METABOLISME DE L'EXERCICE
A côté de ces interdits, le sujet consomme sans arrière pensé, des ?ufs (riche en
...... de s'habiller, de suivre un cours de biochimie et de respirer, constitue un état
de .... Pendant l'exercice physique, le métabolisme hépatique des acides gras ...
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METABOLISME DE LEXERCICE
UV 303/308
METABOLISME DES LIPIDES
P.Pilardeau
METABOLISME DES LIPIDES
Dans le monde moderne les " graisses " et tout particulièrement le cholestérol, ont mauvaise presse. Beaucoup de contemporains restreignent aujourdhui leur consommation de sauce, de gras, de crème, de charcuterie
, produits jugés indigestes, nocifs, toxiques même pour les plus intégristes den eux. Le cholestérol, bouc émissaire de la « male bouffe », concentre sur son seul nom les accusations malveillantes les plus diverses, au point que le patient affolé de tant de nocivité demande au praticien « est ce que jai du cholestérol ? ».
A côté de ces interdits, le sujet consomme sans arrière pensé, des ufs (riche en cholestérol), du lait ou des laitages plus ou moins écrémés, des quantités extravagantes de fibres, de très nombreux produits frits (poisson, steak, frites ...) ainsi quune multitude de plats préparés, acidifiés, conservés, aromatisés, trop salés, trop sucrés, émulsifiés, surgelés, colorés, stabilisés, vitaminés..., symphonie de E qui laisse rêveur.
Entre le tout bon, et le tout mauvais, existe un espace de liberté qui heureusement permet encore de se nourrir sans recette compliquée et surtout sans peser ses aliments
Les normes « mot détestable en général, mais plus encore en terme dalimentation », concernant l'apport lipidique prévoient que les lipides devraient représenter 30 à 35 % de la ration calorique globale, avec 2/3 d'acides gras insaturés, et 1/3 dacides gras saturés. Comme toutes normes, elles nauront quun temps, et évolueront au grès des découvertes médicales, des cultures et des modes. Dans tous les cas, elles ne concernent quun petit dixième de la population mondiale, vivant à la fois dans un pays riche et suffisamment argentée pour pouvoir en profiter.
Les lipides alimentaires sont indispensables au bon équilibre énergétique, aux membranes et à la synthèse de très nombreuses hormones.
Dans lorganisme les lipides sont présents dans de nombreuses structures :
Les phospholipides dans les membranes cellulaires et les plaquettes sanguines
Les triglycérides dans les adipocytes
Les cérébrosides et la myéline dans les structures nerveuses
Le cholestérol comme précurseur hormonal, et élément de structure membranaire
I METABOLISME DES TRIGLYCERIDES
1-1 Définition
Les triglycérides sont constitués dun noyau glycérol estérifié par trois liaisons alcool/carboxyle de trois acides gras.
CH2OH
I
CHOH Glycérol
I
CH2OH
Liaison ester
CH2OH + HOOC-CH2-CH2
. CH-O-CO-CH2-CH2..... + H2O
I I
Triglycéride
Les triglycérides animaux présentent la particularité dêtre constitués dacides gras relativement pauvres en doubles liaisons. Inversement, les triglycérides issus des végétaux contiennent, suivant le type de plante, un nombre beaucoup grand de doubles liaisons.
1-2 Apport exogène de triglycérides
Les triglycérides ingérés sont hydrolysés dans lintestin grâce à la colipase et à la lipase, après solubilisation par les sels biliaires.
1-2-1 Absorption intestinale
Labsorption intestinale concerne le glycérol et les acides gras libres quand ils sont à longue chaîne, mais peut également être réalisée sous forme de mono ou de diglycérides, si les chaînes estérifiées sont courtes.
Les acides gras, captés par les entérocytes, participent la synthèse de nouveau triglycérides, puis sont extrudés dans le système lymphatique. Associés à des lipoprotéines, ils forment des chylomicrons, grosses particules riches en triglycérides, cholestérol et phospholipides.
1-2-2 Transport plasmatique
La synthèse des chylomicrons est réalisée par les cellules intestinales. Ces lipoprotéines sont constituées de triglycérides, de phospholipides, de cholestérol, dun agent solubilisateur plasmatique, lApo B48, et des sécrétions biliaires réabsorbées.
Les chylomicrons sont très riches en Apo B (23%), C3 (36%) et C1 +C2 (30%).
La fraction protéique (Apo B 48) est synthétisée dans le réticulum par les ribosomes. Elle est ensuite associée aux lipides dans le réticulum lisse avant dêtre excrétée via lappareil de Golgi.
Dans la circulation, les chylomicrons fixent à la périphérie de leur structure des apolipoprotéines E et C, originaires des HDL.
Les chylomicrons distribuent les triglycérides et une partie de leur cholestérol à lensemble des adipocytes de lorganisme, avant dêtre captés par le foie sous forme de « résidus de chylomicrons ».
1-3 Synthèse endogène de triglycérides
La lipogenèse peut être théoriquement réalisée par de nombreux tissus (hépatique, adipeux, rénal, musculaire ...) mais c'est le foie qui assure la plus grande partie de la synthèse quand les apports de glucides sont importants et répétés. La lipogenèse ne peut avoir pour substrat quun hydrate de carbone.
1-3-1 Mise en route de la lipogenèse
Les glucides apportés par la veine porte sont transformés dans lhépatocyte en G-6-P, qui sera rapidement déphosphorylé en glucose destiné à gagner la circulation sanguine.
Laugmentation rapide de la glycémie stimule alors la sécrétion dinsuline (environ 3/4h après lingestion des sucres.
Linsuline, via lAMPc intracellulaire active la glycogénogenèse et la glycolyse hépatocytaire.
Veine porte Foie Circulation Pancréas
Glycogène
Glycogénogenèse +++
GK
Glucose G-6-P Glucose Glucose Insuline
Glycolyse +++
Pyruvate
Quand les réserves de glycogènes sont reconstituées, la glycogénogenèse se trouve rétro inhibée, tandis que la presque totalité du G-6-P hépatocytaire se trouve utilisé par la glycolyse.
Veine porte Foie Circulation Pancréas
Glycogène
+++
GK - - -
Glucose G-6-P Glucose Glucose Insuline
+++
Pyruvate Lipogenèse
Le pyruvate formé en grande quantité, est décarboxylé en Acétyl CoA dans la mitochondrie, et donne, par condensation avec une molécule doxaloacétate, du citrate, premier métabolite de la synthèse des lipides.
La répétition des prises alimentaires sucrées aboutit rapidement à un excès pondéral, puis à lobésité.
1-3-2 Lipogenèse
La lipogenèse consiste à synthétiser des acides gras à partir des acétyles CoA provenant des hydrates de carbone. Comme toute synthèse réductrice, la lipogenèse se déroule dans le cytoplasme hépatique et nécessite la présence de substances réductrices (NADPH2) et dénergie (ATP).
1-3-2-1 Origine des NADPH2
Le NADPH réduit a essentiellement pour origine la voie des pentoses, et à un moindre degré l'isocitrate déshydrogénase ou l'enzyme malique. Ce dernier permet de transformer le malate issu de l'oxaloacétate en pyruvate. Dans le cas de lintoxication éthylique les NADPH2 peuvent provenir de la déshydrogénation de lalcool.
+ Voie des pentoses phosphates
La voie des pentoses est présente dans toutes les cellules, y compris dans le globule rouge. Lobjet de cette voie est de fournir les pentoses indispensables aux synthèses des acides nucléiques.
Deux réactions de la voie irréversible fournissent du NADPH2.
G - 6 Phospho déshydrogénase
Glucose- 6-P P-6-Gluconolactone Acide P-6-Gluconique
NADP NADPH2 NADP
NADPH2
Ribulose + CO2
+ Isocitrate déshydrogénase
Lisocitrate déshydrogénase cytoplasmique permet la formation dun NADPH2
Isocitrate déshydrogénase
Isocitrate Alpha Cétoglutarate + CO2
NADP NADPH2
+ Enzyme malique
Lenzyme malique est une enzyme cytoplasmique qui utilise de loxaloacétate comme substrat.
Malate déshydrogénase Enzyme malique
Oxaloacétate Malate Pyruvate + Co2
NADH2 NAD NADPH NADPH2
Ces trois voies de fourniture du NADPH réduit, ont toutes pour origine possible le glucose.
1-3-2-2 Origine des acétyl CoA
L'origine essentielle de l'acétyl CoA est le pyruvate issu de la glycolyse (trente pour cent du glucose ingéré peut être transformé en acides gras). Lacétyl CoA ne pouvant franchir la membrane mitochondriale, le pyruvate est métabolisé dans la mitochondrie en citrate qui présente la particularité de pouvoir franchir la membrane mitochondriale.
Dans le cytoplasme le citrate est dégradé en oxaloacétate et acétyl CoA par la citrate lyase.
L'oxaloacétate peut être transformé en malate et donner par le biais de l'enzyme malique du NADPH2.
Glucose Lipogenèse
+++
Pyruvate Oxaloacétate + Acétyl CoA
Malate Citrate lyase
Cytoplasme Citrate
Mitochondrie
Citrate synthétase
Oxaloacétate + Acétyl CoA Citrate
1-3-2-3 Synthèse des acides gras
La lipogenèse débute par la formation dune molécule de malonyl CoA par fixation
dun radical carbonate sur un Acétyl CoA.
* Synthèse du malonyl CoA
Cette réaction dépend de l'acétyl CoA carboxylase, enzyme complexe nécessitant la présence de biotine, de biotine carboxylase et la transcarboxylase.
Citrate Acyl CoA
+++ - - -
Acétyl CoA carboxylase
Acétyl CoA + HCO3- Malonyl CoA
ATP Biotine ADP
CH3-CO-S-CoA b+ CO2 COOH-CH2-CO-S-CoA
Il s'agit d'une enzyme allostérique activée par le citrate et inhibée par les Acyl CoA à longue chaîne.
Le citrate est le précurseur des acétyl CoA cytoplasmiques, ce qui revient à dire que la réaction est activée par un substrat.
Les Acyl CoA sont les produits terminaux de la synthèse. Il sagit donc dune rétro-inhibition par le produit. Cette régulation permet déviter le cycle futile Synthèse/catabolisme.
* Synthèse des Acyl CoA
A partir de lacétyl CoA, du malonyl CoA et du NADPH2, lacide gras synthase va réaliser lallongement de la chaîne, deux carbones par deux carbones jusquau palmitate en libérant à chaque étape un CO2.
Acide gras synthétase
Acétyl CoA + Malonyl CoA Acyl CoA + CO2 + H20
2 NADPH2 2 NADP
Glucose (30% du) Acides gras
(Glucose ingéré)
Malate
PEP NADP
NADP NAD
Enzyme
malique NADH2 NADPH2
NADPH2
Pyruvate Oxaloacétate + Acétyl CoA
Citrate lyase
Cytoplasme Citrate
Mitochondrie
Citrate synthétase
Oxaloacétate + Acétyl CoA Citrate
1-3-2-4 Modification de structure des acides gras
Certains acides gras vont subir des modifications de structure : désaturation et élongation. Ces modifications sont essentielles ,car certains types dacides gras peuvent devenir des éléments limitants de la synthèse des triglycérides et des phospholipides.
1-3-2-4-1 Elongation
Au niveau du réticulum endoplasmique, certains acides gras, saturés ou insaturés peuvent, en présence de malonyl CoA et de NADPH2, être lobjet dune élongation (jusqu à 26 carbones).
1-3-2-4-2 Désaturation
L hépatocyte synthétise très facilement du palmitoléate et de l oléate à partir de l acide palmitique.
Palmitate (16 C) Stéarate (18C)
Palmitoléate Oléate
(C16 7) (C18 9)
Les hépatocytes qui désaturent facilement les acides gras en aval du C9 sont incapables de le faire en amont. Ainsi les acides linoléiques (C 18 6-9) et linolénique (C 18 3-6-9) ne peuvent pas être synthétisés et doivent obligatoirement être apportés par l alimentation. Ils sont indispensables, il s agit des très fameux É 3 et É 6.
Par désaturation l hépatocyte peut synthétiser de l acide ³-linoléique (C 18 6-9-12)
Par désaturation et élongation :
L acide homo linoléique (C20 6-9)
L acide homo ³-linoléique (C20 6-9-12)
Arachidonique (C20 6-9-12-15).
