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Cours Magistral de Grammaire française - Nicolas Guilliot

1- Revue et examen de la littérature 12 ...... Elle a choisi le système « Commander Décision » de Comshare. ..... Les cours auront besoin de reprendre leur souffle, de se corriger un peu, de former une petite zone de congestion pour se refaire des ...... Un modèle ARIMA (0,2,0) obéira à l'équation de prédiction suivante :.




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Cours Magistral de Grammaire et Linguistique française
(Cours donné à l'Université de Nantes, L1 Lettres Modernes, 2005-2006)
Nicolas GUILLIOT
(version intégrale du cours sur  HYPERLINK "http://nicolas.guilliot.chez-alice.fr" http://nicolas.guilliot.chez-alice.fr)

 TOC \o "1-3" \h \z \t "Sous-titre;4"  HYPERLINK \l "_Toc225918156" Cours Magistral de Grammaire et Linguistique française  PAGEREF _Toc225918156 \h 1
 HYPERLINK \l "_Toc225918157" Présentation :  PAGEREF _Toc225918157 \h 3
 HYPERLINK \l "_Toc225918158" Introduction :  PAGEREF _Toc225918158 \h 3
 HYPERLINK \l "_Toc225918159" La grammaire comme objet d'étude ( la linguistique  PAGEREF _Toc225918159 \h 3
 HYPERLINK \l "_Toc225918160" Vers une définition de "la grammaire"  PAGEREF _Toc225918160 \h 3
 HYPERLINK \l "_Toc225918161" Grammaire normative/prescriptive vs descriptive  PAGEREF _Toc225918161 \h 4
 HYPERLINK \l "_Toc225918162" Un but prédictif: jugements de grammaticalité  PAGEREF _Toc225918162 \h 6
 HYPERLINK \l "_Toc225918163" Ce qu'il nous manque : le point de départ  PAGEREF _Toc225918163 \h 8
 HYPERLINK \l "_Toc225918164" Principaux axes du cours :  PAGEREF _Toc225918164 \h 8
 HYPERLINK \l "_Toc225918165" Bibliographie :  PAGEREF _Toc225918165 \h 8
 HYPERLINK \l "_Toc225918166" CM#2  PAGEREF _Toc225918166 \h 8
 HYPERLINK \l "_Toc225918167" 1. La phrase simple  PAGEREF _Toc225918167 \h 9
 HYPERLINK \l "_Toc225918168" 1.1. Une question de point de vue  PAGEREF _Toc225918168 \h 9
 HYPERLINK \l "_Toc225918169" 1.2. Une forme canonique de base ?  PAGEREF _Toc225918169 \h 9
 HYPERLINK \l "_Toc225918170" 1.3. Fonctions syntaxiques, sémantiques et discursives  PAGEREF _Toc225918170 \h 10
 HYPERLINK \l "_Toc225918171" Fonctions syntaxiques : (sujet, objet, attribut,…)  PAGEREF _Toc225918171 \h 11
 HYPERLINK \l "_Toc225918172" CM#3  PAGEREF _Toc225918172 \h 12
 HYPERLINK \l "_Toc225918173" Fonctions sémantiques : (agent, patient, instrument,…)  PAGEREF _Toc225918173 \h 12
 HYPERLINK \l "_Toc225918174" Fonctions Discursives : (thème, rhème, topique, focus,…)  PAGEREF _Toc225918174 \h 13
 HYPERLINK \l "_Toc225918175" 1.4. Interactions entre ces fonctions  PAGEREF _Toc225918175 \h 13
 HYPERLINK \l "_Toc225918176" 1.5. Compléments et circonstants : obligatoires ou optionnels  PAGEREF _Toc225918176 \h 14
 HYPERLINK \l "_Toc225918177" CM#4  PAGEREF _Toc225918177 \h 15
 HYPERLINK \l "_Toc225918178" 1.6. Un ensemble structuré et hiérarchisé  PAGEREF _Toc225918178 \h 15
 HYPERLINK \l "_Toc225918179" 2. Les mots  PAGEREF _Toc225918179 \h 16
 HYPERLINK \l "_Toc225918180" 2.1. Les catégories grammaticales  PAGEREF _Toc225918180 \h 16
 HYPERLINK \l "_Toc225918181" 2.2. Classification sémantique  PAGEREF _Toc225918181 \h 17
 HYPERLINK \l "_Toc225918182" 2.3. Classification morphologique  PAGEREF _Toc225918182 \h 18
 HYPERLINK \l "_Toc225918183" 2.4. Classification distributionnelle.  PAGEREF _Toc225918183 \h 20
 HYPERLINK \l "_Toc225918184" 2.5. Le cas des déterminants  PAGEREF _Toc225918184 \h 21
 HYPERLINK \l "_Toc225918185" CM#5  PAGEREF _Toc225918185 \h 22
 HYPERLINK \l "_Toc225918186" 2.6. Le cas des pronoms  PAGEREF _Toc225918186 \h 22
 HYPERLINK \l "_Toc225918187" 2.7. La sous-catégorisation  PAGEREF _Toc225918187 \h 22
 HYPERLINK \l "_Toc225918188" 3. Le nom et le groupe nominal  PAGEREF _Toc225918188 \h 25
 HYPERLINK \l "_Toc225918189" 3.1. Propriétés générales  PAGEREF _Toc225918189 \h 25
 HYPERLINK \l "_Toc225918190" 3.2. Le déterminant  PAGEREF _Toc225918190 \h 27
 HYPERLINK \l "_Toc225918191" CM#6  PAGEREF _Toc225918191 \h 28
 HYPERLINK \l "_Toc225918192" 3.3. Le nom : la sous-catégorisation et ses conséquences  PAGEREF _Toc225918192 \h 28
 HYPERLINK \l "_Toc225918193" 3.4. Les modificateurs  PAGEREF _Toc225918193 \h 32
 HYPERLINK \l "_Toc225918194" 3.4.1. L’adjectif épithète  PAGEREF _Toc225918194 \h 32
 HYPERLINK \l "_Toc225918195" CM#7 Révisions et Exercices  PAGEREF _Toc225918195 \h 36
 HYPERLINK \l "_Toc225918196" CM#8  PAGEREF _Toc225918196 \h 36
 HYPERLINK \l "_Toc225918197" 3.4.2. Les Noms épithètes  PAGEREF _Toc225918197 \h 38
 HYPERLINK \l "_Toc225918198" 3.4.3. Les groupes prépositionnels = compléments du nom  PAGEREF _Toc225918198 \h 38
 HYPERLINK \l "_Toc225918199" CM#9  PAGEREF _Toc225918199 \h 38
 HYPERLINK \l "_Toc225918200" 3.4.4. La subordonnée relative  PAGEREF _Toc225918200 \h 41
 HYPERLINK \l "_Toc225918201" CM#10  PAGEREF _Toc225918201 \h 45
 HYPERLINK \l "_Toc225918202" 3.4.5. Les Propositions Complétives  PAGEREF _Toc225918202 \h 45
 HYPERLINK \l "_Toc225918203" 3.4.6. Les propositions infinitives  PAGEREF _Toc225918203 \h 47
 HYPERLINK \l "_Toc225918204" 4. Le verbe et le groupe verbal  PAGEREF _Toc225918204 \h 47
 HYPERLINK \l "_Toc225918205" 4.1. Propriétés générales  PAGEREF _Toc225918205 \h 47
 HYPERLINK \l "_Toc225918206" 4.2. Fonctions sémantiques : la notion de valence  PAGEREF _Toc225918206 \h 48
 HYPERLINK \l "_Toc225918207" 4.3. Fonctions syntaxiques : transitivité, attribut  PAGEREF _Toc225918207 \h 48
 HYPERLINK \l "_Toc225918208" 4.3.1. La transitivité  PAGEREF _Toc225918208 \h 49
 HYPERLINK \l "_Toc225918209" CM#11  PAGEREF _Toc225918209 \h 50
 HYPERLINK \l "_Toc225918210" 4.3.2. L'attribut  PAGEREF _Toc225918210 \h 51
 HYPERLINK \l "_Toc225918211" 4.4. La variabilité syntaxique et sémantique des verbes  PAGEREF _Toc225918211 \h 53
 HYPERLINK \l "_Toc225918212" 4.4.1. Les emplois absolus  PAGEREF _Toc225918212 \h 53
 HYPERLINK \l "_Toc225918213" 4.4.2. Les verbes à objet interne  PAGEREF _Toc225918213 \h 54
 HYPERLINK \l "_Toc225918214" 4.4.3. Les verbes réversibles  PAGEREF _Toc225918214 \h 54
 HYPERLINK \l "_Toc225918215" 4.4.4. Les constructions pronominales  PAGEREF _Toc225918215 \h 54
 HYPERLINK \l "_Toc225918216" CM#12  PAGEREF _Toc225918216 \h 56
 HYPERLINK \l "_Toc225918217" 5. Les types de phrase  PAGEREF _Toc225918217 \h 56
 HYPERLINK \l "_Toc225918218" 5.1. Types énonciatifs  PAGEREF _Toc225918218 \h 56
 HYPERLINK \l "_Toc225918219" 5.2. Types de réarrangement communicatif  PAGEREF _Toc225918219 \h 58
 HYPERLINK \l "_Toc225918220" 5.3. Interactions  PAGEREF _Toc225918220 \h 59
 HYPERLINK \l "_Toc225918221" 6. Les propositions complexes : coordination et subordination  PAGEREF _Toc225918221 \h 60
 HYPERLINK \l "_Toc225918222" 6.1. Subordination (parce que) vs coordination (car)  PAGEREF _Toc225918222 \h 60
 HYPERLINK \l "_Toc225918223" 6.2. La coordination  PAGEREF _Toc225918223 \h 60
 HYPERLINK \l "_Toc225918224" 6.3. La subordination  PAGEREF _Toc225918224 \h 61



Présentation :
-présentation perso ( adresse e-mail :  HYPERLINK "mailto:nicolas.guilliot@wanadoo.fr" nicolas.guilliot@wanadoo.fr
Bureau : 4035
-1 CM de 1h30 par semaine (le lundi de 10h30 à 12h00)
-12 séances ( 18h00 de cours
-Pas de TDs ( rendre le CM le plus interactif possible
-Validation ( pas de CC, seulement un examen final (100%), certainement basé sur des questions de cours et surtout des exercices d'application direct du cours
-Petite enquête perso ( proportion des étudiants en parcours "Sciences du langage"

Introduction :
But de cette introduction : définir précisément quels sont les objectifs de ce cours.

La grammaire comme objet d'étude ( la linguistique
La linguistique : discipline qui prend pour objet d'étude les grammaires des langues naturelles du monde.
( Se divise en sous-disciplines :
-Phonologie : étude des sons du langage
-Syntaxe : étude de l'arrangement des mots dans une proposition (phrase)
-Morphologie : étude de la formation des mots dans le langage
-Sémantique : étude du sens véhiculé par la construction des phrases.
-Pragmatique : étude du langage en situation (dimension communicative du langage avec un locuteur et un interlocuteur)
( Interactions infinies entre ces disciplines. Par exemple, la façon dont un mot est formé va avoir une influence sur le sens de ce mot.



Vers une définition de "la grammaire"
Plusieurs définitions possibles du mot "grammaire", qui correspondent à des objectifs et des orientations différentes.

Basé sur le Petit Robert :
Grammaire :
1. ensemble de règles à suivre pour écrire et parler une langue (règles de bonne formation).
2. ensemble des structures et des règles qui permettent de produire tous les énoncés appartenant à une langue et seulement eux.
3. étude systématique des éléments constitutifs d'une langue donnée.

( A priori, peu de différence entre ces définitions. Cependant, elles correspondent à des objectifs tout-à-fait différents. La définition 1 a une perspective purement normative ou prescriptive, alors que les 2 suivantes sont orientées d'un point de vue linguistique.

Grammaire normative/prescriptive vs descriptive
La grammaire normative telle qu'elle est enseignée à l'école primaire a un but prescriptif et normatif. Elle ne cherche pas à décrire la manière dont les gens parlent, mais plutôt à imposer une langue à partir de règles strictes, à codifier une variété du français (un registre de langue). Pour résumer, la grammaire traditionnelle impose une norme, mais n'essaye pas de comprendre ou de déterminer l'usage réel d'une langue par un locuteur.
( Une grammaire normative : description complète des conventions grammaticales d’une langue fixée par une institution.
( Correspond le plus souvent à une grammaire de la langue écrite, la langue standard, voire soutenue (pas forcément celle que l’on utilise tous les jours).
( Et correspond aussi sans doute à votre idée de la grammaire.

Pour le français, c’est l’Académie Française qui fixe ces normes. C’est aussi les œuvres littéraires qui cautionnent l’emploi d’une tournure de phrase.

Exemple #1 :
La grammaire normative va forcer l'utilisation de "bien que" au lieu de "malgré que", ou bien l'utilisation de "la voiture de ma sœur" face à "la voiture à ma sœur"

a. Il se présente aux élections présidentielles bien qu'il n'ait aucune chance d'être élu.
b. %Il se présente aux élections présidentielles malgré qu'il n'ait aucune chance d'être élu.


a. Il est allé chez le dentiste.
b. %Il est allé au médecin.

( Le signe % assigné à un énoncé signifie que celui-ci ne correspond pas à du français standard, qu'il n'est pas strictement bien formé

( Problème lié à cette perspective de la grammaire, vue seulement comme un objet contraint par des normes : ne prend pas du tout en compte tous ces énoncés non-standards dont certains apparaissent très couramment (voir l'exemple de la négation en français où le "ne" a disparu des énoncés oraux bien qu'on n'ait appris aucune règle pour cette effacement).

Il existe une perspective plus intéressante dans l'étude de la grammaire d'une langue (voir définitions 2 et 3).
Grammaire (d'un point de vue linguistique) :
2. ensemble des structures et des règles qui permettent de produire tous les énoncés appartenant à une langue et seulement eux.
3. étude systématique des éléments constitutifs d'une langue donnée.

( CE COURS S'INSCRIT BIEN EVIDEMMENT DANS CETTE PERSPECTIVE LINGUISTIQUE.

Dans cette perspective, l'étude des règles et des structures qui régissent une langue a 2 buts (( normatif), un but descriptif et un but prédictif.
( Correspondent aux buts de la linguistique :
-discipline cherchant à décrire les langues, d'où cette dimension descriptive.
-discipline qui vise aussi à faire des prédictions sur les langues.

