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Le sujet et une proposition de corrigé

Problème économique : plus I est faible plus les pertes sont faibles. Pour diminuer I sans modifier P ou U, il faut augmenter cos . On dit qu'il faut relever le  ...




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Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire
Il est demandé au candidat :

de répondre à la question posée par le sujet ;
de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ;
de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;
de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
SUJET

Ce sujet comporte quatre documents

Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques ?

DOCUMENT 1

Contributions à l'évolution du Produit Intérieur Brut en France aux prix de l'année précédente (en % du PIB)*
Intitulés2002200320042005200620072008200920102011Dépenses de consommation finale1,61,41,51,71,61,70,40,71,30,2Dont :Ménages1,01,01,01,41,21,30,10,10,80,1Administrations
publiques0,40,40,50,30,30,40,30,60,40,0ISBLSM**0,2- 0,10,00,00,00,10,00,10,10,0FBCF***- 0,40,40,60,80,81,30,1- 2,30,20,7Exportations0,5- 0,41,20,71,40,6- 0,1-3,32,31,3Importations-0,5- 0,2- 1,5- 1,4- 1,4- 1,5- 0,32,8- 2,2- 1,4Variations de stocks- 0,2- 0,30,70,00,10,2- 0,2- 1,20,10,8PIB0,90,92,51,82,52,3- 0,1- 3,11,71,7Source: Comptes nationaux, INSEE 2012.

(*) Les résultats étant arrondis, il se peut que la variation du PIB diffère légèrement de la somme des différentes contributions.
(**) Les Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages désignent les associations.
(***) Formation Brute de Capital Fixe
DOCUMENT 2

Taux de croissance du PIB réel - Variation par rapport à l'année précédente (%)

Source : Eurostat, 2012.

DOCUMENT 3

Formation Brute de Capital Fixe en volume Pourcentages de variation par rapport à l'année précédente
20022003200420052006200720082009201020112012*Allemagne- 6,2-1,2-1,21,08,95,01,0-11,45,26,62,0Japon- 4,60,30,30,81,50,2- 4,4-10,4- 0,10,52,3États-Unis- 2,73,36,35,32,5-1,4- 5,1-15,22,03,74,4Zone euro-1,61,11,83,46,04,6-1,3-12,0- 0,71,5-1,8France-1,92,23,04,44,26,20,1- 8,8-1,42,90,6Source : Perspectives économiques de l'OCDE, OCDE, 2012.
(*) II s'agit de prévisions

DOCUMENT 4

Évolution du prix du Brent* depuis 1970 (prix du baril en dollars 2010)

Source : Panorama 2012, Institut Français du Pétrole et des Énergies Nouvelles.

(*) Le nom Brent désigne un gisement pétrolier de la mer du Nord, mais c'est également une qualité de pétrole dont le prix détermine celui d'environ 60 % des pétroles extraits dans le monde.


CORRIGE DISSERTATION

Dans quelle mesure les variations de la demande expliquent-elles les fluctuations économiques ? (Pondichéry- Avril 2013)

La croissance économique est ce phénomène de longue période qui, amorcé en Europe avec la révolution industrielle, puis en Amérique du Nord et plus récemment en Asie ; transforme les économies et les sociétés tout en les enrichissant (augmentation du PIB).
 Ce phénomène n’est pas régulier : des cycles de longues périodes, au cours desquelles des phases de plusieurs décennies d’expansion (augmentation soutenue du PIB) et de dépression (croissance ralentie, voire décroissance) se succèdent avaient été identifiés par l’économiste russe Kondratieff.
 À plus court terme, à l’intérieur même d’une phase d’un cycle long, la croissance connaît des fluctuations conjoncturelles pouvant provoquer montée du chômage ou tensions inflationnistes. Les pouvoirs publics sont donc tentés d’intervenir pour limiter ces fluctuations de façon à ce que la croissance soit le plus près possible de son potentiel. Ces politiques conjoncturelles ne peuvent être pertinentes que si elles s’appuient sur une analyse des causes de ces fluctuations. On peut à cet égard penser que si l’on ne produit pas autant que le permettraient les facteurs disponibles (main d’œuvre, capital, technologie), c’est que la demande de biens et services ne le justifie pas.
Et de fait, la tradition keynésienne accorde une place centrale aux variations de la demande dans l’analyse des fluctuations de la croissance (I). Mais d’autres facteurs explicatifs, qu’ils soient d’origine économique (endogènes) ou non (exogènes) doivent être pris en compte.

