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Protection contre les courts-circuits

Considérons un cas simple : celui d'un réseau alimentant une charge passive à travers un transformateur. ..... Lorsque la bobine n'est pas saturée, le circuit est inductif. ...... proportionnel au module de la tension V, obtenu par redressement et filtrage. ... Si pendant l'alternance où les ampère - tours créés par i sont de signe  ...




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 HYPERLINK "z1.doc" \l "s03" TROISIEME PARTIE

(en cliquant ci-dessus, tu retournes à la table des matières générale)


PROTECTION CONTRE LES COURTS-CIRCUITS

Introduction : Qu’est ce qu’un court circuit ?

1 - Protection contre les courts-circuits des réseaux en antenne


 HYPERLINK \l "s311" - notion de sélectivité
  HYPERLINK \l "s312" - protection à maximum d'intensité
 HYPERLINK \l "s313" - protection Buchholz
 HYPERLINK \l "s314" - protection masse - cuve
 HYPERLINK \l "s315" - protection d'antenne passive
 HYPERLINK \l "s316" - protection masse - câble
 HYPERLINK \l "s317" - protection des batteries de condensateurs
 HYPERLINK \l "s318" - protection contre la ferrorésonance
 HYPERLINK \l "s319" - protection contre les flux trop élevés
 HYPERLINK \l "s3110" - fonctionnement de l'ensemble




2 - Protection contre les courts-circuits des réseaux bouclés

 HYPERLINK \l "s321" - protection de distance

.  HYPERLINK \l "s3211" principe
.  HYPERLINK \l "s3212" protection électromécanique
.  HYPERLINK \l "s3213" protection statique
.  HYPERLINK \l "s3214" protection numérique
.  HYPERLINK \l "s3215" téléprotection

-  HYPERLINK \l "s322" protection à comparaison de phase

-  HYPERLINK \l "s323" protection différentielle

.  HYPERLINK \l "s3231" de ligne
.  HYPERLINK \l "s3232" de canalisation souterraine
.  HYPERLINK \l "s3233" de liaison courte
.  HYPERLINK \l "s3234" de barres

-  HYPERLINK \l "s324" protection homopolaire 





Qu’est ce qu’un court circuit ?

Chez un particulier, un court circuit, c’est ce qui se produit lorsque deux masses métalliques à des tensions différentes, deux fils par exemple, se touchent accidentellement. Une étincelle jaillit entre les deux fils, et le disjoncteur s’ouvre – ou un fusible fond - sous l’effet d’une intensité trop élevée.

Sur une ligne aérienne à très haute tension c’est un peu différent : En effet, il n’est pas nécessaire que deux conducteurs se touchent pour qu’une étincelle jaillisse. Il suffit que les deux conducteurs soient suffisamment rapprochés. Il se forme un arc, l’air se trouve alors ionisé le long du trajet de cet arc et devient conducteur. Il le reste tant que la tension n’a pas été entièrement supprimée.

La distance d’amorçage entre deux conducteurs dépend de la tension, de la forme du conducteur (pouvoir des pointes) et de l’humidité de l’air. A titre d’exemple, pour les travaux à proximité des ouvrages à haute tension, il est formellement interdit de s’approcher à moins de 0,50 m des éléments sous une tension de 63 kV, 0,70 m pour les éléments sous 90 kV, 1,40 m pour les éléments sous 225 kV, et 2,70 m pour les éléments sous 400 kV.

Si la foudre tombe sur une ligne, un des conducteurs de cette ligne reçoit une surtension transitoire très élevée qui dure quelques nanosecondes, mais qui suffit à créer un amorçage, et donc un cheminement ionisé dans l’air. Ce cheminement se place généralement là où la distance entre masses métalliques est la plus faible, c'est-à-dire entre les deux extrémité d’un isolateur de ligne (isolateur capot-tige). Il relie un conducteur à la charpente du pylône, elle-même reliée à la terre par des tresses de cuivre enfouies dans le sol. C’est le défaut phase-terre, le plus courant. Sa résistance est faible.

Nota : pour diminuer la fréquence de ce type de défaut, il a été proposé d’installer des parafoudres sur les pylônes les plus foudroyés. Il n’y a pas eu, à ma connaissance, de réalisations de ce type.

Un court circuit peut aussi apparaître lorsque des arbres situés sous la ligne n’ont pas été élagués. Une branche s’approche trop près d’un conducteur, et un arc s’amorce, reliant le conducteur à la terre à travers le tronc de l’arbre. La branche brûle et tombe, mais l’arc est amorcé. La résistance du défaut est plus élevée.

Il peut aussi apparaître suite à une activité humaine: grue qui s’approche trop d’une ligne aérienne, coup de pelleteuse dans un câble souterrain, ….

Le but des protections contre les court circuits est de trouver sur quelle ligne se trouve le court circuit, et de commander l’ouverture du ou des disjoncteurs permettant de supprimer la tension au point de défaut. Une fois la tension supprimée, si les conducteurs n'ont pas été détériorés, l’air se dé-ionise et la ligne peut être remise sous tension. C'est ce qu'on appelle un défaut fugitif.

S’il s’agit d’un câble souterrain, la surtension - rarement- ou le coup de pelleteuse - plus fréquemment- provoquent la détérioration de la gaine isolante du câble. Il faut le réparer avant de le remettre sous tension. Le défaut est dit permanent.

1 - PROTECTION CONTRE LES COURTS-CIRCUITS DES RESEAUX EN ANTENNE

1 - 1 - NOTION DE SELECTIVITE

Considérons un cas simple : celui d'un réseau alimentant une charge passive à travers un transformateur. De plus nous supposons que les défauts affectent simultanément les trois phases et ne sont pas résistants. Le réseau peut alors être représenté par ses grandeurs directes (voir la théorie des composantes symétriques, en  HYPERLINK "za1.doc" annexe 1 )


P2
 Poste A Poste B Poste C X P3
 Zs = 2,5 Wð Zl = 10 Wð Zdt = 37 Wð (16%) X
 P1 P4
 ðlð X X X
P5
 Icc = 20 kA U = 90 kV X
S = 36 MVA P6
 X
Zs est l'impédance directe de source, c'est à dire l'impédance directe du réseau qui alimente le poste A

IccA est le courant de court-circuit au poste A, lié à Zs par :

 IccA = 90 kV / 3 * Zs

ZL est l'impédance directe de la ligne. Elle est de l'ordre de 0,4 Wð par km , mais doit être mesurée, ou à défaut calculée, pour chaque ouvrage [ HYPERLINK "za3.doc" annexe 3].

