Enseigner les nombres négatifs au collège - Educmath
Nous ne disons pas qu'il s'agit d'enseigner les nombres relatifs mais plutôt les .....
peut-on les ajouter, les comparer, les soustraire, les multiplier, les diviser ? ......
écritures fractionnaires se prolonge avec les nombres négatifs on peut aussi ...
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t de savoir quelle(s) question(s) poser aux élèves pour donner du sens à lapprentissage.
Sommaire
TOC \o "1-4" \h \z HYPERLINK \l "_Toc247896974" I. Quel contexte choisir pour poser la question ? PAGEREF _Toc247896974 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc247896975" 1) Un contexte « concret » PAGEREF _Toc247896975 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc247896976" a) Les obstacles épistémologiques PAGEREF _Toc247896976 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc247896977" i) Premier obstacle : donner du sens à des quantités négatives isolées et les manipuler PAGEREF _Toc247896977 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc247896978" ii) Deuxième obstacle : renoncer au zéro absolu et unifier la droite numérique en y plaçant un zéro commun aux positifs et aux négatifs PAGEREF _Toc247896978 \h 4
HYPERLINK \l "_Toc247896979" iii) Troisième obstacle : vouloir donner un sens concret aux êtres numériques PAGEREF _Toc247896979 \h 5
HYPERLINK \l "_Toc247896980" iv) Quatrième obstacle : impossibilité de trouver un modèle concret unifiant permettant dillustrer à la fois les deux opérations, addition et multiplication PAGEREF _Toc247896980 \h 5
HYPERLINK \l "_Toc247896981" b) Le contexte de la droite orientée et des déplacements sur une graduation PAGEREF _Toc247896981 \h 6
HYPERLINK \l "_Toc247896982" 2) Un contexte interne aux mathématiques PAGEREF _Toc247896982 \h 8
HYPERLINK \l "_Toc247896983" a) Première possibilité PAGEREF _Toc247896983 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc247896984" b) Deuxième possibilité PAGEREF _Toc247896984 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc247896985" i) Action de deux variations, considérées comme des opérateurs additifs PAGEREF _Toc247896985 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc247896986" ii) Le calcul peut se faire simplement PAGEREF _Toc247896986 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc247896987" iii) Conclusion PAGEREF _Toc247896987 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc247896988" 3) Nos choix didactiques PAGEREF _Toc247896988 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc247896989" a) Donner aux négatifs un statut de nombre PAGEREF _Toc247896989 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc247896990" b) Introduction des nombres négatifs par la résolution déquations PAGEREF _Toc247896990 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc247896991" c) Prolongement de la structure de lensemble des nombres positifs PAGEREF _Toc247896991 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc247896992" d) Situation traitée en classe PAGEREF _Toc247896992 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc247896993" 4) Conclusion PAGEREF _Toc247896993 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc247896994" II. Détail de séquences en classe pour lintroduction des relatifs en 5ème PAGEREF _Toc247896994 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc247896995" 1) Introduction des nombres négatifs PAGEREF _Toc247896995 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc247896996" a) Etape1 : Compléter les pointillés PAGEREF _Toc247896996 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc247896997" b) Exercice : Ecrire plusieurs égalités à trous ayant 2 comme solution PAGEREF _Toc247896997 \h 14
HYPERLINK \l "_Toc247896998" c) Etape 2 : Opposés PAGEREF _Toc247896998 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247896999" d) Exercices PAGEREF _Toc247896999 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247897000" i) Effectuer les soustractions suivantes PAGEREF _Toc247897000 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247897001" ii) Effectuer les additions des nombres relatifs suivants PAGEREF _Toc247897001 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247897002" 2) Addition de nombres relatifs, généralisation PAGEREF _Toc247897002 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247897003" a) Le professeur leur pose donc la question suivante PAGEREF _Toc247897003 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc247897004" b) Une situation dans un contexte concret PAGEREF _Toc247897004 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc247897005" 3) Graduation, comparaison, repérage PAGEREF _Toc247897005 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc247897006" a) Etape 1 PAGEREF _Toc247897006 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc247897007" b) Etape 2- Le nombre caché PAGEREF _Toc247897007 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc247897008" 4) Introduction de la soustraction de deux relatifs. PAGEREF _Toc247897008 \h 18
HYPERLINK \l "_Toc247897009" a) On donnera les trois colonnes séparément PAGEREF _Toc247897009 \h 18
HYPERLINK \l "_Toc247897010" b) Application : compléter PAGEREF _Toc247897010 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc247897011" i) Remarque PAGEREF _Toc247897011 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc247897012" ii) Première possibilité PAGEREF _Toc247897012 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc247897013" iii) Deuxième possibilité PAGEREF _Toc247897013 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc247897014" 5) Sommes algébriques et simplification décriture PAGEREF _Toc247897014 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc247897015" a) La simplification des écritures pose problème PAGEREF _Toc247897015 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc247897016" b) Les situations proposées aux élèves PAGEREF _Toc247897016 \h 21
HYPERLINK \l "_Toc247897017" i) Sommes de plusieurs relatifs PAGEREF _Toc247897017 \h 21
HYPERLINK \l "_Toc247897018" ii) Suites dadditions et de soustractions PAGEREF _Toc247897018 \h 21
HYPERLINK \l "_Toc247897019" 6) Notation x PAGEREF _Toc247897019 \h 21
HYPERLINK \l "_Toc247897020" III. Détail de séquences en classe pour lintroduction des relatifs en 4ème PAGEREF _Toc247897020 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc247897021" 1) Séquences en classe pour le produit de deux nombres négatifs PAGEREF _Toc247897021 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc247897022" a) Situation 1 PAGEREF _Toc247897022 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc247897023" i) Etape 1 : Le professeur propose aux élèves de compléter les égalités suivantes PAGEREF _Toc247897023 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc247897024" ii) Etape 2 : Puis le professeur demande de calculer PAGEREF _Toc247897024 \h 23
HYPERLINK \l "_Toc247897025" iii) Etape 3 : Le professeur propose une multiplication PAGEREF _Toc247897025 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc247897026" iv) Etape 4 : Donner le résultat de EMBED Equation.DSMT4 PAGEREF _Toc247897026 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc247897027" b) Situation 2 : Multiplication par (-ð1) et nombre opposé PAGEREF _Toc247897027 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc247897028" i) Etape 1 PAGEREF _Toc247897028 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc247897029" ii) Etape 2 : Démonstration PAGEREF _Toc247897029 \h 26
HYPERLINK \l "_Toc247897030" iii) Etape 3 : illustration géométrique PAGEREF _Toc247897030 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc247897031" iv) Exercices PAGEREF _Toc247897031 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc247897032" 2) Quotient de deux nombres relatifs PAGEREF _Toc247897032 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc247897033" a) Etape 1 PAGEREF _Toc247897033 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc247897034" b) Etape 2 PAGEREF _Toc247897034 \h 31
HYPERLINK \l "_Toc247897035" c) Etape 3 PAGEREF _Toc247897035 \h 32
Quel contexte choisir pour poser la question ?
Un contexte « concret »
La notion de nombre négatif semble familière car nos élèves rencontrent ces nombres dans leur environnement proche et dans la vie courante du moins pour les entiers (températures, chronologie en histoire, ascenseurs .... etc..).
Dans quelle mesure le professeur peut-il sappuyer sur ces connaissances culturelles pour fonder un enseignement des entiers relatifs ?
Examiner lhistoire de la pensée est utile avant denseigner les nombres négatifs à double titre :
pour préciser les obstacles dans la construction du concept : les difficultés ont été nombreuses et lémergence des nombres négatifs en tant que nombres à part entière a été longue et difficile. La référence à un modèle concret sest révélée être un obstacle à la compréhension de ce quest un nombre négatif.
pour chercher comment introduire les nombres négatifs en 5ème par une tâche mathématiquement significative donnée aux élèves
Les obstacles épistémologiques
Premier obstacle : donner du sens à des quantités négatives isolées et les manipuler
Les nombres négatifs sont apparus dès le premier siècle en Chine (époque des Han) pour les besoins de la comptabilité avec la manipulations de jonchets, en couleur pour les nombres positifs, et remplacés par des jonchets noirs dès que les négatifs apparaissent. Jusquau XVIIIe siècle en Europe, on ne parle pas de «nombres négatifs» mais de «quantités négatives».
