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Convergence lithosphérique et subduction - Raymond Rodriguez

TD. Âge et densité de la lithosphère océanique. B. Des séismes marquent le ... de subduction présentent des caractéristiques morphologiques et structurales ..... de la lithosphère océanique (RR, formules d'après Dictionnaire de Géologie, ...




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Termle SChapitre1.12 semaines



Convergence lithosphérique et subduction
 TOC \o "1-2" \n \h \z \t "Titre 5;3"  HYPERLINK \l "_Toc80872071" I. Les zones de subduction présentent des caractéristiques morphologiques et structurales
 HYPERLINK \l "_Toc80872072" A. Un relief négatif majeur : la fosse océanique
 HYPERLINK \l "_Toc80872073" B. Un relief positif pour chacun des deux types de subduction
 HYPERLINK \l "_Toc80872074" C. Généralement un prisme d'accrétion à la frontière des plaques chevauchante et subduite
 HYPERLINK \l "_Toc80872075" º%TP1. Signification des séismes des zones de subduction
 HYPERLINK \l "_Toc80872076" II. Les zones de subduction présentent des caractéristiques géophysiques
 HYPERLINK \l "_Toc80872077" A. La subduction résulte d'une différence de densité entre lithosphère et asthénosphère
 HYPERLINK \l "_Toc80872078" TD. Âge et densité de la lithosphère océanique
 HYPERLINK \l "_Toc80872079" B. Des séismes marquent le plan de subduction
 HYPERLINK \l "_Toc80872080" C. La répartition des flux de chaleur est particulière
 HYPERLINK \l "_Toc80872081" III. Les zones de subduction présentent des caractéristiques magmatiques
 HYPERLINK \l "_Toc80872082" A. La lithosphère océanique est hydratée
 HYPERLINK \l "_Toc80872083" B. Durant la subduction, la plaque océanique subit un nouveau métamorphisme qui entraîne sa déshydratation
 HYPERLINK \l "_Toc80872084" º% TP 2. Le magmatisme des zones de subduction
 HYPERLINK \l "_Toc80872085" C. L'eau libérée par le métamorphisme (de la plaque plongeante) permet la naissance d'un magma (dans la plaque chevauchante)


OBJECTIF
º% FIGURE 1. HYPERLINK "ts11_1.doc"Mouvements relatifs aux frontières de plaques (directions et vitesses) dans Nathan p.239 fig. 2.
La lithosphère est divisée en plaques lithosphériques qui présentent des mouvements relatifs :
divergence au niveau des dorsales où elles se forment (voir cours de 1e S) ;
coulissage au niveau des failles transformantes (ni formation, ni destruction) ;
convergence (2 à 100 mm/an) dans les zones de subduction ou de collision où elles sont détruites.
Lors d'une subduction, de la lithosphère océanique s'enfonce sous une plaque comprenant une croûte continentale ou une croûte océanique.
On cherche à préciser les caractéristiques des zones de subduction.
Rappels de 1ère S (revoir les chapitres HYPERLINK "1s51.doc"5.1, HYPERLINK "1s52.doc"5.2 et HYPERLINK "1s53.doc"5.3)
QUESTION. Définir croûte, manteau, lithosphère, asthénosphère, LVZ, marge continentale passive, rift, faille normale (listrique), sédiments antérift, synrift et postrift.
La lithosphère est formée par la croûte et la partie supérieure du manteau supérieur.
La limite croûte/manteau (Moho) est de nature chimique. Les croûtes océanique (globalement basaltique) ou continentale (globalement granitique) sont de nature différente du manteau supérieur (partout péridoditique).
La limite lithosphère (rigide)/asthénosphère (ductile), caractérisée par la LVZ (= zone des faibles vitesses des ondes sismiques), est de nature physique. Elle se situe au sein des péridotites du manteau supérieur et coïncide avec l'isotherme 1300°C (ou 1200°C). Il en résulte que la frontière lithosphère/asthénosphère varie dans le temps et dans l'espace en fonction des changements de conditions de température.
