Td corrigé David RICARDO (1772-1823) : Echange international et croissance pdf

David RICARDO (1772-1823) : Echange international et croissance

Rev. net global imposable compte non tenu des déductions : 44.100? ... au capital initial d'une SARL de commerce international totalement exportatrice, ...




part of the document



David RICARDO (1772-1823) : Echange international et croissance
David RICARDO (1772-1823) : économiste anglais
Essai sur l’influence des bas prix du blé sur les profits du capital (1815)
Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817)
Grande problématique :
comprendre les avantages du libre-échange

L’auteur :
Retournons dans l’histoire pour comprendre le personnage et ses questionnements.
Document 1 – Qui est Ricardo ?
David Ricardo naît le 18 avril 1772 à Londres. C’est le troisième enfant des 17 que comptera la famille Ricardo, récemment arrivée des Pays-Bas. A 14 ans, en 1786, il accompagnera son père agent de change à la Bourse de Londres. Il se spécialise pendant ses premières années sur l’achat de placements d’Etat (comme les Bons du Trésor britannique). En 1793, à 21 ans, son mariage avec une quaker (branche puritaine du protestantisme) symbolise sa rupture avec sa famille. Il s’installe alors comme agent de change à son compte et continue ses activités à la Bourse de Londres. Celles-ci sont fructueuses et Ricardo s’enrichit grandement pendant ses années d’activité.
Ce n’est qu’en 1799 que Ricardo s’intéresse à la théorie économique plutôt qu’à la pratique, avec sa lecture de la Recherche sur la nature et les causes de la Richesse des Nations d’Adam Smith. Son intérêt croissant pour l’économie est alors dans l’air du temps. En effet, suite à la perte des colonies américaines en 1776, le Royaume-Uni cherchait depuis une vingtaine d’années d’autres sources d’enrichissement. La découverte de l’Australie par Cook en 1778 offrait une opportunité de colonisation, qui débuta en 1788. L’implantation en Inde de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales s’intensifiait également dans la fin du XVIIIème siècle. La croissance des échanges britanniques avec l’étranger conduisait à des variations de la valeur de la livre sterling et le gouvernement britannique décida de suspendre le régime de change fondé sur l’étalon-or en 1797. En tant qu’agent de change, Ricardo ne pouvait pas ne pas s’intéresser aux raisons de la variation du cours de la livre. Il publiera ses réflexions sur l’étalon-or en 1809 et multipliera les pamphlets par la suite.
Ricardo décide alors dans les années 1810 de quitter progressivement sa profession d’agent de change pour se consacrer aux études économiques et à la politique. C’est en 1813 qu’est votée une loi d’importance, les Corn Laws, dont l’objectif était de limiter les importations anglaises de produits agricoles. Après la loi sur l’étalon-or de 1797, une deuxième loi est donc votée en 1813 en rapport direct avec le commerce international. D’où le problème de Ricardo :
( comprendre les avantages du libre-échange
Il répondit à cette question dans un premier pamphlet : Essai sur l’influence des bas prix du blé sur les
profits du capital (1815)
Qui fut reformulé dans son grand ouvrage de référence : Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817)
Il préconisa ainsi constamment de supprimer les Corn Laws pour tirer parti du commerce international. En bon économiste, il décida dans le même temps d’arrêter son métier d’agent de change en 1815 pour acheter des terres (dont le prix augmentait avec la limitation du commerce international) et s’y implanter. Son élection fantoche (12 électeurs dans la circonscription) en 1819 lui permet de défendre ses idées au Parlement jusqu’à sa mort d’une otite en 1823. C’est son neveu, John Lewis Ricardo, qui vota avec d’autres membres du Parlement l’abolition des Corn Laws en 1846, 23 ans après la mort de son oncle.

Comprendre la division internationale du travail du temps de Ricardo :
On va maintenant entrer dans la boîte noire de Ricardo, la chose la plus importante qu’on a retenu de lui, c'est-à-dire l’analyse du commerce international. Comment David Ricardo explique-t-il l’intérêt des pays à participer au commerce international (A) et ses effets économiques (B) ?

Comprendre le commerce international :
Le point de départ de Ricardo : les avantages absolus d’Adam Smith :
On rappelle que Ricardo a lu Smith en 1799 pour comprendre les fluctuations de la livre sterling qui ont entraîné le blocage de l’étalon-or depuis 1797. Mais Smith lui-même s’inscrit dans une tradition de la pensée en économie et a écrit en réaction à ce qui existait en 1776. On va donc juste devoir faire un détour pour bien comprendre d’où vient l’apport de la pensée de Ricardo.
Les avantages absolus chez Smith :
Quand est-ce que Smith écrit ? En 1776. Et est-ce qu’il va dire est nouveau ? Oui. Donc cela signifie simplement qu’il s’oppose par ses écrits à des théories établies. C’est cela qu’on va regarder un petit peu. Quand Adam Smith écrit les Recherches, il s’intéressait à comprendre la croissance économique apparaissant avec la Révolution Industrielle. Dans son analyse, il traita également de la question du commerce international.
Sur ce sujet, il s’oppose à ce qu’il appelle la théorie mercantiliste. Quelle est-elle ? Pourquoi s’y oppose-t-il ?
Faire un schéma du commerce international dans les deux conceptions. Echange d’or d’un côté mercantiliste, avec les gagnants et les perdants. Echange de production d’un autre côté smithien, où tout le monde est gagnant avec l’augmentation de la taille des marchés.
Selon les mercantilistes, le commerce international est un jeu à somme nulle où il n’y a que des gagnants et des perdants : ce qu’un pays exporte est une richesse en plus pour lui car cette vente rapporte de l’or ; ce qu’un pays importe est une richesse en moins pour lui car elle n’a pas été produite et coûte de l’or.
Adam Smith s’oppose à ce raisonnement qu’il juge « absurde ». Le raisonnement qu’il tient est simple : 1° c’est la division du travail qui permet la richesse des nations ; 2° c’est l’augmentation de la taille des marchés qui intensifie la division du travail ; 3° donc le commerce international, en augmentant la taille des marchés, augmente l’intensité de la division du travail par la spécialisation internationale, et est donc bénéfique pour les deux pays qui augmentent la richesse produite en commerçant.

