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Tab.2 : Estimation de la population malagasy selon le sexe selon le sexe et les
milieux ..... à la soutenance de ces rapports lors de leur examen par les comités
concernés. ..... 2007, si le pays aura des difficultés à atteindre tous les objectifs
fixés pour 2015, ...... En 2004, pour corriger cette situation, le Programme
national de ...
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madagascar
EDUCATION POUR TOUSVersion FINALE
FEVRIER 2008 TABLE des matieres
TOC \o "1-4" \h \z HYPERLINK \l "_Toc185073885" ACRONYMES PAGEREF _Toc185073885 \h 9
RESUME EXECUTIF
HYPERLINK \l "_Toc185073886" 1. CONTEXTE PAGEREF _Toc185073886 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc185073887" 2. PROGRES ACCOMPLIS ET DEFIS PAGEREF _Toc185073887 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc185073888" 2.1. Accès et efficacité PAGEREF _Toc185073888 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc185073889" 2.2. Qualité PAGEREF _Toc185073889 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc185073890" 2.3. Equité PAGEREF _Toc185073890 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc185073891" 2.4. Financement PAGEREF _Toc185073891 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc185073892" 3. LES LECONS TIREES DE LEXPERIENCE PAGEREF _Toc185073892 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc185073893" 4. LES STRATEGIES DE LEPT 10 PAGEREF _Toc185073893 \h 18
HYPERLINK \l "_Toc185073894" 4.1. Décisions politiques clés PAGEREF _Toc185073894 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc185073895" 4.2. Enseignement Primaire PAGEREF _Toc185073895 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc185073896" 4.3. Lenseignement secondaire du premier cycle (ESPC) : le Collège PAGEREF _Toc185073896 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc185073897" 4.4. MISE EN UVRE PAGEREF _Toc185073897 \h 32
HYPERLINK \l "_Toc185073898" 4.4.1. MONITORING ET EVALUATION PAGEREF _Toc185073898 \h 35
HYPERLINK \l "_Toc185073899" 4.4.2. COUT ET FINANCEMENT DE LA REFORME PAGEREF _Toc185073899 \h 39
HYPERLINK \l "_Toc185073900" 4.5. PLAN DE MISE EN OEUVRE PAGEREF _Toc185073900 \h 41
HYPERLINK \l "_Toc185073901" 4.5.1. COORDINATION DES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS PAGEREF _Toc185073901 \h 42
HYPERLINK \l "_Toc185073902" 1. ETATS DES LIEUX ET BILAN DU SECTEUR PAGEREF _Toc185073902 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc185073903" 1.1 LORGANISATION DU SECTEUR PAGEREF _Toc185073903 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc185073904" 1.2 PRINCIPAUX RESULTATS PAGEREF _Toc185073904 \h 45
HYPERLINK \l "_Toc185073905" 1.2.1 Les données démographiques présentent des incohérences PAGEREF _Toc185073905 \h 45
HYPERLINK \l "_Toc185073906" 1.2.2 Des progrès quantitatifs importants à tous les niveaux éducatifs PAGEREF _Toc185073906 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc185073907" A. L'enseignement primaire (fondamental niveau 1) voit son effectif augmenter fortement PAGEREF _Toc185073907 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc185073908" B. Les effectifs délèves dans les niveaux post-primaires augmentent plus vite que dans le primaire PAGEREF _Toc185073908 \h 49
HYPERLINK \l "_Toc185073909" C. Les taux bruts de scolarisation saméliorent à tous les niveaux PAGEREF _Toc185073909 \h 49
HYPERLINK \l "_Toc185073910" D. Les enfants entrent à lécole jusquà un âge tardif PAGEREF _Toc185073910 \h 50
HYPERLINK \l "_Toc185073911" 1.3 DÉFIS PAGEREF _Toc185073911 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc185073912" 1.3.1 Des problèmes importants dabandons PAGEREF _Toc185073912 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc185073913" 1.3.2 Une meilleure utilisation des ressources mais encore insuffisante PAGEREF _Toc185073913 \h 52
HYPERLINK \l "_Toc185073914" 1.3.3 Les redoublements restent élevés y compris à lintérieur des sous-cycles dans le primaire PAGEREF _Toc185073914 \h 53
HYPERLINK \l "_Toc185073915" 1.3.4 La gestion des flux est défectueuse, elle se fait par défaut par les abandons, la transition entre niveaux augmente. PAGEREF _Toc185073915 \h 53
HYPERLINK \l "_Toc185073916" 1.3.5 Plus dun élève sur sept (environ 15% des élèves) débutent leur scolarité dans une école sans continuité éducative PAGEREF _Toc185073916 \h 54
HYPERLINK \l "_Toc185073917" 1.3.6 Un changement dans le calendrier scolaire permettrait à plus denfants de continuer leur scolarité PAGEREF _Toc185073917 \h 54
HYPERLINK \l "_Toc185073918" 1.3.7 Le temps pour rejoindre lécole pénalise laccès et la rétention à lécole, le genre ne fait pas de différence et les plus pauvres abandonnent 1,6 fois plus que les plus riches PAGEREF _Toc185073918 \h 55
HYPERLINK \l "_Toc185073919" 1.3.8 Les CISCO ne sont pas égaux devant la scolarisation, moins de 3 enfants sur 10 achèvent le primaire dans les plus défavorisés contre plus de 6 sur 10 dans les plus performants. PAGEREF _Toc185073919 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc185073920" 1.3.9 Le système est peu équitable, plus de la moitié (55%) des dépenses publiques déducation sont accaparées par les 10% les plus éduqués PAGEREF _Toc185073920 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc185073921" 1.3.10 Les performances (acquisitions) moyennes des élèves ont sensiblement diminué PAGEREF _Toc185073921 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc185073922" 1.3.11 Mais la comparaison internationale reste assez favorable PAGEREF _Toc185073922 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc185073923" 1.4 RESSOURCES POUR LEDUCATION PAGEREF _Toc185073923 \h 61
HYPERLINK \l "_Toc185073924" 1.4.1 Leffort en faveur de léducation a augmenté PAGEREF _Toc185073924 \h 61
HYPERLINK \l "_Toc185073925" 1.4.2 Le primaire consomme 57% des dépenses courantes déducation PAGEREF _Toc185073925 \h 62
HYPERLINK \l "_Toc185073926" 1.4.3 Mais les dépenses publiques par élève ont baissé à tous les niveaux à lexclusion de lenseignement supérieur PAGEREF _Toc185073926 \h 62
HYPERLINK \l "_Toc185073927" 1.5 PROGRES EFFECTUES DANS LA MISE EN OEUVRE DES ACTIVITES DE LENSEIGNEMENT PRIMAIRE PAGEREF _Toc185073927 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc185073928" 1.5.1 Le recrutement massif denseignants a permis daméliorer le ratio élèves-enseignants PAGEREF _Toc185073928 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc185073929" 1.5.2 Le recrutement et lamélioration de la gestion administrative ont aussi permis daméliorer lallocation des enseignants aux écoles PAGEREF _Toc185073929 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc185073930" 1.5.3 Les initiatives pour améliorer la demande scolaire et les conditions dapprestissage des élèves PAGEREF _Toc185073930 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc185073931" 1.5.4 Les caisses compétitives locales sur Fonds Catalytiques pour soutenir les initiatives locales PAGEREF _Toc185073931 \h 65
HYPERLINK \l "_Toc185073932" 1.5.5 Linitiative pour améliorer la gestion (AGEMAD) PAGEREF _Toc185073932 \h 66
HYPERLINK \l "_Toc185073933" 1.6 DIFFICULTES DE MISE EN UVRE PAGEREF _Toc185073933 \h 67
HYPERLINK \l "_Toc185073934" 1.6.1 Le rythme de construction de salles de classe nest pas optimale, certaines procédures constituent un frein PAGEREF _Toc185073934 \h 67
HYPERLINK \l "_Toc185073935" 1.6.2 Le niveau global de qualification des enseignants est faible, surtout pour les enseignants FRAM et leur encadrement fait défaut PAGEREF _Toc185073935 \h 68
HYPERLINK \l "_Toc185073936" 1.6.3 Le manque de maîtrise de la langue denseignement par les enseignants constitue un frein pour les apprentissages PAGEREF _Toc185073936 \h 69
HYPERLINK \l "_Toc185073937" 1.6.4 Le temps dapprentissage effectif est largement inférieur au temps dapprentissage théorique, labsentéisme des enseignants amplifie le phénomène PAGEREF _Toc185073937 \h 70
HYPERLINK \l "_Toc185073938" 1.6.5 Un système régulier dévaluation des connaissances des élèves fait défaut PAGEREF _Toc185073938 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc185073939" 1.7 LES OBSTACLES DUNE MISE EN OEUVRE REUSSIE PAGEREF _Toc185073939 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc185073940" 1.8 LES PRIORITIES POUR LA PERIODE SUIVANTE PAGEREF _Toc185073940 \h 71
HYPERLINK \l "_Toc185073941" 2. LA REFORME DE LENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET COLLEGES : VISION, PERSPECTIVES ET PRIORITES PAGEREF _Toc185073941 \h 73
HYPERLINK \l "_Toc185073942" 2.1 JUSTIFICATIONS DE LEDUCATION FONDAMENTALE PAGEREF _Toc185073942 \h 73
HYPERLINK \l "_Toc185073943" 2.1.1 Education et développement économique PAGEREF _Toc185073943 \h 73
HYPERLINK \l "_Toc185073944" 2.1.2 Education, accès et équité PAGEREF _Toc185073944 \h 75
HYPERLINK \l "_Toc185073945" 2.1.3 Education et santé PAGEREF _Toc185073945 \h 75
HYPERLINK \l "_Toc185073946" 2.2 VISION ET PERSPECTIVES PAGEREF _Toc185073946 \h 77
HYPERLINK \l "_Toc185073947" 2.2.1 Vision PAGEREF _Toc185073947 \h 77
HYPERLINK \l "_Toc185073948" 2.2.2 Présentation de la nouvelle structure du système scolaire PAGEREF _Toc185073948 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc185073949" 2.2.3 Les décisions politiques au niveau des objectifs, stratégies et phases de la mise en uvre de la réforme PAGEREF _Toc185073949 \h 79
HYPERLINK \l "_Toc185073950" 2.2.4 Stratégies pour léducation fondamentale du niveau 1 (cycle primaire) : PAGEREF _Toc185073950 \h 81
HYPERLINK \l "_Toc185073951" 2.2.5 Stratégies pour la réforme de léducation fondamentale du niveau 2 (collège) PAGEREF _Toc185073951 \h 83
HYPERLINK \l "_Toc185073952" 2.2.6 Les phases de la mise en uvre PAGEREF _Toc185073952 \h 84
HYPERLINK \l "_Toc185073953" 2.3 LES IMPLICATIONS DE LA REFORME: PHYSIQUES ET FINANCIERES PAGEREF _Toc185073953 \h 86
HYPERLINK \l "_Toc185073954" 2.3.1 Présentation des besoins physiques PAGEREF _Toc185073954 \h 86
HYPERLINK \l "_Toc185073955" 2.3.1.1 Evolution de leffectif des élèves scolarisés au niveau de lEducation Fondamentale du Niveau 1 et du Niveau 2. PAGEREF _Toc185073955 \h 86
HYPERLINK \l "_Toc185073956" 2.3.1.2 Besoins en enseignants pour lEducation Fondamentale du niveau 1 et du niveau 2 publiques PAGEREF _Toc185073956 \h 87
HYPERLINK \l "_Toc185073957" 2.3.1.3 Besoins en salles de classe pour lEducation Fondamentale du niveau 1 et du niveau 2 publiques : PAGEREF _Toc185073957 \h 88
HYPERLINK \l "_Toc185073958" 2.3.2 Simulations des Besoins Financiers PAGEREF _Toc185073958 \h 89
HYPERLINK \l "_Toc185073959" 3. AMELIORATION DE LACCES ET DE LA RETENTION : OPTIONS POUR LECOLE PRIMAIRE PAGEREF _Toc185073959 \h 92
HYPERLINK \l "_Toc185073960" 3.1 NORMES ET STRATEGIES DES CONSTRUCTIONS SCOLAIRES PAGEREF _Toc185073960 \h 92
HYPERLINK \l "_Toc185073961" 3.1.1 Évaluation des besoins en construction PAGEREF _Toc185073961 \h 92
HYPERLINK \l "_Toc185073962" 3.1.2 Besoin dexpansion en salles de classe pour les niveaux 1-5 PAGEREF _Toc185073962 \h 93
HYPERLINK \l "_Toc185073963" 3.1.3 Besoin dexpansion de salles de classe lié au passage à lenseignement primaire de 7 ans PAGEREF _Toc185073963 \h 94
HYPERLINK \l "_Toc185073964" 3.1.4 ÉTAT DES LIEUX DES MECANISMES DE PLANIFICATION PAGEREF _Toc185073964 \h 95
HYPERLINK \l "_Toc185073965" 3.1.4.1 La planification des constructions scolaires est descendante avec une forte participation des CISCO. PAGEREF _Toc185073965 \h 95
HYPERLINK \l "_Toc185073966" 3.1.5 Les normes PAGEREF _Toc185073966 \h 96
HYPERLINK \l "_Toc185073967" 3.1.6 La planification et la mobilisation des financements PAGEREF _Toc185073967 \h 96
HYPERLINK \l "_Toc185073968" 3.1.6.1 Mécanismes de financement des programmes sur financement intérieur PAGEREF _Toc185073968 \h 96
HYPERLINK \l "_Toc185073969" 3.1.6.2 Mécanismes de financement des programmes sur financement extérieur PAGEREF _Toc185073969 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185073970" 3.1.7 État des lieux des stratégies de mise en uvre PAGEREF _Toc185073970 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185073971" 3.1.8 État des lieux de la décentralisation PAGEREF _Toc185073971 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185073972" 3.1.9 REVUE DES PROGRAMMES DE CONSTRUCTIONS SCOLAIRES EN COURS PAGEREF _Toc185073972 \h 98
HYPERLINK \l "_Toc185073973" 3.1.9.1 Au cours des trois dernières années PAGEREF _Toc185073973 \h 98
HYPERLINK \l "_Toc185073974" 3.1.9.2 Résultats des différents projets en termes de modèles architecturaux et potentiel dharmonisation entre les projets PAGEREF _Toc185073974 \h 98
HYPERLINK \l "_Toc185073975" 3.1.9.3 Résultats comparatifs des coûts de construction des différents programmes PAGEREF _Toc185073975 \h 99
HYPERLINK \l "_Toc185073976" 3.1.10 Leçons apprises des expériences passées pour lélaboration dune stratégie nationale PAGEREF _Toc185073976 \h 100
HYPERLINK \l "_Toc185073977" 3.1.11 Les éléments de strategie de construction scolaire pour le plan decennal PAGEREF _Toc185073977 \h 101
HYPERLINK \l "_Toc185073978" 3.1.12 Normes de planification de la distribution géographique PAGEREF _Toc185073978 \h 102
HYPERLINK \l "_Toc185073979" 3.1.13 Normes et standards techniques PAGEREF _Toc185073979 \h 102
HYPERLINK \l "_Toc185073980" 3.1.14 Modèles de salle de classe et coûts unitaires PAGEREF _Toc185073980 \h 103
HYPERLINK \l "_Toc185073981" 3.1.15 La mise en uvre du programme de construction scolaire PAGEREF _Toc185073981 \h 104
HYPERLINK \l "_Toc185073982" 3.1.15.1 Les piliers de la mise en uvre PAGEREF _Toc185073982 \h 104
HYPERLINK \l "_Toc185073983" 3.1.15.2 Les options pour une production de masse plus coût efficace PAGEREF _Toc185073983 \h 105
HYPERLINK \l "_Toc185073984" 3.1.15.3 Le phasage de la mise en uvre de la stratégie PAGEREF _Toc185073984 \h 106
HYPERLINK \l "_Toc185073985" 3.1.16 Stratégie pour le Suivi- Évaluation du Programme de construction Scolaire par le MENRS et les CISCO. PAGEREF _Toc185073985 \h 107
HYPERLINK \l "_Toc185073986" 3.1.17 Besoins en construction et capacites induites par la nouvelle strategie PAGEREF _Toc185073986 \h 108
HYPERLINK \l "_Toc185073988" 3.2 AUTRES ACTIONS POUR AMELIORER LACCES ET LA RETENTION PAGEREF _Toc185073988 \h 110
HYPERLINK \l "_Toc185073989" 3.2.1 Les facteurs qui limitent laccès et la rétention des enfants à lécole PAGEREF _Toc185073989 \h 110
HYPERLINK \l "_Toc185073990" 3.2.2 Les actions par rapport à loffre PAGEREF _Toc185073990 \h 111
HYPERLINK \l "_Toc185073991" 3.2.3 Les actions par rapport à la demande PAGEREF _Toc185073991 \h 112
HYPERLINK \l "_Toc185073992" 3.2.4 Le programme dalimentation scolaire dans les zones dinsécurité alimentaire PAGEREF _Toc185073992 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc185073993" 3.2.4.1 Description du programme pilote dalimentation scolaire PAGEREF _Toc185073993 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc185073994" 3.2.4.2 Ciblage des CISCO dexpérimentation: PAGEREF _Toc185073994 \h 114
HYPERLINK \l "_Toc185073995" 4. AMELIORATION DE LAPPRENTISSAGE PAGEREF _Toc185073995 \h 116
HYPERLINK \l "_Toc185073996" 4.1 CONSTATS ET CONTEXTE PAGEREF _Toc185073996 \h 116
HYPERLINK \l "_Toc185073997" 4.1.1 Contexte de développement PAGEREF _Toc185073997 \h 116
HYPERLINK \l "_Toc185073998" 4.1.2 Contexte sectoriel PAGEREF _Toc185073998 \h 117
HYPERLINK \l "_Toc185073999" 4.2 LES OBJECTIFS GENERAUX PAGEREF _Toc185073999 \h 118
HYPERLINK \l "_Toc185074000" 4.3 AUGMENTER LE TEMPS DAPPRENTISSAGE PAGEREF _Toc185074000 \h 119
HYPERLINK \l "_Toc185074001" 4.3.1 État des lieux PAGEREF _Toc185074001 \h 119
HYPERLINK \l "_Toc185074002" 4.3.2 Objectifs préconisés PAGEREF _Toc185074002 \h 120
HYPERLINK \l "_Toc185074003" 4.3.3 Stratégies préconisées PAGEREF _Toc185074003 \h 120
HYPERLINK \l "_Toc185074004" 4.4 REFORME ET MODERNISATION DU CURRICULUM PAGEREF _Toc185074004 \h 121
HYPERLINK \l "_Toc185074005" 4.4.1 État des lieux PAGEREF _Toc185074005 \h 121
