Thème 1 : Croissance, fluctuations et crises - Apses
Voir TD 1 : Mesurer la croissance. ..... Le modèle décrit une instabilité de la
croissance ou croissance sur le fil du rasoir. Le modèle post-keynésien de Kaldor
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Thème 1 : Croissance, fluctuations et crises
Chap. 1 : Comment expliquer la croissance économique ?
I Décrire la croissance.
1 - Définition et mesure de la croissance.
2 Les grandes tendances.
II - Tenter dexpliquer la croissance.
1 La quantité de facteurs de production
2 Le rôle de la productivité.
3 La croissance endogène.
III Dautres sources de la croissance
1- Retour sur lorigine du progrès technique
2 Le rôle des institutions
Vocabulaire : Croissance économique, Travail, Capital, PIB, Investissement, Progrès technique, Croissance endogène, Productivité globale des facteurs, Capital humain
+ Acquis de première : Facteurs de production, Production marchande et non marchande, VA, Productivité, institutions, Droits de propriété, Externalités
Thème 1 : Croissance, fluctuations et crises
Chap. 1 : Comment expliquer la croissance économique ?
Notions Titres +
colonnes 1 et 2Prérequis 1ESNotions / IC (qui semblent devoir être traitées)Croissance économique, travail, capital, PIB, Investissement, progrès technique, croissance endogène, productivité globale des facteurs
IDH (Chap 3 et 4)
+ Capital humain (Chap 2)Facteurs de production, production marchande et non marchande, VA, productivité, institutions, droits de propriété, externalitésIntérêt et limites du PIB
Présentation simple dune fonction production (A quoi cela sert-il ?)
Capital physique, technologique, immatériel, humain et public)
Innovation
Destruction créatrice (Voir CH2)
Le PIB ne mesure pas le bien être et niveau de vie (CH3 et 4)
HYPERLINK "http://www.ggdc.net/MADDISON/oriindex.htm" http://www.ggdc.net/MADDISON/oriindex.htm
HYPERLINK "http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/statistiques/2" http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/statistiques/2
Je vous signale ce site : HYPERLINK "http://www.conference-board.org/data/economydatabase/" http://www.conference-board.org/data/economydatabase/
Vous y trouverez de nombreuses statistiques actualisées prolongeant les travaux d'Angus Maddison.
Travailler sur les représentations :
Travail par groupe de 4. Deux questions.
Pourquoi nos populations recherchent-elles autant la croissance ?
Pourquoi cette recherche est-elle parfois contestée ?
En introduction
Travail sur la conjoncture économique et le retour sur quelques grands indicateurs économiques.
Consigne : à partir de vos souvenirs de la classe de 1ère, faites des calculs permettant de caractériser la situation économique française en 2011.
Travail de groupe : calculs, puis rédaction.
Données pour léconomie française en 2010 et 2011
20102011PIB (en milliards deuros de 2005)1 771,61 801,6Population active (en milliers)28 345Exportations (en milliards deuros de 2005)468,3493,0Nombre de chômeurs (en milliers) 2 653Importations (en milliards deuros de 2005)510,3535,5Taux dinflation (en %)0,11,5Consommation des ménages (en milliards deuros de 2005)1 487,91 492,0Investissement (FBCF - en milliards deuros de 2005)333,6345,2Source : INSEE
I Décrire la croissance.
1 - Définition et mesure de la croissance.
PIB : somme des valeurs ajoutées de tous les agents économiques présents sur le territoire national.
Valeur de la richesse crée pendant une année par les agents économiques présents sur le territoire national.
PIB = ( VA + TVA + droits de douanes subventions à limportation.
La comptabilité nationale définit lactivité de production comme une activité socialement organisée destinée à créer des biens et des services habituellement échangés sur un marché et / ou obtenus à laide de facteurs de production séchangent sur un marché.
Il se calcule selon 3 optiques :
Optique production : P.I.B. = somme des valeurs ajoutées + TVA + droits de douane.