Les nombres ne peuvent être que positifs, et les quantités négatives sont définies par opposition aux quantités positives.
Carnot (1753-1823) dit : « Pour obtenir une quantité négative isolée, il faudrait retirer une quantité effective de zéro, quelque chose de rien : opération impossible. Comment donc concevoir une quantité négative isolée ? » et il conclut : « Lusage des nombres négatifs conduit à des conclusions erronées.»
Deuxième obstacle : renoncer au zéro absolu et unifier la droite numérique en y plaçant un zéro commun aux positifs et aux négatifs
Comme on lentend dans la phrase de Carnot, un deuxième obstacle vient interférer avec le premier : lobstacle du zéro absolu en dessous duquel il ny a rien. On décrit la droite comme la juxtaposition de deux demi- droites opposées portant des symboles hétérogènes, avec des signes () du côté des négatifs et sans signes du côté des positifs.
En géométrie analytique Descartes sarrange pour choisir les axes de façon à navoir que des points dont les coordonnées sont positives. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que Maclaurin, et surtout Euler, expliquent comment lon peut prendre des coordonnées négatives.
On manipule peu de quantités négatives pour les sciences. En 1715, Fahrenheit conçoit un thermomètre qui évite les températures négatives. En 1741 Celsius (1701-1744) fait construire son thermomètre à mercure avec 0° pour la température de solidification et 100° pour la température débullition de leau, mais il faudra attendre le début du XIXème siècle pour quil entre dans les murs.
Troisième obstacle : vouloir donner un sens concret aux êtres numériques
Pendant des siècles, les nombres négatifs apparaissent comme auxiliaires de calcul. De ce fait les mathématiciens reconnaissent bien les négatifs comme des nombres mais ils en ont une pratique « clandestine » qui précède de loin leur compréhension. Ainsi les énoncés et les solutions des problèmes ne comportent que des nombres positifs.
Le perse Al Khwarizmi (780-850) accepte les termes négatifs dans les équations mais il s en débarrasse au plus vite.
Les nombres négatifs apparaissent en Occident par la résolution déquations.
Chuquet (1445-1500) est le premier à isoler une quantité négative dans lun des membres dune équation.
Cardan (1501-1576) est un des premiers à admettre lexistence de solutions négatives.
En 1591, Viète (1540-1630) pose les bases du calcul littéral, mais les lettres ne représentent que des quantités positives et les solutions négatives des équations ne sont pas admises.
Presque jusquau XXe siècle, lorsquon aboutit à une solution négative, on conseille de réécrire le problème de manière à léviter.
Quatrième obstacle : impossibilité de trouver un modèle concret unifiant permettant dillustrer à la fois les deux opérations, addition et multiplication
Clairaut (1713-1765) exprime dans « Eléments dalgèbre » la nuance entre le signe dun nombre et celui de lopération addition ou soustraction.
Ainsi progressivement les règles de calcul sur les nombres négatifs vont se mettre en place mais la règle de multiplication de deux nombres négatifs pose de nombreuses difficultés. En effet pour la cohérence des calculs il y a nécessité dadmettre que le produit de deux négatifs est positif, mais cette règle heurte le bon sens.
Stendhal dans son autobiographie (1835) écrit
[
.] « supposons que les quantités négatives sont les dettes d'un homme, comment en multipliant 10 000 francs de dette par 500 francs, cet homme aura-t-il ou parviendra-t-il à avoir une fortune de 5 000 000, cinq millions de francs ? »
Carnot, exprime son incompréhension en disant quil nest pas possible que :
EMBED Equation.DSMT4 ou que EMBED Equation.DSMT4 car il veut conserver quelques idées reçues, à savoir
quun nombre (-1) divisé par un plus grand que lui (1) ne peut donner le même quotient que le grand (1) divisé par le petit (-1)
que le carré dun nombre (-3) ne peut être supérieur au carré dun nombre plus grand (2)
Ce rapide examen de lhistoire de la pensée mathématique montre entre autres faits que le modèle concret, sous la forme « gain- dette » par exemple pourra constituer une aide pédagogique pour laddition mais il peut devenir un obstacle pour enseigner la multiplication.
Les nombres négatifs doivent acquérir pour nos élèves le statut de nombres, et nous ne pouvons pas leur laisser parcourir le long chemin historique pour arriver à cela. Une transposition didactique est nécessaire.
En mathématique, pour nos élèves de 5ème un nombre cest tour à tour
ce qui sert à compter des objets (il sagit des entiers positifs, conception en principe dépassée avec lapprentissage réussi des décimaux positifs)
ce qui sert à mesurer des longueurs, conception valable pour les décimaux positifs mais à dépasser puisque dire « une mesure 1 est plus petite quune mesure +1 » na pas de sens
ce qui sert à graduer une demi-droite, que nous allons transformer en droite entière
ce qui sert à calculer
Le contexte du repérage sur une droite et des déplacements sur la graduation est très près du modèle « gains et pertes » dont nous venons de parler et donc certainement porteur du même obstacle à la multiplication. Examinons-le plus en détail.
Le contexte de la droite orientée et des déplacements sur une graduation
Dans les nombreux contextes concrets que nous pouvons utiliser avec nos élèves (recettes et dépenses, gains et pertes, températures, altitudes, chronologie, ascenseurs, avancer et reculer), le nombre relatif peut avoir deux significations différentes.
un état : il fait 3°C ou lannée de naissance dun personnage est 50 av JC.
une variation : la température a baissé de 3°C ou lascenseur est descendu de 3 étages.
De même dans le contexte de repérage sur une droite un nombre relatif peut traduire des situations différentes.
Dans ce premier calcul : EMBED Equation.DSMT4
les nombres ont des significations différentes
1 et (2) sont des repères, (-3) est la mesure
algébrique dun déplacement orienté
Dans ce deuxième calcul : EMBED Equation.DSMT4
les nombres relatifs ont la même signification.
Ce sont des mesures algébriques de déplacements.
Avec deux nombres « repères » comme les températures aucune opération nest possible.
Nous avons observé un élève incapable de faire une addition car il avait pour seule image mentale des relatifs un repère sur une graduation. Il allait chercher mentalement tour à tour le premier terme puis le deuxième terme de la somme sans pouvoir faire aucune opération avec ces repères inertes.
Pour introduire laddition, nest-il pas préférable de travailler seulement avec des variations afin de privilégier les situations dans lesquelles les significations des deux nombres sont les mêmes ?
Ainsi il ny a pas de confusions possibles pour les élèves.
Dans ses travaux Gérard Vergnaud a montré à propos des problèmes additifs quil est difficile pour un enfant de se représenter une situation où deux transformations sont composées pour en former une troisième, et de calculer le bilan, alors que lon ne connaît pas la valeur de létat initial. Effectivement il semble raisonnable de ne pas placer des élèves de lécole élémentaire, devant ce genre de question, du moins dès le CE1 quand ils commencent à travailler sur de petits problèmes résolus par une addition ou une soustraction. Nos observations en début de 6ème ont confirmé que certains avaient encore quelques difficultés mais tout à fait franchissables pour eux à cette époque de leur développement, encore mieux au niveau de la 5ème où se place lintroduction des relatifs.
On peut alors représenter les variations sur une droite graduée sans marquer lorigine, seulement le départ (D) et larrivée (A). Mais cela constitue un usage non familier de la droite graduée, nécessitant, sil est introduit, un apprentissage spécifique.
