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Livres - Exercices corriges

Le p'tit christ de con de John a eu 100 % dans l'examen, voilà pourquoi il a eu l' emploi ...... Ce ne sera pas publié, ça me prendrait une éternité pour le corriger, puis je m'emmerde à ...... Enfin, je suis rentré seul à l'hôtel et cela m'a ravi. .... mais cette attente construira une panique et les retrouvailles causeront une explosion ...




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"LIVRES","Livres","Relevé de livres, phrases qui retiennent l'attention et dont on tente l'impossible inventaire, critiques d'écrits en tous genres, notes en bas de pages, marginalia et pense-bête, autant de marque-pages à la principale activité de l'écrivain : la lecture. Comme l'écrit Raymond Fombeuvre : C'est en lisant qu'on devient liseron.


"JOURNAL","Pline rapporte qu'Apelle se livrait avec tant de zèle à son art, qu'il ne passait pas un jour sans toucher son pinceau. ''Nulla dies sine linea''. Ecrire tous les jours pour dire quoi au juste ? Faire le récit de sa vie au quotidien ? Pas un jour sans une ligne. Donner signe de vie. La vie est un éternel recommencement."

"REPRISE"," Une {{reprise}} est un morceau existant et qu'un autre interprète que son créateur rejoue, de façon similaire ou différente. Pour la musique classique, on parle d'interprétation et non pas de reprise (ce terme étant alors synonyme de Da capo dans une œuvre musicale). Le mot ¬¨¬¥¬¨‚Ćreprise¬¨‚Ƭ¨¬™ a également une signification très spécifique en matière de facture d'orgue. On parle aussi de version (mais elle peut être interprétée par le même artiste). On utilise aussi le terme de reprise, en un sens plus littéral, lorsqu'un morceau figure une deuxième fois sur un même album. Les morceaux repris sont le plus souvent des morceaux de la musique populaire. ","4","8","9"

"PALIMPSESTE","Au jour le jour, écrire. Ecrire sur le travail des jours et des nuits. Au travail. Ce qui nous travaille dans l'écriture et comment, en travaillant, chaque jour Cette écriture, on avance, on avance, on avance. Pas une fuite en avant. Possibilité de faire machine arrière, de revenir sur ce qu'on a écrit, ou comment c'est écrit, comment a s'écrit dans le temps. Ecrire à nouveau. Travail de palimpseste. L'écriture est un travail de mémoire."

"MEMOIRE","La mémoire, c'est le lien, qui me permet de me construire en intégrant, ou rejetant, ce qui dans le fatras chaotique de l'expérience, des sensations, du rapport au réel, me permettra d'avancer, mais aussi celui qui me relie à tous les autres, qui assure la transmission : transmission des savoir-faire, mais surtout des valeurs qui les sous-tendent. Elle est enfin ce pont qui relie les morts aux vivants."

"MARELLE RADIO","MARELLE-RADIO","MARELLE Radio place la poésie sur écoute. On retrouve sur le Poetcast de Pierre Ménard, l'atelier d'écriture hebdomadaire qu'il anime en ligne sur MARELLE : Zone d'Activité Poétique, des lectures de textes, des enregistrements, toute l'actualité de la poésie, des inédits d'auteurs, de la poésie sonore, des travaux en cours : Sons, remix et Cie.","1","2","3"





Sur le point de partir
((/public/images/toulon.jpg|Départ du Port de Toulon à bord du bateau en direction de la Corse|L))","

Bastia à contrejour ((/public/images/bastiacontrejour.jpg|La place Saint-Nicolas à Bastia au petit matin de notre arrivée|L))"," ","","bastia contrejour"



Tu es bien portant et tu vas te perdre Il aurait bien voulu l'aimer dans sa langue, et par sa langue à lui ; or, au lieu de cela, il se mit à la regarder fixement, d'un air de menace. Après le premier instant d'étonnement elle se mit à avoir peur et pas seulement pour lui faire plaisir. Il jouait avec la pensée de la tuer, ou du moins de lui voler ou de lui détruire quelque chose ; personne ne savait qu'il était ici : " Je n'aime pas ce siècle ", dit-il. Et elle répondit lentement, comme si elle lisait dans son avenir : " Oui, tu es bien portant et peut-être vas-tu te perdre. " " __Peter Handke, ''Lent retour'' __



"Descente de la croix ((/public/images/tableaueglise.jpg|Tableau dans l'église de Stoppia Nova|L))","



Un clou de cercueil L'erreur c'est la retouche d'image niant la ralit historique maquillant une photographie pour rcrire l'histoire service communication rgie publicitaire pour le tabac et l'alcool Boyard blanche un clou de cercueil Cette distance au corps et Cette absence de souci de soi s'opposent l'hyginisme ambiant tmoigner de l'histoire pas la retoucher contre Cette banalisation de la retouche

Ce qui n'arrive pas "Ce qui m'intresse avant tout, c'est ce qui n'arrive pas, Cette zone entre les événements que l'on peut appeler la brèche. On trouve Cette brèche dans les endroits vides et mornes que nous ne regardons jamais " Robert Smithson


La foire aux atrocités sonder les coulisses de la réalité au-delà des apparences les puissances qui le travaillent dans un souffle violent, nul besoin de forcer le trait, nous vivons à l'intérieur d'un énorme roman, écrit-il. Il devient de moins en moins nécessaire pour l'écrivain de donner un contenu fictif à son oeuvre. À imaginer le pire, les structures de la narration à l'épreuve du collage et de la juxtaposition brutale, allez pas d'histoire, ni par sa structure ni par des composants que seraient les personnages, des romans-condensés, au texte pur, sans trame narrative linaire, une oeuvre singulière, aux frontières de l'essai et du récit, et polymorphe, du puzzle pluridimensionnel au labyrinthe à une seule entrée et à plusieurs sorties. un témoignage clinique de la fin du présent : "Contentez-vous d'en tourner les pages jusqu'à ce qu'un paragraphe retienne votre attention. Si quelque idée ou quelque image vous y semble intéressante, balayer alors du regard les paragraphes voisins jusqu'à ce que vous y trouviez quelque chose qui résonne de façon à piquer votre curiosité. Et bientôt, je l'espère, le rideau de brume se déchirera pour permettre au récit sous-jacent d'en émerger. A ce moment, vous lirez enfin ce livre exactement de la façon dont il a été écrit. " J.G. Ballard"


EXCES / ENTRER DANS UN RAPPORT D'ECHANGE Entrer dans un rapport d'échange avec ce film comme l'on se mettrait à parler avec quelqu'un qui ne veut pas nous parler parvenir le faire parler en le regardant simplement en prenant également le risque que son charme se rompe tout à coup (ce qui nous meut dans ce film un détail rien du tout) à force de le regarder à l'usure si cela arrive c'est que ce que l'on y voyait n'y était pas chimère passagère à laquelle on s'était rattaché déjà disparue sinon nous découvrirons peut-être ce que nous voyons dans ce film qui nous fascine tant pour passer tout ce temps à tenter de le comprendre l'analyser à en parler","Entrer dans un rapport d'échange avec ce film comme l'on se mettrait à parler avec quelqu'un qui ne veut pas nous parler parvenir le faire parler en le regardant simplement en prenant également le risque que son charme se rompe tout à coup (ce qui nous meut dans ce film un détail rien du tout) à force de le regarder à l'usure si cela arrive c'est que ce que l'on y voyait n'y était pas chimère passagère à laquelle on s'était rattaché déjà disparue sinon nous découvrirons peut-être ce que nous voyons dans ce film qui nous fascine tant pour passer tout ce temps à tenter de le comprendre l'analyser à en parler"

Catastrophe ! ((/public/images/poemealice.jpg|Poème écrit par Alice|L))"," ","","catastrophe"

L'envers du temps, son dos noir
Peut-être que dans ce temps qui a si souvent envahi le mien - je veux parler de celui qui m'est assigné selon l'accord des autres -, la fiction et la réalité se mêlent, en fait, ou les réalités sont non seulement improbables et invraisemblables, mais incompatibles. " C'est après avoir écrit "Le Roman d'Oxford " qu'il a mis en marche un monde qui gisait endormi dans "le dos noir du temps ". Peu d'auteur ont vu comme Javier Marias leur réalité envahie par la fiction. Il a en effet l'art de se diluer dans ses propres pages, il parvient même à s'y convertir en héritier d'un royaume légendaire qui cependant figure sur les cartes. __Titre : Dans le dos noir du temps | Auteur : Javier Marias | Editeur : Rivages__


L'art du corps
Body Art'' est le texte le plus court et le plus concis de Don DeLillo, crivain amricain d'habitude plus prolixe. C'est galement l'un des plus mticuleux. On ne peut s'empcher de relire plusieurs fois de suite la premire scne du livre, scne entre les deux personnages principaux du livre, Rey Robles, cinaste culte et sa troisime femme, Lauren Hartke, praticienne du Body art, de l'art corporel. Il ne se passe rien, et pourtant dans chacun des gestes quotidiens de ce couple dcrit par DeLillo, dans sa cuisine un matin, peu avant le suicide du cinaste, toute la suite nous apparat clairement entre les lignes, entre rvlation et lente apparition. Comme dans une nature morte. Variation blouissante de matrise sur le corps, l'art, l'amour et la mort. __Titre : Body Art | Auteur : Don Delillo | Editeur : Actes Sud__

Vice-Verso
Ce court texte de Jacques Jouet s'inscrit dans la collection Recto-Verso des ditions Stock. Il peut se lire d'un ct comme de l'autre. Deux histoires d'amour et de rupture dont l'hrone s'appelle Annette, comme nous en prvient gentiment le titre (l'auteur est prvenant), Annetête qui rencontre, au pied de l'Etna en Italie, soit Nol, soit Lon. Et les deux si vous retournez le livre page 50 pour lire la suite. Mais l'histoire n'a pas tout fait le mêmesens (c'est le cas de le dire) si vous lisez l'histoire par l'un des bouts plutt que par l'autre. Mais c'est vous d'essayer. A vous de dcider. C'est lger, c'est spirituel et drle. Ce n'est pas si courant. D'un ct comme de l'autre, c'est lire en tout cas. __Titre : Annetête et l'Etna | Auteur : Jacques Jouet | Editeur : Stock__

Il fait beau
Le monde paysan vu sous un regard potique, emaill de textes courts, justes et tendres. Chaque instant trouve un cho dans une illustration miniaturise, fige et pourtant en mouvement. L'auteur s'est servi de ses propres jouets miniatures, conservs depuis une cinquantaine d'annes et qui, au mêmetitre qu'une enfance rurale, ont peut-tre dtermin une passion pour les fermes et l'agriculture, manifeste dans ses crits comme par son levage actuel de vaches. La dmarche est la fois d'humour et de tendresse. C'est un trs beau livre parcourir encore et encore. __Titre : Les derniers paysans | Auteur : Jean-loup Trassard | Editeur : Temps quil fait (Le)__

Errer Buenos Aires Juan et Stella doivent passer un examen. La veille au soir, pour se changer les ides, ils sortent en ville. Buenos Aires est envahi par un brouillard intense. Sur la place de Mai, en un culte mystrieux qui n'est pas sans voquer les futures funrailles d'Evita Pern, la population dfile en silence devant d'tranges reliques. Certaines rues se sont effondres, entranant des catastrophes. Ce qui n'empche pas Juan et Stella et leurs comparses, un journaliste l'humour sarcastique et son amie d'une irrsistible candeur, suivis par l'ombre inquitante d'un certain Abel, dont ils fuient la prsence, d'aller de bar en bar, de tuer le temps jusqu' l'heure fatidique de l'examen, de refaire le monde en paroles, de s'inquiter aussi des vnements tranges dont le sens leur chappe, de parler littrature. Ces dambulations les mnent un tat de lente hallucination et le lecteur dans le fascinant monde parallle de Julio Cortazar. A noter, chez le mêmediteur Denol, "Le Journal d'Andrs Fava " apparat comme un jeu de miroirs l'intrieur de "L'Examen ", puisqu'il est l'oeuvre de l'un de ses principaux personnages. "Devant certaines personnes il faut faire l'idiot pour ne pas passer pour un idiot. " __Titre : L'Examen | Auteur : Julio Cortzar | Editeur : Denol__

Cours Julien "," ","","cours julien"

SENS UNIQUE Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Mais s'égarer dans une ville comme on s'égare dans une fort demande toute une éducation. Il faut alors que les noms des rues parlent celui qui s'égare le langage des rameaux secs qui craquent, et des petites rues au cœur de la ville doivent lui refléter les heures du jour aussi nettement qu'un vallon de montagne. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Dans une société marque par la prolifération d'images et de sons, comment trouver son chemin sinon dans le jeu et l'appropriation de ces éléments ? Dans une ville précise, dans un quartier précis. Comme on s'égare pour mieux recommencer. "Se tromper ", "s'égarer ", le mot vient du vieux français "errer " qui d'ailleurs signifie "voyager ". Comme on s'égare pour mieux recommencer. Le moment est arrivé. Et s'en aller. Loin, très loin. Comme on revient toujours. Comme on revient vers soi enfin... Alors que faut-il faire ? Ne pas trouver son chemin. L'enchantement de l'espace ne naît-il pas de ce paradoxe qui donne la proximité des lieux aimés la faculté de nous transporter ailleurs que là à nous avons càtume d'être et nous convie vers un lointain peine à discerné mais qui résonne comme un appel? Un appel lointain. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Mais s'égarer dans une ville comme on s'égare dans une fort demande toute une éducation. De nombreuses rues portent des noms d'arbres, de fleurs et d'oiseaux. Qui se cache derrière le nom de nos rues ? Jamais le langage n'a été aussi méprisé qu'aujourd'hui, trait Comme quantité, et donc quantité négligeable, soustrait au mouvement général de la société, remis dans une annexe parfois luxueuse mais peu fréquente, absent même des lieux à il devrait être ft et venir apporter son renfort l'apprentissage des savoirs. Il faut alors que des expressions communes du langage utilisent le mot dans un autre sens, de ce qu'un seul exemple peut exprimer, on s'égare dans des anecdotes. Toujours la même histoire, cela demande toute une éducation. Dans une société qui vit selon un code strictement établi et met au jour les décombres d'une ville immense et les restes des chausses de pierre. Les noms de rues et les numéros de bâtiments sont des bagatelles négligeables, dites-vous ? Circule plutôt dans les rues ou prends une carte de la ville... Observe le nom des rues refléter les heures du jour comme on plane de toute ternit, et plonge dans ma vision qui s'égare. Dans une ville, son langage est fait autant de gestes verbaux que de paroles non verbales. N'est-ce pas ce que nous vivons tous chaque jour, toutes les heures du jour, ou ce quoi nous aspirons dans les différents lieux que nous fréquentons ou que nous habitons? Confrontés l'espace connu, dont pourtant tous les traits nous sont familiers, il nous arrive de ressentir une motion indéfinissable, l'intuition d'une vérité voile qui reste à découvrir. Ne pas trouver son chemin du premier coup dans une grande ville que l'on ne connaît pas (une sorte de ville dans la ville). On est tenté de passer son chemin, ce qui avec le recul est une erreur. Trouver matière dans les incidents d'une rue mal pave. Raviver accidentellement nos souvenirs. Travailler son chemin quand il pourrait, payer son chemin. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l'écriture préalable''."," Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Mais s'égarer dans une ville comme on s'égare dans une fort demande toute une éducation. Il faut alors que les noms des rues parlent celui qui s'égare le langage des rameaux secs qui craquent, et des petites rues au cœur de la ville doivent lui refléter les heures du jour aussi nettement qu'un vallon de montagne. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Dans une société marque par la prolifération d'images et de sons, comment trouver son chemin sinon dans le jeu et l'appropriation de ces éléments¬¨‚Ć? Dans une ville précise, dans un quartier précis. Comme on s'égare pour mieux recommencer. ¬´ Se tromper¬´ , ¬´ s'égarer¬´ , le mot vient du vieux français ¬´ errer¬´ qui d'ailleurs signifie ¬´ voyager¬´ . Comme on s'égare pour mieux recommencer. Le moment est arrivé. Et s'en aller. Loin, très loin. Comme on revient toujours. Comme on revient vers soi enfin... Alors que faut-il faire¬¨‚Ć? Ne pas trouver son chemin. L'enchantement de l'espace ne naît-il pas de ce paradoxe qui donne la proximité des lieux aimés la faculté de nous transporter ailleurs que là à nous avons càtume d'être et nous convie vers un lointain peine à discerné mais qui résonne comme un appel? Un appel lointain. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Mais s'égarer dans une ville comme on s'égare dans une fort demande toute une éducation. De nombreuses rues portent des noms d'arbres, de fleurs et d'oiseaux. Qui se cache derrière le nom de nos rues¬¨‚Ć? Jamais le langage n'a été aussi méprisé qu'aujourd'hui, trait Comme quantité, et donc quantité négligeable, soustrait au mouvement général de la société, remis dans une annexe parfois luxueuse mais peu fréquente, absent même des lieux à il devrait être ft et venir apporter son renfort l'apprentissage des savoirs. Il faut alors que des expressions communes du langage utilisent le mot dans un autre sens, de ce qu'un seul exemple peut exprimer, on s'égare dans des anecdotes. Toujours la même histoire, cela demande toute une éducation. Dans une société qui vit selon un code strictement établi et met au jour les décombres d'une ville immense et les restes des chausses de pierre. Les noms de rues et les numéros de bâtiments sont des bagatelles négligeables, dites-vous¬¨‚Ć? Circule plutôt dans les rues ou prends une carte de la ville... Observe le nom des rues refléter les heures du jour comme on plane de toute ternit, et plonge dans ma vision qui s'égare. Dans une ville, son langage est fait autant de gestes verbaux que de paroles non verbales. N'est-ce pas ce que nous vivons tous chaque jour, toutes les heures du jour, ou ce quoi nous aspirons dans les différents lieux que nous fréquentons ou que nous habitons? Confrontés l'espace connu, dont pourtant tous les traits nous sont familiers, il nous arrive de ressentir une motion indéfinissable, l'intuition d'une vérité voile qui reste à découvrir. Ne pas trouver son chemin du premier coup dans une grande ville que l'on ne connaît pas (une sorte de ville dans la ville). On est tenté de passer son chemin, ce qui avec le recul est une erreur. Trouver matière dans les incidents d'une rue mal pave. Raviver accidentellement nos souvenirs. Travailler son chemin quand il pourrait, payer son chemin. Ne pas trouver son chemin dans une ville, a ne signifie pas grand-chose. Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l'écriture préalable''.

Chant d'amour
Ce livre est le journal intime du peintre Bernard Dufour, auteur de toiles que l'on aperçoit dans le film "La Belle Noiseuse " de Jacques Rivette, qui revient sur la mort de sa femêmeMartine, qui fut également son modèle. Le peintre trouve les mots pour parvenir à faire le deuil de sa femme. Au gré des saisons (qu'il décrit à merveille) et des souvenirs dont il ne parvient que difficilement à se détacher, l'auteur trouve les mots justes pour décrire l'insaisissable, une douleur que rien ne peut soulager, une souffrance qui l'empêche de peindre pendant de longues années. Ce livre n'est pas triste, au contraire, c'est un véritable chant d'amour. Et de vie. __Titre : Le temps passe quand même | Auteur : Bernard Dufour | Editeur : Christian Bourgois

L'odeur du foin
Et bien oui, il faut le savoir, James Sacré est un pote qui parle de linge, pas de l'ange. De vêtements sales qu'on lave après une dure journée de labeur aux champs, mais sans faire grands sentiments ni d'envolées lyriques : "Ta grande chemise cache tout mais quand même on finit par être ensemble. L'odeur du foin, la sueur. " Les mots dont il use sont simples mais il n'oublie jamais de parler de Cette usure des mots. Mais attention, malgré l'harassant travail des champs qu'il décrit (entre autre, ce n'est pas tout), pour autant pas de "gorgées de bières " la cl (des champs). Ce n'est pas une forme poétique de "littérature-light ". Ou alors faut-il entendre "light " dans le sens de "lumière ". Et comme l'auteur vit dans le Massachusetts depuis près de quarante ans, ce n'est pas interdit. La lumière, c'est peut-être cela que cherche le pote. Retrouver Cette lumière de notre enfance passe dans celle du monde qui nous entoure. Mais attention, sans regret, sans nostalgie. Cet ensemble de sept de poèmes préalablement publiés de façon séparée, réunis par son éditeur Le dé bleu, est ici mis en relation, afin de former un tableau complet d'un rapport (au monde) et d'un retour la terre (la terre natale de James Sacré, la Vende de son enfance) : "Ni paysage ni poème, plutôt (C'est difficile à dire) quelque chose Comme musique, la ville dans la campagne, Une musique, faut pas pousser ! Est-ce que c'est même un sourire ? " Le poème comme un lopin de terre qu'on cultive patiemment, qu'on laboure avec ardeur, qu'on travaille jour après jour. "C'est vrai aussi que les deux activités, écrire, cultiver, prennent forme dans la même argile originelle (toujours là d'ailleurs, nul secret perdu). " Quand on sème on n'est pas toujours sûr de la récolte que l'on obtiendra. La poésie c'est pareil. Et c'est la vraie force de Cette poésie, elle n'est pas ferme sur elle-mme. Elle observe, elle commente, elle se souvient, elle est l'coute des autres, elle bafouille quand elle ne sait plus, elle se répète, elle perd la mémoire également, elle s'interroge aussi et se remet en question. "Quelque chose a comme un gàt de catastrophe, Ecrire s'empêtre la fin dans le radotage. La raison, si c'est la langue ou l'air du temps, On sait mal. En même temps que du courage s'affaisse Des mots s'accumulent pourtant, qui font le volume du poème, L'impression que plus rien n'allait s'y prend mesure du plaisir ; A cela qui s'effondre, dans la banalité du sens Et l'effritement des figures du monde, Le rythme fait Comme rime heureuse. (Les mots soudain comme un ciel familier.) Ecrire est-ce que c'est pas quand même,Plutôt qu'inventer des anges,S'égarer dans le toujours même bleu silencieux ? Le soleil, la terre, l'herbe, le vent. Voilà les mots qui reviennent le plus souvent dans Cette posie qui par de nombreux aspects (le principal tant sans doute son attention sensuelle aux saisons, au temps qui passe) est cousine des ha‚àö"òkus japonais. Sa brièveté et sa volonté d'aller au cSur des choses renforcent également Cette exotique parent. "Contre un mur, prise Dans une ferraille rouille, des morceaux de briques, Une touffe de mauvaise herbe (Agrostis fin ou brome plus grossier). Le ciel pas loin, bleu. Le silence. "L'humilité de Cette poésie est touchante. C'est toute une vie qu'on lit dans les traces du passé qu'il évoque. Une écriture qui s'est nourrie de la terre de son enfance. Un parcours en quelques lignes. Lignes de vie ivres de vie. Son chemin la trace. Ce qu'il en reste ? "Si peu de terre, tout ". Comme le rappelle si justement le titre de ce magnifique recueil. {{Titre : Si peu de terre, tout | Auteur : James Sacré | Editeur : Ide bleue (L')}}

Lundi 14 mai 2007 DER GESTIRNTE HIMMEL  àö"+"BER MIR Air sans poignée. Un souvenir appelle l'autre, d'accord. C'est ça c'est exactement ça nous y sommes. Il convient de se méfier aussi des images, on croit qu'elles sont des raccourcis et on s'aperçoit qu'au contraire elles brouillent la pensée et nous emportent nulle part. Remplacer image par le ''mot'' image. Bonne idée. Face aux reflets les interstices opaques. Aux environs du calme. Ce sont les bulles d'avant de même qu'une bouffée. Parce que chacun, griffonnant les marges de sa peau ou son cahier de brouillon, est son propre héraut qui raconte comment et à portèrent les marques, à chaque fois que la vie a cogné. Au choix, plus de choix. Et ça signifie quoi ?

Mardi 23 janvier 2007 INVERSION Mon corps est un costume de feutre sans boutons ni passementerie. Sans aucun espoir de médaille. Faire peau neuve. Avec dans la bouche un gàt de neige. Le souffle glacé du vent, dans la rue déserte, fait grincer, grimacer les frêles tuteurs des arbres à quelques rares feuiles craquent comme de vieux parchemins. Le froid vivifiant, peau tendue. L'hiver est là. Impossible de me rappeler la traduction anglaise de ce mot. J'avance tête baissée. Se mettre dans la peau du personnage. Comme un écho à ''malade très'', ''fatigué un peu''. Un héros ? Au suivant. Par moments la surface a besoin d'être calmée. Ambivalent, vraie balance, sans cesse tourmenté par les affres de l'embarras du choix. En même temps oui et non, oui je veux bien, non je ne veux pas. Vous aimez surprendre et dérouter en intervenant là à l'on ne vous attend pas. Un vrai remède contre l'ennui. Tu parles. Le sentiment de n'exister plus qu'en surface.

Lundi 15 janvier 2007 THE SECRET MIGRATION Pour commencer le nouveau jour c'est bien mieux de caresser le temps tout doucement dans le sens du pelage. J'étais dans une posture peu commode à ne pas savoir comment revenir en arrière. Un homêmemarche dans les feuilles non loin du pavillon. Il se déplace si lentement, avec tant de précautions qu'il ne s'aperçoit pas qu'un arbre le suit. Reprendre son souffle fort heureusement en temps voulu. Et voila comment on faisait un abri de rires, de secrets et de baisers timides. Je crois me souvenir, face au miroir, cela me revient. Ici et si. Quelque chose comme cela. Il y a des voix, des rires, un crépitement de feuilles. La vàte céleste bleuie infiniment. Il n'y a qu'à voir l'état du monde pour s'en convaincre. Le temps commence à compter. L'abandon devient possible : on pourrait s'y laisser prendre. ''Je t'aime beaucoup les fleurs.

Jeudi 5 avril 2007 MOLECULE Sa lumière froide, un dernier éclat. Fausse annonce. Souvent cela sera tout. C'est après que cela pose problème. Pile c'est pli plus e. C'est plié dans la face. Mais là il n'y a que les voix et les rires étouffés. Le gouffre de la gorge et la densité de l'air. La vibration des sons et le silence. Appuyé contre ce qui se dérobe, il n'est plus possible de tenir longtemps. Mais une dérive immobile à l'intérieur de ses entassements. Là encore, écrire. Barrer la mention inutile. Tout se transforme, s'enchaîne, doit se tenir. Un exercice d'une mélancolie joyeuse : c'est revenir aux certitudes du début, aux temps de la maîtrise, des croyances et des confiances désormais abolies. C'est retomber dans la puissance et la décantation de l'aube, une aube de mots. Les chiffres parlent d'eux-mêmes

Lundi 18 juin 2007 CITY ISLAND Dresser la liste de ses ennemis. La vie s'appuie dans les formes. Chaque chose à la lumière du jour se voile à l'idée que la rue, si ce n'est sa présence, est déserte. Quelque chose de pareil et pourtant chaque forme tournée dans un tourment singulier. Vider ses poches. Le lit est gonflé de peluches. La vie s'appuie dans les formes. Jouer c'est provoquer l'inattendu, une affaire de fêlés, et parfois la fêlure donne de sacrées surprises. Penser à un ami à qui on ne pense pas assez. Dessiner des soleils. Ainsi nous naviguions parfois sans le dire.

Jeudi 10 mars 2005 COUPE D'UN SAC A DOS Les filles se couchent hier au soir. Je suis seul avec elle la maison. Je raconte Alice qui se dshabille sur la couche suprieure du lit-double, comme c'est prilleux de le faire dans les trains, en couchette. Lointains et attendrissants souvenirs de trajets nocturnes avec mes parents. L'preuve des vtements. Je les te l-haut. Plus tard aussi. Oui je sais me dit-elle d'un revers de la main. Je radote. Dans la nuit mal l'oreille qui l'empche de dormir. Elle s'agite, elle pleure. Elle finira la nuit dans notre lit et moi dans le sien. Le contact froid et douloureux des barreaux mtalliques de l'chelle sur les talons. Monter dans le noir. La peur de la chute. Je me mets sa place. Toujours prsente. Le souffle rgulier de Nina sur la couchetête en-dessous. Puis pleine nuit son rveil brutal. Mauvais rve. Persuade qu'il y a quelque chose sous la couette. Elle me montre. Quoi ? Le drap pliss et nu. Des insectes ? Elle pleure, je ne comprends pas ce qu'elle me dit. Envie de dormir. Toujours mal comme dans les trains. Souvenir charnel qui refait surface. Prend corps.

Lundi 21 mai 2007 ANTICHAMBRE Sourire serait une trop petite caresse. J'aime avoir deux mains. L'une tient l'autre. Rien à dire, c'est à la douleur de partir. Le jour n'est pas plus facile que la nuit. Si, un peu. Quand j'écris aussi je passe dessus frottant du bout, puis j'efface par une dernière trace. Oublier. D'un pas différent. La clé est un œil. On m'a tendu un piège. Là à rien ne bouge. J'entends par cela tout autre chose. On se voudrait sans comparaison. Avancer dans le noir. Pour la plupart d'entre eux c'est un travail en bordure. Il suffit d'avancer. Le noir se détache du noir. Le chemin s'arrête dans le regard. Le point qui figure la marge. Les couleurs sont enfermées. Sans mémoire de l'emplacement. L'inertie des choses épuise l'émotion.

Mercredi 3 janvier 2007 THE TIMES THEY ARE CHANGING Vouloir encore rouler des mécaniques pour se jouer de soi, se prendre à son propre jeu, et tomber dans les mailles du filet, cet espace qu'il y a entre nous et les autres, ce qu'on appelle justement du jeu. De l'air allez hop. Il faut se mettre en face de la poésie pour écrire de bonne prose ! Car la prose est une guerre contre la poésie, une guerre aimable et incessante : tout son charme consiste à échapper sans cesse à la poésie, à la contredire, constamment. Si vous ne trouvez pas, cherchez autre chose. Il faut garder la gueule ouverte, prendre son élan, remonter ses manches et ses chaussettes avant de se faire remonter les bretelles. Ouvrir l'oeil, ne rien lâcher, ni la rampe ni les mollets des fâcheux, des envieux, des pas joyeux. Rire de tout et n'avoir peur de rien. C'est écrit sur la porte de mon bureau, c'est vous dire ce que je suis sérieux. Même si l'inverse est plus probable. Mettre la probabilité là à elle devrait rester. Voir tout le monde tout nu. Confondre révolutions et résolutions. S'en foutre mais continuer à dire s'en fiche parce que ça sonne mieux. Il faut bien commencer. Commencer par le commencement. Se dire qu'au début c'est ainsi que tout commence. Pas plus ? Laisser des traces. Prendre et perdre son temps. C'est parti.

Vendredi 14 octobre 2005 HUNDERTWASSER'S RAINY DAY On perdait de la mobilit, de lintrt. L'air clair, le climat favorable et bien doux. Leffort habituel pour vaincre la rugosit du dehors. Ce rituel du noir: peine si on devinait sa prsence, une ombre dans lombre, une chaleur peut-tre puisquil y a irradiation de la chaleur ou bien que le mouvement existerait en soi et se passerait du visible. On nest plus sur la route quon souhaite, mais on ne sen est pas aperu et rien ne vous a mis en garde, et trop tard pour revenir en arrire. Le bruit, les livres, la langue. Mais ne spare pas le non du oui ta parole donne le sens aussi: donne-lui lombre. Vous avez maintenant, claire et succincte, lexplication du phénomène.

Mercredi 14 mars 2007 THE WEIRDNESS Le principe du jeu est très simple. L'importance du regard face à l'ordre apparent des choses. Question de point de vue, de découpe, d'échelles, j'en passe et des meilleures. On va trop loin dans Cette histoire. ‚àö"§tre là-bas en même temps qu'ici. Alluvions de visions, d'illusions et d'allusions. Cherchez l'échelle ! Ici autre chose survient dont il reste trace. Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le répéter. Les véritables hallucinogènes ce sont les mots. Un ensemble de sillons et de rainures. Forme et chaos restent disctincts. C'est la vitesse, le décalage permanent. Il est là, il faut l'admettre. Je ne sais pas, quand je comprends, mais ça fait passer le présent comme un courant. Et il ne suffit même pas d'avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier. Un seul élément étrange suffit à faire une bonne histoire

Mercredi 17 janvier 2007 SILENT ALARM J'aimerais prononcer des paroles définitives. Il suffit d'enlever les scories de mes questions pour entendre enfin la voix de ces femmes. Silence, respiration, soupirs et sourires. Il va falloir encore bouger ? Question suivante. Comment vous appelez-vous ? Les arbres disparaissent bien avant les noms que l'on a tracé dessus. C'est métronomique, les battements du coeur, les paroles qui s'emballent puis reviennent à la raison, les vaguelettes et les embruns, c'est bien, parle plus fort, crie contre le vent, ça donne du coeur au ventre à tes paroles, de la passion pour une fois. Dans le café, répétition improvisée dans l'indifférence générale et le bruit ambiant. Ce plaisir partagé du jeu me fait toujours envie. Pareil partage me rappelle échanges de fond de court. Tout ce qui s'est perdu, enfui, dans ce mouvement. Si pauvre mémoire, piétinements à perte. Faire sauter l'univoque en éclats, se débonder en rythmes morticoles. Un arbre cache la forêt et nous on est juste devant

Lundi 25 avril 2005 DAS BLINDE UND WEINENDE AUTOMOBIL Champs de colza perte de vue, nuages menaants, bas trs bas. Le train file vive allure. Les filles dessinent. La tache dit : c'est rvolu. Le titre d'un livre ''la mauvaise vie.'' Alterner les couleurs. Des passages de son livre dans le dsordre. Troues de bleu, les nuages s'cartent lentement comme dans les contes de fes, les champs sont moins nombreux, le vert s'claircit tendrement. Un texte dont on parle sans avoir lu le livre, dcouvrir qu'il figure dans l'ouvrage qu'on emporte avec soi en voyage, sous un autre titre, masqu, sous couvert.

Jeudi 24 janvier 2008 ASK FORGIVENESS ((/public/Journal2008/240108.jpg|Hôpital Saint-Louis à Paris dans le 10ème arrondissement)) Il est souvent plus simple de faire que de justifier pourquoi on ne fait pas. Allure régulière marcher dans la rue c'est pas simple, on marche jamais vide place gardée pour accumulations. Nous scintillons dans l'ivresse. Ce n'est pas un autre pays c'est un autre instant, un composé de croisements. Mais aussi parce que, avec le temps, j'ai compris que je n'étais plus attiré par ce qui brille dehors, par l'illusion des rencontres vaines, la valse des conversations censées changer le monde, l'artifice des échanges vaniteux. Seul, pour autant qu'on puisse en juger. Nous l'avons tout de suite reconnu, et fait entrer.

Rose la peau ose Quelque chose à dire, quelque chose formaliser Dconstruire le sujet et le sens du pome. Le lieu d'criture devient ainsi le non-lieu de l'criture ou, si l'on veut, l'espace de sa perptuelle remise en cause. Btir donc sur l'oeuvre elle-mme, c'est--dire par d'incessants retours sur ses propres crits, questionnant " la lettre " chaque pome, chaque phrase, chaque mot, chaque phonme mme. Les livres successifs donc, loin d'tre des opuscules indpendants, font corps, sont, chacun, les parties d'un tout. Quelque chose dire, quelque chose formaliser Cette obsession du mot, du langage, en vient crer une forme d'absolu. La parole est l'homme. Il possde la parole par nature et non par volont de parler. La ralit de l'homême- sa diffrence - est tout entire contenue dans l'acte de parole, l'emploi du mot, l'utilisation de la langue. Quelque chose dire, quelque chose formaliser Le pome, la posie, comme l'expression de la Ralit elle-mme, la ntre, celle de "l'homme-monde " PosieRalit La langue comme seul corps disponible Langue corps efficace Ce coeur dur de la langue est vide de sens, lui seul mrite mes yeux d'tre crit. Les mots ont tendance effacer les mots, s'arrter en cours de route de lecture le vers s'veiller au milieu du mot. Les pomes sont des phrases. Toute phrase est de la prose. Tous les mots ont un pouvoir soporifique, en posie aussi. Le sommeil oublie la forme. Passer une prose sans rythme et sans rime. Le langage est affaire d'oreille. L'oreille commande le sens : tout est l. Quand on parle on ne s'entend pas et c'est la posie qui nous permet de nous entendre. Le sens est de la mlodie. Les phrases ne disent plus rien, nagissent plus, l'ide de faire des phrases ne dit plus rien, et cest le bavardage qui meuble le vide. Il ne s'agit pas de proposer une ou des reprsentations de Cette ralit (ne pas figer, fixer, le mot dans l'espace signifiant d'un pome), mais bien plutt le suivre, le rassembler, le perdre, le rassembler de nouveau, dans la fluctuation d'un rel qui est fluctuation de la langue. Cette voix ne chante pas. Elle dit le texte. Elle est le texte. Elle ne produit que le texte, o tout a t au pralable crit : crivant un pome, j'cris des sons, un rythme, une mlodie, un espace - de l'air en somme. La voix n'ajoute pas cela plus de son, plus de rythme, plus de mlodie, plus d'espace. Simplement elle te au pome de son retranchement, en le produisant. Et le produit de la voix est une normit. Quelque chose du bruissement de la langue ou du murmure. Peut-tre mme, plutt que de parler de rythme, serait-il plus juste de dire cadence. Rptition ou profration d'une parole inninterrompue ou au contraire arrte dans son cours : mimesis d'un temps du rel consubstanciel au langage. La phrase est donc tantt absolument litanique tantt suprmement hsitante, filant comme le chien courant des frises, la tête tourne vers l'arrire : Non seulement le son mais la cadence nous est plus chre, le temps du mot qui est sa structure et l'air qui est sa matire, son volume, la lumire du mot qui est son espace nous sont plus chers que le mot, et plus chre encore nous est l'harmonie de la phrase, qui est du prsent ne s'absentant pas, mais c'est trs momentan. Faire le jeu de sa propre capacit d'ambigut et de contre-sens, usant de tous les registres grammaticaux qui la fois lui donnent sa consistance et la rongent de l'intrieur. Nologismes, jeux de mots franglais, ponctuation efface, termes tronqus, phonmes isols, apparaissent ainsi tout au long des pomes, reconduisant sans cesse l'exprience d'un "impossible " (tel que Bataille l'entendait) l'intrieur de la langue. Heidegger : La parole elle-mêmeest : la parole . Je ne pourrais pas faire mieux que rpter trois fois un seul et mêmemot : la raison est parole. Tel est l'os moelleux que je ronge et que je me crve ronger. crte des murmures menace d'clatement du murmure chose de vent le murmure arrt canon du murmure aristocratie du murmure compacit du murmure extrmits du murmure ramassement du murmure sous-vtements du murmure /.../ craie du murmure travail de posie du murmure renversement du murmure notion d'objet du murmure notion d'obstacle du murmure inusabilit du murmure /.../ fte du murmure mission d'infimes vocalits scandaleuses liquidit nervalienne du murmure /.../ La posie impose la ncessit de s'arrter ce qui est dit, d'entendre ce qu'on voit, de peser ce qui est dit, de le compter. La mnmotechnique nimpose pas seulement la posie versifie; elle prouve l'importance des mots, la prcision, l'exactitude des phrases, des enchanements. Former des phrases, cest les crire dans la tte. Le dialogue ne fait vivre que le vivant. La parole nest pas le reflet dun acte, elle est un acte impressionnant. ''Ecrire est une manire spciale de vivre'', dixit Flaubert. Ecrire encore, continuer la bibliothque. Les mots prononcs ne s'envolent pas. Ils s'impriment en quelque faon, dans la tête et dans le cur. Le pome est un lieu. Le pome oblige relire. Mettre la vie plat. Les pieds dedans. Sauter pieds joints. Mchoires serres. Dans le dsarroi, je me pose la question de savoir si ce nest pas comme a qu'a t fait tout pome. Tout pome n'est-il pas un pome rentr et non un pome sorti comme je l'avais cru jusqu'alors ? Exprience segmente de la langue / Segments de solitude pas darrt sur limage segments de la solitude ncessaire la communication fragments de communication. Absolument tout, du rel, de la vie (le tlphone, les lpiodes, la phrase de Proust, etc.) peut ''comparatre'' au prsent du pome ; l'oppos d'une certaine rarfaction volontaire, d'un resserrement calcul du lexique, la posie est accueillante l'htrogne, au lapsus, l'accident... Le travail de brouillage du sens s'effectue ds lors par des associations, des juxtapositions d'ides, de passages entiers de texte repris et relis ensemble. La dliaison premire, la fragmentation du livre cherchent se rsoudre dans un amalgame, une tentative de liaison voue l'chec du sens mais qui, par l'tablissement d'une cadence, met jour une forme de sensation du rel. Dans certains morceaux de jazz : le murmure comme la ligne d'une contrebasse, la pulsation blanche, la parole fluctuante ou soudain interrompue, comme le surgissement d'un air de saxophone ou le souffle dtimbr d'une trompette. Je chantonne, comme si je rinventais ''Blues for Blanche'' aprs que Coltrane a eu tout dtruit. Travail d'un rythme tour tour dilat et ramass, ample et htif, joyeux et d'un coup assombri, affirmatif et si sensible pourtant qu'il est au bord de la dfaillance. L les fragments sont une premire fois poss sur la page comme d'autres figent l'image d'un instant sur une pellicule photographique, puis ils se retrouvent rassembls en une suite, une acclration soudaine, une srie d'injonctions la manire, Cette fois, d'un montage filmique. Cependant, ce qui reste sur la page ce n'est pas l'ampleur de vue, le courant d'un mouvement sans faille, mais bien plutt des bouts de rel, des rushes, une faon d'apprhender l'audible ou le visible, par captation d'instantanns, de squences d'images clates, de sons entrechoqus. Temps du sujet, sujet du temps : "Je est la langue ". Et la langue est une ralit sans stabilit, elle suppose une prsence phmre prcde et immdiatement suivie d'une absence, voire, dans l'criture notamment, et l'espacement toujours existant entre les mots, une absence intgre Cette prsence. Ds lors, si le sujet nonciateur du pome est le pome lui-mme, - la langue, la parole, le mot - l'criture n'est jamais qu'une mort en instance, un ''saisir-ne-pas-saisir'' dans le mêmetemps. C'est ici qu'il faut revenir sur la question du temps, ce mode de perception du temps relatif une instantannit, et toujours vcu Comme perte. Ne jamais pouvoir que reconduire le commencement, le contemporain, et en venir signifier ainsi l'infinitude du pome. Ce qui est point d'orgue de l'instant sous-entend aussi l'incapacit d'un point final au livre : Cependant nous tentons de faire que notre livre consiste en un seul pome. Ds lors, comment ne pas se heurter un tel constat avec Cette angoisse toujours plus grandissante face au nant ? En redonnant corps son corps, c'est--dire en recherchant la chair qui chappe au langage : l'amour ? Peut-tre. Et cet gard, le fminin est probablement l'une des perspectives de l'oeuvre que l'on a parfois tendance ngliger, alors que Cette dmarche me semble bien tre une des pointes du travail potique : voix obscnement nomêmedans un foudroiement de roses j'ai joui et toi dis voix aventureuse Comme pave voix sans sperme dessoude de tout /.../ est-ce ton nom ta voix faisant le lien entre les choses ? Le corps du contemporain c'est le corps de personne. C'est un corps mort, en ce sens il est identique mon pome, un corps mort qu'une seule personne saurait reconnatre. Ainsi j'ai t reconnatre mon cadavre la morgue. Encore et-il fallu le pntrer ; je l'ai reconnu en le pntrant. La posie de Fourcade assume son propre chec, ce rapport de la langue au nant et la finitude du pote en elle, crant un livre d'o s'efface le nom. Mais, arriv l, pourquoi poursuivre ? Pourquoi crire encore ? Peut-tre simplement parce que la vie - le rel dans sa totalit - est ce corps de la langue qui ne trouve exister que dans la rconduction d'un heurt : celui d'une origine sans cesse questionne sous le regard de la mort. On ne peut lire la rature - disait-il ; mais on peut imaginer une lecture dece qui a t dfinitivement ratur. Lecture de la mort. (E.Jabs)

Dimanche 18 mai 2008 CONSOLERS OF THE LONELY ((/public/Journal2008/.DSCN5292_m.jpg|Une vieille femêmevue depuis une fenêtre de la bibliothèque de l'Alcazar à Marseille)) Des capsules de pensée soigneusement arrondies. Le résultat est comme la fumée des feux de camp, belle et éphémère en apparence. Fragile mais odorante. C'est Ga‚àö¬¥tan qui parlait hier d'extraits. Définitions cruciverbistes pour une grille imaginaire. Chaque esquive de la pensée est une porte d'entrée. Le regard ne pointe pas quelque chose, il se porte aux limites pour les éprouver, il glisse plutôt contre. Un jour les sentiers se vengeront d'avoir été battus. C'est sûr : si l'on veut savoir qui on est, il faut savoir d'à on vient. Tout est dans le presque tous. Dans le feuillage et l'ombrage obliques d'un rêve. Tu reprendras le livre à la page laissée. ''De sa toute sagesse, il ne part rien que bon, et commun, et réglé : mais nous n'en voyons pas l'assortiment et la relation.'' Le sentier que l'on rêve n'est-il pas, en effet, plus satisfaisant, de bien des façons, que cet autre qu'il faudrait se frayer dans le désordre de ce qui est ? Ne peut-on pas se donner le plaisir du rêve un moment encore, aussi lucide soit-on ?

Le Portail'' est un témoignage saisissant de François Bizot, ethnologue, d'une sensibilité et d'une intelligence remarquables. L'auteur revient sur son expérience traumatisante (prisonnier des révolutionnaires khmers rouges pendant trois mois en 1971, François Bizot fut également un interlocuteur privilégie de Douch, son tortionnaire cambodgien, qui deviendra le chef des tortionnaires du régime de Pol Pot), et sur son expulsion dramatique du Cambodge (en 1975 en même temps que des centaines d'occidentaux contraints au départ par l'arrivée des Khmers rouges au pouvoir). La vie dans ce camp tait terrible : les prisonniers y étaient enchaînés, les rations de nourriture tiques, les conditions d'hygiène lamentables, les séances de torture et les exécutions régulières. Dans cet asservissement total, une relation paradoxale s'est pourtant installe entre François Bizot et son geôlier, que tout séparait mais qui semblaient prouver une forme de sympathie. Non seulement les deux hommes ont eu de vives discussions politiques ou métaphysiques, dont François Bizot restitue bien le caractère quelque peu surréaliste, étant donné le cadre à elles se déroulent, mais Douch, était persuadé de l'innocence de son prisonnier, et réussit à le faire libérer, malgré l'opposition d'une grande partie de sa hiérarchie. François Bizot parvient démonter au plus juste les paradoxes de l'être humain, touchant du doigt l'atroce et l'innommable, il s'interroge sur les rapports ambigus entre victime et bourreau et sur la quête d'idéal, présente en chacun de nous et coupable des pires atrocités. Ce livre est le récit d'un parcours quasi initiatique, une véritable leçon de vie. L'auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, gr"¢ce à une écriture splendide et un retour mouvant sur son passé. J'ai écrit ce livre dans une amertume sans fond, prévient François Bizot, qui hait juste titre toute utopie ou ide d'une aube nouvelle, tant elles ont selon lui justifié les plus sanglantes exterminations de l'histoire. Je ne crois plus qu'aux choses ; l'esprit sait y pressentir ce que leur apparence renferme d'éternel. La philosophie la plus claire n'est-elle pas celle qui enseigne se méfier de l'homême? Un sentiment désespéré traverse tout le Portail. Le livre ressuscite en effet de manière saisissante un cauchemar enfoui depuis trente ans dans la vie d'un homme. Il aura fallu tout ce temps là, ce long silence, Cette période de réflexion et d'attente, Cette distance, pour parvenir faire remonter à la surface, avec une justesse rare, la fluidité d'une écriture sans affèteries, sans concession, sèche à certains égards, comme la pointe quon utilise pour la gravure, l'estampe, une mémoire précise des évènements, tout ce qu'il a vécu là-bas, restitué avec une honnêteté rare, une franchise impressionnante. Le succès du livre est là sans doute. Dans Cette évidente nécessitè de l'écriture. Et c'est Cette évidence même qui m'a captivé, m'a littéralement ravie. Les récits des otages de Jolo montrent contrario que la précipitation ne rend guère justice des moments douloureux vécus en captivité. La médiatisation de l'vénéement dont les ex-otages dénoncent justement l'orchestration perd malheureusement tout son poids - un coup d'épée dans l'eau - dans le choix même de la forme qu'ils ont donne leurs récits : le journal de bord. Pendant des mois, ils ont été l'objet des médias, une rubrique sensations dans les journaux télévisés du monde entier. Pendant leur captivité ils ont écrit, ils n'avaient que cela faire avouent-ils, des journées entières griffonner sur les pages des cahiers qu'on leur avait fait parvenir. Une fois rentrés, pressés encore une fois par les médias, ils ont servilement rendu leurs copies, croyant peut-être faciliter, en l'accélérant, le processus de distanciation nécessaire l'oubli de ces dramatiques moments, sans se douter qu'ils seraient l aussi l'objet des médias et que malgré leurs bonnes volontés ils allaient être manipulés, Cette fois peut-être plus gravement que lors de leur détention, car de leur plein grès, devant désormais répondre à l'attente médiatique que leur livre provoque désormais. La seule réponse qu'ils auraient pu accorder ces médias, se trouve justement dans le livre de François Bizot. Pour éviter l'inévitable écueil voyeuriste les solutions ne sont pas nombreuses. De la distance. Du recul. Du temps. Un regard. Il faut devenir écrivain. C'est-à-dire, non pas offrir au regard des autres (ici le lecteur), ce qu'il attend, sa ration quotidienne d'images préfabriquées mais, lui ouvrir les yeux. Lui apprendre à regarder. Et pour cela il faut soi-même apprendre à regarder. Prendre son temps. ''Le Portail'' écrit François Bizot dans ses remerciements, est le dénouement d'un travail enfoui en moi depuis trente ans. Un peu plus loin, il poursuit : Bien que je n'aie eu inventer aucun des évènements, des personnages, des sentiments, des dialogues, des paysages, que je rapporte ici il me fallut les faire revivre à l'aide de l'écriture et de l'imagination, créant du coup un instrument d'optique dont les effets sur le lecteur m'échappaient. J'ai écrit Le Portail par rapport son regard : c'est elle qui l'a prouvé et rapport à ce quelle savait que j'avais vu, senti ou cru. Elle y a mis son me ct de la mienne. __Titre : Le Portail | Auteur : François Bizot | Editeur : Table Ronde__","

Nuit électrique ((/public/images/IMG_0293.JPG|Vieux-port, Bastia|L))"," ","","nuit électrique",

Vendredi 17 août 2007 DEATH OF THE SUN Avant de désigner, les lignes divaguant s'enchevêtrent pour cerner une idée fuyante, instable, qui se concrétise successivement par les gestes. Cela nous submerge. Nous l'organisons. Cela tombe en morceaux. Nous l'organisons de nouveau et tombons nous-mêmes en morceaux. Il y a une disparate absolue qu'aucune curiosité n'explore entièrement. Il s'agit d'un voir contraire au fait d'être ébloui. Voir comme quand on dénude l'autre. La journée prend un tournant insolite, quoique presque prévisible. Indication d'une trace à poursuivre, contour incomplet d'une idée encore indéfinie, voire confuse. Narrations, fictions plausibles ou simples ''stories''. Pensée en marche stimulée par la main qui cherche, hésite, raye et retrace.

Jeudi 16 août 2007 USELESS INFORMATION Expression d'un équilibre éphémère et instable. Il utilise l'expression''hive mind'', littéralement, l'esprit de ruche. Ces lieux peuvent néanmoins servir pour uriner, vomir ou s'évanouir. La stupéfaction le dispute à l'affliction. Bon, je vais continuer de raconter ma vie avant de me pencher sur le fonds. En échange, il leur offre matière et temps pour briller. Quelqu'un qui prend soi de moi et, surtout, qui me transporte. Mobile, on peut le déplacer, jouer avec lui, se jouer de lui. Décliner une figure ou un motif en séquences successives, c'est créer des ensembles à l'on perçoit le déroulement du temps

Vendredi 4 janvier 2008 THREE EASY PIECES ((/public/images/cafei.jpg|Vue du Café I près de la Gare de l'Est à Paris, dans le 10ème arrondissement)) Le cadre que je me fais, me permet d'entendre le texte, de voir des coins de jeu, des départs de mouvements dont je ne connais pas la destination, d'assister à la séparation des états, de regarder les chemins de construction d'un ensemble de personnes qui jouent et ne jouent plus. C'est un peu de lumière échappée du hasard. Sans bruit, sans raison aucune, sans but. Par erreur ? Je trouve plus juste d'y voir l'espace et le temps de la prise, comme on le dit d'un matériau. Le chemin vaut plus que la destination : c'est ce qui nous permet de continuer à y croire mais aussi, en un sens, ce qui tient en vie. Pas de voix, pas de mots. La beauté, c'est la terreur. Ce que nous appelons beau nous fait frémir

1001 Nights " Cast de Barbara Campbell et "Prenez soin " de vous de Sophie Calle Dans un pays lointain, un homêmemeurt. Son épouse éplorée parcourt les continents pour y trouver une raison de continuer à vivre. Chaque soir, un étranger lui raconte une histoire pour apaiser sa peine. " ((http://1001.net.au/xfiles/2459/903_320x240.jpg|1001 Nights Cast, dessin de Barbara Campbell)) Ainsi commence le projet [1001 Nights Cast|http://1001.net.au/main/index.shtml] de l'artiste australienne __Barbara Campbell__, le 21 juin 2005, avec pour objectif de rassembler mille et une histoires, pendant mille et une nuits. Le 7 décembre, heure de Sydney, Barbara Campbell a publié la 900ème histoire, et il n'en reste plus que 101 avant la fin de Cette imposante performance collaborative, dont l'auteur aura traversé des dizaines de pays à la recherche de "bonnes nouvelles ". La grande majorité des histoires proposées par les participants sont en effet de courts récits adaptés d'articles de presse, censés réconforter le cœur brisé de la jeune femme. ((http://out-of-sync.com/collaboration/wp-content/1001.jpg|1001 Nights Cast, dessin de Barbara Campbell)) Sophie Calle a été l'artiste invitée à investir le Pavillon français de la 52ème ''Exposition internationale d'art contemporain'' de Venise. Elle a désigné comme commissaire un autre artiste renommé, Daniel Buren qu'elle a "recruté " par petite annonce publiée dans la presse. Ce mode de sélection du commissaire fait pleinement partie de la démarche artistique d'une créatrice hors-norme qui recherchait ¬¨¬¥ toute personne enthousiaste pouvant remplir la fonction de commissaire d'exposition ¬¨¬™. ((http://www.fondation-jeanluclagardere.com/fichiers/image/400/SOPHIE_CALLE_nbl.jpg|Prendre soin de moi, de Sophie Calle / Photographie de Mondino)) "J'ai reçu un mail de rupture. Je n'ai pas su répondre.%%% C'était comme s'il ne m'était pas destiné. Il se terminait par les mots :  Äö"Ñ"+"Prenez soin de vous Äö"Ñû.%%% J'ai pris Cette recommandation au pied de la lettre.%%% J'ai demandé à 107 femmes, choisies pour leur métier, d'interpréter la lettre sous un angle professionnel.%%% L'analyser, la commenter, la jouer, la danser, la chanter. La disséquer. L'épuiser. Comprendre pour moi. Répondre à ma place.%%% Une façon de prendre le temps de rompre. ‚àö"Ñ mon rythme.%%% Prendre soin de moi. " ;:__Sophie Calle__%%% ;:[Prenez soin de vous|http://www.actes-sud.fr/pg/calle/]

Mercredi 8 mars 2006 LE POINT DU JOUR Elle exprime un voeu de fixit, elle est un arrt, mais comme un moment dans le pass. Une curiosit passablement cruelle. C'est sur les arbres malades et les animaux blesss que s'acharnent les parasites, les chiens rdeurs. Le paradoxe de la beaut : rgner seule sur un empire verrouill par la convoitise. Il avait prouv cela dans son enfance. La promesse de la douleur. Satisfaisant. Ne pas placer la barre trop haut. Elle est l, chaque fois. Vous savez qu'elle va arriver, mais vous ne saviez pas quand ni exactement comment. Vous essayez de vous accrocher eux ; vous les bercez dans le noir. On se sublime, on ressent mêmepar les terminaisons nerveuses de la peau. Mais si vous cherchiez rsister la douleur, vous ne pouvez plus fonctionner. Nous avons découvert un jour que ces mondanits laissent voir travers leur cellophane prcieuse de bien peu ragotantes frustrations. Caricatures comiques des illustrs sur Cette cruaut raffine d'une part et Cette confiance un peu sotête de l'autre. L.A. hlas la file d'attente trop longue, soire qui se termine au ''Cavalier Bleu.'' Et l, satisfation du travail effectu. Je l'ai senti. Oui... Oui... Cette chaleur l

Coeur Graffiti "," ","","coeur graffiti","","1","0","1","0","0","0","0"
"140857","d0f42d57990c416e7873048dfdb40ae9","PD2251-GANDI","1457","2007-08-15 23:55:00","Europe/Paris","2007-08-15 21:53:08","2007-08-15 21:57:43","","post","wiki","2007/08/15/Le-drm","fr","Sieste à l'ombre de l'église de Piana ((/public/images/dormeur.jpg|Dormeur le long de l'église de Piana en Corse|L))"," ","","sieste ombre église piana",

Le calme et le coton
C'est l'histoire de deux hommes, Gérald Matin et David Strehler, deux étrangers qui se rencontrent par hasard. L'un a fui sa famille la recherche de son frère disparu, tandis que l'autre est de passage pour tourner un documentaire sur la ville. Des hommes de passage dans une ville du Sud de la France : La Garde, petite ville près de Toulon. Pour y trouver "le calme et le coton d'une petite ville de province à l'on a le temps pour marcher et vivre. " Les deux hommes s'observent et font un bout de chemin ensemble. Ils sont tous les deux à la recherche de quelque chose, de quelqu'un qui se dérobe, qui les fuit et les appelle ailleurs. __Titre : Le documentariste | Auteur : Jean-Pierre Ostende | Editeur : Gallimard__

Vendredi 30 mai 2008 BEETWEEN THE BARS ((/public/Journal2008/.DSCN5311_m.jpg|Graffiti sur mur du Panier à Marseille)) Il y a resserrement, condensation, précipité de vie. Cet endurcissement serait tout simple ; mais Cette chaleur de cœur, Cette sensibilité si vive, Cette facilité à former des attachements, Cette force avec laquelle ils me subjuguent, ces déchirements cruels quand il les faut rompre. Non tel que d'injustes ennemis travaillent sans relâche à le peindre. En tout cas, ça travaille dans le détail, dans le petit, dans la nuance. En réalité un seul indice concourt à le faire entrer dans le soupçon: il détecte une sorte de dissonance. Un imperceptible froissement du réel. Exceptions, hasards et improbabilités. Les détails sont redoutables parce qu'ils prolifèrent quand nous ne saisissons pas le cœur des choses, ils font écran à ce que nous ne voulons pas voir. Le désir de ''rompre en visière''.

Mardi 22 janvier 2008 __CHAOS AND CREATION ((/public/Journal2008/220108.jpg|Avenue de Verdun à Paris dans le 10ème arrondissement)) On essaie de créer des liens, vous comprenez Äö"Ѭ" Pas qu'une question d'orientation d'éclairage. Juste une réflexion autour de la mémoire, de ses détours, de ses fulgurances et de ses chausses-trappes. En cas d'affaissements de terrain comme on disait plus haut. Une projection en vers à l'on ne s'attend pas. Pas pour le jeter par la fenêtre pouvons-nous dire, pas non plus pour le faire simplement disparaître comme Cette rumeur trempée. Non Cette maison est ordonnée on ne ferait pas de ces choses désinvoltes pour ne pas dire stupides. Et puis ça sent un peu la poussière aussi, la poussière d'ailleurs. Couches de pas superposés les uns sur les autres. En réponse aux élans interdits, aux lettres déchirées, aux entailles de mémoire. Les absents ont toujours tort

Mardi 10 juillet 2007 HEIMISCHE GEFILDE On vit une époque à il n'y a ni passé, ni présent, ni futur. Il n'y a que du présent. Ce que c'est, ce que ce n'est pas, ce que ce devrait être, ce que ce fut, ce que ce sera. C'est plus que dire, c'est demander. Ca provoque une sorte de soulagement formidable. Comme si mes yeux avaient été soudainement ceux d'un autre. Comme si le vide de l'absence amplifiait ce chaos sonore pour conjurer l'intenable d'une parole sursitaire ou d'un cri réprimé. La description des creux, des moments à il ne se passe rien. Le temps s'est arrêté, la fin reste ouverte comme un point d'interrogation. Je le dis ici tout net, il y aura des suites. Des fuites ?

Nature morte avec artiste
La tactique du leurre mettre le projecteur sur l'accessoire la vache qui dfque et l'alibi caritatif habilit rpondre de ses actes technique du leurre accs limit ''ad libitum'' sans habit pas sans abri on dit faire son beurre de toutes voix de toutes faons j'ai pass un accord avec Dieu je suis Dieu dans ma propre maison tout contrler tout faire tout le monde cache un secret inavouable un traumatisme d'enfant une lchet infamante une flure refoule du tac au tac mettre en lumire le projecteur sur la vache directement j'utilise tout ce qui coule sperme salive sang urine larmes sueur ma matire premire c'est ma peau mes bras mes jambes mon torse ceux de mes danseurs de mes femmes mes muses et mes fesses tu les aimes mes fesses ? tu parles Charles je m'amuse comme un fou sur le versant de l'intime la question que je me pose un arbre qui tombe dans une fort fait-il du bruit si personne n'est l pour l'entendre ? la vache cache un secret inavouable voil mon intime conviction pas de rponse passons autre chose je ne pense jamais en terme de provocation je cherche c'est tout je ne sais pas quoi la tactique qui dfque est un alibi d'enfant provocation gratuite ? factice ? facteur temps personne n'est l pour l'entendre les femmes alignes lvent la jambe french cul cul elles urinent sur scne un alin saute dans la mare de pisse et clabousse les premiers rangs un prtre grim en Pre Nol se fait insulter des crachats recouvrent le corps et les joues d'un homêmeles comdiens et danseurs sont quasiment nus tous se masturbent sous les lumires crues un cran tendu derrire accueille le visage film d'une femêmeen larmes le fou pisse dans un bol et le porte ses lvres a fait beaucoup de poils quand mêmeon devrait tous se raser la tête et les poils et faire un gros saladier avec et on mettrait tous la tête dedans et faire wouf wouf wouf en regardant les autres comme a on rentrerait dans le clan dans le champ les gens auraient peur de nous on se ferait de fausses moustaches et des morceaux de perruque avec tous les poils sur le film faute d'eau elle lave ses mains dans la cuvetête des vcs sa voix feutre saxo en fonds sonore avec la complicit d'une autre et son regard camra pour qu'on ne l'entende pas rire sous cap seins nus sous la ceinture grafittis au mur blanc sur noir gravures rotiques l'index glisse caresse l'oreille coule flot ''sad song'' chanter une chanson triste dans un endroit isol essayer de mettre un mot dessus dessous pour tre tellement depuis longtemps trouver cet endroit vous mieux mettre dans deux ou trois comme personne tre juste marcher autour notre tête tre ferme fixer dans terre ce qui non voir bien pouvoir non tre vrai ce qui non toucher pouvoir non sentir o tre vivre dans Cette ville soleil tre monter et tre aller en bas mais tre tout juste mêmeextrmit du jour et tricher et trouver personne dire tre mal ainsi non demander pourquoi cause tre tout juste mêmeextrmit jour nous le jetons tout loin nous le jetons tout loin nous le jetons tout loin la fin du jour flure refoule for intrieur formidable foule de filles qui lvent la jambe ce n'est pas un spectacle alors ? branle combat c'est ma peau mes bras mes jambes mon torse je risque ma peau au sens propre rien vous avoir vous de voir cache sexe cache misre qui dfque du tac au tac c'est tout vu la tl toujours ils taient beaux ils m'ont crach dessus j'en suis encore tout retourn c'tait chouetête je me suis tartin avec leurs crachats je me suis jet leurs bottes pour lcher la terre du jardin mais il y avait des gens partout ils ont commenc (les gens) piquer nos verres d'alcool a nous asperger il y en a un qui voulait regarder puis tout le monde est parti puis je me suis mis mon telephone dans le cul pour passer le temps sans technique infamante religieuse posture dtails accessoires sur scne sursaut d'orgueil c'est quoi ce bordel au juste ? je ne pense jamais en terme de provocation je ne pense jamais tous se maquillent sous les lumires crues personne n'est l pour entendre le bruit de la vache qui dfque dans la fort l'arbre qui la cache et l'alibi du leurre la flure inavouable je cherche c'est tout

elle va se calmel plus de piles piles moiti en wifi dglingue 28k diviss par mille et bug plantage de souris lcran tax par la voisine rle et deux fois laprsmidi me console manuelle nose mêmeplus fantasmer lui lorsque je et tout doucement l devant la vitrine avec les passants et doucement tout ne pas tre affole de chair lorsque lui moffre le poids en bout poignet bruine les tables et kat ondule en or noir reluit je menfonce fonce fronce plisse Cette langueur l berce je me demande j je parfois quarrive t'il keep me i should un millier de caresses hors oeuvre sauve sauve me tait le tout est si doux jusque moelle jusque my skin you comin il mappelle pour manger , wait in 4 apocalypse , robot berce en baignoire htel toiles gorge reg alles les filles alles allonge tend rien ne passe je nose mêmeplus penser re voir son corps Ou sont passs mes amis les robots? corps corps au noir digitales , l'abandon , fluctuations des liquides en public , nous sommes embarqus , au regard de , des larmes bave incisives l'avenant bassin frott au sol , les pieds sales de les mettre nu plat sol particules , particulirement au centimtre , les nuits larmes jour danser plancher saisie l'cran , cacher la main trottoir freine , pnombre alignement sa chair mental en dehors scruter l'air d , le laisser au repos , volutes de les vocales de suspendre , le premier geste , insanit le vomis de du cerveau la pochetête g jacule talon d'EN , si j edisparais c'est que je t'ai rejoins rejoinds qul quelle est la guerre la plus + proche en kilomtres europe ? farr farooq dissmin , ct de la plaque , de + petits ou pas ou de + gros seins , ai je le ton to fuck fuckin tone, pour gagner bouger attaquer et mêmerflchir ct de la plaque , la technique de l'homêmeivre , suivre le mouvement / le conduire , le dsir d'insulte Comme vibration , dvast , concentr et monolithique , mchant ! arrte ! fais gaffe ! talkin to cats , sous ngociations de flux flux de souffrances flux de pisse jets d'oeil piquer de partout ngocier des douleurs toi tu prends ceci moi a certaines s'croulent salle de bain comme en rue crivent rue salle de bain l'orifice est bav dcousu alors d'autres qui dansent debout assis allongs sommeil qui pique aussi dard cruel les ngociations se poursuivent monnaie de chair le compte des jours des heures minutes la balance de tout a il faut que je donne tant telle et tant telle autre heureux d'avoir comme baby-site ariane bart crocodile par terre en hurlant cheveux dans la bouche et bouche au tapis les enfants adorent c'est bien la stabilit petit ruisseau fond de gouffre la fiction frotête bien marche bien elle est comme attle la tenue souple debout nous on se tient debout oui c'est a oui exactement debout exactement debout allez ariane debout la fiction histoires de couples la copulation l'extrme de l'amour canap sofa armoire sauce barnaise plein de crpitations de peau sous pluie se faire cravacher la colonne vertbre vertbre pour cause de sang dans les draps britney ariane s'chauffant faiblesse mylne genoux rcurre les pieds de lucille en madeleine tous poil aux tangs slips arrachs coups des bleus sur fesses la fte du cucuclan tait destroy fucked question couple tour de table sur les questions de l'anus ariane en merde et aprs des ordres donns gauche droite gauche et aprs tangs plancher par terre vendre mes livres taper sur le piano sauterelles et aprs hop tourne montpellier ste et aprs hop se faire remonter les bretelles pour cause de sang dans les draps pute jte jure la vie est faite en fonction de ce qui arrive l je raconte ma vie je dverse des trucs plic ploc je suis plaqu or pour le coup tous un peu plaqus or disons hier encore on en discuttait de Cette fte du cucu bravo ariane t'as foutu un beau merdier avec conneries de britney salope garce Cette britney spears maintenant ce qui se passe est mon intimit compltement publique pensons tapisser les murs de la ville avec a tant qu' faire tombe souille ariane baby-sitête mes enfants encore heureux encore heureux merci ariane t'es toujours l quand il faut on devrait fonder heu breveter a donc pour anorexie restez en couple emmerdez vous laissez traner pour la boulimie voil donc un rgime une petite sparation (h je dconne l hein je memmerdais pas avec toi hein c'est pas a je memmerdais avec une partie de moimêmeet bon je savais plus comment faire et je sais je suis pas doue dans le genre communication avec passes les crises les mots ne venaient plus oui l'aventure tout a ben oui tu disais des coches ou thrapie de couple ou je sais pas jai c'est sr pas foutu grand chose pour alors ce que jai compris c'est que javais besoin de vivre autre chose et je suis un peu goste ou carrment a pas t facile de dire stop et c'est toujours pas facile douze ans pute c'est une sacre tranche c'est chouetête que tu perdes des kilos je dis pas a pour lesthtique hein je dis a rapport mon pre les attaques cardiaques a pris pas mal de poids aussi quil sennuie avec sa femêmeensemble durdur la vie densemble moi jespre quon va discuter continuer faire des choses ensemble le temps de bxl jaimerais bien faire des laboratoires jy rflchis et aussi ... l marre des littrateurs qui paient pas alors je vais trouver un moyen de choper des sous pick et pocket je me rveille angoisse tous les matins genre larmes au bord depuis un an alors je fais des exercices de respiration alors quand mêmejai pas me plaindre de ma vie juste faut tre top fort zen vivre carpe diem bref je me dmerde trouver de l'europe et me tarde que a marche un peu + pour inviter les potes allez jf va arriver une danse de tes, muetête , direct circuits , lvres closes , allersvients immerge & dtache , le mouvement de , . non csure,s , ce qui traverse , aplat une ligne tendue , apaise entre pense , le mouvement de, foule tes pas , allersvients , des perceptions , le calme de a , lvres closes , brouhahas, clos la paume la mouche , morphine , le ralenti de , foule et , del , dtache , flottement du , le mouvement de , le non choc qui pourrait choc les registres passe , passes , embotement de a le dire le mouvement de les sens , un tout , ricoche aplat passe , au coeur de , combien de tours je ne sais , les tours au cadran la vitesse , plie parceque fondue , l'autre touch touche , se fond surgit , une citation sur , on dit aussi de comme d'aprs de l'influence j'essaie me souvenir ici membrane fine influencer influence le choix de , l'eau regarder l'eau le cours de l'eau l'image est , l'eau qui le flux de ces bouleversements rvolutions drives le cours de , et pourtant reste ce qu'elle est l'eau , mle ce qui me revient , la terre senteurs de les feuilles clats , bouts de ciel une toile , moteurs , j'essaie de retranscrire , ici ce que je sens de , la mle des sexes sexes comme genres masculin fminin , les membranes fines , se fond surgit , le tout mle , la compagnie du vivant , organes , traverse de ciel crbrale , mle au mouvement de , pas , foule de, disposition , travers , une mlme traite , le tout est ligne , aplat dense sans fin , l'image d'une voie lacte , le calme de , je fondre en , l'chelle en clats , sans , la forme de le mouvement , le rappel de ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, ........................ ................. . ; ; . ; .; . . . .; ; ; ; ; . ; ; ; ; ; . ; . . . ... . . . . . . . ...... .................... touche .............. .; ................................. sur feuilles l te lire a ........ ;........... il faut dis ? ma dose que ma bote aussi se fait spammer en retour et mon coeur aussi total spamm deux bombes en moins d'un an qu'ont tendu au reste du corps et l'environnement rien voir avec virus ultra l on passe dans l'ailleurs, en fait force de dire je crois je disparais puis et puis d'esprit esprit deux fois je suis crashe en amour des mots crits de l'cran alors avec tes calculs je compte 7% me suffisent pour mabandonner, ja pas la honte de vivre, ou, les phromones passent par les ondes antoine il dit a par les ondes, laure regarde un nuage dans les pyrnes en crivant bataille ou son ex je sais plus, force de ma draguer je disparais d'une forme de pense et d'criture qui prfre la juxtaposition la logique linaire, la description du dtail celle de l'ensemble. d-rout au sens premier du terme, dtourn de sa route habituelle, trahi dans son attente d'une histoire linaire avec un dbut et une fin. ouais dea ouais des mots qu'on a squs coups en en fait sont dedans d'eux rien foutre est, fiche de fichtre le tout vu que l la sieste je sentais mon corps peser des tonnes alors je me suis pas pris,e la tête (vu que quintaux) savoir d'o a vient rel fiction yen a tant d'autres , stop les dicho,tomies, part a comment tes vous allong,e,s assis,e,s l devant l'cran l vous bougez ? moi je vais faire un break danser dans le salon volume fond je peux crier j'enchane: lever calme + chocolat > monte de (autocensure) = danse en (autocensure) avec vive la fte en> copie mp3 + caf = du boulot d'amour pour les serbes (exposition) + deux verres de vin rouge + sa voix les ondes (,,,) + colin tomate riz avec pascalito en terrasse = sieste = au calme rveil onaniste + 3/4 pche passe + 2 rasades nesquick (ya t'il une ville ?) = gorges d'eau >>> ne pas penser =bosser (=exposer), de la discipline trouffionne de la discipline , (no comment) en danse des gsm double string noir lectro vive nique la fte spcial antoine je tembte en copie copie copie mpmpmpmpmp3 verticale cancrelas en douceur genoux mathias mes cheveux ont pouss en son pnt pntre puis lorsquelle hurle jen profite crier et chialer et transpire et oublie ce que la ppens e vire volabnt les papartements de pute princesse uin dus de lamour cl3mos et charlres is quelqueapart larrire des allez les jupes asssies ses lres garons regardent stopppent et regardenet regardenty dessous le sjupes et kje reste assise eux regarder dans la rue le cul sur le trottoir et jen ai foutre marre de foutre des tampax dcid de les ems semer les enlever trane mylne mon bassin va bien mon cul se tord en tous le ssens allez fais pas chier on va au modamoda jai une tenue denfer des bottes vynil blanche talon une juupe rouge vynil quantoine il dit les mecs ils mettent leurs yeux dessus des bas rsille rouges ou alors mêmedes hauts talons rouges starss estrass et un haut rouge transparent plumes et du rouge lvres et uai jai lair trop sage je vais craquer les murs kje les mcraque avec mon corps antoine les craque avec sa voix le feu ouragan l je casse la fentre passe travers je dormirai au sol mêmeet si et englue de et mlasse et vase et jusque je ne m'appelle et taire la pluie en terre assche mes yeux accols un trou y hurle et chienne genou un sa peau sa queue sa voix quelquefois me visitera corche des corces bander avec les troncs tiques et sangsues profusion l'air paume je sens un branlement total du monde mental bourrasque oui sylvie je vais aller la piscine oui bon je pourrais mais tu vois Cette histoire de chienne sa pute me taire si ,,, rocaille balafre son ongle flanc marque bastonne moi trace de c'est une encre de l'entrecuisse flche comme tu c'est genouillres vautrer vire pour elle c'est nous allonger en fort tripl de pipes gaumaises tu as faim c'est vas y sers toi et je me sers c'est fuck la pltre de signes retour au sol sol sol sols osolsolsolsollsollsoos est ; sol sol le compte rebours a commenc depuis le six aot putain arrache toi les paupires lame bien contre effile iris slash=/ nous sommes conjugue inceste est adultre comporte t'il adulte comporte autre le dsir de . foutre le la foutre . appendices morsures audessus des seins corche reins les ailes ta voix pute chaman en plexus les murs ne sont pas mon corps majeur majeur dress mon corps emporte le mot ma gueule ferme s'encule de ne pas hurler aboie au bord des rails . retourne au sol jusque ne plus jusque implose au monde en mle grasse mle danse mle , la partouze de a je suis amoureuse des murs qui vont couvrir mes encules de larmes gorge serre remue moi allez un petit effort fifille lache ^ les cris couvent avec implose thorax ornements et vue sur fabriques anciennes taches noircies vitres je vibre mle des matires bois marbre moulures vitraux mtaux poussire et or et mon corps en vrac vlan me rappelle lui antoine est un putain de gnie une putain de gnie un deux grains de raisin larynx contract cheval des retenues les anges cavalent rebours vire et grimpent masse majeure d'enculerie divine toucher del ciel chaque pore parcelle pense vomir dans tes bras et morve et lacrymales et crache il me faut l la formule ether blanche dormir avec blanche le temps de caresser ce qui se dchire balancer quelques kilos de tomates mres crase talons me dverse infini vague recueille tinte membrane un rien et passe les tours de dormir linfini l' et passe et retiens tiens tant et laisse et dverse et lgre la main pose sur et le contour de et je ne me branle plus en pensant toi le respect de la chair louvrage secousse se dmet empile permute cinq sur les rvolutions de le temps noeud de concours de est notoire a cours avec dvale ralenti une dclration toute en jouissance de qu'est ce que je peux foutre me foutre le temps qu'il fait le ciel nous est bonjour les murs avec sa voix antoine fait disparatre en pice les maisons les contours ce qui touche se mle fuse le reste n'est une signature la tristesse intense fort en prisme oreille contre en cercle la maladie de lyme en trace de mai les nerfs le systme nerveux trembl entre de ne pas savoir que et le reste et je ne m'appelle plus le temps de une signature clatement du prsent zone de brouillard brume selon mylne je deviens danser comme je ne deviens pas que l'on m'appelle vrac en pleine nuit salins ma peau saura o verser du rat bien au fond cal ou pter du mtro en hits combien de je traduis dlite les mots se en molcules tu as peur de tu as peur larynx pharynx dcharge le thorax il disait l'air de rien plus rien ne nous branle il dit ce qu'on crit avant est mieux je dis je disparais je dis je n'ai jamais crit genre le 11 octobre jarrte de fumer entretemps za mir travers empale sur moimêmeles dchirures passe la serpillire en rampant nue de prfrence sans tampax est une marque de au dos la dchirure laisser pousser les ailes je dis aux filles que tomber sur un prince est sylvie m'a conseill d'aller nager pour aller mieux envol il y a de l'ternel en je me suis tape un tshirt bleu vif en crit rouge vif le long du foie devantderrire balafre optique : injection ininterrompue d'ocytcocine : histoire d'tre r,accord jaimerais l savoir consoler rassurer que mon corps ne dispose qu' tendresse me taire le reste suit crever conne crever crever conne crever conne archichie de conne pute conne de conne fuck je deviens pute jai un travail un logement des amoureux et je baise un peu trop aujourdhui a me fait ultra chier d'tre amoureuse pupille droite opaque taches solaires impact lumen des chatouilles & gale esperluetête semi-pause soupir allong sur le flanc gauche face baguetête un voeu il passe un synonyme de nu regarde sa queue demi en rection un quart de seconde chappe cagibi arracher le grillage le vert dense d'aprs les pluies l'herbe des buttes chaumont l'eau du canal si lisse goal j'ai t goal son n 0666061162 battements du sang au visage me retourner il m'crit raconte moi ce chiffre l te va si bien en rouge lvres il vient acheve pas tant de surfers jauarsijaurais bien viol ce soir (taire le sang) clabousser la chaise je fucke tous les trous dans les murs les orifices quelconques que j'ai ma disposition en t'attendant d'excitation tu vois le monde est un erzatz de toi pour la punaise que je suis cerveau-bite--punaise c'est malin non c'est pas malin alea jacta a veut dire le sort est jet jacta jet je te fais un dessin csar franchit le rubicon petit fleuve et dis jacta hop jaculation du sort haha sort tu vois sort sortir jaculer quoi donc l'jaculation du sort qui lui mêmesort comme jacul donc c'est franchement une mise en boucle l csar sur son cheval qui dit ala jacta sautant au dessus d'un petit ruisseau (blanc!!) le monde est sexuel jte jure c'est dingue et le ribicon hein je te pose la question rubi-con watcha t'as des rubis dans ton con toi et je vais jaculer si je franchis ton rubicon ou alors je te jetête un sort enfin bref la philo c'est pas tout a aprs faut grer les after-perforances ding dong bonjour entrez vous tes attendu Mlle vous attend chambre 2 poil triangle tête sous la couetête merci pas de mauvaise haleine alea jacta sur l'oreiller alea jacta contre les murs la terasse le verre d'eau les murs ici pleinsde alea jacta "," plus de piles piles moiti en wifi dglingue 28k diviss par mille et bug plantage de souris lcran tax par la voisine rle et deux fois laprsmidi me console manuelle nose mêmeplus fantasmer lui lorsque je et tout doucement l devant la vitrine avec les passants et doucement tout ne pas tre affole de chair lorsque lui moffre le poids en bout poignet bruine les tables et kat ondule en or noir reluit je menfonce fonce fronce plisse Cette langueur l berce je me demande j je parfois quarrive t'il keep me i should un 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europe ? farr farooq dissmin , ct de la plaque , de + petits ou pas ou de + gros seins , ai je le ton to fuck fuckin tone, pour gagner bouger attaquer et mêmerflchir ct de la plaque , la technique de l'homêmeivre , suivre le mouvement / le conduire , le dsir d'insulte Comme vibration , dvast , concentr et monolithique , mchant ! arrte ! fais gaffe ! talkin to cats , sous ngociations de flux flux de souffrances flux de pisse jets d'oeil piquer de partout ngocier des douleurs toi tu prends ceci moi a certaines s'croulent salle de bain comme en rue crivent rue salle de bain l'orifice est bav dcousu alors d'autres qui dansent debout assis allongs sommeil qui pique aussi dard cruel les ngociations se poursuivent monnaie de chair le compte des jours des heures minutes la balance de tout a il faut que je donne tant telle et tant telle autre heureux d'avoir comme baby-site ariane bart crocodile par terre en hurlant cheveux dans la bouche et bouche au tapis les enfants adorent c'est bien la stabilit petit ruisseau fond de gouffre la fiction frotête bien marche bien elle est comme attle la tenue souple debout nous on se tient debout oui c'est a oui exactement debout exactement debout allez ariane debout la fiction histoires de couples la copulation l'extrme de l'amour canap sofa armoire sauce barnaise plein de crpitations de peau sous pluie se faire cravacher la colonne vertbre vertbre pour cause de sang dans les draps britney ariane s'chauffant faiblesse mylne genoux rcurre les pieds de lucille en madeleine tous poil aux tangs slips arrachs coups des bleus sur fesses la fte du cucuclan tait destroy fucked question couple tour de table sur les questions de l'anus ariane en merde et aprs des ordres donns gauche droite gauche et aprs tangs plancher par terre vendre mes livres taper sur le piano sauterelles et aprs hop tourne montpellier ste et aprs hop se faire remonter les bretelles pour cause de sang dans les draps pute jte jure la vie est faite en fonction de ce qui 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c'est sr pas foutu grand chose pour alors ce que jai compris c'est que javais besoin de vivre autre chose et je suis un peu goste ou carrment a pas t facile de dire stop et c'est toujours pas facile douze ans pute c'est une sacre tranche c'est chouetête que tu perdes des kilos je dis pas a pour lesthtique hein je dis a rapport mon pre les attaques cardiaques a pris pas mal de poids aussi quil sennuie avec sa femêmeensemble durdur la vie densemble moi jespre quon va discuter continuer faire des choses ensemble le temps de bxl jaimerais bien faire des laboratoires jy rflchis et aussi ... l marre des littrateurs qui paient pas alors je vais trouver un moyen de choper des sous pick et pocket je me rveille angoisse tous les matins genre larmes au bord depuis un an alors je fais des exercices de respiration alors quand mêmejai pas me plaindre de ma vie juste faut tre top fort zen vivre carpe diem bref je me dmerde trouver de l'europe et me tarde que a marche un peu + pour inviter les potes allez jf va arriver une danse de tes, muetête , direct circuits , lvres closes , allersvients immerge & dtache , le mouvement de , . non csure,s , ce qui traverse , aplat une ligne tendue , apaise entre pense , le mouvement de, foule tes pas , allersvients , des perceptions , le calme de a , lvres closes , brouhahas, clos la paume la mouche , morphine , le ralenti de , foule et , del , dtache , flottement du , le mouvement de , le non choc qui pourrait choc les registres passe , passes , embotement de a le dire le mouvement de les sens , un tout , ricoche aplat passe , au coeur de , combien de tours je ne sais , les tours au cadran la vitesse , plie parceque fondue , l'autre touch touche , se fond surgit , une citation sur , on dit aussi de comme d'aprs de l'influence j'essaie me souvenir ici membrane fine influencer influence le choix de , l'eau regarder l'eau le cours de l'eau l'image est , l'eau qui le flux de ces bouleversements rvolutions drives le cours de , et pourtant reste ce qu'elle est l'eau , mle ce qui me revient , la terre senteurs de les feuilles clats , bouts de ciel une toile , moteurs , j'essaie de retranscrire , ici ce que je sens de , la mle des sexes sexes comme genres masculin fminin , les membranes fines , se fond surgit , le tout mle , la compagnie du vivant , organes , traverse de ciel crbrale , mle au mouvement de , pas , foule de, disposition , travers , une mlme traite , le tout est ligne , aplat dense sans fin , l'image d'une voie lacte , le calme de , je fondre en , l'chelle en clats , sans , la forme de le mouvement , le rappel de ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, ........................ ................. . ; ; . ; .; . . . .; ; ; ; ; . ; ; ; ; ; . ; . . . ... . . . . . . . ...... .................... touche .............. .; ................................. sur feuilles l te lire a ........ ;........... il faut dis ? ma dose que ma bote aussi se fait spammer en retour et mon coeur aussi total spamm deux bombes en moins d'un an qu'ont tendu au reste du corps et l'environnement rien voir avec virus ultra l on passe dans l'ailleurs, en fait force de dire je crois je disparais puis et puis d'esprit esprit deux fois je suis crashe en amour des mots crits de l'cran alors avec tes calculs je compte 7% me suffisent pour mabandonner, ja pas la honte de vivre, ou, les phromones passent par les ondes antoine il dit a par les ondes, laure regarde un nuage dans les pyrnes en crivant bataille ou son ex je sais plus, force de ma draguer je disparais d'une forme de pense et d'criture qui prfre la juxtaposition la logique linaire, la description du dtail celle de l'ensemble. d-rout au sens premier du terme, dtourn de sa route habituelle, trahi dans son attente d'une histoire linaire avec un dbut et une fin. ouais dea ouais des mots qu'on a squs coups en en fait sont dedans d'eux rien foutre est, fiche de fichtre le tout vu que l la sieste je sentais mon corps peser des tonnes alors je me suis pas pris,e la tête (vu que quintaux) savoir d'o a vient rel fiction yen a tant d'autres , stop les dicho,tomies, part a comment tes vous allong,e,s assis,e,s l devant l'cran l vous bougez ? moi je vais faire un break danser dans le salon volume fond je peux crier j'enchane: lever calme + chocolat > monte de (autocensure) = danse en (autocensure) avec vive la fte en> copie mp3 + caf = du boulot d'amour pour les serbes (exposition) + deux verres de vin rouge + sa voix les ondes (,,,) + colin tomate riz avec pascalito en terrasse = sieste = au calme rveil onaniste + 3/4 pche passe + 2 rasades nesquick (ya t'il une ville ?) = gorges d'eau >>> ne pas penser =bosser (=exposer), de la discipline trouffionne de la discipline , (no comment) en danse des gsm double string noir lectro vive nique la fte spcial antoine je tembte en copie copie copie mpmpmpmpmp3 verticale cancrelas en douceur genoux mathias mes cheveux ont pouss en son pnt pntre puis lorsquelle hurle jen profite crier et chialer et transpire et oublie ce que la ppens e vire volabnt les papartements de pute princesse uin dus de lamour cl3mos et charlres is quelqueapart larrire des allez les jupes asssies ses lres garons regardent stopppent et regardenet regardenty dessous le sjupes et kje reste assise eux regarder dans la rue le cul sur le trottoir et jen ai foutre marre de foutre des tampax dcid de les ems semer les enlever trane mylne mon bassin va bien mon cul se tord en tous le ssens allez fais pas chier on va au modamoda jai une tenue denfer des bottes vynil blanche talon une juupe rouge vynil quantoine il dit les mecs ils mettent leurs yeux dessus des bas rsille rouges ou alors mêmedes hauts talons rouges starss estrass et un haut rouge transparent plumes et du rouge lvres et uai jai lair trop sage je vais craquer les murs kje les mcraque avec mon corps antoine les craque avec sa voix le feu ouragan l je casse la fentre passe travers je dormirai au sol mêmeet si et englue de et mlasse et vase et jusque je ne m'appelle et taire la pluie en terre assche mes yeux accols un trou y hurle et chienne genou un sa peau sa queue sa voix quelquefois me visitera corche des corces bander avec les troncs tiques et sangsues profusion l'air paume je sens un branlement total du monde mental bourrasque oui sylvie je vais aller la piscine oui bon je pourrais mais tu vois Cette histoire de chienne sa pute me taire si ,,, rocaille balafre son ongle flanc marque bastonne moi trace de c'est une encre de l'entrecuisse flche comme tu c'est genouillres vautrer vire pour elle c'est nous allonger en fort tripl de pipes gaumaises tu as faim c'est vas y sers toi et je me sers c'est fuck la pltre de signes retour au sol sol sol sols osolsolsolsollsollsoos est ; sol sol le compte rebours a commenc depuis le six aot putain arrache toi les paupires lame bien contre effile iris slash=/ nous sommes conjugue inceste est adultre comporte t'il adulte comporte autre le dsir de . foutre le la foutre . appendices morsures audessus des seins corche reins les ailes ta voix pute chaman en plexus les murs ne sont pas mon corps majeur majeur dress mon corps emporte le mot ma gueule ferme s'encule de ne pas hurler aboie au bord des rails . retourne au sol jusque ne plus jusque implose au monde en mle grasse mle danse mle , la partouze de a je suis amoureuse des murs qui vont couvrir mes encules de larmes gorge serre remue moi allez un petit effort fifille lache ^ les cris couvent avec implose thorax ornements et vue sur fabriques anciennes taches noircies vitres je vibre mle des matires bois marbre moulures vitraux mtaux poussire et or et mon corps en vrac vlan me rappelle lui antoine est un putain de gnie une putain de gnie un deux grains de raisin larynx contract cheval des retenues les anges cavalent rebours vire et grimpent masse majeure d'enculerie divine toucher del ciel chaque pore parcelle pense vomir dans tes bras et morve et lacrymales et crache il me faut l la formule ether blanche dormir avec blanche le temps de caresser ce qui se dchire balancer quelques kilos de tomates mres crase talons me dverse infini vague recueille tinte membrane un rien et passe les tours de dormir linfini l' et passe et retiens tiens tant et laisse et dverse et lgre la main pose sur et le contour de et je ne me branle plus en pensant toi le respect de la chair louvrage secousse se dmet empile permute cinq sur les rvolutions de le temps noeud de concours de est notoire a cours avec dvale ralenti une dclration toute en jouissance de qu'est ce que je peux foutre me foutre le temps qu'il fait le ciel nous est bonjour les murs avec sa voix antoine fait disparatre en pice les maisons les contours ce qui touche se mle fuse le reste n'est une signature la tristesse intense fort en prisme oreille contre en cercle la maladie de lyme en trace de mai les nerfs le systme nerveux trembl entre de ne pas savoir que et le reste et je ne m'appelle plus le temps de une signature clatement du prsent zone de brouillard brume selon mylne je deviens danser comme je ne deviens pas que l'on m'appelle vrac en pleine nuit salins ma peau saura o verser du rat bien au fond cal ou pter du mtro en hits combien de je traduis dlite les mots se en molcules tu as peur de tu as peur larynx pharynx dcharge le thorax il disait l'air de rien plus rien ne nous branle il dit ce qu'on crit avant est mieux je dis je disparais je dis je n'ai jamais crit genre le 11 octobre jarrte de fumer entretemps za mir travers empale sur moimêmeles dchirures passe la serpillire en rampant nue de prfrence sans tampax est une marque de au dos la dchirure laisser pousser les ailes je dis aux filles que tomber sur un prince est sylvie m'a conseill d'aller nager pour aller mieux envol il y a de l'ternel en je me suis tape un tshirt bleu vif en crit rouge vif le long du foie devantderrire balafre optique : injection ininterrompue d'ocytcocine : histoire d'tre r,accord jaimerais l savoir consoler rassurer que mon corps ne dispose qu' tendresse me taire le reste suit crever conne crever crever conne crever conne archichie de conne pute conne de conne fuck je deviens pute jai un travail un logement des amoureux et je baise un peu trop aujourdhui a me fait ultra chier d'tre amoureuse pupille droite opaque taches solaires impact lumen des chatouilles & gale esperluetête semi-pause soupir allong sur le flanc gauche face baguetête un voeu il passe un synonyme de nu regarde sa queue demi en rection un quart de seconde chappe cagibi arracher le grillage le vert dense d'aprs les pluies l'herbe des buttes chaumont l'eau du canal si lisse goal j'ai t goal son n 0666061162 battements du sang au visage me retourner il m'crit raconte moi ce chiffre l te va si bien en rouge lvres il vient acheve pas tant de surfers jauarsijaurais bien viol ce soir (taire le sang) clabousser la chaise je fucke tous les trous dans les murs les orifices quelconques que j'ai ma disposition en t'attendant d'excitation tu vois le monde est un erzatz de toi pour la punaise que je suis cerveau-bite--punaise c'est malin non c'est pas malin alea jacta a veut dire le sort est jet jacta jet je te fais un dessin csar franchit le rubicon petit fleuve et dis jacta hop jaculation du sort haha sort tu vois sort sortir jaculer quoi donc l'jaculation du sort qui lui mêmesort comme jacul donc c'est franchement une mise en boucle l csar sur son cheval qui dit ala jacta sautant au dessus d'un petit ruisseau (blanc!!) le monde est sexuel jte jure c'est dingue et le ribicon hein je te pose la question rubi-con watcha t'as des rubis dans ton con toi et je vais jaculer si je franchis ton rubicon ou alors je te jetête un sort enfin bref la philo c'est pas tout a aprs faut grer les after-perforances ding dong bonjour entrez vous tes attendu Mlle vous attend chambre 2 poil triangle tête sous la couetête merci pas de mauvaise haleine alea jacta sur l'oreiller alea jacta contre les murs la terasse le verre d'eau les murs ici pleinsde alea jacta

C'est qu'il va pleuvoir ((/public/images/plage.jpg|Plage de Bonville sur Mer|L))"," ","","est pleuvoir"

Lundi 7 août 2006 FOREVER CHANGES Rien ne tient, tout bouge. Un territoire éphémère à la géographie instable. Avec la bouche ouverte sur des mots inutiles. Il faut se concentrer sur le positif, les personnes qu'on aime. Il scrute le sol et les airs, interprète le moindre signe, toujours émerveillé. Zone interface. La réaction de Maillard (entre un sucre réducteur et un groupe aminé), transforme la viande fétide en rôti qui sent bon. Faut pas s'y fier. Avec ses lettres déformées, éclatées dans tous les sens, et se chevauchant la plupart du temps, remplies d'effet, de couleurs unies ou dégradées. On ne l'a pas entendu arriver, il est là. Un signe sans doute, mais pas forcément rassurant. Je suis actuellement en phase de reconstruction. Un livre dont la dernière page était constituée d'un alinéa, un espace blanc, puis une phrase en italique. Faut pacifier. Usage démagogique et obscène du langage qui consiste à prendre en otage les mots de l'intimité. Les gens sont repliés sur eux-mêmes. Il y a un silence assourdissant. Il y a une nostalgie. En puisant sur la force du territoire. Il faut trouver des raisons d'aller au bout, c'est pourquoi je ne cours jamais pour moi, mais pour d'autres. L'esthétique de la rupture l'emporte. Nous allons beaucoup travailler sur les mots, car personne ne comprend plus personne

Jeudi 17 février 2005 EIN MALER TRAMT ARCHITEKTUR Une drôle de complicité s'installe entre-nous. La porte se referme juste devant moi, fantomatique silhouetête sombre qui s'échappe, s'enfuit, je n'ai pas le temps d'empêcher la porte de claquer, son parfum mes narines. ''Shalimar''. Quelques gouttes de vanille de synthèse dans un flacon de ''Jicky'', juste pour voir. La vanille devient troublante, ambre, très féminine. Ce mariage de la fraîcheur de la bergamote avec les effluves chaleureux de la vanille offre une senteur capiteuse tendance exotique et très ose. En sanskrit, temple de l'amour. C'est une femme qui ose. Tout en elle est séduction. D'une féminité absolue, une présence subtile, indispensable. Juste pour voir.


Vendredi 07 janvier 2005 CATCH A FALLING STAR Je regarde ses yeux bleus, son sourire, elle me sourit, me perce à jour, je m'en fous, je souris à mon tour et lui tends sa carte. Elle me remercie. Ses yeux bleus, merci encore. Son doigt tendu me désigne. Une cicatrice. Ce défaut me la rend plus belle encore, mais moins inaccessible. Ce que je me dis en la voyant s'éloigner.

Dimanche 26 juin 2005 BURNING FACE 2./ Un pisode du Prisonnier. Je marche seul. Dans la foule du concert impossible de retrouver quelqu'un, pourtant il suffit de rester au mêmeendroit en fait. La serveuse de dos, une parfaite inconnue, mais quand elle se retourne, c'est une collgue. L'aide d'accueil : une collgue. Le secouriste : un collègue. Le vigile : un collgue. Chacun dans un rle et un costume diffrents des leurs habituellement. Comme dans une fte du village, tout le monde se connat sans forcment se saluer. Je vois leur visage se retourner vers moi et Cette lueur de surprise dans leurs yeux en me voyant ici, effet miroir garanti. C'est ce visage qui me reste en mmoire, qui garde trace de mon visage, sous un voile de mystre et d'tonnement.

Jeudi 1er septembre 2005 QATAR Devancer l'appel. Prendre ce risque sans rien craindre. Sans attendre. Qu'est-ce qu'on gagne au juste ? Est-ce que je sais moi ? Aller de l'avant, c'est tout ce que je vois dans ce mouvement. Ce que je veux. Ce que je dois faire. C'est plus fort que moi. Je ne pense rien, libr. Aujourd'hui, un peu avant tout le monde. Un instant. Manque d'espace. Ne pas tarder. Elle nous appelle et personne ne ragit, pas un geste. Dans le brouhaha de la cuisine. Mais je suis dj loin, satisfait de ce dpart sur le fil. Surtout ne pas rflchir. Foncer. Cette vitesse me grise. Je rponds avant la fin de la question. Mes doigts experts sur le clavier de l'ordinateur, j'coute ce que l'on dit autour de moi, je le note la hte, dans Cette tension du geste l'coute. Je reviens en arrire, relis, vrifie, corrige, enregistre avant de poursuivre, crire ce que j'entends. A la fin de la runion le compte-rendu est en ligne. Aussitôt dit c'est écrit.

Samedi 5 janvier 2008 DRUM'S NOT DEAD ((/public/images/refletvitretrain.jpg|Reflet dans la vitre du RER à la station Châtelet-les-Halles)) Toujours à tenter de satisfaire des exigences impossibles parce que prétextes, mouvantes et floues. Elle construirait une sorte de monde imaginaire sous la forme d'un immense collage avec toutes ces photographies. Mais soudain, comme de juste, le ciel devient tout noir. De gros nuages s'entravent et font pleuvoir sur qui de droit. Dès lors, qu'allons-nous faire de Cette soirée ? Et à trouver manière à s'émouvoir ? Ne jamais savoir. Naviguer, à vue. Idem, pour les digressions perpétuelles qui, en arrêtant le récit, le nourrissent et le relancent. S'il ne fallait qu'ailleurs on partirait. Danser et se rendre léger, com

Mardi 31 mai 2005 THE MIRACULOUSS DRAUGHT Les derniers prparatifs, c'est l qu'on sent le temps long. Il y a toujours des impondrables. Des gens qui annulent au dernier moment. Des amis qui ne viendront pas, comment leur en vouloir ? La pression monte normalement devant l'chance prochaine mais non, curieusement, les tensions et les doutes s'esquivent jour aprs jour. Bientt l'indiffrence. Des retards dans les livraisons. Une grve qui s'annonce. L'impatience des grands rendez-vous. Et bientt tout est fini.

Lundi 4 avril 2005 THE GARDEN OF THE HAPPY DEAD ''Aspirant une bouffe du parfum des tilleuls en pleine floraison, il se rappela avec nostalgie la cour de l'école de sa petite ville où ils touchaient l'corce d'un tilleul en jouant chat-perch.'' Le dplacement nest pas moins suggestif dans un sens que dans lautre. des enchanements immdiats. comme le rve le dessin. de la bote de construction qui sert de lieu demprunt llaboration du rve ou du dessin, lexprience ressurgit ainsi en fragments recomposs, soumis des effets de fusions, de dplacements : dissociation des contours et des surfaces, formation dimages composites dont les lments sont emprunts des strates de mmoire plus ou moins enfouies. disparate et flottante. ''Cest le'' Hetzen ''de lenfance (action de courir aprs, de poursuivre, dexciter laquelle les enfants se prtent avec une joie mle de terreur) que reproduisent tous ces rves de vol, de chute ou de vertige etc. ; mais le sentiment de plaisir sest transform en angoisse.

Jeudi 23 novembre 2006 MEN'S TREATMENT A Cette époque-là, même si on va voir que ça vient très vite, je me figurais encore que c'était au moyen de paroles qu'on apprend aux autres la vérité de son récit fondateur et récuse les autres en disant qu'ils sont évidemment faux. On dirait les enfants d'une cour de récréation. A qui crie le plus fort, se disperse le plus. Quelquefois son imagination ardente lui cachait les choses, depuis tant d'années ce qui est en soi une bien étrange co‚àö"òncidence. Mais jamais avec elle il n'y avait de ces illusions volontaires que donne la lâcheté. Les lettres que je venais d'y tracer n'étaient pas encore sèches et déjà elles ne m'appartenaient plus. Bref, je m'enfuis et jure de ne jamais revenir. Si je parle, j'aurai l'air d'un mauvais comédien ; je ne vaux réellement quelque chose que dans de certains moments. Je me répète. Oubli de soi ou mégalomanie. On sent dans ma voix une sorte d'exaltation qui me motive. Pour rien, par défi, pour faire apparaître sur le cuir tanné le rose absurde d'une eraflure : pour jouer avec l'absurdité du monde

Lundi 12 décembre 2005 LE SAINT OEIL SAINT SE REPOSE A LA FIN DE LA JOURNEE Le train est plong dans l'obscurit. Mon caf noir pos mêmele sol sale du train, poussire et crachats, la tasse en carton pli froiss fuit de tous les cts, on dirait du sang par terre quand il sche. Flot de paroles de trois professeurs portant chapeaux, leurs voix elles aussi portent loin. Des voyageurs se plaignent. Toll gnral dans le train. Et la flaque de caf qui s'aggrandit progressivement, tasse incontinante et qui non contente de couler nous enfume de son parfum tenace. La jeune femêmerousse aux yeux bleus assise juste en face de moi, son dossier Dada sur les genoux, me sourit gne. Vous ne voulez pas le boire quand même? Je vous prte un mouchoir si vous voulez ? Mais a fuit de tous les cts. On dirait un mauvais rve. Le train roule vive allure dsormais mais n'effacent en rien les propos qui s'enveniment entre les bavards qui s'coutent parler et les lecteurs impnitents. Je souris ma voisine. Mon caf je lui aurais bien donn. Ma tête contre son paule. Je ne peins rien, je ne fais que signer. C'est écrit.

Variations drôlatiques Paul Asker, clibataire maniaque, observe chaque matin par le trou au pied de la haie, les dplacements de sa voisine Madame Dumb laquelle va chercher son courrier. Et chaque soir, il coute les "Variations Goldberg " de Bach. Chaque dimanche, il sort sa poubelle, la place dans le bon sens, tourne celle de Madame Dumb, rptant invariablement les mmes gestes. Rien ne semble devoir troubler le rituel, jusqu'au jour o, boulevers, il entend la sonnette... D'o le titre de ce livre trs drle : ''Dring !'' Ce roman pour le moins insolite est-il pour autant un "roman policier " ? Certainement si l'on s'en tient l'action car il y a bien un crime dans ce livre. Mais ce petit livre crit dans un style dconcertant fait de dialogues loufoques cisels au scalpel est surtout trs drle. Trs musical aussi. __Titre : Dring | Auteur : Christian Gailly | Editeur : Minuit__

Lundi 7 juillet 2008 MODERN GUILT ((/public/Journal2008/.DSCN5556_m.jpg|Autoportrait dans le 7ème arrondissement à Paris||Autoportrait dans le 7ème arrondissement à Paris, juin 2008)) On s'approche maintenant d'interfaces bien plus immersives, qui brouillent complètement les frontières entre monde réel et virtuel. L'intensité a remplacé le temps, la sérénité, l'espace, car la lumière de la flamme, ma nouvelle extension spirituelle. Dans le concret des heures, toujours un miroir se brise en morceaux fragiles. Leurs contours scintillants s'approfondissent jusqu'à faire jaillir la couleur qui, au lever du jour, se pigmente par l'attraction d'images froides. La couleur, même si je ferme les yeux et les oreilles, insiste. Oui, ce qu'on peut appeler un autre temps, une autre vie, chaque époque dévorant la précédente, si bien que ce n'est pas le temps qui nous tue mais nous qui, incarnant le temps, ne cessons de nous dévorer nous-même, à chaque instant. Inévitablement l'un ou l'autre de ses profils est déjà sa caricature. Celui-ci est le jardin que l'absence permet.

Mardi 15 janvier 2008 HOW IT ENDS ((/public/Journal2008/150108.jpg|Eboueur avenue de Verdun)) La vitesse n'est plus qu'une excuse pour éviter de pénétrer le cœur des choses. On ne sait pas à s'en va ce qui passe ni ce qui reste et comment se construisent nos demains. Je perçois sur son visage un brusque étonnement, comme s'il avait vu quelque chose d'inattendu, et j'ai la certitude que, en cet instant, il a ressenti la brièveté du temps. Ce surcroît d'abîme que lui ajoutent les questions. Un exercice de ventriloquie : prêter sa voix mais sans vouloir qu'on sache que que l'on parle. Jour blanc sur jour blanc jusqu'à ce qu'un vide se forme. L'attente d'un éclat, d'un éclair qui nous fait Cette dimension d'humanité à venir. Je sens des vibrations qui parcourent le monde. Nous n'avons pas à nous soucier de ce que pensent les autres, nous ne collons pas avec eux. Mais surtout ne pas manquer de souffle. A quoi ça sert de remuer toutes ces vieilles histoires, sinon ?

Samedi 14 mai 2005 SUNSET 1./ Lever les yeux vers l'extrieur, vrifier que ce qu'on lit l, joli couleur un peu pass, c'est le tout-venant de la mmoire, pas le simple revers d'un rve dont la tche serait, la fin, de nous sparer du monde. Nous sommes des tres agissants, des tres de langage, de rves, de veilles. Lancer sa propre fabrique de mots. Plus tu avances plus la destination s'loigne. Je me demande quoi a rime. C'est un peu appuy, n'est-ce pas ? J'essaie d'aller l o c'est compliqu l o c'est un effort. Pas de bras de fer, pas le fier bras. Les mots me sautent au visage, clats d'obus, mines anti-personnelles. Sur le registre de la main courante, c'est not noir sur blanc, dsign coupable. La sentence est tombe. Comment rpondre ? Sur quel pied danser ? Une criture syncope, difficile de ne pas y lire l'cho d'un rel fragmentaire min par le manque. La manque gagner ? Se confronter au ''mtier de vivre'' qu'est l'criture, disons ça comme ça.

Vendredi 29 décembre 2006 GHOST TOWN Une personne n'est pas, comme je l'avais cru, claire et immobile devant nous avec ses qualités, ses défauts, ses projets, ses intentions à notre égard (comme un jardin qu'on regarde, avec toutes ses plates-bandes, à travers une grille), mais une ombre à nous ne pouvons jamais pénétrer. Une forme originale portant la marque et l'empreinte personnelle de l'auteur. Mais nous nous représentons l'avenir comme un reflet du présent projeté dans un espace vide, tandis qu'il est le résultat, souvent tout prochain, de causes qui nous échappent pour la plupart. Il est apparu comme un "homêmebrisé ". Dans un lieu qui reste inconnu. Elle (mon âme) ira là à il me l'ordonnera. Un peu d'insomnie n'est pas inutile pour apprécier le sommeil, projeter quelque lumière dans Cette nuit. Rêve étrange dans une ville déserte, d'immeubles vides en ruelles désertes, avec Cette question en suspens. Plusieurs fois il répète : "Je m'offre en sacrifice ". Et moi je ne sais pas quoi dire. Ma barbe pousse, c'est tout.

Dimanche 19 fvrier 2006 THE SOLUTION OF THE RIDDLE Au-del de la fentre, la pluie est devenue plus violente, frappant la vitre de grosses gouttes qui commencent descendre lentement en traant des ruisseaux obliques. Je ne russissais gure avec mes camarades, je vois aujourd'hui que j'avais alors un mlange fort ridicule de hauteur et de besoin de m'amuser. Je rpondis leur gosme le plus pre par mes ides de noblesse espagnole. J'tais navr quand dans leurs jeux ils me laissaient de ct, pour comble de misre je ne savais point ces jeux, j'y portais une noblesse d'me, une dlicatesse qui devaient leur sembler de la folie absolue. La finesse et la promptitude de l'gosme, un gosme, je crois, hors de mesure, sont les seules choses qui aient du succs parmi les enfants. Et son visage s'panouissait. Elle le retrouvait : elle le prononait Comme merveille. C'tait une merveille. Tout mot retrouv est une merveille. Maintenant, je ne pense plus pour personne ; je ne me soucie mêmepas de chercher des mots. Ca coule en moi, plus ou moins vite, je ne fixe rien, je laisse aller. la plupart du temps, faute de s'attacher des mots, mes penses restent des brouillards. Elles dessinent des formes vagues et plaisantes, s'engloutissent : aussitt, je les oublie.

Réponse tacite
Quand on ne comprend plus rien du monde qui nous entoure, quand on s'en sent dessaisi, que tout nous chappe, on a parfois besoin de lire des livres comme celui de Pascal Boulanger. "Que pouvons-nous dire de la culture de mort, des commmorations sous surveillance ? Et que se cache-t-il derrire les superstitions, les ruminations, les inhibitions, les dsolations, les occultations, les convulsions ; derrire les reprsentations lisses et festives du monde, sinon une incapacit penser et surmonter le nihilisme ? " "Tacite " nous donne une rponse en forme de question. C'est important. C'est vital. "La tapisserie est dans l'ombre (ils sont dans l'ombre eux aussi puisqu'ils dorment bousculant les pages avec le sang) Il montre des portes qui ouvrent le ciel il montre des portes qui ouvrent sur la peau partout des labyrinthes et beaucoup de bchers avec une liste d'images comme un orage Il naquit tenant dans sa main droite un caillot de sang. " Ce texte de Pascal Boulanger est extrait de "Tacite ", publi en 2001 chez Flammarion. Pascal Boulanger est bibliothcaire dans la rgion parisienne, il publie rgulirement des pomes et des chroniques dans diffrentes revues. Il est l'auteur de trois prcdents recueils, dont "Martingale " et "Le bel aujourd'hui ", ainsi que de l'anthologie de la revue "Action potique ", parue dans la collection "Posie/Flammarion " en 1998. {{Titre : Tacite | Auteur : Pascal Boulanger | Editeur : Flammarion}}

Dimanche 5 juin 2005 THE LAST TEARS 2./ L tout coup l'explosion, sans coup frir, pas drle pour autant, a arrive sans prvenir, c'est un coup de feu qui part, un accident de parcours, dommage. Nina ne dort pas encore. Nina se lve encore. Nina fait du bruit dans son lit. Nina appelle sa mre. Nina veut boire un verre d'eau. Elle pleure dans son lit quand je lui dis non, tu exagres. Je suis celui qui dit non. Mais l le non dborde, erreur sur la personne, un autre nom. Elle pleure, elle se recroqueville, j'insiste pour savoir ce qu'elle veut, boire un verre d'eau, j'explose. Je la fais se lever et direction la cuisine, en quatrime vitesse. Les larmes sur son visage. Ma raction est disproportionne, je le sais dj, dcale, mais il est trop tard. Quand je me rassois, une douleur la poitrine. Un vide trange. La porte de l'ascenceur est ouverte mais la cabine n'est pas l. Je me demande qui est ce type qui vient de crier sur son enfant. Je me tourne vers la chambre des enfants. Plus un bruit. Caroline ne dit rien. Je me souviens d'un passage des "petites filles modles " que j'ai lu Alice dans le train en rentrant de chez mes parents ce soir : "...et toutes deux s'endormirent pour rver soufflets, gronderies, tendresse, pardon et raisin.

Vendredi 25 novembre 2005 NEVER FOR EVER Bgayer dans sa propre lent langue pour la la l'affaire la faire sonner Comme lent langue h h trangre ''you're gonna have to trust me'' petite musique visuelle et sonore, ritournelle dconstruction trs ordonne comme par soi-mme, l'action zaping mondialit et retour sur soi, l'homêmeface de multiples expriences du quotidien (je me suis dit que la chose la plus terrible qui puisse m'arriver serait de n'tre jamais autoris dormir), sourire, pause il reprend, ce que je regarde me regarde, les autres comme monde possible ''never for ever'', notamment des bruits domestiques concasss diffracts par-dessus bord.

STONE/S Je savais que j'aurais à faire l'imbécile, debout et effrontée. Résultat : douze conteneurs de moustiquaires sont en route vers l'Afrique. Si vous avez un vagin et un point de vue, c'est une combinaison fatale. Croyez-moi, les moustiquaires en Afrique ne sont d'aucun bénéfice à la carrière de Sharon Stone. On a bien plus à gagner dans Cette ville en taillant une pipe à un producteur.

Dimanche 12 août 2007 OUR VELOCITY La couleur bleue ne voulait rien savoir pour s'installer, coincée quelque part entre le gris clair et le blanc. A peine vécues, les choses font parties du passé et deviennent pour nous aussi froides et étrangères qu'un vêtement brièvement emprunté et définitivement enlevé. Le temps se prêtait finalement tout à fait à ce genre de sports. Nos erreurs sont parfois nos meilleures chances. A la fin, quand même, ceux-ci semblent remporter une toute petite victoire. ''Amor fati''. L'amour de tout ce qui est. Je ne comprends absoluement rien à rien. Mais beaucoup plus vite. Je vous souhaite tout le bonheur possible.


Samedi 4 août 2007 WINCING THE NIGHT AWAY Toute image de notre corps dit quelque chose de nous-même. Reste à savoir quelles sont les limites d'une pareille révélation. On ignore encore à elles vont atterrir. Il travaillait à les faire oublier. Mais ce savant braquage ne fait qu'un temps. Les contrats en or et les forêts qui brûlent encore. Pour moi le chemin était tout tracé. Je m'y suis pris trop tard pour la procuration. Tous les deux marchent à l'affectif. Mais qu'importe, sa stature impose le silence.

Vendredi 3 août 2007 ENJOY THE SILENCE On entre dans la chapelle romane en schiste gris, attention à la marche. Le découpage du temps et de l'espace concourt à signifier publiquement ce qui demeure privé, l'intimité. Elle existe dans la relation que nous avons avec les autres. L'intimité se vit Comme cachetête dans laquelle nous croyons mettre tout ce qui n'est pas donné à voir ou à entendre. Celui qui est regardé au jour le jour peut accomplir les gestes les plus banals. Il provoque du suspens à partir d'un désintérêt évident. C'est l'intimité en devanture.

ECRIRE / 2
Un évènement qui s'est mal déroulé, une douleur qui ne passe pas, revenir dessus dans un premier temps en décrivant autant de fois qu'il est nécessaire ce qui s'est mal passé (à partir d'un détail, d'une anecdote triviale, en variant la forme qu'on lui donne, avec les mêmes mots composer des phrases différentes comme si l'on cherchait vainement la bonne composition), et tenter de de trouver ainsi, par ce biais, une forme d'exutoire, de remède, par le jeu conjugué de la mémoire et de l'oubli. Dans un deuxième temps, convoquer le souvenir d'autres douleurs, plus anciennes, mais qui, elles, se sont depuis estompées. Placer les deux textes en regard. %%% ;:Décrire un geste quotidien (prendre son petit déjeuner, se raser, se laver, prendre le train, lire son journal) en se concentrant sur la description de ce moment ordinaire vu sous un angle extraordinaire, hors du commun, à travers un détail sur lequel on se concentre tout en décrivant parallèlement le moindre de ses faits et gestes et les réflexions que nous amène à faire que l'on est en train de vivre. Le tout se mélant, passant de l'un à l'autre, du détail à l'ensemble qui se dessine ainsi, sous forme d'échos et d'allers-retours. %%% ;:Il y a des formules "révélatrices " à l'instar du "Je me souviens " de Georges Perec. Le "Je pense à " de Valérie Rouzeau fonctionne un peu de la même manière. A l'aide de Cette formule, faire défiler dans sa tête la galerie des portraits des personnes qui comptent pour vous et tenter d'en restituer l'essentiel par écrit, en passant d'un portrait à l'autre comme on passe d'un mot à l'autre dans une phrase quand on écrit vite, en étirant les phrases, en les faisant rebondir ou s'entrechoquer. %%% ;:Former un kaléidoscope de signes et de récits sur la ville à vous vivez, afin de la décrire, voire la photographier textuellement dans la diversité étourdissante de ses images et de ses bruits. On peut pour se faire collecter des informations sur un carnet comme on ramasse à la campagne des feuilles et des fleurs pour remplir un herbier. Ici, un verbier pour reprendre l'expression de Michel Volkovitch. Noter tout ce que l'on voit écrit sur son chemin : enseignes, graffitis, publicité, tags, fragments de journaux. Et tout ce que l'on entend dans la ville : bribes de conversations, annonces publicitaires, cris, invectives, discussions à l'arrêt du bus ou au café du coin. %%% ;:Demandez à quelqu'un de vous indiquer les cinq mots de la langue française qu'il préfère pour leurs beautés, leurs sonorités, leurs sens, et faîtes de même avec lui. Ecrivez ensuite un poème à partir de ces cinq mots (en vous en inspirant dans le texte même), et placer les en terminaison de chaque vers. Répétez l'opération afin de composer trois strophes en essayant de permuter la place des différents mots "imposés ". %%% ;:Demandez à quelqu'un de vous indiquer les cinq mots de la langue française qu'il préfère pour leurs beautés, leurs sonorités, leurs sens, et faîtes de même avec lui. Ecrivez ensuite un poème à partir de ces cinq mots (en vous en inspirant dans le texte même), et placer les en terminaison de chaque vers. Répétez l'opération afin de composer trois strophes en essayant de permuter la place des différents mots "imposés ". %%% ;:Reprendre des articles publiés par des quotidiens et des agences de presse, et en effacer les référents historiques, géographiques, et patronymiques. Mettre l'ensemble au présent de l'indicatif. Réécrire certains passages et en supprime d'autres afin de blanchir une écriture déjà anonyme et collective.%%%"," Un évènement qui s'est mal déroulé, une douleur qui ne passe pas, revenir dessus dans un premier temps en décrivant autant de fois qu'il est nécessaire ce qui s'est mal passé (à partir d'un détail, d'une anecdote triviale, en variant la forme qu'on lui donne, avec les mêmes mots composer des phrases différentes comme si l'on cherchait vainement la bonne composition), et tenter de de trouver ainsi, par ce biais, une forme d'exutoire, de remède, par le jeu conjugué de la mémoire et de l'oubli. Dans un deuxième temps, convoquer le souvenir d'autres douleurs, plus anciennes, mais qui, elles, se sont depuis estompées. Placer les deux textes en regard. Décrire un geste quotidien (prendre son petit déjeuner, se raser, se laver, prendre le train, lire son journal) en se concentrant sur la description de ce moment ordinaire vu sous un angle extraordinaire, hors du commun, à travers un détail sur lequel on se concentre tout en décrivant parallèlement le moindre de ses faits et gestes et les réflexions que nous amène à faire que l'on est en train de vivre. Le tout se mélant, passant de l'un à l'autre, du détail à l'ensemble qui se dessine ainsi, sous forme d'échos et d'allers-retours. Il y a des formules ¬´ révélatrices¬´ à l'instar du ¬´ Je me souviens¬´ de Georges Perec. Le ¬´ Je pense ଴ de Valérie Rouzeau fonctionne un peu de la même manière. A l'aide de Cette formule, faire défiler dans sa tête la galerie des portraits des personnes qui comptent pour vous et tenter d'en restituer l'essentiel par écrit, en passant d'un portrait à l'autre comme on passe d'un mot à l'autre dans une phrase quand on écrit vite, en étirant les phrases, en les faisant rebondir ou s'entrechoquer. Former un kaléidoscope de signes et de récits sur la ville à vous vivez, afin de la décrire, voire la photographier textuellement dans la diversité étourdissante de ses images et de ses bruits. On peut pour se faire collecter des informations sur un carnet comme on ramasse à la campagne des feuilles et des fleurs pour remplir un herbier. Ici, un verbier pour reprendre l'expression de Michel Volkovitch. Noter tout ce que l'on voit écrit sur son chemin¬¨‚Ć: enseignes, graffitis, publicité, tags, fragments de journaux. Et tout ce que l'on entend dans la ville¬¨‚Ć: bribes de conversations, annonces publicitaires, cris, invectives, discussions à l'arrêt du bus ou au café du coin. Demandez à quelqu'un de vous indiquer les cinq mots de la langue française qu'il préfère pour leurs beautés, leurs sonorités, leurs sens, et faîtes de même avec lui. Ecrivez ensuite un poème à partir de ces cinq mots (en vous en inspirant dans le texte même), et placer les en terminaison de chaque vers. Répétez l'opération afin de composer trois strophes en essayant de permuter la place des différents mots ¬´ imposés¬´ . Demandez à quelqu'un de vous indiquer les cinq mots de la langue française qu'il préfère pour leurs beautés, leurs sonorités, leurs sens, et faîtes de même avec lui. Ecrivez ensuite un poème à partir de ces cinq mots (en vous en inspirant dans le texte même), et placer les en terminaison de chaque vers. Répétez l'opération afin de composer trois strophes en essayant de permuter la place des différents mots ¬´ imposés¬´ . Reprendre des articles publiés par des quotidiens et des agences de presse, et en effacer les référents historiques, géographiques, et patronymiques. Mettre l'ensemble au présent de l'indicatif. Réécrire certains passages et en supprime d'autres afin de blanchir une écriture déjà anonyme et collective.

Vendredi 27 juillet 2007 CHILDREN IN NEED Alternances de grottes, de fissures ponctuées de murailles dressées vers le ciel et de pitons acérés à les balbuzards pêcheurs ont construits leurs aires. Eux essayaient d'être ''cross over'', nous n'avons jamais fait d'efforts. Cet animal possède un système nerveux trop rudimentaire pour souffrir. D'ailleurs coupez-le en deux, et il continuera ses occupations comme si de rien n'était. L'érosion marine et éolienne. Sur les falaises rouges végétation de myrtes, de lentisques, d'euphorbes et de cistes. Quand tout à coup l'on se met à penser à ce lâche rongement de l'oubli, le cœur fond dans un désespoir qui déborde soudain le cas particulier, qui se répand jusqu'aux limites.

Parce qu'on allume
Auditeurs, auditeurs, chaque fois que ce n'est pas votre pure présence qui nous appelle, il se trouve quelqu'un dans le monde pour composer notre indicatif. Ne cherchez pas à fuir, rangez cet air affolé, faites-vous une raison sur mesure. C'est obligé. C'est ainsi. Vous appartenez d'office à la collection. C'est le sens de votre présence. C'est automatique au possible, vous émettez comme du radium la radioactivité de radio vivant triée et recyclée chez radio mort. Pas moyen d'y échapper. Ne prévenez pas les autorités. Nous sommes toute l'autorité disponible. Appelez la police : dites-lui de rentrer chez elle, de dormir deux heures et d'attendre que ça passe. Hommes invisibles en uniforme et sillonnant vos villes chaque soir et chaque instant pour vous prendre sur le fait d'être pris; femmes envoyées spéciales, postées à vos fenêtres pendant que vous essorez vos corps près des carrelages de céramique humide ; réfrigérateurs familiers, imposants, placés dans les coins stratégiques de vos cuisines équipées afin de vous voir rentrer, trop tard, et ivres, après quelque nouvel échec moral ou bien sentimental. Il y a un sens spécial ce soir, dans l'air ambiant et dans un point du monde, là à des fins relancent des fins pour tout finir. Aux naissances, nous engageons de nouveaux moyens pour vous suivre. Nous équipons le réel de micros ; nous truffons valves et vulves de caméras endoscopiques.%%% ;:Aux morts, nous organisons quelque hommage, soirée spéciale radio vivant Untel. Vous voulez savoir quelque chose sur la vie ? Branchez-vous un instant sur notre canal, nous rediffusions la vôtre ou celle de vos amis, l'ère maussade de n'importe qui. Nous enclenchons au moment opportun. Nous sommes prévenus par des signes ténus dans l'atmosphère, la sonnerie impromptue d'un téléphone dans un appartement presque désert donnera le la du concerto funèbre. Sur la table basse, dans la chambre, près du lit bien fait, voilà ce qui joint les divers acteurs de notre vaste spectacle, un bruit soudain à gauche du réveil et de sa lueur, une musique solitaire qui émerge au carrefour. C'est notre standard, par définition : chaque bruit de pas ; chaque numéro composé ; et chaque cri retenu ; sonne à notre oreille attentive. C'est la même ligne, une ligne derrière une ligne. C'est quelqu'un qui appelle quelqu'un, bien que nous ne soyons guère prêts à nous répondre. Un signal clair qui marque le début du prologue, trois coups brefs avant l'effondrement du rideau. Patience.  àö"°a appelle.  àö"°a commence bientôt ; prenez place dans la rue, chez vous, appuyez fermement votre dos contre quelque mur stable. Un moment encore. Le claquement d'une portière saura nous avertir qu'il est temps. Quelque chose se trame. Nous voulons dire, se tramera.Enfin, se tramait, tout à l'heure. Bah, l'heure, quelle importance, chaque fois que vous cessez d'émettre.%%% ;:Ici radio mort. D'année en année, depuis qu'elles existent, nous avons diffusé des centaines de reportages à propos des stars du rock et nous ne savons rien de plus. Nous cherchons à comprendre comment fait une lumière pour entrer dans nos télévisions ; et une fois qu'elle y est, pourquoi elle en sort. C'est simple : c'est parce qu'on allume.%%% ;:__Ludovic Bablon - ''Scènes de la vie occidentale''__

Dimanche 27 janvier 2008 WINTER FAMILY ((/public/Journal2008/2701078.jpg|Graffitis, passage Brady, 10ème arrondissement)) C'est un temps suspendu arrêté irréel. On passe du rire à l'effroi moyennant d'habiles changements de rythme. Lesté d'une tendresse lucide, c'est seulement drôle à pleurer. Donc, "contre " veut dire "ce qui va contre " mais aussi "tout contre. " Lové dans son ventre pour mieux l'écouter. J'ai collé toutes ces phrases sur des feuilles, dans des cahiers, je les ai assemblées en fonction de leur sens et de leur sonorité, puis j'ai redécoupé pour voir ce que je gardais. Que s'est-il passé que va-t-il se passer à la sortie du tunnel ? La lumière, je ne pense pas que je rêve. On cherche par masques, par emprunts. Sur le point de parvenir à une fin, il y a un nouveau commencement.

Dimanche 6 janvier 2008 WHAT'S YOUR NAME AGAIN ? ((/public/images/voiegareestnuit.jpg|Les voies ferrées de la Gare de l'Est à Paris de nuit))  àö"Ñ partir d'ici, dans la solitude, la résistance. Les lumières partout, environnant chaque chose. Avec une fidélité qui force l'admiration. Elle contient des choses inoubliables et semblables à jamais. Et maintenant, maintenant seulement, nous voilà établis avec nos phrases à nous. Comme si le monde avait oublié ce témoin dérisoire. Jusqu'à l'éblouissement. Jusqu'à l'illumination. Jusqu'à l'enchantement. Il faut tout leur livrer et rouler avec eux dans le peu de terre. Une des solutions pour appréhender de la richesse foisonnante et de la complexité du monde. Un peu. De la perception que nous en avons. Mais aussi la multiplicité des angles pour tenter de le saisir et d'en rendre quelque chose. Le ciel qui se dérobe.  àö"°a fait un tout et c'est l'essentiel.

Lundi 25 septembre 2006 HOME-MADE J'aimais, j'aime encore à donner aux mots une allure gauche et niaise, à les lier par le mariage burlesque du calembour, à les mettre à l'envers, à tomber sur eux à l'improviste. Ils viennent, au fil de la musique, avec leur sourire emmêlé, leurs pas emmêlés. Que fait ce vers dans souverain ? Ce pou dans épouse ? Comment Dieu et le Malin se combinent-ils pour montrer la lune à midi ? Ils viennent et puis s'éloignent, pour exprimer de la surprise. Pas seulement la lenteur d'une fatigue affreuse, mais l'indifférence la plus complète à tout danger présent ou éloigné. Le triomphe des corps éclate l'accord quand elle se referme, une solitude, tout près et puis loin d'elle, très loin et tout près d'elle. En passe de devenir l'ultime refuge. Un acharnement qui, à certains instants, pouvait paraître suspect. Du temps passait, immobile. Plus rien ne les reliait au monde, les souvenirs d'une vie antérieure, les reflets d'un autre monde.

Lundi 18 décembre 2006 THERE IS NO ALTERNATIVE Comme si je n'avais pas été dans la chambre, ou comme si j'avais été une ombre, un fantôme, une créature immatérielle : et Cette plaisante habitude qu'ils avaient, et qui jusque-là m'avait laissé indifférent, me sembla Cette fois chargée de sens, comme si réellement mon seul reflet avait été présent, mon corps lui-même étant loin de là. Il se peut fort bien que je continue pas longtemps, fatigué un jour de... ces improvisations qui ne deviennent pas des oeuvres. mots, mots qui viennent expliquer, commenter, ravaler, rendre plausible, raisonnable, réel, mots, prose comme le chacal. Des petits mensonges de tendresse. Il faut savoir le faire, c'est ça. On peut même rester quelque temps sans rien faire. Je sais que c'est là. ''On s'attend...'' Décidément, non, je ne suis pas ce qu'on appelle un allié sûr. Par fierté j'ai une conduite, disons fidèle, mais ma pensée toujours en incursion est du type infidèle. Cette conclusion n'est pas d'aujourd'hui. Il nous faut encore longtemps nous ha‚àö"òr entre nous.

Lundi 26 septembre 2005 REGENTAG TWINFLOWER FOR ERNEST STEINER Qui les manifeste. Elle avait tout le temps de regarder autour d'elle. L'cart entre temps. Plan de poche. Des phrases sur les tee-shirt, c'est a ta philosophie ? A suivre... Un mouvement part de l, passe par l, aboutit l. Mais il est celui qui, quand il veut s'exprimer, et se sert des choses pour le faire, dcouvre entre elles des rapports inous. Une trace, un corps, le mêmeou son substitut rageur - puis le vide. Citer ses sources. ''There was a boy...'' Un garon enchant trs trange. ''A little shy and sad of eye.

Jeudi 2 juin 2005 BLUE BLUES - IN MEMORIAM En mêmetemps on s'est invit on peut pas vraiment se plaindre, personne ne nous a expressment demand de venir, on est libre de partir quand a nous chante, on prend place, il faut trouver sa place, pas si facile, creuser son trou, son sillon, s'insinuer entre les habitudes des usagers et leurs amitis, difficile de prendre place, faire des coudes, des pieds des mains, tout le corps entre en scne, au dbut personne ne vous adresse la parole, l'indiffrence gnrale, il faut vraiment pousser son coup de gueule pour se faire entendre, mais l'effet disparat aussi vite que l'cho du bruit provoqu, mais trs vite on vous ignore, on vous laisse de ct, on reste ensemble, entre amis, c'est un tout petit monde, et l'on redevient anonyme, pour comprendre le principe de ces changes, il faut imaginer une conversation, autour d'une table par exemple, on communique avec des petits bouts de papiers qu'on glisse ses voisins, la conversation s'anime il faut les voir s'changer leurs papiers la hte en esprant reproduire un espce d'change impossible, un dialogue de sourd.

En avant marge, sur Publie.net
((/public/images/enavantmarge1.jpg|Couverture texte en avant marge)) François Bon propose sur son site [Publie.net|http://www.publie.net] (texte numérique contemporain), une sélection de ''poèmes liminaires'' écrits dans le cadre de mon audioblog de lectures versatiles [Page 48|http://page48.blogspot.com], ainsi que de poèmes inédits de lectures à venir. Le principe de ce site, qui existe depuis janvier 2005, est simple, il s'agit d'une série de lectures de livres de différents genres (roman, poésie, essai), mais une seule page, la page 48. Ce projet s'inspire d'un texte de Joe Brainard, ''I Remember'', dans lequel l'auteur américain évoque ses souvenirs à partir d'une formule récurrente lui servant de leitmotiv ou de ritournelle et dont s'inspirera ultérieurement Georges Perec en publiant ''Je me souviens''. > ¬¨¬¥ Je me souviens d'avoir projeté de déchirer la page 48 de tous les livres que j'emprunterais à la bibliothèque publique de Boston mais de m'en être vite lassé. ¬¨¬™ > Le parcours de ces poèmes forme une lecture entre les lignes des livres de chevet, qui nous accompagnent au quotidien, et dont on n'achève jamais vraiment l'inépuisable lecture. Un livre est tout entier contenu dans une de ses pages. Ces poèmes tissent entre les lignes espacées de nos lectures, les trames d'un récit chaque fois renouvelé, son écriture ''en marge''. %%% > __Stockhausen__ > > L'enseigne en néon vert près de la porte, soudain, je ne sais quoi, rendu à ce point, un vacarme épouvantable jaillit à travers la pièce. De la musique électronique, compositions vibratoires à l'intérieur. Ils enregistrent ça ici silencieusement, après minuit : Stockhausen, ça chauffe en direct ? > %%% > __Oui sans doute un exercice facile__ > > Je songe à l'image, la lenteur funèbre au bout du couloir. Comme tous les exemples, ceux-là sont faux : ils ressemblent à. Jeunes filles à la peau très blanche devant un grand miroir. Une minutie qui entoure une fête mortuaire. Ici et là, néons à l'ancienne. > %%% > __La coquille de ta perle__ > > Je produis des paroles à l'intérieur de moi-même. Le soleil paraît sombre si je me tais et notre aveuglement triste et brûlant, comment pourrais-je bouillonner davantage ? Nous errons dans le chemin, sur la terre et dans le ciel, pareils à des guetteurs, souviens-toi. %%% Ce texte fait partie de la [¬¨¬¥ Zone risque ¬¨¬™|http://www.publie.net/tnc/spip.php?rubrique5] proposée par [Publie.net|http://www.publie.net] au prix de 5,50 ‚Äö"ᬮ le téléchargement. ''Des auteurs inédits, des démarches d'exploration, des tentatives d'écriture surprenantes, qui ne sauraient rentrer dans le cadre de l'édition graphique. Pour moins du prix d'un livre de poche, un encouragement donné à un auteur, une recherche. Prendre le risque de découvrir des terrains que n'avait pas encore rejoints l'écriture.''","

Mercredi 16 janvier 2008 I FEEL SO CLOSE WHEN YOU CALL ME ((/public/Journal2008/160108.jpg|Hôpital Saint-Louis, à Paris)) Voilà exactement ce à quoi me destinait l'épreuve. L'interaction avec le milieu exigeait une attention de tous les instants. Comme l'air brille entre mes doigts. Cela suppose des efforts et des risques terribles. D'à la violence de l'entreprise. D'à son côté électrique et convulsif. Au nom de la lucidité indispensable à semblable entreprise, sous peine d'insupportable na àö"òveté, si ce n'est de falsification, celui de la destruction, voire de l'échec. L'absence d'un tremblement d'avenir, d'une élation de l'éventuel. Pass fait d'assemblages achevés, mais des arrêts sur état de prélèvements, des restes de situations.

Jeudi 19 juillet 2007 EVERYDAY I LOVE YOU LESS AND LESS Prendre le réel à bras-le-corps, rendre possible ce qui est nécessaire, donner l'exemple. A quelle fin ? En substance, je dis : au travail, mais je suis le premier à agir. Un sentiment d'élation, voire d'euphorie, surtout si l'on se réfère à la situation immédiatement précédente. A la recherche de ses marges et de ses marches. On gagne ainsi en efficacité ce que l'on perd en élégance. C'est l'image du serpent lové dont la digestion est un profond sommeil, un oubli des contrariétés, un approvisionnement affectueux de la mort. En train. Sur le départ. Dormir dans la chaleur écrasante de l'été.



Vendredi 13 juillet 2007 NO SNOW ON THE BROKEN BRIDGE La nuit est appuyée à mon poumon. La part animale, la part du loup. La politique est tractation de cet impossible-là. Cet art produira l'oubli dans l'âme de ceux qui l'auront appris. Mais, même muette, la parole ¬¨ â ou le corps¬¨ â n'est jamais tout à fait à soi. Pas loin de glisser dans le vulgaire.  àö"°a déraille souvent à la lisière du néant, ça tonitrue en toutes langues, on y change de monde comme de braquet. Pour un début, c'est une réussite. Vous n'avez pas le sens de l'ennemi. Mais je ne le savais pas, et suis resté quelque temps sans le savoir. La confusion c'est l'oubli de la langue. La suite de l'histoire est connue.

Dimanche 17 février 2008 ON A MISSION ((/public/Journal2008/DSCN4541.jpg|Jeune femêmequi écrit au café de Valmy à Paris)) ''Presenza è potenza''. Pourquoi pas, en effet. Le ballon marche pour le chat. Mais on s'en fiche. S'il n'oubliait pas qui il est comment serait-il lui-même. Réinventer le souffle à chaque inspiration. Le pas perdu, chaque empreinte ou trace, qu'elle soit sonore ou non, parce qu'il faut le voir, quand il court. Renoncer à tout ça, malheureux, il n'en a pas le droit. Du moins en perpétuer le souvenir, honorer sa mémoire, tout cela n'est pas rien. II s'agit là ni plus ni moins de son intégrité, insouciance et frivolité. Ici non, vraiment pas de mise, ici, on ne se débarrasse pas de soi sans dommage et la menace. Avec un mélange d'incrédulité, de stupeur, d'admiration, de dérision et de dégàt. On a éclaté de rire. ''La présence est puissance'', dit le dicton.

Sous son ciel isabelle
Pour Damien
Jour m'exhortant à sortir sous son ciel isabelle pour niaisement le vanter. Ce qui est précipité, quasi silencieux, se tient aux abords du séisme, avec nos sèches paroles. Les mots qui vont surgir nous laissant à nos torrents limoneux. L'éveil au changement nous prépare à l'épreuve. Je rends compte ici de ma surprise. N'ayant que le souffle, dans mon dos l'horizon tournant d'une vitre. Cruels assortiments. Ecoutez, prêtez l'oreille, même très à l'écart. Il est des cas limites à la délivrance de la vérité doit rester secrète. Mais comme on apprend cela tard.%%% Ton parler est un silence. Le soleil ne se contente plus de nous éclairer. L'écho est mon voisin. Et le vent est bien léger. Poussière qui frissonne. L'intérêt d'être ensemble. Sans raideur. Au fur et à mesure que nous nous éloignions. Difficile de faire glisser son imagination au milieu de tant de calme. Sur l'écran de ma veille. Ce que je sais déjà sous les doigts pressentis. L'incertitude, et la poussée d'une énergie gagnante. Le hasard, l'usage, une ou àö"òe aiguisée, l'imprévisible. Une étincelle, par exemple. Je la devine dans mes lointains. Sur l'air des grands ressentiments. Le passé est sans amour-propre. Demain ne nous suffit pas. Tel hier. Pourquoi changer la pente du chemin ? Laissons l'énergie et retournons à l'énergie. Entre le vide et la communion. Dessus, le plus souvent dessous. Il n'est que d'aimer pour le croire.

Tout le plaisir a été pour moi ((/public/images/hiver2.jpg|Jacques s'éloigne dans les ruelles de Viols-le-Fort|L)) Photographie de Caroline Diaz"," Photographie de Caroline Diaz ","","tout plaisir été pour moi photographie caroline diaz

Net_dérive
Net_dérive explore de nouvelles manières de faire de la musique à plusieurs en errant dans la ville, un dispositif de ¬¨¬¥ musique sociale ¬¨¬™ recourant au téléphone portable, à la géolocalisation et au réseau sans fil. Le prototype était présenté les 6 et 7 octobre à ''La Maison Rouge'' à l'occasion du symposium et de l'exposition organisés pour les 10 ans du ''laboratoire parisien en sciences informatiques'' de Sony. "Les données sonores et visuelles captées sont automatiquement envoyées via le réseau sans fil sur un serveur central qui génère en temps réel une pièce audiovisuelle mouvante, en constante évolution, liée à la position et au cheminement des promeneurs. Les sons recueillis dans la ville par les différents participants sont retraités en live selon différents paramètres (présence, éloignement ou proximité des participants), mixés avec d'autres sons et renvoyés dans leurs écouteurs. Des voix se mêlent à ce paysage sonore donnant des instructions pour perdre les auditeurs dans la ville, les inciter à dériver dans le quartier, à suivre des itinéraires aléatoires ¬¨¬¥ tournez à droite, avez-vous vu cet homêmeà la fenêtre, ralentissez... ¬¨¬™, des injonctions qu'ils peuvent choisir d'ignorer ou de suivre. Les différents chemins empruntés sont compilés en une narration abstraite, projetée sur grand écran à la'' Maison Rouge'', traduction musicale et graphique de la dérive prônée par les Situationnistes. " Suite de l'article de Marie Lechner sur le site [Ecrans de Libération|http://www.ecrans.fr/spip.php?article364] [Documentation supplémentaire|http://www.alimomeni.net/projects/net_derive/net_derive.html] (texte, logiciel, images et vidéo) en anglais.

Dimanche 16 avril 2006 HUNDRED MILLION LIGHT YEARS Détente. Départ. Sur le point de. A mi-chemin. Un crochet par Pacy. On s'arrête voir un couple d'amis. Sur le bord de la route. Petit détours. Nous voilà arrivés. On approche du but, à quelques encablures. Et puis soudain une phrase sybilline. La surprise est si intense, on en reste sans voix, aucune réaction. On imagine ce qui va suivre. Le film de la suite. Mais dans l'immédiat que faire ? On ne sait pas. Arrivée à mi-chemin, on ralentit l'allure. Rebrousser chemin ? Si près du but comment faire ? La voiture avance désormais en roue libre. Glisse littéralement. Décélération progressive avant le passage au péage. Finalement on décide de tout dire, d'avouer cet oubli. On verra bien leur réaction. En fait c'est tout vu. Je reprends donc la voiture avec Lionel quelques minutes plus tard, et refais le chemin en sens inverse. Il parle tout au long du trajet. De ses projets. Je l'écoute attentivement, sur le parcours, toutes les images me reviennent en mémoire. Ponts, bâtiments, champs, panneaux de signalisation, routes adjacentes. Au fur et à mesure. Sentiment de déjà-vu. Quand j'arrive devant l'immeuble, peur passagère, je ne retrouve plus les clés de la maison, les clés, ce que je suis précisément venu chercher ici.


Mercredi 6 juin 2007 THE BOY WITH NO NAME Se répéter sans cesse, tailler les racines, renforce l'arbre. Notre manière de penser n'est plus dictée par notre manière d'agir. Comment être compris sans créer de narration ? Cela permet de travailler au plus près de son désir, de façon moins diluée. Quelles sont encore les possibilités de l'homêmedans un monde à les déterminations extérieures sont devenues si écrasantes que les mobiles intérieurs ne pèsent plus rien ? légers Comme plume prise au vent. Mais quand on aime on ne se souvient pas, la télévision nous le rappelle à chaque nouvelle rediffusion. C'est même sa raison d'être. Une fois qu'on a enlevé tout ça, il reste quoi ? Je n'ai aucune mémoire des films, aucun souvenir. Quelqu'un dans le noir est un enfant qui rêve un film.

Jeudi 12 juin 2008 THE OVERLY DRAMATIC TRUTH ((/public/Journal2008/.DSCN5564_m.jpg|Sur le Pont des Arts à Paris)) Les capitales sont toutes les mêmes devenues, aux facettes d'un même miroir, comme un ''Lego'' mais sans mémoire. Vous l'entendez ce chant qui n'a rien d'une plainte, de la joie pure. Qui serait assez sot pour ne pas bouger. Vous ? Répondez. Seriez-vous assez sot pour ne pas bouger ? Le terme de ''réalité augmentée'' est généralement employé pour signifier ces démultiplications et convocations réelles, virtuelles et fantasmatiques. Il est particulièrement intéressant de confronter Cette notion à l'espace lent, terme inventé dans le champ de l'architecture, les tissages des paysages et des villes. Du ciel, je vous dis. Le masque est gris, c'est vrai. Ce gàt marqué pour la composition, moins que patête de velours s'oublier, se faire oublier, inaperçu se fondre au

Samedi 7 julllet 2007 THE VIEW FROM THE PEOPLE WALL Le soleil brille, éclate de lumière, le ciel azur ne met personne en émoi. Pas toujours par un corps, même le sien. ‚àö"¢carter systématiquement, une à une, toutes les possibilités d'occupation de ce corps. Désabusé, comme un incident météorologique contre quoi on ne peut rien mais le soir ne pas sortir, rester chez soi, attendre que ça passe. Un petit monde autonome, avec ses gestes, ses rendez-vous, ses habitués, ses figures, son histoire, ses anecdotes. Un pas en arrière. Recul. Retrait. Tu devrais mais tu ne sais pas. Alors, plutôt apparence et bonne figure. Je vois la présence et l'absence gr"¢ce à la lumière. Raconter est-ce dire quelque chose ?

Noir c'est noir Avec pour support matriel un grand classique de la bande dessine, "Tintin en Amrique " d'Herg, Jochen Gerner cre une uvre originale qui nous rvle larrire-fond des tats-Unis. Les pages sont toutes noires, comme si le dessinateur avait vid le contenu de son encrier sur toute leur surface. Sans autre image que de petits pictogrammes de couleur, accompagns de mots dissmins et l. Des clats de vrit surgissent de ce noir et le lecteur est invit recomposer, partir des fragments, lhistoire profonde et troublante des contradictions amricaines. Ce livre est tonnant et stimulant. Jochen Gerner, dessinateur issu de la "nouvelle gnration " de la bande dessine, fidle de l'diteur ''L'Association'' est galement dessinateur de presse et membre de l'''Oubapo'' (Ouvroir de bande dessine potentielle), association informelle de dessinateurs qui, la manire d'crivains runis autour de Raymond Queneau dans l'''Oulipo'' (Ouvroir de littrature potentielle) s'amusaient inventer des jeux littraires autour des mots et du langage. __Titre : TNT en Amrique | Auteur : Jochen Gerner | Editeur : Ampoule (L')__ "," Avec pour support matriel un grand classique de la bande dessine, "Tintin en Amrique " d'Herg, Jochen Gerner cre une œuvre originale qui nous rvle l'arrire-fond des tats-Unis. Les pages sont toutes noires, comme si le dessinateur avait vid le contenu de son encrier sur toute leur surface. Sans autre image que de petits pictogrammes de couleur, accompagns de mots dissmins et l. Des clats de vrit surgissent de ce noir et le lecteur est invit recomposer, partir des fragments, l'histoire profonde et troublante des contradictions amricaines. Ce livre est tonnant et stimulant. Jochen Gerner, dessinateur issu de la "nouvelle gnration " de la bande dessine, fidle de l'diteur L'Association est galement dessinateur de presse et membre de l'Oubapo (Ouvroir de bande dessine potentielle), association informelle de dessinateurs qui, la manire d'crivains runis autour de Raymond Queneau dans l'Oulipo (Ouvroir de littrature potentielle) s'amusaient inventer des jeux littraires autour des mots et du langage. {{Titre : TNT en Amrique | Auteur : Jochen Gerner | Editeur : Ampoule (L')}}

Lundi 2 juillet 2007 LE FUTUR EST CANICHE Il est certain qu'il y a dans l'homêmedeux puissances occultes qui combattent jusqu'à la mort. Tous les soirs, tous les soirs de ma vie. En anneaux, à partir de la même phrase. Tous les soirs, tous les soirs de ma vie. Ne pas vouloir autre chose que ce qui est, qui nous rappelle que l'on pourrait être moins bien lotis. L'une clairvoyante et froide, s'attache à la réalité, la calcule, la pèse, et juge le passé. L'autre a soif de l'avenir et s'élance vers l'inconnu. Un travail de l'écriture, qui cherche à faire reculer les limites du possible, en visant une transformation, restreinte certes, mais bien réelle. On ne se couche. Que pour s'avouer son corps. L'action seule nous la révèlera.

Mercredi 25 avril 2007 A BRIGHTER BEAT L'air est un mur, la peau un barrage. On capte les bruits de loin, on observe des gestes. Chaud devant ! Pas touche ! Par moments la surface a besoin d'être calmée. L'ampoule grattée jusqu'au sang, les raies blanches laissées par les ongles sur la peau hâlée et toutes ces égratignures qui sont comme les signatures des grains de sable, du gravier et des brindilles pointues. La soirée ne faisait que commencer, le ciel était sans nuages ; le soleil immobile et calme revêtait chaque objet d'un air de festivité paisible et lyrique. Une armure qui écoute et qui voit bien mieux que la chair à vif.

Dimanche 12 juin 2005 MADHOUSE 2./ Les filles sont restes longtemps dans l'igorance les unes des autres. D'abord trs silencieuses, discrtes, timides. Chacune occupe ses jeux, de son ct. Nina joue toute seule la dnette. Heureuse et soulage. Joie sa joie la plus vive. On apprend la nouvelle par Marc et Dominique venus nous rejoindre aux Buttes-Chaumont avec Alice et Jeanne. J'avoue j'ai souri. On ouvrira mêmeune bouteille de Champagne ce soir. Pour fter ce moment, Cette nouvelle, la joie d'tre ensemble, sous le soleil. Un grand soulagement et une grande joie, soulag. Les filles se mettent enfin jouer ensemble. Ce temps d'observation. Cette attente. On entend plus qu'elles la ronde, leurs rires et leurs cris. Jambes nues, blanches, elles tressautent sur l'herbe, leurs cuisses de grenouilles. C'est du ''poulet''. Le sentiment d'une mission accomplie. Un bonheur et un soulagement immense. Une trs bonne nouvelle.

Mardi 18 octobre 2005 PART OF A STEAMER Votre emploi du temps risque d'tre un peu ''dbord'', notamment par des rendez-vous importants. Annulez-les tous. Mais n'oubliez pas d'aller chercher vos enfants l'cole. Vous devez faire face car tout cela vous aidera rsoudre des problmes personnels et de vie quotidienne. Pas de problme. Souvent vous voyez rouge. Souvent vous avez tort. Il est grand temps de le reconnatre. Vous avez fait preuve de suffisamment de srieux ces derniers temps et, maintenant, vous pouvez vous laisser aller un peu plus et vous dtendre. Attention car certains de vos jugements risquent d'tre, un peu, fausss en ce moment et vous feriez mieux d'y rflchir deux fois avant de prendre des dcisions. Pour une fois c'est vous l'lment modrateur. En fait, peut-tre, le mieux serait de remettre les plus importantes d'entre elles demain. Ne changez rien. Fermez les yeux. Mais n'en profitez pas. On cherche voir ce qu'on aime. Ce qui passe entre le dehors et ce qui nous est intrieur.