Retour sur Exemple #1 :
a. %Il se présente aux élections présidentielles malgré qu'il n'ait aucune chance d'être élu.
b. %Il est allé au médecin.

( Question que l'on peut se poser en linguistique : si ces énoncés sont proscrits en français, pourquoi apparaissent-ils ?
Réponse #1 : parce qu'ils ne sont pas agrammaticaux, mais juste mal formés.
( Notre grammaire ne doit pas complètement exclure ces énoncés puisqu'ils apparaissent.
Réponse #2 : Intuitivement, on peut comprendre pourquoi ces exemples apparaissent.
( Pour  REF _Ref115110263 \r \h  (3)a, sorte d'accommodation/assimilation morphologique : notre grammaire contient de nombreuses conjonctions complexes du type Adv./Prép.+que (parce que, bien que, lors-que, dès que, après que, avant que& )
( Pour  REF _Ref115110263 \r \h  (3)b, sorte d'accommodation/assimilation sémantique : on associe le COD du verbe "aller" seulement comme un lieu, légitimant ainsi l'utilisation de "au". On pourrait paraphraser : "je vais à l'endroit où se trouve mon médecin".

( CELA NE SIGNIFIE PAS QUE L'ON PEUT FAIRE CE QU'ON VEUT

Un but prédictif: jugements de grammaticalité
Nos jugements de grammaticalité (le fait que l'on juge une phrase comme grammaticale ou non) dépendent des principes ou règles de notre grammaire. A partir de ces règles, nous pouvons prédire si une phrase est grammaticale ou non.

Jean sait que Marie pense qu'elle connaît le nom de la femme du frère de son copain qui a vu le film dont j'ai entendu parler à la radio que j'écoutais dans ma voiture.

( Qu'est ce qui, dans notre grammaire, nous permet de construire des phrases aussi complexes et d'avoir un jugement de grammaticalité sur celles-ci ?
La grammaire traditionnelle normative ne nous a pas confronté à de telles phrases. Pourtant, un locuteur la jugera grammaticale. La linguistique va chercher à prédire et expliquer cette capacité à construire et juger des phrases plus complexes.

Une bonne connaissance de notre grammaire permet aussi de prédire l'agrammaticalité d'une phrase.

Exemple #2 :
a. Certaines phrases de la langue sont agrammaticales.
b. *Certaines phrases la langue de sont agrammaticales.

( On note une phrase agrammaticale avec le signe *.
( Distinction claire entre une phrase agrammaticale et une phrase mal formée, seulement contrainte par certaines normes.
( Notre grammaire doit contenir certaines règles immuables sur l'ordre des mots. Pour  REF _Ref115111102 \r \h  (5), on peut formuler la règle suivante : la préposition "de" en français se place à gauche du groupe nominal qu elle introduit (puisque placer la préposition à droite rend la phrase agrammaticale).

a. Le chien court.
b. *Chien le court.

a. J ai vu un oiseau
b. *J’ai vu oiseau un.

En comparant ces quatre phrases, on peut formuler la règle suivante : le déterminant doit précéder le nom pour constituer avec lui un groupe nominal dans une phrase.


Le but de ce cours : présenter, décrire les aspects de la grammaire du français dans cette perspective linguistique (explicative et prédictive).

Chaque sous-discipline de la linguistique a un rôle à jouer dans l'étude des règles de grammaire :

( Contraintes phonologiques : contraintes liées à la nature des sons dans la langue
a. Je déteste la linguistique/J'déteste la linguistique (non-prédit par une grammaire normative)
b. J'adore la linguistique/ *Je adore la linguistique.
Le choix entre je et j' (devant un mot commençant par une consonne) disparaît devant un mot commençant par une voyelle.

( Contraintes syntaxiques : règles concernant l'arrangement des mots (ordre des mots)
a. J’ai vu un oiseau.
b. *J’ai vu oiseau un.
Cf contrainte sur l'ordre entre un nom et son déterminant en français

( Contraintes sémantiques : règles concernant le sens/l'interprétation des mots et des énoncés
a. J'adore la linguistique.
b. #La porte adore la linguistique.
Le sens véhiculé par la porte paraît incompatible avec le sens véhiculé par le verbe adorer.

( Contraintes morphologiques : règles de bonne formation qui concernent les morphèmes
a. Marie est venu*(e) hier.
b. Marie a crié(*e).
La marque du genre sur le sujet apparaît sur le verbe avec l'auxiliaire être, mais pas avec avoir.

( Contraintes pragmatiques : sortes de règles de bonne conduite pour la communication
a. Louis XIV est mort en 1715, mais Paul ne le sait pas.
b. #Louis XIV est mort en 1715, mais je ne le sais pas.
Tout énoncé correspond à un acte de langage de la part du locuteur, en l'occurrence une assertion. Et comment affirmer quelque chose et ne pas le savoir à la fois ??

Il existe aussi des règles de grammaire qui dépendent de plusieurs domaines à la fois (c'est d'ailleurs le cas le plus général) :
a. J'ai déjà vu cette femme quelque part.
b. Cette femme, je l'ai déjà vue quelque part.
( Contrainte syntactico-sémantique car l'ordre des mots régi par la syntaxe va avoir une influence sur la contrainte morphologique.

Il faut ainsi définir les règles et les structures (propres à chaque domaine de la linguistique voire à plusieurs domaines) qui permettent de générer tous les énoncés bien formés et interprétables et seulement eux.

Je vous ai donné des exemples très simples à titre d’illustration, mais on va s’attarder sur des exemples un peu plus compliqués.
( Ce cours se concentrera essentiellement sur les règles syntaxiques et sémantiques de la grammaire française.

Ce qu'il nous manque : le point de départ
? ( GRAMMAIRE ( énoncés bien formés et interprétables

( Il manque évidemment le lexique, le vocabulaire. Notre grammaire est un ensemble de règles qui s'appliquent à un lexique. Plus précisément, nous verrons que ce lexique est ordonné par la grammaire (notion de catégorie grammaticale).

Principaux axes du cours :
( Catégories grammaticales (Nom, verbe, adjectif, préposition, adverbe etc) : définir les méthodes de classification (ce qui fait qu'un mot est un nom, ou autre)
( Fonctions grammaticales (sujet, objet…)
( Structure interne de la phrase (groupe nominal, le groupe verbal…): les dépendances et sélection entre les mots permettent de définir une structure aux énoncés
( Fonctions sémantiques (agent, patient, thème…).

Bibliographie :
Support de ce cours : Grammaire méthodique du français. Riegel, Pellat et Rioul. PUF (BU)


CM#2
Résumer CM#1 : grammaire normative/descriptive, oral/écrit…

1. La phrase simple
Comment définir la notion de phrase ?

1.1. Une question de point de vue
Point de vue graphique : ce qui est compris entre 2 points et commence par une majuscule.
( Exercice

Point de vue pragmatique : unité minimale de (l'acte de) communication qui se suffit à elle-même.
## ##

Point de vue phonologique (prosodique) : unité de langage délimitée par 2 pauses importantes et dont l'intonation varie selon le type de phrase (assertif, interrogatif, impératif, exclamatif)
a. ##Très belle##.
b. ##Moi toujours toi suivre##.

Point de vue sémantique (notionnel) : expression plus ou moins complexe offrant un sens complet d'une pensée, d'un sentiment, d'une volonté.
a. ##Puisqu'il fait beau nous irons faire un tour au parc##.
b. ##Il fait beau##. Nous irons faire un tour au parc##.
c. ##Les cribulons dropustiens marinouflaient dans la cascudile##.

Point de vue syntaxique : assemblage de mots grammatical, conforme à des règles de construction
#J'efface#

( Aucune de ces définitions ne suffit à définir une phrase. Mais l'ensemble de ces définitions aboutit à une définition assez précise de la phrase.

Définition du Petit Robert : tout assemblage linguistique d'unités qui fait sens (mots et morphèmes grammaticaux) et que l'émetteur et le récepteur considèrent comme un énoncé complet; unité minimale de communication.

Le point de départ : la notion d'assemblage linguistique (définition syntaxique)

Question : y'a-t-il une contrainte syntaxique générale pour former une phrase ?

1.2. Une forme canonique de base ?
Prémisse : puisque le point de départ d'une phrase est cette notion d'assemblage linguistique (syntaxe), nécessité de dégager une forme de base.

Problème : comment définir une forme (ou un assemblage) de base pour former une phrase quand on voit les nombreuses formes que celles–ci peuvent prendre ?

Un café, s'il vous plaît.
Tu vas bien ?
Je pense, donc je suis.
Très intéressante, cette remarque.
(Mesdames et messieurs,) sa majesté la reine d'Angleterre.
Tricheur !

Différents types de phrases : déclaratives, exclamatives, interrogatives, impératives
Y'a-t-il un point commun entre tous ces énoncés ?
( EXERCICE

Conclusion : on doit et on peut dégager une structure de base pour tout type de phrase.

Structure proposée : (CC)+SUJET+(CC)+VERBE+(CC)+COMPLÉMENT(S)/ATTRIBUT+(CC)

( Evidemment, cette structure ne correspond pas toujours à l'ordre qui apparaît effectivement dans une phrase.
( Mais tous les énoncés (toutes les phrases) peuvent être décrits ou réduits en suivant ce schéma très simple de la phrase :

Un café, s'il vous plaît. ( Je voudrais un café, SVP.
Très intéressante, cette remarque. ( Cette remarque est très intéressante.
(Mesdames et messieurs,) sa majesté la reine d'Angleterre. ( Je vous présente sa majesté…
Tricheur ! ( Tu es un tricheur.

( Dans tous ces exemples, on voit que le langage sous-entend certaines structures. Le contexte linguistique ou non linguistique nous fournit ce qui nous manque dans notre schéma général de la phrase.


1.3. Fonctions syntaxiques, sémantiques et discursives
( Fonction d'un mot : rôle que cet élément joue dans la phrase où il est employé. Comme toute fonction, la fonction d'un mot se définit en terme relationnel : fonction de quelque chose. Plusieurs types de fonctions sont proposés suivant le point de vue.

Fonctions syntaxiques :
Elles permettent d'établir le schéma général de la phrase. Chaque fonction peut être définie suivant des critères positionnels, morphologiques, transformationnels, voire catégoriels :

Sujet (du verbe) ( -est généralement placé devant le verbe
-régit l'accord en personne, en nombre et parfois en genre sur le verbe
Marie est partie. (3ème personne du sg., fém.)

Complément (du nom, objets du verbe) ( -suit généralement l'élément qu'il complète.
-le COD à la voix active devient le sujet à la voix passive.
a. Le président de la République française a accueilli Georges Bush.
b. Georges Bush a été accueilli par le président de la République française.

Complément circonstanciel (nom, verbe) ( -ex : Temps, Lieu, But, Moyen, Manière, Cause…
-sont souvent introduits par une préposition ou une conjonction, marqueur de fonction, de relation.
Valérie est partie [dès 15h] [en direction du supermarché] [pour faire ses courses] [parce qu'elle voulait éviter les bouchons].

Attribut (du sujet) ( -apparaît après le verbe être
-peut prendre la forme d'un adjectif, d'un groupe nominal ou prépositionnel
Je suis linguiste/heureux/en forme/un amateur de bons vins.

Apposé (à un groupe nominal) ( -apparaît immédiatement après le groupe nominal
Jean, cet idiot, a encore oublié son portefeuille.

Épithète (d'un nom) ( -apparaît immédiatement avant ou après le nom qu'il modifie
-prend la forme d'un adjectif
-s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il modifie
J'ai décidé de dissoudre l'assemblée nationale.

Remarque : Quelle est la différence entre argument et circonstant ? Comment peut-on les distinguer ?
-Pour un verbe, les arguments sont obligatoires alors que les circonstants sont optionnels
-Le nombre de circonstants pour un même verbe ou un même nom n'est pas réellement limité

CM#3
Résumer CM#2 : la notion de phrase, une forme morpho-syntaxique de base, les fonctions syntaxiques

Fonctions sémantiques :
Elles sont toutes établies autour de la notion de procès ou d'état, appelé aussi Prédicat
Prédicat ( -il correspond à un élément de la phrase qui renvoie à un procès ou un état.
-il est souvent associé à ce que signifie (dénote) un verbe ou un attribut.
-il prend des arguments (obligatoires) ayant une fonction sémantique.

Exemples : -le verbe partir est un prédicat dit à un argument (agent)
-le verbe donner est un prédicat à 3 arguments (agent, patient, bénéficiaire)

Agent ( être animé instigateur d'un procès, d'une action (Marie téléphone à Paul)
Thème/Patient ( entité non animée/animée sur laquelle s'exerce directement le procès (lire un livre)
Siège (état) ( entité où se manifeste un état physique/psychique (le tonneau fuit/Jean est content)
Bénéficiaire ( être animé affecté par les retombées du procès (retirer le permis à un chauffard)
Instrument ( entité non animée qui est à l'origine du procès (ouvrir la porte avec une clé)
Locatif ( repère spatial du procès
(But ( entité concrète ou abstraite vers laquelle est dirigé le procès (lancer la balle à Jean))
Source ( entité dont provient ou s'éloigne une autre entité (recevoir un cadeau de ses parents)
Résultatif ( objet, être ou état qui est la conséquence du procès (écrire un roman)

( Exercice 1 : à partir d'exemples, donner la liste des arguments (obligatoires) des verbes suivants
-Marie a pris un livre (Agent, Thème)
-Jean court (Agent)
-La pierre a bougé (Thème)
-Jean a bougé (Agent+Thème) ( ! Un argument peut avoir 2 fonctions sémantiques
-Jean meurt (Patient/Siège)
-Jean embrasse Marie (Agent, Patient)
-J'ai offert une montre à mon frère (Agent, Thème, Bénéficiaire)
-Eve a mangé une pomme (Agent, (Thème))
-Le livre est tombé (Thème/Patient) (exception : tomber la chemise)
( Exercice 2 : Donner les fonctions sémantiques des arguments
-Paul m'a acheté un livre (Agent, Thème, Bénéficiaire ou Source)
-Jean a reçu ce cadeau de sa sœur (Bénéficiaire, Thème, Source).
-Jean part (Agent+Thème)
-Jean souffre (Thème)
-Jean possède un livre (Locatif, Thème)

Fonctions Discursives :
Idée que dans toute phrase que l'on prononce, il y un élément ou un individu dont on parle, puis ce que l'on dit à propos de cet élément ou de cet individu.

