Titre de premier niveau TITRE DE PREMIER NIVEAU - FIJ ...
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Certificat de qualification professionnelle n'a qu'à passer l'examen « Sceau ......
for Standardization en anglais et à Organisation internationale de normalisation ...
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Équipe responsable de lanalyse chez Éduconseil inc.
Responsabilité du projet
Gilbert Rousseau
Président
Lise Horth
Directrice générale
Collaboration à la recherche documentaire et à la rédaction
Annie Desaulniers
Analyste
Équipe chargée du suivi du projet au ministère de lÉducation
André Blanchet
Directeur
Direction de la planification et du développement
Nora Desrochers
Responsable du développement pédagogique
Direction de la planification et du développement
Michel-André Roy
Analyste
Direction de la planification et du développement
Février 2005© Gouvernement du Québec
Ministère de l Éducation, 2005%04-00481
ISBN 2-550-43060-3
Dépôt légal % Bibliothèque nationale du Québec, 2005
SOMMAIRE
Ce sommaire donne une vue d ensemble du résultat de lanalyse documentaire relative à la comparaison des modèles de qualification professionnelle en vigueur dans différents États. Il se divise en deux parties : la première décrit la méthode de concrétisation du mandat, alors que la seconde expose les faits saillants du résultat de lanalyse.
Méthode de concrétisation du mandat
Amorcée en décembre 2003, lanalyse documentaire avait pour objet de comparer des modèles de qualification professionnelle de la main-duvre en vue de mettre en évidence ce qui caractérise ce processus dans certains pays industrialisés. Cette analyse concerne les États suivants : le Canada (en particulier le Québec et lOntario), les États-Unis, notamment le Massachusetts dont le système déducation est représentatif de celui dautres États américains, et les États de lUnion européenne, en particulier la France et lAngleterre. Pour atteindre cet objectif, il a fallu dans lanalyse documentaire : mettre au jour les données utiles pour décrire le modèle de qualification professionnelle en vigueur dans les États à létude; présenter les principales orientations adoptées par les États de lUnion européenne en matière de qualification de la main-duvre et décrire la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP) appliquée et mettre en lumière la formation préparatoire à lexercice de certaines professions et leur niveau de compétence, en Europe et en Amérique du Nord.
Pour mener à bien lanalyse documentaire, léquipe de la société Éduconseil inc. a travaillé en étroite collaboration avec les responsables du projet au ministère de lÉducation. De plus, elle a accompli un certain nombre dactivités de recherche documentaire et danalyse, selon les méthodes utilisées en sciences sociales.
Faits saillants du résultat de lanalyse
Lexposé des faits saillants du résultat de lanalyse documentaire sarticule autour des points suivants :
le cadre conceptuel de comparaison de modèles de qualification professionnelle;
les systèmes de classification des professions utilisés dans les États à létude;
la formation préparatoire à lexercice de certaines professions et le niveau de compétence leur étant rattaché, en Europe et en Amérique du Nord;
les éléments à retenir à propos des modèles de qualification professionnelle à létude.
Le cadre conceptuel de comparaison de modèles de qualification professionnelle
Le cadre conceptuel mis au point pour mener à bien la comparaison de modèles de qualification professionnelle a permis détablir ce que recouvre la notion de qualification professionnelle, de préciser les lieux dacquisition de la qualification professionnelle et de définir les composantes dun modèle de qualification professionnelle. À ce sujet, il y a lieu de retenir ce qui suit.
Au Québec, comme dans les autres États à létude, les notions rattachées à lanalyse de la qualification professionnelle, ainsi quà léducation et à la formation de la main-duvre renvoient à des réalités similaires. Pour lessentiel, la notion de qualification professionnelle implique la maîtrise des compétences utiles à lexercice dune profession. Quant à la notion de compétence, elle renvoie à lintégration fonctionnelle de trois savoirs (le savoir, le savoir-faire et le savoir-être) nécessaires pour exécuter les tâches dune profession. La notion de profession désigne le découpage des activités de travail observées dans le marché du travail. Les notions de formation initiale et de formation continue sont utilisées, généralement, pour marquer lopposition entre une première formation structurée préparant à lexercice dune profession et des activités de formation suivies à la suite de lentrée dans le marché du travail.
De façon générale, les compétences essentielles à lexercice dune profession peuvent être acquises en milieu scolaire ou de travail. Les compétences acquises en milieu scolaire, à lintérieur de programmes détudes, sont reconnues et sanctionnées par un diplôme délivré par lautorité compétente, généralement le ministère de lÉducation. Les compétences acquises en milieu de travail dans le cadre dun programme dapprentissage sont également reconnues et sanctionnées officiellement. Par contre, les compétences acquises en milieu de travail, que ce soit lors dactivités de formation ou par lexpérience professionnelle, ne sont pas toujours reconnues et sanctionnées par un organisme officiel.
La notion de modèle de qualification professionnelle renvoie à lensemble des éléments ou liens fonctionnels établis entre les besoins en matière de formation initiale et de formation continue de la main-duvre et les moyens mis en uvre dans un État donné pour répondre à ces besoins. Les trois principales composantes dun modèle de qualification professionnelle sont le référentiel dactivité professionnelle, le référentiel de formation et le référentiel dévaluation. Le référentiel dactivité professionnelle constitue la référence pour ce qui est de lexercice dune profession ou dun groupe de professions, puisquil réunit lensemble des données utiles à ce sujet. De plus, ce référentiel est utilisé pour lélaboration des référentiels de formation et des référentiels dévaluation, et ce, aussi bien en formation initiale quen formation continue en milieu de travail ou scolaire. En formation initiale, le référentiel de formation correspond au programme détudes. En formation continue dans le milieu de travail, le référentiel de formation correspond soit à un programme dapprentissage, soit à des activités de formation ou de perfectionnement.
Au Québec, comme dans les autres États dAmérique du Nord concernés par létude, le milieu de léducation et le monde du travail élaborent respectivement un référentiel dactivité professionnelle pour chaque profession ou groupe de professions. Pour leur part, les États de lUnion européenne ont adopté une orientation stratégique qui consiste à utiliser un seul référentiel dactivité professionnelle pour définir tous les référentiels de formation et les référentiels dévaluation visant la mise au point dactivités de formation (initiale ou continue) rattachées à une profession ou à un groupe de professions. En sinspirant de cette orientation, les États en cause ont également comme objectif de mettre au point un système commun dévaluation et de reconnaissance des acquis scolaires, expérientiels, et professionnels et des compétences des personnes occupant un emploi. À cet égard, lutilisation dun seul référentiel dactivité professionnelle à lintérieur dun modèle de qualification professionnelle intégré comporte de nombreux avantages, notamment sur le plan de lefficacité du système de formation dans son ensemble.
La mise en uvre du modèle de qualification professionnelle intégré dans les États de lUnion européenne se concrétise, entre autres, par lutilisation de la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP). Cette norme regroupe le référentiel dactivité professionnelle, appelé spécification de lemploi, le référentiel de formation, appelé spécification de lapprentissage, et le référentiel dévaluation, appelé spécification dévaluation.
Les systèmes de classification des professions utilisés dans les États à létude
La formation de la main-duvre selon les besoins observés dans le marché du travail soulève la question du découpage et du regroupement des professions, et ce, quel que soit le modèle de qualification professionnelle. Aussi des systèmes de classification des professions ont-ils été élaborés dans les États en vue de réunir tous les renseignements utiles sur les différentes professions exercées dans la société. À propos des systèmes de classification des professions, lanalyse documentaire a permis détablir ce qui suit.
Les systèmes de classification des professions sont fondés sur une même logique. En effet, les professions y sont regroupées à la fois selon le genre (affinité) et le niveau de compétence. Le genre de compétence désigne les connaissances acquises, les outils et le matériel utilisés pour exécuter les tâches rattachées à la profession, de même que la nature des biens et services produits. Le niveau de compétence renvoie, en général, au degré de difficulté et à lampleur des tâches à exécuter et il est habituellement exprimé selon la durée de la formation (scolarité) et lexpérience de travail.
Les États mettent généralement au point leur système de classification nationale des professions en sinspirant dune classification internationale type quils adaptent à leur réalité socioéconomique. À ce sujet, mentionnons la Classification internationale type des professions (ISCO88), qui regroupe les professions selon dix genres et quatre niveaux de compétence. De plus, les professions sont regroupées, à lintérieur de groupes professionnels en fonction de la similarité des tâches et de la nature du travail. Ces groupes professionnels se présentent comme suit : 10 grands groupes, 28 groupes intermédiaires, 116 sous-groupes et 390 groupes de base. Par ailleurs, lorsquil y a lieu de comparer les systèmes déducation, les États utilisent également une autre classification, soit la Classification internationale type de léducation (CITE1997).
Le Canada a son propre système de classification des professions. Désigné sous lappellation Classification nationale des professions (CNP), ce système présente de nombreuses similitudes avec la classification ISCO88, notamment parce quil compte le même nombre de niveaux de compétence quelle. Les professions sont regroupées dans la CNP selon dix genres et quatre niveaux de compétence. De plus, les professions sont regroupées selon trois niveaux qui constituent des subdivisions des groupes professionnels. Ainsi, la CNP compte 26 grands groupes, 140 sous-groupes et 520 groupes de base.
Les États-Unis ont également un système de classification des professions. Désigné sous lappellation Standard Occupational Classification (SOC), ce système est structuré de manière quelque peu différente des systèmes semblables observés dans la présente analyse et qui ont cours dans les autres États à létude. Le SOC propose un regroupement des professions selon quatre niveaux ou subdivisions de groupes professionnels. Ainsi, le SOC compte 23 grands groupes, 96 sous-groupes, 449 groupes de base et 821 groupes professionnels.
Les États de lUnion européenne utilisent en général une version adaptée de la Classification internationale type des professions, dont lacronyme est ISCO88 COM. Par ailleurs, en ce qui concerne les niveaux de compétence rattachés aux professions, ces États utilisent deux autres classifications. La première classification est également fondée sur une référence liée à la durée de la formation et elle est désignée sous lappellation « régime général de reconnaissance de titres de formation ». Cette classification est utilisée, notamment, pour la reconnaissance des titres de formation en ce qui a trait aux professions réglementées. Contrairement à la précédente, la seconde classification nest pas fondée sur une référence liée à la durée de la formation ou à la scolarité. Elle a été élaborée dans le contexte détablissement de la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP). Cette classification sappuie sur la définition de « personne qualifiée » dans les économies industrialisées, ce qui correspond au niveau de compétence 3 dans le « régime général de reconnaissance de titres de formation ». Elle compte cinq niveaux de compétence tous définis selon la formation que possède la personne qualifiée, cest-à-dire la personne apte à exercer des professions dites techniques.
La formation préparatoire à lexercice de certaines professions et le niveau de compétence leur étant rattaché, en Europe et en Amérique du Nord
Lanalyse, à la fois de la formation préparatoire à lexercice de certaines professions et du niveau de compétence quelles impliquent, a permis dillustrer les éléments de convergence et de divergence dans la situation observée au Québec, en Ontario, aux États-Unis, soit au Massachusetts principalement, et dans lUnion européenne, soit en Angleterre et en France. À ce propos, il y a lieu de retenir ce qui suit.
Les professions qui ont fait lobjet de lanalyse ont été sélectionnées en raison du fait quelles concernent, généralement, une part importante de la main-duvre dun État. Elles ont été sélectionnées également parce que lacquisition des compétences nécessaires à leur exercice peut seffectuer, selon le cas, en milieu scolaire, en milieu de travail par lintermédiaire dun programme dapprentissage ou selon une combinaison des deux modes de formation. Enfin, elles ont été sélectionnées de manière à assurer la représentation des différents secteurs de lactivité économique en présence dans les sociétés industrialisées.
Les professions visées par lanalyse sont les suivantes : Électricienne ou électricien; Mécanicienne ou mécanicien automobile; Cuisinière ou cuisinier détablissement; Infirmière ou infirmier; Secrétaire; Éducatrice spécialisée ou éducateur spécialisé; Technicienne ou technicien en horticulture et Technicienne ou technicien en génie mécanique.
Lanalyse des professions en cause a été faite à laide des éléments suivants : le code de la classification des professions en vigueur dans chaque État; les conditions minimales dadmission dans le programme détudes ou le programme dapprentissage menant à lexercice des différentes professions et les caractéristiques de la formation, en particulier sa nature, sa durée et sa structure, à savoir la composante de formation générale, la composante de formation spécifique et, le cas échéant, lapprentissage.
Le résultat de lanalyse révèle que, dans lensemble, la situation observée au Québec est tout à fait comparable à celle des autres États à létude, et ce, tant sur le plan des caractéristiques de la formation préparatoire à lexercice des professions visées que du niveau de compétence qui leur est associé.
Les éléments à retenir à propos des modèles de qualification professionnelle à létude
Les éléments à retenir du résultat de lanalyse des modèles de qualification professionnelle à létude peuvent être résumés de la manière suivante.
Le modèle de qualification professionnelle en vigueur au Québec, comme celui qui est observé dans les autres États dAmérique du Nord à létude, se caractérise par lutilisation de deux référentiels dactivité professionnelle, lun étant utilisé pour établir loffre de formation dans le milieu de léducation et lautre pour établir loffre de formation dans le monde du travail.
La situation, dans les États de lUnion européenne, se distingue de celle que lon observe au Québec et ailleurs en Amérique du Nord. En effet, ces États travaillent actuellement à mettre en place un modèle de qualification professionnelle intégré qui se concrétise, entre autres, par la définition de la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP) et lutilisation dun seul référentiel dactivité professionnelle pour définir loffre de formation dans le milieu de léducation comme dans le monde du travail. De plus, le même référentiel pourrait être utilisé pour mener à bien les activités dévaluation et de reconnaissance des acquis scolaires, expérientiels et professionnels des personnes.
Lutilisation dun modèle de qualification professionnelle intégré comporte des avantages indéniables, tant sur le plan social que sur le plan économique. Aussi y aurait-il lieu dexaminer plus à fond les avantages dun tel modèle, dans la perspective de la révision des pratiques en la matière au Québec, et den préciser les modalités dadaptation et de mise en uvre dans le contexte québécois.
TABLE DES MATIÈRES
TOC \o "1-3" \u LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
PRÉSENTATION
1 Les références de lanalyse documentaire PAGEREF _Toc84920465 \h 1
1.1 Le mandat PAGEREF _Toc84920466 \h 1
1.2 La méthode PAGEREF _Toc84920467 \h 2
2 Les éléments dun modèle de qualification professionnelle PAGEREF _Toc84920468 \h 5
2.1 Le vocabulaire propre à lanalyse de modèles de qualification professionnelle PAGEREF _Toc84920469 \h 5
2.2 Les différents lieux dacquisition des compétences rattachées à lexercice des professions et la reconnaissance sociale de la qualification professionnelle PAGEREF _Toc84920470 \h 13
2.3 Les composantes dun modèle de qualification professionnelle PAGEREF _Toc84920471 \h 17
3 La classification des professions au Canada et aux États-Unis PAGEREF _Toc84920472 \h 21
3.1 Les classifications internationales des professions PAGEREF _Toc84920473 \h 21
3.1.1 La logique dun système de classification des professions PAGEREF _Toc84920474 \h 21
3.1.2 La Classification internationale type des professions PAGEREF _Toc84920475 \h 22
3.1.3 La Classification internationale type de léducation (CITE1997) PAGEREF _Toc84920476 \h 24
3.2 La classification des professions en vigueur au Canada PAGEREF _Toc84920477 \h 25
3.2.1 La Classification nationale des professions PAGEREF _Toc84920478 \h 25
3.2.2 La Classification nationale des professions pour statistiques PAGEREF _Toc84920479 \h 30
3.3 La classification des professions en vigueur aux États-Unis PAGEREF _Toc84920480 \h 30
3.3.1 Le Standard Occupational Classification PAGEREF _Toc84920481 \h 30
3.3.2 Le Occupation Information Network (O*NET) PAGEREF _Toc84920482 \h 31
4 Le modèle de qualification professionnelle en vigueur au Canada et aux ÉtatsUnis PAGEREF _Toc84920483 \h 33
4.1 Le modèle de qualification professionnelle du gouvernement fédéral en matière de formation de la main-duvre PAGEREF _Toc84920484 \h 33
4.1.1 Le programme des Normes nationales des professions du Canada PAGEREF _Toc84920485 \h 33
4.1.2 Le programme des Compétences essentielles du Canada PAGEREF _Toc84920486 \h 36
4.2 Le modèle de qualification professionnelle de lOntario PAGEREF _Toc84920487 \h 39
4.2.1 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale dans les CAAT PAGEREF _Toc84920488 \h 39
4.2.2 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail PAGEREF _Toc84920489 \h 41
4.3 Le modèle de qualification professionnelle aux États-Unis : le cas du Massachusetts PAGEREF _Toc84920490 \h 43
4.3.1 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale au secondaire et au collégial dans lÉtat du Massachusetts PAGEREF _Toc84920491 \h 43
4.3.2 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail PAGEREF _Toc84920492 \h 44
5 Le modèle de qualification professionnelle en vigueur en Europe PAGEREF _Toc84920493 \h 47
5.1 Les grandes tendances en matière de formation professionnelle et technique en Europe PAGEREF _Toc84920494 \h 47
5.1.1 Le contexte socioéconomique à lorigine des réformes en matière déducation PAGEREF _Toc84920495 \h 47
5.1.2 Les éléments communs des réformes menées dans le domaine de la formation professionnelle et technique PAGEREF _Toc84920496 \h 50
5.2 Les trois principales composantes du modèle de qualification professionnelle en vigueur dans les États de lUnion européenne PAGEREF _Toc84920497 \h 53
5.2.1 Ladoption dun régime général de reconnaissance mutuelle des différentes sanctions des études PAGEREF _Toc84920498 \h 53
5.2.2 La reconnaissance des acquis scolaires, des acquis expérientiels et des compétences des personnes occupant un emploi PAGEREF _Toc84920499 \h 55
5.2.3 La mise au point dun modèle détablissement de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP) PAGEREF _Toc84920500 \h 57
5.3 La méthode de lanalyse fonctionnelle appliquée à lélaboration des référentiels dactivité professionnelle PAGEREF _Toc84920501 \h 58
5.3.1 La description de lactivité professionnelle PAGEREF _Toc84920502 \h 58
5.3.2 La définition dune norme denseignement et de formation professionnels correspondant à celle de « personne qualifiée » PAGEREF _Toc84920503 \h 59
5.3.3 Les différents niveaux de qualification dans le modèle de la norme denseignement et de formation professionnels PAGEREF _Toc84920504 \h 63
6 La formation préparatoire à lexercice de professions et le niveau de compétence rattaché à celles-ci en Europe et en Amérique du Nord PAGEREF _Toc84920505 \h 67
6.1 Une vue densemble des différents systèmes servant à désigner les niveaux de compétence PAGEREF _Toc84920506 \h 67
6.2 Lexposé du résultat de lanalyse PAGEREF _Toc84920507 \h 71
7 Les principales constatations à propos des modèles de qualification professionnelle à létude PAGEREF _Toc84920508 \h 83
LISTE DES DOCUMENTS ET DES SITES INTERNET PAGEREF _Toc84920509 \h 87
ANNEXE I PAGEREF _Toc84920510 \h 93
Liste des normes professionnelles nationales en vigueur au Canada PAGEREF _Toc84920511 \h 93
ANNEXE II PAGEREF _Toc84920512 \h 97
Liste des formations à structure particulière visées à larticle 11, paragraphe 4, deuxième alinéa, point a de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles PAGEREF _Toc84920513 \h 97
ANNEXE III PAGEREF _Toc84920514 \h 105
Liste des formations réglementées visées à larticle 11, paragraphe 4, deuxième alinéa, point b de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles PAGEREF _Toc84920515 \h 105
ANNEXE IV PAGEREF _Toc84920516 \h 107
Le système denseignement en Angleterre PAGEREF _Toc84920517 \h 107
ENGLAND AND WALES PAGEREF _Toc84920518 \h 111
ANNEXE V PAGEREF _Toc84920519 \h 113
Le système denseignement en France PAGEREF _Toc84920520 \h 113
LISTE DES TABLEAUX
TOC \t "Table des illustrations;1" \c "Figure" Tableau 2.1 Les différents modes dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession PAGEREF _Toc95192476 \h 14
Tableau 3.1 Définition des niveaux de compétence dans la Classification internationale type des professions (ISCO-88) selon la scolarité PAGEREF _Toc95192477 \h 23
Tableau 3.2 Répartition des groupes professionnels dans la Classification internationale type des professions (ISCO-88) selon le genre et le niveau de compétence PAGEREF _Toc95192478 \h 24
Tableau 3.3 Définition des niveaux déducation (niveaux de compétence) dans la Classification internationale type de léducation (CITE1997) selon la scolarité PAGEREF _Toc95192479 \h 25
Tableau 3.4 Répartition des groupes professionnels dans la Classification nationale des professions (CNP) selon le genre de compétence PAGEREF _Toc95192480 \h 28
Tableau 3.5 Nature des postes et des exigences dengagement selon le niveau de compétence dans la Classification nationale des professions (CNP) PAGEREF _Toc95192481 \h 29
Tableau 4.1 Répartition des normes professionnelles nationales selon le niveau et le genre de compétence PAGEREF _Toc95192482 \h 36
Tableau 4.2 Répartition des professions pour lesquelles un profil de compétences essentielles a été établi, selon le niveau et le genre de compétence PAGEREF _Toc95192483 \h 38
Tableau 5.1 Tableau synoptique des caractéristiques de lactivité professionnelle selon les cinq niveaux de qualification PAGEREF _Toc95192484 \h 65
Tableau 6.1 Tableau synoptique des niveaux de compétence dans les différents systèmes de classification des professions PAGEREF _Toc95192485 \h 69
Tableau 6.2 Comparaison des classifications des professions selon certaines caractéristiques de la formation associées aux niveaux de compétence PAGEREF _Toc95192486 \h 70
Tableau 6.3 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Électricienne ou électricien PAGEREF _Toc95192487 \h 75
Tableau 6.4 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Mécanicienne ou mécanicien automobile PAGEREF _Toc95192488 \h 76
Tableau 6.5 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Cuisinière ou cuisinier détablissement PAGEREF _Toc95192489 \h 77
Tableau 6.6 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Infirmière ou infirmier PAGEREF _Toc95192490 \h 78
Tableau 6.7 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Secrétaire PAGEREF _Toc95192491 \h 79
Tableau 6.8 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Éducatrice spécialisée ou éducateur spécialisé PAGEREF _Toc95192492 \h 80
Tableau 6.9 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Technicienne ou technicien en horticulture PAGEREF _Toc95192493 \h 81
Tableau 6.10 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Technicienne ou technicien en génie mécanique PAGEREF _Toc95192494 \h 82
LISTE DES FIGURES
Figure 2.1 Illustration de ce que recouvrent la formation initiale et la formation continue 11
Figure 2.2 Illustration de la diversité de la reconnaissance de la qualification professionnelle des personnes selon le mode dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession 16
Figure 2.3 Illustration des trois composantes essentielles dun modèle de qualification professionnelle visant à la fois la formation dans le monde de léducation et le monde du travail 19
Figure 3.1 Représentation graphique de linformation présentée dans O*NET et regroupée en six domaines 32
Figure 5.1 Illustration de la carte fonctionnelle dune norme denseignement et de formation professionnels pour la profession Serveuse ou serveur de restaurant 59
Figure 5.2 Illustration des cinq dimensions des attentes sur le plan professionnel à légard dune personne qualifiée 62
Figure 7.1 Illustration dun modèle intégré de qualification professionnelle 85
PRÉSENTATION
Le présent rapport expose le résultat dune analyse documentaire visant à décrire ce qui caractérise les modèles de qualification professionnelle en vigueur dans certains États et à les comparer avec celui en vigueur au Québec. Ce rapport compte sept chapitres.
Le premier chapitre présente les références de lanalyse documentaire, à savoir le mandat et la méthode suivie pour le mener à bien. Le deuxième décrit les éléments dun modèle de qualification professionnelle. Le troisième expose la classification des professions au Canada et aux États-Unis. Le quatrième décrit le modèle de qualification professionnelle en vigueur au Canada et aux ÉtatsUnis. Le cinquième présente le modèle de qualification professionnelle en vigueur en Europe. Le sixième comporte une comparaison relative à la formation préparatoire à lexercice de professions et le niveau de compétence leur étant rattaché dans les États à létude. Enfin, le septième et dernier chapitre fait état des principales constatations relativement à ce qui caractérise les modèles de qualification professionnelle à létude.
1 Les références de lanalyse documentaire
Le présent chapitre du rapport de lanalyse documentaire traite des références de lanalyse, qui sont présentées en deux points, soit le mandat et la méthode suivie pour le mener à bien.
1.1 Le mandat
Les travaux de recherche menés au cours des dernières années par le ministère de lÉducation ont permis de mettre en évidence une certaine diversité dans les modèles de formation professionnelle et technique en vigueur dans différents États. À lautomne 2003, le Ministère a voulu approfondir les caractéristiques de la qualification professionnelle de la main-duvre dans les pays industrialisés, cest-à-dire définir les modèles de qualification professionnelle en vigueur au Canada, aux ÉtatsUnis et en Europe. Pour ce faire, le Ministère a défini le présent mandat danalyse documentaire dans les termes suivants :
« Décrire le système de qualification professionnelle en vigueur en Ontario ainsi que ses incidences sur les programmes de formation qualifiante. De plus, vérifier si le système ontarien diffère de ceux quon retrouve le plus fréquemment aux États-Unis.
Décrire le système de qualification européen.
Décrire la problématique et les orientations en matière de qualification professionnelle au sein de la Communauté économique européenne.
Établir des comparaisons entre les modèles européens et américains en utilisant 6 ou 8 professions et discuter des similitudes et des différences.
Produire une liste des professions par niveau de qualification dans le système européen. »
En somme, les objectifs poursuivis dans le mandat à réaliser consiste à mettre au jour un ensemble de données qualitatives propres à décrire des modèles de qualification professionnelle en vigueur ailleurs dans le monde, de manière à en saisir les particularités par rapport au système en vigueur au Québec.
Voyons maintenant, dans la section suivante, la méthode suivie pour remplir le mandat et, ce faisant, atteindre les objectifs poursuivis dans le projet.
1.2 La méthode
Pour mener à bien lanalyse documentaire, léquipe de la société Éduconseil inc. a travaillé en collaboration avec les responsables du projet au ministère de lÉducation. Elle a aussi suivi une démarche conforme aux techniques et méthodes utilisées en sciences sociales et exécuté un certain nombre dactivités de recherche documentaire, ainsi que de traitement et danalyse de données, en faisant preuve de la rigueur méthodologique nécessaire. Enfin, en conformité avec le mandat qui lui a été confié, elle a mené à terme lanalyse documentaire entre décembre 2003 et mai 2004.
Les principales activités exécutées par léquipe dÉduconseil pour concrétiser le projet peuvent être résumées ainsi :
préparer une séance de travail avec les responsables du projet au Ministère et y participer en vue déchanger à propos des objectifs poursuivis, du calendrier de travail et dun plan de rédaction pour la présentation du résultat de lanalyse;
mener la recherche documentaire, cest-à-dire consulter lensemble des sites Internet appropriés en vue de répertorier les documents potentiellement pertinents pour les besoins du présent projet;
examiner les documents ainsi répertoriés de manière à repérer ceux qui contiennent des données pertinentes pour le projet;
traiter les données pertinentes conformément aux objectifs poursuivis par le Ministère à lintérieur du projet de manière à en cerner le degré de précision et à déterminer les démarches à faire auprès de personnes-ressources dans les organismes visés en vue davoir accès aux données complémentaires utiles;
concevoir le canevas danalyse des données et de présentation du résultat de lanalyse;
analyser les données liées aux modèles de qualification professionnelle en vigueur au Canada, principalement en Ontario et au Québec, aux États-Unis et en Europe, à laide du canevas produit pour loccasion;
produire une synthèse analytique de ce que recouvrent les modèles de qualification professionnelle en cause, de même que le système en voie duniformisation dans la Communauté économique européenne;
définir les critères utiles pour établir le choix des professions à retenir aux fins de lanalyse comparative entre les modèles en vigueur au Canada, aux États-Unis et en Europe;
cibler les professions qui pourraient être retenues aux fins de lanalyse et échanger sur le sujet avec les personnes responsables du projet au Ministère en vue dadopter les orientations utiles;
compléter, au besoin, la recherche de données à propos des professions retenues aux fins danalyse;
faire lanalyse comparative des professions visées et préparer la synthèse analytique appropriée;
produire une version provisoire du rapport danalyse documentaire et la transmettre aux personnes responsables du projet au Ministère en prévision de la séance de travail relative à la formulation de leurs commentaires;
concevoir un canevas pour la production du sommaire du rapport de lanalyse documentaire;
préparer une séance de travail avec les personnes responsables du projet au Ministère et y participer en vue déchanger sur le résultat de lanalyse documentaire, de même que sur le canevas proposé pour la production du sommaire du rapport de lanalyse documentaire, et sentendre sur la suite des travaux;
analyser les commentaires reçus sur la version provisoire et le sommaire du rapport et préparer la version définitive;
transmettre la version définitive du rapport danalyse au Ministère, sur support papier et sur support informatique.
2 Les éléments dun modèle de qualification professionnelle
Le présent chapitre définit de façon précise ce quest un modèle de qualification professionnelle. Pour lessentiel, il vise à répondre aux trois questions suivantes : Quest-ce que la qualification professionnelle? Quels sont les lieux dacquisition de la qualification professionnelle? Quelles sont les composantes dun modèle de qualification professionnelle? En vue de répondre à ces questions, les points suivants sont exposés :
le vocabulaire propre à lanalyse de modèles de qualification professionnelle;
les lieux dacquisition des compétences rattachées à lexercice des professions et la reconnaissance sociale de la qualification professionnelle;
les composantes dun modèle de qualification professionnelle.
2.1 Le vocabulaire propre à lanalyse de modèles de qualification professionnelle
Lanalyse de modèles de qualification professionnelle utilise un vocabulaire particulier, soit un ensemble de termes quil importe de définir pour mieux saisir la réalité à létude. Ainsi, les principaux termes concernés peuvent être regroupés en trois grandes catégories, à savoir les termes liés à la qualification professionnelle, les termes rattachés à la formation et ce que lon appelle les autres termes utiles.
Les termes liés à la qualification professionnelle
Les termes liés à la qualification professionnelle renvoient aux notions de modèle, de qualification professionnelle, de compétence professionnelle et de compétence.
Dans la présente analyse, le concept de modèle est important dans la mesure où il est utilisé pour désigner une réalité complexe qui renvoie à un ensemble déléments imbriqués les uns dans les autres. Selon la définition présentée dans le Grand dictionnaire terminologique, le concept de modèle renvoie à un « ensemble de facteurs et de variables organisés en un système général de rapports mutuels, servant dinstrument de connaissances ».
Le Bureau international du travail (BIT) définit le concept de qualification professionnelle comme « [l]association des aptitudes, des connaissances, des qualifications et de lexpérience acquises qui permet dexercer une profession ou un métier déterminé ». Par ailleurs, le BIT donne une définition semblable au concept de compétence professionnelle. En effet, il définit la compétence professionnelle comme « [l]aptitude à exercer efficacement un métier, une fonction ou certaines tâches spécifiques, avec toutes les qualifications requises à cet effet ».
Dans le contexte québécois, le sens donné aux concepts de qualification professionnelle et de compétence professionnelle est comparable à celui du BIT et même dautres organismes et auteurs qui ont traité de cette question dans les États industrialisés. Ainsi, lOffice québécois de la langue française définit la qualification professionnelle comme étant « [l]ensemble des aptitudes et des connaissances quune personne a acquises, par sa formation et son expérience, et correspondant à un niveau précis de la classification des emplois ». De plus, il définit la compétence professionnelle comme étant « [l]ensemble des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être qui sexpriment dans le cadre précis dune situation de travail et qui peuvent être mis en uvre sans apprentissage nouveau ». De même, pour la formation de la main-duvre en milieu de travail, le concept de qualification professionnelle « renvoie à la correspondance entre ses connaissances, ses habiletés et ses attitudes, acquises au moment de sa formation et par son expérience, et les exigences liées à lexercice de son métier ou de sa profession, en pleine compétence ».
Le concept de compétence constitue également une notion clé quil convient de définir dans le but de bien le distinguer du concept de compétence professionnelle. À cet effet, deux définitions sont proposées et renvoient à la même idée dintégration de trois savoirs (le savoir, le savoir-faire et le savoir-être) nécessaires pour exécuter des tâches rattachées à lexercice dune profession. Ainsi, le ministère de lÉducation définit le concept de compétence « comme un pouvoir dagir, de réussir et de progresser qui permet de réaliser adéquatement des tâches ou des activités de travail et qui se fonde sur un ensemble organisé de savoirs (ce qui implique certaines connaissances, habiletés dans divers domaines, perceptions, attitudes, etc.) ».
Lautre définition est tirée du cadre général de développement et de reconnaissance des compétences élaboré par EmploiQuébec et la Commission des partenaires du marché du travail à lintention des comités sectoriels de main-duvre. Selon ce cadre, la compétence « est un ensemble intégré des connaissances, des habiletés et des attitudes qui permettent à une personne de réaliser adéquatement une tâche, une activité de travail ou de vie professionnelle ».
En somme, au Québec comme ailleurs dans le monde, le concept de qualification professionnelle renvoie à la maîtrise des compétences nécessaires à lexercice dune profession.
Les termes rattachés à la formation
Les termes rattachés à la notion de formation concernent en particulier les concepts de formation, déducation, de formation initiale, de formation continue, de formation qualifiante et dapprentissage.
Ainsi, dans le contexte de la formation professionnelle, cest-à-dire de la formation préparatoire à lexercice dune profession, la notion de formation renvoie à « [l]ensemble des mesures, procédés, méthodes, activités et actions visant essentiellement à permettre lacquisition des capacités pratiques, des connaissances et des attitudes exigées pour occuper un emploi relevant dune profession, dune fonction ou dun groupe de professions, dans une branche de lactivité économique ».
Dans cette acception, il faut voir que le terme formation a un sens plus restrictif que le terme éducation qui est défini de la manière suivante par lOffice québécois de la langue française :
« Activités visant à dispenser les connaissances, à développer le sens des valeurs et la compréhension de principes dapplication très générale, plutôt quà faire acquérir les capacités pratiques et connaissances requises pour un domaine restreint dactivités professionnelles. Léducation a essentiellement pour buts : de donner aux jeunes et aux adultes les capacités, entre autres dans les domaines du langage et du calcul, qui sont indispensables aussi bien pour communiquer et acquérir des connaissances que dans la vie quotidienne, de leur faciliter la compréhension des lois qui régissent les sciences et la nature; de leur permettre de mieux connaître la société où ils vivent, sa culture, ses traditions et les idées qui linfluencent. »
En somme, la formation vise lacquisition des compétences utiles à lexercice dune profession, alors que léducation vise plutôt lacquisition des compétences utiles pour accomplir efficacement les activités de la vie quotidienne en société et jouer pleinement le rôle de citoyenne ou de citoyen.
Par ailleurs, la formation initiale désigne le « premier programme complet de formation conduisant à lexercice dune profession ». Cest donc dire que la formation initiale renvoie à la première formation préparatoire à lexercice dune profession. Cependant, il faut voir que la période de la formation initiale ne coïncide pas nécessairement avec la période de la scolarité obligatoire. En effet, une personne ayant quitté lécole sans avoir terminé ses études, peut, après avoir été active dans le marché du travail, sinscrire à un programme préparant à lexercice dune profession. Dans ce cas précis, la personne qui sinscrit dans un programme détudes en formation initiale en vue dacquérir les compétences utiles à lexercice dune profession se trouve dans le « cadre de la formation continue », puisquelle a déjà été active au sein du marché du travail.