Zcc est l'impédance de court-circuit du transformateur . Elle est souvent donnée en pourcentage de l'impédance nominale Zn.

Zn = U² / S = (90 kV)² / 36 = 225 Wð
Zcc = 16 % de Zn = 37 Wð

Le courant maximal circulant dans la ligne AB est de 230 A .C'est celui qui permet de fournir les 36 MVA au transformateur. Au poste A, une protection à maximum d'intensité P1 a été placée sur chacune des phases, au départ de la ligne AB. De même, au poste C, une protection à maximum d'intensité a été placée sur chacun des départs 20 kV: P2, P3, P4, P5, P6. Dans chacun d'eux circule une intensité maximale de 207 A.

Lorsque un défaut apparaît sur un élément de ce réseau, le rôle de chaque relais de protection est d'abord de commander, s'il y a lieu, l'ouverture du disjoncteur situé sur le même départ, de telle sorte que l'ouvrage où se trouve le défaut, et lui seul, soit mis hors tension. On dit alors que le défaut est éliminé .Si un relais de protection, ou un disjoncteur, ne fonctionne pas , d'autres protections doivent faire ouvrir d'autres disjoncteurs, de telle manière que le défaut soit quand même éliminé. D'où deux types de déclenchement :

a - déclenchement instantané, c'est à dire dans le cas où tout fonctionne correctement.

Le seuil de courant de la protection P1 doit être réglé de telle manière que tous les défauts situés sur la ligne AB soient éliminés, mais qu'aucun de ceux situés sur les lignes 20 kV ne provoque son fonctionnement. Un court-circuit en B provoque la circulation en A d'un courant de:

 Icc1 = 90 000 / 3 * (2,5 + 10) = 4 150 A

Un court-circuit au départ d'une des lignes 20 kV crée un courant donné par :

Icc2 = 90 000 / 3 * (2,5 + 10 + 37) = 1 050 A

Pour que le relais situé en P1 émette un ordre de déclenchement correct, il faut que le seuil de courant soit situé entre 1050 A et 4150 A . Nous prendrons par exemple 2600 A.

Nota : Cette valeur est la valeur dite « haute tension ». Le courant circulant effectivement dans la protection est divisé par le rapport du transformateur de courant, par exemple 1000.

Le seuil de courant de la protection P2 est réglé à 300 A , c'est à dire légèrement au dessus du courant maximal de la ligne . Il en est de même pour les protections des autres départs 20 KV.

b - déclenchement temporisé, c'est à dire en secours.

Supposons qu'un défaut apparaisse sur une ligne 20 kV, L2 par exemple, et que le disjoncteur correspondant ne s'ouvre pas. Dans ce cas, c'est la protection P1 qui devra commander l'ouverture de son disjoncteur, mettant ainsi hors tension la ligne 90 KV et les lignes 20 kV. Mais pour cela il faudra avoir la certitude que le disjoncteur de L2 devait s'ouvrir, et qu'il ne l'a pas fait. D'où deux réglages :

- Réglage de seuil : Is > 300 * (20 / 90) = 66 A, afin qu'il ne soit pas plus sensible que P2,
Is > 230 A, afin qu'il soit insensible au courant de transit normal.

Nous prendrons 300 A

- Réglage de temporisation. Il faut attendre que :

. P2 ait eu le temps d'émettre son ordre de déclenchement, (temps maximal )
. son disjoncteur ait eu le temps de couper le courant de court-circuit, (temps maximal )
. P1 ait eu le temps de s'apercevoir que le courant était coupé, et d'arrêter la temporisation ,
. un temps de sécurité

C'est la somme de ces quatre temps, diminuée du temps minimal au bout duquel P1 met en route sa temporisation , qui donne la valeur de réglage de la temporisation . Pour des protections et des disjoncteurs modernes ils sont de l'ordre de :

. déclenchement de P2 = 40 ms
. ouverture du disjoncteur = 50 ms
. retombée de P1 = 45 ms
. temps de sécurité = 35 ms
. mise en route de P1 = 20 ms

Nous prendrons donc 40 + 50 + 45 + 35 - 20 = 150 ms.

Cette notion de sélectivité, obtenue en combinant d'une part des réglages de grandeurs électriques, et d'autre part des réglages de temporisations, se retrouve dans tous les systèmes de protection.

Nota:
Dans le réseau décrit ci-dessus, pourtant simple, le système de protection est nettement insuffisant: il manque une protection pour le transformateur et pour le jeu de barres 20 kV, et le défaut entre une phase et la terre n'est pas traité. D'autre part, les fourchettes de réglage sont très larges. En fait, dans bien des cas elles peuvent être beaucoup plus étroites. On pourra par exemple le constater en installant trois transformateurs au lieu d'un seul , chaque ligne 20 KV transportant une charge triple. Enfin , dans ce réseau , tout défaut sur la ligne 90 KV, ou sur le transformateur, ou sur les barres 20 kV, provoque la coupure de tous les clients alimentés par les lignes 20 kV. Un tel inconvénient, s'il peut être admis pour les tensions de cet ordre, doit être évité pour les tensions plus élevées, et pour cela le réseau doit être interconnecté. Il devient alors, comme nous le verrons plus loin, beaucoup plus difficile à protéger .







































Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb21" 21], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb22" 22], [HYPERLINK "z1.doc" \l "sb23"23], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb88" 88], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb91" 91], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb92" 92]

1- 2 - PROTECTION A MAXIMUM D'INTENSITE

Cette dénomination regroupe les fonctions suivantes:

- Relais instantané:

lorsqu'un seuil de courant est dépassé, le relais émet aussi rapidement que possible un ordre de déclenchement.

- Relais temporisé:

lorsqu'un seuil de courant est dépassé, une temporisation est mise en route . Si à l'échéance de cette temporisation le seuil est toujours dépassé, le relais émet un ordre de déclenchement .

- Relais à temps inverse:

le déclenchement est émis au bout d'un temps inversement proportionnel à la valeur du courant .

