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union internationale des télécommunications - ITU

3.1.8 Réseau mobile terrestre public (RMTP) ..... Dans le système GSM par exemple, des abonnés peuvent être désignés comme ayant une "capacité prioritaire". ...... Une explication est nécessaire pour introduire ce sujet. ... ont réussi à un examen technique organisé par l'administration préalablement à la délivrance d'une ...




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dination des télécommunications.
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MANUEL DE L'UIT-D SUR LES TÉLÉCOMMUNICATIONS EN CAS DE CATASTROPHE
PARTIE 2
CHAPITRE 1
LES ASPECTS OPÉRATIONNELS DES COMMUNICATIONS EN CAS DE CATASTROPHE
INTRODUCTION
1.1 Communications tactiques et stratégiques
1.2 Normalisation et passerelles
CHAPITRE 2
MODES DE COMMUNICATION
2.1 Communications vocales
2.2 Communications de données
CHAPITRE 3
RÉSEAUX DE COMMUNICATION PUBLICS
3.1 Le Réseau téléphonique public commuté (RTPC)
3.1.1 Distribution locale
3.1.2 Boucle locale sans fil (WLL)
3.1.3 Commutateurs
3.1.4 Système de jonctions et de signalisation
3.1.5 Réseau numérique à intégration de services (RNIS)
3.1.6 Télex
3.1.7 Télécopie (Fax)
3.1.8 Réseau mobile terrestre public (RMTP)
3.1.9 Cellules sur roues (COW)
3.2 Systèmes mobiles par satellite
3.2.1 Norme M et mini-M
3.2.2 Norme C
3.2.3 Norme B
3.2.4 Norme A
3.3 Systèmes mobiles de communications personnelles par satellite (GMPCS)
3.4 Systèmes mobiles par satellite à couverture régionale
3.5 L'Internet
3.5.1 Structure de l'Internet
3.5.2 Forces et faiblesses de l'Internet
3.5.2.1 Confidentialité
3.5.2.2 Disponibilité
3.5.2.3 Précision
3.5.2.4 Maintenabilité
CHAPITRE 4
RÉSEAUX PRIVÉS
4.1 Service radiomaritime
4.1.1 Réseaux maritimes
4.1.2 Stations maritimes de correspondance publique
4.2 Service radioaéronautique
4.2.1 Réseaux aéronautiques
4.2.2 Stations aéronautiques de correspondance publique
4.2.3 NOTAM
4.2.4 Radio privée à bord d'un aéronef
4.2.5 Considérations spéciales impliquant des communications avec des aéronefs
4.3 Services de radionavigation
4.3.1 Applications liées à la sûreté et à la sécurité
4.3.2 Rapports
4.3.3 Applications logistiques
4.3.4 Points de cheminement
4.3.5 Radiobalises individuelles de repérage (PLB)
4.4 Systèmes d'entreprise (Systèmes privés)
4.4.1 Réseaux de données, réseaux RLE et RE, intranets
4.4.2 Acheminement en diversité
4.4.3 Radios virtuelles (SDR)
4.5 Réseaux VSAT (Station terminale à antenne à petite ouverture)
4.6 Exercices de formation afin d'assurer une réaction rapide
CHAPITRE 5
LE SERVICE DE RADIOAMATEURS
5.1 Distance de communication
5.1.1 Sur le site de la catastrophe
5.1.2 Depuis et vers le site de la catastrophe
5.2 Considérations de distance
5.2.1 Courte distance (0-100 km)
5.2.2 Moyenne distance (100 à 500 km): onde ionosphérique HF à incidence presque verticale
5.2.3 Longue distance (au-delà de 500 km) onde ionosphérique HF à incidence oblique
5.2.4 Moyennes et longues distances par satellites de radioamateurs
5.3 Sélection des fréquences de travail
5.3.1 Plans des bandes
5.3.2 Fréquences d'urgence
5.4 Modes de communications
5.4.1 Radiotélégraphie
5.4.2 Communication de données par radioamateurs
5.4.2.1 Données HF
5.4.2.2 Radio par mode paquets
5.4.2.3 Données d'ondes métriques/décimétriques VHF/UHF
5.4.3 Radiotéléphonie à bande latérale unique
5.5 Communication par image
5.6 Satellites de radioamateurs
5.6.1 Transpondeurs analogiques
5.6.2 Transpondeurs numériques
5.7 Service d'urgence radioamateur (ARES)
5.7.1 Fonctions avant le départ
5.7.2 Fonctions pendant le trajet
5.7.3 Fonctions à l'arrivée
5.7.4 Fonctions sur le site
5.7.5 Fonction de démobilisation
5.7.6 Procédures standard
5.8 Activités de formation
5.8.1 Exercice pratique, manœuvres et essais
5.8.2 Exercices quotidiens sur le terrain
5.8.3 Tests de simulation de situations d'urgence
5.9 Réseaux pour le trafic sur le service de radioamateurs
5.9.1 Réseaux tactiques
5.9.2 Réseaux de ressources
5.9.3 Réseaux de commandement
5.9.4 Réseaux ouverts et réseaux fermés
5.9.5 Formation des opérateurs de réseaux
5.10 Traitement de l'information
5.10.1 Centre des opérations d'urgence
5.10.2 Centre d'information
5.10.3 Trafic de messages réglementaires
5.10.4 Fonctionnement pendant les catastrophes
5.10.5 Traitement des messages par la radio par mode paquets
5.11 Groupes d'urgence radioamateurs
5.11.1 Catastrophes et calamités naturelles
5.11.2 Trafic santé et bien-être
5.11.3 Enquête sur les dommages matériels
5.11.4 Accidents et dangers locaux
5.11.5 Coopération avec les organismes de sécurité publique
5.11.6 Recherches et sauvetage
5.11.7 Communications des hôpitaux
5.11.8 Déversement/fuites de produits chimiques toxiques
5.11.9 Incidents dus aux matières dangereuses
5.12 Communications de tiers dans le service radioamateur
CHAPITRE 6
DIFFUSION
6.1 Diffusions d'urgence sur les réseaux radiophoniques, télévisuels et câblés
6.2 Diffusion mobile d'urgence
CHAPITRE 7
COORDINATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
7.1 Rôle du fonctionnaire chargé de la coordination des télécommunications
7.2 Idée d'entité de direction
CHAPITRE 1
LES ASPECTS OPÉRATIONNELS DES COMMUNICATIONS EN CAS DE CATASTROPHE
1 Introduction
Il convient que les aspects opérationnels des communications en cas de catastrophe soient compris par les usagers et les fournisseurs de communication. Les gestionnaires des opérations en cas de catastrophe sont souvent confrontés à la tâche consistant à définir les exigences et ils peuvent le faire le mieux lorsqu'ils savent ce qui est disponible et faisable dans les circonstances spécifiques d'une situation d'urgence. Les fournisseurs de services de télécommunication englobent les prestataires de services au public sur une base commerciale, les prestataires de services à des usagers spécifiques et, aussi, les opérateurs de réseaux spécialisés, le service radio amateur en particulier.
Le présent Manuel répartit les questions liées aux opérations en deux groupes, en décrivant en premier lieu les modes de communication et les réseaux qui les utilisent. L'exposé de chaque mode commence par une description, spécialement conçue pour l'utilisateur, de son application aux communications en cas de catastrophe. Cette description est suivie d'informations, adressées au fournisseur du service respectif, sur le moment où le mode ou le réseau doit être appliqué aux communications en cas de catastrophe. Dans une annexe technique au présent manuel, des informations techniques pratiques sont fournies aux fonctionnaires des télécommunications, aux techniciens et opérateurs des organisations et institutions humanitaires ainsi qu'au personnel technique des prestataires de services.
1.1 Communications tactiques et stratégiques
Les opérations d'urgence et les opérations militaires partagent un certain nombre de caractéristiques (par exemple: l'environnement physique et social, changeant rapidement et souvent de manière imprévisible, dans lequel elles ont lieu et la nécessité d'une prise de décision rapide à tous les niveaux). Leurs exigences en matière de communications sont donc comparables. Les termes militaires de communications tactiques et stratégiques décrivent le mieux ce qu'il faut prévoir en vue d'une réaction coordonnée par rapport à n'importe quelle urgence dont les implications ne sont pas strictement locales.
1.2 Normalisation et passerelles
La normalisation est la solution idéale pour assurer la compatibilité et l'interaction parmi tous les réseaux de communication, au moins dans chacun des deux groupes, à savoir les communications tactiques et stratégiques. Cependant, la réaction à l'urgence est une activité temporaire et ceux qui y sont impliqués ne sont pas nécessairement des participants à une fonction de routine continue.
Les passerelles ne sont pas l'idéal mais elles constituent jusqu'ici la seule solution réaliste. Dans les communications tactiques, cette fonction est en majeure partie assurée par une interface humaine - l'opérateur ou le gestionnaire des opérations en cas de catastrophe qui utilise plus d'un réseau en même temps. A cet effet, ils ont besoin d'une parfaite connaissance des structures et des procédures des réseaux concernés. Dans les communications stratégiques, des passerelles automatiques entre les différents systèmes ont été développées. Pour leur application, il est nécessaire que le personnel technique soit familiarisé avec la technologie et la manière dont elle peut être utilisée.
CHAPITRE 2
MODES DE COMMUNICATION
Pratiquement tous les modes de communication sur les réseaux publics et privés jouent un rôle dans les communications en cas de catastrophe. Les sections ci-après présentent un aperçu général des modes et des réseaux disponibles, qui sera exposé avec plus de détails dans l'annexe technique au présent Manuel.
2.1 Communications vocales
La voix est le mode le plus commun qui convient le mieux à la transmission en temps réel de messages courts, avec les exigences minimales en matière d'équipement. Ses applications dans les communications en cas de catastrophe vont des liaisons par téléphone de campagne câblé point à point et des émetteurs-récepteurs VHF et UHF mobiles ou portatifs aux téléphones par satellite, et comprennent également des systèmes d'interphonie ainsi que des diffusions par radio. Par contre, pour la transmission d'informations plus complexes, le manque de documentation permanente est une lacune importante de la voix.
2.2 Communications de données
Les formes les plus anciennes de communication électronique ont en fait été les liaisons de données: le télégraphe a été utilisé bien avant le téléphone et la télégraphie sans fil a précédé la radiotéléphonie. Cependant, c'est seulement le développement des équipements électroniques interfaciaux et périphériques - en remplacement de l'opérateur traduisant entre le code Morse et le texte écrit - qui a rendu les communications de données pour de nombreuses applications supérieures à la voix.
La première interface ayant des applications pratiques dans les communications en cas de catastrophe a été le téléscripteur ou machine télétype, communément appelée "Télex" dans l'usage commercial. Utilisé à l'origine dans les réseaux par câble, il l'a rapidement été dans les liaisons par radio. Alors que son utilisation est très fiable et présente un faible taux d'erreur sur les circuits par câble, son utilisation efficace par radio exige des signaux forts et des voies sans interférence. La nécessité de ressources techniques considérables pour assurer une liaison radiotélétype (RTTY) fiable a limité leur utilité dans les situations d'urgence.
L'arrivée de la technologie numérique avancée a permis le développement de nouveaux modes de communication de données, ce qui élimine les carences du radiotélétype. La clé pour obtenir des liaisons exemptes d'erreur est la division des messages en "paquets" et la transmission automatique d'un accusé de réception correcte ou d'une demande de réémission.
L'application générale la plus ancienne de la correction automatique d'erreur est le concept ARQ, abréviation de "automatic repeat request" (demande de répétition automatique), avec des protocoles de communication connus sous les appellations de TOR, SITOR et AMTOR. Dans le mode ARQ, un accusé de réception automatique ou une demande automatique de retransmission a lieu après toutes les trois lettres du message.
Contrairement au radiotélétype (RTTY), où le nombre de stations recevant une transmission n'est pas limité, les signaux ARQ peuvent être échangés seulement entre deux partenaires à un instant donné quelconque. Afin de permettre la diffusion, une version quelque peu moins fiable, à savoir le mode de "correction d'erreur directe" (FEC) a été mise en place. Dans le mode FEC, chaque "paquet" de trois lettres est transmis deux fois; la station réceptrice compare automatiquement les deux transmissions et, si elles diffèrent, identifie le contenu correct le plus probable du "paquet".
Des développements complémentaires ont abouti à des méthodes plus efficaces pour les communications de données sur des liaisons tant par câble que par radio. L'exemple le plus important en est le Protocole Internet (IP), qui a également été adopté comme la norme de communication commune à tous les partenaires majeurs de l'assistance humanitaire internationale. La "radio par mode paquets" est communément utilisée dans les ondes VHF et UHF. Son mode dérivé "Pactor" et divers autres modes propriétaires permettent, à travers des passerelles convenables, l'utilisation des liaisons radiodécamétriques pour pratiquement toutes les fonctions de l'Internet.
Le fax a été le premier mode permettant la transmission d'images dans le format graphique papier, sur les réseaux par câble et, dans une mesure limitée, sur les réseaux sans fil. Dans sa forme initiale, l'image par fax est transportée sous forme de signaux analogiques sur des circuits vocaux tels que le réseau téléphonique. Comme pour les modes de données, le développement de la technologie numérique a abouti à de nouvelles formes de transfert d'images, y compris les applications sur la toile mondiale (World Wide Web).

CHAPITRE 3
RÉSEAUX DE COMMUNICATION PUBLICS
Les réseaux sont structurés en fonction des besoins des usagers et en fonction de la technologie, par exemple le mode utilisé. Ils vont de la liaison la plus élémentaire entre deux points jusqu'à des structures s'étendant sur tout le globe, et ils peuvent être centralisés, chaque usager étant connecté à une forme de central, ou ils peuvent utiliser un nombre pratiquement infini d'options pour connecter un terminal à un autre. Le système de téléphone public est un exemple de la première option et l'Internet un exemple de la seconde.
3.1 Le Réseau téléphonique public commuté (RTPC)
Le Réseau téléphonique public commuté (RTPC) a subi des modifications sur le plan politique et technique, ces dernières années. Jusqu'à une période récente, les réseaux publics dans de nombreux pays appartenaient à de grands monopoles gouvernementaux, tels que les postes, qui en étaient les opérateurs. De nos jours, des membres individuels du public et du monde des affaires sont souvent libres de choisir entre les services téléphoniques proposés par plusieurs prestataires de services locaux. Toutefois, si le service offert est complètement interconnecté à tous les autres téléphones, le système fait partie du réseau RTPC, que l'on appelle parfois le "Service téléphonique traditionnel" (POTS). Dans bien des cas, la centralisation des fonctions critiques a abouti à des vulnérabilités considérablement élevées. Les principales parties d'un réseau RTPC sont comme suit:
3.1.1 Distribution locale
Les systèmes de distribution locale relient les utilisateurs finals aux commutateurs qui se trouvent, en général, à une distance de l'ordre de 10 à 20 km. Le système de câble local est un réseau comportant un câble à paires torsadées non blindé par ligne téléphonique. Une paire distincte est prévue en permanence pour chaque ligne, tout le long du trajet allant du client au commutateur le plus proche.
Dans bien d'endroits, les lignes téléphoniques sont des fils ou câbles aériens comportant plusieurs paires de fils, suspendus à des poteaux. Ces voies d'acheminement à poteaux sont vulnérables à des catastrophes impliquant des vents violents ou des séismes. Dans bien des cas, toutefois, les câbles sont enterrés sur tout ou partie du chemin, soit directement dans le sol soit dans des systèmes de gaines, ce qui réduit leur vulnérabilité.
Un facteur est que le système de câble local représente un investissement si énorme que les opérateurs de systèmes concurrents peuvent bien utiliser le même système de câble local pour leur accès. Par conséquent, un dommage causé au système de câble local peut affecter au même degré tous les opérateurs.
La boucle locale utilisée dans le réseau RTPC présente l'avantage que le téléphone dans les locaux de l'abonné est alimenté électriquement par une batterie située au central téléphonique. Si l'alimentation dans les locaux de l'abonné est coupée, le téléphone fonctionnera encore tant que les lignes ne sont pas endommagées. Toutefois, cela ne s'applique pas aux téléphones sans fil, qui ont une base d'attache domestique alimentée par la puissance domestique. Il convient d'encourager vivement chaque domicile et chaque entreprise à posséder au moins un téléphone alimenté par batterie centrale de type normal.
3.1.2 Boucle locale sans fil (WLL)
Un certain nombre d'opérateurs offrent l'accès à leurs commutateurs par l'intermédiaire de solutions de "boucles locales sans fil (WLL)". Ces boucles s'appuient sur les stations radio fixes (RBS) locales. Celles-ci assurent une liaison radio vers des unités radio fixes dans le domicile, qui à leur tour assurent la connexion vers des téléphones situés dans le domicile ou dans les entreprises. L'usager peut ne pas connaître les détails d'un tel dispositif.
