gouvernance économique - cci haiti
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ment humaines et matérielles la culture de discipline, déthique, de transparence et de reddition des comptes qui entoure cette gestion, ainsi que les mécanismes de sanctions et corrections à apporter en cas de constat de déviation de la bonne gouvernance.
Dans le cadre du CCI, le thème de la gouvernance économique a été analysé autour de cinq axes (sous-thèmes), à savoir : (1) la passation des marchés publics, (2) le processus budgétaire, (3) le contrôle financier à priori comme à posteriori (y compris par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et la lutte contre la corruption financière), (4) la gestion des entreprises publiques, et (5) la recherche de mécanismes de renforcement des ressources humaines pour la formulation de politiques et la mise en uvre de programmes.
Etat des lieux
Passation des marchés publics. Lactuel cadre juridique est régi par le Décret de 1989 sur les marchés publics qui définit le cadre dun système national décentralisé et qui confie la responsabilité de la gestion des approvisionnements aux ministères sectoriels, unités administratives et entreprises publiques, sous la supervision dune commission nationale des marchés publics, la vérification des comptes étant assurée par un auditeur indépendant. Cependant les règles dapplication du système nont jamais été adoptées. La situation est devenue encore moins transparente avec lélimination du Ministère de la Fonction publique, qui devait jouer un rôle clé dans le fonctionnement de la commission nationale de passation des marchés publics. Les arrangements pragmatiques trouvés pour combler le vide institutionnel ne sont ni efficaces ni transparents et ont donné lieu à de nombreuses accusations de corruption.
Processus budgétaire. Des progrès ont été récemment effectués en matière de processus budgétaire. Parmi les éléments de progrès, on peut citer la Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances votée par le Parlement en Décembre 2003, le système informatisé de gestion des dépenses publiques (SYSDEP) utilisé dans plusieurs ministères et une nouvelle nomenclature des dépenses publiques. Toutefois, des résultats négatifs ont été enregistrés au niveau des finances publiques au cours de ces dernières années et notamment pendant les deux premiers trimestres du présent exercice fiscal. En effet, le processus budgétaire a été fortement affaibli par le manque de capacité des structures de planification, de contrôle et dévaluation des programmes et projets (tant au Ministère des Finances, au Ministère du Plan, que dans les Ministères sectorielles et agences), les votes tardifs des budgets, la faiblesse du système fiscal, lutilisation abusive des comptes courants pour contourner les problèmes de trésorerie et linefficacité du système de réquisition, et les faiblesses en matière danalyse des paramètres budgétaires et de linformation fournie en appui aux propositions budgétaires. En plus de limpact négatif des événements socio-politiques de février-mars 2004 sur les recettes de lEtat, la Douane et la DGI ont par ailleurs des problèmes structurels tels que la faiblesse des ressources humaines et linadéquate rémunération des fonctionnaires y travaillant.
Contrôle financier. Le dispositif réglementaire régissant le contrôle financier dans ladministration publique vient dêtre complété et modifié par la nouvelle Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances. Les principales innovations qui sy trouvent résident dans lélimination du contrôle à priori de la CSCCA et le renforcement du contrôle ex-post, la systématisation de la comptabilité publique, la formalisation et le renforcement des corps des contrôleurs financiers, la création dun corps de comptables publics et linstauration dune Inspection Générale des Finances. Avec cette nouvelle loi, il existe un cadre réglementaire favorable à lexercice dun contrôle financier efficace. Encore faudrait-il que les dispositions légales soient rigoureusement appliquées contrairement à ce qui sest passé jusquà maintenant et que les textes législatifs daccompagnement soient préparés, votés (le cas échéant), puis publiés.
Gestion des entreprises publiques. Les entreprises publiques ont, de part le passé, servi tantôt de vaches à lait, tantôt de fonds demplois aux bénéfices damis ou groupes dappui. Traditionnellement, leur gestion na pas été transparente et sest souvent écarté des normes de bonne gouvernance économique. Pour sortir de la crise économique qui frappe le pays, des mesures durgences simposent (quoiquà des degrés divers) dans toutes les entreprises. Les nouveaux directeurs généraux récemment nommés dans les cinq entreprises examinées, à savoir EDH, Teleco, AAN, APN, et la CAMEP, ont fourni un bref état des lieux concernant la gestion et la situation alarmante de lentreprise qui les concerne, sur le plan opérationnel, financier, technique, administratif, humain, planification stratégique, contrôle interne et audit. Une carence en qualifications professionnelles essentielles saccompagne de la présence dun personnel par ailleurs pléthorique. La situation dEDH et de la Teleco, en particulier, est très préoccupante dans tous les domaines, notamment le recouvrement des créances et comptes clients, les pratiques commerciales (vols et fraudes) et la gestion des ressources humaines.
Renforcement des ressources humaines. La Constitution de 1987 recommande un État basé sur le droit et la bonne gouvernance et consacre un chapitre à la construction dune Fonction Publique moderne, fiable et compétente. Néanmoins, les institutions gouvernementales en place sont peu productives. Les institutions étatiques sont sujettes aux aléas de la conjoncture politique (ce qui freine la professionnalisation de la fonction publique). Les taux dencadrement et de couverture technique sont faibles. Au niveau national, les cadres supérieurs représentent 5,6% du total du personnel de la fonction publique. Les cadres techniques représentent 35 à 40%, alors que le personnel de support représente environ 65% du total. Il y a par ailleurs une insuffisance de cellules et capacités pour le suivi de lorientation de la politique gouvernementale. Les bases de données périodiques et les études préalables devant permettre déclairer les décisions de politiques publiques prises par le gouvernement sont souvent absentes. Dune manière générale, il ressort que vu la précarité des conditions de travail dans le secteur public, les institutions denseignement supérieur et formation continue nont pas développé de programmes de formation en gestion de politiques publiques pour alimenter ladministration publique en ressources humaines qualifiées.
Interventions proposées
Passation des marchés publics. Les interventions proposées sont : établissement dun contrôle central des marchés publics par la création dune commission nationale intérimaire des marchés publics (avec participation du secteur privé et de la société civile dans la sélection des membres par concours); engagement dagents spécialistes de la passation des marchés pendant 12 mois pour effectuer la passation des marchés financés par lEtat et appuyer techniquement la commission nationale intérimaire; renforcement de la transparence par la publication de linformation sur les appels doffre et sur les contrats ; renforcement de la capacité du secteur privé à participer aux appels doffres publics ; refonte du cadre juridique et réglementaire en vue de reformes approfondies au delà de 2006.
Processus budgétaire. Les interventions proposées viseront entre autres à la réduction drastique de lutilisation des comptes courants et leur élimination dici Septembre 2004. Cela passera dans un premier temps par le maintien dun seul compte courant par institution dici juin 2004, la stricte application des modalités de demande dalimentation en comptes courants (DAC), linstauration du concept de compte unique au Trésor accompagné dun renforcement institutionnel à la Direction du Trésor, et à terme linformatisation accrue des opérations financières de lÉtat. Les interventions incluront également une réflexion et des voyages détude pour permettre à léquipe de gestion du SYSDEP de formuler un plan de croissance du système, et la mise en place dun corps de comptables publics tel que proposé dans la nouvelle loi organique. Ces mesures seront complétées par des interventions visant à augmenter, de façon significative, les recettes de lEtat : à savoir la finalisation et mise en uvre des plans stratégiques de réorganisation et modernisation des structures de la Direction Générale de Impôts et celles de lAdministration Générale des Douanes.
Contrôle financier. Les interventions proposées sont : mise en adéquation du cadre réglementaire avec les dispositions de la nouvelle Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finance ; renforcement des capacités opérationnelles des structures de contrôle des finances publiques (Trésor, Direction du Contrôle Budgétaire du MEF, CSCCA, Direction de lEvaluation et du Contrôle du MPECE) notamment dans leur transition pour sadapter au nouveau cadre réglementaire afin de leur permettre de sacquitter efficacement de leurs attributions ; renforcement de la Direction de lInspection Fiscale du MEF chargée du contrôle des organismes de perception fiscale (y compris les « Fonds Propres ») et des entreprises privées et publiques ; et analyse de la nécessité et des modalités détablissement dune éventuelle Inspection Générale des Finances.
Gestion des entreprises publiques. Les interventions proposées en matière daudit et conseil en gestion visent à instaurer la transparence dans la gestion des entreprises publiques, les préparer pour une participation accrue du secteur privé à leur gestion ou capital afin dassurer la viabilité technique et financière de leurs activités qui sont essentielles au redressement économique du pays. Les interventions proposées sont : audits financiers de lAAN, lAPN, la CAMEP; la réhabilitation comptable dEDH et de la Teleco, suivi de leur audit financier; étude de préparation de contrat de gestion pour EDH; et études en gestion pour lAAN, lAPN, la CAMEP et la Teleco devant permettre notamment dévaluer les options de participation du secteur privé.
Renforcement des ressources humaines. Les actions proposées en matière de renforcement des ressources humaines pendant la durée du CCI comprennent : apport de ressources humaines neuves aux niveaux décisionnel, conceptuel et d´exécution notamment pour la mise en uvre du CCI (ceci pourra se faire à travers des recrutements dans la fonction publique, appel à la contribution dexperts de la diaspora, appel à des consultants, en oeuvrant pour améliorer léquilibre hommes-femmes dans le personnel technique et dencadrement) ; formation des ressources humaines existantes sur le court et le moyen termes en prenant en compte les besoins des cadres et employés des ministères et institutions gouvernementales et en sappuyant sur les centres de formation existantes éventuellement en collaboration avec des instituts étrangers ; rétention des ressources humaines qualifiées existantes par le biais d´un système dincitations et damélioration des rémunérations.
Autres actions clés en support à la gouvernance économique. Etablissement dune Unité de Lutte Contre la Corruption (le très bas classement dHaïti sur léchelle de Transparency International en 2003 (131ème sur 133) a contribué à faire prendre conscience de ce que la corruption est un fléau à combattre); établissement dune structure pour le suivi stratégique des politiques sectorielles et de la gouvernance économique ; renforcement de la capacité de production et diffusion de linformation économique et statistique, notamment par le renforcement des capacités de lIHSI et la DEE du MEF ; étude des conditions détablissement dun réseau de communication électronique dans ladministration publique et réalisation dinvestissements de base.
Chapitre I: Introduction
Les faiblesses en matière de gouvernance économique constituent en Haïti lun des freins les plus sérieux à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. Les manquements en matière de gouvernance économique ont en effet facilité lémergence et la persistance de crises économiques et sociales. En outre, les bailleurs de fonds ont souvent invoqué la faiblesse des institutions publiques et les nuisibles effets de la mauvaise gouvernance pour justifier la réduction des financements octroyés à lÉtat ces dernières années. Aussi, afin de se donner les moyens dutiliser avec efficacité laide extérieure attendue dans les mois qui suivront lidentification du Cadre de Coopération Intérimaire (CCI), le Gouvernement intérimaire entend-il consacrer une attention particulière au thème de la Gouvernance économique. La détermination du Gouvernement intérimaire à sattaquer au problème de la gouvernance économique se démontre dans sa décision dinclure la gouvernance économique parmi les thèmes de lexercice didentification du CCI. Un tel travail en amont du financement attendu, permettra non seulement didentifier les conditions de la bonne utilisation de laide mais également didentifier les actions et reformes nécessaires au maintien de la bonne gouvernance et qui pourront faire lobjet dappui de la communauté internationale.
Lensemble de ladministration publique est concernée par le thème de la gouvernance économique, thème qui englobe la gestion des ressources publiques financières mais également humaines et matérielles la culture de discipline, déthique, de transparence et de reddition des comptes qui entoure cette gestion, ainsi que les mécanismes de sanction et corrections à apporter en cas de constat de déviation de la bonne gouvernance. Aussi, dans le cadre du CCI, le thème de la gouvernance économique a t-il été analysé sous cinq axes (sous-thèmes), à savoir : (1) la passation des marchés publics, (2) le processus budgétaire, (3) le contrôle financier à priori comme à posteriori (y compris par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et la lutte contre la corruption financière, (4) la gestion des entreprises publiques, et (5) la recherche de mécanismes de renforcement des ressources humaines pour la formulation de politiques et la mise en uvre de programmes.
Même si les mesures proposées dans ce rapport concernent principalement les institutions à caractère transversal tels que le Ministère des Finances, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, le Ministère du Plan, de lEnvironnement et de la Coopération Externe, le Bureau du Premier Ministre la bonne gouvernance économique requiert que les critères de bonne gestion des ressources publiques soient systématiquement appliqués dans les Ministères sectoriels, les entreprises publiques et autres antennes de ladministration publique. Ceci est de rigueur tant au niveau du processus budgétaire, du bon fonctionnement du contrôle financier, du renforcement des ressources humaines, et du suivi des marchés, contrats et projets à financement public.
Le reste du rapport est organisé comme suit : le chapitre 2 présente un état des lieux au niveau des différents sous-thèmes énumérés ci-haut, le chapitre 3 présente succinctement la stratégie nationale du gouvernement intérimaire en matière de gouvernance économique, le chapitre 4 présente les interventions proposées dans le cadre du CCI, et le chapitre 5 discute les risques et goulots détranglement.
Chapitre II: Cadre de référence et état de lieux -- statistiques de base et problématiques
II.1. Passation des marchés
Un rapport analytique sur la passation des marchés, fait en 1999 offre une analyse approfondie du contexte dans lequel sinscrit la passation des marchés publics, y compris le cadre juridique, les responsabilités et compétences des divers organismes, et les procédures et pratiques actuelles. La récente crise na pas matériellement changé la situation ; toutefois, elle rend urgente la recherche dune solution au morcellement des responsabilités en matière de marchés publiques, labsence de capacités réelles, létendue de la corruption dans ce domaine et linadéquation du cadre institutionnel et juridique.
Lactuel cadre juridique est régi par le Décret du 23 octobre 1989 promulgué le 27 novembre 1989 sur les marchés publics qui définit le cadre dun système national décentralisé qui confie la responsabilité de la gestion des approvisionnements aux ministères sectoriels, unités administratives et entreprises publiques, sous la supervision dune commission nationale des marchés publics, la vérification des comptes étant assurée par un auditeur indépendant. Cependant les règles dapplication du système nont jamais été adoptées. La situation est devenue encore moins transparente avec lélimination du Ministère de la Fonction publique, qui devait jouer un rôle clé dans le fonctionnement de la commission nationale de passation des marchés publics. Les arrangements pragmatiques qui ont comblé le vide ne sont ni efficaces, ni transparents et ont donné lieu à de nombreuses accusations de corruption.
Même si les opinions sont divisées sur le rôle de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) dans le processus de passation des marchés publics, un consensus global a déjà été obtenu lors de discussions intra-gouvernement en janvier 2004 sur les démarches à entreprendre pour améliorer le système de passation des marchés publics. Ces démarches devront être ajustées pour tenir comptes des changements récents dans la situation politico-économique en Haïti, notamment du fait que la revue à priori de la CSCCA pourrait représenter un goulot détranglement compte tenu du volume anticipé de marchés suite à la relance de la coopération de la communauté internationale avec le Gouvernement.
II.2. Le processus budgétaire
Sur le plan institutionnel, les principaux intervenants dans le circuit délaboration et de lexécution du budget de lÉtat sont :
Le Ministère de lÉconomie et des Finances qui, au regard de la loi, est responsable de la formulation et de la mise en oeuvre de la politique économique et financière de lÉtat, de lélaboration du budget de lÉtat et de la mise en oeuvre de la politique fiscale incluant la collecte des taxes et droits ainsi que la gestion des propriétés de lÉtat.
