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C'est-à-dire, chaque est continu, dérivable sur et vérifie les conditions aux limites. Les amplitudes ..... Mécanique des Milieux continus Elasticité Helmut Klöcker.




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e processus de déformation. On considère des chargements quasi-statiques (sans effets d’inertie).


I.1. Champ de contraintes statiquement admissibles  EMBED Equation.3  et champ de déplacements cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3 

On appelle champ de contraintes statiquement admissibles (S.A.) tout champ de contraintes  EMBED Equation.3  (Figure 1) qui satisfait l’équation d’équilibre interne et la condition d’équilibre de surface. On appelle champ de déplacements cinématiquement admissible (C.A.), tout champ de déplacements  EMBED Equation.3  (Figure 1) qui satisfait les conditions de bord et qui est dérivable au moins une fois permettant la définition du champ de déformation  EMBED Equation.3 .


 EMBED Equation.3   EMBED Equation.3  (1)



Figure 1 . Solide Wð chargé par une distribution de forces  EMBED Equation.3  sur  EMBED Equation.3  et soumis à des conditions aux limites en déplacement  EMBED Equation.3  sur  EMBED Equation.3  en équilibre


Principe des travaux virtuels


II.1. Equation des travaux virtuels

Le travail de tout champ de contraintes statiquement admissible  EMBED Equation.3  sur tout champ de déformations cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  est égal aux travail des forces imposées  EMBED Equation.3  associées aux déplacements cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  et aux forces de volume  EMBED Equation.3 . Les contraintes statiquement admissibles  EMBED Equation.3  et les déformations cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  ne sont pas associées par la loi de Hooke.



 EMBED Equation.3  (2)



II.2. Principe des travaux virtuels des déplacements


- a -- b -Figure 2 . Solide Wð chargé par une distribution de forces  EMBED Equation.3  sur  EMBED Equation.3  et soumis à des conditions aux limites en déplacement  EMBED Equation.3  sur  EMBED Equation.3  et soumis à une variation cinématiquement admissible  EMBED Equation.3  des déplacements (b).

II.2.1. Enoncé du principe
Soient  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  l’état courant existant dans un solide soumis à des sollicitations  EMBED Equation.3  sur Ssð et  EMBED Equation.3  sur SU. Soit  EMBED Equation.3  une perturbation cinématiquement admissible de  EMBED Equation.3  autour de l état actuel (Figure 2).  EMBED Equation.3  est continu et dérivable au moins une fois dans Wð et  EMBED Equation.3  sur SU.

 EMBED Equation.3  (3)


II.2.2. Application du principe des travaux virtuels des déplacements
On suppose que le champ des déplacements  EMBED Equation.3  peut se mettre sous la forme  EMBED Equation.3 .  EMBED Equation.3 sont des amplitudes inconnues et  EMBED Equation.3  sont des champs de déplacements cinématiquement admissibles. C’est-à-dire, chaque  EMBED Equation.3  est continu, dérivable sur Wð et vérifie les conditions aux limites. Les amplitudes  EMBED Equation.3  peuvent donc varier indépendemment l une de l autre. Le champ des déformations est une superposition linéaire des champs de déformations élémentaires  EMBED Equation.3  associés à chaque mode de déplacement  EMBED Equation.3 .

 EMBED Equation.3  EMBED Equation.3 

Les contraintes s’obtiennent par la loi de comportement du matériau à partir des déformations. Pour un matériau élastique linéaire isotrope, on a par exemple :

 EMBED Equation.DSMT4 

Ainsi le premier terme de l’équation (3) s’écrit
 EMBED Equation.DSMT4 

Le terme de surface et le terme du aux forces de volume se transforment comme suit

 EMBED Equation.3 

En effet, le chargement en surface et les forces de volume sont indépendants du champ de déplacements choisi. L’équation (3) conduit, donc au système d’équations suivant :


 EMBED Equation.DSMT4  (4)