On appelle marge continentale, la région immergée de la bordure d'un continent faisant raccord avec les fonds océaniques. On distingue des marges continentales passives (failles normales, blocs basculés, sédimentation antérift, synrift, postrift), où le passage de la croûte continentale à la croûte océanique se fait au sein même de la plaque lithosphérique (programme de 1e S) et des marges continentales actives où la croûte océanique s'enfonce par subduction (programme de TS). On y observe toujours une activité sismique et volcanique.
I. Les zones de subduction présentent des caractéristiques morphologiques et structurales
º% FIGURE 2. HYPERLINK "ts11_2.doc"Les reliefs terrestres (carte du fond des océans) dans Daniel p. XVI et Hatier 1eS 3ème de couverture.
º% FIGURE 3. HYPERLINK "ts11_3.doc"Morphologie des marges actives dans Bordas p. 212
Ou directement avec Sismolog : définir une zone d observation puis 3D et F1.
º% FIGURE 4. Coupe W-E au Chili dans Nathan p. 191.
º% figure classeur possible (d après Nathan p. 191 figure altitudes)
A. Un relief négatif majeur : la fosse océanique
Alors que la profondeur moyenne des plaines abyssales est d'environ 4000 m, une fosse océanique longe chaque zone de subduction à une profondeur qui dépasse généralement 8 000 m (jusqu'à 10 915 m pour la fosse des Mariannes) pour une largeur d'environ 100 km.
Le profil transverse de la fosse océanique est dissymétrique avec un mur externe (côté océan) à faible pente (2 à 5°) et un mur interne toujours plus escarpé (10 à 20° et pouvant atteindre la surface). Le fond de la fosse peut être plus ou moins comblé de matériel sédimentaire récent.
B. Un relief positif pour chacun des deux types de subduction
º% FIGURE 5. Géographie de la marge andine dans Nathan p. 190.
º% FIGURE 6. Arc volcanique de Java dans Nathan p. 198.
º% FIGURE 2. HYPERLINK "ts11_2.doc"Les reliefs terrestres (carte du fond des océans) dans Daniel p. XVI et Hatier 1eS 3ème de couverture.
Des volcans actifs sont toujours alignés tout au long de la bordure de la plaque chevauchante ("Ceinture de feu" du Pacifique). Ils forment des arcs magmatiques quelques centaines de kilomètres en avant de la fosse.
Le volcanisme des zones de subduction est dit orogénique car il conduit à la formation de reliefs positifs.
Dans une subduction océan-continent, la plaque chevauchante est de nature continentale (= marge continentale active). Les volcans sont associés à une chaîne de montagnes de type cordillère (ex. Les Andes).
Dans une subduction océan-océan (= intra océanique) la plaque chevauchante est de nature océanique. Les volcans forment des arcs insulaires actifs (= guirlande d'îles et bassin marginal, ex. Pacifique ouest).
L'arc insulaire se compose d'un arc frontal sans volcans récents et, en arrière, d’une chaîne volcanique active.
En carte, les fosses de subduction et les arcs insulaires liés ont leur concavité du côté de la plaque chevauchante. C'est là une conséquence du ploiement de la plaque subduite qui est, en fait, une calotte sphérique. La trace de la pliure à la surface du globe terrestre est circulaire. L'axe de la fosse étant rarement perpendiculaire à l'axe du mouvement relatif des plaques, leur limite devient alors une faille transformante.
Des bassins d'arrière arc (= bassins marginaux) sont associés aux arcs insulaires. Ce sont des zones de distension parallèles à l'axe des fosses et où se forme localement de la lithosphère océanique par un mécanisme comparable à celui des dorsales (ouest du Pacifique (mer du Japon), petites Antilles).
Bien que liés à la subduction la cause initiale de leur formation n'est pas connue.