Un autre problème avec les boucles WLL est que, si l'alimentation électrique du bâtiment est coupée, l'unité de radio ne peut pas fonctionner sauf si une autre alimentation électrique fiable est délivrée. Les stations RBS ont certes des alimentations de secours mais sont connectées au commutateur par un système de câble local ou par des lignes privées transportant également d'autres services, mais sur la même voie d'acheminement que les câbles locaux. Dans d'autres cas, la station fixe est connectée par une liaison hertzienne spécialisée. Néanmoins, l'accès sans fil peut dans certains cas être moins vulnérable à des dégâts matériels que les voies d'acheminement à poteaux, à la condition que l'alimentation électrique de secours fasse partie de la configuration.
Les "lignes privées" utilisées par les systèmes d'entreprise sont souvent acheminées par un système de câble local des réseaux publics. Dans ces cas, des dégâts causés à ce dernier vont probablement affecter tout système de communication par câble situé dans la zone, qu'il soit public ou privé.
3.1.3 Commutateurs
Les commutateurs sont le centre d'un système téléphonique et, aussi, ils présentent le risque le plus grave à cause de leur tendance à la surcharge. Dans une zone résidentielle, un commutateur est calculé pour prendre en charge des appels simultanés émanant de 5% environ des abonnés. Dans une zone d'affaires, ce chiffre peut atteindre 10%. Lorsque la charge est supérieure à celle qu'il peut traiter par conception, le commutateur se "bloque". Des catastrophes, et même des événements locaux tout à fait sans gravité, peuvent générer un très gros volume de trafic à l'intérieur, en provenance et en direction de la zone affectée, principalement au fur et à mesure que les abonnés recherchent des informations sur leurs amis et sur leurs parents. Ce seul trafic est susceptible de bloquer un commutateur à la suite d'une catastrophe.
Les commutateurs modernes sont souvent du type numérique informatisé. Toutefois, quelle que soit la construction du commutateur, il a besoin d'énergie, d'un abri tel qu'un bâtiment et souvent de climatisation également. Toute perturbation ou dégât affectant des éléments supports provoquera la défaillance du commutateur.
3.1.4 Système de jonctions et de signalisation
Les lignes de jonction sont des liaisons entre des commutateurs. Les jonctions sont souvent multiplexées et peuvent donc transporter des centaines ou des milliers d'appels. Elles peuvent être réalisées par des liaisons radio hertziennes, par câbles de cuivre ou par fibres optiques, selon la capacité prévue de la liaison. La tendance est à l'utilisation de systèmes à fibres optiques par des opérateurs de grande échelle. Si les câbles sont enterrés, comme ils le sont souvent, ils sont moins vulnérables.
Les opérateurs relient normalement les commutateurs par le biais de leur propre système de jonctions. Le fait de disposer de plusieurs comptes auprès de plusieurs opérateurs différents peut augmenter la capacité de survie d'un système en cas d'urgence. Parfois, les opérateurs concurrents ont construit leur propre système de jonctions mais ils ont parfois tout simplement acheté leur capacité sur d'autres systèmes. Même des systèmes en concurrence commerciale peuvent donc partager leurs infrastructures physiques.
Une façon de transporter des jonctions est d'utiliser les ondes hertziennes. Il s'agit de liaisons radio entre des stations de relais, installées généralement sur des collines ou des bâtiments élevés. Les stations de relais hertziennes se trouvent donc souvent dans des endroits exposés et peuvent parfois être difficiles à atteindre. Après une catastrophe, un certain nombre de sites peuvent être en fait accessibles seulement par hélicoptère et, étant donné l'importance des communications, l'argent dépensé à vérifier régulièrement les installations distantes est un bon investissement de l'opérateur du système.
Le "Système de signalisation N° 7" constitue un cas spécial. Selon sa structure, il est nécessaire que les commutateurs se "parlent" les uns aux autres afin d'établir des appels. A cet effet, il existe un service spécialisé appelé Système SS 7 ou CCITT 7, similaire à un système Internet privé à utiliser exclusivement par des commutateurs. Bien que distinctes du point de vue logique, les voies du système SS 7 sont souvent multiplexées en circuits de jonctions et sont transportées par la même transmission que les circuits de jonctions. En cas de défaillance du système SS 7, il n'est plus possible d'effectuer des appels entre les commutateurs. En général, les appels locaux sur le même commutateur ne sont pas touchés.
3.1.5 Réseau numérique à intégration de services (RNIS)
Le Réseau numérique à intégration de services (RNIS) est un service de données transparent à commutation de circuit à grande vitesse, qui peuvent être augmentées par pas de 64 kbps. Une utilisation typique en est la vidéoconférence pour des applications techniques et scientifiques. Généralement, le même commutateur transportant la téléphonie commute également le réseau RNIS, et le réseau de jonctions est le même. Le RNIS n'est ni plus ni moins fiable que la téléphonie car il partage la même infrastructure.
3.1.6 Télex
L'importance du télex baisse au fur et à mesure que les messages textuels sont de plus en plus traités par mél. Néanmoins, le télex demeure un outil important. Le système de télex est constitué de téléscripteurs ou de terminaux d'ordinateur spécialement programmés, reliés les uns aux autres par le réseau de télex international. Les messages par télex sont constitués uniquement de lettres majuscules de l'alphabet latin et d'un certain nombre de symboles de ponctuations, utilisant le code Baudot UIT-ITA2.
Le télex a deux avantages distincts sur les autres systèmes. Le plus important est que le télex est commuté par le biais d'un commutateur différent de celui utilisé dans les appels téléphoniques, ce qui est pertinent en cas de catastrophe lorsqu'il est possible que le commutateur téléphonique soit surchargé. L'accès à l'Internet est réalisé le biais de modems, qui appellent le point local du prestataire de services sur le système téléphonique et, ici aussi, le télex peut servir d'alternative. Naturellement, toute téléimprimante nécessite une alimentation électrique locale.
Les centraux de télex sont conçus pour traiter des hauts niveaux de trafic et ne sont pas généralement surchargés par des appels privés. Le télex présente également une caractéristique de mode différé optionnel qui transmet les messages dès que possible, s'il n'est pas possible de le faire en temps réel. Ainsi, il y a de bonne de chance de percer avec le télex. Le mode différé est également appliqué aux connexions par télex avec les terminaux de la Norme C du système Inmarsat, qui ont un rôle important dans les communications en cas de catastrophe.
Une faiblesse du télex est que de nos jours les signaux sont souvent envoyés sur les mêmes systèmes de transmissions que la plupart des autres services. Par conséquent, une perte de transmission peut provoquer une perte de télex. D'autre part, les circuits de télex sont définis sur des jonctions de manière permanente, de sorte qu'ils ont une capacité réservée en permanence et sont moins susceptibles d'être affectés par un encombrement du système de jonctions.
Le télex est un système de "bande étroite", ce qui signifie qu'il demande très peu de ressources du système pour fonctionner. Il est facile et bon marché de fournir, en variante, une connectivité sans fil aux terminaux de télex. En théorie, le service télex insensible aux catastrophes est possible mais, dans la pratique, cela dépend des instructions fournies au planificateur de réseau, quant à la question de savoir si la fiabilité est le facteur majeur ou si c'est l'économie.
Il convient de relier directement les terminaux de télex au réseau de télex et non par le biais d'un prestataire de services intermédiaire, sinon ils peuvent utiliser le service de modem commuté par l'intermédiaire du réseau RTPC, perdant ainsi leur avantage majeur. Les machines de télex permettent un dialogue en temps réel entre deux usagers, ce qui ne s'applique pas à l'émission et à la réception de messages de télex par le biais d'un terminal d'ordinateur qui est possible auprès d'un certain nombre de prestataires de services; une telle connexion se présente toujours sous la forme d'un système de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur. Elle ne permet donc pas un tel dialogue et les téléscripteurs réels peuvent être préférables en cas d'urgence.
Dans plusieurs parties du monde, le télex se voit retirer du service en faveur de systèmes plus "modernes" qui sont certes plus rapides mais de loin moins robustes pour servir des besoins de communications en cas de catastrophe.
3.1.7 Télécopie (Fax)
Une machine de télécopie est constituée d'un scanner, d'un calculateur, d'un modem et d'une imprimante dans un seul ensemble. Cette combinaison permet l'émission et la réception d'images graphiques, indépendamment de leur contenu. Un document entre les mains d'un usager peut donc être mis à la disposition d'un autre usager en temps réel. Dans le domaine des communications en cas de catastrophe, on en trouve des applications aux dessins et cartes ainsi qu'aux listes, tableaux ou documents compilés manuellement par un tiers, dans un langage qui n'est pas nécessairement compréhensible à l'envoyeur et/ou en utilisant un alphabet non disponible dans les liaisons existantes pour les communications de textes. Pour les communications en cas de catastrophe, il pourrait s'agir toutefois d'un avantage comme d'un inconvénient - une connexion par fax peut tenter les responsables des opérations d'urgence à faire suivre l'information "telle quelle" plutôt que de communiquer les résultats concis de leur évaluation de la situation.
Une faiblesse générale du fax est qu'il est habituellement transporté sur les circuits téléphoniques normaux. Il en subit donc toutes les lacunes. En outre, toutes les machines de fax dépendent d'une alimentation électrique externe et, à moins de les connecter directement au réseau public, du fonctionnement des équipements connexes dans les locaux de l'usager.
3.1.8 Le réseau mobile terrestre public (RMTP)
Le Réseau mobile terrestre public (RMTP) comprend les réseaux de téléphone cellulaire, les systèmes de communications personnelles (PCS) et ce qu'on appelle les systèmes de données sans fil de troisième génération. Les réseaux RMTP sont constitués de stations radio fixes, qui fournissent un réseau de ce qu'on appelle cellules, et les terminaux mobiles, qui sont de plus en plus du type portatif. Les usagers peuvent se déplacer à l'intérieur d'une zone couverte par les cellules d'un prestataire de services, et les liaisons sont transmises automatiquement d'une cellule à l'autre. En fonction des caractéristiques communes aux divers systèmes utilisés et en fonction des accords commerciaux entre prestataires de services, les abonnés peuvent "errer" à l'intérieur des zones couvertes par d'autres fournisseurs que celui auprès duquel le terminal est enregistré.
Les réseaux RMTP offrent la connectivité à n'importe quel réseau de téléphone ou de données, n'importe où dans le monde. La couverture des réseaux RMTP est limitée aux zones à population dense, principalement dans les pays en développement; une couverture globale ne serait pas faisable économiquement, pour l'instant.
Beaucoup de types de terminaux offrent également des vitesses de données lentes, généralement à la vitesse de 9,6 kbps. Les services de données par paquets à grande vitesse de "troisième génération" deviennent disponibles, permettant des débits comparables à ceux sur les réseaux par câbles. Les systèmes 3G sont conçus pour fournir la connexion à des services de l'Internet tels que le mél et la toile mondiale (WWW). Avec ces services, les terminaux restent connectés à l'Internet en permanence, ce qui leur procure un accès très rapide aux données. En fonction de l'accord avec le prestataire de services, l'usager pourrait payer pour les données réellement envoyées ou reçues de l'Internet, contrairement aux taxations au temps dans les connexions téléphoniques normales.
Des services comme le Protocole d'accès sans fil (WAP) sont transportés sur des réseaux RMTP. Le protocole WAP est un protocole pour la transmission de formes spéciales de pages web, sur des liaisons sans fil de faible capacité, et pour l'affichage sur de petits écrans de téléphone. Un bonus de ces systèmes est que l'abonné n'a pas besoin d'installer une infrastructure supplémentaire.
Les cellules dans les zones urbaines sont conçues chacune pour une capacité d'environ 30 appels téléphoniques simultanés alors que les cellules dans les zones rurales ayant une densité de population inférieure ont une capacité de seulement 6 ou 7 voies de trafic. Les planificateurs de réseaux cellulaires mesurent le trafic généré par chaque type de zone, rurale ou urbaine, et font correspondre la capacité en conséquence. La taille des cellules peut varier de 35 km en zone rurale à très faible densité de trafic jusqu'à 100 mètres ou moins dans une zone urbaine à capacité élevée. Le chiffre type est qu'une station de services doit se trouver dans un rayon de 5 km de l'abonné.
Les stations radio fixes (RBS) sont coûteuses et les opérateurs commerciaux fournissent une capacité suffisante pour leur besoin actuel mais non pour le type de trafic de pointe nécessaire à l'utilisation de communications en cas de catastrophe. Malgré sa commodité, le réseau RMTP ne convient donc pas en cas de catastrophe. C'est la raison pour laquelle des services comme les pompiers et la police ont des systèmes de radio privée et ne comptent pas seulement sur les services cellulaires.
Les stations radio fixes à proximité ou dans le site de la catastrophe sont vulnérables aux dégâts tout comme les autres structures. Les inondations peuvent endommager les équipements dans les armoires situées au sol, les séismes et les orages peuvent endommager les antennes sur les tours et d'autres structures.
Un problème grave est que chaque station est connectée à des systèmes locaux d'alimentation électrique, qui peuvent être endommagés dans la catastrophe. Une station RBS type a la capacité de continuer sur une batterie de secours pendant environ 8 heures. De nombreuses stations ont la capacité à être connectées à un générateur mobile mais ce dernier doit être apporté sur le site. Très peu de stations RBS ont des générateurs montés de façon permanente. Un problème supplémentaire est que les stations fixes peuvent ne pas fonctionner de façon autonome et qu'il faut donc les connecter à un Contrôle des stations de base (BSC), ou à un Centre de communication mobile (CCM). Cette liaison est assurée par une ligne souterraine ou par une liaison hertzienne.
Comme toute cellule ou station RBS, les Centres de communication mobile (CCM) ont une capacité limitée. Ils sont également conçus pour la charge de trafic moyenne attendue dans la zone mais non pour des besoins supplémentaires tels que ceux qui sont généralement rencontrés après une catastrophe. Afin de régler ce problème, un programme logiciel avancé, dans un certain nombre de commutateurs, peut en option identifier certains usagers hautement prioritaires et leur attribuer un canal aux dépens de ceux qui ont des priorités moins élevées. Dans le système GSM par exemple, des abonnés peuvent être désignés comme ayant une "capacité prioritaire". Les appels provenant d'usagers à priorité plus faible seront abandonnés au profit d'appels provenant d'un usager ayant un statut de vulnérabilité prépondérante. L'application effective de ces schémas de priorité dépend moins des possibilités techniques que du contexte de la réglementation.
Dans un marché fortement concurrentiel, un abonné à qui l'on dit qu'il pourrait avoir moins de chances de passer des appels en cas d'urgence va vraisemblablement préférer un prestataire de services qui n'a pas mis en place un mécanisme de priorité. Seule une application obligatoire, sur la base de critères identiques pour les abonnés prioritaires de tous les réseaux fonctionnant dans une zone donnée, peut garantir l'application de cette caractéristique de réseau fortement souhaitable.
3.1.9 Cellules sur roues (COW)
La capacité d'un réseau RMTP peut être dopée d'une manière spécifique en ajoutant des stations de cellules temporaires, appelées "cellules sur roues" (COW). Ces dernières peuvent remplacer une station RBS défaillante, doper le système ou fournir le service dans une zone qui n'est pas couverte normalement. Le problème principal avec leur déploiement est la nécessité de lier les appels à un commutateur approprié. Il va sans dire que la COW doit nécessairement être du même système que celui utilisé par les stations mobiles de la zone et fonctionner dans la même bande de fréquences. La COW également doit nécessairement être connectée à un commutateur qui lui est compatible, donc en général fabriqué par le même constructeur. Dans des conditions extrêmes, la COW peut être connectée à des commutateurs distants situés dans un autre pays par le biais de liaisons VSAT.
3.2 Systèmes mobiles par satellite
Au moment de la rédaction du présent document, le système mobile par satellite le plus largement utilisé est le système Inmarsat. Créé à l'origine sous les auspices de l'Organisation maritime internationale (OMI) à la fin des années 1970, au service de la communauté de navigation internationale, l'Inmarsat est désormais une entreprise privatisée offrant ses services à des clients mobiles maritimes, aéronautiques et terrestres.
Le système Inmarsat est constitué de satellites géostationnaires, qui relient des terminaux mobiles par le biais de Stations terre-terre (LES) au réseau RTPC et à d'autres réseaux. Quatre satellites couvrent la surface de la terre, à l'exception des régions polaires. Les stations LES sont situées dans plusieurs pays et à l'intérieur de la portée d'un ou plusieurs satellites. Une liaison de communication engage dans tous les cas au moins une station LES, qui est le prestataire de services effectif. On trouvera ci-après une liste de types ou de "Normes" applicables aux communications terrestres en cas de catastrophe.