L’équation précédente permet de déterminer les amplitudes ak. Le fait que les amplitudes ak satisfassent le système (4), revient à satisfaire l’équation (3) pour un champ de déplacements particulier. Si le développement du champ de vitesse comporte une infinité de termes ( EMBED Equation.3 ) et que l’espace des  EMBED Equation.3  constitue un espace fonctionnel complet, l’équation (4) est équivalente à l’équation (3). La satisfaction de l’équation (4) est donc équivalente à la satisfaction des équations d’équilibre. Or, en pratique, les champs de déplacements approchés ne comportent pas une infinité de termes. Donc l’équation (3) sera satisfaite seulement pour des champ  EMBED Equation.3  particuliers. Intuitivement, on conçoit que si le nombre de champs  EMBED Equation.3  augmente, la qualité de la solution s’améliore. Dans le paragraphe III, nous établirons un critère pour comparer des solutions entre elles.



II.2.3. Exemple d’application
Considérons une barre encastrée soumise à des sollicitations en cisaillement sur deux faces (figure 3). On néglige la gravité et les forces de volume  EMBED Equation.3  sont nulles. On se propose de déterminer le champ de déplacement dans la barre.

Figure 3 . barre encastrée soumise à du cisaillement sur deux faces.Nous essayons deux champs de déplacements. Le premier champ de déplacement  EMBED Equation.3  s’écrit :

 EMBED Equation.3 .

Où a est l’amplitude inconnue à déterminer. Seule la contrainte  EMBED Equation.3 est non nulle. Ainsi le membre de gauche de l’équation (3) prend la forme :

 EMBED Equation.3 

Le terme de surface s’écrit :

 EMBED Equation.3 
Pour le premier champ de déplacement, l’équation (3) conduit donc à l’égalité suivante

 EMBED Equation.3  soit  EMBED Equation.3 

Le champ de déplacement  EMBED Equation.3  et la contrainte  EMBED Equation.3 correspodnante s’écrivent :

 EMBED Equation.3  EMBED Equation.3 

Le champ de déplacement  EMBED Equation.3  est bien cinématiquement admissible, puisque continu, dérivable et nulle en x=0. La contrainte  EMBED Equation.3  correspondante est constante.
Le deuxième champ de déplacement  EMBED Equation.3  dépend de 3 paramètres.

 EMBED Equation.3 

Les champs de déplacements élémentaires  EMBED Equation.3  sont donc ici donnés par  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  respectivement. Le calcul des amplitudes est similaire au cas précédent. Le détail est donné dans les exercices résolus. Les amplitudes valent :

 EMBED Equation.3 

- a -- b -Figure 4. Champs solutions de la barre encastrée : (a) champ de déplacement, (b) champ de contrainte.


Les champs correspondants s’écrivent :

 EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 
Les déplacement  EMBED Equation.3 et  EMBED Equation.3 sont représentés sur la figure 4a. Le premier champ est linéaire et le deuxième quadratique en x. Les deux champs sont continus, dérivables et satisfont la condition aux limite  EMBED Equation.3 . Les champs de contraintes  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  sont représentés sur la figure 4b. Le premier champ est constant et le deuxième varie linéairement en fonction de x.

II.3. Principe des travaux virtuels des contraintes

II.3.1. Enoncé du principe
Soient  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  l état courant existant dans un solide soumis à des sollicitations  EMBED Equation.3  sur Ssð et  EMBED Equation.3  sur SU. Soit  EMBED Equation.3  une perturbation statiquement admissible de  EMBED Equation.3  autour de l état actuel.  EMBED Equation.3  est continu et dérivable au moins une fois dans Wð ð et vérifie les équations d équilibre. Pour un chargement des forces de volume nulles :

 EMBED Equation.3  EMBED Equation.3  sur SU.


 EMBED Equation.3  (5)


II.3.2. Application du principe des travaux virtuels des contraintes
On suppose que le champ des contraintes  EMBED Equation.3  peut se mettre sous la forme  EMBED Equation.3 .  EMBED Equation.3 sont des amplitudes inconnues et  EMBED Equation.3  sont des champs de contraintes statiquement admissibles. C’est-à-dire,  EMBED Equation.3  sur Wð et  EMBED Equation.3  vérifie les conditions aux limites sur Ssð. Les amplitudes  EMBED Equation.3  peuvent donc varier indépendemment l une de l autre. Le champ des déformations est une superposition linéaire des champs de déformations élémentaires  EMBED Equation.3  associés à chaque mode de contrainte  EMBED Equation.3 . La suite est similaire à l’application du principe des travaux virtuels des déplacements.

