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Etude dioxines - Basel Convention

l'ensemble des entreprises qui ont bien voulu se soumettre au questionnaire ;; aux acteurs du secteur informel pour tous les efforts consentis et leur ... Il a été relu et corrigé par : ...... La quantité du produit fabriqué ou de matière première utilisées dans le procédé ou consommée par an (tonne par an ; m3 par an ; etc.).




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Avant propos
Ce rapport est produit par le Centre Régional de la Convention de Bâle pour les pays africains francophones dans le cadre du projet : « Inventaire des Sources de Dioxines en Afrique Sub saharienne ».
Il fait partie d’une série de publications du Centre Régional qui a mis en œuvre entre 2004 et 2005 plusieurs projets dans les pays africains francophones en partenariat avec le Secrétariat de la Convention de Bâle et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Ces projets ont porté entre autres sur l’inventaire des déchets dangereux (Comores, Guinée et Niger) et la problématique de l’amiante dans les véhicules de seconde main importés (Bénin, Sénégal).
L’étude qui a donné lieu à ce rapport est la première du genre que le Centre réalise et qui implique une collaboration étroite entre les Conventions de Bâle et de Stockholm. Elle constitue une réponse adéquate sur la nécessité de la mise en synergie des Conventions de Bâle et de Stockholm et de l’utilisation des centres régionaux comme un instrument pour ces deux Accords.
Ce rapport qui se propose de mettre en exergue ces pratiques, est articulé en trois parties :
La première est une présentation générale du contexte de l’étude avec une analyse du contexte macro-économique pour mieux appréhender les relations entre les secteurs formel et informel.
La deuxième partie est une présentation des résultats de la phase enquête de terrain avec les visites et entretiens menés dans le secteur informel et le questionnaire administré aux industries. Cette partie présente en détail la méthodologie de l’étude.
La troisième et dernière partie est la synthèse des résultats, la proposition d’un programme d’échantillonnage, les recommandations émises et les mesures à moyen terme proposées. Cette partie comprend un tableur des déchets de Bâle et de leur potentiel de générer des dioxines.
La réalisation de cette étude pilote au Sénégal permet de proposer un programme d’échantillonnage pour adapter le toolkit aux pays d’Afrique sub saharienne et de poser les jalons de sa réplication dans les autres pays polarisés par le Centre afin de documenter les pratiques endogènes sur les déchets de Bâle susceptibles de générer des dioxines et furannes et d’élaborer les outils de contrôle de ces émissions.

Dr Oumar CISSE
SOMMAIRE
Introduction  8

Partie I : Présentation générale 12

1. Contexte socio-économique 12

2. METHODOLOGIE DE L’ETUDE 18

2.1. Echantillonnage des sites et des industries  18
2.2. Préparation des outils de recueil des données 18
2.3. Collecte des données 19
2.4. Exploitation des données 19
2.5. Analyse et interprétation des données 20
Partie II : Secteur formel 21

3. Tableaux des résultats du secteur industriel 21

4. Analyse des données du secteur industriel 31

4.1. Catégorie principale 1 : Incinération des déchets 33
Catégorie principale 2 : Production de métaux ferreux et non ferreux 33
4.2.1. Usine de production d’acier et de fer 34
4.2.2. Récupération des fils par voie thermique  35
Catégorie principale 3 : Production d’électricité et chauffage 35
Génération d’énergie par combustible fossile  35
Centrales à biomasse  37
Catégorie principale 4 : Production de minéraux  38
4.4.1. Production de ciment 38
4.4.2. Production de chaux  39
Catégorie principale 5 : Transport 40
Catégorie principale 6 : Procédés de combustion non contrôlée 41
Catégorie principale 7 : Production et utilisation de produits
chimiques et de biens de consommations 42
4.7.1. L’industrie chimique 42
4.7.2. L’industrie pétrolière 46
4.7.3. Les usines textiles 47
Catégorie principale 8 - Divers  48
Catégorie principale 9 – Procédés de traitement  49
Catégorie principale 10 – Les points chauds  50

5. Conclusion secteur formel 53

Partie III : Secteur Informel 54

6. Visite de Colobane 54
6.1. La fonderie 54
6.2. Le brûlage des câbles 58
6.3. Le brûlage des déchets 60
6.4. La récupération du plomb dans les batteries 62

7. Visite du site de REBEUSS 65

8. La décharge de Mbeubeuss 67
8.1. Description du site 67
8.2. Matières toxiques et dangereuses retrouvées en décharge 68


Conclusion générale 75

Liste des Tableaux
Tableau 1 : Répartition et concentration de la population du Sénégal par région en 2000
Tableau 2 : Nombre de personnes dans la filière métal par région
Tableau 3 : Renseignements Généraux sur les Industries
Tableau 4 : Renseignements techniques pour les industries à production d’énergie
Tableau 5 : Renseignements techniques pour industries chimiques
Tableau 6 : Renseignements techniques pour industries de transformations des métaux
Tableau 7 : Renseignements techniques pour industries pétrolières
Tableau 8 : Récapitulation des quantités de combustibles utilisées pour la génération d’énergie
Tableau 9 : Déchets générés par la fabrication des acides sulfurique et phosphorique
Tableau 10 : Risques liés à la combustion des ignifugeants bromés
Tableau 11 : Risques liés à la combustion du PVC
Tableau 12 : Risques liés à la combustion des PCBs
Tableau 13 : Récapitulatif du programme d’échantillonnage.
Liste des Graphiques
Graphique 1 : Contribution de chaque secteur au PIB (secteur formel)
Graphique 2 : Part de chaque branche d’activités dans l’industrie
Graphique 3 : Pourcentage d’emplois fournis par les secteurs formel et informel et taux de chômage au Sénégal
Liste des Photos
Photo 1 : Carte Sénégal
Photo 2 : Incinérateur de déchets biomédicaux type Montfort en fonctionnement
Photo 3 : Cendres issus de l’incinération mélangées aux autres déchets
Photo 4 : Fonte de l’aluminium
Photo 5 : Préparation des moules
Photo 6 : Idem que 5
Photo 7 : Brûlage des câbles par un enfant
Photo 8 : Brûlage des câbles par un adulte
Photo 9 : Carcasse de voiture avant brûlage
Photo 10 : Déchets électroniques avant brûlage
Photo 11 : Bidons d’huile avant brûlage
Photo 12 : Divers déchets avant brûlage
Photo 13 : Combustion des déchets
Photo 14 : Combustion incomplète Photo 15 : Récupération du plomb dans les batteries de véhicule
Photo 16 : Solidification du plomb récupéré
Photo 17 : Circuits électriques récupérés
Photo 18 : Transformateurs récupérés
Photo 19 : Tas de pneus avant brûlage
Photo 20 : Ferraille récupérée des pneus
Photo 21 : Combustion des déchets
Liste des Annexes
Annexe 1 : Questionnaire d’enquêtes des industries
Annexe 2 : Grille d’enquête du secteur informel
Annexe 3 : Liste des Déchets de Bâle
Annexe 4 : Coupure de presse sur les dioxines
Liste des abréviations
BIT Bureau International du Travail
COTOA Compagnie Textile de l’Afrique de l’Ouest
CRCB Centre Régional de la Convention de Bâle
CSS Compagnie Sucrière Sénégalaise
DEEC Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés
ICS Industries Chimiques du Sénégal
MJ Mégajoule
LTS Les Tréfileries du Sénégal
OIT Organisation Internationale du Travail
PCB Poly Chloro Biphényls
PCDD Poly Chloro Dibenzo Dioxines
PCDF Poly Chloro Dibenzofuranes
PIB Produit Intérieur Brut
PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement
PVC Polyvinyle chloré
SAR Société Africaine de Raffinage
SBC Secrétariat de la Convention de Bâle
SENELEC Société National d’ Electricité
SRH Société de Raffinage des Huiles
TEQ Toxic Equivalent (équivalent toxique)


Introduction :

Le terme de "dioxines" désigne une famille de composés  HYPERLINK "http://crisesalimentaires.ifrance.com/crisesalimentaires/PAGES/lexique.html" \l "tric" aromatiques tricycliques chlorés et bromés présentant des propriétés physico-chimiques semblables.
Elles ne diffèrent que par le nombre et la position des atomes de chlore, ainsi que la disposition des cycles aromatiques.
On distingue 75 polychlorodibenzo-p-dioxines (PCDD) et 135 polychlorodibenzo-furanes (PCDF). Les dioxines sont constituées de deux noyaux de  HYPERLINK "http://crisesalimentaires.ifrance.com/crisesalimentaires/PAGES/lexique.html" \l "benzene" benzène, deux molécules d'oxygène et de molécules de chlores, de fluor ou de brome (1à 8).
Les furannes se différencient des dioxines par la présence d'un seul atome d'oxygène dans le cycle central.

Structure des PCDD
 INCLUDEPICTURE "http://crisesalimentaires.ifrance.com/crisesalimentaires/images/di%20benz%20diox.gif" \* MERGEFORMATINET 
Structure des PCDF
 INCLUDEPICTURE "http://crisesalimentaires.ifrance.com/crisesalimentaires/images/di%20benzo%20furane.gif" \* MERGEFORMATINET 
Les dioxines sont produites au cours de la plupart des processus de combustion naturels et industriels, et en particulier lors des procédés faisant intervenir de fortes températures (incinération, métallurgie).
Elles se forment lors de la synthèse chimique de dérivés aromatiques chlorés ainsi qu’au cours de processus biologiques et de réactions photochimiques naturels.




Principales sources d’émissions de dioxines

A la différence des autres polluants organiques persistants, les dioxines et les furanes ne sont pas des molécules synthétisées dans un but particulier (pesticides, fluide réfrigérant...), mais des composés non intentionnels, qui se forment sous certaines conditions. 
Actuellement, il est difficile voire impossible d’évaluer la part des sources naturelles et anthropiques.
Les données recueillies dans la littérature montrent que dans les années soixante, l’émission de dioxines était principalement liée à la synthèse de produits chlorés et la fabrication de pâte à papier avec les procédés de blanchiment.
Dans les années soixante dix, de nouvelles sources d’émissions de dioxines sont incriminées notamment les processus de combustion. Les industries métallurgiques et sidérurgiques sont les premières concernées.
Ces dernières années, les incinérateurs de déchets ménagers et dangereux sont considérés comme l’une des principales sources de rejet de dioxines.
Le recyclage des métaux non ferreux qui fait intervenir la refonte de matériaux contaminés par des polluants organiques chlorés conduit également à la formation de PCDD et de PCDF.
Les dioxines peuvent donc être théoriquement générés par chauffage, à partir de n'importe quel composé chloré, y compris le plus inoffensif, jouant le rôle de "source de chlore" (précurseurs).
Leur formation est essentiellement liée aux activités humaines, industrielles et domestiques :

Accidents dans les usines de production de dérivés organochlorés

Incendies d’entrepôts, de bâtiments et de véhicules

Incinérateurs de déchets ménagers ou industriels

Sources diffuses : moteurs de véhicules

Chauffage domestique (bois, charbon, gaz)

Réservoirs potentiels :
Bois traités au pentachlorophénol (PCP)
Transformateurs électriques contenant des PCB
Câbles électriques
Boues d’épuration utilisées pour épandage
Sols et sédiments contaminés (décharges)
Huiles usées.

Les PCDD/PCDF sont donc formés de manière non intentionnelle comme sous- produits dans un large éventail de procédés. Ils sont largement dispersés dans l’environnement et peuvent exister dans les procédés de production en tant que matières premières ou en tant que produits. Par conséquent, les rejets ou les transferts de PCDD/PCDF peuvent avoir lieu même si les PCDD/PCDF ne sont produits dans le procédé considéré.

Toxicité des dioxines
Du fait de leurs propriétés physico-chimiques : stabilité, caractère lipophile, les dioxines se concentrent dans la masse graisseuse des animaux. Elles se concentrent dans la chaîne alimentaire faisant de la voie alimentaire la principale source d’exposition pour l’homme.
Chez l'homme, une exposition à court terme à des teneurs élevées en dioxine peut être à l'origine de lésions cutanées, chloracné et formation de taches sombres sur la peau par exemple, ainsi qu'une altération de la fonction hépatique. Une exposition prolongée entraîne une atteinte du système immunitaire, à la perturbation du développement du système nerveux et à des troubles du système endocrinien et de la fonction de reproduction. L'exposition chronique d'animaux aux dioxines a entraîné l'apparition de plusieurs types de cancer.
La toxicité des PCDD et des PCDF a été démontrée expérimentalement sur de nombreuses espèces animales, mais la plupart des études de toxicologie ont été réalisées avec la 2,3,7,8-TCDD, appelée dioxine de Seveso.
Les dioxines au Sénégal
Au Sénégal, les études antérieures menées par la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) dans le cadre des activités du Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm, ont recensé les principales sources de dioxines comme étant :

l’incinération des déchets : biomédicaux, domestiques, industriels contenant des organiques chlorés ;

les émissions de fumées de véhicules à partir des pots d’échappement ;

la combustion du carbone, de la tourbe, du bois, de la bagasse (feu de brousse, meubles, coques d’arachide, chaudières à bois, etc...) ;

la raffinerie d’huiles usées ;

la teinture de textiles ou de cuirs (au chloranile) ;

Les principales sociétés suivantes ont été recensées comme émetteurs potentiels de dioxines (Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés, 2004) :

La SONACOS Dakar et Diourbel (huile d’arachide), par sa production d’énergie à partir de la combustion de coques d’arachide ;

La CAFAL, (Allumettes) par la production de vapeur de sa chaudière mixte à partir de la combustion de bois ;

La CSS-Richard Toll (Sucre) par la combustion de bagasse pour la production d’énergie à partir de la vapeur ;
SEDAR NEWTEAM pour ces opérations de tannage et finition du cuir avec des produits chimiques dont les rejets non épurés sont directement envoyés à la mer.

NB : Cette étude n’a pas pris en compte de manière spécifique le secteur informel.
La société SEDAR NEWTEAM est en cessation d’activités.

Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays à économie en transition, des activités du secteur non structuré (informel) s’ajoutent à la liste des sources industrielles (formel) d’émissions de dioxines et furannes.

L’impact environnemental de ce secteur est jusqu’à présent méconnu et pourrait avoir une forme singulière, d’autant que les activités informelles recèlent souvent des mécanismes inattendus, tels que la réintroduction de produits obsolètes et ou périmés sur le marché.

L’objectif de cette étude est d’inventorier les sources de dioxines à partir de la nomenclature des déchets de Bâle et d’étudier les mécanismes de transfert de substances chimiques du secteur formel vers l’informel.
Pour ce faire, les sources de dioxines dans l’industrie ainsi que les pratiques de gestion des substances dans le secteur informel ont été étudiées.
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE

1. Contexte socio-économique

Situé à l’extrémité Ouest du continent africain, le Sénégal s’étend sur une superficie de 196 722 km² et partage ses frontières au Nord avec la Mauritanie, à l’Est avec le Mali, au Sud avec la Guinée et la Guinée-Bissau.


Photo 1 : Carte Sénégal

Pays plat, le relief le plus élevé ne dépasse guère 130 mètres d'altitude, à l'exception, des montagnes du Fouta Djallon, dans la partie du Sud-Est.
Le réseau hydrographique est formé de trois fleuves : le Fleuve Sénégal (long de 1700 km), le Fleuve Gambie (750 km) et le Fleuve Casamance (300 km).
Pays sahélien, le Sénégal connaît deux saisons : une longue saison sèche qui s’étend sur 9 mois et une saison des pluies marquée par une pluviométrie capricieuse.

Comme tous les pays africains, le Sénégal a une croissance démographique rapide. La population est passée de huit millions cent trente sept mille (8 137 000) en 1994 à plus dix millions cent douze mille (10 112 000) habitants en 2004 (Direction de la Statistique).
Le tableau suivant présente la répartition de la population dans les différentes régions du pays.

Tableau 1 : Répartition et concentration de la population du Sénégal par région en 2000

RégionPopulationpartSuperficiesDensité Habitants/km2Dakar1 986 00021.65503611Diourbel750 0008.154 359172Fatick589 0006.47 93574.23Kaolack948 00010.316 01059.21Kolda689 0007.4921 01132.8Louga525 0005.729 18817.99Saint Louis749 0008.1444 12716.97Tambacounda449 0004.959 6027.53Thiès1 114 00012.16 601168.76Ziguinchor467 0005.077 33963.63Total Sénégal9 200 000100196 72246.76Source : Direction de la statistique, 2004.

La structure de la population est également caractéristique de celle des pays en développement avec une urbanisation rapide.
Dakar, la capitale du pays, regroupe à elle seule près du quart de la population et sa superficie ne dépasse guère 0,3 % de la surface du pays.
Cette urbanisation rapide s’explique certes par la natalité élevée et l’accroissement de l’espérance de vie mais également par les migrations des populations venues des zones rurales et des pays frontaliers. L’exode massif des populations vers la capitale sénégalaise s’explique en partie par la crise qu’a connu le secteur agricole, premier secteur d’activité, ces dernières années.
Dakar, concentre à elle seule plus de 95 % des industries et des services du pays.

Cette urbanisation fulgurante pourrait s’expliquer par la crise intervenue dans l’agriculture dans les années 1970. En effet, l’agriculture est le premier secteur économique du pays avec 80 % de la population active. Les aléas climatiques avec la baisse de la pluviométrie et la crise de l’arachide ont plongé le monde rural dans une situation précaire obligeant de nombreuses personnes à fuir vers la ville à la recherche de meilleures conditions de vie.

Le secteur primaire avec l’agriculture emploie plus de 70 % de la population active et paradoxalement sa contribution au Produit Intérieur Brut est plus faible comparé aux autres secteurs d’activités comme l’illustre le graphique ci-dessous :

Graphique 1 : Contribution de chaque secteur au PIB (secteur formel)

 EMBED Excel.Chart.8 \s 
Source des données : Observatoire de l’Industrie du Sénégal, 2004.

Secteur industriel

Le secteur secondaire regroupe les industries, les mines, l’énergie et le bâtiment et les travaux publiques.
L’industrie s’est développée avec une diversification des activités qu’il est possible de regrouper en quatre branches :

L’industrie extractive
L’industrie manufacturière
L’électricité, gaz, eau
Le bâtiment et les travaux publics
L’industrie énergétique.

Le graphique suivant indique la part de chaque branche d’activités dans l’industrie nationale.

Graphique 2 : Part de chaque branche d’activités dans l’industrie

 EMBED Excel.Chart.8 \s 
Source des données : Observatoire de l’Industrie du Sénégal, 2004.
Le secteur manufacturier regroupe l’agro-industrie et les industries chimiques. Les industries de biens de consommation dominent le tissu industriel du pays avec le développement de l’agroalimentaire.

Les industries chimiques également se diversifient et fournissent des produits de base d’hygiène et d’entretien, des produits pharmaceutiques avec les savonneries et la formulation d’engrais et autres produits chimiques.

Toutefois, force est de reconnaître que le développement du secteur formel est loin d’être proportionnel à la croissance démographique. La ville n’a pas su répondre aux besoins socio-économiques de base des populations tel que l’emploi, l’eau, l’assainissement.
Le secteur informel
En 1971, le Bureau International du Travail (BIT) utilisait pour la première fois l’expression «secteur informel» pour décrire les activités des travailleurs pauvres qui exerçaient un travail très pénible mais dont les activités n’étaient ni reconnues, ni enregistrées, ni protégées, ni réglementées par les pouvoirs publics (BIT, 2002).
Longtemps considéré comme un « un accident » transitoire du processus de construction d’une économie moderne dans les pays en voie de développement (Kanté, 2002), le secteur informel s’est non seulement maintenu, mais il a pris de l’ampleur et à renforcer son rayon d’action.

Au Sénégal, le secteur informel est une composante essentielle de l’économie nationale avec une contribution à près de 60 % au Produit Intérieur Brut.
En milieu urbain, l’informel emploie la majorité de la population active en particulier, les femmes.
Les données fournies en 1995 (Maldonado) estiment à 61 % la main d’œuvre urbaine employée par le secteur informel qui serait à l’origine de plus de 89 % des nouveaux emplois créés.

Le graphique suivant indique le pourcentage d’emploi de la population active par les secteurs formel et informel et le taux de chômage au Sénégal pour quatre années.


Graphique 3 : Pourcentage d’emplois fournis par les secteurs formel et informel et taux de chômage au Sénégal

 EMBED Excel.Chart.8 \s 
Source des données : Ministère du Plan du Sénégal, 1991.

