Palier de Gab?íkovo
Son tracé a été localement corrigé, sa crête rehaussée et sur le talus extérieur
une berme de 4 m de ...... 4.6.2 Examen de l´impact énergétique fait en 1990-91.
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Système d´aménagements hydrauliques de Gab
íkovo - Nagymaros
1Caractéristiques du Danube2Protection contre les crues3Navigation4Energétique - exploitation de l´énergie hydraulique5Conditions territoriales6Milieu naturel7Historique des études et le schéma adopté du SAH G-N8Genèse du litige concernant l´accomplissement du Traité 19779Précautions techniques prises en vue de l´arrangement du litige10Opinions d´experts étrangers11Economie du SAH G-N et les dommages dus à l´ajournement de l´exploitation12Impacts environnementaux réels de Gab
íkovo13Conclusions
1 Caractéristiques du Danube
1.1 Danube, fleuve européen
1.2 Tronçon slovaque du Danube
1.3 Tronçons voisins du Danube et du Rhin
1.1 Danube, fleuve européen
* Avec sa longueur de 2860 km, le Danube est le deuxième fleuve de l´Europe, après la Volga.
* Les grands bateaux peuvent l´emprunter comme voie navigable à partir de Regensburg (Ratisbonne) et actuellement déjà dès l´embouchure du canal Rhin-Main-Danube à Kehlheim.
* La chute globale du tronçon navigable est de 678 m.
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-1: Carte du bassin versant du Danube indiquant la situation des cours d´eau, des Etats et des villes
* Il traverse ou touche le territoire de 10 pays: l´Allemagne, l´Autriche, la Slovaquie, la Hongrie, la Croatie, la Serbie, la Roumanie, la Bulgarie, la Moldavie et l´Ukraine.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_1.BMP}
1.2 Tronçon slovaque du Danube
1.2.1Caractéristiques morphologique et géologique des différents tronçons du Danube1.2.2Données caractéristiques du tronçon slovaque du Danube1.2.3Données hydrologiques1.2.4Données météorologiques et sismiques1.2.5Développement de la morphologie et du régime d´écoulement du fleuve1.2.6Potentiel hydro-énergétique
1.2.1 Caractéristiques morphologique et géologique des différents tronçons du Danube
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-2: Carte physique du Danube entre Bratislava et Budapest
* Entre la "Porte de Devín" et Bratislava, le substratum rocheux se trouve près du fond du fleuve, la couverture alluviale est minimale (moins de 15 m). Le cours est concentré dans un lit unique dont la largeur varie entre 270 et 300 m.
* Entre Bratislava et la localité de Kli~ská Nemá, la puissance des alluvions sablo-graveleuses atteint par endroits 300 à 400 m, celle des anciens sédiments lacustres et marins sous-jacents va jusqu´à 5000 m (fig. 1-3). L´épaisseur des alluvions varie même dans le sens transversal en diminuant dans la direction des bras secondaires de Malý et de Moonský Dunaj. Dans ce tronçon, le Danube se ramifie en nombreux bras secondaires constituant ainsi un "delta intérieur". La pente du fleuve y est de 39 cm/km.
* A l´aval de Kli~ská Nemá, l´épaisseur des alluvions n´est plus que 10 à 20 m. La pente à l´aval de Palkovi
ovo diminue et n´est plus que 9 cm/km. En aval de Komárno, la rive droite est plus élevée.
* Le Danube quitte le territoire slovaque par la Porte de Visegrád située entre les montagnes de Pilis et de Börzsöny. Le lit du fleuve est rocheux.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-3: Coupe géologique le long du Danube à l´aval de Bratislava
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_2.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_3.BMP}
1.2.2 Données caractéristiques du tronçon slovaque du Danube
PKLongueurAppartenanceDébitAffluentsNote du tronçonterritorialemoyenkmkmRGRDm3.s-1RGRDAutricheAutricheMorava+ 5,5 %1880,2Devín, début du tronçon Slovaquie/Autriche7,5SlovaquieAutriche1872,7Bratislava/Petr~alka, fin du tronçon Slovaquie/Autriche22,5SlovaquieSlovaquie2025,0 1850,2unovo/ Rajka, début du tronçon Slovaquie/Hongrie 60,9SlovaquieHongrie1789,3en aval de GyörRába+Rabca+23,7SlovaquieHongrieMosonyi Duna + 4,0 %1765,6KomárnoVáh+ Petit Danube49,6SlovaquieHongrie+ Nitra+ 7,5 %1716,0`túrovo7,8SlovaquieHongrie1708,2Ch>aba/Szob, fin du tronçon Slovaquie/Hongr.Ipe>+ 1,6 %12,0HongrieHongrie1696,2Nagymaros2350,040,0HongrieHongrie1656,2fin de dragage du Danube
Note: Le pourcentage exprime le rapport entre le débit moyen de l´affluent et le débit moyen du Danube.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-3b: Coupe en travers du terrain entre le Petit Danube et le Danube de Moon
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-4: Profil en long du Danube entre Bratislava et Budapest
1 = Danube en crue,
2 = digue
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_3b.BMP}
ochranné hrádze= digues de protection,brehová
iara = ligne de rive,hladina pri Q = & = niveau du plan d´eau à Q = ...,nízka plavebná voda= débit navigable bas,1%-storo
ná povodeH= crue centennale,dno rieky = fond du lit du fleuve,metrov nad morom = mètres au-dessus du niveau de la mer{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_4.BMP}
1.2.3 Données hydrologiques
* Les débits caractéristiques ont été déduits d´une série d´observations de 50 ans (de 1901 à 1950). Les données sont présentées pour les profils hydrologiques de Bratislava et de Nagymaros. Dès 1993, les données de l´échelle hydrométrique de Bratislava sont influencées par le remous de la retenue de Gab
íkovo, c´est pourquoi, après cette date, les débits sont mesurés au droit de l´échelle de Devín.
ProfilUnitéBratislavaNagymarosPKkm1868,81694,6Surface du bassin versantkm2130290183262Débit moyen interannuel*) Qam3.s-12025*)2350Débit dépassé 90% Q90m3.s-110101286Débit min.enregistré Qminm3.s-1560590Débit max.enregistré Qmaxm3.s-1104008115Débit centennal Q1%m3.s-1106008700Débit millénnal Q0,1m3.s-11350010000Dépassement Q = 4000/2780 m3.s-1jours/an16113Dépassement Q = 6000 m3.s-1jours/an14Débit de charriagemille tonnes/an60013
*) Débit moyen calculé pour la période 1901 - 80 Qa= 2060 m3.s-1
* Débits moyens mensuels 1901 - 50 à Bratislava (B) et Nagymaros (N):
MoisIIIIIIIVVVIVIIVIIIIXXXIXIIB156715851957235827002785263322711954156814801441N184519702334277429002980267323941937170116801668
* Les apports du Danube sont relativement équilibrés:
- les relations entre les apports d´une année humide, moyenne et sèche sont: 1,35 : 1,0 : 0,71
- l´écart de la variation du débit moyen annuel est d´environ ± 1/3 Qa
- les étiages ont lieu généralement en automne et en hiver
- les débits min.stationnaires apparaissent d´habitude en octobre
- les crues d´été sont causées par la fonte des neiges dans les Alpes ou par les orages
- la production de l´énergie en hiver est de 4 % supérieure dans une année humide et de 16 % inférieure dans une année sèche par rapport à celle d´une année moyenne
* Le régime d´hiver:
- les crues d´hiver (dites de Noël) ont lieu dans les années où les chutes de neige dans les Alpes suivies d´un föhn arrivent tôt (la crue centennale d´hiver est de 6000 m3.s-1)
- le Danube gèle de l´aval vers l´amont, les blocs de glace se déplacent de l´amont vers l´aval ce qui conduit à la formation de barrières de glace et aux crues, même à débit faible
- la durée moyenne de la période, pendant laquelle le Danube est pris, est de 9 jours par an, celle de la manifestation des phénomènes de gel est de 23 jours par an.
1.2.4 Données météorologiques et sismiques
* De ce point de vue, la région de l´"Ile de Blé" est caractérisée par:
un total moyen interannuel des précipitations de (min.350 mm):560mmdont en été (min. 125 mm)300mmune évapotranspiration moyenne de680 - 800mmune température moyenne9,5oC:e nombre de jours de gel85les caractéristiques sismiques suivantes:l´ intensité sismique enregistrée3 - 6oMCS
* Les données sismiques prises en considération dans le projet (différentes pour les tronçons particuliers du Danube):
PK18801861182318081797177017641752174017201708
Intensité °MCS76788,598,5879Accélération sismique - (g)0,0250,010,0250,050,080,100,080,050,0250,01
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-5: Carte sismique de la région
° échelle Richter
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_5.BMP}
1.2.5 Développement de la morphologie et du régime d´écoulement dufleuve
* Dans le passé, le Danube à l´aval de Bratislava n´avait pas de lit constant, il coulait par de nombreux méandres occupant une large bande de terrain.
* Après la construction d´une ligne continue de digues de protection sur les deux rives du fleuve, la zone des méandres se rétrécissait et les bras disparaissaient progressivement.
* Dans les années soixante-dix du 19ème siècle, on a créé un lit artificiel pour la navigation.
* Pour rendre possible la navigation des bateaux à vapeur pendant, au moins, la plus grand partie de l´année, on devait procéder à un dragage permanent du lit du fleuve.
* Plus tard, il était nécessaire de maintenir la navigabilité du fleuve aussi par la concentration de l´écoulement à l´aide d´éperons submersibles en enrochement.
* Pendant les dernières décennies, on a enregistré un abaissement radical (d´env. 80%) de la quantité des matériaux charriés venant de l´amont. Après la réalisation de grands ouvrages hydrauliques sur le tronçon autrichien du fleuve, le lit principal du Danube a commencé à s´enfoncer progressivement, la dénivellation entre le fond du lit et des bras augmentait et l´eau ne pouvait penétrer dans les bras qu´à un débit supérieur à 3000-4000 m3.s-1. Il s´ensuivait que les bras restaient sans eau en mouvement pendant 10-11 mois par an, ou bien ils se sont trouvés entièrement à sec.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 1-6: Tendance de l´abaissement des niveaux du Danube (profils de Bratislava, Gab
íkovo, Medveov, Komárno)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-7: Abaissement des niveaux de la nappe phréatique entre 1960 et 1990
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-8: Progression de l´abaissement du niveau au débit bas navigable [950 m3.s-1] au droit de l´ancien pont de Bratislava - PK 1868
* La vitesse d´écoulement du Danube à l´aval de Bratislava varie entre 1 et 3 m.s-1 sur le tronçon à forte pente. Elle est approximativement de moitié inférieure sur le tronçon à pente faible.
* Les niveaux d´eau à Bratislava sont enregistrés dès 1823. La relation entre les niveaux et les débits est donnée par une courbe débit - hauteur dont la forme change après chaque passage de la crue.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-9: Courbe débit-hauteur du Danube à Bratislava - Devín.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-9a Débits moyens annuels du Danube entre sa source et son embouchure
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-9b: Débits moyens mensuels du Danube entre sa source et son embouchure
Niveau du plan d´eau du Danube à Medveov
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_6.BMP}
Niveau du plan d´eau du Danube à Komárno
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_6a.BMP}
Niveau du plan d´eau du Danube à Bratislava
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_6b.BMP}
Niveau du plan d´eau du Danube à Gab
íkovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_6c.BMP}
Rabattement de la nappe phréatique de:
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_7.BMP}
m/n.m. - mètres au-dessus du niveau de la mer,
X 131,25: niveau du plan d´eau après la mise en eau de Gab
íkovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_8.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_9.BMP}
1 - Courbe modifiée par accord
entre la RSCS et la RPH en 1964,
2 - Courbe de HMU /Institut
hydro-météorologique/ no 4
valable à partir du 1er novembre 1967
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_9a.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_9b.BMP}
1.2.6 Potentiel hydro-énergétique
* Le potentiel hydro-énergétique est défini par le travail que le débit moyen exécute sur une chute définie par la dénivellation des niveaux du plan d´eau amont et aval du tronçon considéré.
* Sur le tronçon commun (de frontière), ce potentiel est partagé paritairement.
* Vers la fin des années quatre-vingt, le potentiel hydraulique exploitable/reélement exploité de la Slovaquie a été de 7361/2223 GWh.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-10: Exploitation du potentiel hydro-énergétique de la Slovaquie
* La chute sur le tronçon Bratislava-Palkovi
ovo (70 km) dépasse d´un peu les 24 m, celle de Palkovi
ovo - l´embouchure de la rivière Ipel (102 km) n´atteint gue 10 m à peine.
* Sur le tronçon Bratislava - Budapest, le droit naturel de la Slovaquie au potentiel hydraulique est de 55%, celui de la Hongrie 45 %.
* Par le Traité international de 1977 on s´est mis d´accord sur un partage paritaire des frais de construction et de l´énergie produite.
