Td corrigé correction pdf

correction

inégalité de revenus; Inégalités de réussite scolaire ? inégalité dans la qualification des enfants selon l'origine sociale ? reproduction des inégalités dans ...




part of the document



Selon François DUBET, il existe « une sorte de loi sociologique selon laquelle presque toutes les différences deviennent des inégalités ». En sociologie on définit les inégalités comme des différences entre des individus, dans l’accès à des ressources socialement valorisées pour lesquelles il est possible d’établir une hiérarchie des position (ceux avantagés et ceux lésés
En outre, on constate que « Les différents types d’inégalités interagissent très largement entre elles et constituent au total un processus cumulatif au terme duquel la richesse s’accumule à l’un des pôles de l’échelle sociale, et la pauvreté, elle aussi multidimensionnelle, à l’autre. »
Mais quelles sont les différents types d’inégalités et comment se cumulent-elles ?
Après avoir montré la multiplicité des inégalités, en France aujourd’hui, nous expliquerons leur processus cumulatif.


I Des inégalités multiples
A Les inégalités économiques
Les inégalités économiques renvoient pour l’essentiel aux inégalités de revenu et de patrimoine. On constate dans les DOC 1 et 3 que ces inégalités sont importantes.

1 Les inégalités de revenu ou de niveau de vie
Le salaire moyen des cadres en 2012 est 2.5 fois supérieur à celui des employés et des ouvriers (or si une partie de ces différences de salaires sont inhérentes au niveau de qualification et la place dans la hiérarchie, il n’en demeure pas moins que certains ouvriers et employés subissent un phénomène de déclassement).
Un homme salarié gagne environ 25% de plus par mois qu’une femme à savoir 2263¬ contre 1817¬ .
En 2012, le niveau de vie moyen des individus appartenant à un ménage dont la personne de référence a moins de 65 ans est 1530¬ inférieur à celui d un ménage dont la personne de référence à plus de 65 ans.
En outre parmi les individus appartenant à un ménage dont la personne de référence a moins de 65 ans, le niveau de vie moyen des inactifs est toujours inférieur à celui des actifs (chez les hommes 16360¬ contre 22460¬ )

2 Les inégalités de patrimoine
En France en 2010, les cadres possèdent un patrimoine médian plus de 10 fois plus grand que celui des ouvriers et des employés : alors que les 50% des cadres les plus riches ont un patrimoine d au moins 348550¬ les 50% des ouvriers les plus riches ont un patrimoine d au moins 28800¬ .

3. Les inégalités face à l’emploi
Face au chômage les femmes actives sont plus touchées par le chômage que les hommes actifs (0.9 point d’écart) et les ouvriers ont 14.6% de probabilité d’être au chômage contre 3.9% pour les cadres.

B Les inégalités sociales
Les inégalités sociales concernent les conditions de vie comme nous le montre DOC 1

1 Les inégalités hommes-femmes
Les femmes assurent 60% du travail domestique (préparation des repas, ménage, courses, tâches éducatives…) puisqu’elles passent 3h52 quotidiennement aux tâches domestiques contre 2h24 pour les hommes.
En revanche, les femmes ont une espérance de vie à 60 ans plus forte que celle des hommes : une femme vit en moyenne 86.1 ans alors que les hommes vivent en moyenne 61.1 ans.
Par ailleurs, les femmes réussissent mieux leurs études puisqu’elles sont 86.7% à obtenir le Bac en 2012 contre 82.3% des hommes.

2. Les inégalités selon la CSP
Les écarts en matière d’espérance de vie sont révélateurs des clivages entre les groupes sociaux. Par exemple, à 60 ans, les cadres ont en moyenne 3.4 années de plus à vivre que les ouvriers
Les chances d’avoir le bac sont aussi très inégales en fonction de la catégorie sociale des parents : les enfants de cadres et d’enseignants avaient 2.15 fois plus de chances d’être bachelier que les enfants d’ouvriers (87.6% contre 40.7%)
Enfin, les pratiques culturelles révèlent aussi de fortes inégalités. Par exemple, les ouvriers sont 3.5 fois plus nombreux à ne pas lire de livres que les cadres.



II Des inégalités cumulatives
Le constat du cumul des inégalités est présent dans les DOC 2 et 4

A Les relations réciproques entre inégalités de revenu et de patrimoine
Les inégalités de revenu nourrissent les inégalités de patrimoine (plus le revenu est élevé, plus on peut épargner et donc investir ou placer son épargne pour se constituer un patrimoine). Comme on peut le voir dans le DOC 1, les cadres ont un salaire moyen nettement supérieur à celui des employés et il en est de même pour le patrimoine.
Le patrimoine rapporte des revenus du capital (loyers, intérêts, dividendes…) qui creusent les inégalités de revenu. Ainsi, les inégalités de patrimoine sont toujours plus fortes que celles du revenu (Les courbes de Lorenz du patrimoine sont plus éloignées de la bissectrice que celles des revenus).
Ces inégalités économiques s’accroissent avec l’âge des personnes (logique du cycle de vie de l’épargne) si bien que les personnes de plus de 65 ans, qu’elles soient seules ou en couple, ont un niveau de vie supérieur aux personnes de moins de 65 ans. Ici il s agit de l aspect cumulatif dans le temps.