Optique revenus : P.I.B. = rémunérations des salariés + impôts liés à la production + excédent brut dexploitation.
Optique dépense : P.I.B. = consommation finale + formation brute de capital fixe + variation de stocks + exportations
Retour sur la notion de la valeur ajoutée.
Document 2 polycopié : Une entreprise produit des vélos.
Retour sur la notion de production.
Ces agents produisent-ils quelque chose ? Et quoi ?
Une usine de voiture :
Une école :
Une boulangerie artisanale :
Une banque :
Une piscine municipale :
Les resto du cur :
Production = production marchande + production non marchande
Production marchande : production de biens et services vendue sur le marché à un prix supérieur au coût unitaire de production.
Production non marchande : production de biens et services fournie à titre gratuit ou quasi gratuit.
PIB = PIB marchand + PIB non marchand
Croissance : augmentation durable du PIB en volume dune nation pendant une année.
Le taux de croissance correspond au taux de variation du PIB.
Voir TD 1 : Mesurer la croissance.
- Limites du P.I.B.
Sa mesure pose problème pour 3 raisons :
Les productions hors champ du PIB
Texte 1 p. 20 : PIB et travail domestique
Texte 2 p. 20 : PIB et économie souterraine
Hachette p. 17 : graphique sur le travail non rémunéré.
Le secteur informel : ensemble des activités économiques qui ne sont pas ou partiellement enregistrées par la comptabilité nationale
La production domestique ou autoconsommation : le travail de la mère au foyer. Keynes disait que si jépouse ma femme de ménage, je contribue à la diminution du PIB. Ainsi on peut avoir une augmentation du P.I.B. par le passage dans la sphère marchande de certaines activités domestiques (garde denfant), mais il ny a pas augmentation de la production.
Léconomie souterraine : travail au noir (non déclaré), trafic de stupéfiants,
Poids important dans les pays sous développés
Le problème de lutilisation du prix : Différencier P.I.B. en valeur et P.I.B. en volume.
Le prix est censé mesurer la valeur dun bien ou dun service. Cependant, il a parfois du mal à mesurer lamélioration de la qualité (cas de la baisse du prix des ordinateurs alors que leur qualité saccroît). De même, la production totale dune nation peut augmenter alors que seuls les prix ont augmenté et quil ny a pas eu hausse de la quantité de biens et de services.
Non prise en compte des conséquences de la production
Texte 3 p. 21 : PIB, bien-être et externalités négatives
Les atteintes à lenvironnement : la production épuise nos ressources naturelles et pollue ce qui réduit encore notre stock, notre patrimoine naturel. Il faudrait étudier ce stock, ou calculer un PIB vert = PIB coût de la pollution.
Le problème de la différence entre flux / stock : la croissance est un flux, mais qui peut ne pas augmenter le stock de richesses si les conditions de production ne sont pas prises en compte. Les dégradations environnementales dues à la production ou la consommation ne sont pas prises en compte. Par contre, les dépenses défensives ou de restauration de lenvironnement sont au contraire assimilées à une augmentation du P.I.B.
2 Les grandes tendances.
Cest un phénomène de long terme, mais au rythme inégal dans le temps et dans lespace.
- De long terme : On date le début dune croissance importante en Europe à la Révolution industrielle, cest à dire 1790 en GB, 1820 en France.
Voir Hachette p. 14
A la fin du 18ème, on assiste à une triple révolution :
Démographique : processus par lequel une société passe dun équilibre démographique élevé (taux de natalité et mortalité élevés) à un équilibre démographique bas. Au 19ème en Europe, actuellement dans le Tiers Monde. Schéma
Agricole : ensemble complexe de transformations (nouvelles techniques agricoles : engrais, assolement, augmentation des surfaces cultivées, mouvement des enclosures) qui libère de la main duvre et permet une augmentation de la production.
Industrielle : les grappes dinnovations techniques débouchant sur le machinisme, cest aussi à travers lusine, la diffusion du salariat et le passage au mode de vie urbain.