* Sur le tronçon occupé par l´aménagement hydraulique de Gab
íkovo, la Slovaquie détient 61,8 % et la Hongrie 38,2 % du potentiel hydro-énergétique. Si la partie hongroise accomplissait tous les travaux qui lui sont attribués en commun accord, ces travaux représenteraient environ 37,5 % du co(t total de l´aménagement.
1.3 Tronçons voisins du Danube et du Rhin
1.3.1Tronçon autrichien du Danube1.3.2Tronçon allemand (bavarois) du Danube1.3.3Liaison par canal du Rhin au Danube1.3.4Tronçon franco-allemand du Rhin1.3.5Danube entre la Hongrie et l´embouchure
1.3.1 Tronçon autrichien du Danube
* L´Autriche occupe 350 km, soit env.12,3 % de la longueur totale du fleuve.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-11: Situation du tronçon autrichien du Danube
* La pente moyenne du lit est d´env. 40 cm/km
* La vallée du fleuve est normalement enfoncée et le lit danubien draine les eaux ruisselant des pentes.
* Les affluents principaux du Danube (les affluents rive droite venant des Alpes sont plus abondants):
r.droite:Ybbs40 m3.s-1r.gauche:Kamp20 m3.s-1 Enns190 m3.s-1 Traun120 m3.s-1 Inn745 m3.s-1
* Les aménagements réalisés (une description plus détaillée voir chapitre 4):
PK2203Jochenstein (env.1940) - en commun avec l´Allemagne: 2163Aschach (1962) 2147Ottensheim-Wilhering (1972) 2117Abwinden Asten (1978) 2095Wallsee-Mitterkirchen (1967) 2060Ybbs-Persenbeug (1957) 2038Melk (1981) 2010Rührsdorf (la région protégée de Wachau exclue) 1980Altenswörth (1975) 1949Greifenstein (1984) 1920Freudenau (1998) 1884Hainburg (refusé, autres variantes examinées)
1 = en service,
2 = sous étude,
3 = palier prévu de Hainburg,
4 = variantes selon la décision du gouvernement
X = point kilométrique (PK)
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_11.BMP}
1.3.2 Tronçon allemand (bavarois) du Danube
* Ce tronçon se distingue par une forte pente et un lit normalement développé dans une vallée étroite, élargie par endroits.
* Les affluents principaux:
RD:Isar180 m3.s-1RG:Altmühl20 m3.s-1 Lech110 m3.s-1 Iller70 m3.s-1
* Dans le siècle passé, le Danube y a été régularisé ce qui avait pour conséquence l´enfoncement du lit et le dessèchement des bras secondaires.
* Dans les années 1922-1927, on a supprimé les seuils rocheux dits "kachlets" constituant un gros obstacle à la navigation.
* Outre l´aménagement commun austro-allemand de Jochenstein, on a réalisé 5 ouvrages hydrauliques à l´aval de l´embouchure du canal navigable R-M-D (PK 2414): Bad Abbach, Regensburg, Geisling, Straubing, Kachlet et l´aménagement du tronçon Straubing-Vilshofen est encore à l´étude.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-12: Situation du tronçon allemand du Danube
* Entre Lech et l´embouchure du canal, on a réalisé six centrales hydro-électriques sur le Danube, sur le Lech quatre autres usines et dix à l´amont du Lech.
* Les centrales hydro-électriques sur le Danube et sur ses affluents sont construites dans le cadre de la Société R-M-D, la première en a été celle de Kachlet (1922-27).
1 - en service, 2 - en construction, 3 - prévu, 4 - centrale hydro-électrique existante, 5 - centrale hydro-électrique prévue
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_12.BMP}
1.3.3 Liaison par canal du Rhin au Danube
* Une première tentative de réaliser cette liaison a été faite il y a un millénaire. Cette entreprise appelée "Fossa Carolina" dépassait cependant les moyens techniques de l´époque.
* Un deuxième essai - le canal de Louis Ierde Bavière (dit Ludwig Kanal) a réussi. Réalisé au siècle précédent, il a été en service jusqu´au début de ce siècle. Mais la capacité du canal et le port en lourd des bateaux ont été insuffisants et les écluses trop nombreuses pour supporter la concurrence des chemins de fer. Certains tronçons se sont conservés jusqu´à nos jours.
* La Société R-M-D a été fondé en 1921. En septembre 1992, le canal a été solennellement mis en service.
* Le canal quitte le lit du Danube par la chute de Kehlheim et suit la vallée d´Altmühl par Riedenburg, Dietfurt, Berching, Bachhausen jusqu´au tronçon de sommet. Sa longueur est de 5O,5 km et il surmonte une dénivellation d´environ 68 m.
* La branche entre Regnitz et Nuremberg comprend 5 chutes:Hilpoltstein, Eckersmühlen, Leerstetten, Eibach et Nürnberg. Sur une longueur de 29,9 km elles franchissent une dénivellation de 103 m.
* La longueur totale de la liaison par canal est de 171 km. Pour atteindre le Main, le canal continue par la vallée de la rivière Regnitz traversant les écluses de Kriegenbrunn, Erlangen, Hausen, Forchheim (avec une centrale électrique), Strullendorf et Bamberg.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-13: Situation et profil en long du canal Rhin-Main-Danube
* Les écluses sont conçues, pour économiser l´eau, avec des réservoirs latéraux.
* De Bamberg à Mayence la voie navigable emprunte le lit du Main sur une longueur de 38 km avec 29 chutes équipées d´écluses et de centrales hydro-électriques.
1 - en service, 2 - en construction, 3 - prévu, 4 - centrale hydro-électrique existante, 5 - centrale hydro-électrique prévue
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_13.BMP}
1.3.4 Tronçon franco-allemand du Rhin
* Le Rhin à l´aval de Bâle constitue la frontière entre la France et l´Allemagne et son caractère (géologique et morphologique) présente des traits très similaires à ceux du tronçon du Danube à l´aval de Bratislava. Le processus de l´extinction des bras secondaires a cependant atteint un stade beaucoup plus avancé que sur le Danube.
* La France a obtenu le droit d´exploitation de l´énergie hydraulique après la première guerre mondiale dans le cadre des réparations. Le grand canal d´Alsace est long de 52 km et comprend quatre chutes sur dérivation: Kembs, Ottmarsheim, Fessenheim et Vogelgrün. Quatre autres aménagements - Marckolsheim, Rhinau, Gerstheim et Strasbourg ont été construits chacun sur une courte dérivation. Les deux dernières chutes: Gambsheim et Iffezheim sont déjà exploitées en commun.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-14: Situation du Rhin entre Bâle et Mayence
* Les canaux construits dans les zones d´inondation ont diminué la capacité naturelle de rétention de celles-ci en augmentant les pointes de crue d´environ 700 m3.s-1.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_14.BMP}
1.3.5 Danube entre la Hongrie et l´embouchure
* A l´aval de la Porte de Visegrád, le Danube se fraye le passage par une gorge étroite, mais on ne voit pas de rupture de pente dans le profil longitudinal.
* Le Danube traverse la Grande plaine hongroise avec une pente de 6 cm/km. La rive droite s´appuie généralement contre un terrain surélevé, la rive gauche est constituée par des endiguements.
* Sur le territoire hongrois, le Danube n´a pas d´affluent important, son débit moyen à Budapest est de 2340 m3.s-1. On prévoit la construction de deux aménagements à l´aval de Budapest, ceux de Adony et de Mohácz (Fajsz).
* Les affluents principaux à l´aval de la Hongrie sont:
RDDráva580 m3.s-1 RGTisza850 m3 s-1 Sáva1610 m3 s-1Morava235 m3 s-1
* Le tronçon frontalier entre l´ancienne Yougoslavie et la Roumanie (PK 1049-930) contenait plusieurs cataractes qui rendaient la navigation très difficile. Dans les années 1964-1971, ces pays ont réalisé la chute fluviale de la Porte de Fer no I et plus tard (en 1985), la retenue de compensation, la Porte de Fer no II (PK 863). Ces deux aménagements ont résolu le problème de la navigation par la submersion des cataractes.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-15: Situation du Danube entre la Hongrie et la Porte de Fer
* Jusqu´à la mer Noire, il ne reste que 30 m de chute, soit 3,5 cm/km. En moyenne annuelle, le Danube amène dans la mer Noire 6500 m3.s-1 d´eau et à peu près 120 millions de tonnes de depôts alluvionnaires fins. La superficie de la région du delta est d´environ 4300 km2. Le delta s´élargit annuellement de 4 à 6 m. Juste à l´amont du delta, le Danube reçoit en rive gauche encore la rivière Prut.
* Le delta, comme obstacle de navigation, peut être contourné par le canal de Crna Voda - Constan(a, ce qui raccourcit le trajet. Il a été édifié dans les années quatre-vingt par la Roumanie.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 1-16: Situation du canal de Crna Voda-Constan(a
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_15.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\1_16.BMP}
2 Protection contre les crues
2.1Régime de crue du Danube2.2Crues de 1954 et 19652.3Mesures déjà prises et possibilités futures de la protection contre les crues2.4Aspects positifs de la protection contre les crues
2.1 Régime de crue du Danube
2.1.1Origine des crues2.1.2Crues catastrophiques enregistrées dans le passé2.1.3Durée et hydrogramme de la crue, processus de l´érosion interne (formation des renards)
2.1.1 Origine des crues
* Les crues d´été sont en général engendrées par la fonte des neiges dans les Alpes ou par les orages
* Celles du début de l´hiver (dites de "Noël") sont causées par la fonte, sous l´action du föhn, de la neige tombée prématurément dans les Alpes.
* Les crues de la fin de l´hiver sont provoquées par les barrières de glace flottante, même aux débits moins élevés.
2.1.2 Crues catastrophiques enregistrées dans le passé
- en été:1897189919231954196519911997- en hiver:18091838185019291947195619621992
2.1.3 Durée et hydrogramme de la crue, processus de l´érosion interne(formation des renards)
* Pour prévenir les suites d´une crue du Danube, le premier degré de l´état d´urgence est déclaré lorsque le niveau d´eau atteint la marque 650 cm sur l´échelle hydraulique de Bratislava.
* La différence entre les niveaux le plus bas et le plus haut à Bratislava est de 10 m, à Komárno de 7 m.
* La plus grande différence des niveaux est de 3,0 m en 24 heures
* La crue peut durer quelques jours seulement (p.ex. 3 jours en 1991), jusqu´à plusieurs mois (3 mois en 1965)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 2-1: Hydrogrammes des crues du Danube
* Pendant le processus d´infiltration des eaux à travers le sous-sol des digues - formé en général par des alluvions sablo-graveleuses - les particules fines (le sable) sont entraînées vers l´extérieur, ce qui peut, sous certaines conditions, conduire à la formation de creux et de cavernes. Il s´en suit l´effondrement d´une partie de la digue, sa submersion et enfin sa destruction totale.
* Le même phénomène peut se produire dans le corps de la digue si elle n´a pas les dimensions adéquates. La destruction de la digue peut également être provoquée par submersion quand elle n´a pas la hauteur suffisante.
* Au cours du siècle passé et pendant ce siècle, les digues ont été plusieurs fois (après une rupture, en règle générale) rehaussées et renforcées. L´important est que la revanche de la crête par rapport au niveau des plus hautes eaux, soit la même en deux rives. Cette revanche est généralement de 50 cm au-dessus du niveau de Q0,1%.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-2: Evolution de la section transversale de la digue de protection danubienne
* Les infiltrations dans le sous-sol des digues se manifestent par les résurgences près du pied aval (extérieur) de la digue, ou même plus loin, dans le terrain protégé. On y remédie par la mise en place, autour du point de résurgence, des sacs de sable qui produisent une contre-pression empêchant la rupture du sol et un écoulement souterrain par la même voie privilégiée. Si la surpression de l´eau persiste, la résurgence apparaît cependant ailleurs.
* Quand l´eau sortant du terrain est claire, la résurgence n´est pas aussi dangeureuse que si elle est chargée de sable. Alors c´est le signe d´entraînement de matériaux fins et d´un élargissement de la section du passage privilégié.
* Le nombre des résurgences est systématiquement enregistré parce qu´il indique l´état du sous-sol. Après chaque crue, le nombre des résurgences augmente et le danger de la rupture de la digue devient plus probable. Dans les environs de la rupture de i
ov (1965), on a dénombré plus de 2300 points de résurgence dont la plupart ont été situés à une distance de 1 à 10 m du pied de la digue.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-3a: Niveaux max. du plan d´eau du Danube lors des crues de 1954 et 1965
Ruptures des digues enregistrées:
6.8.1897- digue RG,PK 1783,près de la communeVe>ký Lél20.9.1899- digue RD,PK 1807, Medveov1954- digue RD,PK 1820, Ásványráró1954- digue RD,PK 1826, Kisbodak1954- digue RD,PK 1846, Dunakiliti15.6.1965- digue RG,PK 1752, Patince17.6.1965- digue RG,PK 1801, K>ú
ovec-i
ov
* Si la rupture de la digue se produisait immédiatement à l´aval de Bratislava, la crue ravagerait l´Ile de Blé tout entier et les dégâts seraient deux fois plus grands que ceux survenus pendant la crue de 1965. C´est pourquoi l´un des buts à atteindre par la réalisation de l´aménagement du Danube consiste à délivrer les habitants de l´Ile de Blé et de Szigetköz de la menace d´une réiteration possible de la catastrophe qu´ils ont vécue en 1954 et 1965.
