Programmes d'enseignement du cycle des apprentissages ...
La fréquentation et l'utilisation régulières des outils numériques au cycle 2, dans
..... ou transcrire sans erreur, depuis des supports variés (livre, tableau, affiche?)
.... de lui ; sujet composé d'un groupe nominal comportant au plus un adjectif). ....
variété de formes, suivies de l'examen collectif des problèmes d'orthographe ...
part of the document
trangères ou régionales)
LIENHYPERTEXTE \l "artistiques" ENSEIGNEMENTS ARTISTIQUES
LIENHYPERTEXTE \l "arts_pla" Arts plastiques
LIENHYPERTEXTE \l "musique" Éducation musicale
LIENHYPERTEXTE \l "EPS" ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE
LIENHYPERTEXTE \l "EMC" ENSEIGNEMENT MORAL ET CIVIQUE
LIENHYPERTEXTE \l "questionner_monde" QUESTIONNER LE MONDE
LIENHYPERTEXTE \l "vivant" Questionner le monde du vivant, de la matière et des objets
LIENHYPERTEXTE \l "espace" Questionner lespace et le temps
LIENHYPERTEXTE \l "monde" Explorer les organisations du monde
LIENHYPERTEXTE \l "maths" MATHEMATIQUES
LIENHYPERTEXTE \l "nombres_calcul" Nombres et calculs
LIENHYPERTEXTE \l "grandeurs" Grandeurs et mesures
LIENHYPERTEXTE \l "geometrie" Espace et géométrie
Volet 1 : Les spécificités du cycle des apprentissages fondamentaux (cycle 2)
Apprendre à lécole, cest interroger le monde. Cest aussi acquérir des langages spécifiques, acquisitions pour lesquelles le simple fait de grandir ne suffit pas. Le cycle 2 couvre désormais la période du CP au CE2, offrant ainsi la durée et la cohérence nécessaires pour des apprentissages progressifs et exigeants. Au cycle 2, tous les enseignements interrogent le monde. La maitrise des langages, et notamment de la langue française, est la priorité.
Au cycle 2, les élèves ont le temps dapprendre. Les enfants qui arrivent au cycle 2 sont très différents entre eux. Ils ont grandi et ont appris dans des contextes familiaux et scolaires divers qui influencent fortement les apprentissages et leur rythme. La classe sorganise donc autour de reprises constantes des connaissances en cours dacquisition et si les élèves apprennent ensemble, cest de façon progressive et chacun à son rythme. Il sagit de prendre en compte les besoins éducatifs particuliers de certains élèves (élèves allophones nouvellement arrivés, en situation de handicap, éprouvant des difficultés importantes à entrer dans lécrit, entrant nouvellement à lécole, etc.) qui nécessitent des aménagements pédagogiques appropriés.
Au cycle 2, le sens et lautomatisation se construisent simultanément. La compréhension est indispensable à lélaboration de savoirs solides que les élèves pourront réinvestir et lautomatisation de certains savoir-faire est le moyen de libérer des ressources cognitives pour quils puissent accéder à des opérations plus élaborées et à la compréhension. Tous les enseignements sont concernés. En mathématiques par exemple, comprendre les différentes opérations est indispensable à lélaboration de ces savoirs que les élèves réinvestissent. En parallèle, des connaissances immédiatement disponibles (comme les résultats des tables de multiplication) améliorent considérablement les capacités de « calcul intelligent », où les élèves comprennent ce quils font et pourquoi ils le font. En questionnement du monde, la construction des repères temporels répond à la même logique : leur compréhension liée à un apprentissage explicite permet progressivement de les utiliser spontanément.
Au cycle 2, la langue française constitue lobjet dapprentissage central. La construction du sens et lautomatisation constituent deux dimensions nécessaires à la maitrise de la langue. La maitrise du fonctionnement du code phonographique, qui va des sons vers les lettres et réciproquement, constitue un enjeu essentiel de lapprentissage du français au cycle 2. Cependant, lapprentissage de la lecture nécessite aussi de comprendre des textes narratifs ou documentaires, de commencer à interpréter et à apprécier des textes, en comprenant ce qui parfois nest pas tout à fait explicite. Cet apprentissage est conduit en écriture et en lecture de façon simultanée et complémentaire.
La place centrale donnée à la langue française ne sacquiert pas au détriment des autres apprentissages. Bien au contraire, la langue est aussi un outil au service de tous les apprentissages du cycle dans des champs qui ont chacun leur langage. Sapproprier un champ dapprentissage, cest pouvoir repérer puis utiliser peu à peu des vocabulaires spécifiques. Ce repérage débute au cycle 2, se poursuit et sintensifie dans les cycles suivants. La polyvalence des professeurs permet de privilégier des situations de transversalité, avec des retours réguliers sur les apprentissages fondamentaux. Elle permet délaborer des projets où les élèves semparent de la langue française comme outil de communication, avec de véritables destinataires, en rendant compte de visites, d'expériences, de recherches. La langue est un moyen pour donner plus de sens aux apprentissages, puisquelle construit du lien entre les différents enseignements et permet dintégrer dans le langage des expériences vécues.
Au cycle 2, on ne cesse darticuler le concret et labstrait. Observer et agir sur le réel, manipuler, expérimenter, toutes ces activités mènent à la représentation, quelle soit analogique (dessins, images, schématisations) ou symbolique, abstraite (nombres, concepts). Le lien entre familiarisation pratique et élaboration conceptuelle est toujours à construire et reconstruire, dans les deux sens.
Au cycle 2, loral et lécrit sont en décalage important. Ce quun élève est capable de comprendre et de produire à loral est dun niveau très supérieur à ce quil est capable de comprendre et de produire à l'écrit. Mais loral et lécrit sont très liés, et au cours du cycle 2, les élèves ont accès à lécrit structuré, en production et lecture-compréhension. Dans tous les enseignements, les élèves apprennent que parler ou écrire, cest à la fois traduire ce quon pense et respecter des règles, cest être libre sur le fond et contraint sur la forme. Ce décalage entre oral et écrit est particulièrement important dans lapprentissage des langues vivantes. Le cycle 2 contribue à mettre en place les jalons en vue dun premier développement de la compétence des élèves dans plusieurs langues, dabord à loral. L'enseignement et lapprentissage d'une langue vivante, étrangère ou régionale, doivent mettre les élèves en position de s'exercer dans la langue, de réfléchir sur la langue et sur les processus et stratégies quils mobilisent en situation. Le travail sur la langue et celui sur la culture sont indissociables.
Au cycle 2, les connaissances intuitives tiennent encore une place centrale. En dehors de lécole, dans leurs familles ou ailleurs, les enfants acquièrent des connaissances dans de nombreux domaines : social (règles, conventions, usages), physique (connaissance de son corps, des mouvements), de la langue orale et de la culture. Ces connaissances préalables à lenseignement, acquises de façon implicite, sont utilisées comme fondements des apprentissages explicites. Elles sont au cur des situations de prise de conscience, où lélève se met à comprendre ce quil savait faire sans y réfléchir et où il utilise ses connaissances intuitives comme ressources pour contrôler et évaluer sa propre action (par ex. juger si une forme verbale est correcte, appréhender une quantité, raisonner logiquement).
Au cycle 2, on apprend à réaliser les activités scolaires fondamentales que lon retrouve dans plusieurs enseignements et quon retrouvera tout au cours de la scolarité : résoudre un problème, comprendre un document, rédiger un texte, créer ou concevoir un objet. Les liens entre ces diverses activités scolaires fondamentales seront mis en évidence par les professeurs qui souligneront les analogies entre les objets détude (par exemple, résoudre un problème mathématique / mettre en uvre une démarche dinvestigation en sciences / comprendre et interpréter un texte en français / recevoir une uvre en arts) pour mettre en évidence les éléments semblables et les différences. Sans une prise en main de ce travail par les professeurs, seuls quelques élèves découvrent par eux-mêmes les modes opératoires de ces activités scolaires fondamentales et les relations qui les caractérisent.
Au cycle 2, on justifie de façon rationnelle. Les élèves, dans le contexte dune activité, savent non seulement la réaliser mais expliquer pourquoi ils lont réalisée de telle manière. Ils apprennent à justifier leurs réponses et leurs démarches en utilisant le registre de la raison, de façon spécifique aux enseignements : on ne justifie pas de la même manière le résultat dun calcul, la compréhension dun texte, lappréciation dune uvre ou lobservation dun phénomène naturel. Peu à peu, cette activité rationnelle permet aux élèves de mettre en doute, de critiquer ce quils ont fait, mais aussi dapprécier ce qui a été fait par autrui.
Léducation aux médias et à linformation permet de préparer lexercice du jugement et de développer lesprit critique.
Volet 2 : Contributions essentielles des différents enseignements au socle commun
Domaine 1
Les langages pour penser et communiquerComprendre, sexprimer en utilisant la langue française à loral et à lécrit
Au cycle 2, lapprentissage de la langue française sexerce à loral, en lecture et en écriture. Lacquisition dune aisance à loral, laccès à la langue écrite en réception et en production saccompagnent de létude du fonctionnement de la langue et permettent de produire des énoncés oraux maitrisés, des écrits simples, organisés, ponctués, de plus en plus complexes et de commencer à exercer une vigilance orthographique.
Tous les enseignements concourent à la maitrise de la langue. Toutefois, « Questionner le monde », les arts plastiques comme léducation musicale, en proposant de sintéresser à des phénomènes naturels, des formes et des représentations variées, fournissent loccasion de les décrire, de les comparer, et de commencer à manipuler, à loral comme à lécrit, des formes dexpression et un lexique spécifiques.
Comprendre, sexprimer en utilisant une langue étrangère et le cas échéant une langue régionale
Le cycle 2 est le point de départ de lenseignement des langues étrangères et régionales qui doit faire acquérir aux élèves le niveau A1 des compétences langagières orales (écouter/prendre part à une conversation/sexprimer oralement en continu) du Cadre Européen Commun de Référence pour les langues (CECRL).
En français, le rapprochement avec la langue vivante étudiée en classe permet de mieux ancrer la représentation du système linguistique : comparaisons occasionnelles avec le français, sur les mots, lordre des mots, la prononciation. La rencontre avec la littérature est aussi un moyen de donner toute leur place aux apprentissages culturels, en utilisant la langue étrangère ou régionale aussi bien que le français (albums bilingues
). Le travail dans plusieurs autres enseignements, en particulier léducation musicale ou encore léducation physique et sportive, contribue à sensibiliser les élèves à la dimension culturelle.
Comprendre, sexprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques
Les mathématiques participent à lacquisition des langages scientifiques : compréhension du système de numération, pratique du calcul, connaissance des grandeurs. Les représentations symboliques transcrivent lobservation, lexploration et le questionnement des objets et de la réalité du monde.
Dans lenseignement « Questionner le monde », les activités de manipulation, de mesures, de calcul, à partir dexpériences simples utilisent pleinement les langages scientifiques. La familiarisation avec un lexique approprié et précis, permet la lecture, lexploitation et la communication de résultats à partir de représentations variées dobjets, de phénomènes et dexpériences simples (tableaux, graphiques simples, cartes, schémas, frises chronologiques
).
Léducation physique et sportive permet de mettre en relation lespace vécu et lespace représenté : dans les activités dorientation en lien avec la géométrie (repérage dans lespace, sur un quadrillage, déplacements) ; dans les activités dathlétisme où sont convoqués les grandeurs et les mesures, et des calculs divers sur les longueurs, les durées, ou dans les jeux collectifs (calculs de résultats, scores) etc.
Comprendre, sexprimer en utilisant les langages des arts et du corps
Tous les enseignements concourent à développer les capacités à sexprimer et à communiquer. Linitiation à différentes formes de langages favorise les interactions sociales : en français, pour comprendre et produire des messages oraux ; en arts plastiques et en éducation musicale, pour réaliser une production, la présenter, sexprimer sur sa propre production, celle de ses pairs, sur lart, comparer quelques uvres darts plastiques ou musicales, exprimer ses émotions ; en éducation physique et sportive, notamment dans le cadre du développement des activités à visée artistique et esthétique, pour sexprimer et communiquer, en reproduisant ou en créant des actions, en les proposant à voir, en donnant son avis.
Domaine 2
Les méthodes et outils pour apprendreTous les enseignements concourent à développer les compétences méthodologiques pour améliorer lefficacité des apprentissages et favoriser la réussite de tous les élèves. Savoir apprendre une leçon ou une poésie, utiliser des écrits intermédiaires, relire un texte, une consigne, utiliser des outils de référence, fréquenter des bibliothèques et des centres de documentation pour rechercher de linformation, utiliser lordinateur
sont autant de pratiques à acquérir pour permettre de mieux organiser son travail. Coopérer et réaliser des projets convoquent tous les enseignements. La démarche de projet développe la capacité à collaborer, à coopérer avec le groupe en utilisant des outils divers pour aboutir à une production. Le Parcours dÉducation Artistique et Culturelle (PEAC) qui se développe tout au long de la scolarité permet des croisements disciplinaires, notamment ceux liés au corps (danse en lien avec léducation physique et sportive, théâtre en lien avec le français). Dans tous les enseignements, et en particulier dans le champ « Questionner le monde », la familiarisation aux techniques de linformation et de la communication contribue à développer les capacités à rechercher linformation, à la partager, à développer les premières explicitations et argumentations et à porter un jugement critique. En français, extraire des informations dun texte, dune ressource documentaire permet de répondre aux interrogations, aux besoins, aux curiosités ; la familiarisation avec quelques logiciels (traitement de texte avec correcteur orthographique, dispositif d'écriture collaborative
) aide à rédiger et à se relire. En mathématiques, mémoriser, utiliser des outils de référence, essayer, proposer une réponse, argumenter, vérifier sont des composantes de la résolution de problèmes simples de la vie quotidienne. En langues vivantes étrangères et régionales, utiliser des supports écrits ou multimédia, papiers ou numériques, culturellement identifiables développe le gout des échanges. Les activités découte et de production se nourrissent des dispositifs et réseaux numériques. Les arts plastiques et léducation musicale tirent profit des recherches sur internet dans le cadre du travail sur limage, de la recherche dinformations pour créer et représenter et de la manipulation dobjets sonores. La fréquentation et lutilisation régulières des outils numériques au cycle 2, dans tous les enseignements, permet de découvrir les règles de communication numérique et de commencer à en mesurer les limites et les risques.
Domaine 3
La formation de la personne et du citoyenLaccès à des valeurs morales, civiques et sociales se fait à partir de situations concrètes, de confrontations avec la diversité des textes et des uvres dans tous les enseignements et plus particulièrement dans lenseignement moral et civique.
Cet enseignement vise à faire comprendre pourquoi et comment sont élaborées les règles, à en acquérir le sens, à connaitre le droit dans et hors de lécole. Confronté à des dilemmes moraux simples, à des exemples de préjugés, à des réflexions sur la justice et linjustice, lélève est sensibilisé à une culture du jugement moral : par le débat, largumentation, linterrogation raisonnée, lélève acquiert la capacité démettre un point de vue personnel, dexprimer ses sentiments, ses opinions, daccéder à une réflexion critique, de formuler et de justifier des jugements. Il apprend à différencier son intérêt particulier de lintérêt général. Il est sensibilisé à un usage responsable du numérique.
Dans le cadre de lenseignement « Questionner le monde », les élèves commencent à acquérir une conscience citoyenne en apprenant le respect des engagements envers soi et autrui, en adoptant une attitude raisonnée fondée sur la connaissance, en développant un comportement responsable vis-à-vis de lenvironnement et de la santé. Lexpression de leurs sentiments et de leurs émotions, leur régulation, la confrontation de leurs perceptions à celles des autres sappuient également sur lensemble des activités artistiques, sur lenseignement du français et de léducation physique et sportive. Ces enseignements nourrissent les gouts et les capacités expressives, fixent les règles et les exigences dune production individuelle ou collective, éduquent aux codes de communication et dexpression, aident à acquérir le respect de soi et des autres, affutent lesprit critique. Ils permettent aux élèves de donner leur avis, didentifier et de remplir des rôles et des statuts différents dans les situations proposées ; ils saccompagnent de lapprentissage dun lexique où les notions de droits et de devoirs, de protection, de liberté, de justice, de respect et de laïcité sont définies et construites. Débattre, argumenter rationnellement, émettre des conjectures et des réfutations simples, sinterroger sur les objets de la connaissance, commencer à résoudre des problèmes notamment en mathématiques en formulant et en justifiant ses choix développent le jugement et la confiance en soi.
Les langues vivantes étrangères et régionales participent à la construction de la confiance en soi lorsque la prise de parole est accompagnée, étayée et respectée. Cet enseignement permet lacceptation de lautre et alimente lacquisition progressive de lautonomie.
Tous les enseignements concourent à développer le sens de lengagement et de linitiative, principalement dans la mise en uvre de projets individuels et collectifs, avec ses pairs ou avec dautres partenaires.
Domaine 4
Les systèmes naturels et les systèmes techniques« Questionner le monde » constitue lenseignement privilégié pour formuler des questions, émettre des suppositions, imaginer des dispositifs dexploration et proposer des réponses. Par lobservation fine du réel dans trois domaines, le vivant, la matière et les objets, la démarche dinvestigation permet daccéder à la connaissance de quelques caractéristiques du monde vivant, à lobservation et à la description de quelques phénomènes naturels et à la compréhension des fonctions et des fonctionnements dobjets simples.
Différentes formes de raisonnement commencent à être mobilisées (par analogie, par déduction logique, par inférence
) en fonction des besoins. Étayé par le professeur, lélève sessaie à expérimenter, présenter la démarche suivie, expliquer, démontrer, exploiter et communiquer les résultats de mesures ou de recherches, la réponse au problème posé en utilisant un langage précis. Le discours produit est argumenté et prend appui sur des observations et des recherches et non sur des croyances. Cet enseignement développe une attitude raisonnée sur la connaissance, un comportement responsable vis-à-vis des autres, de lenvironnement, de sa santé à travers des gestes simples et lacquisition de quelques règles simples dhygiène relatives à la propreté, à lalimentation et au sommeil, la connaissance et lutilisation de règles de sécurité simples.
La pratique du calcul, lacquisition du sens des opérations et la résolution de problèmes élémentaires en mathématiques permettent lobservation, suscitent des questionnements et la recherche de réponses, donnent du sens aux notions abordées et participent à la compréhension de quelques éléments du monde.
Lenseignement des arts plastiques permet lui aussi daborder sous un angle différent les objets et la matière lors de la conception et de la réalisation dobjets. Limagination et la créativité sont convoquées lors de la modélisation de quelques objets dans la sphère artistique, culturelle ou esthétique ou dans la sphère technologique comme des circuits électriques simples, en se fondant sur lobservation et quelques connaissances scientifiques ou techniques de base.
Lenseignement moral et civique dans son volet culture de lengagement participe pleinement à la construction du futur citoyen dans le cadre de lécole et de la classe. Respecter ses engagements, travailler en autonomie et coopérer, simpliquer dans la vie de lécole et de la classe constituent les premiers principes de responsabilité individuelle et collective.
Domaine 5
Les représentations du monde et lactivité humaineLe travail mené au sein des enseignements artistiques dans une nécessaire complémentarité entre la réception et la production permet à lélève de commencer à comprendre les représentations du monde. Comprendre la diversité des représentations dans le temps et dans lespace à travers quelques uvres majeures du patrimoine et de la littérature de jeunesse adaptées au cycle 2 complète cette formation. Cette compréhension est favorisée lorsque les élèves utilisent leurs connaissances et leurs compétences lors de la réalisation dactions et de productions individuelles, collectives, plastiques et sonores, à visée expressive, esthétique ou acrobatique, lors de la conception et de la création dobjets dans des situations problématisées. Ils peuvent inventer des histoires en manipulant et en jouant de stéréotypes, produire des uvres en sinspirant de leurs expériences créatives, de techniques abordées en classe, duvres rencontrées.