Mais nous devons alors nous poser une question. A quelle condition des pays vont-ils commencer à commercer ? Document 2 et 3 page 399. On lit les deux d’affilée.
( Que dit assez simplement Smith et qu’on a déjà dit en cours ?
Pour Adam Smith, deux pays commencent à échanger quand ils disposent tous les deux d’avantages absolus, c'est-à-dire quand leur productivité pour la production d’une marchandise est supérieure à celle des autres pays. Si deux pays ont chacun un avantage absolu, alors il est dans leur intérêt mutuel d’échanger entre eux (on achète chez le plus productif car ses produits coûtent moins cher). Sans partage international des avantages absolus, il n’y a pas de commerce international selon Adam Smith.
Exercice 1 – Qui a des avantages absolus ?
Situations du Portugal (P) et de l’Angleterre (A)Quel pays a un avantage absolu ?Y a-t-il du CI ? P : 20 heures pour produire du vin (V), 30 heures pour du drap (D) 
A : 30 heures pour produire du V, 20 heures pour du D. P dans V, A dans DOuiP : 50h pour V, 50h pour D
A : 60h pour V, 40h pour D.P dans V, A dans DOuiP : 50h pour V, 50h pour D
A : 40h pour V, 40h pour D. A dans V et DNonP : 50h pour V, 50h pour D
A : 60h pour V, 60h pour D. P dans V et DNon 
Les éléments repris par Ricardo :
Ricardo, comme Smith, est un homme de son temps. Il va donc réfléchir à partir de quelques bases de pensée commune. Quelles sont-elles ?
les pays qui commercent et les produits échangés sont très différents pour Smith et Ricardo. POURQUOI CELA ? Car c’était la réalité du commerce aux XVIIIème et XIXème siècle : les pays étaient spécialisés internationalement et le commerce était interbranche, c'est-à-dire se réalisait sur des produits de secteurs différents. Ce sont les pays développés qui produisent des biens manufacturés tandis que les pays en cours de colonisation produisent des biens agricoles. Par exemple, début XIXème siècle, 64% des exportations britanniques étaient des produits textiles (fils de coton surtout) et ses importations étaient marquées par l’indigo d’Inde, le café de Ceylan et le sucre des Antilles.
le facteur qui permet de produire les richesses est surtout le facteur travail (le facteur capital l’accompagne) et ce facteur est immobile entre les pays. On ne pense donc pas à l’époque qu’il est possible pour beaucoup de producteurs de partir à l’étranger. Document 5 page 400 à lire ensemble en classe.
les techniques de production sont à rendement constant : si on double la quantité de facteur de production, on double la quantité produite. On ne considère pas à l’époque qu’il est possible de gagner en efficacité en augmentant le nombre des facteurs de production.
Mais il y a un élément qui lui pose problème, c’est la conclusion de Smith. Que concluait déjà Smith sur le commerce international. A-t-il lieu tout le temps ?
Il repart de ces bases pour se poser une question : est-ce que des pays qui n’ont pas d’avantages absolus peuvent aussi profiter du commerce international ?

L’apport de Ricardo : les avantages comparatifs :
On va donc voir maintenant comment Ricardo analyse le problème spécifique du commerce international avec une nouvelle grille d’analyse, celle qui va servir de fondement à énormément de raisonnements économiques par la suite.

La nouveauté de Ricardo : le coût d’opportunité :
Pour dépasser le problème de Smith, Ricardo part du même point de départ mais regarde le problème d’une autre façon. Il ne fait pas une comparaison entre les pays mais concentre son analyse sur la comparaison à l’intérieur du pays.
Pour faire cela, il va raisonner à partir de ce qu’on appelle un coût d’opportunité : le coût d’opportunité désigne les gains auxquels on renonce quand on prend une décision.
Exemples :
exemple scénarios/jeux vidéo : mécanisme narratif classique où le personnage principal doit faire un choix cornélien : Batman the Dark Knight avec la scène où il doit choisir entre les deux victimes, Ponyo sur la falaise avec la scène où Ponyo doit renoncer à l’immortalité pour pouvoir aimer un humain ; mécanisme classique du jeu vidéo avec évolution du personnage où, si l’on choisit certains pouvoirs, on ne peut plus accéder à d’autres (WoW, Bioshock, etc.).
Leur demander de prendre des notes pour voir dans chaque cas ce que perd l’individu en décidant d’agir de telle ou telle manière.

pour un élève qui décide de son temps de travail consacré aux devoirs :
( Quel est le coût d’opportunité d’une heure de travail ? Le coût d’opportunité d’une heure de travail est le repos que lui permet d’obtenir une heure de loisir.
( Quel est le coût d’opportunité d’une heure de loisir ? Le coût d’opportunité d’une heure de loisir est la bonne note que lui permet d’obtenir une heure de travail.

pour la production de marchandises : Exercice 2 de la FD.
Exercice 2 – Calculer différents coûts d’opportunité :
Différentes entreprises hésitent à produire différents produits. Chacune va regarder le coût d’opportunité associé à la production de chacun des biens pour voir ce qu’elle perd à produire chacun des biens.
Entreprise 1Entreprise 2Entreprise 3Entreprise 4Entreprise 5Heures de travail nécessaires pour
produire : Une paire de chaussures15961Un chapeau210323Coût d’opportunité lié à la production : D’une paire de chaussures½ chapeau½ chapeau
3 chapeaux3 chapeaux1/3 de chapeauD’un chapeau2 paires2 paires1/3 de paires1/3 de paires3 pairesQuestion 1 : Commentez les chiffres en gras.
Question 2 : Remplissez le tableau sur le modèle de la colonne pour l’entreprise 1.
L’entreprise 1 met une heure de travail pour produire une paire de chaussures. Elle met deux heures de travail pour réaliser un chapeau. Par conséquent, en produisant une paire de chaussures, en utilisant une heure de travail, elle n’a pas produit ½ chapeau (productivité de la paire de chaussures/productivité du chapeau) ; de la même manière, en produisant un chapeau, elle n’a pas produit 2 paires de chaussures (productivité du chapeau/productivité de la paire de chaussures).
( L’entreprise 1 se rend donc compte qu’il est plus intéressant pour elle de ne produire que des chaussures car elle perd implicitement moins en produisant des chaussures qu’en produisant des chapeaux. L’agent économique rationnel choisit l’activité qui le conduit aux plus petits coûts d’opportunité, c'est-à-dire l’activité où il a un avantage comparatif.
Exemple pour l’élève : quand la note a un gros coefficient, il préfère faire ses devoirs car ce qu’il perd en faisant du travail est moins important que ce qu’il perd en profitant de ses loisirs ; quand la note a un faible coefficient, il préfère profiter de ses loisirs car ce qu’il perd en profitant de ses loisirs est moins que ce qu’il perd en faisant son travail.

