Les classes grammaticales
Verbe : l'entrée sémantique doit être rapidement remplacée par une entrée
morphologique ... de mode/temps/personnes) et syntaxique (lien de dépendance
avec le sujet, .... Exemples : « L'enfant court »/ « Les jeunes enfants courent »/ «
Les jeunes ... Analyse des compléments essentiels, à distinguer des non
essentiels, ...
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Les classes grammaticales : du cycle 3 en 5e.
Point de départ : constat que la nomenclature grammaticale nécessaire à lidentification des classes de mots nest pas maîtrisée pas les élèves à lentrée en 6e, et complètement abstraite pour les élèves en difficulté et/ou en situation de handicap. Pour y remédier, un travail expérimental a été mis en place sur les classes de 6e et 5e accueillant des élèves présentant des troubles du langage. Il peut être étendu à dautres classes.
Objectif : Identifier les classes grammaticales des mots.
Compétences : Savoir classer les mots selon la nomenclature grammaticale et être capable didentifier dans un texte la classe dun mot.
Démarche :
Les activités seffectuent tout au long de lannée soit lors de séances de grammaire spécifiques, intégrées dans une séquence dapprentissage, soit au fil dune lecture, lors dune séance décrochée.
Procédures et activités utilisées :
Manipulations orales des unités linguistiques selon les opérations suivantes :
Déplacer ou permuter (le verbe « déplacer » est employé pour indiquer une modification dans la phrase de la place dun mot ou dun groupe de mots; le verbe « permuter » est surtout employé pour souligner un changement réciproque de place. Le verbe « déplacer » reste le mot le plus employé)
Remplacer ou substituer
Etendre ou ajouter/augmenter
Réduire ou supprimer/effacer
Classer des mots, des phrases, des unités linguistiques à laide dun tableau-outil de mémorisation créé en classe (voir ci-dessous), puis formalisation des propriétés sur un affichage collectif qui évolue au fil de lannée. Les dictées à objectif(s), négociées ou réfléchies (une note pour préciser le protocole de ces dictées serait la bienvenue) servent à stabiliser et/ou évaluer les acquis, structurés par des exercices de systématisation.
Déroulement des séances :
Préalables : toute affirmation devra être démontrée à laide de preuves (= des manipulations linguistiques).
Phase 1 : Rappel de lobjectif de la séance (Identifier les classes grammaticales des mots dans une phrase) et de la méthode (Classement, cest-à-dire, regrouper des éléments qui ont les mêmes propriétés).
Support : Une phrase extraite dun texte, proposée par un élève ou choisie par lenseignant.
Phase 2 : déroulement
Les élèves classent individuellement sur leur cahier les mots proposés et les étiquètent en justifiant leur classement.
Mise en commun des recherches dans des groupes de 4 élèves. Ils doivent produire un tableau commun. Une colonne « Je ne sais pas » est prévue en cas de désaccord ou dincertitude.
Phase 3 : Synthèse collective. Les affiches sont comparées : les propositions communes sont validées, les différences discutées et justifiées à laide des manipulations orales évoquées ci-dessus.
LA CLASSE GRAMMATICALE DES MOTS
VARIABLES INVARIABLES
Il est toujours devant un nom et saccorde avec lui.
Déterminant
Ex : Un berger vivait avec ses moutons.Elles introduisent souvent un GN complément et forment avec lui un groupe que lon peut encadrer par « cest
que »
Prépositions
Ex : Elle lamène chez le boulanger.
Il désigne un être, une chose ou une idée
Nom commun (variable)
Nom propre (invariable)
Ex : La Seine est un des fleuves français.Ils portent sur un élément de la phrase (verbe, adjectif, autre adverbe) ou la phrase tout entière ; on peut les supprimer sans que la phrase devienne agrammaticale)
Adverbes
Ex : Il savourait encore sa vengeance.