Le domaine arrière arc est soumis, selon les zones de subduction, à une déformation caractéristique soit d'un régime en extension, soit d'un régime en compression. Dans le premier cas, il se forme un bassin subsident à croûte amincie ou bien s'ouvre un bassin à croûte océanique (= bassin marginal dans la bordure asiatique du Pacifique). Dans le second cas apparaît un bassin flexural en cours de raccourcissement au front d'un chevauchement crustal (pied oriental de la Cordillère des Andes).
º% FIGURE 7 (7a +7b). Un bourrelet sédimentaire : le prisme d'accrétion dans Nathan p. 200-201.
En dessous du réflecteur S : croûte océanique.
Entre les réflecteurs S et ZD : sédiments solidaires de la croûte océanique.
Au dessus de ZD : écailles chevauchantes (possibilité de souligner les chevauchements), sédiments décollés de la croûte océanique.
C. Généralement un prisme d'accrétion à la frontière des plaques chevauchante et subduite
Au contact de la plaque chevauchante une partie des sédiments océaniques portés par la plaque subduite subit un "rabotage" superficiel du fait de la convergence. Ces sédiments s'accumulent en écailles chevauchantes en éventail et constituent un prisme d'accrétion (= prisme sédimentaire). On y observe un épaississement, des plis et des failles inverses, qui indiquent un raccourcissement.
Le prisme d'accrétion se développe, lorsque la plaque océanique qui entre en subduction porte une couverture sédimentaire suffisamment épaisse pour ne pas pouvoir être "avalée" en totalité.
º% FIGURE 8. Les petites Antilles : une zone de subduction dans Nathan p. 206-207.
Quand le prisme d'accrétion est très développé (angle de subduction très faible) la grande quantité de matériaux accumulée forme une ride sédimentaire externe qui peut émerger localement (ex. île de la Barbade) et constituer une sorte de barrage en arrière duquel s'accumulent des sédiments non déformés (donc différents de ceux du prisme) c'est un bassin sédimentaire d'avant arc (ex. bassin de Tobago). Dans ce cas la fosse migre vers la plaque plongeante.
Quand le prisme d'accrétion est réduit (Japon, Pérou, équateur) le bord de la plaque chevauchante paraît reculer au cours du temps et subit une subsidence rapide et durable (la fosse migre vers la plaque chevauchante). Cette bordure chevauchante est par ailleurs affectée de failles normales listriques qui témoignent d'une extension associée à l'enfoncement. Le bord de la plaque chevauchante s'amincit et s'enfonce par érosion tectonique de sa base. Des copeaux arrachés par "rabotage basal" seraient entraînés dans la subduction pour être sous-plaqués plus bas, contribuant ainsi à l'épaississement crustal de l'arc ou de la cordillère (ce sous-plaquage reste à établir).
Livre nécessaire au prochain cours
º%TP1. HYPERLINK "ts11tp1.doc"Signification des séismes des zones de subduction
ICI ou après II.A
II. Les zones de subduction présentent des caractéristiques géophysiques

On cherche à déterminer ce qui provoque l enfoncement lithosphérique qui caractérise la subduction.
º% TD. Âge et densité de la lithosphère océanique
dans Nathan p. 194-195 : questions 1, 2 puis correction et, éventuellement, 3b.
º% FIGURE 9. HYPERLINK "ts11_9.doc"Profondeurs de l'Atlantique et du Pacifique en fonction de l'âge de la lithosphère dans Daniel p. 405.
º% FIGURE 10. Âge et densité de la lithosphère océanique dans Nathan p. 194.
A. La subduction résulte d'une différence de densité entre lithosphère et asthénosphère
Quand la lithosphère océanique s'éloigne de la dorsale, elle est de plus en plus âgée et de plus en plus froide. Le géotherme 1300°C (ou 1200° C = limite lithosphère-asthénosphère = LVZ) s'enfonce progressivement ce qui entraîne :
- l'épaississement de la lithosphère ;
À l'axe de la dorsale la lithosphère océanique n'est épaisse que de 5 à 6 km. Elle est uniquement formée de croûte océanique. En refroidissant, elle peut atteindre 100 km d'épaisseur sous les plaines abyssales.
e = 9,5 "t
où e = épaisseur de la lithosphère ;
9,5 = constante de diffusion de la chaleur et t = âge de la lithosphère.
