centre hospitalier sainte-anne - UTC
Les défauts de réalisations s'ils sont décelés avant la vente peuvent être corrigés
... au terme d'un audit qualité, notamment en matière d'avantage concurrentiel. ....
par exemple, l'excellence du service client (Délais de livraison, logistique, ...
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ces dans les établissements de santé
SOMMAIRE
TOC \o "1-3" Partie 1 . Le problème labsence dautorité pour développer une démarche qualité PAGEREF _Toc525558315 \h 4
1.1 De quoi parle-t-on ? le management de la qualité fait référence à divers concepts. Lautorité est conçue comme le pouvoir hiérarchique. PAGEREF _Toc525558316 \h 4
1.2. Le projet : réorganiser le système qualité de létablissement pour permettre lamélioration des pratiques et la préparation à laccréditation. PAGEREF _Toc525558317 \h 5
1.3. Lenvironnement : un établissement parisien spécialisé en psychiatrie et neurosciences PAGEREF _Toc525558318 \h 5
1.4. Les acteurs et leur positionnement PAGEREF _Toc525558319 \h 5
1.5 Les circonstances PAGEREF _Toc525558320 \h 7
1.6 Les enjeux PAGEREF _Toc525558321 \h 7
1.7 L énoncé du problème PAGEREF _Toc525558322 \h 7
Partie 2. L état des connaissances- la complexité du management hospitalier et les particularités de la psychiatrie PAGEREF _Toc525558323 \h 8
2.1 Ce que l on sait : la complexité du management hospitalier PAGEREF _Toc525558324 \h 8
2.1.1. La spécificité de lorganisation hospitalière explique lautonomie des services PAGEREF _Toc525558325 \h 8
2.1.2 Cette autonomie du centre opérationnel explique la faiblesse structurelle de la direction PAGEREF _Toc525558326 \h 10
2.2 Ce que l on ne sait pas (ou que l on exprime peu) : les particularités de la psychiatrie accentue le scepticisme des professionnels sur la possibilité dévaluer leurs pratiques PAGEREF _Toc525558327 \h 10
Partie 3. La méthode utilisée pour résoudre le problème PAGEREF _Toc525558328 \h 13
3.1. La mise en uvre dune démarche projet « classique » PAGEREF _Toc525558329 \h 13
3.1.1. Des étapes lisibles et définies PAGEREF _Toc525558330 \h 13
3.1.2 Un management organisé, une démarche synergique Direction/CME/DSSI/ Professionnels de l établissement PAGEREF _Toc525558331 \h 15
3.1.3 Lengagement de la direction : un effort d exemplarité PAGEREF _Toc525558332 \h 17
3.1.4 La participation et limplication des professionnels : le socle de la réussite de la démarche PAGEREF _Toc525558333 \h 17
3.1.5. Le système documentaire qualité - pragmatisme et efficacité PAGEREF _Toc525558334 \h 18
3.1.6 La mesure de la satisfaction des usagers PAGEREF _Toc525558335 \h 19
3.1.7 La valorisation des projets qualité menés PAGEREF _Toc525558336 \h 19
3.2. Leffort porté sur les faiblesses et les particularités de létablissement PAGEREF _Toc525558337 \h 20
3.2.1 La vigilance sur les risques de non-aboutissement du projet PAGEREF _Toc525558338 \h 20
3.2.2 la composition des organes consultatifs et l utilisation des futurs chefs PAGEREF _Toc525558339 \h 20
3.2.3. la priorité temporelle donnée au système documentaire qualité PAGEREF _Toc525558340 \h 20
Partie 4. Les résultats/La discussion PAGEREF _Toc525558341 \h 22
4.1 Les résultats escomptés PAGEREF _Toc525558342 \h 22
4.1.1 Au niveau individuel, lacquisition par les professionnels de l'hôpital des concepts essentiels du management par la qualité permet de construire un « état desprit ». PAGEREF _Toc525558343 \h 22
4.1.2 Au niveau de lunité ou du service, la démarche qualité vise la transformation ou lamélioration des pratiques PAGEREF _Toc525558344 \h 22
4.2 Un renforcement du pouvoir de la direction ? PAGEREF _Toc525558345 \h 23
4.2.1 La démarche qualité et laccréditation légitiment la direction à renforcer son pouvoir dévaluation et de contrôle alors même quelle sen défend PAGEREF _Toc525558346 \h 23
4.2.2 La démarche qualité légitime l'intervention positive de la direction pour aider à la coordination entre les professionnels PAGEREF _Toc525558347 \h 24
Cette coordination, cest la gestion de la qualité, cest-à-dire « la mise en place dun processus de type managérial qui implique lensemble des acteurs de lorganisation afin dassurer la qualité des prestations et la satisfaction des clients externes et internes.» PAGEREF _Toc525558348 \h 24
Partie 5. Le modèle PAGEREF _Toc525558349 \h 25
Conclusion PAGEREF _Toc525558350 \h 26
ANNEXES PAGEREF _Toc525558351 \h 28
Résumé : Comment développer au Centre Hospitalier Sainte-Anne une démarche qualité avec ses implications en termes de modifications des modes de management, de recherche de la satisfaction des usagers, de formalisation des pratiques, de réflexion continue sur les processus? Compte tenu de leur culture et de leurs pratiques, les professionnels du centre opérationnel nont pas pour habitude de penser lorganisation comme étant structurée par des processus interdépendants et de les évaluer. Une démarche projet adaptée au contexte particulier de létablissement permet dimplanter une nouvelle logique de management qui conduit finalement au renforcement des capacités daction de la direction sur létablissement.
« Il y a de certains défauts qui, bien mis en uvre, brillent plus que la vertu même »
La Rochefoucauld
Introduction
Les pressions réglementaires sexerçant sur les établissements de santé (lordonnance du 24 avril 1996 rendant obligatoire la procédure daccréditation), la montée en puissance des usagers, la volonté des directions hospitalières dapprofondir la coordination entre les professionnels de santé ont pour conséquence le développement tout azimut des « démarches qualité ».
Lobjectif « améliorer la qualité et la sécurité des soins » est suffisamment imprécis pour être spontanément partagé par tous les professionnels de santé. Il sous-entend quil est utile de modifier certaines pratiques des professionnels de létablissement. La méthode pour arriver à cette fin paraît, quant à elle, plus incertaine.
Il sagit en loccurrence de mettre en place une organisation, un système qui permette de conduire de façon coordonné des projets visant à améliorer notre aptitude à satisfaire des exigences, celles des patients principalement redéfinies à travers le référentiel delANAES, et à préparer létablissement à la procédure daccréditation conduite par lANAES.
La complexité de la tâche tient à la fois au caractère abstrait de la notion de qualité et de projet qualité, et à la particularité des organisations hospitalières dont les caractéristiques (faiblesse structurelle des directions, autonomie des services) sont accentuées dans un établissement psychiatrique et parisien.
Dès lors comment mettre en uvre une ambitieuse démarche de changement de certaines pratiques ?
Comment repérer les pratiques à changer ?
Comment conduire les actions de changements alors même quelles touchent parfois aux pratiques de professionnels difficile à contrôler ?
La mise en uvre dune démarche projet adaptée au contexte local permet de dépasser le problème de labsence dautorité hiérarchique afin dimplanter une nouvelle logique de management. Cette logique, en accroissant la légitimité de la direction à évaluer et faire évaluer les pratiques des professionnels et à coordonner les processus de soins, aboutit in fine, à un renforcement de ses capacités daction sur linstitution.
Partie 1 . Le problème labsence dautorité pour développer une démarche qualité
1.1 De quoi parle-t-on ? le management de la qualité fait référence à divers concepts. Lautorité est conçue comme le pouvoir hiérarchique.
Le management de la qualité fait référence à divers concepts.
La qualité dans les établissements de santé a été définie en 1997 par lOrganisation Mondiale de la Santé comme « une démarche qui doit permettre de garantir à chaque patient lassortiment dactes diagnostiques et thérapeutiques qui leur assurera le meilleur résultat en termes de santé, conformément à létat actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et sa grande satisfaction, en termes de procédures, de résultat et de contacts humains à lintérieur du système de soins ».