Introduire laddition par ces contextes pose donc des problèmes.
Le signe + traduit une succession de déplacements ou un bilan.
Pourquoi ces situations se traduisent-elles par une addition ? Pourquoi cette opération ?
Pour effectuer cette addition, il faut faire parfois une addition arithmétique et parfois une soustraction arithmétique.
Pourquoi parle t-on dans les deux cas de laddition des nombres relatifs ?
Enfin des contextes concrets cités plus haut font obstacle à lintroduction de la multiplication de deux négatifs comme la montré lhistoire de la pensée. Cest aussi vrai pour nos élèves.
Nous avons observé dans une classe lors de lenseignement de la multiplication une élève qui refusait absolument dadmettre que EMBED Equation.DSMT4 Erreur ! Des objets ne peuvent pas être créés à partir des codes de champs de mise en forme.. Pour elle le résultat était (15) avec la justification suivante : « si je descends trois fois 5 marches, je descends 15 marches, donc je suis bien à 15 ». Le professeur lui disait : « mais non, trois fois cest +3 » , et elle répondait : « mais non cest 3 puisque cest 3 fois en descendant ! »
Cest ainsi quune image mentale forte « monter descendre » ou « avance recule » devient un énorme obstacle à la multiplication. Limage mentale sera dautant plus forte quelle viendra de lenseignant qui, dans le souci louable de bien faire comprendre laddition, aura par exemple mis en scène un déplacement « avance- recule » avec des élèves se déplaçant sur une ligne tracée dans la classe, ou un pion se déplaçant sur une droite tracée au tableau.
Un contexte interne aux mathématiques
Dans une introduction mathématique « moderne » basée sur les structures, les nombres entiers aussi bien positifs que négatifs sont de nouveaux êtres notés par exemple (+3) ou (2).
Dans lécriture (+3) + (2), les deux signes + nont pas le même statut,
le premier est le signe du nombre positif 3
et le deuxième est un signe daddition,
et de même pour le signe dans (+3)-(-2).
Le plongement de EMBED Equation.DSMT4 , avec EMBED Equation.DSMT4 vient ensuite.
Dans une introduction plus conforme au cheminement historique, nous pouvons faire apparaître les nombres négatifs comme des objets utiles à introduire dans un calcul pour le simplifier ou nécessaires pour résoudre des équations. Dans ce cas les négatifs vont apparaître seuls comme nouveaux nombres, au détriment dune cohérence de notation dans lensemble des nombres. Il y aura toujours des difficultés de notation et décriture, notamment signe opératoire et signe prédicatoire notés de la même façon avec passage de lun à lautre, et on ne peut pas éviter ces difficultés.
Nous devons maintenant formuler la question de départ qui va permettre dintroduire ces nouveaux êtres mathématiques. Les questions suivantes découleront ensuite dune interrogation fondamentale : ces objets sont-ils vraiment des nombres, cest à dire peut-on les ajouter, les comparer, les soustraire, les multiplier, les diviser ?
Nous avons examiné deux types de questions de départ à poser aux élèves.
Première possibilité
Le professeur demande aux élèves de résoudre des équations comme cela se fait en 5ème à partir de la définition de la différence :
38 +
. = 83 438 +
= 8 +
= 58 9 +
= 7
Les élèves seront conduits à trouver pour la dernière équation la solution EMBED Equation.DSMT4 .
Ils vérifieront que cette solution convient en admettant que :
EMBED Equation.DSMT4
prolongeant ainsi la propriété suivante qui est conjecturée naturellement par les élèves :
si b >c on peut écrire EMBED Equation.DSMT4 .
Il faut admettre quil en va de même pour b < c.
Les élèves pourront compléter aussi légalité 9 +
= 7 par (68) ou (02)
Toutes ces écritures représenteront le même objet que lon notera (-2) et qui va acquérir avec les questions suivantes le statut de nombre.
Deuxième possibilité
Le professeur pose par exemple aux élèves plusieurs calculs comme 1243 + 34 35 =
ce qui peut certes se calculer par (1243 + 34) 35, mais se calculera plus vite en comprenant que retrancher 34 et ajouter 35 revient à retrancher 1.
Le professeur peut alors conduire les élèves à interpréter ceci de deux façons :
Action de deux variations, considérées comme des opérateurs additifs
On interprète ce calcul de la façon suivante, on part dun état 1243 sur lequel on fait agir deux variations, considérées comme des opérateurs additifs (+34) et (-35) dont la succession équivaut à lopérateur (-1). Dans ce cas le nouvel objet introduit, la succession de deux opérateurs, apparaît comme un opérateur additif.
Plus tard, la multiplication des opérateurs additifs entre eux ne va-t-elle pas soulever le même obstacle que les contextes concrets de « gains et pertes » ou de translation sur un axe évoqués plus haut ?
Le calcul peut se faire simplement
Le calcul peut se faire simplement car
(1243 +34) 35 = 1243 +(34 35) = 1243 + (0 1) = 1242
Légalité 34 35 = 0 1 résulte dune propriété de la soustraction que nous étendons à ces nouvelles opérations dont le premier terme est plus petit que le deuxième.
On aurait le même résultat si le calcul de départ était 1243 +37 38 = 1243 +(37 38) = 1242
Nous avons introduit un nouveau nombre, que nous ajoutons à 1243, ce nombre est le résultat des soustractions (34 35)= (3738 ) = (01) que lon notera (-1). On aboutit à
1243 + (1) =1243 1
Avec cette interprétation, on retrouve légalité EMBED Equation.DSMT4 que lon prolonge au cas où b < c.
Dans loption i) le professeur évite lusage des parenthèses, certes. Mais à notre avis il introduit un obstacle didactique à la multiplication que lintroduction des négatifs dans un contexte interne aux mathématiques avait justement pour but déviter. Dans loption ii) admettre cette égalité anticipe sans doute sur la manipulation des parenthèses dans les sommes de nombres relatifs, mais de toutes façons ce sera une propriété admise à un certain moment. Il ne nous semble pas choquant de ladmettre tout de suite. Le signe + et le signe restent opératoires sauf tout à la fin où on transforme 0 1 en (1) , ce quil faudra bien admettre plus tard. Les élèves restent ainsi dans le cadre des opérations entre des nombres ayant le même statut, sans en transformer certains, notamment les nouveaux introduits, en opérateurs additifs.
Le travail qui suit, sur les opérations avec des nombres négatifs, consistera à prolonger les propriétés des opérations, associativité, commutativité, élément neutre de laddition et de la multiplication, et distributivité.
Conclusion
Aucun mode dintroduction ne peut à lui seul, permettre datteindre tous les buts recherchés et il y aura nécessairement des obstacles à franchir et des difficultés. Néanmoins il semble raisonnable :
de prendre de la distance par rapport aux contextes concrets de façon à donner un statut de nombres aux négatifs.
de veiller lors de lintroduction des négatifs à ne pas créer inutilement des obstacles didactiques qui se révèleraient lors de la mise en place des règles de laddition et surtout de la multiplication.
Doù nos choix didactiques qui en résultent :
Nos choix didactiques
En accord avec lorientation générale ci-dessus et en examinant les différents contextes dutilisation des nombres négatifs, précisons nos choix didactiques.
Donner aux négatifs un statut de nombre
Pour donner aux négatifs un statut de nombre, nous introduisons très vite dans cet ensemble des opérations connues déjà avec les positifs. Nous disons aux élèves quelles sont les propriétés de ces opérations que lon voudrait conserver dans un nouvel ensemble qui contiendra aussi les nombres positifs quils connaissent.
Introduction des nombres négatifs par la résolution déquations
En conséquence nous avons prévu une introduction des nombres négatifs par la résolution déquations, de sorte que laddition arrive en même temps, tout en restant dans un contexte interne aux mathématiques et en justifiant les résultats sur des exemples. Le lien entre des résultats que lon aura justifiés et des situations concrètes de gain et de perte sera fait en fin de séquence, car il ne sagit pas de nier leur intérêt dans la construction du sens des nombres négatifs. Les placer en fin de séquence nous paraît meilleur pour éviter les obstacles en permettant aux élèves de concevoir dabord les négatifs comme des nombres abstraits.