- l'incorporation de matériel asthénosphérique (dense) à la lithosphère.
Ces deux phénomènes cumulent leurs effets et augmentent la densité de la lithosphère océanique, ce qui entraîne son enfoncement progressif dans l'asthénosphère.
Elle doit alors supporter une épaisseur d'eau et de sédiments de plus en plus importante, ce qui amplifie encore l'enfoncement.
Ainsi se crée une pente depuis la dorsale (- 2 500 m de profondeur) jusqu'à la plaine abyssale (4 000 à 5 000 m de profondeur).
Du fait de l'augmentation progressive de l'épaisseur de la plaque, cette pente est accentuée sur sa face inférieure. La lithosphère océanique peut donc glisser le long de cette pente qui est ductile (LVZ).
Au delà de 5 000 m de profondeur la densité de la lithosphère océanique est telle qu'elle plonge spontanément le long de la partie descendante d'une cellule de convection. La différence de densité entraîne une traction gravitaire qui est le principal moteur de la subduction (et de la tectonique des plaques en général).
La densité de la lithosphère océanique dépasse celle de l’asthénosphère dès que la lithosphère océanique est âgée de 30 Ma. Cependant le plongement peut être retardé jusqu'à 180 Ma en raison d'une résistance mécanique de l'asthénosphère solide à l'enfoncement.
La traction gravitaire (slab pull) intervient à 80% dans le phénomène de déplacement de plaque, alors que la poussée à la ride (= remontée asthénosphérique à l'axe de la dorsale) associée au glissement gravitaire le long de la pente de la dorsale n'interviennent à eux deux que pour 20% (ridge-push).
A noter qu'il existe des forces de "frottements" qui concourent à freiner le mouvement, en témoignent les séismes qui se produisent (voir Daniel p. 413-414).
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º%TP1. HYPERLINK "ts11tp1.doc"Signification des séismes des zones de subduction
ICI ou avant II
B. Des séismes marquent le plan de subduction
º% FIGURE 11. Tomographie sismique au Japon dans Nathan p. 208.
º% FIGURE 11 bis. HYPERLINK "ts11_11bis.doc"Signification des séismes des zones de subduction RR avec Sismolog (protocole du TP 1)
º% FIGURE 8. Les petites Antilles : une zone de subduction dans Nathan p. 206-207.
Les foyers des séismes se distribuent à des profondeurs croissantes (jusqu'à 600 à 700 km) lorsqu'on s'éloigne de la plaque plongeante. C'est le plan de Bénioff (ou plan de Wadati-Bénioff), qui matérialise l'enfoncement (selon une surface plus ou moins voilée) de la plaque océanique rigide dans le manteau plus chaud et ductile.
Voir. Pendage et nature des séismes du plan de Bénioff dans Daniel p. 470 (2 figures)
- Au cœur de la plaque les séismes traduisent une traction en accord avec l'enfoncement de la plaque par gravité sous son propre poids.
- Entre la surface et 150 km de profondeur le toit de la plaque subduite est le siège de séismes en compression ou en cisaillement en relation avec la friction qui s'y produit.
- Entre 300 et 500 km on observe souvent une lacune de sismicité qui pourrait traduire un équilibre des contraintes ou la chute de lambeaux de plaque dans le manteau inférieur.
- Entre 600 et 700 km de profondeur les séismes sont en compression ce qui traduit la rencontre avec un manteau plus rigide et plus dense qui s'oppose à sa pénétration.
VOIR. Les deux types de subduction dans Daniel p. 471.
º% VOIR. Tomographie sismique péripacifique et pendage du plan de Bénioff dans Nathan p. 204.
º% FIGURE 12. Deux types de subduction (intra océanique et marge continentale active) dans Nathan p. 209.
La plaque Pacifique est âgée de 150 Ma au niveau de la subduction (séismes de faible magnitude et fort pendage), la plaque de Nazca n'est âgée que de 40 Ma (séismes de forte magnitude et faible pendage).