En effet, la notion de formation continue renvoie généralement à deux situations distinctes. Elle désigne tout « programme de formation axé sur lacquisition, lapprofondissement ou le recyclage de connaissances et destiné à toute personne ayant déjà quitté lécole ». Elle renvoie également à la « poursuite ou [à la] reprise de lacquisition de connaissances organisée après [l]achèvement dune première phase de formation et après lexercice dune activité professionnelle ». À cet égard, au Québec comme ailleurs, les notions de formation initiale et de formation continue sont utilisées pour marquer lopposition entre le moment de la première formation structurée préparant à lexercice dune profession et la participation ultérieure à des activités de formation après lentrée dans le marché du travail, et ce, peu importe si ces activités visent lacquisition dune première formation structurée préparant à lexercice dune profession ou la mise à jour des compétences (se reporter à la figure 2.1).
En plus des deux notions définies précédemment, il y a lieu de définir également la notion de formation qualifiante, qui renvoie au « processus par lequel lindividu développe les compétences nécessaires à lexercice dune fonction ou dun métier dans le marché du travail ou à la poursuite des études ». Cest donc dire quen formation initiale, la formation qualifiante, dans la mesure où elle correspond à des programmes détudes établis par le ministère de lÉducation en fonction des compétences recherchées dans le marché de travail et conduit à lobtention dune reconnaissance officielle, prépare à lexercice dune profession et contribue ainsi à la qualification professionnelle des personnes. Par ailleurs, en formation continue, la formation qualifiante joue un rôle différent, puisquelle peut constituer un moyen de mettre à jour les compétences nécessaires aux exigences dun emploi ou, encore, de réorienter une carrière.
Toujours en ce qui concerne la notion de formation, il y a lieu de définir la notion dapprentissage. Ainsi, dans un contexte de formation professionnelle, la notion dapprentissage désigne un « régime particulier de formation professionnelle systématique dans une entreprise suivant des conditions et des modalités fixées par une convention orale ou écrite entre lemployeur qui assume la responsabilité de la formation et la personne (ou son représentant légal) qui doit être formée ».
Cette définition sinscrit dans la même perspective que celle qui est tirée du Programme des normes interprovinciales, également connu sous le nom de Programme du Sceau rouge, qui est la suivante :
« Lapprentissage est un système reconnu de formation professionnelle combinant la formation en milieu de travail à une formation technique pour permettre à lemployé ou lemployée dacquérir une spécialisation. Lapprenti ou lapprentie reçoit un certificat daptitude professionnelle lorsque la période de formation, préalablement déterminée, prend fin. Cette période dapprentissage, qui dure de deux à cinq ans, se déroule en moyenne à 85 % sur le lieu de travail, et le reste dans un établissement de formation. »
Lapprentissage est donc un mode particulier de formation en milieu de travail, à savoir une formation selon le mode du compagnonnage, généralement complétée par une formation en milieu scolaire. À ce sujet, signalons que, selon lÉtat, la formation en milieu scolaire peut être offerte au secondaire ou au postsecondaire, cest-à-dire à lenseignement collégial ou universitaire. Lapprentissage dune profession à lintérieur dun programme dÉtat est sanctionné par un certificat officiel délivré par lorganisme responsable de la gestion de ce programme..
Au Québec, il y a essentiellement deux filières qui mènent à lapprentissage dune profession. La première est liée à lindustrie de la construction, qui est assujettie à la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-duvre dans lindustrie de la construction. Cette filière dapprentissage mène à lexercice denviron 26 professions et elle est administrée par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Elle conduit à lobtention du Certificat de compétence.
La seconde filière concerne les professions autres que celles de la construction pour lesquelles il existe un programme dapprentissage. Cette filière comprend deux groupes de professions distinctes quant au régime dapprentissage. Le premier groupe vise les dix professions (métiers) réglementées dont lexercice est lié à lobtention du Certificat de qualification professionnelle délivré par EmploiQuébec. Le second groupe concerne les professions non réglementées pour lesquelles un Programme dapprentissage en milieu de travail peut être mis au point. À ce jour, il en existe un pour environ une cinquantaine de professions. Le Programme dapprentissage en milieu de travail conduit à une reconnaissance officielle désignée sous lappellation Certificat de qualification professionnelle, qui est délivré par Emploi-Québec et consigné dans le Registre des compétences.
À cet égard, précisons quau Québec, le Programme des normes interprovinciales est administré par Emploi-Québec qui désigne les métiers dits « Sceau rouge » (il y en a actuellement 26). Ainsi, la personne détentrice dun Certificat de qualification professionnelle na quà passer lexamen « Sceau rouge » de son métier pour être en mesure de lexercer dans une autre province canadienne sans nouvelle évaluation de sa qualification.
Figure 2.1 Illustration de ce que recouvrent la formation initiale et la formation continue
Les autres termes utiles
Les autres termes utilisés dans la présente analyse pour lesquels il est utile de donner des précisions se rapportent aux notions de métier, de profession, de référentiel dactivité professionnelle, de norme professionnelle, de référentiel de diplôme, de normes de formation professionnelle et de référentiel de formation.
Ainsi, la notion de métier renvoie à une « activité de travail déterminée et reconnue pour laquelle une personne a été formée et dont elle tire ses moyens dexistence ». Ajoutons que les « expressions métier qualifié et métier soumis à lapprentissage désignent un métier pour lexercice duquel une période de formation systématique, dont la durée peut aller de dix-huit mois à cinq ans, est exigée officiellement afin datteindre le niveau douvrier qualifié ».
En ce qui concerne la notion de profession, elle désigne « tout type de travail déterminé, manuel ou non, effectué pour le compte dun employeur ou pour son propre compte, et dont on peut tirer ses moyens dexistence ». À cet égard, il est utile de mentionner que « dans la langue administrative, profession est un terme générique usuel dont lacception est plus large que le terme métier, souvent réservé au travail de louvrier ou de lartisan ». Dans le contexte de la présente analyse, la notion de profession est utilisée pour désigner la réalité relative au découpage des activités de travail observé dans le marché du travail.
La notion de référentiel dactivité professionnelle désigne « [l]analyse [des] tâches attribuées au titulaire dun diplôme et leur contenu dans le cadre de chaque secteur professionnel ». Précisons que le référentiel dactivité professionnelle est la base à partir de laquelle est élaboré le référentiel de diplôme. Précisons également quau Québec, à lintérieur du Programme dapprentissage en milieu de travail, la notion de norme professionnelle désigne une réalité semblable à celle de référentiel dactivité professionnelle, puisquelle renvoie à lensemble des compétences associées à lexercice dune profession et précise les critères de performance associés à la réalisation des tâches dans un contexte de travail. Quant au référentiel de diplôme, cest un « document définissant avec précision les capacités, compétences, connaissances et savoir-faire nécessaires à lobtention dun diplôme ». Dans le même ordre didées, mentionnons que les notions de référentiel dactivité professionnelle et de normes de formation professionnelle désignent la même réalité. En effet, la notion de normes de formation professionnelle renvoie aux « niveaux spécifiques et généraux définis en matière de formation initiale et de perfectionnement et approuvés par lorganisme gouvernemental compétent, après consultation avec les organisations demployeurs et de travailleurs intéressés, permettant dacquérir des qualifications professionnelles reconnues ». Mentionnons que dans le document intitulé Lingénierie de la formation professionnelle et technique, le ministère de lÉducation utilise la notion de référentiel de formation comme étant équivalente à celle de programme détudes. Cest donc dire que les notions de référentiel de diplôme, de programme détudes et de formation renvoient à peu de chose près à la même réalité. Aussi, dans le contexte de la présente analyse, la notion de référentiel de formation sera-t-elle utilisée. De plus, la notion de référentiel dactivité professionnelle sera utilisée pour désigner ce qui caractérise lexercice dune profession. Enfin, la notion de référentiel dévaluation renvoie aux critères dévaluation des apprentissages, qui permettent détablir quune personne a effectivement acquis les compétences visées par les objectifs de formation.
2.2 Les différents lieux dacquisition des compétences rattachées à lexercice des professions et la reconnaissance sociale de la qualification professionnelle
Le mode dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession peut prendre différentes formes. À cet égard, le tableau 2.1 illustre les trois situations généralement observées au Québec et ailleurs dans le monde. Ainsi, lacquisition des compétences rattachées à lexercice de certaines professions seffectue principalement en milieu scolaire. Dans ce cas, la sanction des études prend la forme dun diplôme officiel, délivré par le ministère de lÉducation, lorsquil sagit dune formation professionnelle ou dune formation technique et par les universités, lorsquil sagit dune formation universitaire.
Pour dautres professions, lacquisition des compétences peut se faire soit en milieu scolaire, soit en entreprise, cest-à-dire dans le milieu de travail. La formation en milieu de travail peut emprunter deux voies distinctes. La première est une formation officielle structurée et encadrée par un organisme reconnu qui se déroule à lintérieur dun programme dapprentissage. Dans ce contexte, la formation est reconnue par un organisme officiel, au moyen dun document comme un certificat de qualification professionnelle, par exemple.
La seconde voie de formation en milieu de travail est la formation donnée par une entreprise particulière à sa main-duvre. Notons que, selon limportance de lentreprise, la formation donnée en milieu de travail peut être plus ou moins structurée et plus ou moins encadrée. Sauf exception (formations CISCO, IBM, Microsoft, etc.), cette formation ne donne lieu à aucune reconnaissance officielle de la part dun organisme reconnu. Cest donc dire que les personnes qui sont formées de cette manière dans leur milieu de travail ne se voient pas reconnaître les compétences quelles ont ainsi acquises.
Tableau 2.1 Les différents modes dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession
SituationFormation en milieu scolaireFormation en milieu de travailFormation structurée et encadrée à lintérieur dun programme dapprentissage
Autre formation Acquisition des compétences principalement en milieu scolaire et formation sanctionnée par un organisme reconnuXAcquisition des compétences en milieu scolaire ou en milieu de travail et formation sanctionnée par un organisme reconnuXXAcquisition des compétences exclusivement en milieu de travail et formation non sanctionnée par un organisme reconnuX
Source : Comité sectoriel de main-duvre de lenvironnement, La reconnaissance professionnelle de la mainduvre affectée à lassainissement de leau. Rapport de recherche, document produit par la société Éduconseil inc., document non publié, Québec, 2001, p. 10.
À la lumière de ce qui précède, il y a lieu de constater que la reconnaissance sociale de la qualification professionnelle des personnes diffère selon le lieu dacquisition des compétences. Ainsi, selon le mode dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession, une partie de la main-duvre voit sa qualification professionnelle reconnue demblée, puisquelle est titulaire dun diplôme délivré par un organisme officiel, alors quune autre partie nobtient aucune reconnaissance, parce que ses compétences ont été acquises exclusivement dans le milieu de travail et sans encadrement par un organisme officiel (se reporter à la figure 2.2). Ce genre de situation soulève un problème déquité pour les personnes qui, par exemple, exercent la même profession que dautres sans avoir acquis les compétences quelle implique dans un lieu équivalent.
La reconnaissance officielle de la qualification professionnelle des personnes qui exercent une profession est importante dans la mesure où elle constitue également une reconnaissance sociale de cette profession, à laquelle est généralement rattaché un certain nombre davantages. Ces avantages sont, entre autres, des possibilités accrues sur le plan de la mobilité professionnelle et, le cas échéant, une rémunération supérieure et de meilleurs avantages sociaux.
La reconnaissance officielle de la qualification professionnelle des personnes est également importante pour les entreprises et, de manière générale, pour le perfectionnement de la main duvre dans un secteur donné de lactivité économique. Lintérêt des entreprises en la matière implique divers facteurs. Parmi ceux-ci, mentionnons la nécessité dassurer le suivi de la qualification professionnelle de la main-duvre, à savoir la vérification de la maîtrise des compétences jugées essentielles à lexercice dune profession, et de mettre à jour de façon continue les compétences utiles à lexercice de cette profession. Ce facteur est dautant plus important que, dans le contexte économique actuel, qui est notamment marqué par louverture des marchés, les entreprises adhèrent à des systèmes de gestion de la qualité comportant généralement des exigences précises en matière de formation et de qualification de la main-duvre.
Par ailleurs, pour certaines professions, la reconnaissance officielle est obligatoire pour accomplir des tâches réservées, ce qui est habituellement le cas lorsquelles peuvent avoir une incidence sur la santé et la sécurité des personnes. Cette obligation confère au certificat de qualification professionnelle ou au permis délivré par un ordre professionnel une certaine assurance de qualité pour lemployeur ou le client.
Figure 2.2 Illustration de la diversité de la reconnaissance de la qualification professionnelle des personnes selon le mode dacquisition des compétences rattachées à lexercice dune profession
Source : Comité sectoriel de main-duvre de lenvironnement, La reconnaissance professionnelle de la mainduvre affectée à lassainissement de leau. Rapport de recherche, document produit par la société Éduconseil inc., document non publié, Québec, 2001, p. 12.
2.3 Les composantes dun modèle de qualification professionnelle
La qualification professionnelle des personnes renvoie donc à une réalité sociale complexe qui implique aussi bien les lieux possibles dapprentissage que la définition même dune qualification professionnelle acceptable, dans une société à un moment donné, pour ce qui est de lexercice dune profession ou dun groupe de professions. En ce qui a trait aux lieux de la qualification des personnes, cest-à-dire de lacquisition des compétences utiles à lexercice dune profession, rappelons que lon distingue généralement le milieu scolaire et le milieu du travail. Le premier peut être caractérisé par son offre de formation structurée en programmes détudes élaborés en fonction des besoins du marché du travail et mener à une sanction officielle des études (diplôme). Le second peut se particulariser par le fait que les activités de formation qui y sont offertes, mises à part celles qui sont liées à un programme structuré dapprentissage, ne mènent habituellement pas à une reconnaissance officielle et ne sinscrivent pas dans une perspective de formation qualifiante et continue de la main-duvre, à savoir dans un processus planifié de formation des personnes en prévision de la progression dans la carrière.
Quant au processus qui mène à la définition de ce qui constitue la qualification des personnes, notons quil comporte de multiples composantes. Parmi celles-ci, mentionnons la précision des grandes orientations stratégiques en matière de formation et de qualification de la main-duvre. Mentionnons également létablissement des besoins en matière de compétences utiles pour exercer les différentes professions recensées dans la société, ce qui consiste à préciser le référentiel dactivité professionnelle pour chacune delles. Mentionnons encore la précision du référentiel de formation, ce qui consiste à définir les programmes détudes rattachés aux professions visées dans chaque cas. Mentionnons enfin la précision du référentiel dévaluation, ce qui consiste à établir les critères dévaluation des apprentissages pour les programmes détudes préparant à lexercice des professions à lentrée sur le marché du travail. Le cas échéant, le référentiel dévaluation peut aussi viser lapprentissage en milieu de travail (programme dapprentissage) ou lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi. Signalons que, dans ces deux dernières situations, les critères dévaluation doivent correspondre à lexercice de la profession en pleine compétence.
Les processus mis en place en vue de répondre aux besoins de formation de la main-duvre présentent des similitudes et des différences plus ou moins importantes selon les États. La description et lanalyse de ces processus supposent que lon puisse les désigner globalement. Aussi, dans le contexte de la présente analyse, la notion de modèle de qualification professionnelle seratelle utilisée pour désigner les éléments qui unissent les besoins du marché du travail et la maîtrise des compétences utiles pour lexercice des différentes professions et la formation offerte en vue de lacquisition de ces compétences. En somme, la notion de modèle de qualification professionnelle renvoie aux trois éléments suivants : le référentiel dactivité professionnelle, le référentiel de formation et le référentiel dévaluation, qui peuvent viser la formation en milieu scolaire comme en milieu de travail.
À cet égard, la figure 2.3 illustre linterrelation possible entre les trois éléments associés aux composantes dun modèle de qualification professionnelle, et ce, dans le contexte de la mise au point de loffre de formation dans le monde de léducation et dans le monde du travail. La figure illustre également les différentes utilisations du référentiel dactivité professionnelle dans le monde du travail principalement. À ce propos, un certain nombre de constatations peuvent être formulées en ce qui concerne la situation dans différents États.
En ce qui a trait à lélaboration du référentiel dactivité professionnelle, deux situations sont généralement observées. Dans certains États, notamment dans ceux de lAmérique du Nord à létude, les autorités responsables de loffre de formation dans le monde de léducation élaborent des référentiels dactivité professionnelle pour chacune des professions visées, qui sont généralement différents de ceux qui sont utilisés par les autorités responsables de loffre de formation dans le monde du travail au moment de la mise au point des programmes dapprentissage, par exemple. Par contre, la situation est quelque peu différente dans certains États européens où les autorités responsables de loffre de formation dans le monde de léducation et dans le monde du travail utilisent un seul et même référentiel dactivité professionnelle pour chaque profession.
Au Québec, le ministère de lÉducation, qui est responsable de lélaboration de loffre de formation en formation initiale à lenseignement professionnel et à lenseignement technique, mène ses propres études, en collaboration avec les partenaires du marché du travail, en vue détablir les référentiels dactivité professionnelle pour les différentes professions ou groupes de professions concernés. Pour sa part, Emploi-Québec, en collaboration avec ses partenaires du marché du travail, y compris les comités sectoriels de main-duvre (CSMO), soutient le développement de la réponse à certains besoins de formation du marché du travail par le biais des stratégies du Cadre général de développement et de reconnaissances des compétences dont le Programme dapprentissage en milieu de travail. Emploi-Québec est également responsable des programmes dapprentissage et de qualification réglementés en vertu de la Loi sur la formation et la qualification professionnelles de la main-duvre. Précisons que les CSMO sont responsables de lélaboration des normes professionnelles pour les professions visées par le Cadre général de développement et de reconnaissance des compétences.
Ainsi, le ministère de lÉducation et Emploi-Québec élaborent donc pour leurs fins respectives leurs propres référentiels dactivité professionnelle. Il faut cependant mentionner que les deux organismes sont à la recherche de convergence pour la réalisation de certaines de leurs activités respectives. Mentionnons, à titre dexemples détroite collaboration, lélaboration commune de portraits de secteur ainsi que le développement dun modèle dadéquation formation-emploi.
Dautres organismes travaillent également à létablissement de référentiels dactivité professionnelles. Ainsi, la Commission de la construction du Québec a la responsabilité détablir un portrait des professions ou métiers de la construction. Pour leur part, les ordres professionnels sont garants de linsertion en emploi et utilisent différents moyens pour ce faire (stages, périodes de probation, formation complémentaire, etc.).
Figure 2.3 Illustration des trois composantes essentielles dun modèle de qualification professionnelle visant à la fois la formation dans le monde de léducation et le monde du travail
Pour conclure le présent chapitre sur certains des éléments propres à un modèle de qualification professionnelle, il importe de faire état de ce qui suit. Létablissement de la référence relative au monde du travail concernant lexercice de chacune des professions, à savoir la production du référentiel dactivité professionnelle par les organismes responsables de la mise au point de loffre de formation dans le monde de léducation comme dans le monde du travail renvoie, rappelons-le, à des processus qui comportent des similitudes et des différences plus ou moins grandes selon les États. Aussi, dans le but de décrire les modèles de qualification professionnelle en vigueur au Canada, aux États-Unis et dans les États européens, les prochains chapitres visent-ils à donner une réponse, entre autres, aux questions qui suivent.
Quen est-il de la classification des professions et de son utilité pour la définition des référentiels dactivité professionnelle?
Quel organisme a la responsabilité délaborer la référence relative à chaque profession, cest-à-dire le référentiel dactivité professionnelle?
Quelle méthode utilise-t-on pour élaborer des référentiels dactivité professionnelle?
Comment la structure de lensemble des professions (responsabilités rattachées à chaque profession, regroupement des professions selon les domaines daffinité des responsabilités, etc.) est-elle établie?
Qui utilise les référentiels dactivité professionnelle (ministère de lÉducation, entreprises, parents des élèves, élèves, organismes voués au développement de la main-duvre, etc.)?
Quelles sont les utilisations possibles des référentiels dactivité professionnelle compte tenu de la nature des renseignements fournis?
3 La classification des professions au Canada et aux États-Unis
Le présent chapitre porte sur la classification des professions au Canada et aux États-Unis et il est divisé en trois points :
les classifications internationales des professions;
la classification des professions en vigueur au Canada;
la classification des professions en vigueur aux États-Unis.
3.1 Les classifications internationales des professions
Avant dexposer en quoi consiste les classifications des professions en vigueur au Canada et aux États-Unis, il y a lieu den décrire brièvement la logique dorganisation et dexposer les principales caractéristiques de la Classification internationale type des professions (International Standard Classification of Occupations; ISCO-88), de même que celles de la Classification internationale type de léducation (CITE1997).
3.1.1 La logique dun système de classification des professions
La classification des professions a pour objet de fournir des indications précises sur les professions en vue de les regrouper selon leur affinité sur le plan des compétences utiles à leur exercice et de leur degré de complexité. Dans une telle classification, le terme même de profession est utilisé pour désigner une réalité précise, à savoir un ensemble relativement homogène de tâches et de responsabilités. De plus, le terme profession est préféré au terme emploi qui désigne un poste particulier dans une organisation du travail. À cet égard, une profession regroupe généralement un ensemble demplois dans le marché du travail.
Par ailleurs, une classification des professions comporte généralement deux grandes composantes. La première consiste en une description des tâches et des responsabilités rattachées à chaque profession. La seconde représente le système de classification en tant que tel. En effet, le regroupement des professions doit suivre une logique généralement fondée sur le genre et le niveau de compétence. Le niveau de compétence définit le degré de complexité des tâches et les responsabilités inhérentes, exprimé selon la durée et la nature de la formation ainsi que lexpérience de travail liée au domaine professionnel en cause. Le genre de compétence renvoie au contenu ou au domaine de connaissances acquises, aux outils et au matériel utilisés pour exécuter les tâches rattachées à la profession, de même quà la nature des biens et services produits.
La classification des professions comporte des applications multiples. Ainsi, elle sert à regrouper les données de recensement et à fournir des renseignements uniformisés sur les professions qui sont notamment utilisés par des spécialistes de la recherche en sciences sociales. À titre dexemple, les renseignements permettent aux analystes du marché du travail de repérer des tendances et de proposer des orientations relativement à la formation de la main-duvre et aux politiques en matière demploi. Enfin, la classification des professions est utilisée pour la planification de carrière par les conseillères et conseillers en orientation, de même que par les élèves et les établissements denseignement, qui y trouvent des renseignements utiles.
3.1.2 La Classification internationale type des professions
La Classification internationale type des professions (International Standard Classification of Occupations; ISCO-88) a été mise en place pour la première fois en 1958. Elle a été révisée en 1968 et en 1988, et cette dernière version est encore utilisée aujourdhui. La mise en place de la Classification internationale type des professions visait trois objectifs en particulier, à savoir : faciliter les communications internationales visant les professions; fournir des données internationales normalisées sur les professions pouvant servir à la recherche et faciliter la prise de décision; et servir de modèle pour létablissement dune classification des professions dans les différents États du monde.
Lorganisation de la Classification internationale type des professions repose sur le genre et le niveau de compétence. Ainsi, elle compte quatre niveaux de compétence définis en fonction de la scolarité (se reporter au tableau 3.1). Le premier niveau correspond aux études primaires, le deuxième correspond au diplôme détudes secondaires, incluant lapprentissage dun métier (Apprenticeship), le troisième correspond aux études postsecondaires, à savoir les études collégiales, et le quatrième correspond aux études supérieures, à savoir les études universitaires. Par ailleurs, le genre de compétence reflète le contenu des connaissances acquises, les outils et le matériel utilisés, de même que la nature des biens et services produits. Enfin, les professions sont regroupées à lintérieur de groupes professionnels en fonction de la similarité des tâches et de la nature du travail (se reporter au tableau 3.2). Les groupes professionnels en cause se présentent comme suit :
10 grands groupes (major groups);
28 groupes intermédiaires (submajor groups);
116 sous-groupes (minor groups);
390 groupes de base (unit groups).
Tableau 3.1 Définition des niveaux de compétence dans la Classification internationale type des professions (ISCO-88) selon la scolarité
Niveau de compétenceScolarité1er Études primaires2e Études secondaires3e Études postsecondaires (études collégiales)4e Études supérieures (études universitaires)
Source : Eivind Hoffmann, International Statistical Comparisons of Occupations and Social Structures: Problems, Possibilities and the Role of ISCO-88, International Labor Office, 1999, p. 7.
Tableau 3.2 Répartition des groupes professionnels dans la Classification internationale type des professions (ISCO-88) selon le genre et le niveau de compétence
Grand groupeGroupe intermédiaireSous-groupesGroupes de baseNiveau de compétence1Membres de lexécutif et des corps législatifs38332Professions intellectuelles et scientifiques418554e3Professions intermédiaires421733e4Employées et employés dadministration27232e5Personnel des services directs aux particuliers et des services de protection et de sécurité29232e6Agricultrices ou agriculteurs et ouvrières ou ouvriers qualifiés de lagriculture et de la pêche26172e7Artisanes ou artisans et ouvrières ou ouvriers des métiers de type artisanal416702e8Conductrices ou conducteurs dinstallations et de machines et ouvrières ou ouvriers dassemblage320702e9Ouvrières ou ouvriers non qualifiés310251er0Forces armées111Total 28116390
Source : Eivind Hoffmann, International Statistical Comparisons of Occupations and Social Structures: Problems, Possibilities and the Role of ISCO-88, International Labor Office, 1999, p. 7.
3.1.3 La Classification internationale type de léducation (CITE1997)
La Classification internationale type de léducation (CITE1997) a été conçue par lOrganisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture (UNESCO) au début des années 70 pour constituer « un instrument de classement permettant de rassembler, de compiler et de mettre en forme les statistiques éducatives tant dans les différents pays que sur le plan international ». Cette classification a été révisée à différentes reprises, notamment en 1997, à la suite dune vaste consultation à léchelle internationale.
La CITE1997 compte six niveaux déducation équivalant aux niveaux de compétence qui sont définis selon la scolarité (se reporter au tableau 3.3). La principale différence entre la CITE1997 et la classification ISCO88 tient au fait que, dans la première, lenseignement secondaire et supérieur est subdivisé en deux niveaux de compétences. Ainsi, les niveaux 2 et 3 de même que les niveaux 5 et 6 dans la CITE1997 correspondent respectivement aux niveaux 2 et 4 de la classification ISCO88. Cest donc dire que le niveau 4 de la CITE1997, qui correspond aux études postsecondaires non supérieures, à savoir les études collégiales, correspond au niveau 3 de la classification ISCO88.
Tableau 3.3 Définition des niveaux déducation (niveaux de compétence) dans la Classification internationale type de léducation (CITE1997) selon la scolarité
Niveau déducationScolarité0Éducation préscolaire1er Enseignement primaire2e Premier cycle de lenseignement secondaire3e Deuxième cycle de lenseignement secondaire4e Enseignement postsecondaire non supérieur5e Premier cycle de lenseignement supérieur (ne conduisant pas directement à un titre de chercheuse hautement qualifiée ou de chercheur hautement qualifié)6e Deuxième cycle de lenseignement supérieur (conduisant à un titre de chercheuse hautement qualifiée ou de chercheur hautement qualifié)
Source : Organisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture, Classification internationale type de léducation, (29 C/20, annexe ii), Conférence générale, vingt-neuvième session, Paris 1997, novembre 1997, p. 9.
3.2 La classification des professions en vigueur au Canada
Au Canada, la classification des professions renvoie à deux systèmes différents, soit la Classification nationale des professions (CNP) et la Classification nationale des professions pour statistiques (CNP-S). Les systèmes en cause sont décrits dans les paragraphes qui suivent.
3.2.1 La Classification nationale des professions
La Classification nationale des professions (CNP) a été instaurée en 1992 pour remplacer la Classification canadienne descriptive des professions (CCDP). La CNP a été révisée et la nouvelle édition de 2001 a remplacé la précédente. Elle a été élaborée à partir de données recueillies auprès des employeurs, de la main-duvre, des éducatrices et des éducateurs et des associations professionnelles. Ces données ont été recueillies au cours denquêtes sur les professions qui ont été effectuées à laide de questionnaires adressés aux représentantes et représentants de professions libérales, ainsi quà des groupes professionnels des divers secteurs de lactivité économique. Précisément, des enquêtes ont été menées sur les professions dans les domaines dactivité suivants : sciences infirmières, informatique, vente, sports et loisirs, finances et services juridiques. Les données ont été recueillies également à laide détudes sectorielles menées auprès dentreprises dans les secteurs de la fabrication, de lextraction des ressources, de la transformation, du transport et des services dutilité publique. Les analystes des professions ont effectué des visites dans différents établissements en vue dobserver des personnes exerçant les professions ciblées afin de mieux comprendre la nature des tâches qui leur sont confiées. Les analystes des professions ont aussi mené des entrevues auprès des employeurs et du personnel des établissements pour recueillir des données, entre autres, sur les principales fonctions et les tâches liées à chaque poste, ainsi que sur les exigences dengagement, notamment la durée de la formation exigée.
La CNP regroupe les professions selon le genre de compétence et les groupes de professions. Ainsi, les professions sont regroupées selon les dix « catégories génériques de genre de compétence » suivantes :
gestion;
affaires, finance et administration;
sciences naturelles et appliquées et professions apparentées;
secteur de la santé;
sciences sociales, enseignement, administration publique et religion;
arts, culture, sports et loisirs;
vente et services;
métiers, transport et machinerie;
secteur primaire;
transformation, fabrication et services dutilité publique.
De plus, les professions sont regroupées selon trois niveaux qui correspondent aux subdivisions suivantes des groupes professionnels :
26 grands groupes (major groups);
140 sous-groupes (minor groups);
520 groupes de base (unit groups).
Ainsi, les 26 grands groupes, les 140 sous-groupes et les 520 groupes de base sont structurés selon le genre et le niveau de compétence (se reporter au tableau 3.4). Le genre de compétence renvoie, rappelons-le, à la nature du travail réalisé, au domaine de formation ou à lexpérience exigée pour accéder à la profession, ainsi quau secteur dactivité. Ajoutons que le genre de compétence correspond au premier chiffre du code CNP propre à chaque profession. Quant au niveau de compétence, il renvoie à la nature ou à la durée de la formation généralement associée à lexercice des professions visées. La CNP compte quatre niveaux de compétence désignés par les lettres A à D, la lettre A désignant le niveau le plus élevé. De plus, à chaque lettre sont associés un ou des chiffres constituant des codes numériques désignant les grands groupes, les sous-groupes et les groupes de base. À cet égard, le tableau 3.5 illustre en quoi consiste chacun des quatre niveaux de compétence rattachés aux différents groupes professionnels de la CNP. À titre dexemple, le niveau A correspond généralement à une formation universitaire, alors que le niveau B correspond à une formation postsecondaire ou, encore, à une formation secondaire à laquelle doivent se greffer une formation structurée en milieu de travail (un programme dapprentissage, par exemple) ou une formation en milieu de travail et une expérience significative dans lexercice de la profession visée. Au sujet du niveau de compétence B, ajoutons quil englobe toutes les professions comportant des responsabilités de supervision de même que des responsabilités importantes en matière de santé et de sécurité. En ce qui a trait aux niveaux de compétence C et D, notons quils renvoient à une formation secondaire à laquelle doit se greffer, le cas échéant, une formation particulière en milieu de travail pour les professions associées au niveau C.
Dans la CNP, le système de codification des professions se présente comme suit. Le premier chiffre du code numérique correspond au genre de compétence, alors que le deuxième représente le niveau de compétence. Ainsi, les grands groupes professionnels sont désignés par un code à deux chiffres, alors que les sous-groupes et les groupes de base sont désignés respectivement par des codes à trois et à quatre chiffres. À titre dexemple, le code 9231 désigne le groupe de base Opératrices ou opérateurs de poste central de contrôle et de conduite de procédés industriels dans le traitement des métaux et des minerais, qui appartient au sous-groupe Opératrices ou opérateurs de poste central de contrôle dans les procédés de fabrication et de transformation (code 923), qui appartient à son tour au grand groupe Personnel de supervision et personnel spécialisé dans la transformation, la fabrication et les services dutilité publique (code 92). Précisons que le niveau de compétence associé à ce groupe professionnel est B, puisque le second chiffre du code est 2.
Pour terminer lexposé sur la CNP, précisons quelle regroupe deux volets. Le premier constitue une description générale de chacun des 520 groupes de base, ce qui inclut une définition des limites de ce que chacun recouvre. Dans cette description générale, on précise dans quels types dindustries, dans quels milieux de travail ou dans quels genres détablissements la profession correspondant au groupe de base est exercée. Cette description est suivie des appellations demploi couramment utilisées dans le marché du travail et réunies dans le groupe de base. Chaque description dune profession présente les fonctions les plus importantes exercées par le groupe professionnel en cause. Enfin, la description comprend les conditions générales daccès à la profession, soit la nature du diplôme ou la durée de la formation exigée, y compris les stages dapprentissage, la formation en cours demploi ou la formation interne. Des précisions sont également fournies en ce qui a trait à lexpérience requise, ainsi quaux licences, permis, certificats ou affiliations exigés.
Le second volet de la CNP vise lorientation professionnelle. Il est intitulé Guide sur les carrières et sadresse aux conseillères et conseillers en orientation et au personnel professionnel spécialisé en la matière dans le milieu scolaire et le marché du travail. Ainsi, le Guide sur les carrières fournit une description des professions qui met laccent sur les compétences requises et sur les champs dintérêt ainsi que sur les aptitudes utiles.
Tableau 3.4 Répartition des groupes professionnels dans la Classification nationale des professions (CNP) selon le genre de compétence
Genre de compétenceGrand groupeSousgroupeGroupe de base0Gestion217441Affaires, finance et administration313562Sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés215633Secteur de la santé39354Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion27295Arts, culture, sports et loisirs28346Vente et services322597Métiers, transport et machinerie324938Secteur primaire311279Transformation, fabrication et services dutilité publique31480Total 26140520
Source : Site Internet de Développement des ressources humaines Canada [www.hrdc-drhc.gc.ca].
Tableau 3.5 Nature des postes et des exigences dengagement selon le niveau de compétence dans la Classification nationale des professions (CNP)
Niveau de compétence
(lettre de lalphabet)Niveau de compétence
(chiffre)Nature des postes Nature des exigences dengagement
( diplôme
ou durée de la formation)A
Une formation universitaire caractérise habituellement les professions.1Postes professionnelsDiplôme détudes universitaires (baccalauréat, maîtrise ou doctorat).B
Une formation collégiale ou un programme dapprentissage caractérise habituellement les professions.2 ou 3Postes techniques, paraprofessionnels et spécialisésDe deux à trois ans détudes postsecondaires dans un collège communautaire, un institut technique ou un cégep;
ou
de deux à cinq ans de stage dapprentissage;
ou
de trois à quatre ans détudes secondaires et plus de deux ans de formation en cours demploi, de cours de formation spécialisée ou dexpérience de travail précise.
Les professions comportant des responsabilités de supervision et des responsabilités importantes en matière de santé et de sécurité, (pompiers, policiers et infirmières auxiliaires autorisées) se voient toutes attribuer le niveau de compétence B.C
Une formation secondaire ou une formation propre à la profession, ou les deux, caractérisent les professions.4 ou 5Postes intermédiairesDe un à quatre ans détudes secondaires;
ou
jusquà deux ans de formation en cours demploi, de cours de formation spécialisée ou dexpérience de travail précise. D
Une formation en cours demploi caractérise habituellement les professions.6Postes élémentaires et de manuvreUne brève démonstration du travail ou une formation en cours demploi;
ou
aucune exigence particulière en matière de formation.
Source : Développement des ressources humaines Canada, Classification nationale des professions, Tutoriel de formation, Ottawa, gouvernement du Canada, 2001, p. 10; Développement des ressources humaines Canada, Classification nationale des professions, Édition 2001, Ottawa, gouvernement du Canada, 2001, p. 10, 18 et 19.
3.2.2 La Classification nationale des professions pour statistiques
La Classification nationale des professions pour statistiques (CNP-S) est utilisée, comme son nom le suggère, pour la collecte de données sur la population et la main-duvre. Elle a notamment été utilisée par Statistique Canada pour le recensement de 2001. La CNP-S remplace la Classification type des professions (CTP) qui était utilisée depuis 1991. La CNP-S présente de très grandes similitudes avec la CNP, la description des professions y étant toutefois moins détaillée. En effet, la description de chaque groupe de base tient en une dizaine de lignes, ce qui permet dénoncer brièvement les principales fonctions liées à la profession et de préciser les types dindustries et les milieux de travail où elle est exercée.
