L'académie de Caen livre un rapport sur la liaison ECJS TPE et ...
Dans le chapitre « Les débats de la démocratie » seul « l'opinion publique et les
médias » est obligatoire et donc susceptible de tomber à l'examen. Chacun .... A
partir de là, on peut jouer de ces représentations pour, selon les cas , les
conforter, les modifier, les corriger, les réorganiser. ...... Lecture de carte =>
conclusion.
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que dans nos démarches pédagogiques, il faut avoir de lambition pour nos élèves en empruntant des chemins divers. Ainsi le jeu, conçu comme une mise en situation, les enquêtes, les études de cas, les débats, les situations-problèmes, toutes méthodes permettant un ancrage dans limmédiat vécu par les élèves, par lequel passe toute projection vers lavenir et donc toute éducation, surtout celle du citoyen.
Fondé sur la mise en commun et léchange entre professeurs et formateurs, ce document senrichit dannexes précieuses et invite à une approche globale de léducation civique sur tout le collège, à un regard déquipe pour réfléchir à une progressivité des apprentissages. Chacun saura y trouver matière à penser et à agir.
Danièle COTINAT
Jacky DESQUESNES
Inspecteurs dacadémie-
inspecteurs pédagogiques régionaux
Histoire et géographie
SOMMAIRE.
Préface
.
. P. 2
En guise dintroduction
P. 4
Classe de sixième
. P. 8
Classe de cinquième
P. 11
Classe de quatrième
. P. 20
Classe de troisième
.. P. 26
Annexes :
A propos du débat
. P. 36
Les ressources extérieures en éducation civique
P. 39
Le colloque de Brive-la-Gaillarde (octobre 2001)
.. P. 40
La progression en éducation civique
P. 42
EN GUISE DINTRODUCTION.
Salut à tous. Voici lultime volet de nos publications sur les programmes, et le second concernant léducation civique.
Avant toute chose une précision simpose. Les deux publications sur léducation civique ont été faites à un an dintervalle mais elles sont indissociables. La première constituait la partie « théorique » et, sauf exception, nous ne reviendrons pas, ou peu, sur cet aspect. Il faut donc bien avoir à lesprit que cette première partie existe sans quoi le présent volet risque dêtre perçu uniquement comme une série de propositions de mise en uvre, sans relief et sans recul. Nous avons toutefois, à titre dexemple, inclus une séquence comportant la réflexion théorique et la mise en pratique. Elle vous est proposée page 15 et il est possible de la lire en préalable aux autres exemples.
Corollaire de ce qui précède, lintroduction sera centrée sur quelques rappels augmentés de remarques générales à caractère plus pédagogique concernant léducation civique enseignée.
Notre état des lieux de lan passé avait clairement fait apparaître la difficulté quil y a, pour diverses raisons, à enseigner léducation civique. Cela sest trouvé confirmé cette année. Toutefois, il nous a semblé que, dune part, il y avait chez nombre de collègues le souci de « faire de léducation civique » avec à lesprit la préoccupation première de former de futurs citoyens et que, dautre part, la mise en uvre des méthodes préconisées par lactuel programme pour enseigner léducation civique faisait son chemin. Cette dernière remarque vaut surtout pour létude de cas et la volonté de mettre en relation le travail en classe et la réalité extérieure ; cela est nettement à nuancer pour le débat. Nous y reviendrons.
Rappelons également que si léducation civique est la matière enseignée par les professeurs dhistoire-géographie-éducation-civique, la formation du futur citoyen, léducation à la citoyenneté peut-on également dire, sont laffaire de tous. Cela nous amène à nous faire lécho de quelques remarques issues des stages.
Il semblerait malgré tout que, trop souvent, nous soyons considérés comme dépositaires de tout ce qui relève de la citoyenneté. Alors que la citoyenneté figure souvent en bonne place dans les projets détablissement, les réunions, pourtant préconisées par les Instructions Officielles, visant à lharmonisation dune politique de formation du futur citoyen sont une pratique peu courante ; les liaisons avec la vie scolaire semblent rester trop épisodiques et les projets interdisciplinaires liés aux bonnes volontés. Ce petit discours na pas vocation à culpabiliser les autres membres de la collectivité éducative mais à « déculpabiliser » certains collègues qui ont fait état de leurs « angoisses » devant la tâche en éducation civique et la responsabilité dont ils se sentaient investis. En résumé, nous apportons, en faisant de notre mieux, notre pierre à lédifice (et elle est loin dêtre négligeable) mais nous ne pouvons ni ne devons nous sentir seuls responsables de la formation, en tant que futur citoyen, de chacun de nos élèves.
La question du DNB est, bien évidemment, revenue souvent dans les stages. Nous nous sommes exprimés sur ce sujet lan passé. Cependant, quelques précisions liées à des discussions qui ont pu avoir lieu ponctuellement ne sont peut-être pas totalement superflues.
Quen est-il des thèmes optionnels du programme de 3ème ?
Là, les choses sont claires. Dans le chapitre « Les débats de la démocratie » seul « lopinion publique et les médias » est obligatoire et donc susceptible de tomber à lexamen. Chacun des trois autres thèmes (au demeurant fort intéressants) peut être choisi par un collègue qui souhaite le traiter mais ils ne peuvent donner lieu à un sujet puisqu'on ne peut être sûr qu'ils ont été vus par tous les élèves.
La préparation à lépreuve du DNB en éducation civique.
Elle ne doit pas commencer avec lannée de troisième mais dès les années antérieures et en particulier en 4ème. Cela vaut pour le paragraphe, aussi bien dans sa forme que dans la capacité de lélève à « argumenter » mais aussi pour létude de cas et sa mise en relation avec un texte de loi ou avec une notion plus générale.
Loriginalité par rapport à lépreuve dhistoire-géographie.
Elle est, peut-être, ce sera à vérifier sur la durée, dans le fait que les connaissances factuelles sont très présentes dans les documents et que certains documents fournis, ayant force de loi, sont, de ce fait, peu critiquables et permettent difficilement une quelconque distanciation (autrement dit, les élèves sen écartent très peu). Le travail de lélève réside donc largement dans sa capacité à organiser des idées et à les présenter de manière cohérente. Dans le meilleur des cas, il réussit à prendre un peu de recul.
En dautres termes, en histoire-géographie, la difficulté principale des élèves est peut-être de dépasser le stade de lutilisation des seuls documents et de les relier, en fonction du sujet, à des connaissances personnelles structurées selon le cours de leur professeur ; en éducation civique, la difficulté est plus de relier lexemple ou les exemples fournis par létude de cas à des connaissances jugées par eux plus abstraites (il faudrait en analyser la raison) et de réussir à prendre un peu de recul par rapport à des documents qui leur semblent, pour certains, quelque peu intouchables (lois, grands principes
).
Linfluence de lépreuve sur les pratiques.
Linfluence des modalités dun examen sur les pratiques des enseignants est réelle. Elle peut avoir un effet bénéfique ; nous pensons ainsi que la présence du paragraphe « argumenté » et la nécessité dy préparer les élèves a incité les enseignants à faire davantage produire de lécrit en cours et pas seulement lors des évaluations.
Cette influence peut aussi avoir un effet pernicieux. Nous avons déjà fait référence aux thèmes optionnels, en général non traités faute de temps. Nous pourrions également dire que certains thèmes sont traités dans lesprit de ce qui peut tomber et non de la manière la plus intéressante (ainsi, en géographie cette fois, la cartographie semble être « victime » des modalités du nouveau DNB).
Mais revenons à lépreuve elle-même en éducation civique : théoriquement lheureux mariage dun texte officiel et dune étude de cas doit amener les élèves à une mise en relation qui devrait prendre une forme argumentée. Or, un rapide coup dil sur les annales permet de constater de gros écarts : certains sujets font la part belle aux connaissances (ou aux institutions dont il nous semble que le nouveau programme ne souhaitait plus lomniprésence), dautres, à linverse, peuvent porter sur un aspect du programme traité, sans doute, en peu de temps ce qui nest pas forcément un obstacle sil sagit de réfléchir autour dune étude de cas (on pourrait, par exemple, imaginer un sujet portant sur le Conseil constitutionnel et son rôle qui soit tout à fait faisable). Pourquoi ce discours ? Tout simplement pour en arriver à une interrogation qui revient de manière lancinante et peut, en fait, se décliner en trois questions : est-il bien nécessaire de faire apprendre des pages et des pages aux élèves en éducation civique ? Ne vaut-il pas mieux leur apprendre à raisonner par rapport à une situation concrète quils doivent mettre en relation avec une notion plus générale ? Certes oui, mais que font-ils sils tombent sur un sujet qui privilégie les connaissances ? Nous sommes dans une énième version de la tête bien faite et de la tête bien pleine. Nous souhaiterions que certains sujets évitent, par exemple avec des questions de vocabulaire hors de portée ou, à tout le moins, dont la connaissance nest pas lobjet premier de léducation civique, dinciter les enseignants à développer exagérément la quantité de connaissances à acquérir par les élèves et, au contraire, favorisent une réflexion qui va davantage dans le sens des finalités civiques de notre enseignement.
A travers tout cela revient un problème évoqué lan passé. Faire de léducation civique, ce nest pas seulement inculquer des connaissances, mais aussi sefforcer de faire adhérer à certaines valeurs induisant certains comportements ; or, ce sont surtout des connaissances qui sont évaluées au DNB. Notre enseignement est, en 3ème , confronté à cette dualité et nous amène souvent à opter pour une voie moyenne entre formation à la citoyenneté et préparation à lépreuve du brevet. Pour conclure, reconnaissons que cest assurément de la 6ème à la 4ème que lon a le plus de liberté. En tout cas, cest dans ces classes que les collègues ont mis en uvre léducation civique la plus originale.
Rappelons, enfin, quune enquête a été réalisée par linspection sur léducation civique au brevet dans notre Académie. Elle est sur le site académique ( HYPERLINK http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/histgeo/ http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/histgeo/)
dans la rubrique aide mémoire du professeur dhistoire-géographie. Cest loccasion de préciser que cet aide mémoire regroupe beaucoup dautres renseignements et, également, que le site académique propose un portail éducation civique qui ouvre sur un grand nombre de sites internet.
Une triple précision, tournant autour des horaires et de la répartition histoire-géographie-éducation civique, nous semble maintenant nécessaire.
Les horaires et léventuel partage dune classe :
Léducation civique bénéficie dun horaire spécifique dans lemploi du temps. A notre connaissance, les textes officiels instituant le « partage » de lenseignement de léducation civique en 6ème avec le professeur principal et le professeur de SVT (pour la responsabilité par rapport à lenvironnement, par exemple) nont pas été modifiés. Notons seulement que dans les établissements les choses se passent, le plus souvent, de manière fort différente.
En 5ème, 4ème et 3ème , lhoraire est dune heure par semaine. La très grande majorité des collègues opte pour des « blocs » éducation civique comme cest le cas en histoire-géographie. Ceci dit, chacun choisit ce qui lui semble le plus adapté à sa démarche.
Pour des raisons de facilité demploi du temps, il arrive (plus ou moins fréquemment selon les établissements) quune classe soit partagée entre deux professeurs. Rappelons le souhait des collègues : pas de classe partagée. Oui mais
Cela arrive. Si donc cela doit arriver, cest sans doute en 5ème que le mal est moindre. Il faut, en tout cas, rappeler que le B.O. fixe une règle claire : lenseignement de léducation civique ne peut être attribué, en 5ème, 4ème et 3ème quaux enseignants dhistoire et de géographie.
Cest aussi loccasion daborder le volume horaire global. Nous avions écrit dans les brochures sur lhistoire-géographie que lhoraire déducation civique pouvait, si on se calait sur lhoraire minimal (24h en 5ème, 25 en 4ème, 26 en 3ème), permettre de « verser » quelques heures à lhistoire-géographie à condition que ce grignotage, mesuré et raisonné, ne devienne pas une amputation sauvage. Nous nallons pas nous contredire ici et pouvons même utiliser cette idée à propos des classes partagées. Si une classe doit vraiment lêtre, il nous semble quil ne faut pas raisonner en termes dhoraire (1h/2h) mais en termes de découpage du programme. Si on prend lexemple de la 5ème (encore une fois, daprès nos sondages lors des stages, cest le cas le plus fréquent), lenseignant qui a léducation civique peut très bien traiter, en concertation avec son collègue, un ou deux thèmes dhistoire ou de géographie. Pourquoi pas un des continents au programme en géographie en liaison avec la solidarité ? Cest un exemple, les points de convergences entre les trois matières ne manquent pas.
Nous avons évoqué lhoraire minimal comme base de départ. Cela nous semble le plus réaliste. Nous nous en sommes longuement expliqué dans nos productions précédentes, aussi rappellerons-nous seulement notre sempiternel « mieux vaut des choix raisonnés en début dannée, si cruels apparaissent-ils, que de terminer dans lurgence avec des choix qui nont plus rien de pédagogique ».
La nécessité de faire tout le programme.
Aïe, aïe, aïe ! Grincements de dents, sujet sensible. Outre la bonne raison de faire tout le programme que nous venons de citer (éviter les dérapages de fin dannée), rappelons que les programmes déducation civique sont articulés autour de notions organisées selon une progression des droits et devoirs de la personne à ceux du citoyen. A partir de ce moment, et compte tenu du fait que des notions se construisent progressivement, on voit bien le risque quil y a à sauter certaines étapes de cette construction. Cest également loccasion de rappeler que « faire tout le programme » ne veut pas forcément dire faire tous les thèmes de A à Z mais signifie surtout apporter, sur lensemble de lannée, ce qui concourt à la construction des notions du programme.
- Education civique et itinéraires de découverte.
Elle peut tout à fait être partie intégrante dun itinéraire de découverte au même titre que lhistoire ou la géographie. Et même, à la limite, on pourrait dans certains cas envisager un tandem histoire et/ou géographie associée(s) à de léducation civique.
Nous avons déjà largement évoqué, lan passé, la spécificité de lenseignement de léducation civique en nous plaçant à un niveau théorique ou en réfléchissant de manière globale. Aussi nous contenterons-nous, cette année, dun rapide balayage de certains aspects de léducation civique au quotidien qui ne lui sont peut-être pas toujours propres mais se rencontrent souvent dans son enseignement.
- Les élèves ont des connaissances en éducation civique, souvent plus, voire bien plus quen histoire ou en géographie. Cependant, ces connaissances sont souvent dispersées, mal organisées, partielles voire partiales dans certains domaines. Il nous semble donc, lorsque nous abordons certains chapitres, quil est particulièrement intéressant de partir des représentations des élèves. A partir de là, on peut jouer de ces représentations pour, selon les cas , les conforter, les modifier, les corriger, les réorganiser. Cette réorganisation pouvant se faire autour des grandes notions, nous y reviendrons.
- Létude de cas est une des démarches mises en avant en éducation civique. En soi, elle ne pose pas de problème particulier et elle est dailleurs aussi utilisée en histoire et surtout en géographie, sinon sous cette appellation, du moins dans cet esprit. Ce qui est souvent plus difficile, cest le passage dune ou de plusieurs études de cas à leur articulation avec une notion. Là aussi, nous y reviendrons.
- Le débat. Lintérêt de la discussion contradictoire nest pas propre à la seule éducation civique, cependant le « débat formalisé » est, comme létude de cas, mis en avant comme devant être pratiqué en cours déducation civique. Les discussions ont été nombreuses à ce propos, nous en ferons état plus avant.
- Louverture vers des enquêtes, des sondages, le contact avec des intervenants extérieurs est, dune part, conseillée par les documents daccompagnement aux programmes, dautre part, fort riche et, enfin, garde un fort pouvoir dattraction et de mobilisation pour nos élèves. Toutes bonnes raisons de ne pas sen priver.