Prolongement de la structure de lensemble des nombres positifs
Pour bien faire comprendre pourquoi on prolonge la structure de lensemble des nombres positifs et pour éviter une coupure entre les nombres positifs déjà connus et ces nouveaux nombres, les négatifs, le professeur nintroduit pas décriture du type (+3). Cette écriture est proposée par les élèves eux-mêmes pour le nombre 3 par opposition avec (-3).
Les écritures (+3) et 3 sont ainsi présentées dès le départ comme deux écritures dun même nombre.
Le signe + garde le seul statut opératoire. Cela évite des exercices de « simplification décriture », qui font que les élèves ne savent plus reconnaître que (+2) + (+3) ..... cest tout simplement 2 + 3 !
Certains manuels et professeurs expliquent aux élèves quune écriture comme (-2) + (+4) se remplace par 2 + 4 , obtenue en enlevant les parenthèses et le signe opératoire +, ce qui apporte des confusions abyssales car il ny a plus le signe opératoire de laddition !
Limiter la difficulté à savoir manipuler les trois statuts du signe - nous semble raisonnable!
Situation traitée en classe
Il est indispensable quavant la leçon dintroduction des négatifs, une situation soit traitée en classe pour manipuler légalité EMBED Equation.DSMT4 .
Nous suggérons ceci :
Cette étape nest pas nécessairement à faire juste avant lintroduction des nombres relatifs, mais plutôt dans un des thèmes précédents, le thème concernant lorganisation des calculs par exemple.
Margot va à la librairie, elle achète deux articles : un cahier à 2,75 ¬ et un livre à 8,25 ¬ .
Le libraire lui fait une réduction de 0,50 ¬ sur le prix du livre.
Calculer le prix total que Margot doit payer de deux façons différentes et pour chaque façon, écrire les calculs sur une seule ligne.
Lors de la mise en commun, le professeur écrit au tableau légalité suivante :
2,75 + (8,75 0,50) = (2,75 + 8,25) 0,50
Calculer la longueur AC de deux façons différentes et pour chaque façon, écrire les calculs en une seule ligne.
La mise en commun aboutit à légalité : (7,8 + 4,2) 2,2 = 7,8 + (4,2 2,2)
Les deux égalités étant au tableau, le professeur demande aux élèves décrire dautres égalités du même type avec des nombres de leur choix pour sassurer quils ont bien repéré la structure commune à ces deux égalités. Puis il demande aux élèves de formuler la propriété commune à toutes ces égalités. Ils auront beaucoup de mal à le faire avec une phrase car ici il ne sagit pas de traduire une procédure. Il sagit de traduire légalité de deux formules qui diffèrent par leur structure. Le fait que les élèves narrivent pas à formuler la règle par une phrase va leur permettre de voir lintérêt de lusage des lettres comme ils lauront peut-être déjà vu pour traduire la distributivité.
Bilan : Etant donnés trois nombres a,b et c quelconques, les deux expressions
suivantes sont égales : EMBED Equation.DSMT4
Le professeur pourra proposer des calculs du type 1248 + 39 37 ; 2569 + 47 46 ;
.
Les nombres 39 37; 47 46 ;
. restant positifs.
Conclusion
Nous avons fait le choix dune introduction utilisant un contexte interne aux mathématiques et cela na pas empêché les élèves de manifester leur motivation pour lapprentissage des nombres négatifs.
Nous pensons que nos élèves sont capables de comprendre que des nombres sont des concepts abstraits, quils ont des propriétés définies à lintérieur des mathématiques, indépendamment de leur interprétation dans un modèle concret quelconque.
Nous navons pas pour autant procédé à une symétrisation de lensemble des entiers naturels car nous navons pas construit lensemble des entiers relatifs, mais étendu lensemble de tous les nombres positifs que les élèves connaissaient déjà.
Détail de séquences en classe pour lintroduction des relatifs en 5ème
Nous avons décidé dintroduire les nombres relatifs à partir dégalités à compléter du type
9 +
= 7
Même sil opte pour la question de départ en termes déquations, le professeur peut commencer par proposer aux élèves des calculs du genre 1243 + 35 34. Il ne tirera pas alors de bilan en termes dopérateur, par exemple ici lopérateur (+1), mais dira que lon ajoute le nombre 1 à 1243. Ce sera loccasion de rappeler légalité déjà vue et qui sera immédiatement utile ensuite. Après résolution des équations du genre 9 +
= 7, le professeur posera des calculs comme 1243 + 34 35, et le bilan cette fois sera que lon ajoute le nombre (-1) à 1243.
Introduction des nombres négatifs
Etape1 : Compléter les pointillés
12 +
. = 27
38 +
. = 83
438 +
= 705
58 +
= 58
9 +
= 7
Dabord les élèves complètent en calculant mentalement, puis quand les nombres deviennent grands, ils posent la soustraction.
Pour 9 +
= 7
La plupart des élèves disent dans un premier temps que cest impossible, mais parfois un ou deux proposent de remplacer les pointillés par lobjet 2, trouvé par intuition.
Le professeur relance alors le travail en exigeant que cette égalité soit complétée. Il explique que jusque là effectivement cétait impossible, mais ce jour un grand pas va être franchi.
Des élèves demandent alors sils peuvent compléter par autre chose quun nombre seul, le professeur leur répond par laffirmative et ils proposent alors de remplacer les pointillés par 7 9 ou par 2 4, ou 0 2.
Ce qui donne : 9 + (7 9) = 7 ou 9 + (2 4) = 7.
On a établi dans une situation précédente, à un autre moment de lannée, et en se limitant aux calculs dans les décimaux positifs que : EMBED Equation.DSMT4
Le professeur explique quon peut supposer que cette propriété se généralise pour le calcul qui occupe la classe. Ce calcul devient ainsi possible car : 9 + (7 9) = (9 + 7) 9 = 7
Lors de la mise en commun, les élèves confrontent leurs solutions. Le bilan conduit à écrire que :
7 9 = 2 4 = 1 3 =
= 0 2 = -ð2
Le professeur explique alors que les écritures 7 9; 2 4; 0 - 2 sont différentes écritures d un nouveau nombre désormais noté -ð2.
Noter que :
nous affranchissons les élèves, dès le départ, des parenthèses autour de -2 sauf quand il est situé après un signe daddition ;
le nombre négatif est introduit comme différence de deux positifs, ce qui est cohérent avec la conception de la fraction comme nombre rationnel et quotient de deux entiers, que les élèves ont rencontré en 6ème .
Nous retrouvons de façon sous-jacente la construction des nombres relatifs comme classe déquivalence de couples dentiers : les couples (7,9) ; (2,4) ; (1,3) ; (0,2) sont équivalents et leur classe est notée 2.
Nous récupérons ainsi la cohérence mathématique de la construction des nombres relatifs et rationnels comme ensemble quotient, un peu difficile à enseigner au collège comme cela fut fait dans les années 70.
Exercice : Ecrire plusieurs égalités à trous ayant 2 comme solution
Les élèves écrivent par exemple:
3 + ..... = 1 ou 1 3 = .....
5 + (-2) = 3 ou 3 5 = -2
2 + (-2) = 0 ou 0 2 = -2
BILAN : On peut effectuer des soustractions pour lesquelles le premier nombre est plus petit que le deuxième, le résultat est un nombre négatif, il sécrit avec un signe
-ð2 = 0 2 = 1 3 = 7 9 = & .
On a alors 9 + (-ð2) = 7
Etape 2 : Opposés
Le professeur propose alors en exercice une liste d additions de deux termes où il change la place du nombre manquant, le calcul se faisant grâce à la commutativité de l addition que lon prolonge.