HYPERLINK \l "_Toc185074006" 4.5 LA POLITIQUE DE LA LANGUE DENSEIGNEMENT PAGEREF _Toc185074006 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc185074007" 4.5.1 Objectifs préconisés PAGEREF _Toc185074007 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc185074008" 4.5.2 Stratégies préconisées PAGEREF _Toc185074008 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc185074009" 4.6 LES PROGAMMES SCOLAIRES PAGEREF _Toc185074009 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc185074010" 4.6.1 Objectifs préconisés PAGEREF _Toc185074010 \h 124
HYPERLINK \l "_Toc185074011" 4.6.2 Stratégies préconisées PAGEREF _Toc185074011 \h 125
HYPERLINK \l "_Toc185074012" 4.6.3 Plan de Mise en uvre et coûts PAGEREF _Toc185074012 \h 125
HYPERLINK \l "_Toc185074013" 4.7 MANUELS SCOLAIRES ET AUXILIAIRES DIDACTIQUES PAGEREF _Toc185074013 \h 126
HYPERLINK \l "_Toc185074014" 4.7.1 Objectifs préconisés PAGEREF _Toc185074014 \h 126
HYPERLINK \l "_Toc185074015" 4.7.2 Stratégies préconisées PAGEREF _Toc185074015 \h 126
HYPERLINK \l "_Toc185074016" 4.7.3 Plan de Mise en uvre PAGEREF _Toc185074016 \h 127
HYPERLINK \l "_Toc185074017" 4.7.4 Le renforcement des capacités institutionnelles PAGEREF _Toc185074017 \h 128
HYPERLINK \l "_Toc185074018" 4.8 EFFICACITE ET DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DES ENSEIGNANTS PAGEREF _Toc185074018 \h 128
HYPERLINK \l "_Toc185074019" 4.8.1 État Des Lieux PAGEREF _Toc185074019 \h 128
HYPERLINK \l "_Toc185074020" 4.8.1.1 La Formation Initiale PAGEREF _Toc185074020 \h 128
HYPERLINK \l "_Toc185074021" 4.8.1.2 La Formation continue PAGEREF _Toc185074021 \h 130
HYPERLINK \l "_Toc185074022" 4.8.2 Les objectifs de la formation des enseignants PAGEREF _Toc185074022 \h 130
HYPERLINK \l "_Toc185074023" 4.8.3 Principes et stratégies pour la formation des enseignants PAGEREF _Toc185074023 \h 131
HYPERLINK \l "_Toc185074024" 4.8.3.1 Le renforcement institutionnel de lINFP et des CRINFPs pour leur permettre de répondre aux besoins de formation PAGEREF _Toc185074024 \h 131
HYPERLINK \l "_Toc185074025" 4.8.3.2 Lallocation des ressources budgétaires pour la formation continue des enseignants au niveau des CRINFPs et des structures déconcentrées de léducation PAGEREF _Toc185074025 \h 132
HYPERLINK \l "_Toc185074026" 4.8.3.3 Léquilibre dans les formations initiées au niveau central et celles au niveau local dans la formation des enseignants sur lintroduction du nouveau curriculum PAGEREF _Toc185074026 \h 132
HYPERLINK \l "_Toc185074027" 4.8.3.4 Le développement et le recours à dautres ressources de formation (CRP, formation à distance
.) PAGEREF _Toc185074027 \h 132
HYPERLINK \l "_Toc185074028" 4.8.3.5 La future intégration de la restructuration du collège et de la formation des enseignants de la 1ère à la 5ème année du primaire. PAGEREF _Toc185074028 \h 133
HYPERLINK \l "_Toc185074029" 4.8.4 Les Dispositifs Pour La Mise En uvre PAGEREF _Toc185074029 \h 133
HYPERLINK \l "_Toc185074030" 4.8.4.1 La Formation initiale PAGEREF _Toc185074030 \h 133
HYPERLINK \l "_Toc185074031" 4.8.4.2 La Formation continue PAGEREF _Toc185074031 \h 134
HYPERLINK \l "_Toc185074032" 4.8.4.3 Education à distance PAGEREF _Toc185074032 \h 137
HYPERLINK \l "_Toc185074033" 4.8.4.4 Centres de Ressources Pédagogiques PAGEREF _Toc185074033 \h 138
HYPERLINK \l "_Toc185074034" 4.9 AMELIORATION DE LA GESTION DES RESSOURCES ET DU PROCESSUS PEDAGOGIQUE A TOUS LES ECHELONS ET NIVEAUX PAGEREF _Toc185074034 \h 138
HYPERLINK \l "_Toc185074035" 4.9.1 État des lieux PAGEREF _Toc185074035 \h 138
HYPERLINK \l "_Toc185074036" 4.9.2 Objectifs et stratégies PAGEREF _Toc185074036 \h 141
HYPERLINK \l "_Toc185074037" 4.10 EVALUATION ET SUIVI DES APPRENTISSAGES PAGEREF _Toc185074037 \h 141
HYPERLINK \l "_Toc185074038" 4.10.1 Objectifs préconisés PAGEREF _Toc185074038 \h 141
HYPERLINK \l "_Toc185074039" 4.10.2 Stratégies préconisées PAGEREF _Toc185074039 \h 142
HYPERLINK \l "_Toc185074040" 5. REFORME DE LENSEIGNEMENT SECONDAIRE DU PREMIER CYCLE (ESPC) PAGEREF _Toc185074040 \h 144
HYPERLINK \l "_Toc185074041" 5.1 VUE DENSEMBLE PAGEREF _Toc185074041 \h 144
HYPERLINK \l "_Toc185074042" 5.2 LA REFORME DE LENSEIGNEMENT SECONDAIRE DU PREMIER CYCLE SUIVRA UNE APPROCHE DE PLANIFICATION ADAPTATIVE PAGEREF _Toc185074042 \h 144
HYPERLINK \l "_Toc185074043" 5.3 DEFIS ET OPPORTUNITES DE LA REFORME PAGEREF _Toc185074043 \h 147
HYPERLINK \l "_Toc185074044" 5.3.1 ESPC : Cinq Défis et une Opportunité PAGEREF _Toc185074044 \h 147
HYPERLINK \l "_Toc185074045" 5.4 STRATEGIES MODELES POUR LA REFORME DE LESPC PAGEREF _Toc185074045 \h 149
HYPERLINK \l "_Toc185074046" 5.4.1 Liens avec les réformes de lenseignement primaire PAGEREF _Toc185074046 \h 150
HYPERLINK \l "_Toc185074047" 5.4.2 Objectifs de la Réformes de lESPC PAGEREF _Toc185074047 \h 151
HYPERLINK \l "_Toc185074048" 5.4.3 Strategies dExpansion de lESPC PAGEREF _Toc185074048 \h 152
HYPERLINK \l "_Toc185074049" 5.4.4 Stratégies dAmélioration de la Qualité PAGEREF _Toc185074049 \h 154
HYPERLINK \l "_Toc185074050" 5.4.5 Matériels didactiques PAGEREF _Toc185074050 \h 156
HYPERLINK \l "_Toc185074051" 5.4.6 Enseignants PAGEREF _Toc185074051 \h 157
HYPERLINK \l "_Toc185074052" 5.4.7 Collèges dExcellence PAGEREF _Toc185074052 \h 159
HYPERLINK \l "_Toc185074053" 5.5 MISE EN OEUVRE DE LA REFORME PAGEREF _Toc185074053 \h 165
HYPERLINK \l "_Toc185074054" 5.5.1 Echelonnement des Réformes au Niveau National PAGEREF _Toc185074054 \h 165
HYPERLINK \l "_Toc185074055" 5.5.2 Introduction des Réformes dans les CISCOs PAGEREF _Toc185074055 \h 166
HYPERLINK \l "_Toc185074056" 5.5.3 Gestion dEcole PAGEREF _Toc185074056 \h 167
HYPERLINK \l "_Toc185074057" 5.5.4 Partenariats Public/Privé PAGEREF _Toc185074057 \h 167
HYPERLINK \l "_Toc185074058" 5.5.5 Gestion des Réformes PAGEREF _Toc185074058 \h 169
HYPERLINK \l "_Toc185074059" 5.6 SUIVI ET EVALUATION PAGEREF _Toc185074059 \h 170
HYPERLINK \l "_Toc185074060" 5.6.1 Suivi/monitoring PAGEREF _Toc185074060 \h 170
HYPERLINK \l "_Toc185074061" 5.6.2 Evaluation PAGEREF _Toc185074061 \h 175
HYPERLINK \l "_Toc185074062" 5.6.3 Utilisation des informations du suivi et de lévaluation PAGEREF _Toc185074062 \h 176
HYPERLINK \l "_Toc185074063" 5.7 COÛTS INDICATIFS DES CE et ECOLES PARTENAIRES PAGEREF _Toc185074063 \h 176
HYPERLINK \l "_Toc185074064" 5.8 AUTRE DEVELOPPEMENT DU MODELE DE REFORME DU ESPC PAGEREF _Toc185074064 \h 177
HYPERLINK \l "_Toc185074065" 6. PERFORMANCE INSTITUTIONNELLE PAGEREF _Toc185074065 \h 179
HYPERLINK \l "_Toc185074066" 6.1 EVALUATION DE LA MISE EN UVRE DU PLAN EPT ET CONTRAINTES INSTITUTIONNELLES PAGEREF _Toc185074066 \h 180
HYPERLINK \l "_Toc185074067" 6.2 LES MESURES PRISES PAR LE MENRS PAGEREF _Toc185074067 \h 182
HYPERLINK \l "_Toc185074068" 6.3 DEFINITION ACTUELLE DES RESPONSABILITES DES DIFFERENTS NIVEAUX DU MENRS, POUR LEPT PAGEREF _Toc185074068 \h 185
HYPERLINK \l "_Toc185074069" 6.4 LES OBJECTIFS DU RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL PAGEREF _Toc185074069 \h 188
HYPERLINK \l "_Toc185074070" 6.5 LES STRATEGIES ET LES ACTIONS POUR LE RENFORCEMENT INSTITUTIONNEL A COURT ET MOYEN TERME PAGEREF _Toc185074070 \h 189
HYPERLINK \l "_Toc185074071" 6.5.1 Communication et formation PAGEREF _Toc185074071 \h 190
HYPERLINK \l "_Toc185074072" 6.5.2 Clarification des processus dopération PAGEREF _Toc185074072 \h 191
HYPERLINK \l "_Toc185074073" 6.5.3 Formation pour la préparation, lexécution et le monitoring du PTA et du budget annuel PAGEREF _Toc185074073 \h 191
HYPERLINK \l "_Toc185074074" 6.5.4 Mise en place un fonds dappui aux DREN et CISCO PAGEREF _Toc185074074 \h 191
HYPERLINK \l "_Toc185074075" 6.5.5 Mise en place dun système de monitoring et de reporting régulier PAGEREF _Toc185074075 \h 192
HYPERLINK \l "_Toc185074076" 6.5.6 Renforcement du leadership à tous les niveaux. PAGEREF _Toc185074076 \h 193
HYPERLINK \l "_Toc185074077" 6.6 LE DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL PAGEREF _Toc185074077 \h 193
HYPERLINK \l "_Toc185074078" 7. COUT ET FINANCEMENT DE LA REFORME PAGEREF _Toc185074078 \h 199
HYPERLINK \l "_Toc185074079" 7.1 RAPPEL DES RESULTATS DES PROJECTIONS PAGEREF _Toc185074079 \h 199
HYPERLINK \l "_Toc185074080" 7.2 COUT DE LA REFORME PAGEREF _Toc185074080 \h 201
HYPERLINK \l "_Toc185074081" 7.2.1 Les investissements PAGEREF _Toc185074081 \h 201
HYPERLINK \l "_Toc185074082" 7.2.2 Les coûts récurrents PAGEREF _Toc185074082 \h 202
HYPERLINK \l "_Toc185074083" 7.3 RESSOURCES MOBILISABLES PAGEREF _Toc185074083 \h 204
HYPERLINK \l "_Toc185074084" 7.3.1 Croissance économique et ressources budgétaires PAGEREF _Toc185074084 \h 205
HYPERLINK \l "_Toc185074085" 7.3.2 Ressources publiques internes PAGEREF _Toc185074085 \h 206
HYPERLINK \l "_Toc185074086" 7.3.3 Part de léducation et arbitrage interne PAGEREF _Toc185074086 \h 207
HYPERLINK \l "_Toc185074087" 7.4 BESOINS DE FINANCEMENT ET RESSOURCES ADDITIONNELLES PAGEREF _Toc185074087 \h 210
HYPERLINK \l "_Toc185074088" 7.4.1 Enseignement primaire PAGEREF _Toc185074088 \h 210
HYPERLINK \l "_Toc185074089" 7.4.2 Enseignement collégial PAGEREF _Toc185074089 \h 213
HYPERLINK \l "_Toc185074090" 7.4.3 Enseignement fondamental consolidé PAGEREF _Toc185074090 \h 215
HYPERLINK \l "_Toc185074091" 7.5 Conclusion PAGEREF _Toc185074091 \h 218
HYPERLINK \l "_Toc185074092" 8. COORDINATION DES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS PAGEREF _Toc185074092 \h 219
HYPERLINK \l "_Toc185074093" 8.1 PRINCIPAUX DOMAINES POUR LEXTENSION DE LALIGNEMENT ET DE LHARMONISATION PAGEREF _Toc185074093 \h 221
HYPERLINK \l "_Toc185074094" 9. SUIVI ET EVALUATION PAGEREF _Toc185074094 \h 223
Liste des tableaux
TOC \h \z \c "Tableau" HYPERLINK \l "_Toc185077149" Tableau 1 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 1 (cycle primaire) PAGEREF _Toc185077149 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc185077150" Tableau 2 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 2 (cycle collège) PAGEREF _Toc185077150 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc185077151" Tableau 3: Les Domaines du curriculum Années détudes 1-10 PAGEREF _Toc185077151 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc185077152" Tableau 4: Résultats attendus par entités clés PAGEREF _Toc185077152 \h 38
HYPERLINK \l "_Toc185077153" Tableau 5. Tableau Principal de Suivi : Enseignement primaire) PAGEREF _Toc185077153 \h 40
HYPERLINK \l "_Toc185077154" Tableau 6. Indicateurs de Résultats : Collège PAGEREF _Toc185077154 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc185077155" Tableau 7 : Les effectifs scolarisés selon le cycle denseignement et le statut de létablissement, 1990-2006 PAGEREF _Toc185077155 \h 52
HYPERLINK \l "_Toc185077156" Tableau 8 : Evolution des taux bruts de scolarisation PAGEREF _Toc185077156 \h 53
HYPERLINK \l "_Toc185077157" Tableau 9 : Les taux bruts de scolarisation par niveau selon lenquête de ménage PAGEREF _Toc185077157 \h 54
HYPERLINK \l "_Toc185077158" Tableau 10 : Profil de scolarisation dans le primaire en chiffres, 2000 et 2006 PAGEREF _Toc185077158 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc185077159" Tableau 11 : Lefficacité interne dans les flux délèves en cours de cycle, année 2000-01 et 2005-06 PAGEREF _Toc185077159 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc185077160" Tableau 12 : Proportion de redoublants par classe dans lenseignement primaire, 2000-2006 PAGEREF _Toc185077160 \h 57
HYPERLINK \l "_Toc185077161" Tableau 13 : Indicateurs de gestion des flux dans lenseignement général. PAGEREF _Toc185077161 \h 57
HYPERLINK \l "_Toc185077162" Tableau 14: Inscription et régularité dans la scolarisation PAGEREF _Toc185077162 \h 58
HYPERLINK \l "_Toc185077163" Tableau 15 : Simulation du Profil de scolarisation selon différents critères sur la base de modèles logistiques de régression PAGEREF _Toc185077163 \h 59
HYPERLINK \l "_Toc185077164" Tableau 16 : Ecoles publiques et communautaires selon les catégories de CISCO PAGEREF _Toc185077164 \h 61
HYPERLINK \l "_Toc185077165" Tableau 17 : Comparaison internationale de la part des ressources pour les 10 % les plus éduqués et du coefficient de Gini PAGEREF _Toc185077165 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc185077166" Tableau 18 : Evolution du score moyen en fin de 2ème année PAGEREF _Toc185077166 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc185077167" Tableau 19 : Résultats aux tests dans 5 pays PASEC PAGEREF _Toc185077167 \h 64
HYPERLINK \l "_Toc185077168" Tableau 20: Evolution des coûts unitaires élèves par sous secteur 2002-2006 PAGEREF _Toc185077168 \h 66
HYPERLINK \l "_Toc185077169" Tableau 21 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 1 (cycle primaire) PAGEREF _Toc185077169 \h 83
HYPERLINK \l "_Toc185077170" Tableau 222 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 2 (cycle collège) PAGEREF _Toc185077170 \h 83
HYPERLINK \l "_Toc185077171" Tableau 23 : Enseignement primaire : Effectifs, enseignants et salles de classe PAGEREF _Toc185077171 \h 90
HYPERLINK \l "_Toc185077172" Tableau 24 : Enseignement collégial : Effectifs, enseignants et salles de classe PAGEREF _Toc185077172 \h 91
HYPERLINK \l "_Toc185077173" Tableau 25: Objectifs et années cibles des scénarios de projection : Education Fondamentale du Niveau 1 PAGEREF _Toc185077173 \h 94
HYPERLINK \l "_Toc185077174" Tableau 26 : Objectifs et années cibles des scénarios de projection : Education Fondamentale du Niveau2 PAGEREF _Toc185077174 \h 95
HYPERLINK \l "_Toc185077175" Tableau 27 : Répartition de loffre de construction des salles de classe PAGEREF _Toc185077175 \h 114
HYPERLINK \l "_Toc185077176" Tableau 28: Estimations des besoins en manuels scolaires PAGEREF _Toc185077176 \h 130
HYPERLINK \l "_Toc185077177" Tableau 29 : Les réalisations en Formations initiales depuis 2003 et les formations en cours PAGEREF _Toc185077177 \h 131
HYPERLINK \l "_Toc185077178" Tableau 30: Le dispositif de formation des élèves maîtres PAGEREF _Toc185077178 \h 132
HYPERLINK \l "_Toc185077179" Tableau 31 : Programmation de la certification des enseignants FRAM PAGEREF _Toc185077179 \h 139
HYPERLINK \l "_Toc185077180" Tableau 32 PAGEREF _Toc185077180 \h 143
HYPERLINK \l "_Toc185077181" Tableau 33: Fonctions, Personnel, Formation et Ressources des CE PAGEREF _Toc185077181 \h 166
HYPERLINK \l "_Toc185077182" Tableau 34: Indicateurs de Résultats PAGEREF _Toc185077182 \h 175
HYPERLINK \l "_Toc185077183" Tableau 35 Indicateurs des intrants PAGEREF _Toc185077183 \h 176
HYPERLINK \l "_Toc185077184" Tableau 36 : :Indicateurs de Processus PAGEREF _Toc185077184 \h 177
HYPERLINK \l "_Toc185077185" Tableau 37:Plan dEvaluation de la Réforme du ESPC PAGEREF _Toc185077185 \h 178
HYPERLINK \l "_Toc185077186" Tableau 38 : DGEFA PAGEREF _Toc185077186 \h 198
HYPERLINK \l "_Toc185077187" Tableau 39 : DDC PAGEREF _Toc185077187 \h 198
HYPERLINK \l "_Toc185077188" Tableau 40 : INFP PAGEREF _Toc185077188 \h 199
HYPERLINK \l "_Toc185077189" Tableau 41 : DEFP PAGEREF _Toc185077189 \h 199
HYPERLINK \l "_Toc185077190" Tableau 42 : DRH PAGEREF _Toc185077190 \h 200
HYPERLINK \l "_Toc185077191" Tableau 43 : DREN PAGEREF _Toc185077191 \h 200
HYPERLINK \l "_Toc185077192" Tableau 44 : CISCO PAGEREF _Toc185077192 \h 201
HYPERLINK \l "_Toc185077193" Tableau 45 : Enseignement primaire : Effectifs, enseignants et salles de classe PAGEREF _Toc185077193 \h 202
HYPERLINK \l "_Toc185077194" Tableau 46 : Enseignement collégial : Effectifs, enseignants et salles de classe PAGEREF _Toc185077194 \h 203
HYPERLINK \l "_Toc185077195" Tableau 47 : Évolution des besoins dinvestissement du primaire PAGEREF _Toc185077195 \h 204
HYPERLINK \l "_Toc185077196" Tableau 48 : Évolution des besoins dinvestissement de lenseignement fondamental PAGEREF _Toc185077196 \h 205
HYPERLINK \l "_Toc185077197" Tableau 49 : Projection des besoins en dépenses courantes de lenseignement primaire PAGEREF _Toc185077197 \h 206
HYPERLINK \l "_Toc185077198" Tableau 50 : Projection des besoins en dépenses courantes de lenseignement fondamental PAGEREF _Toc185077198 \h 206