Thème/Topique ( l'élément (individu, état, action) sur lequel porte le discours
Rhème/Propos ( ce que l'on dit à propos de l'élément thématisé ou topicalisé
Focus ( élément correspondant à l'information nouvelle dans une phrase et qui est souvent marqué phonologiquement. Ça peut être la phrase entière, le rhème (ce que l'on dit à propos du thème), le thème voire même d'autres éléments de la phrase.
a. Jean a invité Marie au bal.
b. JEAN a invité Marie au bal = C'est JEAN qui a invité Marie au bal.

( On a donc une structure Thème/Topique + Rhème/Propos.

1.4. Interactions entre ces fonctions
Y'a-t-il un lien entre ces différents types de fonctions ?
On peut comparer la structure syntaxique de base avec les structures sémantiques et discursives
Structure syntaxique : SUJET + VERBE+COMPLÉMENT(S)/ATTRIBUT+(CC)
Structure sémantique : ARGUMENT + PRÉDICAT + (ARGUMENT(S))
Structure discursive : THÈME + RHÈME

Généralisation : Les structures sémantiques et discursives correspondent souvent à la structure syntaxique de base.
SUJET syntaxiqueVERBECPLTAGENT sémantiqueLes enfantsPRÉDICATdisentTHÈMEla véritéTHÈME discursifRHÈMERHÈME (suite)
A. Rapport entre structure syntaxique et structure discursive : le cas du passif, qui permet de thématiser l'objet du verbe qui devient alors le sujet.
a. Sarkozy n'a pas encore occupé tous les ministères.
b. Tous les ministères n'ont pas encore été occupés par Sarkozy.
( L'objet du verbe devient le thème du discours et occupe la position syntaxique de sujet.

( Mais le thème/topique d'un discours ne sera pas toujours le sujet de la phrase :
Sarkozy, je ne l'ai pas vu à la télé ces derniers temps.
( On peut thématiser n'importe quel élément de la phrase avec une structure de dislocation.

B. Rapport entre structure syntaxique et structure sémantique : la définition traditionnelle du sujet désigne l'être ou la chose qui fait ou qui subit l'action ou qui est dans l'état exprimé par le verbe (le prédicat).

( Limite la notion de sujet aux fonctions sémantiques d'agent, de thème et de siège :
a. Le chat a mangé la souris.
b. La souris a été mangée par le chat. / Le livre est tombé.
c. Le chat est content.

( Mais un sujet peut avoir bien d'autres fonctions sémantiques, comme celles de locatif, d'instrument ou de bénéficiaire :
a. Ce tiroir contient des médicaments.
b. Cette clé ouvre la porte.
c. Marie a hérité d'une maison.


CEPENDANT, il y a toujours un sujet dans la phrase (linguistiquement exprimé ou bien sous-entendu)

1.5. Compléments et circonstants : obligatoires ou optionnels
Quels arguments sont obligatoires à la formation d'une phrase, et lesquels sont optionnels ?
( La grammaire traditionnelle a tendance à considérer les compléments circonstanciels comme optionnels. Mais ce n'est pas toujours le cas. Comparez :

a. J'ai vu des amis à Paris.
b. J'habite à Paris.

( Même traitement dans la grammaire traditionnelle (complément circonstanciel de lieu), pourtant pas le même statut. En a, argument optionnel, alors qu'en b, argument obligatoire.

Tests pour distinguer les arguments optionnels et obligatoires : déplacement ou effacement
a. A Paris, j'ai vu des amis. / J'ai vu des amis.
b. *A Paris, j'habite. / *J'habite.

Cette distinction entre arguments optionnels et obligatoires correspond aussi à la notion de prédicat vue précédemment, et plus précisément à la notion de valence d'un verbe ou d'un adjectif : aptitude générale de certaines catégories grammaticales centrales (telles que le verbe, mais aussi l’adjectif) à imposer à leur entourage des configurations syntaxiques bien déterminées.
-donner ( verbe trivalent, prédicat à 3 arguments obligatoires
-habiter ( verbe bivalent, prédicat à 2 arguments obligatoires
-chanter ( verbe monovalent (ou bivalent ?), prédicat à 1 argument

CM#4
Résumer CM#3 : les fonctions sémantiques, discursives; interactions entre les fonctions; la distinction entre arguments obligatoires et optionnels.

1.6. Un ensemble structuré et hiérarchisé
Une phrase se détermine donc par la présence de plusieurs éléments minimaux. Mais plus important encore, nous allons voir que l'arrangement de ces éléments correspond à une structure et une hiérarchie précise.

( Relations de modification : tout mot a une fonction dans la phrase. Or, fonction de quelque chose = dépendant de quelque chose.
( Ceci aboutit à la notion de groupes syntaxiques appelés aussi syntagmes ou constituants

Un constituant ou syntagme est donc un groupe de mots qui forme une unité, et qui est souvent une extension d'une catégorie par des ajouts (compléments ou circonstants).
Différents tests permettent de déterminer et de délimiter les constituants d'une phrase. La plupart des tests sont basés sur des opérations syntaxiques. Les tests permettent d'affirmer que certains groupes de mots forment un constituant.

1. Substitution ou Commutation (dont Pronominalisation) :
Une suite de mots forme un constituant si on peut le remplacer par un seul mot sans changer la grammaticalité de la phrase.
Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment dans l'hémicycle.
Ils dorment dans l'hémicycle.

2. Effacement :
Un constituant facultatif (essentiellement des circonstants) peut être effacé.
Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment dans l'hémicycle.
Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment Ø

Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment dans l'hémicycle.
Cinq Ø dorment dans l'hémicycle.

3. Déplacement (Interrogation) :
Si un groupe de mots peut être déplacé, alors c'est un constituant.
Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment dans l'hémicycle.
Dans l'hémicycle, cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment.

4. Réponses aux questions :
Une réponse à une question permet de délimiter un constituant.
Cinq membres de l'Assemblée Nationale dorment dans l'hémicycle.
Qui ? ( Cinq membres de l'Assemblée Nationale
De quoi ? ( de l'Assemblée Nationale
Où ? ( dans l'hémicycle

On aboutit ainsi à des structures d'ensemble pour la phrase :
Ph ( GN+GV
GV ( V+(GN)
GN ( Det+N (+GP)

Ph
qp
GN GV
2 3
cinq 2 dorment 6
membres 2 dans l'hémicycle
de 6
l'Assemblée Nationale

( Exercice 1 : la suite dorment dans l'hémicycle forme-t-elle un constituant ?
" membres de l'Assemblée Nationale " ? …
( Exercice 2 : Quel est le problème posé par la règle GN+GV ? Rend-elle compte de toutes les phrases en français ?
a. Démissionner n'est pas la bonne solution.
b. Que Jean-Marie Le Pen se présente aux élections présidentielles n'a surpris personne.

2. Les mots
2.1. Les catégories grammaticales
On considère souvent qu’il existe neuf catégories grammaticales (et c’est d’ailleurs ce que l’on va considérer dans ce cours).

Le Nom (homme, nationalisation…)
Le déterminant (le, la, les…)
L’adjectif (heureux, fier, rouge…)
Le pronom (il, elle, le…)
Le verbe (manger, dormir…)
L’adverbe (très, anticonstitutionnellement, quand/où interrogatif…)
La préposition (avec, pour, par, dans, à, sur, à côté de, sans, avant, après, contre…)
La conjonction
-coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car)
-subordination (que, si, quand, où)
L’interjection (oh, zut, hop, euh)

Première question que l’on peut se poser : comment a été établie cette classification ?
Quels sont les critères qui nous permettent de dire que « retardement » est un nom et pas un adverbe ? Qu’est-ce qui fait que « mais » appartient à la classe des conjonctions ? Pourquoi « de » et « chez » sont des prépositions ?

Autrement dit, comment classe-t-on un mot ?

Il existe différents types de classification

2.2. Classification sémantique
C’est la classification faite par les grammaires traditionnelles.
Exemples de définitions données par la Grammaire de l’Académie Française (édition 1932)

Nom = « Le nom […] désigne les êtres vivants, les choses, les qualités […] »

Adjectif qualificatif = « Les adjectifs qualificatifs expriment la manière d’être d’une personne ou d’une chose, l’aspect particulier sous lequel on les envisage. »

Verbe = le verbe exprime une action faite ou supportée par le sujet ». Renvoie à la notion de prédicat et d'arguments

Adverbe = l’adverbe est un complément circonstanciel de forme invariable qui sert à exprimer la manière, le temps, le lieu, la quantité, etc. »

Manière : doucement
Temps : lentement
Lieu : ailleurs, ici, là
Quantité : beaucoup, énormément
Degré : très

Problèmes posés par la classification sémantique

Un nom peut renvoyer à autre chose qu’à un « être vivant », « une chose » ou une « qualité »

Un nom peut avoir le sens d’une action : course, destruction, marche, vol.

On a donc un problème, puisque les définitions qui nous sont données par l’Académie Française nous disent que seul un verbe renvoie à une action.

Un nom peut aussi renvoyer à un état, une manière d’être : fierté, tristesse, tendresse, égoïsme
Autrement dit, un nom peut signifier une propriété attribuée à un être humain.

Et c’est bien sûr problématique puisque que notre définition nous dit que ce type de signification ne peut être portée que par un adjectif (que l’on retrouve dans, « fier », « triste », « tendre », « égoïste »)

Un nom peut aussi désigner des notions comme l’espace (« panorama »), le temps (matin, semaine, hier, siècle, mois).

Un nom peut aussi, comme un adverbe, renvoyer à la notion de quantité : litre, kilogramme, multitude.

Il faudrait donc dire que, par exemple, la quantité peut être exprimée par le nom et par l’adverbe.
MAIS La quantité peut aussi être exprimée par un déterminant (« un », « deux », « quelques »), par un adjectif qualificatif (ex : « nombreux), un nom (dizaine), un verbe (foisonner), un adverbe (abondamment).

Conclusion : classement sémantique ’! n est pas un classement idéal puisque les critères qu il donne sont trop vagues : plusieurs catégories grammaticales peuvent renvoyer à une même signification.

2.3. Classification morphologique
Autre classification possible : la classification morphologique ( = classement en fonction de la forme du mot).
Comment est-ce que l’on classe un mot de façon morphologique ? Deux manières possibles, suivant le type de morphologie : flexionnelle ou dérivationnelle

MORPHOLOGIE DÉRIVATIONNELLE : tout ce qui concerne la formation des mots dans le lexique par l'ajout de morphèmes dits lexicaux.

( Identification des noms: suffixe –tion ou -ation
transformer, nominaliser ( transformation, nominalisation
V ( N
( Identification des adjectifs: suffixe –ible ou -able
lire, voir, manger ( lisible, visible, mangeable
V ( Adj
( Identification des adverbes: suffixe -ment
fidèle, doux/douce, lisible ( fidèlement, doucement, lisiblement
Adj ( Adv


MORPHOLOGIE FLEXIONNELLE : tout ce qui concerne les marques de conjugaison, d'accord, de déclinaison (morphèmes grammaticaux)…

Si 1 mot varie, se conjugue en temps, mode et nombre alors c’est un verbe.
1) Cette règle marche pour tous les verbes.
Et 2) Seuls les verbes se conjuguent.
Critère morphologique fonctionne parfaitement pour classer des mots dans la catégorie verbe.

Si un mot varie en genre et en nombre, alors c’est un adjectif
Ça marche, puisque seuls les adjectifs varient en genre et en nombre, à l'exception de certains noms animés (avocat/avocate, cousin/cousine).

Si un mot a un genre et qu’il varie en nombre, alors c’est un nom
Ça marche, puisque tous les noms (communs) ont un genre, soit masculin, soit féminin. Un nom peut également être singulier ou pluriel.

Si un mot est invariable, alors c’est un adverbe.
C’est une règle qui semble marcher pour tous les adverbes
« Abondamment », « vaillamment », « très », « bien »

PB : d’autres catégories grammaticales sont invariables : les prépositions, les conjonctions et les interjections.

PB : si on distingue assez bien de façon intuitive les catégories Nom, Adjectif, Verbe et Adverbe,
Comment distinguer les prépositions, conjonctions, et interjections ?

Conclusion : le classement morphologique semble être un meilleur classement = marche bien seulement pour certaines catégories grammaticales (les catégories lexicales).


2.4. Classification distributionnelle.
Il existe un troisième type de classification qui semble meilleur que les deux premiers.
Le principe d’une classification distributionnelle, c’est de définir la catégorie/nature d’un mot par rapport au type de fonction qu’il peut remplir.
Les correspondances entre les œuvres respectives de De Palma et d’Argento sont innombrables. (phrase tirée du magasine Première)

Dans la phrase (1), qu’est-ce qui nous permet de dire intuitivement que « correspondances », « œuvres » sont des noms communs ? Le fait qu’ils soient placés à droite d’un déterminant.

« respectives » et « innombrables » sont des adjectifs, parce que « respectives » suit « œuvres » (et a le même genre, même nombre) et « innombrables » est à gauche de « sont » et qualifie « œuvres ».
« et » = conjonction parce qu’il relie deux groupes de mots (« De Palma » et « d’Argento »)

La classification distributionnelle va ainsi permettre de différencier plus facilement les adverbes (modificateurs d'un verbe ou d'un adjectif) des conjonctions et prépositions.

Conjonction et Préposition sont tous deux invariables : comment distinguer une préposition d’une conjonction ?

Préposition = mot introduisant un complément, marque le rapport qui unit le complément au mot complété.
La mère de Julien habite à Lille.
« de » introduit « Julien » qui complète « mère » = « de » est une préposition.
« à » introduit « Lille » qui complète « habite » = « à » est une préposition.

Conjonction de coordination = mot qui met en relation 2 constituants de même nature
a. [Jean] et [Marie] dansent
b. Jean [regarde la télé] et [mange une pizza].

Conjonction de subordination = mot introduisant un complément, marque aussi le rapport qui unit le complément au mot complété.
a. Marie a accepté l'idée que tu partes
b. Je suis parti avant qu'il revienne
c. Le fait que tu fasses ce choix m'a surpris.
Toutes ces conjonctions introduisent un complément (argument) qui complète le verbe ou le nom qui précède.