II.3.3. Exemple d’application
Considérons la barre encastrée de la figure 3 soumise à des sollicitations en cisaillement sur deux faces. On néglige la gravité et les forces de volume  EMBED Equation.3  sont nulles. On se propose de déterminer le champ de déplacement dans la barre.
Nous essayons un champ de contraintes statiquement admissible. Le champ des contraintes s’écrit :
 EMBED Equation.3 .

a, b et c sont des amplitudes inconnues à déterminer. Ce champ de contraintes est statiquement admissible. En effet, il vérifie les équations d’équilibre en volume et la condition aux limites en contraintes :

 EMBED Equation.3   EMBED Equation.3 
L’application du principe du travail virtuel des contraintes, permet de déterminer les valeurs optimales pour les amplitudes a, b et c. Seule la valeur optimale de b est non nulle et vaut :

 EMBED Equation.3 .
Au paragraphe suivant, nous établirons un critère permettant de comparer les différentes solutions approchées entre elles.
III. PrincipeS VARIATIONNeLs

III.1. Enérgie totale et énergie complémentaire totale
Le principe des travaux virtuels des déplacements (3) nous enseigne que pour tout champ de contrainte  EMBED Equation.3  en équilibre l’équation suivante est satisfaite :

 EMBED Equation.3 

pourvu que  EMBED Equation.3  soit une variation cinématiquement admissible des déplacements. Or l’expression précédente n’est rien d’autre que la variation au premier ordre de l’énergie totale U :


 EMBED Equation.3  (6)


où Wél est l’énergie élastique stockée dans le matériau, exprimée en fonction des déformations :

 EMBED Equation.3  (7)

et sa variation première s’écrit :

 EMBED Equation.3 

Le principe des travaux virtuels des déplacements affirme donc que la variation première de l’énergie totale U est nulle pour tout champ de déplacements cinématiquement admissibles. L’énergie totale est donc extrémale si le champ de contrainte est en équilibre.

Considérons l’énergie complémentaire totale :


 EMBED Equation.3  (8)

où EMBED Equation.3  est l’énergie élastique complémentaire stockée dans le matériau. L’énergie élastique complémentaire est donnée par :


 EMBED Equation.3  (9)


De façon tout à fait similaire on montre que le principe des travaux virtuels des contraintes implique que l’énergie totale complémentaire soit extrémale pour toute variation statiquement admissible des contraintes.


III.2. Principes de minimum
Nous utilisons le fait que l’énergie élastique soit une fonction définie positive des contraintes et des déformations pour établir des principes des minimum. Le fait que l’énergie élastique d’un corps déformée soit toujours positive, nous à permis d’affirmer que les matrices de Hooke  EMBED Equation.3 et  EMBED Equation.3  sont forcément défini positives. La variation seconde de l’énergie totale par rapport aux déplacements s’écrit :

 EMBED Equation.3 

Cette variation est défini positive comme le tenseur  EMBED Equation.3 . Le champ de déplacements exacte minimise l’énergie totale. De façon similaire on montre que le champ de contraintes exacte maximise l’énergie complémentaire totale.


 EMBED Equation.3  (10)

 EMBED Equation.3  (11)


III.3. Mesure de l’erreur

III.3.1. Energie totale et énergie complémentaire totale
Ecrivons l’énergie élastique complémentaire (fonction des contraintes) en fonction de l’énergie élastique

 EMBED Equation.3 

Ainsi, l’énergie complémentaire totale s’écrit :

 EMBED Equation.3 

soit en réarrangeant les termes

 EMBED Equation.3 

L’application du théorème de Gausse permet d’écrire :

 EMBED Equation.3 

et après simplification des intégrales de surface :

 EMBED Equation.3 

L’énergie totale complémentaire associée au champ de contraintes exacte est donc l’opposé de l’énergie totale associée au champ de déplacements exacte.