Au total, la révolution industrielle est le passage dune société où lagriculture représente les trois quarts de lactivité à une société où industrie et services dominent.
- De rythme inégal : les périodes de crise et de croissance :
3 grandes crises : Voir doc.
- De même, sa diffusion est inégale dans lespace :
Tableau 3 p. 19 : La croissance économique sur longue période. Q1 & 2 & 4 & 5
LO.N.U. utilisera successivement lexpression de pays sous développés (années 60), puis celle de pays en voie de développement (années 70), celle enfin de pays en développement. On parle aussi de pays émergents.
Lexpression Tiers Monde date de 1952 et a été lancé par Alfred Sauvy, par analogie au tiers Etat de 1789 :"Nous parlons volontiers des deux mondes en présence, de leur guerre possible, de leur coexistence, etc., en oubliant trop souvent qu'il en existe un troisième, le plus important et, en somme, le premier dans la chronologie. C'est l'ensemble de ceux que l'on appelle, en style Nations unis, les pays sous développés. [
] Car enfin, ce tiers monde ignoré, exploité, méprisé comme le tiers état, veut, lui aussi, être quelque chose."
Unité économique du Tiers Monde : ensemble de pays qui ne connaissent pas la consommation de masse et qui affrontent des difficultés particulières (pénuries récurrentes, endettement, etc.)
- un revenu par habitant faible : P.I.B. par habitant,
- la non satisfaction des besoins,
- le poids du secteur informel, poids faible des services,
- la part des produits manufacturés dans les exportations,
- lendettement.
Synthèse :
La production est mesurée par le PIB (indicateur imparfait). Son augmentation conduit à la croissance.
La croissance est récente (2 siècles), inégale dans le temps et dans lespace.
II - Tenter dexpliquer la croissance.
A voir : Texte introductif sur la Chine.
Quest ce qui fait quun pays entre en croissance ou ny parvient pas ?
Ex dun pays qui a connu la croissance ? (Corée)
1 La quantité de facteurs de production
Les premières études de la croissance mettent en avant le rôle de la terre. En effet, les premiers économistes étudient des économies agricoles, rurales. Donc, pour eux, tout accroissement que la superficie cultivée accroît les quantités produites.
De même, lutilisation de travailleurs supplémentaires permet aussi daugmenter les quantités produites.
La terre, les travailleurs, sont appelés facteurs de production.
Puis, avec la révolution industrielle et la mécanisation, les économistes prendront en compte au autre facteur de production : le capital (qui englobera la terre).
Facteurs de production : moyens mis en oeuvre pour réaliser une production.
Combinaison productive : combinaison dune certaine quantité de capital et de travail pour obtenir un produit (bien ou service).
Si lon a une analyse assez simple : la croissance va être induite par la quantité de facteurs de production que lon utilise (capital et travail).
Or 3 économistes (Carré, Dubois, Malinvaud) ont essayé de mettre en rapport taux de croissance et quantité de travail et de capital. Ils ont fait apparaître le résidu.
1951 - 1969 :
Produit brut : 5% de croissance annuelle
Facteur travail : 0,9 points de PIB
Facteur capital : 1,5 points de PIB
Résidu : 2,6 points de PIB
- Le travail.
La diversité des formes de travail :
- travail manuel / travail intellectuel. La distinction est parfois difficile.
- le travail peut être plus ou moins qualifié. Le temps de formation est le critère principal de la qualification.
Comment mesurer la quantité de travail fournie par lensemble des salariés ?
Plusieurs procédés :
- additionner le nombre de travailleurs, mais problème si il y a des personnes à temps partiel.
- additionner les heures de travail, mais il faudrait distinguer travail qualifié et non qualifié.
- la solution retenue : additionner les salaires.
- Le capital.
Diverses définitions :
- patrimoine financier ou immobilier,
- capital au sens juridique et comptable : la somme de la valeur des actions (valeur démission) ; ensemble des fonds apportés à lentreprise par ses propriétaires.