En fin de liste , le professeur propose de compléter :
. + 7 = 0 où le nombre manquant est 0 7 = -7
Ce travail permet ainsi de définir lopposé dun nombre relatif.
BILAN : Deux nombres sont opposés quand leur somme vaut zéro.
7 + (-ð7) = 0 Les deux nombres (-ð7) et 7 sont opposés.
Exercices
Effectuer les soustractions suivantes
Effectuer les soustractions suivantes (certains résultats sont positifs d autres négatifs). Le professeur jugera s il peut introduire la difficulté des décimaux.
35 17 4,8 7,2
23 48 0,25 1,2
34 26 0,75 0,38
48 72
..
Effectuer les additions des nombres relatifs suivants
Effectuer les additions des nombres relatifs suivants (les résultats des additions sont tous positifs)
7 + (-4) 12 + (-5) 54 + (-29) -35 +68 -17 + 21
Addition de nombres relatifs, généralisation
Les élèves ont déjà rencontré des opérations du type 9 + (-2) = 7 et 7 9 = 2, dans des exercices.
Mais ils nont jamais rencontré encore dadditions dont le résultat est un nombre négatif.
Le professeur leur pose donc la question suivante
« Pouvez vous imaginer des additions dont le résultat soit un nombre négatif ? »
Les élèves proposent par exemple -5 + 3 et donnent comme résultats possibles -8 , -2
Il faut départager les élèves de la classe qui ne sont pas daccord sur les différents résultats.
On peut justifier le résultat 2 en faisant intervenir la notion dopposé
-5 + 3 = -5 + (5 2 ) = (-5 + 5) 2 = 0 2 = -2
On peut procéder de même avec des propositions comme (-4) + (-7)
(-4) + (-7) = ( 4) + ( 4 11 ) = -11
Remarque sur le bilan : Le professeur peut décider dénoncer ces règles par des phrases ou donner seulement des exemples.
Une situation dans un contexte concret
Il sagit de montrer comment laddition modélise le bilan de deux variations.
Les élèves doivent compléter le tableau suivant :
Bilan du matinBilan de laprès-midiBilan de la journéeBilan de la journée avec un nombreOpération résumant la journéeGagné 10 billes
Gagné 8 billesPerdu 8 billes
Gagné 12 billesPerdu 6 billes
Perdu 5 billesGagné 5 billes
Perdu 8 billesGagné 9 billes
Perdu 9 billesPerdu 4 billes
Gagné 0 bille Gagné 0 bille
Perdu 5 billes
Le travail précédent permet de justifier que la succession de deux actions se traduit par une addition. En effet si la ligne 1 ne pose pas de problème, la ligne 2 se traduit naturellement pour les élèves par lopération 12 8 . Ce que nous avons vu plus haut permet de comprendre que cest aussi (-8) + 12
Pour la 4ème ligne (gagné 5 ; perdu 8) des élèves écrivent dans la dernière colonne :
8 5 au lieu de 5 8 , les autres élèves refusent ce calcul dont le résultat est 3 et non 3 comme il est écrit dans la colonne bilan.
Par contre, dautres élèves proposent 5 + (-8), on justifie le résultat de laddition en utilisant les opposés.
Exercices : Le professeur trouvera dans les manuels tous les exercices dapplication quil désire en liaison avec la vie courante comme :
lascenseur monte de 7 étages puis descend de 3 étages, peut-il faire le même déplacement en une seule fois ? (bilan de deux variations)
ce matin il fait 3°, la température monte de 6° . Quelle est la nouvelle température ? (état + variation = état)
Graduation, comparaison, repérage
Etape 1
Compter à lenvers depuis 8 en enlevant à chaque fois 3.
On pourra représenter les nombres trouvés sur un schéma.
Les élèves trouvent les nombres 5 ;2 ;-1 ;-4 ;-7 ;
.
On pourra leur demander décrire les soustractions effectuées :
8 3 = 5 5 3 = 2 2 3 = -1
Il y a une discussion en classe à ce stade car certains élèves disent quon ne sait pas ce que veut dire 1 3 . Il sagit dune soustraction pas encore vue. Cela permet au professeur dannoncer la suite.
Certains élèves proposent de représenter ce « recul » de trois en trois sur une graduation daxe vertical ou horizontal. Ainsi, en reculant de trois, tous les élèves peuvent trouver que
-1 3 = -4 et que -4 3 = -7
BILAN : On peut représenter ces nombres sur une graduation
Etape 2- Le nombre caché
Le professeur choisit un nombre négatif de grande valeur absolue, par exemple (-ð396), il le note sur un papier caché et les élèves doivent le deviner.
Chacun son tour les élèves proposent des nombres et le professeur leur indique si le nombre quils proposent est inférieur ou supérieur au nombre cherché jusquà ce quun élève trouve le nombre.
Celui qui ne tient pas compte des informations obtenues par les réponses aux questions de ses camarades retarde la progression de la classe et diminue sa chance de gagner.
La détermination dintervalles dans lequel le nombre est compris va poser problème. Le professeur peut proposer aux élèves, sils ny ont pas pensé eux-mêmes, de représenter au fur et à mesure les renseignements obtenus sur une droite graduée.
Le professeur peut organiser à nouveau le jeu avec 14 583 par exemple.
Il semble difficile de prendre un nombre décimal, car on cumule deux difficultés, le classement des décimaux et celui des négatifs, mais avec une bonne classe...
BILAN : Les élèves énoncent eux-mêmes le bilan pour la comparaison de deux relatifs. Ils peuvent dire par exemple : « dans les négatifs, lordre est inversé »
Cette remarque sur « lordre inversé » est importante car on la retrouvera à propos de la multiplication par (-1) en 4ème lors de létude des la multiplication.
Introduction de la soustraction de deux relatifs.
On passe de lutilisation des règles de laddition pour compléter des additions à trous à la définition de la différence de deux nombres puis à la méthode pour soustraire un nombre.
On donnera les trois colonnes séparément
Pour remplir la deuxième colonne, on invitera les élèves à observer comment on trouve la soustraction qui donne la solution de la première colonne.
Pour remplir la troisième colonne, on fera recopier les résultats de la deuxième dans les pointillés à droite du signe =.
Quand on aura tout complété, on demandera aux élèves de comparer les contenus des deux dernières colonnes et de décrire les ressemblances et les différences.
Pour faciliter ce travail, on pourra garder le tableau de lactivité précédente sous les yeux, on y trouve déjà des égalités entre additions et soustractions.
Compléter :
3 +
.. = 7 7 3 =
7 +
=
.
5 +
.. = 2 2 5 =
.. 2 +
=
-7 +
.. = 3 3 ( -7) =
.. 3 +
. =
6 +
= -4 - 4 6 =
.. - 4 +
... =
-9 +
.. = -5 - 5 -
.. =
.. -5 +
=
1 +
.. = -3
.. -
.. =
.
..+
=
-8 +
.. = -11
.. -
.. =
.
..+
=
7 +
.. = 0
.. -
.. =
.
..+
=
-10 +
. = -10
.. -
.. =
.
..+
=
A Retenir : Pour soustraire un nombre relatif, on peut ajouter son opposé.
a b = a + opposé de b
exemples : 7 (-4) = 7 + 4 = 11 -3 4 = -3 + (-4) = -7
Dans certains cas, la transformation est inutile :
8 6 = 2 3 8 = -5
Application : compléter
12 ( -20) = -20 (-14) = -42 42 = 13 30 = -12 18 =
-39 (-39) = -18 (-20) = 35 25 = -19 11 = 28 28 =
Remarque
Le professeur peut sil le juge utile, justifier théoriquement cette règle sur des exemples. Il a deux possibilités :
Première possibilité
Par exemple : Pour retrancher le nombre positif 4
-3 - 4 = -3 + 0 - 4 = -3 + ((-4)+4) - 4 = -3 + (-4) + (4 4) = -3 + (-4) + 0 = -3 + (-4)
Pour retrancher le nombre négatif (-4) :
-3 - (-4) = -3 + 0 - (-4) = -3 + (4 + (-4)) - (-4) = -3 + 4 + ( (-4) - (-4)) = -3 + 4 + 0 = -3 + 4
On utilise deux propriétés :
La somme de deux nombres opposés vaut zéro.