Le Ministère de la Planification, de lenvironnement et de la planification externe assurant la coordination de mise en uvre des politiques nationales dinvestissement
Les Ministères sectoriels et autres institutions dépensières de lEtat, qui sont responsable pour la préparation de leurs propositions de budget ainsi que pour la mise en uvre de programmes et projets à financement public et relevant de leur secteurs respectifs.
Des progrès ont été récemment effectués en matière de processus budgétaire. Parmi les éléments de progrès, on peut citer la Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances votée par le Parlement en Décembre 2003, le système informatisé de gestion des dépenses publiques (SYSDEP) utilisé dans plusieurs ministères et une nouvelle nomenclature des dépenses publiques.
Toutefois, des résultats négatifs ont été enregistrés au niveau des finances publiques au cours de ces dernières années et notamment pour les deux premiers trimestres du présent exercice fiscal. Ceci témoignent de linefficacité du système de gestion des finances publiques haïtienne. En effet, la défaillance des structures de planification, de contrôle et dévaluation des programmes et projets, les votes tardifs des budgets, la nécessité de sécuriser le système fiscal, lutilisation abusive des comptes courants pour contourner les problèmes de trésorerie et linefficacité du système de réquisition sont autant déléments affaiblissant le processus budgétaire. Malgré la croissance observée dans les recettes perçues au cours des années 1998-2003, les niveaux des dépenses ont toujours entraîné la sollicitation de la Banque centrale pour un financement monétaire du déficit. La part des récents événements politiques dont les résultats sont, entre autres, le pillage, lincendie et les actes de vandalisme perpétrés sur certaines institutions publiques notamment des succursales de la DGI, le plus grand bureau de perception de la Douane ainsi que dautres bureaux tant des villes de province que de la capitale.
Par ailleurs, il existe des faiblesses en matière danalyse des paramètres budgétaires, de linformation fournie en appui aux propositions budgétaires, de la structure de ces mêmes propositions budgétaires et danalyse de leur lien avec les objectifs dintervention du Gouvernement notamment en matière de réduction de la pauvreté. Labsence dun programme dinvestissement public bien planifié au début de lexercice fiscal résulte en lintroduction de projets ad hoc. Le processus de préparation et dexécution du budget a été entaché, surtout ces dernières années, par une allocation importante à la ligne budgétaire non spécifiée dénommée « autres interventions publiques » et par la question liée de laugmentation fulgurante de la part des dépenses publiques transitant par les comptes courants (voir graphique ci-dessous). Ceux-ci ont été créés pour contourner le processus normal dexécution des dépenses publiques qui a été considéré trop long et compliqué vu les différentes étapes à suivre avant daboutir aux décaissements. Outre les facteurs évoqués plus hauts, lutilisation accrue des comptes courants répond à des pressions politiques.
Les comptes courants ont un caractère hautement discrétionnaire et échappent à la rigueur budgétaire, faussent le suivi des dépenses, facilitent le détournement des fonds budgétisés à des usages autres que lintention initiale de la dépense, et accroissent le risque de corruption dans lutilisation des fonds publics. En effet, bien quil soit possible de déterminer le montant des dépenses effectuées sur les comptes courants, il est quasiment impossible de vérifier lutilisation effective qui en a été faite et lidentité de leurs bénéficiaires véritables. Les chiffres préliminaires indiquent que lusage des comptes courants sest accéléré durant le premier trimestre (octobre-décembre 2003) de lannée fiscale en cours. Pour freiner lusage des comptes courants, un processus dit « demande dalimentation en comptes courants (DAC) » avait été introduit par les autorités. Ce système prévoit que toute demande dalimentation en compte courant sera bloquée tant que lusage de lavance faite antérieurement sur le même naura pas été justifié comme il se doit. Cependant, par manque de volonté politique, le système DAC na pas été fermement appliqué.
Figure : Part des dépenses sur comptes courants dans les dépenses totales
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Source : Ministère des Finances
Le Ministère du Plan, de lEnvironnement et de la Coopération Extérieure (MPECE) joue un rôle dans le choix et lexécution des programmes et projets, ainsi que dans laffectation de ressources aux projets et dans la supervision et lévaluation des programmes et projets de développement à lintérieur du Plan National, ce conformément au décret du 6 avril 1989 qui en définit lorganisation et les modalités de fonctionnement. Cependant, les divers changements politiques enregistrés depuis 1986 qui ont fortement perturbé le bon fonctionnement des institutions étatiques nont pas permis au MPECE de bien jouer ce rôle. A titre dexemple, la dissolution de sa Direction dÉvaluation et Contrôle lorgane du Ministère chargé dentreprendre toutes les actions visant à lappréciation périodique des projets en exécution inscrits au Programme Annuel dInvestissement et de veiller à lobservance des lois et règlements relatifs aux opérations financières et à la réalisation des projets. Il en est résulté une certaine relâche dans lapplication des mesures à adopter pour une gestion normale de lexécution des programmes et projets au point que les opérations de suivi ne sont plus effectuées, les programmes de décaissements périodiques ne sont plus élaborés, les rapports dexécution physique aussi bien que financière, ne parviennent plus au Ministère, les décaissements seffectuent sans contrôle. A cela, sajoute le manque de locaux adéquats, de matériels et équipements, et de personnel adéquat (leffectif étant réduit à un directeur, un chef de service, un analyste en programmation). Le Ministère, de ce fait perd de plus en plus son rôle délaboration et de gestion du Programme dInvestissement Public. Aujourdhui, le Ministère nest plus en mesure de rédiger des rapports trimestriels et annuels sur lexécution du Programme dInvestissement Public, le suivi et lévaluation des programmes et projets.
LAdministration Générale des Douanes est un service déconcentré du Ministère de lÉconomie et des Finances. Elle est chargé de mettre en uvre et de faire respecter les dispositions législatives et réglementaires applicables aux mouvements des personnes, de marchandises et des moyens de transport à lentrée et à la sortie du territoire. Elle comprend lOffice Central et 17 bureaux. Le fonctionnement et lorganisation de lAdministration Générale des Douanes sont définis par le code douanier. LAGD est confrontée à de sérieuses difficultés lempêchant de remplir convenablement ses missions. La fraude en douane et la contrebande sont facilitées par la faiblesse des structures de contrôle. Celles-ci ne sont ni organisées ni équipées pour faire face à la situation. A laéroport et surtout au port de Port-au-Prince, les infrastructures douanières et les méthodes de gestion et contrôle ont besoin dêtre modernisées. Lors des événements de février 2004, le bureau de la Douane au port a été lobjet de scènes de pillage et de sabotage. Le système informatique a été sévèrement affecté, du matériel et des biens déquipement emportés ou endommagés, 15 véhicules automobiles volés. En province, la situation est encore plus préoccupante. Le déchargement des marchandises seffectue dans des conditions qui ne permettent pas le contrôle douanier. Labsence dinfrastructure, linterférence des autorités locales, le manque de formation des agents expliquent en partie cet état de fait. Sur le plan de la modernisation, le projet de migration au Sydonia++ est en cours. Ce système permettra à la Douane de réduire le délai de dédouanement et daccorder plus de facilitation au secteur des affaires. LAGD compte environ 1.100 employés (toute catégorie confondue). Cet effectif répond aux besoins de lAGD. Cependant la composition du personnel est inadapté, les cadres techniques étant en nombre insuffisant. Par ailleurs, le cadre physique et incitatif dans lequel évoluent les employés est loin dêtre idéal. Dans limmédiat, une redistribution des services et une utilisation judicieuse de lespace disponible pourrait aider à améliorer la situation. Par contre, les bâtiments administratifs logeant les bureaux de province ne répondent pas aux normes dun bureau fonctionnel. En plus de leur exiguïté et leur vétusté, ils noffrent pas aux employés une atmosphère sereine de travail. Au niveau de la région métropolitaine, létat physique des bureaux laisse, dans certains cas, à désirer. Comme dans toute ladministration publique, les niveaux de rémunération sont faible ; ce qui, dans le cas de lAGD, offre un terrain fertile à la corruption.
Direction Générale des Impôts : La Direction Générale des Impôts (DGI) est un service déconcentré du Ministère de lÉconomie et des Finances, chargée notamment de la collecte des impôts internes. Les deux principaux champs dimpôts sont lImpôt sur le Revenu et la Taxe sur les Chiffres dAffaires. La crise politique a considérablement affecté la DGI. Certains de ses bureaux dans la zone métropolitaine et dans les villes de provinces ont été pillés ou incendiés. La plupart des entités de la DGI sont en état de fonctionnement partiel à cause de la crise dénergie électrique. La DGI fait face aux défis suivants : promouvoir et renforcer son processus de modernisation; développer un cadre et une structure organisationnelle facilitant une ambiance de travail; développer un réservoir de ressources humaines qualifiées; orienter la culture organisationnelle dans la perspective de service dassistance et daide au contribuable; promouvoir les règles déthique et de déontologie; codifier les procédures fiscales et administratives en usage à la DGI. Comme exemple dinterventions réussies au niveau de la DGI, on peut mentionner le processus de modernisation engagé depuis 1996 qui a permis dinformatiser certaines tâches, de créer lUnité des Grands Contribuables, de créer le Service dAccueil et dAssistance au Contribuable (Bureau Central) et de moderniser lOffice des Impôts de Pétion-Ville.
II.3. Contrôle financier
Le contrôle des finances publiques en Haïti est régi par la Constitution et des lois connexes. La Constitution de 1987 charge la CSCCA du contrôle administratif et juridictionnel des recettes et dépenses de lEtat (art. 200) et lui donne aussi le droit de réaliser des audits dans toutes les administrations publiques (art. 200-4) ; fait obligation à la CSCCA de faire parvenir au corps législatif un rapport complet sur la situation financière du pays et sur lefficacité des dépenses publiques (art. 204) ; prévoit loffice du budget qui exerce avec la CSCCA le contrôle de lexécution de la loi sur le budget (art. 223) ; attribue au MEF la responsabilité de la préparation des comptes généraux des recettes et des dépenses de lEtat (art. 227) ; établit un contrôle parlementaire à travers une commission formée de Députés et Sénateurs (art 223).
Jusquau vote de la Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances en Décembre 2003, les dispositions légales suivantes complétaient la Constitution pour ce qui est du contrôle financier.
La loi de 1985 sur le budget et la comptabilité publique qui précise:
que les recettes de lEtat sont recouvrées et perçues par lAdministration Générale des Douanes (AGD) et la Direction Générale des Impôts (DGI) (art. 20)
les Ordonnateurs engagent et ordonnancent les dépenses publiques (art. 35) et la Direction du Trésor effectue les paiements
La Direction Générale du Budget intervient après la CSCCA pour sassurer de lexacte imputation des dépenses budgétaires (art. 40)
La Direction du Trésor sassure des disponibilités budgétaires, de la régularité de la procédure et du paiement (art. 41, 45 et 46) et de la comptabilité de lEtat (art. 70)
La CSCCA examine toute proposition de dépenses (art 74) et suit les opérations de recettes (art. 81).
Le décret du 4 octobre 1984 sur les fonds dinvestissement public qui confie au MPECE laffectation des ressources et le contrôle de leurs utilisations (art. 6) et confie lexécution financière au MEF (art. 7).
Le décret du 6 avril 1989 faisant référence aux modalités de fonctionnement du MPECE et fixant la mission de la DEC (Direction des Etudes et de lEvaluation) comme gestionnaire du Programme dInvestissement Public.
Le décret du 15 mars 1987 traitant des structures organiques du MEF qui charge la Direction de lInspection fiscale du contrôle permanent des organismes de perception (art. 18,19).
Ce dispositif réglementaire vient dêtre complété et modifié par une nouvelle Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances. Cette loi remplace celle de 1985. Elle apporte des précisions utiles sur les rôles et responsabilités en matière de gestion des finances publiques et le rôle de la CSCCA. Les principales innovations qui sy trouvent résident dans lélimination du contrôle a priori de la CSCCA et le renforcement du contrôle ex-post, la systématisation de la comptabilité publique, la formalisation et le renforcement des corps des contrôleurs financiers, la création dun corps de comptables publics et linstauration dune Inspection Générale des Finances. Avec cette nouvelle loi, il existe un cadre réglementaire favorable à lexercice dun contrôle financier efficace. Encore faudrait-il que les dispositions légales soient rigoureusement appliquées contrairement à ce qui sest passé jusquà maintenant et que les textes législatifs daccompagnement soient préparés, votés (le cas échéant), puis publiés.
Contrôle budgétaire. Le contrôle budgétaire effectué par la Direction du Contrôle Budgétaire (DCB) est intercalé entre ceux de la CSCCA et du Trésor. La DCB fait le contrôle de conformité et de régularité des dépenses de fonctionnement et dinvestissement. Elle produit des rapports périodiques sur lexécution des dépenses budgétaires permettant ainsi de déceler les points faibles, didentifier les principales causes et de faire, le cas échéant, des propositions aux décideurs en vue dapporter les correctifs nécessaires. La DCB souffre principalement de difficultés dordre structurel, de personnels insuffisants (contrôleurs financiers), et de locaux inappropriés. Ces difficultés sajoutent à celles ressenties au niveau du Trésor, à savoir linexistence dun vrai système comptable, la dispersion de la fonction de comptables publics, la lourdeur du circuit dinformation sur les recettes et la non réconciliation du compte du trésor public. Mais la grande question pour la DCB est de savoir comment sadapter aux dispositions de la nouvelle Loi Organique sur la Préparation et lExécution des Lois de Finances.
Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). La CSCCA na pas pu jusque-là remplir pleinement son rôle. Elle a concentré son effort sur le contrôle à priori, délaissant le contrôle à posteriori dont elle seule en a lexclusivité dans le circuit du contrôle des finances publiques. Plusieurs contraintes au fonctionnement efficace de la CSCCA peuvent être identifiées. Au niveau interne, la CSCCA souffre dun manque de personnel qualifié eu égard au nombre des entités à contrôler, de labsence dune politique de formation continue des Cadres, de salaires non compétitifs, de labsence de manuel de procédures, de règlements internes et dune banque de données viables. A cela sajoute linsuffisance des moyens logistiques (matériel roulant, moyens de communication) et budgétaires. Les contraintes externes sont liées à la non production de comptes par les Comptables, la gestion de fait et le vide légal eu égard aux sanctions à appliquer en cas de non production des Comptes, linexistence ou la mauvaise tenue des pièces justificatives, le manque de collaboration des autres grands corps de lEtat, labsence de continuité administrative, et la prolifération des comptes courants. Le nouveau rôle de la CSCCA exigera de celle-ci une adaptation pour la conduite effective dexercices de vérification externe et la production de rapports de vérification.
Inspection fiscale. Conformément aux dispositions de la loi organique du Ministère de lEconomie et des Finances (MEF), la Direction de lInspection Fiscale est chargée du contrôle permanent des organismes de perception et de recouvrement des taxes, impôts, droits et redevances pour le compte de lEtat et des organismes autonomes placés sous la tutelle du MEF. Le Budget doit inclure lensemble des recettes et des dépenses publiques, indépendamment de leur nature, origine ou destination. Mais toutes les recettes en Haïti ne passent par le budget car il existe des recettes qui se perçoivent en dehors du budget, dénommés « Fonds Propres », qui sont placés sur des comptes courants et perçus par diverses institutions. LInspection Fiscale manque de moyens pour inspecter les fonds propres, et les Directions du Budget et du Trésor ne connaissent pas lutilisation qui est faite ; il est par conséquent impossible dévaluer leur impact économique, financier, et social voire, de procéder à leur évaluation au moyen daudits internes ou externes.