Les 3/4 de l'énergie sismique de la Terre sont dissipés au niveau des frontières des plaques convergentes.
Le pendage moyen des plans de subduction varie :
- il est faible (inférieur à 30°) quand la lithosphère plongeante est jeune donc relativement mince, peu dense et chaude, elle tend à se plaquer sous la plaque chevauchante (10° dans les Andes australes) ;
- il est élevé (30° à 80°) quand la lithosphère plongeante est âgée donc particulièrement épaisse, dense et froide, elle est alors davantage entraînée par son propre poids (plus de 80° aux Mariannes).
º% FIGURE 11. Tomographie sismique au Japon dans Nathan p. 208.
Présence de séismes superficiels :
- côté océan, au niveau l'extrados de la flexion, ils sont liés au rejeu de failles normales.
- côté plaque chevauchante, ils se produisent sur une largeur de quelques centaines de kilomètres. Ils sont associés à l'activité volcanique, aux mouvement de failles inverses de décrochements (du mur interne de la fosse à l'arc volcanique), au jeu de failles normales, en extension, dans la bassin d'arrière-arc.
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C. La répartition des flux de chaleur est particulière
º% FIGURE 4. Coupe W-E au Chili dans Nathan p. 191
º% FIGURE 13. Modélisation des isothermes d'une zone de subduction dans Nathan p. 205.
º% FIGURE 11. Tomographie sismique au Japon dans Nathan p. 208.
On appelle flux géothermique la quantité de chaleur émise par le sol par unité de temps et de surface.
On distingue deux anomalies thermiques par rapport au flux moyen de la plaque océanique avant son entrée en subduction.
1. Fosse et prisme présentent des valeurs faibles (= anomalie négative)
Le transfert de chaleur du manteau chaud environnant vers la plaque plongeante plus froide se fait principalement par conduction. L'enfoncement de la lithosphère à des vitesses relativement rapides (quelques cm/an) maintient un contraste des températures et donc une dépression des isothermes.
La lithosphère océanique plongeante n'a pas le temps d'atteindre l'équilibre thermique avec son environnement. La plaque subduite maintient donc ainsi sa plus grande densité et la vitesse plus élevée des ondes sismiques qui la traversent. Ces anomalies de vitesse des ondes sismiques sont décelables en tomographie sismique (voir Nathan p. 204).
2. L'arc volcanique et le bassin d'arrière arc présentent des valeurs élevées (= anomalies positives)
Cela est lié à une source de chaleur à faible profondeur.
Il y a ascension et accumulation de magmas à la base de la croûte de la plaque chevauchante (voir III).
Hors programme. Les caractéristiques gravimétriques des zones de subduction.
III. Les zones de subduction présentent des caractéristiques magmatiques
A. La lithosphère océanique est hydratée
Rappel 1ère S (HYPERLINK "1s53.doc" \l "IIC"chapitre 5.3 II.C.2)
La croûte océanique est formée de basaltes (roches microlitiques) et de gabbros (roches grenues) qui sont formés des mêmes minéraux (voir HYPERLINK "1s51.doc" \l "II"1ère S chapitre 5.1-II) :
- des feldspaths plagioclases = silicates calcosodiques ;
- des silicates ferromagnésiens : olivine et pyroxènes.
º% FIGURE 14. HYPERLINK "ts11_14.doc"Circulation hydrothermale à l'axe de la dorsale dans Hatier 1ère S p. 349 fig. 17.
Dès sa formation à l'axe des dorsales, la croûte océanique est en contact avec l'eau de mer (froide, environ 2°C, et légèrement alcaline, pH environ 8) qui pénètre profondément (2 à 3 km) dans les nombreuses fractures nées de l'extension (failles normales). Ce faisant elle précipite des carbonates, des sulfates et surtout se réchauffe (350°C) et s'acidifie (pH environ 3,5). Elle remonte alors par convection et dissout sur son passage les métaux (Fe, Mn, Cu, Zn) et le soufre présents à l'état de traces dans les basaltes (c'est l'hydrothermalisme). En débouchant dans l'eau de mer le fluide hydrothermal (encore à 300°C) donne des "fumeurs" établis sur des amas de sulfures polymétalliques. L'intensité de l'hydrothermalisme diminue en s'éloignant de la dorsale (car la circulation convective diminue en même temps que la température crustale).
