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Clin d'oeil, journal des membres de la FSA - SBV-FSA

30 sept. 2018 ... À l'école déjà il fait le pari du potentiel des moyens auxiliaires .... du bus incluant un ordinateur et un haut-parleur, puis l'ouverture de la porte. ... le chien (gestion des obstacles, écoute des signaux auditifs, rythme du ... à l'écran, BlindSquare corrige en permanence mon trajet de plusieurs ..... Section Vaud.




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Clin d’œil – Journal des membres de l’organisation nationale d’entraide des personnes en situation de handicap visuel, Septembre 2018, No 3 – Point fort: mobilité
Table des matières TOC \o "1-2" \h \z \u 
Editorial  PAGEREF _Toc396740586 \h 4
Forum  PAGEREF _Toc396740588 \h 5
Révolution pour les malvoyants  PAGEREF _Toc396740589 \h 5
Témoignages  PAGEREF _Toc396740590 \h 6
Les gens  PAGEREF _Toc396740591 \h 6
Les défis quotidiens subsistent  PAGEREF _Toc396740592 \h 6
Point fort  PAGEREF _Toc396740593 \h 9
Une nouvelle approche du déplacement en bus  PAGEREF _Toc396740594 \h 9
Un couple qui s’apprivoise et s’observe  PAGEREF _Toc396740595 \h 12
Un seul cours et l’autonomie grandit  PAGEREF _Toc396740596 \h 13
Coup de pouce à la fluidité  PAGEREF _Toc396740597 \h 16
Avenir: la «SmartShuttle» devant votre porte?  PAGEREF _Toc396740598 \h 18
«Véhicules autonomes, une promesse de futur plus mobile pour les aveugles et malvoyants»  PAGEREF _Toc396740599 \h 19
La vie de la fédération  PAGEREF _Toc396740600 \h 21
Point de vue  PAGEREF _Toc396740601 \h 21
L’avenir nous appartient à nouveau!  PAGEREF _Toc396740602 \h 22
Manifestations  PAGEREF _Toc396740603 \h 24
FSA interne  PAGEREF _Toc396740604 \h 29
Assemblée des délégués 2018  PAGEREF _Toc396740605 \h 29
Faites savoir l’importance de libérer nos lignes de guidage  PAGEREF _Toc396740606 \h 32
«La technologie, pilier de l’inclusion»  PAGEREF _Toc396740607 \h 33
Concours lecteurs  PAGEREF _Toc396740608 \h 35



Photo page de couverture : Dans un quartier résidentiel un homme, la quarantaine, vêtu d'un manteau bleu, traverse en confiance un passage piéton. Il tient à plat dans sa main gauche un smartphone et balaie de la main droite avec sa canne blanche. En arrière-plan on distingue des éléments de chantier, avec pour légende : La technologie aide au quotidien Luciano Butera, responsable du service Technologie & Innovation, dans sa mobilité et son autonomie.
Le téléphone GPS dirigé vers l’avant lui indique la direction à suivre alors que sa canne blanche lui garantit sa sécurité dans un espace public rempli d’obstacles. Photo : Markus A. Jegerlehner

Editorial

Chère lectrice, cher lecteur,
À l’écoute ou entre les mains, voici un «Clin d’œil» presque automnal, puisqu’il vous rappelle la journée de la Canne Blanche (JCB). Chaque 15 octobre représente une date phare pour toutes les sections de la FSA qui l’animent selon le thème imposé et les moyens mis à disposition. 2018 va au plus près de nos besoins dans ce quotidien de citadines et citadins qui voit s’allonger la liste des dangers liés à notre mobilité, à l’exemple des objets ou des personnes qui encombrent encore trop souvent nos lignes de guidage.
«Mobilité» est le thème central: elle est indispensable pour rejoindre les CFR qui se réorganisent; elle est technique pour favoriser l’inclusion selon Accesstech; elle est géolocalisée sur votre smartphone; elle est expertisée lors de la prise d’un chien-guide; elle est époustouflante avec le boîtier TomPouce; elle est expérimentale dans les bus; elle est révolutionnaire avec les lunettes eSight, toute votre autonomie à découvrir sous différentes formes dans ce numéro.
Votre curiosité étant comblée sur les innovations, «Clin d’œil» vous rappelle les fondamentaux de notre mobilité par celle qui paraît incontournable et indispensable, notre moyen auxiliaire, notre signalement qui suscite l’attention et le respect du grand public, notre protection, soit notre canne blanche ou notre chien-guide. Et pour être véritablement à l’aise dans sa sécurité et ses déplacements, rien ne vaut plus qu’un cours de locomotion (financé par l’AI) et partagé avec les instructeurs spécialisés ou éducatrices et éducateurs pour chien-guide.
Ce numéro ne serait pas complet sans les rubriques réservées à un compte-rendu sur le déroulement et les prises de position de l’Assemblée des Délégués, tenue le 16 juin dernier à Berne, et à la vie de la fédération, ses nombreuses activités et sa présence dans les régions le 15 octobre.
Je vous souhaite de vivre un bon moment d’information et de détente, persuadé que vous y trouverez contentement et encouragement pour une belle suite autonome dans la confiance.

Recevez toutes et tous de chaleureuses salutations.

Andrea Zullo, président de la FAFR

Photo: Portrait de Andrea Zullo avec pour légende :
Andrea Zullo, président de la section fribourgeoise. Photo: m.à.d.

Forum

Révolution pour les malvoyants
Hervé Richoz, rédacteur «Clin d’œil»

«Time Magazine» considère la lunette eSight comme une des meilleures inventions de 2017 et les premiers malvoyants suisses à l’avoir testée n’en reviennent toujours pas de ce qu’ils (re)voient! Une expérience immersive qui vous (re)plonge dans du quotidien que vous pensiez à jamais perdu!

Travailler, lire un PowerPoint en assemblée, reconnaître les gens au loin, identifier des rues, figer des détails ou avoir vu un théâtre à Martigny, c’est à nouveau possible grâce à eSight 3 qui débarque en Suisse. Les émotions fusent: «Wouah, je peux enfin voir les photos et vidéos que partagent mes petits-enfants» ou «je n’avais plus vu mes montagnes de si près»... Tableaux noirs, écrans de télé, d’ordinateur, documents, avec la réalité augmentée tout est ramené en clarté et netteté à vos yeux et agrandi jusqu’à 25x dans ce masque au design élégant et futuriste (www.esight.ch).


Photo: Bandeau: une partie d'un visage féminin souriant porte le masque eSight de couleur blanche, sans légende: Photo H. Richoz

Témoignages

J’ai parcouru le numéro de «Clin d’œil» 2-2018 et son très bel article sur la greffe de cornée. Votre journal FSA est un bien beau journal qui mêle habilement aspects scientifiques, vie sociale et émotion. Bravo encore!
Philippe Eckert, resp. de la médecine intensive au CHUV

Votre journal des membres est particulièrement bien rédigé dans les deux langues si bien que j’ai du plaisir à le lire.
Luciano Ortelli, membre FSA

Je vous remercie pour l’envoi régulier du journal des membres de la FSA. Je le lis avec une grande joie en particulier pour ses impulsions positives et le courage qu il me procure à moi qui «entre en malvoyance». Il m incite  exactement comme votre fédération  à continuer à apprendre et à espérer, même si j avance vers mes 70 ans.
Marina Gentile, membre FSA /traductrice spécialisée

Envie de témoigner votre plaisir? Contactez la rédaction par téléphone ou par mail: redaction@sbv-fsa.ch




Les gens

Luciano Butera
Les défis quotidiens subsistent
Roland Erne, rédacteur «der Weg»

Luciano Butera a dû apprendre à vivre sans voir. À l’école déjà il fait le pari du potentiel des moyens auxiliaires électronique. Aujourd’hui responsable du service spécialisé Technologie & Innovation de la FSA, cet ancien étudiant en informatique à l’EPF Zurich développe pour lui et ses congénères des solutions en phase avec les technologies d’aujourd’hui.

Aveugle de naissance et issu d’une famille calabraise, Luciano Butera a dû s’habituer à s’entourer par plus que sa famille de Herzogenbuchsee. À quatre ans déjà, il était interne à l’École pour aveugles de Zollikofen. «C’était ma réalité qui comptait d’autres spécificités», concède-t-il aujourd’hui modestement, sans cacher que cette situation n’a pas toujours été facile à vivre. Lier son histoire personnelle à son quotidien scolaire lui permit d’être «présent aux deux endroits», ce qui fut riche en enseignements et développement de l’autonomie.