II.4. Gestion des entreprises publiques
Le cadre de référence est la stratégie économique du nouveau gouvernement qui vise à lamélioration de la gestion du secteur des entreprises publiques. Les cinq entreprises retenues concernent des secteurs-clés de léconomie : EDH (électricité), Teleco (téléphone), AAN (aéroports), APN (ports), et CAMEP (eau potable à Port-au-Prince). Cela nexclut pas dans une phase ultérieure détendre la sélection à dautres entreprises et secteurs dactivités essentielles à la vie économique du pays. Par ailleurs, la loi de 1996 sur la modernisation des entreprises publiques reste valide et pourrait servir de canevas pour accroître la participation du secteur privé à la gestion et/ou au capital des entreprises publiques.
Les entreprises publiques ont, de part le passé, servi tantôt de vaches à lait, tantôt de fonds demplois aux bénéfices damis ou groupes dappui. En tout cas la gestion des entreprises publiques a traditionnellement été transparente et sest souvent écarté des normes de bonne gouvernance économique. Pour sortir de la crise économique qui frappe le pays, des mesures durgences simposent (quoiquà des degrés divers) dans toutes les entreprises. Les nouveaux directeurs généraux récemment nommés dans les cinq entreprises examinées ont fourni un bref état des lieux concernant la gestion et la situation alarmante de lentreprise qui les concerne, sur le plan opérationnel, financier, technique, administratif, humain, planification stratégique, contrôle interne et audit. Dans toutes les entreprises, des mesures durgences simposent (quoiquà des degrés divers) pour sortir de la crise et préparer lavenir dans un Etat de droit restauré. Une carence en qualifications professionnelles essentielles saccompagne de la présence dun personnel par ailleurs pléthorique. Toutes ces entreprises ont un besoin urgent de redressement, dun recours à des audits financiers et de gestion ainsi que dune assistance internationale pour leur modernisation et rentabilisation.
La situation dEDH et de la Teleco, en particulier, est très préoccupante dans tous les domaines, notamment le recouvrement des créances et comptes clients, les pratiques commerciales (vols et fraudes) et la gestion des ressources humaines. Pour EDH, structurellement déficitaire et en situation de faillite financière saggravant de jour en jour, labsence de maintenance des actifs paralyse la production et la distribution délectricité. Cette situation a un impact grave au niveau du mécontentement des usagers et de leur volonté à payer. La situation financière de la Teleco a traditionnellement été alourdie par des responsabilités imposées à lentreprise bien que sortant de son mandat. Aussi, la gestion interne de lentreprise répond-elle aux signaux politiques plus quaux règles de bonne gouvernance économique. Le port international de Port-au-Prince, aux équipements vétustes, est en grave dysfonctionnement et nest pas certifié sur le plan international pour ce qui est des normes de sécurité maritime. De grandes marges de progrès sont possibles dans la gestion des aéroports, notamment Port-au-Prince et Cap-Haïtien. Le service deau potable (CAMEP) traverse une crise grave au niveau : (i) de la distribution de leau car les pompes hydrauliques ne fonctionnent pas par manque délectricité, (ii) de la vétusté de ses réseaux et équipements, (iii) de la gestion financière déficitaire du fait du haut niveau dimpayés, et (iv) dune carence totale en services dassainissement.
II.5. Renforcement des ressources humaines
La Constitution de 1987 recommande un État basé sur le droit et la bonne gouvernance et consacre un chapitre à la construction dune Fonction Publique moderne, fiable et compétente. Néanmoins, les institutions gouvernementales en place sont peu productives. Les ressources mises à leur disposition ont un rendement faible et stagnant, les services fournis sont inadéquats et ne répondent pas aux demandes de la population et des agents économiques, et les institutions étatiques sont sujettes aux aléas de la conjoncture politique (ce qui freine la professionnalisation de la fonction publique). Dune manière générale, il ressort que vu la précarité des conditions de travail dans le secteur public, les institutions denseignement supérieur nont pas développé de programmes de formation en gestion de politiques publiques pour alimenter ladministration publique en ressources humaines qualifiées. Pour garantir la réussite des programmes et projets que le C.C.I. proposera, il faudra s´assurer de la normalisation du fonctionnement des institutions.
Bref état de lieux des capacités existantes. Pour rendre lÉtat opérationnel, des projets ponctuels ont été identifiés mais sans quun plan densemble harmonieux et coordonné ne oit proposé. En général, en matière de ressources humaines il a été remarqué une certaine insuffisance de cadres au niveau conceptuel. Le personnel d´exécution ne représente qu´une faible proportion tandis que le personnel de support est pléthorique. A partir du Rapport UNDESA de 1996 sur le Recensement des Agents de la Fonction Publique (RFP), il a été dégagé quun peu plus de la moitié du personnel du secteur public haïtien a atteint le niveau secondaire (voir encadré ci-dessous). Par ailleurs, seulement un quart a atteint le niveau supérieur universitaire et post-universitaire. La répartition par tâches montre quau niveau national, les cadres supérieurs représentent 5,6% du total du personnel employé. Les cadres techniques représentent 35 à 40%, alors que le personnel de support serait environ 65% du total. Il y a par ailleurs une insuffisance de cellules et capacités pour le suivi de lorientation de la politique gouvernementale. Les bases/échanges de données périodiques et les études préalables pour éclairer le gouvernement n´existent pas.
CARACTERISTIQUES GÉNÉRALES DES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE EN HAITI
Le profil du fonctionnaire haïtien, dégagé par Antoine Ambroise dans « Recensement des Agents de la Fonction Publique, Rapport pour UNDESA, 1996 » montre que celui-ci est relativement jeune, plutôt de sexe masculin. Son niveau dancienneté dans la Fonction Publique est plutôt moyen. Relativement bien scolarisé, avec une proportion importante duniversitaires, mais pauvrement rémunéré. Le Recensement montre que la proportion de fonctionnaires par habitant est faible. En milieu urbain, elle est de 1,2 fonctionnaires pour 100 habitants, et de 0,1 pour cent dans les sections communales. Ceci indique un problème de rapprochement de ladministration à la population. Les besoins de celle-ci ne sont donc pas identifiés par manque de déploiement des ministères au niveau des différentes divisions administratives du pays. En termes de formation, les fonctionnaires qui ont atteint le niveau secondaire dominent largement. Ils représentent 55 pour cent. Viennent en seconde position et très loin en arrière ceux qui ont fréquenté le niveau universitaire (25 pour cent). Quatorze pour cent disent avoir effectué des études primaires. Ceux qui ont atteint le niveau détudes supérieures (maîtrise et doctorat ou léquivalent) sont rares (2,3 pour cent). Dautre part, laccès au poste par recommandation connaît un certain recul une fois que le fonctionnaire est déjà membre de la Fonction Publique. Quarante six pour cent des agents disent avoir eu accès à leur poste par ce moyen. Vient en second lieu laccès sur présentation de titres (16,1 pour cent) ; le transfert ou la ré-affectation occupe la troisième place (13,5 pour cent) suivi de la promotion (10,6 pour cent).
La faiblesse des ressources humaines dans ladministration publique non seulement représente une contrainte à la mise en uvre effective du CCI mais représente peut-être le point le plus important dans une stratégie de long terme visant à permettre à lEtat de jouer son rôle pleinement et avec efficience. Les facteurs qui expliquent la faiblesse des ressources humaines comprennent : le manque de systèmes dincitations, notamment lextrême faiblesse de la rémunération de la fonction publique ainsi que le manque de mécanismes de contrôle et dévaluation de la performance et la productivité.
Etat des lieux des ressources humaines dans les institutions directement concernées par la gouvernance économique. Le pourcentage de personnel dencadrement est 13% au MEF, 11% au MPECE, et 7.4% à la CSCCA. Les ressources mises à la disposition du MEF ainsi que lappui des bailleurs de fonds ont contribué à catalyser lesprit de travail et retenir un certain niveau de ressources humaines qualifiées. Cependant, la formation continue na pas reçu lattention requise. Très peu de fonctionnaires ont pu faire des cycles courts à létranger. Au MPECE le personnel est fortement concentré dans lAire Métropolitaine au détriment des départements. De plus, il y a un manque de cadres techniques à temps complet pour lélaboration d´études, programmes et projets. La perte de cadres a grandement affaibli l´institution. La dernière formation reçue sur place par les cadres d´exécution fut en 1995 sur la politique et modélisation macroéconomique ainsi que les procédures de budgétisation (2001). Les besoins de ressources humaines de la part de la CSCCA mérite une réflexion profonde dautant plus que l´institution devrait maintenant transiter vers une nouvelle organisation comprenant la redistribution interne de tâches au regard de la nouvelle loi. Les cadres dexécution ayant été sous-payés comme partout ailleurs dans la fonction publique, signifie a priori une porte ouverte à la corruption, compte tenue du rôle de la CSCCA.
Etat des lieux des institutions de formation. Traditionnellement dans la fonction publique haïtienne, se réalisent des séances de formation pour les fonctionnaires et employés. Il a été également créé des institutions et centres en vue de répondre à ses besoins. C´est le cas du Centre de Formation et de Perfectionnement des Agents de la Fonction Publique (CEFOPAFOP), du Centre de Techniques de Planification et d´Économie Appliquée (CTPEA), et de lInstitut de Formation de la Banque Centrale. Le CEFOPAFOP existe depuis 1985 et est appelé à exécuter la politique de lÉtat en matière de formation et dentraînement technique des cadres administratifs. Le Centre organise sur demande des cours de formation, des stages, des séminaires de perfectionnement ou des journées d´information relatives à des matières spécifiques intéressant les éventuels participants. Le CTPEA fonctionne sous la tutelle du MPECE et vise à la formation de cadres dans les domaines de la statistique, de la planification et de léconomie appliquée. La priorité au départ était accordée à ladministration publique notamment au système national de planification mais l´accès est ouvert à tout étudiant finissant et réussissant le concours d´admission. Actuellement, ce centre a vu son orientation modifiée, et forme des cadres pour le marché du travail en général. Pour le renforcement de ses cadres, la Banque Centrale (BRH) avait mis sur place deux programmes : (i) le programme des lauréats, et (ii) la mise à niveau régulière des cadres travaillant dans la Banque en matière financière et monétaire, par le biais de linstitut de formation de la BRH. Le programme des lauréats était aussi ouvert aux employés qualifiés de la Banque. Après une période de mise à niveau, certains étudiants poursuivaient par la suite leurs études de deuxième cycle dans des universités étrangères. Le programme n´est plus opérationnel aujourdhui.
Chapitre III: Stratégie nationale intérimaire
Dans son document de positionnement diffusé le 22 avril écoulé, le Gouvernement intérimaire a fixé ses priorités pour les prochaines années. A très court terme, la stratégie économique du Gouvernement intérimaire vise à donner une réponse aux questions économiques durgence liées à larrêt brusque dune activité économique déjà fortement ralentie suite aux violences politiques des trois derniers mois. La stratégie vise notamment à assurer un retour à la stabilité macro-économique, répondre à lurgence fiscale en assurant des revenus à une fraction importante de la population fortement touchée par la longue crise, à faire redémarrer ladministration publique et à faciliter le retour à la normale du secteur des affaires.
A un second niveau, de manière plus structurelle, la stratégie économique du Gouvernement intérimaire vise à maintenir et, dans la mesure du possible, à augmenter loffre des services sociaux de base et des biens de consommation essentiels afin de répondre en proportion croissante à des besoins de la population trop souvent laissés insatisfaits. Il sagira surtout de créer un nouveau système, favorisant la croissance et laugmentation de la production en améliorant la compétitivité et lefficience économique dans le cadre dun meilleur environnement pour les affaires, engager la réforme des finances publiques visant lélargissement de lassiette fiscale, la lutte contre la corruption, et une meilleure équité dans la redistribution des revenus. Il sagira enfin de jeter les bases pour lancer le pays dans la modernité et tirer parti des opportunités de la mondialisation.
La réalisation de ces objectifs passera par le maintien des infrastructures agricoles, industrielles, sanitaires, éducatives, de transport, développer ou renforcer le rôle de régulateur de lEtat dans les secteurs clés de léconomie tels que les télécommunications, lénergie, leau potable, les ports, et les aéroports. Cela nécessitera aussi et surtout de mieux gérer les finances publiques, à la fois dans le sens dun élargissement de lassiette fiscale, de laugmentation des revenus et dun gain defficience dans laffectation et la gestion des dépenses y compris par la lutte contre la corruption. A ce titre, le Gouvernement a décidé de la mise en place dune Unité de Lutte contre la Corruption qui sera chargée dextirper ce fléau aussi bien des pratiques que des mentalités. Et pour arrêter le pillage des ressources publiques, lobjectif du Gouvernement est de rendre leur indépendance aux institutions chargées du contrôle de lutilisation des ressources de lÉtat. Le renforcement de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sera une priorité du Gouvernement. Par ailleurs, la stratégie nationale intérimaire répondra à laugmentation anticipée du volume de marchés publics suite à la reprise de la canalisation de lappui des bailleurs de fonds par le Gouvernement, et sattaquera à la mauvaise gestion qui a traditionnellement caractérisé les entreprises publiques, en commençant par celles qui ont un rôle direct dans la provision de services publics. Il est à noté que la mise en uvre de la stratégie économique ne saura se faire sans une amélioration de la gouvernance politique, surtout en matière de justice, maintien de lordre, et jeu libre et transparent des droits et devoirs socio-politiques.
Chapitre IV: Priorités, interventions, et indicateurs des progrès
IV.1. Marchés publics
Etablissement dun contrôle central des marchés publics par une commission nationale intérimaire des marchés publics. Pour combler le présent vide en matière de supervision et contrôle central des marchés publics, la mise en place dune commission nationale de marchés publics placée sous lautorité du Premier Ministre savère nécessaire. Elle aura un caractère intérimaire jusquà son établissement définitif dans le cadre dune nouvelle législation sur les marchés publics. La commission intérimaire assurera le contrôle et lapprobation des marchés publics au dessus dun certain seuil (à être établi). En plus de sa fonction de contrôle, la commission nationale intérimaire sera chargée du suivi du système des marchés publics. Il est envisagé que la commission nationale intérimaire comportera cinq membres travaillant à plein temps, salariés, servant pour une période limitée de deux ou trois ans. Les membres de la commission nationale intérimaire seront sélectionnés par concours par un panel ad-hoc constitué de six personnes. Trois membres du panel ad-hoc, dont au moins une femme, proviendront du secteur public et trois, dont au moins une femme, seront choisis par les associations du secteur privé et de la société civile. Trois d'entre eux dont au moins un sera une femme seront nommés sur proposition du secteur public, et deux dont une femme seront nommés sur proposition de la société civile et du secteur privé des affaires. La commission nationale intérimaire devra être dotée dun budget de fonctionnement lui permettant dengager lexpertise extérieure nécessaire, le cas échéant. Les réunions de la commission nationale intérimaire seront ouvertes aux observateurs (watchdogs), aux représentants des ONG ou des unités de projets indépendants. La commission nationale intérimaire sera dotée d'un secrétariat exécutif permanent.