º% FIGURE 15a. HYPERLINK "ts11_15a.doc"Diagramme P et T de stabilité des minéraux établi expérimentalement + trajet de la lithosphère océanique dans Bordas p. 223 (modifié) et Accompagnement p. 26.
º% POLYCOP ou Figure classeur d après figure 15a
Des études expérimentales ont permis de déterminer les champs de stabilité des minéraux du métamorphisme en fonction des conditions P et T. La transposition de ces résultats expérimentaux permet de localiser de manière hypothétique ces roches sur différents niveaux d'une zone de subduction.
º% FIGURE 16. HYPERLINK "ts11_16.doc"Composition chimique des principaux minéraux de la lithosphère océanique (RR, formules d'après Dictionnaire de Géologie, Masson).
L'interaction eau de mer/croûte océanique (= hydrothermalisme) n'est pas une simple imbibition ou une simple dissolution. Elle entraîne aussi des transformations chimiques des minéraux des basaltes et des gabbros initialement anhydres (= non hydroxylés = sans OH-) et chauds (600 à 900°C), comme l'olivine, les pyroxènes et les plagioclases en minéraux hydratés (= hydroxylés = avec OH-) comme la chlorite et les amphiboles (hornblende puis actinote puis glaucophane).
Feldspath plagioclase + Pyroxène + Eau ( Amphibole hornblende (1)
À plus basse température (croûte plus éloignée de la dorsale) l'hydratation se poursuit :
Feldspath plagioclase + Amphibole hornblende + Eau ( Chlorite + Amphibole actinote (2)
En général ces réactions ne sont pas complètes et la roche contient à la fois des minéraux transformés et non transformés.
On parle de métamorphisme océanique.
On appelle métamorphisme un ensemble de transformations minéralogiques et structurales qui se produisent à l'état solide et qui affectent une roche préexistante sous l'effet de variations de pression P et/ou de température T (en dehors des conditions de la surface, ce qui exclue l'altération et la diagenèse). Bien que la minéralogie soit changée, la composition chimique globale est inchangée (à l'eau près).
On appelle faciès métamorphique un assemblage minéralogique (= un domaine de stabilité = une association = une paragenèse) correspondant à des conditions de P et T déterminées expérimentalement. On peut donc, en identifiant l'assemblage minéralogique d'une roche métamorphique, dans les conditions de P et T de la surface, déterminer les conditions de P et T qu'elle a subies au cours de son histoire.
On distingue alors trois grands types de métamorphismes : HP-BT ; MP-MT ; BP-HT (H = haute, M = moyenne, B = basse).
On appelle paragenèse (pour les roches métamorphiques) les associations de minéraux qui sont stables ensemble dans des conditions données de T et P, et qui caractérisent en outre le chimisme général des roches.
On appelle métabasaltes et métagabbros ces roches transformées. On parle aussi dans ce cas de faciès des schistes verts.
Mét(a) du grec meta signifiant « au-delà de », et exprimant la succession, la changement, la transformation. Placé devant un nom de roche ce préfixe indique qu'elle a été métamorphisée.
Les péridotites du manteau supérieur subissent, en présence d'eau, des transformations comparables et donnent des serpentinites (la serpentine est un minéral hydraté). Ce sont des roches vertes avec des tons variés rappelant la peau de serpent.
Olivine + eau ( Serpentine + Brucite
Serpentine : Mg6 [Si4 O10 (OH)2] (OH)6
º% FIGURE 15a. HYPERLINK "ts11_15a.doc"Diagramme P et T de stabilité des minéraux établi expérimentalement + trajet de la lithosphère océanique dans Bordas p. 223 (modifié) et Accompagnement p. 26.
