DROIT - Crcom
Thème : 2- Comment est exercé le pouvoir de décision dans l'entreprise ? ... Qu'
est-ce qu'une personne pour le droit ? ... Les faits ne posent pas de problème
particulier, la première difficulté consiste à trouver la bonne majeure, ...
Prolongement : possibilité d'évaluer les élèves sur le sujet de Baccalauréat
suivant ...
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Sciences et technologies du management et de la gestion
Droit
Repères pour la formation
Version mise à jour le 21 février 2012
Table des matières
Préambule TOC \o "1-3" \u 3
TOC Indications complémentaires aux programmes 5
Exemples de liens entre les programmes de droit et les autres disciplines de STMG
..22
Utilisation du cas pratique en droit 25
1. Exemple de cas pratique 25
2. Utilisation du cas en phase dapprentissage 25
3. Utilisation du cas en phase dévaluation 26
Le recours aux technologies de linformation et de la communication
dans lenseignement du droit en STMG 27
1. Exemple dutilisation dune carte mentale et de ressources juridiques en ligne
(application au thème 9 : Comment entreprendre ?) 27
2. Exemple dutilisation dun tableau numérique interactif 43
La certification : les épreuves dexamen 44
1. Lépreuve écrite 44
2. Lépreuve orale de contrôle 46
3. Exemple de sujet « zéro » pour l'épreuve écrite d'économie-droit partie juridique 47
Annexes
Composition du groupe de travail Droit STMG
.54
Annexe 1 : Diaporama de présentation de la réforme du Droit en STMG
.
..55
Annexe 2 : Diaporama de présentation du cas pratique HENRY
.
.55
Annexe 3 : Diaporama illustrant l'utilisation d'une carte mentale
.
.
55
Annexe 4 : Diaporama de présentation du thème sur le litige avec un TNI
.
55
Préambule
Le droit est incontestablement un domaine qui intéresse les jeunes et, certainement plus encore, ceux qui sont élèves de la série « Sciences et technologies du management et de la gestion ».
À cela au moins trois raisons. Tout dabord, lomniprésence du juridique dans les relations sociales, quelles soient individuelles ou collectives, est ressentie par les jeunes comme un cadre -tantôt protecteur, tantôt contraignant (« jai le droit
»)- portant témoignage de la reconnaissance des libertés individuelles et collectives. À cet égard, le premier thème du programme est emblématique des réponses quil est possible dapporter aux questions que se posent les jeunes quant au rôle joué par le droit dans une démocratie.
En second lieu, le désir et le sentiment, certes subjectifs, de lexistence dune justice sont fortement enracinés chez les jeunes (« ce nest pas juste ! »), avec un effet miroir déformant de ce qui est juste pour eux
et de ce qui lest pour les autres. Ils ont lâge des premiers litiges qui les confrontent à la société marchande (téléphonie mobile, téléchargement sur la toile, etc.), parfois aussi à leurs amis, leurs parents
, trop souvent également lâge des rappels à la loi pour ceux qui sécartent des chemins de la légalité.
Enfin, et cest le propre de la série technologique tertiaire, le droit représente un complément indispensable aux enseignements déconomie et de gestion parce quil fournit le cadre général de lactivité économique. Lenseignement du droit apporte aux élèves un éclairage qui leur permet de mieux comprendre les comportements des acteurs et danalyser le fonctionnement des organisations.
Lenseignement du droit est donc porteur denjeux, à la fois pour la formation de lélève-citoyen et celle du « technologue », capable de situer son action dans une économie essentiellement marchande où le droit joue un rôle majeur de régulation.
Et cest bien là toute la difficulté de cet enseignement ! Car les risques de dérives et les écueils guettent les enseignants dans chacun des thèmes étudiés au cours de ces deux années de formation.
La première dérive consiste à aborder le droit de façon trop technique, en invoquant constamment la loi ou la règle et en oubliant que le droit, comme lenseigne la jurisprudence, est avant tout une construction humaine, vivante et évolutive, censée répondre à un besoin social clairement repéré et daté. Il faut donc avant tout solliciter les représentations existantes des élèves mais aussi leurs capacités dobservation, danalyse et de réflexion à partir de situations concrètes, tirées de la vie quotidienne ou du fonctionnement dorganisations proches, autant que faire se peut, de leur environnement. Lenseignant aura alors la bonne surprise de constater que les élèves « sentent » le droit et à quel point ils peuvent trouver eux-mêmes la justification de la règle de droit.
Une seconde dérive serait de croire que lon peut, que lon doit, tout dire sur chacun des thèmes proposés. Le droit est une discipline complexe. Les branches du droit sont diverses. Certains thèmes prévus sur une dizaine dheures denseignement pourraient faire lobjet dun cours dannée à luniversité à raison de plusieurs heures par semaine ! Viser lexhaustivité risque de laisser de nombreux élèves sur le chemin de la connaissance et de la compréhension et se révèle très rapidement démobilisateur.
Par ailleurs, les programmes de droit de première et terminale STMG ne constituent absolument pas une « introduction universitaire » au droit, mais une « initiation » dont lobjectif est, pour les élèves, lacquisition de connaissances de base quils pourront réinvestir dans dautres contextes, personnels ou scolaires. Cest ce qui justifie lorganisation des programmes sous forme thématique, justement pour éviter les écueils dune présentation par les grandes subdivisions (droit civil, social, etc.) et susciter au contraire lintérêt des élèves, qui découvrent bien souvent cet enseignement pour la première fois en tant que tel. Il est donc très important, au-delà des contenus de formation, de rechercher à donner du sens aux notions étudiées, à analyser leur portée et à développer la réflexion individuelle par rapport au rôle joué par le droit dans la société et la manière dont il sapplique à lensemble des acteurs.
Autre difficulté, le droit a ceci de spécifique que les exceptions sont souvent plus nombreuses que la règle. Or létude de tous les cas particuliers, outre laspect chronophage de lexercice, fait rapidement perdre de vue aux élèves le caractère général de la règle et le besoin auquel elle est censée répondre.
Par exemple, lobjectif du thème 7 sur le travail salarié, nest absolument pas détudier tous les types de contrats de travail, notamment précaires. En effet, ces différentes formes représentent des variations plus ou moins dégradées de ce qui est la norme, à savoir le contrat de travail à durée indéterminée. Et cest bien ce type de contrat et, plus particulièrement, le lien de subordination quil instaure entre un employeur et un salarié, qui doit être le point central de létude et, en définitive, ce quil convient de ne jamais oublier.
Enfin, le droit est souvent victime dune représentation passéiste qui est parfois induite par les pratiques pédagogiques mises en uvre. Aux enseignements technologiques, fondés sur lobservation et laction, usant des technologies de linformation et de la communication, on opposerait alors un enseignement du droit, fondé sur la maîtrise de règles toujours plus abondantes et dun vocabulaire complexe à retenir dans son intégralité. Cette opposition na aucune raison dêtre : lenseignement du droit doit prendre appui sur létude de situations pratiques et tirer profit de ce que les TICE peuvent apporter en matière de recherche dinformations et dillustrations. Tout comme en sciences de gestion, il existe des sites dinformation, des bases de données, des jeux et des documents multimédias propres à placer les élèves en position dacteurs de leurs acquisitions.
Les pages qui suivent sont lillustration de tout ce qui vient dêtre dit. Les enseignants y trouveront à la fois des repères pour la formation, en termes de sens, de portée et de limite des notions abordées par les différents thèmes. Ils y trouveront également des ressources pédagogiques, des exemples de traitement de différents objets juridiques et des usages du numérique. Des sujets « zéro » sont également proposés, préfigurant ce que peut être lépreuve de lexamen.
Puissent ces documents être utiles aux enseignants et leur permettre de donner toute la mesure de leur talent : le droit est une discipline denseignement passionnante autant pour ceux qui lenseignent que pour les élèves. Ces derniers y réussiront si les premiers se montrent réellement capables de mettre le droit à leur portée. Que soient enfin chaleureusement remerciés les inspecteurs et les enseignants (voir liste à la fin de ce document) qui ont participé, aux côtés de la DGESCO, à lécriture des programmes de droit et à la confection du présent guide daccompagnement.
Janvier 2012,
JC BILLIET,
IGEN déconomie et gestion
Indications complémentaires aux programmes
Létude des indications complémentaires a été précédée dune présentation générale des programmes à laide du diaporama disponible à cet effet en annexe 1 du présent document.
Pour chaque thème du programme (se référer aux programmes figurant en annexe du présent document), à côté des précisions quant au contexte et aux finalités de létude, une colonne dindications complémentaires comporte des conseils méthodologiques, des suggestions pédagogiques et apporte des précisions quant à la délimitation des notions à traiter ».
PROGRAMME DE PREMIÈRE
Thème1. Quest-ce que le droit ?
Durée indicative :
15 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
Le droit et les fonctions du droit
La règle de droit
Les sources du droit
Le droit vise à organiser la société au nom de certaines valeurs. Il émane dautorités légitimes. Dune grande diversité, les règles de droit constituent un ensemble normatif cohérent.
Les principes généraux dégalité, de liberté, de solidarité et de laïcité fondent lorganisation de notre société. Ils contribuent à faire du droit un facteur dorganisation et de pacification de la société.
Les fonctions du droit sont appréhendées à partir de lobservation des champs les plus divers de la vie en société et notamment ceux de la vie privée, de la vie professionnelle et de la vie économique et sociale.
La règle de droit est légitime, générale et obligatoire.
En prenant appui sur quelques règles provenant de divers codes (Code civil, Code du travail, Code pénal par exemple) et à partir de situations concrètes de mise en uvre, on montre que la règle de droit émane dautorités compétentes. Sa formulation en termes généraux lui permet de garantir légalité devant la loi de toutes les personnes placées dans la même situation juridique.
La qualification juridique doit être abordée dès ce moment de létude. En effet, le droit ayant vocation à saisir toutes les situations de la vie en société, il ne pas peut décrire chacune delles en raison du caractère général de la règle de droit. Cest pourquoi il se réfère à des catégories juridiques : la personne physique, la victime, le contrat, le salarié par exemple.
Les règles de droit émanent dautorités légitimes.
Létude de quelques règles et de leur autorité créatrice permet didentifier les sources du droit. Lanalyse est centrée sur les sources écrites et la jurisprudence.
Les sources communautaires, nationales, y compris celles issues de la négociation collective, sont étudiées sans entrer dans le détail de leur création.
Létude permet dobserver que la cohérence de lordre juridique repose sur la complémentarité et la hiérarchie des sources du droit.