I. Les fluctuations de la croissance s’expliquent en partie par les variations de la demande…
A. Quelle contribution des composantes de la demande aux variations du PIB ?
1) Quelles sont les composantes de la demande globale ?
La demande globale comprend la demande intérieure et la demande extérieure. La demande intérieure comprend les dépenses de consommation finale des ménages et celle des administrations publiques (APU) ainsi que les dépenses d’investissement (FBCF) des ménages, des entreprises et des APU. La demande extérieure est constituée des exportations. Comme une partie de cette demande est satisfaite par des achats à des non-résidents, il faut déduire les importations pour obtenir la demande dans laquelle peut s’écouler ce qui est produit dans un pays (son PIB). Enfin une partie de ce qui est produit peut être stocké (augmentation des stocks) ou, au contraire, une partie de la demande peut être satisfaite par une diminution des stocks.

Finalement,
PIB = CF des ménages + CF des APU + FBCF + (X-M) + Variation des stocks.
Il s’agit d’une égalité comptable qui est toujours vérifiée. Donc, toutes choses égales par ailleurs, toute augmentation de l’une des composantes de cette demande globale équivaut à une augmentation du PIB.

2) La contribution de la demande intérieure
La consommation des ménages est le principal « moteur de la croissance ». Par exemple, en 2005, sur 1,8 % de croissance du PIB, 1,7 % étaient tirés par l’augmentation de la consommation des ménages (doc. 1).
 Cette composante est cependant plus stable que la plupart des autres. Par exemple en 2008 et 2009, si la consommation finale des ménages avaient été le seul facteur de variation du PIB, celui-ci auraient connu un net ralentissement (+0,1 % par an) mais n’aurait pas diminué comme il l’a fait (-0,1 % en 2008 et -3,1 % en 2009).
 La FBCF représente une part moins importante de la demande intérieure que la consommation, mais elle connaît des variations beaucoup plus marquées, qui, en conséquence, contribuent grandement aux fluctuations de la croissance. Par exemple, en 2009, sur 3,1 % de baisse du PIB en France, 2,3 % (soit plus des deux tiers) s’expliquent par la chute de l’investissement.
 Ce phénomène s’observe dans tous les pays développés (docs. 2 et 3) : sur la période 2002-2011, les années de faible croissance se caractérisent par une baisse marquée de la FBCF (comme en 2002) et les années de baisse du PIB par une baisse encore plus forte de la FBCF (comme en 2009). A l’inverse, lorsque la croissance augmente comme en 2003-2004, l’investissement augmente plus fortement.
 Les dépenses de consommation finale des administrations publiques jouent contraire un rôle stabilisateur « contra-cyclique » qui limite les fluctuations de la croissance. Les pouvoirs publics peuvent en effet maintenir ou augmenter leurs dépenses en période de récession (ce qui suppose généralement un creusement du déficit public) pour compenser la faiblesse de la demande privée. Ainsi (doc. 1) en 2009, la consommation finale des administrations publiques est la seule composante de la demande dont l’effet sur la croissance a été accru par rapport à 2008 (de +0,3 % en 2008 à + 0,6 % en 2009).

3) La contribution de la demande extérieure 
Les économies étant de plus en plus ouvertes les unes sur les autres, la demande extérieure joue un rôle de plus en plus important dans la croissance, et surtout contribue à la propagation internationale de ses fluctuations.
 En effet, lorsque la croissance est forte dans un pays, celui-ci importe davantage (de biens de consommation et de biens de production), ce qui accroît les débouchés pour les autres. Inversement quand le PIB d’un pays diminue, celui-ci importe moins, ce qui limite sa propre récession (en France en 2009 les importations ont exceptionnellement contribué positivement à la croissance), mais ralentit la croissance dans les autres en les privant de débouchés.
Cela contribue à expliquer la synchronisation des fluctuations de la croissance dans les pays développés (doc. 2).