1-3-3 Régulation de la lipogenèse
Effet adaptatif
Cet effet porte sur l Acétyl CoA carboxylase. Il s agit d une enzyme adaptative dont la concentration intracellulaire est susceptible de varier en fonction des conditions nutritionnelles.
Létat de jeûne, les régimes riches en graisse, lexercice et le diabète, diminuent la concentration, tandis que les régimes riches en hydrates de carbone, la sédentarité, lalcoolisme tendant à augmenter sa concentration.
Régime riche en hydrates Exercice physique
de carbone, alcool Régime riche en graisses
Sédentarité Jeûne
++++++ Concentration en - - - -
Acétyl CoA carboxylase
Acétyl CoA + HCO3- Malonyl CoA
ATP Biotine ADP
Effet hormonal
Il est essentiellement le fait de linsuline. Cette dernière active en effet la glycolyse hépatique à lorigine du pyruvate et des donc des acétyl CoA nécessaires, et favorise le transport des acides gras vers les cellules adipeuses.
Lalimentation joue donc un rôle très important sur la lipogenèse hépatique. Labsorption massive et régulière de produits sucrés (grignotage) est très rapidement à lorigine dune obésité par stimulation itérative de linsuline. Cette technique est utilisée pour la fabrication du foie gras doie ou de canard.
Le gavage de ces animaux avec du maïs concassé aboutit en quelques jours (10 à 15 jours à une stimulation considérable de la lipogenèse et à un « engorgement » des hépatocytes, incapables dexporter aussi vite ces triglycérides vers les tissus périphériques.
La stéatose hépatique, premier stade de la cirrhose alcoolique, répond à un phénomène semblable (lapport dalcool produit des aldéhydes et les substances réduites nécessaires à la lipogenèse).
Pour accélérer la stéatose hépatique des canards, certains éleveurs peu scrupuleux, nhésitent pas à « doper » la stéatose de leurs volailles en réalisant des intramusculaires dalcool.
A linverse, le jeûne permet, en augmentant la glucagonémie de freiner la synthèse des acides gras.
Effet de lexercice
Lexercice physique freine la lipogenèse du fait de laugmentation régulière des catécholamines plasmatiques.
Régulation allostérique
La régulation allostérique porte sur la première enzyme de la lipogenèse, lAcétyl CoA carboxylase, dont laction est modulée par les concentrations en Acyl CoA et en citrate cytoplasmique.
1-4 Synthèse des triglycérides dans le foie
Les acides gras exogènes et les acides gras endogènes, sont fixés dans lhépatocyte à de lAlpha Glycérophosphate.
1-4-1 Origine de lAlpha Glycérophosphate
Le pool hépatocytaire de lAlpha Glycérophosphate est en équilibre avec celui des trioses phosphates issus de la glycolyse. Si physiologiquement, le glucose est faiblement impliqué dans la synthèse de lAlpha Glycérophosphate, il nen est pas de même pour le fructose, précurseur essentiel de ce produit.
Glycogène
++++
GK
Glucose G-6-P G Insuline.
+
Saccharose
Glycéraldéhyde 3 PGA Glycolyse
ATP ADP
FK
Fructose F-1-P P-di OH Acétone Alpha Glycérophosphate.
NADH2 NAD
Triglycérides
Formation de lAlpha Glycérophosphate après un repas équilibré chez un sujet préalablement à jeun (réserves de glycogène à reconstituer)
Glycogène
- - - +
GK
Glucose G-6-P G Insuline.
++++
Saccharose
Glycéraldéhyde 3 PGA Glycolyse
ATP ADP
FK
Fructose F-1-P P-di OH Acétone Alpha Glycérophosphate.
NADH2 NAD
Triglycérides
Formation de lAlpha Glycérophosphate après un repas riche en hydrates de carbone chez un sujet présentant déjà des réserves glycogéniques importantes.
1-4-2 Origine des acides gras
Les acides gras disponibles pour la synthèse des triglycérides hépatiques peuvent provenir :
Des acides gras issus de lhydrolyse des triglycérides apportés par les chylomicrons.
Des acides gras issus de lhydrolyse des triglycérides résiduels provenant des LDL et IDL captées par le foie.
De la synthèse de novo à partir des hydrates de carbone
De lhydrolyse des phospholipides
1-4-3 Synthèse des triglycérides par le foie
La captation des acides gras est extrêmement rapide. Ils sont immédiatement activés par les
Acyl Thiokinase en Acyl CoA. Les Acyl CoA sont très rapidement estérifiés et incorporés dans un pool de triglycérides et de phospholipides.
Le jeûne (Glucagon) et le déficit en insuline, augmentent le flux des acides gras libres vers le foie où ils seront oxydés ou transformés en corps cétoniques, alors que la voie de sécrétion des triglycérides sous forme de VLDL est fortement diminuée. Cependant, une entrée massive dacides gras dans le foie peut maintenir une production de triglycérides circulants supérieure à la normale.
Inversement, une hyperglycémie, un hyperinsulinisme ou un hypercorticisme, stimulent la sécrétion des VLDL dans le plasma.
1-5 Triglycérides plasmatiques
Dans le foie les acides gras sont estérifiés sur le glycérol, puis exportés vers les tissus périphériques par les VLDL
La synthèse hépatique des VLDL est pratiquement identique à celle des chylomicrons (il sagit dans ce cas de lApo B 100). Sécrétés dans lespace de Disse, les VLDL gagnent la circulation générale par les capillaires sinusoïdes du foie. Comme les chylomicrons, les VLDL fixent à leur périphérie des Apo E et C originaires des HDL. Ces lipoprotéines sont formées dun mélange complexe dapoprotéines B (36%), C1, C2, C3 (40%) et E (13%).
Les VLDL sont soumis, lors de leur passage dans les capillaires sanguins à laction de la lipoprotéine lipase tissulaires. Celle-ci nécessite pour son activité la présence de phospholipides et dApo C2. Sous laction de cette enzyme la plus grande partie des triglycérides contenus dans le VLDL sont captés par les adipocytes. Le VLDL se transforme peu à peu en IDL dont la taille est nettement plus faible que celle des VLDL.
Lapoprotéine C est refixée au HDL, tandis que lApo E reste en place. La composition des IDL est très différente de celle des VLDL du fait de la libération des triglycérides dans les adipocytes, ce phénomène tend à augmenter proportionnellement la quantité de cholestérol.
Les IDL peuvent être soit captées par le foie (récepteur de lApo E) soit être transformées en LDL.
Les LDL peuvent être issues des VLDL via les IDL, mais aussi directement sécrétées par le foie. La demi-vie dune LDL est denviron 2 jours ½ dans la circulation. Lapoprotéine la plus représentée est lApo B (98%).
La lipoprotéine lipase tissulaire est activée par linsuline. Cette activation permet de transférer de grandes quantités de triglycérides du VLDL à ladipocyte. Il est à noter que certains adipocytes (hanches, fesses, cuisses) présentent une lipoprotéine lipase sensible aux oestrogènes. Lors de la puberté, laugmentation des oestrogènes, est responsable de lapparition de la forme gynoïde.
1-6 Stockage
Il nexiste pas de stockage des acides gras. Après réestérification sur de lalpha glycérol, les lipides sont mis en réserve sous forme de triglycérides dans les cellules adipeuses, dont il existe plusieurs types :
Les cellules destinées au métabolisme énergétiques sensibles aux catécholamines, au glucagon et à linsuline,
Les cellules destinées à la reconnaissance sexuelle intra-spécifique sensibles aux oestrogènes et à la prolactine.
Les cellules contenant de la graisse brune dont le métabolisme est en rapport avec le nycthémère et les saisons (chez les animaux hibernants ces triglycérides assurent la survie de lanimal pendant toute la saison froide).
Une fois stockés sous forme de triglycérides dans les adipocytes, les lipides ne peuvent être remis en circulation, pour leur utilisation périphérique, quaprès leur hydrolyse en acides gras.
Cette réaction est réalisée par une enzyme hormono-sensible, la triglycéride lipase intra adipocytaire. Lors de lallaitement, la concentration élevée de prolactine stimule la triglycéride lipase adipocytaire et notamment celle des cellules responsables de laspect gynoïde (cuisses, fesses
).
Glucagon
Catécholamines Insuline
+ -
TGLIA
Triglycéride 3 Acide Gras + Glycérol
Lexercice physique active cette réaction (augmentation des catécholamines et baisse de linsuline). La consommation répétée de sucreries induit un hyperinsulinisme et donc une freination de cette enzyme, favorisant ainsi le stockage des graisses synthétisées par le foie.
Les acides gras libérés gagnent les muscles en activité, via la circulation sanguine (les acides gras à courte chaîne sont solubles dans le plasma, les acides gras à plus longue chaîne peuvent être véhiculés par lalbumine).
1-6 Utilisation périphérique des acides gras
Les acides gras sont, de part leur nature lipidique, solubles dans la membrane. Ils traversent les membranes des cellules périphériques sans difficulté.
Dès leur passage membranaire, ils sont « activés » par fixation sur leur extrémité carboxyle dun CoA. Une fois activés les Acyl CoA ne peuvent plus franchir de membrane.
1-6-1 Activation des acides gras
La première étape de la lipolyse est cytosolique, elle consiste à activer l'acide gras par fixation d'un SH-CoA, réaction catalysée par la thiokinase. Une molécule d'ATP est nécessaire à cette activation (utilisation de deux liaisons riches en énergie).
Thiokinase
HS-CoA + Acide gras Acyl CoA
ATP AMP + 2 Pi
R-CH2-CH2-CH2-COOH R-CH2-CH2-CH2-CO-SCoA
La fixation dun radical CoA, empêche tout franchissement de membrane, quil sagisse de la membrane cellulaire ou de la double membrane mitochondriale.
Un subterfuge est donc nécessaire pour faire pénétrer lAcyl CoA dans la mitochondrie, lieu de la Bêta oxydation.
LAcyl CoA ne pouvant franchir la paroi mitochondriale. Il est transféré dans la mitochondrie grâce à un complexe enzymatique, l'acylcarnitine translocase et un transporteur, la L carnitine.
1-6-2 Système de transfert transmitochondrial
La carnitine est présente dans de nombreux tissus et tout particulièrement dans le tissu musculaire. Elle permet le franchissement de la membrane mitochondriale aux acides gras à longue chaîne.
Très utilisée ces dernières années par lensemble du monde sportif et les jeunes femmes rondelettes, pour favoriser lutilisation du « gras » au niveau de la bêta oxydation mitochondriale, la L Carnitine ne semble pas présenter un réel pouvoir sur lénergétique musculaire, et ne figure pas, pour cette raison dans la liste des produits dopants. Son adjonction aux produits diététiques pour sportifs est maintenant interdite (pour publicité mensongère).
La L carnitine est présente dans de nombreux aliments, mais tout spécialement dans les tissus animaux comme la viande de buf (50 à 70 mg/100g), le mouton (200 mg/100 g), ou les abats (cur 60 mg foie 2 à 5 mg). Les végétaux contiennent rarement plus de 1 à 2 mg/100 g de carnitine. Lapport moyen journalier est de 100 à 300 mg. La carnitine est absorbée au niveau du grêle (duodénum, iléon) grâce à un transporteur spécifique actif sodium dépendant mais aussi de façon passive lors des fortes concentrations intestinales.
La carnitine est également synthétisée dans le foie, le rein et le cerveau à partir de deux acides aminés essentiels, la méthionine et la lysine. Les régimes déséquilibrés ou pauvres en lysine peuvent être à lorigine dune diminution de synthèse de la carnitine.
1-6-2-1 Transport membranaire
La carnitine est intégrée dans le muscle grâce à un transporteur actif spécifique sodium dépendant. Laffinité de ce transporteur pour la carnitine est plus importante pour les muscles rouges dont le contenu en mitochondries et en enzymes oxydatifs est plus grand.
Ce transporteur nest que partiellement inhibé par les inhibiteurs de la glycolyse et de la phosphorylation oxydative.
1-6-2-2. Rôles biologiques
Deux types de fonctions peuvent êtres décrites, le franchissement de la membrane mitochondriale et la stimulation enzymatique.