En prenant appui sur des exemples concrets, puisés notamment dans lactualité, on montre comment les principes dégalité, de liberté, de solidarité et de laïcité, fondateurs de notre république, contribuent à réguler les rapports sociaux.
Cest loccasion damener les élèves à sinterroger sur le fondement de la légitimité de la règle de droit (acceptation commune de lautorité investie du pouvoir de créer la règle)
A partir dune règle facilement compréhensible par les élèves, on observe que cette règle est exprimée en termes généraux (par une qualification juridique). On montre ainsi que qualifier cest passer du concret à labstrait, du fait au droit et donc classer une situation concrète dans une catégorie juridique.
La qualification juridique constitue une phase de largumentation juridique.
Cette compétence est nécessaire pour développer une argumentation dans un cas pratique et analyser largumentation du tribunal ou des parties dans lexploitation dune décision de justice. Elle est mobilisée tout au long des deux années de formation.
On étudie les sources du droit sous leur double acception : autorité créatrice de normes et types dactes qui en émanent.
Lobjectif est ici de rendre lélève capable didentifier les sources du droit dans les situations les plus fréquentes.
Thème 2. Comment le droit permet-il de régler un litige ?
Durée indicative :
25 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
Le litigeLa résolution des litiges suppose le recours au droit. Ce recours est porté, principalement, devant une juridiction de l'État. Le service public de la justice obéit à des principes qui ont notamment pour objectif de protéger les libertés des citoyens. Le procès se déroule selon une procédure en plusieurs étapes. Au cur de toute prétention judiciaire se trouve la preuve.
Le droit est un système de normes dont l'un des objectifs est de pacifier les relations sociales. La transformation dun conflit en litige impose la formulation du problème en termes juridiques et la recherche des moyens de droit à l'appui des prétentions des parties.
Létude est menée à partir dune situation juridique de nature conflictuelle dans laquelle on identifie les éléments du litige (faits, parties, prétentions, problème) et on cherche comment le droit peut résoudre le conflit.
Partant de l'observation d'un ou plusieurs litiges, l'étude a pour objectif de montrer que lorsqu'il y a un litige, celui-ci oppose deux parties mais tous les litiges ne font pas l'objet d'un recours judiciaire. Si tel est le cas, la partie qui réclame la reconnaissance de ses droits est le demandeur, elle fait face au défendeur qui conteste cette reconnaissance. L'objet de la demande de chacune des parties constitue ses prétentions et détermine le cadre du litige. Et c'est dans ce cadre fixé par les parties que le juge, s'il est saisi va statuer. Il est ensuite aisé de faire comprendre qu'à l'appui de ces prétentions, il y a des droits et que ceux-ci doivent être prouvés.
La preuve Au plan juridique, toute personne peut revendiquer une prétention en se prévalant dun droit à condition den apporter la preuve. On étudie les règles relatives à l'objet de la preuve, la charge de la preuve, les modes de preuve et leur admissibilité. Seuls la preuve par écrit, le témoignage et les présomptions sont étudiés.Le régime juridique de la preuve est abordé dans ses principes. Lors dun litige, on se pose la question de savoir ce quil faut prouver, qui doit prouver et comment. Le rôle du juge est mis en évidence. létude des moyens de preuve se limitent aux principaux moyens utilisés et cest lanalyse de situations juridiques (actes et faits) qui permet de mettre en évidence les règles dadmissibilité de la preuve
Le recours au juge
On montre que le recours au juge obéit à des principes. Sont exclusivement abordés le droit au procès équitable et d'une durée raisonnable, le droit au double degré de juridiction, les principes relatifs à la compétence des juridictions (compétence d'attribution et compétence territoriale), ainsi que les principes relatifs au déroulement du procès (contradiction, publicité, neutralité du juge).
On introduit la notion de voie de recours en étudiant lappel et le pourvoi en cassation.
Sans viser l'exhaustivité, l'étude dun procès civil devant le tribunal de grande instance permet d'identifier et de mesurer les enjeux des différentes phases qui caractérisent le procès : l'introduction de l'instance, la saisine du tribunal, l'instruction ou la mise en état, l'audience et la clôture des débats. Létude permet également détablir la distinction avec la procédure pénale en matière de charge de la preuve et de finalité.
Les principes communautaires et français sont présentés dans le contexte dune procédure civile en mettant en évidence les objectifs recherchés. Les règles relatives à la compétence des tribunaux sont présentées à partir de la démarche de détermination du tribunal compétent dans les cas les plus fréquents. Les rôles des cours dappel et de la Cour de cassation sont parfaitement différenciés.
Sans entrer le détail des stades de la procédure, les principales étapes sont repérées et mises en relation avec les principes précédents. La référence au droit pénal permet simplement den différencier le principe de la charge de la preuve par rapport au droit civil..Thème3. Qui peut faire valoir ses droits ?
Durée indicative :
15 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
La personne physique,
la personne morale
Seules les personnes juridiques peuvent faire valoir leurs droits. Pour le droit, tous les êtres humains, les personnes physiques, ainsi que certains groupements, les personnes morales, sont des personnes. La personnalité juridique en fait des sujets de droits titulaires de droits et capables dassumer des obligations.
Les personnes physiques et les personnes morales se caractérisent par des éléments didentification qui permettent de les individualiser.
Elles disposent dune capacité juridique qui délimite leur aptitude à avoir des droits et à les exercer. Dans cet ensemble de droits, certains sont évaluables en argent et constituent avec les dettes, le patrimoine de la personne.
En sappuyant sur lobservation de personnes physiques et de personnes morales variées, on aborde les éléments qui caractérisent la personnalité juridique et leur donnent ainsi un cadre daction et de protection.
On montre, sans entrer dans le détail des règles dattribution et de détermination des éléments didentification, comment les personnes physiques et morales sont individualisées.
La nationalité des personnes physiques ne constitue pas un élément didentification de la personne et nest pas étudiée.
La notion de personne morale est illustrée à partir de lobservation de différentes personnes morales de droit public et de droit privé connues des élèves.
Les personnes physiques et morales disposent dune capacité juridique qui débute à leur naissance et séteint à leur mort.
Il convient par ailleurs dévoquer au cours de létude les notions de naissance/immatriculation, mort/dissolution et de patrimoine.
Il importe de donner du sens à lensemble de létude du thème en montrant que le droit doit pouvoir reconnaître les personnes pour pouvoir les protéger.
Thème 4. Quels sont les droits reconnus aux personnes ?
Durée indicative :
15 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
Les droits de la personne
Les droits sur les biens : le droit de propriétéLe droit reconnaît aux personnes des prérogatives individuelles, les doits subjectifs, qui leur permettent d'agir en société et d'être protégées. Certains de ces droits, les droits extrapatrimoniaux, sont exclusivement attachés à la personne. Les autres, les droits patrimoniaux, font partie de son patrimoine. Parmi les droits portant sur les biens qui constituent le patrimoine de la personne, le droit de propriété qui se confond avec la chose sur laquelle il porte, revêt une importance économique et juridique particulière.
Le droit confère à la personne, par le seul fait de son existence, des droits inaliénables, insaisissables et imprescriptibles. Pour illustrer les caractères et la protection des droits extrapatrimoniaux, on étudie le droit au respect de la vie privée.
Parmi les droits patrimoniaux, le droit de propriété est caractéristique du pouvoir juridique le plus complet quune personne peut exercer directement sur une chose.
Les attributs du droit de propriété et ses caractères sont identifiés dans des situations variées. Les limites apportées au droit de propriété sont illustrées notamment dans le contexte des rapports de voisinage.
Le droit de propriété peut porter sur des biens corporels et incorporels. La notion de bien incorporel est appréhendée au travers de lexemple du droit de la propriété industrielle et plus particulièrement de la marque commerciale.
On montre que le droit protège lindividu dans son individualité propre. Les prérogatives permettant à un individu de mettre en uvre cette protection constituent les droits de la personnalité au sens strict. Ces droits ne doivent pas être confondus avec les droits personnels qui sont des droits patrimoniaux.
Parmi les droits patrimoniaux, seul le droit de propriété est étudié ici.
ll sagit ici de montrer que des limites ont été posées au droit de propriété pour respecter les droits dautrui.
On compare les biens corporels et les biens incorporels en soulignant leur différence essentielle (ce sur quoi ils portent) et leur caractéristique commune : éléments constitutifs du patrimoine de leur propriétaire et protégés à ce titre par le droit.
Lexemple de la marque commerciale, sans étude approfondie de son régime juridique, permet dillustrer la notion de bien incorporel en ce quelle confère à son propriétaire, son titulaire, une protection juridique. Le dépôt de la marque donne à son propriétaire un monopole dexploitation protégé par laction en contrefaçon.
Thème 5. Quel est le rôle du contrat ?
Durée indicative :
25 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
La formation
du contrat
L'exécution du contrat
Le contrat de consommationLe contrat constitue un instrument fondamental dorganisation de la vie économique et sociale. Il crée un lien de droit voulu entre deux personnes en vertu duquel l'une peut exiger de l'autre une prestation ou une abstention.
Le développement du contrat de consommation est un phénomène majeur de la seconde moitié du XXe siècle. Son étude est choisie, en ce qu'il interfère avec le droit civil des contrats mais aussi pour ses particularités dans la mesure où il est centré sur la protection du consommateur.
Les clauses de divers contrats sont étudiées et juridiquement qualifiées. L'analyse met en évidence, au delà des clauses générales, lexistence de clauses particulières qui montrent la liberté des parties dadapter le contrat à leurs besoins.
Pour être valablement formé, un contrat doit remplir certaines conditions de validité. On montre comment est sanctionné tout contrat entaché dirrégularité.
Le contrat légalement formé contraint les parties à exécuter leurs obligations. En cas dinexécution, le recours à la mise en demeure est le plus souvent nécessaire pour exiger du débiteur l'exécution en nature ou par équivalent dans le cadre de la responsabilité contractuelle.
On étudie les sanctions spécifiques au contrat synallagmatique : exception d'inexécution et résolution.
Le contrat de consommation se caractérise parfois par un déséquilibre entre le consommateur et le professionnel.
Le droit de la consommation met à la charge des professionnels une obligation d'information pour permettre l'expression d'une volonté vraiment libre et éclairée du consommateur.
Dans certains contrats, le droit de repentir permet au consommateur de revenir sur son accord.
Les règles de protection du consommateur, sans omettre la notion de clause abusive, sont mises en évidence à partir dexemples de divers contrats de consommation.
Les relations contractuelles sont en effet au cur de la fonction organisatrice du droit. Le contrat cest léchange marchand autant que le travail salarié, la société ou lassociation. Cette partie du programme a pour ambition de familiariser les élèves avec les éléments fondamentaux des contrats par la manipulation dobjets réels.