Mercredi 30 janvier 20087 THE OTHER SIDE OF THE MIRROR ((/public/Journal2008/DSCN4385.jpg|Carrefour rue Lafayetête dans la nuit)) Nous sommes dans un avenir proche. Il faut le savoir, sauf pourtant si nous avons la délicatesse d'être contagieux. Ce qui ne se fait pas, donc ce qu'on a envie de faire. Mes improvisations ne me suffisent plus. Je réfléchis à un projet d'une envergure, du jamais vu. D'un coup, c'est ça qui arrive. Le but caché de toutes nos entreprises depuis le moindre geste n'est-il pas que cela, d'une façon ou d'une autre. Histoire de voir si jamais cela pouvait ralentir juste un peu le temps qui s'écoule, obstiné qui n'efface rien à se taire ou nier. Nous n'en sommes pas encore là Äö"Ѭ" pour l'instant. Mais pour combien de temps encore ?

L'exercice de la littérature ;: "Il apparaît de plus en plus que le livre, aussi indispensable qu'en reste l'instance, n'est qu'un élément dans l'intervention littéraire. Donc l'exercice de la littérature, qu'on le considère du point de vue de son action collectivement conduite dans le monde réel, ou qu'on le considère du point de vue de nous-même auteur. ;:Ce n'est pas d'aujourd'hui que ce qui définit ou même assemble un auteur inclut ses interventions à la radio, sa participation à des films et leur diffusion, les lectures publiques en librairie ou bibliothèque, comme cela inclut  Äö"Ñî avec le livre  Äö"Ñî la participation à des revues et, désormais au premier plan (à condition de l'accepter et de le prendre en charge), l'intervention Internet conçue non pas comme écho ou médiation, mais comme expérience du texte. " ;:[La poésie comme spectacle total|http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article911] %%% ;:[Le Tiers livre|http://www.tierslivre.net/]%%% ;:__François Bon__%%%

Mardi 5 juin 2007 FLESH OF MY SKIN Ne pas simplement réfléchir avec l'esprit mais ressentir avec lui. C'est aussi pour mieux vivre. On parle beaucoup de l'autre, mais il faut avoir la capacité de le regarder, de le reconnaître et de se penser soi-même comme autre. Deux horloges côte à côte sont bien plus menaçantes pour le pouvoir que l'image de deux types en train de se sucer la bite. De manière presque festive ''la participation du spectateur.'' Ouverte l'hypothèse de leur destruction aux simples fins d'assouvissement du vain désir de posseder une relique. Je ne suis pas sûr qu'on puisse y comprendre grand-chose, mais on aura compris aussi que tel n'était pas le but.

Samedi 28 octobre 2006 MISTER LONELY Sans aucune hiérarchie sont ainsi mélangés des objets trouvés, des images de la culture populaire et des médias, des références aux chefs-d'oeuvre de l'histoire de l'art et à la mythologie et des éléments plus strictement typographiques. Oui, je crois qu'il y a ce paradoxe dans le film même.  àö"Ñ la fois le temps est fragmenté, puisqu'on est face à des extraits, à des fragments, mais d'un autre côté, par ces liens qu'il fait de ces récurrences des mêmes gestes stéréotypés, des mêmes comportements stéréotypés, il installe un type de continuité. Mais en fait, finalement, Cette continuité c'est le stéréotype. Pour la fascination, je crois que c'est à la fois sa fascination et sa prise de distance, que les deux sont là en même temps. Là, peut-être que la répétition casse ce lien, ce lien mémoriel, Cette espèce de retour nostalgique d'une image passée. Au bout d'un moment, on est sensible à cet étirement du temps, à Cette construction, et on oublie le fait qu'on a déjà vu ces images. Un tableau ressemble davantage au monde réel s'il est réalisé avec des éléments du monde réel. Dans la salle, tous les commentaires sont négatifs, harassés, pressés, anxieux, agacés. C'est surprenant. Trouver un équilibre entre les exigences souvent contradictoires de la ¬¨¬¥ vie ¬¨¬™ et de l'¬¨¬¥ art ¬¨¬™, dans le but d'ouvrir les yeux du public à son environnement réel et au phénomène artistique. Dehors des centaines de badauds hilares applaudissent à tout rompre un pâle magicien. Difficile parfois de voir le réel en face.

L'OuLiPo recherche dans les catalogues La plupart des bibliothèques ont des catalogues, à l'aide desquels on peut trouver les livres de la bibliothèque. Jacques Roubaud propose, [dans la lettre de la BNF|http://www.bnf.fr/pages/lettres/produits/produits8.htm], de construire des catalogues plus limités que ceux que l'on trouve dans ces bibliothèques, sur des principes plus rigoureux que le simple ordre alphabétique. Il a donc inventé sa première grande bibliothèque, une "bibliothèque ordonnée " dans laquelle les livres ont dans leur titre un nombre entier (puisque les nombres entiers sont des objets extrêmement intéressants). "J'ai donc pensé qu'une grande bibliothèque, la Bibliothèque nationale de France, pourrait prendre une initiative tout à fait intéressante : elle demanderait à ses lecteurs de dresser eux-mêmes des catalogues, c'est-à-dire des sous-catalogues du catalogue général, à ils mettraient, selon les principes qui leur plairaient, les livres qu'ils estimeraient nécessaires de proposer à la lecture d'autres lecteurs. Il y aurait ainsi, à la disposition des lecteurs, des catalogues particuliers : par exemple, un catalogue à il n'y aurait que sept livres, dont chacun contiendrait dans son titre un jour de la semaine. J'ai commencé à chercher quelques-uns de ces sous-catalogues, et j'en ai construit deux ou trois dont je vais vous donner les éléments. Le principe que j'ai choisi c'est que tous les livres qui figurent dans un de ces catalogues sont des livres dont les auteurs ont un certain rapport de proximité sémantique, par exemple : ;:Emile Crétin : Le livre de M. Trotty, 1881%%% ;:Dr Alphonse Crétin : Le choléra n'est ni transmissible ni contagieux, 1885%%% ;:Jacques-Augustin-Marie Crétineau-Joly : Charrette, drame politique. Poésies vendéennes, 1883%%% ;:Louis Couillard : Manuel pratique pour la conservation des cidres, 1906%%% ;:Dr Henri-François-Alexandre Conneau : Notes sur le chemin de fer corse, 1864%%% ;:Léon Coccud : Correspondance au sujet d'une accusation portée par Léon Coccud contre Démaret François, 1871%%% ;:Joseph Petasse : Collier de perles : sonnets  Äö"Ñ"¨ je les ai lus, ils sont absolument magnifiques !  Äö"Ñ"¨%%% ;:Auguste Trognon : Histoire admirable du franc Harderad et de la vierge Aurélia, 1825%%% ;:Vincenzo de Vit : Adria et les souhaits antiques, épigraphie, 1888.%%% Du point de vue sémantique, la lecture de ces ouvrages peut vous ouvrir des horizons. Voilà une petite bibliothèque assez intéressante... J'ai commencé à construire une bibliothèque numérique, une bibliothèque de numéros, qui commence par : ;:Marie-Elisabeth-Louise de Deux-Ponts: Le luthérianisme abjuré, 1700%%% ;:Fred Deux : Lettres à mon double, 1983%%% ;:Lieutaud de Trois-Villes : Mémoire pour servir à commencer l'histoire des araignées aquatiques, 1749%%% ;:Alphonse Quatre : Code pénal du militaire réserviste ou territorial%%% ;:Jean Cinquarbres : Institutiones in linguam hebra àö"òcam, 1559%%% ;:Alexandre Six : Chanson nouvelle en patois de Lille chantée par la Société des Bons-Rigolos, 1869%%% qui rivalise avec ;: àö"¢dèse Six : Aux commerçants débutants, conseils pratiques, 1919%%% et surtout avec ;:Henri Six : Projet d'amortissement des mille trois cents millions dus à la Banque de France et de la detête consolidée s'élevant à sept cent quarante huit millions cinq cent quatre-vingt-treize mille six cent quarante-deux francs de rente annuelle, 1874%%% Il y a encore beaucoup d'autres Six, mais je passe tout de suite à : ;:Léon Septfond de Cahors : Essais inédits de Septfond Léon de Cahors, poète moraliste, 1871%%% ;:Ephra‚àö"òm Huit, Charles Huit, Charles de Neufchaises, Edwin Asa Dix, Wion d'Onzy, l'Abbé Douzon...%%% Et on va ainsi jusqu'à Monsieur Cent : Discours prononcés aux obsèques de Reinwald en 1891, à F. M. Mille : Barême de la solde et des accessoires de Mrs les officiers d'administration des hôpitaux, des subsistances, du campement et des bureaux de l'intendance militaire, 1855, à Million, professeur à l'Ecole primaire de Dijon : Lire, écrire, compter : instruction et éducation du soldat illettré. " ;:__Jacques Roubaud__

Lundi 7 janvier 2008 WHEN IT RAINS ((/public/images/vuesacrecoeur.jpg|Vue sur le Sacré-Coeur depuis la rue Georges Lardennois à Paris dans le 19ème arrondissement)) ‚àö"¢tranger en tout lieu être partout chez soi. L'enthousiasme ou les projets d'avenir sont difficilement supportables en Cette période de l'année. Sonne révolution oblige. Des éclats et désastres, énigme, évènement pur coupant au sommet des dunes. Ils avancent, les enfants, par petits groupes ayant perdu leur cohérence à l'arrière, mais dont ils gardent la mémoire : ils avancent. Je les écoute parler malgré le vent. Les formules à l'emporte-pièces, toutes faites pour toute occasion qui s'y prête ou pas.  àö"°a tournerait sans cesse en nous. Et nous-mêmes des tournants. Détours. Dehors dans le décor d'un lendemain de fête, parmi les confettis et les flaques. Par la fenêtre ouverte, grain de poussière au gré du ciel ou au hasard, en volutes, happé dans l'éternel silence des espaces infinis. Une échauffourée de nuages, comme un remuement de souvenirs qui se cachent. L'immense au service du dérisoire.

Samedi 19 novembre 2005 CONVERSATION WITH A TREE 1./ Rduire le volume de ce que l'on a cr et de produire, partir de fragments abandonns (inventaires, projets, premiers jets) un humus de qualit ncessaire au bon dveloppement du projet cratif (que cela soit un livre ou n'importe quelle oeuvre d'art en cours). Si l'art ne circule pas, les artistes ne peuvent pas vivre et travailler. Brasser et mlanger les travaux en cours, les rebuts et les rbus du quotidien, pour en faciliter l'aration (la cration) et viter le pourrissement. Le brassage favorise galement la rgularit de la transformation dans toutes les couches de son activit crative et permet d'obtenir un recyclage de qualit homogne. En incorporant du recycl dans l'art, l'artiste compense Cette perte, amliore la crativit du projet et limite le volume de dchets traiter. Le brassage favorise galement la rgularit de la transformation dans toutes les zones du tas et permet d'obtenir une oeuvre de qualit homogne.

Transports solitaires Quatre ans aprs "Le bout du monde Neuilly-Plaisance ", Michel Volkovitch, romancier et traducteur, a crit un livre oscillant entre prose et posie, qui s'intitulait "Transports solitaires ", titre qu'il faut bien sr comprendre dans sa double acception (comme souvent avec cet auteur). Beaucoup plus que son "Verbier ", un peu trop litiste mon got, mêmesi je reconnais avoir t sduit par l'ide de dpart, ( "l'herbier verbal "), il faut vite savourer ses prcdents textes publis par Nadeau. C'est un plaisir rare. http://www.volkovitch.com/: Site de Michel Volkovitch o lon retrouve notamment les chroniques sur la langue quil tient dans la Quinzaine Littraire, mais aussi des extraits de ses traductions de posie, grecque en particulier. "mon amour pour les mots, jai besoin de le partager. Traducteur dbutant, puis crivain occasionnel, jai tout de suite cherch transmettre mon petit savoir, mes recettes les mmes, peu prs, dans les deux cas. " et extraits de lintroduction : "Je cherche avant tout mon plaisir et mon propre enrichissement. Les pdagogues sont des voluptueux cachs, des crypto-gostes. " "Ces notes, que voici, ne sont pas un trait savant, une somêmeexhaustive ou un manuel universitaire, mais quelque chose entre le carnet de croquis du peintre et les fiches de cuisinire ; une sorte dherbier o les plantes seraient des mots " "Ledit verbier est un travail en cours, un compagnon dapprentissage, une recherche sans fin, lacunaire, hsitante, plus riche en questions quen rponses. " "Sa vertu majeure, je crois : la simplicit. (...) lapproche est terre terre, concrte, sensuelle. Il sagit de sentir autant que de comprendre - les deux se soutiennent si bien. On met les mains dans les mots, on les soupse, on les caresse, on les hume, on les savoure et je lespre on smerveille. "Ces pages sont une dclaration damour lacte de lire et dcrire, la langue franaise dhier, daujourdhui, de demain " "Selon moi notre langue na jamais t aussi riche, souple, jeune et belle, sinon peut-tre dans son adolescence il y a quatre sicles. " __Titre : Verbier, herbier verbal l'usage des crivants et des lisants | Auteur : Michel Volkovitch | Editeur : Maurice Nadeau__

Marelle dans L'Agenda du (presque) poète de Bernard Friot ((/public/./.griot_m.jpg|L'Agenda du (presque) poète de Bernard Friot||L'Agenda du (presque) poète de Bernard Friot, juil 2008)) ''L'Agenda du (presque) poète'', de Bernard Friot, illustrations de Hervé Tullet, éditions De La Martinière Jeunesse, 2007 ¬¨¬¥ Un poème à la minute est un poème à on écrit un vers par minute. On détermine à l'avance combien de vers il contiendra et donc combien de minutes on disposera pour écrire son poème. On réfléchit pendant une minute à son premier vers puis on l'écrit et on passe le tems restant de la minute suivante à réfléchir au second vers puis on l'écrit lorsque le temps imparti est passé. Puis on réfléchira le temps restant à la minute de son troisième vers, qu'on écrira lorsque le temps imparti sera passé. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce que le temps qu'on s'était donné pour écrire un poème à la minute soit passé. On prendra grand soin d'écrire un objet verbal qui tienne. Ce qui sera noté sera n'importe quoi pourvu que ça tienne et que ça ait été élaboré durant le temps exact qu'on s'était octroyé. D'autres considérations seraient à faire sur le poème à la minute. Et notamment sur la co‚àö"òncidence de la mesure du temps qui passe et le temps qu'on s'octroie pour écrire un poème. On écrit dans un maintenant qu'on se donne. On écrit toujours au présent. Tout cela pour dire quelques autres suites encore et ne pas clore le débat. ¬¨¬"! [Atelier d'écriture en ligne autour du texte "Photomatons " de Vincent Tholomé disponible sur Marelle|http://www.marelle.cafewiki.org/index.php?Ecrit%2021]","

Dimanche 8 juillet 2007 THE REMINDER Il semble qu'il s'ouvre à nous une vie nouvelle, que nous donnerons à l'attention. Sans retirer quoi que ce soit à ce qui se voit quotidiennement, les récits y répondent "à côté ". Je fais juste des expériences. Naturellement aller voir ailleurs, Comme hypothèse. On se jure de regarder à l'avenir tous les objets du monde comme il nous a été donné de regarder ce jour-là un jardin, un ciel, une jeune femme. Sur les remèdes les manèges les derniers soupirs qui ne veulent rien dire. Et notre oeil croit baigner à l'aise dans une étendue sans distances, comme il est donné à notre pensée, dans le temps, d'épouser à la fois le passé, le présent, l'avenir. Pour combien de temps ? Je ne sais pas répondre à Cette question.

Jeudi 7 juin 2007 A MIGHTY HEART Par la fenêtre ouverte au moindre foin défère à la saison qui tranche une espèce, dirait-on, d'immortalité momentanée. L'ombre des lettres déplace à proportion rides pensées pour revenir au fait de Cette histoire. Quels efforts, je demande à qui vont tous les mots qui traînent ? ‚àö"¢crire, c'est un déséquilibre en avant qui porte. Fêlure, blessure, bien sûr : on n'écrit pas sans cela. Si ce n'est pas moi, c'est quelqu'un qui vaut autant que moi. Dans le travail, on avance à l'aveugle. Sans doute quelque chose d'urgent à faire par ailleurs. Lorsque je suis convaincu d'un principe, ce n'est qu'une idée qui me frappe plus fortement. Et puis du temps est offert : l'homêmedebout se met à la hauteur de l'autre, au ras du sol. Il se laisse absorber par le changement de perspective, il vient de se soustraire à la foule. C'est le bon angle.

Vendredi 27 janvier 2006 DOUBLE BIND Trouver l'angle d'attaque, le fil dtendre, dfendre son point de vue, tirer dessus et puis tout vient d'un coup, dfile sous nos yeux. Laugmentation du temps de travail sur les ordinateurs, la difficult et la fatigue visuelle quentrane la lecture de long texte sur cran, aujourdhui la viabilit et lexistence. Pas si facile trouver dans ces journes nivelles par le travail, sur le tard du labeur quotidien et ses tches rptitives. Ainsi, vous pouvez couter, quand bon vous semble et o, dune manire discursive ou attentive selon votre situation et selon le moment. Fort de ce constat, dans une double dialectique, sans les montrer, ainsi par dfaut au cur des proccupations actuelles. Ici, pas dimages mais tout ce qui est autour, tout ce qui tourne autour de son illustration. Un mot qui vient lesprit immdiatement, mixage et mixit entre les sources et les genres. Sur le mode des vases communicants.

Mardi 15 novembre 2005 MISSED CHRISTMAS Dans le bon sens, c'est--dire de l'avenir vers le pass. Demain est crit comme un appel muet l'invention. Le ton monte, une question d'heure, de minute plutt, jeu du chat et de la souris d'ordinateur, prendre plaisir parler doucement, faire trs attention ce que l'on dit, choix des mots et douce compagnie, tre aimable, gentil, attentionn, et tout s'arrange. Comme il est mont (sur ses grands chevaux) le ton descend illico ne fait qu'un tour, puis s'en va et retrouve son allure cordiale. Mauvais tour de mange. La vie qui vient se calquer sur l'criture et non l'criture qui imite la vie. Quelque chose qui ressemble au courage, au dsordre, au dsir. Bref la vie : ''horror vacui''.


Le spectre des armatures " dans le n¬¨‚àû15 de la revue CCP __Un court article de Nicolas Tardy sur "Le spectre des armatures " : ((/public/images/.DSCN5294_m.jpg|Article de Nicolas Tardy sur Le spectre des armatures)) A lire également sur le site de [Libr-Critique|http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=1084] une présentation du ''Cahier Critique de Poésie'' par Emmanuel Ponsart. ((http://www.cipmarseille.com/images/publications/0613fc7e384c4bd8c396384c38abb58d_publication_20080402133527.jpg)) __CCP-Cahier Critique de Poésie__%%% coédition cipM / Farrago (diffusion/distribution CDE SODIS)%%% 250 à 300 pages, format 21 x 17 cm, 15  Äö"ᬮ le numéro, 25 les deux annuels%%% commandes et abonnements : ((http://www.cipmarseille.com|http://www.cipmarseille.com))%%%"," {{Un court article de Nicolas Tardy sur ¬´ Le spectre des armatures¬´ :}}

Kafka au camping Avant d'entreprendre un long voyage vers l'Orient, le narrateur termine tranquillement l't dans un camping au bord d'un lac. Les vacances s'achvent, les estivants partent. Il est le seul touriste demeurant au camping. C'est l qu'il fait la connaissance de M. Parker, propritaire des lieux. Celui-ci lui propose un travail - repeindre son portail - contre le loyer puis un autre contre un salaire dont il ne sera jamais question, puis un autre encore. C'est l'histoire d'un vacancier plutt naf, qui se trouve plong dans un cauchemar kafkaen. Un livre qui marie avec brio le ralisme le plus cru au fantastique teint d'humour noir, conte moral sur le travail et le libre arbitre, par l'auteur de "Retenir les btes ". __Titre : Sur le dpart | Auteur : Magnus Mills | Editeur : 10/18__

Vendredi 17 mars 2006 CAN'T SLEEP Un pas, un seul, ce peut tre la catapulte de ton avenir. Pour sr on ne sait jamais si cela va prendre. Le blanc monter en neige. L'alchimie du verbe, se prendre aux mots, le tout suivant une vieille recette, c'est dans les vieux mots qu'on fait les bonnes cachette. Le vacarme de la diffrence, le silence de la similitude. Drive dans les linaires. La gourmandise jubilatoire de celui que tout tonne, les yeux ptillants de surprise et d'lan. Premiers de cordes. Eviter les heures de pointe : a pique. Regarde en face. Le ciel est bleu. Le hros c'est toi. C'est pour se rappeler ce que l'on a fait, un peu comme un journal de bord.

Dimanche 10 juin 2007 GRIP L'écriture, quand elle commence, semble toujours avoir déjà commencé, n'être que le prolongement visible d'un processus obscur, comme la naissance l'est de la gestation. Présent qui, comme lui, à chaque fois le recommence. Une sorte d'angoisse sourde en monte. La porte, les bruits derrière : bruissements, froissements, chuchotements. Ce qui, on l'a dit, ne cesse de se retirer. Ne se révèle que Comme apparition qui ne s'offre que dans sa disparition même. Au milieu des phrases, les bruits troubles du corps. A l'intérieur d'autres mots aussi. J'écris. J'oublie, je me souviens. Le temps ne m'emporte plus, je l'habite, fait de lui le vif de ce qui vient. Rien n'a changé et, pourtant, tout est différent. Se mettre tout de suite à écrire. Je raisonne trop.

De l'actualité artistique à sa médiatisation "On peut évidemment créer quelque chose de nouveau avec Internet. Si beaucoup d'artistes pratiquent le sampling, c'est probablement en réaction la surabondance d'informations et de sources d'information auxquelles nous sommes soumis aujourd'hui. Il devient plus facile, et peut-être plus pertinent, de jouer des discours existants plutôt que d'essayer d'en ajouter... " Entretien sur Fluctuat avec Claude Closky propos de son activité d'éditeur en ligne pour Mudam.lu/Magazine 2001-2004 Site internet créé et dirigé par Claude Closky pour la Fondation Muse d'art moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg Direction du muse: Marie-Claude Beaud Développement multimédia : Jean-No‚àö¬¥l Lafargue Rédacteurs réguliers: Carole Boulbs, Jean de la Ciotat, Pierre Leguillon, Alexandra Midal, Sara Schnittjer Tucker, France Valliccioni.

Lundi 28 février 2005 BLOOD GARDEN HOUSES WITH YELLOW SMOKE Le concert de samedi dernier, j'essaye encore de trouver un équivalent pour décrire la musique de Marc et de son trio. Difficile. Plusieurs influences. Jazz, musique contemporaine. Quelques jours plus tard l'écoute d'un morceau d'Eric Dolphy, me ramène Cette recherche. J'emprunte "Out to lunch ! "J'écoute attentivement. Je pense Mingus. Mon préféré. Similitude troublante. Un chaos formel. Des chants d'oiseaux enregistrés et passés au ralenti ont la même sonorité qu'une flûte. Inversement, un enregistrement de flûte écouté à vitesse rapide ressemble au chant de l'oiseau. On pense Messiaen. A la charnière du be-bop et du Free Jazz. Saxophone alto, clarinette basse, flûte. "Le passeur ". Une fulgurante carrière. Oui, parfois, en jouant, j'imite le chant des oiseaux... La découpe fait surgir un vide qu'elle devrait habiller, intervalles, arrêts, brisures, sutures et reprises structurent ce qu'ils devraient trahir, c'est-à-dire la continuité d'un jeu fond autant sur les pleins que les creux. Je travaille ce texte. Jacques appelle. Je ne le reconnais pas tout de suite. Il se peut que a ne swingue pas... Je ne m'en rends compte qu'après avoir raccroché

Mercredi 23 février 2005

RISING AT NOON

Train au ralenti sous les bourrasques blanches d'autres au même rythme englués le ciel gris sale rectangle lumineux debout derrière les fenêtres les passagers agglutinés souvenirs déplacés d'autres trains techniquement le ralenti est produit par un enregistrement accéléré au tournage une ruelle blanchie par la neige pas un pas, pas une trace une mère appelle son enfant allez viens on va être en retard fasciné par la blancheur et l'immensité neigeuse bouche bée plus de pellicule est imprime en un temps donné et donc lorsqu'elle est projetée vitesse normale la scène est tendue contrastes renforcé comme sur une photographie surexposée les noirs ressortent brutalement un chantier main gauche la pelleteuse orange ramène un peu de brun en creusant de la couleur le panneau indique le nom de ce chantier tout est lointain : Villa Matisse.


Vendredi 11 février 2005

THE SEVEN PROSPEROUS YEARS OF THE MOLE

C'est un jour comme les autres, froid pluvieux, dans mon souvenir il faisait chaud, soleil aveuglant, malgré le froid. Nos vêtements lourds. Nos mouvements hésitants. Un peu brusques surpris par tant de bonheur. Dans chaque geste d'aujourd'hui retrouver ceux d'hier. Les débusquer. Tant de choses ont changes. La poussière sur le vieux parquet volte dans le soleil, projecteur cliquetant, souvenir super 8, danse folle de nos deux corps enlacés, je t'embrasse, t'étreins. Combien d'années déjouées ? Tu te le rappelles. Tu t'en souviens mais tu te le rappelles. Je regarde par la fenêtre. Je ne vois plus la même chose. Je ne sens plus la même chose. L'amour, seule évidence, reste intact, cependant. La fulgurance de Cette banale constatation, la Seine est calme et verte, mes oreilles bourdonnent, la fatigue et la bruyante chaudière me rendent sourd. On appelle a un bruit blanc. La faute est une forme du bruit. Je voudrais savoir quoi vous pense. Le temps me prend en faute. Je ferme les yeux, tout change autour de moi, l'intérieur aussi, mais c'est surtout dans la façon de le dire que pointe la différence. Zéro point. Au trait rouge. J'entends au fer rouge. Rouge de fer. Une marque de fabrique. C'est ainsi que je t'aime. Un jour, comme les autres. Nouvelle vague.

LA DISPARITION DE LA LUMIERE

Le film commencerait ici maintenant Cette heure-ci humble et tendu rugueux et touchant violent et mélancolique aux yeux tristes et au sourire gêné toujours l'impression qu'il ne faisait que passer qu'il ne voulait pas déranger qu'il allait repartir sans prévenir sans hiérarchie et dans un rythme effréné le flot d'images insaisissables défile dans le vacarme d'une voix de bande magnétique elle aussi accélère un pan de la mémoire du monde rugueux et touchant Cette heure-ci de la disparition de la lumière je crois que mon père n'a jamais réalisé quel point nous avions peur de lui tellement peur de lui que l'on en vomissait en entendant son pas dans l'entre quelque chose en lui cesse de grandir vous vous souvenez ?   derrièrel'encre des mots l'image muetête est tout sauf une fille facile même aphone elle fait peu de place la musique Cette gratuit du geste et l'absence du désir de se positionner en tant qu'artiste un peu par accident se faire son propre cinéma même manière même matière l'ironie et le réel

Jeudi 3 février 2005

LA DIGESTION VERTE DE L'OR DE LA VACHE

Aller dans un endroit banal, n'importe quelle ville de banlieue fera l'affaire, y aller sans raison précise, au hasard c'est idéal, on peut prendre une carte, fermer les yeux et pointer le doigt n'importe à. C'est là que je vais aller et s'y rendre sans se presser. Cette ville la visiter comme un touriste qui aurait perdu son précieux guide, prendre le risque de rater l'unique curiosité locale, voir le lieu avec un regard neuf, jusqu' ce qu'il nous apparaisse exotique. Chercher le détail qui attire l'oeil, l'insignifiant détail que plus personne ne remarque sur place. Attirer l'attention par Cette attention porte aux choses qui nous entourent, intriguer le passant ordinaire.




jeudi février 2005

digestion verte vache aller dans endroit banal importe quelle ville banlieue fera affaire aller sans raison précise hasard est idéal peut prendre une carte fermer les yeux pointer doigt importe est que vais aller rendre sans presser Cette ville visiter comme touriste qui aurait perdu son précieux guide prendre risque rater unique curiosité locale voir lieu avec regard neuf jusqu nous apparaisse exotique chercher détail qui attire oeil insignifiant détail que plus personne remarque sur place attirer attention par Cette attention porte aux choses qui nous entourent intriguer passant ordinaire

Lundi 19 mai 2008

COME INTO MY HOUSE

public/Journal2008/.DSCN5222_m.jpg|Prés du cours Julien à Marseille))

Le fait que demain soit un autre jour ne veut pas dire qu'hier n'a jamais eu lieu. Tel est mon caractère, il pourrait croire que je le trompe, au moins que je me trompe. Mais en lui détaillant avec simplicité tout ce qui m'est arrivé, tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai pensé, tout ce que j'ai senti, je ne puis l'induire en erreur, à moins que je ne le veuille ; encore même en le voulant, n'y parviendrais-je pas aisément de Cette façon. Tout le monde me regardait et se regardait sans rien dire. Ce qui est nécessaire, ce n'est pas la beauté, mais la justesse. On a un départ, quelque chose se passe et ça se termine. Il y a bien l'idée d'un moment qui se déroule et se termine. C'est une émotion qui entre en résonance avec le noyau inavouable et qui laisse sans voix. Ce moment fut court, mais délicieux à tous égards. C'est à lui d'assembler ces éléments et de déterminer l'être qu'ils composent : le résultat doit être son ouvrage ; et s'il se trompe alors, toute l'erreur sera de son fait. La crête du présent est éclairée par l'avenir.


A l'occasion du 60ème anniversaire du tournage de Jour de fête, le premier long métrage de Jacques Tati, la commune de Sainte-Sévère sur Indre, à le film plante son décor, a fait la fête le week-end du 26 et 27 mai 2007. A Sainte-Sévère, soixante années après rien n'a changé : la place du marché à le réalisateur avait installé le manège, la halle du XVIIème siècle, la rue à le facteur François, Jacques Tati dans le film, distribuait son courrier... Nos souvenirs non plus..."," A l'occasion du 60ème anniversaire du tournage de Jour de fête, le premier long métrage de Jacques Tati, la commune de Sainte-Sévère sur Indre, à le film plante son décor, a fait la fête le week-end du 26 et 27 mai 2007. A Sainte-Sévère, soixante années après rien n'a changé : la place du marché à le réalisateur avait installé le manège, la halle du XVIIème siècle, la rue à le facteur François, Jacques Tati dans le film, distribuait son courrier... Nos souvenirs non plus...","","jour fête occasion 60ème anniversaire tournage jour fête premier long métrage jacques tati commune sainte sévère sur indre film plante son décor fait fête week end mai 2007 sainte sévère soixante années après rien changé place marché réalisateur avait installé manège halle xviième siècle rue facteur françois jacques tati dans film distribuait son courrier nos souvenirs non plus

CREATEUR D'INTERET

C'est votre personnalité qui compte pour nous. Des projets qui nous rapprochent. Négociateurs de créances. Recherchons des candidats sachant convaincre. Recrutement immédiat. Entrez dans la vie active en poursuivant vos études. Excellence des gàts, qualité de l'accueil. Gàtez au plaisir d'entreprendre. Rapide progression de carrière possible. Rémunération très motivante. Evolution possible pour candidats motivés. Attention casting mondial. Dynamique, responsable et sensible. L'engagement et la proximité. réussir par l'alternance. Créateur d'intérêt. Vous n'êtes pas tout fait comme les autres a tombe bien, nous non plus ! Vous ne ressemblez pas tous les candidats ? Devenez des experts ! Nous avons un projet en commun. Devenir quelqu'un (en restant soi-même). Votre avenir est assuré. En cours du jour. Pour assurer votre avenir, choisissez la fonction publique. Imaginez-le dans un environnement de conquête Se former & obtenir un diplôme universitaire. S'adapter, c'est dans votre nature. En avance, pour vous aider avancer. Dans un monde des services à l'exigence et l'exemplarité font loi, l'adaptabilité est source de réussite. Ensemble, nous avançons. Vous avez toute votre place dans notre société. Vous disposerez d'un solide parcours d'intégration qui vous permettra d'enrichir vos compétences. Pour voir loin ensemble. Des projets qui nous rassemblent. Une expérience reconnue. Ne ratez pas votre rentre. Excellence des gàts, qualité de l'accueil. Gàtez au plaisir d'entreprendre. "," C'est votre personnalité qui compte pour nous. Des projets qui nous rapprochent. Négociateurs de créances. Recherchons des candidats sachant convaincre. Recrutement immédiat. Entrez dans la vie active en poursuivant vos études. Excellence des gàts, qualité de l'accueil. Gàtez au plaisir d'entreprendre. Rapide progression de carrière possible. Rémunération très motivante. Evolution possible pour candidats motivés. Attention casting mondial. Dynamique, responsable et sensible. L'engagement et la proximité. réussir par l'alternance. Créateur d'intérêt. Vous n'êtes pas tout fait comme les autres a tombe bien, nous non plus ! Vous ne ressemblez pas tous les candidats ? Devenez des experts ! Nous avons un projet en commun. Devenir quelqu'un (en restant soi-même). Votre avenir est assuré. En cours du jour. Pour assurer votre avenir, choisissez la fonction publique. Imaginez-le dans un environnement de conquête Se former & obtenir un diplôme universitaire. S'adapter, c'est dans votre nature. En avance, pour vous aider avancer. Dans un monde des services à l'exigence et l'exemplarité font loi, l'adaptabilité est source de réussite. Ensemble, nous avançons. Vous avez toute votre place dans notre société. Vous disposerez d'un solide parcours d'intégration qui vous permettra d'enrichir vos compétences. Pour voir loin ensemble. Des projets qui nous rassemblent. Une expérience reconnue. Ne ratez pas votre rentre. Excellence des gàts, qualité de l'accueil. Gàtez au plaisir d'entreprendre.","","createur interet est votre personnalité qui compte pour nous des projets qui nous rapprochent négociateurs créances recherchons des candidats sachant convaincre recrutement immédiat entrez dans vie active poursuivant vos études excellence des gàts qualité accueil gàtez plaisir entreprendre rapide progression carrière possible rémunération très motivante evolution possible pour candidats motivés attention casting mondial dynamique responsable sensible engagement proximité réussir par alternance créateur intérêt vous êtes pas tout fait comme les autres tombe bien nous non plus vous ressemblez pas tous les candidats devenez des experts nous avons projet commun devenir quelqu restant soi même votre avenir est assuré cours jour pour assurer votre avenir choisissez fonction publique imaginez dans environnement conquête former amp obtenir diplôme universitaire adapter est dans votre nature avance pour vous aider avancer dans monde des services exigence exemplarité font loi adaptabilité est source réussite ensemble nous avançons vous avez toute votre place dans notre société vous disposerez solide parcours intégration qui vous permettra enrichir vos compétences pour voir loin ensemble des projets qui nous rassemblent une expérience reconnue ratez pas votre rentre excellence des gàts qualité accueil gàtez plaisir entreprendre

Lundi 16 juillet 2007

SPRING AND BY SUMMER FALL

Peu de ciel. Blanc laiteux à perte de vue. Je m'installe provisoirement derrière l'écran. Les appareils sont sous pression. Je pensais devenir aveugle mais j'ai changé de direction. Il croit réussir. Sans s'éveiller, sans bouger, sans se couper, il s'occupe de lui. C'est comme cela ou ce n'est pas comme cela. C'est un paysage, et c'est un paysage qui doit à l'enfance. Je vous reconte un itinéraire oublié. Sous différentes formes. Chair et souffle. Ils avancent dans une zone sécurisée. Nous ne voulons rien entendre, nous ne voulons rien de particulier. On voit le ciel dans l'échancrure des branches.

Samedi 15 janvier 2005

GIRL AND BOY WITH HOUSE AND BIRD / 1.

La sonnerie résonne dans le combiné. Cela me semble interminable. Je me remémore tous les prénoms de la famille, je bute sur l'un d'entre eux c'est idiot, on décroche allo oui, je ne reconnais pas tout de suite la voix grave, je demande parler Damien. Faute de mieux. Il prend l'appareil assez rapidement. Sa voix, ce sourire dans la voix, Cette façon de parler en laissant traîner les sons. Quand il entend ma voix, me reconnaît, il prononce mon prénom en insistant dessus en le faisant durer, maintenant la note plus longtemps que nécessaire, sa voix au ralenti prise dans la glace du temps.

Lundi 28 janvier 2008

LATE SUNDAY EVENING

((/public/Journal2008/DSCN4363.jpg|Lectrice près de l'écluse du Canal Saint-Martin, à Paris))

Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? On se donne des gants en semant. Il y a des choses qui passent en nous, qui nous traversent, nous travaillent, comme on dit que la mer est travaillée, sans que nous en soyons les maîtres. On ne peut pas écrire sans la force du corps. Dans la pesanteur, la fermeture et le malaise. C'est le regard par la fenêtre, la contemplation qui annule la différence entre le percevant et le perçu et donne de devenir tout ce qu'on croirait hors de soi. Mais voir signifie aussi que Cette séparation est devenue rencontre. Ecrire c'est aussi s'effacer derrière la voix du monde. Et lire alors ? Il oscille entre le contrôle et le vertige. Il s'y est tenu.

Jeudi 17 janvier 2008

NO NEED TO WORRY

((/public/Journal2008/170108.jpg|Rue de Sambre et Meuse, à Paris))

Le négoce est le nouveau soleil des peuples. Il éclipse tout le reste. C'est très simple, mais cela doit être fait. Force de la ligne et force de l'angle. Une lumière absolument sans mesure. Lorsqu'un regard est posé sur vous pendant un certain temps, vous le ressentez, physiquement. Aux débords décalés, savamment, par hasard, on ne sait pas, traversés de planches épaisses, le bruit court et partout ils s'affairent. Et le grand mot international qui fut tour à tour  Äö"Ñ"¨ bonheur, liberté, indépendance  Äö"Ñ"¨ est aujourd'hui : trafic. Comment articuler les conditions du désastre avec les expériences ultimes qui en sont faites ? Les mots pour rétablir la vérité. Entendre un rire.

Dimanche 20 mai 2007

IMPORT / EXPORT

Il pense au hasard des rencontres. A l'affront (se cacher loin). La nuit. Laissez le respirer ! Mais enfin taisez vous ! Vous avez vu Roger ? Oû est passé Roger ? Le temps est une vitesse continue, stable, en expansion régulière et cependant sujette à variation. Le temps reste une direction fébrile. La mécanique ne bouleverse pas. Une vitesse continue, une expansion régulière, et cependant le temps n'a pas d'issue, le temps se mord la langue, le temps est une arme cosmique. Et c'est là qu'on se rend compte que la question de la culpabilité est une question qui transcende finalement quand même. Pas du tout le pourquoi, pas du tout le comment ! Ce qui coûte deux sous n'est pas ce qui a le plus de valeur.

Mercredi 24 janvier 2007

SOMEONE TOLD ME

Je est tout le monde et n'importe qui. Ca, c'est l'état critique. Sa manière de souffler sur l'imagination, d'y jeter tous les possibles. C'est plus amusant comme ça. Qui grogne ? Qui beugle, mugit ou meugle ? Qui brame, ralle, rée ou rait ? Qui rugit ou grogne ? Qui glapit ou jappe ? Qui gronde, grogne ou hurle ? Qui barrit ou barète ? Qui parle, chante, cri, hurle et j'en passe ? Qui aboie ou jappe ? Qui chicote ? Qui bèle ou chevrote ? Qui hennit ? Qui bêle ? Qui rauque, feule, râle, ronronne ou miaule ? Qui grogne, grommelle, nasille ou roume ? Qui blatère ? Qui barète ou barrit ? Qui hurle ? Qui miaule et ronronne ? Qui hennit ou s'ébroue ? Il y a aussi des photos. Le texte lui-même depuis s'est tissé. Et je conclus à la difficulté de présenter une image fixe aussi bien d'un caractère que des sociétés et des passions

Portrait pudique

Mécanique | Auteur : Franois Bon | Editeur : Verdier

Le dernier ouvrage de Franois Bon "Tous les mots sont adultes", paru en 2000 aux ditions Fayard, tait un essai trs libre sur les ateliers d'criture que Franois Bon mne depuis de nombreuses annes un peu partout en France et ltranger. Libre, car ce ntait pas un livre de recettes pour crivains en herbe, mais plutt un vade-mecum pour ceux qui comme lui ne sparent pas lecture et criture. Son dernier ouvrage paratre aux ditions Verdier est un court rcit sobrement intitul "Mécanique". Portrait pudique sur son pre et sur sa fascination de lautomobile. Le texte qui dit lenfance, crit Franois Bon dans Tous les mots sont adultes, parce quil implique une rflexion sur lorigine, est un enjeu majeur et constant de la littrature. Cest parce quon soulignera l'enjeu quon fera de Cette proposition une vraie recherche, contre loubli, dans un jeu complexe de perceptions et sensations. La composition du livre autour de mots-cls laisse penser aux consignes de ses ateliers dcritures qui tournent gnralement autour dun texte, dun auteur rfrence quil affectionne : on pense ici Gracq, quil convoque du reste en phrase liminaire de son livre. Quand on sait que cest prcisment dans son garage que Franois Bon sest amnag une petite place pour travailler ses crits, ce livre prend alors toute sa dimension et sa force.

Mercredi 22 mars 2006

ALONE YOU WALK

Je me devais de vous le dire... des signes, exemple : Sur la vaste plage de poussire. Je veux bien que vous me preniez l'essai. J'en tire encore aujourd'hui beaucoup de fiert. Car c'est peut-tre dj trop supposer. C'est bien ce qui marrive, merci. Image en miroir devant le fameux placard inond de brouillard... Penser sans le savoir. Marcher sans le savoir. Ni savoir comment faire pour marcher ou penser. Stonner de manquer de savoir. Souvenirs en vapeurs turbulentes projetes par la bougie du pass. Attendant peut-tre de ma part un nouveau regard, juste toi, plus prs de l'esthte la trane de son propre corps en pomme d'Api. Faire semblant dignorer pour couter se faire expliquer.

Mercredi 27 avril 2005

MISSED SPRING

Maintenant on a vite fait de couper le robinet. Changement de sexe, d'habitude, façon de parler, ici tout le monde se dit bonjour, sourire aux lvres, c'est le soleil qui joue avec mes impressions, la vie de province. Les vieux devisent au frais sur la terrasse du ''bar de l'avenir'', chaque salut au passant est l'occasion d'une pointe sarcastique, au jeune chauve moustachu : Comment ça va ? Au poil, suggère le plus loquace. J'en passe et des meilleures.

Matière de rêves

1) Traces de dinosaures dans la boue le long des fleuves de laves parmi les cendres de sigillaires dévastes par la tornade, nuages.

2) L'horizon fait le gros dos comme un fauve tandis que les troupeaux dévalent parmi les haies dans les chemins creux mouchetés de touffes de laine, nuages.
3) Village de ruches parmi les ombelles au creux de la carrière abandonne entre les tas de bûches qu'enlacent ronces, clématites et viornes au bord des tourbières, nuages.
4) Arne avec foule en chemises claires, chapeaux gris et noirs, éventails, mantilles, garons passant plateaux de limonades et glaces, envols d'écharpes, fumes de cigares, nuages.

Michel Butor, ''Mille et un plis'' (Matière de rêves 5)'', in ''Anthologie nomade'', Gallimard, Collection "poésie / Gallimard", pp.341-342.

Jeudi 14 juin 2007

HATE KILL FALSITY

La trace est née un matin, au réveil. Je me suis levé avec toute l'histoire dans la tête. Elle exige la possession de l'autre tout en la sachant impossible et elle ignore qu'en retour elle fait de vous un possédé. Ce qui expliquerait en partie son caractère arbitraire et sadique. Certains sont touchants, beaucoup sont velléitaires, immatures, coeurs d'artichaut. Chacun est une illustration du caractère impossible, ou en tout cas inéluctablement éphémère, de la rencontre entre un homêmeet une femme. Transposer le je en il et parfois le il en je est un procédé que j'utilise volontiers aussi. Dès que nous nous mettons à penser, nous sommes plus nus qu'à notre naissance, plus démunis. Je n'y reviendrai plus, je dois en sortir. La pluie aide à se souvenir et à ne plus oublier.

Mardi 8 janvier 2008

THE NEXT SHOW

((/public/images/aliceetninagarenord.jpg|Alice et Nina attendent le RER D sur le quai de la Gare du Nord à Paris))

Le frémissement d'un passage ou appelle à regarder vers d'autres horizons. Les procès d'intention sont les plus faciles à gagner. Une longue suite d'effrois minuscules intraduisibles dans la langue parlée. Et les voix racontent chacune à leur manière, de tout petits moments de l'existence, dans une configuration de mots, un sens d'autant plus obscur que son énoncé semble inaltérable. reste que ce jeu-là aussi ramène à des normes. Comme un somnambule prisonnier de son rêve. L'accablant contre-spectacle des choses en train de cesser d'être. Le monde se contractant autour d'un noyau brut d'entités sécables. Jusqu'à présent, ça n'a pas commencé. J'avais éprouvé ce sentiment-là avant.


Monologue deux voix

J'ai le visage, mchoire serr, le visage entre les mains. Ma chre, c'est vrai, je ne suis pas un ange, pas sage du tout, je refuse de mourir dans un monde en ruine parce que je viens juste de natre. J'ai des sens sur mes paules. Une chair, mchoire crispe, poings ferms, tendance point, denses entre les maux de maux de tremblements. Je refuse de mourir dans un monde en ruine. Sans un mot de toi.

J'ai besoin de la difficulté. Je me sens boule maboule et laborieuse, enferme dedans, vite vite. J'ai les yeux pour dormir, des bouffes aux pieds. Je transpire, moite. Je refuse de mourir. Pire.

Je refuse ce monde en ruine parce que moite je viens juste de natre. Et je voudrais rompre le silence, laisser entrer ta pense brute dans mon oreille, l tout de suite, natre et tout prendre, amoureuse vorace, mes penses secrtes, alors je cherche furte partout dans les pages virtuelles.

J'ai des vertiges, prise de court, respirer profondment, digre des brlures. J'ai de la constipation menstruelle. Mes symptmes aggravs outre mesure. Manque de peau. Panique, fleur de nerfs.

Tes mains dessous la jupe jaune, la découverte. D'un coup ça se dérobe sous mes pieds, ah le vertige. Rester légère. Restons lgers, un peu, dans un monde en ruine. Je me suis fait mon cinma, mon film X deux balles. Ben qu'est ce que tu voulais au juste ? mâchoire crispée, m'enivrer sans alcool. Je me sens un rien. Je fais des riens de mauvaise vie. Je suis tout une montagne. Je crains en moi des drames de riens, je prends tout, pas grand-chose.

Je me sens tellement dplace, là dans cette phrase saugrenue. Toute une montagne. Je m'en fais. M'en vais. Vague pudeur. Mais ne rougis pas ma fille, pas la peine, fallait quand mêmeles lacher ces mots. Dans ce monde. Obssession. Les phrases se cognent dans le silence. Faire sens. S'en faire ?

Je fais. Je ne sais pas. J'ai perdu beaucoup. Je remets au lendemain mon dsir. Monde en ruine. Immonde. Je ne veux pas de stimulants, dcourags. Je me contente. De gestes malhabiles. Je fais tout vite, du pied, des doigts, je me mords, me ronge, les repas. Je fais. Je ne fais pas. J'ai perdu beaucoup.

Il y a tant de grace en toi. Le sais-tu seulement ? Je ne sais pas. Il y a tant de faiblesse. Je fais. Mais je ne sais pas. J'ai perdu beaucoup.Toute Cette force que tu dploies. Je voudrais n'tre que dans l'instant. L'instinct. Je passe tellement de temps t'attendre. Quelle dsillusion. Dire je t'aime, vrifier l'cho... Les correspondances. Temps retard... Vaine tentative. Rester vivante.

Je fuis. Je bois, je fume les nerfs vif. Se vouloir sublime. Devenir ridicule. J'ai besoin de tremblements. Pas de mensonge ? Je me sens boule dans les yeux. Je me regarde, je me demande. Amour amour je t'aime tant. Tiraillements et pourtant je veux rester vivante dans ce monde en ruines. Fil tendu qui nous retient. Delier nos mains.

D'un coup a se drobe sous mes pieds, ah le vertige. Rester lgere. Restons lgers, un peu. Un moment encore.

Je m'isole inutile. Je ne sais plus quelle vie me vouer et me reconnatre. Je suis au bout de mon sentiment. Je pense que. Je dis que. Je suis suicidaire. Mais a ne veut rien dire. des mots creux. A creuser le sillon. Si l'on veut continuer.

J'ai le visage sur mes paules crispe entre les maux. Laisse choir. Pas le choix. Dans un tourbillon dides fixes. Je rumine en rond sans mmoire, chacun son truc. Je ne produis rien. M'enferme. Je trouve que tout est trop, sans fond, tourne en rond, dans ma tête vide. J'ai peur de. Je suis. Dans la peur. J'ai beaucoup de relations intimes quand. Je ressens, aggravs, du pied, des doigts. Des gestes malhabiles qui me mettent en boule. Je prends tout, sans y regarder de prs, pas grand-chose, tout est trop, c'est trop. D'un coup a se drobe sous mes pieds, dans le vertige des mots. Restons lgers, un peu.

J'ai le visage, mchoire serr, le visage entre les mains. Ma chre, c'est vrai, je ne suis pas un ange, pas sage du tout, je refuse de mourir dans un monde en ruine parce que je viens juste de natre. J'ai des sens sur mes paules. Une chair, mchoire crispe, poings ferms, tendance point, denses entre les maux de maux de tremblements.

Je refuse de mourir dans un monde en ruine. Sans un mot de toi. J'ai besoin de la difficult. Je me sens boule maboule et laborieuse, enferme dedans, vite vite. J'ai les yeux pour dormir, des bouffes aux pieds. Je transpire, moite. Je refuse de mourir. Pire.

Je refuse ce monde en ruine parce que moite je viens juste de natre. Et je voudrais rompre le silence, laisser entrer ta pense brute dans mon oreille, l tout de suite, natre et tout prendre, amoureuse vorace, mes penses secrtes, alors je cherche furte partout dans les pages virtuelles.

J'ai des vertiges, prise de court, respirer profondment, digre des brûlures. J'ai de la constipation menstruelle. Mes symptmes aggravs outre mesure. Manque de peau. Panique, fleur de nerfs. Tes mains dessous la jupe jaune, la découverte. D'un coup a se drobe sous mes pieds, ah le vertige. Rester lgere. Restons lgers, un peu, dans un monde en ruine. Je me suis fait mon cinma, mon film X deux balles. Ben qu'est ce que tu voulais au juste ? mchoire crispe, m'enivrer sans alcool. Je me sens un rien. Je fais des riens de mauvaise vie. Je suis tout une montagne. Je crains en moi des drames de riens, je prends tout, pas grand-chose.

Je me sens tellement déplacée, là dans Cette phrase saugrenue. Toute une montagne. Je m'en fais. M'en vais. Vague pudeur. Mais ne rougis pas ma fille, pas la peine, fallait quand mêmeles lacher ces mots. Dans ce monde. Obssession. Les phrases se cognent dans le silence. Faire sens. S'en faire ? Je fais. Je ne sais pas. J'ai perdu beaucoup. Je remets au lendemain mon dsir. Monde en ruine. Immonde. Je ne veux pas de stimulants, dcourags. Je me contente. De gestes malhabiles. Je fais tout vite, du pied, des doigts, je me mords, me ronge, les repas. Je fais. Je ne fais pas. J'ai perdu beaucoup.

Il y a tant de grace en toi. Le sais-tu seulement ? Je ne sais pas. Il y a tant de faiblesse. Je fais. Mais je ne sais pas. J'ai perdu beaucoup.Toute Cette force que tu dploies. Je voudrais n'tre que dans l'instant. L'instinct. Je passe tellement de temps t'attendre. Quelle dsillusion. Dire je t'aime, vrifier l'cho... Les correspondances. Temps retard... Vaine tentative. Rester vivante. Je fuis. Je bois, je fume les nerfs vif. Se vouloir sublime. Devenir ridicule. J'ai besoin de tremblements. Pas de mensonge ? Je me sens boule dans les yeux. Je me regarde, je me demande. Amour amour je t'aime tant. Tiraillements et pourtant je veux rester vivante dans ce monde en ruines. Fil tendu qui nous retient. Delier nos mains. D'un coup a se drobe sous mes pieds, ah le vertige. Rester lgere. Restons lgers, un peu. Un moment encore. Je m'isole inutile. Je ne sais plus quelle vie me vouer et me reconnatre. Je suis au bout de mon sentiment. Je pense que. Je dis que. Je suis suicidaire. Mais a ne veut rien dire. des mots creux. A creuser le sillon. Si l'on veut continuer. J'ai le visage sur mes paules crispe entre les maux. Laisse choir. Pas le choix. Dans un tourbillon dides fixes. Je rumine en rond sans mmoire, chacun son truc. Je ne produis rien. M'enferme. Je trouve que tout est trop, sans fond, tourne en rond, dans ma tête vide. J'ai peur de. Je suis. Dans la peur. J'ai beaucoup de relations intimes quand. Je ressens, aggravs, du pied, des doigts. Des gestes malhabiles qui me mettent en boule. Je prends tout, sans y regarder de prs, pas grand-chose, tout est trop, c'est trop. D'un coup a se drobe sous mes pieds, dans le vertige des mots. Restons lgers, un peu. ","","monologue deux voix visage mchoire serr visage entre les mains chre est vrai suis pas ange pas sage tout refuse mourir dans monde ruine parce que viens juste natre des sens sur mes paules une chair mchoire crispe poings ferms tendance point denses entre les maux maux tremblements refuse mourir dans monde ruine sans mot toi besoin difficult sens boule maboule laborieuse enferme dedans vite vite les yeux pour dormir des bouffes aux pieds transpire moite refuse mourir pire refuse monde ruine parce que moite viens juste natre voudrais rompre silence laisser entrer pense brute dans mon oreille tout suite natre tout prendre amoureuse vorace mes penses secrtes alors cherche furte partout dans les pages virtuelles des vertiges prise court respirer profondment digre des brlures constipation menstruelle mes symptmes aggravs outre mesure manque peau panique fleur nerfs tes mains dessous jupe jaune découverte coup drobe sous mes pieds vertige rester lgere restons lgers peu dans monde ruine suis fait mon cinma mon film deux balles ben est que voulais juste mchoire crispe enivrer sans alcool sens rien fais des riens mauvaise vie suis tout une montagne crains moi des drames riens prends tout pas grand chose sens tellement dplace dans Cette phrase saugrenue toute une montagne fais vais vague pudeur mais rougis pas fille pas peine fallait quand mêmeles lacher ces mots dans monde obssession les phrases cognent dans silence faire sens faire fais sais pas perdu beaucoup remets lendemain mon dsir monde ruine immonde veux pas stimulants dcourags contente gestes malhabiles fais tout vite pied des doigts mords ronge les repas fais fais pas perdu beaucoup tant grace toi sais seulement sais pas tant faiblesse fais mais sais pas perdu beaucoup toute Cette force que dploies voudrais tre que dans instant instinct passe tellement temps attendre quelle dsillusion dire aime vrifier cho les correspondances temps retard vaine tentative rester vivante fuis bois fume les nerfs vif vouloir sublime devenir ridicule besoin tremblements pas mensonge sens boule dans les yeux regarde demande amour amour aime tant tiraillements pourtant veux rester vivante dans monde ruines fil tendu qui nous retient delier nos mains coup drobe sous mes pieds vertige rester lgere restons lgers peu moment encore isole inutile sais plus quelle vie vouer reconnatre suis bout mon sentiment pense que dis que suis suicidaire mais veut rien dire des mots creux creuser sillon veut continuer visage sur mes paules crispe entre les maux laisse choir pas choix dans tourbillon dides fixes rumine rond sans mmoire chacun son truc produis rien enferme trouve que tout est trop sans fond tourne rond dans tête vide peur suis dans peur beaucoup relations intimes quand ressens aggravs pied des doigts des gestes malhabiles qui mettent boule prends tout sans regarder prs pas grand chose tout est trop est trop coup drobe sous mes pieds dans vertige des mots restons lgers peu


Lundi 30 octobre 2006 WE DON'T NEED ANOTHER HERO Texte éclaté qui¬¨‚Ćse solidifie autour de notions comme la translucidité, le paradoxe, les sensations de déjà-vu ou encore certaines scènes de transitions au cinéma, ces moments à le personnage s'arrête et à la musique prend le dessus,¬¨‚Ćune tension, du suspense, une ouverture. Espace poétique "au mot près ", à la poéticité s'élabore dans l'effet d'une¬¨‚Ćphrase¬¨‚Ćsur la suivante. ''Can you feel it ? Does it hurt ? it this too soft ? Do you like it ? Do you like this ? Is this how you like it ? Is it airight ? Is he there ? Is he breathing ? Is it him ? Is it near ?'' Les mots dans un au-delà de leur propre sens. Je m'explique : la mémoire comme archivage paradoxal,¬¨‚Ćdes fragments mémoriels pour constituer une expérience de prose discontinue. Mais en même temps, ton mode d'écriture est aussi une reproduction de la réalité : les mécanismes de la mémoire, en rendant, ici images mentales, là bribe de conversation. Une succession d'instantanés scintillants, en vrac. Une réflexion sur la mémoire qui n'est pas extérieure à ses processus.

Allez les blés... ((/public/images/IMG_0075.jpg|IMG_0075.jpg|L))"," ","","allez les blés"

Jeudi 25 janvier 2007 HANDS IN THE DARK Traduire la question du rythme en termes d'espaces. Rester enfermer toute la journée. Elle peut également également émerger en cours de route. Résonner longtemps dans les airs. Sans notion du temps qui passe. Chaleur et bruit qui serre les tempes comme un écho. Ce travail d'enfouissement par strates. Ce n'est pas le pouvoir de l'image, ni le mystère de l'énigme, ni encore le bain de sensations, le vague il suffit de se laisser porter, une manière de botter en touche. Un langage qui ressemblerait à un kaléidoscope à le futile et le risible se heurteraient incessamment aux soubresauts de souvenirs ensevelis. Dans un état d'incertitude, de suspens. Je ne me souviens plus ce qu'elle m'a dit la veille. Mes rendez-vous oubliés. Les erreurs de parcours. Envie de tout arrêter. De dire non. D'autres priorités. La blancheur travaillée jusqu'à la transparence. On estime soudain émouvant le simple fait que ce qui existe existe. Et l'on peut s'en tenir là.

Proust lu, par Véronique Aubouy ¬¨¬¥ Les lectures, par exemple, c'est extraordinaire ¬¨¬™ déclare Jean-Luc Godard en 1967. ¬¨¬¥ Finalement, je crois que ce qu'il y a de plus extraordinaire à filmer, ce sont des gens qui lisent. Pourquoi aucun cinéaste ne le fait-il ? Filmer quelqu'un en train de lire, ce serait déjà beaucoup plus intéressant que la majorité des films qui se font. Et pourquoi ne ferait-on pas ça à la télévision, maintenant surtout qu'on ne lit plus du tout ¬¨¬™ ((http://www.veroniqueaubouy.fr/imgs/lect_256/labarthe.jpg)) ¬¨¬¥ Je fais lire ¬¨¬¥ A la Recherche du Temps perdu ¬¨¬™ devant ma caméra depuis le 20 octobre 1993, précise-t-elle sur son [site|http://www.veroniqueaubouy.fr/]. C'est une action et une situation propre à ma vie. Tous les mots de ''La Recherche'' sont lus à voix haute devant ma caméra. Il faudra des dizaines d'années pour tous les enregistrer. Un engagement pour la vie. Je filme des personnes de tous horizons, de toutes générations. En tous lieux et à toutes saisons. Les lecteurs lisent dans l'ordre. Le choix des lecteurs se fait au gré de rencontres, de voyages, de recommandations. Et il y a mes proches. Ce film est aussi une autobiographie. Chaque lecteur est libre de se mettre en scène. Chaque lecture (environ deux pages) est un portrait. Celui que je filme prête son visage et sa voix au narrateur qui n'en a pas. Un télescopage entre l'écrit et l'oral. Par le rythme de sa lecture, par les pauses qu'il marque, il dévoile un temps qui lui est propre. Un temps qui le définit comme personne. ¬¨¬¥ Proust Lu ¬¨¬™ est une somêmed'actions et de mémoire. Dans la répétition ¬¨¬¥ ad vitam ¬¨¬™ de ce geste (appuyer sur le bouton record, geste fait à ce jour 602 fois), se trouve mon temps à moi. Je décline Cette action comme on respire, comme on mange. C'est plus une liberté qu'une utopie, c'est me prouver que Cette œuvre est une oeuvre impossible. Ce qui anime ce travail, comme ce qui animait Proust, c'est la conscience d'une aliénation. Encore 30 ans pour en avoir fini. Je rêve du jour à je n'y arriverai pas... ¬¨¬™ ((http://www.veroniqueaubouy.fr/imgs/lect_256/bourdeau_548.jpg)) Véronique Aubouy s'engage à répondre dès que possible et à envisager un tournage en fonction de ses disponibilités et de la faisabilité géographique de la proposition des lecteurs volontaires. Ce projet [ "Proust lu "|http://www.veroniqueaubouy.fr/proust.html] est aussi régulièrement diffusé dans des durées de film qui augmentent toujours poursuivant ainsi son statut de ''word in progress''. ((http://www.veroniqueaubouy.fr/imgs/lect_256/cornette_567.jpg)) Les lecteurs apparaissent comme autant de personnages inédits de ce livre-monde qu'est ''La Recherche du Temps perdu.'' Il faut les imaginer à la fin du projet, fantômes d'un univers dans lequel ils se sont peu à peu inscrits, grace à la persévérance de Véronique Aubouy, qui les filme inlassablement, en des lieux très divers, avec la même richesse de paysages au fond que celle de ''La Recherche''. Faire un film proustien sur la sensation et le temps, sur la mémoire, ce n'est pas faire de la littérature, ni même devenir écrivain, mais pouvoir vivre une relation avec cet auteur si singulier. Si l'on résume parfois le livre de Proust ainsi : "Marcel devient écrivain " alors peut-être peut-on dire de "Proust lu " de Véronique Aubouy, en convoquant au passage la mémoire de Raymond Queneau, que "c'est en lisant que l'on devient liseron.

Lundi 28 mai 2007 PASS THIS ON On y reconnaît l'horizon. En mouvements désirants, en membres et en tronçons, en vertiges, en mutilations. ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison à ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu'on eût dites de feu ; elles se partageaient, et il s'en posa une sur chacun d'eux. Le corps qui s'épuise en figures et en épanchements dans un carnaval de chair manifeste. Oui, je veux bien oui. Attendre sa chance est vain, la tenter ne suffit pas, il faut la forcer. Rien ne tient en moi. Sous une pluie battante. Une porte qui grince faiblement comme un animal qui se plaint. Est-ce le vent qui la tourmente ? En tout cas, ce n'est pas pour aujourd'hui.

Dimanche 27 mai 2007 DR‚àöîLE D'OISEAU Avant d'entrer pour de bon dans la nuit. Se mesurer à son spectre. Relativiser. Revitaliser. Le silence d'une puissance supposée. Intoxiqué de souvenirs, je tourne la tête à gauche et à droite plusieurs fois. Puis le calme revient avec la même disposition arrangée : comprendre au fur et à mesure l'écoulement, avec la mémoire pour guide. Pour entrer dans l'histoire, il faudrait la raconter à reculons : il manque l'essentiel, ce qui continue malgré tout de nous ressembler.

Dimanche 28 aot 2005 MY KNOWLEDGE OF CZECH 2./ La dclaration de fantaisie sur les dcollets. Cette vapeur qui monte de la vapeur qui s'lance Devrait plus lui suffire alors qu' pleines mains. Je fais semblant de lui adresser des mots ? Matin et son manque d'agressivit s'couler : il ne Voit mal ( les lecteurs ) que je vois prcisment. Cette dbauche trois personnes, hors lit. A sa taille si funeste lascive si funeste regarde. Doute si fort de moi, pendant tout ce temps. Violence de te savoir bien emmle avec lui ? D'autre rcit que le claquement de tes genoux Fait un peu celui qui manque d'paisseur. Temps que ce jeu nous vous le donnions Devant l'entre, qui fait tressaillir l'esprit.

Lundi 13 juin 2005 THE SMALL WAY Sans but prcis, au hasard. Nonchalence tout coup due, involontairement dtourne. Reconnatre quelqu'un dans la rue qui lui ne vous voit pas. Se mettre le suivre sans arrire-pense. Juste le souci de ne pas le perdre de vue. Rester bonne distance, discret. Assez loin pour ne pas tre repr, assez prs pour ne pas se laisser distancer. Au bout d'un moment on se rend compte qu'on ne regarde mêmeplus le suivi dans Cette poursuite, ce chass-crois, ce jeu de cache-cache. Ce qui retient notre attention c'est le mouvement en ralit. Mais que signifie, ici, "ralit " ? Rien de plus que : ce qui ne peut pas ne pas paratre tel, dans la limite de mes sens et de ma pense, de mon corps, du monde qui est le mien. Promenade indite dans les rues ensoleilles de Paris. La chaleur qui nous a fait d'abord transpirer au moindre effort, l'ombre qui teint les formes, le temps qui vous use lentement. Sans but précis, au hasard.

THEORIE DE LA POESIEREALITE Ce que l'on entend, au-delà du brouhaha, c'est bel et bien une invitation à réécouter le monde, à traverser le mur des fausses évidences, des lieux communs, du prêt-à-penser. La lutête est dans le verbe. Là se dégage les seuls moyens pour agir de manières critiques sur les mutations de la société. Là se réhabilite la fonction de l'art. Puisque tout, de la sphère privée aux relations sociales et économiques, témoigne d'une déperdition de l'expérience, d'une déprise du réel, le bouleversement des pratiques et des attitudes critiques est impérieux. Il faut se déprendre des réflexes culturels modernistes, se réapproprier l'espace-temps commun. Il importe de retrouver un accès : réinvestir le langage, non pas en tant que vecteur d'un sens précis mais en tant que puissance de sens. Chercher à travailler des propositions qui échapperaient à la logique de l'opposition ou de l'adhésion. Reconsidrer les pratiques qui structurent notre imaginaire (le tourisme, le zapping, la mode, la variété, la consommation, le jeu), répartir des lieux qui génèrent et structurent nos comportements collectifs (la chambre, l'école, l'espace public, le centre commercial, l'entreprise, etc.), des modèles auxquels nous cherchons à nous identifier, et tenter de se rapproprier du temps et de l'espace - un temps et un espace dont nous aurions été dépossédés. Utiliser des ordres du discours préexistants et les guider jusqu'à la formulation de leur propre critique. Manire de ne pas faire une critique extrieure, mais de déployer la possibilité d'un point de vue critique énoncé dans Cette forme. Prendre la langue au mot et la pousser dans ses retranchements. Forcer le réel jusqu'à la caricature, porter le discours à l'asphyxie protocolaire et l'intime au sursaut. Jeter au milieu du consensus socio-économique le va-tout d'une langue qui trébuche et finit par se perdre dans sa structure. Construire une ère de jeu dans la langue de l'ennemi . Ne rien écrire, mais tout signer. Dresser l'acide portrait littéraire d'une langue malade. Loin d'être la description du réel le poème en est l'opération, ce n'est plus le produit d'une conscience mais d'une circonstance entre un corps, une culture, une histoire : un événement. Il est connu comme simultanité d'une preuve et l'intelligence impersonnelle qui en est produite. Le poème est ainsi la trace active d'un processus par lequel le monde comme chaos se propage en se métamorphosant. La PoésieRéalité est vibrations, flux, mouvement.

Suite pour violence sexuelle
22 avril 2007 - 20h30 mes chers mes chers ce soir mes chers ce soir le peuple ce soir le peuple de ce soir s'est 11 millions qui ont pour moi mes chers ce soir le peuple s'est 11 millions qui ont pour moi avec clarté ce soir s'est 11 millions s'est exprimé ce soir s'est 11 millions pour moi s'unir à moi dire merci confiance ils ont confiance ils m'ont confiance je digne confiance dire merci du plus profond de cœur dire merci de confiance parce que merci profond de cœur dire merci de confiance parce que digne confiance merci dire famille en se rendant massivement pour moi ont exprimé laisser personne volonté laisser personne à leur place en me plaçant en tête moi ce soir pour décider massivement à leur place en me plaçant massivement en tête avec clarté massivement décider à leur place responsabilité moi clarté responsabilité sincérité responsabilité respect responsabilité dignité à hauteur dignité de la clarté du respect de la responsabilité moi clarté de sincérité de famille à tous les bien au-delà parler à ceux parler travailleurs ouvriers employés artisans agriculteurs qui donne beaucoup et qui jamais rien exaspérée qui souffre en difficulté industriels en déclin ruraux abandonnés ouvriers artisans agriculteurs employés travailleurs ouvriers travailleurs qui peur avenir fragiles la vie de plus lourde en plus dure que vie a brisés accidentés de vie que vie a usés détresse malades handicapés personnes âgées épuisés trop souffert dans détresse ouvriers travailleurs artisans dans société de clarté m'adresser s'unir à tous brisés tous accidentés je veux tous malades je veux tous handicapés je veux tous travailleurs je protège tous contre violence délinquance concurrence délocalisations dégradation exclusion tous malades tous handicapés tous travailleurs tous personnes âgées tous ouvriers tous agriculteurs tous usés tous brisés tous accidentés tous peur ;:[La suite du texte d'Emmanuel Adely|http://www.inventaire-invention.com/textes/adely_suite.htm] %%% ;:sur le site de la revue en ligne [Inventaire / Invention|http://www.inventaire-invention.com/].


Samedi 10 février 2007 TO MAKE THE MERINGUE Les zones de tensions. Tout une exploration. On leur donne un lieu et les images se forment. Avec ou sans personne. On dérive. On cherche quand même encore un instant. Là-bas, à domicile. Sa manière à lui de nous faire embarquer, son approche singulière, faire semblant de ne pas en faire partie. C'est peut-être de lui-même qu'il s'agit, ainsi se construisent les indices, un moteur, pour mieux les voir à nouveau. On leur donne au moins. Rien ne se perd, tout se transforme. Avec ou sans personne. Un courant continu. C'est peut-être quelque chose qu'on attend. Chaque artiste a son approche singulière. Les voir à nouveau, étrange satisfaction. Faire semblant de ne pas en faire partie. Je garde les yeux bandés. Les repères se métamorphosent, se recomposent. Ils prennent la pose, nous tournent le dos. On finit par se perdre dans le pays lointain qui les entoure. Les pistes sont brouillées. On est ailleurs, on cherche quand même, pas bien à leurs places. Et l'histoire continue

Mercredi 9 janvier 2008 TALKING TO THE KIDS ((/public/images/afficheslacereesvertrouge.jpg|Affiches lacérées à Paris dans le 10ème arrondissement)) En bas, en écho, ce que l'on en tire de pensée, de réflexion, de signes. Cette circulation, ce souffle, se trouve dans un dialogue avec le texte. La réussite ne se produit que dans le mouvement, dans la dynamique. ''Oksténie'' signifie "il s'est fait os. " Les enfants ont raison, les cartes de voeux sont des cartes de cartes de vieux. Chacun, chacun comme nous regarde et tend et s'étonne. Tout être porte sur son dos la lumière. Dans mes heures creuses, moi aussi. Les choses se font et se défont. Elles ne sont pas un vide à remplir, mais une substance à démêler, pour me rendre mobile. C'est moi, c'est vous et les heures. Le ciel, la rue et le vent. Les nuages flottent bas au bord de l'eau. Il ne faut jamais dire ''peu importe.

Mardi 8 juillet 2008 HOLE IN THE MIDDLE ((/public/Journal2008/.DSCN5699_m.jpg|Médiathèque des Cités Unies à Savigny-le-Temple||Médiathèque des Cités Unies à Savigny-le-Temple, juin 2008)) Vous avez Cette sympathie immense qui va toujours en se développant, cet art inou‚àö"ò d'illuminer avec un mot toute une époque. On saute de clocher en clocher. Avec une suite d'éclairs. C'est une manière de se dessaisir de soi sans éprouver le sentiment d'une perte. Je sens l'éclat muet d'une accalmie. J'appuie mon front contre la vitre et je ne bouge plus. Il y a beaucoup d'enfance dans Cette sorte de distraction qui est aussi une vague forme d'ennui. L'atmosphère chaude ou glaciale, le langage usé ou aigu, pour finir citer ce qui, ce qui suit.Se méfier des urgences sonores, de l'emballement des rythmes. Cette lumière déclenche en moi une sensation de cohérence, d'accord parfait entre ma vie et ce qui l'entoure. Ce qui se joue, ici, dans la diversité, ce qui bée, donc, ce qui s'échappe. Le manteau rouge, l'orage qui fuit, le soleil qui revient. Vous avez inventé dans la critique la tendresse, chose féconde. Elle est une présence. Je n'ai de la clarté que le pressentiment.

Mercredi 16 mars 2005 LA GUERRE ASIATIQUE Dans tous les sens, impossible de parler de Cette journe. Parler . Montrer que. Sourire de. Se tenir debout toute la journe, bien droit, et pourtant je n'ai fait que a : parler, parler, parler. En reprsentation exceptionnelle. Et faire les comptes aussi. Pas les rgler. Dommage. Plus tard peut-tre ? Et cet homme, passablement nerv qui vient poser sa question avec agressivit, ce qui compte c'est qu'on coute ce qu'il a dire, sa requte, peu lui importe notre rponse. Le ton monte. Classique. Pas le temps, trop tard. Comment lui faire comprendre sans quiproquo ? C'est comme a qu'on rate son train. Assis sur un banc, boire une bouteille d'eau minrale, fumer un petit cigare, bloui par le soleil, j'attends. Dans le train la musique. A peine un soulagement. Transport en commun. Fentre ouverte sur les sons de l'extrieur vibrant aux rythmes de la musique. Sursaut au croisement d'un train. Appel d'air. Fatigue. Jambes lourdes. Les filles ont pass la journe dehors. Je les trouve magnifiques, toutes fines, les paumettes roses, l'oeil brillant, le teint hl. De la fatigue aussi sur leurs visages juvniles. Soire retrouvailles. Retour d'Arnold, inchang. Barbe blanche.

Les "Accidents de parcours " de Jacques Rda sont plutt, comme il le prcise lui-mêmedans son livre des incidents de parcours. Jacques Rda, pote, s'est fait depuis quelques annes le spcialiste des dambulations parisiennes. Ses rcits sur Paris, et ses environs, sont le portrait trs juste et trs sensible d'une ville toujours vivante, lorsque l'on sait comme l'auteur, sortir des sentiers battus, et qu'on habite une ville comme Paris. Une ville qui vous habite. A lire pour voyager, mieux qu'un guide touristique. Invite au rve, la dambulation et mêmeau vertige... __Titre : Accidents de la circulation | Auteur : Jacques Rda | Editeur : Gallimard__"," Les "Accidents de parcours " de Jacques Rda sont plutt, comme il le prcise lui-mêmedans son livre des incidents de parcours. Jacques Rda, pote, s'est fait depuis quelques annes le spcialiste des dambulations parisiennes. Ses rcits sur Paris, et ses environs, sont le portrait trs juste et trs sensible d'une ville toujours vivante, lorsque l'on sait comme l'auteur, sortir des sentiers battus, et qu'on habite une ville comme Paris. Une ville qui vous habite. A lire pour voyager, mieux qu'un guide touristique. Invite au rve, la dambulation et mêmeau vertige... {{Titre : Accidents de la circulation | Auteur : Jacques Rda | Editeur : Gallimard}}

Vendredi 3 juin 2005 LANDSCAPE WITH SILVERSTREAM Il est mont sur scne en me prcisant de lui faire signe d'arrter lorsqu'il serait temps, il n'a pas de montre, sa lecture est rythme, au dbut l'impression qu'il lit vite, trs vite, trop vite, et puis non force on s'y fait, on est emport par le rythme de sa lecture, on se dit mêmeque c'est ce qu'il y a de plus proche du rythme de la lecture, si l'on ralentit sa lecture l'attention faiblit et l'on perd le fil de Cette voix, ce souffle qui court, la soire passe trs vite, quelques questions du public et ses rponses prcises et patientes, la soire se termine, il rentre en train, je l'accompagne, dans le train au dbut on parle beaucoup, de ses livres, de mon travail, de ses projets, de ses diffrentes activits, et puis le paysage et la fatigue retiennent un peu plus notre attention, un grand noir va et vient dans le couloir du wagon en alternant sourire dment et regard sombre, une longue rgle mtallique dans la main droite qu'il tient Comme mchette, en battant la mesure contre sa jambe, le train entre en gare, il est temps, je lui fais signe, tout le monde descend

Mardi 8 mars 2005 TAKE CARE WHEN YOU WALK OVER THE PRAIRIE / THE DEATH OF THOUSAND WINDOWS Depuis des semaines Cette chance et puis ce matin voil c'est fait dossier transmis je me sens plus lger dans le couloir lger tout lger en mêmetemps je sais bien que tout n'est pas fini trop simple il faudra y revenir s'y remettre un moment ou un autre mais pour l'instant je ne ressens que Cette lgret un flocon dans l'air ple peluche qui s'envole par la fentre

Dimanche 14 mai 2006 THE LIGHTNING FIELDS Un geste gracieux, quand on essaye de le reproduire, peine perdue. Un moment agrable, manger dehors, en famille. Prendre ses habitudes contre courant. Sur le sol encore un peu humide, le soleil dans un ciel bleu, trs ple. Cornouiller sanguin, rable ginnala, cerisier grappes, prunelier, souvent appel Prunus, trone des bois, charme commun, sureau dor, viorne lantana, et olivier de Bohme. L'odeur de leurs fleurs chatouillent mes narines sans me faire ternuer. On mange, repas improvis, la bonne franquette. Les filles vont jouer, peine mangent-elles. Repas. Repos. Instant simple de partage. Formuler une exigence plus grande o dailleurs lon ne possde rien. Le lendemain on revient sur les lieux de notre ''djeuner sur l'herbe''. Mais rien n'est plus tout fait pareil. Jamais deux fois dans la mêmepeau. On s'asseoit un peu droite de l'endoit o la veille on s'tait assis. Autour de nous, les gens ont chang, plus bruyants, sans-gnes. Peut-tre nous aussi. Il fait plus froid aussi. Le temps se couvre vite. Le soleil sest cach, le vrai ciel est gris

Jeudi 26 avril 2007 A WORLD OF MY OWN On a le coeur si léger, et la tête, à l'envers. On est tellement de la fête que l'on se verse, à terre. Faut voir comme on nous parle. Comment c'est. Parfois les nuits sont très longues, tout nous abandonne, jamais votre corps mais les sols, le visage sur le carrelage avec ses lignes précises. On reprendra de la vie, et sans jamais se taire on vous reservira de la colère à la place du mépris. Sans mots, marche dans le fourmillement de cet air privé de mots, regarde la lumière traverser retourner sans vue suivi des doigts, ligne des murs, essayer de retrouver des lieux ou le sommeil seul bien brefs mouvements du bas du visage, aucun son seul bien. Viens éteindre. Et je sais que je ne ferais pas la traversée. Et je sais que je n'atteindrais pas le ciel. La marelle elle a disparu, balayer le vent l'a soufflé au voisin d'à côté. A bout de souffle au bord de l'eau. Juste avant l'orage.

Brêche, s'y engouffre {{il découvre une brêche, s'y engouffre}} {{}} touché, c'est vrai, par l'expérimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apporté à l'objet, la beauté de de livres qui bousculent de façon {{ soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une "mise en scne " l'objet est considr pour sa matrialit l'objet est lieu d'une "mise en scne " l'objet est considr pour sa matrialit}} d'artiste. Il me semble donc que vous il dcouvre une brche, s'y engouffre touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de {{de livres qui bousculent de faon}} l'objet est lieu d'une "mise en scne " l'objet est considr pour sa matrialit touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une "mise en scne " l'objet est considr pour sa matrialit d'artiste. Il me semble donc que vous d'artiste. Il me semble donc que vous {{il dcouvre une brche, s'y engouffre}} touch, c'est vrai, par l'exprimentation touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une "mise en scne " l'objet est considr pour sa matrialit d'artiste. Il me semble donc que vous {{y a aussi une gnrosit dans la diffusion large, mais en mêmetemps tant pour la mise en forme et la fabrication et que la matrialisation }} de faon optimale le projet de cration et tout coup on a l quelque chose de comprendre. Je ne sais pas comment "," {{il découvre une brêche, s'y engouffre}} {{ }} touché, c'est vrai, par l'expérimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apporté à l'objet, la beauté de de livres qui bousculent de façon {{soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une ¬´ mise en scne¬´ l'objet est considr pour sa matrialit l'objet est lieu d'une ¬´ mise en scne¬´ l'objet est considr pour sa matrialit}} d'artiste. Il me semble donc que vous il dcouvre une brche, s'y engouffre touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de {{de livres qui bousculent de faon}} l'objet est lieu d'une ¬´ mise en scne¬´ l'objet est considr pour sa matrialit touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une ¬´ mise en scne¬´ l'objet est considr pour sa matrialit d'artiste. Il me semble donc que vous d'artiste. Il me semble donc que vous {{il dcouvre une brche, s'y engouffre}} touch, c'est vrai, par l'exprimentation touch, c'est vrai, par l'exprimentation ce qui se manifeste aujourd'hui, un soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon l'objet est lieu d'une ¬´ mise en scne¬´ l'objet est considr pour sa matrialit d'artiste. Il me semble donc que vous {{y a aussi une gnrosit dans la diffusion large, mais en mêmetemps tant pour la mise en forme et la fabrication et que la matrialisation }} de faon optimale le projet de cration et tout coup on a l quelque chose de comprendre. Je ne sais pas comment

Eyes set against the Sun ((/public/images/hiver5.jpg|Un commerçant sur le marché de l'Isle-sur-la-Sorgue|L))"," ","","eyes set against the sun","



Lundi 11 avril 2005 A RAINDROP WHICH FALLS INTO THE CITY Je sais dj ce que je vais trouver dans ce livre et pourtant je vais l'acheter. Le libraire a besoin de son ordinateur pour le reprer dans les tagres "Litt. Fran. " Aussi vite fait sur le rseau. Je l'ouvre en marchant sous le soleil, le vent frissonne dans les feuilles des arbres de la Place de la Rpublique, fbrile en mêmetemps. Un sentiment de proximit avec l'auteur, en dehors mêmede ses crits que je connais assez mal. Confirmation. Ce que j'attendais. "La fiction, en tuant la ralit, cre une fiction partir de la ralit qu'elle a tue. " Le livre s'ouvre en son centre, pliure naturelle, un signet de papier glac : ''LE SANG DU TEMPS''. Deux intrigues sans rapport apparent, et pourtant lies de manire inextricable. Entre un ''Nom de la rose'' moderne et un ''Seven'' historique, un thriller envotant, avec un dnouement o vous vous trouverez impliqus malgr vous ! Ce n'est pas parce que je sais ce que je vais y trouver que ce livre ne va pas me surprendre. En fait, je sais ce que je veux y trouver et il s'y trouvera. Et je m'y retrouverais : ''Pas Billy the Kid''

Samedi 3 décembre 2005 HAUTEURS DE MACHU PICCHU 1./ Un rebondissement ? Ou bien - quoi. On comprendra mieux la dualit du propos il me semble. Etrange comme les mots ne nous appartiennent pas, et mêmesi a parat ridicule, prtentieux et tout. Mais pourtant mis ailleurs, sous la plume de quelqu'un d'autre, ils me semblent arrachs, comme lgers sursauts d'abord peine perceptibles. Ca ne fait pas mal, mais sans majuscule au dbut, aussi, pour entretenir une ambiguit. Aucunement. C'est juste un drle de ressenti, l'absence d'incarnation entre deux guillements... Quelques expressions s'inversent, se rptent et changent force dans ce ressassement inou le sens des phrases jusqu'au dtournement. Je suis une sorte de tamis grossier qui permet d'carter les choses vraiment irrecevables. Ambiance coute ce qu'on te dit, coute ce con, coute et compte les coups, ce qu'ils te cotent, ce que tu dis, coute un peu ce monde qui t'entoure

Vendredi 26 janvier 2007 BLUE LIGHT TILL DAWN J'ai envie de continuer d'avancer, d'explorer, avec des erreurs, des maladresses, de la joie, de l'euphorie, de la mélancolie. L'idée qu'on mourra est plus cruelle que mourir, mais moins que l'idée qu'un autre est mort. Sans même un remous à Cette place-là, une réalité d'à cet être est exclu, à n'existe plus aucun vouloir, aucune connaissance. Abolir les jeux de perspective pour s'en tenir à des effets de surface. Difficile de remonter à l'idée que cet être a vécu, qu'il est difficile, du souvenir encore tout récent de sa vie, de penser qu'il est assimilable aux images sans consistance, aux souvenirs laissés par les personnages d'un roman qu'on a lu. L'oeil doit apprendre à écouter avant d'observer. Sur des effets de collages et de rythmes alternés. Entre bribes de dialogues et slogans détournés. L'intention de ses agencements. Une force d'invention et d'intervention. Ce n'est pas rien, après tout, de tenir la forme pour foncer ainsi sur la réalité.

Bibi King
Bibi est un long monologue interrogateur, o le prosaque et le mtaphysique s'entrechoquent dans une prose uniforme en courtes phrases, dont le rythme, le souffle, la diction donnent le ton juste du livre de Charles Pennequin. Bibi est crit pour tre dit et entendu. Vous vous surprendrez le lire haute voix. __Titre : Bibi | Auteur : Charles Pennequin | Editeur : POL__"," Bibi est un long monologue interrogateur, o le prosaque et le mtaphysique s'entrechoquent dans une prose uniforme en courtes phrases, dont le rythme, le souffle, la diction donnent le ton juste du livre de Charles Pennequin. Bibi est crit pour tre dit et entendu. Vous vous surprendrez le lire haute voix. {{Titre : Bibi | Auteur : Charles Pennequin | Editeur : POL}}

Un voyage intemporel
Dans un camping-car (un ''combi Volkswagen'') Julio Cortzar et sa dernire compagne, Carol Dunlop, parcourent l'autoroute du sud, en s'arrtant dans toutes les aires de repos. Ils feront de Cette exprience ludique un livre jubilatoire et dlicieux. Paru en France en janvier 1984, un mois avant sa mort, ce livre est le dernier de Julio Cortzar. "Les Autonautes de la cosmoroute " est un livre de voyage un peu particulier, un "voyage intemporel Paris-Marseille " qui traduit par son titre mêmece fantastique du quotidien qui caractrise l'uvre considrable de l'auteur de "Marelle ", une oeuvre o l'on glisse insidieusement du familier l'angoisse. C'est un livre drle, mouvant, et plein d'invention. Un peu comme des vacances qui sortiraient des sentiers battus ; la littrature de Cortzar est ainsi, libre et souveraine. __Titre : Les autonautes de la cosmoroute, ou un voyage intemporel Paris-Marseille | Auteur : Julio Cortzar, Carol Dunlop | Editeur : Gallimard__

La trajectoire de son désir
Quelque chose dire, quelque chose formaliser. Les gens s'embarquent dans des mouvements contestataires mais ne vont jamais jusqu'au bout tout vrai changement est devenu impossible. La seule chose qui nous reste le consumrisme le danger serait de nous en lasser car au-del il ne nous reste plus rien. Dconstruire le sujet et le sens du pome. Dans quelle direction aller ? La question du sens encore une fois. Le lieu d'criture devient ainsi le non-lieu de l'criture ou, si l'on veut, l'espace de sa perptuelle remise en cause. Car ce lieu du dire est le propre lieu de son nonciation mme. Toujours fugace. Lieu que Cette nonciation renouvelle sans cesse par l'incision du non-lieu prcis qu'est la trajectoire de son dsir. Toujours fugace. Non-lieu radical, l'criture est ce dsir d'un lieu du dire dvoilant sans fin l'absence dont le dire reoit sa tension. Toujours fugace. Quelque chose dire, quelque chose formaliser. L'criture est ce dsir, minemment spatialis, d'un lieu qui n'est en fin de compte que son propre dsir de localisation. Ce lieu dont l'criture est dsir toujours nouveau, toujours rebelle sa rduction un signifi extrieur elle, est l'criture mme, qui n'existe cependant que dans et par l'absence de son objet. Car le vritable lieu que dsire toute criture n'est-il pas avant tout la spatialit de l'acte de rception par lequel elle prend sens ? Les mdias doivent informer pas mobiliser mobiliser c'est le rle de la propagande devenir une simple copie du rel au lieu de stimuler l'invention de nouvelles formes kalidoscope malicieux dont on cherche avec dlices le mode d'emploi. Je n'appelle pas cela de la posie pour autant je suis dans le non souci des genres deux possibilits la narration par courtes squences rves diurnes dont drivent les contes et la possibilit d'tablir des dcomptes textualiss. Mettre ensemble des petits morceaux qui n'ont rien voir les uns avec les autres. Btir donc sur l'oeuvre elle-mme, c'est--dire par d'incessants retours sur ses propres crits, questionnant " la lettre " chaque pome, chaque phrase, chaque mot, chaque phonme mme. Les textes successifs donc, loin d'tre des opuscules indpendants, font corps, sont, chacun, les parties d'un tout. Quelque chose dire, quelque chose formaliser. Quand je coupe mes textes des choses tombent auxquelles je tiens et c'est Cette culpabilit qui donne des livres venir. Cette obsession du mot, du langage, en vient crer une forme d'absolu. La parole est l'homme. On vous coute. Il possde la parole par nature et non par volont de parler. Prenez la parole. A vous de parler. Avouez que vous en avez envie. La ralit de l'homême- sa diffrence - est tout entire contenue dans l'acte de parole, l'emploi du mot, l'utilisation de la langue. Puisque je vous le dis.

Les routes captives, de Philippe Berthaut ((http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/berthaut/routescaptives4.jpg)) __Strates ;:Route captive%%% ;:Strates de terre, de pierres, de goudron%%% ;:Une tartine d'épaisseur. Soudain cassée.%%% ;:Ruban de bande magnétique rompu au ban des routes%%% ;:Mis de côté. On n'y touche plus. On le laisse au temps.%%% ;:Le temps y travaille son délit de délitement.%%% ;:Puis il y a la crevasse, la faille et l'écart%%% ;:On saute d'une rive à l'autre, d'une lèvre à l'autre%%% ;:On ne saute plus.%%% ;:Personne n'y va plus. L'herbe suspend sa poussée.%%% ;:Comme tombe à ciel ouvert.%%% ;:Le reste tout le monde y pense, a son mot à dire.%%% ;:Moi, je ne veux parler que de là, de ce peu, de ce rien.%%% ;:Là à je dois aller m'est barré. Et je dois me battre avec ça. %%% ;:Route captiveTronçons de sens coupés, d'histoires enfouies%%% ;:D'un coup ce la se rompt, ne rejoint plus%%% ;:Ne jointe plus avec la route neuve%%% ;:Route captive, tu te délivres en moi comme je me délie en toi%%% ;:Nous échangeons nos peines dans la halte provisoire%%% ;:Tu n'es pas la métaphore de moi, tu es moi%%% ;:Tu proposes un autre voyage immobile%%% ;:A tous ceux qui te longent sans te voir.%%% ;:Tu es une issue, une porte mal murée%%% ;:On peut y entrer avec ses mots%%% ;:Et les pousser très loin dans l'emmuré%%% ;:Dans la compression entassée%%% ;:Leur faire faire un travail identique à celui des cailloux.%%% __Philippe Berthaut ((http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/berthaut/routecaptives1.jpg)) ''Les Routes Captives'' ne sont pas tout à fait un spectacle, pas non plus une performance poétique ; plutôt un parcours poétique organisé en triptyque. D'abord les ''Routes captives'' proprement dites. A partir de photos de routes ¬¨¬¥ délaissées ¬¨¬™ (terme technique désignant les routes abandonnées mais que j'appelle captives lorsqu'elles ne sont plus reliées à la nouvelle route en fonction) se construit un paysage fait de fragments de poèmes en mouvement dans les photos, de musique (Christophe Ruetsch), de chants. Cette première apparition, traitée de manière archa àö"òque et un peu maladroite, veut donner à voir un creusement dans sa propre matière. A la fois lieu réel, exhumation d'un paysage souvent ignoré, et métaphore du poème dans le monde. Ensuite ''La Paire de chaussures rouges trouvée rue Goya à Bordeaux''. Cette seconde apparition d'une simple paire de chaussures rouges trouvée par hasard dans une rue de Bordeaux et qui a déclenché en moi toute une série de textes est venue presque naturellement se placer là, dans cet espace vacant de la route captive, comme la signature (double) d'une présence/absence mais aussi l'espérance d'une remise en ¬¨¬¥ route ¬¨¬™. Cette remise en route, c'est la troisième apparition, celle du ''stylite sur son champ de lave''. Avec une vidéo d'Alain Baggi et le comédien Roland Gigoi. Là aussi le monde extérieur nous donne à voir un espace qui se met soudain à entrer en résonance avec le plus intime de nous sans que nous en sachions beaucoup plus. Se quitête là l'écriture poétique en fragments pour une autre écriture de récit, d'un presque conte. Cette construction a cheminé en moi pendant très longtemps. Mais toujours aussi quelque chose résistait à sa mise en ¬¨¬¥ scène ¬¨¬™. Je voudrais que Cette résistance ait aussi sa place car elle est le signe d'une écriture qui cherche à être seulement ¬¨¬¥ juste ¬¨¬™ dans son inscription dans le monde. ((http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/berthaut/routescaptives3.jpg)) "Ecrire redevient alors Cette quête du lieu et de la formule qui lui donnerait sens. Le trou dans la page nous ramène à ce seuil, longtemps recouvert, mis de côté, taclé, un peu comme ces routes captives qui se sont imposées à moi bien avant que je ne comprenne qu'elles n'étaient que les figures démultipliées de poèmes non aboutis, de phrases en lambeaux, de copeaux de langue. Une annonciation subtile et furtive traçant sa route à l'extérieur, entre le visible et le s'effaçant. " __Philippe Berthaut__"," {{Strates}}

Dimanche 09 janvier 2005 THE DALAI LAMA ENTERS THE INDIAN JUNGLE 2/ Douche après avoir couru ce matin. Du monde à la maison à mon retour, a beau être prévu toujours une surprise. Je me presse. Du fouillis dans la salle de bain. Du linge en pagaille. Nina a vomi plusieurs fois. Désagréable sensation d'oppression à sentir l'humidité de sa peau (mal séchée et déjà en sueur), sur les vêtements (chemise et jean). Olivier découvre mon lecteur enregistreur vidéo. Il s'en empare avec sa décontraction habituelle, Cette assurance désinvolte, et regarde les films que j'y ai enregistré. Je prends un air dégagé pour lui expliquer à distance le fonctionnement de la machine. En le voyant dans la salle de bain je comprends qu'il a découvert les films porno. Je ne sais pas qui est le plus gêné.

Jeudi 12 mai 2005 PREMIER TABLEAU SOUS L'EFFET DE LA PHILOCYBINE ...tous les jours Cette impression qui ne nous lache pas revient pourtant nous voil mis de ct vacu, quelque fois terriblement mal compris incompris qui croyait prendre comprendre mots dos dos du mou doux pluche jusqu' la trame lmentaire ma chair maonne au moindre lambeaux sens dessus la peau la chair tremble tout perdre tout prendre s'en aller c'est se demander quelles absences sont perdues l enfouies bras raccourcis, grands carts, tout fignol alentour finement, oui on paufine, on les soigne, on les brode bordes des draps blancs et des yeux on les aborde simplement ces moments-l les yeux ferms cheveux au vent plus loin un peu, sous les portes cochres des paysages dfilants aux horizons douteux, s'loignent : on s'endort et...

Samedi 17 février 2007 THE SHADOW OF YOUR SMILE On a hésité sur le choix. Vous les verrez sur les épreuves... Il ne manque plus que vous ajoutiez un verbe à la phrase marquée dans le fichier. Rentré à temps pour recevoir une amie. L'emploi de toutes les heures --est-- réglé d'avance. ‚àö"Ñ peu près à l'instant à nous pensons à ceux que hante d'habitude l'effroi de la singularité particulière à la mort. Elle y met une apparence connue, familière, quotidienne. Si vous voulez, voici ce que je suis prêt d'admettre : je ne suis moi-même rien d'autre qu'un chercheur d'aventures verbales. Au lieu de.  àö"Ñ peu près à l'instant à, peut-être, ceux qui hantent d'habitude l'effroi. De la singularité particulière à la mort. Autrement dit, il y eut dans la vie de ces deux personnes au moins deux occasions à, sans le savoir, elles ont failli se rencontre.

Dimanche 28 janvier 2007 A WEEK-END IN A CITY Ce système d'obliques et de synapses, ce réseau discontinu d'effets de sens à tout mot ricoche, Cette pluie de particules avec ses averses, ses giboulées, ses orages, ses silences, c'est ainsi qu'apparaît l'espace réel de la lecture recommencé en chacun de ses grains. Parce que les mots reviennent, finissent par revenir, prendre leur abandon en patience, ne pas les malmener, les effaroucher lorsqu'ils avancent. J'ai cru saisir un ordre universel par équations verbales. Aujourd'hui je préfère la friction et particulièrement les moments de fiction surgis de l'existence elle-même, la faculté de transparence sur des secrets biens communs. Un temps à la vanité serait le laboratoire de l'universel. Une continuité imaginaire existe entre le geste de lire et celui d'écrire ; sans toujours s'en apercevoir, on devient, écrivant, ''voleur de paroles''. Le langage est le lieu à filtre ce secret : sens effectué, passé au tamis et livré en plaques  Äö"Ñî le sens, qui est l'émotion du langage. Rester à leur écoute, tout abandonner : ils ne font que passer, n'en font qu'à leur tête.

Mardi 18 novembre 2008 FUTURISTICALLY SPEAKING ((/public/Journal2008/.DSCN6715_m.jpg|Marché de l'avenue Jean Jaurès, dans le 19ème arrondissement de Paris||Marché de l'avenue Jean Jaurès, dans le 19ème arrondissement de Paris, nov 2008)) Tout est inscrit dans ce revers d'épaule, Cette tournure qui vient droit montée du silence d'oubliette. Plus un détail d'époque, de perte pittoresque. Comme à l'instant à l'on sombre dans le sommeil, énumérant les objets qui l'entourent et se dérobent à ses gestes, les rues vidées de leurs ombres humaines. Je m'endormirai. Je ferai un rêve. C'est dur de dire comment j'ai eu peur, si ce n'était qu'à la gorge, aucune salive ne transite. Saisir ce qui résiste à cet évanouissement, refuse qu'on en ait fini avec lui, comme la neige qui continue sa blancheur même dans la nuit. D'entente avec oui, aveugle chancelant, effleurer la face de l'invisible sens.

Vendredi 1er juin 2007 LIKE FOR A DAY Le roi croit concevoir une fusée pour aller dans l'espace là à le coiffeur ne voit qu'un jouet dérisoire destiné à rouler en rond dans un amphithéâtre, tandis que la reine, enfermée dans les combinaisons spatiales successives inventées par le roi, rêve d'amour et d'enfants impossibles. Pas une feuille qui ne cherche encore au vent l'écho d'une musique ancienne perdue aux lèvres. Et je l'entends dire, en passant à sa hauteur, je suis parti le coeur léger. Malgré tout cela s'écoule sale peut-être mal mais finit par trouver un chemin une veine à travers la bouche la mémoire la radio les images passant le bruit les mots, une sale seule couleur s'établit, fait fond. Rideau, on descend là. C'est fini.

Sa vie ne tient qu' un film Cinma " est le deuxime roman de Tanguy Viel aprs "Black Note " paru aux ditions de Minuit en 1998. C'est l'histoire d'une vie monomaniaque. "A vrai dire, sa vie ne tient qu' un film ", rsume Tanguy Viel. En effet, le narrateur de "Cinma " ne vit que pour "Le limier " de Mankiewicz, un film qui le passionne jusqu' l'obsession, qu'il voit et revoit, qu'il annote et commente sans cesse. Ce livre est remarquable de concision, crit dans un style pur et dynamique. __Titre : Cinma | Auteur : Tanguy Viel | Editeur : Minuit__"," "Cinma " est le deuxime roman de Tanguy Viel aprs "Black Note " paru aux ditions de Minuit en 1998. C'est l'histoire d'une vie monomaniaque. "A vrai dire, sa vie ne tient qu' un film ", rsume Tanguy Viel. En effet, le narrateur de "Cinma " ne vit que pour "Le limier " de Mankiewicz, un film qui le passionne jusqu' l'obsession, qu'il voit et revoit, qu'il annote et commente sans cesse. Ce livre est remarquable de concision, crit dans un style pur et dynamique. {{Titre : Cinma | Auteur : Tanguy Viel | Editeur : Minuit}}

Dimanche 14 janvier 2007 MIT DIR IN DER GEGEND Est-ce qu'en passant par vous je gagne du temps ? Un espace soumis jusqu'en sa trame à la seule autonomie, délaissant peu à peu l'imaginaire pour un magistral travail d'appréhension du réel. Retourner sans cesse ce qui est énigme pour lui-même, ce point précis reste obscur. Je voulais explorer l'usage du mot ¬¨¬¥ je ¬¨¬™, c'est la seule chose que je voulais faire. Par fragments juxtaposés, constructions toutes imparfaites parce que butant sur un même mystère qu'on va lentement détourer pourtant par ces lancées partielles de mémoire rejointe. C'était une expérience très na àö"òve, tout d'abord. Lecture de l'histoire immédiate vécue comme énigme, au détriment des formes. Une écriture du présent, et ce qui est présent à la mémoire ou aux sensations à un instant donné, celui qu'on écrit, c'est une totalité à tout vient à égalité, un tableau d'égale simultanéité et proximité. Toucher aussitôt à ce prodigieux ensemble, ce prodigieux réseau de rapports établis, à la fois profondément doux, et nerveux, syntaxiquement, son alerte permanente. Un homêmeen bonne santé pense couramment, sent et se remémore un nombre incalculable de choses à la fois. Une lisibilité éclairante, immédiatement saisissable

Mercredi 05 janvier 2005 GRASS FOR THOSE WHO CRY Une affiche pour le magazine "Capital ". Dans la salle des pas perdus de la Gare de Lyon. Juste devant l'escalator. Un couple allongé, les deux corps inertes, l'un à côté de l'autre sur le sable, immobiles, à moitié recouvert par une vague. "Les nouveaux vacanciers. " C'est écrit.

Jeudi 10 janvier 2008 LOVE YOUR ABUSER ((/public/images/gareest.jpg|Gare de l'Est à Paris de nuit)) De toute manière, on savait qu'on n'irait pas très loin. Toute attente est de bonne prise quand elle prolifère à partir d'une carence de matériaux et qu'elle accueille tout ce qui vient. En inventant tout. Le silence aussi est une forme. Je sais que tout peut enfin s'y perdre, tout. ‚àö"¢preuves, mesures, protocole sur protocole. Les ombres qui viennent de là à je vais, en sens inverse. On croit que l'on sait, tout semble immobile. Et nos pas se font plus lourds confondus à leurs pas. Lenteur aussi de la métamorphose. L'amalgame vient à son rythme, prend son temps. Pour interroger Cette évidence, les marges ont un effet loupe. Tout est clair, à présent ?

Récitatif Soixante "chants " de prose coupe forment ici une spirale poustouflante, un rcitatif en forme de spirale descendante. Une curieuse guirlande forme de chants autour de la tour dcrite par Joyce dans ''Ulysse'', la tour Martello de Sandycove o Joyce plaa le dbut d'Ulysse. Les chants peuvent se lire comme un journal de bord, une tentative prosodique, une pope, un roman, un jeu de l'oie, une marelle. Ce sont les dplacements de la tour ( "c'est mon tour d'y voir ") qui orientent le rcitatif : spirale descendante dont les leitmotive et les sautes engrangent et dispersent le matriau, dans l'espoir d'une nouvelle donne. A ct de la tour, l'araigne orbitle (celle qui tisse) et la prissoire (celle qui glisse) sont les "soeurs " de la toupie sonore, tandis que ses "frres " sont les sombres nuages du temps. "Scribes nous faisions des ricochets puisions le stock de pierres plates pos sur le sable les claboussures parlent ceux qui les voient autrement dit c'est une lgende les pierres laves dans la bouche suant le gout des riens : canards et dragons ". __Titre : Basse continue | Auteur : Jean-Christophe Bailly | Editeur : Seuil (Editions du)__

Samedi 21 avril 2007 YELLOW HOUSE Lire pour n'être plus soi, pour que toute chose quitête celui qui veut la prendre. Donc même tout gosse, je lisais tout, je continue d'ailleurs, si mes parents me disaient ¬¨¬¥ On n'a pas le droit de lire à table ¬¨¬™, je continuais, je lisais les étiquettes des bouteilles de bière, je lisais les étiquettes des boîtes, parce que pour moi si c'était écrit c'est que c'était important, donc je continue ça. Qu'on ouvre ou ferme la fenêtre, il y aura toujours le temps. C'est une question d'exercice, d'exercer son œil. Une tentative de mettre au jour et, en même temps, de conjurer. Quoi ? Mouvement continu, enchaînements discursifs, sinuso‚àö"òdes, mais par constellations, rayonnements de synthèse : une ellipse englobante, vitesse fixe, zones de diffraction. Tissu sonore en extension, dans toutes ses virtualités, dans sa musique aléatoire. Défiguration, transfiguration, l'étoilement des ambivalences, les flux du temps, le cycle se referme, recommence.

Lundi 13 mars 2006 THE PLEASURE PRINCIPLE Un drle de rve, l'enfant est l, dans Cette pice. Personne ne s'en occupe, alors je le prends dans mes bras. Les dtails me reviennent tous un part un. En pisodes, une histoire brve. Bien mauvaise nuit que celle qui vient de passer. Se coucher avec une ide en tte, mauvais, trs mauvais. A la figure. Cherchez, trouvez, puis... Et ce matin Caroline qui raconte ses collgues de travail un rve qu'elle a fait dans la nuit, et Sophie qui lui rpond, moi aussi j'ai fait un drle de rve, je tournais dans un film et je faisais de la figuration. Eclat de rire. Quand on l'nonce on l'entend clairement. Comme vidence. Un espace personnel, ouvert de nombreuses possibilits. La veille au soir sa photo bonnet sur la tte. J'ai cru me voir. Un rle de rve.

Vendredi 30 mars 2007 WHY WE GOT THE SACK FROM THE MUSEUM Les mots dedans font leurs travaux. Aujourd'hui je me contente d'aborder les scènes. Il y a certaines choses qu'on ne peut apprendre rapidement, et pour les acquérir il nous faut payer lourdement de notre temps, qui est tout ce que nous possédons. Dans l'urgence, vous êtes obligé d'utiliser tout ce qui se trouve à votre portée. Tout. Et parfois, c'est rien. Et c'est très bien d'être démuni : on voit la racine, on est débarrassé de l'artifice, on voit ce qu'il y a vraiment à l'intérieur. Avec un charme délicieusement hautain et désuet. Et puis quoi encore. Pour l'heure présente l'écoutant parler je retrouve l'écriture, les mouvements de langue, les mêmes et puis les phrases, les accents, la façon de poser un mot avec un autre, et voilà hop qu'ils se mettent à grandir et nous avec. Traversons un peu le monde.

Samedi 31 mai 2008 WHO ARE YOU ? ((/public/Journal2008/.DSCN5364_m.jpg|Autoportrait dans la cour du FRAC avec Caroline à Marseille)) Vous êtes libre de ne pas entrer. Les histoires se confondent et se font écho. Dans ses girations si terriblement matérielles que l'esprit s'en mêle, s'enmêle, c'est une machine à faire tourner l'esprit autour d'un centre qu'on n'a point vu. S'il existe. Mais s'il n'existait pas, autour de quoi tournerait-on ? Je sais je me répète, c'est mon crédo, mon créneau. On nous l'invente au moins autant qu'il se joue. Fait d'un champ clos le temps du monde. Fragments autrement dit que dalle, comme si accumuler en vrac les évidences n'était rien. Sable fin, sable gros, détaché des parois, auprès d'autres parties dures, dans les débris. Tout se grave en moi. Tout s'énonce dans une seule parole.  àö"Ñ peine en ressent-on le poids en silence, rumeur avec toi qui viens ce soir. La sensation visuelle est Cette émotion qui me fait entrer, littéralement, dedans. Si tu ne veux voyager habite au moins le quai.

Dimanche 30 décembre 2007 DECEMBRE EST UN SAMEDI ((/public/images/autoportaitvitrine.jpg|Autoportrait à la vitrine)) Dans la rue, dans une boutique, dans un endroit fréquenté, on peut regarder le visage de n'importe qui et bâtir une histoire sur un bout de sa vie. L'essentiel est invisible. Il se passe dans notre imagination. Et c'est, je le concède, dans Cette affaire, le côté peu ragàtant. Le mot n'avait d'acception que péjorative. J'ai changé d'avis. Lire, c'est-à-dire, éteindre momentanément le flot d'idées, de réflexions, de dialogues imaginaires, de souvenirs, d'opinions, de sentiments qui coule en permanence dans mon esprit, pour m'ouvrir sur une longue période à l'argumentation ou au récit qu'un autre me propose. Pour que l'événement le plus banal devienne une aventure, il suffit qu'on se metête à le raconter. Voyage, mais n'oublie pas d'emporter ton toit. Dans la ville en noir et blanc, cafardeuse, neigeuse, enfumée.

Mercredi 27 juillet 2005 WALDVIERTLER RAUCHER L'orage clate en fin de journe, le soleil dclinant sur fond de ciel anthracite, lumire artificielle. Enregistrement, ''commencer''. Quelqu'un qui raconte une histoire, il s'agit de souvenirs, il regarde droite, s'il invente et fait travailler son imagination, il regarde gauche. C'est tout simple. Le tonnerre gronde. Les clairs anonymes signent le ciel d'un trait sinueux. Le vent se lve et les gifles de pluie effacent le pr voisin sous un pais et impressionnant rideau blanc. Enregistrement, ''fin''. Rideau.

Vendredi 16 mars 2007 LIFE IN CARTOON MOTION Aujourd'hui on rencontre une réelle frilosité, car on est dans la proximité. Ce qui vient dans ce qui s'en va. Ce qui s'éloigne dans ce qui s'approche. Si nous avions su d'abord que c'était cela que nous étions venus voir, peut-être ne nous serions-nous pas mis en route. Ensuite, la pureté de l'air. Pour nous abandonner à nos seules suppositions, pensées fragmentaires et particularités imaginées ? Sans compter les images qui en dérivent comme celle, à peine voilée, du tumulus de terre. Ne s'y abîmera pas mais c'est rare. Or, paradoxalement, Cette part vécue est à l'origine de la part d'invention et d'imaginaire du texte. Tandis que/alors. Comment mieux définir notre angoisse devant Cette solitude insupportable, ce silence déchirant ? Une étonnante simultanéité. Comme elle est douce la pierre qu'il a pour oreiller. C'est d'autant mieux que les mouvements et les gestes intriguent. Tout est là, simplement. Et c'est là à je me perds. Depuis longtemps, je n'essaie plus de savoir ce que je cherche.

Vendredi 11 janvier 2008 SHE IS A FREEDOM FIGHTER ((/public/images/murhotellouisblanc.jpg|Anciennes enseignes murales sur un ancien hôtel de la rue du Faubourg Saint-Martin à Paris)) Alors, cela veut dire qu'il n'y a plus d'espoir ? L'intimité ambiante évoque la capacité de rester en contact avec des gens à un niveau de régularité et d'intimité auquel vous n'auriez pas eu accès habituellement, parce que le temps et l'espace conspirent à rendre cela impossible. L'accident heureux, c'est quand on s'ouvre, sans crainte aucune à l'ouvert et qu'on découvre ce qui vient là. Attention : proche, mais sans s'y confondre. La forme n'est qu'un instantané pris sur une transition. C'est le début, le premier temps, la première scène ne pas tomber, ne pas revenir en arrière. Oui, il y a de l'espoir. Mais pas pour nous. ‚àö"°a n'existera pas. Le voilà, le futur.

Vendredi 16 février 2007 TELL ME ABOUT YOUR DREAMS En regardant avec une belle lucidité le monde tel qu'il fonctionne, en regardant ce qui compose les détails de notre vie quotidienne. Il lui raconte sa vie au bord d'une autre mer. Elle passe des journées à fixer des chaussures. Le monde autour d'elle suit bien un code. Il parle comme si évidemment ils étaient du même bord. Elle retrouve sa joie en relisant la lettre. Ne pas voir Cette mer à travers une lumière grise que la pluie dilue. Les volets fermés pour ne pas voir Cette mer. Elle veut se voir elle-même en lui. Compter les dix neuf huit jours. La pluie et le soleil sur la mer ‚Äö"Ñ"¨ tout l'été disparaîtra. Des souvenirs d'alerte dans une lointaine soirée de guerre. Ce n'est qu'une invitation à prendre un drink. La lettre express se froisse entre ses mains. La réalité créative, sociale, désordonnée et contradictoire. ''Couturer la conception.'' Ne plus cacher les machines, mais au contraire, rendre les limites, les frontières, les incertitudes visibles. Manifester, montrer, révéler ce que l'on croyait devoir rendre invisible : comme on peut indiquer dans quel sens s'ouvre une porte. Je rebats les oreilles de mes chiens avec des rumeurs. Et vous, ça va depuis hier ?

Mardi 29 janvier 2008 I MIGHT BE LATE ((/public/Journal2008/DSCN4367.jpg|Rue François Pinton, à Paris dans le 19ème)) Oû ai-je lu ou entendu Cette phrase ? Je ne sais plus. Se demander si c'est l'ordre qui génère le sens ou le sens qui fait l'ordre. Comme ça, comme ici celui-là, aucun endroit n'est le même, tous ces endroits se ressemblent dans une obscurité pas complète. Pas de profondeur. Elle est plate et douce et répétitive comme un très vieux chant. Elle contient des choses inoubliables et semblables à jamais. Un bruit léger travaille régulier dans l'endroit, souffle qui ne dérange pas. Tout ce que nous piétinons chaque jour avec volupté et haine.

LA THEORIE DE LA POESIEREALITE Montrer que chacun de nos actes, chacune de nos pensées, même les plus intimes, sont conditionnées par une rhétorique, une métrique qui nous empêchent de penser par nous-mêmes. Comment s'en émanciper ? Ce qui intéresse la PoésieRéalité, ce n'est pas la prosodie des pouvoirs, mais la manière dont ces pouvoirs difficilement localisables - la loi du marché, la raison économique - nous conforment, instrumentalisent nos compétences, notre énergie et nos affects par certains types de discours. Mettre en forme des processus de mise en évidence de ces modes d'instrumentalisation et d'aliénation. Parvenir "se mettre distance " de ces discours sans recourir la posture classique de l'auteur qui se retire sur son le déserte et se construit un espace poétique refoulant toute apparition du monde qui l'emmerde ? Dresser un inventaire de nos conditionnements et refoulements qui court-circuite les discours et les modèles dominants. Compresser différents niveaux de réalité, les faire se télescoper, documenter les rapports profanes au politique et l'économique, produire en quelques pages de poésie une analyse critique aussi puissante et sans doute plus subversive que celles des meilleurs sociologues. Concilier dans un texte subversif l'engagement politique et l'invention poétique.

Propagande et langue ¬¨¬¥ ‚Äö"Ѭ" il réussit à parler des minutes entières, sans le moindre embarras ni la moindre inflexion d'humanité, sans rien dire d'autre que des mots, c'est-à-dire avec une tendance globale et informe à dire quelque chose dont la substance demeure, dans la tête du spectateur, Comme vérité placée ailleurs, menant ailleurs et agissant, en somme, au seul endroit qu'il (le spectateur) considère comme un au-delà de la télévision : le niveau du pouvoir et de la responsabilité. Desquels il est exclu mais dont il est néanmoins, dignement tenu informé. ¬¨¬™ ;:__Pier Paolo Pasolini, ''Contre la télévision''__

Samedi 16 décembre 2006 GOOD SHOES C'est une question de tour de main. Nous vivons l'histoire de tous les jours Comme expérience chaotique, décousue, kaléidoscopique, souvent absurde ; mais des historiens nous attendons de l'ordre, de la cohérence, un début clair et un dénouement net. Dans la hâte de le rejoindre, il conduit comme un casse-cou, traverse des banlieues dévastées à la rage de destruction gagne toujours plus autour d'elle, affronte un labyrinthe de chemins auquel semble répondre le dédale de ses souvenirs d'enfance à la féerie du cirque et de l'opéretête pouvait à ses yeux émerveillés devenir réalité. Je ne pouvais m'empêcher de venir, ici ou là, j'oubliai d'ailleurs le froid et l'humidité ces dernières semaines. Je sais ce que vous voulez dire. Ce besoin de réaffirmer les évidences devient épuisant. Il n'y a que cela. Les chemins désertés. Le soleil s'est caché, le vrai ciel est gris, les ombres terribles au milieu de ce qu'elles ont été. Le vide inhumain de la forêt désaffectée. D'ailleurs on ne revient plus que très tard. Traverser la rue dans un état incertain de chagrin aboutit beaucoup plus loin. Les raisons invoquées étaient littéraires, les intentions politiques, le motif réel, assurément commercial. De tels incidents, trop douloureux quand on aime, sont juxtaposés en une interminable série. On commence à y construire.

Vendredi 4 février 2005 BLACK GIRL-FINDING IN THE BLUE MOUNTAINS OF THE KINGDOM OF THE TOROS Quelques notes de musique, de guitare, couvertes par le brouhaha du train. Une jeune femêmeaux yeux bleus regarde jouer les musiciens, derrière moi. Elle me fait face. Elle sourit. Sourire insistant. Je lis. L'espace clair s'élargit et la chaleur tait si forte n'éclairait au-delà d'un mètre que les contours la lueur qui opérait la buée jaunâtre sous une lumière frisante la lumière du soleil. La nuit derrière les vitres. La vitesse. Lumières environnantes. Et la musique vibrante mon oreille. Son sourire. Son écharpe bleue comme ses yeux.

Dimanche 23 janvier 2005 SKYSCRAPPER AND VILLAGE CHURCH 2./ Au réveil la neige. Le paysage est devenu tout blanc. Dans les voix, les cris d'enfants qui s'amusent en bas, dans la salle manger, on entend l'écho de la neige. Son impact. Cette joie venir. Je sors en voiture un peu plus tard. Les vallons alentour ont été redessinés pendant la nuit, la neige efface et sculpte. Je m'arrête sur un chemin isolé. Je pose ma caméra. Plan séquence. On entend très nettement la glace et la neige fondre et craquer sur le sol et les fils électriques des poteaux qui strient le paysage. Le vent peine. Tout grouille autour de moi. Crisse. Craque. Pas si seul. Mais j'ai froid.

Samedi 22 décembre 2007 KIDS WITH GUNS ((/public/images/ecolejuivelille.jpg|Ecole juive près de la MEP à Lille)) Appartenez-vous à la communauté de ceux qui croient à la réalité ? Le monde, ne marche plus ainsi. Et de lui asséner pour l'achever : ¬¨¬¥ Nous sommes un empire et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité ¬¨¬™. Poursuivez votre route sans relâche, tournez autour de votre vie comme un chien autour du fauteuil de son maître. Faites ce que vous aimez. Apprenez à connaître votre os, rongez-le, enterrez-le, déterrez-le et rongez-le encore. Je sais ce qui affame les questions à un pourcentage favorable pour ne pas y répondre. Je sais m'absenter. Il est temps, je crois. Ne soyez pas trop moral. Vous risqueriez de vous priver de beaucoup de vie. Visez plus loin que la moralité. Ne soyez pas simplement bon, mais soyez bon pour quelque chose. Je suis de la race du gazon et partage largement sa patience monotone, attendant en hiver le soleil du printemps.

Jeudi 15 mars 2007 THE BEAST IS NEAR Tout s'est arrêté. Le temps n'est plus. On a simplement senti tomber. Parfois, dans un mot, on en trouve un. En pleine lumière aussi ce noir. Il disait s'effacer, n'être rien, ou à cause d'elle. Le jour vient. Quelqu'un tire la mauvaise carte. Il disait aussi : seul dans l'absence, la beauté du monde c'est le masque. Il disait : suivre la trace qui. Un chien aboie. L'orage s'approche. On se dit que sûrement il est là. Elle ne s'ouvre pas. C'est pourquoi les bruits du jour penchent vers le soir. Il disait : se tourner vers le mur. Il disait - non, il ne disait pas : ce qu'il regardait, c'était le noir. Que disait-il d'autre ? C'était l'aube, il faudrait marcher dans le soleil. On regarde le ciel sur la vitre. On cherche des indices, des signes. Elle ne vient pas. Les gouttent tombent. Est-ce lui qui disait : "Je l'ai vu. " Comment savoir ? Le sot, le salaud. Invisible est le travail du temps. Oui, quelqu'un. Il était là. On compte. On compte parce que compter rassure.

Samedi 10 mars 2007 THE AUDACITY OF HOPE ‚àö"¢couter l'autre, ce n'est pas seulement écouter ce qu'il dit, mais ce à quoi, du monde ou d'autres paroles, sa parole répond, ce qui l'appelle, la requiert, la menace ou l'atterre. Poésie n'est pas quand poésie n'est pas. Faire apparaitre le travail en gestation avec ses remords et ses variantes. Comme un duvet d'oiseau sur ma vitre, en hiver Äö"Ѭ" Ces mots sont des résonances. Il approche de près la présence de différentes manières. Il lui cherche les formes les plus adaptées. Son monde est présence en même temps qu'il suggère son propre deuil. Je suis au bord oui, je bats des paupières je me racle la gorge j'ouvre la bouche je la referme, je n'en crois pas mes yeux, la lumière me surprend toujours, et l'espace autour. Ce que j'entends vient de loin, de si loin même que je n'entends plus rien mais j'écoute la feuille touche le sol. Jusqu'au jour à, brusquement, je me suis rendu compte de la supercherie. Ce que je dis est vrai, ce n'est pas seulement musique. Cela seul donne à l'écoute son relief et sa gravité.

Marelle palimpseste
Parle pas la bouche pleine + Mais sinon, c'est vraiment sur le moment-mme... Est-ce pour cela que je dois avoir plein de trucs manger, parce que je sais jamais de quoi j'aurai envie... Envie de finir mon sandiwch, j'ai meme eu envie de dgueuler ... J'ai tout de meme retent de manger du poulet. Pendant un moment j'ai pali en mangeant. C'est mieux que de parler la bouche pleine. Manger Ses Emotions. Il faut se questionner au moment de manger pour distinguer la fausse faim, c'est plutt une envie de manger qui n'a rien voir avec un besoin de calories. + J'ai envie de manger un brownie... Ce dont j'ai envie de vous parler. Pleins de faiblesses et dorgueil, tre comprise totalement de vous pour le moment. Nuit, pendant votre sommeil, dautres prfrent venir... Ma mre disait : Elle a grandi en orgueil. Les feuilles taient loignes les unes des autres. C'est moi qui ai dcid du moment du sevrage. Au moment du plus fervent repentir... Exemple de solution, mais il y en a d'autres. Si l'orgueil brille dans la modestie. Le but est dexhorter dautres personnes vouloir vivre... Christ nest pas un sujet dorgueil. A ce moment l, il ne projetête un regard la femelle que par hasard, et l'abandonne le moment d'aprs. L'excs d'un orgueil impuissant, qui s'lve contre l'orgueil des autres. Pas encore le confort, le service impeccable et les dlicieux repas tout compris qui font l'orgueil, c'est le moment idal. Il voit les ingalits sociales du moment ; la route aux uns plus qu'aux autres ; plutt que celui de nature, devant lesquels tombe l'orgueil du privilge. Prjugs Raison et Sentiments, un peu sots et extrmes, d'autres plus intelligents. j'ai cr un moment donn avoir le chemin vers l'thique. Et ce moment-l, cela tant vu, on pourra, c'est ncessaire de partager avec les autres. On va pouvoir transformer ses peurs et dpasser son orgueil. Dans mon coin, bonne qu pleurer de votre orgueil si grand, je n'ai plus envie, c'est trop tard. Te rencontrer et aussi le moment venu de confesser publiquement le salut. Vous ne quittez pas ces sentiments d'orgueil et il n'est plus temps, tu as attendu trop tard. + Sentendre reprocher des choses par trop manifestes : il y a de beau moment en faire publiquement l'aveu, tre humble ; aussi l'orgueil mêmecherche la vanit d'un style, l'orgueil, mais fait tout rater, ils ont tromp et dtruit trop de gens. C'est dj affligeant mais dnoncer publiquement un thoricien dune ville opulente, leur orgueil se nourrissait ma faim. Un sursaut dorgueil de la part de leur chef, un peu trop soumis, la faussant par des analyses trop intellectuelles. Le Mariage au bon moment. Mariez-vous au bon moment !... Mais d'une faon diffrente, la fiert et l'orgueil, vous pouvez tre un couple exemplaire aux yeux des autres personnes. Un mot pour dsigner ma faon de manger. J'ai pas faim, j'ai pas envie de manger, mais du coup a me fatigue encore plus, donc par obligation en ce moment, sinon je mange... J'ai faim, mais je n'ai pas envie de manger. Je ne sais pas si j'ai envie d'y aller tout le temps et surtout mes dpens qu'il faut manger, bon apptit et rjouis-toi de ce moment de convivialit. Tu parles. A ce moment l, c'est trop, ne parle pas publiquement aux autres la bouche pleine d'orgueil. Une envie de friture de goujons, la rigueur. Avant de manger, elle avait voulu visiter la maison, glisse entre les draps, aprs un moment je ne pouvais pas le faire, l'envie tait trop grande. Tout savoir sur la grossesse, le dveloppement du bb. Une grossesse n'est vraiment pas le bon moment pour perdre du linge ou de l'argile. En manger ? Si vous avez envie d'aliments non comestibles, pensez moi.

Lundi 26 mars 2007 HARD WORK Les mots dedans font leurs travaux. Les vers furent inventés pour aider la mémoire. Plus tard on les conserva pour augmenter le plaisir par la vue de la difficulté vaicue. Et puis quoi encore. Pour l'heure présente l'écoutant parler je retrouve l'écriture, les mouvements de langue, les mêmes et puis les phrases, l'Amérique les accents, la façon de poser un mot avec un autre, et voilà hop qu'ils se mettent à grandir et nous avec. Pas de litanies. Pas non plus de propension à séduire. Juste un lent murmure. Des phrases brèves, parfois laissées en suspens, assemblées avec délicatesse, empreintes d'odeurs, de senteurs. Pourquoi tu me demandes ça ? tu sais. Traversons un peu le monde. Les filles qui s'embrassent sur le quai, on prendrait presque le déjeuner dehors. Sentant que le travail commence tout seul chacun, individu, à creuser dans ses nuits en amont de vouloir stopper les guerres transformer les méchants comme s'ils étaient à l'extérieur. Le soir paroles pensées en vrac, les élections, inévitable, mais jusqu'à quelles bêtises iront les gens. Ecrire sauvage et puis les autres. Dans les langues, les sentiments. Le soleil m'empêche de travailler. Je dis que souvent il faut du temps pour connaître et pour aimer n'en parlons pas. Que tout ne se donne pas d'emblée comme ça totalement, et que c'est une chance. Mais nom d'une pipe réagissez !

Ces mots-là Ces mots qui m'apprennent prendre mon temps lire entre les lignes adverses que pourra prendre appui sous la pluie puis plie et tombe pile pallier le vers contre tout ce qui va et vient prennent leur temps pas le mien pour dlivrer leur message mobile moteur motivant ''Comme autre personne mais personne autre que soi'' Un autre moi mêmemêmesi moi pas tout fait le mêmemais aime-moi dit-elle et dis-moi tout ce temps dis-moi Cette tentation encore une fois ces mots-l dont le thme est tu et toi nous tout va tout prendre par coeur sans atout je reste l t'attendre toi tendre tout temps tout entier Ces lignes hautes tensions et maintenant que vais-je faire ? Lance les ds c'est un dtail l'motion les mots si on les oubliait un peu ''Cette mince couche l d'importance qui n'en a pas'' et la maladive terreur de rester l coinc derrire loin derrire la vitre viter les pages sortir en douce et jouer les sauvages mauvais prsages ours de mauvais augures pas de trace de nous dociles alors quoi ? est-ce un genre ? un leurre ? plus fort que soi retour en arrire sous forme de bton derrire la nuque le coup porte rien dire imparable dans le cou Essayer de dire le dcallage entre celui qu'on est et celui qu'on vite d'tre oui c'est a sensation d'exister excitation ancienne citation comparatre tentation d'quilibre mission impossible peine perdue tout le monde descend les femmes et les enfants d'abord je sais a fait mal ''Comme autre personne mais personne autre que soi

L'Oeil du Tigre
Désormais, elle irait voir tous les films de Stallone. Tous. Elle n'en raterait aucun. Elle en faisait aujourd'hui le serment. Et elle n'attendrait pas qu'ils passent la tlvision. Non. Elle irait les voir en salle, elle paierait sa place. Elle lui devait bien cela. Car c'tait grce lui que sa vie allait changer. Cette promesse, c'est l'hrone de ce trs court roman d'Emmanuelle Bernheim qui se la fait : elle dcide de russir enfin sa vie, elle reprend ses tudes de mdecine et c'est grce Rocky III et la chanson du film qu'elle coute en boucle : "The Eye of the Tiger ". Elle s'y tient et sa vie s'en trouve totalement transforme. C'est un conte moderne dont la morale est simple : pour russir sa vie, il faut le vouloir. __Titre : Stallone | Auteur : Emmanuelle Berheim | Editeur : Gallimard__

Julien Gracq : en lisant en écrivant
"Comme un étranger décèle le premier sur un visage familier les altérations de la maladie, - une fois Cette distance prise, n'étaient plus celles de la santé. L'expression du menu peuple aux jours de fêtes - toujours somptueuses et toujours fidèlement suivies - était celle de l'ennui sous une imitation trop attentive du plaisir : ce vêtement de fête gardait quelque chose de défraîchi et de frustré, comme ces uniformes de vétérans qui conservent les plis poussiéreux de l'armoire. " {{ Le rivage des Syrtes}} Julien Gracq, par Henri Cartier-Bresson Lorsqu'il publie "Les eaux étroites " Julien Gracq, auteur du "Rivages des Syrtes ", ne parvient plus à écrire de romans depuis quelques années. La forme même de ce livre, court récit souvenir d'une promenade faite et refaite mille fois dans son enfance, en barque le long d'une rivière, permet à l'auteur de faire repasser sous ses yeux tout un pan de son passé, et c'est l'occasion pour lui de convoquer au fil de l'eau, la mémoire d'un paysage d'antan qui nous survivra, avec une légèreté, une liberté qui nous laisse rêveur et sous le charme. "Les eaux étroites " : Page 48 lue par François Bon "Pourquoi le sentiment s'est-il ancré en moi de bonne heure que, si le voyage seul - le voyage sans idée de retour - ouvre pour nous les portes et peut changer vraiment notre vie, un sortilège plus caché, qui s'apparente au maniement de la baguetête de sourcier, se lie à la promenade entre toutes préférée, à l'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière ? La sécurité inaltérée du retour n'est pas garantie à qui se risque au milieu des champs de force que la Terre garde, pour chacun de nous, singulièrement, sous tension ; plus que par le ¬¨¬¥ baiser des planètes ¬¨¬™, cher à Goethe, il y a lieu de croire que la ligne de notre vie en est confusément éclairée. Parfois on dirait qu'une grille en nous, plus ancienne que nous, mais lacunaire et comme trouée, déchiffre au hasard de ces promenades inspirées les lignes de force qui seront celles d'épisodes de notre vie encore à vivre. " {{Les eaux étroites}} "Le Rivage des Syrtes " : Page 48 lue par Dominique Lajarge "Habiter une ville, c'est y tisser par ses allées et venues journalières un lacis de parcours très généralement articulés autour de quelques axes directeurs. Si on laisse de côté les déplacements liés au rythme du travail, les mouvements d'aller et de retour qui mènent de la périphérie au centre, puis du centre à la périphérie, il est clair que le fil d'Ariane, idéalement déroulé derrière lui par le vrai citadin, prend dans ses circonvolutions le caractère d'un pelotonnement central de rues et de places s'y trouve pris dans un réseau d'allées et venues aux mailles serrées ; les pérégrinations excentriques, les pointes poussées hors de ce périmètre familièrement hanté sont relativement peu fréquentes. Il n'existe nulle co àö"òncidence entre le plan d'une ville dont nous consultons le dépliant et l'image mentale qui surgit en nous, à l'appel de son nom, du sédiment déposé dans la mémoire par nos vagabondages quotidiens. " {{La forme d'une ville}}

Vendredi 2 février 2007 STAND YOUR GROUND C'est que c'est tout le contraire. Si l'effet produit peut d'abord perturber, le dispositif mis en place se révèle vite captivant. Beaucoup plus surprenant quand il est énoncé que lorsqu'il est écrit. Dans la plupart, je n'ai passé que quelques jours ou quelques heures. Quel était le motif du papier-peint ? Tu t'en souviens ? A travers des bribes de textes, des logiques narratives inattendues. L'inventaire aussi exhaustif et précis que possible. La dernière fois, j'avoue, je ne l'écoutais pas. J'ai bien senti qu'elle s'en rendait compte. Elle s'est énervée, sa voix s'est élevée. Des instants qui passent, des segments de la vie en déplacement. Entre-deux permanant, entre observation et réinvention. Aujourd'hui, j'écoute attentivement et comprends distinctement tout ce qu'elle me dit. Mais c'est évidemment des souvenirs resurgis de ces chambres éphémères que j'attends les plus grandes révélations. Les jeunes prennent des pilules, les vieux prennent des pilules. Tout le monde gobe. Une histoire, il est vrai, toujours multipliée et chaque fois singulière, parfois racontée et souvent refoulée, cachée, déguisée, à soi-même comme aux autres. Les effets de miroir des surfaces vitrées du décor. J'ai voulu multiplier les reflets.

Lundi 31 octobre 2005 HEAD/BLACKTREES/RAINBOW WINDOWS Les parois du remords sont raides, sans assurance. Une histoire sans histoires sans vouloir en faire. Les filles main dans la main de part et d'autre part marchant vers un but prcis. Leur cinma. N'y russissant pas, au fond d'un brouillard couleur de jean. La rencontre d'autres, du corps des autres, une petite souillure, tre assis sur ce banc la prsence ne tient rien crit, c'tait l rien, rien faire, parler de soi fini. La pluie sous le vent quelques gouttes irisent l'eau du canal, vaguelettes aveuglantes, vasives. C'tait novembre; mais qu'importe que tu trahisses ton pineuse mmoire. Ce caf intense et fort je me sens prt toi. Plus tard il faudra revenir sur ses quai. S'asseoir au mêmeendroit mais la position diffrente faut dire. Le lieu existe toujours moi non plus trop sr. Plus d'appuis sans virgule, la Terre tremble sous mes pieds. Creuse la fissure. Braises dboiser le coeur - mon pauvre enfant, tu auras beau.

Mardi 16 août 2005 THE MATCH OF THE CENTURY Dsoeuvr. Instants de latence. C'est normal, c'est le boulot. Quand mêmedifficile la reprise. Pas vol. Bien fait. Tenez nous au courant de vos nouveauts. Il n'est pas si courant que les espaces communiquent sur leurs actions. Et si le luxe c'tait l'espace ? L il manquerait une phrase voyez vous. C'est normal, c'est le boulot. Engourdi pas tant de dsuvrement. En même temps ce blanc m'attire, attise ma convoitise, me travaille au corps, encore et. Est-ce la proximit d'un regard qui vous fait sentir que c'est l ou la distance que creuse ce regard qui vous permet de constater que quand c'est l, a n'est dj plus l ? Le regard se meut ici dans l'ironie de ce qui le constitue : le parcellaire, le fragmentaire, le contingent. C'est normal, c'est le boulot. Retour des filles en fanfare cet aprs-midi la maison. Sweet mmes. Fbrile, fait briller mes yeux. Dans le silence d'un regard et respirer dans ses marges.

Jeudi 22 février 2007 THE WORLD IS MESSY Sur cet immense escalier, je me traîne par ci par là, tantôt en haut, tantôt en bas, à droite, à gauche, toujours en mouvement. C'est pourquoi il ne s'occupait pas des grands problèmes, cela lui paraissait peu rentable. Si le plus infime détail était connu, alors tout était connu. Bref, le vrai problème demeure le timbre de sa voix : irritant au bout d'un quart d'heure. Sa voix déraille, les intonations sont à contre temps, comme si elle n'avait pas de rythme. C'est de moi que tu veux apprendre ton chemin ? La pensée rêve de déborder ses mots. Comment le mouvement pourrait-il s'appliquer sur l'espace qu'il parcourt ? Comment du mouvement co àö"ònciderait-il avec de l'immobile ? Comment l'objet qui se meut serait-il en un point de son trajet ? C'est un plein rigoureux, creusé dans le vide de tout ce qui n'est pas raconté. Hélas, mon récit dégénère en un journal. Pourtant, il n'y a rien à faire ; j'ai pris l'habitude d'écrire, au point que je suis maintenant incapable d'y renoncer. Un journal, je l'admets, est la forme la plus basse de la littérature.

Running the numbers, de Chris Jordan Le thème de prédilection du photographe Chris Jordan est la société américaine et ses excès, est mis en scène dans les trois séries de présentées [sur son site|http://www.chrisjordan.com/]. ((/public/images/chrisjordan1.jpg|Cans Seurat, de Chris Jordan)) Avec sa première série, ''Intolerable Beauty'' (2003-2005), Chris Jordan photographie des amas de téléphones portables, de diodes, de verres, de carcasses de voitures, de déchats en tous genres. Il poursuit ce thème sur l'effet cumulatif de nos pratiques consommatrices individuelles, qui fascine et dégàte à la fois, avec sa dernière série ''Running the numbers'' (2006-2007). ((/public/images/chrisjordan2.jpg|Cans Seurat (détail de l'oeuvre), de Chris Jordan)) Chaque image est associée à la quantité d'un produit utilisé aux Etats-Unis : 30 000 rames de papier toutes les 5 minutes, 106 000 canettes en aluminium toutes les 30 secondes, etc. ((/public/images/chrisjordan3.jpg|Cans Seurat (détail de l'oeuvre), de Chris Jordan))

Dimanche 30 janvier 2005 SNAIL SLEEP OF AN AUSTRIAN LANDSCAPE 2./ Les enfants sont fatigués. Chacune d'elles chantonne sur un air différent des mélodies répétitives et liminaires. Moment d'intimité dominicale dans un train de banlieue bondé, se pencher vers elle, sensiblement sans s'en rendre compte, tendre l'oreille, au sens propre du terme, écouter ce qu'elle a dire, ne plus voir ce qui se passe autour de soi, l'indifférente agitation, la violence sourde et insidieuse, les regards torves, les discussions oiseuses. Fermer les yeux un instant, mais nous voilà déjà arrivés.

Dimanche 18 février 2007 THIS IS A PAPER TRINKET FOR YOU TO WEAR Les répliques du dialogue. Essayons un tant soi peu d'échapper échappons à nous-mêmes. Amputé de son autre moitié. Essayons par nous-même d'échapper un tant soit peu si peu même, percevoir non par l'intermédiaire du son, et si tant est échappés par si peu essayons à nous-mêmes, de ses oreilles bourdonnantes, mais par les yeux, la vue, comme s'il avait pu lire, entrecoupés de longs silences, c'est-à-dire de vides. La voix commence dans un trou juste avant les premiers bruits, ensuite je laisse plus d'espace. Mais c'est toujours à refaire, toujours à recommencer, à la façon de ces sous-titres de films étrangers apparaissant en lettres scintillantes sur le fond tourmenté de l'écran. Plus vide est l'esprit de ses dérivés, plus grande sera l'audace de saisir sa vie. L'échappement au si peu si on peut (merci bien).

Vendredi 22 février 2008 HAVE YOU SEEN IN YOUR DREAMS ((/public/Journal2008/DSCN4525.jpg|Derrière la place du Colonel Fabien à Paris)) J'entends sans cesse des voix qui me disent de sauter par la fenêtre. Mais je n'habite qu'au premier étage. En espagnol, le même mot signifie rêve, sommeil et songe. La profondeur est là. A sauts et gambades et gaillardes escapades, sans souci d'une cohérence d'ensemble. Comme musique qui ne serait faite que des moments magiques de l'improvisation. Tellement de voix parlent simultanément qu'il est impossible de savoir d'à elles proviennent. Tout s'impose en tant que fonctionnement réticulaire. Chacun décide pour chacun. Personne ne peut décider pour quelqu'un d'autre.

Jeudi 15 décembre 2005 SELF-PORTRAIT Mon pied et moi. Insparable. Je prends mon pied par la main et je lui montre le chemin. Je touche de mon pied le bord de l'autre monde. Comme ce n'est pas trs stable et vu mon poids le reste du pied s'est mis plat. Mon pied beau me pose beaucoup de problmes. Parler de son intimit n'est pas chose simple. Mon pied au cul. J'avais besoin de secours, je sentais beaucoup de douleur mon pied. Et mon pied au cul en franais ? tu sais ce que a veut dire ? a veut dire que tu pourras plus t'asseoir. L'herbe coupe... La dermatho dit ma fille de sept ans de parler ses verrues. Leur dire qu'elles se sont suffisamment nourris de son pied. Mon-pied-gauche. Mon-pied-droit. Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre veut le dpasser. Et moi, comme un imbcile, je marche ! Je prends mon pied la regarder, son corps sous un angle incarn. Et trouver chaussures mon pied ! Mon pied avait accroch un obstacle qui faillit me faire tomber ; j'ai voulu savoir ce que c'tait. C'tait une pierre de forme si bizarre que je l'ai mise de ct. Mon pied sest heurt contre la porte. Ma hantise. Je file un coup de pied dans mon sac pour me venger. Mon pied me freine mais ne m'empche pas de faire des tas de choses. Il me fait marcher le plus souvent. Quand vient la fatigue, mon pied me fait un pied de nez.

Jamais venue, même en rêve ((/public/images/IMG_6313.jpg|Dans l'église Saint-Urbain de Troyes dans l'Aube|L))"," ","","jamais venue même rêve",

Mardi 13 février 2007 WRITER'S BLOCK Lever les yeux et le voir là si surprenant. Si tu savais comment vas très bien je te remercie. Un moment ne plus savoir quoi faire, se lever pourtant, la tête la première encore dans l'écran. Les derniers mots que l'on vient d'écrire, l'idée qui nous taraude et toutes ces menus tracas du quotidien. Aria, ce n'est qu'un morceau de musique. Pour une voix, souvent avec l'accompagnement d'un orchestre. Ou si tu savais comment vas-tu comment vas. Air, chant, difficulté, embarras, ennui, mélodie, souci, tracas. Pendant que nous discutons, il y a des gens comme ça, je me sens immédiatement bien avec eux, une familiarité détendue malgré soudaine contrariété. Le froid me fait frissonner. Je me sens fébrile, engoncé sous mes deux pulls. Ou sinon ce changement de plus à beaucoup. Et puis son visage. Je ne suis pas seul à y voir une ressemblance. Toujours difficile à avouer. L'odeur de tabac, en arrière toute. Cette manière de parler, ce sourire, cet intérêt avisé pour tout : Damien se profile. Et peut-être changent-elles ou non sinon pourquoi. Rien de plus naturel, de plus simple. Calmez-vous. La première marque l'heure, la deuxième entraîne les minutes, et la troisième, toujours immobile, éternise mon indifférence.

Mardi 20 septembre 2005 THE BEARD IS THE GRASS OF THE BALD-HEADED MAN il dcouvre une brche, s'y engouffre, je ne l'oublierai pas, touch, c'est vrai, par l'exprimentation, ce qui se manifeste aujourd'hui, j'essaie de lui dire quelques mots, un soin apport l'objet, la beaut de de livres qui bousculent de faon, l'objet est lieu d'une "mise en scne ", l'objet est considr pour sa matrialit d'artiste, sur le mur les silhouettes si lgres. Il me semble donc que vous, y a aussi une gnrosit dans la diffusion large, mais en mêmetemps, avoir un travail faire, tant pour la mise en forme et la fabrication et que la matrialisation, j'essaie toutes les grimaces, je me suis retrouv de faon optimale le projet de cration et tout coup on a gratter sa dure corce, l quelque chose de comprendre son regard perant. Je ne sais pas comment moi aussi je veux jouer.

Lundi 26 février 2007 OUR EARTHLY PLEASURE Le blanc ici éblouissant : oui, trop de blanc. Le chemin se fait en marchant. Et quand tu regardes en arrière, tu vois le sentier que jamais blanches les pages avec signes devinés devant elles en première ligne lunettes. Effroyable est dans l'heure, son vide son envers le gouffre qui s'y creuse. Toute forme ainsi se déshabille, épouse sa propre disparition. Des faits divers sont sous les phrases. Je peux choisir ceux d'auourd'hui. Leur visage trop blanc ne passé pas la trame dans les journaux qui reproduisent des silhouettes. Se donner du courage : ça a commencé déjà. Vous regardez : ça maintenant devant vous qui vous regarde.

Dimanche 25 février 2007 EVERYBODY'S GOT THEIR OWN PART TO PLAY Vous lui montrez les murs sans fenêtre, rien que Cette porte par à celui qui vous parle est entré, et de l'autre côté les couleurs, le bruit, toute la variation du monde. Le risque de s'y prendre. L'autre vous écoute. Il vous dit que, quand même. Tout le vacarme des grands arbres autour du trépied. L'animal se vautre dans la poussière. Tout passe et tout demeure mais notre affaire est de passer de passer en traçant des chemins, des chemins dans la campagne. Voyageur, le chemin c'est les traces de tes pas. C'est tout ; voyageur, il n'y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant. Choisir un temps mort pour s'en aller.

Mardi 21 novembre 2006 DREAMING LANDSCAPES Dans le monde ''réellement renversé'', le vrai est un moment du faux. Le signe représente le présent en son absence. Il en tient lieu. Des objets naguère familiers me semblaient tout à coup étrangers, tant ma vision des choses s'était élargie. Dans le monde à l'envers, le moyen s'isole et se pose pour soi. Voulez-vous me rejoindre ici ? Si je parle, j'aurai l'air d'un mauvais comédien ; je ne vaux réellement quelque chose que dans de certains moments d'exaltation. Mauvaise passe. En retard sur. Effet ''fading.'' Une action, pas un objet, un verbe, jamais un nom. Et ça change tout le temps, c'est comme l'heure. La répétition devient un système de composition. Il ne donne rien. Les deux signaux vont se superposer et, en fonction de la différence de phase entre eux, voir leurs amplitudes s'additionner ou se soustraire. Ce genre d'interférence. Une variation plus ou moins rapide de l'amplitude du signal reçu. Le dense réseau de branches devient une membrane de contemplation, un miroir opaque qui nous renvoie à nous-mêmes et au travers duquel nous pouvons voyager. Le désert est un miroir.

Dimanche 22 janvier 2006 FUNK LESSONS Tout roule. Sur le retour. La route dfile. Tourner la page. On se repre pour avancer, on se rpte pour se faire comprendre, il faut le proche pass dj nonc, pour subjuguer, sensation de dj vu, fuites de mmoire. Maladroitement traduite par mesures et techniques de protection. Pour hypnotiser, pour soumettre la redite transforme, rptions de gestes, jusqu' la perfection ? Protection contre qui, contre quoi ? On boucle des lments, faon rythmes lancinants, la forme d'un mot valise pour dsigner une technique. La ferme. Tout dpend de ce qu'on en fait. Tourner en rond ? Penses de passe. S'authentifier, en se contentant de penser son mot de passe. Un son ou un souvenir. Ne reste plus qu' trouver un moyen de sparer le bruit de fond de toutes nos penses de ce signal trs particulier.

Dimanche 12 fvrier 2006 VERTIGINOUS DRAWING Que connat-on jamais des autres que ce qu'ils laissent paratre ? ou veulent ou croient ? Ce qui me sauve, ce qui m'a sauve, autrement peru, quelques vols, ce qui tombe on ramasse, le rebut de la banalit quotidienne, c'est d'une flche transpercer le rel des journes, celles qu'on ne regarde pas plus, aux alentours de ce trait, flottent, des barbes, bords du papier, ce qui rend l'impuissance et la dpendance de plus en plus pesantes. Alice, l'ane de mes filles se lance dans l'criture de livres. ''Utopy'' le titre de son dernier. ''Utopy ve dire Paradi en Anglai, donque L'istoir que je vais vous qont et anglais. sa c'est pass comme a...'' Du jour au lendemain capable de tout abandonner. En mêmetemps ce qui incite continuer. ''Un ange ma donn de la poudre. Je les mi et... et je me suis mi volai. Puis je me suis mi jigot. Et puis je me suis rveill quar se ntai qun rve.'' Mais si on le fais tous le temps il se ralise.'' Un journal jamais lu dans lequel on ne coucherait jamais rien, pourquoi pas un jour en rcuprer l'cume. Sommeil Infini fait peur. Il promet le rve du bout des lvres. Lavenir choisira les pages quil prfre.

Samedi 5 mars 2005 GREEN TOWN 1./ On commence crire, juste une ide, rien du tout. On se laisse porter par le message qui affleure lentement, au fil des mots, qui fait signe. Cela devient une lettre. Prend Cette forme. On n'a pas le temps de la finir. L'heure de manger. On enregistre le texte. On y reviendra plus tard. De ct. L'ide trotête en son esprit pendant le repas, le sourire aux lvres. Le moment venu, quand on essaye d'ouvrir le fichier temporaire, impossible. D'abord c'est la colre. Perdre un texte, mêmecourt, c'est toujours difficile. Il faut trouver l'nergie pour crire nouveau, crire dessus, effet palimpseste garanti. On n'est plus dans la dynamique de tout l'heure. Il faut retrouver le rythme, relancer la machine, l'lan ncessaire l'criture. A partir de l, autant rester ici.

Dimanche 29 octobre 2006 ESCUCHA Curieuse collision temporelle. Quelque chose me dit que. Ici plus qu'ailleurs. En retard, vite vite il est temps de partir, brosse à dents en mettant ses chaussures, attends attends, les filles trépignent sur le seuil de l'appartement, la porte entrebâillée, prête à partir, un, deux, trois. Il suffit de jouer avec les choses telles qu'elles existent. Nous sortons, nous marchons, nous pressons le pas. Enonciation d'une phrase dont la closule est : ticket. Présentation du terme précédent glissé entre deux doigts. Résonnance des pas sur un parquet, avant de se rendre compte du changement d'horaire. Remonter le temps. La grande aiguille, lui faire faire un tour sur elle-même et se retourner sur soi. Oublié. La dictature de l'instant et la multiplicité des supports. Mais aussi. Nous sommes en rumeur permanente et ça ne s'entend pas.

Samedi 5 mai 2007 PHOTOGRAPHS WITH TEXT Des ombres pâles nées des mouvements du blanc, les plis à se dépose un peu de lumière. Cette place sera-t-elle occupée par quelqu'un d'autre ? Il n'y a plus rien qui reste entre mes dix doigts. Une ombre qui s'efface. Au centre, un bruit de pas. La réalité, c'est ce qui refuse de disparaître quand on a cessé d'y croire. Il faut étouffer la voix qui monte trop. C'est le mur du fond dont personne ne s'approche à part toi, et tu entends parfois de l'autre côté des enfants qui courent, des éclats de voix, des discussions, des cris. Ce n'est qu'avec le temps que l'homêmecherche à déchiffrer le sens du hiéroglyphe. Il incendie les signes leur ôtant la signification qu'on leur prête généralement. Communiquer avec le silence, l'autre monde, et au petit matin arriver dans une ville à les habitants ouvrent leurs fenêtres et font claquer les volets.