= Franchissement de la membrane mitochondriale
Le rôle majeur de la carnitine est de permettre le passage des acides gras à longues chaînes à travers la membrane mitochondriale. Cette opération est réalisée grâce aux acylcarnitine transférase I et II.
Cytoplasme
Acyl CoA + Carnitine
Acylcarnitine transférase I - - - Malonyl CoA
Acyl CoA-Carnitine
Translocase
Mitochondrie
Acyl CoA-Carnitine
Acylcarnitine transférase II
Acyl CoA + Carnitine
LAcyl-CoA est dabord fixé sur la carnitine par lAcylcarnitine transférase I. Le complexe franchit alors les membranes grâce à une translocase, pour enfin libérer lAcyl-CoA dans la mitochondrie sous laction de lAcylcarnitine transférase II.
Régulation
La carnitine palmitoyltransférase I (CPT I) est la seule enzyme capable de réguler lentrée des acides gras dans la mitochondrie.
Dans le foie, la carnitine palmitoyltransférase I (CPT I) est inhibée par le malonyl CoA et par les intermédiaires de la synthèse des acides gras. Cette inhibition permet déviter un cycle futile entre la bêta oxydation et la synthèse des acides gras.
Dans le muscle, où la concentration en malonyl CoA est faible, le pouvoir de ce dernier est potentialisé par une grande affinité de la CPT I pour cet effecteur.
La carnitine palmitoyltransférase I est activée pendant la période de jeûne, lors de lhyperthyroïdie, du diabète et de lexercice physique.
La carnitine acétyltransférase localisée dans la membrane mitochondriale permet le franchissement des acétyl CoA et des propionyl CoA. Son affinité est plus faible pour les acyl CoA. Son activité dans les mitochondries musculaires et cardiaques est très élevée.
= Régulation enzymatique
La L carnitine régule indirectement lactivité de la pyruvate déshydrogénase en modifiant la valeur du rapport acétyl CoA/CoA (Augmentation des Acétyl CoA, diminution du SH-CoA), donc lutilisation du glucose dans le cycle de Krebs.
Une partie du pyruvate transformé en acétyl CoA peut différer son entrée dans le cycle tricarboxylique et être stockée sous forme dacétyl-carnitine. Dans ce cas la pyruvate déshydrogénase se trouve freinée.
Pyruvate Acyl CoA
L Carnitine
Mb mitochondriale
Pyruvate carboxylase Pyruvate déshydrogénase Acyl CoA
+++ ----
Béta oxydation
Oxalo Acétate Acétyl CoA Acétyl CoA
Pendant lactivité physique ou le jeûne, laugmentation des Acétyl CoA provenant des acides gras, freine la Pyruvate déshydrogénase et active la pyruvate carboxylase, fournisseuse doxaloacétate destiné au cycle de Krebs.
1-6-3 Bêta oxydation
La bêta oxydation débute dès que lAcyl CoA est libéré dans la mitochondrie. Deux carbones sont retranchés de l'extrémité carboxylée de l'Acyl CoA, donnant à chaque séquence, un acétyl CoA.
Chaque cycle comprend quatre réactions enzymatiques dont deux déshydrogénases. Les acétyl CoA formés entrent dans le cycle de Krebs tandis que les NADH2 et FADH2 sont oxydés dans la chaîne respiratoire.
1-6-3-1 Acides gras saturés
* Déshydrogénation de lAcyl CoA
Acyl CoA déshydrogénase
R-CH2-CH2-CH2-CO-SCoA R-CH2-CH=CH-CO-SCoA
FAD FADH2
* Hydratation de la molécule
Enoyl CoA hydratase OH
H20 I
R-CH2-CH=CH-CO-SCoA R-CH2-CH-CH2-CO-SCoA
* Oxydation de l'hydroxyacyl
OH Hydroxyacyl CoA déshydrogénase
I
R-CH2-CH-CH2-CO-SCoA R-CH2-CO-CH2-CO-SCoA + H20
NAD NADH2
* Libération de l'Acétyl CoA
CoA-SH
+ Thiolase 3 cétoacyltiolase
R-CH2-CO-CH2-CO-SCoA R-CH2-CO-SCoA + CH3-CO-SCoA
Résumé de la bêta oxydation
Acyl CoA
FAD
FADH2
NAD
NADH2
Acyl CoA (-2 C) + Acétyl CoA
Pour une molécule de palmitate, 131 ATP sont synthétisés. Si l'on déduit les 2 liaisons riches en énergie nécessaires à l'activation le total est de 129 ATP.
1-6-3-2 Oxydation des acides gras insaturés
L'oxydation de la chaîne carbonée est identique jusqu'à la première double liaison. Toutes les doubles liaisons sont mises sous forme " trans " par une isomérase avant la libération d'un acétyl CoA.
Une déshydrogénase et une réductase à NADP, permettent la récupération de deux hydrogènes. La bêta oxydation classique reprend jusqu'à la double liaison suivante.
1-6-3-3 Oxydation des acides gras à chaîne impaire de carbones
Le début de l'oxydation est identique à celle décrite pour les chaînes à nombre pair de carbone jusqu'à l'obtention d'une chaîne à trois carbones (propionyl CoA).
L'adjonction d'un nouveau carbone grâce à l'action de la propionyl CoA carboxylase permet l'allongement de la chaîne en méthyl malonyl CoA puis, par isomérisation, en succinyl CoA qui rejoint le cycle tricarboxylique.
Propionyl CoA carboxylase
HCO3- Biotine
Propionyl CoA Méthyl malonyl CoA
ATP ADP + Pi
Racémase + Isomérase
Méthyl malonyl CoA Succinyl CoA
Vit. B12
1-6-4 Régulation de la voie dutilisation périphérique des lipides
Les régulations portent sur :
+ Lhydrolyse des triglycérides adipocytaires
+ Le franchissement de la membrane mitochondriale
La régulation porte sur la concentration des acides gras disponibles résultant de la lipolyse adipocytaire contrôlée par la triglycéride lipase intra adipocytaire (activée par ladrénaline et le glucagon, freinée par linsuline), mais aussi sur la quantité de transporteurs présents sous forme oxydée. Une accumulation de NADH2 et de FADH2 freine, puis arrête la bêta oxydation.
La bêta oxydation est activée par lexercice musculaire via laugmentation des catécholamines. Chez le sportif entraîné cest la principale voie énergétique pour les cellules musculaires en activité.
Catécholamines Triglycérides
Glucagon ++++
TGLIA
Insuline - - - -
Glycérol Acides gras
Transport par lalbumine
Transport Na+ Dépendant Mb cellulaire
Acide gras
Thyokinase
Acyl CoA
Malonyl CoA - - - - Acylcarnitine transférase I
Mb mitochondriale
- - - NADH2/NAD
Exercice physique
Hyperthyroïdie Bêta oxydation MUSCLE
Diabète +++++
Acétyl CoA Cycle de Krebs
1.7 Utilisation des lipides au repos, après un repas et lors de lexercice
1.7.1 Etat des lieux au repos
Dans les muscles
Pendant la période qui précède lexercice physique, le muscle est pratiquement au repos (si lon considère que le fait de se tenir debout ou assis, de lutter contre la gravitation, de shabiller, de suivre un cours de biochimie et de respirer, constitue un état de repos relatif). LATP cellulaire est fixé sur les protéines contractiles sous forme dADP énergétisé (ADPé). Cette forme correspond à un état préhydrolytique, lénergie est prête à être libérée, mais la réaction enzymatique catalysée par la myosine est momentanément bloquée. On attend le calcium pour induire la première contraction.
Le calcium est pour le moment enfermé dans des citernes cytoplasmiques. Dans le cytoplasme la concentration de magnésium est élevée. Cest le rapport Ca++/Mg++ qui gère le démarrage de lhydrolyse.
Compte tenu du rapport élevé ATP/AMP, la glycolyse est pratiquement arrêtée. Lénergie nécessaire au métabolisme local, pompe à Na/K, synthèses...est assuré en grande partie par les acides gras et un apport doxygène très largement suffisant.
La part des acétyl CoA entrant dans le cycle de Krebs est fonction du type de cellule (les fibres lentes consommant proportionnellement plus dacide gras que les fibres rapides).
Dans ladipocyte
Quand le sujet est à jeun, le rapport Glucagon/Insuline est très élevé (Glucagon élevé pour augmenter la production de glucose par le foie, insuline basse). Cet état favorise laction de la triglycéride lipase intra-adipocytaire (dégradation des triglycérides en acides gras).
Glucagon
+ + +
Triglycéride lipase
Triglycéride 3 acides gras + Glycérol
Les acides gras libérés sont véhiculés dans le plasma vers les cellules périphériques, le glycérol participe à la néoglucogenèse.
Dans le foie
A jeun
A jeun le foie, comme les autres cellules périphériques, capte des acides gras. Les cellules hépatiques dégradent les acides gras en acides cétoniques (acétone, acide butyrique, acéto-acétate).
Les acides cétoniques sont véhiculés par voie sanguine vers les cellules périphériques, dont les muscles, qui peuvent les capter sans insuline. Ces derniers sont métabolisés en acétyl CoA qui entrent dans le cycle de Krebs. Il sagit dun moyen détourné de fournir de lénergie aux cellules insulino-dépendantes quant linsulinémie est basse (jeûne, diabète).
En postprandial
En post prandial et au repos, le foie capte une partie des sucres et des graisses apportés par lalimentation. Le rapport Glucagon/Insuline baisse du fait de la sécrétion dinsuline induite par labsorption des sucres. Le glucose capté par le foie est utilisé comme substrat pour la synthèse du glycogène (sil existe une déplétion de glycogène), et à la synthèse des acides gras, via la glycolyse (activée par linsuline). Les acétyl CoA formés à lissue de cette chaîne enzymatiques serviront à synthétiser localement des acides gras et des triglycérides qui seront exportés vers les adipocytes.
Cest le seul cas où la synthèse de lipides par le foie est significative (cest le mécanisme qui explique lobésité aux hydrates de carbone et le stade initial de la cirrhose appelé stéatose). Cette accumulation locale de triglycérides peut être provoquée par gavage (amidon de maïs) pour la fabrication du foie gras de canard ou doie.
---- Glycogène Acides gras
Glycogénogenèse Synthèse des acides gras
+++
Glucose Glucose Insuline Acétyl CoA
alimentaire
Glycolyse ++++ Citrate
Membrane mitochondriale
OA + Acétyl CoA Citrate
1-7-2 Début de lexercice
Dans le muscle
La diminution du taux dATP provoque une stimulation de la glycolyse et de la bêta oxydation. Cette dernière utilise les acides gras présents dans la cellule lors des premières contractions.
Dans ladipocyte
Ladipocyte ne modifie rien à son métabolisme avant que le taux des catécholamines ne soit augmenté dans la circulation. Léchauffement a essentiellement pour objectif daugmenter significativement cette valeur et de stimuler ainsi la libération des acides gras.
Dans le foie
Le foie est insensible à ces premières contractions musculaires.
1-7-3 Pendant lexercice
Après quelques minutes dexercice, et ce dautant moins que le sujet est entraîné, les médullo-surrénales libèrent dans le plasma des catécholamines. Ces hormones agiront sur les métabolismes hépatique, musculaire, adipocytaire et pancréatique (blocage de la sécrétion dinsuline).
Dans le muscle
La poursuite de lexercice tend à diminuer la concentration dATP et de citrate, mais aussi de NAD sous forme oxydée (saturation de la chaîne respiratoire qui, bien que travaillant à sa capacité doxydation maximale, ne se trouve plus en mesure dassurer une oxydation suffisant du NADH2 en NAD).
Les acides gras, apportés en grande quantité par la circulation sanguine, sont captés par les cellules musculaires, transférés dans la mitochondrie grâce au système « carnitine », et oxydés très rapidement en Acétyl CoA.
La très importante production dacétyl CoA provenant des lipides, inhibe la pyruvate déshydrogénase, épargnant ainsi le pyruvate et par voie de conséquence le glucose et le glycogène musculaire.