Létude a pour objectif de repérer les éléments essentiels de la validité dun contrat.
Létude des différents caractères des contrats qui justifiait la classique question de la caractérisation des contrats ne peut être le point de départ dune approche pédagogique relative aux contrats.
Cest en comprenant le besoin de sécurité des contractants que les élèves vont trouver dans les différentes clauses des contrats des outils efficaces pour organiser les transactions. Cest pourquoi la plupart des contrats classiques simples ou simplifiés peuvent servir de supports pédagogiques dès lors que les élèves peuvent à partir de ressources complémentaires manipuler ces objets en les rattachant au droit général des contrats.
A partir de lanalyse des contrats qui leur sont proposés, les élèves identifient les obligations de chacune des parties et sont à même de déterminer les conséquences de linexécution de tout ou partie de ces obligations.
Les dispositions protectrices des consommateurs, qui fond remettent en cause la théorie générale des contrats, sont une réponse à une multiplication des contrats dans une société marchande, et à laquelle le Code civil navait pas répondu
Les règles principales relatives aux contrats conclus par des consommateurs sont étudiées à lexclusion des dispositions concernant le e-commerce qui seront étudiées en STS.
PROGRAMME DE TERMINALE
Thème 6 Quest-ce quêtre responsable ?
Durée indicative : 25 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
La responsabilité civile
Le dommage
La réparationParce quelle a pour objet la réparation des dommages subis par les victimes, la responsabilité civile se distingue de la responsabilité pénale qui sanctionne un comportement considéré comme répréhensible par la loi. Les différents régimes de responsabilité offrent aux victimes un système dindemnisation qui vise la réparation intégrale des préjudices subis.
La responsabilité civile est définie par comparaison avec la responsabilité pénale dans ses fonctions, ses juridictions et ses sanctions.
Lexistence dun dommage, c'est-à-dire une atteinte portée à un droit, est la condition première de la responsabilité civile.
On identifie les différents types de dommages : corporel, matériel, moral ; patrimonial, extrapatrimonial. Ils peuvent donner lieu à une réparation dès lors qu'ils présentent un caractère certain, personnel, légitime et direct.
La réparation, qui peut être effectuée en nature ou par équivalent, doit replacer la victime dans létat dans lequel elle se trouvait initialement.
On étudie les éléments constitutifs de la responsabilité que devra prouver la victime pour obtenir cette réparation. Lanalyse consiste à qualifier le fait générateur (fait personnel, fait des choses, fait dautrui) pour identifier le responsable. Elle montre que la victime doit apporter la preuve de la réalité de son dommage et prouver le lien de causalité entre le fait générateur et le dommage. Le responsable peut être exonéré totalement ou partiellement par la preuve dune cause étrangère.
La réparation est souvent prise en charge par un assureur qui exerce ensuite un recours contre le responsable.
Létude de la réparation des victimes daccident de la circulation permet de montrer comment le droit de la responsabilité tend à privilégier lindemnisation de la victime plutôt que la recherche de la responsabilité.
Ce thème relatif à ma responsabilité, essentiel pour la formation en droit des élèves de terminale STMG, a volontairement été décalé de la fin de la première dans le programme de droit de STG vers le début de la terminale afin que les élèves puissent approfondir davantage cette partie du programme.
La formation des élèves à lapplication des règles relatives à la réparation de dommages doit leur permettre de proposer des réponses argumentées à des situations concrètes de dommages. Cest évidemment la qualification juridique des faits qui doit leur permettre denvisager une ou des modalités concrètes daction en vue de la réparation de ces dommages.
Dans le cadre dun accident de la circulation ou encore dun dommage causé par le défaut de sécurité dun produit, un régime spécifique dindemnisation prendra en charge les dommages de la victime.
Sils sont nés à loccasion de lexécution dun contrat, des règles spécifiques prévues dans le contrat peuvent sappliquer. Enfin à défaut, le régime de la responsabilité civile délictuelle permettra à la victime de rechercher lindemnisation de son préjudice.
Ces différentes situations, juridiquement qualifiées, sont loccasion pour les élèves de déterminer si les conditions de la responsabilité sont réunies : existence dun fait générateur ou dune faute, lien de causalité entre ce fait générateur ou cette faute avec un dommage.
Dans tous les cas, les élèves doivent savoir que ce droit à indemnisation peut être réduit du fait de la faute de la victime et que le responsable peut chercher à sexonérer totalement ou partiellement de la responsabilité qui pèse sur lui.
Néanmoins, il ne sagit pas pour les élèves de connaitre le détail des règles dindemnisation selon les régimes de responsabilité ou selon les préjudices subis.
A la fin de létude, les élèves sont capables de comprendre comment et pourquoi sest construit ce système complexe dindemnisation des victimes notamment dans le cadre dune mutualisation du risque et dun transfert de ce risque à un assureur.
Thème 7. Comment le droit encadre-t-il le travail salarié ?
Durée indicative :
25 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentaires
Le contrat de travailLe droit du travail organise la relation de travail. Il joue un rôle darbitrage entre les intérêts des parties en présence.
Le contrat de travail établit un lien de subordination juridique entre lemployeur et le salarié.
Il s'agit de montrer que c'est la présence d'un lien de subordination juridique qui fonde l'existence d'un contrat de travail et lapplication des règles du droit du travail (en excluant les dispositions relatives au travail indépendant).
Le contrat de travail place le salarié sous lautorité de lemployeur : pouvoirs de direction, réglementaire et disciplinaire.
Le lien de subordination est l'élément déterminant du contrat de travail.
C'est à partir de situations de travail concrètes qu'il s'agit de montrer les éléments sur lesquels se fonde l'autorité de l'employeur. Cette autorité lui confère le pouvoir de donner des ordres et des directives aux salariés, den contrôler lexécution et den sanctionner les manquements.
Le contrat à durée indéterminée constitue le droit commun du contrat de travail. Le contrat fixe les modalités du travail : emploi, lieu, durée, rémunération.
On étudie les conditions de travail en montrant quelles sont encadrées par des règles d'ordre public et par des règles conventionnelles issues de la négociation collective entre les partenaires sociaux.
On montre que des clauses spécifiques peuvent être insérées pour permettre une adaptation du contrat de travail aux besoins des parties.
En échange du travail du salarié, le contrat fixe un certain nombre d'éléments : qualification ou description de l'emploi, lieu du travail, rémunération, durée du travail qui permettent d'individualiser la relation entre les parties.
L'étude des conditions de travail est illustrée par des règles d'ordre public et des normes conventionnelles et permet de mettre en évidence la coexistence entre ces règles, sans viser l'étude exhaustive de la hiérarchie des normes en droit du travail.
Par exemple, la clause de non concurrence ou la clause de dédit-formation ou encore la clause de mobilité servent à illustrer ce point. L'étude dune de ces clauses met en évidence les avantages quelles procurent aux parties et souligne qu'elles sont encadrées par le droit pour protéger le salarié.
Les libertés individuelles et collectives des salariés
La rupture du contrat de travail
Le cadre spécifique des contrats précairesLe droit du travail reconnaît aux salariés, dans lexercice de leur travail, un certain nombre de libertés individuelles et collectives qui limitent les pouvoirs de lemployeur.
Les libertés individuelles sont étudiées au travers des exemples du respect de la vie personnelle au travail et de la liberté dexpression. Le droit de grève, exemple emblématique des libertés collectives du salarié, est étudié à partir de ses conditions dexercice et de ses conséquences.
Ces libertés reconnues aux salariés sont exercées notamment par lintermédiaire de leurs représentants ou des syndicats. Leur étude se limite à mettre en évidence leurs missions essentielles.
La rupture du contrat de travail à durée indéterminée, qui peut être à linitiative du salarié ou de lemployeur, est étroitement réglementée.
À la différence de la démission, le licenciement, quil soit individuel ou collectif, est à linitiative de lemployeur. Il exige une cause réelle et sérieuse et le respect de formalités.
On montre quil sagit de protéger le ou les salariés des conséquences du licenciement.
Le développement de formes précaires, telles que le contrat à durée déterminée ou le contrat de travail temporaire, conduit le législateur à fixer un cadre spécifique à ces contrats, depuis leur formation jusquà leur rupture. Létude permet de mettre en évidence les aspects spécifiques de ces contrats et leurs avantages et inconvénients pour les parties.On montre que, si le droit de grève est constitutionnellement reconnu, le caractère illicite d'une grève ne permet pas au salarié d'être protégé par ce droit.
Les cas de rupture du CDI qui seront étudiés sont la démission, le licenciement et la rupture conventionnelle.
La distinction entre le licenciement individuel et le licenciement collectif permet de différencier les deux ruptures en fonction de leurs objectifs, de leurs procédures et de leurs conséquences principales.(indemnisation, reclassement, plan de sauvegarde de lemploi).
Certaines situations (laugmentation de l'activité ou le remplacement de salariés) exigent de recourir à des formes précaires de contrat de travail (CDD, CTT, contrat de travail à temps partiel).
Il s'agit de montrer les intérêts ou les inconvénients pour les parties à ces contrats et non de réaliser une étude exhaustive de tous les contrats précaires existants.
Thème 8. Comment le droit organise-t-il l'activité économique ?
Durée indicative :
15 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalitésIndications complémentairesPour organiser l'activité économique, le législateur a posé le principe de la liberté du commerce et de l'industrie. Tout agent économique est libre de se constituer une clientèle soit en la créant, soit en conquérant celle des autres.
Toutefois le droit de la concurrence cherche aussi à préserver la loyauté dans les relations économiques et sanctionne les pratiques anticoncurrentielles ou restrictives de concurrence. La liberté du commerce et de l'industrie
La loyauté de la concurrence
Les pratiques anticoncurrentielles
Les pratiques restrictives de concurrence
Le principe de la liberté du commerce et de l'industrie est examiné dans ses applications aux entreprises. Les limites à ce principe sont envisagées par la mise en évidence, en matière de réglementation, de la notion d'ordre public économique.
Les opérateurs économiques ne peuvent pas proposer leurs biens et services en utilisant nimporte quels procédés. La conquête ou la conservation de la clientèle exige l'utilisation de moyens loyaux, c'est-à-dire non contraires aux usages du commerce et aux lois relatives à l'activité commerciale.
À partir de situations d'entreprises et en appliquant les règles de la responsabilité civile, on distingue les pratiques qui sont considérées comme loyales et celles qui relèvent de la concurrence déloyale.