- Relais directionnel:

c'est une fonction supplémentaire, que l'on ajoute à l'une ou l'autre des précédentes: l'ordre de déclenchement n'est émis que si la puissance transite dans un sens donné. Pour élaborer cette fonction le relais doit être alimenté aussi en tension, car le sens de transit est donné par le déphasage entre la tension et le courant.


Les relais de protection utilisés sur les réseaux sont généralement des combinaisons de ces fonctions. Par exemple un relais est mis en route par le dépassement d'un seuil de courant, puis attend un temps fixe , puis , à échéance de ce temps attend un temps inversement proportionnel au courant, puis émet un ordre de déclenchement si la puissance circule dans un sens donné. Il revient au repos lorsque le courant retombe au-dessous du seuil initial.

Ces relais peuvent être installés sur chacune des phases d'un ouvrage. On les appelle alors relais de surintensité.

Ils peuvent aussi utiliser la somme des trois courants de phase de l'ouvrage. On les appelle alors relais de courant homopolaire. Ils utilisent soit un transformateur annexe réalisant la somme des trois courants issus des réducteurs principaux, soit un réducteur placé sur la connexion de neutre primaire ou secondaire du transformateur de puissance.

Ils peuvent aussi être installés sur les connexions de gaine des câbles ou sur la connexion de mise à la terre des cuves de transformateurs de puissance.









Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb13" 13] 1 - 3 - PROTECTION BUCHHOLZ


C'est un dispositif destiné à protéger les transformateurs de puissance à huile contre les défauts internes. Son principe n'est pas basé sur une mesure électrique, mais sur un critère mécanique: lors d'un amorçage interne, ou d'un échauffement anormal, il se produit un dégagement de gaz. Si ce dégagement est faible, un flotteur s'abaisse progressivement et fait fonctionner un relais d'alarme. Si le dégagement est plus violent, il provoque un mouvement d'huile qui fait basculer une palette et provoque le déclenchement du disjoncteur.





















Le gaz qui s'est accumulé dans la cloche du relais peut être récupéré et analysé, ce qui permet d'obtenir des indications sur la nature et l'emplacement du défaut. Il existe trois niveaux d'analyse :


- analyse visuelle. Si le gaz est :
.incolore, c'est de l'air. On purge le relais et on remet le transformateur sous tension
.blanc, c'est qu'il y a échauffement de l'isolant
.jaune, c'est qu'il s'est produit un arc contournant une cale en bois
.noir, c'est qu'il y a désagrégation de l'huile

- tube Draeger
On fait passer le gaz recueilli dans un tube contenant un réactif. Suivant la couleur prise par le réactif on peut réaliser une analyse plus précise que précédemment.


- analyse de l'huile
Par analyse chromatographique et essais diélectrique on peut déterminer de manière plus précise l'élément en panne . Mais cette analyse ne peut être réalisée que par un laboratoire spécialisé .




Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb14" 14], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb15" 15]

1 - 4 - PROTECTION MASSE-CUVE POUR TRANSFORMATEUR DE PUISSANCE

C'est une protection de transformateur, destinée à détecter les défauts d'isolement entre la partie active du transformateur et la cuve. Pour cela, on détecte le courant qui s'écoule entre la cuve et la terre, par un relais de protection à maximum d'intensité instantané. Ceci impose l'isolation de la cuve par rapport à la terre, de manière à ce que d'une part la totalité du courant passe par la connexion, et d'autre part il ne se forme pas de boucles. En effet, le courant circulant dans les conducteurs à haute tension crée alors par induction un courant susceptible de faire fonctionner le relais. Sur un court-circuit en ligne la protection masse-cuve met alors le transformateur hors tension, par "sympathie ". Les précautions à prendre sont:

- bien faire passer les conducteurs à basse tension, dont le blindage se trouve relié à la terre du poste à une extrémité, et à la cuve à l'autre extrémité, à l'intérieur du tore;

- veiller à ce que les éléments reliés à la terre du poste, mais en contact avec la cuve, soient correctement isolés, sinon des surtensions transitoires sont susceptibles de percer l'isolant, puis, une fois le cheminement établi, une boucle se trouve formée.



Primaire Secondaire








éclateur

 disjoncteur disjoncteur
 primaire secondaire



 transformateur éclateur
 de courant protection à
 maximum
d'intensité









Cales isolantes 1 - 5 - PROTECTION D'ANTENNE PASSIVE


Sur certaines lignes on veut, lorsqu'un défaut affecte une seul phase, ne déclencher que cette phase. C'est le cas, sur le réseau français, des lignes 225 kV et 400 kV.

 DJ1 DJ2
 Phase A
 X X

Phase B
 X X

 Phase C
 X X
P1 S2


poste 1 poste 2

Si un défaut apparaît entre la phase A et la terre, une protection à maximum d'intensité placée sur la phase A au poste 1 détecte le défaut et fait ouvrir le pôle correspondant du disjoncteur. Après quoi, au poste 2, un courant subsiste sur la phase A, provenant des autres phases à travers les bobines du transformateur. Ce courant, inférieur au courant de charge, n'est pas suffisant pour faire fonctionner une protection de surintensité, mais suffit à empêcher l'arc de s'éteindre. Un essai de réenclenchement au poste 1 retrouve alors le défaut, ce qui conduit à un déclenchement triphasé définitif.

Pour faire ouvrir le disjoncteur de la phase A au poste 2, on place un sélecteur voltmétrique S2 constitué de trois relais de seuil de tension au poste 2 . la phase dont la tension est inférieure au seuil est celle où se trouve le défaut. Le fonctionnement est alors le suivant :

a - Le disjoncteur D1 déclenche sur une seul phase.

C'est le cas lorsqu'il s'agit d'un défaut phase - terre et que le déclenchement monophasé est autorisé . Il existe alors deux types d'installation:

- Si une bonne qualité d'alimentation est recherchée pour la clientèle, la protection P1 émet un ordre de télédéclenchement lent (100ms, voir  HYPERLINK \l "s3215" § 2-1-5 ) à destination de S2. Cette dernière émet alors un ordre de déclenchement monophasé sur la phase où le relais de seuil constate une tension inférieure à 80 % de la tension nominale. C'est la protection d'antenne passive instantanée.