Débits du Danube à Bratislava pendant la crue de 1965,
Q m3/s = Débit Q m3/s
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_1a.BMP}
Débit du Danube à Nagymaros en 1992
Q m3/s = Débit Q m3/s
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_1b.BMP}
1 - crue de 1954, 2 - crue de 1899
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_2.BMP}
m/n.m. = mètres au-dessus de la mer,
Rkm = PK du Danube,
A 1965 = crue de 1965,
B = niveau du Danube,
C = terrain au pied aval de la digue de protection près du Danube,
X1 = Niveau du plan d´eau dans le Petit Danube,
X2 = échelles hydrométriques sur le Danube.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_3a.BMP}
2.2 Crues de 1954 et 1965
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
2.2.1Crue de 19542.2.2Crue de 19652.2.3Travaux d´assainissement2.2.4Dégâts
2.2.1 Crue de 1954
* Lors de la crue catastrophique du juillet 1954 causée par une rupture de la digue RD, à un endroit où on ne l´aurait pas attendue, une grande partie de la région de Szigetköz d´une superficie d´env. 40000 ha a été inondée. La récolte a été anéantie et les dégâts sur le territoire hongrois ont atteint une somme d´env.14 milliards de forints. Sur le côté slovaque, les eaux ont submergé près de 10000 ha de terres arables en y détruisant la récolte. Mais la digue de protection RG ne s´est pas rompue ce qui a fait penser que sa stabilité avait déjà été dûment vérifiée. Malgré cela, on l´a fait renforcer entre 1955 et 1960.
2.2.2 Crue de 1965
* Le 15 juin 1965, à un débit de 9170 m3.s-1, la digue de protection RG s´est rompue près de Patince (à l´aval de Komárno, au PK 1752).
* Deux jours plus tard, le 17 juin 1965, la même digue s´est rompue à l´amont de Komárno (près de i
ov), au PK 1801. L´évènement s´est déroulé aussi rapidement qu´il n´était pas possible d´intervenir efficacement pour l´empêcher. La région protégée a été inondée par un débit d´env. 1400 m3.s-1.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-4: Progression des submersions lors de la crue de 1965
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Une maison écroulée
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Un village submergé
* Les ruptures de 1954, 1965 et 1899 ont eu un déroulement similaire et donc probablement aussi la même cause. Dans tous ces cas, on a constaté une rupture du sous-sol de la digue par un courant concentré d´eau d´infiltration.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_4.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_4a.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_4b.BMP}
2.2.3 Travaux d´assainissement
* On ne procédait pas à la fermeture de la rupture de Patince pendant la crue.
* Au bout de plus de 15 jours de vains efforts visant la réduction des submersions du terrain protégé, on a finalement réussi de fermer la rupture de i
ov le 5 juillet 1965, au moment où le débit et le plan d´eau commençaient déjà à baisser.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-5: Vue en plan de la rupture de i
ov
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Rupture de la digue près de i
ov
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Travaux de fermeture de la digue rompue de i
ov
* Les digues endommagées n´ont été définitivement reconstruites qu´après le passage de la crue.
* Les entreprises de toute la République aidaient à reconstruire les maisons de famille démolies ou endommagées (même non assurées) ainsi que les édifices ab(més d´équipement public. On a également réparé les voies de communication déteriorées.
1 - batardeau circulaire,
2 - péniches noyés,
3 - digue de protection contre les crues,
4 - sens d´écoulement
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_5.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_5a.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_5b.BMP}
2.2.4 Dégâts
* Pendant la crue de 1965, la digue de protection RG, déjà renforcée auparavant, s´est rompue en deux endroits, près de Patince,au PK 1752 et près de Klú
ovec et i
ov,au PK 1801. La région danubienne a été atteinte par une catastrophe d´une grande ampleur. On a dû rapidement déménager 53147 habitants de 27 communes et de 3 hameaux; on a évacué aussi 35759 pièces de gros bétail à cornes, 394 chevaux, 58041 porcs, 8700 pièces de brebis, 654 chèvres, plus de 83000 pièces de volaille et beaucoup d´autres animaux domestiques. Presque la totalité du gibier se trouvant dans la zone endiguée a péri. La crue a détruit 3910 maisons et gravement endommagé 6180 autres maisons. 4300 familles sont restées sans abri. La crue a submergé 71702 ha de terres agricoles, 114 milles autres ha de terre ont été rendues excessivement humides, toutes les sources locales d´eau potable ont été contaminées.
* Le retour à une vie normale était très difficile dans la région atteinte. L´eau potable pour les besoins de la population regagnant leurs domiciles devait être transportée en citernes, les cadavres des animaux devaient être brûlés. On a constitué un programme d´assistance appelé "La République au Sud" auquel participaient les ressources du pays entier. L´armée et une quantité de volontaires et de matériel appartenat aux entreprises se sont joints aux travaux de reconstruction.
* Les dégâts enregistrés par la Caisse d´assurance ont été chiffrés à 3,2 milliards de couronnes. Les dommages réels dépassaient cependant de beaucoup ce chiffre et ils approchaient du coût de la réalisation de la partie slovaque de l´aménagement à utilité multiple de Gab
íkovo-Nagymaros.
2.3 Mesures déjà prises et possibilités futures de la protection contre les crues
2.3.1Histoire de la construction des digues de protection2.3.2Protection contre les crues dans le secteur Gab
íkovo - Nagymaros2.3.3Autres possibilités d´accroissement de la sécurité de protection contre les crues
2.3.1 Histoire de la construction des digues de protection
* La construction des premières digues de protection a probablement commencé déjà au 13ème siècle. Tout d´abord, on a protégé les enceintes particulières, les hameaux et les terrains d´une certaine valeur. Les constructeurs d´alors se sont progressivement persuadés qu´une protection de sites particuliers n´était pas assez efficace et qu´il fallait édifier une ligne de défense continue par l´effort uni de tous les comitats et régions. Une forme d´organisation appropriée à ces travaux a été donnée par la création de cooperatives hydrauliques suivant la loi no XXXIX de l´année 1871. Les digues locales ont été réunies pour former une ligne de défense ininterrompue de Bratislava jusqu´à Komárno. Le tracé de ces digues suivait les emplacements d´anciennes digues locales ce qui s´est répercuté sur la largeur de la zone d´inondation qui variait largement entre 1,1 et 5,7 km et l´écoulement ne pouvait donc pas être dirigé d´une façon idéale.
* La construction d´une ligne continue des digues a été achevée probablement en 1850, alors qu´un lit principal homogène n´existait pas encore.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-6: Tracé des digues de protection du Danube
* Même une ligne continue des digues de protection n´a pu assurer une défense efficace de l´Ile de Blé et de l´Ile de Szigetköz. Pendant une crue hivernale de 1876, la digue RG s´est rompue en plusieurs endroits. Après la décrue, la digue a été rehaussée et renforcée. En 1893, on a procédé à son renforcement supplémentaire. Le talus intérieur a reçu une pente de 1:3 et sur le talus extérieur a été muni d´une risberme de 2,0 m de largeur. Après les crues catastrophiques de 1897 et 1899, alors que même la digue renforcée s´était rompue, une troisième reconstruction générale a été réalisée, dans les années 1901-1993. Simultanément on a exécuté certaines corrections de son tracé.
* Après la crue destructrice de 1954, on s´est proposé de réaliser une quatrième reconstruction déjà, suivant l´esquisse ci-jointe (Fig. 2-6) puisqu´on a constaté qu´aux endroits où le Danube déposait les graviers en grande quantité, la digue a perdu la revanche initiale. Pendant la crue de 1965, la digue RG s´est rompue à nouveau en deux points: à Patince et à i
ov malgré les renforcements exécutés entre 1955 et 1960. Après la décrue,une cinquième reconstruction générale a été mise à exécution. Son tracé a été localement corrigé, sa crête rehaussée et sur le talus extérieur une berme de 4 m de largeur à une pente de 1:7 a été ajoutée. Sur certains secteurs, les écrans d´étanchéité verticaux en argile ont été mis en place au pied amont (intérieur) de la digue.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-7: Coupe-type de la digue de protection
X - tracé des digues de protection
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_6.BMP}
1 - crue centennale
2 - remblai sablo-graveleux,
3 - parois étanche souterraine
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_7.BMP}
2.3.2 Protection contre les crues dans le secteur Gab
íkovo - Nagymaros
* Le Danube ne permet pas de créer un volume de rétention suffisant pouvant efficacement réduire les débits maximaux. Pendant la crue de 1965, par exemple, 65,5 km3 d´eau sont passés par le profil de Bratislava.
* Après la crue de 1965 et dès qu´on avait achevé la reconstruction des maisons, des villages et des voies de communication, sur la requête de la population, le gouvernement de l´ancienne Tchéco -Slovaquie a décidé d´entamer la réalisation d´une protection définitive de toute cette région constamment menacée par les crues.
* Un investissement à but unique réclamerait un renforcement et l´imperméabilisation du sous-sol sur toute la longueur des digues sans pouvoir espérer la rentrée des moyens importants investis.
* Dans le cas d´un investissement à buts multiples, il est également nécessaire de renforcer les digues et d´étancher leur sous-sol, mais les apports résultant de l´amélioration des conditions de navigation et sourtout de la production de l´énergie électrique, permettent d´assurer la récupération des moyens d´investissements.
* Dans le secteur de Gab
íkovo, le terrain est protégé contre les crues catastrophiques par une répartition du débit de crue entre un canal et le lit naturel. Le débit de la crue centennale, réduit à peu près à la moitié, peut ainsi être évacué par le lit existant sans danger d´endommagement des digues ou de leur sous-sol.
* Cette solution permet de stabiliser le lit et la zone d´inondation et le besoin d´un rehaussement sucessif des digues devient superflu.
2.3.3 Autres possibilités d´accroissement de la sécurité de protectioncontre les crues
* Pour améliorer la protection de Bratislava,on a rectifié la courbure du Danube à l´aval de la ville et on a abattu une partie de la forêt alluviale qui produisait un remous et avait souvent pour conséquence la submersion des quais en ville.
* A l´aval de Bratislava, la capacité de rétention de la zone inondable était insuffisante. Un nouveau rehaussement des digues aurait provoqué la submersion des parties de la ville proches du cours d´eau, ce qui était inacceptable.
* Si on ne réalisait pas la division en deux du débit par un canal, on devrait augmenter la capacité de débit de la zone d´inondation par abattage d´arbres sur deux bandes de 250 m de largeur de chaque côté du Danube qui devraient être maintenues sans végétation. Ceci signifierait une intervention radicale et du point de vue écologique absolument inacceptable dans l´état actuel du delta intérieur.
2.4 Aspects positifs de la protection contre les crues
2.4.1Apports généraux2.4.2Apports obtenus par la protection du territoire dans le cadre de l´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros
2.4.1 Apports généraux
* Les apports de la réalisation d´une protection contre les crues réalisée sont déterminés sur la base de l´évaluation des dégâts probables qui auraient lieu si l´investissement prévu à cet effet n´était pas exécuté. On peut également se servir de l´évaluation des dommages causés par les crues réelles dans le passé. Le montant des frais ainsi évalué est capitalisé à une valeur actuelle de l´ensemble des dommages par un taux d´intérêts approprié. Etant donné les incertitudes inhérentes à l´estimation de l´ampleur et de la probabilité de répétition des dommages, le taux de rentabilité théorique - exprimé par la relation entre la valeur actualisée des apports présumés (des dommages empêchés) et celle des dépenses d´investissement nécessaires pour empêcher ces dégâts - devrait être relativement supérieur à celui que l´on exige d´habitude pour les autres investissements.
* L´analyse est plus compliquée dans le cas où un certain degré de protection existe déjà, alors que par un investissement supplémantaire ce degré augmente. Il y intervient aussi la probabilité de rupture des digues par entraînement des particules fines dont le danger est pratiquement nul jusqu´à un certain débit (env. 5000-6000 m3.s-1).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 2-8: Classification des secteurs particuliers des digues de protection suivant le degré de leur sensibilité aux effets des inondations
X - digue RG
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\2_8.BMP}
2.4.2 Apports obtenus par la protection du territoire dans le cadre de l´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros
* Dans le cas du Danube à l´aval de Bratislava, on avait la possibilité de réaliser une protection définitive contre les inondations de la région danubienne soit par un investissement servant exclusivement à la protection contre ces catastrophes, soit par un aménagement multifonctionnel orienté à la fois vers la production de l´énergie, l´amélioration des conditions de navigation, le rétablissement de l´état de la nature par la mise en eau des méandres, la création des conditions favorables à la pratique des sports nautiques, à la récréation, au tourisme, à un développement économique de la région, etc.
