CORRIGE TD 8 - La Faculté des Sciences Sociales de l'Université ...
TP corrigé. Le pendule simple. I) Objectif: Étudier un dispositif simple permettant
de mesurer une durée puis construire un pendule qui «bat la seconde».
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SO00DM24 Approches socio-économiques de la croissance
Université de Strasbourg (SSPSD)
TD 8 : Schumpeter et les cycles de croissance
Pour accéder en ligne aux ouvrages de Schumpeter :
Collection « Les classiques des sciences sociales »
! Site web : HYPERLINK "http://classiques.uqac.ca/classiques/Schumpeter_joseph/Schumpeter_joseph.html" http://classiques.uqac.ca/classiques/Schumpeter_joseph/Schumpeter_joseph.html
DOCUMENT 1 : Le capitalisme, un système en perpétuelle évolution (croissance ?)
DOCUMENT 2 : Une évolution économique cyclique
DOCUMENT 3 : Le processus de destruction créatrice
Question 1
Quel est le moteur de la croissance du système capitaliste daprès Schumpeter ?
les innovations, elles-mêmes dues à la cc car recherche d un monopole
concurrence ! innov ! monop tpraire ! profit
!
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croissance
Question 2
À quels types d innovations les différents exemples cités par J. Schumpeter correspondent-ils ? (doc. 1)
Parmi les différentes formes dinnovations, on peut distinguer :
les innovations de produits (à souligner, à la fois la diversité accrue des biens mais aussi lamélioration qualitative) ;
les innovations de procédés : les moyens de production (les exemples cités dans le texte correspondent à lévolution de production agricole, de la métallurgie, lénergie, les transports), lorganisation du travail ;
les innovations commerciales, liées aux deux premières (lextension des marchés notamment, les différentes formes de distribution).
REMARQUE. Dans ce texte, Schumpeter montre limportance des infrastructures de transport et les moyens qui y sont liés. Il souligne le processus de concentration et le présente comme une innovation (sous-entendu, une amélioration, un progrès technique). La création dune situation de monopole est de ce fait une innovation au sens de Schumpeter.
Question 3
Comment évolue lactivité économique selon lauteur ? (doc. 2)
Selon Schumpeter, lévolution économique est cyclique. Cela laisse sous-entendre lexistence de mouvements réguliers et périodiques de lactivité économique.
Question 4
À quel type de cycle économique J. Schumpeter se réfère-t-il ? (doc. 2)
Dans le texte, Schumpeter se réfère explicitement aux travaux de Kondratiev [voir la note dans le texte]. Cette référence est caractéristique de lanalyse de Schumpeter, qui se place dans une perspective de long terme.
Cycles Kondratiev : cycles longs, environ un demi-siècle. Les observations de Kondratiev portent sur les mouvements des prix de gros et de détail, ainsi que sur ceux de la production. Il souligne la corrélation entre variations des prix et variations de la production : pendant une première phase, les prix et la production augmentent (période dexpansion économique) ; lors dune seconde phase, prix et production diminuent (période de dépression).
On a pris lhabitude de présenter le temps du cycle en cinq phases (ou moments) : lexpansion (boom, essor), la crise (pic, point haut, sommet), la dépression (récession, contraction), le creux (point bas) et la reprise.
Depuis la fin du XVIIIe siècle, la conjoncture des grandes nations capitalistes semble caractérisée par un mouvement cyclique de type Kondratiev. On distingue les phases suivantes :
phases de hausse : 1792-1815, 1850-1873, 1896-1920, 1945 à la fin des années 1970 ;
phases de baisse : 1815-1850, 1873-1896, 1920-1940.
Question 5
À quoi correspond chacune de ces oscillations de lactivité économique ? (doc. 2)
À une révolution industrielle (ou plus précisément technologique). Selon Schumpeter, le mouvement ondulatoire de lactivité économique observé par Kondratiev sexplique dans une large mesure par le progrès technique. Ce mouvement est lié aux conditions délaboration des innovations qui surgissent par grappes. À chaque période de croissance correspond une série dévolutions techniques qui rend caduque la vague dinnovations précédente. La crise coïncide avec le passage dune génération technologique à une autre.
Question 6
Selon J. Schumpeter, les innovations se manifestent par « grappes dinnovations ». Comment interpréter cette notion ? (doc. 3)
Selon J. Schumpeter, les innovations ne se répartissent pas uniformément dans le temps mais apparaissent de façon discontinue, « en grappes » (ensemble dinnovations interdépendantes). La dynamique innovante repose sur des inventions majeures qui induisent des bouleversements techniques en chaîne. Elle est renforcée par la dynamique interactive entre les différentes technologies. Linnovation procède donc à une diffusion de forme arborescente, jusquà ce que les utilisations techniques et commerciales possibles atteignent leur limite. Une autre vague dinnovations rend alors les technologies et les produits précédents obsolètes. Le temps nécessaire à la recherche, à ladaptation des mentalités aux nouvelles technologies, les résistances des bénéficiaires des anciennes technologies provoquent une rupture dans la diffusion des innovations. Celles-ci apparaissent donc par vagues successives.