Les enseignements « Questionner le monde », mathématiques et éducation physique et sportive mettent en place les notions despace et de temps. Se repérer dans son environnement proche, sorienter, se déplacer, le représenter, identifier les grands repères terrestres, construire des figures géométriques simples, situer des uvres dart dépoques différentes, effectuer des parcours et des déplacements lors dactivités physiques ou esthétiques, participent à linstallation des repères spatiaux. Les repères temporels aident à appréhender et apprendre les notions de continuité, de succession, dantériorité et de postériorité, de simultanéité. Commencer à repérer quelques évènements dans un temps long, prendre conscience de réalités ou dévènements du passé et du temps plus ou moins grand qui nous en sépare vise à une première approche de la chronologie. La répétition des évènements et lappréhension du temps qui passe permet une première approche des rythmes cycliques. Plus particulièrement, le champ « Questionner le monde » permet également de construire progressivement une culture commune, dans une société organisée, évoluant dans un temps et un espace donnés : découverte de lenvironnement proche et plus éloigné, étude de ces espaces et de leurs principales fonctions, comparaison de quelques modes de vie et mise en relation des choix de transformation et dadaptation aux milieux géographiques. Lenseignement des langues vivantes étrangères et régionales, dans sa dimension culturelle, contribue à faire comprendre dautres modes de vie.Volet 3 : les enseignements
Français
À lécole maternelle, les élèves ont développé des compétences dans lusage du langage oral et appris à parler ensemble, entendu des textes et appris à les comprendre, découvert la fonction de lécrit et commencé à en produire. Lacquisition de vocabulaire, la conscience phonologique et la découverte du principe alphabétique, lattention aux régularités de la langue et un premier entrainement aux gestes essentiels de lécriture leur ont donné des repères pour poursuivre les apprentissages en français.
Lenseignement du français consolide les compétences des élèves pour communiquer et vivre en société, structure chacun dans sa relation au monde et participe à la construction de soi ; il facilite lentrée dans tous les enseignements et leurs langages.
Lintégration du CE2 au cycle 2 doit permettre dassurer des compétences de base solides en lecture et en écriture pour tous les élèves. Durant ce cycle, un apprentissage explicite du français est organisé à raison de plusieurs séances chaque jour. Comme en maternelle, loral, travaillé dans une grande variété de situations scolaires, fait lobjet de séances denseignement spécifiques. Les activités de lecture et décriture sont quotidiennes et les relations entre elles permanentes. Afin de conduire chaque élève à une identification des mots sure et rapide, des activités systématiques permettent dinstaller et de perfectionner la maitrise du code alphabétique et la mémorisation des mots. Les démarches et stratégies permettant la compréhension des textes sont enseignées explicitement. Deux éléments sont particulièrement importants pour permettre aux élèves de progresser : la répétition, la régularité, voire la ritualisation dactivités langagières dune part, la clarification des objets dapprentissage et des enjeux cognitifs des tâches afin quils se représentent ce qui est attendu deux dautre part.
Pour létude de la langue, une approche progressive fondée sur lobservation et la manipulation des énoncés et des formes, leur classement et leur transformation, conduit à une première structuration de connaissances qui seront consolidées au cycle suivant ; mises en uvre dans des exercices nombreux, ces connaissances sont également exploitées vérifiées et consolidées - en situation dexpression orale ou écrite et de lecture.
Compétences travailléesDomaines du socleComprendre et sexprimer à loral
Écouter pour comprendre des messages oraux ou des textes lus par un adulte.
Dire pour être entendu et compris.
Participer à des échanges dans des situations diversifiées.
Adopter une distance critique par rapport au langage produit.1, 2, 3Lire
Identifier des mots de manière de plus en plus aisée.
Comprendre un texte.
Pratiquer différentes formes de lecture.
Lire à voix haute.
Contrôler sa compréhension.1, 5Écrire
Copier de manière experte.
Produire des écrits.
Réviser et améliorer lécrit quon a produit. 1Comprendre le fonctionnement de la langue
Maitriser les relations entre loral et lécrit.
Mémoriser et se remémorer lorthographe de mots fréquents et de mots irréguliers dont le sens est connu.
Identifier les principaux constituants dune phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique.
Raisonner pour résoudre des problèmes orthographiques.
Orthographier les formes verbales les plus fréquentes.
Identifier des relations entre les mots, entre les mots et leur contexte dutilisation ; sen servir pour mieux comprendre.
Étendre ses connaissances lexicales, mémoriser et réutiliser des mots nouvellement appris.1, 2
Langage oral
Une première maitrise du langage oral permet aux élèves dêtre actifs dans les échanges verbaux, de sexprimer, découter en cherchant à comprendre les apports des pairs, les messages ou les textes entendus, de réagir en formulant un point de vue ou une proposition, en acquiesçant ou en contestant. Lattention du professeur portée à la qualité et à lefficacité du langage oral des élèves et aux interactions verbales reste soutenue en toute occasion durant le cycle. Son rôle comme garant de lefficacité des échanges en les régulant reste important tout au long du cycle, les élèves ayant besoin dun guidage pour apprendre à débattre.
Développer la maitrise de loral suppose daccepter essais et erreurs dans le cadre dune approche organisée qui permette dapprendre à produire des discours variés, adaptés et compréhensibles permettant ainsi à chacun de conquérir un langage plus élaboré. Les séances consacrées à un entrainement explicite de pratiques langagières spécifiques (raconter, décrire, expliquer, prendre part à des interactions) gagnent à être incluses dans les séquences constitutives des divers enseignements et dans les moments de régulation de la vie de la classe. Ces séquences incluent lexplication, la mémorisation et le réemploi du vocabulaire découvert en contexte.
Les compétences acquises en matière de langage oral, en expression et en compréhension, sont essentielles pour mieux maitriser lécrit ; de même, la maitrise progressive des usages de la langue écrite favorise laccès à un oral plus formel et mieux structuré. La lecture à haute voix, la diction ou la récitation de textes permettent de compléter la compréhension du texte en lecture. La mémorisation de textes (poèmes notamment, extraits de pièces de théâtre qui seront joués) constitue un appui pour lexpression personnelle en fournissant aux élèves des formes linguistiques quils pourront réutiliser.
Attendus de fin de cycle Conserver une attention soutenue lors de situations découte ou dinteractions et manifester, si besoin et à bon escient, son incompréhension.
Dans les différentes situations de communication, produire des énoncés clairs en tenant compte de lobjet du propos et des interlocuteurs.
Pratiquer avec efficacité les formes de discours attendues - notamment raconter, décrire, expliquer - dans des situations où les attentes sont explicites ; en particulier raconter seul un récit étudié en classe.
Participer avec pertinence à un échange (questionner, répondre à une interpellation, exprimer un accord ou un désaccord, apporter un complément
).Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveÉcouter pour comprendre des messages oraux (adressés par un adulte ou par des pairs) ou des textes lus par un adulte (lien avec la lecture).
Maintien dune attention orientée en fonction du but.
Repérage et mémorisation des informations importantes ; enchainement mental de ces informations.
Mobilisation des références culturelles nécessaires pour comprendre le message ou le texte.
Attention portée au vocabulaire et mémorisation.
Repérage déventuelles difficultés de compréhension.Activités requérant lécoute attentive de messages ou de consignes adressées par un adulte ou par un pair.
Audition de textes lus, dexplications ou dinformations données par un adulte.
Répétition, rappel ou reformulation de consignes ; récapitulation dinformations, de conclusions.
Récapitulation des mots découverts lors de laudition de textes ou de messages.
Explicitation des repères pris pour comprendre (intonation, mots clés, connecteurs, etc.) ; une relation peut être faite avec les situations découte en langue vivante étrangère ou régionale.Dire pour être entendu et compris, en situation dadresse à un auditoire ou de présentation de textes (lien avec la lecture).
Prise en compte des récepteurs ou interlocuteurs.
Mobilisation de techniques qui font quon est écouté (articulation, débit, volume de la voix, intonation, posture, regard, gestualité
).
Organisation du discours.
Mémorisation des textes (en situation de récitation, dinterprétation).
Lecture (en situation de mise en voix de textes).Jeux sur le volume de la voix, la tonalité, le débit, notamment pour préparer la mise en voix de textes (expression des émotions en particulier).
Rappel de récits entendus ou lus.
Présentation des conclusions tirées dune séance dapprentissage, dune lecture documentaire, avec réutilisation du vocabulaire découvert en contexte
Présentation de travaux à ses pairs.
Présentation dun ouvrage, dune uvre.
Justification dun choix, dun point de vue.
Préparation dune lecture à voix haute.
Lecture après préparation dun texte dont les pairs ne disposent pas.
Enregistrement et écoute ou visionnement de sa propre prestation ou dautres prestations.Participer à des échanges dans des situations diversifiées (séances dapprentissage, régulation de la vie de la classe).
Respect des règles régulant les échanges.
Conscience et prise en compte des enjeux.
Organisation du propos.
Moyens de lexpression (vocabulaire, organisation syntaxique, enchainements
).Prise en charge de rôles bien identifiés dans les interactions, notamment les débats.
Préparation individuelle ou à plusieurs des éléments à mobiliser dans les échanges (ce que lon veut dire, comment on le dira, recherche et tri des arguments
).
Adopter une distance critique par rapport au langage produit
Règles régulant les échanges ; repérage du respect ou non de ces règles dans les propos dun pair, aide à la reformulation.
Prise en compte de règles explicites établies collectivement.
Autocorrection après écoute (reformulations).Participation à lélaboration collective de règles, de critères de réussite concernant des prestations orales.
Mises en situation dobservateurs (« gardiens des règles ») ou de co-évaluateurs (avec le professeur) dans des situations variées dexposés, de débats, déchanges.
Élaboration dun aide-mémoire avant une prise de parole (première familiarisation avec cette pratique).Repères de progressivité
A lissue de la scolarité à lécole maternelle, la diversité des compétences langagières à loral reste forte. Certains élèves ont encore besoin dentrainements alors que dautres sont à laise dans la plupart des situations ; la différenciation est indispensable, les interactions entre pairs plus ou moins habiles étant favorables aux progrès des uns et des autres.
Il est difficile de déterminer des étapes distinctes durant le cycle 2 ; la progressivité doit être recherchée dans une évolution des variables de mise en situation :
la régulation, voire le guidage de ladulte peuvent être forts au CP et devront décroitre sans jamais faire défaut à ceux qui en ont besoin ;
dans les interactions, la taille du groupe délèves impliqués directement, réduite au CP, sélargira ; au CE2, des interactions performantes doivent pouvoir sinstaller avec la classe entière ;
les sujets autour desquels lécoute ou les échanges sont organisés sont proches des expériences des élèves au CP et sen éloignent progressivement tout en restant dans le registre de la culture partagée ou à partager par la classe ;
la préparation des prises de parole devient progressivement plus exigeante (précision du lexique, structuration du propos) et peut sappuyer sur lécrit à partir du moment où les élèves ont acquis une certaine aisance avec la lecture et la production décrits.
Lecture et compréhension de lécrit
Lecture et écriture sont deux activités intimement liées dont une pratique bien articulée consolide lefficacité. Leur acquisition seffectue tout au long de la scolarité, en interaction avec les autres apprentissages ; néanmoins, le cycle 2 constitue une période déterminante.
Au terme des trois années qui constituent désormais ce cycle, les élèves doivent avoir acquis une première autonomie dans la lecture de textes variés, adaptés à leur âge. La pratique de ces textes les conduit à élargir le champ de leurs connaissances, à accroitre les références et les modèles pour écrire, à multiplier les objets de curiosité ou dintérêt, à affiner leur pensée.
Au cours du cycle 2, les élèves continuent à pratiquer des activités sur le code dont ils ont eu une première expérience en GS. Ces activités doivent être nombreuses et fréquentes. Ce sont des « gammes » indispensables pour parvenir à lautomatisation de lidentification des mots. Lidentification des mots écrits est soutenue par un travail de mémorisation de formes orthographiques : copie, restitution différée, encodage ; écrire est lun des moyens dapprendre à lire. Laugmentation de la quantité de lecture, les lectures réitérées ou la lecture de textes apparentés conduisent à une automatisation progressive. Laisance dans lidentification des mots rend plus disponible pour accéder à la compréhension.
La compréhension est la finalité de toutes les lectures. Dans la diversité des situations de lecture, les élèves sont conduits à identifier les buts quils poursuivent et les processus à mettre en uvre. Ces processus sont travaillés à de multiples occasions, mais toujours de manière explicite grâce à laccompagnement du professeur, à partir de lécoute de textes lus par celui-ci, en situation de découverte guidée, puis autonome, de textes plus simples ou à travers des exercices réalisés sur des extraits courts.
La lecture collective dun texte permet larticulation entre les processus didentification des mots et laccès au sens des phrases. Elle saccompagne dactivités de reformulation et de paraphrase qui favorisent laccès à limplicite et sont loccasion dapports de connaissances lexicales et encyclopédiques.
La lecture à voix haute est un exercice complexe qui sollicite des habiletés multiples. Pratiquée selon diverses modalités, elle concourt à larticulation entre code et sens et permet aux élèves de se familiariser avec la syntaxe de lécrit. Lentrainement à la lecture fluide contribue aussi à lautomatisation des processus didentification des mots.
La fréquentation duvres complètes (lectures offertes ou réalisées par les élèves eux-mêmes, en classe ou librement) permet de donner des repères autour de genres, de séries, dauteurs
De cinq à dix uvres sont étudiées par année scolaire du CP au CE2. Ces textes sont empruntés à la littérature de jeunesse et à la littérature patrimoniale (albums, romans, contes, fables, poèmes, théâtre). Les textes et ouvrages donnés à lire aux élèves sont adaptés à leur âge, du point de vue de la complexité linguistique, des thèmes traités et des connaissances à mobiliser.
Les lectures autonomes sont encouragées : les élèves empruntent régulièrement des livres qui correspondent à leurs propres projets de lecteurs ; un dispositif est prévu pour parler en classe de ces lectures personnelles.
La lecture met à lépreuve les premières connaissances acquises sur la langue, contribue à lacquisition du vocabulaire ; par les obstacles quils font rencontrer, les textes constituent des points de départ ou des supports pour sinterroger sur des mots inconnus, sur lorthographe de mots connus, sur des formes linguistiques.
Attendus de fin de cycleIdentifier des mots rapidement : décoder aisément des mots inconnus réguliers, reconnaitre des mots fréquents et des mots irréguliers mémorisés.
Lire et comprendre des textes adaptés à la maturité et à la culture scolaire des élèves.
Lire à voix haute avec fluidité, après préparation, un texte dune demi-page ; participer à une lecture dialoguée après préparation. Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveIdentifier des mots de manière de plus en plus aisée (lien avec lécriture : décodage associé à lencodage).
Discrimination auditive fine et analyse des constituants des mots (conscience phonologique).
Discrimination visuelle et connaissance des lettres.
Correspondances graphophonologiques ; combinatoire (construction des syllabes simples et complexes).
Mémorisation des composantes du code.
Mémorisation de mots fréquents (notamment en situation scolaire) et irréguliers.
Manipulations et jeux permettant de travailler sur lidentification et la discrimination des phonèmes.
Copie de mots et, surtout, encodage de mots construits avec les éléments du code appris.
Activités nombreuses et fréquentes sur le code : exercices, « jeux », notamment avec des outils numériques, permettant de fixer des correspondances, daccélérer les processus dassociation de graphèmes en syllabes, de décomposition et recomposition de mots.
Utilisation des manuels ou/et des outils élaborés par la classe, notamment comme aides pour écrire.Comprendre un texte (lien avec lécriture)
Mobilisation de la compétence de décodage.
Mise en uvre (guidée, puis autonome) dune démarche pour découvrir et comprendre un texte (parcourir le texte de manière rigoureuse et ordonnée ; identifier les informations clés et relier ces informations ; identifier les liens logiques et chronologiques ; mettre en relation avec ses propres connaissances ; affronter des mots inconnus ; formuler des hypothèses
).
Mobilisation des expériences antérieures de lecture et des connaissances qui en sont issues (sur des univers, des personnages-types, des scripts
).
Mobilisation de connaissances lexicales et de connaissances portant sur lunivers évoqué par les textes.
Deux types de situation pour travailler la compréhension :
- textes lus par le professeur ou un autre adulte expert (enregistrement), comme en maternelle mais sur des textes un peu plus complexes ;
- découverte de textes plus accessibles que les précédents (plus courts, plus aisés à décoder surtout en début de cycle, plus simples du point de vue de la langue et des référents culturels).
Variété des textes travaillés et de leur présentation (texte complet ; textes à trous ; texte-puzzle
).
Pratique régulière dactivités permettant la compréhension dun texte :
- activités individuelles : recherche et surlignage dinformations ; écriture en relation avec le texte ; repérage des personnages et de leurs désignations variées ; repérage de mots de liaison...
- activités en collaboration : échanges guidés par le professeur, justifications (texte non visible alors).
Activités variées guidées par le professeur permettant aux élèves de mieux comprendre les textes : réponses à des questions, paraphrase, reformulation, titres de paragraphes, rappel du récit (« racontage »), représentations diverses (dessin, mise en scène avec marionnettes ou jeu théâtral
).Pratiquer différentes formes de lecture
Mobilisation de la démarche permettant de comprendre.
Prise en compte des enjeux de la lecture notamment : lire pour réaliser quelque chose ; lire pour découvrir ou valider des informations sur
; lire une histoire pour la comprendre et la raconter à son tour
Mobilisation des connaissances lexicales en lien avec le texte lu.
Repérage dans des lieux de lecture (bibliothèque de lécole ou du quartier notamment).
Prise de repères dans les manuels, dans des ouvrages documentaires.
Diversité des situations de lecture :
- lecture fonctionnelle, notamment avec les écrits scolaires : emploi du temps, consignes, énoncés de problèmes, outils gardant trace des connaissances structurées, règles de vie
;
- lecture documentaire : manuels, ouvrages spécifiques, encyclopédies adaptées à leur âge
; texte éventuellement accompagné dautres formes de représentation ; supports numériques possibles ;
- lecture de textes de fiction, de genres variés : extraits et uvres intégrales.
Fréquentation de bibliothèques.
Lecture « libre » favorisée et valorisée ; échanges sur les livres lus, tenue de journal de lecture ou dun cahier personnel.
Lire à voix haute (lien avec le langage oral).
Mobilisation de la compétence de décodage et de la compréhension du texte.
Identification et prise en compte des marques de ponctuation.
Recherche deffets à produire sur lauditoire en lien avec la compréhension (expressivité).
Séances de travail visant à développer la vitesse et la fluidité de la lecture, à distinguer de celles qui portent sur lexpressivité de la lecture.
Situations de lecture à voix haute nintervenant quaprès une première découverte des textes, collective ou personnelle (selon le moment du cycle et la nature du texte).
Pratiques nombreuses et fréquentes sur une variété de genres de textes à lire et selon une diversité de modalités de lecture à voix haute (individuellement ou à plusieurs).
Travail dentrainement à deux ou en petit groupe hétérogène (lire, écouter, aider à améliorer
).
Enregistrements (écoute, amélioration de sa lecture).
Contrôler sa compréhension
Justifications possibles de son interprétation ou de ses réponses ; appui sur le texte et sur les autres connaissances mobilisées.
Repérage de ses difficultés ; tentatives pour les expliquer.
Maintien dune attitude active et réflexive : vigilance relative à lobjectif (compréhension, buts de la lecture) ; demande daide ; mise en uvre de stratégies pour résoudre ses difficultés
Échanges constitutifs des entrainements à la compréhension et de lenseignement explicite des stratégies.
Justification des réponses (interprétation, informations trouvées
), confrontation des stratégies qui ont conduit à ces réponses.
Repères de progressivité
Les bilans de fin de GS sont à prendre en compte pour organiser une entrée dans le cycle qui valorise les acquis et prenne en compte les besoins ; la diversité des situations ne traduit que rarement de réelles difficultés, elle révèle plutôt des écarts de maturité ou de rythme dapprentissage qui peuvent évoluer vite.
Au CP, est dispensé un enseignement systématique et structuré du code graphophonologique et de la combinatoire en ménageant tout le temps nécessaire aux entrainements pour tous les élèves. Ce travail est associé à des activités décriture : encodage pour utiliser les acquis et copie travaillée pour favoriser la mémorisation orthographique. La compréhension des textes est exercée comme en GS sur des textes lus par ladulte qui sont différents des textes que les élèves apprennent par ailleurs à découvrir en autonomie et à comprendre. Elle est aussi exercée à loccasion de la découverte guidée, puis autonome, de textes dont le contenu est plus simple. La lecture à voix haute ne concerne à ce niveau que de très courts textes.