* Après 1965, on a prévu de réaliser une protection unifonctionnelle en trois étapes. Mais après l´achèvemnet de la première et de la deuxième étape (fermeture de l´endroit de rupture et reconstruction des secteurs faibles des digues), le gouvernement a décidé de remplacer l´achèvement de la dernière et l´exécution de la troisième étape (l´imperméabilisation du sol de fondation des digues) par la réalisation d´un investissement à buts multiples, soit du système d´aménagements hydrauliques de Gab
íkovo Nagymaros (SAH G-N).
* Dans le calcul de rentabilité, l´apport de ce système d´ouvrages à l´amélioration de la sécurité a été évalué comme étant égal aux économies des dépenses dues à la non-réalisation des deux dernières étapes de protection, initialement prévues. Les apports attendus au titre de la protection du territoire ont été donc évalués en différentes phases du calcul de rentabilité de l´aménagement comme suit (en valeurs absolues - en K
s, ou relatives - en pourcentage du coût total):
Suivant les données disponibles en
Coût totalDépenses prévues pour la protection
du territoire(année)(millions de K
s)(millions de K
s)(%)19675647,81714,630,4019736098,21297,221,761980 (juin)17809,44677,426,651880 (novembre)13759,93697,127,24198918417,0
3 Navigation
3.1.Evènements marquants dans l´histoire de la navigation sur le Danube3.2.Garanties contractuelles de la navigation sur le Danube3.3.Obstacles à la navigation3.4.Gabarits de navigation recommandés par la Commission danubienne3.5.Bateaux utilisés, assemblages admis3.6.Utilisation du Danube pour les transports fluviaux3.7.Apports des grands ouvrages hydrauliques à la navigation et avantages des transports sur l´eau3.8.Caractéristiques des voies navigables existantes
3.1 Evènements marquants dans l´histoire de la navigation surle Danube
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
7ème siècle av. J. - C. - Première mention d´une remontée du Danube jusqu´aux cataractes par les Grecs. Ils l´ont appelé Istros. Les cataractes n´ont été surmontés que par les Romains sous l´empereur Trajan. Le cours d´eau, à l´amont des cataractes, a été appelé "Danubius".
792 - Charles Ier le Grand a commencé à construire un canal, dit "Fossa Carolina" entre le Danube et le Main ( le Rhin). Mais à la suite de fortes pluies et de quelques éboulements on a abandonné les travaux.
1815 - Après les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne a codifié la notion des cours d´eau internationaux et il a déclaré la liberté de navigation sur ceux-ci.
1830 - Le bateau François 1er est venu de Vienne à Bratislava.
1834 - Le bateau ARGO a descendu les cataractes.
1848 - La navigation internationale libre est assurée.
1856 - La Paix de Paris (à la suite de la guerre de Crimée) règle le régime international de navigation sur le Danube.
Entre 1886-1896 - on a établi un lit homogène pour la navigation à vapeur, ce qui a engendré l´enfoncement progressif par érosion du litet un rabattement du niveau d´eau dans les bras secondaires.
A partir de 1887 - Régularisation du lit homogène pour le bas débit (900 m3.s-1), fermeture des méandres, concentration des débits par des éperons en enrochement (la conséquence: dégradation des conditions d´évacuation des glaces et des crues).
1887 - Partantr du port de Bratislava, la navigation a commencé avec trois petits bateaux de voyageurs ayant chacun une capacité de 100 passagers. Le propriètaire de ces embarcations était un armateur de Budapest - H.Hornes.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 3-1,2: Photos de l´époque montrant les débuts de la navigation sur l´eau
1909 - Le batelet à vapeur DUNA (le Danube) - dit "propeller" mis en eau. Les roues du bateau ont été actionnées par le moteur à vapeur de 100 chevaux de puissance construit par l´entreprise Christoph Rudolf à Deggendorf.
1921 - Le Statut du Danube et le traité international danubien ont été approuvés avec la participation de la France, la Grande Bretagne, la Tchèco - Slovaquie, la Yougoslavie, la Romumanie, la Grèce et la Belgique.
1947 - Le Traité de paix de Paris contient un article concernant la liberté de navigation sur le Danube.
1948 - Une convention concernant le régime de navigation sur le Danube a été signé à Belgrade. Les pays se sont engagés à maintenir leurs secteurs du fleuve dans l´état navigable. On a confirmé le principe de la navigation libre.
1963 - Elaboration des recommandations concernant les gabarits de la voie navigable,des ouvrages hydrauliques et autres, construits sur le Danube.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_1.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_2.BMP}
3.2 Garanties contractuelles de la navigation sur le Danube
3.2.1Période d´avant 19483.2.2Convention de Belgrade - Commission danubienne3.2.3Position de la Commission danubienne à l´égard de l´aménagement de G. - N.
3.2.1 Période d´avant 1948
* La convention de Paris du 30 mars 1856, signée en présence des représentants de la Russie, de l´Angleterre, de la France, de l´Autriche, de la Prusse, de la Sardaigne et de la Turquie,a complété les stipulations du Congrès de Vienne concernant la liberté de navigation fluviale.
* Après la fin de la première guerre mondiale, le 23 juillet 1921, on s´est mis d´accord sur le status danubien et sur le contrat danubien international à l´occasion d´une conférence internationale à laquelle ont pris part les pays suivants: la France, la Grande Bretagne, la Tchèco-Slovaquie, la Yougoslavie, la Roumanie, la Grèce et la Belgique. Ce document a assuré l´accès au Danube même aux bateaux navigants sous un autre drapeau que celui d´un pays danubien. L´observation des prescriptions du status danubien devait être assurée par deux comissions, soit la Commission européenne du Danube (CED) et la Commission internationale du Danube (CID).
* Le réglement définitif de la navigation sur le Danube n´a été atteint que par l´arrangement de Belgrade officiellement dénommé "Convention concernant le régime de navigation sur le Danube" du 18 août 1948 qui est entrée en vigueur en mai 1949.
3.2.2 Convention de Belgrade - Commission danubienne
* La convention de Belgrade préconise le principe d´une navigation libre, ouverte et non discriminatoire sur le Danube. Elle définit les obligations des pays limitrophes du Danube entre Ulm et la mer Noire visant le maintien en bon état de la voie navigable sur les secteurs leur appartenant, aussi bien que la coopération avec la Commission danubienne.
* Dans la Commission danubienne, chaque pays - membre est représenté par un émissaire. L´assemblée des représentants vote parmi ses membres un président, un vice-président et un secrétaire, toujours pour une période de 3 ans. Les langues officielles sont le russe et le français. La commission a commencé ses activités en novembre 1949 à Galatzi (en Roumanie) et, depuis mai 1954 son siège est à Budapest.
* Le rôle de la Commission danubienne est notamment:
- en collaboration avec les pays danubiens surveiller l´accomplissement des prescriptions de la Convention de Belgrade
- mettre au point le programme des grands travaux sur la voie navigable
- travailler à l´unification des conditions de navigation sur le Danube
- rassembler et publier les données statistiques sur la navigation
- publier les données hydrométriques et hydrologiques
- éditer les manuels de navigation, etc.
3.2.3 Position de la Commission danubienne à l´égard de l´aménagementde G. - N.
* Du point de vue du maintien de la navigabilté, trois points très difficiles subsistent toujours sur le Danube qui devraient être mis sous le contrôle de l´Administration autorisée à prélever les taxes aux bateaux traversant ce secteur:
1) Le delta danubien
2) Les cataractes près de Turnu Severin
3) Les bas-fonds sablo-graveleux entre Rajka (PK 1850) et Gönyü (PK 1791).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 3-5: Situation des passages difficiles sur le Danube
* Pendant sa IIIème session pléniaire (le 12 décembre 1950), la Commission danubienne a pris une décision d´après laquelle elle donnait son accord à la création d´un Organe spécial d´administration fluviale gérant le tronçon des bas-fonds entre Rajka et Gönyü sur toute sa longueur (PK 1850-1791) et,en principe, elle était d´accord que cette Administration perçoive, conformément aux articles 34-38 de la Convention, des taxes minimales pour la traversée des bateaux passant par ce secteur (CD /SES 3/29).
* Au cours de sa session du 25 avril 1977, la Commission danubienne a reçu une résolution dans laquelle on a constaté qu´il n´était pas possible d´assurer les gabarits recommandés de la voie navigable sur le secteur des bas-fonds Rajka - Gönyü sans réaliser les aménagements hydrauliques de Gab
íkovo et de Nagymaros. Tous les pays représentés dans la Commission danubienne étaient donc d´accord sur la nécessité de dévier la voie internationale de navigation du lit naturel du Danube au canal de dérivation de l´aménagement de Gab
íkovo pour contourner le tronçon des bas-fonds du fleuve.
* Au mois de mars 1979, la Hongrie et la Tchèco-Slovaquie ont officiellement annoncé à la Commission danubienne que pour remédier aux difficultés de navigation sur le tronçon des bas-fonds, ils assureraient une voie navigable aux paramètres requis par la construction conjointe de l´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros.
* Lors de sa session de décembre 1992, la Commission danubienne a pris note de l´amélioration des conditions de navigation sur le tronçon Bratislava - Palkovi
ovo, elle a cependant demandé que la Tchéco - Slovaquie et la Hongrie proposent une solution visant l´amélioration des conditions de navigation même sur le tronçon situé plus en aval, soit entre Palkovi
ovo et Budapest.
* La Slovaquie a fait savoir qu´elle tenait pour la solution la plus efficace la réalisation d´une chute fluviale à Nagymaros, ce qui incomberait à la Hongrie conformément à la répartition des travaux fixée par la convention bilatérale de 1977. Si la République hongroise se décidait pour une autre solution, elle devrait assurer les mêmes paramètres que ceux offerts par le remous de l´aménagement de Nagymaros et toutes dépenses ou dégats éventuels entraînées par une telle solution seraient alors supportés par la partie hongroise.
* Dans l´intérêt d´une élimination opérationnelle d´obstacles les plus encombrants dans ce secteur, les Républiques slovaque et hongroise se sont mises d´accord, dans le cadre de la Commission pour les cours d´eau frontaliers, qu´elles procéderaient à ces travaux conjointement, mais que les montants dépensés du côté slovaque seraient ajoutés aux droits de dédommagement de la Slovaquie par la Hongrie au titre de non-accomplissement du Traité 1977.
Pourcentage de la durée des périodes de navigation limitée.{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_5.BMP}
3.3 Obstacles à la navigation
3.3.1Catégories d´obstacles3.3.2Bas-fonds du Danube dans le secteur de Gab
íkovo3.3.3Bas-fonds dans le secteur de Nagymaros3.3.4Ponts sur le Danube3.3.5Ecluses3.3.6Exploitabilité du tronçon navigable entre Bratislava et Budapest
3.3.1 Catégories d´obstacles
* Les obstacles limitant la navigation dans un certain secteur sont:
- une profondeur insuffisante
- un retrécissement de la voie navigable
- les variations compliquées de direction de la voie navigable excluant la navigation pendant la nuit, ou à la visibilité limitée.
* Les obstacles à la navigation peuvent être de différente nature et ils sont soit naturels (bas-fonds,bancs de sable et de gravier, passages étroits, gros blocs rocheux, cataractes), soit artificiels (créés par les activités de l´homme) comme p.ex.: ponts, écluses, éperons en enrochements construits pour la rectification ou la concentration du cours d´eau.
* L´expérience a montré que toutes les méthodes de l´élimination d´obstacles naturels sur un cours d´eau,comme celles visant la concentration de l´écoulement, le dragage du lit, l´enlèvement des seuils rocheux, etc. ne suffisaient pas pour assurer les profondeurs d´eau nécessaires et stables, satisfaisant les besoins de la navigation sinon pendant toute l´année, du moins pendant sa plus grande partie. En plus, les moyens financiers dépensés pour l´exécution de ces travaux d´entretien n´étaient en aucune relation avec le résultat obtenu.
* Les façons les plus efficaces d´éliminer les obstacles naturels sont de les noyer sous les eaux d´une retenue ou de les contourner par un canal artificiel, même au prix d´un nouvel obstacle, celui d´une écluse.
3.3.2 Bas-fonds du Danube dans le secteur de Gab
íkovo
* A la fin des années quatre-vingt, dans le secteur de l´aménagement de Gab
íkovo (PK du fleuve 1870-1811), on trouvait un passage étroit permanent à Bagomer dont la largeur était de 100 m sur une longueur de 1000 m et 6 bas-fonds de 100-120 m de largeur et de 19-25 dm de profondeur.