L’aide des supports de cours numériques
Titillé par les mathématiques et les sciences naturelles, il entre au Freie Gymnasium de Berne où il se trouve être le seul élève en situation de handicap visuel dans une classe ordinaire. Son goût du savoir est nourri grâce à des supports de cours en partie numériques. Souffrant de rétinite pigmentaire, il organise son temps libre pour envisager des études en informatique avant de décrocher sa maturité C. En plus de la connaissance, Luciano Butera voulait aussi pouvoir appliquer, examiner et comprendre. Les perspectives professionnelles ont notamment guidé son choix de l’EPF Zurich: «L’informatique est un domaine qui permet de travailler de manière autonome», dit ce jeune quadragénaire pour expliquer sa préférence. Pendant son cursus, qui exigeait logiquement de lui une pleine concentration, il a pu compter sur le soutien de ses colocataires qu’il connaissait du gymnase, qui lui ont notamment préparé le matériel didactique. «J’arrivais vite à mes limites en matière de prise de notes», se souvient Luciano Butera. Il n’a pas non plus oublié la difficulté à trouver un travail après avoir obtenu son diplôme en 2003.
Un stage chez Swisscom effectué en cours d’études lui a ouvert des portes dans une start-up affiliée, occupée à des projets sur la reconnaissance vocale ou un système de prise de notes par oral. Sa formation continue en management à l’Université de Saint-Gall (HSG) lui a ouvert les portes de la FSA et son service spécialisé T&I fondé en 2013. Après avoir développé le concept en tant que chef de projet, il a repris la direction du service fin 2014.

Des facilités grâce aux apps
Sa fonction lui permet d’envisager comment faciliter la vie des personnes aveugles et malvoyantes. Outre l’optimisation de produits accessibles à tous en collaboration avec des entreprises industrielles ou du secteur tertiaire, Luciano Butera, et son équipe, procède aussi à de multiples tests, au développement d’app maison avec pour distinction le fait qu’elles se démarquent par leur simplicité d’utilisation. Pour y parvenir, le service spécialisé dirigé par Luciano Butera a constitué un groupe test d’utilisateurs aveugles et malvoyants dont les avis permettent d’améliorer les produits. Ainsi les retours sur l’application «Recunia» qui permet d’identifier les billets de banque suisses (pour iPhone, lancée fin 2017) mentionnent que l’app ne fonctionne pas fiablement dans l’obscurité. Une mise à jour prochaine devrait permettre de tirer parti du capteur de lumière afin d’informer l’utilisateur que la luminosité est insuffisante.
Autre demande d’utilisateurs, l’application e-kiosque pour iOS et Android qui permet de lire en ligne près de 70 journaux intègre désormais un lecteur audio. L’avenir c’est l’app de navigateur GPS «MyWay» dont une nouvelle version avec des éléments de commande simplifiés devrait bientôt être publiée. Les utilisateurs pourront naviguer, enregistrer et suivre en sécurité et plus facilement des itinéraires récurrents. Le partenariat avec les Lions Suisse-Liechtenstein a enfanté une nouvelle application, appelée «Intros» et en phase de test (cf. p. 8),qui devrait enfin faciliter l’accès aux portes des transports publics et le repérage le long du trajet pour les personnes en situation de handicap visuel.

Une plus grande attention
Luciano Butera estime que les demandes des personnes aveugles et malvoyantes sont désormais bien mieux perçues en général par le public que lorsqu’il était enfant, même s’il a fallu faire preuve de patience: «Les gens font maintenant bien plus attention à nous.» Il précise que l’engagement de la FSA et des organisations faîtières nationales a de l’effet et cite comme exemples des victoires élémentaires comme les marquages tactilo-visuels dans et aux abords des gares ou les dispositifs de signalisation jaunes aux passages piétons et arrêts de tram. Luciano Butera considère que la vie n’est pas tant faite de problèmes mais de défis qu’il convient de relever, conscient qu’un handicap de la vue n’est pas synonyme de barrière insurmontable.


Photo 1: attablé à son bureau près de la fenêtre donnant sur un espace vert, un collaborateur vêtu d'une chemise grise à manche courte tape sur le clavier de son ordinateur. Il porte un casque-micro, avec pour légende: Smartphone, ordinateur et plage braille sont les outils quotidiens de Luciano Butera, responsable du service Technologie et innovation (T&I) de la FSA. Photo: Markus A. Jegerlehner

Photos 2 & 3: dans un lieu résidentiel et arboré, la route est partagée par des barrières de chantier. Du côté gauche une voiture blanche se déplace et de l'autre côté, un homme sac en bandoulière tâte avec sa canne blanche l'espace qui lui est réservé pour son déplacement.
Sur un ilot d'arrêt de tram, un homme en bras de chemise consulte son téléphone, sa canne blanche coincée sous l'aisselle du bras. A sa gauche sur l'arrière défilent bus et voitures et sur sa droite au fond arrive le tram rouge des transports publics bernois, avec pour légende: Pour son autonomie au quotidien, parsemée d’obstacles et de dangers,
Luciano Butera compte sur sa canne blanche et son iPhone qu’il utilise à bon escient. Photo: Markus A. Jegerlehner

Point fort

Une nouvelle approche du déplacement en bus
Roland Erne, rédacteur «der Weg»

N’avez-vous jamais essayé par temps de pluie de garder les mains propres en cherchant la porte du tram? N’avez-vous jamais fait tomber sac ou perruque d’une passagère en tentant d’appuyer sur le bouton d’arrêt de bus? Cela devrait s’arranger avec «Intros», l’app développée par le service T&I de la FSA, en partenariat avec les Lions Suisse-Liechtenstein.

Les smartphones deviennent les fidèles compagnons des personnes aveugles et malvoyantes dans leur quotidien. Ces applications enrichissent la formation initiale en orientation et mobilité offerte par les services de consultation cantonaux, base de l’autonomie. Les mains sales et le visage mâchuré un jour de tempête, Luciano Butera l’a vécu. Responsable du service spécialisé Technologie et innovation de la FSA, il a estimé que le développement d’une application avec le soutien de la section Suisse centrale améliorerait considérablement l’identification et l’accès aux véhicules ainsi que l’utilisation autonome des transports publics (TP).
L’idée provient d’une application présentée il y a trois ans au salon des moyens auxiliaires SightCity et testée alors dans le district allemand de Soest. Le partenariat FSA avec les Lions lors de leur centenaire mondial en 2017 a facilité la réalisation d une application spécifique pour un essai pilote avec des entreprises suisses de bus. L application, financée par la vente des quelque 250 000 timbres spéciaux Lions, doit non seulement faciliter la vie des personnes aveugles et malvoyantes de tous âges, mais aussi celle des personnes âgées et des parents poussant poussette: «Nous voulons façonner l’avenir», a souligné Carlos Rieder (Lions-Club Lucerne-Habsbourg).

Avant d’interagir entre véhicule et passager
En tant que chef de projet, Luciano Butera s’est focalisé ces derniers mois sur le lancement de l’application «Intros», coopération avec l’entreprise logicielle de Dresde visorApps (fondée par un informaticien aveugle) et Trapeze, le fournisseur de solutions matérielles et logicielles aux transports publics européens. L’enjeu était alors de veiller à la «séparation entre application et composants du bus», car en tant qu’acquéreurs potentiels, les entreprises de transports publics suisses collaborent avec moult fournisseurs car l’application doit communiquer par Bluetooth directement avec l’ordinateur de bord des bus de ligne. Luciano Butera affirme: «La clé de voûte du projet a consisté à définir cette grammaire à affiner après la phase pilote qui commence mi-août 2018, notamment grâce aux feedbacks.» Jusqu’à fin octobre, les Zugerland Verkehrsbetriebe (ZVB) et la ligne de bus 36 (Baar–Steinhausen) ainsi que Baselland Transport AG (BLT) et la ligne de bus 47 (Muttenz–Bottmingen Schloss) participent au projet pilote.

Évaluateurs en grand nombre souhaités
Dans les gares routières, les pôles d’échange tram/bus complexes, l’application «Intros» (conçue d’abord pour iOS 11.3 et plus, plus tard pour Android), permet une interaction véhicule-passager, soit une assistance primordiale pour les personnes en situation de handicap visuel. Sur le smartphone sont affichés le numéro de la ligne et le terminus avec alerte acoustique à son arrivée. Avec un son et une manipulation, l’app déclenche l’ouverture de la porte évitant de devoir se salir en tâtant tout le bus. Luciano Butera démontre: «En tant que passager, j’appuie sur ‹Monter› lorsque mon bus arrive, j’attends le signal d’ouverture des portes, je monte et je circule jusqu’à l’arrêt souhaité. J’appuie alors sur ‹Descendre›, ce qui actionne un mini boîtier du bus incluant un ordinateur et un haut-parleur, puis l’ouverture de la porte.» Les tests doivent fournir des indications sur la charge de travail, la faisabilité, la convivialité d’utilisation et le potentiel d’amélioration tout en assurant que l’application de la FSA sera prête pour une mise sur le marché en 2019 – y compris avec un modèle d’octroi de licences pour le plus grand nombre possible d’entreprises de transports publics.