Application du coût d’opportunité au commerce international :
C’est un tel raisonnement que Ricardo va appliquer au commerce international.
Commençons par lire le document 4 page 400 ensemble. Puis faisons ensemble l’exercice 3 de la FD.
Exercice 3 – Les avantages comparatifs selon David Ricardo :



































Conclusion de l’exercice. La loi des avantages comparatifs peut se résumer ainsi : que chaque pays se spécialise dans le domaine où il est relativement le plus doué (ou le moins désavantagé) et la force de travail globale sera employée au mieux. Par conséquent, tous les pays ont intérêt au commerce international.
Exemple intuitif : Un chirurgien excelle dans sa discipline, mais il est aussi plus rapide que n’importe quel secrétaire pour taper à la machine et classer le courrier. Il a tous les avantages absolus : il travaille plus vite, et donc à moindre coût. Mais le temps qu’il passe à taper son courrier lui « coûte » de l’argent, puisqu’il n’est pas en train de gagner sa vie en opérant un malade. Donc, même s’il effectue mieux les tâches administratives, notre chirurgien a intérêt à engager quelqu’un pour s’occuper de son secrétariat et ainsi lui permettre de passer plus de temps à opérer. Le gain financier sera beaucoup plus élevé que le salaire qu’il devra payer à son secrétaire. On dit que le secrétaire dispose d’un avantage comparatif : bien que le chirurgien soit plus efficace que lui, lorsque le chirurgien compare le rendement qu’il retire des deux activités dans lesquelles il excelle, il se rend compte qu’il gagnerait mieux sa vie en se consacrant uniquement à la chirurgie.
Exemple concret : Document 2 de la FD.
Document 2 – Un exemple illustrant la théorie des avantages comparatifs :

Stern & Robert, « British and American Productivity and Comparative Costs in International Trade », Oxford Economic Papers, 1962
Question 1 : Pour quels produits les Etats-Unis disposent-ils d’un avantage absolu?
Question 2 : Selon quel principe (les avantages absolus ou les avantages comparatifs) s’organisent les échanges internationaux entre l’Angleterre et les Etats-Unis dans les années 1950 ?

Et déduire les avantages du commerce international :
Quels sont les avantages du commerce international pour les pays (1) et pour les habitants des pays (2), c'est-à-dire les consommateurs et les entreprises.

Le libre-échange est un jeu à somme positive : les gains mutuels de l’échange pour les pays :
On peut redire des choses qu’on a déjà dit en classe entière. On va simplement faire l’exercice 4 qui complète l’exercice 3. Exercice 4 de la FD.
Exercice 4 – Les gains issus des avantages comparatifs :
Remplissez le tableau suivant à partir de l’exercice 3. Calculez quelle est la production totale après l’ouverture commerciale sachant que chacun des pays se spécialise dans la production pour laquelle il a le meilleur avantage comparatif ou le moindre désavantage.
PRODUCTION MONDIALEAvant l’ouverture : Autarcie : Après l’ouverture (meme temps de travail) : spécialisationPortugalAngleterrePortugal (choix du vin)Angleterre (choix du drap)1 unité de drap
1 unité de vin1 unité de drap
1 unité de vin (90 +80) / 80 = 2,125 unités de vin(120 +100) / 100 = 2,2 unités de drapTotal : 2 unités de drap
2 unités de vinTotal : 2,2 unités de drap
2,15 unités de drap
Avec la spécialisation internationale permise par le commerce international, la production mondiale augmente puisqu’elle augmente dans tous les pays qui font du commerce international. Le commerce est donc bien un jeu à somme positive comme le pensait Smith : tous les pays gagnent à l’échange international.
Faisons un dernier exercice pour bien être sûr de ce mécanisme. Exercice 5 de la FD.
Exercice 5 – Les gains issus des avantages comparatifs en images :
Complétez le schéma suivant.
EN SITUATION D’AUTARCIE : RICHESSE MONDIALE DE 27 UNITES PRODUITESFRANCEESPAGNE6 unités de fromage6 unités de fromage5 unités de fruits4 unités de fromage3 unités de fruits3 unités de fruitsNB : Le coût d’opportunité de 5 unités de fruits est de 7 unités de fromage. NB : Le coût d’opportunité de 4 unités de fromage est de 6 unités de fruits. Richesse nationale de la France : 17 unités dont
12 unités de fromage
5 unités de fruitsRichesse nationale de l’Espagne : 10 unités dont
4 unités de fromage
6 unités de fruitsEN SITUATION D’OUVERTURE : RICHESSE MONDIALE DE 31 UNITES PRODUITESFRANCEESPAGNE

?

?6 unités de fromage6 unités de fromage7 unités de fromage6 unités de fruits3 unités de fruits3 unités de fruitsL’offre supplémentaire de fromage entraîne une baisse du prix mondial du fromage. L’offre supplémentaire de fruits entraîne une baisse du prix mondial du fruit. Richesse nationale de la France : 19 unités dont
14 unités de fromage : 19 produits – 5 exportés
5 unités de fruits importésRichesse nationale de l’Espagne : 12 unités dont
5 unités de fromage importés
7 unités de fruits : 12 produits – 5 exportés
Le libre-échange bénéficie aux consommateurs et aux capitalistes : baisse des prix et augmentation des profits :
On va maintenant voir l’autre impact du libre-échange, non plus sur les pays en général mais sur les habitants des pays. Document 3 FD.
Document 3 – La baisse tendancielle du taux de profit chez Ricardo :
« En supposant que le blé et les objets manufacturés se vendent toujours au même prix, les profits seront toujours élevés ou réduits, selon la hausse ou la baisse des salaires. Mais si le prix du blé hausse, parce que sa production exige plus de travail, [car c’est la quantité de travail qui détermine la valeur des productions], cette cause ne fera point hausser le prix des objets manufacturés dont la fabrication n’exige point de travail additionnel. Dans ce cas [a priori], si les salaires restent les mêmes, les profits ne changeront pas. Mais comme il est indubitable que les salaires montent par la hausse du prix du blé, les profits alors doivent nécessairement baisser. […]
« Si le manufacturier et le fermier employaient chacun dix hommes, et si les salaires haussaient de 24 livres à 25 livres st. par an, pour chaque homme, il leur en coûterait à chacun 250 livres au lieu de 240 livres par an. Voilà tout ce qu’il en coûtera de plus au manufacturier pour avoir la même quantité de marchandises. Mais le fermier d’un terrain neuf aura probablement besoin d‘employer un homme de plus, et par conséquent de débourser pour ses gages 25 l. de plus ; et le fermier d‘un vieux fonds de terre sera forcé de payer pour rente précisément cette même somme additionnelle de 25 liv. : car, sans cette augmentation de travail, le blé n’aurait pas pu voir son prix hausser. L’un et l’autre des fermiers auront à débourser 275 livres ; l’un, uniquement pour payer les salaires, et l’autre, pour les salaires et la rente ; et chacun d’eux dépensera 25 livres de plus que le manufacturier. Ils seront remboursés de ces 25 livres par la hausse du prix des produits de la terre, et, par conséquent, leurs profits seront toujours dans le même rapport avec ceux du manufacturier, [sachant que les profits du fermier et du manufacturier baissent]. […].
« Les profits tendent donc naturellement à baisser, parce que, dans le progrès de la société et de la richesse, le surcroît de subsistances nécessaires exige un travail toujours croissant. Cette tendance, ou, pour ainsi dire, cette gravitation des profits, est souvent et heureusement arrêtée par le perfectionnement des machines qui aident à la production des choses nécessaires, ainsi que par l‘effet des découvertes agronomiques, qui nous donnent le moyen d’épargner une portion de travail, et de diminuer ainsi le prix des articles de première nécessité pour la consommation de l’ouvrier. Le renchérissement des articles de première nécessite et des salaires a cependant des bornes ; car aussitôt que les salaires auront monté (comme dans le cas que nous avons déjà posé) à 250 l. sur le total de la recette du fermier, il ne pourra plus y avoir d’accumulation, puisque aucun capital ne saurait plus donner de bénéfices ; on n’aura pas besoin alors d’une augmentation de travail, et la population aura atteint son maximum. Bien avant ce terme même, la réduction des profits aura arrêté toute accumulation ; et la presque totalité des produits du pays, les ouvriers une fois payés, appartiendra aux propriétaires fonciers et aux collecteurs des dîmes et des autres impôts ».
D. Ricardo, Principes de l’économie politique et de l’impôt, Chapitre 6 : « Des profits », 1817
Question 1 : Dans les deux premiers paragraphes, retrouvez les trois types de revenus qui sont versés à partir de la production. Quel est l’ordre des priorités (c'est-à-dire qui reçoit son revenu en premier, en deuxième, en troisième) selon Ricardo ?
Question 2 : Quelle conclusion pessimiste tire Ricardo sur l’évolution de l’économie anglaise. Pourquoi arrive-t-il à cette conclusion ?
Selon David Ricardo, toute production réalisée avec du travail permet de créer trois revenus différents :
le salaire, qui est la rémunération des salariés, et qui est le premier revenu versé dans la production.
la rente, qui est la rémunération du propriétaire foncier (de la terre), et qui est le deuxième revenu versé dans la production.
le profit, qui est la rémunération du capitaliste, et qui est le troisième revenu versé dans la production.
Le problème est alors le suivant : quand la population d’un pays augmente (comme c’était le cas du temps de Ricardo), il est nécessaire de produire plus de produits agricoles pour nourrir la population. Pour produire plus, il faut à la fois plus de travail et plus de terres. Sauf qu’augmenter la quantité de travail entraîne l’augmentation des salaires versés. Sauf qu’augmenter la quantité de terre conduit à l’utilisation de terres de moins en moins fertiles – autrement dit, les rendements de la terre sont décroissants – ce qui fait augmenter le montant des rentes versées. Par conséquent, au cours du temps, la part des profits diminue jusqu’à devenir nulle. L’économie entre donc dans un état stationnaire, c'est-à-dire immobile, car il n’y a plus d’incitation à investir (profit nul).
Faisons-le par un schéma.