3.2.1 Norme M et mini-M
Les normes M et mini-M sont les plus populaires en matière d'applications à grande mobilité. Les terminaux mini-M ont approximativement la taille et le poids d'un ordinateur portable tandis que les terminaux de norme M ont la taille d'un porte-documents. Ils permettent des connexions avec n'importe abonné du réseau RTPC à travers le monde, y compris d'autres terminaux mobiles par satellite. La plupart des terminaux M et mini-M ont un port de connexion à une machine de fax ainsi qu'un port de données RS-232 pour une vitesse relativement faible de 2,4 kbps. De nombreux abonnés utilisent ce type de terminal pour leur courrier électronique au moyen d'une connexion du protocole POP.
Comme d'autres terminaux Inmarsat, les versions portatives doivent être déballées et montées d'une manière qui permette à l'antenne de "voir" le satellite. La plupart des terminaux comportent des dispositions permettant de localiser à distance l'antenne à l'extérieur. Ils ne peuvent pas être utilisés sur un véhicule en mouvement sauf s'ils sont équipés d'antennes spéciales qui compensent le mouvement du véhicule.
Tandis que les terminaux de norme M peuvent fonctionner partout à l'intérieur des zones couvertes par les satellites Inmarsat, l'utilisation des terminaux mini-M est limitée à la couverture assurée par les faisceaux ponctuels de ces satellites. Ces faisceaux ponctuels, qui permettent l'utilisation de terminaux de plus faible puissance et de plus petites antennes, couvrent la majeure partie des masses continentales mais pas les océans et plusieurs des îles plus petites ou plus isolées. Des développements complémentaires, y compris le service RNIS mobile, peuvent servir d'extensions de la norme M.
3.2.2 Norme C
La norme C est un système de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur de texte, beaucoup utilisé en mer pour les messages de détresse. Elle transmet le courrier électronique ainsi que le télex. Elle peut être utilisée pour des courriers électroniques courts mais ne convient pas au transport de gros fichiers de données tels que des documents joints. Les terminaux ont généralement la taille d'un porte-documents mais nécessitent des équipements terminaux (comme un ordinateur portable par exemple) pour traiter le texte. Un certain nombre de prestataires de services transmettent les messages, des terminaux de la norme C à des machines de télécopie (mais pas dans l'autre sens). Il n'y a pas de capacité vocale dans ce système.
3.2.3 Norme B
Le service selon la norme B offre des données RNIS à 64 kbps. Les équipements selon la norme B sont beaucoup plus gros et plus lourds que les terminaux de la norme M et ont été prévus principalement pour une utilisation fixe, dans laquelle ils peuvent procurer la connectivité pour plusieurs usagers simultanés ou pour des applications de données à débit élevé.
3.2.4 Norme A
La norme A est la première génération des terminaux mobiles par satellite de l'Inmarsat et offre des connexions vocales, de données et par télex, en mode analogique. Les unités de la norme A sont généralement beaucoup plus grosses et beaucoup plus lourdes que les terminaux récents.
3.3 Systèmes mobiles de communications personnelles par satellite (GMPCS)
La caractéristique distinctive des Systèmes mobiles de communications personnelles par satellite (GMPCS) par rapport à d'autres systèmes mobiles par satellite est que les terminaux sont très petits et très légers, de la taille et du poids d'un téléphone cellulaire normal. Les systèmes GMPCS comprennent Globalstar et ICO. A cause de l'utilisation d'antenne à faible rendement sur les terminaux, des signaux forts provenant des satellites sont nécessaires. On les obtient en utilisant de grandes antennes à gain élevé sur des satellites en orbite géostationnaire ou en utilisant des satellites à orbite basse terrestre (LEO).
Les terminaux qui sont du type bimode sont à même d'assurer une connexion à un satellite ou à un service terrestre. Normalement, les utilisateurs programment le terminal afin de se connecter à un système cellulaire lorsqu'il est disponible mais se connectent automatiquement au système par satellite lorsque la couverture cellulaire n'existe pas. En général, cela peut se produire lorsqu'on opère à l'extérieur de la zone de couverture d'un service terrestre ou si le système terrestre est interrompu ou surchargé comme après une catastrophe.
Un important segment de marché pour les systèmes GMPCS est représenté par les opérations liées aux terminaux, par exemple les cabines téléphoniques publiques situées en des endroits sans infrastructure de lignes. Une autre application est le "renversement de direction" de circuits vocaux, pour lequel il est nécessaire que l'abonné ait un compte auprès d'un prestataire de services terrestre ou auprès d'un prestataire de services qui a, à son tour, des accords avec à la fois un prestataire de segment dans l'espace et des fournisseurs terrestres. Pour que cela fonctionne, des dispositifs itinérants tels que décrits pour les réseaux RMTP sont nécessaires. Toutes ces opérations sont automatiques et les usagers n'ont donc pas de mesure à prendre pour passer de l'espace au cellulaire et inversement. Les téléphones spatiaux/cellulaires bimodes, qui utilisent automatiquement les liaisons par satellite à chaque fois que la couverture cellulaire n'est pas disponible, éliminent la nécessité de placer le terminal ou téléphone à l'extérieur ou d'utiliser une antenne distante. Ils permettent également des économies en communiquant, lorsque c'est possible, par le biais de services terrestres au lieu des systèmes par satellite qui sont généralement plus coûteux.
3.4 Systèmes mobiles par satellite à couverture régionale
Alors que les systèmes décrits précédemment offrent une couverture globale, les systèmes régionaux couvrent généralement une région telle que les Etats-Unis d'Amérique ou le souscontinent asiatique. Aucun service n'est possible à l'extérieur de la couverture ou de "l'empreinte de pas" du satellite. Les systèmes actuels sont Motient (anciennement American Mobile Satellite Corporation AMSC) pour les Etats-Unis d'Amérique, Thuraya pour le MoyenOrient, l'Afrique du Nord et l'Asie du SudOuest, et ACeS pour l'Asie. Les types des terminaux varient, des terminaux de la taille d'ordinateur portable étant utilisés pour AMSC et des types personnels portatifs l'étant pour Thuraya et pour ACeS. D'autres caractéristiques, telles que la possibilité d'utiliser des systèmes cellulaires terrestres, quand et où ils sont disponibles, sont similaires à celles des systèmes GMPCS.
3.5 L'Internet
L'Internet fournit de plus en plus d'appui aux fonctions et opérations majeures des organisations, y compris celles qui présentent des distances significatives entre les sièges et les bureaux de terrain. Pour les travailleurs gouvernementaux dans les opérations de secours, l'accès à l'Internet permet des mises à jour permanentes des informations sur les catastrophes, l'inventaire des ressources humaines et matérielles disponibles en vue de la réaction à ces catastrophes ainsi que les conseils techniques les plus récents. En tant que caractéristique importante, les messages peuvent également être distribués à des groupes de destinataires présélectionnés, permettant ainsi une forme de diffusions ciblées.
3.5.1 Structure de l'Internet
L'Internet est un réseau mondial de réseaux. La communication parmi ces réseaux est facilitée par des normes ouvertes communes, ce qu'on appelle les protocoles "TCP/IP". La première application encore indispensable de l'Internet est le courrier électronique, la possibilité de tout usager connecté d'échanger des messages avec n'importe quel autre utilisateur connecté.
Au début des années 1990, un virage majeur dans la nature et l'utilisation de l'Internet s'est produit avec l'émergence de la toile mondiale (www) ou "web", développée initialement à Genève au Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN). Le web est un réseau de serveurs fournissant des informations hypermédias - non seulement des textes mais aussi des graphiques, du son, de la vidéo et de l'animation - avec des liaisons entre différents domaines de contenu. Un système d'instructions intégrées appelé Langage de marquage pour hypertexte (HTML) est utilisé pour afficher localement les documents. La façon prédominante de structurer les informations du web est la "page". En cliquant sur des hyperliens préprogrammés, l'utilisateur peut naviguer parmi des pages qui constituent un site web unique et commuter sur d'autres sites. Les procédures d'affichage et de navigation sont compatibles entre les sites, si bien que l'emplacement géographique réel de l'ordinateur sur lequel les informations sont mémorisées est transparent à l'utilisateur.
Une conséquence de l'émergence du web comme principale application de l'Internet est qu'il nécessite des vitesses plus élevées (au moins 28,8 kbps en général) pour un accès en ligne. Une fonctionnalité utile de l'Internet est toutefois encore disponible à des vitesses de connexion inférieures, sans l'utilisation d'un logiciel de navigation du web. On a l'impression que le web a submergé et incorporé toutes les autres capacités et fonctionnalités de l'Internet. Bien que cela soit vrai du point de vue de la pratique, d'autres fonctionnalités telles que le protocole de transfert de fichiers (ftp), la connexion distante (telnet) et le courrier électronique sont indépendantes du web et peuvent parfaitement convenir à de nombreux besoins.
En fait, toutes ces trois importantes applications de l'information sur l'Internet peuvent fonctionner de façon satisfaisante sur des ordinateurs faisant tourner des systèmes d'exploitation plus anciens. Il convient que les utilisateurs soient conscients de l'utilité potentielle d'ordinateurs tels que ceux ayant un processeur central du type "386". Après une catastrophe, il peut ne pas être possible d'accéder à une connectivité directe à grande largeur de bande. Même lorsqu'aucune catastrophe ne s'est produite, il existe de nombreux endroits où la connectivité directe à l'Internet, moderne et à grande vitesse (système DSL ou RNIS par exemple) n'est pas disponible ou est trop coûteuse. Il est toujours possible de réaliser un échange d'informations Internet utiles à l'aide de ftp, de telnet et du courrier électronique, en utilisant des connexions via modem à faible débit (9,6 kbps ou moins par exemple) à des comptes auprès d'ordinateurs hôtes. De tels services existent encore et hébergent généralement une connexion à l'Internet à des instants spécifiques seulement, c'est-à-dire que les connexions ne sont pas permanentes. Il existe même des serveurs "courrier web" disponibles, permettant la récupération du contenu textuel de sites web par l'intermédiaire du courrier électronique. Les systèmes de satellites LEO de messagerie différée peuvent rendre accessibles les informations de courrier électronique à des zones isolées. Une future possibilité est d'incorporer le protocole d'accès sans fil (WAP), conçu pour les systèmes cellulaires des réseaux RMTP, dans des systèmes de courrier électronique à faible largeur de bande pour la transmission du contenu graphique et hypermédia de sites web. On prévoit que ces systèmes seront opérationnels dans un petit nombre de zones dans un futur proche, au moins en Europe et en Amérique du Nord, en 2002 au plus tard.
3.5.2 Forces et faiblesses de l'Internet
La puissance de l'Internet, en particulier celle des services d'informations du web, continue à croître et à évoluer. L'intégration des technologies sans fil (y compris celles qui s'appuient sur les satellites) et celle de la capacité à haut débit sur les connexions par câble vont fournir aux gestionnaires des opérations en cas de catastrophe un accès à beaucoup plus de ressources d'informations qu'ils ne vont vraisemblablement utiliser. Dans le contexte des communications en cas de catastrophe, il est essentiel de toujours garder à l'esprit que le personnel sur le site d'une catastrophe a, d'abord et avant tout, la tâche de sauver des vies. Une information spécifique pourrait énormément améliorer l'utilisation efficace et rentable des ressources disponibles et les gestionnaires des opérations en cas de catastrophe sont des gestionnaires et non des journalistes reporters. On ne peut pas attendre du personnel des secours sur site qu'il conduise des recherches d'information. Il ne dispose ni du temps ni, dans la plupart des cas, des équipements périphériques nécessaires au traitement d'une telle information dans un format applicable directement aux opérations sur le terrain. Il en va de même pour la mise à disposition de l'information provenant d'un lieu sinistré et les observations relatives à l'utilisation de la télécopie s'appliquent également à d'autres modes de communication graphiques. Une sélection soigneuse des options potentiellement disponibles demeure toujours nécessaire mais les éléments suivants pourraient être incorporés:
( l'envoi et la réception de courrier électronique et l'utilisation de répertoires sur le web afin de localiser des collègues, des fournisseurs, des organisations gouvernementales et non gouvernementales qui peuvent fournir de l'assistance;
( le suivi de nouvelles et d'informations météorologiques provenant d'un grand nombre de prestataires gouvernementaux, universitaires et commerciaux;
( la recherche d'informations géopolitiques à jour, de cartes géographiques, d'avertissements relatifs aux voyages, de bulletins et de rapports d'état pour les zones concernées;
( l'accès à des bases de données médicales afin de recueillir des informations sur tous les sujets allant des invasions de parasites aux blessures graves;
( la participation à des listes de discussion mondiales afin d'échanger les leçons apprises et de coordonner les activités;
( la lecture et le commentaire du contenu de divers sites web gouvernementaux et non gouvernementaux afin d'entretenir la sensibilisation au large tableau de la situation et à la manière dont les autres décrivent la catastrophe;
( l'enregistrement des réfugiés et des personnes déplacées afin de faciliter la réunification avec leurs parents et amis;
( la communication de nouvelles autres que celles liées aux catastrophes, des résultats sportifs par exemple, comme moyen de renforcer le moral.
Une stratégie de ressources d'informations basée sur l'Internet présente également un certain nombre d'inconvénients. Dans la section précédente, il a été mentionné l'identification du web, avec sa grande largeur de bande et sa connectivité coûteuse, comme la seule source de création et de récupération d'informations utiles basées sur l'Internet. Il convient de toujours étudier la possibilité de maintenir des systèmes plus anciens (connectivité non Windows, à largeur de bande non étendue) comme option de redondance en cas de défaillance des systèmes. Le fait qu'un équipement ne soit pas de la technologie la plus récente ne veut pas dire qu'il n'a aucune utilité car, dans des situations critiques, le contraire peut être vrai. La vulnérabilité des circuits transistorisés à l'électricité statique et aux impulsions électromagnétiques a été surmontée dans un certain nombre de cas par la réintroduction de la technologie des tubes à vide, dans des applications critiques.
D'autres inconvénients éventuels de l'échange d'information basé sur l'Internet sont énumérés dans la section ci-après.
3.5.2.1 Confidentialité
Le caractère ouvert et la portée mondiale de l'Internet - ces mêmes caractéristiques qui le rendent attractif pour les utilisateurs dans une situation de catastrophe - menacent la sécurité des données transférées par l'Internet. Un certain nombre d'institutions utilisent des réseaux de données sécurisés qui contournent entièrement l'Internet sauf en dernier ressort. Etant donné la sensibilité des informations, spécialement en cas d'urgence complexe, le tripotage des données peut constituer un problème. La large propagation sans méfiance et parfois accidentelle de virus informatiques dévastateurs est susceptible d'affecter gravement les systèmes informatiques en des points cruciaux juste au moment où on en a le plus besoin.
3.5.2.2 Disponibilité
Il y a des limites à la robustesse et à la flexibilité du réseau. Etant donné qu'un trafic de plus en plus important passe dans l'Internet, il devient une cible attrayante à interrompre pour des groupes extrémistes. Outre les actions délibérées et malveillantes, un refus de services peut résulter d'une demande excessive. Des exemples se sont déjà produits aux Etats-Unis d'Amérique où des serveurs fournissant des informations sur les orages provenant du Centre "National Hurricane Center" et de l'administration "National Oceanographic and Atmospheric Administration" ont été submergés par la demande pendant l'approche d'un orage. Pendant une crise, c'est souvent la source d'information la plus valable qui se trouve être la plus difficile à atteindre.
3.5.2.3 Précision
La qualité des informations récupérées sur l'Internet n'est probablement ni meilleure ni pire que celle des informations disponibles par le biais de voies plus traditionnelles. L'Internet diminue le délai entre les événements et l'expédition d'informations les concernant, et il permet à ses utilisateurs de mettre à disposition leurs compétences et observations pratiquement sans le moindre délai. Toutefois, ce marché libre des informations accorde un rôle égal à une information de valeur et à un matériau dépassé, biaisé, trompeur ou tout simplement erroné. Il faut donc que l'utilisateur d'informations fournies par des ressources de l'Internet vérifie dans chaque cas la source d'une information avant de la transmettre ou de l'appliquer.
3.5.2.4 Maintenabilité
Un des virages de paradigmes clés réalisé par l'Internet est un accès à l'information déclenché par l'usager et régi par la demande. Tandis que ce changement peut accroître l'efficacité d'une organisation et abaisser les coûts de distribution de l'information, les informations doivent être traitées. Il est nécessaire que les planificateurs du web définissent soigneusement la portée des informations à héberger, vérifient leur fiabilité, les structurent d'une façon logique qui en facilite l'accès et assurent leur mise à jour rapide et permanente. La disponibilité des ressources humaines pour ces tâches est aussi importante que l'acquisition de l'information elle-même.