º% FIGURE 15b. HYPERLINK "ts11_15b.doc"Diagramme P et T de stabilité des minéraux et faciès établi expérimentalement + trajet de la lithosphère océanique dans Bordas p. 223 (modifié) et Accompagnement p. 26.
º% FIGURE 16. HYPERLINK "ts11_16.doc"Composition chimique des principaux minéraux de la lithosphère océanique (RR, formules d'après Dictionnaire de Géologie, Masson).
º% FIGURE 17. HYPERLINK "ts11_17.doc"Principaux minéraux de la lithosphère océanique en subduction (métagabbros en LPA) dans Bordas p.222.
 HYPERLINK \l "haut" Retour haut de page
B. Durant la subduction, la plaque océanique subit un nouveau métamorphisme qui entraîne sa déshydratation
La haute pression (HP) liée à l'enfouissement dans un contexte de basses températures (BT liée à l'anomalie négative du flux thermique) provoque métamorphisme HP-BT (dit prograde car la pression augmente) des métabasaltes et des métagabbros de la lithosphère océanique. On distingue alors successivement trois faciès correspondant à trois domaines de stabilité d'associations minérales (déterminés expérimentalement).
º% FIGURE 23. Schéma bilan dans Nathan p. 211 et Accompagnement annexe p. 24-25.
- Le faciès des schistes verts, près de la surface, est formé des métabasaltes et des métagabbros (= amphibolites) directement issus de l'hydrothermalisme. C'est le domaine de stabilité de l'association : chlorite (minéral vert) + actinote (amphibole) + plagioclases (résiduels).
- Le faciès des schistes bleus, vers 15 à 30 km de profondeur, est formé de métabasaltes et de métagabbros du domaine de stabilité de l'association : glaucophane (= amphibole bleue lavande, de haute pression et basse température) + plagioclases (résiduels).
Plagioclase + Chlorite ( Amphibole glaucophane + Eau (3)
La chlorite disparaît mais des plagioclases subsistent tant que n'apparaît pas la jadéite (= pyroxène sodique de couleur verte) vers 30 km avec l'association : glaucophane + jadéite.
- Le faciès des éclogites s’observe à partir de 40 à 50 km de profondeur (P de l'ordre de 1,5 GPa). Il est formé de métabasaltes et de métagabbros du domaine de stabilité de l'association : grenats (roses) + jadéite (= pyroxène sodique de couleur verte et de haute pression) bien visibles à l'oeil nu, avec ou sans glaucophane.
Plagioclase + Glaucophane ( Grenat + Jadéite + Eau (5)
1. Ces faciès, définis à partir des basaltes (ou des gabbros, ce qui revient au même) s'appliquent à toutes les autres roches. Par exemple une roche appartiendra au faciès des éclogites, si ses minéraux sont stables dans les P et T de ce faciès, même si, pour des raisons de chimisme, elle ne contient pas de grenat.
2. Tous les métamorphismes ne sont pas liés à la subduction. Les phénomènes associés à la collision peuvent avoir des effets semblables.
Ces transformations, qui se réalisent en phase solide, ont une cinétique très lente par rapport à l'échelle des temps humains.
Les minéraux hydratés du faciès des schistes verts (chlorite et amphiboles) sont transformés en minéraux anhydres dans les faciès des schistes bleus et des éclogites (glaucophane, jadéite, grenat). Il y a donc déshydratation (importante libération d'eau).
Une autre conséquence de ce métamorphisme est de conduire à des roches plus denses (d=2,9 pour les basaltes et les gabbros, d=3,1 pour un schiste bleu, d=3,5 pour une éclogite). Cela facilite encore la subduction (traction gravitaire).
º% TP 2. HYPERLINK "ts11tp2.doc"Le magmatisme des zones de subduction
C. L'eau libérée par le métamorphisme (de la plaque plongeante) permet la naissance d'un magma (dans la plaque chevauchante)
º% FIGURE 18. Origine du 
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