Question 7
Comment J. Schumpeter explique-t-il le caractère heurté de lactivité économique ? (doc. 4)
Les innovations représentent pour les entreprises dimportantes opportunités de profits qui les incitent à investir, à créer des capacités de production et des emplois. Si elles trouvent le financement requis par tous ces projets, alors lessor des branches innovatrices entraîne le reste de léconomie, qui sengage dans un processus cumulatif de croissance soutenue.
Le processus dimitation qui explique la diffusion de linnovation explique aussi la crise puisquil conduit des individus sans compétences à (sur-)investir dans les branches en expansion au moment où lon se rapproche de la saturation des marchés. Cest ce qui explique le caractère heurté de lévolution, cest-à-dire une croissance par « à coups ».
Ainsi, le temps de passage dune dynamique innovante à lautre suppose une crise, ce qui signifie que, pour Schumpeter, contrairement à la pensée traditionnelle dominante, la crise est inhérente au système capitaliste. Toutefois, selon Schumpeter, la crise ne conduit pas à la perte du capitalisme comme le pense Marx, mais est au contraire une nécessité bénéfique.
Question 8
Que signifie lexpression : « Destruction Créatrice » ? (doc. 3)
La diffusion des innovations saccompagne dune transformation du tissu industriel et des structures de léconomie : les nouveaux produits démodent les substituts plus anciens, les nouvelles techniques déclassent les équipements obsolètes et les anciennes méthodes de production, les entreprises à la pointe de linnovation éliminent les entreprises en retard, des emplois sont créés, dautres sont détruits. Par conséquent, chaque vague dinnovations implique de nouveaux métiers, de nouveaux emplois, lobsolescence de certains, et donc en parallèle une recomposition des professions et situations sociales attachées. Schumpeter qualifie ce processus de « destruction créatrice ».
REMARQUE. Si pour Schumpeter les innovations sont essentielles dans la dynamique capitaliste, elles ne touchent pas les différentes sphères économiques de la même manière. En effet, par souci de vulgarisation, on a souvent coutume de présenter la production comme le résultat de la recherche de la satisfaction dun besoin de consommation. Or telle nest pas la démarche de Schumpeter. Celui-ci considère que les transformations technologiques affectent prioritairement les sphères industrielles et commerciales. On assiste dabord à lémergence dindustries nouvelles assises sur une nouvelle vague dinnovations, puis, dans un second temps, la diffusion du pouvoir dachat dans léconomie permet laccroissement de la consommation. Cette idée sera reprise par J. K. Galbraith dans Le Nouvel État industriel (1968). Ainsi, on assiste dabord à des innovations de procédé et ensuite seulement à des innovations de produits de consommation. Ce point de vue est important pour comprendre les effets de la « destruction créatrice » : les destructions demplois dans un premier temps, liées à lémergence de nouvelles méthodes de production plus efficace, moins utilisatrices de main-duvre et qui se substituent à des activités condamnées à disparaître ; les créations demplois dans un second temps, impulsées par louverture de marchés nouveaux induits par les innovations de produits. On peut penser à lévolution récente de linformatique (productique principalement dans les années 1970-1980, puis produits de consommations domestiques et tous leurs dérivés dans les années 1990-2000).
DOCUMENT 4 : lentrepreneur-innovateur : personnage clé du capitalisme
Question 9
Quel est le rôle de lentrepreneur schumpéterien dans le processus dinnovation ? Quest-ce qui le motive et le caractérise ? (doc. 4)
Lentrepreneur est lagent économique au cur de la dynamique capitaliste, cest lui qui met en uvre les nouvelles inventions, les nouveaux procédés, et qui les rend opérationnels dans le processus productif.
Ce sont les comportements des entrepreneurs qui expliquent dans une large mesure lapparition de grappes dinnovations :
« Les premiers entrepreneurs suppriment les obstacles pour les autres dans la branche de production dans laquelle ils apparaissent, mais aussi, ils les suppriment ipso facto dans les autres branches de la production. » (Théorie de lévolution économique, 1912).
La technologie utilisée dans un domaine spécifique lest progressivement dans tous les autres domaines possibles, ceci dautant plus que les premiers entrepreneurs-innovateurs sont imités par dautres entrepreneurs attirés par les perspectives de profits.