- capital technique : ensemble des moyens matériels (terrains, bâtiments, machines, matières premières, énergie,...) et immatériels (brevets, logiciels,...) qui permettent à lentreprise de produire.
Cest cette dernière que lon retiendra.
Il faut bien distinguer moyens matériels et immatériels.
Mais aussi capital fixe et circulant.
Capital fixe : capital technique durable utilisé durant plusieurs cycles de production. Il sert plusieurs fois, il contribue à plusieurs productions successives. Cest le cas des machines.
Capital circulant : Capital technique qui est amené à être transformé ou détruit au cours du processus de production. Il disparaît dès sa première utilisation dans la production et fait lobjet dune consommation intermédiaire. Cest le cas de lénergie, des matières premières.
matérielimmatérielcapital fixeMachines
Terrains
BâtimentsBrevets
Logicielscapital circulant
Consommations intermédiairesMatières premières
EnergieServices intermédiaires
(nettoyage,...)
Investissement : Achat de biens durables qui seront utilisés pendant plusieurs processus de production.
Il serait bien de distinguer investissement matériel et immatériel et de travailler quelques enchaînements (canal offre / demande).
Les économistes ont donc élaboré une fonction de production :
Y = f (W, L)
Lentrepreneur va donc chercher à maximiser sa production en utilisant une quantité minimale de facteurs de production.
2 Le rôle de la productivité.
Tableau 3 p. 25 : Des sources dimportances inégales
Or ils se sont aperçus que laugmentation des quantités de facteurs de production supplémentaires ne permettait pas dexpliquer la totalité de la croissance. Ils ont donc trouvé un résidu, qui a été identifié comme de la productivité.
Document polycopié 4 (Texte de Hachette p. 23) : Productivité et besoins fondamentaux
Productivité : quantité produite par une unité de facteur de production
Elle mesure lefficacité du processus de production.
Document 5 polycopié : Calculs
La productivité a plusieurs sources : une meilleure organisation du travail, une innovation de procédé (et donc le progrès technique), des hommes mieux formés.
Or, pour les économistes, le progrès technique est un élément exogène : résultat du travail des scientifiques qui font de la recherche. Cela na pas de lien avec la sphère économique.
Faire un schéma sur la répartition des gains de productivité
3 La croissance endogène.
Texte 2 p. 28 : Croissance économique et rendements croissants
Croissance endogène : Croissance qui une fois amorcée est capable de sautoalimenter grâce à laction des agents économiques.
Lhypothèse avait été formulée que laccumulation de capital ou lembauche de plus de salariés saccompagnait de rendements de plus en plus faibles, cest à dire décroissants. Or, dans la réalité, la productivité dans les entreprises ne fait quaugmenter. Doù cela vient-il ?
- le développement de lécole qui permet daugmenter le capital humain
Capital humain : ensemble de connaissances, compétences et expériences qui rendent lindividu productif.
- le développement des infrastructures qui facilitent laction des entreprises
- le développement de la recherche, ce qui permet des innovations, qui seront imitées. Ainsi de nombreuses entreprises en bénéficient.
Externalité : Conséquence positive ou négative de laction dun agent sur la situation dun autre agent sans accord préalable entre eux
3 autres aspects :
- Le terme investissement a ici un sens beaucoup plus large : investissements publics, investissements dans la recherche, investissements dans léducation et la formation. Le capital a aussi un sens plus large.
- Ces investissements conduisent à un cercle vertueux.
- Le rôle de lEtat est valorisé.
Texte 2 p. 26 : Innovation : le rôle de lEtat Q1 & 3 & 4
Synthèse.
Au fil des siècles, lexplication de la croissance sest enrichie. Après avoir mis en avant le rôle du travail et du capital, les économistes ont découvert limportance de la productivité. Or ces gains de productivité ont des sources multiples.