Donc, pour le coup, on a un sacré problème économique. On va arriver à une situation où plus personne n’aura intérêt à innover que quelque manière que ce soit car les profits disparaîtront. Et la population ne pourra plus augmenter (pour note, à l’époque, c’est considéré comme le signe d’une nation vigoureuse, florissante, puissante).
D’où vient la solution au problème de la baisse tendancielle du taux de profit et de l’état stationnaire ?
Document 6 page 400. Question : est-ce que le commerce international répond au problème évoqué dans la document 3 ? Comment ?
Pour Ricardo, le libre-échange est la solution au problème de l’état stationnaire : en ouvrant les frontières aux importations de produits agricoles (la réalité de l’époque), on peut se spécialiser dans la production de biens pour lesquels le pays est le plus productif et arrêter d’utiliser des terres improductives. Par conséquent, les prix agricoles baissent et la part des profits peut à nouveau augmenter par baisse de la part des salaires et par baisse de la part des rentes. C’est pour cette raison que Ricardo défendait le libre-échange et prônait ainsi l’abolition des Corn Laws votées en 1813 qui étaient une limitation au commerce international de blé.

L’analyse de Ricardo permet-elle de comprendre le commerce international contemporain ?
L’analyse ricardienne du commerce international permet-elle de comprendre la mondialisation contemporaine ? Est-ce que les pays font reposer leur spécialisation internationale sur les avantages comparatifs ? Le font-ils de la manière dont le pensait Ricardo ?

L’ouverture commerciale contemporaine est-elle sous le signe du libre-échange désiré par Ricardo ?
Rappelons d’abord le raisonnement de Ricardo : Selon Ricardo, le commerce international suit la logique suivante : Avantages comparatifs constatés ( Ouverture sur le mode du libre-échange (aucune barrière) ( Spécialisation ( Gains mutuels.
Chez Ricardo, les pouvoirs publics n’ont qu’un rôle : ouvrir ou fermer les frontières.
Cette analyse a alors un défaut principal : cette théorie oublie que les pays peuvent évoluer et donc que leurs avantages comparatifs peuvent également évoluer.
( Quelle va être la conséquence de cela ? Que se passe-t-il si un pays se spécialise directement dans ses avantages comparatifs ?
Si un pays se spécialise dans les domaines où elle dispose d’avantages comparatifs, elle s’empêche de faire entrer à l’avenir d’autres secteurs dans le commerce international.
( Qui peut alors intervenir pour empêcher une telle inertie de toucher un pays.
C’est pour cela que les pouvoirs publics mettent en place des politiques commerciales qui visent à jouer sur le bon équilibre entre libre-échange (aucune limite aux échanges) et protectionnisme (des limites plus ou moins importantes aux échanges) afin d’aider à construire des avantages comparatifs.
La logique des pouvoirs publics et des entreprises est alors la suivante : Protectionnisme éducateur (ouverture de quelques secteurs) ( Spécialisation dans les secteurs non ouverts ( Construction des avantages comparatifs ( Ouverture optimale entre protectionnisme et libre-échange (ouverture des secteurs désormais spécialisés, fermeture plus ou moins importante des autres) ( Gains mutuels ( Nouvelle spécialisation ( etc.
Conclusion : la théorie de Ricardo fonctionne mais les pouvoirs publics jouent un rôle plus important que celui supposé par Ricardo.
On va en voir une petite preuve de ce phénomène, c'est-à-dire de l’importance des politiques commerciales et de la spécialisation raisonnée.
Exemple : La stratégie Sud-coréenne de remontée des filières. Au début des années 60, avec l’intervention des pouvoirs publics, le pays se spécialise dans le textile en exploitant son avantage comparatif : une main-d’œuvre abondante et bon marché. Comme les pays du Nord étaient protectionnistes, le pays s’est ensuite redéployé dans les années 70 sur l’industrie à haute intensité capitalistique (sidérurgie, construction navale) puis dans la fin des années 80, spécialisation sur de nouveaux domaines, l’automobile et l’informatique. (Stratégie du « vol d’oies sauvages »).

Le commerce international contemporain correspond-il aux hypothèses de Ricardo ?
Conclusion pour le moment, la théorie de Ricardo et des avantages comparatifs est pertinente mais ne doit jamais oublier que les pays et leurs pouvoirs publics peuvent intervenir pour construire plus ou moins les avantages comparatifs qui vont caractériser le commerce international. C’est un point capital. Mais :
Ne peut-on pas remettre en cause l’analyse elle-même de Ricardo, non pas dans ses détails de réalisation, mais dans sa cohérence intellectuelle ?