Il est motivé par lappât du gain, la recherche du profit. Gérer une entreprise est un pari. Dailleurs, pour Schumpeter, le profit est la juste rémunération de la prise de risque. Sans celle-ci, sans la prise de risque, pas dinnovation. Schumpeter décrit lentrepreneur-innovateur comme un homme animé de la « volonté du vainqueur »... qui a la volonté de « fonder un royaume privé ».
Question 10
Que pensez-vous de cette vision de lentrepreneur ?
Vision idéalisée, « romantique ». Acception très particulière du terme : entrepreneur = aventurier.
DOCUMENT 5 : La concentration en faveur de linvestissement et de linnovation
Question 11
Pourquoi les pratiques monopolistiques savèrent-elles indispensables et plus efficaces que la concurrence ? (doc. 5)
Dans nos économies, la concurrence se réalise avant tout par le biais de linnovation. Or celle-ci est source de risque, car les coûts induits par linnovation augmentent avec la complexité accrue de la technologie quelle incorpore : davantage de recherche-développement, une main-duvre plus qualifiée, etc.
La constitution de grandes entreprises, la concentration, savère la réponse idéale. À travers la production et la diffusion massives des produits, les économies déchelle réalisées permettent de couvrir des dépenses de recherches induites par linnovation et dont les coûts sont croissants. Cela ne signifie pas que la concurrence disparaisse mais quelle prend dautres formes. Léconomie ne se caractérise donc pas par léquilibre et la concurrence atomistique parfaite, mais davantage par le déséquilibre et la concurrence imparfaite.
DOCUMENT 6 : La fin des entrepreneurs-innovateurs ?
DOCUMENT 7
Question 12
Quelle est la crainte affichée par Schumpeter ? (doc. 6)
Linquiétude majeure pour Schumpeter est le risque de routinisation. La concentration débouche sur la rationalisation de lorganisation productive (cf. Weber). Face aux coûts croissants liés à la technologie et à la recherche quelles incorporent, les innovations sont planifiées par les grandes entreprises. Le progrès technique devient progressivement affaire déquipes de spécialistes et non plus dinnovateurs aux intuitions géniales. Schumpeter ne parle pas encore de « technostructure » comme le fera par la suite Galbraith, mais on devine la crainte dune bureaucratisation rampante des activités économiques. On peut dailleurs faire le rapprochement avec lanalyse de Max Weber.
On retrouve aussi les influences autrichiennes et la vision kafkaïenne dune société dominée par la technique et la bureaucratie. En fait, à travers cette évolution, cest le personnage clé de la dynamique capitaliste qui est appelé à disparaître. Par conséquent, Schumpeter craint la routinisation de lactivité dentreprendre et avec elle la fin dun certain esprit du capitalisme. En effet, la contradiction majeure du capitalisme ne repose pas sur des raisons économiques mais davantage sociologiques et culturelles : Cest linaptitude du système à produire des entrepreneurs-innovateurs qui le condamne à terme.
Question 13
Comment justifie-t-il cette évolution ? (doc. 6)
Laction individuelle et lesprit dentreprise étouffent sous la gestion bureaucratique et technique des grands groupes. De même, avec le développement de la société anonyme, cest lessence même du capitalisme qui est touchée. Éparpillée, dématérialisée, on assiste à une « évaporation de la substance de la propriété ». Cette évolution porte atteinte au cadre institutionnel et au système de valeurs sur lesquels repose le système capitaliste. Capitalisme, socialisme et démocratie est dabord un plaidoyer en faveur de lidéologie libérale, une mise en garde contre leffritement dun système de valeurs sur lequel repose la dynamique capitaliste. Lavènement dune certaine forme de socialisme, quil brandit comme une sorte de sanction à labandon des idéaux libéraux, troqués contre le pantouflage et le carriérisme bureaucratique, participe de cette mise en garde. Cest dans une large mesure un Schumpeter militant que lon peut lire dans Capitalisme, socialisme et démocratie. Dailleurs, lAmérique reaganienne renouera avec un discours similaire pour conjurer la crise économique dans les années 1970-1990.
On peut citer lexemple de Ford, archétype de lentrepreneur-innovateur au début du siècle, qui innove en généralisant les méthodes de lOST dans ses ateliers de Détroit et risque des coups publicitaires qui assurent sa renommée et son succès commercial. Le même Ford qui, dans les années 1930, trop sûr de son avance, se contente de produire des modèles à lidentique, naméliore pas ses méthodes de production, sengage dans des projets démesurés (Forlandia dans la forêt amazonienne) et se laisse progressivement rejoindre et dépasser par ses concurrents. Il faudra les commandes militaires de lÉtat américain pour sauver une entreprise qui commençait à prendre leau de toute part.
Ce qui précède montre que loptimisme de la Théorie de lévolution économique (1912) cède le pas, dans Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), à une vision pessimiste des perspectives de développement du capitalisme sur le long terme. Faut-il voir une contradiction dans cette évolution ?