B. L’analyse keynésienne du rôle de la demande
Selon l’analyse keynésienne, les fluctuations conjoncturelles de la croissance s’expliquent par la demande anticipée par les chefs d’entreprises ou demande effective.
Pour produire plus, les chefs d’entreprises doivent accroître leurs capacités de production, c'est-à-dire embaucher et investir. Or ces opérations de recrutement et d’investissement prennent du temps. Les chefs d’entreprises, au moment où ils doivent prendre leurs décisions, ne savent donc pas quelle sera le niveau de la demande au moment où leurs capacités de production seront opérationnelles. Ils doivent donc anticiper cette demande.
S’ils anticipent une augmentation de la demande, ils investissent et embauchent. Ce faisant, ils contribuent à faire croître la demande directement (l’investissement est une composante de la demande) et indirectement (les salariés qu’ils embauchent vont pouvoir consommer). Leurs anticipations optimistes sont auto-réalisatrices et ont un effet multiplicateur sur la croissance par le jeu d’un cercle vertueux. En effet, la demande générée par les revenus distribués motive de nouvelles décisions d’augmentation de la production, qui génère de nouveaux revenus, qui alimentent une nouvelle hausse de la demande et ainsi de suite. Cet effet n’est cependant pas infini en raison de la « fuite » que constituent l’épargne et les importations dans le circuit production – revenus – demande – production.
Le même mécanisme forme un cercle vicieux générant la récession voire la dépression lorsque les anticipations sont pessimistes. Dès que la croissance n’est pas au rendez-vous, les entreprises se trouvent en surcapacité de production, ce qui explique la forte chute des investissements en période de crise (doc. 3) et la baisse de l’emploi qui, elle, contribue à limiter la consommation.
 Dans ces phases de récession, la baisse de la consommation est cependant limitée si les emplois sont protégés par une réglementation contraignante et s’il existe un système de protection sociale qui maintient en partie les revenus (allocations chômage). Cela explique que la récession ait été moins profonde en 2009 en France que dans d’autres pays développés. Mais à moyen terme, la reprise est alors freinée par le manque de rentabilité des entreprises qui ont dû garder leurs salariés et par l’aggravation de l’endettement des comptes sociaux. La reprise en France a été moins forte qu’ailleurs après 2009 (doc. 2).

Les variations de la consommation, des investissements et du solde du commerce extérieur expliquent en partie les fluctuations de la croissance. Mais ces dernières peuvent aussi être provoquées ou amplifiées par d’autres facteurs.

II. D’autres facteurs provoquent ou amplifient les fluctuations de la croissance
A. Les mécanismes de l’expansion portent en germes des facteurs de retournement de la conjoncture (et inversement)
 En période d’expansion, la demande en facteurs de production (main d’œuvre, matières premières, capital) croît, ce qui crée des « tensions » sur les marchés de ces facteurs : les prix de ces facteurs (salaires, prix des matières premières, taux d’intérêt) augmentent, ce qui provoque une augmentation des coûts de production.
 Par exemple, au début des années 2000, la forte croissance de l’économie mondiale (tirée notamment par les pays émergents et les États-Unis) explique la multiplication par 5 du prix du pétrole. Cette augmentation n’était pas due à un choc exogène comme en 1974 ou en 1979.
Cette hausse des coûts peut se répercuter de deux façons qui, l’une et l’autre, contribuent à ralentir le rythme de la croissance.
D’une part, la hausse des coûts peut être répercutée sur les prix des produits (inflation), ce qui limite la progression du pouvoir d’achat des ménages, donc de la demande et finalement de la production.
D’autre part, si la hausse des coûts n’est pas répercutée sur les prix de vente, c’est la rentabilité des entreprises (profits) qui est affectée. Par exemple, le taux d’intérêt devient plus élevé que la rentabilité des investissements, les entreprises cessent d’investir. Cette baisse de l’investissement a un impact direct sur la demande (en biens durables) et sur l’offre (les capacités de production des entreprises dépendent de leurs investissements).
Mais l’augmentation des prix des facteurs incite à en développer l’offre. Par exemple, si le prix du pétrole est élevé, il devient rentable de mettre en exploitation des gisements moins productifs, plus difficiles d’accès comme par exemple des gisements sous-marins. Cette augmentation de l’offre sur les marchés des facteurs de production apaise les tensions sur ces marchés, ce qui favorise le retour de l’expansion.
Au total, l’expansion fait croître les coûts, ce qui ralentit le rythme de l’expansion, et la récession limite la progression des coûts ce qui favorise le retour de l’expansion. Il y a donc bien là un mécanisme endogène concourant aux fluctuations de la croissance.