Il caractérise le nom et saccorde avec lui
Adjectif
Ex : Les nouvelles sont des récits brefs.Elles joignent deux mots ou groupes de mots ou deux propositions
Conjonctions de coordination
Ex : Elle ne lui fit un serment et une promesse.Il désigne une action ou un état , se conjugue (reçoit les marques de temps et de personnes)
Verbe
Ex : Sébastien riait fort.Elles réunissent une proposition principale avec une proposition subordonnée
Conjonctions de subordination
Ex ; Quand elle rentre, elle fait ses devoirs.Il remplace (cest-à-dire il a les mêmes fonctions que le groupe du nom) un nom
Pronom
Ex : Elle lui donne du pain. /
La boulangère donne du pain aux oiseaux. Elles traduisent des bruits, expriment des émotions.
Onomatopées (et interjections)
Ex : Boum ! Elle tomba.
« Oh ! » Sécria-t-il.
Limites de cet outil qui reste un point de départ avant toute manipulation linguistique
La limite la plus évidente repose sur un étiquetage fragmenté des mots. La notion de groupes napparaît pas. Elle devra être systématisée par les séances de manipulation.
De même, une liste plus exhaustive devra être donnée aux élèves pour compléter certaines classes de mots, notamment celle des conjonctions de coordination.
Dans la partie « mots variables », matérialisée par les vagues :
Déterminant : un nom nest pas toujours précédé dun déterminant. Ex : Les noms propres, ce que le tableau ne distingue pas suffisamment et qui devra être complété au fur et à mesure des séances sur les affiches et sur les cahiers. De même, beaucoup de constructions prépositionnelles sont sans déterminant : « avec courage, sans force, par mégarde », etc . Cest important de le signaler pour lapprentissage des langues.
Nom : la distinction non propre/non commun avec les propriétés de chacun est à prévoir (voir ci-dessous).
Adjectif : ladjectif verbal et la forme adjective du participe passé ont les propriétés morphologiques de ladjectif : ils sont donc classés ensemble. En revanche, le participe présent et le participe passé sont deux formes (simple et composé) du verbe à un mode impersonnel).
Verbe : lentrée sémantique doit être rapidement remplacée par une entrée morphologique (modifications de mode/temps/personnes) et syntaxique (lien de dépendance avec le sujet, constructions avec ou sans complément, encadrement par la négation) pour aboutir à la notion de groupe verbal.
Pronom : il ne « remplace » pas toujours un nom. Il peut aussi remplacer un groupe nominal, un adjectif, un adverbe, un infinitif, une proposition et même une phrase. Les pronoms relatifs ou interrogatifs ne sont pas différenciés des pronoms personnels.
NB : La notion de groupe nominal doit être affinée pour montrer que le nom est le noyau du groupe et quil nest pas obligatoirement constitué dun adjectif mais peut-être complété par une proposition subordonnée relative (ce que le tableau ne permet pas dinsérer) ; mais il ne sagit plus alors dune classe de mot ; la même remarque est vraie pour le groupe prépositionnel complément du nom. Il faudrait alors un tableau complémentaire indiquant les équivalents dans une phrase donnée de chaque classe de mots : on serait alors clairement dans la syntaxe et il faudrait prendre en compte la fonction.
La suppression reste la manipulation la plus pertinente pour démontrer limportance du nom dans ce groupe. à condition de préciser que la suppression ne maintient pas la valeur référentielle du GN : « le cheval de Troie » (pas nimporte quel cheval)/ « le cheval » (connu de moi mais pas nécessairement indentifiable par le destinataire).
Dans la partie « mots invariables », matérialisée par une stabilité du trait et dont les initiales de chaque catégorie forment le mot PACCO, facilement mémorisables pour les élèves:
Prépositions : une préposition nintroduit pas nécessairement un GN complément (ex : les COD). Mélange de classe et fonction.
Adverbes : quand ladverbe modifie le verbe, il est mobile dans les limites du groupe verbal, ce ne sont pas les mêmes adverbes qui peuvent être détachés : adverbe à valeur circonstancielle, modalisateurs de lénoncé ou de lénonciation.
Conjonctions de coordination : elles peuvent relier deux propositions indépendantes ou subordonnées).