3.3 La classification des professions en vigueur aux États-Unis
La classification des professions en vigueur aux États-Unis, tout comme celle en vigueur au Canada, compte deux systèmes de classification, soit le Standard Occupational Classification et le Occupation Information Network.
3.3.1 Le Standard Occupational Classification
Le système de classification des professions Standard Occupational Classification (SOC) a été créé pour permettre, tant aux organismes gouvernementaux quaux entreprises privées, de produire et dutiliser des données comparables sur les professions. Aussi la mise en place de ce système visetelle principalement la collecte et lanalyse de données sur les professions. Dailleurs, le SOC est le système qui a été retenu pour le recensement de 2000 et il sera utilisé aussi pour celui de 2010.
Le SOC propose un regroupement des professions selon quatre niveaux ou subdivisions de groupes professionnels :
23 grands groupes (major groups);
96 sous-groupes (minor groups);
449 groupes de base (unit groups);
821 groupes professionnels (detailed occupations).
Les professions sont regroupées à lintérieur de ces quatre groupes en fonction du genre et du niveau de compétence. Au premier niveau, il y a 23 grands groupes à lintérieur desquels se répartissent les professions en fonction du genre de compétence. Ces 23 grands groupes se subdivisent en 96 sousgroupes, 449 groupes de base et 821 groupes professionnels, toujours selon le niveau de compétence et la similarité des fonctions. Pour chacun des 821 groupes professionnels, le SOC fournit une brève description des principales fonctions.
Chaque groupe professionnel est désigné par un code à six chiffres. Les deux premiers chiffres représentent les grands groupes; le troisième chiffre représente les sous-groupes; le quatrième et le cinquième représentent les groupes de base et le sixième, le groupe professionnel. Le code des grands groupes se termine par 0000 (par exemple, le code 230000 désigne les professions juridiques), le code des sous-groupes se termine par 000 (par exemple, le code 231000 désigne les avocats, les juges et les professions connexes), et le code des groupes de base se termine par 0 (par exemple, le code 231010 désigne les avocats).
3.3.2 Le Occupation Information Network (O*NET)
Le Occupation Information Network, couramment désigné par lacronyme O*NET, est une base de données informatisée sur les professions. Le système O*NET remplace le Dictionary of Occupational Titles (DOT) comme principale source nationale dinformation sur les professions. Le système O*NET a été élaboré pour fournir des renseignements sur les habiletés et les compétences requises pour lexercice dune profession. Il est utilisé, entre autres, pour établir les normes de compétences relatives à la formation professionnelle.
Les renseignements contenus dans la classification O*NET proviennent denquêtes menées à laide de questionnaires auprès des employeurs et du personnel des entreprises dans différents secteurs de lactivité économique. Ces renseignements ont également été recueillis par des analystes des professions dans les entreprises, notamment par lobservation et des entrevues avec des employeurs et des membres du personnel représentant différentes professions en vue de déterminer les compétences et les habiletés requises.
Le système O*NET contient des renseignements sur 1 122 professions (Occupational Units). La classification des groupes professionnels et le code qui leur est attribué sont les mêmes que ceux qui sont utilisés par le système SOC.
Le remplacement du système DOT par le système O*NET a conduit à un réaménagement très important de la classification des professions. En effet, les 12 000 emplois recensés dans le DOT ont été ramenés à 1 122 professions dans O*NET. De plus, la description des 1 122 professions dans O*NET est beaucoup plus détaillée que celle qui était présentée dans DOT. Cest donc dire que chaque description dune profession présentée dans le système O*NET couvre un large éventail professionnel plutôt quun emploi précis. Par ailleurs, il est important de signaler que le passage du système DOT vers le système O*NET tient compte de ce que les personnes doivent posséder des compétences leur permettant de passer dun emploi à un autre au cours de leur vie, plutôt que des compétences particulières très ciblées visant un emploi précis au sein dun type donné dentreprise.
La fiche descriptive de chacune des 1 122 professions recensées dans le système O*NET contient des renseignements regroupés en six domaines (se reporter à la figure 3.1). Les trois premiers domaines visent les exigences auxquelles les personnes doivent satisfaire pour exercer la profession décrite, à savoir les habiletés, les champs dintérêt, les compétences et la formation utiles, de même que lexpérience professionnelle. Les trois autres domaines se rapportent à la nature du travail et aux conditions rattachées à la profession, notamment les principales activités et fonctions; on y trouve aussi une description de lenvironnement de travail et du type détablissement où la profession est exercée.
Figure 3.1 Représentation graphique de linformation présentée dans O*NET et regroupée en six domaines
Source : Site Internet du Occupation Information Network [www.onetcenter.org].
4 Le modèle de qualification professionnelle en vigueur au Canada et aux ÉtatsUnis
Le présent chapitre expose les principales caractéristiques des modèles de qualification professionnelle en vigueur au Canada et aux États-Unis. La présentation de chacun des modèles de qualification sappuie sur deux cas précis, à savoir la province de lOntario pour le modèle canadien et sur lÉtat du Massachusetts pour le modèle américain.
4.1 Le modèle de qualification professionnelle du gouvernement fédéral en matière de formation de la main-duvre
Au Canada, la responsabilité relative à léducation et à la formation de la main-duvre relève du gouvernement provincial. Chaque province ou territoire possède donc son propre modèle de qualification professionnelle, cest-à-dire sa manière de faire pour élaborer les programmes détudes menant à lexercice des différentes professions dans le marché du travail. Néanmoins, au-delà des particularités du système déducation et de formation de la main-duvre de chaque province et territoire, il existe des éléments communs entre les provinces, et ce, aussi bien en formation initiale de la main-duvre quen formation continue. Ainsi, en matière de formation de la main-duvre, la formation préparatoire à lexercice dune profession est offerte dans les établissements denseignement postsecondaire comme les collèges communautaires, les cégeps, les universités et les instituts techniques. À cet égard, certaines provinces se distinguent quelque peu par rapport aux autres, puisquelles offrent une formation préparatoire à lexercice dune profession dès le secondaire; cest le cas notamment du Québec et de lAlberta.
Par ailleurs, même si la responsabilité relative à léducation et à la formation de la main-duvre est de ressort provincial, le gouvernement fédéral, par lintermédiaire du ministère Développement des ressources humaines Canada (DRHC), a mis au point des programmes dont lobjectif est non seulement de faciliter la formation dune main-duvre qualifiée, mais aussi de favoriser sa mobilité sur le territoire canadien. À ce sujet, mentionnons le programme des Normes nationales des professions, qui sert en loccurrence pour le Programme du Sceau rouge, également connu sous lappellation Programme des normes interprovinciales. Mentionnons aussi le programme des Compétences essentielles qui est un autre outil pouvant servir au développement de la mainduvre.
4.1.1 Le programme des Normes nationales des professions du Canada
Le programme des Normes nationales des professions du Canada a pour objet danalyser les professions et détablir des normes professionnelles se rapportant à lexercice de professions spécialisées. Ces normes sont validées à léchelle canadienne. Le programme sinscrit dans les suites de la première conférence nationale sur lapprentissage professionnel et industriel tenue dans les années 50, dont lune des recommandations était la collaboration du gouvernement fédéral et des administrations provinciales et territoriales dans lanalyse de professions dites spécialisées.
Ainsi, le Conseil canadien des directeurs de lapprentissage (CCDA) a mis au point un programme danalyse qui a été approuvé par Développement des ressources humaines Canada. Le programme danalyse des professions qui conduit à létablissement de normes professionnelles nationales vise les objectifs suivants :
« définir et regrouper les tâches des travailleurs et travailleuses qualifiés dans des emplois donnés;
déterminer les tâches accomplies par des travailleurs et travailleuses qualifiés dans chaque province et territoire;
élaborer des outils pour préparer lexamen des normes interprovinciales en vue du certificat portant le Sceau rouge ainsi que les programmes de formation pour laccréditation des travailleurs et travailleuses qualifiés;
faciliter au Canada la mobilité des stagiaires et des travailleurs et travailleuses qualifiés;
fournir aux employeurs et employeuses, aux employés et employées ainsi quà leurs associations, aux industries, aux établissements de formation et aux gouvernements des analyses des tâches accomplies dans des emplois donnés. »
Jusquà ce jour, environ 70 normes professionnelles nationales ont été publiées. Ces normes visent majoritairement des professions qui nécessitent une formation technique, ce qui correspond, rappelons-le, au niveau B de compétence dans la Classification nationale des professions (se reporter au tableau 4.1).
Chaque norme professionnelle regroupe un ensemble de données relatives aux tâches, aux connaissances et aux capacités rattachées à lexercice dune profession, de même que des données relatives aux tendances de développement et aux ressources utilisées par les personnes qui lexercent.
Par ailleurs, les normes professionnelles nationales peuvent également servir de références pour les professions visées par le Programme des normes interprovinciales, aussi nommé Programme du Sceau rouge, comme on la déjà dit. Dans un tel cas, la norme professionnelle nationale sert non seulement à préciser ce que recouvre lexercice de la profession visée, mais encore à concevoir des examens en vue de lévaluation des personnes désirant obtenir le diplôme rattaché à ce programme. Ce diplôme est désigné sous lappellation certificat daptitude professionnelle. Instauré en 1958, le Programme des normes interprovinciales vise à favoriser la mobilité de la main-duvre sur le territoire canadien, de même que luniformisation de la formation pour les professions faisant lobjet dun programme dapprentissage. Il vise aussi bien les professions dites à « certificat obligatoire » que celles dites à « certificat facultatif ». À ce sujet, il y a lieu de signaler ce qui suit :
« Lorsque le certificat daptitude professionnelle est obligatoire, il faut, pour exercer le métier, posséder une carte de compétence en bonne et due forme ou être inscrit comme apprenti ou apprentie. Lorsque le certificat est facultatif, il nest pas nécessaire, pour exercer le métier, de faire un apprentissage et dobtenir sa carte de compétence. Toutefois, celle-ci se révèle quand même utile puisquelle indique le degré de compétence et dexpérience du travailleur ou de la travailleuse. »
Ainsi, une personne qui désire obtenir le diplôme rattaché au Programme des normes interprovinciales doit satisfaire à trois conditions. Tout dabord, elle doit réussir un programme provincial ou territorial de formation en apprentissage reconnu officiellement. Ensuite, elle doit obtenir un certificat daptitude professionnelle délivré par lorganisme provincial ou territorial responsable du programme. Enfin, elle doit réussir lexamen interprovincial rattaché à la profession (métier) choisie.
Le Programme des normes interprovinciales vise 45 professions métiers). Létablissement dune norme professionnelle nationale rattachée à lobtention du Sceau rouge relève de la responsabilité des conseils sectoriels. Il sagit de comités ad hoc ayant été mis sur pied pour analyser des professions et élaborer les examens nationaux relatifs au Sceau rouge. Ces comités regroupent des personnes qui sont associées à la profession analysée (métier) et qui viennent de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada. Ils sont aussi composés de représentantes et de représentants des entreprises du secteur dactivité visé, de personnes qui exercent la profession, de même que de représentantes et de représentants des associations professionnelles, des syndicats et des ministères provinciaux ou territoriaux concernés. Dans un premier temps, les membres des comités répertorient toutes les tâches accomplies par une travailleuse ou un travailleur de la profession analysée (métier) et rédigent une ébauche de lanalyse de la profession. Lébauche est confiée aux analystes des professions de DRHC aux fins de traduction. Le document est ensuite soumis à dautres représentantes et représentants de la profession pour être validé. Suivant son approbation, lanalyse de la profession est publiée et devient alors la norme professionnelle nationale.
Tableau 4.1 Répartition des normes professionnelles nationales selon le niveau et le genre de compétence
Genre de compétenceNiveau de compétence
(lettre de lalphabet et chiffre)1a23456789Total0
Gestion1000002003A
(1)
Une formation universitaire caractérise habituellement les professions.00010c1B
(2 ou 3)
Une formation collégiale ou un programme dapprentissage caractérise habituellement les professions.016
(2)b0003
(3)48
(38)0067C
(4 ou 5)
Une formation secondaire ou une formation propre à la profession, ou les deux, caractérisent les professions.1
(1)001002D
(6)
Une formation en cours demploi caractérise habituellement les professions.00000Total2160103510073
Source : Le nombre de professions a été calculé à partir de la liste des normes professionnelles nationales qui, rappelons-le, est présentée à lannexe i.
a. Le genre de compétence renvoie à ce qui suit : 1 = Affaires, finance et administration; 2 = Sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés; 3 = Secteur de la santé; 4 = Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion; 5 = Arts, culture, sports et loisirs; 6 = Vente et services; 7 = Métiers, transport et machinerie; 8 = Secteur primaire; et 9 = Transformation, fabrication et services dutilité publique.
b. Le chiffre entre parenthèses indique le nombre de professions visées par le Programme du Sceau rouge.
c. Le demi-cadratin signale le fait quil ny a pas de groupe professionnel pour ce genre et ce niveau de compétence.
4.1.2 Le programme des Compétences essentielles du Canada
Les compétences essentielles sont les compétences indispensables pour exercer toutes les professions, ce qui les différencie des compétences techniques, qui sont propres à lexercice de chaque profession. Signalons que la notion de compétence essentielle comporte des similitudes importantes avec la notion de compétence transversale utilisée au ministère de lÉducation du Québec et avec celle de compétences génériques utilisée à Emploi-Québec.
Au cours des années 90, des études ont été menées au Canada, aux États-Unis et en GrandeBretagne pour définir un ensemble de compétences essentielles servant dans lexercice de toutes les professions. Au Canada, DRHC a lancé en 1994 une étude nationale intitulée Projet de recherche sur les compétences essentielles (PRCE), qui visait à déterminer les compétences pouvant être utiles à lexercice de toutes les professions. Les compétences qui ont été retenues à titre de compétences essentielles sont les suivantes :
la lecture de textes;
lutilisation des documents;
la rédaction;
le calcul;
la communication verbale;
la capacité de raisonnement;
le travail en équipe;
lutilisation de linformatique;
la formation continue.
Pour mener à bien létude en cause, 4 000 entrevues ont été menées auprès de travailleuses et de travailleurs dans le but de recueillir des données sur les compétences essentielles dans le contexte dexercice des différentes professions concernées. À ce sujet, précisons quune attention particulière a été accordée aux professions dont lexercice nécessite généralement un diplôme détudes secondaires et une période de formation en cours demploi. La liste des professions cibles a été établie à partir de la CNP. Jusquà ce jour, le profil des compétences essentielles pour environ 185 professions a été établi; environ 150 de ces profils visent des emplois pour lesquels lexigence à lengagement est le diplôme détudes secondaires, ce qui correspond à des professions de niveau de compétence C ou D dans la CNP. De plus, le profil des compétences essentielles a été établi pour 28 professions associées au niveau de compétence B et pour 2 professions associées au niveau de compétence A, dans la CNP. En outre, le profil des compétences essentielles a été établi pour 5 professions associées au domaine de la gestion (se reporter au tableau 4.2).
Chaque profil présente les compétences essentielles dun groupe de base professionnel qui correspond, rappelons-le, au code à 4 chiffres dans la CNP et précise la forme particulière sous laquelle ces compétences se manifestent dans le contexte de chaque groupe professionnel visé. Lun des objectifs poursuivis dans la mise au point des profils des compétences essentielles est de permettre aux travailleuses et aux travailleurs dacquérir les compétences utiles à leur intégration efficace dans le marché du travail et de faciliter leur adaptation dans leur emploi, compte tenu du fait que les besoins des entreprises en matière de compétences est en perpétuel changement. Selon la perspective adoptée par DRHC, les profils de compétences essentielles devraient servir à :
lélaboration des programmes de formation pertinents;
la création doutils éducatifs destinés à améliorer le développement des compétences essentielles;
lévaluation des besoins en la matière dans des milieux de travail particuliers.
Tableau 4.2 Répartition des professions pour lesquelles un profil de compétences essentielles a été établi, selon le niveau et le genre de compétence
Genre de compétenceNiveau de compétence
(lettre de lalphabet)1a23456789Total0
Gestion0000032005A
(1)
Une formation universitaire caractérise habituellement les professions.10010b2B
(2 ou 3)
Une formation collégiale ou un programme dapprentissage caractérise habituellement les professions.131022170228C
(4 ou 5)
Une formation secondaire ou une formation propre à la profession, ou les deux, caractérisent les professions.2942621848136D
(6)
Une formation en cours demploi caractérise habituellement les professions.710715Total3135123841857186
Source : Le nombre de professions a été calculé à partir de la liste des professions pour lesquelles un profil de compétences essentielles a été établi. Mentionnons que lon trouvera la liste en cause dans le site Internet de DRHC [www.hrdc-drhc.gc.ca].
a. Le genre de compétence se présente comme suit : 1 = Affaires, finance et administration; 2 = Sciences naturelles et appliquées et domaines apparentés; 3 = Secteur de la santé; 4 = Sciences sociales, enseignement, administration publique et religion; 5 = Arts, culture, sports et loisirs; 6 = Vente et services; 7 = Métiers, transport et machinerie; 8 = Secteur primaire; et 9 = Transformation, fabrication et services dutilité publique.
b. Le demi-cadratin signale le fait quil ny a pas de groupe professionnel pour ce genre et ce niveau de compétence.
4.2 Le modèle de qualification professionnelle de lOntario
La présentation du modèle de qualification professionnelle de lOntario sarticule autour de deux points, soit la formation initiale dans les collèges darts appliqués et de technologie (CAAT), et la formation continue en milieu de travail. Précisons que les deux voies ou filières de formation relèvent du ministère de la Formation et des Collèges et Universités. Plus précisément, la formation initiale relève de la Direction de léducation postsecondaire, alors que la formation continue relève de la Direction du marché du travail et de la formation. Chaque voie de formation possède son propre référentiel dactivité professionnelle, de même que ses référentiels de diplôme ou de formation.
4.2.1 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale dans les CAAT
En Ontario, la formation professionnelle et technique en formation initiale, qui prépare à lexercice dune profession, est offerte principalement dans les collèges darts appliqués et de technologie (CAAT) et les écoles privées de formation professionnelle. Les programmes détudes offerts dans ces établissements conduisent à lexercice demplois qualifiés ou, encore, à lexercice des emplois de techniciennes et techniciens et de technologues. En vue de décrire le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale, il y a lieu, dune part, de préciser en quoi consiste la formation professionnelle et technique en Ontario et, dautre part, de décrire le référentiel dactivité professionnelle utilisé au moment de lélaboration des programmes détudes.
La formation professionnelle et technique
Demblée, il faut mentionner quil nexiste pas en Ontario de filière denseignement secondaire conduisant à lapprentissage dun métier, comme au Québec à travers celle de la formation professionnelle. Toutefois, il existe des cours déducation coopérative qui permettent aux élèves de se familiariser avec lexercice de certains métiers. La forme et la durée de ces cours sont diversifiées et renvoient à ce qui est généralement désigné sous lappellation Éducation coopérative. Ces cours ne conduisent pas à lobtention dun diplôme particulier.
En Ontario, on trouve aussi le Programme dapprentissage pour les jeunes de lOntario (PAJO), dont la durée est généralement de trois ou quatre sessions. Il sagit dun programme de préapprentissage permettant aux élèves de commencer lapprentissage dun métier au cours des études secondaires et de le terminer après lobtention du diplôme détudes secondaires. Lélève inscrit à ce programme nobtient pas un diplôme particulier. Sil termine ses études secondaires, on lui décerne un diplôme détudes secondaires. De plus, si à la fin de ses études secondaires lélève sinscrit à un programme dapprentissage dun métier, les unités réussies à lintérieur du PAJO sont reconnues dans ce programme provincial dapprentissage.
Par ailleurs, la formation professionnelle et technique offerte dans les CAAT renvoie à différents types de programmes détudes et donc à différentes sanctions des études. Pour lessentiel, il existe trois catégories de programmes détudes qui mènent respectivement à lobtention dun certificat, dun diplôme (Diploma) ou dun grade appliqué (Applied Degree). Ainsi, les programmes détudes menant à lobtention dun certificat préparent à loccupation demplois qualifiés. Ils ont généralement une durée dune année ou moins. Les programmes détudes menant à lobtention dun diplôme (Diploma) préparent à loccupation demplois de techniciennes ou techniciens et de technologues dans un groupe de professions particulières. Ces programmes ont une durée de deux ou de trois années. Enfin, les programmes détudes menant à lobtention dun grade appliqué (Applied Degree) consistent en une formation spécialisée de premier cycle universitaire dune durée de quatre années dans des domaines techniques appliqués conduisant directement au marché du travail. Ces programmes impliquent une formation plus approfondie que celle qui est offerte dans les programmes détudes menant à lobtention dun diplôme (Diploma), et ce, dans un vaste choix de champs de spécialisation. Ces programmes sont offerts dans les collèges publics et les instituts techniques. Ils ont une durée de huit semestres dont au moins deux représentent des stages rémunérés. Le but premier de ces programmes détudes est de préparer à lexercice dune profession dans le marché du travail et non à la poursuite détudes supérieures. Par ailleurs, mentionnons que la condition générale dadmission dans les programmes détudes offerts dans les CAAT est dêtre titulaire du diplôme détudes secondaires de lOntario ou de son équivalent. Ladmission dans certains programmes détudes peut être soumise à des exigences particulières.
Les normes provinciales relatives aux programmes détudes offerts dans les CAAT
Depuis 1993, il existe des normes provinciales qui doivent être appliquées par les CAAT pour élaborer le contenu des programmes détudes. La définition des normes provinciales relève de la responsabilité du ministère de la Formation et des Collèges et Universités. Ainsi, dans le but de définir des normes pour un programme détudes, le Ministère met sur pied un comité qui regroupe des employeurs, des membres dassociations professionnelles visées par ce programme et des représentantes et représentants des collèges. On sassure dans la composition du comité que le monde de léducation et le monde du travail sont représentés. Le cahier des normes présente le profil de la personne diplômée, cest-à-dire une description du résultat attendu des apprentissages, de même que des compétences visées par la formation. En somme, le profil illustre ce que devrait être la personne employée à lentrée sur le marché du travail pour une vaste gamme demplois liés au programme.
Il existe plus de 200 cahiers de normes provinciales, dont 70 ont été élaborés pour des programmes détudes offerts en français. Tous les programmes nont pas un cahier de normes. Toutefois, il existe une norme provinciale pour la plupart des programmes détudes qui sont offerts dans la majorité des collèges.
Le cahier des normes dun programme détudes comprend trois volets. Le premier concerne les compétences professionnelles attendues dune personne diplômée. Le deuxième vise lacquisition des habiletés génériques, cest-à-dire les habiletés générales essentielles pour réussir sur le plan personnel et professionnel. À ce titre, les habiletés génériques visent les compétences relatives à lemployabilité. Elles sont communes à tous les programmes détudes dune durée de deux ou de trois ans. Les habiletés génériques sont regroupées en quinze thèmes qui se rapportent, notamment, à la communication, à la compréhension, aux mathématiques, aux technologies, au travail en équipe, au raisonnement et à la résolution de problèmes. Le troisième et dernier volet du cahier des normes vise la formation générale. À ce sujet, le ministère de la Formation et des Collèges et Universités exige que les élèves suivent un cours de formation générale par étape. Le but et les objectifs généraux des cours de formation générale sont regroupés autour de huit thèmes, soit lesthétique, la citoyenneté, la culture, la croissance personnelle, la vie en société, la science, la technologie et le monde du travail.
4.2.2 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail
La formation professionnelle en milieu de travail renvoie à lapprentissage dune profession en situation réelle, ce qui se fait généralement à lintérieur dun programme dont le caractère officiel assure une formation structurée et homogène à lensemble des personnes inscrites. La description du modèle ontarien de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail comporte deux points, à savoir le programme dapprentissage (Apprenticeship Program) de lOntario et le référentiel dactivité professionnelle.
Le programme dapprentissage (Apprenticeship Program) de lOntario
Les programmes dapprentissage sont des programmes de formation de la main-duvre qui visent lapprentissage dun métier en même temps que loccupation dun emploi. Le programme comporte une composante de formation théorique qui est offerte dans les collèges, ainsi quune formation pratique acquise en milieu de travail. De manière générale, la composante théorique de la formation représente rarement plus de 30 p. 100 du temps dapprentissage. La durée de lapprentissage varie de deux à six années, selon le métier. Les exigences dadmission à un programme dapprentissage varient également selon le métier. Pour certains métiers, le diplôme détudes secondaires est obligatoire, alors que pour dautres les exigences de scolarité sont moins élevées. Précisons que, pour certains métiers, on exige non seulement le diplôme détudes secondaires, mais aussi des préalables comme les cours de mathématiques et de sciences du secondaire ou, encore, des compétences en communication, en mécanique et en travail déquipe, de même que de la dextérité manuelle et dautres qualités.
Il existe plus dune centaine de métiers visés par des programmes dapprentissage. Les programmes dapprentissage se rapportent à des métiers semi-spécialisés comme à des métiers spécialisés, et ce, dans des domaines très diversifiés comme la construction, la production manufacturière, les services personnels, les services aux entreprises, lagriculture et lhorticulture, lartisanat, les services sociaux et léducation. Parmi la centaine de métiers visés par un programme dapprentissage, mentionnons, à titre dexemple, les métiers suivants : charpentière-menuisière ou charpentier-menuisier; conductrice ou conducteur de grue tour; affûteuse ou affûteur doutils; régleuse-conductrice ou régleur-conducteur de machines-outils; coiffeuse ou coiffeur; boulangère ou boulanger; analyste de soutien en technologie de linformation-réseau; analyste de soutien en technologie de linformation-matériel; assistante sociale ou assistant social auprès des jeunes; intervenante éducative ou intervenant éducatif auprès de la petite enfance autochtone et éducatrice ou éducateur de la petite enfance.
Le référentiel dactivité professionnelle
Les normes provinciales auxquelles doivent satisfaire les programmes dapprentissage sont établies par des comités de métier. Ces comités participent à létablissement des normes et à lélaboration des programmes dapprentissage. Il existe environ 40 comités de métier en Ontario qui sont mis sur pied pour les métiers dont leffectif est suffisamment élevé. Les comités de métier sont composés denviron 12 à 14 représentantes et représentants du métier. Ils sont aussi composés dun nombre égal demployeurs et demployées et employés. On y trouve aussi parfois des représentantes et représentants syndicaux. La représentation géographique est prise en compte dans la composition des comités. Les membres doivent être issus des cinq régions de lOntario (Nord, Sud, Est, Ouest et Toronto). Les membres des comités se réunissent trois fois par année. Ils discutent des changements à apporter au programme dapprentissage en tenant compte de lévolution de lexercice du métier.
Lélaboration dun programme dapprentissage prend généralement une année. Le comité de métier définit les compétences des personnes occupant un emploi. De plus, il produit un document qui est soumis à dautres représentantes et représentants du métier aux fins de validation. Le document sert ensuite de base au Ministère pour la partie théorique du programme dapprentissage. Ce sont les collèges qui sont chargés dassurer la formation.
Les programmes dapprentissage ont généralement une durée de quatre ou cinq années. Au début du programme, lapprentie ou lapprenti reçoit un manuel renfermant les compétences définies par le comité quelle ou quil devra maîtriser quand il se terminera. La première année de formation se déroule habituellement en milieu de travail. Au cours des années subséquentes, les apprenties et les apprentis toujours en formation en milieu de travail reçoivent la formation liée à la partie théorique du programme. Au terme du programme, lapprentie ou lapprenti doit réussir un examen pour obtenir le certificat dapprentissage (Apprenticeship Certificate).
Environ une centaine de programmes dapprentissage sont offerts en Ontario, ce qui inclut la quarantaine de professions (métiers) faisant lobjet dune reconnaissance officielle à lintérieur du Programme des normes interprovinciales, à savoir, rappelons-le, le Programme du Sceau rouge. Dans le cas des métiers visés par le Sceau rouge, lapprentie ou lapprenti doit réussir un examen national pour obtenir le certificat rattaché à ce programme. Lexamen en question est basé sur la Norme professionnelle nationale pour la profession en cause et il est le même partout au Canada. Lélaboration des programmes dapprentissage pour des métiers désignés comme étant rattachés au Sceau rouge a lieu en Ontario selon le processus décrit précédemment. Toutefois, les responsables doivent se reporter à la Norme professionnelle nationale de la profession pour sassurer que les apprenties et les apprentis puissent réussir lexamen du Sceau rouge. Pour les programmes provinciaux, cest-à-dire pour des métiers qui ne sont pas désignés comme étant rattachés au Sceau rouge, lexamen est élaboré et validé par le comité de métier.
4.3 Le modèle de qualification professionnelle aux États-Unis : le cas du Massachusetts
Aux États-Unis, léducation relève de la responsabilité des États, alors que la formation de la mainduvre est de ressort fédéral, soit du U.S. Department of Labor. Les programmes dapprentissage sont administrés par lOffice of Apprenticeship Training, Employer and Labor Services, un organisme du U.S. Department of Labor. Dans chaque État, une division de cet organisme assure lapprobation des programmes dapprentissage selon les normes fédérales.
Comme cest le cas en Ontario, le modèle de qualification professionnelle au Massachusetts comprend deux composantes qui possèdent leur propre référentiel dactivité professionnelle. Ces deux composantes sont la formation initiale et la formation continue. Le Massachusetts Department of Education et le Massachusetts Board of Higher Education assument les responsabilités de la formation initiale. La formation continue relève, quant à elle, de la Division of Apprentice Training du Massachusetts Department of Labor and Workforce Development, une division du U.S. Department of Labor.
Au Massachusetts, la présentation du modèle de qualification professionnelle se divise en deux points :
le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale au secondaire et au collégial;
le modèle de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail.
4.3.1 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation initiale au secondaire et au collégial dans lÉtat du Massachusetts
Au Massachusetts, il existe des programmes de formation professionnelle et technique au secondaire et au collégial. Les programmes de formation professionnelle et technique du secondaire sont offerts dans les Vocational Technical Schools, tandis que les programmes de formation professionnelle et technique du collégial sont offerts dans les collèges communautaires.
La formation professionnelle et technique offerte au secondaire
Comme on vient de le dire, les programmes de formation professionnelle et technique du secondaire sont offerts dans les Vocational Technical Schools, qui relèvent de la responsabilité du Massachusetts Department of Education. Ce sont des écoles secondaires spécialisées en formation professionnelle et technique comparables aux centres de formation professionnelle québécois. Ces écoles permettent aux élèves de faire lapprentissage dun métier à partir de la neuvième année et de poursuivre leur formation jusquà la douzième année. Lélève qui termine un programme et qui a atteint les objectifs de la formation générale de même que ceux de la formation professionnelle et technique obtient deux diplômes : le diplôme détudes secondaires délivré par la Vocational Technical School et le Certificate of Occupational Proficiency délivré par le Massachusetts Department of Education. Lélève doit obligatoirement obtenir le diplôme détudes secondaires pour recevoir le deuxième diplôme. Après lobtention de ces diplômes, lélève peut intégrer le marché du travail.
Les programmes détudes offerts dans les Vocational Technical Schools doivent respecter certaines normes dapprentissage établies par le Massachusetts Department of Education en collaboration avec le milieu des affaires. De telles normes ont été établies pour seize métiers. Par ailleurs, lorsquun programme vise lexercice dun métier qui est réglementé par un organisme national, il doit être approuvé par ce dernier pour que lélève obtienne le certificat nécessaire à lexercice de cette profession.
La formation professionnelle et technique offerte au collégial
Les programmes de formation professionnelle et technique offerts dans les collèges communautaires du Massachusetts visent les titres suivants :
certificat;
Associate in Applied Science Degree;
Associate in Science Degree.
Les programmes détudes menant à lobtention dun certificat préparent les élèves à occuper un emploi de débutant dans une profession. Ces programmes sont dune durée très variable, mais la majorité dentre eux durent moins de deux ans. Ils sont constitués uniquement de cours de concentration. Un diplôme détudes secondaires est exigé pour être admis dans lun de ces programmes. Les programmes détudes menant à lobtention dun Associate in Applied Science Degree préparent les élèves à occuper un poste de technicienne ou de technicien. Ces programmes sont généralement dune durée de deux années. Ils doivent comprendre un minimum de 60 unités, dont 16 en formation générale. Quant aux programmes détudes menant à lobtention dun Associate in Science Degree, notons quils préparent les élèves à occuper un poste de technicienne ou de technicien ou, encore, à poursuivre des études dans un programme menant à lobtention dun baccalauréat dans un domaine technique. Ces programmes durent aussi deux ans et doivent comprendre un minimum de 60 unités, dont 20 en formation générale.
4.3.2 Le modèle de qualification professionnelle lié à la formation continue en milieu de travail
Cest la Division of Apprentice Training du Massachusetts Department of Labor and Workforce Development qui assure la coordination du système de développement de la main-duvre. Ce système implique principalement les programmes dapprentissage. Aussi, dans les lignes qui suivent, les programmes dapprentissage et les référentiels dactivité professionnelle sur lesquels sappuie la formation continue sont-ils brièvement exposés.
Les programmes dapprentissage (Registered Apprenticeship Programs)
Les programmes dapprentissage, désignés sous le nom de Registered Apprenticeship Programs, permettent à lélève dêtre formé dans un métier spécialisé par lentremise dun stage en milieu de travail et dune formation théorique offerte par un établissement denseignement. Les programmes de formation durent dune à six années, mais la majorité durent quatre ans. Pour chaque année dapprentissage, lélève reçoit 2 000 heures de formation en milieu de travail et un minimum de 144 heures de formation théorique. À la fin du programme dapprentissage, la personne obtient le Certificate of Completion of Apprenticeship, qui lui est décerné par la Division of Apprentice Training du Massachusetts Department of Labor and Workforce Development.
Le référentiel dactivité professionnelle
La formation en milieu de travail vise à permettre à lélève de maîtriser les compétences nécessaires à lexercice dun métier. Les compétences quil doit maîtriser à la fin de sa formation sont définies à loccasion détudes sectorielles auxquelles participent la Division of Apprentice Training du Massachusetts Department of Labor and Workforce Development, les employeurs, les associations professionnelles et les coordonnatrices et coordonnateurs des programmes dapprentissage dans les écoles.
Pour quune profession puisse être assortie de normes dapprentissage, elle doit être reconnue par le gouvernement fédéral comme une profession réglementée. Chaque année, de nouvelles professions sont reconnues par le gouvernement fédéral. En 2004, il existe des normes dapprentissage pour environ 1 000 professions. Toutes les professions dotées de normes dapprentissage sont recensées dans un guide du gouvernement fédéral intitulé Occupational Outlook Handbook. Chacune des professions recensées est assortie dun code O*NET.
Ce sont les fournisseurs de programmes de formation qui sont responsables dorganiser le volet relatif au milieu de travail. Pour ce faire, ils doivent respecter les normes dapprentissage établies à laide des études sectorielles. La formation théorique relative à un programme dapprentissage fournit les connaissances théoriques et techniques liées à la profession. La formation théorique est offerte par les écoles de formation professionnelle, qui doivent aussi respecter les normes de la profession.
5 Le modèle de qualification professionnelle en vigueur en Europe
La présentation du modèle de qualification professionnelle en vigueur en Europe sarticule autour des trois éléments suivants :
les grandes tendances en matière de formation professionnelle et technique en Europe;
les trois composantes du modèle de qualification professionnelle européen;
la méthode de lanalyse fonctionnelle appliquée à lélaboration des référentiels dactivité professionnelle.
5.1 Les grandes tendances en matière de formation professionnelle et technique en Europe
Les grandes tendances en matière de formation professionnelle et technique en Europe sont exposées en deux points, à savoir :
le contexte socioéconomique à lorigine des réformes en matière déducation;
les éléments communs des réformes menées dans le domaine de la formation professionnelle et technique.