Ce graphique confirme l’hypothèse selon laquelle, le secteur informel est le plus grand pourvoyeur d’emplois au Sénégal et la principale sinon, l’unique source de revenus pour de nombreux ménages.

Le secteur informel connaît une croissance notable en terme d’actifs et d’emplois depuis ces dernières années mais également une diversification de ses activités.
En effet, longtemps confiné au secteur tertiaire avec le commerce et les services, le secteur informel s’est enrichi de diverses activités de production qui représentent aujourd’hui près de 50 % des effectifs (S. SY, 1999).

De même, l’artisanat occupe une place non négligeable dans les unités de production informelles comme le montre le recensement national des artisans effectués par le gouvernement du Sénégal à travers les ministères en charge de l’industrie, de l’artisanat, du commerce et des finances. Les artisans ont été estimés à 400 000 regroupés dans 7 800 unités de productions réparties en 120 corps de métiers.

Le secteur artisanal est définit comme « un secteur non structuré moderne qui, tout en restant ancré dans la civilisation traditionnelle, intègre progressivement les éléments nouveaux plus ou moins inspirés des pays développés » (OIT/ EMAS).

Au Sénégal, l’artisanat contribue à 12% du PIB et constitue un facteur d’intégration des jeunes générations en leur fournissant souvent leur premier emploi.
Plusieurs filières sont incluses dans le secteur informel dont les plus courantes sont :

Le textile : tissage, coupe couture, broderie pour le textile, tannage, maroquinerie et cordonnerie ;

Le bâtiment : maçonnerie, menuiserie bois et métal, coffrage, ferraille, électricité, plomberie, peinture vitrerie, carrelage, charpente, étanchéité ;

Le métal: menuiserie métallique, soudure, forge rurale et urbaine, fonderie, mécanique auto, agricole, marine et générale ;

L’agro-alimentaire : transformation des fruits et légumes, valorisation des céréales locales etc.

Pour des raisons économiques, le recyclage des déchets (dangereux et non dangereux) est une source importante de matières premières pour certaines filières informelles, lorsque ces déchets ont une valeur commerciale.
Certaines de ces activités de par leur mode opératoire et/ou les substances utilisées peuvent avoir des impacts négatifs sur l’environnement.

Les activités de la filière métal sont identifiées comme les plus opportunes à la génération de polluants organiques persistants tels que les dioxines et furannes.
Cette filière est très active au Sénégal avec plusieurs unités de production.

Le tableau suivant donne le récapitulatif du nombre de personnes employées dans la branche métallique par région.

Tableau 2 : Nombre de personnes dans la filière métal par région

RégionsForgeFonderieMenuiserie métalliqueDakar278133358Thiès18118173Louga2133261Saint Louis12915118Diourbel34214146Fatick431468Kaolack38225154Tambacounda333651Kolda661940Ziguinchor2362756Total31862451225Source des données : Recensement du secteur artisanal, 1992.

Comme le montre le tableau ci-dessus, la région de Dakar regroupe plus de 54 % des fonderies.
Les sites sont occupés souvent de manière spontanée et anarchique donc soumis à une insécurité foncière avec un risque de déguerpissement quasi permanent. La plupart des unités de production ne possèdent ni de véritable local ni de terrains aménagés pour l’exercice de leur activité, et n’ont souvent pas accès aux principaux services publics comme l’eau et l’électricité.

L’artisanat, et plus généralement le secteur informel, est caractérisé par l’absence ou la faiblesse du capital et par une main d’œuvre laborieuse peu rémunérée, travaillant dans des conditions d’hygiène et de sécurité très précaires.
2. METHODOLOGIE DE L’ETUDE

L’étude a été réalisée suivant la méthodologie jointe en annexe et en respect des termes de référence élaborés.
Elle a été menée en cinq étapes :

2.1. Echantillonnage des sites et des industries 

Secteur formel 

La liste des industries du Sénégal a été établie suivant les informations fournies par l’Observatoire de l’Industrie et la Direction de l’Environnement et des Etablissement Classés.
A partir des données fournies, une classification des entreprises a été faites suivant leur domaine d’activité.

Le choix des industries à enquêter a porté sur plusieurs critères dont :

le type d’activité,
la taille de l’entreprise,
l’utilisation de procédés thermiques,
l’utilisation de substances chimiques chlorées.

La liste des entreprises auxquelles le questionnaire a été envoyé est jointe en Annexe 1.

Secteur informel

Les visites effectuées dans le cadre d’études antérieures ont permis d’identifier les sites de recyclage de substances chimiques et/ou de déchets dangereux et non dangereux.

Le choix des sites pour cette étude a été fait sur la base de certains critères dont :

la valorisation matière ou énergétique de ces substances ;
la disponibilité de ces matières à des coûts économiquement compatible avec le secteur informel.

Ainsi, pour la région de Dakar quatre sites ont été retenus : Colobane, Reubeuss, Mbeubeuss et Thiaroye. Deux sites de la région de Thiès ont également été visités.

2.2. Préparation des outils de recueil des données
Deux documents (voir annexes 2 et 3) à renseigner ont été établis :

Le questionnaire élaboré pour les industries : il a été conçu par rapport aux activités citées dans le Toolkit, comme étant susceptibles de produire des dioxines. Les industries sénégalaises étant souvent pluridisciplinaires, tous les secteurs d’activités sont regroupés dans le même questionnaire, afin d’éviter une omission dans les informations à recueillir. Par rapport à son domaine d’activité, l’entreprise enquêtée, renseignera le (s) rubrique (s) qui concerne (nt) sa structure.

Le guide d’entretien : ce document destiné au secteur informel, permet d’axer et d’orienter les discussions et entretiens organisés avec les groupes cibles du secteur informel.

2.3. Collecte des données

En ce qui concerne le secteur structuré c'est-à-dire les industries, une lettre faisant part de l’objet de l’étude et donnant des informations pour une mise à niveau et une sensibilisation sur les dioxines a été d’abord envoyée aux structures ciblées.
Avec le concours du ministère de l’environnement et des établissements classés et de ses services décentralisés, des rendez vous ont été convenus avec les contacts industriels, au bout de quatre semaines.
Ces entretiens directs avec les personnes habilitées, ont permis de renseigner de manière précise les questionnaires.
Certains industriels, qui avaient reçu les documents électroniques, ont directement répondu par mail ou fax aux formulaires d’enquête.

Pour le secteur informel, des visites de sites suivis d’entretiens individuels et de groupes de discussion ont été organisées. Ces derniers, tenus avec les opérateurs trouvés dans les unités de production, ont permis d’amasser des informations d’ordre général, technique, environnemental et quelque fois financier.

2.4. Exploitation des données

Secteur formel 

Les données sur les industries formelles sont regroupées sous forme de tableau et par secteur d’activité, dans le but de faciliter la synthèse des informations contenues dans les questionnaires.
Ainsi deux types de tableaux ont été conçus pour rassembler les renseignements reçus des entreprises :

Un premier tableau donne les informations générales (nom, effectif, activités...)

Un deuxième tableau récapitule les informations sur les aspects techniques c'est-à-dire les produits fabriqués, les matières premières utilisées, les conditions opératoires, les procédés de fabrication et aussi les déchets générés par l’activité industrielle et le système de traitement qui leurs est appliqué.

La recherche bibliographique effectuée a permis de confronter certaines réponses avec d’autres informations sur les déchets ou les polluants organiques persistants.

Secteur informel :

Les informations, uniquement qualitatives, sur les activités informelles sont restituées sous formes de comptes rendus par site.

2.5. Analyse et interprétation des données
La méthode d’interprétation suivie est celle préconisée par le Toolkit, basée sur sa matrice de classification.
Ainsi les dix catégories classées par le Toolkit, comme comportant les principales activités susceptibles de générer des dioxines sont traitées.

Dans chaque catégorie citée, les sous catégories couvertes par nos enquêtes sont énumérées. Les procédés de fabrication des industries concernées sont décrits brièvement.
La méthode de calcul des taux d’émission de dioxines par an pour chaque type d’activité est celle donnée par le Toolkit :

Intensité de la source = Facteur x « Taux
(emission de dioxine par an) d’emission d’activité »

Le facteur d’émission, défini par défaut pour chaque type d’activité, est le rejet de PCDD/PCDF par unité de matière mise en œuvre dans le procédé ou dans le produit fabriqué. Ce facteur est exprimé en µg I-TEQ.
Le taux d’activité est la quantité de matière mise en oeuvre dans le procédé ou dans le produit fabriqué. Il est exprimée tonne ou en litre/an.
Le taux d’activité ou le flux pour une usine est obtenu à partir des réponses acquises avec les questionnaires. Il peut être :

La quantité du produit fabriqué ou de matière première utilisées dans le procédé ou consommée par an (tonne par an ; m3 par an ; etc.).
Le débit massique ou volumique du flux par an (Nm3/h)

Limites  de l’étude :

Le Toolkit n’intègre pas les éventuelles différences de procédés technologiques qui pourraient exister entre les facteurs d’émissions des pays industrialisés et non industrialisés.

Les facteurs d’émission de certains procédés (combustion de coques d’arachide par exemple) n’ont pas été définis par le Toolkit.

Les informations fournies par les industries sont souvent incomplètes et ne permettent pas d’appliquer la méthode de calcul.

Les données fournies par la Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés n’ont pas permis d’identifier de manière précise les précurseurs de dioxines dans les procédés de fabrication.

Les émissions annuelles de chaque catégorie, par vecteur de rejet, ont été cumulées pour fournir une émission totale.

Le dernier tableau présente les différents déchets de Bâle générés par les industries ciblées, et le système de traitement qui leur est appliqué.
PARTIE II : SECTEUR FORMEL

3. TABLEAUX DES RESULTATS DU SECTEUR INDUSTRIEL

Le questionnaire d’enquêtes a été transmis à trente (30) industries. Les résultats sont présentés dans les tableaux suivants :

Tableau 3 : Renseignements Généraux sur les Industries

IndustriesAdresseTel/ FaxActivités principalesNombre d’employésContactSecteursIndustries

Exploitation minièreNomFonctionICS MBAOKm 18.5 rte de Rufisque879 10 00Fabrication d’engrais
176BOCOUM MamadouResponsable environnementICS MBORODarou khoudoss Mboro BP : 3835 Darou939 55 00Production d’acide sulfurique et phosphorique315BOCOUM MamadouResponsable environnement




Industries ChimiquesCOLGATE PALMOLIVE Km 2 bld du CCD BP : 3753 Dakar889 16 00fabrication de produits de consommation276SAGNA Awa NdiayeResponsable environnementSEIGNEURIEKm 3 bld du CCD BP : 1107 Dakar832 34 75/ 832 09 73Production peinture et vernisSupérieur à 50M. PENILOUResponsable techniqueSENCHIMKm 13 rte de Rufisque879 14 44Fabrications et vente de produits Phytosanitaires, Distributions de semences et matériels de traitement81TOP Marame SyConseillère scientifique
Industries
AdresseTel/ FaxActivités principalesNombre d’employésContactSecteurNomNomFonction



Industries pétrolièresSARKm 18 rte de Rufisque BP : 203839 84 39Raffinage pétrole Brut 250DEME Abdou AzizResponsable des programmesORYX Môle 8 zone des hydrocarbures BP : 21126 832 09 63/ 832 10 60
Stockage et distribution d’hydrocarbures 96 DIEYE Serigne Momar Directeur Technique et d’exploitation MOBIL SENEGALKm 22 bld du CCD BP : 227859 30 00/ 859 31 00Distribution de produits pétroliersSupérieur à 50WADE Abdoulaye Responsable Sécurité et environnementSHELLPort de Dakar Mole 8 zone hydrocarbure 849 37 37Stockage et distribution d’hydrocarbures10-50KONATE Issa Dominique Responsable de site


Production d’énergieSRHRocade fann Bel-Air prolongée832 16 86/ 832 11 58Régénération des huiles minérales10-50DIA Elhadji MalickChef de productionSONACOSPlace Amical Cabral849 37 00Fabrication de produit de consommation et raffinage huile276Mme DIOPResponsable Environnement CSSRichard Toll BP : 49
938 23 23Fabrication de sucre et production d’énergieSupérieur à 50FAYE Pape Guédel Responsable labo de contrôle processSENELEC28-30 rue Vincent BP : 93 Dakar839 98 55/ 832 12 73Production d’électricitéSupérieur à 50DIOP Moussa Ingénieur Environnement
Industries
AdresseTel/ FaxActivités principalesNombre d’employésContactSecteurNomNom
Fonction




Industries de transformation des métaux
Crown SénégalRoute du service géographique Hann BP : 3850 Dakar849 32 32/ 832 37 25Fabrication et vente d’emballages métalliques140SYLLA BassirouChef de département Qualité environnement Hygiène et sécuritéLTS (SOSETRA)Rocade Fann Bel-AIR BP : 2666832 43 01/ 832 43 03Production de fer de construction et de produits dérivés du ferSupérieur à 50DIENG MoustaphaDirecteur GénéralMETAL AFRIQUEKm 4.5 bld du CCD BP : 196 Dakar 849 39 49Production de fil de fer galvanisé10-50ALI Mahmoud Abdal Responsable environnement et qualité 

Industries du textile et de la teintureCOSETEXKm 24 rte de Rufisque BP : 7782 Dakar836 60 37Production de tissus imprimésSupérieur à 50M. KEITADirecteur D’usineCOTOAKm 2.5 bld du CCD BP : 201 Dakar 832 40 40/ 832 30 40Fabrication de bâches textiles10-50M. TERRONDirecteur TechniqueSOPROKASodida sonepi lot 102865 10 59/ 82573 97Production de gomme amidon et Teinture30GUEYE GalayeDirecteur Général



Tableau 4 : Renseignements techniques pour les industries à production d’énergie


IndustrieMatières premièresProduits finisProduits chlorésCombustiblesDéchets générésSystème de traitement des déchetstypeT° d’utili-
sationtypeQuan-titéPuis-sance


CSSCanne à sucreSucre blanc raffiné
Acide chlorhydrique
Eau de javel
Chlorure de sodium

Température ambiante

Bagasse (5% de soufre)
554573 t/an
26196 Mwh/anBoues de filtration (21857t/an)
eau usée
Déchets classiques
Pièces usitéesBoues : épandage dans les champs
Eau : décantées avant rejet 



SENELEC Fuel lourd 380 const.
Diesel oil (DO)
Kérosène, gaz

ElectricitéTrichloro white spiritTempérature ambiante

Fuel

350 t

130726 MwhBoues d’épuration
Eaux usées
huilesBoues: récupérées et convoyées à la décharge
Eaux : décantées avant rejet
huiles : brûlées pour les chaudièresAcide chlorhydrique35 °C




Industries

Matières premières
Produits finisProduits chlorés Combustibles
Déchets générés Système de traitement des déchetstypeT° d’utilisationtypequantitéPuis-
sance





SONACOSgraines d’arachides et de coton,
hexane
chlore, vapeur
ammoniac
alcool, formol, eau
graine de moutarde
noix palmiste,
huiles brutes,
soude caustiqueHuiles raffinées
Tourteaux
Vinaigre, javel
Moutarde
Aliment de bétail
dentifrice




Chlore (Cl2)





Température ambiante
fuel
10 t/j

Huiles minérales 

Rejet en merTraces de gasoil et fuel

coques

50 t/j

22 tours de vapeur/h NH3 

Pertes dans l’atmosphèreHexane 

Tableau 5 : Renseignements techniques pour industries chimiques


Industries

Matières premières
Produits finisProduits chlorésDéchets générés Système de traitement des déchets NomQuantité
Température de production





COLGATE PALMOLIVEMatières grasses,
soude,
Acide, sulfonique,
hypochlorite de calcium,
carbonate,
fluorure de sodium,
sulfate d’alumine
acide chlorhydriqueSavons
Détergents en poudre,
détergents liquides,
eau de javel,
dentifrice,
glycérine

Acide chlorhydrique

117 t/an

25-30°Cgâteaux de javel et glycérine
Eaux usées,
envoyés à la décharge de Mbeubeuss

envoyées à la mer


Hypochlorite de calcium

195 t/an

25-30°C
SRHacide sulfurique
terre activée
huile de base régénérée
-
-
-goudrons acides
terre décolorante uséeEnvoyée à la décharge


Industries

Matières premières
Produits finisProduits chlorésDéchets générés Système de traitement des déchets NomQuantité
T (°C)





ICS MBORO


Soufre
Phosphate
Schlamms
Chaux
Soude caustique
Acide chlorhydri-que
Fuel, dieselAcide sulfurique
Acide phosphorique

Trichloréthylène

800 l/anGypse

Acide fluosilicique à 20%

Catalyseur usagé
Huile de vidange

Ferraille Mise en terril après lavage
Rejet à la mer

Stockage dans un magasin
Cession

Cession et réutilisation

Vendu 
Acide chlorhydrique
3 t/an



ICS MBAOsoufre
potasse
sulfate
urée
ammoniac
boracine
fuel lourd
fuel léger




Engrais


néant

Boues de gypse Récupérées et mélangées à du phosphateHuiles usagées Récupérées par un repreneur Riblons (résidus d’engrais, sulfate de potassium, chlorure de potassium)Recyclés pour la fabrication d’engrais

Industries

Matières premières
Produits finisProduits chlorésDéchets générés Système de traitement des déchetsNomQuantité
Température de production
SEIGNEURIE AFRIQUERésines
Pigments
Craie en poudre
Solvants siccatifs
AdditifsPeintures
Diluants
Vernis Vigor Caoutchouc chloréTempérature ambianteSolvants salesDécantation : surnageant récupéré par le secteur informel
SENCHIMSolvants pétroliers, surfactants,
huiles,
matières activesProduits phytosanitaires (herbicides, insecticides, fongicides, nématicides)Endosulfan

Inférieure à 52°CCyclohexaneVidange par camionchlorotalonilDiméthoateCombustion à DougarAcétachloreSolvants de rinçageRejet dans les égoutsAlachlore

Tableau 6 : Renseignements techniques pour industries de transformations des métaux


Industries

Matières premières
Produits finisFour utilisé
Déchets générés Système de traitement des déchetstypecapacité
DuréeTempérature de production
LTS
(SOSETRA)
Fil machine
Poudre de tréfilage (lubrifiant)Fer à béton
Treillis soudés
Pointes grillage
Fil barbelé
Fil recuit



Four à fuel


3 t


3 h


800 °C
Chutes de fil de machine
Recyclées et revendues au secteur informel pour la ferraillePoudre morteConvoyée à la décharge
CROWN SENEGALFer blanc
Vernis
encreEmballages métalliques légersEtuve3500 feuilles de 1 m230mn200°CDébris de résidus de métalRécupéré par une société de la place Chiffons contaminésbrûlésVernis BrûlésMETAL AFRIQUEFer à béton
Pointe
Fil recuit
Fil de fer galvanisé
Fil en acierHuiles usées de lubrificationRécupérées par le secteur informelDébris de métalConvoyé à la décharge ou revendu dans le secteur informel
Tableau 7 : Renseignements techniques pour industries pétrolières


Industries

Matières premières
Produits finisProduits chlorés
Déchets générés Système de traitement des déchetstypequantité
produit finiT° de production
SARPétrole brut
Tétrachlorure de carbone
Antidépresseur
Oxydant (javel)
AmmoniacKérosène
Fuel oil 180
Fuel oil 280
Diesel oil
Pétrole lampant
Gaz
Essence
Tétrachlorure de carbone
400 l/an
(Reformat)
93720 t/a
500 °CCO2

Boues de plomb

Déchets considérés comme ménagers
Pas de traitement
Recyclés ou brûlés
Convoyés à la décharge
Eau de javel
MOBIL OILessence
gasoil
jet A1mélange pour pirogue
_
_
_
_Slop (mélange d’eau et d’hydrocarbure)Brûlé à l’école de feu de la SARORYXgasoil
fuel 380 constanteHydrocarbure 
_
_
_
_Eaux uséesrejet après décantationBoues d’épurationrecyclés
SHELL
Fuel oil 380
Gasoil
Diesel
Bitume
Hydrocarbure 
_
_
_
_ Eaux de ruissellement et de lavageTraitement chimique Boues d’épuration (230m 3)Brûlées à l’école de feu de la SAR 4. ANALYSE DES RESULTATS DU SECTEUR FORMEL

Les résultats sont analysés suivant la matrice de classification définie dans le Toolkit :

Incinération des déchets
Production de métaux ferreux et non ferreux Usine de production d’acier et de fer 
Production d’électricité et chauffage
Production de minéraux 
Transport
Procédés de combustion non contrôlée
Production et utilisation de produits chimiques et de biens de consommations 
Divers 
Procédés de traitement 
Les points chauds.