La sécurité des actes suppose lanalyse des processus et lapproche de lorganisation par chaînes étendues ; la recherche du meilleur résultat au meilleur coût implique une démarche dautoévaluation, damélioration continue et la mesure des résultats à laide dindicateurs. Evoquer la mise en uvre dune démarche qualité ou le management de la qualité fait donc référence à plusieurs concepts qui visent à guider laction des responsables qualité au sein dune organisation.
La formalisation des processus et lapproche de l'organisation par chaînes étendues (étapes d'un flux).
Une activité hospitalière peut être conçue comme un ensemble détapes (le circuit du patient en consultation externe par exemple) qui impliquent des personnes (secrétariats médicaux, agents administratifs de caisse, médecins), des équipements (imagerie, informatique), des méthodes (diagnostic, circuit) et de linformation (les résultats dexamen, la codification des actes, les données didentification du patient). La formalisation du processus permet de définir et de standardiser la pratique adéquate.
Lévaluation de la qualité cest-à-dire de «laptitude dun ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des exigences ».
Les exigences sont notamment traduites à travers les référentiels du manuel daccréditation de lANAES. La priorité est donnée au « client » quil soit le patient, sa famille, le personnel, ou les correspondants extérieurs. Des processus sont définis pour répondre aux exigences. Lévaluation des pratiques et des comportements au regard des processus, standards ou des référentiels par les personnes chargées de les appliquer permet de repérer les dysfonctionnements, de valoriser les points forts et de corriger les maillons faibles.
Lamélioration continue des pratiques et processus.
Il sagit danalyser la validité des pratiques pour rapprocher lexistant du standard. Il sagit également de vérifier les standards, les processus en place pour en améliorer les étapes au regard des effets attendus. Cette analyse périodique et régulière, le contrôle qualité, peut se faire par audit, inspection, ou autoévaluation.
Lutilisation d'indicateurs.
Afin de mesurer lévolution de la qualité dun processus, il est nécessaire détablir des éléments de mesure. Cest lévolution des indicateurs ou leur comparaison avec dautres qui permettent la mise en uvre dactions correctrices.
Le système qualité est lensemble des moyens mis en place pour permettre la bonne utilisation et pour coordonner lapplication de ces concepts aux activités de létablissement.
Lautorité est conçue comme le pouvoir hiérarchique
Elle représente ici le pouvoir hiérarchique exclusivement, cest-à-dire la puissance légitime. Or la Direction na pas le pouvoir hiérarchique sur les chefs de service. Lautorité ne représente ici ni les règles, ni le "pouvoir symbolique" cest-à-dire lascendant psychologique, linfluence résultant de lestime .
1.2. Le projet : réorganiser le système qualité de létablissement pour permettre lamélioration des pratiques et la préparation à laccréditation.
La mission confiée au Directeur de la Clientèle et de la Qualité par le Directeur est lorganisation et la conduite dune démarche qualité permettant lamélioration des pratiques, la satisfaction des « clients » et la préparation à la procédure daccréditation.
Le projet a débuté à la fin de lannée 2000. Laccréditation, étape intermédiaire est prévue pour le second semestre 2004. Le projet constituant la recherche dun idéal, la perfection, sa fin nest pas définie dans le temps.
1.3. Lenvironnement : un établissement parisien spécialisé en psychiatrie et neurosciences
Le CH Sainte-Anne est un établissement de 1000 lits et places, 2500 agents dont les 2/3 du budget sont consacrés à la discipline psychiatrique et 1/3 aux neurosciences (neurologie, neurochirurgie, neuro-réanimation).
Il se caractérise par :
sa dispersion (1 site central, 20 structures extrahospitalières) ;
son parisianisme : les services (universitaires ou non) sont « renommés». Leur chefferie est parfois considérée comme « le nec plus ultra » des carrières psychiatriques réussies ;
« légocentrisme » des services : l intérêt des services prime sur l intérêt de l établissement. Une culture de service forte (cf. enquête projet social : 65% des agents déclarent appartenir dabord à un service et après à linstitution).
1.4. Les acteurs et leur positionnement
La direction générale :
Objectifs du Directeur :
Le directeur définit deux objectifs généraux :
réorganiser et relancer la démarche qualité afin que l'établissement satisfasse à la procédure d'accréditation et que les recommandation ssoient le plus minimes possible;
améliorer la performance de l'établissement, la qualité et la sécurité des soins prodigués.
Positionnement du Directeur :
Il souhaite réussir personnellement à Sainte-Anne, établissement dont le corps médical est fort réputé et les syndicats sont réputés forts, et réussir à moderniser létablissement pour accéder à un poste de plus grande envergure encore (CHU, APHP
). Il essaie de ne pas être aux services des intérêts individuels.
Atouts :
Ancien consultant, il a des relations directes avec le ministère ce qui lui permet de défendre létablissement plus facilement. Il est de plus parfaitement implanté dans la profession, et entretient une bonne entente avec le président de la CME.
La direction de la Clientèle (relations avec les usagers) et de la Qualité :
Objectifs de la Direction Qualité et de son pôle qualité :
La Direction de la Clientèle et de la Qualité a pour objectifs de répondre aux exigences de la direction en matière de mise en place d'un système qualité efficient, dassurer l'accréditation de l'établissement, et de diffuser la culture qualité dans les services.
Positionnement :
La fonction de directeur de la clientèle et de la qualité est valorisante par rapport au corps médical. En effet, cette fonction permet la mise en uvre de dosser dont lintérêt est commun entre la direction et le corps médical : développement des partenariats et organisation des filières de soins, développement des actions damélioration de la qualité.
Atouts :
Le directeur de la Clientèle et de la Qualité dispose dune formation spécialisée, est assisté dun ingénieur qualité expérimenté et a la connaissance de lhistorique de la démarche qualité dans létablissement.
Les professionnels médecins
Objectifs des services :
Il sagit pour les responsables de services de profiter de cette nouvelle obligation pour améliorer la qualité des soins prodigués aux patients et renforcer de la sorte lattractivité de leurs services dans la discipline exercée.
Positionnement des professionnels :
Parfois dubitatifs, certains chefs de service perçoivent a priori la démarche qualité comme un « gadget ».
La mise en uvre dune écoute-client leur semble peu appropriée en psychiatrie. « M Lauret, ne m envoyez pas les questionnaires de satisfaction des patients. Je vous rappelle qu ils sont fous ». L intérêt particulier du service est prioritaire par rapport à celui de létablissement.
Atouts :
Les médecins titulaires sinscrivent dans la durée (rares sont ceux qui quittent létablissement avant la retraite) alors que les directions passent. Ils ont la volonté dêtre considérés comme les plus compétents . Larrivée à Sainte-Anne est un signe de réussite professionnelle pour la plupart des psychiatres. Les chefs de service ont tendance à déléguer la gestion de la qualité à leurs adjoints, praticiens hospitaliers qui deviendront peut-être leurs successeurs. Cette génération est plus perméable à la mise en uvre du management par la qualité en raison de lévolution du positionnement du médecin dans léquipe hospitalière et dans ses relations avec le patient. La montée des associations dusagers, la pression économique et réglementaire, la formation à une médecine expérimentale intégrant lévaluation des pratiques et le développement des formations au management déquipe contraignent les médecins à intégrer la logique de lautoévaluation, du management par projet, de lutilisation dindicateur et la recherche de la satisfaction des usagers dans leur pratique et celles de leurs équipes.
1.5 Les circonstances
Une démarche mal engagée
Une première démarche a souffert dun manque de crédibilité, certains groupes ayant travaillé deux ans sans aboutir.
Cette perte de crédibilité est attribuable à un manque d efficacité, et de pragmatisme de l organisation (une « cellule accréditation » surdimensionnée composée de deux représentants de chaque service et du pôle qualité) ainsi quà labsence de référence à un référentiel, le manuel daccréditation nayant été publié quen février 1999.