La question des pays échangeurs et des produits échangés :
Rappel : Chez Ricardo, les pays sont très différents et échangent des produits très différents. Est-ce le cas dans la mondialisation contemporaine ? Non, car ce sont surtout les pays développés qui échangent entre eux et car ils échangent énormément de produits similaires. Il existe surtout du commerce intra-branche, c'est-à-dire des échanges entre pays de produits issus du même secteur économique.
On va le voir avec différents transparents, ceux qu’a donné Krugman dont on va parler à la remise de prix de son Nobel. Exemple : document 2 de droite page 408.

Par conséquent, on ne peut pas expliquer avec les seuls avantages comparatifs le commerce international contemporain.
C’est Paul Krugman, Prix nobel 2008, qui en a donné l’explication avec seulement deux idées capitales : Document 4 de la FD.
Document 4 – Les points aveugles de la théorie des avantages comparatifs :
« La théorie de l'avantage comparatif ignore la présence dans de nombreuses activités de rendements croissants (le fait que les coûts diminuent au fur et à mesure que la production augmente). Dans ce cas, les avantages comparatifs se construisent de manière cumulative: une hausse de la production se traduit par une baisse des coûts unitaires de production, donc par une hausse de la productivité qui accentue l'avantage comparatif originel au point de donner lieu à un avantage quasi absolu. Certains biens sont ainsi fabriqués dans un nombre très réduit de pays, par exemple les motos (Japon), les films à grand spectacle (Etats-Unis, Inde) ou les voitures de luxe (Allemagne).
« L'avantage comparatif interdit également de rendre compte des échanges de biens très proches: pourquoi exporter des 207 et des Clio vers l'Allemagne ou l'Italie, si c'est pour importer des Fiat Punto ou des Volkswagen Polo en échange? La nouvelle théorie du commerce international, initiée dans les années 1980 par l'Américain Paul Krugman, explique ces échanges par le goût des consommateurs pour la variété (tout le monde ne veut pas la même voiture) et par (toujours) les rendements croissants: si développer un nouveau modèle coûte 2 milliards d'euros, par exemple, ce coût fixe représente 1 000 euros par voiture si on vend 2 millions de voitures, mais 4 000 euros si on n'en vend que 500 000. Plus le marché est grand et plus la variété de produits disponibles à un prix accessible est grande, ce qui incite à l'échange international sans que l'avantage en termes de dotation factorielle y soit pour quelque chose ».
A. Parienty, « Les mécanismes du commerce international », Alternatives Economiques, janvier 2011
Question 1. Trouvez les deux explications différentes de la théorie des avantages comparatifs qui permettent de comprendre le commerce international contemporain.
la demande est exigeante et diversifiée : les consommateurs ont des goûts différents et peuvent chacun aimer la diversité. Une entreprise nationale n’arrive peut-être pas à produire toutes les variétés demandées par les consommateurs.
l’offre est en situation de concurrence monopolistique, c'est-à-dire que les entreprises sont en concurrence dans une même branche mais en situation de monopole sur un produit particulier dans cette branche. Exemple : il n’y a que Danone qui produit la Danette et il n’y a que Nestlé qui produit du Flamby. Pourquoi les entreprises peuvent-elles être en monopole ? Car il existe des productions pour lesquelles les rendements sont croissants (si on double les facteurs de production, on fait plus que doubler la production). Exemple : Document 5 de la FD. Question : Montrer une de ces deux causes du commerce intra-branche dans la production automobile entre les Etats-Unis d'Amérique et le Canada.

Document 5 – Le commerce intra-branche dans le secteur de l’automobile :
« Le commerce intra-industriel tend à être dominant entre des pays qui sont semblables au point de vue des rapports capital-travail, des niveaux de qualification et ainsi de suite. Ainsi, il sera prédominant entre les pays ayant un niveau semblable de développement économique. [...]
« On peut donner un exemple particulièrement net du rôle que jouent les économies d'échelle. Il s'agit de la croissance des échanges automobiles entre les États-Unis et le Canada pendant la seconde moitié des années 60.
« Avant 1965, en raison de la protection tarifaire, la production automobile canadienne était largement autosuffisante, sans importations ni exportations, l’industrie canadienne était contrôlée par les mêmes sociétés que l'industrie américaine mais ces sociétés trouvaient meilleur marché d'avoir des installations séparées de production plutôt que de payer des droits tarifaires. Ainsi, l'industrie canadienne était une version miniaturisée de l'industrie américaine, à l'échelle d'environ un dixième. Pour les filiales canadiennes des firmes américaines, la faible échelle de production était un désavantage substantiel. Cela venait partiellement de ce que les usines canadiennes devaient être plus petites que les usines américaines. De manière plus décisive, les usines américaines pouvaient être "spécialisées" – c'est-à-dire se consacrer à la production d'un seul modèle ou d'une seule composante – alors que les usines canadiennes devaient produire de nombreuses pièces : les équipements devaient être périodiquement arrêtés pour passer d'un article à un autre ; il fallait constituer des stocks, mettre en œuvre des machines moins spécifiques et ainsi de suite. L’industrie automobile canadienne avait une productivité d'environ 30% plus faible que celle des États-Unis.
« En vue de résoudre ces problèmes, les États-Unis et le Canada conclurent en 1964 un accord destiné à établir une aire de libre-échange pour le commerce des voitures. Cela permit aux entreprises de réorganiser leur production. Les filiales canadiennes diminuèrent fortement le nombre de produits fabriqués au Canada. Par exemple, Général Motors diminua de moitié le nombre de modèles assemblés. Le niveau global de production et d'emploi au Canada fut néanmoins maintenu. Ceci fut réalisé en exportant les produits que le Canada continuait à fabriquer. En 1962, le Canada exportait pour 16 millions de dollars de produits automobiles vers les États-Unis et en importait pour 519 millions de dollars. En 1968, les exportations et importations étaient passées respectivement à 2,4 et 2,9 milliards de dollars. En d'autres mots, les exportations et les importations s'accrurent toutes deux fortement : le commerce infra-industriel était à l'oeuvre. Au début des années 1970, l'industrie canadienne avait une productivité comparable à celle des Etats-Unis ».
P. Krugman et M. Obstfeld, Economie internationale, Editions De Boeck, 4ème édition française, 2003

La question de la mobilité des facteurs de production :
Rappel : Chez Ricardo, les facteurs de production sont immobiles entre les pays. Travail et capital ne partent pas à l’étranger. Ce sont uniquement les biens et les services qui traversent les frontières, et c’est grâce à cette circulation que les économies peuvent utiliser le plus efficacement leurs facteurs de production.