 EMBED Equation.3  (12)


III.3.2. Encadrement de la solution
Le champ des déplacements exactes rend minimale l’énergie totale parmis tous les champs cinématiquement admissibles (10). Le champ des contraintes exactes rend maximal l’énergie complémentaire totale parmis tous les champs de contraintes statiquement admissibles. Ainsi, la relation (12) permet d’écrire :


 EMBED Equation.3  (13)

 EMBED Equation.3 et  EMBED Equation.3  sont respectivement un champ de déformations cinématiquement adimissible quelconques et le champ des déformations exactes.  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 sont respectivement un champ de contraintes statiquement admissibles quelconques et le champ des contraintes exactes.

IV. Exercices resolus

IV.1. Equation des travaux virtuels (équation 2)

IV.1.1 Enoncé
Montrer que le travail de tout champ de contraintes statiquement admissibles  EMBED Equation.3  sur tout champ de déformations cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  est égal aux travail des forces imposées  EMBED Equation.3  associées aux déplacements cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  et aux forces de volume  EMBED Equation.3 . Les contraintes statiquement admissibles  EMBED Equation.3  et les déformations cinématiquement admissibles  EMBED Equation.3  ne sont pas associées par la loi de Hooke.

 EMBED Equation.3 

IV.1.2 Solution
Le fait que  EMBED Equation.3  soit cinématiquement admissible, permet d’écrire le champ des déformations  EMBED Equation.3  en fonction du gradient des déplacments :

 EMBED Equation.3 

Nous transformons l’expression précédente pour faire apparaître un terme unique du tenseur gradient des vitesse.

 EMBED Equation.3 

Le tenseur des contraintes est en équilibre. L’équilibre en rotation, permet d’affirmer que  EMBED Equation.3  est symétrique.
 EMBED Equation.3 

Pour faire apparaître les intégrales de surfaces de (2) par l’utilisation du théorème de Gauss (Green Ostrogradsky), nous transformons le produit du tenseur des contraintes par le tenseur gradient des déplacements en une divergence :

 EMBED Equation.3 

La dernière intégrale peut être transformée par l’hypothèse d’équilibre des contraintes

 EMBED Equation.3 

Donc le travail des contraintes  EMBED Equation.3  sur le champ cinématiquement admissible  EMBED Equation.3  s’écrit

 EMBED Equation.3 

La deuxième intégrale du membre de gauche peut être transformée en une intégrale de surface par l’application du théorème de Gauss (Green-Ostrogradsky) :

 EMBED Equation.3 

Les contraintes sont en équilibre, donc par hypothèse le tenseur des contraintes vérifie les conditions aux limites. Sur la surface Ssð, le vecteur contrainte est imposé et  EMBED Equation.3 . Ainsi, l intégrale précédente peut s écrire :

 EMBED Equation.3 

Le membre de gauche de l équation (2) s écrit finalement :

 EMBED Equation.3 

soit en notation vectorielle :

 EMBED Equation.3 

Soient  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  l état courant existant dans un solide soumis à des sollicitations  EMBED Equation.3  sur Ssð et  EMBED Equation.3  sur SU alors :

 EMBED Equation.3 
(c.q.f.d.)

IV.2. Principe des travaux virtuels (équation 3)

IV.2.1. Enoncé
Soient  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  l’état courant existant dans un solide soumis à des sollicitations  EMBED Equation.3  sur Ssð et  EMBED Equation.3  sur SU. Soit  EMBED Equation.3  une perturbation cinématiquement admissible de  EMBED Equation.3  autour de l état actuel (Figure 2).  EMBED Equation.3  est continu et dérivable au moins une fois dans Wð et  EMBED Equation.3  sur SU. Démontrez que
a) Condition nécessaire : si le champ  EMBED Equation.3  est en équilibre , alors
 EMBED Equation.3 
inversement si l’équation précédente est satisfaite pour tout champ  EMBED Equation.3  cinématiquement admissible, le champ  EMBED Equation.3  est en équilibre.