Au CE1 et au CE2, les révisions nécessaires à la maitrise du code et les entrainements pour parvenir à une réelle automatisation de lidentification des mots sont mises en place autant que de besoin, toujours en relation avec lécriture de mots. Progressivement, lessentiel du temps est accordé à lapprentissage de la compréhension (travail guidé dabord, puis guidé ou autonome selon les habiletés des élèves) dans des lectures à visée différente et sur des textes de genres variés. Lentrainement en lecture à voix haute est régulier. Ces activités sont pratiquées en classe où des ateliers peuvent aisément permettre la différenciation, et non pas reportées durant le travail personnel hors de la classe. Elles gagnent à être finalisées par des projets qui permettent aux élèves de valoriser les compétences quils ont acquises (expositions à propos des ouvrages lus ; présentation ou mise en voix de textes sous différentes formes ; rencontres avec dautres classes autour douvrages lus ; etc.).
Écriture
En relation avec toutes les autres composantes de lenseignement de français et en particulier avec la lecture, les élèves acquièrent peu à peu les moyens dune écriture relativement aisée.
Ayant commencé dapprendre à écrire (en cursive, au clavier) en GS, ils complètent lapprentissage du geste graphomoteur non achevé et perfectionnent leurs acquis (sureté et vitesse), automatisant progressivement le tracé normé des lettres. Ils apprennent à utiliser les fonctions simples dun traitement de texte, ils manipulent le clavier. De façon manuscrite ou numérique, ils apprennent à copier ou transcrire sans erreur, depuis des supports variés (livre, tableau, affiche
) en veillant à la mise en page. Les exigences qui sappliquent à la copie sont justifiées par lusage réel qui sera fait des messages ou des textes copiés.
Les élèves sont par ailleurs confrontés à des tâches de production décrits : production dune phrase en réponse à une question, production dune question, élaboration dune portion de texte ou dun texte entier. Ils commencent à identifier les particularités de différents genres de textes à partir de plusieurs textes appartenant à un même genre. Ils apprennent à écrire des textes de genres divers. Avec laide du professeur, ils établissent les caractéristiques du texte à produire et ses enjeux. Pour passer à lécriture, ils sappuient sur des textes quils ont lus et recueillent des ressources pour nourrir leur production : vocabulaire, thèmes, modes dorganisation mais aussi fragments à copier, modèles à partir desquels proposer une variation, une expansion ou une imitation ; ils sapproprient des stéréotypes à respecter ou à détourner. Avec laide du professeur, ils prennent en compte leur lecteur.
Les élèves se familiarisent avec la pratique de la relecture de leurs propres textes pour les améliorer. Cette activité complexe suppose lexpérience préalable de la lecture et de lamélioration de textes dans une collaboration au sein de la classe sous la conduite du professeur. Lappui sur des remarques toujours bienveillantes relatives au texte initialement produit, sur des échanges avec un pair à propos de ce texte est une étape indispensable avant une activité autonome.
Les élèves développent une attitude de vigilance orthographique, soutenus par le professeur qui répond à leurs demandes daide. Le recours aux outils numériques (traitement de texte avec correcteur orthographique, dispositif d'écriture collaborative
) peut permettre d'alléger la tâche de rédaction et de relecture.
Attendus de fin de cycleCopier ou transcrire, dans une écriture lisible, un texte dune dizaine de lignes en respectant la ponctuation, lorthographe et en soignant la présentation.
Rédiger un texte denviron une demi-page, cohérent, organisé, ponctué, pertinent par rapport à la visée et au destinataire.
Améliorer une production, notamment lorthographe, en tenant compte dindications. Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveCopier de manière experte (lien avec la lecture).
Maitrise des gestes de lécriture cursive exécutés avec une vitesse et une sureté croissantes.
Correspondances entre diverses écritures des lettres pour transcrire un texte (donné en script et copié en cursive, ou linverse pour une copie au clavier).
Stratégies de copie pour dépasser la copie lettre à lettre : prise dindices, mémorisation de mots ou groupes de mots.
Lecture (relire pour vérifier la conformité).
Maniement du traitement de texte pour la mise en page de courts textes.
Activités permettant le perfectionnement des acquis (sureté et vitesse) et complétant lapprentissage non achevé à lissue de la maternelle, après explicitations et démonstrations du professeur, avec son guidage aussi longtemps que nécessaire.
Tâches de copie et de mise en page des textes
dans des situations variées et avec des objectifs clairs qui justifient les exigences (pouvoir se relire, être lu) : demandes ou informations adressées aux parents ; synthèses dactivités ; outils de référence ; résumés de leçons ; poèmes et chansons à mémoriser ; anthologie personnelle de textes
Produire des écrits en commençant à sapproprier une démarche (lien avec la lecture, le langage oral et létude de la langue)
Identification de caractéristiques propres à différents genres de textes.
Mise en uvre (guidée, puis autonome) dune démarche de production de textes : trouver et organiser des idées, élaborer des phrases qui senchainent avec cohérence, écrire ces phrases.
Connaissances sur la langue (mémoire orthographique des mots, règles daccord, ponctuation, organisateurs du discours
).
Mobilisation des outils à disposition dans la classe liés à létude de la langue.
Dans la continuité de ce qui a été pratiqué à lécole maternelle, dictée à ladulte aussi longtemps que nécessaire pour les élèves peu autonomes pour écrire.
Situations quotidiennes pour des écrits courts intégrées aux séances dapprentissage ; écrits longs intégrés à des projets plus ambitieux moins fréquents. La variation sur la longueur peut être une variable différenciant les attentes selon laisance des élèves dans une même situation.
Variété de formes textuelles : récits, devinettes, poèmes et jeux poétiques, protocoles et comptes rendus dexpériences, règles de jeu, lettres, synthèses de leçons, questionnaires, réponses à des questions, courriels, contributions à des blogs, etc.
Situations décriture à partir de supports variés (début de texte à poursuivre, texte à détourner, photos à légender
).
Recherche collective des caractéristiques attendues du texte à produire.
Pratique du « brouillon » ou décrits intermédiaires.
Modalités de travail à deux (motivation mutuelle, aides).
Réviser et améliorer lécrit quon a produit (lien avec létude de la langue).
Repérage de dysfonctionnements dans les textes produits (omissions, incohérences, redites
).
Mobilisation des connaissances portant sur le genre décrit à produire et sur la langue.
Vigilance orthographique, exercée dabord sur des points désignés par le professeur, puis progressivement étendue.
Utilisation doutils aidant à la correction : outils élaborés dans la classe, correcteur orthographique, guide de relecture.
Activités permettant de shabituer à intervenir sur des textes, notamment modifications de textes (enrichissement de phrases, recours aux pronoms pour éviter les répétitions, changement ou ajout déléments
) dabord effectuées de façon collective, notamment au moyen du TBI, puis individuelle ; modifications décrits réalisés sur traitement de texte.
Relecture à voix haute dun texte par lélève qui en est lauteur ou par un pair.
Comparaison de textes produits en réponse à une même consigne.
Relectures ciblées (vérification dun point précis dorthographe ou de syntaxe travaillé en classe, du respect déléments de la consigne
).
Repérage des erreurs à laide du correcteur orthographique, une fois le texte rédigé.
Élaboration de guides de relecture adaptés aux écrits à produire.
Relecture de son texte après un délai permettant de prendre de la distance.Repères de progressivité :
Quel que soit le niveau, la fréquence des situations décriture et la quantité des écrits produits, dans leur variété, sont gages de progrès. Au début du cycle, le temps que demande toute activité décriture pour de jeunes élèves non experts ne doit pas dissuader de lui donner toute sa place tous les jours.
Au CP, la pratique guidée et contrôlée par le professeur doit permettre dassurer une première maitrise des gestes décriture et des modalités efficaces de copie. La production de textes courts est alors articulée avec lapprentissage de la lecture ; des textes dappui, juste transformés sur quelques points, peuvent constituer de premières matrices pour une activité qui articule copie et production dun texte neuf et cohérent. Le guidage du professeur est nécessaire pour lélaboration de textes ; les échanges préparatoires sont constitutifs du travail du langage oral. Laide apportée par la dictée à ladulte reste indispensable pour nombre délèves.
Au CE1 et au CE2, la vigilance quant à lactivité graphique doit demeurer forte ; lapprentissage de stratégies de copie performantes continue, en relation avec le travail de perfectionnement sur le code conduit en lecture et avec la mémorisation orthographique. La diversification des textes produits est liée à la diversité des situations offertes par lensemble des activités de la classe. Cest le travail « méthodologique » en continu sur le cycle, en interaction avec la lecture et létude de la langue, qui fera progresser les élèves, alors que les activités dans lesquelles il sinsère apporteront la matière aux productions. Les occasions décrire très nombreuses devraient faire de cette pratique lordinaire de lécolier. Celui-ci gagne à se représenter lenjeu du texte, lintérêt de son ou ses lecteur(s) pour sengager dans la tâche (élaboration décrits en interaction avec la lecture pour donner envie de lire un livre, rédaction de synthèses partielles puis finale dans une séquence dapprentissage pour se remémorer lessentiel de ce qui est à savoir, pastiches pour amuser, exposé de « faits divers » arrivés dans lécole pour informer via le journal ou le blog de lécole, etc.).
Étude de la langue (grammaire, orthographe, lexique)
Les élèves apprennent progressivement à pratiquer des observations, à entrer dans des réflexions organisées sur le fonctionnement de la langue pour commencer à acquérir les notions fondamentales dun enseignement qui se poursuit jusquà la fin du collège.
Les objectifs essentiels de létude de la langue durant le cycle 2 sont liés à la lecture et à lécriture. Les connaissances acquises permettent de traiter des problèmes de compréhension et des problèmes orthographiques. Les textes à lire et les projets décriture peuvent servir de supports à des rappels dacquis ou à lobservation de faits de langue (orthographiques, lexicaux, morphosyntaxiques, syntaxiques) non encore travaillés. Dans tous les enseignements, les professeurs accueillent avec intérêt les remarques révélant une vigilance relative aux mots ou à dautres formes linguistiques.
Les élèves sont conduits à centrer leur attention sur la forme de lénoncé lui-même, à relativiser certains aspects sémantiques pour privilégier un regard sur la formation des mots (la morphologie) et sur les relations entre les mots (la syntaxe). Lenseignement de lorthographe a pour référence les rectifications orthographiques publiées par le Journal officiel de la République française le 6 décembre 1990.
Létude de la langue sappuie essentiellement sur des tâches de tri et de classement, donc de comparaison, des activités de manipulation dénoncés (substitution, déplacement, ajout, suppression) à partir de corpus soigneusement constitués, afin détablir des régularités. Les phénomènes irréguliers ou exceptionnels relèvent, sils sont fréquents dans lusage, dun effort de mémorisation.
Les connaissances se consolident dans des exercices et des situations de lecture et de production décrits. La mémoire a besoin dêtre entretenue pour que les acquis constatés étape par étape se stabilisent dans le temps. Des activités ritualisées fixent et accroissent les capacités de raisonnement sur des énoncés et lapplication de procédures qui sautomatisent progressivement. Des séances courtes et fréquentes sont donc le plus souvent préférables à une séance longue hebdomadaire.
Attendus de fin de cycleOrthographier les mots les plus fréquents (notamment en situation scolaire) et les mots invariables mémorisés.
Raisonner pour réaliser les accords dans le groupe nominal dune part (déterminant, nom, adjectif), entre le verbe et son sujet dautre part (cas simples : sujet placé avant le verbe et proche de lui ; sujet composé dun groupe nominal comportant au plus un adjectif).
Utiliser ses connaissances sur la langue pour mieux sexprimer à loral, pour mieux comprendre des mots et des textes, pour améliorer des textes écrits. Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveMaitriser les relations entre loral et lécrit (lien avec la lecture).
Correspondances graphophonologiques.
Valeur sonore de certaines lettres (s c g) selon le contexte.
Composition de certains graphèmes selon la lettre qui suit (an/am, en/em, on/om, in/im).
Activités liées à lapprentissage de la lecture et de lécriture au CP, régulières, voire rituelles tout au long du cycle, au moins pour les élèves les plus fragiles au CE2.
Nombreux retours sur les « leçons » antérieures, rebrassage des acquis.
Élaboration de listes qui rapprochent des mots, de tableaux qui classent en fonction des relations graphèmes / phonèmes pour favoriser la mémorisation.
Activation de la remémoration par de courtes et fréquentes dictées de syllabes ou de mots.Mémoriser et se remémorer lorthographe de mots fréquents et de mots irréguliers dont le sens est connu (lien avec lécriture).
Vocabulaire des activités scolaires et vocabulaire spécialisé lié aux apprentissages disciplinaires.
Séries de mots (mots relevant dun même champ lexical ; séries correspondant à des familles de mots ; séries regroupant des mots ayant une analogie morphologique
).
Mots invariables.
Activités concourant à la mémorisation (copie ; analyse et épellation de mots, puis écriture sans voir le modèle ; reconstitution de mots à partir de syllabes ; etc.). Interrogations rapides régulières permettant de vérifier lancrage en mémoire.
En lien avec les apprentissages de tous les enseignements, repérage et tri de mots selon des critères variés ; mémorisation des mots des lexiques spécialisés (noms des nombres dès le CP) ; révision par la mobilisation et le brassage des mêmes mots dans des listes différentes.
Exercice de la vigilance orthographique dans toutes les activités décriture ; correction avec échanges au sein dune « doublette ». Dans toute situation décriture, les élèves devraient bénéficier dun temps ménagé pour la relecture et la correction avec consignes éventuellement.
Au CE, conservation et utilisation des outils constitués au CP, et enrichissements.Identifier les principaux constituants dune phrase simple en relation avec sa cohérence sémantique (de quoi on parle, ce quon en dit)
Identification du groupe nominal.
Identification du verbe (connaissance des propriétés permettant de lidentifier).
Classes de mots : noms verbes déterminants adjectifs pronoms (en position sujet) mots invariables.
Phrases affirmatives et négatives (notamment, transformations liées à lidentification du verbe).
Ponctuation de fin de phrases ; signes du discours rapporté.Activités relevant du domaine de la « grammaire » dabord largement implicites et pratiquées en lien avec la lecture et lécriture (le travail de compréhension de la phrase effectué au CP conduit à identifier de qui ou de quoi lon parle et ce qui en est dit ; la lecture à voix haute permet aussi de « saisir » lunité de la phrase).
Activités de manipulations de phrases, de tris, de classements débouchant sur la catégorisation de faits de langue et sur le métalangage grammatical, après un temps significatif de familiarisation avec lobjet étudié.
Exercices pour fixer les acquis et mobilisation explicite de ces acquis (notamment les « mots de la grammaire ») dans lensemble des échanges pratiqués pour résoudre des problèmes de lecture, décriture, dorthographe. Raisonner pour résoudre des problèmes orthographiques, daccord essentiellement (lien avec lécriture).
Compréhension que des éléments de la phrase fonctionnent ensemble (groupe nominal) ; compréhension de la notion de « chaine daccords » pour déterminant/nom/adjectif (variation singulier/pluriel en priorité ; variation masculin/féminin).
Compréhension quécrire ne consiste pas seulement à coder des sons.
Relation sujet - verbe (identification dans des situations simples).
Notions de singulier et pluriel ; de masculin et féminin.
Marques daccord pour les noms et adjectifs : nombre (-s) et genre (-e).
Découverte en lien avec les activités doral et de lexique dautres formes de pluriel (-ail/-aux ; -al/-aux
) et dautres marques du féminin quand elles sentendent dans les noms (lecteur/lectrice
) et les adjectifs (joyeux/joyeuse
).
Marque de pluriel pour les verbes à la 3ème personne (-nt)Exploration de la langue. Repérage danalogies conduisant à lélaboration de listes, à la collecte de mots ou de groupes de mots, voire de phrases.
Premiers raisonnements sur la langue dans le cadre de débats entre élèves sur leurs « trouvailles », de justifications quils donnent à leurs propositions.
Utilisation des listes constituées comme références pour la production décrits (utilisation des occurrences relevées en copie littérale ou comme modèles pour faire comme
).
Activités de classements et danalyses permettant de dégager des régularités, voire des « règles ».
Si les élèves ne disposent pas dun manuel de référence, constitution dune mémoire écrite organisée (fiches complétées au cours de lannée, affichage
), cet outil étant utilisé dans les activités de production décrits.
Activités diverses dont des dictées courtes sous une variété de formes, suivies de lexamen collectif des problèmes dorthographe rencontrés pratiquées de manière rituelle (cest-à-dire fréquemment et selon des modalités récurrentes) permettant aux élèves dintégrer les règles et leurs procédures dapplication, en faisant exercer les raisonnements adaptés sur des phrases progressivement plus complexes.Comprendre comment se forment les verbes et orthographier les formes verbales les plus fréquentes (lien avec lécriture)
Familiarisation avec lindicatif présent, imparfait et futur des verbes être, avoir, faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre et des verbes dont l'infinitif se termine par ER.
Mémorisation des formes les plus fréquentes (troisième personne du singulier et du pluriel).
Compréhension de la construction de la forme conjuguée du verbe (radical ; terminaison).
Mémorisation de marques régulières liées à des personnes (-ons, -ez, -nt).
Infinitif ; participe passé.
Notions de temps simples et temps composés ; formation du passé composé.
Notions de marques liées au temps (imparfait et futur en particulier).
Mémorisation des verbes être et avoir au présent, à limparfait et au futur.
Homophones : les formes verbales a / est/ ont / sont distinguées des homophones (à / et / on / son).
Activités orales de transformation de phrases en fonction de variations du temps (lien avec le travail sur la chronologie au début du cycle) et repérage des mots affectés par ces variations, préalables aux observations portant sur lécrit.
Classement de formes verbales avant leur désignation ; repérage de régularités.
Élaboration progressive de « tableaux de conjugaison ».
Exercices, « jeux » (de type loto par exemple) pour fixer la mémorisation et activer régulièrement la remémoration.
Activités nombreuses et fréquentes de résolution de problèmes relatifs aux formes verbales, dans les dictées à visée dentrainement et dans les écrits du quotidien ; pratique régulière de la justification des choix avec emploi du métalangage approprié.Identifier des relations entre les mots, entre les mots et leur contexte dutilisation ; sen servir pour mieux comprendre (lien avec la lecture et lécriture).
Familles de mots et dérivation (préfixe, suffixe).
Catégorisation et relations entre termes génériques et termes spécifiques.
Synonymie ; antonymie (contraires) pour adjectifs et verbes.
Polysémie ; relation avec les contextes demploi.
Sens propre ; sens figuré.
Registres familier, courant, soutenu (lien avec enseignement moral et civique).
Ces notions ne sont pas enseignées en tant que telles ; elles constituent les références qui servent à repérer des formes de relation entre les mots auxquelles les élèves sont initiés parce quils ont à les mobiliser pour mieux comprendre, mieux parler, mieux écrire.
Mots travaillés découverts en contexte.
Réflexion sur les mots et leurs relations telle que commencée en maternelle, continuée au CP : constitution de listes traduisant les liens relevés.
Réflexion en lien avec la lecture quand les élèves achoppent sur des mots inconnus (constitution du mot, ressemblances avec dautres ; hypothèse sur le sens dans le contexte ; identification dun registre inhabituel ; etc.) ou rencontrent des mots quils connaissent avec une autre acception que la plus usuelle.
Séances spécifiques de mise en ordre de ce premier savoir aboutissant aux « étiquettes savantes ». Synthèses de ces phases réflexives et structurantes complétées dexemples issus des lectures ou des apprentissages.
Utilisation des catégories dès quelles sont identifiées, dans des échanges, voire des débats, pour justifier des analyses, des points de vue.
Manipulation ludique de préfixes et suffixes pour « inventer » des mots ; vérification de leur existence dans le dictionnaire.Étendre ses connaissances lexicales, mémoriser et réutiliser des mots nouvellement appris (lien avec lexpression orale et écrite).
Définition dun mot ; compréhension dun article de dictionnaire.
Mobilisation de mots « nouveaux » en situation décriture avec appui éventuel sur des outils.
Collecte de mots encouragée ; exploitation des relations entre les mots pour relier les mots découverts à dautres mots nouveaux, pour les intégrer à des « catégories ».
Pratique de formes de groupements différents pour les mêmes stocks de mots pour favoriser leur brassage, leur activation, leur mémorisation.
Utilisation du dictionnaire dès le CE1 ; usage des formes électroniques encouragé.
Le travail sur la compréhension darticles du dictionnaire ressortit autant de la lecture que de létude de la langue.Repères de progressivité :
Plusieurs phases de travail sont requises pour installer solidement les premières connaissances sur la langue, de lapproche intuitive à la structuration qui est souvent associée à la désignation et suivie dactivités concourant à la mémorisation et, surtout, à lentrainement à lutilisation correcte des connaissances acquises.