Une période de renouvellement de léquipe de direction mise en place en 2000
Les responsabilités en matière de démarche qualité ont été redéfinis au sein de léquipe de direction
1.6 Les enjeux
Les enjeux de la mise en uvre dun système qualité sont désormais classiques. Il sagit de :
- Garantir la sécurité et la qualité des soins et des prestations ;
- Améliorer la satisfaction des usagers ;
- Accroître les références de chaque service ;
- Instaurer un (nouveau) mode de management qui prennent en compte le suivi dindicateurs et lévaluation permanente des pratiques pour la mise en place dactions correctives ;
- S interroger sur les pratiques, le respect des droits individuels des patients ;
- Améliorer les coordinations entre professionnels et entre services prescripteurs et services prestataires.
1.7 L énoncé du problème
Compte tenu de leur culture et de leurs pratiques, les professionnels du centre hospitalier Sainte-Anne nont pas pour habitude de penser lorganisation comme étant structurée par des processus interdépendants. Dans ce contexte, comment développer une démarche qualité avec ses implications en termes de modifications des modes de management, de recherche de la satisfaction des usagers, de formalisation des pratiques, de réflexion continue sur les processus?
Partie 2. L état des connaissances- la complexité du management hospitalier et les particularités de la psychiatrie
Ce que l on sait : la complexité du management hospitalier
2.1.1. La spécificité de lorganisation hospitalière explique lautonomie des services
L'hôpital, organisation de type "professionnelle" selon la typologie de Mintzberg, est une organisation dans laquelle les principaux acteurs (les médecins) n'appliquent pas des règles définies par une "technostructure" interne à l'établissement mais mettent en uvre des connaissances acquises lors d'un long processus de formation et qu'ils sont seuls ou très peu nombreux à maîtriser au sein de l'établissement. Cette spécificité donne une autonomie et un poids particulier à ces acteurs qui échappent de ce fait aux possibilités d'évaluation de leur propre activité et aux systèmes de contrôle conçus au sein de létablissement par la direction.
Le mécanisme de coordination sopère à travers la standardisation des qualifications (formation initiale et références aux publications professionnelles) et la socialisation des principaux acteurs (psychiatres, neurologues, neurochirurgiens).
Au sein de lhôpital, contrairement à une entreprise industrielle, lactivité principale, les soins, nest pas organisée par des ingénieurs rattachés à la direction et qui conçoivent la chaîne de production en fonction des directives centrales, mais par des médecins qui répondent indépendamment de la direction aux besoins de leurs patients. Ce nest pas la direction de létablissement qui définit lexercice médical mais le médecin lui-même. Le médecin définit sa pratique grâce à lapprentissage de qualifications standardisées complétée dune culture acquises lors de sa formation, cest-à-dire lapprentissage dune déontologie médicale et dun sens de la responsabilité individuelle par rapport aux patients (le « processus de socialisation » au sens de Mintzberg). Aussi, lorganisation (la « bureaucratie professionnelle ») repose sur lautorité que donne à chacun des médecins sa propre compétence.
Les psychiatres, neurologues, neurochirurgiens et autres praticiens recrutés par létablissement mais aussi les psychologues, ont une formation standardisée et ont subi des mécanismes de socialisation dautant plus forts quil sagit dun hôpital parisien, hospitalo-universitaire et prisé des médecins.
Le « centre opérationnel » cest-à-dire le service de soins, est important, la spécialisation horizontale est développée et la décentralisation est forte
La partie - clé de lorganisation est le centre opérationnel, le service de soins, où sont organisés et pratiqués les soins aux patients.
La spécialisation horizontale des postes de travail est importante : les compétences sont propres à chaque discipline et ont demandé un long processus de spécialisation (linternat de psychiatrie, de neurochirurgie, de neurologie) permettant lacquisition des connaissances nécessaires à lexercice de la profession.
La décentralisation est forte tant horizontalement que verticalement. En effet, le pouvoir est disséminé aux opérateurs professionnels, les médecins et notamment les chefs de service, dont lautonomie dans lexercice de leur activité est très forte.
La planification et le contrôle sont faibles
Les médecins contrôlent leur propre travail. Lexpertise individuelle est la norme dans la mesure où les standards de soins et les protocoles de prise en charge sont définis au plan national ou international.
Il y peu de planification et de contrôle par la hiérarchie locale. En effet, les procédés de travail sont trop complexes pour être standardisés. La planification des traitements est donc difficile et le contrôle ou lévaluation des résultats par la supervision directe dun supérieur hiérarchique nest pas efficace. En revanche, le contrôle du processus de soins par les pairs est parfois organisé. Cest le sens des «staffs » ou les cas sont étudiés en équipe de façon à améliorer la justesse du diagnostic et la cohérence du programme de soins à exécuter (programmes standardisés appris à luniversité et classés). Les limites des processus de classement des diagnostics et des traitements ainsi que les pathologies associées (problèmes neurologiques et psychiatriques par exemple) rendent souvent nécessaires ces «staffs » ou toutes autres formes de coordination entre professionnels.
La coordination des professionnels est difficile : « Le réseau des soins, qui vise à coordonner tous les intervenants à un acte médical orienté vers la thérapie, exige une coordination dont on mesure encore mal le caractère novateur pour une profession marquée singulièrement par un exercice libéral très individualiste »
Schéma : le CH Sainte-Anne, une organisation professionnelle politisée, avec des enclaves de type mécaniste (la logistique, lhôtellerie, les soins infirmiers)
2.1.2 Cette autonomie du centre opérationnel explique la faiblesse structurelle de la direction
Le sommet hiérarchique a une légitimité indirecte liée à son rôle de défense de linstitution vis à vis des tutelles et à sa capacité à gérer les importants supports logistiques.
La Direction assoit son pouvoir sur son rôle vis à vis des tutelles et sur sa capacité à défendre linstitution et les intérêts des professionnels ainsi que sur sa capacité à gérer les importants supports logistiques qui servent aux professionnels.
La formalisation des procédures répond avant tout à lapplication de la réglementation et lorganisation des fonctions logistiques (cuisine, transport, achats), cest-à-dire lorganisation des activités de létablissement qui se rapprochent le plus de la configuration mécaniste (les personnels appliquant les fonctions définis par leurs supérieurs hiérarchiques qui contrôlent leur activité par une supervision directe de leur travail). La technostructure (pôle qualité par exemple) touche rarement lactivité médicale elle-même.
Les médecins participent aux choix principaux engageant linstitution.
Les professionnels cherchent également à contrôler les décisions administratives qui simposent à eux. Ladministration est tenue de trouver avec les médecins des solutions consensuelles sur les questions de recrutement et sur lévolution des activités médicales, par exemple. Un directeur administratif ne saura pas juger des compétences professionnelles dun praticien. Les instances ou siègent les médecins sont nombreuses : Commission médicale détablissement, commission de carrières, conseil de service, groupes de travail divers pour lélaboration du projet détablissement,
Lintervention dans les services de soins est délicate.
Les réformes nécessaires pour gagner en productivité et améliorer l offre de soins sont difficiles à mettre en uvre en raison de l autonomie de services et de lexistence dune double hiérarchie (pouvoir administratif, pouvoir médical)
Dès lors, il est nécessaire de nouer des alliances et de négocier : l organisation professionnelle impose la justification démocratique des opérations réellement structurantes
Ce que l on ne sait pas (ou que l on exprime peu) : les particularités de la psychiatrie accentue le scepticisme des professionnels sur la possibilité dévaluer leurs pratiques
La discipline psychiatrique favorise l autonomie et accentue le manque de coordination et déchange sur les pratiques
A côté de lutilisation croissante des psychotropes dont la découverte reste récente, le dialogue et lécoute restent les outils de soins privilégiés. La diversité des prises en charge psychothérapiques et chimiothérapiques favorise un choix qui est fonction de l orientation clinique du praticien. La spécialisation de chaque service est pérenne puisque le chef recrute ses élèves en fonction de son orientation.
Labord psychanalytique prédominant dans la psychiatrie française jusquà lavènement des premiers psychotropes, est par essence fondé sur la relation individuelle et nest pas reproductible ni évaluable, ce qui nest pas le cas dautres thérapies ou des traitements pharmacologiques. Les psychothérapies analytiques prédominent dans les services de psychiatrie sectorisés. La pratique médicale y est plus autonome que dans les services hospitalo-universitaire. Dans ces derniers, lenseignement des étudiants en médecine favorise la coordination des praticiens et lévaluation des prises en charge.