( Exercice : alors, quelle différence ?
Préposition + SN/SV (infinitive)
Conjonction de subordination + Ph


2.5. Le cas des déterminants
L’avantage d’un classement en fonction de la distribution d’un mot dans la phrase : classification beaucoup plus « simple » que celle qui est généralement donnée dans les grammaires traditionnelles.
Cela va nous permettre, par exemple, de regrouper les articles, adjectifs possessifs, démonstratifs, etc. dans une même classe.

Articles, adjectifs possessifs, démonstratifs, indéfinis, numéraux cardinaux, etc. vont être regroupés dans une même classe : puisqu’ils partagent tous la même distribution = occupent les mêmes places dans la phrase.

Ces correspondances entre ces œuvres respectives de De Palma et d’Argiento sont innombrables.
Quelques correspondances entre quelques œuvres respectives de De Palma et d’Argiento sont innombrables.
Tes correspondances entre tes œuvres respectives de De Palma et d’Argiento sont innombrables.

Trois correspondances entre trois œuvres respectives de…..

Même chose pour la conjonction : on peut remplacer « et » par « mais » = « et » et « mais » appartiennent à la même catégorie grammaticale. (la catégorie des conjonctions).

La mère de Julien habite à Lille mais travaille à Valencienne.
La mère de Julien habite à Lille et travaille à Valencienne.

Conclusion : La procédure distributionnelle est une façon simple de classer les mots en catégories grammaticales.

CM#5
Résumer CM#4 : la phrase comme un ensemble structuré, les classes syntaxiques, les différents types de classification, le cas des déterminants.

2.6. Le cas des pronoms
Les pronoms sont considérés comme une classe syntaxique à part. Cependant, on pourrait les classer différemment si on considère leur distribution.

EXERCICE : par rapport à leur distribution, comment peut-on les classer ?
Il est parti.
J'en ai vu deux.
J'ai acheté un cadeau pour elle.
Marie y pense.
Marie le pense.

( Les pronoms ont pour nature de remplacer des constituants nominaux, prépositionnels… ou de l'ordre de la phrase. Syntaxiquement, ils ne peuvent être considérés au même niveau que les autres classes syntaxiques, mais représentent plutôt des constituants d'ordre supérieur.

Rem : les noms propres peuvent aussi être considérés comme des constituants supérieurs, des GNs. Comparez cependant Jean n'a pas pu faire ça avec le Jean que je connais n'a pas pu faire ça.

2.7. La sous-catégorisation
Idée que la distinction en termes de catégories ne suffit pas toujours à décrire les propriétés d'une langue.

a. *Jean marche la musique.
b. *Pierre possède.
c. #La porte regarde Marie.

On va donc avoir besoin d’une classification plus fine, c-a-d qu’on va faire des catégories à l’intérieur même des catégories qui existent déjà, ce qu’on va appeler la sous-catégorisation.

Il existe deux types de sous-catégorisations : la sous-catégorisation syntaxique et la sous-catégorisation sémantique.

La sous-catégorisation syntaxique
La sous-catégorisation syntaxique consiste à subdiviser une catégorie grammaticale suivant des critères purement distributionnels ou syntaxiques.

Verbes
( Voir la notion de valence qui a un correspondant purement syntaxique : la notion de transitivité

1 Classe pour les verbes qui ne prennent pas de complément (que le complément soit direct ou indirect) ’! les Verbes intransitifs
exemple, le verbe « marcher », « récidiver »
a. J ai récidivé
b. *J ai récidivé l erreur.
a. Je pars
b. *Je pars la pomme

1 Classe pour les verbes qui prennent un complément d objet direct ’! les Verbes transitifs directs
a. J ai rassuré mon ami.
b. *J ai rassuré.

1 Classe pour les verbes qui prennent un objet indirect introduit par la préposition « à » ’! Les verbes transitifs indirects
Julien a parlé à Nicolas.

1 Classe pour les verbes qui prennent deux objets indirects, introduits par les prépositions « à » et « de » ’! Les verbes transitifs à double complémentation indirecte.

Julien a parlé à Nicolas de l altermondialisation. (Julien lui en a parlé)
Seb a dit à Tom de partir. (Seb le lui a dit).

NB : les verbes transitifs directs peuvent parfois avoir des usages intransitifs :

a. Julien mange du gâteau au chocolat.
b. Julien mange.

( Les deux phrases sont grammaticales, pourtant « manger » est un verbe transitif direct. Mais il peut s’employer dans un sens intransitif (renvoyant alors au procès).

a. Fred réfléchit.
b. Fred réfléchit à son avenir.

( « réfléchir » est un verbe transitif indirect, qui peut s’employer de façon transitive indirecte.
Complément indirect = doit être non animé.

D’autres catégories grammaticales pourront être divisées en sous-classes.

Dans les classe des noms, on va pouvoir distinguer Nom commun et Nom propre : Noms communs = association avec un déterminant, Nom propre = pas de déterminant (ou en tout cas non obligatoire).

François est parti. (dans certains cas, on peut dire « Le François est parti », mais dans tous les cas, le déterminant n’est pas obligatoire.

* ami est parti.
Mon ami est parti.

Les adjectifs, adverbes, vont également se diviser en sous-classes.
On aura l’occasion de revenir sur la sous-catégorisation syntaxique des catégories grammaticales, lorsqu’ on abordera plus en détails le Nom, le Verbe, l’Adverbe…

La sous-catégorisation sémantique
Elle consiste à subdiviser une classe syntaxique suivant des critères sémantiques.
Une fois qu’on a dit qu’un verbe comme « rassurer » est un verbe transitif direct, c-a-d qu’il prend toujours un complément d’objet direct, on n’a pas tout dit.

La grammaire doit aussi décrire le fait que

*J’ai rassuré mon ordinateur portable

n’est pas une phrase grammaticale.

Il va falloir quelque chose pour spécifier que le verbe « rassurer » doit avoir un complément +humain.

J’ai rassuré mon collègue.

On va aussi devoir dire qu’un verbe comme « boire » doit avoir un complément -animé

a. J’ai bu de l’eau.
b. *J’ai bu mon chat.

3. Le nom et le groupe nominal
3.1. Propriétés générales
Syntaxiques : structure minimale
Au niveau interne ( Un élément central du groupe nominal = le Nom.

Pour former un groupe nominal ( Det+Nom (+Modificateurs)
La présence du déterminant constitue un critère très fiable pour identifier un nom.
Les modificateurs possibles sont les suivants :
-L’adjectif épithète (« rouge » « vieux » )
-Le groupe prépositionnel (qu’on appelle souvent le complément du nom) (« de Pierre » « chez les Incas »)
-La subordonnée relative (« qui était dans la cour »)
-La subordonnée complétive. (« qu’il puisse refuser »)
( On verra que l'on peut distinguer deux types de modification (modification déterminative/restrictive et modification explicative/appositive)

Au niveau externe (sa distribution) ( Un groupe nominal peut occuper de nombreuses fonctions dans la phrase :
-sujet (le chat mange)
-objet (le chat mange la souris)
-complément d'une préposition (avec un marteau)
-complément circonstanciel (ce matin, je suis allé au marché)
-attribut du sujet (Jean est le concierge), de l'objet (
-apposé

Des mots qui appartiennent à d’autres classes grammaticales peuvent devenir des noms (on dit alors qu’il y a conversion).

Adjectifs ( Noms

Enlevez le gras de la viande.
Les gros mangent les petits.
Les joueurs se sont mis au vert.
Il n’a plus un rond.
Il prêche le faux pour savoir le vrai.

Prépositions ( Noms
Nous avons longuement pesé le pour et le contre.

Verbes ( Noms

Le rire est le propre de l’homme.

Sémantiques : quelle est la signification d’un nom et d'un GN ?
En général, on considère que les noms sont des mots qui désignent les êtres (étudiant, chat)
Et les choses (stylo, table)

Mais, un nom peut désigner
Une propriété : « le courage »
Un état = « la fatigue »
Un action = « la lecture »
Une relation = « l’antériorité » « le voisinage » « la cause » « l’opposition »
Les quantités = « la multitude », « la dizaine » etc.
Un lieu = la forêt

Généralisation pour le nom : la notion de concept (objet de pensée) concret ou abstrait

GN entier ( propriété référentielle, sert à identifier un individu spécifique d'une classe
Modificateurs déterminatifs : qui vont restreindre la classe pour permettre d'identifier l'individu
Modificateurs explicatifs : qui vont seulement ajouter une propriété à l'individu identifié

a. J'ai lu les 3 livres écrits par Noam Chomsky
b. J'ai lu ces 3 livres, écrits par Noam Chomsky

Rem : une différence dans la structure pour expliquer cette différence de sens.
-apposition ( le modificateur modifie le GN
-restriction ( le modificateur modifie le Nom Expansé

Morphologiques : genre et nombre
Règle générale : un nom a un genre inhérent (masculin ou féminin) et un nom peut varier en nombre (singulier ou pluriel) suivant le choix du locuteur.

( Nous verrons qu'il existe certaines distinctions suivant le type de nom considéré (notion de sous-catégorisation).

( Propagation du genre et du nombre dans le GN : vont s'accorder le déterminant et les adjectifs épithètes.

3.2. Le déterminant
Règle générale : tout GN doit être constitué minimalement d'un nom et d'un déterminant

( Sémantiquement, c'est l'élément essentiel qui aboutit à la notion de référence.

Exemple : le mot chien renvoie au concept d'un chien (un animal à 4 pattes…), puis le déterminant va venir pointer sur un individu précis/spécifique de ce concept ou de cette classe.


Les différentes classes :
-déterminants définis (art. défini, dét. démonstratif, dét. possessif) qui renvoient à des individus spécifiques identifiables.
-déterminants indéfinis (art. indéfini, partitif, dét. indéfini (certains, chaque…), négatif (aucun, nul…) et interrogatif (quel)) qui renvoient à des individus spécifiques mais non-identifiés.

( Le choix du type de détermination dépendra aussi de la sous-catégorisation des noms

Les exceptions à la règle (pas de déterminant) :
-les noms propres (voir ci-dessous)
-les emplois autonymiques, cités en tant que réalité linguistique ("chat" a 4 lettres)
-la coordination (parents et enfants)
-les GNs attributs et apposés (nommer quelqu'un général)
-dans les GPs introduits par "de" ( règle de cacophonie qui empêche l'emploi de certains articles indéfinis et partitifs (venir de des pays lointains, une tasse de du café…)

CM#6
Résumer CM#5 : les classes syntaxiques (le cas des déterminants et des pronoms), la notion de sous-catégorisation, le nom et le groupe nominal (det+N+modificateurs), le déterminant (défini/indéfini), la modification restrictive (déterminative) vs appositive (explicative).

3.3. Le nom : la sous-catégorisation et ses conséquences
NOMS COMMUNS vs NOMS PROPRES
Sous la catégorie grammaticale « Nom », on peut distinguer Noms Communs et Noms propres.

Le Nom Propre présente plusieurs particularités qui ne sont pas partagées par le Nom Commun.

Morphologie :
Les Noms propres = s’écrivent avec une majuscule, et, en règle générale, les noms propres ne sont pas précédés de déterminants ;
Autre caractéristique d’un Nom Propre = comme les noms communs, les noms propres ont un genre

‘Pierre » est du genre masculin : Pierre est intelligent, « Marie » est du genre féminin « Marie est intelligente »

A la différence des noms communs, les Noms Propres ne varient pas en nombre :

« Les Etats-Unis » sont toujours pluriel, « La France » sera toujours singulier.

La signification d’un Nom Propre ?
Comme les Noms communs, les Noms propres peuvent désigner des êtres, personnes ou animaux
(Julien, Félix)
Les Noms propres peuvent désigner des objets : « L’Arc de Triomphe »

Peuvent renvoyer à des lieux « Paris » « Nantes » les « Etats-Unis »

`" avec Noms Communs = ils sont dépourvus de sens lexical :

à la différence d un Nom Commun = on ne va pas pouvoir donner de définition d un Nom Propre, on ne peut trouver de synonyme à un nom propre.

Conclusion = Un Nom Commun désigne un concept particulier, on peut donner une définition de ce concept. « Chat » = félin domestique qui miaule. Synonyme : « matou »

Un Nom Propre désigne une entité, mais on ne peut donner de définition à un nom propre.

« Kerry » = désigne l’entité qui s’appelle « Kerry », impossible de trouver une définition à « Kerry».

Construction syntaxique des Noms Propres
La syntaxe standard des Noms Propres :

Les Noms Propres ne sont généralement pas modifiés (sauf par des apposés), et ne sont généralement pas précédés de déterminant.

*Je connais bien le Nantes.
?Le François est parti ce matin. (Impossible dans un niveau de langue standard, mais possible dans certains parlers régionaux, et dans des registre familiers)

( Raison simple : se comportent comme des GNs définis du point de vue de leur distribution et de leur sens (un individu spécifique identifiable)

la fille du maire = Marie

Rem : il existe tout de même certains noms propres toujours précédés d’un déterminant (qui est alors toujours l’article défini)
La Hollande, les Alpes, La Baule, les Sables d’Olonne.


Autre propriété des noms propres ( Sont généralement modifiés par des appositions :
a. Jean, cet idiot,…
b. Marie, la fille du maire,…
c. Paul, que je viens juste de croiser,…
d. Paris, la capitale que je préfère…

Cependant, il arrive qu’un Nom Propre fonctionne syntaxiquement comme un Nom Commun = il peut être précédé par n’importe quel déterminant (qu’il soit défini ou indéfini)

Dans Bulletin météo « pensez à souhaiter la fête à tous les Huberts »

Dans ce cas, on dit que le Nom Propre a un emploi dénominatif = le Nom Propre renvoie à la classe de ceux qui le portent (conséquence sémantique, comme si on utilisait le nom propre comme un nom commun).

De même, dans cet usage dénominatif, un Nom Propre peut aussi, tout comme un Nom Commun, être modifié restrictivement par un adjectif, ou un groupe prépositionnel (à noter la présence du déterminant dans ce cas) :

a. C’est un Johnny Hallyday en forme qui a joué ce soir.
b. C’est du grand Mozart.
c. Le Paris que je connais.

On a vu que dans la catégorie Nom, on pouvait opérer une première sous-catégorisation, qui est la sous-catégorisation en Noms Communs et Noms Propres.
On va voir, qu’à l’intérieur de la sous-catégorie « Noms Communs », on peut opérer plusieurs sous-catégorisations.