Conjonctions de subordination : le problème du « que » nest pas mentionné. ( « que » peut avoir une fonction dans la subordonnée (pronom relatif) ou ne pas en avoir (conjonction) . En indépendante, « que » peut aussi être pronom interrogatif ou adverbe).
Onomatopées : elles sont confondues avec les interjections.
Rappel des principales propriétés des classes de mots
I) Identification et classement du nom
Distinction nom commun et nom propre à partir de leurs points communs et de leurs différences
Nom communNom proprePoint(s) commun(s)Il désigne.
Il est le noyau dun GN et peut être remplacé par un pronom (de 3e personne)Il désigne toujours un élément précis.
Il peut être remplacé par un pronom (Pierre = il)Différence(s)Il est variable.
Il na pas de majuscule au sein dun GNIl est invariable.
Il a toujours une majuscule.Questions particulières (attention aux fausses évidences)Il est en principe lié à un déterminant qui le précède mais : « une chambre avec salle de bain » ou la morphologie ou étude de la forme »En principe, il na pas de déterminant mais : « la Seine ».
Les propriétés du nom commun :
Entrée sémantique
(le sens)Entrée syntaxique
(en lien avec dautres mots)Entrée morphologique
(lorthographe ou la relation oral-écrit)1er niveauLa dénomination : le nom peut désigner une personne, un objet, une action, une qualité
Liaison déterminant/nom commun et son accord :
« le garçon » / « les garçons »Le nom a un genre, il varie en nombre et il oblige le déterminant et ladjectif à saccorder (genre et nombre).2e niveauOn peut distinguer 2 GN différents si on ajoute les expansions au nom = deux manières de désigner un même référent (« Un garçon de onze ans »/ « Un garçon qui entre en sixième ») ou deux référents différents (« Le petit garçon » et « le grand garçon ».)Notion de GN déterminante car on ne peut envisager le GN sans lexpansion/ la réduction et accord.
(NB : la réduction est lopération inverse de lexpansion, laccord se communique au déterminant, à ladjectif et dans le cas de la relative en « qui », sujet, au verbe de la relative. Exemples : « Lenfant court »/ « Les jeunes enfants courent »/ « Les jeunes enfants qui courent sont en maternelle ». Impact du genre et du nombre sur les expansions en distinguant : adjectif (« Les grands chiens »), la relative (« Les chiens qui jouent ») du groupe prépositionnel (« Les chiens du voisin »).
II) Les propriétés de ladjectif
Entrés sémantique
(le sens)Entrée syntaxique
(en lien avec dautres mots)Entrée morphologique
(lorthographe ou la relation oral-écrit)Donne des précisions sur ce que désigne le nom : il peut être obligatoire sur le plan du sens : « Il est de bonne humeur »Lien de dépendance avec le nom épithète (dans le GN) ou attribut (dans le GV) : possibilité de le supprimer quand il est épithète sans que la phrase devienne agrammaticale)Conséquence du lien avec le nom : accord en genre et en nombre avec le nom.
III) Les propriétés du verbe
Entrée sémantique
(le sens)Entrée syntaxique
(en lien avec dautres mots)Entrée morphologique
(lorthographe ou la relation oral-écrit)1er niveauLopposition action/ état ne suffit pas à un repérage précis des verbes : des noms ou des adjectifs ont les mêmes propriétés).Lien de dépendance avec le sujet (le verbe reçoit les marques liées aux personnes)
Les différentes constructions avec ou sans complément.
La position de la négation.