Pyruvate Acides gras
Pyruvate déshydrogénase Bêta oxydation
- - -
Acétyl CoA Krebs
Si le sujet augmente son activité physique jusquà ses capacités maximales (VO2 Max), la consommation des acides gras est maximale mais insuffisante pour utiliser lensemble des Acétyl CoA produits par la bêta oxydation. Linhibition de la pyruvate déshydrogénase est totale, le pyruvate se transforme en acide lactique. (Ce nest donc pas le transport par la carnitine qui limite lutilisation des acides gras pendant lexercice).
Dans ladipocyte
Dans ladipocyte la triglycéride lipase est très fortement activée par les catécholamines, la production dacides gras est considérable. Plus récemment (2002), on a démontré que le facteur natriurétique cardiaque, dont la concentration augmente de façon importante pendant lexercice, présentait des récepteurs au niveau de ladipocyte. Ces récepteurs aux peptides natriurétiques stimulent la lipolyse avec la même ampleur que les catécholamines.
Dans le foie
Pendant lexercice physique, le métabolisme hépatique des acides gras nest pas significativement activé ou inhibé. Il est à noter que la baisse de linsulinémie ne provoque pas, dans ce cas, de synthèse de corps cétoniques.
1-7-4 Après lexercice
Dans le muscle
Après lexercice, le métabolisme musculaire des acides gras diminue progressivement pour regagner son taux basal. Le muscle nétant pas un organe de stockage des triglycérides, il nest pas concerné par leur métabolisme lors de la phase de récupération.
Dans ladipocyte
La concentration en catécholamines diminue, tandis que linsulinémie augmente sa concentration. La triglycéride lipase intra adipocytaire diminue sa vitesse dhydrolyse des triglycérides.
Il est important de noter que la synthèse des triglycérides nétant pas réalisée dans cette cellule, on nobserve pas de phénomène de surcompensation (augmentation des réserves). Ce mécanisme est à lorigine de lamaigrissement induit par lexercice physique (utilisation sans rétablissement des pertes).
Dans le foie
Du fait de la déplétion glycogénique, le glucose apporté par lalimentation est immédiatement métabolisé en glycogène. La voie de la lipogenèse nest pas stimulée.
1-8 Régulation du poids et des réserves lipidiques
La régulation de la masse grasse, et donc du poids, passe par lhypothalamus qui joue le rôle de pondérostat. Cette notion théorique, vieille de plus de cinquante ans, sest trouvée confortée par les découvertes de la Leptine dans les années 70, et plus récemment de la Ghréline, à la fin des années 1990.
Tout se passe comme si les neurones gérant la satiété ou la faim, étaient renseignés constamment sur létat des réserves énergétiques de lorganisme. Plus de 20 neuropeptides ont été identifiés dans les neurones paraventriculaires hypothalamiques. La moitié dentre eux sont directement concernés par la prise alimentaire.
On différencie les peptides orexigènes (NPY et GAL) et les peptides anorexigènes dont le plus important est la CRH (corticotropin-releasing hormone).
Aujourdhui, on connaît deux peptides, le neuropeptide Y (NPY) et la Galamine (GAL) directement impliqués dans les mécanismes de préférence alimentaire pour les macronutriments. Si le neuropeptide NPY favorise lappétence spécifique pour les glucides, la galamine stimule plus électivement celle pour les lipides.
La sécrétion de ces neuropeptides dépend du nycthémère. Lors de la transition jour/nuit, la sécrétion de NPY est plus importante et favorise lingestion dun repas déséquilibré vers les glucides, tandis quen deuxième partie de nuit, cest la galactine qui augmente à son tour, favorisant la prise de lipides.
La boucle leptine
Lhypothèse de la boucle leptine, autrement dit de linformation directe provenant des adipocytes, est venue conforter la théorie du contrôle glucostatique de la prise alimentaire. Le neurone se trouve ainsi être :
un biocapteur du niveau cellulaire en glucide,
le récepteur des messages adipocytaires
leffecteur capable dinitier la faim ou la satiété.
Les adipocytes libèrent de la leptine (produit du genre Ob), et ce, de manière proportionnelle à leur masse. Cette dernière diffuse dans le cerveau et se lie à ses récepteurs (ObRb) hypothalamiques, qui assurent la transduction du message dans les neurones cibles. Cette inhibition porte essentiellement sur NPY orexigène pour les glucides.
La fixation de leptine sur ces récepteurs est anorexigène pour les glucides (ce qui montre bien la liaison étroite entre lingestion de glucides et la lipogenèse).
Augmentation de la masse grasse
Leptine
Hypothalamus
(Liaison avec les récepteurs)
Neurones
Hypothalamiques
Anorexie pour les glucides
Système ghréline
La ghréline (de la racine grh : croissance en sanscrit) est un peptide de 28 acides aminés sécrétés par lestomac, lhypophyse et lhypothalamus (découverte en 1999). Elle joue un rôle comme ligand endogène du récepteur des substances à lorigine de la sécrétion de lhormone de croissance GH (activation de la sécrétion), mais aussi comme régulateur de la prise alimentaire et secondairement du poids.
Elle est aujourdhui la seule hormone orexigène connue. La sécrétion de ghréline plasmatique augmente avant chaque repas, pour diminuer rapidement dès lingestion daliments.
= Sa concentration plasmatique est inversement corrélée à limportance des réserves énergétiques, plus faible chez lobèse et plus élevée chez lanorexique. Il existe donc une corrélation négative entre lindice de masse corporelle et les concentrations plasmatiques de ghréline à jeun.
= Elle augmente lors des périodes de restriction pondérale y compris chez le sujet obèse en cure damaigrissement, créant les sensations de faim et inversement, diminue lors dune prise de poids.
= Chez le sujet anorexique, le taux élevé de ghréline devrait stimuler lappétit, alors que chez le sujet obèse on devrait, au contraire trouver des taux de ghréline bas. Cette dissociation est la preuve de labsence de prise en compte par les neurones du processus pathologique. Lorganisme se comporte comme si le message « ghréline » nétait pas capté par les neurones, ou que des inhibitions provenant dautres localisations cérébrales, empêchent la bonne intégration de ce message.
La régulation de lappétence apparaît aujourdhui comme un mécanisme complexe faisant intervenir diverses hormones issues des surrénale, de lhypothalamus, de lestomac, du cur et des adipocytes eux même.
Diminution de la masse grasse
Jeûne
Nycthémère
Ghréline
Neurones
Hypothalamiques GHRH ACTH Prolactine
du noyau arqué
Neuropeptide Y Galamine Cortisol
Motricité Stimulation Métabolisme
Gastrique de lappétit lipidique
SCHEMA RECAPITULATIF
Hormones de contrôle de lappétit
Ghréline
Leptine
Hormones stimulant la lipase intracellulaire
Catécholamine
Glucagon
Facteur natriurétique
Insuline
GH
Hormones agissant sur la lipoprotéine lipase
Insuline
Prolactine
Oestrogènes
II CORPS CETONIQUES
Les corps cétoniques sont des métabolites synthétisés par les cellules hépatiques lors du jeûne cellulaire.
Ils sont exportés vers les principaux tissus périphériques (muscle, cur
) pour fournir de lénergie.
2-1 Métabolisme
Les corps cétoniques, parfois appelés acides cétoniques (ce qui nest pas vrai pour lacétone), sont au nombre de trois : lacéto-acétate, lalpha céto butyrate et lacétone. Ils sont tous les trois solubles dans leau, et diffusent rapidement à travers les membranes cellulaires.
2-1-1 Cétogenèse
La cétogenèse hépatique est localisée dans la mitochondrie, à proximité de la chaîne de bêta oxydation.
2 acétyl CoA
Acéto-acétyl CoA
HMG CoA synthétase
HMG CoA
HMG CoA lyase
Acéto-acétate
Bêta OH butyrate Acétone
2-1-2 Utilisation
Une fois synthétisés, les corps cétoniques passent dans la circulation et sont facilement captés par les cellules périphériques. Dans la mitochondrie, ils se transforment en acétyl CoA et fournissent ainsi de lénergie à la cellule.
Triglycérides Glucose
- - - TGL - - -
Insuline
Acides gras
Longues Chaînes
chaînes PLASMA moyennes _ _
Pénétration du glucose
FOIE MUSCLES
PLASMA
Corps cétoniques Acétyl CoA
Utilisation des acides cétoniques lors dune acidocétose, au repos
Lacétone, particulièrement volatil, est éliminé par voie pulmonaire.
2-2 Régulation
2-2-1 Mise en route
La cétogenèse se met en place quand les cellules périphériques insulino-dépendantes commencent à manquer de substrat hydrocarboné du fait de leffondrement de linsuline (jeûne, diabète), ou dune hypoglycémie sévère (jeûne très prolongé).
La diminution de linsuline plasmatique qui caractérise ces états métaboliques, favorise lhydrolyse des triglycérides adipocytaires. Si des acides gras à chaîne moyenne et à grande chaîne, peuvent être captés et métabolisés par les muscles, une partie de ces derniers, sont captés par le foie, transformés en corps cétoniques, et relargués dans la circulation. La grande solubilité de ces substances permet daméliorer rapidement lénergétique des tissus périphériques insulino-dépendants.
En complément de leur effet dépargne du glucose, les corps cétoniques interviennent de deux manières pour freiner lhydrolyse des triglycérides :
Par une action directe au niveau de la triglycéride lipase adipocytaire
Par stimulation de la sécrétion dinsuline
Trois situations métaboliques peuvent être distinguées :
- Jeûne
La cétogenèse sinstalle vers la sixième heure du jeûne quand la glucagonémie est élevée et linsulinémie effondrée. Cet équilibre hormonal est à lorigine dune lipolyse adipocytaire intense. Le glucose plasmatique ne peut entrer dans les cellules musculaires insulinodépendantes, faute dinsuline ou dactivité (permissivité passive réduite). Cet état se trouve aggravé quand la glycémie plasmatique baisse par épuisement des réserves glycogéniques hépatiques. Les corps cétoniques permettent dapporter de lénergie aux cellules insulinodépendante comme précurseurs de lAcétyl CoA.
Triglycérides Glucose
TGL ++
Glucagon Insuline
Acides gras
Longues Chaînes
chaînes PLASMA moyennes _ _
Pénétration du glucose
CELLULES
FOIE INSULINO DEPENDANTES
Acyl CoA
PLASMA
Corps cétoniques CC Acétyl CoA
- Diabète
Dans le cas du diabète, la glycémie est très élevée (glucagonémie basse), mais le manque dinsuline, désinhibe la triglycéride lipase adipocytaire permet lhydrolyse de la TGL adipocytaire et empêche lentrée du glucose dans les cellules. La production de corps cétoniques peut être telle, quune acidocétose importante sinstalle.
Triglycérides Glucose
TGL - - -
Insuline
Acides gras
Longues Chaînes
chaînes PLASMA moyennes _ _
Pénétration du glucose
FOIE CELLULES
INSULINODEPENDANTES
Acyl CoA
PLASMA
Corps cétoniques CC Acétyl CoA
- Exercice physique
Normalement lexercice physique ne génère pas de corps cétoniques (les acides gras sont directement captés par les muscles en activité). Ces derniers napparaissent que dans les exercices extrêmes, quand la néoglucogenèse et la glycogénolyse se trouvent dans lincapacité de maintenir une glycémie normale, c'est-à-dire à lextrême limite dun exercice prolongé et épuisant. Ils précèdent de peu la mort par hypoglycémie irréversible ;
Triglycérides Glucose
TGL ++
Catécholamines
Acides gras
PLASMA ++
Pénétration du glucose
FOIE MUSCLES EN ACTIVITE
Acyl CoA
PLASMA
Corps cétoniques Acétyl CoA
2-2-2 Interactions
Pancréatique
Laugmentation des corps cétoniques plasmatiques stimule sensiblement la sécrétion dinsuline. Cette stimulation a pour principal effet de freiner la lipolyse adipocytaire. La concentration dinsuline reste cependant assez peu élevée pour freiner la néoglucogenèse.
Cellules insulinodépendantes
Dans ces cellules, larrivée massive dacides gras et de corps cétoniques inhibe la pyruvate déshydrogénase, épargnant le pyruvate issu de la glycolyse. Lutilisation de corps cétoniques par ces cellules permet dapporter un minimum de substrats énergétiques et limite, dans la cellule musculaire, le catabolisme du glycogène.