- Si une qualité d'alimentation moins bonne peut être acceptée, l'équipement de télédéclenchement n'est pas installé, et le sélecteur voltmétrique émet seul son ordre de déclenchement, en attendant un intervalle sélectif de plus que les deuxièmes stades (voir  HYPERLINK \l "s321112" § 21112) des postes encadrants. Ceci signifie d'une part un temps de cycle monophasé plus long, et d'autre part un risque de déclenchement intempestif sur défaut éloigné mal éliminé. C'est la protection d'antenne passive temporisée.

b- Le disjoncteur D1 déclenche en triphasé.

C’est le cas lorsque le déclenchement monophasé n’est pas autorisé, ou si le défaut est polyphasé.

La protection S2 n'est en principe plus utile. Il peut cependant arriver que l'antenne soit légèrement active, en particulier si , parmi la clientèle, il existe des producteurs autonomes de faible puissance. Cette production peut alors être insuffisante pour faire fonctionner une protection de distance, mais suffisante pour empêcher l'extinction de l'arc. C'est pourquoi la protection S2 émet un ordre de déclenchement triphasé, soit à réception du télédéclenchement, soit à échéance d'une temporisation, si elle détecte une baisse de tension sur au moins deux phases.

c- Le défaut est trop résistant pour faire fonctionner les protections de distance du poste 1.

- Si le télédéclenchement a été installé, la protection d'antenne passive comporte un relais à courant résiduel alimenté par le courant du neutre primaire du transformateur. Elle émet alors un ordre de déclenchement triphasé au bout de 500 ms après réception de l'ordre de télédéclenchement ,

- Si le télédéclenchement n'a pas été installé, le sélecteur S2 ne sait pas si le disjoncteur situé à l'extrémité active a déclenché. Une protection de puissance homopolaire (voir §  HYPERLINK \l "s324" 24), indépendante de la PAP, et sélective avec les autres protections à puissance homopolaire du réseau, est nécessaire.

d - Déclenchement en secours des défauts entre phases

L'élimination des défauts polyphasés est assurée par une protection de secours polyphasée , fortement temporisée .

Nota: nous avons vu que le télédéclenchement est lent. Ceci est dû au fait que l'on a retenu un système à haute sécurité, afin d'éviter les déclenchements intempestifs sur défaut apparaissant sur un autre ouvrage. Mais alors cet ordre risque d'être retombé, coté émission, avant d'être reçu. C'est pourquoi l'équipement de téléaction chargé de transmettre l'ordre de télédéclenchement garde en mémoire cet ordre pendant un temps de 120 à 650 ms.




















Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb16" 16] 1 - 6 - PROTECTION MASSE-CABLE



 X




 X


Défaut entre âme et gaine

 X



 réducteur de courant protection de surintensité parafoudre de gaine




Elle est destinée à protéger la partie souterraine des liaisons comportant une partie en ligne aérienne et une partie en câble souterrain, lorsque la gaine de ce câble est mise à la terre uniquement côté poste. Dans la bibliographie en référence sont précisées les règles de mise à la terre des gaines de câbles.

Le principe est le suivant : un court - circuit entre âme et gaine provoque la circulation d'un courant dans la connexion de mise à la terre de cette gaine. Ce courant est détecté par une protection de surintensité instantanée, qui provoque le déclenchement du disjoncteur DJ1 situé à proximité du câble. Comme les défauts sur les câbles sont toujours permanents, le déclenchement est toujours triphasé, et la protection inhibe le réenclencheur (voir 4ème partie, § 5) correspondant.

Le disjoncteur DJ2 situé à l'autre extrémité de la liaison est déclenché par les autres protections de la liaison, comme s'il s'agissait d'un défaut situé sur la ligne aérienne. Cependant, pour des raisons de sécurité des personnes, si le câble se trouve dans une zone urbaine ou industrielle, le disjoncteur DJ2 est télédéclenché en triphasé par la protection masse - câble, et son réenclencheur est inhibé.


 X X

DJ1 DJ2

Nota:

Comme pour les protections masse- cuve, il est impératif qu'il n'y ait pas d'autres mises à la terre que celle qui passe à travers le réducteur de courant.





Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb17" 17], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb3" 3]

1 - 7 - PROTECTION DES BATTERIES DE CONDENSATEURS

Les batteries de condensateurs sont protégées contre deux types d'anomalies

1 - 7 - 1 - Anomalies extérieures

Ce sont :

- une tension trop élevée, qui a deux effets. Le premier est d'approcher la tension de service de la tension de claquage, et donc d'augmenter le risque de claquage à l'occasion de surtensions de manœuvre par exemple, et le second d'augmenter l'énergie dissipée dans la batterie, proportionnellement au carré de la tension, et par conséquent son échauffement,

- une tension non sinusoïdale. En effet le courant alimentant la batterie est proportionnel à la dérivée de la tension. Le taux d'harmoniques de courant est alors amplifié par rapport au taux d'harmoniques de tension, d'un facteur égal au rang de l'harmonique.

Ces facteurs se traduisent tous les deux par une augmentation du courant d'alimentation, de la batterie, à laquelle la norme  HYPERLINK "z1.doc" \l "sb18" NFC 54-100 a fixé une limite:

La batterie ne doit en aucun cas supporter de manière durable une intensité supérieure à 1,3 * In

Nous choisissons un relais réglé à 1,2 * In , et temporisé à 20 secondes pour laisser aux régleurs en charge le temps d'amener la tension à une valeur correcte.

1 - 7 - 2 - Anomalies intérieures

Les batteries de condensateurs sont formées de condensateurs élémentaire de 5,5 kVAR, et de tension assignée 1540 V, chacun d'entre eux étant muni d'un fusible incorporé. Ces données sont fournies à titre d'exemple, mais les valeurs usuelles restent proches de ces chiffres. Ces condensateurs élémentaires sont regroupés en bidons de 200 kVAR, sous forme de trois séries de 12 condensateurs en parallèle. De cette manière, si un condensateur se met en court-circuit, il provoque la décharge des 11 autres, et la fusion de son fusible. Il est alors hors service.

Les bidons sont alors connectés entre eux pour obtenir une branche capable de tenir la tension d'alimentation. Par exemple, pour obtenir une batterie de 9,6 kVAR sous 63 kV, on installe 8 bidons en série.