Photo: reproduction de l'écran d'un smartphone sur laquelle apparaît la liste des bus et trams qui arriveront dans les 10 prochaines minutes. C'est l'app "Intros" en test et un message, encore en allemand, invite à demander l'ouverture des portes du bus, avec pour légende:
"Intros" fait la demande de l'ouverture des portes du bus. Photo: FSA



Encadré
App recommandées
• Achat de billets: Fairtiq (paiement une fois le trajet effectué) et CFF Mobile (horaire, numéros d’urgence, etc.)
• Prochains départs bus, trams: Time for coffee (toutes directions)
• Orientation: Apple Plans, Google Maps (les classiques)
• Navigation GPS: My Way Classic (app FSA) et BlindSquare
• Recherche: AroundMe (café, cinémas, hôtels, shops, administrations, etc. autour de soi)

Encadré
Premier test grandeur nature
Le 26 juillet 2018, Luciano Butera, responsable T&I, a invité les membres de la section Suisse centrale de la FSA à la gare routière de Baar (ZG) pour un premier test de l’app «Intros».
Via le smartphone, les bus du ZVB sont annoncés, leur trajet énoncé et le chauffeur informé du besoin de monter ou descendre sur le parcours. «Intros» ouvre une nouvelle dimension dans l’autonomie des personnes en situation de handicap visuel et c’est aussi une volonté qu’une telle innovation soit introduite partout le plus rapidement possible. Ar


Photos 1-3: les membres FSA sont massés sur l'arrêt de bus, maintenant leur canne blanche et consultent leur téléphone sous l'œil d'accompagnants. Un homme portant chemise bleue entre par l'entrebâillement de la porte avant du bus. Le même homme est assis à sa place et téléphone près de l'oreille écoute l'annonce des prochains arrêts, avec pour légende: Seul un test grandeur nature apporte des réponses. Photo: FSA



Un couple qui s’apprivoise et s’observe
Hervé Richoz, rédacteur «Clin d’œil»

Rania Python est la nouvelle interlocutrice des clients de Retina Suisse en Romandie. Pour rejoindre son travail, cette maman trentenaire peut compter sur son chien-guide Yoda, imposant labrador retriever noir avec lequel elle se sent protégée. La fluidité et la sécurité de ces «couples» particuliers fait l’objet d’une expertise après six mois de fonctionnement.

Alors qu’il est vécu comme un compagnon et qu’il nourrit plein de sentiments, un chien-guide reste au sens de l’assurance-invalidité (AI) «un moyen auxiliaire remis en prêt et destiné à la mobilité des personnes en situation de handicap visuel.» Comme nous parlons en l’occurrence d’un «moyen auxiliaire vivant», les habitudes peuvent influer sur la sécurité et l’harmonie de ce couple à nul autre pareil. Bien que le chien-guide ait suivi une formation rigoureuse, ce couple va modeler son histoire en fonction du style de vie et des besoins spécifiques du détenteur du chien. Et c’est le rôle de Denise Javet, experte mandatée par l’OFAS, de vérifier comment s’est installée cette belle histoire. Pour le couple constitué, ce moment n’est rien moins qu’un examen stressant.
Rania Python confirme: «Bien que Yoda soit mon troisième chien-guide, l’expertise est toujours un moment charnière, mais Denise Javet sait dire les choses avec délicatesse.» Instructrice indépendante O+M (orientation et mobilité) et réadaptation visuelle du bureau optimisevision.net, Denise Javet accompagne des membres FSA et Retina dans la préservation de leur autonomie. Elle est, cet après-midi, sur le chemin du retour d’une expertise effectuée le matin même et croise le couple Rania-Yoda. L’occasion est belle d’évoquer l’expertise effectuée en 2015 qui s’est conclue positivement en ces termes: «Yoda est tranquille, il prend son temps, Madame Python et Yoda forment un tandem qui se déplace en sécurité et la relation entre eux est harmonieuse.»
L’expertise consiste en l’observation pendant environ 45 minutes, hors transports publics, du comportement et de la sécurité du couple sur un trajet donné. Une quarantaine de facteurs avec trois niveaux de gravité entrent en considération pour le chien (gestion des obstacles, écoute des signaux auditifs, rythme du guidage etc.) et une dizaine de critères pour le détenteur (interprétation des messages du chien, correction, motivation, vitesse etc.). L’examen pourrait échouer si le chien ne détecte pas suffisamment les obstacles en hauteur, s’il renifle trop souvent «oubliant de guider» ou s’il ne contourne pas assez l’obstacle pour protéger le détenteur. Agissant comme il a été enseigné, le chien peut ne pas comprendre ce que son maître attend de lui et Denise Javet de rajouter: «C’est comme avec un enfant, le chien a besoin d’instructions claires et l’éducation ne s’arrête jamais.» Le cas échéant, les conclusions de l’expertise seront corrigées par le couple avec le soutien de l’instructeur de l’école de chiens-guides.
Aujourd’hui fluide et à l’aise sur le chemin du bureau Retina, Rania Python confesse qu’à la naissance de sa fille, elle a mesuré toute l’importance d’un cours de locomotion «dans le cas ou Yoda serait indisponible» et ajoute: «Surtout le soir, avec Yoda 40 kilos, je me sens mieux en sécurité qu’avec ma simple canne blanche.»

Photo: devant l'entrée vitrée de l'hôpital ophtalmique, une belle jeune femme avance déterminée avec son chien-guide. Elle porte une robe blanche avec de grands motifs colorés. Sa posture est exemplaire dans la manière de tenir son chien-guide, un labrador noir imposant, avec pour légende: Avec l’imposant Yoda, Rania Python se sent et se déplace en toute sécurité. Photo: Fondation Asile des aveugles

Un seul cours et l’autonomie grandit
Hervé Richoz, rédacteur «Clin d’œil»

Préserver son indépendance en suivant un cours de navigation, c’est ce qu’ont vécu six participants en Valais, tous enchantés de s’être inscrits. Ce succès à la découverte de l’app BlindSquare est une invitation à tous les membres FSA à s’approprier les bonnes pratiques, car les technologies sont appelées à prendre de plus en plus d’importance dans notre mobilité et notre sécurité. Pour votre serviteur, c’est une expérience personnelle réussie.

«Autour de moi» est une fonction de l’application BlindSquare. Sitôt activée, mon iPhone m’annonce la boulangerie à «100 m à 7 h», la gare à «200 m à 5 h», la poste à «30 m à 1 h»… Perdu ici, à Lugano ou à Bruges? Je secoue mon téléphone et la voix m’indique mon emplacement et le numéro de la rue. Plus fort encore, je lui fais croire que je suis à la gare de Spiez et BlindSquare «simule ma présence» pour me dire où sont les restaurants, la pharmacie, le musée, etc.. Fabuleux, non?

Bien démarrer avec un cours
Malvoyants et aveugles participants aux cours de l’École de la pomme sont unanimes, comme Marc Champod: «C’est plus facile de faire le premier pas ensemble pour pouvoir expérimenter ensuite.» Avec le groupe, deux jours durant j’ai pu apprendre à rejoindre le magasin du village, identifier le prochain bancomat, trouver un endroit pour l’apéro ou localiser l’arrêt de bus. Ensuite, parce que tout le monde ne vit pas en ville, parce qu’il n’y a pas toujours des gens à proximité, parce que la luminosité peut changer, j’ai appris à fixer des «points balises». Elio Medici lui aussi, qui a même osé la nuit tombée se balader seul avec son chien-guide vers ce hameau inconnu le matin même. Quant à moi, je retrouve désormais l’endroit précis où débute ce raccourci pratique vers le sous-voie de la gare. Enfin, et les malvoyants vont apprécier, sur la carte à l’écran, BlindSquare corrige en permanence mon trajet de plusieurs kilomètres vers l’amie qui m’attend ou vers un centre médical d’urgence.