* En 1991, le nombre des jours pendant lesquels la profondeur navigable de 25 dm était pleinement assurée a diminué à 40 jours par an. On rencontrait une situation semblable (même pire) à l´entrée du port fluvial de Bratislava qui a été aménagé pour les étiages navigables à un niveau d´env. 1,5 m supérieur, de telle manière qu´il n´était pas accessible à débit faible.
3.3.3 Bas-fonds dans le secteur de Nagymaros
* Dans le tronçon de Nagymaros, jusqu´à l´embouchure de la rivière Ipe> (PK du Danube 1811-1708), on trouvait 10, plus récemment même 12 bas-fonds d´une profondeur de 14 dm seulement. La situation est devenue critique car, dès 1977, on comptait sur la réalisation de la chute de Nagymaros et on n´y exécutait que les travaux d´entretien les plus urgents.
- Sur le tronçon de Palkovi
ovo-Kli~ská Nemá, où le fond du lit est formé de graviers, on peut assurer une profondeur de 20 dm, mais avec une largeur inférieure à 100 m.
- Sur le tronçon de Csenka puszta-l´embouchure d´Ipe>, l´élement limitant est représenté par un seuil rocheux situé entre les PK 1735 et 1733. Une pleine profondeur navigable n´était atteinte que pendant les 44% de l´année 1992 dont l´ hydraulicité était relativement favorable.
- Sur le tronçon longeant l´île de Helemb (PK 1714-1711), la rive gauche de la voie navigable est formée de rochers saillants, celles de droite est serrée contre l´(le.
* Les seuils rocheux se trouvent sur le tronçon hongrois aussi dans la région de Dömös (PK 1698) et de Nagymaros (PK 1696 -surtout pendant les travaux de construction de la chute).
3.3.4 Ponts sur le Danube
* Une liste de tous les ponts sur le fleuve international de Danube entre Kelheim et l´embouchure à la mer Noire, y compris leurs paramètres, est disponible aux intéressés dans les bureaux de la "Socièté slovaque de navigation sur le Danube".
* Les ponts constituent des obstacles supplémentaires à la navigation si leur tablier ne se trouve pas à un niveau suffisament élevé. Selon la Commission danubienne, une hauter navigable de 9,5 m doit être assurée au-dessus du niveau maximum navigable, ce qui signifie pratiquement: au-dessus du niveau du plan d´eau atteint à débit de 6000 m3.s-1 (quand ce débit est dépassé, la navigation entre Vienne et Budapest est arrêtée), ou au-dessus du plan d´eau mis en remous par l´aménagement.
* Le tronçon slovaque du Danube est traversé par 8 ponts:
PKLieu - désignationTirant d´air [m]1871,34Bratislava - pont d´autoroute9,961869,10Bratislava - pont neuf (SNP)10,911868,14Bratislava - vieux pont provisoire7,061866,40Bratislava - pont de port10,651865,65Bratislava - pont d´oléoduc11,881806,35Medveov - Vámosszabad9,131770,40Komárno9,261767,80Komárno9,00
* Le pont situé autrefois entre `túrovo et Esztergom a été détruit pendant la Seconde guerre mondiale. On prévoit sa reconstruction, mais jusqu´à présent on n´a pu se mettre d´accord sur le niveau de son arasement. La partie hongroise insiste sur le maintien du tirant d´air requis, en le mesurant par rapport au niveau max. navigable du fleuve, tandis que les représentants de la Slovaquie souhaiteraient qu´on tienne compte du niveau surélevé de la retenue de Nagymaros conformément au Traité 1977.
3.3.5 Ecluses
La liste jointe ci-après contient les données principales de toutes les écluses sur le Danube entre Kelheim et la mer Noire.
NomPKNombre des sasDimensions de l´écluse (m)Gabarits admis des trains (m)Bad Abbach2397,161190 x 12185 x 11,40Regensburg2379,581190 x 12185 x 11,40Geisling2353,871230 x 24230 x 22Straubing2324,131230 x 24230 x 22Kachlet2230,592230 x 24230 x 22/23Jochenstein2203,212230 x 24230 x 22/23Aschach2162,672230 x 24230 x 22/23Othensheim2146,732230 x 24230 x 22/23Abwinden2119,452230 x 24230 x 22/23Walsee2094,502230 x 24230 x 22/23Ybbs2060,422230 x 24230 x 22/23Melk2037,962230 x 24230 x 22/23Altenwörth1979,232230 x 24230 x 22/23Greifenstein1949,182230 x 24230 x 22/23Freudenau1921,052230 x 24230 x 22/23Gab
íkovo1819,302275 x 34Djerdap I943,002310 x 34300 x 33Djerdap II863,701310 x 34300 x 33Djerdap II863,701150 x 14120 x 12
3.3.6 Exploitabilité du tronçon navigable entre Bratislava et Budapest
* L´existence d´obstacles naturels avait pour conséquence que la profondeur navigable (PN) de 25 décimètres ou plus, permettant d´utiliser à fond la capacité de chargement des bateaux, pendant les années 1988-1992,n´a été dépassée que pendant des périodes correspondant au pourcentage suivant du temps total: 61,6 - 49,6 - 45,2 - 45,7 - 60,7 %.
* Par suite d´évènements de guerre dans l´ancienne Yougoslavie, le volume total des transports sur le Danube a fortement diminué vers la fin des années quatre-vingt, mais grâce à l´ouverture du canal R-M-D, le nombre des bateaux est de nouveau légèrement en hausse dès 1992 (c.f. 3.6.3).
3.4 Gabarits de navigation recommandés par la Commission danubienne
* Dans l´intérêt de l´amélioration des perspectives de l´extension des transports fluviaux sur le Danube et du développement de la flotte danubienne, la Commission danubienne a édité en 1963 un réglement intitulé "Les recommandations concernant la détermination des gabarits de la voie navigable, des ouvrages hydrauliques et autres sur le Danube", dans lequel les paramètres recommandés pour les tronçons slovaque et hongrois sont les suivants:
TronçonProfondeurLargeurRayon de
courbure(m)(m)(m)Devín (PK 1880)-Kli~ská Nemá (PK 1790):- secteur à écoulement naturel2,51001000- secteur de remous3,51801000Kli~ská Nemá (PK 1790) - Ipe> (PK 1708):- secteur à écoulement naturel2,51501000- secteur de remous3,51801000
* Il n´était pas possible d´assurer les gabarits recommandés par simples mesures de régulation du lit, comme l´a jusque´ici montré l´expérience.
3.5 Bateaux utilisés, assemblages admis
* Les détails concernant les types des b(timents, des remorqueurs et des combinaisons maximales des b(timents peuvent être fournis par la Commission danubienne et ils sont disponibles également dans les bureax de la "Société slovaque de navigation sur le Danube" à Bratislava. Entre Vienne et Komárno (PK 1917-1767), les assemblages maximum admis en direction amont sont de 190 x 23 m ou de 210 x 12 m - en direction aval, de 140 x 33,5 m.
3.6. Utilisation du Danube pour les transports fluviaux
3.6.1Structure des marchandises transportées3.6.2Problèmes d´exploitation3.6.3Masse transportée
3.6.1 Structure des marchandises transportées
* Jusqu´à l´an 1989, le volume des marchandises exportées et importées était stable.
* Dans la structure des marchandises, les minérais, les métaux noirs (surtout en provenance de l´ancienne URSS) et les combustibles solides étaient prépondérants.
* La désintégration des pays de l´ancien bloc de l´Est a négativement influencé la structure et le volume des marchandises transportées.
* En raison des changements subis par l´économie tchéco-slovaque, on a cessé d´acheter les matières premières traditionnellement importées à partir des ports du cours inférieur du Danube, en particulier les minérais de fer, les phosphates et les minérais ferro-nickeleux.
3.6.2 Problèmes d´exploitation
* Les conditions de navigation inadéquates rendaient difficile l´exploitation correcte des bateaux. Le passage particulièrement critique du tronçon situé entre la Slovaquie et la Hongrie nécessitait, à bas débit, l´allégement des bateaux à l´aide d´une grue flottante, ou le regroupement de ceux-ci.
* Après la mise en service de Gab
íkovo, les conditions de navigation sur le secteur supérieur de ce tronçon se sont améliorées, l´amélioration est perceptible dans les ports de Bratislava également.
* La crise actuelle du mouvement des marchandises due à la récession économique généralisée, est à l´origine de la baisse continuelle d´opérations de transport exécutées sur les tronçons aval et médian du Danube.
3.6.3 Masse transportée
* Dans le passé, les prévisions de l´évolution des charges transportées sur le Danube ont montré des différences considérables. En 1964, la masse transportée par Bratislava était d´env. 5 millions de tonnes par an, dont 80% en direction amont.En 1968, la Commission danubienne estimait que les masses transportées entre 1980 et 1990 augmenteraient de 12,1 à 19,5 millions de t/an. L´évaluation de rentabilité de l´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros, faite en 1980, prévoit, pour l´an 2000, un accroissement à 30,3 millions de t/an.
* A titre de comparaison: par l´embouchure du Danube on a transporté à peu près 75 millions de t/an de marchandises diverses, tandis que par l´embouchure du Rhin, même le double. Par l´embouchure du Main et par le Rhin, dans ce secteur, c´étaient les 30 millions de t/an.
* En 1965, à peine 15% de marchandises transportées sur le Danube ont été embarquées ou débarquées en Tchéco-Slovaquie, la part de la Société de navigation tchéco-slovaque n´étant que de 2,8%. On a supposé que cette part redoublerait après la mise en service de l´aménagement de G-N et qu´elle atteindrait environ 20% à l´an 2050.
* Les nombres des bateaux, des personnes et des tonnes des marchandises passés par les écluses de Gab
íkovo sont toujours en hausse. Tandis qu´en 1993 on a dénombré 12204 b(timents, 178 mille personnes et 3,8 millions de tonnes de marchandises, en 1997 c´étaient déjà 16965 b(timents, 205 mille personnes et 6,0 millions de tonnes de marchandises transportées.
3.7 Apports des grands ouvrages hydrauliques à la navigationet avantages des transports sur l´eau
3.7.1Apports dus à l´amélioration des conditions de navigation3.7.2Evaluation financière des apports de l´aménagement de G-N à la navigation3.7.3Apports écologiques des transports sur l´eau
3.7.1 Apports dus à l´amélioration des conditions de navigation
* Le contournement par canal du secteur des bas-fonds du Danube à l´aval de Bratislava a apporté les avantages suivants:
- l´économie des frais de transport due à l´abaissement de la vitesse d´écoulement par élargissement de la voie navigable et par agrandissement des rayons de courbure de son tracé
- l´économie due à une meilleur utilisation du port en lourd des bateaux
- le raccourcissement de la durée du trajet, l´économie du carburant, la réduction d´émissions nocives, soit les apports du caractère environnemental.
3.7.2 Evaluation financière des apports de l´aménagement de G-N à lanavigation
* En 1980, on a supposé d´économiser 6,36 K
s par une tonne des marchandises transportées dont 70 % (conformément au système de gestion proposé pour ce tronçon du fleuve) on comptait prélever sous forme des droits de passage ce qui rapporterait 2,47 K
s par tonne brute.
* Les bénéfices realisés par la construction de G-N ont été majorés aussi d´annuités calculées sur la base des économies dues à l´amélioration de la navigation sur le cours inférieur de la rivière Váh et de celles résultant des dépenses réduites de l´entretien de la voie navigable. Malgré cela, les bénéfices présumés (et proportionnellement à ceux-ci, les dépenses de premier investissement imputables à la navigation) n´atteidraient (d´après l´estimatiom de novembre 1980) que 1,49% des bénefices (DI = 202,2 milions de K
s) ou bien 12,28 %, si l´on ajoute aux bénéfices les dépenses de 1er investissement et les frais d´exploitation économisés (DI = 1653,1 millions de K
s).
3.7.3 Apports écologiques des transports sur l´eau
* On peut prendre l´Allemagne comme exemple. Il s´agit d´un pays possédant une structure très développée des systèmes de transport de toute sorte. Le tableau suivant compare l´impact environnemental des transports routier, ferroviaire et sur l´eau:
Genre d´impactUnitéBateauTrainAutomobileOccupation du solkm23,08,429,0Nombre d´unités de transportpièce64006501 cheval-vapeur transporterakg4000500150Durée de vie des unités de transportannée503010Consommation d´énergie (transport aérien 10%)%1,23,085,8Frais de transport par 1 tkmcoef.12,8-3,29,7-14,3
* L´utilisation des différents moyens de transport exerce sur le milieu naturel cependant encore d´autres effets insouhaitables. La comparaison relative de ces effets est donnée dans le tableau ci-dessous:
Genre d´impactBateauTrainAutomobilePollution de l´air100188330Pollution de l´eau100100540Bruit1009001200Accidents mortels1001754463
3.8 Caractéristiques des voies navigables existantes
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 3-6: Situation des voies navigables européennes
3.8.1Rhin-Main-Danube3.8.2Canal Crna Voda - Constan(a
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_6.BMP}
3.8.1 Rhin-Main-Danube
* La Société "Rhein-Main-Donau A.G." a été fondée en 1921 dans le dessein d´exécuter une liaison navigable entre le Danube et le Rhin et, par là,entre la mer Noire et la mer du Nord. L´interconnexion réalisée entre Mayence sur le Rhin et Kelheim sur le Danube possède deux tronçons principaux de longueur totale de 555 km, le tronçon bavarois du Danube y compris. Le tronçon allemand de cette grande voie de communication transeuropéenne est long de 764 km dont:
- le Main entre Mayence et Bamberg384 km- le canal de Bamberg à Kelheim171 km- le Danube entre Kelheim et Jochenstein209 km
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 3-7: Coupe en long de la voie navigable R - M - D: Mayence - frontière R.F.A.