Au CP, en relation avec les autres composantes de lenseignement de français, on privilégiera lapproche intuitive :
en sappuyant beaucoup sur loral : les élèves sont rendus attentifs à lordre des mots ; des jeux avec le langage et des transformations permettent de manier les formes verbales (changements de temps, de personnes) et les variations liées au nombre et au genre, de telle façon que la vigilance des élèves soit attirée sur les changements qui sentendent ;
en exploitant toutes les observations portant sur la forme des mots et leurs variations : compte tenu des exigences des activités de décodage en lecture, la sensibilité des élèves aux « lettres qui ne sentendent pas » en fin de mots est très forte (variations en genre et en nombre essentiellement); des relevés de mots ou de groupes de mots sont effectués et une première catégorisation établie, fondée sur des raisonnements par analogie. Alors employés par le professeur, les termes spécifiques qualifiant ces catégories (pluriel/singulier féminin/masculin verbe, nom, adjectif) ne sont pas exigés des élèves ;
dans les activités de lecture et de production décrits, en recueillant toutes les observations sur la ponctuation, sur la forme des phrases et en exploitant toutes les occasions de réflexion sur des mots nouveaux, sur des usages particuliers de mots connus, sur les relations qui peuvent être faites entre certains mots et dautres déjà vus, etc.
Au CP, laccent est mis sur le mot (sens et forme) et sur lobservation de variations ; le raisonnement par analogie est fortement mobilisé ; des régularités sont identifiées (marques daccord, formes verbales).
Les élèves manipulent à loral les formes verbales en relation avec la structuration du temps (présent, passé, futur). Ils découvrent des régularités à lécrit et mémorisent quelques formes conjuguées avant dentrer dans leur étude formelle, notamment pour les verbes avoir et être.
Au CE1 et au CE2, le moment est venu de structurer, de faire pratiquer des comparaisons qui débouchent sur des analyses, den tirer des conclusions qui sont formalisées et dont les conséquences pour lécriture et la lecture sont identifiées, dapporter les mots du langage spécialisé et de veiller à leur utilisation par les élèves, daménager les conditions dexercice, de mémorisation, dentrainement et de réemploi pour consolider les acquisitions. Létude systématique du verbe, du nom et du repérage du sujet dans des situations simples, la construction de quelques temps du verbe (présent, imparfait, futur, passé composé) pour les verbes les plus fréquents et la mémorisation des formes verbales requièrent du temps et des reprises à intervalles réguliers. Lapproche intuitive prévaut encore pour dautres faits de langue qui seront étudiés dans le cycle suivant, notamment la détermination du nom et les compléments.
Les élèves identifient, mémorisent et apprennent à écrire en situation des formes verbales affectant les verbes les plus fréquents, aux personnes les plus utilisées ; ils découvrent la distinction entre temps simples et temps composés et comprennent la formation des temps composés en étudiant le passé composé. Lattention aux terminaisons qui ne sentendent pas mais qui servent à marquer le pluriel ou le féminin est constamment stimulée.
Le travail sur le lexique continue, dune part pour étendre le vocabulaire compris et utilisé et, dautre part, pour structurer les relations entre les mots. Les phénomènes linguistiques explorés (dérivation, polysémie, synonymie
) sont abordés à cette fin, et non pas étudiés pour eux-mêmes ; leur dénomination nest pas requise des élèves.
Dès le CE2, des activités de comparaison de phrases entre le français et la langue vivante étudiée aiguisent la vigilance des élèves sur lordre des mots, la nature de certaines marques, lexistence ou non de chaines daccord. Lexercice de ces comparaisons débouche sur la formalisation des écarts et sur la mémorisation de ce qui est spécifique de chacune des deux langues.
Croisements entre enseignements
Les activités langagières sont constitutives de toutes les séances dapprentissage et de tous les moments de vie collective qui permettent, par leur répétition, un véritable entrainement si lattention des élèves est mobilisée sur le versant langagier ou linguistique de la séance. Les activités doral, de lecture, décriture sont intégrées dans lensemble des enseignements quotidiennement.
Le langage oral trouve à se développer dans les dialogues didactiques, dans les débats de savoirs ou dinterprétation (à propos de textes ou dimages), dans les comptes rendus, dans les discussions à visée philosophique (lien avec lenseignement moral et civique)
Il peut également être travaillé en éducation physique et sportive, qui nécessite lemploi dun vocabulaire adapté et précis pour décrire les actions réalisées et pour échanger entre partenaires.
Tout enseignement ou apprentissage est susceptible de donner à lire et à écrire. En lecture, les supports peuvent consister en textes continus ou en documents constitués de textes et dillustrations associées, donnés sur supports traditionnels ou numériques. En écriture, au moins une séance quotidienne devrait donner lieu à une production décrit (élaboration dun propos et rédaction).
Lapprentissage dune langue vivante est loccasion de procéder à des comparaisons du fonctionnement linguistique avec le français, mais aussi dexpliciter des savoir-faire également utiles en français (écouter pour comprendre ; comparer des mots pour inférer le sens
).
Sur les trois années du cycle, des projets ambitieux qui sinscrivent dans la durée peuvent associer les activités langagières, les pratiques artistiques (notamment dans le cadre du parcours déducation artistique et culturelle) et / ou dautres enseignements : par exemple, des projets décriture avec édition du texte incluant des illustrations, des projets de mise en voix (parlée et chantée) de textes en français et dans la langue étudiée, des projets dexposition commentée rendant compte dune étude particulière incluant une sortie (par exemple à la découverte de lenvironnement proche, en lien avec lenseignement « Questionner le monde ») et des recherches documentaires
Langues vivantes (étrangères ou régionales)
Le cycle 2 constitue le point de départ de lapprentissage des langues vivantes pour tous les élèves avec un enseignement correspondant au niveau A1 à loral du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL). Ce cycle contribue à poser les jalons dun premier développement de la compétence plurilingue des élèves. La langue orale est la priorité. Elle sorganise autour de tâches simples, en compréhension, en reproduction et progressivement en production. Un premier contact avec lécrit peut senvisager lorsque les situations langagières le justifient. Cest dans ce cycle que se développent, en premier lieu, des comportements indispensables à lapprentissage dune langue vivante étrangère ou régionale : curiosité, écoute, attention, mémorisation, confiance en soi. Développer ces comportements, acquérir des connaissances prioritairement à loral, exercer son oreille aux sonorités dune nouvelle langue sont les objectifs de cet enseignement qui doit tenir compte de lâge, des capacités et des centres dintérêt des élèves. L'enseignement et lapprentissage d'une langue vivante, étrangère ou régionale, doivent mettre les enfants en situation de sexercer à parler sans réticence et sans crainte de se tromper. Ce sont la répétition et la régularité, voire la ritualisation dactivités quotidiennes qui permettront aux élèves de progresser. Le travail sur la langue est indissociable de celui sur la culture.
Compétences travailléesDomaines du socleComprendre loral
Écouter et comprendre des messages oraux simples relevant de la vie quotidienne, des textes simples lus par le professeur.
1, 2Sexprimer oralement en continu
En sappuyant sur un modèle, réciter, se décrire, lire ou raconter.
1, 2Prendre part à une conversation
Participer à des échanges simples pour être entendu et compris dans quelques situations diversifiées de la vie quotidienne.
1, 2, 3Découvrir quelques aspects culturels dune langue vivante étrangère et régionale
Identifier quelques grands repères culturels de lenvironnement quotidien des élèves du même âge dans les pays ou régions étudiés.1, 2, 3, 5
Approches culturelles
Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture offre dans le domaine «Les représentations du monde et lactivité humaine » une entrée particulièrement riche, qui permet aux élèves de commencer, dès le cycle 2, à observer et à aborder les faits culturels et à développer leur sensibilité à la différence et à la diversité culturelle.
Lentrée dans la langue étrangère ou régionale se fait naturellement en parlant de soi et de son univers, réel et imaginaire. Trois thématiques sont ainsi proposées autour de lenfant, la classe, lunivers enfantin : environnement quotidien et monde imaginaire, qui permettent de confronter lélève à des genres et des situations de communication variés, en sappuyant sur ce quil connait.
Les élèves découvrent les éléments culturels en contexte grâce aux possibilités offertes par la vie de classe, les activités ritualisées, les centres dintérêt et les gouts de leur âge, les évènements rythmant lannée scolaire et une ouverture sur lenvironnement matériel et les grands repères culturels des élèves du même âge dans les pays ou régions étudiés.
Une progressivité est ménagée à partir des trois thématiques proposées tout au long du cycle.
Lenfant
Soi, le corps, les vêtements.
La famille.
Lorganisation de la journée.
Les habitudes de lenfant.
Les trajets quotidiens de lenfant.
Les usages dans les relations à lécole.
Le temps, les grandes périodes de lannée, de la vie.
Sensations, gouts et sentiments.
Éléments de description physique et morale.
La classe
Lalphabet.
Les nombres.
Les repères temporels.
Climat et météo.
Les rituels.
Les règles et règlements dans la classe.
Les activités scolaires.
Le sport.
Les loisirs artistiques.
Lamitié.
Lunivers enfantin
La maison, lenvironnement immédiat et concret.
La vie quotidienne, les commerces, les lieux publics.
Lenvironnement géographique ou culturel proche.
Les animaux.
Les contes et légendes.
Les monstres, fées et autres références culturelles de la littérature enfantine.
Les comptines, les chansons.
La littérature enfantine.
Quelques villes, campagnes et paysages typiques.
Les drapeaux et monnaies.
Les grandes fêtes et coutumes.
Les recettes.
Activités langagières
Comprendre loral
Apprendre une seconde langue vivante, cest une ouverture à dautres sons, dautres mots. Cest un état desprit fait de curiosité et daudace car cest accepter de ne pas (tout) comprendre et de sexprimer imparfaitement.
Attendus de fin de cycleComprendre des mots familiers et des expressions très courantes au sujet de soi, de sa famille et de l'environnement concret et immédiat, si les gens parlent lentement et distinctement.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, activités et ressources pour lélève Comprendre les consignes de classe.
Utiliser quelques mots familiers et quelques expressions très courantes.
Suivre le fil dune histoire très courte.
Suivre des instructions courtes et simples.
Répertoire élémentaire de mots et d expressions simples relatifs a des situations concrètes particulières.Activités d exposition à la langue dans divers contextes culturellement identifiables, correspondant aux préoccupations des élèves de cet âge, en utilisant les outils numériques, en écoutant la lecture dalbums, des comptines ou des chansons, en visionnant de brefs extraits de dessins danimation, de films pour enfants.
Appréhension individuelle du document sonore et mises en commun pour repérer et restituer son sens explicite, sans sinterdire le recours à la langue française si besoin.
Repérage de quelques contrastes simples dans le fonctionnement de la langue orale.Repères de progressivité
Au CP les élèves découvrent et apprennent à utiliser les consignes de classe, quelques mots familiers et quelques expressions très courantes (formules dencouragement et de félicitation, nom, âge, formules de politesse). Ils peuvent suivre le fil dune histoire très courte adaptée à leur âge, avec des aides appropriées et des instructions très simples (frapper des mains, se lever
). Au CE1, ils consolident ces connaissances en enrichissant le lexique : ils peuvent comprendre une dizaine de consignes, utiliser des expressions familières et quotidiennes ainsi que des énoncés très simples qui visent à situer et décrire leur environnement proche (lieu dhabitation par exemple). Ils peuvent suivre 3 ou 4 instructions relatives aux gestes et mouvement du corps et écouter la lecture dun album adapté à leur âge. Au CE2, les élèves se présentent ou présentent quelqu'un, posent à une personne des questions simples la concernant par exemple, sur son lieu d'habitation, ses relations, ce qui lui appartient
, et peuvent répondre au même type de questions. Ils suivent le fil dune histoire simple (comptines, chansons, albums) avec les aides appropriées.
S'exprimer oralement en continu
Un des enjeux majeurs de l'enseignement / apprentissage d'une langue étrangère ou régionale réside dans la recherche d'un équilibre entre, dune part, les activités de répétition et, dautre part, les activités de production, celles-ci pouvant être personnelles grâce aux dispositifs numériques. Lobjectif recherché est avant tout que la prise de parole soit adaptée à la situation de communication. Lintelligibilité prend le pas sur la correction formelle : il faut dédramatiser la prise de parole et encourager la prise de risque tout en apprenant aux élèves quun discours, pour être compris, doit obéir à des règles. La prise de parole est accompagnée, aidée et respectée.
Attendus de fin de cycleUtiliser des expressions et des phrases simples pour se décrire, décrire le lieu d'habitation et les gens de lentourage.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, activités et ressources pour lélèveReproduire un modèle oral.
Utiliser des expressions courtes ou phrases proches des modèles rencontrés lors des apprentissages pour se décrire.
Lire à haute voix de manière expressive un texte bref.
Raconter une histoire courte à partir dimages ou de modèles déjà rencontrés.
Répertoire élémentaire de mots sur les lieux dhabitation et les personnes de lentourage de lenfant.
Syntaxe de la description simple (lieux, espaces, personnes).Activités destinées à rendre compte de la diversité des langues parlées.
Activités permettant lutilisation de la langue dans des situations analogues à des situations déjà rencontrées. Les élèves analysent et évaluent leur propre pratique de la langue et celle de leurs camarades en direct ou à partir denregistrements sonores.
Chants ou comptines et saynètes élaborés à partir d'extraits d'album ou de films pour la jeunesse, et de jeux.
Repères de progressivité
Au CP les élèves doivent reproduire un modèle oral simple extrait dune comptine, dun chant, dune histoire et utiliser une ou deux expressions ou phrases proches des modèles rencontrés lors des apprentissages pour se décrire (nom, âge). Au CE1, les élèves ont la capacité de reproduire un court extrait dune comptine, dun chant, dun poème, dune histoire. Ils se présentent de manière autonome en disant leur nom, prénom, âge et lieu dhabitation.
Au CE2, ils reproduisent la date, de courtes comptines, des chants, des poèmes. Après entrainement, ils lisent à haute voix des textes brefs et racontent une histoire courte et stéréotypée en saidant de quelques images.
Prendre part à une conversation
Au cycle 2, les situations de dialogue en langue étrangère ou régionale sont plus difficiles à mettre en uvre que lexpression orale en continu. Le dialogue ne fait pas lobjet dévaluations formelles.
Attendus de fin de cyclePoser des questions simples sur des sujets familiers ou sur ce dont on a immédiatement besoin, ainsi que répondre à de telles questions.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, activités et ressources pour lélèveSaluer.
Se présenter.
Demander à quelquun de ses nouvelles et réagir, donner de ses nouvelles.
Formuler des souhaits basiques.
Utiliser des formules de politesse.
Répondre à des questions sur des sujets familiers.
Épeler des mots et des noms familiers.
Répertoire élémentaire de mots sur des sujets familiers.
Syntaxe de la conversation simple de type question / réponse.
Situations de communication.Jeux de rôles.
Enregistrement et réécoute de ce que lon dit afin danalyser et évaluer sa propre pratique de la langue.
Échanges électroniques dans le cadre de projets, dun travail autour d'un album jeunesse, de comptines, de chants et de poèmes.
Repères de progressivité
Au CP, les élèves apprennent à répéter des dialogues basiques de rituels de classe. Au CE1, ils commencent à dialoguer en demandant des nouvelles et en réagissant. Ils commencent à utiliser des formules de politesse. Cest au CE2 que les élèves peuvent engager une conversation très courte qui permet de réinvestir le lexique relatif à la présentation de soi-même et de quelquun, dutiliser des formules simples de politesse, de présenter des excuses, dépeler des mots simples et transparents et de répondre à quelques questions pour communiquer de façon simple si l'interlocuteur parle lentement et distinctement et se montre coopératif.
Croisements entre enseignements
Les activités langagières en langues vivantes étrangères et régionales sont loccasion de mettre en relation la langue cible avec le français ou des langues différentes, de procéder à des comparaisons du fonctionnement de la langue et de permettre une observation comparée de quelques phénomènes simples par exemple autour dun album jeunesse.
Au cycle 2, dans toutes les disciplines et notamment en éducation physique et sportive, la langue cible peut être utilisée par exemple, pour donner les consignes de jeu ou de travail.
Lenseignement des langues vivantes étrangères ou régionales constitue un moyen de donner toute sa place aux apprentissages culturels et à la formation civique des élèves en sinterrogeant sur les modes de vie des pays ou des régions concernés, leur patrimoine culturel, et en appréhendant les différences avec curiosité et respect.
Enseignements artistiques
La sensibilité et lexpression artistiques sont les moyens et les finalités des enseignements artistiques. Moyens, car elles motivent en permanence la pratique plastique comme le travail vocal, lécoute de la musique et le regard sur les uvres et les images. Finalités, car lensemble des activités nourrit la sensibilité et les capacités expressives de chacun. Les enseignements artistiques prennent en compte le son et les images qui font partie de lenvironnement quotidien des élèves. Ils développent une écoute, un regard curieux et informé sur lart, dans sa diversité. Ils contribuent ainsi à la construction de la personnalité et à la formation du citoyen, développant lintelligence sensible et procurant des repères culturels, nécessaires pour participer à la vie sociale.
Ces deux enseignements sont propices à la démarche de projet. Ils sarticulent aisément avec dautres enseignements pour consolider les compétences, transférer les acquis dans le cadre dune pédagogie de projet interdisciplinaire, souvrant ainsi à dautres domaines artistiques, tels que larchitecture, le cinéma, la danse, le théâtre... Ils senrichissent du travail concerté avec les structures et partenaires culturels. Ils sont ainsi le fondement, au sein de lécole, du parcours déducation artistique et culturelle de chaque élève, contribuant aux trois champs daction constitutifs : rencontres, pratiques et connaissances. Par leur intégration au sein de la classe, ils instaurent une relation spécifique au savoir, liée à larticulation constante entre pratique et réflexion.
Arts plastiques
Lenseignement des arts plastiques développe particulièrement le potentiel dinvention des élèves, au sein de situations ouvertes favorisant lautonomie, linitiative et le recul critique. Il se construit à partir des éléments du langage artistique : forme, espace, lumière, couleur, matière, geste, support, outil, temps. Il explore des domaines variés, tant dans la pratique que dans les références : dessin, peinture, collage, modelage, sculpture, assemblage, photographie, vidéo, création numérique
La rencontre avec les uvres dart y trouve un espace privilégié, qui permet aux élèves de sengager dans une approche sensible et curieuse, enrichissant leur potentiel dexpression singulière et de jugement. Ces derniers apprennent ainsi à accepter ce qui est autre et autrement en art et par les arts.
En cycle 2, cet enseignement consolide la sensibilisation artistique engagée en maternelle et apporte aux élèves des connaissances et des moyens qui leur permettront, dès le cycle 3, dexplorer une expression personnelle, de reconnaitre la singularité dautrui et daccéder à une culture artistique partagée. Les élèves passent ainsi progressivement dune posture encore souvent autocentrée à une pratique tournée vers autrui et établissent des liens entre leur univers et une première culture artistique commune. La recherche de réponses personnelles et originales aux propositions faites par le professeur dans la pratique est constamment articulée avec lobservation et la comparaison duvres dart, avec la découverte de démarches dartistes. Il ne sagit pas de reproduire mais dobserver pour nourrir lexploration des outils, des gestes, des matériaux, développer ainsi linvention et un regard curieux.
Même dans ses formes les plus modestes, le projet permet dès le cycle 2 de confronter les élèves aux conditions de la réalisation plastique, individuelle et collective, favorisant la motivation, les intentions, les initiatives. Ponctuellement dans lannée, des projets de réalisation artistique aboutis permettent le passage de la production à lexposition. Ce faisant, ils permettent aux élèves de prendre conscience de limportance du récepteur, des spectateurs ; ils apprennent eux-mêmes aussi à devenir spectateurs. Le professeur sassure que les élèves prennent plaisir à donner à voir leurs productions plastiques et à recevoir celles de leurs camarades. Ce temps est également loccasion de développer le langage oral dans la présentation par les élèves des productions et des démarches engagées. Ce travail se conduit dans la salle de classe, dans des espaces de lécole organisés à cet effet (mini galeries), ou dans dautres espaces extérieurs à lenceinte scolaire.
Les quatre compétences énoncées dans le tableau ci-dessous se travaillent toujours de front, lors de chaque séquence, et non successivement.