HYPERLINK \l "_Toc185077199" Tableau 51 : Évolution et projection des Ressources publiques internes PAGEREF _Toc185077199 \h 210
HYPERLINK \l "_Toc185077200" Tableau 52 : Enseignement primaire : Besoins, ressources et gap de financement PAGEREF _Toc185077200 \h 214
HYPERLINK \l "_Toc185077201" Tableau 53 : Enseignement collégial : Besoins, ressources et gap de financement PAGEREF _Toc185077201 \h 216
HYPERLINK \l "_Toc185077202" Tableau 54 : Enseignement collégial, Gap de financement et taux de couverture (moyenne 2009-2011) PAGEREF _Toc185077202 \h 218
HYPERLINK \l "_Toc185077203" Tableau 55 : Enseignement fondamental : Besoins, ressources et gap de financement PAGEREF _Toc185077203 \h 218
HYPERLINK \l "_Toc185077204" Tableau 56 : Taux de couverture des besoins par les ressources internes PAGEREF _Toc185077204 \h 220
HYPERLINK \l "_Toc185077205" Tableau 57: Enseignement fondamental, Gap de financement annuel (2009-2011) PAGEREF _Toc185077205 \h 221
HYPERLINK \l "_Toc185077206" Tableau 58 : Tableau Principal de Suivi (enseignement primaire) PAGEREF _Toc185077206 \h 226
Liste des graphiques
TOC \h \z \c "Graphique" HYPERLINK \l "_Toc185077207" Graphique 1: Prévision des inscriptions dans lenseignement secondaire du premier cycle PAGEREF _Toc185077207 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc185077208" Graphique 2 : Évolution des besoins dinvestissement du primaire et du collégial PAGEREF _Toc185077208 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc185077209" Graphique 3 Évolution des besoins de fonctionnement de lenseignement fondamental PAGEREF _Toc185077209 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc185077210" Graphique 4 : Effectif par âge de la population 4-25 ans de lEPM PAGEREF _Toc185077210 \h 50
HYPERLINK \l "_Toc185077211" Graphique 5 : Age d'entrée à l'école pour la première fois pour la tranche d'âge 2-19ans PAGEREF _Toc185077211 \h 54
HYPERLINK \l "_Toc185077212" Graphique 6 : Proportion de jeunes de 4-14 ans ayant été scolarisé PAGEREF _Toc185077212 \h 55
HYPERLINK \l "_Toc185077213" Graphique 7 : Pourcentage denfants accédant à un niveau détudes, méthode transversale, année 2006 PAGEREF _Toc185077213 \h 55
HYPERLINK \l "_Toc185077214" Graphique 8: Taux de survie et taux dachèvement par CISCO PAGEREF _Toc185077214 \h 60
HYPERLINK \l "_Toc185077215" Graphique 9: Courbe de Lorenz de la distribution des ressources publiques en éducation PAGEREF _Toc185077215 \h 63
HYPERLINK \l "_Toc185077216" Graphique 10 : Part de lÉducation dans le PIB et dans le budget de lÉtat PAGEREF _Toc185077216 \h 65
HYPERLINK \l "_Toc185077217" Graphique 11 : Part du primaire dans le budget de léducation : budget voté et dépenses réalisées PAGEREF _Toc185077217 \h 65
HYPERLINK \l "_Toc185077218" Graphique 12 : Évolution du ratio élèves maître de 1997 à 2005 PAGEREF _Toc185077218 \h 67
HYPERLINK \l "_Toc185077219" Graphique 13: Taux dalphabétisme et pauvreté PAGEREF _Toc185077219 \h 78
HYPERLINK \l "_Toc185077220" Graphique 14 : Répartition de la population selon le niveau dinstruction et par quantile PAGEREF _Toc185077220 \h 78
HYPERLINK \l "_Toc185077221" Graphique 15 : Durée de lenseignement scolaire : comparaison sur 204 pays recensés par lUNESCO PAGEREF _Toc185077221 \h 81
HYPERLINK \l "_Toc185077222" Graphique 16 : Taux de scolarisation au primaire Graphique 17 : Proportion de redoublants PAGEREF _Toc185077222 \h 84
HYPERLINK \l "_Toc185077223" Graphique 18 : Taux dachèvement des grades 5 et 7 PAGEREF _Toc185077223 \h 85
HYPERLINK \l "_Toc185077224" Graphique 19 : Ratios Élèves/enseignants PAGEREF _Toc185077224 \h 86
HYPERLINK \l "_Toc185077225" Graphique 20 : Évolution du nombre des écoles primaires réparties par statut PAGEREF _Toc185077225 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185077226" Graphique 21: Évolution du nombre des salles de classe des écoles primaires PAGEREF _Toc185077226 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185077227" Graphique 22 : Ratio élève par division pédagogique et taux de vacation des salles de classe pat CISCO PAGEREF _Toc185077227 \h 97
HYPERLINK \l "_Toc185077228" Graphique 23 : Répartition annuelle des besoins en salles de classe pour lexpansion des niveaux 1 à 5 PAGEREF _Toc185077228 \h 98
HYPERLINK \l "_Toc185077229" Graphique 24 : Répartition annuelle des besoins en salles de classe pour lexpansion des niveaux 6 à7 PAGEREF _Toc185077229 \h 99
HYPERLINK \l "_Toc185077230" Graphique 25 : Répartition par CISCO des besoins en salles de classe des niveaux 6 à 7 PAGEREF _Toc185077230 \h 99
HYPERLINK \l "_Toc185077231" Graphique 26 : Perspectives de construction selon les approches entre 2007 et 2010 PAGEREF _Toc185077231 \h 112
HYPERLINK \l "_Toc185077232" Graphique 27: Projection des loffre et de la demande de construction de salle de classe pour les besoins du primaire PAGEREF _Toc185077232 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc185077233" Graphique 28: Confrontation des besoins en salles de classe avec les capacités de construction PAGEREF _Toc185077233 \h 113
HYPERLINK \l "_Toc185077234" Graphique 29 : Évolution des besoins dinvestissement du primaire et du collégial PAGEREF _Toc185077234 \h 205
HYPERLINK \l "_Toc185077235" Graphique 30 : Évolution des besoins de fonctionnement de lenseignement fondamental PAGEREF _Toc185077235 \h 207
HYPERLINK \l "_Toc185077236" Graphique 31 : Dépenses courantes par élève au collégial PAGEREF _Toc185077236 \h 207
HYPERLINK \l "_Toc185077237" Graphique 32 : Croissance économique et la pression fiscale : hypothèses de projection PAGEREF _Toc185077237 \h 209
HYPERLINK \l "_Toc185077238" Graphique 33: Structure des ressources publiques internes (Moyennes 2005-2007) PAGEREF _Toc185077238 \h 209
HYPERLINK \l "_Toc185077239" Graphique 34: Projection des ressources internes PAGEREF _Toc185077239 \h 210
HYPERLINK \l "_Toc185077240" Graphique 35 : Part des ressources internes affectées au secteur éducatif PAGEREF _Toc185077240 \h 211
HYPERLINK \l "_Toc185077241" Graphique 36 : Part du primaire dans les dépenses déducation PAGEREF _Toc185077241 \h 212
HYPERLINK \l "_Toc185077242" Graphique 37 : Part du second cycle du Fondamental dans les dépenses déducation PAGEREF _Toc185077242 \h 212
HYPERLINK \l "_Toc185077243" Graphique 38 : Arbitrage interne du budget de léducation PAGEREF _Toc185077243 \h 213
HYPERLINK \l "_Toc185077244" Graphique 39 : Besoins de financement du primaire (en milliards Ar, prix 2007) PAGEREF _Toc185077244 \h 215
HYPERLINK \l "_Toc185077245" Graphique 40 : Besoins de financement du collégial PAGEREF _Toc185077245 \h 217
HYPERLINK \l "_Toc185077246" Graphique 41 : Besoins de financement de lenseignement fondamental PAGEREF _Toc185077246 \h 219
HYPERLINK \l "_Toc185077247" Graphique 42: Enseignement primaire : Taux de couverture des besoins par les ressources internes PAGEREF _Toc185077247 \h 220
HYPERLINK \l "_Toc185077248" Graphique 43 : Enseignement fondamental : Taux de couverture des besoins par les ressources internes PAGEREF _Toc185077248 \h 220
Liste des figures
TOC \h \z \c "Figure" HYPERLINK \l "_Toc185077249" Figure 1 : Transition de EPT 2005 à EPT 2007 PAGEREF _Toc185077249 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc185077250" Figure 2: Réseaux CE pour le Changement PAGEREF _Toc185077250 \h 34
HYPERLINK \l "_Toc185077251" Figure 3: Principe global du fonctionnement institutionnel du MENRS PAGEREF _Toc185077251 \h 36
HYPERLINK \l "_Toc185077252" Figure 4 : Structure du système éducatif à Madagascar PAGEREF _Toc185077252 \h 48
HYPERLINK \l "_Toc185077253" Figure 5 : Effets et impacts de léducation PAGEREF _Toc185077253 \h 80
HYPERLINK \l "_Toc185077254" Figure 6 : Phases de la réforme PAGEREF _Toc185077254 \h 88
HYPERLINK \l "_Toc185077255" Figure 7 : Mise en uvre de la Reforme de lEnseignement Fondamentale : (Nombre de CISCOs et année détudes introduisant le Nouveau Curriculum) PAGEREF _Toc185077255 \h 89
HYPERLINK \l "_Toc185077256" Figure 8 : Présentation de lorganisation de la formation continue extramuros PAGEREF _Toc185077256 \h 138
HYPERLINK \l "_Toc185077257" Figure 9: Prévision des inscriptions dans lenseignement secondaire du premier cycle PAGEREF _Toc185077257 \h 155
HYPERLINK \l "_Toc185077258" Figure 10: Projection du nombre des enseignants de ESPC dans les écoles primaires PAGEREF _Toc185077258 \h 161
HYPERLINK \l "_Toc185077259" Figure 11: Réseaux CE pour le Changement PAGEREF _Toc185077259 \h 164
HYPERLINK \l "_Toc185077260" Figure 12: Programme Provisoire de lExpansion de la Réforme ESPC PAGEREF _Toc185077260 \h 168
HYPERLINK \l "_Toc185077261" Figure 13 : Organisation pour la mise en uvre du plan EPT PAGEREF _Toc185077261 \h 186
HYPERLINK \l "_Toc185077262" Figure 14 : Principe global du fonctionnement institutionnel du MENRS PAGEREF _Toc185077262 \h 191
HYPERLINK \l "_Toc185077263" Figure 15 : Nouveau système de suivi monitoring et dévaluation PAGEREF _Toc185077263 \h 195
Liste des annexes
TOC \h \z \c "Annexe" HYPERLINK \l "_Toc185077264" Annexe 1 : Ressources extérieures mobilisées : utilisations et prévisions PAGEREF _Toc185077264 \h 232
HYPERLINK \l "_Toc185077265" Annexe 2 : Résultats de lévaluation des acquis scolaires PAGEREF _Toc185077265 \h 233
HYPERLINK \l "_Toc185077266" Annexe 3 PAGEREF _Toc185077266 \h 235
HYPERLINK \l "_Toc185077267" Annexe 4: Le malgache, le français et langlais dans le système éducatif malagasy PAGEREF _Toc185077267 \h 236
HYPERLINK \l "_Toc185077268" Annexe 5: Calendrier de conception et délaboration des Curricula PAGEREF _Toc185077268 \h 237
HYPERLINK \l "_Toc185077269" Annexe 6 PAGEREF _Toc185077269 \h 238
HYPERLINK \l "_Toc185077270" Annexe 7 : Tableau des responsabilités relatif à la formation continue PAGEREF _Toc185077270 \h 239
ACRONYMES
ADEAAssociation pour le Développement de l'Education en AfriqueAFAgence FiduciaireAFD
Agence Française pour le DéveloppementAGEMADAmélioration de la Gestion de l'Education à MadagascarAPCApproche par les CompétencesATECProjet d'Appui Technologique aux Educateurs et CommunautésBADBanque Africain pour le DéveloppementBADEABanque Arabe pour le Développement de l'Afrique BEPCBrevet Elémentaire du Premier CycleBFBailleurs de FondsBITBureau International du TravailCCLCaisse Compétitive LocaleCDAPCellule de Distribution des Auxiliaires PédagogiquesCECours ElémentaireCEGCollège d'Enseignement GénéralCEPECertificat d'Etudes Primaires et ElémentairesCFPCentre de Formation ProfessionnelleCISCOCirconscription ScolaireCMCours MoyenCMIConstruction Modulaire IndustrialiséeCNTEMADCentre National de Télé-Enseignement de MadagascarCONFEMENConférence Francophone des Ministères de l'EducationCORCours d'OrientationCPCours PréparatoireCRINFPCentre Régional de l'Institut National de la Formation PédagogiqueCRPCentre de Ressources PédagogiquesCTEACellule technique d'évaluation et d'approbation DAAFDirection des Affaires Administratives et FinancièresDAARENDirection d'Appui aux Affaires Régionales de l'Education NationaleDDCDirection de Développement des CurriculaDEFPDirection de l'Education Fondamentale et du Pré-scolaireDEXAMDirection des ExamensDGEPFDirection Générale de l'Education Post-Fondamentale et de la RechercheDIRESEBDirection Interrégional de l'Education secondaire et de l'éducation de BaseDPEFADirection de la Planification de l'Education Fondamentale et de l'AlphabétisationDRENDirection Régionale de l'Education NationaleDRHDirection des Ressources HumainesDTICDirection de la Technologie de l'Information et de la CommunicationEASCS
Est African Submarine Cable SystemECPEPElève Conseiller pédagogique de l'enseignement primaireEF1Education Fondamentale du niveau 1EF2Education Fondamentale du niveau 2ENFEnseignant Non FonctionnaireEPMEnquête auprès des MénageEPPEcole Primaire PubliqueEPTEducation Pour TousESDCEnseignement Secondaire du Second CycleESPCEnseignement Secondaire du Premier CycleESSEnseignant Semi-SpécialiséFAFFiombonan'Antoka amin'ny Fampandrosoana
(Partenariat pour le Développement de l'Ecole) FDLFonds de Développement LocalFECAFiche d'Enquête Complémentaire AllégéeFERFiche d'Enquête RapideFIDFonds d'Intervention pour le DéveloppementFMIFonds Monétaire InternationalFNUAPFonds des Nations Uniespour la PopulationFPEFiche Primaire d'EnquêteFRAMFikambanan'ny Ray amandrenin'ny Mpianatra (Association des Parents d'élèves)FTIFast Track InitiativeCRESEDCrédit de Renforcement du Secteur de lEducationINFPInstitut National de Formation PédagogiqueINSTATInstitut National de la StatistiqueINSTNInstitut National Supérieur de la Technologie NucléaireIPPTEInitiative pour les Pays Pauvres Très EndettésISTInstitut Supérieur de TechnologieCEGCollège dEnseignement GénéralLTPLycée Technique ProfessionnelMADEREMadagascar Ecole de la RéussiteMAPMadagascar Action PlanMENRSMinistère de l'Education Nationale et de la Recherche ScientifiqueMLAMonitoring Learning AchievementMOD
Maître d'Ouvrage DéléguéONGOrganisation Non Gouvernementale PASECProgramme d'Analyse du Système Educatif des Pays de la ConfemenPCCProjet communautaire classique PMEPetites et Moyennes EntreprisesPRMPPersonne Responsable du Marché PublicPTAPlan de Travail AnnuelSGSecrétaire GénéralTBSTaux brut de scolarisationTNSTaux Net de ScolarisationUAT/EPTUnité d'Appui Technique au programme Education Pour TousUCPUnités de Coordination de ProjetWWFWorld Wild FundZAPZone d'Appui Pédagogique
Plan Education pour Tous - Madagascar
EPT 2007
Une Nouvelle Génération de Réformes
Résumé Exécutif
En 2003, Madagascar sest engagé pour les buts de lEducation pour Tous (EPT) et a élaboré son Plan Education Pour Tous en le révisant en 2005. Les dix dernières années, un partenariat important a été développé avec les différents partenaires de lEPT et des progrès substantiels ont été réalisés.
A présent, le Plan EPT nécessite une réactualisation. En raison de vision du Gouvernement de fournir à terme une éducation de base de 10 ans pour tous, létendue de la réforme sest élargie. De plus, les enseignements utiles qui ont été tirés des réformes passées et récentes ont permis de préciser les priorités et dinformer la mise en uvre.
Ce plan définit une nouvelle génération de réformes élaborées pour restructurer le système éducatif afin datteindre le but de dix années déducation pour tous. Le Plan EPT est construit sur la base des progrès accomplis ces dix dernières années tout en traitant les défis liés à lefficience et la qualité qui se sont révélés dans la mise en oeuvre. Elaboré dans le cadre du Plan daction pour Madagascar (MAP), le Plan sarticule donc aux buts et aux stratégies de développement économique et social du pays. Il est important de noter que le plan fournit une évaluation franche des défis importants qui doivent être relevés pour le développement de léducation . Pour le faire dans le cadre des ressources financières et humaines limitées, le plan propose des stratégies de réforme qui peuvent être adaptées par rapport aux leçons que lon tirera tout au long de la mise en uvre et ajusté selon les ressources qui seront disponibles. Ainsi, le plan définit la marche à suivre qui pourra être adaptée aux leçons qui viendront continuellement des résultats de la recherche et de lexpérience ainsi quà la disponibilité des ressources.
CONTEXTE
Madagascar figure parmi les pays pauvres, mais qui a connu dans les dix dernières années des progrès importants sur les plan politique, économique et social. Deux élections démocratiques successives ont contribué à la mise en place dun gouvernement stable et de plus en plus transparent. La croissance du revenu annuel per capita a été en moyenne de 4,7%, et les indicateurs de santé tels que les taux de mortalité infantile et de vaccination se sont améliorés. Sans doute le progrès le plus frappant aura été celui de léducation de base où, depuis 1997, les effectifs scolaires ont doublé pour passer de 1,9 millions denfants scolarisés dans le primaire à 3,8 millions.