Engagement des agents spécialistes de la passation des marchés. Pour faire face à l'augmentation du volume anticipé des marchés, le Gouvernement intérimaire pourrait engager des agents spécialistes de la passation des marchés francophones qui, pour une période déterminée, seront chargés de la passation de la totalité des marchés publics au dessus du seuil à déterminer. Après environ un an, la commission nationale intérimaire prendra la relève. Pendant la durée de leur contrat, les agents spécialistes fourniront aux cadres de la commission nationale intérimaire une formation approfondie, une assistance technique dans la préparation, lévaluation et le contrôle des marchés, dans létablissement et le fonctionnement de la centrale intérimaire des marchés, la formation du secteur public et privé, et la rédaction des documents dappel doffres standardisés. Cette option permettra au Gouvernement de se réorganiser et détablir un nouveau système de passation des marchés transparent. Les agents spécialistes de la passation des marchés perçoivent en général un pourcentage du montant des marchés passés, ou une rémunération comprenant à la fois un tel pourcentage et des honoraires fixes. Les contrats passés par lintermédiaire des agents spécialistes seront audités suivant les règles daudit du bailleur de fonds qui les financent et selon les règles daudit applicables en Haïti.
Renforcement de la transparence. Des décrets, directives ou arrêtés émis par le Premier Ministre contribueront réduire les risques de corruption et la perception de corruption dans le cadre des marchés publics. La rédaction dun code de déontologie pour les agents de lEtat impliqués dans les marchés publics et la publication systématique et rapide dinformations concernant l'attribution de chaque marché sur Internet et dans Le Moniteur ou dans les quotidiens haïtiens contribueront également à la transparence des marchés publics. La création proposée dune Unité de Lutte Contre la Corruption au sein du Gouvernement est opportune, tout comme la création récente dune ONG « La Fondation Héritage pour Haïti » section haïtienne de Transparency International. Cette Fondation, ou une autre ONG ou des représentants des unités de projets indépendantes seront bien placés pour remplir la fonction dobservateurs à la commission nationale intérimaire.
Renforcement de la capacité du Secteur privé à participer aux appels doffres publics. La commission nationale intérimaire discutera avec la Banque Centrale, les banques commerciales et les compagnies dassurance des modalités visant à faciliter laccès au crédit par les firmes du secteur privé nécessitant une garantie pour participer aux appels doffre lancés par le Gouvernement. La formation du secteur privé à travers des ateliers sur les règles des marchés publics est aussi de la responsabilité de la commission nationale intérimaire, en coopération avec les agents spécialistes et des organismes du secteur privé. Laccès aux marchés publics sera facilité par lutilisation dappels doffres ouverts. Chaque plainte dun soumissionnaire ou contractant du Gouvernement recevrait une réponse rapide, dans lespoir que cette disposition provisoire donnera des explications voulues et réduira ainsi la fréquence des plaintes.
Refonte du cadre juridique et réglementaire. Le Gouvernement sollicitera une assistance pour la préparation et à la mise en place dune nouvelle législation sur la passation des marchés (qui entre autres devrait formaliser le statut de la commission nationale intérimaire). Ce travail sera entrepris sous légide dun consultant juridique, avec des apports dun groupe de travail.
IV.2. Processus budgétaire
Les interventions proposées viseront entre autres à la réduction drastique de lutilisation des comptes courants et leur élimination dici la fin du CCI. Cela passera dans un premier temps par le maintien dun seul compte courant par institution, la stricte application des modalités de demande dalimentation en comptes courants (DAC), linstauration du concept de compte unique au Trésor, et à terme linformatisation accrue des opérations financières de lÉtat.
Modernisation du système de gestion automatisé des finances de lÉtat. Il sagira dengager une réflexion et des voyage détudes pour permettre à léquipe de gestion du SYSDEP de formuler un plan de croissance du système qui prenne en compte lexpérience internationale et le besoin de préparation de nouveaux modules, la nécessité de construire un réseau informatique national devant permettre, à terme, de réaliser en temps réel toutes les transactions financières de lÉtat. En attendant, des activités spécifiques seront envisagées pour réduire le délai de traitement des réquisitions en prévoyant que certaines étapes soient effectuées chez les institutions dépensières tout en leur facilitant le suivi en temps réel des étapes de traitement de leurs dossiers. Elles comprendront essentiellement : la ferme décision de faire fonctionner le système DAC, lamélioration du module existant du SYSDEP et lintégration du module délaboration du budget de lEtat dans le système.
Mise en place dun système comptable pour lÉtat. Ce module devrait permettre une gestion transparente en offrant une charte de comptes donnant quasiment toutes les possibilités de transcrire toutes les opérations financières de lÉtat dans un système à partie double. Les actions consisteront en la mise en place dune structure à la Direction du Trésor pour son exploitation à partir du 1er octobre 2004, la réalisation de linventaire du Patrimoine de lÉtat, la construction doutils informatiques pour lexploitation du système comptable, et la formation du personnel.
Mise en place dun corps de comptables publics. Ce corps de comptables publics doit permettre darriver à une séparation effective des fonctions dordonnateur et de comptable, règle fondamentale de la comptabilité publique. Les actions consisteront en lélaboration du statut des comptables publics, le recrutement de comptables et la formation des comptables recrutés.
Renforcement de la préparation du budget. Renforcer la capacité analytique, notamment celle de la Direction des Études Économiques (DEE) du MEF, pour la planification et la préparation du budget y compris lélaboration, chaque année, dun document dappui au budget permettant de bien cadrer les hypothèses et paramètres supportant les propositions budgétaires (document devant être joint à la lettre de cadrage du budget); élaborer un programme de formation à lintention de tous les intervenants au niveau du processus budgétaire; élaborer un cadre de rapport de linformation budgétaire permettant de lier les dépenses publiques aux objectifs du Gouvernement en matière de réduction de la pauvreté; élaborer, pour lexercice fiscal 2004-05, un budget dinvestissement public consistant avec le CCI et la stratégie nationale de réduction de la pauvreté.
Renforcement de la capacité du ministère de la Planification dans sa tâche de coordination des activités de développement. Ceci inclut la réouverture et lappui à la Direction dEvaluation et de Contrôle (DEC) et la dynamisation des directions départementales notamment pour un meilleur suivi des projets et programmes.
Renforcement du rôle de la Direction du Trésor, comme moyen déliminer les comptes parallèles. Les interventions proposées prévoient que les recettes perçues au comptes de lEtat (y compris les « Fonds Propres » soit reversées sur un compte unique du trésor (CUT) dont lobjectif est de maintenir un compte bancaire unique géré exclusivement par le Trésorier général sur lequel seront créditées les ressources de tout type, fiscales, non fiscales et propres en plus de celles provenant des dons ou des crédits externes. Ensuite, il sera procédé à lélimination des comptes courants et leur remplacement par le système de la trésorerie ; ce qui permettra à la Direction du Budget davoir une vue globale sur les disponibilités financières de lEtat avant autorisation des dépenses.
Finalisation et mise en uvre du plan stratégique de réorganisation et modernisation des structures douanières. Les actions spécifiques envisagées devront comprendre: décentralisation du service de surveillance pour rendre la lutte contre la fraude et les trafics illicites plus dynamique et plus efficace; création dun service de contrôle a posteriori dont le rôle sera de faire des contrôles documentaires différés et de mener des enquêtes auprès des opérateurs du commerce extérieur; création dun service de renseignement et de documentation chargé didentifier les courants de fraude et de déterminer les critères de sélection; création dun service des affaires contentieuses en vue dassurer le suivi des dossiers contentieux et détudier les requêtes transmises par les personnes verbalisées; création dun service de sélectivité des déclarations dans les bureaux du port et de laéroport de Port-au-Prince chargé dorienter les déclarations; mise en place dune structure contentieux au port et à laéroport de Port-au-Prince pour traiter les déclarations ayant fait lobjet de constat dinfractions; meilleur encadrement des bureaux de province; formation du personnel; aménagement et réparation de locaux administratifs; fourniture de matériel.
Finalisation et mise en uvre du plan stratégique de réorganisation et modernisation des structures de la Direction Générale de Impôts. Les interventions envisagées sont : sécurisation des recettes; renforcement et élargissement de lassiette fiscale; reconstruction et modernisation des rôles dimposition; récupération des contribuables défaillants; amélioration du service au contribuable; recherche de contribuables potentiels; recouvrement des créances. Pour lAGD et la DGI, les résultats attendus inclus une administration mieux organisée; une administration plus fonctionnelle; une meilleure application des lois et règlements; un élargissement de lassiette fiscale ; une lutte contre la fraude plus efficace; des employés plus motivés; un cadre de travail plus décent; une augmentation sensible des recettes.
IV.3. Contrôle financier
Les priorités en matière de contrôle financier consistent à appuyer le Gouvernement à mettre en place toutes les dispositions prévues par la nouvelle loi organique sur le budget, ainsi que les conditions nécessaires à lapplication effective des procédures de contrôle et des sanctions prévues. Ces priorités visent principalement trois objectifs :
Cadre réglementaire : Mettre le cadre réglementaire en adéquation avec les dispositions de la nouvelle loi organique sur la préparation et lexécution des lois de finance. Cela passera par la publication de la nouvelle loi organique, la publication des dispositions réglementaires sur la responsabilité des ordonnateurs, la publication de la nouvelle loi cadre portant création du corps des comptables publics, lélaboration des dispositions réglementaires sur le statut des contrôleurs financiers.
Appui aux structures de contrôle des finances publiques. Appuyer les structures de contrôle des finances publiques (Trésor, DCB, CSCCA, DEC) notamment dans leur transition pour sadapter au nouveau cadre réglementaire afin de leur permettre de sacquitter efficacement de leurs attributions.
Mise en place du corps de contrôleurs financiers à la DCB, y compris : formation et redéploiement de 15 contrôleurs financiers environ dans les Institutions Publiques, recrutement de 3 contrôleurs environ pour le contrôle des dépenses dinvestissement, appui logistique (matériel, équipement et fournitures de bureau, moyens de déplacement), assistance technique à la DCB pour renforcer lorganisation interne et la méthodologie de contrôle financier.
Rationalisation de la gestion des comptes courants : préparer la situation de tous les comptes courants indiquant le nombre de comptes, numéro, date douverture, solde, ordonnateurs, et lactualiser mensuellement. Réduire, puis éliminer lusage des comptes courants.
Réorganisation de la CSCCA avec lappui dune assistance technique. La réorganisation comprendra le redéploiement du personnel vers les tâches de vérification ex-post, formation des agents de la CSCCA, et appui logistique (matériel, équipement et fournitures de bureau, moyens de déplacement).
Renforcement de la Direction de lEvaluation et du Contrôle (MPECE) avec lappui dune assistance technique pour définir les modalités pratique de suivi de lexécution des programmes de développement, y compris ceux du CCI. Le renforcement comprendra le recrutement de 10 cadres moyens et 7 personnels de bureau, la formation de 13 agents techniques, lappui logistique (matériel, équipement et fournitures de bureau, moyens de déplacement)
Développement de la culture de reddition des comptes dans lAdministration haïtienne, passant par lorganisation de séminaires de formation et de sensibilisation des ordonnateurs et comptables à la responsabilité financière et lintégrité. Renforcement de la formation à la gestion des finances publiques, y compris lappui à la préparation de manuels de formation mis à la disposition des professeurs et centres de formation.
Renforcement de la Direction de lInspection Fiscale du MEF chargée du contrôle des organismes de perception fiscale (y compris les « Fonds Propres ») et des entreprises privées et publiques. Renforcement des outils de travail de la Direction de lInspection Fiscale par lélaboration dun manuel de procédures et la mise en place dun système dinformation pour mieux cibler les activités de contrôle ; recrutement de 15 inspecteurs fiscaux ; formation du personnel en comptabilité, vérification fiscale, informatique et langues ; appui logistique (matériel, équipement et fournitures de bureau, moyens de déplacement).
Autres. Etudier la nécessité et les modalités dune éventuelle Inspection Générale des Finances.
Indicateurs de progrès.
CSCCA. Plan de redéploiement des agents de la CSSCA pour tenir compte de ses nouvelles orientations ; appui logistique mis en place pour la CSCCA ; 170 vérificateurs de la CSCCA formés ; rapports daudit des budgets de lEtat pour 2002/03 et 2003/04 émis et rendus publics ; vérification annuelle de tous les 13 ministères ; vérification annuelle de ladministration communale des chefs lieux des 9 départements ; vérification annuelle dune moyenne de 10 communes ; projet de nouvelle Loi Organique pour la CSCCA préparé.
Direction de lInspection Fiscale. 15 inspecteurs fiscaux recrutés et formés y compris sur les règles déthique ; toutes les Directions Régionales des Impôts y compris leurs agences locales contrôlées au moins une fois durant la période du CCI ; au niveau de lAGD les 7 ports de province feront lobjet de contrôles mensuels ; la moyenne des entreprises privées et publiques contrôlées passera de 7 à 20 entreprises par an.
Direction du Contrôle Budgétaire. Réduction du nombre des comptes courants à un par institution avant septembre 2004 ; réduction à 20 pour cent de la part des dépenses transitant par les comptes courants entre juillet et septembre 2004, à 10 pour cent entre octobre 2004 et mars 2005, et à zéro à partir davril 2005 ; publication des dispositions réglementaires sur les comptables publics, les ordonnateurs, les contrôleurs financiers ; appui logistique mis en place pour la DCB ; 10 contrôleurs financiers recrutés, formés et placés dans les institutions ; au moins 4 séminaires de sensibilisation des ordonnateurs à la responsabilité financière et lintégrité (Ministres, Maires, Directeurs de Projet, Directeurs des Organismes Autonomes).
Direction de lEvaluation et du Contrôle du MPECE. Approbation des modalités de renforcement des capacités de la DEC pour le suivi de la mise en uvre des programmes y compris ceux du CCI ; recrutement de 10 cadres moyens et 6 agents administratifs à la DEC ; appui logistique mis en place pour la DEC ; 13 techniciens de la DEC formés.
V.4. Gestion des entreprises publiques
Des mesures durgence ont déjà été prises ou sont en considération par les nouvelles directions générales pour (i) relancer lactivité, (ii) réparer les installations et commencer à mettre fin aux vols et fraudes de toutes sortes, (iii) assainir la situation financière en comprimant les dépenses (Teleco par exemple a révoqué 1500 personnes non qualifiées sur le total de 4500 permanents plus 500 contractuels que la société employait jusquà ce jour) et en préparant les conditions et moyens nécessaires pour collecter les impayés et futures recettes, (iv) mettre en place une fonction efficace dentretien des équipements, et (v) renforcer la qualité professionnelle des ressources humaines ; dans ce domaine les résultats ne seront pas immédiats, mais une excellente opportunité de définir des politiques de recrutement non discriminatoires à légard des femmes se présente.