De plus, limperfection des processus de classement des diagnostics et des traitements ainsi que les pathologies associées (problèmes neurologiques et psychiatriques par exemple) ne favorise pas le croisement des compétences dans le domaine de la recherche médicale : les pathologies au croisement de plusieurs spécialités (démence par exemple) ne sont étudiées que de manière mono disciplinaire.
Par ailleurs, jusquen 1984, les psychiatres étaient issus de trois formations différentes : le certificat détudes spécialisés de psychiatrie, linternat des hôpitaux psychiatriques et linternat de Paris. Cette diversité ne favorisait pas lhomogénéité des pratiques de soins et des modes de prise en charge. Désormais, ils suivent une formation uniforme et passent un concours unique.
De même, la distinction entre infirmiers psychiatriques et infirmiers diplômé détat suivant des cursus de formations différents, existait jusquen 1994. Les infirmiers avaient en effet une formation allégée sur les soins somatiques. Or ceux-ci font plus souvent lobjet dune mise standardisation que les soins psychiques.
La difficulté à standardiser les pratiques limite les possibilités de leur évaluation
Les standards ne valent que sils font lobjet dune acceptation consensuelle. Or, en psychiatrie les comportements et les connaissances sont sujets à discussion.
Par exemple, la conduite à tenir face à un malade agité ne se prête pas aisément à la standardisation.
La modélisation de stratégie en thérapie familiale systémique est incertaine. « La thérapie est du registre dune activité créatrice. La production nest pas reproductible. Ce nest pas une activité artisanale mais artistique. Peut-être tout simplement parce quelle produit des effets, mais pas des objets ».
De plus, les options de soins, lorsquelles sont définies, diffèrent selon les Écoles, notamment en ce qui concerne les psychothérapies.
Au cours du 20ème siècle, « les psychiatres, notamment français, ont construit nos connaissances concernant les grandes maladies mentales et leurs thérapeutiques. Beaucoup reste à faire, en particulier le démembrement du groupe hétérogène des schizophrénies, des maladies dépressives et anxieuses, des détériorations intellectuelles ». Les apports de la biologie et de la génétique dans la compréhension des dysfonctionnements intra-psychiques sont prometteurs mais restent à développer.
La planification des traitements et le contrôle ou lévaluation des résultats sont donc peu développés.
En outre, au plan paraclinique, létablissement du diagnostic et rendu difficile par labsence dexamen et limportance de laspect relationnel. « Labsence dexamens confirmant ou infirmant le diagnostic (
) explique la difficulté à distinguer angoisse ordinaire et maladie de lanxiété, réaction psychologique douloureuse et maladie dépressive, originalités et bizarrerie, etc. ».
« Lorientation diagnostique repose souvent sur un facteur dincertitude lié dune part à la personnalité, à lexpérience du thérapeute et dautre part au degré danalyse, à lémotivité, à lexpressivité du patient quant à ses symptômes ».
Limportance de laspect relationnel limite donc les possibilités de standardisation des soins et de mesure des résultats
Par conséquent, l évaluation des pratiques existe peu dans certains services et revêt peu de crédibilité auprès de certains professionnels. Le contrôle réalisé par les tribunaux désignant des experts chargés de vérifier que les pratiques ont été réalisées dans les « règles » de lart est lui-même contestable au vu du nombre de contre-expertises réalisées.
Tolérance
La rigueur professionnelle est relative : la tolérance des professionnels aux déviances et aux dysfonctionnements internes à lorganisation du service est accrue en raison de la diversité des comportements des patients pris en charge. La multiplicité des référentiels théoriques favorise également un certain flou dans lapproche du patient et ce dautant que beaucoup dentres eux ne sont pas validés au plan scientifique. Par exemple, la plupart des hypothèses psychodynamiques ne peuvent pas être démontrées par des essais thérapeutiques.
Par ailleurs, la prise en charge de sujets présentant des troubles psychiques nécessitent que les membres de léquipe aient eux-mêmes résolus leurs propres difficultés éventuelles. Si tel nest pas le cas, la projection de ses problèmes dans ceux évoqués par les patients ne permet pas la distance nécessaire pour proposer des soins adaptés.
Partie 3. La méthode utilisée pour résoudre le problème
3.1. La mise en uvre dune démarche projet « classique »
3.1.1. Des étapes lisibles et définies
Les étapes de la démarche qualité peuvent se concevoir comme lapplication de la boucle de Deming à la démarche projet. Le schéma ci-dessous permet de communiquer sur les différentes phases de la démarche engagée.
« Plan » : planification des objectifs qualité, des étapes de la démarche, définition des programmes dactions et des indicateurs de mesure.
« Do » : réalisation des processus.
« Check » : mesure des résultats.
« Act » : mise en uvre des actions correctives .
LES ETAPES DE LA DEMARCHE
Les fiches de tâches
Chacune des étapes de la démarche est déclinée en fiches de tâche.
Elles permettent de décliner les principales étapes de la démarche en actions détaillées afin dassurer le suivi le plus rigoureux possible du projet.
Deux exemples de fiches de tâche peuvent être consultées en annexe 1 : lorganisation du système de documentation et la réalisation du bilan de lexistant sur le modèle de lautoévaluation.
3.1.2 Un management organisé, une démarche synergique Direction/CME/DSSI/ Professionnels de l établissement
La démarche qualité est structurée selon une organigramme dans lequel la direction au plus haut niveau est présente et les professionnels de chacun des secteurs dactivités sont représentés.
Maître d'ouvrage :
- le Directeur de l'établissement ;
- le Comité de pilotage : le Directeur, le Président de la CME, la DSSI, le Directeur Clientèle et Qualité.
Maître d'uvre :
- le pôle qualité constitué d'un ingénieur qualité, d'un cadre infirmier expert (rattaché à la DSSI) à temps partiel et d'un médecin à temps partiel sous la responsabilité du Directeur Clientèle et Qualité ;
- le comité d'orientation groupe projet composé de 10 "experts qualité" médecins soignants administratifs.
Les partenaires internes :
57 référents qualité (1 ou 2 par service),
12 équipes d'autoévaluation animées par les membres du comité dorientation et des groupes d'amélioration de la qualité constitués en tant que de besoin et composés de représentants des services et des professions concernées.
Schéma : la structure de la démarche les acteurs principaux
3.1.3 Lengagement de la direction : un effort d exemplarité
Les directions fonctionnelles se sont engagées dans des actions damélioration de la qualité de manière à montrer lexemple ;
La Direction des achats et de la logistique a mis en place lHACCP à lUnité Centrale de Production et dans les cuisines satellites
La Direction des services techniques a formalisé les règles de sécurité (ateliers, incidents techniques dans les services)et le suivi des incidents
La Direction des Affaires financières a mis en place suivi budgétaire par service (tableau de bord exposé aux responsables de services)
La Direction des Ressources Humaines a intégré la démarche qualité dans lélaboration du projet social en déclinant chacune de actions définies, en déterminant des indicateurs de suivis, des délais dévaluations et des responsables de projet. Elle a parallèlement mis en uvre diverses actions damélioration de la qualité visant à accroître la performance de la gestion des ressources humaines dans létablissement :
mise en place dune procédure dévaluation individuelle (support dévaluation par objectifs)
accueil et intégration des nouveaux recrutés (fiche de poste, journée daccueil, tutorat, évaluation)
élaboration du plan de formation (lien avec lévaluation individuelle pour le recueil des besoins - large consultation - dialogue et transparence)
Questionnaires - Projet social
La Direction de la Clientèle et de la Qualité a mise en place une « écoute - client » (voir supra 3.1.6)
Même la Direction « générale » sest engagé dans une action damélioration continue de la qualité : lorganisation du suivi de tous les incidents de garde.
3.1.4 La participation et limplication des professionnels : le socle de la réussite de la démarche
Un plan de communication (cf. annexe 2) a permis de sensibiliser lensemble des professionnels à la démarche par le biais :
dinformation à lattention les chefs de service (lettre du directeur + information personnalisée au cours dun entretien),
dinformation à lattention des cadres supérieurs ( réunions dinformation, convention cadre),
du journal interne diffusé avec la fiche de paie,
de réunion dinformation pour lensemble du personnel,
de posters affichés dans chaque service présentant les étapes de la démarche, rappelant les noms des référents qualités et les lieux des classeurs qualité.