Catégorie principale 1 : Incinération des déchets

Au Sénégal, il n’existe pas d’installation dédiée à l’incinération des déchets domestiques ou industriels. Tous ces déchets sont évacués à la décharge et terrassés ou brûlés à l’air libre.
Dans ce cas, les facteurs d’émission des décharges proposées par le Toolkit ne peuvent être appliqués.

Les études menées dans le cadre du Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm identifient les déchets biomédicaux comme la source principale de rejet de dioxines.

Incinération des déchets biomédicaux

Certains établissements sanitaires disposent d’incinérateurs artisanaux avec des températures de combustion souvent incontrôlées et ne possèdent pas de système de lavages des gaz et des fumées avant rejet dans l’atmosphère.

Une étude réalisée par le Centre et l’IAGU montre que le système de gestion des déchets biomédicaux connaît de nombreuses lacunes notamment un système de tri et d’élimination adéquat de ces déchets.

L’incinération est pratiquée dans certaines structures de santé avec des incinérateurs artisanaux (type Montfort) ou des incinérateurs en mauvais états (cas de l’Hôpital Aristide Le Dantec). Cette forme d’incinération, beaucoup plus proche du simple brûlage est observée dans certains centres de santé et soulèvent fréquemment le rejet des populations riveraines en raison des nuisances occasionnées par des émanations d’odeurs et de fumées noires.




Photo 2 : Incinérateur de déchets biomédicaux type Montfort en fonctionnement

Les cendres issus de l’incinération sont mélangés aux ordures ménagères et collectés par la société en charge de la gestion de ces déchets.
L’étude sus mentionnée estime la production de déchets biomédicaux à deux cent soixante neuf (269) tonnes par an pour la Ville de Dakar.

Photo 3 : Cendres issus de l’incinération mélangées aux autres déchets


Estimation de l’émission de dioxines par pour la Ville de Dakar

Rejet dans l’air :

L’air est le vecteur prédominant pour les rejets dus à l’incinération et au brûlage des déchets biomédicaux.
Le facteur d’émission par défaut considéré est celle de la classe I (Combustion en batch non contrôlée pas de système APC). Il est de 40 000 µg TEQ/tonne de déchets brûlés.
La quantité de déchets étant de 269 tonnes, l’intensité de la source serait égale : 11 g TEQ de dioxines par an.

Toutefois, il est à préciser que la totalité de ces déchets ne sont pas brûlés. En l’absence d’information sur la quantité de déchets incinérés, le total a été utilisé pour donner une approximation de l’émission de dioxines.

Rejet dans l’eau :

Non applicable, aucun de système de lavage n’est appliqué.

Rejet dans la terre :

Le Toolkit ne définit aucun facteur d ‘émission dans le sol.
Cependant, les pratiques observées (enfouissement des cendres, mise en décharge) laissent supposer une contamination du sol et de la nappe phréatique par lixiviation.

Rejet dans les résidus :

Le facteur d’émission définit pour les résidus est de 200 µg TEQ par tonne ce qui équivaut une intensité d’émission de 0,05 g TEQ/an.

NB : Toutefois ces valeurs sont à prendre avec réserve en l’absence d’information sur la quantité précise de déchets incinérés et le facteur d’émission des incinérateurs Montfort serait certainement plus élevé en raison de l’absence de contrôle de la température de combustion et d’un système de filtration des gaz.



Catégorie principale 2 : Production de métaux ferreux et non ferreux

La production de métaux ferreux et non ferreux nécessite beaucoup de matériaux et d’énergie. Des quantités considérables de masses entrantes dans les procédés ressortent sous forme de résidus et de gaz.
Dans ce secteur, les matières secondaires et le taux de réutilisation et de recyclage des résidus solides constituent une part importante des activités des industries métalliques. Les vecteurs principaux de rejet de dioxines sont généralement l’air et les résidus.

A l’heure actuelle, peu de sous catégories de ce secteur existent au Sénégal. De grandes quantités de métaux sont utilisées mais demeurent tributaires des importations en provenance d’Europe, des Etats-Unis et du Maghreb. En dehors du brûlage des câbles, les usines de production de fer et d’acier peuvent être citées comme sous catégorie de cette section.


Usine de production d’acier et de fer :

Les quelques activités inventoriées dans ce domaine restent simples et concernent en particulier le tréfilage et la galvanisation où les matières premières mises en œuvre sont la plupart du temps importées.

Pour le tréfilage, des fils machine de 1,5 tonnes (matières premières) coupés et soudés aux dimensions de la machine, sont introduits dans les lignes de tréfilage en vue d’obtenir le produit souhaité (ronds pour le béton).
La réduction de diamètre se fait dans des fours à fuel, à la température de 800°C, pour une durée d’environ trois heures.
Les chutes de fil machines qui constituent un des déchets de cette activité sont recyclés et revendus au secteur informel pour de la ferraille.
L’autre activité répertoriée qui entre toujours dans ce domaine, concerne la fabrication d’emballages métalliques. Dans ce cas, le fer blanc et du vernis de protection sont utilisés comme matières premières.
Les feuilles de fer blanc (de 1m2) découpées, sont introduites dans une étuve à 200°C pendant 30 minutes pour être vernis. Selon les dimensions d’emballage souhaitées, les mises en formes sont faites.

Evaluation quantitative des émissions de dioxines :

Les fours utilisés pour le traitement des métaux dans les industries enquêtées sont des fours de réchauffe.
Le Toolkit préconise de prendre en considération les dioxines éventuellement émis par la production primaire et secondaire du fer et de l’acier mais il ne donne aucun facteur d’émission.
Dans ces conditions, il est impossible d’évaluer les quantités probablement émises dans les différents vecteurs de rejet.




Récupération des fils par voie thermique :

Le brûlage des câbles est un procédé par lequel le cuivre et le plomb sont récupérés dans ces produits ; les revêtements des fils et des câbles sont brûlés pour isoler ces métaux.

Au Sénégal l’activité est très informelle et est pratiquée généralement par des enfants qui font la collecte et le brûlage à l’air libre.
Le procédé de récupération des fils par voie thermique est décrit dans la troisième partie de ce rapport concernant le secteur informel.

Les câbles électriques ramassés un peu partout peuvent être isolés soit avec du caoutchouc soit avec du PVC. Dans les deux cas, leur brûlage à l'air libre est une source de production non intentionnelle de dioxines et furannes avec un impact sur la santé et l'environnement.

L’air est la principale voie de rejet de dioxines par le brûlage des câbles. Des informations plus précises sur les quantités de câbles qui sont traités nous permettraient d’évaluer les quantités de dioxines émises, mais la pratique de l’activité reste très informelle et aucune mesure sur les quantités brûlées n’est enregistrée.

Catégorie principale 3 : Production d’électricité et chauffage

Les résultats des enquêtes dans le secteur de la production d’énergie répertorient deux sous catégories génératrices d’énergie : par combustible fossile et par combustible de biomasse.
Les principaux vecteurs d’émission de dioxines de ces deux sous catégories sont l’air et les résidus.
Dans cette catégorie, pour comptabiliser les facteurs d’émission, le Toolkit utilise des TJ (térajoules), et ne se réfère pas à la masse d’une tonne de matière d’approvisionnement.

NB : Les consommations données par les entreprises concernées sont en masse, ces données ont été converties en TJ suivant les équivalences de l’annexe 9 du Toolkit qui donne une liste indicative permettant de trouver le rapport entre les masses et les générations de chaleur.

Génération d’énergie par combustible fossile 

Les résultats de l’enquête montrent que les industries concernées utilisent le fuel lourd ou léger comme combustible de biomasse.
Le tableau suivant donne les quantités de combustibles consommés et leur méthode de combustion.






Tableau 8 : Récapitulation des quantités de combustibles utilisées pour la génération d’énergie

Sociétéfuel lourd (t/an)Fuel léger (t/an)Méthode de brûlageSENELEC18 200Combustion seuleSAR9 600Co_combustion avec huiles et boues d’épurationSONACOS17 500Combustion seuleCOLGATE2 781//LST3 285//ICS MBAO3 8581 851//ICS MBORO1 000200//52 9395 336
Ainsi 52 939 tonnes de fuel lourd et 5 336 tonnes de fuel léger sont brûlés chaque année par les industries enquêtées.

Description sommaire du procédé de génération d’électricité

Deux méthodes sont utilisées pour générer de l’électricité à partir du fuel :

La production d’électricité par combustion et mouvement : Les produits pétroliers (le fuel en particulier) sont dans un premier temps brûlés dans des brûleurs spéciaux incorporés dans les parois de la chaudière, pour être transformés en énergie chimique. Cette dernière, passe d’abord à l’état mécanique avant de pouvoir être convertie en énergie électrique.
Production d’électricité par l’énergie thermique : le fuel est brûlé dans les chaudières pour être transformé en énergie chimique. Et par échange de chaleur avec une masse d’eau contenue dans des surchauffeurs, la phase vapeur est obtenue représentant l’énergie thermique qui fournit l’électricité.

Evaluation de l’émission de dioxine :

Comme dans tous les procédés de combustion, les dioxines sont généralement formés après la combustion, lors du refroidissement des flux de gaz (Toolkit).
Les rejets dans l’eau, le sol et produits sont considérés comme négligeables.
Les voies de rejets importantes sont l’air et les résidus.
Le fuel léger, très calorifique, brûle avec un minimum de cendres. Il n’est pas générateur de quantités importantes de dioxines.

En ce qui concerne le fuel lourd la génération d’énergie est favorisée par une co-combustion du produit pétrolier avec des déchets liquides telles que les huiles usagées et/ou des résidus de solvants.
Seule la SAR qui récupère les huiles et boues générées par certaines industries, procède à une co-combustion du fuel.

Ainsi, le calcul des taux de dioxines probablement produits par les centrales à combustible fossiles concerne que les 9600 tonnes de fuels brûlés en co-combustion par la SAR.

Rejet dans l’air :

L’air est le vecteur prédominant pour les rejets dus au brûlage de combustible fossile.
Le facteur d’émission affecté par le Toolkit pour la classe 3 c'est-à-dire celle des chaudières au fuel lourd, est de 2,5 µg TEQ/ TJ de combustible brûlé.

Selon le tableau des équivalences du Toolkit, un kg de fuel lourd correspond à une valeur calorifique comprise entre 40 et 43 MJ (c'est-à-dire 1 tonne pour 40. 10 -3 à 43.10 -3 TJ).

En considérant, la moyenne de cette équivalence (41.5 10 -3 TJ/ t de fuel lourd), la valeur correspondant aux 9 600 tonnes de fuel lourd serait donc égale à 398,4 TJ.
L’intensité de la source c'est-à-dire, l’émission de dioxine, équivaut ainsi à :
1.10-3 g TEQ par an dans l’air.

Rejet dans l’eau :

Non applicable, pas de rejet dans l’eau (Toolkit)

Rejet dans la terre :

Non applicable (Toolkit).

Rejet dans les produits :

Non applicable.
Rejet dans les résidus :

Approximativement, le facteur d’émission affecté aux cendres est de 14 µg TEQ/ TJ. En multipliant ce facteur par le taux d’activité ( 398,4TJ), l’intensité de la source dans les résidus serait alors de 5 577,6 µg TEQ soit environ 5,6. 10 -3 g TEQ/ an.

Centrales à biomasse :

Dans cette catégorie, les coques d’arachides et la bagasse constituent les biomasses pour la génération d’énergie.

La biomasse y est brûlée directement sans ajout de combustible. Par exemple, la SONACOS brûle pour sa génération d’énergie 3 600 t de coques par an et la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS) 554 573 tonnes de bagasse par an.
Ceci correspond à une consommation totale de 558 173 tonnes de combustible de biomasse.

La biomasse est brûlée dans des chaudières à chargement mécanique utilisant une grille vibrante, sur laquelle on fait passer la biomasse, par le dessous des grilles.

Evaluation de l’émission de dioxine par les centrales utilisant la bagasse :

Comme dans les centrales à combustibles fossiles, les dioxines sont principalement rejetées dans l’air et les résidus.
Pour les chaudières brûlant de la biomasse mélangée c'est-à-dire autre que le bois, aucun facteur d’émission dans les résidus n’a été défini.
La voie principale de rejet considéré ici, sera alors l’air.

A défaut d’équivalence pour la valeur calorifique d’un kg de coques d’arachides brûlés, le facteur moyen d’émission pour les coquilles d’amande a été utilisé pour obtenir une estimation de la valeur calorifique.

Rejet dans l’air :

Le facteur d’émission affecté par le Toolkit pour la classe 1 c'est-à-dire celle des chaudières de la biomasse mélangée, est de 500 µg TEQ/ TJ de combustible brûlé. Les valeurs calorifiques pour la biomasse donnent une équivalence de 1 Kg de bagasse pour 8 à10 MJ (c'est-à-dire 1 tonne pour 8-10.10 -3 TJ).

En prenant la moyenne de cette équivalence (9 10 -3 TJ/ t de bagasse), la valeur calorifique correspondant au 554 573 tonnes de bagasse serait donc égale à 4 991 TJ.
La valeur calorifique moyenne des coquilles d’amande est de 18 MJ/kg soit 18.10-3 TJ/t. Le taux d’activité étant de 18 250 tonnes de coques d’arachide par an ce qui correspond à une valeur calorifique de 32,85 TJ.
L’intensité de la source c'est-à-dire, l’émission de dioxine, équivaut ainsi à 2  511 925 µg TEQ soit 2,5 g TEQ par an dans l’air.


Rejet dans l’eau :

Non applicable, absence de rejet dans ce milieu.

Rejet dans la terre :

Non applicable, aucune information sur le dépôt de résidus.

Rejet dans les produits :

Non applicable.

Rejet dans les résidus :

Non applicable, aucun facteur d’émission dans les résidus n’est affecté aux chaudières à biomasse mélangée.

Catégorie principale 4 : Production de minéraux 

Production de ciment

Les matières principales utilisées dans la fabrication du ciment sont l’argile et le calcaire. Au Sénégal, le calcaire et le basalte sont les deux matières utilisées par les cimenteries.
Le calcaire est mélangé aux autres matériaux (chaux, silice, alumine et oxyde de fer…) dans des proportions définies.
Le mélange est séché puis broyé en poudre fine avant d’être mis dans le four pour transformer cette farine en clinker.
Les fours utilisés sont des fours à haute température, supérieure à 1 000°C.
A la sortie du four, le clinker passe dans le refroidisseur qui abaisse sa température aux environs de 80 à 100 °C.
Le clinker refroidi, est broyé en de fines particules en présence de gypse. Divers constituants sont rajoutés aux broyats pour obtenir le produit final : le ciment.
Ce procédé de fabrication est celle par voie sèche par opposition au procédé par voie humide.
Au Sénégal, il existe deux cimenteries : la SOCOCIM et les Ciments du Sahel.

NB : Les productions annuelles de ces entreprises ont été recueillies auprès du site de l’APIX.

Rejet dans l’air

Non applicable, aucun facteur d’émission n’est défini pour ce procédé.

Rejet dans l’eau 

Non applicable, pas de rejet dans l’eau.



Rejet dans le sol 

Non applicable.

Rejet dans les produits 

Le facteur d’émission dans les produits n’est pas défini. Toutefois, il pourrait avoir de faibles rejets dans le ciment.

Rejet dans les résidus 

Non applicable.

4.4.2. Production de chaux 

La production de chaux constitue une activité secondaire de la CSS. Elle s’effectue par la combustion du carbonate de calcium à la température de 900°C.
Les fours utilisés ici, sont caractérisés par un flux à contre courant des solides et des gaz. L’oxyde de calcium sortant du four est concassé, broyé, tamisé et convoyé dans un silo.
La combustion du carbonate de calcium peut générer des dioxines.

Evaluation de la source 

Le tableau 39 du Toolkit donne les facteurs d’émissions pouvant être utilisés pour la quantification de l’émission qui définit différents facteurs d’émission en fonction de la présence ou non système de contrôle des poussières.
La CSS, appliquant un système de filtration des gaz, le facteur d’émissions retenu est de 0,07 µg TEQ/t de chaux produit.

Rejet dans l’air 

L’air constitue le vecteur principal des rejets de dioxines et furannes dans la production de la chaux.
Avec une production annuelle de 30 tonnes, l’intensité de la source est de 2,1 µg TEQ par an de PCDD/ PCDF soit 2.10 -6 g TEQ / an dans l’air.

Rejet dans l’eau 

Non applicable, pas de rejet dans l’eau.

Rejet dans le sol 

Il n’existe pas d’information disponible sur les niveaux de PCDD/ PCDF pour permettre une estimation des rejets dans la terre. (Toolkit).

Rejet dans les produits 

Non applicable, il n’y a pas d’information sur les PCDD/PCDF dans les chaux produites.
Rejet dans les résidus 

Non applicable, aucune information sur les facteurs d’émission dans les résidus.


Catégorie principale 5 : Transport

Le secteur du transport routier n’est organisé que dans très peu de villes. A Dakar où le niveau de la population et de l’activité économique est très important, il est assuré par des privés et un opérateur public.
Ces dernières années, l’opérateur public a connu une faible part du trafic suite à la baisse de son parc automobile.
Le parc automobile sénégalais compte aujourd'hui près de 170.000 véhicules (contre environ 120.000 en 1996) dont la décomposition par type est la suivante : 75% de véhicules particuliers, 11 % de camionnettes, 7% d'autocars, 5% de camions, 2% de remorques et semi-remorques ( HYPERLINK "http://www.izf.net/EE/pro.senegal/50208_auto.asp" www.izf.net/EE/pro.senegal/50208_auto.asp).
Le parc automobile national est caractérisé par sa vétusté, l’âge moyen des véhicules serait de 13 ans (Direction de l’Environnement, 1997).
Le transport est un secteur à forte consommation d’énergie. Comme tous les pays non producteurs de pétrole, le Sénégal a une forte dépendance extérieure pour la quasi-totalité des besoins nationaux en hydrocarbures.
La consommation annuelle d’essence et de gasoil serait respectivement de l’ordre de 69 473 tonnes et 77 708 tonnes pour le transport routier (Ministère de la Protection de la Nature, 1997).


NB : Les informations sur le pourcentage de types de moteurs (à 4 ou 2 temps) n’ayant pas pu être obtenues, les estimations n’ont pu être faites.
Il est également important de préciser que les conditions d’entretien des véhicules étant différents de celles des pays en voie de développement, en particulier en ce qui concerne le secteur du transport public, le facteur d’émission des dioxines est certainement plus élevé que celui défini par le Toolkit.


Catégorie principale 6 : Procédés de combustion non contrôlée

La quantité annuelle moyenne de déchets acheminée à la décharge de Mbeubeuss est de 439 762,16 tonnes (moyenne de l’année 2004, AMA). Il n’existe aucun tri entre les différents types de déchets. Les déchets convoyés à la décharge, proviennent des ménages, des industries, des établissements de santé souvent sans aucun traitement préalable de neutralisation ou de réduction des risques sanitaires et environnementaux.

Il est possible que l’émission de dioxines soit amplifiée par une proportion plus importante de polymères chlorés dans les emballages plastiques, comparée aux pays industrialisés.


a) Rejet dans l’air

Le facteur d’émission retenu pour l’air est de 300 µg TEQ/tonnes, soit 132 g TEQ de dioxines par an.

b) Rejet dans l’eau

Le Toolkit n’a défini aucun facteur d’émission. Le contexte hydrogéologique laisse présumer une probabilité importante de lixiviation de polluants donc de dioxines dans la nappe phréatique.

Une étude spot réalisée dernièrement par le réseau PAN AFRICA montre la présence d’un taux élevé de dioxines de l’ordre de 35 pg/g de matières grasses dans les œufs de poules élevés en plein air à proximité de la décharge de MBeubeuss. Cette valeur serait 11 fois élevée que la norme européenne fixée à 3 pg/g par le Conseil Européen (Règlement 2375/2001).

Rejet dans les résidus

Le facteur d’émission est de 600 µg TEQ/tonnes soit 264 g TEQ de dioxines par an.

Remarque : Ces calculs ont été faits sur la base de la quantité moyenne de déchets acheminés par la société privée en charge de la collecte des déchets de la région de Dakar, à ce chiffre il faudrait rajouter les dépôts clandestins et ceux effectués par des privés comme les Groupements d’Intérêt Economiques.