Un tableau presque idyllique
L’avantage de progresser ensemble m’a permis de ne plus douter et de profiter des avancées (et surtout des déboires) du groupe. Alors oui, BlindSquare ne supplée pas à un cours de base en locomotion, il peut être imprécis sur ma position si je suis sous une margelle, nécessite d’être connecté au réseau et consomme ma batterie. Oui, il me croit parfois sur le trottoir de gauche alors que je suis à la bonne hauteur sur le trottoir de droite. Mais n’est-ce pas génial d’être la «rose des vents» et se tournant entendre les magasins, les lieux de vie nocturne et découvrir tant de choses autour de soi? N’est-ce pas sécurisant de se faire envoyer un point précis et se sortir d’une impasse en l’intégrant immédiatement dans son téléphone? Moi, ça me change la vie…


Photo: encore dans l'ombre matinale d'une journée ensoleillée à la montagne, six aveugles et malvoyants paramètrent, debout près d'un bus, les destinations qu'ils souhaitent atteindre plus tard. Ils sont justement dans un carrefour routier dans lequel s'engage derrière eux un bus de livraison blanc, avec pour légende: Premiers pas avec «BlindSquare», le smartphone indique la direction à
suivre. Photo: Hervé Richoz

Encadré
De l’importance d’un «cours de loco»
Disons le tout net: un cours de locomotion ne se réduit pas au maniement de la canne blanche, mais positionne la personne dans sa représentation spatiale, son ouïe, son orientation. Pour les personnes qui «forcent» leur résidu visuel, qui ne sont pas prêtes à se munir d’une canne blanche, la tentation est grande de faire l’économie d’un cours (pris en charge par l’AI). Ce faisant, ces personnes «improvisent», prennent le risque de ne pas être comprises ou visibles dans la rue. Elle ne le sauront que trop tard, mais ces agissements équivoques ou inadéquats les mettent en danger et elles auront à «désapprendre» les postures inadéquates lorsque leur vision évoluera, lors de la prise d’un chien-guide ou dans l’utilisation de GPS sur smartphone par exemple. Les spécialistes O+M des services de consultation cantonaux sont là pour vous apprendre des stratégies individualisées et sûres qui répondent spécifiquement à vos besoins d’autonomie. hr


Encadré
Dès 5 personnes, un cours «utilisation smartphone» peut démarrer dans votre région (022 548 34 30, www.ecoledelapomme.ch). Plus de raison d'hésiter.




Coup de pouce à la fluidité
Hervé Richoz, rédacteur «Clin d’œil»

Depuis fin 2017, le petit boîtier infrarouge-laser TOM POUCE® – clipsé sur n’importe quelle canne blanche – définit plus précisément l’horizon de la personnes malvoyante et permet à la personne aveugle de se risquer à plus d’autonomie. Découverte à Neuchâtel de ce qui se rapprocherait d’un «chien-guide électronique» et dont le maniement s’enseigne.

Ce matin ensoleillé de printemps, une personne aveugle chemine à l’aise entre les six terrasses de la «Place des Halles», baignée de fraîcheur et emplie des sons de la cité à l’heure du café. Françoise Witschi balaie harmonieusement sur ce parcours incurvé en suivant «l’absence de vibration» ce qui signifie que l’espace devant elle est libre d’obstacles. Plus loin, la vibration devient forte et c’est un sursaut de stress pour notre sexagénaire qui doit chercher un espace étroit entre le mur et cette voiture de livraison mal garée au milieu de la ruelle. Avec Benoit Lepert, son instructeur, Françoise apprend à jouer avec la portée du faisceau infrarouge du «TOM POUCE® III» pour situer l’espace libre devant elle. Il lui demande: «Là, comment vous sentez-vous?» Ce à quoi elle rétorque: «Je crois que je veux aller trop vite, non?» Amusé, le tandem rappelle que toute autonomie requiert des apprentissages ou d’avoir suivi un cours de locomotion.

Exploration fine et sécurité
L’espace public contemporain est constitué d’espaces fermés ou ouverts où se mêlent trafics et piétons. Maîtriser sa capacité à localiser des nouveaux repères comme des angles de bâtiment, des entrées de magasin, des grenettes, un îlot central, des feux piétons, des molocks, des abris-bus etc. s’apprend avec Tom Pouce. Avec le faisceau infrarouge (plus précis qu’un ultrason), l’exploration de l’espace sécurisant ou du repère désiré peut commencer «du plus éloigné au plus près», soit 6, 4, 2 m ou vertical. Si la canne blanche informe sur ce qui est au sol, Tom Pouce se charge d’avertir avec une forte vibration tout obstacle en hauteur dès 70 cm. Dès 6 à 10 m c’est un faisceau laser qui prend le relais pour aider à s’extirper d’une gare routière par exemple. Françoise n’en est pas encore là, car son besoin présent est d’une autre nature.

À l’intérieur aussi
Depuis l’an passé, Françoise se rend seule à l’«Hôtel des Associations» pour participer aux échanges de paroles organisés par l’assistante sociale de Centrevue. Veuve et n’ayant pas repris de chien-guide, elle tient farouchement à son indépendance. Toutefois, le nord de la gare est bruyant et complexe à traverser avec cette avenue de la gare, cette rue des Sablons et ce faubourg de la gare qui forment un «Y». De plus, le passage piétons n’est pas perpendiculaire à la route. TOM POUCE® permet à Françoise Witschi de «prendre le bon axe» en localisant le bout du muret en face. Aisément, elle adapte ensuite la portée du faisceau et descend à vive allure l’avenue de la gare. À la voir si fluide, on se demande comme elle fait pour balayer bien centrée entre le mur bordé de poteaux sur la droite et les top-case des motos mal garées sur la gauche. Rien n’arrête Françoise, pas même les deux sas d’entrée de la maison, ni cette colonne centrale qu’elle effleure à peine en rejoignant par les longs couloirs la salle de réunion. Elle conclut: «Quand je ne suis pas fatiguée, Tom Pouce c’est beaucoup moins de stress dans mes déplacements.»


Photos 1-3: une femme, avec des vêtements clairs remonte un trottoir entre un mur des deux-roues inégalement parqués. Vue de détail sur le boîtier TomPouce clipsé sur la canne blanche, qui fait entrevoir les poussoirs commande. La même dame traverse sur un passage piéton d'un carrefour routier en forme de "Y" et une circulation dense, avec pour légende: Sous l’œil vigilant de l’instructeur Benoit Lepert, Françoise Witschi déambule aisément dans des environnements complexes.
Photos: Hervé Richoz

Encadré
Le boîtier TOM POUCE® (actuellement env. 600 g) est distribué depuis mi-2017 par Centrevue.ch à Peseux / NE, 032 886 80 40. Centrevue propose des ateliers découverte et coordonne le cofinancement par l AI.




Avenir: la «SmartShuttle» devant votre porte?
Roland Erne, rédacteur «der Weg»

Grâce à des autorisations exceptionnelles délivrées par l’Office fédéral des routes OFROU, de premiers tests sont actuellement réalisés avec des petits bus autonomes. Un jour peut-être, vous attendrez la navette devant chez vous, mais les déplacements sans chauffeur n’en sont toutefois qu’à leurs balbutiements.

Leur vue suscite curiosité et étonnement plus qu’admiration: des navettes aux couleurs CarPostal circulent actuellement en phase de test sur les routes suisses (lire l’interview qui suit). Elles semblent avoir été extraites d’un carrousel pour enfants et si elles tournent en boucle, elles ne sont pas réservées aux tout petits. Ces véhicules, dont l’utilisation est rigoureusement limitée en phase de test, ont pour objectif ambitieux d’intégrer un jour le réseau de transports publics. Ils pourraient devenir une sorte de taxi collectif autonome susceptible de damer le pion à leurs concurrents traditionnels, être plus économiques que des bus de quartier peu fréquentés. La Poste, les CFF, les EPF ou les sociétés d’énergie se disent convaincues et en coopération avec les communes, villes et cantons impliqués évaluent le potentiel de ces minibus autonomes.

Accompagnement durant la phase test
Ces «shuttles» automatisées sont conçues actuellement exclusivement par des fabricants français comme Navya ou EasyMile. Ces navettes électriques de 4,8 mètres de long pour 2 mètres de large seulement sont truffées de batteries et de capteurs sophistiqués qui leur permettent un rendement et une précision de conduite au centimètre, identifiant de manière fiable les obstacles et signalisations. La conduite automatisée au pas, soit à 20 km/h au maximum, est basée sur la mesure électronique préalable de trajets prédéfinis grâce à des cartes 3D. En phase de test, une personne disposant d’un permis de conduire se trouve toujours à bord pour accompagner jusqu’à dix passagers et en cas d’urgence stopper la navette.