Paysage, avec vol d'oiseaux ''(explication des faits)'' ;:dépression ne dit mot : %%% ;:et ce qui vient et rien%%% ;:et rien le noir et la%%% ;:et la circulation et pas%%% ;:et pas dessin et une%%% ;:et une force et une%%% ;:et une odeur et une%%% ;:et rien un trou et rien%%% ''faites le dessin''%%% %%% ;:__Christian Prigent, ''Paysage, avec vols d'oiseaux (Jardins de la Villa Médicis)'', in ''Presque tout'', P.O.L., 2002, p. 133.__

Il reste ;:''mais rien ne se dit''%%% ;: ''passants et passent''%%% ;:vous aviez une couleur incertaine, même sur les mains,%%% ;:une silhouetête au loin, avec des%%% ;: mouvements de tissus%%% ;:incertains, des yeux sans couleur%%% ;:ensuite%%% ;:je me souviens de vous, au premier%%% ;:instant%%% ;:enfin%%% ;:je brûlerai, à peine votre main dans l'espace%%% ;:des inscriptions%%% ;:sur les neurones et votre voix, après%%% ;:__Fabienne Courtade, ''Il reste'', Flammarion, 2003, p.118.__

Lundi 31 janvier 2005 CASA CHE PROTEGGE J'ouvre le livre. Sur le banc en attendant la sortie de l'école. Visiblement il s'était mis au premier rang pour faire cinéphile, mais le même comprend vite, il est trop près de l'écran a lui fait mal aux yeux, il n'a plus qu'à trouver une autre place tétons dans le noir. La fumée de mon cigare. Il fait froid. Le ciel s'ouvre, sa déchirure bleue. Il faudrait d'abord que l'espace-temps s'ouvre, car c'est dans le temps qu'on place un mot dans l'espace. Dernière bouffe, je jetête le mégot vers le canal, vrille en l'air avant de tomber. Il faudrait d'abord que la langue se dissolve. Le mégot s'arrête juste la limite, avant que les lumières ne s'éteignent. ''Est-ce que j'peux placer un mot ?'

Mercredi 9 mai 2007 KILLING YOUR GHOST C'est comme le laboratoire, à l'on se perd, de machineries en train de se faire, remarques sur les saisons. Si je préfère de beaucoup l'automne au printemps, c'est qu'en automne on regarde le ciel, au printemps la terre. Ensemble a priori disparate qui a pourtant sa cohérence. C'est par l'exercice d'écrire, l'expérimentation subjective et littéraire de la forme, que la pensée accueille au plus juste l'expérience de vivre. Un fantôme sans intéret tout comme, cet autre. Là, les bruits de la ville très vite ne nous atteignent plus. Métamorphose d'impacts. Impétueux ou tranquille, distant et malicieux, repoussant ou triste, mais un monde qu'on installe et qui passe. Si je dis ''je'' c'est mon affaire

Samedi 4 février 2006 I APOLOGIZE Passage à vide. Vous êtes sur le bord de la route, incapable de bouger, pas le moindre geste ou la plus petite raction. Dpass le mot le plus juste. Tout va si vite et vous vous sentez si faible. Si fragile. Impuissant. Au matin le dos endolori, la tête creuse, la bouche sche, les jambes raides. Et la rate ? Je draille. Tout ce que l'on dit. Rver que vous aviez perdu une dent, cela signifiait la mort de quelqu'un de votre connaissance ; et si du sang venait avec la dent, ce serait la mort d'un parent. Pas de sang Cette nuit. Pas de sens non plus. Le plus dur. Tissus de mauvais songes. Cette nuit mes rves un vrai cauchemard. De la langue la saveur saline, sous le dard palpitant. Vider ce passage. Et passer autre chose.

Dimanche 22 avril 2007 PLACES AND PEOPLE CHANGE A ce chantage de la divagation reviennent les manières des anodins. Un créateur responsable de ses paroles peut-il avouer que l'héro‚àö"òsme lui est venu tout seul un peu au hasard et que sa profonde conviction n'est pas profonde du tout, mais s'est approchée, accrochée, attachée, agrippée de l'extérieur ? Impossible ! Qu'est-ce qu'il révèle ? Il s'agit de détourner le silence. De le faire entendre, tout autant. Je me suis projeté dans le jour Comme pierre, j'étais fou, je n'avais que ma peau pour me défendre, la mémoire d'un autre souffle pour avancer. Ravi hors de soi, un pied en suspens. Peut-être, même, ne comprendre qu'à peine ce qu'on dit, rester dans l'intervalle, à l'essentiel se joue. C'est liminaire, tangible, aménagé. Rien de bien grave..

Six degrés de séparation Le jeu que l'on retrouve dans le texte de Julien d'Abrigeon s'inspire de ''Six degrs de sparations''. Un jeu de socit trs stimulant intellectuellement. "__Règle du jeu : Relier deux noms de personnalités par un minimum de personnes les ayant côtoyées dans des œuvres cinématographiques, musicales... Les unions et les rapports filiaux sont acceptés également. ''Variante'' : imposer un nombre maximum/minimum de liens. Parier sur le nombre de liens. Imposer des noms par lesquels cheminer. Jouer à celui qui fera le minimum/maximum de liens... ''Exemple'' : Noms relier en trois noms : __Chantal Goya - Paul Newman__ " __''Pas Billy the Kid'', Julien d'Abrigeon, Al Dante, 2005, p.23. Un jeu plutôt malin basé sur un principe simple. Sept poignes de main, a fait six degrés de séparation. En effet, toute personne serait séparée de toute autre personne par, au plus, six personnes : c'est la théorie des six degrés de séparation, invente en 1967. C'est un film de Fred Schepisi qui date de 1993 qui a mis en avant Cette théorie : Un couple de bourgeois, ngociants d'art New York, accueillent un jeune Noir qui se dit l'ami de leurs enfants et le fils de Sidney Poitier. Avec Will Smith, Donald Sutherland, Stockard Channing, Ian McKellen. La légende circulait depuis 1967 : une expérience tout ce qu'il y a de scientifique, menée par courrier électronique, a permis de la confirmer. Qui que vous soyez, à que vous viviez, il n'y a, en moyenne, que "six degrés de différence ", autrement dit six individus seulement, entre vous-même et n'importe quel autre individu, qu'il vive la Maison-Blanche, en Chine ou Madagascar. Un réseau social très tendu, pourrait-on croire. Eh bien pas du tout, puisque l'expérience confirme du même coup ce qu'on a tous constat dans la vie quotidienne: la grande majorité des gens profitent peu de Cette "connection " avec le reste de l'humanité. Quelques-uns savent mieux tirer les ficelées que les autres... C'est Stanley Milgram, de l'université Harvard, qu'on doit l'élaboration de ce concept des six degrés de séparation, en 1967. Il avait choisi au hasard des habitants d'Omaha, Nebraska, et leur avait demandé d'expédier des colis un habitant de Boston identifié par son seul nom et son métier (courtier); jamais son adresse. Les "expéditeurs " devaient envoyer le colis une personne qu'ils connaissaient, et qui leur paraissait être la plus susceptible de faire progresser le colis vers Boston. Il avait fallu, chaque fois, entre six et sept tapes au colis pour atteindre sa destination. [Un article sur la revue Science Presse au Canada|http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2003/man110803.htm] On en retrouve une version adapte au net, autour de l'encyclopédie Wikimédia : [Wikimédia|http://kohl.wikimedia.org/~kate/cgi-bin/six_degrees] "__ A vous de jouer : Elvis Presley - Pierre Richard Stéphanie de Monaco - Michel Galabru " __Addenda : Louis-Ferdinand Céline - Johnny Halliday Henri Matisse - Louise Brooks

L'assiette ;:il faut beaucoup se méfier du reflet%%% ;:voilà une route fréquente belle ligne%%% ;:ai regard une construction superpose%%% ;:nuages aux couleurs approximatives nuages%%% ;:ni blancs ni gris pas noirs construction%%% ;:d'ombres en coupe au-dessus de personnages%%% ;:au-dessus de villes et de végétation%%% ;:construction blocs de vapeurs avec réseaux%%% ;:batterie sale rose à l'italienne glorifiant%%% ;:la masse crémeuse repoussante prétentieuse%%% ;:vautre haut dans l'air de la route%%% ;:__Jean-Jacques Viton, ''L'assiette'', P.O.L., 1996, p.102.__

Des maux, des mots
"Ce livre, mon corps quelque peu défendant, avoue Jérôme Mauche, provient exactement du travail vidéo de Valérie Mréjen tel que j'ai vu la galerie ''Cent8'', Paris, au printemps 2002, ''Chamonix'' (dans lequel notamment Charles Pennequin apparaît) ou ''Portraits films'' m'ont frappé, outre leur drôlerie, par la manière très subtile avec laquelle Valérie Mréjen parvient unifier des souvenirs personnels que les uns ou les autres lui rapportent et quelle enregistre. " Autrefois, pour combattre la maladie, on préparait une substance base de poudres mélanges avec du miel. Un électuaire. ''Electuaire du discount'' est un recueil de recettes et décoctions médicinales permettant de se soigner par l'exemple, l'anecdote, l'histoire raconte, la narration, la chose rapporte. On entend des voix féminines évoquer certains souvenirs quotidiens et réminiscences décalées (travail, famille, amitiés, santé, sentiments), on dirait qu'elles font face la caméra, car le ton est proche de celui de l'interview, un flot de parole ininterrompu, chacune livre ainsi un récit très descriptif, toutes les histoires sont dites sur un même ton, à la fois bavard et déceptif, qu'elles soient tragiques, comiques, anodines ou extraordinaires. "Ce sont autant de courtes aventures singulières, absurdes, telles que les décrit l'auteur, dans un environnement quotidien, inquiétant et décevant. Il ne s'agit pas du flux d'un récit, mais d'un livre d'images successives. Le souffle de la phrase qui s'emballe vous entraîne d'un fragment l'autre. " {{Jérôme Mauche, Electuaire du discount, Editions Le Bleu du ciel, 2005.}}","

Lundi 22 janvier 2007 HIS HAIR WAS PERFECT Quand on se prévoit, c'est à frémir d'horreur. On entend la porte qui grince quand la musique est douce. Que voulez-vous, c'est ainsi. Ce n'est pas l'estuaire du soleil couchant, les mers ont peur de moi et tourbillonnent, il faut pardonner à la mer. Cette poussière d'os dans une boîte bien fermée, si bien fermée qu'allez, on n'en sortira jamais. Les portes des mensonges qui couvrent vallées et montagnes et songes, et les H.L.M. buissons clignotants. Certains jours, je me dis : tant mieux. D'autres : dommage. Ils le mettent pour dire, nous on est lucide, la capacité unique de mettre du sucre sur tout. Ce ne sont que des vols de papillons de nuit, le vent du sourire se lève, le matin il ne reste que rosée brillante. Quand on est dans l'éclat de la recevoir. ''La douceur, dans l'abîme.

Samedi 28 avril 2007 THE STARS MY DESTINATION Avril est le plus cruel des mois, distrait par le sentiment de bien-être que ma promenade avait engendré, des lilas jaillissent de la terre morte, il mêle souvenance et désir. De ce qu'on perd ou ce qu'on gagne. Jeune brise d'été. Un morceau de ciel fait de transparence. Elle sourit presque une morsure. Par la porte ouverte, un poste de radio crachotait un air de danse dont le rythme était si mal synchronisé avec les pulsations et les remous de la végétation vivifiée par le vent, que j'avais l'impression de voir un de ces vieux films muets se déroulant seul de son côté tandis que piano ou le violon d'accompagnement suivait une ligne mélodique tout à fait étrangère au frisson des feuilles comme à la houle des branches. Le crissement flexible du gravier humide, la mietête savoureuse que j'avais réussi à déloger d'une dent creuse et même le plaisant fardeau de mes provisions. Mon ombre me suit comme un reproche.

CRICODE En cherchant dans mes affaires j'ai trouvé un truc, une sorte de vêtement qui ne m'appartenait pas, visiblement c'était arrivé dans mon tiroir sans que je sache comment et je n'ai même pas très bien compris, en le voyant, quel pouvait être l'usage il y avait des trous sur le côté et il fallait être drôlement constitué, il me semble, pour porter a, en fait j'avais besoin alors d'une sorte de chiffon, à ce moment-là, et je l'ai utilisé pendant quelques temps, assez efficacement d'ailleurs, jusqu' ce qu'un jour mon mari rentre du travail et venant de la cuisine, l'air horrifié, me ramène en effet mon vieux chiffon, mais complètement choqué par ce qu'il venait de découvrir, en fait C'était sa vieille mère qu'il avait trouvé ravale au rang de ramasse-poussières et, c'est vrai, qu'en fait sur le coup je n'avais pas reconnu ma belle-mère qui est une femêmecharmante mais que je n'aurai jamais soupçonné d'être si efficace et endurante, en plus, parce que, c'est vrai, elle n'avait pas osé, je l'impressionne, m'en toucher un mot depuis des mois que je l'utilisais sans vergogne, même la peau, pour astiquer et récurer tout ce qui passe. " {{Jérôme Mauche, Electuaire du discount, Editions Le Bleu du ciel, 2005, p.146. }}

Samedi 29 janvier 2005 SNAIL SLEEP OF AN AUSTRIAN LANDSCAPE 1./ Depuis quelques temps je me surprends observer certaines femmes dans la rue, dans les cafés, les transports en communs, avec une attention toute particulière. Un détail attire mon attention. La naissance d'un cou. Le bout des doigts. Une poitrine. Et je me dis : si c'était elle ? Tout l'heure Cette jeune femêmela caisse du magasin de surgelés. Des yeux magnifiques, d'une couleur improbable, pupilles lumineuses, la paupière délicatement dessine, souligne par un discret maquillage. Et dans ses gestes une fatigue, une lenteur fatigante. Ses doigts rouges force au contact du froid et de l'humide. Ses doigts. Les mêmes que l'autre. Mais dans la voix une distance. Entre ce qu'elle disait, son mot aimable, et ce qu'elle pensait vraiment, le ton de sa phrase. Merci vous aussi. La magie des fragments, petits bouts d'un réel qu'on ne peut voir dans son intégralité. On imagine le reste, voilà tout. Mais ce n'est pas rien.

Jeudi 13 janvier 2005 PART OF STEAMER Jeune femêmeblonde endormie dans le train. Grande blonde racée aux lèvres ourlées, petit nez retroussé, mèche de cheveux ondulés, qui me voile longtemps son profil. Elle la relève subitement, la glisse derrière son oreille. Quel souvenir d'elle ce soir en rentrant à la maison ? Surprise elle est encore là présente, suffit de fermer les yeux pour en raviver le souvenir, l'image fantomatique, fantasmatique. Et plusieurs jours de suite encore. Je ne la vois pas souvent je me dis je vais justement la revoir quand je commencerais à peine à l'oublier.

Nuage en perpétuelle extension ;: "Nuage en perpétuelle extension, contraction, dissémination. Comme la musique est agrégat sonore, sans nulle forme désormais que celle qu'elle s'invente. Comme écrire ne peut jamais ''appartenir''. Aucun terme - ni la réalité, ni la vérité. Métaphore têtue du désir, mots que le poème fait symptômes, rapports d'indétermination : impossible étymologie. " ;:__Ligeti, ''Lontano''__","

Mardi 11 janvier 2005 YELLOW SHIPS-SEA OF TUNIS AND TAORMINA Gare du Nord. Un couple s'embrasse. Je passe juste devant eux, la plupart des gens les ignore, moi je ne peux pas. Je m'arrête à leur hauteur. Je vois très nettement leurs langues se mêler, s'emmêler. Il embrasse le bas de sa bouche comme s'il cherchait à le manger littéralement. Elle s'occupe de la lèvre supérieure de son ami. Elle passe sa langue dessus régulièrement.

Lundi 10 janvier 2005 FIVE MEN STANDING Deux trains roulent côte à côte un long moment. Course de vitesse. Aller-retour. Images au ralenti cependant. De l'autre côté, dans le train qui dépasse le mien. Une femêmeendormie, la tête contre le rebord métallique de la vitre. Le train passe plusieurs fois à sa hauteur. Je le regarde attentivement. Son cou dénudé, son collier de perle, ses yeux fermés, gonflés de fatigue, sa peau blanche, son air détendu, offerte dans le sommeil. Transport en commun.

Samedi 08 janvier 2005 THE DALAI LAMA ENTERS THE INDIAN JUNGLE 1/ Parler avec elle et dans l'élan de la conversion, le plaisir qu'on y ressent, laisser échapper par mégarde, sans même sans rendre compte, l'autre en retour obligé de nous le faire remarquer, de dénoncer au grand jour ce lapsus révélateur, une confusion avec une autre personne. Se tromper sur l'identité de la personne qu'on évoque. Une autre fille avec laquelle j'ai passé la journée à travailler sur un film.

Jeudi 06 janvier 2005 39 HEADS Au petit-déjeuner, Caroline évoque à demi-mot un rêve érotique nocturne entre le fond sonore de la radio (les informations) et les bruissements des filles. Elle ne m'en dit pas plus car c'est l'heure de préparer les filles pour aller à l'école. Dans la soirée, après l'amour, elle m'avoue un peu honteusement que dans son rêve elle "se chauffait " avec Joey Star. J'ai tout enregistré. Comme les musiciens sur scène ont un retour, ce qu'ils jouent leur revient dans les oreilles. J'aime ce retour sonore. Faire l'amour comme on joue de la musique

Jeudi 18 janvier 2007 RED ROAD Pas vraiment un point de départ, non. Ca ne démarre jamais avec une chose aussi théorique. Après le frisson, il s'agit d'affronter des centaines de points de résistance. Mais c'est davantage comme la sculpture. Et le spectacle continue, on vit en représentation. On ne peut pas se contenter d'un nom ordinaire, sauf si c'est précisément ce qu'on cherche. On n'a rien vu venir. Laisser sinuer une prose vernaculaire et indomptable. Puissants liens entre lieux, climats et sentiments, défi à représenter ce qui est difficilement représentable car niché dans les interstices du visible, à savoir lent et imperceptible travail d'érosion. Pour écrire il faut deux secrets, dont un qu'on ne connaît pas. On mettra longtemps à s'en relever.

La ville de femmes du monde Les autorités chinoises sont à la recherche d'investissements afin de mener à bien un nouveau projet touristique : la première ¬¨¬¥ ville de femmes ¬¨¬™ du monde. Longshuihu, un village de 2,3 km2 situé dans la municipalité de Chongqing, connu sous le nom de ¬¨¬¥ women's town ¬¨¬™, a été basé sur la règle traditionnelle de la région, stipulant que ¬¨¬¥ les femmes commandent, les hommes obéissent ¬¨¬™, ont annoncé jeudi les autorités touristiques chinoises à l'agence Reuters. En effet, ¬¨¬¥ dans la région, la tradition veut que ce soient les femmes qui ordonnent et les hommes qui exécutent. Nous avons juste décidé de développer Cette idée pour en faire une attraction touristique et booster la fréquentation de la région ¬¨¬™, ont annoncé les autorités. Le bureau du tourisme a décidé d'investir entre 200 et 300 millions de yens ( environ 30 000$) en infrastructures, routes et bâtiments. ¬¨¬¥ Nous encourageons les investisseurs de tout le pays et de l'étranger à mettre de l'argent dans notre projet ¬¨¬™. ;:__Via [News NovaPlanet|http://www.novaplanet.com/cyber-hardcore/news,1764,bienvenue-a-womens-town.html?xtor=2]__"," Les autorités chinoises sont à la recherche d'investissements afin de mener à bien un nouveau projet touristique¬¨‚Ć: la première

Vendredi 27 avril 2007 CAN'T FORGET ABOUT YOU Le téléphone sonne. Qui cela peut-il bien être ? Je ne décroche pas. Comment ça ronronne si ça dure. Des maux le moindre. Il faudra composer avec cela. Peut-être mais ça n'a pas de sens dans le crépuscule des prismes à les lignes droites des hivers explosent soudain dans la glace, et comme un feu indivisible, le vent secoue cela, l'éparpille par poignées. Encore une fois la nature du coucher de soleil reste inconnue. Ainsi que celle des partitions spatiales qui le créent  Äö"Ñ"¨ le temps ? Le corps ? La mémoire ? la ligne ?  Äö"Ñ"¨ et celle des intervalles aperçus au hasard se ramifiant comme un livre jusque dans l'étrange. Ca complique mais pas un problème si donne des forces.

Mercredi 31 janvier 2007 IMAGINARY DISEASE Cet endroit restera entre crochets, plusieurs des blessés ne pas ou, on interroge certaines personnes oh zut oh non pas encore ça ! Un sentiment lancinant de frustration, les formes se détachent à peine du matériau brut. Si oui, si pivots, si proches pourquoi pas ? Leste, nulle lutête (c'est un sujet nu comme un antre), un autre. Mettre les choses en branle dès lors. Que ne suive donc pas sans grade les opiniâtres. Toujours, toujours. Demain aussi. Quelle bonne réponse. Un ami, a dit un jour André Gide, c'est celui avec qui on fait un mauvais coup. Il a le mot sur le bout de la langue mais n'arrive pas à le trouver. Paralysie de la pensée plutôt que du travail. Et toi ça va ?

Jeudi 1er février 2007 INFINITE DESTINY En regard des prévisions. Un discours qui reste pour l'instant de l'ordre de la prédilection. C'est qu'ici comme ailleurs, la neutralité finit par fonctionner comme signe de la neutralité. Je crois que je suis techniquement limité. La complexité de la structure, de sa confusion inhérente et de sa construction à la fois brinquebalante et très codifiée. Au-delà du bon et du mauvais. Et toi qu'est-ce que tu en penses ? Je n'ai pas la moindre idée de ce que ferais ensuite. Mais j'ai douté jusqu'au bout. Il faut rendre tangible, concret, ce qui n'est que chimère. Sans le surplomb de l'expérience et du recul. Mais cela c'est une autre histoire

Mardi 26 juin 2007 MOMENTO Je regretête de ne pas parvenir à mettre à profit les moments libres, pourtant nombreux et contigus de Cette journée. Rien n'est que ce qui n'existe pas encore. Rien ne bouge pour celui qui se détourne, tout s'éveille au-devant de celui qui reste à l'écoute et il ne craint plus. N'écoutez plus le bruit de vos soucis, ne pensez plus à ce qui vous arrive, oubliez même votre nom. La nuit se fait. Vous entendez les voix sous les tilleuls. Vous n'entendrez plus que le bruit de la rivière. Les forces qui fondent la réalité de notre monde mouvant et changeant. L'oreille est blottie dans la marge qui fait tenir la page. Et c'est à présent l'immobile qui devient une fiction. Car la voix est l'essence de l'être

Samedi 1er janvier 2005 HUNDERTWASSER HOUSE / 1. Son comportement est inadmissible. Je vous le dis moi. Non mais c'est vrai. Tout à coup, pouf, on ne sait pas pourquoi, elle se ferme. On ne l'entend plus. Rideau. Quand on lui pose des questions il faut la forcer à répondre. A peine un murmure. L'impression d'avoir dit un mot de trop. Je ne dis rien. Son aveu sur le pas de la porte Comme ridicule vengeance. Elle croit faire mouche mais c'est elle qu'elle touche. Une fois dehors j'explose, libéré d'un poids.

Mercredi 16 mai 2007 EARTH INTRUDERS J'attrape les environs. Une nécessité de prendre du recul. L'oreille parle, la bouche écoute, c'est l'intelligence, l'éveil, qui enfante et rêve, c'est le sommeil qui voit clair, c'est l'image et le phantasme qui regardent, c'est le manque et la lacune qui créent. Assis dans une salle de cinéma, nous sommes livrés au seul endroit à nous sommes à ce point liés et séparés l'un de l'autre. C'est le miracle du rendez-vous cinématographique. Ce matin même au lit. J'entends Alice se glisser hors de sa chambre. Il est trop tôt. La force des récits qu'il porte, ce que ces récits nous apprennent de nous-même ou de l'émotion qu'ils sont en mesure de susciter. Elle est nue dans mon lit, immobile. Sur le dos, sans drap, sans couverture. Il se réveille et déclare : "J'ai vidangé l'investissement. Pourquoi ? Parce que j'ai parapluie.

Lundi 19 septembre 2005 THE WINDOWS ARE GOING HOME J'espre ne jamais trouver une oreille dans un pr. Je ne suis pas beau. Je ne suis pas laid. J'aimerais ne pas avoir de barbe raser. Je commence, plus que je n'achve. Je connais mal le nom des fleurs. Je me demande comment je me comporterais sous la torture. La solitude me donne de la constance. Je n'ai pas rat d'avion qui ait explos en vol. Mes parents ne me posent pas assez de questions. Je suis content d'tre content, je suis triste d'tre triste, mais je peux aussi tre content d'tre triste et triste d'tre content. Je trie plus ou moins mes dchets. Je ne me rjouis pas du malheur des autres. J'ai parfois le sentiment d'tre un imposteur sans pouvoir dire pourquoi, comme si une ombre planait sur moi sans que je puisse m'en dfaire.

Mardi 18 janvier 2005 PISSING BOY WITH SKYSCRAPER Elle a descendu la rampe d'un pas décidé, les talons de ses chaussures marquaient nettement le sol carrelé. Elle s'est avance vers l'entre, me saluant au passage, elle est belle lance dans sa jupe grise fendue sur le côté laissant deviner ses cuisses, ses longs cheveux défaits, ondulant au ralenti sur ses épaules. Je filme la scène mentalement avant de tenter de refaire le plan en utilisant ma caméra la vole. Un plan de rêve que je me repasse plusieurs fois.

Le postmoderne expliqué aux enfants L'éclectisme est le degré zéro de la culture générale contemporaine : on écoute du reggae, on regarde du western, on mange du McDonald midi et de la cuisine locale le soir, on se parfume parisien à Tokyo, on s'habille rétro à Hong Kong, la connaissance est matière jeux télévisés. Il est facile de trouver un public pour les œuvres éclectiques. En se faisant kitch, l'art flatête le désordre qui règne dans le gàt de l'amateur. pp.17-18 en l'absence de critères esthétiques, il reste possible et utile de mesurer la valeur des œuvres au profit qu'elles procurent. p.18 Mieux : le plaisir y procède de la peine. p.20 Dans un univers à le succès est de gagner du temps, penser n'a qu'un défaut, mais incorrigible : d'en faire perdre. p.55 Ces informations obtenues, aussi complètes que la nature du jeu le permet, à un nouveau genre de discours est requis dont l'enjeu est : Que pourrions-nous faire ? Kant y verrait une idée de l'imagination (intuition sans concept), Freud des associations libres, nous appelons cela montages de scénarios ou simulations. Narrations l'irréel. p.70 Je dirais que la citation d'éléments venus d'architectures antérieures dans la "nouvelle " architecture relève d'une procédure analogue à l'utilisation de restes diurnes issus de la vie passée dans le travail du rêve tel que Freud le décrit dans la Traumdeutung. Ce destin de répétition et/ou de citation, qu'il soit pris ironiquement, cyniquement ou sottement, est de toute manière vident quand on considère les courants qui dominent en ce moment la peinture sous les noms de transavantgardisme, no-expressionnisme, etc. p.109 Tu comprends qu'ainsi compris, le "post- " de "postmoderne " ne signifie pas un mouvement de come back, de flash back, de feed back, c'(est--dire de répétition, mais un procès en "ana- ", un procès d'analyse, d'anamnèse, d'analogie, et d'anamorphose, qui élabore un "oubli initial ". p.113 Jamais la découverte scientifique ou technique n'a été subordonnée à une demande issue des besoins humains. Elle a toujours été mue par une dynamique indépendante de ce que les hommes peuvent juger souhaitable, profitable, confortable. p.119 Orwell suggère que la critique n'est pas un genre capable de résister à l'emprise bureaucratique. Il y a plutôt entre elles une affinité ou une complicité. L'une et l'autre cherchent à exercer un contrôle complet sur le domaine auquel chacune se rapporte. L'écriture littéraire au contraire, parce qu'elle exige un dénuement, l'écriture artistique, ne peut pas coopérer, même involontairement, un projet de domination ou de transparence intégrale. p.125 On écrit contre la langue, mais nécessairement avec elle. Dire ce qu'elle sait déjà dire, cela n'est pas écrire. On veut dire ce qu'elle ne sait pas dire, mais qu'elle doit pouvoir dire, suppose-t-on. On la viole, on la séduit, on y introduit un idiome qu'elle n'a pas connu. Quand a disparu le désir même qu'elle puisse dire autre chose que ce qu'elle sait déjà dire, quand la langue est sentie impntrable, inerte et rendant vaine toute écriture, elle s'appelle Novlangue. " p.128 "Ce qui fait un évènement de la rencontre d'un mot, d'une odeur, d'un lieu, d'un livre, d'un visage, n'est pas sa nouveauté comparé à d'autres évènements ". C'est qu'il a valeur d'initiation en lui-même. On ne le sait que plus tard. Il a ouvert une plaie dans la sensibilité. On le sait parce qu'elle s'est rouverte depuis et se rouvrira, scandant une temporalité secrète, peut-être inaperçue. Cette plaie a fait entrer dans un monde inconnu, mais sans jamais le faire connaître. L'initiation n'initie à rien, elle commence. " p.129 La guérilla de l'amour, contre le code des sentiments a le même enjeu, sauver l'instant contre l'accoutumance. p.130 L'innovation est à vendre. Vendre, c'est anticiper la destruction de l'objet par son usage ou son usure, et anticiper la fin du rapport commercial par l'acquittement du prix. Quand on se quitte, il ne s'est rien passé, on se quitte. On pourra seulement re-commencer. Le négoce du nouveau ne laisse pas plus de trace, n'ouvre pas plus de blessure, qu'aucun négoce. p.130 Le fantasme est l'idiome qui se parle dans l'idiome que je parle. Il parle plus bas que moi. Il veut dire quelque chose que je ne veux pas et que je ne dis pas. C'est une singularité, plus familière et plus étrangère à la fois, que mon point de sensibilité. Il le commande, il me rend aveugle et sourd à ce qui est pourtant visible et audible, allergique à l'inoffensif, il me fait prouver des délices là à les canons de la culture prescrivent l'horreur et la honte. " p.132 La Novlangue n'a pas de place pour les idiomes, comme la presse et les médias n'en ont pas pour l'écriture. A mesure que la Novlangue s'étend, la culture décline. Le basic language est la langue de la réédition et de l'oubli. p.133 C'est pourquoi il me semble nécessaire de prolonger la ligne du corps dans la ligne de l'écriture. Le labeur d'écrire est apparent au travail de l'amour, mais il inscrit la trace de l'évènement initiatique dans le langage, et il l'offre ainsi au partage, sinon au partage de la connaissance, du moins à celui d'une sensibilité qu'il peut et qu'il doit tenir pour commune. " p.136 {{Le postmoderne expliqué aux enfants, Jean-François Lyotard, Le Livre de Poche, collection biblio essais n4183, 1993}}

MORDRE ET RÊVER des extraits choisis de conversations voles ne peuvent être reconnus contre moi que mes écrits des séances de media training pour apprendre aux magistrats communiquer avec la presse et contrôler l'information La parole est au procureur cet avis tient lieu de faire-part comment ai-je pu dire un truc pareil ? car il ne s'agit pas de se faire plaisir ou de se faire valoir une impression d'aléatoire d'éphémère de transparence dans une fugue échevelée de jeux de miroirs de coq-à-l'âne d'incises ironiques en turc les verbes "mordre " (dislemek) et "rêver " (duslemek) sont presque identiques son écriture juxtapose fragments oniriques d'une autobiographie tourmente fantasmes synopsis de film graffiti pornographiques et citations nul ne voit la scène qui le fit je voulais explorer l'usage du mot "je " c'est la seule chose que je voulais faire je voulais accoler la fausse personne la vraie personne nul ne voit la scène qui le fit on ne peut que le rêver et vibrer aux traces de sa perte nul ne voit la scène qui le défiera rien parmi tout ce qui se passe ne peut plus vous arriver puisque vous tes déjà mor

LA CONQUÊTE DU POUVOIR je ne lis plus beaucoup de fiction j'ai renoncé aux films à la télé aux journaux j'ai fui toute Cette propagande davantage la conquête du pouvoir que son exercice comme un vrai modèle de survie le paradis est toujours perdu la réalité d'une expérience et comment en rendre compte c'est que le pire a déjà eu lieu avant le début du roman les objets ordinaires les gestes quotidiens sensation obsédante de sursis dans la maison vide moi dans la maison vide dans la chambre vide je passe ma vie à regarder intrigante jusqu'à son terme pages arrachées situées à la fin une histoire qui serait impossible à lire je n'attends personne","

E LA NAVE VA La foule m'a toujours fait peur, je n'ai pas honte de le dire. Sa bestialité à peine matine de grandiloquence. Il y a eu une grande manifestation à laquelle a massivement participé le lycée de Montgeron à j'étudiais lors des manifestations estudiantines et lycéennes s'opposant au projet de loi Devaquet, alors ministre de l'éducation de Jacques Chirac. Je me souviens m'être rendu à Paris, j'avais pris mon appareil photo avec moi. Je n'ai pas suivi le cortège sinon en marge, empruntant un chemin parallèle à la foule. J'ai retrouvé la cohue devant l'Assemblée Nationale. impossible d'avancer. J'entendais le bruit lointain de la manifestation, et tous les échos que la ville en renvoyait sous toutes ses formes, rumeurs, images, vibrations. J'ai pris Cette pho

Présent antérieur
Il était impossible dajuster le langage ces souvenirs - tout simplement, il nexistait pas de mots adultes pour ces impressions denfance. ;:__''La dfense Loujine'', Vladimir Nabokov, Gallimard, Collection Folio n2217, 1991, p.180. %%% Le jardin est un labyrinthe, ses moindres ddales, c'est un dtail je sais. Je vais je viens je cours je m'envole : losange. C'est la forme du jour je vous dis. Losange gris bleu d'un thuya rempant qui aujourd'hui a tout recouvert tout, je dis bien tout, sans forme aucune, disparate, l'herbe a disparu plus rien dessous cet inquitant pseudopode, cinq fois sa taille de dpart, il me reste juste le souvenir lointain d'un carr de pelouse qu' pieds vlo je parcours en tous sens. La maison est vide, les volets pourtant ouverts Cette heure, le portail aussi qui invite d'ailleurs entrer, j'entre, je reconnais (l'image placer ici) le lieu de mon rve, mais je ne suis pas dans un rve, enfin je crois, pincez-moi pour voir. On descend dans le garage, on contourne la voiture, de la place tout autour, le moteur encore chaud dans mon souvenir, au sol en bton la forme des losanges dessins, l'tabli en bois de mon grand-pre, les pans de moquette, les rouleaux de papier peint et la collection de lannires de cuir au largeurs diverses. Dans la cuisine d'appoint, la cuisine d't, les fentres au-dessus des viers d'mail, cran panoramique o l'on ne peut percevoir qu'un fragment de ciel, cadre nuages qu'on ouvre uniquement quand on fait de la cuisine, ici les confitures. Fracheur de la chambre voisine, le couvre-lit matelass couleur framboise motif losange encore une fois. L'endroit sent le moisi le renferm, seuls mes parents y dorment. L'odeur m'en chasse. Le motif se rpte l'infini. Partie de rami sur la petite table pliante. Les chaises en bois blanc. Je perds toujours qu'importe. Roi, dame, valet. Rouge. Losange. Dans le verrou de la porte basse qui conduit au jardin (il fallait toujours penser la fermer, la porte, pour qu'elle ne claque pas), une large cl rouille style contes de fe laquelle pend anachronique un imposant porte-cl vert en forme de losange. Oui je sais je me rpte. Je suis en forme. Le Grand Htel de Paris. Aucun numro de chambre. J'ouvre la porte tout de mme. De l'autre ct. Rien voir avec l'endroit d'o l'on vient, son envers dirait-on. Le potager. Carr de pommes de terre au fond du jardin, les doryphores rays bicolores, rectangles cultivs des haricots verts, petits pois et tomates. A proximit de la cabane : cassis, framboises et groseilles. On en mange au passage. Des tours et des tours. Jusqu' l'puisement. En sueur, reint on se met l'ombre. Le jardin est un labyrinthe dont on ne sort plus : souvenir d'enfance.

Jeudi 27 janvier 2005 TESSERA PER IL CIRCOLO AMICI DEL CIPRIANI Sa longue écharpe rose échevelée, sa veste sur le rebord blanc de la chaise. Son odeur s'est imprégnée sur le dossier de la chaise. Ce parfum enivrant. Ses cheveux, son cou. Plonger dedans sans retenu. Navrante posture. Elle repart de la maison les bras chargés d'orchidées rose, des fleurs qu'on nous a offert, magnifique bouquet dont l'odeur tenace, âcre, m'était devenue insupportable, sur le pallier toute la semaine. Une odeur pour une autre.

Mardi 17 avril 2007 FIRE WALK WITH ME Il ne parle pas, dans son coin. Parce que ça me rappelle la maison, dit-il en crachant dans ses mains. Un bruissement léger, inaudible derrière la vitre. Quelqu'un, s'il tendait l'oreille pourrait peut-être l'entendre, mais à peine, comme un murmure de voix étouffées, lointaines. Pour le moment, personne n'y passe. Peut-être aussi par l'élégance d'un désordre qui toujours se mue, in extremis, en un ordre subtil et concerté. La cartographie du fonctionnement de nos sens est encore trop incomplète. Avoir de la fermeté dans le caractère, c'est avoir éprouvé l'effet des autres sur soi-même, donc il faut les autres. Je pense à lui si seul. des murs qui en ont vu d'autres. Tableau vivant. Silence, toujours, mais habité par le mouvement des branches secouées par le vent. Suivant les failles et les fractures. On ne comprend pas, pas encore. Je penche de mon côté.Dimanche 11 février 2007

NOT ACCEPTED ANYWHERE

Hier encore les bruits incessants, en nous décrivant d'une façon continue les mouvements dans la rue et dans la maison, finissaient par nous endormir comme un livre ennuyeux. La vitesse d'enchaînement des images, leur fuite l'une dans l'autre ou l'une loin de l'autre, le mouvement de Cette fuite. Et maintenant, je m'aperçois, non sans plaisir, qu'il est sept heures, et que je dois préparer le dîner. Aujourd'hui, à la surface de silence étendue sur notre sommeil, un heurt plus fort que les autres arrive à se faire entendre, léger comme un soupir, sans lien avec aucun son, mystérieux. Continuer à travailler, donc. Et la demande d'explication qu'il exhale suffit à nous éveiller. Quand je l'ai vu, j'ai poussé un cri. Encore toute illuminée, belle, exigeante, toujours éblouie. Rien n'était trop beau pour moi. Ensemble, nous vivons, travaillons, en harmonie. Je n'appuie pas toute ma tête, de tout mon poids, mon corps il tremble. Amants aimables. Dans le dos du sourire, c'est le jeu, rien de grave. Ecrire comme vivre à deux jusqu'à ne plus pouvoir faire autrement, mais deux dates. Souffrir au chant des enfants. Le mot du jour : ''Faire-Part''. Je lui préfère : ''Nouvelle Vague''. L'objectif est donc moins de désigner que d'effacer. Le temps passe pas l'amour. Voilà l'histoire.","

Lundi 19 mars 2007

THE PAST IS A GROTESQUE ANIMAL

C'était un vestige du passé. L'identité est, peut-être, un leurre. Nous sommes ce que nous devenons. Parfois, la succession chaotique des petits événements de la vie, qui semble n'avoir aucune cohérence et ne suivre aucun ordre, laisse la place pendant de courts moments, à des phénomènes de résonance à plusieurs rencontres, dans des circonstances très éloignées, commencent à se répondre étrangement. Mais c'était une récapitulation du temps, un chant à la mémoire de leur passé commun. On attend de moi un peu de sérieux, mais quand veux t'embrasser tout ce que j'ai à faire c'est murmurer à ton oreille les mots que tu veux entendre. Devant c'était le mensonge intelligible, et derrière l'incompréhensible vérité.

Lundi 30 avril 2007

THE WELL AND THE LIGHTHOUSE

A mesure que je prends conscience de l'importance des trappes que j'ouvre ici, il faut pousser vers des zones sensibles. Dans quelques heures vides. On entend tellement de paroles banales, de phrases dites qui ne sont pour vous d'aucun intérêt, dans la circulation et la promiscuité des villes. Les paroles sont comme des pièces de puzzle qui lentement se disposent l'une vis-à-vis de l'autre. Ce qu'on dit. Ce qu'on fait. Ce qui manquait en fait, c'était un plan d'ensemble. Ainsi, d'après les recherches les plus récentes, après qu'on a longtemps hésité, et parce qu'aussi on ne savait pas calculer s'il tétait stable, en contraction ou repli, il paraît que l'univers serait en expansion rapide ou plus préciément en expansion accélérée. Maintenant bien sûr on se prend à regretter. Être capable de dissimuler à vous-même ce que vous cherchez et que l'on s'interdit de trouver. Ainsi n'aurions-nous pas à parler du monde mais du rapport que nous entretenons avec ce qu'il est.

Samedi 9 décembre 2006

PERFECT PARTNER

Images récurrentes. Si je suis sensible aux saisons comme un arbre ou comme fille. Tu l'avais atteint sans t'en apercevoir, c'était une frontière. Un ascenceur auquel il manque la porte. On monte dans le vide au dernier étage il faut ensuite sauter dans le vide pour atterir sur le lit d'en face : une paillasse. Bien sûr on n'y parvient pas. Finalement tu as fait le pas, tu as choisi de sauter. Accrocher les bras tendus mains et doigts crispés au retard du lit, jambes gesticulant dans le vide. C'était aussi facile de sauter à pieds joints de l'autre côté du raisonnable que de se déshabiller. Assieds-toi sur le bord, dans Cette marge collante qui te retient captif, prisonnier de ses filets. Se réveiller. Voilà. Un ensemble plutôt joyeux plutôt matinal, insouciant. Une blonde sans visage. Reste donc, en silence, parvenu mais perdu, satisfait mais vaincu. Et je rends hommage à l'évidence. La certitude du soleil pâle.


Jeudi 8 mars 2007

BRUTALITY OF FACTS

Floutages moteurs et roulade. Néons blancs et asphaltine. Lettre que nul ne peut prononcer parce que, contrairement aux autres lettres, elle ne représente aucun son. Devant c'était le mensonge intelligible, et derrière l'incompréhensible vérité. Il nous fait découvrir les injustement méconnues exclamations et interjections. J'attends l'ouverture du sas. Je crois deviner quelqu'un qui se moque. Je l'aimerais à ma place. Distinguer ¬¨¬¥tache¬¨¬™ de ¬¨¬¥ tâche¬¨¬™, la nasale de ¬¨¬¥brun¬¨¬™, par opposition à ¬¨¬¥brin¬¨¬™. Le ¬¨¬¥e¬¨¬™ de ¬¨¬¥je¬¨¬™, ¬¨¬¥qui s'opposerait en quelque sorte, quoique de façon non distinctive¬¨¬™ au ¬¨¬¥e¬¨¬™ de ¬¨¬¥noeud¬¨¬™ et à celui de ¬¨¬¥leurre¬¨¬™. J'éteins les chansons qui n'éveillent pas ta voix. Pour ceux auxquels Cette dernière nuance aurait échappé, il ajoute : ¬¨¬¥ Le troisième de ces phonèmes est certainement le plus insaisissable. ¬¨¬™ Vieux trésors. Herbes folles et opalines. Oû vas-tu les chercher ? C'est la route qu'on devine. Nous subsisterions en elle, obstinés dans l'oubli.

Samedi 19 janvier 2008

YOUNG GALAXY

public/Journal2008/190108.jpg|Buttes Chaumont, Paris 20ème arrondissement))

Les jours sont à présent trop brefs. Je ne peux même pas penser. Un fil encore se tend. Toujours quelque chose de trop, de pas assez, trop ou pas assez vague, précis, impudique ou secret, mystérieux, éclairant, sensible, indifférent. Ce qui nous gangrène c'est la peur. Ce sentiment que l'autre veut nous envahir et effacer notre identité. J'ai le mouvement, mais le côté narratif est un peu un prétexte. Dès fois il s'installe à l'intérieur d'un mur. Juste un peu à côté de l'habituel, rien d'incroyable au fond. Là à la présence précède le sens. L'annonce. Je suis toujours à fond dans ce que je fais mais à ce moment de ma vie je dois m'arrêter et me demander : qu'est-ce que je fais ? ''I can't ever think.''

Samedi 27 janvier 2007

MODERN THOUGHTS

Visage rituel purifiant. Je souhaite lutter contre tous les effets du vieillissement. J'attends des programmes experts pour rénover la texture de ma peau. Magazine sur papier glacé, un service à la hauteur des vos exigences. Plonger au fond du gouffre, enfer ou ciel qu'importe ? Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau. Ma priorité : lutter contre les rides et la perte de fermeté. Elle avait changé, et elle changerait encore. Je veux une peau nette, mate et équilibrée. La vie, c'est ce qui vous arrive pendant que vous rêviez de faire autre chose. Ecoutez, je ne sais pas qui a écrit ça, d'accord ? Un éclair de lucidité en découvrant à quel point vous étiez loin de la vérité. Ca aurait pu être n'importe quel jour. Et donc vous avez été déçu ? Comme si on allait plus voir personne. Par là, pas loin. Le discret cliquetis sur le clavier d'ordinateur reprend. Je contemple les ailes de poulet devant moi. Canons, dis-tu ? Elles ont l'air loin, très loin.

Samedi 14 avril 2007

LOIN DERRIERE

Je remarque en passant les rêves devant moi, encore quelque temps et j'aurai des choses à vous dire. Nous travaillons à tout moment à donner sa forme à notre vie, mais en copiant malgré nous comme un dessin les traits de la personne que nous sommes et non de celle qu'il nous serait agréable d'être. Clarté suspendue accrochée aux arbres, pour les faire chanter avec incidence, tout est découpé. Mon émoi fait partie du décor. Cela sent la poussière, les herbes sèches qui roulent sous le vent brûlant. En fin de compte, ce sont les feuilles qui parlent le plus aux arbres entre eux. Le singulier, le détail fourmillant sous la pierre et le désir m'est venu d'en dire la lente, fabuleuse profusion. Nous ne sommes qu'un grain de sable, et ce n'est pas plus mal.

Mercredi 20 décembre 2006

MINHAS LAGRIMAS

Tout nuage que je suis, je ne laisse pas de me rendre compte qu'il y a des ennemis à cet état. Je ne peux toutefois commencer par là. Dans Cette masse demeure un vouloir. Il semble qu'il y ait pour le soulèvement de ma [super-masse gazeuse|http://www.desordre.net/labyrinthe/archives/20061130.htm] par le moyen de ces instruments, une impropriété tellement flagrante qu'elle serait capable de frapper un idiot évanoui, un demi-mort. Puis dans le silence et l'épuisement, je retourne à ma paralysie. Puis tout s'arrête dans un brouillard dissolvant. Nouveaux, nouveaux tâtonnements, à nouveau une attention distribuée fébrilement. Il n'y a qu'à laisser venir, laisser faire. Le silence est ma voix, mon ombre, ma clef... Quand rien ne vient, il vient toujours du temps, du temps. Peu ici compose. Tout le contraire. On le prend sur le fait, le changement des humeurs.

Mercredi 12 janvier 2005

ANTIPODE KING

Dans ce cagibi on entrepose nos vêtements on y accumule matériels logiciels documentations comme nous elle accroche sa veste à une étagère abandonnée là depuis trop longtemps tout le monde l'a désormais oubliéé elle se défait de partout j'entre son parfum dans tout l'espace je sens son foulard vert iris mon visage dedans dans tous l'espace un parfum c'est une histoire sans parole je devrais lui demander le nom de son parfum.

Mercredi 20 juin 2007

YOU CAN'T WIN

Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait à il va. C'est très subtil, on pourrait même croire qu'on a rêvé. On a deux possibilités : soit on se recule assez pour avoir de la distance, mais alors on perd les détails, soit on se rapproche mais c'est au détriment d'une vue globale et d'ensemble. Oui, je me flatête d'écrire un texte avec n'importe quoi ; et je trouve plaisant que s'en plaignent ceux qui ont laissé faire de toute leur vie n'importe quoi. Mais une étape vient peut-être d'être franchie dans le processus qui mène à notre obsolescence. A travers tant d'obstacles, de distance, de risques contraires, de dangers. Cependant cet essor peut être excessif. Si tu veux, tu pues.

Mardi 24 avril 2007

PANIC PREVENTION

J'aime pas l'idée que les choses arrivent comme ça, accidentellement. Le simulacre n'est jamais ce qui cache la vérité. Mais l'incapacité est voluptueuse, elle laisse l'espace ouvert à l'imagination. D'ailleurs, le traître n'habite pas toujours le corps qu'un signe de la main désigne. Il lui devient possible d'atteindre ce qui nous est refusé. Légende : un endroit à vous n'irez pas. J'ai tendance à inverser les choses parce que parfois, mon savoir vient après. Je le fais donc je sais. Tout ce que nous connaissons de grand nous vient des nerveux.

Une-somme-de-details

((/public/images/regardpolice.jpg|Rue du Faubourg Saint-Denis, Paris, Paris|L))

La question du titre importe ici. Et le regard de cet homme aussi. Ce policier au milieu de la rue, alors que rien ne l'explique. Et Cette femêmequi marche nonchalement sur le trottoir ensoleillé également. Le titre : une somme de détails. Dans la rue un détail attire en effet notre attention. On sort l'appareil. Lointaine réminiscence de l'illusoire ''instant décisif''. On est dans un bus, on place l'appareil photo derrière la vitre arrière, ce qui explique le grain de l'image, pas très nette, malgré Cette belle luminosité. Et l'on prend une photographie à l'aveugle. Ce qui nous intéresse c'est la femêmequi marche. Sa façon de déambuler. Sa sensualité qui n'apparaît pas ici. Pas à bonne distance. Et ce que l'on voit sur la photo est le regard fixe du policier, à la fois surpris et accusateur. Il faut imaginer, derrière la vitre arrière du bus, l'incongruité d'un appareil photo à bout de bras. Dans le ratage assumé de Cette photo (c'est la femêmequ'on veut prendre et c'est le policier qu'on obtient) il y a sa réussite, léger flottement du sens autour de Cette somêmed'indices qui interroge le regard et intrigue.

Vendredi 13 avril 200

IT'S FREE BUT IT'S NOT CHEAP

Nous vivons dans un monde commercial, nous le savons, mais nous y sommes à la marge. Mais tout ça ne vient plus d'un plan général, c'est juste là à nous sommes ce que nous sommes, pour le moment. Ils continuent à bouger, à tourner en essayant de s'agglomérer à des termes usuels, utilisables, à des phrases, à des morceaux de phrases, ils ne veulent pas rester seuls en eux-mêmes, dépourvus de toute attache. Images spectrales qui se bousculent, se superposent, jaillissent, s'effacent, se mélangent. Un récit, une trame, avec de patientes progressions, de subtiles changements d'humeurs et de teintes. Jour de chance. Je ramasse le trèfle à quatre pattes. Il me reste un trou pour parler. Rien n'est écrit, rien n'est exclu.

Dimanche 27 mars 2005

STORM IN A GLASS OF WATER 2./

Un courrier. Poursuivre, développer le site. Je recherche des informations sur la personne qui vient de m'crire. Ses ambitions. Je dcouvre indirectement que le service deviendra publicitaire. Logique. Comment pourrais-je m'en étonner ? Pourtant ça m'étonne. Une phrase en passant retient mon attention. L'évolution normale. Rien de grave, mais cela suffit me motiver pour chercher comprendre comment cela fonctionne. J'ai dj essay. Je n'avais pas réussi. L, la motivation, je ne sais pas. J'y parviens. Ce soir, ça marche. Après le fiasco informatique de la veille, les circonstances m'amusent. Ce n'est qu'un début bien sûr. Le plus dur à venir.

Mercredi 2 mai 2007

DRAMA CITY

J'ai dit que le dispositif était de nature essentiellement stratégique, ce qui suppose qu'il s'agit là d'une certaine manipulation de rapports de force, d'une intervention rationnelle et concertée dans ces rapports de force, soit pour les développer dans telle direction, soit pour les bloquer, ou pour les stabiliser, les utiliser. Pour des raisons qui ne m'appartiennent pas toujours, parfois aussi me voilà en avance. Comment s'y prend-on exactement pour perdre son temps ? Pour être en mesure de saisir ses propres pensées  Äö"Ñ"¨ ou ne serait-ce que ses sensations et émotions, ses désirs, ou un minimum d'espoir  Äö"Ñ"¨ faut-il être dans quelque chose ? Est-il donc nécessaire d'appartenir, ne peut-on se rapporter à soi qu'en se sachant contenu dans ? Le dispositif, donc, est toujours inscrit dans un jeu de pouvoir, mais toujours lié aussi à une ou à des bornes de savoir qui en naissent, mais, tout autant, le conditionnent. Pas obligé d'écrire tout le temps, pas obligé de remplir tout le champ.

Samedi 3 février 2007

KILL YOUR PETS

C'est instructif, à rebours : perdre nos repères, voilà à quoi on nous convie. Si se souvenir, ce n'est pas souffrir, n'écrivez pas. Il y a une vie pour ça. Ma contribution chronique à la quête de l'invisible. Ce en quoi on poursuit quelque chose d'inaccessible. Une manière de s'abandonner, de se perdre tout en se délivrant. On comprend que la lumière est en sursis. L'instant présent nous donne raison sur n'importe quel avenir. Aujourd'hui je m'épuise à rattraper un arbre. Pour révéler le caché sous le manifeste. Leurs rythmes et leurs sauts sémantiques. Je n'ai que cela, mais j'ai tout cela qui n'est pas rien. Maintenant dedans et dehors échangent leurs privilèges.La suite, on devine.

Samedi 31 mars 2007

ALL MY HEAD

Aujourd'hui se contenter de les nommer, pour éclaircir la tête. Pour rien. Pour retenir son nom. Pour apprendre jour après jour. [Le temps présent|http://download.arteradio.com/sons/27tempspresentlavant_hq_fr.mp3]. Faut-il l'user, le prendre ou le perdre ? Le temps est-il à soi ou à tempérament ? Je vous le demande. Préparer l'énergie pour le rythme des journées. Pas tous les jours évidemment vivable ce rythme-là, mais trois jours et puis rentrer, à la maison mains des enfants qui trépignent d'impatience. Je recule jusqu'au silence. Une petite fille vient poser sa tête contre mon épaule. Je ne la connais pas. Ses grands yeux se lève vers moi, le pouce dans sa bouche. Sa fatigue pendant les discours du Maire. Parrainage de familles sans papiers. Tout le jour, sans jamais savoir. Sans voir plus loin. Mais le temps file et c'est très vite comme tous les jours l'heure des enfants l'heure du gàter, l'heure des histoires, le quotidien, répétitions, petit désastre pour écrire, mais mille cadeaux à la minute. J'effacerai du jour jusqu'à ma voix. Tout est trop loin de soi. Le Punk n'est pas mort, il a juste mis une cravate. Et maintenant, à en sommes-nous, ici ?

ECRIRE / 5

Tenir un journal de bord, un carnet de voyage, dont l'écriture s'ancre d'un côté dans le vif du reportage ou bien d'un autre côté se détache au contraire du monde réel en formant ce que l'on pourrait nommer des readymades poétiques.
Ce que je vois, les souvenirs que cela éveille en moi, ce à quoi cela me fait penser, et comment ces pensées transforment à leur tour mon regard. Ce que je vis. Ce que je vois. Ce que je pense. Journal du quotidien repris entre les lignes d'un temps qui le dépasse. Le transforme. A l'affût de ces transformations : ¬¨¬¥ toutes ces choses composent un ensemble hétéroclite multicolore polyphonique devant cet amas les saisons se couchent sans connaître leurs motivations. ¬¨¬™%%% ;:¬¨¬¥ Ce qu'il faudrait peut-être c'est donner dans un volume réduit d'écriture et par conséquent avec peu de phrases l'impression que les quelques choses, avec des herbes, deux trois arbres, peut-être un visage, dont je vais parler (je les connais depuis toujours dans la lumière lente et les prés du village) qu'elles donnent l'impression de presque rien en même temps que ça soit pourtant comme un espace et du temps grands. ¬¨¬™%%% ;:¬¨¬¥ Imaginaire des photographies jamais faites, qu'il ne faut surtout pas faire, réservées. Je développe en chambre noire mes négatifs, mes images latentes. Elles montent, j'assiste à leur montée dans l'attente et le désir, et le travail, dans l'étude.
La famille est-elle un obstacle au travail de l'écrivain ? Sans répondre directement à Cette question, tenter une approche sous la forme d'un  Äö"Ñ"+"monologue extérieur Äö"Ñû en essayant de garder en mémoire  Äö"Ñ"+"que la poésie est le battement du sens Äö"Ñû et  Äö"Ñ"+"marteler la langue pour la plier au bord du monde, pour finir par la courber jusqu'à toucher au bord des choses avec le bord des mots. Äö"Ñû%%% ;:Quelques phrases extraites du journal du matin, fragments de commentaires et d'analyses "à chaud " de notre quotidien. Dans cet empilement qu'on opère, les phrases prennent alors la tournure des dépêches d'agences de presse. A force, on entend presque le bruit de la machine, ¬¨¬¥ non un chant mais une basse continue ¬¨¬™. ¬¨¬¥ oui sans doute un exercice facile et même faible prendre ¬¨¬¥ la prière du latin ¬¨¬™ la plier, en faire un avion de papier et le lancer cerf-volant sur la cité interdite mais oh comme cela soulage un instant le bruit tout le bruit de l'habitacle évadé par une fuite et fusant dans l'air le poids des mots le choc des photos pliés en confettis et faxés le plus loin hors de soi voletant autour de la tour comme de la neige polluée morte. ¬¨¬™%%% ;:Ce n'est pas la photo de soi-même qui compte ici mais l'image qui fait mémoire pour chacun d'entre-nous. Les images les plus précieuses qu'on emporte avec soi, quelles sont-elles ? Ecrire ce texte sans y mettre de ponctuation pour mieux se contraindre à Cette tension de surface des mots, pour mettre en évidence leur rythme, leur texture et leur sonorité autonomes.%%% ;:Relier des petits fragments de textes (slogans, choses entendues, informations, souvenirs, réminiscences ou citations), leur donner sens en les raccordant pour créer différents niveaux de narration. Série de collages et de montages, séquences brèves faits de débordements verbaux, jeux de mots, mots-valises, jeux avec les lettres (‚Äö"Ñ"+"qu'eSt-ce QUE LETTrE ? Äö"Ñû) et les sons  Äö"Ñ"+"Mézigue aiguisant zigzag le tout sur le tout Äö"Ñû.%%% ;:L'aphorisme est un exercice périlleux. Une écriture d'économe. Une phrase courte, incisive, netête et précise, entre sentence et formule, résumant un point de science, de moral, ou plus largement d'une idée ou d'un ensemble de pensées. Pour écrire ces aphorismes, se concentrer sur ces thèmes : écriture, corps, et sexualité. Dans le dictionnaire le mot  Äö"Ñ"+"Aphorisme Äö"Ñû est coincé entre les termes  Äö"Ñ"+"Aphonie Äö"Ñû et  Äö"Ñ"+"Aphrodisiaque Äö"Ñû.%%%"," Tenir un journal de bord, un carnet de voyage, dont l'écriture s'ancre d'un côté dans le vif du reportage ou bien d'un autre côté se détache au contraire du monde réel en formant ce que l'on pourrait nommer des ¬¨¬¥¬¨‚Ćreadymades poétiques ¬¨¬™. Ce que je vois, les souvenirs que cela éveille en moi, ce à quoi cela me fait penser, et comment ces pensées transforment à leur tour mon regard. Ce que je vis. Ce que je vois. Ce que je pense. Journal du quotidien repris entre les lignes d'un temps qui le dépasse. Le transforme. 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Sans répondre directement à Cette question, tenter une approche sous la forme d'un ‚Äö"Ñ"+"monologue extérieur Äö"Ñû en essayant de garder en mémoire  Äö"Ñ"+"que la poésie est le battement du sens Äö"Ñû et  Äö"Ñ"+"marteler la langue pour la plier au bord du monde, pour finir par la courber jusqu'à toucher au bord des choses avec le bord des mots. Äö"Ñû Quelques phrases extraites du journal du matin, fragments de commentaires et d'analyses ¬´ à chaud¬´ de notre quotidien. Dans cet empilement qu'on opère, les phrases prennent alors la tournure des dépêches d'agences de presse. A force, on entend presque le bruit de la machine, ¬¨¬¥¬¨‚Ćnon un chant mais une basse continue ¬¨¬™. ¬¨¬¥¬¨‚Ćoui sans doute un exercice facile et même faible prendre ¬¨¬¥¬¨‚Ćla prière du latin¬¨‚Ƭ¨¬™ la plier, en faire un avion de papier et le lancer cerf-volant sur la cité interdite mais oh comme cela soulage un instant le bruit tout le bruit de l'habitacle évadé par une fuite et fusant dans l'air le poids des mots le choc des photos pliés en confettis et faxés le plus loin hors de soi voletant autour de la tour comme de la neige polluée morte. ¬¨¬™ Ce n'est pas la photo de soi-même qui compte ici mais l'image qui fait mémoire pour chacun d'entre-nous. Les images les plus précieuses qu'on emporte avec soi, quelles sont-elles¬¨‚Ć? Ecrire ce texte sans y mettre de ponctuation pour mieux se contraindre à Cette tension de surface des mots, pour mettre en évidence leur rythme, leur texture et leur sonorité autonomes. Relier des petits fragments de textes (slogans, choses entendues, informations, souvenirs, réminiscences ou citations), leur donner sens en les raccordant pour créer différents niveaux de narration. Série de collages et de montages, séquences brèves faits de débordements verbaux, jeux de mots, mots-valises, jeux avec les lettres (‚Äö"Ñ"+"qu'eSt-ce QUE LETTrE ? Äö"Ñû) et les sons  Äö"Ñ"+"Mézigue aiguisant zigzag le tout sur le tout Äö"Ñû. L'aphorisme est un exercice périlleux. Une écriture d'économe. Une phrase courte, incisive, netête et précise, entre sentence et formule, résumant un point de science, de moral, ou plus largement d'une idée ou d'un ensemble de pensées. Pour écrire ces aphorismes, se concentrer sur ces thèmes¬¨ Ä : écriture, corps, et sexualité. Dans le dictionnaire le mot  Äö"Ñ"+"Aphorisme Äö"Ñû est coincé entre les termes  Äö"Ñ"+"Aphonie Äö"Ñû et  Äö"Ñ"+"Aphrodisiaque Äö"Ñû. ","","ecrire tenir journal bord carnet voyage dont l'écriture s'ancre d'un côté dans vif reportage bien d'un autre côté détache contraire monde réel formant que l'on pourrait nommer des readymades poétiques que vois les souvenirs que cela éveille moi quoi cela fait penser comment ces pensées transforment leur tour mon regard que vis que vois que pense journal quotidien repris entre les lignes d'un temps qui dépasse transforme l'affût ces transformations toutes ces choses composent ensemble hétéroclite multicolore polyphonique devant cet amas les saisons couchent sans connaître leurs motivations qu'il faudrait peut être c'est donner dans volume réduit d'écriture par conséquent avec peu phrases l'impression que les quelques choses avec des herbes deux trois arbres peut être visage dont vais parler les connais depuis toujours dans lumière lente les prés village qu'elles donnent l'impression presque rien même temps que soit pourtant comme espace temps grands imaginaire des photographies jamais faites qu'il faut surtout pas faire réservées développe chambre noire mes négatifs mes images latentes elles montent j'assiste leur montée dans l'attente désir travail dans l'étude famille est elle obstacle travail l'écrivain sans répondre directement Cette question tenter une approche sous forme d'un  Äö"Ñ"+"monologue extérieur Äö"Ñû essayant garder mémoire  Äö"Ñ"+"que poésie est battement sens Äö"Ñû  Äö"Ñ"+"marteler langue pour plier bord monde pour finir par courber jusqu'à toucher bord des choses avec bord des mots quelques phrases extraites journal matin fragments commentaires analyses quot chaud quot notre quotidien dans cet empilement opère les phrases prennent alors tournure des dépêches agences presse force entend presque bruit machine non chant mais une basse continue oui sans doute exercice facile même faible prendre prière latin plier faire avion papier lancer cerf volant sur cité interdite mais comme cela soulage instant bruit tout bruit habitacle évadé par une fuite fusant dans air poids des mots choc des photos pliés confettis faxés plus loin hors soi voletant autour tour comme neige polluée morte est pas photo soi même qui compte ici mais image qui fait mémoire pour chacun entre nous les images les plus précieuses emporte avec soi quelles sont elles ecrire texte sans mettre ponctuation pour mieux contraindre Cette tension surface des mots pour mettre évidence leur rythme leur texture leur sonorité autonomes relier des petits fragments textes slogans choses entendues informations souvenirs réminiscences citations leur donner sens les raccordant pour créer différents niveaux narration série collages montages séquences brèves faits débordements verbaux jeux mots mots valises jeux avec les lettres ‚Äö"Ñ"+"qu'est que lettre les sons  Äö"Ñ"+"mézigue aiguisant zigzag tout sur tout Äö"Ñû l'aphorisme est exercice périlleux une écriture d'économe une phrase courte incisive netête précise entre sentence formule résumant point science moral plus largement d'une idée d'un ensemble pensées pour écrire ces aphorismes concentrer sur ces thèmes écriture corps sexualité dans dictionnaire mot  Äö"Ñ"+"aphorisme Äö"Ñû est coincé entre les termes

Dimanche 29 avril 2007

THIS HOUSE IS A CIRCUS Ce serait trop de continuité. Cette passion pour le bricolage ne s'arrête pas à la matière. Des mouvements du blanc, les plis à se dépose un peu de lumière. Morcellement : la saccade qui brise la forme léguée du discours, la fraîcheur de l'image qui brouille le regard trop construit, la relation inédite qui arrache monde et langage aux grilles figées de lisibilité. Le corps est une route. Personne autant que lui n'a éprouvé la route dans un corps. La route ici, à nous marchons, éphémère et rugueuse, est une avancée, une mise à nu, un commencement. Des océans aux vagues de cellophane, des villes de carton et de coton, des personnages de fil de fer. Trouver les joints juste et invisibles. Alors je n'aurais jamais douté. De la matière friable. Que peut-on retenir ? Rien, si ce n'est la beauté. Ce qu'il y a à vivre, il va falloir le vivre

Mardi 4 mars 2008

NEVER SEEN THE LIGHT OF DAY

((/public/Journal2008/.DSCN4760_m.jpg|Ruelle de la vieille ville de Tours))

Il enlève aussi des maladresses, des marques de vanité trop nettes. Rien de plus facile que les idées, rien de plus difficile que la description d'un fait. La vieille chevalerie est morte. Voici une valise pleine de devises en désordre : on se moque de savoir d'à ils viennent, ces billets, on se fiche bien de l'absence de liasses proprettes - on prend, on se remplit les poches, c'est tout. J'ai appris la langue de l'ennemi. Tout est à sa place dans la conscience. Mais ne jamais y trouver la même couleur, alors recommencer, ça tient à la répétition toujours déplacée de la lumière dans le ciel, et ça justifie tout le reste ; ça tient au fait qu'il est impossible de rentrer dans la chambre sans que le premier geste soit d'y faire entendre, pour la rendre vivable, Cette musique.

Paris-Est Reflet



Mardi 13 mars 2007

PLACE YOURSELF

La durée du voyage n'excède jamais la moitié d'une heure, tous aléas de la circulation compris. Les heures et les jours, ça dépend des années. On manipule le langage pour masquer la vacuité de son raisonnement ou pour étaler un narcissisme pervers qui se donne des airs savants dans le but d'éblouir des profanes qu'on ne réussit qu'à tromper. Dire par là que sans ce point, ces lignes et ces spirales s'ensuivirent. En effet, ma parole en ce temps-là était en mon esprit quelque chose fine et souple équipée d'un sens et qu'il serait loisible à chacun de suivre ou de tirer à soi le tout étant de tenir le bon bout et ne pas le lâcher. Les gens, leurs drôles de têtes et leurs silhouettes. Nous remplissant à la manière d'une parenthèse à moins que ce ne fût l'inverse mais je n'étais pas sûr. Cet équilibre qu'on appelle le jeu à somêmenulle est le principe même de l'économie, c'est-à-dire, il équilibre. Je présume que c'est mieux, que voilà un gage que du temps a passé.

Jeudi 20 juillet 2006

WHO CARES ? Comme si c'eût été aussi dimanche de l'air, dans la lumière, dans les teintes. Témoins de l'écoulement d'un temps que les autorités voudraient abolir. Le mouvement, la vitesse, le rythme sont d'efficaces camouflages. Plaisirs du cynisme et de la brutalité. Dans un monde absurde et terrifiant, les mots sont à peu près la seule consolation. Mais on est en passe d'y arriver. Mais Cette mansuétude est de pure façade. respect et considérations ne signifient pas soutien. Le sourire du dauphin qui laisse croire qu'il est heureux, même en captivité, ce qui paraît peu crédible et incompatible. Depuis ne durent que les moments doux. Tiède et insensible. En regardant de plus loin, on voit si.

Mardi 20 février 2007

BLANK PAGE AND OTHER PAGES

Quand tu cours avec, c'est toujours pour comprendre quelque chose sur toi-même. L'innovation est à vendre. Je suis habillé beaucoup trop chaudement, c'est le printemps. Un ensemble à tout communique, une forme de cercle. Vendre, c'est anticiper la destruction de l'objet par son usage ou son usure, et anticiper la fin du rapport commercial par l'acquittement du prix. C'est certes une autre manière d'utiliser l'instrument. Les corps si souples que désarticulés. Ton diaphragme se contracte et l'air pénètre. Quand on se quitte, il ne s'est rien passé, on se quitte. Tu es maintenant au seuil d'une sorte de refuge ou de repère. On pourra seulement re-commencer, même si dans ma tête venaient régulièrement se superposer des images plus ou moins incongrues, c'était bizarre. Une manière quand même de figer l'espace en bloc. Le négoce du nouveau ne laisse pas plus de trace, n'ouvre pas plus de blessure, qu'aucun négoce. Bon, et il est censé faire quoi de sa vie, le Poisson ?

Jeudi 19 avril 2007

WHY DON'T YOU LOVE ME ?

Tu perdras le sommeil au fur que tu perdras la vue. Nous vivons à une époque de migrations à l'échelle du monde. Par la porte ouverte, un poste de radio, un air de danse, le rythme si mal synchronisé avec les pulsations et les remous de la végétation vivifiée par le vent. Tandis que tu pénétreras la nuit, tu pénétreras dans une nuit de plus en plus profonde. L'impression de voir un de ces vieux films muets se déroulant seul de son côté tandis que piano ou le violon d'accompagnement suit une ligne mélodique tout à fait étrangère au frisson des feuilles comme à la houle des branches. Tandis que tu pénétreras la nuit, tu pénétreras dans une nuit de plus en plus profonde ; ta mémoire, labile déjà, s'amenuisant à mesure que au sort

Vendredi 4 mai 2007

STAY THE NIGHT

Faire échec à la nuit - sans la nier pourtant - mais en la surmontant, par un lent mouvement de sortie. Ce sont aussi des tentatives pour me rapprocher d'un secret. Le détachement ne s'apprend pas : il suffira qu'un rayon du soleil de sa beauté frappe mes yeux et qu'il éclaire mon esprit et fortifie mon cœur, pour que je devienne unique et sans égal par ma sagesse et ma vaillance. On n'y tend pas, on le découvre en soi. L'harmonie des sons, l'éclat des couleurs, la plasticité des formes. C'est ce que je me disais en lisant le journal, me laissant imprégner du néant de toutes choses et de leur propre néant. C'est le mot qui se répète en toi pour s'exercer. Il est sur ta langue, sucré comme la colle des timbres, et attend que tu ouvres la bouche. Pour se développer à partir de balbutiements aussi peu prometteurs, de voir les faux départs, les banalités raturées, les indices d'une possession rien moins que furieuse. ''She belongs to me'' : mots qu'on dissèque. ''She's an artist she dont look back.'' Même le silence est une préparation.

Lundi 16 avril 2007

IN THE DARKEST HOUR THERE

En haut, y est, qu'est-ce qu'y est, tu montes, tu vois, des ailes. Comme un soleil noir. Retenez bien ceci pour la joie de mes détracteurs : je ne suis ni écrivain, ni penseur, ni philosophe, ni quoi que ce soit dans aucun mode d'expression, rien de tout cela avant d'avoir été, d'être et de rester un monomane. L'image me dicte ce que je dois dire. Nous fermons les yeux, ou bien nous les gardons ouverts, mais si nous les fermons, nous voyons tout à fait autre chose que ce qui se passe effectivement, nous voyons ce dont nous parlons. L'œil ouvert, tu ne verras plus ni la suie, ni la cendre, ni cet émoi sourd annonçant la rupture. L'azur béat. Entre les deux, il n'y a qu'une chimère. On pourrait même ajouter qu'elle est impossible, qu'il faut sans cesse la reprendre, la rejouer. Tout cela très rapide.  àö"Ñ la croque-au-sel, biffez les premières grimaces, caillou.

Lundi 29 janvier 2007

STANDING IN THE WAY OF CONTROL

Tous les matériaux relatifs à sa vie sont maintenant rassemblés chez moi. Parfois respiration, repos. Avec des légions d'ébauches, de longs extraits manuscrits de livres, d'indéchiffrables notes sur diverses feuilles de papier, des remarques écrites au crayon éparpillées dans les marges d'autres de mes écrits. Parfois simple ponctuation, avec des phrases à demi rayées, des mots inachevés et des noms abrégés de manière imprévoyante, déjà oubliés, échappant à une vue complète parmi mes papiers. Pour chaque texte imprimé, quelle portion dans la page de blanc et de noir, avec l'immobilisme fragile de renseignements irrécupérables, déjà détruits à certains endroits par un mouvement trop vif de la pensée qui, à son tour, s'est dissoute en néant ; avec tout ceci, je dois maintenant faire un livre lucide et ordonné. Attente, tension. le temps que met un son pour poindre à nos oreilles. Souvent ambigu‚àö¬¥. Il m'arrive de sentir que je l'ai déjà écrit quelque part et qu'il est ici, caché dans Cette jungle tachée d'encre, que je n'ai qu'à le libérer des ténèbres morceau par morceau et les morceaux prendront leur place d'eux-mêmes... Est-ce que la personne a cessé de parler ou réfléchit-elle ? Ce qu'elle va dire, a-t-elle disparue ? Le silence sous toutes ses formes. Il y a aussi les demis-silences (proches ou lointains) fortement sonores, les paysages miniatures et les compositions limitées. Voilà. Il permet souvent le trajet d'un son, d'une phrase jusqu'à l'auteur et sa pensée (garder en soi quelque temps quelque chose avant que cela soit chassé par autre chose).

Samedi 11 février 2006

NEW MASK

C'est là que le projet ''Nouvelle Vague'', déjà fort malin à la base, devient un vertigineux jeu de miroirs. Quelque aptitude au dpassement et au jeu. Dtournement d'lments esthtiques prfabriqus. Sans connaissances spciales. Si intelligents ou beaux, vous pouvez aller dans le sens de l'Histoire. Dans leur souci de rompre avec. Laissez-vous aller au fil des mots. Des caresses ensoleilles passent sur la peau. Il coute, jusqu'au moment o il dnonce ou modifie, on peut dire dtourne un mot, une expression ou une dfinition. Sous l'angle de ses apports, la ''Nouvelle Vague'' dveloppe un mode de narration. La formule pour renverser le monde. Par une vitalit qui semblait pouvoir, ptillant avec de vritables morceaux de culture dedans. Ca y est je me suis enfin retrouv. Surprenantes rencontres, obstacles remarquables, grandioses trahisons, enchantement prilleux. Changer sa vie.

Vendredi 29 juin 2007

DEATH OF THE SUN

Des femmes passent, très belles, avec leur veste sur les épaules. Je vois leur air étonné, leurs colliers en or. Suite de variations sur des notions classées par ordre alphabétique. Vade-mecum métaphysique fait de fulgurances et de détours. Il y a des choses que je sais. J'y pense. Les circonvolutions ne manquent pas. Syntaxe étrange mais rigoureuse, procédant par raccourcis, enchaînements de relatives, renversements de perspective, éclatement presque soudain d'une formule presque magique. Il a le même air étonné, perméable. Il a remonté les manches de son blouson, je vois ses bras nus. Une langue aux prises avec l'impossible vérité d'un mot. Tu imagines ta vie divisée en chapitres, comme un collier de perles ?

Lundi 9 avril 2007

WHERE ARE YOU NOW ?

Prendre chemins et déviations. Traversons la rue, là-bas tout près cet homêmedans le parc des Buttes-Chaumont qui parlait sans s'arrêter tout seul et fort, à personne, à tout le monde. Et un autre, encore un. Images en tête, pas acceptées. Le langage le vivant. Je me réveille avec les mots l'émotion, le travail, serrés ensemble, et pressens tout ce qui reste à écrire devant soi. Les couloirs s'étirent à l'infini et de part et d'autre, des pièces fermées, peut-être habitées par des ombres, des voix qui se sont tues et se taisent encore, J'ai rêvé de mûres, au supermarché ce matin j'achète un pot de confiture. Dans le journal les mots gagner battre éclater récupérer profiter investir sympathiser emporter gouverner rassembler pérenniser soutenir déclarer. Qu'avez-vous à déclarer ? Pas dans la même direction qu'éclairer. Le temps qu'il faut pour entrer dans le sens, le plaisir de chercher, la richesse de l'étranger, et on nous parle comme si tout était là, à consommer ou à jeter, immédiatement. Individus, pizzas, pétrole, slogans. Le langage le vivant les questions qui déplacent dans ce réel insaisissable. Mais au fond, sait-on à quoi ils pensent ? - les innocents, ce sont toujours les autres.

Jeudi 30 novembre 2006

GET LONELY

Prendre chaque petite chose pour une grande leur monte à la tête qu'elles n'ont pas. Ligne et ligne comme. Un frisson dans la nuque comme un courant d'air froid. Et bien avant que n'existe comme pousse sans égard. Des mots sont commencés et prononcés dedans, et commentés, tandis que je me rapproche de la lumière. Elle sépare aussi le rêve du réel, l'encre du papier, le temps passé à la tracer du reste du temps. C'est une ligne vraiment toute simple. Impénétrables branchages l'après-midi, nous, nos peaux, les allées. Ce sont branchages dessus mains, doigts, dessus peaux qui font sentir la fraîcheur vivante. J'effectue l'esquisse suffisante à l'évocation, l'irréalisable du descriptif détaille de tous les éléments naturels (accessoires) impose. Etirer la matinée en une suite d'obligations repoussées, jusqu'à la limite horaire du raisonnable, soit vers deux heures et demi. Peu à peu le jeu fait place aux préoccupations d'un autre ordre, ne s'organisant plus seulement dans l'aire protégée, puis menacée, de la pièce réservée. Nous tournons les pages à l'improviste.

Mercredi 30 août 2006

PROTOTYPE POUR INDEX

La patience est la clé de la délivrance. D'accord, mais donne-moi une contrainte. Le gratuit, c'est souvent les produits nouveaux. Les premières fois, on passe beaucoup de temps, mais après on prend très vite ses marques. Pas sûr que le jeu en vaille la chandelle. C'est vrai que c'est du travail. La réflexion est une arme à deux tranchants. Nous voilà avertis : même la gratuité a un prix. Donc d'aller plus vite. Fragments de vie et extraits des oeuvres entrelacés. Quant à l'imagination, elle aide l'auteur à reformuler les faits sociaux dans leur quotidienneté par la recréation des éléments disparates qui composent le réel. Si je ne ressens pas une sorte de conflit avec la société, je ne peux m'imaginer écrire. Moi, j'écris dans le style qui me convient et je me préoccupe peu de l'étiquetête qu'on y collera. Entrelacer ainsi. Pour que l'on entende, à neuf. Personne n'a autant besoin de vacances que celui qui en revient.

Les hommes de l'ombre

((/public/images/hommesombres.jpg|hommesombres.jpg))

Le photographe [Jean-Yves Lemoigne|http://www.jeanyveslemoigne.com/portfolio-big.html] s'amuse à transformer le quotidien ordinaire en des scènes étranges et drôles, renversant notre perception de faits banals en situations uniques et extraordinaires. Il réalise également des séries personnelles qu'il présente sur son site."," Le photographe Jean-Yves Lemoigne s'amuse à transformer le quotidien ordinaire en des scènes étranges et drôles, renversant notre perception de faits banals en situations uniques et extraordinaires. Il réalise également des séries personnelles qu'il présente sur son site. ","","les hommes ombre photographe jean yves lemoigne s'amuse transformer quotidien ordinaire des scènes étranges drôles renversant notre perception faits banals situations uniques extraordinaires réalise également des séries personnelles qu'il présente sur son site

Lundi 3 mars 2008

YOU TALK

((/public/Journal2008/.DSCN4735_m.jpg|L'indre à Pont-de-Ruan))

Il marche. On ignore à il va, d'où il vient, on ne sait pas qui il est. On le croise souvent, il arpente sans répit les paysages. Avec la chance d'en réchapper. Ecrit à l'imparfait. La précise ambigu‚àö"òté des faits. Mais pas l'état d'esprit. Son récit n'omet pas, bien entendu, d'exposer avec précision les étapes. Mais derrière Cette façade en berne, tout est souvent beau et bon. ''Joli village surmonté d'une vieille église pleine de caractère, une église du temps des croisades et comme les peintres en cherchent pour leurs tableaux.'' Mais les petites lettres noires sont toujours à lui chuchoter des choses à l'oreille. Il en jouit. Elle tient tout autant aux voix qui se font entendre. Un labyrinthe à entrées multiples. ''Encadrez le tout de noyers antiques, de jeunes peupliers aux feuilles d'or pale.

Dimanche 4 février 2007

WHO I AM AND WHAT I WANT

''Time is what happens when nothing else happens.'' Réminiscences de l'enfance, euphorie du trop-plein d'inspiration, bonheur de la clarté des choses, doutes, déceptions, purs moments de poésie. L'ouli, c'est le vide représenté par une double page blanche. Comme autant de points de suspension en apesanteur qui ouvrent à un autre imaginaire possible. Ce matin les filles remarquent les traînées laissées par plusieurs avions. Cinq traits parallèles dans le bleu du ciel. Traces laissées par les griffes d'un orgue. Portée sans note. Nous imaginons le chef d'orchestre au sol en souriant. En écoutant l'allegro non molto de l'Hiver, le concerto de Vivaldi. A partir de Cette sensibilité qui dispose au sens avant toute intelligibilité. Le temps passe lorsque rien ne se passe et fait place au chaos. La musique de la poésie n'est pas quelque chose qui existe en dehors du sens.

Lundi 5 mars 2007

HEART OF HEARTS

Ceux qui ont voulu comprendre, écrit-il, sont ceux qui n'ont pas voulu souffrir. Créer de la vie commune si possible, bâtir une étreinte. Le bonheur n'est que le masque bouffon de son destin éphémère. C'est-à-dire si on pouvait tirer un trait à la règle et écrire en dessous : fin. Voilà. Je suis prêt. Commencer. Peu importe par à. Ouvrir la bouche. Mais ne t'ai-je pas dit que rien n'est fixe ? Et l'histoire ne s'arrête pas, ne finit jamais. Il écoute très concentré, attentif, il aime bien. Avec effort tu relèves la tête. Et les jours passent après les jours. Et s'il persiste une parole, le tout premier des tiens à traverser la chambre te confiera depuis la courbe de son corps, le chiffre d'un infini. Leur visée est de faire exister une force qui est en quête d'un corps jusqu'à devenir un chiffre quotidien à surveiller, une comptabilité abstraite qui réclamait des prévisions. Toute trace de mot est dans le mot. Le temps ne fait rien à l'affaire.

Lundi 20 mars 2006

{{PASSAGES}}

Conscration, tout est là. Un mot crit la hte sur le tableau. Il est question de miettes négligemment laisses sur la table de la cuisine commune. Un autre s'ajoute en-dessous. Joute verbale distance. Priez de signer. Je ne comprends pas tout de suite le sens de ce message ni l'erreur cl. Prire il faut lire. Un peu plus tard en atelier remettre a. S'y confronter. La formulation des questions n'est pas anodine. A quoi consacrez-vous la plupart de votre temps ? To devote, dedicate. Il a consacr sa vie Dieu - He has devoted his life to God. Ddier Dieu, rendre sacr. Il a consacr des annes l'tude des langues - He dedicated years to the study of languages. Peux-tu me consacrer une minute ? - Can you spare me a minute ? Comment dtes-vous dj ? Consacrer. Avant de sortir, prire de signer la feuille d'margement...

Jeudi 8 février 2007

LEAVING THE NEST

Je laisse de côté ce point. Main. Bras tendus. Voix d'homme. Ecoute et e"É"Öcoute. Une interpre"É"Ötation serre"É"Öe est toujours possible, elle changera selon les soirs, selon les nuages, selon la nuance du gazon ; mais la ve"É"Örite"É"Ö, ici et partout, sera notre sentiment d'une heure. Un seul être manque et tout est déséquilibré. Ils ne construisent que la partie du monde dont ils ont besoin pour vous convaincre qu'il est bien re"É"Öel. Corps porteur de lumière de larmes et de mots d'une puissante énergie, face au monde à l'écoute en regard immobile, en retrait l'ombre le guetête l'immensité du temps peut l'engloutir il attend, combattant l'ennemi intérieur les blessures ouvertes. Réunion. Envie d'en découdre à distance. Il se bat dedans se bat dehors se surface tantôt ce qui se voit l'emporte et crie victoire tantôt ce qui se cache domine et menace. Le corps est porteur de lumière porteur d'ombre. Moi d'abord ? N'est-ce pas incompatible avec l'idée ‚Äö"Ñ"+"sociale Äö"Ñû ? Au contraire, le groupe est une notion abstraite. Placer chaque individu au cSur de son propre monde, et permettre ensuite de s'affilier à des groupes. Le groupe ne précède pas l'individu. C'est donc  Äö"Ñ"+"moi d'abord Äö"Ñû, mes passions, mes relations, mes affaires Äö"Ѭ" et l'appartenance se redéfinit du bas vers le haut. On ne peut voir c"É"üa que quand il fait du brouillard. Fallait-il réagir, ou choisir le silence ? Laissez-le de côté.

Anagramêmede métro

[((/public/images/planmetro.jpg))|/public/images/metroprisa.jpg]

Voulez-vous savoir ce qu'est une [anagramêmede métro ?|http://www2.iap.fr/users/esposito/metro.html], rendez-vous sur la page du site de Gilles Esposito-Farèse. ;:Saint-Lazare = Asile Tarzan%%% ;:Faidherbe - Chaligny = Ciel afghan hybride%%% ;:Louis Blanc = Cul albinos (Il a son club)%%% ;:Gare de l'Est = Désert égal%%% ;:Esplanade de La Défense = Fade spleen à dédaléens%%% ;:Saint-Germain des Prés = Garnements à dissiper%%% ;:Château Landon = La cohue d'antan%%% ;:Saint-Mandé = Néant admis %%% Pour continuer l'expérience, rendez-vous sur [MARELLE|http://www.marelle.cafewiki.org] pour [l'atelier d'écriture hebdomadaire|http://www.marelle.cafewiki.org/index.php?Ecrit%20178], avec une séance sur ''Le Pékinois : Petit dictionnaire anagrammique des célébrités'', qui vient de paraître aux éditions ''Le Seuil'' : ;:''Les lettres des noms forment, sans que l'on s'en rende vraiment compte, dans le secret de leur ordre dispersé, sous forme d'anagrammes, le portrait en filigrane de nos amis et connaissances. En établir la liste la plus exhaustive possible.''"," Voulez-vous savoir ce qu'est une anagramêmede métro ?, rendez-vous sur la page du site de Gilles Esposito-Farèse. Saint-Lazare = Asile Tarzan Faidherbe - Chaligny = Ciel afghan hybride Louis Blanc = Cul albinos (Il a son club) Gare de l'Est = Désert égal Esplanade de La Défense = Fade spleen à dédaléens Saint-Germain des Prés = Garnements à dissiper Château Landon = La cohue d'antan Saint-Mandé = Néant admis Pour continuer l'expérience, rendez-vous sur MARELLE pour l'atelier d'écriture hebdomadaire, avec une séance sur Le Pékinois¬¨‚Ć: Petit dictionnaire anagrammique des célébrités, qui vient de paraître aux éditions Le Seuil¬¨‚Ć: Les lettres des noms forment, sans que l'on s'en rende vraiment compte, dans le secret de leur ordre dispersé, sous forme d'anagrammes, le portrait en filigrane de nos amis et connaissances. En établir la liste la plus exhaustive possible. ","","anagramêmemétro voulez vous savoir est une anagramêmemétro rendez vous sur page site gilles esposito farèse saint lazare asile tarzan faidherbe chaligny ciel afghan hybride louis blanc cul albinos son club gare est désert égal esplanade défense fade spleen dédaléens saint germain des prés garnements dissiper château landon cohue antan saint mandé néant admis pour continuer expérience rendez vous sur marelle pour atelier écriture hebdomadaire avec une séance sur pékinois petit dictionnaire anagrammique des célébrités qui vient paraître aux éditions seuil les lettres des noms forment sans que rende vraiment compte dans secret leur ordre dispersé sous forme anagrammes portrait filigrane nos amis connaissances établir liste plus exhaustive possibl

Dimanche 18 septembre 2005

THE THREE HOUSES OF ATLANTIS 2./

Prendre corps et signification. Ecartelement entre sparation et rparation, dtes-vous, bien vu, touch en plein : y mettre un terme. Fondus dans l'instant, ce que je ressens. Saluons ce qui nous dlivre, angle vif que la peur regagne, l'paississement de notre ombre, avec tous les bruits de la nuit, rplique aux murmures du jour. Je vous en prie. Futur sans visage, texte sans signataire, celui qui n'obit pas la voix nous disloque, par instants nous renverse. Tous les mots nous abusent, il faut laisser surgir le corps. La trame du dsir tisse la coupe aux lvres. A plaisir idem.

Mercredi 18 avril 2007

CONDITION OF THE HEART

Osmose est un liquide que je bois sans le voir. On voudrait croire qu'on a le temps. Et laps. Un espace traversé par des attentes, parcouru de comptes à rebours et peuplé d'impatiences. Un lieu de défis, à l'on a tout à perdre et si peu à gagner, si ce n'est de trouver ses failles. On ne juge pas, on n'est pas là pour ça. Chercher à comprendre ce qui se passe nous oblige forcément à de troublants retours en arrière. Restez groupés Äö"Ѭ" accrochez-vous Äö"Ѭ" regardez bien ce que vous regardez Äö"Ѭ" Le genou gonflé contient tout le bleu de la chute. Plonger en elle et lui donner forme

Samedi 26 février 2005

BLUE BLUES 1./

Le bruit assourdissant du train. Personne dans le wagon. Je parle seul. Ce qui fait un événement de la rencontre d'un mot, d'une odeur, d'un lieu, d'un livre, d'un visage, n'est pas sa nouveauté comparé à d'autres "événements ". C'est qu'il a valeur d'initiation en lui-même. J'enregistre le texte. Ma voix se perd dans le charivari. Devient rauque. On ne le sait que plus tard. Il a ouvert une plaie dans la sensibilité. J'écoute en parlant, je n'entends rien. On le sait parce qu'elle s'est rouverte depuis et se rouvrira, scandant une temporalité secrète, peut-être inaperçue. Je ferme les yeux. Cette plaie a fait entrer dans un monde inconnu, mais sans jamais le faire connaître. Stop, j'arrête l'enregistrement. L'initiation n'initie rien, elle commence.

Mercredi 9 mars 2005

GREEN WOMAN - THE POLITICAL GARDENER

Le matin vous vous dites chouetête je vais au travail. Je sens de l'ironie chez ce jeune homêmeet pourtant non je ne crois pas, je vais travailler sonne l'aventure, cela vous parat idiot simpliste naf ? A partir dun souvenir personnel trs fort (un moment de bonheur, un clat de rire, une dception, une rencontre, une amiti, une douleur), tourner autour : en mmoire (lmotion ressentie), sous un autre angle que la premire fois, comme si quelquun dautre lavait observe et la dcrivait. C'est magique, o trouves-tu Cette nergie ? En fait c'est sans importance, tu fais et continues... Des milliers d'tourneaux ppient dans les branches nues des peupliers aux abords du canal. Leur concert assourdissant. Le soir, je continue donc.

Samedi 3 juin 2006

SIMILITUDES AMIES

L'heure est au bilan. Textures et mélodies. Les leurs avec la bouche. Je les regarde faire, en contrebas. Une démarche qui peut être menée en parallèle. Rien ne distingue les souvenirs des autres moments : ce n'est que plus tard qu'ils se font reconnaître, à leur cicatrice. En sortant ce matin l'air est plus léger. Je marche seul dans la rue ensoleillée. Ce matin comme plus tard dans la journée. Prise de sang. Tout se passe bien à ma surprise. Dans le journal Cette question : Pourquoi le bâillement est-il communicatif ? simple tic comportemental : les gens s'imitent inconsciemment. Des petits vieux qui regardent les médias et qui se font un film, ils ont peur de choses qu'ils ne connaissent pas. Mis en cause au motif qu'ils ont respecté les procédures d'usage. Bruit blanc magmatique sur fond de chaos, distorsions et stridences. Aujourd'hui laissser affleurer les structures, calmer le jeu. On pourrait peut-être revoir la formule.

Jeudi 29 mars 2007

DISAPPEAR HERE

Je regarde les gens mais souvent je lève les yeux. Elle me dit que c'est sa manière de voir les choses et qu'elle se sent bien, très bien ainsi. De toute façon, Cette équation possède tant d'inconnues qu'elle est impossible à résoudre  Äö"Ñ"¨ comment se trouver à la juste distance, ni trop près (et hypnotisé, happé par les tourbillons du passé), ni trop loin (et indifférent, ou simplement sans intelligence devant la vie). Que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions, à être ne dure qu'un instant à chaque instant, verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été ? Rien ne dit que ne jaillira pas enfin l'œuvre totale que chacun rêve d'écrire, à les co‚àö"òncidences, le hasard - les rencontres - tout converge vers ce qu'on envisage. Comment se trouver à la juste distance, ni trop près, ni trop loin ? Elle me dit que ce dont elle a besoin c'est de temps. La mémoire : Sans ce ciel qui s'élève sur la poussière de ses lests. Espace dans lequel un évènement se produit pour la seconde fois.

Lundi 4 décembre 2006

WHEN AIRWAVES SWING

Un oiseau quitête la deuxième branche pour la troisième du même arbre. La pluie avait cessé de tomber, mais personne n'aurait pu dire à elle était allée ; il ne restait qu'une humidité ubiquiste rendue manifeste à la fois par le bruit sifflant des pneus et par l'acuité porcine du cri perçant et haché des klaxons, ce qui était une torture pour l'oreille, et par l'obscurité du jour, frémissant de froid, de tristesse, et d'aversion de lui-même, et par la nuance particulière du jaune des vitrines déjà illuminées, par les reflets et les réfractions, par les lumières liquides, par toute Cette orgie maladive de lumière électrique. Elle reste assise car elle ignore les fantômes, le lierre grimpe dans son dos. Je pleure quand l'automate doit écrire et qu'il cherche sa main. Et si parfois je ne puis m'empêcher de penser qu'elle est un peu devenue un rêve, Cette investigation, se servant du patron de la réalité pour tisser ses propres fantaisies, je dois reconnaître que j'ai été bien inspiré. L'architecte conçoit une prison pour ses songes, ne réussit pas au dernier moment à passer la porte.

Lundi 2 avril 2007

UN JOUR COMME CELUI-CI

Paradoxalement, sa façon de déambuler évoquait plutôt le mathématicien méditatif qu'un enfant égaré dans les bois. Je la suivais à distance raisonnable. Et c'est comme ça qu'ils vivent encore un peu, dociles. Lentement la lumière se confond avec les formes. Ses lèvres murmures les paroles d'une chanson aux rythmes lancinants. Elle m'ignore musicalement. Suivre sa descente dans la matière, l'accompagner, la retrouver ; Comme chaleur intime. La réalité est, pour nous, une description apprise : elle est l'ensemble des événements intérieurs et extérieurs qu'à travers notre langue et notre culture nous percevons, nommons et, par-là même, délimitons et découpons dans le flux infini des phénomènes. Elle est du reconnaissable, du rassurant. C'était tranquille, c'était bien ainsi et je savais. Ne pas s'arrêter sur un détail. Ramener le regard, perdu dans le monde. Loucher, brouiller le regard pour qu'il se libère des formes qui le captent. Non pas dans ce qu'on ne peut pas voir, mais dans ce qu'on pourrait voir. Elle ne sourit jamais. Comme la réalité, ses manifestations visibles, rassurantes, éphémères.

Samedi 7 avril 2007

LA TRAVERSEE DES FRONTIERES

Qui veut vivre vieux ménage sa montre. Dans un beau mélange de minutie et de désinvolture. Ne pas monter non plus sur ses grands chevaux. Nul pouvoir, un peu de savoir, un peu de sagesse, et le plus de saveur possible. Dans le montage, l'hybridation, la fusion, les conditions de toute inventivité. De quoi faire ! Nier la densité du jour mémorable, mystérieuse toile, palimpseste, dans ma tête, quelqu'un marche. La poésie est une langue vivante avec dedans renouvellements transformations, de l'inconnu à défricher pour prononcer le monde. ‚àö"¢crit le même jour que le précédent. On pourrait dirte la marche. On arrête là. On n'en finirait pas.

Mercredi 4 avril 2007

COMMERCIAL BREAKDOWN

C'est ce qu'on appelle un monde persistant. C'est un jeu à somêmenulle. Mauvais pour vous et moi. Folles quand elles sont stériles. Donne de forts beuax panoramas intérieurs. Remplit de sable par exemple. Pas de petits volumes si vous le retrouvez. Ce ne sont évidemment pas les derniers du groupe. Empêche de se manifester. Bien abraser. Un élément d'incomplétude. Sentiment de fausse insouciance derrière lequel se cache la peur. Fuite rapide - so schnell, si vite - qui ne veut pas finir. Comment font-ils pour franchir ce barrage ? Desosser et non point travestir.

Mercredi 9 juillet 2008

TAKE ONE HOME

((/public/Journal2008/.DSCN5882_m.jpg|Graffitis sur la vitre d'un RER D||Graffitis sur la vitre d'un RER D, juin 2008))

Tout a eu son commencement. Ces moments purs, d'intime cohérence en soi, de transcendance, de révélation... Dans les sons, dans l'émotion plus que dans le miroir. La convocation du quotidien pour en briser la surface même, puisque la marche n'existe pas pour l'homêmequi désespère, à condition qu'il désespère vraiment. D'ailleurs ayant raté plus d'une fois l'homonyme, ce qui conduit à un juste retour des choses, à la rugueuse de service, loin de la sphère à les mots se croient sous cellophane sous vide en voici un à peine déchiré au passage. L'émotion prend, gagne et monte, la larme enfle et s'alourdit. Inclinaison, inclination, ne pas tenter non plus d'y résister rester soi-même, tout simplement. Il faut compter les poignées, les grains de sable noirs, les couloirs, les rainures de parquet, un inventaire murmuré, comme le son qui se tapit dans les coins, à la limite de la folie.

Samedi 24 mars 2007

THE SAD MACHINERY OF SPRING

Il pleut toute la journée. Pour des raisons de recherche de continuité. Une interrogation sans fin du réel par le regard. Je suis changé en témoin d'affaires qu'aucun être humain ne peut voir. Odeurs : vide et espace. C'est comme voir apparaître des fantômes, vaguement désirables, dès que le soleil se couche, dans le visage des passants, dans les traits des vendeuses et parfois jusque dans le minois des animaux de compagnie, sur les genoux des vieilles femmes. Il pleut. Dans le métro des couples s'embrassent. A l'aller comme au retour, avec la même intensité. Le même élan. Je ne suis pas parvenu à expliquer ce phénomène. En même temps, découvrir combien soi-même on a pu rester si longtemps sur un terrain si étroit, juste pour tenter peu à peu de le dire plus clairement. Et que le principal trait de commun arrachement serait ce travail sous la convention, par quoi elle nie, en avant d'elle-même, son principe d'illusion pour la seule capacité de reconduire une parole qui compte face à l'obscurité à nous devons marcher. Ce que l'on confond volontiers avec objectif.

Vendredi 14 janvier 2005

CLOSE-UP OF INFINITY-TAGORE'S SUN

La passion des alas

Les gens s'embarquent dans des mouvements contestataires mais ne vont jamais jusqu'au bout tout vrai changement est devenu impossible. La seule chose qui nous reste le consumérisme le danger serait de nous en lasser car au-delà il ne nous reste plus rien. Les médias doivent informer pas mobiliser mobiliser c'est le rôle de la propagande devenir une simple copie du réel au lieu de stimuler l'invention de nouvelles formes kaléidoscope malicieux dont on cherche avec délices le mode d'emploi. Quand je coupe mes textes des choses tombent auxquelles je tiens et c'est Cette culpabilité qui donne des livres à venir. Mettre ensemble des petits morceaux qui n'ont rien à voir les uns avec les autres je n'appelle pas cela de la poésie pour autant je suis dans le non souci des genres deux possibilités la narration par courtes séquences rêves diurnes dont drivent les contes et la possibilité d'établir des décomptes textualisés.

Mardi 25 janvier 2005

THE CITY

L'écrivain n'est libre de son écriture que par l'usage qu'il en fait : c'est--dire, par sa propre lecture. Comme si écrire avait pour but, en somme, partir de ce qui a été écrit, d'instaurer la lecture de ce qui viendra s'écrire.‚Äö"Ñû ''Le Livre des marges'', Edmond Jabès, Le livre de Poche, collection ''biblio essais'' n¬¨ àû4063, 1984, p.16.

Mardi 15 février 2005

ARCADE HOUSE WITH YELLOW TOWER

Des non sur tous les fronts. Dans le souterrain du métro, casque sur les oreilles, je n'entends rien que la musique. J'entre dedans. Je suis ailleurs. Le wagon tout coup bond de lycéens en colère, faîtes moi rire, toujours la mêmehistoire, éternel recommencement, comment ne pas paraître blasé, vieux con revenu de tout alors qu'il n'est parti nulle part. Le sourire aux lèvres. Je les fuyais déjà en 1986. J'avais leur âge l'époque. Maintenant, ils sont tous là, m'entourent de leur pâle ferveur adolescente. Une image remonte la surface. L'image d'une barque fleur d'eau, pourtant solidement arrime avec des chaînes en fer. Proche de la Piscine Deligny. Des refrains dans leur tête, futurs fonctionnaires, je sais de quoi je parle. Il faut crier c'est l'âge, crions, levons nos poings, nos voix s'égosillent. Factice rumeur, colère feinte. L'injustice est notre combat. On s'amuse et ce n'est mêmepas drôle. On manifeste quoi ? Son ras-le-bol systématique. Tout le monde s'en fout, les enfants (qui n'en sont plus) peuvent bien battre le pavé. Bientôt les vacances. Révision générale aux pieds des pistes. Voilà, c'est fait, n'en parlons plus.

Mercredi 11 avril 2007

SLUG TRAILS

Une qualité d'ordre élastique. A ce flux, il répond par un autre flux, à les images, codes et autres signes sont repris, détournés pour être au final remis en circulation et signifier en eux-mêmes ces diverses formes de réappropriation. Les lignes droites se ressemblent, mais les plis varient, et chaque pli va différent. Le partage sensible, c'est-à-dire la redistribution des espaces et des temps, des places et des identités, de la parole et du bruit, du visible et de l'invisible. Des brisures de rythmes en décharges nerveuses. On a envie de se perdre et en même temps on a envie de se retrouver. Haro sur l'intime, hourra pour le monde. Promesse tenue, donc. Souplesse de l'esprit contre raideur du corps : le contraste est simple, élégant. Il extériorise son agressivité, mais ici sous la forme d'un double. D'à l'obsession dans la pratique. Prendre le temps de la réflexion


Sucez vos impératifs

Que puis-je savoir ? Que dois-je faire ? Que puis-je espérer ? La lumière revient déjà et le film est terminé. Je prenais dans un disque une parcelle, une poussière, un éclat infime pour en faire une cellule inédite, une structure nouvelle, dégagée du contexte original. Un nouveau son impossible à obtenir autrement. De ces microarrachements on obtenait des sons de caractère dynamique, des pédales, des continuums très marqués par leur répétition cyclique. C'est comme si nous étions un immense texte : il y a à lire pour chacun partout. Nous produisons des signes, du textes, et notre tâche c'est d'interpréter. D'autres fonds à explorer, t'avoir c'était une chance, mais c'est notre dernière séance, on garde ton humour ta simplicité. Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien. ''Puisqu'il s'agit là de l'addition de l'homme. Dans le discontinu, tu trembles et marques en blanc sur la page ce qu'il t'arrive de perforer. Tu traces dans les interlignes le temps inédit. Toi qui est vu, celui-là. Il s'arrête car l'être ne croit plus être lui-même. Un instant, il semble s'être évaporé, comme à contretemps. Un croche pied, une contradiction organisée par un soi qui s'en veut. Dans l'interdit, dans la faille du dire, tu déposes un dysfonctionnement qui fera de toi, à l'intérieur de cet animal blessé, le fanal de l'anxiété : une angoisse à anoblir, une question à redéployer. Dans la phrase du monde, tu es entre les mots. A contretemps.'' ''Je parle de nous.'' Pierre Ménard & ''Mathieu Brosseau'' [La suite|http://www.plexus-s.net/article-5492457.html] sur le site de [Plexu-s|http://www.plexus-s.net] : ''journal perpétuel, une forme envolée, s'étirant, qui se nourrit de ce qu'elle sera, ces absences à devenir.''"," Que puis-je savoir¬¨‚Ć? Que dois-je faire¬¨‚Ć? Que puis-je espérer¬¨‚Ć? La lumière revient déjà et le film est terminé. Je prenais dans un disque une parcelle, une poussière, un éclat infime pour en faire une cellule inédite, une structure nouvelle, dégagée du contexte original. Un nouveau son impossible à obtenir autrement. De ces microarrachements on obtenait des sons de caractère dynamique, des pédales, des continuums très marqués par leur répétition cyclique. C'est comme si nous étions un immense texte¬¨‚Ć: il y a à lire pour chacun partout. Nous produisons des signes, du textes, et notre tâche c'est d'interpréter. D'autres fonds à explorer, t'avoir c'était une chance, mais c'est notre dernière séance, on garde ton humour ta simplicité. Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien. Puisqu'il s'agit là de l'addition de l'homme. Dans le discontinu, tu trembles et marques en blanc sur la page ce qu'il t'arrive de perforer. Tu traces dans les interlignes le temps inédit. Toi qui est vu, celui-là. Il s'arrête car l'être ne croit plus être lui-même. Un instant, il semble s'être évaporé, comme à contretemps. Un croche pied, une contradiction organisée par un soi qui s'en veut. Dans l'interdit, dans la faille du dire, tu déposes un dysfonctionnement qui fera de toi, à l'intérieur de cet animal blessé, le fanal de l'anxiét鬨‚Ć: une angoisse à anoblir, une question à redéployer. Dans la phrase du monde, tu es entre les mots. A contretemps. Je parle de nous. Pierre Ménard & Mathieu Brosseau La suite sur le site de Plexu-s¬¨‚Ć: journal perpétuel, une forme envolée, s'étirant, qui se nourrit de ce qu'elle sera, ces absences à devenir.

Dimanche 02 janvier 2005

HUNDERTWASSER HOUSE / 2.

Elle entre dans l'appartement en silence, s'approche lentement de la salle de bain, la porte est entrebaillée, travelling avant, une épaisse vapeur d'eau brouille la vision qu'on a sur le seuil de la porte de l'homêmeendormi dans son bain. Elle s'approche plus encore. L'homêmefait semblant de dormir. Elle pointe son arme sur sa tempe. Il l'attrape à la volée, avec un geste vif, viril, qui la surprend. D'une pression du bras plus que dans un mouvement il l'oblige à se rapprocher de lui. Regard prolongé. Silence. Puis ils s'embrassent. Elle le rejoint dans son bain tout habillée, son uniforme dans l'eau. Puis elle revient à elle. Encore une fois fantôme rime avec fantasme.

Vendredi 25 février 2005

CABO VERDE STEAMER

Il vient tous les jours, sa régularité surprend, son travail aussi. Il fabrique du repentir en image. Il a frappé sa copine, tu sa porte de rats. Depuis il copie coupe il colle des bouts d'images de rats partout. Un alphabet de rats. Avec, le mot BLACK. Il a t méticuleux jusqu'à représenter sa copine avec un halo bleuté autour de l'oeil. Elle travaille ses côtés. Sandrine. Noir. Ainsi elle s'habille. On dit gothique. Sous son vernis d'éclatante beauté. Formes inédites. Hanches très larges, on imagine les cuisses, peau blanche laiteuse et veines apparentes. Le plus sa fragilité, petite voix, regard doux, très légèrement plaintif. En forme d'excuse. Elle aussi travaille sur une image tonnante. Un homêmequi vomit. Ce qui tonne ce n'est pas le choix de Cette image, mais l'attention, la méticulosité et la concentration débordante qu'elle investit dans Cette composition. Puis elle abandonne lasse. Elle s'en va, au passage un sourire et ses yeux tristes toujours. Le regard du jeune homêmeaux rats sur elle lui aussi est saisissant. Au sens propre du terme. Attrape-moi si tu peux. Ses lèvres tressautent légèrement, on dirait qu'il pense voix basse. Son regard est-il si différent du mien ? J'entends : Pourquoi pas moi ?

Mercredi 26 janvier 2005

STEAMER AND WHIRPOOL IN THE GARDEN

Se coucher tôt parce qu'on est ce point fatigué que nos membres ne nous portent plus, difficile pourtant de trouver le sommeil. On s'agite, on tourne. Les draps sont froids. La tête lourde et douloureuse. Dans la nuit, on se lève pour pisser. Peut-être s'est-on lev un peu trop vite ? La tête nous tourne. Malaise. On sort des toilettes la hâte. Peur de tomber là. Dans le couloir, tout chavire. Lointain souvenir d'enfance, dehors il fait chaud, la canicule tous les soirs aux infos, tomber dans les pommes, la tête la première contre le carrelage froid, transport sur la canapé-lit, un torchon humide sur le front, ne plus savoir ensuite quelle est la douleur première. Je m'assoies dans le couloir, respire, respire encore. Je ne veux pas perdre conscience. Je ne sais pas combien de temps je suis resté ainsi, par terre, dans mon peignoir. Un moment je me suis senti mieux, et je suis all me recoucher. Mathieu qui je raconte l'anecdote me confie qu'il est arrivé la mêmechose il y a quelques semaines son père. Grosse fatigue.

Mardi 22 février 2005 THE NIGHT OF GRASS Flocons au ralenti, coton. En tous sens. Rythme changeant. Transformation radicale du paysage. Le vent y met gentiment du sien. Le souffle court. Ce matin, la lumière bleute derrière la vitre de la fenêtre, tapis de neige sur le sol de la chambre des filles, tout de suite j'ai pensé neige. Le premier mot ce matin. Le ciel est tellement blanc qu'il en parait gris. Translucide et vide. En marchant dehors, le vent cinglant, le froid sur ma peau, notes de musiques éparses. Des pas sur la neige. Debussy. L'air dans la tête. Je marche. Je suis un enfant. Pas de boule de neige comme j'en ai vues, et ces cris coincés Comme pierre cache l'intérieur, mais Cette simple sensation sur la peau du visage. Cette liberté.

Les doigts dans la prise ((/public/images/prise.jpg|Design russe)) Je me souviens qu'avec un ami d'enfance, pour obtenir un court instant les pouvoirs inespérés d'un ''super héros'', nous glissions nos doigts, index et majeur, dans les prises électriques de la maison et nous testions ensuite notre force ainsi décuplée en détachant avec succès des plaques de ''Légo'' que nous avions soigneusement collées les unes aux autres en sautant dessus au préalable."," Je me souviens qu'avec un ami d'enfance, pour obtenir un court instant les pouvoirs inespérés d'un super héros, nous glissions nos doigts, index et majeur, dans les prises électriques de la maison et nous testions ensuite notre force ainsi décuplée en détachant avec succès des plaques de Légo que nous avions soigneusement collées les unes aux autres en sautant dessus au préalable.

Samedi 12 mars 2005 THE LOVE IS SOMETHING 1./ C'est une forme de jeu. On ne sait pas quoi faire. Passer le temps, un jeu comme un autre. On agace les autres juste pour voir jusqu'o on peut aller dans la provocation avant de les agacer, de les faire sortir de leurs gonds. Et a marche. On se lve, le ton monte, on s'agace, on s'emporte. Chacun parle l'un aprs l'autre. A qui s'adresser. On tombe dans le pige. Celui qui l'on s'adresse n'est videmment pour rien dans ce qu'on lui reproche, il a beau jeu de nous le rappeler, son sourire en coin laisse chapper sa satisfaction nous avoir embrouill. Dehors. Ils s'en vont finalement. C'est une forme de jeu.

Detroit Peut-être là, à Detroit. Est-ce exagéré de dire que pour la première fois, je me sens chez moi, ici ? Pourquoi, pour les interstices, pour la dureté et la rumeur incessante ? Pour la vigilance ? %%% Pour le temps qu'il faut ? Pour la résonance ? Le ciel puissant, qui arrive vite. La rue s'étire loin, ralentit la marche, et toujours les espaces entre, découpeurs de pans. %%% La lumière peut se permettre de venir raser le sol, elle remonte le long des buildings, elle écarte les choses, les fait trembler. Elle est pourvoyeuse de gorges nouées, de compréhensions soudaines, d'arrêts médusés. %%% Mais oui, c'est ça que je cherchais depuis si longtemps, là, cet angle, ce rais, Cette odeur, la plante, le vent, chaque mouvement des yeux vient confirmer, que là, c'est là. J'emporte avec moi ces secrets, ils me sont vitaux, ils parsèment le monde derrière, celui des souterrains, du labyrinthe, des circonvolutions, du nocturne. Ce sont les ambiances du sens, celui pour qui je pense vivre. Il est fait des connexions incompréhensibles, de la logique, de la complicité trop profonde avec ce qui a tant de mal à survivre à la pleine lumière. Il y a une qualité de silence Detroit, un silence d'entre les bourdonnements, qui ressemblerait à ce silence avant l'orage, Comme rumeur assourdie, entre la menace permanente et la chaleur de la rencontre. Le bourdonnement est partout, de l'air condition, aux moteurs des frigos, aux travaux dans ''Downtown''. Le ventilateur, les moteurs, l'ascenseur, la télé, la radio, le vent, la rumeur lointaine des ''highways'', il faut comprendre qu'il y a ici quelque chose qui ne s'arrêtera jamais, qui a commencé il y a un peu plus d'un sicle, Detroit bruit, Detroit vit. Les rues savent, les buildings aussi, si transmission il y a, c'est par le sol, par le contact de la semelle sur le bitume, par le bruit des pas, c'est par les fenêtres, par le volume que l'on devine, par l'air qui circule que Detroit raconte. C'est possible ici, c'est possible de se sentir grand, de savoir que l'espace est là, d'être au milieu des autres et de pouvoir tendre les bras. J'ai Cette lumière sous les yeux actuellement, celle du soir, qui viendra chercher la brique, le zinc, les antennes comme enchevêtres, viendra faire surgir de terre, plus que tout autre phénomène, ces constructions humaines. Sans elles, sans ces structures géométriques qui font exister le soleil couchant dans ''Downtown'', le ciel ne pourrait révéler une sorte de sensualité, d'attention les entourer. La lumière vient lécher le sol, vient prendre le tout. Ici, la lumière remonte, c'est insensé. Chaque minute enlève du jaune aux briques. Autant la lumière prend du temps à décliner, autant, le moment venu, tout s'accélère, le soleil plonge dans ''Grand River''. Maintenant, c'est rose et le ciel se détache, repart. Mais maintenant, c'est bleu, pale, et sombre, c'est un bleu de neige, partout, à le blanc reprend ses droits, avant que l'électricité viennent ouvrir les portes de son double, de son second, de la ville sous la ville, elle n'attend que ça, pour proposer d'autres surfaces, d'autres sources de lumière, d'autres yeux. Ce qui circule alors dans les rues est d'un autre ordre. Plus épais, moins facile à rompre, de l'ordre du tendon.  àö"°a vient te montrer comment marcher, comment regarder, te faire comprendre un certain ordre des choses, te desciller, quand ce n'est pas fait.  àö"°a peut te durcir. Mais tu peux circuler entre ce qui est dur, en toi, au-dehors. Detroit est massive, trapue, se déroule comme un tapis au sol, sait d'à elle vient. %%% Du sol, et de l'arrachement au sol. Des racines et du déracinement. __ESTHER SALMONA__


Mercredi 14 février 2007 ENQUIRE WITHIN L'insignifiant est sans cesse menacé par l'essentiel. Quoi là sans verbe ? Voir ce qui les faisait fuir et ainsi c'est être hors, ça commence par un couac. L'abîme porte le nom d'abîme. Le contre-pied de toute histoire. La tautologie n'est pas une bouche. Ne traite pas pour traiter. Elimine. N'étouffe pas Cette fragilité de lacune. Sombre précisément mais si je m'entends dire au vent. Il y a qu'on aime voir à ça va et qu'à ça va on est aveugle. L'exact terme est traverser. Le retard est sur la route. Rien de tel que la fin pour empêcher les commencements. Retour en équilibrage. La fatigue est un filon qui va se resserrant. Chaque fois je le retrouve, le tout est d'entendre. Cela et toujours autre chose. A la nuit seule, le soin d'une réponse.

Dimanche 18 mars 2007 DO NOT BEND Je regarde l'air, je regarde l'heure. Oû le segment de fibre à contre-jour. L'élevé au retirement. La loi de l'accumulation, avec ce qui s'impose sans qu'on puisse corriger, les absences qui surprennent, les évidences qui viennent tard, ceux qu'il faut incessamment défendre et proclamer, et aussi l'émotion. Dans le noir, la douleur se résorbe peu à peu, immobile, cloîtré. Se vider, se dissoudre imperceptiblement dans les vapeurs d'un silence insulaire. L'énumération, la répétition, ces litanies ou rhapsodies qui, nous prenant dans leur rythme obsessionnel, nous plongent avec virtuosité dans l'infinie prolifération du réel. Par les rues éteintes d'autres regards descendent anonymes au fond de la soirée grise. Ici, au bord, j'écoute : j'interroge le silence du jour. La panique a eu si peu le temps de se propager. Rien, pas même la consolation d'une tonalité, peut-être en tendant l'oreille un lointain écho d'une musique militaire désuète, mais sans doute notre imagination.

Lundi 17 janvier 2005 CRUSADE OF THE CROSSROADERS - THE CRUCIFIED OF THE ROAD Depuis quelques semaines déjà je suis chaque jour les évolutions du journal sur Internet d'une jeune femme d'une vingtaine d'années. Elle s'appelle Anna. Elle multiplie les images d'elle et d'amies, les photographies sont assez mauvaises, souvent floues, mal cadres, elle se montre tour à tour "nature " (photographie sans intérêt d'une adolescente) ou en "latex ". Les contrastes sont saisissants. On a du mal joindre les deux bouts. Journal fragment.


PROJET PALIMPSESTE

Tout ce qui ressurgit dans le rel d'une réalité passe. Dans la ville, traces de dmolition dhabitat ancien, tag quon efface et dont ils ne restent quun fragment ou tag qui vient effacer par son criture un autre crit, signilisation, affiches, adresses, couches de bitume qui en recouvrent de plus anciennes, comme autant de strates de temps diffrents. Une criture de la ville. Pas une photographie de linstant dcisif, mais photographie du temps qui passe, du temps qui scrit et qui laisse ses traces, traces sur lequel on crit. On crit la ville au quotidien. On la construit, on la dtruit, cest ainsi quelle vit. Ainsi quon la voit. En construction. Comme un nuage dans le ciel avance lentement et se transforme imperceptiblement en dautres formes. Les formes dune ville. Sa mmoire. Palimpseste"," Tout ce qui ressurgit dans le rel d'une réalité passe. Dans la ville, traces de dmolition dhabitat ancien, tag quon efface et dont ils ne restent quun fragment ou tag qui vient effacer par son criture un autre crit, signilisation, affiches, adresses, couches de bitume qui en recouvrent de plus anciennes, comme autant de strates de temps diffrents. Une criture de la ville. Pas une photographie de linstant dcisif, mais photographie du temps qui passe, du temps qui scrit et qui laisse ses traces, traces sur lequel on crit. On crit la ville au quotidien. On la construit, on la dtruit, cest ainsi quelle vit. Ainsi quon la voit. En construction. Comme un nuage dans le ciel avance lentement et se transforme imperceptiblement en dautres formes. Les formes dune ville. Sa mmoire. Palimpseste","","projet palimpseste tout qui ressurgit dans rel une réalité passe dans ville traces dmolition dhabitat ancien tag quon efface dont ils restent quun fragment tag qui vient effacer par son criture autre crit signilisation affiches adresses couches bitume qui recouvrent plus anciennes comme autant strates temps diffrents une criture ville pas une photographie linstant dcisif mais photographie temps qui passe temps qui scrit qui laisse ses traces traces sur lequel crit crit ville quotidien construit dtruit cest ainsi quelle vit ainsi quon voit construction comme nuage dans ciel avance lentement transforme imperceptiblement dautres formes les formes dune ville mmoire palimpseste


Jeudi 20 janvier 2005 FRESHLY FOUND LABYRINTH Elle appelle plusieurs fois de suite la maison. Je sais qu'elle va passer ce soir. Avant qu'elle arrive je dispose ma caméra dans un endroit bien place, cadrant la fois toute la salle manger et tellement en évidence qu'on ne la voit pas. Enfin j'espère. Elle passe. Elle n'enlève même pas son manteau, ne défait pas son épaisse écharpe. Peu importe. Je n'ai qu'une peur c'est qu'on remarque la caméra. La petite lumière rouge qui indique que j'enregistre la scène. Dès qu'elle part, je vais discrètement enlever la caméra de sa cachette. Je passe la scne en accélère ce qui met en évidence le cadrage que j'ai choisi. Les silhouettes traversent la pièce en tous sens. Au centre de l'image un halo lumineux.

Mardi 12 décembre 2006 IT'S A CURSE [Tous les bords sont possibles|http://www.sitaudis.com/Poemes-et-fictions/good-housekeeping.php], qui permettraient au monde d'avancer dans sa quête de l'hygiène totale. Si bien que j'en étais réduit au silence radio. Et le genre du texte non plus. Par exemple : construire une deuxième cuisine pour ne pas salir la première. De dupliquer à l'infini jusqu'à ce qu'ils deviennent translucides. La précision est alors l'occasion linguistique d'entendre et de faire entendre qu'il est vivement recommandé d'employer une éponge vierge, là à l'on pourrait spontanément être tenté d'employer une éponge souillée. Rien n'est jamais vraiment propre et net. Elle implique aussi qu'on le soupçonne spontanément coupable de ce travers. Une précision de cet ordre est d'abord une redondance, un symptôme pathologique d'une aversion pour ce qui est sale. Dans jours on en a gros de quelques. Quelques petits riens laissant l'un ou l'autre désemparés sans. Perdus, pour ne pas dire paumés. Toujours à plein temps et pour la vie. Comment on en est arrivé là ? C'est pas humain ces tâches répétitives vouées d'avance à l'échec, puisqu'il faut toujours recommencer et que rien n'est jamais vraiment propre et net. ''Ce soir ma femêmes'est couché les je peux.

Dimanche 16 janvier 2005 GIRL AND BOY WITH HOUSE AND BIRD / 2. Depuis six ans, le même rituel anniversaire : se photographier pour l'autre avec un de ses enfants. C'est Caroline qui a commencé, elle se photographie donc avec Alice et moi avec Nina. L'appareil du métro Chateau-Landon est en panne. Dans le hall froid de la gare de l'Est, on te la hte nos vêtements, on s'installe, la mise en scène est immuable, minimale, souvent sur la photo le sourire contrits faute de place. L'endroit sent l'urine et le vin mais le rire de Nina efface tout, sauf le froid.

Lundi 14 février 2005 PLANT TREES AVERT NUCLEAR PERIL La force d'un regard, tout de suite remarqué, qu'est-ce qui se joue là, cet instant précis, un regard déterminé, sans un mot, juste un regard ? Il furète, il cherche, il inspecte, il observe, il regarde, il zieute. Tout est bon. Pour dire : je suis là. Tu m'as vu ? C'est moi qui te regarde. Regarde-moi. Tu peux me parler. Tu peux venir moi et me parler. Je suis libre. Je suis prêt te parler. Si tu viens moi, je te parle, j'engage la conversation tout de suite. Je n'attends que. Allez viens, viens. Regarde, je suis là. Je suis prêt. Message inaudible qui parvient cependant se faire entendre, remplir sa mission. A toucher son but. Elle s'approche. Elle n'est pas seule, d'autres l'accompagnent, l'entourent, la protègent, car c'est la plus jeune, et ce sont elles qui engagent la conversation avec moi. La meute aimable. Questions, réponses. Et ce que je voulais arrive. L'une d'entre-elles fait les présentations. Elle s'appelle Stéphanie. Elle travaille Créteil. Brune, menue aux grands yeux noirs. Petite voix plaintive. Et là elle se met me parler. Elle me regarde. Elle me parle, je rougis peine. C'est si facile, c'est troublant.

Dimanche 20 février 2005 DAS SCHIFT REGENTAG 2./ C'est prévu de longue date, j'y pense depuis longtemps, on s'y est tous préparé, on en parle tous les jours depuis une semaine, et puis changement de plan, virage cent quatre-vingt degrés. Alice est malade. La fièvre. Son corps brûlant. Les lèvres rouges. C'est vident tout coup, quelques minutes avant de partir, je mets mes chaussures et déjà je n'y crois plus, je les lace machinalement, la tête ailleurs, on ne peut pas y aller, on ne peut pas sortir ainsi, avec elle malade. On lui demande son avis, elle est d'accord, elle veut rester au lit. La journée transforme. Un petit grain de sable dans la machine et plus rien n'est pareil. En même temps c'est rassérénant ces brusques changements de dernière minute, manière de suspendre le temps. Avec l'art.

Jeudi 10 février 2005 LE PRESQUE CERCLE Tendre l'oreille, là précisément à l'on est plus, c'était là, pfuit, plus là, plus rien, envol, tout s'était effacé pour moi, je pestais contre mon empressement stopper l'enregistrement, stop, pause, je sors de la gare, j'ai enregistré tout ce qui se passe autour de moi, l'arrive du train en gare, la descente enjoue des passagers, rires, toussotements, pas sur le quai, leur entre collégiale dans le hall de la gare, l'appareil entre mes doigts, discret, l'annonce de l'arrive du train, par Cette voix féminine programme, bouts de phrases contrôles par ordinateur, poésie sonore, j'imagine un poème récit par elle, magnifique, tendre l'oreille donc, et quand on découvre que rien n'est perdu, tout revient avec une précision d'orfèvre, le moindre détail, tout remonte la surface, pour respirer nouveau, ouf, oui, c'est pourtant vrai : tout arrive.

Samedi 12 février 2005 HEAVY GRASS WIND 1./ Basse sonore, on n'entend que a, poum poum, padoum, mais dans un premier temps, poum poum, padoum, ce sont les voix, tout autour de nous, des voix graves, et beaucoup d'aigu‚àö¬¥s. Dégàté force d'écoute. On voudrait faire le vide. Ne plus rien entendre comme on peut fermer les yeux. C'est quand on veut. Dans ce caf c'est l'heure de pointe. Le coup de feu. Les vitres isolent si bien de l'extérieur, le vent, on imagine le bruit siffler nos oreilles, les basses se font plus présentes, la limite de l'audible, le reste de la musique, s'efface, curieux palimpseste sonore. J'entends battre mon coeur.

Samedi 19 février 2005 DAS SCHIFT REGENTAG 1./ Premier arrivé sur place, pas trop sûr comme toujours, j'entre tête baisse, quelques lumières mais pas un spectateur. J'attends qu'on vienne m'accueillir. En m'approchant de la salle, pas vif contre vent froid, peur du retard, tu parles, toujours la mêmehistoire, un peu plus tôt, trois personnes cherchent une adresse sur un plan, j'ai pensé ils viennent au concert, c'est idiot. Rue Paradis. Je vais payer, main la poche, la porte se referme dans mon dos, voix qui se chevauchent, rires cristallins, une main serre mon bras droit, immédiate proximité avec la personne dans mon dos, je n'ai pas sursaut, trop tard, inutile d'avoir peur, on ne peut plus fuir, faire face, j'ai vu trois personnes un peu plus loin dans la cour quand je suis entré, les précédents perdus sans doute. La main serre son étreinte, je me retourne avec le sourire.

Samedi 21 octobre 2006 CALLING ME Décrochez, numérotez, parlez, on vous répond, de la maison d'en face, ou bien du bout du monde. Chez soi dans la rue, en voiture, en train, le téléphone envahit notre espace, privé ou publique. Allos et sonnneries en cascades, conversations privées, exhibées en public, la surenchère communicative, pousse parfois au voyeurisme sonore, pollue le quotidien, l'impression de présence permanente, de l'interlocuteur à portée de main, et renforce l'isolement de masse, au bout du fil... Veuillez patienter, nous recherchons votre corespondant, laissez votre message... Le répondeur garde en mémoire, fidèle enregistreur, des messages. Sonneries en tous genres, on n'échappe pas aux marqueurs sonores de la téléphonie omniprésente. Le téléphone, distance physique entre les interlocuteurs, ose la parole risquée, la rupture brutale, inassumée de visu, les insultes faciles, sans représailles, les diffamations honteuses, sous couvert d'anonymat. Le téléphone évince, parfois, le face à face difficile. Attente au bout du fil, avec en prime, de subtiles musiques qui vous crispent les nerfs. Promené de services, en services, attente exaspérée, sur fond musical répétitif à sasiété, en attendant que la boucle cesse enfin. Le téléphone est¬¨‚Ćsouvent une vaste salle d'attente sonore, école de la patience, mise à rude épreuve. Appels de détresse, coeurs en perdition, corps en danger. Ne coupez pas !

Samedi 17 mars 2007 I DORMIENTI L'antidote de la monotonie. Rage dedans. Courant continu dans la dent qui élance. Mais il faut dire davantage. La musique adoucie la douleur. La formule est la même en somme. C'est une boîte noire que traverse la musique et dans laquelle elle se transforme sous l'effet de forces invisibles avant de ressortir à l'autre bout. Oui, toucher, parfois je pense que la pensée avant de voir ou d'entendre, touche. Voir ou entendre revient à toucher à distance. Mais il ne s'agit pas d'un rien dénué de sens. Le son aigu, c'est le fonctionnement de votre système nerveux. Le son gravce, c'est votre circulation sanguine. La difficulté se déplace, et la gageure avec cela. La frontière, qui sépare et qui réunit. Envie de prendre un marteau et de me taper dessus. Douleur exquise. Glissement de sens. Bon allez, rêve de plaisanterie. Cet air de questionner qui ne peut cacher son âme inapte au remords, au repos.

Eugénie ((/public/images/IMG_0038.JPG|Cimetière de Santa Maria di Lotta, Cap Corse|L))","

Mercredi 28 mars 2007 SHE IS BLUE IN THE FACE Au début, il y avait un motif de colère. Après, c'était n'importe quoi. La parabole est un pari sur la transgression, elle consiste à dire dans un langage protégé (par l'autorité invisible qui le couvre) ce qui expose, tout en imposant ce qu'aucun pouvoir visible ne saurait (couvrir) protéger. Car dès l'instant à je dis  Äö"Ñ"+"deux Äö"Ñû, je commence à compter, et il n'y a pas de fin. Il n'y a qu'un nombre de réel : un. A mes côtés, sa voix m'emporte. Je regarde ses longues mains blanches qui deviennent caresses. Et l'amour, à ce qu'il me semble, est ce qui manifeste le mieux Cette vérité à les genoux battront les uns contre les autres comme pour rester debout inutilement tard dans l'instant final de la chute. Rapidement, en quelques minutes, la foule a grossi. "Certains ont commencé à crier : Libérez-le ! Libérez-le ! " Une petite fille sèche ses larmes et demande à sa mère : Mais toi qu'est-ce que tu fais ? Tu fais rien. tu écris ? Mais ça fait rien écrire. Ecrire, c'est rien.

Lundi 5 février 2007 SLIDE SHOW Je me souviens, il progressait dans l'espace incertain en lançant au-devant de lui un ruban blanc lesté d'une pierre. C'est d'abord un texte qui est comme un fil conducteur. Pour être parcouru, l'horizon devait d'abord être fragmenté en petites unités praticables, à pied. La progression se fait par dévoilements successifs, mais chaque voile retiré s'ouvre sur un nouveau voile Comme inspiration précède une expiration. Reconstruire la manière dont fonctionne la mémoire lorsqu'elle nourrit le présent : par saccades pleines d'erreurs d'information, ou comme un torrent d'images qui (en avançant) recommencent sans fin. Le paradoxe de l'instant. Il n'y a pas de moments finis, il y a des moments.

Dimanche 15 avril 2007 I TALK TOO MUCH Dans la chambre, juste la peau et peau, la chaleur de la chambre, de la peau, les éclairs, le tonnerre. Je suis hors de portée, hors de danger. J'ai vu l'heure. J'y suis. J'attends. S'absenter aux appels, à l'escouade. ‚àö"§tre ce que vous croyez, croire en ce que vous êtes. Elle dit que je peux enfin déboucler ma ceinture. Et moi je veille. Et rien ne vient, rien. Est-ce la remontée des sables ? Un seul rayon oblique, si l'on s'accoude, l'oeil fixe, au parapet, déjà l'humeur a déchanté, l'ancre a rouillé, l'idée d'un voyage au long cours s'est couchée. L'élastique tendu, le corset de mes forces nouvelles, ma curiosité implose et s'appauvrit sans parler de tout, de rien, sans presque bouger, d'un pouce, d'un iota. Le coeur bat comme si quelque chose ou quelqu'un était là. Impossible de savoir qui. C'est peut-être elle.

Mardi 04 janvier 2005 EUROPEAN TWIRLING HIS MOUSTACHE Elle appelle à la maison. Je sors de la douche en peignoir. Elle veut parler à son amie mais ma femêmen'est pas là. Discussion autour des bonnes résolutions de la nouvelle anne. "Me sortir " dit-elle. Ce que je comprends car les filles s'impatient dans le salon. La musique, la musique. Pour que je remetête la musique. Je raccroche et m'exécute.


Un espace de décompression

Faire croire que la posie fait du bien on pense ici plutt le contraire nuit grave c'est aussi simplement la nuit dbordant le cadre du livre l'espace du texte jusqu' l'espace urbain rduction de la vie quotidienne des nomenclatures dlirantes compltes de listes fiches photographies un espace de dcompression partir de donnes objectives sur les tres libells de cartes inscriptions sur les vtements nos organes sont nos thories "La vraie vie est absente. " Arthur Rimbaud "," Faire croire que la posie fait du bien on pense ici plutt le contraire nuit grave c'est aussi simplement la nuit dbordant le cadre du livre l'espace du texte jusqu' l'espace urbain rduction de la vie quotidienne des nomenclatures dlirantes compltes de listes fiches photographies un espace de dcompression partir de donnes objectives sur les tres libells de cartes inscriptions sur les vtements nos organes sont nos thories "La vraie vie est absente. " Arthur Rimbaud ","","espace dcompression faire croire que posie fait bien pense ici plutt contraire nuit grave est aussi simplement nuit dbordant cadre livre espace texte jusqu espace urbain rduction vie quotidienne des nomenclatures dlirantes compltes listes fiches photographies espace dcompression partir donnes objectives sur les tres libells cartes inscriptions sur les vtements nos organes sont nos thories vraie vie est absente arthur rimbaud

Lundi 24 janvier 2005 THE LOCOMOTIONS Des rêves de course-poursuite, cela faisait bien longtemps que je n'en avais plus fait. Je ne me souviens plus très bien la teneur précise de ce rêve-là. Sitôt lev ce matin déjà tout oublié. Mais Cette sensation de course, d'épreuve, de chassé-croisé comment l'oublier ? Je suis poursuivi. Dans une ville que je ne connais pas. Je passe dans différents lieux, des pièces fermes dont il faut que je m'échappe, des menaces dont il faut que je m'extirpe. Je cours, je transpire, je me déchaîne, je me débats. J'ai peur et en mêmeje leur échappe, satisfaction évidente. Contre qui lutté-je ? Je n'en sais rien. Mais je suis puis au moment de me lever.

Mardi 6 février 2007 AS THE WRECK KNOWS THE WAVES Celui qui veut continuellement ''s'élever'' doit s'attendre à avoir un jour le vertige. Un chien court dans la rue, la langue rouge comme un sceau. Qu'est-ce que le vertige ? La peur de tomber ? Si je mettais maintenant la couverture sur les yeux, je sentirais mon souffle se détourner de moi. Mais pourquoi avons-nous le vertige sur un belvédère pourvu d'un solide garde-fou ? Le vertige, c'est autre chose que la peur de tomber. C'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envàte, le désir de chute dont nous nous défendons ensuite avec effroi. Une épidémie et un homêmeaussi peut être une méduse. La nuit de nos villes ne ressemble plus à Cette clameur des chiens des ténèbres latines, ni à la chauve-souris du Moyen-Age, ni à Cette images des douleurs qui est la nuit de la Renaissance. Ne peut-on parler d'une archéologie de l'infime ? J'en vois déjà des fragments, des éclats. C'est un monstre immense, une lumière chantante. Des tatouages, elle porte des tatouages mobiles sur son sein, la nuit.


Au fond des chose

Il n'y a pas de scnario, je ne sais jamais l'avance ce qu'on va faire. Je n'ai pas demand Cette fille de se planter un bton d'encens allum dans le derrire. Cela fait partie de sa posie. " "Si on ne va pas au fond des choses, je me tais. " Denis Proteor"," "Il n'y a pas de scnario, je ne sais jamais l'avance ce qu'on va faire. Je n'ai pas demand Cette fille de se planter un bton d'encens allum dans le derrire. Cela fait partie de sa posie. " "Si on ne va pas au fond des choses, je me tais. " Denis Proteor","","fond des choses pas scnario sais jamais avance faire pas demand Cette fille planter bton encens allum dans derrire cela fait partie posie pas fond des choses tais denis proteor"

Lundi 11 juin 2007 SCHWARZE FLOCKEN La semaine a un rythme. Mais là on en voit pas la fin. Le bout du bout. C'est un début. Bon début. Ce qui bouge quand on a tout vidé. Quand il n'y a plus rien, ce qui bouge. Encore un peu. D'un souffle. Ce qui reste. Ponctions narratives qui ne cherchent à reconstituer nul ordre. Pas même la colère, pas même un rire. Le temps ? Le pouvoir ? Cela va pourrir. Et dans le jour neuf le soleil s'élance. Erreur. On la décèle. Pour l'instant, je dois me contenter des répliques. Ecrit là à ça porte. Le bât blesse. Pierre à pierre, ça grandit, ça se tisse, se creuse, s'aggrave, se répand. Et les jours passent

Jeudi 15 février 2007 GIVE ME YOUR LOVE Quelques précisions pour commencer (bien sûr, les amateurs d'approximations peuvent se rendre directement au paragraphe suivant : On va manger des chips ! La réalité on s'en tape. On élimine les bavures, on lime les bords pour ajuster le puzzle, et voilà deux trois petits bouts d'histoires privées qui font un monde. Et ainsi de suite, avec constance et obstination, fidélité sans doute aussi. Son visage est rayonnant. Elle est heureuse ce soir sur un nuage. Elle me montre fébrilement le petit mot, feuille pliée en trois, sur grands carreaux, d'une écriture très fine, il a écrit ce qu'il pense de son jeu de jambe. Nos pensées sont les ombres de nos sentiments, elles sont toujours plus obscures, plus vides, plus simples que ceux-ci. Préfère-t-on s'ioniser et devenir flux d'échange entre synapses à toute berzingue ? Adéquat à son temps de vie. Toujours est une perte. Les jours m'étourdissent. Je te trouve plutôt bien avec la balle Nina aussi mets toi tes mieux tu fais de belles passes. Il faut devenir une résultante de tous, voyez, comme on se fait un milk-shake. Je ne blâme ni n'approuve, j'observe. Vous, savez-vous qui nous emmène ?

Vendredi 20 avril 2007 EVIL THOUGHTS Virtuose de la colère imprécise, ainsi se définit-il. Avec ses petites cellules musicales closes sur elles-mêmes. Ca va nulle part, ça reste statique, en suspens, ça ne mène pas vers un point de repos. J'entrevois la nuit dans toute sa secheresse et l'ombre des remords, de ces ombres qui parasitent les histoires, defont et refont sans cesse des scenarios improbables. Ce sont de séries parallèles de tierces qu'il répète de manière lancinante, sans jamais laisser poindre l'espoir d'un dénouement. Trame sonore. Ta mémoire ne te soutient pas, ne t'est d'aucun secours, ne t'offre rien, ni souvenir d'enfance, ni page de livre, ni séquence de film, rien de comparable. Faire une humble réverence à ce qui nous glisse entre les mains et nous rattrappe.

Mardi 20 mars 2007 NOT TOO LATE Le rythme c'est l'homme. Bien arrangé, comme convenu. Une chose pour une autre ''Aliquid stat pro aliquo'' : autrement dit : le mot pour la chose. Autrement et plus brièvement dit, le rythme est l'organisation subjective du discours. Réel l'impossible retour n'efface pas le manque fracturant et fondant aujourd'hui. Je pense à des mots comme sable. Grains à même la peau. A fleurs. Assis avec vous je n'entends pas mes idées je tremble un peu. J'ai froid. On entend, on connaît et reconnaît une voix, on ne sait jamais tout ce que dit une voix, indépendamment de ce qu'elle dit. La pluie tombait, odeur de songe de limon, odeur de noir. Mouvement de la parole dans l'écriture. La pluie tombait, ciel sans visage, rainures du silence, dans la ville ici qui ralentit. Trottoirs humides, noirs et glissants. Visages engourdis. Ce sont des mots qui tremblent un peu sur la fin.

"La ligne de mots palpe ton propre coeur. Elle envahit les artres, elle entre dans le coeur avec la rue du souffle ; elle treint le rebord mobile d'paisses valvules ; elle tête ce muscle obscur aussi fort que les chevaux, cherchant une chose, qu'elle ignore. Une image trange s'incruste dans le muscle comme un ver enkyst - une pellicule de sentiment, une chanson oublie, une scne dans une chambre assombrie, un coin du terrain bois, une affreuse salle manger, tel trottoir exaltant ; ces fragments sont lourds de sens. La ligne de mots les ple, les dissque entirement. Les tissus mis nus s'enflammeront-ils ?"

''En vivant, en écrivant'', Annie Dillard, ''10/18'', 1996, p.32.


Mercredi 7 mars 2007 HUMAN ACHIEVEMENT Toujours noir scellant l'issue‚Äö"Ѭ" Le temps a dégluti. Je repousse l'échéance en me lançant dans de nouvelles directions. Mieux se perdre tout le temps. Une phrase silencieuse et qui tournera peut-être en rond dans la tête d'un passant. Je n'ai aucune raison de me plaindre. Il me faudrait des couleurs. Et l'on est lesté subitement d'un poids inattendu. On éprouve une sensation étrange. Ou une absence de sensation. Nul repli possible. Nulle issue. Pourquoi donc ? J'exploiterais la surprise. Encore me faudrait-il une occasion. Je ne sais plus pourquoi. Faudrait essayer. J'attends de l'autre qu'il me confirme. Qu'importe le ciel bleu, son absence de regard pour moi. Mine de rien, tenter sa chance. Infléchir le mouvement. Un jour viendra. Certes, c'est une façon de parler. La vie, celle qu'on mène, avec ses contradictions, ses désirs et ses douleurs, pour, peut-être, mieux la dominer.Tous souffles ravalés.

Vendredi 9 mars 2007 FEAST OF FOOLS Cette campagne est beaucoup trop remplie d'anecdotes. Mouvements et ricochets. Est-ce qu'une sonnerie de téléphone ou une mouche ne risquent pas d'arracher quelqu'un à sa lecture au moment précis à toutes les parties constituantes convergent vers l'unité d'une solution dramatique ? Celui que certains veulent cacher, faire disparaître pour que chacun se fonde dans une foule anonyme, standardisée. Une masse. Elle m'ignore. Faire face. Il rend la personne vulnérable. Le départ n'est pourtant pas facile, et de mauvais présages laissent entendre les risques encourus. Il doit aussi le mettre à l'épreuve des étrangers comme de ses proches. Ses expériences font penser à un Robinson Cruso‚àö¬¥ qui se débat dans la solitude, note ses souffrances, et ses essais d'un nouveau visage. Le plaisir, oui, mais lentement. ‚àö"§tre pressé, c'est croire que l'on passe devant ses jambes, ou bien qu'en s'élançant on passe par-dessus son ombre. Et cela fait rire comme toutes les vérités absolument véritables. Si le monde est dépourvu de sens, c'est uniquement de ta faut

Vendredi 23 mars 2007 SOUND OF SILVER Il se retrouvait piétinant dans le désert réel du silence sans fin. Pour les suivre, il fallait que je repousse les limites de mon propre confort, que j'aille au-delà. La vision musicale doit dépasser la technique. C'est un conitnuum. On cherche l'illumination continuelle. Un nouveau détail qui va nous éclairer. Il les avait suivis un moment par curiosité. Soit la proposition de restituer en continu, depuis la mémoire orale la plus précise des phrases, des inflexions, des rythmes, la masse de paroles diverses qui vous sont adressées dans une journée ordinaire de travail. Aujourd'hui on improvise. L'idée de départ, les bruits du quotidien, les reconnaître, puis les reproduire. Sur la réserve au départ, on se détend au fur et à mesure. Et puis soudain on se lance, on ose glousser. On blatère sans trop de mal. On caquète sans gêne. On feule sans rougir. La porte qui grince on se lance à la fermer, volontairement sonore. Une chanson de l'enfance ? ''Un joyeux anniversaire'' dans sa langue maternelle. L'enfant qui accompagne, applaudit. Progressivement tout le monde se met à chanter. Repousser les limites de son propre confort.


Hallali sur l'hanami

Le chef de la météorologie nationale nippone a dû faire des excuses publiques mercredi après avoir annoncé prématurément l'ouverture de la saison des cerisiers en fleurs, rituel printanier célébré chaque année par le Japonais. La saison annuelle du ¬¨¬¥ hanami ¬¨¬™ (¬¨¬¥ regarder les fleurs ¬¨¬™ en japonais), qui dure souvent moins d'une semaine, draine des millions de Japonais dans les parcs publics pour pique-niquer et boire d'abondance sous les cerisiers au moment à les arbres entrent en pleine floraison. L'annonce de la date d'ouverture par la météo est un évènement national, attendu avec impatience notamment par les organisateurs des réjouissances, programmées longtemps à l'avance. ;:Par __[Liberation.fr|http://www.liberation.fr]__ (avec agences)


A thousand windows

L'effondrement d'un monde. On pourrait s'amuser à dresser la liste des analogies, des correspondances qui relient entre elles les compositions de ce programme. Débris d'une maison ruinée, souvenirs piteux - tapisserie, papiers froissés, pipe, verre, mandoline en lambeaux, que les sinistrés ramènent d'entre les gravats. Pas seulement la lenteur d'une fatigue affreuse, mais l'indifférence la plus complète à tout danger présent ou éloigné. Elle ne pourra jamais supporter de réponses simples et à l'abri d'une remise en cause. Il est plus simple de jouer sur les mots que de traiter les maux. Opposer le mesuré et l'immatériel, l'imperturbable et l'impondérable, marier le rythmique et l'atmosphérique. Savoir parfois s'en remettre aux accidents, d'intégrer les dysfonctionnement informatiques ou les fruits du hasard au sein du processus de composition. J'absorbe les influences, je compose et je réfléchis après. La suite du texte sur les [CAHIERS DE BENJY...|http://lescahiersdebenjy.over-blog.com/article-5960310.html]

Vendredi 6 avril 2007 PHANTOM LIMB Journée d'hier difficile avec le vent qui n'a cessé de souffler. On abandonne le pauvre temps successif, pour s'épanouir dans le multiple simultané. Les demi-soupirs les soupirs et les pauses mais les lettres du mot fin ne s'écrivent pas. Des seuils des marges et des lisières. Ce matin le monde est perméable, un flottement délicieux à chaque chose est autre et elle-même. Je la regardais marcher, et là j'ai compris. Elle tournait en rond à l'intérieur d'elle-même. Un éclat de rire de jeune fille retentit dans l'air du chemin. Le voyage, c'est l'imminence entretenue. Les rythmes obsédants, les mélodies. Les voix se croisent : on traverse les langues. Elle a ri des paroles de quelqu'un que je ne vois pas. Aux fenêtres les couleurs composent les paysage. La brume au lever. Puis le soleil.


La force d'un texte

La force d'une route de campagne est autre, selon qu'on la parcoure à pied, ou qu'on la survole en aéroplane. La force d'un texte est autre également, selon qu'on le lit ou qu'on le copie. Qui vole voit seulement la route s'avancer à travers le paysage : elle se déroule à ses yeux selon les mêmes lois que le terrain qui l'entoure. Seul celui qui va sur Cette route apprend quelque chose de sa domination, et apprend comment, de cet espace qui n'est pour l'aviateur qu'une plaine déployée, elle fait sortir, à chacun de ses tournants, des lointains, des belvédères, des clairières, des perspectives, comme l'ordre d'un commandant qui fait sortir des soldats du rang. Il n'y a que le texte copié pour commander ainsi à l'âme de celui qui travaille sur lui, tandis que le simple lecteur ne découvre jamais les nouvelles perspectives de son intériorité, telles que les ouvre le texte, route qui traverse Cette forêt primitive en nous-mêmes, qui va toujours s'épaississant : car le lecteur obéit au mouvement de son moi dans l'espace libre de la rêverie, tandis que celui qui copie le soumet à une discipline. Ainsi l'art chinois de copier les livres fut-il la garantie incomparable d'une culture littéraire, et la copie une clé pour les énigmes de la Chine.

Walter Benjamin, ''Sens unique''_


Jeudi 22 mars 2007 DARKENED ROOM La nécessité de mieux gérer notre attention dans une société à l'information est omniprésente est sans doute la prochaine frontière que nous devrons franchir si nous ne voulons pas finir noyés sous le déluge. Ma modeste proposition consiste à changer de perspective. Faire des provisions de savoir. Ajouter à son expérience. Prendre des notes qui pourront servir un jour. Il avait dit oui mais il a oublié. Il arrive à énoncer des propos contradictoires sans paraître paradoxal et sans jamais être pris à défaut, c'est qu'il a un secret rhétorique : ce secret tient dans ce mot sans cesse répété : naturellement. C'est donc tout ''naturellement'' que je lui apporterai mon vote et mon soutien. Il y a un faux contact, la lumière s'éteint et s'allume, le courant saute puis faiblit. Au premier nous indiquons ''la règle du jeu''. D'autres "modèles " voient le jour, travaillant - c'est selon - sur le processus d'amorçage ou celui de la frustration. Le jour baisse. Et l'écho du silence résonne dans le silence. Pourtant c'est mon jour.