B Des inégalités économiques aux inégalités sociales.
Inégalités économiques ’! inégal accès au logement ’! conditions matérielles difficiles pour certains dans leur réussite scolaire ’! inégal taux de réussite au bac
Inégalités éco ’! inégal accès à la culture (musée, voyage, livres& ) ’! inégal réussite scolaire.
Les ouvriers ont des conditions de travail plus pénibles physiquement (station debout, manipulation de charges lourdes, exposition au froid, à la chaleur), une plus grande exposition aux risques (surdité, maladies respiratoires, cardiovasculaires, cancers), des modes d’alimentation plus gras, et une consommation de tabac plus élevée, que les cadres, qui plus est portent une plus grande attention à la santé et aux soins ’! inégalités dans l espérance de vie.
Par ailleurs, les inégalités face à la santé s accroissent avec le développement de la précarité. La précarité rend plus difficile l accès aux soins en raison des faibles revenus et les conditions de travail sont parf Œ
(
—
˜
_ b c  
  A C D Q r s ³
´
$28ÀÂz¸ðòôõíâÚâõâõÏÁ³õ¨âõ⟓‡“¨|¨qf[¨f‡q|ŸhtxhLÒOJQJhtxhdqOJQJhtxh~LTOJQJhtxhÒHÃOJQJhtxhÒHÃ5OJQJhtxh¢/Û5OJQJh¥+¾5OJQJhtxhɼOJQJh½n/hf/›5>*OJQJhtxhf/›5>*OJQJhtxh¦07OJQJh€mƒOJQJhtxh¢/ÛOJQJhÐ1çOJQJhtxhf/›OJQJ w ˜
ë
a b c   C D s ´
$Âxz¸òôãäÿúúúúúúúíúääÜÜÜ××äÏääÇúí
& Fgd~LT
& Fgddqgddq
& Fgdɼ„L^„Lgdtx „Ä„Ä^„Ä`„Ägd¶agdf/›ôšâäÿQRSTVstxŠÞâãäåHI‘å€úññéééÜÜÔÔÔúúúúúúÇ¿¿¿
& Fgd¥+¾ „Ä„Ä^„Ä`„Ägd½n/
& Fgdf/› „Є|^„Ð`„|gdtx
& Fgd¶a„L^„Lgdtxgdf/›
=d£¦Ááâãäå*EFGHI‘-æYê~€‚†êõêßêõêõê×ÏĶ¨ß •ê×ć|Ï|Ï×tlta‡Sh½n/hþW5>*OJQJh¥+¾h¥+¾OJQJhþWOJQJh=o}OJQJh¥+¾hf/›OJQJh½n/hf/›5>*OJQJhtxh¢>IOJQJhtxOJQJhtxh¦075>*OJQJhtxhf/›5>*OJQJhtxh¥+¾OJQJh¥+¾OJQJhf/›OJQJhtxh¦07OJQJhtxhf/›OJQJhtxhtxOJQJ€‚î0 ð N$Þ4à4L57X9–:—:˜:™:Ÿ@_A`AúíßßßÔÉíÁÁÁ¼¼¼¼¼ºgdf/›
& FgdþW
1$7$8$H$gdf/›
1$7$8$H$gdþW
& F1$7$8$H$gdþW „Ä„Ä^„Ä`„Ägd½n/gd¥+¾êî. 0 ð $L$N$&4Þ4à4J5L5X5Z56*6p6Ú6p7v7˜7°7L8V9X9Î9•:–:—:˜:™:³:Ý:óëãëØÐëØÎØõ§ëŸëŸëŸëŸë—ë—돗„ë|qf[htxhf/›OJQJhtxhY OJQJhtxhµPüOJQJhµPüOJQJhþWhýUKOJQJhýUKOJQJhuƒOJQJhâ²OJQJh½n/hADè5>*OJQJh½n/hþW5>*OJQJhtxhþWOJQJUhÒIOJQJhþWhþWOJQJhf/›OJQJhþWOJQJh½n/hf/›>*OJQJ"ois aussi plus pénibles et plus dangereuses pour les travailleurs précaires que pour les travailleurs stables.

C) Des inégalités sociales aux inégalités économiques
Inégale répartition temps de travail domestique ’! contrainte sur les femmes dans leur choix d accès à un emploi ’! horaires souples / temps partiel (2/3 des temps partiels sont occupés par des femmes)/ etc. ’! inégalité de revenus
Inégalités de réussite scolaire ’! inégalité dans la qualification des enfants selon l origine sociale ’! reproduction des inégalités dans l accès à l emploi ’! Les enfants d ouvriers deviennent dans une forte proportion enfants d ouvrier (les enfants de cadres deviennent eux-mêmes cadres).
Inégalités sociales ’! inégalités dans l accès aux biens et aux loisirs ’! or problème de valorisation de certaines activités (exemple beaucoup de ménages partent en vacances mais les vacances aux sports d’hiver restent très marquées)…



Les inégalités économiques et les inégalités sociales sont multiples. Elles concernent surtout le niveau de vie, de revenu et de patrimoine mais aussi la sphère domestique, du travail et politique, l’espérance de vie, les diplômes et les pratiques culturelles. Des processus cumulatifs alimentent la polarisation de la structure sociale mais aussi les inégaliÝ:];Ÿ;Í;@Ÿ@_A`AõêßêÝêßêÖ htxhÁ^Uhtxhf/›OJQJhtxhADèOJQJhtxh¢>IOJQJ tés hommes-femmes que l’on retrouve dans tous les domaines. Et les inégalités économiques et sociales ont tendance à se reproduire d’une génération à l’autre.
Malgré la réduction des inégalités en France au XX° siècle, il reste encore du chemin à parcourir pour que le pays des droits de l’Homme soit celui de tous les hommes et de toutes les femmes.