Pour aller de lavant et développer encore plus léducation de base, il faudra relever de difficiles défis. Si tous les enfants ont à présent la possibilité de sinscrire à lécole primaire, environ 10% des enfants de lâge de 7 ans ne lont jamais fréquentée. Les taux dabandon demeurent très élevés. Sur 100 enfants qui entrent en première année de lécole primaire, 30 parviennent en cinquième année, la dernière année du cycle actuel. Bien quen diminution, les taux de redoublement élevés réduisent de beaucoup lefficacité de lécole : on estime que 40% du financement public est utilisé pour des élèves qui quittent lécole sans avoir acquis les compétences de base en lecture, écriture et calcul.
Les effectifs des collèges (enseignement secondaire du premier cycle) ont également doublé dans les dix dernières années. Mais sur les 210 000 élèves qui ont fréquenté ce niveau du système éducatif en 2005/2006, moins de la moitié peuvent espérer terminer le cycle, et la moitié dentre eux (environ 45 000) peuvent espérer, dans les conditions actuelles, parvenir au second cycle de lenseignement secondaire. Cette situation doit changer si lon recherche la croissance économique et si lon veut que les pauvres bénéficient de cette croissance.
La restructuration et la réforme du système éducatif représentent une priorité élevée pour répondre à des défis dune telle ampleur. Le Plan dActions Madagascar (MAP) 2007-2012 défint une vision sur un horizon de cinq ans pour développer Madagascar et en faire une nation prospère, ayant une croissance économique élevée, compétitive dans une économie globalisée. Huit engagements stratégiques définissent le cadre des actions publiques et privées : gouvernance responsable ; infrastructures reliée, la transformation de léducation , développement rural et la révolution verte, santé, planning familial et lutte contre le VIH/SIDA ; économie à forte croissance ; environnement ; et solidarité nationale.
Pour la première fois, la réforme de léducation de base fera partie dune réforme plus étendue du système déducation. En outre, le MAP apporte une vision claire du développement de léducation : « Nous aurons un système éducatif de normes internationales en termes de qualité et defficacité, qui stimule la créativité et aide les apprenants à transformer leurs rêves en réalité, et qui fournit à Madagascar les ressources humaines nécessaires pour devenir une nation compétitive et un acteur de léconomie mondiale».
Pour accomplir cette vision, léducation pour tous sera restructurée dix année :
Lenseignement primaire sera restructuré pour passer de 5 à 7 ans, en améliorant la qualité et en assurant que tous les enfants achèvent le cycle primaire.
Le collège sera transformé pour comprendre 3 années après les 7 ans de lenseignement primaire rénové au lieu des 4 années qui actuellement suivent 5 ans décole primaire.
Lenseignement secondaire du second cycle comprendra deux années détudes, sera restructuré et étendu avec une concentration accrue sur la préparation technique et professionnelle correspondant aux priorités du développement économique : le textile, le tourisme, les mines, les TICs, lagro-business, et les infrastructures.
Les changements dans larchitecture de lenseignement primaire et secondaire (1er et 2ème cycles) séchelonneront sur une période de 5 ans à partir de lannée scolaire 2010-2011. A cette date, les élèves des 6ème et 7ème années détudes achèveront ou commenceront leurs études primaires dans la nouvelle école primaire. Les nouvelles entrées dans les classes de 6ème et 5ème du système actuel (qui sera alors ancien) cesseront. Les salles de classe des collèges seront utilisées en partie par les élèves de la 10ème année détudes (classe de 2nde de lancien système) et en partie par les élèves, plus nombreux, admis dans la nouvelle 8ème année détudes.
PROGRES ACCOMPLIS ET DEFIS
Des progrès importants ont été réalisés dans laugmentation de laccès à lenseignement primaire, et les collèges ont pu jusquà présent absorber une part raisonnable de la demande générée par lexpansion de lenseignement primaire, même si le coût en demeure élevé pour les familles pauvres. Mais de sérieux problèmes se sont révélés et ils doivent être traités dans le cadre du plan présent.
Accès et efficacité
Lexpansion rapide des effectifs scolarisés dans le primaire sest accompagnée de taux dabandon et de redoublement continuellement élevés et dune faible efficience dans lutilisation des ressources. Bien que les salles de classe du primaire soient à présent mieux équipées avec des manuels et des auxiliaires didactiques, la qualité de lapprentissage est en baisse dans le primaire et se stabilise dans les collèges où la réforme nest pas encore arrivée. Ainsi, lexpansion na pas encore eu beaucoup dimpact sur léquité de laccès pour les pauvres des milieux ruraux, en particulier là où la densité de la population est faible. Enfin, laugmentation substantielle du financement alloué à lenseignement primaire (comprenant la suppression des frais de scolarité) sest faite aux dépens du collège et de lenseignement secondaire du second cycle.
Enseignement primaire. Les effectifs du primaire ont augmenté en trois phases. De 1997 à 2000, ils ont augmenté denviron 6,8% par an. Avec la remise de la dette extérieure en 2001 et lengagement du Gouvernement envers lEducation Pour Tous, plus de financement a été disponible, ce qui a permis aux effectifs daugmenter de 14% par an jusquen 2004 où le total des effectifs a atteint 3,4 millions délèves dans le primaire. Depuis, lexpansion a ralenti avec un taux brut de scolarisation dépassant les 120%, en 2005 et 2006.
Lenseignement post-primaire a cru encore plus vite dans la dernière décennie. La scolarisation dans le collège a augmenté selon un taux moyen de 10% par an, de 8% par an pour lenseignement secondaire général du second cycle, et les effectifs de lenseignement technique et professionnel ont doublé.
La suppression des frais de scolarité a contribué à la rapide augmentation de la scolarisation dans le primaire. Avec lappui de ses partenaires, le gouvernement a construit 1 994 salles de classe, subventionné 27 000 enseignants FRAM de plus et fourni des kits de matériels dapprentissage aux élèves. Ces mesures ont fait baisser les coûts de léducation primaire pour les familles, ce qui a permis à un nombre croissant de familles pauvres dinscrire leurs enfants à lécole. Elles ont aussi permis au ratio élèves/enseignant qui avait augmenté durant la période dexpansion rapide de revenir, en 2005-2006, au niveau de 1999-2000 qui était de 48 :1.
Laugmentation des effectifs a été lancée en 2002 en projetant que 5 590 nouvelles salles de classe seraient construites et 628 réhabilitées, sur financement du gouvernement et des bailleurs. Mais en 2007, 39% seulement ont été construites et 57% réhabilitées, laissant un important déficit à combler dans le plan présent.
Les progrès ont apporté les problèmes typiques dune expansion rapide de lenseignement primaire dans les pays pauvres. Le taux brut de scolarisation élevé indique que les élèves sinscrivent pour la première fois à un âge plus élevé que les 6 ans âge officiel dentrée à lécole primaire. A Madagascar, 40% des nouveaux entrants ont 7 ans ou plus, et 15% ont 8 ans ou plus.
Moins de la moitié de ceux qui commencent le cycle primaire achève la 5ème année détudes. Les forts taux dabandon et lassiduité irrégulière ont plusieurs causes. Certains élèves abandonnent lécole durant la saison des pluies, lorsque les familles pauvres sont dans une situation de forte insécurité alimentaire. Dautres abandonnent en raison de la mauvaise qualité de lenseignement dans de nombreuses écoles. Dautres encore abandonnent parce que lécole se trouve trop éloignée du domicile familial, en particulier lorsque leur école est à cycle incomplet et ne comprend pas les deux dernières années du cycle primaire.
La contrepartie de lassiduité irrégulière et des taux dabandon élevés est un niveau de redoublement par classe également élevé. Si le taux de redoublement sest beaucoup amélioré considérant les 30% de lannée 2000, il demeure à 19% pour lensemble du cycle primaire. Redoublent ceux qui ont quitté momentanément lécole et y retournent, de même que ceux qui nont pas réussi dans leurs études. Le taux de redoublement est le plus fort à la fin de la classe de 1ère et 4ème année détude (classe de 11ème et 8ème) .
Ensemble, les taux de redoublement et dabandon élevés réduisent fortement lefficience de lenseignement primaire. En effet, 40% des ressources dévolues à ce niveau du système ne produisent pas les résultats les résultats escomptés.
Collège. Les taux de transition de lécole primaire au collège ont augmenté car les écoles luttent, sans investissement pour accroître la capacité daccueil, pour répondre aux besoins du nombre croissant délèves qui achèvent lécole primaire. Le taux de scolarisation dans le collège a augmenté, de 20% pour la cohorte 2000 à 25% en 2005. Dun côté, cette augmentation est à la fois le reflet du succès de lexpansion de lenseignement primaire et des aspirations des parents, mais de lautre, elle constitue une forte pression sur la qualité de léducation dans les collèges.
Une fois admis dans les collèges, les élèves demeurent à un niveau élevé. Depuis longtemps, le taux dabandon et de redoublement à ce niveau sont plus faibles que dans lenseignement primaire, et ils ont même baissé les dix dernières années. Dans le collège actuel de 4 années, le taux moyen de redoublement est de 10% de la classe de 6ème à la classe de 4ème, mais passe à 27% en classe de 3ème du fait que les élèves prennent un an de plus pour préparer le BEPC qui leur permet de concourir pour une place dans le secondaire du deuxième cycle. Les taux annuels dabandon au niveau du collège sont aussi denviron 10% en classes de 6ème et 5ème, mais chutent à 0% par la suite. Les taux dabandon et de redoublement plus faibles indiquent que le collège est plus efficient dans lutilisation des ressources qui lui sont allouées, bien que cette rentabilité puisse encore être améliorée.
Le secteur privé de léducation joue un rôle très important au niveau du collège. Dans la structure actuelle du système, presque 40% des élèves du niveau collège se trouvent dans les écoles privées. Ces écoles reçoivent diverses subventions publiques, mais sont en grande partie financées par les contributions parentales et frais décolage. Ni les collèges publics ni les collèges privés nont construit de nouvelles salles de classe durant ces 10 dernières années dexpansion de lenseignement primaire. En 2009-2010, les élèves de la sixième année détudes seront scolarisés dans à lécole primaire réformée, et ceux de la 7ème année détude le seront lannée suivante. Avec ce passage au nouveau système, des salles de classe seront disponibles pour une expansion de laccès au niveau du collège. Selon les projections, les effectifs y passeront des 550 000 actuels à 870 000 en 2015, ce qui permettrait dabsorber une grande partie de la croissante demande pour le collège. On projette que le secteur privé admettra, dici 2020, une part de cet effectif total plus grande que sa part actuelle.
Pour les familles pauvres, le coût du collège demeure un obstacle. En 2005, 47% des garçons qui ont réussi au CEPE ne se sont pas inscrits dans les collèges en raison de leurs coûts, qui représentent un tiers ou plus des revenus familiaux des trois quintiles les plus pauvres ; 32% en plus nont pas pu sinscrire parce quils devaient aider leurs parents. Pour les filles, les chiffres correspondant sont de 23% ; et la grossesse précoce est la raison des 15% en sus.
A la différence de ce qui a eu lieu dans lenseignement primaire, il y a eu très peu dinvestissement public ou privé dans lexpansion de lenseignement secondaire du premier cycle. A présent que les 6ème et 7ème années détudes (correspondant dans lancienne architecture aux classes de 6ème et 5ème), et que les collèges vont accueillir la dixième année détudes (correspondant dans larchitecture ancienne à la classe de 2nde), les collèges auront dimportants défis à relever. Tout dabord, il faut trouver les moyens délargir laccès pour répondre aux aspirations et à la demande croissantes. Ensuite, comme pour lenseignement primaire, le curriculum traditionnel et surchargé doit être rénové avec de nouvelles façons dapprendre qui préparent les jeunes aussi bien aux études du niveau supérieur que pour la transition de lécole à la vie active. Les enseignants doivent être formés pour travailler selon les nouvelles méthodes que le curriculum rénové requerra.
Qualité
Lexpansion rapide de laccès a eu un impact négatif sur la qualité de léducation aussi bien à lécole primaire quau collège. Dans ces niveaux, il est aussi constaté que les faiblesses en matière de gestion des écoles et des enseignants représentent une contrainte sur la qualité.
Enseignement primaire. De nouveaux manuels de Français, mathématiques, géographie et connaissances usuelles ont été distribués aux élèves à partir de 2003. Toutes les écoles ont reçu du matériel pédagogique et des ressources additionnelles. Cependant, les résultats des tests ont montré que les élèves ont une faible maîtrise du Malgache,et les résultats en Français et en Mathématiques ont baissé par rapport à 1998.
La politique linguistique est une des principales causes des faibles résultats. Le Français est la langue denseignement pour les mathématiques, la géographie et les connaissances usuelles à partir de la classe de 9ème . Malheureusement, seul 1% des enseignants du primaire ont, daprès des tests effectués en 2006, la capacité denseigner en Français. En conséquence, les enseignants et leurs élèves communiquent dans un mélange de Malgache et de Français, et lapprentissage des 2 langues ainsi que celle des autres matières en souffre.
Le temps passé par les élèves et enseignants à apprendre et à enseigner, constitue la seconde cause de la baisse des résultats . Alors que le curriculum correspond à environ 900 heures denseignement et dapprentissage, labsentéisme des élèves et enseignants réduit les 27 heures par semaine obligatoires à une moyenne de 20 heures. Les diverses cérémonies, un grand nombre de pauses dans la journée et les formations auxquelles les enseignants sont conviés (souvent par des partenaires internationaux) réduisent le temps que les élèves et les enseignants passent ensemble dans la salle de classe. Le peu de temps dévolu à létude combiné avec le curriculum surchargé expliquent les difficultés dapprentissage.
Dans les zones rurales pauvres, les problèmes liés à lalimentation des élèves contribuent aussi, daprès les études, à faiblesse des résultats dapprentissage.
Collège. Les taux de réussite au BEPC ont fluctué entre 33% et 50% : en 2004-2005, il était de 39%. Ce taux est bas si lon considère que ces élèves sont passé entre les mailles des taux dabandon et de redoublement élevés dans le primaire et ont eu de bons résultats au CEPE. Les élèves Malgaches de la classe de 4ème ont de moins bons résultats que leurs collègues du Cameroun, de Tunisie et de Mauritanie dans un test en sciences organisé par lUNESCO. Les lourds effectifs par classe et un curriculum surchargé comprenant 8 matières, ainsi quune absence quasi-totale de matériels pédagogiques ont contribué à un tel résultat.
Equité
Sil ny a pas de différence notable entre les filles et les garçons à tous les niveaux du système éducatif de Madagascar, il reste que laccès et les résultats dapprentissage ne sont pas encore équitables si lon considère les couches pauvres de la population. Les 10 % les plus éduqués consomment 55 % des ressources publiques pour léducation. Si lon classe les CISCO selon le taux dachèvement dans les écoles primaires, on observe que 50 des 111 CISCO sont faibles ou très faibles, avec un taux dachèvement de moins 45% comparé au taux de plus de 60% des CISCO les plus performantes. Les CISCO aux faibles performances se trouvent dans les zones rurales, dans des régions de faible densité de population, ont un nombre plus limité décoles qui y sont aussi de petite taille, à effectif plus pléthorique, et un ratio élèves/enseignant plus élevé. Il est clair que laccès inéquitable aux ressources affecte léquité des résultats.
Financement
Lenseignement primaire a reçu la plus grande partie des augmentations du financement public pour léducation pendant les 5 dernières années. Rapporté au PIB les dépenses courantes et totales sont passées respectivement dune moyenne de 2% et 2,5% pour la période 1996-2000 à 2,4% et 3,4% pour la période récente 2003-2006. En 2006, le pays consacre plus de 28% de son budget (dépenses courantes hors dette) au fonctionnement de léducation. La part du primaire dans léducation est passée de 38% en 2002 à 59% en 2006. Cette évolution traduit certes la priorité accordée à lenseignement primaire, mais elle sexplique aussi par lintérêt quasi exclusif des ressources extérieures au financement de lenseignement primaire au détriment des autres niveaux denseignement dont la part a sensiblement diminué durant les trois dernières années.
En augmentant de financement de lenseignement primaire, le gouvernement a maintenu le coût unitaire élève du primaire à 35 millions dAriary durant la période de lexpansion. Mais les coûts unitaires élèves du collège ont baissé de 10%, et de lenseignement secondaire du second cycle de 50%. Le coût unitaire dun étudiant de lenseignement supérieur a fluctué dune année à lautre mais a augmenté de 14% en 2006.
LES LECONS TIREES DE LEXPERIENCE
En traitant des questions defficience, de qualité et de financement, les stratégies du présent Plan EPT tireront parti dimportantes leçons de lexpérience des premières phases de la mise en en oeuvre des réformes.
Construction de salles de classe. Comme on la signalé, les résultats des programmes de construction et de réhabilitation de salles de classe ont été décevants. Les coûts se sont également avérés élevés. Un rapport commandité par le MENRS fait état de lexistence de plusieurs approches utilisées mais qui nont pas été efficaces. Parmi elles, il y a essentiellement les grands projets de construction financés par les bailleurs et gérés directement par les unités de gestion de projet. Il faut y ajouter le projet par grand programme de construction industriellement préfabriquée à létranger qui na pas été efficace. De plus,
les approches par « projet éducation » indépendant du MENRS ont mené à une grande diversité de normes et de modèles de construction, et à une variation considérable de résultats, de performances de mise en uvre et de coûts. Les constructions réalisées selon une approche communautaire en utilisant des techniques locales se sont avérées de loin les plus coût efficaces.
A présent , le MENRS entend séloigner de lapproche de projets indépendants pour
passer à une approche où le financement sera coordonné à travers son propre budget .
Lapproche communautaire dans la construction des salles de classe sera expérimentée dès
2007-2008 en suivant les normes et standards nationaux définis dans la Stratégie de
construction scolaire du MENRS. Les différents bailleurs seront invités à financer le
programme de construction du MENRS qui fournira une gestion centralisée en son sein des
financements et des résultats.
Gestion des ressources de léducation. La gestion au niveau des CISCO et des écoles nécessite une amélioration substantielle. Laffectation des enseignants aux écoles et le paiement des subventions des enseignants connaissent des faiblesses dorganisation. Au niveau de lécole, les manuels ont été souvent plutôt stockés quutilisés pour améliorer lapprentissage des élèves. Une gestion défectueuse des enseignants et des élèves a conduit à la réduction du temps scolaire au dessous des normes nationales.
Pour traiter ces problèmes, le Ministère a lancé lInitiative AGEMAD destinée à améliorer la gouvernance et la gestion. Ce programme vise à identifier les responsabilités aux différents niveaux du système et à développer des mécanismes de suivi et de contrôle.
LAGEMAD est actuellement en cours dans 15 CISCO pilotes.
Le MENRS entend élargir progressivement linitiative sur la base de lexpérience menée jusquà présent et des leçons tirées.
Budget des écoles. Avec le soutien du Fonds catalytique, de petits budgets ont été fournis directement à des écoles sélectionnées. Les fonds ont été utilisés pour appuyer une variété dactivités destinées à améliorer la qualité de lenseignement et de lapprentissage, et comprenaient des appuis à lalimentation des élèves, des outils pédagogiques et des formations pour les enseignants. Ces fonds dappui locaux ont aidé à améliorer lassiduité et la qualité des apprentissages.
Cette allocation de budget à utiliser au niveau des écoles sera progressivement étendu dans la mise en uvre du Plan. Dautre part, lallocation aux écoles calculée sur la base du nombre délèves sera augmentée et les services postaux ou autres seront utilisés pour faire parvenir les fonds directement aux écoles.