CHAPITRE 4
RÉSEAUX PRIVÉS
Le terme "réseau privé" est utilisé pour décrire des installations de communication disponibles à des utilisateurs spécialisés. Elles servent les communications en cas de catastrophe de deux façons:
1) les utilisateurs ordinaires du réseau peuvent être engagés dans des activités liées à la réaction aux catastrophes; et
2) le réseau peut transporter temporairement des informations en provenance et en direction d'utilisateurs, qui ne font pas partie du groupe d'utilisateurs spécialisés pour lequel le réseau spécifique a été conçu.
Dans la section suivante, les deux options sont examinées pour des services qui sont probablement plus susceptibles d'être impliqués dans les communications en cas de catastrophe. Des réseaux privés autres que ceux mentionnés ci-après peuvent offrir des possibilités similaires.
4.1 Service radiomaritime
Le service radiomaritime utilise des fréquences sur des canaux définis à l'intérieur des bandes de fréquences qui lui sont attribuées. Il est peu probable qu'une station d'un autre service ait besoin de communiquer directement avec un navire en mer mais, néanmoins, le service radiomaritime a des applications dans les communications en cas de catastrophe. Le service maritime utilise le Système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) comme son propre système de communication en cas d'urgence. Toutefois, ce service est utilisé seulement pour les navires et les centres de secours en mer en vue de la sauvegarde de la vie en mer (SOLAS).
4.1.1 Réseaux maritimes
Pour les communications à courte distance, généralement dans un rayon de 20 km, on utilise la bande des ondes métriques (VHF). La fréquence standard de sécurité et d'urgence en cas de détresse, dans la bande maritime des ondes métriques, est de 156,8 MHz. Aux termes de la loi, chaque navire doit surveiller cette fréquence 24 heures sur 24. En cas d'urgence, il est recommandé tout d'abord d'appeler le vaisseau sur cette fréquence avant de passer à un autre canal de communication.
Les navires peuvent avoir un système d'appel sélectif automatique appelé DSC (système d'alerte par appel sélectif numérique), sur le canal VHF 70. Pour utiliser cette fonctionnalité, le code MMSI (Indicateur de service mobile maritime) du bateau est requis. Si on ne connaît pas ce code, on peut utiliser oralement le nom du navire sur le canal VHF 16. De plus, les stations côtières doivent également avoir un indicateur MMSI. Ce code est attribué en même temps que l'indicatif d'appel de la station.
Une autre façon de contacter un navire lorsqu'on ne connaît pas son code MMSI est d'utiliser un code "tous navires". Un message textuel apparaît alors sur les écrans des terminaux de communication, sur les navires situés à la portée de la station appelante. L'appelant indique alors le bateau auquel l'appel est destiné et les deux stations commutent sur le canal vocal.
Lorsqu'il est au port, un navire ou un bateau peut surveiller le canal des opérations du port. Une fois le contact établi avec la fréquence du port, la station radio du port peut attribuer un canal de travail.
Un navire en mer peut également être contacté par l'intermédiaire de l'agent maritime responsable de sa cargaison. Cette entreprise peut contacter la compagnie de navigation gérant le voyage, qui à son tour aura un moyen de communication fiable avec le navire. La ligne de navigation connaît vraisemblablement les moyens de communications disponibles à bord du vaisseau spécifique et peut apporter son aide avec des dispositifs permettant un contact direct.
4.1.2 Stations maritimes de correspondance publique
Les navires en mer maintiennent le contact avec la ligne de navigation au moyen de services téléphoniques par satellite tels que Inmarsat ou par l'intermédiaire de stations radio côtières. Si le vaisseau est équipé d'un terminal télex par satellite, il peut être possible de communiquer directement avec le navire par télex. Les navires ont souvent une adresse de courrier électronique, généralement par l'intermédiaire d'un système de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur comprenant une boîte à lettres à terre.
Sur la radio HF, de nombreuses stations côtières sont installées pour les besoins de correspondance publique, offrant un service de liaison téléphonique à des postes RTPC. Pour les communications à longue distance, on utilise les fréquences radioélectriques HF.
Les stations maritimes côtières acceptent traditionnellement le trafic lié aux catastrophes et aux urgences, même si la station de secours aux sinistrés peut être basée à terre plutôt qu'en mer. Comme avec tous les systèmes radio, une licence est requise du pays où la station terrestre opère. En cas d'urgence, on a fait preuve de flexibilité sur ces questions et une station côtière pourrait bien accepter de traiter le trafic provenant d'une station qui n'a pas de compte auprès du service concerné.
4.2 Service radioaéronautique
Le service radioaéronautique a des bandes de fréquences attribuées pour la communication avec et parmi des aéronefs, et des bandes supplémentaires sont attribuées aux équipements de radionavigation tels que ceux utilisés pendant un vol aux instruments. Une station souhaitant communiquer avec un aéronef en vol a besoin d'un équipement radio "bande avion". Les équipements du service mobile terrestre sont techniquement incompatibles avec ceux utilisés dans la bande aéronautique; cela est non seulement dû aux attributions de fréquences différentes mais aussi au fait que le service aéronautique sur les ondes métriques (VHF) utilise la modulation d'amplitude (AM), alors que la FM est la norme sur les ondes métriques dans le service mobile terrestre.
4.2.1 Réseaux aéronautiques
Les aéronefs civils sont généralement équipés de radios VHF fonctionnant entre 118 MHz et 136 MHz, en utilisant le système de modulation AM. Il s'agit de la norme pour les communications air-terre et air-air. De plus, un certain nombre d'aéronefs à longue distance (mais pas tous) peuvent être équipés d'équipements radio utilisant le système de modulation de la bande latérale supérieure (USB). La plupart des communications sont de loin réalisées en utilisant une seule fréquence en mode simplex, sans répétiteurs. L'altitude des aéronefs implique qu'il est facile de communiquer avec eux, même à des distances très grandes.
La norme internationale de fréquence d'urgence est de 121,5 MHz AM. Beaucoup d'aéronefs à haute altitude surveillent cette fréquence pendant leur parcours. Cette fréquence est également surveillée par des satellites, qui peuvent déterminer la position d'une radio émettant sur cette fréquence. Pour cette raison, il convient d'utiliser les 121,5 MHz seulement en cas d'une véritable urgence menaçant la vie. Pour entrer en contact avec un aéronef en vol sans accord préalable avec lui, l'appel sur 121,5 MHz peut recevoir une réponse mais il convient de ne l'envisager qu'en dernier ressort. Une fois le contact établi, il faut que les deux stations passent immédiatement à une autre fréquence de travail.
Toutes les fois que c'est possible, il convient d'établir des accords préalables lorsqu'on s'attend à un besoin de communiquer avec un aéronef. Il convient de demander aux autorités locales de l'aviation civile une attribution de canal pour un tel trafic et d'inclure les informations pertinentes dans l'accord avec le transporteur aérien et dans les briefings de l'équipage.
Dans les opérations de réaction aux catastrophes, la radio HF peut jouer un rôle clé dans la gestion du transport aérien. Dans ces cas, il convient que le contrat avec le transporteur aérien spécifie que l'aéronef doit être équipé pour ce type de communication. Les radios HF dans le service aéronautique présentent souvent la caractéristique de système d'appel sélectif (SELCAL), qui fonctionne un peu comme un système de radiomessagerie et qui permet à l'équipage d'ignorer les appels qui ne lui sont pas spécifiquement destinés. Si une station au sol n'a pas cette fonctionnalité, il est nécessaire de donner l'instruction à l'équipage du vol de ne pas engager son système SELCAL.
Si aucune fréquence spécifique pour contacter les opérations en cas de catastrophe n'est définie, la fréquence de 123,45 MHz constitue une option. Bien que n'étant pas officiellement attribuée à un besoin quelconque, elle est devenue officieusement la "fréquence de conversion des pilotes". Toutefois, un pilote peut ne pas surveiller les fréquences de 121,5, MHz ou de 123,45 MHz et surveiller plutôt une fréquence d'information de vol locale ou régionale. Les informations concernant de tels canaux peuvent être obtenues plus facilement auprès des centres de contrôle du trafic aérien de la région.
4.2.2 Stations aéronautiques de correspondance publique
Le service aéronautique comprend des stations de correspondance publique, similaires à celles de la station radiomaritime décrite précédemment. Des stations radio HF sont mises en place de par le monde pour relayer des informations opérationnelles concernant le vol entre les pilotes et leurs bases ainsi que de rapporter les positions à leurs autorités de contrôle respectives. En plus, toutefois, elles constituent des liaisons téléphoniques avec les téléphones des lignes terrestres pour des appels personnels, par exemple aux membres de la famille à la maison. Ce service est payé par une carte de crédit ou un compte.
Pour les communications en cas de catastrophe, les stations aéronautiques de correspondance publique peuvent être approchées pour un trafic par liaisons téléphoniques de la même façon que les stations de correspondance maritime. Pour favoriser ce contact, les organisations de secours peuvent souhaiter ouvrir à l'avance un compte auprès de telles stations et elles recevront alors également des informations telles qu'un guide de fréquences. Dans tous les cas, il faut que les fréquences utilisées dans les opérations de vol ne soient pas utilisées par d'autres que les usagers aéronautiques.
4.2.3 NOTAM
Lorsqu'ils déposent un plan de vol, les pilotes reçoivent des avis aux navigateurs aériens (NOTAM), des messages liés à la sécurité, se rapportant à leur vol prévu. Ces avis comprennent la mise à jour des informations de navigation et autres informations pertinentes présentées dans des graphiques et des manuels. Dans le cas des activités de réaction à une catastrophe majeure impliquant des opérations aériennes, un avis NOTAM peut contenir des détails concernant les sites de parachutage et de largage, les aérosurfaces temporaires et les dispositifs de communications qui leur sont liés.
4.2.4 Radio privée à bord d'un aéronef
L'expérience montre que ce n'est pas une bonne solution d'attendre des pilotes qu'ils utilisent une radio du service mobile terrestre. Les équipements radio FM mobiles terrestres fonctionnent sur d'autres bandes de fréquences que les équipements radio AM aéronautiques et il faudrait installer des équipements supplémentaires à bord. Cela serait fastidieux et aurait des implications par rapport aux réglementations de la sécurité aérienne.
Un émetteur-récepteur portatif est difficile à utiliser dans un aéronef, étant donné les niveaux élevés de bruit dans la plupart des aéronefs légers et même dans un certain nombre d'avions plus gros communément utilisés dans les opérations de largage. Si une telle liaison avec les opérations au sol est inévitable, il convient qu'un membre de l'équipage surveille cette radio, indépendamment du trafic radio aéronautique, en utilisant des casques d'écoute. Un opérateur compétent peut même utiliser la distance allongée fournie à une station en haute altitude pour relayer le trafic d'urgence.
4.2.5 Considérations spéciales impliquant des communications avec des aéronefs
Une station de service mobile terrestre ne doit jamais, même accidentellement, donner l'impression que l'opérateur est un contrôleur de trafic aérien qualifié, car cela pourrait induire en erreur. Une station au sol qui ne fournit pas de contrôle officiel du trafic aérien doit le faire savoir clairement, à tout moment. Il faut que les pilotes sachent quand ils sont dans un espace aérien non contrôlé et appliquent les règles correspondantes.
Il convient que la communication avec l'aéronef soit de préférence réalisée avec le capitaine, que l'on peut également appeler le pilote commandant de bord. Seul le capitaine est autorisé à prendre des décisions telle que le décollage ou l'atterrissage d'un aéronef, et sa décision ne peut pas être infirmée.
4.3 Services de radionavigation
Les systèmes de radionavigation ont un rôle complémentaire dans les communications en cas de catastrophe. Les équipements portatifs pour utilisation personnelle sont disponibles à faible coût et des abonnements ou des licences ne sont normalement pas nécessaires. Au moment de la rédaction du présent document, le système le plus couramment utilisé est le Système de positionnement global (GPS), mis en oeuvre par le gouvernement américain. Il existe également le système GLONASS mis en oeuvre par le gouvernement russe et un système supplémentaire, Gallileo, a été proposé par l'Union européenne.
Les systèmes susmentionnés assurent une couverture mondiale et les récepteurs portatifs disponibles dans le commerce ont une précision sur la position d'environ 50 mètres. Leur indication d'altitude au-dessus du niveau moyen de la mer est quelque peu moins précise. Pour des applications spéciales, des équipements ayant une précision plus élevée sont disponibles à un coût plus élevé. Toutefois, dans plusieurs applications en cas d'urgence, l'abordabilité et l'utilisation simplifiée peuvent très bien être plus importantes que la précision la plus élevée. Dans les situations de catastrophe, le fait de trouver la position sert les trois objectifs principaux soulignés ci-dessous.
4.3.1 Applications liées à la sûreté et à la sécurité
Le personnel humanitaire sur le terrain est exposé à des risques élevés liés à la sûreté et à la sécurité. La mise à disposition de liaisons de communication fiables, en association avec des informations de position, est donc vitale. L'assistance au personnel en danger comprend deux éléments distincts: la recherche et le sauvetage. La recherche est la partie la plus fastidieuse et souvent la plus coûteuse d'une telle réaction et, si la personne en détresse peut communiquer sa position, la réaction n'en sera que plus rapide et plus appropriée.
4.3.2 Rapports
La communication périodique de la position facilite la mise à disposition de l'assistance et peut en même temps fournir des informations essentielles sur les dangers potentiels rencontrés par le personnel sur le site d'une catastrophe. Les positions peuvent être lues sur des unités portatives sous deux formes: les coordonnées absolues, à savoir la latitude et la longitude, ou la position relative. L'utilisation de coordonnées absolues exige que des cartes avec les grilles correspondantes soient disponibles et que les opérateurs soient familiarisés avec l'utilisation du système.
Les positions relatives, l'indication de direction et de distance depuis ou vers des points fixes prédéfinis, peuvent être obtenues de la plupart des récepteurs GPS portatifs. Si un repère terrestre facilement identifiable est choisi comme point de référence, cette information peut être plus utile que les coordonnées, car elle peut être plus facile à interpréter et elle permet même l'utilisation d'une carte touristique ou d'une autre carte moins précise, sans coordonnées.
Des combinaisons d'équipements de communication et de systèmes de navigation permettent le suivi automatique des véhicules sur la carte affichée sur l'écran de surveillance situé dans un bureau de coordonnateur. D'autres équipements portatifs seront disponibles pour le suivi des utilisateurs personnes physiques.
4.3.3 Applications logistiques
Déplacer des biens, des fournitures et des équipements destinés aux secours est particulièrement difficile si les conducteurs ne sont pas familiarisés à une zone où il est possible que des panneaux routiers n'existent pas et que les problèmes de langue entravent encore plus l'acquisition d'information. La connaissance des coordonnées de la destination ou de sa localisation par rapport à un point de référence ou repère terrestre fixe, plutôt que juste son nom, peut aider à surmonter ces problèmes. Les noms de lieux peuvent être difficiles à écrire ou à prononcer et existent souvent en double dans un voisinage rapproché. Dans la mesure du possible, il convient d'équiper les véhicules d'équipements de localisation de position et de dispenser aux conducteurs une formation sur l'utilisation de ces équipements.
4.3.4 Points de cheminement
Les radiogonomètres ont une caractéristique permettant à l'utilisateur/utilisatrice d'enregistrer sa position. L'unité autorise alors l'utilisateur à définir sa position comme point de cheminement. L'enregistrement de cette information le long du trajet facilite le retour à n'importe quel point par lequel on est passé précédemment. D'autres personnes empruntant plus tard le même trajet peuvent copier les points de cheminement dans leurs équipements et suivre la route identifiée. Toutefois, cela requiert une attribution systématique de noms à ces points de cheminement.
4.3.5 Radiobalises individuelles de repérage (PLB)
Une radiobalise individuelle de repérage (PLB) est un petit émetteur radio porté au corps conçu pour transmettre à un centre de secours la position et un certain nombre d'informations sur l'utilisateur. Les balises PLB sont principalement prévues pour l'utilisation personnelle des alpinistes et des plaisanciers. Les balises PLB sont plus coûteuses que les radiobalises de détresse (ELT) mais, les ELT étant associées à un aéronef et ayant une précision limitée, la radiobalise PLB est recommandée comme équipement individuel au personnel sur le terrain.