Les branches sont ensuite disposées en double étoile suivant le schéma ci-dessous:

a b c a b c










protection à maximum d'intensité vers disjoncteur de la tranche condensateur

Le claquage d'un condensateur élémentaire provoque un déséquilibre entre chacune des deux étoiles, et le passage d'un courant dans la protection à maximum d'intensité.

Dans l'exemple ci-dessus, les réglages sont les suivants:

- courant de déséquilibre normal inférieur à 40 ma.

- seuil d'alarme 80 ma

- seuil de déclenchement 270 ma.

Ce dernier seuil est déterminé de telle manière que sur aucun condensateur élémentaire la tension ne dépasse de 10 % celle qu'il recevrait si la batterie était saine. Ceci correspond au claquage de trois condensateurs élémentaires situés sur une même parallèle. Si les condensateurs sont répartis différemment, leur nombre peut être plus important, mais la contrainte sur les autres condensateurs reste du même ordre. Cette protection émet un ordre de déclenchement instantané.


En secours de ces deux types d'anomalies, on utilise une protection à maximum d'intensité, réglée à 3* In, et temporisée à 100 ms.





























Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb18" 18]

1 - 8 - PROTECTION CONTRE LES SURTENSIONS ET LA FERRORESONANCE

On appelle ferrorésonance l'ensemble des phénomènes de relaxation à très basse fréquence, c'est à dire à 50 HZ ou à une fréquence sous harmonique, généralement 3 ou 5, apparaissant lorsqu'une bobine saturable, généralement un transformateur, est liée à un élément sous tension par un condensateur. Nous avions déjà rencontré ce phénomène sur les réducteurs de tension bobinés (voir  HYPERLINK "z2.doc" \l "s22" deuxième partie, § 2). Il a aussi été observé sur les postes raccordés en piquage sur le réseau 400 kV.









Lorsque la bobine n'est pas saturée, le circuit est inductif. Lorsqu'elle est saturée, le circuit est capacitif. Lorsque la saturation apparaît, il existe un point instable où le circuit est résonant. Des oscillations de relaxation apparaissent alors, accompagnées de surtensions et de surintensités dangereuses pour les ouvrages concernés. Leur modélisation, qui porte sur des phénomènes non linéaires, nécessite des logiciels très élaborés, tels que PDMS exploité par la  HYPERLINK "z1.doc" \l "sa13" DER..

En fait, les phénomènes observés sur les piquages 400 kV sont de deux types:
- les surtensions,
- la ferrorésonance.

1 - 8 - 1 - Surtensions

Le transformateur du poste en piquage est alimenté en antenne par le réseau sur une ou deux phases. Une surtension à 50 Hz peut se produire. Il s'agit ici d'un phénomène linéaire. L'apparition du phénomène de surtension est instantanédès l'instant où les conditions nécessaires sont réunies.

 ligne
 X X
 X X
 X X

 X X X


 poste en piquage

transformateur 400 kV / 90 kV



La valeur du coefficient de surtension S est d'autant plus grand que l'impédance homopolaire Zo du transformateur et que la capacité phase - terre Cp de la ligne seront élevées. En effet, l'étude a montré que le coefficient de surtension S valait:

V çð Xcçð 1
 S = = avec Xc = et Xo = j * Lo * wð
Vn çðXcçð - 3 * çðXoçð j * Cp * wð
1 - 8 - 2 - Ferrorésonance

Son risque d'apparition existe lorsqu'un transformateur à vide ou très faiblement chargé est alimenté en piquage par un des circuits d'une ligne 400 kV double terne, et lorsque ce circuit est ouvert sur les trois phases aux deux extrémités, le deuxième circuit étant sous tension.

 X X
 X X
 X X

 X X
 X X
 X X









Le phénomène de ferrorésonance est trop dépendant des conditions initiales pour pouvoir être prévu par le calcul. Il faut donc considérer qu'il y a risque potentiel de ferrorésonance sur tout transformateur alimenté en piquage par une ligne double terne. L'étude a cependant montré que, pour un réseau donné, plus les surtensions sont élevées et plus les risques de ferrorésonance sont importants.

La ferrorésonance apparaît lentement. Quelques secondes sont nécessaires pour qu'elle atteigne son amplitude maximale. Ce délai peut être mis à profit pour détecter le phénomène et ordonner le déclenchement du disjoncteur du transformateur.

1 - 8 - 3 - Mesures prises pour éviter les détériorations de matériel dues à ces phénomènes:

- Eviter les schémas de réseau où le coefficient de surtension est supérieur à 1,5. Nous retiendrons qu'il faut éviter, en première approximation, de placer des transformateurs de 150 MVA en piquage sur des lignes dépassant 100 km.

- asservir le déclenchement du disjoncteur primaire à celui du disjoncteur secondaire, de telle manière que le disjoncteur primaire ouvre toujours en premier,

- doubler les bobines de déclenchement des disjoncteurs primaires,

- doubler les téléactions entre les postes source et le poste en piquage (voir § 15)

- installer, si le coefficient de surtension est supérieur à 1,1, des protections contre les surtensions et la ferrorésonance aux postes source et au poste en piquage.

1 - 8 - 4 - Protection contre les surtensions

a - Protection placée aux trois extrémités de la ligne 400 kV

Elle mesure les trois tensions entre phase et les trois tensions entre phase et terre.

Elle comporte deux seuils:

- un seuil haut, instantané, réglé à 1,2 * Un entre phases et 1,45 * Vn entre phase et terre,

- un seuil bas, temporisé à 4 s, réglé à 1,1 * Un entre phases et 1,1 * Vn entre phase et neutre.

Elle commande le désarmement du réenclencheur.

b - Protection placée au secondaire du transformateur

Les seuils sont les suivants:

- seuil haut, instantané, réglé à 1,2 * Un entre phases
1,45 * Vn entre phase et terre en 225 kV
1,65 * Vn entre phase et terre en 90 kV et 63 kV,

- seuil bas, temporisé à 4 s, réglé à 1,15 * Un entre phases et 1,15 * Vn entre phase et terre.


1 - 8 - 5 - Protection contre la ferrorésonance

Elle est réalisée d'une part grâce à la protection contre les surtensions décrite ci-dessus, et d'autre part grâce à un relais alimenté par les trois tensions simples du secondaire du transformateur. Ce relais élimine la composante à 50 Hz. Son seuil est fixé à 0,224 * Vn dans la bande de 75 Hz à 500 Hz. Sa sensibilité est plus élevée pour les fréquences inférieures à 50 Hz. Elle est d'autant plus élevée que la fréquence est plus faible.



















Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb93" 93], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb94" 94], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb95" 95]

1 - 9 - PROTECTION A DEPASSEMENT DE FLUX

Les transformateurs de puissance sont calculés de telle sorte que lorsque la tension est maximale à leurs bornes, et que la fréquence est de 50 Hz, l'induction de leur noyau est proche de l'induction de saturation.



U





En première approximation, le flux dans le noyau, proportionnel à l'induction, est lié à la tension primaire par:

U = - dfð / dt = j * 2 * pð * f * fðo

Nous voyons donc que si la fréquence diminue, le flux augmente. Or, comme à 50 Hz le circuit magnétique du transformateur était proche de la saturation, le flux à l'intérieur du noyau ne peut pas augmenter. C'est alors le flux de fuite qui augmente très fortement, et qui induit des courants de Foucault dans la cuve du transformateur. Si la baisse de fréquence, jointe à une tension élevée, est suffisante, le transformateur peut se trouver gravement endommagé.

Les relais protégeant les transformateurs contre ce phénomène sont sensibles au rapport V / f.
Ils possèdent deux seuils:

Seuil bas: si V/f > 1,1 *Vn / 50, le relais émet un ordre de déclenchement au bout de 1 minute,
Seuil haut: si V/f > 1,25*Vn / 50, le relais émet un ordre de déclenchement au bout de 5 secondes.

De tels relais ne sont pas utilisés sur le réseau EDF. Ils sont utilisés sur les réseaux de petite taille, et non connectés à des réseaux plus puissants. Dans de tels réseaux, le maintien de la fréquence à 50 Hz est plus difficile que dans les réseaux interconnectés, et il est important de se prémunir contre ses variations.














Bibliographie: [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb96" 96]

1 - 10 - FONCTIONNEMENT DE L'ENSEMBLE

 Poste 400 kV ou 225 kV
DJ 1
 X

 Ia > I1 instantané Ia + Ib + Ic > Io1 instantané
 Ia > I2 temporisé Ia + Ib + Ic > Io2 temporisé

P1 P2


Ligne L1




 protection d'antenne
passive
 DJ2
 X


mise à la terre relais Buchholz
directe

 vers DJ3

mise à la terre par vers DJ2
l'intermédiaire
d'une réactance de 36 Wð
(le courant de court circuit monophasé relais masse - cuve
du réseau est limité à 8 ou 10 kA)


 Ia > I'2 temporisé
 Ia + Ib + Ic > I'o2 temporisé
 DJ3
 P3 X
 Poste 90 kV ou 63 kV
DJ4 DJ5 DJ6
 X X X

 Ia > I'1 instantané
 Ia + Ib + Ic > I'o1 instantané

P4





- Les défauts polyphasés sur la ligne L1, toujours francs ou faiblement résistants, font circuler dans la protection P1 un courant supérieur au courant I1 (voir  HYPERLINK \l "s311" § 1-1 ) dans deux ou trois phases. Cette protection, qui observe le courant de chaque phase, provoque un déclenchement triphasé instantané du disjoncteur DJ1, avec réenclenchement éventuel (voir 4° partie, §4,  HYPERLINK "z4.doc" \l "s45" réenclencheur).

- Les défauts monophasés francs ou faiblement résistants sur L1 font circuler dans la protection P1 un courant supérieur à I1 dans la phase en défaut. Cette protection provoque l'ouverture de DJ1 sur la phase correspondante. A l'autre extrémité, la baisse de tension sur cette phase provoque l'ouverture du pôle correspondant de DJ2, par la  HYPERLINK \l "s315" protection d'antenne passive temporisée.

- Les défauts monophasés résistants sont éliminés par la protection à maximum d'intensité  HYPERLINK \l "s3121" homopolaire P2, qui commande un déclenchement triphasé, avec réenclenchement éventuel. Cette protection joue aussi le rôle de protection de secours local pour la protection P1 vis à vis des défauts monophasés ou biphasés - terre.

- Les défauts sur les bobinages du transformateur sont éliminés par le relais  HYPERLINK \l "s313" Buchholz qui provoque un déclenchement triphasé définitif, et en secours éloigné par la protection P1.

- Les défauts entre bobinage et cuve sont éliminés par la protection  HYPERLINK \l "s314" masse - cuve, qui provoque un déclenchement triphasé définitif, et en secours éloigné par le seuil temporisé de P1 et P2.


Nota: Si les bornes sont protégées par éclateurs, une surtension due par exemple à la foudre, et durant quelques nanosecondes, provoque un arc qui subsiste jusqu'à la mise hors tension de la ligne par la protection masse - cuve. Si les bornes sont protégées par parafoudre, ces derniers se désamorcent à la disparition de la surtension, et la protection ne fait pas déclencher les disjoncteurs.


- Les défauts sur la ligne L 4 sont éliminés par P4, qui émet un ordre de déclenchement instantané. Le secours éloigné est assuré par P3 , qui assure aussi l'élimination des défauts entre le transformateur et les disjoncteurs DJ4 , DJ5 , DJ6. Si on veut éviter le déclenchement de DJ1 en même temps que DJ3, il faut temporiser les seuils bas de P1 et P2 de deux intervalles sélectifs.


Au chapitre " HYPERLINK "z6.doc" réglages " nous verrons qu'il n'est pas toujours possible de trouver des seuils permettant le fonctionnement correct de l'ensemble. Il faut alors faire appel à d'autres protections , plus compliquées , et utilisant à la fois les tensions et les courants . Elles sont décrites au chapitre suivant  HYPERLINK \l "s32" (§ 2 de la troisième partie).

nota:

Le fonctionnement décrit ici a essentiellement un intérêt didactique ; dans la réalité les réseaux ne sont jamais totalement en antenne, ce qui conduit à remplacer les protections à maximum d'intensité par des protections de distance ou des protections différentielles (voir §  HYPERLINK \l "s32" suivant).





Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb19" 19], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb21" 21], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb22" 22], [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb23" 23]
2 - PROTECTION CONTRE LES COURT-CIRCUITS DES RESEAUX BOUCLES

2-1 PROTECTION DE DISTANCE

2 - 1 - 1 - Principe

Le cas considéré au  HYPERLINK \l "s31" § 1 est celui d'un réseau alimenté par une seule centrale de production. Or ce n'est généralement pas le cas: dés qu'il existe plusieurs centrales de production sur un territoire donné, elles sont interconnectées par des lignes de transport à haute tension, leur permettant de se secourir mutuellement et d'atteindre un meilleur optimum économique.

Dés lors, le système étudié au chapitre précédent ne convient plus.

Considérons un réseau comportant deux sources alimentant 4 postes de fourniture d’énergie nommés a, b, c, d. Sur leurs barres, les tensions sont respectivement égales à Va, Vb , Vc, Vd.

Un défaut apparaissant en F, sur la ligne reliant le poste b au poste c, provoque la circulation d'un courant pratiquement identique dans les protections associées aux disjoncteurs a1 , a2 , b1 , b2 d'une part , c1 , c2 , d1 , d2 d'autre part. Si nous ne disposons que de protections à maximum de courant, les 8 disjoncteurs s'ouvrent donc, alors que seuls b2 et c1 doivent s'ouvrir. Nous devons donc faire appel à des principes de mesure plus compliqués, utilisant les tension .

poste a poste b poste c poste d

a1 a2 b1 b2 c1 c2 d1 d2
 Va Vb Vc Vd

 ðlð X X X X X X X X lð
 F
source 1 is1 ia ib ic id is2 source 2



charge charge charge charge
passive passive passive passive

2-1-1-1- Cas du défaut triphasé

Dans ce cas, chacun des éléments du réseau est équilibré, et nous pouvons, en appliquant la théorie des composantes symétriques, ne considérer que les grandeurs directes. Le réseau considéré est alors un réseau monophasé.

Nous utilisons:

- des déterminations de direction: la phase du rapport Vb / Ia est opposée à celle du rapport Vb /Ib.

Nota: les puissances, et par conséquent les rapports V / I, sont toujours comptés positivement du poste vers la ligne.

- des comparaisons d'impédances: le module du rapport Va / Ia est supérieur à celui du rapport Vb / Ib

Dés lors le système est le suivant :

2-1-1-1-1- Détermination de la direction du défaut

Elle est faite en mesurant le déphasage fð entre la tension et le courant, et en le comparant à deux valeurs, par exemple -70° et 110 °. Ainsi, le déphasage entre Vb et Ib est tel que -70° rc * (condition n° 1)
Iccmin1

De plus, si le court-circuit est sur le nœud électrique, il faut que la somme des courants donne dans le relais Rd un courant supérieur à I. Or, si un réducteur est saturé, la protection ne peut pas discerner un défaut sur le nœud électrique d'un défaut sur le départ où se trouve ce réducteur. Pour cela il faut qu'aucun réducteur ne soit saturé.
Nous pouvons admettre que le courant de court circuit minimal circulant dans chaque départ est égal au courant de court circuit minimal du poste. En effet, le courant de court circuit dans le poste est minimal lorsque le poste est alimenté par un seul départ. Mais ici il faut prendre Iccmin2, qui est choisie comme la plus élevée entre le courant monophasé et le courant triphasé, c'est à dire le courant triphasé si Zo / Zd est supérieur à 1, et le courant de court circuit monophasé dans le cas contraire. Cette affirmation doit être vérifiée au cas par cas.

Prenons le cas le plus contraignant. C'est le cas où un départ est parcouru par le courant de court circuit Iccmin2, et où le courant de court circuit total est Icc max. Soit rf la résistance de la filerie entre ce départ et le relais. La tension aux bornes de son réducteur est:

V = rf * Iccmin2 + rd * Iccmax

Cette tension doit être inférieure à la tension de coude Vs du réducteur. D'où:

Vf - rf * Iccmin2
 rd < (condition n° 2)
Iccmax

Il faut bien entendu ajouter à ces conditions des marges de sécurité.

Dans la pratique, ces conditions ne peuvent être remplies que si Icc max, Icc min1 et Icc min2 sont peu différentes l'une de l'autre. En particulier, le rapport Zo / Zd doit rester proche de 1.

Rappel: Le courant de court circuit monophasé est lié au courant de court-circuit triphasé par:

1 Zo
 Icc mono = Icc tri * * ( 2 + )
3 Zd

2-3-4-2-3- Mise en œuvre.

La résistance du relais est élevée vis à vis de la charge de précision des réducteurs, et ces derniers sont facilement saturés. Or, si la conception de cette protection la rend insensible à la saturation, d'autres protections installées en série sur les mêmes circuits courant pourraient en être affectés. C'est pourquoi la protection différentielle doit être alimentée par des réducteurs comportant un enroulement et un noyau magnétique qui lui sont strictement réservés. Ceci peut conduire à un surcoût important lorsqu'il s'agit d'ajouter une protection différentielle de barre dans un poste déjà installé avec des réducteurs ne comportant pas ces dispositions. Pour un poste neuf, le surcoût est en revanche acceptable.

2-3-4-3- Protection à moyenne impédance et à pourcentage

L'inconvénient majeur du système précédent était l'indépendance entre le courant de court-circuit réel et le seuil de déclenchement du relais. Une amélioration a été apportée en utilisant un relais à pourcentage, dans lequel le courant de seuil est une fraction du courant de court-circuit.

Le principe est le suivant:


Ia4 Ia3 Ia2 Ia1



 Ia1









 w
Id

 rd
 x

 Id2 ra2

 z
 Id1
 ra1

 y
Prenons l'exemple du relais  HYPERLINK "z1.doc" \l "sb39" RADSS d'  HYPERLINK "z1.doc" \l "sa16" ABB

Ci - dessus sont représentés les trajets du courant pour une alternance et pour la phase a. Sur l'autre alternance les courants circulent dans les autres diodes, dans le même sens. Le courant différentiel Id est la somme algébrique des courants circulant dans chaque départ. La tension entre les points z et w est proportionnelle à ce courant. Les courants en trait plein correspondent au défaut externe au jeu de barres sur le départ 1, les courants en pointillé au défaut interne.

Les résistances ra1 et ra2 sont égales à une même valeur, notée rs / 2.