LES STRATEGIES DE LEPT 10
Le nouveau système déducation primaire qui va être mis en place à Madagascar doit permettre aux enfants davoir les habilités pour lire et calculer mais aussi les connaissances et les compétences qui leurs seront nécessaires pour poursuivre leurs études, devenir des élèves proactifs qui aiment apprendre avec un esprit critique, et des citoyens ouverts et équilibrés pour leur société. Quant à léducation fondamentale du 2ème cycle (collège), il aura pour objectif de former des jeunes ayant les compétences nécessaires soit pour aborder le monde du travail soit pour poursuivre des études au niveau supérieur. Ces visions à moyen et à long terme seront les fils conducteurs de la réforme du système éducatif. Cette réforme est centrée sur la réorientation et la restructuration du curriculum et des conditions denseignement et dapprentissage, passant dun curriculum qui était auparavant basé sur la mémorisation et une méthode passive à un nouveau curriculum axé sur les besoins de la société et de lindividu. Ainsi, la restructuration des cycles denseignement nest quune partie de la réforme du système éducatif.
Décisions politiques clés
En considération des questions defficacité, de qualité et déquité, et se référant aux leçons de lexpérience, le MENRS a pris six décisions politiques clés qui guideront la mise en place se la réforme :
Le Malagasy sera la langue denseignement pour les cinq premières années de lenseignement primaire pour assurer que tous les enfants peuvent développer leurs compétences dans tous les domaines. Le Français sera enseignée comme langue étrangère ces cinq premières années et progressivement comme langue denseignement de certaines matières les 6ème et 7ème années.
La constitution récemment amendée fait de lAnglais la troisième langue officielle de Madagascar à côté du Malagasy et du Français, en raison de limportance croissante de la langue anglaise dans léconomie. Là où ce sera possible, lAnglais sera introduit à partir de la quatrième année détude et sera renforcé dans les 6ème et 7ème années.
Aucun enfant ne doit être exclu de lécole primaire parce que ses parents nont pas la possibilité financière de contribuer aux dépenses de fonctionnement de lécole.
La priorité sera dassurer que tous les enfants malgaches achèvent les 5 premières années de lenseignement primaire à lhorizon 2015, y compris ceux des zones éloignées où les écoles sont, actuellement, souvent à cycle incomplet.
La réforme du collège débutera à une échelle limitée en 2010-2011, et sera élargie par la suite à un rythme déterminé par la disponibilité des ressources.
Il sagit là dun programme ambitieux mais réaliste, qui sera mis en uvre en construisant à chaque étape sur les leçons de lexpérience, donnant priorité à lenseignement primaire qui sera étendu, et en même temps commençant à réformer lenseignement secondaire du premier cycle pour que les collèges puissent enseigner un nouveau curriculum moderne à un nombre croissant délèves aussi bien durant la période de transition quultérieurement.
Enseignement Primaire
Les réformes et les investissements effectués durant la dernière décennie ont créé un élan denvergure. Lenseignement primaire est à présent à portée de presque tous les enfants. La période dexpansion rapide étant à présent à son terme, on se concentrera sur la mise en uvre de la réforme structurelle qui permettra aux enfants davoir deux années déducation de base de plus, et sur lefficacité, la qualité et léquité du système éducatif.
Les réformes de lenseignement primaire dans le présent Plan EPT viseront à réaliser les objectifs suivants :
Accès
Doubler le taux brut de scolarisation des enfants âgés de 11 à 12 ans dans les 6ème et 7ème années détudes en passant de 34% en 2006 à 69% en 2015
Qualité
Assurer que tous les élèves acquièrent les compétences et habilités (skills) envisagées à la fin de chaque cycle
Efficacité
Dici 2015, atteindre un taux dachèvement de 100% des 5 premières années du primaire et un taux dachèvement de 65% des 7 années.
Réduire les taux dabandons et de redoublement et atteindre en 2015 un taux dachèvement pour le grade 5 de 94% (contre 50% en 2006), et pour le grade 7 de 65% (contre 26% en 2006).
Dici 2015, réduire le pourcentage de redoublants à 5% pour le nouveau cycle primaire de 7 ans
Equité
Dici 2010, assurer que tous enfants de 6 ans et de 7ans sont inscrits en 1ère année du primaire
Assurer quaucun enfant ne sera exclu de lécole primaire parce que ses parents nont pas la possibilité financière de contribuer aux dépenses de fonctionnement de lécole.
Pour réaliser ces objectifs, les stratégies déjà initiées (telles que celle relative à la construction scolaire, à lélaboration et distribution de manuels, à la formation des enseignants) seront améliorées et sy ajoureront de nouvelles interventions destinées particulièrement à résoudre les contraintes qui ont été rencontrées lors de lexpérience passée.
La Figure 1 décrit les composantes du plan EPT 2005 comparées à celles du plan EPT réactualisé 2007. Sont portés en verts les éléments qui ont été réalisés et en cours de réalisation. Les éléments en jaune appartiennent à la stratégie du Plan EPT réactualisé (EPT 2007). Comme le montre la figure, chacune des principales stratégies construction de salles de classe, manuels et matériels pédagogiques, recrutement et formation des enseignants non fonctionnaires seront restructurés dans EPT 2007.
Lexpérience a montré que linitiative AGEMAD a été utile car elle a amené à une meilleure gestion des écoles, et que les petits budgets alloués aux écoles ont contribué à lamélioration de lassiduité et de lapprentissage. Ces programmes seront au coeur de EPT 2007 et seront progressivement étendus. La nouvelle politique linguistique est basée sur les résultats des études effectuées par le MENRS, dont celle sur les compétences des enseignants en langue française, et sur ce que stipule la Constitution.
Les effets conjugués de ces programmes et politiques nouveaux et restructurés sont destinés à améliorer laccès, la qualité, lefficacité et léquité.Figure SEQ Figure \* ARABIC 1 : Transition de EPT 2005 à EPT 2007
SHAPE \* MERGEFORMAT
Accès. Le MENRS projette de construire 6628 salles de classe durant la mise en uvre du plan EPT 2007. 40% dentre elles augmenteront la capacité daccueil des 5 premières années du primaire et 60% accueilleront les élèves des nouveaux grades 6 et 7. La priorité accordée à lallocation de nouvelles salles de classe aux écoles existantes vise à offrir un cycle complet de 5 ans à toutes les écoles rurales et pauvres. Lapproche communautaire recommandée par le MENRS dans la stratégie de construction scolaire car la plus coût efficace, sera introduite progressivement à partir de 2007-2008 et en 2009-2010, 90% des constructions et des réhabilitations seront réalisées selon cette approche. Lapproche par maîtrise douvrage déléguée passera de 744 salles en 2007-2008 à 300 en 2009-2010.
De nouveaux standards et normes de constructions ainsi que de nouveaux modèles de salles de classe ont été définis, et la stratégie de construction comprend également lengagement et la responsabilisation de la communauté, les études de risques notamment environnementaux et le monitoring et contrôle. Un Manuel dopération est élaboré pour fixer les processus. Lexécution du programme de construction connaîtra une accélération de 2007-2008 à 2009-2010, période à laquelle on projette que les objectifs dans ce domaine seront atteints .
Qualité. Dans la Vision dune éducation de base, à terme, de 10 ans, les résultats de dix années dune éducation de qualité pour tous sont liés directement au renforcement des ressources humaines nécessaires à la stratégie de croissance économique du pays. Il est aussi entendu que la prochaine génération, en particulier les pauvres, ont besoin de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences pour bénéficier de la croissance économique.
Le nouveau curriculum qui organisera le temps de travail des enseignants et des élèves, les matériels dapprentissage et la participation de la communauté locale sont dune importance cruciale pour améliorer la qualité. Ce nouveau curriculum remplacera celui qui, depuis lindépendance du pays na pas connu de changement fondamental et est resté avec les mêmes contenus académiques.
La Direction de Développement du Curriculum (DDC) mise en place en 2007 par le MENRS a déjà beaucoup progressé dans son travail de rénovation . La structure générale de léducation fondamentale selon laquelle le nouveau curriculum en cours délaboration sera organisé figure dans les Tableaux 1 et 2 ci-dessous.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 1 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 1 (cycle primaire)
1er Cours2ème Cours3ème CoursAnnée détude1ère année2ème année3ème année4ème année5ème année6ème année7ème annéeTableau SEQ Tableau \* ARABIC 2 : Nouvelle structure de léducation fondamentale du niveau 2 (cycle collège)
4ème Cours5ème CoursAnnée détude8ère année9ème année10ème annéeCette structure en Cours guidera la formation des enseignants et leurs tâches, la gestion de lécole et lélaboration des manuels et auxiliaires didactiques.
En outre, les équipes dirigées par la DDC ont identifié trois domaines dapprentissage figurant dans le Tableau 3, qui fourniront une orientation similaire pendant les dix ans de la nouvelle structure de léducation fondamentale. Chaque domaine intègrera des matières sur lesquelles il est raisonnable de former les enseignants pour quils enseignent lensemble du domaine.
Le nouveau curriculum , ses objectifs et ses domaines seront introduits dans lenseignement primaire de 2008 à 2013. Les manuels scolaires actuellement utilisés le seront encore durant la période de transition jusquen 2011-2012, période pendant laquelle le programme de mise en place de bibliothèques scolaires sera lancé. Une étude sur les manuels sera effectuée en 2008 et fournira les éléments de base dun programme délaboration et dédition de nouveaux manuels, ceux de lécole primaire comme ceux du collège.
On estime à plus de 40 millions de volumes les manuels et autres matériels de lecture à publier et à distribuer de 2009 à 2015 rien que pour lenseignement primaire. La demande pour le nouveau collège est estimée à 3 millions de volumes par an. Létude qui sera faite en 2008 développera des scénarios de publication et de coûts pour ce défi considérable et proposera également des voies pour développer la capacité de lindustrie malgache de lédition.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 3: Les Domaines du curriculum Années détudes 1-10
SHAPE \* MERGEFORMAT
Le recrutement et la formation de plus de 30 000 enseignants non fonctionnaires (enseignants FRAM) a permis au gouvernement de maintenir un ratio élèves-enseignant dans des limites raisonnables pendant la période dexpansion rapide. Ces enseignants ont reçu de courtes formations, initiale pour la prise en main de la classe, et continue. Il est prévu que la majorité des enseignants qui seront nouvellement recrutés pour le primaire aussi bien que pour le collège, seront des enseignants non fonctionnaires.
Le nombre de nouveaux enseignants FRAM à recruter dici 2015 est estimé à plus de 10 000. Mais les 30 000 enseignants FRAM actuels doivent aussi être formés et certifiés. Enfin, même si la majorité des enseignants fonctionnaires approche de lâge de la retraite, elle aura tout de même besoin de formation continue. Enfin, plus de 20 000 contractuels seront nécessaires dans les collèges pour assurer leur expansion.
Afin daméliorer leur motivation et les fidéliser, le salaire des enseignants non fonctionnaires (FRAM) sera ré-évalué en liaison avec une voie de carrière qui leur sera offerte par le biais des formations en cours demploi avec certification. Mais même avec de telles augmentations, ces salaires seront encore inférieurs à ceux des enseignants fonctionnaires.
Le MENRS reconnaît que les enseignants nouvellement recrutés, formés et affectés représentent la plus grande opportunité pour améliorer la qualité de léducation dans les écoles primaires et les collèges. Dans le même temps, leur formation doit être développée afin de correspondre au nouveau curricula, alors que la capacité actuelle du système de formation des enseignants est limitée. Diverses stratégies sont alors envisagées :
LInstitut National de formation Pédagogique (INFP) et ses centres régionaux sont en voie de réforme, de réorganisation et dexpansion. Une gestion plus autonome des Centres régionaux accompagnera cette réorganisation.
Des formules alternatives coûts efficaces sont en cours dévaluation pour la formation initiale ; parmi elles figure la possibilité de former les enseignants du primaire dans dernière année du nouveau collège réformé (grade 10).
Des voies alternatives pour fournir la formation en cours demploi au niveau des CISCO, ZAP et écoles sont en cours détude.
Ces alternatives, et dautres dont la formation à distance, seront examinées dans une étude technique et économique qui sera menée en 2008, relative à la formation des enseignants et les différentes options à cet égard.
Efficacité. Ensemble, les nouvelles salles de classe, le nouveau curriculum, la novelle politique linguistique, de bons matériels pédagogiques, des enseignants mieux formés contribueront à améliorer lenseignement et lapprentissage. Et cette amélioration favorisera la réduction des abandons et des redoublements.
De plus, plusieurs mesures directes seront prises pour résoudre les contraintes pesant sur lefficacité rencontrées durant les premières phases de la réforme.
Le programme AGEMAD destiné à améliorer la gestion des ressources au niveau de lécole, y compris lassiduité des enseignants et le temps dapprentissage des élèves, sera progressivement élargi.
Les budget affectés directement aux écoles seront progressivement augmentés pour que lécole soit de plus en plus attractive pour les élèves et leurs familles.
Un programme pilote dalimentation scolaire sera conduit dans les zones de forte insécurité alimentaire afin den évaluer limpact sur la scolarisation, la rétention et lachèvement.
Le changement du calendrier scolaire pour ladapter aux conditions climatiques et culturales sera aussi testé pour améliorer le temps dapprentissage, la rétention et lachèvement.
Ces programmes seront élaborés localement pour assurer quils correspondent bien aux conditions et aux capacités de lécole et de la communauté.
Equité. Les mesures prises pour améliorer la qualité et lefficacité contribueront à léquité de lenseignement primaire ainsi que quatre points spécifiques dinterventions additionnelles projetées :
Assurer quaucun enfant ne puisse fréquenter lécole pour des raisons financières
Prioriser la construction de salles de classes dans les écoles encore à cycle incomplet
Renforcer la gestion des classes multi-grades en réduisant la fréquence des périodes où les élèves ne font quattendre
Prévoir des fonds pour réhabiliter rapidement les écoles affectées par les cyclones.
Et un cadre d actions est en cours délaboration pour intégrer, localement, les besoins spécifiques des enfants ayant des difficultés particulières (enfants avec un handicap physique ou des difficultés dapprentissage, orphelins notamment du SIDA).
Lenseignement secondaire du premier cycle (ESPC) : le Collège
Pour réduire la pauvreté, Madagascar doit soutenir la concurrence et se développer dans léconomie mondiale. Les écoles des secteurs public et privé sont engagées à encourager les citoyens à achever dix années déducation de base qui leur permettront dacquérir les connaissances et les compétences nécessaires du 21e siècle en vue de contribuer à la compétitivité et bénéficier de la croissance. Avec les réformes de lenseignement primaire en cours, il est temps de mettre en place un système de collège denseignement secondaire du premier cycle qui pourra préparer les élèves à la fois à un meilleur rendement dans lenseignement secondaire du second cycle (lycée) et pour la transition vers le monde du travail et la vie active.
Flexibilité et adaptabilité sont les principes clé de la réforme à la fois de lenseignement primaire et de ESPC. Développé depuis lannée dernière par le MENRS, les plans de réforme de ESPC font partie des réformes en cours qui répondront à la vision de Madagascar de dix années déducation de base pour tous, avec sept années denseignement primaire et trois denseignement secondaire. Au fur et à mesure de la progression de la réforme, des salles de classes additionnelles pour le primaire public des niveaux 6 et 7 seront fournies. Ceci libérera la capacité des infrastructures scolaires des ESPC publiques de quatre ans et il y aura suffisamment de salles de classes pour assurer trois années déducation à environ 486 000 élèves dans les collèges publics rénovés, soit une augmentation de 40% par rapport à lannée 2006. Les écoles privées ont actuellement un effectif de 250 000 élèves au niveau collège et seront encouragées à sétendre pour compléter les efforts fournis dans les écoles publiques.
Le financement du gouvernement et des bailleurs de fonds en faveur de lEPT est consacré principalement à lenseignement primaire, et continuera de lêtre dans les cinq prochaines années. En conséquence, le programme présente un modèle de réforme du premier cycle du secondaire qui peut être mis en uvre relativement tôt dans le processus de réforme et étendu à mesure que les ressources deviennent disponibles.
Bien que beaucoup reste à faire dans lenseignement primaire, il est temps de planifier lexpansion et lamélioration de l ESPC. Dans la nouvelle structure de léducation de base, lESPC comprend les niveaux 8 à 10 et complète le nouveau cycle malgache déducation de base dune durée de dix ans. Si elles sont soigneusement conçues et bien réalisées, ces trois années denseignement peuvent préparer un certain nombre de jeunes à réaliser de meilleurs résultats dans lenseignement secondaire et préparer tous les jeunes pour un meilleur rendement sur le plan professionnel et dans la vie active.
Défis et Opportunité. LESPC est confronté à cinq défis, mais il peut aussi bénéficier dune grande opportunité. Les défis à relever sont lampleur des réformes, le rôle crucial de lenseignement privé, le grand nombre décoles de petite taille, un programme scolaire obsolète non adapté aux objectifs économiques et sociaux, et des financements publics et privés limités. Lopportunité cest que les réformes seront menées par des enseignants jeunes et nouvellement formés.
Echelle. Au cours de la prochaine décennie, les enseignements du primaire et du secondaire de premier cycle connaîtront une restructuration densemble et une expansion impliquant 25.000 écoles et 100.000 enseignants.
Lenseignement privé. Actuellement, un élève sur quatre du primaire et la moitié de ceux du premier cycle du secondaire sont inscrits dans des écoles privées. Il est essentiel délargir le rôle des écoles privées en vue de mobiliser les capacités, lexpertise et le financement pour les réformes, et de veiller à ce que tous les élèves aient accès de façon équitable aux politiques et programmes du gouvernement.
Les écoles de petite taille. De par la faible densité de la population dans une grande partie des zones rurales de Madagascar, il existe de nombreuses écoles dispersées de petite taille. Un tiers des écoles secondaires du premier cycle compte moins de 100 élèves ; près de la moitié compte au plus une trentaine délèves par classe. Plusieurs petites écoles comptent trop peu d'élèves et d'enseignants et ne parviennent pas à assurer lensemble du programme détude.
Des curriculums obsolètes. Les curriculums actuels du premier cycle de lenseignement secondaire à Madagascar accordent peu d'espace et de temps aux étudiants pour quils développent les capacités de résolution de problèmes, de travail d'équipe et de communication, indispensables à un niveau plus élevé de réussite scolaire et de productivité dans la vie et sur le plan professionnel. Dans lenseignement secondaire du premier cycle, les élèves étudient sept différentes matières par classe ; ces cours les préparent à l'examen de fin détude du premier cycle de lenseignement secondaire (BEPC), qui ouvre la porte de l'enseignement secondaire du second cycle.
Un financement limité. Les dépenses publiques unitaires pour le collège ont baissé au profit de lenseignement primaire. Le Gouvernement de Madagascar a engagé des ressources fort modestes dans lenseignement secondaire de premier cycle (ESPC), et souhaite l'appui des partenaires pour cette partie de la réforme de l'éducation de base. Leur soutien financier sera indispensable au développement des outils nécessaires aux réformes curriculum et manuels scolaires, formation des enseignants, et modèle bien testé pour les écoles ouvertes - au cours des trois prochaines années. Le financement de la réforme de lESPC par le gouvernement pourra augmenter à mesure que les dépenses relatives aux réformes de lenseignement primaire connaîtront une baisse, autour de 2010.