Dans les Noms communs, on distingue généralement trois types de sous-catégories :

NOMS COMPTABLES VS NOMS MASSIFS (dans les noms communs)
Noms comptables : renvoient à des entités que l’on peut dénombrer, qui peuvent donc être associés à des déterminants qui indiquent la quantification numérale « plusieurs » « quelques » « trois » « des » (QUANTIFICATEURS)

« chien », « avion », « maison » « amphi »
Remarque ( une partie de "chien" ne correspond plus au concept de chien.

Noms massifs  (ou non dénombrables ): noms désignant des entités que l’on ne peut dénombrer, qui ne peuvent être associés à des déterminants indiquant une quantification numérale (du type « trois » « quelques » « plusieurs »)

Noms Massifs = ont besoin d’un déterminant partitif. Ou expression quantificative partitive

« du vin » (déterminant partitif)
« de l’eau » (« de l’ » = expression quantificative partitive)
« un peu de farine »
Rem ( une partie de "vin" correspond toujours au concept de vin.

Les Noms massifs peuvent devenir « comptables » :
a. Nous avons goûté plusieurs vins.
b. Nous avons utilisées plusieurs farines pour faire ce gâteau.
c. J’ai bu une bière
d. J’ai commandé deux cafés.
e. Il a pris quelques whiskies
(f. Il a bu un verre d’eau.)
(g. Une poignée de sable)

Les Noms comptables peuvent aussi parfois devenir « massifs » :
a. Août est la saison où il y a du touriste à Paris.
b. Dans cette rivière, il y a de la truite.

Nombre des noms comptables : seuls les noms comptables, ou les noms employés comme noms comptables peuvent varier en nombre.
Une voiture/des voitures, un étudiants/des étudiants.

Lorsque l’on dit « des farines », farine, n’est pas ici un nom massif, mais « farine » est employé comme un nom comptable, c’est-à-dire que ça renvoie à différentes espèces de farine.


NOMS ANIMES VS NOMS INANIMES
Noms animés : désignent une entité animée, humain ou animal.
« le chat », la femme » « l’enseignant » « l’étudiant », « le chien »

Noms inanimés : renvoient à une entité inanimée.
« table » « amphithéâtre » « journal » etc.

Principale différence entre nom animé et nom inanimé :
-le genre des noms inanimés est arbitraire.
« le sable » « la table » masc et féminin.
-le genre des noms animés correspond, en règle générale, au sexe de l’entité désignée.
Un garçon, une fille, un homme, une femme, une chienne, une lionne

Quelques exceptions : souris est féminin est désigne indifféremment un mâle ou une femelle, même chose pour « fourmi »

Sémantiquement, la principale différence va concerner le type de fonctions sémantiques :
Noms animés : agent, patient/thème…
Noms non animés : ne peuvent être agent/patient/bénéficiaire.

NOMS CONCRETS VS NOMS ABSTRAITS
La distinction entre noms concrets et noms abstraits est plus difficile à établir.

Noms concrets = qui peut être perçu par les sens
« table » « boîte » « livre » « lunettes » micro »

Nom abstrait = qui ne peut être perçu par les sens. (qu’on ne peut voir, sentir, toucher, goûter, entendre)
« tristesse » « courage » « infériorité »

Particularité des mots abstraits = comme les noms massifs, on ne peut les quantifier, donc leur associer un déterminant numéral.
*trois tristesses, *quelques courages, *plusieurs infériorités.

3.4. Les modificateurs
Les modificateurs du nom sont :
-L’adjectif épithète ou apposé (« rouge » « vieux » )
-Le groupe prépositionnel (qu’on appelle souvent le complément du nom) (« de Pierre » « chez les Incas »)
-La subordonnée relative (« qui était dans la cour »)
-La subordonnée complétive. (« qu’il puisse refuser »)

Il existe 2 types de modifications : la modification déterminative et la modification explicative.

Généralisation : un modificateur déterminatif (restrictif) est plus lié syntaxiquement au nom qu'un modificateur explicatif (appositif).

3.4.1. L’adjectif épithète
Adjectif épithète = l’adjectif est le modificateur qui est le plus lié syntaxiquement au nom.

Pourquoi ?

Parce que l’adjectif épithète ne peut être, généralement, séparé du nom par un groupe prépositionnel, par une subordonnée complétive ou une subordonnée relative.

a. La voiture rouge de Pierre.
b. ?La voiture de Pierre rouge
c. le livre sulfureux dont tout le monde parle
d. *le livre dont tout le monde parle sulfureux

Exception : avec expression figée (car le complément du nom définit un autre concept avec le nom)

a. un match de tennis interminable
b. la voiture de collection rouge

MAIS ici « match de tennis » fonctionne comme un nom, puisqu’on ne pourra pas dire

a. *un match interminable de tennis.
b. ??la voiture rouge de collection.

On vient de voir à quel point l’adjectif épithète pouvait être lié au nom, voyons maintenant quel est la place de l’adjectif épithète dans le groupe nominal.

La Place de l’adjectif épithète dans le groupe nominal

Souvent, l’adjectif épithète est situé APRES le NOM

Il arrive parfois que l’adjectif soit antéposé au nom (comme c’est le cas pour les langues germaniques, comme l’anglais ou l’allemand).

D’après des études statistiques = 1 adjectif sur trois est antéposé au nom.

I) Adjectifs à place fixe

adjectifs toujours post-posés au nom

Les adjectifs relationnels : la adjectifs relationnels parce que ces adjectifs indiquent une relation avec le nom dont ils sont dérivés.

un discours présidentiel, un décret ministériel, une industrie chimique, le conseil municipal

= le discours du président, le décret du ministère, une industrie de la chimie, le conseil de la municipalité.


Particularité de ces adjectifs = ne peuvent jamais être antéposés au nom.

a. L’armée romaine
b. *La romaine armée
c. *le présidentiel discours
d. *le ministériel décret

Autres adjectifs toujours post-posés au nom = les adjectifs dénotant la couleur ou la forme.

a. *Une rouge voiture
b. *un ovale ballon
c. *un pointu crayon.

Adjectifs décrivant des propriétés objectives, pouvant être perçues à partir de l’observation.

*un amer café, *un sec bruit, *une claire eau, *un sucré thé,

Autre classe d’adjectifs ne pouvant être antéposée = les adjectifs suivis d’un complément.

On peut dire :

a. Un livre bon à jeter MAIS *un bon à jeter livre
b. Une fille facile à vivre MAIS * une facile à vivre fille.
c. Une longue maladie et une maladie longue à guérir MAIS *une longue à guérir maladie

Les adjectifs précédés d’un adverbe, (qui ne soit pas des adverbes de degré comme « si », « tout » « très », « trop »

Un long développement MAIS un *extrêmement long développement.


les adjectifs verbaux = les participes passés, participes présents. (tous les adjectifs qui viennent des verbes)
une adresse inconnue, *une inconnue adresse
un argument convaincant, * un convaincant argument

exception : on peut dire « une brillante prestation », mais brillant n'a plus réellement le sens de "qui brille")

Adjectifs toujours antéposés au nom

Les adjectifs ordinaux (`" adjectifs cardinaux)
Adjectifs numéraux cardinaux = déterminants (deux, trois, quatre,)
Trois enfants, quatre étudiants
(remplacent un déterminant, même fonction qu un déterminant)
Adjectifs numéraux ordinaux = considérés comme des adjectifs (ne peuvent être déterminants)
Le troisième homme, la dernière heure, la cinquième roue du carosse.

( les adjectifs numéraux ordinaux = ne peuvent être post-posés au nom.
(*l’homme troisième, *l’heure dernière, la roue cinquième…)

Ce qu’on appelle les adjectifs épithètes de nature = adjectifs qui expriment une caractéristique qui est traditionnellement associée au nom

Les vertes prairies, à la claire fontaine,
Ça marche aussi avec des noms propres :la belle Hélène


II) Les Adjectifs à place variable

Deux catégories dans les adjectifs à place variable = les adjectifs qui, lorsqu’ils changent de position changent de sens, et ceux qui ne changent de sens lorsqu’ils changent de position.


Exercice

Pour chaque adjectif, indiquez s’il prend une signification différente en changeant de position par rapport au nom

Un bon étudiant/Un étudiant bon.
Un gros mangeur/Un mangeur gros
Un horrible cauchemar/un cauchemar horrible
Un simple citoyen/un citoyen simple
Une migraine atroce/une atroce migraine.

CM#7
Résumer CM#6 : la sous catégorisation nominale (propres vs communs, animés vs non animés, concrets vs abstraits), les modificateurs du nom (modification déterminative vs explicative, les adjectifs)

But du CM#7 : -petit bilan
-faire les exercices (voir polycopié exercice)

CM#8
Résumer CM#7 : exercices sur les fonctions syntaxiques et les fonctions sémantiques

Faire exercice 4 sur le sujet

Reprise du cours : (section 3.4. Les modificateurs du nom ( les adjectifs)
Les adjectifs à double interprétation

Un bon étudiant ( Un étudiant bon.
Bon = intelligent. bon = qui a de la bonté, bon à manger. (peut aussi vouloir dire « intelligent)

Lorsque l’adjectif est post-posé au nom = qualifie le référent auquel renvoie le nom,
ici« l’étudiant », (référent = l’entité à laquelle renvoie le nom)

Dans ce cas, la propriété qu’assigne l’adjectif au nom = n’est pas lié à la signification du nom. La bonté n’est pas forcément liée à la signification d’étudiant.

Lorsque l’adjectif est antéposé au nom = l’adjectif modifie le contenu notionnel du nom = modifie la signification du nom (modifie le concept, pas le référent).

Ils fonctionnent parfois comme des intensificateurs de la notion qui est dénotée par le nom (intensifie le sens du nom)

« Un bon étudiant » = une personne qui étudie beaucoup, avec efficacité

« Un mangeur gros » ( Un gros mangeur.
« Un mangeur gros » = gros qualifie la personne à qui le nom « mangeur » renvoie.
« Un gros mangeur » = intensifie le nom
« Un mangeur » = une personne qui mange
« Un gros mangeur » = une personne qui mange beaucoup.


« Un citoyen simple » = la personne à laquelle le nom citoyen fait référence, est une personne simple.
« Un simple citoyen » = « simple » est lié à la signification de citoyen : simple citoyen, cette personne n’est pas plus qu’un citoyen.
( ce type d’adjectif = n’a pas le même sens selon sa position par rapport au nom.

Autres exemples =

« un grand homme » ( « un homme grand »
« un certain succès » ( « un succès certain »
« une fichue voiture » ( « une voiture fichue »
« une pauvre femme » ( « une femme pauvre »


le fait qu’un adjectif post-posé n’a pas le même sens que lorsqu’il est antéposé explique pourquoi le GN "le pauvre milliardaire" n’est pas contradictoire alors que "un milliardaire pauvre" est contradictoire.


Autres types d’adjectifs à place variable, qui peuvent antéposés ou post-posés :
Les Adjectifs mobiles, sans modification de sens
Parmi ces adjectifs = beaucoup d’adjectifs dotés d’une charge affective :

Exemple :
Une migraine atroce/une atroce migraine
Un merveilleux repas/un repas merveilleux
Un horrible cauchemar/un cauchemar horrible
Un admirable fils/un fils admirable
Un épouvantable cauchemar/ un cauchemar épouvantable


3.4.2. Les Noms épithètes
Fonction d’épithète = fonction généralement réservée aux adjectifs et participes (passés ou présents)
Mais il arrive qu’un nom puisse être épithète (on a déjà vu qu’un nom pouvait être un attribut)

Lorsque le nom se comporte comme un épithète = il fonctionne alors sans déterminant.

a. Un sujet bateau
b. Un train fantôme
c. Un tarte maison
d. Un remède miracle

3.4.3. Les groupes prépositionnels = compléments du nom
Autre modificateur du nom = le Groupe prépositionnel qu’on appelle aussi complément du nom.

Exercice : lister les prépositions

Syntaxe
-Toujours post-posés au NOM
-Autre caractéristique du GP = le GP est récursif
GP ( P + GN
GN ( Det + N + GP
A la fois un groupe qui appartient au GN, et il a comme unité interne un GN.

Ce GN pouvant lui-même comporter un autre Groupe Prépositionnel.

Exemple: identifiez les compléments du nom
« La voiture du cousin de la voisine du gardien » :

-Le GN « la voiture du cousin…. » contient le GP « du cousin… » qui contient le GN « le cousin de la voisine du gardien » qui contient le GP « de la voisine du gardien » qui contient le GN « la voisine du gardien » qui contient le GP « du gardien » qui contient le GN « le gardien »

CM#9
Résumer CM#8 : les modificateurs de nom (les adjectifs, le groupe prépositionnel)


Morphologie
Quelles sont les prépositions qui peuvent introduire un complément du NOM = toutes.
A priori, toutes les prépositions ou locutions prépositionnelles sont susceptibles d’introduire un complément du nom.

« la fin du film» « les hommes au volant » «  la fille à côté de toi»
« une bague en or massif » « un documentaire sur l’élection de Bush »
« un médicament contre la grippe » « un homme politique au-dessus de tout soupçon »


Sémantique : modification restrictive
Au même titre qu’un adjectif relationnel = le groupe prépositionnel complément du nom restreint l’extension du nom.

Qu’est-ce que ça veut dire ?
« Un palais » vs « un palais présidentiel » = un palais présidentiel évoque un concept qui exclut tous les palais qui ne sont pas résidence de président.

« un palais » vs « un palais de président » = un palais de président exclut tous les palais qui n’appartiennent pas à un président.

Comment est-ce qu’on interprète un complément du Nom ?
Interprétation du complément du nom dépend du sens de la préposition, du sens des éléments que la préposition met en relation (c-a-d le nom qui précède et le GN que la préposition introduit).

Le complément du nom peut avoir une valeur circonstancielle.
Peut avoir un sens de but, temps, lieu, la manière, la cause :
But : Une machine à remonter le temps
Temps : La tempête de 1999.
Lieu : la maison à côté de l’église
Cause : une inculpation pour meurtre
Manière : un discours sans détour

Un complément du nom peut aussi indiquer :
La qualité : c’est un homme d’une prétention incroyable
La possession : l’ordinateur portable de Valérie
La relation de la partie au tout ou de l’élément à l’ensemble : le fruit de l’arbre
La quantification : Un poulet de deux kilos, une famille de dix enfants
Le thème : Un cours sur la Grammaire
La matière : Un manteau de laine.