- La participation dans les cours déducation civique semble soutenue, sans doute parce que, comme nous lavons écrit précédemment, les élèves ont des choses à dire. Cela fuse même parfois un peu de tous les côtés et certains collègues nous ont dit trouver la participation des élèves plus difficile à canaliser quen histoire-géographie. Cela peut être loccasion dappliquer concrètement des règles fondées sur le respect et lécoute
- Les manuels déducation civique sont assez inégaux dans leur contenu mais ont, par contre, tendance à avoir, du moins pour ceux de la première génération, des TP un peu standardisés.
- Dans les méthodes utilisées par les enseignants, on retrouve lutilisation de fiches appelées de TP, de travail ou autre avec le développement et lheureuse généralisation dune ou deux questions de départ, dobjectifs clairement précisés
Voire avec des attentes différentes permettant aux élèves davancer davantage à leur rythme. Avec les recherches documentaires, lutilisation du CDI, le recours au jeu, tout cela continue de montrer le dynamisme et linventivité de lenseignement de nos matières. Cétait la phrase corporative dautosatisfaction.
Une ultime précision avant de conclure cette « finalement-plus-longue-que-prévu » partie introductive .
En matière de progression nous avons du mal. Vous, collègues en général, et nous, rédacteurs de ces lignes. Il y aura quelques éléments regroupés en annexe par simplicité mais annexe ne veut surtout pas dire accessoire. Au contraire cest, sans doute, une des clés essentielles dun « bon » enseignement de léducation civique. Par « bon » nous entendons, ici, ayant de la cohérence et du sens pour nos élèves, conditions sine qua non si lon veut réellement peser sur leur formation de futur citoyen. Cela passe par une nécessaire (mais délicate à acquérir) maîtrise de la progression ou, si vous préférez, par une capacité de recul par rapport aux programmes et aux enjeux de léducation civique et de léducation à la citoyenneté par ceux qui ont à les dispenser.
Concrètement, lidée dun suivi du cahier ou du classeur déducation civique conservé sur les quatre années du collège fait son chemin. Dans un établissement, pour éviter la perte ou la dégradation, les élèves laissent leur cahier au collège pendant les vacances et il leur est redonné à la rentrée. Autre possibilité, le fait de donner, au début de chaque nouveau chapitre où cela savère nécessaire, une fiche rappelant «quautour de cette idée on a déjà vu ça ça et ça » à compléter avec les élèves ou bien fournie magistralement. Ces deux manières dassurer un suivi ne sont dailleurs pas incompatibles.
Le plan retenu pour la suite est simple et repose sur deux axes. Tout dabord, dans un souci de simplicité, nous avons suivi lordre du programme. Ensuite, nous avons repris la méthode qui semblait acceptée de manière assez consensuelle à propos des programmes dhistoire-géographie, à savoir pour les différents thèmes : horaire conseillé, découpage possible (avec ou sans grilles, celles-ci restant assez générales car le but premier est de donner une trame, une idée de démarche ayant fonctionné avec des élèves que chacun peut ensuite adopter, modifier, personnaliser à volonté), variantes, précisions, réflexions faites pendant les stages, dérives quil nous semble falloir éviter.
Nous navons aucune prétention à être exhaustifs. Au contraire, la multiplicité des exemples, des études de cas
possibles nous a amenés à regrouper des travaux dont lesprit était le même ou à retenir un exemple plutôt quun autre quand ils étaient proches. Tout cela est le fruit des travaux, des discussions (nombreuses, nourries et parfois à dimension un peu théorique mais toujours dans la bonne humeur) menés depuis deux ans. Merci à tous les collègues qui sont venus aux stages de leur participation active.
NOTA BENE : Pour des raisons pratiques de mise en page (cest pas pour dire mais on tape ça nous- mêmes avec nos petites mains
) les grilles sont incorporées au corps du texte. Aussi, pour ne pas couper les tableaux, avons-nous dû insérer de longs et inélégants « blancs »
Veuillez nous en excuser.
Classe de sixième
Le sens de lécole.
Personne na souhaité, dans les stages, développer tel ou tel point et un seul groupe a réfléchi au sens de lécole, mais de manière générale.
Ce thème correspond à la première partie du programme de 6ème. Comme nous lavons écrit, il nest pas forcément en totalité lapanage du professeur déducation civique. Il se subdivise, en fait, en sous parties auxquelles peuvent être associés tels ou tels membres de la communauté éducative. Il y a de nombreux cas de figure selon les établissements.
Pour le démarrage sur la vie au collège une proposition de travail sur le plan du collège figure juste après ce premier paragraphe.
Le règlement intérieur est une base de départ intéressante pour de nombreuses activités et constitue en quelque sorte le premier texte de référence, local, que les élèves vont utiliser.
Les parties « responsabilité » et « vie en commun » sont parfois traitées avec la partie « droits et devoirs de la personne » et plus particulièrement « lélève, une personne qui a des droits et des obligations ».
Pour « léducation : un droit pour tous », attention à ne pas étendre la partie conquête (plus historique) aux dépens de la partie éducation civique du thème. La laïcité est un thème difficile pour des élèves de 6ème . Beaucoup de collègues optent pour une approche assez minimaliste et ne sétendent pas sur sa spécificité française. Rappelons que cet aspect peut éventuellement être repris en 4ème si on choisit de comparer les systèmes scolaires de pays de lUnion Européenne.
Utiliser le plan du collège dans le cadre du thème « la vie au collège ».
Horaire conseillé : dans la présentation qui suit il faut compter environ 3h (pas de grille).
Un découpage possible :
- 1ère heure : les élèves vont, dans la cour, faire le plan du collège « vu de haut, comme sils étaient au dessus ». Retour en classe. Comparaison avec un plan de masse donné sans cadre, ni titre, ni orientation, ni légende, ni échelle. 1er travail : dans quel sens regarder le plan ? => orienter est nécessaire.
- 2ème heure : les élèves doivent chercher à rendre le plan de masse vierge lisible par quelquun qui ne connaît pas le collège. Souvent, ils écrivent directement les noms sur le plan => problèmes => on peut aborder à partir des améliorations quils proposent la nécessité dune légende et différents types de codages (couleur pour les bâtiments administratifs ou denseignement, numéros pour les salles les plus petites, hachures pour la cantine, tirets pour la clôture du collège
).
- 3ème heure : on peut ici aborder la nécessité du cadre, du titre (sinon on ne peut savoir de quel collège il sagit), de léchelle si on veut avoir une idée de la taille réelle des bâtiments. En général, on peut, dans cette troisième heure, commencer à travailler sur les personnes qui occupent telle ou telle salle donc les noms des personnes, leur fonction
Variantes, pistes, précisions diverses.
- Il nest pas obligatoire daller dans la cour. Les élèves peuvent faire leur propre plan depuis la classe. On peut aussi travailler, dès le départ, avec le plan de masse vierge avec comme entrée en matière un transparent de ce plan à mettre « dans le bon sens ». Aller dans la cour présente deux intérêts (on voit les difficultés de certains élèves ; aller dans la cour leur plaît et donne un a priori favorable à léducation civique en 6ème : un cours actif, pas comme les autres ) et un inconvénient (qui dit sortie, même dans la cour, dit risque dagitation dès le premier cours. A chacun de voir).
- Lintérêt majeur est de concilier léducation civique qui demande, dès le début de lannée, « la découverte des lieux et des personnes » avec un travail sur plan qui permet daborder certaines des caractéristiques géographiques incontournables dune carte (cadre, orientation, légende, titre, échelle).
- Profitons-en pour dire quelques mots de « lutilisation » du collège en éducation civique. Il peut lêtre à plusieurs reprises et pas seulement en 6ème . Voici une petite liste, non exhaustive : les élections des délégués de classe (souvent confiées au professeur déducation civique voire demandées par lui, en 6ème notamment), élections de parents
le règlement intérieur, lidentité/inscriptions au collège, à la cantine
divers droits et devoirs de la « personne-collégienne », la responsabilité par rapport aux biens privés et publics, la sécurité, la solidarité proche, légalité, le rôle du conseil général/décentralisation, les associations
Certains établissements mènent des actions poussées du côté des délégués de classe ou bien de la prévention des conduites à risques. Il y a autant de cas de figure susceptibles dêtre exploités que détablissements.
- Pour finir, la question de savoir si le collège est une vraie société en miniature et si son fonctionnement ainsi que celui de la classe sont démocratiques a été abordée lan passé, nous vous y renvoyons.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
- Endosser la tenue du professeur principal si on ne lest pas.
- Tout faire sous prétexte que lon est professeur déducation civique.
- Pour ce qui est du travail proposé ne pas oublier quil sagit dune approche de la notion déchelle et quil ne sagit pas de la transformer en un cours de mathématiques sur la proportionnalité que, par parenthèse, les élèves ne verront que plus tard dans leur scolarité.
Un autre exemple de mise en uvre incluant le collège :
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesConnaître les principes importants (laïcité, gratuité, obligation)
Connaître les principaux droits et devoir du collégien.
Se repérer dans le collège.
Extraits de la Déclaration universelle des droits de lhomme et de la Convention internationale sur les droits de lenfant.
Règlement intérieur du collège.
Articles de presse.
Chronologie.
Le droit à léducation :
Quel est ce droit ? Où est-il défini ? Quel est son but ? A quelles conditions est-il possible ?
Travail à partir dextraits des textes de référence
Comment le règlement intérieur du collège garantit-il ce droit à léducation ?
(+ Au fait, comment et par qui le règlement intérieur est-il élaboré, modifié ?)
Le droit à léducation est-il partout reconnu ?
Travail à partir de cas.
Comment léducation est-elle devenue un droit en France ?
Travail à partir dune chronologie.
Quels sont les lieux importants du collège ?
Jeu de piste : les élèves, par groupe, doivent résoudre quelques énigmes simples avant de se rendre dans différents lieux importants du collège. Dans chaque lieu une activité leur est proposée (questionnaire, mot croisé,
) pour leur permettre de comprendre le rôle de ce lieu et des personnes qui y travaillent (infirmerie, cantine, CDI,
)
Cette partie du programme déducation civique est traitée dès le début de lannée scolaire pendant et en prolongement de laccueil des 6e.
Les droits et les devoirs de la personne.
Comme pour « le sens de lécole », peu de partants et même aucun puisque ce thème na jamais été retenu. Cela peut vouloir dire quil ne pose aucun problème, ce qui est possible.
Cependant il nous semble quil y a un risque, qui sapplique à une grande partie du programme de 6ème . Ce risque serait de se dire que puisque les élèves sont petits et peu matures une suite détudes de cas simples et centrées sur le collège convient parfaitement et quil sera toujours temps de voir ultérieurement puisquune partie des thèmes est reprise les autres années. En exagérant, cela reviendrait à ne pas (ou peu) considérer ce qui est fait en 6ème comme le vrai point de départ de léducation civique. Or précisément il y a tout intérêt à poser, et même à ancrer, certains points dès la 6ème dans la perspective de ce qui se fera plus tard et non distinctement de ce qui se fera plus tard.
Quelques exemples :
- Droits et devoirs. Ce qui est vu en 6ème autour de la personne-collégienne sera approfondi et étendu plus tard mais ce qui est fait avec un élève de 6ème peut tout à fait lamener à comprendre quil y a là la base de toute vie en collectivité dans un cadre démocratique garanti par la loi. Peu importe que ce ne soient pas ces mots qui soient retenus, lessentiel est bien là et cest à partir de ce socle quensuite sa vision des choses sera enrichie. Si on veut bien travailler ensuite sur les représentations des élèves autant en fixer solidement quelques unes dès la 6ème.
- Lidentité. On peut travailler sur la carte didentité, létat-civil, le mariage et léventuel changement de nom des femmes
Mais ne perdons pas de vue que cette identité abordée en 6ème est un premier pas, réutilisé plus tard aussi bien dans légalité ou la solidarité entre les individus que pour la nationalité ou le respect de la vie privée de lindividu.
- « Lélève et la citoyenneté » enfin. Ce thème nest, apparemment, pas toujours traité en 6ème avec comme raison avancée : « la citoyenneté se fera en 3ème » . Certes oui, mais cest finalement ce thème qui en 6ème permet peut-être, en fin dannée, un premier élargissement et/ou une reprise des différents éléments vus dans lannée en les associant.
On pourrait ainsi donner à lélève une liste dactes relevant de ce que peut faire un citoyen, puis lui demander de surligner ceux quil a eu loccasion de pratiquer durant son année de 6ème. Cela permettrait, par exemple, de voir quil a participé à des élections au collège mais pas à des élections « politiques » et lui montrer que ce sera pour plus tard (aussi bien dans les programmes que dans sa vie de citoyen) ; on pourrait aussi lui montrer quil a pu faire acte de solidarité ou bien quil a adhéré a une association ; ou enfin, quil peut avoir été confronté à une situation où la loi (celle du collège référencée au règlement intérieur) a été pour lui un recours ou une protection (ou pourquoi pas la source dune sanction).
Ainsi tout cela ouvrirait des portes vers la suite du programme déducation civique. Nous ne sommes pas devenus utopistes, nous savons bien la déperdition qui existe
Mais si ultérieurement ces portes sont rouvertes ce sera toujours plus facile, au moins pour certains élèves, si elles ont déjà été entrebâillées précédemment.
Un exemple de mise en uvre autour didentité-nationalité-citoyenneté :
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesRelever les éléments qui fondent lidentité.
Connaître le rôle de lEtat par rapport à lidentité de chacun.
Connaître les règles dattribution de la nationalité française.
Connaître le déroulement des élections en France.
Connaître les principaux droits et devoirs du collégien et du citoyen.
Cartes didentité.
Fiche individuelle d état- civil.
Extraits de lordonnance de Villers-Cotterêts (1539) et du décret de lAssemblée nationale de 1792.
Extrait du Code civil.
Extraits de la loi du 16 mars 1998.
Règlement intérieur du collège.
Texte fictif.Lidentité :
Pourquoi avoir une identité est-il important ?
Travail à partir de la description dun élève de la classe et mise en évidence des éléments qui composent son identité. Compléments avec lanalyse dune carte didentité.
Comment lEtat établit, garantit et protège lidentité ?
Travail sur le service détat-civil et sur les limites entre lidentité et la vie privée.
La nationalité :
Pourquoi avoir une nationalité est-il important ?
Réflexion collective et travail autour des règles dattribution de la nationalité française.
Que signifie le fait dêtre citoyen en France ?
Analyse du déroulement des élections de délégués de classe et mise en évidence des éléments communs à toutes les élections en France.
Etre citoyen, est-ce uniquement avoir le droit de voter ?
Identification des droits et des devoirs du collégien inscrits dans le règlement intérieur.
Travail à partir dun texte fictif pour relever les principaux droits et devoirs du citoyen.
Lien possible avec le programme dhistoire (le citoyen à Athènes).
Cette partie peut très bien être traitée en lien avec la préparation et le déroulement des élections de délégués, mais cela demande un minimum de concertation dans léquipe !
Cette partie peut avoir été traitée dans la partie du programme « le sens de lécole » avec lanalyse du règlement intérieur.
Responsabilité par rapport au patrimoine et à lenvironnement
Horaire conseillé : 8 à 10 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Ici, pas de grille ni dexemple de mise en uvre mais quelques petites remarques.
- On peut considérer quune partie de ce thème peut relever du professeur de SVT. Ceci dit, rien nempêche de travailler avec lui si loccasion nous en est fournie.