Catégorie principale 7 : Production et utilisation de produits chimiques et de biens de consommations :

Cette section occupe une place importante dans la génération de dioxines et furannes. Une grande partie des industries sénégalaises entrent dans cette catégorie.

L’industrie chimique 
L’approche suggéré par le Toolkit pour évaluer les rejets dus à l’industrie chimique, est d’identifier les unités de production pour les produits chimiques listés, de détailler les procédés d’exploités, les techniques de purification, de fabrication et le traitement des résidus (mise en décharge, valorisation de sous produits, incinération, etc.…).

Il est recommandé de caractériser ces procédés en se basant sur les matières premières et les conditions appliquées durant la fabrication.
La fabrication du produit chimique, la gestion des effluents et des résidus ont un profond effet sur la formation des PCDD/ PCDF. Toutes les voies de rejet peuvent être affectées par les émissions de dioxines.

Cependant, il n’a pas été possible de donner des facteurs d’émissions pour chaque procédé de fabrication d’un produit chimique.
Les industries chimiques enquêtées concernent en majorité la fabrication du savon, des détergents, la production de javel, d’acide sulfurique et d’acide phosphorique, et la fabrication de pesticides et d’engrais.

Description sommaire des procédés de fabrication des produits chimiques inventoriés:

Savon :

Matières premières :

Matières grasses : huiles de coco, huile de coprah, huile de palme, suif...
Soude caustique
Parfum 
Antibactérien 
Agent de blanchiment 
Colorants.

La procédure de fabrication du savon utilisée est celle classique de la saponification. Dans des chaudrons de 10.000 à 40.000 litres, les huiles additionnées de soude sont chauffées entre 120° et 130°C (inférieur aux plages de température pouvant générer des dioxines).
Au bout d'une journée, une première séparation est obtenue : acides gras et glycérine. Les eaux glycérineuses sont soutirées et envoyées à l’unité de glycérine pour leur traitement ultérieur. La pâte restante est homogénéisée puis décantée avec adjonction d’acide sulfurique pour neutraliser l’excès de soude et ramener le produit à l’acidité voulue. Elle est ensuite mise au repos avant d’être atomisée sous vide pour assurer l’humidité requise aux bondillons de savons qui sont transférés dans mixeur où se fait le mélange avec les parfums, les antibactériens et l’agent de blanchiment et les colorants. Le produit obtenu est compacté sous vide puis découpé et moulé en continu selon les formats de savons désirés.
Les résidus de savons issus du procédé, sont généralement recyclés.

Détergents liquides :

Matières premières :

Acide sulfonique

Lessive de soude

Néopon

Parfum

Le procédé démarre par un mélange de l’acide sulfonique et la lessive de soude, avec une quantité requise d’eau. Le mélange se fait dans une plate forme (cuve) à la température ambiante. Il est agité en continu et recyclé à plusieurs reprises pour assurer une bonne homogénéisation.
Le néopon, les parfums, le formol, le sel et l’acide citrique sont ensuite ajoutés successivement à ce mélange, puis mixés pendant une demi heure pour donner le produit fini.

La glycérine :

Matières premières :

Lessive glycérineuse

Acide chlorhydrique

La lessive glycérineuse issue de la saponification est filtrée d’abord pour le séparer d’avec les pâtes de savons. Pour neutraliser l’excès de soude, le filtrat obtenu est traité avec de l’acide chlorhydrique à 65-80°C. Deux opérations d’évapo concentration sous vide sont ensuite appliquées à la glycérine traitée. Une première de 40% à 90°C permet de soutirer les sels formés et la seconde de 80% à 4 bars prépare le produit à la distillation finale qui se fait à 168 °C et la pression de 10bars (température inférieure aux plages de formation des dioxines). Le produit fini est stocké puis conditionné dans des fûts.

Une consommation de 117 tonnes d’acide chlorhydrique est faite annuellement pour une production de 787 tonnes de glycérine raffinée. Les déchets issus de ce procédé sont constitués de gâteaux de savons et sont recyclés dans les chaudrons de la saponification.

L‘eau de javel :

Matières premières :
Hypochlorite de calcium

Carbonate de sodium

La javellisation se fait dans des cuves à la température ambiante. Pour cela, l’hypochlorite de calcium et le carbonate de sodium sont mélangées puis homogénéisées pendant une heure avant d’être laissées décanter. La filtration qui s’en suit permet de séparer l’eau de javel du gâteau qui constitue le principal déchet de l’opération. Pour une production d’eau de javel de 4 625 tonnes par an, 195 tonnes de hypochlorite de calcium sont utilisées.
Par défaut d’un système de traitement, les gâteaux de javel sont convoyés à la décharge de Mbeubeuss pour être brûlés.

L’acide sulfurique 

La description des procédés de fabrication de l’acide sulfurique, l’acide phosphorique, la peinture, les engrais et les pesticides ne pourra pas être faite, car les renseignements nécessaires n’ont pas été fournis par les industries pour raison de confidentialité.


L’acide sulfurique et phosphorique :

Matières premières : soufre, phosphate, schlamms, chaux, soude caustique, acide chlorhydrique, fuel diesel

Déchets générés :
Ils sont regroupés dans le tableau suivant, avec pour chaque type de déchet, les quantités disponibles et le système de traitement qui lui est appliqué.













Tableau 9 : Déchets générés par la fabrication des acides sulfurique et phosphorique

Type de déchets
QuantitésSystème de traitementGypse300 000 t/anMise en terril après lavageAcide fluosilicique à 20%60 000t/anRejet à la merCatalyseur usagé140 m3 /anStockage dans un magasin Huile de vidange25 m3 /anRécupéré par le secteur informelFerraille200 t/anSi pas de réutilisation, vendu à l’informel
Les engrais :

Matières premières : soufre, potasse, sulfate, urée, ammoniac, boracine, fuel lourd, fuel léger.

Déchets générés :

Boues de gypse : elles sont la plupart du temps récupérées après une décantation des eaux usées. Annuellement environ 200 m3 de boues sont rassemblés. Ils sont mélangés à du phosphate pour être recyclés.

Huiles usagées : les 400 l qui découlent de l’activités sont revendus au secteur informel.

Riblons : ce sont des résidus d’engrais, de sulfate de potassium et de chlorure de potassium. Ils sont généralement recyclés pour la fabrication de certains engrais.

Les pesticides:

Les industries locales de pesticides font uniquement de la formulation et du conditionnement (importation des matières actives).

Matières premières : solvants pétroliers, surfactants, huiles, matières actives.
Déchets générés :

Les principaux déchets issus de la fabrication des pesticides sont le cyclohexane, le diméthoate et les solvants de rinçage. Les déchets liquides sont recueillis par des camions de vidange et versés à la mer et les déchets solides sont brûlés dans une zone située en périphérie de la ville (Dougar).

Il est important d’inclure les emballages contaminés aux pesticides dans l’évaluation des rejets de dioxines.
Les peintures :

Matières premières : résines, pigments, craie en poudre, solvants siccatifs, additifs

Déchets générés :

La grande majorité des déchets de la fabrication des peintures sont les solvants sales. Après décantation les surnageant sont récupérés par le secteur informel et les boues ou résidus sont convoyés à la décharge.

Evaluation de la source :

Les matières premières utilisées, surtout celles contenant du chlore et les conditions opératoires de la fabrication des produits impliqués peuvent conduire l’industrie chimique comme génératrice de PCDD/ PCDF, Cependant les taux émis ne pourront pas être calculés par manque de facteur d’émission adéquats.

Rejet dans l’air 

Les rejet de dioxine dans l’air par l’industrie chimique sont la plupart du temps négligeables. Les PCDD/ PCDF sont généralement émis lors des opérations nécessitant les hautes températures et éventuellement la présence de chlore ou de brome. Or dans notre cas les quelques industries qui travaillent avec des matières chlorées le font à la température ambiante ou à des températures inférieures à celles permettant la formation de dioxines.

Rejet dans l’eau 

La probabilité de rejet de dioxine dans l’eau est très faible compte tenu des process observés dans les industries cibles.

Rejet dans terre 

La probabilité de rejet de dioxine dans le sol est très faible compte tenu des process observés dans les industries cibles.

Rejet aux produits 

Les rejets dans l’environnement venant du produit dépendent de l’utilisation des produits chimiques et de l’élimination des matériaux traités avec le produit (Toolkit).
Rejet dans les résidus 

La probabilité de rejet de dioxine dans les résidus est très faible compte tenu des process observés dans les industries cibles.

L’industrie pétrolière :

Dans le domaine pétrolier, une seule source potentielle de dioxine a été identifiée jusqu’à maintenant. Il s’agit de la régénération du catalyseur utilisé, pour le cracking catalytique des plus grosses molécules d’hydrocarbure, pour les transformer en fractions plus légères (Toolkit).

La quasi-totalité des industries sénégalaises travaillant dans les hydrocarbures ne font que du stockage et de la distribution. La seule usine qui pratique l’activité pouvant générer des dioxines –le raffinage du pétrole brut - est la SAR.

Cette dernière à partir du pétrole brut, effectue un fractionnement en produits finis ou semi finis. Le fractionnement du pétrole brut se fait à travers une unité de distillation atmosphérique à 310°C et sous vide. Dans le procédé, le catalyseur usé est continuellement extrait du bas du réacteur et envoyé à un régénérateur. Le tétrachlorure de carbone est utilisé comme reformeur catalytique et sa consommation annuelle est estimée à 400 litres. Il est utilisé à la température ambiante pour une production de reformat à 500°C. L’activité est annuelle avec un taux de production de 93 720 tonnes/ an.

Les PCDD/ PCDF peuvent être émis dans l’air ou capturés dans les systèmes de lavage et transféré aux effluents.

Rejet dans l’air 

Non applicable, aucun facteur d’émission n’est déterminé.

Rejet dans l’eau 

Des émissions de dioxine dans l’eau peuvent se produire lors de l’élimination des eaux usées. Le reformage catalytique rejette à lui seul à peu prés 17 800 m3 d’eaux usées par an. Le traitement qui lui est appliqué et qui se limite à une décantation et une oléofiltration ne départit pas l’eau de toutes les molécules de PCDD/ PCDF qui y sont probablement contenues. Leur rejet dans la mer peu donc contaminé ce milieu.
Toutefois, en l’absence de définition des facteurs d’émission, les calculs ne pourront pas être faits.

Rejet dans les résidus 

Dans les résidus, la présence de PCDD/ PCDF reste très probable. En effet ces deux polluants organiques persistants, très accumulables dans les graisses, se retrouvent en grande partie dans les boues issues de la décantation et de l’oléofiltration des eaux usées. Le Toolkit ne donne pas de facteur d’émission pour ce vecteur de rejet.


Les usines textiles 

Les sources de dioxine identifiées par le Toolkit, dans les industries textiles sont liées à :
L’usage de produits chimiques chlorés, en particulier le pentachlorure de phénol pour protéger les matières premières.

L’utilisation de colorant contaminés par de la dioxine

La formation de PCDD/ PCDF au cours de la finition.

Toutes les industries textiles contactées dans le cadre de cette étude ne font que de la confection et de la distribution (COTOA) à l’exception de la COSETEX, société de production, en cours de liquidation.
Les informations disponibles ont été recueillies sur le site Internet de l’Agence nationale chargée de la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux (APIX) ( HYPERLINK "http://www.investinsenegal.com" www.investinsenegal.com).

La capacité annuelle globale de l’industrie sénégalaise était estimée à :

8 000 tonnes en filature

20 000 000 mètres en tissage

8 000 000 mettre en tricotage.

Malgré les nombreuses données pour les concentrations de PCDD/ PCDF dans les produits finaux textiles, le Toolkit ne fournit aucune information pour les résidus et les eaux usées.

Les facteurs d’émissions donnés, sont les limites supérieures et inférieures pour le produit final.

Rejet dans l’air et dans la terre 

Non applicable, facteur d’émission indéfini.

Rejet dans eaux et les résidus 

Non applicable, facteur d’émission indéfini.

Rejet dans les produits 

Les produits de la filature sont tissés ou tricotés.
Donc les 8 000 tonnes de filature représenteraient la quantité globale de matières premières pour les industries de transformation du textile.

Le tableau 56 du Toolkit nous donne les facteurs d’émission des limites supérieures et inférieures qui sont respectivement de 100 et 0,1 µg TEQ/ t de textile. Pour avoir les intensités supérieures et inférieures de la source dans les produits il nous faut multiplier respectivement ces deux valeurs préalablement citées, par le taux d’activité (8 000 t / an).

Soit :
Valeur supérieure d’émissions de dioxines : 800 000 µg TEQ/ an soit 0,8 g TEQ de dioxine/an

Valeur inférieure d’émissions de dioxines : 800 µg TEQ/ an soit 0,0008 g TEQ de dioxine/an.
Catégorie principale 8 - Divers :

Des cinq sous-catégories citées dans le tableau 58 du Toolkit comme appartenant à cette catégorie principale, nous nous intéresserons uniquement au nettoyage à sec.
Les autres activités ne sont pas pratiquées au Sénégal (les crématoires), ou elles n’ont aucune donnée quantifiée car relevant le plus souvent du secteur informel. C’est le cas des ateliers de fumage, de séchage de la biomasse.
Pour les fumées de tabac, nous avons pas pu avoir de rendez vous avec l’industrie productrice de tabac.

Nettoyage à sec :
Le procédé de nettoyage à sec en lui-même ne génère aucun PCDD/ PCDF. Au cours du procédé de nettoyage à sec, la contamination par les dioxines est extraite des textiles et se trouve transférée dans le solvant. Ce dernier est distillé pour sa récupération et recyclage et en conséquence les PCDD/ PCDF sont concentrés dans les résidus (Toolkit).

Les données, fournies par la Direction des Etablissements Classés, montrent une utilisation et une production globale par les blanchisseries de :

530 l/ an de perchloréthylène consommées comme solvant

1 920 m3/ an de déchets liquides rejetés dans le réseau à travers les égouts.

Une étude approfondie a montré que les concentrations de PCDD/ PCDF dans les résidus de distillations ne sont pas influencées par la nature du solvant utilisé. (Toolkit).

La seule voie de rejet où un facteur d’émission est affecté par le Toolkit est le rejet dans les résidus. Dans notre cas nous ne pourrons calculer les quantités de dioxines émises car nous n’avons pas de données sur la qualité et la quantité de textiles nettoyés à sec, donc les boues de perchloréthylène.

Catégorie principale 9 – Procédés de traitement 
Les pratiques de gestion des déchets peuvent favoriser la formation et le rejet de dioxines. Seul le traitement des huiles usées sera abordé dans cette section.

Traitement des huiles usées :

Au Sénégal une grande quantité des huiles usées sont traitées par le secteur informel.
Ainsi, seules les quantités traitées par la Société de Régénération des Huiles (SRH) seront disponibles.

Le procédé de régénération est ainsi résumé :

Une distillation dans une colonne jusqu’à 360°C

Un refroidissement puis une sulfonation avec de l’acide sulfurique concentré

Un mélange avec de la terre décolorante

Un raffinage dans une colonne de distillation sous vide jusqu’à 240°C

Un refroidissement puis une filtration qui donne le produit finit.

Rejet dans l’air 

L’air est le seul vecteur de rejet où nous avons un facteur d’émission. Le facteur d’émission donné par le tableau 69 du Toolkit est de 4 µg TEQ/ tonne d’huile.
Ce facteur d’émission concerne un traitement non thermique des huiles alors que le traitement appliqué ici se fait à une température de 360°C.
La quantification de la source reste donc impossible par défaut de facteur d’émission pour un traitement thermique.

Les autres voies de rejet ne disposant pas de facteur d’émissions, les calculs des taux de dioxines émises n’ont pas pu fait.

Catégorie principale 10 – Les points chauds :

La sous-catégorie des décharges de déchets/ résidus des catégories 1-9 constitue le seul domaine de cette section que nous pourront traités.
Au Sénégal, les autres sous-catégories ne sont pas pratiquées pour la plupart et quand elles le sont, les données n’ont pas pu être obtenues.

Résidus venant des catégories 1-9

Les activités des principales catégories génèrent des déchets, acheminés à la décharge pour la plupart.

Le tableau suivant récapitule les types de déchets rencontrés en milieu industriel.

Tableau 10 : Types de déchets industriels et systèmes de traitement

TypesSystèmes de traitementProbabilité de précurseur dioxinesHuiles uséesBrûlage pour les chaudières
Rejet en mer
Cession
Récupérées par un repreneur
Brûlé à l’école de feu de la SARPCBs et solvants chlorésEaux uséesRejet en mer
Décantation et rejet à la mer
Non déterminé (ND)Solvants Vidange
Perte dans l’atmosphère
Rejet dans les égouts
Décantation, surnageant récupéré par le secteur informel
Combustion ChloreBouesMise en décharge à Mbeubeuss Récupérée et mélangé à du phosphate
Brûler à l’école de feu de la SAR
Engrais pour les champs
Recyclés ou brûlésChloreGâteaux de javel et de glycérineMise en décharge à MbeubeussChlore minéralDéchets assimilables aux OMMise en décharge à MbeubeussChlore, PVC, Brome…Traces de gasoil et de fuelRejet en merNDAmmoniacPerte dans l’atmosphèreNDGypseMise en terrilNDAcide sulfoniqueRejet à la merNDCatalyseur usagéStockage dans un magasinNDMétaux ferreux et non ferreux Revendu au secteur informelPCB, PVCRiblons (résidus d’engrais, sulfate de potassium, chlorure de potassium)Recyclés pour la fabrication d’engraisNDCO2Pas de traitement, rejet dans l’atmosphèreNDGoudrons acidesMise en décharge à MbeubeussND
Tous ces déchets à l’exception des eaux usées et des déchets assimilables aux ordures ménagères sont classés déchets dangereux par la Convention de Bâle.
Certains déchets n’ont pas été spécifiquement inventoriés dans les enquêtes mais doivent être pris en compte au niveau national.
Il s’agit entre autres des pneus, des câbles électriques, des carcasses de transformateurs, des huiles diélectriques de transformateurs…
Pour une meilleure compréhension, la nomenclature de la Convention de Bâle est utilisée pour lister ces déchets.

A1090 Cendres issues de l'incinération de fils de cuivre isolés

A1160 Déchets d’accumulateurs électriques au plomb et à l'acide, entiers ou concassés

A1170 Accumulateurs et batteries usagés autres que ceux contenant le mélange spécifié sur la liste B. Accumulateurs usagés ne figurant pas sur la liste B et contenant des constituants mentionnés à l'annexe I dans une proportion qui les rend dangereux

A1180 Assemblages électriques et électroniques usagés ou sous forme de débris contenant des éléments tels que les accumulateurs et autres batteries mentionnés sur la liste A, les rupteurs à mercure, les verres provenant de tubes à rayons cathodiques et d'autres verres activés et condensateurs à PCB, ou contaminés par les constituants cités à l'annexe I (cadmium, mercure, plomb, biphényles polychlorés, etc.) dans une proportion telle qu'ils puissent posséder l'une quelconque des caractéristiques citées à l'annexe III [voir rubrique correspondante de la liste B (B1110)] 

A2030 Catalyseurs usagés, à l'exclusion de ceux figurant sur la liste B

A2040 Déchets de gypse provenant de traitements chimiques industriels, contenant des constituants cités à l'annexe I dans une proportion telle qu'ils puissent posséder l'une des caractéristiques de danger énumérées à l'annexe III [voir rubrique correspondante de la liste B (B2080)]

A3020 Déchets d'huiles minérales impropres à l'usage initialement prévu

A3030 Déchets contenant, consistant en, ou contaminés par des boues de composés antidétonants au plomb

A3070 Phénols et composés phénolés, y compris les chlorophénols, sous forme de liquides ou de boues
A3180 Déchets, substances et articles contenant, consistant en, ou contaminés par des biphényles polychlorés (PCB), des terphényles polychlorés (PCT), du naphtalène polychloré (PCN) ou des biphényles polybromés (PBB), y compris tout composé polybromé analogue ayant une concentration égale ou supérieure à 50mg/kg

A4020 Déchets cliniques provenant de soins médicaux, infirmiers, dentaires et vétérinaires, ou d'autres pratiques analogues, et déchets issus des opérations d'examen et de traitement de patients dans les hôpitaux et établissements apparentés, ou des travaux de recherche

A4030 Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation de biocides et de produits phytopharmaceutiques, y compris les rejets de pesticides et d'herbicides non conformes aux spécifications, périmés ou impropres à l'usage initialement prévu

A4060 Mélanges et émulsions huile/eau ou hydrocarbure/eau

A4070 Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation d'encres, de colorants, de pigments, de peintures, de laques ou de vernis, excepté ceux qui figurent sur la liste B [voir rubrique correspondante de la liste B (B4010)]

A4130 Conditionnements et emballages usés contenant des substances de l'annexe I à des concentrations suffisantes pour qu'ils présentent des caractéristiques de danger figurant à l'annexe III

A4140 Déchets consistant en, ou contenant des produits chimiques non conformes aux spécifications ou périmés, appartenant aux catégories de l'annexe I et ayant les caractéristiques de danger figurant à l'annexe III.