Par les pratiques anticoncurrentielles, des entreprises peuvent chercher à influer sur le marché, soit en se concertant, soit en abusant de la puissance économique quelles exercent sur le marché ou sur un partenaire.
À travers les exemples de l'entente et de l'abus de position dominante on montre que ces pratiques sont sanctionnées lorsquelles ont un effet néfaste sur le marché.
Les pratiques restrictives de concurrence sont condamnables en elles-mêmes car elles ont pour objet de fausser la concurrence.
Elles sont identifiées à travers les exemples de la rupture de la relation commerciale établie et de la revente à perte. Létude met en évidence la volonté du législateur de les sanctionner quels que soient leurs effets sur le marché.
Les trois aspects de la liberté du commerce et de l'industrie sont présentées et illustrées par un exemple : liberté d'entreprendre, liberté d'exploiter et liberté de la concurrence. Pour chacune de ces libertés, une illustration de la limite apportée par l'ordre public économique est abordée.
Les pratiques de concurrence déloyale les plus fréquentes : imitation, dénigrement, parasitisme et désorganisation sont mises en évidence à l'aide d'exemples. Le régime juridique de l'action en concurrence déloyale (application du régime de la responsabilité civile étudié en thème 6) est appliqué à des cas pratiques.
Avec cette étude, on revient sur la marque et on montre les objectifs de sa protection par l'action en contrefaçon différents de ceux de l'action en concurrence déloyale.
Les pratiques anticoncurentielles, sont autorisées mais sanctionnées en cas d'abus. Elles visent à protéger le marché. L'exemple de l'entente est retenu pour montrer qu'elle n'est pas interdite si elle profite au consommateur. C'est son caractère abusif qui est sanctionné. Il y a entente abusive lorsque celle-ci a pour objet ou pour effet de fausser la concurrence sur un marché pertinent. L'étude d'une entente qui a cet effet sur un marché pertinent permet de le comprendre.
Il en est de même pour la position dominante qui n'est pas répréhensible en soi, seul l'abus est sanctionné. L'exemple de l'entreprise qui profite de sa position dominante (des parts de marché importantes) pour pratiquer des conditions de vente discriminatoires entre dans cette qualification.
L'élève doit comprendre la différence entre les pratiques anticoncurrentielles et les pratiques restrictives de concurrence. Si la réglementation des premières vise à protéger le marché, celle des secondes ont pour but de protéger les entreprises. Elles sont présumées avoir pour effet de fausser la concurrence ou de porter atteinte aux intérêts légitimes d'un concurrent. Elles sont définies limitativement par les textes et condamnables en elles-mêmes indépendamment du contexte économique. Pour les illustrer deux exemples sont choisis l'un relève de la responsabilité : la rupture de la relation commerciale établie ; l'autre est sanctionné pénalement : la revente à perte.
Thème 9. Comment entreprendre ?
Durée indicative :
25 % du volume horaire disponible de lannée (cours et travaux de groupe)
Notions et contenusContexte et finalités
Lentreprise individuelle
La société
Le partenariat
Lactivité économique se développe dans un cadre juridique qui favorise autant quil encadre la liberté dentreprendre. Les règles de droit sadaptent en permanence aux nécessités économiques.
Lentrepreneur peut choisir de réaliser son projet seul ou avec dautres personnes.
Parmi les critères de choix, la prise en compte du risque est un élément prépondérant.
Le statut d'auto entrepreneur est une forme simplifiée de lentreprise individuelle. Cest la forme la plus simple pour entreprendre. Par la volonté du chef d'entreprise, ou en raison du développement de l'activité, l'entreprise individuelle peut aussi être choisie. La responsabilité des dettes de lentreprise est totalement supportée par l'entrepreneur sur son patrimoine personnel : il n'y a pas de création d'une personne juridique nouvelle.
Pour réduire l'exposition du créateur aux risques, le législateur offre la possibilité de créer une EIRL ou une EURL.
L'analyse des possibilités offertes au créateur qui entreprend seul se fait à partir de situations concrètes.
L'entreprise peut aussi être développée sous une forme sociétaire. Son immatriculation lui confère la personnalité juridique. La responsabilité des associés est généralement limitée à leurs apports.
À partir d'exemples, il importe d'identifier les éléments fondamentaux du contrat de société sans rechercher l'exhaustivité des statuts juridiques des différentes sociétés.
Les particularités de la société coopérative sont évoquées.
Plusieurs solutions contractuelles permettent d'entreprendre en partenariat avec d'autres entreprises. Des exemples tels que le contrat de franchise permettent d'illustrer cette modalité.
L'association, qui se caractérise par le but non lucratif de son activité, est étudiée dans le cadre du programme de management.
La prise de risque liée à la volonté d'entreprendre est au cur de cette étude.
Une personne seule peut choisir un statut simple, par exemple, le statut d'auto entrepreneur en particulier lorsqu'elle désire exercer une activité en complément d'une autre.
Les caractéristiques essentielles et la facilité de création notamment peuvent aisément être mises en évidence par les outils de création en ligne.
Lors de l'étude du statut de l'entreprise individuelle, l'accent est porté sur la responsabilité du chef d'entreprise en parallèle avec les règles relatives au patrimoine, étudiées dans le cas précédent.
LEIRL est étudiée en tant quelle permet une meilleure protection du patrimoine de lentrepreneur (patrimoine d'affectation).
L'étude de l'EURL met l'accent sur la création d'une personne morale et son intérêt, une notion étudiée dans un thème précédent.
La notion de société est abordée dans ses grandes lignes, telle quelle résulte du contrat de société. À partir dun exemple, laffectio societatis est étudié comme élément fondateur de la convention. La participation aux bénéfices et aux pertes est montrée Enfin on évoque la limitation de la responsabilité aux apports des associés
A partir dexemples de décisions, on montre que selon leur importance celles-ci, sont prises soit par des organes de gestion courante soit par des organes délibératifs.
On naborde pas les spécificités des organes de gestion.
La société coopérative peut être illustrée par exemple avec une coopérative de production dont on présente les caractéristiques fondamentales.
De nombreux contrats peuvent illustrer les partenariats entre les entreprises. Le choix de la franchise nest pas exclusif. Les exemples permettent de montrer ladaptation de loutil contractuel aux besoins des parties en étudiant les caractéristiques du contrat.
Exemples de liens des programmes de droit avec les autres disciplines de STMG
PremièreEconomieManagementSciences de GestionThème 1
Quest ce que le droit ?Nécessité pour lorganisation de se mettre en conformité avec les contraintes juridiquesLe droit a une relation directe avec les codes et normes caractéristiques des groupes.Thème 2
Comment le droit permet il de régler un litige ?Thème 3
Qui peut faire valoir ses droits ?La notion de personne morale est mobilisée dans toute la partie 2 du programme de première de ManagementThème 4
Quels sont les droits reconnus aux personnes ?La propriété collective du domaine publicThème 5
Quel est le rôle du contrat ?La notion de contrat est utilisée à de nombreuses reprises notamment à propos de loffre de biens et de services marchand et non marchand (troisième partie)Thème 6
Quest ce quêtre responsable ?Responsabilité sociétale de lentrepriseFacteurs internes de risque, liés aux décisions de lorganisationThème 7
Comment le droit encadre-t-il le travail salarié ?Les facteurs de production : le travail, le capital et linvestissement, les ressources naturelles, le savoir et linformation.
Les revenus du travail
VII 1 le fonctionnement du marché du travail4.2 Une organisation du travail souple ou rigide ?
5.1 Le management peut-il tenir compte de lintérêt de tous les acteurs de lorganisation.
Ce thème utilise les notions juridiques : salariés, actionnaire, propriétaire, délégué du personnel, délégué syndical
Politique de rémunération
Stress au travailActivité de travail : conditions ede travail compétence et qualification
Evaluation et rétribution de lactivité humaine dans les organisations
Travail à distanceThème 8
Comment le droit organise-t-il lactivité économique ?Thème 5 Les marchés des biens et services sont-ils concurrentiels ?
La politique de la concurrenceAvantages concurrentiel
Externalisation, intégrationThème 9
Comment entreprendre ?Quest ce quune organisation ?
2.1 La finalité de lentreprise.
Types dentreprise : statut, taille, secteur métier Objet social
TerminaleSIGRh et ComGestion et financesMercatiqueThème 1
Quest ce que le droit ?Thème 2
Comment le droit permet il de régler un litige ?Thème 3
Qui peut faire valoir ses droits ?Thème 4
Quels sont les droits reconnus aux personnes ?La marque droit de propriété sur les biens incorporelsThème 5
Quel est le rôle du contrat ?Composantes de loffre en relation avec le contrat de vente
Protection du consommateurThème 6
Quest ce quêtre responsable ?Thème 7
Comment le droit encadre-t-il le travail salarié ?Le cadre de travail
Les conditions de travail
La reconnaissance du travail par la rémunérationThème 8
Comment le droit organise-t-il lactivité économique ?Thème 9
Comment entreprendre ?
LUtilisation du cas pratique en droit
Lexemple qui suit peut être illustré au moyen du diaporama disponible en annexe 2 du présent document.
Énoncé du cas pratique
« Monsieur Henry est aujourdhui retraité. Il habite un appartement dont il est propriétaire, situé au premier étage dune maison.
Madame Duchoix a récemment acheté lappartement au rez-de-chaussée et sexerce régulièrement au piano plusieurs heures par jour.
Excédé par ce bruit, Monsieur Henry a perdu lappétit et le sommeil. Il a demandé à Madame Duchoix de procéder à lisolation phonique de son appartement, mais en vain, car celle-ci estime quen tant que propriétaire elle peut faire tout ce quelle veut chez elle. »
Utilisation du cas en phase dapprentissage
Objectifs : se reporter au thème 4
identifier les attributs et les caractères du droit de propriété
Appréhender les limites au droit de propriété par la notion de trouble anormal de voisinage
Exemples de ressources à mettre à la disposition des élèves :
Article 544 du Code civil :
« La propriété est le doit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue, pourvu quon en fasse pas un usage prohibé par les lois ou règlements.»
Extrait dun arrêt :
« La diffusion de la musique par une clinique pour ses malades, au moyen de haut-parleurs dans le parc de dix heures à dix huit heures trente les jours de beau temps, constitue un trouble excédant les inconvénients normaux de voisinage dès lors que cette musique est perceptible par les voisins »
Source : Cour dappel de Pau, 14 mai 1992
Exemples de questionnement :
Quels sont les éléments qui composent le droit de propriété? Appliquez ces éléments au cas de Monsieur Henry et son appartement
Relevez les caractères du droit de propriété. Illustrez chacun de ces caractères dans le cas de Monsieur Henry
Quels sont les faits, le problème et la décision dans lextrait de la Cour dappel de Pau du 14 mai 1992? Que pouvez-vous en déduire sur les limites au droit de propriété dans les rapports entre voisins?