- Laménagement de lespace communal peut donner lieu à un exemple concret de réflexion sur la protection de lenvironnement ou sur laménagement du territoire (au carrefour de la géographie et de léducation civique). Dans certaines communes il existe des conseils municipaux denfants qui se prononcent sur ce genre de question, pourquoi ne pas en constituer un fictif autour dune étude de cas ?
- La responsabilité face au patrimoine. Cette fois, nous sommes fréquemment au carrefour de lhistoire et de léducation civique. On peut imaginer de faire travailler un groupe délèves volontaires (ou plusieurs groupes), en sy prenant tôt dans lannée de préférence, sur un élément de patrimoine mis en valeur dans la commune (ou, à défaut, le canton). Il sagirait de relever son nom, dindiquer la raison pour laquelle il a une situation particulière. Depuis quand ? Dans quel but ? Les élèves pourraient, en fin dannée, présenter à leurs camarades le fruit de leur recherche et soit ce groupe, soit lensemble de la classe, pourrait essayer de retenir un autre élément du patrimoine local à proposer pour une mesure de protection.
- Il est à noter que, sauf une exception, aucun groupe de collègues na choisi de travailler sur ce thème lors des stages. Est-ce un manque de passion pour ce thème ou une volonté daller vers des chapitres plus délicats ? Cest peut-être aussi le fruit de la confusion des domaines attribués à tel ou tel professeur en 6ème. Certains collègues nous ont dit que, dans leur établissement, les enseignants de SVT faisaient cela à travers lenvironnement et une sensibilisation au patrimoine naturel.
- Ultime remarque, les journées du patrimoine ou de lenvironnement sont loccasion de travaux spécifiques et pourquoi pas dactions individuelles ou collectives du type nettoyage de plage ou de rivière
De même, certaines communes insistent régulièrement, par exemple dans les bulletins municipaux, sur le tri sélectif des déchets ou encore sur limportance des stations dépuration et nous fournissent par là même des documents de travail concrets et de proximité.
Classe de cinquième
Légalité
Horaire conseillé : 8 à 10 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Pour les élèves, légalité est naturellement un concept extrêmement important. Leur « cest pas juste » signifie le plus souvent « nous ne sommes pas traités de la même manière ». Et pourtant on saperçoit quand on prélève leurs représentations que le plus souvent, pour eux, être égaux signifie être identiques. Il nous appartient donc denrichir la notion en leur montrant que légalité réside dabord dans les droits que la société reconnaît à chaque individu.
Contrairement à certains thèmes déducation civique celui là nest pas très difficile à mettre en uvre dans la mesure où il concerne le vécu quotidien des élèves. Les enfants sont particulièrement sensibles aux situations dinégalité qui les touchent personnellement. Cest peut-être un biais pour leur faire mieux comprendre des notions parfois abstraites (voir variante 2).
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Se lancer dans un historique de la notion dégalité et s en tenir là.
Variante 1 : une approche classique.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesDéfinir la notion dégalité.
Mettre en évidence les étapes de la conquête de légalité.
Définir la notion de discrimination.
Repérer des situations dinégalité dans le monde daujourdhui.
Extraits des textes de référence.
Articles de presse.
Une frise chronologique.
Carte des inégalités de richesse dans le monde.
Vidéo sur les droits des femmes.
Prélèvement des représentations.
Etudes de cas présentant des situations de discrimination et mise en relation avec les textes de référence.
Etude des étapes de la conquête de légalité.
Rédaction dun paragraphe de synthèse.
Variante 2 : une approche basée sur le vécu des élèves et la résolution dune situation-problème.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesFaire émerger des représentations courantes
Mettre les élèves en situation dinégalité pour en faire ressortir une 1ère approche de la notion dégalité
Découvrir la notion de discrimination
Faire apparaître les étapes de la conquête de légalité
Un paquet de bonbons
Doc. Divers (articles de presse, vidéos
)
Extraits des grands textes de référencePrélèvement des représentations à partir dun questionnaire.
Des bonbons sont distribués aléatoirement et inégalement aux élèves.
Discussion sur labsence de justice de la situation et recherche de solutions. Cette discussion fait apparaître quêtre égaux ce nest pas être identiques, mais avoir les mêmes droits.
Recherche dune solution : quels critères sont retenus ? pourquoi ceux là ?
Légalité est-elle partout respectée dans le monde ?
Légalité a-t-elle toujours été respectée en France ?
(lexemple de lantisémitisme durant la 2nde GM)
Reclasser ces grands textes dans lordre chronologique et les résumer dune phrase.
Attention à ne pas mettre certains enfants trop fragiles ou sensibles dans une situation difficile.
On peut aussi
comparer deux situations fictives : lune par exemple au Moyen-Age et lautre aujourdhui, puis les analyser à la lumière du classement chronologique des textes de référence.
Il reste à intégrer un travail autour de la dignité de la personne humaine qui peut se concevoir soit en plus soit intégré aux autres étapes de la démarche.
La solidarité.
Horaire conseillé : 8 à 10 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Encore une fois voilà un thème qui ne pose pas de problème majeur avec les élèves, mais qui constitue un véritable enjeu de citoyenneté. La solidarité cest bien sûr tout laspect humanitaire, mais il importe dinsister sur la solidarité instituée dont chacun dentre nous bénéficie : assurance maladie, chômage, retraites, aides aux familles
Trop souvent les élèves ont une vision très mécanique et désincarnée de la redistribution sociale, vision qui reflète sans doute celle de beaucoup de familles. Il est important que les élèves, comme nimporte quel citoyen, aient une claire conscience de ce que nous nous devons les uns aux autres et de ce que nous devons au système de la solidarité nationale.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Limiter létude de la solidarité à laction des organisations humanitaires, en oubliant que chacun dentre nous bénéficie de la solidarité nationale à tel ou tel moment de sa vie.
Variante n°1 : établir un lien entre la géographie et léducation civique pour étudier la solidarité internationale.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesPartir de lactualité : catastrophe de Bab el Oued
Carte du bassin méditerranéen.
Plan dAlger, diagramme climatique.
Articles de presse.
Reportages TV
Pourquoi autant de victimes et de dégâts ?
Pourquoi lenvoi de pompiers étrangers ?
= solidarité internationale
quels en sont les acteurs ?
Etude de 2 ou 3 autres cas.
Pourquoi des pompiers français ?
rôle de lhistoire
mise en évidence des principes en vertu desquels la France, comme dautres pays, apporte son aide en cas de catastrophe grave.
Quelles initiatives locales sont-elles possibles pour aider les populations en difficulté ?
Variante 2 : une approche en liaison avec une association.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesImplication concrète dans une action solidaire.
Connaître le fonctionnement dune association.
Etudier quelques cas de solidarité internationale.
Découvrir les mécanismes de la protection sociale.
Documents fournis par la Banque Alimentaire.
Documents du manuel.
Vidéo à propos des ONG.
Prélèvement des représentations.
Découverte des associations locales au travers dune rencontre avec un responsable de la Banque Alimentaire et organisation dune collecte dans l établissement.
Travail sur la solidarité internationale à partir des logos de différentes ONG et dune vidéo.
La protection sociale en France : histoire et fonctionnement.
Variante 3
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesIdentifier les composantes de la solidarité.
Faire apparaître les situations dans lesquelles chacun dentre nous bénéficie de la solidarité.
Mettre en évidence le rôle fondamental de la protection sociale.
Découvrir des aspects de la solidarité internationaleSituation simulée
Articles de presse.
Texte du Dr Villermé (XIXe siècle)
Vidéo « Galilée » consacrée à laide sociale.
Sites Internet.
Comparaison des attitudes de deux protagonistes principaux : lun est partisan de la loi du plus fort, tandis que lautre se montre solidaire des plus faibles.
Quest-ce que la protection sociale en France ?
A travers un article de presse (ou tout autre document simple daccès), recherche des bénéficiaires de la protection sociale.
Est-ce que la protection sociale a toujours existé ?
Mise en évidence des étapes de la construction de la protection sociale.
La protection sociale au quotidien
Travail à partir de vidéos
La solidarité se limite-t-elle à notre pays ?
Travail à partir dune vidéo consacrée à Médecins sans Frontière.
Comment peut-on agir pour la solidarité ? en participant à laction dassociations humanitaires.
Recherche Internet sur des sites préalablement sélectionnés par le professeur.La caractère très tranché des attitudes des deux personnages principaux permet de mettre en évidence facilement et rapidement ce quest une attitude solidaire et quels en sont les risques mais aussi les avantages.
La sécurité.
Horaire conseillé : 8 à 10 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Sans doute le thème du programme par lequel les élèves se sentent le plus spontanément concernés. Par ailleurs lépreuve de lASSR impose de faire une part non négligeable à la sécurité routière.
Néanmoins le domaine est vaste à explorer et permet daborder des domaines très divers qui peuvent aller des pittbulls à la sécurité alimentaire en passant par les couloirs du collège. On a peut-être ici (mais personne dans les stages ne nous a dit lavoir expérimenté) loccasion dinitier nos élèves de cinquième au débat argumenté. Les enfants en effet sont familiers du thème et peuvent trouver assez facilement des arguments.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Ne traiter que la sécurité routière et y confondre éducation civique et cours de code.
Centrer létude sur les rouages des institutions de sécurité.
Variante 1 : démarche privilégiant lenvironnement immédiat des élèves.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesObserver une situation durgence.
Formuler des propositions.
Etre acteur de la sécurité.
Observer des situations quotidiennes.
Réaliser une exposition.
Identifier des risques majeurs.
Connaître des acteurs.
La sécurité au collège :
Travail à partir dune alerte incendie : observation et propositions daméliorations.
Identifier les différents risques liés à la vie au collège et propositions de solutions.
La sécurité routière :
Préparer une exposition servant de base de travail pour les classes de 3e.
4 enquêtes sont menées pendant une semaine. Les élèves observent leurs camarades. Les thèmes dobservation sont : le port du casque les équipements de sécurité sur les cycles la ceinture de sécurité le comportement dans le car.
Un groupe délèves est chargé de relever les panneaux de signalisation sur le trajet du collège et den identifier le sens dans un document transmis ensuite aux autres élèves.
Un dernier groupe travaille sur les règles de passage aux intersections en sappuyant sur le plan de la ville et la connaissance du terrain.
Les risques majeurs :
Etudes de cas à travers des articles de journaux.
Travail sur les acteurs de la sécurité.
Le dépouillement de lenquête et le traitement statistique des données peuvent donner lieu à un travail interdisciplinaire avec les mathématiques et la technologie.
Variante 2 : une amorce ludique.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesIntroduire la séance et repérer les problèmes de sécurité dans le collège. Initier à la technique du sondage
Identifier les différents domaines de la sécurité et en repérer les acteurs. Découvrir que la sécurité a un coût pour la collectivité (financement par limpôt)
Mettre en relation des problèmes de sécurité avec les grandes familles de risques
Prendre position face à un cas concret
Contribuer à la prise de conscience des risques liés à la sécurité routière et préparer lASSR.
Jeu de la sécurité : voir site du réseau Ludus : HYPERLINK http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/histgeo/Site%20Ludus/accueil.htm http://www.discip.crdp. ac-caen.fr/histgeo/
Dépêches dagences de presse (on ne dira jamais assez lintérêt des dépêches maintenant facilement accessibles grâce à Internet)
Loi sur les animaux dangereux + article de presse (fait divers concernant des chiens dattaque)
Anciennes vidéo ASSR
Vidéo « Cest pas Sorcier » sur sécurité routièreRéalisation dun petit sondage sur la sécurité dans le collège et ses abords auprès des autres collégiens. Le traitement des résultats peut-être délégué aux collègues de mathématiques ou de technologie.
Le jeu met les élèves en situation de gérer une commune et den protéger les habitants contre des problèmes qui vont des plus mineurs aux plus grave. Il est donc nécessaire deffectuer des dépenses déquipement et donc de gérer un budget. Et donc deffectuer des arbitrages douloureux
Les dépêches, toutes concernant différents problèmes de sécurité, sont classées, identifiées et résumées dans un tableau de synthèse.
Etude des document à laide dun questionnaire puis discussion-débat : faut-il interdire les chiens dattaque ?
Questionnaire sur vidéo
Léducation civique est une discipline idéale pour utiliser le jeu. Non seulement parce quelle permet de créer facilement des activités ludiques mais parce la compréhension des mécanismes et concepts est plus efficace lorsquelle passe par une expérience directement ressentie par lélève
La sécurité routière est évidemment un enjeu capital pour nos collégiens, on peut donc tout à fait choisir de développer davantage cette partie là.
Un exemple de mise en place globale dune séquence à partir dune étude de cas : de la théorie à la pratique.
Dabord un bref rappel théorique pour le plaisir. Si vous souhaitez une version plus approfondie, reportez vous à la brochure de lan passé.
A plusieurs reprises nous avons écrit, à propos de létude de cas, que lon était dans un registre plutôt bien maîtrisé (par nous), en somme que ce nétait pas ce qui était le plus difficile à mettre en uvre en éducation civique.
Cependant, nous avons aussi noté que notre difficulté résidait, souvent, dans le fait daider ou damener lélève à construire, à partir de là, une notion. En effet, si on traite à la suite différentes études de cas sans établir les liens qui montrent quelles relèvent de la même notion ou quelles sarticulent autour de la même notion, le risque est darriver, dans la tête de lélève à une simple juxtaposition alors quil nous semble que cest plutôt la mise en relation qui est recherchée par le biais, précisément, du rattachement à la même notion.
Pour faire simple, nous avions écrit, lan passé, en nous inspirant en particulier de travaux de F. Audigier et G. Lagelée, que lon pouvait travailler un concept ou une notion en plusieurs étapes :
Remue méninges et/ou 1ère étude de cas à partir des connaissances et des représentations des élèves et/ou de situations concrètes (nous savons que certains rejettent cette opposition concret/abstrait, mais lutilisation du mot est commode et parle à tous).
Prendre du recul. Et là obligatoirement, à un moment ou à un autre selon les cas et les élèves, une intervention du professeur est nécessaire. Le travail sur une étude de cas peut être, tout ou partie, menée par lélève. En revanche, mettre en perspective, distinguer en quoi ses représentations de départ ont évolué, mettre en relation, généraliser sont des activités complexes qui nécessitent un encadrement et une aide plus étroits (nous ne parlons pas ici dun cours magistral déversant sur tous les élèves un recul quils devraient simultanément avoir) pour le guider sur ce chemin délicat.
Avec la phase précédente, même si nous distinguons par commodité les deux, il y a, en éducation civique, la mise en relation avec les textes fondamentaux de référence.
Réinvestissement. Ce peut être à travers une nouvelle étude de cas, par le contact avec un intervenant extérieur, une visite
Souvent cest lors de lévaluation que lélève va réinvestir, avec les limites de cette situation de réinvestissement.
Pour achever de faire simple, nous dirons (en sachant que nous prêtons le flanc à la critique par le côté simplificateur de notre choix) quun concept ou une notion (nous laisserons de côté le distinguo) peut se définir par trois éléments :
Son nom. Exemple : démocratie, égalité
Ses attributs. Disons les éléments principaux qui permettent de la caractériser.
Les situations qui relèvent de cette notion, qui peuvent lui être associées.
Bon, cest bien joli tout ça mais maintenant, jen fais quoi pour mes cours ?
Tout dabord, il faut préciser que nous avons retrouvé tout cela présent dans un certain nombre de présentations faites par les collègues. Ceux-ci semblaient cependant parfois fort étonnés. Ah bon ? Il y avait toute cette démarche dans mon cours ? Eh bien oui
mais souvent de manière implicite. Alors, si nous pouvons travailler les notions, non pas tel M Jourdain sans le savoir, mais sans que la démarche soit reliée sur la notion de manière explicite, pourquoi ne pas franchir le pas en toute connaissance de cause ?