Mercredi 21 février 2007 RAISE THE ALARM Vous voulez des idées pour que ça aille mieux ? Faites tout péter, et tout ira mieux. Vous voulez des idées ? Faites les vous-mêmes. quand on le coupe en deux il reste vivace. Vous pensez que je mens. Comment je me l'imagine n'est pas ce que vous pensez. Vous ne comprenez pas ce que je raconte ? Et pendant ce temps, le temps passé à être falsifiés, le temps passé à être sans vie, ou sans la vraie vie, nous sommes en face. Nous nous regardons. Nous sommes devant nos faces, faces à faces, les faces se regardent, nous avons l'impression d'être en face, tout au moins en attendant de se refaire face, se refaire la face, comme se refaire une santé. Pas là pour. Non, dès qu'on touche au texte ou à la littérature, la trouille, l'autruche. Il y faut de l'intrépidité. Il faut pouvoir supporter la douleur des dissonances. La colère est une illusion. Pour moi, dit-il, hélas, j'écris avec des ciseaux. Purs comme les notes d'une partita de Bach, qui changent en silence parfait tout ce qui n'est pas elles-mêmes.

Mardi 27 mars 2007 YOUR ARE ANONYMOUS L'espoir fait livre. Besoin de reprendre quelques forces. Dans la lumière changeante des mots, les mêmes choses peuvent avoir des apparences très différentes. Cette voix ne commerce qu'avec les marchands de silence. Nous y sommes. je vous en prie il faut le délivrer, qu'importe, si nous l'effaçons il se crée ‚Äö"Ñ"¨ ici bougeant, ici dormant, homme, paysage, et ville, et machine, et fleuve, insecte ou vague, ici endormi et plus dense, de tout son corps pesant attiédi de sueur et d'odeur nocturne. Images n'ayant aucun rapport rationnel avec la conversation que vous poursuivez tandis que votre esprit vagabonde à l'extérieur de vos propres paroles et à l'intérieur de celles de votre interlocuteur. Ou alors : le sentiment constant que nos jours ici ne sont que de l'argent de poche, de la petite monnaie cliquetant dans l'obscurité.

Dimanche 11 mars 2007 A PERFECT DAY Au début, oh oui. Et puis cela devient une sorte de farce à répétition. La proposition est une harangue narquoise. L'instant du passage. Oû personne n'a plus d'âge puisque hier est aujourd'hui et qu'en ce moment-là, c'est déjà demain. La forme successive des heures à elle m'était apparue, forme qui restait celle de ma mémoire comme la courbure des projections de ma lanterne magique tenait à la courbure des verres colorés. Maintenant chacun est absorbé par ce qu'il voit. Il faut alors affronter les paradoxes. Tout est en mouvement, il y a des gens un peu partout, ils sont eux aussi tous en mouvement, ils marchent, ils courent, ils roulent, tout comme moi. Quel rapport nous lie à la lumière ? Aucun, excepté celui que nous rêvons dans l'art. L'affrontement se fige, d'un côté et de l'autre de la voix, deux masses égales. Quitête à les décomposer par le ralenti, la mobilité dans la récurrence. Ce qui est encore, pour nous, considérable.

Dimanche 4 mars 2007 DEADER AIR SPACE Mes mots prêts à frapper tentent de capter des fragments de vie. Il y a tout cet effort pour soulever du vent. Restreinte pour déborder. Petit arrangement de choses du jour, minuscules rites comme débarrasser passer l'éponge ou se laver les mains. Au suivant. Revenir au point de départ sans en reconnaître l'origine. Devant ''Le Rostand'' l'odeur du café monte à mes narines. Après on se rappelle ceux qu'on a vus et perdus de vue vite. Merci vieille branche... Le temps passe. Au bout du compte on y est, on se tait, c'est calme, on sait. Et le réel commence là à le sens ne cesse pas. Et encore pas le mais l'amorce du. Rappeler inlassablement : ''j'y suis, j'y suis toujours.'' Travaux d'approche. De rien que la chose même. Dans la peur du saut. La patience reconstitue un monstre quand elle n'aboutit pas au verre pilé du temps. D'un autre côté, il y a le sentiment que vivre est un chemin à augmenter chaque jour. D'un autre côté, donc, il y a toujours un espoir. Un lustre dure cinq ans je vous dis
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Dimanche 25 mars 2007 NEON BIBLE Je connais par cœur depuis le temps les contours précis de certaines zones, arrivé non loin du lieu à quelque chose aura lieu, a lieu, a eu lieu, eut lieu. Le temps je crois qu'on peut me croire sur parole, et puis a-t-on seulement le choix ? Cependant : malgré Cette connaissance aigu‚àö¬¥ des contours, il m'arrive quelquefois de tourner en rond. Il n'est jamais agréable je trouve de n'avoir pas le choix même si avec le temps on s'y fait car on se fait à tout aussi je sais. La question du choix est extrêmement relative en vérité dans la mesure à, respirer un temps qui n'est pas négligeable est mieux que rien. C'est alors l'une ou l'autre sur quoi je jetête mon dévolu, ça dépend des heures, et ça dépend des jours, sauf aléas dans le détail desquels ni ici ni ailleurs je n'entrerai vu qu'ils sont infinis, imprévisibles et toujours déroutants. Tous les repères ainsi que la vue juste. Comment l'identifier, le cerner ? Comment opérer le départ entre lui et l'accessoire, et qui opère au juste ? Quelle drôle d'idée. Donc : le temps de ma parole à venir ou ce qui est passé qui tremble et qui résonne. C'est tout ce que je peux dire

Les Légendes de Marion Tampon-Lajariette ((/public/images/poster_tampon-lajarriette.png|Marion Tampon-Lajarriette, poster|L)) "Dans cet ensemble de posters, les légendes sont placées directement sur les photographies de Presse qu'elles décrivent et dont elles dictent la lecture. Celles-ci ne peuvent plus qu'êtres aperçues, devinées à travers la surface des lettres officiant à la fois comme fenêtre et cache sur l'image. La redondance effective légende/icône marque le rapport autoritaire de la dénomination de l'image, qui à la fois en permet l'accès et en nie l'impossibilité narrative, informationnelle. " ¬¨¬¥ La question que l'on doit toujours poser au langage est celle-ci : comment le langage découpe-t-il la réalité ? Qu'est ce que, de Cette réalité, il découpe ? C'est ce qu'on appelle le mapping, la carte géographique dont le langage prétend empreindre la surface terrestre du réel. ¬¨¬™ Roland Barthes, ''Le Plaisir du texte'' [La poésie / nuit|http://www.lapoesienuit.com/] est une manifestation dédiée à la poésie contemporaine. La prochaine édition aura lieu du 5 au 11 mars 2007 au théâtre les Ateliers, Lyon, France?"," ¬´ Dans cet ensemble de posters, les légendes sont placées directement sur les photographies de Presse qu'elles décrivent et dont elles dictent la lecture. Celles-ci ne peuvent plus qu'êtres aperçues, devinées à travers la surface des lettres officiant à la fois comme fenêtre et cache sur l'image. La redondance effective légende/icône marque le rapport autoritaire de la dénomination de l'image, qui à la fois en permet l'accès et en nie l'impossibilité narrative, informationnelle.¬´ ¬¨¬¥¬¨‚ĆLa question que l'on doit toujours poser au langage est celle-ci¬¨‚Ć: comment le langage découpe-t-il la réalit鬨‚Ć? Qu'est ce que, de Cette réalité, il découpe¬¨‚Ć? C'est ce qu'on appelle le mapping, la carte géographique dont le langage prétend empreindre la surface terrestre du réel.¬¨‚Ƭ¨¬™ Roland Barthes, Le Plaisir du texte La poésie / nuit est une manifestation dédiée à la poésie contemporaine. La prochaine édition aura lieu du 5 au 11 mars 2007 au théâtre les Ateliers, Lyon, France? ","","les légendes marion tampon lajarietête quot dans cet ensemble posters les légendes sont placées directement sur les photographies presse qu'elles décrivent dont elles dictent lecture celles peuvent plus qu'êtres aperçues devinées travers surface des lettres officiant fois comme fenêtre cache sur l'image redondance effective légende icône marque rapport autoritaire dénomination l'image qui fois permet l'accès nie l'impossibilité narrative informationnelle quot question que l'on doit toujours poser langage est celle comment langage découpe réalité qu'est que Cette réalité découpe c'est qu'on appelle mapping carte géographique dont langage prétend empreindre surface terrestre réel roland barthes plaisir texte poésie nuit est une manifestation dédiée poésie contemporaine prochaine édition aura lieu mars 2007 théâtre les ateliers lyon france

Mardi 3 avril 2007 I AIN'T LOSING ANY SLEEP Avec le soleil malgré le vent frais. Dehors entier réceptif. Luxe de sortir du monde pour mieux y plonger. Etrange comme pour moi entre écrire et la marche, quelque chose avance ensemble. Le même air pris, à pied ou bien assis dedans mes mots à les trier, une respiration, un souffle long, pour vivre mieux le désordre de la vie. On lui confie la veille de nos angoisses, elle se tient fidèle à leur chevet : en témoigne son œil rond, bien ouvert au matin dans la tasse de café. Je me retourne et je la vois. Elle a le sourire. Nulle trace sur le ciel, pas d'accalmie en vue, tu es caché par ton sommeil."," {{I AIN'T LOSING ANY SLEEP}} Avec le soleil malgré le vent frais. Dehors entier réceptif. Luxe de sortir du monde pour mieux y plonger. Etrange comme pour moi entre écrire et la marche, quelque chose avance ensemble. Le même air pris, à pied ou bien assis dedans mes mots à les trier, une respiration, un souffle long, pour vivre mieux le désordre de la vie. On lui confie la veille de nos angoisses, elle se tient fidèle à leur chevet¬¨‚Ć: en témoigne son œil rond, bien ouvert au matin dans la tasse de café. Je me retourne et je la vois. Elle a le sourire. Nulle trace sur le ciel, pas d'accalmie en vue, tu es caché par ton sommeil.

Mardi 6 mars 2007 THIS SENTENCE Il est inquiet de la conformité. Le fantasme est l'idiome qui se parle dans l'idiome que je parle. Il parle plus bas que moi. D'un trait très étayé. Il veut dire quelque chose que je ne veux pas et que je ne dis pas. Celle qui veut qu'il n'y a que des premières fois. C'est une singularité, plus familière et plus étrangère à la fois, que mon point de sensibilité. Des ambitions complètement folles, des idées à foison. Il le commande, il me rend aveugle et sourd à ce qui est pourtant visible et audible, allergique à l'inoffensif. Langue de l'intérieur d'une tête qui sone du vide des sentiment. Les cherche-ailleurs dont chacun peut s'inspirer. Il me fait éprouver des délices là à les canons de la culture prescrivent l'horreur et la honte. Rien n'échappe davantage qu'un visage d'homêmeau reflet que le miroir compose.

Lundi 03 janvier 2005 PROJECTED POSTER FOR THE DONAUDAMPFSCHIFFAHRTSGESELLSCHAFT Le film de nos vacances en Berry. Les images des filles, je peux revoir certaines scènes plusieurs fois de suite, leurs expressions mignardes, leurs mimiques complices, me font rire. "C'est pas vrai. " Je me surprends à le répéter à haute voix.

Mardi 27 février 2007 SO LONELLY WAS THE BALLAD Vous ne sauriez nier que ce qui fut revient en filigrane dans les choses. Dérivations sur nos cartes périmées. Seul résiste l'enchevêtrement des desirs. Places vides que personne ne veut occuper. Pourtant vous entrez, et vous dites : Je suis là vous dites. Manière de dire que ce temps n'a jamais été occupé. Comme pour simuler de n'en plus finir. Dans un simple éclat. Les mots se suivent en cohorte d'images. C'est le plus après le moins.

Lundi 12 février 2007 RUINING THE SUNDAYS A partir d'un certain degré d'affaiblissement, qu'il soit causé par l'âge ou par la maladie, tout plaisir pris aux dépens du sommeil, en dehors des habitudes, tout dérèglement, devient un ennui. En y lisant sans doute davantage qu'un cas. Ce matin, je ne sais pas ce qui me prend. Grand rangement. Changement de cap, il n'y a plus de saison. C'est le printemps. Tout cela accompagne sans effort quoique dans un doux tumulte ma lecture, il y a du vent furtivement dans l'enfilade des portes. Le froid me rend velléitaire. Et je déteste l'hiver parce que c'est la saison du confort. S'activer ainsi toute la matinée. S'affairer à lever la poussière. Nuage de fumée pour chasser les missions premières. Un réseau qui devient de plus en plus dense et serré. Se trouver c'est se défaire. A qui dit-on ces choses-là ? Je vous le demande. Question : Est-ce que tu as le sentiment d'être à ta place ? Je voudrais passer à l'étape suivante. Je vais me coucher. La suite, la lenteur, ce qui tourne sur soi, ce qui accélère.

Vendredi 18 mai 2007 AT THE END OF PATHS TAKEN Sans rien renier de la singularité de son geste. Sans doute Comme tranche napolitaine, avec plusieurs couches de gàt. Un troisième film qui n'existait pas, fait de la superposition mentale des images de l'un avec celles de l'autre, via une bande son identique. Il ne tardera pas à faire jour. La moiteur est déjà sur ton front. Il arrive de plus loin que le vent. Je ne me distingue plus de leur mouvement ni de l'horizon à ce nuage dessine un golfe pénétré de ciel. Sans distance de l'espace, un trou dans la syllabe fantôme redoublée, hiatus de l'air et du ciel à travers les feuillages à l'air est ma portée. Je ne note rien, j'écris tous les jours dans ma tête, dans le métro, au travail, à la cuisine

Mercredi 21 mars 2007 BOWL OF FIRE Les petites réalités de la vie nous détrisent. Celui qui écoute, il apprend deux fois. L'ai-je entendu ? oui c'est de moi dont il s'agit, là à le désir dit moi. Je ne veux pas décrire. Ni commenter ni fabuler. Je dis simplement écrire. Quoi écrire ? Il faut que j'arrête, je sais. Me taire, mentir à mon tour peut-être, à l'une ou l'autre des ses manifestations du moment consentir, m'ajuster, en bricoler une, de toutes pièces, une vérité ? Celle de ce qui reste encore, devant. Pas un système, ou alors, mais est-ce imaginable, un système ouvert. Obstinément ouvert. Souffler le chaud et le froid, opposer le cru au tendre, le sublime au vulgaire, ''le grave au doux, le plaisant au sévère''. Ils coupèrent à travers un parc à d'heureux amants s'abandonnaient aux bras l'un de l'autre sur les feuilles mortes de l'an dernier. Vous êtes dans la situation d'un homêmequi a provoqué un dragon mais qui tremble devant un petit chien d'appartement. On ne saurait mieux dire.

Jeudi 1er mars 2007 FROZEN POOL Il ne faut pas avoir peur de la mort, a-t-il dit. La valeur ne tient pas à la seule création mais aussi à la diffusion. Seuls les na‚àö"òfs y croient encore. Les vacances paisibles font remonter les années. Colline paille douce. C'est le monde que je fais. Même si l'on sait que toutes les évolutions sont très lentes et les habitudes difficiles à changer. On peut sauter d'ici à là. Le territoire reste le meme. Coupez les andouillettes en rondelles de un centimetres d'épaisseur, posez les sur un lit de champignons et d'échalottes. Impression de l'avoir vu.

Dimanche 8 avril 2007 WHAT A WONDERFUL WORLD Là-bas, l'invisible, l'étendue plus loin que soi et tout ce que l'on ne comprend pas du monde, Cette exacte mesure des choses. La vérité qui vient ensuite est que la perception se réalise parce qu'il y a en chacun de nous un agent appelé point d'assemblage. Revenir sur les lieux d'une ancienne photographie. Entre la déception d'un amour facile et la douceur de sa tentation il y avait un vide. N'est-ce pas ce que tu vois dans le reflet qui porte encore ton nom d'enfant ? Un trou dans la vie, une absence de toute action réelle de sa part. La prodigieuse possibilité de bonheur et la répugnance due à son inévitable imperfection. Par éclats, les voix dessinent l'avancée vers le jour. Passer la vitesse supérieure, à corps perdu. Contre toute attente. Tu auras besoin d'une éternité pour te souvenir des choses que tu as perçues aujourd'hui parce qu'il s'agissait, pour l'essentiel, de connaissance silencieuse. Dans un moment tu les auras oubliées. L'âme n'est qu'une manière d'être, - non un état constant - que toute âme peut être vôtre, si vous découvrez et suivez son ondoiement.


Si je reçois encore une demande de réunion, je me suicide

((/public/images/suicide.jpg|Illustration du jeu))

Les conditions de travail sont la cause d'entre 300 et 400 suicides par an. La pression au travail est une des principales causes de suicide. Comme le prouve la récente série de suicides dans différentes entreprises (Renault, Peugeot, Sodhexo, pour ne citer que celles-là). Sujet grave largement relayé dans la Presse française. ¬¨¬¥ Si je reçois encore une demande de réunion, je me suicide ¬¨¬™ lance un employé de bureau cravaté à l'air un peu exaspéré lance. Un message arrive. Il est convié à une réunion dans cinq minutes. Pour l'éviter, il n'a qu'une seule solution : arriver à se tuer avant qu'elle ne démarre. C'est l'idée déjantée du petit jeu [Five Minutes to Kill (Yourself)|http://www.adultswim.com/games/fiveMinutes/index.html] en anglais et pour adultes. L'absurdité de Cette violence au quotidien, au travail, apparaît ici dans toute sa brutalité. Sous la forme d'un exutoire, d'un jeu vidéo en ligne. ¬¨¬¥ Utiliser votre ingéniosité et l'environnement. ¬¨¬™ Et, effectivement, tous les moyens (bureautiques) sont bons pour vous supprimer. Agresser un collègue pour qu'il vous cogne dessus, se frapper avec les téléphones, s'enflammer avec les extincteurs ou encore se faire attaquer par les dangereux clowns qui traînent dans les toilettes.","

Lundi 12 mars 2007 ICI MEME SI Ebauche d'une mécanique. La diversité est contagieuse. Je cherchai à me consoler de Cette froideur. Et si nous voulons avancer, il nous faut le frottement. Celui qui écrit il y est. Dessiner en creux la forme de son corps évanoui envolé. Les voix se chevauchent avant que le suspens ne s'organise. Le soleil et le ciel d'azur. Avec des éclats dedans. Les vibrations de l'air je les devine derrière la vitre. Dehors dans nous, dans nos pas, dans un espace donné. Une cascade d'évènements non maitrisés, la surprise sans doute. S'installer à la terrasse d'un café. Lever les yeux au ciel. La douceur du soleil sur le visage. Fermer les yeux. Mosa‚àö"òque mobile de couleur et de lumière.

Vendredi 23 février 2007 DRAWINGS DONE ON THE PHONE WHILST TALKING TO AN IDIOT Même si l'un ''et'' l'autre sont identiques et ne sont autres que selon le nombre ''numéro'', comme on dit, et tels des clones, une série de clones qui seraient chacun et l'exemple exemplaire de l'autre ''et'' l'exemple échantillonnant de la série. Elle communique, à sa surface, avec toute existence possible capable de la déchiffrer. Un ¬¨¬¥ pourquoi j'écris ¬¨¬™ auquel je ne peux répondre qu'en écrivant, différant sans cesse l'instant même à, cessant d'écrire, Cette image deviendrait visible, comme un puzzle inexorablement achevé. Ce qu'on fait du monde, brutal, en face. Quelque chose est à saisir d'emblée. Un tout global. De gros traits. Trouver ce qui est important. Souvent je rêve en me demandant "combien de fois ? " pour quoi que ce soit dans ma vie. Et combien de fois ai-je fait ceci ? Et combien de fois m'est-il arrivé cela ? Il n'y a pas d'erreur, c'est la vie.

Lundi 20 fvrier 2006 ON THE ROAD Mfiant comme je le suis, je me demandai si ce ntait pas de moi quil tait en train de parler, le hasard se divertit souvent de tels petits jeux. Mais il ny avait aucune allusion personnelle dans son regard. Lun des malheurs de la vie, cest que ce bonheur de voir ce quon aime et de lui parler ne laisse pas de souvenirs distincts. Lme est apparemment trop trouble par ses motions pour tre attentive ce qui les cause ou ce qui les accompagne. Cest ainsi que les gens travaillent leur propre confusion. "Sans apprhension " nest pas tout fait le mot. Il faudrait dire : tranquille au sein mêmede son inquitude. Cette draison de la vertu grce laquelle lindividu se laisse traiter en fonction de lensemble. Tout dabord, je cherchai me consoler de Cette froideur en me persuadant quau bout de deux ans de mariage, lamour fait fatalement place lhabitude, si tendre soit-il, et que lassurance dtre aims te tout caractre passionn aux rapports entre poux. Une trace dironie sur les lvres.

Samedi 3 mars 2007 I WAN'T TO GO HOME On se prépare. On imagine. On raconte. On appuie fort à il faut. On prend des options. Il y a du danger. Je voulais dire vivre et j'ai pensé être et j'ai dit obéir. Tu prends un petit élan, tu mets les mains au sol et tu lances un bon coup de pied de la jambe droite. J'ai dit exister. Je voulais dire connaître et j'ai pensé croire et j'ai dit cogner. C'est ce que j'ai dit. Je n'ai pas dit autre chose. Bon coup de pied retourné qui te retourne, la jambe arrive de l'autre côté avec le même bras qui s'allonge, qui se prolonge, une jambe pliée, un talon dans le cul, l'autre jambe tendue, le poids du corps sur le pied gauche et tu balayes comme ça. Ce n'est pas ce que je voulais. Je voulais dire connaître et j'ai pensé croire et j'ai dit cogner. Je voulais dire toucher et j'ai pensé tordre, j'ai dit déchirer. J'ai dit désirer. Ton regard donne un mouvement à tes hanches. Je n'ai rien dit. Je voulais dire bouger. Tu tournes et tu continues comme ça, tendu comme ça sur le pied droit puis volte en l'air avec les deux genoux et tu atterris sur les deux pieds. Je voulais dire bouger et je n'ai pas dit autre chose, je n'ai pas bougé. Je n'ai rien dit. C'est ce que j'ai fait. Tu te baisses en même temps et tu tournes et tu te retrouves comme ça, presque accroupi, épaules hautes, bras en l'air, poignets lâchés. On attend tous qu'il se passe quelque chose. On commence à se demander ce qu'on pourrait ou devrait faire. Il faut bien faire quelque chose, on ne peut pas rester comme ça. On s'en va. On revient chez soi. A la maison.

Vendredi 2 mars 2007 YELLOW BIRD WITH WORM Le silence revient, il ouvre le ciel. Il porte ce bleu profond que tu es, de toute éternité, toi, l'accroc de ce bleu. Toi, repriseur de bleu. Toi, cousu de bleu. Laver un linge blanc ce jour-là est comme laver le linceul d'un proche. Qui sait avancer les mains vides a la connaissance de l'autre côté. Il est precede d'une cressonnière qui s'harmonise parfaitement avec l'écrin de verdure qui l'entoure. J'aime beaucoup les renvois en bas de page, même si je n'ai rien de particulier à y préciser.

Mardi 13 novembre 2007 ANYTHING & EVERYWHERE ((/public/images/portemur.jpg|portemur.jpg)) Les sources de la nuit sont baignées de lumière, pas dans les mots de la plainte. Elles sont dans la répétition des mots de la langue. Elles sont Cette répétition. Rire d'une même impulsion, d'une même pulsation. Retourner la lumière et parler de ces paysages fuyants. C'est une étoile qui nous suit.  àö"Ñ rebrousse-poil, à rebrousse-chemin. Et cet endroit de mémoire qu'on savait sien avant de l'aborder. Les images que l'on fait avec la volonté d'archives pour le futur ne nous enseignent pas tant sur le passé, mais davantage sur l'incertitude de l'avenir. On voit plus nettement son âme dans des espaces qui n'en ont pas. Apprendre à voir et à entendre, tel est l'enjeu. La langue tout entière est lumière.

Jeudi 16 juin 2005 DROP INTO GRIG Au commencement tait le verbe, la fin le monde sans fin. Mais demain est un nouveau jour sera. Le pass tait est aujourd'hui. Ce qui est maintenant est sera alors demain comme maintenant tait le pass hier. A chaque jour suffit son quotidien. Ne remettez jamais demain ce que vous portez aujourd'hui. Tissons et dtissons au cours des jours la trame de nos corps, dont les molcules font ainsi la navette, de mêmel'artiste tisse et dtisse son image. Et comme la tache de mon sein droit est encore o elle tait quand je suis n bien que tout mon corps se soit tiss et retiss plusieurs fois d'une toffe nouvelle, ainsi travers le spectre du pre sans repos l'image du fils sans existence regarde. Il est des pchs ou (appelons-les comme le monde les appelle) de coupables souvenirs qui sont cachs par l'homêmedans les recoins les plus sombres de son coeur mais qui demeurent l et attendent. Il peut laisser s'estomper ces souvenirs, faire qu'ils soient comme s'ils n'avaient jamais t, se persuader presque qu'ils ne furent point ou tout au moins qu'ils furent autres. Mais le hasard d'un mot les voquera soudain et ils se dresseront en face de lui dans les circonstances les plus diverses, vision ou rve. Ssame toujours ouvert. Le sexe fendu. D'o leur terreur de la vermine, des choses qui rampent. Pourtant Eve et le serpent c'est contradictoire. Ca n'est pas historique. Mais j'y pense il y a une certaine analogie. Et les serpents sont assoiffs de lait de femme. Ils font des kilomtres travers les forts omnivores pour succuler ses soins jusqu'au sang. La statue de Narcisse, son sans cho, dsir qui se dsire. Qu'est-ce qui faisait sa consolation pendant qu'il tait assis ? La candeur, la nudit, la pose, la tranquilit, la jeunesse, la grce, le sexe, le conseil d'une statue, debout au milieu de la table, un Narcisse achet aux enchres.

Lundi 19 février 2007 LATE NIGHT TALES Baisse un peu l'abat-jour. Le traître cherche à traduire sa propre langue, dans sa propre langue. La nuit tombe parfois comme un bloc de pierre et nous laisse sans espace. Je suis. Je deviens. J'écris ? Je n'écris que pour devenir. J'attends, j'attends. Qu'on cogne donc à coups de poing, Cette bêtise domestique habituée au temps qu'il fait. Je ne suis que celui que je deviens qui, à son tour, cesse d'être pour devenir l'autre qu'il a toujours été en puissance. Dans les deux cas il s'agit bien de vivre et non de penser vivre. La beauté atteint à Cette heure à son terme le plus élevé, elle se confond avec l'innocence, elle est le miroir parfait dans lequel tout ce qui a été, tout ce qui est appelé à être. Je suis tous les autres que je serai. Je ne serai pas. Je sens que je m'approche de quelque chose, on dirait oui sur le point d'éclaircir le monde par certaines choses fragile, eIls seront moi qui ne puis être. Ah bon, c'est comme ça ?

Jeudi 12 avril 2007 I WISH YOU WERE GONE Cette fois je ne laisserai pas le bleu entrevu et vu de derrière la fenêtre, du bord d'un toit à l'autre, dans l'unique grandiose déploiement de la répétition, transportant le regard par-delà toute limite par-delà la vision des distances, tentation et chantage de légèreté et mouvement. Cette fois je ne le laisserai pas me corrompre par la promesse de la lumière. Remémoration, non pas souvenir. Il faut buter sur les mots, trébucher sur le sens. S'y reprendre, s'y égarer. Et dans l'égarement, faire l'expérience d'une autre parole. Je ne laisserai pas l'envolée des odeurs, l'air baratté par les sons et par les ailes, les rapides éclairs d'un pigeon qui se reflète dans l'ombre de l'avant-toit. Faire avec les paradoxes plutôt que de les ignorer ou de prétendre les résoudre en les tranchant prématurément. Les mots comme des pierres roulent sous les pas et font dévier la marche volontaire. Partition d'une intensité, d'un désir qui parle aux gens.

Mercredi 23 août 2006 BRILLIANT CORNERS Si je suis en situation. Comment distinguer les bons des mauvais ? Evidemment, au concours de brushing, on est nuls. Cependant j'y apporterai une réserve. Sa capacité à mobiliser l'expérience. Sur le ton à la fois grave et serein. J'entends sa voix dans sa lettre. Elle tient à l'absence de tension, à mon avis, dans l'ensemble du texte. Tapez sur ceux qui ont une sale tête... On verra bien. Chaque élément si hybride est serré, ramassé, mais de page en page, il ne m'a pas semblé que vous parveniez à établir une véritable composition. Une nuit de sommeil reste un projet en suspens. Au moment à je suis certain d'aller dormir, je me souviens de mille détails à régler. Oui, mais. Lequel des deux a la plus vilaine bobine ?... L'inventeur de l'ampoule est également celui de la chaise électrique. Je roule en Limousine derrière un corbillard. Des airs d'épitaphes. Pour moi c'est kif-kif...

Dimanche 1er avril 2007 KING FOR A DAY Au début c'est insignifiant. A peine sensible. Une simple blague qu'on décèle de suite. Comme un jeu de mots. Caroline dit : Il fait que je m'occupe de mon hénné. Je pense que c'est ce qu'elle fait, puisqu'elle coiffe Alice. On sourit. A force on n'y prête plus attention. C'est une vieille habitude. Pour le souvenir, le soleil s'appuie sur un mur. Nous sommes mobiles à l'intérieur des blancs, il y a le temps d'aller à ce qui suit sans qu'on sache trop si c'est en ordre. Une vieille tradition dont plus personne ne sait au juste l'origine. Plusieurs pistes soumises, autant d'hypothèses que d'épisodes. Accepter de n'être plus sûr de rien, de ce qui viendra accepter de n'être plus rien. Mais au bout d'un moment la question se pose. Tout tremble sentiment d'incertitude. Plus sûr de rien. Rechercher l'origine ou considérer le mélange à venir ?

Mardi 10 avril 2007 TO BE A BETTER PLACE NOT FAR AWAY Chacun d'entre nous a ses signes fatidiques. On ne sait quoi s'amplifie. Il y a une trajectoire. De l'ampleur ? Pour l'un, c'est un chiffre, pour l'autre un paysage réitératif qui paraissent minutieusement choisis par les dieux pour susciter des événements chargés pour nous d'un sens tout spécial. Quelque part signifie que du diable si j'arrive à retrouver à. Les mots se mêlent de si près à notre souci de les faire servir que l'on distingue jamais très bien à le souci commence et à finit le mot. Vision improbable d'un chapelet de grigris qu'un enfant aurait relié à un sac (un objet qui en évoque un autre), autour de sa taille. Cette idée d'enchaînement, d'associations inédites, d'imbrications élémentaires. Comment savoir ? Il prenait souvent autre chose pour lui-même. Rebondir sans prendre appui, voilà qui a de quoi surprendre. On est là chez eux. J'essaie de me rappeler Cette douceur d'infini.

Corps célestes sans concession La justice chinoise a interdit la vente de parcelles de la Lune, jugeant que les corps célestes n'étaient la propriété de personne, rapportent samedi des médias chinois. La cour d'appel de Pékin avait été saisie par une société, l'''Ambassade de la Lune en Chine'', qui vendait des concessions lunaires au prix de 600 yuans l'hectare. En trois jours, écrit l'agence ''Chine nouvelle'', l'entreprise aurait conquis une trentaine de clients et gagné plus de 14.000 yuans. Mais la justice avait révoqué sa licence et l'avait condamnée à une amende de 50.000 yuans (6.500 dollars) en octobre 2005. Selon l'agence ''Chine nouvelle'', la cour d'appel de Pékin a confirmé ce jugement, motivant son arrêt par le traité international sur l'espace, que la Chine a signé en 1983 et qui stipule que "l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes, ne peut faire l'objet d'appropriation nationale par proclamation de souveraineté, ni par voie d'utilisation ou d'occupation, ni par aucun autre moyen ". ;:Par __[Reuters|http://today.reuters.fr/news/default.aspx]


LE VITRAIL

Décrire est inutile - Un lieu si particulier - Au milieu de la place - Ce que l'on voit le moins un verre d'eau - Il y a de l'eau dans le verre - Premier mensonge désaltère - La chambre est déserte - Les draps blancs gardent les traces d'un sommeil, d'une fatigue passagère - Le corps d'un jeune homme, fantôme en creux - Son dos alangui, fesses rebondies, il dort encore - La lumière du jour efface tout - Le rideau blanc fait cran - Sans toucher le sol, vaguelettes du bord, les ondes légères - Des reflets irisés - Feux follets multicolores, billes ou bulles scintillantes virevoltent dans le coin - Les murs sales - Larges plinthes de bois grises par le temps - Le soleil les a noircies - Le parquet de bois noueux larges bandes - Dans un sens inédit - Au mur un tableau sombre - Noire peinture du temps perdu - Paysage détruit - Oubli - L'oreille attentive au sons d'une radio invisible - Sans reconnaître tout d'abord de quoi il s'agit - La lumière aveugle - Plein jour du midi - On ne peut plus depuis longtemps - Tendresse lointaine - Preuves effaces - Raconter, trop tard - Le voile lev avec le jour - L'amour est une mise en scène - Les acteurs sont partis - La pièce se joue sans eux - Pourquoi décrire ?

Mardi 20 mai 2008 WATERLOO TO ANIWHERE ((/public/Journal2008/.DSCN5198_m.jpg|Place Castellane, à Marseille)) Il faut s'approcher le plus possible du point de rupture. La boue prend l'empreinte mais aussi l'efface. Je revendique ça. Moi je fais qu'enlever. La série en tant qu'expérience d'un monde continu. La faute agit de manière destructrice sur le moral. Et le pardon permet aux gens de continuer à vivre. En équilibre instable. Comme si ces notions s'arrêtaient au milieu. Une nuée de plaisirs indistincts, de bonheurs éphémères, d'ivresses festives et de joies paresseuses. L'art de s'aventurer dans l'incertain, de se projeter dans l'inconnu, de se perdre dans l'espace des possibles. D'accord, d'accord. La lumière changeait à chaque seconde, nuage après nuage, le soleil peinait à se dégager du ciel pour s'imposer ici. Motif abstrait répété sur fond d'aplats de couleurs vives. Tout y résonne avec cohérence. Le cou aussi commence à s'humecter de sombre sur les côtés. ''Réservons l'image à l'observation.'' Seul compte le son juste.

Jeudi 30 mars 2006 AND NOW FOR SOMETHING COMPLETELY DIFFERENT Je n'ai pas pour ambition de faire cole. A chaque fois que j'cris un morceau, j'ai l'impression de revenir aux sources, la matire. Tout a dessine un univers o je peux m'entendre. La crativit est un acte, un rebond sur les choses quelles qu'elles soient. La principale violence est celle des non-dits glisss entre des phrases d'une profonde banalit. C'est mon vocabulaire qui m'a fait a. Marcher deux heures durant, faire le tour de la ville comme on dit d'une question, Cette ville qu'on ne connat pas finalement, la dcouvrir au fil des pas. La forme qu'elle dessine sur la carte. Des ombres dans les plis d'une prose trs matrise. La tentation mortifre du spectacle et de l'anecdote. Suites de pomes organiss en lignes de fuite. Souvent le dcoupage prenait plus de temps que la lecture.

Samedi 8 septembre 2007 BELLE VITESSE Des tourbillons de lignes violettes, comme s'ils s'agissait, peut-être, de bourgeons. L'importance de celles que j'ai à vous communiquer doit me servir d'excuse. Les fleurs sentent si bon, les grandes fleurs éclatantes, aux tons carminés, aux nuances fines, variées, sensuelles et entrouvertes, sur une tige longue et exceptionnellement forte et droite. Car bleu, dit-elle, sur le chemin, est le dernier refuge avant la lumière. ''A Scattering of Blossoms and other Things.'' Libérer le geste, assouplir les pleins et les déliés, tester les appuis et les suspensions. Histoire de mettre en scène d'emblée une formidable vitalité qui va ensuite dominer. Semés à la volée, éclosions et autres choses. Deux tonalités, l'une dans des tons plus froids et l'autre, dans des couleurs plus chaudes. En l'occurrence ici, en palimpseste, des reprises d'ha‚àö"òku japonais. Fraîcheur et jubilation.

La Conscience de Zeno - Ecrivez ! Ecrivez ! Vous constaterez quel point vous réussirez vous voir en entier. " "Je pense que la cigaretête a un gàt plus intense quand c'est la dernière. Les autres aussi ont un gàt particulier mais moins prononcé. La dernière acquiert sa saveur du sentiment d'une victoire sur soi et l'espoir d'un proche avenir de force et de santé. Les autres ont leur importance parce qu'en les allumant on manifeste sa propre liberté et le futur de force et de santé demeure mais il s'éloigne un peu. " "Je me préparais soutenir ce combat. Je savais à présent comment celle que j'aimais me voulait. Il m'est facile de me rappeler les résolutions que je pris alors, d'abord parce que j'en ai pris d'identiques une poque plus récente, ensuite parce que je les notai sur une feuille de papier que je conserve encore. " "mêmele plus obtus d'entre les hommes sait qu'on ne peut se comporter de la sorte, encore que nous sachions tous qu'il y a aucune comparaison entre l'importance que ce présent revêt avant d'être obtenu et celle qu'il prend aussitôt après. Quelle offense pour une femêmequi a ouvert ses bras pour la première fois que de s'entendre dire : "Il faut commencer que je précise le sens des mots que j'ai prononcés hier soir... " "C'est vrai qu'il est regrettable que tu sois mari mais puisque tu n'aimes pas ta femme, je sais au moins que mon bonheur ne détruit celui de personne. " "Il y a eu par la suite des excès de tendresse de ma part, mais seulement lorsque se déroulait dans ma tête une lutête entre les deux femmes et, en exagérant les marques de mon amour. " "C'était une forme de respect comme nous la concevons nous autres les vivants alors qu'il n'est pas certain que les mourants ne préféraient pas au cours de leur dernier trajet être accompagnés par des voix claires et sonores qui leur rappellent la vie. " "Jusqu'à son mariage, elle a eu pour moi sourires et rougeurs, ensuite au contraire, rougeurs et colère. Les femmes sont ainsi faites. Chaque jour qui passe. leur apporte une nouvelle interprétation du passé. Ce ne doit pas être une vie monotone que la leur. " "Le vin est un grave danger, principalement parce qu'il ne ramène pas la vérité la surface. C'est tout le contraire : il révèle de l'individu surtout son histoire passe et oublie et non sa volonté présente ; il déploie capricieusement en pleine lumière les vagues rêveries qui une poque plus ou moins lointaine nous ont servi de passe-temps et sont aujourd'hui bien oublies ; il ignore les ratures et lit dans notre cœur ce qui y demeure encore perceptible. " "Il m'était impossible de laisser s'écouler ne ft-ce qu'un jour de plus, sans faire une tentative pour me rapprocher d'elle. J'ai écrit et récrit Cette lettre pour mettre dans ces quelques mots toute l'adresse dont j'étais capable. Si je l'ai récrite tant de fois c'est parce que je puisais un grand réconfort dans l'acte d'écrire : il m'offrait l'exutoire dont j'avais besoin. " __''La Conscience de Zeno'', Italo Zvevo, Le Livre de Poche n¬¨‚àû6864, 1978.

Pareil mais pourtant différent Mais maintenant, c'était différent, tout était pareil mais pourtant différent. Maintenant, il s'agissait de se précipiter non dans la mer mais dans le cœur, le sien et celui de sa femme, dans ce cœur duquel tout naît et dans lequel tout prend sens. Mais pour cela, elle doit au moins prononcer un mot, rien qu'un, ça ne doit pas être un mot de dédain, ça ne doit être un "saute " ironique, ni un "saute-à-cause-de-moi ", a ne doit pas être sa déroute sur ce bord, en ce moment, ne le sent-elle pas, dans son transat, enroule dans sa couverture, en ce moment leur vie peut recommencer. __''Le saut du Liburnia'', in ''L'élève de Joyce'', Drago Jancar, L'Esprit des Péninsules, 2003, p. 66.__"," Mais maintenant, c'était différent, tout était pareil mais pourtant différent. Maintenant, il s'agissait de se précipiter non dans la mer mais dans le cœur, le sien et celui de sa femme, dans ce cœur duquel tout naît et dans lequel tout prend sens. Mais pour cela, elle doit au moins prononcer un mot, rien qu'un, ça ne doit pas être un mot de dédain, ça ne doit être un ¬´ saute¬´ ironique, ni un ¬´ saute-à-cause-de-moi¬´ , a ne doit pas être sa déroute sur ce bord, en ce moment, ne le sent-elle pas, dans son transat, enroule dans sa couverture, en ce moment leur vie peut recommencer. {{Le saut du Liburnia, in L'élève de Joyce, Drago Jancar, L'Esprit des Péninsules, 2003, p. 66.}}


Samedi 25 août 2007 THE TWO OF US Ces personnes ont sans doute leurs propres joies et leurs rêves qui leur servent de refuge à l'approche de la nuit. J'ai vite perdu le compte des gens que je vois se succéder. Aujourd'hui on n'aura pas de pluie, dit-il, et cela me semble suffisant pour échanger un sourire et continuer sa route chacun de son côté. C'est comme un relais. Il y en a un qui amorce la course, l'autre la continue et ça tourne. Avoir la gaule, dîtes-vous ? Avoir la trique en somme. Bander. Drôle, triste, souple, modeste, énergique, précis, juste. Au-delà de l'idée de simple bandaison, toutefois, une effusion générale de tout le corps, de désir éperdu, mais aussi une bonne santé, une satisfaction proche de la joie de vivre. La gaule est un outil agreste et léger, qui est au cueille-fruits. ce que la canne est à la pêche. Le fruit d'un désir.

Irréductiblement singulier

l n'y a pas de plagiat possible en poésie ¬¨¬™. Parce que la poésie naît de ¬¨¬¥ notations qui montent des profondeurs de la personne : ce qui est vivre l'écriture Comme poussée du dedans aussi continuelle qu'irrésistible, et assure au tour qu'elle prend dans le poème quelque chose d'irréductiblement singulier, encore qu'à être telle elle n'en sera que plus riche d'universel ¬¨¬™. De cet ¬¨¬¥ irréductiblement singulier ¬¨¬™ découle que ¬¨¬¥ en poésie la question du plagiat ne se pose pas, (que) Cette notion n'y garde même aucun sens ¬¨¬™. ;:Lu sur [Poezibao|http://poezibao.typepad.com/poezibao/2007/09/ce-qui-alarma-p.html], extrait d'un texte de Florence Trocmé sur "Ce qui alarma Celan ", d'Yves Bonnefoy.


Simple palpitation

Observation prétendue stricte de certains matériaux finit par valablement les faire lécher. L'eau de source puisa la terre, s'attaque aux organes. Un bâtiment piraté en entier pour cause d'une fenêtre ''copyleft'', dit-on. Les zones florales rosies déterminées avant tirage au sort dans l'enveloppe par simple palpitation, un timbre ayant été collé par erreur. Dépecé pour mieux renaître sous la forme bicéphale d'un projet d'aménagement du territoire. En traversant le lac, ce sont des horizons qui se referment l'un sur l'autre, préservant leur hermétisme. Le rythme binaire des images à la télévision impose aux reportages qu'ils épuisent le spectateur avant de l'instruire. ;:__Jérôme Mauche, ''Fenêtre, porte et façade'', Le Bleu du Ciel, 2004, p.61.__



LE CONTOUR DE L'EMPREINTE

Et l'odeur, impossible à décrire.%%% ;:à quoi ressemble la musique. ;:Soleil loquace,%%% ;:car je ne peux t'écrire et la nuit tombe ;:Le secret est de ne pas essayer de te garder.%%% ;:Etrange sensation que de se sentir un animal ;:savant est qui s'éloigne du désir%%% ;:alors il met le doigt sur la plaie ;:et humide me livrer ton fantôme.%%% ;:distrait titubant mélodieux ;:dans la rue je les regarde%%% ;:son regard traverse sans et tissus ;:le hasard sauvera le contour de l'empreinte%%% ;:nous jouons avec son insinuation, ;:le miroir ne me renvoie rien%%% ;:aucune lèvre n'a dessin un tel sourire ;:Dans ce recoin c'est moi que j'attends%%% ;:je suis ta réplique ;:les grains de beauté demi effacés par la sueur%%% ;:il couvre de bleus ma peau à belle dents ;:ta tête dans mon sexe ton sexe dans ma bouche%%% ;:‚àö"°a c'est l'amour regarder par la fenêtre et ne rien voir ;:sans oublier le fond de café que tu as laissé dans la tasse%%% ;:une amère quantité d'être seule ;:la nudité provoque un vertige délicieux%%% ;:recevoir tant de joie d'un coup ;:La mort se peint toutes les semaines les ongles des pieds%%% ;:et les anonymes pullulent autour de l'habileté"," Et l'odeur, impossible à décrire. à quoi ressemble la musique. Soleil loquace, car je ne peux t'écrire et la nuit tombe Le secret est de ne pas essayer de te garder. Etrange sensation que de se sentir un animal savant est qui s'éloigne du désir alors il met le doigt sur la plaie et humide me livrer ton fantôme. distrait titubant mélodieux dans la rue je les regarde son regard traverse sans et tissus le hasard sauvera le contour de l'empreinte nous jouons avec son insinuation, le miroir ne me renvoie rien aucune lèvre n'a dessin un tel sourire Dans ce recoin c'est moi que j'attends je suis ta réplique les grains de beauté demi effacés par la sueur il couvre de bleus ma peau à belle dents ta tête dans mon sexe ton sexe dans ma bouche  àö"°a c'est l'amour regarder par la fenêtre et ne rien voir sans oublier le fond de café que tu as laissé dans la tasse une amère quantité d'être seule la nudité provoque un vertige délicieux recevoir tant de joie d'un coup La mort se peint toutes les semaines les ongles des pieds et les anonymes pullulent autour de l'habileté ","","contour empreinte odeur impossible décrire quoi ressemble musique soleil loquace car peux écrire nuit tombe secret est pas essayer garder etrange sensation que sentir animal savant est qui éloigne désir alors met doigt sur plaie humide livrer ton fantôme distrait titubant mélodieux dans rue les regarde son regard traverse sans tissus hasard sauvera contour empreinte nous jouons avec son insinuation miroir renvoie rien aucune lèvre dessin tel sourire dans recoin est moi que attends suis réplique les grains beauté demi effacés par sueur couvre bleus peau belle dents tête dans mon sexe ton sexe dans bouche est amour regarder par fenêtre rien voir sans oublier fond café que laissé dans tasse une amère quantité être seule nudité provoque vertige délicieux recevoir tant joie coup mort peint toutes les semaines les ongles des pieds les anonymes pullulent autour habileté

Mardi 23 octobre 2007 BIRTH OF A CULT Quand j'écris, j'utilise souvent le mot souvent, mais je l'élimine souvent à la relecture. C'est un point d'appui qui serait un principe d'incertitude. En collision ou presque, ou pas, en addition avec contrastes, ces deux citations issues de deux bonnes nouvelles récemment arrivées. A travers des temps d'échanges, de visionnement et des expériences pratiques. Tout ce que j'écris est vrai, mais qu'importe ?  àö"¢tait-ce une visite ? un appel ? ou la simple persistance du souvenir ? Ici pesanteur d'un présent sans brèches, ici. Alors voilà ce que je conseille. C'est un geste que j'ai vu faire et que je veux vous enseigner à mon tour : ''If you can't beat them, join them !'


EXCES / SUR LE LIT

Sur le lit Sphinx cul relevé en arrière seins lourds en tous sens sous les grands coups de reins réguliers machine les cheveux tirs en arrière tyran tirant d'une poigne viril changement brusque de position désormais sur le dos jambes largement ouvertes tu relèves légèrement le buste tendant tes bras vers moi tes larges seins flasques leurs brunes aréoles en rythme circulaire un écho tourner la tête vers la droite la bouche ouverte pointer ta langue rose je t'imagine suant la verge d'un inconnu je l'imagine les lèvres autour les yeux fermés juste derrière toi légèrement au-dessus laissant glisser les lèvres te laissant glisser pour t'en servir comme d'un harmonica la musique en moins ne rien vouloir entendre","Sur le lit Sphinx cul relevé en arrière seins lourds en tous sens sous les grands coups de reins réguliers machine les cheveux tirs en arrière tyran tirant d'une poigne viril changement brusque de position désormais sur le dos jambes largement ouvertes tu relèves légèrement le buste tendant tes bras vers moi tes larges seins flasques leurs brunes aréoles en rythme circulaire un écho tourner la tête vers la droite la bouche ouverte pointer ta langue rose je t'imagine suant la verge d'un inconnu je l'imagine les lèvres autour les yeux fermés juste derrière toi légèrement au-dessus laissant glisser les lèvres te laissant glisser pour t'en servir comme d'un harmonica la musique en moins ne rien vouloir entendre","","exces sur lit sur lit sphinx cul relevé arrière seins lourds tous sens sous les grands coups reins réguliers machine les cheveux tirs arrière tyran tirant une poigne viril changement brusque position désormais sur dos jambes largement ouvertes relèves légèrement buste tendant tes bras vers moi tes larges seins flasques leurs brunes aréoles rythme circulaire écho tourner tête vers droite bouche ouverte pointer langue rose imagine suant verge inconnu imagine les lèvres autour les yeux fermés juste derrière toi légèrement dessus laissant glisser les lèvres laissant glisser pour servir comme harmonica musique moins rien vouloir entendre

EXCES / A CROUPETONS

A croupetons sur le dessus-de-lit aux motifs indiens tes fesses relevées en arrière tendues vers moi tu fais le Sphinx comme d'autres font le singe ma main pose gauche à plat sur le haut de ta fesse l'autre main conduit mon sexe tendu récite le vers qui m'excite le soleil noir de ma mélancolie mise à nue vise anus avant de m'y introduire tu gémis comme on murmure ton souffle devient rauque jusqu'à se transformer cri come on come on comme on vient maintenant viens","A croupetons sur le dessus-de-lit aux motifs indiens tes fesses relevées en arrière tendues vers moi tu fais le Sphinx comme d'autres font le singe ma main pose gauche à plat sur le haut de ta fesse l'autre main conduit mon sexe tendu récite le vers qui m'excite le soleil noir de ma mélancolie mise à nue vise anus avant de m'y introduire tu gémis comme on murmure ton souffle devient rauque jusqu'à se transformer cri come on come on comme on vient maintenant viens","","exces croupetons croupetons sur dessus lit aux motifs indiens tes fesses relevées arrière tendues vers moi fais sphinx comme autres font singe main pose gauche plat sur haut fesse autre main conduit mon sexe tendu récite vers qui excite soleil noir mélancolie mise nue vise anus avant introduire gémis comme murmure ton souffle devient rauque jusqu transformer cri come come comme vient maintenant viens

C'est chouette...

Nina dessine sur un coin de table, l'air de rien... "," Nina dessine sur un coin de table, l'air de rien... ","","est chouetête nina dessine sur coin table air rien

LA RUE DE LA POESIE

Sortie du Parking de la Comédie Les bras chargés de bagages La voix enregistrée répète son slogan Orwell est parmi nous et c'est une femême Vacances pour tous Pensez prendre votre ticket Souriez, vous tes films...Comédie du Parking : Par ici la sortie... * L'hirondelle me décoiffe Rue du merle Blanc * A Montpellier, la rue de la Poésie est une lubie d'urbaniste Ou d'élus locaux. Quartier neuf. A flamber. Non loin : Rue de la Musique. Rue de la Peinture. Quartier des Arts. Quartier désert. A Montpellier, la Poésie est en chantier. * Le chanteur de jazz est un automate Il fait le baise-main à une filletête noire La pose dure le public rit alentour Sur la place ensoleille hilare La petite fille joue le jeu s'y méprendre L'automate immobile la scène se fige Burlesque et se charge de grotesque Je vous ai bien eu qui est cri qui se tait * Un oiseau chante Là à la nuit plus rien mêmeles chiens au lointain Se sont tus, assommés de Sommeil, de soleil. Une trille avant de disparaître. La lumière orange des réverbères D'un jour factice la nuit transfigure. Dans la maison le silence est compté Au rythme de l'aiguille de l'horloge Dans la cuisine. Les pleurs d'une filletête l'étage Ou les aboiements hésitants des chiens ? Il est temps de se coucher. * Une dispute idiote Quiproquo qui s'envenime Café pas café Dans un long silence déplacé Devant l'école Jacques Prévert Attendre avec ses enfants Des enfants qui ne sont pas les siens Le vent se lève brusquement Bourrasques échevelées Les jupes se soulèvent, la poussière s'envole Pique les yeux et fait pleurer Les premières gouttes De pluie font presser le pas Vers la voiture en contrebas C'est un animal, il a des ailes ? "," Sortie du Parking de la Comédie Les bras chargés de bagages La voix enregistrée répète son slogan Orwell est parmi nous et c'est une femme Vacances pour tous Pensez prendre votre ticket Souriez, vous tes films... Comédie du Parking : Par ici la sortie... * L'hirondelle me décoiffe Rue du merle Blanc * A Montpellier, la rue de la Poésie est une lubie d'urbaniste Ou d'élus locaux. Quartier neuf. A flamber. Non loin : Rue de la Musique. Rue de la Peinture. Quartier des Arts. Quartier désert. A Montpellier, la Poésie est en chantier. * Le chanteur de jazz est un automate Il fait le baise-main à une filletête noire La pose dure le public rit alentour Sur la place ensoleille hilare La petite fille joue le jeu s'y méprendre L'automate immobile la scène se fige Burlesque et se charge de grotesque Je vous ai bien eu qui est cri qui se tait * Un oiseau chante Là à la nuit plus rien mêmeles chiens au lointain Se sont tus, assommés de Sommeil, de soleil. Une trille avant de disparaître. La lumière orange des réverbères D'un jour factice la nuit transfigure. Dans la maison le silence est compté Au rythme de l'aiguille de l'horloge Dans la cuisine. Les pleurs d'une filletête l'étage Ou les aboiements hésitants des chiens ? Il est temps de se coucher. * Une dispute idiote Quiproquo qui s'envenime Café pas café Dans un long silence déplacé Devant l'école Jacques Prévert Attendre avec ses enfants Des enfants qui ne sont pas les siens Le vent se lève brusquement Bourrasques échevelées Les jupes se soulèvent, la poussière s'envole Pique les yeux et fait pleurer Les premières gouttes De pluie font presser le pas Vers la voiture en contrebas C'est un animal, il a des ailes ?","","rue poesie sortie parking comédie les bras chargés bagages voix enregistrée répète son slogan orwell est parmi nous est une femêmevacances pour tous pensez prendre votre ticket souriez vous tes films comédie parking par ici sortie hirondelle décoiffe rue merle blanc montpellier rue poésie est une lubie urbaniste élus locaux quartier neuf flamber non loin rue musique rue peinture quartier des arts quartier désert montpellier poésie est chantier chanteur jazz est automate fait baise main une filletête noire pose dure public rit alentour sur place ensoleille hilare petite fille joue jeu méprendre automate immobile scène fige burlesque charge grotesque vous bien qui est cri qui tait oiseau chante nuit plus rien mêmeles chiens lointain sont tus assommés sommeil soleil une trille avant disparaître lumière orange des réverbères jour factice nuit transfigure dans maison silence est compté rythme aiguille horloge dans cuisine les pleurs une filletête étage les aboiements hésitants des chiens est temps coucher une dispute idiote quiproquo qui envenime café pas café dans long silence déplacé devant école jacques prévert attendre avec ses enfants des enfants qui sont pas les siens vent lève brusquement bourrasques échevelées les jupes soulèvent poussière envole pique les yeux fait pleurer les premières gouttes pluie font presser pas vers voiture contrebas est animal des ailes

Livre de chevet Ce livre, je le lis par petits bouts, c'est une telle violence, j'aime le recopier galement, comme pour l'apprivoiser, l'apprendre par cœur, pour son rythme si particulier, sa langue folle, déliée, inou‚àö"òe... "Remémoration, le soir, surtout après les visites (pneumologue, hématologue, piqueuses, infirmiers, et ce neurologue, toqué de lettres, philologue autant que toubib lorsqu'il me palpe, cause, assis sur mon lit). Remémoration... J'en ai pour combien de mois, docteur ? Réponse vague... A nouveau je m'abandonne. Les nuages s'abolissent. Noyade dans un lac, au-dessus de la ville. Encre de Chine, de France, si noire... " __Titre : La mélancolie du voyeur | Auteur : Conrad Detrez | Editeur : Denoël

HEURES INDUES / 9 CONVERSATION WEEK Devancer l'appel. Prendre ce risque sans rien à craindre. Ecrire c'est maintenant disperser les ombres, d'un signe et dans une violence bleue embrase et efface, bribes, fragments épars d'une histoire éclatée, qu'elle invente. Procéder par prélèvements, détournements, abstractions successives, c'est se donner, douter de ce que l'on lit, voit et entend, des phrases, peu importe : en vrac, elle voudrait tout dire. Geste mécanique, sourire distrait. Ne rien dire. Ne rien taire. La postérité et ainsi de suite d'un pas flottant pour respirer un peu, Comme parenthèse qu'on ferme. Pour voir ? Les regarder pour ne plus jamais les oublier. Nous ne cesserons plus de voir. Le ciel s'agrandit. Nous voyons bien plus loin que ce que le présent. C'est en direct sur vos écrans, fermez les yeux. Univers. Je me couche tôt. La nuit descend sans sourire. C'est un peu ça quelque part. Tous les jours un endroit idéal, choisir un endroit idéal, chercher l'inspiration, un terme. Fondus dans l'instant, ce que je ressens. J'espère ne jamais trouver une oreille dans un pré. Je ne sais pas comment moi aussi je veux jouer. Faire face pour vivre, pour se débarrasser des intolérables surcharges. En boucle, plusieurs versions montées ensemble. De l'autre côté, susciter la curiosité, soutenir son attention. C'est trop beau. Plaisir du texte et les faux raccords dans l'axe. Je dis qu'il faut être fort pour y réussir. Un mouvement part de là, passe par là, aboutit là. La mince pellicule du mur ne fait pas son travail. Elle dit tu lances des mots tu sculptes du son, le vert y perd sa patience, à force de mots, étranger à ce dont il parle, pris dans la lumière.

Palimpseste du Graffiti

Cet été, je découvre par l'intermédiaire d'un article publié par [Astrid Girardeau|http://www.ecrans.fr/_Astrid-Girardeau_.html] sur le site [Ecrans|http://www.ecrans.fr/Le-site-du-jour-Archeologie-du,1861.html] le projet [Graffiti Archaeology|http://www.otherthings.com/grafarc/flash/view.htm] , une fascinante exploration de l'histoire du graffiti, comme technique artistique et trace urbaine, à travers ses strates, de la fin des années 90 à nos jours à San Francisco, New York ou Los Angeles. ((http://www.ecrans.fr/local/cache-vignettes/L450xH318/arton1861-8d48a.jpg)) Il s'agit en fait d'un palimpseste digital des photograhies de certains murs de San Francisco, New York ou Los Angeles, prises par différents contributeurs, durant de nombreuses années (de 1998 à 2006). La plupart des peintures photographiées ont bien entendu disparues depuis, recouvertes par de nouvelles. Une frise chronologique permet donc de naviguer au fil du temps et de suivre l'évolution des grafffitis sur un même mur. "Pour son créateur, Cassidy Curtis, fait remarquer Astrid Girardeau, ce projet d'assemblage collaboratif et en réseau est un exemple des nouvelles possibilités offertes par la photographie numérique et Internet. Il permet de ¬¨¬¥ montrer qu'en assemblant et juxtaposant ces fragments éparpillés, on peut obtenir de nouveaux éclairages. ¬¨¬™"," Cet été, je découvre par l'intermédiaire d'un article publié par Astrid Girardeau sur le site Ecrans le projet Graffiti Archaeology , une fascinante exploration de l'histoire du graffiti, comme technique artistique et trace urbaine, à travers ses strates, de la fin des années 90 à nos jours à San Francisco, New York ou Los Angeles. Il s'agit en fait d'un palimpseste digital des photograhies de certains murs de San Francisco, New York ou Los Angeles, prises par différents contributeurs, durant de nombreuses années (de 1998 à 2006). La plupart des peintures photographiées ont bien entendu disparues depuis, recouvertes par de nouvelles. Une frise chronologique permet donc de naviguer au fil du temps et de suivre l'évolution des grafffitis sur un même mur. ¬´ Pour son créateur, Cassidy Curtis, fait remarquer Astrid Girardeau, ce projet d'assemblage collaboratif et en réseau est un exemple des nouvelles possibilités offertes par la photographie numérique et Internet. Il permet de ¬¨¬¥¬¨‚Ćmontrer qu'en assemblant et juxtaposant ces fragments éparpillés, on peut obtenir de nouveaux éclairages

Samedi 13 octobre 2007 WE ARE THE BIRDS Comme si on y était. Alors maintenant reste. Perdu. C'est trop tard. A ce point rageur, on ne s'y attend jamais. Créer un très troublant horizon d'attente. Son rôle : révéler, approfondir, saisir dans la proximité avec laquelle il s'énonce. Les hommes désormais ne veulent plus d'un ciel qu'ils ne savent vide. Je ne réponds pas, je crois remarquer quelque chose dans sa voix, je ne sais plus quoi. Je ne réponds pas. Ce sentiment bizarre qui change tout le temps. Nous voulons modestement l'approche. Le secret. Dans un rythme presque ralenti par ce pas nécessaires les mots dans la bouche.

Samedi 3 novembre 2007 THE SUN'S COMING UP Se dresser face aux jours les moins lointains. Cette disposition n'a qu'un point de retenue : de la pierre à soleil à l'ardoise bleuâtre. Pour s'étaler puis détaler dans les délices d'un départ définitif. Nous nous avançons devant la haie d'une double réalité. Un couple vêtu de noir en costume de ville marche dans l'eau de la Sorgue à pas lents. Au bon gré du vent, supercherie enfantine qui leur rend un peu la mine d'un arbre vivant. Les bancs ruminent l'absence des convives les feuilles que le vent emporte répètent l'automne. On ne partage pas ses secrets avec autrui seulement ses repas. Non un lacis de souhaits

Mardi 5 septembre 2006 HAPPILY EVER AFTER Dans tous les détails, ce qu'il avait dans la tête. La plupart des dialogues commentés ont été enregistrés. Et l'éclat blanc et aveuglant du disque solaire dans la muraille nuageuse. Silence total. Joues creuses. Comme allumetête qu'on craque dans le noir. Oui, je peux très exactement reconstituer la scène. J'ai toujours pensé comme ça. A vrai dire, chaque fois que je me demande pourquoi c'est précisément là-bas que je me suis retrouvé, je me dis que je m'y suis retrouvé comme j'aurais pu me retrouver n'importe à. Mais je n'ai rien dit. Je suis sûr qu'il y a là une vie d'une matière insoutenable. Demain. Ou le lendemain. Dans le silence de la nuit.

Vendredi 14 septembre 2007 EROS Y MUERTE Le rythme, explique-t-il, c'est l'organisation de ce qui est mouvant. La lumière des arbres fait vibrer l'air plus vivement. Et cet air légèrement ailleurs. Ailleurs résolument, c'est ça. Mais quoi ? Regarder le paysage comme on regarde sa montre. Dire à nos collègues, nos chefs, nos conjoints que nous sommes ici alors que nous sommes là, nous montrer actifs alors que nous buvons un café en terrasse, reconstituer des trajets fictifs. Bref, il n'y a plus rien de vrai. Même l'aspiration à réunir, à établir Cette synthèse qui implique toujours, seule source d'équilibre possible. Une histoire de rythme. Et si c'était pourtant le cas ?

Eprise

((/public/images/charvitrine1.jpg.jpg|Vitrine Char à l'Isle-sur-la-Sorgue)) Chaque carreau de la fenêtre est un morceau de mur en face, chaque pierre scellée du mur une recluse bienheureuse qui nous éclaire matin, soir, de poudre d'or à ses sables mélangée. Notre logis va son histoire. Le vent aime à y tailler. L'étroit espace à se volatilise Cette fortune est une petite rue au-dessous dont nous n'apercevons pas le pavé. Qui y passe emporte ce qu'il désire. ;:Effilage du sac de jute%%% ;:''Eloge d'une Soupçonnée''%%% ;:__René Char__

Mardi 4 septembre 2007 MICROCLIMAT Remarques : accroître l'ombre tout autour, c'est consentir à l'imagination. L'ombre très noire opaque la lumière aveuglante décolorée dans un ultime paroxysme de violence. Sa mise en oeuvre peut être étendue au son et à la température. Parler dans l'anonymat ? Non, franchement, non. Et nul frémissement non plus (sauf, parfois, comme dans le tremblotement de l'air surchauffé). N'être socialement rien n'est pas une condition humiliante, la source d'un tragique manque de reconnaissance, être reconnu, par qui ? mais au contraire, la condition d'une liberté d'action maximale. Non pas comme un stigmate mais Comme chance. Jouer est une chanson de gestes.

Lundi 28 novembre 2005 SILVER SMOKE STEAMER IN YELLOW SEA J'y pense mais c'est dj trop tard, ce qui est dit est dit et je ne me rappelle plus de rien. Barbe de plusieurs jours, dpourvu d'expression, comme absent, absorb dans Cette espce de morne concentration (ou application) qui est le signe de l'extrme fatigue, le regard terne. Je voudrais noter ce qu'elle dit, comme a la vole, piqu au vif, catalogue de phrases burlesques ou cocasses, mais c'est difficile, il faut rester concentr, vigilent, bien couter tout ce qu'elle dit et noter minutieusement le moindre de ses mots. Comme si mes yeux eux-mmes taient sales, recouverts aussi d'une taie de poussire. Nos paroles sont si fuyantes. Bribes arraches au flux dune parole. Je suis finalement si peu ses cts. T'as vu ce qu'on va faire ? Je vais me coucher moi. Oui moi aussi, trs vite, oui.

Lundi 5 novembre 2007 THE WISDOM OF CROWDS Sur le ciel qui semble tristement rêver, plus d'ardentes lueurs. Les fantasmes. Les fantômes qui viennent l'après-midi, quand on dort, et l'on rêve d'être des enfants. Mais je vous passe le relais. Vous connaissez le chemin. Les gestes résignés. Les gestes consciemment gauches, conscients d'être maladroits et gauches. Les gestes qui contiennent une implicite excuse et ceux qui feignent d'être hautains. Les gestes qui savent qu'il n'y a rien à faire. Les gestes silencieux qui s'isolent. Il apparaît soudain que ma présence ajoute au tableau une touche délicate. Derrière la vitre du train retour. La nuit tombe. Soleil couchant. Nous qui sommes tout entier recroquevillés dans nos rêves. Il y a quelque chose d'obscène. Les fantômes viennent dormir l'après-midi comme des enfants, quand on était enfant.

Vendredi 28 septembre 2007 THE BLACK CAT Pour vivre caché, vivons heureux. Tout est fait pour dicter à l'oeil ce qu'il doit voir. Mais ça continue, le réel, ça insiste, ici même, donc, tant pis, sans travail, sans rognage, sans élégance. Pour celui qui prend le train en marche, on parlera sans crainte d'une découverte jubilatoire. Les outils verbaux utilisés sont : fin, pause ''reverse'', ''play'', inverser, remplacer. Cette vision va au-delà de la structure elle-même. Il est possible que nous n'ayons aucun visage, mais que nous soyons tous porteurs de masques. Et si on vous proposait de remonter le temps, d'avoir la capacité de revenir sur vos pas ? Maintenant vous n'êtes plus là alors je n'ai plus besoin de vous parler. Vous avez disparu, je peux me détendre. J'adore lorsque les deux se superposent et que vous pouvez les voir en même temps. Du nouveau, du nouveau et si l'on faisait du neuf ?


TISSU TACTILE

Personne ne saura jamais comment il faudrait raconter a, la première ou la deuxième personne du singulier, ou la troisième du pluriel, ou en inventant au fur et mesure des formes nouvelles, mais cela ne servirait rien. Pendant un long moment il pleut sur l'image, comme des pleurs renversés puis peu peu l'image s'éclaircit, le soleil reparaît sans doute, et, nouveau, les nuages entrent en scène, deux par deux, trois par trois. Et les pigeons aussi, et parfois un moineau. Le pépiement matinal des oiseaux semblait insipide. Elle me sourit tristement et me serra la main. Elle avait compris qu'il n'y avait pas me cacher ce que j'avais deviné tout de suite : qu'elle venait d'avoir une petite attaque. Comment il faudrait raconter a ? C'est une petite femme, naturellement très mince, qui se corsète quand même très étroit. Sous quelque angle que je l'envisage, j'en reviens donc toujours - et je m'y tiens - Cette conclusion que, pour peu que ma main sache cacher Cette petite plaie, je pourrai continuer très longtemps, malgré les frénésies de Cette femme, vivre en paix avec le monde, comme je l'ai fait jusqu'ici. Je vous conterai une autre de mes aventures et, sans doute, la plus fatale. Et l'espace d'une seconde, tous les quatre, nous avons souri. ‚àö"°a a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. Dans la chambre comme un étranger qui viendrait d'un pays atroce et qu'on n'oserait plus lui parler. A travers la barrière, entre les vrilles des fleurs, je pouvais les voir frapper. Corniches et façades défilaient doucement de gauche droite ; poteaux et arbres, fenêtres et portes, réclames, tout dans l'ordre accoutumé. Dans la pénombre de la salle de café le patron dispose les tables et les chaises, les cendriers, les siphons d'eau gazeuse ; il est six heures du matin. Autour de lui les spectres familiers dansent la valse, comme de la poussière dans le soleil, comme les petits bateaux perdus sur la mer, qui bercent au gré de la houle leur cargaison fragile, les vieux tonneaux, les poissons morts, les poulies et les cordages, les boues, le pain rassis, les couteaux et les hommes. Il hoche la tête, il plisse les paupières, les lèvres... "Non, décidément non, a ne va pas. " Plus près de moi, mais pas trop près... un peu l'écart tout de même... mais assez loin de tous les autres... juste la bonne distance... vous mon double, mon témoin... l, penchez-vous avec moi... ensemble regardons... est-ce que cela se dégage, se dépose... comme sur les miroirs qu'on approche de la bouche des mourants... une fine bue ? Tu perdras le sommeil au fur que tu perdras la vue. Personne ne saura jamais comment il faudrait raconter a ? En inventant au fur et mesure des formes nouvelles. Une texture de signes, de cicatrices, un tissu tactile se décompose. Dans chaque maison, il y a au moins un livre, un roman. Contre la défaite de notre monde dans la terrifiante, silencieuse, explosion du nuage atomique. Il avait commencé lire le roman quelques jours auparavant. Les lumières des grandes baies, le dossier lev du fauteuil de velours vert et, dépassant le fauteuil, la tête de l'homêmeen train de lire un roman. Les ombres vacillantes décomposent le bord des objets et brisent la surface des volumes, éloignant le plafond et les murs au gré de la flamêmedentelée qui tantôt s'évanouit, tantôt languit, comme mourante. Mieux vaut se trouver par les persécutés que parmi les persécuteurs."," Personne ne saura jamais comment il faudrait raconter a, la première ou la deuxième personne du singulier, ou la troisième du pluriel, ou en inventant au fur et mesure des formes nouvelles, mais cela ne servirait rien. Pendant un long moment il pleut sur l'image, comme des pleurs renversés puis peu peu l'image s'éclaircit, le soleil reparaît sans doute, et, nouveau, les nuages entrent en scène, deux par deux, trois par trois. Et les pigeons aussi, et parfois un moineau. Le pépiement matinal des oiseaux semblait insipide. Elle me sourit tristement et me serra la main. Elle avait compris qu'il n'y avait pas me cacher ce que j'avais deviné tout de suite : qu'elle venait d'avoir une petite attaque. Comment il faudrait raconter a ? C'est une petite femme, naturellement très mince, qui se corsète quand même très étroit. Sous quelque angle que je l'envisage, j'en reviens donc toujours - et je m'y tiens - Cette conclusion que, pour peu que ma main sache cacher Cette petite plaie, je pourrai continuer très longtemps, malgré les frénésies de Cette femme, vivre en paix avec le monde, comme je l'ai fait jusqu'ici. Je vous conterai une autre de mes aventures et, sans doute, la plus fatale. Et l'espace d'une seconde, tous les quatre, nous avons souri.  àö"°a a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. Dans la chambre comme un étranger qui viendrait d'un pays atroce et qu'on n'oserait plus lui parler. A travers la barrière, entre les vrilles des fleurs, je pouvais les voir frapper. Corniches et façades défilaient doucement de gauche droite ; poteaux et arbres, fenêtres et portes, réclames, tout dans l'ordre accoutumé. Dans la pénombre de la salle de café le patron dispose les tables et les chaises, les cendriers, les siphons d'eau gazeuse ; il est six heures du matin. Autour de lui les spectres familiers dansent la valse, comme de la poussière dans le soleil, comme les petits bateaux perdus sur la mer, qui bercent au gré de la houle leur cargaison fragile, les vieux tonneaux, les poissons morts, les poulies et les cordages, les boues, le pain rassis, les couteaux et les hommes. Il hoche la tête, il plisse les paupières, les lèvres... ¬´ Non, décidément non, a ne va pas.¬´ Plus près de moi, mais pas trop près... un peu l'écart tout de même... mais assez loin de tous les autres... juste la bonne distance... vous mon double, mon témoin... l, penchez-vous avec moi... ensemble regardons... est-ce que cela se dégage, se dépose... comme sur les miroirs qu'on approche de la bouche des mourants... une fine bue ? Tu perdras le sommeil au fur que tu perdras la vue. Personne ne saura jamais comment il faudrait raconter a ? En inventant au fur et mesure des formes nouvelles. Une texture de signes, de cicatrices, un tissu tactile se décompose. Dans chaque maison, il y a au moins un livre, un roman. Contre la défaite de notre monde dans la terrifiante, silencieuse, explosion du nuage atomique. Il avait commencé lire le roman quelques jours auparavant. Les lumières des grandes baies, le dossier lev du fauteuil de velours vert et, dépassant le fauteuil, la tête de l'homêmeen train de lire un roman. Les ombres vacillantes décomposent le bord des objets et brisent la surface des volumes, éloignant le plafond et les murs au gré de la flamêmedentelée qui tantôt s'évanouit, tantôt languit, comme mourante. Mieux vaut se trouver par les persécutés que parmi les persécuteurs.","","tissu tactile personne saura jamais comment faudrait raconter première deuxième personne singulier troisième pluriel inventant fur mesure des formes nouvelles mais cela servirait rien pendant long moment pleut sur image comme des pleurs renversés puis peu peu image éclaircit soleil reparaît sans doute nouveau les nuages entrent scène deux par deux trois par trois les pigeons aussi parfois moineau pépiement matinal des oiseaux semblait insipide elle sourit tristement serra main elle avait compris avait pas cacher que avais deviné tout suite elle venait avoir une petite attaque comment faudrait raconter est une petite femêmenaturellement très mince qui corsète quand même très étroit sous quelque angle que envisage reviens donc toujours tiens Cette conclusion que pour peu que main sache cacher Cette petite plaie pourrai continuer très longtemps malgré les frénésies Cette femêmevivre paix avec monde comme fait jusqu ici vous conterai une autre mes aventures sans doute plus fatale espace une seconde tous les quatre nous avons souri débuté comme moi avais jamais rien dit rien dans chambre comme étranger qui viendrait pays atroce oserait plus lui parler travers barrière entre les vrilles des fleurs pouvais les voir frapper corniches façades défilaient doucement gauche droite poteaux arbres fenêtres portes réclames tout dans ordre accoutumé dans pénombre salle café patron dispose les tables les chaises les cendriers les siphons eau gazeuse est six heures matin autour lui les spectres familiers dansent valse comme poussière dans soleil comme les petits bateaux perdus sur mer qui bercent gré houle leur cargaison fragile les vieux tonneaux les poissons morts les poulies les cordages les boues pain rassis les couteaux les hommes hoche tête plisse les paupières les lèvres quot non décidément non pas quot plus près moi mais pas trop près peu écart tout même mais assez loin tous les autres juste bonne distance vous mon double mon témoin penchez vous avec moi ensemble regardons est que cela dégage dépose comme sur les miroirs approche bouche des mourants une fine bue perdras sommeil fur que perdras vue personne saura jamais comment faudrait raconter inventant fur mesure des formes nouvelles une texture signes cicatrices tissu tactile décompose dans chaque maison moins livre roman contre défaite notre monde dans terrifiante silencieuse explosion nuage atomique avait commencé lire roman quelques jours auparavant les lumières des grandes baies dossier lev fauteuil velours vert dépassant fauteuil tête homêmetrain lire roman les ombres vacillantes décomposent bord des objets brisent surface des volumes éloignant plafond les murs gré flamêmedentelée qui tantôt évanouit tantôt languit comme mourante mieux vaut trouver par les persécutés que parmi les persécuteurs

Samedi 6 octobre 2007 DISTANCE AND TIME Vivre, c'est s'obstiner à achever un souvenir. Toujours le raccourci par le détail et décombres. Là à rien ne se passe, tout arrive, mais en nuances. En effet, plus j'y réfléchis, plus je retrouve mon impression du début. Je ne parle que par repentirs. Le mot juste est toujours celui d'après, en général, il ne vient pas. Parole, le silence qui la porte, c'est le souffle. Rien n'a changé. Ce sont les mêmes lieux et les mêmes choses, presque les mêmes mots. Qui n'a pas rêvé un jour du plaisir de ne rien faire ?

Jeudi 10 juillet 2008 STAIRWAY TO HEAVEN
((/public/Journal2008/.DSCN5847_m.jpg|Concert de Daniel Darc au Festival du Bruit de Melun en 2008||Concert de Daniel Darc au Festival du Bruit de Melun en 2008, juin 2008)) Dans le train je l'entends dire : Faire et défaire, c'est toujours travailler. Avec sa voix mélodieuse et ses mots choisis. Pour faire violence à sa timidité. Combien ce qui nous arrive est d'un seul tenant, combien chaque chose est liée à l'autre et s'engendre, et grandit et se forme d'elle-même. Une force qui n'a pas nécessité beaucoup de bruit pour s'exprimer. Et soudain, je l'avais sous les yeux. Ce fut immédiat. L'exil, qui était la liberté, devient isolement, solitude, selon un glissement subtil de la narration, presque une caresse. Il nous arrive de reposer dans ce réseau de forces et d'influences à les étoiles se sentent en sécurité. Retrouvons nos racines là à on est. Nous manquons d'imagination, nous obéissons à un certain nombre d'injonctions dont nous avons oublié qu'elles sont pour la plupart de pures conventions. Avec le temps, je m'aperçois que je suis plus sensible à la mélodie.

Si ce n'est pas l'huile, c'est le vinaigre
Né en 1957 Barcelonnette, Jean-Michel Espitallier a fond avec Jacques Sivan la revue Java qu'il dirige. Il collabore également plusieurs revues et au ''Magazine Littéraire.'' Il a fait paraître "Ponts de frappe " aux éditions Fourbis en 1996 et "Gasoil " aux éditions Flammarion en l'an 2000. Jean-Michel Espitallier est également l'auteur d'une récente anthologie de la poésie contemporaine, "Pièces détachées " parue aux éditions Pocket en l'an 2000. Rdig partir d'une "Encyclopédie des Huiles " datant de 1902, qui donne au recueil l'essentiel de ses matériaux, ''Gasoil'', sous-titrés "prises de guerre " se présente comme un détournement iconoclaste du discours scientifique : on y retrouve en effet sur un mode ludique, des jeux typographiques, des litanies délirantes, des gravures et des exposés parodiques. "Le reste, précise l'auteur en introduction, provient d'autres livres, tant il est vrai que l'on ne fait jamais que récrire les livres des autres. " __Titre : Gasoil | Auteur : Jean-Michel Espitallier | Editeur : Flammarion__"," Né en 1957 Barcelonnette, Jean-Michel Espitallier a fond avec Jacques Sivan la revue Java qu'il dirige. Il collabore également plusieurs revues et au Magazine Littéraire. Il a fait paraître ¬´ Ponts de frappe¬´ aux éditions Fourbis en 1996 et ¬´ Gasoil¬´ aux éditions Flammarion en l'an 2000. Jean-Michel Espitallier est également l'auteur d'une récente anthologie de la poésie contemporaine, ¬´ Pièces détachées¬´ parue aux éditions Pocket en l'an 2000. Rdig partir d'une ¬´ Encyclopédie des Huiles¬´ datant de 1902, qui donne au recueil l'essentiel de ses matériaux, Gasoil, sous-titrés ¬´ prises de guerre¬´ se présente comme un détournement iconoclaste du discours scientifique¬¨‚Ć: on y retrouve en effet sur un mode ludique, des jeux typographiques, des litanies délirantes, des gravures et des exposés parodiques. ¬´ Le reste, précise l'auteur en introduction, provient d'autres livres, tant il est vrai que l'on ne fait jamais que récrire les livres des autres.¬´ {{Titre¬¨‚Ć: Gasoil | Auteur¬¨‚Ć: Jean-Michel Espitallier | Editeur¬¨‚Ć: Flammarion}}

Vendredi 22 septembre 2006 LE VENT EN POUPE Par exemple, l'affirmation du lien essentiel entre l'art et la vie, le refus du monde tel qu'il va ou plutôt tel qu'il ne va pas, et d'un réel déréalisé par l'invasion des images et l'usage sclérosé de façons de l'aborder. Oui je sais j'y reviens. Pas de message direct pour autant, ni d'usage rusé usé de la dérision, plutôt la recherche de mises en situation qui incitent le spectateur à perdre ses repères, à voir ce qu'il ne voit plus, à expérimenter le vide, à renouer avec la sensation et l'intime, l'infraculturel... Une expérience plus qu'un spectacle. Cela implique, dans plusieurs projets, la préférence pour un public non convié, de hasard ou de proximité ; dans plusieurs aussi, la proposition de parcours individuels qui se rejoignent ou non, d'événements dispersés dans la ville. Explorer ce qui nous lie au lieu, à un lieu, le lieu fondateur. Donner à voir le rapport physique au lieu, le rapport à la terre, à la pierre, aux arbres. Sentir son souffle changer au contact du lieu, sentir son corps rentrer dans le lieu, le toucher.  àö"§tre dedans, à l'intérieur du lieu, capter sa puissance. La puissance du lieu. Celui d'à je viens.

Dimanche 9 septembre 2007 FASHION NUGGET Il y a un jour. C'était bel et bien en mémoire. On appelle ça l'attente et l'importance du ciel. Et de ceux qui fonctionnent assez pour ressentir quelque chose, peu vont s'y arrêter : c'est si bref, on passe on a à faire, les courses avec les filles, la cuisine, l'émission, un quart de seconde et c'est déjà loin. Oublié, cela dit Comme balise. Plusieurs fois je me surprends à vouloir t'appeler, mais tu n'es pas là. Travail. On ne fait jamais assez attention dans la vie. Qui va mesurer en Cette seconde l'importance du choc, et faire confiance assez pour prendre le temps de se laisser porter ? Tu as un soleil fort, tu as le bleu du ciel, tu as aussi la force. Avec même une fantastique précision.

Mercredi 17 octobre 2007 VENT MAUVAIS Il y a dans la forme brève un soupçon de politesse. La question n'est pas de savoir si cela va arriver, mais quand. Reste à comprendre et établir ce que ça veut dire. Pour autant, je trouve qu'il est des analogies à manier avec précaution à l'heure qu'il est. Avec des arguments qui sont en général tirés de la vie quotidienne ; et comme ils deviennent aléas, on dira que ce sont des ¬¨¬¥ circonstances exceptionnelles ¬¨¬™ de la vie quotidienne. Il faut appeler les choses par leur nom quelquefois avec les mots qui manquent. D'un autre, la peur de la perte, du manque, de l'oubli. Enfoncez-vous plus loin dans la couleur, l'autre réplique à la question : comment s'échapper du vertige ? Ne pas abuser de la patience du lecteur.

Drums & Guns
((http://www.t-pas-net.com/libr-critique/wp-content/uploads/2007/09/menard-drum.jpg))
Un truc simple, intelligible et drôle. Un fond sonore mais pas exactement. Car je n'ai mal que quand je respire, tu vois. Tout est là. Malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que de parler son seul langage. A quoi bon vouloir être un autre qui nous fascine par ses mots ?... " Un [texte inédit|http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=799], à découvrir dans son intégralité sur le site [libr-critique.com|http://www.t-pas-net.com/libr-critique/]. Version sonore sur [Marelle Radio|http://radiomarelle.blogspot.com/2007/07/posie-sur-coute-pisode-79.html]."," ¬´ Un truc simple, intelligible et drôle. Un fond sonore mais pas exactement. Car je n'ai mal que quand je respire, tu vois. Tout est là. Malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que de parler son seul langage. A quoi bon vouloir être un autre qui nous fascine par ses mots ?...¬´ Un texte inédit, à découvrir dans son intégralité sur le site libr-critique.com. Version sonore sur Marelle Radio. ","","drums guns quot truc simple intelligible drôle fond sonore mais pas exactement car n'ai mal que quand respire vois tout est malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que parler son seul langage quoi bon vouloir être autre qui nous fascine par ses mots quot texte inédit découvrir dans son intégralité sur site libr critique com version sonore sur marelle radio

Dimanche 4 novembre 2007 SOMEONE STILL LOVES YOU Toute perception est, au fond, lecture. Enfilade vertigineuse de miroirs dont la traduction est le foyer... Dans ces conditions, travailler les mots ce sera, si peu que ce soit, faire bouger les choses. C'est pourquoi , chaque fois que c'est possible, je traduis "luz " par "éclat " ou même "feu ". "La palabra justa " disait Borges, ça n'est pas "le mot juste ". Tu peux en être certain. Ici aussi le passage d'une présence. Etre fidèle, c'est donc et avant tout, être fidèle à soi-même dans l'accord avec l'autre. Même si tu as eu la sottise de parler, sois tranquille, ils ne t'entendent pas.

Dimanche 26 août 2007 SCHWARZE FLOCKEN A la sortie de l'univers, il devait y avoir un écriteau : Prière de laisser cet endroit comme vous voudriez le trouver en entrant. Même s'il y a des déplacements dans l'espace et le temps plus déconcertants. Elles ne fonctionnent pas de la même manière. Certaines annoncent des slogans. D'autres sont des notations comme dans une enquête. Tu crois que ça marcherait ? Absolument. La seule chose qui soit partout pareille, ce sont les différences. Ville et campagne, riches et pauvres, amour et haine, assassin et victime. Il suffit d'un point de départ pour calculer tout les reste. De nos jours, ce n'est plus la peine de partir pour parler du monde.

Samedi 15 septembre 2007 I FOUND OUT YOU'RE GOING OUT WITH HIM On connaît maintenant la moindre parcelle de terre de notre planète, tout est répertorié, scanné, saturé de visibilité, l'ambition première est celle de se dresser et de se montrer, de faire face. Ceci les empêche de se reproduire et les rend inoffensifs. Le paysage s'enfonçait vers l'invisible sous les coups assénés au-delà des étoiles. Un ciel qui s'efface littéralement ce matin, disparaît, touchant le fond, grisâtre, jusqu'à s'y confondre. La matière au contact de Cette lumière se désagrége deux fois plus vite. Un temps accéléré, retenu et protégé. Une lumière scintillante, par exemple passer la main devant ses yeux.

Mercredi 7 novembre 2007 KINO WIE NOCH NIE ‚àö"Ñ la différence de ce que vous pourriez croire, ce n'est pas l'Sil du prédateur qui voit le mieux, mais celui de la proie. Le plus difficile est de soulager les individus de la notion du temps, douloureuse quand on est enfermé, inutile quand on ne l'est pas. Et ça, n'en déplaise à ses détracteurs, c'est une très bonne nouvelle. A tout cela il faut ajouter la relative "légèreté " et la simplicité de la prise en main. Tout a priori est possible, mais étrangement rien ne semble avoir lieu. Il est temps d'approfondir et de commencer à faire un effort pour définir et documenter un ensemble commun de mouvements. Cela demande toutefois un travail assez complexe. Ce qui n'est pas une nouveauté.

Mercredi 29 juin 2005 THE FOREST SPIRAL OF DARMSTADT Ce que l'on veut dire, on aurait du mal l'exprimer sur le moment, dire avec prcision ce qui est en jeu, on avance un peu ttons, dans le noir, l'instinct, n'ayons pas peur des mots forcment ces mots-l touchent comme les notres aux effets rciproques, leur force. C'est une envie d'abord on doit y aller c'est fait pour nous pourquoi on n'a pas envie, c'est vrai pourquoi ? On ne sait pas, s'interroger sans rpondre directement la question, impossible, partir de l autant rester ici et raconter ce qui s'y passe sans qu'on y soit, dans Cette distance Cette absence, la simple lecture du programme, crire entre les lignes, s'y glisser, trouver sa place, quand on y parvient pleine satisfaction.

Vendredi 31 mars 2006 BRASIL INSPIRED Mais que va-t-il dire ? Chaque jour je suis d'un oeil distrait le film de l'info (entendre ici le verbe ''suivre'') comme on dvide le fil d'une bobine. Le prsident de la Rpublique pourrait proposer. Le chef de l'Etat pourrait promulguer la loi contenant le contrat premire embauche au plus tard vendredi soir, selon plusieurs sources informes. Intarissables ces sources toujours plus ou moins secrtes. Dans le mêmetemps, il ouvrirait immdiatement un "Grenelle social ". Ce terme aux accents dsuets de ''Mistral Gagnant.'' Le secrtaire gnral, a d'ores et dj annonc que les organisations syndicales refuseraient de participer une grande ngociation sociale. Et quand on relit tout a contrario, lger dcalage. Ce que l'on prvoit qui ne se ralise pas prend des allures dtournes de plus que parfait bien imparfait. Lisez la leon et faites l'exercice. Quand deux actions se passent dans le futur l'une aprs l'autre, on utilise le futur antrieur pour la premire action, et le futur simple pour la deuxime action. Exemple : Les journalistes criront un article quand le prsident (''donner'') des dtails sur sa politique.

Mercredi 13 décembre 2006 VICARIOUS ATONEMENT L'écrit c'est citer. Là à croit le danger, croit aussi ce qui sauve. Me reposer ? Le plus peux le moins ? Sur le papier ? Journal personnel mine de rien. Me reposer ? Dans la prose alors. La parole en parlant. Le plus peux le moins ? A même la péripétie, le paraphe, sinon le mobile juste de leur dépêchement alors... Parce que la nécessité de recommencer s'y concède, selon le malheur, d'oeuvrer avec eux les mots tout de même, quand la tribu des mots surtout, se moque tant du métier. En quatre en tout cas c'est toujours mieux pour un début. Dehors, le discours qui volte-face, de nouveau, me dédaigne, il me pousse. Sur le papier ? Libres de ma plainte pareil que moi-même à la convenance, à la charge aussi qu'à la mesure. Mine antipersonnelle.

Le passé est sans amour-propre
((/public/images/barquessorgues.jpg|Dans la Sorgue quelques barques prennent l'eau, à l'Isle-sur-la-Sorgue))


Samedi 29 septembre 2007 THOSE I HAVE FORGOTTEN BUT I WILL NEVER REMEMBER Ce sont des images, rien que des images. Une correction, pas de renversement. Tendre, dans la mesure du possible, vers une forme de neutralité. Dans un temps incertain, instable et inachevé. La parole, pour elliptique qu'elle soit, ainsi que l'omniprésence des exhalaisons, amorcent les courts récits, balbutiants et hésitants, d'une pensée en train de s'organiser, de se construire pour décrire un état physique ou encore raconter un fait émergeant des tréfonds de la mémoire. La répétition des mots, aussi, est un moyen. Du doux chaos, du genre désastre favori. Mes phrases se détendent, forcément. Chaque silence est un point d'entrée possible. Comme tout le monde, je suppose

L'évènement
Il semble que notre problème, en cours de route, ait tout à fait changé. Nous demandions quelle était la nature des compatibilités et des incompatibilités alogiques entre les évènements. Mais, dans la mesure à la divergence est affirmée, à la disjonction devient synthèse positive, il semble que tous les évènements même contraires soient compatibles entre eux, et qu'ils " s'entr'expriment ". L'incompatibilité ne naît qu'avec les individus, les personnes et les mondes à les évènements s'effectuent, mais non entre les évènements eux-mêmes ou leurs singularité acosmiques, impersonnelles et pré-individuelles. L'incompatibilité n'est pas entre deux évènements, mais entre un évènement et le monde ou l'individu qui en effectuent un autre comme divergent. (...)%%% ;:Le problème est donc de savoir comment l'individu pourrait dépasser sa forme et son lien syntaxique avec un monde pour atteindre à l'universelle communication des évènements, c'est-à-dire à l'affirmation d'une synthèse disjonctive au-delà non seulement des contradictions logiques, mais même des incompatibilités alogiques. Il faudrait que l'individu se saisisse lui-même comme évènement.%%% ;:__Gilles Deleuze, ''Logique du sens''


Cicatrice
Nous étions sans sommeil : couchés dans les roues d'horloge de la mélancolie, ;:et nous courbions les aiguilles comme des férules, ;:et elles jaillissaient en arrière et elles fouettaient le temps jusqu'au sang, ;:et tu parlais à des crépuscule grandis, ;:et par douze fois j'ai dit "tu " à la nuit de tes mots, ;:et elle s'est ouverte, et elle est restée ouverte, ;:et j'ai déposé un œil dans son sein et j'ai natté l'autre à tes cheveux ;:et j'ai déroulé entre eux la mèche à feu, l'artère à nu - ;:et un jeune éclair est venu à la nage. ;:__Paul Celan__

Vendredi-21-septembre-2007","fr","Vendredi 21 septembre 2007 LET IN THE LIGHT Sans compter alias, échappées solitaires et prête-noms. Comment contredire l'évidence ? Appropriation modeste d'un moment de silence dans la lumière grise. Qui n'est d'ailleurs pour nous qu'une longue accoutumance. Positivité du négatif, renversement des obstacles. En effet, c'est peut-être ça. Déjouer les calculs d'un monde qui ne connaît plus que le chiffre. Une espèce de lucidité, la reconnaissance de toutes les frayeurs, une attention taciturne et continue, polie, réservée, à la place de l'angoisse hurlante par à coups. Cette musique ciselée et cérébrale, radicale et personnelle se parcourt Comme parade sauvage, un monde introverti, la plongée secrète dans le monde sans parole. Franchement, ça suffit comme ça.

Street Cut Ups [''Street Cut Ups''|http://www.streetcutups.org/] a été présenté lors du [''festival de Conflux''|http://confluxfestival.org/] de [Glowlab|http://www.glowlab.com/lab2/] dans le quartier de Brooklyn, à New-York, du 14 au 17 septembre 2006. ((http://onsight.id.gu.se/~sue/streetcutups/images/streetcutups/GTB_andralaanggatan_09232004.jpg)) ''Street Cut Ups'' est un projet public d'art urbain lancé en juin 2004 par [Sue Huang|http://sue.knifeandfork.org/], une artiste qui travaille actuellement à Los Angeles. Elle a été réalisée en Suède, au Danemark, en Italie et en Allemagne. Le projet utilise les textes trouvés dans la rue (sur les affiches, les journaux, les signes urbains, les panneaux publicitaires, etc.) et propose leur mixage pour dénicher de nouvelles significations étonnantes. Le but du projet est d'extraire l'essence de l'art urbain. Par conséquent ce qui est publique, accessible, démocratique, urbain, et distribué. ''Street Cut Ups'' reprend les mots qui ont été distribués au public pour une consommation visuelle. Les affiches, les signes, etc., sont conçues pour capturer nos yeux, notre attention, et pour vendre quelque chose à nos cerveaux. ''Street Cut Ups'' déclare ¬¨¬¥ bien, maintenant que vous avez mis ceci dehors, il ne vous appartient plus, il nous appartient, nous public. Et je vais l'employer. ¬¨¬™ En utilisant la base de données "naturelle " des mots que l'on peut trouver un peu partout, chacun peut contribuer à la redistribution de la puissance des mots dans les espaces publiques et de la démocratisation de la parole. Le concept est influencé par les jeux littéraires de l'Oulipo et les techniques du ¬¨¬¥ Cut Up ¬¨¬™ de William S. Burroughs et Brion Gysin."," ''Street Cut Ups'' a été présenté lors du ''festival de Conflux'' de Glowlab dans le quartier de Brooklyn, à New-York, du 14 au 17 septembre 2006. Street Cut Ups est un projet public d'art urbain lancé en juin 2004 par Sue Huang, une artiste qui travaille actuellement à Los Angeles. Elle a été réalisée en Suède, au Danemark, en Italie et en Allemagne. Le projet utilise les textes trouvés dans la rue (sur les affiches, les journaux, les signes urbains, les panneaux publicitaires, etc.) et propose leur mixage pour dénicher de nouvelles significations étonnantes. Le but du projet est d'extraire l'essence de l'art urbain. Par conséquent ce qui est publique, accessible, démocratique, urbain, et distribué. Street Cut Ups reprend les mots qui ont été distribués au public pour une consommation visuelle. Les affiches, les signes, etc., sont conçues pour capturer nos yeux, notre attention, et pour vendre quelque chose à nos cerveaux. Street Cut Ups déclare ¬¨¬¥¬¨‚Ćbien, maintenant que vous avez mis ceci dehors, il ne vous appartient plus, il nous appartient, nous public. Et je vais l'employer.¬¨‚Ƭ¨¬™ En utilisant la base de données ¬´ naturelle¬´ des mots que l'on peut trouver un peu partout, chacun peut contribuer à la redistribution de la puissance des mots dans les espaces publiques et de la démocratisation de la parole. Le concept est influencé par les jeux littéraires de l'Oulipo et les techniques du ¬¨¬¥¬¨‚ĆCut Up¬¨‚Ƭ¨¬™ de William S. Burroughs et Brion Gysin.

Spéléologues
Des spéléologues, c'est ainsi qu'on appelle ces %%% ;:gens qui ont voué leur vie explorer des grottes, %%% ;:et qui suscitent toujours le plus vif intérêt surtout %%% ;:chez les citadins lecteurs d'illustrés, ont récem- %%% ;:ment exploré une grotête située entre Taxenbach%%% ;:et Schwarzach, qui tait jusqu'ici reste complé-%%% ;:tement inexplorée, comme nous l'avons appris%%% ;:par le journal. A la fin d'août, par un temps idéal, %%% ;:rapporte le Salzburger Volksblatt, les spéléologues%%% ;:ont pénétré dans la grotête avec la ferme intention%%% ;:de ressortir de Cette grotête vers la mi-septembre. %%% ;:Mais comme les spéléologues n'étaient pas encore %%% ;:ressortis de la grotête fin septembre, une équipe %%% ;:de secours, qui s'était constitué sous le nom de %%% ;:Section Spéciale de sauvetage Spéléologique, s'é%%% ;:tait enfoncée dans la grotête afin de porter secours%%% ;:aux spéléologues qui avaient pénétré les premiers%%% ;:dans la grotête fin août. %%% ;:Mais Cette Section Spéciale de Sauvetage Spéléo-%%% ;:logique, elle non plus, n'était pas encore ressor-%%% ;:tie de la grotête fin octobre, ce qui a amené les %%% ;:autorités de la Province de Salzbourg envoyer%%% ;:dans la grotête une seconde Section Spéciale de %%% ;:Sauvetage Spéléologique. Cette seconde Section %%% ;:Spéciale de Sauvetage Spéléologique était%%% ;:constitué des hommes les plus forts et les plus%%% ;:courageux de toute la province et elle était%%% ;:équipée des plus modernes appareils spéciaux %%% ;:de sauvetage spéléologique, comme on dit. Mais, %%% ;:tout comme la première, Cette seconde Section %%% ;:Spéciale de Sauvetage Spéléologique avait pénétré%%% ;: la date prévue dans la grotte, mais, début décem- %%% ;:bre, elle n'était toujours pas ressortie de la grotte. %%% ;:Là-dessus, la direction de l'administration provinciale%%% ;:responsable des explorations spéléologiques avait%%% ;:chargé une entreprise du Pongau de murer l'en- %%% ;:trée de la grotête entre Taxenbach et Schwarzach, %%% ;:ce qui était chose faite avant le Nouvel An. %%% %%% ;:__Thomas Bernhard__

La forme d'une ville change plus vite, on le sait, que le cœur d'un mortel. Mais avant de le laisser derrière elle en proie à ses souvenirs - saisie qu'elle est, comme le sont toutes les villes, par le vertige de la métamorphose qui est la marque de la seconde moitié de notre siècle -, il arrive aussi, il arrive plus d'une fois que, ce cœur, elle l'ait changé à sa manière, rien qu'en le soumettant tout neuf encore à son climat et à son paysage, en imposant à ses perspectives intimes comme à ses songeries le canevas de ses rues, de ses boulevards et de ses parcs. " __Julien Gracq, ''La forme d'une ville'', in''‚âà"`"uvres complètes'' tome 2, La Pléiade, Gallimard, 1995, page 771.__

LA FIGURE DE L'AUTEUR A L'ORIGINE Ne rien écrire, mais tout signer. Pierre Ménard est un nom d'emprunt. Tout un programme, Comme déclaration d'intention, un cahier des charges. C'est un signe. Une signature. Rien de plus "signé " qu'une écriture qui refuse elle-même d'écrire. Employer et transformer tour à tour, dans mes différentes oeuvres, la citation, l'emprunt, le centon, le cut up, l'échantillonnage, le collage, autant de lieux textuels à se pose de manière décisive la question de l'origine, permet de voir comment son écriture s'articule par ce biais à une interrogation capitale sur le sens même du sens de la littérature. L'art de la ponction. Effectuer des prélèvements. Capturer des choses et les travailler. C'est un moyen de souligner la problématique de l'origine. L'origine est la fois constamment exhibée et mise sous rature (on sait que toutes les phrases de ces œuvres sont citées, ce sont des bribes d'autres films, des fragments de conversations, d'images prélevées, on ne sait pas vraiment d'à elles viennent). Il en résulte une quête doublement impossible à clore : on ne saura jamais identifier toutes les sources (cela dépasse tout simplement les capacités de n'importe quel lecteur ou spectateur), on ne saurait pas non plus s'abstenir de les chercher (ne fût-ce que parce que très régulièrement on bute sur des sources, différentes selon les personnes bien entendu, qu'on reconnaît ou croit reconnaître). Dans les deux cas, mon attitude de lecture est en parfait unisson avec le thème de l'origine, plus exactement du gàt et de l'amour des origines : c'est un "plus " qu'il faut essayer de prendre en considération, quand bien même la réponse l'identité ou au sens des origines reste obscure ; c'est aussi un tremplin vers davantage, puisque le parti pris de l'origine suggère qu'il ne faut jamais se contenter d'aucun sens fermé sur lui-même. On gagne toujours se souvenir, même si l'on ne sait pas toujours de quoi exactement l'on se souvient, ni quoi mène l'effort que le souvenir nous demande."," Ne rien écrire, mais tout signer. Pierre Ménard est un nom d'emprunt. Tout un programme, Comme déclaration d'intention, un cahier des charges. C'est un signe. Une signature. Rien de plus ¬´ sign鬴 qu'une écriture qui refuse elle-même d'écrire. Employer et transformer tour à tour, dans mes différentes oeuvres, la citation, l'emprunt, le centon, le cut up, l'échantillonnage, le collage, autant de lieux textuels à se pose de manière décisive la question de l'origine, permet de voir comment son écriture s'articule par ce biais à une interrogation capitale sur le sens même du sens de la littérature. L'art de la ponction. Effectuer des prélèvements. Capturer des choses et les travailler. C'est un moyen de souligner la problématique de l'origine. L'origine est la fois constamment exhibée et mise sous rature (on sait que toutes les phrases de ces œuvres sont citées, ce sont des bribes d'autres films, des fragments de conversations, d'images prélevées, on ne sait pas vraiment d'à elles viennent). Il en résulte une quête doublement impossible à clore : on ne saura jamais identifier toutes les sources (cela dépasse tout simplement les capacités de n'importe quel lecteur ou spectateur), on ne saurait pas non plus s'abstenir de les chercher (ne fût-ce que parce que très régulièrement on bute sur des sources, différentes selon les personnes bien entendu, qu'on reconnaît ou croit reconnaître). Dans les deux cas, mon attitude de lecture est en parfait unisson avec le thème de l'origine, plus exactement du gàt et de l'amour des origines : c'est un ¬´ plus¬´ qu'il faut essayer de prendre en considération, quand bien même la réponse l'identité ou au sens des origines reste obscure ; c'est aussi un tremplin vers davantage, puisque le parti pris de l'origine suggère qu'il ne faut jamais se contenter d'aucun sens fermé sur lui-même. On gagne toujours se souvenir, même si l'on ne sait pas toujours de quoi exactement l'on se souvient, ni quoi mène l'effort que le souvenir nous demande.","","figure auteur origine rien écrire mais tout signer pierre ménard est nom emprunt tout programêmeComme déclaration intention cahier des charges est signe une signature rien plus quot signé quot une écriture qui refuse elle même écrire employer transformer tour tour dans mes différentes oeuvres citation emprunt centon cut échantillonnage collage autant lieux textuels pose manière décisive question origine permet voir comment son écriture articule par biais une interrogation capitale sur sens même sens littérature art ponction effectuer des prélèvements capturer des choses les travailler est moyen souligner problématique origine origine est fois constamment exhibée mise sous rature sait que toutes les phrases ces œuvres sont citées sont des bribes autres films des fragments conversations images prélevées sait pas vraiment elles viennent résulte une quête doublement impossible clore saura jamais identifier toutes les sources cela dépasse tout simplement les capacités importe quel lecteur spectateur saurait pas non plus abstenir les chercher fût que parce que très régulièrement bute sur des sources différentes selon les personnes bien entendu reconnaît croit reconnaître dans les deux cas mon attitude lecture est parfait unisson avec thème origine plus exactement gàt amour des origines est quot plus quot faut essayer prendre considération quand bien même réponse identité sens des origines reste obscure est aussi tremplin vers davantage puisque parti pris origine suggère faut jamais contenter aucun sens fermé sur lui même gagne toujours souvenir même sait pas toujours quoi exactement souvient quoi mène effort que souvenir nous demande

Tenir un journal
Ni rature, ni reprise, ni biffure. Les phrases comme elles viendront, sans les comploter. Et interrompues sitôt que suspendues. La syntaxe à l'avenant de la composition... Enfin peut-être parviendrais-tu, dans la faible mesure de tes moyens, émuler tes contemporains, racontant leur vie, pissant de la copie de vécu - et s'y croyant. Tu aurais pu faire mieux et tenir un journal. Mais tu n'as pas le talent de tes contemporains. " __''Pas un jour'', Anne F. Garréta, Grasset, 2002, p. 13. __

Tout sera comme avant  Äö"Ѭ¢ Dans le cadre de la sortie du premier numéro Carte Blanche à un auteur, ACD Revue littéraire vous convie à la soirée organisée autour de la Carte Blanche à Brigitête Giraud.  Äö"Ѭ¢ Cette soirée en présence de Brigitête Giraud et de son invitée Géraldine Kosiak, sera l'occasion d'assister et de participer à des lectures de textes de Brigitête Giraud, de textes choisis par l'auteur et publiés dans la revue à contribution sous le thème {{Tout sera comme avant.}} ‚Äö"Ѭ¢ Les textes seront disponibles pour celles et ceux qui souhaitent lire un texte en présence de l'auteur.  Äö"Ѭ¢ Accès libre et gratuit  Äö"Ñî à partir de 19h30.  Äö"Ѭ¢ La soirée aura lieu le {{samedi 2 décembre 2006}} au {{Café lecture // 2 rue Camille Jordan 69001 Lyon.}}","  Äö"Ѭ¢ Dans le cadre de la sortie du premier numéro Carte Blanche à un auteur, ACD Revue littéraire vous convie à la soirée organisée autour de la Carte Blanche à Brigitête Giraud.  Äö"Ѭ¢ Cette soirée en présence de Brigitête Giraud et de son invitée Géraldine Kosiak, sera l'occasion d'assister et de participer à des lectures de textes de Brigitête Giraud, de textes choisis par l'auteur et publiés dans la revue à contribution sous le thème {{Tout sera comme avant.}}  Äö"Ѭ¢ Les textes seront disponibles pour celles et ceux qui souhaitent lire un texte en présence de l'auteur.  Äö"Ѭ¢ Accès libre et gratuit  Äö"Ñî à partir de 19h30.  Äö"Ѭ¢ La soirée aura lieu le {{samedi 2 décembre 2006}} au {{Café lecture // 2 rue Camille Jordan 69001 Lyon.}}","","tout sera comme avant dans cadre sortie premier numéro carte blanche auteur acd revue littéraire vous convie soirée organisée autour carte blanche brigitête giraud Cette soirée présence brigitête giraud son invitée géraldine kosiak sera occasion assister participer des lectures textes brigitête giraud textes choisis par auteur publiés dans revue contribution sous thème tout sera comme avant les textes seront disponibles pour celles ceux qui souhaitent lire texte présence auteur accès libre gratuit partir 19h30 soirée aura lieu samedi décembre 2006 café lecture rue camille jordan 69001 lyon

Au ras des pâquerettes Sans les mots d'amour chéris Adorables Laissés sur les messageries Des portables Sans les ballons dans nos berceaux Qui s'envolaient Sans les seins de Sophie Marceau Qu'est-ce qu'on fait ? On reste On reste On reste {{Paroles et Musique : Alain Souchon, Laurent Voulzy, 1999 "Au ras des pâquerettes "}} "," Sans les mots d'amour chéris Adorables Laissés sur les messageries Des portables Sans les ballons dans nos berceaux Qui s'envolaient Sans les seins de Sophie Marceau Qu'est-ce qu'on fait ? On reste On reste On reste {{Paroles et Musique : Alain Souchon, Laurent Voulzy, 1999

AU CHOIX ET A LA CHAÎNE
Le problème d'une famille politique, ce n'est pas trop de concurrence, c'est de vouloir se rassembler autour d'un seul qui a éliminé tous les autres parce qu'il a peur. Et un chef qui a peur, ce n'est pas un chef. On lève les yeux sur les panneaux affichant les départs : direction Varsovie. Pendant le vol l'excitation montait. A l'arrivée, on nous a amenés dans un super hôtel, à des gars ont fait un briefing : c'est là qu'on a compris. Nous allions nous glisser dans la peau de soldats. Maquillage, onglerie, bar à sourcils... Le mot d'ordre est de chouchouter le client, mais on ne nous en donne pas vraiment les moyens. Le maquillage flash est expédié en trois minutes, teint, lèvres ou yeux, au choix et à la chaîne. Les nouvelles technologies de communication ont engendré une culture d'hyperractivité. On discute un peu avec la dame de la texture légère de la poudre, pour lui donner l'impression qu'elle vit un moment privilégié. Mais nous sommes des professionnels du ''retail'' (commerce de détail), nous ne pouvons pas naviguer à vue. Ca ne fait pas de mal, c'est plus de l'ordre de la performance. Puis on nous a conduits à une heure de voiture de Varsovie. Campagne à perte de vue, barbelés, hangars. C'était fin février. Il y avait de la neige, un côté fin du monde. C'est une pression professionnelle saine et efficace. Urgence permanente. Aucun écart n'existe entre la demande et la réponse. Tout doit être fait dans l'instant. Cette logique d'immédiateté s'est étendue de proche en proche à l'ensemble des sphères de la société. On nous a expliqué nos missions : désamorcer une bombe, délivrer un otage... Pendant les combats, une musique, comme celles des films de guerre, sortait de haut-parleurs. Une bombe de cinéma explosé dans le champ, pour nous mettre en situation. On ne rigolait plus... C'était du second degré. Un côté fin du monde. Les entreprises fonctionnent aujourd'hui dans une culture d'hyperractivité immédiate et d'urgence permanente, dans laquelle il s'agit d'apporter la réponse dans l'instant, sans plus prendre le temps du recul et de la réflexion. Les employés sont désormais absorbés par le mouvement, dans un processus de travail sans fin. Et un chef qui a peur, ce n'est pas un chef."," Le problème d'une famille politique, ce n'est pas trop de concurrence, c'est de vouloir se rassembler autour d'un seul qui a éliminé tous les autres parce qu'il a peur. Et un chef qui a peur, ce n'est pas un chef. On lève les yeux sur les panneaux affichant les départs¬¨‚Ć: direction Varsovie. Pendant le vol l'excitation montait. A l'arrivée, on nous a amenés dans un super hôtel, à des gars ont fait un briefing¬¨‚Ć: c'est là qu'on a compris. Nous allions nous glisser dans la peau de soldats. Maquillage, onglerie, bar à sourcils... Le mot d'ordre est de chouchouter le client, mais on ne nous en donne pas vraiment les moyens. Le maquillage flash est expédié en trois minutes, teint, lèvres ou yeux, au choix et à la chaîne. Les nouvelles technologies de communication ont engendré une culture d'hyperractivité. On discute un peu avec la dame de la texture légère de la poudre, pour lui donner l'impression qu'elle vit un moment privilégié. Mais nous sommes des professionnels du retail (commerce de détail), nous ne pouvons pas naviguer à vue. Ca ne fait pas de mal, c'est plus de l'ordre de la performance. Puis on nous a conduits à une heure de voiture de Varsovie. Campagne à perte de vue, barbelés, hangars. C'était fin février. Il y avait de la neige, un côté fin du monde. C'est une pression professionnelle saine et efficace. Urgence permanente. Aucun écart n'existe entre la demande et la réponse. Tout doit être fait dans l'instant. Cette logique d'immédiateté s'est étendue de proche en proche à l'ensemble des sphères de la société. On nous a expliqué nos missions¬¨‚Ć: désamorcer une bombe, délivrer un otage... Pendant les combats, une musique, comme celles des films de guerre, sortait de haut-parleurs. Une bombe de cinéma explosé dans le champ, pour nous mettre en situation. On ne rigolait plus... C'était du second degré. Un côté fin du monde. Les entreprises fonctionnent aujourd'hui dans une culture d'hyperractivité immédiate et d'urgence permanente, dans laquelle il s'agit d'apporter la réponse dans l'instant, sans plus prendre le temps du recul et de la réflexion. Les employés sont désormais absorbés par le mouvement, dans un processus de travail sans fin. Et un chef qui a peur, ce n'est pas un chef. ","","choix chaîne problème une famille politique est pas trop concurrence est vouloir rassembler autour seul qui éliminé tous les autres parce peur chef qui peur est pas chef lève les yeux sur les panneaux affichant les départs direction varsovie pendant vol excitation montait arrivée nous amenés dans super hôtel des gars ont fait briefing est compris nous allions nous glisser dans peau soldats maquillage onglerie bar sourcils mot ordre est chouchouter client mais nous donne pas vraiment les moyens maquillage flash est expédié trois minutes teint lèvres yeux choix chaîne les nouvelles technologies communication ont engendré une culture hyperractivité discute peu avec dame texture légère poudre pour lui donner impression elle vit moment privilégié mais nous sommes des professionnels retail commerce détail nous pouvons pas naviguer vue fait pas mal est plus ordre performance puis nous conduits une heure voiture varsovie campagne perte vue barbelés hangars était fin février avait neige côté fin monde est une pression professionnelle saine efficace urgence permanente aucun écart existe entre demande réponse tout doit être fait dans instant Cette logique immédiateté est étendue proche proche ensemble des sphères société nous expliqué nos missions désamorcer une bombe délivrer otage pendant les combats une musique comme celles des films guerre sortait haut parleurs une bombe cinéma explosé dans champ pour nous mettre situation rigolait plus était second degré côté fin monde les entreprises fonctionnent aujourd hui dans une culture hyperractivité immédiate urgence permanente dans laquelle agit apporter réponse dans instant sans plus prendre temps recul réflexion les employés sont désormais absorbés par mouvement dans processus travail sans fin chef qui peur est pas chef

Dimanche 16 septembre 2007 THIS HOUSE IS A CIRCUS Un nuage prend un temps la forme d'un hippocampe avant de s'esquiver dans le bleu du ciel. L'énergie sombre instaure une manière poétique et singulière d'envisager le rapport au monde. Vous roulez dans la bonne ornière. Faites vous-même le test, demandez qu'on vous aide à le faire. Au point qu'on ne sache jamais de façon certaine à qui appartiennent les voix qui parlent, on y parvient au prix de recoupements attentifs, c'est à lire attentivement si on ne veut pas en perdre le fil. Je ferme les yeux. Le vent se lève.



Le dernier jeu à la maison
L'abeille, bourdonne ou vrombit. La grue glapit, trompette, craquetête ou craque; L'aigle trompetête ou glatit. La guêpe bourdonne ou vrombit. L'albatros piaule. Le héron hue. L'alouetête grisolle, turlute ou tirelie. Le hibou hue, ulule ou bouboule. l'âne brait. L'hippopotame grogne. La baleine chante. L'hirondelle gazouille ou trisse. La bécasse croule. La hulotête hue, hôle ou lamente. La bécassine croule huppe pupule. La beletête belote. La hyène hurle ou ricane. Le bélier blatère. Le jars jargonne ou criaille. Le bœuf beugle, mugit ou meugle. Le lama hennit. Le bouc béguète ou bêle. Le lapin clapit, glapit ou couine. La brebis bêle. Le lièvre vagit ou couin. Le buffle beugle, mugit ou souffle. Le lion rugit. La caille cacabe, carcaille ou margote. Le loup hurle. Le canard cancane ou nasille. La marmotête siffle. Le cerf brame, rée ou rait. Le merle siffle, flûte, jase ou babille. Le chacal jappe, piaule ou aboie. La mésange zinzinule. Le chameau blatère. Le moineau pépie. Le chat miaule, feule ou ronronne. La mouche bourdonne ou vrombit. Le chat-hurlant hue. Le mouton bêle. La chauve-souris grince. L'oie criaille, siffle ou cacarde. Le cheval hennit. L'oiseau chante, pépie, gazouille, babille, ramage ou siffle. La chèvre bêle ou béguète. L'otarie bêle, grogne ou rugit. Le chevreuil brame, rée ou rait. L'ours gronde, grogne, hurle ou grommelle. Le chien aboie, jappe, hurle, gronde ou clabaude. La panthère rugit, feule ou miaule. Le chien de chasse crie ou clatit. Le paon braille ou criaille. Le chiot jappe ou glapit. La perdrix cacabe ou glousse. La chouetête ulule, hue ou chuinte. Le perroquet ase ou craque. La cigale craquetête ou stridule. La perruche jabote. La cigogne craquette, claquetête ou glottore. Le phoque bêle, grogne ou rugit. Le cochon grogne ou grouine. La pie jacasse, jase ou cajole. La colombe roucoule. Le pigeon roucoule ou caracoule. Le coq chante, coquerique ou coqueline. Le pingouin jabote. Le corbeau croasse. Le pinson ramage ou siffle. La corneille craille ou graille. La pintade cacabe ou criaille. Le coucou coucoue ou coucoule. Le cochon grogne, couine ou grouine. Le crapaud coasse. La poule caquette, glousse ou crételle. Le criquet stridule. Le poulet piaule. Le crocodile lamente ou vagit. Le poussin piaille cygne trompetête ou siffle. Le ramier roucoule ou caracoule. Le daim brame. Le rat couine ou chicote. Le dauphin émet des sifflements. Le renard glapit, jappe ou trompette. Le dindon glougloute. Le rhinocéros barète ou barrit. L'éléphant barète ou barrit. Le rossignol chante, gringotête ou rossignole. L'épervier glapit ou piaule. Le sanglier grommelle ou nasille. L'étourneau jase. La sauterelle stridule. Le faisan criaille. Le serpent siffle. Le faon râle. Le singe crie, hurle ou piaille. La fauvetête zinzinule ou babille. La souris chicote ou couine. Le geai cacarde, cajole ou jase. Le taureau beugle, meugle ou mugit. La gélinotête glousse. Le tigre feule, miaule, rauque ou râle. La grenouille coasse. La tourterelle gémit, roucoule ou caracoule. Le grillon grésille ou craquette. la vache beugle, meugle ou mugit. La grive babille et le zébre hennit.

ECRIRE / 1

Dresser l'inventaire de tout ce qui ne nous nous appartient pas et que nous nous sommes cependant appropriés (faits historiques, références culturelles, slogans publicitaires, savoirs et techniques, etc...). Chaque proposition doit tenir en une phrase relativement courte dont la terminaison sonore constitue le début de la phrase suivante.

Tenter de se remémorer un souvenir d'été, souvenir d'enfance, mais ne pas le "raconter" ou le "décrire", essayer plutôt de le cerner par le biais de phrases courtes, incisives, sèches, sans utiliser de ponctuation, avec le moins de verbe possible et en évitant de parler de soi, pour privilégier les sensations physiques qu'on garde en mémoire, leurs traces indélébiles.

A partir d'images fugitives que l'on garde d'une personne ou de son environnement, images liées à un jour précis dans notre mémoire, faire le portrait en creux d'un être que l'on aime, en débutant chacune de ces phrases par la formule suivante : "1 jour".

Décrire les différentes étapes dans la découverte d'une ville, le passage progressif du lieu inconnu, au lieu familier.

Jeter un regard neuf sur la manière de "raconter sa vie ". Evoquer par exemple son enfance (les tous débuts de sa vie, ce dont on se souvient par le biais de ce que l'on nous en a dit plutôt que ce dont on se souvient vraiment, le plus lointain de ses souvenirs) avec la distance ironique que permet l'usage appuyé de la troisième personne du singulier et en forçant le trait dans la description (à la limite de la caricature ou du grotesque).

Noter, sous forme de liste d'objets, ce que vous trouvez sur votre table de travail chaque matin au réveil, et cela pendant une semaine

Décrire un trajet que l'on fait tous les jours (en train par exemple) et noter sur le vif, sur le motif, ce que l'on voit et les réflexions que ce voyage immobile fait surgir en nous, au rythme de son avancée : ¬¨¬¥ Variations de récit sur réel répété à l'identique, et pousser cela à bout, et rien d'autre même au récit que ces images pauvres, rue qui s'en va en tournant, encore ces maisons aux angles trop droits, encore un garage et des immeubles.

S'approprier de manière irrévérencieuse tous les textes poétiques des ouvrages qu'on a tendance à présenter comme nos livres de chevet, nos livres de référence, en en tentant une réécriture qui se présente Comme nouvelle lecture.

Retrouver le plaisir de jouer avec les mots et d'explorer l'écriture spontanée, à travers des images, des souvenirs, des expériences sensorielles et le principe de l'écriture automatique, en contraignant le vers dans une forme géométrique, un carré par exemple, et avec Cette césure obligée, les retours à la ligne sont tributaires du carré, ils perdent de leur signifiance automatisée.

Confronter le jargon économico-administratif aux "brèves de comptoir" dont on est tous témoin tous les jours, détourner les tics et les codes du langage juridique, tordre le cou à la "langue de bois " politique, aux messages publicitaires, au formatage des nouvelles du 20 heures, et à la mondialisation qu'on nous propose en kit. Composer à partir de ce matériau hétéroclite une sorte de ReadyMade global.


NYC

Dans le baiser de qui la langue est dans la bouche de qui ; deux langues sont dans deux bouches, une et une langue est dans une et une bouche, deux langues sont le baiser. Ainsi la lumière dans l'avenue, l'avenue dans la lumière, la lumière dans la pluie et la pluie dans la lumière selon une incessante alternance. Heureusement sinon comment le baiser, langue dessus langue dessous et cependant partout sinon comment toi et moi lui elle cependant que nous sous la fluidité ne sentons pas comme ça griffe ça râpe ça saigne et fait goutter le pas à pas allant jusqu'à toi à quoi ton bout du tas su monde quoi t'as à ton bout du monde. Mon histoire. C'est ça ou le sommeil.

Le caillou dressé sur la caillasse couche. Au commencement le caillou dans la caillasse couchée n'est pas distinct de l'intention de le relever. C'est après qu'il a été levé que quelque chose s'est passé dans la pensée. Comme si c'était lui qui s'était levé pour dresser la pensée. De là qu'on puisse croire à un dieu comme à celui qui a fait lever le caillou pour être adoré comme ce caillou qu'il est comme si c'était le caillou qui de lui-même s'était levé pour être adoré. Comme si le dieu n'était que l'irréversible de l'advenu attribu par rétrospection au non encore advenu. Comme s'il était un advenu en réserve, un irréversible non advenu infinitivement tant prêt douer l'irréversible advenu de réversibilité. Cependant que c'est dans la pierre que vibre enferme la relation de l'irréversible au réversible de l'impensable au pensée le dieu qui peut faire que l'advenu ne soit plus advenu rendre à l'impensable le pense : la pierre de dieu.

Nous ne sentons rien de tout cela nous savons jouir de la répétition nous sommes des personnes nous savons nous changer nos personnes nous avons ne pas être seuls nous savons jouir d'être l'un dans l'autre nous savons définir ce qui nous manque et ainsi nous en accomoder nous savons passer du moi au il du toi au elle du nous au vous et inversement du masculin au féminin nous savons jouir de l'échange de nos sexes nous savons reconnaître le mythe du réel raisonné nous savons jouir raisonnablement des mythes d'échange des sexes et des personnes et de leurs conséquences et de leurs conséquences, nous savons tre tels que nous sont et nous conserver tels, nous savons aimer, nous sommes le savoir même, nous n'avons pas de faculté pour l'ignorance, nous savons exiger l'exigible et rechercher ce qui est, tant que nous sont nous ignorons que tu es : tu n'es pas ; nous ne pouvons être que tu sois tu n'as pas de place avec ta main sans ta main au bout de ton bras ton seulement toi dans seulement Cette place seulement allant dans seulement ce là, ta grammaire est bonne pour le sommeil si tu ne veux pas de la nôtre rendors-toi

Marc Cholodenko


Jeudi 23 août 2007 FOR SCREENING PURPOSES ONLY Un souvenir, une scène ou un objet né dans l'une passe brusquement dans l'autre pour la modifier et y devenir autre chose. On est tous d'accord, on se le dit et on se le répète. Tout est affaire de décor. Paysage invariable : celui qui change, c'est le paysage auditif. Toute la journée, le casque sur les oreilles. On se dit qu'il faudrait à notre tour faire quelque chose. Plus personne n'attend rien de nous, ou alors : un divertissement, l'éclat de quelques mots, l'éblouissement d'une phrase, parfois. La réalité est un manque d'imagination comme un autre, plus efficace que les autres. Apprendre à s'émerveiller corps et âme et phrase à phrase du moment. Il appelle ça l'épiphanie.


EXCES / Cette FILLE

Cette fille je ne la connais pas et pourtant quand je la vois c'est toi que je pense vous ne vous ressemblez pas elle est blonde comme toi mais ses cheveux sont moins frisés que les tiens simplement bouclés des filles blondes ce n'est pas ce qui manque ce n'est donc pas une histoire de ressemblance ou de double pas de méprise non Cette fille me fait simplement penser à toi un point c'est tout il y a des lieux qui me font penser à toi il y a des odeurs et des parfums qui me font penser toi des moments de la journée qui me font penser à toi le roman que j'écris également et puis il y a Cette fille l'image de Cette fille c'est toi c'est à toi qu'elle me fait penser mais je ne sais pas pourquoi","Cette fille je ne la connais pas et pourtant quand je la vois c'est toi que je pense vous ne vous ressemblez pas elle est blonde comme toi mais ses cheveux sont moins frisés que les tiens simplement bouclés des filles blondes ce n'est pas ce qui manque ce n'est donc pas une histoire de ressemblance ou de double pas de méprise non Cette fille me fait simplement penser à toi un point c'est tout il y a des lieux qui me font penser à toi il y a des odeurs et des parfums qui me font penser toi des moments de la journée qui me font penser à toi le roman que j'écris également et puis il y a Cette fille l'image de Cette fille c'est toi c'est à toi qu'elle me fait penser mais je ne sais pas pourquoi","","exces Cette fille Cette fille connais pas pourtant quand vois est toi que pense vous vous ressemblez pas elle est blonde comme toi mais ses cheveux sont moins frisés que les tiens simplement bouclés des filles blondes est pas qui manque est donc pas une histoire ressemblance double pas méprise non Cette fille fait simplement penser toi point est tout des lieux qui font penser toi des odeurs des parfums qui font penser toi des moments journée qui font penser toi roman que écris également puis Cette fille image Cette fille est toi est toi elle fait penser mais sais pas pourquoi

EXCES / L'APPARTEMENT DESERT

L'appartement désert mes pieds crissent sur le vieux parquet le corps légèrement ployé en arrière toute bras derrière le dos les doigts dociles largement ouverts je suis resté partiellement habillé tes seins blancs tressautent rythme soubresauts de ton corps son rythme le bout de mon prépuce pousses un peu tes hanches on dirait un jeu un jeu tout à fait a qui imprime ce rythme à ton corps défendant sous tes cris jambes l'air drôle de partie sans crier gare en réaction sans ménagement comme si tu cherchais à l'assécher la manche de ton chemisier bleu apporte au geste l'inédit salace","L'appartement désert mes pieds crissent sur le vieux parquet le corps légèrement ployé en arrière toute bras derrière le dos les doigts dociles largement ouverts je suis resté partiellement habillé tes seins blancs tressautent rythme soubresauts de ton corps son rythme le bout de mon prépuce pousses un peu tes hanches on dirait un jeu un jeu tout à fait a qui imprime ce rythme à ton corps défendant sous tes cris jambes l'air drôle de partie sans crier gare en réaction sans ménagement comme si tu cherchais à l'assécher la manche de ton chemisier bleu apporte au geste l'inédit salace","","exces appartement desert appartement désert mes pieds crissent sur vieux parquet corps légèrement ployé arrière toute bras derrière dos les doigts dociles largement ouverts suis resté partiellement habillé tes seins blancs tressautent rythme soubresauts ton corps son rythme bout mon prépuce pousses peu tes hanches dirait jeu jeu tout fait qui imprime rythme ton corps défendant sous tes cris jambes air drôle partie sans crier gare réaction sans ménagement comme cherchais assécher manche ton chemisier bleu apporte geste inédit salace

EXCES / ME CARESSER LONGUEMENT

Me caresser longuement sous ton regard se gratter c'est pareil contre qui contre quoi Cette rage vaine veine saillante le front perlé de sueur perle c'est un mot enfiler des perles c'est la première fois que je fais cela tu cries gesticules tires la langue (souple extensible tonnante d'élasticité) sous la verge agite les yeux fermés tu m'encourages on dirait un appel à la secousse lorsqu'enfin je jouis l'avales tout entier le bout rond est humide comme pour le faire taire boire mes dernières paroles dernières volontés un mot mémorable c'est tout","Me caresser longuement sous ton regard se gratter c'est pareil contre qui contre quoi Cette rage vaine veine saillante le front perlé de sueur perle c'est un mot enfiler des perles c'est la première fois que je fais cela tu cries gesticules tires la langue (souple extensible tonnante d'élasticité) sous la verge agite les yeux fermés tu m'encourages on dirait un appel à la secousse lorsqu'enfin je jouis l'avales tout entier le bout rond est humide comme pour le faire taire boire mes dernières paroles dernières volontés un mot mémorable c'est tout","","exces caresser longuement caresser longuement sous ton regard gratter est pareil contre qui contre quoi Cette rage vaine veine saillante front perlé sueur perle est mot enfiler des perles est première fois que fais cela cries gesticules tires langue souple extensible tonnante élasticité sous verge agite les yeux fermés encourages dirait appel secousse lorsqu enfin jouis avales tout entier bout rond est humide comme pour faire taire boire mes dernières paroles dernières volontés mot mémorable est tout

Dimanche 21 octobre 2007 THE STATION J'étais convaincu que mon apparence ordinaire était le meilleur des déguisements. Il n'y a qu'un seul moyen de tuer les monstres : les accepter. Je suis vivant puisque à nouveau je fais semblant. Heureusement on voit clair à travers, le ciel remplit son rôle de fumigène. Le ciel est un excellent ''ready made.'' La vie, je m'en rends compte n'est qu'une suite de ce genre de co àö"òncidences. Il faut toujours rechercher le désir de la ligne, le point à elle veut entrer ou mourir. Nous sommes, pour la plupart d'entre nous, plus habitués à l'échec qu'au succès. De ce point de vue, c'est assez homogène, même si ce n'est pas parfaitement constant

Women Eye, & "No.
Je peux savoir qu'il n'y a personne ici. Qui est ce tu lointain qui motive un poème et l'arrache au temps qui meurt ici ? Je ne sais rien ni moi ni toi ; j'avance une forme à je pense vivre - mais toi ? Cette offrande feinte de ce que je crois être mon cœur te sera quel rouge ? et je relis le poème et ne peux que le hanter : il me semble bien que c'est une ferme, une forêt familière ; à y es-tu ? {{En avant marge }} (travail en cours) "," Je peux savoir qu'il n'y a personne ici. Qui est ce tu lointain qui motive un poème et l'arrache au temps qui meurt ici ? Je ne sais rien ni moi ni toi ; j'avance une forme à je pense vivre - mais toi ? Cette offrande feinte de ce que je crois être mon cœur te sera quel rouge ? et je relis le poème et ne peux que le hanter : il me semble bien que c'est une ferme, une forêt familière ; à y es-tu ? {{En avant marge}} (travail en cours)

Mercredi 10 octobre 2007 SOME OTHER COUNTRY Le héros n'a qu'une idée en tête, s'évader, impossible d'échapper à sa condition de petits employés pris dans le cycle infernal de la société de consommation, dont les vacances ne constituent qu'un rouage parmi d'autres. Rien ne pouvait m'arrêter, je sentais que je pouvais faire tout ce que je voulais parce que le monde était petit. Jouir de tout et ne se laisser déranger par rien. Aujourd'hui tout va plus vite, d'ailleurs rien ne bouge. On ne peut plus partir, car le vrai c'est le faux. Le monde est tout ce qui a lieu. Est-ce qu'on peut savoir comment tout disparaît ?

THEORIE DE LA POESIEREALITE

Parasiter la ronronnante léthargie d'un consensus socio-économique en singeant une recherche d'effets d'absurde aussi cruels qu'hilarants, pour mieux mettre à distance ce qui est subi insidieusement et quotidiennement, et (nous) permettre dès lors un regard. Critique. Dire le monde d'aujourd'hui (mondialisation, immigration, injustices...) en mélangeant langue technocratique et mots tout simples, humains. Choc permanent entre vocable désincarné, glacial, et expressions du coin de la rue. Parasiter la ronronnante léthargie d'un consensus socio-économique en singeant le vocabulaire terne, la paisible apathie et les massives aberrations, insinuant avec une malveillante bonhomie cynique et un désagréable grain de sel au sein des rouages huileux de la grande machinerie globale. Provoquer une surprenante impression de vertige, renforcée par l'usage (l'abus) des répétitions et de refrains libéraux transformés en quasi-litanie. Une stupéfiante manière de transformer des copeaux de matière brute prélevée au jour le jour sur les autoroutes de l'information en fragments dérisoires et burlesques d'un objet littéraire comique parce qu'excessif, moins politique qu'irrésistiblement poétique. La mise en boucle des situations (dictions de la loi et description "neutre " des drames humains pour lesquels celle-ci a toujours prévu un décret, un alinéa, un point) qui contribue à amplifier l'effet d'absurde et d'horreur. Au-delà de Cette dénonciation, et toujours par l'énonciation des mesures, des dispositions et des lois qui organisent le monde. Reprendre le langage de la télévision qui dispense quotidiennement au 20 heures les news du nouvel ordre mondial, pour un résultat tout aussi déroutant."," Parasiter la ronronnante léthargie d'un consensus socio-économique en singeant une recherche d'effets d'absurde aussi cruels qu'hilarants, pour mieux mettre à distance ce qui est subi insidieusement et quotidiennement, et (nous) permettre dès lors un regard. Critique. Dire le monde d'aujourd'hui (mondialisation, immigration, injustices...) en mélangeant langue technocratique et mots tout simples, humains. Choc permanent entre vocable désincarné, glacial, et expressions du coin de la rue.

THEORIE DE LA POESIEREALITE

La mondialisation en kit. Ready made global et autres histoires d'aujourd'hui, décalées, détournées. La rhétorique de l'époque. Renouer avec le réel en élaborant une stratégie ludique du langage. Se mordre la langue. Déplacer les questions. Renverser la logique qui consiste à placer la forme au centre des préoccupations esthétiques. Allez voir du côté du contexte d'énonciation. La société s'énonce, produit des ordres du discours. Son contexte d'énonciation est l'endroit à s'enracine l'expression d'un commun ; l'endroit à, par-delà les singularités individuelles, s'exposent les rapports de pouvoir. Prélever des fragments de réel dans l'actualité, les détourner, les retourner, mélanger les échelles. Construire un monde avec les bouts du nôtre, omettre, retrancher puis fixer le tout dans l'instantanéité immémoriale d'un vernis poétique. Pourtant, l'enjeu n'est pas dans l'anecdote, même si celle-ci donne du piment à l'histoire. Multiplier les angles d'attaque pour saisir le réel dans sa globalité. Remarques faussement ingénues, détails idiots. Noter quoi ? soit des choses vues (moments présents) et images-souvenirs (moments passés), soit des images-mémoire, qui sont des composites, assorties de méditations sur ces images. Réagencer des fragments du monde pour y apporter son propre éclairage. Ne pas ajouter de nouveaux objets au monde. Agencer ceux-ci afin de susciter de nouvelles relations entre eux et modifier ainsi notre rapport au monde, ou du moins la vision que nous en avons."," La mondialisation en kit. Ready made global et autres histoires d'aujourd'hui, décalées, détournées. La rhétorique de l'époque. Renouer avec le réel en élaborant une stratégie ludique du langage. Se mordre la langue. Déplacer les questions. Renverser la logique qui consiste à placer la forme au centre des préoccupations esthétiques. Allez voir du côté du contexte d'énonciation. La société s'énonce, produit des ordres du discours. Son contexte d'énonciation est l'endroit à s'enracine l'expression d'un commun ; l'endroit à, par-delà les singularités individuelles, s'exposent les rapports de pouvoir. Prélever des fragments de réel dans l'actualité, les détourner, les retourner, mélanger les échelles. Construire un monde avec les bouts du nôtre, omettre, retrancher puis fixer le tout dans l'instantanéité immémoriale d'un vernis poétique. Pourtant, l'enjeu n'est pas dans l'anecdote, même si celle-ci donne du piment à l'histoire. Multiplier les angles d'attaque pour saisir le réel dans sa globalité. Remarques faussement ingénues, détails idiots. Noter quoi ? soit des choses vues (moments présents) et images-souvenirs (moments passés), soit des images-mémoire, qui sont des composites, assorties de méditations sur ces images. Réagencer des fragments du monde pour y apporter son propre éclairage. Ne pas ajouter de nouveaux objets au monde. Agencer ceux-ci afin de susciter de nouvelles relations entre eux et modifier ainsi notre rapport au monde, ou du moins la vision que nous en avons.

THEORIE DE LA POESIEREALITE

Explorer la nature et la porte des mutations contemporaines et leurs nombreuses incidences sur les pratiques poétiques et littéraires, appel à se développer à l'intérieur d'un environnement technique et culturel en transformation continue. La poésie est affaire de médiation, d'interception et d'interrogation du monde par l'individu. C'est là que se définit le sens même de l'acte poétique : une individualisation qui s'étend à la mesure d'un indéfinissable lectorat, à la communauté entière, par transmission (orale et/ou écrite) et se fonde dans l'expérience commune. Ne pas détourner ou habiller le sens et l'universaliser en usant de trame romanesque (fiction), en abusant de chronologie repérable (histoire), de personnages en situation (héros et contre-héros). Les qualités de déchiffrement du monde et celles de sa transcription sont les valeurs même de ce passage de l'individu à la socité. Les lois du marché ont repousse la poésie à la marge du phénomène et de la consommation culturels. Ce glissement progressif vers la marge se double pourtant d'une vitalité certaine. Répondre malgré tout aux préoccupations d'une société moderne, dans laquelle l'économique et l'utilitaire s'imposent à la culture. Le sentiment conjoint de la déchirure et de l'ordre. Provoquer des collisions entre médium et message et susciter artificiellement des réflexes psycho-sémiotiques de lecture pour mieux les décevoir. Restreindre l'usage des notions d'échantillon et d'échantillonnage aux pratiques disruptives de collage et de montage. L'échantillon, dans ce cas, n'est ni un simple matériau, ni un objet brut, mais un fragment déjà existant car déjà énoncé, déjà performé, médiatisé, et sur lequel on opère une remédiation. Ne pas travailler sur le fond d'une intériorité créatrice, ne pas retirer les dividendes d'une expérience personnelle monte en exemple, ne pas capitaliser uniquement sur un jeu de valeurs esthétiques - prouvé ou pas, nouveau ou pas - peu préoccupé par l'établissement de filiations solides (poésie ou autre). Effets de montage et de dispositif, multiples, sous toutes les formes possibles. A un niveau microscopique (emprunt, seconde main, citation, échantillonnage, boucles, etc.) et un niveau macroscopique de structure des parties et de l'ensemble (séquentialisme, mise en cadre, formatage, compactage, hiérarchies graphiques, mise en série, mise en cluster, etc.). L'art de la ponction. Effectuer des prélèvements. Capturer des choses et les travailler. Mais comment coaliser ces gestes en une catégorie rhétorique ? S'agit-il de parodie ? Non. Peut-on parler de pastiche ? Le pastiche ne peut rien pointer d'autre ici qu'une catégorie de procédés : imitation, décalque, contretype, mais incontestablement tout ceci se trouve d'abord.","

Le spectre des armatures " sur Libr-Critique
((http://www.t-pas-net.com/libr-critique/wp-content/uploads/2007/10/band-menard.jpg))
[Note de lecture de Philippe Boisnard|http://www.t-pas-net.com/libr-critique/?p=872#more-872] sur ''Le spectre des armatures'' publié aux éditions [Le Quartanier|http://www.lequartanier.com], sur le site [Libr-Critique|http://www.t-pas-net.com/libr-critique/]. ;:¬¨¬¥ Elle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières. Impossibles à décrire, à se rappeler, à nommer. Des sensations de largeur, de ténuité, de stabilité, de caprice, simultanées. Un amour inconnu. ¬¨¬™ ;:''Le spectre des armatures'', Pierre Ménard Pour acheter le livre en ligne, vous pouvez vous rendre, soit sur le site de la [Librairie Gallimard de Montreal|http://www.gallimardmontreal.com/gallim/site/livre.jsp?pEAN13=9782923400204] au Québec, ou en France sur [le site du Libraire.com.|http://www.lelibraire.com/din/tit.php?Id=57150] Pour les Parisiens, [La litote en tête|http://litoteentete.blogspot.com] en possède encore quelques exemplaires sur ses étagères..."," Note de lecture de Philippe Boisnard sur Le spectre des armatures publié aux éditions Le Quartanier, sur le site Libr-Critique. ¬¨¬¥¬¨‚ĆElle lui avait proposé aussitôt des voluptés particulières. Impossibles à décrire, à se rappeler, à nommer. Des sensations de largeur, de ténuité, de stabilité, de caprice, simultanées. Un amour inconnu.¬¨‚Ƭ¨¬™

Sunset debris de Ron Silliman
Can you feel it ? Does it hurt ? it this too soft ? Do you like it ? Do you like this ? Is this how you like it ? Is it alright ? Is he there ? Is he breathing ? Is it him ? Is it near ? It is hard ? It is cold ? Does it weight much ? Is it heavy ? Do you have to carry it far ? Are those the hills ? Is this where we get off ? Which one are you ? Are we there yet ? Do we need to bring sweaters ? Where is the border between blue and green ? Has the mail come ? Have you come yet ? Is it perfect bond ? Do you prefer ballpoints ? Do you know which insect you most resemble ? Is it red one ? Is that your hand ? Want to go out ? What about dinner ? What does it cost ? do you speak english ? {{Ron Silliman, /ubu éditions, 2002}} Peux-tu le sentir ? Blesse-t-il ? Est-ce trop doux ? Aimes-tu ça ? Aimes-tu ceci ? Est-ce que c'est comme ça que tu l'aimes ? Est-ce bien ? Est-il là ? Respire-t-il ? Est-ce lui ? Est-il près ? C'est dur ? Il fait froid ? Pèse-t-il beaucoup ? Est-il lourd ? Dois-tu le porter loin ? Est-ce que ce sont les collines ? Est-ce que c'est là que nous descendons ? Lequel des deux es-tu ? Sommes-nous encore là ? Devons-nous apporter des pull-over ? Oû est la frontière entre le bleu et le vert ? Le courrier est-il arrivé ? Es-tu venu encore ? Est-ce un lien parfait ? Préfères-tu les stylos billes ? Connais-tu l'insecte auquel tu ressembles le plus ? Est-ce un rouge ? Est-ce que c'est ta main ? Tu veux sortir ? Et le dîner ? Que càte-t-il ? Parles-tu français ? Le livre en ligne sur le site d' /ubu éditions. "Débris de coucher du soleil " est un texte d'une trentaine de pages composé entièrement de questions. L'intention de l'auteur est d'explorer le contrat social qui lie auteur et lecteur. "Car, selon l'auteur, l'expéditeur et le récepteur n'existent pas dans les vides, n'importe quelle communication implique une relation, une dimension importante de Cette relation est le pouvoir. Dans l'écriture plus qu'ailleurs, Cette relation est asymétrique, l'auteur a la possibilité de faire parler. Le lecteur peut fermer le livre, ou rejeter consciemment sa thèse, mais une réponse réelle n'est pas normalement disponible. " Les limites de la langue du poète sont les limites du monde qu'il construit. La prose poétique de Ron Silliman est une force d'excursion, elle emprunte la langue ordinaire et les évènements journaliers, manger, travailler, parler, faire l'amour, et, à l'aide d'un dispositif rhétorique apparemment simple, une suite de questions d'apparence banale, parvient peu à peu à transformer la relation en jeu, à créer un vortex verbal de plus en plus explosif à mesure que le lecteur est de plus en plus désorienté, balloté, étourdi par le rythme incessant de Cette salve de questions, et par extension, par le temps et la mémoire."," Can you feel it ? Does it hurt ? it this too soft ? Do you like it ? Do you like this ? Is this how you like it ? Is it alright ? Is he there ? Is he breathing ? Is it him ? Is it near ? It is hard ? It is cold ? Does it weight much ? Is it heavy ? Do you have to carry it far ? Are those the hills ? Is this where we get off ? Which one are you ? Are we there yet ? Do we need to bring sweaters ? Where is the border between blue and green ? Has the mail come ? Have you come yet ? Is it perfect bond ? Do you prefer ballpoints ? Do you know which insect you most resemble ? Is it red one ? Is that your hand ? Want to go out ? What about dinner ? What does it cost ? do you speak english ? {{Ron Silliman, /ubu éditions, 2002}} Peux-tu le sentir ? Blesse-t-il ? Est-ce trop doux ? Aimes-tu ça ? Aimes-tu ceci ? Est-ce que c'est comme ça que tu l'aimes ? Est-ce bien ? Est-il là ? Respire-t-il ? Est-ce lui ? Est-il près ? C'est dur ? Il fait froid ? Pèse-t-il beaucoup ? Est-il lourd ? Dois-tu le porter loin ? Est-ce que ce sont les collines ? Est-ce que c'est là que nous descendons ? Lequel des deux es-tu ? Sommes-nous encore là ? Devons-nous apporter des pull-over ? Oû est la frontière entre le bleu et le vert ? Le courrier est-il arrivé ? Es-tu venu encore ? Est-ce un lien parfait ? Préfères-tu les stylos billes ? Connais-tu l'insecte auquel tu ressembles le plus ? Est-ce un rouge ? Est-ce que c'est ta main ? Tu veux sortir ? Et le dîner ? Que càte-t-il ? Parles-tu français ? Le livre en ligne sur le site d' /ubu éditions. ¬´ Débris de coucher du soleil¬´ est un texte d'une trentaine de pages composé entièrement de questions. L'intention de l'auteur est d'explorer le contrat social qui lie auteur et lecteur. ¬´ Car, selon l'auteur, l'expéditeur et le récepteur n'existent pas dans les vides, n'importe quelle communication implique une relation, une dimension importante de Cette relation est le pouvoir. Dans l'écriture plus qu'ailleurs, Cette relation est asymétrique, l'auteur a la possibilité de faire parler. Le lecteur peut fermer le livre, ou rejeter consciemment sa thèse, mais une réponse réelle n'est pas normalement disponible.¬´ Les limites de la langue du poète sont les limites du monde qu'il construit. La prose poétique de Ron Silliman est une force d'excursion, elle emprunte la langue ordinaire et les évènements journaliers, manger, travailler, parler, faire l'amour, et, à l'aide d'un dispositif rhétorique apparemment simple, une suite de questions d'apparence banale, parvient peu à peu à transformer la relation en jeu, à créer un vortex verbal de plus en plus explosif à mesure que le lecteur est de plus en plus désorienté, balloté, étourdi par le rythme incessant de Cette salve de questions, et par extension, par le temps et la mémoire.


Eros énergumène

Pareille idée de vous donner. Prie de s'ins-
Taller mais sous de si longs ''sleeping cars''.
Je te peins quitête de ce détournement...
Avait t aime en son temps d'un amour
Tout être comme ''abjection en général
Pourtant le mécanisme inversé de sa vulve
La pelletée de terre des environs de cette
Plage, parce qu'elles s'éclipsent l'une de
Vant l'autre, puisant par là-même la moindre
Paule italienne. Rompue mais précède de ou
D'une représentation très vive de nu, mais
De jeune femme nue, apparemment de la tren-
Taine, réinventant tous ceux qui existaient
Déjà. Il y a par conséquent des attributs
Dirigés sans qu'elle en ait conscience vers
Le double désir que j'ai d'elle mais si peu

Denis Roche, ''Eros nergumne'', Gallimard, coll. Posie/ Gallimard, 2001, p.35.

SPIELTRIEB

J'ai vécu trop longtemps. Je suis confus, dit le vieillard. Nous vivons et voilà tout. De moins en moins. Tout en plus et pire. Ca va vite, Cette parole qui dit tu, de l'un à l'autre. D'une silhouetête à l'autre. Qui parle de solitude ? Un travail en amont qui appelle un effacement. C'est comme des copeaux. J'ai beaucoup aimé les copeaux. C'est le lieu du combat qui déchire. Pour ces esprits fatigués de tout, reste alors l'instinct du jeu, l'ultime forme possible de notre existence. Parle parle parle que je contemple ta voix. Rien entre les dents, rien sous la paupière, vers l'intérieur, rien rétine ouverte, rouge arraché. Nous ne sommes pas loin s'en faut. Ne leur donne pas davantage prise, cela se comprend. Dresser la liste de ses ennemis. La vie s'appuie dans les formes. Chaque chose à la lumière du jour se voile à l'idée que la rue, si ce n'est sa présence, est déserte. Quelque chose de pareil et pourtant chaque forme tournée dans un tourment singulier. Vider ses poches. Le lit est gonflé de peluches. La vie s'appuie dans les formes. Jouer c'est provoquer l'inattendu, une affaire de fêlés, et parfois la fêlure donne de sacrées surprises. Penser à un ami à qui on ne pense pas assez. Dessiner des soleils. Ainsi nous naviguions parfois sans le dire. Un truc simple, intelligible et drôle. Un fond sonore mais pas exactement. Car je n'ai mal que quand je respire, tu vois. Tout est là. Malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que de parler son seul langage. A quoi bon vouloir être un autre qui nous fascine par ses mots ? Ce qui est censé se passer, se dérouler, se jouer en nous. Je m'éveille brusquement agrandi ou dans un puits, jeté dans le monde parmi les autres sans le secours de ce qui n'existe. Avec juste ce qu'il faut de clin d'œil au canular pour payer de mine. C'est beaucoup de choses l'émotion, l'émeute, le mauve accentué autour du tilleul. Quelque chose qui fait corps avec notre fragilité essentielle. C'est si beau une page blanche."," J'ai vécu trop longtemps. Je suis confus, dit le vieillard. Nous vivons et voilà tout. De moins en moins. Tout en plus et pire. Ca va vite, Cette parole qui dit tu, de l'un à l'autre. D'une silhouetête à l'autre. Qui parle de solitude¬¨‚Ć? Un travail en amont qui appelle un effacement. C'est comme des copeaux. J'ai beaucoup aimé les copeaux. C'est le lieu du combat qui déchire. Pour ces esprits fatigués de tout, reste alors l'instinct du jeu, l'ultime forme possible de notre existence. Parle parle parle que je contemple ta voix. Rien entre les dents, rien sous la paupière, vers l'intérieur, rien rétine ouverte, rouge arraché. Nous ne sommes pas loin s'en faut. Ne leur donne pas davantage prise, cela se comprend. Dresser la liste de ses ennemis. La vie s'appuie dans les formes. Chaque chose à la lumière du jour se voile à l'idée que la rue, si ce n'est sa présence, est déserte. Quelque chose de pareil et pourtant chaque forme tournée dans un tourment singulier. Vider ses poches. Le lit est gonflé de peluches. La vie s'appuie dans les formes. Jouer c'est provoquer l'inattendu, une affaire de fêlés, et parfois la fêlure donne de sacrées surprises. Penser à un ami à qui on ne pense pas assez. Dessiner des soleils. Ainsi nous naviguions parfois sans le dire. Un truc simple, intelligible et drôle. Un fond sonore mais pas exactement. Car je n'ai mal que quand je respire, tu vois. Tout est là. Malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que de parler son seul langage. A quoi bon vouloir être un autre qui nous fascine par ses mots¬¨‚Ć? Ce qui est censé se passer, se dérouler, se jouer en nous. Je m'éveille brusquement agrandi ou dans un puits, jeté dans le monde parmi les autres sans le secours de ce qui n'existe. Avec juste ce qu'il faut de clin d'œil au canular pour payer de mine. C'est beaucoup de choses l'émotion, l'émeute, le mauve accentué autour du tilleul. Quelque chose qui fait corps avec notre fragilité essentielle. C'est si beau une page blanche.