IV.2.2. Solution

a. Condition nécessaire
Montrons d’abord que l’équation (3) est vérifiée pour tout champ de contraintes  EMBED Equation.3  en équilibre et tout champ de déplacements  EMBED Equation.3  cinématiquement admissible. Le fait que  EMBED Equation.3  soit cinématiquement admissible, permet d’écrire le champ des déformations  EMBED Equation.3  en fonction du gradient des déplacments :

 EMBED Equation.3 

Nous transformons l’expression précédente pour faire apparaître un terme unique du tenseur gradient des déplacements.

 EMBED Equation.3 
Le tenseur des contraintes est en équilibre. L’équilibre en rotation, permet d’affirmer que  EMBED Equation.3  est symétrique.
 EMBED Equation.3 

Pour faire apparaître les intégrales de surfaces de (3) par l’utilisation du théorème de Gauss (Green Ostrogradsky), nous transformons le produit du tenseur des contraintes par le tenseur gradient des déplacements en une divergence :

 EMBED Equation.3 

La dernière intégrale peut être transformée par l’hypothèse d’équilibre des contraintes

 EMBED Equation.3 

Donc le travail des contraintes  EMBED Equation.3  sur la perturbation cinématiquement admissible  EMBED Equation.3  du champ des déplacmenents s’écrit

 EMBED Equation.3 

La deuxième intégrale du membre de gauche peut être transformée en une intégrale de surface par l’application du théorème de Gauss (Green-Ostrogradsky) :

 EMBED Equation.3 

Les contraintes sont en équilibre, donc par hypothèse le tenseur des contraintes vérifie les conditions aux limites. Sur la surface Ssð, le vecteur contrainte est imposé et  EMBED Equation.3 . La perturbation  EMBED Equation.3  des déplacements est cinématiquement admissible et respecte donc les conditions aux limites en déplacement. Donc sur la surface SU  EMBED Equation.3 . Ainsi, l’intégrale précédente peut s’écrire :

 EMBED Equation.3 

Le membre de gauche de l’équation (3) s’écrit finalement :

 EMBED Equation.3  (c.q.f.d.)
(c.q.f.d.)
b. Condition suffisante
Si l’équation (3) est vérifiée pour tout champ de déplacement  EMBED Equation.3  cinématiquement admissible, le champ de contraintes  EMBED Equation.3  est en équilibre :

 EMBED Equation.3 

Comme le champ des déplacements est cinématiquement admissible, l’intégrale de volume peut s’écrire

 EMBED Equation.3 

L’intégrale précédente peut être transformée comme suit

 EMBED Equation.3 

Nous transformons le premier terme du membre de droite de façon à faire apparaître une composante unique pour le champ de déplacement et une dérivée unique par rapport à xj.

 EMBED Equation.3 

L’application du théorème de Gauss permet d’écrire

 EMBED Equation.3 

La perturbation cinématiquement admissible du champ des déplacements est nulle sur Su, donc

 EMBED Equation.3 

L’intégrale de volume de l’équation (3) prend maintenant la forme suivante :

 EMBED Equation.3 

L’équation (3) conduit à l’égalité

 EMBED Equation.3 
pour tout champ  EMBED Equation.3  cinématiquement admissible. D’après le lemme du calcul des variations, des intégrales identiquement nulles impliquent la nullité de l’intégrand :

 EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 
L’inversion des indices muets i et j permet d’établir que :

 EMBED Equation.3  et que
 EMBED Equation.3 

(c.q.f.d.)
IV.3. Barre encastrée soumise à cisaillement sur deux faces
IV.3.1. Enoncé
Considérons une barre encastrée sousmise à des sollicitations en cisaillement sur deux faces (figure ci contre). On néglige la gravité et les forces de volume  EMBED Equation.3  sont nulles. On se propose de déterminer le champ de déplacement dans la barre.
On considère un champ de déplacement dépendant de 3 paramètres.
 EMBED Equation.3 
Calculez les valeur de a1, a2 et a3 par application du principe des travaux virtuels (3).