A partir de là le plus simple est peut-être de donner un exemple. Voici donc une séquence conçue autour de la sécurité avec les réserves dusage : ce nest en aucun cas un modèle, certains aspects ou certains choix peuvent en sembler discutables, elle nambitionne pas de traiter tout ce qui a trait à la sécurité. Enfin, le vocabulaire utilisé est en général, le nôtre, la présentation pour les élèves figure aux pages 18 et 19.
La première étape pour concevoir cette séquence fut de déterminer quels attributs de la notion de sécurité seraient retenus (on ne peut tous les travailler en une seule séquence) et quelles situations à lui associer seraient envisagées. En fait, mais cest peut-être à nuancer voire à changer pour dautres notions, il a été difficile de trouver des attributs simplement identifiables par un mot et ils se sont rapidement croisés avec les situations à associer à la sécurité qui ont été retenues. Voici le résultat de ces cogitations :
Pour agir en faveur de la sécurité il faut :
Faire de la prévention
Etablir des lois
Agir en cas daccident ou de risque daccident
Sanctionner sil le faut
Agir en citoyen responsable
A partir de là il sagissait de lier les études de cas et la prise de recul, le passage à la généralisation.
La démarche retenue a été la suivante :
Phase de départ. Travail autour de la sécurité routière pour la passation de lASSR (on y voit, par parenthèse, des études de cas tout en faisant émerger des représentations délèves dont quelques unes sont édifiantes).
Etude de cas et début de la prise de recul. Travail des élèves sur un texte fictif qui figure page 18 (mais un montage darticles de journaux peut faire laffaire) sous forme dune série de questions. Cest à partir de là que sest effectuée la prise de recul. Les élèves devaient noter au crayon à papier sur leur cahier et proposer, après étude du texte et compte tenu de ce que nous avions vu en préparant lASSR, ce qui leur semblait essentiel pour établir un maximum de sécurité sur les routes.
Après mise en commun, prévention, lois, sanctions, « être responsable » sont venus aisément. Agir en cas daccident ou de risque daccident fut plus laborieux, peut-être parce quils lincluaient dans les éléments précédents.
Trois remarques importantes simposent.
- Cest venu assez facilement
Mais peut-être sous limpulsion de quelques uns et non de tous les élèves. Il aurait été possible de demander aux élèves de choisir dans une liste ce qui leur semblait essentiel. Ce sujet les intéresse beaucoup et la généralisation y est peut-être moins complexe que pour dautres notions.
Le réinvestissement et la confirmation que la prise de recul était bonne. Après distribution aux élèves de la feuille de la page 19 et une fois complétée rapidement la première colonne, nous pouvions passer à la 3ème phase. Elle fut présentée en ces termes : « puisque nous avons trouvé cinq règles essentielles pour agir en faveur de la sécurité routière, il serait intéressant de voir si elles sappliquent à dautres situations que la sécurité routière. Si cest le cas, on pourra dire que ce sont des règles générales pour agir en faveur de la sécurité ». Dès lors, on pouvait travailler sur la sécurité au collège (essentiellement à partir du risque dincendie) et sur les risques majeurs (il a fallu pour cela un travail spécifique préalable sur ce que sont les risques majeurs, les types de risques majeurs
). Bien entendu, cela marchait aussi et les deux dernières colonnes furent remplies.
Cest la confirmation que les éléments forts retenus sappliquent à différents exemples de sécurité qui montre bien aux élèves, à ceux qui avaient proposé les cinq idées clés comme aux autres, quon peut les considérer comme essentielles pour la sécurité en général. Avec notre vocabulaire on pourrait dire que le fait quils soient transférables leur donne une valeur générale et en fait par conséquent des attributs et/ou des situations qui relèvent de la sécurité (ou de laction en faveur de la sécurité).
Petite remarque, le travail sur « il faut établir des lois » a permis de rattacher ce que nous faisions à la loi (ainsi quau règlement intérieur du collège) et au droit à la sécurité à travers quelques courts extraits de textes de référence.
Evaluation. Elle porta sur trois aspects essentiels : vérification des connaissances acquises, application à un exemple en partie abordé (les incendies de forêt), transfert à une situation développée en cours ( les inondations avec un texte où lélève devait retrouver dans le document les dimensions « prévention, législation, action face au danger et sanctions prises » puis proposer comment agir pour quun tel accident ne se reproduise plus dans le lieu considéré, ce qui amenait à réfléchir à la responsabilité et de nouveau, mais par lui-même à la prévention et à la législation). Le résultat fut tout à fait correct et la moyenne autour de 14/20.
Au total que pouvons nous retenir de cet exemple ?
La construction en partant dune réflexion sur ce qui est constitutif de la notion, en la faisant émerger dune étude de cas puis en le confirmant par rapport à dautres situations nous semble une démarche intéressante. Elle nest sans doute pas transférable à tous les thèmes et il nest pas souhaitable quelle le soit systématiquement mais elle montre une adaptation possible à une séquence de réflexions théoriques parfois hâtivement mises à lécart parce que jugées complexes ou intransférables dans la pratique. Autre point positif, les élèves nous ont vraiment semblé participer à la réflexion sur la notion (vocabulaire enseignant).
Il y a aussi des limites, en particulier certains aspects de la sécurité nont pas été abordés mais rien nempêche de les inclure dans la démarche ou de les rattacher ensuite aux cinq éléments clés retenus ; dailleurs lensemble de cette séquence na pas pris les 8 heures minimales affectées au thème de la sécurité.
Terminons en précisant que la sécurité routière a été prise comme point de départ mais que lon peut tout aussi bien partir de la sécurité au collège, ou autre
EDUCATION CIVIQUE 5ème : LA SECURITE.
D'après un article de journal.
Miracle sur la Nationale 572.
Jeudi vers 18h50 une terrible collision a eu lieu au carrefour de la nationale 572 et de la départementale 32, ne faisant miraculeusement que deux blessés légers.
Monsieur S
.., au volant de sa fourgonnette, après avoir, semble-t-il marqué le Stop sur la D32, s'est engagé sur la nationale sans voir la voiture conduite par Mme G
qui survenait sur cette nationale.
Le choc a été terrible et la voiture de Mme G
.. a fait cinq tonneaux avant de s'immobiliser dans le champ voisin. De son côté la fourgonnette a effectué plusieurs tête-à- queue. M S
. s'en est tiré avec quelques égratignures, Mme G
et son fils aîné, assis à l'avant, souffrent de quelques contusions mais ont pu quitter l'hôpital après quelques soins. Ils doivent sans doute la vie au port de leur ceinture de sécurité.
Les relevés des traces de freinage ont montré que Mme G
. roulait à une allure normale. Les tests d'alcoolémie se sont révélés négatifs sur la conductrice, par contre M. S
accusait un taux de 1,2 grammes.
La police et les secours sont arrivés très vite sur les lieux. Selon eux, cet endroit est particulièrement dangereux avec une visibilité limitée par des haies, d'ailleurs depuis quelques mois des panneaux placés au bord des deux routes préviennent qu'en 2 ans 5 accidents ont eu lieu. Cela ne semble pas suffisant et des travaux d'aménagement du carrefour seraient nécessaires.
Le capitaine de gendarmerie concluait toutefois en signalant, je cite "que tout cela n'agirait réellement que si les conducteurs avaient une attitude responsable en particulier pour ce qui est de la vitesse et de l'alcoolémie".
Selon la loi, la personne responsable de l'accident risque au minimum une amende et une suspension de permis.
Questions.
Selon toi qui est responsable de l'accident ?
.
Pourquoi
..
.
3) Qui est arrivé sur les lieux ?
4) Pourquoi ?
5) Pourquoi ce carrefour est-il dangereux ?
.
.
6) Qu'est-ce qui a été fait pour prévenir les gens de ce danger ?
.
.
7) Qu'est-ce qui devrait être fait pour améliorer les choses ?
.
.
8) Que risque le responsable de l'accident ?
..
.
9) Selon toi, à quoi pourrait-on obliger, en plus, le responsable pour éviter qu'il ne recommence ?
.
10) Selon toi, qui va payer les dégâts du véhicule et les frais médicaux de Mme G. ?
11) Grâce à quoi Mme G. et son fils n'ont-ils pas été blessés ?
Comment peut-on agir pour la sécurité ?
Ce qui peut être fait en faveur de la sécuritéLexemple de la sécurité routièreLexemple du CollègeLexemple des risques majeurs
LA PREVENTION.
Agir avant que les problèmes narrivent, en prévoyant ce qui peut arriver
Informer les personnes
Eduquer les personnes
Exemple de prévention :
Exemple de prévention :
Exemple de prévention :
ETABLIR DES LOIS .
Des règles qui protègent les personnes
Des règles qui permettent la vie en commun en sécurité
Exemple de lois, de règles :
Exemple de lois, de règles :
Exemple de lois, de règles :
AGIR EN CAS DACCIDENT OU DE RISQUE DACCIDENT.
Intervention : Secours (SAMU, pompiers), police, gendarmerie, armée, services spécialisés
Organisée souvent par lEtat, les départements
Exemple daction après accident :
Exemple daction après accident :
Exemple daction après accident :
SANCTIONNER SIL LE FAUT.
En cas de non respect de la loi
NB. On peut être sanctionné même si on a causé un accident « sans le faire exprès »
Exemple de sanctions :
Exemple de sanctions :
Exemple de sanctions :
AGIR EN CIYOYEN RESPONSABLE.
Respecter les règles de sécurité
Respecter les autres, lenvironnement
.
Etre assuré
Exemple dattitude responsable :
Exemple dattitude responsable :
Exemple dattitude responsable :
Classe de quatrième
Les droits et les libertés.
Horaire conseillé : 10 à 12 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Les stages ont fait apparaître quil nest pas possible, et sans doute pas très intéressant, de lister en les détaillant tous les droits et toutes les libertés. De la même manière, le classement et la distinction entre liberté individuelle, liberté collective et des droits et des libertés de nature différente napparaît pas comme une priorité essentielle. Dailleurs, les accompagnements au programme de 4e précisent que « le type de classement adopté, quel quil soit, reste relatif ». On peut cependant penser que les activités proposées aux élèves peuvent leur permettre de commencer à percevoir ces différences.
Beaucoup dentre nous font donc le choix de se concentrer sur quelques exemples significatifs. Ces exemples - études de cas - présentent des situations actuelles dans lesquelles des droits et des libertés sont en jeu et parfois en conflit . Lactualité est riche dexemples à partir desquels il est pertinent de travailler en variant les échelles (en France, et dans le monde). De nombreux collègues proposent une démarche à peu près identique. Lanalyse de ces situations est confrontée aux textes « fondamentaux ». Les élèves élaborent ensuite la synthèse reprenant les éléments significatifs de lexemple étudié, la mise en perspective avec les grands textes et éventuellement dautres exemples. Ils travaillent donc également largumentation qui peut ouvrir sur un débat.
De très nombreuses possibilités nous sont offertes pour traiter la sous partie consacrée aux enjeux de linformation ; la semaine de la presse est sans doute une bonne occasion à saisir.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
La question de la programmation des séances déducation civique en lien avec le programme dhistoire a été souvent soulevée. Point nest besoin ici de lister toutes les passerelles. Rappelons seulement que létude des droits et libertés ne peut pas se limiter à leur seul aspect historique, même si cette évolution historique est importante à prendre en compte. Il en découle par exemple quil nest pas forcément indispensable davoir étudié la Révolution et la DDHC en histoire pour commencer létude des droits et libertés en Education civique.
Nous proposons deux démarches possibles : une, intégrant léducation civique et lhistoire ; lautre, totalement indépendante.
Variante 1 : Une approche mêlant éducation civique et histoire.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie Remarques
Mettre en évidence des principes fondamentaux.
Donner un cadre pour les leçons déducation civique (droits et libertés y compris les droits politiques, les principes de la justice)
Analyser des documents divers.
Identifier les principes en jeu. Relever les limites ou les conflits nés de lexercice des droits et des libertés.
Confronter avec les textes fondamentaux.
Rédiger un paragraphe de synthèse.
Idem que précédemment + connaître les différents médias supports dinformations et la pluralité du traitement de linformation.
Le texte de la Déclaration des droits de lhomme et du citoyen.
Extraits des textes fondamentaux.
Articles de presse.
Articles de presse
Extraits dun journal télévisé
Pourquoi la Déclaration des déclaration des droits de lhomme est-elle un texte si important ?
Les droits de la personne humaine.
La loi.
Les droits et les devoirs du citoyen.
La Révolution a-t-elle définitivement imposé le respect des droits de lhomme en France et dans le monde ? Des droits nouveaux sont-ils apparus depuis ?
Lesclavage (cadrage historique, travail sur deux exemples contemporains
)
La liberté de circulation (étude dune situation actuelle)
Les enjeux de linformation.
Analyse dun fait divers présentés par différents médias.
La liberté de la presse
Les droits des travailleurs.
Les droits des citoyens (bilan et élargissement à partir dun tableau comparatif des différents régimes politiques complété tout du programme dhistoire).
Travail classique de repérage, danalyse de certains articles.
Cette étude peut tout à fait servir dintroduction sur le thème général, même avant létude de la DDHC.
Travail individuel ou en groupe.
Cette étude fait suite aux leçons dhistoire consacrées à la société à lâge industriel et au mouvement ouvrier au XIXe siècle.
Variante 2 : une approche centrée sur la recherche documentaire et le débat.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesObjectif général : amener les élèves à réfléchir sur lexercice des libertés (liberté individuelle, liberté dopinion, de conscience, de religion, liberté dexpression et de la presse, liberté politique, liberté syndicale, liberté daller et venir), la fragilité et linsuffisance de leur respect, les atteintes aux libertés, les modalités de leur garantie et leurs limites.
Situer dans lespace
Sélectionner des informations
Mettre en relations des documents
Réaliser une synthèse
Sélectionner des informations
Dégager un point de vue
Mettre en relation des documents
Argumenter
Réaliser une synthèse
Sexprimer à loral
Argumenter
Ecouter et respecter lopinion des autres
Exercer un esprit critique
Un article de journal
Extraits de la DDHC (1789) et de la Déclaration universelle de 1948.
Un article de journal
Règlement du collège
Séance n°1 : étude, guidée par un questionnaire, dun article de journal présentant une atteinte à la liberté.
Séance n°2 : étude dun article de journal présentant un débat autour de lexercice dune liberté en France.
Séances n°3 et 4 : débat autour dune question mise en jeu dans les dossiers de presse mais replacée dans le cadre du collège.
Avant la séance, les élèves par groupes de 4 reçoivent la question et doivent trouver des arguments favorables ou défavorables. Pendant la séance, 2 groupes doivent débattre, les élèves spectateurs décidant quel groupe a été le plus convaincant.
En classe par groupe de 4 élèves.
idem
Les enjeux de linformation.
Voici un exemple de travail réalisé en 4ème et aisément transférable à nimporte quel moment de lannée sans coûteuse mise en uvre ni très longue collecte dinformations. A la page 23 figure la feuille donnée aux élèves (le petit sondage par lequel lensemble de la séquence sur les médias a commencé a été laissé).
- 1ère étape : le professeur relève dans Ouest France (ou un autre quotidien local) dix informations ; les neuf premières étaient sur la première page et la dixième en page intérieure. Celles-ci apparaissent dans lordre dimportance que leur avait accordé Ouest France dans la colonne de gauche de la grille. Bien sûr on dit aux élèves « voici dix infos tirées de Ouest France » mais on ne précise pas quelles sont dans lordre.