Test gratuit à Sion
Dès juin 2016, Sion (VS) a été un territoire pionnier. Le projet «SmartShuttle» de CarPostal et ESR a été étendu de la gare à la Vieille Ville. Ailleurs, les Verkehrsbetriebe Schaffhausen (Neuhausen), les Transports publics fribourgeois TPF (Marly) et les Transports publics genevois TPG (Meyrin) ont été intégrés. Les CFF (Zoug) ainsi que Berne et Zurich, notamment, ont aussi manifesté leur intérêt pour des essais pilotes.


Photos 1-3: sous le regard intrigué de l'observatrice chauffeur, un chien-guide noir emmène son maître malvoyant dans une navette blanche parsemée de couleurs fluo violet, vert, orange, bleu du sponsor ESR. La même personne, habillée du chapeau du polo de l'équipe de foot italienne, est assise durant le trajet dans la vielle ville de Sion. La même personne et son chien-guide descendent à l'arrêt sur la place de la Gare de Sion, avec pour légende: Georgy Beney, membre FSA, et son chien Bouddha testent la navette autonome en vieille ville de Sion en présence d’une observatrice chauffeur. Photos: Hervé Richoz

«Véhicules autonomes, une promesse de futur plus mobile pour les aveugles et malvoyants»
Roland Erne, rédacteur «der Weg» et Joël Favre, collaborateur Défense des intérêts (dossier sécurité routière)

Trois questions à Sigrid Pirkelbauer, responsable pour l’ASTRA du domaine Gestion du trafic et des innovations à l’Office fédéral des routes.

Quels effets ces minibus autonomes, les «Smart-Shuttles», auront-ils sur le transport des personnes aveugles ou malvoyantes au quotidien? Est-ce que des personnes concernées sont impliquées dans les tests?
La mobilité devrait devenir plus simple et surtout plus flexible pour les personnes aveugles ou malvoyantes grâce aux véhicules autonomes. En effet, un véhicule entièrement automatisé peut emmener de façon autonome une personne du point A au point B et la présence d’un conducteur ou d’une conductrice avec permis ne sera plus requise. Des tests ont lieu actuellement à Sion (VS), Marly (FR), Neuhausen am Rheinfall (SH) et Meyrin (GE) sur la voie publique avec des «SmartShuttles». Ces dernières peuvent être utilisées par tout un chacun, y compris bien entendu par des personnes atteintes de handicap visuel.

Comment la sécurité sera-t-elle assurée en l’absence d’une personne accompagnante avec permis de conduire qui intervient actuellement en cas d’urgence?
Durant les tests qui ont lieu actuellement, il y a toujours un accompagnant dans les «SmartShuttles». En cas de situation critique, il peut interférer dans le pilotage du véhicule et la sécurité est ainsi assurée. La possibilité de garantir que les véhicules autonomes puissent rouler en toute sécurité même sans personne accompagnante à l’avenir fait actuellement l’objet de discussions internationales auxquelles participent aussi des experts suisses.

Quand et comment ce type de mobilité collective doit-il être intégré dans le système de transports publics, dans quelle proportion et à quels coûts?
À l’heure actuelle, il est impossible de dire quand et comment ce type de mobilité collective sera intégré dans les transports publics et dans le système global de mobilité. Toutefois, associés aux autres possibilités qu’offrent la numérisation, les télécommunications et les services Internet, ces véhicules à la technologie de pointe offrent des opportunités multiples d’amélioration du système des transports. Car ces associations peuvent être à l’origine de prestations inédites: par exemple des bus sans chauffeur axés uniquement sur les besoins des clients (p. ex. prise en charge à domicile) pour des trajets hors réseau de lignes, ou de l’auto-partage sans lieu prédéfinis, divers besoins en mobilité à réserver via une application. Toutefois, un engagement numérique non coordonné pourrait occasionner un surplus de trafic et des trajets à vide, si les utilisateurs veulent juste un gain de confort ou une offre supplémentaire à la mobilité privée. Ceci aurait pour conséquence une baisse de l’efficacité énergétique, une consommation en hausse avec une pollution plus importante de l’air. C’est pourquoi la Confédération travaille actuellement sur plusieurs niveaux pour saisir les opportunités que représentent l’automatisation et le numérique, tout en réduisant les risques au maximum.

App SmartShuttle disponible sur GooglePlay et AppStore.

Photo: Portrait de Sigrid Pirkelbauer, sans légende
La vie de la fédération

Point de vue
Giuseppe Porcu, membre du comité fédératif

Chère lectrice, cher lecteur,
Dans notre société, il est fréquent de juger autrui en fonction de ses limites. Nous, personnes aveugles et malvoyantes, sommes aussi trop vite mises à l’écart et cantonnées à des tâches subalternes. Nous ne pouvons le tolérer. Un handicap visuel, aussi pénible qu’il soit, ne définit ni notre personnalité, ni nos aptitudes.
Des musiciens, écrivains, peintres et scientifiques de renom sont aveugles. Leur handicap leur permet de se focaliser sur leur œuvre, et ils le font à merveille. La plupart d’entre nous souhaitent simplement vivre correctement malgré un handicap et être reconnus comme des membres à part entière de la société. Est-ce trop demander?
Que pouvons-nous faire pour atteindre cet objectif? Nous devons défendre ardemment, mais de manière sympathique et parfois avec un clin d’œil, nos demandes et besoins. Nous devons essayer de ne pas demander à autrui davantage que ce que nous sommes disposés à donner.
Nous devons assurer la représentation de nos propres intérêts de manière efficace et parvenir à sensibiliser autrui à nos demandes et besoins. Chacun peut y contribuer. Les mots-clés sont «Défense des intérêts» et «Bénévolat». Nous obtenons un bien meilleur effet, à long terme aussi, lorsque nous expliquons nous-mêmes le maniement de la canne blanche, le travail d’un chien-guide et la manière dont nous nous déplaçons dans l’espace public et privé que si nous demandons à un voyant de le faire. Peu importe alors que le public soit une classe, des usagers des transports en commun, des voisins ou d’autres groupes sociaux importants pour nous. Chacun devrait être prêt à donner un peu de son temps libre pour cette cause. Même un succès modeste est source de satisfaction et élargit nos horizons.
Ce n’est pas seulement la qualité, mais aussi la quantité des efforts qui est déterminante! Elle permet en effet d’attirer l’attention des médias, des autorités et de la société. En définitive, nous le constatons nous-mêmes: «Ensemble, on voit mieux!»


Photo: Portrait de Gisueppe Porcu, sans légende:
Photo: Alfred Rikli

L’avenir nous appartient à nouveau!
Corina Bauert, responsable CFR Lucerne

La rigueur budgétaire instaurée par des plans d’affaires revisités dans l’urgence vise à réduire notre déficit. À Lucerne, comme dans les quatre autres centres de formation et de rencontre (CFR) de la FSA, les temps ont été durs dernièrement, mais… «Nous avons réussi!». Au final, cet effort «en a valu la peine» car à Lucerne, le CFR a dû en plus emménager dans de nouveaux locaux.

Le CFR Lucerne savait depuis l’été 2016 qu’il allait devoir déménager, car le bâtiment à l’Allmendstrasse allait être détruit. L’équipe a de suite entamé des recherches et visité un certain nombre de locaux. Suite à la décision du comité fédératif de fermer les CFR en avril 2017, la première priorité a été de rédiger un plan d’affaires. La pression du bail résilié nous a contraint à imaginer une alternative. La piste esquissée durant l’été 2017 s’est avérée judicieuse. Suite à un changement de locataire, la surface laissée vacante à la Ebenaustrasse était susceptible de nous convenir. Malgré une superficie réduite de 140m2, l’espace est lumineux, certes tortueux, mais déjà bien aménagé. Dans la confiance et l’optimisme, le déménagement a été intégré au businessplan, finalement approuvé par le comité fédératif en octobre 2017. Les réductions de postes annoncées suite à la décision de fermeture des CFR (suspendue en décembre 2017 par le comité fédératif) ont été reportées à 2019.
Bien qu’ayant engendré quelques surcoûts, la stratégie visant mi-avril 2018 à se concentrer sur le déménagement s’est avérée payante. L’équipe pouvait quelques mois plus tard reprendre son souffle et inaugurer le nouveau CFR. En tant que responsable je pouvais dire: «Nous avons relevé un défi de taille dans des conditions délicates. Le soulagement est perceptible chez tout le monde ou presque. Je suis fière de tous les utilisateurs du CFR qui nous ont soutenus vaillamment, de notre équipe qui n’a pas compté ses heures supplémentaires et de tous les responsables CFR, qui ont élaboré de solides plans financiers.» Désormais, «les feux sont à nouveau au vert», le calme d’usage et la décontraction requise pour l’application rigoureuse des mesures indispensables.