La différence de deux nombres égaux vaut zéro.
Deuxième possibilité
Par exemple : Pour retrancher le nombre positif 4
En partant de légalité : 4 +
. = 3, dont la solution est 3 4, on ajoute (4) aux deux membres de légalité, on obtient (4) + 4 +
= 3 + (4)
Ou bien 0 +
= 3 + (4) qui a la même solution, donc 3 4 = 3 + (4) = 7
Pour retrancher le nombre négatif (-4) :
En partant de légalité : 4 +
. = 3, dont la solution est3 (4), on ajoute 4 aux deux membres de légalité, on obtient 4 + (4) +
= 3 + 4
Ou bien 0 +
= 3 + 4 qui a la même solution, donc 3 (4) = 3 + 4 = 1
On utilise
La définition de la différence
Une propriété de légalité
Sommes algébriques et simplification décriture
On propose des situations problèmes, dans des contextes concrets ou abstrait qui mènent à des calculs de sommes algébriques. Aucune virtuosité ne sera exigée dans ce type dexercice.
On nincitera pas forcément les élèves à aller systématiquement vers lécriture simplifiée sils ne le souhaitent pas. Par contre, tout calcul astucieux sera vivement encouragé.
La simplification des écritures pose problème
Pour effectuer cette simplification, il y a deux méthodes
(+2) + (-5) + (+4)
=(+2) (+5) + (+4) En transformant tous les nombres en nombres positifs.
= 2 5 + 4 Dans ce cas, le signe qui reste est un signe de soustraction.
(+2) + (-5) + (+4)
= +2 5 +4 En enlevant les signes daddition et les parenthèses.
= 2 5 + 4 En enlevant le signe + du nombre +2
Les signes qui restent sont des signes prédicatoires.
Avec la méthode que nous proposons, les seuls signes + sont des signes daddition.
(+2) + (-5) + (+4) sécrit 2 + (-5) + 4
En transformant laddition en soustraction cela donne 2 5 + 4
Les seuls signes qui restent sont donc des signes dopération, sauf dans le cas où la somme algébrique commence par un nombre négatif.
Les situations proposées aux élèves
Sommes de plusieurs relatifs
Moyenne de températures, avec des températures opposées.
Sommes algébriques ou sommes de plusieurs relatifs.
Mouvements dascenseur.
Le professeur décrit oralement les mouvements de lascenseur, « il monte de 7 étages, il descend de 3 étages,
. » Les élèves doivent prendre des notes et résumer la suite de déplacements en un seul.
Les élèves proposent de traduire les déplacements
soit par : 7 + (-3) + 2 + (-6) + 5 +
.
soit par 7 3 + 2 - 6 + 5
Suites dadditions et de soustractions
Programmes de calcul
Choisir un nombre, lui ajouter 7, soustraire 9, ajouter 2, soustraire 4
Pourquoi retrouve t-on le nombre de départ ?
Calculer 1243 35 + 34 ; etc
.
Cette fois ci les calculs sont interprétés comme une somme algébrique de nombres relatifs.
A Retenir: Pour effectuer une suite dadditions et de soustractions de nombres relatifs, on peut la transformer en une suite dadditions, alors :
- les opposés se neutralisent
- on peut regrouper les négatifs entre eux et les positifs entre eux.
Notation x
On donne aux élèves les deux programmes de calcul suivants :
Programme 1 :
Choisir un nombre, prendre son opposé, ajouter 10Programme 2 :
Choisir un nombre, lenlever de 10.
Faire fonctionner ces deux programmes de calcul avec les nombres 7 ; 15 ; -4 ; -27
Que constatez vous ?
Les élèves ont déjà rencontré des programmes de calcul, ils ont donc lhabitude de les traduire par des expressions numériques. Cette fois ci ils peuvent le faire mais seulement en utilisant la notation opp(x)+10 pour le programme 1.
Le programme 1 se traduit par lexpression opp(x) + 10.
Le programme 2 se traduit par lexpression 10 x.
EMBED Equation.DSMT4 en utilisant la définition de la soustraction de deux relatifs.
On a ainsi démontré que les deux programmes reviennent au même.
Le professeur va à cette occasion introduire la notation (-x) et proposer la justification suivante
Quand on a introduit les nombres négatifs, on avait 7 9= 5 7=3 5=
.= 0 2= 2
De la même façon : x + opp(x) = 0 donc opp(x) = 0 x = x
A cette occasion, il est important de signaler aux élèves le changement de statut du signe qui de signe de soustraction devient le symbole de lopposé dun nombre.
On revient alors aux programmes de calcul, on peut désormais écrire
10 x = 10 + (-x) = -x + 10
Le professeur propose enfin un tableau à compléter :
x3-4-0,2-x71,5
Il attire lattention des élèves sur le fait que x peut être positif quand x est négatif.
Détail de séquences en classe pour lintroduction des relatifs en 4ème
Séquences en classe pour le produit de deux nombres négatifs
Situation 1
Le professeur commence par annoncer aux élèves que lobjectif de cette situation est la mise en place de la multiplication des négatifs
Etape 1 : Le professeur propose aux élèves de compléter les égalités suivantes
Les élèves calculent dabord en faisant laddition, puis ils saperçoivent quil est plus rapide dutiliser la multiplication entre positifs comme ils la connaissent , et décrire le signe devant le résultat.
Cette remarque leur permet de trouver la somme des 100 termes en calculant 2,3 x 100 = 230 sans faire effectivement laddition et en donnant la réponse -230
Certains élèves sont surpris de constater que la règle des signes de laddition nest pas valable pour la multiplication : par exemple le résultat de (-3) x 5 est négatif bien que 5 soit plus grand que 3.
Les élèves admettent sans difficulté quon décide que le produit de nimporte quel nombre par 0 donne 0, comme cest déjà le cas avec les positifs quils connaissent.
Etape 2 : Puis le professeur demande de calculer
Les élèves peuvent prévoir le résultat car ils peuvent, comme ils viennent de le voir à létape précédente, remplacer par imagination chaque multiplication par une addition réitérée quils savent faire :
6 fois (-3), 3 fois (-6), . 8 fois (-4,2)
Etape 3 : Le professeur propose une multiplication
Le professeur propose une multiplication qui ne peut pas être remplacée par une addition réitérée car aucun des facteurs ne peut jouer le rôle du « nombre de fois ».
Par exemple : 4,2 x ( 8)
Les élèves conjecturent facilement le résultat. Il sagit de prouver que cest bien 33,6.
Le professeur dit alors aux élèves que lon veut que la distributivité de la multiplication par rapport à laddition soit étendue à lensemble des nombres quils connaissent et que le produit par 0 donne 0 comme on la déjà admis.
En ayant ces propriétés on peut démontrer la conjecture sur le résultat de 4,2 x (-8).
La démonstration est faite au tableau en recherchant le plus possible la participation active des élèves en classe entière. Le professeur écrit ceci :
On sait que 4,2 x 8 = 33,6 et on conjecture que 4,2 x ( 8) = 33,6
La conjecture consiste donc à dire que ces deux nombres sont opposés
On le vérifie en calculant leur somme : 4,2 x 8 + 4,2 x ( 8)
Comme on conserve la distributivité de la multiplication par rapport à laddition, on peut factoriser
EMBED Equation.DSMT4
Ces deux nombres sont bien opposés car leur somme est nulle. La conjecture est démontrée.