III Dautres sources de la croissance
1- Retour sur lorigine du progrès technique
Les 3 temps :
Recherche scientifique (on peut distinguer recherches fondamentale et appliquée) > nouvelle technique (invention) > nouveau produit ou procédé (innovation).
Il faut distinguer innovation de produit et innovation de procédé.
Progrès technique : ensemble des innovations de produit et de procédé
La recherche-développement :
Tableau 3 p. 27 : Les DIRD - Q1 & 2 & 3
Revenir sur la distinction investissement matériel et immatériel
Graphique 5 p. 29 : Croissance économique et dépenses publiques de R-D Q1 & 2& 4
Revenir sur les enchaînements permettant la croissance : innovation de produit et innovation de procédé
Document polycopié 7 : les liens innovations et croissance
2 Le rôle des institutions
Droits de propriété : pouvoir de consommer, dobtenir un revenu et de céder un bien
Institutions : ensemble de règles ou dorganisations présentes durablement dans une économie
Douglass North Prix Nobel 1993 défend lidée que lexplication principale de la croissance à long terme ne doit pas être recherchée exclusivement dans laccumulation de capital, mais dans les institutions qui la sous-tendent. Car elles déterminent les coûts de transaction et de production, donc la rentabilité de toute activité économique. Elles définissent les règles du jeu économique et la structure des incitations, qui motivent les agents individuels et les organisations à sengager de manière efficace dans les activités productives.
Les aspects politiques : la stabilité politique, les droits de propriété
Texte 1 p. 26 : La croissance nécessite un environnement légal et politique approprié.
La stabilité politique assure à linvestisseur la possibilité de rentabiliser son investissement sur plusieurs années : possibilité de vendre sa production, être sûr que son entreprise ne sera pas détruite lors dune guerre civile,
Lexistence de droits de propriété est à la base du développement du capitalisme. LEtat, en les mettant en place, favorise les investissements des investisseurs privés, donc la croissance.
Lintervention de lEtat :
Ce peut être en matière déducation : lEtat augmente ses dépenses dans le système éducatif, les élèves ont plus de connaissances et deviennent plus compétents, leur capital humain saccroît et ils sont plus compétents et productifs. Les entreprises fonctionnent donc mieux : les salariés travaillent plus vite et inventent de nouveaux produits. Il y a ici une externalité positive de laction de lEtat : les entreprises profitent de son action sans avoir passé daccord avec lui.
Ce peut être en termes dinfrastructures publiques : lEtat développe des moyens de transport et des moyens de télécommunications. Les entreprises peuvent les utiliser pour vendre plus facilement. Il y a ici une externalité positive de laction de lEtat : les entreprises profitent de son action sans avoir passé daccord avec lui.
Ce peut être en termes de bon fonctionnement du marché : maintien de la concurrence, utilisation de la monnaie.
Le rôle des institutions et des droits de propriété
Certaines institutions contribuent à la croissance économique, celles notamment qui sont « créatrices de marché » (Rodrik et Subramanian, 2003) puisquen leur absence les marchés nexistent pas ou fonctionnent très mal. Elles favorisent alors le développement économique de long terme en stimulant linvestissement et lesprit dentreprise. Un cadre réglementaire et un système judiciaire qui permettent le respect des droits de propriété et offrent un avantage aux inventeurs par exemple via le brevet assurent aux entrepreneurs efficaces quils conserveront leur profit et les incitent à innover. Cependant, cette protection est également susceptible de freiner la diffusion des innovations.
Selon D. Rodrik et A. Subramanian, il faut aussi mettre en place trois autres types dinstitutions pour tout à la fois soutenir la dynamique de croissance, renforcer la capacité de résistance aux chocs, faciliter une répartition des charges socialement acceptable en cas de chocs. Il sagit :
- Des institutions de réglementation des marchés, qui soccupent des effets externes, des économies déchelle et des informations imparfaites ; ce sont, par exemple, les organismes de réglementation des télécommunications, des transports et des services financiers.