5.1.1 Le contexte socioéconomique à lorigine des réformes en matière déducation
Les trois dernières décennies ont été marquées par des changements socioéconomiques importants dans tous les États industrialisés, ce qui a amené ces derniers à procéder à des réformes plus ou moins importantes dans le domaine de léducation et de la formation de la main-duvre. Pour lessentiel, la nature des changements survenus dans les économies industrialisées est généralement le passage dune économie dite de production de masse à une économie dite du savoir, cest-à-dire fondée sur la connaissance et linnovation technologique. Ainsi, lutilisation systématique de linformatique dans les différents secteurs de lactivité économique a donné lieu, entre autres, à lautomatisation des techniques de production, ce qui a permis aux nouvelles générations de robots de modifier de manière significative lorganisation du travail. Lutilisation systématique de linformatique a également touché le secteur des services personnels et des services aux entreprises. À cet égard, le développement de ce qui est désormais connu sous lappellation technologies de linformation et des communications (TIC) constitue sans doute lexemple le plus connu et le plus spectaculaire. En particulier, lutilisation des TIC a permis le développement de nouveaux types de produits et de services tout en rendant leur diversification possible. Ce phénomène est particulièrement visible dans le domaine des services financiers, où les produits offerts aux clients se sont multipliés au cours des vingt dernières années, et dans celui des produits et des services de communications offerts aux personnes et aux entreprises, qui ont littéralement explosé aux cours de la dernière décennie.
En outre, les économies industrialisées ont été marquées par des changements très importants dans les règles en vigueur en matière de commerce international, y compris les règles relatives à linvestissement et à la circulation de la main-duvre. Ces changements sont généralement désignés par lexpression ouverture des marchés ou mondialisation des marchés. Ainsi, aux cours des dernières décennies, des ententes multilatérales ont été signées entre des groupes dÉtats, dont certaines visent des régions économiques importantes comme la Zone de libre échange des Amériques (ZLEA) et le Marché commun du sud de lAmérique (Mercosur). Signalons également lentente sur les échanges commerciaux signée sous légide de lOrganisation mondiale du commerce (OMC). Signalons enfin lentente visant lintégration économique des États européens à lUnion européenne, qui regroupe 25 États depuis le 1er mai 2004.
Les changements survenus dans les économies industrialisées au cours des dernières décennies ont eu des répercussions sur les caractéristiques des postes occupés par la main-duvre, ce qui sest traduit, notamment, par une augmentation de la demande de main-duvre qualifiée. À titre dexemple, signalons quaux États-Unis dans les années 50, 60 p. 100 des travailleuses et des travailleurs occupaient des postes dits non qualifiés, 20 p. 100 des postes dits qualifiés et 20 p. 100 des postes dits professionnels. En 1997, la situation avait considérablement changé, puisque 20 p. 100 seulement des travailleuses et des travailleurs occupaient des postes dits non qualifiés, alors que 60 p. 100 occupaient des postes dits qualifiés et 20 p. 100 des postes dits professionnels. De plus, en raison des changements dordre technique et de lomniprésence des TIC, même les professions qui auparavant nexigeaient pas une main-duvre qualifiée, par exemple les professions rattachées à la production industrielle et au commerce de détail, nécessitent désormais la maîtrise de compétences plus générales utiles pour lexercice de toute profession. En conséquence, lensemble de la main-duvre doit maintenant posséder un degré de scolarité de plus en plus élevé et être en mesure de maîtriser non seulement des compétences rattachées à lexercice dune profession, mais encore des compétences plus générales qui appartiennent au domaine de la lecture, de lécriture, du calcul, de la communication, du travail déquipe et de linformatique.
Par ailleurs, les changements socioéconomiques survenus dans les économies industrialisées représentaient des défis majeurs pour les États dans le domaine de léducation, par exemple pour assurer la formation dune main-duvre qualifiée. En particulier, ladaptation des systèmes déducation traduit le changement de mentalité quant au rôle de la formation initiale, cest-à-dire, rappelons-le, la première formation préparant à lexercice dune profession. En effet, il a fallu passer dune conception selon laquelle la formation initiale fournit lensemble des connaissances et des compétences nécessaires à la vie à une conception renouvelée selon laquelle la formation initiale constitue la base sur laquelle il est possible dajouter dautres compétences au cours de la vie active. Ladaptation des systèmes déducation a également impliqué le renouvellement des mécanismes dajustement du contenu des programmes détudes au rythme des changements observés dans la société en vue dassurer ladéquation entre la formation des personnes et les exigences de la vie en société et du marché du travail. Ladaptation des systèmes déducation a enfin impliqué la conception même de la formation de la main-duvre active au sein du marché du travail. En effet, les changements socioéconomiques continus ont eu une incidence, entre autres, sur les modes dorganisation du travail dans les entreprises, ce qui amène désormais les personnes à changer de poste ou demploi au cours de leur vie active plus souvent quauparavant. De plus, les changements dordre technique rendent certaines compétences obsolètes et supposent une mise à jour continue des compétences ou lacquisition de nouvelles compétences. En conséquence, les systèmes déducation doivent être en mesure dassurer de manière efficace lemployabilité et ladaptabilité de la main-duvre. Dans ce contexte, la mise à jour des compétences acquises et lacquisition de nouvelles compétences ne relèvent plus uniquement de la formation initiale, mais doit plutôt sinscrire dans une perspective de formation continue. Aussi les États ont-ils dû apporter des réformes à leur système déducation incluant bien sûr lenseignement professionnel et technique en vue dassurer la formation de leur main-duvre. Pour ce faire, ils ont été amenés non seulement à établir un lien plus étroit entre les besoins du marché du travail et le système denseignement et de formation, mais encore à définir de nouvelles méthodes pour assurer ce lien. À ce sujet, il est intéressant de citer un document publié conjointement par lOrganisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture (UNESCO) et lOrganisation internationale du travail (OIT) :
« La mise sur pied dun cadre national de qualification est dans lintérêt des entreprises et des travailleurs car elle facilite lapprentissage tout au long de la vie, aide les entreprises et les agences pour lemploi à assurer ladéquation entre loffre et la demande et guide les individus dans leurs choix de formation et de carrière. Ce cadre devrait se composer de plusieurs éléments : des normes de compétences générales, par secteur dactivité et par professions, bien conçues et transférables, arrêtées par les partenaires sociaux, reflétant les capacités requises dans les secteurs de léconomie et de ladministration publique, ainsi que les qualifications professionnelles et théoriques nécessaires; et un système crédible, équitable et transparent dévaluation du savoir-faire accumulé et des compétences acquises, quels que soient le lieu et le moment où ils lont été, comme par exemple dans le cadre dune éducation et dune formation formelles et informelles, dune expérience professionnelle et dun apprentissage sur le tas.
Chacun devrait se voir offrir la possibilité que lexpérience et les compétences quil a acquises au cours de ses activités professionnelles, ou dans le cadre de la collectivité et de la vie sociale, ou encore grâce à une formation formelle et non formelle, soient évaluées, reconnues et validées. Les programmes conçus pour combler les lacunes professionnelles des individus en leur permettant un meilleur accès à léducation et à la formation devraient être mis en uvre dans le cadre dune reconnaissance des connaissances préalables. Lévaluation devrait permettre didentifier les insuffisances; elle devrait être transparente et servir de fil conducteur aussi bien à la personne qui apprend quau formateur lui-même. Le cadre devrait également comporter un système crédible de validation de compétences qui soient transférables et reconnues dune entreprise, dun secteur dactivité, dune industrie et dun établissement denseignement à lautre, quils soient publics ou privés. »
En somme, tout cadre national de qualification, cest-à-dire tout modèle de qualification professionnelle, doit permettre, dune part, dacquérir une formation initiale adaptée aux exigences du marché du travail et, dautre part, dassurer lévaluation et la reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels et des compétences des personnes occupant un emploi. À cette fin, un système crédible et équitable assurant également la reconnaissance universelle de lévaluation par tous les partenaires sociaux, notamment ceux du marché du travail et du monde de léducation, doit être mis en place.
5.1.2 Les éléments communs des réformes menées dans le domaine de la formation professionnelle et technique
Au cours de la dernière décennie, certains États européens ont entrepris de réformer leur système denseignement et de formation professionnels en vue précisément de ladapter à la réalité socioéconomique actuelle. Les réformes en cause ont fait lobjet danalyse, ce qui a permis de mettre en évidence un certain nombre déléments communs, tant sur le plan du diagnostic et des constatations que sur celui des solutions proposées. Certains des éléments communs aux différentes réformes méritent dêtre mentionnés, puisquils concernent lune ou lautre des composantes du modèle de qualification professionnelle en vigueur dans les États en cause. À cet égard, il y a lieu de mentionner ceux qui suivent :
la description élargie des professions;
la description élargie de lactivité professionnelle;
la précision des compétences dites essentielles;
lorganisation des programmes détudes en modules de formation;
la diversification des modes de formation;
ladoption de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP) flexibles;
lanalyse continue des besoins du marché du travail.
La description élargie des professions
Lobjectif premier de tout système denseignement et de formation professionnels est de former une main-duvre capable de satisfaire les besoins immédiats et futurs du marché du travail, et ce, dans un contexte où les changements dordre technique ou de tout autre ordre influent de façon continue sur le contenu et la structure des emplois. Cela suppose, notamment, que lon mette laccent sur une formation générale assurant la maîtrise de compétences professionnelles relativement stables à partir desquelles il est possible dacquérir de nouvelles compétences ou de procéder à des mises à jour. Pour parvenir à ce résultat, des États ont adopté de nouvelles manières de faire; ils ont révisé la définition des professions et la structure professionnelle de leur marché du travail dans le but de définir des normes denseignement et de formation professionnels qui assurent une préparation efficace à lexercice dune profession, tout en garantissant une certaine polyvalence dans le marché du travail, et en permettant ladaptation continue des compétences selon les exigences de lexercice des professions. Cela a conduit, entre autres, à la mise au point de programmes détudes qui visent lacquisition « de connaissances et [de] compétences générales pour préparer à lexercice dun large éventail demplois dans un domaine professionnel de façon à ne pas limiter lindividu dans le choix de son métier et à lui permettre de passer dun domaine dactivité à un autre au cours de sa carrière ».
À cet égard, citons lexemple de lAngleterre, où une révision des programmes denseignement et de formation professionnelle est actuellement en cours. La réorganisation du système denseignement et de formation professionnels vise notamment à inclure dans chacun des programmes préparant à lexercice dune profession une composante de formation générale regroupant un ensemble de compétences essentielles et de connaissances générales qui permettront aux personnes de sadapter plus rapidement aux changements dans le marché du travail. Cela devrait également favoriser lamélioration continue de la situation professionnelle des personnes en leur permettant de bénéficier dune formation continue à nimporte quel moment de leur vie active.
La description élargie de lactivité professionnelle
Les changements rapides et continus survenus dans la définition du contenu des emplois et de lorganisation du travail ont amené les autorités gouvernementales à adopter une méthode danalyse de lactivité professionnelle qui permet de faire des ajustements au référentiel dactivité professionnelle et, de ce fait, au référentiel de formation, sans pour autant devoir reprendre au complet lanalyse dune profession.
La précision des compétences dites essentielles
Les changements dordre technique et économique survenus au cours des dernières décennies ont notamment eu pour effet de mettre au jour la nécessité damener toute personne à maîtriser un certain nombre de compétences associées à des compétences de base. Aussi plusieurs États ont-ils procédé au cours des années 90 à la définition des compétences dont la maîtrise par lensemble de la population est jugée essentielle. À cet égard, rappelons que les compétences de base sont les compétences quutilisent les personnes pour accomplir une grande variété de tâches dans la vie quotidienne comme dans la vie professionnelle. Selon les États, les compétences en cause sont désignées sous des appellations différentes. Ainsi, elles sont désignées sous lappellation compétences transversales en France, Key Skills en Angleterre et en Australie et compétences essentielles au Canada. Bien que leur définition puisse différer quelque peu selon les États, les compétences de base regroupent généralement des compétences dans le domaine de la lecture, de lécriture, du calcul et de linformatique. Elles renvoient également à des savoir-faire plus larges comme la capacité de raisonnement, le travail en équipe et la faculté dapprendre à apprendre. Outre le fait que la maîtrise de ces compétences facilite linsertion des personnes dans le marché du travail, elles constituent également la base leur permettant de pouvoir sadapter plus facilement aux changements qui surviennent au cours de la vie professionnelle comme de la vie en société.
Lorganisation des programmes détudes en modules de formation
Lorganisation des programmes détudes en modules de formation vise à favoriser une plus grande souplesse dans les apprentissages. En effet, les modules de formation peuvent être agencés de différentes manières en vue de répondre aux besoins du marché du travail comme à ceux des personnes en situation de formation.
La diversification des modes de formation
Les établissements denseignement ne sont plus les seuls lieux de formation ni dacquisition des compétences utiles à lexercice des professions. En effet, les TIC rendent possible aujourdhui lapprentissage aussi bien à domicile que sur les lieux de travail. Les TIC rendent également possible la diversification des modes dapprentissage.
Par ailleurs, les changements dordre technique favorisent ladoption de modes de formation qui combinent à la fois lapprentissage en milieu scolaire et en milieu de travail, ce qui permet aux élèves dacquérir des compétences pratiques en situation réelle, à laide déquipement de pointe. Qui plus est, les établissements denseignement, qui nont pas nécessairement les moyens financiers ni les moyens techniques de suivre lévolution des techniques de travail ou de production, bénéficient de cette nouvelle collaboration avec les partenaires du marché du travail.
Ladoption de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP) flexibles
Lune des critiques généralement formulées à légard du système déducation est quil met trop de temps à apporter les ajustements utiles aux référentiels de formation préparatoires à lexercice des professions en vue de tenir compte des changements qui surviennent dans le marché du travail. Aussi, au moment de réformer leur système déducation, les États ont-ils adopté des méthodes analytiques permettant dactualiser rapidement aussi bien les référentiels dactivité professionnelle que les référentiels de formation.
Lanalyse continue des besoins du marché du travail
La mise au point des référentiels de formation adaptés aux besoins des personnes et du marché du travail suppose une connaissance précise des exigences dexercice des différentes professions. Cela suppose également une mise à jour continue des données relatives à lexercice des différentes professions. Cest donc dire que les États se sont donné les moyens utiles pour mettre à jour des bases de données sur les professions.
5.2 Les trois principales composantes du modèle de qualification professionnelle en vigueur dans les États de lUnion européenne
En vue de préciser en quoi consistent les trois principales composantes du modèle de qualification professionnelle en vigueur dans les 25 États de lUnion européenne, il est utile de rappeler quun tel modèle vise à établir des liens précis et fonctionnels entre le marché du travail et le système déducation et de formation de la main-duvre. La mise au point de références européennes communes est en cours en ce qui a trait à plusieurs aspects importants de la formation professionnelle et technique. Ces références visent, notamment, la reconnaissance des compétences professionnelles, létablissement de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP), la reconnaissance des acquis scolaires et des acquis expérientiels, de même que lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi. Aussi le modèle de qualification professionnelle en vigueur dans ces États sera-t-il décrit selon ses trois principales composantes, à savoir :
ladoption dun régime général de reconnaissance mutuelle des différentes sanctions des études;
la reconnaissance des acquis scolaires, des acquis expérientiels et des compétences des personnes occupant un emploi;
la mise au point dun modèle détablissement de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP).
5.2.1 Ladoption dun régime général de reconnaissance mutuelle des différentes sanctions des études
Demblée, il faut mentionner que, selon la Commission européenne, légalité des chances pour les populations des États membres de lUnion européenne au regard de lemploi dépend, entre autres, des possibilités quauront les personnes de voir leurs diplômes et certificats reconnus partout en Europe. Aussi la mise au point de références européennes communes a-t-elle pour objectif de rendre le marché européen de lemploi plus efficace et plus fluide et de favoriser la mobilité de la mainduvre. Dans ce but, la Commission européenne a déposé, en mars 2002, un document intitulé Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Il sagit dune proposition qui a été adoptée par le Parlement européen le 12 février 2004. Précisons que le Conseil des ministres devrait adopter la même position en mai 2004, de sorte que la Proposition de directive en cause puisse être mise en uvre dans les différents États.
Pour lessentiel, cette Proposition de directive vise la mise en place, au plus tard en 2005, dun régime uniforme de reconnaissance mutuelle des différentes sanctions des études, notamment pour les professions réglementées. À cette fin, la nouvelle réglementation décrite dans la Proposition de directive propose une simplification des exigences administratives existantes, notamment le remplacement des quinze directives actuellement en vigueur en ce qui a trait à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Précisément, la Proposition de directive fixe les règles selon lesquelles la reconnaissance des qualifications professionnelles doit avoir lieu. Selon les termes de la Proposition de directive, les qualifications professionnelles sont « les qualifications attestées par un titre de formation, une attestation de compétence visée à larticle 11, paragraphe 2, point a et/ou une expérience professionnelle ». Le régime de reconnaissance de sanction des études donne aux personnes qui ont acquis les compétences nécessaires à lexercice dune profession dans un État la garantie quelles pourront accéder à la même profession et lexercer dans un autre État membre de lUnion européenne. Rappelons que le régime de reconnaissance vise les professions réglementées, à savoir « une activité ou un ensemble dactivités professionnelles dont laccès, lexercice ou une des modalités dexercice est subordonné directement ou indirectement par des dispositions législatives, réglementaires ou administratives à la possession de qualifications professionnelles déterminées ».
Selon les balises définies dans la Proposition de directive, lÉtat daccueil doit accorder laccès à une profession réglementée aux personnes qui ont acquis le titre de formation prescrit dans un État membre, mais aussi aux personnes qui ont exercé à temps plein la profession visée dans un autre État membre. Dans ce dernier cas, les personnes doivent posséder une attestation de compétence délivrée par une autorité compétente de lÉtat membre dorigine.
De plus, la Proposition de directive établit un régime général de reconnaissance de titres de formation qui sapplique à toutes les professions autres que celles qui sont considérées comme des professions réglementées. Ainsi, le régime général de reconnaissance de titres de formation définit la structure de la qualification professionnelle selon les cinq niveaux de qualification ou de compétence suivants :
niveau 1 : attestation de compétence;
niveau 2 : certificat;
niveau 3 : diplôme sanctionnant une formation courte;
niveau 4 : diplôme sanctionnant une formation intermédiaire;
niveau 5 : diplôme sanctionnant une formation supérieure.
Le niveau 1 correspond « à une formation générale de niveau de lenseignement primaire ou secondaire attestant que son titulaire possède des connaissances générales ». Il correspond aussi à « une attestation de compétence délivrée par une autorité compétente de lÉtat membre dorigine sur la base dune formation très courte, dun examen spécifique sans formation préalable ou de lexercice à temps plein de la profession dans un État membre pendant trois années consécutives ou pendant une durée équivalente à temps partiel au cours des dix dernières années ».
Le niveau 2 correspond « à une formation du niveau de lenseignement secondaire soit professionnel, soit général complété par un cycle professionnel ».
Le niveau 3 correspond à une formation postsecondaire non universitaire dune durée minimale dune année, mais inférieure à trois années, et menant à lexercice dune profession déterminée. De plus, il y a lieu de mentionner que « les formations à structure particulière conférant un niveau professionnel comparable et préparant à un niveau comparable de responsabilités et de fonctions » sont assimilées au niveau 3 de qualification professionnelle. Sont également assimilées au niveau 3 de la qualification professionnelle « les formations réglementées qui sont orientées spécifiquement sur lexercice dune profession déterminée et qui consistent en un cycle détudes complété, le cas échéant, par une formation professionnelle, un stage professionnel ou une pratique professionnelle, dont la structure et le niveau sont déterminés par les dispositions législatives, réglementaires ou administratives de lÉtat membre en question, ou font lobjet dun contrôle ou dun agrément par lautorité désignée à cet effet ».
Le niveau 4 correspond « à une formation du niveau de lenseignement supérieur ou universitaire et dune durée minimale de trois ans et inférieure à quatre ans ». Le niveau 4 de la qualification professionnelle correspond aux programmes détudes qui conduisent à lobtention dun baccalauréat.
Enfin, le niveau 5 de la qualification professionnelle correspond « à une formation du niveau de lenseignement supérieure dune durée minimale de quatre ans ». Ce niveau correspond au cycle détudes universitaires supérieures.
5.2.2 La reconnaissance des acquis scolaires, des acquis expérientiels et des compétences des personnes occupant un emploi
En 2001, dans un document danalyse de la mobilité professionnelle, la Commission européenne faisait état de constatations relatives à la reconnaissance des acquis scolaires et des acquis expérientiels, de même quà lévaluation et à la reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi. En particulier, la Commission constatait que, pour une travailleuse ou un travailleur, le passage dun emploi à un autre pouvait être entravé par la difficulté de prouver sa qualification professionnelle, notamment lorsque les compétences acquises lont été en dehors du milieu scolaire. À cet égard, la Commission constatait également qu« il existe peu de méthodes avérées pour évaluer et valider ces compétences, ce qui représente un frein important à la mobilité professionnelle ». En vue de surmonter cet obstacle majeur, la Commission recommandait de mettre au point un cadre européen pour lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes, quel que soit le lieu où elles ont été acquises. À ce sujet, rappelons que lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes constituent une réalité à la fois complexe et diversifiée qui renvoie, selon le contexte, à la reconnaissance des acquis scolaires et des acquis expérientiels ou des compétences des personnes occupant un emploi. Enfin, la Commission européenne signalait le caractère crucial de la mise au point dun tel cadre européen dans le contexte économique actuel, dans la mesure où il y a lieu de réduire, sinon dabolir, les barrières entre léducation formelle et non formelle. En particulier, elle y voyait un moyen efficace pour maintenir ou ramener dans le marché du travail les travailleuses et les travailleurs un peu plus âgés qui ont acquis leurs compétences en dehors des voies scolaires habituelles.
Le besoin de mettre en place un système de reconnaissance des compétences commun aux États de lUnion européenne a été exprimé à différentes reprises au cours des dernières années par divers organismes. En particulier, ce besoin a été clairement exprimé dans les conclusions de la Conférence européenne sur la reconnaissance de la formation non formelle et informelle dOslo tenue en mai 2002, de même que dans la Déclaration de Copenhague de novembre 2002. En novembre 2003, un rapport de la Commission européenne faisait de nouveau état de ce besoin et rappelait limportance, voire lurgence, pour les États de lUnion européenne de se donner un système commun de référence permettant de comparer les compétences acquises selon les différents modes dapprentissage, cestà-dire à laide de la formation formelle ou de la formation informelle. Cest donc dire quun tel système doit viser lévaluation et la reconnaissance des compétences acquises en milieu scolaire comme celles ayant été acquises par lexpérience professionnelle et laction bénévole.
La mise au point dun tel système de reconnaissance des compétences constitue lun des objectifs que lUnion européenne sest fixé dans ce qui est désignée comme la Stratégie de Lisbonne, dont la mise en uvre doit être terminée en 2010. Par ailleurs, à ce jour, aucun projet concret na encore été soumis au Parlement européen relativement à la reconnaissance des compétences.
5.2.3 La mise au point dun modèle détablissement de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP)
Entre juin 1999 et avril 2000, la Fondation européenne pour la formation a financé et géré le projet Normes 2000 visant la mise au point dun modèle détablissement de normes denseignement et de formation professionnels (NEFP). Bien que plusieurs États membres de lUnion européenne aient déjà établi leurs propres normes denseignement et de formation professionnels afin de garantir ladéquation entre les besoins du marché du travail et les compétences de la main-duvre, la Fondation européenne pour la formation a cru bon de mettre au point un tel modèle en vue duniformiser le plus possible les normes denseignement et de formation professionnels à venir, notamment dans les nouveaux États membres de lUnion européenne.
Le modèle détablissement des NEFP mis au point sous légide de la Fondation européenne pour la formation se veut donc un cadre de référence commun pour tous les États membres de lUnion européenne. Le but visé est de favoriser la conception de référentiels dactivité professionnelle et de référentiels de formation garantissant la meilleure adéquation possible entre les compétences acquises par les personnes et les besoins du marché du travail. Ainsi, le modèle de normes denseignement et de formation professionnels définit ce que les NEFP de chaque État devraient inclure, mais il ne spécifie pas comment chaque composante dune norme doit être définie.
Selon la méthode mise au point pour le compte de la Fondation européenne pour la formation, une norme denseignement et de formation professionnels doit obligatoirement regrouper trois éléments, à savoir la spécification de lemploi, la spécification de lapprentissage et la spécification dévaluation. Précisément, la spécification de lemploi, ou référentiel dactivité professionnelle, définit ce que la personne doit être capable de faire dans lexercice dune profession déterminée. Ce sont les employeurs et les autres partenaires du monde du travail (syndicats, planificateurs économiques, etc.) qui sont chargés de définir la spécification de lemploi. La spécification de lemploi sert de point de départ à la conception des nouveaux programmes détudes, de même quà lexamen et à la révision des anciens programmes. La spécification de lapprentissage, ou référentiel de formation, définit ce que lélève doit apprendre pour être efficace dans lexercice de la profession visée. Elle est conçue par des pédagogues à partir de la spécification de lemploi. Elle sert de cadre à la conception des programmes détudes, ce qui permet de former une main-duvre qui satisfait aux exigences du marché du travail. Enfin, la spécification dévaluation, ou référentiel dévaluation, permet de définir comment seront mesurées les compétences de lélève, en tenant compte de la spécification de lemploi et de la spécification de lapprentissage.
Enfin, notons que les normes denseignement et de formation professionnels peuvent avoir de multiples utilisations. À titre dexemples, notons quelles peuvent être utilisées par les entreprises pour le recrutement du personnel, les descriptions de postes et létablissement des besoins de formation et de développement de la main-duvre. Elles peuvent aussi servir à lélaboration de plans stratégiques de développement de la main-duvre et à létablissement des priorités pour le financement de la formation professionnelle. Elles peuvent également être utiles aux personnes comme aux organisations pour toute question relative à la planification de carrière.
5.3 La méthode de lanalyse fonctionnelle appliquée à lélaboration des référentiels dactivité professionnelle
La méthode mise au point pour létablissement des normes denseignement et de formation professionnels (NEFP) est fondée, rappelons-le, sur lanalyse fonctionnelle, qui est décrite dans le document déjà cité et intitulé Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Pour comprendre en quoi consiste la méthode menant à létablissement des normes denseignement et de formation professionnels, il est utile de traiter des trois points suivants :
la description de lactivité professionnelle;
la définition dune norme denseignement et de formation professionnels correspondant à celle de « personne qualifiée »;
les différents niveaux de qualification dans le modèle de la norme denseignement et de formation professionnels.
5.3.1 La description de lactivité professionnelle
La première étape de létablissement dune NEFP est la production de la carte fonctionnelle, laquelle donne une vue densemble des principales fonctions liées à lexercice de la profession analysée. À cet égard, la figure 5.1 illustre, à laide dun exemple, le résultat obtenu au terme du processus analytique que constitue la méthode de la cartographie fonctionnelle. Par ailleurs, les principales caractéristiques de la carte fonctionnelle dune NEFP peuvent être résumées comme suit :
Lénoncé appelé objectif clé décrit la profession comme un résultat, cest-à-dire ce qui doit être réalisé.
Les énoncés correspondant aux principales fonctions décrivent ce qui doit être fait pour atteindre lobjectif clé. Les fonctions principales sont détaillées de manière plus fine dans ce que lon appelle des modules. Les énoncés des fonctions principales et des modules ne sont pas classés selon un ordre hiérarchique ou de priorité. Cependant, ils peuvent refléter le processus de travail.
Les énoncés correspondant aux modules décrivent des activités professionnelles distinctes. Chaque activité professionnelle doit faire appel à des méthodes, à des ressources (matériel, outils, etc.) différentes ou à des processus particuliers de travail.
Les codes alphanumériques servent à illustrer le degré de détail dans lanalyse. Ainsi, la première étape, qui correspond aux principales fonctions, est codée à laide dune lettre (A, B, C, etc.). La deuxième étape de lanalyse, qui correspond aux modules, est codée à laide dun chiffre, ce qui donne A1, A2, B1, B2, etc., dans lexemple de la figue 5.1.
La structure grammaticale de chaque énoncé est semblable. La première partie décrit laction ou les actions nécessaires pour obtenir le résultat à laide dun ou de plusieurs verbes. La deuxième partie de lénoncé précise lobjet de laction à laide dun ou de plusieurs substantifs. La troisième et dernière partie de lénoncé décrit, le cas échéant, le contexte de laction. Il peut sagir de lobjectif de laction ou du bénéficiaire de laction.
Figure 5.1 Illustration de la carte fonctionnelle dune norme denseignement et de formation professionnels pour la profession Serveuse ou serveur de restaurant
Source : Bob mansfield, Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Manuel international, document préparé pour la Fondation européenne pour la formation, 2000, p 35.
5.3.2 La définition dune norme denseignement et de formation professionnels correspondant à celle de « personne qualifiée »
La cartographie fonctionnelle, qui correspond, rappelons-le, à la première étape de lélaboration du modèle dune NEFP, fournit la structure globale du contenu de cette NEFP à laide dun certain nombre dénoncés (objectif clé, principales fonctions et modules) décrivant ce que les personnes doivent réaliser au travail. La deuxième étape de lélaboration du modèle dune NEFP adaptée à lensemble des États de lUnion européenne consiste à définir une NEFP dite de référence à partir de laquelle les autres normes pourront être établies. La NEFP dite de référence repose sur la définition du terme « ouvrier qualifié » ou « personne qualifiée ». Précisons que la personne qualifiée correspond au niveau 3 dans léchelle de qualification des États européens. La définition du terme « personne qualifiée » a été établie à partir des « approches adoptées dans différents pays européens, dont les Pays-Bas, lIrlande, lAllemagne, la France et le Royaume-Uni ». Ainsi, selon lapproche adoptée, la personne qualifiée dans une économie moderne est celle qui possède les caractéristiques suivantes :
« Louvrier qualifié est une personne capable de répondre aux exigences techniques dun domaine professionnel particulier (branche, profession, commerce) et de :
déterminer les ressources requises et obtenir, collecter, analyser, distribuer et interpréter les informations et les données;
planifier son travail pour répondre aux besoins de lutilisateur, y compris la préparation, la détermination des méthodes et des séquences et les exigences en termes de qualité;
contrôler sa propre performance en matière de qualité, corriger tout défaut et revoir les méthodes de travail;
prendre la responsabilité de transmettre son travail pour létape suivante du processus.
Par ailleurs, louvrier qualifié est capable de :
travailler en collaboration avec ses collègues au sein dune équipe de travail;
communiquer efficacement avec les personnes avec lesquelles il travaille et celles qui sont affectées par son travail;
résoudre les problèmes techniques survenant dans son environnement professionnel;
émettre des jugements pertinents et prendre les décisions qui sont de son ressort;
suggérer des améliorations dans les méthodes et les processus de travail;
sadapter à des circonstances nouvelles ou différentes en ayant la volonté dapprendre de nouvelles connaissances, compétences et aptitudes;
travailler en toute sécurité pour lui-même ainsi que pour les autres dans lenvironnement de travail;
reconnaître et travailler avec des valeurs et une éthique sociales et professionnelles. »
Les exigences rattachées à la définition de la personne qualifiée sont élevées aux yeux de lauteur. Toutefois, elles correspondent à ce qui est décrit comme une tendance internationale pour la catégorie professionnelle en cause, à savoir les personnes qui exercent des professions dites de niveau 3 dans léchelle de la qualification professionnelle. Lanalyse des exigences décrites précédemment à propos de la définition de la personne qualifiée révèle cinq grandes dimensions, lesquelles sont illustrées à laide de la figure 5.2 qui les représente, sous la forme de trois cercles concentriques. Ces dimensions correspondent à ce que lon nomme les exigences, qui sont respectivement les exigences techniques, les exigences de gestion du processus de travail, les exigences déterminantes sur le plan relationnel et les exigences déterminantes sur le plan organisationnel, social et environnemental. Les cinq dimensions en cause se présentent comme suit.
Les exigences techniques sont au cur de la définition de la personne qualifiée et renvoient aux compétences utiles pour exercer une profession. Elles forment le noyau du premier cercle.
Les exigences de gestion du processus de travail découlent des exigences techniques, qui renvoient à la planification, à lexécution et à lévaluation. Les exigences de gestion du processus de travail correspondent au cercle médian de la figure.
Les exigences déterminantes sur le plan organisationnel concernent la contribution de la personne qualifiée à lorganisation du travail, en résolvant des problèmes, en émettant des jugements, en suggérant des améliorations au processus de travail et en sadaptant à lévolution des exigences du travail.
Les exigences déterminantes sur le plan relationnel renvoient à la collaboration et à la communication de la personne qualifiée avec les collègues et les autres personnes utilisatrices des services.
Les exigences déterminantes sur le plan social et environnemental visent à faire reconnaître à la personne qualifiée ses responsabilités sur le plan de la santé et sécurité au travail, sur le plan social et sur le plan de lenvironnement.
En somme, dans la figure 5.2, le cercle intérieur représente les exigences techniques, cest-à-dire les compétences particulières à chaque profession. Le cercle médian représente les exigences de gestion des processus techniques, qui renvoient à la planification, à lexécution et à lévaluation des actions nécessaires à latteinte du résultat attendu de la personne. Le cercle extérieur représente ce que toute personne qualifiée doit être capable de faire, indépendamment de la profession, ce qui correspond aux exigences déterminantes, qui renvoient, rappelons-le, à la communication, à lorganisation du travail et aux responsabilités sociales et environnementales.
Figure 5.2 Illustration des cinq dimensions des attentes sur le plan professionnel à légard dune personne qualifiée
Source : Bob mansfield, Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Manuel international, document préparé pour la Fondation européenne pour la formation, 2000, p. 50.
La définition de la personne qualifiée présentée précédemment permet dapporter des éléments nouveaux à létablissement dune NEFP. Cet apport peut être illustré en reprenant lexemple de la figure 5.1 dans lequel les sept modules rattachés à la profession Serveuse ou serveur de restaurant correspondent aux trois grandes étapes du processus technique, à savoir la planification, lexécution et lévaluation (se reporter de nouveau à la figure 5.2). Par ailleurs, la définition de la personne qualifiée a montré quil existe des exigences dites déterminantes auxquelles il faut satisfaire dans lexercice dune profession. Ces exigences ne sont pas rattachées à une fonction principale ou à un module en particulier. Au contraire, elles visent lensemble du processus technique, soit lensemble des fonctions et des modules. Aussi pour compléter la NEFP dune personne qualifiée est-il nécessaire dajouter, selon la profession visée, un ou des modules qui correspondent aux exigences déterminantes. Ainsi, dans lexemple de la profession Serveuse ou serveur de restaurant, le module en cause, à savoir le huitième, pourrait être énoncé de la manière suivante : contribuer à lorganisation du travail, aux bonnes relations et aux exigences sociales et environnementales. Ce dernier module nest pas codé comme le sont les sept précédents, puisquil vise lensemble des modules rattachés à lexercice de la profession analysée.
5.3.3 Les différents niveaux de qualification dans le modèle de la norme denseignement et de formation professionnels
La troisième étape dans la mise au point du modèle détablissement dune NEFP consiste à préciser comment il est possible de passer de la NEFP dite de référence, qui correspond, rappelons-le, à celle de la personne qualifiée dans le contexte des États européens (niveau 3 de qualification professionnelle), à la NEFP pour les professions dont le niveau de qualification est soit moins élevé, soit plus élevé. Dans lesprit du modèle de NEFP conçu pour la Fondation européenne concernant la formation, le passage dun niveau de qualification à un autre doit être fait en prenant en considération les « caractéristiques de lactivité professionnelle qui sont associées aux différents niveaux » de qualification ou de compétence. Les caractéristiques rattachées à lactivité professionnelle qui permettent de définir le niveau de compétence dune profession sont au nombre de huit. Ces caractéristiques sont les suivantes :
la complexité des activités professionnelles;
la gamme de variantes (outils et méthodes dont la maîtrise est nécessaire à lexercice de la profession);
la responsabilité personnelle et lautonomie;
la responsabilisation personnelle;
la collaboration avec les autres;
la responsabilité dautres personnes;
la nécessité dappliquer des principes et des techniques;
laffectation des ressources.