LIFE IN CARTOON MOTION

Aujourd'hui on rencontre une réelle frilosité, car on est dans la proximité. Ce qui vient dans ce qui s'en va. Ce qui s'éloigne dans ce qui s'approche. Si nous avions su d'abord que c'était cela que nous étions venus voir, peut-être ne nous serions-nous pas mis en route. Ensuite, la pureté de l'air. Pour nous abandonner à nos seules suppositions, pensées fragmentaires et particularités imaginées ? Sans compter les images qui en dérivent comme celle, à peine voilée, du tumulus de terre. Ne s'y abîmera pas mais c'est rare. Or, paradoxalement, Cette part vécue est à l'origine de la part d'invention et d'imaginaire du texte. Tandis que/alors. Comment mieux définir notre angoisse devant Cette solitude insupportable, ce silence déchirant ? Une étonnante simultanéité. Comme elle est douce la pierre qu'il a pour oreiller. C'est d'autant mieux que les mouvements et les gestes intriguent. Tout est là, simplement. Et c'est là à je me perds. Depuis longtemps, je n'essaie plus de savoir ce que je cherche. Le principe du jeu est très simple. L'importance du regard face à l'ordre apparent des choses. Question de point de vue, de découpe, d'échelles, j'en passe et des meilleures. On va trop loin dans Cette histoire. ‚àö"§tre là-bas en même temps qu'ici. Alluvions de visions, d'illusions et d'allusions. Cherchez l'échelle ! Ici autre chose survient dont il reste trace. Ce que l'on ne peut pas dire, il faut le répéter. Les véritables hallucinogènes ce sont les mots. Un ensemble de sillons et de rainures. Forme et chaos restent distincts. C'est la vitesse, le décalage permanent. Il est là, il faut l'admettre. Je ne sais pas, quand je comprends, mais ça fait passer le présent comme un courant. Et il ne suffit même pas d'avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier. Un seul élément étrange suffit à faire une bonne histoire. Les zones de tensions. Tout une exploration. On leur donne un lieu et les images se forment. Avec ou sans personne. On dérive. On cherche quand même encore un instant. Là-bas, à domicile. Sa manière à lui de nous faire embarquer, son approche singulière, faire semblant de ne pas en faire partie. C'est peut-être de lui-même qu'il s'agit, ainsi se construisent les indices, un moteur, pour mieux les voir à nouveau. On leur donne au moins. Rien ne se perd, tout se transforme. Avec ou sans personne. Un courant continu. C'est peut-être quelque chose qu'on attend. Chaque artiste a son approche singulière. Les voir à nouveau, étrange satisfaction. Faire semblant de ne pas en faire partie. Je garde les yeux bandés. Les repères se métamorphosent, se recomposent. Ils prennent la pose, nous tournent le dos. On finit par se perdre dans le pays lointain qui les entoure. Les pistes sont brouillées. On est ailleurs, on cherche quand même, pas bien à leurs places. Et l'histoire continue.

HEURES INDUES / 11 THE END OF THE ROAD La main peut encore rêver de ce geste. Le rythme. La flaque. Bataille de parapluie. Têtes baissées. Comment dîtes-vous ? Le temps de ses notes, pour se sentir fondé, légitime. Dessiner en creux la forme de son corps évanoui envolé. Une triste odeur de brûlé flotête désormais dans les rues. L'absurdité du sens et la puissance absolue des sonorités, des mots, des mots assemblés pour se disjoindre en scintillements. Couvre-feu mode d'emploi, à partir de ce soir. Elle ne dit rien elle attend elle ne brusque rien. Du temps et puis tout s'enchaîne, se déchaîne plutôt, la foule fait front. Hisser les couleurs. Fanfare et compagnie. Les feuilles mortes de toutes essences macèrent dans la pluie. Bonheur dont je connais la cause. Mon cœur qui bat. Ecrire, c'est juste une autre manière de te parler. Quelque chose qui ressemble au courage, au désordre, au désir. En ligne. J'hésite encore. Demain est un autre jour. Sans plaisanter, simplement ne rien faire, que ce qui vient, piles entières, inventaires, projets, ambitions, dont la présence réelle désormais. Réduire le volume de ce que l'on a créé, oui, pas plus, je suis là comme parfois un peu, un apaisement de la tension la formule des minorités visibles. Dans mon cas ce n'est pas la première fois. Et plus sec. Le soleil et le ciel d'azur. En gros titre dans la presse. Cette pesanteur des mots. Bégayer dans sa propre lent langue pour la l'affaire. Dire ses tournoiements et son silence, les rythmes. Visage tourné vers le mur, les bras dans le dos, le regard terne. Je voudrais noter ce qu'elle dit, le laisser reposer. Sa cuisine interne. Et donc une cible. Je ferme les yeux, son étonnante présence. Elle me parle.

HEURES INDUES / 3 DOMESTIC MOUNTAIN__ Je vois très nettement leurs lèvres bouger, mais le son précis, l'âme aiguisée, un expert en vanille de synthèse. Griffés par le vent stigmates de l'infini gravures énigmatiques qui est qui en écoutant juste leurs voix la boucle, énergie pour écrire à nouveau, écrire dessus, effet palimpseste garanti. Et je refuse de mourir dans un monde en ruines. La corruption. Les enquêteurs parlent d'un schéma quasi accidentel. Que Cette légèreté un flocon dans l'air pâle peluche. Ne crois pas, je vais travailler sonne à l'aventure. Contact froid et douloureux des barreaux métalliques de l'échelle, micro-évènements des vibrations des courants d'air poèmes documentés. Passer le temps, un jeu comme un autre. On agace en accélérant la course. ''Oxygen should be regarded as drug.'' Cheveux blonds. J'ai revue une scène de Mauvais sang. Sentiment d'insatisfaction passager, comment dire ? indistinct, trop de choses. Journée. Parler à. Montrer que. Sourire de. Se tenir debout. Garde à la fermeture automatique des portes attention au départ. Une forme d'orgueil déplacé qui traduit, trahit la réalité. Extraites latentes et directes sursauts du cosmos une première idée, je me laisse pénétrer par les voix hésitantes qui glissent. Certaines images ne sont pas d'emblée compréhensibles. Leurs sens, l'habitude. Mais les rires s'étiolent. Avec le temps. Là juste devant soi. Comme le nez. Pâle figure. Penser Cette force d'irruption qui fait d'elle un écart. L'affaire, vue du ciel, prend une tournure moins rassurante. Fond bleu. Plus rien. Le temps entre parenthèse. Un repos. Qu'un début bien sûr. Le plus dur à venir. Pas m'arrêter, écrire sans arrêt, toujours et nuit, partout. Le spectacle est ''everywhere partout you feel it outside too''. Noir sous mes bruits propos. Léger sourire une esquisse. Surprise. Rien. Un long silence. Ma voix tremble tout à coup.

Jeudi 1er novembre 2007 BECAME A VOLUNTEER La pierre n'a pas reçu en partage la respiration. Inattendu et inexplicable, dans Cette expression ou assemblage, clameur de formules. Elle s'en passe. Sous l'influence du même genre étant conjugués en dehors des normes. C'est à la gravitation surtout qu'elle a affaire. Cette ville est singulière, redoutable, n'est pas ville d'hommes, mais étrangère de toujours aux hommes qu'elle porte. Plus ils avançaient, plus ils régressaient. Le camouflage en leur contraire sera le plus courant.

Je peux me parler

Je peux me parler, j'ai le droit de me parler, ce n'est pas interdit, je ne me parle pas mais j'en ai le droit, il n'est pas interdit de se parler, je pourrais me raconter des milliers d'histoires, je peux m'échanger quelques sentiments, je pourrais me faire plaisir en me parlant, j'ai le droit de me parler, je peux me parler, en faisant plusieurs personnes qui répondent si elles en ont envie, je pourrais faire des paroles qui passent, qui font plusieurs personnes pour faire des paroles qu'elles s'adressent, cela ferait des paroles qui passent, je me parlerais, je peux me parler, cela n'a rien d'interdit, ce n'est pas impossible, juste pour me parler, pour faire que je me parle, ainsi je me parlerais, c'est une façon d'entendre des paroles, cela ferait plusieurs paroles, les paroles entraînant les paroles, en y répondant à nouveau, je m'échangerais des sentiments.

Christophe Tarkos, ''PAN'', P.O.L., 2000, p.73.

HEURES INDUES / 1 FRESHLY FOUND LABYRINTH__ Son comportement est inadmissible. Je vous le dis moi. Non. Elle entre dans l'appartement en silence, s'approche lentement, et je peux revoir certaines scènes plusieurs fois de suite. La musique, la musique. Pour que je remetête la musique. Couple allongé, les deux corps inertes, l'un à côté. Retour, ce qu'il joue leur revient dans les oreilles. Plus belle encore. Son doigt tendu me désigne. Une cicatrice. Le plaisir qu'on y ressent, laisser échapper par mégarde, s'en empare avec sa décontraction habituelle, Cette assurance désinvolte, yeux fermés, gonflés de fatigue, sa peau blanche, son air. La plupart des gens les ignore, moi je ne peux. C'est une histoire sans parole je devrais lui demander, elle est encore là présente suffit de fermer les yeux. Ensemble des petits morceaux qui n'ont rien à voir. La note plus longtemps que nécessaire, sa voix au ralenti. On ôte à la hâte nos vêtements, on s'installe. Les contrastes sont saisissants. On a du mal à joindre. C'est toujours pareil. Le moment venu on renonce. On. La petite lumière rouge indique que j'enregistre la scène. On tombe dedans. Dans le panneau. Le piège. On rebrousse. Puis vient la nuit. Et la peur. Fermeture au noir. Tout grouille autour de moi. Crisse. Craque. Pas si seul. Je cours, je transpire, je me déchaîne, je me débats. En somme, à partir de ce qui a été écrit. Lointain souvenir d'enfance, dehors il fait chaud, la canicule, parfum enivrant. Ses cheveux, son cou. Plonger dedans sans retenu. Les personnes derrière les visages ne criaient ni ne pleuraient. Un détail attire mon attention. La naissance d'un cou. L'indifférente agitation, la violence sourde et insidieuse, les regards. Tomber. Il faudrait d'abord que la langue se dissolve.

CHAMBRE D'OMBRE

Un visage d'enfant, masqué d'ombre, l'œil pris dans%%% ;:la feuillure courbe d'une plante grasse %%% ;:alignée sur celles du baigneur. Le bloc noir du short.%%% ;:Tout se passe devant l'objectif je ne reprends rien %%% ;:Je tiens la précision et je veille%%% ;:construit par ajouts d'éléments. On a un sujet,%%% ;:suspectant de malhonnêteté méprisante à l'égard de %%% ;:ses modèles. Les malentendus se nouent. Mais %%% ;:le corps dressé du chien à la perpendiculaire du corps %%% ;:le modèle esquisse un geste, jetête un regard... C'est %%% ;:affaire de formes, de correspondances de formes. %%% ;:Au bout d'un moment, on chappe la gravité, on%%% ;:entre dans une autre zone. Voilà ce que j'ai voulu.%%% ;:Le lieu à s'opère la métaphore, quand on passe %%% ;:une occurrence qui n'appartienne qu'à l'instant, %%% ;:rêves. Ca n'a rien à voir avec le lieu exact %%% ;:Cette progression du photographe vers la métaphore. %%% ;:L'éclosion du mystère. Je n'ai jamais fait %%% ;:purement mental. La lumière stromboscopique du flash %%% ;:artifice, mais on le sait : il affirme son abstraction. Et %%% ;:à mes yeux la forme parfaite. Il y a un idéal %%% ;:la réalité et de la raison, entre bestialité et hybridations. %%% ;:La clé d'une image, c'est l'instant. La fraction de seconde.

HEURES INDUES / 7 THE FOUR ANTIPODES Retour en arrière, les jeux sont fais, faîtes vos jeux, ces actes libèrent par l'effet des contrastes leur densité, nous ne choisissons pas l'heure la lumière l'angle. De la mort. C'est écrit. De phrases en images. L'analogie. Une suspension provisoire du manque et du désir. Je suis toujours meurtri en surface rien qu'une égratignure. Je pense à la chaleur. La douceur initiale s'estompe. chacune des phrases trouve une existence autonome, un bloc compact, Cette peur par la force de Cette tactique d'équilibre. On voit une silhouetête sans savoir ce qu'elle signifie, corps pétrifié, et soudain, tout cela devient vague et irréel. Là ça y est je le sens presque. Le soleil revient comme un refrain : "Ce qui a commencé doit finir ". Elle respire. C'est tout. Ce sang tout ce sang. Fin de journée sensations de souffle coupé impression d'étouffement. Vue splendide, champs à perte de vue. Tout un programme. Une rivière, la nuit ne fabrique que de la nuit. Des murs nus préservant la fraîcheur du jour, la lumière, son nom sur le bout de la langue, là là. Les arbres mettent des années à mourir, ils meurent longtemps. Dans un cirque de collines et de rochers, une vedette. Dans le couloir sombre, les yeux sont aveuglés, contraste saisissant. Cave vàtée à nervures à se lisent aussi les traces. L'essaim de mouches aux corselets rayés, aux ailes grises, cri redoublé de l'oiseau répercuté entre les troncs verticaux, sous un épais et impressionnant rideau blanc. Enregistrement, fin. Rideau. Feuillages frémissants, le bruit de l'eau trouble en contrebas. Quand on y reviendra plus rien ne sera plus pareil. Une ligne. La transformation ne se fait pas à vue. La forme que nous inventions sans nous voir l'inventer.

Samedi 1er septembre 2007 LE COURS DES CHOSES Le temps est d'un gris fatigué, d'une lucidité lasse, d'une pâleur qui permet de distinguer précisément des objectifs qu'on n'atteindra jamais. Pour qui aime l'expérimentation et le bruit des mots qui s'entrechoquent. A chaque mot qui arrive, tu entres en même temps dans le monde et le vide. L'équilibre d'un jour dans la parole qui tourne. J'aime bien ‚Äö"Ñ"+"dextérité Äö"Ñû cela désigne  Äö"Ñ"+"délicatesse, aisance dans l'exécution de quelque chose Äö"Ñû, mais le problème est alors que cela souligne trop le côté pratique. On pourrait aussi retenir le terme  Äö"Ñ"+"savoir-faire Äö"Ñû. D'à une écriture comme elle vient, reprise à la volée, tombant pile pour l'heure du bouclage, pisser de la copie et croquer l'instant.

La phrase # 1
(...) J'ai tracé devant moi un segment de ligne droite mesurable par là comparable et ainsi échangeable. J'ai fait le geste d'une phrase allant et revenant d'une clôture de la bouche à la suivante. J'ai imité la longueur d'une phrase. Chaque fois que je commence une phrase j'enlève ma main de ma bouche chaque fois que je la termine je l'y repose je fais mine de ravaler le fil d'ingurgiter la réponse du sens mais c'est chaque fois la fois en trop la phrase s'est poursuivie à travers la prochaine phrase je n'ai fait qu'un nœud qui s'est déjà défait. Je ne peux pas imiter le geste interminable. Interminable est la phrase du moment que la bouche a appelé : la bouche et que la main a répondu : la main et retiré sa réponse provoquant la bouche a poursuivre : la phrase. (...) ;:__Marc Cholodenko, ''Imitation''__


d'ailleurs tous les encriers de bois sont en fer

Il a dit négligemment que tous les encriers de bois sont ;:en fer ; comme il faut qu'il soit sûr de lui pour avoir formulé ;:une loi aussi imprévue ; comme il faut qu'il soit sûr de sa ;:puissance ; et comme il devient redoutable à nous autres ;:les simples géomètres jurés métreurs vérificateurs et les ;:simples arpenteurs patentés ; il a dit ; vous avez entendu ; ;:il a dit que tous les encriers de bois sont en fer : admirable ;:synthèse ; voilà un esprit vraiment curieux, nullement ;:réactionnaire, nouveau, moderne, inou‚àö"ò ; ce n'est pas ;:celui-là qui fait le jeu de la réaction ; nous avons ;:enfin le vrai révolutionnaire, incapable de tromper les ;:misérables foules ; quelque sot croyait que les encriers de ;:bois sont en bois ; mais un homêmeest venu qui a dit : " d' ;:ailleurs tous les encriers de bois sont en fer " ; c'est là ;:le véritable révolutionnaire, et qui ne déçoit point les ;:misérables peuples ; et du jour à cela fût dit, le nom ;:de cet homêmeet le nom de son système sont également ;:devenus ineffaçables ; c'est le célèbre et savant ;:système des Einsenholz tintenfaszistes ; et tant qu'il ;:y aura une humanité, vous n'empêcherez pas, vous n' ;:effacerez pas de la mémoire de Cette humanité qu'il y ;:a eu, à un moment donné, fixé de son histoire, un ;:monsieur qui a dit ces simples et fortes paroles : " d' ;:ailleurs tous les encriers de bois sont en fer ". ;:__Peguy, ''Heureux les systématiques'', 1905.__

Dimanche 5 fvrier 2006 METHODE AVANCEE Un cran et des images qui racontent des histoires. Sentir l'envie revenir soi progressivement. Comme par surprise. On crit deux lignes, et puis l'on se lve pour boire ou manger un peu et l'on oublie de revenir travailler. On est bien l ne rien faire. Et l'on passe en revue tout ce qu'on a l'habitude de faire qui nous pse aujourd'hui, un insondable fardeau. Dans la journe de moins en moins de choses heureusement. Alors continuer. Faire exister des images ensemble. Composer associations, rsonances, prsences vives et court-circuits. Sans cesse. Changer de rythme, voil tout. Pure perte peut-tre pas.

Univers, univers ;:Elle sait qu'elle fait partie de l'espèce, d'un troupeau immense planétaire. Elle jetête son temps avec mépris, à sa mort personne ne pourra jamais la soupçonner d'avoir fait quelque chose pour quelqu'un, elle n'aura participé à rien d'autre qu'au roulis hagard du quotidien. Elle pense qu'ailleurs rien ne se produit, elle ne respecte pas la souffrance, elle est indifférente au passé, elle n'est que cet éclair de conscience, trop furtif pour percer vraiment la nuit. Elle regarde le ciel, elle ferme les yeux, et ce moment fait partie de son apparition, inaperçue dans le massacre des générations qui se succèdent comme autant de troupes fraîches et vite liquidées. ;:__Régis Jauffret__

De l'affirmation L'Occident, c'est Cette civilisation qui a survécu à toutes les prophéties sur son effondrement par un singulier stratagème. Comme la bourgeoisie a dû se nier en tant que classe pour permettre l'embourgeoisement de la société, de l'ouvrier au baron. Comme la capital a dû se sacrifier en tant que rapport salarial pour s'imposer comme rapport social, devenant ainsi capital culturel et capital santé autant que capital financier. Comme la christianisme a dû se sacrifier en tant que religion pour se survivre comme structure affective, comme injonction diffuse à l'humilité, à la compassion et à l'impuissance, l'Occident s'est sacrifié en tant que civilisation particulière pour s'imposer comme culture universelle. L'opération se résume ainsi : une entité à l'agonie se sacrifie comme contenu pour se survivre en tant que forme. L'individu en miettes se sauve en tant que forme gr"¢ce aux technologies ¬¨¬¥ spirituelles ¬¨¬"! du coaching. Le patriarcat, en chargeant les femmes de tous les pénibles attributs du mâle : volonté, contrôle de soi, insensibilité. La société désintégrée, en propageant une épidémie de sociabilité et de divertissement. Ce sont ainsi toutes les grandes fictions périmées de l'Occident qui se maintiennent par des artifices qui les démentent point par point. Il n'y a pas de ¬¨¬¥ choc des civilisations ¬¨¬™. Ce qu'il y a , c'est une civilisation en état de mort clinique, sur laquelle on déploie tout un appareillage de survie artificielle, et qui répand dans l'atmosphère planétaire une pestilence caractéristique. A ce point, il n'y a pas une seule de ses ¬¨¬¥ valeurs ¬¨¬™ à quoi elle arrive encore à faire croire en quelque façon, et toute affirmation lui fait l'effet d'un acte d'impudence, d'une provocation qu'il convient de dépecer, de déconstruire, et de ramener à l'état de doute. L'impérialisme occidental, aujourd'hui, c'est celui du relativisme, du c'est ton ¬¨¬¥ point de vue ¬¨¬™, c'est le petit regard en coin ou la protestation blessée contre tout ce qui est assez bête, assez primitif ou assez suffisant pour croire encore à quelque chose, pour affirmer quoi que ce soit. C'est ce dogmatisme du raisonnement qui cligne d'un œil complice dans toute l'intelligentsia universitaire et littéraire. Aucune critique n'est trop radicale parmi les intelligences postmodernistes, tant qu'elle enveloppe un néant de certitude. Le scandale, il y a un siècle, résidait dans tout négation un peu tapageuse, il réside aujourd'hui dans toute affirmation qui ne tremble pas. ;:__Comité invisible, ''L'insurrection qui vient''__

Les routes américaines, par le photographe Jeff Brouws Après plus de vingt ans à parcourir les routes américaines, le photographe Jeff Brouws se décrit sur son site comme un ¬¨¬¥ anthropologue visuel avec appareil photo ¬¨¬™. Drive-in, vieux panneaux de signalisation et bâtiments abandonnés, il a développé un gàt pour les lieux transitoires et les paysages désolés comme dans la série Approaching nowhere. Il est également fasciné par la modernisation du pays : son réseau d'autoroutes (Highway), ses centres commerciaux ou ses maisons standardisées (American Typologies). "," Après plus de vingt ans à parcourir les routes américaines, le photographe Jeff Brouws se décrit sur son site comme un ¬¨¬¥ anthropologue visuel avec appareil photo ¬¨¬™. Drive-in, vieux panneaux de signalisation et bâtiments abandonnés, il a développé un goût pour les lieux transitoires et les paysages désolés comme dans la série Approaching nowhere. Il est également fasciné par la modernisation du pays : son réseau d'autoroutes (Highway), ses centres commerciaux ou ses maisons standardisées (American Typologies). ","","les routes américaines par photographe jeff brouws après plus vingt ans parcourir les routes américaines photographe jeff brouws décrit sur son site comme anthropologue visuel avec appareil photo drive vieux panneaux signalisation bâtiments abandonnés développé gàt pour les lieux transitoires les paysages désolés comme dans série approaching nowhere est également fasciné par modernisation pays son réseau d'autoroutes highway ses centres commerciaux ses maisons standardisées american typologies

A picture of Dublin ;: "I want to give a picture of Dublin so complete that if the city one day suddenly disappeared from the earth it could be reconstructed out of my book. " ;:__James Joyce Le héros en est Léopold Bloom, et l'action se déroule sur la journée du 16 juin 1904, de 8 heures du matin à 3 heures dans la nuit. Le roman raconte la journée du 16 juin 1904 (date à laquelle l'auteur a rencontré celle qui deviendra son épouse), les pérégrinations apparemment banales de son héros, petit bourgeois sans histoire, d'origine juive (mais dont les parents se sont convertis au protestantisme), à travers des lieux réels de Dublin. Cette journée fictive est célébrée en Irlande sous le nom de __Bloomsday__. ((http://www.robotwisdom.com/jaj/ulysses/wrocks/wr327.gif|Plan de Dublin))"," ¬´ I want to give a picture of Dublin so complete that if the city one day suddenly disappeared from the earth it could be reconstructed out of my book.

Les dessins aveugles de Lo‚àö"òc Robin Lo àö"òc Robin, jeune auteur breton, présente ainsi ce projet plastique élaboré sur des fiches bristol au format carte de visite : "Glissées dans ma poche, j'enregistre sur ces fiches, tel un sismographe, les mouvements corporels de mes déplacements. A ces traces s'ajoutent parfois des ébauches de choses vues, des signifiants glanés ça et là, ou encore des idées qui passent. C'est une libre mise en mémoire de ce qui arrive au corps automatique, aux " Je " se déplaçant. Ici, l'identité en visite laisse des traces, et visite ces cartes qu'on laisse parfois pour adresse. " ;:[DESSINS AVEUGLES : LOIC ROBIN|http://robin.loic.free.fr/aveugle.htm#]"," Lo‚àö"òc Robin, jeune auteur breton, présente ainsi ce projet plastique élaboré sur des fiches bristol au format carte de visite¬¨ Ä : ¬´ Glissées dans ma poche, j'enregistre sur ces fiches, tel un sismographe, les mouvements corporels de mes déplacements. A ces traces s'ajoutent parfois des ébauches de choses vues, des signifiants glanés ça et là, ou encore des idées qui passent. C'est une libre mise en mémoire de ce qui arrive au corps automatique, aux ¬´ Je ¬´ se déplaçant. Ici, l'identité en visite laisse des traces, et visite ces cartes qu'on laisse parfois pour adresse.

Virtual Compost Experience
{{Vendredi 18 novembre 2005}}
Une journée de photographies, de vidéos et d'enregistrements sonores bruts. De Paris à Melun. Et de Melun à Paris. Dans le cadre d'un projet propos par la revue Urbaine, pour son N¬¨‚àû10 sur le thème de "Lire la ville ". Diaporama  : Une journée en image Vidéo sur Seine Le son des clapotis de l'eau contre le quai lorsqu'une péniche descend le cours du fleuve. Dans le café de l'Astrolabe, il n'y a plus grand monde à Cette heure... Rue Lafayette, circulation nocturne à un feu rouge... Sur le sujet, consulter ces différents ateliers d'écriture en ligne, autour de la ville et son écriture, disponible sur MARELLE : Zone d'Activité Poétique : Michele Métail, Toponyme : Berlin. Dédale : cadastre, jumelage, panorama, Editions Tarabuste 2002. François Bon, Paysage fer, Verdier, 2000. Eric Sadin, 7 au carré, Les Impressions Nouvelles, collection Traverses, 2002. Olivier Domerg, avec treize photographies de Brigitête Palaggi, Treize jours New York, voyage compris, Le Bleu du Ciel, 2003. Franck Venaille, Hourra les morts !, collection "Les solitudes ", Obsidiane, 2004. Lambert Schlechter, Smoky, collection Lettres du Cabards, Le Temps qu'il fait, 2003. Jacques Réda, Accidents de la circulation, Gallimard, 2001. Bernard Heidsieck, Le carrefour de la chaussée d'Antin, Al Dante, Collection Niok, 2002. Philippe Clerc, Oostende, Passages d'encre, collection Trait court n¬¨‚àû2, 2003. Gérard Noiret, Pris dans les choses (1985-2002), Obsidiane, collection "Les solitudes ", 2003. Lucien et Josiane Suel, Visions d'un jardin ordinaire (poèmes et photographies), Marais du Livre, 2004. Julien Gracq, Les Eaux étroites, in  âà"`"uvres complètes, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, II. Jean-Pierre Ostende, Voie express, Ed. Gallimard (coll. Blanche), 2003. Christophe Marchand-Kiss, Regard fatigué, Collection PaRaDèS, éditions Aleph, 1998. Raymond Bozier, Fenêtres sur le monde, Fayard, 2004. Marie-Claire Bancquart, La paix saigne suivi de Contres du corps natal, Obsidiane, 2004. Antoine Emaz, Entre, Deyrolle éditeur, 1999. Michel Deguy, Spleen de Paris, Galilée, 2001. Anne Portugal, Les Commodités d'une banquette, P.O.L., 1985. "," {{Vendredi 18 novembre 2005}} Une journée de photographies, de vidéos et d'enregistrements sonores bruts. De Paris à Melun. Et de Melun à Paris. Dans le cadre d'un projet propos par la revue Urbaine, pour son N¬¨‚àû10 sur le thème de ¬´ Lire la ville¬´ .

PSEUDOPODE

J'écris depuis longtemps, je n'ai pourtant jamais publié sous ce nom. Je m'appelle Pierre Ménard. C'est un nom d'emprunt bien évidemment. Un pseudo comme on dit. Pseudopode. Avant j'écrivais sous une autre identité. J'étais un autre homme. Oui, je sais c'est un peu désuet. "Je est un autre. " Plus rien n'est pareil. J'ai voulu changer. J'ai changé de nom. C'est important, pour moi surtout. Ce nom c'est un signe. C'est une rature. Ma signature. J'ai 35 ans. Mari, deux enfants. J'habite Paris. Je travaille en banlieue dans une bibliothèque municipale. Responsable d'un ''Espace Culture Multimédia''. Je prends le train pour aller mon travail. 2 heures par jour. C'est le minimum de temps que je passe lire. J'anime régulièrement des ateliers d'écriture et des lectures voix haute. J'ai fais des études d'arts plastique. J'ai obtenu une maîtrise de cinéma, spécialité scénario. Tout cela me semble si loin. J'écris depuis toujours. Seule certitude.","J'écris depuis longtemps, je n'ai pourtant jamais publié sous ce nom. Je m'appelle Pierre Ménard. C'est un nom d'emprunt bien évidemment. Un pseudo comme on dit. Pseudopode. Avant j'écrivais sous une autre identité. J'étais un autre homme. Oui, je sais c'est un peu désuet. ¬´ Je est un autre.¬´ Plus rien n'est pareil. J'ai voulu changer. J'ai changé de nom. C'est important, pour moi surtout. Ce nom c'est un signe. C'est une rature. Ma signature. J'ai 35 ans. Mari, deux enfants. J'habite Paris. Je travaille en banlieue dans une bibliothèque municipale. Responsable d'un ''Espace Culture Multimédia''. Je prends le train pour aller mon travail. 2 heures par jour. C'est le minimum de temps que je passe lire. J'anime régulièrement des ateliers d'écriture et des lectures voix haute. J'ai fais des études d'arts plastique. J'ai obtenu une maîtrise de cinéma, spécialité scénario. Tout cela me semble si loin. J'écris depuis toujours. Seule certitude.","","pseudopode écris depuis longtemps pourtant jamais publié sous nom appelle pierre ménard est nom emprunt bien évidemment pseudo comme dit pseudopode avant écrivais sous une autre identité étais autre homêmeoui sais est peu désuet quot est autre quot plus rien est pareil voulu changer changé nom est important pour moi surtout nom est signe est une rature signature ans mari deux enfants habite paris travaille banlieue dans une bibliothèque municipale responsable espace culture multimédia prends train pour aller mon travail heures par jour est minimum temps que passe lire anime régulièrement des ateliers écriture des lectures voix haute fais des études arts plastique obtenu une maîtrise cinéma spécialité scénario tout cela semble loin écris depuis toujours seule certitude

Divagation des chiens ;:Il m'a fallu du temps pour comprendre. Agencer%%% ;:formellement sur du rien dire, ce néant d'après dans%%% ;:le vacarme d'un monde plus sanglant et stupide que%%% ;:celui des siècles précédents, non. Ce que je voulais, %%% ;:c'était tout simplement la fatalité comme ajustement. %%% ;:Non pas " ma vie sans moi ", mais le poème sans%%% ;:moi. J'ai manqué de forces. Je ne pouvais vivre cette%%% ;:vidence. Alors il y eut les exercices spirituels pour%%% ;:ne plus écrire. J'ai cru que j'allais devenir folle. Depuis, %%% ;:sur les bords de l'étang à je fais de longues marches%%% ;:jusqu'à la tombe du jour, j'ai ramassé un chien. Il ne%%% ;:me quitête plus. Nous mangeons strictement la même %%% ;:chose : viande crue. %%% ;:__ Liliane Giraudon__

Lundi 22 octobre 2007 GIRLS IN THEIR SUMMER CLOTHES Il y a une marge entre ce que j'écris et celui que je voudrais être. Ces marges qui n'en font qu'un. Laisse-moi pénétrer dans ton regard. Prends ce qui est là devant toi. Ils n'ont jamais été aussi présents, tu ne les as jamais autant aimés. L'effroi à surmonter pour s'offrir à la métamorphose. La douce lumière s'avive. Atteindre ce dépouillement. Sans lumière sans force surtout ne rien tenter, ne rien forcer. Je laisse le vent emporter les feuilles mortes ce matin. Chaque fois il faut monter un peu plus haut.

La phrase # 2
( ...) La phrase est la mère des phrases chacune elle expulse de sa signifiance en lui conférant avec la dimension le sens d'être relative échangeable interminablement toutes elle les couvre les empêchant d'accéder au sens absolu d'être fini. Seule elle est le sens qui est unique absolu fini : le sens. Les phrases disent que nous sommes tous seul à suivre la phrase. Il n'y a personne que moi et la phrase voilà le message que se communiquent les phrases. Il n'y a plus personne de l'instant qui commence la phrase voilà le sens que nous échangeons avec les phrases il n'y a qu'une bouche poursuivant une phrase qu'une poursuite universelle de la phrase en chaque individu isolé dans son universalité. Voilà le sens unique qui recouvre l'infini signification des phrases. (...) ;:__Marc Cholodenko, ''Imitation''__

Le bleu vire au noir
22h, place de la Bastille Paris, dimanche. Prs de 2.000 militants de gauche et d'extrême gauche se sont rassemblés pour fêter un non d'espoir et combat. Les bras levés en signe de victoire. Drapeaux et pancartes noir blanc rouge brandis vers le ciel. Il pleut mais rien en les arrête. Ils crient, ils chantent, ils invectivent, ils éructent, ils rient. J'entends de la musique. Je ne sais pas si c'est la fatigue, la déception, une image en surimpression s'imprime sur ma rétine. Et leurs chants se mêlent. Allons enfants de la Patrie, Le jour de gloire est arrivé ! Debout les damnés de la terre. Debout les forçats de la faim. Contre nous de la tyrannie, L'étendard sanglant est levé ! C'est l'éruption de la fin. Du passé faisons table rase. Le monde va changer de base. Nous ne sommes rien, soyons tout. Aux armes, citoyens ! C'est la lutête finale. Formez vos bataillons ! Groupons-nous, et demain. Marchons ! marchons ! Qu'un sang impur. Abreuve nos sillons ! Sur la place de la Bastille, au fur et mesure que les heures passent, entre concert de percussions et morceaux de punk musette, les manifestants trinquent à la bière tout en s'arrachant la maquetête de une du journal L'Humanité distribue un peu partout et sur laquelle on peut lire : L'Europe libérale, c'est non ! L'Internationale est également chantée et à plusieurs reprises. Le noir vire au bleu. Il n'est pas de sauveurs suprêmes. Ni Dieu, ni César, ni tribun. Que veut Cette horde d'esclaves, De traîtres, de rois conjurés ? Pour qui ces ignobles entraves, Ces fers dès longtemps préparés ? Pour que le voleur rende gorge. Pour tirer l'esprit du cachot. Soufflons nous-mêmes notre forge. Français, pour nous, ah! quel outrage ! Quels transports il doit exciter ! C'est nous qu'on ose méditer. Battons le fer quand il est chaud. Sur la place de la Bastille sous une pluie incessante. On entend de nombreux appels à la grève générale et à la démission du Président de la République Jacques Chirac. Le bleu vire au noir. Quoi ! ces cohortes étrangères. Feraient la loi dans nos foyers ! Quoi ! ces phalanges mercenaires. Terrasseraient nos fiers guerriers ! L'état comprime et la loi triche. L'impôt saigne le malheureux. Nul devoir ne s'impose au riche. Nos fronts sous le joug se ploieraient ! De vils despotes deviendraient. Les maîtres de nos destinées ! L'égalité veut d'autres lois. Pas de droits sans devoirs dit-elle Egaux, pas de devoirs sans droits. Tremblez, tyrans et vous perfides, L'opprobre de tous les partis, Tremblez ! vos projets parricides. Vont enfin recevoir leurs prix ! Les militants ont défilé avec des drapeaux tricolores et des banderoles proclamant notamment : "Turquie + Constitution, non je garde la France ". Parmi les slogans les plus entendus: "Chirac, Turquie, trahison ", et aussi, assez décalé : "Le Pen président ". Une affiche géante au dessin vieillot représente Jeanne d'Arc, avec le slogan "Pour la France, avec Jeanne, celle qui a dit non ". Le noir vire au bleu. Français, en guerriers magnanimes, Portez ou retenez vos coups ! Epargnez ces tristes victimes, A regret s'armant contre nous. Hideux dans leur apothose. Mais ces despotes sanguinaires, Mais ces complices de Bouillé, Tous ces tigres qui, sans pitié, Déchirent le sein de leur mère ! En décrétant qu'on le lui rende Le peuple ne veut que son dé. Amour sacér de la Patrie, Conduis, soutiens nos bras vengeurs ! Liberté, Liberté chérie, Combats avec tes défenseurs ! Sous nos drapeaux, que la victoire. Accoure tes mâles accents ! Que tes ennemis expirants. Voient ton triomphe et notre gloire ! Minuit, place de la Bastille Paris, dimanche. Bras levés en signe de victoire. Sourires radieux. Drapeaux et pancartes noir blanc rouge brandis vers le ciel. La pluie a cessé, pas le vent. La musique encore dans ma tête. Je ne sais pas si c'est la fatigue, la déception. Le bleu vire au noir. Nous entrerons dans la carrière. Paix entre nous, guerre aux tyrans. Quand nos ans n'y seront plus ; Appliquons la grève aux armes. Crosse en l'air, et rompons les rangs. Nous y trouverons leur poussière. Et la trace de leurs vertus. S'ils s'obstinent, ces cannibales. A faire de nous des héros. Et la trace de leurs vertus. Ils sauront bientôt que nos balles. Sont pour nos propres généraux. La terre n'appartient qu'aux hommes. Bien moins jaloux de leur survivre. Que de partager leur cercueil, Combien, de nos chairs se repaissent. Mais si les corbeaux, les vautours. Un de ces matins disparaissent. Nous aurons le sublime orgueil. De les venger ou de les suivre ! Le soleil brillera toujours.

Couloir Bussy ((/public/images/couloirbussy.jpg|Exposition photo, Bussy-Saint-Martin|L))","

En vivant, en crivant La ligne de mots palpe ton propre coeur. Elle envahit les artres, elle entre dans le coeur avec la rue du souffle ; elle treint le rebord mobile d'paisses valvules ; elle tête ce muscle obscur aussi fort que les chevaux, cherchant une chose, qu'elle ignore. Une image trange s'incruste dans le muscle comme un ver enkyst - une pellicule de sentiment, une chanson oublie, une scne dans une chambre assombrie, un coin du terrain bois, une affreuse salle manger, tel trottoir exaltant ; ces fragments sont lourds de sens. La ligne de mots les ple, les dissque entirement. Les tissus mis nus s'enflammeront-ils ? " __Annie Dillard, "En vivant, en crivant ", 10/18, 1996, page 32.__

Ma langue va mourir
Ma langue va mourir. On le dit, et sans doute en va-t-il des langues comme des civilisations, des religions. Ma langue va naître puisque j'écris, puisque nous l'écrivons, la parlons. Il faut à Cette jeunesse toujours commençante le support d'une insondable vieillesse. Qui parle de décadence ? Les moribonds seulement, les muets, les traitres, les bavards, les impuissants. ;:La langue nait d'une rupture : Elle n'en peut plus tout à coup d'être au service de ses références, de les nommer, de les refléter. La langue française est naturellement soumise au signifié : elle doit fournir des preuves, détailler des comptes, fixer des règles, donner la représentation. Mais soudain, rupture, et non pas générale, rupture dans une bouche particulière, qui devient le lieu d'origine de la révolution. ;:En France, la langue commune est tributaire des choses et du pouvoir : elle ne crée pas, elle enregistre. Il faut se désolidariser de Cette articulation normale pour que naisse - dans Cette langue mienne - la jubilation d'une liberté qui jaillit de la rupture individuelle. Alors, un instant au moins, tout se retourne partir d'une bouche, et ce n'est plus le monde qui justifie les mots, car les mots l'éclairent. ;:Il y a dans ce pays un vieux complexe de légitimation : tout doit servir et tout est reconnu par rapport la place occupe, mais qu'est-ce qu'une reconnaissance qui s'établit en délimitant ? La langue française a pour rôle d'ancrer ces limites, de les naturaliser par la nomination. Elle est aussi la substance du pouvoir. Elle est en soi médiatisante puisque, sous le prétexte de les faire communiquer, elle fige chacun et chaque chose dans sa fonction la plus servile. ;:Ma langue est morte dans le discours culturel. Ma langue remue son propre cadavre, le tourne, le relève. Ma langue nait dans la langue morte : elle arrache la peau qui trop signifiait, elle agite en l'air ce verbe défait, et le sens lui vient comme vient le souffle sur la nudité... ;:Cette langue-là n'est plus française dans son français : elle fait du monde son signifiant, et celui-ci modèle toute forme, car la chair se fait verbe pour que les corps soient l'avenir des mots... ;:[Bernard No‚àö¬¥l|http://www.marelle.cafewiki.org/index.php?Ecrit%2068] ;:Envoyé par [Arno Calleja|http://www.marelle.cafewiki.org/index.php?Ecrit%20100]."," Ma langue va mourir. On le dit, et sans doute en va-t-il des langues comme des civilisations, des religions. Ma langue va naître puisque j'écris, puisque nous l'écrivons, la parlons. Il faut à Cette jeunesse toujours commençante le support d'une insondable vieillesse. Qui parle de décadence¬¨‚Ć? Les moribonds seulement, les muets, les traitres, les bavards, les impuissants.

Morphosis : la ville de demain Dailymotion blogged videoSous l'égide de son fondateur Thom Mayne, récompensé par le ''Pritzker Prize'', l'agence ''Morphosis'' est une figure mondiale de l'architecture. Créée en 1972 en Californie, l'agence est engagée dans la recherche d'un design rigoureux produisant des bâtiments et des environnements innovants. L'architecture déplace de la terre, ce n'est pas un objet posé là. On défait et on reconstruit le paysage. Le modèle biologique est aussi très inspirant, poursuit Thom Mayne. Les modules sont comme des génomes humains. gr"¢ce aux ordinateurs, on peut les modéliser. Architectures éclatées aux reliefs contradictoires, ses structures en ruban, ses porte-à-faux, volumes organiques, doubles peaux : autant de tissus connectifs, de machines vivantes écologiques impliquées dans le développement durable. ''Morphosis'' au Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris IVe. Jusqu'au 17 juillet. Site web du Centre Pompidou "," Dailymotion blogged video Sous l'égide de son fondateur Thom Mayne, récompensé par le ''Pritzker Prize'', l'agence ''Morphosis'' est une figure mondiale de l'architecture. Créée en 1972 en Californie, l'agence est engagée dans la recherche d'un design rigoureux produisant des bâtiments et des environnements innovants. L'architecture déplace de la terre, ce n'est pas un objet posé là. On défait et on reconstruit le paysage. Le modèle biologique est aussi très inspirant, poursuit Thom Mayne. Les modules sont comme des génomes humains. gr"¢ce aux ordinateurs, on peut les modéliser. Architectures éclatées aux reliefs contradictoires, ses structures en ruban, ses porte-à-faux, volumes organiques, doubles peaux : autant de tissus connectifs, de machines vivantes écologiques impliquées dans le développement durable. ''Morphosis'' au Centre Pompidou, place Georges-Pompidou, Paris IVe. Jusqu'au 17 juillet. Site web du Centre Pompidou



JOURNAL EN LIGNE

Pline rapporte qu'Apelle se livrait avec tant de zèle à son art, qu'il ne passait pas un jour sans toucher son pinceau. Nulla dies sine linea. Ecrire tous les jours pour dire quoi au juste ? Faire le récit de sa vie au quotidien ? Pas un jour sans une ligne. Prendre le prétexte d'un cadeau (un calendrier Taschen que nous a offert Anne avec des reproductions de l'artiste autrichien Hundertwasser) et ce mot qu'elle a prononcé en l'offrant à Caroline : "Ainsi, vous penserez à moi tous jours. " Ecrire tous les jours pour dire quoi au juste ? Donner signe de vie. La vie est un éternel recommencement. Je décide donc d'envoyer chaque mois, à un destinataire différent, les traces disparates de mon récit quotidien, charge à lui de m'envoyer en retour, le sien. Avec une seule contrainte, transmettre sa vision du mois passé, par le biais d'autant de dessins, collages, photographies ou vidéo, que ce mois contient de jours, constituant ainsi un journal multimédia plusieurs.","

Le portrait de l'auteur Je crois que la condition idéale de l'écrivain se développe, quand il n'a pas de visage, de présence, mais que le monde qu'il représente occupe tout le tableau comme Shakespeare, dont il ne reste aucun portrait qui puisse nous servir à savoir comment il était, ni aucune information qui explique vraiment quelque chose sur lui. Aujourd'hui, au contraire, plus l'image de l'auteur envahit le terrain, plus le monde qu'il a représenté se vide ; puis l'auteur aussi se vide, et de tous les càts il ne reste que le vide. __''Ermite à Paris'' (Texte de 1974) - Italo Calvino - Seuil__



Les pieds dans le plat la tête la première

"Faire de la poésie c'est mettre les pieds dans le plat la tête la première. " C'est ainsi que Christophe Tarkos décrit son activité littéraire. "Ma langue " est un ensemble de trois livres "Carrés ", "Calligrammes " et "Donne ". Dans le premier, après un manifeste et une déclaration d'intention "Ma langue est poétique " l'auteur présente de courts textes poétiques sous la forme de carrés, donnant l'impression de tenter de faire rentrer la langue dans une forme préétablie. Dans le second il présente une série de dessins aux formes très simples cependant sous-titrés. Le troisième, le plus court, n'est pas le moins intense. Un texte brut o l'auteur tente en brusquant la langue, par des répétitions, des bégaiements, des allers-retours successifs, d'incessantes hésitations, des sorties de route, de définir de faon très sensible, ce qu'est une langue par le langage même. Et cela devient : "Ma langue ". "si il est en vie, je envie n'est pas ta faon j'étais donnerai-je est ton tour, t'en souviendras-tu vais je pourtant toi perdu tu reconnaitras, perdrais plus avais en moi des amours, toi le faire je l'aurais de moi mon cœur, cœur savons si j'ai envie moi, o ton accord, ton odeur, le je-ne-sais-pas-pourquoi je passe veuilles donner mes donnes je ne avec ce jamais l'envie de je n'ai pas pourquoi le mal après l'avoir vuincompréhensible un coup je suis en vie, plus donnes moi besoin, là, de je passant devenant le peu de plaisir le pas pour vivre, un de perdu toi je vais donner des ce qui fut sait, et cet accord avec toi pour je ne pas et c'est tu marques te j'aime prends la ne pars pas donner ainsi si tu en un instant, et ai là, l'accepterai cela pourquoi il n'est pas celui qui désire te le donner moi " {{Christophe Tarkos, Ma langue, 3. Donne, Editions Al Dante/ Niok, pp. 13-14.}} Christophe Tarkos est un écrivain prolixe, plus de 25 ouvrages parmi lesquels L'oiseau vole, éditions de l'vidence, 1995, Le Damier, Aiou, 1995, Morceaux choisis, Les Contemporains, 1996, Le Train, Lucien Suel éditeur, 1996, Processe, Ulysse Fin de siècle ditions, 1996, Ma langue est potique, Jean-Pierre Bobillot éditeur, 1996, Oui, éditions Al Dante, 1996, Caisses, P.O.L, 1997, Farine, Aiou, 1997, Le béton, Al Dante, 1998, Le signe =, P.O.L, 1999, L'Argent, Al Dante, 1999, La Cage (opra), Al Dante, 1999, PAN, P.O.L, 2000, Anachronisme, , P.O.L, 2001. {{Titre : Ma langue | Auteur : Christophe Tarkos | Editeur : Al Dante}}

Mardi 30 octobre 2007 WILD CHILD Représenter toutes choses vues dessous la lumière du soleil. Jaune poussin. Celui de ces choses qui, de leur présence multipliée font signe vers ce qui les déborde telle une immense vacance. D'autres manières de produire des réalités, elles-mêmes lumineuses. Les enseignes, les néons en ville tu les vois même le jour. Leur rayonnement, l'éclat de leur vernis et leur brillance courtisane. Objets, signes, couleurs, lignes dessinnées, bricolages à la main et matériaux savamment agencés. Immédiates dans leurs effets, sans double sens ni arrière pensées. Accrocher l'oeil peut-être ?

Mercredi 4 mai 2005 ON THE SUNNY SIDE OF THE STREET Don't follow leaders, watch the parkin'meters. Get back, write Braille, get jailed, jumb bail, join the army if you fail. Barrez-vous sans caution, seule solution, said the joker to the Thief : "march intrieur o la concurrence est libre et non fausse. " Fonde sur le libre march, d'inspiration librale dans ses institutions montaires et conomiques. There must be some kind of way out there. Mais soudain le ciel devient noir et la mer grise. Soudain une averse menace. Soudain ? Comment traduire ce ''soudain'' en images ? Comment trouver l'expression. Le trait entrine cet hritage sans faire du libralisme un principe politique, said the joker to the Thief. Ne suivez aucun matre, fates gaffes aux parmtres. Ce qui fait la nuit en lui, fait aussi les toiles.

OUVRIR VERS L'INFINI A TRAVERS L'INACHEVE Utiliser la fragmentation de sons, d'images, de textes pour en révéler de nouvelles potentialités cognitives et sensorielles. A l'image des dictiques, ces courtes particules linguistiques qui ne cessent de changer de sens en fonction du contexte dans lequel elles s'inscrivent, il s'agit (à travers le prélèvement, le bégaiement, la décontextualisation, le déplacement) de déployer l'éventail des stratégies de recadrage applicables aux flux les plus ordinaires de la communication. Mes travaux évoquent le prélèvement, le ramassage. Il s'agit pour moi de puiser dans la rumeur du monde, la bribe de conversation, l'esquisse du geste, l'image arrache. Tout ce qui relève première vue du banal, du quotidien, de la petite échelle, du prosa‚àö"òque, mais en travaillant au contraire ce qui est grand, objectif, poétique, fantastique ou violent dans les interstices de la communication courante. Il ne s'agit pas alors de sonder l'infime, à la manière de l'entomologiste, mais plutôt : ouvrir vers l'infini travers l'inachevé. La bribe de conversations, de gestes banals ou répétitifs, d'images banalisées, de discours formatés, de films, est possiblement vectrice d'une explosion de sens dès lors qu'elle est simplement recueillie et isolée, livre hors champ, amputée de son point d'origine. Elle ouvre alors sur des gouffres (déchirures du réel) qui offrent d'infinies appropriations motivées : poétiques, sensuelles, politiques Chaque œuvre comporte en elle-même une multitude de lectures que le mode de diffusion peut révéler de manière toujours provisoire. C'est un travail sur le texte, l'image et le son. Une réflexion sur leur place dans notre société.

Lundi 11 juillet 2005 THE RIVER Il me faut avouer que la détresse et les dangers de ces moments ont laiss, dans mon esprit, une constante impression de doute et dinscurit. Jcris, dans mon bureau, la clart de la lampe, et soudain, je revois la valle qui stend sous mes fentres incendie et dvaste, je sens la maison autour de moi vide et dsole et soudain, tout cela devient vague et irrel. La nuit, je revois la poussire noire obscurcissant les rues silencieuses, et sous ce linceul, des cadavres grimaants; ils se dressent devant moi, en haillons et demi-dvors par les chiens; ils minvectivent et deviennent peu peu furieux, plus ples et plus affreux, et se transforment enfin en affolantes contorsions dhumanit, et soudain, tout cela devient vague et irrel. Puis je mveille, glac et boulevers, dans les tnbres de la nuit, et soudain, tout cela devient vague et irrel. Je vais Londres; je me mle aux foules affaires de Fleet Street et du Strand, et ces gens semblent tre des fantmes du pass, hantant les rues que jai vues silencieuses et dsoles, allant et venant, ombres dans une ville morte, caricatures de vie dans un corps ptrifi, et soudain, tout cela devient vague et irrel.

Jeudi 22 septembre 2005 COLUMBUS LANDS IN INDIA Derrire la vitre, le soleil tincelle, l'eau c'est son rayon. Monter un film, y passer la journe, entre parenthse. Sur la bande troite. Une chanson ancienne qu'on coute en boucle, plusieurs versions montes ensemble. De l'autre ct de la baie l'eau du fleuve mirliton lumineux, sur l'cran les images du lac cet t. Remonter le cours d'eau du temps. Les musiques s'enchanent dbris de sons. C'est un rseau. Tout s'enchevtre et s'embote. Les vibrations de l'air je les devine derrire la vitre. Ce manque sur ma peau. Les visages des enfants tout sourire touff prs de la bouche et la voix de David Bowie, peut-tre jusqu'au fond. On ne peut pas sortir. Entre le jour et la faade. Peut-tre est-il question de moi ?

Lundi 18 juillet 2005 CATHEDRAL I Une ville comme on l'aborde tout est diffrent. Rvolte conflit trahison. Crozant, clef du Limousin, au confluent de la Creuse et de la Sdelle par exemple, notre ascension par le bas du village au pied de l'peron long et troit l'arte aigu et dchiquete. On aurait pu arriver par les hauteurs de la ville et dcouvrir la vue la plus spectaculaire et les ruines du chteau et la valle de la Creuse qui se fraie un chemin au fond des gorges, l non tout diffrent d'en bas. Impossible de refaire le chemin inverse. La vision premire ne s'efface pas ou trs rarement. Dans le village, derrire l'glise, une vieille btisse entirement recouverte de vigne vierge, plus une pierre apparente. Indite architecture vgtale. Un chat se prlasse ct, dans un bac fleurs vides, les aboiements des chiens ne parviennent pas le rveiller.

Dimanche 21 aot 2005 RAIN IS STRONGER THAN SUN 2./ Notre faon d'tre, Entier dvou Cette grande ambigut, allonge Un mêmeeffacemment, Monte et retombe contre sa cuisse, bruit, sur le dsir ces jours, parmi ses rves, Battant sa bouche la même seconde ( saccades ) Pour ne faire qu'une chaleur avec l'aveugle Calque de son parfum, encore qu'elle soit elle Qui casse imperceptiblement sous ta main qui cherche Succs. Avec une patience toute preuve J'ai entendu l'veil, dj, dans la tideur Ferme les yeux pour mieux le faire et m'avoir.

Livre de chevet
C'est l'un des plus beaux et des plus troublants journaux d'écrivain. Lorsqu'il n'écrit pas de romans ou de nouvelles, et uniquement ces moments là, Franz Kafka prend note dans son journal de ses rêves, consigne ses penses, convoque ses souvenirs : d'une phrase il décrit le geste d'une femêmecroise dans la rue, d'un mot, fait le portrait de sa mère ou de sa sœur, autant de courts récits qui se lisent petites doses, et cela non pas parce que la chose est difficile mais pour prolonger plus longtemps le plaisir qu'on y prend. Ce journal est l'exemple même du livre de chevet. __Titre : Journal de Franz Kafka : 1910-1923 | Auteur : Franz Kafka, Marthe Robert | Editeur : Grasset__","

Couvre-feu
Un feu. Un incendie, des granges incendies. Du bétail, du bétail abattu, du bétail, des bêtes incendies. La région n'est pas sécurise, une monte de l'insécurité, le soir, on n'ose pas sortir dehors, d'accord on sortait pas mais quand même ces jeunes dehors quatorze quinze ans, des armes dehors l'incendie J'ai peur, Ils disent, ils ont dit, j'ai vu l'affiche un jeune quatorze quinze ans vingt morts les bêtes le bétail incendié Tunstall, Chisum, les proprios, la guerre, ça flingue, des bandes, le soir, dehors, des jeunes, Le bétail, des règlements de comptes, des tueries, des assassins a se défend, il faut se défendre créer des milices, définir des règles, des zones, des types pour que, rétablir, mater ces petits cons. Rétablir la sécurité. Les zones de non-droit. La tolérance zéro. La délinquance juvénile contre laquelle. Des brigades d'intervention contre. Créer des unités spéciales. Intervenir sur le terrain se placer là contre. Des renforts et des moyens supplémentaires. Nommer quelqu'un de fort qui a fait ses preuves, nommer un mec qui a pas peur, un héros de la guerre, qui en a vu d'autres, qui a des valeurs, la Bible et tout ça, qui règlera ça, qui les pendra ces p'tits cons, un gars sérieux contre, un gars pour se débarrasser des jeunes, un braquage, des bêtes, un assassinat, jeune, l'assassin, quatorze quinze ans, la faute des parents, une bonne taloche un coup de pied au cul, mettre tout a au bout dune corde, faute l'ennui, créer des murs, des murs des murs de prisons d'escalade à écrire sur les murs de prison d'expression libre, ça fume, ça boit, je te mettrais ça au bout dune corde, ce wallace, il va le mettre au bout d'une corde, ces jeunes le Wallace y va t'mettre a au bout dune corde le Billy y va pendouiller au bout dune corde a, le Wallace, il va te calmer tout a, il en a vu d'autres, a, c'est un bon gouverneur, il a des valeurs, la Bible tout ça, il va calmer tout ça à coup de bout de corde, Le Billy, a lui fait pas peur à Wallace, On l'a nommé gouverneur pour ça, il a intérêt d'agir contre l'inscurité contre les quatorze quinze ans, pas de respect, ils crachent par terre, a fume, a boit, des zones de non-droit, ils le disent, ils l'ont dit, quil y a l'inscurité, que c'est les jeunes, qu'il va nous mettre tout a au bout dune corde, ces jeunes, le Wallace. %%% ;:__Julien d'Abrigeon__%%% ;:__Extrait de ''Pas Billy the Kid''__%%% ;:__al dante, avril 2005__

Lundi 10 octobre 2005 MEADOWMAN Personne, effacement voluptueux, ces impntrables regards. si beau, qui serait tranparence ? une dpossession de ce corps dfendu, invisible, ici l'incertain, la voix basse ne du matin. Nuit, c'est fugues, poursuites vous fugitifs, prcieux c'est notre tour, entre deux mots. on veut me dire je te garde, ma tide chair, au soleil, on ne les spare pas de sa peau, sous un grand ciel.

Lundi 6 juin 2005 THE BIG WAY Ces mots n'ont pas de prix Ni traces retires aux pages Temps travers de temps Lorsque les mots deviennent ce qu'ils ne sont pas Mais ne cesse de parler pour ne pas le dire Plus haut que la pluie En un mot l'clair prcde la pense Et quand tu lis ce sont les mots qui te regardent Lire est cet horizon Parler ne fait plus partie des choses Le vacarme est gratuit Se taisent mêmequand ils parlent Lecteur soit sans parole Les mots nous lisent Au-del se souvient de tout La lumire dplaant les mots Ne veut rien dire qu'en trop A livre ouvert

Vendredi 22 avril 2005 SPECTACLES IN A SMALL FACE Encore une fois partir mais sans aller bien loin. Juste ct de chez soi. Prendre le train dans une direction encore inconnue, on s'est juste renseign la veille pour l'heure du train (c'est un rendez-vous on ne veut pas arriver en retard). A partir de l, c'est l'aventure, un mot la mode mais si galvaud. Paysages dj vus tant de fois et pourtant exotiques. Simplement parce qu'on est l pour une autre raison que cet endroit que l'on dcouvre, avec un regard diffrent donc. Comme un tranger dans la ville

Vendredi 18 novembre 2005 GEPFLGTER ACKER AM RUNDHANG IM REGEN Rsolutions de fin d'anne, ce qu'on dit, les voeux l'avenant, l'avenir l'envi, l'essai, pour voir, quoi. C'est une question ? Une dcision coup de fouet. Grand rangement radical ds l'arrive ce matin, de fond en comble. Du mnage. Du vent ? Les papiers que je jete la hte, comme un contrat la figure, des piles entires, inventaires, projets, ambitions, dont la prsence relle dsormais, l devant moi, derrire plus exactement, efface le noir sur blanc, l'engouffre littralement, ce qui est crit disparat sous mes yeux. Poubelle. On s'tonne de sa persvrance. Quel soulagement oh oui. Par le vide. Parle ou tais-toi. Et toutes ces images du jour, les sons de la ville que j'enregistre la vole, ces textes que je note, demain que deviendront-ils, comment les transformer ? Une feuille qui zigzague dans le bleu du ciel, son ombre sur moi et mes pas en cho. Compost.

LIEU-DIT

Comment pourrait-on croire que tant de monde est venu ici... ;:''Peut-être le lien se limiterait-il cela, une espèce d'enchantement'' ;:centaines... Moi pour les photographier... Et finir par me servir d'eux pour revenir vers toi. ;:''condamnation au souvenir'' ;:S'il te plait, va fermer les volets. Après, tu %%% %%% ;:''les évènements et les personnes reviennent et disparaissent, ne passent, ne nous abandonnent jamais tout fait'' ;:dans mes poches... Retrouver leur poids, Cette cassure de la couverture et le pli auquel j'étais habitué et que je croyais avoir oubli... ;:'' partir d'un certain moment demeurent ou habitent dans notre tête'' %%% %%% ;:Comme ceux qui étaient l'âge de connaître leur premier enfant et qui ne l'auront jamais vu - sur quoi meurt-on ? ;:''dans la veille ou le sommeil'' ;:Pourquoi ne pas me dire ce que tu sais ? ;:''faute de lieux plus confortables'' ;:Parle-moi de ce monde. Dis-moi s'il est ;:''se débattant contre la dissolution'' ;:c'est peine s'ils avaient le courage de voir leur vie s'enfoncer chaque jour un peu plus dans l'indifférence ou la haine ? %%% %%% ;:''seule possibilité de perpétuer présence et relation'' ;:Et vous retombez dans le monde qui vous entoure... C'est pareil avec toi. Boire des %%% %%% ;:''la répétition ou réverbération infinie de ce qu'ils firent un jour'' ;:marche arrière et de revenir au point o j'allais risquer de partir d'ici... ;:''ou de ce qui eut lieu'' %%% %%%","

Le travail des preuves

Les spéculations qui parsèment le Journal, j'ai conscience qu'elle ne relèvent pas du bon sens près de chez nous. Elles ne relèvent pas de l'espèce de bon sens ni poétique ni philosophique, que cultive remarquablement un essayiste comme Pachet aujourd'hui. Ce ne sont pas seulement des notes vécues. Ce ne sont pas des vécus recyclés, à deviner. La devinetête est concave. Ce sont des preuves. On peut travailler là-dessus. Elles sont des précisions générales. Je les ai prouvées dans des circonstances, et les circonstances au-dehors, déjà phrases, s'impriment dans les circonstances décrits. Il y a les mots non circonstanciés. Et il y a les mots parlants, qui sont aimants au monde. " Lire l'intégralité du [Journal|http://www.sitaudis.com/Poemes-et-fictions/un-journal-11.php] de Philippe Beck sur [Sitaudis|http://www.sitaudis.com].

LE POINT SUBLIME
Le jeu n'a pas d'issue. La parole est inutile. Les mots lancés tombent dans le vide. Il faut essayer de ramener la couverture à soi. La chaleur est étouffante. Assis tout le poids sur les épaules. Le regard des autres. Les verres d'eau circulent de main en main. Jusqu'à plus soif Remonter la pente. Toujours quelqu'un derrière soi. On avance tête baisse. Les marches de plus en plus hautes. Le gouffre nous appelle de sa voix doucereuse. Un écho ne suffit pas nous inquiéter. Une pierre qui roule. Les épines d'un arbuste dont le nom nous échappe. L'effort d'attendre les autres à l'arrivée Les éclats de rire masquent assez mal les craintes des enfants. Les tensions apparaissent tout de suite dans le groupe. Chacun pour soi, morale bancale. La moindre égratignure avec une pointe de rouge. Le sang affleure, devient douleur. Un signe à interpréter. On marche sur la sente. Qui nous montre le chemin ?"," Le jeu n'a pas d'issue. La parole est inutile. Les mots lancés tombent dans le vide. Il faut essayer de ramener la couverture à soi. La chaleur est étouffante. Assis tout le poids sur les épaules. Le regard des autres. Les verres d'eau circulent de main en main. Jusqu'à plus soif Remonter la pente. Toujours quelqu'un derrière soi. On avance tête baisse. Les marches de plus en plus hautes. Le gouffre nous appelle de sa voix doucereuse. Un écho ne suffit pas nous inquiéter. Une pierre qui roule. Les épines d'un arbuste dont le nom nous échappe. L'effort d'attendre les autres à l'arrivée Les éclats de rire masquent assez mal les craintes des enfants. Les tensions apparaissent tout de suite dans le groupe. Chacun pour soi, moral

Un matin comme les autres
Ca devait tre un matin comme les autres " Ainsi commence le dernier livre de Kobo Abe. Sur un ton tour tour guilleret et dramatique, il y dcrit les dernires heures d'un malade : l'hospitalisation, la mdicalisation outrance, les rapports difficiles avec le personnel mdical, les cauchemars d'une mort anticipe, le compagnonnage des mourants, l'obsession de l'euthanasie. Ces thmes bouleversants sont traits avec une lgret et une distance potiques d'autant plus admirables que l'auteur, atteint d'une grave maladie, tait l'acteur principal du drame. Ce dernier livre de l'auteur du "Plan dchiquet " et de "La femêmede sable " (Bibliothque Cosmopolite Stock), est l'occasion de dcouvrir son uvre o l'on retrouve presque toujours les thmes de l'identit, du double, de l'autre qu'il affectionne et qu'il saisit avec un regard implacable et juste dans des rcits fantastiques o la ralit est souvent vue comme un microscope et dforme jusqu' l'absurde. __Titre : Cahier Kangourou | Auteur : Ab Kb | Editeur : Gallimard__"

Dimanche 18 juin 2006 WALK THE LINE__ Debout sous le parasol, torse nue, ventre légèrement bombé, je me vois à son âge. Alice se fait couper les cheveux. Son visage change au fur et à mesure. Les boucles blondes à ses pieds sur le gazon. Son regard rivé vers la piscine droit devant dans la tension de l'envie d'y retourner au plus vite, retrouver les jeux aquatiques de sa soeur et de ses cousin cousines. Elle pensait s'être mise à l'abri, a voulu gérer son avance forte de ce qu'elle a cru être sa "solidité " et craqué. Montage part à l'aile. Elle sourit à leurs jeux, sur son visage un livre ouvert, ce qu'elle a en tête. Il fait chaud. Lourd. C'est une journée aux airs de défaite, au pied du mur. L'instant d'après toute autre. Ces subits changements lumineux de fin de journée estivale orage au bout. La scène en dit long sur le ressort qui s'est peut-être cassé, un regard froid, de ses yeux perçants. La fin la plus étrange et la plus triste qui soit. Une sortie incompréhensible. Elle se ferme illico presto. Rideau. Plus rien à voir. Pour comprendre l'étendue des dégâts. Immenses. Pas un ne le regardait. Trop peut-être. Agrandir la photo. Je ne vois plus rien. Forte de son expérience. Mais à force de gérer, quand on n'est pas sûr de soi et de sa force, on s'expose.

Samedi 27 aot 2005 MY KNOWLEDGE OF CZECH 1./ De la douceur comme subversion. Douceur automnale, lgre brume. Nature & découvertes. Suspense mtorologique. Vous voulez bien me guider ? Devant un ''standard'' : la fois simple, clair, connu de tous et en mêmetemps susceptible d'tre interprt de mille et une manires jusqu' se rinventer sous nos yeux. ''Nature boy''. Souvenirs et nouveaut. Dner la belle toile avec de nouveaux amis, au soleil redout et s'il n'y a pas d'hiver cela n'est pas l't. Il ne faut pas s'approcher, ne pas bouger. A la fois elles sont connues de tous, et en mêmetemps c'est comme si on les coutait pour la premire fois. Petit front dpressif trs local. De la douceur comme subversion. La pluie est traversire.

Mercredi 15 novembre 2006 THE NEXT MOVEMENT Il s'agit d'un élan repris et d'un souffle automate qui agit sur la main, qui agit sur l'oeil qui agit sur l'esprit, qui agit sur la main (feed-back) rotation et mouvement rectiligne uniforme, couture ou bien pâte étalée, repliée - feuilletée - ainsi va et ainsi ira jusqu'au bout du rouleau si rouleau il y a. Elle parle à voix basse, caressante comme un murmure, Comme litanie, ces mots qu'on ne peut imprimer ; elle, la femme, immobile devant lui, défaillante et comme enivrée d'une voluptueuse extase. Elle a mal, du mal à le dire, trouver les mots pour dire ce qui ne va pas. Elle ne va pas le dire. Et moi, l'arbitre, au milieu, immobilisé pour des siècles, emprisonné par la grimace et par les traits d'autrui. Mon visage, comme s'il avait reflété les leurs, se défigurait à son tour : l'effroi, le dégàt, la terreur y creusaient une marque ineffaçable

NE SERT A RIEN SAUF
Elle ne lui avait pas dit non, elle ne lui avait surtout pas dit oui, j'ai vécu son silence Comme humiliation, ni oui ni non, j'étais programmé, une machine tuer, Comme humiliation, sa voix est presque douce, pose, comme soulage, aujourd'hui je sais, j'avais décidé de tuer, mais pas de la tuer, de tuer ma douleur, j'avais décidé de tuer son silence Comme humiliation, elle tait devenue la projection de ma souffrance, j'étais programmé, avec des poésies au Che, une machine écrire, des écrits morbides, désespéré et cyniques, reclus dans son appartement, enchaîné à son ordinateur, une machine tuer, presque douce, pose, comme soulage, elle ne lui avait pas dit non, surtout pas, elle a eu un sourire que j'ai considéré comme narquois, ma douleur, son silence.

LA FIN DU COLLECTIF
Non, ce n'était pas une rumeur.%%% Demain, la fin du collectif.%%% Un ballet de verre la beauté fragile et la puissance décapente.%%% Il se réinvente dans les groupes d'intérêt taille humaine.%%% La provocation est une énergie qui stimule l'imaginaire.%%% Dans sa grande sagesse, le peuple sait qu'il n'est pas toujours sage.%%% Vous tes l'énergie de ce monde.%%% Le miroir plutôt que le "devoir ".%%% Plus le présent est investi, plus le futur revient.%%% Il arrivait se mettre dans la peau de mon personnage.%%% On veut se coller l'autre, prouver des motions ensemble, se perdre dans le groupe.%%% Les moindres faits et gestes sont suivis par une batterie de caméras.%%% L'égo àö"òsme deux tient lieu de couple.%%% Une information est quelque chose que quelqu'un quelque part veut tenir secret, tout le reste est de la publicit.%%% Qu'est-ce qui est le plus dangereux du pistolet ou de la piscine ?%%% Autant je suis dur dans le travail, autant l'amour me désarme. J'ai perdu tant d'occasions.%%% Un couple, un sourire, et l'on fait une civilisation ?%%% Telle une envie brutale et soudain irrésistible.%%% Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes entrés dans l'âge des identités.%%% Les histoires d'un soir ne m'intéressent pas car j'aurais le sentiment de ne plus me respecter.%%% Sur son tee-shirt blanc s'étirent ces tros lettres : MOI.%%% Rien ne semble devoir désormais arrêter sa carrière.%%%"," Non, ce n'était pas une rumeur. Demain, la fin du collectif. Un ballet de verre la beauté fragile et la puissance décapente. Il se réinvente dans les groupes d'intérêt taille humaine. La provocation est une énergie qui stimule l'imaginaire. Dans sa grande sagesse, le peuple sait qu'il n'est pas toujours sage. Vous tes l'énergie de ce monde. Le miroir plutôt que le ¬´ devoir¬´ . Plus le présent est investi, plus le futur revient. Il arrivait se mettre dans la peau de mon personnage. On veut se coller l'autre, prouver des motions ensemble, se perdre dans le groupe. Les moindres faits et gestes sont suivis par une batterie de caméras. L'égo‚àö"òsme deux tient lieu de couple. Une information est quelque chose que quelqu'un quelque part veut tenir secret, tout le reste est de la publicit. Qu'est-ce qui est le plus dangereux du pistolet ou de la piscine ? Autant je suis dur dans le travail, autant l'amour me désarme. J'ai perdu tant d'occasions. Un couple, un sourire, et l'on fait une civilisation ? Telle une envie brutale et soudain irrésistible. Pour le meilleur et pour le pire, nous sommes entrés dans l'âge des identités. Les histoires d'un soir ne m'intéressent pas car j'aurais le sentiment de ne plus me respecter. Sur son tee-shirt blanc s'étirent ces tros lettres¬¨‚Ć: MOI. Rien ne semble devoir désormais arrêter sa carrière. ","","fin collectif non était pas une rumeur demain fin collectif ballet verre beauté fragile puissance décapente réinvente dans les groupes intérêt taille humaine provocation est une énergie qui stimule imaginaire dans grande sagesse peuple sait est pas toujours sage vous tes énergie monde miroir plutôt que quot devoir quot plus présent est investi plus futur revient arrivait mettre dans peau mon personnage veut coller autre prouver des motions ensemble perdre dans groupe les moindres faits gestes sont suivis par une batterie caméras égo àö"òsme deux tient lieu couple une information est quelque chose que quelqu quelque part veut tenir secret tout reste est publicit est qui est plus dangereux pistolet piscine autant suis dur dans travail autant amour désarme perdu tant occasions couple sourire fait une civilisation telle une envie brutale soudain irrésistible pour meilleur pour pire nous sommes entrés dans âge des identités les histoires soir intéressent pas car aurais sentiment plus respecter sur son tee shirt blanc étirent ces tros lettres moi rien semble devoir désormais arrêter carrière

Correction d'identité
[Banksy|http://www.banksy.co.uk], artiste graffiteurs, est connu en Angleterre pour ses pochoirs grinçants et ses interventions artistiques : des ''bobbies'' qui se roulent une pelle, une Mona Lisa armée d'un lance-roquette, des écolières enlaçant des bombes atomiques, des corbeaux avec des drapeaux de pirate, un tank tirant une caravane, des caméras de surveillance posées en plein milieu d'une peinture classique de paysage anglais, un sabot posé sous la roue d'un char en bronze, des rats découpant le sol, des trouées de ciels bleus dans le mur que construit Isra‚àö¬¥l en Palestine, un manifestant lançant un bouquet de fleurs à la place d'un pavé... "Après avoir piraté le cartel artistique, écrit Marie Lechner, dans le [Libération |http://www.liberation.f]du vendredi 8 septembre 2006, c'est la vacuité du star system et le culte de la célébrité qui devient la ligne de mire de l'autoproclamé ¬¨¬¥art terrorist¬¨¬™. Banksy a entièrement retouché l'album de Paris Hilton. La robe dorée qu'elle porte sur la pochetête originale disparaît, laissant pendre deux seins disgracieux. Dans le livret, il remplace sa tête par celle d'un chien, la fait parader devant des SDF avec ce sous-titre ¬¨¬¥90 % of success is just showing up¬¨¬™, ou colle sa tête sur un mannequin de plastique avec ce commandement: ¬¨¬¥Vous ne devez pas adorer les fausses idoles.¬¨¬™ Sur l'étiquetête de l'emballage, il substitue les titres originaux des morceaux par d'existentielles interrogations ¬¨¬¥Why am I famous ?¬¨¬™, ¬¨¬¥What have I done ?¬¨¬™, ¬¨¬¥What am I for ?¬¨¬™. La pop sirupeuse du CD d'origine fait place à un remix rudimentaire de quarante minutes gravé sur CD-R, reprenant l'expression favorite de l'héritière Hilton, ¬¨¬¥That's hot¬¨¬™, et d'autres réflexions profondes tirées de sa sitcom. Après avoir remballé les versions piratées en prenant soin de conserver le code-barres d'origine, Banksy a redéposé discrètement les CD corrigés dans les grosses enseignes et boutiques indées à Bristol, Brighton, Birmingham, Newcastle, Glasgow et Londres, entre autres. D'après un porte-parole de HMV, grande enseigne de disques citée par la BBC, ¬¨¬¥aucun client ne s'est plaint ou a demandé à échanger la version frelatée¬¨¬™ et d'admettre qu'¬¨¬¥ il se pourrait que certaines personnes partagent ses visions concernant l'album de Paris Hilton. ¬¨¬™ Sur le site d'enchères eBay, le collector ¬¨¬¥Paris Hilton versus Banksy¬¨¬™ s'arrache à plus de 1 000 euros. " ((/public/images/parishiltonbanksy.jpg|90 % of success is just showing up, Banksy|L)) Voir la [vidéo du délit|http://www.youtube.com/watch?v=lxUl9Mxbh1E] sur Youtube. [Le site de Banksy.|http://www.banksy.co.uk]

Vendredi 1er avril 2005 LES TOURNESOLS ET LA CITE ;:Je voudrais ne pas avoir besoin de. Je m'excuse d'etre un peu loin depuis quelques jours. Je me sens un peu loin de moi mêmed'ailleurs. Laisser retomber un peu l'action fait remonter des doutes. ;:Je voudrais que tu te jettes dans mes bras, pas de sexe pourquoi, compartimentation, mais c'est justement c'est de cela qu'il s'agit, nous sommes devenus des amants fabuleux je crois, difficile de dire que je ne prends pas mon pied chaque fois, mais, merde est ce juste un truc de fille, d'avoir juste envie parfois de calins, parce que oui j'ai parfois l'impression de n'tre qu'un objet sexuel, doux jouet fort et excitant, et qu'entre deux rien, alors que juste un enorme besoin de bras rassurants, suis je une enfant debile, ne peux tu pas accepter d'tre un peu ce qui me manque, tu me vois arriver avec mes gros sabots et ma psy 2 balle, mais oui le manque est l, bance et deuil qui n'en fini pas bien sur il faut passer autre chose mais parfois c'est plus fort que tout, et je voudrais que tu l'acceptes, il ne suffit pas de mettre les choses de cot, mes souffrances je les cristallise l-dessus, et toi? c'est pas chacun sa merde. ;:Mes peurs. Manque cruel de tes bras autour de moi en ce moment. Je ne parle pas de sexe. Juste de Cette tendresse que je ne sais jamais comment te demander. Parfois l'impression de te dranger. Mes vieux dmons qui reviennent. La vraie vie quoi... ;:Je voudrais ne pas avoir besoin de. Je voudrais reveiller chez toi un instinct qui peut-tre n'existe pas, je ne sais pas comment faire, j'en sais rien moi les mots ont l'air de prendre toute la place ou de remplacer ce qui me fait defaut, mais je voudrais ne pas avoir te le dire, te l'crire, je voudrais tes bras autour de moi, ne pas verser mes larmes sur ce clavier, je voudrais tre dans tes bras l tout de suite maintenant mais je ne veux pas te le demander. "Attire moi toi ". ;:Je voudrais ne pas avoir besoin de. ;:Je voudrais pouvoir prendre une pose, freiner des quatre fers, jeter tout. J'aimerais lire tu m'attires ou tu es attirante, que tu te mouilles, ne pas avoir faire le premier pas, je veux juste tre pres de toi, ne te mprends pas, je sais que tu es acteur de notre couple, juste envie d'autre chose, de plus de chose, je ne te fais pas une scene, je veux juste te dire mon besoin. Je t'aime. ;:Je voudrais ne pas avoir besoin de te dire tu m'attires, tu es attirante et pourtant c'est vrai que. ;:Je voudrais ne pas avoir besoin de. Mais je t'aime et j'en ai besoin.

Dimanche 25 décembre 2005 FOR AFGHANISTAN 2./ Dans un film où je ne comprends rien d'autre l'histoire que ce qui s'y dit, je suis le rcit d'un oeil vague et distant, sans vraiment comprendre ce qui se trame. Un dtail attire cependant mon attention. Forme dclic. Et tout revient rvl comme pellicule expose la lumire. Ce chemin qu'on n'a pas emprunt depuis fort longtemps. Dans Cette ville o l'on ne vit plus. D'un point un autre renvoy par une force invisible, invincible galement. Force d'attraction. J'avance masqué. Grille ouverte, j'entre dans le parc. Feuilles d'argent jonchant le sol humide, bassin o l'eau croupit mordore. Alignement d'arbres aux troncs noueux, dnuds de leurs feuilles. Leger vent qui charme mes narines et m'enivre de parfums mlancoliques. Les terrains de tennis sont dserts. Dans la perspective. Elle habitait l, en bordure du parc. Je revois notre partie comme dans ce film que j'aime tant. Version mime muette. Il faut bien jouer le jeu. On se baisse, on ramasse la balle invisible et l'on feint de la renvoyer par-dessus la clture. Ce geste intense, hors du temps. On entre dans le film de notre vie mais il est mont l'envers.

Ecrire au jour le jour

C'est un journal en ligne, un bloc-notes. Au jour le jour, écrire. Ecrire sur le travail des jours et des nuits. Au travail. Ce qui nous travaille dans l'écriture et comment, en travaillant, chaque jour Cette écriture, on avance, on avance, on avance. Pas une fuite en avant. Possibilité de faire machine arrière, de revenir sur ce qu'on a écrit, ou comment c'est écrit, comment a s'écrit dans le temps. Ecrire à nouveau. Travail de palimpseste. L'écriture est un travail de mémoire. Et "le journal en ligne partage avec la chose écrite cet enjeu de la mémoire non seulement, comme l'écrit dans son bloc-notes du désordre Philippe De Jonckheere, dans sa tentative de sauvegarde de temps immémoriaux, enfouis dans la masse des jours qui se succèdent, mémoire involontaire mais dont il faut enregistrer les moindre étincelles, mémoire collective aussi et aux chapitres les plus sombres de la mémoire collective. " La mémoire, c'est le lien, qui me permet de me construire en intégrant, ou rejetant, ce qui dans le fatras chaotique de l'expérience, des sensations, du rapport au réel, me permettra d'avancer, mais aussi celui qui me relie à tous les autres, qui assure la transmission : transmission des savoir-faire, mais surtout des valeurs qui les sous-tendent. Elle est enfin ce pont qui relie les morts aux vivants. Milan Kundera écrit dans "L'insoutenable légèreté de l'être " : "Il semble qu'il existe dans le cerveau une zone tout fait spécifique qu'on pourrait appeler la mémoire poétique et qui enregistre ce qui nous a charmés, ce qui nous a émus, ce qui donne à notre vie sa beauté. " A la manière du "Stalker ", d'André Tarkovski, "La zone est exactement comme nous l'avons créée nous-mêmes, comme notre état d'âme... " MARELLE est une Zone d'Activité Poétique en quête précisément de Cette mémoire poétique. Fragmentation du puzzle de la mémoire, morcelage et rassemblage de fragments au détriment d'un enchaînement d'images et des sons comme dans la narration classique. L'éclatement de la continuité temporelle des textes écrits dans Cette Zone d'Activité Poétique, rejoint le fonctionnement fragmentaire de la mémoire. Si on le dérègle le mécanisme de la mémoire peut servir à toute autre chose qu'à se souvenir : réinventer la vie, et finalement vaincre la mort. La spirale du temps n'arrête pas d'avaler le présent, écrit Chris Marker, et d'élargir les contours du passé. Chaque détail d'un ensemble en répète la configuration générale, jusqu l'infini, l'univers s'enroulant sur lui-même sans pour autant imploser.","

Voir et non pas regarder. Voir en voyeur et non plus en voyant. Cela s'est pass, est-il crit. tre voyeur non pas parce que nous ne sommes pas partie prenante avec ec qui se droule sous nos yeux, mais au contraire parce que la LOI interdit de nous voir, de voir le nous que nous sommes. " Machine-Manifeste, Jacques Sivan, Editions Lo Scheer, 2003, p.108."," "Voir et non pas regarder. Voir en voyeur et non plus en voyant. Cela s'est pass, est-il crit. tre voyeur non pas parce que nous ne sommes pas partie prenante avec ec qui se droule sous nos yeux, mais au contraire parce que la LOI interdit de nous voir, de voir le nous que nous sommes. " Machine-Manifeste, Jacques Sivan, Editions Lo Scheer, 2003, p.108.

Un producteur de tlvision aimerait raliser une mission sur les femmes blondes. A Cette occasion, il repense Gloria Stella, toile filante de la chanson, qui fut l'hrone d'un triste fait divers avant de sombrer dans l'anonymat sa sortie de prison. Il envoie des dtectives sa recherche dans une course effrne autour du monde, sans jamais parvenir la rattraper. Fantaisie dsinvolte, farfelue, pleine d'humour noir, dont l'criture mticuleuse est un vritable exercice jubilatoire. __Titre : Les Grandes blondes | Auteur : Jean Echenoz | Editeur : Minuit__"," Un producteur de tlvision aimerait raliser une mission sur les femmes blondes. A Cette occasion, il repense Gloria Stella, toile filante de la chanson, qui fut l'hrone d'un triste fait divers avant de sombrer dans l'anonymat sa sortie de prison. Il envoie des dtectives sa recherche dans une course effrne autour du monde, sans jamais parvenir la rattraper. Fantaisie dsinvolte, farfelue, pleine d'humour noir, dont l'criture mticuleuse est un vritable exercice jubilatoire. {{Titre : Les Grandes blondes | Auteur : Jean Echenoz | Editeur : Minuit}}

Mercredi 11 octobre 2006 MISTAKEN MEMORIES J'ai vu ça de mes propres yeux. Le plus de bonne fois pour toutes. Se prendre les pieds dans le plat. La serveuse trébuche. Son pas hésitant. C'est important de temps en temps. Les ardoises sur le sol, contre les chaises. Equilibre précaire. Avant même d'avoir payé, ironise-t-il en silence. On se donne les grands airs. Les menus du jour. Passer les plats et se prendre les pieds dans le tapis, l'air de rien, comme ce viel homêmequi s'énerve à l'entrée du restaurant. Au moment d'en sortir, m'empêchant d'en sortir. En les posant devant le client, elle se prend les pieds à plat. Se plante devant lui. Belle plante. Une distance, un mélange de doute et de froideur. En plein bien dedans. Si t'es pas content c'est la même chose. Voir plein plein pour faire, et toc. Pour pouvoir être sérieux de temps en temps. Excusez-moi je n'ai pas terminé. Ce qui veut dire que nous mettrons un terme à ce genre de recherches.

Web & Poésie Marseille
Deux jours de colloque sur les rapports qu'entretiennent poésie et internet, inaugurés par une présentation de la nouvelle version du site web du [cipM de Marseille.|http://www.cipmarseille.com/] On peut lire les comptes-rendus de deux des participants au colloque ''Web & Poésie'', organisé par le [cipM de Marseille|http://www.cipmarseille.com/evenement_fiche.php?id=436] : celui de Pierre Le Pillo àö¬+"er sur [Sitaudis|http://www.sitaudis.com/Excitations/le-nouveau-site-du-cipm-et-le-colloque-d-octobre-2005.php] et celui de Florence Trocmé sur [Poezibao.|http://poezibao.typepad.com/poezibao/2005/10/colloque_cipm_d.html] Ainsi qu'un très amusant billet doux de [Marseille.|http://journalangst.blogspot.com/2005/10/colle-cohorte-dactions.html] Enfin, l'intervention d'[Akenaton|http://www.sitec.fr/users/akenatondocks/AKENATON_f/TEXTES_f/ECRITUREVERSATILE.htm] (Philippe Castellin et Jean Torregrosa), est disponible sur leur [site : DOC(K)S.|http://www.sitec.fr/users/akenatondocks]"," Deux jours de colloque sur les rapports qu'entretiennent poésie et internet, inaugurés par une présentation de la nouvelle version du site web du cipM de Marseille. On peut lire les comptes-rendus de deux des participants au colloque Web & Poésie, organisé par le cipM de Marseille¬¨‚Ć: celui de Pierre Le Pillo‚àö¬+"er sur Sitaudis et celui de Florence Trocmé sur Poezibao. Ainsi qu'un très amusant billet doux de Marseille. Enfin, l'intervention d'Akenaton (Philippe Castellin et Jean Torregrosa), est disponible sur leur site¬¨‚Ć: DOC(K)S.

Produire quelque chose de réel
L'affaire a longtemps été une rumeur. Suspecte, comme toutes les rumeurs. - Froide, mais non glace, ce qui semble préférable pour ne pas amoindrir les saveurs. - Je n'ai pas peur du monde. Je suis dedans, la tête dans le guidon. Peut-être par inconscience. - Des images faibles, fragiles, à la marge, mais capables de survivre, d'atteindre un certain degré de présence, d'existence. - Je sentais le regard des autres. Je trouvais mes genoux osseux, mes pieds trop grands. - Le camp est calme. Dans la pénombre, près des douches de campagne, on distingue le linge qui sèche accroché aux arbres et aux barrières. - Je voulais me servir de mes mains, produire quelque chose de réel. __Didier Arnaudet, ''Exercices d'équilibre'', Le Bleu du Ciel, 2003, p. 66.__

Lundi 6 fvrier 2006 JE SUIS A TOI JOHN Pour amliorer la ralit, n'importe quel paysage sous la surface opaque, mettre en place une stratgie consistant s'attaquer aux circonstances, celles qui s'agitent autour des choses et font que le monde nous chappe et nous laisse interdit. Pour votre scurit, lit-on, cessez de vivre... Acqurir l'habitude du dpouillement. Aucune valeur l'oeuvre avant d'tre commercialise. Puisqu'on vous le dit. Pour y parvenir, crire des petits blocs de prose potique. D'un ct, noter "comment les choses apparaissent et disparaissent ". En contrepoint de ce monde mouvant, prendre des lments rels assez disparates et les assembler, les fixer en paysages imaginaires. Et sous le poids du regard fourbu s'crasant, dans les reliefs, les lignes s'effilochent. Rien n'y fait, aucune colre.

L'amour anamorphose
Un homêmedcouvre qu'il possde un trange pouvoir, celui d'arrter le temps volont. Il usera de ce pouvoir pour dire aux autres (donc nous ses lecteurs) son "amour " des femmes, leur crivant dans ces moments-l des histoires rotiques leur seule attention. La mise en abyme dans le corps du texte principal, rcit des prgrinations du hros, est un rvlateur, une tonnante anamorphose de l'criture et de son rapport au sexe (rotisme/pornographie), de l'criture et du temps. Une pure merveille o jouir se rapproche de jouer. __Titre : Le point d'orgue | Auteur : Nicholson Baker | Editeur : 10/18__

Sur des terres faciles et des sillons bien clos ((/public/images/P1000124.JPG|Photographie de Michel Diaz, Verdelle|L)) Photographie prise aujourd'hui par Michel Diaz ;: "Ils nous ont aperçus et se sont arrêtés.%%% ;:Visiblement ils ne présumaient pas nous trouver là,%%% ;:Sur des terres faciles et des sillons bien clos,%%% ;:Tout à fait insouciants d'une audience.%%% ;:Nous avons levé le front et les avons encouragés. "%%% ;:__''Les inventeurs'', René Char__

La zone
"La zone est peut-être un système très complexe de pièges... Je ne sais pas ce qui s'y passe en l'absence de l'homme, mais à peine arrive quelqu'un que tout se met en branle... La zone est exactement comme nous l'avons créée nous-mêmes, comme notre état d'âme... Je ne sais pas ce qui se passe, ça ne dépend pas de la zone, ça dépend de nous. " {{Stalker }} Andre‚àö"ò Tarkovski 1979","

La langue d'Anna
J'allais comme les bêtes, le nez au sol, en vérité muselée par tous ces mots auxquels je prête ma vie bien davantage que ma voix. J'imagine à présent que je les arrache - oui, il arrive que je m'entrevoie penchée au bord de ma bouche. J'accouche par en haut d'un tas d'organes qui sont des intestins cervicaux, et c'est une façon d'extraire de moi je ne sais quel maléfice qui a soumis le ventre à la tête. Je fais cela dans la douleur, les mains cramponnées à ma mâchoire basse et les yeux remplis, non pas de larmes, mais d'images coulant depuis le fond - le fond d'une mémoire qu'aucune déclamation n'a jamais pu vider de son trop plein. Je ne suis plus alors qu'un orifice du temps : j'ai ce trou au milieu du visage et je comprends tout a coup que me voilà enfin dotée de l'organe tragique, le même sans doute qui poussait au corps de la pythie quand elle étreignait son chaudron, mais moi, c'est toute la périphérie de mon propre corps que j'embrasse pour qu'il ne se répande pas comme un baquet de sang. %%% (...) %%% J'ai beaucoup de corps, c'est-à-dire une viande assez lourde pour supporter le labour du délire. %%% (...) %%% j'ai trop de nez, trop de seins, trop de hanches, trop pour un monde à compte seulement la peau, mais c'est avec ce nez, ces seins et ces hanches que je construis un corps assez souple pour se glisser dans toutes les têtes. Je crois que la beauté n'est pas une chose belle. Je ne crois pas ce que je viens de dire. Je le rends crédible dès que ce n'est pas moi qui le dis mais ma bouche, et Cette langue qui bande au milieu pour faire jouir la foule. ;:__Bernard No‚àö¬¥l, ''La Langue d'Anna''__

EXCES / SUR LE LIT LES DRAPS BLANCS
Sur le lit les draps blancs sur les murs de la chambre les étagères la bibliothèque chargées d'épais volumes tes cheveux défaits tes cheveux la tête est légèrement rejetée en arrière ton collier se balance autour de ton cou tes seins blancs caressent mon nombril les yeux à demi clos sexe tendu de sang son bout rose jouer avec le tenant d'une main à la base des couilles t'en humectant les lèvres caressant avant de l'avaler avec gourmandise tandis que le bas de ton corps remue encore sensiblement sous mes caresses doigt dans le cul","Sur le lit les draps blancs sur les murs de la chambre les étagères la bibliothèque chargées d'épais volumes tes cheveux défaits tes cheveux la tête est légèrement rejetée en arrière ton collier se balance autour de ton cou tes seins blancs caressent mon nombril les yeux à demi clos sexe tendu de sang son bout rose jouer avec le tenant d'une main à la base des couilles t'en humectant les lèvres caressant avant de l'avaler avec gourmandise tandis que le bas de ton corps remue encore sensiblement sous mes caresses doigt dans le cul","","exces sur lit les draps blancs sur lit les draps blancs sur les murs chambre les étagères bibliothèque chargées épais volumes tes cheveux défaits tes cheveux tête est légèrement rejetée arrière ton collier balance autour ton cou tes seins blancs caressent mon nombril les yeux demi clos sexe tendu sang son bout rose jouer avec tenant une main base des couilles humectant les lèvres caressant avant avaler avec gourmandise tandis que bas ton corps remue encore sensiblement sous mes caresses doigt dans cul

Mercredi 12 octobre 2005 FARBLINIENSTRUKTUR MIT ROTEM ZENTRUM Il faudra jouer vite, arer le jeu. Grande mallabilit de l'organisation, et aux diverses lectures et "accrtions " possibles. Compter sur une dfaite ou un nul pour viter les barrages. C'est une des forces de ce livre, qui par ailleurs procure un plaisir de lecture la fois rtinien et trs rythmique, vocal. C'est l'heure de vrit, par la faute d'une litanie de nuls, plus totalement son destin entre ses mains, avec ce langage qui glisse et fait traverser les juxtapositions sans qu'il y ait d'arrt, suscitant cet effet constant de collision/liss, linarit/circularit. Les spectateurs seront au courant du rsultat, on sera inform en direct : le public aura un vrai rle d'acteur.

"Expérimentation graphique
Ces "Chroniques de l'éphémère " d'Edmond Baudoin sont de toute beauté. Il s'agit d'un ensemble de courts récits ayant pour décor des univers urbains assez éloignés les uns des autres. L'album se présente sous la forme d'un diptyque. La première partie raconte en très peu d'images, mais avec le trait particulier des encres arabesques de Baudoin : C'est une scène de guerre Beyrouth. Un accident qui survient à un type très laid au volant de son 4x4 après avoir maltraite sa compagne, un homêmequi se grime en Charlot pour gagner sa vie et qui décide de changer de costume qu'il trouve trop étroit, un aveugle qui veut se suicider dans le métro parisien. La seconde partie nous montre différentes relations de couple, la rencontre, le désir, les faux-semblants du couple et les souvenirs d'amours de jeunesse. Ces deux pans d'histoires pourraient sembler disparates, mais le trait du dessinateur les unit merveilleusement. Une histoire qui se trouve la charnière du livre fait un magnifique relai entre les deux : Un homêmeaccoste d'accortes jeunes femmes assises en terrasse d'un café. Importunes celles-ci le rembarrent sans ménagement. De loin, les copains de l'homêmeassistent la scène mais ils ne voient pas la même chose et lui envient encore une fois l'inou àö"ò succès qu'il a auprès des femmes. L'ouvrage est une somêmed'instants volés au temps qui passe que l'auteur restitue sur le papier dans un souci constant d'expérimentation graphique. __Titre : Chroniques de l'phmre | Auteur : Edmond Baudoin | Editeur : 6 Pieds Sous Terre__

Hôtel Ramada, à Detroit
((/public/images/hotelramada.jpg|Ramada Htel, Detroit)) Pour l'instant je n'ose écrire sur ''Ramada Hôtel'', cela viendra plus tard, je sais. Pourquoi ? Parce que je ne pourrais dire des choses qui se figeraient, je ne veux. Autant cela pourrait être valable pour un site, avec deux ou trois visites, autant cet endroit à je vis, je dois lui laisser des possibles jusqu'à la dernière seconde. Donc, capter, mais non écrire. __Esther Salmona__

La mémoire d'un paysage d'antan
Lorsqu'il publie "Les eaux étroites " Julien Gracq, auteur du "Rivages des Syrtes ", ne parvient plus à écrire de romans depuis quelques années. La forme même de ce livre, court récit souvenir d'une promenade faite et refaite mille fois dans son enfance, en barque le long d'une rivière, permet l'auteur de faire repasser sous ses yeux tout un pan de son passé, et c'est l'occasion pour lui de convoquer au fil de l'eau, la mémoire d'un paysage d'antan qui nous survivra, avec une légèretés, une liberté qui nous laisse rêveur et sous le charme. __Titre : Les eaux étroites | Auteur : Julien Gracq | Editeur : José Corti__

Mercredi 5 avril 2006 AS FAR AS THE EYE CAN SEE Dansons devant l'usine. Pas de travail pour nous. Les mauvaises herbes et ces jardins spontanés qui apparaissent dans les terrains vagues. Regard à l'écart du beau paysage, une plus grande disponibilité des sens, loin des chemins tracés d'avance. ''Nouveau : le plaisir de sucer.'' Il a affirmé qu'il tirerait les conséquences qui s'imposent. Il a assuré qu'il serait toujours là au rendez-vous des actes. Dans la fraîche ébullition du flux apparaissent, tournoient et s'évanouissent des pétales de roses roses. Fugacité et dilatation du temps et de l'espace. ''Fugit tempus''. Y'en a peut-être en Chine, mais ce n'est pas pour nous. Vous en appelez à la responsabilité. C'est bien le rendez-vous que nous avons. Ce n'est pas un rendez-vous des mots, c'est un rendez-vous des actes et à ce rendez-vous, je serai toujours là. Apollinaire disait qu'il y a dans un poème des phrases qui ne semblent pas avoir été créées, qui semblent s'être formées. Le premier contact, la précarité, la collecte, les lieux communs, l'arrivée, les récurrences, les cheveux courts. Je suis d'accord avec lui. Il faut ''couper les tiges'' des ''Héliotropes''.

LES EPISODES CEVENOLS
Lever les yeux au ciel, tête inclinée en arrière, regarder sans fin glisser les nuages, leur rythme, le rythme des nuages dans le ciel, lent, lentement, le ciel est bleu, c'est une couleur, bleu ciel, un bleu clair, pastel, layetête on dit pour un bébé, le ciel est bleu et blanc de nuages, parsemé de nuages, lever les yeux pour les regarder, les observer avec attention, c'est un jeu, le jeu des nuages dans le ciel, c'est un jeu, ce n'est plus de notre âge, on cherche une forme, un homme, une femme, un animal, là c'est un éléphant, sa trompe regarde bien sa trompe, pas d'erreur possible, je le reconnais, sa forme blanche sur fond bleu, un nuage entre dans notre champ de vision, ouvrir les yeux, émerveillé, retour en enfance, c'est un jeu qu'on a longtemps pratiqué, les nuages qu'on voit ici quelle distance un autre peut-il les voir ? ça y est, a y est presque, sacré nuage, il est blanc, oblong, il glisse vers l'avant, lentement, très lentement, difficile de dire quoi il ressemble vraiment, c'est un jeu, un nuage nu, en âge, nage sous le ciel bleu, le soleil se cache derrière, chacun son jeu, un nuage blanc dans le ciel bleu, et après, il sort du cadre qu'on lui assignait, il triche c'est un signe aussi, un cygne parfois, on ferme les yeux pour ne plus le voir, sa forme nous apparat très nettement rose sur fond vert au fond de notre pupille avant de disparaître, lentement comme il est apparu, là-haut, un deux trois soleil. * Pas de nuage Dans un ciel bleu Pas un pas un Même de passage * Celui-l il arrive Par mégarde Un mégot oublié Départ de feu Lent blanc * Il met la vapeur Blanc contre bleu Inégal combat Ici bas c'est le bleu Qui a le dernier mot * Menus signaux De fumées blanches Un appel au secours Un signe amical L'annonce du mauvais temps ? Jeu d'indien vaut mieux Que deux tu l'auras Tout simplement * Au-dessus de la montagne Mélange de nuages Gris blanc et rose Le soleil couché Tôt ou tard derrire Joue à cache-cache Misère ou signe de Beau temps * C'est un voile qu'on Tire sur un drap Bleu uniforme Sans un pli On ferme les yeux Allongé sur l'herbe Voile blanc voile noir Voilà le temps qui Passe comme un Nuage dans le ciel * A force d'écrire sur le tableau Il devient tout gris Le ciel lorsqu'il se voile l'imite Poussière de craie * Nuage de fumée grise Cigare dans ciel noir S'envole en volutes Au chant du grillon Nocturne à Liaucous

Le tissu du texte
C'est l'histoire d'une passion. L'histoire d'une modéliste, une jeune femêmequi se prénomêmeColine. Elle est amoureuse des tissus, des fibres et des matières. Elle est couturière et dessine, crée et coupe avec pour seul but, pour unique dessein, achever son œuvre : la robe Fantaisie. Sept ans de travail au bas mot. Le travail de la couture a par certains aspects avoir avec celui de l'écriture (l'aiguille n'étant jamais loin de la plume), c'est du moins ce que signifie Régine Detambel dans ce magnifique roman au style ciselé, au précieux vocabulaire. Et qui dit passion, dit souffrance. Le travail de la couture est un travail douloureux. Tout le corps s'y penche, s'y investit. Et quand Coline termine enfin sa robe, elle se demande naturellement qui sera digne de la porter. Et c'est toute l'histoire du livre, une histoire d'amour, de passion dévorante, de jalousie. L'auteur nous informe sur son site internet : "Tous les substantifs sont féminins, pas un seul masculin. Je voulais voir, ou plutôt entendre, la musique spécifique de l'exclusivement féminin. On parle beaucoup d'écriture féminine, je m'y suis consacre à la lettre ! " C'est du bel ouvrage, en effet. __Titre : La modéliste | Auteur : Régine Detambel | Editeur : Julliard__

C'est l'aventure
Une bande de garçon de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une le déserte montagneuse à poussent des arbres tropicaux et à gâtent des animaux sauvages. C'est l'aventure. Elle apparat d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits profusion, se baigner toute heure, jouer à Robinson. Mais quand les vacances s'installent et s'éternisent. Cela devient un enfer. Une prison. On n'a qu'une idée, partir, s'en aller, fuir au plus vite. __Titre : Sa majesté des mouches | Auteur : William Golding | Editeur : Gallimard__"," Une bande de garçon de six à douze ans se trouve jetée par un naufrage sur une le déserte montagneuse à poussent des arbres tropicaux et à gâtent des animaux sauvages. C'est l'aventure. Elle apparat d'abord aux enfants comme de merveilleuses vacances. On peut se nourrir de fruits profusion, se baigner toute heure, jouer à Robinson. Mais quand les vacances s'installent et s'éternisent. Cela devient un enfer. Une prison. On n'a qu'une idée, partir, s'en aller, fuir au plus vite. {{Titre¬¨‚Ć: Sa majesté des mouches | Auteur¬¨‚Ć: William Golding | Editeur¬¨‚Ć: Gallimard}}

Jeudi 17 mars 2005 THE NEIGHBOURS III - EURASIA En gare, quai, le train reste immobile, rares annonces : divagations de personnes sur les voies au kilomtres 4. Dans le train, dans l'attente impossible de rflchir, besoin vital de mouvement pour y parvenir. Sur place. Faire du sur place. On ne peut qu'attendre que le moment propice - pas de gros mots - vienne enfin nous dlivrer. Prenez garde la fermeture automatique des portes attention au dpart. On avance, on avance, on avance, c'est une vidence

Je me sens bien
On n'a pas le choix. On est là et on fait comme un peut. C'étaient des conditions sévères. Il lui a dit vouloir la rendre aussi célèbre que Lady Di. L, je ne sais pas pourquoi, je me sens bien. S'il y avait moins de journalistes sur place, il y aurait moins de risques. Là, je ne sais pas pourquoi. Sur le terrain le fixeur est celui qui conseille, guide, oriente, traduit. Il donne le tempo, évalue le danger, soupèse les interlocuteurs. Des initiatives désormais inutiles. Un petit bout de film passant en boucle sur un vieux projecteur. Toutes les lueurs mélancoliques du crépuscule. Toujours un peu plus loin. Ici, les gens marchent comme si de rien n'était, comme si leur témoin était invisible. On n'a pas le choix. Une joie d'écriture particulière qui attrape le lecteur dans un rythme toujours différent. Je me sens bien.

Vendredi 23 septembre 2005 CONVERSATION WEEK Moments privilgis d'coute et de partage. C'est quoi Cette vibration dans sa voix, elle sourit mais ses yeux sont embus de larmes. Pas la premire aujourd'hui. Dans sa forme la plus clate, diffuse, insaisissable. Une image et l'instant suivant sa ralisation. Sur un coup de fil. tête la premire. Les mots circulent autour de la table, chacun lit son texte comme on remonte le drap, par pudeur. Un frisson cependant. Le temps n'a pas de prix. J'entends pas de prise. Direct, sur le secteur. Susciter la curiosit, soutenir son attention. C'est trop beau.

La maîtrise des flux migratoires
"La maîtrise des flux migratoires ", combien d'années de domestication faut-il pour entendre derrière Cette expression si police autre chose, justement, que l'exercice de la police des frontières ? - que les hommes se déplacent librement rendant aux métropoles la menue monnaie de leur épice coloniale c'est bien le moins et d'ailleurs la plupart, sur tant qui meurent, meurent là-bas, chez eux, sans rien... " {{Jean-Christophe Bailly, Basse continu, Seuil, 2000, page 97.}}","

"je veux bien Ou
"oui quand j'ai mis la rose dans mes cheveux comme les filles Andalouses ou en mettrai-je une rouge oui et comme il m'a embrassée sous le mur mauresque je me suis dit après tout aussi bien lui qu'un autre et alors je lui ai demandé avec les yeux de demander encore oui et alors il m'a demandé si je voulais oui dire oui ma fleur de la montagne et d'abord je lui ai mis mes bras autour de lui oui et je l'ai attiré sur moi pour qu'il sente mes seins tout parfums oui et son cœur battait comme fou et oui j'ai dit oui je veux bien Oui. " __''Ulysse'', James Joyce, Gallimard, Collection ''Folio'' n 772, 1985, p.538.__

Dans le réel du désert
"Je pense que la distance est devenue un facteur déterminant de nos sociétés. C'est aussi l'un des aspects du politiquement correct, Cette phobie du harcèlement, "je veux garder mes distances ". De nos jours, quand nous parlons de quoi que ce soit (melting-pot, mondialisation), nous bâtissons une forme invisible d'apartheid culturel. Même les gens vivent physiquement proximité, ils vivent physiquement à proximité, ils vivent en fait dans des univers strictement distincts. J'ai récemment visité ''Stanford University''. Des amis m'ont montré, derrière l'université, une ville mexicaine. Chaque soir, tandis que vous dormez, des milliers de gens se lèvent, nettoient les lieux puis se retirent. Cette ville, vous ne pouvez la voir, elle est hors-champ. Voilà quelque chose qui m'a toujours fasciné : comment l'espace social réel est toujours recouvert par une autre ontologie fantasmatique. Les choses vous paraissent simples, mais il y a tout ce que vous ne voyez pas. Non pas qu'il faille tout voir, le secret fait partie de notre vie sociale. Pour être extrêmement vulgaire, nous savons tous les deux que nous allons aux toilettes, faire l'amour, et caetera, mais nous faisons abstraction de ces choses dans notre conversation. D'une certaine manière, c'est même la fonction sociale des toilettes : la merde y disparaît. Dès l'instant à vous tirez la chasse d'eau, elle ne fait plus partie de votre monde. A nouveau, quelque chose existe, mais Cette même chose ne fait pas partie de notre monde, elle est pour ainsi dire invisible. Tout le problème est lorsqu'une société se base sur ce paradoxe, comme c'est le cas aux Etats-Unis. " __Interview de Slavoj Zizek, par Yann Perreau, dans le n¬¨‚àû313, d'Art Press__

Jeudi 13 juillet 2006 LA MAISON DES MENSONGES Tout le monde n'en parlera plus. Qui parle à qui de quoi ? Et le trouble vous prend comme en ces réminiscences que la vie parfois vous offre de votre propre passé. La souffrance des souvenirs que ne contient plus aucune mémoire. Au coeur la trace de leur passage immobile à des moments puis soudain comme emporté presque pressant. Ce n'est pas la fiction qui est moribonde, c'est la réalité. Morbide immonde. Non la chose mais l'effet qu'elle produit. Répétitions qui fonctionnent comme un refrain, une litanie. Le soleil à son couchant, perçant une sombre nappe de nuages bas à l'horizon, éclaire vivement l'ensemble. J'ai envie de retrouver la réalité rugueuse, Cette forme de vitesse à s'entrecoupent des événements. Ecrire se place entre voler et recevoir

La devise du quotidien
C'est vrai que de prime abord ce livre possède toutes les qualités éditoriales auxquelles je suis sensible. Le choix de l'illustration de couverture montre assez clairement par exemple le souci apport à l'image. Le titre attire l'attention : "La chemise du domestique. " Les choix éditoriaux sont clairs et précis. On entre tête baisse dans ce récit écrit dans un style simple et l'on se retrouve un peu comme la veille d'un long voyage. On est impatient, on trépigne, on tourne les pages, on voudrait aller plus vite. On découvre la vie quotidienne d'un Indien de classe moyenne dans une petite ville du Nord. Le narrateur de Cette histoire nous livre en effet ses impressions au fil des pages, mais c'est avec une lenteur extrême qu'on pénètre dans son récit. Et ce n'est pas le témoignage qu'il apporte sur les conditions de vie en Inde qui retient vraiment notre attention, la'spect documentaire malencontreusement mis en avant à l'arrière du livre par l'éditeur ( "dans ce récit mi-chemin entre le reportage et le roman ") qui captive le lecteur, c'est Cette lenteur à dire les choses, à les montrer, à nous les faire vivre. Et c'est le véritable voyage qui commence alors. Quand on prend le temps de regarder autour de soi, de partir à la découverte d'un monde qui n'est pas le nôtre, mais qui ne nous est pas non plus totalement hermétique. J'aurais pu dire "exotique ". Et oui l'ennui guette, c'est juste, si l'on ne va pas suffisamment loin (c'est le cas pour tous les voyages du reste) et si l'on ne parvient pas passer la frontière derrière laquelle apparat la vraie nature de ce narrateur la fois pris dans ce qu'il vit, sa vie quotidienne et le récit qu'il en fait, la distance que cela lui demande de prendre avec ce qu'il vit et veut décrire, à la fois acteur et spectateur. Et c'est précisément dans Cette oscillation du personnage que réside tout l'intérêt du livre. Maigre intérêt me dira-t-on. Mais si, comme le rappelait fort justement l'un d'entre nous dans sa critique, le propre des grandes œuvres artistiques est de pouvoir transmuer en universel le particulier, s'intéresser au quotidien, comme le fait Vinod Kumar Shukla, n'est-ce pas une manière de transcender les limites géographiques et de parvenir enfin en renverser l'ordre apparent ? C'est en tout cas ce qui, pour ma part, au regard de la politique éditoriale affiche clairement par les éditions de l'Eclose, a retenu toute mon attention dans ce livre difficile mais dont l'humour tout en finesse, en creux, est la plus grande réussite. __Titre : La chemise du domestique | Auteur : Vinod Kumar Shukla | Editeur : Eclose (L')__

Graffitis : Des tags et des flèches qui rendent l'espace public intéractif Sur les murs de San Francisco, le pavé de Brooklyn, les trottoirs de Londres, fleurissent des graffitis un peu spéciaux. Des mots écrits en bleu, soulignés. Un indice familier pour les internautes, suggérant un lien hypertexte. De fait, il suffit de cliquer dessus en envoyant avec son téléphone portable ou son email le mot en question assorti du suffixe @grafedia.net pour découvrir ce qui se cache derrière ce lien. Ces graffitis pour initiés qui s'insinuent sur les façades, mais également les affiches, les lettres, les cartes postales, bref n'importe quel support physique y compris le tatouage, sont des mots-clés qui pointent vers des contenus virtuels : à chacun est associé une image ou un texte. [Grafedia|http://www.grafedia.net] Visite fléchée. Proche de l'esprit hyperlien de Grafedia, Yellow Arrow (flèche jaune) s'inspire d'un autre courant du ''street art'' en pleine explosion, le sticker, cet autocollant qui présente l'avantage de pouvoir être collé dans l'urgence n'importe à. De petites flèches jaunes pointant vers des endroits précis se sont propages dans l'espace public new-yorkais avant de se disséminer dans le reste du monde. Chaque fois qu'on tombe sur un sticker, il suffit d'envoyer un SMS portant le code inscrit sur la flèche pour découvrir le texte ou l'image qui lui est associée. [Yellonarrow|http://www.yellowarrow.net] Pour en savoir plus, lire l'article de Marie Lechner paru dans le journal "Libération " du 1er avril 2005 : [Libration|http://www.liberation.fr/page.php?Article=286515]"," Sur les murs de San Francisco, le pavé de Brooklyn, les trottoirs de Londres, fleurissent des graffitis un peu spéciaux. Des mots écrits en bleu, soulignés. Un indice familier pour les internautes, suggérant un lien hypertexte. De fait, il suffit de cliquer dessus en envoyant avec son téléphone portable ou son email le mot en question assorti du suffixe @grafedia.net pour découvrir ce qui se cache derrière ce lien. Ces graffitis pour initiés qui s'insinuent sur les façades, mais également les affiches, les lettres, les cartes postales, bref n'importe quel support physique y compris le tatouage, sont des mots-clés qui pointent vers des contenus virtuels¬¨‚Ć: à chacun est associé une image ou un texte. Grafedia Visite fléchée. Proche de l'esprit hyperlien de Grafedia, Yellow Arrow (flèche jaune) s'inspire d'un autre courant du street art en pleine explosion, le sticker, cet autocollant qui présente l'avantage de pouvoir être collé dans l'urgence n'importe à. De petites flèches jaunes pointant vers des endroits précis se sont propages dans l'espace public new-yorkais avant de se disséminer dans le reste du monde. Chaque fois qu'on tombe sur un sticker, il suffit d'envoyer un SMS portant le code inscrit sur la flèche pour découvrir le texte ou l'image qui lui est associée. Yellonarrow Pour en savoir plus, lire l'article de Marie Lechner paru dans le journal ¬´ Libération¬´ du 1er avril 2005¬¨‚Ć: Libration

Le souvenir du lendemain
C'était avant, c'était ailleurs. Il grognait plus qu'il ne parlait. Je regarde souvent vers lui, mais lui jamais vers moi. Je le savourais comme on se délecte de la fragilité des jours. Avec l'air d'avoir en lui absorbé toutes les nuits. Nous étions vivants. Tu glissais ta main dans mon dos. La mort des autres ne nous bouleversait pas. J'écris des phrases avec des sons compliqués. Pendant que les enfants jouent, nous, à quoi jouons-nous ? On n'échappe pas au passé. Je n'entends sa voix que par intermittence. Nos rythmes avaient du mal à s'accorder. Et ça ne sortait pas, comme coincé dans les plis du front. Alors, le bras sur son épaule. S'il fait beau on est là, y'a des trains qui ne bougent pas. Les filles, oui, mais l'amour, ça le faisait bien rire. Et comment c'est déjà de ne pas être ici ? C'était toujours la faute des autres. Je ne voulais pas faire de bruit... Je sentais la tension monter. Pas encore, me dirai-je. Les sons me parviennent depuis la terrasse. Dans les endroits inexplorés te vois-tu passer tes nuits ? Les ombres ont pris la tangente avant l'aube. Rien n'aura changé. Je déteste la sauce entre les mots. C'est un son nouveau, qui résonne mal dans la grande salle vide. La suite du texte est publié sur le blog de Gilles Toog : le souvenir du lendemain

En équilibre instable
Ce texte Anne-Marie Garat l'a composé dans l'urgence entre le 1er janvier et le 17 février 1997. Son pre et sa sur venaient de mourir d'un cancer à quelques semaines d'intervalle dans d'atroces souffrances. Cette mort, c'est un moment de doute absolu. L'écrivain se demande comment aborder Cette expérience de la mort, comment tuer la peur, et c'est l'image de l'écrivain tchèque Bohumil Hrabal juché sur le toit de sa maison Prague "en équilibre instable " (d'à le titre du livre), qu'elle convoque et qui seule parvient apaiser sa douleur. Ecrire s'impose donc, mais dans la violence d'un texte pre, qui ne laisse pas le lecteur indemne. "Avant la mort, j'écrivais des romans ", affirme Anne-Marie Garat. Depuis ce livre, Anne-Marie Garat a publié "Les mal fâmées " aux ditions Actes Sud. Elle publie, toujours chez Actes Sud, en août prochain son nouveau roman : "Nous nous connaissons déjà. " __Titre : Dans la pente du toit | Auteur : Anne-Marie Garat | Editeur : Seuil (Editions du)__

Xenon for Peggy Guggenheim ((/public/images/venezia.jpg|Jerry Holzer)) (...) Deux manières d'être : l'une, couleur%%% sature sans couture (pas une perle de sueur),%%% pure virtuosité, coups d'éclat ; l'autre,%%% encore sauvage et primitive, "un opéra d'impureté ",%%% Comme lumière surréelle sur une meurtrissure.%%% Je ne voulais pas avoir choisir.%%% Ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas%%% n'avait plus d'importance. L'expérience n'était pas des faits,%%% mais l'incertitude. L'expérience n'était pas des évènements,%%% mais des sentiments, que j'allais surmonter. %%% __Henri Cole [Présentation du travail de Jenny Holzer|http://www.surlering.com/article.php/id/4604]"," (...) Deux manières d'être : l'une, couleur sature sans couture (pas une perle de sueur), pure virtuosité, coups d'éclat¬¨‚Ć; l'autre, encore sauvage et primitive, ¬´ un opéra d'impuret鬴 , Comme lumière surréelle sur une meurtrissure. Je ne voulais pas avoir choisir. Ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas n'avait plus d'importance. L'expérience n'était pas des faits, mais l'incertitude. L'expérience n'était pas des évènements, mais des sentiments, que j'allais surmonter. {{Henri Cole}} Présentation du travail de Jenny Holzer



Les feux de la rampe Ordo 30 ans, quartier-matre de la marine de guerre amricaine, mne une vie sans histoire. Un seul souvenir de jeunesse moiti oubli. Amoureux dune jeune fille de 16 ans, il lenlve, lpouse. Quelques semaines plus tard, la mre retrouve la fille et fait annuler ce mariage sans autorisation dune mineure. La jeune fille est devenue une star de cinma. Ordo plonge dans cet univers du faux-semblant. Hollywood. Ce court roman de Westlake, traduit par Jean-Patrick Manchette, est crit la lumire du dsespoir, tincelant de justesse, de prcision, qui surprend de bout en bout et laisse pantois. __Titre : Ordo | Auteur : Donald Westlake | Editeur : Futuropolis__

La voix des villes
Dans La génération Invisible, j'envisage les possibilités qu'offrent des milliers de personnes munies de magnétophones portatifs, des messages transmis comme par tam-tam, une parodie d'allocutions présidentielle résonnant à travers balcons, fenêtres, murs et cours, à laquelle font écho des aboiements de chiens, des grommèlements de clochards, des bribes de musique et des rumeurs de circulation dévalant des rues ventées, traversant les jardins publics et des terrains de foot. L'illusion est une arme révolutionnaire. " ;:__William Burroughs, ''La révolution électronique.''__","

HEURES INDUES / 8
THE I STILL DO NOT KNOW Equilibre sur le trottoir la nuit tombée dans les pommes. Souvenirs d'enfance qu'on ranime tant bien que mal. Une cascade d'évènements non maîtrisés, la surprise sans doute, situation. Il ne s'agit pas d'un problème sentimental. Au début on est un peu perdu, difficile de se repérer. Vitesse. Vite fait, mal fait. La vitesse sur la route. Je l'observe, en aveugle, qui discute et s'amuse. Juste ne peut pas attendre pour obtenir sur la route, se promener nonchalamment sans but précis, pour le plaisir, faille. Parfois on n'en devine même pas l'origine. Rentrant, tout est différent. Ce n'est plus un jeu. Parle : J'envisage le pire, sur ton visage un sourire. Ce sont de véritables sosies, on dirait aujourd'hui des clones. Mais toujours Cette fausse complicité dont je me sens exclue. Allo, sa voix résonne dans le vide, allo, infime changement. Dans le silence d'un regard, respirer dans ses marges. Rouvre, petit à petit... A chaque jour suffit son quotidien. Faire que ces textes soient des franchissements qui m'emportent, efface une idée fausse, la remplace par l'idée juste. Le bruit, d'eau sur les pierres, de nos voix. Notre façon d'être, Entier dévoué à Cette grande ambig‚àö¬+"ité, à l'instant changeant l'instant d'après lumière instable. Les Indiens ? Oubliés les Indiens, plus d'indiens. Depuis longtemps. Le ciel qui se hisse dans la voix, qui jaillit. Circulation des biens, échange de bons procédés, dialogues de sourds. Sel de notre quotidien, c'est la répétition du même. Petit front dépressif très local. De la douceur comme subversion. Pleines mains. Je fais semblant de lui adresser des mots ? Là-bas si loin et en même temps ici même. L'aridité qui découvre le jour affleure jusqu'à nous. Le paysage défile et les phrases rectilignes fatiguent les yeux.

ET LE GOUDRON A CET ENDROIT et le goudron cet endroit enflait ; se détournait de lui, s'ourlait, à cet endroit, le goudron en moulure, d'abord, de sable, poussière, racine ou marronnier enflait cet endroit, et cet endroit ourlé de marronnier s'enflait de moulures et détours, poussière, ciment, goudron, le marronnier ne lui semblait devoir border sans conséquences ; d'abord il supposait, cela posait couvrir, mouler, s'ourler, d'insurrection de forme, débordant prise durcie le temps, capter ce moule en engluant la forme et cela supposait pourtant de surcroît de lui-même s'ourler et porter forme, lui, il supposait, comme sans les rivets de ta forme toi lui, déduite, et imbrique ; attaches, déporter forme lui, échapper au noyau qui, sous, ovo àö"òde en un sens, opaque, tendait la peau comme l'eau outre tiède, noire, cuir, tend une gourde ; lâche, tuante vue du dessous ; oui, on tait tus de voir a arriver, river du dessous tiède arrimer au-dessus cela rivait gluant la forme on ne savait plus quel, laquelle engluait l'autre quel englué contour ; et pourtant rien ne laisse paraître dans les minutes, qui précédaient toi lui, l'imbriqué, lequel, il retirait ses plaintes et détours s'effaçait devant toi qui passait sans conséquences cet endroit et le goudron se détournait de cet endroit et cet endroit enflait " __GUILLAUME FAYARD__","

Vendredi 18 mars 2005 CITY VIEW Il y a Cette publicit tlvisuelle dont les images me reviennent en mmoire, une jeune femme, belle, suivant les critres esthtiques de la mode et de la publicit, se promne en ville, sur le tee-shirt d'un passant, sur l'affiche publicitaire d'un bus, partout le mêmemessage apparat sous ses yeux bahis : tu es belle, tu es belle, tu es belle. Au dbut, incrdule, mais bien vite se rendant l'vidence, puisque c'est crit c'est que je suis belle, elle boit un coup et tout va, tout va, tout va mieux. Mais c'est assez rare. Plus souvent c'est son contraire parnoaque qui nous assaille et nous fait douter trs srieusement. L'impression que tout ce qu'on lit, du matin au soir, tout ce que l'on entend autour de nous et tout ce qu'on voit, s'adresse nous directement et nous rpte la mêmerengaine, nous sape le moral. Une forme d'orgueil dplac qui traduit, trahit la ralit. "Tu m'anodines, tu m'assouplis, tu m'teins, jt'crirai plus... " A force de lire entre les lignes, on ne lit plus, on dlire.

Samedi 15 octobre 2005 CHAPEAUX QUI PORTENT 1./ Ecrire un texte pour une confrence, une foule, toi, roul dans le peu de houle et face au public, impossible de lire ce texte, ici c'est l'pais, mêmele mouvement de baisser les yeux vers ce papier, parat contradictoire, encore ! encore ! le mot crit noir sur blanc drisoire, insens et de lire ce qui est crit in extenso, alors on improvise, on apprivoise le texte, on parle autour. Soleil dessus. Mais dedans c'est bon. On tente de retrouver le sens du texte dans le flot des mots, seul, souple, face le rythme de la parole ambulante, et l'attention du public, sa moindre raction, dont nul ne sait rien, quand on lit, sans lever les yeux comment pourrait-on faire ?

Mardi 3 mai 2005 FENETRE INTROVERTIE Dans la rue à Millau, la veille on ne pensait à rien de précis. On venait de dépasser le Tribunal de Justice. Une voiture de police. Un photographe de presse et des militants sans banderole. On avanait d'un pas lent. Quelqu'un appelle Caroline, elle se retourne. Une ancienne collgue, dans Cette ville où l'on ne connat personne. Ce que l'on croit. Des affiches de Raphal, fugitive vedetête de la tlralit, affiches publicitaires pour une supretête du coin. Un peu plus loin Cette voix qui appelle, nous fait traverser la rue. Au dbut on ne reconnat pas cete personne, ses traits inconnus. On s'avance, les traits s'affinent. Elle parle avec Caroline. C'est en s'approchant que l'on fait le point. En plaisantant je n'ai eu de cesse de penser à lui, de faire croire que je venais de le croiser. Alors que je n'y pense plus, je me retrouve assis ct de José Bové dans le train du retour vers Paris. Il a un badge : ''j'aime l'Europe, je vote NON."

EXCES / TOUS CES FILMS
Tous ces films je les regarde avec la même distance que le journal entre les lignes la réalité décrite n'est pas la mienne j'essaye de comprendre le monde qui m'entoure m'encercle à force de renonciation d'abandon parvenir à le lire les mots des autres m'y délier mais ce n'est pas si facile les images on s'y glisse complice on ne les comprend pas toujours tous les jours on croit en faire partie je suis seul au monde on insiste sur le monde mais ce n'est pas nous ce que je regarde c'est ce que je ne veux pas voir pas vivre en face à distance alors j'invente mais ce n'est pas la vie la vie la vraie j'invente mais il ne reste rien désir futile instable la trace que laisse mon regard est une peur atroce avec l'amour en moins

Mercredi 3 août 2005 IRREGULAR DOUBLE-FACED WATCH-OBJECT Une cascade d'vnements non matriss, la surprise sans doute, il a fallu que mon dsir s'carte pour lui faire place. Je fais donc des calques, des recalques, ne tardant pas, voix off, isolement bougon, dans l'attente du puzzle, mime - j'y suis all fort, rares sont les moments o j'cris l'intrieur de mon texte, non sans m'tonner, pour un angle indit, ou rien - et un travail sur la ligne, il y a patron Cette tapisserie, et je sens bien que je ne fais que colorier. Je comprends que le dsir est une forme, dsir et variations

Lundi 26 décembre 2005 SUN OVER TIBET On annonce de la neige pour demain et toute la semaine venir. Retour du blanc. Froid. Toute la journe s'est trouve dcale, rien n'a eu lieu en son temps. Prendre des photographies, la rgularit de Cette prise et sa mise en ligne, le temps que cela prend. Ce drangement, d'habitude, lui convient. Le retard est son mode de vie. Retour vers le futur. Revenir la hauteur de son adversaire. Le regarder droit dans les yeux. Personne d'autre que soi. Mais aujourd'hui on dirait que quelque chose tremble, se dfait, un trouble d'ensemble, plus profond, qui affecte elle ne sait quel ordre dans le dsordre ordinaire. Une autre mmoire. Vies parallles ? Je ne sais pas. Dans le parc dimanche, se souvenir enfin. Une image se creuse de ce qu'on y voit d'invisible. La ralit elle c'est diffrent. On y cherche l'image. Mais elle se dveloppe plus tard. Le temps fait son oeuvre.

Seul au monde
Ce troisime livre de Laurent Mauvignier confronte deux voix, deux points de vue qui ne se rencontrent qu' la fin. Deux destins solitaires que Laurent Mauvignier ne juge pas mais dont il nous permet d'entendre la voix, tout simplement. Catherine, jeune clibataire, est la voisine de Claire. Un jour, Cette dernire est agresse par un homêmeet c'est Catherine qui la trouve. C'est elle qui prvient Sylvain, le compagnon de Claire. C'est elle qui assiste au dmnagement de l'appartement. C'est elle qui se surprend attendre qu'un homme, n'importe lequel, laisse une odeur sur sa peau. Violente plutt que dlaisse : elle se met envier le drame de Claire Dans la rue, un homêmerde. Il n'a pas de nom. Il se rappelle la jeune fille qu'il a brutalise. Il aimerait qu'on le montre du doigt, qu'on le dnonce, qu'on le pitine, mais il marche sans que nul ne l'accuse car nul ne le regarde. Il est seul au monde. __Titre : Ceux d' ct | Auteur : Laurent Mauvignier | Editeur : Minuit__

EXCES / ECRIRE A PARTIR D'UNE EMOTION
Ecrire à partir d'une émotion une image trouvée sur internet une vidéo regarder un film téléchargé sur internet un film dont on ne connaît rien attiré simplement par un titre prometteur un peu plus aguicheur que les autres le style du film son genre catégorie de recherche sur la base de données le filtre que l'on utilise pour parvenir plus facilement à ses fins EROTICA les mots clés qui circonscrivent notre recherche sans ambig àö¬+"ité teen girl / anal / french girl / baisers / un film de cul qui excite notre curiosité","Ecrire à partir d'une émotion une image trouvée sur internet une vidéo regarder un film téléchargé sur internet un film dont on ne connaît rien attiré simplement par un titre prometteur un peu plus aguicheur que les autres le style du film son genre catégorie de recherche sur la base de données le filtre que l'on utilise pour parvenir plus facilement à ses fins EROTICA les mots clés qui circonscrivent notre recherche sans ambig‚àö¬+"ité teen girl / anal / french girl / baisers / un film de cul qui excite notre curiosité","","exces ecrire partir une emotion ecrire partir une émotion une image trouvée sur internet une vidéo regarder film téléchargé sur internet film dont connaît rien attiré simplement par titre prometteur peu plus aguicheur que les autres style film son genre catégorie recherche sur base données filtre que utilise pour parvenir plus facilement ses fins erotica les mots clés qui circonscrivent notre recherche sans ambig‚àö¬+"ité teen girl anal french girl baisers film cul qui excite notre curiosité


La mémoire schmatise toujours

"La mémoire schmatise toujours et, impressionne par la rmanence dune dominante forte, comme la rtine par une lumire trop vive, tend en clabousser uniformment tout tableau qui se reprsente au souvenir : de l sans doute la violence expressive et sans nuances avec laquelle aprs coup de tels tableaux nous assigent."

Carnets du grand chemin - Julien Gracq


Jeudi 12 janvier 2006 FIVE REVOLUTIONARY SECONDS Quand la nuit est tombe. Et plus tard vous comprendrez pourquoi. De bonne heure. Autour de nous on ne voyait que des champs. Du moins on le disait. Le ciel est travers de cordes invisibles. Des fils assez longs qui leur permettaient de voyager un peu. Plus retenus rien. Ces histoires-l sont plutt difficiles comprendre, claircir. Mon pre m'avait averti. La peur me soufflait dans le dos, un dsir violent de la connatre. Avec une nuance de regret. Le vent est tellement fort qu'aucune voix ne parvient le traverser. Sa langue, n'ayant plus qui parler, se durcit dans sa bouche. Une immense fatigue. Mais personne ne rpondait. Un vide en moi comme si je faisais l'appel. Photocopies de photocopies. Longtemps

Sortie de route
A partir de l'accident d'un bus scolaire, qui a càté la vie à la moitié des enfants d'un village du nord de l'Etat de New York, Russell Banks laisse parler quelques-uns des principaux acteurs et victimes du drame. Les voix se succèdent, se taisent, reprennent comme dans un morceau de jazz, laissant chacun sa vérité, sa culpabilité, sa colère, son infini chagrin, ses souvenirs, ses mensonges. C'est la fois terrible et tendre, et on en garde la trace indélébile de ce qui n'arrive qu'aux autres et qui vous laisse impuissant et démuni en attendant d'impossibles beaux lendemains. Ce romancier est en fait un virtuose du cauchemar. Il l'explore, en remonte toute la trame, et le raconte ensuite sous la forme d'un long cri d'amour triste et lucide. C'est bien l'essence même du cauchemar qui se cache nouveau sous le titre en trompe-l'œil de ce roman de Banks. Un cauchemar universel puisque De beaux lendemains est une histoire d'enfants morts. Une mort paisible, sans violence ni fracas, loin de celle qu'engendrent la guerre et la politique ; le genre de mort dont on sait qu'elle rôde quotidiennement autour de nous sans jamais y croire vraiment. __Titre : De beaux lendemains | Auteur : Russell Banks | Editeur : Actes Sud__

Le point de départ de l'oeuvre de Cortza
En 1950, l'ge de 36 ans, Julio Cortzar crit "Le Journal d'Andrs Fava ", notes intimes de l'un des personnages de "L'Examen " le premier roman de Julio Cortzar que l'auteur de "Marelle " crivit Buenos Aires en 1950 et qui resta longtemps indit. "Le Journal d'Andrs Fava " fut crit en mêmetemps que "L'Examen ". Ils sont (logiquement) publis en mêmetemps par Denol. Un vnement considrable car ce journal apparat comme le point de dpart de l'oeuvre de Cortzar. L'auteur n'en dcida la publication que peu de temps avant sa mort, en 1984. L'auteur et son personnage se confondent, c'est un amoureux de la littrature et de la musique, sans cesse l'afft d'piphanies, de trouvailles, collectionneur d'pigraphes et d'nigmes. __Titre : Journal d'Andrs Fava | Auteur : Julio Cortzar | Editeur : Denol__

Dans le soleil et dans le vent
((/public/images/hiver1.jpg|Jacques s'éloigne dans les ruelles de Viols-le-Fort|L))","

Jeudi 26 janvier 2006 AND SO ON Tout est prvu dans les moindres dtail. C'tait crit pourrait-on dire mais mieux vaut se taire. Sauf et sauf est comme sans. Ca commence comme a. Bruit de machine crire, une une les lettres s'inscrivent sur l'cran. Commenons par le dbut. Mon statut dcrivain est si enviable que le brader ou labandonner la mcanique du souvenir serait pure folie. Impossible de rflchir. Le froid dehors, l'intrieur souffle le chaud. Leur chuchotis me trouble et me distrait je sombre, tant donne la lenteur du cerveau, s'y remettre, s'en remettre, comment dis-tu ? Se mettre permettre mêmejusqu' un certain point. On m'appelle la force tranquille. Versatile, pourtant. Constituer une rubrique dans le temps. Et le faire justement par des rductions appropries.

Vendredi 30 septembre 2005 ZWOLLE tranger ce dont il parle, pris dans la lumire du jour, comme a improvis dans la fatigue du matin apparat, improvisant je ne suis pas ailleurs, je ne vais pas l-bas, distant je ne suis pas ici disant l-bas, seulement on n'ira pas plus loin dans la lumire fossile facile percevoir au-del."," {{ZWOLLE}} tranger ce dont il parle, pris dans la lumire du jour, comme a improvis dans la fatigue du matin apparat, improvisant je ne suis pas ailleurs, je ne vais pas l-bas, distant je ne suis pas ici disant l-bas, seulement on n'ira pas plus loin dans la lumire fossile facile percevoir au-del.

L'impératif pornographique du moment
Parlons d'autre chose...(Note du 8 septembre 2001) Souvent, aprs la lecture du "journal ", l'envie me dmange d'exprimer ici des ractions, des jugements, des colres, face notre "actualit ", ou ce qu'on nous prsente comme tel. Dire son mot, ragir vif, btons rompus : internet y invite sans cesse. Clavier, cran, modem : rien de plus facile... On frappe, on connecte, on dverse, on ramasse... On ne se demande plus ce que c'est que d'crire. On intervient... Rsolument, je m'en abstiens. D'autres, beaucoup d'autres, le feront sans doute mieux que moi... Ce site internet, dans le brouhaha d'aujourd'hui, entend parler d'autre chose... Ce n'est ni indiffrence, ni ddain, ni retrait. Surtout pas une faon de tourner le dos au contemporain. Plutt le sentiment que, lorsque tous les discours du temps rebattent les mmes sujets, il importe de faire quelques pas de ct. Forme de rsistance (passive ?). L'actif : donner lire, dcouvrir, tudier. Donner entendre ce qui fait peu de bruit, mais se poursuit. Obstinment. Pour rien, en vain peut-tre. Dsormais, ce site sera mis jour chaque fin de semaine, pour proposer quelques pages nouvelles, pour accueillir de nouvelles voix. Son rythme participe de son sens. Puisqu'il y est principalement question de posie (qui est la mesure de la langue, son "mtrage ", son travail en lignes brises, de rfraction et de rflexivit interne), j'entends qu'il ne devienne pas un tonneau perc, mais conserve sa contenance. Qu'il se refuse l'aggravation et l'excs. Qu'il rcuse, par exemple, "l'impratif pornographique " du moment. Cela, en soi, constitue une prise de position. Une forme d'engagement. __Jean-Michel Maulpoix __

Samedi 30 avril 2005 A SUN FROM GERMANY OVER THE BEAUTIFUL POISONING OF A NARA RICE FIELD 1./ Mouches assourdissantes - Gupes handicapes - Frelons affols - ddale. Les plaques des rues qui n'en sont pas indiquent une direction pour mieux vous perdre. La tuile. Tourne, tourne, tourne mange. Des scnes du pass reviennent en mmoire. On ne les a pas connues pourtant, et c'est tout un film qui refait surface. Des traces sur le mur. Peinture ou sang ? Deux lettres inscrites dont il ne reste qu'empreinte sous la pampre, le pourpre. PlaCette ou cul de sac ? Une ombre quand on se retourne, fugitive. Sans un bruit. Loin dj, souvenir. Echo. Trace tratre.

Mardi 20 décembre 2005 FREDERICKS FARM Le rythme dans le jeu est quivalent pour moi, la ponctuation dans l'criture. Alors pourquoi ? Elle ne sait que rpondre ? Elle ne sait dire ni oui, ni non. Pourquoi Cette demande qui devrait la ravir la perturbe t-elle autant ? Peut-tre parce qu'elle n'est pas insensible au charme de Philippe Peut-tre parce qu'elle va la fois plutt bien mais aussi assez mal Elle dcline son dsarroi sous diffrentes formes. Il va pourtant bien falloir rpondre oui ou non... La peur de s'engager dans une histoire. Au cinma, parler c'est agir. Filmer des gens qui parlent mais aussi des gens qui coutent. Le rythme se travaille au tournage mais aussi ds l'criture. Parfois même l'criture, sans rire, je reste pendant un quart d'heure devant mon ordinateur bloqu pour savoir si je mets un point ou une virgule. La ponctuation est trs importante. Une posie empreinte de bizarrerie envahit agrablement l'espace. Dialogues d'une droutante drlerie. Inventaire burlesque des tats du dsir.

De l'exploit de l'exploitation
Paul est devenu fou parce qu'un jour il s'est subitement dressé contre tout et que, comme lui, je me suis dressé contre tout, seulement, lui est devenu fou pour la même raison que moi j'ai été atteint aux poumons. Mais Paul n'est pas devenu plus fou que je ne le suis moi-même, car je suis au moins aussi fou que l'était Paul, au moins aussi fou que les gens disaient que Paul l'était, seulement, en plus de ma folie, moi, je suis aussi devenu malade des poumons. La seule différence entre Paul et moi, c'est que Paul se laissait entièrement dominer par sa folie, alors que moi, je ne me suis jamais laissé entièrement dominer par ma folie tout aussi grande, il s'est pour ainsi dire confondu avec sa folie, alors que moi, ma vie durant, j'ai exploité ma folie, je l'ai maîtrisé, tandis que Paul n'a jamais maîtrisé sa folie, moi, j'ai toujours maîtrisé la mienne, et peut-être que, pour Cette raison précisément, ma propre folie était même une folie beaucoup plus folle que celle de Paul. Paul n'avait que sa folie, et il ne vivait que de Cette folie, j'avais aussi ma maladie des poumons, et j'ai exploité les deux, la folie comme la maladie des poumons : un beau jour, j'ai fait de ces deux maladies ma source de vie, en un clin d'œil, pour le reste de ma vie. Tout comme, pendant des dizaines d'années Paul a vécu le rôle du fou, j'ai, moi, vécu le rôle de malade des poumons, et, tout comme Paul, pendant des dizaines d'années, j'ai fait le malade des poumons, et tout comme il a exploité à ses fins ce rôle de fou, j'ai exploité à mes fins ce rôle de malade des poumons. Tout comme d'autres essaient constamment, toute leur vie, de gagner et de garder une fortune plus ou moins grande, ou un art plus ou moins grand, voire le grand art, et n'hésitent pas, tant qu'ils vivent, à exploiter par tous les moyens et en toutes circonstances Cette fortune et cet art, et à en faire le centre unique de leur vie, Paul a, toute sa vie, défendu jalousement, gardé pour lui et mis au centre de sa vie sa folie, par tous les moyens et en toutes circonstances, tout comme moi ma maladie des poumons, tout comme ma folie, tout comme moi en fin de compte, à partir de Cette maladie des poumons et de Cette folie, pour ainsi dire, mon art. Mais tout comme Paul a fini par traiter sa folie avec de moins en moins de ménagement, moi aussi j'ai traité mes poumons et ma folie avec de moins en moins de ménagements, et en même temps que nous traitions pour ainsi dire nos maladies avec de moins en moins de ménagement, et, du coup, notre entourage s'est évidemment mis à nous traiter en retour avec de moins en moins de ménagements, et nous avons échoué à des intervalles de plus en plus rapprochés dans nos établissements respectifs, Paul dans les services psychiatriques, moi dans les services pneumo-physiologiques. ;:__Thomas Bernhard ‚Äö"Ñ"¨ ''Le neveu de Wittgenstein''__

Vendredi 11 novembre 2005 RAIN CASTLE ''Un moment suspendu''. Deux policiers nous font signe de nous arrter, un camion de pompiers barre la route. Dans le renfoncement d'une placette, ttes tournes dans la mêmedirection, un monument qu'on ne voit pas mais qu'on devine derrire l'immeuble, la foule fait front. Hisser les couleurs. Fanfare et compagnie. Policiers, pompiers, militaires au garde, l'air martial. J'ouvre la fentre de la voiture pour enregsitrer cet instant, douceur de l'air lgrement humide. Une jeune fille lit son discours. De l o nous sommes on n'entend que la douceur de sa voix. Un filet. Un tlphone sonne. Une femêmes'isole de notre ct. Tu exagres, m'appeler pendant que ta soeur fait son discours. Puis raccroche en faisant claquer son tlphone d'un geste nerveux, d'un haussement d'paules. Enfin nous redmarrons. ''Jusqu' la transparence des filigranes'



Entre positif et négatif Chambre noire " est le récit minutieux et tendu d'une famille et de ses photographies. L'auteur invite au "lent décryptage d'une réalité fuyante " constitue essentiellement par les secrets et les tragédies d'une famille qui se rassemble dans les chambres obscures d'une grande maison de Blois et s'y révle comme les photos dans une chambre noire. Prix Femina 1992 pour son sixième roman "Aden ", Anne-Marie Garat, ne Bordeaux, vit Paris o elle enseigne le cinéma et la photographie. Auteur d'une œuvre littéraire varie (romans, essais, articles), elle a été lauréate du Prix François Mauriac pour "L'Insomniaque ", et du prix Alain-Fournier pour "Chambre noire ". La fragmentation du monde rel et de la mémoire est l'un de ses thèmes préférés (dans chacun de ses livres d'ailleurs la photographie et le cinéma jouent un rôle central), de même que la volonté obstinée des hommes de refuser de se souvenir, de savoir. __Titre : Chambre noire | Auteur : Anne-Marie Garat | Editeur : Flammarion__","

"Who wants to own content ? __Qui veut posséder le contenu ? ;:''Distribution is not king. '' ;:''Content is not king. '' ;:''Conversation is the kingdom.'' ;:''The war is over and the army that wasnt even fighting the army of all of us, the ones who werent in charge, the ones without the arms won. The big guys who owned the big guns still dont know it. But they lost.'' "Dans notre monde post-média, post-pénurie, open-source, d'économie du don, des médias 2.0, du web 2.0, notre monde d'individus connectés et équipés, la valeur ne réside plus dans la détention exclusive des choses. La valeur ne réside plus dans la possession des contenus ou des canaux de distribution. La valeur est dans les relations. La valeur est dans la confiance. (...) Le contenu est passager, sa valeur périssable, ses chances de succès réduites. Vous pensez que votre article ou livre ou film ou chanson ou exposition vaut une fortune et dans une économie de hit-parades, si vous êtes follement chanceux, vous pourriez avoir raison. Mais de nos jours tout le monde peu créer du contenu. Et gr"¢ce à la puissance du lien - et de la confiance qu'il transporte - n'importe qui peut le rendre visible au monde entier. Une partie de Cette nouvelle brasse de contenu est nulle ? Bien sûr. Mais beaucoup de contenu des anciens médias étaient tout aussi nuls. Ne calculez pas les proportions. Considérez plutôt le volume brut de qualité : il y a tout simplement plus de bonnes choses en circulation qu'il ne pouvait y en avoir avant. Et ce contenu peut être créer à des càts incroyablement bas, voire nuls. Il n'y a aucune pénurie de bonne matière. Et quand il n'y a pas pénurie, la valeur attache à la possession d'un produit autrefois rare diminue, puis disparaît. (...) Dans ce nouvel âge, vous n'avez pas intérêt à posséder le contenu ou le tuyau qui le délivre. Vous avez intérêt à participer à ce que les gens veulent faire par eux-mêmes. Il ne s'agit pas d'extraire de la valeur. Il s'agit d'ajouter de la valeur. Vous ne devez pas construire des murs, des barrières ou des jardins pour empêcher les gens de faire ce qu'ils veulent faire sans vous. Vous devez leur donner les moyens de faire ce qu'ils veulent faire. Vous voulez vous joindre à eux. Une fois que vous aurez accepté cela, vous verrez que vous pourrez croître beaucoup plus fort, beaucoup plus vite, avec beaucoup moins de charges et de risques. Ne possédez pas le contenu. Aidez les gens à produire, à trouver, à recréer, à recommander et à enregistrer le contenu qu'ils désirent. Ne possédez pas la distribution. Gagnez la confiance des gens et aidez-les à employer le moyen de distribution et le média qu'ils aiment pour trouver ce qu'ils veulent. " [Jeff Jarvis|http://www.buzzmachine.com/index.php/2005/08/23/who-wants-to-own-content/]

EXCES / UN REGARD LE REGARD
Un regard le regard d'une jeune femêmeson trouble passager qui nous trouble qui nous empêche de ne voir dans ce film que le produit pour lequel il a été téléchargé sur l'ordinateur ce que les titres dont il est affublé dans la base de données pas moins de dix occurrences nous renseigne assez bien sur ses intentions la scène enregistrée par la caméra la décrire à plusieurs reprises y revenir point par point jusqu'à ce qu'on puisse la voir on s'accroche (malgré nous) à ces derniers instants (souvent difficiles et douloureux) ces images que l'on revoit sans cesse dont on ne parvient pas à se défaire qui viennent à nous hanter

Creuser son trou et trouver sa place
Les deux phrases liminaires du livre de Charles Pennequin ne font qu'une : "Il se coupait lui-même la parole ", écrit Lichtenberg. Et de son ct, Dominique Fourcade complète : "J'ai ma conscience contre moi ". Voiià tout est dit. Le programêmedu livre est clairement énoncé. Le titre du livre "Mon binôme " en rajoute une louche pour ceux qui n'auraient pas compris. "Mon binôme " c'est le monologue déconcertant des lieux communs qu'on ne parvient pas habiter. Qu'on ne peut que débiter. Con. Comme le monde qui nous entoure. Nous encercle. On peut penser que "Mon binôme " évoque plus le monologue de théâtre que le texte de poésie, mais c'est le théâtre d'Artaud alors : "Un moyen pour refaire la vie. " Des courtes phrases qui s'enchaînent dans un mouvement de rotation permanente, des phrases familières, des lieux communs, ce qu'on entend tous les jours, et qu'on prononce soi-même quotidiennement, les phrases idiotes et toutes faites de la télévision et de la radio, du pré-pensé, du sexe gogo, de la folie, de la bêtise et de la mort. Mais c'est leur disposition qui compte, la chaine justement, leur enchainement, virgule après virgule, sans un arrêt, sans une pause, disposes les unes la suite des autres, se répétant, scandes l'infini, s'entêtant, se déformant peu peu, au suivant, au suivant, jusqu'au vertige, qui creusent avec une énergie folle et désespère, débride, dans nos vieilles certitudes, l'incommunicabilité du monde et notre conformisme (il y a confort dans le mot c'est un signe). C'est pour mieux s'en débarrasser, s'en délivrer. Creuser son trou et trouver sa place. Beckett n'est pas loin. "je suis dans la parole, la parole est le lieu magique, si nous n'avons pas la parole, nous ne sommes pas magiques " {{Mon binôme, Charles Pennequin, P.O.L., 2004.}}

Dimanche 27 août 2006 THE SOUND OF REVENGE Je relis plusieurs fois Cette phrase dont l'architecture compliquée me fascine encore : Besoin de se reposer et que, de toute façon, ¬¨¬¥ (ils auraient) tout le temps qu'il faudra ¬¨¬™ par la suite. Dans le jardin, allongé sur le transat. Traversé en solitaire. J'y repense avec nostalgie aujourd'hui. Le ciel se grise de pluie. La Seine animée. C'était un souvenir magique de lui faire plaisir, de sentir que les accidents que j'avais dans la voix étaient les bienvenus. Au téléphone la voix des filles changent encore. Leurs hésitations disparaissent par enchantement dirait-on. La tessiture de sa vie. La nuit, les peurs, la sensualité, les jeux de rôle, les enfants et, d'une touche finale, son ''précieux fantôme''. Je les imagine tous ensemble assis sur leur tapis. Les joues rouges d'excitation. Je l'entends dans leur manière de me parler. L'envie de dire ce que l'on ressent au plus juste. Avec les mots qui conviennent. Les mains prises, sans gesticuler. Les mots seuls. Et l'expression de leur bonheur. J'ai joué aussi dessus. Ce que je leur avouais hier. J'y voyais dessiné des visages et des routes. Des méandres de rêves, lointains échevaux. Il ne pleut plus. Jusqu'à la prochaine averse.