Photo: sous le conseil expert de l'animatrice, trois personnes en situation de handicap visuel s'attellent à la création de carte. Devant eux sur la table sont disposées les couleurs et les pinceaux, avec pour légende:
Joie retrouvée pour l’atelier créationde cartes au CFR Lucerne. Photo: Corina Bauert

Encadré
Nouvelle direction au CFR Lausanne
Changements au CFR Lausanne: la direction du CFR a été reprise au 1er juin 2018 par Jeanene Guye Matthey, collaboratrice de longue date, qui succède à Jean-Michel Boss, qui a pris sa retraite fin juin. L’équipe du CFR est complétée par deux expertes ayant une formation de base dans l’artisanat: Cécile Ponce est orfèvre qualifiée et a démarré une formation continue en éducation sociale; Lucine Baeriswyl est ébéniste qualifiée avec une formation complémentaire en éducation spécialisée.




Manifestations

Section Argovie-Soleure
15.10 JCB 2018: Kurt Stoeckli.
14.11 Journée Jass, Residenz «Bornblick» Olten: Peter Müller.
01.12 Fête de fin d’année, «Aarauer-stube» Aarau: Kurt Stoeckli.
Après-midi fitness, les lundis + Groupes créatifs: les mercredis, Aarau, Ecole-club Migros.
Rencontre café: mensuel à Olten et les 2e mardis du mois à Aarau.
VoiceNet allemand, rubrique 1 2 1

Section Berne
12.10 Visite de la gare de Zurich.

Table ronde: 28.09, 26.10, 30.11, 21.12 au Rest. «Egghölzli» Bern: Jolanda Gehri, 079 339 79 89.

Inscriptions: sektion.be@sbv-fsa.ch ou 076 500 63 21 (19 à 20 h).
VoiceNet allemand, rubrique 1 3 1 1

Section Oberland bernois
18.09 Groupe créatif, Thoune.
19.09 Groupe créatif, Spiez.
28.09 Rencontre du VE, Thoune.
02.10 Groupe Amateur de sens, Meiringen (Thème automne).
09.10 Groupe créatif, Thoune.
Autres dates:
Groupes créatifs A, Thoune: 23.10, 06.11, 20.11, 04.12, 18.12.
Groupes créatifs B, Thoune: 16.10, 30.10, 13.11, 27.11, 11.12, 18.12.
Groupe créatifs, Spiez: 17.10, 31.10, 14.11, 28.11, 12.12.
Rencontre du vendredi, Thoune: 26.10, 30.11.
Groupe Échange, Thoune: 08.10, 10.12.
Groupe loisirs, Spiez «Krone»: 08.11.

VoiceNet allemand, rubrique 1 3 1 2

Section Bienne-Jura bernois
10.10 «Höck plus»: Innocampus AG Biel.
15.10 JCB 2018.
20.10 Loto au Café-Restaurant Fondation Battenberg.
02.12 Fête de l’Avent au Café-restaurant Fondation Battenberg.
12.12 «Höck plus»: Fondue-Plaisir.

«Höck», Fondation Battenberg, chaque 2e mercredi du mois.
VoiceNet, rubrique 1 2 1

Section Fribourg
13.10 JCB 2018, Pl. George-Python avec le Team Suisse Cecifoot,
9 h à 17 h.
16.10 Brisolée à Fully/VS: F. Déglon, 079 247 54 21.
13.11 Visite de la caserne des pompiers Fribourg: Ch. Rollinet,
079 253 30 68.
02.12 Fête de Noël à Bulle: A. Zullo.

Groupes de contact (chaque mois):
Guin: N.Falk, 026 493 14 19, 1er me.
Fribourg: A. Zullo, 079 554 07 16, 1er me.
Morat: B. Imoberdorf, 026 670 85 85, 1er je.
Romont: J.-L. Uldry, 026 652 40 00,
3e me.
VoiceNet, rubrique 1 3 1

Section Genève
21.09 Soirée à thème: Cameroun.
06.10 Sortie marche.
15.10 JCB 2018.
19.10 Soirée à thème: Népal.
03.11 Sortie aux bains thermaux.
16.11 Soirée à thème: fondue.
01.12 (30.11) Marche de l’Escalade.
02.12 Fête de Noël.

Aînés, Salle de Champel : 28.09, 12.10, 26.10, 09.11, 23.1, 14.12.
VoiceNet, rubrique 1 4 1

Section Grisons
26.09 Rencontre «anderssehen», au Bad RagARTz,
découverte de sculputures.
15.10 JCB 2018.
31.10 Rencontres «anderssehen», Coire, programme 2019.
10/11.11 Tournoi nocturne de Torball.
01.12 Après-midi St-Nicolas, Coire.
Informations: Monika Koch, 079 774 81 90, sektion.gr@sbv-fsa.ch et «anderssehen»: 078 704 72 24, kontakt@anderssehen.ch
VoiceNet allemand, rubrique 1 5 1 1 et 1 5 1 2

Section Jura
21-23.09 Sortie d’automne au Tessin.
15.10 JCB 2018.
21.10 Sortie marche.
17.11 Fête de fin d’année.
01.12 Tournoi de carte.
VoiceNet, rubrique 1 5 1

Section Neuchâtel
Oct. Balade et torrée.
15.10 JCB 2018.
09.12 Fête de Noël.
VoiceNet, rubrique 1 6 1

Section Suisse nord-occidentale
29.09 Marche, Erika Hammel.
15.10 JCB 2018.
27.10 Marche, Barbara Böttinger.
03.11 Soirée Famille.
24.11 Marche, P. & V. Geiger.
15.12 «Winterbummel», R. & O. Meister.

Groupe de contact: le 3e mercredi du mois, Bâle, Blindenheim.
Table ronde: le 1er vendredi du mois, Bâle, restaurant «Klybeck Casino».
VoiceNet allemand, rubrique 1 6 1

Section Suisse orientale
22.09 Activité d’automne «un après-midi équestre».
07.10 Marche «Landmark».
01.12 Fête de l’Avent au KBZ St-Gall.
VoiceNet allemand, rubrique 1 7 1 2

Section Valais
16.09 Théâtre audiodécrit, Martigny, Les Alambics.
11.10 Sortie aux Bains de Lavey.
15.10 JCB 2018.
15.12 Fête de Noël.
VoiceNet, rubrique 1 7 1

Section Vaud
18.09 Visite de la Chocolaterie Bloch à Courtelary.
01.10 Marche à Pully.
05–13.10 Voyage au Tyrol.
15.10 JCB 2018 à Lausanne.
22.10 Brisolée à Saillon.
05.11 Sortie raclette à Morges.
08.12 Fête de Noël.
VoiceNet 1 8 1

Section Suisse centrale
22.09 Sortie marche.
24.10 Sortie balade.

Table ronde: 02.10, 06.11, 04.12, chaque 2e mardi au buffet de la gare d’Emmenbrücke, dès 17h30, Manuela Bachmann, 079 873 23 92, sbv.zentralschweiz@gmail.com
VoiceNet, rubrique 1 8 1

Section Zurich-Schaffhouse
23.09 Groupe marche: Weinfelden – Ottenberg – Rüssinger – Weinfelden.
15.10 JCB 2018.
28.10 Groupe marche: Amriswil – Altnau (Obstlerpfad).
03.11 Sortie d’automne.
18.11 Groupe marche: Killwangen – Weiningen ou Grünwald.
14.12 Concert de Noël.
15.12 Groupe de marche: Chlaus, Schwamendingen.
Lunches du samedi: 29.09, 27.10, 24.11: Urs Lüscher, 044 940 93 10,
sektion.zh@sbv-fsa.ch
Groupe de marche: Urs et Iris Riediker, 044 321 78 86.
Groupe de contact Zurich-Enge: 25.09, 30.10, 27.11: chaque dernier mardi du mois à la Kirchgemeindehaus Enge, Beederstrasse 25.
VoiceNet allemand, rubrique 1 9 1 2

Vos rendez-vous info, culture ou sport accessibles:
lart-dinclure.ch (A-dl)
DirePourVoir.ch (DpV)
Ecoute-Voir.org (EV)
Bibliothequesonore.ch (BSR)