Lorsqu'on appuie sur un bouton spécifique de la balise PLB, la position et l'identité de la balise PLB sont envoyées par satellite au centre de secours. Le fichier du plan de voyage est alors associé à l'identité de la PLB et les détails de contact du bureau de l'utilisateur peuvent être rappelés. Le centre alerte la base de l'utilisateur de la balise PBL ou une agence de sauvetage. Il appartient au propriétaire de la balise PLB de mettre régulièrement à jour le plan de voyage auprès du centre de sauvetage. Ces dispositifs sont valables en cas d'isolement extrême ou lors d'opérations dans des régions à hauts risques pour la sécurité.
4.4 Systèmes d'entreprise (Systèmes privés)
Les systèmes d'entreprise sont des systèmes à petite échelle destinés à être utilisés par des organisations et des entreprises. Excepté pour la taille la plus petite, leurs structures sont similaires à celles des systèmes publics homologues. Les institutions plus grosses qui sont impliquées dans la gestion des opérations en cas de catastrophe possèdent souvent leurs propres systèmes d'entreprise. Ceux-ci constituent l'outil de commande et de contrôle le plus important pour la gestion et il est donc essentiel d'en appréhender les forces et les faiblesses.
L'autocommutateur privé (PBX) est un exemple typique de système d'entreprise. Il consiste en un commutateur téléphonique situé dans les locaux du propriétaire, généralement connecté à des lignes du réseau RTPC. Un système de câbles interne relie le commutateur à des systèmes de lignes intérieures disséminées dans les locaux. Au début, les connexions étaient habituellement établies par un opérateur et, donc, les connexions entre les postes de l'autocommutateur privé (PBX) étaient indépendantes des infrastructures de réseau externes.
Les systèmes d'accès direct par réseau commuté (DDI) couramment utilisés de nos jours réduisent la nécessité du recours à des standardistes en associant chaque poste à un numéro extérieur. Ainsi, un correspondant appelant de l'extérieur peut ne pas savoir que l'appelé est sur un poste intérieur. En même temps, toutefois, le fonctionnement du PBX, même pour des connexions internes, peut être affecté par une interruption du réseau public.
Un avantage significatif des systèmes PBX est que les propriétaires peuvent garder le contrôle de la qualité de service. Comme ils payent pour la capacité du commutateur, ils peuvent décider d'autoriser le trafic beaucoup plus important qu'une catastrophe est susceptible de générer. Etant donné que leurs circuits ne sont pas attribués à une utilisation publique, ils ne seront pas en conflit pour la capacité.
Un PBX fonctionne seulement s'il est alimenté électriquement. Les commutateurs ont généralement une puissance de secours par batterie pour quelques heures. Si l'alimentation électrique normale reste interrompue pendant une période plus longue, un secours de générateur sera nécessaire. Un PBX peut mettre un certain temps à se réenclencher après une interruption d'alimentation électrique.
Si un PBX ne fonctionne plus à cause d'une coupure de courant, un "service dégradé" entre en jeu. Avec ce système, un certain nombre d'extensions prédéfinies sont reliées directement à des lignes entrantes. En mode dégradé, seuls ces téléphones de reprise sur incident fonctionnent, alors que tous les autres seront inexploitables. Les téléphones de reprise sur incident ont souvent des conceptions simples. En conséquence, ils sont souvent cachés ou déconnectés; dans une situation d'urgence, il est essentiel de connaître leur emplacement. Ils sont les seuls à sonner pour des appels entrants pendant les coupures de courant qui signifient également perte d'éclairage et de climatisation, ce dont il faut tenir compte lorsqu'on décide de l'emplacement des téléphones de reprise sur incident. Il convient également de noter que le service dégradé est possible seulement si la connexion est assurée par une liaison POTS à deux fils et non par une liaison numérique.
Les liaisons privées permanentes à d'autres parties de l'organisation n'assurent pas nécessairement une immunité par rapport aux défaillances du système public. Très vraisemblablement, les câbles privés fournissant les circuits à d'autres locaux passent par le système de câbles local, par le biais de répétiteurs et sur le système de jonction public. Si une partie quelconque du système public est affectée par une panne de courant sur les commutateurs, les lignes privées peuvent être également interrompues. Une connexion par liaison directe par câble, sans passer par des éléments d'autres réseaux, peut surmonter ce problème.
Une solution courante pour améliorer la résistance aux catastrophes est d'utiliser des liaisons hertziennes jusqu'à 20 km et des liaisons par satellite pour des distances plus élevées. Il convient d'envisager des systèmes de liaison hertzienne s'il y a une connexion en visibilité directe entre les locaux.
4.4.1 Réseaux de données, réseaux RLE et RE, intranets
Plusieurs moyennes et grosses organisations font fonctionner leur propre service de courrier électronique, en utilisant des ordinateurs équipés d'un logiciel serveur de courrier électronique. Le serveur est connecté aux stations de travail à l'aide d'un réseau local d'entreprise (RLE) et peut dans certains cas couvrir plusieurs locaux d'une entreprise. Une telle disposition est connue sous le nom de réseau étendu (RE)
Les réseaux RLE et RE ont des commutateurs similaires à un PBX. On appelle ces derniers des "routeurs". Leur fonction est d'envoyer un trafic qui n'est pas destiné à un serveur local sur une liaison à longue distance jusqu'à un autre routeur situé dans les différents locaux. Un routeur peut avoir plusieurs liaisons à plusieurs routeurs hors site. On ajoute ainsi de la redondance car d'autres liaisons peuvent remplacer les connexions interrompues.
4.4.2 Acheminement en diversité
Dans la mesure du possible, il convient de connecter le réseau RTPC et les lignes privées d'un routeur ou d'un PBX à différents centraux par des voies d'acheminement différentes. Cette disposition est appelée "acheminement en diversité". Les compagnies de téléphone locales peuvent généralement assurer ce service sur demande mais le coût pourrait en être considérable.
4.4.3 Radios virtuelles (SDR)
Les radios virtuelles (SDR), également appelées "radios logicielles" ou "radios soft", sont des ordinateurs numériques connectés à une antenne et commandés par un programme logiciel. Il s'agit d'un développement relativement récent. La plupart des récepteurs virtuels utilisent un préamplificateur d'ondes analogique, composé d'un filtre passe-bande, d'un amplificateur RF à faible bruit pour établir un niveau de faible bruit du système ainsi que des étages d'oscillateur local et de mélangeur afin de produire un effet hétérodyne sur le signal et obtenir une fréquence intermédiaire (FI). A cette fréquence intermédiaire, une conversion analogique/numérique (A/N) ainsi qu'un filtrage et démodulation numérique ont lieu. Un certain nombre de récepteurs virtuels effectuent la conversion A/N immédiatement après l'antenne. Il est important de noter que les radios virtuelles sont distinctes des radios commandées par ordinateur. Ces dernières sont des conceptions analogiques classiques mais comportent des caractéristiques telles que le traitement de signaux numériques (DSP) et la commande gérée par un programme logiciel.
Il convient que les futures SDR prennent en charge un protocole et/ou bande de fréquences et/ou ensemble de caractéristiques quelconques de l'unité de l'abonné, plus la capacité d'effectuer des modifications en dynamique. Un certain nombre des combinaisons multiprotocole/multifréquence les plus évidentes peuvent être prises en charge par des conceptions avancées mais leur portée est encore limitée et les unités ne sont pas nécessairement à l'abri du vieillissement. Les conceptions de SDR ont la capacité de mémoriser les protocoles requis et de permettre des modifications rapides apportées tant au matériel qu'au logiciel. Pour les opérateurs de système, cela élimine finalement les questions de protocole et de fréquence pour le service mondial et l'uniformité des systèmes pourrait ne plus être une exigence pour assurer la connectivité.
Une autre caractéristique des SDR est la capacité à fournir aux usagers des évolutions de logiciel et de nouvelles caractéristiques. Les terminaux de SDR acceptent des données téléchargées afin de procéder à l'installation d'un nouveau programme logiciel, ce qui accélère l'application pratique de nouvelles caractéristiques. L'introduction de versions évoluées des logiciels de cette manière évite le retrait massif d'unités ou la nécessité pour les utilisateurs de remplacer leurs terminaux plus anciens.
Les applications des SDR pour une utilisation civile ont lieu jusqu'ici dans la sécurité publique et servent aux communications des agences gouvernementales nationales et locales pendant les situations d'urgences civiles. Les applications civiles des SDR comportent une station de commande portative pour la gestion de crise, des communications interagence et l'acheminement instantané des informations d'urgence.
Une application commerciale courante des SDR est la résolution de problèmes de logistique/de service dans les réseaux cellulaires, PCS et réseaux de répartition. La radio SDR offre à l'utilisateur sans fil la possibilité d'utiliser un terminal unique pour accéder à une large gamme de services et caractéristiques sans fil et la possibilité d'une reconfiguration en dynamique. Ces conceptions facilitent également la "pérennité" des terminaux d'abonné, un point important dans un système à haute capacité. A l'avenir, on s'attend à ce que la SDR procure une véritable itinérance internationale avec une seule unité, la liberté de choix (type de service, niveau de caractéristiques), l'interopérabilité avec l'Internet et la création de réseaux virtuels.
4.5 Réseaux VSAT (Station terminale à antenne à petite ouverture)
Une façon d'améliorer les chances d'un système d'entreprise de rester opérationnel pendant une catastrophe est de le relier par satellite, ce qui le rendra indépendant d'une défaillance de l'infrastructure terrestre et d'un encombrement du réseau RPTC.
VSAT est l'acronyme de "very small aperture terminals" c'est-à-dire "Stations terminales à antenne à petite ouverture". Les antennes qui déterminent l'ouverture ont généralement une taille allant de moins d'un mètre à 5 mètres, en fonction de la bande de fréquences utilisée. Les terminaux VSAT coûtent entre 3 000 $ EU et 5 000 $ EU aux prix de l'an 2000. Ils sont en majeure partie conçus pour une installation fixe mais les systèmes dits "éjectables" sont disponibles aux fins de rétablissement en cas de catastrophe. Des développements complémentaires sont prévus pour augmenter leurs applications dans les communications en cas de catastrophe.
En général, l'abonnement à un service VSAT signifie l'achat d'un groupe de canaux pour une période fixe. Aucun autre usager ne partagera ces canaux et l'abonné est assuré d'utiliser ces canaux même en cas d'encombrement de systèmes tels que le réseau RTPC et le système mobile par satellite. Il s'agit d'une variante préférentielle mais son coût est élevé et il ne peut être économique que dans le cadre d'un système d'entreprise plus large. Le service VSAT est disponible auprès de plusieurs opérateurs commerciaux qui offrent une couverture mondiale ou régionale.
En variante, un système d'accès multiple avec affectation en fonction de la demande (AMAD) peut être utilisé dans le cas où il ne serait pas souhaitable d'utiliser un service VSAT normal dans le cadre d'un système d'entreprise. Le système AMAD permet un accès à la largeur de bande, sur demande. Le coût sera vraisemblablement inférieur mais le risque existe de ne pas obtenir le service lorsque la demande de capacité est élevée.
Si l'on exige des communications à longue distance fiables, VSAT est un système supérieur. Il est bien sûr nécessaire de protéger les équipements terminaux des dommages matériels. Il convient en particulier de placer la parabole en un endroit non exposé à des débris volants pendant les orages, tout en la maintenant dirigée vers le satellite. Après un orage ou un séisme, un réglage de la position de l'antenne peut être nécessaire et, à cet effet, un équipement spécial s'ajoutant au terminal VSAT existant peut être requis.
Les systèmes VSAT relient le PBX directement à un PBX placé en un autre endroit par une liaison par satellite. Cela confère une immunité par rapport à la défaillance des services au sol, tant que la station terrestre demeure opérationnelle et possède une alimentation électrique indépendante. Toutefois, l'investissement initial de l'équipement et les frais de durée d'appel sont élevés. Une autre stratégie consiste à utiliser les téléphones mobiles par satellite ou les terminaux cellulaires fixes comme une des lignes extérieures. Il faut que le terminal ait une interface POTS à 2 fils pour pouvoir le faire. En cas de défaillance des lignes terrestres, le téléphone par satellite peut être utilisé pour lancer des appels et en recevoir.
Un certain nombre d'institutions utilisent des réseaux de données privées pour des stations de travail. Il en est ainsi pour que les utilisateurs puissent partager des serveurs de fichiers et des imprimantes. Le service le plus utile qui soit fourni est de loin le courrier électronique (mél). Un système à courte distance couvrant un bâtiment unitaire est appelé réseau local d'entreprise (RLE). Un réseau reliant divers locaux de la même institution est généralement appelé réseau étendu (RE).
4.6 Exercices de formation afin d'assurer une réaction rapide
Le roulement élevé du personnel dans de nombreuses organisations appelle des activités permanentes de formation. Pour les opérations de routine, il est prévu que les nouveaux membres du personnel apprennent "sur le tas" auprès de leurs prédécesseurs ou pairs mais, pour les communications en cas de catastrophe, cette approche ne suffit pas. La formation périodique assure également une prise de conscience permanente des exigences supplémentaires que chaque individu est susceptible d'affronter en cas de catastrophe.
La réaction aux catastrophes dépend du travail en équipe. Par conséquent, les exercices de formation impliquant tous les partenaires sont importants. Outre la familiarisation aux rôles de tous les secteurs et de tous les individus dans sa propre organisation, il est indispensable pour chacun, en particulier pour ceux qui sont chargés des communications, de comprendre le mandat et les modalités de travail des autres personnes impliquées dans les opérations d'urgence.
Les exercices de formation sont rarement parfaits mais il s'agit d'une bonne chose. Il est nécessaire que les formateurs rendent l'exercice suffisamment réaliste afin de révéler les points faibles des procédures ou des équipements, tout en le rendant suffisamment simple pour que les nouveaux venus apprennent comment les opérations sont supposées fonctionner. Après l'exercice, il convient de prendre le temps d'examiner les lacunes rencontrées et les erreurs commises, de manière à pouvoir en tirer des leçons dans le futur. Etant donné que l'environnement en cas de réaction aux catastrophes est fortement dynamique, les exercices de formation constituent l'un des outils les plus efficaces dans le développement de procédures opérationnelles et de planification d'urgence.
L'équipement technique supporte rarement bien un stockage à long terme. Une raison en est la détérioration et l'autodécharge des batteries mais d'autres facteurs sont également courants, y compris la perte de notices d'emploi ou de pièces auxiliaires. Le fait de sortir les équipements de leur stockage et de les essayer pendant les exercices de formation est une contribution majeure au maintien d'un état de capacité opérationnelle.

CHAPITRE 5
LE SERVICE DE RADIOAMATEURS
Une explication est nécessaire pour introduire ce sujet. Le service radioamateur est un service de radiocommunication défini dans le Règlement des radiocommunications (RR, S1.56, Genève, 1998) de l'UIT. Il ne s'agit pas d'un violon d'Ingres ou d'une radio bande publique. Il s'agit d'un service réglementé et autorisé composé d'opérateurs qui ont réussi à un examen technique organisé par l'administration préalablement à la délivrance d'une licence individuelle d'opérateur.
Donc, le service radioamateur est un service spécialisé de communication par radio dans l'acception du présent document et son caractère est quelque peu différent de celui des autres services décrits. Les opérateurs radioamateurs peuvent jouer un rôle de service public lorsqu'on le leur demande et ils le font souvent pendant les catastrophes. Plusieurs caractéristiques du service des radioamateurs font qu'ils peuvent aider à répondre à des demandes de services de communication en cas de catastrophe. Ces caractéristiques comprennent le fonctionnement de réseaux fortement indépendants et souples, tout en utilisant souvent des ressources très limitées.
Cela permet aux radioamateurs de servir dans les communications en cas de catastrophe, de plusieurs façons. Premièrement, le système fournit un corps d'opérateurs formés dont plusieurs ont des compétences opérationnelles et techniques supérieures. Ces opérateurs sont capables d'utiliser des radios dans les conditions du terrain et, c'est le plus important, de les faire marcher. Deuxièmement, les amateurs ont déjà sur place, dans de nombreux endroits du globe, un noyau de stations souplement configurées aux fins de radiocommunications locales, régionales et intercontinentales.
Pour le service d'amateur, les administrations n'affectent pas les stations à des fréquences fixes; au contraire, elles attribuent des bandes de fréquences dans lesquelles les amateurs peuvent choisir en dynamique des canaux. Le résultat en est que les amateurs ont un niveau élevé de compétence et de connaissance sur les sujets tels que la propagation des ondes radio, la conception et l'installation d'antenne ainsi que les techniques de réduction des interférences. Comme la radio d'amateur est normalement mise en oeuvre avec un équipement lui appartenant personnellement, l'opérateur est également familier avec les moyens rentables de prolonger la vie de l'équipement et de la batterie par des procédures de maintenance et d'entretien.
Par conséquent, pour bénéficier totalement des contributions potentielles des opérateurs et des stations radiomateurs dans les communications en cas de catastrophe, il convient que les administrations encouragent l'activité d'amateur en établissant des règles, réglementations et structures organisationnelles favorisant et facilitant ce service.