Propositions de formalisation (traces de cours à conserver impérativement par les élèves pour apprendre ou réviser en vue de lévaluation).
A lissue de ces échanges : le professeur formalise avec les élèves ce qui a été appris ((
( lélève doit disposer dun cours à la fin de la séquence
( ce cours est rédigé au fur et à mesure de létude
( lapprentissage de lécrit est fondamental
Utilisation du cas en phase dévaluation
Nous nous souvenons tous de Monsieur Henry qui a perdu lappétit et le sommeil Nous allons laider à résoudre ce problème en lui apportant des arguments juridiques appris en cours ou issus de ressources complémentaires au cas.
Objectifs :
Évaluer laptitude de lélève à construire une argumentation portant sur le droit de propriété
Les ressources
Des extraits de jurisprudence qui aideront lélève à analyser la situation et à construire une argumentation pertinente
Exemple :
« Les leçons de piano et concerts donnés par un voisin nentraînent pas un trouble de voisinage, au même titre que lécoute dun concert radiotélévisé, si linsonorisation de lappartement a été préalablement effectué »
Source : Cour dappel de Bordeaux, 6 juin 1991
Le questionnement
Exemples :
Formulez le problème juridique posé par la situation opposant Monsieur Henry et Madame Duchoix
Présentez largumentation juridique permettant de résoudre ce problème
Pour conclure
Le recours à des exemples, des cas construits à partir de lenvironnement de lélève le rendent acteur de son apprentissage
Cette méthode ne fait pas léconomie de la maîtrise des concepts juridiques. Il nest pas possible dargumenter sur une situation sans connaître son droit.
Le recours aux technologies de linformation et de la communication dans lenseignement du droit en STMG
Les deux ressources pédagogiques qui suivent ont été utilisées durant les cours de droit avec des élèves de lactuelle série STG. Elles ne prétendent pas épuiser le champ des possibles, mais simplement témoigner de lintérêt que revêt le recours aux technologies de linformation et de la communication dans lenseignement du droit.
Exemple dutilisation dune carte mentale et de ressources juridiques en ligne (application au thème 9 : Comment entreprendre ?)
Dans une carte mentale réalisée à laide du logiciel gratuit Xmind, sont proposées des ressources possibles pour lillustration du thème 9.
Le téléchargement de Xmind seffectue par le lien ci après : HYPERLINK "http://xmindportable.softonic.fr/"http://xmindportable.softonic.fr/ ; vous pouvez consulter le diaporama ci-joint pour « premiers pas » avec ce logiciel.
La carte vous est proposée au format PDF pour une vision globale et au format .xmind. Pour avoir accès aux différentes ressources, il vous suffit de cliquer sur directement sur la carte, une page internet souvre alors vers le site.
Double cliquez pour obtenir HYPERLINK "xmindmemo.ppsx"« premiers pas avec Xmind »
Double cliquez pour obtenir HYPERLINK "comment%20entreprendre%20_.pdf"« comment entreprendre ? » format PDF
Double cliquez pour obtenir HYPERLINK "comment%20entreprendre%20simplifiée.xmind"« comment entreprendre ? » format Xmind » Attention pour pouvoir ouvrir ce document vous devez, au préalable, disposer du logiciel XMIND.
Comment construire une carte mentale (diaporama) :
Se reporter au diaporama en annexe 3 : HYPERLINK "xmindmemo.ppsx"« premiers pas avec Xmind »
LINK PowerPoint.Show.8 "C:\\Documents and Settings\\utilisateur\\Mes documents\\Droit STMG\\Diporama utilisation carte mentale droit STMG.ppt" \a \f 0 \p Exemple de carte mentale pour le thème 9 :
Documents ressources complémentaires au schéma mental précédent
SARL
STATUTS
LES SOUSSIGNÉS,
Indiquer : les nom, nom de jeune fille pour les femmes mariées, prénoms, nom et prénoms de lépoux ou de lépouse, régime matrimonial, date et lieu de naissance, nationalité, domicile
Pour les personnes morales, indiquer le nom, le prénom, le domicile et la qualité du représentant légal de la société, ainsi que la dénomination sociale, la forme, le capital social, le siège et le numéro de RCS de la société quil représente
-
-
-
-
Ont établi ainsi qu'il suit les statuts de la Société à Responsabilité Limitée devant exister entre eux et toute autre personne qui viendrait ultérieurement à acquérir la qualité d'associé.
Les conjoints des associés mariés sous le régime de la communauté ont été dûment avertis conformément aux dispositions de l'article 1832-2 du Code Civil, de l'apport fait par leur conjoint au moyen de deniers appartenant à la communauté.
CHAPITRE I
FORME - OBJET - DÉNOMINATION SOCIALE - SIÈGE SOCIAL - EXERCICE SOCIAL - DURÉE
Article 1 - FORME
Il est formé entre les propriétaires des parts sociales ci-après créées et de celles qui pourraient l'être ultérieurement, une Société à Responsabilité Limitée, qui sera régie par les lois en vigueur et notamment par les articles L223-1 du Code de commerce, ainsi que par les présents statuts.
Article 2 - OBJET SOCIAL
La société a pour objet :
- Et, plus généralement, toutes opérations industrielles, commerciales, financières, mobilières ou immobilières, se rapportant directement ou indirectement à l'objet social ou susceptibles d'en faciliter l'extension ou le développement.
Article 3 - DÉNOMINATION SOCIALE
La société a pour dénomination sociale :
Et pour sigle :
Tous les actes et les documents émanant de la société et destinés aux tiers indiqueront la dénomination sociale, précédée ou suivie immédiatement des mots "Société à Responsabilité Limitée" ou des initiales "SARL" et de l'énonciation du capital social.
Article 4 - SIÈGE SOCIAL
Le siège social est fixé à :
Il pourra être transféré en tout autre lieu de la même ville ou des départements limitrophes par simple décision de la gérance, et en tout autre endroit par décision extraordinaire de l'assemblée des associés.
Article 5 - EXERCICE SOCIAL
Chaque exercice social a une durée d'une année qui commence le .....................................
et finit le ....................................... de chaque année.
Par exception, le premier exercice sera clôturé le ....................................................
Article 6 - DURÉE
La durée de la société est fixée à ...... ans à compter de la date de son immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés, sauf prolongation ou dissolution anticipée.
CHAPITRE II
APPORTS - CAPITAL SOCIAL
Article 7 - APPORTS
APPORTS EN NATURE (s'il y a lieu)
Les associés apportent à la société, sous les garanties de fait et de droit :
APPORTS EN NUMERAIRE
Les associés apportent à la société la somme de
euros, soit
(en lettres).Mentionner le montant souscrit et non le montant libéré.
Sur ces apports en numéraire, M
apporte la somme de
..
.euros,
M
apporte la somme de
..
.euros,
M
apporte la somme de
..
.euros,
M
apporte la somme de
..
.euros,
En cas de libération différée, ajouter : Les parts sociales représentant ces apports en numéraire sont libérées à hauteur de
.. (20 % minimum) de leur valeur.
La totalité (ou : La partie libérée) de ces apports en numéraire, soit la somme de
.euros a été déposée au crédit du compte n°
. ouvert au nom de la société en formation auprès de :
..
Elle sera retirée par la gérance sur présentation du certificat du greffe du tribunal de commerce attestant limmatriculation de la société au Registre du Commerce et des Sociétés.
En cas de libération différée, ajouter : Les apports en numéraire non libérés seront versés sur appel de fonds du gérant et au plus tard le
au compte de la société.
APPORT EN INDUSTRIE
M
..apporte à la société son activité de
.. selon les modalités suivantes
Il sinterdit dexercer, directement ou indirectement, une activité concurrente de celle promise à la société.
Cet apport en industrie ne concourt pas à la formation du capital social mais donne lieu au profit de M
..à lattribution de
parts sociales ouvrant droit au partage des bénéfices et de lactif net ainsi quà un droit de vote dans les assemblées générales.
RÉCAPITULATION DES APPORTS CONCOURANT A LA FORMATION DU CAPITAL SOCIAL
- Apports en nature de M.
. euros
- Apports en numéraire de M.
. euros
- Apports en nature de M.
. euros
- Apports en numéraire de M.
. euros
- Apports en nature de M.
. euros
- Apports en numéraire de M.
. euros
- Apports en nature de M.
. euros
- Apports en numéraire de M.
. euros
Total des apports formant le capital social de
.euros
ARTICLE 8 - CAPITAL SOCIAL
Le capital social est fixé à la somme de : euros.
Il est divisé en ................. parts de .................. chacune, entièrement libérées (ou libérées à concurrence de
.. %), souscrites en totalité par les associés et attribuées à chacun deux en proportion de leurs apports respectifs, à savoir :
à M................................................................. .......................... parts
à M................................................................. .......................... parts
à M................................................................. .......................... parts
à M................................................................. .......................... parts
Total des parts formant le capital social ................... parts.
Les soussignés déclarent expressément que ces parts sociales ont été réparties entre eux dans la proportion sus-indiquée.
CHAPITRE III
PARTS SOCIALES - CESSION DE PARTS
Article 9 - Droits et obligations attaches aux parts sociales
Chaque part sociale donne droit à une voix dans tous les votes et délibérations et confère à son propriétaire un droit égal dans les bénéfices de la société et dans tout l'actif social.
La propriété d'une part emporte de plein droit adhésion aux statuts de la société et aux décisions adoptées dans le cadre de ladite société.
Article 10 - Forme des cessions de parts
La cession des parts sociales doit être constatée par écrit. Elle n'est opposable à la société qu'après avoir été signifiée à cette dernière au moyen du dépôt d'un original au siège social contre remise par le gérant d'une attestation de ce dépôt.
Pour être opposable aux tiers, elle doit en outre faire l'objet d'un dépôt au greffe du Tribunal de Commerce.
Article 11 - AGRÉMENT des tiers
Attention : cette clause est très importante car susceptible dêtre à la base de conflits entre associés.
Les parts sociales sont en principe librement cessibles (c'est-à-dire cessibles sans obtenir laccord des autres associés) entre associés, entre conjoints, ascendants et descendants dun associé.
Les statuts peuvent néanmoins prévoir :
que le conjoint, un ascendant ou descendant ne devienne associé quaprès avoir été agréé par les autres associés, les conditions dagrément étant dans ce cas identiques à celles prévues pour les tiers,
quune cession entre associés soit également soumise à agrément.