B. Les fluctuations de la croissance peuvent être amplifiées par le cycle du crédit.
En période d’expansion les revenus des entreprises (bénéfices) et des ménages (salaires, revenus du capital) augmentent. Les banques ont alors confiance en la capacité des agents économiques à rembourser des emprunts.
La psychologie joue alors un rôle essentiel. En effet, le climat d’optimisme, voire d’euphorie, combiné à la concurrence que ses font les banques, pousse ces dernières à ne plus être suffisamment prudentes. Elles accordent des crédits au-delà de ce que justifieraient les conditions « réelles » de l’économie.
Des entreprises obtiennent des prêts pour des projets d’investissements risqués ou dont la rentabilité ne couvre pas les taux d’intérêt ; des ménages obtiennent des prêts au-delà de ce que leurs revenus permettent de rembourser.
Le crédit ne sert plus seulement à financer des investissements ou de la consommation : il alimente également des placements spéculatifs dans l’immobilier ou encore à la bourse (actions…). Cette spéculation alimente des « bulles » immobilières ou boursières, c'est-à-dire fait croître les prix de l’immobilier ou des actions dans des proportions sans rapport avec la valeur réelle de ces biens.
Lorsqu’une bulle spéculative éclate les prix des actifs s’effondrent. Les emprunteurs, dont la capacité de remboursement tenait à une anticipation de la hausse des cours, se trouvent insolvables et risquent d’entraîner les banques dans leur faillite. L’optimisme et l’euphorie laissent alors la place au pessimisme voire à la panique. Les banques passent d’un excès d’imprudence à un excès de prudence. Elles cessent de prêter, et même de se prêter en elles ce qui aggrave leur incapacité à prêter. Le crédit s’effondre (« crédit crunch ») et la crise, financière à l’origine, se propage à l’économie réelle puisque les agents économiques ne peuvent plus emprunter pour consommer et investir.
Au total, en période d’expansion, le crédit facile amplifie l’expansion, et en période de récession, l’assèchement du crédit amplifie la récession.

C. Les récessions peuvent être provoquées par des chocs exogènes
Il arrive qu’un évènement d’origine non économique (exogène) déclenche une crise économique interrompant une phase d’expansion. Un tel choc peut déclencher des cercles vicieux si bien que ses effets peuvent avoir des proportions beaucoup plus importantes que l’intensité du choc proprement dit, et se prolonger même quand la cause initiale a disparu (hystérèse).
 Ces effets sont plus importants lorsque le choc affecte une économie dont l’expansion reposait sur des bases fragiles. Le choc ne fait alors que révéler des facteurs structurels de crise.
Par exemple, les chocs pétroliers de 1974 (multiplication par 5 du prix du pétrole ; doc. 4) et de 1979 (doublement du prix du pétrole ; doc. 4) furent dus à des évènements géopolitiques au Proche et Moyen-Orient. En provoquant une baisse du pouvoir d’achat dans les pays importateurs de pétrole, ils ont déclenché une récession qui a mis un coup d’arrêt à la forte croissance des Trente Glorieuses. Mais cette crise n’a pas seulement été conjoncturelle : on n’a jamais retrouvé par la suite, même quand le prix du pétrole a diminué, les rythmes de croissance des années 1960. En effet, les chocs pétroliers sont intervenus sur des économies fragilisées, dans lesquelles les facteurs structurels sur lesquels reposait la croissance des Trente Glorieuses étaient essoufflés.
La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en mars 2011 est un autre exemple de choc exogène : il a été provoqué par un évènement naturel (tremblement de terre suivi d’un tsunami) et explique pourquoi, en 2011, la croissance japonaise s’est à nouveau effondrée (-0,7 % ; doc. 2) alors que les autres pays développés connaissaient une reprise (2 à 3 % en Allemagne, États-Unis et France ; doc. 2).
Les facteurs qui expliquent les fluctuations de la croissance ne sont pas indépendants les uns des autres : la production s’adapte aux variations de la demande, mais celle-ci est elle-même affectée par les autres facteurs de fluctuation que sont les cycles du crédit, les tensions sur les marchés et les chocs exogènes.
Les politiques publiques conjoncturelles qui visent à stabiliser la croissance au plus près possible de son niveau potentiel peuvent donc, dans la logique keynésienne viser un soutien de la demande. Mais elles ne doivent pas être séparées de politiques structurelles : encadrement des activités bancaires pour éviter les excès du cycle du crédit (règles prudentielles), politique favorisant la modernisation de l’économie (innovations, qualifications, services publics de qualité…) afin de limiter l’impact des chocs exogènes.

Autre idées d’ouvertures possibles :
- faut-il chercher plus de croissance ou plus de bien-être ?
- les conséquences écologiques sociales de la croissance
- la nécessité de coopération internationale (G20 ?) pour réguler la croissance car économie mondialisée








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Accroche

Problématique (intérêt) du sujet

Annonce du plan

Le cours pour comprendre le doc. 1

Exploitation du doc. 1

Docs. 1


Docs. 2
et 3


Cours + doc. 1

J’analyse

J’illustre avec docs. 1 et 2

Cours

TRANSITION

Doc. 2

Cours

Doc. 4

Doc. 2

Cours

Cours

Cours

Doc. 4

REPONSE

OUVERTURE