Compétences travailléesDomaines du socleExpérimenter, produire, créer
Sapproprier par les sens les éléments du langage plastique : matière, support, couleur
Observer les effets produits par ses gestes, par les outils utilisés.
Tirer parti de trouvailles fortuites, saisir les effets du hasard.
Représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant la diversité des domaines (dessin, collage, modelage, sculpture, photographie
).1, 2,4, 5
Mettre en uvre un projet artistique
Respecter lespace, les outils et les matériaux partagés.
Mener à terme une production individuelle dans le cadre dun projet accompagné par le professeur.
Montrer sans réticence ses productions et regarder celles des autres.2, 3, 5
Sexprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs ; établir une relation avec celle des artistes, souvrir à laltérité
Prendre la parole devant un groupe pour partager ses trouvailles, sintéresser à celles découvertes dans des uvres dart.
Formuler ses émotions, entendre et respecter celles des autres.
Repérer les éléments du langage plastique dans une production : couleurs, formes, matières, support
1, 3
Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de lart.
Effectuer des choix parmi les images rencontrées, établir un premier lien entre son univers visuel et la culture artistique.
Exprimer ses émotions lors de la rencontre avec des uvres dart, manifester son intérêt pour la rencontre directe avec des uvres.
Sapproprier quelques uvres de domaines et dépoques variés appartenant au patrimoine national et mondial.
Souvrir à la diversité des pratiques et des cultures artistiques.1, 3, 5
Ces compétences sont développées et travaillées à partir de trois grandes questions proches des préoccupations des élèves, visant à investir progressivement lart : la représentation du monde ; lexpression des émotions ; la narration et le témoignage par les images :
Entre six et neuf ans, lenfant investit dans ses productions lenvie de représenter le monde qui lentoure. Progressivement, il prend conscience de lécart entre ce quil voit, ce quil produit et ce que le spectateur perçoit (ce moment où lélève pense quil ne sait pas dessiner). Lenjeu est de lamener à garder un regard ouvert à la pluralité des représentations, au-delà dune représentation quil considère comme juste car ressemblant à ce quil voit ou à ce qui fait norme.
À cet âge, lenfant simplique dans ses productions à partir de ses peurs, ses rêves, ses souvenirs, ses émotions
Il prend plaisir à inventer des formes, des univers, des langages imaginaires. Lenjeu est de lamener à expérimenter les effets des couleurs, des matériaux, des supports
, allant jusquà se détacher de la seule imitation du monde visible. Les élèves sont peu à peu rendus tolérants et curieux de la diversité des fonctions de lart, qui peuvent être liées aux usages symboliques, à lexpression des émotions individuelles ou collectives, ou encore à laffirmation de soi (altérité, singularité).
Enfin, entre six et neuf ans, lenfant raconte souvent des histoires, sinvente des univers et les met en récit par le biais de ses productions. Progressivement, il prend conscience de limportance de les conserver pour raconter, témoigner de situations quil vit seul ou avec ses pairs. Lenjeu est de lui permettre de fréquenter les images, de lui apporter les moyens de les transformer, de le rendre progressivement auteur des images quil produit et spectateur des images quil regarde.
Toutes les questions du programme sont abordées chaque année du cycle ; travaillées isolement ou mises en relation, elles permettent de structurer les apprentissages.
Les acquis sont réinvestis au cours du cycle dans de nouveaux projets pour ménager une progressivité dans les apprentissages. Le professeur sappuie sur lunivers propre aux élèves, issu de leur curiosité pour les images présentes dans leur environnement quotidien (images issues de la publicité, patrimoine de proximité, albums jeunesse
). Il développe peu à peu chez les élèves une attention aux éléments du langage plastique et une culture plastique commune. Il met en relation constante la production et la perception, deux principes complémentaires : le geste et le regard sont intimement liés, telles la voix et lécoute, lécriture et la lecture. Le professeur est également attentif aux inventions des élèves qui peuvent être inattendues, au sens où elles ne relèvent pas dun conditionnement pédagogique, mais dintentions rendues possibles par la pédagogie.
Lévaluation, tournée vers les élèves dans une visée essentiellement formative, accompagne les apprentissages, qui se fondent sur des propositions ouvertes favorisant la diversité des réponses. Le professeur prend appui sur lobservation des élèves dans la pratique et lors de la prise de parole, pour valoriser et encourager.
Attendus de fin de cycle- Réaliser et donner à voir, individuellement ou collectivement, des productions plastiques de natures diverses.
- Proposer des réponses inventives dans un projet individuel ou collectif.
- Coopérer dans un projet artistique.
- Sexprimer sur sa production, celle de ses pairs, sur lart.
- Comparer quelques uvres dart.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveLa représentation du monde- Utiliser le dessin dans toute sa diversité comme moyen dexpression.
- Employer divers outils, dont ceux numériques, pour représenter.
- Prendre en compte linfluence des outils, supports, matériaux, gestes sur la représentation en deux et en trois dimensions.
- Connaitre diverses formes artistiques de représentation du monde : uvres contemporaines et du passé, occidentales et extra occidentales. Explorer son environnement visuel pour prendre conscience de la présence du dessin et de la diversité des modes de représentation.
Représenter lenvironnement proche par le dessin (carnet de croquis) ; photographier en variant les points de vue et les cadrages ; explorer la représentation par le volume, notamment le modelage.
Explorer des outils et des supports connus, en découvrir dautres, y compris numériques.
Reconstituer une scène, enregistrer les traces ou le constat dune observation.
Mettre en relation lobservation des productions plastiques avec les images présentes dans lenvironnement quotidien des élèves (images issues de la publicité, patrimoine de proximité, albums jeunesse
).
Comparer et établir des liens entre des uvres dart appartenant à un même domaine dexpression plastique ou portant sur un même sujet , à propos des formes, de lespace, de la lumière, de la couleur, des matières, des gestes, des supports, des outils. Lexpression des émotions- Exprimer sa sensibilité et son imagination en semparant des éléments du langage plastique.
- Expérimenter les effets des couleurs, des matériaux, des supports
en explorant lorganisation et la composition plastiques.
- Exprimer ses émotions et sa sensibilité en confrontant sa perception à celle dautres élèves.Repérer des matières et des matériaux dans lenvironnement quotidien, dans les productions de pairs, dans les représentations duvres rencontrées en classe.
Agir sur les formes (supports, matériaux, constituants
), sur les couleurs (mélanges, dégradés, contrastes
), sur les matières et les objets : peindre avec des matières épaisses, fluides, sans dessin préalable ; coller, superposer des papiers et des images ; modeler, creuser pour explorer le volume
Explorer les possibilités dassemblage ou de modelage (carton, bois, argile
), la rigidité, la souplesse, en tirant parti de gestes connus : modeler, creuser, pousser, tirer, équilibrer, coller
Observer, expérimenter des principes dorganisation et de composition plastiques : répétition, alternance, superposition, orientation, concentration, dispersion, équilibre
Articuler dessin dobservation et dinvention, tirer parti du tracé et du recouvrement (outils graphiques, craies, encres
).La narration et le témoignage par les images- Réaliser des productions plastiques pour raconter, témoigner.
- Transformer ou restructurer des images ou des objets.
- Articuler le texte et limage à des fins dillustration, de création.Raconter des histoires vraies ou inventées par le dessin, la reprise ou lagencement dimages connues, lisolement des fragments, lassociation dimages de différentes origines.
Transformer un récit en une image, en explorer divers principes dorganisation (répétition, alternance, superposition, concentration, dispersion, équilibre).
Intervenir sur une image existante, découvrir son fonctionnement, en détourner le sens.
Observer son environnement à laide de dispositifs transformant la perception (verres colorés, lentilles, loupes
).
Explorer dans lenvironnement proche, dans les médias, dans les médiathèques, les liens entre récit et images.
Découvrir des uvres dart comme traces ou témoignages de faits réels restitués de manière plus ou moins fidèle (carnets de voyage du passé et du présent, statuaire
) ou vecteurs dhistoires, héritées ou inventées.
Témoigner en réalisant des productions pérennes ou éphémères données à voir par différents médias : murs de lécole, lieu extérieur, blog
Croisements entre enseignements
Les arts plastiques en cycle 2 sarticulent aisément avec dautres enseignements pour consolider les compétences et transférer les acquis dans le cadre dune pédagogie de projet interdisciplinaire. Lenseignement des arts plastiques est particulièrement convoqué pour développer lexpérimentation, la mise en uvre de projets, louverture à laltérité et la sensibilité aux questions de lart.
La pratique dexploration liée aux arts plastiques peut être mise en relation avec la production décrit, développant linvention à un âge où lenfant garde le gout du jeu, de limaginaire. Dans ce cycle où les élèves structurent leurs apprentissages, plus encore que la réalisation dune production finale, il sagit de prêter attention à la recherche, à lexploration qui lui est sous-jacente. Comme dans le travail décriture, la production en cours est constamment perfectible par modification, ajout ou retrait ; elle laisse des traces dans un temps plus ou moins long, contrairement au langage oral ou à la musique. Dans les deux cas, il sagit de rendre possible lexpression individuelle de lélève au sein dun groupe classe, de créer les conditions permettant aux pairs daccueillir laltérité, notamment lors de débats autour de productions délèves ou duvres dart, de poèmes, de textes littéraires. En arts plastiques comme en écriture, la production gagne à être présentée et valorisée pour permettre aux élèves de prendre conscience de limportance du récepteur, lecteur ou spectateur.
La construction de compétences à partir de questions posées par la pratique permet dopérer des rapprochements entre les arts plastiques et les enseignements scientifiques (« Questionner le monde »), qui reposent sur une démarche exploratoire et réflexive. Dans les deux cas, les apprentissages sont conduits au moyen de propositions ouvertes, de situations problèmes qui visent le passage de lexpérience aux connaissances. Toutefois, en sciences, la recherche vise souvent une solution unique, ou du moins la plus efficace. En arts, il sagit de placer les élèves en situation dexploration ouverte, en recherchant non pas la solution, mais plusieurs solutions. Par ailleurs, la production artistique implique lexercice de compétences et le recours à des notions, comme celles de mesure ou de figure géométrique, qui sont développées en lien avec les mathématiques.
Les questions au programme permettent de relier plusieurs enseignements entre eux. À titre dexemple, la question « La représentation du monde » sarticule naturellement avec lenseignement « Questionner le monde » et avec léducation physique et sportive, dans des situations mêlant relation dune expérience vécue, découverte dun lieu complexe, etc. La question « La narration et le témoignage par les images » peut sarticuler à lapprentissage de la lecture ou à lenseignement des langues vivantes, notamment par lexploration de la diversité des relations entre texte et image. Celle intitulée « Lexpression des émotions » se nourrit de la lecture de contes et de la découverte de mythes fondateurs pour permettre à lélève de prêter attention à ses émotions et parvenir à les exprimer ou les traduire par des productions plastiques.
Éducation musicale
Léducation musicale développe deux grands champs de compétences structurant lensemble du parcours de formation de lélève jusquà la fin du cycle 4 : la perception et la production. Prenant en compte la sensibilité et le plaisir de faire de la musique comme den écouter, léducation musicale apporte les savoirs culturels et techniques nécessaires au développement des capacités découte et dexpression.
La voix tient un rôle central dans les pratiques musicales de la classe. Vecteur le plus immédiat pour faire de la musique, elle est particulièrement appropriée aux travaux de production et dinterprétation dans un cadre collectif en milieu scolaire.
De même, la mobilisation du corps dans le geste musical contribue à léquilibre physique et psychologique.
Au terme du cycle 2, les élèves disposent dun ensemble dexpériences, de savoir-faire et de repères culturels qui seront à la base de la formation musicale et artistique poursuivie en cycle 3.
Compétences travailléesDomaines du socleChanter
Chanter une mélodie simple avec une intonation juste, chanter une comptine ou un chant par imitation.
Interpréter un chant avec expressivité.1.4, 5Écouter, comparer
Décrire et comparer des éléments sonores.
Comparer des musiques et identifier des ressemblances et des différences.1.1, 1.4, 3, 5
Explorer et imaginer
Imaginer des représentations graphiques ou corporelles de la musique.
Inventer une organisation simple à partir de différents éléments sonores. 1.4, 5Échanger, partager
Exprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences.
Écouter et respecter lavis des autres et lexpression de leur sensibilité.1.1, 3, 5
Attendus de fin de cycleExpérimenter sa voix parlée et chantée, explorer ses paramètres, la mobiliser au bénéfice dune reproduction expressive.
Connaitre et mettre en uvre les conditions dune écoute attentive et précise.
Imaginer des organisations simples ; créer des sons et maitriser leur succession.
Exprimer sa sensibilité et exercer son esprit critique tout en respectant les gouts et points de vue de chacun.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveChanterReproduire un modèle mélodique, rythmique.
Chanter une mélodie simple avec une intonation juste.
Chanter une comptine, un chant par imitation.
Interpréter un chant avec expressivité (phrasé, articulation du texte) en respectant ses phrases musicales.
Mobiliser son corps pour interpréter.
Les principaux registres vocaux : voix parlée/chantée, aigu, grave.
Éléments constitutifs dune production vocale : respiration, articulation, posture du corps.
Un répertoire varié de chansons et de comptines.
Éléments de vocabulaire concernant lusage musical de la voix : fort, doux, aigu, grave, faux, juste, etc.
Jeux vocaux mobilisant les diverses possibilités de la voix.
Recherche de la justesse dans linterprétation.
Mise en mouvement de son corps.
Imitation dun modèle.
Assimilation dhabitudes corporelles pour chanter.Écouter, comparerDécrire et comparer des éléments sonores, identifier des éléments communs et contrastés.
Repérer une organisation simple : récurrence dune mélodie, dun motif rythmique, dun thème, etc.
Comparer des musiques et identifier des ressemblances et des différences.
Lexique élémentaire pour décrire la musique : timbre, hauteur, formes simples, intensité, tempo.
Quelques grandes uvres du patrimoine.
Repères simples dans lespace et le temps.
Identification, caractérisation, tri des éléments perçus lors découtes comparées de brefs extraits musicaux.
Représentations graphiques de passages musicaux.
Explorer et imaginerExpérimenter les paramètres du son : intensité, hauteur, timbre, durée.
Imaginer des représentations graphiques ou corporelles de la musique.
Inventer une organisation simple à partir déléments sonores travaillés.
Éléments de vocabulaire liés aux paramètres du son (intensité, durée, hauteur, timbre).
Postures du musicien : écouter, respecter lautre, jouer ensemble.
Diversité des matériaux sonores.Jeu avec la voix pour exprimer des sentiments (la tristesse, la joie
) ou évoquer des personnages
Utilisation dobjets sonores (petites percussions, lames sonores, etc.) pour enrichir les réalisations collectives.Échanger, partagerExprimer ses émotions, ses sentiments et ses préférences artistiques.
Écouter et respecter lavis des autres et lexpression de leur sensibilité.
Respecter les règles et les exigences dune production musicale collective.
Vocabulaire adapté à lexpression de son avis.
Conditions dun travail collectif : concentration, écoute, respect
Règles et contraintes du travail collectif.Expression et partage avec les autres de son ressenti, de ses émotions, de ses sentiments.Repères de progressivité
Plusieurs principes pédagogiques sont à prendre en compte à chaque niveau :
- Régularité : la voix, lécoute et la mémoire se développent par des sollicitations régulières dans des situations et sur des objets variés.
- Progressivité des apprentissages : six à huit chants et six à huit uvres forment progressivement le répertoire de la classe.
- Diversité : choisies dans des styles et des époques divers, les uvres écoutées posent de premiers repères dans lespace et dans le temps.
Éducation physique et sportive
Léducation physique et sportive développe laccès à un riche champ de pratiques, à forte implication culturelle et sociale, importantes dans le développement de la vie personnelle et collective de lindividu. Tout au long de la scolarité, léducation physique et sportive a pour finalité de former un citoyen lucide, autonome, physiquement et socialement éduqué, dans le souci du vivre-ensemble. Elle amène les enfants et les adolescents à rechercher le bien-être et à se soucier de leur santé. Elle assure linclusion, dans la classe, des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap. Léducation physique et sportive initie au plaisir de la pratique sportive.
Léducation physique et sportive répond aux enjeux de formation du socle commun en permettant à tous les élèves, filles et garçons ensemble et à égalité, a fortiori les plus éloignés de la pratique physique et sportive, de construire cinq compétences travaillées en continuité durant les différents cycles :
Développer sa motricité et apprendre à sexprimer en utilisant son corps
Sapproprier, par la pratique physique et sportive, des méthodes et des outils
Partager des règles, assumer des rôles et des responsabilités
Apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière
Sapproprier une culture physique sportive et artistique
Pour développer ces compétences générales, léducation physique et sportive propose à tous les élèves, de lécole au collège, un parcours de formation constitué de quatre champs dapprentissage complémentaires :
Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée
Adapter ses déplacements à des environnements variés
Sexprimer devant les autres par une prestation artistique et/ou acrobatique
Conduire et maitriser un affrontement collectif ou interindividuel
Chaque champ dapprentissage permet aux élèves de construire des compétences intégrant différentes dimensions (motrice, méthodologique, sociale), en sappuyant sur des activités physiques sportives et artistiques (APSA) diversifiées. Chaque cycle des programmes (cycles 2, 3, 4) doit permettre aux élèves de rencontrer les quatre champs dapprentissage. À lécole et au collège, un projet pédagogique définit un parcours de formation équilibré et progressif, adapté aux caractéristiques des élèves, aux capacités des matériels et équipements disponibles, aux ressources humaines mobilisables.
Spécificités du cycle 2
Au cours du cycle 2, les élèves sengagent spontanément et avec plaisir dans lactivité physique. Ils développent leur motricité, ils construisent un langage corporel et apprennent à verbaliser les émotions ressenties et actions réalisées. Par des pratiques physiques individuelles et collectives, ils accèdent à des valeurs morales et sociales (respect de règles, respect de soi-même et dautrui). À lissue du cycle 2, les élèves ont acquis des habiletés motrices essentielles à la suite de leur parcours en éducation physique et sportive. Une attention particulière est portée au savoir nager.
Compétences travailléesDomaines du socleDévelopper sa motricité et construire un langage du corps
Prendre conscience des différentes ressources à mobiliser pour agir avec son corps.
Adapter sa motricité à des environnements variés.
Sexprimer par son corps et accepter de se montrer à autrui.1Sapproprier seul ou à plusieurs, par la pratique, les méthodes et outils pour apprendre
Apprendre par essai-erreur en utilisant les effets de son action.
Apprendre à planifier son action avant de la réaliser.2Partager des règles, assumer des rôles et des responsabilités pour apprendre à vivre ensemble
Assumer les rôles spécifiques aux différentes APSA (joueur, coach, arbitre, juge, médiateur, organisateur
).
Élaborer, respecter et faire respecter règles et règlements.
Accepter et prendre en considération toutes les différences interindividuelles au sein dun groupe.3Apprendre à entretenir sa santé par une activité physique régulière
Découvrir les principes dune bonne hygiène de vie, à des fins de santé et de bien être.
Ne pas se mettre en danger par un engagement physique dont lintensité excède ses qualités physiques.4Sapproprier une culture physique sportive et artistique
Découvrir la variété des activités et des spectacles sportifs.
Exprimer des intentions et des émotions par son corps dans un projet artistique individuel ou collectif.5
Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée
Attendus de fin de cycle Courir, sauter, lancer à des intensités et des durées variables dans des contextes adaptés.
Savoir différencier : courir vite et courir longtemps / lancer loin et lancer précis / sauter haut et sauter loin.
Accepter de viser une performance mesurée et de se confronter aux autres.
Remplir quelques rôles spécifiques.Compétences travaillées pendant le cycleExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveTransformer sa motricité spontanée pour maitriser les actions motrices ; courir, sauter, lancer.
Utiliser sa main dadresse et son pied dappel et construire une adresse gestuelle et corporelle bilatérale.
Mobiliser de façon optimale ses ressources pour produire des efforts à des intensités variables.
Pendant laction, prendre des repères extérieurs à son corps pour percevoir : espace, temps, durée et effort.
Respecter les règles de sécurité édictées par le professeur.Activités athlétiques aménagées.
Repères de progressivité
Quelle que soit lactivité athlétique, lenjeu est de confronter lélève à une performance quil peut évaluer. Il doit, tout au long du cycle, en mobilisant toutes ses ressources, agir sur des éléments de sa motricité spontanée pour en améliorer la performance.