IV.3.1. Solution
Pour le champ de déplacement  EMBED Equation.3  la variation cinématiquement admissible s’écrit :

 EMBED Equation.3 

La seule composante non nulle du champ de déformation est  EMBED Equation.3 

 EMBED Equation.3 avec  EMBED Equation.3 

Les contraintes correspondantes s’obtiennent par la loi de Hooke

 EMBED Equation.3 

Ainsi l’intégrale de volume dans l’équation (3) prend la forme

 EMBED Equation.3 

soit en factorisant les termes multipliant la variation des différentes amplitudes  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 
 EMBED Equation.3 

Le chargement imposé t est indépendant du choix du champ de déplacement, l’intégrale de surface s’écrit donc

 EMBED Equation.3 
soit
 EMBED Equation.3 

Ainsi le principe des travaux virtuels conduits aux système d’équations suivant :

 EMBED Equation.3 

Ce système doit être satisfait pour toutes valeurs des variations des amplitudes  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3 . Nous choisissons trois vecteurs particuliers  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  pour les variations des amplitudes. Ceci conduit au système d’équations suivant pour les amplitudes ai.

 EMBED Equation.3 

La solution du système précédent est immédiate et conduit à :

 EMBED Equation.3 



IV.4. Principe des travaux virtuels de contraintes (équation 4)

IV.4.1. Enoncé
Soient  EMBED Equation.3 ,  EMBED Equation.3  et  EMBED Equation.3  l état courant existant dans un solide soumis à des sollicitations  EMBED Equation.3  sur Ssð et  EMBED Equation.3  sur SU.  EMBED Equation.3  une perturbation statiquement admissible de  EMBED Equation.3  autour de l état actuel.  EMBED Equation.3  est continu et dérivable au moins une fois dans Wð ð et vérifie les équations d équilibre pour un chargement nul  EMBED Equation.3  EMBED Equation.3  sur SU.
Démontrez que

a) Condition nécessaire :Si le champ u est cinématiquement admissible,
 EMBED Equation.3 

Si l’équation précédente est vérifiée pour tout champ de contrainte statiquement admissible, le champ de déplacement vérifie l’équation de compatibilité.

IV.4.2. Solution
Condition nécessaire : tout champ de déplacements cinématiquement admissibles satisfait l’équation (4) :

Si le champ de déplacements est cinématiquement admissible, nous pouvons écrire

 EMBED Equation.3 

Or la perturbation  EMBED Equation.3  des contraintes étant statiquement admissible, elle satisfait l’équation d’équilibre en rotation, donc

 EMBED Equation.3 

La perturbation  EMBED Equation.3  des contraintes étant statiquement admissible, satisfait aussi l’équation d’équilibre en translation, donc
 EMBED Equation.3 

Cette expression peut être transformée en intégrale de surface par le théorème de Gauss

 EMBED Equation.3 

Sur Ssð, la perturbation statiquement admissible des contraintes vérifie la condition aux limites  EMBED Equation.3 , ainsi l intégrand est nul sur Ssð et l intégrale précédente se réduit à

 EMBED Equation.3 
(c.q.f.d.).

Condition suffisante : Si l’équation (4) est satisfaite pour tout champ  EMBED Equation.3 statiquement admissible le champ de déplacement est cinématiquement admissible

 EMBED Equation.3 
Comme  EMBED Equation.3 est statiquement admissible  EMBED Equation.3  sur Ssð. Donc l intégrale précédente peut s écrire :

 EMBED Equation.3 

Le théorème de Gauss permet de transformer l intégrale précédente en une intégrale de volume
 EMBED Equation.3 

Or la perturbation  EMBED Equation.3 des contraintes étant statiquement admissible, elle satisfait l’équation d’équilibre en rotation, donc



 EMBED Equation.3 

La symétrie du tenseur contrainte permet d’écrire

 EMBED Equation.3 

L’équation (4) conduit donc à l’égalité suivante :
 EMBED Equation.3 

L’intégrale F est identiquement nulle pour tout champ de contrainte statiquement admissible, d’après le lemme du calcul des variations, l’intégrand doit être identiquement nul :

 EMBED Equation.3 
(c.q.f.d.)
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