Le tableau 5.1 illustre ce que représente chacune des huit caractéristiques décrites précédemment au regard des cinq niveaux de qualification de léchelle de classement des professions dans les États européens. À ce sujet, lauteur du modèle attire lattention sur le fait que le tableau constitue un point de départ en ce sens que pour « des professions et des secteurs dactivités différents, le niveau appliqué aux diverses caractéristiques peut légèrement varier ».
Selon la logique analytique inhérente au tableau 5.1, les professions dont lexercice fait appel à un nombre peu élevé des caractéristiques rattachées à lactivité professionnelle sont associées aux niveaux inférieurs de léchelle de la qualification professionnelle, à savoir le niveau 1 ou 2. À linverse, les professions dont lexercice fait appel à un nombre élevé des caractéristiques rattachées à lactivité professionnelle sont associées aux niveaux supérieurs de léchelle de la qualification professionnelle, à savoir le niveau 4 ou 5. Cest donc dire que cest le nombre de caractéristiques rattachées à lactivité professionnelle de même que leur importance (faible, moyenne, élevée, etc.) qui contribuent à définir le niveau de compétence dune profession.
Ainsi, sur le plan analytique, pour abaisser le niveau de compétence par rapport à la norme de référence qui correspond à celle dune personne qualifiée, au moment de létablissement dune NEFP pour une profession donnée, il est possible de procéder de la manière suivante :
réduire le nombre de modules nécessaires pour létablissement de la NEFP;
scinder les modules en vue dobtenir des groupes dexigences de rendement « plus petits »;
supprimer les modules ou les exigences de rendement liés à la planification et à lautonomie;
réduire le nombre des exigences de rendement présentes dans un module;
réduire le nombre de variantes possibles dans la série de variantes du module.
En revanche, pour relever le niveau de qualification associé à lexercice dune profession à partir de la norme de référence relative à une personne qualifiée, les voies suivantes sont suggérées par lauteur :
ajouter des modules, ce qui contribue à accroître la complexité et les variantes possibles (augmentation en largeur);
renforcer les activités dencadrement et de coordination en ajoutant des modules décrivant la gestion opérationnelle et la gestion organisationnelle ou générale;
accroître la spécialisation technique (augmentation en profondeur) en concevant des modules spécialisés.
Tableau 5.1 Tableau synoptique des caractéristiques de lactivité professionnelle selon les cinq niveaux de qualification
CaractéristiqueNiveau 1Niveau 2Niveau 3
(personne qualifiée)Niveau 4Niveau 5Complexité des activités professionnellesFaibleFaible à moyenneÉlevéeÉlevéeExtrêmement élevéeGamme de variantesFaibleFaible à moyenneMoyenne à élevéeÉlevéeÉlevéeResponsabilité personnelle et autonomieTrès faibleFaibleTotale sur le plan techniqueÉlevéeÉlevéeResponsabilisation personnelleTrès faibleFaibleTotale sur le plan techniqueÉlevéeÉlevéeCollaboration avec les autresPeu importantePeu importanteImportanteImportanteImportanteResponsabilité dautres personnesAucuneAucuneFaible (supervision)MoyenneÉlevéeNécessité dappliquer des principes et des techniquesAucuneTrès peu importanteMoyenneÉlevéeÉlevéeAffectation des ressourcesAucuneTrès peu importanteFaible à moyenneMoyenneÉlevée
Source : Bob mansfield, Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Manuel international, document préparé pour la Fondation européenne pour la formation, 2000, p 65-66.
6 La formation préparatoire à lexercice de professions et le niveau de compétence rattaché à celles-ci en Europe et en Amérique du Nord
Pour compléter la présente analyse comparative de modèles de qualification professionnelle, il est intéressant dexposer ce que recouvre la formation préparatoire à lexercice de certaines professions et dexpliquer en quoi consiste le niveau de compétence qui leur est rattaché en Europe et en Amérique du Nord. Il sagit de mettre en lumière les éléments de convergence et de divergence dans la situation observée en Ontario, aux États-Unis, soit au Massachusetts principalement, et dans lUnion européenne, soit en Angleterre et en France, et, ce faisant, dillustrer ce qui caractérise la situation observée au Québec. Toutefois, avant de présenter le résultat de lanalyse à ce sujet, il est utile de rappeler en quoi consistent les niveaux de compétence ou, ce qui est équivalent, les niveaux de qualification, liés aux différents systèmes de classification des professions utilisés dans les États faisant lobjet de lanalyse.
6.1 Une vue densemble des différents systèmes servant à désigner les niveaux de compétence
La scolarité, cest-à-dire la durée de la formation, est la référence utilisée dans les systèmes de classification des professions pour définir les niveaux de compétence. Les systèmes de classification des professions qui ont été décrits précédemment sont :
la Classification internationale type des professions (ISCO88), qui est également utilisée comme référence dans lélaboration de la classification nationale des professions de nombreux États, notamment le Canada, lAustralie, lAngleterre et certains États européens;
la Classification nationale des professions (CNP), qui est utilisée au Canada;
le Standard Occupational Classification (SOC), qui est la classification utilisée aux ÉtatsUnis.
Ajoutons que la Classification internationale type de léducation (CITE1997) a également été décrite dans le présent rapport. Comme le suggère son appellation, il sagit dune classification de léducation selon la durée de la formation et non dune classification des professions. Toutefois, la référence à cette classification est justifiée dans la mesure où celle-ci est utilisée dans de nombreux États.
De plus, il est utile de signaler que les États de lUnion européenne utilisent une autre classification, qui est également fondée sur une référence liée à la scolarité et désignée sous lappellation régime général de reconnaissance de titres de formation. Cette classification est utilisée notamment pour la reconnaissance des titres de formation en ce qui a trait aux professions réglementées.
Par ailleurs, les États de lUnion européenne peuvent utiliser une autre classification pour désigner le niveau de compétence des professions, qui nest pas fondée sur une référence liée à la scolarité. Cette classification a été élaborée dans le contexte de la mise au point de la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP). Elle sappuie sur une définition de la personne qualifiée utilisée dans les économies industrialisées, ce qui correspond au niveau de compétence 3 dans le régime général de reconnaissance de titres de formation. La classification liée à la NEFP compte cinq niveaux de compétence qui sont tous définis en fonction du niveau de compétence de la personne qualifiée, cest-à-dire la personne apte à exercer des professions dites techniques.
Les tableaux 6.1 et 6.2 présentent des éléments de comparaison relativement aux différentes classifications décrites précédemment. Ainsi, le tableau 6.1 donne une vue densemble du niveau de compétence associé à chacun des différents systèmes de classification des professions fondés sur une référence liée à la scolarité. Cela exclut bien sûr la classification élaborée dans le contexte de la NEFP, puisquelle est fondée, rappelons-le, sur la définition de la personne qualifiée dont le niveau de compétence correspond au niveau 3 dans la classification de lUnion européenne. Précisons que le tableau vise la classification utilisée en Angleterre, soit le National Qualification Framework (NQF), et la classification propre au système déducation français, qui est désignée ici sous le terme France. Il ressort de lanalyse des données du tableau 6.1 que le niveau de compétence associé aux classifications des professions prend une valeur croissante au fur et à mesure de laugmentation de la scolarité, sauf en France et au Canada. À titre dexemple, dans la classification ISCO88, le niveau de compétence le moins élevé (niveau 1) correspond à lenseignement primaire et le plus élevé (niveau 4) correspond à lenseignement supérieur ou universitaire. Il en va tout autrement pour la France et le Canada, où une valeur élevée du niveau de compétence correspond à la scolarité la plus faible. À titre dexemples, notons quau Canada, le niveau de compétence 4 ou 5 dans la CNP correspond à lenseignement secondaire, alors que le niveau de compétence 1 correspond à lenseignement universitaire.
Pour sa part, le tableau 6.2 permet détablir une comparaison des niveaux de compétences associés aux différents systèmes de classification des professions selon certaines caractéristiques de la formation comme la durée et la sanction des études.
Tableau 6.1 Tableau synoptique des niveaux de compétence dans les différents systèmes de classification des professions
ScolaritéCITE1997aISCO88bCanada
(CNP)États-Unis
(SOC)cUnion européenneAngleterre
(NQF)FranceÉducation préscolaire0Enseignement primaire1er1erPremier cycle de lenseignement secondaire2e2e111Deuxième cycle de lenseignement secondaire3e2e4. 5 ou 62225Enseignement postsecondaire qui ne relève pas de lenseignement supérieur4e3e2 ou 33334Premier cycle de lenseignement supérieur (ne conduisant pas directement à un titre de chercheuse hautement qualifiée ou de chercheur hautement qualifié)5e4e14443Deuxième cycle de lenseignement supérieur (conduisant à un titre de chercheuse hautement qualifiée ou de chercheur hautement qualifié)6e4e15552Troisième cycle de lenseignement supérieur1
a. Rappelons que la CITE1997 est une classification de léducation selon la scolarité et non une classification des professions. Elle est présentée ici à titre indicatif.
b. Rappelons que la version utilisée par les pays membres de lUnion européenne est une variante de la version internationale de la classification, à savoir ISCO-88, et quelle est désignée sous lacronyme ISCO-88 COM.
c. La référence aux niveaux de compétence concernant les États-Unis est décrite dans le document suivant : Frederick Oswald et autres, Stratifying Occupational Units by Specific Vocational Preparation (SVP), National Center for O*NET Development, Employment Security Commission, Raleigh, North Carolina, 1999, 16 p.
Tableau 6.2 Comparaison des classifications des professions selon certaines caractéristiques de la formation associées aux niveaux de compétence
Canada (CNP)FranceUnion européenneÉtats-Unis (SOC)Angleterre (NQF)Niveau D (code 6 de la CNP)
Formation en cours demploiSans objetNiveau 1
Formation secondaire générale
Niveau 1
Diplôme détudes secondaires
Aucune expérience professionnelle requise
Niveau 1
Diplôme détudes secondaires générales (GCSE) et diplôme denseignement secondaire professionnel (GCSE Vocational et les NVQ level 1)Niveau C (codes 4 et 5 de la CNP)
Études secondaires
Études secondaires professionnellesNiveau 5
Études secondaires professionnelles sanctionnées par le CAP ou le BEPNiveau 2
Études secondaires professionnelles ou formation secondaire générale et formation professionnelle
Niveau 2
Diplôme détudes secondaires et une formation professionnelle
Expérience professionnelle pouvant être un atout, mais pas requiseNiveau 2
Études secondaires et formation professionnelle sanctionnée par les NVQ level 2Niveau B (codes 2 et 3 de la CNP)a
Études secondaires et 2 à 3 années de formation professionnelle
Études postsecondaires dune durée de 2 à 3 années
Apprentissage dune durée de 2 à 5 annéesNiveau 4
Études secondaires et 2 à 3 années de formation professionnelle sanctionnée par le Bac Pro, le Bac techno, le BP ou le BTNiveau 3
Études postsecondaires dune durée minimale dune année et maximale de 3 annéesNiveau 3
Études secondaires et 2 années dune formation, sanctionnée par le Certificate ou le Associates Degree
Expérience professionnelle requise de 3 à 4 années (incluant les Apprenticeship Programs)Niveau 3
Études secondaires et 2 années de formation générale sanctionnée par le A level
Études secondaires et formation professionnelle sanctionnée par les BTEC Nationals et les NVQ level 3Niveau A (code 1 de la CNP)
Diplôme universitaire (baccalauréat, maîtrise et doctorat)Niveau 3
Baccalauréat et 2 années de formation supérieure, ce qui correspond à la scolarité obligatoire dune durée de 11 années à laquelle sajoutent 3 autres années. La formation est sanctionnée par le DUT, le BTS ou le DEUG.Niveau 4
Études supérieures ou universitaires dune durée minimale de 3 années et maximale de 4 annéesNiveau 4
Baccalauréat de 4 années
Formation et expérience professionnelle de 2 à 4 années
Niveau 4
Baccalauréat de 3 et 4 années
Formation professionnelle supérieure sanctionnée par les BTEC Higher Nationals et les NVQ level 4Niveau 2
Baccalauréat et de 3 à 5 années de formation supérieure, ce qui correspond à la scolarité obligatoire de 11 années à laquelle sajoutent 4 à 6 autres années. La formation est sanctionnée par la Licence professionnelle (Bac + 3), la Maîtrise (Bac + 4) ou le Diplôme détudes supérieures spécialisées (Bac + 5)Niveau 5
Études supérieures dune durée minimale de 4 annéesNiveau 5
Maîtrise ou doctorat
Longue formation + expérience professionnelle, par exemple un bac + 5 à 7 années dexpérience Niveau 5
Maîtrise ou doctorat
Formation professionnelle sanctionnée par les NVQ level 5Niveau 1
Études supérieures de troisième cycle sanctionnées par le Diplôme détudes avancées (DEA), le Diplôme détudes supérieures spécialisées (DESS) ou le Doctorata. Rappelons que, selon la codification de la CNP, une partie significative de la formation professionnelle offerte au secondaire au Québec est une formation postsecondaire.
6.2 Lexposé du résultat de lanalyse
La sélection des professions en vue de comparer les différents États à létude pour ce qui est de la formation préparatoire à lexercice de professions a été faite à partir de trois critères. Ainsi, les professions ont été sélectionnées en raison du fait quelles visent généralement une part importante de la main-duvre dun État. Elles ont été sélectionnées également, parce que lacquisition des compétences nécessaires à leur exercice peut seffectuer, selon le cas, en milieu scolaire, en milieu de travail par lintermédiaire dun programme dapprentissage ou, encore, selon une combinaison des deux modes de formation. Elles ont été sélectionnées enfin de manière à assurer une représentation des différents secteurs de lactivité économique des sociétés industrialisées. Les professions visées sont les suivantes :
Électricienne ou électricien;
Mécanicienne ou mécanicien automobile;
Cuisinière ou cuisinier détablissement;
Infirmière ou infirmier;
Secrétaire;
Éducatrice spécialisée ou éducateur spécialisé;
Technicienne ou technicien en horticulture;
Technicienne ou technicien en génie mécanique.
Comme en font foi les tableaux 6.3 à 6.10 présentés ci-après, qui visent respectivement chacune de ces professions, les objets de lanalyse descriptive produite se rapportent aux éléments suivants : le code de la classification des professions en vigueur dans chaque État, les conditions minimales dadmission dans le programme détudes ou le programme dapprentissage menant à lexercice de la profession en cause et les caractéristiques de la formation, en particulier, le type, la durée et la structure, à savoir la composante de la formation générale et de la formation spécifique et, le cas échéant, lapprentissage.
Avant dénoncer le résultat de cette analyse, il est utile de préciser quelques dimensions relatives au système déducation en vigueur dans les différents États à létude. Ainsi, le nombre dannées de scolarité à la fin des études secondaires est de 12 en Ontario et aux États-Unis, alors quil est de 11 au Québec et en Angleterre. En France, la situation est quelque peu différente dans la mesure où après le brevet, qui correspond à 9 années de scolarité, lélève peut poursuivre des études en formation professionnelle et les terminer après 11 ou 12 années de scolarité ou, encore, poursuivre des études générales et obtenir le Bac général, qui correspond à 12 années de scolarité. Par ailleurs, notons que la formation relative aux professions pour lesquelles lacquisition des compétences nécessaires implique des programmes dapprentissage, professions ci-après nommées professions dapprentissage, porte exclusivement sur la spécialisation, ce qui suppose que ces programmes ne comportent pas une part de formation générale.
Ces précisions apportées, examinons ce qui en est de chacune des professions visées par lanalyse. Ainsi, dans les cinq États à létude, la profession Électricienne ou électricien a un niveau de compétence qui correspond à une profession dite qualifiée. Cest également une profession dapprentissage dans quatre des cinq États, à savoir en Ontario, au Québec, aux États-Unis et en Angleterre. Le préalable dadmission à lapprentissage est le diplôme détudes secondaires en Ontario, aux États-Unis et en Angleterre. Au Québec, pour être admise en apprentissage dans le secteur de la construction, la personne doit être titulaire dun diplôme détudes professionnelles (DEP) dans le domaine de lélectricité. Le préalable daccès au DEP est soit le diplôme détudes secondaires, soit la 4e secondaire. Le DEP, dont la durée est de 1 350 heures, constitue la formation théorique rattachée au programme dapprentissage dans le secteur de la construction. Si on excepte les cours dapprentissage offerts par la Commission de la construction du Québec, il ny a pas dautre formation théorique offerte aux apprenties électriciennes et aux apprentis électriciens pendant la période dapprentissage en milieu de travail. En Ontario et aux États-Unis, les apprenties électriciennes et les apprentis électriciens doivent suivre une formation théorique (formation spécifique) en milieu scolaire dune durée de 560 à 575 heures. Ajoutons que, selon lÉtat, lapprentissage dure de 3 à 5 années et conduit à une sanction, cest-à-dire à une reconnaissance officielle de la part de lorganisme responsable du programme dapprentissage. La situation de la France est différente de celle que lon observe dans les autres États. En effet, la formation initiale dans le domaine de lélectricité dure 2 ans et implique un enseignement professionnel menant à lobtention dun brevet détudes professionnelles (BEP) ou dun certificat daptitudes professionnelles (CAP). Cette formation conduit à loccupation demplois dit de niveau dexécutante ou dexécutant. De plus, le BEP donne accès à une formation spécialisée en électricité conduisant à lexercice de la profession dÉlectricienne ou électricien. Cette formation dure 2 ans et conduit au Bac pro.
La profession Mécanicienne ou mécanicien automobile a un niveau de compétence qui correspond à une profession dite qualifiée dans les cinq États à létude. Cest une profession dapprentissage dans trois des cinq États, à savoir en Ontario, au Québec et en Angleterre. Des particularités sont à signaler en Ontario comme au Québec. En Ontario, la personne peut commencer ses études en mécanique automobile dans un programme offert dans un collège darts appliqués et de technologie (CAAT) et sinscrire par la suite au programme dapprentissage de la province, où la formation spécialisée est demblée reconnue. La personne peut également choisir de sinscrire au programme dapprentissage immédiatement à la fin des études secondaires. Dans ce cas, elle devra suivre la formation théorique rattachée au programme dapprentissage dans un CAAT. Au Québec, la personne peut sinscrire à un programme détudes professionnelles dune durée de 1 800 heures (1 710 heures de formation et 90 heures de stage) ou, encore, au programme dapprentissage régi par décret gouvernemental dont la durée est, au maximum, de 4 ans. En Angleterre, lapprentissage de la profession se fait exclusivement à lintérieur du programme dapprentissage, lequel est accessible à la fin des études secondaires générales (GCSE). Par contre, aux États-Unis et en France, la personne peut, dès la fin de la neuvième année, sinscrire à un programme détudes en mécanique automobile dont la durée est respectivement de 3 et de 2 années. Aux États-Unis, le programme détudes comporte une composante de formation générale qui représente environ 1,5 année sur les 3 années de la durée du programme. Le programme détudes conduit à lobtention du Certificate et du High School Diploma si lélève satisfait à toutes les exigences. La situation de la France est quelque peu différente de celle que lon observe dans les autres États. En effet, tout comme la situation observée pour la profession Électricienne ou électricien, la formation menant à lexercice de la profession Mécanicienne ou mécanicien automobile est offerte en deux temps. La première formation, qui est offerte en milieu scolaire, est accessible après le brevet, cest-à-dire après la neuvième année de scolarité, et elle a une durée de 2 années; il sagit dune formation professionnelle menant à lobtention dun BEP ou dun CAP. Cette première formation permet doccuper des emplois dits de niveau douvrier qualifié. La seconde formation correspond aux programmes détudes dune durée de 2 années et conduit au Bac pro. Cette formation permet doccuper des emplois dits de niveau technique.
La situation relative à la formation pour la profession Cuisinière ou cuisinier détablissement présente des similitudes avec celle que lon observe pour les professions Électricienne ou électricien et Mécanicienne ou mécanicien automobile. En effet, il sagit dune profession dapprentissage dans quatre des cinq États à létude et, en plus, en Ontario, au Québec et en France, il existe des programmes détudes destinés à permettre de lexercer. En Ontario, le programme détudes dune durée de 2 années est offert dans les CAAT et mène à lobtention du diplôme (Diploma). Le préalable relatif à ce programme est le diplôme détudes secondaires. Au Québec, le programme détudes en formation professionnelle est accessible après le DES ou la 4e secondaire. En France, le programme détudes est accessible après le brevet, cest-à-dire après la neuvième année. Pour ce qui est du niveau de compétence, il est également comparable à celui des deux professions précédentes et correspond à celui dune profession dite qualifiée. Les programmes détudes visés sont offerts dans la filière de la formation professionnelle (lycée professionnel) et de la formation technique (lycée général et technologique). Les programmes détudes de la filière de la formation professionnelle ont une durée respective de 2 années et mènent au BEP en Hôtellerie-restauration et au Bac pro en Restauration. Notons que le BEP est le préalable relatif à ladmission au programme du Bac pro. Les programmes détudes de la filière de la formation technique mènent à lobtention du Bac techno en Hôtellerie.
La profession Infirmière ou infirmier correspond à un niveau de compétence associé à des études postsecondaires ou universitaires dans les cinq États à létude. Le préalable minimal relatif aux programmes détudes donnant accès à lexercice de la profession est le diplôme détudes secondaires, ou léquivalent, dans tous les États. En Angleterre, ce préalable est le A level ou le NVQ level 3, ce qui correspond à 13 années de scolarité. Le Québec et lOntario présentent certaines similitudes, puisque dans les deux provinces, les études peuvent débuter respectivement dans un cégep ou dans un CAAT et se poursuivre à luniversité. En Ontario, la sanction des études collégiales (Diploma) donne accès à lexercice de la profession Infirmière ou infirmier auxiliaire. Pour accéder à lexercice de la profession Infirmière ou infirmier, la personne doit suivre deux autres années détudes à luniversité. Au Québec, le diplôme détudes collégiales (DEC) donne accès à lexercice de la profession Infirmière ou infirmier à condition de réussir lexamen de lOrdre des Infirmières et Infirmiers du Québec. La durée de la formation est de 2 années aux ÉtatsUnis, de 4 années en Ontario et de 3 années au Québec, en Angleterre et en France. Aux ÉtatsUnis, au Québec et en Ontario, les programmes détudes menant à lexercice de la profession ont une composante de formation générale. De plus, en Ontario comme au Québec, les programmes détudes comportent également environ 1 000 heures de stage en milieu de travail. En France, les stages représentent environ la moitié de la durée totale de la formation, à savoir 1,5 année.
La profession Secrétaire est associée à un niveau de compétence correspondant à une profession dite qualifiée dans tous les États à létude. Cependant, il faut dire que dans la plupart des États, il existe des programmes détudes menant à loccupation demplois dans le domaine du secrétariat qui comportent un peu moins de responsabilités, ce qui nest généralement pas reflété dans les classifications des professions. Les programmes détudes en cause sont offerts au secondaire. Le diplôme détudes secondaires est le préalable minimal dadmission au programme détudes préparant à lexercice de la profession en Ontario, aux États-Unis et en Angleterre, alors quau Québec, il faut avoir au moins terminé la 4e secondaire. En France, le programme détudes est accessible après la neuvième année. Comme cela a été observé précédemment pour la formation préparatoire à lexercice de la profession Cuisinière ou cuisinier, les programmes détudes visés par la formation menant à lexercice de la profession Secrétaire sont offerts dans la filière de la formation professionnelle (lycée professionnel) et de la formation technique (lycée général et technologique). Mentionnons que la durée des programmes détudes dans les cinq États visés par lanalyse varie de 1 à 4 années.
La profession Éducatrice spécialisée ou éducateur spécialisé est une profession dun niveau élevé de compétence dans trois des cinq États à létude. En effet, aux États-Unis, en Angleterre et en France, les programmes détudes donnant accès à lexercice de la profession sont offerts dans les universités. Le préalable minimal dadmission aux programmes détudes donnant accès à lexercice de la profession est le diplôme détudes secondaires, ou léquivalent, dans tous les États. En Angleterre, ce préalable est le GCE A level, qui correspond à 13 années de scolarité. En Ontario et au Québec, les programmes détudes sont offerts respectivement dans les CAAT et dans les cégeps, où la durée des programmes est de 3 années. Dans les trois autres États, la durée des programmes détudes varie de 3 à 5 années. Précisons quen France, la formation comporte des stages en milieu de travail qui représentent 15 des 36 mois de la durée du programme détudes.
La profession Technicienne ou technicien en horticulture a un niveau de compétence qui correspond à une profession dite qualifiée dans les cinq États à létude. Dans quatre des cinq États, le préalable minimal dadmission au programme détudes conduisant à lexercice de la profession est le diplôme détudes secondaires. En Ontario, il y a deux voies dans la formation offerte aux personnes intéressées à lhorticulture, à savoir le programme dapprentissage dune durée de 3 années ou, encore, la formation en milieu scolaire où le programme détudes dure 2 années et conduit à lobtention du Diploma. Aux États-Unis et en Angleterre, les programmes détudes sont offerts dans les établissements denseignement postsecondaire et durent 2 années. Au Québec, le programme détudes est offert en formation technique et dure 3 années. Ajoutons quil existe aussi un programme détudes en formation professionnelle spécialisé en horticulture, accessible après la 4e secondaire, qui conduit au DEP. En France, la personne peut accéder au programme détudes après le brevet, cest-à-dire après la neuvième année de scolarité. La durée du programme détudes est de 2 années. Le programme détudes, qui est sanctionné par le BEP, conduit à loccupation demplois de débutants. Le BEP est le préalable minimal dadmission au programme détudes menant à lobtention du Bac pro, qui dure 2 années et conduit à loccupation demplois techniques en horticulture.
La profession Technicienne ou technicien en génie mécanique correspond à un niveau de compétence associé à une profession dite qualifiée dans les cinq États à létude. Dans tous les États, être titulaire du diplôme détudes secondaires, ou léquivalent, est la condition minimale pour accéder au programme détudes préparant à lexercice de la profession. Au Québec, comme ailleurs, la formation est offerte dans les établissements denseignement postsecondaire. En Angleterre, il sagit dune profession dapprentissage. La durée des programmes détudes est de 2 ou 3 années selon les États. En Angleterre, la durée du programme dapprentissage est de 3 années.
En somme, force est de constater quil y a plus déléments de convergence que déléments de divergence entre les États à létude, y compris le Québec, pour ce qui est de la formation utile à lexercice des professions visées par lanalyse, ainsi que du niveau de compétence qui leur est rattaché.
Tableau 6.3 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Électricienne ou électricien
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions7241
(CNP)7241
(CNP)47-2111.00
(SOC)7137
(ISCO-88 COM)7137
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence 2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET32.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France42.2.5Selon le code européen332.2.6Selon le code ISCO-88 COM223.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DES ou 4e secondaireb
(10 ou 11 années de scolarité)High School Diplomae
(12 années de scolarité)GCSE
(11 années de scolarité)BEP
(11 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageProgramme dapprentissageFormation professionnelle
et apprentissagecProgramme dapprentissageProgramme dapprentissageFormation professionnelle4.1.2 Sanction des étudesCertificat de qualification professionnelleDEP et Certificat de compétencedCertificate of CompletionLevel 3 BTEC National Diploma in Electrical EngineeringBac pro4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation15 années15 ou 16 années16 années14 années13 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage3 années5 années4 années3 années4 annéesf4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale4.3.2Formation spécifique 560 heures1 350 heures 576 heures2 années (BEP)4.3.3Apprentissage et stage 3 années6 650 heures8 000 heures3 années2 années (Bac pro)5.0Genre de compétence (CNP)77a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en physique, en chimie, en communication et en mathématiques. Il est possible daccéder à un programme dapprentissage avec les unités de la 10e année, mais il est recommandé de terminer le cycle des études secondaires.
b. Il nexiste aucune condition supplémentaire, si lélève est titulaire dun DES. Lélève peut aussi accéder à cette formation après la 4e secondaire. Il doit alors avoir 16 ans ou plus et avoir obtenu les unités de 4e secondaire en langue denseignement, en langue seconde et en mathématiques.
c. Lélève peut suivre un programme de formation professionnelle en Électricité de construction (1 350 heures), lequel conduit au DEP, et ensuite, sinscrire à un programme dapprentissage, lequel est obligatoire pour accéder à la profession et travailler dans le secteur de la construction. Dans un tel cas, la formation est comptabilisée dans les 8 000 heures dapprentissage de lapprentie électricienne ou de lapprenti électricien.
d. Au Québec, le métier Électricienne ou électricien est un métier réglementé et il est soumis à deux régimes dapprentissage distincts selon le secteur de lactivité économique visé. Le premier concerne lapprentissage du métier dans le secteur de la construction, lequel est régi par la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-doeuvre dans lindustrie de la construction. Il conduit à lobtention du Certificat de compétence, qui est délivré par la Commission de la construction du Québec (CCQ). Le second vise lapprentissage du métier dans les secteurs dactivité autres que la construction. Il conduit à lobtention du Certificat de qualification professionnelle, qui est délivré par Emploi-Québec.
e. Lélève doit avoir une moyenne de C en algèbre 1.
f. Lobtention du BEP dans lun des métiers de lélectrotechnique permet à la personne doccuper un emploi dit de niveau exécutante électricienne ou exécutant électricien. Pour accéder au métier Électricienne ou électricien, il est nécessaire dêtre titulaire du Bac pro en Électrotechnique Énergie Équipements Communicants. Signalons que le Bac pro correspond à 13 années de scolarité.
Tableau 6.4 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Mécanicienne ou mécanicien automobile
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions7321
(CNP)7321
(CNP)49-3023.01
(SOC)7231
(ISCO-88 COM)7231
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP332.2.2Selon lO*NET32.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France42.2.5Selon le code européen332.2.6Selon le code ISCO-88 COM223.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DES ou 4e secondairec
(10 ou 11 années de scolarité)9e année
(9 années de scolarité)GCSE
(11 années de scolarité)BEP
(11 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageFormation technique
ou programme dapprentissagebFormation professionnelle ou programme dapprentissagedFormation professionnelleProgramme dapprentissageFormation professionnelle4.1.2 Sanction des étudesCertificat et
Certificat de qualification professionnelleDEP et Certificat de qualification professionnelleCertificate et
High School DiplomaLevel 3 BTEC National Certificate in Vehicle RepairBac pro4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation15 années12 ou 13 années12 années14 années13 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage3 années2 années (DEP)
4 années (apprentissage)
3 années3 années4 annéese4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale1,5 année4.3.2Formation spécifique 720 heures1 710 heures (DEP)1,5 année2 années (BEP)4.3.3Apprentissage et stage 3 années90 heures (DEP, stage)
4 années (apprentissage)3 années2 années (Bac pro)5.0Genre de compétence (CNP)77a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en langue denseignement et en mathématiques.
b. Il est également possible daccéder à lexercice de la profession en sinscrivant au programme dapprentissage. Pour être admis dans un programme dapprentissage, lélève doit avoir un emploi dans le domaine ou, encore, sinscrire à un programme détudes menant à lobtention dun certificat dune durée dune année. Dans ce dernier cas, lélève pourra ensuite trouver un emploi dans le domaine et sinscrire au programme dapprentissage. La formation acquise dans le programme menant à lobtention du certificat est reconnue demblée dans le programme dapprentissage.
c. Il nexiste aucune condition supplémentaire, si lélève est titulaire dun DES. Lélève peut aussi accéder au programme détudes après la 4e secondaire. Il doit alors avoir 16 ans ou plus et avoir obtenu les unités de 4e secondaire en langue denseignement, en langue seconde et en mathématiques.
d. Lélève peut suivre un programme de formation professionnelle en Mécanique automobile (1 800 heures) conduisant au DEP ou, encore, suivre un programme dapprentissage dune durée maximale de 4 années en réparation, modification ou vérification dun véhicule, de ses pièces ou accessoires et qui mène à lobtention dun certificat de qualification.
e. Lobtention du BEP en Maintenance de véhicules automobiles (11 années de scolarité) permet à la personne doccuper un emploi dit de niveau ouvrier qualifié. La poursuite des études à lintérieur du programme détudes menant au Bac pro en Maintenance de véhicules automobiles (13 années de scolarité) permet à la personne doccuper un emploi de technicienne ou technicien.
Tableau 6.5 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Cuisinière ou cuisinier détablissement
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions6242
(CNP)6242
(CNP)35-2014.00
(SOC)5122
(ISCO-88 COM)5122
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET32.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France4 2.2.5Selon le code européen332.2.6Selon le code ISCO-88 COM223.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DES ou 4e secondairec
(10 ou 11 années de scolarité)High school
diploma
(12 années de scolarité)GCSE
(11 années de scolarité)Brevet
(9 années de scolarité)
4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageProgramme dapprentissage ou techniqueb Formation professionnelle ou programme dapprentissagedProgramme dapprentissageProgramme dapprentissageFormation technique ou professionnelle 4.1.2 Sanction des étudesCertificat de qualification professionnelle ou diplômeDEP ou Certificat de qualification professionnelleCertificate of CompletionLevel 3 BTEC Advanced Certificate in Food and Drink ServiceBac techno ou
Bac proe4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation14 ou 15 années11,5 années (DEP) ou 12,5 années (apprentissage)15 années13 années12 années (Bac techno)
13 années (Bac pro)4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage3 années (apprentissage)
2 années (diplôme)1,5 année (DEP)
2 années (apprentissage)3 années2 années3 années (technique)
4 années (professionnelle)4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale1 année (Bac techno)4.3.2Formation spécifique)1 200 heures1 245 heures432 heures2 années (Bac techno)
2 années (BEP) 4.3.3Apprentissage et stage 6 000 heures105 heures (DEP, stage)
2 années (apprentissage)6 000 heures3 années2 années (Bac pro)5.0Genre de compétence (CNP)66a. Lélève doit avoir obtenu les unités de la 12e année en langue denseignement, en mathématiques et en physique.
b. Il est possible daccéder à la profession en sinscrivant dans un programme dapprentissage dune durée de 3 années ou, encore, en sinscrivant dans un programme détudes menant à lobtention dun diplôme dune durée de 2 années.
c. Il nexiste aucune condition supplémentaire, si lélève est titulaire dun DES. Lélève peut aussi accéder au programme détudes après la 4e secondaire. Il doit alors avoir 16 ans ou plus et avoir obtenu les unités de 4e secondaire en langue denseignement, en langue seconde et en mathématiques.
d. Lélève peut sinscrire dans un programme de formation professionnelle en Cuisine détablissement (1 350 heures) conduisant au DEP ou, encore, sinscrire dans un programme dapprentissage en Cuisine détablissement dune durée de 2 années menant au certificat de qualification professionnelle.
e. Après lobtention du Brevet (9 années de scolarité), deux filières de formation mènent à lexercice de la profession. La première est celle du Bac techno en Hôtellerie (12 années de scolarité) et la seconde, celle du BEP en Hôtellerie-restauration suivie ensuite du Bac pro en Restauration, qui correspond à 13 années de scolarité. Enfin, des stages sont aussi offerts à lintérieur de la formation professionnelle continue, laquelle relève de lAssociation nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).