- Des institutions de stabilisation des marchés, qui garantissent une inflation faible, réduisent au minimum linstabilité macroéconomique et évitent les crises financières ; ce sont, par exemple, les banques centrales, les régimes de change et les règles budgétaires.
- Des institutions de légitimation des marchés, qui fournissent une protection et une assurance sociales, organisent la redistribution et gèrent les conflits ; ce sont, par exemple, les systèmes de retraite, les dispositifs dassurance chômage et autres fonds sociaux.
Source : Eduscol
Voir tableau Magnard p. 105 sur les différents types de capitaux.
Synthèse générale
Faire un schéma faisant apparaître lensemble des sources de croissance.
Type de sujets de bac
Dissertation
Analyser lintérêt du PIB par habitant comme indicateur des performances économiques et sociales. (Hachette)
Quels liens peut-on établir entre croissance économique et progrès technique. (Hatier)
Comment expliquer le différentiel de croissance récent entre la France et les Etats-Unis ? (Bordas)
Dans quelle mesure le progrès technique est-il la source essentielle de la croissance économique ? (Magnard)
Les gains de productivité sont-ils une source essentielle de croissance économique ? (Nathan)
Partie 3 de lépreuve composée
Comment les politiques publiques en matière de recherche-développement peuvent-elles stimuler la croissance économique ? (Hatier)
Vous montrerez en quoi la hausse de la productivité globale des facteurs est essentielle à la croissance économique. (Bordas)
Vous montrerez comment les facteurs de production peuvent contribuer à la croissance économique. (Nathan)
Quels rôles les institutions jouent-elles dans la croissance économique ? (Belin)
Les théories de la croissance.
Daprès le Delas.
Les modèles keynésiens de la croissance sont antérieurs aux modèles néo-classiques.
Le modèle Harrod-Domar
Les travaux de léconomiste américain dorigine russe Evsey D. Domar (1914-1997) et du britannique Roy Forbes Harrod (1900-1978) remontent aux années 1940. Il sagit de justifier lintervention publique sur la demande et la répartition en soulignant le caractère hautement improbable dune croissance équilibrée de plein emploi. Ils se caractérisent par :
une fonction de production à coefficients fixes (pas de substituabilité des facteurs)
une croissance tirée par la demande, la possibilité découler la production détermine léquilibre,
léquilibre nest quun cas de figure et non la règle.
La croissance est équilibrée, si et seulement si, le stock de capital croît au rythme de la population active, car, dans une économie à coefficients fixes (sans substitution capital / travail) on ne peut compenser le manque de travailleurs par du capital.
Le taux de croissance effectif doit atteindre le taux de croissance garanti, c'est-à-dire équilibré du fait que linvestissement désiré par les entrepreneurs égale le taux dépargne réalisé par les ménages. Ce sont les défauts de coordination qui provoquent la sous-utilisation des capacités et le chômage.
Le modèle décrit une instabilité de la croissance ou croissance sur le fil du rasoir.
Le modèle post-keynésien de Kaldor
Nicholas Kaldor (1908-1986) propose en 1956 une solution au problème de Harrod pour assurer une croissance des débouchés égale à celle des capacités. Les propensions à épargner des salariés et des capitalistes étant différentes, le taux dépargne nest plus exogène, il dépend de la répartition. La part des profits est la variable qui permet la croissance équilibrée.
Si la part des profits est trop élevée, il y a trop dépargne, linvestissement est important mais il ny a pas assez de débouchés.
La fonction Cobb-Douglas
Elle permet dexpliquer la croissance à partir des quantités des deux facteurs de production.
Elle reprend les hypothèses néoclassiques de rendements factoriels décroissants et de substituabilité des facteurs.
Pour prendre en compte le progrès technique, une constante sera ajoutée à la fonction initiale. Le progrès technique est exogène.