Septembre:
16.09, «Le mariage nuit gravement à la santé», Théâtre Les Alambics Martigny.
26/27.09, «Carmen» l’opéra à l’ODN Genève (DpV). 22.09, Nuit des musées Lausanne (AdI).
29.09, spectacle «Christmas Pudding», BSR apéro Lausanne (BSR).
Octobre:
4-7.10, Planète Santé «de l’œil au cerveau», Palexpo Genève.
06.10, tournoi de cartes à Lausanne avec la «Joyeuse Equipe».
15.10, Journée de la canne blanche JCB.
17 & 18.10, pèlerinage NDL à Notre Dame de la Pierre.
19 & 21.10, «Mourir, dormir, rêver peut-être» à la Comédie de Genève (DpV).
27.10, BSR apéro avec Nicolas Bokov à Lausanne (BSR).
Novembre:
02.11, «Mais qui sont ces gens» au Théâtre du Crochetan Monthey (EV).
10.11, «Mais qui sont ces gens» à Nuithonie Villars s/Glâne (EV).
14.11, «Mais qui sont ces gens» au Théâtre Le Reflet Vevey (EV).
Décembre:
7 & 9.12, «Sara, mon histoire vraie» à la Comédie de Genève (DpV). 15.12, «La Belle et la Bête» au Petit Théâtre Lausanne (EV).
15.12, «Les Séparables» au Théâtre Vidy-Lausanne (DpV).
08.12, BSR apéro avec «1968 en archive sonore» à Lausanne (BSR).
20 & 21.12, «Les Misérables» au Théâtre Pitoeff-Carouge (DpV).
2019:
18 & 20.01, «Le Misanthrope» au Théâtre de Carouge (DpV).
24.01, «Bienvenue» au Théâtre Benno Besson Yverdon (EV).
26.01, BSR apéro, avec René Frégny à Lausanne (BSR).

FSA interne
Assemblée des délégués 2018
Alfred Rikli, responsable du département Défense des intérêts

L’assemblée des délégués du 16 juin 2018 a eu lieu au Kursaal de Berne dans un cadre magnifique surplombant la capitale. En cette magnifique journée estivale, 37 délégués y ont participé avec, selon l’usage, un certain nombre d’invités d’organisations partenaires qui ont tenu en à adresser en début d’assemblée des paroles sympathiques.

Christina Fasser, présidente de Retina International, a ainsi présenté avec son enthousiasme et sa précision habituelles les actualités de la politique sociale à l’échelle de la Confédération. Elle a surtout livré des explications sur les points clés de l’assurance-invalidité et le sens dans lequel elle doit évoluer. Il est de notre devoir, en tant que personnes handicapées, de surveiller de près les agissements des politiques élus, a rappelé Christina Fasser. Le président de la FSA, Remo Kuonen, a quant à lui passé en revue la première année de fonctionnement du comité avec ses trois nouveaux membres. Dans un contexte de complexification des conditions-cadres pour une fédération présente et active dans toute la Suisse, Adeline Clerc, Michaela Lupi et Christoph Käser se sont mis à la tâche avec beaucoup d’engagement, ce qui leur a permis de trouver rapidement leurs marques. Ainsi, la nouvelle charte de la FSA pour la période 2019 à 2022 a déjà été soumise à l’assemblée des délégués pour approbation.
Retina Suisse, l’organisation d’entraide en faveur des personnes affectées de dégénérescences rétiniennes, est gérée en tant qu’organisation autonome depuis le 01.01.2018. Il s’agit là d’une nouvelle étape de la consolidation de la FSA et de la focalisation de la fédération sur ses activités phares. En sa qualité de responsable des activités opérationnelles de la fédération, Remo Kuonen a remercié ses collègues du comité, le secrétaire général, les membres de la direction et tous les collaborateurs de la FSA pour l’engagement dont ils ont fait preuve tout au long de l’exercice écoulé.

Partie statutaire
Les délégués ont approuvé le procès-verbal de la séance des 10/11 juin 2017, de même que les comptes annuels et le rapport de l’organe de révision. Le rapport annuel 2017 a été accepté tel quel et les délégués ont donné décharge au comité fédératif pour l’exercice 2017. Ils ont approuvé la proposition de maintenir pour 2019 la cotisation annuelle à dix francs par membre de chaque section.

Propositions
Le comité fédératif, le conseil des sections et la direction ont collaboré étroitement à la rédaction de la nouvelle charte de la FSA, soumise à l’approbation de l’assemblée. Les délégués ont approuvé cette nouvelle charte. Elle sert de base à l’élaboration de la stratégie 2019 à 2022.
Les délégués ont rejeté la proposition d’affecter le produit de la vente de l’hôtel Solsana à des buts de financement de vacances pour les membres. Une autre proposition visant à mettre fin à la situation de concurrence entre organisations du handicap visuel et d’instaurer à l’avenir une plus forte solidarité entre les personnes concernées a également été refusée. Après de nombreuses tentatives infructueuses de la FSA, les délégués attendent toujours des propositions de regroupement de la part des organisations partenaires.
La FSA déplore que l’IBZ Landschlacht ait dû fermer ses portes aussi peu de temps après la fermeture de l’hôtel Solsana. La demande de sauvetage (financier) du centre pour aveugles a entre-temps été rejetée. La gestion et la direction d’un hôtel ne font pas partie des missions de base d’une organisation d’entraide. La proposition visant à optimiser les coûts, demandant que les abonnements généraux CFF soient convertis pour les membres du comité et de la direction en des abonnements de deuxième classe, n’a pas rencontré l’approbation des délégués.

Élection complémentaire
Pour des raisons professionnelles, Ismaël Tahirou a décidé de quitter le comité fédératif en cours de législature, alors qu’il avait été reconduit dans sa fonction en 2017. Une élection complémentaire était donc nécessaire. C’est le président de la section Suisse orientale, Giuseppe Porcu, qui a été élu. Nous félicitons sincèrement le nouveau membre du comité pour son élection et lui souhaitons pleine satisfaction et beaucoup de succès dans sa nouvelle fonction au sein de la FSA.


Photos 1 & 2: les membres du comité fédératif font face aux délégués dans une salle de réunion où sont disposées de grandes tables. Le président de la FSA félicite le nouvel élu Giuseppe Porcu par une poignée de main chaleureuse, avec pour légende:
Assemblée studieuse avec le président de la FSA Remo Kuonen qui félicite Giuseppe Porcu pour son élection au comité fédératif. Photos: Alfred Rikli

Encadré
Agendez la prochaine assemblée des délégués qui aura lieu à Berne le 8 juin 2019.

JCB 2018
Faites savoir l’importance de libérer nos lignes de guidage
Roland Erne, rédacteur «der Weg»

Chaque 15 octobre la FSA manifeste sa présence comme organisation nationale d’entraide nationale pour les personnes aveugles et malvoyantes lors de la journée internationale de la canne blanche (JCB). Après avoir rassemblé toutes les régions sur la place Fédérale de Berne ces deux dernières années, la FSA se rapproche du public et des pouvoirs politiques sur le territoire des sections de la FSA.

Sur les quais de gare, aux arrêts de bus et de tram ou au cœur des villes, les marquages tactilo-visuels sont devenus plus évidents, un résultat mesurable de l’engagement systématique de la fédération. Évident vraiment? Quelque chose l’est moins à savoir la nécessité de libérer ces lignes de guidage qui ne doivent en aucun cas être entravées par des véhicules parqués négligemment, des sacs à ordures ou valises en attente, des personnes qui causent etc. L’importance pour les personnes aveugles et malvoyantes de pouvoir se déplacer de façon sûre dans le trafic quotidien n’est pas encore suffisamment ancrée dans la conscience collective. Il reste donc indispensable de sensibiliser le public sur la nécessité de dégager ces lignes de guidage. Une raison suffisante pour les sections d’être présentes durant la Journée de la canne blanche (JCB) et de continuer à attirer l’attention sur cette nécessité ainsi que sur d’autres besoins élémentaires des personnes aveugles et malvoyantes. C’est dans cette intention que seront notamment distribués le 15 octobre 2018, en collaboration avec le secrétariat général de la FSA, des stands, des fanions, des nouveaux flyers et des allumettes pratiques.