Adapter ses déplacements à des environnements variés
Attendus de fin de cycle Se déplacer dans leau sur une quinzaine de mètres sans appui et après un temps dimmersion.
Réaliser un parcours en adaptant ses déplacements à un environnement inhabituel. Lespace est aménagé et sécurisé.
Respecter les règles de sécurité qui sappliquent. Compétences travaillées pendant le cycleExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveTransformer sa motricité spontanée pour maitriser les actions motrices.
Sengager sans appréhension pour se déplacer dans différents environnements.
Lire le milieu et adapter ses déplacements à ses contraintes.
Respecter les règles essentielles de sécurité.
Reconnaitre une situation à risque. Natation, activités de roule et de glisse, activités nautiques, équitation, parcours dorientation, parcours descalade, etc.
Repères de progressivité
En natation, les activités proposées permettent de passer de réponses motrices naturelles (découvrir le milieu, y évoluer en confiance) à des formes plus élaborées (flotter, se repérer) et plus techniques (se déplacer). Lobjectif est de passer dun équilibre vertical à un équilibre horizontal de nageur, dune respiration réflexe à une respiration adaptée, puis
passer dune propulsion essentiellement basée sur les bras à une propulsion essentiellement basée sur les jambes.
Tout au long du cycle, les activités dorientation doivent se dérouler dans des espaces de plus en plus vastes et de moins en moins connus ; les déplacements doivent, au fur et à mesure de lâge, demander lutilisation de codes de plus en plus symboliques. Au fur et à mesure du cycle, la maitrise des engins doit amener les élèves à se déplacer dans des milieux de moins en moins protégés et de plus en plus difficiles.
Sexprimer devant les autres par une prestation artistique et/ou acrobatique
Attendus de fin de cycle Mobiliser le pouvoir expressif du corps, en reproduisant une séquence simple dactions apprise ou en présentant une action inventée.
Sadapter au rythme, mémoriser des pas, des figures, des éléments et des enchainements pour réaliser des actions individuelles et collectives.Compétences travaillées pendant le cycleExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveSexposer aux autres : sengager avec facilité dans des situations dexpression personnelle sans crainte de se montrer.
Exploiter le pouvoir expressif du corps en transformant sa motricité et en construisant un répertoire dactions nouvelles à visée esthétique.
Sengager en sécurité dans des situations acrobatiques en construisant de nouveaux pouvoirs moteurs.
Synchroniser ses actions avec celles de partenaires.Danses collectives, danse de création, activités gymniques, arts du cirque.
Repères de progressivité
Les activités expressives, artistiques, esthétiques ou acrobatiques proposées présentent une progressivité en termes de longueur, de difficultés dexécution. Lélève évolue au cours du cycle en montrant une pratique de plus en plus élaborée, en passant progressivement de lexécutant à la composition et à la chorégraphie simple. Lors des activités gymniques, il réalise des actions de plus en plus tournées et renversées, de plus en plus aériennes, de plus en plus manuelles, de plus en plus coordonnées. Il réalise progressivement des actions « acrobatiques » mettant en jeu léquilibre (recherche dexploits) et pouvant revêtir un caractère esthétique.
Conduire et maitriser un affrontement collectif ou interindividuel
Attendus de fin de cycle Dans des situations aménagées et très variées,
Sengager dans un affrontement individuel ou collectif en respectant les règles du jeu.
Contrôler son engagement moteur et affectif pour réussir des actions simples.
Connaitre le but du jeu.
Reconnaitre ses partenaires et ses adversaires.Compétences travaillées pendant le cycleExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveRechercher le gain du jeu, de la rencontre.
Comprendre le but du jeu et orienter ses actions vers la cible.
Accepter lopposition et la coopération.
Sadapter aux actions dun adversaire.
Coordonner des actions motrices simples.
Sinformer, prendre des repères pour agir seul ou avec les autres.
Respecter les règles essentielles de jeu et de sécurité. Jeux traditionnels simples (gagne-terrain, béret, balle au capitaine, etc.), jeux collectifs avec ou sans ballon (à effectifs réduits), jeux pré-sportifs, jeux de lutte, jeux de raquettes.
Repères de progressivité
Tout au long du cycle, la pratique dactivités collectives doit amener lélève à se reconnaitre comme attaquant ou défenseur, développer des stratégies, identifier et remplir des rôles et des statuts différents dans les jeux vécus et respecter les règles. Au cours du cycle, lélève affronte seul un adversaire afin d'obtenir le gain du jeu, de développer des stratégies comme attaquant ou comme défenseur et de comprendre quil faut attaquer tout en se défendant (réversibilité des situations vécues).
Croisements entre enseignements
Léducation physique et sportive offre de nombreuses situations permettant aux élèves de pratiquer le langage oral. Ils sont ainsi amenés à utiliser un vocabulaire adapté, spécifique pour décrire les actions réalisées par un camarade, pour raconter ce quils ont fait ou vu et pour se faire comprendre des autres.
En lien avec lenseignement « Questionner le monde », léducation physique et sportive participe à léducation à la santé et à la sécurité. Elle contribue pleinement à lacquisition des notions relatives à lespace et au temps introduites en mathématiques et dans lenseignement « Questionner le monde ». Toujours en mathématiques, les élèves peuvent utiliser différents modes de représentation (chiffres, graphiques, tableaux) pour rendre compte des performances réalisées et de leur évolution (exemple : graphique pour rendre compte de lévolution de ses performances au cours du cycle, tableau ou graphique pour comparer les performances de plusieurs élèves).
En articulation avec lenseignement moral et civique, les activités de cet enseignement créent les conditions dapprentissage de comportements citoyens pour organiser un groupe, respecter les règles et autrui, accepter lautre avec ses différences, développer lestime de soi et regarder avec bienveillance la prestation de camarades.
Une langue vivante étrangère ou régionale peut être utilisée, par exemple pour donner les consignes de jeu ou de travail.
La danse, activité physique et artistique, approchée dans toutes ses formes, permet de faire le lien avec les activités artistiques.
Enseignement moral et civique
Se reporter au programme fixé par larrêté du 12-6-2015 - J.O. du 21-6-2015, B.O.E.N. spécial n°6 du 25 juin 2015
Questionner le monde
Dès lécole maternelle, les élèves explorent et observent le monde qui les entoure ; au cycle 2, ils vont apprendre à le questionner de manière plus précise, par une première démarche scientifique et réfléchie. Les objectifs généraux de « Questionner le monde » sont donc : dune part de permettre aux élèves dacquérir des connaissances nécessaires pour décrire et comprendre le monde qui les entoure et développer leur capacité à raisonner ; dautre part de contribuer à leur formation de citoyens. Les apprentissages, repris et approfondis lors des cycles successifs, se poursuivront ensuite tout au long de la scolarité en faisant appel à des idées de plus en plus élaborées, abstraites et complexes.
Compétences travailléesDomaines du soclePratiquer des démarches scientifiques
Pratiquer, avec laide des professeurs, quelques moments dune démarche dinvestigation : questionnement, observation, expérience, description, raisonnement, conclusion.4Imaginer, réaliser
Observer des objets simples et des situations dactivités de la vie quotidienne.
Imaginer et réaliser des objets simples et de petits montages.5Sapproprier des outils et des méthodes
Choisir ou utiliser le matériel adapté proposé pour mener une observation, effectuer une mesure, réaliser une expérience.
Manipuler avec soin.2Pratiquer des langages
Communiquer en français, à loral et à lécrit, en cultivant précision, syntaxe et richesse du vocabulaire.
Lire et comprendre des textes documentaires illustrés.
Extraire dun texte ou dune ressource documentaire une information qui répond à un besoin, une question.
Restituer les résultats des observations sous forme orale ou décrits variés (notes, listes, dessins, voire tableaux).1Mobiliser des outils numériques
Découvrir des outils numériques pour dessiner, communiquer, rechercher et restituer des informations simples.2Adopter un comportement éthique et responsable
Développer un comportement responsable vis-à-vis de lenvironnement et de la santé grâce à une attitude raisonnée fondée sur la connaissance.
Mettre en pratique les premières notions déco gestion de lenvironnement par des actions simples individuelles ou collectives : gestion de déchets, du papier, économies deau et dénergie (éclairage, chauffage...).3, 5Se situer dans lespace et dans le temps
Construire des repères spatiaux.
Se repérer, sorienter et se situer dans un espace géographique.
Utiliser et produire des représentations de lespace.
Construire des repères temporels.
Ordonner des évènements.
Mémoriser quelques repères chronologiques.5
Questionner le monde du vivant, de la matière et des objets
Cette première découverte de la science concerne la matière sous toutes ses formes, vivantes ou non, naturellement présentes dans notre environnement, transformées ou fabriquées, en articulant le vécu, le questionnement, lobservation de la nature et lexpérimentation avec la construction intellectuelle de premiers modèles ou concepts simples, permettant dinterpréter et expliquer.
La démarche, mise en valeur par la pratique de lobservation, de lexpérimentation et de la mémorisation, développe lesprit critique et la rigueur, le raisonnement, le gout de la recherche et lhabileté manuelle, ainsi que la curiosité et la créativité. Des expériences simples (exploration, observation, manipulation, fabrication) faites par tous les élèves permettent le dialogue entre eux, lélaboration de leur représentation du monde qui les entoure, lacquisition de premières connaissances scientifiques et dhabiletés techniques.
La mise en uvre de ces démarches dinvestigation permet aux élèves de développer des manières de penser, de raisonner, dagir en cultivant le langage oral et écrit.
Quest-ce que la matière ?
Attendus de fin de cycle Identifier les trois états de la matière et observer des changements détats.
Identifier un changement détat de leau dans un phénomène de la vie quotidienne.
Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveIdentifier les trois états de la matière et observer des changements détats
Identifier un changement détat de leau dans un phénomène de la vie quotidienneComparer et mesurer la température, le volume, la masse de leau à létat liquide et à létat solide.
Reconnaitre les états de leau et leur manifestation dans divers phénomènes naturels.
Mettre en uvre des expériences simples impliquant leau et/ou lair.
Quelques propriétés des solides, des liquides et des gaz.
Les changements détats de la matière, notamment solidification, condensation et fusion.
Les états de leau (liquide, glace, vapeur deau).
Existence, effet et quelques propriétés de lair (matérialité et compressibilité de lair).Observer des processus de solidification et de fusion de leau.
Relier des états liquide et solide de leau dans la nature en relation avec certains phénomènes météorologiques observés (nuages, pluie, neige, grêle, glace).
Mettre en mouvement différents objets avec le vent pour prendre conscience de lexistence de lair.
Mettre en uvre des dispositifs simples (seringues, ballons, pompes à vélo, récipients de formes variées, etc.) visant à éprouver la matérialité de lair.Repères de progressivité
Tout ce qui est lié à létat gazeux est abordé en CE2.
Comment reconnaitre le monde vivant ?
Attendus de fin de cycle Connaitre des caractéristiques du monde vivant, ses interactions, sa diversité.
Reconnaitre des comportements favorables à sa santé.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveConnaitre des caractéristiques du monde vivant, ses interactions, sa diversitéIdentifier ce qui est animal, végétal, minéral ou élaboré par des êtres vivants.
Développement danimaux et de végétaux.
Le cycle de vie des êtres vivants.
Régimes alimentaires de quelques animaux.
Quelques besoins vitaux des végétaux.Observer, comme en maternelle, des manifestations de la vie sur soi, sur les animaux et sur les végétaux.
Observer des animaux et des végétaux de l'environnement proche, puis plus lointain,
Réaliser de petits écosystèmes (élevages, cultures) en classe, dans un jardin d'école ou une mare décole.Identifier les interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu
Diversité des organismes vivants présents dans un milieu et leur interdépendance.
Relations alimentaires entre les organismes vivants.
Chaines de prédation.
Identifier quelques interactions dans lécole.
Réaliser des schémas simples des relations entre organismes vivants et avec le milieu.
Suivi de ce qui entre et sort de la classe (papier, recyclage), de la cantine (aliments, eau, devenir des déchets).Reconnaitre des comportements favorables à sa santéRepérer les éléments permettant la réalisation dun mouvement corporel.
Mesurer et observer la croissance de son corps.
Croissance (taille, masse, pointure).
Modifications de la dentition.Utiliser des toises, des instruments de mesure. Tableaux et graphiques.Mettre en uvre et apprécier quelques règles dhygiène de vie : variété alimentaire, activité physique, capacité à se relaxer et mise en relation de son âge et de ses besoins en sommeil, habitudes quotidiennes de propreté (dents, mains, corps).
Catégories daliments, leur origine.
Les apports spécifiques des aliments (apport dénergie : manger pour bouger).
La notion déquilibre alimentaire (sur un repas, sur une journée, sur la semaine).
Effets positifs dune pratique physique régulière sur lorganisme.
Changements des rythmes dactivité quotidiens (sommeil, activité, repos
).Utiliser des toises, des instruments de mesure pour suivre sa croissance.
Tableaux et graphiques.
Déterminer les principes dune alimentation équilibrée et variée.
Élaborer et intégrer quelques règles d hygiène de vie et de sécurité.
Les objets techniques. Qu est-ce que c est ? À quels besoins répondent-ils ? Comment fonctionnent-ils ?
Attendus de fin de cycle Comprendre la fonction et le fonctionnement d objets fabriqués.
Réaliser quelques objets et circuits électriques simples, en respectant des règles élémentaires de sécurité.
Commencer à s approprier un environnement numérique.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, d activités et de ressources pour lélèveComprendre la fonction et le fonctionnement dobjets fabriquésObserver et utiliser des objets techniques et identifier leur fonction.
Identifier des activités de la vie quotidienne ou professionnelle faisant appel à des outils et objets techniques.Par lusage de quelques objets techniques, actuels ou anciens, identifier leur domaine et leur mode demploi, leurs fonctions.
Dans une démarche dobservation, démonter-remonter, procéder à des tests et essais.
Découvrir une certaine diversité de métiers courants.
Interroger des hommes et des femmes au travail sur les techniques, outils et machines utilisés. Réaliser quelques objets et circuits électriques simples, en respectant des règles élémentaires de sécuritéRéaliser des objets techniques par association déléments existants en suivant un schéma de montage.
Identifier les propriétés de la matière vis-à-vis du courant électrique.
Différencier des objets selon quils sont alimentés avec des piles ou avec le courant du secteur.
Constituants et fonctionnement dun circuit électrique simple.
Exemples de bon conducteurs et disolants.
Rôle de linterrupteur.
Règles élémentaires de sécurité. Concernant les réalisations, les démarches varient en fonction de lâge des élèves, de lobjet fabriqué, de leur familiarité avec ce type de démarche et en travaillant avec eux les règles élémentaires de sécurité.
Exemples : réaliser une maquette de maison de poupée, un treuil, un quizz simple.
Réaliser des montages permettant de différencier des matériaux en deux catégories : bons conducteurs et isolants.
Exemple : réaliser un jeu dadresse électrique.Commencer à sapproprier un environnement numériqueDécrire larchitecture simple dun dispositif informatique.
Avoir acquis une familiarisation suffisante avec le traitement de texte et en faire un usage rationnel (en lien avec le français).
Observer les connexions entre les différents matériels.
Familiarisation progressive par la pratique, usage du correcteur orthographique.
Mise en page, mise en forme de paragraphes, supprimer, déplacer, dupliquer.
Saisie, traitement, sauvegarde, restitution.
Questionner lespace et le temps
Dans cet enseignement, au cycle 2, les élèves passent progressivement dun temps individuel autocentré à un temps physique et social décentré, et de la même façon d'un espace autocentré à un espace géographique et cosmique. Cette capacité de décentration leur permet de comprendre d'abord lévolution de quelques aspects des modes de vie à léchelle de deux ou trois générations, de comprendre les interactions entre l'espace et les activités humaines et de comparer des espaces géographiques simples. En fin de cycle, les élèves entrent dans la compréhension du temps long, donc de lhistoire, et commencent à penser la planète, donc sa géographie, comme un tout dans sa variété et sa complexité. Cette démarche est enrichie en explorant la diversité des uvres humaines réalisées selon le temps et les lieux. Dès le CP, les élèves, guidés par le maitre, mènent sur le terrain, des observations, manipulations, explorations et descriptions, complétées par des récits, des témoignages et des études de documents. Ils repèrent ainsi des régularités, des transformations, des corrélations et dégagent des faits remarquables. Ces pratiques régulières articulent des moments ritualisés en évolution constante et des séquences structurées.
Se situer dans lespace
Cette compétence transversale, indispensable à la structuration cognitive des élèves, se construit à partir dune verbalisation et de rituels quotidiens ainsi que de séquences dédiées, qui installent progressivement des repères spatiaux ainsi quun langage précis.
Attendus de fin de cycleSe repérer dans lespace et le représenter.
Situer un lieu sur une carte, sur un globe ou sur un écran informatique.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveSe repérer dans lespace et le représenterSe repérer dans son environnement proche.
Situer des objets ou des personnes les uns par rapport aux autres ou par rapport à dautres repères.
Vocabulaire permettant de définir des positions (gauche, droite, au-dessus, en dessous, sur, sous, devant, derrière, près, loin, premier plan, second plan, nord, sud, est, ouest
).
Vocabulaire permettant de définir des déplacements (avancer, reculer, tourner à droite/à gauche, monter, descendre
).Ce travail est mené en lien avec les mathématiques.
Passer, dans les activités, de l'espace proche et connu à un espace inconnu.
Mises en situations, avec utilisation orale puis écrite dun langage approprié.
Produire des représentations des espaces familiers (les espaces scolaires extérieurs proches, le village, le quartier) et moins familiers (vécus lors de sorties).
Quelques modes de représentation de lespace.Ce travail est mené en lien avec les mathématiques.
Étudier des représentations de lespace environnant (maquettes, plans, photos), en produire.
Dessiner lespace de lécole.Lire des plans, se repérer sur des cartes.
Éléments constitutifs dune carte : titre, échelle, orientation, légende.Prélever des informations sur une carte.Situer un lieu sur une carte ou un globe ou sur un écran informatiqueIdentifier des représentations globales de la Terre et du monde.
Situer les espaces étudiés sur une carte ou un globe.
Repérer la position de sa région, de la France, de lEurope et des autres continents.
Savoir que la Terre fait partie dun univers très vaste composé de différents types dastres.
De l'espace connu à l'espace lointain :
les pays, les continents, les océans ;
la Terre et les astres (la Lune, le Soleil
).Cartes, cartes numériques, planisphères, globe comme instruments de visualisation de la planète pour repérer la présence des océans, des mers, des continents, de léquateur et des pôles
Cartes du système solaire ; repérage de la position de la Terre par rapport au Soleil.
Saisons, lunaisons, à laide de modèles réduits (boules éclairées).Repères de progressivité
Au CE2, on commence létude de lespace géographique terrestre à travers quelques milieux géographiques caractéristiques.
En partant de lespace vécu puis en abordant progressivement les espaces plus lointains ou peu familiers, on contribue à la décentration de lélève.
Se situer dans le temps
Cette compétence transversale, indispensable à la structuration cognitive des élèves, se construit à partir dune verbalisation et de rituels quotidiens ainsi que de séquences dédiées, qui installent progressivement des repères temporels ainsi quun langage précis.
Attendus de fin de cycleSe repérer dans le temps et mesurer des durées.
Repérer et situer quelques évènements dans un temps long.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveSe repérer dans le temps et le mesurerIdentifier les rythmes cycliques du temps.
Lire lheure et les dates.
Lalternance jour/nuit.
Le caractère cyclique des jours, des semaines, des mois, des saisons.
La journée est divisée en heures.
La semaine est divisée en jours. Calendriers pour marquer les repères temporels (année, mois, semaine, jour).
« Roue des jours » pour mettre en évidence le caractère cyclique des jours de la semaine.
Emploi du temps dune journée.
Horloge, pendule pour appréhender quelques repères de codification du temps. Cadran solaire.Comparer, estimer, mesurer des durées.
Unités de mesure usuelles de durées : jour, semaine, heure, minute, seconde, mois, année, siècle, millénaire.
Relations entre ces unités.Ce travail est mené en lien avec les mathématiques.
Utiliser un sablier, des horloges et des montres à aiguilles et à affichage digital, un chronomètre.Situer des évènements les uns par rapport aux autres.
Les évènements quotidiens, hebdomadaires, récurrents, et leur positionnement les uns par rapport aux autres.
Continuité et succession, antériorité et postériorité, simultanéité.Calendriers pour repérer et situer sur le mois puis lannée, des dates particulières personnelles ou historiques.