Les modifications qui peuvent laffecter, notamment le mode, temps et la personne : la difficulté de cette classe grammaticale est due au nombre des variations possibles)2e niveauTravailler le lien sens et syntaxe à partir des constructions des verbes : « pousser » = transitif (exercer une pression physique (pousser une voiture) ou morale (inciter à), « pousser » = intransitif (croître).Possibilité danalyser avec précision les parties (morphèmes) du verbe conjugué = « nous man-i-ons » (mang = radical qui porte le sens du verbe/ i = imparfait / ons = la marque du « nous »).Analyse des compléments essentiels, à distinguer des non essentiels, supprimables et déplaçables) puis définition syntaxique du groupe verbal selon :
- le nombre de compléments (0, 1 ou 2) : « Les enfants courent »/ « Les enfants courent dans la cour », etc
;
- la construction de ces compléments (directe ou indirecte) : « Il donne la main à son ami » ;
- le sens de ces compléments (objet, destinataire ou circonstanciel) : « Il pèse trois grammes » / »Pierre va à Paris ».
IV) Les propriétés du déterminant :
Entrée sémantique
(le sens)Entrée syntaxique
(en lien avec dautres mots)Entrée morphologique
(lorthographe ou la relation oral-écrit)1er niveauLe lien avec le nom commun
Il se trouve avant ou après le nom mais pas toujours à côté du nom : « Le bel objet »/ « Le bel objet fragile »/ « Lobjet est fragile »/ « Fragile, cet objet lest sûrement ». Accord avec le nom en genre et nombre.2e niveauDifférencier et classer les déterminants et analyser limpact sémantique (« le chien »/ « ce chien »/ « mon chien »
)
Différencier les déterminants définis ou indéfinis (combinables entre eux = un certain garçon), démonstratifs, possessifs, numéraux, interrogatifs, négatifs (analyser limpact sémantique)On peut parfois avoir deux déterminants qui se suivent devant un nom : « tous les enfants sont sages ».Dans des situations particulières (noms commençant par une voyelle) et pour des questions phonologiques, le déterminant ne saccorde pas en genre : « son armoire ».
V) Les propriétés du pronom :
Entrée sémantique
(le sens)Entrée syntaxique
(en lien avec dautres mots)Entrée morphologique
(lorthographe ou la relation oral-écrit)Remplace un nom (ou un GN) = il est possible davoir plusieurs pronoms à la suite : « Je lui en donne » (dans le cas des pronoms personnels qui se placent avant le verbe)Respect du genre et du nombre du nom. Remplacé parfois par des pronoms qui possèdent deux genres (« lui », « leur », « mon »: « Paul voit Isabelle, il lui donne une rose »).Le pronom peut représenter également dautres catégories (un GN, un adjectif, un adverbe, un infinitif, une proposition, une phrase).
Exemple de progression pour identifier le verbe à laide de ses propriétés
CM2 : identifier le verbe à laide de ses valeurs sémantiques et de ses variations morphologiques (temps/personnes) en menant conjointement lapprentissage des conjugaisons ; laccord sujet/verbe.
6e/5e : identifier le verbe à laide des variations syntaxiques : verbes avec des compléments (selon leur nature : exemple de lattribut), sans complément, des adverbes modifiant le verbe) pour asseoir la notion de groupe verbal ; laccord sujet/verbe aux temps simples et composés (accord du participe passé) ; mémoriser les conjugaisons au programme en dégageant les règles dengendrement qui permettent de cerner les analogies (régularités orthographiques liées aux personnes, aux temps
).
Séance sur le verbe de niveau CM2-6e
Phase 1 : Objectif : se servir du contexte pour repérer un verbe.
Support : « Monsieur Lune et ses souris ».
Consigne : Lire le texte et distinguer les verbes des autres mots.
Monsieur Lune élève des souris quil dresse pour un numéro de cirque. Pour préparer la piste, il trace à la craie un chemin sur le sol de la cour. Il enfonce une pointe et la tord, place des obstacles ou des bouts de fromage, noue un fil, bouche un trou, colle des marques.
Au départ, chaque souris est à sa place. Il pointe du doigt lanimal qui doit commencer. A voix basse, il commande :
« Ferme la porte ! Marche plus vite ! Cours ! Attention à lescalier, une marche, deux. Cest bien. Maintenant, vas-y, danse et souris en regardant le public. »
A sa meilleure élève, il réserve un numéro difficile. La souris porte une bille. Il la menace :
« Si tu la lâches, je te livre au chat ! » Mais la bestiole avec sa charge sur le dos suit la trace jusquà la fin ; puis, elle la lance dans une coupe. Elle salue et esquisse une petite danse.