- 2ème étape : les élèves, par groupes de deux, doivent classer les infos dans lordre décroissant dimportance. Les chiffres de 1 à 15 correspondent aux groupes délèves. Un exemple du choix dun groupe a été laissé dans la 1ère colonne.
- 3ème étape : chaque groupe annonce son choix. Son classement est noté sur un transparent et les élèves le notent simultanément sur leur feuille. Cela permet, par comparaison, de constater que tous les groupes nont pas le même classement, il y a même parfois de gros écarts. Concrètement, cest la mise en évidence du filtre des informations et de leur importance par le choix du journaliste (ici, de lélève) et que tout le monde ne fait pas les mêmes choix.
- 4ème étape : on peut demander, une fois cette constatation faite, la justification de certains choix. Ces explications permettent de mettre en évidence le rôle du sensationnel (nombre de morts
), de lémotion (enfant, ou bébé concerné), leffet de proximité (un élève a choisi en bonne place les difficultés dune entreprise dAunay sur Odon parce quun membre de sa famille était directement concerné).
- 5ème étape. Après avoir expliqué aux élèves que leurs choix correspondent à des réflexes connus et analysés, on peut envisager de leur proposer de répondre à la question du bas en la restituant dans son intégralité (ce que lon ne pouvait faire au début sous peine de fausser le jeu) : « Si on avait pris un quotidien national, quest ce que cela aurait pu changer à cette liste dinfos et pourquoi ? ». Un grand nombre délèves voit bien que les infos les plus locales napparaîtraient pas et le justifie en fonction de « limportance relative » de linformation pour le public concerné.
- Remarque 1 : la colonne de droite était destinée à faire la synthèse des propositions de la classe avant de passer à la phase nationale mais cela a été abandonné, dune part parce que les objectifs essentiels ont bien été atteints avec les quatre premières étapes, dautre part parce que cela aurait pris du temps quil semblait, à la réflexion, plus judicieux de consacrer aux justifications des élèves et aux constatations qui en découlaient.
- Remarque 2 : ce travail centré sur une activité élève, somme toute assez aisée à mettre en uvre, permet de montrer un certain nombre daspects mais ne se veut pas exhaustif. Il faut ensuite aller plus loin avec dautres activités.
- Remarque 3 : les élèves ont participé avec beaucoup denthousiasme.
Médias et information.
Petit sondage.
Cite les médias que tu connais :
..
« Les médias et moi ». Complète le petit tableau ci-dessous.
Nom du médiaJutilise ce média comme source dinformationJe fais aux informations que donne ce média une confiance :Tous les joursDe temps en tempsPresque jamaisTotaleTrès grandeMoyenne FaibleRésultats de la classe :
Les plus utilisés :
..
Ceux à qui on fait le plus confiance :
.
Classer des infos.
Supposons que tu sois journaliste et que tu doives présenter les 10 infos suivantes (première page dun quotidien, journal télévisé ou audio
) tu devrais adopter un ordre de présentation.
Classe ces infos de la plus importante à la moins importante.
Essaye dexpliquer tes choix sur une feuille de brouillon.
InformationsGr123456789101112131415classe1. Ouverture du salon de lagriculture à Paris72. Lancien 1er ministre israélien entre au gouvernement de son rival83. Le retour à la maison dune femme accidentée au cirque (flèche près de lil)64. Rugby : la France affronte lIrlande à Dublin95. Aunay sur Odon : inquiétude pour les employés de lentreprise Entrelec-LMI56. Drame familial : un bébé défenestré et deux femmes tuées37. Le cannabis se banalise chez les jeunes48. Sept morts et 43 blessés dans un attentat au Kosovo (ex-Yougoslavie)29. Bilan provisoire du nouveau séisme au Salvador : 283 morts110. Concours de belote à la salle polyvalente de Tournay sur Odon10
3)
.. Quest ce que cela aurait pu changer à cette liste dinfos et pourquoi ?
...
..
La justice en France.
Horaire conseillé : 10 à 12 heures.
Un découpage possible : voir grille.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Là encore un gros morceau
et un thème un peu difficile pour nous : qui a intégré dans son cursus de formation des études juridiques ? Nous avons donc un travail minimum de mise au point personnelle à effectuer.
Il existe de nombreuses ressources extérieures aux établissements que nous pouvons utiliser. Lexposition de la Protection Judiciaire de la Jeunesse est intéressante (il faut maintenant la réserver presque un an à lavance, mais il est possible de prendre contact avec des établissements voisins qui reçoivent cette exposition.). Des personnels de la justice peuvent se déplacer et sentretenir avec nos élèves. Il y a par exemple dans chaque barreau un ou plusieurs avocats formés pour rencontrer un public scolaire. Les visites dans un tribunal apportent beaucoup également.
Les élèves sont grandement intéressés, mais il est nécessaire de faire le point sur leurs représentations souvent fausses de la justice en France. La justice des Etats-Unis, par le biais des séries télévisées, leur semble paradoxalement plus familière.
Dautre part, il semble très important que dans le cadre de leur formation les élèves-futurs citoyens puissent se frotter aux principes qui fondent le fonctionnement de la justice en France. Plus que les rouages de linstitution judiciaire, ce sont ces principes quil convient, à notre avis, de privilégier. En effet, trop souvent, la méconnaissance par une grande partie de nos concitoyens de ces principes conduit à une incompréhension des décisions de la justice et contribue à forger des opinions à « lemporte pièce » (protection de la personne par la justice occultée au profit de la dimension coercitive, justice « corrompue » ou encore recherche de la « justice-vengeance »
). Il y a ici un enjeu important quil serait dommage dignorer.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Ne pas réduire le travail sur ce thème à la cour dassises et à la justice pénale.
Ne pas rentrer dans tous les détails, il est préférable de bien mettre en évidence les principes qui déterminent lorganisation de la justice.
Variante 1 : une variante centrée sur les principes et les symboles.
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie RemarquesPrélèvement des représentationsBrain storming et mise en communQuels sont les symboles de la justice ?Une représentation symbolique de ThémisObservation et questionnementLe travail sur les symboles permet de poser dores et déjà un certain nombre de principes de fonctionnement de la justice.Quels sont les principes de la justices ?situation fictives créées pour la circonstanceAnalyse puis mise en communQuels sont les buts de la justice ?Texte de LamartineComment fonctionne la Justice ?Vidéo CNDP « cest pas sorcier »
Site internet du ministère de la JusticeLa justice des mineurs est-elle une justice adaptée ?Exposition Protection Judiciaire de la jeunesseRéinvestissement
Initiation au débat argumentéDossier documentaire : chaque personnage à son propre dossierJeu de rôle : reconstitution dun procès dassises
voir site du réseau Ludus : HYPERLINK http://www.discip.crdp.ac-caen.fr/histgeo/Site%20Ludus/accueil.htm http://www.discip.crdp. ac-caen.fr/histgeo/Le jeu de rôle permet aux élèves de se mettre « dans la peau » dun acteur dun procès dassises et leur permet de sexprimer publiquement.
Variante 2 : variante
euh
une autre variante
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie Remarques
Connaître les principes de la justice.
Comprendre des textes de référence.
Connaître la distinction entre justice administrative, civile, pénale.
Connaître la différence entre infraction et délit.
Connaître les différents tribunaux.
Repérer et comprendre des arguments.
Exprimer à loral des arguments
Liste de vocabulaire
Articles de la Déclaration des droits de lhomme et du citoyen, de la Déclaration universelle des droits de lhomme de la Constitution de la Ve République, de la Convention européenne de sauvegarde des droits de lhomme.
Vidéo CNDP « cest pas sorcier »
Organigramme (on en trouve dans tous les manuels déducation civique)
Exposition de la PJJ
« 13/18 questions de justice »
Articles de presse.Introduction : classer dans un tableau une liste de mots pour identifier les principes, les acteurs, les lieux et les décisions de la justice.
Les principes de la justice :
Repérer et/ou nommer dans les textes de référence les principes de la justice.
Lorganisation de la justice :
Proposition 1 : travail à partir dune vidéo
(questionnaire + organigrammes à compléter)
Proposition 2 : travail à partir dun organigramme mettant en évidence les différents délits et infractions, les différents tribunaux, les recours
+ une étude de cas : la cour dassises.
La justice pour les mineurs.
La prison à perpétuité en débat.
Travail préparatoire avec des articles de presse.
Le travail a été mené en collaboration avec le professeur de Français qui a étudié avec les élèves le roman de B. Clavel « Malataverne ».
Les droits de lhomme et lEurope.
Horaire conseillé : 5 à 7 heures.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Ce thème peut sintégrer facilement avec la géographie pour traiter les problématiques suivantes : Quest-ce que lEurope des géographes ? Quest-ce que lEurope des citoyens ?
Il est important de faire prendre conscience à nos élèves quen ce qui concerne la défense des droits de lhomme, comme pour dautres sujets, de nombreuses décisions sont prises au niveau européen. Il peut être intéressant de travailler, par exemple, à partir dune décision de la Cour européenne des droits de lhomme. Ces arrêts sont consultables à ladresse suivante : HYPERLINK "http://www.echr.coe.int/Fr/Judgements.htm" http://www.echr.coe.int/Fr/Judgements.htm
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Même sil est utile de le faire, il ne faut pas traiter uniquement la construction européenne et les droits des citoyens européens. Il faut consacrer une partie du temps à létude des droits de lhomme en Europe.
Un exemple de mise en uvre :
Objectifs de la séance.Documents utilisés Démarche suivie Remarques
Mettre en évidence des principes fondamentaux.
Mettre en relation avec une décision de justice.
Connaître les principaux droits des citoyens européens.
Connaître les traités et les dates repères (1957-1993-1997)
Connaître les pères fondateurs.
Construire une carte chronologique.
Repérer ce qui fonde lidentité nationale
Comparer plusieurs systèmes
Texte de la Convention européenne des droits de lhomme.
Une décision de la Cour européenne des droits de lhomme.
Texte fondateur de la CECA.
Extraits des traités de Rome, Maastricht, Amsterdam.
Construction dune carte à partir dune frise chronologique.LEurope : un espace de protection des droits de lhomme.
Travail sur la Convention européenne des droits de lhomme (les valeurs défendues et mise en relation avec une décision de la Cour européenne des droits de lhomme).
LUnion européenne : une union renforcée.
Travail classique (CECA, traité de Rome, traité de Maastricht, traité dAmsterdam) pour identifier les domaines dans lesquels lunion sexerce et les droits des citoyens européens.
+
Depuis quand lUnion européenne se construit-elle ?
Malgré lunion, reste-t-il des différences entre les Etats membres ?
Travail sur la zone euro.
Travail sur les système éducatifs.
Classe de troisième
Le citoyen, la République et la démocratie.
Horaire conseillé : 6 heures. Nous sommes en 3ème et plus que jamais partons sur lhoraire minimal.
Un découpage possible. En fait il y a plusieurs possibilités.
Dune part dans le moment où ce chapitre sera traité. Trois itinéraires dominants (mais pas exclusifs) recueillent la majorité des suffrages. Certains étudient ce thème avant tout régime totalitaire donc avant « lURSS de Staline » ; dautres létudient après les régimes totalitaires de lentre deux guerres donc après lAllemagne nazie ; dautres encore choisissent de lintercaler après « lURSS de Staline » mais avant « les crises des années 30 ». Les trois possibilités existent et sappuient sur lopposition démocratie-dictature.
Ensuite pour quel ordre opter au sein du chapitre ? Là encore trois possibilités principales. Certains partent du citoyen pour remonter vers la République française puis la démocratie en général ; dautres partent de la situation française avant délargir à la démocratie en général et de revenir in fine sur la place du citoyen dans un régime démocratique ; troisième voie, partir de la démocratie en général, présenter ensuite en quoi la République française est bien une démocratie puis montrer que ce nest pas la seule forme de démocratie possible en prenant des exemples ailleurs dans lUnion européenne et enfin terminer par le citoyen au niveau de la France et de lUnion européenne.
Deux démarches sont présentées dans les grilles qui suivent.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Quelle que soit la démarche retenue, il y a dans ce premier chapitre de lannée des aspects essentiels. En effet, outre la reprise déléments vus les années précédentes, une partie des enjeux du programme de lannée de 3ème sont présents et peuvent être mis en évidence dès le début de lannée :
Montrer les valeurs et les principes dune démocratie.
Montrer que la France est bien une démocratie et quune démocratie cela se vit, se construit en permanence et se défend, quil y a toujours lieu pour un citoyen responsable de se montrer vigilant.
Montrer les principes et les valeurs de la République française (origine, sens, symboles, inscription dans la Constitution
).
Montrer quune démocratie vit aussi par le comportement des citoyens qui la composent.
Disons-le : susciter une adhésion librement consentie à ces valeurs républicaines et démocratiques .
Deux remarques encore. Même sil y a de nombreuses passerelles il ne sagit pas dans ce chapitre de traiter du fonctionnement des institutions sauf si on bâtit une démarche incluant les principes et le fonctionnement des institutions. Enfin, concernant la citoyenneté, il convient de distinguer deux dimensions : celle de lappartenance à son pays ou à lUnion européenne définie par des lois (présente uniquement dans ce chapitre), mais aussi laction du citoyen, les droits dont il est détenteur, les obligations qui vont avec (présents ici et dans dautres chapitres), tout cela sexerçant dans lespace et le cadre définis précisément par la première dimension de la citoyenneté.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Exiger une connaissance poussée des textes législatifs en règle : et la loi Guigou, et la loi Pasqua
Reprendre le discours facile mais démobilisateur pour le futur citoyen sur les tares de la politique et des politiques. Il ne sagit pas de nier des réalités quand elles existent mais de recadrer une généralisation abusive qui peut nuire à lenvie quun jeune peut avoir de sinformer sur lexercice de sa future citoyenneté.
Rester à un niveau théorique (voire en abuser) qui renforcerait limage dune vie politique lointaine et inaccessible au citoyen « de base », a fortiori si cest un jeune.
De la même manière, nous pensons quil ne faut pas hésiter à répondre à certaines questions posées par les élèves sur ceux et celles qui par leur comportement se placent aux limites de la démocratie. Dune part, cela concourt à les sensibiliser à la vie politique et à les alerter sur les menaces qui peuvent peser sur la démocratie, dautre part, si lon se place dun point de vue institutionnel, le programme et ses documents daccompagnement nous assignent pour mission de mettre en valeur les valeurs républicaines et démocratiques.
Ces trois derniers points valent pour une grande partie du programme.
Variante 1. Problématique : en quoi la République est-elle la référence de notre système ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesIntro : étymologies des 3 mots-clés.
Les caractéristiques de la République française
Montrer que la République française est une démocratie et quen France les deux mots sont indissociables
Savoir en quoi les citoyens sont les acteurs de la démocratie
Constitution + loi de séparation des Eglises et de lEtat
Carte des régimes politiques européens
Questionnaire individuel sur la démocratie
Documents sur laction du citoyen
+ textes de lois + traité de MaastrichtLes symboles de la République. De quelles valeurs sont-ils porteurs (1h)
Les principes républicains.
Ailleurs en Europe, il ny a pas que des républiques (1h)
Les règles de la démocratie => Ces règles sont-elles respectées en France ?
La démocratie se construit
Quelles sont les conditions de la citoyenneté ?
Les citoyens forment une nation.
La citoyenneté européenneDébat possible sur lactualité de ces symboles
TP maison : la République est-elle menacée ?
1h30 (un peu rapide)
1h30
A partir des doc. exercice de rédaction autonome
Variante 2. Problématique : Quels sont les fondements de la République française ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesFaire émerger les représentations
Faire relever les règles de la vie démocratique sous forme de tableau +
lexemple français
Savoir que la République nest pas la seule forme de démocratie possible
Connaître les symboles et les principes de la République française ?