Qu’avons-nous cependant déjà dit sur les entreprises dans la mondialisation ? Qu’elles sont désormais les acteurs principaux en se fondant sur une base transnationale.
Dans la mondialisation contemporaine, on a pourtant constaté que les FMN font circuler les moyens de production entre pays notamment grâce aux IDE, avec la DIPP également. Est-ce que cela remet en cause l’analyse de Ricardo ? Seulement partiellement car les FMN vont combiner les avantages comparatifs avec les avantages de la mobilité des facteurs de production.
Comment cela ? Les FMN multiplient les stratégies pour l’étranger : Exemple avec le document 6 de la FD.
Types de stratégiesObjectif de la stratégie : Une FMN s’implante dans différents paysRapport à l’AC Stratégies d’approvisionnement 
pour exploiter les ressources spécifiques de chaque marché intérieur, comme les ressources du sous-sol (matières premières, métaux précieux, sources d’énergie) et du sol (produits alimentaires, matières premières pour l’industrie textile). Les FMN profitent des AC que chaque pays différent possède. Stratégies de marché
pour contourner les barrières tarifaires et non tarifaires et se trouver à proximité du client (IDE horizontaux)Non, simplement un moyen pour augmenter la demande effective. Stratégies de rationalisation de la productionpour rationaliser la production et produire à chaque fois dans les pays pour lesquels chaque activité a les plus faibles coûts de production (IDE verticaux). Les FMN profitent des AC que chaque pays différent possède. Combinaison des trois stratégies précédentes : DIPP
Document 6 – La multiplicité des stratégies d’entreprise que permet la mobilité des capitaux :
Essayer d’attribuer à chacune de ces graphiques et tableaux un titre indiquant le type de stratégie mise en œuvre par Total parmi les trois suivantes : stratégie de rationalisation de la production, stratégie de marché, stratégie d’approvisionnement.

Groupe Total, Rapport d’activité 2008 & Rapport d’activité 2009
PAGE 


PAGE 11



PortugalAngleterreVin80 heures120 heuresDrap90 heures100 heures

Coût d’opportunité (ou coût relatif) du vin (exprimé en drap)

80 / 90

=

0,88 .

120 / 100

=

1,2 .
Pour produire 1 unité de vin , le Portugal a besoin de renoncer à 0,88 unité de drap alors que l’Angleterre a besoin de renoncer à 1,2 unité de drap .
ª' Le Portugal a un avantage absolu et comparatif dans le vin  : il produit des unités de vin à moindre coût (80 heures contre 120 heures) mais également à moindre coût d opportunité si on le compare à l’Angleterre. 

Coût d’opportunité (ou coût relatif) du drap (exprimé en vin)
90 / 80

=

1,125 .



100 / 120

=

0,83 .