La Grande Opportunité : un changement mené par les enseignants. La combinaison dun personnel enseignant vieillissant et de l'expansion de l'enseignement primaire et secondaire du premier cycle font quen 2020, trois quarts des enseignants auront moins de quarante ans, seront éduqués et formés pour assumer pleinement leurs rôles dans les nouvelles écoles primaires et secondaires (du premier cycle) du pays. Pour profiter pleinement de cette opportunité, il faudrait assurer un important investissement en faveur de la formation initiale des enseignants. Si elle est assurée avec une bonne stratégie, la formation initiale des enseignants peut non seulement les préparer au nouveau curriculum, au matériel didactique et aux stratégies pédagogiques, mais également au service dans les écoles et les communautés rurales.
Les objectifs de la réforme des Collèges. La réalisation dobjectifs quantitatifs dépend de la taille de la réforme et ainsi, sur la disponibilité du financement.
Expansion. En 2015, plus de 700 000 élèves pourraient fréquenter des collèges publics et privés réformés. Cela représenterait plus du double de la projection des 350 000 élèves du MENRS.
Comme le montre le Graphique 1, les inscriptions dans lenseignement secondaire du premier cycle connaîtront une baisse de 2009 à 2012 lorsque la transition vers le nouveau système (1-7 ans du primaire et 8-10 ans du collège) sera complète. Il sagit là dun scénario moyen, où les effectifs du public se stabilisent après la transition vers la nouvelle structure du système en 2013 et où les effectifs du secteur privé déducation augmentent au taux de 5% par an par après. En renforçant le partenariat public-privé, le MENRS pourrait sattendre à ce que le secteur privé croisse plus rapidement que le secteur public, et comprendrait environ 60% de tous les élèves du niveau collège en 2020.
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 1: Prévision des inscriptions dans lenseignement secondaire du premier cycle
2. Qualité. Les mesures de la qualité de l'enseignement secondaire du premier cycle sont actuellement incertaines. La moyenne de lexamen de fin de cycle (BECP) constitue une indication, et l'objectif est de faire augmenter cette moyenne même au moment où les effectifs délèves augmentent. De meilleures écoles intéressent beaucoup plus élèves et parents, et il est donc prévu que le taux d'abandon actuel d'environ 30% de lESPC devrait chuter à moins de 15%. L'actuel taux de redoublement de l'ordre de 25% dans la dernière année du premier cycle de lenseignement secondaire chuterait à 10% puisque des élèves mieux instruits ont de meilleurs résultats aux examens et sont aussi plus disposés à quitter l'école sil ny pas suffisamment de places dans lenseignement secondaire du second cycle.
Stratégies dExpansion de lESPC. L'expansion sera réalisée grâce à la construction de nouvelles salles de classe, principalement par le secteur de lenseignement privé, - et, en fonction des résultats du programme pilote, à la mise en place des écoles ouvertes pour les élèves qui ne pourront s'inscrire dans l'enseignement formel.
Construction de salles de classe. La projection des effectifs indique que plus de 100 nouvelles salles de classe seront nécessaires pour accueillir les élèves dans les collèges publics de 3 ans détudes de la nouvelle structure. Le MENRS est actuellement en train délaborer une stratégie de mobilisation du secteur privé pour financer lexpansion des salles de classe. Elle sera prête à la fin de lannée 2008.
Ecoles Ouvertes. De nombreux pays, dont l'Inde, l'Indonésie et la Colombie, et aussi presque tous les pays de l'OCDE, ont mis en place des écoles ouvertes qui permettent aux élèves qui ne peuvent pas fréquenter l'école formelle détudier et de se présenter aux examens. Cette approche met l'accent sur une promotion flexible pour les élèves, un curriculum axé sur les questions du monde rural, du matériel didactique spécial, des enseignants spécialement formés et un niveau élevé de participation communautaire. A Madagascar, les Ecoles Ouvertes pourraient élargir la possibilité daccès.
L'Ecole Ouverte a beaucoup à offrir à Madagascar. Des leçons de l'expérience montrent également qu'il y a des risques à éviter. Au premier rang d'entre eux, comme l'Inde la appris par lexpérience, lexpansion rapide et à grande échelle d'un modèle "préfabriqué" sans une gestion rigoureuse et sans suivi. Les modèles communautaires, souples fonctionnent mieux. Une autre leçon est que les réformes compliquées avec un trop grand nombre d'éléments sont difficiles à gérer.
En outre, il existe des contraintes dans le développement dEcoles Ouvertes à Madagascar (par exemple, la plupart des enseignants occupent maintenant deux emplois). Néanmoins, on pourrait former beaucoup d'adultes comme enseignants et tuteurs, et on pourrait également élaborer du matériel didactique facilement utilisable par les élèves en même temps que les nouveaux manuels. En 2008 le MENRS concevra un essai pilote substantiel de création d'Ecoles Ouvertes qui se concentrera sur la conception, les modèles de mise en uvre et les coûts des approches alternatives.
Stratégies dAmélioration de la Qualité. Un curriculum plus pertinent appuyé par de nouveaux matériels didactiques, une vague de nouveaux enseignants instruits et formés, et les dirigeants locaux des Collèges dExcellence pourront sunir pour améliorer la qualité de l'apprentissage.
Nouveau Curriculum. Pour réaliser la vision de Madagascar de dix ans d'éducation pour tous à terme, le nouveau curriculum ESPC s'écartera du modèle traditionnel utilisé actuellement. Il sera aligné sur les nouveaux curricula de lenseignement primaire, et utilisera le niveau 10 (10ème année détudes) pour élargir et approfondir l'apprentissage des élèves et leur donner les compétences de résolution de problèmes, pensée critique, et communication (Figure 3).
Dans les niveaux 8 et 9, et au cours du premier semestre du niveau 10, les élèves continueront d'étudier les trois domaines introduits dans le nouveau curriculum du primaire: le malgache et les sciences sociales, les sciences appliquées et les mathématiques, et les deuxièmes langues. En fonction de la localisation de l'école et de la disponibilité des enseignants, les élèves choisiront le français ou l'anglais comme deuxième langue. Les compétences de lélève dans la résolution de problèmes, la pensée critique, l'esprit d'équipe et la communication seront développées grâce à de nouvelles méthodes d'enseignement dans chacun des domaines du curriculum. Une formation pédagogique des enseignants avant quils ne commencent leur carrière et de nouveaux matériels didactiques appuiera l'introduction de ces nouvelles méthodes.
Matériels didactiques. Des manuels et des guides pour les enseignants seront élaborés pour chaque domaine du curriculum et seront les principaux guides pour la mise en uvre du curriculum aux niveaux 8 et 9 et au premier trimestre du niveau 10. Tous les matériels pédagogiques et didactiques appuieront l'apprentissage du contenu et le développement des compétences à travers des méthodes pédagogiques basés sur des projets et des sciences et des mathématiques appliquées.
Enseignants. Bien que de nombreux facteurs contribuent aux résultats de l'apprentissage -- la nutrition des élèves et le temps passé à la tâche, le statut socio-économique des familles, la qualité de l'éducation préalable -- la qualité de l'enseignement est indispensable à la qualité de l'apprentissage. Dans les pays développés, la capacité des enseignants à sexprimer, la connaissance de la teneur de la matière enseignée, et la maîtrise des méthodes d'enseignement sont autant de facteurs qui contribuent à la qualité des résultats d'apprentissage. La recherche sur l'amélioration de l'école dans les pays en développement présente les mêmes conclusions.
Les enseignants qui mènent le changement dans les salles de classe de lenseignement primaire et secondaire de Madagascar ont besoin de tout cela, et de plus encore : enseignement dans des classes multigrade ; comment adapter le curriculum général aux réalités et aux besoins ruraux ; travailler en équipe avec le directeur de l'établissement et les autres enseignants, les parents et les dirigeants de la communauté ; avoir les compétences nécessaires pour organiser des écoles ouvertes, concevoir les cours optionnels, et organiser et superviser le service communautaire et le stage en entreprise des étudiants.
Construire le corps enseignant nouveau sera une tâche vaste et complexe, mais sans doute la plus importante pour le succès du programme de réformes. Heureusement, si les programmes de formation des enseignants sont mis au point dès le début, on dispose de plus de dix ans pour accomplir ce travail de construction. Pour la préparation de cette tâche, une étude sera menée afin dévaluer les besoins de formation des enseignants et la capacité actuelle de formation, évaluer le coût bénéfice des dispositifs alternatifs de formation initiale et continue, limpact dun corps enseignant plus jeune sur le budget des salaires et pour proposer les stratégies qui renforcement la capacité de formation des CISCO, des institutions de formation denseignants, des Collèges dExcellence et le MENRS.
Collèges dExcellence (CE). Les CE prendront la tête dun réseau de quatre à six écoles locales (écoles partenaires) quil appuiera pendant la mise en place du nouveau curriculum et des nouvelles méthodes denseignement. Les charges denseignement des CE comprendront le travail de formation continue auprès des enseignants des autres écoles du réseau, dans leurs salles de classes et dans les salles de classes des CE. Comme le montre la Figure 4, les CE mettent en place des réseaux de collèges et, au fil du temps jouent un rôle important, conjointement avec les CISCO et le personnel du MENRS, dans létablissement de nouveaux réseaux de CE au sein de leur CISCO.
Figure SEQ Figure \* ARABIC 2: Réseaux CE pour le Changement
SHAPE \* MERGEFORMAT
CE : Collèges dExcellence
CT : Collèges Traditionnels
En soutenant la mise en place de réformes dans les écoles partenaires, et éventuellement en fournissant un soutien de démarrage aux nouveaux CE, les enseignants et le personnel du CE utiliseront leurs propres classes pour les démonstrations denseignement. Les enseignants en provenance des écoles partenaires co-enseigneront dans les classes du CE. Et les enseignants du CE visiteront les classes des écoles partenaires, observeront les cours, et fourniront un feed-back et un appui à leurs enseignants. Des formations continues pendant les week-end seront offertes, au début pour soutenir lintroduction des nouveaux programmes et manuels scolaires, et plus tard pour traiter des problèmes rencontrés non seulement dans les classes des écoles partenaires, mais aussi dans les CE.
Ceci est une approche de développement décole globale. Elle séloigne clairement du modèle traditionnel de changement de curriculum classe après classe accompagné de vagues de formation continue pour tous les enseignants, effectuée par des formateurs. Lapproche « en cascade » est onéreuse et ne sest pas révélée efficace. En intégrant lappui aux écoles partenaires dans la charge de travail des enseignants des CE, lapproche rompt aussi avec le modèle des réseaux décoles aux ressources insuffisantes en usage dans dautres pays pauvres . On considère que lapproche « école globale » sera moins onéreuse que lapproche en cascade en termes de coût unitaire par enseignant, et plus efficace que lapproche « réseau décoles ».
Partenariats Public-Privé. Il est attendu que le secteur des écoles privées sera un partenaire fort de la réforme des collèges. Le rôles précis de chacun doit encore être négocié mais le secteur des écoles privées peut entrer en partenariat avec le MENRS, les CISCO et les communautés locales dans la gamme entière des activités, y compris lintégration dans les réseaux de CE, la mise en place dEcoles Ouvertes, lédition de manuels et la formation des enseignants.
MISE EN UVRE
La mise en uvre du plan EPT constitue un défi pour le système éducatif à tous les niveaux. La nature progressive des stratégies du plan EPT 2007 pour le primaire et le collège fournit un espace pour le renforcement des capacités, mais la tâche ne sera pas aisée. Le MENRS aborde le défi en intégrant les réformes du primaire et du collège pour rationaliser le travail et éviter les duplications et les surcharges, et en clarifiant le rôle et les responsabilités organisationnelles dans un cadre de renforcement des capacités de gestion.
Réformes intégrées. La réforme de lESPC sera étroitement liée, sur sept points, à la réforme de l'enseignement primaire.
Structure. La vision de léducation de base est à présent de 10 années qui doivent être planifiées et gérées comme un tout.
Curriculum. Les programmes scolaires de lécole primaire et du collège seront basés sur les domaines de Malagasy/études sociales ; sciences appliquées/mathématiques ; et langues (Français et Anglais).
Calendrier. Les réformes du niveau collège seront alignées sur la mise en place des nouvelles classes de 1ère et 6ème années au cours de la première phase de la réforme de lenseignement primaire, assurant ainsi aux élèves et aux enseignants la continuité du curriculum.
Planification et gestion. Les réformes seront planifiées et gérées par les mêmes équipes aux niveaux des CISCO et des communes.
Approche commune pour la construction des salles de classe. La stratégie de construction scolaire du MENRS sera la même pour lécole primaire et pour le collège.
Développement partagé des systèmes dappui. Les deux réformes nécessitent des établissements de formation des enseignants plus nombreux et de meilleure qualité, et un niveau sans précédent de conception, de production et de distribution de matériel pédagogique/didactique. Par lintégration du développement de ces systèmes et le profit que lon en tirera, le MENRS peut atteindre un niveau élevé de renforcement des capacités et d'efficience dans l'utilisation des ressources financières.
Des partenariats publics / privés. Le secteur des écoles privées joue un rôle important tant au niveau de lenseignement primaire que du secondaire du premier cycle ; en effet, sans les connaissances et les ressources éducatives du secteur privé, les réformes de lEPT seraient affaiblies. La collaboration entre les secteurs public et privé dans la réforme de lenseignement primaire et de lenseignement secondaire du premier cycle conduira à des partenariats plus efficaces, avec un renforcement plus poussé des capacités qui profitera aux deux partenaires.
Le renforcement de la capacité institutionnelle. Un grand pas a été franchi dans la construction de la capacité institutionnelle avec la création et la mise en place dune Direction Générale de lEducation Fondamentale et de lAlphabétisation (DGEFA) en 2007. Le second pas a été la mise en place de la Direction de Développement des Curriculum (DDC) qui a pour tâche de diriger le processus complexe délaboration de curriculum, de manuels scolaires et de matériels didactiques. Le troisième pas est la clarification de lorganisation du MENRS. Comme le montre la Figure 5, le Ministère est à présent mieux organisé pour relever le défi de la mise en uvre du Plan EPT 10.
Figure SEQ Figure \* ARABIC 3: Principe global du fonctionnement institutionnel du MENRS
SHAPE \* MERGEFORMAT
Le quatrième pas a été la clarification des rôles et responsabilités des unités organisationnelles qui assurent des responsabilités importantes dans la réforme. Ce travail de clarification et de réorganisation correspond aux résultats de lévaluation effectuée par le MENRS de ses capacités institutionnelles qui ont affecté la mise en uvre du plan. Il sagit principalement de :
lexistence ou labsence de stratégie, le pilotage, la coordination et planification de certaines catégories dactivités, et en particulier aux niveaux déconcentrés
la capacité et le niveau de clarté de la définition des responsabilités, et en particulier aux niveaux déconcentrés
la communication.
Les rôles et responsabilités des entités clés pour lEPT sont résumés dans le Tableau 4 et présentés plus en détail dans le Document du Plan EPT 2007. Ce cadre est essentiel non seulement pour la conduite des opérations au MENRS, mais aussi parce que cest sur sa base que se fera lévaluation de la performance institutionnelle, seront conçus manuels dopérations et formations.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 4: Résultats attendus par entités clés
DirectionRésultats attendusDDCCurriculum des 7 ans du primaire mis en place selon le calendrier prévu
Manuels scolaires disponibles à chaque rentrée scolaire, selon le calendrier prévu
Système dévaluation des élèves rénovéINFPEnseignants semi-spécialisés formés
Enseignants FRAM formés et certifiés
18 CRINFP assurent et organisent réseaux décoles DEFPRéseaux décoles mis en place
Caisse-école parvient à toutes les écoles en début dannée scolaireDRHEnseignants FRAM intégrés dans une voie de carrière, selon la politique du Ministère
Enseignants ESS recrutés et affectés en début dannée scolaire
Subvention des enseignants FRAM augmentée, selon la politique du MinistèreDRENPTA pour lEPT conforme aux objectifs du Plan
Exécution du budget et du PTA au moins à 60%, puis 80% puis à 100% sur 3 ans
Nouveau curriculum et formation des enseignants mis en place avec feedback dans la régionCISCOPTA pour lEPT conforme aux objectifs du Plan
Micro-planification pour constructions et enseignants établie et respectée sur 3 ans
Facteurs dabandon scolaire identifiés par école et 3 mesures prises en conséquenceLes stratégies et les actions spécifiques pour le renforcement institutionnel sont les suivantes :
Communication et formation des différentes entités sur leurs responsabilités et leurs rôles, en commençant par les unités clés au niveau central et les DREN-CISCO.
Clarification des processus dopération, en priorité ceux portant sur les activités clés du plan : la définition et lexécution des PTA et budget, les constructions scolaires, la formation des enseignants, le curriculum, lallocation de ressources humaines et financières aux écoles,
Formation pour la préparation et lexécution du PTA et du budget annuel, le monitoring
Mise en place dun fonds dappui aux DREN et CISCO destiné à renforcer leurs capacités dans la mise en uvre de leur PTA conforme aux objectifs du plan,
Mise en place dun système de monitoring et de reporting régulier
Renforcement du leadership à tous les niveaux.
Elles découlent de lidentification des facteurs positifs et négatifs constatés dans la performance institutionnelle pour lEPT, des bonnes pratiques quil faut approfondir et des faiblesses à corriger, et sont en relation avec la récente réorganisation du Ministère.
Des audits de performance seront menés annuellement à tous les niveaux et les résultats en seront discutés par le MENRS avec les unités organisationnelles concernées.
MONITORING ET EVALUATION
Toujours importantes, les fonctions cruciales de suivi/monitoring et celles dévaluation sont rendues plus importantes encore de par la nature progressive de la mise en uvre des réformes EPT 2007. Tirant des leçons de lexpérience pour adapter les réformes à mesure quelles sexécutent, gérer le personnel et les dépenses, identifier et traiter les problèmes, et rendre compte régulièrement sur les dépenses et les progrès de limplémentation sont les fonctions clés des systèmes de suivi/monitoring. Lévaluation cherche à mesurer limpact des réformes sur les objectifs, dans ce cas, laugmentation de laccès, la réduction des redoublements et abandons, et lamélioration de la réussite scolaire. Différentes méthodes sont utilisées pour chaque fonction, mais elles doivent être conçues et gérées ensemble.
Les méthodes de suivi/monitoring et dévaluation ne devront pas être plus complexes que nécessaire pour satisfaire aux exigences de base, elles ne devront pas non plus excéder la capacité des systèmes administratifs à collecter les données et à utiliser les résultats. La disponibilité à temps et lutilisation des données certainement vers la fin de lannée scolaire sont plus importantes que la collecte de données sur un grand nombre dindicateurs.