Les interventions proposées en matière daudit et conseil en gestion visent à instaurer la transparence dans la gestion des entreprises publiques, les préparer pour une participation accrue du secteur privé à leur gestion ou capital afin dassurer la viabilité technique et financière de leurs activités, qui sont essentielles au redressement économique du pays. Afin de mieux garantir le développement harmonieux des secteurs des services économiques et mieux assurer la qualité des services aux populations, des interventions complémentaires sont proposées visant à renforcer le cadre réglementaire et le rôle régulateur de lÉtat, surtout dans les secteurs de lélectricité, de la télécommunications et des nouvelles technologies de information. Les interventions proposées sont : audits financiers de lAAN, lAPN, la CAMEP; la réhabilitation comptable dEDH et de la Teleco, suivie de leur audit financier; étude de préparation de contrat de gestion pour EDH et la Teleco; et études en gestion pour lAAN, lAPN, et la CAMEPet la Teleco devant entre autre permettre dévaluer les options de participation du secteur privé à leur gestion ou capital. Durant la période couverte par le CCI, dautres entreprises publiques pourraient être sélectionnées pour faire lobjet daudit, détude en gestion et évaluation doptions de participation du secteur privé.
Les actions proposées distinguent, dans leur calendrier dexécution,la période le court terme, cest-à-dire de juillet à septembre 2004 dune part, et les deux années fiscales octobre 2004 à septembre 2006 dautre part. Lexécution de ce plan daudit et conseil en gestion pour moderniser ces entreprises est une condition préalable à leur recapitalisation éventuelle et faciliterait le financement international ou privé de leurs investissements nouveaux. Les termes de référence détaillés des interventions proposées dans ce plan dactions seront actualisés dici le 30 juin 2004 en anglais et en français. Les recommandations pour chacune des cinq entreprises sont les suivantes :
Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN).
Audit externe des comptes de lannée fiscale 2003, états financiers et situation financière par un cabinet international daudit en partenariat avec lauditeur local de lAAN; brève analyse de la situation financière de lAAN au 30 septembre 2004. Le coût du marché international est estimé à 162.500 US$, plus marché intérieur 60.000 US$ (à réduire à 20.000 US$ si lauditeur local a déjà fait un pré rapport pour 2003).
Laudit de lAAN sera suivi dune revue de gestion dAAN et évaluation du plan directeur dans le but de garantir les besoins de laviation civile et la sécurité des aéroports à Port-au-Prince et en Haïti. La revue proposera des options et un calendrier pour la participation du secteur privé à la gestion et/ou la capitalisation des aéroports. Le coût est estimé à 300.000 US$ plus 30.000 US$ pour un consultant en gestion portuaire pendant trois semaines pour analyser la viabilité institutionnelle, financière, technique et opérationnelle dun contrat de gestion pour laéroport de Cap-Haïtien et pour aider à négocier ce contrat avec lassistance dun juriste local.
Autorité Portuaire Nationale (APN).
Lobjectif prioritaire de lAPN est dobtenir durgence la certification internationale du port de Port-au-Prince en ce qui concerne les normes de sécurité, avant le 1er juillet 2004, pour que les compagnies maritimes internationales puissent continuer à opérer en Haïti.
Ensuite lAPN devra satteler à laudit externe des comptes de lannée fiscale 2003, états financiers et situation financière par un cabinet international daudit en partenariat avec une firme daudit locale. Laudit inclura une brève analyse de la situation financière APN au 30 septembre 2004. Coût : marché international 275.000 US$ plus marché intérieur 60.000 US$.
Il sagira ensuite de faire une revue stratégique de la situation de lAPN avec lassistance dune firme internationale en conseil de gestion portuaire. La revue proposera des options et un calendrier pour la participation du secteur privé à la gestion et/ou la capitalisation des ports. Cette revue sera accompagnée dune analyse de la viabilité institutionnelle, financière, technique et opérationnelle à titre de projet pilote dun contrat de gestion pour le port de Jacmel, dune proposition de contrat, et dune assistance juridique pour la négociation du contrat. Le coût de la revue en gestion est estimé à: marché international 480.000 US$. Le coût de lassistance pour la préparation et négociation du contrat de gestion du port de Jacmel est estimé à 30.000 US$.
La Centrale Autonome Métropolitaine dEau Potable (CAMEP).
Audit externe des comptes de lannée fiscale 2002/04, des états financiers et de la situation financière par un cabinet international daudit en complément de laudit fait par la firme daudit locale de la CAMEP, plus brève analyse de la situation financière CAMEP au 30 septembre 2004. Coût : marché international 275.000 US$ plus marché intérieur 60.000 US$.
Laudit financier sera suivi dune revue en gestion de la CAMEP avec lassistance dune firme internationale en conseil de gestion ayant des compétences démontrées dans le secteur de leau potable et lassainissement. La revue permettra danalyser la viabilité des stratégies de changement prévues à la CAMEP pour améliorer les services deau potable et lassainissement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La revue proposera ensuite des options et un calendrier pour promouvoir la participation du secteur privé à la gestion et/ou la capitalisation de la CAMEP. Coût : marché international 400.000 US$.
Les Télécommunications dHaïti (Teleco).
Réhabilitation comptable et traitement automatisé des informations et préparation détats financiers auditables pour lannée fiscale 2003/04 en conformité avec les standards internationaux de comptabilité (IAS) avec lassistance dun cabinet dexpertise comptable enregistré en Haïti. Coût : marché intérieur 100.000 US$ par procédure rapide de recrutement commercial sur la base de deux ou trois propositions de services. Coût inclut la fourniture du logiciel de gestion ACPAAC (1.500 US$) et sa mise en service.
Pour permettre la mise en oeuvre effective de la décision des Autorités dengager une compagnie internationale de téléphone pour gérer la Téléco, sous forme de contrat de gestion, il est recommandé de procéder, après la réhabilitation comptable, à lAudit externe des comptes de lannée fiscale 2003/04, des états financiers et de la situation financière. Ce travail devra être effectué par un cabinet international daudit en partenariat avec une firme daudit locale. Cet audit devrait faciliter la mobilisation dintérêt parmi les gestionnaires internationaux potentiels. Coût : marché international 387.500 US$ plus marché intérieur 80.000 US$.
Recrutement dune firme de consultants pour fournir à lEtat des conseils sur les étapes à suivre pour engager un gestionnaire privé qui aurait la charge de la gestion de la Téléco pendant une période donnée (par exemple 5 ans). La firme de consultants définira entre autres les services requis dans un contrat de gestion, la stratégie et processus pour mettre en place les pré-requis et honorer les engagements de lEtat, lestimation financière du coût du contrat de gestion, les critères de sélection et expertises requises pendant le processus de pré-qualification (si nécessaire), sélection et négociation du contrat. Coût : 300.000 US$.
Mini ré-ingénierie de la Téléco afin de permettre à la nouvelle direction de lentreprise de mettre en place et renforcer les fonctions opérationnelles essentielles avec lassistance technique dun consultant en conseil de gestion ayant des compétences démontrées dans le secteur des télécommunications modernes. Cette mini re-ingeniring permettra de préparer le terrain pour passer avec confiance à la phase daudit financier international et détude des options sur la participation du secteur privé à la gestion ou la capitalisation de la Teleco. Coût : marché international 200.000 US$.
Audit externe des comptes de lannée fiscale 2004, états financiers et situation financière par un cabinet international daudit en partenariat avec une firme daudit locale. Coût : marché international 387.500 US$ plus marché intérieur 80.000 US$.
Etude des options et proposition dun calendrier pour la participation du secteur privé à la gestion ou la capitalisation de la Teleco. Coût : marché international 300.000 US$.
LElectricité dHaïti (EDH).
Réhabilitation comptable et du traitement automatisé des informations et préparation détats financiers auditables pour lannée fiscale 2003/04 en conformité avec les standards internationaux de comptabilité (IAS) avec lassistance dun cabinet dexpertise comptable enregistré en Haïti. La réhabilitation comptable devrait permettre à EDH et aux Autorités davoir une meilleure idée des créances et dettes de lentreprise. Coût : marché intérieur 100.000 US$ par procédure rapide de recrutement commercial sur la base de deux ou trois propositions de services.
A supposer que lPour permettre la mise en oeuvre effective de la décision des Autorités prennent la décision d dengager une compagnie internationale délectricité pour gérer EDH, sous forme de contrat de gestion,pendant une période donnée (par exemple 5 ans), il est recommandé de procéder, après la réhabilitation comptable, à lAudit externe des comptes de lannée fiscale 2003/04, des états financiers et de la situation financière. Ce travail devra être effectué, par un cabinet international daudit en partenariat avec une firme daudit locale. Cet audit devrait faciliter la mobilisation dintérêt parmi les gestionnaires internationaux potentiels. Coût : marché international 387.500 US$ plus marché intérieur 80.000 US$.
Recrutement dune firme de consultants pour fournir à lEtat des conseils sur les étapes à suivre pour engager un gestionnaire privé qui aurait la charge de la gestion dEDH pendant une période donnée (par exemple 5 ans). La firme de consultants définira entre autres les services requis dans un contrat de gestion, la stratégie et processus pour mettre en place les pré-requis et honorer les engagements de lEtat, lestimation financière du coût du contrat de gestion, les critères de sélection et expertises requises pendant le processus de pré-qualification (si nécessaire), sélection et négociation du contrat. Coût : 300.000 US$. A terme et en fonction de la durée du contrat de gestion, les Autorités pourront prendre une décision sur lopportunité de procéder à une restructuration financière et opérationnelle de EDH, avec lassistance dune firme internationale en conseil de gestion afin de moderniser la gestion de lentreprise.
Autres.
Renforcement de la réglementation et du rôle régulateur de lEtat. Il est proposé de créer un organe régulateur pour le secteur électricité, renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles et revoir éventuellement le cadre légal des organes régulateurs des secteurs des communications (CONATEL) et du transport aérien (OFNAC), renforcer le rôle régulateur de lAPN tout en augmentant le rôle du secteur privé dans la gestion portuaire.
Action court terme de formation et voyages détudes : Pour les cinq directeurs généraux des entreprises concernées il est proposé quils participent ensemble avec trois autres cadres bien choisis au sein de leur administrations respectives à une formation au management et leadership (par exemple lExecutive Leadership Seminar du Center for Creative Leadership aux Etats-Unis).
Le séminaire serait complété dun voyage détudes sur mesure pour chaque directeur général. Par exemple, visite des ports de Charleston, New Orleans et Trinidad and Tobago pour le DG de lAPN ; entretiens avec les autorités aéroportuaires de Miami et Fort Lauderdale pour le DG de lAAN ; visite au Canada et en Europe pour le DG de EDH ; Coût de formation : 70,000 US$ toutes dépenses inclues ; Voyage détudes : coût additionnel : 10,000 US$.
Refonte et renforcement des conseils dadministration des entreprises publiques, redéfinissant leur rôle, assurant une représentativité équilibrée entre secteur public, secteur privé (dont les représentants devront être désignés par le secteur privé) et usagers des services (représentant aussi la société civile) tout en veillant à assurer une présence adéquate des femmes dans les conseils dadministration.
Tableau : Calendrier des interventions proposées (audits financiers et détudes en gestion)
AANAPNCAMEPTelecoEDHRéhabilitation comptable, informatique et états financiers auditablesRecrutement cabinet dexperts comptables
juin 2004 ;
Rapport final fin nov. 2004Recrutement cabinet dexperts comptables
juin 2004 ;
Rapport final fin nov. 2004Audits financiers internationauxSélection auditeurs août 2004 ;
Rapport daudit fin octobre 2004Sélection auditeurs août 2004 ;
Rapport daudit fin octobre 2004Sélection auditeurs août 2004 ;
Rapport daudit fin octobre 2004Sélection auditeurs déc. 2004 ;
Rapport daudit fin février 2005Sélection auditeurs déc. 2004 ;
Rapport daudit fin février 2005Revues de gestion pour modernisation/ stratégies de changement/ restructuration/ ré-ingénierieSélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final janvier 2005Sélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final février 2005Sélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final janvier 2005Sélection firme de conseil pour préparation de contrat en de gestion en oct.février 20045 ;
Approbation rapport final février mai 2005Sélection firme de conseil pour préparation surde le contrat de gestion en février 2005;
Approbation rapport final mars mai 2005Revues de gestion pour modernisation/ stratégies de changement/ restructuration/ ré-ingénierieSélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final janvier 2005Sélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final février 2005Sélection firme conseil en gestion en oct. 2004 ;
Approbation rapport final janvier 2005Sélection firme de conseil pour préparation de contrat de gestion en février 2005 ;
Approbation rapport final mai 2005Sélection firme de conseil pour préparation de contrat de gestion en février 2005;
Approbation rapport final mai 2005
Mécanisme de mise en uvre et suivi. Pour chaque entreprise un Comité dexécution et de suivi sera mis en place sans créer de structure nouvelle. Il sera composé de cinq membres : Cabinet du Premier Ministre, le Ministère de tutelle de lentreprise concernée, le Ministère de lEconomie et des Finances, le directeur général de lentreprise concernée, et un représentant du Conseil de modernisation des entreprises publiques. Des experts des bailleurs de fonds finançant les actions participeraient aux travaux des Comités ad hoc. La coordination serait assurée par un cadre supérieur nommé à cette tâche par lAdministration centrale pour deux ans, assisté dune secrétaire. Le coût de cette cellule (équipement informatique et fonctionnement) serait pris en charge sur la part du budget CCI financée par les bailleurs de fonds. Outre son rôle danimation des Comités dexécution et suivi de cinq entreprises pour commencer, cette cellule légère de coordination assurerait une liaison étroite avec le MEPCE au plus haut niveau, la Banque Centrale dHaïti, les ministères sectoriels concernés par les activités aéroportuaires, portuaires, eau et assainissement, télécommunications et électricité, ainsi que la société civile. Budget annuel : 40.000 US$ plus achat de deux ordinateurs avec équipements périphériques 10.000 US$.
Résultats attendus et indicateurs de progrès. Une gouvernance politique qui vise à restaurer léthique et lintégrité dans ladministration publique, ainsi que la sécurité publique et létat de droit sont essentiels pour garantir le succès des réformes proposées en matière de gestion des entreprises publiques. Les résultats attendus dans un Etat de droit rétabli en Haïti et respectueux des droits humains seraient les suivants pour les cinq entreprises des secteurs-clés examinées :
Nouvelle vision stratégique et culture dentreprise grâce à un leadership éclairé
Situation financière assainie et auditée chaque année
Systèmes de gestion et contrôle interne performants et automatisés
Refonte et renforcement des conseils dadministration des entreprises publiques clés
Professionnalisme dun personnel qualifié, redéployé en fonction des besoins et formé en conséquence sur le plan technique, financier, humain et déontologique
Séparation des fonctions de régulation (Etat) et opérationnelles dans un esprit de dialogue
Options ouvertes pour la recapitalisation le cas échéant, ou contrat de gestion privée ou concession
Meilleure gouvernance dactivités clés permettant dattirer investisseurs qualifiés et financements.
Indicateurs de progrès. Les indicateurs de progrès des interventions proposées seront les décisions prises sur la base des rapports daudit et de conseil en gestion sur lavenir de ces cinq entreprises, et leurs résultats audités en septembre 2005 et 2006. En outre chaque entreprise développera avec les consultants des indicateurs clés de performance spécifiques à son activité. Une coordination transversale est importante avec les secteurs infrastructures, notamment transport (AAN, APN), énergie (EDH) et eau potable (CAMEP), ainsi quavec le secteur privé et la société civile.
IV.5. Renforcement des ressources humaines
Sur le court terme, pendant deux ans, la stratégie de renforcement des ressources humaines comprendra:
Un apport de ressources humaines neuves aux niveaux décisionnel, conceptuel et d´exécution notamment pour la mise en uvre du CCI. Ceci pourra se faire à partir de plusieurs mécanismes : (i) recrutement de jeunes cadres qualifiés (en qualité de fonctionnaires ou consultants de ladministration publique) par voie de concours en tenant compte de a représentativité en terme de genre ; (ii) participation de cadres qualifiés de la diaspora et mise à contribution de leurs compétences au service du pays pour une durée plus ou moins longue (1 à 2 ans) ; (iii) embauche de consultants nationaux et étrangers par les bailleurs, ce sur une courte période (4 a 6 mois).