Schumpeter est fortement attaché à léconomie de marché et à la liberté dentreprendre. Or, aussi efficace que soit ce type de régulation économique, celle-ci se caractérise par damples fluctuations perturbatrices pour la gestion des affaires mais aussi sur le plan social. Pour sen protéger, le système a progressivement généré de grandes entreprises, mais aussi une intervention accrue de lÉtat dans la vie économique. La crise des années 1930, dont il est le contemporain, a accentué ce phénomène. Il sait par expérience (il a été ministre des Finances au sein du gouvernement socialiste dOtto Bauer, en 1919) que les autorités publiques ont tendance à soutenir les activités en difficulté, au détriment des activités innovantes porteuses de futur. Lintervention de lÉtat retarde ainsi les ajustements et fausse lefficacité du marché en transférant le revenu des producteurs, des agents dynamiques, vers les non-producteurs. Bureaucratisation et immixtion de lÉtat dans la vie économique et sociale concourent à la destruction de lesprit dentreprise et engluent le capitalisme dans un socialisme rampant. Dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Schumpeter ne développe donc pas une analyse différente (dailleurs, les premiers chapitres synthétisent les analyses développées dans ses ouvrages précédents), mais plutôt un approfondissement de ses réflexions antérieures. Son dernier livre constitue davantage un avertissement à ses contemporains sur les errements possibles du capitalisme. Il sinterroge sur la part de la démocratie dans une société où la domination des grandes bureaucraties privées et publiques étouffe linitiative individuelle. Mais il questionne aussi cette société socialiste issue des contradictions de la société capitaliste. Curieusement, alors que louvrage traduit son hostilité à cette société, Schumpeter montre que le socialisme est un système économique qui peut être viable ; la planification propre à la gestion socialiste, en lissant les fluctuations cycliques de lactivité économique, peut savérer plus efficiente que le capitalisme monopolistique vers lequel tendent inexorablement nos sociétés. Schumpeter sefforce même de démontrer que la démocratie nest pas la fille unique de la société capitaliste et que, sous certaines conditions, elle est compatible avec un régime socialiste.
Question 14
Au final, quel danger menace lévolution du capitalisme selon Schumpeter ? (doc. 7)
Schumpeter craint que la bureaucratisation des grandes entreprises annonce la mort de la bourgeoisie (au sens de classe des entrepreneurs), du moins la fin de sa raison dêtre ou plus exactement de son état desprit. Cest lethos de lentrepreneur-innovateur qui est en jeu, la crainte que disparaisse lesprit qui anime les aventuriers de linnovation. Il souligne la contradiction apparente à lintérieur même du capitalisme, avec dun côté lesprit dinitiative indispensable à linnovation, et, de lautre côté, le processus de rationalisation au sens wébérien du terme, qui risque de miner les fondements même de la dynamique capitaliste. Comme pour Weber, mais sur des bases différentes, le capitalisme repose sur un état desprit (la soif dacquérir, de défricher de nouvelles terres, de repousser les frontières) qui porte en lui une certaine dose dirrationalité. Or le processus de rationalisation de la pensée qui se vérifie dans la constitution de grandes entités productives, plus efficaces selon Schumpeter, tend progressivement à faire disparaître lesprit de lentrepreneur-innovateur. Par conséquent, que Schumpeter soit tenté de démontrer la viabilité de léconomie planifiée, voire à terme son efficacité sur le capitalisme na rien dincohérent. Il ne sagit là que la conséquence dun long processus de rationalisation qui enferme les esprits. Dailleurs, Schumpeter dénonce non sans virulence tous les éléments qui peuvent contribuer à affaiblir les valeurs du capitalisme, à remettre en cause ses institutions. Au rang des accusés, les intellectuels dont le nombre ne cesse daugmenter du fait de la hausse du niveau de vie moyen, et dont le discours dopposition conduit les masses populaires à contester les valeurs capitalistes. Ce que pronostique donc Schumpeter, cest moins la fin du capitalisme que la perte progressive dun état desprit qui loriente et le structure. Tentative de démontrer le primat des idées sur léconomique, mais aussi défense dune vision très élitiste de la société.
Question 15
Lhistoire lui a-t-il donné raison ?
Non : aujourdhui la recherche se fait pour une grande partie dans les grandes entreprises (les centres de R&D, comme le « technocentre » de Renault à Guyancourt). Toutefois, le domaine des NTIC semblerait lui donner raison : les fondateurs sont souvent de jeunes étudiants aventureux qui se lancent dans leur garage (cf. un Zuckerberg, ou les 2 potes qui ont fondé Google) ; encore faut-il remarquer que si cela est valable dans la phase de démarrage de linnovation, toutes cp²¶¾Äàðú î ò
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