Ravi, M. Lune la récompense tout de suite. Il coupe un morceau de pain, le beurre généreusement, ajoute même un peu de bon miel de sa réserve.
Phase 2 : déroulement
Classer les verbes en les distinguant de leurs homographes.
La difficulté pour les élèves sera de distinguer les verbes (en gras dans le texte) de leurs homographes nominaux (soulignés dans le texte).
Pour effectuer ce classement, les élèves sont obligés de prendre en compte le contexte et de procéder aux manipulations suivantes pour justifier leur classement:
changement de temps ou de personne pour les verbes
ajout dun pronom personnel sujet devant les homographes verbaux
ajout ou changement du déterminant pour les homographes nominaux.
Difficultés quant aux prises de repères habituelles pour « le beurre », « la lance » (en italiques dans le texte) car les pronoms personnels objets sintercalent entre le sujet et le verbe et lui donnent une apparence de nom.
Phase 3 : mise en commun et prolongements
Proposer une liste dhomographes : « écrit », « souffle », « vide », « calme », « grille », « caresse », « gifle », « claque », « interdit », « lutte », « dispute »
Demander à la moitié de la classe décrire un texte dans lequel tous ces mots seront des noms et à lautre moitié décrire un texte dans lequel tous ces mots seront des verbes.
En 6e : demander décrire un texte dans lequel tous ces mots apparaîtront une fois comme nom et une fois comme verbe.
Séance sur le verbe niveau 5e
Phase 1 : Objectif : distinguer voix passive et passé composé.
Support : Une phrase extraite dun texte.
Consigne : relever les verbes du texte ci-dessous. Classer ces verbes selon le temps et la voix (active/passive).
Les épaisses guirlandes de houx et de gui ont été installées (1) dans le château et sont accrochées (2) le long des couloirs, de mystérieuses lumières brillent (3) à lintérieur de chaque armure et la grande salle est remplie (4) de ses douze sapins habituels qui ont revêtu (5) leurs étoiles dor.
Daprès J.K. Rowling, Harry Potter et le prisonnier dAzkaban.
Phase 2 : déroulement
Verbes relevés : ont été installées, sont accrochées, brillent, est remplie, ont revêtu.
Classement attendu :
Voix activeVoix passiveJe ne sais pasPrésentPassé composéPrésentPassé composéBrillent
Ont revêtuSont accrochées Ont été installées
Phase 3 : Synthèse collective.
Manipulations possibles pour justifier ce classement :
(1) Les épaisses guirlandes de houx et de gui sont installées par les domestiques.
Les domestiques ont installé les épaisses guirlandes de houx et de gui.
Les domestiques installent les épaisses guirlandes de houx et de gui.
(2) Les épaisses guirlandes de houx et de gui sont accrochées par les domestiques.
Les domestiques ont accroché les épaisses guirlandes de houx et de gui.
Les domestiques accrochent les épaisses guirlandes de houx et de gui.
(3) De mystérieuses lumières brillent/ont brillé/*sont brillées, *ont été brillées.
(4) La grande salle est remplie de ses douze sapins habituels.
La grande salle *a rempli de ses douze sapins habituels.
Quels sont les sujets possibles ?
un coup de baguette magique
un domestique
la grande salle
Quest-ce qui manque pour que la phrase que vous avez trouvée soit complète ?
La grande salle est remplie de ses douze sapins habituels par les domestiques.
Les domestiques ont rempli la grande salle de ses douze sapins habituels.
Les domestiques remplissent la grande salle de ses douze sapins habituels.
(5) [Les sapins] ont revêtu leurs étoiles dor.
Les sapins revêtent leurs étoiles dor.
Les sapins sont revêtus *par leurs étoiles dor. (« leurs étoiles dor » nest pas agentif)
Ils sont revêtus de leurs étoiles dor par les enfants/ les domestiques/ un coup de baguette magique
)
La voix passive dun verbe se forme avec lauxiliaire « être » et le participe passé du verbe.