La tension entre les points x et y est proportionnelle à la somme des valeurs absolues des courants issus de chaque départ. La détection se fait en comparant la tension Vwz redressée et la tension Vxy, toujours positive : en faisant abstraction des erreurs de mesure, Vwz = Vxy en cas de défaut interne, et Vwz est nul en cas de défaut externe, Vxy gardant la même valeur qu’en cas de défaut interne.

transformateur TMD
Id
 x alarme w



 Rd3





Sr mise en route par maximum de courant Ia



 D2 D1

Dr relais de détection


y

Relais à pourcentage et élaboration de l'alarme

- Défaut interne franc

Dans ce cas, les réducteurs ne sont généralement pas saturés. Tous les courants sont alors approximativement en phase. Sur l'alternance considérée, le courant Id1 est nul, et Id2 est la somme Ia1 + Ia2 + Ia3 + Ia4, d'où:

Id2 = Id

Pour tenir compte des erreurs de mesure, la condition de déclenchement est :

Id > S * Id2 S étant un paramètre de réglage inférieur à 1

que nous pouvons aussi écrire: Vwz / rd > S * Vxy / ra2

or le déclenchement a lieu si: Vwz > Vxy

d'où: ra2 = rs / 2 = S * rd (1)

(sur l'autre alternance c'est la résistance ra1 qui est sollicitée)

- Défaut extérieur au nœud électrique

Supposons qu'il apparaisse sur le départ 1, à l'extérieur du nœud électrique.

Si le réducteur de ce départ n'est pas saturé, son courant secondaire Ia1 est égal à Id1. Il est en opposition de phase avec la somme Id2 de ceux des autres réducteurs, et le courant circulant dans le relais rd est nul.

Si le réducteur est saturé, il ne fournit plus le courant Ia1. Le courant Id2 se partage alors en deux parties, entre les points w et z, l'une à travers la résistance rd, l'autre à travers la résistance ra1 et le circuit secondaire du réducteur n° 1, qui se comporte alors comme une résistance pratiquement pure. La condition de non - déclenchement est:

Vwz < Vxy

soit: rd * Id < (rs / 2) * (Id2 + Id1)

ce qui donne, d'après (1) Id < S (Id2 + Id1) (2)

Les courants Id1 et Id se partagent suivant l'équation: (rf1 + rs / 2) * Id1 = rd * Id (3)

rf1 étant la somme de la résistance secondaire du réducteur du départ n° 1 et de la filerie le reliant à la protection.

comme Id2 = Id1 + Id

l'équation (2) devient: Id < S * (2 * Id1 + Id)

soit Id < 2 * S * Id1 / (1-S) (4)

S
 d'où, d'après (3) et (4): (rf1 + rs / 2) < 2 * * rd
1 - S

S
 et, d'après (1): rf1 + S * rd < 2 * * rd
1 - S

1 - S
 soit: rd > rf1 * (5)
S * (1 + S)

Nous choisissons habituellement rd tel que:

1 - S
 rd = rf1 * (6)
S

Le pourcentage S est réglé à 0,8 à EDF. Une valeur plus faible permettrait d'éliminer les défauts résistants, dus par exemple à une mauvaise terre de poste, mais n'autoriserait que des résistances de filerie plus faibles.

La résistance rf1 est mesurée à la mise en service, sur chaque réducteur de courant.
Les valeurs de rd restent élevées et il est toujours nécessaire d'utiliser des réducteurs spécifiques, comme pour les protections à seuil constant -  HYPERLINK \l "s323423" cf § 2-3-4-2-3.

Bibliographie [ HYPERLINK "z1.doc" \l "sb39" 39]
2 - 3 - 4 - 4 - Protection basse impédance sur réducteurs performants

Lorsque tous les réducteurs d'un poste sont spécifiés pour laisser passer les composantes apériodiques sans se saturer, il n'est plus nécessaire de respecter la condition notée (5) du § précédent. Au contraire, l'impédance du circuit différentiel doit être faible, de manière à ne pas fausser de manière inacceptable les mesures des protections utilisant les mêmes circuits courant, et à ne pas provoquer l'amorçage des dispositifs limiteurs de tension. On peut alors utiliser, sans précautions particulières, des protections différentielles de barres de principe identique aux précédentes, mais où la résistance rd a une valeur faible. Ces protections peuvent alors être utilisées dans des postes dépourvus de réducteurs de mesure comportant un enroulement spécialisé.

La seule application qui existe en France est le réseau 400 kV, où des réducteurs performants avaient été installés à une époque où il n'avait pas encore été envisagé d'utiliser des protections différentielles de barres.

2-3-4-5- Protection basse impédance sur réducteurs saturables non spécialisés.

Généralement, les protections différentielles de barres utilisent, entre les réducteurs et les relais, des transformateurs auxiliaires placés au plus près des réducteurs principaux. Ils permettent de rattraper les éventuels rapports différents de ces réducteurs, d'un départ à l'autre, et de transporter sur des distances relativement longues des courants d'amplitude nominale plus faible, par exemple 0,1 A au lieu de 1A ou 5A. Mais ces transformateurs peuvent, par leurs caractéristiques, participer au fonctionnement de la protection.

Exemple:  HYPERLINK "z1.doc" \l "sb39" INX 5 de la firme  HYPERLINK "z1.doc" \l "sa16" ABB.

Leur circuit interne est à haute impédance, ce qui signifie que dans les transformateurs auxiliaires les courants sont transformés en tensions déphasées de 90° par rapport à leur courant primaire. De cette manière ces courants primaires, qui sont les courants secondaires des réducteurs principaux, n'interagissent pas entre eux.





protection




Faible impédance magnétisante haute impédance: v = - di / dt


La détection de saturation d'un réducteur principal se fait en comparant le courant et sa dérivée, ou plutôt la tension v et sa primitive. Pendant le temps où un réducteur est saturé, la détection d'un défaut n'est pas prise en compte. Seule est utilisée celle qui a été élaborée pendant les quelques millisecondes qui précèdent la saturation. L'ordre de déclenchement n'est émis que si la détection a eu lieu sur deux alternances consécutives.





2 - 3 - 4 - 6 - Protection à moyenne impédance et faible consommation

Cette protection peut être utilisée sur des réducteurs saturables sans enroulement spécialisé. Son principe est l'utilisation de transformateurs auxiliaires se satura 125{}†®¯ÝÞß! 4 5 K L M e f l m ƒ „ … § ¨ ¬ ­ Ã Ä Å Ú Û å æ ü ý þ 

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