La désignation par les chefs de services dun ou deux référents qualité par service (57 au total sur létablissement) chargés de piloter la démarche au sein du service et de gérer le système documentaire qualité permet de favoriser lappropriation de la démarche par les professionnels et dassurer la conduite de projet de manière décentralisée. Une attention particulière a été portée sur les choix des professionnels par le chef de service, le profil du référent qualité devant respecter les critères suivants :
une personne connue et reconnue dans le service pour sa conscience professionnelle et son investissement personnel ;
une personne expérimentée dans lanimation de groupe de travail et la conduite de projet.
Un plan de formation permet la préparation des professionnels à la mise en ouvre de chaque étape.
Les référents qualité ont été spécifiquement formés à la méthodologie de la démarche qualité et notamment à la gestion documentaire.
Les responsables déquipe dautoévaluation ont été formés à la conduite de réunions détat des lieux et à lutilisation des outils requis (grille de recueil, grille de lecture du référentiel
).
Enfin, des formations spécifiques ont été mises en place en fonction des besoins spécifiques des services. Il sagit par exemple, dune formation-action sur les outils de résolution de problème au sujet de la réorganisation des consultations dans un service de psychiatrie
Limplication individuelle dans la démarche qualité est évalué : litem « implication et connaissance de la démarche qualité » est intégré dans le support à lentretien dévaluation annuel.
3.1.5. Le système documentaire qualité - pragmatisme et efficacité
La mise en place du système documentaire qualité constitue une action qualité concrète et lisible dont lintérêt est rapidement perceptible par les utilisateurs. Elle vise à pérenniser la démarche, en assurant la formalisation des processus et la traçabilité des actions. La création du système documentaire qualité répond à plusieurs objectifs :
Faciliter le travail des professionnels par le recours à des documents de référence accessible en permanence sur le réseau informatique ou dans les classeurs qualité;
Organiser laccessibilité permanente des procédures dans les classeurs qualité des services et sur le réseau informatique (par l intermédiaire des référents qualité) ;
Former les services à la définition et à lanalyse des processus ainsi quà leur amélioration continue ;.
Contrôler la mise à jour et la diffusion des documents qualité;
Afin de rendre utile et performant le système documentaire, lhomogénéisation des pratiques et à rechercher. Pour cela, des règles communes de gestion documentaire ont été établies.
La création doit répondre à un réel besoin de formalisation. Il ne sagit pas dajouter au maquis de la réglementation un ensemble de contraintes locales mais de créer des documents constituant autant de supports de travail pour les professionnels se trouvant en difficulté dans la réalisation dune activité ou dans lapplication de la réglementation. Aussi, avant toute rédaction dun document qualité, les personnels concernés sont invités à réfléchir sur la nécessité de cette création. La décision de création dun document qualité fait lobjet dun accord du pôle qualité et du responsable de service.
La rédaction des documents doit être assurée par les professionnels concernés qui ont lexpertise du domaine danalyse. Cette participation est fondamentale pour favoriser leur adhésion au changement. Limplication de « clients » est également souhaitable de façon à développer un regard critique sur le processus analysé. Le document doit ensuite faire lobjet dun test dans un service ou une unité afin de sassurer de sa cohésion, de sa lisibilité et de la faisabilité de la pratique formalisée.
La validation du fond du document qualité, du contenu, est réalisée par le responsable hiérarchique ou « l expert » concerné
La vérification de la cohérence et de la forme du document est réalisée par le pôle qualité afin dassurer le respect des règles de présentation.
La diffusion d un document spécifique à un service est réalisée par le référent qualité du service en question. La diffusion dun document concernant plusieurs services est réalisé par le pôle qualité sur proposition d une liste de diffusion du service émetteur. Le pôle qualité assure également la gestion du répertoire informatique mis à disposition de tous les professionnels sur le réseau de létablissement ainsi que larchivage des documents originaux
3.1.6 La mesure de la satisfaction des usagers
La Direction de la Clientèle et de la Qualité a mise en place une « écoute -client » :
Lanalyse des questionnaires de satisfaction fait lobjet dun retour trimestriel aux services avec lélaboration de données comparatives présentés aux instances. Tout questionnaire de satisfaction signalant un problème particulier fait lobjet dun traitement avec le service et les directions fonctionnelles concernées et dune réponse personnalisée.
Une procédure de traitement des réclamations prévoit le règlement de chaque requête dans un délai dun mois en collaboration avec les responsables de service et la commission de conciliation.
Laccueil, la gestion des patients, les modalités de leur information et le respect de leur droits font lobjet de formation du personnel, de procédures, et de contrôle (Information médicale du patient - admission - hospitalisation sans consentement- suicide- décès - droits des patients et contestation des hospitalisations sans consentement - tutelle et curatelle des majeurs protégés- interventions de la police et secret professionnel - sectorisation des SDF - transport des patients - conduite à tenir en cas de port d arme ou de drogue
).
La Direction du Personnel et des Affaires Médicale a conduit lélaboration du projet social sur la base dun questionnaire « vos conditions de vie au travail » qui a permis de déterminer les thèmes de travail prioritaires.
3.1.7 La valorisation des projets qualité menés
La valorisation des projets qualité menés par les équipes participe de la reconnaissance des efforts effectués et du partage de connaissance.
Elle passe par le journal Interne (par exemple, le « zoom » sur la qualité en cuisine, la structuration de la prise en charge des troubles du comportement alimentaire), par la valorisation des services aux instances (affichage des taux de retour de questionnaire de satisfaction, des taux d absentéisme par service
), et par la diffusion aux équipes des lettres de remerciement des patients.
3.2. Leffort porté sur les faiblesses et les particularités de létablissement
3.2.1 La vigilance sur les risques de non-aboutissement du projet
Une analyse des différents risque permet de définir les actions visant à limiter leur effet.
Lanalyse des modes de défaillances, de leurs effets et de leur criticité(AMDEC) est une méthode permettant détudier et de maîtriser les risques de défaillances du projet en fonction de critères de gravité, doccurrence et de détectabilité ( cf. tableau danalyse des risque en annexe 3). Dans un projet de mise en uvre dune démarche qualité, cest- à-dire un projet organisationnel transversal, les risques les plus critiques sont liés à certaines difficultés de mobilisation des ressources humaines :
pour palier au risque dindisponibilité des ressources humaines, il est nécessaire dune part de privilégier des actions simples, concrètes et rapidement réalisable en début de démarche qualité de façon à en montrer lintérêt et, dautre part, de mener des actions de communication (journal local, journée dinformation, motivation des référents qualité) ;
afin de prévenir le manque de motivation des équipes partenaires, le pôle qualité devra multiplier les actions de sensibilisation (formation, journée information, comparaison des résultats de laccréditation dans des établissements analogues) et valoriser les effort fournis par les équipes engagées dans la démarche ;
les erreurs méthodologiques pourront être évitées grâce à lorganisation dun organigramme des tâches et des fiches de tâches permettant den suivre la réalisation avec rigueur ;
le risque de désintéressement des professionnels (et notamment des médecins) pourra être contenu par leur participation à toutes les étapes de la démarche. Limplication des leaders dans la responsabilités de la conduite du projet permet den favoriser la pérennité. La difficulté à construire des référentiels sur les actes médicaux en psychiatrie (voir supra) doit nous inciter à concentrer la démarche qualité sur lensemble du parcours du patient dans létablissement cest à dire sur lorganisation et la coordination des services et des personnes.
3.2.2 la composition des organes consultatifs et l utilisation des futurs chefs
Le profil de poste des référents qualité insiste sur les compétences requises : il doit sagir de personnes connues et reconnues pour leur investissement professionnel et apte à animer un groupe de travail.
3.2.3. la priorité temporelle donnée au système documentaire qualité
La réflexion sur les processus et leur formalisation est une dimension très lisible de la démarche qualité. La mise en uvre du système documentaire qualité, la formation des référents qualité à lapproche par les processus et à la gestion documentaire permet la réalisation dune action concrète et transversale très lisible pour le personnel hospitalier.