Formation des ressources humaines existantes sur le court et le moyen termes. Ce volet de formation prendra en compte les besoins des cadres et employés des ministères et institutions gouvernementales et sappuiera sur les écoles de formation existantes (CEFOPAFOP, CTPEA, Institut de Formation de la BRH) éventuellement en collaboration avec des instituts étrangers pour développer des programmes sur mesure. Ce volet devra inclure également des ateliers de sensibilisation afin que les cadres puissent être motivés sur l´importance accordée à leurs fonctions, le modèle de formation dans le cadre du CCI et les bonnes pratiques attendues dans ladministration publique à lavenir. La sélection des bénéficiaires de la formation sera faite de façon à assurer une représentativité en terme de genre.
Rétention des ressources humaines qualifiées existantes par le biais d´un système dincitations. Les programmes et projets à exécuter dans le cadre du CCI ne pourront pas porter de fruit sans une amélioration notable de la qualité des agents actuels de lÉtat. Parallèlement, il faudra développer un modèle d´incitations pour fidéliser les fonctionnaires compétents. Le relèvement du niveau de salaires est une mesure prioritaire dans ce sens. Il est proposé daugmenter les salaires la masse salariale de 30 pour cent dici septembreavant fin juin, de façon à assurer, pour les groupes de compétences les plus en demande (par exemple : encadrement technique), une meilleure augmentation que la moyenne.. Cette augmentation devrait être suivien 2005 dune séries autre daugmentation visant à relever la grille salariale.différenciée, cest-à-dire qui assure, pour les groupes de compétences les plus en demande (par exemple : encadrement technique) une meilleureaugmentation que la moyenne.
Actions déjà planifiées. En termes d´action en cours, deux dons de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) sont disponibles pour le renforcement institutionnel des ministères et autres agences impliquées au processus budgétaire. Il convient toutefois de noter que les salaires de fonctionnaires ne peuvent pas être financés à travers cette assistance technique. Cependant, il faut encore identifier les activités correspondantes et produire une demande officielle afin de décaisser les montants approuvés.
Les besoins en capacité des Ministère sont présentés dans le tableau qui suit. La formation prévue pourrait concerner un total de 5,400 agents de la fonction publique, dont presque le 96 % sont des cadres d´exécution. La formation se fera essentiellement en Haïti sous forme de formation continue. Les coûts correspondants aux ressources humaines et à la formation on été pris en compte par chaque Groupe Thématique dans leur rapports respectifs.
Table : Besoins en ressources humaines nouvelles et en formation
CAPACITÉS HUMAINES
TOTAL (*)POURCENTAGECapacités Additionnelles (à rechercher)- Contractuels :604100.0a) Niveau décisionnel/conceptuel11418.9b) Niveau d´exécution49081.1- Consultants :103100.0a) Nationaux6159.2b) Internationaux4240.8Formation Additionnelle- Niveau décisionnel/conceptuel :238100.00(a) Courte durée10644.5(b) Continue11447.9(c) Sur place187.6- Niveau d´exécution :5,175100.0(a) Courte durée58111.2(b) Continue4,44986.0(c) Sur place1452.8Source : Sur la base dinformations reçues des Ministères
Note : (*) Les chiffres relatifs au MJSP, le MSPP, et le MENJSC ont été estimées.
Dans la perspective de long terme, la problématique de la reforme administrative en vue d´une bonne gouvernance en Haïti devra faire lobjet de réflexion stratégique et de planification durant la période du CCI. Il s´agira d´évaluer ce qui a été déjà développé en la matière dans le pays, de proposer des corrections, des innovations et un plan de mise en application de la réforme accompagné d´un calendrier et d´une évaluation du coût de la réforme. Le renforcement institutionnel à moyen et long termes devra sattaquer notamment à larchitecture de l´administration publique haïtienne, le statut des agents de la fonction publique, labsence de standardisation et de normes au niveau des qualifications, salaires et tâches des fonctionnaires, le système de développement, de gestion et formation des ressources humaines, et la revalorisation de lemploi des femmes.
Résultats attendus. En ce qui concerne la dotation en ressources humaines, les résultats sont une augmentation substantielle du taux dencadrement. Pour la formation des ressources existantes, le nombre de fonctionnaires formés servira dindicateurs. L´élaboration centralisée d´une base de données de la fonction publique, comme un pas vers la réforme de la fonction publique à lavenir, serait souhaitable.
IV.6. Autres actions clés en support à la gouvernance économique
Etablissement dune Unité de Lutte Contre la Corruption. Le Gouvernement vient de prendre la salutaire décision de créer, au sein de ladministration publique, une Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Il est à noter quune proposition similaire avait été faite par le Gouvernement en 1999 mais est, par la suite, restée lettre morte. Plus récemment, le très bas classement reçu par Haïti sur léchelle de Transparency International en 2003 (131ème sur 133) a contribué à faire prendre conscience de ce que la corruption est un fléau à combattre. Toutefois, il conviendrait danalyser les raisons du faux départ de 1999 afin de les éviter cette fois-ci. Par ailleurs, il ne semble pas y avoir de consensus sur le rattachement institutionnel de lULCC et il reste à définir ses termes de référence, les critères pour le choix des membres qui devront la composer, ses modalités de fonctionnement et sa dotation budgétaire entre autres. Le Gouvernement compte sappuyer sur le support de ses partenaires internationaux notamment lappui technique et/ou financier de Transparency International, de la Banque mondiale et la BID dans létablissement et le fonctionnement de lULCC. En attendant la définition des contours de lULCC et de ses besoins techniques et financiers, il est prévu, à titre provisoire, un financement extérieur de 1,5 million de dollars réparti sur la période couverte par le financement du CCI (juillet 2004-septembre 2006).
Structure pour le suivi stratégique des politiques sectorielles et de la gouvernance économique. Par ailleurs, le Bureau du Premier Ministre (BPM) envisage la création d´une structure pour le suivi stratégique de politiques sectorielles, à laquelle se rattacherait une structure de coordination transversale et interministérielle pour garantir un flux d´information et la participation de tous les responsables de la gestion de politiques publiques. Il est prévu que la structure proposée organisera un forum périodique pour débattre des politiques et normes débouchant sur le redressement du rôle de lÉtat. La structure de suivi stratégique veillera aussi au maintien de la culture de bonne gouvernance dans les Ministères sectoriels et à travers toute ladministration publique. Les forums périodiques pourront être utilisés pour faire le point sur les progrès en matière de gouvernance économique dans les diverses antennes de ladministration publique. En particulier, la structure de suivi stratégique veillera à la réalisation des actions proposées en matière de formation et des renforcement des ressources humaines à travers ladministration publique. La structure de suivi stratégique devra être appuyée par un secrétariat.
Etablissement dun réseau de communication électronique dans ladministration publique. Afin de mieux assurer le flux dinformation, le Gouvernement étudiera la création, pendant la période du CCI, dun réseau de communication électronique reliant les Ministères et autres institutions publiques. Un tel réseau qui devra être léger dans un premier compte tenu des contraintes physiques (locaux et bureaux parfois structurellement faibles et inadaptés pour la présence de matériels informatiques). A titre provisoire, il est prévu un budget de 5 million de dollars pour létablissement du réseau de communication électronique de ladministration publique.
Renforcement de la capacité de production et diffusion de linformation économique. Les actions proposées consistent à réhabiliter les fonctions de lInstitut Haïtien de Statistiques (IHSI), clarifier son rôle par rapport aux DEE de la BRH et du MEF, renforcer la formation des ressources humaines, assurer un appui logistique qui permettent à lIHSI de produire et diffuser à temps les statistiques économiques et sociales.
Chapitre V: Capacité dabsorption et dexécution
Marchés publics. Le risque demeure que lintroduction des mesures intérimaires proposées ci-dessus sera retardée, voire gênée linstabilité politique et la faiblesse des capacités au sein de la commission intérimaire des marchés publics au moins dans la phase initiale de son établissement. Ces risques sont mitigés par la mise en place du contrat avec les agents spécialistes de la passation des marchés qui assurera la passation des marchés efficace pendant la période initiale.
Processus budgétaire et contrôle financier. Lune des contraintes majeures est la volonté politique qui na jamais été manifeste ces dernières années pour avoir un budget dans le délai légal et pour corriger certaines déficiences du système notamment lutilisation abusive des comptes courants. En fait, lingérence politique a été un des plus grands facteurs nuisant à lefficacité de la gestion des finances publiques. Si cette ingérence devait continuer, les objectifs fixés ci-dessus ne pourraient être atteints quel que soient les mesures de renforcement mises en uvre. La condition sine qua non pour atteindre ces objectifs est que les structures de contrôle bénéficient dune grande indépendance dopinion. Cela nécessite une volonté politique et une implication et linformation des populations. Les mesures daccompagnement nécessaires incluent le renforcement des institutions pour leur permettre de jouer chacune leur rôle défini par le cadre légal, et favoriser limplication des populations dans la gestion des finances publiques.
Gestion des entreprises publiques. Outre lEtat de droit, la sécurité publique, lingérence du pouvoir politique dans la gestion interne des entreprises publiques et limpunité en cas de fraudes et vols des services fournis aux consommateurs (téléphone, électricité, eau potable notamment), un facteur important de risque sera la qualité des équipes de direction mises en place dans les entreprises pour diriger les réformes urgentes, former le personnel à une nouvelle culture dentreprise, retenir des cadres hautement qualifiés et préparer lavenir. Par ailleurs, les interventions de prestations de services proposées peuvent réussir seulement si les appels doffres et la passation des marchés se font de façon transparente et rapide, cest-à-dire selon des procédures entièrement nouvelles par rapport aux pratiques corrompues du passé. Dans le cadre du CCI les contrats majeurs dinvestissement des entreprises publiques qui impliquent un financement externe à lentreprise (Etat, bailleurs de fonds, banques) devront suivre les mécanismes intérimaires en matière de passation des marchés publics pour lensemble du secteur public. Pour les entreprises publiques faisant lobjet de contrat de gestion, des procédures internes rapides et transparentes donnant toute garantie dintégrité sont souhaitables pour avancer de façon crédible dans le plan de redressement et réforme. Le contrôle à posteriori de tous les marchés conclus fera partie du mandat des auditeurs externes et les rapports daudit seront envoyés aux plus hautes instances de lEtat.
Renforcement des ressources humaines. Les employés de la fonction publique se retrouvent dans une situation financière précaire car les salaires se situent à un niveau très faible. En plus, la faiblesse des qualifications des agents risque de jouer contre lacceptation de nouvelles méthodes de travail. Le favoritisme et le clientélisme lors des recrutement de nouveaux cadres et consultants nationaux devront être évitées à tous prix.
Tableau : Résumé des coûtsbesoins de financement
BESOINS DE FINANCEMENT PAR COMPOSANTE (EN DOLLARS)Juil-SeptAn. FiscAn. FiscTOTAL 2004.02004-052005-062004-06BESOINS DE FINANCEMENT DU SOUS-GROUPE THEMATIQUE:4.212.39.926.5PASSATION DES MARCHES0.01.10.91.9PROCESSU BUDGETAIRE2.13.73.49.2RENFORCEMENT DES RESSOURCES HUMAINES0.72.33.56.6CONTROLE FINANCIER0.52.10.83.4GESTION DES ENTREPRISES PUBLIQUES0.71.41.03.1OAUTRES INTERVENTIONS CLES0.21.70.42.3
Annexe 2 1 : Budget
RESUME DES COUTS ET BESOINS DE FINANCEMENT (En millions de dollars US).DEPENSES TOTALES PAR INTERVENTIONJuil-SeptAn. FiscAn. FiscTOTAL 20042004-052005-062004-06 CATEGORIES DE DEPENSES 1. COUTS TOTAUX ESTIMES: 11.2747.6165.27124.151. Frais de personnel 7.2536.4359.01102.692. Biens et services 1.574.812.809.183. Frais d'entretien 0.030.620.701.344. Autres dépenses courantes 0.450.850.671.985. Dépenses d'investissement 1.964.912.098.96 2. RESSOURCES INTERNES: 6.4233.8954.7795.091. Frais de personnel 6.4233.8954.7795.092. Biens et services 0.000.000.000.003. Frais d'entretien 0.000.000.000.004. Autres dépenses courantes 0.000.000.000.005. Dépenses d'investissement 0.000.000.000.003. AUTRES RESSOURCES (p.e. Redevances)0.000.000.000.001. Frais de personnel 0.000.000.000.002. Biens et services 0.000.000.000.003. Frais d'entretien 0.000.000.000.004. Autres dépenses courantes 0.000.000.000.005. Dépenses d'investissement 0.000.000.000.004. RESSOURCES EXTERNES IDENTIFIEES:0.611.440.562.611. Frais de personnel 0.080.140.140.362. Biens et services 0.470.940.141.563. Frais d'entretien 0.000.000.000.004. Autres dépenses courantes 0.000.000.000.005. Dépenses d'investissement 0.060.360.280.695. TOTAL BESOINS DE FINANCEMENT4.2412.289.9426.451. Frais de personnel 0.752.404.107.252. Biens et services 1.103.862.667.623. Frais d'entretien 0.030.620.701.344. Autres dépenses courantes 0.450.850.671.985. Dépenses d'investissement 1.914.551.818.26
Annexe 2 2 : Cadre logique
Groupe Thématique: GOUVERNANCE ECONOMIQUE
NoObjectifs Prioritaires
Visés Activités à entreprendreNiveau de départ/ indicateurs de suiviCibles
Sept. 2004Cibles
Mars 2005Cibles
Sept. 2005Cibles
Mars 2006Cibles
Sept. 20061.1Objectif : Renforcer les mécanismes de passation des marchés publics qui soient transparents, crédible, efficaces et qui puissent faire face à un volume accrue dactivités
Activité 1 :
Des décrets, directives ou arrêtés émises par le (Bureau du) Premier Ministre sur le fonctionnement et contrôle intérimaire des marchés publics et la refaite de la loi sur les marchés publics
Activité 2:
Renforcement de la transparence, la coordination interministérielle des bases de données, la formation, léthique et publication des informations sur les marchés publiques
Activité 3 :
Engagement dAgents spécialistes de passation des marchés et assistance technique
Activité 4 :
Appui à la participation élargie des entreprises privées nationales à la pass. des marchés publiquesCommission nationale jamais établie. Passation des marchés faits au niveau des Ministères individuels sans coordination ni contrôle.
Prolifération et confusion sur documentation à utiliser
Absence de publication de linformation sur les marchés publics
Prolifération de bases de données
Manque de cadres compétents sur les marchés publics et manque de compréhension du processus dappel doffres
Emission du decretdécret établissant la commission intérimaire, nomination du comité ad-hoc de sélection des membres de la commission, et sélection effective des membres de la commission intérimaire
Premier projet de code de déontologie pour agents de lEtat et des entreprises privées
Etude sur lapprovisionnement centralisé et débarras des biens publics
Mise en place de spécialistesPublication de législation et régulation. Etablissement physique de la comm. intérimaire et son secrétariat
Rédaction dossiers type dappel doffres et manuel de procédures
Site internetInternet en place. Publication régulière dappels doffres et dattributions de marchés
Installation du système automatisé et établissement dune banque de données
Préparation de modules denseignement ; organisation dun premier atelier de formation et séminaires dinformationExamen par commission intérimaire de 50% des marchés publics soumis.