62 stupHov = 62 degrés,
Rhein - Main - Donau kanal = canal Rhin - Main - Danube
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_7.BMP}
3.8.2 Canal Crna Voda - Constan(a
* A l´amont de l´embouchure à la mer Noire, près de la ville de Crna Voda, le Danube tourne vers le Nord en se répartissant entre trois bras principaux pour se jeter à la mer près de Sulina suivant un tracé très prolongé. Dans les années 1976 - 1994, la Roumanie a exécuté une liaison raccourcie du Danube à la mer entre Crna Voda et le port de Constan(a, y compris un embranchement allant de Porta Alba en direction nord au port de Midia.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 3-8: Vue en plan du canal Crnavoda - Constanca
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\3_8.BMP}
4 Energétique - exploitation de l´énergie hydraulique
4.1Développement et répartition de la consommation de l´énergie électrique en Slovaquie4.2Exploitation du potentiel hydro-électrique (PHE) de la Slovaquie4.3Consommation de l´électricité et exploitation du PHE dans les autres pays4.4Effets énergétiques du SAH G-N construit selon le Traité 19774.5Conditions d´exploitation du tronçon commun hongro-slovaque4.6Effets énergétiques de Gab
íkovo opérant dans le contexte de la variante de rechange4.7Apports de la production hydro-électrique du SAH G-N4.8Financement de la réalisation du SAH G-N et de l´achèvement de Gab
íkovo
4.1 Développement et répartition de la consommation del´énergie électrique en Slovaquie
* Dans l´état actuel, l´approvisionnement en énergie de nos industries lourdes exige d´importer jusqu´à 90% de ressources énergétiques, tandis que les ressources hydrauliques disponibles du pays ne sont pas suffisamment exploitées.
* L´objectif stratégique est de satisfaire les besoins en énergie de tous les consommateurs par les combustibles et l´énergie à prix de revient minimal et à l´impact environnemental réduit.
* L´énergie électrique en Slovaquie est produite dans les centrales nucléaires, thermiques et hydrauliques (fig. 4-1). Le fonctionnement de la plupart d´entre elles (y compris les nucléaires) dépend cependant des combustibles importés.
* Après l´achèvement de Gab
íkovo, le Gouvernement slovaque prend pour prioritaire la modernisation des centrales électriques existantes et la mise en service de la centrale nucléaire de Mochovce. Par son décret no 562/93 il a approuvé la conception énergétique proposée pour la Slovaquie jusqu´à l´an 2005. Celle-ci contient aussi le "Programme d´accroissement à 65 % de l´exploitation du potentiel hydro-énergétique jusqu´à l´an 2005". La production de l´énergie électrique supposée jusqu´à l´an 2010 en Slovaquie est la suivante:
Année1990199119921993199419951996200020052010Production (en TWh)24,122,722,323,424,725,925,328,732,434,9
(1 TWh = 1000 GWh = 1 milliard de kWh)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-1: Développement et répartition d´après sa provenance de la consommation de l´énergie électrique pendant les dernières années
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-1b: Développement des puissances installées en Slovaquie et leur répartition d´après la provenance
* Les interconnections des réseaux électriques: Actuellement, le réseau électrique slovaque est connecté à celui de la Rép.tchèque, de la Hongrie, de l´Ukraine et on prépare les liaisons avec les réseaux polonais et autrichien. L´interconnection du réseau slovaque avec les réseaux des pays organisés dans l´UCPTE (l´Union des pays de l´ouest pour la Coordination de la Production et du Transport de l´Electricité) est particulièrement importante étant donné qu´elle permettrait d´augmenter la qualité de fonctionnement du réseau électrique slovaque et de le rendre plus efficace.
* L´intégration du réseau slovaque dans celui de l´UCPTE a été réalisée en 1997.
Progression de la production lénergie électrique
1 - centrales nucléaires, 2 - centrales à vapeur, 3 - centrales appartenant aux entreprises,
4 - centrales hydro-électriques{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_1a.BMP}
Développement des puissances installées
1 - centrales nucléaires, 2 - centrales à vapeur, 3 - centrales appartenant aux entreprises, 4 - centrales hydro-électriques, SR = République Slovaque, SEP = Enterprises énergétiques slovaques{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_1b.BMP}
4.2 Exploitation du potentiel hydro-électrique (PHE) de laSlovaquie
4.2.1Rôle des centrales hydro-électriques dans le système d´approvisionnement en électricité de la République slovaque4.2.2Utilisation du potentiel hydro-énergétique de la Rép. slovaque
4.2.1 Rôle des centrales hydro-électriques dans le systèmed´approvisionnement en électricité de la République slovaque
* Les fonctions des centres de production de l´électricité de différents types sont les suivantes:
- On attribue indiscutablement la fonction de couvrir la charge de base du réseau électrique aux centrales nucléaires.
- Les centrales thermiques couvrent la charge de base et celle de demi-pointe. Le jour, leur production varie et la nuit, elle est réduite ou arr(tée.
- Les centrales hydrauliques et surtout celles de pompage-turbinage sont destinées et aussi bien adaptées à couvrir les pointes de la demande en énergie, y compris les phases de son accroissement ou décroissement rapides, les charges dans le cas d´un accident imprévisible sur le réseau ou à assurer la régulation de la fréquence et de la puissance fournie. Elles peuvent aussi assurer la production de l´énegie déwattée en régime de turbinage, de pompage ou de compensation.
* La marche des centrales de pointe ou des centrales de pompage-turbinage est entièrement soumise aux besoins opérationnels du réseau. Pendant le temps de la charge réduite du réseau, elles peuvent être entièrement mises hors service, à la différence des centrales thermiques qui doivent être tenues toujours en disponibilité dite "chaude".
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-2: Couverture du diagramme de charge diurne dans une journée d´hiver
1 - pompage, 2 - solde (importation) 7 707 MWh, 3 - centrales hydro-électriques 5 793 MWh, 4 - centrales appartenant aux entreprises 10 820 MWh, 5 - centrales à vapeur 28 998 MWh,
6 - centrales nucléaires 41 949 MWh{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_2.BMP}
4.2.2 Utilisation du potentiel hydro-énergetique de la Rép. slovaque
* Le potentiel hydroélectrique global de la République slovaque s´élève à 7361 GWh/an dont 2223 GWh/an (30,2%) sont déjà exploités par les centrales construites sur des cours d´eau autres que le Danube. L´exploitation du PHE du Danube par le SAH G-N a dû porter le taux dexploitation à 55,9% (4115 GWh/an). La répartition de ce potentiel par bassins versant particuliers des cours d´eau slovaques et le degré de leur exploitation sont représentés dans la fig. 4-3.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-3: Aperçu du potentiel hydro-énergétique exploitable des cours d´eau slovaques
Centrales hydroélectriques appartenant à la Société EES (SEP)
Tab. 4 - 1
SiteAnnée de la
mise enPuissance
installéeProduction moyenne
[GWh/an]serviceMWglobaleprimaireOrava195421,831,031,0Tvrdoín19776,218,018,0ierny Váh I *)1981664,71281,3-ierny Váh II19810,74,24,2Liptovská Mara *)1975198,0268,977,3BeaeHová19764,822,222,2Krpe>any195724,857,557,5Su
any195838,490,890,8Lipovec196038,487,187,1Hri
ov196231,557,057,0Mikaová I196393,6185,5185,5Mikaová II *)19672,41,5-Pova~ská Bystrica196355,2112,7112,7Nosice195767,5151,9151,9Ladce193515,074,674,6Ilava194615,074,274,2Dubnica194916,580,780,7Skalka195616,186,186,1Kostolná195225,5108,7108,7Nové Mesto195325,5114,4114,4Horná Streda195425,5117,8117,8Madunice196043,2141,1141,1Jelaovce (Nitra)19531,44,04,0Nitra (Nitra)19500,62,22,2Krá>ová198245,0112,4112,4Bassin de Váh au total23810,23284,91810,5 Môeová (Slatina)19581,12,02,0Dolný Jelenec1925, 19482,02,82,8Staré Hory19261,13,53,5Zvolen19291,45,35,3Bassin de Hron au total45,613,613,6 Vl
ia dolina I *)195321,649,628,3Vl
ia dolina II19531,21,61,6Ru~ín I (Hornád) *)197260,0136,041,0Ru~ín II19741,98,68,6Ve>ká Domaaa (Ondava)196712,812,012,0Bass.de Hornád au tot.597,5207,891,5 Gab
íkovo (var.C)1992450,02200,02200,050 % de
G-N.(initiallement prévu) (théor.)439,01837,51837,5Total général réel331363,35706,34115,6
*) Pompage - turbinage partiel ou total
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-4: Développement des capacités hydroénergétiques en Slovaquie
X1 - potentiel hydro-énergétique exploitable
X2 - potentiel hydro-énergétique exploité
Y - potentiel hydro-énergetique exploitable en GWh/an
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_3.BMP}
1 - Nombre des centrales hydroélectriques, 2 - Production moyenne Gwh/an, 3 - Puissance installée MW{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_4.BMP}
4.3 Consommation de l´électricité et exploitation du PHE dansles autres pays
4.3.1Exploitation du PHE en dehors de la RS4.3.2Consommation de l´énergie électrique
4.3.1 Exploitation du PHE en dehors de la RS
* Le potentiel hydro-énergetique des cours d´eau représente une richesse nationale mais il ne devient richesse dans le sens économique qu´en l´exploitant. Dans les années cinquante, quand on préparait le schéma d´aménagement du Danube sur toute sa longueur, la Tchéco-Slovaquie et la Hongrie ont indépendamment pris part à ces travaux étant donné que les deux pays étaient énergétiquement déficitaires.
* Chaque pays évolué apprécie son potentiel hydro-énergetique comme ressource inépuisable, constamment reproductible et, en même temps, la plus pure et la moins chère de toutes les sources de l´énergie électrique et - dans la mesure de ses possibilités - il l´exploite au maximum. Les pays développés atteignent un degré de 60-70% d´utilisation de leur PHE et même davantage.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-5: Degré d´utilisation du PHE en différents pays
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-6: Participation des usines hydroélectriques aux puissances installées totales
X - % d´exploitation du PHE
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_3a.BMP}
Part de puissance des centrales hydroélectriques
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_6.BMP}
4.3.2 Consommation de l´énergie électrique
* La grande dispersion des valeurs de consommation de l´énergie électrique par habitant (fig. 4-7) conduit à classer les pays en catégories en prenant la moyenne (entre 6000 et 7000 kWh par habitant et par an)pour consommation appropriée (l´Autriche, l´Allemagne, la France) par rapport à celle qui peut être désignée comme gaspillage (la Norvège, les Etats Unies: plus de 10000 kWh/hab./an) ou comme pénurie énergétique quand elle n´est que 3000-4000 kWh/hab./an (la Hongrie).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-7: Consommation de l´énergie électrique par habitant en différents pays
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_7.BMP}
4.4 Effets énergétiques du SAH G-N construit selonle Traité 1977
4.4.1Droit naturel au potentiel hydro-énergétique du Danube4.4.2Paramètres énergétiques de l´aménagement G. - N. selon le projet commun contractuel (PCC)
4.4.1 Droit naturel au potentiel hydro-énergétique du Danube
* Les droits naturels au PHE du Danube sur le tronçon occupé par l´aménagement de G.-N. sont en relation de 55:45% en faveur de la Rép.slovaque. Le contrat bilatéral de 1977 a cependant fixé la proportion des bénéfices tirés de l´aménagement à 50: 50% en supposant que les travaux soient exécutés dans le même rapport.
* En accord avec l´art.no 14 du Traité 77, on devait assurer un débit "de salubrité" minimal de 50 à 200 m3.s-1 ,dans le lit naturel du Danube.
* Le non-accomplissement des obligations contractuelles par la Hongrie et la mise en service ultérieure de l´aménagement de Gab
íkovo suivant un projet réajusté (dit "variante C") ont créé une nouvelle situation. Sur le tronçon propre de l´aménagement de Gab
íkovo, la Hongrie n´a droit qu´ à 38,2% du PHE et si la chute était mise en service conjointement, la part des travaux que la partie hongroise aurait d( exécuter, serait de 37 %, tandis que les travaux effectivement realisés par les Hongrois et utilisables pour l´aménagement réajusté représentent moins qu´un tiers environ de la proportion adjugée.