Le citoyen :
Qui est-il ?
Citoyen et nation Sondage
Sondage élèves + extraits de la Constitution
Carte des régimes politiques en Europe
Doc. sur les symboles
Constitution
Textes de loi
Traité de MaastrichtSondage sur la vision des élèves sur la démocratie.
Compléter un tableau avec une colonne « règles de vie en démocratie » et une autre « ces règles sappliquent-elles à la France ? + Exemples ».
Lecture de carte => conclusion
Les symboles // à la Constitution, // aux valeurs,
// à la révolution
Travail sur la mise en pratique des principes
Ces valeurs sont-elles menacées ?
Les conditions de la citoyenneté au niveau français, la citoyenneté européenne
Les citoyens forment la Nation
Etude de cas
2h pour ce 1er ensemble
2 h
Etudes de cas
2h
Lorganisation des pouvoirs de la République.
Horaire conseillé : 8 à 10 heures. Dans ce thème, la partie « ladministration de lEtat et les collectivités territoriales » ne fait pas partie du programme des 3ème option technologie.
Un découpage possible : voir grilles.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Lun des gros morceaux du programme déducation civique de troisième
On retombe là dans un contenu institutionnel avec lequel il est parfois difficile de susciter un enthousiasme délirant chez nos élèves. Aussi, plus encore quailleurs peut-être, est-il nécessaire de tenter de dégager lessentiel de laccessoire et de mettre en évidence les principes de fonctionnement plus que le détail des institutions.
Néanmoins, les sujets de DNB concernant ce thème portent bien davantage sur le fonctionnement institutionnel que sur les principes. Il convient donc damener les élèves à une connaissance minimum de nos institutions.
« Le sens de lélection » peut faire lobjet dun travail spécifique ou bien, dans la mesure où il est en filigrane dans cette séquence, peut être repris à la fin par un récapitulatif augmenté de quelques précisions techniques (mais surtout pas trop abondantes) sur les modes de scrutin.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Faire seulement de linstitutionnel, se limiter au remplissage dorganigramme.
Variante 1 : Une variante centrée sur linstitutionnel.
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesComprendre le cheminement dune loi.
Faire connaissance avec les rouages institutionnels par un cas concret.
Extraire des informations de divers documents.
Les organiser dans un organigramme.
Utiliser un texte institutionnel
Savoir extraire des informations
Rédiger un court texte
Savoir écouter
Poser des questions
Se réapproprier des connaissances
Etude de la loi Evin
Organigramme vide
Extraits de la Constitution de 1958
Fiches didentité par groupe + études de cas.
(en liaison avec la géographie)Comment naît une loi ? (1 h)
Partir dune étude de cas (élaboration de la loi Evin).
Compléter lorganigramme de la Vème République
Evoquer les autres formes de loi (questionnement du professeur)
2) Comment fonctionnent nos institutions ? (3-4 h)
au niveau national
au niveau local
En groupe les élèves travaillent sur un acteur de la vie politique :
application de la Constitution
extraire des informations et les classer dans une fiche didentité pré-organisée
traduire les informations dans un organigramme de base.
Réalisation dun document de synthèse commun
La France et les institutions européennes
Evaluation : rédiger un paragraphe concernant un des acteurs de la vie politique.
Variante 2 : Une variante qui permet de faire travailler les élèves sur les principes qui régissent notre démocratie mais qui fait également place à linstitutionnel.
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesConnaître les acteurs de lélaboration des lois.
Quels sont les pouvoirs de lexécutif et ses rapports avec le législatif ?
Est-ce important de voter ?
Evaluation : réaliser un sujet type DNB sur le thème : Qui dirige vraiment la France : le Président, le gouvernement ou le Parlement ?Document Assemblée Nationale (calendrier des réunions préparatoires et des séances du Parlement consacrées à la loi sur la Réduction du Temps de Travail)
+ extraits de la Constitution
Texte définitif paru au J.O.
Extraits de la constitution
Décrets de nomination du 1er ministre
Questionnaire
Travail personnel à partir détudes de cas portant sur différentes élections
Identification des différents acteurs et intervenants ainsi que leurs rôles dans lélaboration de la loi
Compléter un schéma représentant le trajet dune loi (mécanisme de la navette et rôle du Sénat)
A laide des deux documents, compléter un organigramme des principaux acteurs de la Vème République et de leur rôle.
Quels sont les pouvoirs du président de la République ?
Prélèvement des représentations : que peut faire un président ?
Confrontation avec la Constitution
Mise en évidence des principes qui régissent lorganisation de la vie politique française : séparation et équilibre des pouvoirs, respect de la Constitution [un Etat de droit], participation citoyenne et respect du suffrage universel
Ce type de document permet de mettre en évidence le fait que les députés sont loin dêtre les seuls à intervenir dans la préparation des lois, mais aussi les syndicats, les associations
. (liaison avec le thème de la citoyenneté politique et sociale voir grille suivante)
Lidée la plus répandue (et qui nest pas démentie par les candidats lors des campagnes présidentielles) est que le président peut tout.
Il ne faut pas oublier de traiter également ladministration de lEtat et des collectivités territoriales ainsi que les institutions françaises et lUnion Européenne.
La citoyenneté politique et sociale.
Horaire conseillé : 4 à 6 heures.
Un découpage possible : voir grilles.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Un thème difficile à gérer car il est abordé à plusieurs reprises dans le courant de lannée. Par ailleurs, il arrive souvent en fin dannée. Il est donc souvent réduit à sa plus simple expression. Il représente pourtant un véritable enjeu de formation citoyenne pour notre démocratie dans laquelle la participation des citoyens se réduit de plus en plus.
Il convient donc de repérer avec les élèves les différentes possibilités dont dispose le citoyen pour exprimer son opinion et pour sengager dans la vie démocratique. Il est important également que les élèves comprennent que la démocratie ne vit que de laction des citoyens et que nous en sommes collectivement responsables.
Ceci étant dit le problème nest guère résolu. Essayons dy voir plus clair à travers ces deux propositions.
Risques de dérives.
Abuser des connaissances exigibles sur les différents partis ou organisations diverses
Cest avant tout leur rôle qui nous intéresse.
Variante 1 : Dans cette proposition, le thème est traité à plusieurs reprises dans lannée. Il faut donc prévoir un moment de synthèse en fin dannée pour aider les élèves à faire le lien entre les différentes leçons.
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesHistoire : France et Allemagne dans les années trente : quest ce qui distingue une démocratie dune dictature ?
Education civique : séance sur les institutions : le rôle des syndicats, des associations et des partis politiques
Histoire : la Vème république
Education civique : les autres formes de participation citoyenne
Textes fictifs montrant le déroulement délections en France et dans lAllemagne nazie et permettant de constater que le droit de vote est une condition nécessaire mais non suffisante de la démocratie. La citoyenneté ne se limite pas à la participation aux élections
Voir séance sur les institutions (variante 2)
Etude des programmes de différents partis politiques aux élections de 1981
Articles de presse présentant diverses formes daction citoyenne (manifestations de rue, associations, action syndicale etc
) + doc. de référence (constitution de 58 , DUDH et loi 1901)
Travail de groupes. Chaque groupe étudie et présente le programme dun parti politique
Travail individuel + mise en commun
La notion de citoyenneté se construit et senrichit tout au long de lannée. En revanche il faut penser à redonner de la cohérence à ces connaissances un peu éparses que les élèves ne vont pas forcément mettre en relation spontanément. Un questionnaire récapitulatif peut permettre de pallier cet inconvénient.
Variante 2 : Etudier le thème en une fois à partir dexposés délèves.
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesRéfléchir, rechercher
Utilisation du manuel et des médias
Discuter avec sa famille des problèmes de société
Préparer une intervention orale comportant : un plan, des documents, des arguments
Tous médias, CDI, familles + textes de référence (constitution de 1958, DUDH, loi 1901)I) Enquête
enquête par groupes sur différents partis politiques, syndicats, associations
mise en commun en classe
II) Exposés (1 heure/thème)
les partis politiques
les syndicats
les associations
Après chaque exposé, débat : à quoi servent les partis politiques
III) Evaluation des exposés
Par groupe : 3 critères (élaborés avec les élèves)
connaissance du sujet
organisation de lexposé
expression
Trace écrite : résumé polycopié
Une formule intéressante qui met les élèves en activité du début à la fin de la séance. Un écueil à éviter est de trop déborder du cadre horaire imparti.
Variante 3 : Comment être acteur de la vie politique et sociale ? (étude menée à partir dexemples locaux).
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesConnaître les moyens daction dun citoyen.
Connaître des associations (diversité, buts et statuts).
Connaître la loi de 1901.
Connaître les principaux partis politiques et leur rôle.
Connaître les principaux syndicats et leur rôle.Statuts dassociations
Loi 1901
Bulletins et programmes des candidats aux élections
Textes diversEnquête, par groupes, dans la commune de résidence + classement par types des associations rencontrées.
Etude de 2 cas (humanitaire et sportif) à partir des statuts et des actions menées.
+ un cas interne au collège (FSE, UNSS).
Identifier les principaux partis et familles politiques, en repérer les principales caractéristiques.
Même démarche pour les syndicats.Le mérite principal de cette approche est de mettre en évidence que la démocratie et la participation citoyenne peuvent être très proches du vécu quotidien des élèves.
La défense et la paix.
Horaire conseillé : 4 heures.
Un découpage possible : voir grille.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Ce thème est abordable à différents moments de lannée, ainsi, par exemple, en liaison avec les conflits et en particulier après avoir traité la Deuxième Guerre mondiale ou bien encore avec la géopolitique du monde actuel. Tout ceci est une affaire de cohérence interne.
Le titre du thème ne doit pas induire en erreur. Il ny est pas seulement question de défense et de paix au sens militaire mais aussi de solidarité et de coopération internationale. De même, la partie « défense nationale française » ne doit pas représenter les trois quarts de lhoraire alors que certains manuels lui font la part belle (rappelons que le manuel est un outil à notre disposition mais quil ne saurait en aucun cas être la seule manière de traiter le programme).
Attention également à ne pas partir dune approche de lONU qui serait celle de lancien programme. La vision de ce programme est moins « organisationnelle », elle va davantage dans le sens de létude de laction de lONU et de ses agences ainsi que des principes qui les guident (certains sujets de DNB de la première année faisaient nourrir quelques craintes à ce propos, il semble cependant que cela ait quelque peu évolué en 2001).
Notons enfin que cest surtout la défense militaire qui semble privilégiée par les sujets de DNB déjà tombés sur la défense au niveau national. Cependant il ne nous semble pas inutile de montrer, sans entrer dans le détail, que les missions de défense ne sont pas que militaires.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Une présentation trop institutionnelle.
Une présentation trop militaire et à une échelle uniquement française.
Ne faire que lONU « comme dans lancien programme ». Voir ci-dessus.
Problématique : en quoi la défense et la paix et la solidarité internationale sont-elles laffaire de tous ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesConnaître la situation en France :
- le parcours citoyen
- le pouvoir civil élu dirige les armées
- la défense nest pas que militaire
Connaître la situation au niveau européen :
- difficile mise en place dune politique commune
- une ébauche : Eurocorps
- influence de lOTAN
Connaître le rôle de lONU
- pour la paix
- dans les autres domaines
Savoir que ce nest pas la seule organisation à intervenir => ONG
Texte de loi
Documents sur la JAPD (attestation de recensement..)
Extrait de la Constitution + organigramme
Article de presse sur le plan POLMAR
Article de presse à propos dune intervention de lUE
Extrait darticle de presse
Extrait de la DUDH
Organigramme de lONU et ses agences
Extrait darticle de presse et/ou des statuts dune ONGEtude des documents :
=> Une défense qui évolue
=> mais où tous les citoyens demeurent partie prenante
=> une défense dans le cadre de la démocratie
=> défense militaire et défense civile
=> nécessité dalliances à une autre échelle que le seul territoire français
=> difficultés de mise en place
=> Les actions de lONU
au nom de quels principes et dans quels domaines
=> à partir dun ou deux exemples les ONG : qui ? Où ? Pourquoi ? Comment ?Conscription qui nest pas supprimée
Rappels de 5ème
Peut avoir été abordé en géo sur lUE
Ne pas y passer trop de temps
On peut aussi utiliser les sites Internet de ces différents organismes
NB. Pas de variante sur ce thème. Nous avions deux tendances : lune privilégiant nettement la défense française et en particulier la défense militaire, lautre privilégiant nettement la coopération et la solidarité internationale. Nous avons donc fait « artificiellement » une séquence équilibrant les deux mais qui, ainsi conçue, nécessite 4h. Chacun se déterminera et privilégiera léquilibre ou mettra en avant ce qui lui semble essentiel.
Les débats de la démocratie : opinion publique et médias.
Horaire conseillé : 4 heures pour lensemble « les débats de la démocratie » donc en principe 2h voire 3 (mais certains utilisent les 4h) pour « opinion publique et médias » dont nous avons déjà expliqué que cétait le seul thème obligatoire de ce chapitre. Le thème « les débats de la démocratie » ne fait pas partie du programme des 3ème à option technologie.
Un découpage possible. Voir les trois variantes.
Variantes, pistes, précisions diverses.
Première remarque, il y a un thème sur « les enjeux de linformation » en 4ème et il ne sagit pas de refaire la même chose. Par contre, il est bien sûr souhaitable de sappuyer sur les acquis de 4ème pour autant quil en reste, doù lintérêt de faire le point sur ce que savent les élèves au début de la séquence.
Par rapport à la 4ème , le chapitre de 3ème est centré sur trois points forts : lopinion publique et ses liens avec les médias ; léthique de linformation (ce qui nous semble avoir pour corollaire un rappel ou des précisions sur la place des médias dans une démocratie) ; Internet, ses chances et ses risques.
Le programme conseille dutiliser les sondages, ils peuvent être lobjet dune étude de cas. Même chose pour Internet. Et, bien sûr, rien nempêche dutiliser un sondage sur Internet.
Pour revenir sur les sondages, les dernières élections présidentielles ont bien montré leur intérêt, leurs limites et les précautions nécessaires pour leur utilisation.
Il est aussi possible de procéder à un sondage dans la classe, avant le début de la séquence et avec un dépouillement effectué par lenseignant si on ne veut pas perdre trop de temps et aller à l'essentiel. Lun de nous a fait un sondage (modestement intitulé « quel intérêt portez-vous aux cours déducation civique de votre professeur bien aimé ? ») en divisant la classe en deux, le thème était le même mais les questions posées légèrement différentes. De même deux types de présentation des résultats ont été faits. Les élèves ont très bien vu que les sondages dépendaient de léchantillonnage de sondés, de la façon de formuler les questions, du traitement des données et de la présentation des résultats. Ainsi le pourcentage dopinions favorables aux cours déducation civique nest pas le même selon que les catégories à cocher et lintitulé de la question ont une connotation favorable ou non.
Précisons pour finir que ce sujet, qui intéresse beaucoup les élèves, est traité par certains (enseignants) en toute fin dannée lorsque la motivation de certains (élèves) a besoin dêtre soutenue ; dautres choisissent de privilégier le lien avec le reste de léducation civique ; dautres encore lient ce thème à létude des régimes totalitaires et de leur manipulation de lopinion publique.
Dérives quil nous semble falloir éviter.
Refaire le programme de 4ème (voir ci-dessus).
Cest un sujet qui plaît aux élèves et qui « passe bien » . Le danger est, peut-être, dy passer trop de temps surtout si on ne laborde pas en fin dannée.