En cas de cession à une personne extérieure à la société, lagrément est donné à la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales. Les statuts peuvent cependant prévoir une majorité plus forte. Une adaptation des présents statuts est alors nécessaire.
Les parts sociales sont librement cessibles entre :
-
-
-
-
Elles ne peuvent être transmises à des tiers, autres que les catégories visées ci-dessus, qu'avec le consentement de la majorité des associés représentant au moins la moitié des parts sociales.
Ce consentement est sollicité dans les conditions prévues par la loi.
Article 12 - DÉCÈS D'UN associé
En cas de décès d'un associé, la société continuera entre les associés survivants et les héritiers de l'associé décédé, sous condition de leur éventuel agrément tel que prévu à l'article 11 des présents statuts.
Article 13 - Réunion de toutes les parts en une seule main
En cas de pluralité d'associés, la réunion de toutes les parts en une seule main n'entraîne pas la dissolution de la société qui continue d'exister avec un associé unique. Celui-ci exerce alors tous les pouvoirs dévolus à l'Assemblée des associés.
CHAPITRE IV
GESTION ET CONTRÔLE DE LA SOCIÉTÉ
Article 14 - GÉRANCE
La société est administrée par un ou plusieurs gérants, personnes physiques, choisi(s) parmi les associés ou en dehors d'eux.
Le ou les gérant(s) sont désignés pour la durée de la société ou pour un nombre déterminé d'exercices, par décision :
- des associés représentant plus de la moitié des parts sociales,
- ou de l'associé unique en cas d'EURL,
Ils peuvent être révoqués dans les mêmes conditions.
En rémunération de ses fonctions et en compensation de la responsabilité attachée à la gestion, chaque gérant a droit à une rémunération fixe, proportionnelle ou mixte, dont le montant et les modalités de paiement sont déterminés par décision collective ordinaire des associés.
Article 15 - POUVOIRS ET RESPONSABILITÉ DE LA GÉRANCE
Dans ses rapports avec les associés, la gérance engage la société par les actes entrant dans l'objet social. Ses pouvoirs peuvent être limités dans l'acte de nomination.
Dans les rapports avec les tiers de bonne foi, la société est engagée, même par les actes du gérant qui ne relèvent pas de l'objet social.
Le gérant ne pourra se porter, au nom de la société, caution solidaire ou aval au profit d'un tiers, sans l'agrément préalable des associés représentant au moins la moitié des parts sociales.
L'opposition formée par un gérant aux actes d'un autre gérant est sans effet à l'égard des tiers à moins qu'il ne soit établi qu'ils en ont eu connaissance.
Le ou les gérants peuvent, sous leur responsabilité, constituer des mandataires pour un ou plusieurs objets déterminés.
Le ou les gérants sont responsables individuellement ou solidairement envers la société ou envers les tiers, soit des infractions aux dispositions législatives ou réglementaires applicables aux sociétés à responsabilité limitée, soit des violations des présents statuts, soit des fautes commises dans leur gestion.
Article 16 - COMMISSAIRE AUX COMPTES
Dès que la société dépasse deux des trois seuils suivants :
- chiffre daffaires hors taxes supérieur ou égal à 3 100 000 euros,
- total du bilan supérieur ou égal à 1 550 000 euros,
- nombre moyen de salariés supérieur ou égal à 50,
les associés statuant à la majorité requise pour les décisions collectives ordinaires doivent désigner un ou plusieurs commissaires aux comptes titulaires et suppléants.
Ils exercent leur mission de contrôle conformément à la loi. Les commissaires aux comptes sont désignés pour six exercices.
CHAPITRE V
CONVENTION ENTRE UN GÉRANT OU UN associé ET LA SOCIÉTÉ
Article 17 - Conventions soumises à l'approbation de l'assemblée
Sous réserve des interdictions légales, toute convention conclue entre la société et l'un de ses gérants ou associés, doit être soumise au contrôle de l'assemblée des associés.
Les dispositions du présent article s'étendent aux conventions passées avec une société dont un associé indéfiniment responsable, gérant, administrateur, directeur général, membre du directoire ou membre du conseil de surveillance, est simultanément gérant ou associé de la société à responsabilité limitée.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux conventions portant sur des opérations courantes et conclues à des conditions normales.
Article 18 - Conventions interdites
A peine de nullité du contrat, il est interdit aux gérants ou associés autres que les personnes morales de contracter, sous quelque forme que ce soit, des emprunts auprès de la société, de se faire consentir par elle un découvert, en compte courant ou autrement, ainsi que de faire cautionner ou avaliser par elle leurs engagements envers les tiers. Cette interdiction s'applique aux représentants légaux des personnes morales associées.
Cette interdiction s'applique également aux conjoints, ascendants et descendants des personnes visées à l'alinéa 1er du présent article ainsi qu'à toute personne interposée.
Article 19 - Comptes courants d'associés
Chaque associé peut consentir des avances à la société sous forme de versements dans la caisse sociale. Les conditions de rémunération et de retrait de ces comptes courants, notamment, sont fixées par acte séparé entre les intéressés et la gérance en conformité avec les dispositions de l'article 17. Les comptes courants ne peuvent jamais être débiteurs.
CHAPITRE VI
DÉCISIONS COLLECTIVES
Article 20 - Décisions collectives
Les décisions collectives statuant sur les comptes sociaux sont obligatoirement prises en Assemblée. Toutes les autres décisions collectives provoquées à l'initiative de la gérance, du Commissaire aux comptes ou d'un mandataire de justice sur demande d'un ou plusieurs associés, en cas de carence de la gérance, sont prises soit par consultation écrite des associés, soit par acte exprimant le consentement de tous les associés, soit en Assemblée, au choix de l'organe de la société ayant provoqué la décision.
Les procès verbaux dassemblées générales sont répertoriés dans un registre.
En cas d'associé unique, celui-ci exerce les pouvoirs dévolus à l'assemblée des associés par la loi. Il ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions unilatérales, prises aux lieu et place de l'assemblée, sont répertoriées dans un registre.
En cas de décès du gérant, tout associé peut convoquer lassemblée générale afin de procéder à la nomination dun nouveau gérant.
Article 21 - Participation des associés aux décisions
Chaque associé a le droit de participer aux décisions collectives et dispose d'un nombre de voix égal à celui des parts sociales qu'il possède. Chaque associé peut se faire représenter aux Assemblées par un autre associé ou par son conjoint, sauf si les associés sont au nombre de deux ou si la société ne comprend que les deux époux. Dans ces deux derniers cas chaque associé peut se faire représenter par toute personne de son choix.
Les représentants légaux d'associés juridiquement incapables peuvent participer au vote même s'ils ne sont pas eux-mêmes associés.
Article 22 - Approbation des comptes
Chaque année, il doit être réuni dans les six mois de la clôture de l'exercice une Assemblée Générale appelée à statuer sur les comptes de l'exercice écoulé.
Les décisions sont adoptées dans les conditions prévues pour les décisions collectives ordinaires.
Article 23 - DÉCISIONS COLLECTIVES ORDINAIRES
Sont qualifiées d'ordinaires les décisions des associés ne concernant ni l'agrément de nouveaux associés, ni des modifications statutaires, sous réserve des exceptions prévues par la loi.
Les décisions collectives ordinaires doivent, pour être valables, être adoptées par un ou plusieurs associés représentant plus de la moitié des parts sociales. Si cette majorité n'est pas obtenue, les décisions sont, sur deuxième convocation, prises à la majorité des votes émis, quel que soit le nombre des votants.
Toutefois, la majorité est irréductible, s'il s'agit de voter sur la nomination ou la révocation du gérant.
Article 24 - décisions collectives extraordinaires
Sont qualifiées dextraordinaires les décisions du ou des associés modifiant les statuts, sous réserve des exceptions prévues par la loi.
Lorsque la société comprend plusieurs associés, les décisions extraordinaires ne peuvent être valablement prises que si les associés présents ou représentés possèdent au moins :- sur première convocation, le quart des parts, - sur seconde convocation, le cinquième de celles-ci.A défaut de ce quorum, la deuxième assemblée peut être convoquée à une date postérieure ne pouvant excéder deux mois à compter de la date initialement prévue.
Dans lun ou lautre de ces deux cas, les modifications sont décidées à la majorité des deux tiers des parts détenues par les associés présents ou représentés.
Le changement de nationalité de la société ne peut être décidé quà lunanimité des associés.
Article 25 - Consultations écrites - DÉCISIONS PAR ACTE
Les décisions collectives autres que celles ayant pour objet de statuer sur les comptes sociaux peuvent être prises par consultation écrite des associés à l'initiative des gérants ou de l'un d'eux. Les décisions résultent d'un vote formulé par écrit.
Le texte des résolutions proposées, le rapport des gérants ainsi que, le cas échéant, celui du Commissaire aux comptes, sont adressés aux associés par lettre recommandée.
Les associés disposent d'un délai pour émettre leur vote par écrit. Ce délai est fixé par le ou les gérants sans pouvoir être inférieur à quinze jours à compter de la date de réception des projets de résolution.
Pour chaque résolution, le vote est exprimé par oui ou par non. Tout associé qui n'aura pas adressé sa réponse dans le délai ci-dessus sera considéré comme s'étant abstenu. Pendant ledit délai, les associés peuvent exiger de la gérance les explications complémentaires qu'ils jugent utiles.
Les décisions sont adoptées à l'issue de la consultation aux conditions de majorité prévues par les articles 23 et 24 des présents statuts selon l'objet de la consultation.
Ces décisions peuvent également résulter du consentement de tous les associés exprimé dans un acte. La réunion d'une assemblée peut cependant être demandée par un ou plusieurs associés représentant au moins, soit à la fois le quart en nombre des associés et le quart des parts sociales, soit seulement la moitié des parts sociales.
CHAPITRE VII
AFFECTATION DES RÉSULTATS
Article 26 - Affectation des résultats
Après approbation des comptes et constatation de l'existence d'un bénéfice distribuable, une fois prélevé 5 % pour constituer le fonds de réserve légale, l'Assemblée Générale détermine, sur proposition de la gérance, toutes les sommes qu'elle juge convenable de prélever sur ce bénéfice pour être reportées à nouveau sur l'exercice suivant ou inscrites à un ou plusieurs fonds de réserves facultatifs ordinaires ou extraordinaires, généraux ou spéciaux, dont elle règle l'affectation ou l'emploi.
Le surplus, s'il en existe, est attribué aux associés sous forme de dividende.
Le prélèvement de 5 % cesse d'être obligatoire lorsque le fonds atteint le dixième du capital social.