On trouvera dans les tableaux ci-dessous la liste préliminaire des indicateurs de suivi pour lEPT. Cette liste sera finalisée dans les mois à venir, avec le plan de mise en uvre détaillé du Plan.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 5. Tableau Principal de Suivi : Enseignement primaire)
Résultats : Plan EPT Indicateurs de résultats clésCadre PolitiqueLégislationAdoption dun cadre légal cohérent pour la reforme du secteur de léducation Adoption dune législation pour la nouvelle structure de léducation en mars 2008Coordination avec les MinistèresEndossement du plan EPT par le gouvernement avec des engagements fermes aux niveaux politiques et financiers Le Ministère des Finance sengage à augmenter le nombre de poste denseignants daprès les besoins identifiés
Adoption dune politique pour les enseignants FRAM Résultats : Elèves ACHEVEMENT: CLASSE 5Accès : 1ère année détudes Tous les enfants commencent leur 1 ère année détude avant lâge de 7 ansChaque comité école/parent lance des campagnes dinscription avant lannée scolaire afin dobtenir un taux dinscription de 100% avant 2009
Que tous les comités FAF/FRAM adoptent des mesures avant 2009, afin de sassurer quaucun enfant nest exclu de lécole primaire parce que ses parents nont pas la possibilité financière de contribuer aux dépenses de fonctionnement de lécole ou à cause des coûts des enseignants FRAM Améliorer la rétention entre les classes 1-5Tous les nouveaux entrants complètent au moins 5 années détudes Les 31 CISCO avec de faibles taux de rétention sont des cibles pour une assistance spéciale et un soutien dici 2011
Le taux d'achèvement au niveau 5 du primaire atteint 100% d'ici 2015 Le nombre délèves qui redoublent doit être réduit de façon significative même entre les coursLe pourcentage délèves qui redoublent doit être ramené à 5% en 2015Réduire les disparitésLe nombre délèves qui abandonnent en cours dannée scolaire et entre les années détudes et les cours doit diminuerLe pourcentage délèves qui abandonnent doit être réduit à 5% en 2015ACHEVEMENT : CLASSE 7Accès : 6ème année détudesTous les enfants qui réussissent leur CEPE peuvent continuer leurs études en 6ème année à partir de 2008 75% des élèves de la 5ème année détudes entrent en 6ème année détudeAméliore la rétention entre les classes 6-7Tous les enfants qui entrent en 6ème année doivent achever les 7ans de primaireTaux dachèvement des 7ans de primaire :75% en 2015.Le pourcentage denfants qui redoublent doit être réduit dici 2015Pourcentage de redoublants en 6ème et 7ème à 5,2%en 2015Les enfants qui entrent en 6ème année ne doivent pas abandonnerTaux dabandon en 6ème et 7ème années
en 2015APPRENTISSAGE Tous les enfants qui achèvent la 2ème année et la 5ème année doivent maîtriser le malagasy. Score moyen en Malagasy 60 points en 3010 et 75 points en 2075 pour 2ème et 5ème annéesTous les enfants qui achèvent la 2ème année et la 5ème année doivent maîtriser les mathématiquesScore moyen en Mathématiques 60 points en 3010 et 75 points en 2075 pour 2ème et 5ème annéesTous les enfants qui achèvent la 2ème année et la 5ème année doivent maîtrise le françaisScore moyen en Français 60 points en 3010 et 75 points en 2075 pour 2ème et 5ème annéesIntrants pour les Ecoles primairesConstruction de salles de classeAdoption et mise en uvre par le gouvernement et les partenaires dune stratégie de construction scolaire qui soit coût-efficace et soutenableLes nouvelles salles construites sur le budget national et la subvention de le FC, se feront selon la stratégie nationale de construction à partir de 2008.
90% des salles construites par tous les partenaires adhéreront à la stratégie nationale de construction à partir de 2010Fournir un accès facile et universel à lenseignement de base Toutes les habitations sont dotées dune école de niveaux 1 -5, à une distance maximum de 2 kms d'ici 2015 Augmenter laccès aux classes 6-7 graduellementX écoles primaires à cycle complet ouvrent de nouvelles classes de 6ème et 7ème dici 2011/12Enseignants
(Classes 1-5) Appuyer les Communautés pour recruter des enseignants avec une qualification minimum du BEPC Des critères sont publiés et les communautés formées d'ici juin 2008.
Arriver au ratio de 45/1 dici 2015
Ratio pour les petites écoles de 40 élèves maximum et 15 élèves minimum d'ici 2015
Tous les enseignants seront payés à temps sur des subventions publiques d'ici 2008 Enseignants
(Classes 6-7)Les CRINFP seront renforcés pour organiser et gérer la formation les ESSX CRINFP nouvellement créés ou ré ouverts dici 2010,
Statut et procédures de gestion des formateurs CRINFP réactualisés et validésDes postes budgétaires (nouveaux ou anciens) sont disponibles pour recruter chaque année les ESS 2 800 postes budgétaires sont engagés avant le mois de Septembre de chaque annéeLes ESS effectuent leur prise de service avant le mois de Septembre2800 avis de prise de prise de service sont approuvés par des Directeurs décole à cycle complet au 30 Septembre Recrutement et professionnalisation des enseignantsEnseignants (1-5)Un nombre approprié d'enseignants FRAM sont recrutés en vue de réduire le ratio élève -enseignant. Le nombre d'enseignants FRAM recrutés augmente au plus tard en 2010
Ratio élèves maître réduit à X en 2010 et Y en 2015 Les enseignants FRAM reçoivent une formation continue et un développement professionnel. Pourcentage des enseignants FRAM qui ont bénéficié d'une formation en cours d'emploi en 2010.
Pourcentage des enseignants FRAM qui ont obtenu une Certification en 2010. Amélioration de la gestion des enseignants FRAM qui reçoivent une compensation appropriée. Les politiques relatives aux enseignants FRAM sont adoptées au plus tard en mai 2008.
La subvention publique en faveur des enseignants FRAM fait partie du budget annuel du MENRS et augmente suivant les paramètres contenus dans le plan. Enseignants (6-7)Formation régulière dune nouvelle cohorte dEES à partir de chaque mois de Septembre Curriculum de formation ESS validé au mois dAoût 2008
Planification sur trois ans des allocations en ESS par CISCO et par CRINFP disponible au mois de Mars 2008Appui Enseignants Appui aux enseignant pour leur pratique de classe est fourni au niveau local Nombre denseignants dotés doutils pour la gestion pédagogique (outils AGEMAD), de guide sur lutilisation des kits enseignants et de guide sur lutilisation des manuels de lectureInstitutions de formation (INFP et CRINFP) sont capables de fournir formation initiale et continue sur le nouveau curriculum Révision organigramme INFP et CRINFP
X formateurs CRINFP formés pour développer un curriculum de formation pour les enseignants (en initiale et en continue) et des supports Réforme du curriculum et nouveaux matérielsCurriculumLes enseignants concernés par la réforme reçoivent à temps le curriculumNombre denseignants qui disposent dun nouveau curriculum au mois dOctobre au niveau des classes et écoles ciblesManuels scolaires Les élèves concernés par la réforme reçoivent à temps les nouveaux manuels
Les anciens manuels usés qui sont encore utilisés sont remplacés
Les classes qui utilisent encore les outils APC les reçoivent à tempsNombre délèves qui disposent de nouveaux manuels au mois dOctobre au niveau des classes et écoles cibles
Nombre décoles qui ont reçu une nouvelle dotation en anciens manuels entre 2008 et 2010
Nombre décoles qui reçoivent les outils APC au mois dOctobre Autres matérielsDes manuels de lecture complémentaire sont disponibles pour les élèvesDes manuels de lecture complémentaire sont disponibles dans les écoles primaires pour un ratio de 1 manuel par élève dici 2012Gestion des ressourcesRessources publiques et internes Les niveaux de financement public du secteur de l'Education ont augmentéLa part du budget de l'Etat allouée à l'Education est maintenu autour de à 25,8% dans limmédiat et ramené progressivement à 25% dici 2015
Le montant alloué au primaire est ramené à 57,2 % du budget de l'Education. à partir de 2012. La gestion financière du secteur est améliorée. Le Plan d'Action annuel et le budget pour EPT sont préparés chaque année au plus tard en octobre et ceci à partir de 2008.
Le Plan d'Action annuel et le budget pour les agences d'exécution sont préparés au plus tard en décembre.
Le rapportage financier est fait régulièrement par l'intermédiaire de DAAF/DGEFA Lexécution du budget suit le rythme indiqué dans le plan dengagement validé par le MFBLe plan de passation de marchés est disponible au mois dOctobre
LAvis général de marché est publié au mois de Décembre
Le dernier marché ouvert est lancé au plus tard le mois de Mai à tous les niveauxLes caisses écoles sont approvisionnées au mois de Septembre 95% décoles ont reçu la caisse école au mois de SeptembreRessources externes Principe de subsidiarité respecté Matrice de financements consolidé du PTA disponible et validé au plus tard fin Novembre et intégrer dans le budget de lannée n+1Plan de financement du plan EPT respectéEcart entre calendrier prévisionnel et calendrier de réalisation moins de 5%Ressources du secteur privéPerformance institutionnelleMinistère central Amélioration de la gestion stratégique et opérationnelle du secteur de l'Education.Plan de renforcement institutionnel élaboré et validéAmélioration du rapportage interne et de la responsabilitéRapport de réunion du Comité de pilotage (au minimum 2 par an)
Rapport dactivités mensuel des différentes directions de la DGEFA disponible à la fin de la 1ère semaine du mois n+1DRENS/CISCOSAmélioration du rapportage interne et de la responsabilitéRapports bimestriels des DREN (4/an)Instituts dappui technique Capacité dexécution du MENRS renforcéPlan dactions UAT disponibles et validés au mois de Décembre
Plan dactions des Assistants Techniques (Français et Américains, etc.) réactualisé et validés tous les 3 moisCommunication et consultationsMise en uvre dun plan de communication sur la réforme à partir du mois de Janvier 2008Plan dactions DTIC validé et intégré dans le PTAEnseignants informés régulièrement sur létat davancement et les nouvelles directives relatifs à la réforme Journal pour les enseignants publiés régulièrement Alignement des bailleurs et harmonisation Mécanisme de coordination et dharmonisation effectif Revues conjointes avec les BF organisées deux fois par an (début Avril et Fin Septembre
Rapport conjoint des BF envoyé au MENRSPrincipe dalignement visibleNombre de projets transformé en aide programme
Nombre de BF qui salignent à la nouvelle stratégie de constructions scolaires
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 6. Indicateurs de Résultats : Collège
Objectifs (résultats à atteindre)IndicateursSources de donnéesAugmenter laccès équitable à ESPC dici 2020
Taux dinscription par genre, rural/urbain, public/privé
Taux dinscription par quintile Données collectées annuellement par le MENRS
Enquêtes de ménage conduites sur une base régulière Accroître les recrutements des écoles privés par rapport aux recrutements des écoles publiques dici 2015 Pourcentage des inscriptions dans le privé par rapport au total Statistiques du MENRS
Réduire le taux de redoublement général
Réduire le taux de redoublement de la 9eme année
Taux de redoublement, par niveau
Statistiques du MENRS
Réduire le taux général dabandon dici 2015
Taux dabandon, par niveau
Statistiques du MENRS
Augmenter équitablement la réussite scolaire
Taux de réussite au BEPC par genre, urbain/rural
Rapports du MENRS Accroître les capacités de résolution de problèmes, lesprit critique et les aptitudes de communication Résultats annuels dune enquête de réussite scolaire sur un échantillon de la 10eme année Nouveau test développé et utilisé pour mesures de base en 2010
COUT ET FINANCEMENT DE LA REFORME
Les investissements inhérents à lexpansion pour la réforme de lEPT au niveau de lensemble primaire et collège pour la période 2009-2015 sont évalués à 1 122 milliards dAriary, soit léquivalent de 625 Million de dollars (Figure 6). Pour les trois prochaines années, de 2009 à 2011, on estime à 407 milliards dAriary, ou 225 millions de dollars US le montant total des investissements nécessaires, soit une moyenne annuelle de 75 millions de dollars US. On estime à 365 milliards dAriary, soit 202 millions de dollars US, les coûts de fonctionnement du primaire et du collège pour la même période de trois ans (2009-2011).
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 2 : Évolution des besoins dinvestissement du primaire et du collégial
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 3 Évolution des besoins de fonctionnement de lenseignement fondamental
Conformes à lobjectif damélioration de la qualité, les coûts de fonctionnement augmenteront denviron 10% en rythme annuel ; 80% de ces coûts concernent le salaire des enseignants.
Lestimation et la projection des ressources mobilisables servant au financement de lenseignement fondamental est basée sur les hypothèses suivantes :
Hypothèse 1 : maintien du même niveau de croissance que celui réalisé durant les trois dernières années, à savoir : 5,3%
Hypothèse 2 : adoption des projections du FMI à lhorizon 2011 (taux moyen de 8,8%) et maintien dun taux de croissance aussi élevé de 9% à partir de 2012.
Les projections montrent, pour lenseignement primaire, un besoin net de financement annuel moyen pour la période 2009-2011 de 37,5 millions de dollars US pour le cas du premier scénario, il concerne aussi bien le fonctionnement (14,6 M $ US) que linvestissement (22,9 M $US). Dans le cas des hypothèses du second scénario, les besoins nets en fonctionnement sont de 6 millions de dollars US pour la période concernée, et le gap de financement pour les besoins dinvestissement est à hauteur de 19,8 millions de dollars US par an. Pour le collège, le gap net de financement annuel pour la même période est estimé à 4,7 millions de dollars US dans le cas du scénario 1, et de 5,7 millions de dollars US dans le cas du scénario 2 (les coûts plus élevés du scénario 2 sexpliquent par lindexation des salaires qui représentent une part plus élevée des coûts totaux pour le collège que pour le primaire).
En somme, le gap de financement annuel du plan EPT 10 se trouverait entre 31,5 millions de dollars US et 42,2 millions de dollars US, selon la croissance du PIB et les revenus fiscaux. Le MENRS ajustera le rythme et les coûts de la réforme conformément au financement total disponible, y compris le financement extérieur.
PLAN DE MISE EN OEUVRE
En 2008, le Ministère effectuera trois études majeures et préparera le plan de mise en uvre détaillé du Plan EPT 2007, qui sera discuté avec les partenaires. Les études traiteront des questions suivantes :
Matériels dapprentissage. Quels sont les matériels dapprentissage appropriés aux différentes matières et à lâge des élèves ? Comment les coûts unitaires peuvent-ils être maintenus dans des limites soutenables? Comment le programme de matériels dapprentissage peut-il renforcer les capacités de lindustrie dédition de Madagascar ?
Formation des enseignants. Quelle est la formation appropriée pour les nouveaux enseignants pour servir à lécole primaire et au collège? Combien de temps doit-elle durer? Où doit-elle être donnée? Comment les coûts unitaires peuvent-ils être maintenus dans des limites soutenables? Quelle partie de la formation doit et peut être livrée en formation continue/continuée ? Comment le programme peut-il renforcer les capacités des institutions de formation denseignants de Madagascar ?
Ecoles ouvertes. Quels sont les modèles appropriés et faisables ? Où les écoles ouvertes doivent-elles être situées ? Combien délèves peuvent-elles servir ? Comment peuvent-elles éviter de devenir un choix de seconde classe pour les pauvres ? Quel investissement et quels coûts de fonctionnement peuvent-elles permettre déconomiser comparativement aux écoles classiques ?
Le plan de mise en uvre du Plan EPT 2007 fournira pour les objectifs et les stratégies de la réforme développés dans ce Plan réactualisé, des plans détaillés pour limplémentation des politiques et stratégies et les coûts correspondants.
COORDINATION DES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS
La coordination entre le MENRS et ses partenaires techniques et financiers sest constamment améliorée. Les partenaires du MENRS se sont progressivement alignés sur le plan de travail annuel du MENRS selon une Matrice unique des activités et financements de l'EPT, sur la base du PTA EPT du MENRS. Cadre de référence pour toutes les actions et les financements, ces outils ont servi au pilotage et à la coordination. Le MENRS a aussi consulté régulièrement ses partenaires dans lélaboration de ce Plan EPT, la mise au point de la stratégie de construction scolaire est, en ce sens, exemplaire.
Le Plan EPT sera le cadre unique dintervention pour lenseignement primaire et le collège : toutes les interventions dans lenseignement primaire et le collège bénéficiant de lappui de partenaires techniques et financiers seront conçues dans le cadre du plan EPT du Ministère (2007-2012), y compris les objectifs de politique et les actions, les objectifs, les stratégies et les indicateurs. Chaque partenaire pourra choisir des éléments à lintérieur de ce cadre, mais le cadre lui-même sappliquera à tous les partenaires de façon égale.
En conséquence, il est à présent important détablir un mécanisme pour lharmonisation des les différents partenaires et le Gouvernement. Les stratégies de lEPT sont opérationnalisées dans le budget annuel du Ministère. Tous les financements des bailleurs, quils soient aides-projets ou appuis-sectoriels, figureront dans les budgets annuels. Le Ministère préparera un Plan de Travail et un Budget Annuels incluant toutes les sources de financement, et une matrice qui montrera les financements des différents partenaires alloués aux différentes activités. Lévaluation et lendossement conjoint des bailleurs devraient, dans lidéal, rendre inutile toute autre évaluation détaillée de partenaires, sauf dans le cas dinterventions/innovations pilote.
Prédictibilité des financements externes : Le Ministère souhaite sécuriser des engagements à long terme de financements qui pourraient être décaissés annuellement sur la base de performances convenues dun commun accord. Au moment où le Plan de Travail et le Budget annuels sont discutés, les partenaires pourraient annoncer clairement leur engagement financier.
Mise en commun des fonds en provenance des partenaires : Le Ministère cherchera à mettre dans un « pot commun » les financements alloués par les différents bailleurs, soit à travers le budget, soit à travers un appui budgétaire sectoriel. Les mécanismes et les procédures de gestion financière seront étudiés et mis au point avec le Ministère des Finances et les partenaires.
Utilisation du code national des marchés publics : Le MENRS utilise actuellement le code national des marchés publics pour le fonds catalytique et le fonds Norvégien. Si les différents financements sont mis dans un « pot commun », ce sont les procédures nationales en matière de passation de marchés qui seront utilisées, en adoptant des mesures adéquates pour remplir les dispositifs de sauvegardes des agences de financement.
Unités de gestion de projet : le nombre dunités de gestion de projet sera réduit, en particulier dans le cas du « pot commun », ce qui permettra de réduire les coûts de transaction mais aussi de mieux utiliser, en synergie, les compétences disponibles et dassurer une meilleure appropriation.
Revues conjointes : Le Ministère continuera à mener deux revues par année, avec leur objet spécifique respectif comme cela a été mentionné. Le format et le programme des revues seront discutés avec les partenaires. Le Ministère préparera un rapport davancement du Plan EPT qui couvrira toutes les activités et toutes les sources de financement.
Indicateurs de suivi et Rapports : les indicateurs de suivi de ce Plan convenus avec les partenaires devraient constituer lensemble des indicateurs pour tous les partenaires. Le Ministère discutera avec ses partenaires les mesures destinées à réduire le nombre de rapports additionnels.
Etudes et renforcement des capacités : Lors de chaque revue annuelle davril, le Ministère présentera un plan coordonné des études à effectuer et des activités de renforcement des capacités, qui seront financées par les différentes sources.