Typologie des flux de déchets de la convention de Bâle au Sénégal

Le schéma ci-dessous montre la typologie des flux de déchets dangereux et non dangereux au Sénégal.
Les études qui ont été préalablement réalisées au Sénégal mettent en évidence les points suivants :
Il n’existe pas ou très peu de filières de traitement de déchets dangereux au Sénégal, ni en traitement interne ni en traitement externe.
Les seules filières de traitement opérationnelles sont basées sur la recyclabilité et la valeur commerciale des matériaux recyclés (sous forme d’énergie ou matière)
Les filières de recyclage sont assurées principalement dans le secteur informel sans réglementation sur les pratiques environnementales

Il existe donc 2 exutoires pour le traitement des déchets :
la mise en décharge et le brûlage non contrôlé pour assurer le compactage des déchets
le recyclage de certains déchets valorisables dans le secteur informel.

Partant de cette situation, l’identification des flux de déchets potentiellement sources de formations de dioxines (précurseurs ou De Novo) est limitée à ces 2 filières (décharge non contrôlée et recyclage énergie et /ou matière dans le secteur informel.

Mode opérationnel de la filière décharge.

La collecte et le transport sont assurées par des entreprises du secteur formel . Par contre, le site de décharge lui-même héberge des activités informelles de tri et recyclage.
Ce qui est valorisable est trié et recyclé dans le secteur informel
Ce qui n’est pas valorisable est incinéré sur place
L’incinération des déchets urbains et industriels est de loin la principale source de formation de dioxines.






Pour la plupart, ces déchets sont récupérés pour valorisation par le secteur informel ou rejoignent la filière classique d’élimination des ordures ménagères.
Les mécanismes de transfert de ces déchets du formel vers l’informel seront détaillés dans le chapitre suivant où sont présentés les comptes rendus de visites des sites.


5. Conclusion secteur formel

Il est difficile de donner une estimation des émissions de dioxines pour l’ensemble du secteur industriel du Sénégal en raison de l’absence de données concernant de nombreux secteurs qui ne sont pas des moindres.

Au vu des résultats obtenus, la catégorie 1, en particulier l’incinération des déchets biomédicaux, peut être considéré avec de nombreuses réserves comme le principal secteur rejetant des dioxines dans l’environnement.

Cette émission de dioxines pourrait être fortement réduite par la mise d’un système approprié de gestion des déchets biomédicaux du tri à l’élimination finale par des méthodes sûres et sécuritaires et une sensibilisation des acteurs de la filière sur les risques environnementaux et sanitaires liés à la mauvaise gestion de ces déchets.

En général, l’inexistence d’un système adéquat de traitement et d’élimination des déchets dangereux pose de sérieux problèmes environnementaux liés à leur devenir hors des industries.

Ces déchets, relevant pour la plupart de la Convention de Bâle, se retrouvent à la portée des acteurs du secteur informel par des mécanismes plus ou moins connus. Dans ce secteur, les déchets font l’objet de pratiques de récupération et de valorisation souvent non dénuées de risques pour la santé et l’environnement faisant de ces déchets dangereux des précurseurs de dioxines.

PARTIE III : SECTEUR INFORMEL

L’étude du secteur informel s’est déroulée dans deux régions : Dakar et Thiès.
A Dakar, les sites de Colobane, Reubeuss, Thiaroye et la décharge de MBeubeuss ont été ciblés. Deux sites ont été visités à Thiès : le marché « Moussanté » et le marché de Grand Thiès.

Les activités observées sur ces lieux sont :

La fonderie ;
Le brûlage des câbles ;
Le brûlage des déchets ;
La récupération des déchets électroniques ;
La récupération du plomb dans les batteries de véhicules.

Les comptes rendus des visites de sites sont présentés ci-dessous.

6. VISITE DE COLOBANE

Comme toutes les grandes agglomérations africaines, Dakar abrite à deux pas du centre ville, des concentrations de beaucoup d’opérations informelles et le site de Colobane en est une. Bien que ne disposant d’aucune mesure de la pollution atmosphérique, elle est certainement très élevée du fait du trafic automobile intense et ferroviaire.
Cette zone abrite différentes activités, dont les principales ayant trait à celles susceptibles de générer des dioxines sont la fonderie, le recyclage des câbles et le brûlage non contrôlé des déchets.
Ces activités génèrent certaines nuisances sonores et une pollution atmosphérique qui pourraient être dangereuses.

6.1. la fonderie 

La fonderie de Colobane est parmi les plus importantes du Sénégal. La visite du site s’est effectuée avec Monsieur Youssouf THIOMBANE président de l’Association des Fondeurs du Sénégal.

Description des sites

Le site en tant que tel couvre une trentaine d’ateliers sur une superficie relativement faible (aucune indication sur la superficie n’a pu être obtenue).
Les lieux de productions s’apparentent à des ghettos (forte concentration humaine, ateliers précaires, méthodes archaïques). Les ateliers qui font office de fonderie, ne sont que des cabanons, construits en bois, d’une surface de 6 à 9 m² (Lavalette, 2003). Toute l’installation, -abris, four, creuset et autres– provient de tôles de récupération.

Une centaine de personne travaillent dans le site. Une fonderie est constituée de 4 ou 5 personnes. Le forgeron est assisté de 3 ou 4 apprentis qui sont généralement des membres de sa famille (enfant, neveu…).
Les apprentis travaillent souvent dans des conditions très difficiles avec des mesures de sécurité très précaires.
Une fonderie est composée de :

L’atelier, d’une surface variant de 6 à 9 m² comprenant :
La zone de stockage du sable (Cône de sable, volume de sable de 1m3 maxi)
L’aire de préparation des moules
Le soufflet de forge
Le creuset de fusion
Le stockage du charbon de bois
Le parc à matières
L’aire de stockage des châssis
Les ateliers de finitions sont à l’extérieur, tout comme les zones de stockage des produits de récupérations et « matières premières ».

Description des activités

Les activités sont basées sur la récupération de matériaux non ferreux (aluminium et bronze) et sont tournées principalement vers des produits de grande consommation pour une clientèle urbaine.
Le concept de filière de production y est naturellement établi : collecte, récupération et stockage (brocanteurs), production et vente.
En général, le même type de pièce est fabriqué, par exemple: marmite, louche et passoire pour usage culinaire. Le marché est essentiellement local.

Collecte de matières premières 

Les charges sont bien souvent des produits d’aluminium et de bronze qui viennent de toute part. Les principales sources de matières premières (l’aluminium en particulier) sont la fonte d’aluminium bloc moteur, les cannettes de boissons, la menuiserie métallique et les enroulements condensateurs.
Chaque fondeur a son propre réseau de récupération. Dans certains cas, ce sont les apprentis qui sont chargés de l’approvisionnement, dans d’autres ce sont des revendeurs de ferraille qui font la vente directement sur le site.
Par contre, rien n’est trié, ni déshuilé. Tout est réduit en petits morceaux et mis en l’état dans le creuset. Il peut arriver que d’autres produits (Zinc, plomb, laiton, etc.…) soient mélangés à la fusion.

Procédé de fabrication  :

Trois étapes ont été observées : la fusion le moulage et la « finition ».

La fusion : Elle s’effectue à des température environnant 600°C. Le four,(constitué soit d’une marmite en fonte, ou, dans la plupart des cas de couvercle de fût de 200 litres, soigneusement découpé et plié pour en faire un récipient), utilise du charbon de bois comme combustible. Le creuset est placé au milieu d’un grand trou, rempli de charbon de bois qui est attisé par le soufflet de forge.
Les alliages d’aluminium de récupération sont fondus, mélangés, sans distinction relativement à leur composition. Une louche est utilisée pour retirer les impuretés en surface.


Photo 4 : Fonte de l’aluminium

Le moulage : Le moule est fabriqué à partir d’argile tamisé et humidifié. Le moulage est réalisé dans des châssis en bois de tailles variables. Des repères sont faits entre le moule inférieur et supérieur, car ils n’utilisent pas de châssis avec détrompeurs.
Le sable est un sable argileux naturel, d’une couleur brun foncé, qui provient de la région Dakaroise. Il est sans cesse recyclé et un ajout de sable neuf est fait tous les deux à trois mois.

Photo 5 : Préparation des moules Photo 6 : Idem que 5

Le contrôle du mélange du sable est visuel et tactile, donc se fait à la main. Le moule est serré manuellement avec l’aide d’une planche et d’une masse ou d’un fouloir (très rarement). La température de coulée qui avoisine les 650°C est basée sur le savoir-faire.
Beaucoup de produits sont utilisés comme agent démoulant pour éviter l’adhérence de l’argile sur les parois et faciliter le démoulage. Par exemple : le sable calcaire, le talc (utilisé très rarement parce qu’étant plus chère), les cendres provenant de la fusion (cas le plus fréquent car moins onéreux). Les cendres sont réduits en poudre et tamisés avant l’application sur les modèles.

La finition : Un marteau, un burin, une lime constituent entre autre les matériaux de finition. Les finitions des pièces se font hors de l’atelier (en général dans les couloirs qui séparent les différents ateliers).
La finition est réalisée à la main à l’aide de scie, de limes, de grattoirs et de sable en guise de papier sablé. L’aspect des pièces finies est correct, lorsqu’elles ne présentent pas de gros défauts.

Impact Environnemental:

Le processus de fabrication présente différentes étapes ou activités qui sont des sources potentielles d’émissions de dioxines.

En réponse à une question, Mr Thiombane, a précisé que tout type d’aluminium est récupéré y compris les enroulements de condensateurs et que ces feuilles d’aluminium sont généralement recouvertes d’huile. Il n’a pas pu préciser le type d’huile. La probabilité d’avoir des huiles chlorées (PCB) existe alors réellement. En effet les enroulements d’aluminium sont imprégnés durant leur fabrication d’huile qui peuvent être soit minérales soit organiques chlorées.
Aucun processus de lavage n’étant appliqué au préalable sur les feuilles d’aluminium des condensateurs, l’huile chlorée est décomposée dans le processus de fusion à une température pouvant contribuer à la production de dioxines. Ceci peut porter directement atteinte à la santé des intervenants et des familles vivant à proximité du site.

De même, l’aluminium secondaire (origine non spécifiée) n’est pas lavé avant la fusion. Il faudrait tenir compte du risque de formation de dioxines sous l'effet de la présence de petites quantités de chlore dans ces matières premières.
Une contamination préalable de ces dernières par des huiles, des plastiques, des peintures et autres polluants reste très probable.

La formation de dioxines dans les fonderies peut se produire durant le refroidissement progressif et même durant la fusion car la température de fusion (650°C) ne permet pas une destruction de ces molécules.
Les dioxines sont produites majoritairement sur les cendres d’incinération lors du refroidissement des fumées. Ces cendres apportent tous les éléments essentiels à cette synthèse, structures carbonées résiduelles, chlore et catalyseurs. Cette voie appelée synthèse « de novo », dépend de la présence de chlore inorganique.
La synthèse de novo est aujourd’hui reconnue comme étant une des principales voie de production des PCDD et des PCDF.

Aucune analyse du bain n’étant effectuée, on peut imaginer les risques lors de l’utilisation des marmites par le consommateur. Certaines d’entres elles pourraient contaminer la nourriture par des produits toxiques.
D’autre part, l’agent moulant constitué de cendre de charbon de bois peut être une source indirecte de dioxine de même que la combustion du charbon de bois.

Action spécifique concernant l'identification des polluants

Un dosage des dioxines dans les échantillons suivants pourrait renseigner sur le degré de contamination par ces molécules toxiques :

cendres de combustion et cendres de moulage pourrait être fait pour une première évaluation des polluants ;

analyser des échantillons de bains des ustensiles de cuisine ;

prélèvements sanguins sur un échantillon représentatif de la population vivant à proximité du site et/ou travaillant sur le site.

6.2. Le brûlage des câbles 

Le site de Colobane héberge également cette activité de recyclage du cuivre en provenance des câbles électriques. Cette activité qui reste très empirique consiste à collectionner des câbles et matériaux électriques contenant du cuivre et à les brûler à l’air libre de manière à séparer le cuivre de tous les autres éléments organiques pouvant être décomposé thermiquement.
Ces éléments organiques peuvent être des polymères souples (caoutchouc), des résines organiques (enroulement de moteur ou de transformateurs), du PVC.



Processus de traitement :

Ces déchets sont brûlés à même le sol. Pour optimiser le brûlage, les huiles usées, les carcasses en plastiques et le bois sont utilisés comme combustibles en fonction de leur disponibilité sur le site.
Il est important de noter que les huiles proviennent de la vidange de moteur effectué sur le site de Colobane.
Le brûlage des câbles est pratiqué en majorité par des femmes et des enfants.
Photo 7 : Brûlage des câbles par un Photo 8 : Brûlage des câbles par un enfant adulte
Impact environnemental

Lors du processus de combustion de ces matériaux contenant du cuivre, la probabilité de production de dioxine est forte.
Cette probabilité est accrue par la présence du cuivre qui est un catalyseur actif des réactions d’halogénation des composés aromatiques.
Les huiles de vidange utilisées comme combustible, peuvent être préalablement contaminées par des substances chlorées recyclées à plusieurs reprises.
Ainsi leur combustion entraînerait une émission probable de dioxines dans l’air ou une lixiviation dans le sol.

Les transformateurs brûlés pour la récupération du cuivre constituent des déchets qui sont susceptibles de contenir des polychlorobiphényles donc source probable de dioxines.
Aucun dépistage de PCBs n’est effectué sur les huiles de transformateur. Les PCB génèrent principalement des furanes par oxydation thermique.
La quantité de cuivre récupérable dans un transformateur est d’environ 18% des parties solides, ce qui rend leur recyclage très attractif sur le plan économique.

Actions d’identification des précurseurs et des polluants

Contrôle médical sur les personnes qui pratiquent ces opérations. Ces derniers (femmes et enfants) sont directement en contact avec les fumées toxiques produites lors du brûlage et qui sont catalysées par le vent.

Evaluation des différents types de polymères présents dans les câbles recyclés.

6.3. Le brûlage des déchets 

Une autre activité susceptible de produire des dioxines est menée en parallèle à Colobane. En effet une surface importante du site est consacrée au brûlage des déchets  urbains dangereux ou non dangereux.
L’inventaire de ces déchets a permis d’identifier entre autres :

Carters de batteries
Emballages plastiques de toute origine : Chimique (peintures colles cassettes audio), électroniques (carcasse d’imprimante), huiles, abondance de sacs plastiques.

Photo 9 : Carcasse de voiture avant Photo 10 : Déchets électroniques avant brûlage brûlage

Photo 11 : Bidons d’huile avant Photo 12 : Divers déchets avant brûlage
brûlage

Les entretiens effectués sur le site ont permis de savoir que ce brûlage s’effectue en moyenne tous les deux jours. L’objectif principal de ce brûlage est de nettoyer le site.


Photo 13 : Combustion des déchets Photo 14 : Combustion incomplète

Analyse du processus de décomposition thermique 

La plupart des déchets ont un pouvoir calorifique permettant une auto combustion (plastique, huile). Par contre, la combustion est lente sauf si elle est activée par le vent. Le cocktail de déchets soumis à cette combustion est propice à la production de dioxines.

La combustion incomplète se vérifie par le dégagement de fumée noire. La température de combustion ne semble pas dépasser pas 300°C.
Compte tenu de la nature différente des déchets à base de polymères, on peut obtenir lors de la décomposition thermique, soit des dioxines chlorées, soit des dioxines bromées. Ces déchets sont pour la plupart :

des polymères non halogénés type sacs plastiques PET

des polymères halogénés contenant soit du chlore (emballages en plastiques) soit du brome (déchets plastiques de voiture, matériel électronique et électroménager).

Impact environnemental sur le site :

Les dioxines potentiellement produites lors de la combustion des déchets peuvent polluer le sol et l’air. Les cendres de combustion qui s’accumulent sur le site, favorisent une pollution des sols par lixiviation des sous produits de décomposition dans la nappe phréatique.


De même, la combustion des polymères cités, ci-dessus, génère des gaz toxiques qui peuvent contenir des dioxines.
Ce site étant en milieu urbain avec une très forte densité de population, la pollution peut avoir un impact direct sur la santé en particulier celle des familles vivant dans le site et celle des animaux (chèvres).


Action d’identification des polluants :

Compte tenu des phénomènes de lixiviations, il serait opportun de procéder à des prélèvements d’échantillon par carrotage du sol, précisément sur la zone de brûlage.

On peut aussi contrôler la présence de ces molécules toxiques dans la chaîne alimentaire dans le lait de chèvre.

L’identification des précurseurs en amont du processus de combustion serait un plus dans l’évaluation des sources de dioxines par une analyse des polymères présents sur le site.

6.4. La récupération du plomb dans les batteries de véhicules

Cette activité est essentiellement pratiquée par des femmes.
.
Les visites effectuées sur le site permettent de décrire le processus de récupération informelle du plomb dans les batteries, qu’il est possible de résumer en 5 étapes :

Phase 1 : la recherche de batteries au niveau des garages des mécaniciens.

Phase 2 : les batteries sont éventrées et leur contenu déversé par terre. Cette tâche, jugée délicate à cause du risque de brûlures par l’acide, est effectuée par des hommes jeunes. La rupture des batteries se fait manuellement avec des outils rudimentaires sans protection d’aucune sorte pour les personnes et l’environnement. Le déversement de l’acide sur le sol comporte de nombreux risques liés à son caractère corrosif et sa capacité à véhiculer les particules solubles et les poussières de plomb.


Photo 15 : Récupération du plomb dans les batteries de véhicule

Phase 3 : jugée la phase la plus difficile par les travailleurs, elle consiste à séparer les grillages de plomb du papier cartonné. Les grillages de plomb sont nettoyés pour enlever toute trace d’impureté.

Phase 4 : les grillages de plomb sont mis dans un récipient et fondus à des températures élevées.
Le plomb liquéfié est versé dans un récipient et dont il prend la forme en se solidifiant.

Phase 5 : cette dernière phase consiste à nettoyer le plomb dans le récipient avec de l’eau et à sortir la masse de plomb. Le plomb est ainsi récupéré et vendu à environ 200 FCFA (0,4 $US) le kilogramme.


Photo 16 : Solidification du plomb récupéré

Une quinzaine de femmes d’âge mûr dont certaines exercent le métier depuis plus de dix ans, a été répertoriée sur le site.

Impact environnemental sur le site :

La combustion se fait généralement avec du bois et pour optimiser le feu les femmes rajoutent les carcasses des batteries. Cela se manifeste par une fumée noire probablement due à la combustion du PVC qui entraînerait l’émission de dioxines.

Un autre risque non négligeable est lié à cette activité, il s’agit de l’intoxication au plomb.
Au Sénégal, il n’existe à ce jour aucune déclaration de maladie professionnelle due à l’exposition au plomb de même, aucun cas de saturnisme n’a été détecté dans la population générale.

Ces difficultés de diagnostic de l’intoxication au plomb sont liées à l’absence de techniques appropriées de dosage du plomb dans les milieux biologiques.
7. Visite du site de REBEUSS

Quatre activités ont été observées à Reubeuss : la fonderie, le brûlage des câbles, la récupération des déchets électroniques et la récupération du plomb dans les batteries de véhicules.

Les procédés utilisés par les fondeurs et par les récupérateurs du plomb sont les mêmes qu’à Colobane, et ne seront pas décrits à nouveau.

L'équipe a rencontré Mme Fatou Diouf, une des femmes pionnières du site avec une présence de plus de 30 ans sur le site. Son activité principale est liée à la collecte de métaux ferreux et non ferreux comprenant notamment les câbles.