4.4.2 Paramètres énergétiques de l´aménagement G. - N. selon le projetcommun contractuel (PCC)
* Les apports directs sont proportionnels à la quantité de l´énergie produite, en tenant compte de sa répartition entre l´énergie de base, de pointe et de demi-pointe. Les apports indirects dus à la régulation et à la fourniture d´autres services se reflètent dans le prix de l´énergie électrique.
* Le PCC a pris en considération les valeurs suivantes des paramètres techniques de l´usine opérant au fil de l´eau ou en en régime de pointe (avec l´augmentation de la puissance de pointe fournie, l´amplitude de régulation de puissance peut baisser de 77 à 7 MW):
Tab. 4 - 2
DonnéeunitéGab
íkovoNagymarosTotalNombre des groupes86Puissance installéeMW720158878Gamme des chutes m24,2-16,09,4-3,0Débit turbiné par unité (selon la chute)m3.s-1420-630max. 466Débit turbinable totalm3.s-150402796Production en régime au fil de l´eau:- en année humide (1910)GWh39199704889- en année sèche (1934)GWh21209553075- en année moyenne (1938)GWh298010404020Production en régime de pointe à Gab
íkovo (713 MW):- en année humide (1910)GWh36609604879- en année sèche (1934)GWh17759253045- en année moyenne (1938)GWh265010253675Dont:* de pointeGWh1470551525* de demi - pointeGWh810-810* de baseGWh3709701340
4.5 Conditions d´exploitation du tronçon communhongro-slovaque
* L´organisation et le mode d´exploitation de l´aménagement commun de G.-N. sont décrits en détail dans le "Projet technique de gestion" (PTG) conjointement élaboré et mutuellement approuvé par les deux parties. Outre la récapitulation des paramètres de base des usines électriques et de la répartition d´ouvrages particuliers quant à leurs construction, fonctionnement et propriété, les 13 chapitres du PTG contiennent également les règles de l´organisation de la gestion de l´aménagement y compris l´automatisation du processus technologique et le mode de partage des effets énergétiques obtenus.
* Le Traité international et le projet commun contractuel servent de base au PTG.
4.6 Effets énergétiques de Gab
íkovo opérant dans lecontexte de la variante de rechange
4.6.1Effet de l´importance du débit lâché à l´ancien lit sur la production d´électricité de la CHE de Gab
íkovo4.6.2Examen de l´impact énergétique fait en 1990-914.6.3Micro-centrales hydro-électriques annexes de Gab
íkovo
4.6.1 Effet de l´importance du débit lâché à l´ancien lit sur la productiond´électricité de la CHE de Gab
íkovo
* Entre 1989 et la mise en service de Gab
íkovo, on examinait surtout les variantes assurant l´exploitation énergétique dans de nouvelles conditions:
Variante "A": L´achèvement des travaux, selon le PCC, c´est à dire: barrer le Danube au droit de Dunakiliti, terminer l´aménagement de Gab
íkovo et celui de Nagymaros.
Variante "B": L´aménagement de Gab
íkovo sans Nagymaros, avec le barrage de régulation à Dunakiliti.
Variante "C" (finalement adoptée): L´aménagement de Gab
íkovo sans Nagymaros et sans Dunakiliti, avec un barrage mobile à unovo sur le territoire de la RS et une retenue réduite par une digue de séparation.
* Du point de vue énergétique, la solution initiale suivant le PCC est, bien entendu, la meilleure. Toutes les autres ne sont que poussées par la nécessité de remédier à la façon d´agir unilatérale de la Hongrie. L´agrandissement de 100 m3.s-1 du débit "de salubrité", lâché dans les méandres, diminue la production de la centrale de Gab
íkovo d´environ 150 GWh an (150 millions de kWh/an).
4.6.2 Examen de l´impact énergétique fait en 1990-91
* La modification du régime d´exploitation de l´aménagement de Gab
íkovo provoquée par la non-réalisation de la chute de Nagymaros a nécessité d´exécuter une série d´analyses et de réflexions.
* Les résultats de l´analyse de la question de l´exploitation de 8 groupes de Gab
íkovo sont représentés par la fig. 4-9. La courbe traduit la durée moyenne des débits du Danube. Elle est accompagnée de celle des durées de fonctionnement des turbines (en jours par an).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-9: Exploitation des turbines de l´aménagement de Gab
íkovo en fonction du débit
* La non-réalisation de la chute de Nagymaros et de l´approfondissement du Danube à l´aval de Palkovi
ovo, entraînent la réduction de la chute utile de l´aménagement de Gab
íkovo d´environ 3 m. Chaque mètre de chute en moins représente une perte de production de 116 GWh, ce qui est comparable avec la production annuelle totale d´une centrale sur le Váh.
* Le régime optimal de fonctionnement au fil de l´eau des groupes de Gab
íkovo est réglé d´après la fig. 4-11. En tenant compte des lâchages dans l´ancien lit du Danube en quantité de 400 m3.s-1 (au lieu de 50-200 m3.s-1 convenus) et de la perte de chute d´env. 15 %, on peut, dans une année d´hydraulicité moyenne, s´attendre à une production de 2179 GWh à Gab
íkovo.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-11: Production de l´énergie électrique de la centrale de Gab
íkovo en fonction de l´abaissement de la chute
* Explications,
1 - nombre des jours pendant lesquels le nombre correspondant des groupes est en marche,
2 - nombre maximal des groupes en marche au cours de l´année (sous condition de rendement optimal)
X - nombre des jours
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_9.BMP}
X = perte de chute,
Y = perte de production,
* Ep - Production annuelle est égale à 116 GWh par 1 mètre de chute
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_11a.BMP}
4.6.3 Micro-centrales hydro-électriques aux annexes de Gab
íkovo
* L´exploitation énergétique des débits lâchés dans les systèmes d´irrigation et des méandres et celle des lâchages obligatoires dans l´ancien lit du Danube, suppose la réalisation supplémentaire d´une série supplémentaire de micro- et mini-centrales dans le cadre des investissements nationaux. La MCHE S VII (c´est-à-dire la micro-centrale hydro-électrique opérant sur le canal de drainage et d´irrigation "S VII") et la MCHE de Moson sont déjà en service. La puissance installée totale de la centrale de uHovo a été mise en service à la fin de l'année 1997.
* La MCHE de Dunakiliti (prévue pour un débit turbiné de 50 m3.s-1) devait être construite en commun. Dans le futur, sa puissance peut être augmentée proportionnellement au débit lâché dans l´ancien lit. La centrale de unovo exploite la chute appartenant au tronçon slovaque du Danube; son caractère (investissement conjoint ou national) sera fixé par arrangement des deux parties. Au cas où la partie hongroise reviendrait à l´accomplissement des obligations découlant du Traité 1977, on pouvait compléter le barrage mobile existant de Dunakiliti par une centrale hydro-électrique exploitant le débit lâché dans l´ancien lit ancien en utilisant le matériel d´équipement de la centrale de unovo.
Les paramètres des MCHE et CHE annexes de Gab
íkovo sont les suivants- tab. 4 - 3:
DésignationDate de la mise
en servicePuissance
installéeProduction
annuelleDébit turbiné MWMWhm3.s-1MCHE S VII3/941,04036282 x 3MCHE Moaon7/941,20061002 x 10MCHE Dobrohoat12/962,340104332 x 20CHE de unovo12/9624,2801710004 x 90
4.7 Apports de la production hydro-électrique du SAH G-N
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
4.7.1Progression de la production4.7.2Evolution de l´estimation des coûts de l´énergie produite par l´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros4.7.3Apports d´ordre environnemental de l´exploitation de l´énergie hydraulique
4.7.1 Progression de la production
* Selon le PCC, le démarrage de la production de l´énergie électrique pendant les deux premières années de fonctionnement devait être le suivant:
Tab. 4 - 4
AnnéeQualité de l´énergieProduction de l´énergie électrique (G Wh) produiteGab
íkovoNagymarosTotaldont RS1990au fil de l´eau199,0-199,099,5 compensation de la RH *)99,51991au fil de l´eau1613,0-1613,0806,5 compensation de la RH *)706,51992au fil de l´eau2613,0255,52868,51434,25 compensation de la RH *)216,51993au fil de l´eau1470,055,01525,0762,5et les de demi-pointe810,1-810,1405,05sui-de pointe369,9970,01339,9669,95vantsTotal2650,01025,03675,01837,5
*) La compensation pour les travaux éxécutés à la place de ceux qui incomberaient à la RH selon l´"Accord de l´assistance mutuelle"
* Selon le PCC, dans une année de l'hydraulicité moyenne, la centrale de Gab
íkovo travaillant en régime continu devait produire 2980 GWh de l´énergie électrique par an. L'augmentation du débit déversé dans le lit du Danube de 50 à 200 m3.s-1 en moyenne, réduit la production à Gab
íkovo de 415 GWh/an. La perte de chute due à l'abandon de l'approfondissement par dragage du canal de fuite et du lit aval représente une réduction d'env. 15 % supplémentaires, soit 386 GWh/an. Dans une année moyenne, on peut s´attendre donc à une production d´environ 2179 GWh/an.
* L´évolution réelle de la production de l´énergie à Gab
íkovo est présentée dans le tableau 4 - 5, suivant les années et sur la fig. 4-12, suivant les mois.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 4-12: Evolution de la production de l'énergie dans les CHE G et les MCE.
Production de l´énergie électrique dans la CHE de Gab
íkovo et dans les micro-centrales annexes, Tab. 4 - 5:
Années199219931994199519961997SuivantesEnergie produite [GWh]CHE Gab
íkovo222,61962,82172,22628,62157,82057,102179,0MCE S VII--1,23,54,13,23,6MCE Moson--0,54,65,75,16,1CHE unovo-----23,6171,0MCE Dobrohoae------10,4Total222,61962,82173,92636,72167,62129,02370,1
* Pendant les premiers 10 mois de l´année 1998 l´énergie produite était de 1486,0 GWh, si bien que la somme totale de l´énergie produite par toutes les centrales mentionnées dès la mise en service de l´aménagement, a atteint presque 13 milliards de kWh.
* La qualité de toute énergie produite est celle de l´énergie de base, car le fonctionnement de l´aménagement en régime de pointe sans la réalisation de la chute de Nagymaros n´est pas prévue bien qu´une exploitation partielle de Gab
íkovo en régime de pointe soit possible sous condition d´admettre la création des ondes d´intumescence à l´aval.
* La participation de la production de la centrale de Gab
íkovo à la couverture du besoin mensuel en énergie électrique est représentée sur la fig. 4-13. La fig. 4-14 montre la part de la production de la centrale de Gab
íkovo, dans le cas de sa participation possible aux fonctions de régulation pour le compte de l´UCPTE. Cette estimation est donnée à titre indicatif car elle est basée sur l´état actuel de la consommation de l´énergie électrique dans l´économie nationale slovaque. La restructuration de la production industrielle en Slovaquie aura pour effet une modification des données mentionnées.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 4-13: La part que prend la CHE de Gab
íkovo à la couverture des besoins mensuels en énergie électrique dans la première année de fonctionnement
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 4-14: La part que prennent les groupes particuliers de la CHE de Gab
íkovo à l'accomplissement des fonctions de régulation pour le compte de l' UCPTE, par rapport aux variations de la chute
Production totale de l énergie électrique entre octobre 1992 et le 31 août 1997: 10 988 GWh (y compris les microcentrales S VII et Moson et la centrale de unovo)
1 = Y1 - Production mensuelle
2 = Y2 - Production cumulée
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_12.BMP}
Production totale de l énergie électrique entre octobre 1992 et le 31 août 1998: 12 563 GWh (y compris les microcentrales S VII et Moson et la centrale de unovo)
1 = Y1 - Production mensuelle
2 = Y2 - Production cumulée
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_13.BMP}
X - chute
Y - puissance
1 - Pmax, 2 - P au rendement optimal, 3 - P de régulation
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\4_14.BMP}
4.7.2 Evolution de l´estimation des coûts de l´énergie produite parl´aménagement de Gab
íkovo - Nagymaros
* Le rapport s´occupant de la rentabilité, conçu en novembre 1980 dans le cadre d´un complément d´études concernant l´aménagement, a déjà tenu compte de l´augmentation de la puissance installée de CHE Gab
íkovo de 700 à 720 MW, mais avec une puissance en pointe de 630 MW, c´est à dire avec une mise en réserve de 90 MW à titre de régulation. La puissance moyenne de la centrale de Nagymaros prise en considération était de 117,0 MW, si bien que la puissance évaluée disponible pour chacun des partenaires (après la déduction des pertes moyennes dues aux pannes et de la consommation propre des centrales) était de 389,21 MW et la quantité d´énegie fournie à chacune des Parties (consommation propre déduite également) été la moitié de 1073,8+2224,1+329,1= 3627,0 GWh. Avec un prix de 912 000 K
s/MWdisp et 155 K
s/MWhf de jour et 95 K
s/MWhf de nuit, l´apport financier dû à la production de l´électricité était de 626,2 millions K
s/an, soit de 345,3 K
s/MWh fournis. La production de l´énergie déwattée en quantité totale de 714,3 GVArh/an, (ce qui représente une augmentation des apports de 12,5 millions de K
s/an à un prix de 35 K
s/MVArh) a également été appréciée comme un apport à l´économie nationale.