5.1 Distance de communication
Le service de radioamateurs met en oeuvre des réseaux dans toutes les distances concernées dans le cadre des communications en cas de catastrophe, des réseaux VHF locaux jusqu'aux liaisons HF à longue distance et aux liaisons par satellite. La plupart des éléments pris en compte dans la section suivante s'appliquent en principe à tous les réseaux de radiocommunication en cas de catastrophe.
5.1.1 Sur le site de la catastrophe
Les communications locales utilisant des radios portatives ou autoradios VHF et UHF permettent des communications immédiates, en temps réel, souples, extrêmement mobiles et fiables. Ces réseaux peuvent être les plus utiles à la coordination entre des fournisseurs de réponse à l'urgence en cas de non-interopérabilité, de surcharge ou d'interruption de leurs propres communications.
5.1.2 Depuis et vers le site de la catastrophe
La communication, de la zone sinistrée vers les stations extérieures à cette zone, peut être établie sur des distances plus courtes par VHF/UHF et sur des distances plus longues par des liaisons par satellite avec la radio HF ou la radio d'amateur. Sauf aménagements spéciaux, une station dans une zone de catastrophe lancera normalement un appel général (CQ) à d'autres stations de radioamateurs, en indiquant le type de communication demandé. Une fois le contact initial établi, la station qui se trouve à l'extérieur de la zone sinistrée peut alerter d'autres situations qui pourraient être dans une meilleure position et demander aux stations d'être en attente sur la fréquence d'urgence.
Actuellement, il n'existe pas de réseau mondial établi et structuré pour les radioamateurs en cas de catastrophe. Toutefois, dans un certain nombre de zones, des réseaux sont programmés sur une base régulière, fournissant une opportunité de formation, et, le cas échéant, des communications immédiates en cas de catastrophe.
5.2 Considérations de distance
La distance de communication est un facteur important du choix des fréquences, de l'équipement radio et des antennes. L'aperçu général ci-après se rapporte aux bandes de fréquences attribuées au service radioamateur mais les caractéristiques des différentes bandes peuvent aussi s'appliquer à des bandes d'autres services situées au-dessus et en dessous de chaque bande d'amateur. NOTE - Les attributions d'amateur peuvent différer selon la région UIT et l'administration. Dans certains endroits, une bande de fréquences attribuée régionalement peut être moins large que les gammes de fréquences indiquées ci-dessous.
5.2.1 Courte distance (0 - 100 km)
Pour les communications à courte distance de 0 km à 100 km, les fréquences VHF et UHF constituent le premier choix. Les attributions pour les services radioamateurs correspondants sont les suivantes:
• de 50 MHz à 54 MHz (bande de 6 mètres)
Cette bande assure une bonne propagation au-delà de la visibilité directe jusqu'à 100 km mais elle est sujette à l'interférence à longue distance des signaux d'ondes ionosphériques à des distances pouvant atteindre 1 500 km environ.
• de 144 MHz à 148 MHz (bande de 2 mètres, dans certaines régions seulement de 144 MHz à 146 MHz)
Cette bande est le meilleur choix pour des communications locales entre des émetteurs-récepteurs portatifs jusqu'à environ 10 km ou, avec des antennes directionnelles, jusqu'à environ 30 km. Les radioamateurs sont plus susceptibles de posséder des émetteurs-récepteurs fixes, mobiles et portatifs pour cette bande. La communication sur une zone plus étendue est possible à l'aide d'un répéteur installé en un endroit favorable, dont l'altitude est suffisante au-dessus du terrain moyen. Les répéteurs peuvent, en outre, être équipés de dispositifs d'interconnexion téléphoniques (appelés "autopatch").
• de 420 MHz à 450 MHz (bande de 70 centimètres, dans certaines régions seulement de 430 MHz à 440 MHz)
Cette bande couvre des distances plus courtes que celle de la bande de 2 mètres mais elle a sinon des caractéristiques similaires, y compris la possibilité d'utiliser des répéteurs.
5.2.2 Moyenne distance (100 km à 500 km): onde ionosphérique HF à incidence presque verticale
La communication à des distances moyennes de 100 km à 500 km peut être réalisée par la propagation d'une onde ionosphérique à incidence presque verticale (NVIS), aux fréquences HF inférieures pouvant atteindre 7 MHz environ. Les caractéristiques de la bande sont comme suit:
• de 1 800 kHz à 2 000 kHz (bande de 160 mètres)
Cette bande est plus utile la nuit et pendant une faible activité solaire. Dans les conditions du terrain, les dimensions des antennes peuvent restreindre l'utilisation de cette bande, qui est également fréquemment affectée par le bruit atmosphérique, dans la zone tropicale en particulier.
• de 3 500 kHz à 4 000 kHz (bande de 80 mètres, dans certaines régions seulement de 3 500 kHz à 3 800 kHz)
Il s'agit d'une excellente bande nocturne. Comme toutes les plages de fréquences inférieures à 5 MHz, elle peut être sujette à un bruit atmosphérique élevé.
• de 7 000 kHz à 7 300 kHz (bande de 40 mètres, dans certaines régions seulement de 7 000 kHz à 7 100 kHz)
Il s'agit d'une excellente bande diurne pour les trajectoires d'ondes ionosphériques à incidence presque verticale. Aux altitudes plus élevées, particulièrement pendant les périodes de faible activité des taches solaires, des fréquences plus basses peuvent être préférables.
5.2.3 Longue distance (au-delà de 500 km): onde ionosphérique HF à incidence oblique
Les stations d'amateur peuvent communiquer sur de longues distances, généralement supérieures à 500 km, en utilisant la propagation d'onde ionosphérique à incidence oblique à la fréquence HF. Les caractéristiques des bandes respectives sont comme suit:
• de 3 500 kHz à 4 000 kHz (bande de 80 mètres, dans certaines régions seulement de 3 500 kHz à 3 800 kHz)
Il s'agit d'une excellente bande nocturne, particulièrement pendant une faible activité des taches solaires. Toutefois, les communications peuvent être affectées par un bruit atmosphérique élevé, en particulier aux basses altitudes.
• de 7 000 kHz à 7 300 kHz (bande de 40 mètres, dans certaines régions seulement de 7 000 kHz à 7 100 kHz)
Cette bande est un bon choix pour une distance autour de 500 km le jour et pour de longues distances, y compris des trajectoires intercontinentales, la nuit.
• de 10 100 kHz à 10 150 kHz (bande de 30 mètres)
La bande de 30 m présente une bonne propagation de jour et de nuit et peut être utilisée pour la communication de données. Elle n'est utilisée actuellement pour la voix à cause de sa largeur limitée.
• de 14 000 kHz à 14 350 kHz (bande de 20 mètres)
La bande de 20 m est le choix usuel pour les communications diurnes sur les longues distances.
La propagation des bandes ci-après convient à des distances plus longues et à une forte activité des taches solaires:
• de 18 068 kHz à 18 168 kHz (bande de 17 mètres)
• de 21 000 kHz à 21 450 kHz (bande de 15 mètres)
• de 24 890 kHz à 24 990 kHz (bande de 12 mètres)
• de 28 000 kHz à 29 700 kHz (bande de 10 mètres)
5.2.4 Moyennes et longues distances par satellites de radioamateurs
Les satellites de radioamateurs peuvent servir de variante aux liaisons d'ondes ionosphériques HF. Ils ne procurent pas une couverture globale permanente mais un certain nombre d'entre eux ont la fonctionnalité de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur, permettant de transmettre des messages entre des stations sans accès simultané au satellite respectif. On peut s'attendre à ce que des développements complémentaires dans le service par satellite de radioamateurs augmentent les applications de ce service dans les communications en cas de catastrophe.
5.3 Sélection des fréquences de travail
Les opérateurs radioamateurs sont libres de sélectionner en temps réel les fréquences de travail à l'intérieur des bandes attribuées au service. Le choix d'une bande dépend principalement de la distance à couvrir, et des modifications pourraient être nécessaires en fonction des conditions de propagation en un endroit et à un moment donnés. Des tables de calculs et un programme logiciel sont disponibles pour la prédiction des fréquences optimales pour une trajectoire quelconque donnée. Du fait des modifications rapides des conditions affectant la propagation d'ondes radio, de telles informations ne sont pas, comme les prévisions météorologiques terrestres, totalement fiables.
5.3.1 Plans des bandes
Chacune des trois régions de l'IARU a ses propres plans de bandes, qui servent de lignes directrices pour les sous-bandes à utiliser pour les communications dans les différents modes. Généralement, les plans de bandes désignent des sous-bandes utilisées dans les communications par télégraphie, par données numériques, par la parole et par l'image. Bien que n'étant pas obligatoires selon les termes du Règlement des radiocommunications, il est nécessaire de strictement respecter les sousbandes afin d'éviter des interférences entre utilisateurs opérant dans des modes différents.
5.3.2 Fréquences d'urgence
Des fréquences pour les appels d'urgence ont été définies dans un certain nombre de pays. En cas de catastrophe, les administrations peuvent attribuer des fréquences spécifiques utilisables uniquement par des stations fournissant des communications d'urgence. Dans certains cas, les administrations ont attribué des fréquences adjacentes aux attributions de bande d'amateurs à des organisations de secours telles que le mouvement de la Croix-Rouge, facilitant ainsi leurs communications avec les stations de radioamateurs et permettant l'utilisation d'équipement et d'antennes de radioamateurs immédiatement disponibles.
5.4 Modes de communications
Les stations d'amateurs peuvent utiliser n'importe quel type d'émission pour lequel les bandes de fréquence attribuées, les plans de bandes et les règlements nationaux des radiocommunications fournissent une largeur de bande appropriée.
5.4.1 Radiotélégraphie
La radiotélégraphie utilisant le code Morse international est toujours largement répandue sur tous les services d'amateurs et peut jouer un rôle important dans les communications en cas de catastrophe, en particulier lorsqu'il faut employer un équipement simple ou une faible puissance des émetteurs. L'utilisation du code Morse aide également à surmonter les barrières linguistiques dans les communications internationales. Son utilisation efficace requiert des opérateurs ayant des compétences supérieures aux exigences minimales pour les licences.
5.4.2 Communication de données par radioamateurs
Les communications de données ont l'avantage de la précision et de la création d'enregistrements pour une référence ultérieure. Les messages peuvent être enregistrés dans la mémoire d'ordinateurs ou sur papier. La communication de données numériques par radioamateur est réalisée par un ordinateur personnel portable ou de bureau en tant que dispositif de bande de base et par un processeur de transmission, parfois appelé Contrôleur de nœuds de terminal (TNC). Le processeur de transmission effectue le codage et le décodage, éclate les données en blocs de transmission et les restaure en un flux. Il compense également les dégradations de transmission, comprime et décomprime les données et gère les conversions analogiques/numériques et numériques/analogiques.
5.4.2.1 Données HF
Sur les ondes décamétriques (HF), le service de radioamateurs utilise un grand nombre de protocoles de communication de données. Le protocole PACTOR II est un des modes propriétaires disponibles pour les communications amateurs en cas de catastrophe et est également utilisé sur plusieurs réseaux d'urgence de l'Organisation des Nations Unies et d'autres organisations. En fonctions des exigences spécifiques d'un réseau, d'autres modes de données pourraient être préférables, parmi lesquels le mode PSK-31 comme mode de communication de données en temps réel, remplaçant la plupart des liaisons par radiotélétype (RTTY).
5.4.2.2 Radio par mode paquets
La radio par mode paquets peut être un outil puissant pour le traitement de trafic. Des messages textuels peuvent être préparés et édités hors ligne puis être transmis dans les plus brefs délais, réduisant ainsi l'encombrement sur les canaux de trafic chargés. La radio par mode paquets peut être utilisée par des stations tant fixes que mobiles ou portatives.
La radio par mode paquets est un mode de correction d'erreur qui utilise efficacement le spectre radioélectrique. Il permet simultanément plusieurs communications sur la même fréquence et fournit une communication par programmation. En mémorisant les messages sur les panneaux d'affichage électronique par paquets (PBBS) ou dans des boîtes à lettres, les stations peuvent communiquer avec d'autres stations qui ne sont pas en ligne à ce moment-là. La radio par mode paquets fonctionne sur des réseaux permanents ou temporaires, et toute station ayant accès à ces réseaux peut ainsi étendre sa capacité de communication. Avec toutes ces caractéristiques, les radioamateurs utilisent le paquet pour de nombreuses applications diverses, y compris le traitement de trafic, les contacts par satellite, les communications à longue distance et les communications en cas de catastrophe.
5.4.2.3 Données d'ondes métriques/décimétriques (VHF/UHF)
Sur les bandes VHF et UHF, le protocole AX.25 de la radio par mode paquets est une méthode fiable et efficace de communication de données à des débits compris entre 1 200 bits/s et 9 600 bits/s, en fonction de l'équipement utilisé.
5.4.3 Radiotéléphonie à bande latérale unique
La radiotéléphonie à bande latérale unique avec porteuse supprimée (SCSSB ou SSB) avec une bande passante audio de 300 Hz à 2 700 Hz est le mode vocal le plus couramment utilisé dans les services radiotéléphoniques amateurs et HF
5.5 Communication par image
Bien que cela ne soit pas d'une utilisation largement répandue dans les communications en cas de catastrophe, des stations d'amateurs convenablement équipées peuvent émettre et recevoir des images de télécopie ou de télévision. Pour les communications par image, les radioamateurs utilisent fondamentalement trois techniques: la télévision d'amateur à balayage rapide (FSTV) également appelée télévision d'amateur (ATV), la télévision d'amateur à analyse lente (SSTV) et la télécopie (fax). De plus, un certain nombre de modes de données permettent la transmission de fichiers contenant des images.
5.6 Satellites de radioamateurs
Le service radioamateur par satellites est une extension des réseaux de radioamateurs terrestres. Du fait de la nature même du service, les communications par de tels satellites exigent des opérateurs compétents et, au moins dans le cas de certains satellites de radioamateurs, un équipement qui peut ne pas convenir à une utilisation sans des connaissances techniques spécifiques. Entre les mains d'opérateurs expérimentés, ces satellites peuvent néanmoins fournir des services utiles dans les communications en cas de catastrophe, et des développements complémentaires augmenteront les possibilités de telles applications.
5.6.1 Transpondeurs analogiques
Les stations de répétition retransmettent les signaux afin de procurer une couverture plus large. De plus, il s'agit essentiellement de la fonction de tout satellite de télécommunications, y compris ceux gérés par des organisations de radioamateurs. Alors qu'une antenne de répétition peut se trouver à une dizaine, voire une centaine de mètres au-dessus du terrain environnant, le satellite est à des centaines ou des milliers de kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. La zone accessible par les signaux du satellite est donc beaucoup plus étendue que la zone de couverture des répéteurs terrestres même les mieux placés. Il s'agit d'une caractéristique des satellites qui les rend attractifs pour la communication. Les satellites de radioamateurs agissent généralement en tant qu'un répéteur analogique, retransmettant les signaux simultanément et comme ils ont été reçus, ou en tant que système de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur de paquets, recevant des messages des stations au sol et les retransmettant ultérieurement à partir d'une autre position de leur orbite.
Dans le cas des satellites d'amateurs, la différence entre les fréquences d'émission et de réception, appelée division de fréquence, est dans la plupart des cas considérablement plus grande que celle des répétiteurs terrestres types. La transmission depuis le satellite (la liaison descendante) se produit souvent dans une autre bande de fréquences que la transmission vers le satellite (la liaison montante). Ainsi, une transmission reçue par le satellite dans la bande de 2 mètres peut être retransmise sur une fréquence dans la bande de 10 mètres. Cette exploitation à bandes croisées permet l'utilisation de filtres moins complexes dans le satellite ainsi qu'au niveau des stations terrestres. Les stations fonctionnant par l'intermédiaire d'un satellite dans ce mode à bandes croisées peuvent, de plus, utiliser le mode duplex, en transmettant et recevant simultanément.
Au contraire de la plupart des satellites de communications commerciaux, les satellites de radioamateurs ne sont pas toujours immédiatement accessibles. Ils utilisent en majeure partie les orbites basses terrestres (LEO) elliptiques à environ 1 000 km au-dessus de la surface de la Terre, faisant accomplir au satellite une orbite complète en 100 minutes environ. Les mouvements combinés du satellite et de la Terre aboutissent à une couverture périodique de différentes régions.