La collecte de ces câbles est généralement effectuée par des enfants « de la rue » (8 à 15 ans) qui effectuent le brûlage de ces câbles sur la corniche située en bord de mer. Les métaux récupérés en particulier le cuivre, sont revendus à Reubeus. La dame rencontrée (Mme Diouf) gère une des filières les plus importantes de revente de ces métaux à des acteurs du secteur formel (aucune information sur ces acteurs et sur la quantité récupérée n’a pu être obtenue).

D’un point de vue économique, il faut considérer que la demande en métaux non ferreux est de plus en plus forte, favorisant ces mécanismes de récupération non contrôlée.

Le brûlage des câbles se faisant de manière ponctuelle, non régulière, il n’a pas été possible d’y assister.
Ces câbles électriques peuvent être isolés avec du caoutchouc, du plastique (PVC ou autres polymères).

Dans tous les cas leur brûlage à l'air libre est une source de production non intentionnelle de dioxines avec un impact sur la santé et l'environnement.
Il serait intéressant d'obtenir des informations plus précises sur les quantités de câbles qui sont traités par ces populations.

La récupération des déchets électriques et électroniques

La deuxième famille de déchets recyclables qui ont été inventoriés sur le site de Reubeuss concerne les déchets électroniques et électroménagers. Cette famille de déchets comprend notamment :

les imprimantes avec les cartouches imprimantes (plastiques PVC)

les ordinateurs (plastiques PVC et câble PVC)

les circuits imprimés ordinateurs (câbles PVC)

téléviseurs

les pièces détachées de circuits électroniques (de condensateurs pouvant contenir des PCB)
les carcasses de frigidaires.

Photo 17 : Circuits électriques Photo 18 : Transformateurs récupérés récupérés

Ces déchets sont triés et démantelés. Les articles recyclables sont revendus et le reste non recyclable envoyé à la décharge de Mbeubeuss.

L’entretien avec Mme Diouf a permis de constater que les personnes travaillant dans ce domaine n’avaient aucune information précise sur les risques potentiels liés à leur activité de recyclage.
Il s’est produit récemment un accident mortel suite à l'explosion d’une bouteille de gaz d’éthylène.

Deux activités ont été observées à Thiaroye : les fonderies et la récupération du plomb dans les batteries par les mêmes procédés que ceux décrits pour Colobane.
A Thiès, les fondeurs d’aluminium des deux sites visités utilisent les mêmes procédés que ceux de Colobane.
8. LA DECHARGE DE MBEUBEUSS

8.1. Description du site 

Mbeubeuss est une zone de stockage de déchets urbains et industriels, déchets dangereux et non dangereux, situés à 23 Km de Dakar dans la zone de Malika.
La décharge est située sur un ancien lac comprenant une sablière.

Des montagnes de déchets, talus de bouteilles, chiffons, ferraille, reliques en tout genre et autres immondices dégagent une forte odeur. Seules taches de couleur dans cet horizon gris, des sachets plastiques bleu.

Plus de 1 000 tonnes de déchets y sont déversés par jour (AMA, 2005).

Activités :

Comme tous les débris recyclables d’une décharge, les déchets de Mbeubeuss, constituent des « trésors » pour les personnes qui arpentent chaque jour ces deux kilomètres carrés, en quête de matière à revendre. Les personnes travaillant sur le site effectuent le tri de ces déchets au déchargement du camion. Des zones divisent l’activité.

Chacun a sa spécialité : verre, plastique, tissu ou fer. Les travailleurs récupèrent chaque matin certains déchets des industries de la banlieue de Dakar.
Les critères de tri sont exclusivement la valeur de recyclabilité de ces déchets ou commerciale. Aucune considération n’est prise en compte concernant leur toxicité et où leur impact sur l'environnement. Ces matériaux triés sont ensuite évacués vers les filières de recyclage ou revendus selon leur nature à des usines ou au marché.

Certains déchets métalliques ferreux et non-ferreux récupérés par les chiffonniers sont revendus à des sociétés privées et aux acteurs du secteur informel. La vente peut s’effectuer directement sur le site ou à l’usine.

Les plastiques et certains emballages vides récupérés sont revendus aux compagnies qui réutilisent des plastiques ou des métaux, et aux artisans de rue qui transforment des bidons de soude en petits sacs.

Bruts ou recyclés, les déchets de Mbeubeuss constituent une matière première pour beaucoup de secteurs d’activités.
Les ordures non recyclables sont terrassées pour réduire leur volume.

Parmi ces déchets ont été constaté la présence de flux d'huile, de pneus usagés et d'aérosols et une quantité importante de sachets et d'emballages plastiques usagés (bidon, bouteille), de carcasses de voitures, de déchets électroniques irrécupérables (cartes imprimées, boîtiers d’ordinateurs...) et de condensateurs.

Généralement ces déchets non triés brûlent par auto combustion compte tenu de leur valeur calorifique. Toutefois, cette combustion est lente et semble incomplète de par les fumées noires et opaques, émises sur tout le site.
Les pneus usagés ne sont pas mélangés aux autres déchets, ils sont brûlés séparément de manière à pouvoir récupérer la ferraille.



Photo 19 : Tas de pneus avant brûlage Photo 20 : Ferraille récupérée des pneus

Les déchets électroniques présents à la décharge sont également brûlés. Compte tenu de leurs teneurs assez élevées en brome, le brûlage à des températures non contrôlées de ces déchets est susceptible de rejeter des dioxines.

8.2. Les matières toxiques et dangereuses retrouvées en décharge 

Parmi les composants dont la combustion libère des substances toxiques ou dangereuses, les matières plastiques, les tubes cathodiques, les déchets électroniques et électriques occupent une place de choix.
La probabilité de formation de dioxines chlorées et bromées lors de la combustion de ces matériaux (PVC ou plastiques traités par des ignifugeants bromés) est élevée.

Ces équipements peuvent contenir des ignifugeants bromés, du chlorure de polyvinyle – PVC, les polychlorobiphényles PCB, qui lors de la combustion peuvent induire à des émissions de divers polluants toxiques.
Il est également fortement probable que les boues de perchloréthylène provenant des blanchisseries se retrouvent à la décharge et participent aux émissions de dioxines.

Impact sur l'environnement :
Les mauvaises conditions de combustion (lente et incomplète) et les mélanges de déchets peuvent favoriser l’émission de dioxine.
La présence de plastiques chlorés et bromés dans les ordures brûlées contribue d'une manière certaine à la production non intentionnelle de dioxines dans les cendres volantes et les cendres de combustion.
Dans les décharges, des effets environnementaux nocifs sont associés aux rejets des déchets électroniques et électriques en fin de vie et aux résidus de brûlage. Ces effets sont liés à la variété des substances utilisées dans ces équipements qui peuvent conduire à des effets synergiques pouvant augmenter la synthèse de dioxines. Par exemple, le cuivre libéré par ces déchets est un catalyseur de la formation de dioxines.

Les ignifugeants bromés :

Ils sont ajoutés comme ignifugeant à la majorité des produits électroniques pour satisfaire aux exigences de sécurité. Les ignifugeants sont incorporés dans les cartes de circuits imprimés, les boîtiers d’ordinateurs en plastique, les cartes mères, les éléments plastiques de voiture (tableau de bord…)… pour prévenir l’apparition ou la propagation des incendies.

Les PBB (ou biphényles polybromés) et les PBDE (éthers diphényliques polybromés) sont présents dans un grand nombre de produits en fin de vie. Les ignifugeants bromés de type PBDE et PBB sont solubles dans les lixiviats des décharges.
Ces composés se volatilisent et polluent l’air, le sol et l’eau.

Le tableau suivant relate les différentes façons de pollutions liées à ces ignifugeants.

Tableau 10 : Principaux risques liés à la combustion des ignifugeants bromés
RisquesCommentairesourcePendant la combustion, le brome des plastiques ignifugés produit des dibenzodioxines et des dibenzofurannesLe brome se combine au carbone et à l’hydrogèneOCDE, 2000La combustion de ces équipements traités par des ignifugeants bromés peut alors entraîner la production de dibenzofurannes et dibenzodioxines bromésOCDE, 2000Les procédés de combustion des plastiques produisent des poussières, qui, inhalées peuvent être nocives pour les poumonsTaberman et al. 1995Le brome des plastiques ignifugés bromés qui sont incinérés passe dans les cendres volantesIls y sont à l’état de HBr et de bromureConseil des ministres des pays nordiques (b), 1995, P 42L’incinération des produits électroniques à 600-800°C peut produire des dibenzofurannes polybromés. A 800°C, la proportion des dibenzodioxines et des dibenzofurannes est de 0.16%)Le cuivre agit comme catalyseur lors de la combustion d’ignifugeants, ce qui accroît les risques de formation de dioxineKemI, 1995.PM n°10/95La combustion non contrôlée dans les décharges peut être une source de dioxines et de furannes comme tétrachlorodibenzodioxine et les dioxines et furannes polychlorés et polybromés comme Ceci est du à la présence des composés halogénés dans les déchetsDirective DEEE, 2000Dans les décharges, les ignifugeants bromés lixiviés des plastiques et d’autres matériaux peuvent se propager. Les ignifugeants bromés sont aussi propagés par volatilisation à partir des déchargesLes PBDE peuvent être lixiviés dans le sol et les eaux souterraines,
Conseil des ministres des pays nordiques (b), 1995,
Directive DEEE, 2000

Le chlorure de polyvinyle – PVC :

Du fait de ses propriétés physico-chimiques de protection, sa grande résistance aux UV et aux agents chimiques, le PVC constitue un produit de choix dans les équipements en plastique.
Des emballages (flacons), des équipements électroniques (boîtiers, câbles et claviers en plastiques, pellicules, disques) sont en majorité fabriqués avec du PVC.

De nombreuses études montrent que le PVC est une des matières les plus dangereuses contenu dans les polymères plastiques, danger probablement lié à la formation de dioxines durant sa combustion.
La décharge contient une grande quantité de matières plastiques. L’absence de données qualitatives sur l’origine de ces plastiques fait qu’il est impossible de déterminer quels types de plastiques ou ignifugeants sont présents dans ces déchets.
En supposant que ces plastiques contiennent du PVC, leur combustion non contrôlée pourrait entraîner des émissions de dioxines.


Photo 21 : Combustion des déchets

Le tableau suivant récapitule les risques liés à la combustion du PVC.

Tableau 11 : Risques liés à la combustion du PVC

RejetsCommentaireSourceLa majorité des études indiquent qu’on ne doit pas incinérer le PVCC’est notamment à cause de la quantité et de la toxicité des résidus des gaz de produits par la combustion du PVCDirective DEE, 2000. Agence de protection de l’environnement du Danemark, 1996Les résidus de l’incinération du PVC contiennent des métaux lourds et des dioxines Commission européenne [b], 2000Le chauffage et le déchiquetage des plastiques en PVC génèrent des poussières et des fumées dangereuses pour la santé humaine Five Winds Internationnal, 2001Les procédés de combustion des plastiques produisent des poussières, qui, inhalées peuvent être nocives pour les poumonsces poussières peuvent contenir des dibenzodioxines ou des dibenzofurannesTaberman et al. 1995Le chlore rejeté pendant l’incinération de déchets d’isolants de PVC produit des dibenzodioxines et des dibenzofurannes.OCDE, 2000Le taux d’efficacité de la combustion des de plastiques est inférieur à 100%, et de petites quantitès d’hydrocarbures aromatiques, de dioxines et d’autres produits de décomposition sont libérésConseil des ministres des pays nordiques [b], 1995Au cours du procédé d’incinération par voie sèche, le chlore des déchets se retrouve dans les cendres volantes et dans les résidus des gaz acides (60%), dans l’atmosphère (30%) et dans les scories (10%)C’est ce chlore libéré qui participe à la production de dioxine lors de la combustion Conseil des ministres des pays nordiques [b], 1995Le chlore du PVC forme des dibenzodioxines et des dibenzofurannes pendant les procédés de brûlage des plastiques OCDE, 2000La combustion incomplète des cordons d’alimentations cause le rejet de particules ainsi que de dioxines et furannes dans les émissions atmosphériquesOCDE, 2000
Les Polychlorobiphényles- PCB :

Des déchets susceptibles de contenir des polychlorobiphényles ont été retrouvées en décharge. Il s’agit précisément de petits condensateurs, des transformateurs, des disjoncteurs non récupérables, des fluides de vidanges.

Etant donné qu’il n y pas encore de système de traitement des déchets au Sénégal, il est certain que tous les produits électriques qui arrivent en fin de vie et qui deviennent inutilisables dans le secteur informel, rejoignent d’une manière ou d’une autre les décharges et par conséquent sont brûlés d’une façon incontrôlée.

Les matériaux contaminés par un déversement de PCB, les tissus absorbants utilisés dans la récupération de PCB déversés sont aussi à considérer. De nombreuses études ont mise n évidence la toxicité des PCB pour la santé humaine et l’environnement.
Dans le tableau suivant sont résumés quelques dangers dus aux PCB.

Tableau 12 : Risques liés à la combustion des PCB
RejetsCommentaireSourceLes feux de dépotoirs non contrôlés peuvent libérer des dioxines et des furannes comme la tétrachlorodibenzodione, Ces dioxines peuvent être polychlorés ou polybromésDirective DEE, 2000Les composants qui contiennent des PCB sont aussi une source de dioxines et de furannes lors des feux de décharges accidentels non contrôlés Five Winds Internationnal, 2001Dans les décharges, les PCB sont lixiviés de produits comme les disjoncteurs Compte tenu de la nature du sol qui est constitué de sable et donc poreux, la probabilité de lixiviation des polluants (dioxines) est certain et massive pendant la saison pluvialeFive Winds Internationnal, 2001
Action spécifique concernant l'identification des polluants

Une première évaluation des polluants peut être faite à partir d'une étude statistique sur un lot de déchets livrés en décharge (une benne de camion) et consistant à trier manuellement une quantité représentative de ces déchets et quantifier les précurseurs de dioxines dans les plastiques d'une manière précise.
Les déchets contenant du brome et du chlore seront considérés comme des précurseurs de dioxines lors d'une combustion incomplète.
On peut également procéder à des prélèvements de cendres pour effectuer un dosage des dioxines.
Ces investigations sont très importantes dans la perspective de la fermeture prochaine du site et de sa réhabilitation en tant que site contaminé.
Il peut également être envisagé d’effectuer des prélèvements sanguins sur un échantillon représentatif de la population vivant à proximité du site et travaillant sur le site.

Une analyse sur un échantillon représentatif sur les cultures maraîchères effectuées dans site pourrait édifier sur le degré de contamination de la nappe phréatique étant donné que c’est cette eau souterraine qui est utilisée pour leur irrigation.

Conclusion :

Les déchets brûlés sans aucun contrôle, ni aucun tri et traitement préalables favorisent la production de produits toxiques notamment les dioxines.

En effet, non triés les déchets peuvent avoir des interactions entre eux et il est probable que même les moins dangereux deviennent nocifs à l’environnement et à la santé humaine suite à une combustion. La non étanchéité du sol permet une infiltration des lixiviats et par conséquent une pollution de la nappe phréatique. Cette pollution peut être dispersée par le vent et par l’écoulement de l’eau de pluie.

Le devenir du site : sa fermeture définitive ou son en réaménagement, conditionne directement les actions qui peuvent être engagées, d'un point de vue environnemental.

Bilan secteur formel

En l’absence de nombreuses données, il est difficile de définir le total des émissions de dioxines dans l’inventaire du secteur formel.
Toutefois au vu des pratiques, la source principale d’émission de dioxines est la catégorie 10 : Combustion non contrôlée.
Les déchets de Bâle ne font pas l’objet d’un traitement et d’une élimination appropriés. Ils sont recyclés de manière non contrôlée souvent dans le secteur informel avec des procédés qui en peuvent en faire des précurseurs de dioxines.

L’air et les résidus sont les principales voies de rejet des dioxines. Les émissions de dioxines n’ont pu être déterminées pour toutes les catégories pour diverses raisons notamment :

Le Toolkit ne définit pas les facteurs d’émission pour toutes les catégories et tous les vecteurs de rejet.

Les facteurs d’émissions définies ne semblent pas toujours adaptés aux entreprises sénégalaises.

Certaines informations nécessaires pour faire les estimations n’ont pas été obtenues.

Bilan secteur informel

Les sources d’émissions du secteur informel ont été identifiées d’un point de vue qualitatif notamment à partir des mécanismes de transfert des substances ou déchets précurseurs de dioxines du secteur formel vers l’informel.
Les données quantitatives n’ont pas pu être obtenues pour deux raisons principales :

Pas d’information sur les flux entre les secteurs formel et informel

Les facteurs d’émission non définis par le Toolkit pour le secteur informel.

Les « mauvaises » pratiques environnementales et la méconnaissance des risques par les populations permettent de penser que le secteur informel est la première source de production non intentionnelle de dioxines et que les populations riveraines sont les plus exposées.
Programme d’échantillonnage

Les chapitres précédents mettent en exergue les difficultés d’application du toolkit pour l’identification et la quantification des émissions de dioxines des industries au Sénégal.
Il ressort de l’étude que les pratiques de valorisation et de récupération endogènes observées transforment de nombreux déchets à priori sans risques (pneus, accumulateurs de véhicules…) en précurseurs de dioxines.

Pour adapter cet outil au contexte des pays en voie de développement, en particulier ceux de l’Afrique sub saharienne, des mesures d’émissions de dioxines sont proposées dans le cadre du projet global « Inventaires des sources de dioxines en Afrique sub-saharienne ».
C’est dans ce sens, que ce programme d’échantillonnage est proposé pour définir des facteurs d’émission spécifiques aux pratiques locales.

Pour le secteur industriel formel :

Les domaines d’activités suivants apparaissent prioritaires dans le cadre de la mise en place d’un programme d’échantillonnage :
L’élimination des déchets biomédicaux par des incinérateurs de type Montfort : l’usage de ce type d’incinérateurs se généralisent dans le pays avec un programme de dotation de plusieurs structures sanitaires d’incinérateurs de ce type.
Le traitement des huiles usées par voie thermique : Au Sénégal, la Société de Régénération des Huiles Usées est la seule habilité à ce jour à traiter ces effluents. Les renseignements fournis par cette société montrent que le traitement par voie thermique est la technologie utilisée pour la régénération des huiles. Il serait donc intéressant de faire des prélèvements au niveau de cette société pour déterminer les éventuels rejets de dioxines dans l’air.
Les cimenteries pour estimer les rejets par le procédé de production par voie humide.

Pour le secteur informel :

Les visites de site effectuées montrent de nombreuses pratiques de valorisation et de recyclage des déchets de la Convention de Bâle favorables à la formation de dioxines. Dans ce secteur, il est recommandé d’effectuer des prélèvements pour analyses dans :
Les fonderies :
Les sites de brûlage des câbles pour la récupération du cuivre
La récupération du plomb dans les batteries de véhicules.

Au niveau de la décharge de Mbeubeuss, qui apparaît comme le point de chaud dans la génération des dioxines au regard de la diversité des activités, plusieurs études pourraient être réalisées : la proportion de polymères chlorés dans les déchets qui à priori semblent être plus élevés que dans les pays développés, le brûlage des pneus pour la récupération de la ferraille…
A ce niveau, il serait également intéressant en raison de lixiviation des produits dans la nappe phréatique d’effectuer des prélèvements afin de déterminer un facteur d’émissions des dioxines dans l’eau.

Tableau 13 : Récapitulatif du programme d’échantillonnage

ActivitésType d’échantillonsIncinération des déchets biomédicaux (incinérateur Montfort)Cendres d’incinération
Gaz rejetésTraitement des huiles usées par voie thermiqueAir
RésidusCimenteriesAir
ProduitsFonderies de quartierCendres
Sol
Eaux de rinçageDécharge de MbeubeussSol
Eau souterraine
Eau superficielle
AirRécupération du cuivre des câblesSol
Eau
Air
Le prélèvement de ces échantillons nécessite une sensibilisation préalable des différents acteurs des secteurs formel et informel concernés.
Recommandations Générales

Dans le contexte actuel de la mise en œuvre des NIPs de la Convention de Stockholm dans de nombreux pays de la région, il est pertinent de formuler quelques recommandations au vu des résultats des enquêtes du secteur formel et des visites effectuées pour l’étude du secteur informel
Ces recommandations faites à partir de l’examen de l’état des connaissances sur les sources, les expositions, les effets sur la santé humaine, les données expérimentales et le cadre réglementaire au Sénégal, pourraient être utiles à l’ensemble des acteurs impliqués dans l’élaboration et l’application des politiques de la mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants

1 - Améliorer la connaissance des sources d’émission des dioxines et la qualité des bilans

Cette amélioration nécessite que :

la connaissance des sources soit complétée, notamment en prenant des dispositions pour faciliter l’accès aux mesures existantes mais non publiées et à leurs conditions de réalisation ;

l’évaluation de la contribution des sources plus diffuses déjà connues ou suspectées (combustion de déchets organiques par les particuliers, véhicules) soit réalisée ;

les facteurs utilisés pour établir des bilans soient périodiquement révisés.