Tableau 6.6 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Infirmière ou infirmier
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions3152
(CNP)3152
(CNP)29-1111.00
(SOC)3231
(ISCO-88 COM)3231
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP112.2.2Selon lO*NET42.2.3Selon le NQF42.2.4Selon le code de la France22.2.5Selon le code européen452.2.6Selon le code ISCO-88 COM333.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DESd
(11 années de scolarité)High School Diploma
(12 années de scolarité)A level ou NVQ level 3
(13 années de scolarité)Bac général
(12 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageFormation universitairebFormation techniqueFormation techniqueFormation universitaireFormation universitaire4.1.2 Sanction des étudesBachelor of Science in NursingDECeAssociate in Science DegreeBachelor of Science in NursingDiplôme dÉtat dinfirmierg4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation16 années14 années14 années16 années15 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage4 années3 années2 années3 années3 années4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale288 heuresc660 heures15 unités sur 66f4.3.2Formation spécifique 1 646 heures1 100 heures51 unités sur 663 années1,5 année4.3.3Apprentissage et stage 1 092 heures1 035 heures1,5 année5.0Genre de compétence (CNP)33a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en langue denseignement, en biologie, en chimie et en mathématiques avancées.
b. À partir de janvier 2005, le baccalauréat en sciences infirmières sera le préalable minimal pour devenir membre de lOrdre des infirmières et infirmiers de lOntario. Le programme détudes menant à lobtention dun diplôme, qui dure deux années, donne accès à la profession Infirmière ou infirmier auxiliaire.
c. Lélève doit suivre six cours à option choisis hors de la liste des cours rattachés au programme détudes.
d. Lélève doit avoir obtenu les unités en histoire et en sciences physiques de 4e secondaire, les unités en langue denseignement et en langue seconde de 5e secondaire, ainsi que les unités en mathématiques de 5e secondaire. En outre, lOrdre des infirmières et infirmiers du Québec recommande fortement davoir obtenu les unités en sciences physiques avancées de 4e secondaire et les unités en chimie de 5e secondaire.
e. Le diplôme détudes collégiales est le préalable minimal pour devenir membre de lOrdre des infirmières et infirmiers du Québec et accéder à lexercice de la profession. Par ailleurs, il existe un programme détudes, le « DEC-BAC en soins infirmiers », qui permet à lélève dobtenir le DEC en soins infirmiers après 3 années (6 sessions) et, ensuite, de poursuivre ses études à luniversité et obtenir le baccalauréat en sciences infirmières après cinq sessions détudes.
f. Les 15 unités se composent de deux cours de communication, dun cours de sociologie, dun cours de psychologie et dun cours dart.
g. Le Diplôme dÉtat dinfirmier est obligatoire pour exercer la profession. Il est décerné par les Instituts de formations en soins infirmiers (IFSI).
Tableau 6.7 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Secrétaire
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions1241
(CNP)1241
(CNP)43-6014.00
(SOC)4115
(ISCO-88 COM)4115
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET22.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France4 2.2.5Selon le code européen332.2.6Selon le code ISCO-88 COM223.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DESd
(11 années de scolarité)High school diploma
(12 années de scolarité)GCSE ou Vocational GCSE
(11 années de scolarité)Brevet
(9 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageFormation techniqueFormation professionnelle ou techniqueFormation professionnelle ou techniqueFormation professionnelle ou techniqueFormation professionnelle ou technique 4.1.2 Sanction des étudesDiplôme détudes collégiales de lOntariobDEPe ou DECInformation Technology CertificatefBTEC National Certificate in AdministrationhBac techno ou
Bac proi4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation14 années12,5 années (DEP) ou
14 années (DEC)12 ou 13 années11 ou 12 années12 années (Bac techno)
13 années (Bac pro)4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage2 années1,5 année (DEP) ou
3 années (DEC)1 année1 année3 années (technique)
4 années (professionnelle)4.3Structure de formation4.3.1Formation générale135 heuresc660 heures (DEC)3 unités sur 27g1 année4.3.2Formation spécifique 1 326 heures1 725 heures (DEC)1 année1 année2 années (Bac techno)
2 années (BEP)4.3.3Apprentissage et stage 745 heures2 années (Bac pro)5.0Genre de compétence (CNP)11a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en langue denseignement.
b. Il est aussi possible daccéder à la profession en suivant le programme détudes menant à lobtention dun certificat, lequel nécessite 12 années de scolarité. Toutefois, le programme détudes menant à lobtention du diplôme, lequel nécessite une année supplémentaire après le certificat, permet à la personne doccuper un emploi comportant davantage de responsabilités.
c. Il sagit de trois cours danglais.
d. Lélève doit avoir obtenu les unités en histoire et en sciences physiques de 4e secondaire, les unités en langue denseignement et en langue seconde de 5e secondaire, ainsi que les unités en mathématiques de 5e secondaire.
e. La durée du programme détudes professionnelles menant à lobtention du DEP est de 1 415 heures de formation spécifique et, en plus, de 75 heures de stage en milieu de travail. Lexpérience dans le travail de bureau permet daccéder à la profession. Dans un tel cas, il est possible de faire reconnaître ses compétences par lintermédiaire du programme de reconnaissance des acquis dEmploi-Québec
f. Il est aussi possible daccéder à la profession en suivant une formation de type professionnelle dune durée dune année offerte dans un high school vocational,; cette formation est sanctionnée par un Certificate et un High school diploma et totalise 12 années de scolarité. Toutefois, les employeurs exigent de plus en plus une formation technique dune année, qui est sanctionnée par le Information Technology Certificate (13 années de scolarité).
g. Il sagit dun cours de psychologie générale.
h. Il est aussi possible daccéder à la profession en suivant une formation de type professionnelle, sanctionnée par un Vocational GCSE in Business Administration (11 années de scolarité). Toutefois, lobtention du BTEC National Certificate in Administration (12 années de scolarité),, lequel nécessite une année détudes postsecondaires, permet à la personne doccuper un emploi comportant davantage de responsabilités.
i. Après lobtention du Brevet (9 années de scolarité), deux filières de formation mènent à lexercice de la profession. La première filière est celle du Bac techno en Action et communication administratives, qui est accessible après la Seconde générale et technologique et la seconde, celle du BEP en Métiers du secrétariat suivie du Bac pro en Secrétariat, qui correspond à 13 années de scolarité.
Tableau 6.8 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Éducatrice spécialisée ou éducateur spécialisé
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions4215
(CNP)4215
(CNP)25-2041.00
(SOC)3330
(ISCO-88 COM)3330
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET42.2.3Selon le NQF52.2.4Selon le code de la France22.2.5Selon le code européen552.2.6Selon le code ISCO-88 COM333.0Condition dadmissionDESO
(12 années de scolarité)DESb
(11 années de scolarité)High school diploma
(12 années de scolarité)GCE A level
(13 années de scolarité)Bac général
(12 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageFormation techniqueFormation techniqueFormation universitaireFormation universitaireFormation universitaire4.1.2 Sanction des étudesDiplôme détudes collégiales en Techniques déducation spécialiséeDECcBachelors DegreeBac Education Degree (4 années) + Postgraduate Diploma (1 année)Diplôme dÉtat déducateur spécialisée4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation15 années14 années16 à 17 années18 années15 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage3 années3 années4 ou 5 annéesd5 années3 années4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale90 heuresa660 heures4.3.2Formation spécifique 1 397 heures1 225 heures 4 ou 5 années5 années21 mois4.3.3Apprentissage et stage 655 heures800 heures15 mois5.0Genre de compétence (CNP)44a. Il sagit de deux cours danglais.
b. Lélève doit avoir obtenu les unités en histoire et en sciences physiques de 4e secondaire, les unités en langue denseignement et en langue seconde de 5e secondaire, ainsi que les unités en mathématiques de 5e secondaire.
c. Le diplôme détudes collégiales (DEC) est la formation minimale permettant laccès à la profession. Il est aussi possible daccéder à la profession en suivant le programme détudes menant au baccalauréat en psycho-éducation, lequel correspond à 16 années de scolarité, ou le programme détudes menant au baccalauréat en orthopédagogie, lequel correspond à 17 années de scolarité.
d. Le baccalauréat sanctionnant des études universitaires dune durée de quatre années est exigé pour accéder à la profession. Par ailleurs, les employeurs exigent de plus en plus le diplôme Post Bachelors Degree, lequel sanctionne une année supplémentaire détudes spécialisées dans le domaine.
e. Le Diplôme dÉtat déducateur spécialisé est exigé pour accéder à la profession.
Tableau 6.9 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Technicienne ou technicien en horticulture
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions2225
(CNP)2225
(CNP)37-1011.00
(SOC)6112
(ISCO-88 COM)6112
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET32.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France42.2.5Selon le code européen332.2.6Selon le code ISCO-88 COM223.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DESd
(11 années de scolarité)High school diploma
(12 années de scolarité)GCSE
(11 années de scolarité)BEP
(11 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageProgramme dapprentissage ou formation techniquebFormation techniqueFormation techniqueFormation techniqueFormation professionnelle4.1.2 Sanction des étudesCertificat de qualification professionnelle ou diplôme DECeAssociate in Science in Landscape Design and Management TechnologyBTEC National Diploma in HorticultureBac prog4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation14 années14 années14 années13 années13 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage2 années3 années2 années2 années4 années4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale144 heures c660 heures12 unités sur 67f4.3.2Formation spécifique 847 heures1 905 heures55 unités sur 672 années2 années4.3.3Apprentissage et stage 321 heures2 années5.0Genre de compétence (CNP)22a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en langue denseignement et en mathématiques.
b. Il est possible daccéder à la profession en sinscrivant dans un programme dapprentissage dune durée de 3 années ou, encore, en sinscrivant dans un programme détudes dune durée de 2 années menant à un diplôme.
c. Le cours danglais et les deux cours à option doivent être choisis hors de la liste des cours rattachés au programme détudes.
d. Lélève doit avoir obtenu les unités en histoire et en sciences physiques de 4e secondaire, les unités en langue denseignement et en langue seconde de 5e secondaire, ainsi que les unités en mathématiques de 5e secondaire.
e. Notons quil existe un programme détudes menant à lobtention dun diplôme détudes professionnelles en horticulture ornementale qui dure 1 350 heures.
f. Les 12 unités se composent de deux cours danglais et de deux cours de sciences sociales.
g. Le CAP et le BEP permettent laccès à la profession à lentrée sur le marché du travail. Il est aussi possible daccéder à un poste de technicienne ou technicien en poursuivant des études après le BEP ou le CAP dans un programme détudes menant au Bac Pro, lequel nécessite deux années détudes supplémentaires. Enfin, des stages sont aussi offerts à lintérieur de la formation professionnelle continue, laquelle relève de lAssociation nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA).
Tableau 6.10 Comparaison des principales caractéristiques descriptives de la profession Technicienne ou technicien en génie mécanique
Éléments de la comparaisonOntarioQuébecÉtats-UnisAngleterreFrance1.0Code de la classification des professions2232
(CNP)2232
(CNP)17-3027.00
(SOC)3115
(ISCO-88 COM)3115
(ISCO-88 COM)2.0Niveau de compétence2.2.1Selon la CNP222.2.2Selon lO*NET42.2.3Selon le NQF32.2.4Selon le code de la France32.2.5Selon le code européen342.2.6Selon le code ISCO-88 COM333.0Condition dadmissionDESOa
(12 années de scolarité)DESc
(11 années de scolarité)High school diploma
(12 années de scolarité)GCSE
(11 années de scolarité)Bac techno
(12 années de scolarité)4.0Formation4.1Type de formation4.1.1Formation professionnelle ou technique ou apprentissageFormation techniqueFormation techniqueFormation techniqueProgramme dapprentissageFormation technique4.1.2 Sanction des étudesDiplôme détudes collégiales de lOntario en Techniques du génie mécaniqueDECAssociate in Science in Mechanical EngineeringLevel 3 BTEC National Diploma in Mechanical EngineeringBTS ou DUTe4.2 Durée de la formation4.2.1Durée totale de la formation15 années14 années14 années14 années14 années4.2.2Durée totale de la formation spécifique et de lapprentissage3 années3 années2 années3 années2 années4.3Structure de la formation4.3.1Formation générale144 heuresb660 heures6 unités sur 70d4.3.2Formation spécifique 2 032 heures1 480 heures64 unités sur 702 années4.3.3Apprentissage et stage 500 heures3 années5.0Genre de compétence (CNP)44a. Lélève doit avoir obtenu les unités de 12e année en langue denseignement et en mathématiques.
b. Le cours danglais et les deux cours à option doivent être choisis hors de la liste des cours rattachés au programme détudes.
c. Lélève doit avoir obtenu les unités en histoire et en sciences physiques de 4e secondaire, les unités en langue denseignement et en langue seconde de 5e secondaire, ainsi que les unités en mathématiques de 5e secondaire et en physique avancée de 5e secondaire.
d. Il sagit dun cours danglais et dun cours de sciences humaines.
e. Les programmes détudes menant au BTS sont offerts dans les lycées denseignement général et technologique, alors que les programmes détudes menant au DUT sont offerts dans les instituts universitaires de technologie. Les deux types de programmes permettent daccéder à des postes de technicienne supérieure ou de technicien supérieur.
7 Les principales constatations à propos des modèles de qualification professionnelle à létude
Les principales constatations à propos des modèles de qualification professionnelle en vigueur dans différents États illustrent aussi bien loriginalité de lapproche utilisée dans lanalyse que celle de lanalyse comme telle.
Ainsi, lanalyse de modèles de qualification professionnelle sest appuyée sur un cadre conceptuel visant à définir, tout dabord, la notion de modèle de qualification professionnelle et, ensuite, les notions liées à ce que recouvrent les composantes dun tel modèle, comme la compétence professionnelle, les compétences générales, la profession, la formation initiale, la formation continue et lapprentissage. Ainsi, la notion de modèle de qualification professionnelle a été associée à ce qui permet détablir, dans un État donné, les liens fonctionnels entre, dune part, les besoins en matière de formation initiale et de formation continue de la main-duvre et, dautre part, les moyens mis en uvre pour y répondre. À cet égard, on a pu observer que les modèles de qualification professionnelle en vigueur dans les États à létude comportent trois éléments essentiels, cest-à-dire le référentiel dactivité professionnelle, le référentiel de formation et le référentiel dévaluation, qui sappuient sur une classification des professions conçue selon la logique des genres et niveaux de compétence.
Le référentiel dactivité professionnelle constitue la pierre angulaire ou la pièce maîtresse du processus qui conduit à la définition des moyens à mettre en uvre pour répondre aux besoins en matière de formation initiale et de formation continue de la main-duvre. En effet, comme le suggère son appellation, le référentiel dactivité professionnelle constitue la référence pour tout ce qui se rapporte aux exigences de lexercice dune profession ou dun groupe de professions apparentées. Il constitue donc le point dancrage de lélaboration des référentiels de formation et des référentiels dévaluation. En dautres mots, le référentiel dactivité professionnelle fournit lensemble des données utiles pour lélaboration des programmes détudes en milieu scolaire et des programmes de formation de la main-duvre en milieu de travail, notamment les programmes dapprentissage. Il constitue également la référence en ce qui concerne la conception des activités de formation continue de la main-duvre en milieu de travail, en particulier, les activités de perfectionnement comme le rafraîchissement ou la mise à jour des compétences et lacquisition de nouvelles compétences. Il constitue encore la référence pour la mise au point des instruments dévaluation et de reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels des personnes, y compris des immigrants, ainsi que pour lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi, compétences qui peuvent être assimilées aux acquis professionnels.
À ce propos, les données mises au jour par lintermédiaire de la présente analyse ont permis de faire ressortir une différence fondamentale entre les modèles de qualification professionnelle en vigueur dans les États à létude. En effet, la première situation observée est celle de lAmérique du Nord, y compris du Canada et du Québec, où, pour établir les référentiels de formation et les référentiels dévaluation, on définit deux référentiels dactivité professionnelle, lun étant utilisé dans le monde de léducation et lautre, dans le monde du travail.
La seconde situation observée est celle des États de lUnion européenne qui, depuis quelques années, poursuivent un certain nombre dobjectifs à caractère socioéconomique, tels que la formation dune main-duvre compétente et sa mobilité entre les États membres. Afin datteindre ces objectifs, les États membres ont adopté un régime général de reconnaissance des différentes sanctions des études. De plus, ils étudient la possibilité de mettre en place, dici à 2010, un système commun de reconnaissance des acquis scolaires, expérientiels et professionnels. En outre, ces États sont donné, par la définition de la norme denseignement et de formation professionnels (NEFP), un moyen commun pour que chacun adopte un modèle intégré de qualification professionnelle. Ce faisant, les États de lUnion européenne ont convenu dune démarche visant lutilisation dun référentiel unique dactivité professionnelle pour chaque profession ou groupe de professions visé par une offre de formation, et ce, dans le monde de léducation comme dans celui du travail. En effet, la NEFP regroupe le référentiel dactivité professionnelle, appelé spécification de lemploi, le référentiel de formation, appelé spécification dapprentissage, et le référentiel dévaluation, appelé spécification dévaluation.
À la lumière du résultat densemble de la présente analyse comparative, il devient possible daffirmer que lorientation prise par les États de lUnion européenne comporte des avantages indéniables, tant sur le plan social que sur le plan économique. Comme lillustre la figure 7.1 présentée à la page suivante, lutilisation dun référentiel dactivité professionnelle unique pour chaque profession ou groupe de professions constitue le point de départ pour définir des voies de formation harmonisées entre le monde de léducation et le monde du travail, et entre les différents ordres denseignement. Cette utilisation constitue également le point de départ dune reconnaissance universelle des compétences que les personnes acquièrent, et ce, peu importe le lieu. En conséquence, elle favorise la continuité de la formation de la main-duvre.
Ainsi, lutilisation dun référentiel dactivité professionnelle pour chaque profession ou groupe de professions, lequel pourrait être commun au monde de léducation et au monde du travail, comporte de nombreux avantages, aussi bien pour les personnes que pour les États. Pour les personnes, les avantages sont évidents dans la mesure où elles ne sont pénalisées daucune manière ni dans la progression de leur formation, ni dans le temps quelles prennent pour mener à bien leur projet de formation. Pour les États également les avantages sont évidents. Ces avantages sont, principalement, que le système déducation et de formation de la main-duvre est conçu comme un tout, ce qui évite la multiplication des moyens retenus pour mettre au point loffre de formation utile.
En définitive, le résultat de lanalyse comparative tend à démontrer lexistence de multiples avantages rattachés à lutilisation dun modèle intégré de qualification professionnelle pour la formation de la main-duvre. À cet égard, il y aurait lieu dexaminer plus à fond les avantages dun tel modèle dans la perspective de la révision des pratiques en la matière au Québec et de préciser les modalités dadaptation et de mise en uvre de ce modèle dans le contexte québécois.
Figure 7.1 Illustration dun modèle intégré de qualification professionnelle
LISTE DES DOCUMENTS ET DES SITES INTERNET
Liste des documents
Ouvrages de référence
DE Villers, Marie-Éva. Multidictionnaire de la langue française, troisième édition, Montréal, Québec Amérique, 1997, 1 533 p.
Gouvernement du Québec. Vocabulaire de léducation, deuxième édition, Québec, Les publications du Québec, 1990, 229 p.
Legendre, Renald. Dictionnaire actuel de léducation, deuxième édition, Montréal, Guérin Éditeur, 1993, 1 500 p.
Systèmes de classification des professions
Bureau international du Travail. Classification internationale type des professions (CITP-88), Genève, 1991, sans pag.
Développement des ressources humaines Canada. Classification nationale des professions, Tutoriel de formation, Ottawa, gouvernement du Canada, 2001, sans pag.
Eurostat. ISCO-88. International Standard Classification of Occupations : préface, Bruxelles, Communauté européenne, sans date, sans pag.
Hoffmann, Eivind. International Statistical Comparisons of Occupations and Social Structures: Problems, Possibilities and the Role of ISCO-88, International Labor Office, 1999, 21 p.
National Academy of Sciences, Committee on Occupational Classification and Analysis. Dictionary of Occupational Titles (DOT), Washington, Department of Commerce, Bureau of the Census, 1981, sans pag.
National Research Council. The Changing Nature of Work. Implications for Occupational Analysis, Committee on Techniques for the Enhancement of Human Performance: Occupational Analysis, Commission on Behavioral and Social Sciences and Education, Washington, National Academy Press, 1999, 364 p.
Oswald, Frederick et autres. Stratifying Occupational Units by Specific Vocational Preparation (SVP), National Center for O*NET Development, Raleigh, 1999, 26 p.
Angleterre
Qualifications and Curriculum Authority. The Key Skills Qualifications: Specifications and Guidance, Sudbury, QCA Publication, 2002, 83 p.
Commission européenne. « The Education System in the United Kingdom », The Information Network on Education in Europe, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2001, sans pag.
Canada
Développement des ressources humaines Canada. Série danalyses de professions Cuisinier/cuisinière, Division des politiques et de lapprentissage, Direction des partenariats en ressources humaines, Ottawa, gouvernement du Canada, 2003, 121 p.
Direction des partenariats en ressources humaines. Processus délaboration de normes professionnelles, Ottawa, Développement des ressources humaines Canada, 2000, 19 p.
États-Unis
U.S. Department of Commerce. 21st Century Skills for 21st Century Jobs, Washington, 1999, 39 p.
U.S. Department of Labor. Apprenticeship and Training Bureau. Annual Report 2002, North Carolina, 2003, 20 p.
France
Association des professionnels de linformation et de la documentation. Euroréférentiel I&D. Référentiel des compétences des professionnels européens de linformation et documentation, Paris, Association des professionnels de linformation et de la documentation, 1999, 73 p.
Commission européenne. « Le système éducatif français », The Information Network on Education in Europe, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2001, sans pag.
Québec
Comité sectoriel de main-duvre de lenvironnement. La reconnaissance professionnelle de la main-duvre affectée à lassainissement de leau. Rapport de recherche, document produit par la société Éduconseil inc., non publié, Québec, 2001, 41 p.
Comité sectoriel de main-duvre des communications graphiques du québec. Résultat dune analyse relative à la mise au point dun système dévaluation et de reconnaissance des compétences des pressières et des pressiers en emploi, document produit par la société Éduconseil inc., Québec, 1997, 59 p.
Direction de la planification et du développement. Secteur de la formation professionnelle et technique, Devis de recherche, ministère de lÉducation, Québec, 2003, 2 p.
Emploi-Québec. Programme dapprentissage en milieu de travail. Guide à lintention des comités sectoriels de main-duvre, document de travail préparé en collaboration avec la Commission des partenaires du marché du travail, Montréal, Direction du développement des compétences en milieu de travail, 2002, p. 33.
Fédération des cégeps. Recherche sur les modèles denseignement supérieur. Résultat dune analyse documentaire, document produit par la société Éduconseil inc., Québec, 2004, 291 p.
Ministère de lÉducation. Analyse comparative des modèles de formation professionnelle et technique au Québec et dans dautres États, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 233 p.
Ministère de lÉducation. Élaboration des programmes détudes professionnelles. Guide de conception et de production dun programme, Québec, gouvernement du Québec, Direction générale des programmes et du développement, 2004, 78 p.
Ministère de lÉducation. Élaboration des programmes détudes techniques. Guide de conception et de production dun programme, partie ministérielle de la composante de formation spécifique, Québec, gouvernement du Québec, Direction générale des programmes et du développement, 2004, 62 p.
Ministère de lÉducation. Élaboration des programmes détudes professionnelles et techniques. Guide danimation dun atelier danalyse de la situation de travail, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 44 p.
Ministère de lÉducation. Élaboration des programmes détudes professionnelles. Cadre général Cadre technique, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 23 p.
Ministère de lÉducation. Élaboration des programmes détudes techniques. Cadre général Cadre technique, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 24 p.
Ministère de lÉducation. Lingénierie de la formation professionnelle et technique. Gestion centrale de la formation, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 55 p.
Société québécoise de développement de la main-duvre. Guide de production dune analyse de métier ou de profession, Québec, gouvernement du Québec, 1993, pag. mult.
Union européenne
Centre européen pour le développement de la formation professionnelle. Identification, validation et accréditation de lapprentissage antérieur et informel, s. l., 1995, 78 p.
Commission européenne. Document de travail des services de la Commission européenne sur le futur système de reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2001, 7 p.
Commission européenne. Le programme Leonardo da Vinci, pilier de lapprentissage tout au long de la vie, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2003, sans pag.
Commission européenne. Proposition de directive du parlement européen et du conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, 127 p.
Commission européenne. Qualifications professionnelles : en approuvant le projet de directive, le Parlement européen donne le feu vert à une simplification du système, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2004, 2 p.
Commission européenne. Reconnaissance des qualifications : introduction, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, sans pag.
Commission européenne. Réforme du régime de reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, sans pag.
Commission européenne. Socrates. Programme daction communautaire en matière déducation (2000-2006), Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, 12 p.
Commission européenne. Task force de haut niveau sur les compétences et la mobilité. Rapport final, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2001, 30 p.
Commission européenne. Validation of Non-Formal and Informal Learning. Contribution of The Commission Expert Group, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2003, 8 p.
Conseil de lUnion européenne. Éducation et formation 2010 Lurgence des réformes pour réussir la Stratégie de Lisbonne, Bruxelles, 2004, 42 p.
Coulon, Arnaud et Frédéric Haeuw. 3e partie : Élaboration dun référentiel de compétence, Étude CEDEFOP, 2001, p. 143-162.
Mansfield, Bob. Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Manuel international, document préparé pour la Fondation européenne pour la formation, 2000, 89 p.
Perrenoud, Philippe. Construire un référentiel de compétences pour guider une formation professionnelle, Genève, Faculté de psychologie et des sciences de léducation, Université de Genève, 2001, 19 p.
Organisation des Nations Unies
Organisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture. Classification internationale type de léducation, (29 C/20, annexe ii), Conférence générale, vingtneuvième session, Paris 1997, novembre 1997, 32 p.
Organisation des Nations Unies pour léducation, la Science et la Culture et Organisation internationale du travail. Enseignement et formation techniques et professionnels pour le vingt et unième siècle. Recommandations de lUNESCO et de lOIT, Paris et Genève, 2002, 72 p.
Liste des sites Internet
Algonquin College [www.algonquincollege.com]
Association des professionnels de linformation et de la documentation [www.adbs.fr]
Cape Cod Community College [www.capecod.mass.edu]
Centre détudes et de recherches sur les qualifications [www.cereq.fr]
Centre européen pour le développement de la formation professionnelle [www.cedefop.eu.int]
Centre pour le développement de linformation sur la formation permanente [www.centre-inffo.fr]
Développement des ressources humaines Canada [www.hrdc-drhc.gc.ca]
Edexcel [www.edexcel.org.uk]
Emploi-Québec [emploiquebec.net]
Greater New Bedford Regional Vocational Technical High School [www.gnbvt.edu]
Inforoute de la formation professionnelle et technique [inforoutefpt.org]
La Cité Collégiale [www.lacitec.on.ca]
Le portail de LUnion européenne [europa.eu.int]
Massachusetts Board of Higher Education [www.bhe.mass.edu]
Ministère de la Formation et des Collèges et Universités de lOntario [www.edu.gov.on.ca]
Ministère de léducation nationale, de lenseignement supérieur et de la recherche [www.education.gouv.fr]
Occupational Information Network [online.onetcenter.org]
Office national dinformation sur les enseignements et les professions [www.onisep.fr/national]
Office québécois de la langue française [www.oqlf.gouv.qc.ca]
Organisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture [www.unesco.org]
Organisation internationale du travail [www.ilo.org/public/french]
Qualifications and Curriculum Authority [www.qca.org.uk]
Sceau Rouge [www.sceau-rouge.ca]
U.K. Department for Education and Skills [www.dfes.gov.uk]
U.S. Department of Labor Employment & Training Administration [www.doleta.gov]
Worktrain, The National Jobs and Learning Site [www.worktrain.gov.uk]
ANNEXE I
Liste des normes professionnelles nationales en vigueur au Canada
ProfessionaCode CNPbAdministrateur des arts (1989) 0114Boulanger-pâtissier/boulangère-pâtissière (1997) 6252Boutefeu (à ciel ouvert) (1987) 7372Briqueteur-maçon/briqueteuse-maçonne (2000) 7281Calorifugeur/calorifugeuse (chaleur et froid) (2000) 7293Charpentier/charpentière (1998) 7271Chaudronnier/chaudronnière (2003) 7262Coiffeur/coiffeuse (1997) 6271Constructeur/constructrice de maisons neuves et entrepreneur/entrepreneure en rénovation résidentielle (1992) 0712Couvreur/couvreuse (1997) 7291Cuisinier/cuisinière (2003) 6242Débosseleur-peintre/débosseleuse-peintre (1997) 7322Ébéniste (2000) 7272Électricien/électricienne (construction) (2003) 7241Électricien industriel/électricienne industrielle (1997) 7242Électromécanicien/électromécanicienne (1999) 7333Ferblantier/ferblantière (1997) 7261Finisseur/finisseuse de béton (1995) 7282Installateur et réparateur de gros appareils électroménagers (1984) 7332Latteur/latteuse (spécialiste de systèmes intérieurs) (2002) 7284Logistique (1992) 0713Machiniste (1998) 7231Machiniste daéronefs (1994)7231Mécanicien/mécanicienne de brûleurs à mazout (1997) 7331Mécanicien/mécanicienne de machinerie agricole (2000) 7312Mécanicien/mécanicienne de machines fixes (1997) 7351Mécanicien/mécanicienne de motocyclettes (1995) 7334Mécanicien/mécanicienne de réfrigération et dair climatisé (1997) 7313Mécanicien/mécanicienne de véhicules automobiles (1998) 7321Mécanicien dautomobile (boîte de vitesses automatique) (1990) 7321Mécanicien dautomobile (boîte de vitesses manuelle, arbre de transmission et freins) (1990) 7321Mécanicien dautomobile (électricité et électronique) (1992) 7321Mécanicien dautomobile (réparation de moteurs et systèmes dalimentation) (1989) 7321Mécanicien dautomobile (train-avant) (1989) 7321Mécanicien/mécanicienne dinstruments industriels (2000) 2243Mécanicien/mécanicienne de camions et transport (2000) 7321Mécanicien/mécanicienne déquipement lourd (1998) 7312Mécanicien/mécanicienne en protection-incendie (2003) 7252Mécanicien industriel/mécanicienne industrielle (de chantier) (1999) 7311Monteur-ajusteur/monteuse-ajusteuse de charpentes métalliques (1994) 7263Monteur/monteuse dappareils de chauffage (1996) 7252Monteur/monteuse de charpente en acier (généraliste) (1993) 7264Monteur/monteuse de lignes sous tension (1996) 7244Opérateur déquipement lourd (1983) 7421Opérateur/opératrice de grue automotrice (1997) 7371Outilleur-ajusteur/outilleuse-ajusteuse (1997) 7232Peintre dautomobiles (1995)7322Peintre et décorateur/décoratrice (2000) 7294Plombier/plombière (1996) 7251Poseur/poseuse de revêtements souples (1997) 7295Préposé/préposée aux pièces (1995) 1472Préposé à lentretien des appareils de chauffage à lhuile et au gaz (commercial et industriel) (1978) 7331Réparateur/réparatrice de remorques de camions (1994) 7321Soudeur/soudeuse (1996) 7265Technicien/technicienne dentretien dappareils électroménagers (1997) 7332Technicien/technicienne en électronique Produits du consommateur et de la consommatrice (1997) 2242Technicien/technicienne de véhicules récréatifs (2000) 7383Technicien en aquiculture (1977) 2221Technicien en électronique Tome I (1986) (matériel vidéo) 2242Technicien en électronique Tome II (1986) (matériel audio) 2242Technicien en électronique Tome III (1986) (matériel informatique) 2242Technicien en électronique Tome IV (1986) (matériel de bureau) 2242Technicien en électronique Tome VI (1986) (matériel de communication) 2242Technicien en électronique Tome VII (1986) (matériel de signalisation) 2242Technicien en électronique Tome VIII (1986) (matériel de navigation) 2242Technicien en électronique Tome IX (1986) (matériel de jeux vidéo)2242Technicien en électronique Tome X (1987) (matériel de CAO) 2242Technicien en électronique Tome XI (1987) (matériel de FAO) 2242Technicien en électronique Tome XII (1987) (matériel de robotique) 2242Technicien en électronique Tome XIII (1987) (matériel biomédical et de laboratoire) 2242Technicien en électronique Tome XIV (1987) (matériel de régulation industrielle) 2243Vitrier/vitrière (1994) 7292
Source : Site Internet du Programme du Sceau rouge [www.sceau-rouge.ca].
a. Les normes professionnelles nationales en caractères gras sont celles qui sont rattachées à lobtention du Sceau rouge. Ajoutons que les chiffres entre parenthèses signalent lannée de la production de lanalyse de la profession.
b. Il sagit du code des groupes de base de la Classification nationale des professions (CNP).
ANNEXE II
Liste des formations à structure particulière visées à larticle 11, paragraphe 4, deuxième alinéa, point a de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles
1. Domaine paramédical et socio-pédagogique
Les formations de:
en Allemagne:
infirmier(ière) puériculteur(trice) ("Kinderkrankenschwester/Kinderkrankenpfleger"),
kinésithérapeute ("Krankengymnast(in)/Physiotherapeut(in)"),
ergothérapeute ("Beschaeftigungs- und Arbeitstherapeut(in)"),
orthophoniste ("Logopaede/Logopaedin"),
orthoptiste ("Orthoptist(in)"),
éducateur(trice) reconnu(e) par lÉtat ("Staatlich anerkannte(r) Erzieher(in)"),
éducateur(trice) thérapeute reconnu(e) par lÉtat ("Staatlich anerkannte(r) Heilpaedagoge(-in)"),
assistant(e) technique médical(e) de laboratoire ("medizinisch-technische(r) Laboratoriums- Assistent(in)"),
assistant(e) technique médical(e) en radiologie ("medizinisch-technische(r) Radiologie-Assistent(in)"),
assistant(e) technique médical(e) en diagnostics fonctionnels ("medizinisch-technische(r) Assistent(in) fuer Funktionsdiagnostik"),
assistant(e) technique en médecine vétérinaire ("veterinaermedizinisch-technische(r) Assistent(in)")
diététicien(ne) ("Diaetassistent(in)"),
technicien en pharmacie ("Pharmazieingenieur"), formation dispensée avant le 31 mars 1994 sur le territoire de lancienne République démocratique allemande ou sur le territoire des nouveaux Laender,
infirmier(ère) psychiatrique ("Psychiatrische(r) Krankenschwester/Krankenpfleger"),
logothérapeute ("Sprachtherapeut(in)");
en Italie:
mécanicien dentaire ("odontotecnico"),
opticien ("ottico"),
podologue ("podologo");
au Luxembourg:
assistant(e) technique médical(e) en radiologie,
assistant(e) technique médical(e) de laboratoire,
infirmier/ière psychiatrique,
assistant(e) technique médical(e) en chirurgie,
infirmier/ière puériculteur/trice,
infirmier/ière anesthésiste,
masseur/euse diplômé(e),
éducateur/trice;
aux Pays-Bas:
assistant vétérinaire ("dierenartassistent"),
qui représentent des formations dune durée totale dau moins treize ans, dont:
(i) soit au moins trois ans de formation professionnelle dans une école spécialisée sanctionnée par un examen, complétés éventuellement par un cycle de spécialisation dun ou de deux ans, sanctionné par un examen,
(ii) soit au moins deux ans et demi dans une école spécialisée, sanctionnée par un examen et complétée par une pratique professionnelle dau moins six mois ou un stage professionnel dau moins six mois dans un établissement agréé,
(iii) soit au moins deux ans dans une école spécialisée sanctionnée par un examen et complétée par une pratique professionnelle dau moins un an ou par un stage professionnel dau moins un an dans un établissement agréé,
(iv) soit, dans le cas des assistants vétérinaires ("dierenartassistent") aux Pays-Bas, trois ans de formation professionnelle dans une école spécialisée (régime du "MBO") ou alternativement trois ans de formation professionnelle selon le système dual de lapprentissage ("LLW"), formation sanctionnée dans les deux cas par un examen;
en Autriche:
la formation de base spécifique en soins pédiatriques ("spezielle Grundausbildung in der Kinder- und Jugendlichenpflege"),
la formation de base spécifique en soins infirmiers psychiatriques ("spezielle Grundausbildung in der psychiatrischen Gesundheits- und Krankenpflege"),
opticien spécialisé en verres de contact ("Kontaktlinsenoptiker"),
pédicure ("Fusspfleger"),
audioprothésiste ("Hoergeraeteakustiker"),
droguiste ("Drogist"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale dau moins quatorze ans, dont une formation dau moins cinq ans dans le cadre de formation structuré subdivisé, dune part, en un apprentissage dau moins trois ans, comprenant une formation partiellement reçue sur le lieu de travail et partiellement dispensée par un établissement professionnel et, dautre part, une période de stage et de formation sanctionnée par un examen professionnel qui confère le droit dexercer la profession et de former des apprentis,
masseur ("Masseur")
qui représente un cycle détudes et de formation dune durée totale de quatorze ans, dont une formation de cinq ans dans un cadre de formation structuré, comportant un apprentissage de deux ans, une période de stage et de formation de deux ans et une formation dun an sanctionnée par un examen professionnel qui confère le droit dexercer la profession et de former des apprentis;
puériculteur(trice) ("Kindergaertner/in"),
éducateur ("Erzieher"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale de treize ans, dont une formation professionnelle de cinq ans dans une école spécialisée, sanctionnée par un examen.