Variante 1. Problématique : les médias influencent-ils lopinion publique ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesMieux connaître les sondages : conception, lecture
Analyser le lien entre les médias et la construction de sa propre opinion
Se responsabiliser par rapport à InternetArticle de journal sur les sondages pré-électoraux
Unes de journaux de la presse écrite
Doc sur les dérives
Textes de loi
Utilisation de lexpérience quen ont les élèvesLes sondages vont-ils remplacer les élections ?
Les élèves doivent essayer de répondre à cette question.
Comparaison des unes, à qui faire confiance ?
Information / désinformation : photos truquées
Référence / loi
Internet est-il un moyen dinformation ?
Dinformation fiable ?Avec plus de temps, débat possible.
1h
Relation avec le français.
2h
1h
Variante 2. Problématique : en quoi les médias ont-ils un rôle déterminant sur lopinion publique ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesMontrer comment se construit lopinion publique
Rappel sur léthique de linformation
(1h)
Montrer que lopinion publique est un enjeu
(1h ou plus)
Evaluer les chances et les risques dune connexion planétaire
(1h)Documents pris dans lactualité
Charte de Munich + un exemple de reportage truqué
Textes de loi
Exemple de sondages plus résultat délections
Avis contradictoires sur InternetTravail sur les possibilités dinformation des citoyens
Permet de mettre en évidence lintérêt des médias mais aussi de poser la question de la confiance quon peut leur accorder
Les sondages reflètent-ils lopinion publique ou linfluencent-ils ?
Mini débat possible
Relever les principaux arguments pour et contre
Avec plus de temps le débat pourrait être plus formalisé
Pourrait être axé sur les limites de la liberté de linfo
Variante 3. Problématique : quels liens peut-on établir entre les médias et lopinion publique ?
Objectifs de la séanceDocuments utilisésDémarche suivieRemarquesSavoir :
- ce quest lopinion publique et
- comment on la connaît
Sinterroger sur le crédit à apporter aux sondages.
Rappel des différents médias
Connaître leur rôle vis à vis de lopinion publique
Quelle place et quel impact pour les nouveaux médias ?
Questionnaire sur ce quest lopinion publique et comment on peut la connaître
Extraits dun sondage BVA pris dans la presse + sondage auprès des élèves
Exemples de traitement dune info par différents médias
Textes de loi
TD avec une recherche sur InternetExploitation du questionnaire élèves
Les élèves répondent au petit sondage => dépouillement rapide => comparaison de lopinion de la classe / à celle exprimée dans le sondage BVA
=> mise en évidence de divergences dopinion, de précautions /sondage
Mise en évidence de lintérêt des médias, des dérives possibles et dun cadre législatif et déontologique nécessaire
Bilan de la recherche :
Constatation de lattrait pour Internet.
Classement darguments pour et contre.Questionnaire rempli à la maison
1 h (un peu juste)
1h30
Annexe 1 : Pourquoi et sur quoi faire débattre les élèves ?
Nous avons déjà évoqué le problème du débat dans la brochure de lan dernier (à laquelle nous vous renvoyons). Les difficultés de mise en uvre que nous avons constatées nous-mêmes et que la quasi totalité des collègues nous a confirmées avaient été largement abordées. Dans le même temps lintérêt pédagogique du débat, notamment en éducation civique, avait été rappelé.
Pourquoi revenir là-dessus cette année ? Il ne vous a sans doute pas échappé que la brochure de lan dernier posait un certain nombre de problèmes théoriques quil était important daborder. Celle de cette année en revanche est beaucoup plus pratique et concrète, puisquelle est le bilan final des séquences proposées lors des stages « éducation civique ». Il nous a donc semblé naturel de rendre compte de ce qui se fait, dans lacadémie de Caen, en matière de débat.
La première chose à dire est que les difficultés évoquées lan dernier ne sont pas levées. Le débat reste difficile à mettre en uvre, paraît souvent décevant dans ses résultats immédiats, est difficile à évaluer et par voie de conséquence le contraire serait ébouriffant ! reste très peu pratiqué dans nos classes.
Quelques expériences néanmoins sont menées ici et là et ouvrent un certain nombre de pistes que les collègues désireux de se lancer dans la pratique du débat en classe pourront suivre avec profit.
Le premier enseignement que lon peut tirer des expériences qui ont été menées, certaines avec beaucoup de constance et de pugnacité, est que le travail doit se partager en deux temps : dabord la présentation du thème du débat et le travail sur les arguments, ensuite le débat lui-même . En effet, spontanément nos élèves nont que fort peu de connaissances et didées claires sur les sujets que nous pouvons leur proposer. Il est donc impératif de leur permettre dacquérir, avant le débat, les éléments qui leur seront nécessaires. Cest là une condition impérative, faute de quoi, le débat risque fort de tourner à la discussion stérile de café du commerce à moins que les participants ne se regardent en chiens de faïence dans un silence gêné
A cet égard il faut rappeler que le choix du sujet du débat est fondamental dans la réussite de lactivité. Quil soit trop technique ou trop éloigné des élèves (ex. en France est-ce le Président ou lAssemblée qui gouverne ?) et, même en ayant préparé le travail, la majorité des élèves ne pourra pas participer de manière satisfaisante. Quil soit au contraire trop simpliste ou trop consensuel et largumentation risque de se transformer en une longue ( ?) liste de banalités à faire pleurer un clown.
Les sujets institutionnels se prêtent assez mal à un débat en classe de troisième, à moins davoir une classe de futurs étudiants de Sciences Po ! En revanche, les élèves sont assez friands de sujets de société, notamment de sujets qui peuvent les concerner non pas en tant que futurs citoyens mais immédiatement. Lintitulé des sujets de débat peut se rapprocher de celui des études de cas et/ou des situations-problèmes : les élèves doivent avoir envie de convaincre, de prouver, à tout le moins déchanger des idées qui leur tiennent à cur : un sujet qui a bien mobilisé les élèves était ainsi formulé : « la mise en demeure de Skyrock par le CSA est-elle une atteinte à la liberté dexpression ? » Il nest peut-être pas inintéressant de savoir que ce sujet avait été soufflé par un élève. Partir de leur demande peut outre nous offrir une meilleure connaissance de leur univers mental et culturel nous permettre de mieux calibrer nos propositions de sujets.
Voici, en vrac, quelques propositions qui nont pas été expérimentées mais que nous serions curieux de voir mises en uvre :
Le contrôle des rave parties est-elle une menace contre la liberté ?
Faut-il punir plus sévèrement les mineurs délinquants ?
La chasse doit-elle être interdite ?
Lalcool au volant doit-il être plus sévèrement réprimé ?
Faut-il interdire les portables au volant ? (ou au collège
)
Etc
La préparation des arguments est un moment important du travail. Il peut se faire à la maison ou bien en classe (mais alors risque de se poser un problème de temps). Les élèves sont munis de documents divers (articles de presse, textes de loi et de référence etc
) et doivent préparer des arguments en liaison avec le thème du débat. Plusieurs possibilités existent. Soit les élèves travaillent sur tous les arguments (indifféremment dune opinion donnée), soit ils travaillent sur une seule série darguments, chacun dentre eux joue alors le défenseur dune opinion liée au sujet. Le mieux étant, dans ce cas, de leur demander avant quel type dopinion ils souhaitent défendre.
Le débat lui-même est paradoxalement la partie la moins longue du travail. Une dizaine de minutes peuvent suffire. Les élèves en effet, nont en général que peu darguments et ont assez peu la capacité à rebondir sur ceux des autres. Il nest donc pas indispensable de « faire trop long ». Par ailleurs, la quasi totalité des collègues qui ont expérimenté le débat ont coupé la classe en deux : une partie des élèves observe ceux qui débattent puis dans un second temps les rôles sont inversés. Les règles formelles du débat sont fixées avec ou sans les élèves, cest selon
Limportant est quils les acceptent. Mieux vaut peut-être leur indiquer que « cest comme ça et pas autrement » et passer davantage de temps sur la recherche des arguments (mais il ne sagit là que dun avis personnel).
Tous les collègues qui ont pratiqué le débat en classe ont institué des « meneurs de jeu » (président et/ou secrétaires de séances) qui sont chargés de faire respecter les règles de prise de parole et éventuellement de prendre en note les arguments échangés afin de préparer la synthèse finale. Il semble en effet important que le professeur soit le moins possible « présent » afin peut-être que la parole soit plus libre et afin également de faire progresser lautonomie des élèves.
Concernant lévaluation du débat, il ressort des expériences menées que dans la plupart des cas ce sont les élèves eux-mêmes qui évaluent leur camarades. Il est difficile pour lenseignant dobserver tous ses élèves en même temps. Il faut donc trouver des solutions. Les élèves peuvent jouer ce rôle : pendant quune partie de la classe débat, lautre partie lobserve. Un élève peut ainsi en observer un autre et remplir une grille dévaluation en temps réel, notamment en ce qui concerne le respect des critères formels du débat (prise de parole, respect des autres etc
). La grille peut aussi servir à mettre en évidence les relations à lintérieur du groupe de discussion (à qui et combien de fois chaque élève sadresse-t-il ?). La pertinence des arguments est plus difficile à faire évaluer par les élèves.
Mais le débat est-il vraiment utile aux élèves ? Les collègues qui lont pratiqué sont souvent mitigés. Si les élèves semblent assez satisfaits et désireux de recommencer, la qualité des discussions semble assez souvent décevante. Il est vrai que nos élèves ne sont pas des spécialistes ni du débat ni des sujets que nous leur proposons et quil leur est difficile dêtre brillants du premier coup. Peut-être faut-il alors réfléchir à la mise en place dune progression qui, de la sixième à la troisième, permettrait à nos élèves dacquérir les principes de base du débat démocratique et les rendrait capables de prendre la parole pour défendre en public une idée simple. Par ailleurs, la pratique du débat nest pas réservée à la seule éducation civique. Des expériences ont par exemple été menées en histoire sur le thème de la décolonisation. Il est donc possible de multiplier les occasions de débat et donc de permettre à nos élèves de progresser dans ce domaine.
Certains dentre nous envisagent pour lan prochain de répartir les élèves en petits groupes qui travailleraient sur différents thèmes de débat et débattraient devant le reste de la classe. Cette pratique permettrait dintroduire une certaine régularité des situations de débat tout au long de lannée. Expérience à suivre
Par ailleurs, si le travail préparatoire peut sembler utile (notamment dans loptique de lépreuve du DNB), il semble parfois que le moment du débat ne laisse que peu de traces dans le classeur et moins encore dans la mémoire de nos élèves. On peut pallier cet inconvénient en faisant compléter un tableau permettant de résumer les thèses principales liées au sujet. Une note de synthèse peut-être demandée aux élèves puis évaluée. Elle constitue par ailleurs un entraînement intéressant pour le DNB.
Ainsi, après ce rapide tour dhorizon, il apparaît que la pratique du débat nest pas encore entrée dans les murs mais commence progressivement à se répandre. Il ne nous reste plus quà nous lancer dans cette activité pédagogique qui offre de nombreux avantages.
Voici quelques sujets de débats qui ont été proposés par certains de nos collègues :
Voter ou ne pas voter ?
Pourquoi faut-il aller à lécole ? (sixième)
La télévision est-elle bénéfique ou nuisible pour les adolescents ?
Pour ou contre le nouveau service national ?
Reconstitution dun procès dassises (jeu de rôle en 4ème)
Faut-il donner le droit de vote aux immigrés ?
Déroulement dun débat : Les médias peuvent-ils tout dire et tout montrer ?
Objectifs de la séance.Documents utilisésDémarche suivieRemarquesVarier les pratiques pédagogiques
Développer lesprit critique des élèves et apprendre à argumenter
Apprendre à écouter les autres et à respecter leurs idées
Apprendre éventuellement à modifier son point de vue
Pour le professeur : écouter ses élèvesArticles de presse : Canard Enchaîné, Les clés de lactualité, Télérama, Ouest-France, le Monde
Travail préparatoire : 2 semaines avant de participer au débat, chaque élève reçoit un dossier qui permettra :
dappréhender le sujet
de choisir son « camp »
de dresser une liste darguments lui permettant de défendre son opinion
de réfléchir aux objections quil pourra émettre face à ses contradicteurs
Débat :
Tous les élèves y participent
Un élève mène les débats
Deux autres font office de rapporteurs (chacun prenant en note une seule série darguments)
Deux autres complètent des grilles dobservation pour savoir « qui parle à qui ? »
Evaluation : Les élèves doivent rédiger une synthèse dans laquelle ils doivent :
Peser le pour et le contre
Indiquer si oui ou non leur avis a changé
Expliquer pourquoi leur avis a ou na pas changé
Le sujet du débat :
On ne peut pas débattre sur tout.
Il est possible de ne pas donner aux élèves la totalité du dossier mais seulement les documents correspondant à lopinion quils auront à défendre
Le rôle du professeur :
a) lors du travail préparatoire il fait office de professeur ressource afin daider les élèves à trouver des arguments
b) avant le débat il désigne lélève qui mènera le débat, les rapporteurs et les observateurs puis rappelle les règles du débat.
c) Pendant le débat il nintervient pas sauf si le président de séance est débordé
Annexe 2 : quelles ressources extérieures en Education Civique ?
Comme lhistoire et la géographie, léducation civique offre de nombreuses occasions de sorties, de rencontres, dutilisations de ressources extérieures. Et plus peut-être quen histoire et géographie, ces ressources permettent daborder des notions difficiles, des concepts obscurs dune manière concrète et beaucoup plus accessibles aux élèves.
Par ailleurs, discipline citoyenne par excellence, léducation civique se doit de privilégier parmi les méthodes denseignement celles qui font le plus appel aux rencontres, au questionnement, à lobservation et qui permettent le mieux à nos élèves dêtre plongés au cur de ce quils étudient.
Enfin le champ des possibles est, en la matière, quasi infini puisque loin dêtre limités par le patrimoine local ou dépineuses questions financières, nous disposons dans chaque département dune palette de ressources potentielles très variées
En ce qui concerne les institutions de la République, mairies, conseils généraux, tribunaux, casernes de pompiers ou commissariats de police
nous ouvrent les bras. De même les associations sont nombreuses et souvent heureuses de répondre aux demandes des enseignants
Et puis, nous ne sommes pas si éloignés de la capitale qui nous offre elle aussi de nombreuses possibilités. De nombreux collègues, en effet, ont organisé des visites de lAssemblée nationale ou du Sénat. Il est possible de prendre contact avec les principales institutions facilement via leur site Internet.
Nous nallons pas développer plus avant, la liste serait bien trop longue. Concrètement, tout cela est fonction du désir de mettre en place ce type de démarche, parfois de contraintes financières et/ou de politiques détablissement plus ou moins ouvertes.
Enfin il ne faut pas perdre de vue que ces activités doivent être intégrées à lensemble de la démarche, elles peuvent en être le point de départ, tout ou partie du corps ou laboutissement. Par contre, une sortie (ou laccueil dun intervenant extérieur) plaquée sans réflexion préalable est peu porteuse de sens, souvent vouée à léchec dans son déroulement et, au total, représente une grande mobilisation, en temps et en énergie, pour un résultat décevant pour lélève comme pour lenseignant.
Entendons-nous bien, il ne sagit absolument pas de critiquer les sorties ou les contacts avec lextérieur (bien au contraire) mais dinsister, en particulier pour les collègues débutants, sur la nécessaire exploitation pédagogique qui leur donne tout leur sens.
Annexe 3 : Colloque doctobre 2001 à Brive-la-Gaillarde
Il y a eu, à lautomne dernier, un colloque en la bonne ville de Brive-la-Gaillarde. Chaque année la fraternité E. Michelet (résistant et homme politique) y organise, depuis longtemps, des rencontres. Cette année le sujet était « le citoyen et la politique », de plus une ouverture vers lEducation nationale a été développée (en particulier sous limpulsion de D. Borne, le doyen de linspection générale).