Pour produire 1 unité de drap , le Portugal a besoin de renoncer à 1,125 unité de vin alors que l’Angleterre a besoin de renoncer à 0,83 unité de vin .
ª' L Angleterre n a aucun avantage absolu mais son désavantage est moindre comparativement au Portugal dans le drap  : elle produit des unités de drap à un coût plus élevé (120 heures contre 80 heures) mais à un moindre coût d’opportunité si on le compare au Portugal.Conclusions :
Le Portugal est plus productif dans chaque branche : vin ou drap. En toute logique, il pourrait produire les deux biens. Toutefois, comme il est relativement meilleur dans le vin que dans le drap  ; et comme le désavantage de l’Angleterre est moindre dans le drap que dans le vin ; une complémentarité s’impose.
En se spécialisant dans la production du vin , le Portugal serait bien plus productif encore. Les quantités produites augmenteraient , d’où la réalisation d’économies d’échelle , d’où une baisse des coûts unitaires de production et des prix de vente . Le raisonnement est le même pour l’Angleterre qui se spécialiserait dans la production du drap
Il ne reste plus pour les deux pays qu’à se spécialiser @nop»¼½óôúþ  5 6 7 C • µ  ö P Q R S ôêàÜÕÎÜǽ¶¯¶¯ê¥¶žš’Žtld\TLhð
CJaJh÷X¶CJaJhÄ&CJaJhz XCJaJhæFÅCJaJhæFÅhæFÅCJaJhæFÅh÷X¶5>*CJ\aJh÷X¶h÷X¶h÷X¶>*hi6ä hB\5\hi6ähi6ä5\ hË%R5\ hi6ä5\hÝX hÝX 6] hÝX 6] h¦(fhË%R h'96]hÝX hË%RhB\5\hË%RhË%R5\hW,èhW,è5>*\@o¼ô 6 7 C • µ R Žbü÷õííõâõÚÕÍŽ½µ­$„˜„Ä^„˜`„Äa$gd‘£$a$gd‘£$a$gd'W.$a$gdð
$a$gdÄ&$a$gd÷X¶gdØk>
& Fgd÷X¶ $
& Fa$gdi6ä$a$gdË%R$a$gdW,芙¤™1aþþþS Æ 
Y
ÎяenBbcd›ÉO…†‘¶¿ÄÐõçõßÓßǸÇߪ™ª‘‰{‰‘‰{‰ocTcK *h½W¥CJaJ *hÇaªhÛ6h6CJ]aJ *hÇaªhÛ6hCJaJ *hÇaªh hCJaJh‘£h‘£6CJ]aJh‘£CJaJh hCJaJ jàðh‘£h‘£5CJ\aJh‘£h‘£5CJ\aJ *h qUhð
6CJ]aJ *h qUhð
CJaJhë,$hð
CJH*aJhð
CJaJh qUhð
6CJ]aJh qUhð
CJaJ†ìí5UV~ÄDh—ØóçßÔÌĹ®¦›“ކ~$a$gdIO$a$gd¨uÒgdIO$a$gd$aH $
& Fa$gd)$a$gde[U $
& Fa$gd¼+Ö $
& Fa$gdºKÆ$a$gdÿ„$a$gd4E€ $
& Fa$gdºKÆ$a$gd'W. $„Ä`„Äa$gdcm $„,þ]„,þa$gd hÐëì?KTµ¾ëìí)5Òèðö0RTUV~ÃÄîôPV]ÙóëãÛãÓã˽˵®¦¡¦––ˆˆ–ˆ–~vnfb^b^b^he[Uh²h²hºKÆ>*h²h¼+Ö>*h¼+ÖhºKÆ>*h¡uhŸ8Q5\ hó^5\ h4E€5\ h¡u5\hŸ8Q hºKÆ>*h˜13hÿ„>* hð
h‘£h‘£CJaJhÉ,ªhÉ,ª6CJ]aJhÉ,ªCJaJhU2ƒCJaJh hCJaJh²8÷CJaJhdTjCJaJ *hÇaªhdTjCJaJ$ÙCDgh;V`™¥&Œèö@I–—¡¯ãKl×*JµSx§®üøðèüá×áÐáÉáи±¸±¸£›Ž›†›~›vnvf^f^h|§5\]h’@h5\]h@>[5\]hA|Ø5\]h^5\]h¯ „5\]h¯ „hIO5>*\]hIO5\]h¨uÒh¨uÒ6CJ]aJ h›(Z6]h¨uÒh¨uÒ6] hIO6] hûÜ5\ h¯Rc5\h(q56\] h(q5\hûÜh¼+Ö>*hûÜh)>*h²hûÜ"®¯ÆÔÖ×ØÙ F { } ~ ½ ¾ Ï ø !!!!$!3!9!=!K!p!˜!þ!E"G"K"f"÷ï÷çßÔÉž·³¬³¥ž—žŠƒžxqgqg`ƒYqYqR hfa5\ h»}5\ h„5\hëhë5\ h5\hÏhÏ5>*\ hë5\hhë56\] hšcÂ5\ hÏ5\ hšcÂhšc jàðhšcÂhšc hšcÂ6] h¯ „5\h¯ „h$aHh÷¯CJ aJ hIOhIO5\]hIO5\]h’@h5\]h|§5\]h²xv5\] ØØÙ| ¾ ´"ß"#2#D#÷ïçß×ÏÃÃà $$Ifa$gd²o$a$gdq¡$a$gd„$a$gd¶sÓ$a$gduLd$a$gdûÜ$a$gd²xv f"†"‘" "¥"°"²"³"´"ß"E#%%7%©%À%Á%Ø%&-&2&G&Z&]&d&g&r&‚&ùòùëùäùÝÎÀµ¦ž”Šƒ|unugu\u\UN hÊ)\5\ h7v5\hôsØhôsØ5H*\ h²5\ hñ!ò5\ hôsØ5\ hY¹5\ h€5\hôsØhôsØ5\hôsØh€5\h²h)>*h$aHhWy5>*CJ \aJ h$aHh²oCJaJh$aHh²o5CJ\aJh$aHhq¡5>*CJ\aJ h¯ „5\ hõ'}5\ h7+æ5\ h¸4"5\ h5\D#E#‰#Ä#×#Û#qeeee $$Ifa$gd²okd$$If–FÖÖF|ütWÜ#øã
…
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö6ööÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿ4Ö4Ö
laöèüÛ#Ü#$.$A$E$qeeee $$Ifa$gd²okdz$$If–FÖÖF|ütWÜ#øã
…
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö6ööÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿ4Ö4Ö
laöèüE$F$|$™$§$«$qeeee $$Ifa$gd²okdô$$If–FÖÖF|ütWÜ#øã
…
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö6ööÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü«$¬$â$ÿ$
%%qeeee $$Ifa$gd²okdn$$If–FÖÖF|ütWÜ#øã
…
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö6ööÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü%%%7%Á%x(¬)qi^VK@ $
& Fa$gd)JÊ $
& Fa$gdñ!ò$a$gdôsØ $
& Fa$gd)$a$gdq¡kdè$$If–FÖÖF|ütWÜ#øã
…
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö6ööÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿÖ ÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü‚& &¶&Â&'('H'`'e'–'£'¬'¯'°'ù'(,(9(v(w(x(¬(´(Ú(ç(ï(û(ý())L)c)|)«)¬)­)É)Ð)öïäïÝÖÝÏÝÖȽÈֶȯÈÖ¨¡š¡“¡ˆ}ˆ¡vovh¡a¡a hdÞ5\ h)JÊ6] h ¯5\ hén5\h ¯h ¯5>*\h ¯h¨n#5>*\ h)JÊ5\ hºM^5\ h¨n#5\ hôsØ5\ hU65\ h‰u£5\h9=h9=5H*\ h9=5\ ho5\ h—ot5\ hãe±5\hÊ)\hÊ)\5>*\ hÊ)\5\h7vhÊ)\5\%Ð)â)ý)*8*¶*·*ã*9+;+W+X+Â+õ+ö+÷+),*,