Compléments du Nom = une hierarchie ?
On distingue parfois deux types de groupes prépositionnels, modificateurs du NOM :
-Le complément du nom prévu, introduit le plus souvent par « de »
-Les compléments du nom non prévus, le plus souvent à valeur circonstancielle

Le cas de la Préposition « de » : souvent « de » introduit le complément prévu de certains noms.
On dit que c’est un complément prévu parce que ce complément est lié à la signification du Nom.

Tous les noms ne prennent pas un complément prévu, les noms qui prennent un complément prévu sont les noms relationnels et les noms déverbaux.

Les noms relationnels
Comme leur nom l’indique, les noms relationnels désignent une relation ou un statut.

« Le père de Paul », « le patron de Pierre », « le voisin de Marc »

Pourquoi considère-t-on que le groupe prépositionnel de ces noms soit un complément prévu ?

Parce qu’un nom relationnel implique son complément du nom.

( on est forcément le père de quelqu’un, le patron de quelqu’un, on est forcément le voisin d’une personne.
Complément obligatoire mais dont la présence est liée à la signification du nom.

Exercice: parmi les noms suivants, identifier les noms relationnels.
esclave, chien, épouse, veille, fils, voiture, chef, table, tuteur.

Les Noms déverbaux (ou noms d’action)
Sont des Noms qui viennent d’un verbe. Pourquoi peut-on dire que ces noms prennent des compléments prévus ?

Parce que Les compléments du nom des noms déverbaux, peuvent être mis en parallèle avec les COD des verbes qui leur correspondent.

a. La destruction de la ville ( La bombe a détruit la ville.
b. La libération de Paris ( Les américains ont libéré Paris.
c. La lecture de ce livre
c. un donneur de leçons…

De nombreux compléments introduits par « de » = sont des compléments prévus par les noms relationnels ou noms déverbaux.

C’est pour cette raison que certaines grammaires et certaines théories syntaxiques considèrent que :
-complément prévu, introduit par « de » = vrai complément du nom,
-complément introduit par une autre préposition = juste modificateurs du noms (Circonstants)

C’est une classification possible, mais qui pose aussi problème, puisque les groupes prépositionnels introduits par « de » ne sont pas toujours des compléments prévus. On a vu que ça pouvait indiquer
la matière : « un manteau de laine »
la possession : « la voiture de Paul »

« de laine » n’est pas lié à la signification de manteau, et « une voiture » n’appartient pas nécessairement à quelqu’un (différent des noms relationnels qui requièrent sémantiquement leur complément).

Ça peut également exprimer une qualité : c’est un homme d’une prétention incroyable.


3.4.4. La subordonnée relative
Subordonnée relative = proposition subordonnée introduite par un pronom relatif.
Subordonnée relative = modifie généralement le nom. Joue le même rôle syntaxique qu’un adjectif épithète (ou qu'un groupe prépositionnel circonstanciel).

Un professeur qui est sévère = un professeur sévère
« La fille qui a des cheveux longs,  » = la fille aux cheveux longs
« Les étudiants que je vois tous les mercredis. »
« La femme dont le fils est inscrit à la fac…. »


Syntaxe : PRONOM RELATIF + Proposition
Le pronom relatif a une fonction triple :
Il introduit la relative = il introduit une subordonnée, en cela, c’est un subordonnant.
C’est pour cela que le pronom relatif est presque toujours le premier élément de la proposition subordonnée, quelque soit la fonction du pronom relatif dans la phrase.

Il est le substitut d’un GN, comme tout pronom
« la fille qui a les cheveux longs »

qui = remplace «la fille » à l’intérieur de la proposition relative.

Le groupe qu’il remplace = est l’antécédent du pronom relatif.

« la fille » est l’antécédent de « qui »
« les étudiants » est l’antécédent de « que »
« la femme » est l’antécédent de « dont ».

-le pronom relatif remplit une fonction syntaxique à l’intérieur de la subordonnée relative.
« la fille qui a les cheveux longs »

qui = « la fille » qui est sujet de « a »

« les étudiants que je vois tous les mercredis »

que = objet de « voir »

( la forme du pronom relatif dépend donc essentiellement de la fonction syntaxique auquel le pronom renvoie.

Morphosyntaxe : différents types de pronoms relatifs
Liste des pronoms relatifs : qui, que, quoi, dont, où
Mais il existe beaucoup d'autres éléments qui peuvent introduire une proposition relative


Exercice
Trouver les pronoms relatifs : identifiez leurs antécédents et la fonction jouée par ces relatifs (ou relatifs +préposition) dans la préposition relative.

Extrait de Robert Desnos, La Colombe de l’Arche
Maudit soit [le père de l’épouse du forgeron qui forgea le fer de la cognée avec laquelle le bûcheron abattit le chêne dans lequel on sculpta le lit où fut engendré l’arrière-grand-père de l’homme qui conduisit la voiture dans laquelle ta mère rencontra ton père.] »

« qui » = sujet », remplace « forgeron »
« laquelle » = remplace « cognée », « avec laquelle » CCmanière (ou instrument) de « abattre »
« lequel » = remplace « chêne », « dans lequel » = CClieu de sculpter
« qui »
« dans laquelle », « laquelle » remplace « voiture », « dans laquelle » = CClieu de « rencontrer »


Pronom relatif qui joue le rôle d’un groupe nominal sujet = Qui
« la fille /qui a les cheveux longs/  est assise à côté de toi.»
La fille a les cheveux longs/ La fille est assise à côté de toi.

Pronom relatif qui joue le rôle d’un groupe nominal complément d’objet direct = Que
« Les étudiants que je vois tous les mercredis sont en L1 »
Les étudiants sont en L1/ Les étudiants que je vois tous les mercredis.

Autres fonctions syntaxiques qu’un pronom relatif peut jouer :
Complément du Nom (introduit par de)
« La femme dont le fils est inscrit à la fac est venue ce matin »
« dont » = remplace « femme » et joue le rôle de complément du nom de « fils »
La femme est venue ce matin. Le fils de cette femme est inscrit à la fac.

Complément d’Objet Indirect
L’homme dont tu me parles est très bien.
« L’homme est très bien/ Tu me parles de cet homme. »

Pauline est une personne à qui/laquelle Pierre pense souvent.
A laquelle = COI de penser
Pauline est un personne. Pierre pense souvent à cette personne. (laquelle remplace Pauline et, avec la préposition « à », il remplit la fonction de COI de « penser »)

« J’ai revu les personnes auxquelles j’ai parlé hier. »

Complément circonstanciel de lieu
« Nantes est la ville où de nombreuses activités sont organisées. »
où = pronom relatif, antécédent Nantes, CClieu de organiser. « où » = à Nantes.
Nantes est une ville/ De nombreuses activités sont organisées à Nantes.

Complément circonstanciel de temps (dans ce cas, le relatif est accompagné d’une préposition)
« La guerre est une période pendant laquelle/où les gens montrent leur vraie nature. »
« laquelle » = reprend « période »
« pendant laquelle » joue le rôle de complément circonstanciel de « montrer »
On peut paraphraser « la guerre est une période pendant laquelle les gens montrent leur vraie nature » par deux phrases :
1) La guerre est une période. 2) Les gens montrent leur vraie nature pendant cette période.


Sémantique
Une proposition relative va permettre d'obtenir deux informations propositionnelles à partir d'un élément.

J'écoute le CD que tu m'as prêté.
( Tu m'as prêté un CD et j'écoute ce CD.

On sait qu’une proposition relative modifie un nom à l’intérieur de syntagme nominal, mais comment est-ce qu’on interprète une proposition relative ?

Deux types de propositions relatives suivant le type de modification effectuée : la relative restrictive (ou déterminative) et la relative appositive (ou explicative).

A. La relative restrictive
La proposition relative restrictive restreint l’extension du nom que la proposition modifie.

L’extension d’un nom = l’ensemble des objets, entités que le nom désigne.

Les étudiants de Nantes que je vois tous les lundis sont toujours très attentifs.

Les étudiants de Nantes = désigne l’ensemble des étudiants de Nantes.
Les étudiants de Nantes que je vois tous les lundis = renvoie seulement aux étudiants de Nantes de 1ère année de Lettres.

B. La relative appositive
Différence formelle entre une relative restrictive et une relative appositive = relative appositive est encadrée par des virgules.

A la différence de la relative restrictive, la relative appositive = ne restreint pas l’extension du nom.

Ce film, que je viens de voir, m’a beaucoup plu. = Ce film m’a beaucoup plu.
Les étudiants de 1ère année de Lettres, que je vois tous les lundis, sont très attentifs.


Une relative restrictive modifie donc le nom et en restreint la référence. ( Fonction épithète
Une relative appositive modifie le GN qui réfère déjà à un ou des individus d'un concept ( Fonction apposée

La relative sans antécédent
Il arrive parfois qu’une proposition relative joue un autre rôle syntaxique.
-sujet :
« Qui part à la chasse perd sa place ».

-objet :
Je choisirai qui je voudrai.

-complément circonstanciel de lieu :
J'irai où tu iras.

En réalité, il s'agit aussi de relatives épithètes, mais qui sont dépourvues d'antécédent. On peut ainsi gloser par :
La personne qui part à la chasse perd sa place.
Je choisirai la personne que je voudrai.
J'irai à l'endroit où tu iras.
( Cas de relatives sans antécédent

CM#10
Résumer CM#9 : le groupe prépositionnel, la proposition relative (restrictive, appositive, sans antécédent), rappels sur les pronoms relatifs (qui ont un antécédent et occupent une fonction syntaxique)

3.4.5. Les Propositions Complétives
Une proposition complétive du nom = prend la forme « que » + proposition.
Une proposition complétive = joue le rôle d’un complément (le plus souvent du verbe, mais parfois aussi du nom).


Fonction de la proposition complétive dans le groupe nominal = complément du nom (au même titre qu’un groupe prépositionnel prévu)

On pourrait paraphraser :
L’idée qu’il puisse refuser ton offre ne l’a même pas effleurée
Par la phrase :
L’idée de son refus ne l’a même pas effleurée.

« La conviction que le témoin était innocent ne l’a jamais quitté. »
« J'ai la certitude qu'il gagnera la course. »
Le fait qu'il soit si fatigué explique son inattention.

Les cas de complétives du nom sont assez rares car les noms susceptibles de les introduire le sont aussi :
( noms à valeur générale classifiante : ils définissent une classe de concepts, et la complétive qui suit désigne un référent particulier de cette classe.

L'épreuve du bac ("épreuve" est une classe de concept dont le bac est un référent particulier)

( Les complétives du nom vont fournir un référent particulier à la classe définie par le nom.

`" entre proposition complétive et proposition relative :
Dans une proposition complétive, « que » est seulement un subordonnant = n’est pas un pronom, il n’a pas de fonction dans la phrase, il n’a pas d’antécédent.

Différence d’interprétation entre une proposition relative restrictive et une proposition complétive.

Une proposition relative = restreint l’extension du nom.
Une proposition complétive = spécifie le contenu du nom.

Exercice : distinguez les propositions relatives des propositions complétives dans les phrases suivantes

L’hypothèse que Max va bientôt venir a été confirmée.
La rumeur que Kerry a fait courir à propos de Bush a été confirmée par des sources sûres.
L'idée que tu as eue n'était pas banale.
J'aime beaucoup l'idée qu'il pourrait refuser. (ambiguë)

1) = complétive. « Que » est un subordonnant, il ne remplace pas l’antécédent « hypothèse », « hypothèse » ne joue pas de rôle dans la phrase qui suit.

= relative. « que » est à la fois un subordonnant, un pronom relatif (« que » remplace rumeur, « que » remplit la fonction syntaxique d’objet »)

Il a fait courir quoi ?
Réponse : « la rumeur » (le pronom « que » mis pour la rumeur).

3.4.6. Les propositions infinitives
Le nom peut parfois être modifié par une proposition infinitive. Plusieurs types d'infinitives :

Les infinitives complément (avec "de")
Elles se comportent comme les complétives: elles apparaissent toujours avec des noms à nature classifiante

l'envie de chanter, le besoin de respirer…

Les infinitives relatives (avec "à")
Elles ont une sémantique semblable à des propositions relatives

a. Une nouvelle à ne pas diffuser = une nouvelle qu'il ne faut pas diffuser
b. Une mine à faire peur = une mine qui fait peur

Les infinitives circonstancielles
Elles modifient le nom tout comme des compléments circonstanciels

a. Un instrument pour faire de la musique
b. Son discours avant de prendre sa retraite
4. Le verbe et le groupe verbal
4.1. Propriétés générales
Sémantiques : quelle est la signification d’un verbe et d'un GV ?
En général, on considère que les verbes sont des mots qui désignent des propriétés, des états, des actions

Morphologiques : mode, temps, personne, nombre, genre…


Syntaxiques : structure minimale
Pour former un groupe verbal ( Verbe (+Compléments) (+Compléments circonstanciels)
Les modificateurs possibles sont les suivants :
-GN (compléments d'objet direct)
-GP (compléments d'objet indirect, circonstanciels)
-Les subordonnées infinitives, complétives, interrogatives, circonstancielles

Le verbe a un rôle essentiel dans la formation d'une phrase : Ph ( Sujet + V + Cplts (Circ.). Il prend des arguments ou compléments obligatoires pour former le prédicat grammatical de la phrase, et prend aussi des arguments optionnels (souvent des circonstants).
( Renvoie aux types de fonctions déjà abordées : les fonctions syntaxiques et sémantiques

4.2. Fonctions sémantiques : la notion de valence
( L'idée que les verbes ont un apport sémantique précis qui force la présence de certains types d'arguments

Cette distinction entre arguments optionnels et obligatoires correspond aussi à la notion de prédicat vue précédemment, et plus précisément à la notion de valence d'un verbe : aptitude générale de certaines catégories grammaticales centrales à imposer à leur entourage des configurations syntaxiques bien déterminées.
-donner ( verbe trivalent, prédicat à 3 arguments obligatoires (Agent, Thème, Bénéficaire)
-habiter ( verbe bivalent, prédicat à 2 arguments obligatoires (Siège, Locatif)
-chanter ( verbe monovalent (ou bivalent ?), prédicat à 1 argument

RAPPEL : tests pour distinguer les arguments optionnels et obligatoires : déplacement ou effacement
a. A Paris, j'ai vu des amis. / J'ai vu des amis.
( circonstant optionnel (souvent considéré dans la grammaire traditionnelle comme dans modificateurs de la phrase, plutôt que du verbe)

b. *A Paris, j'habite. / *J'habite.
( circonstant obligatoire (il appartient à la valence du verbe)

c. ?Sur la pelouse, il marchait.
( circonstant optionnel (il ne fait pas réellement parti de la valence du verbe, mais est bien un modificateur optionnel du verbe)

4.3. Fonctions syntaxiques : transitivité, attribut
A partir des fonctions syntaxiques associées au complément du verbe, on peut distinguer plusieurs types de constructions (plus précis que plusieurs types de verbes, car chaque verbe est assez variable syntaxiquement)

4.3.1. La transitivité
La transitivité d'un verbe concerne le type (COD, COI, autres ?) et le nombre (0, 1, 2, 3) de compléments que ce verbe peut prendre.