Triglycérides
Glucagon
TGL ++
Insuline
Acides gras Glucose
PLASMA
_ _
FOIE MUSCLES
Glycogène
Corps cétoniques
G-6-P
Pyruvate
PD ---
Acétyl CoA Krebs
Cérébrale
Le cerveau sadapte à cette situation après un délai assez long de 12 heures en augmentant sa concentration cellulaire en acéto-acétate déshydrogénase (régulation de synthèse).
Adipocytaire
La diminution de linsuline plasmatique qui caractérise ces états métaboliques favorise donc la libération des acides gras adipocytaire. Dabord très active, la triglycéride lipase adipocytaire est inhibée par les corps cétoniques et laugmentation de linsulinémie. Pendant lexercice, la triglycéride lipase adipocytaire est très fortement stimulée.
Cardiaque
Les corps cétoniques sont une source important dénergie pour les cellules cardiaques.
III CHOLESTEROL
Le cholestérol se trouve dans lorganisme sous forme de cholestérol libre (cellules) ou estérifié à un acide gras à longue chaîne (lipoprotéine). Présent dans lalimentation, le cholestérol peut être également synthétisé par le foie. Outre son rôle essentiel dans la participation à la structure membranaire, le cholestérol apparaît comme un carrefour métabolique, point de départ de nombreuses substances hormonales (aldostérone, corticostéroïdes, oestrogènes, androgène) vitaminique (vitamine D) ou digestive (sels biliaires). Très sensible à lactivité physique, le cholestérol est susceptible de modifier son métabolisme si lexercice proposé répond à certaines normes dintensité ou de durée.
Seulement 50% du cholestérol organique a pour origine lalimentation.
3-1 Cholestérol alimentaire
3-1-1 Principales substances riches en cholestérol (>100 mg / 100 ml)
Foie, rognon, cervelle : 1500 à 2000 mg / 100 g
Jaune duf : 1500 mg / 100 g
Beurre 250 mg / 100 g
Lard, saindoux, crème à 30%, fromage bleu, porc, canard, sardines 100 mg / 100 g
Produits contenant entre 50 et 99 mg / 100 g
Crème à 20%, fromages, agneau, buf, cheval, veau, lapin, poulet, poissons
Aliments pauvres en cholestérol
Yaourt (8 mg /100 g), lait demi-écrémé (9 mg), blanc duf (0 mg), végétaux.
3-1-2 Absorption intestinale
Le cholestérol présent dans lintestin provient des substances ingérées mais aussi des sécrétions biliaires. Le cholestérol estérifié présent dans lintestin est hydrolysé par la cholestérol hydrolase sécrétée par le pancréas. Le cholestérol libre est absorbé à travers la bordure en brosse. Dès sa pénétration cellulaire le cholestérol est à nouveau estérifié, puis incorporé aux chylomicrons.
3-1-3 Transport de lintestin au foie
Le cholestérol est solubilisé par une lipoprotéine appelée chylomicron. Cette dernière passe dans la circulation lymphatique, puis gagne la circulation sanguine. Les chylomicrons délivrent leur contenu lipidique (cholestérol et triglycérides) aux tissus périphériques et sont finalement captés par le foie.
3-2 Synthèse hépatique du cholestérol
La synthèse du cholestérol dépend de lapport alimentaire, si lapport est important la synthèse diminue. Dans le cas contraire lorganisme est capable de synthétiser 1 gramme de cholestérol / j.
Dans le cas de jeûne complet, la synthèse est très réduite (baisse de la cholestérolémie lors des régimes amaigrissants).
La synthèse du cholestérol représente environ 50% du cholestérol présent dans lorganisme.
Lacétyl CoA est lélément de base de cette synthèse (en effet, les 27 atomes de carbone du cholestérol sont issus de cette molécule).
Thiolase
2 Acétyl CoA Acéto-acétyl CoA
HMG CoA synthétase
Acéto-acétyl CoA + Acétyl CoA 3 OH 3 méthylglutaryl CoA (HMG CoA)
H2O SH-CoA
Plusieurs étapes peuvent être distinguées, mais une seule réaction régule la synthèse du cholestérol. La HMG CoA réductase est lenzyme clé de la chaîne enzymatique.
HMG CoA réductase
3 OH 3 méthylglutaryl CoA Mévalonate + HS-CoA
2 NADPH2 2 NADP
Il sagit de létape limitante de la synthèse. Cest à ce niveau quagissent les substances hypocholestérolémiantes par analogie de structure. Cette enzyme est dautre part lobjet dune régulation par phosphorylation dune protéine kinase (forme phosphorylée inactive et non phosphorylée active).
3-3 Régulations de la HMG CoA réductase
3.3.1 Inhibition de la synthèse
La régulation du cholestérol est complexe. Létape essentielle de cette régulation se situe au niveau du rétrocontrôle assuré de façon indirecte par la concentration de cholestérol libre hépatocytaire sur la synthèse dHMG CoA réductase. Pour cette raison, la consommation du cholestérol contenu dans les aliments freine la HMG CoA réductase.
Cholestérol Cholestérol
Alimentaire LDL
Cholestérol libre hépatique
- - - - - - - -
HMG CoA Sels biliaires
Réductase
HMG CoA Mévalonate
Les sels biliaires, synthétisés à partir du cholestérol, jouent également un rôle inhibiteur de la synthèse. Si pour une raison pathologique (mal absorption) ou diététique (alimentation trop riche en fibres), le cycle entéro-hépatique des sels biliaires se trouve perturbé, la concentration des sels biliaire diminue et lève alors linhibition du rétrocontrôle.
3-3-2 Régulation covalente
Il ne sagit pas dune régulation covalente stricto sensu puisquil nexiste quune seule voie métabolique (la synthèse), mais dune régulation de type covalent puisque la HMG CoA réductase existe sous deux formes, active et inactive.
Elle est assurée par linsuline et le glucagon.
Par le jeu de des activations et des inhibitions successives (système à adényl-cyclase et protéine kinase), le glucagon agit comme un inhibiteur de la synthèse. Son augmentation lors du jeûne freine la synthèse du cholestérol, alors que les décharges répétées dinsuline (grignotage) augmentent la synthèse du cholestérol.
Les baisses répétées de linsuline secondaires à la pratique dexercice physique favorisent la diminution de la cholestérolémie.
3-4 Solubilisation et transport plasmatique
Le cholestérol est insoluble dans le plasma, son transport nécessite de ce fait la présence de structures protéiques (lipoprotéines) synthétisées par le foie ou lintestin. Les lipoprotéines assurent également la circulation des triglycérides (autres graisses insolubles dans le plasma).
3-4-1 Lipoprotéines
Les lipoprotéines synthétisées dans le foie (VLDL, HDL) ou dans lintestin (chylomicrons) sont constituées de protéines (apoprotéines *) destinées à solubiliser les graisses (Apo B48, Apo B100, Apo A) et à assurer diverses fonctions métaboliques :
Apo D : échange de cholestérol entre HDL et les autres lipoprotéines
Apo C : activation des enzymes tissulaires
Apo E : essentielle dans la reconnaissance et la captation des IDL par le foie.
Le cholestérol est soumis à un turn over continuel entre le foie et les tissus.
En dehors des périodes de repas, le foie libère du cholestérol (essentiellement sous forme libre) qui sera capté par les tissus périphériques pour la construction membranaire ou pour les glandes endocrines utilisant le cholestérol comme précurseur. Le cholestérol quitte le foie au sein des VLDL (lipoprotéines très légères). Ces dernières distribuent aux tissus périphériques leur contenu lipidique (cholestérol et triglycérides). Ce phénomène est à lorigine dun « amaigrissement » des VLD qui se transforment en IDL, puis en LDL, avant de regagner de foie.
Le chemin inverse, transport du cholestérol des tissus vers le foie, est réalisé grâce aux HDL (lipoprotéines lourdes). Cest pourquoi la valeur du cholestérol contenue dans les HDL a été très longtemps considérée comme le « bon cholestérol !». Les études ultérieures devaient montrer que la réalité était beaucoup plus complexe et que, pris isolément, ce paramètre ne pouvait donner un aperçu du risque athérogène réel.
- VLDL
La synthèse hépatique des VLDL est pratiquement identique à celle des chylomicrons (il sagit dans ce cas de lApo B 100). Sécrétées dans lespace de Disse, les VLDL gagnent la circulation générale par les capillaires sinusoïdes du foie. Comme les chylomicrons, les VLDL fixent à leur périphérie des Apo E et C originaires des HDL. Ces lipoprotéines sont formées dun mélange complexe dapoprotéines B (36%), C1, C2, C3 (40%) et E (13%).
* IDL et LDL
- IDL
Les VLDL sont soumis, lors de leur passage dans les capillaires sanguins à laction de la lipoprotéine lipase tissulaires. Celle-ci nécessite pour son activité la présence de phospholipides et dApo C2.
Sous laction de cette enzyme, les triglycérides sont captés par les adipocytes. Les VLDL se transforment peu à peu en IDL dont la taille est nettement plus faible que celle des VLDL.
Le cholestérol contenu dans les VLDL est distribué aux tissus périphériques sous forme de cholestérol libre
Lapoprotéine C est refixée au HDL, tandis que lApo E reste en place. La composition des IDL est très différente de celle des VLDL du fait de la distribution des triglycérides aux adipocytes, ce phénomène tend à augmenter proportionnellement la quantité de cholestérol.
Les IDL peuvent être soit captées par le foie (récepteur de lApo E) soit être transformées en LDL.
- LDL
Les LDL peuvent être issues des VLDL, via les IDL, mais aussi directement sécrétées par le foie. La demi-vie dune LDL est denviron 2 jours ½ dans la circulation. Lapoprotéine la plus représentée est lApo B (98%).
Au cours de sa circulation les LDL échangent avec les HDL (grâce à lApo D) du cholestérol estérifié tandis quils donnent à cette lipoprotéine du cholestérol libre. Le LDL se charge donc progressivement en cholestérol estérifié.
Les hépatocytes présentent des sites de fixation pour les LDL permettant ainsi de ramener au foie une partie du cholestérol échangé au niveau des HDL et le reste des triglycérides non hydrolysés.
La fixation des LDL sur les récepteurs membranaires hépatiques inhibe la synthèse du cholestérol (voir cholestérol). Une fois fixés sur la membrane hépatocytaire, les LDL sont transférés à lintérieur de la cellule et dégradés dans des lysosomes. Le cholestérol libre ainsi obtenu joue un rôle dinhibiteur de la HMG CoA réductase.
Le taux des LDL est directement en relation avec la consommation dacides gras saturés et le pourcentage de masse grasse du sujet.
* HDL
Les HDL sont sécrétés par le foie et lintestin. Les deux apoprotéines principales des HDL sont les A1 (67%) et A2 (212%). Mais on peut également noter la présence des fractions C1, C2 et surtout C3 (4%) et de E. Lapoprotéine D est une sous fraction spécifique des HDL. Lors de leur libération dans le courant vasculaire ces lipoprotéines comportent des Apo A1 et E (synthèse intestinale), des Apo A2, E et C (synthèse hépatique) et D. La fixation des Apo C sur les lipoprotéines intestinales (chylomicrons) est réalisée dans le plasma.
La HDL « naissante » ne contient, outre sa structure protéique, que des phospholipides et du cholestérol essentiellement sous forme libre (pas de triglycérides). Cette particularité physique lui donne un aspect discoïde.
Au niveau plasmatique la LCAT (lécithine cholestérol acyltransférase) synthétisée dans le foie se fixe sur lHDL naissante et catalyse lestérification du cholestérol contenu dans cette structure. La transformation des phospholipides en lysolécithines donne naissance à des HDL sphériques, HDL3.
Gradient ChL/ChE
Ch L Ch L Ch E Ch E
LCAE
Tissus HDL LDL
Une grande partie du cholestérol estérifié à ce niveau est transféré sur les LDL, les VLDL, et peut être les chylomicrons grâce à lApo D.
Cet appauvrissement en cholestérol libre crée un gradient très important entre les tissus riche en cholestérol libre et les HDL3. La lipoprotéine lipase peut dès lors transférer le cholestérol libre des tissus dans la HDL3, créant ainsi les HDL2.