Le professeur peut aussi proposer une deuxième démonstration si les élèves sont familiers avec lintroduction ci-dessus exposée des nombres négatifs , cest à dire sil remplacent facilement 8 par 0 -8 Cette démonstration utilise la distributivité de la multiplication par rapport à la soustraction.
Lidée est de remplacer( 8) avec lequel on ne sait pas calculer par le nombre positif 8 en utilisant la possibilité de remplacer ( 8) par la différence 0 8, ce qui fait changer la nature du signe :
EMBED Equation.DSMT4
Etape 4 : Donner le résultat de EMBED Equation.DSMT4
Le professeur recueille les conjectures dans la classe. Les plus fréquentes sont 15 ou 15
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
Ce sont des nombres opposés. Il sagit de trouver une preuve pour savoir lequel de ces deux résultats est le bon.
Les élèves travaillent par deux. Ils cherchent quelques minutes et le professeur observe en donnant quelques indications ou encouragements aux groupes. Certains réinvestissent ce qui vient dêtre fait en classe en ajoutant au produit cherché un autre produit quils savent calculer et de sorte quune mise en facteur soit possible. Ceci permet de trouver à laide de la distributivité que la deuxième conjecture est la bonne. Mais le coup de pouce est souvent nécessaire car il nest pas facile pour les élèves de trouver le calcul à faire, même sil a été suggéré par le travail fait en commun au tableau pour le cas précédent.
Le professeur peut aider les élèves en sappuyant sur leurs conjectures.
Si EMBED Equation.DSMT4 , il faut quen ajoutant ce nombre avec EMBED Equation.DSMT4 vous puissiez trouver 0.
Si EMBED Equation.DSMT4 , il faut quen ajoutant ce nombre avec EMBED Equation.DSMT4 ð vous puissiez trouver 0.
D autres groupes restent bloqués dans l idée que le produit de deux nombres négatifs ne peut être que négatif. Ils pensent qu il est inutile de faire le moindre calcul car « c est évident ! »
Une mise en commun en cours de recherche permet de saccorder sur le calcul à faire en utilisant la distributivité pour factoriser la somme EMBED Equation.DSMT4
ou bien, EMBED Equation.DSMT4
ou bien, si certains élèves ont démarré ainsi, on peut aussi calculer EMBED Equation.DSMT4
ou encore daprès leffet de la multiplication par 0 qui a été présentée à létape 1 , on peut écrire :
EMBED Equation.DSMT4
Dans tous les cas on trouve 15 et non 15 qui était le résultat qui semblait « évident » à certains car « le produit de deux choses négatives ne peut pas donner quelque chose de positif !».
Bilan : Pour multiplier deux nombres relatifs, on multiplie les valeurs numériques et pour trouver le signe du produit on applique la règle suivante :
- le produit de deux nombres positifs est positif
- le produit dun positif et dun négatif est négatif
- le produit de deux négatifs est positif
Ce bilan nest pas très facile à énoncer, car on devrait dire « valeur absolue », notion hors programme. Nous avons opté pour « valeur numérique » ou « partie numérique » qui ne nous satisfait pas. Certains emploie le mot de « distance à zéro » ce qui suppose un travail sur ce vocabulaire qui nest pas plus anodin que celui de « valeur absolue ». On peut aussi se limiter à énoncer la règle des signes, sans expliciter le calcul de la valeur absolue du produit, qui ne pose pas de problème.
Situation 2 : Multiplication par (-ð1) et nombre opposé
Etape 1
Calculer :
(-ð1)EMBED Unknown 3
(-ð1)EMBED Unknown (-ð4)
(-ð3,2)EMBED Unknown (-ð1)
7,6 EMBED Unknown (-ð1)
(-ð1)EMBED Unknown (-ð1)
(-ð1)EMBED Unknown 0
(-ð1)EMBED Unknown 1
Quelle remarque peut-on faire sur le résultat du produit d un nombre par (-ð1) ?
Les élèves calculent en appliquant la règle sur le produit de deux nombres relatifs et remarquent que le produit d un nombre par (-1) est l opposé de ce nombre.
Etape 2 : Démonstration
Les élèves peuvent la faire eux-mêmes, avec deux méthodes, en désignant un nombre quelconque par la lettre x.
méthode par disjonction des cas : daprès la règle des signes qui vient dêtre démontrée pour tous les nombres
Si x est positif son produit par ( 1) est négatif donc cest lopposé de x
Si x est négatif son produit par ( 1) est positif donc cest lopposé de x
Dans tous les cas il sagit de lopposé de x
méthode utilisant une démonstration semblable à celle de la situation précédente.
On conjecture que EMBED Unknownest l opposé de x.
Pour en être certain on les ajoute :
EMBED Unknown
Donc EMBED Unknownest l opposé de x.
Bilan: Quand on multiplie un nombre par (-ð1) on obtient son opposé
EMBED Unknown
Le signe « -ð » a donc trois statuts :
( le signe de la soustraction
( le signe des nombres négatifs
( le signe qui désigne lopposé
Cette propriété de la multiplication par (1) est très utile pour démontrer des résultats en algèbre notamment :
EMBED Unknown mais aussi EMBED Unknown
ou bien EMBED Unknown
ou encore EMBED Unknown
Etape 3 : illustration géométrique
Le professeur montre le dessin suivant où lon joint le point A dabscisse 1 sur la droite (d) avec le point A ayant pour abscisse le produit de 1 par (-1) sur la droite (d). Il demande aux élèves de le continuer en joignant chaque point dabscisse entière à son produit par (-1).
La multiplication par (-1) correspond à une symétrie centrale, tous les segments se coupent au centre de symétrie. Un point de (d) et son symétrique sur (d) ont des abscisses opposées.
Ce dessin fournit une illustration visuelle du fait que la multiplication par (-1) donne lopposé du nombre de départ.
Exercices
Exercice 1 : vérifier une égalité
a, b, c sont 3 nombres tels que a EMBED Equation.DSMT4 b EMBED Equation.DSMT4 c = - 100
Existe-t-il des nombres qui vérifient cette égalité ?
Sans chercher à connaître les valeurs de a, b, c, peut-on trouver les valeurs de :
a EMBED Equation.DSMT4 2 EMBED Equation.DSMT4 b EMBED Equation.DSMT4 (-5) EMBED Equation.DSMT4 c
a EMBED Equation.DSMT4 (-6) EMBED Equation.DSMT4 c b
(-a) EMBED Equation.DSMT4 b EMBED Equation.DSMT4 c
(-a) EMBED Equation.DSMT4 (-b) EMBED Equation.DSMT4 c
a b c + 1
a EMBED Equation.DSMT4 c EMBED Equation.DSMT4 a EMBED Equation.DSMT4 b EMBED Equation.DSMT4 a EMBED Equation.DSMT4 c EMBED Equation.3 b
a EMBED Equation.DSMT4 2 EMBED Equation.DSMT4 c EMBED Equation.DSMT4 2 EMBED Equation.DSMT4 b EMBED Equation.DSMT4 2 EMBED Equation.DSMT4 a
Lobjectif de cet exercice est de travailler les propriétés de légalité, mais aussi lassociativité et la commutativité de la multiplication.
Les élèves trouvent plusieurs solutions 5 EMBED Equation.DSMT4 2 EMBED Equation.DSMT4 (-10) ou (-10) EMBED Equation.DSMT4 (-10) EMBED Equation.DSMT4 (-1)
Les deux dernières expressions posent problème, le résultat contient encore une lettre. Cela étonne encore les élèves bien quon les ait habitués dès la sixième au fait quun résultat nest pas toujours un nombre mais peut être une expression littérale.
On remarquera quon a quand même progressé en écrivant le résultat sous la forme 200 a : il suffit de connaître la valeur de la lettre a pour trouver le résultat, alors quavant il fallait a, b, et c.
Le professeur peut proposer des calculs dans lesquels le signe EMBED Unknown est sous entendu, des élèves vont poser la question, ce sera le moment de rappeler que le signe EMBED Unknown peut ne pas sécrire.