Lun de nous était donc présent à la demande de linspection. Il y a déjà eu des comptes-rendus sur les sites de différentes académies (par exemple Versailles ou Limoges), nous nallions donc pas faire une énième mouture qui napporterait pas grand chose de plus par rapport à ce quon fort bien fait des collègues dautres académies qui étaient présents.
Cependant nous avons pensé que la mise en évidence de quelques points, quelques phrases parfois, pouvaient contribuer à alimenter la réflexion de chacun. Que les auteurs veuillent bien pardonner la simplification et la sortie du contexte de leurs propos que nous espérons ne pas dénaturer.
Dernière chose, il y a, au centre détudes E. Michelet, une superbe collection daffiches originales de la Deuxième Guerre mondiale (ex. « laffiche rouge »). Si un jour vous passez par Brive
Lors de louverture du colloque Dominique Borne a développé laspect suivant à propos du citoyen et de la politique : ce nest pas un colloque déducation civique, ce nest pas un colloque dECJS (il aurait dailleurs préféré la terminologie ECJP, P. pour politique) qui ne sont pas des disciplines comme lhistoire et la géographie, mais cest laffaire de tous. La politique est importante et ne peut se résumer aux affaires, il faut que le citoyen regarde autrement la politique. Les hommes politiques, les universitaires, les enseignants
peuvent y concourir.
René Rémond a précisé que, pour lui, la relation citoyen et politique était à deux niveaux. Dune part, limage, les sentiments, lintérêt, la participation des citoyens à la politique mais dautre part, même sil ne se sent pas concerné, le fait que le citoyen est rattrapé par la politique à travers les décisions prises par le pouvoir.
Plus avant, il a rappelé que si lécole situait dans le temps et lespace (par lhistoire et la géographie) elle devait aussi situer le citoyen dans ses devoirs et que cela nécessitait éducation et information. Toujours à propos de lécole, il a ajouté que léducation au jugement était essentielle puisquêtre citoyen responsable cest avoir régulièrement à choisir et que cette éducation au jugement devrait aussi montrer que tout choix a une part daléatoire et nécessairement divise.
Enfin, concernant la démobilisation de beaucoup vis à vis de la politique, il a précisé que cette démobilisation lui semblait moins provenir de lindifférence que du scepticisme à légard du pouvoir qua lhomme politique élu, voire le gouvernement, de modifier le cours des choses dans des domaines extrêmement complexes et pointus (éthique, clonage) ou bien dans le cadre dune mondialisation croissante et/ou dinstitutions supranationales.
Pierre MonneT, un médiéviste, a jeté un regard original sur le paradoxe daborder le thème du colloque à travers le Moyen-Age. Il a, à un moment de son exposé, abordé létymologie pour préciser que « civis » aurait une racine signifiant « proche, sédentaire » et que dans le « commun » de « bien commun » il y aurait une racine signifiant « mur, palissade, quelque chose de cerné ». A partir de là il a développé lidée que dans le bien commun, si présent pour définir ce qui est important pour les citoyens il y a fondamentalement lappartenance à un espace, à une communauté (au sens général de ce mot). Du coup, le bien commun serait le principe, ou un des principes, qui sert à lintégration sociale et politique dans une communauté. Enfin derrière bien commun, il y a, pour P. Monnet, une dimension politique, juridique, sociale
Par exemple, respecter le bien commun cest la limite à ses propres droits.
Dans une intervention ultérieure, Jacqueline Costa-Lascoux, est revenue sur le bien commun et lappartenance à une communauté. Elle est partie de la notion de patrimoine qui est une composante du bien commun pour ensuite préciser que lintérêt général au sens politique et citoyen du terme était la concitoyenneté. Pour elle, laspect concitoyenneté entre tous les citoyens est essentiel sinon lappartenance a une communauté peut être celle de son quartier, de sa cité
Avec le risque de fragmentation, de morcellement, de coupure qui lui est inhérent (elle a ainsi parlé dethnicisation du lien social).
Pour Jacqueline Costa-Lascoux toujours, il y a des postulats erronés. La démocratie ne va pas de soi elle sapprend. Il ne suffit pas dêtre sur une terre pour en devenir le citoyen ni de vivre en démocratie pour devenir obligatoirement un démocrate. Il faut passer par une éducation qui en explicite sans relâche les fondements, donne du sens aux mots de la démocratie et donne des repères clairs et lisibles par tous.
Elle insiste aussi sur le fait quil y a trop souvent une confusion entre identité et citoyenneté.
De manière générale, les thèmes « identité/citoyenneté », « nationalité/citoyenneté » et « appartenance à un espace et à une communauté » sont revenus durant tout le colloque.
Claude Nicolet dans une approche sur lhistoire de léducation du citoyen a indiqué que depuis la Révolution française il y a une liaison intime entre lenseignement et létablissement de la République. Avec des moments plus ou moins marqués, on peut dire que la République est la base de lenseignement mais aussi le but de lenseignement. Lenfant est à convertir en un citoyen par une éducation qui suppose de lui apprendre des valeurs, des comportements, à penser librement ; tout cela sans violence mais, dans lidéal, par une éducation où lélève se forme lui-même. Cette éducation incombe à tous, et particulièrement à nous, enseignants.
Juste la trame de lintervention de Jean François Nys sur « citoyen, politique et défense ».
Pourquoi se défendre ? Face aux menaces contre les biens nationaux, lintégrité du territoire
et face aux risques (naturels, technologiques, désordres et troubles
). Donc une défense militaire et civile.
Que va-t-on défendre ? Les biens, les personnes
Mais aussi les valeurs républicaines
Comment se défendre et avec qui ?
Volonté (ou esprit) de défense + capacité de défense = crédibilité => dissuasion => maintien de la paix.
Par la politique : organisation de la défense.
La défense est laffaire de tous (voir le service national et son évolution).
On se défend seul ou par des accords bilatéraux ou encore par des accords, des alliances et la participation à des organisations au niveau européen et mondial.
Annexe 4 : à propos de la progression en éducation civique.
Nous lavons écrit en introduction, nous aimerions être plus performants en la matière dautant que nous avons souligné limportance toute particulière que revêt la progression en éducation civique. En effet, si chacun connaît lintérêt de la réflexion sur la progression quelle que soit la matière, noublions pas quen éducation civique le programme est explicitement structuré autour de notions (donc qui se construisent en plusieurs étapes) et articulé, par approfondissements et développements successifs, autour dune progression des « droits et devoirs de la personne aux droits et devoirs du citoyen ».
Puisque le programme est ainsi conçu, les choses devraient être simples. Cependant, concrètement, il nest jamais facile de passer des objectifs du programme exprimés, le plus souvent de manière générale, à une mise en uvre avec les élèves reposant sur une appropriation de connaissances et de méthodes progressive. De surcroît, pour bien faire, il est ici souhaitable de raisonner sur la globalité du collège, avec des notions qui sentrecroisent et pour lesquelles nous-mêmes manquons parfois singulièrement de recul (voir ce que nous avons écrit lan passé sur ce sujet).
Tempérons un peu notre propos. Le fait que ce soit difficile ne veut pas dire que les enseignants déducation civique ne sattellent pas à la tâche. Nous avons, les uns et les autres, réfléchi en termes de progression sur les différentes notions ; nous avons tous réfléchi autour dune progression liée au paragraphe... Ce qui est plus délicat cest dessayer de faire déboucher tout cela sur des liens porteurs de sens (pour les élèves) entre les notions, les connaissances, les activités qui sont proposées sur les quatre années.
Il y a donc là un chantier en cours ; si quelquun a abouti à « une progression notionnelle abordable sur lensemble du collège » (version béotienne, un enchaînement cohérent et progressif qui soit clair et tienne en moins de quinze pages et trois cent douze flèches), quil nhésite pas à nous contacter, nous sommes preneurs et ne manquerons pas de lajouter, avec laccord de lauteur, aux propos que nous tenons ici.
Passons maintenant aux quelques pistes que nous souhaitons aborder sur ce sujet.
Nous ne nous permettrions pas de jouer les donneurs de conseils ou dune méthode standard pour établir une progression ; dailleurs une progression est personnelle, fonction de ses choix, des élèves que lon a
et surtout pas définitive sous peine de vouloir, à toute force, faire rentrer les élèves dans un moule pré-établi (car nous sommes bien daccord, il ne sagit pas dun brillant exercice de style mais dune réflexion au service de nos élèves même sils ne la verront jamais sous cette forme). Rappelons simplement ce que les diverses discussions dans les stages ont confirmé :
Il est plus aisé, pour se frotter aux joies de la progression de commencer par une seule notion ou, peut-être plus simple, par une progression sur un savoir faire.
Il est fondamental de déterminer (que ce soit sur une séquence ou, a fortiori, une année ou le collège) ce quil est essentiel que lélève acquière pour chaque étape de la progression.
Il est possible de partir dun petit tableau ressemblant à celui qui figure ci-dessous. Il offre lavantage de la simplicité tout en imposant une réflexion préliminaire indispensable sur le programme et sur ce qui est constitutif de la notion. Il « ne reste plus quà » remplir les cases afin de déterminer ce qui est à privilégier en traitant chaque thème du programme où la notion est abordée et, bien sûr, comment le faire acquérir aux élèves et vérifier quils lont acquis.
Les thèmes dans lannée où cette notion est abordéeLes attributs de cette notionThème 1Thème 2
1er attribut2ème attribut
On peut raisonner dabord sur une notion, un savoir faire, les deux ensemble
Puis franchir létape qui consiste à intégrer tout cela sur un programme puis sur les quatre années du collège. Bien sûr, plus on a de paramètres et plus cela devient complexe (aspirine, tisanes apaisantes, massages, jacuzzi
peuvent être des compagnons de route bienvenus). Plus sérieusement, ce nest certes pas aisé mais très riche et cela débouche sur une vision un peu plus claire des choses ; on narrive pas forcément à un produit fini à chaque fois mais toutes ces réflexions aident à prendre de la hauteur, du recul.
Un groupe, et un seul, a été partant, durant les stages, pour réfléchir sur la progression autour dune notion, en loccurrence celle de « responsabilité » qui nous semble être, soit explicitement soit en filigrane, au cur de pratiquement tous les thèmes des programmes du collège. Voici un petit résumé de leurs cogitations mêlé de quelques remarques personnelles.
En 6ème cela serait axé sur deux temps forts : responsabilité par rapport à la personne et au bien dautrui, responsabilité par rapport au patrimoine et/ou à lenvironnement. Lessentiel serait que la responsabilité apparaisse comme une nécessité quotidienne individuelle (dans son comportement au collège par exemple) mais qui a aussi une dimension collective (mesures de protection).
En 5ème la responsabilité est transversale à lensemble du programme. Soit on laborde en équilibrant entre les trois thèmes soit on choisit de mettre particulièrement laccent dessus à travers un thème. Au bout du compte lélève doit voir se confirmer quun comportement responsable est une des clés des rapports entre les hommes dans un cadre démocratique.
La 4ème serait particulièrement loccasion de mettre laccent sur la responsabilité pénale (sanction encourue, réparation exigible
) et de montrer que ce qui a été dit, le plus souvent jusqualors, avec des exemples français vaut aussi au niveau de lUnion européenne.
En 3ème , il y a la responsabilité du citoyen dans toute ses dimensions donc une reprise de ce qui a été vu précédemment et la nouveauté serait laccent tout particulier mis sur la responsabilité politique du citoyen dans une démocratie et vis à vis dune démocratie.
Autre piste, sur lannée de 3ème, par exemple, on peut envisager de ne pas suivre lordre du programme et de bâtir sa propre progression. On est, en fait, à la limite de la programmation (qui est un simple découpage) et de la progression dans la mesure où cela reprend les acquis des années antérieures et cherche à bâtir un itinéraire aboutissant progressivement à lexercice futur de la citoyenneté.
Voici un exemple qui, pour linstant, na toutefois pas été mené dans sa totalité avec les élèves.
Il serait possible de partir dune double interrogation de départ soumise aux élèves et servant de fil directeur pour toute lannée : quest-ce quêtre un citoyen responsable aujourdhui dans la République française ? Quels sont les champs daction de ce citoyen responsable ?
Partant de là on pourrait construire litinéraire suivant :
ETRE UN CITOYEN RESPONSABLE CEST :
Cest être référencé (ou attaché, il y a dans ce cas une connotation dadhésion) :
à des valeurs (celles de la démocratie et de la République).
à un cadre spatial (France, Union européenne
monde ? Mais dans ce dernier cas, pas de citoyenneté officielle).
Cest connaître les clés de fonctionnement des ensembles auxquels on appartient :
Institutions : de la France, les liens avec celles de lUE, ladministration de lEtat , la décentralisation (à dose modérée pour ces deux derniers points).
on peut aborder ici : connaître les acteurs de la vie démocratique.
connaître les grands enjeux : débats existants dans le cadre de la démocratie, défense de la paix, solidarité internationale.
Cest avoir des droits, des devoirs (ou « obligations » si la connotation morale de « devoir » vous gêne) et la possibilité dagir dans trois domaines :
politique : cest dans ce programme de 3ème la dimension principale envisagée (le sens de lélection peut être placé ici ou dans les valeurs de la démocratie).
économique et social (syndicats, vie associative).
« civil », ici rattaché au domaine des libertés fondamentales. Ce nest pas forcément un engagement politique.
Cest se donner les moyens dagir.
en sinformant (bien) : médias et opinion publique.
en étant capable de développer son opinion et de la défendre. Nous retrouvons ici argumentation et débat qui sont mis en avant par le programme et qui sont donc travaillés sur lannée (et même dès avant la 3ème).
( A partir de là on peut, en toute connaissance de cause et si on le souhaite, agir de manière responsable (respecter les obligations est
obligatoire, pour ce qui est dagir, on peut inciter, montrer en quoi cest important mais pas culpabiliser une personne de ne pas sengager dans la vie de son pays ; léducation civique est une éducation au consentement, à ladhésion et non à la contrainte).
Trois remarques pour conclure sur ce point.
Ce nest pas un modèle mais un simple exemple
Nous nallons pas nous répéter.
Cela nous semble satisfaisant intellectuellement et procéder dune cohérence susceptible de parler aux élèves. Cependant, on ne retrouve pas forcément, sous la forme présentée ici, les intitulés du programme qui servent souvent de libellé aux sujets de DNB. Il faudrait donc, peut-être, veiller à les restituer dans loptique de lexamen.
Les points deux et trois peuvent être intervertis sans que cela nuise à lensemble.
Pour conclure, comme nous lécrivions au tout début de cette partie, nous navons pas réussi à établir, pour lensemble des quatre années, quelque chose de satisfaisant. Par satisfaisant, nous entendons pouvant être considéré comme relativement consensuel et suffisamment simple pour être lu et utilisé sans que vous nous invitiez à prendre le café pour une heure et demie dexplications complémentaires. La version la plus simple semble ne rien apporter de plus que les liens offerts par une lecture attentive (et toujours instructive) des programmes et de leurs documents daccompagnement tandis que la version la plus complexe épuise au premier coup dil la bonne volonté la mieux établie.
Nous en resterons donc là. Chacun peut maintenant donner libre cours à ses cogitations sur léducation civique au collège. La durée de vie moyenne dun programme est dune dizaine dannées, vos réflexions peuvent donc encore servir pour lactuel et serviront aussi pour les suivants car, si certains contenus de léducation civique changeront peut-être, nul doute que léducation à la citoyenneté demeure un enjeu des années à venir et que, donc, nous soyons durablement sollicités pour y contribuer.
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