Les frises chronologiques pour repérer et situer des évènements sur un temps donné (avant, après, pendant, au fil du temps, il y a tant de jours, de mois, dannées...).
Situation temporelle dévènements dans un récit.
Repérer et situer quelques évènements dans un temps longPrendre conscience que le temps qui passe est irréversible.
Le temps des parents.
Les générations vivantes et la mémoire familiale.
L'évolution des sociétés à travers des modes de vie (alimentation, habitat, vêtements, outils, guerre, déplacements...) et des techniques à diverses époques.Éphéméride pour appréhender lirréversibilité du temps.
Élaborer et utiliser des calendriers et/ou des frises à différentes échelles temporelles (chronologiques, générationnelles, historiques).
Situer sur une frise chronologique simple des évènements vécus ou non dans la classe, lécole, le quartier, la ville, le pays, le monde.Repérer des périodes de l'histoire du monde occidental et de la France en particulier, quelques grandes dates et personnages clés.
Quelques personnages et dates.Ressources locales (monuments, architecture...), récits, témoignages, films vus comme des éléments denquête.Repères de progressivité
Les rythmes cycliques sont étudiés dès le CP en continuité du travail amorcé en classe maternelle. Les outils de représentation du temps, calendrier, frise
sont utilisés tout au long du cycle. Le repérage des grandes périodes historiques se travaille au CE2.
Au CE2, on commence létude du temps long et de lespace géographique terrestre à travers quelques évènements, personnages et modes de vie caractéristiques des principales périodes de lhistoire de la France et du monde occidental et à travers quelques milieux géographiques caractéristiques.
Explorer les organisations du monde
Progressivement, au cycle 2, en se demandant en quoi ils participent d'un monde en transformation, les élèves développent des savoir-faire et des connaissances leur permettant de comprendre quils font partie dune société organisée qui évolue dans un temps et un espace donnés.
Attendus de fin de cycle Comparer quelques modes de vie des hommes et des femmes, et quelques représentations du monde.
Comprendre quun espace est organisé.
Identifier des paysages.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveComparer des modes de vie Comparer des modes de vie (alimentation, habitat, vêtements, outils, guerre, déplacements...) à différentes époques ou de différentes cultures.
Quelques éléments permettant de comparer des modes de vie : alimentation, habitat, vêtements, outils, guerre, déplacements
Quelques modes de vie des hommes et des femmes et quelques représentations du monde à travers le temps historique.
Les modes de vie caractéristiques dans quelques espaces très emblématiques.Documents, documents numériques, documentaires, écoute et lecture de témoignages, récits.
Documents, documents numériques, documentaires, témoignages.Comprendre quun espace est organiséDécouvrir le quartier, le village, la ville: ses principaux espaces et ses principales fonctions.
Des espaces très proches (école, parc, parcours régulier...) puis proches et plus complexes (quartier, village, centre-ville, centre commercial...), en construisant progressivement des légendes.
Des organisations spatiales, à partir de photographies paysagères de terrain et aériennes; à partir de documents cartographiques.
Une carte thématique simple des villes en France.
Le rôle de certains acteurs urbains : la municipalité, les habitants, les commerçants
Photographies prises sur le terrain, dessins ; photographies aériennes obliques (schématisations), puis verticales; plans, cartes topographiques (schématisations); tableau de chiffres (population des grandes villes). Identifier des paysages Reconnaitre différents paysages: les littoraux, les massifs montagneux, les campagnes, les villes, les déserts...
Les principaux paysages français en s'appuyant sur des lieux de vie.
Quelques paysages de la planète et leurs caractéristiques.Photographies paysagères, de terrain, vues aériennes, globe terrestre, planisphère, films documentaires.Repères de progressivité
Au CP : les élèves observent et comparent leur mode de vie à celui de leurs parents et de leurs grands-parents, ils observent et décrivent des milieux proches puis découvrent aussi des milieux plus lointains et variés, en exploitant les projets de classe.
Au CE1 : les élèves étudient l'évolution des modes de vie et des évènements remarquables à léchelle de trois à quatre générations. Ils extraient les principales caractéristiques des milieux humanisés dans lespace proche pour les comparer à des milieux plus lointains et variés : comment habite-t-on, comment circule-t-on en ville, à la campagne, en France ou ailleurs ?
Au CE2 : les élèves découvrent et comparent les modes de vie de quelques personnages, grands et petits, femmes et hommes (une paysanne, un artisan, une ouvrière, un soldat, un écrivain, une savante, un musicien, une puissante
), appréhendent quelques grands faits de quelques périodes historiques. À partir de critères de comparaison, les élèves découvrent comment dautres sociétés vivent et se sont adaptées à leur milieu naturel (habitat, alimentation, vêtements, coutumes, importance du climat, du relief, de la localisation
). À partir de l'exemple d'un milieu urbain proche, ils étudient comment les sociétés humaines organisent leur espace pour exercer leurs activités : résidentielles, commerciales, industrielles, administratives...
Croisements entre enseignements
Lenseignement « Questionner le monde » est en premier lieu en relation avec celui de mathématiques. Les élèves sont amenés à lire des tableaux, faire des relevés et les noter, effectuer des mesures.
Ils utilisent des notions de géométrie et mesurent des grandeurs lors de la fabrication dobjets techniques. Ils utilisent des repères temporels et spatiaux pour situer des évènements ou situer des lieux sur une carte.
En éducation physique et sportive, le rôle des muscles, des tendons et des os pour la production des mouvements est mis en évidence, tout comme les bénéfices de lactivité physique sur lorganisme.
En manipulant un lexique explicite pour décrire et concevoir des objets, pour désigner une action par un verbe spécifique, et une syntaxe appropriée pour la situer dans le temps et dans la succession de causes et deffets, cet enseignement participe également à renforcer les compétences des élèves en production écrite et orale. Ils sinitient aussi à un usage particulier de l'écriture : notation rapide, établissement de listes, voire de tableaux, élaboration avec l'aide du professeur d'écrits documentaires.
En articulation avec lenseignement moral et civique, les activités de cet enseignement sont l'occasion, pour les élèves, de confronter leurs idées dans des discussions collectives, développer le gout de lexplication, de largumentation et leur jugement critique, de prendre confiance en leur propre intelligence capable dexplorer le monde.
Des liens sont possibles avec les enseignements artistiques lors du travail sur les matériaux et les objets techniques.
Mathématiques
Au cycle 2, la résolution de problèmes est au centre de lactivité mathématique des élèves, développant leurs capacités à chercher, raisonner et communiquer. Les problèmes permettent daborder de nouvelles notions, de consolider des acquisitions, de provoquer des questionnements. Ils peuvent être issus de situations de vie de classe ou de situations rencontrées dans dautres enseignements, notamment « Questionner le monde ». Ils ont le plus souvent possible un caractère ludique. On veillera à proposer aux élèves dès le CP des problèmes pour apprendre à chercher qui ne soient pas de simples problèmes dapplication à une ou plusieurs opérations mais nécessitent des recherches avec tâtonnements.
La composante écrite de lactivité mathématique devient essentielle. Ces écrits sont dabord des écritures et représentations produites en situation par les élèves eux-mêmes qui évoluent progressivement avec laide du professeur vers des formes conventionnelles. Il est tout aussi essentiel quune activité langagière orale reposant sur une syntaxe et un lexique adaptés accompagne le recours à lécrit et soit favorisée dans les échanges darguments entre élèves. Lintroduction et lutilisation des symboles mathématiques sont réalisées au fur et à mesure quils prennent sens dans des situations daction, en relation avec le vocabulaire utilisé.
Les élèves consolident leur compréhension des nombres entiers, déjà rencontrés au cycle 1. Ils étudient différentes manières de désigner les nombres, notamment leurs écritures en chiffres, leurs noms à loral, les compositions-décompositions fondées sur les propriétés numériques (le double de, la moitié de, etc.), ainsi que les décompositions en unités de numération (unités, dizaines, etc.).
Les quatre opérations (addition, soustraction, multiplication, division) sont étudiées à partir de problèmes qui contribuent à leur donner du sens, en particulier des problèmes portant sur des grandeurs ou sur leurs mesures. La pratique quotidienne du calcul mental conforte la maitrise des nombres et des opérations.
En lien avec le travail mené dans « Questionner le monde » les élèves rencontrent des grandeurs quils apprennent à mesurer, ils construisent des connaissances de lespace essentielles et abordent létude de quelques relations géométriques et de quelques objets (solides et figures planes) en étant confrontés à des problèmes dans lesquels ces connaissances sont en jeu.
Compétences travailléesDomaines du socleChercher
Sengager dans une démarche de résolution de problèmes en observant, en posant des questions, en manipulant, en expérimentant, en émettant des hypothèses, si besoin avec laccompagnement du professeur après un temps de recherche autonome.
Tester, essayer plusieurs pistes proposées par soi-même, les autres élèves ou le professeur.2, 4Modéliser
Utiliser des outils mathématiques pour résoudre des problèmes concrets, notamment des problèmes portant sur des grandeurs et leurs mesures.
Réaliser que certains problèmes relèvent de situations additives, dautres de situations multiplicatives, de partages ou de groupements.
Reconnaitre des formes dans des objets réels et les reproduire géométriquement.1, 2, 4Représenter
Appréhender différents systèmes de représentations (dessins, schémas, arbres de calcul, etc.).
Utiliser des nombres pour représenter des quantités ou des grandeurs.
Utiliser diverses représentations de solides et de situations spatiales.1, 5Raisonner
Anticiper le résultat dune manipulation, dun calcul, ou dune mesure.
Raisonner sur des figures pour les reproduire avec des instruments.
Tenir compte déléments divers (arguments dautrui, résultats dune expérience, sources internes ou externes à la classe, etc.) pour modifier son jugement.
Prendre progressivement conscience de la nécessité et de lintérêt de justifier ce que lon affirme.2, 3, 4Calculer
Calculer avec des nombres entiers, mentalement ou à la main, de manière exacte ou approchée, en utilisant des stratégies adaptées aux nombres en jeu.
Contrôler la vraisemblance de ses résultats.4Communiquer
Utiliser loral et lécrit, le langage naturel puis quelques représentations et quelques symboles pour expliciter des démarches, argumenter des raisonnements.1, 3
Nombres et calculs
La connaissance des nombres entiers et du calcul est un objectif majeur du cycle 2. Elle se développe en appui sur les quantités et les grandeurs, en travaillant selon plusieurs axes.
Des résolutions de problèmes contextualisés : dénombrer des collections, mesurer des grandeurs, repérer un rang dans une liste, prévoir des résultats dactions portant sur des collections ou des grandeurs (les comparer, les réunir, les augmenter, les diminuer, les partager en parts égales ou inégales, chercher combien de fois lune est comprise dans lautre, etc.). Ces actions portent sur des objets tout dabord matériels puis évoqués à loral ou à lécrit ; le travail de recherche et de modélisation sur ces problèmes permet dintroduire progressivement les quatre opérations (addition, soustraction, multiplication, division).
Létude de relations internes aux nombres : comprendre que le successeur dun nombre entier cest « ce nombre plus un », décomposer/recomposer les nombres additivement, multiplicativement, en utilisant les unités de numération (dizaines, centaines, milliers), changer dunités de numération de référence, comparer, ranger, itérer une suite (+1, +10, +n), etc.
Létude des différentes désignations orales et/ou écrites : nom du nombre ; écriture usuelle en chiffres (numération décimale de position) ; double de, moitié de, somme de, produit de ; différence de, quotient et reste de ; écritures en ligne additives/soustractives, multiplicatives, mixtes, en unités de numération, etc.
Lappropriation de stratégies de calcul adaptées aux nombres et aux opérations en jeu. Ces stratégies sappuient sur la connaissance de faits numériques mémorisés (répertoires additif et multiplicatif, connaissance des unités de numération et de leurs relations, etc.) et sur celle des propriétés des opérations et de la numération. Le calcul mental est essentiel dans la vie quotidienne où il est souvent nécessaire de parvenir rapidement à un ordre de grandeur du résultat dune opération, ou de vérifier un prix, etc.
Une bonne connaissance des nombres inférieurs à mille et de leurs relations est le fondement de la compréhension des nombres entiers et ce champ numérique est privilégié pour la construction de stratégies de calcul et la résolution des premiers problèmes arithmétiques.
Attendus de fin de cycleComprendre et utiliser des nombres entiers pour dénombrer, ordonner, repérer, comparer.
Nommer, lire, écrire, représenter des nombres entiers.
Résoudre des problèmes en utilisant des nombres entiers et le calcul.
Calculer avec des nombres entiers.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveComprendre et utiliser des nombres entiers pour dénombrer, ordonner, repérer, comparerDénombrer, constituer et comparer des collections.
Utiliser diverses stratégies de dénombrement.
Procédures de dénombrement (décompositions/recompositions additives ou multiplicatives, utilisations dunités intermédiaires : dizaines, centaines, en relation ou non avec des groupements).
Repérer un rang ou une position dans une file ou sur une piste.
Faire le lien entre le rang dans une liste et le nombre déléments qui le précèdent.
Relation entre ordinaux et cardinaux.
Comparer, ranger, encadrer, intercaler des nombres entiers, en utilisant les symboles =, `", .
Egalite traduisant l équivalence de deux désignations du même nombre.
Ordre.
Sens des symboles =, `", .Dénombrer des collections en les organisant et désigner leur nombre d éléments (écritures additives ou multiplicatives, écritures en unités de numération, écriture usuelle).
Une importance particulière est accordée aux regroupements par dizaines, centaines, milliers.
Les comparaisons peuvent porter sur des écritures usuelles ou non : par exemple comparer 8+5+4 et 8+3+2+4 en utilisant que 5=3+2 et en déduire que les deux nombres sont égaux.Nommer, lire, écrire, représenter des nombres entiersUtiliser diverses représentations des nombres (écritures en chiffres et en lettres, noms à loral, graduations sur une demi-droite, constellations sur des dés, doigts de la main
).
Passer dune représentation à une autre, en particulier associer les noms des nombres à leurs écritures chiffrées.
Interpréter les noms des nombres à laide des unités de numération et des écritures arithmétiques.
Unités de numération (unités simples, dizaines, centaines, milliers) et leurs relations (principe décimal de la numération en chiffres).
Valeur des chiffres en fonction de leur rang dans lécriture dun nombre (principe de position).
Noms des nombres.Les connaissances de la numération orale sont approfondies par un travail spécifique à partir des « mots-nombres ».
Utiliser des écritures en unités de numération (5d 6u, mais aussi 4d 16u ou 6u 5d pour 56).
Itérer une suite de 1 en 1, de 10 en 10, de 100 en 100.Associer un nombre entier à une position sur une demi-droite graduée, ainsi quà la distance de ce point à lorigine.
Associer un nombre ou un encadrement à une grandeur en mesurant celle-ci à laide dune unité.
La demi-droite graduée comme mode de représentation des nombres grâce au lien entre nombres et longueurs.
Lien entre nombre et mesure de grandeurs une unité étant choisie.Graduer une droite munie dun point origine à laide dune unité de longueur.
Faire le lien entre unités de numération et unités du système métrique étudiées au cycle 2.Résoudre des problèmes en utilisant des nombres entiers et le calculRésoudre des problèmes issus de situations de la vie quotidienne ou adaptés de jeux portant sur des grandeurs et leur mesure, des déplacements sur une demi-droite graduée
, conduisant à utiliser les quatre opérations.
Sens des opérations.
Problèmes relevant des structures additives (addition/soustraction).
Problèmes relevant des structures multiplicatives, de partages ou de groupements (multiplication/division).
Modéliser ces problèmes à laide décritures mathématiques.
Sens des symboles +, ", ×, :Étudier les liens, entre :
- addition et soustraction
- multiplication et division.
Distinguer les problèmes relevant des structures additives des problèmes relevant de structures multiplicatives. Organisation et gestion de données
Exploiter des données numériques pour répondre à des questions.
Présenter et organiser des mesures sous forme de tableaux.
Modes de représentation de données numériques : tableaux, graphiques simples, etc.Ce travail est mené en lien avec « Grandeurs et mesures » et « Questionner le monde ».Calculer avec des nombres entiersMémoriser des faits numériques et des procédures.
Tables de laddition et de la multiplication.
Décompositions additives et multiplicatives de 10 et de 100, compléments à la dizaine supérieure, à la centaine supérieure, multiplication par une puissance de 10, doubles et moitiés de nombres dusage courant, etc.Répondre aux questions :
7 × 4 = ? ; 28 = 7 × ? ; 28 = 4 × ?, etc.
Utiliser ses connaissances sur la numération :
« 24×10, cest 24 dizaines, cest 240 ».
Élaborer ou choisir des stratégies de calcul à loral et à lécrit.
Vérifier la vraisemblance dun résultat, notamment en estimant son ordre de grandeur.
Addition, soustraction, multiplication, division.
Propriétés implicites des opérations :
2+9, cest pareil que 9+2,
3×5×2, cest pareil que 3×10.
Propriétés de la numération :
« 50+80, cest 5 dizaines + 8 dizaines, cest 13 dizaines, cest 130 »
« 4×60, cest 4×6 dizaines, cest 24 dizaines, cest 240 ».Traiter des calculs relevant des quatre opérations, expliciter les procédures utilisées et comparer leur efficacité.
Pour calculer, estimer ou vérifier un résultat, utiliser divers supports ou instruments : les doigts ou le corps, bouliers ou abaques, ficelle à nuds, cailloux ou jetons, monnaie fictive, double règle graduée, calculette, etc.Calcul mental : calculer mentalement pour obtenir un résultat exact ou évaluer un ordre de grandeur.
Calculer mentalement
- sur les nombres 1, 2, 5, 10, 20, 50, 100 en lien avec la monnaie
- sur les nombres 15, 30, 45, 60, 90 en lien avec les durées.
Résoudre mentalement des problèmes arithmétiques, à données numériques simples
Utiliser les propriétés des opérations, y compris celles du type 5×12 = 5×10 + 5×2.Calcul en ligne : calculer en utilisant des écritures en ligne additives, soustractives, multiplicatives, mixtes.
Exemples de stratégies de calcul en ligne :
5×36 = 5×2x18 = 10x18 = 180
5×36 = 150 + 30 = 180
5×36u = 15d + 30u = 15d + 3d = 180u
Utiliser des écritures en ligne du type 21 = 4×5 + 1 pour trouver le quotient et le reste de la division de 21 par 4 (ou par 5). Calcul posé : mettre en uvre un algorithme de calcul posé pour laddition, la soustraction, la multiplication.
Lapprentissage des techniques opératoires posées (addition, soustraction, multiplication) se fait en lien avec la numération et les propriétés des opérations.Repères de progressivité
Il est possible, lors de la résolution de problèmes, daller au-delà des repères de progressivité identifiés pour chaque niveau.
Au CP, létude systématique des relations numériques entre des nombres inférieurs à 10, puis à 20 (décomposition/recomposition), est approfondie durant toute lannée. Parallèlement, létude de la numération décimale écrite en chiffres (dizaines, unités simples) pour les nombres jusquà 100 et celle de la désignation orale, permet aux élèves de dénombrer et constituer des collections de plus en plus importantes (la complexité de la numération orale en France doit être prise en compte pour les nombres supérieur à 69). Au CE1, un temps conséquent est consacré à la reprise de létude des nombres jusquà 100, notamment pour leur désignation orale et pour les stratégies de calcul mental ou écrit. Parallèlement, létude de la numération décimale écrite (centaine, dizaines, unités simples) est étendue par paliers, jusquà 200, puis 600 et éventuellement 1000, puis au CE2, jusquà 10 000 (labsence de mot spécifique pour désigner le groupement suivant correspondant à 10 000 justifie ce palier).
Au CP, les élèves commencent à résoudre des problèmes additifs et soustractifs auxquels sajoutent des problèmes multiplicatifs dans la suite du cycle. Létude de la division, travaillée au cycle 3, est initiée au cours du cycle 2 dans des situations simples de partage ou de groupement. Elle est ensuite préparée par la résolution de deux types de problèmes : ceux où lon cherche combien de fois une grandeur contient une autre grandeur et ceux où lon partage une grandeur en un nombre donné de grandeurs. Au CE2, les élèves sont amenés à résoudre des problèmes plus complexes, éventuellement à deux étapes, nécessitant par exemple lexploration dun tableau ou dun graphique, ou lélaboration dune stratégie de résolution originale.