Du point de vue d'un observateur au sol, un satellite LEO s'élève à l'horizon, voyage dans le ciel selon un arc et puis descend de nouveau. Il peut en être ainsi six à huit fois par jour. Pour les "passages" où le satellite passent pratiquement au-dessus des têtes, ce cycle de montée et de descente dure 15 ou 20 minutes. Sur certaines orbites, la trajectoire du satellite fait qu'il s'élève seulement à un faible angle au-dessus de l'horizon, tout comme le soleil hivernal près du cercle arctique. Le temps pendant lequel le satellite se trouve dans la portée d'une station spécifique est alors beaucoup plus court. Dans la plupart des cas, le temps total pendant lequel un satellite LEO quelconque du service de radioamateurs est disponible en un endroit donné est de l'ordre de l'heure.
5.6.2 Transpondeurs numériques
Un changement fondamental dans la radio d'amateurs au cours de ces récentes années a été l'utilisation de la radio par mode paquets par satellites. Leur combinaison a abouti au PACSAT, un type de satellite transportant un transpondeur par radio par mode paquets. Les PACSAT fonctionnent d'une manière fondamentalement différente des satellites à transpondeurs analogiques.
Lorsqu'une station au sol transmet un message numérique, le satellite enregistre le message dans la mémoire de son ordinateur à bord; il retransmet le message, seulement une fois qu'il passe audessus de la station au sol à laquelle le message est destiné. L'opération de mise en mémoire et d'acheminement ultérieur permet des communications dans le monde entier en utilisant un satellite à orbite basse terrestre sans le recours nécessaire à une liaison de trafic avec une station de commande terrestre. Chaque PACSAT peut mémoriser une grande quantité de données et, parce que ces satellites sont optimisés pour les données plutôt que pour le mode vocal, ils constituent en plus un système particulièrement efficace de transmission de bulletins.
5.7 Service d'urgence radioamateur (ARES)
Les groupes de service d'urgence radioamateur, appelés ARES dans plusieurs pays, sont composés d'amateurs licenciés qui ont volontairement enregistré leurs qualifications et leurs équipements en vue d'une tâche de communication, dans l'intérêt du public, en cas de catastrophe. Tous les amateurs licenciés sont habilités à être membres de l'ARES. Les membres des groupes ARES utilisent leur propre équipement personnel à alimentation secourue ou exploitent l'équipement que le groupe a acquis et entretient spécialement pour les communications en cas de catastrophe. L'aperçu des procédures standard de l'ARES, présenté dans la section suivante, peut également servir de ligne directrice aux équipes de prise en charge des communications en cas de catastrophe en général.
5.7.1 Fonctions avant le départ
Il convient que les chefs d'équipe fournissent aux membres de l'ARES une notification de leur activation et affectation, que des références soient fournies pour leur reconnaissance auprès des autorités locales. Il est recommandé de tenir un briefing opérationnel et technique, en s'appuyant sur les informations obtenues des autorités compétentes et complétées par des rapports émanant de radios d'amateurs, de radios commerciales et autres sources. Ce briefing doit inclure un aperçu des exigences identifiées en matière d'équipement et de main d'œuvre, des contacts ARES et des conditions régnant dans la zone de la catastrophe.
5.7.2 Fonctions pendant le trajet
Il convient de profiter du temps du trajet jusqu'au site sinistré pour procéder avec l'équipe à un examen de la situation. Cet examen peut comporter des affectations de tâches, des listes de contrôle, le profil de la zone sinistrée, le plan de la mission qui concerne les opérations de secours aux sinistrés, les forces et les faiblesses des réponses précédentes et actuelles, des cartes, des documents techniques, des listes de contacts, des procédures d'opérations tactiques ainsi que les exigences concernant les équipes d'intervention.
5.7.3 Fonctions à l'arrivée
A leur arrivée, il convient que les chefs d'équipe s'enregistrent auprès des officiels locaux de l'ARES et obtiennent des informations sur les fréquences utilisées, sur les actions en cours, sur le personnel disponible, sur l'équipement informatique et l'équipement de communication ainsi que sur les installations de soutien. Il convient qu'ils obtiennent le plan ARES en vigueur pour la catastrophe spécifique. Une priorité devrait être l'établissement d'un réseau initial de communication à l'intérieur de l'équipe et de liaisons HF ou VHF avec la base. Il convient que les chefs d'équipe rencontrent les agences desservies, le personnel chargé des communications dans les clubs de radioamateurs, les autorités locales chargées des communications et d'autres encore selon les besoins afin de recueillir des informations et de coordonner l'utilisation des fréquences. Il convient que la sélection des sites de communications tienne compte des exigences concernant les équipes et les contraintes locales.
5.7.4 Fonctions sur le site
Il convient que les chefs d'équipe effectuent une évaluation initiale des réseaux et installations de communications que les autres équipes d'intervention ont mis en fonctionnement, afin de coordonner les opérations et réduire la duplication des efforts. Il est nécessaire de suivre des procédures et pratiques de sécurité correctes. Il convient d'effectuer des critiques périodiques de l'efficacité des communications avec les unités concernées et le personnel chargé des communications.
5.7.5 Fonctions de démobilisation
Il convient de négocier une procédure d'extraction des correspondants amateurs avec les agences desservies et les hôtes officiels avant qu'on en est besoin. Pour obtenir des volontaires leur engagement à voyager et à participer aux opérations, il faut leur assurer qu'une fin sera mise à leur engagement. Les engagements indéterminés de volontaires sont indésirables, en partie parce qu'ils font hésiter les volontaires potentiels à s'impliquer. Il faut que les chefs collaborent avec les agences desservies, afin de déterminer le moment où l'on n'a plus besoin de l'équipement et du personnel. Il convient donc de mettre en vigueur un plan de démobilisation. Il convient d'effectuer une critique d'équipe, en la commençant au cours du voyage de retour, et de préparer l'évaluation des performances individuelles. Il convient que les problèmes dus aux conflits de personnalité soient traités et/ou résolus en dehors des rapports officiels car ils ajoutent seulement de la distraction relativement à ces rapports. Il convient de comptabiliser l'équipement, de tenir une réunion d'évaluation postcatastrophe et de préparer un rapport final.
5.7.6 Procédures standard
La dimension d'une catastrophe affecte l'importance de la réaction mais pas les procédures. Des procédures standard existent pour des questions telles que l'utilisation de répéteurs et un autopatch, le pointage sur une fréquence de réseau et le format des messages. Dans les communications en cas de catastrophe, il est toujours préférable de suivre ces principes standard de fonctionnement que d'introduire de nouvelles procédures que l'on n'a probablement pas essayées au préalable.
Les amateurs ont besoin de formation sur les procédures de travail et les compétences liées aux communications. En cas d'urgence, les radios ne communiquent pas - les personnes le font. Une formation correcte aux catastrophes doit préparer les participants à une tâche systématique et précise, même dans l'environnement le plus chaotique.
5.8 Activité de formation
Il convient que la formation couvre les sujets de base: les communications en cas d'urgence, le traitement du trafic, le fonctionnement des réseaux ou des répéteurs ainsi que les connaissances techniques. Des activités pratiques de radiodiffusion (un jour de revue ou un test de simulation de situations d'urgence (SET) par exemple) offrent sur le plan national des opportunités de formation à des individus et à des groupes et révèlent les zones faibles dans lesquelles il est nécessaire d'apporter plus de formation ou d'améliorations de l'équipement. De plus, des manœuvres et des essais peuvent être spécialement conçus pour vérifier l'état de préparation et la fiabilité des équipements d'urgence qui ne sont pas utilisés de façon permanente.
5.8.1 Exercice pratique, manœuvres et essais
Une manœuvre ou un essai qui présente de l'intérêt et une valeur pratique fait qu'un groupe est heureux d'y participer car il lui semble que ses efforts sont mérités. Afin de présenter un scénario réaliste, il convient de centrer la formation sur une simulation de situation de catastrophe et, dans la mesure du possible, de la combiner à des exercices de formation conçus par d'autres partenaires de l'assistance en cas d'urgence.
Il convient que la formation comprenne l'activation des réseaux d'urgence, la répartition des stations mobiles entre les agences desservies, l'émission et le traitement de messages ainsi que l'utilisation de répéteurs alimentés pour les cas d'urgence. Comme le justifient les charges de trafic, il peut être nécessaire d'affecter les stations de liaison à recevoir du trafic sur le réseau local et à le relayer vers des destinations extérieures. La valeur de tout exercice dépend dans une large mesure de son évaluation soignée et de l'application des leçons apprises.
5.8.2 Exercice quotidien sur le terrain
Un exercice quotidien sur le terrain (FD) encourage les amateurs à opérer dans les conditions d'urgence simulées. Une prime est placée sur les compétences opérationnelles et sur l'adaptation de l'équipement pour relever les défis des conditions d'urgence et de la logistique qui leur est liée. Les amateurs sont habitués à exploiter des stations capables de communications à longue distance, dans pratiquement n'importe quel endroit et dans des conditions difficiles. Ils sont également familiarisés avec les alternatives à l'énergie commerciale telles que l'utilisation de générateurs, de batteries et de l'énergie éolienne et solaire.
5.8.3 Tests de simulation de situations d'urgence
Un test de simulation de situations d'urgence (SET) génère des compétences en matière de communications en cas d'urgence. Les objectifs du test SET sont:
( d'aider les opérateurs à acquérir de l'expérience dans la communication en utilisant les procédures standard dans des conditions d'urgence simulées et à expérimenter un certain nombre de nouveaux concepts;
( de déterminer les points forts, les capacités et les limitations en fournissant des communications en cas d'urgence afin d'améliorer la réaction à une urgence réelle; et
( de fournir, aux agences desservies et au public par l'intermédiaire des médias, la démonstration de la valeur du service de radioamateurs, particulièrement en cas de besoin.
Le test SET sert en outre à:
( exercer les interfaces VHF vers HF au niveau local;
( à encourager une utilisation accrue des modes numériques afin de traiter des trafics de gros volume et des messages de bien-être point à point;
( à renforcer la coopération entre les opérateurs radioamateurs, les utilisateurs et les organisations de réaction aux catastrophes;
( à concentrer les énergies sur les communications ARES au niveau local, sur l'utilisation et la reconnaissance des communications tactiques ainsi que sur les procédures destinées au trafic de messages réglementaires.
5.9 Réseaux pour le trafic sur le service des radioamateurs
Le traitement du trafic comprend la transmission de messages depuis et vers d'autres que les opérateurs radioamateurs. Lorsque les réglementations nationales l'autorisent, les stations radio amateurs peuvent traiter ce trafic de tiers, dans les situations de routine comme en cas de catastrophe. Ces communications de service public font des radioamateurs une ressource publique de valeur et assurent la meilleure formation aux communications en cas de catastrophe. Les structures de réseaux pour le trafic diffèrent dans de nombreux pays mais la structuration indiquée dans la section suivante peut servir d'exemple.
5.9.1 Réseaux tactiques
Le réseau tactique est le réseau en première ligne activé pendant un incident. Il s'agit d'un réseau utilisé par une seule agence gouvernementale pour la coordination avec des opérations de radioamateurs qui ont lieu à l'intérieur de leur juridiction. Plusieurs réseaux tactiques peuvent être en place pour un seul incident, en fonction du volume du trafic et du nombre d'agences impliquées. Généralement, les communications comprennent le traitement de trafic et la mobilisation de ressources.
5.9.2 Réseau de ressources
Pour des incidents à plus grande échelle, un réseau de ressources est utilisé pour recruter des opérateurs et obtenir des équipements qui viennent à l'appui des opérations sur les réseaux tactiques. Lorsqu'un incident exige plus d'opérateurs ou d'équipement, le réseau de ressources se transforme en lieu de pointage pour que les volontaires s'enregistrent et reçoivent leurs affectations.
5.9.3 Réseau de commandement
Lorsque la dimension d'une opération de réaction aux catastrophes augmente et que davantage de partenaires sont engagés dans les opérations en cas de catastrophe, un réseau de commandement peut devenir nécessaire. Ce réseau permet aux gestionnaires des opérations en cas de catastrophe de communiquer les uns avec les autres afin de résoudre les problèmes qui surviennent à l'intérieur des agences ou entre les agences, en particulier entre des villes, ou dans des zones d'opérations plus vastes. On conçoit qu'un tel réseau soit surchargé par un gros volume de trafic. Il peut donc être nécessaire de créer plusieurs réseaux de commandement afin de couvrir tous les besoins.
5.9.4 Réseaux ouverts et réseaux fermés
Un réseau peut fonctionner en réseau ouvert ou en réseau fermé avec une station de commande de réseau qui contrôle le flux de communications. Lorsque le trafic est faible ou sporadique, une commande de réseaux ne sera pas nécessaire et le réseau ouvert constitue la forme appropriée. Les stations participant au réseau annoncent leur présence et restent en attente. Si elles ont du trafic, elles appellent directement une autre station après avoir vérifié que le canal n'est pas occupé à ce moment-là. Dans un réseau fermé, toute station souhaitant établir un contact appelle la station de commande du réseau, qui pourra autoriser une communication directe sur le canal appelant ou affecter un canal de travail aux stations respectives. A la fin de leur communication, les stations participantes font un rapport à la station de commande du réseau sur la fréquence principale. Pour ce type de fonctionnement, il est essentiel que la station de commande du réseau tienne un registre des activités de toutes les stations et de tous les canaux de travail attribués. On s'assure ainsi que toutes les stations restent en permanence disponibles pour des messages urgents.
5.9.5 Formation des opérateurs de réseaux
Les procédures de discipline dans le réseau et de traitement des messages sont des concepts fondamentaux du fonctionnement des réseaux de radioamateurs. Il convient que la formation engage autant d'opérateurs différents que possible dans la station de commande du réseau et dans d'autres fonctions; il est moins utile que le même opérateur accomplisse les mêmes fonctions dans toutes les sessions de formation.
5.10 Traitement de l'information
Le caractère fondamentalement informel des opérations de radioamateurs rend nécessaire de porter une attention particulière aux procédures de traitement des messages à l'intérieur des différents réseaux, entre les différents réseaux et entre le service radioamateur et d'autres réseaux. Les réseaux de trafic établis de manière permanente constituent le moyen idéal d'assurer un traitement efficace des messages pendant une situation d'urgence.
5.10.1 Centre des opérations d'urgence
Les communications de radioamateurs en cas d'urgence utilisent fréquemment les concepts combinés de Poste de commandement (PC) et de Centre des opérations d'urgence (COU). Le PC contrôle principalement les activités initiales dans les situations d'urgence et de catastrophe, et est généralement une entité établie spontanément qui s'autoenclenche. Les fonctions initiales du PC consistent à évaluer la situation, à rapporter à un coordonnateur et à identifier et demander les ressources appropriées. Le Centre des opérations d'urgence (COU) répond aux demandes d'un PC en expédiant l'équipement et le personnel, en anticipant la nécessité de fournir un soutien et une assistance supplémentaires et en plaçant à l'avance des ressources supplémentaires dans une zone de stockage intermédiaire. Si la situation change sur le site de l'événement, le PC fournit au COU une mise à jour et maintient le contrôle jusqu'à l'arrivée de ressources supplémentaires ou spécialisées. En étant situé à l'extérieur du périmètre de danger potentiel, le COU peut utiliser tout type de communications approprié, se concentrer sur la collecte de données provenant de tous les partenaires et mobiliser et expédier les moyens de réaction demandée.
5.10.2 Centre d'information
Que le trafic soit tactique, qu'il se fasse par messages formels, par radio par mode paquets ou par la télévision d'amateurs, le succès dépend de la connaissance des possibilités et des limitations des ressources de télécommunication disponibles. Le trafic tactique appuie les opérations de réaction initiales dans une situation d'urgence, engageant généralement un petit nombre d'opérateurs à l'intérieur d'une zone limitée. Le trafic tactique, bien que non formaté et rarement écrit, est particulièrement important lorsque des entités organisationnelles différentes sont engagées dans les opérations. L'utilisation d'une fréquence d'appel VHF ou UHF, y compris éventuellement l'utilisation de répéteurs et de fréquences de réseau, est plus typique des communications tactiques.
Une façon de rendre le fonctionnement des réseaux tactiques transparent est d'utiliser des indicatifs d'appel tactiques, c'est-à-dire des mots qui décrivent une fonction, un lieu ou une agence, plutôt que les indicatifs d'appel du service des radioamateurs. Lorsque les opérateurs changent d'équipe ou d'endroit, le jeu d'appels tactiques reste le même. Des indicatifs d'appel tels que "Sièges de catastrophe", "Commande de réseau" ou "Centre météorologique" favorisent l'efficacité et la coordination dans les activités de communication au service du public. Il faut toutefois que les stations de radioamateurs identifient leurs stations à intervalles réguliers par les indicatifs d'appel attribués.