Partie 4. Les résultats/La discussion
4.1 Les résultats escomptés
La mise en uvre dune démarche qualité vise à permettre des modifications à trois niveaux.
Au niveau individuel, elle vise à développer un état desprit qualité .
A léchelon du service, il sagit de repérer les points faibles pour mettre en place des actions qualités propres au service et accroître la satisfaction des « clients ».
Au niveau de létablissement, il sagit de réussir la mise en uvre dun système qualité susceptible dassurer la maîtrise des processus et de permettre laccréditation sans réserve ni recommandations
4.1.1 Au niveau individuel, lacquisition par les professionnels de l'hôpital des concepts essentiels du management par la qualité permet de construire un « état desprit ».
La capacité individuelle à définir avec son supérieur hiérarchique les points à améliorer de son exercice professionnel, les objectifs à atteindre lannée suivante ainsi que les moyens dy parvenir à laide, par exemple dun support dévaluation (annexe 4) participe dune modification du management au sein de lorganisation. Lentretien annuel dévaluation est lapplication du concept de lamélioration continue de la qualité à léchelon individuel. Le développement de cet état desprit qualité passera par exemple par le signalement des dysfonctionnements à la personne chargée dy remédier, ou par leur correction si la cause du dysfonctionnement relève de sa propre compétence.
4.1.2 Au niveau de lunité ou du service, la démarche qualité vise la transformation ou lamélioration des pratiques
Les professionnels analysent un processus et essaient den identifier les dysfonctionnements, puis den rechercher les causes afin dagir sur celles ci. Ils répondent finalement à des questions très simples « que faisons-nous ?, « comment le faisons-nous ? » et « pourquoi faisons-nous cela ? » de façon à décortiquer les tâches qui composent une activité, repérer les maillons faibles et les corriger.
4.1.3 A léchelle de létablissement, la démarche qualité participe de la transformation de l'organisation
Lamélioration de la qualité des prestations passe par lanalyse de lorganisation des structures et des processus. La mesure des améliorations sopère notamment grâce à lévaluation des processus et lévolution des indicateurs de résultats.
Les principes du management par la qualité (planifications, actions, évaluations, corrections) doivent sintégrer dans lensemble des projets de létablissement.
La mise en place dactions damélioration sur des thématiques transversales va favoriser lajustement mutuel et le rapprochement des services.
Au total, la démarche qualité aura favorisé la transformation de létablissement lorsque laffectation des ressources sera effectuée en fonction des besoins des « clients » et non des « fournisseurs » de façon à organiser les services en fonction de lamélioration de la satisfaction des usagers. Le travail multidisciplinaire (Administratifs. Soignants, techniques) favorise la réflexion autour du dénominateur commun : le patient.
4.2 Un renforcement des capacités daction de la direction ?
Il ny a pas de qualité sans mesure. Lévaluation et le contrôle du fonctionnement interne dun service sont toujours suspects aux yeux des professionnels participant au fonctionnement de ce service notamment si le contrôle porte sur la prise en charge des patients. La direction est dautant illégitime à mener ce type de contrôle quelle ne connaît pas les pratiques des professionnels dont lexpertise individuelle a été principalement acquise à lextérieur de la structure. La nécessité réglementaire de vérifier que les pratiques sont conformes aux références admises rend légitime cette intervention.
4.2.1 La démarche qualité et laccréditation légitiment la direction à renforcer les actions dévaluation et de contrôle alors même quelle sen défend
Le renforcement du contrôle sopère au travers de quatre mécanismes.
Le développement des audits internes de conformité réglementaire et de respect des normes de bonne pratique
Laudit interne est une véritable fonction dassistance au management. Issu du contrôle comptable et financier, laudit recouvre aujourdhui une conception beaucoup plus large et riche. En effet, laudit interne est une activité indépendante dappréciation du contrôle des activités. Il est au service de linstitution. Les normes internationales le définissent comme « un processus méthodique, indépendante et documenté permettant dobtenir des preuves et de les évaluer objectivement pour déterminer dans quelle mesure les critères daudit (ensemble des procédures, exigences) sont satisfaits ». son objectif est dassister les membres de lorganisation dans lexercice de leurs responsabilités en leur fournissant des recommandations, des informations concernant les activités examinées.
La supervision des activités qualité
La préparation de la procédure daccréditation et la coordination du projet de développement de la qualité permettent aux responsables de la qualité dans létablissement de superviser les actions damélioration de la qualité transversales ou propres aux services.
La vérification de la manière dont sont standardisées les pratiques
La rigueur du système documentaire qualité suppose que les documents qualités (protocoles, modes opératoires, fiches techniques) soient vérifiées et archivés par le pôle qualité qui peut ainsi en vérifier la cohérence et la production.
Le renforcement de la technostructure
Le pôle qualité rattaché à la direction est composé d experts en organisation, en soins infirmiers, dans les disciplines de l établissement (un référent psychiatre). Le développement des démarches qualités, des audits et des diverses études dorganisation conduit à la multiplication des personnels experts qui composent la « technostructure » directement rattachée à la direction.
4.2.2 La démarche qualité légitime l'intervention positive de la direction pour aider à la coordination entre les professionnels
La mise en place dune démarche qualité institutionnelle favorise le sentiment dappartenance à une institution commune compte tenu de la participation de professionnels de différents services à des groupes de travail commun La direction aide à la coordination entre les professionnels, entre les services clients et fournisseurs. Cette réflexion commune sur les dysfonctionnements inter-services va favoriser lintégration par de simples ajustements mutuels permettant la prise en compte des contraintes des uns et des autres.
Cette coordination, cest la gestion de la qualité, cest-à-dire « la mise en place dun processus de type managérial qui implique lensemble des acteurs de lorganisation afin dassurer la qualité des prestations et la satisfaction des clients externes et internes.»
En psychiatrie comme pour les pathologies pouvant générer des handicaps, cette coordination est dautant plus importante que « les médicaments ne guérissent pas les patients et que la nécessité dune prise en charge dans la durée demeure ». Cette coordination entre les services de psychiatrie, les institutions médico-sociales et sociales, les services sociaux des collectivités locales, les services de police et lEducation nationale est à construire sans cesse. En effet, 80% des personnes concernées par une prise en charge psychiatrique vivent désormais dans la cité11.
Partie 5. Le modèle
Conclusion
L'influence de l'environnement pour l'instauration d'une démarche qualité dans les établissements de santé suppose la mise en place d'une planification stratégique. Adaptée au contexte local et mobilisant l'ensemble des professionnels autour d'un nouvel "état desprit", elle vise à modifier les mentalités pour modifier les pratiques. Ce changement des mentalités permet de renforcer la légitimité de la direction qui exerce dès lors de façon plus libérée son pouvoir de contrôle des processus et de coordination des professionnels, des unités, des services ou des institutions, tout en sen défendant
Bibliographie :
ANAES « Manuel daccréditation des établissements de santé », Paris, Février 1999
ANAES « Préparer et conduire votre démarche daccréditation, Un guide pratique ». Paris, Juin 1999
ANAES « Évaluation dun programme damélioration de la qualité Les enseignements de 60 projets dans les établissements de santé français ». 1999
Anhoury P, Viens G, « gérer la qualité et les risques à lhôpital », ESF Editeurs, Paris 1994
Bonhomme Catherine. « Que retenir des expériences de démarche qualité dans les hôpitaux ? Compte-rendu de la 20ème journée nationale de lAFMHA », revue hospitalière de France, janvier-février 2000, n°1
Chabran P, Nakia A « Promotion de la qualité et stratégies thérapeutiques ». ». Revue Français de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, Novembre 2000
Clément Jean-Marie. « 1900-2000 : la mutation de lhôpital ». Edition Les Etudes Hospitalières.
Crémadez Michel, Grateau François. « Le management stratégique hospitalier ». Inter Editions Masson, 1997.
Cyert J.L., March JG, « Processus de décision dans lentreprise », Dunod, 1970
Deniker Pierre, Olié Jean-Pierre « Fou, moi ? ». La psychiatrie hier et aujourdhui, Editions Odile Jacob, 1998.