Préparation dun plan national de formation.
Formation de 50 cadres
Fonctionnement indépendant du système national de passation des marchés
Examen par commission intérimaire de tous les marchés publics soumis.
Préparation dun nouveau projet de loi basé sur le modèle UNCITRAL
Discussion publique du nouveau projet de loi1.1Objectif : Renforcer les mécanismes de passation des marchés publics qui soient transparents, crédible, efficaces et qui puissent faire face à un volume accrue dactivités
Activité 1 :
Des décrets, directives ou arrêtés émises par le (Bureau du) Premier Ministre sur le fonctionnement et contrôle intérimaire des marchés publics et la refaite de la loi sur les marchés publics
Activité 2:
Renforcement de la transparence, la coordination interministérielle des bases de données, la formation, léthique et publication des informations sur les marchés publiques
Activité 3 :
Engagement dAgents spécialistes de passation des marchés et assistance technique
Activité 4 :
Appui à la participation élargie des entreprises privées nationales à la pass. des marchés publiquesCommission nationale jamais établie. Passation des marchés faits au niveau des Ministères individuels sans coordination ni contrôle.
Prolifération et confusion sur documentation à utiliser
Absence de publication de linformation sur les marchés publics
Prolifération de bases de données
Manque de cadres compétents sur les marchés publics et manque de compréhension du processus dappel doffres
Emission du décret établissant la commission intérimaire, nomination du comité ad-hoc de sélection des membres de la commission, et sélection effective des membres de la commission intérimaire
Premier projet de code de déontologie pour agents de lEtat et des entreprises privées
Etude sur lapprovisionnement centralisé et débarras des biens publics
Mise en place de spécialistesPublication de législation et régulation. Etablissement physique de la comm. intérimaire et son secrétariat
Rédaction dossiers type dappel doffres et manuel de procédures
Site Internet en place. Publication régulière dappels doffres et dattributions de marchés
Installation du système automatisé et établissement dune banque de données
Préparation de modules denseignement ; organisation dun premier atelier de formation et séminaires dinformationExamen par commission intérimaire de 50% des marchés publics soumis.
Préparation dun plan national de formation.
Formation de 50 cadres
Fonctionnement indépendant du système national de passation des marchés
Examen par commission intérimaire de tous les marchés publics soumis.
Préparation dun nouveau projet de loi basé sur le modèle UNCITRAL
Discussion publique du nouveau projet de loi1.2Objectif :
Rendre le processus budgétaire efficient, transparent, crédible et à même de traduire les priorités du GouvernementActivité 1 : Mettre en place un processus échelonné permettant la réduction significative de lutilisation des comptes courants, et à terme, leur disparition.
Activité 2 :
Finaliser et mettre en place le plan de restructuration de la Douane
Finaliser et mettre en place le plan de restructuration de la DGI
Activité 3 : Rehabiliter le rôle du Ministère du plan dans la préparation et la mise en uvre du budget dinvestissement60% des dépenses passent par les comptes courants.
Inidicateurs : pourcentage de dépenses passant par les comptes courants
Administrations inefficiente et collectes faibles. Le fonctionnement de la Pillage et sabotage du port lors de la récente crise compromettent à court term fonctionnement de la douane
Indicateur de suivi :
Elargissement de lassiette fiscale et augmentation des recettes
Ministère du Plan na pas les ressources humaines et matériels pour assurer sa pleine participation ni à la selection de programmes ni à leur contrôle et évaluation
Etablissement de critères pour lutilisation des comptes courants applicables à tous les Ministères et agences de lEtat
Pas plus de 2015% des dépenses pibliques crédits budgétaires hors-salaires du dernier trimestre de lannée fiscale transitent par les comptes courants
Mise en place dune équipe de spécilistes pour finaliser les plans et de reorganisation de la Douane et de la DGI y compris létude de la faisabilité de renforcement de lautonomie des agences de collecte (par le biais de cahier de charge) et des incitations
Direction dévaluation et de contrôle rouverte
Etude de lopportunité de lexpansion du SYSDEP et connection à dautres Ministères
Respects des procédures DAC (Demande dAlimentation en Comptes courants) pour tous les Ministères et centres de coût ; préparation, au niveau de chaque centre de coût, dinformation sur lutilisation des ressources
Pas plus de 10% des dépenses pibliquespubliques de la première moitié de lannée fiscale transitent par les comptes courants
Mise en uvre de composantes des plans stratégiques en commençant par les actions de renforcement de la surveillance, de linspection, et du contrôle fiscal
Direction dévaluation et de contrôle pleinement opérationnelle
Expansion de lautomnation du suivi des dépenses publiques
Respects des procédures DAC pour tous les Ministères et centres de coût ; préparation, au niveau de chaque centre de coût, dinformation sur lutilisation des ressources
Elimination de lusage des comptes courants
Renforcement des ressources humaines ;
Renforcement des bases de données sur les contribuables et les assiettes fiscales
Renforcement des ; bureaux de provinces
Amélioration significative du cadre de travail des Douanes et de la DGI
Meilleure participation du Ministère du Plan à la formulation du budget et sa mise en oeuvre
Projet de loi visant à lélimination complète de lutilisation des comptes courants comme moyen dexécution du budget régulier1.2Objectif :
Rendre le processus budgétaire efficient, transparent, crédible et à même de traduire les priorités du GouvernementActivité 1 : Mettre en place un processus échelonné permettant la réduction significative de lutilisation des comptes courants, et à terme, leur disparition.
Activité 2 :
Finaliser et mettre en place le plan de restructuration de la Douane
Finaliser et mettre en place le plan de restructuration de la DGI
Activité 3 : Rehabiliter le rôle du Ministère du plan dans la préparation et la mise en uvre du budget dinvestissement60% des dépenses passent par les comptes courants.
Inidicateurs : pourcentage de dépenses passant par les comptes courants
Administrations inefficiente et collectes faibles. Le fonctionnement de la Pillage et sabotage du port lors de la récente crise compromettent à court term fonctionnement de la douane
Indicateur de suivi :
Elargissement de lassiette fiscale et augmentation des recettes
Ministère du Plan na pas les ressources humaines et matériels pour assurer sa pleine participation ni à la selection de programmes ni à leur contrôle et évaluation
Etablissement de critères pour lutilisation des comptes courants applicables à tous les Ministères et agences de lEtat
Pas plus de 15% des crédits budgétaires hors-salaires du dernier trimestre de lannée fiscale transitent par les comptes courants
Mise en place dune équipe de spécilistes pour finaliser les plans et de reorganisation de la Douane et de la DGI y compris létude de la faisabilité de renforcement de lautonomie des agences de collecte (par le biais de cahier de charge) et des incitations
Direction dévaluation et de contrôle rouverte
Etude de lopportunité de lexpansion du SYSDEP et connection à dautres Ministères
Respects des procédures DAC (Demande dAlimentation en Comptes courants) pour tous les Ministères et centres de coût ; préparation, au niveau de chaque centre de coût, dinformation sur lutilisation des ressources
Pas plus de 10% des dépenses publiques de la première moitié de lannée fiscale transitent par les comptes courants
Mise en uvre de composantes des plans stratégiques en commençant par les actions de renforcement de la surveillance, de linspection, et du contrôle fiscal
Direction dévaluation et de contrôle pleinement opérationnelle
Expansion de lautomnation du suivi des dépenses publiques
Respects des procédures DAC pour tous les Ministères et centres de coût ; préparation, au niveau de chaque centre de coût, dinformation sur lutilisation des ressources
Elimination de lusage des comptes courants
Renforcement des ressources humaines ;
Renforcement des bases de données sur les contribuables et les assiettes fiscales
Renforcement des ; bureaux de provinces
Amélioration significative du cadre de travail des Douanes et de la DGI
Meilleure participation du Ministère du Plan à la formulation du budget et sa mise en oeuvre
Projet de loi visant à lélimination complète de lutilisation des comptes courants comme moyen dexécution du budget régulier1.3Objectif :
Réaffirmer limportance du contrôle financier et renforcer les mécanismes de contrôle de lutilisation des finances publicsActivité 1 : Mettre le cadre réglementaire en adéquation avec les dispositions de la nouvelle loi organique sur la préparation et lexécution du budget (textes daccompagnement de la nouvelle loi)
Activité 2 : Appuyer les structures de contrôle des finances publiques (Trésor, DCB, CSCCA, DEC) notamment dans leur transition pour sadapter au nouveau cadre réglementaire afin de leur permettre de sacquitter efficacement de leurs attributions.
Activité 3 : Mettre en place un dispositif performant de contrôle des organismes de perception en renforçant la Direction de lInspection Fiscal du MEF.Niveau de départ
Nouvelle Loi Organique sur la gestion des Finances Publiques, approuvée par le Parlement en Novembre 2003. Textes dapplication pas encore préparés.
Indicateurs de suivi
Textes dapplication préparés.
Niveau de départ
Absence de véritable corps des comptables publiques et de contrôleurs financiers. Insuffisance des capacités à la CSCCA et DEC
Indicateur de suivi
réorganisation de la structure des organismes de contrôle ; effectifs adéquats ; formation et stages. Rapports daudit du budget de lEtat pour 2002/03 et 2003/04.
Niveau de départ
Insuffisance des capacités dintervention de la DIF (effectifs, équipement, moyens logistiques)
Faible étendue des activités de contrôle fiscal
Indicateur de suivi :
Nombre de contrôles effectués Publication des dispositions réglementaires sur la responsabilité des ordonnateurs, la création du corps des comptables publics, le statut des contrôleurs financiers, la création dun corps dInspecteurs des Finances
Approbation des modalités de renforcement des capacités de la DEC pour le suivi de la mise en uvre des programmes y compris ceux du CCI
Plan de formation continue/stage pour les contrôleurs financiers et ordonnateurs
Le nombre des comptes courants limité à un par institution, à lexception des programmes et projets.
Plan de redéploiement des agents de la CSSCA pour tenir compte de ses nouvelles orientations
Renforcement des outils de travail de la DIF par lélaboration dun manuel des procédures et la mise en place dun système dinformation permettant de cibler les activités de contrôles en révisées en mettant laccent sur la Douane, la DGI et dans les entreprises privées.
Appui logistique mis en place pour la DCB, CSCCA, et DEC.
Recrutement de 10 cadres moyens et 6 agents administratifs à la DEC
13 techniciens de la DEC formés
Recrutement de 13 agents dont 3 pour le contrôle des dépenses dinvestissement et 8 pour le contrôle des dépenses de fonctionnement
Formation et redéploiement de 15 contrôleurs financiers dans les Institutions Publiques
170 vérificateurs de la CSCCA formés
15 inspecteurs fiscaux recrutés et formés y compris sur les règles déthique
Au moins 4 séminaires de sensibilisation des ordonnateurs à la responsabilité financière et lintégrité (Ministres, Maires, Directeurs de Projet, Directeurs des Organismes Autonomes)
Rapports daudit des budgets de létat pour 2002/03 et 2003/04 rendus publics
Projet de nouvelle Loi Organique pour la CSCCA
Etudier la nécessité et les modalités dune éventuelle Inspection Générale des Finances.
Vérification annuelle par la CSCCA dune moyenne de 10 entreprises publiques et organismes autonomes, de tous les 13 ministères, de ladministration communale des chefs lieux des 9 départements,de 10 communes
Vérification par la Direction de lInspection Fiscale de toutes les Directions Régionales des Impôts y compris leurs agences locales au moins une fois tous les trois ans, des 7 ports de province tous les mois, dau moins 20 entreprises privées et publiques par an.
1.3Objectif :
Réaffirmer limportance du contrôle financier et renforcer les mécanismes de contrôle de lutilisation des finances publicsActivité 1 : Mettre le cadre réglementaire en adéquation avec les dispositions de la nouvelle loi organique sur la préparation et lexécution du budget (textes daccompagnement de la nouvelle loi)
Activité 2 : Appuyer les structures de contrôle des finances publiques (Trésor, DCB, CSCCA, DEC) notamment dans leur transition pour sadapter au nouveau cadre réglementaire afin de leur permettre de sacquitter efficacement de leurs attributions.
Activité 3 : Mettre en place un dispositif performant de contrôle des organismes de perception en renforçant la Direction de lInspection Fiscal du MEF.Niveau de départ
Nouvelle Loi Organique sur la gestion des Finances Publiques, approuvée par le Parlement en Novembre 2003. Textes dapplication pas encore préparés.
Indicateurs de suivi
Textes dapplication préparés.
Niveau de départ
Absence de véritable corps des comptables publiques et de contrôleurs financiers. Insuffisance des capacités à la CSCCA et DEC
Indicateur de suivi
réorganisation de la structure des organismes de contrôle ; effectifs adéquats ; formation et stages. Rapports daudit du budget de lEtat pour 2002/03 et 2003/04.
Niveau de départ
Insuffisance des capacités dintervention de la DIF (effectifs, équipement, moyens logistiques)
Faible étendue des activités de contrôle fiscal
Indicateur de suivi :
Nombre de contrôles effectués Publication des dispositions réglementaires sur la responsabilité des ordonnateurs, la création du corps des comptables publics, le statut des contrôleurs financiers, la création dun corps dInspecteurs des Finances
Approbation des modalités de renforcement des capacités de la DEC pour le suivi de la mise en uvre des programmes y compris ceux du CCI
Plan de formation continue/stage pour les contrôleurs financiers et ordonnateurs
Le nombre des comptes courants limité à un par institution, à lexception des programmes et projets.
Plan de redéploiement des agents de la CSSCA pour tenir compte de ses nouvelles orientations
Renforcement des outils de travail de la DIF par lélaboration dun manuel des procédures et la mise en place dun système dinformation permettant de cibler les activités de contrôles en révisées en mettant laccent sur la Douane, la DGI et dans les entreprises privées.
Appui logistique mis en place pour la DCB, CSCCA, et DEC.
Recrutement de 10 cadres moyens et 6 agents administratifs à la DEC
13 techniciens de la DEC formés
Recrutement de 13 agents dont 3 pour le contrôle des dépenses dinvestissement et 8 pour le contrôle des dépenses de fonctionnement
Formation et redéploiement de 15 contrôleurs financiers dans les Institutions Publiques
170 vérificateurs de la CSCCA formés
15 inspecteurs fiscaux recrutés et formés y compris sur les règles déthique
Au moins 4 séminaires de sensibilisation des ordonnateurs à la responsabilité financière et lintégrité (Ministres, Maires, Directeurs de Projet, Directeurs des Organismes Autonomes)
Rapports daudit des budgets de létat pour 2002/03 et 2003/04 rendus publics
Projet de nouvelle Loi Organique pour la CSCCA
Etudier la nécessité et les modalités dune éventuelle Inspection Générale des Finances.
Vérification annuelle par la CSCCA dune moyenne de 10 entreprises publiques et organismes autonomes, de tous les 13 ministères, de ladministration communale des chefs lieux des 9 départements,de 10 communes
Vérification par la Direction de lInspection Fiscale de toutes les Directions Régionales des Impôts y compris leurs agences locales au moins une fois tous les trois ans, des 7 ports de province tous les mois, dau moins 20 entreprises privées et publiques par an.