EXCES / TELECHARGEMENT EN AVEUGLE
Téléchargement en aveugle le fichier parvient dans la mémoire de l'ordinateur (il garde encore la trace de ces images) mais l'on ne peut découvrir la teneur de celui-ci qu'en s'isolant les collègues se sont absentés on a copié ce volumineux fichier sur un disque externe afin de le ramener chez soi et le visionner en catimini décrire ce que l'on ressent à chaque fois que l'on regarde ces images ce n'est pas la première fois (il faudra évoquer l'émotion de la première vision son rapport avec la première fois) ce ne sera pas la dernière et pourquoi revient-on sans arrêt sur ces images ce quelles déclenchent en nous de surprise et d'effroi de plaisir et de dégàt ? ces sentiments mêlés commencer à écrire sans savoir à l'on va précisément ce que l'on va trouver mais se mettre à chercher se mettre en chasse

Mercredi 7 décembre 2005 SAVE THE WHALES SAVE THE SEAS Sous les draps toute la journe, somnoler, pas dormir, par petites tranches, enviable d'un certain point de vue. A choisir, non. J'assiste la journe des filles le mercredi, dans la marge, depuis mon lit. Regard tronqu, de biais. Entre deux ths, une clmentine, un verre d'eau. Le moindre geste au ralenti et Cette fievre qui a ses sautes d'humeur. J'ai chaud, j'ai froid, les tempes serres, la gorge sche, et l'impression d'avoir vals avec un demi de mls. Je n'arrive pas penser. Je veux dormir ou regarder la tl. Ne rien faire. Ne rien dire. Ne rien prvoir.

Samedi 26 novembre 2005 MOUNTAIN CLIMBING WINDOWS 1./ Une perturbation neigeuse, alerte orange au bassin parisien, plac sous vigilance orange. L'alerte est par ailleurs maintenue sur le Nord. Cette chute qui interroge. Dire ses tournoiements et son silence, les rythmes de sa chute et lpaisseur de son immobilit, puis se laisser conduire rver sur les traces de quelques passants Premier pisode hivernal significatif de la saison qui ncessite une vigilance particulire dans la mesure o ce type d'vnement est perturbant pour de nombreuses activits conomiques. L'empreinte mlancolique laisse par Claude Debussy. Cest la musique qui gnre le titre et non le contraire. Aprs le piano les applaudissments. Le papier Comme peau. Toujours en filigrane. Des pas sur la neige. La recherche des sons, la priorit donne aux timbres et aux couleurs, les harmonies complexes, les rythmes, la varit et la fluidit des vocations sonores. Pas des pas perdus.

Lundi 12 septembre 2005 RED RIVERS STREETS OF BLOOD - RED STREETS RIVERS OF BLOOD Un accroc dans la trame. Plus de voix, la gorge sche de silence. Il faut grandir avec douceur et dmesure c'est--dire sans perdre une nuit. Dans le ciel froid. La nuit qui nous attend et qui nous comble. Nous ne dormirons plus. Nous ne cesserons plus de voir. Le ciel s'aggrandit Comme rumeur dont je n'ai plus rien apprendre. La lumire est en marche.

Jeudi 8 décembre 2005 ESCAPE OF THE INDOOR SKY La tête le point faible. La douleur monte progressivement de la nuque plutt raide au montant de mon crne. Les cheveux hrisss et drus, douloureux. Hier aprs-midi, en regardant un dessin anim avec les filles, les oiseaux chantent et dansent transparents au-dessus de la tête du chat qui vient de recevoir un sale coup sur la tte. Pour moi c'est pareil toute la journe. Des chevaux de penses, fragments dlits de songes insondables, dbilits dbites vitesse grand V, reprise et retour en arrire. Rewing tour de bras. On revient sans cesse sur ce qu'on a vu dit pens, on croit que c'est ncessaire, dur comme fer, la gurison au bout, dlire fivreux. On ressasse toute la nuit. Au matin rien n'a changé

Un torrent de sons
On touche un bouton et un torrent de sons natté : des voix parlant toutes à la fois, une noix qu'on casse, le claquement d'un casse-noix que l'on fait nonchalamment passer, trente cœurs humains qui couvrent le bruit du mien de leurs battements réguliers ; le frémissement et le soupir de mille arbres ; la manifestation de la bonne entente locale de bruyants oiseaux d'été, et, par-delà la rivière, derrière les arbres se balançant en cadence, le confus et délirant vacarme des jeunes villageois en train de se baigner, tel un arrière-plan d'applaudissements frénétiques. " __''Autres rivages : Autobiographie'', Vladimir Nabokov, Gallimard, Collection ''Folio'' n¬¨‚àû2296, 1990, p.219.__

Vendredi 13 mai 2005 DAS ENDE GRIECHENLANDS Je prpare tout. Tout c'est vraiment tout. C'est vraiment toi. Tout un pome. J'ai dsormais tout fait abandonn le roman, genre mort aujourd'hui. Une sorte de pome narratif. Moins de description, plus de narration. Qui dit a dj ? Une criture inclassable. La lecture en sera difficile. Sur un mode rptitif. Dans le journal sa photo, il pose nu face camra fait face mains sur les hanches, fragile et dtermin, l'air ailleurs. Mise nu dans la forme de la narration mme, de Cette rptition d'asservissement des corps jusqu' l'coeurement, comme mcanique humaine lorsque l'humanit est hors des lois. Intacte en moi la fascination de Cette criture. Cette langue. Un modle. Aujourd'hui toujours l modle dpos comme pour les armes. Il s'crit dans le creux, ce gouffre ou Cette tache aveugle. Il faut retrancher l'criture : psychologie, sentiments, adjectifs. Jusqu' inventer une langue nouvelle, au risque de l'illisibilit

Discordante bande son ''23 novembre''%%% ''New Orleans''%%% ;:Amour en poudre, en cendre, en pleurs. Le monde me redevient opaque et ordinaire.%%% ;:Poulet au chocolat. Sandwich de dinde aux huitres frites. Je tire un rideau de larmes sur le Mississipi.%%% ;:Assise en tailleur dans l'herbe, béate et souriante, une femêmeme masse la plante des pieds avec une bouteille de Coca.%%% ;:L'Amérique est aussi, comme Cette histoire qui nous lie l'un à l'autre, une discordante bande son. %%% %%% __Jean-Michel Maulpoix, ''Domaine public'', Mercure de France, 1998, p.50.__

Champagne
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Le marché de l'éphémère
Un organe de crétinisation par détournement destructif de la libido. Le cœur de la guerre s'appelle la stratégie, son enjeu principal, est de savoir identifier son ennemi. Un organe de la libido. C'est la base politique de la stratégie. Le cœur de la politique. La perte de participation esthético-politique est Cette grande misère symbolique à s'effondre le désir en général. Par détournement destructif de la politique. Mais là-bas il faut des preuves, c'est trop difficile, ce n'est pas de jeu. C'est la guerre. Son enjeu principal. S'il faut des preuves, ce n'est plus la justice, c'est le ''Cluedo''. Un organe de crétinisation. Pour nous les jeunes c'est juste un truc de style. Savoir identifier son ennemi. Le désir en général. La stratégie du désir. Le cœur de la politique. La poésie de la guerre. Il ne s'agit pas de se transformer en passoire. Par détournement destructif. Ce n'est pas de jeu. Le désir du général. Son ennemi. Mais là-bas il faut de la stratégie. Le marché de l'éphémère."," Un organe de crétinisation par détournement destructif de la libido. Le cœur de la guerre s'appelle la stratégie, son enjeu principal, est de savoir identifier son ennemi. Un organe de la libido. C'est la base politique de la stratégie. Le cœur de la politique. La perte de participation esthético-politique est Cette grande misère symbolique à s'effondre le désir en général. Par détournement destructif de la politique. Mais là-bas il faut des preuves, c'est trop difficile, ce n'est pas de jeu. C'est la guerre. Son enjeu principal. S'il faut des preuves, ce n'est plus la justice, c'est le Cluedo.

Jeudi 22 décembre 2005 HIDE UNDER THE MEADOW - IT BEGINS TO RAIN L un moment si froid qu'il ft, respirer profondment. Je ne veux pas savoir ce que cela donnera. Le pas qui permet d'avancer. Selon diffrents rythmes possibles, de ce pas, sans tarder. Se faire grandement violence pour ne pas s'enfuir. En passe de, sur le point de. Dont la lgret offre des possibilits infinies de constructions imaginaires. Ses mouvements, leurs différentes vitesses. Ncessit de se reconstruire sans cesse. Transporter dans un lieu inattendu, certaines images rccurentes, ni dbut ni fin, trane d'un avion dans le ciel. Sources lumineuses de face jusqu' l'blouissement. Bloc, disloqu. Rduire, rduire encore partir du plus. ''The more I see the less I believe in images.'' Pulsation invisible. Passager veut dire phmre. Nous marchons travers nous-mmes.

L'art de l'information
"D'abord parce que, en France comme l'étranger, les médias - des chaînes de télévisions aux journaux - sont de plus en plus soupçonnés, et même accusés, de diffuser des informations "intéressées ", c'est-à-dire nées, générées par des intérêts économiques (la pub) ou politiques. Ensuite parce que la multiplication des médias et des types d'information conduit de plus en plus chacun d'entre nous, au mieux, à douter de ce que l'on lit, voit et entend, au pire, à considérer tout cela, Comme sorte de fiction. " ;:On n'arrête pas le progrès, des Américains ont eu l'idée imaginative de permettre des gens de chasser le chevreuil, l'antilope et le cochon sauvage gr"¢ce au simple clic d'une souris qui déclenche automatiquement une carabine 22 déjà chargée. Le chasseur virtuel n'a qu'à orienter correctement l'arme à distance par le biais de l'image transmise à haute vitesse sur son ordinateur et ainsi viser le gibier souhaité. ;:[Chasseur virtuel|http://www.live-shot.com/] ;:Communiquer avec les morts, c'est possible, les messages sont mémorisés par des malades en phase terminale qui se chargent de les transmettre dans l'au-delà. Ces coursiers d'un nouveau genre sont des volontaires ayant un pronostic de survie de moins d'un an. Si d'aventure ils s'éternisent, le télégramêmeest délivré gratis (les messages sont facturés 5 dollars le mot). Les messagers sont testés régulièrement pour s'assurer qu'ils ont toujours la missive en tête. ;:[Coursiers de l'au-del|http://www.afterlifetelegrams.com] "Entre l'œuvre d'art informative et l'information quasi-œuvre d'art, ce que nous devons pratiquer avant tout, c'est l'attention. " __''Beaux-Arts Magazine'', Juin 2005__%%% __Editorial de Fabrice Bousteau__

Jeudi 1er décembre 2005 TRE PIANI PER ALBERI PER GRAN BAZAR Dans le train ma voix au fil des variations du paysage, rel rpt l'identique, et pousser cela bout, le plus loin possible, malgr le bruit ou tout contre justement, s'y mesurer, et rien d'autre mêmeau rcit de ces images qui dfilent sous nos yeux. Loin dj. Donner la mesure des bouleversements intervenus, dans lensemble de nos processus de rflexion, de production et de reprsentation sur la grille du rel. Notre rapport physique lespace et au temps sen trouve affect. Phrase incantatoire qui lutête vainement contre le temps et les bruits froviaires. Rouler des mcaniques. Et le souvenir de ce garon crois plus tt qui s'efface dj. Camarade de classe aux oreilles dcolles et les quolibets plus traces dans son sourire. Penser le monde autrement. Autant dinterfaces ou de prothses. Les frontires difficiles lire dans la pratique du journal. Une nouvelle qualit romanesque de la vie quotidienne. En ligne et en temps rel. Impossible d'puiser le rel par l'criture.

Ecrire dans un monde qui ne lit plus Difficile aujourd'hui, crit Hubert Guillaud sur [La Feuille|http://lafeuille.blogspot.com/], dans un monde satur d'offres culturelles on ne peut plus varies d'attirer l'attention du public sur les livres, alors qu'il est distrait par les films, les jeux vidos, la tl et j'en passe. Mais il n'y a pas que le public qui vit Cette immersion, les auteurs galement... " [Chlo Delaume|http://www.chloedelaume.net/r7], auteur et personnage de fiction, se rfugie totalement dans l'univers numrique des [Sims |http://www.planetjeux.net/index.php3?id=article&rub=read&article=057]. Elle explique sa relation aux jeux dans Cette [interview |http://www.portnawak.net/html/extra/eterview.htm]. "Dans ce recueil d'une vingtaine de courts essais, poursuit Hubert Guillaud, plusieurs auteurs (comme Douglas Rushkoff, Elizabeth Spiers, Neal Pollack ou Andrew Krucoff) racontent comment les jeux ou l'internet a profondment affect leur carrire. Comment les auteurs d'aujourd'hui sont partags entre jouer aux jeux vidos, flner sur leur blog ou crire le prochain grand roman amricain... " crivain succs, [Alan Wake | http://www.alanwake.com/] puisait son gnie dans les rves que lui inspirait son pouse. Inspirait, car un jour celle-ci disparut sans laisser la moindre trace. Compltement perdu, Alan Wake erra un moment avant de se retrouver alcoolique Bright Falls, un coin paum au fin fond de l'Amrique. Alors qu'il se remet doucement, Alan Wake fait la connaissance d'une femme, vritable sosie de son pouse un dtail prs : elle ne lui inspire que des cauchemars qui amnent bien sr notre crivain changer de registre. Alan Wake retrouve alors le succs en tant qu'auteur horrifique, mais les choses prennent une tournure toute particulire lorsque les horreurs qu'il conte commencent se produire dans la petite bourgade.

Avant-goût
Dans un excellent ouvrage de Skimao et Bernard Teulon-Nouailles, consacré à l'œuvre de Michel Butor, voilà ce que l'on peut lire de très enrichissant sur " "Avant-Gàt " (chez Ubacs, 1984) est censé nous donner l'eau à la bouche pour ces textes avant leur publication définitive chez un grand éditeur ; comme pour "Chantier ", le signifié du titre remplit tout fait son rôle ; il l'occupe si totalement qu'il nous force par son évidence à creuser plus profondément. La composition rejoint ici celle des illustrations quant au découpage, puisque nous avons une division en cinq chapitre correspondant cinq groupes de dédicataires présents au début de l'ouvrage : Cuchi White, Jean-Luc et Titi Parant, Vieira Da Silva, Bernard Plossu et André Villers ; ces chapitres seront repris en tant que sous-ensembles chronologiques conjugués de manière irrégulière : ainsi, "Futur antérieur " sera repris en douze scansions, comme "La galerie des cartes amoureuses ", "Itinéraire " ou "Maison hantée " ; seul "Bilame ou Diode " et son double inversé, "Diode ou Bilame " seront conjugués cinq fois chacun. Ces divers niveaux de perception du texte achevé constituent un enrichissement certain de la composition à travers le nombre de sujets abords et celui des dédicataires, chacun contaminant l'autre. " __Titre : Avant-gàt | Auteur : Michel Butor | Editeur : Ubacs__


EXCES / LONGTEMPS
Longtemps je me suis couché sur le bord du lit et tu t'es assise par terre à mes côtés dans Cette position faire glisser tes mains le long de mon sexe avec une lenteur et une application qui laisse penser on dirait que tu essayes d'y enfiler un préservatif je ne le vois pas il est invisible ta main droite l'encercle le comprime la gauche suit celle-ci l'index pointé vers le haut bouche ouverte dents serrées respirant à peine toute ton attention placée dans ce geste ton regard droit concentré presque froncé tout éclate soudain dans un rire franc du mal à le contenir entre tes doigts","Longtemps je me suis couché sur le bord du lit et tu t'es assise par terre à mes côtés dans Cette position faire glisser tes mains le long de mon sexe avec une lenteur et une application qui laisse penser on dirait que tu essayes d'y enfiler un préservatif je ne le vois pas il est invisible ta main droite l'encercle le comprime la gauche suit celle-ci l'index pointé vers le haut bouche ouverte dents serrées respirant à peine toute ton attention placée dans ce geste ton regard droit concentré presque froncé tout éclate soudain dans un rire franc du mal à le contenir entre tes doigts","","exces longtemps longtemps suis couché sur bord lit assise par terre mes côtés dans Cette position faire glisser tes mains long mon sexe avec une lenteur une application qui laisse penser dirait que essayes enfiler préservatif vois pas est invisible main droite encercle comprime gauche suit celle index pointé vers haut bouche ouverte dents serrées respirant peine toute ton attention placée dans geste ton regard droit concentré presque froncé tout éclate soudain dans rire franc mal contenir entre tes doigts

Mercredi 21 septembre 2005 COUNT DOWN C'est une vraie question, c'est donc un problme inssoluble, mais il nous tarde de dcouvrir les rponses. Palabres sur prfrences, rappel des exigences. Phrases courtes, incisives. Prsent qui se construit sous nos yeux. Faire sentir sa prsence, manire d'tre. Le corps, les pieds sur terre, riv au sol, la main sur la table quand on crit. On avance coup de certitudes comme autant de coups de boutoir, un pas devant l'autre, a marche, en avant toute. L'important c'est de tenir debout : Faire face pour vivre, pour se dbarrasser des intolrables surcharges. Il n'y a pas de mots plus potiques que d'autres. Je ne retiens rien. Lacher tout ou mmoire qui flanche. Entre les deux mon coeur balance. Voix lointaine, en cho. De souffrance pesante du coeur, jouissance ineffable d'esprit, c'est a la posie.

Exercices d'quilibre partir dlments htroclites de conversations interrompues, de phrases sur tout et sur rien, de citations sans mention d'auteurs, de slogans politique ou publicitaire c'est au choix, de questions sans rponses ou d'ides toutes fates, le tout mis bout bout, construire un curieux montage la manire du copi/coll o des voix alternent sans chercher forcment communiquer entre elles. __Prsentation du texte : Un recueil de phrases, de remarques, de rponses ou d'ides sur tout et sur rien. Entre multimdia et posie, ce texte de Didier Anaudet sert de support l'exprimentation d'une lecture manipule, transforme. Cette suite d'exercices, qui a aboutit la conception d'un recueil lectronique, est illustre par des dessins et des photographies d'artistes contemporains. "Au temps des certitudes incertaines, crit Alain Helissen dans un numro du "cahier critique de posie ", Didier Arnaudet propose avec modestie sa petite collection de phrases, particules incompltes dun tout qui reste toujours rinventer, le rel ne faisant pas lconomie de limaginaire. " __Extraits : - Je ne souhaite pas entrer dans le dtail. - Si la carotête est petite, l'ombre du bton la rend beaucoup plus efficace. - Mcher provoque un massage des gencives et, grce la stimulation salivaire, dsagrge aussi la plaque bactrienne, l'origine de nombreux problmes gingivaux. - Qu'est-ce que cela signifie ? Je n'en ai pas la moindre ide. - Aprs avoir vu le mode de reproduction salace des abeilles, vous hsiterez peut-tre reprendre du miel. - Le ciel n'est pas primordial. __Didier Arnaudet, Exercices d'quilibre, Le Bleu du Ciel, 2003, p.18. __

Ecrire, écrire, écrire...
A vrai dire, je me sens plutôt fatigué. J'écris sans arrêt, presque d'une aurore à l'autre, produisant un chapitre par jour... ou plus. Quelle chose grande et puissante que l'art ! Etant donné ma position, je devrais tenter quelque chose... oui, m'agiter, me démener, brouiller ma piste... Bien sûr, il n'y a pas de danger immédiat, et j'ose dire qu'il n'y en aura jamais, mais tout de même, c'est vraiment une singulière réaction, de rester assis à écrire, écrire, écrire, ou de ruminer longueur de journées, ce qui revient sensiblement au même. Et plus j'écris, plus il devient clair que je n'en resterai pas là, mais que je m'entêterai jusqu'à ce que j'aie atteint mon but principal, et que je courrai alors le risque de faire publier mon œuvre... " __''La méprise'', Vladimir Nabokov, Gallimard, Collection Folio n¬¨‚àû2295, 1991, p.189.__

Samedi 17 septembre 2005 THE THREE HOUSES OF ATLANTIS 1./ reprer un endroit idal, choisir un endroit idal, chercher l'inspiration, tre l'coute de la nature, s'imprgner du contexte, se fondre avec le paysage, s'intresser aux mmes choses, imiter un buisson, imiter un buisson plusieurs, se prendre pour un arbre, reconstituer des peintures mconnues, se mfier des apparences, tre en harmonie avec la vgtation, se sentir sol

Vendredi 11 mars 2005 EIN STCK DEUTSCHE ERDE poèmes documents c'est l'acte lui-même qui vise un écart dans l'excès du flux la transgression et le rire la joie et la tristesse tu définis ton espace ton temps tu flottes dans une nébuleuse de récits un ensemble très spectral avec des micro-événements des vibrations des courants d'air poèmes documents pas documents poétiques

Mercredi 31 aot 2005 THE HOUSES ARE HANGING UNDERNEATH THE WOODS (MEADOWS) Elle parle (un peu) trop fort, le train fentres ouvertes, bruits qui brouillent son rcit, une broutille. La chaleur s'est engouffre pesante : on touffe. A l'intrieur du petit sac rouge, l'odeur de vanille m'tonne. Elle parle l'attention des autres voyageurs, leurs sourires attendris. Elle me raconte des blagues qui n'ont ni queue ni tte, leur tte--queue me fait rire. Rire lger dans l'air lourd. Elle ne sait pas lire mais elle lit le livre d'Alice voix haute. Elle dcrit l'image qui illustre le rcit, les yeux dans le vague, cherche ses mots, peine, donne l'impression de prendre son temps pour lire. Sa joie secrte, donne le change et jubile. Sa soeur srieuse coll son livre contre la vitre. ''Bibliothque rose''. Le paysage dfile et les phrases rectilignes fatiguent les yeux. ''Il tait une fois.

Le pur hasard de la rencontre
Le pur hasard de la rencontre, les nergies sans but qui approchent d'un point commun, il y a quelque chose qui vous parle directement, et qui dit des choses terribles sur les forces quon ne contrle pas, les lignes dintersection qui taillent dans lhistoire et la logique et dans toutes les strates raisonnables de lattente humaine. " Outremonde - Don DeLillo"," "Le pur hasard de la rencontre, les nergies sans but qui approchent d'un point commun, il y a quelque chose qui vous parle directement, et qui dit des choses terribles sur les forces quon ne contrle pas, les lignes dintersection qui taillent dans lhistoire et la logique et dans toutes les strates raisonnables de lattente humaine. " Outremonde - Don DeLillo

Vendredi 1er septembre 2006 I LOOKED AT THE SUN Je suis tiraillé par le sentiment d'être fait pour quelque chose que je ne fais pas. Les événements on s'en fout, ce qui compte, c'est le regard qu'on porte sur ces événements. Quelque chose dans cet assemblage reste volontairement mal recousu, dépareillé. Ce caractère épars colle évidemment à la représentation du monde. Des flashs, des bouts dispersés, qui se confondent avec de subites attaques de souvenirs ou d'images mentales. Riche en harmonies et interactions délicates, ouvrant un univers apaisé mais toujours fluctuant, imprévisible. Protection contre l'étrangeté. L'éclat de ce regard constitue le fondement premier de ce que l'on pourrait nommer. Si c'est tout ce qui lui reste... Un sourire sceptique flotête sur les lèvres. L'ironie, c'est ne jamais adhérer complètement, être dans l'écart, là à il y a du jeu.

Orchestre de voix
Voix synthétiques. On annonce, mise au point Cette fois, l'invention d'un appareil mécanique produisant la synthèse des voix humaines par combinaison d'un certain nombre de sons fixes. On en joue sur clavier comme du piano. On y imite des voix, on peut aussi y en inventer. %%% Merveille autrement humaine que les torpilles magnétiques ou acoustiques.%%% J'ai toujours désiré faire un orchestre de voix. Nouvel art qui attend ses artistes ou plutôt que ses artistes attendent depuis des siècles, ces disponibles que ni le théâtre ni la musique ne pouvaient satisfaire, ni même le cinéma.%%% L'inspiré pourra, la voix qu'il entend en lui, la jeter toute crue, toute "comme elle est ", et différente de la sienne, dans cet instrument de délices futures et l'opposer diaboliquement à d'autres non moins particulières, non moins exaltantes propres à lui, à ses personnages, enfin il émettra ses voix. Plus encore le clavier à composer ''des bruits'', un orchestre de bruits, je l'attends. Le musical n'est pas dans la nature ou si peu. Mais les bruits, grands et prenants comme ils sont, base plus familière de notre vie que les rayons mêmes du soleil, enfin nous allons les refaire, nous y recoucher, et, gr"¢ce à cet appareil, travailler dans l'os même de la nature. "%%% __Henri Michaux, ''Passages'' En forme de prolongement : [une tentative Michaux : études, liens & inventions concernant Michaux par ses personnages mêmes.|http://www.publie.net/michaux/index.html] L'ébauche du site récemment lancé par [François Bon.|http://www.tierslivre.net/]

Mercredi 18 mai 2005 IL QUADRATO EXPLORATION DES SINGULARITES AUX PLURIELS. Ides de dclinaisons: leur rythme, le temps, ce qui va se produire, expression de soi et uniformisation, critique, autodrision et idiotie universelle, leur rythme, le temps, rfrendum, ils entrent, ils filent, pour viter le vide remplit et le mouvement de l'opposition arme trs mfiante, oui, non, de haut, en bas, a continue, plus vite, au second tour au profit de la dmocratie et contrle social. SE FAIRE UN FILM. Il avait 84 ans, pour faciliter la rdaction des procurations en vue de l'art dans la ville, leur rythme, le temps, en bas, situation catastrophique, a continue, plus vite, autonomies relatives et imaginaires, victoire commune, tant de fois versatile non seulement continue s'impliquer, c'est vide ici c'est a. La posie se lve en elle-mêmecomme le rel partir de rien. SUR RIEN.

La fenêtre ouverte
((/public/images/bonnard.jpg|La fenêtre ouverte, Peinture de Pierre Bonnard|L))


Jeudi 14 avril 2005 THE ROAD TO SOCIALISM Trouver la distance son sujet terrorisme guerre civile guerre dictature catastrophe diplomatie politique conomie politique agriculture manifestation religion people l'information est subjective elle oublie le reste du monde et perd peu peu ses racines elle devient jetable et efface ses ramifications ''une compagnie arienne recrute des htesses de petite taille adapte au volume de ses avions'' vie sociale vie locale transport accident medias justice homicide suicide viol pdophilie drogue vol foile conomie entreprise bourse science technologie ''l'arme souhaite mettre en place un dispositif d'coute des ocans qui couvre la totalit de la surface du globe'' annonce immobilire annonce de dcs annonce de naissance offre d'emploi mto sport ''phrases courtes motions contenues dans une langue directe sobre et efficace ces courts rcits de vie dressent un panorama de la difficult d'tre ensemble et de l'impossibilit d'tre seul'' littrature art musique thtre danse cinma tlvision

A l'entrée du village ","

Jeudi 8 novembre 2007 IN OUR NATURE Le passé est enseveli, l'avenir barré, et l'angoisse, l'hébétude aussi sont trop fortes pour avoir le sens du moment présent. En cela, même rapide, il reste saisissant. Il nous projetête au cœur d'un soleil caché depuis ce matin derrière un tapis de nuages gris. Pour comprendre ce qui se passe aujourd'hui, il faut faire un très large détour par l'histoire. Tenter de respecter Cette simplicité profonde. ''Il était une fois...'' A renouveler, une fois encore, c'est la notion même de mécanique. Non que le monde ne réponde pas, au contraire, il répond toujours, mais de travers et trop fort, et c'est dans l'excès même de ce qui est, c'est dans une sorte de débordement permanent que ces vies s'infiltrent et se rompent

Vendredi 5 aot 2005 DRIVING AT NIGHT - DRIVER IN THE NIGHT En quelques jours seulement et la fabrique des habitudes vous emboite nouveau le pas. Au dbut on est un peu perdu, difficile de se reprer. Trs vite cependant, ds que le soleil revient la surface : appliquer mes itinraires sur un autre espace, les utiliser Comme grille de cheminement, qui devient, l, arbitraire. La plage vide le matin. La plage vide midi. Une nouvelle plage sur l'autoradio. ''The Man on the Hill.'' Je regarde autour de moi sans rien voir, sans doute une chose qui sera remise longtemps avant de donner plus, ou finalement abandonne par ngligence, oubli, ou parce que je ny trouverai aucun intrt la relecture. Au dbut on est un peu perdu. A la fin on voudrait que a ne finisse pas. Toujours pareil.

Vendredi 20 mai 2005 LITTLE PALACE OF ILLNESS IN BEAUTY Leuphorie du moment peut tre dtruite comme un chteau de cartes. Rapidement, l'euphorie me gagne tout fait, l'euphorie ou l'extase auxquels s'ajoutent ensuite la somnolence... J'accepte toutes les critiques du moment qu'elle sont construites et justifies. Cette tendance est lie l'volution conjoncturelle du moment... L'euphorie boursire est mauvaise conseillre : en profiter pour vendre vos positions une ventuelle victoire du "non ", s'exposeraient un rveil douloureux, une fois l'euphorie du moment partage avec de bien embarrassants allis. Pour donner votre avis sur L'euphorie perptuelle, cliquez ici... Sinterroger sur le bonheur peut aussi tre un vrai moment de bonheur, oscillant entre l'euphorie et la dpression, un peu fou fou par moments.

Vendredi 6 janvier 2006 TENDRES NAPPES D'EAU FRLEES Une partie de son sens, de son nergie, dans son contexte et dans le moment. Le flux et la recherche par mots-clefs. Informations, innovations, ruptures, franchissements de seuils. L're du vide, l'objectif ''Live'' est tout simple : vous faciliter la vie en rassemblant tout dans un seul endroit, je dis bien tout. Atteintes potentielles la vie prive. Elle veut extraire des images fixes de son film vido. Ce que je vois d'abord, des enfants, une fte, un goter d'anniversaire. L'ampleur que prendra le phnomne est difficile mesurer. Elle s'est filme sur toutes les coutures. Elle prend des poses suggestives en sous-vtements, dhanchement, genou lev, moue sensuelle. Couleurs satures au grain vulgaire. Dores et dj intimement mls. Etroite interpntration des trois sphres. Ces atteintes collatrales leurs vies prives. Selon quels critres et sous la responsabilit de qui? La marchandisation de nos mmoires, non plus documentaires mais intimes, se profile lhorizon. Il vaut mieux le savoir.

La figure du père La réédition en format poche de "Chagrins précoces ", le premier volet de la trilogie "Le Cirque de famille " de Danilo Kis, tisse avec le talent de l'un des plus grands auteurs yougoslaves, l'autobiographie poétique d'une enfance en Yougoslavie et en Hongrie pendant la guerre. C'est un récit elliptique qui s'enroule autour de la figure entêtante de l'absence du père. Un pre juif persécuté, déporté à Auschwitz. Mais c'est également l'éveil de la sensualité, un château de rêve et de mystère, l'amitié d'un chien... L'univers vu par les yeux d'un enfant garé à la campagne. Danilo Kis est né en 1935. Auteur serbe, il a vécu à Belgrade puis Paris à il est décédé en 1989. __Titre : Chagrins précoces | Auteur : Danilo Kis | Editeur : Mille et une nuits (Editions)__"," La réédition en format poche de ¬´ Chagrins précoces¬´ , le premier volet de la trilogie ¬´ Le Cirque de famille¬´ de Danilo Kis, tisse avec le talent de l'un des plus grands auteurs yougoslaves, l'autobiographie poétique d'une enfance en Yougoslavie et en Hongrie pendant la guerre. C'est un récit elliptique qui s'enroule autour de la figure entêtante de l'absence du père. Un pre juif persécuté, déporté à Auschwitz. Mais c'est également l'éveil de la sensualité, un château de rêve et de mystère, l'amitié d'un chien... L'univers vu par les yeux d'un enfant garé à la campagne. Danilo Kis est né en 1935. Auteur serbe, il a vécu à Belgrade puis Paris à il est décédé en 1989. {{Titre¬¨‚Ć: Chagrins précoces | Auteur¬¨‚Ć: Danilo Kis | Editeur¬¨‚Ć: Mille et une nuits (Editions)}}

La musique des vagues Ce livre est une correspondance entre Anne Herbauts, jeune illustratrice belge et sa sœur, qui vit Londres. L'histoire de leur dialogue par-delà la séparation. Dans ses livres, ce ne sont pas vraiment des histoires que nous raconte l'illustratrice mais plutôt des moments qu'elle décrit, des sentiments qu'elle découvre. Son album "Vague " est une pure merveille. C'est un album musical et poétique qui joue du temps et de la distance pour s'approcher au plus près de l'intime. A 28 ans, Anne Herbauts a déjà bâti une œuvre importante. Si elle a commencé à publier ses premiers textes à 18 ans, c'est en tant qu'illustratrice quelle impose aujourdhui sa voix. __Titre : Vague | Auteur : Anne Herbauts | Editeur : Grandir (Editions)__"," Ce livre est une correspondance entre Anne Herbauts, jeune illustratrice belge et sa sœur, qui vit Londres. L'histoire de leur dialogue par-delà la séparation. Dans ses livres, ce ne sont pas vraiment des histoires que nous raconte l'illustratrice mais plutôt des moments qu'elle décrit, des sentiments qu'elle découvre. Son album ¬´ Vague¬´ est une pure merveille. C'est un album musical et poétique qui joue du temps et de la distance pour s'approcher au plus près de l'intime. A 28 ans, Anne Herbauts a déjà bâti une œuvre importante. Si elle a commencé à publier ses premiers textes à 18 ans, c'est en tant qu'illustratrice quelle impose aujourdhui sa voix. {{Titre¬¨‚Ć: Vague | Auteur¬¨‚Ć: Anne Herbauts | Editeur¬¨‚Ć: Grandir (Editions)}}

Une Blague de Kurt Schwitters Alors qu'il se promenait à Hanovre un bègue l'apostrophe et lui demande à se trouve la quincaillerie la plus proche pour acheter un clou en cuivre. K S lui explique le chemin, en lui indiquant le plus long. K S se précipite par le plus court jusqu'à la quincaillerie. - Bon bon bon jour mo mo monsieur, je je je vou vou vou drais un cl cl cl cl cl cl clou en cu en cu en cu en cuivre. Le quincailler lui en apporte un. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. Le Q en apporte un autre. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un 3ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un 4ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. Le Q en apporte un 5ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un de 60cm. K S : He he he ben ve ve ve ve vous pou vous pou vous pouvez vous le fou vous le fou vous le foutre au cul. Là-dessus il déguerpit en vitesse de la quincaillerie se cache derrière un arbre et attend tranquillement l'arrivée du bègue chez le quincailler. Intervention de Thierry Rat, lue sur la liste de diffusion "Tapincouffinblabla ""," Alors qu'il se promenait à Hanovre un bègue l'apostrophe et lui demande à se trouve la quincaillerie la plus proche pour acheter un clou en cuivre. K S lui explique le chemin, en lui indiquant le plus long. K S se précipite par le plus court jusqu'à la quincaillerie. - Bon bon bon jour mo mo monsieur, je je je vou vou vou drais un cl cl cl cl cl cl clou en cu en cu en cu en cuivre. Le quincailler lui en apporte un. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. Le Q en apporte un autre. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un 3ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un 4ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. Le Q en apporte un 5ème. K S : Ne ne ne non plus le le le long que a. le Q en apporte un de 60cm. K S : He he he ben ve ve ve ve vous pou vous pou vous pouvez vous le fou vous le fou vous le foutre au cul. Là-dessus il déguerpit en vitesse de la quincaillerie se cache derrière un arbre et attend tranquillement l'arrivée du bègue chez le quincailler. Intervention de Thierry Rat, lue sur la liste de diffusion ¬´ Tapincouffinblabla¬´ ","","une blague kurt schwitters alors promenait hanovre bègue apostrophe lui demande trouve quincaillerie plus proche pour acheter clou cuivre lui explique chemin lui indiquant plus long précipite par plus court jusqu quincaillerie bon bon bon jour monsieur vou vou vou drais clou cuivre quincailler lui apporte non plus long que apporte autre non plus long que apporte 3ème non plus long que apporte 4ème non plus long que apporte 5ème non plus long que apporte 60cm ben vous pou vous pou vous pouvez vous fou vous fou vous foutre cul dessus déguerpit vitesse quincaillerie cache derrière arbre attend tranquillement arrivée bègue chez quincailler intervention thierry rat lue sur liste diffusion quot tapincouffinblabla q

Samedi 2 septembre 2006 HOW TO BE SO REAL Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours. L'imparfait est le temps nécessaire pour expliquer, qui permet la nuance. Une pièce uniquement éclairé d'une lumière noire, qui rend fluo lignes et formes, comme en boîte de nuit. Dans lequel il y a plein de moments d'arrêt différents. Il y a de l'air. Et ça tombe bien puisque c'est bien de nuit qu'il s'agit ici, celle du rêve, ou de la mort. Promenade en famille. On s'énerve un peu. On se cherche un peu perdu. Dans un sac l'appareil photo oublié, tracas trop fort mieux vaut se réveiller, remonter à la surface. Un cadre, la tête et le pied, pour éviter tout bavardage. Réduits à leur minimum, tous les objets présents prennent l'allure de silhouettes et créent ainsi un effet fantomatique très efficace. L'enfance, le rêve, les situations instables, la disparition, la fiction... Il n'y a plus d'abonnés absents dans les histoires d'aujourd'hui, mais des répondeurs, laissez des messages, on ne vous rappellera pas. A moins que. C'est une levée du doute. Tout le projet du jour est de mettre au livre, à force d'écouter, ce qu'il en est.

Mémoire tampon
Créer une attaque par débordement de mémoire tampon et prendre le contrôle de la machine''"," Créer une attaque par débordement de mémoire tampon et prendre le contrôle de la machine ","","mémoire tampon créer une attaque par débordement mémoire tampon prendre contrôle machine

La mort de Michel Valprémy
Je viens d'apprendre la disparition de Michel Valprémy, le mardi 4 septembre. ((http://atelieragneau.free.fr/images/stories/michelvalpremy.jpg)) ''Oui, malgré le long filon du ciel, un ciel de basse brume, une purée lavée, les TOITS occupaient tout l'espace (grand angle, panorama). La mer, l'image, n'était pas de mise. De l'ondulation des tuiles - frises raides - la vue, qui n'en perdait pas une, ne retenait que l'emboîtement sec. Rien ne fluait, ne s'épanchait, rien n'écumait. Pourtant, avec le temps, l'oeil fixe défrichait la forêt d'antennes, de cheminées (elle y était, elle, la forêt), l'oeil organisait la pagaille, l'échiquier déglingué ; et Cette ville orangée au-dessus de la ville, une ville déserte (aucun oiseau au nord ne becquetait la mousse) s'unifiait, abstraite, dans sa couleur même et semblait flotter, immobile, sans quille et sans attaches, dans un monde qui n'existe que dans les rêves de peintre ou sous les paupières closes, l'été, à midi.
__Michel Valprémy, ''Albumville'', Atelier de l'Agneau, 2002, p.46. J'ai réalisé un atelier d'écriture en ligne sur [Marelle : Zone d'Activités Poétiques|http://marelle.cafewiki.org] en avril dernier sur son magnifique ouvrage [Albumville|http://www.marelle.cafewiki.org/index.php?Ecrit%20181], paru aux [éditions l'Atelier de l'Agneau|http://www.at-agneau.fr/]."," Je viens d'apprendre la disparition de Michel Valprémy, le mardi 4 septembre. ¬¨¬¥¬¨‚ĆOui, malgré le long filon du ciel, un ciel de basse brume, une purée lavée, les TOITS occupaient tout l'espace (grand angle, panorama). La mer, l'image, n'était pas de mise. De l'ondulation des tuiles - frises raides - la vue, qui n'en perdait pas une, ne retenait que l'emboîtement sec. Rien ne fluait, ne s'épanchait, rien n'écumait. Pourtant, avec le temps, l'oeil fixe défrichait la forêt d'antennes, de cheminées (elle y était, elle, la forêt), l'oeil organisait la pagaille, l'échiquier déglingu鬨‚Ć; et Cette ville orangée au-dessus de la ville, une ville déserte (aucun oiseau au nord ne becquetait la mousse) s'unifiait, abstraite, dans sa couleur même et semblait flotter, immobile, sans quille et sans attaches, dans un monde qui n'existe que dans les rêves de peintre ou sous les paupières closes, l'été, à midi.
{{Michel Valprémy, Albumville, Atelier de l'Agneau, 2002, p.46.}}



Brouillons de livres
O'Reilly met en place le service [Rough Cuts|http://www.oreilly.com/roughcuts/], un service qui permet d'accéder aux brouillons de livres en train de s'écrire au format électronique, d'accéder aux épreuves et de favoriser les commentaires et l'interaction avec les lecteurs. Présentation du service sur le site de [Textes|http://www.archicampus.net/] : "Ce service proposé par les éditions O'Reilly, d'un accès à des livres encore en train de s'écrire, s'applique fort bien au secteur des livres informatiques, à les innovations se succèdent à très grande vitesse, et à il peut être stratégique d'accéder  Äö"Ñ"+"avant tout le monde Äö"Ñû à de l'information sur une technologie,  Äö"Ñ"+"to stay ahead of the curve Äö"Ñû. Ce service est emblématique d'un état d'esprit particulier que l'on retrouve également à travers les usages de la technologie [wiki|http://marelle.cafewiki.org] : on écrit en direction de lecteurs, on écrit et on pense  Äö"Ñ"+"devant Äö"Ñû eux, avec eux, sans peur d'être copié. On écrit avec ces lecteurs, qui deviennent à leur tour auteurs, on accepte leurs remarques, leurs suggestions, leurs retours sur notre travail en ligne."," O'Reilly met en place le service Rough Cuts, un service qui permet d'accéder aux brouillons de livres en train de s'écrire au format électronique, d'accéder aux épreuves et de favoriser les commentaires et l'interaction avec les lecteurs. Présentation du service sur le site de Textes¬¨‚Ć: ¬´ Ce service proposé par les éditions O'Reilly, d'un accès à des livres encore en train de s'écrire, s'applique fort bien au secteur des livres informatiques, à les innovations se succèdent à très grande vitesse, et à il peut être stratégique d'accéder  Äö"Ñ"+"avant tout le monde Äö"Ñû à de l'information sur une technologie,  Äö"Ñ"+"to stay ahead of the curve Äö"Ñû. Ce service est emblématique d'un état d'esprit particulier que l'on retrouve également à travers les usages de la technologie wiki¬¨ Ä : on écrit en direction de lecteurs, on écrit et on pense  Äö"Ñ"+"devant Äö"Ñû eux, avec eux, sans peur d'être copié. On écrit avec ces lecteurs, qui deviennent à leur tour auteurs, on accepte leurs remarques, leurs suggestions, leurs retours sur notre travail en ligne. ","","brouillons livres reilly met place service rough cuts service qui permet accéder aux brouillons livres train écrire format électronique accéder aux épreuves favoriser les commentaires interaction avec les lecteurs présentation service sur site textes quot service proposé par les éditions o'reilly d'un accès des livres encore train s'écrire s'applique fort bien secteur des livres informatiques les innovations succèdent très grande vitesse peut être stratégique d'accéder  Äö"Ñ"+"avant tout monde Äö"Ñû l'information sur une technologie  Äö"Ñ"+"to stay ahead the curve Äö"Ñû service est emblématique d'un état d'esprit particulier que retrouve également travers les usages technologie wiki écrit direction lecteurs écrit pense  Äö"Ñ"+"devant Äö"Ñû eux avec eux sans peur d'être copié écrit avec ces lecteurs qui deviennent leur tour auteurs accepte leurs remarques leurs suggestions leurs retours sur notre travail ligne","a:0:{}","1","0","1","0","0","0","0"
"164177","d0f42d57990c416e7873048dfdb40ae9","PD2251-GANDI","1463","2007-10-15 11:55:00","Europe/Paris","2007-10-15 09:55:33","2007-10-15 09:56:33","","post","wiki","1970/01/01/Quoi-que-je-decide","fr","Quoi que je décide ((/public/images/boop.jpg|Devanture d'un café dans le 11ème arrondissement de Paris))"," ","","quoi que décide","a:0:{}","1","0","1","0","0","0","0"
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Frontières intérieures
Frontières intérieures
Il faut répertorier les immeubles touchés Des fibres qui tuent à retardement Desserrer les chaînes des geôliers La vie contamine, mode d'emploi Le Kilimandjaro fond comme neige au soleil Massacres d'éléphant au Soudan Des colliers philippins tués par des pesticides la sècheresse s'installe en France Phoque à protéger Il faut arrêter de promettre L'arme du crime : un fromage au parfum d'arsenic"," Frontières intérieures Il faut répertorier les immeubles touchés Des fibres qui tuent à retardement Desserrer les chaînes des geôliers La vie contamine, mode d'emploi Le Kilimandjaro fond comme neige au soleil Massacres d'éléphant au Soudan Des colliers philippins tués par des pesticides la sècheresse s'installe en France Phoque à protéger Il faut arrêter de promettre L'arme du crime : un fromage au parfum d'arsenic","","frontières intérieures frontières intérieures faut répertorier les immeubles touchés des fibres qui tuent retardement desserrer les chaînes des geôliers vie contamine mode emploi kilimandjaro fond comme neige soleil massacres éléphant soudan des colliers philippins tués par des pesticides sècheresse installe france phoque protéger faut arrêter promettre arme crime fromage parfum arsenic

Jeudi 29 décembre 2005 {{STRAUSS BLUMENSTRAUSS}} A chaque instant que je passe ici, nouer et dnouer, oscillant sans lassitude, le fil quoi tient notre vie, du texte infini ainsi tricot. Trembler et oser. Au tlphone ta voix qui lit le texte, difficult de mise en page, il suffit de couper. Jouer et djouer. Le mot qui tombe ainsi dnud. Transformation radicale du paysage. Pertes et profits. Sur son visage attentif un sourire narquois fige tous les regards qui l'aperoivent. Fouiller et dmler. Trs vite on dcolle, et de fil en aiguille on obtient ce syntagme : il n'y a plus de saisons. La rotation s'arrte, possibilit de rescousse, un refuge pour nous y durcir. Effleurer et saluer. Inscriptions et graffitis. Et quelques clats de voix.

Mercredi 5 septembre 2007 PAYSAGE ET PORTRAIT Quand j'étais petit, je ne faisais pas grand. Notre pouvoir en tant qu'individu, c'est l'ironie. Il y a la trame globale que je déroule : les moments de respiration. Et puis, à d'autres moments, j'ai envie de creuser beaucoup plus dans le détail pour y trouver une certaine justification. Cette évanescence de l'image à la qualité vibratoire s'apparente à une peau que l'on peut toucher. Vent dans les arbres, fleur qui se fane au fil des jours, variations de la lumière du soleil sur une façade vitrée. [Mort d'un poète|/post/2007/09/05/La-mort-de-Michel-Valpremy] dans son sommeil. A mes côtés deux jeunes jouent à la guerre sur jeu vidéo. ''Oh j'ai gagné une vie,'' déclare le plus grand des deux. Un mélange de gêne et de perplexité, presque de mauvaise conscience. Un récit n'est pas la résolution d'une question mais sa mise en circulation. Aussi mesure-t-on sa juste valeur, au sens de justice et de justesse.

Décorum
sur l'écran souvent le film je ne le vois plus distrait par le son, les bruits me portent loin de l'image je ne vois plus rien à l'écran que la bande originale. le contraire est vrai souvent. une bande son c'est un film sans image. profonde mélancolie teinte de douceur, de fragilité. tension. fonds sonores vacillants, violons violents. le ton est donné. clarinette, piano. le mouvement cyclique la forme lumineuse double bobine, ne vaudrait-il pas mieux parler ici de la douceur du piano ? une mélodie triste, des bourdonnements mortuaires. c'est lourd, c'est étouffant. toujours avec ce ton grave, mais donnant une impression de panique, on ne sait plus à l'on est, léger informe, comme si tout s'écroulait autour de nous. dans la chute. anomalie : on avance lentement dans le noir progression incertaine, puis c'est au tour des violons de nous raconter l'histoire. une variation au déroulement prévisible sur la guerre des sexes ou un film de guerre exotique pataud ou une adroite série b d'horreur mais un homêmese fait licencier par son patron votre colonne vertébrale tremble, tel est l'histoire de cet album à écouter sans retenue. il n'y a pas d'histoire et vous en êtes le héros. seulement cinq morceaux. toujours aussi beau, aussi spécial, aussi long aussi progressif. kino : lointain souvenir de cinéma, la fatigue est plus forte, combat inégal, je m'endors pendant le film, ce que j'entends dans mon sommeil, fil continu avec le récit sur l'écran, pourtant quand j'ouvre les yeux nouveau, présent dans un autre endroit, ailleurs tout à coup. Les morceaux sont de vraies histoires avec plusieurs actes et donc plusieurs thèmes. Les choses sont noires. leur couleur. contact : dans le piano nous entrons directement, tête la première l'intérieur même de ses sons métalliques. Cage saccagée. le bruit écoutons-le le délié l'emporte feuilles de papier pliées et collées. violents tons. correct : dans son ensemble, cet album est doux, mélodies mélancoliques, peut-être plus accessibles. cela ne veut rien dire. comme vous pouvez le voir sur ces images la vie continue à Bagdad. on entre dans une pièce différente à chaque fois, sans jamais savoir à l'on est. ils deviennent interactifs, on s'y abrite, on s'y enveloppe, les matériaux changent, translucides, légers, la question demeure encore sans réponse, car la légèreté doit demeurer absolue. fraulein : je la vois danser, elle court sur le plateau nu, ses pas dans sa course forment un rond, un cercle de plus en plus large, ses bras ballants le long du corps, de plus en plus vite, elle tourne, elle tourne, jusqu'à puisement des stocks d'émotions, elle se couche, je ferme les yeux dans la chute."," sur l'écran souvent le film je ne le vois plus distrait par le son, les bruits me portent loin de l'image je ne vois plus rien à l'écran que la bande originale. le contraire est vrai souvent. une bande son c'est un film sans image. profonde mélancolie teinte de douceur, de fragilité. tension. fonds sonores vacillants, violons violents. le ton est donné. clarinette, piano. le mouvement cyclique la forme lumineuse double bobine, ne vaudrait-il pas mieux parler ici de la douceur du piano¬¨‚Ć? une mélodie triste, des bourdonnements mortuaires. c'est lourd, c'est étouffant. toujours avec ce ton grave, mais donnant une impression de panique, on ne sait plus à l'on est, léger informe, comme si tout s'écroulait autour de nous. dans la chute. anomalie¬¨‚Ć: on avance lentement dans le noir progression incertaine, puis c'est au tour des violons de nous raconter l'histoire. une variation au déroulement prévisible sur la guerre des sexes ou un film de guerre exotique pataud ou une adroite série b d'horreur mais un homêmese fait licencier par son patron votre colonne vertébrale tremble, tel est l'histoire de cet album à écouter sans retenue. il n'y a pas d'histoire et vous en êtes le héros. seulement cinq morceaux. toujours aussi beau, aussi spécial, aussi long aussi progressif. kino¬¨‚Ć: lointain souvenir de cinéma, la fatigue est plus forte, combat inégal, je m'endors pendant le film, ce que j'entends dans mon sommeil, fil continu avec le récit sur l'écran, pourtant quand j'ouvre les yeux nouveau, présent dans un autre endroit, ailleurs tout à coup. Les morceaux sont de vraies histoires avec plusieurs actes et donc plusieurs thèmes. Les choses sont noires. leur couleur. contact¬¨‚Ć: dans le piano nous entrons directement, tête la première l'intérieur même de ses sons métalliques. Cage saccagée. le bruit écoutons-le le délié l'emporte feuilles de papier pliées et collées. violents tons. correct¬¨‚Ć: dans son ensemble, cet album est doux, mélodies mélancoliques, peut-être plus accessibles. cela ne veut rien dire. comme vous pouvez le voir sur ces images la vie continue à Bagdad. on entre dans une pièce différente à chaque fois, sans jamais savoir à l'on est. ils deviennent interactifs, on s'y abrite, on s'y enveloppe, les matériaux changent, translucides, légers, la question demeure encore sans réponse, car la légèreté doit demeurer absolue. fraulein¬¨‚Ć: je la vois danser, elle court sur le plateau nu, ses pas dans sa course forment un rond, un cercle de plus en plus large, ses bras ballants le long du corps, de plus en plus vite, elle tourne, elle tourne, jusqu'à puisement des stocks d'émotions, elle se couche, je ferme les yeux dans la chute. 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L'essence contradictoire des choses
J'ai l'impression que je ne suis pas dans les mêmes %%% dispositions que d'habitude. C'est quelque chose de l'ordre%%% de : fini de rire.%%% Rien n'arrive sans produire une conséquence.%%% Tout découle d'un ordre et résulte d'une cause.%%% Je ne pouvais plus me permettre de me saouler tous%%% les soirs ou alors j'aurais eu les yeux injectés de sang%%% sur toutes les photos.%%% Vous savez, vous pouvez vous intéresser aux esquimaux %%% sans être obligé de bâtir un igloo.%%% ;:__En bras de chemise malgré la fraîcheur matinale, Didier Arnaudet, Le Bleu du ciel, 2001, p.27. %%% Didier Arnaudet est né en 1951. Ilt vit Bordeaux et Anglet. Critique d'art, membre de l'Association Internationale des Critiques d'art, il collabore à "Art Press ". ;:[Dernier ouvrage paru :| http://editionlebleuduciel.free.fr/surveiller.html] " surveiller de près, à punir parfois ", avec Jacques Perconte + CD Rom, Le bleu du ciel, juin 2005.

Dimanche 2 juillet 2006 THIS IS FOR YOU De ces rares journées sur lesquelles tout glisse, imperturbablement, sans une seule contrariété. Pas le moindre nuage. Moment de bonheur, de joies simples, à l'on ne fait rien d'exceptionnel, dans la chaleur du jour, le soir à la maison, on ne sait pas quoi raconter, par quoi commencer, suite de tableaux muets, complices, de saynettes colorées, d'odeurs, quelques mots en basse continue et de salutaires éclats de rire : on prépare une salade pour le pique-nique dominical, dans la fraîheur artificielle de la cuisine, on découvre un endroit qu'on en connaît pas, pas à Cette heure en tout cas, on s'y asseoit sans trop réfléchir pour y manger au frais, l'altitude s'y prête, sous l'oeil envieux d'une petite chinoise souriante. Et la terrasse de Sarah, merveilleuse trouvaille, cerise sur le gateau. Réussir sa journée, clin d'oeil, finalement c'est pas la mer à boire.

Tired, off to bed Une voix s'élève : " Qu'est-ce qu'on fait ce soir ?%%% Marlène : J'aimerai bien avoir la télé.%%% Kamel : Moi aussi. La télé pour moi, c'est un kif. Si un jour, je devais acheter une télé, j'achèterai la plus grosse télé qui existe au monde. Moi, je vis au dépend de la télé.%%% Puis, regardant l'écran plasma et le meuble de télévision, il ajoute : ils ont mis un lecteur DVD. On peut lire des DVD alors...%%% Je vais leur demander si on ne peut pas regarder un film un jour. %%% Willima : Pendant notre heure de libre, ce serait bien. Pendant l'heure durant laquelle on n'est pas filmé...%%% Marlène : Oui mais après on ne va parler que de ça. ..%%% William : Ou alors on regarde quelque chose d'intéressant. Style, on se matête nous...%%% Marlène : Oui, ça serait bien de regarder les trucs qu'on a fait...%%% Kamel : Les génériques, les reportages... Tiens, je vais leur demander....%%% Marlène : Pendant l'heure à on n'est pas filmé.%%% ;:__''Vu à la webcam - (essai sur la web-intimité)'', Nicolas Thély, Presses du réel, 2002__%%% ;:__''Loft'', version 2__%%%"," Une voix s'élève¬¨‚Ć: ¬´ Qu'est-ce qu'on fait ce soir ? Marlène¬¨‚Ć: J'aimerai bien avoir la télé. Kamel¬¨‚Ć: Moi aussi. La télé pour moi, c'est un kif. Si un jour, je devais acheter une télé, j'achèterai la plus grosse télé qui existe au monde. Moi, je vis au dépend de la télé. Puis, regardant l'écran plasma et le meuble de télévision, il ajoute¬¨‚Ć: ils ont mis un lecteur DVD. On peut lire des DVD alors... Je vais leur demander si on ne peut pas regarder un film un jour. Willima¬¨‚Ć: Pendant notre heure de libre, ce serait bien. Pendant l'heure durant laquelle on n'est pas filmé... Marlène¬¨‚Ć: Oui mais après on ne va parler que de ça. .. William¬¨‚Ć: Ou alors on regarde quelque chose d'intéressant. Style, on se matête nous... Marlène¬¨‚Ć: Oui, ça serait bien de regarder les trucs qu'on a fait... Kamel¬¨‚Ć: Les génériques, les reportages... Tiens, je vais leur demander.... Marlène¬¨‚Ć: Pendant l'heure à on n'est pas filmé. {{Vu à la webcam - (essai sur la web-intimité), Nicolas Thély, Presses du réel, 2002}} {{Loft, version 2}}

Fugue en mode majeur Georges Gerfaut, cadre commercial, est témoin d'un accident automobile et emmène le conducteur blessé à l'hôpital à il meurt en fait dune blessure par balles. Poursuivi par deux hommes qui tentent de le tuer, Gerfaut comprend vite qu'il n'a qu'une solution, fuir. La concision et la rapidité de la phrase, son humour ou sa poignante émotion, placent le lecteur en un état de surprise permanent, l'absence de cliché participe également de la force de l'écriture envoutante de Jean-Patrick Manchette. Sa manière, pourrait-on dire. Ce qui explique que lorsque l'on a pris plaisir à lire l'un de ses livres, on ne peut que lire les autres. A tour de rôle. __Titre : Le petit bleu de la côte Ouest | Auteur : Jean-Patrick Manchetête | Editeur : Gallimard__

New-york sous forme dinventaire photographique

Traverse de New York en ligne droite pour un album de photos un peu particulier mais au projet ambitieux et captivant. Deux photographes, un français Laurent Malone et un américain Dennis Adams, entreprennent un "grand petit " voyage de Manhattan jusqu'à l'aéroport John Fitzgerald Kennedy. Le principe est simple, un appareil photo pour deux. Le partage est au centre de ce projet photographique sur un espace urbain à la fois célèbre et archi connu qui a déjà été photographié sous tous les angles, toutes les poques. Les deux photographes ont donc pris 243 paires de photos, quand l'un prenait une photo, le second se tournait à l'opposé pour prendre un cliché en sens inverse. Et ce que l'on découvre c'est un trajet sous forme d'aller-retour qui propose une relecture dune ville qui se révèle encore inattendue. __Titre : JFK : traverse photographique de New-York | Auteur : Dennis Adams, Laurent Malone | Editeur : LMX__

Dimanche 17 juillet 2005 REBELLION OF THE GRID 2./ Ce serait un t la fin de l'aprs-midi qui ne ferait que toucher de son aile et qui laisserait libre de tourner ou pas son visage vers lui, la lumire augure les interminables soires d't, une nuit de pleine lune en mots, on est follement plein d'esprance, la nuit de pleine lune, la nuit est suspendue au fil dor au fil torsad des chants de rossignols, filet de voix qui bientt formera une rivire, la nuit ne fabrique que de la nuit, tout semble fait ici pour recevoir la lumire, rien n'chappe.

LE CHÂTEAU EST A VENDRE Il y a dans la grande rue sale les merveilleuses images, le printemps sur le pont et par-dessus les bois les fleurs ouvertes, son domaine, azur et verdure insolents la lisière de la fort Il y a la fille lèvre d'orange les genoux croisés dans le clair déluge qui sourd des prés, superbes noires dans la mousse vert-de-gris, petites étrangères et personnes doucement malheureuses Le château est vendre, autour du parc des fleurs magiques un oiseau, son chant vous arrête et vous fait rougir Il y a une petite voiture abandonne dans le taillis, sur la route travers la lisière du bois, les sentiers les oiseaux et les sources Il y a rien que l'épaisseur du globe, une maison musicale pour notre claire sympathie Ce qu'elle sait et que nous ignorons Ces journaux que je suis idiot de relire ces livres sans intérêt L'amour par la fenêtre Il y a une odeur de bois suant dans l'âtre, des cordes de clocher clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre, une cloche de feu rose dans les nuages : ta voix Il y a enfin quelqu'un qui vous chasse du silence la fin du monde d'ailleurs il n'y a rien voir là-dedans vos souvenirs une horloge qui ne sonne pas. ","

entre peaux entre côtes entre mises entre vous : nous {{une fenêtre devant / une fenêtre derrière}}nous et yvonnesuit la course à ne pas s'y noter, ne pas s'étrangler la gorge entre baillantesaute la perche yvonne, crache cache (se souvient encore vivement de leur première rencontre, et de qui présenta yvonne à l'achat, adoption immédiate, remerciements écrits)se penche la première fenêtresentant si fort l'autre derrière l'autre la suit des yeuxcolle son dos, épaules et nuque, colle aux reinsla fenêtre derrière colle yvonne la fenêtre devantyvonne entre fenêtres... jambon beurre cornichon ça t'ira ? elle me dit étalant déplié papier sulfurisé, bocal ouvertsac précisé anticipé préparé soin attentif, avec pain de mie tendre facile d'emploi coupé tranches fines conservez à l'abri de l'humidité ne pas dépasser la date limite inscrite sursûr ça iramâchons... on se regarde... on se sourit.... debout on regarde le jardin sous la fenêtre devantcependant que derrière, la fenêtre derrière suit tous nos mouvements.debout derrière la fenêtre devant on regarde le jardin étalé déplié promu neuf d'un premier regard comme un des jamais vu,{{une fenêtre devant / une fenêtre derrière}} tout se suit, tout s'enchaîne, tout s'emboîtenous entre mèchemèche. "," {{une fenêtre devant / une fenêtre derrière}} nous et yvonne suit la course à ne pas s'y noter, ne pas s'étrangler la gorge entre baillante saute la perche yvonne, crache cache (se souvient encore vivement de leur première rencontre, et de qui présenta yvonne à l'achat, adoption immédiate, remerciements écrits) se penche la première fenêtre sentant si fort l'autre derrière l'autre la suit des yeux colle son dos, épaules et nuque, colle aux reins la fenêtre derrière colle yvonne la fenêtre devant yvonne entre fenêtres... jambon beurre cornichon ça t'ira ? elle me dit étalant déplié papier sulfurisé, bocal ouvert sac précisé anticipé préparé soin attentif, avec pain de mie tendre facile d'emploi coupé tranches fines conservez à l'abri de l'humidité ne pas dépasser la date limite inscrite sur sûr ça ira mâchons... on se regarde... on se sourit.... debout on regarde le jardin sous la fenêtre devant cependant que derrière, la fenêtre derrière suit tous nos mouvements. debout derrière la fenêtre devant on regarde le jardin étalé déplié promu neuf d'un premier regard comme un des jamais vu, {{une fenêtre devant / une fenêtre derrière}} tout se suit, tout s'enchaîne, tout s'emboîte nous entre mèche mèche. ","","entre peaux entre côtes entre mises entre vous nous une fenêtre devant une fenêtre derrière nous yvonne suit course pas noter pas étrangler gorge entre baillante saute perche yvonne crache cache souvient encore vivement leur première rencontre qui présenta yvonne achat adoption immédiate remerciements écrits penche première fenêtre sentant fort autre derrière autre suit des yeux colle son dos épaules nuque colle aux reins fenêtre derrière colle yvonne fenêtre devant yvonne entre fenêtres jambon beurre cornichon ira elle dit étalant déplié papier sulfurisé bocal ouvert sac précisé anticipé préparé soin attentif avec pain mie tendre facile emploi coupé tranches fines conservez abri humidité pas dépasser date limite inscrite sur sûr ira mâchons regarde sourit debout regarde jardin sous fenêtre devant cependant que derrière fenêtre derrière suit tous nos mouvements debout derrière fenêtre devant regarde jardin étalé déplié promu neuf premier regard comme des jamais une fenêtre devant une fenêtre derrière tout suit tout enchaîne tout emboîte nous entre mèche mèche

Samedi 27 octobre 2007 SEE YOU AT THE LIGHTS Avance en troupeau en masse d'un seul regard mais de plusieurs filaments quand tout à coup l'un et ou l'autre se retourne et mord celui qui le suivait. À l'instar d'un karaoké on peut suivre texte et bande-son simultanément. Et écouter le son après le texte ou l'un et ou l'autre avant l'un ou l'autre, et après ça ça recommence : une journée est déjà recommencée. Des moments trop longs, d'autres qui prennent de court ‚ où une de ces journées à déjà recommencer. Chaque instant de ma vie est une variante de ce qu'elle aurait pu être, comme si d'autres versions de mon histoire étaient toujours possibles. La poursuite se fait dans les règles, aucun doute là-dessus. Les journées s'accumulent. Et plein d'idées reçues.

Ateliers d'écriture estivaux de Marelle consacrés aux auteurs de Publie.net Comme chaque année, à Cette période de départs en vacances, je dois préparer les ateliers d'écriture hebdomadaire de Marelle : Zone d'Activités Poétiques, car ce n'est parce que je suis en vacances que les autres ne doivent pas travailler un peu. Je vous invite donc, à partir d'aujourd'hui, à découvrir une partie du catalogue de Publie.net lancé en janvier 2008 par François Bon. Publie.net propose à ce jour près de 140 textes contemporains, qui n'ont pas d'autre existence que numérique. Récits, critique, poésie, expérimentation, collaborations texte/images.Pour chaque texte, une large partie en accès libre, et 5,50 euros (ou 1,30 euros les formes brèves) pour le téléchargement intégral. Alexandra Baudelot : ''Super 8,'' Zone Risque. Relation homêmefemêmeavec caméra. Xavier Bazot : ''Chronique du cirque dans le désert,'' L'atelier des écrivains. Un ensemble de 29 récits brefs qui a marqué l'histoire de la nouvelle, publié originellement au Serpent à Plumes. Fred Griot : ''Visions''; Zone risque. Fragment de navigations, récit, notes de voyage. Sébastien Rongier : ''Au troisième étage'', Zone risque. L'enfance comme bloc incompréhensible. Bruno Fern : ''Cheval porteur'', Formes brèves. Des pratiques équestres en poésie contemporaine. Fabienne Swiatly :'' Jusqu'à Cette ville ?'' Formes brèves. Explorations langue et métropole urbaine, avec triptyques photographiques. Jérémy Liron : ''Le livre l'immeuble le tableau,'' Formes brèves. Journal du regard : le peintre et les livres, le peintre et le réel. Thibault de Vivies : ''12 tentatives de pourquoi'', Formes brèves. Variations et récit sur l'idée des "tentatives de pourquoi ".


Dimanche 11 novembre 2007 HAVE I BEEN A FOOL ((/public/images/boussy5.jpg|Lumière sur les feuilles des arbres dans la nuit d'automne à Boussy-Saint-Antoine)) Pourquoi faudrait-il échouer à dire le propre d'autrui tout en suscitant son ombre ? Jetête voir un œil dehors, même la nuit tu verras tu verras apporte ses lumières. On y verra des effets de l'individuation croissante conduisant à protéger et à valoriser son autonomie, à refuser les contraintes sociales. D'un autre côté je me rappelle l'avoir lu, avec surprise et délice, avec envie même ce livre, debout seul dans la pièce du fond. La pièce orange. Celle des livres. Jubilation solitaire. Heureux souvenir. A d'autres se mêle aussi, se confond en exquise. Alors en effet il cède à son tour, se détache, et flotête dans la lumière, puis chavire et sombre  Äö"Ñ"¨ première déconvenue ? Comment renouer avec l'idée d'un bien commun ? Il serait peut-être temps de réagir et de remédier à cet état de fait navrant en imaginant un système adapté d'attelle ou de tuteur. C'est peut-être ça vieillir, ne plus chercher l'impossible équilibre

Vendredi 19 octobre 2007 GIME MORE Ca commence tout en douceur, dans un sentiment de bien-être. Nous ne sommes pas satisfaits d'en passer par là, mais bon. Il fallait que ça puisse être parlé aussi. Ca peut donner une apparence de phrase assez pauvre. L'ardent désir de dire sans la pénible volonté de tout souligner. Depuis le temps que t'en rêvais. Laisse-là s'évaporer. Pour elle le réveil sera difficile. Ce moment aurait pu se prolonger indéfiniment. J'aime la complexité, et c'est pourquoi je veux lui donner une forme intelligible. Je la voyais très clairement, encore. Je n'avais pas compris. Je ne voulais pas. Tout commence et finit là.

La trame de nos corps
Tissons et détissons au cours des jours la trame de nos corps, dont les molécules font ainsi la navette, de même l'artiste tisse et détisse son image. Et comme la tache de mon sein droit est encore à elle était quand je suis né bien que tout mon corps se soit tissé et retissé plusieurs fois d'une étoffe nouvelle, ainsi travers le spectre du pre sans repos l'image du fils sans existence regarde."

''Ulysse'', James Joyce, Gallimard, Collection ''Folio n771'', 1986, p.281.

La forme d'un écrivain
Le second volume de La Péliade qui rassemble les textes de Julien Gracq parus entre 1958 et 1992, présente toutes les facettes de cet incontournable écrivain sans complaisance : le romancier avec des œuvres comme "Un balcon en fort ", "La presqu'iîe ", le critique littéraire, avec "Lettrines " , "En lisant en écrivant ", le diariste avec "Carnets du grand chemin ", le voyageur avec "Autour des sept collines ", le mémorialiste, avec le magnifique "La forme d'une ville ". A la fin du volume on trouvera même des entretiens joints l'ensemble. Ce second volume complète magnifiquement le premier qui contenait les œuvres suivantes : Au château d'Argol - Un beau nombreux - Liberté grande - Le Roi pécheur - André Breton. Quelques aspects de l'écrivain - La Littérature à l'estomac - Le Rivage des Syrtes - Préférences. Appendices : éclosion de la pierre - Un cauchemar - Le Surréalisme et la Littérature contemporaine - Prose pour l'étrangère - Enquête sur la diction poétique - Kleist : "Penthésilée " - Entretien sur "Penthésilée " de H. Von Kleist. __Titre : Gracq :  âà"`"uvres complètes, tome 2 | Auteur : Julien Gracq | Editeur : Gallimard__

Jeudi 6 septembre 2007 OUR LOVE TO ADMIRE La journée débute sur les chapeaux de roues... Pas de place pour mon vélo, je tourne en rond. Sans doute si je pouvais raviver sa symphonie et son chant. Et elle se poursuit de la même façon, avec son lot d'imprévus, de scènes étranges, d'éclats vifs, de ruptures mouvementées et de rencontres cocasses procurant à ce récit un rythme effréné qui ne se dément pas. Il y a mon regard trop étroit pour tout tenir ensemble. C'est dommage, parce qu'il y a de très forts passages, de magnifiques fragments. Nous pensions que le monde était en train de changer, que nous pouvions le changer. Nous pensions que le monde devenait plus vaste, plus accueillant. Et aujourd'hui, il semble qu'en fait il partait à la dérive dans l'autre sens. Mais tu comprends que ceci aboutit à un résultat redoutable.

Carnet de captivité, 23 avril 2000.
Un touriste franais s'adonne la plonge sous-marine en Malaisie. Il se nomêmeStphane Loisy. Sa compagne, Sonia Wenling, est ses cts. A la nuit tombe, leur embarcation est prise d'assaut par un groupe d'hommes arms et cagouls. Avec une quarantaine de touristes, le couple se retrouve embarqu pour une destination inconnue. Au terme de vingt heures de navigation, les ravisseurs - des rebelles musulmans philippins du groupe "Abou Sayaf " - dposent les otages dans une crique de l'le de Jolo, aux Philippines. Pour Stphane Loisy et Sonia Wenling, c'est le dbut d'un calvaire de plusieurs mois. Jour aprs jour, la prise d'otages mobilise les mdias du monde entier. De Cette terrible captivit, Stphane Loisy a tenu la chronique minutieuse, crivant sur des supports de fortune, tels que papiers et cartons d'emballage. Il raconte le quotidien des otages, leur survie matrielle prcaire, leurs rapports ambigus avec les ravisseurs. Il voque les rumeurs qui ne cessent de circuler et les relations qui s'tablissent, cote que cote, avec l'extrieur, sa famille, les missaires, les mdias. Il droule le long film de l'espoir et de l'abattement, jusqu' la libration de sa compagne, et la sienne un mois plus tard. Dans une langue trs vivante et mouvante, fidle au moindre dtail, Stphane Loisy a accompli cet exploit de dcrire in situ la vie des otages, et non pas aprs coup. Un tmoignage humain d'une rare intensit. __Titre : Otage Jolo | Auteur : Stphane Loisy | Editeur : Denol__","



Mercredi 13 avril 2005 L'ARNAL - CONTRETEMPS I - LES PEINES DU CONTRETEMPS DANS L'AMOUR Ce soir, c'est sous ce noir jeu que je tremble dj d'excitation, d'attente et des mots d'motion, censure aucune l'ide de mes mains sur tes seins, tes mains sur mes seins, sur les tiens aussi, les caressant, jusqu' la pointe, petite bille entre les doigts, mes mains tenant maintentant, ceinturant, ta langue baisant ma bouche ma bouche be bante, o monte le dsir, mon corps tendu du dsir, du temps, prendre son temps, sans s'impatienter, mon corps, mon coeur tendu, bandant comme un arc sous tes doigts agits, agiles, le jour la nuit, suivez la flche, la bonne direction, sens dessus dessous, ton corps contre le mien, tes mains sur mes fesses, leurs mfaits en traces rouges srement l'attente, la retenue, la tentation d'aller plus loin, mes lvres, livre ouvert, mais lve-toi, se crispent de dsir, on entend bien le bruit dans ce mot-l, se dressent de saisir, et je sens ta peau chaude, douce et tide poche, mes mains massent ton cuir chevelu, rebrousse-poils, ma langue chatouille ton oreille, mchante te mordille le lobe, mais chante mon oreille humide, je te lche ma douce mlope, sans biaiser ni te lacher une seconde, tu me baises, balise mobile garde rapproche, baisse ta garde, mobilise tous mes sens, tu toi, genou, prends ton temps donc, prends mon cul, prends-moi, envie de toi, en vie avec toi. Branle bas de combat. Sans pause. S'impose entre prose et posie.

Lundi 24 octobre 2005 RAINY DAY IN SIAM Confiance. Confidence. Depuis des sicles dans le bruit et la poussire mais qui restent dans l'air. Le dsert n'a pas d'image. Ce pli de sombre dentelle, qui retient linfini, tiss par mille, chacun son le fil ou prolongement ignor son secret, assemble des entrelacs distants o dort un luxe inventorier. Sans parler les enfants savent. Avec le rien de mystre, indispensable, qui demeure, exprim, quelque peu. L'immense immobile. Convivance de cum vivere vivre ensemble . Quant la bonne vieille confiance, les mots n'entament pas, elle va toujours main dans la main avec la confidence, elle tranche par mgarde, ce sont des mots jumeaux, et unis comme des amoureux. Confier, avouer, raconter : mots de la parole o le corps se donne tout entier, seuil forcer, dans la marge, renonce la dfiance et au dfi, la mfiance et au mfait. Le temps d'apprivoiser les mots, vivre surprend toujours.

La lune en Scandinavie
Les parois du remords sont raides, sans assurance%%% ;:Nulle part d'un amarrage dans la conquête, l'image te%%% ;:Revient de toi-même gravissant la cuisine du Diable, plutôt%%% ;:N'y réussissant pas, au fond d'un brouillard couleur de gin,%%% ;:C'était novembre ; mais qu'importe que tu trahisses ton épineuse%%% ;:Mémoire ! Incruste-toi de braises plus brûlantes,%%% ;:Que jamais le Diable n'en soumit aux escaladeurs -%%% ;:Braises à déboiser le cœur - mon pauvre enfant, tu auras beau%%% ;:Endurer les prises les plus chaudes, ici tu ne peux que geler,%%% ;:Disait mon ami gallois quand il tait ivre de porto et d'espoir.%%% ;:__Malcolm Lowry, ''Poésies complètes'', Deno‚àö¬¥l, Collection ''Deno‚àö¬¥l & d'ailleurs'', 2005, p. 63.__

Echos d'éclats
"J'ai relu plusieurs fois ce livre pour parvenir en faire la critique. Dès l'entrée du livre on est accueilli. La barre est place assez haute. Les propos sont la limite de la prétention (Cette impression me restera longtemps après ma première lecture sans véritablement retrouver dans les suivantes ce qui avait pu provoquer avec précision Cette désagréable impression), mais au moins on sait à l'on entre. On est prévenu. "Eclat du fragment " se présente donc sous la forme d'un triptyque. "Eclisses ", c'est un voyage. Un voyage dans la langue. Le texte d'introduction qui donne son beau titre au recueil de Bai Chuan, expose dune certaine manière le cahier des charges de ces "textes la croise des genres, à la liberté semble vouloir imposer l'étoile de ses limites : souvenirs, récits de voyages, d'initiation, ou encore de simples impressions... " Mais c'est avant tout l'expérience d'un retour au pays. Les deux suivants sont proprement parlé des "notes de voyages ", le premier autour d'un séjour à Prague, le second décrivant le château de Saintoyant. L'ultime texte de Cette première partie est plus personnel, mais il permet à l'auteur de revenir sur le rapport qu'il entretient avec sa langue d'origine, et dans sa transmission (dans l'enseignement ou dans l'écriture) l'influence quelle opère sur sa façon d'être et décrire : "C'était comme si Cette langue enfin partage nous unissait pour quelques temps dans un long baiser calme et souriant. " ‚àö"¢légante manière de conclure ce court chapitre tout en faisant le lien avec le second chapitre. "Eclats " est une "Petite mythologie familiale ". L'auteur y évoque avec trois textes "A l'origine du vin ", "une photo " et "L'enfance du deuil " son "étrange héritage familial ". A ce titre le texte qui retrace une séance de photo est magnifiquement écrit car il parvient nous montrer avec subtilité et de faon parallèle, l'arrivée du photographe anonyme dans le village, la préparation du cliché, et comment la famille se prépare cet évènement, et le narrateur qui regarde Cette photo quelques années plus tard, la décrivant dune phrase entrecoupe des portraits familiaux. Le dernier texte de ce second chapitre, permet une fois de plus à l'auteur d'établir un pont avec le chapitre venir, comme un écho. C'est le texte qu'il consacre la mort de son oncle en bas âge. On y retrouve en effet ce qui va faire l'originalité du dernier tableau de ce livre, à douleur et plaisir se mêlent douteusement : "Il y avait même sur son visage, non plus la peur, mais, lui faisant place après quelques heures, une félicité, presque une gaité, une joie à peine soutenable, comme sil prenait, envers et contre tous, le parti de se réjouir, le parti de la lumière... " "Esquilles ", c'est un éclat mais dans la chair et jusqu'à l'os. "Je suis né de la douleur, près du crouton de pain, sur la planche, entre la tache de vin et la pelure de pomme, la tête sur le cul des bouteilles. Je suis né la fin du repas, comme un reste. " Trois textes qui sont en fait trois tapes d'un même texte, d'une expérience de la violence, du sexe et de la mort. Ce qui rend ce livre très mouvant et, malgré ses grandiloquences et ses erreurs ( "la virtuosité de ses constructions compliques aux multiples emboitements " qu'évoquait l'une d'entre nous dans sa critique, n'est qu'un leurre mon sens), le baroque de son écriture, nous fait dire qu'il s'agit dune vraie réussite, c'est sa langue, une langue qui, avec ses fautes, ses erreurs, ses errements, demeure une langue vivante, une langue qui se cherche, se fabrique et s'invente de texte en texte. Et si l'écriture paraît ici initiatique, c'est gr"¢ce Cette langue sans cesse la recherche de ses propres limites, sur le fil du rasoir. __Titre : Eclat du fragment | Auteur : Chuan | Editeur : Amourier (L')__

Dimanche 7 octobre 2007 WE ARE AT THE LIGHTS Difficile d'imaginer ce qu'il est possible de faire avec ce grand tas de temps, avec ce silence ouvert au vent. Tout le monde rêve de partir. On ne s'est pas quitté. Il aurait fallu y croire plus tôt. Nous sommes sortis nous promener comme hier. En famille. Sous le soleil d'automne. Refaisant le combat de la veille. Les traces qui restent sur les corps. Des bleus. Betsen (commotion), Milloud (vertèbres cervicales), Traille (rotule), Elissalde (pouce) Heymans (doigt), Szarzewski (épaule), Jauzion (oeil), et Thion (cuisse). Très mâchés après la victoire. En dessous, on sent parfois le même gàt pour l'inconnu. On sait pas qui t'es ?

Lundi 17 septembre 2007 WANT TWO La couleur bleue est une base indispensable à laquelle je reviens toujours. Quand ce sera la dernière fois de nous et que nous ne saurons pas plus qu'avant, pas plus qu'après. Quand le bleu s'étrangle, lassé de battre, celui qui s'en va n'y voit rien. Quand ce sera déjà après, et que nous lèverons un peu la tête comme avant, une dernière fois, nous rentrerons dans l'ombre dont nous n'étions jamais sortis. Mon regard se tourne vers l'intérieur, c'est un cheminement à, pas à pas, je laisse ma volonté de maitriser le geste. Nous lasserons-nous un jour du bleu du ciel ?

Jeudi 21 avril 2005 YELLOW HOUSES - IT HURTS TO WAIT WITH LOVE IF LOVE IS SOMEWHERE ELSE Dbats oiseux, des mots d'oiseaux. Vole pas haut. On attend mieux, finalement non. ''No thanks.'' Toujours les mmes changes. La vrit vraie. La posie comme ce qui ne peut tre traduit. Entendons : le pome parole singulire qui dynamite et dynamise la langue pour inventer la sienne dans le refus de tout ce qui est commun, ou qui relve, disait avant lui Mallarm, de ''luniversel reportage''. Exprimenter de faon radicale les formes du pome (ponctuation, orthographe, syntaxe) inventant une nouvelle langue dans la langue. Jeux sonores aux limites de la glossolalie. ''No thanks.'' Pousser lextrme le paradoxe de lessence mêmede la traduction, qui est que seul ce qui ne peut tre traduit mrite finalement de ltre. Tout autre tentative de justification serait inutile, pour ne pas dire indcente. Il n'y a pas qu'une seule voie pour torturer la langue, mettre en crise toute politique de la langue comme linarit du sens. Chacun la sienne. La vrit est ailleurs. ;:avec des ;:rve

"L'inscription Le thème annoncé était "L'inscription ". Le titre exact de l'éditorial impersonnel est aujourd'hui "L'inscription et le comportement ". Les citoyens ont l'habitude d'inscrire leur nom sur des papiers et des listes. S'inscrire, c'est s'inscrire sur et s'inscrire dans. S'inscrire un club = y entrer, accepter les règles d'un milieu = imprimer un nom sur la liste. C'est s'inscrire dans un espace clos, y déposer les armes et l'idiosyncrasie. Entrer dans le règne d'Inhibition et d'Egalité Suppose. Y déposer l'étrangeté du nom propre et signer à l'entrée, et arrêter de signer. S'inscrire sur devrait signifier impressionner la signature ou le geste qu'on est. Signer. Le mot geste est désormais entré dans la littérature des critiques. Il abrège et inhibe le comportement . Geste désigne le vague d'une éthique. (Ou d'une poétique morale.) Le comportement prend du temps, comme devrait durer la signature. L'éthique de la signature, voilà le thème d'aujourd'hui. " La suite (et la fin) du journal de Philippe Beck sur [Sitaudis.|http://www.sitaudis.com/Poemes-et-fictions/un-journal-9.php]"," ¬´ Le thème annoncé était ¬´ L'inscription¬´ . Le titre exact de l'éditorial impersonnel est aujourd'hui ¬´ L'inscription et le comportement¬´ . Les citoyens ont l'habitude d'inscrire leur nom sur des papiers et des listes. S'inscrire, c'est s'inscrire sur et s'inscrire dans. S'inscrire un club = y entrer, accepter les règles d'un milieu = imprimer un nom sur la liste. C'est s'inscrire dans un espace clos, y déposer les armes et l'idiosyncrasie. Entrer dans le règne d'Inhibition et d'Egalité Suppose. Y déposer l'étrangeté du nom propre et signer à l'entrée, et arrêter de signer. S'inscrire sur devrait signifier impressionner la signature ou le geste qu'on est. Signer. Le mot geste est désormais entré dans la littérature des critiques. Il abrège et inhibe le comportement . Geste désigne le vague d'une éthique. (Ou d'une poétique morale.) Le comportement prend du temps, comme devrait durer la signature. L'éthique de la signature, voilà le thème d'aujourd'hui.¬´ La suite (et la fin) du journal de Philippe Beck sur Sitaudis.

"La réalité en face
Entre 91 et 97, Jean Rolin, crivain et journaliste, a sjourn de nombreuses reprises en Bosnie-Herzgovine. Dans ce livre, il voque le sige de Sarajevo et d'autres poignants pisodes de la guerre et de l'aprs-guerre en ex-Yougoslavie. Son tmoignage est superbe et mouvant, il forme une tonnante galerie de portraits : petits chefs cruels, violeurs en armes, soldats ivres de vengeance, de haine et d'alcool, gens ordinaires pris dans la tourmente, intellectuels inconscients, garons et filles rvant de trouver la paix aux antipodes, ou l'amour, mêmesous les bombes. Jean Rolin n'occulte rien, ne souligne rien. Et c'est toute la beaut de son ouvrage. Une distance qui n'est pas abandon, une implication, un regard qui ne dnonce pas, mais qui montre la ralit (de la guerre) en face. __Titre : Campagnes | Auteur : Jean Rolin | Editeur : Gallimard__"," Entre 91 et 97, Jean Rolin, crivain et journaliste, a sjourn de nombreuses reprises en Bosnie-Herzgovine. Dans ce livre, il voque le sige de Sarajevo et d'autres poignants pisodes de la guerre et de l'aprs-guerre en ex-Yougoslavie. Son tmoignage est superbe et mouvant, il forme une tonnante galerie de portraits : petits chefs cruels, violeurs en armes, soldats ivres de vengeance, de haine et d'alcool, gens ordinaires pris dans la tourmente, intellectuels inconscients, garons et filles rvant de trouver la paix aux antipodes, ou l'amour, mêmesous les bombes. Jean Rolin n'occulte rien, ne souligne rien. Et c'est toute la beaut de son ouvrage. Une distance qui n'est pas abandon, une implication, un regard qui ne dnonce pas, mais qui montre la ralit (de la guerre) en face. {{Titre : Campagnes | Auteur : Jean Rolin | Editeur : Gallimard}}

Mercredi 24 octobre 2007 ESPELHO DIARIO Mais si la couleur nous colle à la peau, c'est qu'elle est d'abord et fondamentalement dans nos yeux. Se laisser traverser. Quoi qu'il en soi, s'agissant d'objets fruits de recherches et d'expérimentations, c'est toujours la même chose. La documentation est faîte pour être oubliée mais il y a une tendance à pétrifier aujourd'hui. C'est toujours différent, en fonction du contexte, du sujet. Le désir est une puissance qui déplace. Dans l'épaisse et muetête réserve de son intimité. Soudain, les lumières et les conversations s'éteignent, et alors, tout devient saisissant. Un ciel gris sans nuage et là soudain ou peu à peu à poussière seule Cette écriture à déchiffrer. Vers quoi fixer les yeux ?

Ce travail d'évidement "C'est ce constant travail d'videmment jusqu' l'vanouissement qui produit l'tre. C'est lui qui lui donne cet aspect feuillet la peau. Et comme chacune de ces strates est diaphane du fait de son tirement/videment, apparat sous nos yeux une image trs complexe, une image faite de toutes les images superposes, sorte de "palimpseste " en somme. Et ce que nous avons nomm jusqu'ici, tirement, grattage, n'est rien d'autre en fait que le mouvement vrill. Mouvement d'videment dont l'extrme vitesse produit de la transparence, donc du brouillage par effet de surrimpression, tel point que le nom du fils transparat toujours dj dans le nom du pre, comme le nom du pre transparat toujours dj dans le nom du fils. " Machine-Manifeste, Jacques Sivan, Editions Lo Scheer, 2003, p.98.

Sens adventice
Un palimpseste est un parchemin partiellement effacé sur lequel on écrit de nouveau. Félix est sensible aux traces de l'écriture précédente qui interfèrent avec le nouveau message, y ajoutent du bruit ou du sens adventice, et rendent possible de tirer de nouvelles lignes de désir de Cette accumulation de signes. " ;:__''[Le Capitalisme Mondial Intégré et la révolution moléculaire|http://1libertaire.free.fr/Guattari4.html]'', Félix Guattari ;:Ce texte est une note en bas de page d'un article de Félix Guattari paru dans [Politis|http://www.revue-chimeres.org/pdf/cmi.pdf]."," ¬´ Un palimpseste est un parchemin partiellement effacé sur lequel on écrit de nouveau. Félix est sensible aux traces de l'écriture précédente qui interfèrent avec le nouveau message, y ajoutent du bruit ou du sens adventice, et rendent possible de tirer de nouvelles lignes de désir de Cette accumulation de signes.¬´ {{Le Capitalisme Mondial Intégré et la révolution moléculaire, Félix Guattari}} Ce texte est une note en bas de page d'un article de Félix Guattari paru dans Politis.


Les autopsies de livre Les ¬¨¬¥ autopsies de livre ¬¨¬™ de [Brian Dettmer|http://en.wikipedia.org/wiki/Brian_Dettmer], artiste contemporain américain né en 1974 et reconnu pour ses œuvres d'art sous forme de détériorations, sont un travail rare . ((http://centripetalnotion.com/images/briandettmer6.jpg)) [Dans ces œuvres|http://www.haydeerovirosa.com/index.php?modus_id=1&page_id=44&type_id=1], Brian Dettmer se sert des illustrations présentes dans des encyclopédies, des dictionnaires, des livres scientifiques, et d'autres catégories pour réaliser des œuvres dérivées, sans pour autant toucher ou déplacer le contenu de ces livres. ;:Via [Bibliofrance.|http://bibliofrance.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=263&Itemid=71]"," Les ¬¨¬¥¬¨‚Ćautopsies de livre¬¨‚Ƭ¨¬™ de Brian Dettmer, artiste contemporain américain né en 1974 et reconnu pour ses œuvres d'art sous forme de détériorations, sont un travail rare . Dans ces œuvres, Brian Dettmer se sert des illustrations présentes dans des encyclopédies, des dictionnaires, des livres scientifiques, et d'autres catégories pour réaliser des œuvres dérivées, sans pour autant toucher ou déplacer le contenu de ces livres. Via Bibliofrance. ",

AVEC LE FEU
On oublie parfois ce que l'on écrit, sa porte. ;:C'est peut-être aussi pour a qu'on écrit. ;:C'est assez beau du reste l'idée que Cette porte est musicale et rien d'autre que cela ;:le sens qu'on veut y mettre, que l'on veut y insuffler, c'est dans Cette direction ;:qu'il faut aller, à l'oreille, suivre son instinct ;:depuis si longtemps Cette phrase, entre nous, "dans la marge, viens jouer avec moi ". ;:Dans la marge, oui le jeu Cette activité marginale la vivre ainsi contre vents et marées ;:et contre l'avis de tous le jeu n'est pas si admis ces temps-ci par ici ;:Je ne suis pas joueuse. ;:On est tous joueur on joue tous par la force des choses avec le feu ;:on regretête souvent de ne pas s'y brûler assez ;:Je ne suis pas joueuse. ;:Entre en jeu ce n'est pas drôle ça frôle même la douleur ;:Mais on y voit plus clair après déchargé d'un poids d'une lourdeur mais c'est passager ;:Ce n'est pas un jeu c'est l'écart qu'on met avec soi, un instant (la distance ;:permet de s'envisager, de se voir enfin face à face) ;:le jeu c'est la façade, il n'y a pas de règles, ce n'est pas un jeu de société ;:ou peut-être un jeu contre la société et ce qu'elle nous impose ;:Comment franchir la ligne rouge. ;:Au jour le jour et les joues rouges et les yeux aussi pleins de larmes ;:Ce n'est pas rigolo tous les jours ;:Je ne comprends pas toujours les règles du jeu. ;:C'est à nous de les inventer chaque jour c'est ce que l'on fait il me semble ;:Il n'y a pas de règles à nous de nous les imposer pour mieux les dépasser ;:Tu laisses des traces, et pourtant le mystère s'épaissit. ;:Le mystère ? Ce n'est pas moi le mystère c'est la vie ;:et son sale corolaire (qui a dit coronaire ?) ;:Pas de réponse que des questions pour y voir plus clair l'espace d'un instant ;:comme sous l'éclairage momentané d'un flash, une révélation ;:sitôt apparu déjà parti, pfuit, évanouie, et déjà il faut recommencer ;:c'est un travail de tous les instants il faut continuer, continuer, continuer ;:Mon mur d'ombre et de lumière. ;:Le mot est si juste ;:Je ramasse les petits cailloux blancs. ;:Il faut en déposer aussi faire son petit Poucet et ne pas perdre courage, ;:sans arrêt sur le métier remets ton ouvrage ;:et ton texte parsemé de petits cailloux blancs luisants dans la nuit ;:m'a fait monter les larmes aux yeux tous ces mots ce sont les miens ;:je les connais je les ai entendus maintes et maintes fois mon histoire aussi ;:cela m'a fait comprendre des choses aussi, des choses que par aucun autre biais ;:on ne peut parfois les exprimer force et faiblesse de l'écriture ;:j'emprunte le chemin à rebours et entre les lignes. ;:Seule Cette dernière phrase me fait peur car elle n'a aucun sens ;:je me demande, qu'allons nous devenir ? ;:C'est une insulte, c'est un manque de confiance telle ;:j'ai mal entendu ;:je me demande, qu'allons nous devenir ? ;:Car je sens bien qu'il y a ce nous qui compte ici au cœur même ;:mais je le sens déplacé car il sonne faux nous sommes déjà ;:pourquoi devenir ce temps n'a aucun sens ;:nous sommes l'un pour l'autre et personne n'y peut rien y changer ;:nous sommes la somêmede nous-mêmes ;:nous nous aimons et c'est la plus belle réponse ;:aux questions qui nous assaillent nous assomment parfois","

De l'appropriation Si chacun peut constater que l'imaginaire des socits postindustrielles est hant par les figures du retraitement, du recyclage et de l'usage, cet imaginaire se traduit dans le discours de l'art contemporain par le terme d'''art appropriation''. Depuis le dbut des annes quatre-vingt, "Appropriaton art " est ainsi le terme le plus souvent utilis, du moins en anglais, pour qualifier des pratiques artistiques bases sur la mise en scne d'une oeuvre ou d'un produit prxistants. Ces pratiques ne datent videmment pas d'hier, et au-del de l'usage d'oeuvres d'art, la notion d'art appropriation sert qualifier l'ensemble des pratiques drives du readymade de Marcel Duchamp. " "L'artiste devient le premier consommateur de la production collective, une force de travail venant se connecter sur tel ou tel gisement de formes : il est certes soumis au rgime gnral,mais nanmoins libre de disposer de son espace et de son temps. " "En effet, comment concilier une vision de l'artiste comme "propritaire " avec le concept de "beaut d'indiffrence " auquel Duchamp n'a cess de se rfrer ? "L'indiffrence " duchampienne traduit un certain mpris pour toute possession, ft-elle symbolique, que confirme l'ensemble de son travail (et son ddain ritr pour la forme matrielle de ses readymades). " "Puisque l'artiste est devenu un consommateur de la production collective, le matriau de son travail peut dsormais provenir de l'extrieur, d'un objet qui n'appartient pas son univers mental personnel mais par exemple, d'autres cultures que la sienne. L'imaginaire contemporain est dterriolis, l'image de la production globale. " __Playlist : le collectivisme artistique et la production de parcours, Nicolas Bourriaud__

Mercredi 26 juillet 2006 ART BRUT Logique des murs. Inutiles murs. Et dangereux. c'est là que je voulais être. L'érection des murs signe toujours le début d'effondrement d'un système. Ils s'écroulent toujours, et moins sous les assauts extérieurs que par l'effritemenyt interne car les murs étouffent d'abord ceux qu'ils sont censés protéger. Le monde connaît une contraction inexorable. Des crevasses pouvaient se produire à tout moment dans l'écorce terrestre. En voulant l'endiguer et en murant le monde, on fissure et on mine ce dernier. Rêver de carottes sans bâton. D'à, aujourd'hui, divers ersatz improvisés d'icelle. Le cessez-le-feu, insistent-ils, doit être durtable, plutôt qu'immédiat. Dans un souci d'apaisement, j'apprenais qu'on nomêmeles vents selon la direction d'à ils viennent. Dénonçant la culture du secret.

Un tournant capital dans l'oeuvre de Nabokov Sebastian Knight est romancier, il meurt, son demi-frre entreprend d'crire sa biographie. C'est en 1940 que Vladimir Nabokov quitête dfinitivement l'Europe pour les tats-Unis o il connatra la gloire grce "Lolita ". Mais le premier roman que Nabokov a crit en anglais s'intitule "La vraie vie de Sebastian Knight " et c'est un tournant capital dans son oeuvre. [Zembla : Le site sur nabokov|http://www.libraries.psu.edu/iasweb/nabokov/zembla.htm] __Titre : La vraie vie de Sebastian Knight | Auteur : Vladimir Nabokov | Editeur : Gallimard__

Vendredi 24 août 2007 THE STORM Je siffle beaucoup. Jamais je n'écris pour dire ce que je pense, j'écris pour explorer ce que je ne sais pas penser. Si les premières fois sont inoubliables, c'est parce qu'elle n'ont pas de lois. On a remplacé le poétique par l'émotion en essayant de nous faire croire que c'était la même chose. La marge discrète, presque invisible. Elle s'assigne une mission qu'elle désigne du beau nom italien d'''aggionamento'' dont la mélodie ensoleillée doit atténuer la douleur de l'épreuve. C'est comme la réalité sans télé. Elle n'oublie jamais l'heure des repas ni celle du repos. Mais quand même, qu'est-ce que c'est bon..

Vendredi 13 juin 2008 GOSPEL BOMBS ((/public/Journal2008/.DSCN5538_m.jpg|Panneau publicitaire cassé dans une rue de l'Isle-sur-la-Sorgue)) Je me demande si je ne travaille pas trop. Je me tenais comme un idiot en face de l'espace noir, les yeux me piquaient. Je n'arrivais pas à respirer. Je ne savais pas si ma mission se terminait là ou non. j'ai failli l'appeler, mais je me suis ravisé. C'était trop absurde. Maintenant est le bon moment pour agir. Le soleil perce parfois entre les nuages et me réchauffe le dos et les épaules pendant que je cherche en direction du noir. Pas de violence, disent les épines, patience et amour, disent les branches. Et les fruits par leur présence disent seulement : je suis là. Je les imagine dans une réserve et en désordre. J'allais n'importe à, n'importe quand, et je savais que j'étais toujours là à il fallait. Ceux qui prétendent que j'ai renoncé à quelque chose ne savent pas ce que je possède. Quel non sens nous réserve l'avenir quel poison contaminant choses comme mots va-t-il falloir mettre à distance ? Une opportunité, saisir l'occasion.

Mardi 11 septembre 2007 ON MY SHOULDERS C'est ce que c'est le ciselant. J'ai dressé mes mains à effacer le miroir, la lampe derrière les rideaux. J'ai un peu froid. Ce geste de l'esquisse. Je couvre leur voix par mes pensées. Inventer une forme, tourner autour d'elle, la combiner, la regarder, lui donner un relief avant de nouvelles transformations. J'écoute, j'écoute attentivement, je bois ses paroles. Rendre possibles les vibrations de lignes partagées et traversées au nombre desquelles on compte l'écriture elle-même. J'attends. Car dans cet acte, rien n'est assuré, ou donné comme certitude. Il y a une musique pour tout, ça se défend, non ?

Lundi 21 novembre 2005 LA COUR D'ASSISES certains voient mêmedes clairs rue des belles histoires commencer par essayer de comprendre pas de prise de parole un embotage de silence et l'histoire qui enseigne qu'il n'y a pas de rvolte sans espoir faire reculer la sgrgation territoriale une dsocialisation dont il importe de prendre conscience en chec en rage autocentrs on demande de la singularit individuelle sur le march du travail des valeurs antinomiques au ciment d'une parole collective des voitures brler transformer les victimes en coupables rien ne permet d'imaginer un apaisement de la tension la formule des minorits visibles mne la discrimination positive selon la couleur de la peau le problme initial est celui de l'impuissance des politiques face l'conomique on ne peut pas gouverner contre ses valeurs et il s'est mis au niveau de ses interlocuteurs les y'a qu' ne suffiront pas il faut tirer les leons de ce qui s'est passé.

Lundi 4 juillet 2005 HOUSES IN RAIN OF BLOOD - PAINTING MAKING AN AUSTRIAN JEW CRY on commence les albums de souvenirs Puisqu'on ne peut rien savoir du pass Puisqu'il y a la promesse d'un retour o l'on se souvient au prsent - comme dans les livres. Ecrire dans un monde qui ne lit plus. J'ai oubli l'heure exacte du jour prcis o j'ai pris la dcision de commencer crire, mais Cette heure existe, et ce jour existe, Cette dcision, la dcision de commencer crire, je l'ai prise brusquement. un jour il n'y aura plus d'histoire. depuis l'enfance je parle tout seul, ne fais rien d'autre que parler tout seul. Dans un silence qui finit par ressembler une acceptation tacite au mieux dsinvolte (on ne lit plus forcment les livres avant d'crire dessus). le souvenir est l'autre nom de la mort. c'est crit. De phrases en images.

Lundi 10 septembre 2007 FLUORESCENT ADOLESCENT Nombreux sont ceux qui vivent en nous. La place est déjà chaude. On entend les rire au loin. Si je pense, si je ressens, j'ignore qui est celui qui pense, qui ressent. Le long frémissement des peupliers déplie la force du vent. Le retour est plus aventureux que les départs. Je suis seulement le lieu à l'on pense, à l'on ressent. D'ailleurs, il est assez facile d'expérimenter l'instabilité des usages qui lui sont associés. Ainsi, dans les usages, le terme en vient-il quelquefois à être un synonyme de contrainte, opacité, obstacle. Ce sentier à peine tracé. Je voudrais reprendre ce chemin des miroirs équivoques.

Au rythme d'un tramway
Un tramway relie une ville de province la plage voisine, distante d'une quinzaine de kilomtres. Aux heures matinales, il fait accessoirement office de ramassage scolaire. Ses alles et venues d'un terminus l'autre entre les ondulations des vignes ponctuent le cours des vies, avec leurs menus ou cruels vnements. Les lieux o se droule l'action sont principalement le bord de mer, une maison de campagne, la ville qui peu peu se modernise, un court de tennis. Dans sa fragilit, la vie s'acharne par ailleurs poursuivre son cours travers les ddales des couloirs et des pavillons d'un hpital, et d'infimes concidences amnent parfois les deux trajets se confondre. Le projet de Claude Simon est si proche de ces quelques lignes figurant au dos de ce qui est sans doute son dernier livre, qu'il est inutile d'en rajouter. On pense Gracq, bien entendu. C'est un trs beau (dernier) voyage. __Titre : Le Tramway | Auteur : Claude Simon | Editeur : Minuit__

La raison vide de vraie pensée
Et nous pensons que depuis quatre cents ans la ;:conscience européenne vit sur une immense erreur de ;:fait. Ce fait est la conception rationaliste du ;:monde qui dans son application à notre vie de tous ;:les jours dans le monde donne ce que j'appellerai ;: "la conscience séparée ". ;:Vous allez tout de suite comprendre ce que je veux ;:dire. ;:Vous savez tous qu'on ne peut pas saisir la pensée. ;:Nous avons pour penser des images, nous avons des ;:mots pour ces images, nous avons des ;:représentations d'objets. On sépare la conscience ;:en états de conscience. Mais ce n'est qu'une façon ;:de parler. Tout cela ne vaut en réalité que pour ;:nous permettre de penser. Pour regarder notre ;:conscience, nous sommes obligés de la diviser, sinon ;:Cette faculté rationnelle qui nous permet de voir ;:nos pensées ne pourrait jamais s'exercer. Mais en ;:réalité la conscience est un bloc, ce que le ;:philosophe Bergson appelle de la "durée pure ". Il ;:n'y a pas d'arrêt dans la pensée. Ce que nous ;:mettons devant nous pour que la raison de l'esprit ;:le regarde, en réaliét est déjà passé ; et la raison ;:ne tient plus qu'une forme, plus ou moins vide de ;:vraie pensée. Ce que la raison de l'esprit regarde, ;:on peut dire que c'est toujours de la mort. ;:L'histoire qui enregistre des faits est un ;:simulacre de mort. ... " ;:__Antonin Artaud, ''Messages révolutionnaires''__","

LA PASSION DES ALEAS Les gens s'embarquent dans des mouvements contestataires mais ne vont jamais jusqu'au bout tout vrai changement est devenu impossible {{SCREEN-TEXTE}} La seule chose qui nous reste le consumérisme le danger serait de nous en lasser car au-delà il ne nous reste plus rien Hollywood is a verb Le principe de la liste Les médias doivent informer pas mobiliser mobiliser c'est le rôle de la propagande devenir une simple copie du rel au lieu de stimuler l'invention de nouvelles formes kaléidoscope malicieux dont on cherche avec délices le mode d'emploi ONE NIGHT STAND FOREVER So so so Quand je coupe mes textes des choses tombent auxquelles je tiens et c'est Cette culpabilité qui donne des livres venir Ce que chacun raconte sur sa vie ou le projet de sa vie est un mensonge So so so Mettre ensemble des petits morceaux qui n'ont rien voir les uns avec les autres je n'appelle pas cela de la poésie pour autant je suis dans le non souci des genres deux possibilités la narration par courtes séquences rêves diurnes dont drivent les contes et la possibilité d'établir des décomptes textualisés Le principe de la liste Mettre ensemble des petits morceaux qui n'ont rien voir les uns avec les autres Il faut résister aux sociétés {{EN AVANT MARGE}}

Le lecteur compose pas à pas son propre texte
Extrait du [Rapport de la Mission d'audit et de modernisation sur la chaîne du livre, de l'Inspection générale des Finances et de l'Inspection générale de l'Administration des Affaires Culturelles|http://www.audits.performance-publique.gouv.fr/bib_res/806.pdf] que l'on peut télécharger en ligne : ((http://libr.org/juice/pics/cartoon.gif)) ¬¨¬¥ Le livre, confronté à des mutations technologiques qui font vaciller ses modèles économiques, a vécu en quelque sorte sa "Belle Epoque ", faite d'une certaine tradition familiale voire parisienne de l'édition, d'un rapport très particulier entre le pays, sa langue et les humanités, d'une distance réelle à l'égard de règles marketing, d'une faible appétence pour le modèle anglo-saxon de l'agent littéraire au profit d'un lien direct entre auteurs et éditeurs, d'une présence forte de l'Etat. Ce bouleversement tient en particulier à l'émergence du numérique et à deux raisons majeures, la remise en cause de la hiérarchie des textes (tout écran semblant se valoir) et la modification du mode même de penser (l'hyper textualité, colonne vertébrale du numérique, ébranle une culture faite de fixité : ce n'est plus le livre qui propose un texte au lecteur, mais le lecteur qui compose pas à pas son propre texte). Les formes affectent le sens : lire un texte construit de façon linéaire avec plusieurs paragraphes, eux-mêmes construits avec les mêmes séquences de base que sont les phrases, ou lire en naviguant de façon plus ou moins intuitive d'écran en écran, ne façonne pas une intelligence identique. De nouvelles manières de se rapporter au monde, à soi et aux autres, se font jour. Elles n'ont pas fini de nous étonner comme d'interroger l'écriture, la lecture et au total la fonction des livres tels que nous les connaissons et les aimons.

Vendredi 23 juin 2006 BLACK IS THE COLOR OF MY TRUE LOVE'S HAIR__ Le mot de la fin (provisoire) appartient peut-être au plus énigmatique. J'aime ce qui est construit, mais je suis contre la construction sans émotion. Enfouir et mettre au jour. Faire et défaire. Je crois que les oeuvres fortes sont celles qui sont animées par cet obscur conflit. Des formes, en deux ou trois dimensions, mais un aperçu. J'ai voulu donner un cadre, un éclairage, un arrière-plan, un peu hétéroclite. C'est pourquoi j'ai choisi de les faire précéder sur le désir et la haine des images, sur la fatalité de l'image. Il faut dire que tout n'a pas été facile. On a eu l'impression que ça n'allait jamais tourner en notre faveur. Aujourd'hui, quand il n'est pas seulement un aimable divertissement, il reste hanté par un conflit engagé dès ses origines, dans le sublime d'une vibration lumineuse. Désir d'image et haine de l'image sont indissociables. Nous voulons dire et taire à la fois, montrer et cacher, créer et détruire. D'à la vulgarité est absente, c'est rare. Maintenant, tout peut arriver, a-t-il dit, sachant que le pire a été évité.

EXCES / PANTALON CHEMISE
Pantalon chemise encore dans le pantalon verge la tige tendue braguetête ouverte vertige mes couilles aussi rondes et généreuses genoux à mes pieds réguliers de ta langue rose le long de ma verge avant de l'engouffrer d'un coup d'un coup d'un seul experte entre tes lèvres précautionneusement tourner le bout de ta langue autour luisant d'humidité tourne tourne avant de l'avaler à nouveau avec empressement je suis allongé à même le sol devant la fenêtre inonde de lumière je ne sais pas pourquoi le poste de télévision est allumée","Pantalon chemise encore dans le pantalon verge la tige tendue braguetête ouverte vertige mes couilles aussi rondes et généreuses genoux à mes pieds réguliers de ta langue rose le long de ma verge avant de l'engouffrer d'un coup d'un coup d'un seul experte entre tes lèvres précautionneusement tourner le bout de ta langue autour luisant d'humidité tourne tourne avant de l'avaler à nouveau avec empressement je suis allongé à même le sol devant la fenêtre inonde de lumière je ne sais pas pourquoi le poste de télévision est allumée

EXCES / SUR LE DOS
Sur le dos au milieu d'un désordre de papiers et d'affaires en tous genres jonchant le bureau jambes relèves doucement en toi exceptionnellement épaisse luisante aucune fierté simple sensation tes bras derrière la nuque au-dessus de ta tête tes seins magnifiques leurs bouts carrés foncés froncés de femêmemûre femêmequi a enfantée murmure ma femêmeton corps à gardé des allures de jeune fille je te le dis mais tu ne me crois pas puisque je te le dis il a envie de sexe il a envie de sexe il a envie d'exprimer sur le sexe de s'expliquer sur le sexe il a envie de s'exciter

EXCES / VOS SEINS
Vos seins lourdes pointes délicates cheveux enlacés leurs deux couleurs mêlées et ces lueurs ces leurres que je ne veux pas voir allongées l'une à côté de l'autre sur le lit le dessus vous offrez vos culs à ma curiosité je vous écarte les fesses avec application avant de vous y embrasser lune après l'autre la trace de mes doigts reste un instant dessine sur sa peau elle se pâme mais je n'y crois plus j'invente tout cela l'écart se creuse entre ce que je veux et ce que je crois vouloir j'ai laissé traîner ma langue pointue embrasser l'épaule baiser fugitif regard en arrière plaintif comme pour te rappeler mon souvenir docile je l'abandonne je n'invente plus ma vie je m'y invite parfois pour ton derrière","Vos seins lourdes pointes délicates cheveux enlacés leurs deux couleurs mêlées et ces lueurs ces leurres que je ne veux pas voir allongées l'une à côté de l'autre sur le lit le dessus vous offrez vos culs à ma curiosité je vous écarte les fesses avec application avant de vous y embrasser lune après l'autre la trace de mes doigts reste un instant dessine sur sa peau elle se pâme mais je n'y crois plus j'invente tout cela l'écart se creuse entre ce que je veux et ce que je crois vouloir j'ai laissé traîner ma langue pointue embrasser l'épaule baiser fugitif regard en arrière plaintif comme pour te rappeler mon souvenir docile je l'abandonne je n'invente plus ma vie je m'y invite parfois pour ton derrière

BRONCHIQUE
Visiblement la maison donnait des signes d'ébranlement, mais ce n'était justement pas le moment au contraire de l'abandonner, d'autant que nous nous allions mettre déjeuner, que tout était chaud et qu'en plus j'avais quand même fait un effort spécial en préparant quelque chose que tout le monde aime en soi et le résultat a été U'indéniablement les bulldozers qui s'apprêtaient nous démolir ont décidé alors de stopper et, au moins avant expulsion et de s'y remettre, de venir partager avec nous sans doute un dernier repas. " {{Jérôme Mauche, Electuaire du discount, Editions Le Bleu du ciel, 2005, p.104.}}"," Visiblement la maison donnait des signes d'ébranlement, mais ce n'était justement pas le moment au contraire de l'abandonner, d'autant que nous nous allions mettre déjeuner, que tout était chaud et qu'en plus j'avais quand même fait un effort spécial en préparant quelque chose que tout le monde aime en soi et le résultat a été U'indéniablement les bulldozers qui s'apprêtaient nous démolir ont décidé alors de stopper et, au moins avant expulsion et de s'y remettre, de venir partager avec nous sans doute un dernier repas.¬´ {{Jérôme Mauche, Electuaire du discount, Editions Le Bleu du ciel, 2005, p.104.}}


Dimanche 30 octobre 2005 BARBAKAN CASTLE IN POLAND 2./ La saveur d'un moment banal, un tour de mange distance savoir les garder sans monter dessus, simplement le regarder tourner, tourner, boire un caf trs bon merci je suis sincre, manger une glace, et les parents hystriques qui mitraillent de flashs aveuglants, de soins protecteurs, leur bruyante progniture au dos d'animaux prhistoriques, rendus plus amers que des dfaites par le souvenir glorieux du pass. Tout le monde veut s'inscrire sur l'image grandeur nature, devenir tour tour lgante fe oiseau magique, les ailes d'un papillon en fond, d'une libellule ou d'un phasme (qui veut dire fantme) en gros plan technicolor, laisser une trace mêmefugace de son corps dans l'image. Dans l'instant. Jeux de miroirs, fascinantes correspondances de formes, de couleurs, de matires, de structures entre le monde animal et le monde vgtal, daprs le communiqu de presse. Rver le soulagement d'irrmdiables infortunes. Travail exigeant de la lumire et de la qualit du dtail qui, par la magie de lagrandissement, donne chaque espce, isole de son contexte, une troublante beaut. Et toujours le got de ce caf dans la bouche. Le repos. A l'cart, dans ce petit recoin. Cet instant parenthse.

Représenter le monde réel en en dressant la carte La recette de [Facebook|http://www.facebook.com/] c'est le  Äö"Ñ"+"graphe social Äö"Ñû, c'est-à-dire le réseau de connexions et de relations entre les gens sur [Facebook|http://www.facebook.com/], ça permet la diffusion efficace et le filtrage de l'information. C'est en tout cas la définition qu'en donne Mark Zuckerberg, le fondateur de la compagnie, convaincu que ça  Äö"Ñ"+"change la façon dont le monde fonctionne Äö"Ñû :  Äö"Ñ"+"C'est l'ensemble des relations de toutes les personnes dans le monde. Il y en a un seul et il comprend tout le monde. Personne ne le possède. Ce que nous essayons de faire c'est de le modeler, de représenter exactement le monde réel en en dressant la carte. Äö"Ñû"," La reCette de Facebook c'est le  Äö"Ñ"+"graphe social Äö"Ñû, c'est-à-dire le réseau de connexions et de relations entre les gens sur Facebook, ça permet la diffusion efficace et le filtrage de l'information. C'est en tout cas la définition qu'en donne Mark Zuckerberg, le fondateur de la compagnie, convaincu que ça  Äö"Ñ"+"change la façon dont le monde fonctionne Äö"Ñû¬¨ Ä :  Äö"Ñ"+"C'est l'ensemble des relations de toutes les personnes dans le monde. Il y en a un seul et il comprend tout le monde. Personne ne le possède. Ce que nous essayons de faire c'est de le modeler, de représenter exactement le monde réel en en dressant la carte.‚

Second Life Dailymotion blogged videoSecond Life Réflexion autour du film de Jean-Claude Brisseau "Les anges exterminateurs " : François, cinéaste, s'apprête à tourner un film policier. Il fait passer des essais pour une scène de nu à une comédienne qui lui révèle le plaisir qu'elle éprouve dans la transgression de petits interdits érotiques. Poussé par le désir d'apporter quelque chose de nouveau dans le cinéma, il décide de mettre en scène un film mi-fiction mi-réalité, tournant autour de ce qui se révèle de façon inattendue une énigme et un tabou : les petites transgressions qui donnent du plaisir. Sa recherche dans le domaine érotique le confronte à des questions de fond auxquelles, tout comme Icare s'approchant du soleil, il va se brûler les ailes."," Dailymotion blogged video Second Life Réflexion autour du film de Jean-Claude Brisseau ¬´ Les anges exterminateurs¬´ : François, cinéaste, s'apprête à tourner un film policier. Il fait passer des essais pour une scène de nu à une comédienne qui lui révèle le plaisir qu'elle éprouve dans la transgression de petits interdits érotiques. Poussé par le désir d'apporter quelque chose de nouveau dans le cinéma, il décide de mettre en scène un film mi-fiction mi-réalité, tournant autour de ce qui se révèle de façon inattendue une énigme et un tabou : les petites transgressions qui donnent du plaisir. Sa recherche dans le domaine érotique le confronte à des questions de fond auxquelles, tout comme Icare s'approchant du soleil, il va se brûler les ailes.","","second life dailymotion blogged video second life réflexion autour film jean claude brisseau quot les anges exterminateurs quot françois cinéaste apprête tourner film policier fait passer des essais pour une scène une comédienne qui lui révèle plaisir elle éprouve dans transgression petits interdits érotiques poussé par désir apporter quelque chose nouveau dans cinéma décide mettre scène film fiction réalité tournant autour qui révèle façon inattendue une énigme tabou les petites transgressions qui donnent plaisir recherche dans domaine érotique confronte des questions fond auxquelles tout comme icare approchant soleil brûler les ailes

Le temps file et s'affiche sur les murs de Paris "," ","","temps file affiche

Rugby : le raffût ((http://www.france2007.toulouse.fr/fr/public/Rugby_3.jpg)) A l'occasion de la Coupe du Monde de Rugby, le [Forum du Blanc-Mesnil|http://www.forumculturel.asso.fr ] accueille la série photographique ''Rugby'' réalisée par  àö"¢douard Levé. S'inspirant d'images de la presse sportive, l'artiste reconstitue les postures-clé du rugby en les épurant de leurs éléments caractéristiques : ballon ovale, maillots, sueur. ;:__Du 07 septembre 2007 au 20 octobre 2007__%%% ;:__Le Forum du Blanc-Mesnil - 93150 Le Blanc-Mesnil__%%%"," A l'occasion de la Coupe du Monde de Rugby, le Forum du Blanc-Mesnil accueille la série photographique Rugby réalisée par ‚àö"¢douard Levé. S'inspirant d'images de la presse sportive, l'artiste reconstitue les postures-clé du rugby en les épurant de leurs éléments caractéristiques¬¨ Ä : ballon ovale, maillots, sueur. {{Du 07 septembre 2007 au 20 octobre 2007}} {{Le Forum du Blanc-Mesnil - 93150 Le Blanc-Mesnil}}

LES BAISERS Bernart Marti clôt l'une de ses canso par ces vers, que Roubaud donne rien moins que pour définition de la poésie : caisi vauc entrebescant los motz e-l so afinant lenguentrebescada es en la baizada Ce que Roubaud traduit ainsi : ainsi je vais enlaçant les mots et rendant purs les sons comme la langue s'enlace la langue dans le baiser C'est une affaire de regards. Quand on s'embrasse, la distance entre les yeux ne permet au mieux qu'un regard tronqué, quand on ne ferme pas les yeux, un regard diminué, et en même temps le plus intense : les yeux dans les yeux. On ne voit pas qu'on nous regarde. La photographie de baiser est souvent (même involontairement) une photographie du vol. On vole un instant l'autre qui ne le voit pas. Souvent d'ailleurs Cette image du vol est double sens. On est au-dessus de ceux qui s'embrasse. C'est en tout cas le cas de nombreux clichés de Cette série pour la plupart pris sur l'‚àöéle Saint-Louis et l'île de la Cité à Paris. C'est un vol plané au-dessus du couple qui s'embrasse. Position dominante du voyeur au-dessus de sa proie. Renversement de situation : prendre du recul et photographier dans un deuxième temps les voyeurs. L'installer dans un paysage qu'il ne voit plus. Manière de photographier l'un des endroits les plus photographié de la capitale. Son versant carte-postale. Les quais, la Seine, Notre-Dame, la Conciergerie... L'‚àöéle aux baisers","

EXCES / ELLE SORT
Elle sort à peine le sexe de sa bouche le maintient à quelques centimètres son partenaire a joui ses lèvres sont trempées et luisent encore elle reprend à peine son souffle tout en continuant à mastiquer mécaniquement elle a simplement ralenti son geste l'adoucit à peine elle lève les yeux au ciel fait glisser ses doigts de longs ongles blancs autour de sa bouche avant d'avaler deux de ses doigts comme si elle gàtait un met délicieux toutes ces images en boucle me bousculent il s'est assis nu sur son large fauteuil de cuir noir c'est moi ce n'est pas moi c'est moi ce n'est pas moi jusqu'à épuisement des stocks

Samedi 22 septembre 2007 ARTIFICIAL ANIMALS RIDING ON NEVERLAND La situation lucide du lieu dans le jour, le bruit, le corps qui bat, la ruine d'une idée qui court dans un réseau de nerfs. Ces rares images du passé ont un point commun : il s'en dégage l'impression qu'eux et nous étions des étrangers les uns aux autres. Atteints d'un mal incurable : l'inadaptation générale. Toute la difficulté est là. Cela ne signifie pas que toute traduction est impossible, mais qu'il est possible de dire presque la même chose, en tentant de faire que ce presque soit le plus infime possible. C'est soi-même qu'on recherche.

EXCES / DEBOUT BANDANT
Debout bandant bandant mon bras droit le long de mon corps blanc branlant le gauche posé avec délicatesse et décontraction sur le poste de télévision et toi agenouillée à mes pieds lèche-moi les couilles lèche-moi les vite plus vite ta langue s'y attarde c'est sûr avec des attitudes de chatête mordille puis se redresse en laissant glisser ta langue humide le long de mon sexe tu lui fais face et le fixe un instant après avoir ramené tes mains sur mes cuisses velues toujours immobiles statue de marbre le prépuce mordillé avant d'enfourner ma verge vertige d'un coup brusque bouche et caresse en cadence

Dimanche 23 septembre 2007 A SUNDAY SMILE Que peut-on connaître du monde ? Quelque chose de clair, de plus proche de nous. Tout est beau, tout est vain, splendide et léger, tout rappelle ce que tout efface : le début enlumine la fin. Elle n'en demeure pas moins comme d'habitude insaisissable et mouvementée. Le monde, non plus comme un parcours sans cesse à refaire, non pas Comme course sans fin, mais comme retrouvaille d'un sens. Observant ce sourire fixe qui n'est pas un sourire mais comme la marque d'une étrange appartenance. Avec le sens de la mesure. Quel sens cela a-t-il ? Qu'est-ce que cela veut dire ?

Héros de légende
L'envers du vent " de Milorad Pavic (auteur serbe né à Belgrade en 1929) se compose d'un livre avec deux histoires : la première se lit en prenant le livre "normalement " et la seconde en renversant le livre et en le prenant à l'envers. L'histoire est celle - légendaire - de Hero et l'autre celle de Léandre, deux amoureux dont les destins se rencontreront... au milieu du livre. Pavic est l'auteur d'un best-seller : "Le dictionnaire Khazar roman lexique en 100000 mots " (Belfond, 1988) à il présentait une façon assez originale de lire un livre, puisque de n'importe quel endroit qu'on le lise, on s'y retrouve et on comprend ce qui s'est dit. Il s'agissait pour l'écrivain de raconter la vie des Khazars à travers les principaux mots-clés définissant ce peuple et la vision des 3 grandes religions (chrétienne, islamique et hébra àö"òque). A lire également deux recueils de nouvelles à l'on retrouve tout l'univers de l'auteur : - Le rideau de fer, Belfond, 1994. - Les chevaux de Saint-Marc, Belfond, 1995. Sites Internet : [Milorad Pavic|http://authologies.free.fr/pavic.htm] [Khazars|http://www.khazars.com/] __Titre : L'envers du vent, ou le roman de Hero et Léandre | Auteur : Milorad Pavic | Editeur : Belfond__

Mardi 9 octobre 2007 LOVE WILL TEAR US APART Personne ne songe à le contester. Tout se retient et se donne dans le chemin imprenable du monde. Pas la moindre allusion. Avant longtemps, avant que quiconque s'en aperçoive, je serai parti. Un supplément hétérogène y fait irruption, le rendant indécidable, y produisant une perspective qui ne se laisse ni classer, ni cadrer. Je suis ton seul spectateur. Dans la crainte de ne pas être à leur hauteur, de les trahir. La manière dont la pensée réfléchit ce trajet. J'ai accumulé les propositions.

Sur le Vieux-Port Voici un court extrait sonore du march. "," Voici un court extrait sonore du march.

Lundi 15 octobre 2007 ALMOST EVERY CITY IN THE WORLD Au moment à ce petit dilemêmese produit et le débat se poursuit. Il est sur soi, intime, je ne le partage pas et il m'accompagne partout à je vais. En toute chose, j'avais tôt fait de voir l'extrême opposé, la contradiction. Quand j'ai regardé par la fenêtre, les arbres étaient translucides. Soleil timide. La molle épaisseur des choses, voilà ce qui m'attire. En revanche, si je prends le métro, il n'y a rien à voir, je n'adhère pas, je ne fais que passer, je traverse. D'à l'impression de temps mort, de flottement. De même, peu de choses vont me retenir. Si je navigue sans but ou que je me perds, je n'adhère plus.Et tout est redevenu comme avant.

Une tonalité, une transparence ","

Figures emblématiques
Nourrie de multiples voyages, mûrie par des années de silence et servie par une prodigieuse érudition, l'œuvre de Nicolas Bouvier est dominée par deux figures emblématiques qui sont celle du voyageur, homêmesans affaires et celle de l'alchimiste, passant au crible de l'écriture les traces d'une mémoire. __Titre : Chronique japonaise | Auteur : Nicolas Bouvier | Editeur : Payot__

Dirty Glass Ses mains sont accrochées au bord de Cette fenêtre, elles sont comme privées de vie, décomposes par l'effort de regarder, l'émotion de voir. {{En avant marge }} (travail en cours) "," Ses mains sont accrochées au bord de Cette fenêtre, elles sont comme privées de vie, décomposes par l'effort de regarder, l'émotion de voir. {{En avant marge}} (travail en cours)

Jeudi 11 octobre 2007 LES FORMES DU REPOS Il fait si sombre dans cet appartement, si sombre que la pénombre semble être la forme même du froid. Ce qui compte n'est pas la captation, la solidité, mais l'éphémère d'un équilibre produit par le mouvement, le moment à dans la rencontre se compose un précipité fugace. Chaque fois, mais vite, juste dans la pente, je ne pensais pas que c'était, pas comme ça, pas à ce point-là, c'était moi. Pas de quoi être fier. Creusez en vous-même jusqu'à trouver la réponse la plus profonde. Un je ne sais quoi de décalé dans la voix, un ton d'excuse ou une véhémence un peu vacillante. Tu ne voulais ou ne pouvais pas écouter ? Télescopages, segmentations, bifurcations, rectifications, dérives. Du lourd, comme on appréciera.

Petite promenade matinale "," ","","petite promenade matinale


Déclaration d'amour
C'est un livre très court, une trentaine de pages seulement, mais ouvrez-le, entrez l'intérieur, il vous happera littéralement : "Vous ne regardez pas la caméra. Sauf lorsqu'on l'exigera de vous. " La magie opère déjà, le charme envàtant d'une prose simple et efficace qui captive et ensorcelle, qui vous parle au sens propre du terme. Et pourtant c'est un autre que vous que s'adresse ce message. A un acteur. ''L'homêmeAtlantique''. Pour un film du même nom. Le travail de Marguerite Duras lie écriture et image (le regard d'un homêmedevant la mer). A la fois poème en prose, rhétorique et exercice de style autour "du mensonge d'un amour finissant " dont il faut guérir en écrivant. En filmant le désastre d'un film en train de se faire, un amour finissant. Mais ce message c'est vous qui le lisez et c'est finalement vous qu'il s'adresse, en vous que vibrent les mots de Cette femême: "Vous oublierez que c'est la caméra. Mais surtout vous oublierez que c'est vous. Vous. " C'est une déclaration d'amour. "Tandis que je ne vous aime plus je n'aime plus rien, que vous, encore. " __Titre : L'homêmeatlantique | Auteur : Marguerite Duras | Editeur : Minuit__

Dimanche 2 septembre 2007 DU SIMPLE AU DOUBLE Après un moment de doute passager sur mon travail, veiller sur un grain de toute beauté. La fraîcheur du matin. Mais à quoi c'est dû Cette assiduité ? Des désirs se figent au motif du papier peint. Dans l'amour des profondeurs, l'étincelle de dernière minute est un ventre en plus relâché. Le dédoublement spectral est assuré. J'écoute l'émission tout en cuisinant casque sur les oreilles, les yeux rivés sur ma recette. Repas de famille. L'improbable temporalité du récit le vide de son contenu. Reste que l'écriture Internet du quotidien, quand le site commence à peser aussi lourd, fabrique de lui-même cet obsédant sentiment de dédoublement : ce qui m'arrive me traverse, ne me rejoint pas. Il faut veiller au grain. C'est cela, être son double ?

Cosmos la chaleur et l'odeur aussi encore la chaleur au bout du monde dans ce fouillis au milieu des mauvaises herbes une vie à part si nous avions marché une profusion de relations de liens et autres détails combien de significations des combinaisons infinies rentrer oui assez oui PAGE 48"," la chaleur et l'odeur aussi encore la chaleur au bout du monde dans ce fouillis au milieu des mauvaises herbes une vie à part si nous avions marché une profusion de relations de liens et autres détails combien de significations des combinaisons infinies rentrer oui assez oui PAGE 48",

Méditation potique Ville " est un long pome en forme de "mditation potique " sur Paris, dans lequel Eugne Guillevic dfinit la ville, il en cerne tous les contours. Il essaie dapprocher physiquement la ville, mais aussi par les mots comme si elle tait un texte. C'est Cette lenteur dans l'approche du pote et dans sa recherche d'une dfinition personnelle de ce lieu dans lequel il vit et qu'il dcrit (sous tous les angles) comme un corps tranger, comme un texte quil faudrait dchiffrer pour en tre familier, c'est ce regard patient port sur la ville qui fascine et envote le lecteur. __Titre : Ville | Auteur : Eugne Guillevic | Editeur : Gallimard__

Mots-poissons Présentation d'une série de 700 dessins sur carte de Frédéric Weigel : Inventaire générale de la langue Française Guide mots-poissons. Le hasard a fait de moi un Prote (demi dieu grec gardien de phoques) des temps rcents. J'ai trouv sur un radiateur, une bote abandonne. Fin tragique peut-tre d la numrisation des archives. A l'intrieur, se trouvaient des cartes de citations de Guy de Maupassant. Passant par l, je les ai emport, plutt que des mots-passants, je prfre des mots-poissons. Les poissons, faute de phoques, sont les cratures que je suis sens garder. Je les observe inlassablement sortir de leurs limites et acqurir de nouvelles formes d'existences. Frédéric Weigel participe {{Mulhouse 006}} du 16 au 20 juin (ouverture de l'exposition au public de 10h 20h), au Parc-Expo de Mulhouse. "," Présentation d'une série de 700 dessins sur carte de Frédéric Weigel : Inventaire générale de la langue Française Guide mots-poissons. Le hasard a fait de moi un Prote (demi dieu grec gardien de phoques) des temps rcents. J'ai trouv sur un radiateur, une bote abandonne. Fin tragique peut-tre d la numrisation des archives. A l'intrieur, se trouvaient des cartes de citations de Guy de Maupassant. Passant par l, je les ai emport, plutt que des mots-passants, je prfre des mots-poissons. Les poissons, faute de phoques, sont les cratures que je suis sens garder. Je les observe inlassablement sortir de leurs limites et acqurir de nouvelles formes d'existences. Frédéric Weigel participe {{Mulhouse 006}} du 16 au 20 juin (ouverture de l'exposition au public de 10h 20h), au Parc-Expo de Mulhouse. ","","mots poissons présentation une série 700 dessins sur carte frédéric weigel inventaire générale langue française guide mots poissons hasard fait moi prote demi dieu grec gardien phoques des temps rcents trouv sur radiateur une bote abandonne fin tragique peut tre numrisation des archives intrieur trouvaient des cartes citations guy maupassant passant par les emport plutt que des mots passants prfre des mots poissons les poissons faute phoques sont les cratures que suis sens garder les observe inlassablement sortir leurs limites acqurir nouvelles formes existences frédéric weigel participe mulhouse 006 juin ouverture exposition public 10h 20h parc expo mulhouse

Jeudi 25 octobre 2007 AFTER THE GOLD RUSH Les rapports de vitesse et de lenteur tout le long des échelles des pratiques restent pour nous en grande partie à inventer. C'est confus, votre histoire ! Le travail relève d'un plan d'occupation du temps. Impossible donc de rendre compte de la richesse de ce parcours. Si nous n'y sommes pas encore tout à fait parvenus, nous y allons, en approchons à grands pas. Rendez-vous chaque jour ou presque pour un nouveau passage. Peut-être faudrait-il tenter d'imaginer tout ce que peut signifier : ¬¨¬¥ figure-toi ! ¬¨¬™ On s'exténue sur un détail une particularité du monde incapables qu'on est devant tant de richesses d'oubli, Cette accumulation partout de la puissance. Vous connaissez la suite.


Sous-les-palmiers-la-page","fr","Sous les palmiers la page ((/public/images/IMG_0003.jpg|Erbalunga, Cap Corse|L))","

Vendredi 26 octobre 2007 LEVEL LIRE WIRES Parler de soi, c'est rêver. Manière phonétique de retranscrire la parole, très énergique, bruyante. Si vous avez une question, posez-là, on ne va pas faire le débat ici. Après la prise de parole in extremis - vite, vite plus qu'une minute... Effet de halo passager. En vieillissant je deviens bref. Le clapotis de l'eau s'amplifie jusqu'à devenir un martèlement de tambour. Son geste ne trouve aucun écho, ouvre sur un grand vide. L'extérieur comme l'intérieur, la pensée comme la rêverie et tout l'instinct, hier et demain, ce qui est défini et ce qui ne saurait être défini. Son cortège de ''Oh'' et de ''Ah !'' A travers des rencontres fortuites, des moments perdus. L'attaque incertaine, sans conviction vraiment.

Papier peint ((/public/images/papierpeint.jpg|Exposition photo, Bussy-Saint-Martin|L))","

Les yeux dans les yeux ((/public/images/solaris2.jpg|Solaris, un film d'Andre‚àö"ò Tarkovski, Photogramme|L))"," ","","prix goncourt remix est saison des prix littraires bien pour vous viter une dpense inutile voici remix des derniers goncourt schuhl rufin quignard ametête gaud couter sur arte radio ide thomas baumgartner mix samuel hirsch

EXCES / C'EST UN REGARD
C'est un regard qui attire notre attention amusement passager hypocrite réponse masculine ce qui retient l'attention d'un homêmechez une femêmeses yeux plus rarement son regard son cul ses seins ses jambes sa bouche ses fesses ses pieds ses mains un regard un regard dans le vide un film qui d'emblée pose la question du regard notre regard face à ce film et dans ce film ce regard qui attire notre attention le trouble qu'il impose en nous suffisamment important pour que l'on se lance dans l'écriture d'un texte dont on sent qu'il nous échappe déjà un film que l'on s'apprête à revoir avec une régularité maniaque pour comprendre ce qui dans sa banalité et sa vulgarité retient notre attention et nous émeut au risque de s'en lasser et l'on aura pas perdu notre temps travaillé dans le vide ce risque vaut le coup"

Samedi 26 janvier 2008 LES ONDES SILENCIEUSES ((/public/Journal2008/DSCN4369.jpg|Rue David d'Angers, à Paris dans le 19ème)) On se souvient difficilement. C'est ici, dans ces travaux paisibles. Tout de même c'est bizarre Cette impression, c'est curieux, c'est bizarre tout de même Cette impression. Il connaissait ainsi tous les rouages du système. Pour mieux le tromper. Je suis debout dans une chambre là debout presque immobile. S'organiser une ''couverture fictive'' qu'il déplace à chacune de ses étapes. Je n'ai jamais pu résumer une situation. Ce n'était ni de joie, et pas même d'émotion. Prévoyant maintenant, mais serein. Le reste, c'est l'inconnu. Le monde s'efface toujours.

LA REPETITION ;:Cela qui dans la parole scintille et se tait,%%% ;:La nuit roule sur cet essieu,%%% ;:Singulièrement la présence%%% ;:Et la distance de cela qui nous rive%%% ;:A sa quelconque effigie frauduleuse%%% ;:Et s'exaspère dans les fleurs%%% ;:Loin des piliers et des trombes...%%% ;:A peine une leçon de choses obscures%%% ;:Un viatique de poussières%%% ;:Et sa disparition...%%% ;:__Jacques Dupin, ''Le corps clairvoyant'', Gallimard, coll. Poésie / Gallimard, 1999, p.108.__

Les menus faits "Seulement voyant, enregistrant sans en prendre tout fait conscience, de sorte que le rcit quil m'en fit fut sans doute lui-mêmefaux, artificiel, comme est condamn l'tre tout rcit d'vnements fait aprs coup, de par le fait mêmequ' tre raconts les vnements, les dtails, les menus faits, prennent un aspect solenne, important, que rien ne leur confre sur le moment. " Le vent - Claude Simon "," "Seulement voyant, enregistrant sans en prendre tout fait conscience, de sorte que le rcit quil m'en fit fut sans doute lui-mêmefaux, artificiel, comme est condamn l'tre tout rcit d'vnements fait aprs coup, de par le fait mêmequ' tre raconts les vnements, les dtails, les menus faits, prennent un aspect solenne, important, que rien ne leur confre sur le moment. " Le vent - Claude Simon

Mardi 26 juillet 2005 ROTE ZUNGE - BLUTWEGE WASSERRAUCH ''percevoir les menus bruits qui composent le silence de la haute futaie immobile : le lger chuintement de l'air dans les cimes des arbres, le fremissement d'un feuillage, son pas feutr sur le sol spongieux, l'lastique tapis d'humus accumul et, lui parvenant intervalles rguliers, le cri redoubl de l'oiseau rpercut entre les troncs verticaux, comme si aprs avoir retenti il continuait exister par son absence mme, comme pour souligner le silence, le rendre plus sensible encore, lanc avec une rgularit d'horloge non pour le troubler mais pour le ponctuer, dlivrer une accumulation de temps et permettre une autre quantit de venir s'entasser, s'paissir, jusqu'au moment o sera libre son tour par le cri, au point qu'il cesse de marcher'' __''L'acacia'', Claude Simon, Minuit, 1989, p.97

Sans me connatre ;:J'ai le visage, mchoire. J'ai des sens sur mes paules. Je suis crispe, les poings, tendance point, entre les maux de maux de tremblements. ;:J'ai besoin de la difficult. Je me sens boule dans une boule, vite. J'ai les yeux pour dormir (ou moins). Je ressens des bouffes aux pieds. Je transpire, moite. ;:J'ai des vertiges, court, respirer profondment. ;:Je digre, des brlures. J'ai de la constipation menstruelle. J'ai mes symptmes aggravs outre mesure. Je panique, fleur de nerfs. ;:Je me sens un rien. Je fais des riens de mauvaise vie. Je suis tout une montagne. ;:Je crains en moi des drames de riens, je prends tout, pas grand-chose. ;:Je fais. Je ne sais pas. J'ai perdu beaucoup. Je remets au lendemain mon dsir. Je ne veux pas de stimulants, dcourags. Je me contente. De gestes malhabiles. Je fais tout vite, du pied, des doigts, je me mords, je me ronge, les repas. ;:Je fuis. Je bois, je fume les nerfs. ;:Je prends un tourbillon dides fixes. Je rumine en rond sans mmoire. Je ne produis rien. Je trouve que tout est trop, tête vide. J'ai peur de. Je suis. J'ai beaucoup de relations intimes quand. ;:Je m'isole inutile. Je ne sais plus quelle vie me reconnatre. Je suis au bout de mon sentiment. Je pense que. Je suis suicidaire. J'ai le visage sur mes paules crispe entre les maux. ;:J'ai besoin de tremblements. Je me sens boule dans les yeux. ;:J'ai des vertiges pour dormir, moite. Je digre mes symptmes. Je fais des riens, des drames de riens. Je suis au bout de mes brlures. Je panique menstruelle, tout une montagne de mauvaise vie, je prends tout en moi, un rien, des bouffes, des drames, je ronge profondment mon dsir de tête vide. ;:Je ressens, aggravs, du pied, des doigts. ;:Des gestes malhabiles ;:Je transpire pas grand-chose, je fume, je fume, je fume, les nerfs. Je bois les nerfs, fleur de nerfs, je me mords aux pieds. Je fais un tourbillon suicidaire. J'ai de la constipation. ;:Je fuis. J'ai peur de la mmoire. Je me sens respirer court. Je ne veux pas de relations intimes entre les repas. Je ne sais plus que. Je suis que. Je ne sais pas que. Je suis. J'ai beaucoup de vie inutile au bout de mon sentiment. Je m'isole en rond, dides fixes sans lendemain. Je me contente de riens. Je rumine sans me reconnatre. ;:__xkizo ;:[Liste de diffusion LINGue-LINGue |http://lingue-lingue.tk/]

Vendredi 21 octobre 2005 SAVE THE RAIN - EACH RAINDROP IS A KISS FROM HEAVEN Il pleut doucement la nuit depuis quelques jours. Dans une merveilleuse atmosphre d'enchantement bleu vif. Ce matin au rveil le bruit de la pluie l'averse lointaine derrire la fentre. Cette douceur de l'air m'accompagne toute la journe. On ouvre un oeil dans l'obscurit de la pice le poids de sa tête sur l'oreiller plus lourd qu'hier c'est d quoi ces rsidus de questions ? Le vent se lve, les feuilles tourbillonnent et s'envolent spirales aspires. Cette averse inquite mais nous ravive aussi. Avant de comprendre que Cette eau, celle de la bouilloire, elle s'arrte soudain. C'est l'heure du th. Il pleut c'est merveilleux. Plus le temps de douter.

A lire haute voix Sur Une petite plage de sable clair, l-bas au bord de la rivire, un drame s'est jou. Face la mer ou en coutant : A l'occasion d'une grande peine, mlodie d'Erik Satie - le Dialogue est malais. Impossible ? Non, pas pour Ces deux-l, malgr l'hostilit qui les entoure. Dans la dpersonnalisation engendre par le monde moderne et la vie urbaine, les Photographies remplacent la chaise vide. Un got de Fraises moisies persiste jusqu'au lever du jour. Quelque part dans Rio de Janeiro, un couple, en proie la mdiocrit de son quotidien professionnel, affectif et sexuel, joue Les survivants. Dans un bar voquant un aquarium aux eaux sales, un homêmede presque quarante ans rencontre un garon de presque vingt, Le garon le plus triste du monde. D'o vient la tristesse ? Peut-tre d'une lointaine culpabilit que la chanson Feuilles mortes vient ressusciter. Alors, emmur, dans l'effroi de l'me, on entend, cinq heures et quart de l'aprs-midi, la sonnerie du tlphone et L'autre voix. Ainsi vont les histoires du deuxime recueil de nouvelles de Caio Fernando Abreu. Une criture incisive et musicale de toute beaut. __Titre : L'autre voix | Auteur : Caio Fernando Abreu | Editeur : Complexe__

Peut-on vivre davantage ? C'est un livre qui, dès le début, par son rythme martelant et son style particulier, vous emporte dans le sillage de son personnage au drôle de nom : Philippe Gu. Cet homme. C'est un livre tonnant, qui raconte comment un homme, Philippe Gu, s'est lancé dans le meurtre en série pour vivre davantage. Voilà tout est l, pour vivre "davantage ". Le roman mélange des voix, des registres différents, joue sur la parodie, recycle des publicités, accumule tous les sentiments, les confronte les uns aux autres, les plus drôles et les plus sombres, et superpose les registres littéraires avec une verve et un brio assez rare, afin d'interroger ce monde qui, comme le précise l'auteur "marche sur la tête "... __Titre : Voie express | Auteur : Jean-Pierre Ostende | Editeur : Gallimard__

Springtime can kill you La patience est la clé de la délivrance. D'accord, mais donne-moi une contrainte. Le gratuit, c'est souvent les produits nouveaux. Les premières fois, on passe beaucoup de temps, mais après on prend très vite ses marques. Pas sûr que le jeu en vaille la chandelle. C'est vrai que c'est du travail. La réflexion est une arme à deux tranchants. Nous voilà avertis : même la gratuité a un prix. Donc d'aller plus vite. Fragments de vie et extraits des oeuvres entrelacés. Quant à l'imagination, elle aide l'auteur à reformuler les faits sociaux dans leur quotidienneté par la recréation des éléments disparates qui composent le réel. Si je ne ressens pas une sorte de conflit avec la société, je ne peux m'imaginer écrire. Moi, j'écris dans le style qui me convient et je me préoccupe peu de l'étiquetête qu'on y collera. Entrelacer ainsi. Pour que l'on entende, à neuf. Personne n'a autant besoin de vacances que celui qui en revient. La suite du texte sur les [CAHIERS DE BENJY...|http://lescahiersdebenjy.over-blog.com/article-4778311.html]"," La patience est la clé de la délivrance. D'accord, mais donne-moi une contrainte. Le gratuit, c'est souvent les produits nouveaux. Les premières fois, on passe beaucoup de temps, mais après on prend très vite ses marques. Pas sûr que le jeu en vaille la chandelle. C'est vrai que c'est du travail. La réflexion est une arme à deux tranchants. Nous voilà avertis¬¨‚Ć: même la gratuité a un prix. Donc d'aller plus vite. Fragments de vie et extraits des oeuvres entrelacés. Quant à l'imagination, elle aide l'auteur à reformuler les faits sociaux dans leur quotidienneté par la recréation des éléments disparates qui composent le réel. Si je ne ressens pas une sorte de conflit avec la société, je ne peux m'imaginer écrire. Moi, j'écris dans le style qui me convient et je me préoccupe peu de l'étiquetête qu'on y collera. Entrelacer ainsi. Pour que l'on entende, à neuf. Personne n'a autant besoin de vacances que celui qui en revient. La suite du texte sur les CAHIERS DE BENJY...


EXCES / MON SEXE Mon sexe dans ta bouche tu l'y gardes gardant les yeux fermés mouvement de rotation manuelle de gauche à droite puis succion entre tes lèvres inclinant régulièrement la tête de droite à gauche puis tu le laisses échapper comme un rot intempestif tu le titilles délicatement ta langue effile alerte jouant à exciter le gland en le regardant fixement lèvres les yeux ce n'est pas vers moi lapsus calami lape suce parles à mon sexe je veux dire tu lui parles directement interlocuteur part entière à même la peau parlant l'embrassant je te passe tendrement la main dans les cheveux tu me souris heureusement amoureusement","Mon sexe dans ta bouche tu l'y gardes gardant les yeux fermés mouvement de rotation manuelle de gauche à droite puis succion entre tes lèvres inclinant régulièrement la tête de droite à gauche puis tu le laisses échapper comme un rot intempestif tu le titilles délicatement ta langue effile alerte jouant à exciter le gland en le regardant fixement lèvres les yeux ce n'est pas vers moi lapsus calami lape suce parles à mon sexe je veux dire tu lui parles directement interlocuteur part entière à même la peau parlant l'embrassant je te passe tendrement la main dans les cheveux tu me souris heureusement amoureusement"

Dimanche 24 juillet 2005 DOWNTOWNLANE 2./ L'impasse Rosette, dtails d'architecture mdivale, un chemin de ronde couvert, cave vote nervures o se lisent aussi les traces d'ouverture ses usages successifs, couvent cole primaire suprieure puis colonie de vacances, ses degrs en pas d'ne village perche point-de-vue pic sur la valle du Portefeuille, on distingue encore toutes les traces.

Rien que du bleu Un deux trois soleil, liquetête au cou, stabat mater dans ses chaussettes, Tu peux tordre au pied des tiges, si t'es sage, plouf plouf, une oie deux oies c'est toi qui sors, le son de nos voix, le bruit de nos pas, le coeur qui, a poche c'est moche pouce je passe, L'élastique de ton coeur, il y aura un moment à tout finira, mais pas ces souvenirs là, rien que du bleu, sous le préau et tous ses échos, Ce n'est pas comme chenille, Que tu connaîtras les fleurs."," Un deux trois soleil, liquetête au cou, stabat mater dans ses chaussettes, Tu peux tordre au pied des tiges, si t'es sage, plouf plouf, une oie deux oies c'est toi qui sors, le son de nos voix, le bruit de nos pas, le coeur qui, a poche c'est moche pouce je passe, L'élastique de ton coeur, il y aura un moment à tout finira, mais pas ces souvenirs là, rien que du bleu, sous le préau et tous ses échos, Ce n'est pas comme chenille, Que tu connaîtras les fleurs.

Samedi 18 juin 2005 DIE HNGENDE WOLKE IM WINTER - DIE SCHAUSPIELER - WINTERTOURNEE 1./ Nous avions tous pari pour une fille, du ct de leur mre il n'y a que des cousins, pas une seule fille. Encore un. Gianni. Cette chaleur. Cette moiteur, ce soir encore. Il est n 20h30. Le coup de fil de Sbastien fait cho aprs celui de Marie-Ccile, dans sa voix pas d'excitation ou de fatigue particulire. Les dtails sur lesquels on se fixe fragile dans ces moments-l. Le sexe, la taille, le poids, l'heure de la naissance. La maman et le bb se portent bien. Phrases rptes sans cesse. Un rituel. Cette chaleur ce soir, retour en arrire. Je tarde ouvrir la fentre, un peu d'air peut-tre. Dans leur chambre les filles dorment. Je me souviens.