Deming W.Edward « Qualité, la révolution du management ». Traduction de « Out of the Crisis » Economica, 1988
Diridollou Bernard, Vincent Charles. « Le client au cur de lorganisation. Le management par le processus ». Les éditions dorganisation.
Duval S, « Pour une psychiatrie de Qualité ». ». Revue Français de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, Novembre 2000
Farges Gilbert, « Résolution de problème, supports de cours » Université de Technologie de Compiègne, janvier 2001
Fourcade A, Ricour L, Garnerin P, Hergon E, Boelle P-Y. « La démarche qualité dans un établissement de santé » Les guides de lAP-HP, Edition Doin, 1997.
Gestions hospitalières « La qualité », mai et juin 2000. N° 396 et 397
Israël L, « La Décision médicale », Calmann-Lévy, 1980
Kovess V. « Evaluation de la qualité en psychiatrie ». Economica Ed., 1994
Leteurtre Hervé, Patrelle Irène. « La qualité hospitalière. Audit à lhôpital ». Editions Berger Levrault
Lozeau, D. «Leffondrement tranquille de la gestion de la qualité : résultats dune étude réalisée dans douze hôpitaux publics au Québec», Ruptures, vol. 3, no 2.1996
Medjadji M, Ouachi H, Bourgeois D, « Enjeux et limites dune psychiatrie de qualité ». Revue Français de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, Novembre 2000
Minztberg Henry. « Le management. Voyage au centre des organisations ». Editions dorganisation, 1989
Roussel Patrice. « Laccréditation des établissements de santé », revue Transfusion Clinique et Biologique, 2001
UNAFAM, Union Nationale des amis et familles de malades mentaux, « Le livre blanc des partenaires de Santé Mentale », éditions de santé, 2001.
SHIBA Shoji, « Les outils du management de la qualité », MFQ, Bibliothèque Qualité, 5ème édition, Août 1995
ANNEXES
ANNEXE 1 : Fiche de tache organisation du système documentaire
Projet : Démarche Qualité Phase : Organisation du système de documentationN° de la tâche : 1 Version 1 du 26 mars 2001Intitulé de la tâche : Organisation de la gestion des classeurs qualité dans chaque unité de létablissement
Responsable : Virginie Monnot Ingénieur Qualité
Début : 1 mars 2001 Fin : 31 mai 2001 Durée : 3 moisObjectif : Assurer la mise à jour documentaire dans chaque unité de létablissementDonnées dentrée : Procédure rédaction et gestion des documents qualité
Description de la tâcheResponsable DateLettre aux chefs de service et cadre supérieur de lancement de la démarche et demandant la désignation dun référent qualité + fiche de poste du référent qualité
Recueil, Archivage et enregistrement sous le répertoire informatique public de toutes les procédures validées
Rencontre de chaque chef de service pour la désignation des référents qualité - gestion documentaire de chacun des services et sensibilisation à limportance des classeurs qualité
Recensement du nombre dunités dans létablissement (200)
Choix de la forme des classeurs et du nombre de classeurs
Commande des classeurs (2 par unités)
Formation action des 50 référents qualité (2groupes*1jour) sur la rédaction et la gestion des documents qualité (spécifiques/transeversaux) : constitution des classeurs en fonction du secteur dactivité et de la liste de diffusion de chaque procédure, règles de vérification, de gestion et de mise à jour
Installation des classeurs dans les unités, information du personnel de chaque unité par le référent qualité
Vérification par sondage (appel téléphonique au poste infirmier) de la présence des classeurs et de la connaissance de lexistence des procédures y étant classéesIngénieur Qualité
Directeur Clientèle et Qualité
Directeur Clientèle et Qualité + Ingénieur qualité
Ingénieur Qualité
Comité de pilotage sur proposition du pôle qualité
Direction des Achats
Ingénieur Qualité
Référent qualité
15 mars
8 mars
avril
15 mars
30 mars
15 avril
10 et 17 mai
20 mai
30 maiDonnées de sortie / Résultats : Classeurs installés et à jour dans chaque unitéCoût/ Ressources : 35 référents Qualités* 2 jours = 70 jours hommes + achat denviron 400 classeurs (4000F)Moyens à réserver : Salle de formation, secrétariat, reprographie des procédures
ANNEXE 2 : Fiche de tâche - Bilan de lexistant
Projet : Démarche qualitéPhase : Bilan de l'existantN° de tâche : 2 Version 1 du 30 mars 2001Intitulé de la tâche : Auto-évaluation par référentiel
Responsable de la tâche :
En cours de désignation (copil du 23 mai 2001)Début : 15 septembre 2001
Durée : 4 moisFin : 15 janvier 2002Objectif :
Réaliser un état des lieux du niveau de qualité de létablissement au regard de chaque référentiel du manuel daccréditation.
Référentiel concerné :
.Données dentrée :
Manuel daccréditation
Grilles de recueil de lANAES
Formation des animateurs déquipe dautoévaluation
Description de la tâche :Responsable :Date :Réunion de lancement de léquipe :
Tour de table de présentation
Rappel des objectifs et de lordre du jour
Lecture et précision des références
Traitement dune référence
Entre 2 réunions :
Compte rendu
Recueil des éléments de preuve (observation, entretiens, documents,
)
Les réunions suivantes :
Validation des éléments de preuve
Traitement des autres références
Comptes rendu
Réunion de clôture :
Synthèse globale sur le référentiel (forces/faiblesses)
Animateur
Animateur
Equipe
Rédacteur
Equipe
Equipe
Equipe
Rédacteur
Animateur17 septembre 2001
1 octobre
15 octobre
5 novembre
19 novembre
3 décembreDonnées de sortie :
Grilles dautoévaluation complètées avec identification du « ce que lon fait » dans létablissement
Etat des lieux des forces et des faiblesses de létablissement
Ressources :
10 équipes dautoévaluation avec une dizaine de personnes, se réunissant en moyenne 5 fois pendant 2 heures,
Soit un total de 1000 heures (100 heures par équipe)
Moyens à mettre en place :
Salles de réunion
Secrétariat Direction de la Clientèle et de la Qualité
ANNEXE 3 L effort porté sur les faiblesses et les particularités de l établissement
Tableau : Analyse des principaux risques (score de criticité supérieur ou égal a 9) :
Une analyse des risques AMDEC permet de prévenir les risques locaux
1 : faible 3 : Important 9 :très important
Familles de risquesNature des risquesCRITICITE dans le cadre de mon projet dintégrationCausesEffetsActions préventive
(Qui, quand, Comment)GravitéOccurrence Non détectionCriticitéRisque de non tenue des délais
Indisponibilité des ressources humaines
Manque de motivation des comités de pilotage et dorientation et
des équipes partenaires,
Mauvaise estimation de la charge de travail
Erreurs méthodologiques
3
9
3
3
1
9
3
3
3
3
3
3
3
1
1
3
3
3
27
27
9
27
27
81Désintérêt pour la démarche / désinvestissement / mauvaise évaluation des temps nécessaires
Absence de crédibilité de la démarche, non visibilité des enjeux, impression de pertes de temps
Insuffisante préparation de la démarche projetAbsence de participation/ Non tenue des délais
Absence de participation / Non tenus des délais/ échec du PAQ
RetardPrivilégier des actions simples concrètes et rapidement réalisable en début de démarche qualité
Mettre en uvre actions de communication (journal local ; journée dinformation ; diffuser la culture par lintermédiaire des référents qualité lecture commune des référentiels)
Sensibiliser (formation, journée information, benchmarking sur les résultats de laccréditation dans des établissements analogues + valorisation des efforts fournies voire renouvellement des comités en y intégrant des « leaders naturels »
Les responsables de la démarche réalisent un organigramme des taches détaillés, un diagramme des taches et des fiches de tachesRisques de non adéquation aux besoins de santé publiqueInadéquation de létat des lieux à la réalité 31927Auto-évaluation incorrecte
Mauvais PAQRevoir la méthodologie de lauto-évaluation en fonction des préconisations de lANAES (comité dorientation) avant le démarrage de lauto-évaluation
Mettre laccent sur les référentiels considéré comme fondamentaux par lANAES (DIP-OPC-VST) et particulièrement difficille par la présence du pôle qualité aux réunions dauto-évaluationRisques politiques et humains