Le modèle néoclassique de croissance, dit modèle de Solow
Hypothèses :
- les facteurs sont substituables,
- la force de travail saccroît au taux exogène n,
- toute lépargne est investie, il sagit donc dun modèle gouverné par loffre.
Léquilibre est trouvé par la substitution des facteurs quelles que soit les valeurs du taux dépargne ou le taux daccroissement de la force de travail.
Le progrès technique est la seule source délévation du niveau de vie. Sans lui, le taux de croissance ne dépasserait pas la croissance démographique, le revenu réel par tête resterait stationnaire. Cependant, le progrès technique est exogène.
Pour Solow, la croissance provient de linvestissement (machines, infrastructures, logiciels,
). Mais les rendements sont décroissants : un salarié ne peut utiliser pleinement deux voire trois ordinateurs. La croissance par tête cesse : cest létat régulier. Cependant, si le coût comparatif du capital diminue (car le coût du travail augmente), linvestissement reprend.
Mais la conclusion de Solow ne correspond pas à la réalité : la croissance économique par tête diminue au fil du temps et finit par cesser. Il explique alors le maintien de la croissance par le progrès technique (facteur exogène).
Les théories de la croissance endogène
Lobjectif est de surmonté certaines limites du modèle de Solow :
- exogénéité du progrès technique,
- absence dinfluence sur la croissance des variables les plus plausibles : épargne, recherche, investissement, formation,
- dépense publique vue seulement sous langle négatif : effet déviction,
- ignorance des effets externes de léducation ou de la recherche
Les théories de la croissance apparaissent avec le modèle AK. Il ne retient quun seul facteur de production, le capital K, réunissant tous les facteurs accumulables (capital humain, équipement,
).
Les principaux facteurs de la croissance endogène sont :
- le stock de connaissances : Paul Romer retient le capital total, et non par tête, car le potentiel scientifique dépend de la taille du pays.
- les dépenses dinfrastructures publiques (Barro)
- le capital humain (Lucas)
- les dépenses de recherche : pour Romer, les connaissances ont en partie le caractère dun bien public. Les idées, et donc les inventions ont la caractéristique de générer des rendements croissants : un logiciel est long à mettre au point, mais très facile à recopier.
Les théories de la croissance endogène insistent sur laction de lEtat dans deux cas :
- les biens publics qui procurent des gains de productivité : formation, infrastructures, recherche.
- les externalités dues aux décisions des agents privés augmentant la productivité de tous les agents.
Dans ces deux cas, il y a divergence entre optimum privé et optimum social, conformément aux thèses de léconomie du bien-être. Ce sont des cas de défaillance du marché où la concurrence ne permet pas datteindre loptimum. Cest donc la collectivité qui doit réaliser des dépenses pour atteindre cet optimum.
Le capital public
Ecoflash n°269 juin 2012
Robert Barro a décrit un modèle qui repose sur une fonction de production à rendements déchelle constants par rapport à lensemble de deux facteurs : le capital privé et la dépense publique, dont les infrastructures publiques. Le flux de dépenses publiques a pour effets daccroître les rendements déchelle et dagir positivement sur la productivité privée. LEtat finance la dépense publique par un impôt proportionnel sur le produit final. Le taux dimposition, qui reste constant, a ainsi un rôle double et contradictoire : dun côté, en réduisant lincitation des agents à investir, il influence négativement la croissance ; mais de lautre, il augmente le niveau de capital public et la productivité du capital privé, doù un second impact cette fois positif sur la croissance. Dans ces conditions, la détermination de leffet net consistera alors à déterminer le niveau de dépense publique qui maximise la croissance de léconomie à long terme.
Les effets microéconomiques de la dépense publique :
- améliorer la productivité et la rentabilité du capital des secteurs privés ; élever la productivité du travail indirectement par une amélioration de lenvironnement de la production
- suite à laugmentation de la profitabilité des entreprises, elles favorisent lemploi à la fois quantitativement (nombre demplois) et qualitativement (marché du travail plus efficace),
- valeur des services consommés,
- extension des marchés