ETATS DES LIEUX ET BILAN DU SECTEUR
LORGANISATION DU SECTEUR
En 2007, lorganisation du secteur de léducation à Madagascar peut être représentée à laide de lorganigramme suivant :
Figure SEQ Figure \* ARABIC 4 : Structure du système éducatif à Madagascar
Les effectifs des élèves et des étudiants concernent lannée scolaire 2005-2006
La loi n° 2004-004 du 26 juillet 2004 portant orientation générale du Système dEducation, dEnseignement et de Formation à Madagascar, organise léducation formelle en quatre niveaux :
léducation fondamentale dispensée sur une durée de 9 ans et accueillant les enfants à partir de lâge de 6 ans. Elle est composée de 2 niveaux :
léducation fondamentale niveau 1 (EF1) correspondant à un enseignement primaire de 5 ans sanctionné par lobtention du Certificat détudes primaires et élémentaires (CEPE),
léducation fondamentale niveau 2 (EF2), correspondant à un enseignement collégial de 4 ans sanctionné par lobtention du Brevet détudes du premier cycle de lenseignement secondaire (BEPC) ;
lenseignement secondaire, dune durée de trois ans, ouvert aux élèves ayant terminé les cycles fondamentaux. Lachèvement de lenseignement secondaire est sanctionné par lobtention du baccalauréat ;
lenseignement supérieur et la formation universitaire comprenant les Universités à vocation principalement académique et des écoles supérieures ou instituts à vocation professionnalisant ;
la formation technique et professionnelle ayant pour mission de former les jeunes et adultes selon les besoins réels et évolutifs de léconomie. Elle est assurée par les Centres de formation professionnelle (CFP) octroyant un Certificat dÉtudes de Formation Professionnelle après deux ans de formation et par les lycées techniques et professionnels assurant une formation de trois ans sanctionnée par lobtention du baccalauréat technique.
PRINCIPAUX RESULTATS
Les données démographiques présentent des incohérences
Les données de lEPM-INSTAT sont estimées sur la base de lenquête auprès des ménages constituée de 11 781 ménages. Comme toute enquête par interview, les données démographiques sont sujettes au phénomène des âges ronds comme le montre le graphique ci-après.
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 4 : Effectif par âge de la population 4-25 ans de lEPM
Source : RESEN en cours
Les effectifs constatés pour les âges ronds représentent des pics. Le nombre denfants de 5 ans est estimé à plus de 960 000 alors que respectivement, les enfants de 4 et 6 ans sont de 590 000 et 680 000. Ce phénomène se reproduit de façon systématique pour les âges 10ans, 15ans, 20ans, etc. comme lillustre parfaitement le graphique ci-dessus. Les données démographiques utilisées dans le calcul des différents indicateurs de scolarisation pour la suite de ce document sont basées sur les données de population lissées.
Des progrès quantitatifs importants à tous les niveaux éducatifs
Les effectifs des élèves, des apprenants et des étudiants ont fortement augmenté au cours de la période comprise de 1997 à 2006.
L'enseignement primaire (fondamental niveau 1) voit son effectif augmenter fortement
Globalement, pour léducation fondamentale du niveau 1 (primaire) le nombre denfants scolarisés est passé de 1 893 000 à un peu plus de 3 836 000 élèves sur les dix dernières années, soit en rythme annuel un accroissement de 8,8 %.
Toutefois, il est important de noter que la croissance des effectifs de lenseignement primaire a connu trois phases durant la dernière décennie :
une croissance moyenne des effectifs élèves mais continue, autour de 6,8% par an (même taux dans les deux secteurs public et privé) entre 1996 et 2001, marquée par le début de financement IPPTE ;
une croissance forte des effectifs élèves après la crise post électorale de 2001, autour de 14,3% jusquen 2004. La croissance fut plus nuancée entre les secteurs : 15,5% dans le secteur public contre 9,7% dans le privé. Elle peut être expliquée comme un des résultats du début de la mise en uvre des engagements du Gouvernement par rapport à la priorité politique pour lÉducation Pour Tous. Cet engagement sest traduit, entre autres, par la prise en charge par l'État dune partie des dépenses d'éducation auparavant à la charge des ménages comme : les frais de scolarisation ; la dotation des enfants en kit scolaire ; la subvention des enseignants recrutés par les parents délèves).
une tendance, à partir de 2005, à lindexation du taux de croissance des effectifs à celui de laccroissement de la population scolarisable. En effet, durant les deux dernières années, la croissance était de 2,3%.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 7 : Les effectifs scolarisés selon le cycle denseignement et le statut de létablissement, 1990-2006
Niveau denseignement97_9898_9999_0000_0101_0202_0303_0404_0505_0606_07Préscolaire108 94742 38345 38793 168142 750132 504146 284143 881 Public1 09014 6908 6448 405104 Privé50946128 060123 860137 879143 777Privé autre56 911 Primaire (EF1)1 892 9432 018 7072 208 3212 307 3142 409 0822 856 4803 366 4623 597 7313 698 9063 835 716 Public 1 468 2111 571 2821 708 8351 808 4281 892 8012 274 4432 715 5262 916 0892 983 3833102833 Privé424 732447 425499 486498 886516 281582 037650 936681 642715 523732 883Collège (EF2)258 934273 613287 873316 390343 937356 973420 592486 239581 615660 448 Public 145 652151 296159 504175 069193 091201 357241 213281 322341 441402077 Privé113 282122 317128 369141 321150 846155 616179 379204 917240 174258 371Lycée61 23360 59766 38166 02177 65579 23888 857106 595116 794127 789 Public 31 21731 57135 24333 71641 70242 38646 66454 00056 27558712 Privé30 01629 02631 13832 30535 95336 85242 19352 59560 51969 077Enseignement technique : CFP8 74110 61712 08813 55814 59015 88015 82016 89320 849 Public 1 3802 2172 0461 8752 2643 2613 6104 2684 997 PrivéSecondaire technique : Lycée7 3618 40010 04211 68312 32612 61912 21012 62515 852Enseignement supérieur16 27017 88718 22731 89331 90535 47642 14345 63349 680Institutions publiques16 27017 88718 22721 59922 60726 34331 67535 11739 078 IST442485537709794838 INSTN28375441 CNTMAD6 8916 2455 9356 4576 1125 848Institutions privées homologuées 2 9612 5682 6613 2653 5563 875Source : RESEN en cours
Les effectifs délèves dans les niveaux post-primaires augmentent plus vite que dans le primaire
Pour les niveaux post-primaires, sur la même période, le rythme annuel daccroissement surpasse le niveau observé dans le primaire : 10 % pour léducation fondamentale du niveau 2 (collège), 8,4% pour le secondaire général (lycée), Pour la Formation technique et professionnelle publique, leffectif des apprenants a doublé en 10ans ; et pour lenseignement supérieur leffectif des étudiants a plus que triplé.
Les taux bruts de scolarisation saméliorent à tous les niveaux
La mise en regard des effectifs délèves et de la population donne un premier aperçu de la couverture du système par le calcul des taux brut de scolarisation.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 8 : Evolution des taux bruts de scolarisation
19961997199819992000200120022003200420052006Taux brut de scolarisation (%) Préscolaire 7.2 Primaire82.987.089.293.794.194.4107.5121.7125.0123.4123.0Collège17.717.617.918.219.320.320.323.125.729.732.6Lycée6.06.36.06.46.27.07.07.68.89.39.9Source : RESEN en cours
Sur dix ans, le taux brut de scolarisation du primaire est passé de 82% à 123%. Les taux supérieurs à 100% observés ces cinq dernières années sexpliquent par le maintien à lécole des enfants ayant dépassé lâge officiel considéré pour le cycle. La suppression des frais de scolarité et lallègement des charges pour les familles par la fourniture aux nouveaux entrants de kits scolaires ont contribué à ce boum au niveau des effectifs.
Concernant lévolution des taux, des résultats similaires sont constatés dans les autres niveaux du système éducatif. Le taux au niveau du collège passe de 18% à 33% et celui du lycée de 6% à 10%.
Il faut souligner que le calcul des taux de scolarisations peut être obtenu à partir de deux différentes sources de données. La première en utilisant les données administratives issues du recensement scolaire et la seconde calculée à partir des données des enquêtes auprès des ménages. Chacune de ces sources présentent des avantages et des inconvénients. La première présentée est régulière, le recensement scolaire étant organisé tous les ans. La seconde nest pas régulière mais regroupe au sein de la même source les deux éléments essentiels, le numérateur (les élèves) et le dénominateur (la population scolarisable).
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 9 : Les taux bruts de scolarisation par niveau selon lenquête de ménage
PrimaireCollègeLycéeEffectif enseignement primaire3,681,158675,139145,737Population scolarisable, EPM lissée 2,865,3321,871,4911,198,793TBS128.536.112.2Population scolarisable brute2,851,8361,994,5801,135,031TBS (base population brut)129.133.812.8TBS publié rapport EPM139.333.812.8Source : RESEN en cours
Il est donc toujours intéressant et utile de calculer et de comparer les taux quand les deux sources sont disponibles. Dans le cas de Madagascar, lenquête auprès des ménages (EPM) de 2005 fait état dun taux brut de scolarisation au niveau primaire de lordre de 128% en 2004-05 contre 125% calculé à partir des données administratives, soit un écart de moins de 2 %. Les écarts sont plus importants pour les niveaux collèges et lycées, mais se justifient par le fait que : dun côté, les enquêtes administratives ne comptabilisent que les écoles officiellement recensées et ; de lautre côté lenquête auprès des ménages intègre les élèves des cours privés ne préparant quaux examens de fin de cycle.
Les résultats de lenquête ménage confirment la valeur du Taux Brut de Scolarisation au niveau de lenseignement primaire:
Les enfants entrent à lécole jusquà un âge tardif
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 5 : Age d'entrée à l'école pour la première fois pour la tranche d'âge 2-19ans
EMBED Excel.Chart.8 \s
Les enfants entrent pour la première fois à lécole majoritairement à lâge de 7 ans et ceux qui ne rentrent pas à lécole avant 10 ou 11 ans ny rentreront plus. A 6 ans (âge officiel dentrée à lécole), moins de 40% ont eu accès à lécole.
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 6 : Proportion de jeunes de 4-14 ans ayant été scolarisé
Source : RESEN en cours
Au final, plus de 90% des enfants seraient rentrées à lécole, ou encore, environ 10% des enfants naccèdent pas à lécole et laccès universel est la première condition de réussite de léducation pour tous.
DÉFIS
Des problèmes importants dabandons
Graphique SEQ Graphique \* ARABIC 7 : Pourcentage denfants accédant à un niveau détudes, méthode transversale, année 2006
SHAPE \* MERGEFORMAT
Les enfants accèdent à lécole massivement avec un taux brut daccès en 1ère années dépassant les 140 % (situation possible après une augmentation de loffre scolaire, exemple : création massive décoles ou incitation du côté de la demande scolaire comme la suppression de certaines contraintes comme les droits de scolarité). Cela dit lanalyse de laccès par niveau détudes, illustrée par la courbe du graphique ci-dessus, montre que la déperdition est très élevée dans le système éducatif malgache.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 10 : Profil de scolarisation dans le primaire en chiffres, 2000 et 2006
TransversalPseudo-longitudinalTaux en %2000-012006-0700-01 / 01-0205-06 / 06-07Taux d'accès en 1A101.0142.0101.0142.0Taux d'accès en 5A33.455.731.567.1Taux de rétention 1A-5A33.039.331.247.3Une amélioration dans lachèvement du primaire est observée sur les dernières années mais elle reste limitée, moins de 60% dune génération terminent le cycle. Labandon est très élevé dans le cycle primaire, moins de la moitié des élèves (47%) qui entrent dans le système le terminent.
Une meilleure utilisation des ressources mais encore insuffisante
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 11 : Lefficacité interne dans les flux délèves en cours de cycle, année 2000-01 et 2005-06
Primaire Collège Lycée 200020052000200520002005Taux brut de scolarisation94.1%123.4%19.3%29.3%6.2%8.0%% de rétention sur le cycle (méthode semi-long)31.2%47.3%63.5%69.9%92.7%100.0%% moyen de redoublants30.2%18.5%17.5%10.4%19.3%14.6%Indices defficacité interne (%) Indice global39.4%58.3%68.3%76.4%81.3%98.7%Indice avec seulement les abandons51.2%68.6%79.9%84.6%96.2%Indice avec seulement les redoublements 77.1%85.0%85.4%90.3%84.5%Source : RESEN en cours.
Au niveau de lenseignement primaire, la prise en compte cumulée de la fréquence des redoublements et des abandons en cours de cycle conduit à une valeur de 58,3 % de lindice global defficacité. Malgré une nette amélioration sur la période avec presque 20 points de pourcentage daugmentation, le chiffre obtenu reste faible et indique que plus 40 % des ressources mobilisées pour ce niveau denseignement ne sont pas transformés en résultats, autrement dit sont encore gaspillées du fait surtout des abandons précoces et dans une moindre mesure des redoublements.
Les redoublements restent élevés y compris à lintérieur des sous-cycles dans le primaire
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 12 : Proportion de redoublants par classe dans lenseignement primaire, 2000-2006
2000200120022003200420052006Primaire30.2%30.6%29.3%30.0%18.3%19.7%18.5%1A36.9%35.9%32.5%35.3%14.7%12.7%13.3%2A27.2%29.1%27.7%26.1%19.6%28.3%26.3%3A27.9%30.3%29.6%29.5%26.6%24.7%23.8%4A23.0%23.3%23.5%23.2%9.3%7.5%7.0%5A25.0%22.4%25.9%24.0%20.7%21.5%17.9%Source : MEN, Bureau de la planification
Le redoublement reste toujours important malgré la tendance à la baisse observée ces dernières années. Pour lenseignement primaire, les baisses les plus sensibles se situent aux niveaux des 1ères et 4èmes années détudes en passant respectivement de 37 % à 13% et de 23 % à 7% entre 2000 et 2006. Il faut noter cependant que ces valeurs restent élevées au regard du fait que le redoublement na plus lieu dexister à lintérieur dun sous-cycle. Les hypothèses essayant dexpliciter la persistance des redoublements à ces niveaux se retrouvent du côté de la non-régularité des élèves, mais celles-ci doivent être vérifiées par une analyse plus approfondie.
La gestion des flux est défectueuse, elle se fait par défaut par les abandons, la transition entre niveaux augmente.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 13 : Indicateurs de gestion des flux dans lenseignement général.
TransversalPseudo-longitudinalTaux en %2000-012006-0700-01 / 01-0205-06 / 06-07Taux de rétention 1A-5A33.039.331.247.3Taux effectif de transition 5A-6A63.270.9 Taux de rétention 6A-9A56.651.763.569.9Taux effectif de transition 9A-10A42.452.1 Taux de rétention 10A-12A92.474.092.785.3Source : RESEN en cours
Limage donnée par le profil de scolarisation est celle dun système sans régulation de flux. On abandonne autant à lintérieur dun cycle quentre les cycles, avec un petit bémol pour la transition collège-lycée. Le niveau bas du taux dachèvement du primaireet la faible rétention dans le cycle nest pas compensé par laugmentation du taux de transition effectif entre le primaire et le collège et du coup limite la couverture scolaire pour ce niveau, qui demeure relativement bas comparé au niveau constaté pour les pays dAfrique subsaharienne. Cela dit, par définition, une amélioration des taux de transition dénote dune plus grande priorité pour le niveau, contrairement à lambition affichée de prioriser le primaire. La question de faisabilité et de soutenabilité (physique et financière) dun simple maintien des taux de transition à leur niveau actuel, avec lhypothèse dune amélioration sensible de lachèvement du primaire doit être au centre de la politique de gestion des flux délèves pour le développement future du système.
Plus dun élève sur sept (environ 15% des élèves) débutent leur scolarité dans une école sans continuité éducative
On regroupe les raisons de labandon dans deux grandes catégories, les raisons liées à loffre éducative dun côté et ; les raisons liées à la demande déducation de lautre côté. Lélève peut donc abandonner lécole par manque de structure, lécole noffrant pas le niveau suivant. Dans 15% des cas, on peut donc dire que ce nest pas les élèves qui abandonnent lécole mais plutôt lécole qui abandonne les élèves. Une politique visant la continuité éducative pour toutes les écoles améliorerait de 10 points de pourcentage lachèvement du primaire.
Un changement dans le calendrier scolaire permettrait à plus denfants de continuer leur scolarité
A partir de lenquête auprès des ménages EPM, il est possible de savoir : i) si lenfant est inscrit ou non à lécole et ; ii) sil a été scolarisé plus de trois mois au cours de la dernière année scolaire. Cette deuxième partie concernant la régularité et le temps passée à lécole peut donner des indications sur la faiblesse de la rétention à lécole.
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 14: Inscription et régularité dans la scolarisation
En milliers1A2A3A4A5ATotalNombre d'inscrits (2004-05)1 122,2891,5733,6522,3411,63 681,2Inscrits plus de 3 mois1 113,8884,0727,8519,6409,63 654,7Autres8,47,55,82,72,026,5% 0.8%0.8%0.8%0.5%0.5%0.7%Source : RESEN en cours, analyse à partir de lenquête auprès des ménages
On observe globalement que moins de 1 % des enfants déclarent être inscrits et avoir fréquenté lécole moins de 3 mois au cours de lannée scolaire 2004-05. La faiblesse de ce chiffre contredit le niveau élevé des abandons. On ne constate pas de différences importantes selon les niveaux détudes. Cela dit, on ne peut assurer de façon certaine que plus de 3 mois de scolarisation équivaut à une année entière. La persistance des redoublements à lintérieur des sous-cycles semble aller dans le même sens. En effet, les redoublements à lintérieur dun sous-cycle, qui en principe ne doivent plus exister, peuvent résulter du fait que certains élèves nont pas eu une scolarité suffisante (trop courte et/ou irrégulière) pour poursuivre le niveau suivant.
En faisant lhypothèse que les 3 mois de scolarisation se déroulent de manière continue et se situent en début dannée scolaire, les enfants restent donc à lécole jusquà la fin de lannée civile avec une rentrée scolaire en Septembre. La fin de lannée constitue en gros le début de la période ou les conditions climatiques sont les plus difficiles avec les grandes pluies. Elle marque aussi le commencement de la période dite de « soudure » du point de vue alimentaire (insuffisance et même absence de repas réguliers pour les enfants). Ces raisons contribuent sans aucun doute à inciter les familles les plus défavorisées à retirer les enfants de lécole (du moins momentanément) mais les données disponibles ne permettent pas den mesurer limportance. Une meilleure compréhension de ce phénomène pourrait documenter les solutions possibles dans lobjectif de réduction des abandons scolaires. Si cette hypothèse est confirmée, un simple changement dans le calendrier scolaire donnerait des bénéfices importants pour le maintien des élèves à lécole dans les zones défavorisées.
Le temps pour rejoindre lécole pénalise laccès et la rétention à lécole, le genre ne fait pas de différence et les plus pauvres abandonnent 1,6 fois plus que les plus riches
Tableau SEQ Tableau \* ARABIC 15 : Simulation du Profil de scolarisation selon différents critères sur la base de modèles logistiques de régression
ZoneNiveau de richesseTemps pour aller à lécoleAccèsRétentionEnsembleGarçonFilleEnsemble Rurale40 % plus pauvres (Q1-2)Plus de 30mn67,9%66,2%89,7%14,5%27,6%Moins de 30mn99,8%99,8%59,1%Q3-4Plus de 30mn81,2%80,0%94,1%20,6%35,0%Moins de 30 mn99,9%99,9%68,8%20 % plus riche (Q5)Plus de 30mn83,4%82,4%93,9%28,6%42,6%