2. Secteur des maîtres-artisans ("Mester/Meister/Maître") représentant des formations relatives aux activités artisanales non couvertes par le titre III, chapitre II de la présente directive
Les formations suivantes:
au Danemark:
opticien ("optometrist")
dont le cycle de formation correspond à une durée totale de quatorze ans dont une formation professionnelle de cinq ans, répartie en une formation théorique de deux ans et demi dispensée par létablissement denseignement professionnel et une formation pratique de deux ans et demi acquise dans lentreprise, sanctionnée par un examen reconnu portant sur lactivité artisanale et donnant le droit de porter le titre de "Mester",
orthopédiste, mécanicien orthopédiste ("ortopaedimekaniker")
dont le cycle de formation correspond à une durée totale de douze ans et demi, dont une formation professionnelle de trois ans et demi, répartie en une formation théorique dun semestre dispensée par létablissement denseignement professionnel et une formation pratique de trois ans acquise dans lentreprise, sanctionnée par un examen reconnu portant sur lactivité artisanale et donnant le droit de porter le titre de "Mester",
bottier orthopédiste, cordonnier orthopédiste ("orthopaediskomager")
dont le cycle de formation correspond à une durée totale de treize ans et demi, dont une formation professionnelle de quatre ans et demi, répartie en une formation théorique de deux ans dispensée par létablissement denseignement professionnel et une formation pratique de deux ans et demi sur le lieu de travail, sanctionnée par un examen reconnu portant sur lactivité artisanale et donnant le droit de porter le titre de "Mester";
en Allemagne:
opticien ("Augenoptiker"),
mécanicien dentaire ("Zahntechniker"),
bandagiste ("Bandagist"),
audioprothésiste ("Hoergeraeteakustiker"),
mécanicien orthopédiste ("Orthopaediemechaniker"),
cordonnier orthopédiste ("Orthopaedieschuhmacher");
au Luxembourg:
opticien,
mécanicien dentaire,
audioprothésiste,
mécanicien orthopédiste/bandagiste,
orthopédiste-cordonnier,
dont le cycle de formation correspond à une durée totale de quatorze ans dont une formation dau moins cinq ans accomplie dans un cadre de formation structuré, en partie acquise dans lentreprise et en partie dispensée par létablissement denseignement professionnel, sanctionnée par un examen dont la réussite est nécessaire pour exercer, à titre indépendant ou en tant que salarié ayant un niveau comparable de responsabilités, une activité considérée comme artisanale;
en Autriche:
bandagiste ("Bandagist"),
corsetier ("Miederwarenerzeuger"),
opticien ("Optiker"),
cordonnier orthopédiste ("Orthopaedieschuhmacher"),
mécanicien orthopédiste ("Orthopaedietechniker"),
mécanicien dentaire ("Zahntechniker"),
jardinier ("Gaertner"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale dau moins quatorze ans, dont une formation dau moins cinq ans dans un cadre de formation structuré subdivisé, dune part, en un apprentissage dau moins trois ans, comprenant une formation partiellement reçue sur le lieu de travail et partiellement dispensée par un établissement denseignement professionnel et, dautre part, une période de stage et de formation dau moins deux ans sanctionnée par un examen de maîtrise qui confère le droit dexercer la profession, de former des apprentis et dutiliser le titre de "Meister";
les formations de maîtres-artisans dans le domaine de lagriculture et de la sylviculture, à savoir:
maître en agriculture ("Meister in der Landwirtschaft"),
maître en économie ménagère rurale ("Meister in der laendlichen Hauswirtschaft"),
maître en horticulture ("Meister im Gartenbau"),
maître en culture maraîchère ("Meister im Feldgemüsebau"),
maître en culture fruitière et utilisation des fruits ("Meister im Obstbau und in der Obstverwertung"),
maître en viticulture et techniques viticoles ("Meister im Weinbau und in der Kellerwirtschaft"),
maître en économie laitière et fromagère ("Meister in der Molkerei- und Kaesereiwirtschaft"),
maître en économie du cheval ("Meister in der Pferdewirtschaft"),
maître en économie de la pêche ("Meister in der Fischereiwirtschaft"),
maître en aviculture ("Meister in der Geflügelwirtschaft"),
maître en apiculture ("Meister in der Bienenwirtschaft"),
maître en économie forestière ("Meister in der Forstwirtschaft"),
maître en arboriculture forestière ("Meister in der Forstgarten- und Forstpflegewirtschaft"),
maître en stockage des produits agricoles ("Meister in der landwirtschaftlichen Lagerhaltung"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale dau moins quinze ans, dont une formation dau moins six ans dans un cadre de formation structuré subdivisé, dune part, en un apprentissage dau moins trois ans, comprenant une formation partiellement reçue sur le lieu de travail et partiellement dispensée par un établissement denseignement professionnel, et, dautre part, une période de stage de trois ans sanctionnée par un examen de maîtrise se rapportant à la profession et conférant le droit de former des apprentis et dutiliser le titre de "Meister".
3. Domaine maritime
(a) Navigation maritime
Les formations suivantes:
au Danemark:
capitaine de la marine marchande ("skibsfoerer"),
second ("overstyrmand"),
timonier, officier de quart ("enestyrmand, vagthavende styrmand"),
officier de quart ("vagthavende styrmand"),
mécanicien naval ("maskinchef"),
premier officier mécanicien ("l. maskinmester"),
premier officier mécanicien/mécanicien chef de quart ("l. maskinmester/vagthavende maskinmester");
en Allemagne:
capitaine au grand cabotage ("Kapitaen AM"),
capitaine au cabotage ("Kapitaen AK"),
officier de quart de pont au grand cabotage ("Nautischer Schiffsoffizier AMW"),
officier de quart de pont au cabotage ("Nautischer Schiffsoffizier AKW"),
officier mécanicien de niveau C - chef de la machinerie ("Schiffsbetriebstechniker CT - Leiter von Maschinenanlagen"),
chef mécanicien de niveau C - chef de la machinerie ("Schiffsmaschinist CMa -Leiter von Maschinenanlagen"),
officier mécanicien de quart de niveau C ("Schiffsbetriebstechniker CTW"),
chef mécanicien de niveau C - officier technicien seul responsable ("Schiffsmaschinist CMaW - Technischer Alleinoffizier");
en Italie:
officier de pont ("ufficiale di coperta"),
officier mécanicien ("ufficiale di macchina");
aux Pays-Bas:
chef de quart de pont au cabotage (avec complément) ("stuurman kleine handelsvaart (met aanvulling)"),
garde-moteur diplômé ("diploma motordrijver"),
fonctionnaire affecté au service daide au trafic maritime ("VTS-functionaris"),
qui représentent des formations:
au Danemark, de neuf ans de scolarité primaire, suivis dune période de formation de base et/ou de service de mer dune durée qui varie entre dix-sept et trente-six mois, complétées:
(i) pour lofficier de quart, par un an de formation professionnelle spécialisée,
(ii) pour les autres, par trois ans de formation professionnelle spécialisée,
en Allemagne, dune durée totale pouvant varier entre quatorze et dix-huit ans, dont un cycle de formation professionnelle fondamentale de trois ans et une pratique de service de mer dun an, suivis dune formation professionnelle spécialisée de un ou de deux ans complétée, le cas échéant, par une pratique professionnelle de la navigation de deux ans,
en Italie, dune durée totale de treize ans, dont au moins cinq ans de formation professionnelle sanctionnée par un examen et complétée, le cas échéant, par un stage professionnel,
aux Pays-Bas:
(i) pour chef de quart de pont au cabotage (avec complément) ("stuurman kleine handelsvaart (met aanvulling)") et pour garde-moteur diplômé ("diploma motordrijver"), comprenant un cycle détudes dune durée de quatorze ans dont au moins deux ans dans une école de formation professionnelle spécialisée, et complétées par un stage de douze mois,
(ii) pour fonctionnaire affecté au service daide au trafic maritime ("VTS-functionaris"), dune durée totale dau moins quinze ans, comprenant au moins trois ans denseignement professionnel supérieur ("HBO") ou denseignement secondaire professionnel ("MBO"), et complétées par des cycles de spécialisation nationaux ou régionaux, dont chacun compte au moins douze semaines de formation théorique et est sanctionné par un examen,
et qui sont reconnues dans le cadre de la Convention internationale STCW (Convention internationale de 1978 sur les normes de formation des gens de mer, de délivrance des brevets et de veille).
(b) Pêche en mer:
Les formations suivantes:
en Allemagne:
capitaine à la grande pêche ("Kapitaen BG/Fischerei"),
capitaine à la pêche au large ("Kapitaen BLK/Fischerei"),
officier de quart de pont sur navire armé à la grande pêche ("Nautischer Schiffsoffizier BGW/Fischerei"),
officier de quart de pont sur navire armé à la pêche au large ("Nautischer Schiffsoffizier BK/Fischerei");
aux Pays-Bas:
chef de quart de pont mécanicien V ("stuurman werktuigkundige V"),
mécanicien IV dun navire de pêche ("werktuigkundige IV visvaart"),
chef de quart de pont IV dun navire de pêche ("stuurman IV visvaart"),
chef de quart de pont mécanicien IV ("stuurman werktuigkundige VI"),
qui représentent des formations:
en Allemagne, dune durée totale pouvant varier entre quatorze et dix-huit ans, dont un cycle de formation professionnelle fondamentale de trois ans et une pratique de service de mer dun an, suivis dune formation professionnelle spécialisée de un ou de deux ans complétée, le cas échéant, par une pratique professionnelle de la navigation de deux ans,
aux Pays-Bas, dun cycle détudes qui varie entre treize et quinze ans, dont au moins deux ans sont dispensés dans une école professionnelle spécialisée, complété par une période de pratique professionnelle de douze mois,
et qui sont reconnues dans le cadre de la Convention de Torremolinos (Convention internationale de 1977 sur la sécurité des navires de pêche).
4. Domaine technique
Les formations suivantes:
en Italie:
géomètre ("geometra"),
technicien agricole ("perito agrario"),
qui représentent des cycles détudes secondaires techniques dune durée totale dau moins treize ans dont huit ans de scolarité obligatoire suivis de cinq ans détudes secondaires dont trois ans détudes axées sur la profession, sanctionnés par lexamen du baccalauréat technique et complétés:
(i) dans le cas du géomètre, soit par un stage pratique dau moins deux ans dans un bureau professionnel, soit par une expérience professionnelle de cinq ans;
(ii) dans le cas des techniciens agricoles, par laccomplissement dun stage pratique dau moins deux ans,
suivi de lexamen dÉtat;
aux Pays-Bas:
huissier de justice ("gerechtsdeurwaarder"),
prothésiste dentaire ("tandprotheticus"),
qui représentent un cycle détudes et de formation professionnelle:
(i) dans le cas de lhuissier de justice ("gerechtsdeurwaarder"), dune durée totale dau moins dix-neuf ans, comprenant huit ans de scolarité obligatoire suivis de huit ans détudes secondaires, dont quatre ans denseignement technique sanctionné par un examen dÉtat, et complétés par trois ans de formation théorique et pratique axée sur lexercice de la profession;
(ii) dans le cas du prothésiste dentaire ("tandprotheticus"), dune durée dau moins quinze ans à temps plein et trois ans à temps partiel, dont huit ans denseignement primaire, quatre ans denseignement secondaire général et trois ans de formation professionnelle, comportant une formation théorique et pratique de mécanicien dentaire, complétés par une formation de trois ans à temps partiel en tant que prothésiste dentaire, sanctionnée par un examen;
en Autriche:
forestier ("Foerster"),
bureau technique ("Technisches Buero"),
prêt de main-duvre ("UEberlassung von Arbeitskraeften - Arbeitsleihe"),
placement de main-duvre ("Arbeitsvermittlung"),
conseiller en placement ("Vermoegensberater"),
détective professionnel ("Berufsdetektiv"),
gardiennage ("Bewachungsgewerbe"),
courtier en immeubles ("Immobilienmakler"),
gérant dimmeubles ("Immobilienverwalter"),
bureau de publicité ("Werbeagentur"),
constructeur-promoteur, promoteur immobilier ("Bautraeger, Bauorganisator, Baubetreuer"),
bureau de récupération des créances ("Inkassoinstitut"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale dau moins quinze ans, dont huit ans denseignement obligatoire suivis dau moins cinq ans détudes secondaires techniques ou commerciales sanctionnées par un examen technique ou commercial, complétés par au moins deux années denseignement et de formation sur le lieu de travail sanctionnées par un examen professionnel,
assureur-conseil ("Berater in Versicherungsangelegenheiten")
qui représente un cycle détudes et de formation dune durée totale de quinze ans, dont une formation de six ans dans un cadre de formation structuré subdivisé en un apprentissage de trois ans et une période de pratique et de formation de trois ans, sanctionné par un examen,
entrepreneur projeteur ("Planender Baumeister"),
maître charpentier projeteur ("Planender Zimmermeister"),
qui représentent un cycle détudes et de formation dune durée totale dau moins dix-huit ans, dont une formation professionnelle dau moins neuf ans subdivisée en quatre années détudes secondaires techniques et cinq années de pratique et de formation professionnelles sanctionnées par un examen professionnel qui confère le droit dexercer la profession et de former des apprentis, dans la mesure où cette formation porte sur le droit de tracer des plans, deffectuer des calculs techniques et de superviser les travaux de construction ("le privilège de Marie-Thérèse").
5. Formations au Royaume-Uni, admises en tant que "National vocational qualifications" ou en tant que "Scottish vocational qualifications"
Les formations aux activités de:
ingénieur électricien des mines ("mine electrical engineer"),
ingénieur mécanicien des mines ("mine mechanical engineer"),
praticien en soins dentaires ("dental therapist"),
assistant dentaire ("dental hygienist"),
opticien lunetier ("dispensing optician"),
sous-directeur de mine ("mine deputy"),
administrateur judiciaire ("insolvency practitioner"),
"Conveyancer" agréé ("licensed conveyancer"),
second patron - navires de marchandises et de voyageurs sans restrictions ("first mate - freight/passenger ships - unrestricted"),
lieutenant - navires de marchandises et de voyageurs sans restrictions ("second mate - freight/passenger ships - unrestricted"),
second lieutenant - navire de marchandises et de voyageurs sans restrictions ("third mate - freight passenger ships unrestricted"),
chef de quart de pont - navires de marchandises et de voyageurs sans restrictions ("deck officer - freight/passenger ships - unrestricted"),
officier mécanicien de classe 2 - navires de marchandises et de voyageurs - zone dexploitation illimitée ("engineer officer - freight/passenger ships - unlimited trading area"),
technicien qualifié dans le domaine de la gestion des déchets ("certified technically competent person in waste management"),
menant aux qualifications admises en tant que "National vocational qualifications" (NVQ), ou admises en Écosse en tant que "Scottish vocational qualifications", qui se situent aux niveaux 3 et 4 du "National framework of vocational qualifications" du Royaume-Uni.
Les niveaux 3 et 4 correspondent aux définitions suivantes:
niveau 3: aptitude à exécuter un large éventail de tâches variées dans des situations très diverses, dont la plupart sont des tâches complexes et non routinières. La part de responsabilité et dautonomie est considérable et les fonctions exercées à ce niveau comportent souvent la surveillance ou lencadrement dautres personnes,
niveau 4: aptitude à exécuter un large éventail de tâches complexes, techniques ou spécialisées dans des situations très diverses et avec une part importante de responsabilité personnelle et dautonomie. Les fonctions exercées à ce niveau comportent souvent la responsabilité de travaux effectués par dautres personnes.
ANNEXE III
Liste des formations réglementées visées à larticle 11, paragraphe 4, deuxième alinéa, point b de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles
Au Royaume-Uni:
Les formations réglementées menant aux qualifications admises en tant que "National Vocational Qualifications" (NVQ) ou admises en Écosse en tant que "Scottish Vocational Qualifications", qui se situent aux niveaux 3 et 4 du "National Framework of Vocational Qualifications" du Royaume-Uni.
Les niveaux 3 et 4 correspondent aux définitions suivantes:
niveau 3: aptitude à exécuter un large éventail de tâches variées dans des situations très diverses, dont la plupart sont des tâches complexes et non routinières. La part de responsabilité et dautonomie est considérable et les fonctions exercées à ce niveau comportent souvent la surveillance ou lencadrement dautres personnes,
niveau 4: aptitude à exécuter un large éventail de tâches complexes, techniques ou spécialisées dans des situations très diverses et avec une part importante de responsabilité personnelle et dautonomie. Les fonctions exercées à ce niveau comportent souvent la responsabilité de travaux effectués par dautres personnes et la répartition des ressources.
En Allemagne:
Les formations réglementées suivantes:
les formations réglementées préparant aux professions dassistant technique ("technische(r) Assistent(in)") et dassistant commercial ("kaufmaennische(r) Assistent(in)") et aux professions sociales ("soziale Berufe") ainsi quà la profession de professeur en respiration, parole et voix ("staatlich gepruefte(r) Atem-, Sprech- und Stimmlehrer(in)") diplômé de lÉtat, dune durée totale dau moins treize ans, qui présupposent la réussite au premier cycle de lenseignement secondaire ("mittlerer Bildungsabschluss") et qui comprennent:
i) soit au moins trois ans de formation professionnelle dans une école spécialisée ("Fachschule"), qui est sanctionnée par un examen, complétée éventuellement par un cycle de spécialisation dun ou de deux ans, sanctionné par un examen;
ii) soit au moins deux ans et demi dans une école spécialisée ("Fachschule"), sanctionnés par un examen et complétés par une pratique professionnelle dau moins six mois ou un stage professionnel dau moins six mois dans un établissement agréé;
iii) soit au moins deux ans dans une école spécialisée ("Fachschule"), sanctionnés par un examen et complétés par une pratique professionnelle dau moins un an ou un stage professionnel dau moins un an dans un établissement agréé,
les formations réglementées pour techniciens ("Techniker(in)"), économistes dentreprise ("Betriebswirt(in)"), designers ("Gestalter(in)") et assistants familiaux ("Familienpfleger(in)") diplômés par lÉtat ("staatlich geprueft"), dune durée totale dau moins seize ans, qui présupposent laccomplissement de la scolarité obligatoire ou dune formation équivalente (dune durée minimale de neuf ans) ainsi que la réussite dune formation en école professionnelle ("Berufsschule") dau moins trois ans et qui comprennent, à la suite dune pratique professionnelle dau moins deux années, une formation à temps plein pendant au moins deux ans ou une formation à temps partiel, dune durée équivalente,
les formations réglementées et les formations continues réglementées, dune durée totale dau moins quinze ans, qui présupposent, en règle générale, laccomplissement de la scolarité obligatoire (dune durée minimale de neuf ans) et une formation professionnelle accomplie (en général trois ans) et qui comprennent, en règle générale, une pratique professionnelle dau moins deux ans (en général trois ans) ainsi quun examen dans le cadre de la formation continue pour la préparation duquel sont prises, en règle générale, des mesures de formation accompagnatrices soit parallèlement à la pratique professionnelle (au moins 1000 heures), soit à temps plein (au moins un an).
Les autorités allemandes communiquent à la Commission et aux autres États membres une liste des cycles de formation visés par la présente annexe.
Aux Pays-Bas:
les formations réglementées dune durée totale dau moins quinze ans, qui présupposent laccomplissement de huit ans denseignement primaire suivis de quatre ans denseignement secondaire général moyen ("MAVO") ou denseignement professionnel préparatoire ("VBO") ou denseignement général secondaire dun niveau supérieur, auxquels sajoutent trois ou quatre ans de formation dans un établissement denseignement secondaire professionnel ("MBO"), sanctionnée par un examen,
les formations réglementées dune durée totale dau moins seize ans, qui présupposent laccomplissement de huit ans denseignement primaire suivis de quatre ans denseignement étant au moins du niveau professionnel préparatoire ("VBO") ou denseignement général secondaire au niveau supérieur, auxquels sajoutent au moins quatre ans de formation professionnelle en apprentissage, comprenant un enseignement théorique dans un établissement au moins un jour par semaine et, le reste de la semaine, une formation pratique dans un centre de formation pratique ou en entreprise et sanctionnée par un examen de fin de deuxième et de troisième niveau.
Les autorités néerlandaises communiquent à la Commission et aux autres États membres la liste des cycles de formation visés par la présente annexe.
En Autriche:
les formations dispensées dans les établissements denseignement professionnel supérieur ("Berufsbildende hoehere Schulen") et les établissements denseignement supérieur dans le domaine de lagriculture et de la sylviculture ("Hoehere land- und forstwirtschaftliche Lehranstalten"), y compris ceux dun type particulier ("einschliesslich der Sonderformen"), dont la structure et le niveau sont déterminés par des dispositions juridiques, réglementaires et administratives.
Ces formations ont une durée dau moins treize ans et comprennent une formation professionnelle de cinq ans, sanctionnée par un examen final dont la réussite est la preuve dune compétence professionnelle;
les formations dispensées dans les écoles pour maîtres-artisans ("Meisterschulen"), les classes pour maîtres-artisans ("Meisterklassen"), les écoles destinées à former des maîtres-artisans dans le secteur industriel ("Werkmeisterschulen") ou les écoles destinées à former des artisans dans le domaine de la construction ("Bauhandwerkerschulen"), dont la structure et le niveau sont déterminés par des dispositions juridiques, réglementaires et administratives.
Ces formations ont une durée totale dau moins treize ans, comprenant neuf ans de scolarisation obligatoire, suivis, soit dau moins trois ans de formation professionnelle dans une école spécialisée, soit dau moins trois ans de formation en alternance en entreprise et dans un établissement denseignement professionnel ("Berufsschule"), sanctionnée dans les deux cas par un examen, et complétés par la réussite à une formation dau moins un an dans une école pour maîtres-artisans ("Meisterschule"), une classe pour maîtres-artisans ("Meisterklasse"), une école destinée à former des maîtres-artisans dans le secteur industriel ("Werkmeisterschule") ou une école destinée à former des artisans dans le domaine de la construction ("Bauhandwerkerschule"). Dans la plupart des cas, la durée totale de la formation est dau moins quinze ans, comprenant des périodes dexpérience professionnelle qui, soit précèdent les cycles de formation au sein des établissements, soit saccompagnent dune formation à temps partiel (dau moins 960 heures).
Les autorités autrichiennes communiquent à la Commission et aux autres États membres la liste des cycles de formation visés par la présente annexe.
ANNEXE IV
Le système denseignement en Angleterre
La présentation du système denseignement en Angleterre touche les aspects suivants :
les filières de formation;
la relation entre les filières de formation et le modèle de qualification professionnelle.
Les filières de formation
Cette section présente les différentes filières de formation, qui sont les suivantes :
lenseignement obligatoire;
lenseignement postsecondaire;
lenseignement supérieur.
Lenseignement obligatoire
En Angleterre, lenseignement est obligatoire jusquà lâge de 16 ans. Lenseignement primaire séchelonne de la maternelle à la 6e année. Lenseignement secondaire dure cinq années, soit de la 7e à la 11e année, qui marque aussi la fin de léducation obligatoire. Signalons que lenseignement obligatoire est divisé en quatre cycles nommés Key Stages (se reporter à la figure 1). À la fin de chaque cycle, les élèves sont évalués pour sassurer quils maîtrisent bien les éléments du curriculum. Le Key Stage 1 couvre les deux premières années du primaire, et le Key Stage 2 séchelonne de la 3e à la 6e année. Le secondaire compte aussi deux cycles. Le Key Stage 3 séchelonne de la 7e à la 9e année. Enfin, le Key Stage 4 correspond à la 10e et à la 11e années.
Au moment dentreprendre le 4e cycle détudes, les élèves peuvent choisir entre la formation générale et la formation professionnelle. La formation générale est sanctionnée par le General Certificate of Secondary Education (GCSE). Elle donne accès à lenseignement postsecondaire général, lequel est offert dans les Sixth Form Colleges. La formation professionnelle est sanctionnée par le Vocational GCSE. Offerte au secondaire, elle est accessible au terme de la 9e année. Elle introduit à un vaste champ professionnel, tout en offrant une formation générale concernant les matières de base. À la fin du programme détudes, lélève peut accéder aux programmes de formation professionnelle de niveau postsecondaire, aux programmes dapprentissage ou au marché du travail.
Par ailleurs, il existe aussi des programmes de formation menant à lobtention dun Entry Level Certificate conçus pour les élèves du 4e cycle qui ont de la difficulté à terminer le programme détudes secondaires régulier. Les programmes de formation menant à lobtention dun Entry Level Certificate donnent aux élèves la possibilité dacquérir des connaissances et des compétences de base dans un vaste choix de secteurs professionnels. La formation liée à ces programmes est surtout offerte en milieu de travail de manière à permettre aux élèves dacquérir de lexpérience professionnelle en vue de faciliter leur insertion dans le marché du travail.
Lenseignement postsecondaire
Après lenseignement secondaire, les élèves qui désirent poursuivre leurs études ont le choix entre les programmes de formation générale et les programmes de formation professionnelle. Les programmes de formation générale sont offerts par les Sixth Form Colleges. Ils durent deux ans et sont sanctionnés par le General Certificate of Education Advanced Level (GCE A Level). Ils préparent de plus lélève aux programmes de lenseignement supérieur, qui sont offerts dans les universités.
Il existe deux types de programmes de formation professionnelle, soit les programmes de formation professionnelle de type général, qui sont offerts par les Further Education College et les Tertiary Colleges. Comme cest le cas pour les programmes de formation générale, les programmes de formation professionnelle de type général dure deux ans. Ils mènent à lobtention dun Advanced Vocational Certificate of Education (Vocational A Level). Les programmes détudes menant à lobtention dun Vocational A Level offrent une combinaison de cours de concentration et de cours à option. Ils permettent à lélève dacquérir les compétences indispensables à lexercice dune profession, ainsi que les connaissances nécessaires à la poursuite des études. Aussi, les programmes détudes menant à lobtention dun Vocational A Level préparent-ils lélève à occuper un emploi ou à poursuivre des études supérieures. Ils sont offerts dans les quatorze secteurs professionnels suivants : art et design, commerce, construction, ingénierie, santé et services sociaux, hôtellerie, technologie de linformation et des communications, sports et loisirs, fabrication, médias, arts de la scène, vente et services, science et tourisme.
Il existe aussi des programmes de formation professionnelle qui visent lacquisition de compétences spécifiques liées à lexercice dune profession. Il sagit des programmes détudes menant à lobtention dun BTEC National. Bien quils offrent une formation professionnelle de niveau postsecondaire, tout comme les programmes détudes menant à lobtention dun Vocational A Level, les programmes détudes menant à lobtention dun BTEC National se distinguent de ces derniers par le fait quils visent essentiellement lacquisition de compétences spécifiques et ne comportent pas de formation générale. Il existe trois programmes menant à lobtention dun BTEC National : les programmes détudes menant à lobtention dun BTEC National Award, qui comportent une formation de 6 unités; les programmes détudes menant à lobtention dun BTEC National Certificate, qui comportent une formation de 12 unités et les programmes détudes menant à lobtention dun BTEC National Diploma, qui comportent une formation de 18 unités.
À la fin des études secondaires, les élèves peuvent aussi opter pour les programmes dapprentissage, lesquels sont connus sous le nom de Modern Apprenticeship Programs. Les programmes dapprentissage comprennent une partie de formation théorique sanctionnée par un Technical Certificate, ainsi quune formation en milieu de travail sanctionnée par un National Vocational Qualifications (NVQ). Par exemple, lélève qui termine un programme dapprentissage en mécanique automobile se voit décerner un Level 3 BTEC National Certificate in Vehicle Repair, le Level 3 sanctionnant la formation en milieu de travail, et le BTEC National Certificate étant le Technical Certificate décerné pour la formation théorique.
Lenseignement supérieur
Lenseignement supérieur est offert dans les universités, les collèges universitaires et les collèges denseignement supérieur. Les élèves titulaires dun GCE Level A ou dun Vocational Level A peuvent accéder aux études supérieures. La nomenclature des titres de diplôme décernés à la fin des études supérieures est classée en cinq niveaux de scolarité. Le niveau 1 correspond à une formation dune durée dune année sanctionnée par le BTCE Certificate of Higher Education. Cette formation est généralement offerte dans des domaines de formation professionnelle. Le niveau 2 correspond à une formation dune durée de deux années sanctionnée par le BTEC Diploma of Higher Education ou le Foundation Degree. Ce dernier est un nouveau titre de diplôme rattaché à un programme détudes préparant les élèves à travailler dans des domaines précis du secteur commercial ou industriel. Le niveau 3 est sanctionné par le Bachelor of Art Degree ou le Bachelor of Science Degree. Habituellement, les programmes détudes menant à lobtention dun Bachelor Degree durent trois ans. Ils sont offerts dans les disciplines universitaires comme dans les disciplines professionnelles. Le niveau 4 correspond aux programmes détudes menant à lobtention du Masters Degree. La plupart des programmes détudes menant à lobtention du Masters Degree durent un an. Comme les programmes détudes du niveau 3, les programmes détudes du niveau 4 sont offerts dans les disciplines universitaires et professionnelles. Enfin, le niveau 5 correspond aux programmes détudes menant à lobtention dun doctorat; généralement, ces programmes durent trois ans.
La relation entre les filières de formation et le modèle de qualification professionnelle
Cette section présente la relation entre les filières de formation et le modèle de qualification professionnelle selon deux points :
la structure du système;
les compétences essentielles.
La structure du système
Le National Qualifications Framework (NQF) (se reporter au tableau 1) a été mis au point par le Qualifications and Curriculum Authority (QCA) comme outil de comparaison entre les différents types de formation. Le modèle de qualification sarticule autour de deux axes, lesquels sont le niveau de compétence et le type de formation. Le niveau de compétence renvoie essentiellement à la durée de la formation. Le type de formation permet, quant à lui, de distinguer le mode dacquisition des compétences. Les titres de qualification sont donc répartis entre 5 niveaux de compétence et trois types de formation, à savoir la formation générale, la formation axée sur lacquisition de compétences professionnelles et lexpérience professionnelle.
La formation générale comporte des titres de qualification décernés pour sanctionner des études visant lacquisition de connaissances générales et préparant à la poursuite détudes universitaires. La formation axée sur lacquisition de compétences professionnelles comporte des titres de qualification décernés pour sanctionner les études visant lacquisition de compétences directement liées à lexercice dune profession. Enfin, lexpérience professionnelle correspond à des titres de qualification visant la reconnaissance des compétences acquises en milieu de travail.
Les compétences essentielles (Key Skills)
Par ailleurs, chaque niveau de compétence renvoie au degré de maîtrise des compétences désignées comme essentielles. En fait, tout comme la fait le Canada, lAngleterre a défini des compétences essentielles, soit les compétences que les personnes mettent à profit pour accomplir une grande variété de tâches quotidiennes et professionnelles. En Angleterre, les compétences essentielles sont connues sous le nom de Key Skills, lesquelles se rapportent au six domaines suivants :
le calcul;
la communication;
la formation continue;
linformatique;
la résolution de problèmes;
le travail en équipe.
Les compétences essentielles sont définies conformément au National Qualification Framework. Lensemble des compétences essentielles définies demeurent les mêmes dun niveau de compétence à lautre. Ce qui diffère toutefois, cest le degré de maîtrise de ces compétences. Ainsi, plus une profession exige un niveau de compétence élevé, plus le degré de maîtrise de ces compétences sera élevé. On pourra parler de la connaissance de linformatique dans le cas dune profession correspondant au niveau 2 de compétence comparativement à la maîtrise de linformatique pour une profession du niveau 4. Pour chaque niveau de compétence, le degré de maîtrise est précisé et constitue une norme permettant de vérifier si une personne a bel et bien atteint le degré de maîtrise exigé pour lexercice dune profession. Par ailleurs, pour le niveau 5, on demande aux personnes de maîtriser et de mettre en application toutes ces compétences dune façon intégrée, de manière à mesurer leur capacité dadaptation et de décision dans le contexte de situations professionnelles complexes.
Figure 1 Filières de formation en Angleterre
ENGLAND AND WALESCOMPULSORY EDUCATION
18 +
18
17
FURTHER EDUCATION INSTITUTIONS
(FE colleges, tertiary colleges, specialist colleges, adult education centres)HIGHER EDUCATION INSTITUTIONS
(universities and other higher education institutions)FURTHER EDUCATION INSTITUTIONS
(sixth form colleges, FE colleges,
tertiary colleges, specialist colleges,
adult education centres)
school sixth form16
Key Stage 4Y11SECONDARY SCHOOLS15
Y1014
Key
Stage 3Y0913
Y0812
Y0711
Key
Stage 2Y06PRIMARY SCHOOLS10
Y05 9
Y04 8
Y03 7
Key Stage 1Y02 6
Y01 5
RReception classes in primary schooks0 - 5PRE-PRIMARY SETTINGS
(nursery classes in primary schools, nursery schools,
pre-primary groups and playgroups, day nurseries)
Source : The Education System in the United Kingdom, 2001-2002, tiré de The Information Database on Education Systems in Europe.
Tableau 1 Structure du modèle de qualification en Angleterre (National Qualification Framework [NQF])
Niveau selon le NQFFormation généraleFormation
professionnelleCompétences acquises
en emploiCompétences essentiellesEntry levelCertificateCertificate in Life SkillsCertificate in Skills for Working Life
LiteracyNumeracyNiveau 1GCSE (grades D-G)Vocational GCSE (grades D-G)
BTEC Introductory CertificateBTEC Introductory DiplomaNVQ level 1LiteracyNumeracy
Key SkillsNiveau 2GCSE (grades A-C)Vocational GCSE (grades A-C)BTEC First Certificate BTEC First Diploma
NVQ level 2LiteracyNumeracyKey SkillsNiveau 3Advanced Extension AwardGCE A LevelVCE A Level
BTEC National AwardBTEC National CertificateBTEC National Diploma
NVQ level 3Key SkillsNiveau 4Bachelor Degree
BTEC Higher National CertificateBTEC Higher National Diploma
HYPERLINK "http://www.edexcel.org.uk/qualifications/QualificationFamily.aspx?id=51161" \o "NVQ level 4" NVQ level 4Key SkillsNiveau 5M. Sc., Ph. D.
NVQ level 5
Source : Site Internet de Edexcel [www.edexcel.org.uk].
ANNEXE V
Le système denseignement en France
La présentation du système denseignement en France touche les aspects suivants :
lenseignement obligatoire;
lenseignement supérieur;
la relation entre les filières de formation et le niveau de compétence.
Lenseignement obligatoire
En France, lenseignement est obligatoire de 6 à 16 ans. Lenseignement primaire, de la maternelle à la 5e année, est offert par lécole élémentaire. Lenseignement secondaire comporte deux étapes. Le secondaire inférieur offre les cours de la 6e à la 3e année. La fin de cette première étape est sanctionnée par le Brevet (se reporter à la figure 1). Après la 3e année, qui correspond à neuf années de scolarité, les élèves peuvent choisir de poursuivre leurs études dans un lycée professionnel ou dans un lycée denseignement général et technologique (se reporter à la figure 2).
Le lycée professionnel offre des programmes de formation dune durée de deux années. Cette formation est sanctionnée par le Certificat daptitude professionnelle (CAP) ou le Brevet détudes professionnelles (BEP). Lélève a alors cumulé 11 années de scolarité. Après lobtention de lun de ces deux diplômes, lélève peut poursuivre ses études en préparant un baccalauréat professionnel (Bac pro), pour lequel des programmes sont offerts dans les lycées professionnels. Il peut aussi, sil le désire, accéder au marché du travail.
Le lycée denseignement général et technologique offre des programmes de formation générale et des programmes de formation technologique. Les programmes de formation générale, qui durent trois années, mènent à lobtention du baccalauréat général, alors que les programmes de formation technologique, qui durent aussi trois années, mènent à lobtention du baccalauréat technologique (Bac techno) ou du Brevet de technicien (BT). Le baccalauréat général et le baccalauréat technologique préparent les élèves en vue de la poursuite détudes supérieures, alors que le Brevet de technicien prépare les élèves à intégrer le marché du travail.