1.4Objectif :
Assainir et moderniser la gestion des entreprises publiques dans des secteurs clés de léconomie (électricité ; télécommunications ; eau potable et assainissement ; ports ; aéroports ; autres)Activité 1 : Faire la mise à niveau comptable et traitement de linformation de Teleco et EDH
Activité 2 : Engager les audits financiers internationaux en commençant par cinq entreprises publiques sélectionnées
Activité 3 : Engager les revues internationales en conseil de gestion pour moderniser, restructurer, et améliorer la gouvernance, le processus opérationnel et la viabilité financière des entreprises publiques sélectionnées
Activité 4 : Former les directeurs généraux au leadership dentreprises ; et
créer et rendre opérationnel pendant deux ans une cellule légère de coordination et suivi des activités proposées
Etats financiers non auditables ne réflétant pas la situation financière des deux entreprises
Certaines entreprises sont régulièrement auditées (AAN, CAMEP), les autres ne le sont pas
Besoin de vision stratégique et de gestion moderne responsable et autonome des entreprises publiques, avec des structures, sytèmes performants et des ressources humaines formées à la culture dentreprise
Besoin de créer une culture dentreprise grâce à un leadership éclairé ;
Fonction nouvelle destinée à faciliter la réalisation de lobjectif prévuEDH, Teleco
EDH, Teleco, AAN, CAMEP, APN
Cellule mise en place au MEF en juillet 2004 et son coordinateur opérationnel
AAN, CAMEP, APN Oct. 2004
EDH, Teleco
Février 2005
Etude en gestion pourEDH, Teleco, AAN, CAMEP, APN
Contrats de gestion pour EDH, Teleco
Contrats gestion port de Jacmel
et aéroport Cap-Haïtien
Analyse de la viabilité contrats de gestion port de Jacmel et aéroport Cap-Haïtien
Suivi
Revue des décisions de réforme prises et de leur premier impact
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées1.4Objectif :
Assainir et moderniser la gestion des entreprises publiques dans des secteurs clés de léconomie (électricité ; télécommunications ; eau potable et assainissement ; ports ; aéroports ; autres)Activité 1 : Faire la mise à niveau comptable et traitement de linformation de Teleco et EDH
Activité 2 : Engager les audits financiers internationaux en commençant par cinq entreprises publiques sélectionnées
Activité 3 : Engager les revues internationales en conseil de gestion pour moderniser, restructurer, et améliorer la gouvernance, le processus opérationnel et la viabilité financière des entreprises publiques sélectionnées
Activité 4 : Former les directeurs généraux au leadership dentreprises ; et
créer et rendre opérationnel pendant deux ans une cellule légère de coordination et suivi des activités proposées
Etats financiers non auditables ne réflétant pas la situation financière des deux entreprises
Certaines entreprises sont régulièrement auditées (AAN, CAMEP), les autres ne le sont pas
Besoin de vision stratégique et de gestion moderne responsable et autonome des entreprises publiques, avec des structures, sytèmes performants et des ressources humaines formées à la culture dentreprise
Besoin de créer une culture dentreprise grâce à un leadership éclairé ;
Fonction nouvelle destinée à faciliter la réalisation de lobjectif prévuEDH, Teleco
EDH, Teleco, AAN, CAMEP, APN
Cellule mise en place au MEF en juillet 2004 et son coordinateur opérationnel
AAN, CAMEP, APN Oct. 2004
EDH, Teleco
Février 2005
Etude en gestion pourAAN, CAMEP, APN
Contrats de gestion pour EDH, Teleco
Contrats gestion port de Jacmel
et aéroport Cap-Haïtien
Analyse de la viabilité contrats de gestion port de Jacmel et aéroport Cap-Haïtien
Suivi
Revue des décisions de réforme prises et de leur premier impact
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées
Autres entreprises ou institutions publiques sélectionnées1.5Objectif :
Etablir des mécanismes de renforcement des ressources humaines afin dassurer une meilleure formulation de politiques et une mise en uvre efficiente des programmes à court et moyen termes.Activité 1 : Doter des ressources humaines pour la mise en uvre du CCI aux niveaux décisionnels et conceptuels et mise en uvre.
Activité 2 : Former les ressources humaines existantes pour le court et le moyen termes.
Activité 3 : Retenir les ressources humaines qualifiées existantes par le biais d´un système dincitations.
Activité 4 : Préparation de la reforme de la fonction publiqueTaux dencadrement supérieur de la fonction publique = 5.6%. Moins de 30% de cadres techniciens, laissant donc plus de 60% pour le niveau de support.
Indicateurs de suivi : taux dembauche de cadres et consultants.
Dernière formation reçue par les fonctionnaires date de 1999. Indicateur de suivi : nombres/heures de cours/stages, personnes formées.
Rémunération faible, rotation entre institutions ou départ des cadres. Indicateur de suivi : réévaluation des salaires et baisse de la rotation
.
Documents de la CNRA et rapports de consultants existent ; programme du PNUD en la matière. Manque de volonté politique dans le passé et inadéquation de la conjoncture actuelle pour une reforme.Décision du gouvernement sur les mécanismes dembauche de cadres dexécution par le biais de concours ; embauche de 100 cadres supérieurs et techniques.
Évaluation de loffre/demande, y compris inventaire des réseaux de formation locaux et internationaux. Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques délivrée dans les institutions existantes telles que le CTPEA, CEFOPAFOP, linstitut de formation de la BRH
Arrangements institutionnels.
Augmentation différenciée des salaires (de 30% de la masse salariale).
Embauche de 300 cadres supérieurs et techniques
Recrutement de nouvelles ressources humaines (consultants et fonctionnaires).
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Formation/stage XX personnes.
Arrangements institutionnels pour améliorer la grille salariale et poursuivre les augmentation différenciées des salaires.
RevisionRévision de documents et préparation d´etudesétudes ad hoc
Embauche de 200 cadres supérieurs et techniques Augmentation du taux dencadrement de X%.
Elaboration de Base de données de la fonction publique.
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Formation/stage XX personnes.
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Préparation de propositions pour la reforme Augmentation du taux dencadrement de X%.
Extension de Base de données
en X%.
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniquesFormation/stage XX personnes.
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Conception d´un modelemodèle de maintien des d´incitations
Discussions nationales des propositions sur la reforme
Augmentation du taux dencadrement de X%.
Base de données finalisée.
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques Formation/stage XX personnes.
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Mise en uvre d´un système d´incitations durable
EnqueteEnquête d´opinion sur des services publics (Ministères et ONG)
1.5Objectif :
Etablir des mécanismes de renforcement des ressources humaines afin dassurer une meilleure formulation de politiques et une mise en uvre efficiente des programmes à court et moyen termes.Activité 1 : Doter des ressources humaines pour la mise en uvre du CCI aux niveaux décisionnels et conceptuels et mise en uvre.
Activité 2 : Former les ressources humaines existantes pour le court et le moyen termes.
Activité 3 : Retenir les ressources humaines qualifiées existantes par le biais d´un système dincitations.
Activité 4 : Préparation de la reforme de la fonction publiqueTaux dencadrement supérieur de la fonction publique = 5.6%. Moins de 30% de cadres techniciens, laissant donc plus de 60% pour le niveau de support.
Indicateurs de suivi : taux dembauche de cadres et consultants.
Dernière formation reçue par les fonctionnaires date de 1999. Indicateur de suivi : nombres/heures de cours/stages, personnes formées.
Rémunération faible, rotation entre institutions ou départ des cadres. Indicateur de suivi : réévaluation des salaires et baisse de la rotation
Documents de la CNRA et rapports de consultants existent ; programme du PNUD en la matière. Manque de volonté politique dans le passé et inadéquation de la conjoncture actuelle pour une reforme.Décision du gouvernement sur les mécanismes dembauche de cadres dexécution par le biais de concours ; embauche de 100 cadres supérieurs et techniques.
Évaluation de loffre/demande, y compris inventaire des réseaux de formation locaux et internationaux. Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques délivrée dans les institutions existantes telles que le CTPEA, CEFOPAFOP, linstitut de formation de la BRH
Augmentation différenciée des salaires (30% de la masse salariale).
Embauche de 300 cadres supérieurs et techniques
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Arrangements institutionnels pour améliorer la grille salariale et poursuivre les augmentation différenciées des salaires.
Révision de documents et préparation d´études ad hoc
Embauche de 200 cadres supérieurs et techniques
Elaboration de Base de données de la fonction publique.
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Préparation de propositions pour la reforme
Extension de Base de données
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Conception d´un modèle de maintien des d´incitations
Discussions nationales des propositions sur la reforme
Base de données finalisée.
Revue des recrutements antérieurs.
Formation de 10% des cadres supérieurs et techniques
Bilan des arrangements institutionnels et séances de formation antérieures.
Mise en uvre d´un système d´incitations durable
Enquête d´opinion sur des services publics (Ministères et ONG)
Annexe 3 : Equipe et liste des personnes rencontrées
Equipe de préparation du rapport
Coordinateurs nationaux : Gabriel Verret, Conseiller économique, Cabinet du Ministre de lEconomie et des Finances ;
Jean-Eric Bélinette (cordonnateur adjoint) Cabinet du Ministre de lEconomie et des Finances
Point focal : Auguste Kouamé (Banque Mondiale)
Membres
Frantz Etienne (Ministère de la Planification)
Bernard Dussert (Banque mondiale)
Orlando Fachada (Commission européenne)
Fatima Léonne Prophète (MPECE),
Maggy C. Belin (BPM),
Jean Sylvio Etienne (MEF)
Pierre Erold Etienne, (MPCE)
Jean Claude Rozier, (CSCCA) ;
Marie Anne B. Simon, (MPECE) ;
Jean Pierre Emmanuel, (MEF)
Ahmadou Moustapha Ndiaye, Banque Mondiale
Carlos Alvarez (BID)
Stefano Tirani (BID)
Steven Doherty (BID)
Monique Pierre Antoine (PNUD)
Cadet Mimose (Bureau du Premier Ministre)
Pierre-Antoine Archange (PNUD),
Benjamin Santa Maria (Consultant, Banque Mondiale).
Alfred Metellus (MEF)
Jonathas Petit (MEF)
Emile Brunet (MEF)
Excéus Pressoir (MEF)
Douanes
DGI.
Le groupe a travaillé en étroit collaboration avec Kathy Mangones- Genre (ACDI) et Kouassi Soman Méthodologie de budgétisation (Banque mondiale)
Liste De Personnes Rencontrées
Etat et entreprises publiques
Roland Pierre Ministre de la Planification, de lEnvironnement et de la Coopération externe, ancien membre du Conseil de modernisation des Entreprises publiques
Charles Castel - Directeur Général de la Banque de la République dHaïti
Patrick Salomon (MEF Budget)
Abel Mettellus (MEF),
Ronald Décembre (MEF-- Inspection Fiscale),
Jean Max Bellerive (BPM),
Marie-Anne B. Simon, Hermine Claude, Wilfrid Trénard, Obicson Lilite, Baudelaire Petit Frère, Smith Gerbier, Roger J. François, Michel Content et Michel Delerme (MPECE),
Fritz Adrien - Directeur Général de la CAMEP (eau potable)
Jean Evens Charles - Directeur Général de lAutorité portuaire
Canegy Pierre - Assistant Directeur technique Autorité portuaire
Fortunat - Chef de Cabinet du Directeur Général Autorité portuaire
Lionel Isaac - Directeur Général de lAutorité aéroportuaire
Guillaume Innocent - Directeur de Planification et ingénierie de systèmes Autorité aéroportuaire
René Méroné - Directeur Général de la TELECO (télécommunications)
Lima Michel - Directeur Général de lElectricité dHaïti
Marie-Rolande Jacques, Directeur Administratif et Joseph Mondesir, Assistant Comptable en chef, Ministère des Travaux Publics ;
Jean Robert Tassy, Comptable en Chef, Ministère de lIntérieur ;
Jean Osnel Merise, Directeur Administratif Adjoint, Ministère de la Santé ;
Lionel Bernard, Président, George Henri Pascal, Vice-Président, Joubert Neptune, Conseiller, et Jean Pierre Salnave, Directeur de lApurement des Comptes (CSCCA) ;
Société civile/secteur privé
Frantz Bernard Craan - Trésorier de la SOFIHDES
René-Max Auguste Membre de la Chambre de Commerce américaine en Haïti
Marilyn Allien Présidente, La Fondation Heritage pour Haïti/Transparency international
Jean Claude Paulvin Président de lAssociation haïtienne des économistes
M. Maurice Lafortune, Président, Chambre de Commerce et dIndustrie dHaïti
M. Claude Beauboeuf, Chambre de Commerce et dIndustrie dHaïti
M. Philippe Armand, American Chamber of Commerce in Haïti
Mme Rachel B. Madhère, American Chamber of Commerce in Haïti
M. Paul Denis, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Micha Gaillard, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Philippe Lahens, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Charles Clermont, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
Mme Gladys Coupet, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
Mme Michelle Pierre-Louis, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Bernard Craan, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Christian Rousseau, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
Mme Jessie Ewald Benoit, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
M. Rony Desroches, Groupe des Personnes Ressources du DSRP-I
Usagers des services publics
Luc Marlier - Chef de lAdministration de la Délégation de la Commission européenne
Orphelinat de lEnfant Jesus ; Gina et Lucien Duncan - Fondation haïtienne Healing Hands
Communauté internationale
Rachid Karoum, Bureau de lOrdonnateur National, Union Européenne
Jean-Claude Paulvin, Président a.i. Association Haitienne des Economistes
Elie Durand, Association Haitienne des Economistes
Hervé Sylvain, Bureau du Premier Ministre
Kathy Mangonès, Agence canadienne pour le Développement International (ACDI) (Intégration Approche Genre)
Stephanie Kuttner (PNUD),
Mona Borno et Joel Laroche (USAID)
Grace-Anne Crichlow (OEA)
Anna Cecilia McInnes, Représentante Adjointe, Banque Interaméricaine de Développement
Frantz Verella (Consultant)
Gerard Pourret, Attaché de coopération, Ambassade de France
Werner Petrelli, Agence Allemande pour la Coopération Technique, GTZ
Dany Sylvestre, Directeur Général, Bureau de Gestion Programme dAlimentation pour le Développement
Jean-Alix Nicolas, Directeur Général Adjoint, Bureau de Gestion Programme dAlimentation pour le Développement
Nicolas Sanon, Responsable de la Passation des Marchés, Bureau de Gestion Programme dAlimentation pour le Développement
Jean-Marie Raymond Noel, Directeur National, Projet Accompagnement dHaïti dans la Societe de linformation
Stéphane Bruno, Expert National, Projet Accompagnement dHaïti dans la Societe de linformation
Les dépenses sur compte courant effectuées à partir de la ligne « autres interventions publiques » ont représenté approximativement 70 % pour la sous-période 2001-2003 contre 42% au cours de la période 1997-2000.
Durant la période 2001-03, les institutions qui ont le plus fait usage des comptes courants comprennent le Bureau du Premier Ministre (83% compte courant versus 17 % réquisition) et la Présidence (70 % compte courant versus 30 % Réquisition).
Par exemple : contraventions de la Police ; entrées dargent aux Archives Nationales pour les actes de naissance, baptême, décès ; droits dinscription dans les écoles et universités ; analyses de sols de la part du Ministère des Travaux Publics ; différentes taxes et commissions dans le système judiciaire ; etc.
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