2 - Améliorer les connaissances sur la contribution des différentes sources et voies de transfert à l'exposition de la population

Cette amélioration des connaissances passe par la réalisation d’études pour :

évaluer la contamination des milieux et la contribution relative des différentes sources ;

mieux comprendre l’origine de la contamination des chaînes alimentaires ;

mieux évaluer l’exposition des populations.

Ceci permettra de quantifier les risques pour la santé liés à l’exposition environnementale et d'améliorer l'efficacité des mesures préventives. L’étude des teneurs en dioxines du lait maternel devrait contribuer à l’évaluation de l’exposition des populations.
Une étude portant sur la teneur du "panier de la ménagère" (viandes, poissons, laitages notamment) en dioxines dans des lieux choisis en fonction de la nature et de l'importance de sources d'émission serait un des éléments permettant d’apprécier les poids respectifs des principales sources.



3 - Développer la recherche pour mieux connaître les différents effets de l'exposition aux dioxines

Par leur impact potentiel, et parce qu’ils ont fait l’objet, jusqu’à présent, de travaux moins importants que les effets cancérogènes, certains types d’effets liés à de faibles expositions devraient faire l’objet de recherches prioritaires notamment chez les populations fortement exposées dans le secteur informel :

les troubles de l'immunité ;

les troubles du développement psychomoteur du jeune enfant ;

les troubles de la reproduction.

4 - Réduire, sans attendre, les sources jugées importantes sur lesquelles on sait aujourd’hui agir

En application du principe de précaution, il convient sans attendre d’avoir acquis une certitude scientifique complète sur les effets néfastes des dioxines sur la santé, d’adopter une politique visant à réduire l’exposition de la population à ces polluants.

Cette politique devrait porter en priorité sur le brûlage incontrôlé des déchets ménagers qui constituent une source importante d’émission de dioxines dans l’atmosphère.

Cette politique devrait notamment viser à accélérer la modernisation du traitement des déchets ménagers existants afin de garantir le respect des valeurs réglementaires en vigueur.

Elle devrait, enfin, s’inscrire dans un effort plus général visant à maîtriser la production de déchets ménagers et assimilés et à promouvoir au sein de leurs filières de traitement en particulier le tri et le recyclage des déchets valorisables.

Actions spécifiques

Poursuivre les investigations sur les flux de substances ou déchets potentiellement précurseurs de dioxines entre le secteur formel et informel comme les plastiques, les câbles et autres déchets générés en grande quantité contenant du chlore ou du brome ;

Analyser par filière dans le secteur informel les solutions visant à améliorer les pratiques environnementales ;

Sensibiliser les industriels sur les risques sanitaires et environnementaux liés à la mauvaise gestion des déchets comme le brûlage incontrôlé, la mise en décharge incontrôlée ;

Sensibiliser et former les acteurs du secteur informel sur les impacts sur la santé et l’environnement et sur les bonnes pratiques environnementales associées à des technologies de recyclage ;
Inclure le secteur informel dans le Plan National de Mise en Œuvre de la Convention de Stockholm ;

Elaborer un guide de contrôle des émissions de dioxines dans le secteur informel.
Références bibliographiques

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Commission européenne 2000 : Proposition de Directives du Parlement européen et du Conseil relative à la limitation de l’utilisation de certaines substances dangereuses dans les équipements électriques et électroniques.

Directive DEEE, 2000 : Livre vert – Problèmes environnementaux du PVC. Présenté par la commission. Bruxelles, 26/ 07/2000

Five winds International, 2001. Rapport de surveillance environnemental sur les matières toxiques et dangereuses dans les produits et déchets issus des technologies de l’information et des télécommunications. Environnement Canada Mai 2004

IAGU, CRCB, AMA 2005. Etude de faisabilité pour la mise en service d’un système de gestion des déchets biomédicaux.

INERIS 2004. Paramètres physico-chimiques et coefficient de transfert des dioxines pour l’évaluation des risques.

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Kanté S. Le secteur informel en Afrique subsaharienne francophone. Genève, Bureau International du Travail, (2002).

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Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, 2003. Inventaire national des polluants organiques persistants (POP) au Sénégal. Ministère de l’environnement et de l’assainissement. Novembre 2003.

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Ministère de l’artisanat, 1992. Exploitation des données du recensement général des entreprises artisanales du sénégal.

Ministère du plan, 1991. Secteur informel sénégalais
Ministère de la Protection de la Nature, Direction de l’Environnement, 1997. Communication Initiale du Sénégal à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.

Maldonado. L’économie informelle en Afrique francophone. Ed 1995 page 4

Nordic Council of Ministers, 1995: Environmental consequences of incineration and landfilling of waste from electronic and electronic equipment

OIT/ EMAS. Pour un système intègre de formation dans le secteur de l’artisanat. Ed. 1999

Secrétariat de la Convention de Bâle, 2005 : General Technical Guidelines for the environmentally sound management of wastes consisting of contained or contaminated with Persistent Organic Pollutants.

SY Oumar Saïd. Secteur informel à la rescousse de l’économie sénégalaise. Ed. « La maison neuve et La rose et de l’Orient » (1999).

Taberman, S. O. et al. Tema nord Report 1995: 555 conseil des ministres nordiques, Copenhague 1995

Toolkit 2001. Outil spécialisé pour l’identification et la quantification des rejets de dioxines et des furannes. PNUE substances chimiques.

Directive DEEE : directive n°1 de la commission européenne sur les Déchets Equipements Electriques et Electroniques.

Sites visités :

 HYPERLINK "http://www.chem.unep.ch/" http://www.chem.unep.ch/
 HYPERLINK "http://www.google.fr/" http://www.ineris.fr/
 HYPERLINK "http://www.crisesalimentaires.ifrance.com/" http://www.crisesalimentaires.ifrance.com/
 HYPERLINK "http://www.google.fr/" http://www. ilo.org/public/french/ employment/ent/papers/senegal.htm/
 HYPERLINK "http://www.ineris.fr" http://www.ineris.fr
 HYPERLINK "http://www.izf.net" http://www.izf.net
 HYPERLINK "http://www.apix.sn" http://www.apix.sn


Annexe 1 : Formulaire d’Inventaire des Sources Probables de Dioxines

AInformations Générales 1Nom de l’entreprise:
2Raison sociale :3Adresse: 4Téléphone:Fax:E-mail:5Personne de contactNom :Fonction :8Situation:Zone industrielle
OuiNon
9Nombre d’employés sur le site visité:>501050= 6.0)NA - 17 Dibenzo-p-dioxines polychlorées et dibenzofurannes NA - D/F Trait. second. métaux non ferr. (sauf Cu & Al)Alcool iso-propylique67-63-0 Acide sulfurique7664-93-9 Antimoine (et ses composés)NA - 01 Plomb (et ses composés)NA - 08 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Zinc (et ses composés)NA - 14 Fonderies, métaux non ferr. moulage sous press.Aluminium (fumée ou poussière)7429-90-5 Dichlorométhane75-09-2 Cuivre (et ses composés)NA - 06 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Nickel (et ses composés)NA - 11 Zinc (et ses composés)NA - 14 Méthylènebis(phénylisocyanate)101-68-8 Adipate de bis(2-éthylhexyle)103-23-1 Éthylèneglycol107-21-1 Phénol (et ses sels)108-95-2 Triéthylamine121-44-8 Alcool iso-propylique67-63-0 Aluminium (fumée ou poussière)7429-90-5 Acide sulfurique7664-93-9 Chlore7782-50-5 Diisocyanate de diphénylméthane (polymérisé)9016-87-9 Antimoine (et ses composés)NA - 01 Arsenic (et ses composés)NA - 02 Cadmium (et ses composés)NA - 03 Chrome (et ses composés)NA - 04 Cobalt (et ses composés)NA - 05 Cuivre (et ses composés)NA - 06 Plomb (et ses composés)NA - 08 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Mercure (et ses composés)NA - 10 Nickel (et ses composés)NA - 11 Sélénium (et ses composés)NA - 12 Argent (et ses composés)NA - 13 Zinc (et ses composés)NA - 14 Grossistes de métaux & produits métalliquesChrome (et ses composés)NA - 04 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Nickel (et ses composés)NA - 11 Grossistes de métaux recyclablesCuivre (et ses composés)NA - 06 Plomb (et ses composés)NA - 08 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Nickel (et ses composés)NA - 11 
Substances Utilisables en Raffinerie


Nom ChimiqueCAS_NUMBERQuantité (t/a)Sulfure d'hydrogène2147416 Éthylbenzène100-41-4 Éthylèneglycol107-21-1 Toluène108-88-3 Phénol (et ses sels)108-95-2 n-Hexane110-54-3 Cyclohexane110-82-7 Diéthanolamine (et ses sels)111-42-2 Anthracène120-12-7 Tétrachloroéthylène127-18-4 Pyrène129-00-0 Crésol (mélange d'isomères et leurs sels)1319-77-3 Xylène (mélange d'isomères)1330-20-7 Amiante (forme friable)1332-21-4 Oxyde d'aluminium (formes fibreuses)1344-28-1 Oxyde de tert-butyle et de méthyle1634-04-4 Dibenzo(a,i)pyrène189-55-9 Benzo(g,h,i)pérylène191-24-2 Benzo(e)pyrène192-97-2 Indeno(1,2,3-cd)pyrène193-39-5 7H-Dibenzo(c,g)carbazole194-59-2 Pérylène198-55-0 Benzo(j)fluoranthène205-82-3 Benzo(b)fluoranthène205-99-2 Fluoranthène206-44-0 Benzo(k)fluoranthène207-08-9 Benzo(a)phénanthrène218-01-9 Dibenz(a,j)acridine224-42-0 Benzo(a)pyrène50-32-8 Dibenz(a,h)anthracène53-70-3 Benzo(a)anthracène56-55-3 Méthanol67-56-1 Benzène71-43-2 Vanadium (fumée ou poussire)7440-62-2 Éthylène74-85-1 Acide phosphorique7664-38-2 Acide sulfurique7664-93-9 Phosphore (jaune ou blanc)7723-14-0 Chlore7782-50-5 Fluorure de calcium7789-75-5 Méthyléthylcétone78-93-3 Phénanthrène85-01-8 Naphtalène91-20-3 1,2,4-Triméthylbenzène95-63-6 Cumène98-82-8 Cuivre (et ses composés)NA - 06 Plomb (et ses composés)NA - 08 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Mercure (et ses composés)NA - 10 Nickel (et ses composés)NA - 11 Zinc (et ses composés)NA - 14 Ammoniac (total)NA - 16 Nitrate (ion en sol. à un pH de >= 6.0)NA - 17 
Substances utilisables pour la génération d’électricité

ActivitéNom ChimiqueCAS_NUMBERQuantité (t/a)Product. d'électr. à partir de combust. fossileÉthylèneglycol107-21-1 Hexachlorobenzène118-74-1 Pyrène129-00-0 Amiante (forme friable)1332-21-4 Dibenzo(a,i)pyrène189-55-9 Benzo(g,h,i)pérylène191-24-2 Benzo(e)pyrène192-97-2 Indeno(1,2,3-cd)pyrène193-39-5 7H-Dibenzo(c,g)carbazole194-59-2 Pérylène198-55-0 Benzo(j)fluoranthène205-82-3 Benzo(b)fluoranthène205-99-2 Fluoranthène206-44-0 Benzo(k)fluoranthène207-08-9 Benzo(a)phénanthrène218-01-9 Dibenz(a,j)acridine224-42-0 Benzo(a)pyrène50-32-8 Dibenz(a,h)anthracène53-70-3 Benzo(a)anthracène56-55-3 Acide sulfurique7664-93-9 Phosphore (jaune ou blanc)7723-14-0 Fluor7782-41-4 Chlore7782-50-5 Phénanthrène85-01-8 Arsenic (et ses composés)NA - 02 Chrome (et ses composés)NA - 04 Cobalt (et ses composés)NA - 05 Cuivre (et ses composés)NA - 06 Plomb (et ses composés)NA - 08 Manganèse (et ses composés)NA - 09 Mercure (et ses composés)NA - 10 Nickel (et ses composés)NA - 11 Sélénium (et ses composés)NA - 12 Zinc (et ses composés)NA - 14 Ammoniac (total)NA - 16 Dibenzo-p-dioxines polychlorées et dibenzofurannes polychlorésNA - D/F Autres activités de production d'électricitéManganèse (et ses composés)NA - 09 Zinc (et ses composés)NA - 14 Transport & gestion d'électricité en blocMercure (et ses composés)NA - 10  Autres substances:       
Listes des substances chlorées


Nom ChimiqueCAS_NUMBERQuantité (t/a)Chlorométhane74-87-3 Hexachlorobenzène118-74-1 Dibenzo-p-dioxines polychlorées et dibenzofurannes polychlorésNA - D/F Acide chlorhydrique7647-01-0 1,1,2-Trichloroéthane79-00-5 Chlore7782-50-5 Tétrachloroéthylène127-18-4 Chloroforme67-66-3 Dichlorométhane75-09-2 Trichloroéthylène79-01-6 1,2-Dichloroéthane107-06-2 2,4-Dichlorophénol (et ses sels)120-83-2 Tétrachlorure de carbone56-23-5 Hexachloroéthane67-72-1 Tétrachlorure de titane7550-45-0 Pentachloroéthane76-01-7 1,1,2,2-Tétrachloroéthane79-34-5 3,3'-Dichlorobenzidine, dichlorhydrate612-83-9 Chlorure de vinyle75-01-4 Épichlorohydrine106-89-8 Chlorobenzène108-90-7 o-Dichlorobenzène95-50-1 Chlorure de benzyle100-44-7 Chlorure de vinylidène75-35-4 p-Dichlorobenzène106-46-7 
Annexe 2 : Guide d’entretien du secteur formel

Adresse du site (point de repère)

Ville
Quartier :
Parcelle :

Caractères socio démographiques

Quel âge avez-vous ?
Sexe :
Nombre de personnes en charges
Nombre de personnes employées
Ouvriers
Aides familiaux
Apprentis
Journaliers

Etude et formation

Niveau d’étude :
Mode de formation et durée
Par apprentissage
Sur le tas
Ecole ou centre de formation
Nombre d’année d’expérience
Quelle activité avez-vous exercée avant de vous installer à votre propre compte ?
Paysan
Aide familial
Apprenti
Ouvrier

Caractéristiques de l’activité 

Circonstances ayant entraîné la création de l’entreprise :
Pouvez vous nous décrire de manière succincte le procédé de fabrication de vos produits?
Produits fabriqués et équipements ?
Durée de la production et degré d’activité :
L’activité est elle saisonnière ?
Nombre d’heures travaillées par jour en période normale
Y a-t-il une répartition des tâches ?
Quelles sont les principales matières premières que vous utilisez durant votre travail ? Leur quantité journalière et leur prix ?
D’où proviennent ces matières premières ?
Comment collectez vous ces matières premières ?
Où sont elles stocker ?
Utilisez vous des substances chimiques durant votre activité ?
Si oui lesquelles, pour quel besoin et en quelle proportion (quantité) ?
Quels sont vos principaux résidus et déchets de votre activité ; leur quantité approximative et comment les gérez vous ?

Mesures de sécurité et risques liés à l’activité 

Quels sont les principaux problèmes aux quels vous faites face lors de l’opération ?
Quelles sont les mesures de sécurité prises durant la production?
Le point d’eau de consommation se trouve t-il dans l’enceinte même du lieu de production ?
Stockez vous l’eau que vous buvez dans l’atelier ou est ce de l’eau courante ?
Prenez vous vos repas dans l’atelier même ?
Les principaux problèmes de santé ?

Autres 

Lors du démarrage le financement de votre activité provient :
D’une épargne
D’un héritage
De l’assistance d’amis ou de parents
D’une banque ou d’une caisse d’épargne

Montant du capital au démarrage ?

Depuis le démarrage de cette activité, la production :
Diminue
Reste stable
Augmente peu
Augmente beaucoup

Système de production ?
Sur commande
Sur stock
Les deux

Vos clients sont principalement
Des ménages
De grandes entreprises
D’entreprises similaires
Pouvoirs publics

Le système de vente se fonde sur :
La recherche du client
L’attente du client
Les deux
Autrement

Budget temps de l’entreprise : quelle proportion de votre temps consacrez vous en moyenne au activités ci-dessous ?
Recherche matières premières
Recyclage ou récupération
Production et réparation
Vente
Recherche de marché
Organisation des taches

A combien estimez-vous les ventes hebdomadaires ?

Comment déterminez vous vos prix de ventes ?
Par marchandage 
Par appréciation personnelle
Par comparaison avec les prix du secteur non structuré
Par comparaison avec les prix du secteur moderne
Par calcul du prix de revient

Eléments prix en compte dans la détermination du prix de revient

Classez par ordre d’importance les problèmes généraux ci après compte tenu de l’environnement propre à votre secteur d’activité :
Trouver l’équipement
Trouver la matière première
Manque de main d’œuvre qualifiée
Formation professionnelle insuffisante
Concurrence du secteur
Terrain

Classez par ordre d’importance les problèmes ci après ayant des implications financières sur le fonctionnement des entreprises du secteur :
Manque de capitaux
Coût de l’équipement
Coût de la matière première
Insuffisance et irrégularité de la demande
Coût de la main d’œuvre




Annexe 4 - Déchets de Bâle

Les déchets de la convention de Bâle sont répertoriés dans le tableur suivant en raison de leur potentialité à contribuer
à la formation de dioxines lors de processus thermiques.