Constructions intransitives :
Classe pour les verbes qui ne prennent pas de complément (que le complément soit direct ou indirect)
« marcher », « récidiver », « partir »

Constructions transitives
Classe pour les verbes qui prennent un complément d’objet. On distinguera deux types de compléments pour le verbe:
-les compléments qui se construisent directement avec le verbe = les compléments d’objet direct ( constructions transitives directes
-les compléments qui se construisent indirectement avec le verbe, par l’intermédiaire d’une préposition = les compléments d’objets indirects ( constructions transitives indirectes

Les compléments d’objet direct et les compléments d’objets indirects ont le même type de lien avec le verbe.

« téléphoner à Paul » « appeler Paul »

On a le même rapport de sens entre « téléphoner » et « Paul » qu’entre « appeler » et « Paul »

Définition du complément d’objet direct :
Le complément d’objet direct se trouve après le verbe et n’est pas déplaçable, il peut être pronominalisé par le, la, les.

« le » « le » « les » = pronoms personnels objets.

a. Julien mange une glace. (=le COD est après le verbe)
b. *Une glace Julien mange. (=le COD ne peut se trouver avant le verbe)
c. Julien la mange. (on peut remplacer le COD par un pronom)
« la » = une glace
« Une glace »= complément d’objet direct de « manger ».

a. Julien mange avec application.
b. Avec application Julien mange. (=avec application n’est pas 1 COD)

On va pouvoir définir un complément d’objet indirect de la même façon qu’un complément d’objet direct
COI = Le complément d’objet direct se trouve après le verbe et n’est pas déplaçable, il peut être pronominalisé.

a. Fred pense à la fin du monde.
b. *A la fin du monde, Fred pense. (mais on peut dire « la fin du monde, Fred y pense »)
c. Fred y pense.

La seule différence entre COD et COI
-Le COD = groupe nominal
-Le COI = groupe nominal introduit par une préposition. 

Les prépositions qui introduisent le COI : les prépositions « à » et « de ».
« à » = obéir aux lois, appartenir à la classe dirigeante
quand la préposition est « à », le COI pourra être remplacé par le pronom « y »
« Il y obéit » « Il y appartient »

quand la préposition est « de », le COI pourra être remplacé par le pronom « en ».
« de » = profiter de l’occasion, changer de filière
« il en profite », « il en change »

Constructions bi transitives :
Classe pour les verbes qui prennent deux objets (directs ou indirects)

Julien a parlé à Nicolas de l’altermondialisation. (Julien lui en a parlé)
Seb a dit à Tom de partir. (Seb le lui a dit).

CM#11
Résumer CM#10 : rappels sur les modificateurs propositionnels du nom (relatives, complétives et infinitives), introduction sur le groupe verbal (caractère obligatoire/optionnel des arguments, notions de valence (fonctions sémantiques), de transitivité (fonctions syntaxiques). Revenir sur les intransitifs, en distinguant valence nulle (neiger, pleuvoir) et monovalence (mourir, danser)

Constructions tri transitives :
Certains verbes peuvent prendre jusqu'à 3 compléments (2 objets, et un complément d'un genre particulier)

Il lui a acheté ce livre 10 euros.

( Le prix correspond à un complément direct appelé par le sens du verbe (valeur quantitative), mais pas à un COD. En effet, il ne peut être pronominalisé (ni passivisé).

*Il le lui a acheté ce livre.

NB. D'autres verbes peuvent prendre ce type d'objet : mesurer, peser, coûter, valoir, vendre

4.3.2. L'attribut
Autre fonction syntaxique que peut prendre le complément direct d'un verbe. On distingue deux types de constructions attributives suivant le type de verbe : verbes essentiellement attributifs vs occasionnellement attributifs

Verbes essentiellement attributifs (les verbes d'état : être, devenir, rester, sembler…)
Pierre était/semblait/est devenu/est resté furieux

( Une propriété de cette construction vient du fait que l'attribut est obligatoire et qu'il peut être pronominalisé avec la forme invariable du pronom (le) :
a. Pierre l'était/semblait/est devenu/est resté
b. *Pierre était/semblait/est devenu

( Le verbe être est aussi appelé copule. Elle forme avec l’attribut une expression prédicative syntaxiquement et sémantiquement équivalente à un verbe.
a. Il est alcoolique ( Il boit.
b. Il est enseignant ( Il enseigne.
c. Il est étudiant ( Il étudie.

La copule étant un élément purement relationnel, elle est référentiellement vide = ne porte pas de signification particulière.

Dans constructions essentiellement attributives = « être » n’a pas de valeur sémantique particulière. Autres verbes d'état ont une sémantique différente: ils ajoutent quelque chose à la relation entre sujet et attribut.
-Un verbe comme « devenir » marque l’entrée dans un état.
Jean devient vieux.
Autres constructions attributives qui fonctionnent comme « devenir » :
« se faire »
Nicolas se fait vieux.
« tomber »
a. Julien est tombé amoureux.
b. Fred est tombé malade.
« passer »
Guillaume est passé chef.

-Des verbes comme « demeurer » et « rester » marquent la permanence du rapport attributif.
(le fait que la propriété que l’on attribue au sujet a quelque chose de permanent)
a. Julien reste amoureux.
b. Pauline demeure calme.

-Des verbes comme « sembler », « paraître » ajoutent une certaine incertitude (idée de jugement personnelle).
a. Julien semble amoureux.

Verbes occasionnellement attributifs
Une autre classe de verbes peut prendre occasionnellement des attributs
a. Il est rentré ivre mort.
b. Il est sorti furieux.
c. Il est mort en héros.

Phrases avec verbes occasionnellement attributifs = comme deux phrases en une.
a. Il est rentré + Il était ivre.
b. Il est sorti + Il était furieux.
c. Ils est mort + C'est un héros.


Attributs de l'objet
Certains verbes autorisent des structures avec des attributs de l'objet : trouver, juger, nommer, désigner, rendre…

Pauline a trouvé la combinaison idéale.

Cette phrase est ambiguë :
-Signification 1 = « trouver » porte la signification de « découvrir ».
On peut paraphraser la phrase par « Pauline a découvert la combinaison idéale ».

-Signification 2 = « trouver » a la sens de « juger ».
On peut alors paraphraser la phrase par « Pauline a jugé que la combinaison était idéale ».

1er cas de figure = « idéale » = adjectif qualificatif épithète, qualifie le Nom « combinaison ».
Dans ce cas, « la combinaison idéale » = groupe de mots, cad, fonctionne comme une unité.
Pourquoi est-ce qu’on peut dire que « combinaison idéale » fonctionne comme une unité ?
( parce qu’on peut remplacer « la combinaison idéale » par un pronom
Pauline l’a trouvé. ( « l’ » = « la combinaison idéale » = le COD de « trouver ».

2ème cas de figure = remplacement par un pronom :
Pauline l’a trouvée idéale.

Dans ce cas, on voit bien que le COD n’est pas « la combinaison idéale », mais « la combinaison »
Quelle est la fonction de « idéale » ?
« idéale » n’est pas un adjectif épithète, mais adjectif attribut = attribut de l’objet, « combinaison ».


En règle générale, l’attribut de l’objet suit l’objet, sauf lorsque le COD est très long :
Il l'a nommé général
J'ai jugé fausses toutes les accusations dont il a pu faire l'objet.


4.4. La variabilité syntaxique et sémantique des verbes
Idée que les verbes obéissent rarement à une seule construction.


4.4.1. Les emplois absolus
Cas où les verbes transitifs peuvent avoir des usages intransitifs. On distingue deux cas selon que l'absence de l'objet permet d'identifier le procès sans autre spécification (voir  REF _Ref121389692 \r \h  (169),  REF _Ref121389695 \r \h  (170)) ou bien que l'objet est restituable contextuellement (voir  REF _Ref121389727 \r \h  (171)) :

a. Julien mange du gâteau au chocolat.
b. Julien mange.
a. Fred réfléchit.
b. Fred réfléchit à son avenir.

( Les deux phrases sont grammaticales, pourtant « manger » est un verbe transitif direct. Mais il peut s’employer dans un sens intransitif (renvoyant alors au procès).
( « réfléchir » est un verbe transitif indirect, qui peut s’employer de façon intransitive.
Complément indirect = doit être non animé.

a. Je vois ce que tu veux dire.
b. Je vois.
c. Je sais.
d. Regarde !

( Dans ce cas, on ne renvoie pas au procès général décrit par le verbe. Le complément est omis car pragmatiquement (contextuellement) restituable.

4.4.2. Les verbes à objet interne
Cas de verbes plutôt intransitifs qui peuvent prendre une classe particulière d'objets (ayant ainsi un usage transitif) : des objets qui reproduisent l'essentiel du procès encodé dans le verbe.

a. Il dort son dernier sommeil.
b. Il vit sa vie.
c. Il a pleuré toutes les larmes de son corps.

4.4.3. Les verbes réversibles
Un autre cas de verbes transitifs qui peuvent avoir un usage intransitif qui correspond presque à du passif (et aux verbes pronominaux), c-à-d où l'objet du verbe transitif (le thème) est utilisé comme sujet de son emploi intransitif.

a. Elle cuit le rôti ( Le rôti cuit.
b. Le vent casse les branches ( Les branches (se) cassent.


4.4.4. Les constructions pronominales
Construction qui consiste à ajouter un pronom réfléchi me/te/se/nous/vous à partir de verbes le plus souvent transitifs.

Jean se lave.

On distingue différents types de constructions pronominales :
-constructions pronominales réfléchies (réflexive et réciproque)
-constructions pronominales passives (ressemblent aux verbes réversibles)
-verbes essentiellement pronominaux

Construction pronominale réfléchie (pronom coréférentiel au sujet)
Assimile le verbe à une relation qui unit un élément (l'agent, le sujet) à lui-même (le patient, l'objet).

Jean se regarde un peu trop souvent dans le miroir = Jean (Agent) regarde Jean (Patient) un peu trop souvent dans le miroir.
Il s'est vêtu de son imperméable.

La construction peut faire apparaître une relation unique (interprétation réflexive) ou bien une multiplicité de relations croisées (interprétation réciproque)

a. Jean s'aime. ( réflexive.
b. Jean et Marie s'aiment. ( réciproque (s'aiment l'un l'autre) ou réflexive (Jean aime Jean et Marie aime Marie)

Construction pronominale passive
Constructions qui renvoient un sens passif du prédicat (ressemblent beaucoup aux verbes réversibles dont le thème devient le sujet du verbe)

Les feuilles se ramassent à la pelle.
( "les feuilles" correspond au thème du verbe "ramasser" et prend la fonction de sujet

Verbes essentiellement pronominaux
Certains verbes ont une construction pronominale figée. La plupart du temps, cette construction correspond à la seule possible pour le verbe en question :

se saisir, s'emparer, se souvenir, se méfier, s'évanouir, …

CM#12
Résumer CM#11 : rappels sur le groupe verbal ( transitivité, attribut, variabilité syntaxique (emplois absolus, verbes réversibles, verbes à objet interne, constructions pronominales réfléchies/passives/neutres)

Un mot sur l'accord dans les constructions pronominales ?

Faire le polycopié d'exercices

5. Les types de phrase
Face à la grande diversité des phrases réalisées en français, on distingue différentes classes. Plus précisément, on distingue deux types de phrases :
-le type énonciatif ( correspond à certaines structures dites fondamentales (obligatoires)
-le type communicatif ( correspond à certaines structures optionnelles qui ont un rôle plus communicatif ou discursif (une manière différente d'introduire l'information).

5.1. Types énonciatifs
Les types énonciatifs correspondent à la notion d'acte de langage direct : idée qu'à chaque fois que l'on s'exprime, on accomplit une action. On distingue donc 3 actes essentiels associés au langage :
-l'acte d'assertion qui correspond au fait d'affirmer quelque chose à son interlocuteur;
-l'acte d'interrogation qui correspond au fait de questionner son interlocuteur;
-l'acte d'injonction (l'impératif) qui correspond au fait de donner un ordre à son interlocuteur.

L'assertion
Déjà étudiée dans ce cours car elle correspond syntaxiquement à la définition minimale de la phrase dont on a parlé. Elle est d'ailleurs souvent considérée comme la structure canonique à partir de laquelle tous les autres types de phrases sont dérivés.

Les enfants disent la vérité = j'affirme que les enfants disent la vérité.

SUJET syntaxiqueVERBECPLTAGENT sémantiqueLes enfantsPRÉDICATdisentTHÈMEla véritéTHÈME discursifRHÈMERHÈME (suite)
( Le thème discursif correspond à l'élément sur lequel porte l'assertion, et le rhème correspond à l'assertion faite à propos de cet élément.

L'interrogation
Ce type de phrases permet de questionner son interlocuteur sur la vérité d'une phrase, ou sur un élément particulier. On distingue donc souvent deux types d'interrogation :
-l'interrogation totale, qui porte sur l'ensemble de la proposition (question oui/non)
-l'interrogation partielle, qui porte sur un élément particulier de la phrase.