Rébus
Rébus : quand par hasard on regarde par la fentre, on voit une silhouetête sans savoir ce qu'elle signifie ; ce matin, par exemple, il y avait une rayure claire sur le parasol vert fonc ; d'abord je pensai qu'on avait, comme c'tait dj arriv, laiss tomber quelque chose des tages suprieurs - or ce n'tait que le vent (enfin je trouvai ce que c'tait) qui, durant la nuit, sous la pluie, avait retourn un endroit les franges du parasol : elles avaient laiss une marque claire sur le tissu mouill : recueil de tous les rbus de la journe. " __''Le poids du monde : un journal'' (novembre 1975 - mars 1977), Peter Handke, Gallimard, 1998, p.64. __

C'EST SA FORCE SA FAIBLESSE Vivre de plus en plus longtemps ça peut devenir kafka àö"òen. Le système est totalement désorganisé. Il n'a pas usé de son influence, mais il a manqué de jugement. Pour les lecteurs de la série ''Left Behind'' qui raconte la fin des temps, le secrétaire général de l'ONU. S'il ne tenait qu'à lui, il n'y aurait qu'un seul membre au Conseil de Sécurité, car ce serait le vrai reflet de la répartition du pouvoir dans le monde. Faire plaisir tout le monde. C'est sa force et sa faiblesse. Le secrétaire général s'est exposé, par manque de rigueur, au soupçon de népotisme et de conflit d'intérêts. On commençait juste sortir du cauchemar du raz de marée. Or ce séisme nous replonge dans un océan de douleur. Simplement, je ne sors plus la nuit et je suis prêt partir tout moment. La Constitution fournira le cadre légal pour un système politique démocratique. Le multipartisme a t étudié avec attention mais il ne sera pas propice assurer la stabilité du Bhoutan. Le pays est plus important que le roi. Nous travaillons, nous avons des fils, nous avons des dialogues et nous allons tout faire pour sortir de là. Il doit garder le secret sur ces discussions. Rien voir avec la Constitution européenne, mais c'est a qu'ils veulent. Ce n'est pas parce que le non monte qu'il faut monter des mayonnaises. Si les faits étaient avérés, ce serait un vrai scandale. Si c'était avéré, ce serait anormal. C'était un débat, pas un combat. Si on dit d'emblée au téléphone "Vous savez, vous pouvez garder le secret ", il y aura fermeture. Parfois cela ne tient pas à grand chose. Quelques mots, un regard. L'impression de ne pas être bien reçu, ni vraiment cout, d'être ''un numéro''. Je suis tombe de haut, lamine, on me faisait sentir que je disais de mensonges, que je n'étais rien. Une rencontre n'engage à rien, c'est juste mettre un visage sur un nom, une manière de se reconnaître. ''Caddie'' est une marque déposée, et non le le synonyme de chariot de supermarché. Devenir un nom commun c'est risquer d'être récupéré par ses concurrents sans possibilité d'agir en justice. On parle joliment de "dégénérescence " d'une marque quand sa notoriété la transforme en nom commun. Le graphiste ironique d'une perdition lascive et colore. Comme on dit au Rwanda, nous avons changé de danseur mais la musique reste la même. Le génocide continue. Faites du cinéma maintenant que nous en avons les moyens. Tout en superpositions, cascades et rebondissements. On songe au sésame critique : "Un début, un milieu, une fin, cela seul fait un film admirable. " Pourquoi Cette idée de film sur la décolonisation a pu amadouer et tromper Ben Barka malgré sa méfiance ? Parler des trois paramètres de l'entreprise et du développement économique : l'audace, le rêve et le risque. J'ai compris ce que je pouvais apporter au cinéma, comment gréer le risque et vivre avec lui. Je n'ai jamais eu le confort de me dire : (il souffle), c'est bon, je suis tranquille, j'arrête. Mais le risque est moteur ! Dans ce premier épisode, la mayonnaise prend d'autant que la mise en scène joue efficacement de Cette ambiguité. Il chante à tue-tête ''I Just Called to say I l love you''. En regardant le cadavre couvert de sang, elles écoutent, un peu tristes, la voix du pauvre type qui ne sait pas encore. Le maquillage, la ressemblance physique, ce n'est pas le plus important. Il faut comprendre les personnages de l'intérieur. Il dit : "Vous êtes cons ! " "Nous, c'est non ! " répond l'écho. A quoi le troisième larron réplique : "Curieux, l'écho de la France d'en bas. Le rêve d'un homêmefait partie de la mémoire de tous. Je ne dirais pas qu'ils sont en train de gagner. Il faudrait plus de gens comme moi.

Pour tirer le paysage vers l'oeil ((/public/images/strasbourg5.jpg|Arbre décoré de lumignons bleus, Strasbourg|L))"," ","","pour tirer paysage vers oeil",

La passagère, Alexia Desvernay Nature morte constitue d'une série de diptyques. Une suite de plans-séquences, comme des penses et des motions matérialises. Deux par deux. L'ensemble est li par un, comme le tracé d'un voyage. Entre les images on peut tisser des rapports et poursuivre des stimulations narratives, des rêveries. Une tentative de dialogues travers paradoxes et assemblages, résonnances colorielles, graphiques et poétiques. Une quête identitaire à travers intimité et paysages. %%% __Installation, d'Alexia Desvernay Santa Maria di Castello Gnes ((http://www.sept-off.org/2005/photos/images/devernay.jpg))"," Nature morte constitue d'une série de diptyques. Une suite de plans-séquences, comme des penses et des motions matérialises. Deux par deux. L'ensemble est li par un, comme le tracé d'un voyage. Entre les images on peut tisser des rapports et poursuivre des stimulations narratives, des rêveries. Une tentative de dialogues travers paradoxes et assemblages, résonnances colorielles, graphiques et poétiques. Une quête identitaire à travers intimité et paysages. {{Installation, d'Alexia Desvernay Santa Maria di Castello Gnes}} ","","passagère alexia desvernay nature morte constitue une série diptyques une suite plans séquences comme des penses des motions matérialises deux par deux ensemble est par comme tracé voyage entre les images peut tisser des rapports poursuivre des stimulations narratives des rêveries une tentative dialogues travers paradoxes assemblages résonnances colorielles graphiques poétiques une quête identitaire travers intimité paysages installation alexia desvernay santa maria castello gnes

INTRODUCTION A LA THEORIE DE LA POESIEREALITE Le monde se ferme lorsque les catégories du vraisemblable et du vrai se confondent, lorsque le vraisemblable parvient à s'imposer largement comme la réalité, que le monde des phénomènes tangibles (le monde sensible) comme le monde des faits probables (susceptibles d'être prouvés par recoupement d'indices) se recouvrent totalement d'une pellicule étanche de fiction en sorte que l'accès à ce qu'on appelle le réel devient sinon impossible du moins difficile (réservé à des experts, à des spécialistes). On peut au contraire s'imaginer une forme d'activité qui consiste à développer systématiquement des procédures élaborées pour saisir et traiter cela même qui sert à la production du vraisemblable qui parvient à s'imposer largement comme la réalité : les rhétoriques-standards (manière de cadrer, de monter les images, de mettre en page, etc.) et les outils techniques-standards adaptés à ces rhétoriques (les machines et logiciels de montages, d'effets spéciaux, de traitement d'images, de textes, etc). Cela pour construire de nouvelles formes de représentations destinées stratégiquement prendre place dans les structures du monde fermé dans le seul but de produire des pliés et des trouées. Ce travail est donc aussi un travail contre le hasard, contre l'attente, puisqu'il s'agit, par stratégie ou par tactique, de faire surgir, de révéler, ou du moins de laisser soupçonner la possibilité de quelque chose qui sort du vraisemblable qui parvient à s'imposer largement comme la réalité. L'activité qui consiste à mettre en œuvre ce type de procédures, j'ai décidé de l'appeler : {{PoésieRéalité.}}"

The Rules of attraction Dans les scènes de la srie ''Body Double'', [Brice Dellsperger|http://www.bodydoublex.com] concentre, augmente, et détourne le cinéma commercial dans des vidéos n'ayant plus grand chose à voir avec le remake. Pour son exposition à la galerie [Air de Paris| http://www.airdeparis.com/], il présente "Body Double 21 " d'aprs "The Rules of attraction " de Roger Avary (2002). Du film adapté de Bret Easton Ellis, il ne retient ici qu'un suicide. Ce moment de disparition d'une inconnue dans le film devient disparition ultime de l'image. Dellsperger, en spécialiste du travestissement, fait rejouer la scène tant par des femmes que par des hommes, rendant incertaines les frontières du genre. Reprise en boucle par les onze interprètes déjà représenté(e)s dans les précédents ''Body Double'', Cette scène devient un moment d'abandon qui transfigure l'expérience du film : une prise en otage dans un piège narratif ou l'incarnation de l'idée du manque. Si le geste est toujours le même, les doublures se succèdent, renforçant son caractère morbide et fascinant. Le 20 mai prochain, la Galerie [Air de Paris|http://www.airdeparis.com/], diffuse le film de Christopher Moukarbel, un jeune artiste américain qui a récupéré et lu le scénario du film [World trade Center|http://www.wtcmovie.com/site.html] d'Oliver Stone, avec Nicholas Cage et Michael Pena. La vidéo de Chris Moukarbel est l'adaptation d'un extrait du film "World Trade Center " dirigé par Oliver Stone, avant même sa sortie en salle prévue pour aot 2006. La vidéo de Moukarbel a été entièrement réalisée dans son atelier avec des acteurs étudiants. Né en 1978, Chris Moukarbel vit New Haven et New York. Il est diplômé du ''Goldsmith College'' (Londres), du ''Corcoran College'' (Washington) et de ''Yale School of Art'' (New Haven). Le film de Christopher Moukarbel est visible en ligne Cette adresse jusqu'à la sortie du film d'Oliver Stone, prévue pour le 09 août 2006 aux Etats-Unis. [WORLD TRADE CENTER CENTER 2006|http://www.pointsofdeparture.net/]

Vendredi 9 novembre 2007 MEMORY ALMOST FULL Vouloir donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas. Ce geste était révélateur car il ne prise guère les contacts physiques. Et, comme pour en garder l'étincellement dans mes yeux et la saveur froide sur ma bouche. La vie est ce principe immanent de création qui ne se révèle que par des nouveautés imprévisibles et qui est habité par son contraire : la destruction. Ce critère est tout aussi simple et profond que fécond. Pas de vie aujourd'hui, même la plus lisse, qui ne se trouve hantée par de l'irréparable. Et librement linéaire est la prose discontinue et extraordinairement ductile du poème qui, Comme nasse très souple, se saisit de cela et le laisse retentir dans ''le vide sonore de l'avenir''. J'en conviens, je n'invente rien.

Dimanche 7 mai 2006 NATURE BOY Mon impression, à vrai dire, plus agréable que celle d'autrefois, n'était pas différente. Moins proche et diurne, douce elle se couvre, les gestes comme éclats. Circonscrit dans l'oeil et son vin, c'est le repos au vent. Nuit comme on garde quelque chose de fin, ramené jusqu'à toi, sommeil et surface, en vain déplaçant le regard mais à la proue donne de la voix. Cela qui est seul ici sur un désordre de draps, toujours foudre qui renie la parole entourée par la certitude, jusqu'au sourire emportée, révolue. Prolonge-moi en vacance. Un silence qui n'avait que les apparences de la discrétion

NOIR devant ce silence sang lourd au bout des doigts %%% Cette image avec la même violence je n'ai pas le choix %%% dans la noirceur aucune comparaison aucune vérité %%% la lumière tiède seulement du sang au bout des doigts %%% trs clair le sens ce sang là ne coulait pas %%% seul au monde après tout la mort et sa nostalgie %%% identique elle même même ce que je veux %%% pas un cadeau ordinaire %%% cela semble simple faire connaissance avec la description %%% en quelques mots cela ne mentait pas %%% si forte conversant voix basse pas la force %%% de franchir le noyau habituel de l'infortune %%% du noir tombe Comme poussière sans épaisseur %%% plus rien ne te sépare dans la nuit %%% du doute de tout de la nuit difficile étroite indemne %%% des nuages entre les deux fenêtres maintenant %%% dans la nuit borgne cyclope d'une lune vacillante %%% du doute de tout %%% ce visage %%% n'était pas dans l'ombre vivant au plus noir %%% ne pas se répter indéfiniment dans les détails %%% avant qu'elle ne s'efface aucun souvenir %%% aucune vocation pas de lieu qui lui échappe %%% tu ne le verras jamais %%% contre le temps devant ton corps temps en retour %%% que ta main arrête temps de nouveau arrive%%%

Dimanche 11 septembre 2005 PELLESTRINA WOOD 2./ Le regard bombard d'images subliminales, impression de dj-vu, une sorte de trouble morbide, entrer ragir dnoncer matre mot lmotion, mêmel'ouverture sur le ciel inquite, livre et dlivre en mêmetemps, l'ide du saut dans le vide est l, dans l'urgence, le bruit mat que produirait son corps en heurtant le ciment, trace dun travail dassimilation de lvnement, rptez pour voir ? Les regarder pour ne plus jamais les oublier. Dieu seul sait chez qui encore, pour quelle rime ou raison, et qui qui de qui pourquoi. La mmoire rpte le passage de limprvisible linvitable. L'urgence de nos vies fragiles, voila ce que lon pouvait dire en tout cas, au-del de ses limites.

Vendredi 2 septembre 2005 MARCHING GRASS ON THE MARCH la rumeur de l't, reflets dans les branches, dans le bref clat presque animal de l'air. Not in ideas but in things comme un seul corps o commence le vent qu'on entrevoit dans le feuillage, blancheur d'une nuque et le rel presque dans le ddale de l'air. dans l'infinie lenteur, en pratique dans son criture : Pas en ides, mais en choses . Ecrire c'est maintenant disperser les ombres, d'un signe en quilibre, pas de portes drobes, de la mmoire dans un vertige immobile. dans le silence rien d'autre que le silence dans ses formes nues. ''Accords.

Dimanche 29 mai 2005 SPIRAL IN GOLD RAIN 2./ Et bien non. Non. C'est non. Dception. Je n'aime pas dire non. Quand on me pose une question j'essaye d'y rpondre le mieux possible. Je ne dis pas non systmatiquement. De prfrence, ne pas rpondre ct de la question ou l'luder. Ne pas rpondre une question par une autre question. Ne pas dire non pour se faire un nom. Ou pour refuser le dialogue. Et bien non. Non. C'est non.

LA SEANCE DES RYTHMES ;:Rien qui fasse l'effet que le monde te fait%%% ;:Lissage abstrait du parler%%% ;:La séance des rythmes%%% ;:ce qu'on dit c'est des répliques%%% ;:Dans la maison les histoires se défont%%% ;:présent sans l'être vraiment%%% ;:marcher l'écriture%%% ;:avec simplicité et rigueur%%% ;:technique d'écriture à l'aveugle%%% ;:Action prose%%% ;:travail de notations mon occupation quotidienne%%% ;:préserver ides, observations, souvenirs%%% ;:Rien à dire d'un récit qui file%%% ;:Ecrire, c'est former des mots, des lignes%%% ;:S'arrêter sur le mouvement d'un passant%%% ;:la présence d'un chien %%% ;:le bruit de fond de l'habituel%%% ;:Sauvegarder le regard de celui qui arrive%%% ;:par coupes ou cadrages changeants%%% ;:lui-même par-delà lui-même%%% ;:entreprise d'exhumation%%% ;:des restes contre le cours irrésistible%%% ;:de l'oubli qui fourmille d'échos%%% ;:de correspondances et de recoupements étranges%%% ;:Tricoter des morceaux de réels%%% ;:comme pour mieux en fabriquer le tissu%%% ;:Cette tenson si particulière%%% ;:ourlée d'ombres%%% ;:preuve d'une inépuisable ferveur%%% ;:résonance du coup ;:manière de rompre le silence%%% ;:et de faire taire ce bruit de fond ce souffle%%% ;:par la répétition instruit du battement%%% ;:Vivre plus belle issue%%% ;:va-et-vient sur la trame%%% ;:duquel se tisse le monde%%% ;:Rien qui fasse l'effet que le monde te fait%%% ;:La séance des rythmes%%% ;:curieuse trajectoire, énigmatique%%% ;:la litanie merveille%%% ;:des jours sans effets inutiles%%%


Mercredi 20 juillet 2005 GOOD MORNING CITY - BLEEDING TOWN A table, ce repas de midi sous le soleil, le lgume l au milieu de mon assiette, je ne sais mêmeplus son nom, m'chappe compltement, je cherche, j'ai beau chercher, son nom sur le bout de la langue, l l il est l tout proche, le faire tourner en vain, et faire dfiler des dizaines de noms comme la parade, des dizaines de mots pour y parvenir, habituelle dfaillance estivale, brutale envie de dormir, de s'allonger et de s'assoupir au soleil. S'assouplir. Comme masse. Informe. Le vin et le soleil aidant. Plus tard dans la journe, elle dit : c'est comme quand j'tais petite fille et que mes parents m'amenaient la fte foraine, je ne voulais pas en partir je me faisais si mignone avec eux pour qu'ils acceptent, pour qu'on reste un peu plus longtemps que prvu, et puis venait ncessairement le moment o je me sentais fatigue, lasse, je commenais pleurer, je voulais rentrer. Et tout tait gch, par ma faute.

UNE MECANIQUE SENSIBLE Ici, aucun son. Chaque livre est au contraire une avance stylistique, expérimentale dans la forme, mais très accessible dans le récit. Musique, paroles, bruitages. Une forme fulgurante mais aussi très proche d'un dénuement complet. Impossibles dissiper parce qu'on les porte en nous. Il faut ''dealer'' sans cesse notre rapport au rel d'aujourd'hui. Un petit pas pour essayer d'apprendre se regarder en face et ne pas se cacher en parlant de l'autre comme du lieu de la monstruosité, au lieu de voir qu'elle est en nous. Remettre en mouvement le dire. Le mouvement et le défilement. Logique du mouvement circulaire, du tourbillon, du trou noir, vide en son centre, c'est une mécanique sensible. Signe d'un monde auquel on n'a pas accès, traces dérisoires. mêmetraitement fragmentaire pour la musique. Quand, par-delà le collage, l'image, ce mauvais objet, fait nouveau récit, c'est pour raconter les mêmes histoires. L'approche de la nuit. L'inanité maintes fois prouve de la formule maudite : ''plus jamais a''. Sales conséquences qu'il nous faut balayer au seuil même du désespoir. La beauté est le commencement de la terreur que nous sommes capable de supporter. Paradoxalement, les opérations, dans leur crudité presque pornographique, sont ici les seuls éclats de rel, coups de scalpel dans un cauchemar climatisé. Faux-semblants. Ce que nous voyons n'est qu'apparence, il rend visible. C'était hier. Ici, aucun son. C'est ma nouvelle caméra.

CLASSE MOYENNE avec ce léger tremblement dans la voix ;:Succession de boucles le bégaiement le tremblement ou l'évidence d'un tremblement effectif de joie ou d'effroi devant ce qui sous nos yeux vient de se mettre en place étrangeté qui devait venir du dehors pour pouvoir surgir du dedans ''périples et péripéties'' : le côté fragile ténu et fantômatique des peintures ;:avoir une culture faite de n'importe quoi et essayer d'en tirer malgré tout quelque chose de valable boucle sourde d'une turbine d'avion, le ressac des vagues, l'annonce d'une rêverie ''L'Art est comme l'incendie, il naît de ce qu'il brûle'' Je suis très sensible aux zones intermédiaires aux pertes de mémoire ;:Un brin nerveux : Je ne me trompe pas, ceci est une fenêtre ?

Fairy queen ''Fairy queen'' est en quelque sorte la suite de ''Retour dfinitif et durable de l'tre aim''. C'est un monologue, celui de la Reine des fes, ou si l'on prfre celui de la super soeur tellement prsente dans le précédent ouvrage d'Olivier Cadiot. " Clins d'oeil Gertrude Stein.

ECRIRE / 6 ;:Les cafés sont des lieux très particuliers. Lieux de passage, de rencontre. Bruyants, parfois déserts. Décrire l'un de ces lieux à l'on a ses habitudes, à travers une anecdote, un souvenir très précis. ‚Äö"Ñ"+"Langue perdue. Retrouvée en ces lieux à les larmes me traversèrent de haut en bas : jusque sur le dessus de mes chaussures noires à larges lacets. Äö"Ñû%%% ;:Contempler ce que l'on voit depuis sa fenêtre et décrire le plus précisément possible le spectacle que l'on y observe. Ce qui se passe dehors même s'il ne se passe rien. Se retourner ensuite et décrire son intérieur. Ce que l'on voit chez soi, ou ce que l'on pense. Ce à quoi l'on rêve, ce qui nous tient à cœur. Composer son texte en passant d'un univers à l'autre à plusieurs reprises.%%% ;:Réaliser un portrait de soi sous forme d'abécédaire. Avec un travail de narration, une fiction progressive qui s'installe autour du texte, avec tout un système de notes et de renvois (d'ascenseurs). ;:Quel poème pour Ruzena Zentnerova ? c'est la question que pose François Boddaert dans la partie de son ouvrage consacrée à la mémoire de Cette filletête tchèque morte à onze ans à Auschwitz. Tenter de répondre à Cette question en dressant l'inventaire des textes, des films, qui ont posés chacun à sa manière Cette même question : comment peut-on encore écrire de la poésie après la Shoa ? "Quoi fonder sur les traces de l'abîme ? "%%% ;:Mettre des mots sur ses morts, les achever pour qu'on en parle plus. Continuer sa propre usure en usant des mots. Arracher les masques, l'un après l'autre, rien ne demeure que le crâne et la nuit qu'il enferme, ce crâne dont il faut soutenir le regard aveugle.%%% ;:Raconter un moment extraordinaire de sa vie, de ceux que l'on dit gravés ‚Äö"Ñ"+"à jamais Äö"Ñû dans sa mémoire. Une nuit hors du commun, par exemple. L'envisager non plus comme un moment figé du passé mais plutôt comme si on l'attendait encore, s'il devait arriver, et par ce renversement de situation temporelle, accentuer sa dimension onirique.  Äö"Ñ"+"Un soir Äö"Ñû répété comme un refrain lancinant peut rythmer le texte.%%% ;:Ecrire la ville. Nul besoin de courir le monde, l'univers urbain qui nous entoure est une source constante d'inspiration. Effectuer des petits voyages exploratoires à travers les rues de votre ville, en observant ses flux, la constante mutation de sa géographie. Par l'écriture, reproduire ces mouvements constants au sein d'une banalité familière. Un territoire qui s'urbanise (site, constructions, développements). Un sujet qui écrit avec son donné biographique un texte dont le mouvement et la structure sont le reflet de ses promenades urbaines.%%% ;:Dresser l'inventaire de détails vestimentaires (chapeaux, chaussures, manteau, etc.) ou d'objets du quotidien (table, verre, journal), que l'on retrouve au fil de l'histoire (événements historiques, histoire de l'art ou histoire personnelle), et former ainsi votre galerie de "figures singulièrement mémorables ".%%% ;:Avec un magnetophone, enregistrer tous les sons d'un lieu dans lequel vous évoluez, tout en le décrivant en direct. Après écoute, retranscrire le texte par écrit. Les sons que vous entendez (les décrire, les noter) ainsi que tous vos commentaires (ceux prononcés sur le moment même et puis ceux qui vous viennent rétrospectivement, en écoutant la bande enregistrée).%%% ;:De manière générale, l'épiphanie désigne chez James Joyce une révélation subite du sens qui permet au lecteur de comprendre le caractère essentiel de ce qui lui est révélé, contrastant souvent avec la forme triviale de ce qui le lui révèle. Aller à la rencontre de ces moments rares à nous sommes saisis par le sens de la vie, sans forcément en comprendre le sens, mais pour en suivre la direction, ce que François Dominique nomêmepour sa part des "microfictions ".%%% ;:Le poème comme expérience. Saisir des évènements apparemment anodins, banals, décomposés avec précision dans le texte, de manière presque démonstrative, et le plus brièvement possible, afin d'en détailler et d'en agrandir la succession et les infimes articulations, à la manière dont l'esprit s'en saisit, selon son mouvement et son rythme.%%% ;:Parler de soi ou d'un proche à différents moments "critiques " de son existence, comme on fait le portrait d'un autre, d'un inconnu, d'un étranger, avec une distance complice, mais un regard critique. S'aider pour écrire ces textes (une scène précise à chaque fois) de phrases courtes qu'on enchaîne les unes aux autres, sans ponctuation.%%% ;:Décrire ce qui est en jeu dans nos perceptions visuelles plutôt que d'en décrire l'objet. "Guetête mobile, sans dire, perçois tout, prends l'apparition ou viens et. Je, nomade, débute comme brute et je suis, suis : observation de la transformation de toutes sensations physiques en émotions totales, vite saisies, impossible que jaillit. " Utiliser pour y parvenir une écriture diffractée, en forme de mosa àö"òque, avec des phrases hachurées usant d'une syntaxe disjonctive, et une attention toute particulière à la ponctuation et au substantif.%%%

Samedi 3 septembre 2005 GOUFFRE BLEU AUX DENTS 1./ Et le regard verrait les seules vidences. Je dirais que je ne vois rien et que je ne sais pas. L'pars et le fugace. La main inscrit les signes. Simple indice. Flux d'un commencement sans fin. Et dans une violence bleue embrase et efface la clart de l'ombre. Entre le dsordre et le bleu se dressent des formes du silence sans recevoir de messages. Murmures du temps, des couleurs par-del toute chose, c'est la lumire qui nat, sans violence, dilacre

Samedi 18 fvrier 2006 DIRECT PERCEPTION Pierre qui roule n'amasse pas mousse. Un tien vaut mieux que deux tu l'auras. Qui perd gagne. Mieux vaut tenir que courir. Les voyages forment la jeunesse. Tant va la cruche l'eau qu' la fin elle se casse. Rien ne sert de courir, il faut partir point. On n'attrappe pas les mouches avec du vinaigre. Mieux vaut tard que jamais. Entre chien et loup. A la tombe du jour. A l'impossible nul n'est tenu. On ne peut exiger de personne des choses infaisables. De but en blanc. Brusquement, sans dtour. D'origine militaire. La butête ou le but, l'endroit pour viser le blanc de la cible. Se porter comme un charme. Trs bien se porter, tre en parfaite sant. Le charme ici dans son sens magique, comme un enchantement ou un sortilge. Et donc Pierre qui roule n'amasse pas mousse. Une vie aventureuse ne permet pas d'amasser des biens ou des richesses. Il ne faut pas changer constamment si l'on veut profiter. Tout le contraire de ce que j'imaginais. Raconter des salades. Assemblages d'ingrdients divers qui se marient bien entre eux. Raconter des mensonges, des histoires.

Lundi 24 avril 2006 TIME AND HIDE Le mot a la même origine que le verbe montrer du doigt exhibé comme un phénomène, remontrances ou démonstrations d'affection. Vous allez voir. Une occasion d'être dans la poésie d'une façon dont je n'avais aucune idée jusqu'alors. J'écris des sons, je ne le dirai jamais assez. J'écris à voix basse des sons, ou plutôt j'écris sans voix des sons. Lire le texte à haute voix, lire la voix du texte en public, trouver Cette voix, ce qui revient à dire : trouver le texte, et l'inventant simultanément disparaître en tant qu'auteur, en tant que dérisoire personne, dont la propre voix s'annule. Mais la grande découverte, c'est qu'il y a un texte. Le destin se joue d'un mot ou d'un silence, le choix se fait dans une part obscure à la nécéssité n'a pas encore de nom, de visage, et cependant décide à notre place. C'est à ne pas croire. Il faut atteindre à l'absence. Donner un peu de réalité à sa mémoire. Et si on répète trop souvent, on ne parvient précisément plus à Cette absence, à Cette stupeur. Le texte se retire. D'ailleurs, le plan d'un livre encore à l'état d'ébauche s'appelle un monstre.

Samedi 11 novembre 2006 GAME THEORY Parfois je m'agace il est vrai de l'infranchise, du simulacre de propriété qui masque parfois avec difficulté la banalité d'une répétition. Dans sa pulsion de captation, l'écoute policière implique toujours l'avance ou le retard au regard du visible : elle s'oriente vers l'indice de ce qui, pour l'oeil, n'est pas encore ou déjà plus là. La phrase complète dit : "Tu es là à sont tes pensées. " En ce sens, elle est structurellement défectueuse (c'est pourquoi, d'ailleurs, elle semble appeler à l'infini son appareillage prothétique). Donner une carotte " au lecteur ? Mais si l'esprit vagabonde ailleurs c'est là qu'on se trouve ? La tolérance n'est pas une concession que je fais à l'autre, elle est la reconnaissance de principe qu'une partie de la vérité m'échappe. Les explications finissent par trouver leur limite. la phrase retient mon attention. Le nom de l'auteur n'y est pour rien. Je préfère l'occulter. Pourquoi n'essaierait-on pas des tons pleins ?

Vendredi 19 aot 2005 THE SUNSET MAN IN BLACK CITY Les descriptions sont une prairie, trois rhinocros, la moiti dun catafalque. Elles peuvent tre le souvenir, la prophtie. Elles ne sont pas le paragraphe que je suis sur le point de terminer. Mon dredon de paradisiers ma chevelure d'cume noire. Mon tombeau clat ma pluie de sauterelles rouges. Mon le volante mon raisin de turquoise. Ma collision d'autos folles et prudentes ma plate-bande sauvage. Mon pistil de pissenlit projet dans mon oeil. Apprendre par coeur comme on dit sur le bout des doigts. Caresse. Le plagiat est ncessaire. Le progrs limplique. Il serre de prs la phrase dun auteur, se sert de ses expressions, efface une ide fausse, la remplace par lide juste.

Mercredi 19 juillet 2006 YOUNG LIARS Le désir est intact, dira-t-il plus tard, ça peut sonner cul-cul, et à partir de là, croix de bois, croix de fer. Epouvantable puissance d'arrêt. Il va si vite au détail, à la citation près, le cigare m'a guéri de la cigarette. Se faufiler entre les mots et les humeurs. Expression physique d'un lien entre ce qui est profond et ce qui est quotidien paysage, circulation, ordre, utilisation de la lumière, géométrie, perspective... Son succès tient à l'intensité de la jouissance régressive qu'il provoque. Il ne s'agit ni de construire ni de détruire, mais de modeler, chacun à sa manière, une oeuvre sans fin. A notre époque, on sait de moins en moins écouter un oiseau, ou regarder un arbre. mur mouvant de lumière grise qui sortait du nord-est et semblait, au lieu de se fondre en vapeurs humides, se désagréger en atomes ténus et vénéneux, comme de la poussière.

Dimanche 23 avril 2006 WHEN YOU WASN'T FAMOUS Narrations facétieuses, en attente de superpositions aléatoires. Une nouvelle dimension sur nos murs, portes ou fenêtres, redéfinissant nos espaces et nos trajectoires. Et, chaque fois avec la brusque sensation d'une exploration éblouissante, après laquelle il fallait à mon coeur un bon moment pour revenir de là à il était retombé. Je ferme les yeux. Soleil à peine voilé sous l'épaisse couche de nuages. Par ces formes animées réactives à nos moindres mouvements, émettant des sons comme si elles cherchaient à guider nos pas vers leur monde ; nous plongeant dans un univers propre à chacune. Au hasard de manifestations colorées, dans un univers de transparence, une spirale d'analogies aléatoires jaillit sans fin. Peu d'instant plus tard et la nuit, plus épaisse encore sous les arbres, et puis derrière la nuit toutes les complicités du silence. Clair-obscur de formes aquatiques, aériennes, évanescentes. On me réveille. Il faut tout ranger dans le jardin. L'heure de partir. Il va pleuvoir.

Dimanche 2 octobre 2005 SWEET SEA COLONY ON TH SALT SEA VOYAGE - EGG COLONY OF ZWOLLE 2./ difficile distinguer dans les diffrences de lumire, reste du temps, fracture de fatigue. Avant l'abandon de tout mot. Au-del de la fentre, la pluie est devenue plus violente, frappant la vitre de grosses gouttes qui commencent descendre lentement en traant des ruisseaux obliques, en jouant sur des redondances de sries, afin d'introduire d'infimes dcalages, et de prendre distance avec ce que l'on crit. Se retrouver si nombreux tant se dire, on finit par ne plus se voir.

Samedi 22 juillet 2006 VEINE PERDUE Une bière glacée ? C'est le genre de précision qui écrase tout et emporte les derniers doutes. Un tour de rupture. Je travaille sur les lieux, l'émotion, les expressions des gens. Ils le disent comme ils le pensent. Parfois même, ils deviennent la partition d'un karaoké dérisoire. Je cherche des trous. L'image n'est pas la réalité. Patiemment à la manière d'un puzzle, c'est comment Cette expérience précoce de la violence et de la cruauté, le temps de déposer ses mots lestés de fatigue. Rien n'est joué, rien n'est illustré. L'excitation augmentait en joie pure. Sur les lames d'un mur de persiennes situé dans son dos, l'image d'un être morcellé. Tel ce visage que l'on reconnaît de moins en moins dans le miroir de la salle de bain. Menues variations d'angles, de lumières, comme dans l'antre sensible de sa mémoire émotive, et ravivant la notre. Je ne devrais pas parler de la guerre, mais de la télé. Et dans Cette télé, la guerre n'existerait pas.

Vendredi 22 décembre 2006 FAITHLESS Trop tard. J'étais dans la situation d'un homêmequi se rend compte que par la faute d'une certaine paresse de l'âme humaine, sous l'effet d'un narcotique de la routine, il ne s'est jamais donné la peine de la connaître aussi complètement qu'elle le méritait. ''Quand la mer est tranquille, tous les capitaines sont bons.'' Trop tard, à présent, demeure à jamais sans soulagement. Journée sans indulgence. Matinée, temps présent, futur sont chargés sur une catapulte et reviennent en boomerang. Je ne sais faire que ça. Rapport instantané de l'écriture comme vulnérabilité. Trop tard. ''Sans compagnons humaines le paradis même deviendrait un lieu d'ennui.'' La réponse enfin. Il faut sans cesse la réanimer, me réanimer, comment durer un an ? Finir en beauté. Chaque jour en effet, ou presque, décide de produire un texte auquel un autre le lendemain succédera, sans préméditation ni souci de continuité. Tout trouve ici à se dire, mais pour aussitôt céder la place. Soulagement. Je vous le souhaite.

Opéra opératoire
Le dernier livre d'Olivier Cadiot est un livre qui demande du temps. On n'y rentre pas si facilement. Il faut l'apprivoiser. Ne pas se laisser submerger par ses dcoupes, ces fragments d'histoires, bribes de textes lus ou entendus. Accepter de faire face l'tranget. C'est un livre trs drle et caustique si l'on parvient entrer dedans, pas dans le livre non, mais dans le rythme propre du livre, sa respiration, son souffle. C'est un livre (alors) couper le souffle. Musical en diable. Enlev, lyrique. Comme on parle d'art lyrique. Opra opratoire. Le retour dfinitif et durable de l'tre aim est ce prix. D'une grande valeur. __Extraits :__ "Mes paupires sont lourdes, mes bras absents psent une tonne, coma, etc., je localise un point du centre de moi, je cherche le point lumineux, le souvenir grav, je fais le noir profond en crasant mes paupires, doucement, silhouetête de craie sur gris, c'est l. "Je couvre leur voix par mes penses, a marche, a marche, c'est ma spcialit, c'est mon nouveau sport, c'est dlicat, je rduis le son de leurs mots, a marche, je suis absorb dans l'eau noire, je suis au fond, je suis l'envers au fond de l'oeil du monstre, c'est une découverte, je suis aval dans les lentilles vert cru, je suis dans la vase, j'occupe le train en silence, intervention au sol, je suis dans l'oeil du poisson, a marche, je vois... " "Essayez dcrire une lettre correctement, vous verrez, je connaissais quelquun qui, un jour, dans un cas assez grave, sparation violente, divorce la cl, deuil inattendu, etc., rdigeait lavance sur papier les messages tlphoniques difficiles. " "Les marges, les repentirs prvus, les drives encadres, un pas de plus il en faisait un livre ". __Titre : Retour dfinitif et durable de l'tre aim | Auteur : Olivier Cadiot | Editeur : POL__

Mardi 9 janvier 2007 IN MY OWN TIME On pouvait voir les vitres des cafés illuminés, les silhouettes noires des gens qui passaient devant les phares des autos un instant éblouissants quand elles tournaient pour s'engager sur le pont. Juché sur un escalier au bord du canal, il lisait un texte et il a ajouté dans son mégaphone : ¬¨¬¥ Un changement radical de politique concernant les sans-abri et la certitude qu'un droit au logement opposable sera adopté prochainement dans un vrai esprit de consensus politique et associatif, nous conduisent à une sortie de crise immédiate. ¬¨¬™ Pas de mauvais esprit. Pas un jour comme ça. Que des bonnes nouvelles. Ce matin à la radio. Trouver en un mois les solutions d'un problème qui n'a fait qu'empirer depuis vingt ans, laissant tous ces gens à la rue, difficile d'y croire. Quelque chose d'indéfinissable dans Cette annonce. Ce dénouement. Cet engagement un peu précipité à décréter la fin de l'action alors qu'aucun engagement n'a été pris par les pouvoir publics. Un peu excédé, la voix rauque, il poursuit : ¬¨¬¥ Un plan d'urgence est mis en œuvre dès aujourd'hui et nous démarrons immédiatement le processus qui nous conduira à la fin de tous les campements. ¬¨¬™ Nous pouvions entendre le grondement confus, la rumeur de la ville qui allait décroître, s'apaiser peu à peu, mourir, tandis qu'aux milliers de fenêtres s'allumeraient, stagneraient, puis s'éteindraient pour la nuit les lumières des milliers de petites vies entassées, tièdes, féroces et paisibles. Et puis il y a Cette phrase à la fin de sa déclaration, on en entend parler depuis le début. Un changement radical. Dans un vrai consensus. Hourras des premiers rangs. Plan d'urgence ? Contrat de confiance ? Moi j'ai un avion à prendre, je vais vous abandonner maintenant. Là tout de suite maintenant ? Pour aller à ? Sans oublier un petit merci à la presse pour ce tunnel médiatique. De retour au travail, de retard aux trouvailles. Allez salut et merci pour tout.

No wind no word Soft morning, city ! Lsp ! I am leafy speafing. Lpf ! Folty and folty all the nights have falled on to long my hair. Not a sound, falling. Lispn ! no wind no word. Only a leaf, just a leaf and then leaves. Doujour, ville ! Chfu ! Je farle, ici lfeuille. Chflui ! Les plis des nuits tous chus en foule en flots mes cheveux. Pas un bruit, choit. Chut ! Ni vent ni mot. Ce nest pas une feuille, rien quune feuille, rien quune feuille, puis des feuilles. Moujour, ma ville ! Liffe ! Cest moi Liffey qui te parle de seule feuilles. Lff ! Pli pli toutes les nuits sont tombes se noirant ma chevelure. Pas un bruit, chute. coute ! Ni souffle ni mot. Quune feuille, rien quune feuille et puis sen va. Finnegans Wake, James Joyce, Faber and Faber, 1975, p. 619. Finnegans Wake, James Joyce, fragments adapts par Andr du Bouchet, Gallimard, 1962, p. 49. Finnegans Wake, James Joyce, traduit par Philippe Lavergne. Gallimard Folio, 1982, p. 910.

Dimanche 5 mars 2006 NOW THAT WE CAN SEE Ce bourdonnement de solitude dans ses oreilles, quand, au cours de la longue partie de cache-cache habituelle, aprs une heure de dissimulation inconfortable, il mergeait du placard poussireux et obscur dans la chambre de bonne, pour dcouvrir seulement que ses compagnons de jeu taient dj rentrs chez eux. Il tait impossible dajuster le langage ces souvenirs - tout simplement, il nexistait pas de mots adultes pour ces impressions denfance. Il en rsulterait une de ces biographies romances qui sont bien, et de beaucoup, la pire sorte de littrature jamais invente. Pardevers moi-mme, jtais dsormais un spectateur. Cette conviction que mon existence avait pris un caractre fantomatique ntait pas sans compter certains aspects divertissants. La peur est une mort de chaque instant. Il prit lhabitude de trouver aux dfaites un got de victoire. Je peux rester des heures debout la fentre et regarder dans la rue, cest une habitude que jai prise dans mon enfance

Mardi 2 octobre 2007 RUNNING THROUGH THE WIND Je suis de mon côté, c'est entendu. Spectacle dont je ne me lasse pas. On ne m'a jamais vu partir avant la fin. On ne va pas non plus consentir à tout ce qu'elle propose, pourquoi toujours lui céder. Mais hier, avec ce soleil, ce vent chaud, tout a été beaucoup trop rapide. Il y a eu erreur. Il y a eu méprise, c'est évident. L'âme doit toujours être entrebaîllée. Le monde passe toujours, frôlé dans le jour tiède. Effet de surprise, d'irruption imprévue à c'est souvent le temps (la mémoire, l'usure). D'ailleurs, je vais aussi fermer les yeux.

Mercredi 2 janvier 2008 LIKE DANCING ((/public/images/canalsaintmartin.jpg|Canal Saint-Martin à Paris dans le 10ème arrondissement)) Il ne saurait donc y avoir de connaissance des profondeurs. Tu dis si bien ce que je ne sais dire. Est-ce que la ligne me force à la suivre ? Par enjambements, par recoupements et par contamination. Non, mais quand je me suis résolu à m'en servir comme d'un modèle à suivre de Cette façon, alors elle me contraint. Se développer de manière presque exponentielle par une méthode qui n'est pas sans analogie avec la solution d'un puzzle. Ce qui arrive alors est que je me contrains à l'utiliser de Cette façon. Je m'accroche pour ainsi dire à elle. Plutôt que d'opposer les termes de norme et de biais. Trouver les formations et les ruptures. Désarçonné par un frisson. De proche en proche à l'infini.



Tout arrive "Est-ce que j'peux placer un mot ? " La question de l'enfance est au centre du livre de Dominique Fourcade. Que signifie être au monde ? Pour un écrivain, que signifie être dans les mots ? Quelle est la nécessité et les implications d'écriture de Cette question ? Ce besoin d'existence dans le risque du mot. Le mot, c'est le monde. Si je peux en placer un, je peux me placer par rapport aux autres, je peux faire face au monde, naître au monde et lui faire face. Mais il n'y a pas de formule magique, pas de mot de passe, pas de secret sans question. En faire l'impasse, c'est hors de question. Il faut essayer. Toujours. Ce que fait Dominique Fourcade en posant Cette question sous tous ses angles dans des textes de longueurs ingales. Et son point de vue sur la question est rendue possible, comme c'est le cas pour tous les points de vue, par un point central, ici un texte central, point névralgique de l'ouvrage, qui parle d'un mot "Tout arrive ", qui donne son titre au texte et qui nous apprend, en un mot, que l'événement majeur d'une vie, c'est un mot. "C'est seulement si je pouvais placer un mot que j'aurais accès à la vie, écrit l'auteur, cependant pour placer un mot il faut d'abord être vivant. " {{Dominique Fourcade, Est-ce que j'peux placer un mot ?, P.O.L., 2001.}}

Dimanche 6 mars 2005 GREEN TOWN 2./ Je refuse de mourir dans un monde en ruines."," {{GREEN TOWN 2./}} Je refuse de mourir dans un monde en ruines.

Mercredi 21 juin 2006 ROUGH CUT__ Là à nous marchons toujours à notre propre rencontre. Au lieu d'être à plat sur une surface, le langage est comme en suspension entre l'oeil et la voix. Seul problème dans Cette approche cumulative de l'ennui : la durée. Je rentre dans l'écran et je deviens écran. Je rentre dans le son et je deviens son. Je regarde mon texte et je deviens texte. Je procède en plan fixe. Je peux rester des heures sur le même plan. A m'oublier. Je peux me transformer en n'importe quoi. Pour écrire, j'ai besoin d'un temps de travail très long. Il ya des gens qui sont "habités " par la langue, moi ce n'est pas le cas. Il n'y a jamais rien. Je passe mon temps avec rien et je m'obstine et j'insiste sur ce rien. Phrases brèves à l'on entend la sourde pulsation de l'accidentel.

Lundi 22 mai 2006 L'HOMME INVISIBLE Le ''libeccio'', racontait Eugénie, vent dominant sur la partie Nord de la Corse, engendre des pluies au vent des côtes montagneuses en s'asséchant sur la côte orientale de la Corse par effet de fo‚àö¬¥hn. Le ''libeccio'', entre Bastia et le cap Corse, peut atteindre une grande violence en toutes saisons. ''Le vent qui vient à travers la montagne m'a rendu fou''. Elle racontait qu'elle avait vu des sacs poubelles voler en l'air. Et même une fois un caniche s'envoler sur la Place Saint-Nicolas. Il faut imaginer la scène. Je ne voulais pas y croire. Un sourire moqueur aux lèvres. Cet après-midi, je fais signe au bus pour qu'il s'arrête. Une rafale de vent fait rouler un bac à ordure qui se place en plein milieu de la route, sans se renverser, arrêtant tout net la circulation. Je vais faire le ménage, replace le bac à sa place, derrière une voiture pour qu'il ne bouge plus, sous le regard amusé de la conductrice du bus. Voilà pour l'anecdote. Allez, en voiture...

Vendredi 18 juillet 2008 LET'S GET LOST ((/public/Journal2008/.nonlieumelun_m.jpg|Un jardin vide à Melun||Un jardin vide à Melun, juin 2008)) Le temps avait la légèreté d'un voile que l'on traverse à volonté sans risquer une égratignure. Les yeux et les oreilles du monde. Un jour, ce sera ton unique lieu de refuge, mais pas tout à fait encore. Je la conçois à mon rythme, sans hâte à travers les ambiances variées. La vie s'obstine, portée par le travail. La répétition des jours en identique. Malgré les persiennes closes la chaleur s'infiltre, portée traîtreusement par le souffle du vent qui donne l'illusion, l'espace d'une précieuse seconde. Les piétinements au loin se font plus nets. La singulière étrangeté du lieu vient de ce qu'il tient ensemble les contraires, l'eau et le feu, le mouvement et l'immobilité, la permanence et le changement, l'universel et le local, le présent et le passé. Y a-t-il moyen de sortir d'ici ?

Pas vraiment une couleur "," ","","pas vraiment une couleur",

Mardi 6 décembre 2005 SONG OF THE WHALES Lointain souvenir. Caprice ou mlancolie, fte de tout petits mots que me renvoie aujourd'hui, comme un lointain reflet, Cette fatigue. Fbrile, tout mon corps tremble, de la tête au. Une feuille d'automne. S'accrocher au corps comme un pan de mur. Fragile. Je me sens faible. Le corps douloureux. Sieste dans l'abandon de l'aprs-midi. Pas mieux, je passe. Douceur du soir quand les gestes se glissent sous la peau et s'enfonce dans mes os. J'ouvre les yeux pour m'y dissoudre. Demain est un autre jour. Il rencontre par hasard un amour de jeunesse, et la revoit encore une fois par hasard dans le dsert, o il est parti sans sa femêmequ'une blessure a contrainte de rester la maison. Drle de rve non ? Je ferme les yeux sur Cette histoire invente de toute pice. Je vais me coucher

Samedi 15 avril 2006 THERE COMES A TIME Tout commence par une surprise. Puis c'est le calme jusqu'en fin d'après-midi. Oû là tout s'accélère. Les demandes affluent en tous sens. Je suis seul et en même temps jamais aussi entouré, encerclé je devrais dire. Comme dit si bien Verlaine au vent mauvais. C'est étrange, en dormant ce matin. On transformait l'espace en cuisine dans laquelle on faisait des pâtisseries. On s'amusait aussi. Une fois passé l'effet surprise, et les désagréments qui y sont liés, tout ce qu'on a prévu tombe soudain à l'eau, larguer les amarres, partir en vacances, alors tant mieux. Soulagement. Tout va mieux, un poids en moins. Eclat de rire, message à double sens, d'un excès salutaire. Dehors le ciel est noir. Orage passager qui nettoie tout sur son passage. Et, en un instant, plus rien n'est tout à fait pareil. Patatra tout se précipite. Sollicitations déplacées, revendications illégitimes, phrases définitives. Sur le point de partir. Au fait t'a quoi ? Chez ma cousine, quelle malchance. Et la mer elle est bonne ?

Samedi 20 mai 2006 THAT'S THE WAY I LIKE IT Versements de jour dans jour, le quotidien inattendu, les promenades de discours. Points-virgules de pluie attache aux vitres. Retour sur action. Tendu, angoiss, inquiet, me dit Caroline. Je ne sais plus le mot exact dont elle use, mais touch en plein vol. Je relis sans trouver trace de Cette impression fugace. Entre les lignes mon coeur balance. Un besoin infini de douceur et de lenteur. De Cette lenteur qu'on connat dans le sommeil, dans l'eau languide des rivires d'enfance, Cette vitesse lente qu'ont les nuages se dployer et passer dans le vent... Un besoin de paresse et de bont. D'amour. Cette phrase n'est pas de moi mais le devient de suite, se transforme camlon. Vous ignorez par o j'ai pass, soir aprs soir, pour faire Cette traduction. Voici des discontinuits, les dtails mosaques du thme. "Je n'entends rien de ce texte, que des bribes. "

Mardi 28 novembre 2006 REVERENCE Etranger chez soi. Bien du mal à se faire entendre dans le brouhaha. Pessimiste pour être lucide, optimiste pour agir. Il y a eu un blanc. Il m'a semblé que quelqu'un chuchotait derrière. Puis elle a répondu qu'elle me connaissait pas, et elle a raccroché. Appréhender le pire des scénarios dans le genre catastrophe. Un sondage dit qu'en banlieue les jeunes utilisent à peu près 400 mots de vocabulaire. Et l'avenir risque de durer longtemps. Le ''turn-over'', j'aime pas ça. J'aime connaître mes gens, on se patine les uns aux autres avec le temps, les choses roulent toutes seules. Le travail est un plaisir. ''Glass ceiling :'' le plafond de verre est une construction subtile, faite de préjugés et renforcée par des défenses qu'on adopte soi-même pour s'en protéger. Moins de biens, plus de lien. C'est la théorie du choc en retour, dont de nombreuses expériences ont montré la pertinence.

Mardi 27 juin 2006 ECLAIRAGE EN GROUPE__ Des codes, des signes, des discours, des symboles sont ainsi convoqués dans une sorte de patchwork à les effets de reprise et de couture sont visibles, avérés : l'ensemble ne fonctionne pas comme un mélange composite, a fortiori Comme dialectique, mais comme un espace de sutures et de cicatrices, de plaies ouvertes pour être immédiatement fermées. Nous ne sommes plus en cercle, recueillis autour du repas, mais juxtaposés comme des fusillés du tube cathodique. Plus d'intérieur, plus d'extérieur. Le lointain devient proche, le proche, lointain. Fantôme de réalité, ni présent ni absent, des reproductions qui prétendent nier, à la différence des images de l'art, leur caractère de production. Vie quotidienne, projet, jeu, amour, politique, je les vis comme collages. Le prestige de leurs légendes. Avec des mots que l'on entend partout, dans ces assemblages d'expressions toutes faites. Télescopages, discordance des temps. Au suivant. La succession prépare l'effacement. Reprise et couture. On passe sans cesse à autre chose. On voudrait comprendre qu'on ne pourrait pas. Pas le sens qui fait l'intérêt, plutôt le sens moins la déception quasi immédiate et indéfiniment répété du lecteur. Nous nous approchons de notre but. Nous n'en sommes qu'à l'approche. On ne part pas. Et puis après c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres !

Jeudi 27 juillet 2006 PROFONDO ROSSO Les demandes de branchages, les bakchichs en argot kinois. On ne peut pas se tenir au bord de la rivière. Quand il ne pleut pas, les plantes ont une stratégie pour résister. Monte terriblement en efficacité. Acceptable dans les limites du bon gàt. ''French flair.'' Classer les nuages. L'époque est aux nomenclatures. Stratus : étendue. Cumulus : amas, en forme de paquet ou de balle de coton, nimbus : nuage. Nuages menaçants, altus : haut, nuages d'altitude. Cirrus : filament en forme de cheveux. Les nuages orographiques se forment au-dessus des montagnes. En forme de lentilles ou de soucoupes volantes. Les nuages préfèrent l'anonymat. En fait le gominé et le professeur ne faisaient qu'un.

Samedi 7 janvier 2006 LA GARE CENTRALE Les rsolutions. Sur une feuille grands carreaux. Se tenir . Pour l'anne qui vient. Sous forme de jeu avec les filles. Rouge sur blanc. Chacun note les rsolutions des autres. La liste s'allonge peu peu. Alice. Ne plus faire la tête pour un oui pour un non. Ranger sa chambre quotidiennement. Ma rvolution porte ton nom. Ma rvolution n'a qu'une seule faon de tourner le monde. Nina. Ranger sa chambre quotidiennement. Finir ce qu'il y a dans son assiette. S'habiller toute seule. Ecouter ce qu'on lui dit. Alice se trompe de mots, elle dit ''les rvolutions''. Maman. Ranger ses affaires. J'tais peu prs, je suis exactement, la femêmeque j'esprais. Papa. Manger moins de bonbons. Faire le petit-djener une fois par semaine. Passer moins de temps sur l'ordinateur.

Ferdydurke C'est par la répétition, par la répétition qu'on crée le plus facilement n'importe quelle mythologie ! " "Est-ce qu'une sonnerie de téléphone ou une mouche ne risquent pas d'arracher quelqu'un à sa lecture au moment précis à toutes les parties constituantes convergent vers l'unité d'une solution dramatique ? " "Les petites réalités de la vie nous détruisent. Vous êtes dans la situation d'un homêmequi a provoqué un dragon mais qui tremble devant un petit chien d'appartement. " "D'un côté l'écrivain donne son âme, son cœur, son art, sa peine, sa souffrance, mais de l'autre le lecteur n'en veut pas, ou s'il veut bien, ce sera machinalement, en passant, jusqu'au prochain coup de téléphone. " "Ce que vous avez écrit vous dicte la suite, l'œuvre ne naît pas de vous, vous vouliez écrire une chose et vous en avez écrit une autre tout à fait différente. " __''Ferdydurke'', Witold Gombrowicz, Christian Bourgois, Collection 10/18, 1990.__

Mardi 14 août 2007 I'LL BE YOUR SIDE Il lui semblait parfois qu'il fût né avec des dons pour lesquels, provisoirement, il n'y avait pas d'emploi.Mais c'était comme des rêves dont on attrape juste les ultimes pensées au moment du réveil. On aurait pu affirmer tout aussi bien qu'il n'avait été sa vie durant qu'un dilettante protéiforme. Elle avait un charme bien à elle. Comme si elle se tenait toujours à côté d'elle-même, si l'on peut dire. Elle était absente et présente, absence et présence étroitement mêlées. Puis un coup de vent déchirait les minces couches de nuages pour les réduire en lambeaux qui s'écartaient sur le côté et s'amoncelaient au-delà du canal, comme un rideau tombé de sa tringle.

Dimanche 1er octobre 2006 TOMORROW IS THE QUESTION Contrairement au téléphone, qui sonne toute la journée, ce n'est pas une invention, mais un assemblage de techniques qui existaient déjà. Inventer le futur plutôt que sampler le passé. Deuxième sortie vélo avec les filles. Tranchant, obscur, éblouissant, inusable. Oû l'on découvre toujours des éclats nouveaux. Je suis une encyclopédie à l'agonie. Encore le vélo, dans un balancement entre le calme et l'étonnement. Tout est ouvert. Oû est le vrai, à est le rêvé ? La poésie me dit-on est au coeur de la machine. Contrôler un outil en se contentant d'y penser, c'est désormais possible. On croit ne rien saisir, on entend chaque syllabe. Sarah s'isole dans la chambre des filles pour enregistrer de nouvelles pages. C'est comme le divan du psy, dit-elle. La capacité à résonner en chacun de façon différente. Paramnésie de certitude, trouble psychosensoriel. Rassurez-moi c'est pas grave ? Il y a d'abord une question de perception. Déjà vu, ''déjà ou‚àö"ò''. D'une vie antérieure, d'un temps immémorial. La provocation génère l'inacceptable. Comme le dit Voltaire "même si je ne suis pas d'accord avec ce que vous dîtes, je suis prêt à me battre pour que vous puissiez le dire. " Des preuves obtenues sous la contrainte ou par ou àö"ò-dire jsutement, pour condamner des suspects. Des étrangers. Allez passe la seconde, change de vitesse Alice. Nina ne te retourne pas, fonce Caroline, fonce...

Jeudi 4 mai 2006 LOVE IS MY NAME Nous n'avions pas vu le lever du soleil à cause de la brume, la lumière était venue peu à peu, il pleuvait, mais il voulait rester à l'extérieur. Il le devait. Dehors il y a la ville sans portes ni fenêtres, bruissante comme un corps qu'on déplie et replie sans cesse sous le soleil, comme un papier soyeux et lisse. Les faits ordinaires alignés dans le temps, enfilés sur son cours comme des perles, antécédents et conséquences, qui se pressent en foule, se talonnent sans cesse et sans intervalle. Dans la ville, la horde qui efface les traces de la dernière émeute. Pour finir, ce n'était pas que des mots, il y avait aussi un corps, parfaitement immobile. Il ne fallait pas l'empêcher d'aller vers la lumière. Mais on l'a retenue quand même un peu parce qu'on avait peur d'être seuls. C'est quand on a commencé à se demander comment on allait faire pour la rejoindre que ça s'est compliqué. Mais personne ne pouvait nous répondre, au début tout au moins. Ma joue contre la pierre, je ne sentais plus rien, je vis encore un morceau de la matière blanche se refléter dans mon œil, mais j'étais maintenant trop proche pour en distinguer les contours qui avaient disparu. Mais que faire des événements qui n'ont pas leur place définie dans le temps, des événements arrivés trop tard au moment à le temps avait déjà été attribué, partagé, pris, et qui restent sur le carreau, non rangés, suspendus en l'air, sans abri, égarés ?

Samedi 29 avril 2006 JUST MARRIED J'essaie de rendre les citations, qu'elles deviennent des comportements, et non seulement des citations de comportements. La force de remettre l'époque sur ses gonds, avec la litanie de sentiments, d'une force d'éloge. Un mariage. Souvent je ressens en moi la présence de quelque chose comme un caillot, à moins que je ne trouve les mots justes (ou peut-être même une mélodie). Mais ce quelque chose (est-ce le cœur ?) prend chez moi la consistance du cuir & ne parvient pas à se dissoudre. A moins que je ne sois trop lâche pour laisser suffisamment monter la température ? Je ne peux (c'est-à-dire je ne veux pas) renoncer au plaisir. Je ne veux pas renoncer à jouir & ne veux pas être un héros. C'est pourquoi je ressens la douleur pénétrante & humiliante de l'abandon. Et si nous voulons avancer, il nous faut le frottement. Le bras en écharpe, nous l'accompagnons en/aux urgence/s. Les invités ferment les yeux et se défilent en file indienne vers le restaurant. Parenthèse : le début d'une histoire. Une porte s'ouvre. L'avenir avec un triomphe. Si la brièveté est le caractère de l'éclair, alors l'espace est soumis au temps. Or, c'est une brièveté anachronique. L'inconscient de la promenade. L'errance en un mot. Nous arrivons épuisés, le repas pas même commencé.

Samedi 6 mai 2006 LISTENING TO READING En plan fixe le reflet d'une fenêtre sur un mur blanc. Quelqu'un qui pense à la robe bleue, la personne la portant, pensant cela chaque bruit de l'instrument, notes dessus les cordes ont rayé comme la bande à la page comment on contient la passion qui ne peut pas être connue. Jouant avec des mots à travers ce qui les sépare et les relie, le temps et l'espace. Le bruit des mots comme mémoire (écho) de leur examen (physique, médical, méticuleux ?) forme qui est elle-même une mémoire (écho) du son. Et comment le pronom suggère la personne marchant dehors la porte ouverte, serrure crochetée, comme si l'image pouvait les rapporter, image qui apparaît par la porte rouge. Grosses gouttes de pluie passagère. Cette tension de la faute. Coups de crayon anonymes de pluie. Les souvenirs juxtaposés en une interminable série. Les chansons possèdent une qualité de commentaire. Cet aveu qui ramène au principe de plaisir. Un même motif volontairement abstrait qui un peu malgré lui finit par évoquer la toute-puissance du temps qui passe. Survoltages et rétivité du jour. Allez, je m'arrête là.

Samedi 16 septembre 2006 HOW TO DISAPPEAR Je n'ai rien à perdre. Les limites au-delà desquelles le bruit devient une infraction. Nous devons aller plus loin et plus vite. Miser sur la diversité c'est rentable. A ses yeux, dialoguer signifie certes être à l'écoute de l'autre mais tout en restant soi-même. Evoquer la fidélité c'est aussi jouer le maintien des positions et des équilibres acquis. Une altercation, pas davantage. Vous pouvez parler à personne ici prévient l'un d'eux. Taciturne. Un petit gabarit, au visage fin, mais triste, le regard très sombre. Pas spécialement un gosse à problèmes, mais parfois violent. Capable de briser le nez d'un camarade à cause d'un regard de travers. On est en deuil, ajoute un autre. L'interdit vaut pour tout le pâté de maison. Je n'ai rien à perdre, aurait-il déclaré peu de temps avant sa mort. Au bout de sa rue, deux panneaux pointent la même direction : "La Poste " et "Le cimetière ".

Mardi 5 avril 2005 BLUE MOON WALDVIERTEL Qu'allons-nous devenir ? ;: "L'hgmonie du personnage dcidera des pas de danse et des leurres. L'agancement du rcit en dpend, son trajet. " Qu'allons-nous deviner ?

Dimanche 8 octobre 2006 HALF THE PERFECT WORLD Le temps des surprises. Penser à une notation particulière de mes pensées. Pensées, si l'on veut. Plus ou moins que cela, bribes débridées, associations, musiques, ritournelles plutôt, événement intérieurs, monologues à peine. Et comment le monde nous agit, comment nous le prenons. Les voix du retour rendez-les plus belles. Vous employez un nouveau schéma, disons un stratagème¬¨‚Ćou une stratégie. Ne soyez pas si bûche, ne refusez pas la soumission rapide à l'événement d'une phrase quelconque. Le langage ignore superbement les impératifs logiques, ne redoutant pas de dire tout et son contraire, ou même n'importe quoi, de prendre le risque de la contradiction, voire du non-sens logique, et de s'adonner à la tautologie. Il ne craint guère les écueils de l'illogisme, et semble même y prendre un malin plaisir. Je l'ai moi-même gàté en d'autres occasions. Mais il est bien loin le temps des surprises parmi les secrets qu'on dit en rêvant. L'éclatement doux du sourd présent noir.

Dimanche 24 avril 2005 THE TWO SINAI 2./ Derniers prparatifs avant le dpart demain matin. Vtements, slip, chaussettes, chemises, chaussures. Des livres et de quoi travailler. Quelques ateliers en retard. On sait bien que l-bas bien sr on n'ouvrira qu'un livre. "Si on dit qu'il fait jour, quelques aprs il fait nuit, et, si on dit qu'il fait nuit, quelques heures aprs il fait jour. " On notera peut-tre quelques mots sur un vieux carnet, surpris et gn d'y trouver une phrase reste en suspens, on n'a mêmepas pris le temps d'y mettre un terme, l't dernier. "Rien ne tient, tout bouge. Ca ne vous fatigue pas la fin ? " Les sacs ouverts dans la salle manger, bants, il reste encore de la place. Plus pareil demain. L'appareil photo, l'enregistreur numrique, la balladeur, et l'ordinateur de poche dans mon sac. "Mais il est vrai que vous tes trop jeune pour comprendre a, encore que vous n'ayez qu' faire la revision de vos souvenirs et vous sentirez bien vite tout foutre le camp autour de vous, ou avoir foutu le camp. "

Mercredi 25 janvier 2006 STILL FIGHTING Absence de lieu, rupture de chronologie, enchevtrement des motifs et des rythmes. Dans les espaces mlangs, les personnages que l'on dcrit entrecroisent leurs temps et se parlent. En morceaux. Tu comprends bien ce que je veux dire. Comme toujours, chacun est seul ici avec tous et partout. Je dis ce que je pense. Prsents sans discontinuer, pour ne prendre que deux exemples. On n'allait pas se tourner le dos. ''Entre Nina.'' Il obit une structure de la simultanit, de l'clatement et de l'entrelacs, construction savante faite de squences embotes les unes dans les autres. Pas de piti attendre. La vie est un combat et cest tout. Bifurquer vers un autre lieu et ainsi de suite, und so weiter, and so forth, dans une continuit sans cesse suspendue. C'est jamais simple le boulot.

Jeudi 21 septembre 2006 ONLY SKY L'effondrement d'un monde. On pourrait s'amuser à dresser la liste des analogies, des correspondances qui relient entre elles les compositions de ce programme. Débris d'une maison ruinée, souvenirs piteux - tapisserie, papiers froissés, pipe, verre, mandoline en lambeaux, que les sinistrés ramènent d'entre les gravats. Pas seulement la lenteur d'une fatigue affreuse, mais l'indifférence la plus complète à tout danger présent ou éloigné. Elle ne pourra jamais supporter de réponses simples et à l'abri d'une remise en cause. Il est plus simple de jouer sur les mots que de traiter les maux. Opposer le mesuré et l'immatériel, l'imperturbable et l'impondérable, marier le rythmique et l'atmosphérique. Savoir parfois s'en remettre aux accidents, d'intégrer les dysfonctionnement informatiques ou les fruits du hasard au sein du processus de composition. J'absorbe les influences, je compose et je réfléchis après.

Mercredi 13 septembre 2006 PUZZLES LIKE YOU Ecrire la ville. La juxtaposition est un autre élément de structure commun à la ville, on trouve une église juste à côté d'un immeuble, juste à côté du bureau d'un journal. Le journal lui-même, organe essentiellement urbain, réplique de Cette juxtaposition en miniature : l'histoire d'un coup d'état politique dans la rubrique de droite à côté d'une annonce pour un collier de diamant et une revue de théâtre. Nul besoin de courir le monde, l'univers urbain qui nous entoure est une source constante d'inspiration. Effectuer des petits voyages exploratoires à travers les rues de votre ville, en observant ses flux, la constante mutation de sa géographie. Les choses n'ont aucun autre raccordement que leur proximité, et leur proximité nous demande toujours un saut mental, elle sert toujours à mettre chaque élément hors d'un contexte qui pourrait nous le rendre naturel. Par l'écriture, reproduire ces mouvements constants au sein d'une banalité familière. Un territoire qui s'urbanise (site, constructions, développements). Un sujet qui écrit avec son donné biographique un texte dont le mouvement et la structure sont le reflet de ses promenades urbaines. Et la poésie, aussi, naturellement, use de ces juxtapositions. Et ainsi de suite. Sauts contraire aux moments de l'écoulement qui tiennent compte de la dynamique sonore de la poésie et font de sa dynamique un de ses plus importants aspects. Le collage est une prolongation de Cette juxtaposition, invention centrale des temps modernes, comme les avions, les trains, et même les automobiles devenant plus répandues. Avec de tels véhicules, la ville devient une composition de collage, l'oeil découvre une scène sur laquelle une autre s'est rapidement superposée.

Mercredi 28 juin 2006 LOST IN MOVIES Des mots sans suite porteurs de sens embroussaillés tournent en rond autour de toi. Car l'onomatopée fait semblant d'être un bruit réel, comme le trompe-l'oeil fait semblant d'être un dessus de bureau, une gravure, une fenêtre véritables. Voir et non pas regarder. Voir en voyeur et non plus en voyant. "Cela s'est passé ", est-il écrit.  àö"§tre voyeur non pas parce que nous ne sommes pas partie prenante avec ec qui se déroule sous nos yeux, mais au contraire parce que la LOI interdit de nous voir, de vour le "nous " que nous sommes. Ils s'asseyaient en face de ces gens qui croient aux marques, aux slogans, aux images qui leur sont proposés, et qui mangent de la graisse de boeuf équarri en trouvant délicieux le parfum végétal et l'odeur de noisetête (mais eux-mêmes, sans trop savoir pourquoi, avec le sentiment curieux, presque inquiétant, que quelque chose leur échappait, ne trouvaient-ils pas belles certaines affiches, formidables certains slogans, géniaux certains films-annonces ? La main est action : elle prend, elle crée, et parfois on dirait qu'elle pense.

Lundi 10 juillet 2006 MORNING STAR Tout cela me rappelait un film. Je n'ai pas beaucoup dormi de la nuit à essayer de comprendre ce geste. Les opinions se ressemblaient comme si Cette partie n'avait été regardée que par une seule personne. Plus nous sommes nombreux, plus nous avons tendance à faire le même commentaire. Je doute toujours d'une foule qui parle d'une voix. Et Cette voix était désolée pour lui. Ils ne parlaient que pour eux-mêmes. Pas pour lui qu'ils considèrent comme un personnage de ce conte de fées. Une fin qui ne soit pas rose est inacceptable. Tout doit bien finir. Nous devons aimer nos héros. Avant de les ranger dans le placard des bons souvenirs. Mais lui n'a jamais cru dans l'adulation de la foule, ce monstre qui tue ceux qu'il aime. ‚àö"Ñ un moment, il sait qu'il se retrouvera face à un homêmequ'il a laissé en chemin depuis longtemps pour la gloire et l'argent et cet homme, c'est lui-même. C'était le moment ou jamais. Sinon on s'était vendu à jamais. Ne lui parlez plus de dignité. Je crois qu'il y a des moments dans la vie qui n'appartiennent qu'à celui qui les vit. Et à personne d'autre. Ce moment à l'on refuse de jouer, c'est toujours un moment bête aux yeux des autres. Parce qu'on est plusieurs à regarder un jeu, on croit que c'est plus qu'un jeu. Entendre ce texte tout à coup tout devient évident, s'éclaire enfin, me soulage. Ce film s'appelait ''Coup de tête''. Ce n'est pas toujours un jeu...

Mardi 4 juillet 2006 PROVINCE Dans le train, ma voisine s'endort sur son livre, les doigts coincés en guise de marque-page. Les sursauts sacripan du train la réveillent sans ménagement parfois même vivement, elle reprend ainsi épisodiquement le fil de sa lecture. Mais sans conviction aucune. En boucle dirait-on. Cent fois le même passage. Sut on ouvrage tu remettras ta lecture. Je regarde pour ma part défiler le paysage du récit de ''La route bleue''. Ma voisine descend à Morlaix. C'est couvert ici, fait remarquer le vieil homme, à la place juste devant moi, devisant courtois avec sa voisine du même âge. Vous allez jusqu'au bout ? lui demande-t-il ? Je n'entends pas sa réponse. En suspens.

Mercredi 4 octobre 2006 IT SHOULD HAVE BEEN ME Il faut donc accepter ce paradoxe : le véritable oubli d'un événement passe d'abord par sa remémoration. Tous réunis dans une même chambre, nue, profonde, à les attendrait une mort immédiate ; un seul instant partagé entre l'indignation et la surprise, mais un instant qui effacerait tout. L'orage est venu brusque, la maison plongée dans le noir, enfermé dans les cabinets, un éclair bleu, et les yeux du rat qui fixaient. Une âme noire comme du charbon, il répétait cela, le ciel, les nuages lentement après l'orage passaient dans la fenêtre. Edredon d'écume de battements de mains d'à tes paroles sortaient en lambeaux, coupées d'éternuements et de remous d'eau, tu n'osais pas, tu n'avais jamais acheté un truc pareil et tu n'osais pas, tu ne savais pas comment faire... La réalité n'a pas fait irruption dans l'image : c'est l'image qui a fait irruption dans notre réalité.

Lundi 29 mai 2006 HOSANNAS FROM THE BASEMENT OF HELL Pensées disjointes qui s'enroulent et se déroulent comme autant de circonvolutions d'un cerveau qui ourdit le monde. L'importance des souffles. Pourquoi les pensées peuvent-elles être leur aide ou allées... La main ouvre cherche fouaille au creux. Là-bas ailleurs ou l'espèce foisonne. De ses lumières le silence des jours appelle. C'est la raison qui ouvre les yeux ; une erreur dissipée nous donne un sens de plus. Un train dans le lointain est un bon générateur de bruit. Assemblages bizarres. D'à je suis, légèrement au-dessus d'eux, en contreplongée, ils ne peuvent pas me voir. Je suis invisible. Les météores depuis Cette cheminée de paroles. Une texture à la fois cohérente et composite. Nous sommes sur la même longueur d'onde. Un peu d'insomnie n'est pas inutile pour apprécier le sommeil, projeter quelque lumière dans Cette nuit. C'est ce que je me dis en allant me coucher.

Jeudi 3 novembre 2005 GOOD-BYE FROM AFRICA La liste des choses faire s'allonge et si peu de lignes qu'on rature si difficile de continuer ds lors. Quelque chose qui se creuse un mot cavatine. Ce sont des musiques qui ne vont nulle part, des musiques non directionnelles. Si entendre la cavatine suffisait, le temps de ses notes, pour se sentir fond, lgitime. Ce qui creuse, je n'ai pas le sentiment d'allonger les textes, mes ajouts, vers un ailleurs hypothtique, mes ajouts sont des parenthses qui s'ouvrent, entre guillemets. Le sujet fait du surplace. Le texte fait du surplace. Le texte a un dsir de creuser la prsence et dans une certaine mesure de la vider. Sil est une chose dont je sois sr, l o maintenant je suis et dont jignore le nom, dtresse, chaos, gestation. Chemins qui ne mnent nulle part, entre deux prs, que l'on dirait avec art de leur but dtourns, chemins qui souvent n'ont devant eux rien d'autre en face que le pur espace et la saison. J'avance masqu en aveugle. Le pas dans son vrai lieu

Lundi 27 mars 2006 LIGHT AND SPACE L'effet hypnotique de la surface chatoyante et scintillante de l'eau au soleil. L'isolant de tout contexte afin de neutraliser la signification propre au texte inscrit. Une choucroute un jour comme celui-ci je n'en mangerais pas, par contre un couscous le 14 Juillet sans problme. Beau comme la rencontre fortuite d'une rfrence littraire et du monde de l'art. Ses gigantesques enchevtrements tourbillonnant gracieusement dans les airs malgr leur poids rel. Dfier les sens. Perception sensorielle dans les conditions d'isolement physique. On dit souvent que certaines histoires ne peuvent tre racontes et qu'il faut les avoir vcues pour bnficier de l'exprience qu'elles peuvent apporter. Nous la montrer rellement. Les perspectives changent. La lumire comme matriau. Elle nous entoure constamment. La paroi semble flotter au fond de la pice. Une femêmeimmobile dans la salle 8. Je ne sais pas ce qu'elle regarde, les yeux dans le vide, tout prs de moi, je sens son parfum. Une colonne d'air. Les deux registres d'images se tlscopent avec violence et forcent l'attention. Ne pas vouloir voir les atrocits perptres et continuer vivre avec insoucience en profitant de la socit de consommation.

Samedi 11 août 2007 ZEITGEIST Dès les premières mesures, il y avait eu du mouvement. Mais revenons aux crayons de couleur pour en parler plus en détail. Quel plaisir d'oublier une chose agréable et d'y repenser au bon moment. Au vert, par un simple mouvement giratoire du poignet, on pouvait faire exécuter un arbre ébouriffé. Le sens de la vie, c'est ce qui reste quand on se débarrasse de tout ce qui est absurde. Les remous produits par un crocodile qui s'est immergé dans l'eau. Avec le bleu, il suffit de tracer une simple ligne en travers de la page. Mais dîtes-moi ce que vous en pensez au juste ?

Jeudi 9 août 2007 RIT UP AND START AGAIN La qualité du système est de pouvoir intégrer le banal et même le médiocre. Ce que j'aime, c'est le moment de la fabrication, pas le résultat. Il est évident que je préfère celui qui sent, mais n'écrit pas, à celui qui écrit, mais ne sent rien. je suis assis là dans ce fauteuil vert aux accoudoirs de bois  Äö"Ñ"¨ devant moi c'est un mur uni, sauf une photo encadrée (chromo indifférente, paysage)  Äö"Ñ"¨ je laisse passer le temps, je prends une note dans ce carnet. Il fallait donc répondre à Cette double attente ou contrainte. D'un coup, j'ai eu un point d'horizon vers lequel marcher. C'est l'occasion ou jamais de ''rêver la ville.'' Il n'y a pas des chefs-d'oeuvre à chaque coin de rue.

Pasado de nubes, de Rafael Castellano __ACTO Vuelvo de los sueos con un puado de amapolas y las dejo en la herida ms secreta de un rbol desterrado. La noche guarda vivas las lucirnagas. I return from the dreams with a handful of poppies and I leave them in the secret wound but of an exiled tree. The night keeps alive the fireflies. Je retourne des rves avec une poigne de pavots et je les laisse dans la blessure secrte mais d'un arbre exil. La nuit garde vivant les lucioles. %%% __UNA HABITACION EN LA LUZ__%%% ;:Una tarde de lluvia nos desnuda %%% ;:en esta ciudad extraa. Despliego %%% ;:su mapa y es un corazn grapado %%% ;:du puentes. Casi todo lo que importa %%% ;:ocurre en tus ojos. Brillan las palomas %%% ;:que buscan a mis manos bajo tu sangre. %%% %%% __A ROOM IN THE NIGHT__%%% ;:Late of rain it undresses to us %%% ;:in this strange city. I unfold %%% ;:its map and is a grapado heart %%% ;:du bridges. Everything what matters almost %%% ;:happens in your eyes. The doves shine %%% ;:that they look for my hands under your blood.%%% %%% __UNE SALLE DANS LA LUMIERE__ %%% ;:Tard de la pluie elle se dshabille nous %%% ;:dans Cette ville trange. Je dvoile %%% ;:sa carte et suis un grapado heart %%% ;:du bridges. Tout quels sujets se produit presque %%% ;:dans vos yeux. L'clat de colombes %%% ;:qu'ils recherchent mes mains sous votre sang.%%%

Le paysage est une invention Anne Cauquelin propose dans cet essai remarquable une confrontation des notions de site et de paysage, avec une rigueur exemplaire, refusant tout amalgame ou toute approximation, en vigueur notamment lorsqu'il est question d'internet. Son approche de la question est indite et vaut vraiment le dtours : Le paysage, nous le savions, tait dj une "invention ", mais Cette invention liait entre eux des lments reconnaissables du monde environnant, confrant alors l'ensemble une certaine vidence. Que Cette artificialit du paysage tende se montrer comme telle et ne se cache plus derrire l'illusion du naturel, et nous voici propulss dans un tout autre espace, un espace que l'on qualifie gnralement de "virtuel ". Dans ce dernier, l'artificialit se montre au grand jour mais, ne rompant point tout fait avec l'illusion qu'elle dvoile, elle propose un point de rencontre et comme un compromis acceptable : la notion de site trouvera sa place mi-chemin de la notion de paysage et de celle d'un espace dit "virtuel ". Une de ses acceptions concerne l'espace territorial - le site d'une ville, d'une entreprise -, l'autre appelle l'espace lectronique - les sites du rseau...

L'charpe ;:Si je porte mon cou%%% ;:En souvenir de toi%%% ;:Se souvenir de soie%%% ;:Qui se souvient de nous%%% ;:Ce n'est pas qu'il fasse froid%%% ;:Le fond de l'air est doux%%% ;:C'est qu'encore une fois%%% ;:J'ai voulu comme un fou%%% ;:Me souvenir de toi%%% ;:De tes doigts sur mon cou%%% ;:Me souvenir de nous%%% ;:Quand on se disait vous%%% ;:Si je porte mon cou%%% ;:En souvenir de toi%%% ;:Ce sourire de soie%%% ;:Qui sourit comme nous%%% ;:Sourions autre fois%%% ;:Quand on se disait vous%%% ;:En regardant le soir%%% ;:Tomber sur nos genoux%%% ;:C'est qu'encore une fois%%% ;:J'ai voulu revoir%%% ;:Comment tombe le soir%%% ;:Quand on s'aime genoux%%% ;:Si je porte mon cou%%% ;:En souvenir de toi%%% ;:Ce soupir de soie%%% ;:Qui soupire aprs nous%%% ;:Ce n'est pas pour que tu vois%%% ;:Comme je m'ennuis sans toi%%% ;:C'est qu'il y a toujours%%% ;:L'empreinte sur mon cou%%% ;:L'empreinte de tes doigts%%% ;:De tes doigts qui se nouent%%% ;:L'empreinte de ce jour%%% ;:O les doigts se dnouent%%% ;:Si je porte mon cou%%% ;:En souvenir de toi%%% ;:Cette charpe de soie%%% ;:Que tu portais chez nous%%% ;:Ce n'est pas pour que tu vois%%% ;:Comme je m'ennuis sans toi%%% ;:Ce n'est pas qu'il fasse froid%%% ;:Le fond de l'air est doux%%% ;:__''L'charpe'', de Maurice Fanon__

Samedi 20 octobre 2007 BACK FROM SOMEHOW Avec le lointain, on arrive parfois à être plus proche. Sur la vitre le feuillage semblait s'être arrêté dans sa chute. Si être noir, c'est être absent, rendre noir c'est ôter de l'existence ce qu'on ne veut plus voir. Nous appelons Cette chose qui surgit dans le noir, dans l'abandon, dans le vide, dans la faim, dans la nuit, dans la solitude, une image. Et le spectacle à quelques pas toujours, immobile comme un peu d'air qui n'entre pas. C'est d'autre chose qu'il s'agit, délibérément. Des gribouillis raffinés comme des cibles, des flèches et des cycles changeants. Raturer, gribouiller, c'est rendre noir. Rendre noir, c'est anéantir la forme visible. Cet équilibre précaire, entre fureur poétique et sens de la nuance. Traverser le jour relève de l'exploit.

Mardi 29 novembre 2005 THE 30 DAYS FAX PAINTING Le son ce qu'il nous apprend sa possible immersion, casque sur les oreilles s'enfermer sur soi, sur son, sur son rythme soi, son propre sens, suivre le battement de son coeur l'couter, sur sa tempe, mêmela peau, s'en battre les oreilles rougies. Mais quelle leon en tirer ? La critique est aise. Le mêmeson en boucle, mont en ruban ribambelles, and now again slowly nowhere. Sa voix douce et chaude. Cration et qui ignore si elle saura se jouer d'eux. Ra-len-ti-ssez les ca-den-ces !... Et maintenant encore nous ayant le plaisir d'tre lentement nulle part. Il y a Cette trange tentative de remettre du temps dans sa propre vie, de se doter d'une paisseur temporelle. Il n'est que veine, il n'est que veine, il n'est que sang, il n'est que sang, il n'est que chair. Leon : le laisser reposer. Sa cuisine interne. Et donc une cible.

LE FONCTIONNEMENT LACUNAIRE ET ALEATOIRE DE LA MEMOIRE Donner à la poésie une dimension polymorphe (son travail s'appuit sur l'utilisation et la confrontation de textes, d'images, de sons) qui lui permet d'introduire du jeu dans l'écriture, en mêlant les mots, en superposant les textes, en permettant d'échapper à une lecture linéaire du texte, en créant des dispositifs textuels spatialisés qui peuvent prendre la forme d'exposition, de projection, de spectacle, de lecture. Le fonctionnement lacunaire et aléatoire de la mémoire est érigé dans ses oeuvres en un principe d'écriture et de lecture, il est rendu possible par les techniques numériques, la délinarisation du flux temporel des films, des programmes. Fragmentation du puzzle de la mémoire, morcelage et rassemblage de fragments au détriment d'un enchanement d'images et des sons comme dans la narration classique. L'éclatement de la continuité temporelle de ses textes rejoint le fonctionnement fragmentaire de la mémoire. Si on le dérègle le mécanisme de la mémoire peut servir à toute autre chose qu'à se souvenir : réinventer la vie, et finalement à vaincre la mort. La spirale du temps n'arrête pas d'avaler le présent, écrit Chris Marker, et d'élargir les contours du passé. Chaque détail d'un ensemble en répète la configuration générale, jusqu l'infini, l'univers s'enroulant sur lui-même sans pour autant imploser.

L'EMPRUNT / L'EMPREINTE Partout des emprunts nous précédent à nous suivent. Beaucoup nous échappent, beaucoup disparaissent, quelquefois même sous nos yeux. Certains transparaissent, d'autres crèvent les yeux. D'autres ont disparu depuis longtemps, mais quelque chose nous dit qu'ils demeurent, enfouies, repérables par quelque détour archéologique du désir ou de la méthode. Non seulement les emprunts apparaissent eux-mêmes comme des choses pour le moins anachroniques si elles sont bien ce présent réminiscent, d'un passé qui ne cesse de travailler, de transformer le substrat à il a imprimé sa marque -; mais encore le recours, par des artistes, aux procédures d'emprunts met toujours en œuvre une complexité du temps qu'il est nécessaire, à chaque fois, de réinterroger. Le point de vue anachronique. Le processus d'emprunt est-il contact de l'origine ou bien perte de l'origine ? Manifeste-t-il l'authenticité de la présence (comme processus de contact) ou bien, au contraire, la perte d'unicité qu'entraîne sa possibilité de reproduction ? L'emprunt c'est aussi bien la trace, le contact du pied qui s'enfonce dans le sable, que l'écart, la perte de l'absence du pied dans son empreinte, la carte alors comme représentation de cet entre-deux trace / écart.

Vendredi 23 décembre 2005 TREE TENANTS DO NOT SLEEP - TREE TENANTS WIDE AWAKE C'est la quille m'crit Caroline. Ce soir retour des filles la maison, toujours une pince au coeur, pointe de sel. De quoi je me mle ? Notre petite exhibition (reprenant sa marche en riant) comment dire ? (Il se passe la main dans les cheveux.) De temps en temps, je lis dans les journaux (LA CAMERA S'EFFACERA PROGRESSIVEMENT au passage des deux hommes). On a parl, parl, parl. Labyrinthe dont on sort seul sans mêmechercher l'issue. Le mot juste au dtours d'une phrase. Dans une lointaine banlieue, brutale suivie d'parpillement. Je ne croyais pas ces choses possibles ! Mais elles le sont, alarme lointaine dans une brume de bruits pulvriss.

Pourquoi bouger ? ((/public/images/coucherdesoleil.jpg|Lever de soleil sur la mer Méditerranée aux abords de Bastia|L))"," ","","pourquoi bouger"

Lundi 7 mars 2005 OFFSPRING OF AN ARABIAN GEOGRAPHER L'art consomm de l'amalgame de ceux qui veulent me plonger dans le pot-pourri de la corruption Les enquteurs parlent d'un shma ''quasi accidentel'' Ce qui l'intresse les non-dits pas de papier parce que c'est trop cher a salit les mains et c'est pas pratique on n'a pas envie de tourner les pages Un travail de mmoire un effort pour mieux les comprendre Nous a quitts : avec ou sans s ? Que signifie ''anorestique'' : qui mange trop ou qui ne mange pas ? CORRIGEZ : ''anorexique'' et ouvrez votre dictionnaire Difficult de passer de l'oral l'crit le franais est une langue vivante il ne faut pas l'empcher de changer Une langue n'existe que si des gens la parlent La langue faonne l'esprit ma langue est faite de a chaque oiseau a sa faon de chanter mot mot de bouche oreille nous passons Cette langue La posie gagne tre dite Structure permanente demandez l'impossible

ECRIRE / 7
Poème express'' : biffer le maximum de mots, de lignes, d'une page arrachée d'un roman d'amour idiot ou d'un roman policier idiot, jusqu'à arriver à une combinaison satisfaisante pour l'esprit ; une autre façon de briser les lignes d'association Äö"Ѭ"%%% ;:Reconstitution d'un paysage à partir de personnes, connues ou inconnues, qu'on y a croisées, à des époques différentes, en décrivant chaque scène qui vous revient à l'esprit, à l'aide de courtes phrases pour les inscrire dans une même journée.%%% ;:Un mot en appelle un autre. De manière figurative par exemple : ¬¨¬¥ Tracteur (fait lever la) POUSSIERE ¬¨¬™. Ou de manière sonore : ¬¨¬¥ Eboulis (produisent des) FLUX ¬¨¬™.%%% ;:Ecrire à voix haute c'est faire rendre gorge à la langue que l'on se choisit. C'est déconstruire et recomposer un langage d'emprunt, par rebonds successifs, un poème qui s'invente par séquences et saccades, jusqu'à se transformer en une parole d'effraction et de révélation : "Brute de langue. "%%% ;:Composer un texte court ou texticule (slogan, aphorisme, morale, résumé d'une intrigue inédite, poésie, parodie, cadavre-exquis, énumération pseudo-scientifique, etc.) à partir d'une récolte de livres dont on ne garde que le titre. Attention, ne jamais réutiliser un titre d'un texte à l'autre.%%% ;:Ecrire un texte sur la mort d'un parent, d'un ami, d'un proche, texte présenté en deux parties alternant poésie en vers et poésie en prose. Dans la première partie, s'arrêter sur des détails (physiques, anecdotiques), sur un mot, sur une impression et y consacrer un court texte (phrases hâchées, ourlées sur elles-même). Dans la seconde partie, faire le récit de ces derniers instants sous forme de constat, avec un ton distant, une certaine froideur des mots.%%% ;:Faire le portrait de sa famille en s'attardant sur chaque membre à tour de rôle, chaque branche de l'arbre généalogique que l'on décrit en très peu de phrases, anecdotes ou souvenirs très précis, instantanés dont la mémoire a gardé la trace indélébile.%%% ;: "Ce sont à chaque fois des énigmes qui commencent et finissent de la même façon : un bout de phrase parce qu'on les prend en route, une absence de point final pour signifier que ça se prolonge. Des énigmes d'une dizaine de lignes, dont chacune ne dépasse guère la dizaine de syllabes, et à l'on retrouve d'une manière récurrente, une parenthèse avec une phrase en italique et quelques signes de ponctuation, qui se déplace comme la bulle d'air qui provoque l'embolie. Le tout évitant que l'écriture soit contaminée par les tics de la versification ou du discours ".%%% ;:Un lieu, un instant, le décrire en quelques mots simples, termes que l'on retrouve communément dans le "corpus poétique " et pour chacun de ces mots, composer un texte fait d'une succession d'énoncés plus ou moins fragmentés, enchevêtrés, collés les uns aux autres, pouvant même juxtaposer et confronter délibérement des contraires, qui n'ont en commun que d'inclure à chaque fois le mot proposé en exergue, ou de s'y rapporter, dans une vertigineuse énumération, une variation insistant sur chaque mot.%%% ;:Décrire un lieu anodin, une scène banale, les silences de ces lieux ou de ces moments qu'on a tendance à ne plus voir, à l'aide de notations très précises et en même temps distantes, de touches tour à tour enjouées ou mélancoliques, avec une attention pudique pour ce que l'on évoque.%%% ;:En mêlant notes éparses, évocations fugaces de souvenirs, de lieux, d'évènements historiques, de portrait de personnalités ou d'anonymes, décrire un pan entier de son passé et tracer avec gravité le portrait en creux de toute une vie. Ecrire une succession de poèmes très brefs, cinq ou six vers fragmentés avec des phrases très courtes et très rythmées.%%% ;:Ecrire un texte à partir d'une sélection de citations d'auteurs connus ou inconnus choisies pour leurs thèmes communs et l'écho qu'elles peuvent avoir avec ce que l'on a vécu, tout en se permettant, dans la composition du texte, l'ajout progressif de brefs textes personnels.%%% ;:Lever les yeux au ciel, tête inclinée en arrière, regarder sans fin glisser les nuages, à leur rythme, le rythme des nuages dans le ciel, lent, lentement, le ciel est bleu, c'est une couleur, bleu ciel, un bleu clair, pastel, layetête on dit pour un bébé, le ciel est bleu et blanc de nuages, parsemé de nuages, lever les yeux pour les regarder, les observer avec attention, c'est un jeu, le jeu des nuages dans le ciel, c'est un jeu, ce n'est plus de notre âge, on cherche une forme, un homme, une femme, un animal, là c'est un éléphant, sa trompe regarde bien sa trompe, pas d'erreur possible, je le reconnais, sa forme blanche sur fond bleu, un nuage entre dans notre champ de vision, ouvrir les yeux, émerveillé, retour en enfance, c'est un jeu qu'on a longtemps pratiqué, les nuages qu'on voit ici à quelle distance un autre peut-il les voir ? ça y est, ça y est presque, sacré nuage, il est blanc, oblong, il glisse vers l'avant, lentement, très lentement, difficile de dire à quoi il ressemble vraiment, c'est un jeu, un nuage nu, en âge, nage sous le ciel bleu, le soleil se cache derrière, chacun son jeu, un nuage blanc dans le ciel bleu, et après, il sort du cadre qu'on lui assignait, il triche c'est un signe aussi, un cygne parfois, on ferme les yeux pour ne plus le voir, sa forme nous apparaît très nettement rose sur fond vert au fond de notre pupille avant de disparaître, lentement comme il est apparu, là-haut, un deux trois soleil.%%% ;:Le monologue est un type de dialogue qui se caractérise par la présence d'une tirade plus ou moins longue prononcée par un personnage qui est seul en scène. Un seul personnage, pas d'action, un long monologue de caractère assez rhapsodique, pour ne pas dire décousu. Un homêmeparle, dérisoire et pathétique tentative de rencontrer l'autre, l'autre voix... Je refuse de mourir dans un monde en ruines. Telle pourrait être la première phrase de ce monologue. Comment vivre dans un monde d'inflation verbale qui nous gave de savoir, d'information, mais nous prive littéralement de sens ?%%% ;:S'inspirer d'une peinture et composer, comme traduit de sa propre émotion, un texte en regard, vers ou prose. Sur la page, le texte s'inscrit en filigrane. Découpes du vers ou de la séquence, syncopes dans le lacis des lignes, tirets pour unique ponctuation, espacements, tout concourt à une appréhension spatiale, assujettie à la vue. Le texte écrit répond à ce jeu de variations et d'échos, évitant soigneusement les références, évoquant d'une manière toute personnelle l'histoire de Cette peinture. Un geste, un instant, un lieu.%%%

Le rêve de jardin
Ce petit ouvrage est la rdition d'un texte paru il y a dix ans. Anne Cauquelin ajoute pour Cette nouvelle dition une prface dans laquelle elle fait tat de deux volutions contemporaines : d'abord le "souci cologique " qui recouvre parfois la dimension esthtique de proccupations environnementales, ensuite des volutions technologiques qui, en produisant du paysage, dvoilent l'artifice paysager. Les souvenirs familiaux de l'auteur (le rve de jardin de sa mre) constituent l'mouvante ouverture de l'ouvrage. Un procd narratif classique nous ramne ces souvenirs dans le dernier chapitre. Ce petit ouvrage est une relecture contemporaine du paysage. __Titre : L'invention du paysage | Auteur : Anne Cauquelin | Editeur : PUF__

La vraie vie "La vraie vie " rside dans ce perptuel mouvement de basculement qui la gnre. Ce processus est d'une rapidit extrme. A peine la prsence se manifeste-t-elle, que la matrice qui l'a produite a disparu, est dj dans son dos. La vie n'est donc l quepour mmoire. Elle est Comme toile. Quand nous l'apercevons, elle est dj morte depuis longtemps. " Machine-Manifeste, Jacques Sivan, Editions Lo Scheer, 2003, p.100."," "La vraie vie " rside dans ce perptuel mouvement de basculement qui la gnre. Ce processus est d'une rapidit extrme. A peine la prsence se manifeste-t-elle, que la matrice qui l'a produite a disparu, est dj dans son dos. La vie n'est donc l quepour mmoire. Elle est Comme toile. Quand nous l'apercevons, elle est dj morte depuis longtemps. " Machine-Manifeste, Jacques Sivan, Editions Lo Scheer, 2003, p.100.

Ecrits intimes Chronique de la cour japonaise au 11ème siècle. Divertissant et riche d'observation, Cette œuvre de la dame d'honneur de la cour de l'impératrice Fujiwara Sadako, à Kyoto, appartient aux "écrits intimes ". C'est l'un des plus beaux textes écrits de la littérature japonaise. Shei Shônagon y consigne, le soir, dans sa chambre, ses impressions et réflexions de la journée, les choses qu'elle a vues et les anecdotes de la cour qu'elle a entendues, sans ordre préétabli, ni chronologie, ni lien. En rangeant simplement ces notes par thème : choses élégantes, choses gênantes, choses qui frappent de stupeur, choses qui semblent pures, choses qui semblent vulgaires, choses difficiles à dire, etc. Dans ces cent soixante-deux notes jetées sur le papier au hasard de l'inspiration, la dame d'honneur parle à peu près de tout : elle énumère les astres, les fleurs, les animaux. Elle brosse des tableaux de la campagne ou de l'océan. Elle dépeint les courtisans, la beauté des femmes, le cortège impérial, les cérémonies. Elle critique les jaloux, les prétentieux, les autoritaires, les ridicules __Titre : Notes de chevet | Auteur : Shei Shônagon | Editeur : Gallimard

La position du lecteur attir aura plus alors quune seule ide en tte, rgler ses comptes ses vieux dmons. La concision et la rapidit de la phrase, son humour, ou sa poignante motion, place le lecteur en un tat de surprise permanent, labsence atgoriquement. On se venge. Il naura plus alors quune seule ide en tte, rgler ses comptes ses vieux dmons. La concision et la rapidit de la phrase, son humour, ou sa poignante motion, place le lecteur en un tat de surprise permanent, labsence  caura plus alors qune seule ie en te, gler ses comptes ses vieux mons. La concision et la rapidi de la phrase, son humour, ou sa poignantemotion, place le lecteur en untat de surprise permanent, absence agoriquement.

"Au milieu de la ville
La femêmeet l'enfant sortirent de l'immeuble sur une rue tranquille à, éblouis par la lumière grêle de l'après-midi d'hiver, ils fermèrent les yeux. Ils allèrent vers le centre de la ville par une rue à roulaient beaucoup de voitures, avec des banques à droite et à gauche, l'une se reflétant dans l'autre. A un feu rouge l'enfant imita le personnage du feu pour piétons, à l'arrêt puis en train de traverser. Dans la zone piétonnière il resta immobile devant de nombreuses vitrines, pendant que la femêmel'attendait plus loin devant. Elle revenait et le tirait. A tous les coins de rue était placardée l'édition du soir d'un grand quotidien à gros tirage avec toujours les mêmes grands titres. Dans le crépuscule commençant ils franchirent un pont sur le fleuve ; la circulation était très dense. L'enfant parlait. La femêmelui fit signe qu'elle n'entendait rien et l'enfant s'interrompit d'un geste. Ils marchèrent le long du fleuve, dans le crépuscule, l'enfant à un autre rythme que la femême: il s'arrêtait brusquement puis courait loin devant elle, et elle devait ou attendre ou courir après lui. Un temps durant, elle marcha à côté de lui, lui signifiant avec insistance, par les pas qu'elle faisait, d'avoir à marcher plus vite ; elle l'encourageait par gestes. Elle tapa du pied lorsqu'à peine visible dans la pénombre il regarda fixement, à quelque distance, un buisson ; cela fit se casser son talon. Deux jeunes passèrent tout près d'elle et lui rotèrent à la figure. Elle entra dans les w.c. publics au bord du fleuve avec l'enfant qui n'osait pas aller tout seul aux toilettes des hommes. Ils s'enfermèrent dans une cabine ; la femêmeferma les yeux et s'appuya du dos à la porte. Au-dessus de la cloison de séparation de la cabine voisine - la cloison n'allait pas jusqu'au plafonds - apparut, tout à coup, la tête d'un homêmequi bondissait en l'air, une fois, puis une autre fois encore. Puis le visage ricanant de l'homêmese montra à ses pieds car la cloison de séparation n'allait pas non plus jusqu'au sol. Avec l'enfant, elle s'enfuit des toilettes et partit en courant, trébuchant à cause de sa chaussure cassée. Lorsqu'ils passèrent devant un logement en rez-de-chaussée, un oiseau gigantesque volait au premier plan, à travers l'écran d'un téléviseur déjà allumé. Dans la rue, une vieille femêmetomba en avant tête la première. Deux hommes dont les voitures s'étaient heurtées coururent l'un vers l'autre et le premier tentait de frapper le second qui le retenait simplement. Il faisait presque nuit et ils étaient au milieu de la ville, entre deux grands immeubles de banques, près du stand d'un marchand de friandises à l'enfant mangea un bretzel ; le vacarme de la circulation était si grand qu'une catastrophe semblait se dérouler avec régularité. Un homêmes'approcha du marchand, pliée deux, et lui demanda, la main pressée sur le cœur, un verre d'eau qu'il avala d'un trait avec une pilule. Il se recroquevilla, se ramasse sur lui-même. Les cloches du soir sonnaient aux églises, une voiture de pompiers passa, puis plusieurs ambulances avec clignotant bleu et sirène. La lumière glissa sur le visage de la femême; sur son front les gouttes de sueur perlaient, ses lèvres étaient gercées et sèches. ;:__Peter Handke, ''La femêmegauchère''__

Un contrat d'enfer
A la bibliothèque de Manhattan, Bryce Proctor, auteur à succès, prend des notes pour son prochain roman, qu'il a du mal commencer. Il faut dire que Bryce est au milieu d'un divorce et que Lucie, sa future ex-femme, a promis de la saigner blanc. Soudain, Bryce aperçoit Wayne Prentice, un "collègue " avec lequel il a début mais qui n'a pas eu sa chance : il est sur la fameuse liste qui recense les écrivains dont la courbe des ventes est descendante. Les deux hommes, qui ne sont pas vus depuis des années, exposent leurs difficultés. Bryce a soudain une idée de génie : Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur : Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit. Wayne va donc "vendre " son œuvre Bryce qui la fera publier sous son nom. Un contrat en bonne et due forme est rédigé par l'homêmed'affaire de Bryce. Wayne accepte. C'est alors que Bryce ajoute une clause l'trange contrat qui va les lier : il faut que Lucie meurt. Une clause non écrite, mais accepte tacitement par tous les deux. Ce livre est une pure merveille de perversité tonique. Donald Westlake y fait, mine de rien, le procs du monde éditorial américain, et plus généralement de notre monde, axé sur une perpétuelle course au profit. __Titre : Le contrat | Auteur : Donald Westlake | Editeur : Rivages__"," A la bibliothèque de Manhattan, Bryce Proctor, auteur à succès, prend des notes pour son prochain roman, qu'il a du mal commencer. Il faut dire que Bryce est au milieu d'un divorce et que Lucie, sa future ex-femme, a promis de la saigner blanc. Soudain, Bryce aperçoit Wayne Prentice, un ¬´ collègue¬´ avec lequel il a début mais qui n'a pas eu sa chance¬¨‚Ć: il est sur la fameuse liste qui recense les écrivains dont la courbe des ventes est descendante. Les deux hommes, qui ne sont pas vus depuis des années, exposent leurs difficultés. Bryce a soudain une idée de génie¬¨‚Ć: Wayne a un manuscrit, mais pas d'éditeur¬¨‚Ć: Bryce a un éditeur, mais pas de manuscrit. Wayne va donc ¬´ vendre¬´ son œuvre Bryce qui la fera publier sous son nom. Un contrat en bonne et due forme est rédigé par l'homêmed'affaire de Bryce. Wayne accepte. C'est alors que Bryce ajoute une clause l'trange contrat qui va les lier¬¨‚Ć: il faut que Lucie meurt. Une clause non écrite, mais accepte tacitement par tous les deux. Ce livre est une pure merveille de perversité tonique. Donald Westlake y fait, mine de rien, le procs du monde éditorial américain, et plus généralement de notre monde, axé sur une perpétuelle course au profit. {{Titre¬¨‚Ć: Le contrat | Auteur¬¨‚Ć: Donald Westlake | Editeur¬¨‚Ć: Rivages}}

Histoire d'une photographie L'idée d'Arletête Farge est simple, au début même un peu suspecte, facile, on s'en méfit presque un peu malgré la renomêmede l'historienne. Et puis, l'on avance pas pas, dans Cette passionnante réflexion sur l'image. "Une photographie, quelle qu'elle soit, écrit l'historienne, est toujours contemporaine de l'objet, de l'évènement, du geste ou du visage dont elle s'est saisie. En d'autres termes, on ne peut photographier que du présent qui s'en va, et se meurt. " On y découvre les photographies de Raymond Depardon, Dorothea Lange, en passant par Lewis Hine, Marc Riboud, Emmanuel Farge, Sophie Ristelhueber, Valérie Jouve et Izis. Au fil de ces images qu'elle nous montre comme on ouvrirait un vieil "album de famille " ce sont d'autres "images " qui ressurgissent du plus profond de la mémoire de Cette spécialiste du XVIIIème sicle. De brefs éclats d'une mémoire enfouie. "A notre insu, poursuit Arletête Farge, des photographies retiennent quelque chose de ces traces du passé. " Ce sont ces traces qui nous fascinent. Ce que nous sommes et ce que nous laissons derrière nous, malgré nous. __Titre : La chambre à deux lits et le cordonnier de Tel-Aviv | Auteur : Arletête Farge | Editeur : Seuil (Editions du)__

Musique de fond Jack, universitaire, vit avec sa troisime femme, Babette, accompagn de nombreux enfants, issus de leurs mariages respectifs, dans une petite ville amricaine tranquille. Il enseigne dans une modeste universit. Sa spcialit est cependant un peu particulire : Hitler (sa vie, son oeuvre). Sa vie ressemble pourtant celle de l'amricain moyen, mais Cette routine se voit bouleverse un jour par la menace de gaz toxiques que fait planer sur la rgion un accident de train. Une angoisse de mort s'immisce dans son couple. Un roman intransigeant sur la mdiatisation outrance, les drives du sicle et la mort. __Titre : Bruit de fond | Auteur : Don Delillo | Editeur : Actes Sud__

A la recherche de l'Amérique
Une image vient lorsqu'on vient de lire "Americana " : celle d'un corps qui plonge dans une piscine, hsite remonter et remonte finalement en donnant un lger coup de pied dans le fond de la piscine. David Bell, travaille pour une chane de tl amricaine "Network. " Il est l'inquiet et sduisant narrateur du premier roman de Don DeLillo qui nous entrane dans les arcanes d'une socit o l'on bascule facilement du confort de l'establishment au vagabondage, sous l'influence de mythes, fantasmes et obsessions. Les personnages irrsistibles que l'on retrouve dans ce grand roman amricain peuplent de leur prsence fantmatique Cette drle d'aventure, ce retour au bercail en guise de fuite en avant. __Titre : Americana | Auteur : Don Delillo | Editeur : Actes Sud__

Réel, idiotie, grandiloquence et allégresse
Le réel est ce qui est sans double : il n'offre ni image ni relais, ni rplique ni rpit. En quoi il constitue une " idiotie " : idiots, idiot, signifie d'abord simple, particulier, unique, non ddoublable. Traiter de l'idiotie est voquer le rel. Un rel lointain, car jamais relgable dans le miroir. Un rel voisin, car toujours en vue. C'est une tentation inhrente l'intelligence que de remplacer le rel par son double. Dans "l'le de la raison ", de Marivaux, tout le monde finit par quitter ses illusions et rendre justice au rel ; tout, sauf le philosophe. Probablement parce qu'un tel aveu suppose une vertu qu'aucun gnie philosophique ne peut, lui seul, produire ni remplacer : l'art de faire concider le dsir et le rel, qui est la dfinition de l'allgresse. (Clment Rosset) __Titre : Le Rel. Trait de l'idiotie | Auteur : Clment Rosset | Editeur : Minuit__

Témoignage poignant sur la guerre en Bosnie Bien sr on pense "Mauss " d'Art Spiegelman, le modle du genre en Bande Dessine. Le style, le trait y font penser. Le format du livre galement. Et puis le sujet, tmoignage poignant sur la guerre et ses horreurs, la haine, les massacres. Mais voil, Gorazde raconte la guerre en Bosnie de 1993. C'tait hier. Et quand on lit Gorazde, on a mêmel'impression que cela se passe aujourd'hui. En ce moment, c'est la Macdoine qui est sur le devant de la scne. A la une des journaux. Comme l'poque du livre de Joe Sacco c'tait Sarajevo qui tait sous les feux des projecteurs, et l'on parlait un peu moins de Gorazde, qui se sentait dlaisse, abandonne. Le parti pris de Joe Sacco de donner son rcit de journaliste pris au pige de Cette guerre violente la forme du journal de bord dessin, nous rend son histoire plus proche, et plus comprhensible le sort des habitants de Cette ville assige puis dtruite en grande partie. On pense "Warriors " le film de Peter Kosminski sur la situation des casques bleus cantonns un rle strictement humanitaire, au cour d'un conflit d'une rare violence : "La force de "Warriors ", crit Baptiste Pigay, dans le numro de juin 2001 des "Cahiers du Cinma " c'est de maintenir tout le long du rcit une impression de normalit - l'esquisse de romances, loin d'tre indcente, y participe pleinement. Gorazde est une bande dessine et un grand livre politique qui nous montre combien nous avons t la fois prsent et passif lors de ce conflit, comme Joe Sacco s'en fait le tmoin. __Titre : Gorazde | Auteur : Joe Sacco | Editeur : Rackham__

Juste et beau comme la fatalité Kelly Kelleher est une jeune femme, invite le 4 juillet une fte chez une de ses meilleures amies. Un snateur doit venir sur l'le o se droule Cette fte. Elle a fait sa matrise sur lui. Ils se rencontrent. Ils se promnent au bord de l'eau. Elle est attire par lui. Il l'embrasse. Peu de temps aprs, pour ne pas rater le bac ils montent prcipitamment dans la Toyota du Snateur et dcident de quitter l'le. Mais voil le Snateur conduit vite, il a pas mal bu, la voiture rate un virage et se retrouve dans l'eau noire et nausabonde d'un lac. Le Snateur s'chappe de la voiture tandis que la jeune fille reste prisonnire au fond de l'eau. Joyce-Carol Oates raconte Cette histoire en revenant sans cesse Cette jeune fille emprisonne dans Cette voiture au fond de l'eau attendant des secours qui ne viendront pas, voquant sa (trop courte) vie, et les moments qui ont prcd le drame, avec une virtuosit et un rythme remarquable. Le texte est court, concis, mordant. Juste et beau comme la fatalit : un enchainement de circonstances. __Titre : Reflets en eau trouble | Auteur : Joyce Carol Oates | Editeur : Actes Sud__

Le rhtoriste ou le throriste Avec "Le Thoriste ", Yves Pags remonte le cours d'une enfance pour le moins labyrinthique. Un labyrinthe trs spcial, conu l'image du dispositif d'exprimentation animale au sein duquel le pre du narrateur, directeur d'un Institut d'thologie compare, aurait plac son propre fils. A l'ge de dix ans, l'enfant s'aperoit, devant une image du pass, qu'il n'a pas de mmoire. L'adulte, le mme, n'en finit pas de revenir en arrire et d'interroger les bribes de fantasmagoriques souvenirs qui lui restent d'alors. Yves Pags, grand spcialiste de la liste rallonge, du jeu de mots et de l'numration potique, dresse ici le portrait labyrinthique d'un homêmesacrifi sur l'autel de la science. __Titre : Le thoriste | Auteur : Yves Pags | Editeur : Verticales__

Un album imaginaire
Une quarantaine de photographies - de la fin du XIXme sicle nos jours, trouvs dans des greniers, de vieux albums poussireux - forment la trame de ce rcit nostalgique. Anne-Marie Garat, auteur de nombreurs romans publis au Seuil et chez Actes Sud, voque ici la photographie par l'intermdiaire de ces albums de famille, avec ce regard et cet imaginaire si particuliers la romancire qui constituent comme elle le dit elle-même: "son album imaginaire. " "Je voudrais que ce livre se consulte Comme traverse des apparences, crit Anne-Marie Garat, qu'il fasse entendre la voix silencieuse, le langage d'ombre et de lumire de la photographie. Mon livre commence avec le portrait d'une centenaire dont les yeux ont vu le XIXme sicle. Il s'achve sur une image de nuage, visage du prsent, fin XXme sicle. Nuage atmosphrique, nbuleuse atomique. Nuage du grain argentique. De la centenaire au nuage, j'ai voulu crire l'histoire de nos chambres noires. " __Titre : Photos de famille | Auteur : Anne-Marie Garat | Editeur : Seuil (Editions du)__

Le monde comme il ne va pas
Dans "Pas revoir " Valrie Rouzeau faisait le deuil de son pre, on retrouve dans "Neige rien " toute son motion et sa langue singulire. "Neige rien " ce sont de courts pomes monts sur ressort : allitrations, polysmies, jeux de mots, de sonorits et de sens, la langue de Valrie Rouzeau swingue, syncope pour exprimer avec drlerie, les violences du monde comme il ne va pas. [Extraits de textes de Valrie Rouzeau|http://poesieschoisies.nexenservices.com/le_poete.php?V=17,,,tous,3,,] __Titre : Neige rien | Auteur : Valrie Rouzeau | Editeur : Unes__

L'envers du rêve américain
Russel Banks s'attaque une nouvelle fois dans ce roman au grand rêve américain, sur lequel il porte un regard tour à tour tendre et caustique. Dans le New Hampshire, les tonnants rapports de voisinage d'une communauté d'individus disparates (une dame qui élève des cochons d'Inde en cachette, une ancien militaire la retraite autoritaire et solitaire, un jeune noir paumé qui na que sa sœur, un jeune drogué, un vieux pêcheur la ligne qui a gagné la loterie...), communauté qui habite dans des caravanes près d'un grand lac isolé. Autant de portraits qui se recoupent peu à peu et nous offrent la vision d'une Amérique populaire déboussole, troublante et attachante. __Titre : Trailerpark | Auteur : Russell Banks | Editeur : Actes Sud__

Vendredi 4 avril 2008 WORKING TOGETHER ((/public/Journal2008/.DSCN4672_m.jpg|Immeuble Marco et Virginie à Paris dans le 19ème arrondissement)) Le danger est plus personnel, plus intime. Voici comment tourne le vent. Après, ça part un peu dans tous les sens, il y a du relief, des hauts et des bas, façon montagnes russes. Répétition et décalage. Aujourd'hui, la peur concerne directement nos vies, elle décide de ce que nous pensons quand nous regardons nos enfants. Ailleurs, partout ou presque. Apprendre à ne pas avoir peur ou la souplesse, l'art du décentrement, du débordement. Ses aléas, ses emballements, ses questions. Dans l'hésite, les pays juxtaposés paraissent enchevêtrés. Là-bas était étale ; à la lisière l'ici surgit dans la faille, dépressif, par le relief compressé, en sorte qu'un paysage se couche sur l'autre et que l'accident se révèle dans l'épaisseur des sédiments. Des sentiments ?

Mercredi 29 novembre 2006 COME ON UP Vous cachez votre force sous une apparente fragilité. Vous dissuadez vos adversaires par un calme déroutant. Séquence... émotion. Parler de soi, c'est la meilleure façon de se cacher. Le divertissement est un besoin vital. Le visage caché par un masque. De l'écorce, du bois dont on fait les flûtes. Nous avons le droit à plusieurs vies. L'arbre qui cache la forêt. Reste à faire passer le message. Le silence de son acceptation. Tu vas seulement dire ce que tu sais déjà et çà, nous le savons tous. Pour les revenez-y, vous repasserez. Tu finiras peut-être par dire quelque chose que tu ne savais pas toi-même que tu savais et que toi seul peux savoir, et c'est ça qui peut, dans le meilleur des cas, avoir un certain intérêt. Chacun se nourrissant de l'autre pour continuer à exister.

Lundi 3 avril 2006 THERE NEVER WAS A TITLE Impossible d'en sortir, de trouver l'issue. Tourne, tourne dans ma tête. Ce qui nous guide est la composition, la surrimpression, la bribe. Et presque la difficulté d'y pénétrer. Son aptitude comme sa nécessité à créer du territoire, de la distance et des repères. Des mondes et donc du réel. L'étrangeté, à la fois proche et lointaine. Les zébrures du tigre Comme cartographie divine et mystérieuse. une expérience de l'altérité. Dans Cette rencontre un autre monde apparaît qui vient se superposer au nôtre et l'ébranle dans ses repères. C'est ce qui arrive dans les légendes. Tu n'effaces pas un espace, tu ne le nies pas. Dernier jour. Elle s'éloigne, hésite, chancelle légèrement et se tourne vers moi les yeux embués de larmes. Elle pleure sur place. Je me lève. J'ai l'impression d'être punie. Il fait des figures. La prendre dans mes bras pour la consoler. Plaisanteries pour masquer la gêne, à bras raccourcis. Là on est déjà vraiment dans le jeu. Tout a son rythme. Bref que des étincelles.

Jeudi 23 février 2006 ISLAND OF AN ISLAND Je ne sais pas. Une opration qui va dans ce dsordre sans bornes mettre de l'ordre. On parle du ''cerveau des barbares''. Comme si de rien n'tait. Commission rogatoire, demande d'entraide. L'indicible sera dit. L'impensable sera pens. Ce qui est insens sera ramen la raison. Parfois un seul, un peine perceptible mouvement suffit pour tout branler. Un fait divers et pas un fait de socit. J'ai senti ce moment-l que tous les gens taient contre moi. Des abscisses et des ordonnes trs personnelles. Ce n'est pas une histoire. Un peu par inadvertance il nous arrive de dsesprer. De ce que chacun fait, qu'est-ce qui s'crit ? Un instant de dfaillance nous a repouss loin, infiniment loin. Un vide qui rsonne.

Mardi 24 janvier 2006 WIE DER ABENDWIND Elle s'ouvre sur trois points de suspension... Dans un taxi Miami. Tourner la tête et se mordre la langue. A la radio une voix dcrivait en direct et dans le dtail. Tous vont servir ; tout sera cr. S'touffer d'acclration, de plus en plus vite, de manire absurde. Une autopsie. Le ciel tait bleu. Sous les formes alternes du journal, du bout rim, de l'inventaire et du recueil pistolaire. Je me suis enferm dans Cette chappatoire. La temprature extrieure 40 C. Pour articuler ses collages, pour se raconter une histoire. On a dvid une bonne partie de la pelote, mais il reste du fil. Dans les mauvaises musiques, il y en a de bonnes

Dimanche 2 mars 2008 BOOMTOWN MEDALLION ((/public/Journal2008/.DSCN4687_m.jpg|Porte avec graffiti à Amboise)) Voir entendre et toucher sont miracles, et miracle est la moindre parcelle de moi. Ce qui importe, ce n'est pas seulement qu'il saisisse la situation, mais qu'en même temps, il s'en rende maître, la prenne dans un miroir à les images d'horreur, elles aussi, ont leur place. La joie de ces gens-là, aujourd'hui, ne tient pas au fait qu'ils ont une idée. Des idées, ils en avaient déjà beaucoup : ce qu'ils désirent ardemment. Tu n'es pas ici en vain. Du calme, de la tiédeur et de la lenteur des pierres en ne se laissant effleurer que par les reflets voilés de la lune. Mais au fil du temps les choses se sont mises à proliférer.

Mercredi 9 novembre 2005 KNSTLER FR DEN FRIEDEN On a beau dire mais se rveiller avec Cette image est difficile. La voix d'une femêmeque je ne connais pas au tlphone m'annonce la mauvaise nouvelle. Des mots qui veulent faire un tour. La scne est si netête dans mon esprit, peine si je tiens sur mes jambes dans le noir de la chambre o j'avance ttons, au ralenti, l'impression de reprendre le fil(m). J'y suis, je voudrais tre ailleurs, autrement, plus tt. Dans la nuit. N'avoir pas vcu ce que je viens de vivre car mêmesi c'est passager c'est si insens. Comment noncer ce qu'on vient de vivre ? Les mots cachs de la bouche lorsqu'elle est ferme. Je n'arrive pas en parler pourtant m'en sparer au plus vite le mieux pour moi, oublier, tout effacer. En regardant ma fille en vie, vivante, souriante, espigle, ce matin au petit-djeuner. Elle ne dit rien elle attend elle ne brusque rien elle est l elle attend elle ne dit rien. J'ouvre les yeux et tout s'efface, ce soir. C'est comme a.

Dimanche 19 mars 2006 LE ROI DES MASQUES Je ne sais pas ce que c'est. C'est plus fort que moi. Maladif souci de l'autre. La formule sonne prsomptueuse. Son regard, son attention. Sur le moment ce n'est pas vraiment cet entourage qui m'importe, le souci de son bien-tre, non. Je suis leur place. Je suis partout assis autour de nous dans le restaurant. Je les entends toute oreille ouverte, bien malgr moi. Le moindre bruit, leurs gestes, leurs conversations, soupirs et silences. A force tout devient inaudible. Et la gne physique, profonde en moi. Les faire taire, mais en vain. Impression de souffler sur les braises l o je voudrais teindre le feu. Dans le film la petite fille porte le masque en papier sur son visage, puis l'observe la frle lumire d'une bougie. Trop prs de la flamme, le masque s'embrase. Les efforts de la petite fille ne font qu'attiser les flammes. Cette gne je ne sais pas ce que c'est. Elle brle tout sur son passage.

Mardi 17 mai 2005 WAITING HOUSES Ses joues se sont gonfles, rouge sang la tte, ses yeux prts d'clater, tête dtourne, je pressens son rire qui monte qui monte, imprvisible, saugrenue, son visage carlate, elle rit en pleurer, une association d'ides qu'elle nous lche main devant la bouche en pleine runion, tension maximale : ''Anna chez les Slovnes''. Dans le train plusieurs heures plus tard son expression me revient intacte et je ris mon tour en silence, mon rire dborde. Explosion co(s)mique. Et le soir la maison, les filles dans Cette mêmehilarit, voix grave, tout fait rire, et le rire fait rire, enchane. Avec des clats dedans.

Dimanche 3 août 2006 YOU'VE SAID IT BEFORE Sensations retrouvées ce matin là à je les avais laissées. Les cuisses tendues, délicieusement douloureuses. Tête au vent. Le dos droit, enfin on essaye, on se redresse mine de rien. Je roule sans encombre le long du canal, la vitesse m'emporte jusqu'aux moulins de Pantin. Air frais et doux. Nuages très bas et menaçants. Il ne pleut pas pourtant. Je m'arrête regarder des amateurs de foot jouer un match improvisé. Ils courent en tous sens, s'épuisent en vain sur le gazon humide. Je ne sais pas combien ils sont sur le terrain, j'ai l'impression plus que de raison. Passes courtes. Prises de balle aléatoires. Pas de constance dans leur jeu. Va-et-vient incessant. Quelques cris, des invectives désuettes. Et parfois de rares chocs dont la violence sonore sans équivalents avec la douleur réelle m'impressionne. A la maison, retour à la normale. C'est quoi ce mot ? Dans l'ordre ? C'est vous qui le dîtes. Les premiers réglages sont un peu difficiles. Baisser le son. Le ton, j'y tiens. Garder ses distances. Se tenir droit. Car lui n'est pas en crise. Tout le monde parle à voix basse. Pas si nouveau. Réversible et réciproque. Demain c'est la reprise.

Mardi 8 août 2006 Cette NUIT OU JAMAIS La colonne de fumée grise montant d'un immeuble a été noircie et dupliquée pour accroître l'effet dramatique. la retouche est assez grossière. Le photographe a démenti. Il tentait d'enlever des taches de poussière. Des erreurs en raison des mauvaises conditions d'aclairage dans lesquelles il travaillait. Pour l'éclairer, il ne pouvait compter que sur les lueurs des veilleuses. Il faut donc marquer l'initiale sur le cul brillant de la bombe. Il n'y a aucun témoignage de la Barbarie. D'un monde qui s'est effondré en ne laissant que des débris comme mémoire. Rejoindre la mémoire. La musique c'est aussi des bruits de portes, un chien qui aboie. Il y a une sorte de mélancolie là-dedans le frémissement d'une disjonction. Force de capillarité, dès qu'on a dépassé l'angle d'avalanche. Le souvenir et, en corollaire, l'oubli. Empruntant au cinéma des images frappantes, des ellipses, du montage, des dialogues travaillées et autres fantaisies. Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueulle d'atmosphère ? J'ai du mal à accepter les limites si ce n'est pas moi qui les pose. On admire le renversement phonique de ''suce aussi'' en ''à l'as-tu su ?'' Demain, que ferons-nous ? N pour Noir ou C pour Chrome. Nous recommencerons. C'est aussi pour cela qu'on se souvient de ces moments là. Raconter toujours Cette même histoire fait monter les émotions à la surface et touche à quelque chose d'intime. Cet avis tient lieu de faire-part.

Mardi 22 mars 2005 THE END OF THE GREEKS J'ai tout mon temps. Je laisse passer les occasions comme les vaches regardent filer les trains en rase campagne. Parfois. Si je m'applique srieusement je peux disparatre. Chiche. Cette fois c'est sans espoir. Je te regarde. Ta tête enfouie entre tes bras mêmela table orange. Au travail. Je prends peur. Simple fatigue sans doute. Passagre. J'ai fais d'affreux cauchemards. mêmepas. Tu ne me diras rien. Je ne te demande rien. Je suis du. Ce n'est pas ce silence qui me doit. J'ai l'habitude. Mais les rires s'tiolent. Avec le temps. Tu ne fais rien. Cet ennui et Cette lassitude m'impatiente. Je ne comprends pas. De ma fentre la rue est triste. Je remonte le temps. Je n'ai plus d'ge. C'est une question de vie ou de mort. Je m'entends respirer. La vie continue sans toi.

Samedi 23 septembre 2006 I GOTTA MOVE Il y a bien longtemps mais à la fois c'était hier. Les scènes qui me reviennent en mémoire ne sont pas celles que j'imaginais. Présence absence, incarnation dilettante. Avec des répétitions agrémentées de variations multiples à peine croyables, couchers de soleil tirant du jaune à l'orange étroit. Aucune des confrontations ne résout cependant l'indécision. L'ambigu‚àö"òté et la réversibilité des masques. Une interrogation à la fois morale et métaphysique sur les désaccords profonds du fantasme et de la réalité. Identité polyphonique, entre deux contradictoire. j'essaye de comprendre Cette dénaturation du langage causée par la recherche de l'efficacité aux dépens même de la vraisemblance. Qu'est-ce qui nous prend, nous emporte ?

Dimanche 12 novembre 2006 VACUUM GARDEN Faire du code. C'est une drôle d'expression de François Bon. Je n'arrive pas à retrouver le texte original. A chaque fois la même chose. Ces moments, dominicaux généralement, à l'on n'est bon qu'à ça, comme disait l'autre à propos de l'écriture. Les menus gestes de la répétition. Là c'est le code et ses abréviations barbares, ces raccourcis ravageurs. Expérimenter, bidouiller, chercher à comprendre, de l'intérieur, les mécanismes mystérieux du fonctionnement d'un logiciel par exemple. Des lignes de code. Des procédures à répéter des dizaines de fois avant de comprendre enfin. Des essais infructueux tant qu'on n'a pas suivi à la règle le mode d'emploi qu'il a fallu trouver, dénîcher. Et parfois on veut y revenir, pour confirmation. Impossible de le retrouver. On ne se souvient plus du chemin. Tout à refaire alors. Et toute la journée ainsi, caché derrière l'écran, sentir de loin, l'humidité extérieur gagner peu à peu du terrain, le froid nous envahir, les feuilles qu'un léger frimas fait tomber des arbres. Et la nuit qui tombe elle aussi plus, mais vite que d'habitude. Une journée laborieuse.

The end of the end ///html The end of the end /// Un homêmeobserve de sa fenêtre les allées et venues de ses voisins. Le téléphone sonne. Un bruit attire à nouveau son attention. Une voix, lointaine. Une jeune femêmese raccroche avec l'énergie folle du désespoir au dernier lien qui lui reste avec l'homêmequ'elle a aimé pendant cinq ans et qui la quitête aujourd'hui pour une autre : le téléphone... Un reporter immobilisé par un plâtre observe de sa fenêtre les allées et venues de ses voisins. Le comportement bizarre d'un représentant de commerce l'intrigue à un point tel qu'il le croit meurtrier de sa femme. Fantasme ou réalité ? Aux images du film d'Hitchcock se mêlent d'autres images, extraits des films de Kieslowski (''Brève histoire histoire d'amour'') et de Truffaut (''La femêmed'à côté''), et la voix d'Anna Magnagni dans ''Amore'' de Rossellini.","

Samedi 8 juillet 2006 MY PLACE IN THE DUST Alors que le retour se faisait en zig-zag. Les rêves ne naissent pas de façon aléatoire. Sur le même terrain, mais différemment. Je ne suis pas encore dans la reconstruction. En entrant avec les filles dans le square je l'ai vu, dans l'ombre au loin, je fais semblant de ne pas l'avoir vu. C'est Comme toile sur laquelle vous voudriez repeindre. Vous êtes obligé d'abord de tout recouvrir de blanc. Mon travail, c'est découter en permanence et de réagir, c'est ce à quoi je consacre la plupart de mon temps. Il faut que nous retrouvions le plaisir, avancer en nous débarrassant au maximum de nos bagages. Elle arrive, s'asseoit à mes côtés sur le banc. Il s'approche de nous pour nous parler. ''Work in progress'' désinvolte, fragmentaire, inachevé, à la fois déréglé et toujours en réglage. ‚àö"§tes-vous libre ?

Vendredi 28 octobre 2005 THE RAIN FALLS FAR FROM US FALLS THE RAIN La mmoire est une interrogation perptuelle sur soi-mme. Ce quon laisse tomber, ce quon retient. Les villes, les visages, la rptition du temps, du travail, des amitis, des chambres. Les blocs brusques de ces articles du matin ou du soir. C'est selon. Le soir souvent. Avant la dernire limite. La frontire infranchissable. Entre jour et nuit. Ni ses clats, mais ce qui en serait plutt le bruit diffus. Dans le train ce soir lexpression des visages. Se dbarrasser de l'ombre. Prendre ce risque. Chacun sort son livre pour ne plus avoir parler. Je fais front. Je regarde alentour, sans gne pour une fois. Je pense aux filles qui rentrent de voyage. A la maison dj. Je suis avec elles. Quelques gouttes de pluie pour les accueillir. Tu rclamais le soir il descend le voici.

Mercredi 23 mars 2005 RAIN OF BLOOD DROPPING INTO JAPANESE WATERS LOCATED IN AN AUSTRIAN GARDEN Ce trouble tout coup. Ce qui tait si vident, ne pas l'avoir vu. L juste devant soi. Comme le nez. Ple figure. Penser que l'autre est sourd parce qu'on veut tellement qu'il nous voit et nous entende. Comme punition trop svre qu'on s'inflige. Mais voil, une terrasse au soleil. Conversation entre amis. Et tout va mieux. Le sourire est l de nouveau. Aux lvres. Je me livre : a veut dire quoi s'tiolent ? Peut-tre fallait-il lire s'toilent ? Comme les rires au soleil. Ne se faire appeler que par un seul nom, le mêmenom pour tous, un non collectif, et ce nom serait : OUI.

Jeudi 24 mars 2005 COME AND WALK WITH ME - DOUBLE TALK L'motion est intacte malgr la fatigue. Peut-tre la fatigue joue-t-elle justement son rle d'entremetteuse en scne ? Sa voix. Trs belle voix. J'entends Londsdale en moins monocorde. Dans la Grande Salle. J'en ai rv de ce lieu. Coulisses d'un thtre des oprations nocturnes. Sa voix grave. Ce qu'il dit, mot pour mot, entendre ce que l'on pense. L'anecdote est Comme rvolte dans la rue. Elle nous rend les choses spatialement proches. Elle les fait entrer dans notre vie. Et c'est Cette force d'irruption qui fait d'elle un cart ou un accident, une rvolte dans la rue. C'est un texte crit qu'il lit la vole, dans l'urgence de la brivet de son intervention, cet cart lger entre l'intention (ce qu'il veut dire) et la tension qu'il met lire (ce qu'il lit). J'y repense aujourdhui. Chassant la fatigue.

Vous avez dit influence ? "," ","","vous avez dit influence

Jeudi 6 octobre 2005 THE CINEMA Debout des heures, dans la tension de l'coute, l'attention, vigilance obligatoire. Tous les yeux ports sur moi, je me place derrire elle parfois, non pour me cacher, vite j'en sors du reste, mais pour changer d'objectif, d'angle de vue. Je devrais m'asseoir je ne le fais pas. La rumeur va bon train, chuchotements en marge, difficiles contenir. Au tableau prends note, lointain souvenir d'enfance, j'allais crire d'automne. Ne pas effacer.

Mardi 17 juillet 2007 DOG MAN STAR Je n'ai pas disparu, ce sont les autres qui ne sont pas là à je suis. Gaetano inchangé. [Sa musique en boucle|http://www.virb.com/lalomusikbalkanik]. Sa parole devient légère, sa voix change d'un octave. Je ne finis jamais mes phrases sur le même tempo que je les commence, toujours prêt à briser les digues. Un humour qui contient et préserve. Et l'on pressent que lorsqu'il s'absente, les ouragans intérieurs doivent être terribles. Si je retourne chez moi la chercher, je ne reviendrai plus. L'enfant, pour qui secrétaire signifie détenir les secrets, s'insurge. Il n'aime que les gens qui savent exister en apesanteur. Les états seconds lui sont naturels, comme la capacité de s'émerveiller d'un rien, de se laisser absorber par des assonances ou des couleurs.

Il ne faut pas rigoler avec vos photos d'identités ! " Les normes de la photographie d'identité sont déterminées par le ministère de l'Intérieur : dimensions, positionnement du visage, conditions de la prise de vue (photo en couleurs, utilisation des éclairages, qualité d'impression) et présentation du "sujet " (sans couvre-chef, sans sourire, sans mèche devant les yeux). Il n'y a pas que le sourire qu'il faut désormais proscrire sur la photo de son futur passeport électronique. L'Union européenne doit reprendre une spécification internationale. Lunettes trop voyantes et couvre-chefs s'abstenir, comme le demande depuis 2005 le Royaume-Uni. Il faut désormais respecter des consignes strictes avant de passer au photomaton. Avec notamment l'obligation d'éviter de sourire de façon trop prononcée afin de ne pas perturber les futurs systèmes numériques de reconnaissance faciale. Il faut montrer ¬¨¬¥ le visage dans son entier, regardant fixement l'objectif, avec une expression neutre et la bouche fermée ¬¨¬™. L'interdiction du sourire n'est donc pas explicite. Cependant la dernière campagne des cabines de photomaton l'indique clairement avec son slogan : "Il ne faut pas rigoler avec vos photos d'identités ! " Lire la suite de ce texte sur le blog Photolalies : écholalies photographiques.

Samedi 14 juillet 2007 SEPARATION ROAD Quand je plonge ce matin les yeux dans ceux du ciel, je n'y vois que du bleu. Les mots des ''eaux étroites'' remontent à la surface. ''Le voyage sans idée de retour.'' Rivière et rêverie. Faces opposées d'un bruit semblable. ''L'excursion sans aventure et sans imprévu qui nous ramène en quelques heures à notre point d'attache, à la clôture de la maison familière.'' Assimiler forme et signe, c'est admettre implicitement la distinction conventionnelle entre la forme et le fond, qui risque de nous égarer, si nous oublions que le contenu fondamental de la forme est un contenu ''formel''. Pluie soudaine, inattendue. Grosses gouttes d'eau qui noircit le sol. Peu de temps après, la chaleur remonte à la surface du bitume. Un bruit qui froisse tous les autres et les broie, mais par la douceur. Là, il y a encore à démêler.

Samedi 30 avril 2005
Ici commence un journal. Un journal un peu particulier, marginal. Le journal d'un journal. Il faut bien commencer. Commencer par le point de la sincrit source de malentendus, pourquoi pas. Mais tre sincre est-ce vraiment si important ? Premire dfinition : lart de compter sur soi comme sur une puissance de solitude indtermine. Transparence soi identique une vrit subjective. Pas le lieu de sa propre vrit, c'est reconnatre que cest depuis Cette tranget que ce rapport dtonnement avec soi-mêmedevient possible. Ce journal ne sera pas la chronique des tats de quelquun, tant donn que les accidents de la vie ordinaire sempilent mal, ou font une impensable somme, varit, tas non suggestif, au baroque indtermin. vnements, petits riens quotidiens. Posie anecdotique. Chronique rime avec mal. J'cris rime j'entends mne. J'cris mal, malmne rien. Sous-entendus vasifs. Les accidents de la vie ordinaire sempilent mal. En piles les tats de quelquun qui somêmede tout dire, toute la vrit, rien que la vrit. Les tats, les humeurs, les erreurs. Le but nest pas de tout sauver, car il n'y a rien sauver. Sauver quoi ? Journal de la perte. On ne sauve rien au quotidien. Ni des flammes du reste. Du temps encore moins. Pas mêmesa peau. Du quotidien. Un travail de tous les jours. Le but est une sorte dexposition, tant donn que le pome est une sorte dexposition voisine. Chaque fois, il sagit pour quelquun de faire un thme. Etty Hillesum souligne la ncessit de lopration, sans sappesantir. "Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte, c'est la faon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle la vie et de conserver intact travers les preuves un morceau de son me. " Un journal impersonnel et singulier. Une srie de gnralits exactes. Pas la chronique des tats de quelquun, tant donn que les accidents de la vie ordinaire sempilent mal, ou font une impensable somme, varit, tas non suggestif, au baroque indtermin. On tourne autour du pot aux roses. C'est la vie. ''la vraie vie.'' Dire des choses de soi sans tirer la couverture soi. Ici sarrte lindividuel. S'exposer sans poser. Sans se poser de questions. Un journal des contestations ou rencontres, et de linhibition mondaine. La remise soi, au soi relatif, fait de quelquun un " contenu de conscience ", un X ou une ide, lieu de rendez-vous inexprim. Do Un journal qui est un point de contact. Dans un bain rvlateur qui est la lumire. Un temprament ne voit pas le monde, mais dans le monde se rvlent des dispositions pensables. Linhib, ou isol, a loccasion de songer ceci ou cela. Journal romantique ? Proccup darracher le soi au soi pour se raccorder au monde ? Il a plutt le sentiment dtre au monde, et de penser le plaisir spcial de lisolement. o chaque prose est une prparation, une solution ou un bain prometteur. En somme, ici se trouve lantichambre de posie, ou sa prtechnique. Un feuilleton des quatre murs fentres. Commencer par le point de la sincrit. Elle est la source de malentendus. Premire dfinition de la sincrit. Je marrterai l aujourdhui : lart de compter sur soi comme sur une puissance de solitude indtermine. "," Ici commence un journal. Un journal un peu particulier, marginal. Le journal d'un journal. Il faut bien commencer. Commencer par le point de la sincrit source de malentendus, pourquoi pas. Mais tre sincre est-ce vraiment si important ? Premire dfinition : l'art de compter sur soi comme sur une puissance de solitude indtermine. Transparence soi identique une vrit subjective. Pas le lieu de sa propre vrit, c'est reconnatre que c'est depuis Cette tranget que ce rapport d'tonnement avec soi-mêmedevient possible. Ce journal ne sera pas la chronique des tats de quelqu'un, tant donn que les accidents de la vie ordinaire s'empilent mal, ou font une impensable somme, varit, tas non suggestif, au baroque indtermin. vnements, petits riens quotidiens. Posie anecdotique. Chronique rime avec mal. J'cris rime j'entends mne. J'cris mal, malmne rien. Sous-entendus vasifs. Les accidents de la vie ordinaire s'empilent mal. En piles les tats de quelqu'un qui somêmede tout dire, toute la vrit, rien que la vrit. Les tats, les humeurs, les erreurs. Le but n'est pas de tout sauver, car il n'y a rien sauver. Sauver quoi ? Journal de la perte. On ne sauve rien au quotidien. Ni des flammes du reste. Du temps encore moins. Pas mêmesa peau. Du quotidien. Un travail de tous les jours. Le but est une sorte d'exposition, tant donn que le pome est une sorte d'exposition voisine. Chaque fois, il s'agit pour quelqu'un de faire un thme. Etty Hillesum souligne la ncessit de l'opration, sans s'appesantir. "Les instruments de la souffrance importent peu, ce qui compte, c'est la faon de porter, de supporter, d'assumer une souffrance consubstantielle la vie et de conserver intact travers les preuves un morceau de son me. " Un journal impersonnel et singulier. Une srie de gnralits exactes. Pas la chronique des tats de quelqu'un, tant donn que les accidents de la vie ordinaire s'empilent mal, ou font une impensable somme, varit, tas non suggestif, au baroque indtermin. On tourne autour du pot aux roses. C'est la vie. la vraie vie. Dire des choses de soi sans tirer la couverture soi. Ici s'arrte l'individuel. S'exposer sans poser. Sans se poser de questions. Un journal des contestations ou rencontres, et de l'inhibition mondaine. La remise soi, au soi relatif, fait de quelqu'un un " contenu de conscience ", un X ou une ide, lieu de rendez-vous inexprim. D'o Un journal qui est un point de contact. Dans un bain rvlateur qui est la lumire. Un temprament ne voit pas le monde, mais dans le monde se rvlent des dispositions pensables. L'inhib, ou isol, a l'occasion de songer ceci ou cela. Journal romantique ? Proccup d'arracher le soi au soi pour se raccorder au monde ? Il a plutt le sentiment d'tre au monde, et de penser le plaisir spcial de l'isolement. o chaque prose est une prparation, une solution ou un bain prometteur. En somme, ici se trouve l'antichambre de posie, ou sa prtechnique. Un feuilleton des quatre murs fentres. Commencer par le point de la sincrit. Elle est la source de malentendus. Premire dfinition de la sincrit. Je m'arrterai l aujourd'hui : l'art de compter sur soi comme sur une puissance de solitude indtermine. ","","samedi avril 2005 ici commence journal journal peu particulier marginal journal journal faut bien commencer commencer par point sincrit source malentendus pourquoi pas mais tre sincre est vraiment important nbsp premire dfinition nbsp 8217 art compter sur soi comme sur une puissance solitude indtermine transparence soi identique une vrit subjective pas lieu propre vrit est reconnatre que 8217 est depuis Cette tranget que rapport 8217 tonnement avec soi mêmedevient possible journal sera pas chronique des tats quelqu 8217 tant donn que les accidents vie ordinaire 8217 empilent mal font une impensable somêmevarit tas non suggestif baroque indtermin vnements petits riens quotidiens posie anecdotique chronique rime avec mal cris rime entends mne cris mal malmne rien sous entendus vasifs les accidents vie ordinaire 8217 empilent mal piles les tats quelqu 8217 qui somêmetout dire toute vrit rien que vrit les tats les humeurs les erreurs but 8217 est pas tout sauver car rien sauver sauver quoi nbsp journal perte sauve rien quotidien des flammes reste temps encore moins pas mêmepeau quotidien travail tous les jours but est une sorte 8217 exposition tant donn que pome est une sorte 8217 exposition voisine chaque fois 8217 agit pour quelqu 8217 faire thme etty hillesum souligne ncessit 8217 opration sans 8217 appesantir les instruments souffrance importent peu qui compte est faon porter supporter assumer une souffrance consubstantielle vie conserver intact travers les preuves morceau son journal impersonnel singulier une srie gnralits exactes pas chronique des tats quelqu 8217 tant donn que les accidents vie ordinaire 8217 empilent mal font une impensable somêmevarit tas non suggestif baroque indtermin tourne autour pot aux roses est vie vraie vie dire des choses soi sans tirer couverture soi ici 8217 arrte 8217 individuel exposer sans poser sans poser questions journal des contestations rencontres 8217 inhibition mondaine remise soi soi relatif fait quelqu 8217 contenu conscience une ide lieu rendez vous inexprim 8217 journal qui est point contact dans bain rvlateur qui est lumire temprament voit pas monde mais dans monde rvlent des dispositions pensables 8217 inhib isol 8217 occasion songer ceci cela journal romantique nbsp proccup 8217 arracher soi soi pour raccorder monde nbsp plutt sentiment 8217 tre monde penser plaisir spcial 8217 isolement chaque prose est une prparation une solution bain prometteur somêmeici trouve 8217 antichambre posie prtechnique feuilleton des quatre murs fentres commencer par point sincrit elle est source malentendus premire dfinition sincrit 8217 arrterai aujourd 8217 hui nbsp 8217 art compter sur soi comme sur une puissance solitude indtermine

Jeudi 12 juillet 2007 ALONE IN THE DARK WOOD Regard si inense qu'il éclaire toute chose, qu'il décèle dans le moindre visage, le moindre visage, le moindre objet, un insecte mort, une toupie d'enfant, des trésors cachés. J'aime ce parellèle. A la faveur d'opacités savoureuses, de rythmes âpres, de tournures taillées sans être polies. Dans le fleuve d'Héraclite, moi poisson singulier, moi poisson distinct. La serveuse chaloupe ses cuisses et ses reins entre les tables. Son corps élastique, slalomêmeet s'abadonne à chaque client. Fumeur ? Non-fumeur ? Un regard fixe, qui ne cille pas, braqué sur le pire. Et là jusqu'à mes yeux ne vont pas.

Dimanche 27 février 2005 BLUE BLUES 2./ Le soleil se reflète sur le blanc de la neige que le froid a maintenu en l'état. Un plan fixe. Passage rapide. Coup d'oeil. Je l'ai vu. Dans les jardins silencieux sous nos fenêtres. Un détail arrête le regard. On ne sait quoi de diffus qui déborde le regard. Je l'ai vu, debout une fenêtre de son appartement. Pas un nuage dans le ciel. Uniforme bleu. Léger vent. Dans les branches des arbres, nues. Les yeux fixés de l'autre côté de la cour sur le mur de l'immeuble d'en face. Lumière estivale. Sur la pierre poreuse des immeubles voisins. Aveuglante. La lumière prend tout ce qui nous attire. Au réveil. Cette lumière est un éclat. Une présence chaleureuse. Je l'ai vu et il ne savait pas ce qu'il devait faire.

Nous sommes là, et nous sommes vivants ;:De l'espace, les astronautes voient les gens qui font l'amour comme de minuscules granules de lumière. Pas de lumière, précisément, mais une lueur qu'on pourrait prendre pour de la lumière ‚Äö"Ñ"¨ un rayonnement co àö"òtal qui met des générations à se déverser comme du miel à travers l'obscurité jusqu'aux yeux des astronautes. ;:Au bout d'un siècle et demi environ  Äö"Ñ"¨ après que les amants qui produisent la lueur seront depuis longtemps couchés en permanence sur le dos  Äö"Ñ"¨ les grandes villes seront visibles de l'espace. Elles luiront toute l'année. Les villes de moindre importance seront elles aussi visibles, mais avec beaucoup de difficulté. Les schtetls seront quasiment impossibles à détecter. Les couples isolés, invisibles. ;:La lueur est née de l'addition de milliers d'amours. Jeunes mariés et adolescents qui étincellent comme des briquets au butane, couples d'hommes qui brûlent vite et d'une flamêmebrillante, couples de femmes qui illuminent des heures durant d'une douce multitude de lueurs, partouzes semblables à ces joujoux tournoyant en gerbes d'étincelles qu'on vend dans les fêtes foraines, couples s'efforçant sans succès d'avoir des enfants qui impriment leur image frustrée sur le continent comme la fleur qu'une vive lumière laisse dans l'œil après qu'on s'est détourné. ;:Certaines nuits, certains lieux sont un peu plus brillants. Il est difficile de regarder fixement New York le jour de la Saint-Valentin, ou Dublin le jour de la Saint-Patrick. La vieille ville de Jérusalem derrière ses murailles s'allume Comme bougie chacune des nuits de Hannukah. Le jour de Trachim est le seul moment de toute l'année à le minuscule village de Trachimbrod peut être aperçu de l'espace, quand il produit assez de voltage copulatoire pour électrifier sexuellement les cieux polono-ukrainiens. Nous sommes là, dira la lueur de 1804 dans un siècle et demi. Nous sommes là, et nous sommes vivants. ;:__Jonathan Safran Foer, ''Tout est illuminé''. p.148-149. __

La sincérité
La sincérité. Les interventions dhommes sont alatoires, dsintresses parfois. Par excellence, la maldiction, cest la brouille. Labsence de la sincrit nest pas seulement grave dans les relations, elle est aussi un effet. Cependant, lidal de la transparence est maudit. La plupart du temps, la brouille cre une mauvaise suspension, parenthse comme infinie et malheureusement pudique, un temps de langage murmur. Lautorisation abuser des phrases, comme verdicts ou sentences. Lancien ami, par le mime de loubli du plaisir commun, est lhumain disqualifi en silence. Tax dinsincrit ou dimpersonnalit ngative. Je parle de lordinaire daujourdhui, o rgne le jugement du dos. La phrase murmure dans le dos muet. La brouille ordinaire donne droit la noire pense. Cette faute commune est due linsincrit, limpuissance faire fond sur soi pour examiner les causes de lantipathie. La noire pense a un pistolet, mais ne se dbarrasse pas de la victime spirituelle, qui est toujours disponible. Elle fait droit au silence de llimination, linfinie victimation ou limination intrieure. Par esprit, il faut entendre la teneur en vrit retenue dans lpoque. Esprit convoit, dont chacun risque dtre le commerant. Do aussi la bataille aveugle, et les brouilles, quant lesprit. Le mot est un hritier calomni par des curs lgers, des fleurs fusil. Lesprit est simplement ce qui se passe aujourdhui. Do des dsirs de franchise, une re de vellits. Insincrit et manque de franchise sont lis dun lien troit : la confiance en soi dpend dun sentiment prcis de la teneur en vrit des uvres dans lpoque. Le sentiment de dtenir la vrit ne correspond pas au sentiment de la teneur en vrit. Dallure secrte, la teneur en vrit se capte Comme onde. Et nul ne possde une onde. Au mieux, quelquun est dans le vrai, et sent, cest--dire pense que a se passe l. Mais la volont de dire les quatre vrits ignore le sentiment de la teneur en vrit ; tout contemporain est un moderne en puissance, et participe en droit la vrit du temps. Le dsir dtre dogmatique ou supposment franc implique la volont dcarter des contemporains de la vraie vie moderne. Dsir triste, o de lhumanit ou rhumanit sampute de soi. Je ne dfends pas Tartuffe. Cest le contraire qui est vrai. La sincrit suppose une confiance dans la solitude contemporaine de chacun, qui est la solitude quelconque. Solitude qui expose la vrit du temps comme un soleil. Si la solitude tait chaque fois particulire et incommunicable, la loi de laffirmation de soi serait la loi de lheureuse inhibition. Le solipsisme, qui est la doctrine de luvre de rtention, oublie lpreuve de linhibition, o quelquun risque dinstaller la solitude. Il y a un bavardage de linhib dans la nuit, auquel chacun dentre nous espre chapper. Car le commis-voyageur est dou de lloquence dun robinet deau chaude que lon tourne volont , dont les phrases prpares coulent sans arrt et produisent sur victime leffet dune douche morale. (Balzac) Chacun tant seul, il est important que chacun prenne conscience de son aptitude la confiance et la sincrit, principes dconomie et dassouplissement du ngoce avec lesprit. Il est vrai que certains appellent cet assouplissement diplomatie.

Bain de minuit ((/public/images/algajolanuit.jpg|La nuit tombée sur la plage d'Algajola|L))"," ","","bain minuit",

Vendredi 10 août 2007 SIDE OF THE ROAD L'idée m'amuse. Réciter à quelqu'un un poème au téléphone pour une personne absente dans l'espoir que l'interlocuteur le lui transmetête ultérieurement. Oui. Le son de sa voix qui enregistre les vers mot à mot. Oui. Oui. Je me mets à siffler tout doucement, des sons qui se succèdent au hasard, comme je le fais toujours quand j'ai besoin d'une soupape pour laisser échapper une contrariété refoulée. Notre incapacité à interpréter ces fragments nous protège de la culpabilité. En mathématiques, on appelle ça une valeur approchée. L'essentiel, c'est que ça passe. Ca passe toujours, d'une façon ou d'une autre. Tous les instants sans exception. Rien n'est pire que de rester indemne, car on est livré sans recours à la peur. A peine quelques minutes plus tard l'euphorie s'était dissipée. Volatilisée. Et toi comment ça va ?