Multiples actions de rue
Voici quelques exemples d’activités recommandées par le conseil des sections de la FSA pour cette JCB 2018 à l’image de l’invitation aux passants à tester le système de lignes de guidage nouvellement apposé à la gare de Bienne. Stand et information, la section vaudoise combinera à Lausanne pour ses membres des tours de ville collectifs et guidés, deux stands sur la Place Saint-Laurent, des visites au centre de formation et rencontre (CFR) et un concert à l’Église Saint-Laurent. À Bâle, la section Nord-ouest sera présente avec un stand sur la Aeschenplatz pour distribuer aux propriétaires de véhicule des disques de stationnement FSA, tandis que la section Grisons remettra des cadeaux promotionnels à tous ceux qui, le 15 octobre, prendront des billets aux guichets des CFF et des Chemins de fer rhétiques ou pour le téléphérique de Brambrüesch qui mène au sommet de la montagne locale de Coire.
À Zurich, la section espère pouvoir installer un stand devant le Parlement et entrer en contact avec les parlementaires et sensibiliser le grand public par la remise de petits cadeaux en forme d’allumettes.


«La technologie, pilier de l’inclusion»
Roland Erne, rédacteur «der Weg»

Depuis près de trente ans, Urs Hiltebrand, fondateur et directeur d’Accesstech AG, s’engage pour les moyens auxiliaires technologiques au service des personnes aveugles et malvoyantes. En étroite collaboration avec la FSA, il a créé en 2016 la fondation d’utilité publique AccessAbility. Visite au siège de Lucerne.

Si l’actualité est le dispositif «Orcam» à clipser sur sa lunette, évoquer le scanneur «Openbook» d’Accesstech va rappeler à beaucoup combien ce système de lecture précurseur a radicalement contribué à l’autonomie des utilisateurs. «Au début, ce n’était qu’un loisir», rappelle Urs Hiltebrand. Alors étudiant à l’école St. Antonius d’Appenzell, tenue par des Capucins, il réparait souvent les lignes braille Alva 80 caractères dont se servaient ses camarades aveugles. Fortement malvoyant de naissance ce «bricoleur intrigué par la technique» dit avoir eu la tâche facilitée. Il fonde naturellement à Lucerne Accesstech AG en 1997 qui a succédé à Alvabraille, une société fondée huit ans plus tôt.

Importance rapidement reconnue
D’abord tenté par le social, voire le domaine ecclésiastique suite à des études de théologie à Lucerne, Urs Hiltebrand, né en 1963 à Schaffhouse où il a grandi, a changé de cap sur le plan professionnel car il a perçu tôt l’importance des moyens auxiliaires électroniques pour les personnes en situation de handicap visuel. Il avait aussi remarqué que l’approvisionnement pouvait être amélioré en Suisse.
À la tête de son entreprise, lancée pour ainsi dire dans sa chambre à coucher, comme il aime le rappeler dans un sourire, il ne lui restait plus qu’à développer une offre avantageuse en produits de qualité, comme des lignes braille ou des lecteurs d’écran, en misant sur la proximité avec les clients et l’indépendance envers les fabricants. Il y est parvenu grâce à sa «PME à hiérarchie plate», dixit Urs Hiltebrand, et à une équipe de plus en plus nombreuse, qui a rapidement pu compter sur l’expertise des deux ingénieurs EPF Edi Hiltebrand et Hans Hochstrasser. L’entreprise s’est progressivement spécialisée dans les prestations comme le conseil, l’examen des besoins et l’ajustement logiciel de moyens auxiliaires.

Fort engagement de la FSA
Pour évoluer en centre de compétence leader sur le marché de la technologie des moyens auxiliaires, des partenariats devaient être envisagés. Une étroite collaboration avec la FSA, en sa qualité d’organisation nationale d’entraide pour personnes aveugles et malvoyantes, était judicieuse. Les démarches se sont alors enchaînées: après la fondation de nouvelles agences à Saint-Gall et Neuchâtel, entre Accesstech AG et la FSA. Les entités actionnaires ont décidé une nouvelle répartition des missions de conseil, formation et support avec la fondation de «AccessAbility», créée en 2016, pour renforcer leur coopération, également sur le plan de l’actionnariat, et pour développer durablement l’assistance aux personnes concernées.
Il s’agit en résumé de faciliter l’accès à la technologie (Access) et de renforcer l’autonomie des utilisateurs (Ability). Depuis 2016, une nouvelle agence a été créée à Berne, où Christoph Käser et Christoph Kläy se chargent de la globalité des moyens auxiliaires électroniques, des demandes à l’AI et des dépannages. Il en va ainsi pour les 20 autres collaborateurs de la fondation d’intérêt sur le plan national.
La scission de la direction et la composition du nouveau conseil d’administration d’Accesstech AG permet à Urs Hiltebrand d’envisager sa succession. Il souligne qu’il a depuis toujours consacré une grande partie de ses loisirs à cette activité et qu’il a encore souvent des journées de travail de 12 heures, qu’il trouve encore et toujours «passionnantes et diversifiées». Rien d’étonnant donc à ce qu’il n’envisage pas de «tout lâcher d’un coup», même si une présence renforcée à Zurich ou dans l’Arc lémanique serait pour lui intéressante. Il conclut: «La technologie des moyens auxiliaires est un pilier de l’inclusion.»


Photo: dans un showroom prennent place des tables sur lesquelles sont disposées différent appareils de lecture et d'écran. Au milieu de la pièce, une femme et un homme s'affairent autour d'un ordinateur. L'une conseille l'autre dans l'utilisation adéquate du moyen auxiliaire, avec pour légende: Une démo conseil pour bien exploiter le potentiel des technologies. Photo: m. à. d.

Concours lecteurs

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Question du concours:
Qui a été élu en remplacement de Ismaël Tahirou au comité fédératif lors de l’assemblée des délégués du 16 juin 2018?

Votre réponse:
E-mail: redaction@sbv-fsa.ch
Courrier: Fédération suisse des aveugles et malvoyants FSA, Rédaction «Clin d’œil», Könizstrasse 23, Case postale, 3001 Berne.
VoiceNet: 031 390 88 88, Rubrique
2 5 1 1

Indiquez votre prénom/nom, ainsi que votre adresse et numéro de téléphone (e-mail si disponible).

Délai de participation:
5 octobre 2018 (date de parution sur VoiceNet, e-mail et timbre faisant foi).

Clin d’œil de l’été 2018

De l’attention pour une mobilité sûre: ligne de guidage dans la gare Centralna de Varsovie avec pour message «Ne bloquez pas le chemin aux aveugles... Laissez-moi avancer». Photo: FSA
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Clin d'œil de l'été
Photo: vue plongeante sur un sol fait de plaques de béton rugueuses parcouru par une ligne de guidage en inox, composée de 3 bandes légèrement coniques. A côté des lignes métalliques est apposé un autocollant rond blanc bordé de bleu d'une grandeur respectable, à l'intérieur duquel est symbolisé en bleu un aveugle avec canne qui va heurter des valises sur son parcours. Les objets sont fendus d'une croix rouge vive, avec pour légende : De l’attention pour une mobilité sûre: ligne de guidage dans la gare Centralna de Varsovie avec pour message «Ne bloquez pas le chemin aux aveugles... Laissez-moi avancer». Photo: FSA
Impressum

Journal des membres de la Fédération suisse des aveugles et malvoyants. Paraît 4 fois par année en grands caractères, en braille, sur CD en format DAISY, sur www.sbv-fsa.ch, sur VoiceNet rubrique 2 5 1, sur le kiosque électronique et par courriel, en français et en allemand («der Weg»).

Editeur: Fédération suisse des aveugles et malvoyants FSA, Könizstrasse 23, CP, 3001 Berne, www.sbv-fsa.ch
Rédaction: FSA, 3001 Berne, 031 390 88 00,  HYPERLINK "mailto:redaction@sbv-fsa.ch" redaction@sbv-fsa.ch, Hervé Richoz (hr), Roland Erne (rer), Alfred Rikli (ar)
Traduction: USG Ittigen; Jolanda Schoenenberger
Photo page titre: La technologie aide au quotidien Luciano Butera, responsable du service Technologie & Innovation, dans sa mobilité et son autonomie. Le téléphone GPS dirigé vers l’avant luouµ¶ÍÎÏÙÚôõö÷øùþÿ       = > ? Y Z [ \ ] ^ i j k … † ‡ ˆ ‰ Š ’ “ ” ® õêõâõâÔÇâǼâÇ⨙ÇâǎâÇ⨙ÇâǃâÇ⨙ÇâÇxâÇ⨙ÇâǁjwhsmUjúhsmUj}hsmUhsmhsmPJmHnHsH &hsmCJOJQJaJmHnHsH tH jhsmUhsmhsmmHnHsH hsmhsmmHnHsH ujhsmUhsmh–œmH sH hsmhsmmH sH .£Ïù ^ Š ³ ó 
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