L'Assemblée Générale peut décider en outre la mise en distribution de sommes prélevées sur les réserves ; Dans ce cas, la décision indique expressément les postes de réserve sur lesquels les prélèvements sont effectués.
Les sommes dont la mise en distribution est décidée sont réparties entre les associés gérants ou non gérants proportionnellement au nombre de leurs parts sociales.
CHAPITRE VIII
TRANSFORMATION - DISSOLUTION
Article 27 - Transformation
La société pourra se transformer en société commerciale de toute autre forme, sans que cette opération n'entraîne la création d'un être moral nouveau.
Article 28 - Dissolution
A l'expiration de la société, sauf prorogation de celle-ci ou en cas de dissolution anticipée, une décision des associés nomme un ou plusieurs liquidateurs dont elle détermine les pouvoirs et qui exercent leurs fonctions conformément à la loi.
Article 29 - Capitaux propres inférieurs à la moitié du capital social
Si, du fait des pertes constatées, les capitaux propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social, la gérance doit, dans les quatre mois qui suivent l'approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, consulter les associés afin de décider, s'il y a lieu ou non à dissolution anticipée de la société.
L'Assemblée délibère aux conditions de majorité prévues pour les décisions collectives extraordinaires.
Si la dissolution n'est pas prononcée, le capital doit, avant la fin du second exercice suivant celui au cours duquel la constatation des pertes est intervenue, être réduit d'un montant au moins égal au montant des pertes qui n'ont pu être imputées sur les réserves si, dans ce délai, les capitaux propres n'ont pas été reconstitués à un montant au moins égal à la moitié du capital social.
A défaut de respect des dispositions ci-dessus, tout intéressé peut demander en justice la dissolution de la société.
Article 30 - Contestations
Toutes contestations pouvant s'élever au cours de la société ou de sa liquidation entre les associés et la société, ou entre associés eux-mêmes concernant les affaires sociales, l'interprétation ou l'application des statuts seront de la compétence exclusive des tribunaux dans le ressort desquels est établi le siège social de la société.
CHAPITRE IX
JOUISSANCE DE LA PERSONNALITÉ MORALE
Article 31 - Jouissance de la personnalité morale
La société jouira de la personnalité morale à dater de son immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés.
Les associés approuvent les actes accomplis avant ce jour pour le compte de la société en formation, lesquels sont relatés dans un état ci-annexé.
Toutes ces opérations et engagements seront réputés avoir été faits et souscrits dès l'origine par la société qui les reprendra à son compte par le seul fait de son immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés.
La gérance est par ailleurs expressément habilitée entre la signature des statuts et l'immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés à passer tous actes et à souscrire tous engagements entrant dans l'objet social et conformes aux intérêts de la société.
Ces engagements seront réputés avoir été dès l'origine souscrits par la société après vérification et approbation par l'Assemblée Générale Ordinaire des associés tenue au plus tard lors de l'approbation des comptes du premier exercice social.
Article 32 - Pouvoirs
Tous pouvoirs sont donnés au gérant ou à son mandataire à l'effet d'accomplir toutes formalités de publicité prescrites par la loi.
Fait à
Le
En quatre exemplaires originaux
Exemple dutilisation dun tableau numérique interactif
Se reporter au diaporama en annexe 4
EMBED AcroExch.Document.7
La certification : les épreuves dexamen
Lépreuve écrite
Lépreuve écrite est commune aux deux enseignements de droit et déconomie. Le sujet se décompose en deux parties indépendantes, lune pour le droit, lautre pour léconomie. Chaque partie est dun poids égal dans la notation.
Dans le mesure où le sujet remis aux candidats lors de lépreuve comporte ces deux parties pour un temps total de lépreuve de 3 heures, il est très important de familiariser les élèves à lutilisation optimale du temps disponible pour traiter ces deux parties de manière équilibrée
En dautres termes, il est souhaitable que les élèves consacrent le même temps de traitement (soit 1h30) à chaque partie du sujet.
Épreuve déconomie-droit
Toutes spécialités
Épreuve écrite
Durée : 3h
Coefficient 5
Lépreuve porte sur les programmes de droit et déconomie des classes de première et de terminale de la série sciences et technologies du management et de la gestion, dont lobjectif est dappréhender le contexte économique et juridique des organisations.
Elle est composée dune partie juridique et dune partie économique, dune durée égale et dun poids équivalent dans la notation.
1. Partie juridique
Objectif
Cette partie de lépreuve vise à évaluer la capacité du candidat à analyser une ou plusieurs situations juridiques et à construire une argumentation pertinente au regard du problème posé.
Modalités
Le sujet remis au candidat se présente sous la forme dun dossier comportant une ou plusieurs situations juridiques concrètes accompagnées de ressources documentaires et dun questionnement, en relation avec lun ou plusieurs des 9 thèmes abordés en classe de première et de terminale.
Critères dévaluation
Cette partie vise à évaluer les capacités du candidat à :
- qualifier juridiquement une situation ;
- formuler une problématique juridique ;
- identifier la ou les règles juridiques applicables en lespèce ;
- indiquer la ou les solutions juridiques possibles.
Elle doit permettre dapprécier la compréhension, par le candidat, du sens et de la finalité des principales règles de droit appliquées notamment aux organisations. Elle nécessite le recours à un vocabulaire adapté.
Partie économique
Objectif
Cette partie de lépreuve vise à évaluer la capacité du candidat à analyser un problème économique dactualité et à construire une argumentation pertinente.
Modalités
Le sujet remis au candidat se présente sous la forme dun dossier traitant dun problème économique dactualité, décrit à laide de plusieurs documents et dun questionnement en relation avec lun ou plusieurs des 11 thèmes abordés en classe de première et de terminale.
Il est organisé autour de deux types de questions :
de nature méthodologique en relation avec un ou plusieurs documents (textes, tableaux, graphiques
) permettant au candidat de démontrer leur compréhension. Le questionnement peut porter sur lidentification dune argumentation, sur une notion ou sur lexplication de mécanismes économiques ;
de nature analytique, en relation avec le problème économique posé, demandant de la part du candidat une réponse argumentée et organisée, à laide de ses connaissances, des réponses aux questions formulées précédemment ainsi que de la documentation.
Critères dévaluation
Cette partie vise à évaluer les capacités du candidat à :
expliquer les mécanismes économiques mis en jeu dans le problème considéré en sappuyant sur les notions nécessaires ;
identifier les informations pertinentes dans un document écrit et à les mobiliser pour répondre aux questions posées ;
interpréter des données économiques présentées sous différents supports (textes, tableaux, graphiques
) ;
répondre à une question relative à un problème économique dactualité de manière argumentée et organisée.
2. Lépreuve orale de contrôle
Le candidat choisit, par tirage au sort avant lentrée en préparation de 20 minutes, un sujet qui porte soit sur le droit, soit sur léconomie.
Projet dépreuve orale de contrôle déconomie-droit
Durée : 20 minutes
Temps de préparation : 20 minutes
Coefficient : identique à celui de lépreuve écrite
Lépreuve porte sur les programmes de droit et déconomie des classes de première et de terminale de la série sciences et technologies du management et de la gestion. Elle vise à évaluer la capacité du candidat à mobiliser ses connaissances et à mettre en uvre ses acquis méthodologiques dans chacune de ces disciplines.
Modalités de lépreuve
Lexaminateur est un professeur ayant en charge lenseignement du droit et de léconomie dans la série sciences et technologies du management et de la gestion. Pendant le temps de préparation, le candidat dispose dun sujet nexcédant pas deux pages, composé dun ou plusieurs documents accompagnés dune série de questions portant soit sur le programme de droit soit sur le programme déconomie. Dans un premier temps le candidat présente pendant 10 minutes, au maximum, les réponses aux questions posées dans le sujet. Dans un second temps lexaminateur invite le candidat à expliciter, approfondir et justifier les réponses proposées précédemment et linterroge si nécessaire sur le ou les champs de connaissances correspondant au sujet proposé.
Critères dévaluationLépreuve vise à évaluer les connaissances du candidat et ses capacités à : - analyser des phénomènes économiques ou juridiques ; - interpréter leur sens et mesurer leur portée ; - mettre en uvre des compétences méthodologiques pour mener à bien cette analyse ; - construire et présenter un raisonnement ou une argumentation économique ou juridique à partir dune thématique donnée.
Exemple de sujet « zéro » pour lépreuve écrite déconomie-droit Bac. STMG
SUJET déconomie-droit - PARTIE JURIDIQUE - durée indicative : 1h30 - barème 50 points / 100)
À laide de vos connaissances et des ressources documentaires jointes en annexes 1 et 2, vous analyserez la situation ci-dessous en répondant aux questions posées.
Madame LOBE vit dans un village alsacien à proximité de Colmar. Fine cuisinière, elle vend à ses amis des produits à base doie (rillettes, terrines, foies gras, conserves en bocaux, etc.).
Face au succès de ses produits, elle souhaite aménager une dépendance de la maison familiale pour y installer un laboratoire de cuisine et un espace de vente. Elle envisage à cette occasion de créer, tout en restant indépendante, une entreprise de fabrication et de commercialisation de ses produits. Elle espère réaliser un chiffre daffaires proche de 50 000 euros en 2012.
Quel statut juridique dentreprise proposeriez-vous à madame LOBE ?
1.2 Justifiez en précisant les avantages de ce statut pour madame LOBE.
Lentreprise créée début 2012 par Madame LOBE rencontre immédiatement le succès espéré. Ne pouvant plus faire face seule au développement de son activité, madame LOBE a proposé à une amie, madame HERZOG, de lassister. Un accord a été conclu pour concrétiser leur relation juridique et madame HERZOG a démarré son activité le 2 avril 2012 (annexe 1).
2.1 - Qualifiez la relation juridique unissant Mesdames LOBE et HERZOG. Justifiez votre réponse.
Dès le 10 avril, perturbée par le caractère assez autoritaire de son amie, madame LOBE est saisie par le doute et se demande si elle va poursuivre ou non sa relation avec madame HERZOG.
2.2 - Madame LOBE vous demande si elle est en droit de mettre fin à sa collaboration avec madame HERZOG dès le 10 avril et quelles seraient, dans cette hypothèse, les conséquences juridiques dune telle décision.
Une discussion franche a rétabli lentente entre les deux amies. Cependant, madame HERZOG sinterroge sur le bien fondé de la clause n° 6 de lannexe 1. Elle a également trouvé sur le site internet de la Cour de cassation le document qui figure en annexe 2.