Les opérations d'un réseau tactique exigent de la discipline et le fait de suivre les instructions données aux opérateurs peut servir d'exemple:
( faites un rapport à la station de commande du réseau (NCS) immédiatement à votre arrivée à votre station;
( demandez au centre NCS la permission avant d'utiliser la fréquence;
( utilisez la fréquence exclusivement pour le trafic indispensable;
( répondez immédiatement lorsque le centre NCS vous appelle;
( utilisez des indicatifs d'appel tactiques;
( suivez les procédures de réseau établies par le centre NCS.
Dans un certain nombre d'activités de secours, les réseaux tactiques deviennent des réseaux de ressources ou de commandement. Un réseau de ressources est utilisé pour un événement qui dépasse les frontières d'une seule juridiction et lorsqu'une aide mutuelle est nécessaire. Un réseau de commandement est utilisé pour les communications entre le COU et les chefs de l'ARES. Pourtant avec le grand nombre de réseaux, le fait de mettre toutes les parties sur la radio, plutôt que d'essayer d'interpréter leurs mots, est parfois l'approche la plus pratique.
5.10.3 Trafic de messages réglementaires
Le trafic de messages réglementaires est traité dans un format de message standard et principalement sur des réseaux HF et VHF établis de façon permanente ou temporaire. Des liaisons peuvent exister entre des réseaux locaux, régionaux et internationaux. Lorsque la précision est plus importante que la vitesse, le formatage d'un message avant de le transmettre augmente la précision de l'information transmise.
5.10.4 Fonctionnement pendant les catastrophes
Lorsqu'une situation d'urgence se produit, la mobilisation de l'organisation ARES locale ne dépend pas des instructions des quartiers généraux de rang supérieur. Chaque groupe répond spontanément aux besoins des agences de sauvetage locales.
5.10.5 Traitement des messages par la radio par mode paquets
La radio par mode paquets est le mode préféré pour le traitement des messages réglementaires. Elle permet également la transmission de trafic entre les différents réseaux avec un minimum de reformatage, assurant ainsi la précision.
5.11 Groupes d'urgence de radioamateurs
Dans de nombreux endroits, les radioamateurs souhaitant mettre leurs compétences et leurs ressources à la disposition de la communauté ont formé des groupes locaux. Des opérateurs formés sont ainsi prêts à fournir des communications en cas de catastrophe lorsque d'autres services échouent complètement ou ne peuvent pas couvrir les besoins. Les groupes d'urgence de radioamateurs recrutent souvent leurs membres dans des clubs existants et peuvent comprendre des amateurs à l'extérieur de la zone du club spécifique car les opérations de réaction aux catastrophes peuvent englober une zone plus large.
5.11.1 Catastrophes et calamités naturelles
Malgré le large spectre de besoins dans une situation de catastrophe, il ne convient pas que les radioamateurs recherchent ou acceptent de quelconques tâches autres que les radiocommunications. Par exemple, les préposés volontaires aux communications ne prennent pas de décision majeure, n'agissent pas en tant que sauveteurs et ne louent pas de générateurs, de tentes ou de lampes au public. Les radioamateurs traitent des radiocommunications en soutien à ceux qui fournissent une réponse au cas d'urgence tel qu'il est décrit dans la section suivante.
5.11.2 Trafic santé et bien-être
Il peut y avoir une quantité considérable de trafic par radio à traiter, pendant une catastrophe, en partie parce que des lignes téléphoniques encore opérationnelles devraient être réservées à une utilisation dans les opérations. Peu après une catastrophe majeure, les messages d'urgence à l'intérieur de la zone de la catastrophe ont souvent une urgence de vie ou de mort. Naturellement, ils reçoivent une priorité primordiale. Une grande partie de leur trafic a lieu sur VHF ou UHF. En deuxième position par rapport à ce trafic prioritaire, des messages de nature liée à l'urgence mais pas de la plus extrême urgence, peuvent être traités. Enfin, le trafic bien-être provenant d'évacués dans les abris ou dans les hôpitaux peut être relayé par les radioamateurs.
Il convient de traiter le trafic santé et bien-être entrant seulement après que tout le trafic d'urgence et de priorité aura été dégagé. Les interrogations de bien-être parvenant dans une zone de catastrophe peuvent mettre longtemps à obtenir des réponses qui pourraient avoir déjà été fournies par le biais de circuits rétablis.
Les stations dans les abris, en tant que stations de commande de réseau, peuvent échanger directement des informations sur les bandes HF avec les zones de destination comme le permet la propagation. Elles peuvent également traiter le trafic réglementaire par le biais d'opérateurs extérieurs.
5.11.3 Enquête sur les dommages matériels
Les officiels à proximité de la zone sinistrée ont besoin de moyens de communications pour relater les rapports sur les dégâts aux agences appropriées. Les opérateurs radioamateurs peuvent offrir leur aide mais peuvent avoir besoin d'une identification correcte pour avoir accès à des zones réservées. Alors que le trafic peut souvent être informel, il convient que les opérateurs tiennent un journal et prennent des notes pour s'y référer ultérieurement.
5.11.4 Accidents et dangers locaux
En se servant des caractéristiques des radios mobiles et portatives VHF modernes, un opérateur pourrait activer un répéteur autopatch en envoyant un code. Le répéteur se connecte à une ligne téléphonique et achemine les signaux audio entrants et sortants, selon le cas. En composant un numéro d'urgence, l'opérateur a accès à des agences chargées de l'application des lois. La capacité à demander de l'assistance sans dépendre d'une autre station qui contrôle le canal fait gagner du temps.
5.11.5 Coopération avec les organismes de sécurité publique
Les radioamateurs peuvent fournir à des agences de sécurité publique, telles que la police locale et les officiels de la lutte contre les incendies, une ressource supplémentaire de valeur en cas d'urgence. Pour que le service des radioamateurs soit utile en tant que ligne de sécurité de service public dans une situation d'urgence, il est nécessaire que ses possibilités soient pleinement comprises par les agences de sécurité publique, et l'établissement de contacts permanents entre les deux parties est un impératif.
5.11.6 Recherches et sauvetage
Les radioamateurs peuvent aider les équipes de recherche et de sauvetage pendant et après les catastrophes, en particulier après des orages et séismes dévastateurs. Dans certains cas, leurs compétences techniques pourraient encore être d'une valeur plus grande par rapport aux équipements électroniques qui sont de plus en plus utilisés dans les opérations de recherche.
5.11.7 Communications des hôpitaux
Les hôpitaux et les établissements similaires pourraient, après une catastrophe, se trouver sans communications. Cela affecte en particulier la coordination entre les divers fournisseurs de services de santé. A l'intérieur d'un hôpital, les opérateurs de l'ARES peuvent temporairement servir à remplacer une radiomessagerie et à maintenir des communications interdépartementales critiques. Il convient que les groupes d'urgence de radioamateurs locaux préparent à l'avance les communications d'hôpital.
5.11.8 Déversement/fuites de produits chimiques toxiques
Les communications d'amateurs ont aidé dans des situations impliquant des produits chimiques et la contamination des systèmes d'approvisionnement en eau. Sur les instructions du poste de commandement, les amateurs fournissent des communications en appui à l'évacuation des habitants, à la coordination entre le site sinistré et les sites ou abris d'évacuation. Comme indiqué ci-après, les opérateurs radioamateurs peuvent également fournir des communications liées à l'identification des matériaux impliqués et la réponse appropriée.
5.11.9 Incidents dus aux matières dangereuses
Le terme de "matières dangereuses" (HAZMAT) se rapporte à des substances ou matières qui, si elles sont libérées de manière incontrôlée, sont nocives pour les personnes, les animaux, les récoltes, les systèmes d'approvisionnement en eau ou autres éléments de l'environnement. La liste comprend les gaz explosifs, inflammables et combustibles, les liquides et les matériaux solides, les substances toxiques et infectieuses, les matériaux radioactifs et les substances corrosives. Le problème initial dans un accident impliquant ces matériaux est la détermination de la nature et de la quantité des produits chimiques impliqués. Des institutions diverses tiennent des registres de matières dangereuses afin de fournir des indications rapides sur les dangers associés à des substances potentiellement dangereuses, mais cette information vitale ne sera pas disponible à moins de pouvoir rétablir immédiatement les communications. Les opérateurs ARES peuvent se voir demander d'établir des communications avec ces institutions. Il convient d'inclure dans le matériau de briefing des groupes ARES les informations sur les sources d'information et sur les marquages standard des produits dangereux.
5.12 Communications de tiers dans le service radioamateur
Une liaison de communication de radioamateurs engage normalement deux parties: les opérateurs. Toutefois, outre la communication entre eux, ces opérateurs peuvent se voir demander de transmettre un message au nom d'un tiers, à savoir une personne ou une organisation qui n'est pas nécessairement présente à la station radio.
Du point de vue de la réglementation, il est nécessaire de distinguer deux cas: si les deux parties de la liaison radio se trouvent dans un seul pays, le trafic de tiers est soumis aux réglementations nationales. Si le message est émis par un radioamateur dans un pays donné mais est destiné à un tiers dans un autre pays, il est nécessaire de respecter en plus les règlements des radiocommunications de l'UIT concernant le trafic international de tiers. Ces règlements assurent que dans le service des radioamateurs ce trafic n'est pas autorisé à moins que n'existe un accord bilatéral entre les administrations nationales concernées qui autorise spécifiquement ces messages. Un certain nombre d'administrations peuvent tolérer le trafic de tiers ou s'engager dans des accords temporaires si ce type de trafic est d'utilité publique, comme lorsque les autres canaux de communication ont été interrompus.
Il convient que les opérateurs sachent qu'il y a une règle générale pour les radiocommunications qui stipule que, lorsque la sauvegarde de la vie humaine et des biens est en jeu, les réglementations administratives peuvent être levées temporairement. Une révision de l'article Article S.25 du Règlement des radiocommunications, applicable à ces questions, est au programme de la Conférence mondiale des radiocommunications prévue en 2003.

CHAPITRE 6
DIFFUSION
La diffusion est effectivement un système semi-privé, avec un nombre illimité de récepteurs mais un nombre déterminé d'émetteurs. En plus des réglementations régissant les services radio, la diffusion est aussi soumise normalement aux réglementations concernant les médias en général et il est nécessaire que les éventuelles applications aux communications en cas de catastrophe en tiennent compte. Dans tous les cas, la vérification de la fiabilité de l'information avant sa distribution à un très large public a une importance primordiale et il est nécessaire de définir clairement les responsabilités qui lui sont liées.
6.1 Diffusions d'urgence sur les réseaux radiphoniques, télévisuels et câblés
Les systèmes radiophoniques, télévisuels et câblés locaux sont des moyens principaux pour alerter le public en cas de conditions potentiellement dangereuses telles que les fortes pluies ou les tempêtes de neige, les ouragans, les tornades, les inondations et autres catastrophes que l'on peut anticiper au moins brièvement avant leur impact. Une fois que la catastrophe s'est produite, les mêmes moyens, s'ils sont encore opérationnels, sont des outils inestimables pour informer les populations sinistrées des mesures prises ou à prendre. Dans les endroits présentant un risque élevé de phénomènes météorologiques violents, des réseaux permanents ont été mis en place. En plus et en soutien de ces réseaux officiels gérés par les autorités nationales ou locales, les groupes de radioamateurs ont mis en place des réseaux tels que "Alertes à la tornade ", qui à leur tour avisent les autorités locales et les stations de radiodiffusion du danger imminent.
Les services météorologiques nationaux transmettent généralement les informations météorologiques aux radiodiffuseurs. Cela peut comprendre l'activation des réseaux de radiodiffusion d'urgence (EBS) lorsqu'ils sont en place. Dans ce cas, l'autorité ou le fonctionnaire désigné active le système EBS, avisant les points de commande des réseaux radiophoniques, télévisuels et câblés.
La télévision peut fournir des informations utiles sous la forme de cartes et d'images mais, du fait des faibles exigences technologiques du côté récepteur, les radiodiffusions demeurent le meilleur moyen pour la distribution des informations d'urgence après une catastrophe. Les récepteurs de télévision dépendent en majeure partie de la disponibilité de la puissance en ligne et d'antennes fixes, ou de connexions par réseau de câble, qui pourraient toutes être touchées par la catastrophe. Les radios-transistors portatifs sont peu coûteuses. En association avec des batteries de rechange ou si elles sont alimentées par des cellules solaires ou d'autres sources de puissance indépendantes, elles serviront pendant toute la durée de la phase aiguë de la plupart des catastrophes.
6.2 Diffusion mobile d'urgence
Du côté émetteur, les stations FM portatives de faible puissance peuvent assurer le service de radiodiffusion lorsque les installations permanentes sont touchées. Elles peuvent être mises en marche depuis un véhicule ou d'un abri temporaire quelconque. Les systèmes de diffusion numérique par satellite joueront probablement un rôle croissant. Le développement de récepteurs de faible coût destinés à ces services sera une condition préalable à leur application étendue aux communications en cas de catastrophe.

CHAPITRE 7
COORDINATION DES TÉLÉCOMMUNICATIONS
Les télécommunications sont des outils principaux de coordination mais elles peuvent remplir leur tâche seulement si elles sont bien coordonnées elles-mêmes. L'expérience montre que, en cas de catastrophe majeure qui nécessite la coopération entre plusieurs services publics et de sauvetage, la connectivité entre les unités provenant de districts différents fait souvent défaut. Cela s'applique encore plus en cas d'assistance internationale, où il est nécessaire que des partenaires n'évoluant pas normalement dans un site commun communiquent à tous les niveaux. Dans ces cas, le Secrétariat du Groupe de travail chargé des télécommunications en cas d'urgence, financé par l'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Genève, a reçu le mandat de faciliter les arrangements entre tous les partenaires concernés.
7.1 Rôle du fonctionnaire chargé de la coordination des télécommunications
En tant que partie du cadre de coopération dans l'assistance humanitaire internationale, la Commission permanente interagence (IASC) en sa qualité d'organisme de coordination pour l'assistance humanitaire internationale a adopté le concept de Fonctionnaire chargé de la coordination des télécommunications (TCO) comme le principe de base d'une approche commune aux télécommunications en cas de catastrophe. En cas de catastrophes majeures comportant une réaction internationale, l'expert en télécommunications d'une équipe UNDAC ou le haut fonctionnaire chargé des télécommunications de l'une des institutions participant dans les efforts de secours est désigné comme TCO.
Le TCO appuie l'équipe de gestion des opérations en cas de catastrophe (EGO) dans toutes les questions liées aux télécommunications et rédige un rapport au chef de cette équipe. Il ou elle facilite la coopération entre les fonctionnaires chargés des télécommunications de toutes les agences participantes et, au nom de tous les utilisateurs des télécommunications en cas de catastrophe, assure la liaison avec les autorités nationales chargées des télécommunications. Les fonctions du TCO ont une nature opérationnelle, technique et réglementaire. Elles comprennent la compatibilité des réseaux ou au moins leur interaction par le biais d'un soutien mutuel commun qui utilise les ressources techniques et humaines de tous. Il est nécessaire que le TCO soit totalement familiarisé avec les instruments réglementaires internationaux, en particulier avec la Convention de Tampere sur la mise à disposition de ressources de télécommunication pour l'atténuation des effets des catastrophes et pour les opérations de secours en cas de catastrophe, et avec leur application.
7.2 Idée d'entité de direction
Similaire à une structure qui, dans les mécanismes de réaction humanitaire internationale, est connue comme l'"idée d'agence de direction", il pourrait être approprié dans un certain nombre de cas qu'un opérateur, prestataire de services ou organisation unique accepte la responsabilité globale de la mise à disposition des services de télécommunication en cas de catastrophe. Cette option dépend de deux questions principales: en premier lieu, de la disponibilité des ressources nécessaires à une entité unitaire, et en second lieu de la recevabilité de cette entité par rapport aux implications commerciales ou politiques des activités globales. L'accord sur la nomination d'une "entité de direction" prendra probablement beaucoup de temps et le concept est donc principalement applicable aux opérations de plus longue durée.

[Fin de la Partie 2]
Annexe technique
Bibliographie




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UIT-D/2/168-F

R:\REFTXT00\ITU-D\SG-D\SG02\100\168V2F.DOC  DATE 27/09/00
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Point de contact: M. Hans Zimmerman, Département des affaires humanitaires, ONU, Genève, Tél.: +41 22 9173516, Fax: +41 22 9170023, Courrier électronique:  HYPERLINK "mailto:hans.zimmerman@dha.unicc.org" hans.zimmerman@dha.unicc.org M. Larry Price, IARU, USA, Tél.: +1 860 5940200, Fax: +1 860 5940259 Courrier électronique: lprice@iaru.org

R:\REFTXT00\ITU-D\SG-D\SG02\100\168V2F.DOC  DATE 27/09/00
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