Le foie ne possédant pas de site pour les HDL, le cholestérol des HDL est nécessairement transféré aux LDL grâce à une apoprotéine de transfert, lApo D (régénération dHDL3).
Outre leur rôle de transporteur de cholestérol, les HDL assurent une fonction de donneurs dApo C et dApo E aux VLDL naissantes. LApo C est récupérée par les HDL quand les VLDL se transforment en IDL. LApo E, structure essentielle de reconnaissance des IDL au niveau hépatique, sera refixée sur lHDL lors de sa synthèse hépatique.
Le taux des HDL plasmatiques est associé à un faible poids corporel, à la consommation dalcool (Ernst N. 1980), à lacide nicotinique et aux strogènes.
FOIE TISSUS
VLDL
Ch L.
Cholestérol (Ch)
libre HDL
Ch Ch L Ch L.
Récept. Apo E IDL IDL
HDL Ch L.
Récept. LDL LDL Ch E
Transport plasmatique du cholestérol du foie vers les tissus, et des tissus périphériques au foie.
* Apolipoprotéines
Les apolipoprotéines constituent la fraction protéique des lipoprotéines, elles représentent 55 % du poids des HDL mais seulement 1% des chylomicrons.
* Apo A1 : Cest lApo protéine essentielle des HDL (HDL1 et HDL2) mais elle est également présente dans les chylomicrons. Son rôle est double. Dune part solubiliser les lipides, dautre part activer la LCAT. (Lécithine Cholestérol Acyl Transférase).
* Apo A2 : Comme lApo A1 elle participe à la structure des HDL et des chylomicrons. Bien que formée de deux monomères reliés par un pont disulfure, sa masse moléculaire est pratiquement la moitié de lApo A1. Elle est la principale apoprotéine des HDL3.
* Apo B100 ; Synthétisée dans le foie, cette apoprotéine joue essentiellement un rôle structurel dans les LDL, VLDL et chylomicrons. Sa fonction essentielle est la solubilisation des lipides dans le plasma. Elle représente 95% des apoprotéines des LDL.
* Apo B48 : Cette apoprotéine assure une fonction identique à lApo B100. Elle est synthétisée dans lintestin. Sa masse moléculaire représente seulement 48% de lApo B100.
* Apo C1 : Présente dans les HDL et les VLDL, cette apoprotéine a pour fonction essentielle dactiver la lécithine cholestérol acyltransférase (LCAT).
* Apo C2 : Fixée dans les VLDL, HDL et chylomicrons, lApo C2 active la lipoprotéine lipase (LPL). Elle renferme un site spécifique permettant la liaison des phospholipides.
* Apo C3 : Elles jouent un rôle proche de lApo C2.
* Apo D : Cette apoprotéine est uniquement présente dans les HDL. Elle joue un rôle de transfert du cholestérol estérifié des HDL vers les IDL et LDL.
*Apo E : Présente dans les chylomicrons, les VLDL, les HDL, cette apoprotéine présente une fonction importante au niveau de la reconnaissance tissulaire.
Lexercice physique augmente la synthèse des Apoprotéines A et diminue sensiblement celle des Apoprotéines B.
3-4-2 Régulation de la synthèse du cholestérol par les LDL
Les membranes hépatocytaires présentent un nombre plus ou moins important de sites de reconnaissance pour les LDL. La fixation des LDL sur ces sites entraîne une diminution de synthèse du cholestérol. Plus le nombre de ces récepteurs, est élevé, plus la synthèse se trouve réprimée.
Il a été montré que lhypercholestérolémie familiale avait pour origine un trouble génétique dont lexpression phénotypique était la moins grande densité (environ la moitié) de ces sites sur les hépatocytes. Le nombre de ces derniers est également fonction des chylomicrons. Toute augmentation des chylomicrons, par apport lipidique alimentaire excessif, limite le nombre des sites régulateurs et favorise ainsi laugmentation de la synthèse du cholestérol.
Lexercice physique est capable de modifier le nombre des récepteurs actifs (récepteurs accessibles aux LDL). Un exercice régulier augmente significativement le nombre des récepteurs à LDL et leur accessibilité.
Lexercice physique diminue la concentration plasmatique en LDL (augmentation du nombre des récepteurs hépatiques actifs), stimule la synthèse des HDL, freine la synthèse de la HMG CoA réductase).
3-5 Régulation de la cholestérolémie
Au total, a cholestérolémie est donc régulée par de nombreux facteurs :
Augmentent la cholestérolémie Diminuent la cholestérolémie
Diététique Alcool, Acides gras saturés Acides gras poly insaturés en 3 et 6
Hormonaux Insuline, oestrogènes Glucagon, catécholamines
Génétique Le faible nombre de récepteurs à HDL
La non reconnaissance de lApo E Linverse
Hygiène de vie Tabac, sédentarité, obésité Exercice physique
3-6 Excrétion
Le cholestérol est éliminé en partie par les voies biliaires (50%) après transformation en sels biliaires (environ 1 g/j). Les 50% restant sont éliminés sous forme de stéroïdes neutres. La majorité du cholestérol sécrété dans la bile est réabsorbé au niveau colique tandis que le reste est dégradé par les bactéries en une substance (coprostanol) non réabsorbable.
IV LE CHOLESTEROL, PRECURSEUR HORMONAL ET VITAMINIQUE
Le cholestérol est le précurseur des stéroïdes hormonaux (cortisol, progestérone, strogène, testostérone), des sels biliaires et de la vitamine D. Toutes ces molécules sont issues de la Prégnénolone par scission de la chaîne carbonée terminale entre les carbones 22 et 23.
CH3
= O
1
15
3 OH 4 6
Prégnénolone
6-1 Hormones gonadiques
6-1-1. Progestérone
La progestérone est issue de la Prégnénolone par réduction utilisant du NADPH2, suivie de deux oxydations à NAD.
La progestérone est, comme son nom lindique, lhormone de la grossesse. Son métabolisme est étroitement lié à lensemble des autres hormones sécrétées pendant la période de gestation. Le caractère anabolisant de ces hormone devait aboutir dans les années 1970 au dopage par grossesse (il était conseillé, à lathlète en phase dentraînement, de débuter une grossesse pour bénéficier de leffet anabolisant « naturel », puis davorter).
Structure
La progestérone dérive du noyau pregnane, elle présente :
Un radical cétone sur le premier carbone de la chaîne latérale en 17, et un alcool primaire sur le deuxième carbone de cette chaîne.
Une double liaison en 4-5
Une oxydation de son carbone 3
Synthèse
La progestérone est issue du cholestérol par hydroxylation en 20 et 22, libération dun acide isovalérique (chaîne latérale en 17 à deux carbones) par la cholestérol desmolase en fin une déshydrogénation en 3.
Cette synthèse peut être réalisée au niveau de la surrénale chez lhomme et la femme (Elle nest pas libérée dans la circulation et sert dintermédiaire aux autres synthèses stéroïdes), dans le testicule et dans la granulosa de lovaire (cest seulement dans ce dernier cas, lors de la deuxième partie du cycle, que le taux de progestérone augmente).
Le cholestérol nécessaire à cette synthèse est apporté par le HDL et non par les LDL comme pour les autres cellules.
Peu sécrétée avant lovulation (phase folliculaire), la libération de progestérone dans le sang augmente considérablement au moment de lovulation pour diminuer en fin de cycle (en labsence de grossesse).
Transport
La progestérone issue de la granulosa circule dans le sang, liée à lalbumine, à la transcortine et à lorosomucoïde. Sa demi-vie est denviron trente minutes.
Effets de la progestérone
La progestérone se fixe sur lADN de la cellule cible et modifie la vitesse de transcription.
La progestérone agit sur :
Le développement des accinies mammaires
Le débit sanguin (diminution du débit sanguin périphérique)
La chaîne respiratoire comme agent découplant (augmentation de la production de chaleur).
Les épithéliums vaginaux et utérins.
Elimination
La progestérone est inactivée au niveau de ses récepteurs par deux déshydrogénations successives, ou conjuguée au niveau du foie et éliminée par voie biliaire.
Régulation
La régulation est assurée par FSH LH et la prolactine. Cette dernière active la synthèse de la progestérone en stimulant la formation des récepteurs pour LH, et en augmentant la captation des HDL qui apportent du cholestérol, primum movens de sa synthèse
6-1-2 Testostérone
La testostérone est sécrétée par les gonades (ovaires et testicules), mais elle nest libérée en quantité significative dans le plasma que chez lhomme
La testostérone est issue de lAndrosténedione par déshydrogénase en 3.
OH
1
3 O 4 6
Testostérone
La testostérone est la principale hormone sexuelle masculine. Sa sécrétion est étroitement corrélée à lexercice et à lentraînement. Depuis lantiquité on connaît ses effets sur lanabolisme musculaire. Il sagit vraisemblablement de la toute première hormone utilisée pour se doper (broya de testicules de taureaux).
Structure
La testostérone est issue du cholestérol via la progestérone. Sa structure cyclique est identique à cette dernière, seule la chaîne à deux carbones greffée en 17, est remplacée par un hydroxyl.
Synthèse
La synthèse de la testostérone est réalisée au niveau testiculaire à raison de 20 à 35 µmol/24h.
La transformation de la progestérone, synthétisée sur place, en testostérone comporte trois étapes, concernant toute la chaîne latérale en 17.
Une hydroxylation en 17.
Une desmolase chargée de couper la chaîne en 17.
- Une déshydrogénase à NAD agissant sur le radical cétone en 17.
17 alpha hydroxylase
Cholestérol Progestérone 17 alpha OH progestérone
17,20 desmolase
17 bêta déshydrogénase
Testostérone 4 Androstène-dione
NADH H+ NAD+
Au niveau des organes cibles la testostérone peut être réoxydée en androstène-dione ou conserver son OH en 17 bêta. Dans les deux cas des déshydrogénases sont capables de réduire la double liaison 4-5 et la fonction 3-oxo.
Déshydrogénase
Testostérone Androstane-diol
NADH NAD
Réoxydation
Déshydrogénase
Androstène-dione Androstérone
NADH NAD
LAndrostane-diol est uniquement testiculaire.
Circulation plasmatique
Dans le plasma la testostérone circule essentiellement sous forme liée à la SHBG (sexual hormone binding globulin), une faible fraction est liée à lalbumine ou sous forme libre.
Fonctions
La testostérone présente des effets sur les organes génitaux (développement des vésicules séminales, de la prostate, de la pilosité
) mais aussi sur les métabolismes protidique et lipidique.
Dans un certain nombre de cellules cibles ce nest pas directement la testostérone qui est reconnue par le site de régulation mais son dérivé réduit la dihydro-testostérone.
5 alpha réductase
Testostérone dihydro-testostérone
Au niveau musculaire, la testostérone agit sans nécessité de réduction.son effet anabolisant est considérable et permet, avec la pratique dun exercice (indispensable) daugmenter la synthèse protéique musculaire.
Dans les adipocytes, les androgènes diminuent la mise en réserve et la synthèse des lipides tout en augmentant la lipolyse. Ce tissu qui présente une 17 bêta déshydrogénase qui permet la transformation de landrostène-dione en testostérone.
Elimination
Les 17 céto stéroïdes urinaires provenant de la testostérone représentent environ le tiers des 17 céto stéroïdes totaux (4 à 7 mg/24 h pour un total de 10 à 20 mg/ h). Chez la femme cette valeur est beaucoup plus faible (1 à 3 mg pour 6 à 12 mg/24 h).
Régulation
La sécrétion de testostérone est régulée par LH. Toute diminution de la testostérone plasmatique provoque une levée de la rétro inhibition et une augmentation de LH.
Le cortisol présente une double action sur cette sécrétion. Au niveau gonadique il tend à augmenter sa sécrétion tandis quil freine lactivation de cette sécrétion au niveau hypothalamique.
La testostérone est le plus efficace des anabolisants. Elle agit sur lensemble des synthèses protéiques (musculaires, osseuses...). Lactivité physique et notamment la musculation, augmentent sa synthèse. Cette dernière débute pendant lexercice mais devient réellement anabolisante dans les heures qui suivent lexercice (lors de la décroissance de la cortisolémie). Le surentraînement est à lorigine dune baisse des sécrétions de testostérone. Ce phénomène est à lorigine des conduites dopantes aux anabolisants.