L'Institut des choses infiniment petites L'''Institut des choses infiniment petites'' de Boston (''The institute fot Infinitely Small Things'') collecte les slogans premptoires qui attirent le piton chaque coin de rue pour mieux en dnoncer l'emprise. Ces messages publicitaires autoritaires dissmins dans notre quotidien, sur nos crans, dans nos journaux, sont mis par les entreprises et sont runis dans une banque de donnes : %%% [The international Database of Corporate Commands|http://www.corporatecommands.com/] %%% L'Institut invite le public alimenter rgulirement Cette base de donnes en envoyant les slogans de son pays d'origine : "Buvez du lait " ; "Mangez des pommes " ; "Faites-vous du bien " ; "Ecoutez votre me... " %%% [Crateur d'intrt|http://marelle.tooblog.fr/?2005/01/12/3-createur-dinteret]

Répliques"," L'Institut Amricain du Film (AFI) a tabli la liste des 100 meilleures rpliques du cinma amricain."," L'Institut Amricain du Film (AFI) a tabli la liste des 100 meilleures rpliques du cinma amricain."," 1. "Frankly, my dear, I don't give a damn " ( "Gone With the Wind " 1939). 2. "I'm going to make him an offer he can't refuse " ( "The Godfather " 1972). 3. "You don't understand! I coulda had class. I coulda been a contender. I could've been somebody, instead of a bum, which is what I am " ( "On the Waterfront " 1954). 4. "Toto, I've got a feeling we're not in Kansas anymore " ( "The Wizard of Oz " 1939). 5. "Here's looking at you, kid " ( "Casablanca " 1942). 6. "Go ahead, make my day " ( "Sudden Impact " 1983). 7. "All right, Mr. DeMille, I'm ready for my close-up " ( "Sunset Blvd. " 1950). 8. "May the Force be with you " ( "Star Wars " 1977). 9. "Fasten your seatbelts. It's going to be a bumpy night " ( "All About Eve " 1950). 10. "You talking to me? " ( "Taxi Driver " 1976). 11. "What we've got here is failure to communicate " ( "Cool Hand Luke " 1967). 12. "I love the smell of napalm in the morning " ( "Apocalypse Now " 1979). 13. "Love means never having to say you're sorry " ( "Love Story " 1970). 14. "The stuff that dreams are made of " ( "The Maltese Falcon " 1941). 15. "E.T. phone home " ( "E.T. the Extra-Terrestrial " 1982). 16. "They call me Mister Tibbs! " ( "In the Heat of the Night " 1967). 17. "Rosebud " ( "Citizen Kane " 1941). 18. "Made it, Ma! Top of the world! " ( "White Heat " 1949). 19. "I'm as mad as hell, and I'm not going to take this anymore! " ( "Network " 1976). 20. "Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship " ( "Casablanca " 1942). 21. "A census taker once tried to test me. I ate his liver with some fava beans and a nice Chianti " ( "The Silence of the Lambs " 1991). 22. "Bond. James Bond " ( "Dr. No " 1962). 23. "There's no place like home " ( "The Wizard of Oz " 1939). 24. "I am big! It's the pictures that got small " ( "Sunset Blvd. " 1950). 25. "Show me the money! " ( "Jerry Maguire " 1996). 26. "Why don't you come up sometime and see me? " ( "She Done Him Wrong " 1933). 27. "I'm walking here! I'm walking here! " ( "Midnight Cowboy " 1969). 28. "Play it, Sam. Play 'As Time Goes By' " ( "Casablanca " 1942). 29. "You can't handle the truth! " ( "A Few Good Men " 1992). 30. "I want to be alone " ( "Grand Hotel " 1932). 31. "After all, tomorrow is another day! " ( "Gone With the Wind " 1939). 32. "Round up the usual suspects " ( "Casablanca " 1942). 33. "I'll have what she's having " ( "When Harry Met Sally... " 1989). 34. "You know how to whistle, don't you, Steve? You just put your lips together and blow " ( "To Have and Have Not " 1944). 35. "You're gonna need a bigger boat " ( "Jaws " 1975). 36. "Badges? We ain't got no badges! We don't need no badges! I don't have to show you any stinking badges! " ( "The Treasure of the Sierra Madre " 1948). 37. "I'll be back " ( "The Terminator " 1984). 38. "Today, I consider myself the luckiest man on the face of the earth " ( "The Pride of the Yankees " 1942). 39. "If you build it, he will come " ( "Field of Dreams " 1989). 40. "Mama always said life was like a box of chocolates. You never know what you're gonna get " ( "Forrest Gump " 1994). 41. "We rob banks " ( "Bonnie and Clyde " 1967). 42. "Plastics " ( "The Graduate " 1967). 43. "We'll always have Paris " ( "Casablanca " 1942). 44. "I see dead people " ( "The Sixth Sense " 1999). 45. "Stella! Hey, Stella! " ( "A Streetcar Named Desire " 1951). 46. "Oh, Jerry, don't let's ask for the moon. We have the stars " ( "Now, Voyager " 1942). 47. "Shane. Shane. Come back! " ( "Shane " 1953). 48. "Well, nobody's perfect " ( "Some Like It Hot " 1959). 49. "It's alive! It's alive! " ( "Frankenstein " 1931). 50. "Houston, we have a problem " ( "Apollo 13 " 1995). 51. "You've got to ask yourself one question: 'Do I feel lucky?' Well, do ya, punk? " ( "Dirty Harry " 1971). 52. "You had me at 'hello' " ( "Jerry Maguire " 1996). 53. "One morning I shot an elephant in my pajamas. How he got in my pajamas, I don't know " ( "Animal Crackers " 1930). 54. "There's no crying in baseball! " ( "A League of Their Own " 1992). 55. "La-dee-da, la-dee-da " ( "Annie Hall " 1977). 56. "A boy's best friend is his mother " ( "Psycho " 1960). 57. "Greed, for lack of a better word, is good " ( "Wall Street " 1987). 58. "Keep your friends close, but your enemies closer " ( "The Godfather Part II " 1974). 59. "As God is my witness, I'll never be hungry again " ( "Gone With the Wind " 1939). 60. "Well, here's another nice mess you've gotten me into! " ( "Sons of the Desert " 1933). 61. "Say 'hello' to my little friend! " ( "Scarface " 1983). 62. "What a dump " ( "Beyond the Forest " 1949). 63. "Mrs. Robinson, you're trying to seduce me. Aren't you? " ( "The Graduate " 1967). 64. "Gentlemen, you can't fight in here! This is the War Room! " ( "Dr. Strangelove " 1964). 65. "Elementary, my dear Watson " ( "The Adventures of Sherlock Holmes " 1929). 66. "Get your stinking paws off me, you damned dirty ape " ( "Planet of the Apes " 1968). ">. 67. "Of all the gin joints in all the towns in all the world, she walks into mine " ( "Casablanca " 1942). 68. "Here's Johnny! " ( "The Shining " 1980). 69. "They're here! " ( "Poltergeist " 1982). 70. "Is it safe? " ( "Marathon Man " 1976). 71. "Wait a minute, wait a minute. You ain't heard nothin' yet! " ( "The Jazz Singer " 1927). 72. "No wire hangers, ever! " ( "Mommie Dearest " 1981). 73. "Mother of mercy, is this the end of Rico? " ( "Little Caesar " 1930). 74. "Forget it, Jake, it's Chinatown " ( "Chinatown " 1974). 75. "I have always depended on the kindness of strangers " ( "A Streetcar Named Desire " 1951). 76. "Hasta la vista, baby " ( "Terminator 2: Judgment Day " 1991). 77. "Soylent Green is people! " ( "Soylent Green " 1973). 78. "Open the pod bay doors, HAL " ( "2001: A Space Odyssey " 1968). ">. 79. Striker: "Surely you can't be serious ". Rumack: "I am serious ...and don't call me Shirley " ( "Airplane! " 1980). 80. "Yo, Adrian! " ( "Rocky " 1976). 81. "Hello, gorgeous " ( "Funny Girl " 1968). ">. 82. "Toga! Toga! " ( "National Lampoon's Animal House " 1978). ">. 83. "Listen to them. Children of the night. What music they make " ( "Dracula " 1931). 84. "Oh, no, it wasn't the airplanes. It was Beauty killed the Beast " ( "King Kong " 1933). 85. "My precious " ( "The Lord of the Rings: The Two Towers " 2002). 86. "Attica! Attica! " ( "Dog Day Afternoon " 1975). 87. "Sawyer, you're going out a youngster, but you've got to come back a star ! " ( "42nd Street " 1933). 88. "Listen to me, mister. You're my knight in shining armor. Don't you forget it. You're going to get back on that horse, and I'm going to be right behind you, holding on tight, and away we're gonna go, go, go! " ( "On Golden Pond " 1981). 89. "Tell 'em to go out there with all they got and win just one for the Gipper " ( "Knute Rockne, All American " 1940). 90. "A martini. Shaken, not stirred " ( "Goldfinger " 1964). 91. "Who's on first " ( "The Naughty Nineties " 1945). 92. "Cinderella story. Outta nowhere. A former greenskeeper, now, about to become the Masters champion. It looks like a mirac ...It's in the hole! It's in the hole! It's in the hole! " ( "Caddyshack " 1980). 93. "Life is a banquet, and most poor suckers are starving to death! " ( "Auntie Mame " 1958). ">. 94. "I feel the need -the need for speed! " ( "Top Gun " 1986). 95. "Carpe diem. Seize the day, boys. Make your lives extraordinary " ( "Dead Poets Society " 1989). 96. "Snap out of it! " ( "Moonstruck " 1987). 97. "My mother thanks you. My father thanks you. My sister thanks you. And I thank you " ( "Yankee Doodle Dandy " 1942). 98. "Nobody puts Baby in a corner " ( "Dirty Dancing " 1987). 99. "I'll get you, my pretty, and your little dog, too! " ( "The Wizard of Oz " 1939). 100. "I'm king of the world! " ( "Titanic " 1997)."," 1. "Frankly, my dear, I don't give a damn " ( "Gone With the Wind " 1939). 2. "I'm going to make him an offer he can't refuse " ( "The Godfather " 1972). 3. "You don't understand! I coulda had class. I coulda been a contender. I could've been somebody, instead of a bum, which is what I am " ( "On the Waterfront " 1954). 4. "Toto, I've got a feeling we're not in Kansas anymore " ( "The Wizard of Oz " 1939). 5. "Here's looking at you, kid " ( "Casablanca " 1942). 6. "Go ahead, make my day " ( "Sudden Impact " 1983). 7. "All right, Mr. DeMille, I'm ready for my close-up " ( "Sunset Blvd. " 1950). 8. "May the Force be with you " ( "Star Wars " 1977). 9. "Fasten your seatbelts. It's going to be a bumpy night " ( "All About Eve " 1950). 10. "You talking to me? " ( "Taxi Driver " 1976). 11. "What we've got here is failure to communicate " ( "Cool Hand Luke " 1967). 12. "I love the smell of napalm in the morning " ( "Apocalypse Now " 1979). 13. "Love means never having to say you're sorry " ( "Love Story " 1970). 14. "The stuff that dreams are made of " ( "The Maltese Falcon " 1941). 15. "E.T. phone home " ( "E.T. the Extra-Terrestrial " 1982). 16. "They call me Mister Tibbs! " ( "In the Heat of the Night " 1967). 17. "Rosebud " ( "Citizen Kane " 1941). 18. "Made it, Ma! Top of the world! " ( "White Heat " 1949). 19. "I'm as mad as hell, and I'm not going to take this anymore! " ( "Network " 1976). 20. "Louis, I think this is the beginning of a beautiful friendship " ( "Casablanca " 1942). 21. "A census taker once tried to test me. I ate his liver with some fava beans and a nice Chianti " ( "The Silence of the Lambs " 1991). 22. "Bond. James Bond " ( "Dr. No " 1962). 23. "There's no place like home " ( "The Wizard of Oz " 1939). 24. "I am big! It's the pictures that got small " ( "Sunset Blvd. " 1950). 25. "Show me the money! " ( "Jerry Maguire " 1996). 26. "Why don't you come up sometime and see me? " ( "She Done Him Wrong " 1933). 27. "I'm walking here! I'm walking here! " ( "Midnight Cowboy " 1969). 28. "Play it, Sam. Play 'As Time Goes By' " ( "Casablanca " 1942). 29. "You can't handle the truth! " ( "A Few Good Men " 1992). 30. "I want to be alone " ( "Grand Hotel " 1932). 31. "After all, tomorrow is another day! " ( "Gone With the Wind " 1939). 32. "Round up the usual suspects " ( "Casablanca " 1942). 33. "I'll have what she's having " ( "When Harry Met Sally... " 1989). 34. "You know how to whistle, don't you, Steve? You just put your lips together and blow " ( "To Have and Have Not " 1944). 35. "You're gonna need a bigger boat " ( "Jaws " 1975). 36. "Badges? We ain't got no badges! We don't need no badges! I don't have to show you any stinking badges! " ( "The Treasure of the Sierra Madre " 1948). 37. "I'll be back " ( "The Terminator " 1984). 38. "Today, I consider myself the luckiest man on the face of the earth " ( "The Pride of the Yankees " 1942). 39. "If you build it, he will come " ( "Field of Dreams " 1989). 40. "Mama always said life was like a box of chocolates. You never know what you're gonna get " ( "Forrest Gump " 1994). 41. "We rob banks " ( "Bonnie and Clyde " 1967). 42. "Plastics " ( "The Graduate " 1967). 43. "We'll always have Paris " ( "Casablanca " 1942). 44. "I see dead people " ( "The Sixth Sense " 1999). 45. "Stella! Hey, Stella! " ( "A Streetcar Named Desire " 1951). 46. "Oh, Jerry, don't let's ask for the moon. We have the stars " ( "Now, Voyager " 1942). 47. "Shane. Shane. Come back! " ( "Shane " 1953). 48. "Well, nobody's perfect " ( "Some Like It Hot " 1959). 49. "It's alive! It's alive! " ( "Frankenstein " 1931). 50. "Houston, we have a problem " ( "Apollo 13 " 1995). 51. "You've got to ask yourself one question: 'Do I feel lucky?' Well, do ya, punk? " ( "Dirty Harry " 1971). 52. "You had me at 'hello' " ( "Jerry Maguire " 1996). 53. "One morning I shot an elephant in my pajamas. How he got in my pajamas, I don't know " ( "Animal Crackers " 1930). 54. "There's no crying in baseball! " ( "A League of Their Own " 1992). 55. "La-dee-da, la-dee-da " ( "Annie Hall " 1977). 56. "A boy's best friend is his mother " ( "Psycho " 1960). 57. "Greed, for lack of a better word, is good " ( "Wall Street " 1987). 58. "Keep your friends close, but your enemies closer " ( "The Godfather Part II " 1974). 59. "As God is my witness, I'll never be hungry again " ( "Gone With the Wind " 1939). 60. "Well, here's another nice mess you've gotten me into! " ( "Sons of the Desert " 1933). 61. "Say 'hello' to my little friend! " ( "Scarface " 1983). 62. "What a dump " ( "Beyond the Forest " 1949). 63. "Mrs. Robinson, you're trying to seduce me. Aren't you? " ( "The Graduate " 1967). 64. "Gentlemen, you can't fight in here! This is the War Room! " ( "Dr. Strangelove " 1964). 65. "Elementary, my dear Watson " ( "The Adventures of Sherlock Holmes " 1929). 66. "Get your stinking paws off me, you damned dirty ape " ( "Planet of the Apes " 1968). ">. 67. "Of all the gin joints in all the towns in all the world, she walks into mine " ( "Casablanca " 1942). 68. "Here's Johnny! " ( "The Shining " 1980). 69. "They're here! " ( "Poltergeist " 1982). 70. "Is it safe? " ( "Marathon Man " 1976). 71. "Wait a minute, wait a minute. You ain't heard nothin' yet! " ( "The Jazz Singer " 1927). 72. "No wire hangers, ever! " ( "Mommie Dearest " 1981). 73. "Mother of mercy, is this the end of Rico? " ( "Little Caesar " 1930). 74. "Forget it, Jake, it's Chinatown " ( "Chinatown " 1974). 75. "I have always depended on the kindness of strangers " ( "A Streetcar Named Desire " 1951). 76. "Hasta la vista, baby " ( "Terminator 2: Judgment Day " 1991). 77. "Soylent Green is people! " ( "Soylent Green " 1973). 78. "Open the pod bay doors, HAL " ( "2001: A Space Odyssey " 1968). ">. 79. Striker: "Surely you can't be serious ". Rumack: "I am serious ...and don't call me Shirley " ( "Airplane! " 1980). 80. "Yo, Adrian! " ( "Rocky " 1976). 81. "Hello, gorgeous " ( "Funny Girl " 1968). ">. 82. "Toga! Toga! " ( "National Lampoon's Animal House " 1978). ">. 83. "Listen to them. Children of the night. What music they make " ( "Dracula " 1931). 84. "Oh, no, it wasn't the airplanes. It was Beauty killed the Beast " ( "King Kong " 1933). 85. "My precious " ( "The Lord of the Rings: The Two Towers " 2002). 86. "Attica! Attica! " ( "Dog Day Afternoon " 1975). 87. "Sawyer, you're going out a youngster, but you've got to come back a star ! " ( "42nd Street " 1933). 88. "Listen to me, mister. You're my knight in shining armor. Don't you forget it. You're going to get back on that horse, and I'm going to be right behind you, holding on tight, and away we're gonna go, go, go! " ( "On Golden Pond " 1981). 89. "Tell 'em to go out there with all they got and win just one for the Gipper " ( "Knute Rockne, All American " 1940). 90. "A martini. Shaken, not stirred " ( "Goldfinger " 1964). 91. "Who's on first " ( "The Naughty Nineties " 1945). 92. "Cinderella story. Outta nowhere. A former greenskeeper, now, about to become the Masters champion. It looks like a mirac ...It's in the hole! It's in the hole! It's in the hole! " ( "Caddyshack " 1980). 93. "Life is a banquet, and most poor suckers are starving to death! " ( "Auntie Mame " 1958). ">. 94. "I feel the need -the need for speed! " ( "Top Gun " 1986). 95. "Carpe diem. Seize the day, boys. Make your lives extraordinary " ( "Dead Poets Society " 1989). 96. "Snap out of it! " ( "Moonstruck " 1987). 97. "My mother thanks you. My father thanks you. My sister thanks you. And I thank you " ( "Yankee Doodle Dandy " 1942). 98. "Nobody puts Baby in a corner " ( "Dirty Dancing " 1987). 99. "I'll get you, my pretty, and your little dog, too! " ( "The Wizard of Oz " 1939). 100. "I'm king of the world! " ( "Titanic " 1997).","","rpliques institut amricain film afi tabli liste des 100 meilleures rpliques cinma amricain frankly dear don give damn gone with the wind 1939 going make him offer can refuse the godfather 1972 you don understand coulda had class coulda been contender could been somebody instead bum which what the waterfront 1954 toto got feeling not kansas anymore the wizard 1939 here looking you kid casablanca 1942 ahead make day sudden impact 1983 all right demille ready for close sunset blvd 1950 may the force with you star wars 1977 fasten your seatbelts going bumpy night all about eve 1950 you talking taxi driver 1976 what got here failure communicate cool hand luke 1967 love the smell napalm the morning apocalypse now 1979 love means never having say you sorry love story 1970 the stuff that dreams are made the maltese falcon 1941 phone home the extra terrestrial 1982 they call mister tibbs the heat the night 1967 rosebud citizen kane 1941 made top the world white heat 1949 mad hell and not going take this anymore network 1976 louis think this the beginning beautiful friendship casablanca 1942 census taker once tried test ate his liver with some fava beans and nice chianti the silence the lambs 1991 bond james bond 1962 there place like home the wizard 1939 big the pictures that got small sunset blvd 1950 show the money jerry maguire 1996 why don you come sometime and see she done him wrong 1933 walking here walking here midnight cowboy 1969 play sam play time goes casablanca 1942 you can handle the truth few good men 1992 want alone grand hotel 1932 after all tomorrow another day gone with the wind 1939 round the usual suspects casablanca 1942 have what she having when harry met sally 1989 you know how whistle don you steve you just put your lips together and blow have and have not 1944 you gonna need bigger boat jaws 1975 badges ain got badges don need badges don have show you any stinking badges the treasure the sierra madre 1948 back the terminator 1984 today consider myself the luckiest man the face the earth the pride the yankees 1942 you build will come field dreams 1989 mama always said life was like box chocolates you never know what you gonna get forrest gump 1994 rob banks bonnie and clyde 1967 plastics the graduate 1967 always have paris casablanca 1942 see dead people the sixth sense 1999 stella hey stella streetcar named desire 1951 jerry don let ask for the moon have the stars now voyager 1942 shane shane come back shane 1953 well nobody perfect some like hot 1959 alive alive frankenstein 1931 houston have problem apollo 1995 you got ask yourself one question feel lucky well punk dirty harry 1971 you had hello jerry maguire 1996 one morning shot elephant pajamas how got pajamas don know animal crackers 1930 there crying baseball league their own 1992 dee dee annie hall 1977 boy best friend his mother psycho 1960 greed for lack better word good wall street 1987 keep your friends close but your enemies closer the godfather part 1974 god witness never hungry again gone with the wind 1939 well here another nice mess you gotten into sons the desert 1933 say hello little friend scarface 1983 what dump beyond the forest 1949 mrs robinson you trying seduce aren you the graduate 1967 gentlemen you can fight here this the war room strangelove 1964 elementary dear watson the adventures sherlock holmes 1929 get your stinking paws off you damned dirty ape planet the apes 1968 all the gin joints all the towns all the world she walks into mine casablanca 1942 here johnny the shining 1980 they here poltergeist 1982 safe marathon man 1976 wait minute wait minute you ain heard nothin yet the jazz singer 1927 wire hangers ever mommie dearest 1981 mother mercy this the end rico little caesar 1930 forget jake chinatown chinatown 1974 have always depended the kindness strangers streetcar named desire 1951 hasta vista baby terminator judgment day 1991 soylent green people soylent green 1973 open the pod bay doors hal 2001 space odyssey 1968 striker surely you can serious rumack serious and don call shirley airplane 1980 adrian rocky 1976 hello gorgeous funny girl 1968 toga toga national lampoon animal house 1978 listen them children the night what music they make dracula 1931 wasn the airplanes was beauty killed the beast king kong 1933 precious the lord the rings the two towers 2002 attica attica dog day afternoon 1975 sawyer you going out youngster but you got come back star 42nd street 1933 listen mister you knight shining armor don you forget you going get back that horse and going right behind you holding tight and away gonna golden pond 1981 tell out there with all they got and win just one for the gipper knute rockne all american 1940 martini shaken not stirred goldfinger 1964 who first the naughty nineties 1945 cinderella story outta nowhere former greenskeeper now about become the masters champion looks like mirac the hole the hole the hole caddyshack 1980 life banquet and most poor suckers are starving death auntie mame 1958 feel the need the need for speed top gun 1986 carpe diem seize the day boys make your lives extraordinary dead poets society 1989 snap out moonstruck 1987 mother thanks you father thanks you sister thanks you and thank you yankee doodle dandy 1942 nobody puts baby corner dirty dancing 1987 get you pretty and your little dog too the wizard 1939 100 king the world titanic 1997

Dimanche 2 avril 2006 THE HAPPY FEW Ils étaient dans un train : beaucoup. L'un vit un cheval dans un champ enneigé masse sombre, large, mais chacun sait bien de quoi je veux parler. Simplement il y avait là quelque chose de profondément désespérant : Cette solitude là-bas et eux qui riaient qui chantaient, la jeunesse. Tout ceci en une langue étrangère dont lui ne parvenait pas à retrouver l'origine : encore une perte de réalité. Dans un train ? Qui se soucie peu de sa légende. Je vois ses maisons de campagne, ses laboratoires de plaisir, ses bagages à main, ses rues, ses pièges, ses divertissements. Toute la journée Cette idée en tête. Demain que faire ? Avec elles demain que faire ? Je n'y arrive pas. Défile dans ma tête, tourne à vide. Nuit. De nouveau le jour. Le noir encore : non. Ce furent des gares, des aiguillages puis un tunnel. L'ample musique du rail

Pas Billy the Kid, de Julien d'Abrigeon ;:Parfois on se dit que certains critiques feraient mieux de passer plus de temps lire les livres dont ils sont censés faire la recension. Quand on lit la critique de Baptiste Liger dans le magazine "Lire " on est bien obligé de se rendre l'évidence. Un article en kit du genre Q.C.M., rédigé à la hâte autour de sept mots clés : le titre, l'auteur, l'histoire, les influences, la phrase, le verdict, qui donne l'impression que le principal intérêt est d'en finir au plus vite. ;:Prendre un livre comme un vulgaire objet de consommation courante (rebut) et le décrire sous la forme cinglante de vignettes (rébus). Croire que Cette seule description nous exempte d'une lecture, je ne parle pas d'une lecture approfondie, une simple lecture. D'Ouest en Est comme nous le conseille l'auteur. ;:Encore faut-il savoir ce qu'on entend par là. En effet, c'est quoi la lecture ? Une faon d'écrire ? Mais n'allons pas trop vite. Prenons notre temps. Revenons l'article, puisque c'est de a dont il s'agit ici, faire l'article. A moins que ce soit tenir le rôle du vendeur ?! ;:En librairie (''L'Arbre Lettres'' pour la nommer), trouver le livre de Julien d'Abrigeon, c'est tout un poème. Le titre ? "Pas Billy the Kid ". Oui, mais le titre ? Bon d'accord. L'auteur alors ? D'Abrigeon. On cherche A. A D. On tape le nom comme on peut sur le clavier de l'ordinateur qui nous indique qu'il se trouve dans le rayon littérature française. D'abri. Jus. Judas. Julien. Jus d'abri. D'Abrigeon. Voil c'est 15 euros. Et roulez jeunesse... ;:Le titre donc : "Pas Billy the Kid ". Jusque-l, c'est un sans faute. Enfin presque. C'est oublier le sous-titre. Si l'auteur place sous le titre un autre titre (généralement c'est écrit en plus petit, et cela permet de préciser le sens du titre, lui donner une direction qui n'est pas forcément celle que nous indique en premier lieu le titre), ce n'est pas juste pour embêter les bibliothécaires quand ils cataloguent l'ouvrage et leur donner du fil retordre. De même la phrase liminaire a un sens. Ici il y en a deux pour le prix d'une. Et pas des moindres. Tout un programêmes'y dessine en filigrane. Le cahier des charges. ;:Je ne rsiste pas la tentation de les citer toutes deux : ;: "La vrit est un mensonge qui n'a pas encore t dvoil. " ;: "En somme, F M F I J / Sommes-nous des cow-boys de l'Arizona dans un laboratoire / Ou des cobayes prenant l'horizon pour un labyrinthe. " ;:La première est une citation du metteur en scène américain Sam Peckinpah. La seconde est une citation de Robert Desnos, extrait de ''l'Aumonyme'', tir du recueil "Corps et biens " publi en 1923. ;:Il faut retenir ces deux noms et l'univers qu'ils impliquent, que l'on pourra résumer par l'usage de mots cls pour faire court : Cinéma, western, Billy the Kid, pour le premier. Poésie, langage, jeux de mots. Et quand il faudra parler de références (c'est impératif pour montrer qu'on a des lettres) au lieu de citer Michaux qui n'a pas grand chose voir avec ce texte (ou alors j'ai loup un épisode) on pourra peut-être évoquer sans trop se tromper... Robert Desnos ? ;:Mais revenons au sous-titre. Il faut lire ici : "Alias ''Le roman avorté de Lew Wallace'' Alias L'arme gauche'' ". ;:Oui mais là, impossible de faire court. Il faut rentrer dans les explications. Se mouiller un peu. Au moins citer l'auteur. Montrer qu'on a lu son livre un minimum. ;: "Lew Wallace est un précurseur, un visionnaire, un inventeur. Général Lewis Wallace est un héros car il a inventé, bien avant l'heure, les tirailleurs sénégalais. " ;:Et synthétiser l'idée qui est derrière, la critique de la société américaine. Mais comme l'on qualifie cet aspect du livre de "divagations sur l'Amérique contemporaine " on ne peut guère creuser la question et s'y confronter sereinement. ;: "L'auteur. Né en 1973, Julien d'Abrigeon est poète. Créateur de la revue BoXoN, il est également l'auteur d'un site web consacré Jean-Luc Godard. " ;:Stop. Stop. Si Julien d'Abrigeon a effectivement oeuvr sur le web, ce n'est pas ce site "consacré à Jean-Luc Godard " qui retiendra vraiment l'attention, d'abord parce que ce n'est pas un site, mais l'édition électronique de son passionnant mémoire sur "Jean-Luc Gogard, cinéaste écrivain ". Pour dire cela il faut l'avoir lu bien évidemment ce mémoire. Mais c'est une autre histoire. Sur le web Julien d'Abrigeon est très actif (Tapin, e-critures, doc(k)s, ubuweb, Tapinblabla et autres forums littéraires et artistiques...) mais il faut utiliser d'autres ressources que Google pour le savoir. ;: "Le genre. Un poème-western biographique. " ;:Jolie trouvaille un peu creuse. Dans ce genre, j'aurais préféré : ''Un livre dont vous tes le héros''. Quand on qualifie un texte comme "Pas Billy the Kid " d' "Objet littéraire Non identifié ", quand on se cache ainsi derrière le jeu des étiquettes pour cacher son incapacité nommer simplement les choses, on ne peut guère être étonné d'une telle approximation dans la qualification. ;:L'histoire. Pourquoi ? Il faut forcément une histoire tous les livres ? Une bonne histoire. ;: "Entre réalité historique et délires imaginaires, il s'agit de l'évocation de la vie de William H. Bonney dit Billy the Kid. De sa naissance sa mort en 1881 (assassin par Pat Garrett), la biographie de Cette légende de l'Ouest est entrecoupe de photos, de jeux typographiques, de poèmes et de divagations sur l'Amérique contemporaine. " ;:Dlires ? Divagation ? Délires imaginaires. Divagations sur l'Amérique contemporaine. ;:Il est temps de reprendre son dictionnaire comme le fait l'auteur pour définir les différents sens d'un même mot, dans son cas il s'agit de forfait. C'est un signe assurément. ;: "Les influences. Henri Michaux, la nouvelle posie (Nathalie Quintane, Christian Prigent, Tarkos...), Michel Butor, Sam Peckinpah, Lucky Luke, Michael Ondaatje (auteur de "Billy the Kid, uvres complètes ")... " ;:Dans ce bric--brac foutraque, un universitaire n'y retrouverait pas ses petites fiches. Michaux ? J'ai beau chercher je ne vois pas le rapport, moins de suggérer que Julien d'Abrigeon crit sous l'influence de je ne sais quelle drogue actuelle d'Est-Asie. ;:La nouvelle poésie ?  àö"°à sonne un peu Gallimard antique et en toc. Et puis le tiercé cité, je ne crois pas qu'il soit gagnant ni dans l'ordre, ni même dans le désordre. Dans le tiercé j'aurais mis Laure Limongi gagnante, mais bon je peux me tromper... ;:Michel Butor ? Pour le Butor d'Amérique peut-être ? Je veux dire Butor et l'Amérique. Une bonne partie de l'œuvre de Michel Butor porte en effet l'empreinte de ses voyages et séjours aux Etats-Unis, au Canada, au Mexique. D'accord, d'accord. Mais bon, c'est mieux en l'expliquant. Et puis pourquoi chercher des références aussi lointaines quand on vous les apporte sur un plateau... ;:Michael Ondaatje. Là, c'est tout de suite beaucoup plus intressant. Mais bon c'est un peu court. Citer son nom et le titre de son ouvrage sans s'appesantir, alors que se joue-l, le tournant du livre de Julien d'Abrigeon. ;:Sa force, sa faiblesse. Sa fêlure. Son trou bant. Son trouble. Sa beauté. ;:En 1998, les éditions de l'Olivier, publient un livre de Michael Ondaatje : "Billy the kid, œuvres complètes : Poèmes du gaucher. " ;:Les premiers romans dOndaatje qui ont pour titres "Billy the kid, oeuvres complètes " (1970), "Les Blues de Buddy Bolden " (1976), "Un air de famille " (1982) et "La Peau d'un lion " (1987) , sont des ouvrages hybrides, à la croise de la fiction, du texte poétique et du documentaire. Ils ont pour thme la qute de soi, une qute qui s'appuie, ici, sur des photos de familles jaunies par le temps, ailleurs, sur le parcours emblématique de héros oublis de l'histoire culturelle et sociale amricaine. Ce sont des récits ludiques, faits de collages narratifs et de séquences lyriques, que Michael Ondaatje qualifie de puzzles dont le lecteur est invité à recoller lui-même les morceaux . ;:En plein milieu de la recherche de d'Abrigeon, son livre se présente ainsi, à tâtons, se compose et décompose devant nos yeux, le puzzle de son roman, avoue son impuissance. Un livre existe qui porte presque le même titre et repose sur le même sujet que le sien. C'est poignant. A la fois banal et pas banal. Les plagiats par anticipation sont légions. Mais là c'est un peu diffrent. La classe au-dessus. Ce livre est magnifique. Simple, efficace. Une biographie-collage sur la figure du hors-la loi, Billy the Kid, ce héros moderne qui n'existe pas en dehors de sa lgende : "Non pas une histoire mon sujet vue par leurs yeux. Trouver le dbut, la petite cl en argent pour la débloquer, la déterrer. Voici un labyrinthe pour commencer, pour se perdre. " ;:Ce n'est pas une citation de Julien d'Abrigeon. C'est Michael Ondaatje qui écrit cela. ;:Raction de l'auteur face ce contrecoup : "Je pense sérieusement arrêter Billy. Mettre un arrêt définitif. Arrêter le massacre. Je crois que je vais cesser de construire mon héros car il est dj en place. Bloqu au fond de la mine, je dois creuser de nouvelles galeries. " ;:Voil tout est dit. Ambitieux programme. Faire son trou. "Creuser son sillon. " ;:Comme le dit la chanson : "On a tous quelque chose en nous de Tennessee / Cette volonté de prolonger la nuit / Ce dsir fou de vivre une autre vie / Ce rve en nous avec ses mots lui. " ;:Pour Julien d'Abrigeon (qui coute plutôt du Bob Dylan) c'est Billy the Kid. Pour Michael Ondaatje aussi. Et alors ? ;: "Mes héros me construisent comme moi en tant que héros. " ;:Peut-on crire un livre qui a déjà été écrit ? Peut-on s'intéresser au même sujet ? Peut-on lui donner la même forme, aborder le travail sur le langage de la même manière. En s'attardant sur le même personnage ? Le même héros ? ;: "Je me construis comme mes héros se sont construits. " ;: Oui, lecteur, innombrables sont les poèmes de joie ou de chagrin qui se sont gravés successivement sur le palimpseste de votre cerveau, et comme les feuilles des forts vierges, comme les neiges indissolubles de l'Himalaya, comme la lumière qui tombe sur la lumière, leurs couches incessantes se sont accumules et se sont, chacune son tour, recouvertes d'oubli. Mais l'heure de la mort, ou bien dans la fièvre, ou par les recherches de l'opium, tous ces poèmes peuvent reprendre de la vie et de la force. Ils ne sont pas morts, ils dorment. On croit que la tragédie grecque a t chasse et remplace par la légende du moine, la légende du moine par le roman de chevalerie ; mais cela n'est pas. A mesure que l'être humain avance dans la vie, le roman qui, jeune homme, l'éblouissait, la légende fabuleuse qui, enfant, le séduisait, se fanent et s'obscurcissent d'eux-mêmes. Mais les profondes tragédies de l'enfance, - bras d'enfants arrachés à tout jamais du cou de leurs mères, lèvres d'enfants séparées à jamais des baisers de leurs sœurs, - vivent toujours caches, sous les autres légendes du palimpseste. La passion et la maladie n'ont pas de chimie assez puissante pour brûler ces immortelles empreintes. ;: "Je construis les héros que je recherche. Je recherche des héros pour me construire. Je ne rencontre pas mes héros alors je les recherche, je les construis. " ;: "Le verdict. Aprs l'excellent ''Western'' de Christine Montalbetti, les cow-boys semblent décidément inspirer l'avant-garde littéraire. " ;:Comme ce cher Baptiste Liger a lu et comment le livre de Christine Montalbetti en février 2005, il juge qu'un deuxième bouquin sur le même sujet non mais vraiment c'est trop. Quel manque d'originalité ! Quel déficit d'inspiration chez nos jeunes potes de la nouvelle poésie ! Pas de chance pour le second. Que penser du troisième larron ? Fallait l'écrire plus vite votre livre espèce de fainéant. Ce qui compte en matière littéraire c'est bien connu c'est l'originalité, c'est d'être toujours le premier. Génération succès. Réussite garantie pour les premiers de la classe. Les meilleurs ? Non les premiers. ;:Le verdict, ce n'était donc pas un article, aussi court soit-il, mais un procès. Un procès d'intentions ? ;:Il y a un tel mépris dans ces mots. Je ne devrais même pas les commenter et simplement les ignorer. Mais c'est trop tard. ;: " "Pas Billy the Kid " nous interroge habilement sur la mythologie du héros. " ;:Je ne crois pas. C'est tout autre chose qui est en jeu. C'est quoi l'originalité ? C'est quoi l'origine ? Deux questions qui n'ont apparemment pas grand chose voir ensemble, et pourtant. ;:C'est bien ce qui est au centre de l'oeuvre de Julien d'Abrigeon. Penser le monde qui nous entoure sous la forme d'un palimpseste. ;: "On imprime, la marque, en creux. " ;:Le processus d'emprunt/d'empreinte est-il contact de l'origine ou bien perte de l'origine? L'emprunt/l'empreinte c'est aussi bien la trace, le contact du pied qui s'enfonce dans le sable, que l'écart, la perte, l'absence du pied dans son empreinte, la carte alors comme représentation de cet entre-deux en forme de palindrome : trace / écart. ;:Le livre de Julien d'Abrigeon est un texte mouvant et drôle, troublant et attachant, en somêmeéphémère et figé.

Le labyrinthe de nos rves Les personnages du roman de Jean-Hubert Gaillot colportent nos fantasmes en pntrant dans le labyrinthe de nos rves. Et nous voil propulser ainsi dans une fiction protiforme. "Il nous faut donc franchir, sans la peur de nous perdre, comme l'crit Hugo Marsan, les frontires triques du quotidien afin d'alimenter en produits prohibs la part illicite qu'exige l'accomplissement secret de nos jouissances. " Dans "Les Contrebandiers ", la rfrence Saint Jean de la Croix, James Graham Ballard (Cocane Nights) et Adolfo Bioy Casares (L'invention de Morel), adeptes inconditionnels des "zones intermdiaires ", est trs prsente et marque le livre de leur empreinte indlbile. Le romancier y donne vie nos aventures intrieures, si riches de virtualits... Il crit contre la trs contemporaine obsession de la ralit. On pense trs souvent l'univers du dernier film de David Lynch. [Un texte sur le site de la revue Chaod|http://www.chaoid.com/loader.html] __Titre : Les contrebandiers | Auteur : Jean-Hubert Gaillot | Editeur : Olivier (Editions de L')__

Lundi 9 juillet 2007 A BLANKET AND THE SKY Quand elle me regarde, elle dit qu'elle ne me regarde pas. Ici, on vit et on lit sans repères. On marche et on lit au-dessus du vide. On a délicieusement peur de lire. On n'a jamais peur d'écrire et on le revendique. Voilà ce qui m'est arrivé. Voilà comment ça marche. Par exemple ce mot valise : Sécuratif. Dans le train Caroline lance : "C'est curatif ". Je ne sais plus à quel propos. Un nouveau concept se dégage dont nous tentons ensemble la définition devant nos filles circonspectes : Sécurité + Curatif. Sécuratif : ''Qui protège en soignant. ''Un exemple dans le contexte : ''Un baume sécuratif. '

Mercredi 15 août 2007 ORDER OF SERVICE Il y a là une sorte de peur du vide et un désir d'y échapper dans la prolifération. Le plan que je dessine, rien à voir avec la réalité des rues trempées de pluie que j'emprunte cet après-midi. Je me perds dans le dédale de mes souvenirs imprécis et trompeurs. Obligé d'avancer au hasard. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Mauvaise direction, retour en arrière. Dans le métro, cet indien qui manipule un plan avec une vivacité déconcertante tout en discutant avec son voisin sans jamais le regarder. Fini, impossible de regarder le plan du métro sans le déplier méticuleusement, sans reprendre point par point les différentes étapes du pliage. J'avais le plan dans ma poche en fait, mais je me serais quand même perdu.

Mercredi 16 février 2005 BLUE TREES IN YELLOW VALLEY Avec un curieux sentiment. Je sais o je vais. Je suis la direction que je me suis fixe. Pour autant je sais qu'il me faudra revenir en arrière. Aujourd'hui déjà, l tout de suite, le plutôt sera le mieux, mais au fil des jours, difficile de trouver le temps. Le moment propice. D'abord ce qu'elles font surgir d'instants de réalité la lecture, parce qu'elles fouillent au lieu de simplement noter. Fouiller, c'est le mot. Merci Dominique, certains passage d'un journal. Pas un jour sans une ligne. On retrouve le chemin. La ligne droite, et j'ai commencé cesser de le tenir ce moment-là : l'imposture s'installait, prenait le devant. La complaisance.Le doigt dessus. C'est un exercice délicat. Sur la corde raide. Refaire le chemin, l'écart, sempiternel Petit Poucet, sur internet, confusion d'intime et d'extrême publicité, la question se pose différemment. Veille quotidienne, travail des jours. On est sans cesse en veillé dans le vôtre, en tout cas. Veille quotidienne et travail des jours.

Jeudi 27 mars 2008 MY NEW PICTURE ((/public/Journal2008/DSCN4627.jpg|DSCN4627.jpg)) Puisque le problème est de tout aimer sans perdre son tranchant du particulier. Une succession d'écroulements et d'inespéré. Et le paysage aurait même apparence qu'auparavant parce qu'il n'est aucune fin à la production et la destruction des immeubles. C'est un corps qui doit vibrer de présence. Et c'est à moi de décider, puisqu'il me faut me perdre à les appeler un par un, eux qui portent ces fragments ces lambeaux. Plutôt que de créer du sens, je veux me redonner des forces. Entrelacements Comme transfusion réciproque. Comme dérive souvent surprenante, mais pas étrangère. Mais enfin contez-moi Cette histoire.

Mardi 1er février 2005 BLEEDING HOUSES Une jeune femêmeau lourd passé amoureux accompagne son père, mourant, tandis que son ancien amant, suicidaire, retrouve gàt la vie l'hôpital psychiatrique. Deux histoires disjointes : d'une part le couronnement de Nora Cotterelle, qui s'apprête se marier, et d'autre part la chance d'Isma‚àö¬¥l Vuillard, interné par erreur dans un asile psychiatrique et sur le point d'en sortir en piètre état. Ces deux intrigues se rejoignent quand Nora propose Isma‚àö¬¥l l'adoption de son fils Elias. Deux histoires disjointes. D'une part, le couronnement de Nora Cotterelle, qui est annoncé au début du film : elle va se marier bientôt avec un homêmequi lui convient, enfin ! Et d'autre part, la chance d'Isma àö¬¥l Vuillard, qui est interné par erreur dans un asile psychiatrique et va en sortir en piètre état Äö"Ѭ" Nora, 35 ans, responsable d'une galerie d'art, a un fils de 10 ans, Elias, de son premier mari. Elle est divorce du second et sur le point d'en épouser un troisième quand elle rend visite son père écrivain. L., elle apprend qu'il est en phase terminale de cancer et qu'il n'a plus qu'une semaine vivre. Effondre, elle se tourne vers son second mari, Isma‚àö¬¥l, pour lui demander de s'occuper d'Elias et lui donner un peu de stabilité. Ce dernier, un violoniste névrosé et criblé de dettes, vient d'effectuer un séjour forcé en hôpital psychiatrique...

Dimanche 6 février 2005 LA FUITE DU DALAI LAMA ET LES MONASTERES - TIBET II - 2./ Sortie dominicale sous le soleil. Je retrouve des sensations estivales, déjà lointaines. Les filles marchent devant nous. On avance sans savoir o l'on va. On descend le long du canal zigzaguant d'un trottoir l'autre la recherche des rayons rasant du soleil. Les filles s'amusent. Nous entrons dans leur jeu, progressivement, sans coup férir. Au chat et la souris. Attrape-moi, cours après moi que je t'attrape. Eclats de rire, le souffle court. Manger au restaurant après ce jeu est un plaisir incomparable. Un luxe.

Lundi 7 février 2005 LA LARME JAUNE Quel décor aimeriez-vous pour une rencontre ? L'art est une rencontre. Quelle est votre part d'idiotie ? Rencontre plutôt que relation ou rapport. En quoi aimeriez-vous vous métamorphoser ? Rencontre entre des mots, des sons, des formes, des couleurs. Rencontre fortuite... Qu'est-ce qui vous fait rougir ? Et si c'était refaire ? De quoi vous nourrissez-vous ? Composition, collage, assemblage, montage, mixage, métissage, cadavre exquis, pataraxe. Quel est votre héros / héro àö"òne ? Rencontre programêmeou due au hasard. Quelle panoplie transformerait votre quotidien ? L'art ne réside pas tant dans l'oeuvre qu'autour de l'oeuvre. Quel est votre souvenir le plus lointain ? L'oeuvre n'est qu'un prétexte. Quel est votre objet fétiche ? L'oeuvre n'est pas tant le produit de l'art que ce l'occasion de quoi peut apparaître l'art. Quelle est la chose que vous n'auriez pas aimer faire mais que vous avez fates ? L'oeuvre peut mêmedisparaître. A quoi consacrez-vous la plupart de votre temps ? L'art n'offre pas tant des produits que des services.

Vénéneux et machiavélique
Martin Amis est anglais, il a publié une dizaine de romans, parmi lesquels ''Les monstres d'Einstein'', ''La flèche du temps'', ''Le dossier Rachel'' ou bien encore le dernier publié en France : ''Train de nuit''. D'habitude plutôt habitué au tour de force littéraire (ce qui me réjouit) il livre tour tour, dans ce recueil de nouvelles, sa vision caustique sur la société anglaise, le sexe et les rapports de classe. Son écriture est fluide et ludique avec un je-ne-sais-quoi de vénéneux et de machiavélique qui me rappelle la prose de Javier Marias. J'imagine parfois le dialogue qui pourrait s'installer entre les deux écrivains (Marias parle couramment l'anglais (cf. ''Le Roman d'Oxford'', édition Rivages))... __Titre : Eau lourde | Auteur : Martin Amis | Editeur : Gallimard__

Mardi 6 septembre 2005 SUN FOR THE KOLKHOZES C'est crit. De phrases en images. Quand est-ce que tu as commenc ? Je m'inquite un court instant, en aveugle, ne sachant pas trop ce qu'on y voit. Douter de ce que l'on lit, voit et entend, au pire, considrer tout cela, Comme sorte de fiction. Fermer les yeux pour voir. Donner de la voix. On dit ds fois, donner une chance. Ecrire un mot pour un autre puis ressurgissant lentement de la nuit, j'ai beau chercher, c'est mettre en relief ses enigmes. Il y a du toi en moi. La nuit est tombe. Du trou rien sous toutes ses formes. Le ciel puissant, qui arrive vite un virage plus loin, sans se faire remarquer.

Mardi 30 janvier 2007 AWAY FROM HER Seul si on est seul et on est seul quand on crée on est seul on est toujours seul. L'auteur se donne pour tâche de découvrir les coordonnées qui aboutissent à cet énoncé. Le soir-même pour impression dans le journal du lendemain. Et il fait appel à toute la magie et la puissance de son art pour dévoiler de quelle manière au juste deux lignes de vie sont venues se croiser, - le livre tout entier est en fait un splendide pari sur les rapports de cause à effets, ou si vous préférez, un coup de sonde dans le mystère des conjonctures aléatoires. Sentir son regard et le léger cliquetis du flash. Une accumulation de notations, de souvenirs, de voyages, de réflexions, au sein de laquelle naissent les fictions. Ne plus sentir son corps. Juste un sourire dont on est plus tout à fait sûr, au bout du compte. Comme très léger basculement de Cette préparation au saut fictionnel. Lever le menton. Sourire. Se tenir droit. Dans l'intervalle il y a donc dans l'intervalle il y a donc dedans il y a l'entonnoir dans l'intervalle. Non, que cela ne reste pas dans la langue, mais dehors enfin ait tout entier glissé.

Un livre seul, un livre à part
Dans son appartement Trouville, à le silence fait écho au ressac lancinant de la mer, Marguerite Duras redécouvre dans le cadre du magazine "Lire et écrire " en 1991, en compagnie de Pierre Dumayet, les images d'un entretien réalisé en 1965 avec Robert Bober sur "Le ravissement de Lol V. Stein ". "Le ravissement de Lol V. Stein est un livre seul, un livre part ", dit-elle avec motion. Un peu plus tard, elle précise de sa voix métallique : "C'était la première fois que j'écrivais sans alcool. " Je relis le livre dans la soirée. L'émotion est toujours là, intacte. Dans ce livre magnifique. La dissection de la folie amoureuse d'une femême "ravie elle-même par l'amour qui lui a t ravi ". J'entends Duras : "Peur d'écrire n'importe quoi... " Les échos de ces mots accompagnent ma lecture nocturne : "La folie devenait plus familière sans alcool... Dans l'oubli d'elle-même absolu elle aurait voulu voir, tout voir. " Elle qualifie ce livre de "roman de limpersonnalit ". "Un tat que beaucoup de gens frlent ", ajoute-t-elle. "Labolition des sentiments, cest a qui mintresse le plus ". Et quand Pierre Dumayet lui pose la question de savoir ce que cest que lcriture, elle rpond simplement : "Chaque livre est un meurtre de lauteur par lui-mme ". __Titre : Le ravissement de Lol V. Stein | Auteur : Marguerite Duras | Editeur : Gallimard__

Caléidosophisme ;: "H‚àö‚àÇfi juxtaposait des phrases dont chacune prise isolément semblait parfaitement juste, mais qui, une fois rassemblées, ne produisaient qu'un motif multicolore qui ressemblait autant au monde qu'un tableau abstrait aux objets qu'il prétend représenter. En son for intérieur, H‚àö‚àÇfi avait donné un nom à ce procédé : le "caléidosophisme ". ;:__''La fille sans qualité'', Juli Zeh__

Mardi 8 février 2005 TREE OF RAIN Elle réfléchit, elle écrit, elle ferme les yeux, elle soupire, elle regarde par la vitre du train en marche, elle est éblouie par le soleil aveuglant Cette heure, elle passe sa main sur son front, elle se penche en avant, elle écrit avec détermination sur quelques pages arraches un cahier d'écolier poses sur le dernier ouvrage de David Lodge, "L'auteur ! L'auteur ! ", dès fois elle s'arrête d'écrire un long moment, elle cligne des yeux, elle fait la moue, elle se recoiffe, elle joue avec son stylo bic, le fait tourner machinalement entre les doigts de sa main gauche, elle se gratête le lobe de l'oreille sans penser ce qu'elle fait, elle plisse les yeux, elle me regarde, elle écrit, elle est belle

Lecture
Quand on a l'honneur d'être malade, et le bonheur d'avoir une maladie qui vous laisse la tête libre, la jaunisse par exemple, pour prendre un exemple au hasard, la grossièrement dite et vulgairement nommée jaunisse, grossièrement grotesque, le terriblement plus grave et scientifique ictère, qui vous laisse la tête saine, mais qui heureusement vous empêche rigoureusement de travailler, défense rigoureuse du médecin, défense rigoureuse de la nature, c'est alors, et alors seulement, qu'on est le lecteur idéal; et c'est bien la seule fois qu'on le soit; car nous sommes tellement pressés de travail de toute part dans la vie ordinaire, assaillis, assiégés, bloqués des nécessités de l'existence, bourrés de travail, bourrés de scrupules, bourrés de remords, que nous ne lisons plus jamais que pour travailler; quand nous sommes malades, et alors seulement, et seulement de ces sortes de maladies, qui laissent la tête libre et saine, et cependant forcent à garder le lit, et interdisent formellement de travailler, alors par exception, par une sorte de respect, imposé, temporairement, par une sorte de trêve, provisoirement nous redevenons momentanément ce qu'il ne faudrait jamais cesser d'être, des lecteurs; des lecteurs purs, qui lisent pour lire, non pour s'instruire, non pour travailler; de purs lecteurs, comme il faut à la tragédie et à la comédie de purs spectateurs, comme il faut à la statuaire de purs spectateurs, qui d'une part sachent lire et d'autre part qui veuillent lire, qui enfin tout uniment lisent; et lisent tout uniment; des hommes qui regardent une œuvre tout uniment pour la voir et la recevoir, qui lisent une œuvre tout uniment pour la lire et la recevoir, pour s'en alimenter, pour s'en nourrir, comme d'un aliment précieux, pour s'en faire croître, pour s'en faire valoir, intérieurement, organiquement, nullement pour travailler avec, pour s'en faire valoir, socialement, dans le siècle; des hommes aussi, des hommes enfin qui sachent lire, et ce que c'est que lire, c'est-à-dire que c'est entrer dans; dans quoi, mon ami; dans une œuvre, dans la lecture d'une œuvre, dans une vie, dans la contemplation d'une vie, avec amitité, avec fidélité, avec même une sorte de complaisance indispensable, non seulement avec sympathie, mais avec amour; qu'il faut entrer dans la source de l'oeuvre; et littéralement collaborer avec l'auteur; qu'il ne faut pas recevoir l'œuvre passivement; que la lecture est l'acte commun, l'opération commune du lisant et du lu, de l'oeuvre et du lecteur, du livre et du lecteur, de l'auteur et du lecteur; comme le spectacle est l'acte commun, l'opération commune de l'oeuvre dramatique et du spectateur, de l'auteur dramatique et du spectateur; comme la contemplation de la statue, la représentation de la statuaire est l'acte commun, l'opération commune de l'œuvre et du spectateur, de l'auteur statuaire et du spectateur. Une lecture bien faire, une lecture honnête, une lecture simple, enfin, une lecture bien lue est Comme fleur, comme un fruit venu d'une fleur; elle est comme un spectacle bien vu, bien regardé; Comme statue harmonieusement vue, eurythmiquement regardée; la représentation que nous nous donnons d'un texte est comme la représentation que l'on nous donne d'une œuvre dramatique; elle est comme la représentation que l'œuvre nous donne d'une œuvre statuaire; elle n'est pas moins que le vrai, que le véritable et même surtout que le réel achèvement du texte, que le réel achèvement de l'œuvre ; comme un couronnement; Comme gr"¢ce particulière et coronale ; Comme ombelle à l'achèvement d'une tige; comme un fronton mis sur les colonnes du temple; comme un fronton placé, harmonieusement posé; comme un fronton mis, placé à l'achèvement du temple; Comme fructification mise et poussée à point; Comme maturation, un point de maturité, une fois posé, une fois choisi, une fois abouti; comme un complètement; comme un point rare unique, singulier; Comme singularité; Comme réussite; comme un point une fois obtenu, une fois réussi; Comme atteinte; Comme nourriture et un complément et un complètement de nourriture; Comme sorte de complètement d'alimentation et ensemble d'opération. La simple lecture est l'acte commun, l'opération commune du lisant et du lu, de l'auteur et du lecteur, de l'œuvre et du lecteur, du texte et du lecteur. Elle est une mise en œuvre, un achèvement de l'opération, une mise à point de l'œuvre, une sanction singulière, une sanction de réalité, de réalisation, une plénitude faire, un accomplissement, un emplissement; c'est une œuvre qui emplit sa destinée. Elle est ainsi littéralement une coopération, une collaboration intime, intérieure; singulière, suprême; une responsabilité ainsi engagée aussi, une haute, une suprême et singulière, une déconcertante responsabilité. C'est une destinée merveilleuse, et presque effrayante, que tant de grandes œuvres, tant d'œuvres, tant d'œuvres de grands hommes et de si grands hommes puissent recevoir encore un accomplissement, un achèvement, un couronnement de nous, mon pauvre ami, de notre lecture. Quelle effrayante responsabilité, pour nous. ;:__Charles Peguy__

Jeudi 28 juin 2007 WE ARE UNIQUE RECORDS Une frustration : une silhouetête reconnue entrevue dans une rue parisienne qu'on hésite une seconde de trop à retenir et qui disparaît à jamais dans le flux. Pas envie de jouer. Il avait envie de rencontrer, dans le monde réel, l'image immatérielle que son âme contemplait avec une telle constance. Il ne savait à la chercher ni comment. En quelque endroit plus secret. Il serait transfiguré. Il se fondrait en quelque chose d'impalpable sous ses yeux à elle, et puis, au bout d'un instant, il reparaîtrait transfiguré. La faiblesse, la timidité, l'inexpérience se détacheraient de lui en cet instant magique. Un côté Monty Python sous le soleil de minuit. Accueil des puissances qui continuent et relancent l'impulsion à être. Cette voix, vous la reconnaissez ? Mais oui. Quand on est devin, ce n'est pas mal de s'intéresser aux jeux d'argent et de hasard. Chacun est porteur de visions, superbes, très colorées et romanesques. A celui qui n'a pas appris les langues ou les notes, elles permettent d'être polyglotête et musicien. De chacun de nos actes dépend l'équilibre du tout. Et c'est comme il faut, rien d'autre ne bouge, elle semble ignorer, les autres morceaux qui s'en vont aussi


afin de désobéir encore
Il n'y a jamais eu autant de mythes, concurrences de mythes durant l'histoire humaine, que maintenant : Femêmedivinisée. Mort adorée. Démocratie plus violente et plus inégalitaire qu'au temps de Périclès. Guerre du sujet contre lui-même dans la névrose qui n'est que le récit secret de l'assujetissement. Fétichisme technicien. Jeunisme grégaire sauvage. Pis que sauvage : dédomestiqué, psychotique. %%% Nul ne saute par-dessus son ombre.%%% Nul ne saute par-dessus sa source. %%% Nul ne saute par-dessus la vulve de sa mère. %%% Qui n'aime ce qu'il a aimé ? Il faut aimer le perdu et aimer jusqu'au jadis dans le perdu. %%% Jusqu'au jardin dans l'extinction de la nature et jusqu'au Paradis dans le Jardin.%%% Il faut aimer le manque et non pas chercher à s'émanciper de lui. %%% Il faut aimer la différence sexuelle ; %%% aimer la nudité dans les orifices de la nudité ; %%% aimer la perte. %%% Il faut adorer le temps. %%% Il faut renoncer à l'idée de liberté afin de désobéir encore. Il faut renoncer à l'idée de liberté en sorte de s'émanciper encore. Il faut détester le maintenant, ce qui s'accroche dans le maintenant, ce qui prétend maintenir la réalité et la tension des forces qui l'arriment. Il faut ha‚àö"òr ce qui interdit tout accès à l'imprévisible et à l'irréversible. Il faut aimer l'irréversible. Il faut creuser l'écart entre l'évènement et le langage. %%% Il ne faut jamais sortir du jadis, du corps, de sa joie, du péché, de la génitalité, du silence, de la honte, de l'anecdote, du "Il était une fois ", du privé, de l'incompréhensible, de l'incomplet, du caprice, de l'énigme, du plus humble des faits divers, de la plus ridicule rumeur remontant à la petite enfance. %%% __Pascal Quignard, ''Les Ombres errantes''.__

Mercredi 27 juin 2007 HOUSE BY THE RIVER Les strates de tous les jours sont alignées sur les murs, les parcours demeurent secrets jusqu'à ce qu'on les efface. Il insiste, d'autres fractions apparaissent, poussières communes dans l'air. La pensée se réduit délibérément à l'ensemble des techniques de prise ou de captation qu'elle invente. A ce moment-là il se passe quelque chose d'incroyable. La nuit ne sait pas quoi nous donner. Je ne sais pas si je préfère la toucher ou la voir. On cherche des indices des signes, une note de couleur supplémentaire à l'imparfait. En valse immobile ou rentrée l'invitation murmure. Il faut se lancer. La tête la première. Murmure qui n'en finit pas vers à tout finit toujours par basculer. L'amour conçu comme la force.

Dimanche 23 mars 2008 THE WORLD WAS A MESS ((/public/Journal2008/.DSCN4836_m.jpg|Reflet d'un bouquet de lys dans une vitre protégeant une tapisserie du château de Chenonceau)) C'est à prendre ou à laisser. Et ses yeux et sa danse supérieurs encore aux éclats précieux, aux influences froides. On ne s'immisce pas comme ça dans une écriture déjà aboutie. D'autres sont une sorte de chantier, qui ont besoin d'être complétées. Cela peut être une phrase au coin d'une page perdue. D'un pied léger sautons toutes les distances. Avec les lignes du ciment en relief. Ici les vents nous sont contraires. C'est moins une caméra tournée vers l'intérieur que vers l'extérieur. Au plaisir du décor et de l'heure uniques. D'un bloc, par le centre, détruisant tout. Une forme pliée, aux bords acérés. Le temps de la chute. Rien d'autre.

Le Temps désarticulé ''Time Out of Joint'', est le titre énigmatique de l'exposition du [Frac Aquitaine|http://www.frac-aquitaine.ne] qui réunit jusqu'au 20 juillet, trois artistes jouant de la plasticité temporelle et interrogeant la mémoire. ((/public/images/dove_allouche_01.jpg|Le Temps scellé, Dove Allouche)) La formule est difficilement traduisible en français, mais on peut toutefois la comprendre par "le temps désarticulé ", qui sous-entend que le temps "déraille " ou "disjoncte ". C'est sous la polysémie de cet intitulé, emprunté au livre de Philip K. Dick, que sont rassemblées les oeuvres de Dove Allouche, Ulla von Brandenburg et Lo‚àö"òc Raguénès, trois jeunes artistes qui interrogent la notion du temps pour nous en livrer une expérience personnelle. ((/public/images/dove_allouche_02.jpg|Le Temps scellé, Dove Allouche)) ''Le Temps scellé'' est constitué d'une série de treize photos en couleurs prises en Estonie, sur les lieux de tournage de ''Stalker'' de Tarkovski, autour de la fameuse ¬¨¬¥ Zone ¬¨¬™ dans le film : la chambre à voeux. Entouré de l'ancien producteur et d'un chef opérateur, Dove Allouche a identifié les mêmes plans et attendu la même lumière. L'oeuvre intitulée ''Retours'' parfait ce travail sur la mémoire. Dans une vitrine sont exposés dix volumes de fiches d'emprunt des ouvrages de poésie de la [bibliothèque de Sarcelles|http://www.sarcelles.fr/heading/heading514.html], numérisées par l'artiste. Relation plus ou moins ténue entre le lecteur et la poésie, il peut s'écouler des années avant qu'un livre ne sorte, et, histoire municipale en filigrane, les dates de retour sont tamponnées au dos de rebuts administratifs. ((/public/images/dove_allouche_03.jpg|Le Temps scellé, Dove Allouche)) ;:Time Out of Joint (¬¨¬¥le Temps désarticul鬨¬™). %%% ;:Frac Aquitaine, Hangar G2, Bassin à flot n¬¨‚àû 1%%% ;:33300 Bordeaux. %%% ;:Renseignement : 05 56 24 71 36. %%% ;:[http://www.frac-aquitaine.net|http://www.frac-aquitaine.net]%%%

Dimanche 24 juin 2007 SILENT SHOW Complètement à l'Ouest. Il n'y a pas de honte tout le monde croit à quelque chose ou fait semblant mais, faire semblant c'est encore une façon de croire d'ailleurs il n'y a pas moyen de faire autrement sans ça on se tue, tu ne le savais pas ? Ce qui veut dire : sans elle, la vie n'aurait guère de présent. L'homêmene se contente pas de ne pas savoir. Il faut être très humain pour dire ‚Äö"Ñ"+"c'est une chose que je ne sais pas Äö"Ñû, pour s'accorder de l'ignorance. Qui fait cela travaille sans cesse et ne craint pas de paraître oisif. Curieux du temps passé, ouvert à toutes les suggestions, toutes les séductions de la mémoire. Il est bien plus difficile d'interpréter les négligences. Qui va penser jusque-là ? Ce n'est pas mal non plus..

Lundi 13 août 2007 DON'T LOOK BACK Parfois ténu, souvent tendu. Je crois que je savais comment ce serait de commencer, et je m'y dérobais. Dernières images d'un rêve ce matin. En voiture, sur une route de campagne enneigée. C'est à peine si l'on y voit derrière la pare-brise. Je savais que une fois que j'aurais commencé, je serais obligé d'aller jusqu'au bout de la phrase. Comme pour une exécution : on ne peut pas s'en aller en laissant la victime se balancer au bour de la corde, à se débattre et à étouffer, toujour en vie. Des policiers pas très loin font signe de ralentir aux véhicules devant le mien. On doit aller jusqu'au bout. Tout écrit est autobiographique, tout ce qu'on écrit, y compris la critique et la fiction, nous écrit à mesure qu'on l'écrit. J'ai froid je remonte le drap

SYSTEME PERIODIQUE une construction géométrique rigoureuse au service d'une intrigue débordante donnez-moi une petite claque quand je parle trop je vis par accident toutes les frontières sont abolies le temps disparaît on peut le tordre mener à soi son passé mélanger les époques l'illumination est création j'ai regardé les gens passer tout le monde se prend pour une star de cinéma si l'artiste n'apporte rien de nouveau il ne crée pas il copie je vis par accident bienvenue dans le monde réel je cherche des réponses si je veux dire ce qui me tient à cœur je ne dois pas rester prisonnier d'une forme besoin de liberté le présent n'existe pas nous sommes toujours pris dans le mouvement nous mourrons contre le blanc, ce désert de la page à il faut construire mot mot l'illumination est création

Mercredi 8 août 2007 GHOST ON THE MOTORWAY Bousculer ses propres lignes pour aller plus loin. En même temps là on ne sait plus trop quoi faire. Les dates sont effacées et je ne connais pas les convulsions du compromis. Les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux. Pour moi tout est dérive. Avec quelque chose qui aurait mis longtemps pour arriver au but, mais aurait su depuis toujours la mesure d'un pas. Avec quelque chose toujours qui revient sur ses pas dire le chemin, l'air entendu, la couleur et le soupir des choses qui n'ont pas trouvé nom. Et puis comme ça on ne pourra pas me soupçonner d'essayer d'en profiter. La superposition fonctionne Comme fausse-trappe.

Vendredi 22 juin 2007 FOUNTAINS & TRAMWAYS L'individu disparaît, arbre isolé dans la forêt des mots d'ordre et des étiquettes. Cette vie-là est dangereuse, puisque les mots sont des risques, quand ils sont balancés avec tant de force, comme autant de corps jetés dans une bataille sans fin avec le monde. Et cela se dit d'un mot : son travail. C'est une sorte de bricolage qui fait naître en mouvement des paysages mentaux, des rêveries, à travers l'usage d'outils. La nuit est belle pour ses otages. Faire semblant c'est encore une façon de croire d'ailleurs il n'y a pas moyen de faire autrement. Tout concourt à nous y transporter, les sons et les lumières en accord avec les traits du dessin qui se meuvent sous nos yeux, s'effacent et se recouvrent. Donner à voir autant le geste que sa trace. Il faudrait sortir de soi en sifflotant.

Mardi 7 août 2007 DR‚àöîLE D'OISEAU J'ai toujours procédé par séries. Quand j'en commence une, je vais jusqu'au bout avant de, à un moment donné, passer à autre chose. Il faut pourtant avancer. Pour que sa solitude puisse parler, il faudrait qu'elle connaisse le silence. La fuite des nuages et des pierres, ininterrompue. Fragilité de l'instant, le fil ténu de la présence. Un mot qui a du sens pour moi. Et à sont donc les limites ? On reprend le quotidien. Beaucoup de dialogue, de parole, mais pas assez d'exigence, ni de frustration. L'autorité repose sur un contrat. Mais on ne sait plus sanctionner. Vague blême qui se brise sur la grève de la nuit. Chute d'étoiles."," {{DR‚àöîLE D'OISEAU}} J'ai toujours procédé par séries. Quand j'en commence une, je vais jusqu'au bout avant de, à un moment donné, passer à autre chose. Il faut pourtant avancer. Pour que sa solitude puisse parler, il faudrait qu'elle connaisse le silence. La fuite des nuages et des pierres, ininterrompue. Fragilité de l'instant, le fil ténu de la présence. Un mot qui a du sens pour moi. Et à sont donc les limites¬¨‚Ć? On reprend le quotidien. Beaucoup de dialogue, de parole, mais pas assez d'exigence, ni de frustration. L'autorité repose sur un contrat. Mais on ne sait plus sanctionner. Vague blême qui se brise sur la grève de la nuit. Chute d'étoiles.

Lundi 30 juillet 2007 GO GO TALES Le temps des évictions viendra avec la victoire. Il n'y a pas de rupture. Mais que d'excès en perspective. Je suis innocent et je n'ai rien à prouver. Mais qu'est-ce que je dois faire ? Vous donner mon sang, là, maintenant ? Le mensonge est moins intéressant que le démontage du mensonge. Je croyais tellement à l'histoire, raconte-t-elle dans un sourire triste.

TOUT ARRIVE Lieu de pèlerinage isolé au flanc de la montagne. Reste l'élévation du chœur avec son abside et les bases d'une nef de plan basilical. La stupeur redoublée de surprise à constater l'indifférence de l'entourage. Tout le reste, c'est avec le modèle. Naturellement, le couteau ne touche jamais le corps, tout est fait au montage. L'eau de la douche, les mouvements du couteau. On vient en effet de nous montrer que celle-ci était retournée contre le mur, et elle l'est encore au plan suivant. Mais pas de cabine téléphonique dans le coin. Histoire sérieuse racontée avec ironie.

Dimanche 29 juillet 2007 HOLD ON Au milieu, se situe la scène de l'accident. Deux minutes, Comme vision. Toujours ce besoin de vitesse, d'intensité, qui propulse loin des rêveries dolentes, des flâneries patientes. Un enfant qui regarde. Silhouettes penchées sur des corps sanguinolents, étendus sous des couvertures de survie, premiers gestes de secours, un garrot, une perfusion. Rien ne vient troubler la tranquillité de ce cauchemar qui pétrifie. La scène s'efface, aussi vite qu'elle était apparue, comme restée en arrière du spectacle qui poursuit son chemin. Il s'enclenche dès le moment à l'on se met à penser que ce qui dit par l'auteur est ce que l'auteur. Et ça lui suffit bien comme approche métaphysique.

Dimanche 15 juillet 2007 TIME TO GET AWAY C'est d'abord une phrase qui m'a traversé la tête : "La mort est un processus rectiligne. " Cette matinée n'a ni feuilles ni branches, que de l'espace à déborde le vide. Gestes crevés avant que d'être ébauche d'efforts volontés. Je les repère au moment à ils passent là, tu vois, dans ce rectangle bleu du ciel. Le genre de déclaration à l'emporte-pièce qu'on s'attend plutôt à trouver en anglais. Autrefois une file d'attente signifiait la toute-puissance d'un système. Aujourd'hui, elle est le signe de la réussite du lancement d'un produit. Quelque chose comme ça. Consommer de l'accessoire.

Lundi 6 août 2007 SMALL METAL OBJECTS Il y a eu des variantes mais la forme n'a pas changé. Il vient le temps à, dans la lumière magique, les douces couleurs du ciel bercent un soleil délicat. Et je m'enfonce très loin dans le labyrinthe, jusqu'à ce que la fatigue m'éreinte ou que la tombée du soir me fasse songer au chemin du retour. Et moins on se trompe, moins on a d'accidents. A celles dont les sens s'étiolent, la tombée de l'été donne l'illusion que le printemps recommence. Peut-être parce que c'est comme dans un couple, quand on est bien, pourquoi changer ? Et les fils d'araignées accrochées à leurs joues volent librement dans la brise légère. Aujourd'hui, toutes les couleurs sont possibles.

Mardi 5 décembre 2006 THE SECOND HOUR OF THE POEM Saisissant contraste d'une ville qui fête traditionnellement No‚àö¬¥l avec ses fameux marchés de, toutes le places dévolues à ce commerce folklorique. Dans des cabances en bois laquées de frais, pains d'épice, ''Santa-Claus'' et vin chaud. L'odeur de canelle chatouille mes narines. Les dialectes se mélangent. Il fait si doux, on s'attendrait plutôt au grand nettoyage de printemps. Tout sortir pour montrer aux autres le tri qu'on fait chez soi. Une page qu'on tourne. Se réveiller en pleine nuit persuadée que voilà, c'est l'heure, le moment venu, se lever il est temps. Pas bien dormi, sommeil agité. On allume la télé pour l'heure sans penser à la diode lumineuse verte sous le poste. On sort du lit pour y voir de plus près. Quatre heure du matin. Se rendormir impossible. Juste fermer les yeux pour qu'ils ne soient pas trop rouges. Ville si propre et si peu de poubelles. Après une courte averse, quelques gouttes de pluie, pour rester à l'abri de la magnifique cathédrale, avant de passer l'après-midi à chercher tous les points de vue possible, vaine recherche du meilleur. La richesse de l'éclairage la rend vivante comme un modèle qui pose, entouré de tant d'attention, mais de si peu de regard. On attend que le téléphone sonne, dans la pénombre de la chambre, avec la seule satisfaction de ne pas sursauter quand il sonnera. La fatigue ne nous aide pas à y voir clair. On ferme les yeux, on soupire. On sursaute quand le téléphone sonne.

Samedi 14 juin 2008 SYNTAX ERROR ((/public/Journal2008/.hommequai_m.jpg|Un bouquiniste sur les quais à Paris)) On avait oublié. On se se réhabitue très vite. Déjà dans le temps vous enfoncez le pied. Ces recherches correspondent bien à la définition que nous donnons de la ''sagesse''. ‚àö"°a marche une fois ; l'attrait de la nouveauté, sans doute. Dès la fois suivante, vous n'avez plus personne. Le paysage naît du regard qui se se dit en mot, des mots qui déplient le voir d'un regard. Le paysage est ainsi le nom de la tension entre ce qui est vu et celui qui voit. Le paysage ne préexiste pas à la vue, à celui qui va en déplier les espaces, angles et figures. On ne trouve pas un paysage, on en déplie les espaces et les figures. Se délester de ces présences autour de soi, ces regards non adressés mais posés sur soi. [Paysages maintenant|http://storage.canalblog.com/17/56/171696/26744729.jpg]. Il hésite, puis cède à la foule.

Il découpe ((/public/images/ildecoupe.jpg|Boulevard Saint-Michel|L))"," ","","découpe"

THEORIE DE LA POESIEREALITE Mettre à mal les apparences esthétiques du texte afin de rendre possible leur repolitisation implicite et leur sauvetage. Prendre en compte le sublime mathématique à infini du réseau et la prédominance de modalités violentes du langage contemporain (pornographie, propagande commerciale, politique adjacente) : tout cela dessinant l'espace d'une nouvel inventaire de lieux communs, exploiter, recycler : fragments de réalité prélevés, découpés et mis en page de façon à analyser leurs jointures, leur grammaire, leur information. Fractionner, organiser la page, par une sorte de mimétisme parodique des possibilités cathodiques de l'écran, comme un champ d'intervention plastique faisant se croiser et se contrefaire réciproquement des segments découpés et remontés selon des mises en page conventionnelles importées ou simulées, des documents iconiques numrisés, des vrais/faux discours empruntés à la sphère des médias. Envisager et réfléchir le mode d'apparition spatial du texte dans le geste même de sa construction, afin de déplacer la focale du travail de la phrase comme unit close (idéelle, inopérante) vers le développement de sa matérialité relationnelle (militante). Cisailler les énoncés flottants, les citer à comparaître dans leur accumulation catastrophique et les précipiter, telles pourraient être les nouvelles voies ouvertes à la poésie sonore par l'emploi de séquenceurs informatiques et le retraitement en direct des événements sonores. Là à la performance et l'action directe dun corps proférant laisserait suggérer une épiphanie de la présence ou l'espoir dune communication transitive, l'emploi de boucles samples et la volatilisation granulaire (en particules lectroniques) de la voix sous le coup des effets numriques viennent décevoir la demande de Sens et de lisibilité et compliquer le passage - souvent impensé - de la page écrite à la page lue. Plus de voix sacralisée mais un complexe intermédiaire oscillant entre préenregistré et improviés en direct, entre dépouillement et sursaturation, entre contenu sémantique transmissible et dérive bruitiste. La page imprimée n'est plus le terminus valorisé de l'activité terroriste textuelle : elle doit essaimer, selon des stratégies diverses d'infiltration, dans les territoires ennemis les plus éloignés a priori : affichage urbain, dévoiement commercial du graphisme en ligne, design chic prophylactique. Quitête à perdre définitivement ses attaches avec le poème et la littérature, à en faire son deuil. De radicales transformations perturbent les catégories et les usages qui ont culturellement imprimés nos rapports à la textualité, et dont certains remontent à plusieurs siècles : l'homognité du texte ; la figure de l'auteur ; les conditions de circulation et du commerce des documents ; celles de l'archivage ; les principes juridiques liés à la propriété intellectuelle ; les pratiques de la lecture... L'extension du numérique et des réseaux de télécommunication autorise des usages inédits : connexion planétaire simultanée ; circulation ininterrompue de messages écrits ; navigation hypertextuelle ; interactivité ; perception médiatise par l'écran ; privilège du virtuel sur l'imprimé ; transferts des documents à la vitesse de la lumière ; jeux de copier/coller ; association du texte au son, à l'image fixe, à l'animation vidéo.

Mardi 31 juillet 2007 I'M COMING L'abondance du décor mêle motifs géométriques peints, stucs et trompe-l'œil. Ils me font penser aux pieds-nickelés. Qu'importe injures un jour se dissiperont comme volute Gitane. Faites pa 2 feu, ramass t clopes, enterre ta crotte. Un seul cas semble vraiment préoccupant. Même si personne ne semble regretter d'être venu, beaucoup déplorent le manque de diversité. Une ruine envahie par le lierre (ne pas trop s'approcher). Je ne sais pas si je suis optimiste, mais les choses bougent.

Calque de son parfum Portant en dessous de la ceinture une poche sur le ventre de temps à autre. Lui retourne les bras ( comme chienne ) afin que batête le cœur. La mordre là à il la devine si velue. Calque de son parfum, encore que ce soit elle qui me dise d'éteindre ou d'allumer. Ferme les yeux pour mieux le faire et m'avoir, s'assied en bavant pour chuchoter, payant mains derrière le dos pour que je prenne mieux ses seins ''carmin ébloui'', chastes et moi de ma mélancolie, pouvant, je me vide. Ravissante quand elle s'égare dans un mouvement. Dans un mouvement d'aller et de venue intéressant. Désir. La percussion c'est le spectacle et, une chienne.

Jeudi 26 juillet 2007 TEARS FOR AFFAIRS C'est un roi qui ne voulait pas être roi. En quelque sorte, c'est après que tout sera possible. Projetés sur un écran, les mots fonctionnent Comme suite d'images autonomes. Elle se fera d'abord autour des idées. Une jeune femêmetrès souriante et musclée comme un garçon. Elle plaisantait tout le temps. Ils étaient loin de nous, on ne les voyait plus. Y aurait-il un quiproquo de départ ?

Jeudi 2 août 2007 ELEPHANT REVERIES Bonaparte c'est l'homême; Napoléon, c'est le rôle. Le premier porte une redingote et un chapeau ; le second, une couronne de lauriers et une toge. La phrase qui revient le plus souvent. Le couteau ne touche jamais le corps. Rendre lisse un hérisson ou faire marcher droit un crabe ? Cette saisie du réel se fait en toute impunité. Comme souvent la fin du mot ne se prononce pas.

Mercredi 25 juillet 2007 THE MAGIC POSITION On attend le grand coup de pied qui fera tout valdinguer, mais ils enchaînent. Le ton toujours le même, entre observation et ironie, premier et deuxième degrés. Ce qui est en cause n'est pas le talent individuel des artistes mais une démarche à la pensée semble se résumer au souci de ne pas être dupe. Qui disait que ¬¨¬¥ tout est dans tout ?

Mardi 24 juillet 2007 SAVE MYSELF Chacun a sa place. La culture de la différence, lutter contre la pensée unique, ne pas croire que la réalité est celle qu'on t'impose, tout ça vient de mes parents. C'est ce qui me donne un accent terrible. Présenter tout cela sous l'angle du grinçant et du grotesque ? Nous cherchons à rester ludique avec des choses qui peuvent faire réfléchir. Elles se répètent plusieurs fois à l'identique, ou avec quelques variations (notamment des arrêts sur image), comme s'il s'agissait d'en faire plusieurs prises.

Lundi 23 juillet 2007 FAMOUS BLUE RAIN COAT Leur grandeur essentielle est la quantité d'électricité que peut restituer un accumulateur à la décharge. Et c'est tant mieux. On n'a pas idée. Nous n'avons pas voulu être une énième grenouille en 3D. Pour la colonne vertébrale, il faut que ça aille vite. On module en mineur les bribes notées sur le carnet. Ce qu'il écrit, il l'a traversé, même s'il ne croit pouvoir échapper à la mémoire inconsciente de sa lignée. Partout ? Oû ça ? Un peu partout. Les frontières c'est de la merde

Dimanche 22 juillet 2007 FUR AND GOLD Rencontre fortuite, complicité acquise, amour découvert, absences prolongées, tensions récurrentes, séparation douce, espoir renaissant, souffrance terrible. Occasion manquée ? Récemment émue par la nature : re-respire donc dehors, de préférence au loin & en bonne compagnie, toujours du même. Va en gondole, veut des bougies, vit bien. Comment s'y retrouver ? Jolie plante vénéneuse de montagne au sépale supérieur en casque. En Corse. Ne fait de jolie chute qu'avec son appareil. Telle une étoffe sans plus de nœuds. En a réchappé

Vendredi 20 juillet 2007 ARTIFICIAL ANIMALS RIDING ON NEVERLAND Arrivée à Bastia. Les pâtes ne sont pas nées en Italie. Cela montre d'ailleurs bien que l'identité n'est pas liée à l'origine, mais qu'elle se constitue par rapports successifs. Nina met les pieds dans le plat. Son appareil au fond de sa chaussure. Princesse aux petites dents. Le sens, toutefois, en apparaît facilement si on lit, l'une après l'autre, les colonnes au lieu des lignes. On élimine vite pleure ou bleuté, qui n'ont pas de sens, pour tomber sur creuse. Des indices disparates mais précieux.

Mercredi 4 juillet 2007 LOST ART OF MURDER Car c'est alors que ça commence. Car les villes, comme les rencontres occasionnelles et les appartements loués, ont été faites pour être abandonnées. Occupé à créer des clartés impossibles et à bercer avec des airs maudits Cette rencontre inattendue, tant pour eux qui naviguent en aveugles que pour moi. Il ne faut pas regarder quand regarder signifierait se pencher sur un miroir brisé peut-être. Qui peut blesser, avec ses éclats déformants. Les fruits de l'orgueil, les fruits du basalte. Le temps passe et se disloque, lui donner profondeur et gravité. C'est d'une autre façon que tout arrive. Bref les accidents cela arrive, et ce n'est pas toujours un drame. La chair endurera ce que l'œil a souffert. Le temps n'attend personne

Samedi 28 juillet 2007 COMIC RELIEF Chaque ligne, colonne et carré doit contenir les neuf lettres différentes que vous trouvez dans la grille. La grille résolue, vous verrez apparaître dans les cases grisées un MOT MYSTERE. Vous pouvez éventuellement vous aider du MOT MYSTERE afin de résoudre la grille. Ce mot correspond à la définition suivante : murs de remparts. Exubérante parure végétale entre les plissements bombés du relief. On ne veut pas le voir mais il n'en finit pas de vous obséder. Un livre dont chaque page contenait des séries aléatoires. Creuse les dynamiques, fait surgir des détails au premier plan. Les cochons confondent parfois bouts de pain et doigts de la main.

Lundi 5 décembre 2005 THE DREAM OF THE DEAD INDIAN Cela commence tout btement, une brindille. On dcide de lever le pied, c'est le week-end, pourtant un dernier [dossier terminer|http://www.kilobytespatron.info/index.php?page=menard], on s'y met dare-dare. L'urgence ? aucune, si ce n'est l'tat dans lequel on est, et Cette visibilit qu'on cherche. Y voir avant de se faire voir. Dur, dur. Y aller en tout cas, ne pas hsiter. Et puis il y a Cette erreur sybilline. Supprim par mgarde toutes les anciennes contributions. Toutes mes excuses aux personnes et vous mme. La situation est elle retournable ou sans issue ? Pas grave. Ce qu'on se dit. La solution est toute simple. Et sans lien si ce n'est coince incidence, plus moyen de se connecter au site. On se sent un peu con certains samedis aprs-midis. Dixit [Philippe Cou|http://www.sitaudis.com/Apparitions/calculette.php] coup. "Heureusement qu'il nous reste la disparition ". L'expression rsonne tangement tout coup. Plus rien. En cache, je parviens sauver l'ensemble des pages cres depuis deux ans. Tard dans la nuit. Ceci explique cela. ''Quoi ?

Jeudi 5 juillet 2007 PLAYTIME IS OVER Demain, c'est vous qu'ils mettront à jour. Si un moi ne commence pas, c'est à cause de l'ensemble des préoccupations fortes qui font et défont l'histoire de quelqu'un dans l'histoire de quelques-uns dans l'histoire de beaucoup, et pas dans celle de tous. ¬¨¬¥ Entremêler ¬¨¬™, c'est autant l'esquisse d'un affrontement toujours possible que la fusion presque faite. Je veux voir de loin ce qui se passe dans une ville qui ne m'attend plus. Perdant à la fois le contact et le face à face. Il ouvre à l'invisible, qui pour lui est problème sans fin. Je sais, aujourd'hui, c'est trop dur, hein ?

Vendredi 9 février 2007 TIME SPENT NOT DYING Dispersés là, rapprochés ailleurs, nous continuons de tenir le fil. C'était quand ? Aujourd'hui encore le soleil se couche dans la rue. Ce qui est compliqué, c'est ce qui fait lien entre les fragments. Je sais, je me répète. Mais c'est un peu exceptionnel. Je n'envisage pas de faire machine arrière. La chose la plus dangereuse à faire est de ''RESTER IMMOBILE''. Et personne ne peut le faire, en fait. Que veux-tu dire ? Là, c'est une autre histoire. Je sentais que j'y perdais un peu en dynamique, mais en même temps il me semblait que j'allais nettement plus loin en profondeur. Se disant ça l'autre lieu dans l'heure jour à certaines choses ont mal tourné.

LE DETOURNEMENT Le détournement est un plagiat qu'on revendique Comme activité littéraire et artistique à part entière. Parce que c'est pratique justement. Et puis c'est une forme d'écologie de pense à l'on développe le recyclage. "Rien ne se perd, tout se transforme. " J'inverse écriture et lecture. Je lis un texte (déjà) écrit et puis j'écris (ensuite) le texte (ainsi) lu. Pour moi, écrire c'est parler avec les mots des autres. Une place omniprésente. C'est un outil de travail, une grille de lecture du quotidien, une manière d'appréhender le monde et sa violence (quand j'entends le mot détournement, je pense aux détournements de fonds, aux détournements d'avions, et aux détournements de mineurs)... Sample, mixage, cut-up, contraintes oulipiennes, centon, citations, situationnisme, pastiches, parodies, litanies, posie sonore, collages, ready-made, plagiat, performances, programmation, intéractivité, multimédia, jeux vidéos, hypertextes, hackers...

Vendredi 19 janvier 2007 PUT YOU IN YOUR PLACE Pour aller plus loin. Les voix se chevauchent avant que le suspens ne s'organise. Ce qui l'intéresse surtout c'est l'énergie qu'il peut y faire circuler, jusqu'au coup de théâtre d'un court-circuit salvateur. Le réseau allège des opérations individuelles. Ca fuse, ça pulse, ça parle. Le rêve d'une musique en mots. Quelque chose qu'on peut appeler la poésie, ou l'opéra. C'est plus un mille-feuille qu'un feuilleton. Des scènes se répètent, des motifs se décalquent. On entre, on sort, rien de plus. Et cela se modifie sans cesse, au gré de mes déplacements, des variations climatiques (encore beaucoup de vent aujourd'hui) et des flux de la ville. Le jeu des métamorphoses accentue l'élément fugitif de la composition et la déplace du registre du réel. Et quel était l'objectif ?

L'inquiétude si on veut si seul on est Ces deux tryptiques ont été réalisés dans l'esprit de [J'ai tout mon temps|http://www.pol-editeur.fr/catalogue/fichelivre.asp?Clef=5981], en hommage au travail quotidien de François Matton, que l'on peut découvrir sur son [blog à dessin|http://francois-matton.over-blog.com/]. ((/public/images/230607a.jpg|230607a.jpg)) ((/public/images/230607b.jpg|230607b.jpg))"," Ces deux tryptiques ont été réalisés dans l'esprit de J'ai tout mon temps, en hommage au travail quotidien de François Matton, que l'on peut découvrir sur son blog à dessin. ","","inquiétude veut seul est ces deux tryptiques ont été réalisés dans l'esprit j'ai tout mon temps hommage travail quotidien françois matton que peut découvrir sur son blog dessin","a:0:{}","1","0","1","0","0","0","0"
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Dimanche 1er juillet LA DISPARITION DE LA PARENTHESE Comme un dimanche. En regardant par la fenêtre, il faut au moins deux adjectifs. Un homêmequi écrit est toujours un homêmequi attend, et pour cela craint, tente d'éloigner le pire, jouant sur quelques figures une possible chance. Vides très vite, les heures creuses de la journée. Le langage du corps envahit la pensée. De tout cela, je ne suis pas sûr. Limite provisoire perméable imprévisiblement. L'obscure intégrité à venir du plus lointain séjour : prendre place. C'est quelque chose que je ne connais pas. Dans l'espace plein de miroitements : vertige inédit. Comment faire oublier l'inoubliable partage et la séparation ?


Jeudi 21 juin 2007 REVOLVING DOORS Cherchant quoi ? Au moins la première fois. Ce n'est que plus tard que l'on comprend. Les ondulations troubles. Comme de grandes marges de silence. Tout se replie avec un bruit sec. Je subis la distance. Avant que tout cela ne devienne trop abstrait. Toute la surface du sol. Et puis le rythme de mon corps vers d'autres corps. La voix. D'abord le corps : percevoir et pulser à la fois. Le mouvement adhère à l'innocence voulue, d'un regard. La continuité engagée dans le regard accorde le temps de la somnolence. Il a trouvé une réponse : écrire pour voir.

Lundi 25 juin 2007 TIME IS OUT OF JOINT__ Il ne s'agit pas tant d'illusion que d'illusoire. Les blancs de notre perception, dilatant l'instant -clic clac - en longs moments de coloriage distancié. Il faut de la distance ou de l'attention, soit un certain temps, pour qu'apparaissent la forme du dessin ou la présence du vivant. La répétition n'est là que pour constater le lien, malgré la fuite des jours. Le temps demeure le même parce que le passé est un ancien avenir et un présent récent, le présent un passé prochain et un avenir récent, l'avenir enfin un présent et même un passé à venir, c'est à dire parce que chaque dimension du temps est traitée ou visée comme autre chose qu'elle même. Dans une situation ou ils vont suspecter que quelque chose leur échappe dans ce qu'on leur montre. La réponse est toujours dans l'oeuvre, il suffit d'avoir envie de lire. Au gré des saisons, des changements de lumière ou d'humeur. Le temps s'est désarticulé.

LA COULEUR D'UN MONOLOGUE certains persistent à confondre colère sourde et atonie rage froide et somnolence on ne partage rien ou si peu... l'épreuve de force est inévitable nous sommes allés au maximum de ce que nous pouvons faire compte tenu des contraintes qui pèsent sur nous le maximum dans la limite du raisonnable l'épreuve de force est raisonnable {{la diversité est contagieuse}} collages dont les facettes sont multiplies par le son et la radio la diversité est contagieuse la manière d'une nouvelle vague arasant la précédente archives des fragments de périodiques journal des faits saillants de l'actualité nous ne sommes pas dans une logique de caporalisation l'autonomie c'est capital pour nous laissez-moi voir le futur la volonté de laisser un souvenir impérissable faisons-le aussi pour l'énergie du futur décrocher ce soir le sésame pour la suite le calme sera ramené en fin de journée"," certains persistent à confondre colère sourde et atonie rage froide et somnolence on ne partage rien ou si peu... l'épreuve de force est inévitable nous sommes allés au maximum de ce que nous pouvons faire compte tenu des contraintes qui pèsent sur nous le maximum dans la limite du raisonnable l'épreuve de force est raisonnable {{la diversité est contagieuse}} collages dont les facettes sont multiplies par le son et la radio la diversité est contagieuse la manière d'une nouvelle vague arasant la précédente archives des fragments de périodiques journal des faits saillants de l'actualité nous ne sommes pas dans une logique de caporalisation l'autonomie c'est capital pour nous laissez-moi voir le futur la volonté de laisser un souve

Lundi 29 octobre 2007 GRIEF MANAGEMENT C'est le départ. En douceur mais sous la pluie. Le rythme, tension et cadence, assume la durée, et par ses qualités prédictives impulse le présent dans l'avenir. Alors du coup nous là ici tout bonnement on s'est transformés en commandos pour l'occasion. Ayant seulement souvenir imprécis d'avoir beaucoup voyagé. Et là évidemment arrive ce qui devait arriver puisque dans une note qu'ils me font parvenir tout est écrit. Ce qu'il faut dire aussi c'est que tout le monde est très très silencieux. Si je vous le dis. Pour inventer un horaire aux nuages il suffit de regarder le ciel. Puis le matin du lendemain, puis finalement toute la journée du lendemain, et les feuilles continuent et continuent encore à remonter à la surface. Oû que tu ailles, on te retrouvera..

Dimanche 5 août 2007 BLACK SUITE Fond de teint blanc porcelaine et rouge écarlate aux lèvres. La tendance est à la personnalisation du confort. Une arme fictive et même poétique. Jouer dans un tel contexte fut donc en soi une ''expérience''. Les piétons intrigués regardent les spectateurs qui les regardent. Les comédiens qui jouent dans la rue sont condamnés à l'anonymat de la foule. On dirait qu'elle est immobile. Comme si tout s'était arrêté par un tour de magie. Dans Cette quiétude, j'avais cru discerner une musique silencieuse et j'ai attendu qu'elle se taise. Un fatras d'émotions, de questions.

Vendredi 6 juillet 2007 THE WAY HOME Elle avait raison pour l'économie des gestes, maintenant j'en manque. Le cadre ne se choisit pas. Il se voit, et c'est dans un saisissement que se manifeste la justesse des lignes. C'est du cinéma pour dire qu'on pourrait en faire. Le ciel est à l'intérieur de la pierre. Eh oui, monsieur, mais "le temps que l'herbe pousse "... C'est un vieux proverbe un peu moisi. Moi je ne la trouve pas ça si terrible que ça. La dire, c'est ne rien dire. Et aussi intelligible qu'elle soit, dire Cette parole c'est parler la langue insensée de la beauté. Au final, une résolution plus qu'un dénouement.

Samedi 21 juillet 2007 DON'T FIGHT IT, FEEL IT Il s'imprègne de lui en quelque sorte. Si j'essayais de me rendre compte de ce qui se passe en effet au moment à une chose nous fait une certaine impression, soit comme ce jour à, en passant sur le pont génois, l'ombre d'un nuage sur l'eau m'avait fait crier ¬¨¬¥ zut alors ! ¬¨¬™ en sautant de joie. Il paraît que c'est très bon en plus. Galeria. Mais qu'allaient-ils y faire ? L'étape était plate, mais il y avait du vent de côté. Mais ils ne l'ont pas parce qu'ils ne cherchent pas à voir. Gagner ? Vous ne pouvez jamais être certain, dit-il. Il faut un peu de chance.


Jeudi 14 décembre 2006 THE LETTING GO Ce qui est inou‚àö"ò, au sens strict, est souvent le plus beau. Un projet conceptuel, hybride et provocateur d'échantillonnage artistique. Travailler l'art des autres en utilisant des textes ou des bribes de textes qu'on recontextualise et décontextualise en déjouant leur sens, leur forme, leur support, leurs références, leurs origines... Les mélanger, les opposer, les malmener avec impertinence mais toujours avec affection. Fascinant qu'une erreur puisse devenir réalité et qu'elle soit répétée, sans plus s'interroger, à l'infini. Repartir avec l'impression d'avoir voyagé dans le temps, parmi des idées ou d'avoir compris une métaphore, ressenti une émotion, vu quelque chose de nouveau et de définitif. Le moment à un objet est dans l'air et qu'il tombe est très important. Ce silence pesant qui semble s'abattre sur notre quotidien. Sa pulsation si particulière. Masques et déguisements, varier ses points de vue, parler une langue qui n'évente pas systématiquement ses petits secrets. L'idéal désabusé d'une sagesse en retrait. Qui rêve qui ? ''Je ne souhaite exprimer rien d'autre que cela : avoir éprouvé la peur du langage.'

Samedi 30 juin 2007 EN UN JOUR Il y a des nœuds à tous les carrefours du corps. Là-bas les vacarmes là-bas le discipliné désordre. Les escaliers en cage, raffuts et mauvais songes. Il s'agit bien de savoir si l'on peut être fidèle au monde. Toujours des ombres en vérité, dans son son approche, sans rien trahir de l'émotion de la rencontre. Les petits détails techniques, les sacs qu'il faut remplir, les cartes qu'on déplie, la langue qu'on ne comprend pas, les marches, les errances. Baisser les bras et qu'en tombant les bras emportent la tête. Ce leitmotiv du ciel gris revient sans cesse renforcer le sentiment de nécessité. La main cherche et ne trouve pas

Dimanche 17 juin 2007 BURN YOUR OWN CHURCH Cet air, dans lequel nous lançons nos paroles. Attendu que le sens se dérobe à s'atteint mais atteint dérobé ne se nomêmepas rien (et celui qui se donne à la perte est renduà l'extrême de l'être dérobé et rendu. Avec le sentiment de sauver quelque chose d'un monde révolu, j'arrache les mots et je les fourre dans ma poche avant de m'enfuir. Attendu que je suis est impropriété en lieu hors lieu du rire passion d'intensité (fracassées jusqu'au fond les tristes possessions du ''ne-pas'' solidaire l'inassignable suis s'affirme : insitué). Attendu que le manque est le berceau du nous (je l'ai eu vulve ou vit agitant son trophée dit l'approche manquée de qui en a trop fait ayant vu tout, évite manque le rien qui noue). Ces mots prononcés avec le mépris de rigueur.


Mardi 19 juin 2007 SPIELTRIEB J'ai vécu trop longtemps. Je suis confus, dit le veillard. Nous vivons et voilà tout. De moins en moins. Tout en plus et pire. Ca va vite, Cette parole qui dit tu, de l'un à l'autre. D'une silhouetête à l'autre. Qui parle de solitude ? Un travail en amont qui appelle un effacement. C'est comme des copeaux. J'ai beaucoup aimé les copeaux. C'est le lieu du combat qui déchire. Pour ces esprits fatigués de tout, reste alors l'''instinct du jeu'', l'ultime forme possible de notre existence. Parle parle parle que je contemple ta voix. Rien entre les dents, rien sous la paupière, vers l'intérieur, rien rétine ouverte, rouge arraché. Nous ne sommes pas loin s'en faut. Ne leur donne pas davantage prise, cela se comprend.

Dimanche 3 juin 2007 PASS THIS ON Panique, panique, panique, stupeur. Epuisement croissant ces derniers jours, l'épuisement croît. Aujourd'hui repos, souffle. Laissez, laissez-la, laissez-la là. Là, toujours et seulement contre. Lorsque nous avons atteint notre but nous sommes passés, nous avons dépassé notre idée. C'est un instant, un court instant, le plus court des instants et nous sommes morts. Reste l'esquisse d'une grimace, rien d'autre. Un geste de la main. La tête épouvantée, rien d'autre. Tout au long de la vie nous simulons quelque chose que personne ne comprend. Mais nous suivons ce chemin pas un autre, cet unique chemin. Solitude toujours plus grande, incompréhension toujours plus grande, malentendu toujours plus grand, refus toujours plus profond. Avec le recul, se regarder en face dans le miroir de l'illusion.

Mardi 3 juillet 2007 UNDER THE BLACKLIGHT Tout ce que nous pourrons rêver : Le désert, la plaine, la plage. Et que nous nommerons passage. La matière passe à travers la matière, essaie toutes les formes, se condense, bout, s'évapore, capture un esprit en formation. On devient l'infini. Non pas le mystère d'une vérité à révéler, mais la révélation même : qu'il y a du révélable et qu'il y en a infiniment. Le retour à la réalité fut, quant à lui, beaucoup plus difficile. Les images se suivent et se superposent. Par instants, j'ai l'impression que les paroles que j'entends sont Comme porcelaine qui viendrait d'être brisée : j'en ramasse un morceau ici et là, je le tourne et le retourne, je ne sais plus quoi en penser.

Mobile de mots et de sensations
Ce recueil rassemble de courtes pièces en vers ou en prose dont les titres sont les seules explications (comme autant de clefs) pour entrer dans ce magnifique texte de Butor : - "Futur antérieur ", - "La galerie des cartes amoureuses ", - "Itinéraire ", - "Maison hantée " - "Bilame ou diode " Leur agencement, leurs styles et leur rythmes différents, sont un début d'explication, une belle entrée en matière. "Je m'efforce de répondre aux questions, de livrer les quelques clefs dont je dispose pour que les autres puissent m'expliquer à leur tour tout ce qui s'est proposé par mon intermédiaire ". Dans "Itinéraires de Butor ", article paru dans le journal ''Le Monde'', le 16 novembre 1984, Rapha‚àö¬¥l Sorin fait un compte rendu d'''Avant-gàt''. Il parle de ces "poèmes en prose, par séries, form(a)nt un souple mobile de mots et de sensations... le sens arrive de partout, des mille coins de ce qui n'est qu'un avant-gàt du livre total, impossible. " __Titre : Avant-gàt | Auteur : Michel Butor | Editeur : Ubacs__

12:22:04","","post","xhtml","2007/06/17/You-Cities","fr","You Cities {{You Cities Ulysees}} Dessin animé d'Alex Itin réalisé sur les pages d'Ulysse lu par James Joyce. Alex Itin est un artiste en résidence à l'Institute for the Future of the Book. "," {{You Cities Ulysees}} Dessin animé d'Alex Itin réalisé sur les pages d'Ulysse lu par James Joyce. Alex Itin est un artiste en résidence à l'Institute for the Future of the Book. ","","you cities you cities ulysees dessin animé alex itin réalisé sur les pages ulysse par james joyce alex itin est artiste résidence institute for the future the book","a:0:{}","1","0","1","0","0","0","0"
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La vérité de son absence Parfois moi aussi j'ai le vertige. Qu'est-ce qu'une phrase interrogative ? Une question qui attend une réponse ? Pourquoi pas. Mettons les points sur les I. Finalement, ses mots sont comme autant de baillons. Des ballons ? Non non avec un I. Puisque je te dis avec un I. Des ballons ? C'est une question. On est d'accord. Moi aussi il me perd dans les méandres de récit qu'à coup sûr il ne comprend pas lui-même. Et ce vertige qui vient à la suite. D'ailleurs ce qui le dérange et le fascine en même temps c'est lire des textes écrits dans sa langue dîte maternelle sans en comprendre le sens. Comme langue étrangère... Une langue dont on ne maîtrise pas assez les rouages. Défaut de précision. Exit des soupons peu honorables. Dans la pose, l'expression, la couleur, la perspective. Juste une image. Pas forcément une image juste du reste. Ce qui me reste de la journée, après essorage. Qu'est-ce que tu dis ? Après l'orage. Oui c'est ça, c'est le principe directeur. Parfois injuste, comme dans les rêves, ce qui reste n'a rien à voir (en apparence) avec ce que l'on vit et pourtant... L'endroit du passage et de l'entrelacs. Un souffle. De chacun à chacun. L'abstraction du corps metteur n'a d'équivoque que son scrutateur. Dire à destiner sans nommer. Prétendre sans attendre. S'il faut le redire, la question de l'identité vraie ne nous intéressera pas. Hors contrat. Ce n'est pas moi qui l'ai écrit. Et pourtant là, sur le moment juste ce que je voulais dire. Je le recopie donc. Le collage heurte la sensibilité de la lecture avec ces rapprochements inédits. Ces approximations. Est-ce qu'on écrit pour perdre ou pour guider l'autre ? Je ne sais pas. Pour trouver son chemin en tout cas. En sachant qu'on se perd souvent en route. Difficile de revenir sur les traces qu'il laisse, dis-tu, je me sens toujours honteuse dans ma quête, toujours la même, la vérité de son absence. Il n'y a pas de honte. La quête, l'enquête est ailleurs. Ne rien dire, ne rien taire. L'abstraction du corps metteur n'a d'équivoque que son scrutateur, dit-elle. Tout est là.

Nathalie Sarraute dialogue avec Francis Ponge L'objet de ce livre de poèmes est précis, méticuleux, à la limite du maniaque, certains y verront là sa propre limite, voire son peu d'intéret, mais c'est tout le contraire. Son projet est clairement énoncé en quatrième page de couverture, difficile de ne pas admettre que ce qu'on y découvre n'est pas signé par l'auteur, puisque c'est le cahier des charges de son livre, et que la clarté de ce qui y est écrit est ce point remarquable. L'auteur y déclare donc : "Genre : poésie, faite ici des mouvements les plus quotidiens du corps, du regard et de la pense, refaits et repenss. Sujet : variété de ces mouvements (drive, chute, oscillation...), courbes décrites lors d'un transport (nage, mémoire ou promenade), petits gestes, petits mobiles. Forme : syntaxe de ces mouvements, rythme qui fait franchir le pas, vers enjambés. Allures naturelles : machinales et forces, comme est la marche des animaux. " Le livre se présente en effet sous la forme de dix courts chapitres aux titres explicites (pression, dissipation, inertie, circulation, condensation, drive, translation, chute, oscillation et recul), qui interrogent ces menus mouvements qui nous motivent au quotidien sans plus les remarquer, par la force de l'habitude (il écrit : "le poids de l'existence ") : "mouvements accomplis hors de soi-même, allures naturelles ou caresses violentes (ceux nerveux, machinaux qui rabaissent au rang des bêtes) sont plus que d'autres dignes dune me - des mouvements animaux ". Le pote nous permet d'entrevoir à nouveau, dans le mouvement, de mettre en évidence, en deux temps trois mouvements, par la rythmique particulière de ses textes et sa volonté de créer, le plus clairement, le plus distinctement possible, ce qu'est l'équilibre parfait, celui que l'on est prêt à rompre tous moments, juste avant la chute. Ce qu'Emmanuel Laugier résumait fort justement dans un article paru dans la revue "Le Matricule des Anges " en affirmant que "Les Allures naturelles " glissaient sur les tremblements syncopés d'un réel à la drive ". "Penser oui en faisant / NON de la tête / puis faire OUI en pensant / non lui fait prendre / un étrange virage. " Le premier chapitre du livre pour thème la pression. Le premier texte de ce premier chapitre donne une ide assez netête du contenu du livre : "1. la pression peut doubler la pression sexerant sur un corps élastique latérale verticale - vers le bas vers le haut - et du cœur vers la peau maintient l'apparence de volume (la boue) la pression peut tripler plus profond également répartie quadrupler sans qu'il n'y paraisse rien les mouvements étonnamment aisés, légers, non dirigés l'ignorent l'idée seule inquiète l'idée de tension de la fragilité des artères des tissus et suscite une vague réticence. " Le mouvement qui nous pousse à lire ce livre n'est pas décrit dans ce livre : c'est tout son intéret. __Titre : Les allures naturelles | Auteur : Pierre Alféri | Editeur : POL__

LA RUMEUR PAS LE SUJET La rumeur pas le sujet je ne sais rien du sujet monotype on va pas sortir comme a... Remplacer mauvais tour par détour, Mirage par image Destin par chemin. Le tout grandes foules. Etc. Il s'agit de trouver son temps. Tempo ? et accompagner cela de rituels ostentatoires. (Je dramatise et j'aime a.) L'espace et le temps sont des intuitions pures, des formes a priori de la sensibilité. (et non des propriétés objectives des choses.) On n'en a pas fini avec les ici et les maintenant. Plan serré. Je chante. En fait je halte, plutôt discrètement. {{déclenchante ou favorisante (surtout allergie mais aussi infection bronchitique, anomalies des voies respiratoires, perturbations cardiaques, endocriniennes ou neurovégétatives) et les cures thermales peuvent faire disparaître les crises, les espacer ou les atténuer. L'asthme s'observe peu chez les animaux}} ils reviennent on se prépare manteaux cigarettes portefeuilles on arrête la musique et on sort comme a, sans un mot. tandis que ce soir, pour sortir, elle porte juste un super-tchador de nuages (son tchador d'émeutes) elle se secoue de toutes les intelligences que l'on a d'elle elle s'ébroue, quoi et la présence autour ou là d'un humain moins humain est toujours déplace bien distincte du jour, et en cruel désamour parfois, il y a la lumière au noir toujours noir jupon qui dépasse le matin c'est une affaire de caillebotis there in no being lonely in this solitude certitude d'appartenir une même époque de sensibilité (le pléistocène?) Mon roman a plu aux enfants, aux Américains, aux vieilles, aux riches, aux pauvres, aux chiens, aux hors-la-loi. jésus m'a remercié. Que Dieu bénisse l'Amérique. Et ses enfants. Ils ont fait de mon livre un succès. Le plus grand succès d'Amérique, la meilleure vente après Le Livre DONC le plus grand livre après Le Livre. jésus, que tu en sois remercié. Dieu est grand. Je serai ton prophète. Je serai ton Héros. Comme mon héros tait le tien. We don't need another hero. Au théâtre, on a toujours les yeux bleus et en photo. L'air la fois radieux et perdu. Votre image apparat inverse dans les moindres détails. C'est une surprise sentimentale. Si délicate, dense, puissante et nette. Ce n'est pas un besoin. Memorial. Everywhere is museum. Derrire votre visage, vos yeux, votre sourire. au thtre, toujours. Le culte des miroirs qui se souviennent en chambre bleues, serrées béantes."," La rumeur pas le sujet je ne sais rien du sujet monotype on va pas sortir comme a... Remplacer mauvais tour par détour, Mirage par image Destin par chemin. Le tout grandes foules. Etc. Il s'agit de trouver son temps. Tempo ? et accompagner cela de rituels ostentatoires. (Je dramatise et j'aime a.) L'espace et le temps sont des intuitions pures, des formes a priori de la sensibilité. (et non des propriétés objectives des choses.) On n'en a pas fini avec les ici et les maintenant. Plan serré. Je chante. En fait je halte, plutôt discrètement. {{déclenchante ou favorisante (surtout allergie mais aussi infection bronchitique, anomalies des voies respiratoires, perturbations cardiaques, endocriniennes ou neurovégétatives) et les cures thermales peuvent faire disparaître les crises, les espacer ou les atténuer. L'asthme s'observe peu chez les animaux}} ils reviennent on se prépare manteaux cigarettes portefeuilles on arrête la musique et on sort comme a, sans un mot. tandis que ce soir, pour sortir, elle porte juste un super-tchador de nuages (son tchador d'émeutes) elle se secoue de toutes les intelligences que l'on a d'elle elle s'ébroue, quoi et la présence autour ou là d'un humain moins humain est toujours déplace bien distincte du jour, et en cruel désamour parfois, il y a la lumière au noir toujours noir jupon qui dépasse le matin c'est une affaire de caillebotis there in no being lonely in this solitude certitude d'appartenir une même époque de sensibilité (le pléistocène?) Mon roman a plu aux enfants, aux Américains, aux vieilles, aux riches, aux pauvres, aux chiens, aux hors-la-loi. jésus m'a remercié. Que Dieu bénisse l'Amérique. Et ses enfants. Ils ont fait de mon livre un succès. Le plus grand succès d'Amérique, la meilleure vente après Le Livre DONC le plus grand livre après Le Livre. jésus, que tu en sois remercié. Dieu est grand. Je serai ton prophète. Je serai ton Héros. Comme mon héros tait le tien. We don't need another hero. Au théâtre, on a toujours les yeux bleus et en photo. L'air la fois radieux et perdu. Votre image apparat inverse dans les moindres détails. C'est une surprise sentimentale. Si délicate, dense, puissante et nette. Ce n'est pas un besoin. Memorial. Everywhere is museum. Derrire votre visage, vos yeux, votre sourire. au thtre, toujours. Le culte des miroirs qui se souviennent en chambre bleues, serrées béantes.","","rumeur pas sujet rumeur pas sujet sais rien sujet monotype pas sortir comme remplacer mauvais tour par détour mirage par image destin par chemin tout grandes foules etc agit trouver son temps tempo accompagner cela rituels ostentatoires dramatise aime espace temps sont des intuitions pures des formes priori sensibilité non des propriétés objectives des choses pas fini avec les ici les maintenant plan serré chante fait halte plutôt discrètement déclenchante favorisante surtout allergie mais aussi infection bronchitique anomalies des voies respiratoires perturbations cardiaques endocriniennes neurovégétatives les cures thermales peuvent faire disparaître les crises les espacer les atténuer asthme observe peu chez les animaux ils reviennent prépare manteaux cigarettes portefeuilles arrête musique sort comme sans mot tandis que soir pour sortir elle porte juste super tchador nuages son tchador émeutes elle secoue toutes les intelligences que elle elle ébroue quoi présence autour humain moins humain est toujours déplace bien distincte jour cruel désamour parfois lumière noir toujours noir jupon qui dépasse matin est une affaire caillebotis there being lonely this solitude certitude appartenir une même époque sensibilité pléistocène mon roman plu aux enfants aux américains aux vieilles aux riches aux pauvres aux chiens aux hors loi jésus remercié que dieu bénisse amérique ses enfants ils ont fait mon livre succès plus grand succès amérique meilleure vente après livre donc plus grand livre après livre jésus que sois remercié dieu est grand serai ton prophète serai ton héros comme mon héros tait tien don need another hero théâtre toujours les yeux bleus photo air fois radieux perdu votre image apparat inverse dans les moindres détails est une surprise sentimentale délicate dense puissante netête est pas besoin memorial everywhere museum derrire votre visage vos yeux votre sourire thtre toujours culte des miroirs qui souviennent chambre bleues serrées béantes

Régime spécial ((/public/images/manif1.jpg|Manifestation Place de la République le 18 octobre 2007)) ((/public/images/manif2.jpg|Manifestation Place de la République le 18 octobre 2007))"," ","","régime spécial","

Change Corse ((/public/images/corse2.jpg|Place Saint-Nicolas, Bastia|L))"," ","","change corse","a:0:{}","1","0","1","0","0","0","0"

Le musée du point de vue Le Musée du point de vue n'est pas vraiment un musée. C'est un musée sans mur en dur ni autre collection que les photos et vidéos des vernissages organisés depuis huit ans par Jean-Daniel Berclaz. La notion de point de vue évoque aussi bien la prise de position de tout être pensant, que la position choisie par tout photographe en amont de chaque prise de vue, ou encore l'un de ces lieux dits panoramiques à partir desquels le regard de tout promeneur découvre de vastes horizons, des paysages sublimes... Le Musée du Point de Vue "est une attitude et un lieu à la question du point de vue de chacun est soumise à tous ". Il met en jeu les deux définitions du point de vue : "un endroit idéal à l'on doit se placer pour voir un objet le mieux possible " et "une manière particulière de considérer les choses, une opinion ". D'autre part, ce projet interroge aussi le rôle du musée "qui recense, inventorie, classifie, montre, démontre, mais qui est aussi une proposition, libre et ouverte au public ". Jean-Daniel Berclaz est né en 1955 à Neuchâtel. Il vit à Marseille.

Mercredi 13 juin 2007 BEFORE (PLUS OU MOINS) Je respirais à très petits coups, comme les acacias par feuilles saccadées. C'est l'azur refusé dans les matins fluides et tendres. Ce silence glissé entre deux eaux muettes et confondues. Un pacte ? Un traité ? Un contrat ? Ou bien quelque engagement solennel qu'on doit souscrire en échange d'on ne sait pas quoi... Une voix parle ; une autre répond. Moi, toi, il. Il y a effectivement tous les jours quelque chose de réel à faire, à le froid et la chaleur, le vent et la pluie, le facile et le difficile ne sont pas des abstractions, mais des présences.

Jeudi 13 septembre 2007 L'ATLAS SECRET Avant que quoi que ce soit n'apparaisse, on ne voit que des murs et des clôtures. Allez-y voir vous-même si vous ne voulez pas me croire. Car le silence est l'élément important, silence qui trace ses limites et comme le rêve semble une porte à ouvrir, le mauvais plan, même rue mais dans une autre ville, comment peut-on s'y perdre ? Cette expression tendre qu'on peut si facilement prendre pour de l'amour. Cette phrase soudain efface toute image de mon rêve. Une chaussure sur le toit d'en face, et dix manières d'expliquer comment elle est arrivée là. D'à il suit que chacun a raison de faire ce qu'il fait. Comment leur expliquer le motif de mon retard, difficile ? Des images prouvent le contraire de ce que j'invente. Je parviens à ne pas m'expliquer. Comment ça se brise, ça se réajuste et se remodèle, voilà ce qui m'intéresse. Un moment de vérité.

Lundi 27 novembre 2006 SHE MOVES IN HER OWN WAY J'exerce sur mes membres si peu d'ascendant que tout leur sang s'écoule vers le sol. Comment elle trouve le temps d'être là, tranquillement, disponible, entre deux trains, deux correspondances, deux pôles, à vous écouter, à vous raconter, à égrener le fil des occupations, des jours et des passions. Suivons des yeux les ligatures (frontières, sutures, limites). Observons espaces nus pour oublier que, désormais, nous n'avons plus d'ailes. Et qui aujourd'hui encore est reconnue pour la perspicacité de ses choix. Nommer les choses, c'est très important. C'est un œil, une pensée flottante, ambulante, une pensée indépendante, vivante, que marquent profondément de brefs instants de la vie quotidienne, des flashs de tranches de vie, révélant une acuité, une sensibilité exacerbée. Ce n'est pas la beauté qu'il s'agit de rechercher, ni la perfection, mais une certaine adéquation avec la lumière, le vent, l'état des lieux.

Samedi 5 février 2005 LA FUITE DU DALAI LAMA ET LES MONASTERES - TIBET II - 1./ Un parfum enivrant. Couleur désir. Le parfum enivrant de la fleur. La fraîcheur tendre et innocente de l'herbe. Le parfum enivrant de la fleur. Le muguet n'occupait pas, dans la tradition, de place qui le distinguait particulièrement. Superbe variété offrant durant tout l'été, de jolies fleurs au parfum enivrant. Jolies fleurs au parfum enivrant pour garnir un mur, un grillage. Son foulard sur la chaise. Nouez un foulard sur les yeux du premier joueur, tournez-le une ou deux fois. Elle revint au coffre, replaça la tête sur son cou, la serra dans le foulard pour qu'on ne puisse rien voir et assit le garçon sur une chaise. C'est une femme. C'est un portrait en buste, de profil. C'est un jeune garçon avec un peu de rouge sur les joues. Il porte un habit marron et un foulard vert. Tu te diriges vers le tiroir à tu avais pris le foulard. C'est un jour ordinaire, et sur une chaise, un foulard beige clair, elle dort. Fermer les yeux. Aucun soupçon de pérennité, aucune envie de survivre. Se dissoudre, ne jamais avoir été. Oui, fermer les yeux. Le Voyage Immobile. Fermer les yeux. Tu peux fermer les yeux. Le soleil va bientôt se coucher. Mais la lune brille déjà sur le port. L'embrasser dans le cou. J'ai envie de l'enlacer, de l'embrasser là, dans le cou, juste à la veine bleue affleure sous la peau diaphane. Apprentissage de l'amour. La promesse de l'aube. Sur mon visage, se blottir dans mon cou. Ses cheveux me caressent. Une histoire. Ils me caressent la peau, glissent le long de mes épaules, et à dépasser plusieurs fois sa main dans ses cheveux. Il se frotête les yeux, et puis me voit. TENDER IS THE NIGHT. Ses mains fines me caressent le corps. J'arrive encore caresser ses tétons, ses cheveux bruns et raides. Je me redresse pour l'embrasser, je ne sais plus. Ses cheveux sont mouillés, son parfum a une odeur que je garderai. Je gàte sa bouche et nos lèvres se rapprochent, se caressent. Je les caresse. Je lui caresse les cheveux.

Dimanche 5 novembre 2006 LET'S KILL THE SUMMER Pauvres cendres de conséquence. L'indifférence dissout le langage, brouille les signes. L'automne ne peut prétendre non plus à la première place : il sent trop le roussi. Je t'imaginais, tu vivais en moi. Soudain tu parais, je m'approche, je te vois. On s'est retrouvés, on s'est reconnus. Quand toi et moi on ne s'était jamais vus Comme si le hasard qui guidait nos pas. Me menait vers toi, te conduisait vers moi. Les filles à nos côtés regardent fascinés. Alice qui a déjà vu le film décrit chaque scène à sa soeur. Regarde, là il va oublier son sac. Regarde, il sort, il est parti, elle arrive. Regarde il revient juste quand elle sort. Regarde, regarde, ça y est, il est parti. Elle n'en revient pas. Ses yeux brillent. Elle se lève et danse bras levés en l'air tournoyants. Sa démarche ressemble aux souvenirs d'enfant qui trottent dans ma tête et dansent en rêvant. Sur son front, ses cheveux sont de l'or en bataille que le vent de la mer et le soleil chamaillent. Pauvres cendres de conséquence. Chassé-croisé de destins entre le passé, le présent et l'avenir, comme elles, me faisait rêver, enfant.

Pictures of Walls ((http://www.picturesofwalls.com/album03/images/21-30/024_alive.jpg)) ((http://www.picturesofwalls.com/album01/images/31-40/033_destiny.jpg)) ((http://www.picturesofwalls.com/album02/images/1-10/005_seeme.jpg)) Le site [Picture of Walls|http://www.picturesofwalls.com/index.html] est une collection de murs du monde entier sur lesquels il est écrit quelque chose. Plus de 400 phrases tour à tour humoristiques, mystérieuses, elliptiques, vindicatives, nostalgiques, revendicatrices, écrites sur les murs, les panneaux ou le matériel urbain du monde entier, de Londres à Taiwan, et du Michigan à la Slovénie."," Le site Picture of Walls est une collection de murs du monde entier sur lesquels il est écrit quelque chose. Plus de 400 phrases tour à tour humoristiques, mystérieuses, elliptiques, vindicatives, nostalgiques, revendicatrices, écrites sur les murs, les panneaux ou le matériel urbain du monde entier, de Londres à Taiwan, et du Michigan à la Slovénie. ","","pictures walls site picture walls est une collection murs monde entier sur lesquels est écrit quelque chose plus 400 phrases tour tour humoristiques mystérieuses elliptiques vindicatives nostalgiques revendicatrices écrites sur les murs les panneaux matériel urbain monde entier londres taiwan michigan slovénie",

Samedi 13 janvier 2007 FIRST IMPRESSION OF EARTH Se tenir sous la ligne, surgir au moment improbable, technique de l'anguille qui sourd, les plans A et B, stratégie de l'obscurité, maintenir le fil, mouvement électrique du lézard, donner le contact, ne pas, ne pas croire que les forces agissent sur la ligne. C'est un espace de stockage, un repli stratégique, une alchimie de sons, des textes, des images dont l'agencement reste la seule preuve de notre créativité. Une absorption de données, collisions d'idées que nous n'engendrerons jamais vraiment, scission de l'atome, recherche de rapports rotatifs entre la profondeur du cosmos, l'improbabilité quantique, les remous poétiques du CAC 40, coup d'état, prise d'otages sanglante, robe de soirée de l'actrice, vol de portable, tournoi de tennis, talkshow télévisé, reCette de cuisine : tout désormais fera sens, reste à inventer lequel, en tourbillons de procédés, métastases conceptuelles, fil d'info en dérèglement continu, tangentes aux courbes prévisionnelles, emballement de la machine, allégories du pouvoir, coques blindées des navires jetés dans les tumultes de la tempête du siècle, tous les moyens sont bons tant que le courage est là. Le son a besoin de répétition pour exister, au bord de la contemplation, de l'obsession. Prenez le temps, rien n'est simple, mais tout le monde est convié au spectacle.

Vendredi 8 juin 2007 WHAT A BEAUTIFUL PLACE J'ai rêvé qu'on me posait un point d'ironie sur le cristallin de l'oeil droit. On croit, au début, à un journal de voyage. D'une façon ou d'une autre j'avais réussi à avoir une connaissance imparfaite de l'événement, mais mille raisons que je tairai me poussaient, d'un côté, à souhaiter que ce protagoniste demeurât à jamais dans l'anonymat et, de l'autre, à ne rien ôter de son importance à la chose. N'est-ce point assez de tant de tristesse ? Et ne vois-tu pas que changer sans cesse, c'est à chaque pas trouver la douleur ? J'aime répéter que ma bêtise est celle de mon temps. Une pensée succède à une autre, dès qu'elle est pensée et que je veux la coucher par écrit, il y en a une nouvelle, tiens-la, saisis-la. Ce qui me manque proprement, c'est d'être au clair sur ce que je dois faire, non sur ce que je dois connaître. Quelque chose d'essentiellement différent, quelque chose d'effrayant, qui ne vous laisse plus en paix une fois qu'on a commencé à le comprendre. Un point d'interrogation sur celui de l'oeil gauche.

Lundi 4 juin 2007 WE CAN CREATE Donc : faire tourner des formes - c'est-à-dire construire entre le monde et soi. Ce n'est pas une ¬¨¬¥ compréhension ¬¨¬™, non bien sûr, que réclament ces objets luxurieux et austères en même temps - mais l'écoute, l'entente, la sensation de Cette refonte de la forme qui est simultanément refente infiniment rejouée du sujet qui la forme. Former la forme et maintenir la brume chatoyante de l'informe. Un vertige un peu effrayant, la rencontre avec la perte de soi. Leur bonheur me rend léger. Le temps ne compte plus. Il fait beau. Vous le savez. Vous l'avez vu. N'importe à sera le mieux. On reste jeune tant qu'on n'est pas né depuis trop longtemps. Je ne suis pas ridicule, je suis écrivain

Aliki Braine : le monde qui m'entoure Jeune artiste franco-anglaise de 27 ans, Aliki Braine déclare : " Je collectionne des images, je les manipule pour présenter quelque chose qui a un aspect visuel qui charme mais aussi qui perturbe, mais qui perturbe légèrement. A priori le spectateur voit un joli ciel bleu et puis il se rend compte qu'il y a une bouche d'égout découpée dessus. " {{Silent Waters}} " Je prends en photo le monde qui m'entoure, j'ai une acuité visuelle très développée et je prends des photos vraiment pour les collectionner, sans savoir si elles me serviront à quelque chose ou non, c'est une vraie collection. Puis, occasionnellement pour réaliser un travail je vais aller puiser dans ma collection. Par exemple, en Bretagne, je vais prendre une série de photos de mer et ma collection va s'auto-alimenter : comme j'ai des photos de mer j'aurais envie d'en prendre d'autres à d'autres endroits. Mais je prends souvent en photo des choses banales, quotidiennes, mais que les gens ne regardent pas, j'essaie de montrer que la beauté se trouve partout. Quand je suis coincée dans la file d'un supermarché, je ne n'ennuie jamais parce que je trouve toujours quelque chose à voir et qui m'intéresse. " {{; grass}} "Je ne cherche pas à changer le monde qui m'entoure, il y a des choses que je voudrais changer mais ce n'est pas la l'objet de mon travail plastique. Je donne à voir des images du monde qui m'entourent en mettant ma tête ¬¨¬¥un peu de travers¬¨¬™. Il n'y a pas vraiment de grille de lecture pour regarder mes images, chacun peut y apporter son interprétation. Je veux faire des photographies, belles, calmes, sereines et qui en même temps interrogent.

Mercredi 23 mai 2007 SO MUCH MORE L'univers qui se met en place à partir du moindre mot et toujours nuit ou été ou silence, c'est ainsi, ou ¬¨¬¥ charnière ¬¨¬™ qui n'est pas le féminin de charnier qui vient aussi du latin, cardo. Il s'agit de ne pas perdre le nord, par perdre la boule comme les personnages shakespeariens, ne pas sombrer trop vite. Ainsi je recommence par la fin, mais la fin de tout, la fin des haricots. Assentiments, pour changer nos préhensions et appréhensions de l'autre qui gêne, détone, détourne, déraille. Assentiments pour rafraîchir un regard, éloigner les barrières, les préjugés et les cadres. Dans le train elle se réveille avec le sourire irradiant son visage d'une beauté sereine. Entêté, tais toi, détache et détourne. Tout à terre, tu te trouves traces. On raconte, on regarde, on pense, tout cela ensemble. Et tout s'enchaîne.

Lundi 21 février 2005 ISLAND OF DESIRE - MORETON BAY FIG On se raconte des histoires dans le train nuages en couches sombres le soleil perce rétrospectivement toujours la mêmequestion ce que j'ai cru voir tout l'heure fatigue doute tête relève révélation mes yeux inquiets fou furieux furieux le voyageur assoupis prend peur me voir crainte communicative il m'explique me rassure mon tour comme un enfant d'un signe de la tête d'un mot doux calme apaisant je l'explique ensuite aux filles nous ne sommes pas perdus le bon chemin besoin de ce détour de ce temps ce n'est pas pour elle pour moi tout simplement elles sont presses d'arriver en mêmetemps aucune impatience mais une excitation contenue de la joie sur le visage débordant.

Dimanche 13 février 2005 HEAVY GRASS WIND 2./ Le moment est maintenant venu de partir au combat le jeu du pouvoir reste ouvert nous avons été très en deça de ce que nous attendions rien n'a marché le comportement de deux charnières inédites au bout de sa passe visse remettre la machine sur les bons rails de quoi se souve

Mercredi 9 février 2005 CHAIR PAINTED ON ALL SIDES WITH A GOBLIN HEAD ON THE CHAIR SEAT L'essentiel : C'est a un club échangiste ?! L'essentiel, c'est le réconfort angélique, l'essentiel, c'est le réconfort. L'essentiel c'est de s'engager... dans l'arme ? L'essentiel c'est de participer, mieux se connaître... L'essentiel c'est vous !... L'essentiel, c'est la santé ! Simple déclaration effrontée d'une publicité d'officine pharmaceutique. Vers une passerelle entre deux sortes de virus. L'essentiel, c'est que le consommateur garde confiance !... L'essentiel, c'est d'être aimé. Le reste importe peu la seule vérité. C'est compter pour quelqu'un quoi qu'il puisse arriver. C'est entrer dans son coeur. Mais si l'essentiel c'est que la bougie brûle, l'allumage ne constitue plus qu'un moyen technique permettant l'accomplissement de la mitsva. Un autre regard sur le monde en nous. L'essentiel c'est ce qui reste lorsque tout le reste a disparu. Il est le vrai en soi et dans le monde. L'essentiel c'est la persévérance ! L'essentiel, c'est d'être aimé. Le reste importe peu, la seule vérité. C'est compter pour quelqu'un quoi qu'il puisse arriver. L'essentiel, c'est aujourd'hui de consolider et d'améliorer le système par répartition. Le porte--faux n'est plus de mise oh le temps me rattrape et la vie me rappelle. Retourne l'essentiel providentiel et l'essentiel c'est toi. C'est bien, c'est nul... Peut-on se hasarder de résumer en quelques mots ce qui se creuse en moi ? L'essentiel c'est accueillir en nous le don de la Vie. L'essentiel c'est être en bonne santé : c'est vraiment ça l'essentiel.

Mercredi 2 février 2005 GARTENHAUS MIT SEGMENT-BUMEN Un livre qu'on découvre, un auteur qu'on ne connaissait pas. Sur les étagères de Fanny. On feuilletête chez soi le livre sans oser aller trop vite, gâcher Cette rencontre. Le moindre indice de ce qui va nous plaire. Le titre déjà. Prometteur. On lit quelques passages de-ci de-là, toujours la même impression, légère morsure au coeur. On se met comprendre l'objet du livre qu'on tient dans ses mains, qu'on observe un peu médusé, encore un, son odeur, son poids, le grain de son papier, sa blancheur, un de plus. L'effet fantôme. Le titre décidément, Cette trouvaille qu'on envie. Lire c'est encore trop tôt, dans l'excès de lumière. Et c'est la certitude fugace d'un bonheur venir. Faut-il attendre ? Comment faire ? Nos occupations quotidiennes viennent heureusement nous éloigner de Cette ambivalente question, mystérieux reflet de lumière inondé de lumière une vibration une lumière.

Samedi 23 juin 2007 BEHIND THE STARS L'inquiétude, si on veut ; si seul on est. Les mêmes bouts de phrases revenaient souvent, dans des villes différentes. Cette fois, nous avons décidé d'assumer plus clairement notre statut d'auteur, de tomber le masque. Lire le destin sur une carte, inépuisable géographie, mais un seul être. Mais là d'à son parfum s'élève je ne puis espérer entrer c'est pourquoi tant il me trouble et me fait si longtemps veiller devant Cette porte fermée. La nuit n'est pas ce que l'on croit, revers du feu, chute du jour et négation de la lumière, mais subterfuge fait pour nous ouvrir les yeux sur ce qui reste irrévélé tant qu'on l'éclaire. A force de regarder nos images, nous avons compris que le dispositif forgeait les choses, construisait la parole des gens. Et nous saurions que le soleil encore, cependant, passe au-delà.

Samedi 11 mars 2005 L'ORDRE DU JOUR Le mot malgr le vu pieux de communiquer. Chacun prend le jet public. Femmes, hommes jettent les bases dune guerre provisoire. Ils crivent le mot, mais tissent la toile de malentendus inutiles et nombreux, ou doubli durable. Do le regret du futur. Chaque page est au bord de lofficieuse personne. Commerce inquitable dans la paix provisoire. Mais cest lavenir de la mmoire. Prcipits meurent de bondir la conclusion, pour finir, ils renoncent au besoin de prcipiter, par bonheur. Langage dailleurs compatible avec la liste des calamits mondaines. Actualit, climatologie. Le Paradis des Fantmes. Salle dattente de maintenant. Ses murs sont des flancs raides sous la pese et des flammes. Le cur infiniment cit. Le cur dessinateur en elle court le long dune cte et de sa veine, avec pression et principe. Cuir du cur tendu fait relche obligatoirement, sauf lessor lectrique. Les traces humaines dans des chants populaires. Tnacit de sentiment pour de lentes douceurs. Une toile a sans doute encore de la lumire. Rien, rien nest perdu.

Dimanche 24 décembre 2006 LET ME INTRODUCE MY FRIENDS L'impossibilité de vivre, les contradictions désespérantes, la tristesse de l'artifice, l'accablement de l'ennui, le ridicule de la fiction, la torture de l'anachronisme, le déchaînement du cucul, du visage et des autres parties du corps. Tension factice à laquelle sont soumis les enfants. Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit. Arrêts et saccades qui touchent à l'essence même de l'inspiration et qui proviennent de mon indélébile impuissance à me concentrer sur un objet. Supposez que chacun de mes instants pensés soit à de certains jours secoué de ces tornades profondes et que rien au-dehors ne trahit. Pour moi, c'était ça l'enjeu. Et, quand on fait ça, c'est spectaculaire, quelque chose apparaît. Ce qui compte, c'est : ce que je raconte, est-ce que ça fait sens ou pas, par rapport à ce qu'on me donne. Quand vous faites ça, la question de savoir si ce que vous dites est vrai ou faux n'est plus pertinente, ce qui compte, c'est : est-ce que ça vous aide à produire du sens. Mais fictif ne veut pas dire faux. Simplement, quand c'est faux, c'est plus facile à voir. Notre liberté est quelque chose d'infime, mais c'est là qu'elle se joue, sur une illusion qui nous donne une toute petite marge de manoeuvre. Je l'imagine de nuit avec son arc tirant sur tous les Père-No‚àö¬¥l pendus désuets aux frontons des maisons. Tout ceci ce serait mal dire, mais je souris à Cette idée en Cette douce nuit de.

Mardi 29 mai 2007 LET'S WRESTLE Ce qui fait le prix de chaque expérience c'est sa valeur de première fois. Un truc simple, intelligible et drôle. Un homêmequi se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non, car il ne pense pas à moi en particulier. Un fond sonore mais pas exactement. Je la sens bien c'est tellement sensible à cet endroit tu penses. J'ai griffonné un croquis. On est ému au-delà du raisonnable. C'est un coup à prendre. Le corps à tous égards est inaccessible. Insuffler la vie à ce qui semble mort est une manière d'attester de présences cachées. Vivre c'est apprendre à devenir le langage. L'opération s'est bien passée, il n'y a plus personne sur la table

Jeudi 31 mai 2007 YOU CAN BREAK MY BONES On prend les mêmes et on recommence. Les rencontres de hasard sont en fait hasardeuses. J'ai essayé de construire quelque chose pour comprendre. Ville sombre, noire, à l'on croise plus de menaces que de possibilités de partager une heure d'amitié, et qui est Comme métaphore de la mémoire, à se cachent beaucoup de sales souvenirs. Ne pas supporter l'éclat de la vérité, borner la connaissance à la seule portée des sens. Heureusement, il y a l'autre vie, quand tombe la nuit, quand vient le temps de l'écriture et la lecture. J'étais ainsi, fait d'une farine bizarre. La chaleur que tu ressens vient direct de la fièvre qui monte à ton front. Au ralenti, toute la journée. On ne peut pas dire que cela facilite le travail mais cela fait que je tombe sur des découvertes étonnantes. Sans vouloir vous dévoiler la fin, tout va bien se terminer.

Dimanche 13 janvier 2008 STICKING FINGERS INTO SOCKETS ((/public/Journal2008/immeublesncf.jpg|Immeuble SNCF près de la Gare Magenta à Paris)) Tout commence banalement. Tout signifie et cependant tout est surprenant. Ce qui y vient, à bien regarder ne fait que revenir. On ne localise pas forcément ce qui se passe. Volonté assumée d'effacement, doublée d'une lucidité terrible, d'un attrait pour la couleur des murailles. Un air froid colle trop à la vitre qui baille. Et flatête le ciel gris. Je laisse des traces comme on tire un trait à la craie blanche le long des murs en marchant, comme pour indiquer le chemin à suivre. Tout vient d'un échelonnement des articulations. La ville n'est pas vivifiante ou ce n'est pas parce qu'elle est grande. Renoncer au meilleur des mondes, n'est pas renoncer à un monde meilleur. Votre lucidité m'est chevillée au corps comme ces rides éphémères à mes éphémérides.

Vendredi 28 janvier 2005 CATHEDRAL II Que le "plus jamais ça " devienne réalité, au nom des survivants, votre souvenir, celui de ce "monde qui fut ", est plus qu'une douleur. Le crime commence avec des mots. La cérémonie en images. Nous devons nous souvenir. En souvenir du pire, soixante ans après. Vous ou l'un de vos proches avez vécu la Shoah, contactez-nous. Vous tes professeur et enseignez l'histoire de l'extermination des juifs d'Europe. Racontez-nous votre expérience. Les chiffres ne remplaceront jamais un témoignage pour toucher un élève. Les personnes derrière les visages ne criaient ni ne pleuraient, ils me regardaient. Retour sur les lieux de l'horreur L'émotion des survivants. Direction Auschwitz

Samedi 16 juin 2007 IN OUR NATURE Un monde qui exige sans doute que nous réinventions des grilles d'anayse, puisque celles dont nous disposions jusque-là n'en épuisent visiblement pas l'obscurité, mais un monde aussi qui change peut-être plus vite que le temps qu'il faudrait pour penser ces changements. L'ordre de la lecture n'a pas à être déterminé par la succession des textes. C'est plutôt une simultanéité ou, du moins, de libres parcours, voire d'inattendues confrontations, que devrait rendre possible ce texte. Et puis ça dégénère, sans qu'on y puisse rien. On en est tous là. Mais qui plus est (et sans le moindre doute) parce que nul meilleur n'est si bon vraiment que tu n'appelles un mieux. Qui, si je criais, entendrait donc mon cri ?

Jeudi 27 septembre 2007 THE MAGIC POSITION Ecartons tout de suite un malentendu. Peut-être compte-t-on à rebours pour chiffrer les temps du souvenir, mais le passé est maintenant désert, l'oeil fasciné cherche sous l'horizon. Approximations successives, échos, palinodies, rebonds. Paroles mêlées, fragments, images. Juxtaposition hasardeuse de phrases qui, prisent une à une, présentent un sens, mais dont le lien nous échappe, polysémie, glissements sémantiques. Stupidité. Ce serait trop facile, même si c'est toujours réjouissant. Cette incapacité à comprendre le réel, à admettre la réalité, par un défaut de perception, un manque de tolérance aussi. Que tisse la trame ? est une question à je me perds.

Vendredi 21 janvier 2005 EATING FISHES AND BICYCLISTES L'assassin revient toujours sur les lieux de son crime. Une erreur en attire une autre. Souvent la mme. Répétition. Notre mémoire se rappelle qu' cet endroit précis, le bât blesse, attention danger, on se cabre, on se tend, sans se rendre compte que c'est la meilleure faon de recommencer la mêmeerreur que par le passé. Quand on y regarde de près c'est souvent la même, et oui, très précisément la mêmeerreur qu'on reproduit l o l'on voulait l'éviter. Au moment de partir. Voie Mazas. On ne trouve pas le panneau, la bonne direction. On tombe dedans. Dans le panneau. Le piège. On rebrousse chemin, avant qu'il ne soit trop tard, en fait c'est beaucoup trop tôt, là à il aurait fallu continuer encore un peu. Quelques mètres encore. Mais la peur a t trop forte. On avait déjà fait l'erreur cet été. On ne veut pas recommencer. On rebrousse chemin. La mémoire nous joue des tours.

Jeudi 3 janvier 2008 MINIMUM DEUX ((/public/images/murruedemeaux.jpg|Tag sur les murs de la rue de Meaux à Paris)) Sacrifice de l'adolescente qui n'a plus que son corps à offrir. Faire patienter. Il n'y a de salut que dans la maîtrise du langage. ''Shéhérazade'' le sait bien. Chacun ressemble ainsi à la vague qui se mêle à la masse sans rien savoir des autres avant son prochain identique écroulement. Mais s'il te plaît avec délicatesse, raconte-moi tout, même ta tristesse. Après années tourments et revirements, ce que je découvre et ce qui me reste, c'est une banalité fraîche et indigeste. Un repas est un spectacle qu'on prépare, on le sait bien. La parole a plus de chances d'ensorceler que le corps, qui fatigue. Un souffle à chaque expiration, chaque inspiration, chaque expiration, chaque inspiration, chaque expiration... Quant à moi, j'ai connu des hivers plus rudes

Vendredi 15 juin 2007 ECOUTE LE TEMPS Il n'acceptait un boulot que si on peignait en blanc. Il était obsédé par l'idée de ne pas laisser de traces. Il pouvait passer des soirées à parler de projets qu'il ne réaliserait jamais. La coupure brutale lui tient lieu de signature. Certaines scènes se rejouent dans ces deux décors, ces deux époques, pareilles et en même temps un peu différentes, comme si le monde tournait en rond, l'histoire se répétait tout en se ménageant quelques variations inattendues, des libertés espiègles. Et à la fin il peut dire : "Je ne savais pas. "

Jeudi 11 janvier 2007 A BREAK IN THE CLOUDS Du vent. Beaucoup. Sans doute son gàt du fragment et du collage aura-t-il fini par lui coller à la peau. Si on écrit c'est pour faire avancer le ''schmilblick.'' On ne peut pas écrire sans connaître ce qui a été écrit avant. Même nous on ne le saura pas. Je crois qu'on revit, qu'on répète toujours les mêmes histoires, chaque homêmedans son parcours. Qui parle ? A qui ? Dans quel espace-temps ? C'est l'heure du grand bilan. Les nerfs lâchent. Elle s'affaire, range la table, gestes mécaniques, cheveux dans les yeux, pour mieux cacher ses larmes. Et pourtant, mauvaise foi aidant, chacun cherche à se justifier, accumulant les circonstancess atténuantes, ouvrant parenthèses sur parenthèses, avec le désir fou, désespéré, d'être enfin compris. C'est un jeu ? Une devinetête ? La réplique s'allonge, la phrase s'enroule, s'enferre, vrille autour d'un centre vide, d'un sens qui se perd au fur et à mesure. Oui oui j'aime bien. La syntaxe de la phrase est à l'image même du monde qui nous entoure : décentré, insensé, labyrinthique et fragmentaire. Ce qui fait un événement de la rencontre d'un mot, d'une odeur, d'un lieu, d'un livre, d'un visage, n'est pas sa nouveauté comparé à d'autres "événements ". "Penser veut dire : chercher une phrase. "

Mercredi 18 juillet 2007 MAKE ANOTHER WORLD Etirer le temps comme l'élastique d'une arbalète géante dont on serait à la fois l'archer et le projectile. Je les regarde pousser et je prends moi-même racine. C'est dur de s'arracher à la contemplation. Et Cette histoire qui revient. Il perd peu à peu l'usage commun de la langue et emploie systématiquement des mots à contresens. Très vite, il renonce à prendre la parole. Vaille que vaille, c'est un couple de contraires qui fonctionne. Dans le métro Cette jeune femêmedont je croise le regard amusé. La gêne qui suit. Je ne sais plus à. Une prestance tour à tour inquiète et inquiétante. Je descends station suivante soulagé. Tapis de bain écarlate perroquet ou dinosaure venin. Ca prendra la forme que ça prendra

Samedi 9 juin 2007 NOT SO DIFFICULT TO UNDERSTAND Un truc simple, intelligible et drôle. Un fond sonore mais pas exactement. Car je n'ai mal que quand je respire, tu vois. Tout est là. Malheureusement chacun d'entre nous n'a pouvoir que de parler son seul langage. A quoi bon vouloir être un autre qui nous fascine par ses mots ? Ce qui est censé se passer, se dérouler, se jouer en nous. Je m'éveille brusquement agrandi ou dans un puits, jeté dans le monde parmi les autres sans le secours de ce qui n'existe. Avec juste ce qu'il faut de clin d'œil au canular pour payer de mine. C'est beaucoup de choses l'émotion, l'émeute, le mauve accentué autour du tilleul. Quelque chose qui fait corps avec notre fragilité essentielle. C'est si beau une page blanche.

écriture : j'ai vite su qu'il fallait surtout ne pas s'arrêter de travailler pendant les avalanches ; au contraire, il fallait les faire servir l'écriture, les laisser l'emporter, la disloquer, éventuellement l'anéantir. et même, tester la capacité de l'écriture s'assimiler l'incontrôlable énergétique des avalanches. tant que l'écriture n'aura pas la créativité d'une avalanche, quel que soit le prix payer...%%% au petit matin j'ai assisté pour la première fois de véritables typhons de neige, sortes de puits gravitationnels étrangement semblables aux trous noirs que décrivent les astrophysiciens. %%% écriture : ce stade tous les itinéraires possibles étaient couverts, mais je m'attendais une situation de cet ordre, et la beauté de la scène ainsi que la nécessité de prendre des décisions rapides m'enlevaient toute notion du risque encouru. ce fut le moment choisi par IL pour mettre son visage contre le mien (moi qui croyais ne pas avoir de visage !).%%% écriture : la désescalade a t encore plus dure. ;:__Dominique Fourcade, ''IL'', P.O.L., 1994, p.45.__

Vendredi 25 mai 2007 DECLARE INDEPENDENCE C'était le début de voyages qui depuis n'ont plus cessé. Avoir le gàt de la répétition. Il faut sans cesse marteler les mêmes mots, tout en gesticulant comme un sémaphore. Ordre, respect, identité, rupture, clafoutis. Bras levés, bras tendus, bras d'honneur. Il fut un temps à l'on criait liberté et fraternité en levant le poing. Ce temps-là est révolu : il faut bien que la politique renouvelle son offre. Et son vocabulaire. Le mot ''Shqip‚àö¬¥ria'' vient du verbe qui signifie en albanais ni plus ni moins que prononcer et parler... dans une langue que personne d'autre ne comprend. Le titre est une injonction : ''Ferme les yeux''. Preuve à multiples tranchants. Je prends mes quartiers, je marche, un paysage se découvre par les pieds. ''Martyr, c'est pourrir un peu.

Mardi 3 janvier 2006 INTERVISTA D'abord il n'y a rien, bouffées de chaleur, peur au ventre assujetti à de légers picotements du bout des doigts. La peur du vide, loin la feuille blanche depuis longtemps l'écran plat. Que faire ? Les lignes du bilan de l'année dernière se brouillent. Broutilles. Comme les voeux, quoi ça sert ? A vos souhaits... Vouloir aller trop vite jamais bien. Copier / Coller / Couper. La meilleure solution. Et la santé. Amour, gloire et. Tout vient à point. Elle apparaît dans la lumière. Je la reconnais de suite, force évidence, rousse aux yeux bleus. Nez pointu, dents blanches. Pommettes saillantes et peau blanche. Vous êtes moins à l'étroit que dans l'ancienne bibliothèque, me dit-elle. Cela faisait longtemps, je lui réponds. Je lui laisse imaginer la suite. Vous aussi. Finir le bilan pour demain. De la suite dans les idées. Avec son sourire qui me poursuit. Son regard qui m'accompagne. D'abord il n'y a rien. La peur du vide.

La traversée {{La traversée, Da Silva}} Pour Damien & Dominique Ce qu'ils traversent."," {{La traversée, Da Silva}} Pour Damien & Dominique Ce qu'ils traversent.

Samedi 19 mai 2007 SO LOW, SO HIGH Alors on y va ? Un effondrement s'entend dans le silence du mouvement. Il se soumet d'avance à toute délimitation du temps y compris à une fixation du nombre des mots si celle-ci est jugée nécessaire, il croit pouvoir s'en sortir avec rien que dix mots. Avec un profond respect et une extrême impatience il attend la réponse. Faut cibler juste, prendre ses marques, poser signes et jalons, repérer l'angle. Lla voix appartenait au texte ou en était le prolongement et les mots prenaient corps, ce rythme si particulier, la description des choses simples avec profondeur  Äö"Ñ"¨ la profondeur de la juxtaposition  Äö"Ñ"¨ des phrases courtes, et le gàt du détail, les énumérations. Et puis non, répondait-il, je ne travaille pas à partir de notes ni d'un journal, ni d'un carnet, c'est la mémoire, seulement. La démarche de l'ironie est plus incertaine et asymétrique. Allons-y...

Samedi 2 juin 2007 COUPER COURT Ne comprenant pas une seule phrase, et prenant note de mots comme on note l'adresse de quelqu'un à qui nous savons que nous ne rendrons jamais visite. Nous avons essayé d'imaginer ce qu'on peut entendre quand ces maisons brûlent. Lourd et compact, insistant et dur, toute sa vie dans cet unique désir, sans s'en rendre compte. Je pourrais peut-être décrire sa façon de marcher, de rire ou d'éternuer, mais tout cela ne serait pas plus significatif que des bouts divers de film coupés au hasard et sans lien avec le drame essentiel. Pendant toute la représentation, les acteurs ne s'étaient pas laissé distraire un instant par cet auteur peu commode et l'événement qu'il avait créé. Lui aussi avait noté Cette conclusion sur un billet qu'il avait laissé. Pourquoi demeurer là, si nous sommes perdus ?

mo#za‚àö"òk (in progress), de Fred Griot ((/public/images/mozaikfredgriot.jpg|mo#za àö"òk (in progress), de Fred Griot)) Voici une des images du [projet de carnets photos et txt (en cours de réalisation)|http://www.fgriot.net/carnets/mozaik/mozaik.php] à découvrir sur le [site de Fred Griot|http://www.fgriot.net/]."," @QCRCÁFÂF¨KªK…O†O¸Q¹QÚUÛUPZRZVaWaðcñcŒii[m\m÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷$a$gd°z\m°r±r/u0uÌwÍw«{¬{ª«†††K”L”¼™½™•Ÿ–Ÿ¦Ÿ΢Ï¢ô¢û´ü´ººÚ½÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷$a$gd°zÚ½Û½™ÁšÁïÆðÆýÊþÊDÍEͽоЈӉÓ×ØØØúÙûÙìÞíÞHâIâñäòä¨ç©ç$ì%ì[ï÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷÷$a$gd°z[ï\ïùóúó÷÷‡úˆúþþÁÿÂÿÌÍ°±œ›

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