As-tu déjà mangé ? ( totale
Qu'as-tu mangé hier ? ( partielle

Au niveau syntaxique, plusieurs stratégies apparaissent pour signifier l'acte d'interrogation :
-interrogation essentiellement intonative (aucune inversion par rapport à l'assertion)
a. Tu as déjà mangé ?
b. Tu as mangé quoi ? (objet après le verbe)

-interrogation avec inversion sujet/verbe (+ déplacement de l'élément interrogé)
a. As-tu déjà mangé ? ( inversion simple
b. Jean a-t-il mangé ? ( inversion complexe
( L'inversion simple n'est possible qu'avec les pronoms personnels (+ quelques cas où l'objet est interrogé avec qui ou quel : cf ambiguïté de "Qui attend Paul ?")
( L'inversion s'accompagne d'un déplacement de l'élément interrogé dans les interrogatives partielles
a. Qui as-tu vu ? ( simple
b. Qui Jean a-t-il vu ? ( complexe

-interrogation en est-ce que (qui correspond anciennement à un cas d'inversion)
Est-ce que tu as déjà mangé ? = C'est (le cas) que tu as déjà mangé ?
Qui est ce que tu as vu ? = C'est qui que tu as vu ?

Au niveau morphologique, les éléments interrogatifs (pronoms, déterminants, adverbes…) introduisant les interrogatives partielles varient suivant la fonction syntaxique qu'ils occupent, ainsi que certaines distinctions du type animé/non animé :
-sujet ( qui (pour un humain), quel x, lequel
a. Qui est parti ?
b. Lequel (des deux) a gagné ?
-objet (in)direct ( (à/de +) qui (pour un humain), que, quoi, quel x, lequel
Qui/Qu'as-tu vu ?
A qui/quoi penses-tu ?
-circonstants ( adverbes (combien, comment, où, quand, pourquoi), GP avec qui/quoi/quel x
Sur le quai de quel port as-tu amarré ?
Pourquoi as-tu écris cet article ?

Au niveau discursif, l'interrogation peut parfois définir un acte assertif (renforcé) : le cas de la question rhétorique.
A quoi vos vers sont-ils bons ? N'êtes-vous pas mon père ? (Corneille)
( Pas un réel acte interrogatif, mais plutôt une assertion renforcée car on sous-entend le contraire de ce qui est exprimé.

L'injonction
Cet acte de langage permet d'influencer directement le comportement de son interlocuteur, d'où l'utilisation quasi exclusive de la 2ème personne.

Crois-moi !
Ecoute bien !
Qu'ils viennent le plus vite possible !

Le type injonctif se caractérise par deux modes prédominants : l'impératif et le subjonctif
Cependant certains cas de phrases assertives, voire même interrogatives, font apparaîtrent un acte injonctif.

a. Je vous demande de vous arrêter.
b. As-tu une cigarette ?
c. Pourriez-vous fermer la fenêtre ?

5.2. Types de réarrangement communicatif
Contrairement aux types énonciatifs, ces types de phrases ne sont pas des actes de langages en soi mais ajoutent une dimension pragmatique et discursive à l'interrogation, l'assertion ou l'injonction.

L'exclamation (modifie le type de l'énonciation, mais utilise tous les procédés syntaxiques)
L'exclamation a pour but essentiel d'apporter une dimension subjective au contenu de la proposition. Autrement dit, elle ajoute un certain point de vue à propos d'une assertion ou d'une interrogation.

a. Il est fou !
b. Vous plaisantez, j'espère ?!
c. Ce paysage n'est-il pas magnifique !

( L'exclamation utilise donc des structures parfois interrogatives (inversion), parfois assertives, et ajoute un haut degré d'affectivité du locuteur par rapport à ce qu'il dit. Ce degré est souvent exprimé par des adverbes exclamatifs et d'intensité :
Comme elle est grande ! / Elle est si grande !

Difficile d'avoir une définition syntaxique ou sémantique de l'exclamation car cette stratégie autorise aussi des structures tronquées :
a. Il m'a foutu une trouille ! ( mal formée en déclarative (nom abstrait non-comptable avec indéfini)
b. L'imbécile ! ( syntaxiquement mal formée pour une phrase assertive

La négation
Consiste simplement à inverser un acte assertif.
On distingue souvent deux types de négation : la négation totale (exprimée par pas) qui porte clairement sur tout le contenu propositionnel, et la négation partielle qui porte sur un élément particulier

Jean parle ( acte assertif
Jean ne parle pas ( Totale : acte assertif où on affirme l'inverse du contenu Sujet+Prédicat
Aucun/Pas un livre n'a été perdu. ( Partielle
Il n'a rien vu ( Partielle

Le passif, la dislocation et les clivées : l'emphase
Toutes ces stratégies permettent de mettre en relief un élément précis de la proposition (comme le thème discursif, le topique, voire parfois l'information nouvelle)

a. Jean a été frappé. ( thème discursif suivi de l'information nouvelle
b. Ces montagnes, je les trouve sublimes. ( Mise en relief suivie de l'info nouvelle
c. Ce n'est pas moi qui ai commandé ce livre. ( Mise en relief de l'info nouvelle, la suite étant présupposée

5.3. Interactions
L'idée est simple. A partir d'un acte de langage initial (type énonciatif), on va pouvoir exprimer certaines choses en utilisant des types communicatifs :

C'est maintenant que tu me le dis !
( Acte assertif qui consiste à affirmer que tu me dis quelque chose maintenant. Cet acte devient complètement secondaire à cause des types communicatifs
( La structure clivée permet de mettre l'emphase sur l'adverbe de temps maintenant, rendant l'acte d'assertion (que tu me dis quelque chose) futile car présupposé.
( L'exclamation permet d'ajouter un sentiment, son mécontentement, qui porte évidemment sur le moment où l'aveu a été fait (et pas sur le fait que l'interlocuteur ait avoué).

6. Les propositions complexes : coordination et subordination
Proposition complexe : toute proposition formée de 2 propositions au moins.
On distingue 2 types de combinaison de ces propositions : la subordination et la coordination.

6.1. Subordination (parce que) vs coordination (car)
La subordination diffère de la coordination dans le fait qu'elle suppose une proposition dépendante d'une autre proposition, alors que, pour la coordination, les deux propositions reliées sont indépendantes. On peut parfois distinguer les deux avec la négation :

a. Jean mange parce qu'il a faim
b. Jean mange car il a faim ( a et b expriment la cause de l'action de manger

a. Jean ne mange pas parce qu'il a faim (la négation porte sur la subordonnée)
b. ?? Jean ne mange pas car il a faim. (la négation ne porte pas sur la coordonnée)

En  REF _Ref88201015 \r \h  \* MERGEFORMAT  (204)a, Jean peut manger quand même pour une autre raison (il y est obligé). En  REF _Ref88201015 \r \h  \* MERGEFORMAT  (204)b, on a 2 propositions indépendantes, la négation ne porte pas sur la cause de manger.
Ce test n'est pas fiable à 100% mais reste un bon indicateur.

6.2. La coordination
Il y a coordination lorsque 2 unités indépendantes, de même niveau et assurant la même fonction syntaxique sont reliées par une conjonction de coordination (parfois seulement une virgule pour exprimer le "et") : mais, ou, et, donc, or, ni, car.

En théorie, seuls 2 éléments de même nature syntaxique peuvent être coordonnés :
Jean [ a mangé ] et [ s'est couché ]. ( deux groupes verbaux

Mais cette règle peut être transgressée tant que la fonction syntaxique reste identique :
Un homme tout jeune et qui semblait un peu perdu
( un GP et une relative (même fonction de modificateur du nom)

*Je vais à l'école et en voiture. (ZEUGME SYNTAXIQUE)
( Deux unités de même nature mais n'ayant pas la même fonction (cc de lieu vs de manière)

La fonction sémantique a aussi une importance pour légitimer la coordination :
#Le concierge et la clé ouvrirent la porte. (ZEUGME SEMANTIQUE)
( Les deux sujets ont deux fonctions sémantiques différentes (agent vs instrument).

6.3. La subordination
Propositions subordonnées : qui dépendent d'un élément principal, souvent une proposition (matrice) et parfois aussi des groupes nominaux.
La subordination correspond donc à une relation asymétrique entre une proposition enchâssée (subordonnée) et une principale.
Il existe de nombreux types de subordonnées, suivant sa fonction syntaxique, mais aussi sa fonction discursive (assertif, interrogatif) et sa forme.

Les complétives
a. Je sais que tu mens.
b. Je suis heureux que tu reviennes.
( Prend la forme « que » + proposition.
( Joue le rôle de complément du nom ou de l'adjectif, ou de COD du verbe (correspondant alors au thème du verbe)

Les relatives (du nom)
Le film que j'ai vu hier
( Modifie toujours un nom ou un groupe nominal (parfois non–présent), comme un adjectif.
( Est introduite par un pronom relatif. Ce pronom relatif a un antécédent (le nom qui précède) et occupe une fonction syntaxique dans la proposition qui suit.

Les circonstancielles (de temps, de lieu, de cause, de but)
Je sais que tu mens parce que tes yeux te trahissent.
( Modifie le nom ou le verbe.
( Joue le rôle de complément circonstanciel d'une phrase
( Est introduite par une conjonction souvent de la forme (Prép/Adv + que) : aussitôt que, bien que, alors que, avant que, pour que, sans que, dès que, quand, parce que, lorsque…

Les infinitives
( Toute Proposition subordonnée formée d'un verbe à l'infinitif
Je veux partir en vacances

(Plusieurs types d'infinitives qui correspondent à d'autres types de subordonnées :
-les infinitives complément (avec "de") = complétives
Elles se comportent comme les complétives du nom ou du verbe
l'envie de chanter, je veux respirer…

-les infinitives relatives (avec "à") = relatives
Elles ont une sémantique semblable à des propositions relatives
a. Une nouvelle à ne pas diffuser = une nouvelle qu'il ne faut pas diffuser
b. Une mine à faire peur = une mine qui fait peur

-les infinitives circonstancielles = subordonnées circonstancielles
Elles modifient le nom ou le verbe tout comme des compléments circonstanciels

a. Un instrument pour faire de la musique
b. Il a fait un dernier discours avant de prendre sa retraite

Les interrogatives indirectes
( Certaines subordonnées peuvent exprimer l'interrogation
( Occupent le rôle de COD de certains verbes qui autorisent un complément interrogatif (se demander, ignorer, (ne pas) savoir…)
Les étudiants se demandent si le gvt a diminué le budget pour la recherche.

( On retrouve la distinction totale/partielle :
-interrogation totale introduite par si (conjonction de subordination)
Je ne sais pas s'il a fini.
-interrogation partielle introduite par l'élément interrogé
a. Je ne sais pas comment il a fait.
b. Je me demande à qui il parlait.






EXERCICES
Formulez en forme logique les verbes et les noms suivants : 1. charger(Jules, barils, camion)2. assaisonner(Julie, paella, safran) 3. ronfler(Jim) 4. soulager(ministère, information, presse) 5. coupable( soldat, meurtre) 6. remettre(hôtesse, cadeau,participant) 7. arriver(invités)

En appliquant les test de Tellier, les arguments suivants sont-ils optionnels ou obligatoires? 1. Jules se rendit au concert en autobus Optionnel Jules se rendit au concert; En autobus, Jules se rendit au concert; Jules se rendit au concert en autobus et Julie en fit autant en taxi; Jules se rendit au concert, et cela en autobus 2. Le PLQ a surpris le PQ par la vigueur de ses propos Optionnel : Le PLQ a surpris le PQ; Par la vigueur de ses propos, le PLQ a surpris le PQ; Le PLQ a surpris le PQ, et cela par la vigueur de ses propos; Le PLQ a supris le PQ par la vigueur de ses propos et l'ADQ en a fait autant, par sa mollesse, 3. Nestor a arrosé le civet de vin blanc. Obligatoire: *Nestor a arrosé le civet de vin blanc et Églantine en a fait autant de Porto; ??De vin blanc, Nestor a arrosé le civet 4. La vieille prof cheminait péniblement Optionnel: La vieille prof cheminait; Péniblement,...; La vieille prof cheminait, et cela péniblement; La vieille prof cheminait péniblement et, à ses côtés, son petit-fils en faisait autant avec plus d'aisance 5. Luc joue de la flûte Obligatoire: *Luc joue, et cela de la flûte 6. Présentement, vous tombez plutôt mal Obligatoire; *Présentement, vous tombez, et cela plutôt mal [à moins d'imaginer, l'avis de Dieu à un para en chute libre !] 7. Le coronaire perça le cadavre avec son bistouri Optionnel 8. Porcelet a construit une maison en pierre des champs Optionnel: 9. Jules a recousu des jambières à la main Optionnel: Jim a recousu des jambières à la main pendant que Jules en faisait autant à la machine 10. 007 a sauté dans son Aston-Martin Optionnel si sauter= exploser, obligatoire sinon: *007 a sauté et cela son Aston 11. Mémère prépare une soupe à son Ti-Coune Optionnel 12. Mémé a emprunté un roman à Titi Obligatoire, mais discutable: ??Mémé a emprunté un roman à Titi et Fred en a fait autant à Sylvestre

Identifiez les rôles thématiques (définitions «officielles»). 1. Paul adore les polars : adorer (siège, thème) 2. L'aveu d'Ossama a étonné les médias : étonner (instrument, siège) 3. Mémé a emprunté un roman à Titi : emprunte r(agent, thème,source) 4. La balle roule vers le but : rouler (thème, but) 5. Le frappeur envoie la balle dans le champ gauche : envoyer (agent, thème, but) 6. Le gardien a assommé le prévenu d'un coup de matraque : frapper (agent, patient, instrument) 7. Le prévenu a reçu un coup de matraque du gardien : recevoir (patient, thème, source)

Écrire les structures thématiques des verbes suivants :
Le cuisinier réchauffe le plat : réchauffer (agent, patient)
Le renard habite dans une tanière : habiter (thème/siège, lieu)
Le renard sort de sa tanière : sortir (agent, source)
Jules lance la rondelle à Théo : lancer (agent, thème, but)
Jules enlève la rondelle à Théo : enlever (agent, thème, source) aussi possible enlever(agent, thème, but), selon que le sens est la rondelle provient de Théo (source) ou l'action est dirigée vers Théo (but)
Julie pleure : pleurer (thème), pleurer est d'abord une acti,67}~Ž¯°ãäå

  5 6 7 8 T U V W  ÷ò÷êäÛÒÌÈÀȵÀ¬ÀȨȠœ ‰{r{X‰Hh“òhj 0J:mHnHu2j'h“òhj >*B*UmHnHphÿuhj mHnHuh“òhj 0JmHnHu$jh“òhj 0JUmHnHuhj jhj Uhú5mhVÎhP&ƒ0JjhP&ƒUjhP&ƒUhP&ƒ
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