Les élèves ont plus de difficulté pour les expressions EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 . Cest loccasion de réinvestir la situation 3 (multiplication par (-1)) et de se familiariser avec le troisième statut du signe« - » : - a signifie lopposé de a et a= EMBED Equation.3 .
Exercice 2 : Prévoir le signe
a, b et c sont des nombres relatifs non nuls.
a et b désignent des nombres négatifs, c désigne un nombre positif.
Est toujours positifEst toujours négatifÇa dépend EMBED Equation.DSMT4 acabca² = a EMBED Equation.DSMT4 ac²-a-ca EMBED Equation.DSMT4 (-c) a+ bb + c
Ce travail est assez difficile pour les élèves mais il permet de réutiliser la notation (-a) et de leur faire utiliser la règle des signes sur des exemples littéraux.
Exercice 3 : Nid dabeille
Prouver que si x est négatif alors y est aussi négatif.
Exprimer y en fonction de x.
Exercice 4 : Remplacer des lettres par leur valeur
a = (-3) et b = (-4) Calculer
a + b ; a b; ab ; a² = a EMBED Equation.DSMT4 a ; -a ; 2a ; EMBED Equation.3
Les élèves ont du mal avec -(-3) quils nont rencontré que rarement (dans les sommes algébriques, on en a proposé une qui commence par -(-2) +
..)
Il faut rappeler que le signe (-) signifie ici lopposé de (-3).
Pour calculer 2a, il faut remettre le signe EMBED Equation.DSMT4 . Certains élèves qui ne pensent pas à remettre le signe EMBED Equation.DSMT4 confondent avec la soustraction 2-3.
Exercice 5 : Le compte est bon
Avec les nombres 4 ; -1 ; 2 ; 3 ; -10 ; -6 trouver 100.
Quelques exemples de solutions :
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
EMBED Equation.DSMT4
Des élèves trouvent des expressions qui donnent 100, on peut alors rappeler la multiplication par (-1) qui donne lopposé.
Exercice 6 : Programme de calcul
On prend un nombre, on le multiplie par 2, on ajoute (- 10).
Faire fonctionner pour (-5) et 5.
On trouve 20, quel est le nombre de départ ?
Quotient de deux nombres relatifs
Avant daborder le quotient avec les nombres négatifs, il est important de réactiver cette notion avec des nombres positifs.
Etape 1
Compléter les égalités suivantes avec une valeur exacte :
2 EMBED Equation.DSMT4
.= 54
.. EMBED Equation.DSMT4 3 = 2004 5 EMBED Equation.DSMT4
.. = 14 4 EMBED Equation.DSMT4
..= 1
.. EMBED Equation.DSMT4 0,4 = 3,2 3 EMBED Equation.DSMT4
..= 4
Les élèves hésitent encore sur cette situation que lon a repris de la sixième et de la cinquième. Les difficultés sont toujours les mêmes :
Pour 4 EMBED Equation.DSMT4
..= 1, ils disent que cest impossible car 1 < 4. Cest une conception de la multiplication comme une opération qui agrandit toujours. Sûrement une conséquence de lintroduction de la multiplication des entiers comme une addition réitérée.
Pour 3 EMBED Equation.DSMT4
..= 4, ils proposent des solutions décimales : 1,33 ; 1,333.Il faut revenir sur le statut de nombre de la fraction EMBED Equation.DSMT4 .
A Retenir :
Le nombre EMBED Equation.DSMT4 est le nombre qui, multiplié par 3, donne 4 : EMBED Equation.DSMT4 . Cest le quotient de 4 par 3.
Etape 2
Compléter les égalités suivantes avec une valeur exacte :
EMBED Equation.DSMT4
Les premières égalités ont pour solution un nombre décimal ou entier que lon obtient en faisant une division. La règle des signes de la multiplication aide à déterminer le signe de la solution.
En généralisant, on en déduit la règle des signes pour la division de deux nombres relatifs et on remarque que cest la même que celle de la multiplication.
Pour les trois dernières, la solution nest pas un décimal, on retrouve les difficultés de létape précédente.
On donne la définition de EMBED Equation.DSMT4 , de EMBED Equation.DSMT4 et de EMBED Equation.DSMT4 en tant que quotients sans pour linstant toucher aux signes
A Retenir : Pour diviser deux nombres relatifs, on divise les parties numériques et la règle des signes est la même que pour la multiplication.
Exemples : (- 36) EMBED Equation.DSMT4 (- 3) = 12 et 18 EMBED Equation.DSMT4 (-2) = 9
EMBED Equation.DSMT4 est le quotient de (-4) par 3
Etape 3
Compléter les égalités suivantes. Dans chaque cas on donnera le nombre manquant sous forme décimale et sous forme fractionnaire.
(-3) EMBED Equation.DSMT4
..= (-36) 3 EMBED Equation.DSMT4
.= 36 3 EMBED Equation.DSMT4
.= (-36) (-3) EMBED Equation.DSMT4
..= 36
On en déduit que :
EMBED Equation.DSMT4 EMBED Equation.DSMT4
mais, comme EMBED Equation.DSMT4 on a EMBED Equation.DSMT4 .
Si on admet que la règle de la simplification des écritures fractionnaires se prolonge avec les nombres négatifs on peut aussi prouver que :
EMBED Equation.DSMT4 et que EMBED Equation.DSMT4 occasion de réinvestir :
« si on multiplie un nombre par 1 on obtient son opposé ».
A Retenir : La règle des signes pour les quotients de nombres relatifs.
EMBED Equation.DSMT4 désigne un nombre positif
EMBED Equation.DSMT4 désigne un nombre négatif
et donc EMBED Equation.DSMT4
Sources : - Quelques éléments dhistoire des nombres négatifs Anne Boyé « IREM de Nantes. »
- Recherches en Didactique des mathématiques- Epistémologie de nombres relatifs- Georges Glaeser- Vol 2-N° 3-1981
Vie dHenry Brulard Stendhal- Edition Gallimard -1973
Nous avons trouvé un bon appui avec le travail de lIREM de Poitiers dans Suivi scientifique Cycle central- Tome 1
Vergnaud G. :
- Psychologie du développement cognitif et didactique des mathématiques, Grand N n°38, novembre 1986
- Question de représentation et de formulation dans la résolution des problèmes mathématiques, Annales de didactique et des sciences cognitives, Strasbourg, 1988
Pour les fractions comme quotient de deux entiers, introduites comme solution déquation, voir notre brochure Entrées dans lalgèbre, 6ème et 5ème , IREM dAquitaine. Notons que la situation dintroduction des fractions par lépaisseur des feuilles de papier (travail de lEcole Michelet -Equipe G .Brousseau) utilisait les classes déquivalence, mais en partant dun contexte « concret ».
Variante : Le professeur peut demander directement de calculer par exemple 5 + 3 et dans ce cas les réponses des élèves sont 8, ou 2 ou 2
Les élèves ont vu en 5ème la distributivité de la multiplication par rapport à laddition et à la soustraction dans lensemble des décimaux positifs. Ici il sagit de la distributivité de la multiplication par rapport à une soustraction qui nexistait pas en 5ème. mais les élèves admettent ce prolongement sans difficultés.
On pourrait faire cette transformation sur une seule droite en associant un point de la droite avec le point ayant comme abscisse son produit par (-1). Le centre de symétrie serait le point dabscisse 0. On a décidé de dédoubler la droite pour plus de lisibilité.
De façon générale, ajouter un nombre peut-être associée à une translation de la droite et multiplier par un nombre à une homothétie. ( voir Mathématiques Dynamiques dAnnie Berté chez Nathan Pédagogie )
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FILENAME Enseigner les nombres négatifs au collège 03
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D
A
+
EMBED Unknown
EMBED Unknown
même résultat
(d)
A
(d)
A
2
-3
-1
x
y