Lenseignement supérieur
Après lobtention du Certificat daptitude professionnelle (CAP) ou du Brevet détudes professionnelles (BEP), lélève peut choisir de poursuivre ses études. Il peut alors suivre une formation dune durée de deux années menant à lobtention du baccalauréat professionnel (Bac pro). Lobjectif de ce programme détudes est de permettre à lélève de se spécialiser dans le domaine rattaché au CAP ou au BEP quil a obtenu. Le programme détudes menant à lobtention du baccalauréat professionnel (Bac pro) est une formation pratique offerte, rappelons-le, dans un lycée professionnel. La formation doit comprendre au moins seize semaines de stage. Après lobtention dun CAP ou dun BEP, lélève peut aussi choisir de sinscrire dans un programme dapprentissage menant à lobtention dun Brevet professionnel (BP). Ce programme dure deux années. Il vise lapprofondissement des techniques professionnelles par une formation pratique en entreprise.
Le baccalauréat général (Bac général) et le baccalauréat technologique (Bac techno) donnent accès à lenseignement supérieur; pour ces diplômes, des programmes sont offerts dans les universités, les écoles supérieures et les Instituts universitaires de technologie (IUT). Lélève peut choisir entre les programmes de formation générale ou les programmes de formation technologique supérieure courte.
La formation technologique supérieure courte consiste en une formation spécialisée accompagnée de stages en entreprise. Elle dure deux ans et mène à lobtention du Brevet de technicien supérieur (BTS) ou du diplôme universitaire de technologie (DUT). Les programmes détudes menant à lobtention du Brevet de technicien supérieur (BTS) sont offerts dans les lycées. Ils préparent les élèves à occuper des emplois de techniciennes supérieures et de techniciens supérieurs dans le domaine industriel ou commercial, les activités de services et les arts appliqués. Les programmes détudes menant à lobtention du diplôme universitaire de technologie sont offerts dans les Instituts universitaires de technologie, lesquels sont affiliés aux universités. Ils préparent les élèves aux fonctions dencadrement technique et professionnel dans certains secteurs de la production, de la recherche appliquée et des services. La poursuite des études après lobtention dun diplôme universitaire technologique (DUT) est possible, notamment pour acquérir une spécialisation. À titre dexemple, citons le cas des éducatrices spécialisées et éducateurs spécialisés qui doivent être titulaires dun DUT en carrière sociale avant de pouvoir acquérir leur spécialité dans le contexte dune troisième année détudes.
La formation générale est organisée en trois cycles détudes successifs, lesquels sont sanctionnés par des diplômes nationaux. Le premier cycle est sanctionné par le diplôme détudes universitaires général préparé en deux années (bac + 2). Le deuxième cycle, est sanctionné par la licence, qui nécessite une année détudes supplémentaire (bac + 3), et à la maîtrise, qui nécessite également une autre année détudes (bac + 4). Le troisième cycle est sanctionné par le diplôme détudes supérieures spécialisées (DESS), le diplôme détudes approfondies (DEA) et le doctorat.
La relation entre les filières de formation et le niveau de compétence
Les titres de diplômes sont répartis en cinq niveaux de compétences (se reporter au tableau 1), lesquels correspondent à la durée de la formation et au degré de complexité des activités auxquelles ils donnent accès.
Le niveau 5 correspond à une formation complète pour lexercice dune profession déterminée, y compris lutilisation des instruments et des techniques qui sy rapportent. Les titres de diplômes qui correspondent à ce niveau de compétence sont ceux qui sanctionnent une formation professionnelle courte, comme le Certificat daptitude professionnelle (CAP) et le Brevet détudes professionnelles (BEP).
Le niveau 4 correspond à une formation qui prépare à un poste de technicienne ou de technicien. Il regroupe les programmes détudes offerts dans les lycées professionnels qui mènent au Brevet professionnel (BP) et au baccalauréat professionnel (Bac pro) ainsi que les programmes détudes offerts dans les lycées denseignement général et technologique qui mènent au baccalauréat général (Bac général), au baccalauréat technologique (Bac techno) ou au Brevet de technicien (BT).
Le niveau 3 correspond à une formation universitaire de premier cycle qui permet à la personne doccuper des postes de conception, dencadrement ou de gestion. Cette formation implique des connaissances et des capacités de niveau supérieur, sans toutefois viser la maîtrise des fondements scientifiques des domaines concernés. Le niveau 3 correspond aux programmes détudes menant à lobtention du diplôme universitaire de technologie (DUT), du Brevet de technicien supérieur (BTS) et du diplôme détudes universitaires générales (DEUG).
Le niveau 2 correspond à une formation universitaire de deuxième cycle sanctionnée par une licence, une maîtrise ou un diplôme dÉtat. Cette formation permet doccuper un emploi qui suppose la maîtrise des fondements scientifiques de la profession.
Le niveau 1 correspond à une formation universitaire de troisième cycle, laquelle est sanctionnée par le doctorat, le diplôme détudes avancées (DEA) ou le diplôme détudes supérieures spécialisées (DESS). En plus dune connaissance approfondie des fondements scientifiques dune activité professionnelle, lexercice dune profession correspondant à ce niveau de compétence nécessite la maîtrise de processus de conception, de recherche ou de développement dexpertise.
Figure 1 Tableau comparatif des systèmes scolaires québécois et français
Système françaisAnnées détudesSystème québécoisPrimaire
Préparatoire1Primaire
1Élémentaire
22
33Moyen
445
5Secondaire
6e665e
7Secondaire
1re4e
82e3e
Brevet93eDEP
Ladmission à un programme détudes menant à lobtention dun DEP est possible dès la 3e secondaire.
CAP et BEPSecondaire
104ePremière
115e
DESBT et Bac TechnoTerminale
Bac général12Collégial
DEC
préuniversitaireCollégial
DEC
technique
DUT et BTS(1er cycle)
DEUG1314
Universitaire
(1er cycle)
Baccalauréat
(3 ou 4 ans)(2e cycle)
Licence15(2e cycle)
Maîtrise16(3e cycle)
DEA et DESS17(2e cycle)
Maîtrise(2e cycle)
DESS(3e cycle)
Doctorat18
19
(3e cycle)
Doctorat20
21
Figure 2 Schéma synoptique des filières de formation possibles après lobtention du brevet, qui correspond à neuf années détudes
Tableau 1 Niveau de compétence, appellations des diplômes et abréviations
Niveau de compétenceAppellation des diplômesAbréviation usuelle de lappellation des diplômes5Brevet détudes professionnellesBEP5Certificat daptitude professionnelleCAP4Baccalauréat généralBac général4Baccalauréat technologiqueBac techno4Baccalauréat professionnelBac Pro4Brevet professionnelBP4Brevet de technicienBT3Brevet de technicien supérieurBTS3Diplôme universitaire de technologieDUT3Diplôme détudes universitaires généralesDEUG2Diplôme dÉtat2Licence2Maîtrise1Diplôme détudes avancéesDEA1Diplôme détudes supérieures spécialiséesDESS1Doctorat
Source : Portail orientation formation insertion en ligne [pofil.scola.acparis.fr/index.htm].
. À ce sujet, se reporter notamment au document suivant : Ministère de lÉducation, Analyse comparative des modèles de formation professionnelle et technique au Québec et dans dautres États, Québec, gouvernement du Québec, 2002, 233 p.
. Direction de la planification et du développement, Secteur de la formation professionnelle et technique, Devis de recherche, ministère de lÉducation, Québec, 2003, p. 1 et 2.
. Le terme notion désigne ce qui constitue un « objet abstrait de connaissance ». En ce sens, le terme notion est synonyme de concept. Marie-Éva de Villers, Multidictionnaire de la langue française, troisième édition, Montréal, Québec Amérique, 1997, p. 991. À ce sujet, il est utile de consulter également Renald Legendre, Dictionnaire actuel de léducation, deuxième édition, Montréal, Guérin Éditeur, 1993, p. 905. Dans la présente analyse, les termes concept et notion sont utilisés pour désigner la même réalité.
. Grand dictionnaire terminologique de lOffice québécois de la langue française [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Renald Legendre, op. cit., p. 1 055. Il est utile de signaler que le BIT définit le concept de qualification comme « [l]aptitude et [la] capacité à exécuter une tâche ou à exercer un emploi, dordre manuel en général, avec habileté et compétence ».
. Renald Legendre, op. cit., p. 1 055. Il est utile de signaler que le BIT définit le concept de qualification comme « [l]aptitude et [la] capacité à exécuter une tâche ou à exercer un emploi, dordre manuel en général, avec habileté et compétence ».
. Office QUÉBÉCOIS de la langue française, Grand dictionnaire terminologique [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Comité sectoriel de main-duvre des communications graphiques du québec, Résultat dune analyse relative à la mise au point dun système dévaluation et de reconnaissance des compétences des pressières et des pressiers en emploi, document produit par la société Éduconseil inc., Québec, 1997, p. 28. Par ailleurs, il y a lieu de préciser le sens des notions de pleine compétence et de seuil dentrée sur le marché du travail. Ainsi, la pleine compétence correspond à la période où la travailleuse ou le travailleur a acquis la maîtrise des compétences particulières et des exigences fonctionnelles significatives nécessaires à lexercice dun métier ou dune profession, alors que le seuil dentrée correspond à la période où la travailleuse ou le travailleur remplit les exigences liées à lexercice initial dun métier ou dune profession. La définition de ces termes est tirée du document suivant : Société québécoise de développement de la main-duvre, Guide de production dune analyse de métier ou de profession, Québec, gouvernement du Québec, 1993, p. 24.
. Ministère de lÉducation, Élaboration des programmes détudes techniques. Cadre général Cadre technique, Québec, gouvernement du Québec, 2002, p. 15.
. Guide du cadre général de développement et de reconnaissance des compétences, p. 14. Signalons que la définition de compétence présentée dans ce document est similaire à celle qui est proposée par différents auteurs ou organismes nationaux ou internationaux. À ce sujet, il est utile de se reporter à Renald Legendre, p. 223, de même quau document Ministère de lÉducation, Lingénierie de la formation professionnelle et technique. Gestion centrale de la formation, Québec, gouvernement du Québec, 2002, p. 5.
. Il est important de signaler que les concepts de qualification professionnelle et de compétence professionnelle doivent être utilisés au singulier pour désigner la capacité dune personne à exercer une profession. Ajoutons que la notion de compétence peut être utilisée au pluriel et, dans ce cas, elle désigne les savoir-connaissances, les savoirfaire et les savoir-être utiles pour exécuter un ensemble de tâches qui peuvent être rattachées à lexercice dune profession. Ajoutons également que lemploi du terme qualification au pluriel est un anglicisme au sens de compétence professionnelle, selon le Grand dictionnaire terminologique de lOffice QUÉBÉCOIS de la langue française,[www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Au Québec, la notion de formation professionnelle se rapporte à lenseignement secondaire et la notion de formation technique, à lenseignement collégial.
. Office québécois de la langue française [www.oqlf.gouv.qc.ca]. La définition de formation donnée dans le Dictionnaire actuel de léducation renvoie à une réalité semblable, soit à « [l]ensemble des activités, des situations pédagogiques et des moyens didactiques ayant comme objectifs de favoriser lacquisition ou le développement de savoirs (connaissances, habiletés et, attitudes) en vue de lexercice dune tâche ou dun emploi ». Renald Legendre, p. 622.
. Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Ibid. Se reporter également à Renald Legendre, op. cit., p. 640, de même quau document Gouvernement du Québec, Vocabulaire de léducation, deuxième édition, Québec, Les publications du Québec, 1990, p. 133.
. Gouvernement du Québec, op. cit., p. 133.
. Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique [www.oqlf.gouv.qc.ca]. Se reporter également à Renald Legendre, op. cit., p. 627, de même quau document Gouvernement du Québec, op. cit., p. 131.
. Renald Legendre, op. cit., p. 627. Précisons que la définition citée dans le Dictionnaire actuel de léducation est tirée de définitions du Centre de développement de la formation professionnelle (CEDEFOP) de Belgique et du Groupe interinstitutionnel de terminologie des Communautés européennes (GIIT) de la Communauté économique européenne (CEE).
. Ibid.
. Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Ibid.
. Programme des normes interprovinciales du Canada. À ce sujet, consulter le site Internet [www.sceau-rouge.ca].
. Se reporter au site Internet de la Commission de la construction du Québec [www.ccq.org]. Ajoutons que les métiers (professions) de lindustrie de la construction sont dits réglementés.
. Se reporter au site Internet dEmploi-Québec [www.emploiquebec.net], section des métiers réglementés.
. Précisons que le Programme dapprentissage en milieu de travail a été lancé officiellement en juin 2001 par la Commission des partenaires du marché du travail. Il a remplacé deux autres programmes dapprentissage, à savoir le Régime de qualification lancé en 1993 et le Programme dapprentissage lancé en 1996.
. À ce sujet, consulter le site Internet dEmploi-Québec [www.emploiquebec.net].
. Renald Legendre, op. cit., p. 846. Précisons que la définition citée dans le Dictionnaire actuel de léducation est celle du Bureau international du travail (BIT).
. Ibid.
. Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique [www.oqlf.gouv.qc.ca]. Selon le Grand dictionnaire terminologique, le terme profession a, en français, un sens beaucoup plus large que celui de profession libérale. De plus, il est utile de signaler « [qu]en langue courante, profession a également le sens de métier à caractère intellectuel ou artistique qui confère un certain prestige à ceux qui lexercent, ce qui explique lutilisation fréquente de ce terme pour désigner une profession libérale. Il ne faut toutefois pas conclure pour autant que toute profession est une profession libérale ». En italique dans le texte.
. Ibid. En italique dans le texte.
. Dailleurs, comme on pourra lobserver dans le chapitre suivant, la notion de profession est préférée à celle de métier pour désigner la classification des activités professionnelles au sein dun État.
. Renald Legendre, op. cit., p. 1099. Signalons que le terme est normalisé par un organisme international. À ce sujet, consulter le Grand dictionnaire terminologique de lOffice québécois de la langue française [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Emploi-Québec, Guide du cadre général de développement et de reconnaissance des compétences à lintention des comités sectoriels de main-duvre, document de travail préparé en collaboration avec la Commission des partenaires du marché du travail, Montréal, Direction du développement des compétences en milieu de travail, 2004, p. 8.
. Renald Legendre, op. cit., p. 1099. Mentionnons que le terme est normalisé par un organisme international. À ce sujet, consulter le Grand dictionnaire terminologique de lOffice québécois de la langue française [www.oqlf.gouv.qc.ca].
. Renald Legendre, op. cit., p. 904. Signalons que lexpression anglaise équivalente est Vocational Training Specification ou Vocational Training Standards. Signalons encore que la définition donnée dans le Dictionnaire actuel de léducation est celle du Bureau international du travail (BIT).
. Ministère de lÉducation, Lingénierie de la formation professionnelle et technique, op. cit., p. 5.
. Le texte présenté dans cette section sappuie sur le document suivant : Comité sectoriel de main-duvre de lenvironnement, La reconnaissance professionnelle de la main-duvre affectée à lassainissement de leau. Rapport de recherche, produit par la société Éduconseil inc. et non publié, Québec, 2001, 41 p.
. Il faut voir que la formation donnée en entreprise peut prendre des formes extrêmement diversifiées. Ainsi, cette formation peut comporter deux dimensions différentes, à savoir la formation en début demploi, qui comprend généralement le volet de la formation générale et de lentraînement à la tâche, et le volet de la formation continue. Cette dernière vise différents objectifs comme lacquisition de nouvelles compétences ou la mise à jour de compétences déjà acquises. À ce sujet, signalons que, selon lentreprise, la durée de la formation en début demploi est plus ou moins longue et que son contenu est plus ou moins structuré et complexe. Aussi, selon lentreprise et la complexité des compétences à acquérir, la durée de la formation en début demploi peut-elle être de quelques jours, de quelques semaines, de quelques mois ou, encore, dune durée plus longue.
. Parmi les systèmes de gestion de la qualité les plus connus, mentionnons le système ISO (lacronyme ISO équivaut à International Organisation for Standardization en anglais et à Organisation internationale de normalisation en français) et le système Gestion responsable (Responsible Care).
. La tendance observée est que lon définit un seul référentiel dactivité professionnelle au regard de lexercice de chacune des professions ou de chaque groupe de professions.
. Signalons que le ministère de lÉducation utilise lexpression fonction de travail pour désigner ce que lon associe à une profession dans la présente analyse. Signalons également quun programme détudes vise généralement lapprentissage des compétences rattachées à une profession, bien quil puisse arriver aussi quil concerne lapprentissage des compétences rattachées à un groupe de professions apparentées.
. Organisation des Nations Unies pour lÉducation, la science et la culture, Classification internationale type de léducation, (29 C/20, annexe ii), Conférence générale, vingt-neuvième session, Paris 1997, novembre 1997, 32 p. Ajoutons que la CITE1997 est également connue sous son appellation anglaise International Standard Classification of Education (ISCED 1997).
. Dans le présent rapport, la locution niveau de compétence est utilisée pour désigner ce qui lest aussi par la locution niveau de qualification, qui a un sens voisin.
. Signalons que la version utilisée par les pays membres de lUnion européenne est une variante de la version internationale de la classification, à savoir ISCO-88, et quelle est désignée sous lacronyme ISCO-88 COM. Selon les renseignements disponibles, il sagit essentiellement de la même classification. Lutilisation dun acronyme pour lEurope vise à favoriser lutilisation systématique de la classification internationale par les pays membres de lUnion européenne.
. Signalons que la version ISCO-88 a servi de modèle à lélaboration de plusieurs classifications nationales des professions dont celles de lAustralie, du Canada, des Pays-Bas et du Royaume-Uni. Se reporter au document National Research Council, The Changing Nature of Work. Implications for Occupational Analysis, Committee on Techniques for the Enhancement of Human Performance: Occupational Analysis, Commission on Behavioral and Social Sciences and Education, Washington, National Academy Press, 1999, 364 p.
. Précisons que la distinction entre études postsecondaires et études supérieures est principalement le fait de la tradition européenne.
. Eivind Hoffmann, International Statistical Comparisons of Occupations and Social Structures: Problems, Possibilities and the Role of ISCO-88, International Labor Office, 1999, p. 6.
. Organisation des Nations Unies pour lÉducation, la Science et la Culture, op. cit., p. iii.
. Développement des ressources humaines Canada, Classification nationale des professions, Édition 2001, Ottawa, gouvernement du Canada, 2001, p. 12-14.
. On notera quil y a lieu de tenir compte des particularités de la structure du système déducation au Québec dans lutilisation des données de la CNP. À cet égard, mentionnons le fait quune partie significative de la formation professionnelle offerte au secondaire est associée à une formation postsecondaire dans la codification de la CNP.
. Dans le SOC, rappelons-le, 821 groupes professionnels sont répertoriés. Cest donc dire que O*NET présente une structuration encore plus détaillée des professions.
. Il faut voir quun exercice similaire avait été fait au Canada au moment du passage de la CCDP vers la CNP.
. Mentionnons que lappellation normes professionnelles nationales est également utilisée pour désigner « la description des habiletés et des connaissances nécessaires pour quune personne exécute son travail avec compétence ». À ce sujet, consulter le site Internet du ministère Développement des ressources humaines Canada [www.hrdc-drhc.gc.ca].
. Développement des ressources humaines Canada, Série danalyses de professions Cuisinier/cuisinière, Division des politiques et de lapprentissage, Direction des partenariats en ressources humaines, Ottawa, gouvernement du Canada, 2003, p. vii.
. Ibid.
. Se reporter à lannexe i pour consulter la liste des normes professionnelles nationales. À ce sujet, signalons que les normes professionnelles nationales en caractères gras sont celles qui mènent à lobtention du Sceau rouge à lintérieur du Programme des normes interprovinciales.
. Au Canada, il y a environ 200 programmes dapprentissage différents. Le Programme des normes interprovinciales « est administré dans chaque province et territoire sous la gouverne du Conseil canadien des directeurs de lapprentissage (CCDA). Chaque province ou territoire nomme à cette fin un directeur de lapprentissage ». À ce propos, rappelons quau Québec, sauf en ce qui concerne les métiers de la construction, cest Emploi-Québec qui a la responsabilité de la gestion des programmes dapprentissage, y compris ceux qui mènent à lobtention du Sceau rouge. Les renseignements sur le Programme des normes interprovinciales sont tirés du site Internet du Programme du Sceau rouge [www.sceau-rouge.ca]. Rappelons également que les métiers dapprentissage dans lindustrie de la construction (environ 26 métiers) sont administrés par la Commission de la construction du Québec (CCQ).
. Site Internet du Programme du Sceau rouge [www.sceau-rouge.ca].
. Rappelons que lannexe i présente la liste des normes professionnelles nationales rattachées à lobtention du Sceau rouge, à lintérieur du Programme des normes interprovinciales. Notons que les normes professionnelles en cause sont en caractères gras dans le tableau.
. Mentionnons que lon trouvera la liste en cause dans le site Internet de Développement des ressources humaines Canada [www.hrdc-drhc.gc.ca].
. Rappelons que le Programme du Sceau rouge a été créé en vue de permettre une plus grande mobilité des travailleuses et des travailleurs qualifiés à travers le Canada. Le programme permet aux personnes qui ont terminé un programme dapprentissage ou qui possèdent un certificat de qualification dobtenir le certificat Sceau rouge, si elles réussissent lexamen interprovincial. Le Programme du Sceau rouge vise à favoriser luniformisation de la formation en apprentissage et des programmes de reconnaissance des titres de compétence sur tout le territoire canadien. À ce sujet, se reporter au site Internet de Développement des ressources humaines Canada [www.hrdcdrhc.gc.ca].
. Les éléments de synthèse exposés dans la présente section relativement aux grandes tendances en matière de formation professionnelle et technique sont tirés de différents documents, notamment les suivants : Commission Européenne, Task force de haut niveau sur les compétences et la mobilité. Rapport Final, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2001, 30 p.; Bob mansfield, Concilier les normes denseignement et de formation professionnels et les exigences du marché de lemploi. Manuel international, document préparé pour la Fondation européenne pour la formation, 2000, 89 p.; Organisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture et Organisation internationale du travail, Enseignement et formation techniques et professionnels pour le vingt et unième siècle. Recommandations de lUNESCO et de lOIT, Paris et Genève, 2002, 72 p.; U.S. Department of Commerce, 21st Century Skills for 21st Century Jobs, Washington, 1999, 39 p.
. Les données proviennent du U.S. Department of Commerce, op. cit., p. 1.
. Précisons que les compétences générales en cause sont désignées de diverses manières, par exemple par les termes compétences de base et compétences essentielles. Ces compétences regroupent à la fois des compétences dites génériques et des compétences utiles au quotidien dans les sociétés industrialisées actuelles.
. À ce sujet, se reporter aux documents suivants : Commission Européenne, op. cit., p. 8-11 et Bob mansfield, op. cit., p 11-12.
. Bob mansfield, op. cit., p 13.
. Organisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture et Organisation internationale du travail, op. cit., p. 68.
. Les éléments communs aux différentes réformes menées en éducation sont tirés de Bob mansfield, op. cit., p 1314.
. Signalons que les normes denseignement et de formation professionnels servent, entre autres, à la définition du référentiel de formation et du référentiel dévaluation.
. Organisation des Nations Unies pour léducation, la science et la culture et Organisation internationale du travail, op. cit., p. 21.
. À ce sujet, il est utile de consulter le rapport intérimaire publié en février 2004 par le groupe de travail affecté à lélaboration du nouveau système de qualification professionnelle : Working Group on 14-19 Reform, 14-19 Curriculum and Qualifications Reform. Interim Report of the Working Group on 14-19 Reform, Annersley, DfES Publications, 2004, 100 p.
. La méthode dite de lanalyse fonctionnelle est celle qui est proposée aux États membres de lUnion européenne pour lélaboration des référentiels dactivité professionnelle, qui sont désignés sous lappellation norme denseignement et de formation professionnels (NEFP) dans le contexte européen. Ajoutons que les principales caractéristiques de cette méthode seront décrites à la dernière section du présent chapitre.
. Commission Européenne, op. cit., p. 10.
. Commission européenne, Qualifications professionnelles : en approuvant le projet de directive, le Parlement européen donne le feu vert à une simplification du système, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2004, p. 1. Signalons que dans le contexte de la Proposition de directive de la Commission européenne, la notion de qualification professionnelle est utilisée pour désigner les différentes sanctions des études ou les différents types de diplômes.
. Ibid.
. Commission européenne, Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, p. 3.
. Commission européenne, Qualifications professionnelles, op. cit., 2 p.
. Commission européenne, Proposition de directive, op. cit., p. 23.
. Ibid.
. Ibid., p. 26.
. Ibid., p. 26-28. Il est utile dattirer ici lattention sur le fait que, dans le contexte de lUnion européenne, la désignation des niveaux de compétence à laide de chiffres liés aux titres de formation diffère de la désignation utilisée dans la CNP et dans ISCO88. Par contre, la désignation des niveaux de compétence dans lUnion européenne présente une grande similitude avec la classification de la CITE1997.
. Lannexe ii du présent rapport fournit la liste des formations à structure particulière visées par le paragraphe 4 a) de larticle 11 de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles.
. Ibid., p. 27. Notons que lannexe iii du présent rapport fournit la liste des formations réglementées visées par le paragraphe 4 b) de larticle 11 de la Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles.
. Commission Européenne, Task force de haut niveau sur les compétences et la mobilité, op. cit., p. 13. À ce sujet, se reporter également au document suivant : Commission européenne, Validation of Non-Formal and Informal Learning. Contribution of The Commission Expert Group, Bruxelles, Commission des communautés européennes, novembre 2003, p. 6.
. Les termes éducation ou formation formelle et non formelle sont utilisés dans les documents de la Commission européenne.
. Conseil de lUnion européenne, Éducation et formation 2010 Lurgence des réformes pour réussir la Stratégie de Lisbonne, Bruxelles, 2004, p. 26. En mars 2004, on signale de nouveau la nécessité de concevoir des dispositifs permettant à chaque personne de faire reconnaître les compétences quelle a acquises, et ce, peu importe le lieu.
. La Fondation européenne pour la formation est un organisme a but non lucratif de lUnion européenne créé le 7 mai 1990. Elle a pour mandat de « contribuer au développement des systèmes de formation professionnelle des pays dEurope centrale et orientale, des États indépendants de lancienne Union soviétique et de la Mongolie ». La Fondation a également pour mandat de « promouvoir une coopération efficace entre la Communauté et les pays partenaires dans le domaine de la formation professionnelle ». Site Internet de lUnion européenne [europa.eu.int].
. Mentionnons que lappellation norme denseignement et de formation professionnels « est une désignation européenne commune ». Mentionnons également que chaque norme denseignement et de formation professionnels correspond à une profession. À ce sujet, se reporter au document suivant : Bob mansfield, op. cit., p 14.
. Rappelons que la carte fonctionnelle dune profession est le résultat de lapplication de la méthode de lanalyse fonctionnelle ou de la cartographie fonctionnelle à lanalyse de lactivité professionnelle des personnes qui lexercent; à ce titre, elle représente la première étape dans létablissement dune norme denseignement et de formation professionnels.
. Ibid., p. 48.
. Ibid.
. Ibid., p. 65.
. Ibid., p 66.
. Précisons que la situation au Massachusetts est tout à fait représentative de celle des autres États américains. De plus, aux États-Unis, le programme dapprentissage est un programme national géré par chacun des États.
. Les classifications ont été décrites au chapitre 3 du présent rapport.
. La CITE1997 a été décrite au chapitre 3 du présent rapport.
. Cette classification a été décrite à la section 5.2.1 du présent rapport; elle est associée dans la suite de lanalyse à la classification de lUnion européenne.
. La classification en cause a été décrite à la section 5.3 du présent rapport.
. Rappelons que la classification utilisée en Angleterre est décrite à lannexe iv intitulée Le système denseignement en Angleterre et que la classification propre à la France est décrite à lannexe v intitulé Le système denseignement en France.
. Se reporter de nouveau aux annexes IV et V, où sont décrits de façon un peu plus approfondie les systèmes déducation en vigueur en Angleterre (annexe IV) et en France (annexe V).
. Notons que le programme détudes en électricité menant à lobtention dun DEP est en voie de révision au ministère de lÉducation.
. Notons quil sagit dune reproduction intégrale dun texte tiré du document suivant : Commission européenne, Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, p. 57-65.
. Depuis le 1er juin 1994, le titre professionnel de "Krankengymnast(in)" est remplacé par celui de "Physiotherapeut(in)". Cependant, les membres de cette profession qui ont obtenu leur diplôme avant cette date peuvent, sils le souhaitent, continuer à porter le titre de "Krankengymnast(in)".
. Il sagit dune reproduction intégrale dun texte tiré du document intitulé Commission européenne, Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles, Bruxelles, Commission des communautés européennes, 2002, p. 66-67.
. La durée minimale de trois années peut être réduite à deux années si la personne possède la qualification nécessaire pour accéder à luniversité (l"Abitur") (treize années de formation préalable) ou la qualification nécessaire à laccès aux "Fachhochschulen" (la "Fachhochschulreife") (douze années de formation préalable).
. BTEC est lacronyme désignant le Business and Technology Education Council. Il sagit dun organisme qui agrée les diplômes nationaux décernés pour les formations professionnelles et techniques. Il a été remplacé par le Edexcel Foundation en 1996. Site Internet de Edexcel [www.edexcel.org.uk].
. Qualifications and Curriculum Authority, The Key Skills Qualifications: Specifications and Guidance, Sudbury, QCA Publication, 2002, p. 7.
. Une nouvelle structure du système de qualification sera mise en place en Angleterre en septembre 2004. Cette structure comportera neuf niveaux en remplacement des six actuellement en vigueur. Lajout de trois niveaux permettra de définir plus clairement lorganisation de la qualification pour lenseignement supérieur. À ce sujet, se reporter au site Internet du Qualifications and Curriculum Authority [www.qca.org.uk].
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Analyse comparative de modèles de qualification professionnelle
Éduconseil inc., document de travail, le mercredi 2 juin 2004
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Zone de partage, le cas échéant, des responsabilités au regard de la formation continue
Ministère responsable
de la formation initiale
Ministère responsable
de la formation continue
Milieu scolaire
Marché du travail
Les personnes qui ont quitté lécole, avec ou sans diplôme, et qui ont occupé un emploi sinscrivent dans un processus de formation continue, lorsquelles participent à des activités de formation. À cet égard, différentes situations peuvent être observées.
Les personnes en continuité de formation sont inscrites dans un processus de formation préparatoire à lexercice dune profession, et ce, à lintérieur de la formation initiale.
Participation à des activités de formation à lintérieur dun programme dapprentissage en milieu de travail donnant lieu à une forme de sanction officielle comme le Certificat de qualification professionnelle ou le Certificat de compétencea.
Inscription à un programme détudes préparant à lexercice dune profession et donnant lieu à une sanction officielle des études (diplôme).
Participation à des activités de formation structurées en milieu scolaire menant à une forme de reconnaissance officielle comme les unités, par exemple.
Participation à des activités de formation structurées ou non structurées en milieu de travail ne donnant généralement pas lieu à une reconnaissance officielle (formation donnée par le personnel de lentreprise ou de lorganisation, formation sur mesure, etc.).
a. Au Québec, lappellation certificat de compétence est utilisée dans lindustrie de la construction pour désigner la qualification professionnelle dune personne apte à exercer une profession dans ce secteur dactivité. Il existe trois catégories de certificat de compétence : compagnon, apprenti et occupation. Se reporter au site Internet de la Commission de la construction du Québec [www.ccq.org]).
Reconnaissance officielle de la qualification professionnelle des personnes qui exercent les professions pour lesquelles
lacquisition des compétences seffectue à lintérieur dun programme dapprentissage.
lacquisition des compétences seffectue à lintérieur dune formation scolaire.
Aucune reconnaissance officielle de la qualification professionnelle des personnes qui exercent les professions pour lesquelles
lacquisition des compétences seffectue exclusivement en milieu de travail.
Les composantes du processus menant à loffre de formation dans le monde du travail
Les composantes du processus menant à loffre de formation dans le monde de léducation
La référence dans le monde du travail au regard de lexercice des professions
La référence dans le monde du travail au regard de lexercice des professions
Référentiel dactivité professionnelle
Référentiel dactivité professionnelle
La référence dans le monde du travail au regard de la formation de la main-duvre
La référence dans le monde de léducation au regard de la formation préparant à lexercice des différentes professions dans la société
Référentiel de formation
et
Référentiel dévaluation
Notons que le référentiel de formation sert également au moment de la reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels.
Référentiel de formation pour les activités de formation en milieu de travail (la formation sur mesure, par exemple)
Référentiel de formation pour les professions soumises à lapprentissage
Référentiel dévaluation pour lévaluation et la reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi (pleine compétence)
Référentiel dévaluation pour les professions soumises à lapprentissage
Experience Requirements
Training
Experience
Licensing
Occupation Requirements
Generalized Work Activities
Work Context
Organizational Context
Worker Requirements
Basic Skills
Cross-Functional Skills
General Knowledge
Education
O*NET
Worker Characteristics
Abilities
Interests and Work Values
Work Styles
Occupation Specifics
Occupational Knowledges
Occupational Skills
Tasks
Machines, Tools ans Equipment
Occupation Characteristics
Labor Market Information
Occupational Outlook
Wages
Modules
Principales fonctions
A1. Préparer un restaurant pour le service de restauration
A. Préparer un restaurant pour le service de restauration et les événements spéciaux
A2. Planifier les événements spéciaux et préparer un restaurant en conséquence
Objectif clé
B1. Servir des boissons et des plats aux clients
Préparer le restaurant, servir des plats et des boissons et tenir les comptes
B. Préparer des plats et des boissons et les servir aux clients
B2. Préparer, cuisiner et servir des plats à table
B3. Préparer et servir des boissons et soccuper du service du bar
C1. Encaisser les paiements pour les plats et les boissons
C. Encaisser les paiements relatifs aux services et tenir les comptes
C2. Vérifier et tenir les comptes
Exigences déterminantes sur le plan organisationnel
Résoudre des problèmes, émettre des jugements et sadapter aux nouvelles exigences
Gérer les processus techniques
Exigences déterminantes sur le plan social et environnemental
Assurer la santé et la sécurité et conserver des valeurs et une éthique sociales et professionnelles
Exigences déterminantes sur le plan relationnel
Collaborer avec les autres et communiquer avec dautres personnes (collègues et utilisateurs des services)
Gérer les processus techniques
1. Planification
Gérer les processus techniques
Exigences techniques
Compétences
3. Évaluation
2. Exécution
Gérer les processus techniques
75
76
77
78
79
80
81
83
82
Formation de la main-duvre, évaluation et reconnaissance des acquis scolaires et expérientiels et évaluation et reconnaissance des compétences des personnes occupant un emploi
Référentiel dactivité professionnelle
Formation initiale
Formation continue
Organismes ayant une responsabilité dans la reconnaissance des acquis ou des compétences des personnes
Ministère et organismes responsables de la formation et du développement de la main-duvre
Ministère et organismes responsables de la formation initiale
Référentiels de formation et référentiels dévaluation adaptés aux groupes visés
Référentiels de formation et référentiels dévaluation adaptés aux groupes visés
Reconnaissance universelle des compétences acquises
Nombre dannées détudes
Troisième secondaire
Brevet
9
Lycée professionnel
Lycée général et technologique
Deuxième professionnelle
Préparation au CAP
Deuxième générale et techno
10
11
BEP
Première techno
Première générale
CAP
Marché du travail
Bac techno
BT
Bac général
12
Marché du travail
13
BP
BAC pro
Légende
BAC pro : Baccalauréat professionnel
BAC techno : Baccalauréat technologique
BEP : Brevet détudes professionnelles
BT : Brevet de technicien
BTS : Brevet de technicien supérieur
CAP : Certificat daptitudes professionnelles
DEUG : Diplôme détudes universitaires générales
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