Désintéressement (absence de communication interne)
Blocage syndical (grève, pétition)
Défiance du corps médical
3
3
9
3
3
1
3
1
1
27
9
9
Manque de participation de la démarche
Absence de sensibilisation
Retard ou échec de la démarche
Intégrer le corps médical dans les comités de pilotage et dorientation
Ainsi que des représentants des personnels afin de responsabiliser les professionnels dès le début de la démarche
Intégrer les professionnels dans les équipes dauto-évaluation Annexe 4 Support à lentretien dévaluation professionnelle (période du 1er juin 2000 au 31 mai 2001)
Nom : Prénom : Grade : Service et unité daffectation :
Nom du notateur : Date de lentretien :
Rappel des faits marquants ayant eu un impact sur lactivité de lagent (Modification dans lorganisation du service ; situation professionnelle particulière)
Niveau de réalisation des objectifs de lannée précédenteDegré datteinte
Rappel des objectifsNon atteintAtteint en partieAtteintRaisons et commentaires(((((((((((((((
Mesure des aptitudes
Non maîtriséEn partie maîtriséMaîtriséTrès bien
maîtriséNon applicableRemarquesConnaissance des enjeux de létablissementAptitude à placer le patient au cur des préoccupations(((((Implication et maîtrise de la démarche qualité/accréditation(((((Connaissance du projet médical et du projet détablissement(((((Aptitudes relatives à lemploiConnaissance des techniques propres à lemploi(((((Acquisition de nouvelles connaissances(((((Respect des protocoles et procédures(((((Autres (à préciser)(((((Organisation /gestion des prioritésOrganisation / Hiérarchisation des priorités et gestion du temps(((((Prise dinitiative(((((Adaptation au changement(((((Mesure des aptitudes
Non maîtriséEn partie maîtriséMaîtriséTrès bien
maîtriséNon applicableRemarquesCommunicationEcoute (((((Coopération au sein de léquipe/ Partage des connaissances/ Transmission dinformation(((((Encadrement (ne concerne que les responsables déquipe)Transmission et déclinaisons des objectifs de létablissement et du service(((((Définition et suivi des objectifs(((((Délégation et contrôle des missions déléguées(((((Animation, motivation et développement des compétences de léquipe(((((
Objectifs et axes de progression pour lannée à venirDélaisActions daccompagnement
(informations, formations, matériel
)
Aspirations de lagent (par rapport au poste, formation demandée, évolution personnelle)
N.B. : un exemplaire de ce document est à remettre à lagent, un autre est conservée par le notateur ou le responsable de service.
Signature de lagent Signature du responsable
attestant que lentretien a bien eu lieu
Norme ISO 9000 : 2000
Clément Jean-Marie « 1900-2000 : la mutation de lhôpital ». Editions Les Etudes Hospitalières
La chlorpromazine ou Largactil, première thérapie efficace dans les états dexcitation maniaque et premier neuroleptique a été inventée en 1952.
Cf. recueil des thèmes de recherche cliniques au CH Sainte-Anne, DPAM et DR, 2001.
Chabran P, Nakia A « Promotion de la qualité et stratégies thérapeutiques ». ». Revue Français de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, Novembre 2000
Deniker Pierre, Olié Jean-Pierre « Fou, moi ? ». La psychiatrie hier et aujourdhui, Editions Odile Jacob, 1998.
Deniker Pierre, Olié Jean-Pierre « Fou, moi ? ». La psychiatrie hier et aujourdhui, Editions Odile Jacob, 1998
Duval S, « Pour une psychiatrie de Qualité ». ». Revue Français de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, Novembre 2000
les hypothèses psychodynamique sont les hypothèses décrivant le fonctionnement de lappareil psychique, élaborés notamment par Freud, Lacan, Jung pour les plus connus.
Le cycle PDCA a été conçu par Deming (USA, 1930) pour promouvoir une amélioration continue
Hazard Analysis Critical Control Points : approche systématique didentification des dangers afin dassurer leur surveillance et la maîtrise des processus. Méthode utilisée principalement en restauration
. Le remue-méninges (« brainstorming »), le vote pondéré, le QQOQCP permettent dexplorer et de formuler un problème et de préparer des solutions. Les listes de contrôle et le diagramme de Pareto permettent lanalyse des faits et lévaluation des effets des actions correctives mises en oeuvre. Le diagramme des relations (Ishikawa),le diagramme cause-effet et le diagramme de corrélation permettent lanalyse des causes du problème constaté. Le diagramme de décision, le diagramme en flèche, le logigramme permettent la mise en oeuvre des solutions.
Anhoury P, Viens G, « gérer la qualité et les risques à lhôpital », ESF Editeurs, Paris 1994
UNAFAM, Union Nationale des amis et familles de malades mentaux, « Le livre blanc des partenaires de Santé Mentale », éditions de santé, 2001.
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Comment développer une démarche qualité sans exercer dautorité dans un établissement psychiatrique? Lexpérience du CH Sainte-Anne
.
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Pôle
Qualité
Logistique
Direction
Légitimité indirecte et faible autorité du sommet = Liaison externe + contrôle performances + coordination des fonctions logistiques
Puissance des responsables de services = médecins spécialisés par formation et choix individuels ; pas de contrôle des pratiques médicales ; ils contrôlent la ligne hiérarchique et les choix principaux de l'institution
Petite technostructure
(d'après H. Mintzberg, Management : voyage au centre des organisations)
Conséquences : la légitimité indirecte de la direction, l'autonomie des services, la double hiérarchie et la participation des médecins aux choix médicaux rendent difficiles les réformes internes qui doivent être négociées et légitimées sur le plan démocratique.
Boucle de la qualité
Importance du choix des acteurs des services (référents)
« Connus et reconnus pour leur engagement professionnel et leurs capacités dentraînement » = médecins et cadres ambitieux.
RESEAU DE CORRESPONDANTS
Comité de pilotage
Directeur,
Pdt de CME (psy),
Vice-Pdt (psy),
Membre CME (imagerie)
DSSI
DCQ
Organe décisionnel : impulse, valide la démarche, les rapports et les thèmes
Comité dorientation
Groupe projet
CIS, psychiatrie
CIS, Chirurgie-Stomatologie
2 Médecins psychiatres
1 Médecin Réanimateur
Ingénieur cuisine
Ingénieur biomédical
Ingénieur qualité
Dir. Ress. Hum.
Dir. Aff. Jur. Gest des Risques
Dir Aff. Fin.
Organe consultatif : avis sur lorganisation, les étapes, la méthode
Groupe projet : responsable équipe dauto-évaluation
Pôle Qualité
Ingénieur qualité
Assistante
CIS correspondant (DSSI)
Médecin correspondant
Organe opérationnel, organise, accompagne, coordonne la démarche
12 Equipes dautoévaluation
multidisciplinaires
réalisent létat des lieux
Groupe damélioration de la qualité
Multidisciplinaires
Transversal ou propre au service
45 Référents qualité
1 à2 par service (médecin/cadre)
pilote la démarche et le SDQ au sein du service,
7- Choix des axes damélioration prioritaires par le Comité de pilotage
10- Correction, si besoin
8- Mise en place de Programmes d Amélioration de la Qualité sur les axes transversaux et spécifiques à chacun des services
9- Évaluation des actions damélioration mises en place
Visite des experts-visiteurs : 2nd semestre 2004
Temps
Autoévaluation sur le modèle ANAES
Engagement formel dans la procédure daccréditation (24 avril 2001)
Début 2002
Début 2002
6- Présentation des résultats à lensemble du personnel
A partir de septembre 2001
A partir d avril 2001
A partir de mars 2001
Mars 2001
5- Réalisation dun état des lieux sur le niveau de qualité au CHSA
identification des forces
identification des faiblesses
4- Information auprès du personnel et formation des professionnels concernés
3- Mise en place dun système documentaire qualité
2- Identification dun référent qualité par service
Fin 2000 - début 2001
1- Structuration et planificationde la démarche qualité
création d un Comité de pilotage
création d un Comité dorientation
présentation aux instances