6-1-3Oestrogènes
Les oestrogènes sont issus de la testostérone par cyclisation (aromatisation du premier cycle). Ils sont synthétisés dans les ovaires et mis en circulation chez la femme. Les oestrogènes sont à lorigine des caractères sexuels féminins.
Les oestrogènes sont également des anabolisants mais moins efficaces que la testostérone. Comme pour cette dernière, lhyperactivité physique peut être à lorigine dune diminution de la concentration plasmatique des oestrogènes. La femme perd alors son caractère gynoïde pour prendre celui de lhomme (androïde).
Synthèse
La biosynthèse des oestrogènes est réalisée au niveau de lovaire à partir des hormones androgènes surrénaliennes qui servent dintermédiaire.
Tous proviennent du cholestérol via la testostérone, qui chez la femme, sera aromatisée. En aucun cas la testostérone ne peut sortir du follicule ovarien.
Laromatisation de la testostérone comprend cinq étapes :
Une hydroxylase en 19
Deux déshydrogénases en 19
Une décarboxylase en 19
Une déshydrogénase, pour créer une double liaison en 1-2
Les produits formés sont lestradiol et lestrone si laromatisation porte sur landrostène-dione. La quantité sécrétée journellement est très variable suivant la phase du cycle. Au moment de la sécrétion maximale (ovulation), la quantité libérée dans le plasma est denviron 0.8 µmol/j.
Transport
Ces deux molécules circulent dans le plasma sous forme libre, ou sous forme liée à des protéines spécifiques (SHBG).
La concentration plasmatique de SHBG est régulée par plusieurs hormones mais aussi par des facteurs nutritionnels. Cependant, aucun signal spécifique na encore pu être mis en évidence. Chez la femme obèse ou hyperandrogénique il existe une relation négative entre la concentration de cette protéine dans le plasma et le taux dinsuline. Ainsi dans certains cas, une insulinémie normale associée à une valeur basse de la SHBG peut évoquer une résistance à linsuline. Il semble que lIGF1 soit le principal régulateur de cette protéine (par interaction sur les récepteurs à insuline, en levant linhibition induite par linsuline).
Quand ces substances traversent le foie, une 16 alpha hydroxylase fixe un OH en 16 donnant lestriol dont laction au niveau des cellules cibles est plus faibles.
Lestradiol et lestrone se lient à une protéine réceptrice qui se fixe au niveau de lADN pour induire la transcription. La demi-vie de lestradiol est denviron 60 à 70 minutes.
Fonctions
Les oestrogènes sont responsables des caractères sexuels féminins (développement mammaire, répartition des graisses corporelles).
Pendant le cycle menstruel lestradiol est à lorigine de la division cellulaire utérine et des sécrétions. Lestradiol est vasodilatateur, anti-inflammatoire, anti-athéromateux et augmente la température centrale. Elle inhibe la sécrétion de lait.
Elimination
Lélimination des oestrogènes est réalisée après glucurono-conjugaison hépatique par les voies biliaire et urinaire.
Au niveau intestinal, il existe une réabsorption partielle de ces substances qui seront ultérieurement éliminées par la bile.
Régulation
La régulation de synthèse des oestrogènes est assurée par les hormones antéhypophysaires, FSH et LH, mais aussi par la prolactine (effet inhibiteur).
La prolactine inhibe la sécrétion hypothalamique de LH RH. Toute augmentation de cette molécule (lactation, exercice physique, stress
) inhibe la sécrétion des strogènes.
Sur des cellules en culture, le cortisol active la sécrétion de loestradiol. In vivo, laction inhibitrice du cortisol sur FSH et LH diminue cette sécrétion.
Lstradiol freine les sécrétions de LH RH et FSH hypothalamiques et les sécrétions antéhypophysaires de FSH et de LH. Au moment de lovulation le phénomène sinverse et un rétrocontrôle positif sinstalle
6-2 Hormones surrénaliennes
6-2-1 Anabolisants surrénaliens
Les anabolisants surrénaliens sont sécrétés en petite quantité dès lenfance. Laugmentation de leur taux dans lannée qui précède la puberté gonadique est à lorigine de lapparition de la pilosité sexuelle (creux axillaire et région pubienne).
Les anabolisants surrénaliens sont issus de la Prégnénolone sous leffet dune 17 hydroxylase et dune C17-20 Lyase. Il sagit de Déhydro-épiandrostérone et de la Delta Androsténedione.
O
II
1
15
3 OH 4 6
Déhydroépiandrostérone
La synthèse de ces substances a pour origine le cholestérol sous forme dester sulfurique en 3 béta. Le schéma suivi par cette synthèse est identique à celui décrit pour le cortisol jusquau stade du 17 alpha OH-pregnénolone 3 bêta sulfate.
A ce stade deux voies sont possibles :
Laction dune desmolase donne du DHA sulfate
Desmolase
17 OH pregnénolone sulfate DHA sulfate
Le 17 OH pregnénolone peut subir une déshydrogénation pour donner du 17 alpha OH-progestérone, cette réaction est suivie par une desmolase pour couper la chaîne latérale en 17, ce qui donne du 4 androstène-dione.
La sécrétion journalière de ladulte est denviron 40 µmol de DHA sulfate, de 15 à 20 µmol de DHA et de 10 µmol dandrostène-dione.
Transport
Le transport de ces androgènes est réalisé par le SHBG (sexual hormone binding globulin)
Fonctions
Au niveau des cellules cibles les androgènes surrénaliens peuvent être transformés en testostérone. A des taux normaux de sécrétion, les effets anabolisants sur les tissus périphériques sont relativement modestes. Ils semblent cependant jouer un rôle important dans ce domaine lors de la croissance. Ils sont notamment à lorigine de la croissance pileuse axillaire et pubienne dans lannée qui précède la puberté gonadique.
Elimination
Lélimination des produits de dégradation de ces substances est essentiellement urinaire.
Régulation
La régulation de la sécrétion des androgènes surrénaliens est sous le contrôle de lACTH.
6-2-2 Cortisol
Le cortisol est obtenu à partir de la progestérone par trois réductions successives à NADPH2 (17 alpha, 21 et 11 bêta mono-oxygénases).
CH20H
OH = O
1
3 O 4 6
Cortisol
Le cortisol est aussi appelé lhormone anti-stress. Il intervient pratiquement sur lensemble des grandes fonctions de lorganisme (osseuse, rénale, énergétique, cérébrale, immunitaire...).
Dans le cadre énergétique le cortisol est un puissant catabolisant.
Le cortisol est une hormone chargée de contrôler les grands métabolismes énergétiques et de lutter contre le stress, que celui-ci soit psychologique ou physique. Ses fonctions anti-inflammatoire et de régulateur de limmunité lui confèrent un rôle essentiel dans la lutte contre les processus pathologiques.
Sa sécrétion sous la dépendance de lACTH, subit un rythme nycthéméral bi journalier.
Le cortisol joue un rôle fondamental pendant lexercice physique. Deux fonctions essentielles peuvent en effet lui être attribuées. Dune part, comme régulateur de lénergétique cellulaire et comme protecteur des réserves glycogéniques (rôle anti-stress physique), comme médiateur de lhumeur et du comportement de lathlète et comme régulateur de la douleur dautre part (fonction anti-stress psychologique).
Structure
Le cortisol, comme toutes les hormones corticosurrénaliennes, dérive du noyau prégnane. Il présente sur le carbone 11 une fonction alcool, un radical oxo en 3 et une double liaison en 4-5. La chaîne latérale portée par le carbone 17 comprend une fonction cétone et se termine par un alcool primaire.
Synthèse
La synthèse a pour origine une hydroxylation du cholestérol en 20 et 22 pour donner du dihydroxycholestérol. La chaîne placée en 17 est ensuite scindée par une desmolase pour donner le lacide iso valérique et du pregnénolone. Cette première partie de la synthèse est commune à lensemble des hormones minéralocorticoïdes et glucocorticoïdes.
Le pregnénolone est hydroxylé par la 17 alpha hydroxylase
17 hydroxylase
Pregnénolone 17 alpha OH pregnénolone
Ce dernier est déshydrogéné par la 3 bêta OH stéroïde déshydrogénase pour donner de la 17 alpha OH progestérone.
La synthèse du cortisol sachève par une double hydroxylation en 21 et en 11.
21 hydroxylase 17 bêta hydroxylase
17 alpha OH progestérone Désoxycortisol Cortisol
La dégradation du cortisol est réalisée au niveau hépatique par deux réductions successives et la fixation dune molécule dacide glucuronique ou de sulfate. Lélimination est urinaire. Les variations du cortisol plasmatique peuvent être appréciées par les valeurs de lexcrétion urinaire des 17 OH stéroïdes. Les 17 OH stéroïdes sont excrétés par un transport anionique tubulaire indépendant du volume urinaire.
Métabolisme
Le cortisol intervient sur de nombreux métabolismes (glucidique, hydrominéral, phosphocalcique
). Laction du cortisol est intracellulaire. Après pénétration dans la cellule, ce dernier est fixé sur des récepteurs spécifiques de la membrane nucléaire qui stimulent la transcription.
Métabolisme glucidique
+ Régulation covalente
Le cortisol active la néoglucogenèse hépatique et joue de ce fait un rôle considérable lors des exercices physiques prolongés (parallèlement il freine la glycolyse hépatique).
+ Régulation de synthèse
Il induit la synthèse de la Pyruvate carboxylase et de la phospho-énol-pyruvate carboxykinase qui sont toutes deux impliquées dans la fourniture de glucose à partir de lacide pyruvique et des acides aminés. Cette action est couplée à une stimulation de la synthèse de la glucose 6 phospho-phosphatase qui permet au G-6-P formé par la néoglucogenèse de gagner la circulation sous forme de glucose. Le cortisol est hyperglycémiant.
Métabolisme protéique
Le cortisol favorise le catabolisme protéique musculaire et conjonctif. Ce catabolisme est associé à une stimulation de synthèse de la collagénase et à une limitation de la réplication de lARNm chargé de la synthèse du collagène.
Il existe également une stimulation de synthèse de la tyrosine transférase et de la tryptophane pyrrolase, toutes deux destinées à fournir des substrats à la néoglucogenèse. Une augmentation de la cortisolémie saccompagne dune augmentation du taux des acides aminés circulants.
Métabolisme lipidique
Le cortisol active la triglycéride lipase intra adipocytaire, favorisant la libération dans le courant circulatoire des acides gras. Cependant son action est différente suivant la localisation des adipocytes. Il est activateur de la TGL au niveau des parties distales des membres et freinateur au niveau proximal (notamment au niveau des racines des membres).
Autres actions du cortisol
+ Cortisol et Na+
Le cortisol, active la filtration du Na+ au niveau du glomérule mais aussi sa réabsorption contre du potassium au niveau du tubule. Il présente un effet proche de celui de laldostérone.
+ Action hypertensive
Le cortisol augmente la synthèse des angiotensines, favorisant ainsi le développement dune hypertension.
+ Métabolisme phosphocalcique
Le cortisol accroît le nombre des récepteurs du 1-25 dihydrocholécalciférol dans les cellules osseuses. A taux élevé, il provoque une ostéoporose (catabolisme protéique) et une ostéomalacie par libération du phosphate tri calcique (comme lhypervitaminose D).
+ Action gastrique
Il active la sécrétion acide de lestomac.
+ Action anti-inflammatoire
Le cortisol stimule la synthèse des macrocortines qui présentent une action inhibitrice sur la phospholipase A2 dont le rôle est de libérer lacide arachidonique dans le cytoplasme à partir des phospholipides de la membrane. Lacide arachidonique étant le précurseur des prostaglandines, dont la fonction est de stimuler le processus inflammatoire lors de lagression, toute inhibition de cette voie enzymatique apparaît comme anti-inflammatoire.
+++ Synthèse des
Cortisol Macro cortines
- - -
Phospholipase A2
Phospholipides Acide arachidonique
Prostaglandines
Régulation
La sécrétion de cortisol est contrôlée par lACTH, peptide antéhypophysaire dont la sécrétion dépend du CRF hypothalamique.