Les catégories utilisées sont :
P : Précurseur de dioxine contenant du chlore et/ou du brome
D : Résidus de processus thermiques pouvant contenir des dioxines
De Novo : déchets organiques contribuant à la formation de dioxines lors de processus thermiques en présence de chlore et d’oxygène
PVC : Déchets contenant spécifiquement des substances chlorés
BR : Déchets contenant spécifiquement des substances bromées

A/BCode ADénomination ACode BDénomination BDénomination Csource dioxineFilière de traitementAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3120Résidus de broyage automobile (fraction légère: peluche, étoffe, déchets de plastique, etc.)NAP (Cl/Br)AA1 Déchets métalliques et déchets métallifères A1160Déchets daccumulateurs électriques au plomb et à l'acide, entiers ou concassésNAPVCAA1 Déchets métalliques et déchets métallifères A1170Accumulateurs et batteries usagés autres que ceux contenant le mélange spécifié sur la liste B. Accumulateurs usagés ne figurant pas sur la liste B et contenant des constituants mentionnés à l'annexe I dans une proportion qui les rend dangereuxNAPVCAA1 Déchets métalliques et déchets métallifères A1180Assemblages électriques et électroniques usagés ou sous forme de débris (5) contenant des éléments tels que les accumulateurs et autres batteries mentionnés sur la liste A, les rupteurs à mercure, les verres provenant de tubes à rayons cathodiques et d'autres verres activés et condensateurs à PCB, ou contaminés par les constituants cités à l'annexe I (cadmium, mercure, plomb, biphényles polychlorés, etc.) dans une proportion telle qu'ils puissent posséder l'une quelconque des caractéristiques citées à l'annexe III [voir rubrique correspondante de la liste B (B1110)] (6) NAPVCAA2 Déchets ayant principalement des constituants inorganiques qui pourraient contenir des métaux et des matières organiquesA2060Cendres volantes de centrales électriques alimentées au charbon, contenant des substances citées à l'annexe I à des concentrations suffisantes pour qu'elles possèdent l'une des caractéristiques énumérées à l'annexe III [voir rubrique correspondante de la liste B (B2050)]NADAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3010Résidus de la production ou du traitement du coke et du bitume de pétroleNADAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3020Déchets d'huiles minérales impropres à l'usage initialement prévuNAP (Cl)AA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3030Déchets contenant, consistant en, ou contaminés par des boues de composés antidétonants au plombNADAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3040Fluides thermiques (transfert calorifique)NAOAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3050Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation de résines, de latex, de plastifiants ou de colles et adhésifs, à l'exclusion de ceux mentionnés sur la liste B [voir rubrique correspondante de la liste B (B4020)]NAP (Cl)AA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3070Phénols et composés phénolés, y compris les chlorophénols, sous forme de liquides ou de bouesNAP (Cl)AA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3140Solvants organiques non halogénés, autres que ceux spécifiés sur la liste BNAOAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3150Solvants organiques halogénésNAPAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3160Résidus de distillation nonaqueux, halogénés ou nonhalogénés, issus d'opérations de récupération de solvants organiquesNAPAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3170Déchets issus de la production d'hydrocarbures aliphatiques halogénés (tels que le chlorométhane, le dichloréthane, le chlorure de vinyle, le chlorure de vinylidène, le chlorure d'allyle et l'épichlorhydrine)NAPAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3180Déchets, substances et articles contenant, consistant en, ou contaminés par des biphényles polychlorés (PCB), des terphényles polychlorés (PCT), du naphtalène polychloré (PCN) ou des biphényles polybromés (PBB), y compris tout composé polybromé analogue ayant une concentration égale ou supérieure à 50mg/kg (7) NAPAA3 Déchets ayant principalement des constituants organiques, qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesA3190Déchets bitumineux (à l'exclusion des ciments asphaltiques) provenant du rafinage, de la distillation et de tout traitement pyrolitique de matières organiquesNADAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4010Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation de produits pharmaceutiques, à l'exclusion de ceux inscrits sur la liste BNAPVCAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4020Déchets cliniques provenant de soins médicaux, infirmiers, dentaires et vétérinaires, ou d'autres pratiques analogues, et déchets issus des opérations d'examen et de traitement de patients dans les hôpitaux et établissements apparentés, ou des travaux de rechercheNAPVCAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4030Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation de biocides et de produits phytopharmaceutiques, y compris les rejets de pesticides et d'herbicides non conformes aux spécifications, périmés (8) ou impropres à l'usage initialement prévuNAPVCAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4040Déchets issus de la fabrication, de la préparation et de l'utilisation de produits chimiques destinés à la préservation du bois (9) NAPCPAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4060Mélanges et émulsions huile/eau ou hydrocarbure/eauNAP (Cl)AA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4070Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation d'encres, de colorants, de pigments, de peintures, de laques ou de vernis, excepté ceux qui figurent sur la liste B [voir rubrique correspondante de la liste B (B4010)]NAP (Cl)AA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4100Déchets provenant des installations industrielles antipollution d'épuration des rejets gazeux, à l'exception de ceux qui figurent sur la liste BNADAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4110Déchets contenant, consistant en, ou contaminés par l'une des substances suivantes : tout produit de la famille des dibenzofuranes polychlorésDAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4110Déchets contenant, consistant en, ou contaminés par l'une des substances suivantes : tout produit de la famille des dibenzoparadioxines polychloréesDAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4140Déchets consistant en, ou contenant des produits chimiques non conformes aux spécifications ou périmés (10), appartenant aux catégories de l'annexe I et ayant les caractéristiques de danger figurant à l'annexe IIINAPAA4 Déchets qui pourraient contenir des matières soit inorganiques, soit organiquesA4160Déchets contenant du carbone actif usé ne figurant pas sur la liste B [voir rubrique correspondante de la liste B (B2060)]NAP (Cl)BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1010Déchets de métaux et de leurs alliages sous forme métallique, non susceptible de dispersion:déchets de cuivrePVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1040Débris agglomérés provenant de la production de l'énergie électrique et non contaminés par les huiles lubrifiantes, les PCB ou les PCT au point de devenir dangereuxNAP (Cl) BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1090Accumulateurs électriques usagés répondant à certaines spécifications, à l'exception de ceux qui contiennent du plomb, du cadmium ou du mercureNAO BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1100Déchets contenant des métaux et issus des opérations de fusion, de fonte et d'affinage des métaux: laitiers de fonderie sous pression (> 85% Zn)De NovoBB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1100Déchets contenant des métaux et issus des opérations de fusion, de fonte et d'affinage des métaux: laitiers provenant de la galvanisation à chaud (procédé discontinu) (> 92% Zn)De NovoBB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1100Déchets contenant des métaux et issus des opérations de fusion, de fonte et d'affinage des métaux: mattes de fonds de la galvanisation (> 92% Zn)De Novo BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1100Déchets contenant des métaux et issus des opérations de fusion, de fonte et d'affinage des métaux: résidus provenant de l'écumage du zincDe NovoBB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1100Déchets contenant des métaux et issus des opérations de fusion, de fonte et d'affinage des métaux:Résidus provenant de l'écumage de l'aluminium, à l'exclusion de ceux contenant du selDe Novo BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1110Assemblages électriques et électroniquesAssemblages électriques constitués uniquement de métaux ou d'alliages de métauxPVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1110Assemblages électriques et électroniquesAssemblages électriques et électroniques (y compris circuits imprimés, composants et fils électriques) destinés à une réutilisation directe (14) et non au recyclage ou à l'élimination définitive (15)PVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1110Assemblages électriques et électroniquesAssemblages électriques et électroniques usagés ou déchets (13) (y compris les circuits imprimés) ne contenant pas d'éléments tels que les accumulateurs et autres batteries mentionnés sur la liste A, les rupteurs à mercure, les verres provenant de tubes à rayons cathodiques et d'autres verres activés et condensateurs à PCB, ou non contaminés par les constituants cités à l'annexe I (cadmium, mercure, plomb, biphényles polychlorés, etc.) ou débarrassés de ces substances, au point de ne posséder aucune des caractéristiques figurant à l'annexe III [voir rubrique correspondante de la liste A (A1180)]PVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1110Assemblages électriques et électroniquesNAPVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1160Cendres de métaux précieux provenant de l'incinération de circuits imprimés [voir rubrique correspondante de la liste A (A1150)]NAPVC BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1170Cendres de métaux précieux provenant de l'incinération de films photographiquesNADe Novo BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1180Déchets de films photographiques contenant des halogénures d'argent et du métal argentéNAO BB1 Déchets métalliques et déchets contenant des métaux B1190Déchets de supports photographiques contenant des halogénures d'argent et du métal argentéNAO BB2 Déchets ayant principalement des constituants inorganiques, qui pourraient contenir certains métaux et des matières organiquesB2050Cendres volantes de centrales électriques alimentées au charbon, ne figurant pas sur la liste A [voir rubrique correspondante sur la liste A (A2060)]NADe Novo BB2 Déchets ayant principalement des constituants inorganiques, qui pourraient contenir certains métaux et des matières organiquesB2060Carbone actif usagé provenant du traitement de l'eau potable et de procédés de l'industrie alimentaire et de la production de vitamines [voir rubrique correspondante de la liste A (A4160)]NAO BB2 Déchets ayant principalement des constituants inorganiques, qui pourraient contenir certains métaux et des matières organiquesB2090Anodes usagées de coke et de bitume de pétrole provenant de la production de l'acier et de l'aluminium, épurées selon les spécifications industrielles (à l'exclusion des anodes provenant de l'électrolyse chloroalcaline et de l'industrie métallurgique)NAP BB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide acétate polyvinyliqueDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide acrylonitrileDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide alcanes C10C13 (plastifiants)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide alcool polyvinyliqueDe Novo BB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide butadièneDe Novo BB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide butyral de polyvinyleDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide éthylèneDe Novo BB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyacétalesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyamidesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyamidesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polycarbonatesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyéthersDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polymères acryliquesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyméthacrylate de méthyleDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polypropylèneDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polysiloxanesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide polyuréthannes (ne contenant pas de CFC)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide résines alkydesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide résines époxydesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide résines mélaminiques de formaldéhydeDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide résines phénoliques de formaldéhydeDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide résines uréiques de formaldéhydeDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide styrèneDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide sulfures de polyphénylèneDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide térephtalate de polyéthylèneDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solide térephtalates de polybutylèneDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solideDéchets de résine ou produits de condensation traités comprenant:De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solideDéchets plastiques de polymères et copolymères non halogénés comprenant, mais non limités à (16) :De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3010Déchets de matières plastiques sous forme solideMatières plastiques ou matières plastiques composées ciaprès, à condition qu'elles ne soient pas mélangées avec d'autres déchets et qu'elles soient préparées selon certaines spécifications:De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierautres papiers ou cartons obtenus principalement à partir de pâtes chimiques blanches, non colorés dans la masseDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierautres, comprenant et non limités aux :De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierDéchets et rebuts de papier ou de carton provenant de:De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierpapiers ou cartons obtenus principalement à partir de pâtes mécaniques (journaux, périodiques et imprimés similaires, par exemple)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierNADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3020Déchets de papier, de carton et de produits de papierNADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textilesDéchets de laine ou de poils fins ou grossiers, y compris les déchets de fils mais à l'exclusion des effilochésDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles autresDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles autresDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles autresDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles autres déchets de laine ou de poils finsDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles blousses de laine ou de poils finsDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles de fibres artificiellesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles de fibres synthétiquesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles déchets de filsDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles déchets de poils grossiersDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles effilochésDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles non cardés, ni peignésDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textiles triésDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textilesArticles de friperieDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textilesChiffons, ficelles, cordes et cordages en matières textiles sous forme de déchets ou d'articles hors d'usageDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3030Déchets de matières textilesDéchets de coton (y compris les déchets de fils et les effilochés)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3040Déchets de caoutchoucAutres déchets de caoutchouc (à l'exclusion de ceux spécifiés ailleurs)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3040Déchets de caoutchoucDéchets et débris de caoutchouc durci (ébonite, par exemple)De NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3050Déchets de liège et de bois non traitésSciures, déchets et débris de bois, même agglomérés sous forme de bûches, briquettes et boulettes ou sous formes similairesDe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3050Déchets de liège et de bois non traitésNADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3080Déchets, rognures et débris de caoutchoucNADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3130Déchets d'éthers polymères et déchets d'éthers monomères non dangereux et incapables de former des peroxydesNADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB3 Déchets ayant des constituants essentiellement organiques qui pourraient contenir des métaux et des matières inorganiquesB3140Pneumatiques usagés, à l'exclusion de ceux destinés aux opérations citées à l'annexe IV.ANADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB4 Déchets qui pourraient contenir des constituants soit organiques, soit inorganiquesB4010Déchets constitués principalement de peintures à l'eau/à l'huile, d'encres et de vernis durcis, ne contenant pas de solvants organiques, de métaux lourds ni de biocides à des concentrations pouvant les rendre dangereux [voir rubrique correspondante de la liste A (A4070)]NADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB4 Déchets qui pourraient contenir des constituants soit organiques, soit inorganiquesB4020Déchets issus de la production, de la préparation et de l'utilisation de résines, de latex, de plastifiants ou de colles et adhésifs, ne figurant pas sur la liste A et dépourvus de solvants et d'autres contaminants de sorte qu'ils ne possèdent pas les caractéristiques de danger mentionnées à l'annexe III, par exemple lorsqu'ils sont à base d'eau ou de colles à base d'amidon (caséine), dextrine, éthers cellulosiques et alcools polyvinyliques [voir rubrique correspondante de la liste A (A3050)]NADe NovoBrûlage incontrollé en déchargesBB4 Déchets qui pourraient contenir des constituants soit organiques, soit inorganiquesB4030Déchets d'appareils photographiques jetables après usage avec piles, ne figurant pas sur la liste ANADe NovoBrûlage incontrollé en décharges Annexe 4 : Coupure de Presse

Article paru dans le quotidien national « Soleil » du 26 avril 2005.




Article paru dans le quotidien « Walf Fadjri » le 12 avril 2005

Article publié sur le site de Inter Press Service New Agency (IPS)
 HYPERLINK "http://www.ipsnews.net/fr/_note.asp?idnews=2635" http://www.ipsnews.net/fr/_note.asp?idnews=2635

SENEGAL-ENVIRONNEMENT :
Des oeufs contaminés par la dioxine
Abdou Faye
L'annonce de la présence de la dioxine un produit chimique toxique - dans des échantillons d'œufs de poules élevés à l'air libre, collectés près d'une décharge publique, dans la périphérie de Dakar, crée une psychose collective au sein de la population.
DAKAR, 18 mai (IPS) - Une étude effectuée entre janvier et mars, dont les résultats ont été publiés au début de ce mois à Dakar, la capitale du Sénégal, a révélé des niveaux alarmants de contamination des œufs produits près de la décharge publique de Mbeubeuss par la dioxine. La dioxine est le prototype du polluant persistant de l'atmosphère. L'étude a été menée conjointement par le Réseau international pour l'élimination des polluants organiques persistants (IPEN), 'Pesticide Action Network' (PAN Africa), une organisation non gouvernementale (ONG) basée à Dakar, et l'association Amika basée en République tchèque.
Selon les auteurs de l'étude, les quantités de dioxine trouvées dans ces oeufs sont plus de onze fois supérieures à la limite actuellement imposée par l'Union européenne pour ce produit chimique.
''Le taux fixé par l'UE est de 35,10'', selon l'étude. Le Sénégal n'a pas encore fixé de taux car c'est la première fois qu'une pareille étude est réalisée dans le pays, selon le ministère de l'Environnement. L'étude avait comme objectif principal d'insister sur la nécessité, pour le Sénégal, d'honorer son engagement de réduire l'exposition humaine aux Polluants organiques persistants (POP) qui constituent des substances très dangereuses.
Les dioxines et les POP sont connus pour leurs méfaits sur la santé humaine et sont tous deux ciblés par la Convention de Stockholm, adoptée en 2001, ratifiée par le Sénégal en 2003, pour leur réduction et, à terme, leur élimination, selon Henry René Diouf, le chargé de programme de PAN Africa.
Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), les POP sont des composés chimiques très stables qui servent comme pesticides ou sont utilisés dans l'industrie. Mais ils sont également libérés ''involontairement, comme sous-produits de la combustion ou des procédés industriels''.

Les POP persistent dans l'environnement pendant de longues périodes avant de se décomposer, ils se déplacent sur de longues distances et se retrouvent dans toutes les régions du globe, même dans des zones situées à des milliers de kilomètres de leur source, explique le PNUE. ''Ils s'accumulent dans les tissus de la plupart des organismes vivants, qui les absorbent en même temps que les aliments dont ils se nourrissent, l'eau qu'ils boivent ou l'air qu'ils respirent''.


Parrainée par les Nations Unies, la Convention de Stockholm est un traité international qui vise à éliminer progressivement une douzaine des polluants les plus toxiques pour l'homme ainsi que pour la faune et la flore sauvages. Selon Diouf, ces substances entraînent, autres, des perturbations sur le système endocrinien (des glandes à sécrétion interne dont les produits sont déversés directement sur le sang et la lymphe), des effets sur la reproduction et des effets cancérigènes. Des conséquences suffisantes pour que les associations des consommateurs sénégalais montent au créneau pour dénoncer la passivité des pouvoirs publics face à ce nouveau danger pour la santé des populations.
''Pour la bonne santé des populations, il faut mener une étude plus élargie pour voir si tous les œufs commercialisés actuellement sur le marché ne sont pas aussi contaminés à la dioxine'', déclare à IPS, le président de l'Association des consommateurs sénégalais, Momar Ndao.
Les jours suivant la publication de l'étude, de nombreuses émissions radiophoniques interactives ont été organisées au cours desquelles les citoyens ont invité les auteurs du travail et les scientifiques à apporter toutes les clarifications nécessaires sur les dangers de la consommation des œufs incriminés.
La psychose ainsi créée par cette affaire a obligé bon nombre de personnes à s'abstenir de consommer des œufs durant cette période, au grand désespoir des aviculteurs (éleveurs de volailles).
En réalité, malgré la crainte suscitée par l'annonce de ce produit chimique supposé cancérigène trouvé dans certains œufs, les populations continuent de consommer des œufs commercialisés sur le marché.
Le président de la Fédération des acteurs de la filière avicole (FAFA), Ousmane Lô, affirme déceler, à travers cette étude, une tentative de nuire à la production avicole sénégalaise. Lô menace de porter plainte contre l'ONG PAN Africa, estimant que l'étude n'est pas sérieuse et qu'en plus, elle n'est pas représentative. Selon lui, elle ne concerne qu'un prélèvement de six œufs sur une production nationale de plusieurs millions d'unités. Elle ne mérite donc pas d'être médiatisée au risque d'apeurer les populations, explique-t-il à IPS.
''L'étude nous incrimine sur le plan sanitaire à partir d'un échantillon non représentatif et négligeable. Six œufs sur 350 millions d'unités sont négligeables. Les résultats sont extrêmement dérisoires et ne sont valables que sur ces six œufs. Il est dangereux de généraliser de tels résultats'', ajoute Lô.
Selon la FAFA, la filière avicole au Sénégal représente par an un chiffre d'affaires d'environ 50 millions de dollars, avec une production annuelle de 350 millions d'unités et cinq millions de poulets, produits uniquement à Dakar, et d'autres villes du pays, comme Thiès, Saint-Louis et Kaolack.
Les acteurs de la filière avicole exportent leurs produits dans les pays limitrophes, notamment vers la Mauritanie, la Gambie, le Mali et la Guinée-Bissau. Mamadou Laye Sène, un autre membre de la FAFA contacté par IPS, s'insurge également contre les résultats de l'étude, soulignant que les œufs collectés ne sont pas produits dans les fermes modernes installées dans la zone, mais proviennent plutôt des poules élevées à l'air libre dans les concessions riveraines de la décharge de Mbeubeuss.
''Les œufs produits dans cette zone le sont dans les mêmes conditions d'hygiène que partout ailleurs dans le pays et sont donc propres à la consommation'', assure Sène, invitant les autorités à se pencher plutôt sur le danger que représente la décharge de Mbeubeuss sur la santé des populations.
L'étude avait principalement pour but d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur le danger que représente Mbeubeuss. ''Le choix porté sur un échantillon d'œufs collectés à partir de poulets élevés près de la décharge, était simplement un moyen, parmi d'autres, de mieux montrer les risques de contamination de la décharge'', explique PAN Africa à IPS.
La nouveauté de l'annonce de la contamination des œufs par la dioxine et son impact sur les populations justifie amplement les réactions suscitées chez les consommateurs, selon l'ONG. ''En fait, l'étude n'avait pas pour but de dénoncer la filière avicole locale ni la production des œufs au Sénégal, mais seulement les œufs produits dans les environs de la décharge de Mbeubeuss''.
Créée en 1968, la décharge publique de Mbeubeuss occupe une superficie de 55 hectares environ dans un lac asséché. Elle accueille 75 pour cent des ordures ménagères, soit 2.600 mètres cubes par jour, le tiers des déchets hospitaliers, soit 42 mètres cubes par jour, et industriels, soit 5.000 mètres cubes par mois, de la ville de Dakar, selon des statistiques du ministère de l'Environnement.
Et les poulets élevés à l'air libre, et les œufs sont contaminés par la dioxine, vont picorer des aliments dans cette décharge dangereuse.
Un projet de transfert de la décharge de Mbeubeuss vers la commune de Sébikhotane, à 43 km de Dakar, est actuellement à l'étude, selon le ministère. Le ministère de l'Elevage a publié un communiqué, ce mois, dans lequel il rassure les populations sur la bonne qualité des œufs vendus sur le marché sénégalais. ''Les œufs produits et commercialisés sur le marché dakarois et ses environs peuvent être consommés sans risque, car ils n'ont rien à voir avec les spécimens mis en cause dans l'étude de PAN Africa'', souligne le communiqué officiel. Bousso Gueye, le chef du service national d'aviculture au ministère de l'Elevage, a déclaré à IPS que l'étude n'a surtout fait qu'apeurer les populations, affirmant que la ''filière avicole au Sénégal se porte bien''.





 Les investigations dans le secteur informel ont permis d’inventorier des dioxines bromées (brûlage de carcasses de véhicules, électroménagers, déchets électroniques).
 Le terme générique dioxine sera utilisé dans tout ce rapport pour désigner tous les congénères.
 Conférence Internationale du Travail « Travail décent et économie informelle », BIT 2002.
 Souleye KANTE
 Maldonado
 Saïd SY « Secteur informel à la rescousse de l’économie sénégalaise », 1999.
 CRCB, IAGU « Etude de faisabilité pour la mise en service d’un système de traitement des déchets biomédicaux », 2005.
 Ministère de la Protection de la Nature « Communication initiale du Sénégal à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques » 1997.
 Pan Africa « Contamination des œufs de poules par les dioxines, les PCBs et les HCB aux alentours de la décharge de Mbeubeuss » 2004.
 En l’absence de système de mesure de la température, ce chiffre est purement approximatif.

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