Le réinvestissement dans de nombreux problèmes arithmétiques élémentaires permet ensuite aux élèves daccéder à différentes compréhensions de chaque opération.
En ce qui concerne le calcul, les élèves établissent puis doivent progressivement mémoriser :
des faits numériques : décompositions/recompositions additives dès début de cycle (dont les tables daddition), multiplicatives dans la suite du cycle (dont les tables de multiplication) ;
des procédures de calculs élémentaires.
Ils sappuient sur ces connaissances pour développer des procédures de calcul adaptées aux nombres en jeu pour les additions au CP, pour les soustractions et les multiplications au CE1 ainsi que pour obtenir le quotient et le reste dune division euclidienne par un nombre à 1 chiffre et par des nombres comme 10, 25, 50, 100 en fin de cycle.
Les opérations posées permettent lobtention de résultats notamment lorsque le calcul mental ou écrit en ligne atteint ses limites. Leur apprentissage est aussi un moyen de renforcer la compréhension du système décimal de position et de consolider la mémorisation des relations numériques élémentaires. Il a donc lieu lorsque les élèves se sont approprié des stratégies de calcul basées sur des décompositions/recompositions liées à la numération décimale, souvent utilisées également en calcul mental ou écrit.
Au CP, les élèves apprennent à poser les additions en colonnes avec des nombres de deux chiffres. Au CE1, ils consolident la maîtrise de l'addition avec des nombres plus grands et avec des nombres de taille différente ; ils apprennent une technique de calcul posé pour la soustraction. Au CE2, ils consolident la maîtrise de la soustraction ; ils apprennent une technique de calcul posé pour la multiplication, tout dabord en multipliant un nombre à deux chiffres par un nombre à un chiffre puis avec des nombres plus grands. Le choix de ces techniques est laissé aux équipes décole, il doit être suivi au cycle 3.
Grandeurs et mesures
Dans les différents enseignements mais aussi dans leur vie quotidienne, les élèves sont amenés à comparer des objets ou des phénomènes en utilisant des nombres. À travers des activités de comparaison, ils apprennent à distinguer différents types de grandeurs et à utiliser le lexique approprié : longueurs (et repérage sur une droite), masses, contenance (et volume contenu), durées (et repérage dans le temps), prix. La comparaison de grandeurs peut être directe, dobjet à objet (juxtaposer deux baguettes), nécessiter la comparaison à un objet intermédiaire (utiliser un troisième récipient pour déterminer laquelle de deux bouteilles a la plus grande contenance) ou à plusieurs objets de même grandeur (mettre bout à bout plusieurs baguettes identiques pour comparer les longueurs de deux lignes tracées au sol). Elle peut également reposer sur la comparaison de mesures des grandeurs.
Dans le cas des longueurs, des masses, des contenances et des durées, les élèves ont une approche mathématique de la mesure dune grandeur : ils déterminent combien de fois une grandeur à mesurer « contient » une grandeur de référence (lunité). Ils sapproprient ensuite les unités usuelles et apprennent à utiliser des instruments de mesure (un sablier, une règle graduée, un verre mesureur, une balance, etc.).
Pour résoudre des problèmes liés à des situations vécues, les élèves sont amenés à calculer avec des grandeurs. Ils utilisent les propriétés des nombres et les opérations, et en consolident ainsi la maitrise. Pour comprendre les situations et valider leurs résultats ils doivent aussi donner du sens à ces grandeurs (estimer la longueur dune pièce ou la distance entre deux arbres dans la cour, juger si un livre peut être plus lourd quun autre, etc.) en sappuyant sur quelques références quils se seront construites. Ces problèmes sont l'occasion de renforcer et de relier entre elles les connaissances numériques et géométriques, ainsi que celles acquises dans « Questionner le monde ».
Attendus de fin de cycleComparer, estimer, mesurer des longueurs, des masses, des contenances, des durées.
Utiliser le lexique, les unités, les instruments de mesures spécifiques de ces grandeurs.
Résoudre des problèmes impliquant des longueurs, des masses, des contenances, des durées, des prix.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélèveComparer, estimer, mesurer des longueurs, des masses, des contenances, des durées
Utiliser le lexique, les unités, les instruments de mesures spécifiques ces grandeursComparer des objets selon plusieurs grandeurs et identifier quand il sagit dune longueur, dune masse, dune contenance ou dune durée.
Lexique spécifique associé aux longueurs, aux masses, aux contenances, aux durées.Un objet peut être plus haut, moins large et plus léger quun autre ; identifier que « haut » et « large » font référence à la notion de longueur et que « léger » fait référence à la notion de masse.Comparer des longueurs, des masses et des contenances, directement, en introduisant la comparaison à un objet intermédiaire ou par mesurage.
Principe de comparaison des longueurs, des masses, des contenances.
Juxtaposer des objets pour comparer leur longueur.
Estimer à vue des rapports très simples de longueur. Vérifier éventuellement avec une bande de papier.Estimer les ordres de grandeurs de quelques longueurs, masses et contenances en relation avec les unités métriques.
Vérifier éventuellement avec un instrument.
Ordres de grandeur des unités usuelles en les associant à quelques objets familiers.
Rapports très simples de longueurs (double et moitié).À vue ou par manipulation, proposer une estimation de la mesure dune grandeur attachée à un objet, avant confrontation avec dautres approches.
Mesurer des longueurs avec un instrument adapté, notamment en reportant une unité.
Mesurer des masses et des contenances avec des instruments adaptés.
Encadrer une grandeur par deux nombres entiers dunités
Exprimer une mesure dans une ou plusieurs unités choisies ou imposées.
Notion dunité : grandeur arbitraire prise comme référence pour mesurer les grandeurs de la même espèce.
Unités de mesures usuelles.
longueur : m, dm, cm, mm, km.
masse : g, kg, tonne.
contenance : L, dL, cL.
Relations entre les unités de longueur, entre les unités de masses, entre les unités de contenance. Instruments : règle graduée, bandes de 1 dm de long graduées ou non, bande de papier plus ou moins longue, ficelle, mètre gradué ou non, balance à plateaux, à lecture directe, des récipients pour transvaser, un verre mesureur,
Les encadrements de grandeurs sont du type : le couloir mesure entre 6 m et 7 m de long.
Les grandeurs peuvent être exprimées avec des expressions complexes (1 m 13 cm, 1 h 20 min, etc.)Comparer, estimer, mesurer des durées
Unités de mesure usuelles de durées : j, semaine, h, min, s, mois, année, siècle, millénaire.
Relations entre ces unités.Ce travail est mené en lien avec « Questionner le monde »
Utiliser un sablier, des horloges et des montres à aiguilles et à affichage digital, un chronomètre.Dans des cas simples, représenter une grandeur par une longueur, notamment sur une demi-droite graduée.
Des objets de grandeurs égales sont représentés par des segments de longueurs égales.
Une grandeur double est représentée par une longueur double.
La règle graduée en cm comme cas particulier dune demi-droite graduée.Lire les graduations représentant des grandeurs : cadran dune balance, frise chronologique, progressivement axes dun graphique.Résoudre des problèmes impliquant des longueurs, des masses, des contenances, des durées, des prixRésoudre des problèmes, notamment de mesurage et de comparaison, en utilisant les opérations sur les grandeurs ou sur les nombres.
Opérations sur les grandeurs (addition, soustraction, multiplication par un entier, division : recherche du nombre de parts et de la taille dune part).
Quatre opérations sur les mesures des grandeurs.
Principes dutilisation de la monnaie (en euros et centimes deuros).
Lexique lié aux pratiques économiques.
Observer que les longueurs, les masses, les contenances, les durées, sont des grandeurs additives.
Utiliser le résultat dun mesurage pour calculer une autre grandeur, notamment mesurer des segments pour calculer la longueur dune ligne brisée, périmètre dun polygone.
Réinvestir les connaissances de calcul mental, de numération et le sens des opérations.
Connaitre le prix de quelques objets familiers. Résoudre des problèmes impliquant des conversions simples dune unité usuelle à une autre.
Convertir avant de calculer si nécessaire.
Relations entre les unités usuelles.Faire des liens entre les unités de mesure décimales et les unités de numération.Repères de progressivité
Il est possible, lors de la résolution de problèmes, daller au-delà des repères de progressivité identifiés pour chaque niveau.
Tout au long du cycle, les élèves travaillent sur des grandeurs diverses en commençant par les comparer pour appréhender le concept, avant de les mesurer au moyen dinstruments adéquats en sappropriant peu à peu les unités usuelles. Les différentes unités sont introduites et mises en relation progressivement au cours du cycle :
la longueur (comparaison, double et moitié dès le CP, en dm, cm, m, km au CE1 puis en mm au CE2) ;
la masse (en g et kg, comme unités indépendantes au CE1, puis en g, kg, et tonne en relation au CE2) ;
la contenance (en litres au CE1, en cL et dL au CE2) ;
la durée (jour et semaine et leur relation tout au long du cycle, relations entre j et h, entre h et min en cours de CE1, j, mois, année et leurs relations, année, siècle, millénaire et leurs relations, min, s et leur relation au CE2) ;
le prix (en euros dès le CP, en euros et en centimes deuros, en relation au CE1).
Les opérations sur les grandeurs sont menées en lien avec lavancée des opérations sur les nombres, de la connaissance des unités et des relations entre elles. Le lexique suivant est introduit : le double dune longueur, sa moitié au début du cycle.
Espace et géométrie
Au cycle 2, les élèves acquièrent à la fois des connaissances spatiales comme lorientation et le repérage dans lespace et des connaissances géométriques sur les solides et sur les figures planes. Apprendre à se repérer et se déplacer dans lespace se fait en lien étroit avec le travail dans « Questionner le monde » et « Éducation physique et sportive ». Les connaissances géométriques contribuent à la construction, tout au long de la scolarité obligatoire, des concepts fondamentaux dalignement, de distance, dégalité de longueurs, de parallélisme, de perpendicularité, de symétrie.
Les compétences et connaissances attendues en fin de cycle se construisent à partir de problèmes, qui senrichissent tout au long du cycle en jouant sur les outils et les supports à disposition, et en relation avec les activités mettant en jeu les grandeurs géométriques et leur mesure.
Dans la suite du travail commencé à lécole maternelle, lacquisition de connaissances spatiales sappuie sur des problèmes visant à localiser des objets ou à décrire ou produire des déplacements dans lespace réel. Loral tient encore une grande place au CP mais les représentations symboliques se développent et lespace réel est progressivement mis en relation avec des représentations géométriques. La connaissance des solides se développe à travers des activités de tri, dassemblages et de fabrications dobjets. Les notions de géométrie plane et les connaissances sur les figures usuelles sacquièrent à partir de résolution de problèmes (reproduction de figures, activités de tri et de classement, description de figures, reconnaissance de figures à partir de leur description, tracés en suivant un programme de construction simple). La reproduction de figures diverses, simples et composées est une source importante de problèmes de géométrie dont on peut faire varier la difficulté en fonction des figures à reproduire et des instruments disponibles. Les concepts généraux de géométrie (droites, points, segments, angles droits) sont présentés à partir de tels problèmes.
En géométrie comme ailleurs, il est particulièrement important que les professeurs utilisent un langage précis et adapté et introduisent le vocabulaire approprié au cours des manipulations et situations daction où il prend sens pour les élèves, et que ceux-ci soient progressivement encouragés à lutiliser.
Attendus de fin de cycle(Se) repérer et (se) déplacer en utilisant des repères et des représentations.
Reconnaitre, nommer, décrire, reproduire quelques solides.
Reconnaitre, nommer, décrire, reproduire, construire quelques figures géométriques.
Reconnaitre et utiliser les notions dalignement, dangle droit, dégalité de longueurs, de milieu, de symétrie.Connaissances et compétences associéesExemples de situations, dactivités et de ressources pour lélève(Se) repérer et (se) déplacer en utilisant des repèresSe repérer dans son environnement proche.
Situer des objets ou des personnes les uns par rapport aux autres ou par rapport à dautres repères.
Vocabulaire permettant de définir des positions (gauche, droite, au-dessus, en dessous, sur, sous, devant, derrière, près, loin, premier plan, second plan, nord, sud, est, ouest,
).
Vocabulaire permettant de définir des déplacements (avancer, reculer, tourner à droite/à gauche, monter, descendre,
).Ce travail est mené en lien avec « Questionner le monde ».
Passer, dans les activités, de l'espace proche et connu à un espace inconnu.
Mises en situations, avec utilisation orale puis écrite dun langage approprié.
Produire des représentations des espaces familiers (les espaces scolaires extérieurs proches, le village, le quartier) et moins familiers (vécus lors de sorties).
Quelques modes de représentation de lespace.Ce travail est mené en lien avec « Questionner le monde »
Étudier des représentations de lespace environnant (maquettes, plans, photos), en produire.
Dessiner lespace de lécole.S'orienter et se déplacer en utilisant des repères.
Coder et décoder pour prévoir, représenter et réaliser des déplacements dans des espaces familiers, sur un quadrillage, sur un écran.
Repères spatiaux.
Relations entre lespace dans lequel on se déplace et ses représentations.Parcours de découverte et d'orientation pour identifier des éléments, les situer les uns par rapport aux autres, anticiper et effectuer un déplacement, le coder.
Réaliser des déplacements dans lespace et les coder pour quun autre élève puisse les reproduire.
Produire des représentations dun espace restreint et sen servir pour communiquer des positions.
Programmer les déplacements dun robot ou ceux dun personnage sur un écran.Reconnaitre, nommer, décrire, reproduire quelques solidesReconnaitre et trier les solides usuels parmi des solides variés. Décrire et comparer des solides en utilisant le vocabulaire approprié.
Reproduire des solides.
Fabriquer un cube à partir dun patron fourni.
Vocabulaire approprié pour :
nommer des solides (boule, cylindre, cône, cube, pavé droit, pyramide) ;
décrire des polyèdres (face, sommet, arête).
Les faces dun cube sont des carrés.
Les faces dun pavé droit sont des rectangles (qui peuvent être des carrés).
Trier, reconnaitre et nommer les solides à travers des activités de tri parmi des solides variés, des jeux (portrait, Kim
).
Réaliser et reproduire des assemblages de cubes et pavés droits.
Associer de tels assemblages à divers types de représentations (photos, vues,
)
Commander le matériel juste nécessaire pour fabriquer un cube à partir de ses faces.
Observer, compter le nombre de faces et de sommets dun cube.
Initiation à lusage dun logiciel permettant de représenter les solides et de les déplacer pour les voir sous différents angles.Reconnaitre, nommer, décrire, reproduire, construire quelques figures géométriques
Reconnaitre et utiliser les notions dalignement, dangle droit, dégalité de longueurs, de milieu, de symétrieDécrire, reproduire des figures ou des assemblages de figures planes sur papier quadrillé ou uni
Utiliser la règle, le compas ou léquerre comme instruments de tracé.
Reconnaitre, nommer les figures usuelles.
Reconnaitre et décrire à partir des côtés et des angles droits, un carré, un rectangle, un triangle rectangle. Les construire sur un support uni connaissant la longueur des côtés.
Construire un cercle connaissant son centre et un point, ou son centre et son rayon.
Vocabulaire approprié pour décrire les figures planes usuelles :
carré, rectangle, triangle, triangle rectangle, polygone, côté, sommet, angle droit ;
cercle, disque, rayon, centre ;
segment, milieu dun segment, droite.
Propriété des angles et égalités de longueur des côtés pour les carrés et les rectangles.
Lien entre propriétés géométriques et instruments de tracé :
droite, alignement et règle non graduée ;
angle droit et équerre ;
cercle et compas.Les jeux du type portrait, Kim etc., la construction de frises, pavages, rosaces peuvent contribuer à développer la connaissance des propriétés des figures du programme et du vocabulaire associé.
Les problèmes de reproduction de figures (éventuellement à partir déléments déjà fournis de la figure à reproduire quil sagit alors de compléter) donnent loccasion de dégager et travailler les propriétés et relations géométriques du programme. Le choix dun support uni, quadrillé ou pointé et des instruments disponibles se fait suivant les objectifs.
Les problèmes de description de figures permettent de développer le langage géométrique.Utiliser la règle (non graduée) pour repérer et produire des alignements.
Repérer et produire des angles droits à l'aide dun gabarit, d'une équerre.
Reporter une longueur sur une droite déjà tracée.
Repérer ou trouver le milieu dun segment.
Alignement de points et de segments.
Angle droit.
Égalité de longueurs.
Milieu dun segment.
À travers des activités dans lespace ou des tracés, les élèves perçoivent les notions d'alignement, de partage en deux, de symétrie.
Mobiliser des instruments variés lors des tracés: gabarits, pochoirs, règle non graduée, bande de papier avec un bord droit pour reporter des longueurs ou trouver un milieu, gabarit dangle droit, équerre, compas.
Le report de longueurs et la recherche du milieu dun segment peuvent sobtenir en utilisant la règle graduée en lien avec la mesure mais ils doivent dabord pouvoir se faire sans règle graduée.Reconnaitre si une figure présente un axe de symétrie (à trouver).
Compléter une figure pour qu'elle soit symétrique par rapport à un axe donné.
Symétrie axiale.
Une figure décalquée puis retournée qui coïncide avec la figure initiale est symétrique : elle a un axe de symétrie (à trouver).
Une figure symétrique pliée sur son axe de symétrie, se partage en deux parties qui coïncident exactement.Reconnaitre dans son environnement des situations modélisables par la symétrie (papillons, bâtiments, etc.).
Utiliser du papier calque, des découpages, des pliages, des logiciels permettant de déplacer des figures ou parties de figures.Repères de progressivité
Il est possible, lors de la résolution de problèmes, daller au-delà des repères de progressivité identifiés pour chaque niveau.
Au CP, la représentation des lieux et le codage des déplacements se situent dans la classe ou dans lécole, puis dans le quartier proche, et au CE2 dans un quartier étendu ou le village.
Dès le CE1, les élèves peuvent coder des déplacements à laide dun logiciel de programmation adapté, ce qui les amènera au CE2 à la compréhension, et la production dalgorithmes simples.
Dès le CP, les élèves observent et apprennent à reconnaitre, trier et nommer des solides variés. Le vocabulaire nécessaire pour les décrire (face, sommet, arête) est progressivement exigible.
Ils apprennent dès le CE1 à construire un cube avec des carrés ou avec des tiges que l'on peut assembler. Au CE2, ils approchent la notion de patron du cube. La discussion sur lagencement des faces dun patron relève du cycle 3.
Les propriétés géométriques sont engagées progressivement dans la reproduction et la description de figures (alignement, report de longueur sur une droite et égalités de longueur en début de cycle, puis angle droit en milieu de cycle). On aborde la construction dun cercle sans contraintes au CE1 ; puis à partir du centre et dun point de son rayon et son centre, et, au CE2, de son diamètre.
Lutilisation des instruments se fait graduellement : règle non graduée, outil de report de longueur (bande de papier ou de carton sur laquelle on peut écrire) sur une droite dès le CP ; puis règle graduée, gabarit dangle droit ; enfin, équerre, compas pour tracer des cercles. Le report de longueurs sur une droite déjà tracée avec le compas peut être abordé au CE2 mais il relève surtout du cycle 3.
Linitiation à lutilisation de logiciels de géométrie permettant de produire ou déplacer des figures ou composantes de figures se fait graduellement, en lien avec lensemble des activités géométriques et le développement des connaissances et compétences géométriques. Lusage des logiciels de géométrie dynamique relève essentiellement des cycles 3 et 4.
Croisements entre enseignements
Les connaissances sur les nombres et le calcul se développent en relation étroite avec celles portant sur les grandeurs. Elles sont par ailleurs nécessaires à la résolution de nombreux problèmes rencontrés dans « Questionner le monde ».
Le travail sur les grandeurs et leur mesure permet des mises en relations fécondes avec dautres enseignements : « Questionner le monde » (longueurs, masses, durées), « Éducation physique et sportive » (durées, longueurs), « Éducation musicale » (durées).
Le travail sur lespace se fait en forte interrelation avec « Questionner le monde » et « Éducation physique et sportive ».
Le travail sur les solides, les figures géométriques et les relations géométriques peut se développer en lien avec « Arts plastiques» et « Éducation physique et sportive ».
Dans le texte qui suit, le terme « élève(s) » désigne indifféremment les filles et les garçons scolarisés.
Dans le texte qui suit, le terme « professeur(s) » désigne indifféremment les femmes et les hommes qui exercent cette profession.
PAGE \* FUSIONFORMAT48