Stress Psychologique et/ou physique
CRF
POMT
(Pro-opio-mélano-cortine)
Mélatonine ACTH bêta endorphines
Cortisol
Tissus cibles
Ce système marche par rétrocontrôle, la sécrétion dACTH étant inhibée par le taux sanguin de cortisol. Il est à noter que cette rétro inhibition nintervient pas si lagression est très intense (exercice épuisant).
Il manifeste son action au niveau musculaire en accélérant le catabolisme des protéines de structure et des protéines contractiles et au niveau hépatique par régulation de synthèse au niveau des enzymes de la néoglucogenèse.
Il sagit dune hormone hyperglycémiantes (risque dinduction de diabète) qui est stimulée dès le début de lexercice pour maintenir la glycémie mais aussi diminuer la sensation de fatigue musculaire. Pendant les phases dhypercortisolisme (pendant et durant quelques heures après lexercice), il est illusoire de consommer des protéines en vue dun quelconque anabolisme.
6-2-3 Aldostérone
Laldostérone est la principale hormone régulatrice du métabolisme sodé. Synthétisée par la cortico-surrénale, elle présente dans lorganisme de nombreux tissus cibles comme les cellules tubulaires rénales, lintestin, les glandes salivaires.
Structure
Laldostérone dérive, comme les autres hormones surrénaliennes, du noyau pregnane. Elle présente un radical oxo en 3, une double liaison en 4-5 et une chaîne latérale en 17 comportant deux carbones porteurs dun radical cétone et alcool primaire. Le radical porté en 18 est un aldéhyde.
Laldostérone, hormone du métabolisme hydrosodée (réabsorption de sodium au niveau du rein) est synthétisée dans la corticosurrénale à partir du cholestérol via la Progestérone.
Cette dernière hormone est lobjet de 3 hydroxylases en 20 11 et 18.
CH2OH
OCH = O
1OH
15
3 O 4 6
Aldostérone
Synthèse
Du cholestérol à la progestérone la synthèse est identique à celle décrite pour ces métabolites. La progestérone est ensuite hydroxylée en 21 par la 21 hydroxylase au niveau de la zone glomérulée.
Deux hydroxylases sont encore nécessaires pour aboutir au 18 OH corticostérone.
11 bêta hydroxylase corticostérone 18 hydroxylase
21 OH progestérone corticostérone 18 OH corticostérone
Enfin une 18 oxydase transforme le radical alcool primaire situé en 18 en radical aldéhyde.
Dans le plasma laldostérone peut être sous forme libre ou liée à lalbumine, 25 à 40% de laldostérone est sous forme liée. Laldostérone est dégradée au niveau de ses cellules cibles et du foie par glucurono-conjugaison.
Métabolisme
Laldostérone est la principale hormone contrôlant lélimination rénale du sodium et du potassium. Son site daction essentiel est le tube contourné distal du néphron par activation dune pompe à sodium potassium.
Laldostérone franchit sans difficulté les membranes mais seuls les tissus cibles possèdent une protéine cytoplasmique reconnaissant cette hormone. Le complexe formé par la protéine et laldostérone migrent dans le noyau cellulaire et se fixent sur la chromatine, ce qui a pour effet de stimuler la synthèse de protéines, dont les perméases des systèmes antiports neutres.
Laldostérone provoque une réabsorption de sodium et dau et lélimination du potassium et des protons.
Ces perméases permettent léchange de 2 Na + contre 2 K+ et dun Na+ conte un H+.
Laldostérone intervient également :
Au niveau du côlon ascendant dans les échanges Na+/K+ et HCO3-/Cl-. A lopposé il na pas été possible de mettre en évidence une action de cette hormone au niveau du tube excréteur des glandes sudoripares eccrines.
Au niveau des cellules musculaires et des vaisseaux en provoquant une contraction de ces cellules.
Au niveau des glandes salivaires. Laldostérone se trouve en quantité non négligeable dans la salive. De nombreux travaux portant sur ce sujet ont montré que la concentration salivaire daldostérone était corrélée à la concentration daldostérone libre du plasma.
Laldostérone présente une action synergique sur les récepteurs alpha 1 adrénergique.
Régulation
Les deux facteurs essentiels de stimulation de laldostérone sont :
Lhyperkaliémie, en ouvrant directement les canaux à calcium dépendant du potentiel de membrane.
Langiotensine II par libération intracellulaire de Ca++. La sécrétion dangiotensine est directement en rapport avec la pression artérielle et la masse sanguine utilisable.
Stimulation + +
Nerveuse Rénine Diminution du pool sodique
+
Angiotensinogène Angiotensine I Angiotensine II
++
++++
Hyperkaliémie Aldostérone
Il existe également une action de lACTH (stimulée par lhyponatrémie), mais cette dernière «est beaucoup plus faible sur la synthèse de laldostérone que sur celle du cortisol.
LACTH est à lorigine dune synthèse dAMPc, facteur contrôlant la synthèse de la pregnénolone à partir du cholestérol.
Pendant lexercice physique, le taux daldostérone augmente pour éliminer du potassium dans les urines (lexercice est hyperkalièmiant).
6-3 Vitamine D
Le cholestérol est déshydrogéné dans le foie en 7 déhydrocholestérol.
7 Déhydro-réductase
Cholestérol 7 déhydrocholestérol
NADP NADPH2
Plus quune vitamine, le calciférol agit au niveau de lorganisme comme une véritable hormone avec cette particularité dêtre à la foie fournie par lalimentation et synthétisée par lorganisme. La vitamine D est thermosensible et soluble dans les graisses.
Structure
Plusieurs formes de calciférol ont été isolées suivant leur source, animale ou végétale. Lergocalciférol ou vitamine D2 est à la base des différentes formes issues du monde végétal (hydroxylation en 25,1 et 25 ou 24 et 25). Le cholécalciférol ou vitamine D3 provient du métabolisme animal. Comme pour son homologue végétal on lui connaît des formes hydroxylées en 25,1 et 25 ou 24 et 25. La forme la plus active et la mieux connue est le 1-25 dihydrocholécalciférol.
Valeurs physiologiques
Plasma : 25 hydroxy cholécalciférol 8 à 55 ng/ml ou 19.5 à 135 nmol/l
1-25 dihydroxy cholécalciférol 25 à 65 pg/ml ou 60 à 155 pmol/l
Absorption intestinale
Le calciférol dorigine alimentaire est absorbé au niveau de lintestin grêle après incorporation dans les micelles mixtes. Il sagit dun processus très lent (2%de la dose ingérée en 2 heures). Le 25 hydroxy calciférol présente une absorption plus rapide, moins dépendante des sels biliaires, mais surtout un cycle entéro/hépatique. Le calciférol absorbé est extrudé des entérocytes avec les chylomicrons.
Les vitamines D2 et D3 alimentaires sont transportées vers le foie, liées à une protéine de transport spécifique. A ce niveau le cholécalciférol (D3) est hydroxylé en 25. Ce métabolite peut subir une deuxième hydroxylation au niveau du tubule rénal sur le carbone 1, donnant le 1-25 cholécalciférol, substance la plus active des vitamines du groupe D.
Synthèse
La vitamine D, contrairement aux autres vitamines, peut être synthétisée par lorganisme à partir du cholestérol formé dans le foie.
7 cholestérol hydroxylase
Vitamine C
Cholestérol 7 OH cholestérol
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NADPH2 NADP
La première réaction est réalisée au niveau de la peau sous leffet des ultra violets à partir du 7 déhydrocholestérol. Cette réaction de photolyse est non enzymatique et directement en rapport avec lintensité de lexposition solaire.
Ultra violets
7 déhydrocholestérol pré vitamine D3
Hydroxylation hépatique
Cette pré vitamine est véhiculée vers le foie par une protéine de transport où elle subit une première hydroxylation en 25.
25 hydroxylase
Mg ++
Pré vitamine D3 25 OH cholécalciférol
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NADH2 NAD
Hydroxylation rénale
1 hydroxylase
Mg ++
25 OH cholécalciférol 1-25 di OH cholécalciférol
02 c P450
NADPH2 NADP
Actions de la vitamine D
La vitamine D augmente labsorption intestinale du calcium en stimulant la synthèse dune protéine entérocytaire la Ca++ binding protéine (CaBP).
Elle favorise la réabsorption tubulaire du calcium par le rein.
Elle modifie la réticulation du collagène et augmente la synthèse dostéocalcine, protéine favorisant la minéralisation du tissu osseux. A des taux plus élevés la vitamine D est responsable dune déminéralisation osseuse.
Elle augmente labsorption du phosphate et régule son élimination rénale.
Le contrôle de sa concentration sérique est assuré par son propre taux, la phosphatémie et lhormone parathyroïdienne.
Besoins en Vitamine D
Lapport quotidien en calciférol pour un homme adulte est estimé à environ 10 µg/j mais cette valeur peut être doublée chez lenfant. Il est en pratique très difficile dapprécier la synthèse cutanée (apport principal) en rapport direct avec linsolation et la couleur de la peau (pour une insolation identique la synthèse est moindre chez les sujets à peau foncée).
La production dhormone (1,25 dihydrocholécalciférol) se trouve également sous la dépendance du statut de ses organes cibles. Ainsi pour les sujets recevant une alimentation pauvre en calcium ou en phosphore, la synthèse est plus importante.
Lalimentation est relativement pauvre en calciférol si lon excepte les huiles issues de certains poissons (morue, sardine, thon
20 à 100 µg/100g).
Le surdosage thérapeutique est responsable dinsuffisance rénale, de déminéralisation du squelette, dhypertension artérielle, de lithiase rénale
Il se manifeste pour des doses dépassant 100 µg/j.
Lirradiation cutanée par les UV donne du cholécalciférol qui subit deux hydroxylations successives, la première dans le foie en 25, la seconde dans le rein sur le carbone 1, pour donner le 1,25 dihydroxy-cholécalciférol ou vitamine D3.
La vitamine D stimule labsorption du calcium intestinal et augmentant la synthèse de la protéine de transport transmembranaire et favorise la fixation du calcium sur les trames protéiques osseuses.
Lexercice physique présente peu deffet sur la synthèse de la vitamine D sinon par linsolation quil est susceptible de provoquer lors des entraînements en extérieur.
6-4 Sels biliaires
Le cholestérol est à lorigine de la synthèse des acides biliaires hépatiques dont la fonction essentielle est de former des micelles, indispensables pour une bonne digestion intestinale de graisses.
La principale fonction exocrine du foie est la libération dans le tube digestif des sels biliaires dont laction est indispensable au bon fonctionnement des enzymes pancréatiques (lipase, cholestérol estérase, phospholipase).
Les acides biliaires (cholique et chénodésoxycholique) et les sels conjugués à de la glycine ou à de la taurine, ont pour fonction dabaisser la tension superficielle des micelles intestinales, favorisant ainsi la fixation de la colipase et laction de la lipase.
Synthèse
Les acides biliaires sont synthétisés dans le foie à partir du cholestérol. Une première réaction commune transforme le cholestérol en 7 alpha hydroxy-cholestérol.
- - - -
7 alpha hydroxylase
Cholestérol 7 OH cholestérol Acides biliaires
NADPH2 NADP
Il sagit de létape limitante de la chaîne de synthèse. La 7 alpha hydroxylase est freinée par le produit final, les acides biliaires.
La deuxième étape comprend plusieurs réactions associant une oxydation, une déshydrogénation, la fixation de deux CoA et la libération dun propionyl CoA. Elle aboutit à la formation de cholyl CoA et de chénodésoxycholyl CoA.
Ces deux substances sont alors conjuguées dans le foie à de la glycine ou à de la taurine pour donner les acides biliaires primaires (tauro ou glyco-cholique, tauro ou gluco-chénodésoxycholique). Le rapport entre ces deux modes de conjugaison est de 3/1 (glyco/tauro). Les acides biliaires sont libérés dans lintestin sous cette forme.
Métabolisme
Dans le duodénum le rôle essentiel des acides biliaires est daider à la constitution des micelles. Leur présence permet de diminuer la tension superficielle de surface de ces structures améliorant ainsi leur solubilité mais surtout leur affinité pour la lipase.
Dans lintestin une partie des acides biliaires peut être déconjuguée et déshydroxylée en 7. Ces deux réactions sont à lorigine de la formation des acides biliaires secondaires (les acides désoxylocholique et lithocholique).
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