Pour savoir si un verbe est à la voix passive ou à la voix active, et est notamment conjugué au passé composé, on vérifie si :
le verbe se forme aux temps composés avec lauxiliaire » avoir » et non lauxiliaire « être ». Pour cela, on met le verbe à linfinitif et lon cherche si la forme « auxiliaire avoir + forme adjective du participe passé » se rencontre en français. NB : Grâce à cette formulation, on décontextualise la manipulation pour éviter les problèmes vus plus haut).
le verbe admet un COD (suggérer aussi de le vérifier sur linfinitif) ;
pour former une phrase passive à partir dune phrase active, il est aussi possible de déplacer le sujet de la phrase active et de le positionner après le verbe, à la place dun complément en lintroduisant par la préposition « par »;
pour former une phrase active à partir dune phrase passive, il est possible dajouter un complément dit « dagent » introduit par la préposition « par » qui devient le sujet de la phrase active ;
NB : Les phrases passives les plus nombreuses sont les phrases passives sans agent.
Je mappuie sur les travaux du Groupe opérationnel départemental Maîtrise de la langue de lInspection académique de lEssonne. Et notamment sur « Maîtrise du langage et de la langue française », numéro 5 de juin 2007.
Le tableau proposé est un outil pour la mémorisation mais doit être exploité en prenant bien conscience de ses limites, énoncées plus bas. Par ailleurs, ce tableau sest avéré très utile pour aider les élèves dyslexiques (de 5e et de 6e) à restituer des notions très abstraites pour eux. Il a été élaboré en collaboration et dans un esprit de continuité des apprentissages avec ma collègue, Laurence Nirrengarten, en charge des élèves dyslexiques de 6e.
Dictée à objectif(s) : lévaluation porte sur un ou plusieurs objectifs du type laccord du participe passé, la différence entre le pronom personnel « leur » et le déterminant « leur(s) ». Les autres erreurs ne sont pas évaluées.
La dictée négociée, comme la dictée réfléchie, sont des exercices qui font appel à une réflexion collective. Dans le premier cas, les élèves émettent des soutes sur lorthographe dun mot, dautres justifient lorthographe proposée. Enfin, la dictée réfléchie consiste à faire rappeler la règle de grammaire ou dorthographe sous-jacente permettant dorthographier ou daccorder correctement un mot. Ces exercices permettent de développer chez les élèves une posture réflexive.
Cette entrée sémantique du verbe est pertinente pour assurer une liaison avec le CM2 mais se révèle rapidement imprécise : la manipulation syntaxique devra rapidement être introduite.
Pour identifier une conjonction de subordination, il est nécessaire didentifier la principale et la subordonnée, ce qui produit ici un raisonnement circulaire. La conjonction de subordination ne fera donc lobjet dune reconnaissance plus stable après un travail danalyse permettant de définir une principale dune subordonnée.
Le verbe « remplacer » na pas ici de sens anaphorique.
Lonomatopée nexprime pas un sentiment en soi ; cest la modalité de la phrase exclamative qui le fait.
(lambiguïté du verbe « remplacer » est redoutable : si « remplacer » veut dire « avoir les mêmes fonctions », alors on peut dire que tous les pronoms remplacent le groupe nominal et il y a donc lieu de traiter les pronoms relatifs ou interrogatifs comme les autres. Si en revanche « remplacer » signifie « reprend une source sémantique généralement présente dans le contexte antérieur ou dans lesprit du destinataire », alors la définition ne convient que pour les pronoms représentants ou anaphoriques).
Tableaux qui sappuient sur les travaux du Groupe opérationnel départemental Maîtrise de la langue, déjà cités. Les définitions et la distinction en niveaux danalyse sont reprises par souci de continuité école-collège
Ce texte est extrait dexercices proposés par Michel Charolles notamment dans son article « Sur le problème de la cohérence verbale », Cahiers du CRELEF, 1977a.
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