3.1 - Qualifiez cette clause. Indiquez quelles peuvent être ses conséquences pour madame HERZOG et quel intérêt elle présente pour madame LOBE.
3.2 Après avoir énoncé les conditions de validité dune telle clause, indiquez si la clause de l'article 6 du contrat conclu entre mesdames LOBE et HERZOG vous semble valable en présentant une argumentation juridique.
Annexe 1 : Extrait de laccord conclu entre mesdames LOBE et HERZOG
Annexe 2
COUR DE CASSATION, chambre sociale, 18 septembre 2002
Attendu que la société Go sport a embauché Mme X... le 1er juillet 1989 ; que le contrat de travail comportait (
) une clause de non-concurrence ;
Attendu que la société reproche à l'arrêt de déclarer nulle et non avenue la clause de non-concurrence, alors, selon le moyen, qu'une clause de non-concurrence peut valablement interdire toute activité dans une entreprise concurrente, dès l'instant qu'elle est nécessaire à la protection des intérêts légitimes d'une entreprise et qu'elle n'empêche pas le salarié de retrouver un autre emploi, compte tenu de sa formation et de son expérience professionnelle ; (
)
Mais attendu qu'une clause de non-concurrence n'est licite que si elle est indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise, limitée dans le temps et dans l'espace, tient compte des spécificités de l'emploi du salarié et comporte l'obligation pour l'employeur de verser au salarié une contrepartie financière, ces conditions étant cumulatives ;
Et attendu que la Cour d'appel, qui a relevé que la clause de non-concurrence interdisait à la salariée d'entrer au service, en France et pendant un an, d'une entreprise ayant pour activité principale ou secondaire la vente au détail de vêtements et matériel de sport grand public, a exactement décidé que cette clause, qui ne permettait pas à la salariée de retrouver un emploi conforme à son expérience professionnelle, était illicite et devait être annulée ; que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Sujet zéro partie juridique : ce que lon attend des élèves
1.1 Quel statut juridique dentreprise proposeriez-vous à madame LOBE ?
1.2 Justifiez en précisant les avantages du statut pour madame LOBE.
A priori, madame LOBE exerce son activité actuelle dans le cadre dune entreprise individuelle. Son activité ne semble pas réclamer de gros investissements.
Statuts possibles et justification :
Si madame LOBE souhaite rester seule et indépendante pour exercer son activité, elle peut choisir lun des statuts suivants :
Le statut dauto entrepreneur :
Les formalités sont simples et rapides ; la tenue des comptes est simplifiée ; les ventes ne sont pas soumises au régime de la TVA (sous plafond). Lactivité de madame LOBE ne doit pas dépasser un certain seuil de chiffre daffaires, ce qui est le cas ici.
LEIRL :
Sa création est simple et peu coûteuse. Elle permet une limitation des risques (déclaration daffectation) par la protection du patrimoine privé de madame LOBE : en cas de difficulté, seul le patrimoine affecté à lexploitation professionnelle encourra les risques liés à son activité économique.
LEURL :
La responsabilité de madame LOBE, associé unique, sera limitée à ses apports. LEURL peut facilement être transformée en SARL ce qui peut savérer utile en cas de développement de lactivité de madame LOBE.
Si madame LOBE souhaite exercer son activité avec dautres personnes, elle peut choisir de créer une SARL avec un ou plusieurs associés. Aucun capital minimum nest exigé par la loi, la responsabilité est limitée aux apports ; cette solution peut lui permettre de réunir davantage de moyens pour exploiter son activité (nouveau matériel de cuisson, de vente
).
Ce qui est attendu de lélève :
La réponse à la question posée :
- en proposant une des solutions ci-dessus,
- et en argumentant la proposition à partir du contexte du cas.
2.1 - Qualifiez la relation juridique unissant Mesdames LOBE et HERZOG. Justifiez votre réponse.
Qualification : contrat de travail
Argumentation :
une prestation de travail : madame Herzog assiste madame LOBE lors de la production et la vente des produits (article 2 du contrat)
une rémunération : 900 ¬ + commission (article 5 du contrat)
un lien de subordination juridique : respecter les recettes fournies (article 2) selon les horaires fixés (article 3) et aux endroits prévus (article 4).
Ce qui est attendu de lélève :
- un réponse structurée,
- qui mette en évidence la relation règles/faits : une argumentation à partir des faits sur les éléments caractérisant le contrat en insistant sur le lien le de subordination.
2.2 - Madame LOBE vous demande si elle est en droit de mettre fin à sa collaboration avec madame HERZOG dès le 10 avril et quelles seraient, dans cette hypothèse, les conséquences juridiques dune telle décision.
Madame LOBE peut mettre fin à sa collaboration avec madame HERZOG dès le 10 avril sans avoir à donner de motif, ni indemnités, mais en respectant le préavis prévu par le Code du travail : la période dessai du contrat ne sera écoulée que le 23 avril date à laquelle le contrat deviendra ferme (article 7 du contrat de travail).
Ce qui est attendu de lélève :
- la réponse aux deux questions posées,
- la justification avec mise en relation de la règle (article 7 du contrat de travail) et les faits.
3.1 - Qualifiez cette clause. Indiquez quelles peuvent être ses conséquences pour madame HERZOG et quel intérêt elle présente pour madame LOBE.
Qualification : clause de non concurrence ;
Conséquences pour madame HERZOG : cette clause peut lui rendre difficile la recherche dun éventuel emploi ;
Conséquences pour madame LOBE : la clause permet à lemployeur de se prémunir contre un risque de détournement de clientèle.
Ce qui est attendu de lélève :
quil fasse le lien entre le nom de la clause évoqué par la décision et larticle du contrat de travail de lannexe 1 ;
quil montre quil en a compris le sens pour les parties (évoqué non explicitement dans la décision).
3.2 Après avoir énoncé les conditions de validité dune telle clause, indiquez si la clause de l'article 6 du contrat conclu entre mesdames LOBE et HERZOG vous semble valable en présentant une argumentation juridique
Les conditions de validité de la clause de non concurrence.
Elle doit être :
Indispensable à la protection des intérêts légitimes de lentreprise,
limitée dans le temps et dans lespace,
tenir compte des spécificités de lemploi,
et comporter lobligation pour lemployeur de verser une contrepartie financière.
Ce qui est attendu de lélève :
On attend de lélève quil relève dans la décision les conditions de validité de la clause de non concurrence, qui conformément à lesprit du programme de droit de STMG, nont pas à être étudiées en cours en tant que telles.
Validité de la clause de larticle 6 du contrat.
La clause est-elle indispensable à la protection des intérêts légitimes de madame LOBE ?
Oui. Risque important si madame HERZOG la quitte pour lui faire concurrence à proximité
Est-elle limitée dans le temps et dans lespace ?
Oui. Dans le temps : 2 ans (ce qui semble long au regard du contexte) ;
Dans lespace : sur lensemble du territoire français (ce qui semble étendu au regard du contexte).
La clause tient-elle compte des spécificités de lemploi de la salariée ?
A discuter (compétences spécifiques de madame HERZOG, dans un domaine très particulier).
Une contrepartie financière est-elle prévue :
oui (20 % de la moyenne mensuelle de la rémunération).
Ce qui est attendu de lélève :
Quil ait compris que les conditions sont cumulatives ;
Quil ait fait le lien entre les conditions et les faits ;
Quil ait conclu en répondant à la question posée : on admettra toute solution dès lors que lélève aura argumenté en exploitant la décision et se sera interrogé sur les possibilités pour madame HERZOG de retrouver un emploi.
Annexes
Composition du groupe de travail Droit STMG
Jean-Claude BILLIET, Inspecteur général de léducation nationale
Denis DUPUY, Professeur déconomie et gestion
Élisabeth FURLAN, Inspecteur dacadémie Inspecteur pédagogique régional
Philippe IDELOVICI, Inspecteur dacadémie Inspecteur pédagogique régional
Martine MARIAGE, Professeur déconomie et gestion
Anne ROQUIGNY, Professeur déconomie et gestion
Et pour la DGESCO :
Françoise CHRISTOPHE
Annexe 1 : Diaporama de présentation de la réforme du programme de droit STMG
Double-cliquer sur le diaporama « Droit STMG Présentation générale » pour le lancer
Annexe 2 : Diaporama de présentation du cas pratique « Henry »
Double-cliquer sur le diaporama « Le cas pratique » pour le lancer
Annexe 3 : Diaporama de présentation dune carte mentale
Double-cliquer sur le diaporama « Premiers pas avec Xmind » pour le lancer
Annexe 4 : Diaporama de présentation du thème le litige avec un TNI
Double-cliquer sur le diaporama intitulé « Le litigeDD » pour le lancer
PAGE
PAGE 1
Entre
Madame LOBE, demeurant 8 rue de la Montagne à LABAROCHE
Et
Madame HERZOG, demeurant 2 rue des Myrtilles à ORBEY
Il a été convenu ce qui suit :
Article 1 : Madame HERZOG est engagée en qualité dassistante à compter du 2 avril 2012 pour une durée indéterminée.
Article 2 : Madame HERZOG exercera lemploi dassistante. À ce poste, elle sera notamment chargée de participer à la confection des produits de lentreprise suivant les recettes fournies par madame LOBE et de les vendre au marché de Colmar.
Article 3 : Madame HERZOG exercera ses fonctions :
- dans les locaux de lentreprise, 8, rue de la Montagne à LABAROCHE pour ce qui concerne ses activités de production ;
- au marché de Colmar pour ce qui concerne ses activités dassistante commerciale.
Article 4 : Madame HERZOG travaillera :
du lundi matin au samedi matin de 8 heures à 12 heures,
le mardi, le jeudi et le vendredi après-midi de 14 heures à 17 heures
le mercredi après midi de 14 heures à 16 heures.
Article 5 : Madame HERZOG percevra une rémunération brute mensuelle de 900 euros et une commission de 5 % sur le chiffre daffaires hors taxes.
Article 6 : En cas de rupture du contrat, compte tenu de sa connaissance du savoir faire et des recettes de l'entreprise, madame HERZOG sengagera, pour une période de deux ans, à ne pas travailler pour son propre compte ou pour le compte dune entreprise concurrente, dans la confection et/ou la vente de produits du terroir alsacien à base doie, sur lensemble du territoire français. En contrepartie Mme LOBE lui versera, lors de la rupture du contrat de travail et pendant deux ans, une indemnité égale à 20 % de la moyenne mensuelle de sa rémunération.
Article 7 : Le présent contrat ne deviendra ferme quà lissue dune période dessai de trois sema=>GHabow©ª«®¸¹ÊËÌÎÏÐÕÖ e f ® ß à
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