-@-µ-'.(.).j.|.‚.”.Ä.Ö.å.í.ö.ôíæíߨÔÐÔÐÔÆ¿µ±©¡©–‰–‚–x–m–f–_X hÚ# 5\ h 5\ h•-|5\hl‘hl‘5>*\hl‘hl‘5\ h{Q¿5\h
KÇhl‘56\] hl‘5\hl‘h 9!h¼+Ö>*h 9!h)>*h€hWyhôsØ5\ hWy5\hWyhWy5\hÎ-hWy h²5\ hü'„5\ h5?ƒ5\ hdÞ5\hdÞhdÞ5>*\ ¬)·*X+ö+÷+*, -
-@-).Ù.å.¶081:1ƒ1ôìäÜÑÉɾ¶®¦›““ˆ $
& Fa$gdä6Æ$a$gd  $
& Fa$gdÚ# $a$gdl‘$a$gdÁ%P$a$gd{Q¿ $
& Fa$gd)$a$gd) $
& Fa$gd¼+Ö$a$gd¼+Ö$a$gdWy$a$gd² $
& Fa$gddÞö.ú.û.//\/r/s/€/«/­/Á/
0000]0g0Ÿ0¢0¤0¬0µ0¶0·0Î01617181:1B1G1k1€1ƒ1„1¼1½1%2'2ùòùëçàÙÕÎÊÃÊ¿Îà»ç»´»´»ë­¦­Ÿ­˜Šƒ|ƒuƒnjfƒjh*4~hl‘ jàðhl‘ h¢w•5\ hä6Æ5\ hl‘5\h$aHh 6CJ ]aJ hä6Æ6] hgcó6] hþur6] h 6] h×6]h×hžkþ hNÐ6]hNÐ h;½h;½hdg hdg 6] h;½6]hbY h 5\ hÚ# 5\ hd»5\(ƒ1'2Î2Ï2
3B3444 4-4:4G4T4óóëàØÐÄÄÄÄÄÄÄ $$Ifa$gd '$a$gd '$a$gd ' $
& Fa$gdà3$a$gd{Q¿ $„h^„ha$gd*4~
'2(2`2s2ž2Í2Î2Ï2â2å2ñ2ò2ô2 3
3333A3B3n34U4r4„4…4“4›4œ44ž4ùõîçîÝÒËĽÄ˳©šŽšŽšƒ{mbWmWmWmWh '5CJ\aJhÏ7‡5CJ\aJhH7ôh '5CJ\aJh 'CJaJhÜz½h 'CJaJh '5>*CJ\aJhq¡h '5>*CJ\aJhÞh'•6]hÞhÞ6] h$aH5\ hwO5\ h'•5\h$aHhl‘CJ aJ hl‘h{Q¿5\ hä6Æ5\ hl‘5\hl‘ jàðhl‘T4U4y4…4% $Ifgd 'Ùkdb$$If–FÖ֞|üc à€ À!`'—P}    
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿöä*6ööÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü…44Ÿ4¡4£4¥4§4óççççç $$Ifa$gd ' $$Ifa$gd 'ž4Ÿ4¨4©4­4´4À4é4ê455?5@5L5M5N5U5V5…5‘5²5³5À56é7ê7ë7ì7U8²8´8ø8P9Q9Â:Ã:Ä:òêÜÑÜêÑÜÑÜêÜÑÜÃÑÃêÃê¸Ñ걪ª––„|tmc_h'•h§h§5\ h§5\hÞ5>*\hlÎ5>*\hw,Whw,W5>*\ h "5\ hÃ}U5\ jàðhw,Whw,W5\ hw,W5\ há÷5\hGdŠh 'CJaJhGdŠh '5CJ\aJh '5CJ\aJhH7ôh '5CJ\aJh 'CJaJhœC1h '5CJ\aJ$§4¨4©4$ $$Ifa$gd 'Ûkd
$$If–F4Ö֞|üc à€ À!`'`—P}    
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿöä*6ööÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü©4´4¶4¹4»4½4¿4óççççç $$Ifa$gd ' $$Ifa$gd '¿4À4ê4$ $Ifgd 'Ûkdº$$If–F4Ö֞|üc à€ À!`' —P}    
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿöä*6ööÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laöèüê45555$5/5>5öêêêêêê $$Ifa$gd ' $Ifgd '>5?5@5$ $$Ifa$gd 'Ûkdj$$If–F4Ö֞|üc à€ À!`'`—P}    
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿöä*6ööÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü@5M5V5_5m5{5„5óççççç $$Ifa$gd ' $$Ifa$gd '„5…5³56$$a$gd 'Ûkd$$If–F4Ö֞|üc à€ À!`' —P}    
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿöä*6ööÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laöèü6ê7Q9Ã:Ä:;R;µ;ó;õ;ö;÷;ø;ù;ú;û;ü;ý;þ;ÿ;* h-ž>*hÓt&h¾{î>*hµP*h-žhµP*5\CFWFXFwF¿Fè‡lX„™¤d¤d$If[$\$]„™gdòDœ$
Æ~€„ºÿ¤d¤d$If[$\$^„ºÿa$gdµoœ`kdÏÓ$$If–FÖ”ÓÖ|üø%|)Ö0ÿÿÿÿÿÿö|)ööÖÿÖÿÖÿÖÿ4Ö
FaöÂü$„™¤d¤d$If[$\$]„™a$gdˆÔwF„FŠF–F®FÀFGFGOGšG¬GãGäGìGCHEHFHNH]HkHlH¡H³HÇHÿH0IGIJIWI]I_I{IóäØóäÌÁ¹Á®¹£®¹Á›‘†{t‘mfm_X_Q_Q_ hµ5\ h’5\ h_m÷5\ häAÛ5\ hx
5\ hµoœ5\hµoœhµoœ5>*\hµoœhx
5>*\hx
hx
5\hë/CJaJhG+hµoœCJaJhµoœ5CJ\aJhµoœCJaJhµoœhµoœCJaJhµoœhµoœ5CJaJhµoœ56:CJaJhµoœhµoœ56:CJaJhòDœ56:CJaJ¿FÀFÉFÔFìFG‹ss $$Ifa$gdˆÔ $$Ifa$gdµoœskd]Ô$$If–FÖ”:Ö0|ü ø%
kÖ0ÿÿÿÿÿÿö|)ööÖÿÿÖÿÿÖÿÿÖÿÿ4Ö
FaöÂüGGG'G7GFGsG™GeYYYYPP $IfgdˆÔ $$Ifa$gdµoœ™kdÕ$$If–FÖ”¦Ö\|ü èø%ˆ‰[Ö0ÿÿÿÿÿÿö|)ööÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿ4Ö
FaöÂü™GšG¾GäGHDHe\\S\ $Ifgdµoœ $IfgdˆԙkdÑÕ$$If–FÖ”Ö\|ü èø%ˆ‰[Ö0ÿÿÿÿÿÿö|)ööÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿÖÿÿÿÿ4Ö
FaöÂüDHEHFH|IÒIJ4JwJ‹ƒ{skcW $$Ifa$gdØ
$a$gdu]ò$a$gdØ
$a$gd
®$a$gdµ$a$gdÓt&skd¡Ö$$If–FÖ”Ö0|ü ø%
kÖ0ÿÿÿÿÿÿö|)ööÖÿÿÖÿÿÖÿÿÖÿÿ4Ö
FaöÂü{I|I¼IÑIÒIJ3J4JdJeJwJxJ~JJ†JˆJ‰JŠJ‹JŒJJŽJJJ‘J’J“J”JùõîäÕÊ´©´Â¡Â¡Â’ƒÂtÂeÂVÂGÂj±‡h"zh‚0CJUaJj˜2h"zh‚0CJUaJjƒÛh"zh‹0œCJUaJjj†h"zh‚0CJUaJjU/h"zhôsÅCJUaJj@Øh"zhôsÅCJUaJh‚0CJaJh‹0œ5CJ\aJhôsÅhôsÅ5CJ\aJhôsÅCJaJhôsÅhôsÅCJaJhôsÅhØ
5>*CJ\aJh ‘hôsÅ6] h ‘6]h ‘ hx
5\wJxJJ‡JˆJŠJ™;/ $$Ifa$gdØ
Rkdž×$$If–FÖ0Èûü`'4d
tàö˜+ööÖÿÿÖÿÿÖÿÿÖÿÿ4Ö4Ö
laö4ü $$Ifa$gd‚0fkdS×$$If–FÖÖÈû`'˜+
tàÖ0ÿÿÿÿÿÿö˜+ööÖÿÖÿÖÿÖÿ4Ö4Ö
laö4üŠJŒJŽJJ’J”J•J©J½JÐJóóóóóUóóóžkdÊÜ$$If–FֈÈûZô ü¸ !`'“™¼TT
tàö˜+ööÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laö4ü $$Ifa$gdØ
 ”J•J¨J©J¼J½JÏJÐJãJäJöJ÷J K
K¨KÉKÝKÞKLL'LbLdLqL|L”L–L¨L©L¯L°L·L¹LºL»L¼L¾LÐLÑLãLäLåLæLèLNøðèðèðèøèøèøèøÜøèøÑÜøèøíÃèðèðèžèèðèð€èqèøj†äh"zh‚0CJUaJjmh"zh‚0CJUaJjX8h"zhôsÅCJUaJjCáh"zhôsÅCJUaJh‹0œ5CJ\aJhôsÅ5CJ\aJhôsÅhôsÅ5CJ\aJh‹0œh‹0œCJaJh‹0œ5>*CJ\aJhôsÅCJaJh‚0CJaJh‹0œCJaJ,ÐJäJ÷J
K KYK§KóóóUII $$Ifa$gd‚0žkdîÝ$$If–FֈÈûZô ü¸ !`'“™¼TT
tàö˜+ööÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿÖÿÿÿÿÿÿ4Ö4Ö
laö4ü $$Ifa$gdØ
§K¨KÞKóKL