* Toutes ces évaluations sous-estimaient le coût de l´énergie produite. Dans le cadre d´un passage progressif de l´économie dirigée à l´économie de marché, les prix s´approchent des prix européens. En prenant pour base les prix appliqués à l´évaluation de rentabilité de l´aménagement autrichien de Freudenau, les estimations faites en 1993 ont compté avec un prix de 600 ÖS/MWh, ce qui représentait alors 1560 Sk/MWh (actuellement env.1800 Sk/MWh). Sur la base de ce prix de l´énergie de base, on a déduit les prix de l´énergie de demi-pointe (de jour) et de l´énergie de pointe en le multipliant par les coefficients 1,62 et 2,24, bien que les frais de production de l´énergie de base et ceux de demi-pointe et de pointe soient plus écartés, leur proportion atteignant un rapport de 1,0:1,67:4,0.
4.7.3 Apports d´ordre environnemental de l´exploitation de l´énergiehydraulique
* L´exploitation de l´énergie de l´eau en générale, et celle du Danube à Gab
íkovo en particulier, présente, par rapport aux autres sources d´énergie, les avantages d´ordre écologique suivants:
1) L´exploitation de l´énergie hydraulique ne produit pas de déchets, elle représente une source d´énergie inépuisable, constamment renouvelable et localement disponible.
2) La source de l´énergie n´est pas le combustible dont l'extraction, souvent difficile, peut avoir les effets défavorables pour l'environnement.
3) Elle n´a pas besoin de transport de combustibles encombrant les voies de communication et consommant l´énergie.
4) Elle se passe des dépôts et des réservoirs de stockage de combustibles coûteux.
5) Elle ne produit pas de rebuts menaçant le milieu naturel (l'eau, l'air, le sol). Par contre, les centrales thermiques consomment l'oxygène et produisent des quantités de cendres volantes et d´oxydes de carbone (CO2).
6) Elle n´exige pas l´aménagement de dépôts onéreux des combustibles brûlés (nucléaire p. ex.) ou de bassins de décantation des cendres ... etc.
7) Les centrales hydrauliques font souvent partie des aménagements polyvalents qui remplissent plusieurs fonctions utiles. Parmi celles-ci sont à mentionner surtout: approvisionnement en eau potable, protection du territoire adjacent contre les inondations, augmentation systématique des bas débits, création ou amélioration des conditions de navigation, élargissement des possibilités pour la pratique des sports nautiques et de la natation et, finalement, contribution essentielle au redressement de l'état du milieu naturel environnant, souvent endommagé par les effets défavorables des activités civilisatrices humaines.
8) Le processus technologique de la production ne consomme pas l´eau.
9) Les centrales hydrauliques représentent une source élastique d´énergie électrique permettant une exploitation en régime de pointe, une régulation de puissance et de fréquence, aussi bien qu´une mise en marche instantanée dans les cas de pannes, ce qui produit un effet favorable sur l´économie d´exploitation du réseau entier.
4.8 Financement de la réalisation du SAH G-N et del´achèvement de Gab
íkovo
* La réalisation du projet initial a été complétement assurée par les moyens budgétaires de la RS. Le crédit promis par l´URSS ne s´était pas réalisé, ce qui a créé les problèmes à la partie hongroise dans les débuts des années quatre-vingt. Ces problèmes ont été résolus par le prêt venant de l´Autriche qui a offert, par l´intermédiaire de la société "Donaukraft", de construire le barrage mobile de Dunakiliti et la chute de Nagymaros contre la fourniture de 1.2 milliards de kWh par an de l´énergie de base pendant les années 1996-2015 ce qui représentait environ 60% de la part hongroise sur l´énergie produite par l´aménagement de G-N, et plus que la production totale de la CHE de Nagymaros.
* Après la mise en service de Gab
íkovo, on a créé un Consortium pour l´achèvement des travaux à Gab
íkovo comprenant les maîtres de l´ouvrage et les exploitants de l´aménagement. Dans le cadre de ce groupement, les moyens de financement devaient être assurés par le secteur énergétique comme contre-valeur de l´énergie produite à raison de 1,1 Sk/kWh. Pendant les trois premi(res années d´exploitation, l´État a facilité la situation économique du Consortium par l´abaissement du taux de l´impôt sur le revenu.Mais l´irrégularité des payements des sommes dues de la part du secteur énergétique avait pour conséquence la nécessité de prendre un crédit bancaire.
5 Conditions territoriales
5.1Caractéristiques du peuplement, activités économiques5.2Potentialités récréo-touristiques de la région5.3Amélioration de l´état de l´infrastructure territoriale et réduction du coût des investissements secondaires5.4Impact du SAH G-N sur l´agriculture et l´exploitation forestière5.5Impact du SAH G-N sur la pisciculture5.6Impact du SAH G-N sur le développement économique de la région
5.1 Caractéristiques du peuplement, activités économiques
5.1.1Délimitation de la région danubienne5.1.2Potentiel naturel du territoire5.1.3Potentiel constitué par le facteur humain5.1.4Population, peuplement5.1.5Activités économiques de la population et la base économique5.1.6Composition ethnique de la population5.1.7Base économique5.1.8Tendences prévues de développement de la base économique
5.1.1 Délimitation de la région danubienne
* La région danubienne est un territoire lié à l´histoire de la formation du paysage influencée surtout par le cours du Danube, par ses méandres et ses affluents.
* Le potentiel naturel d´ une grande valeur de cette région (caractérisé surtout par les grandes réserves d´eau potable de très bonne qualité,par la fertilité des terres cultivées,et par les valeurs exceptionnelles du milieu naturel, de sa flore et faune) est constamment dévasté par les activités de l´homme dans le domaine économique.
* Le fleuve est un des élements de base formant l´espace centre-européen en ce qui concerne surtout l´exploitation et la transmission de l´énergie, l´établissement et l´approfondissement des relations socio-culturelles et commerciales entre l´Est et l´Ouest. La construction du canal Rhin-Main-Danube a contribué à la création des conditions pour l´intégration de la région danubienne centre-européenne sur la base des relations politiques et économiques avantageuses pour tous.
* La région danubienne slovaque est formée par les arrondissements entiers de Bratislava-ville, Dunajská Streda et Komárno. De l´arrondissement de Bratislava-province ils y appartiennet la région de Stupava et la partie prépondérante des cironscriptions territoriales de Malacky, Senec et Pezinok, de l´arrondissement de Galanta une partie de la circonscription de Galanta et de Sládkovi
ovo, de l´arrondissement de Nové Zámky toute la circonscription de `túrovo et la plus grande partie de la circonscription de Nové Zámky (selon la répartition territoriale de la RS en vigueur jusqu'à juillet 1996).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-1: Carte de la disposition territoriale de la région danubienne jusqu'à juillet 1996
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-2: Carte de la disposition territoriale de la région danubienne après juillet 1996
* Toutes les données de ce chapitre sont présentées en tenant compte de lorganisation territoriale en vigueur jusqu'au mois de juillet 1996.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_1.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_2.BMP}
5.1.2 Potentiel naturel du territoire
* Les potentiels de base les plus importants de cette région sont les potentiels écologique et hydraulique.
* Les phénomènes essentiels de la région sont le Danube et ses affluents de la rive gauche (Morava, Váh, Hron, Ipel). En dehors de ces phénomènes, le potentiel particulier de cette région est représenté par:
- la région aquifère protégée de itný Ostrov (RAP-ZO) - comme un des plus grands réservoirs souterrains d´eau potable en Europe Centrale,
- les terres agricoles d´excellente qualité et la production agricole développée surtout dans les domaines des ceréales et d´autres cultures plantées,
- l´apparition fréquente des sources d´eau géothermale,
- les espèces rares de la flore et de la faune,
- une forte réserve en main-d´oeuvre qualifiée,
- les possibilités d´exploitation énergétique des ressources non-traditionnelles,
- la navigabilité du Danube en tant que voie internationale de grande importance.
5.1.3 Potentiel constitué par le facteur humain
* Les activités de l´homme dans la région font apparaître d´autres potentiels, notamment ceux qui concernent: l´urbanisation, les transports, le système d´approvisionnement en énergie, la production industrielle et agricole et celui de la récréation.
5.1.4 Population, peuplement
* La région étudiée occupe 4542 km2, ce qui représente 9,3 % de la surface de la Rép.slovaque. Ce territoire est peuplé de 900 mille habitants, soit 17,1 % de la population totale de la Slovaquie.
* Sans Bratislava, la densité de la population y est de 110 hab/ km2 ce qui correspond à peu près à la moyenne du pays.
* L´indice d´accroissement de la population, sans compter Bratislava, est de 109,8. Il n´atteint donc même pas la moyenne du pays qui est de 116,1. Pendant les vingt dernières années, il y a eu une augmentation de 41 100 habitants.
* 73,6% de la population de cette région vivaient dans les villes, 24,1% à la campagne; 24,1 % avaient l'âge préproductif et 17,4 % l'âge postproductif, ce qui donne l'indice de vitalité 1,385. Cet indice va cependant baisser bientôt, pour n'atteindre, à l'an 2000,qu'une valeur de 1,181 et seulement 1,002, en 2010.
5.1.5 Activités économiques de la population et la base économique
* A la date du recensement de la population, le 3 mars 1991, dans la région intéressée, il y avait 460 790 personnes économiquement actives. La répartition d´après les sous-régions est la suivante:
Structure d´activité économique de la région Tab. 5 - 1
Département
ou sa partieNombre de
personnes activesPourcentag
de la population totaleActifs travail- lant hors domicilePourcentage
de la totalité des actifsBratislava - ville235 68253,37 1573,0Bratislava- province61 20551,137 78161,7Dunajská Streda55 40550,724 81344,8Galanta9 35046,65 13855,4Komárno52 28847,913 65926,1Nové Zámky46 86046,512 72827,2Région au total460 79051,1101 32122,0
Développement prévu de la population active Tab. 5 - 2
Région199120002010Nombre d´habitants d´âge productif526 840585 070600 400Nombre d´habitants d´âge postproductif156 705166 030209 910Actifs d´âge productif421 090457 500469 500Actifs d´âge postproductif17 20018 10022 900Total actifs438 290475 600492 400Pourcentage du total des habitants48,650,248,2
5.1.6 Composition ethnique de la population
* L´évolution de la composition ethnique de la population dans les départements de la région danubienne est donné dans le tableau ci-dessous:
Tab. 5 - 3
DépartementNombre d´habitants
(en milliers)
Pourcentage en 1961
Pourcentage en 199119611991slov.tchèq.hongr.slovtchèq.hongr.Bratisl.- ville261,0441,290,64,63,591,12,54,4Brat.- province129,9145,787,61,010,391,11,27,2Dun. Streda87,8109,312,20,886,711,30,687,2Galanta *)127,0143,853,80,745,655,50,743,0Komárno105,2109,229,60,769,425,80,872,3Nové Zámky *)144,9153,558,00,441,456,80,741,7
*) Nombre d'habitants de l'arrondissement entier (à la région danubienne il n´en appartient qu'une part, soit env. 20 mille habitants de l´arrondissement de Galanta et 100,7 mille habitants de l'arrondissement de Nové Zámky).
5.1.7 Base économique
* Dans la région, il y a 16 centres d´activité économique qui sont fréquentés par plus de 500 salariés. Avec 88 500 personnes environ se déplaçant regulièrement pour chercher le travail au-dehors de leur domicile, Bratislava est le centre d´activités économiques le plus important de la région. Sa base économique couvre ainsi 30% des besoins en potentiel humain par les travailleurs venant du dehors.
* A la date de 31 déc.1990, l´ensemble de la région appartenant au territoire étudié offrait au total 471 240 occasions de travail et avec 52,3 occasions de travail par 100 habitants dépasse de loin la moyenne nationale (46,2).
* Par la concentration des occasions de travail, la ville de Bratislava exerce une influence substantielle sur toute la région, étant donné que les 267 880 postes qu´elle offre, représentent 56,8 % de postes disponibles globalement. Pour la ville de Bratislava, le pourcentage élevé des personnes qui travaillent (60,7 %) est caractéristique aussi bien que la représentation marquée du secteur tertiaire qui fournit 62,6 % de toutes les occasions de travail de la ville.
* Le reste du territoire (sans Bratislava) présente un taux de personnes actives de 44,3 %, ce qui est au-dessous de la moyenne nationale.
* Excepté la ville de Bratislava, dans tous les autres départements de la région étudiée l´offre de la main-d´oeuvre prévaut sur le nombre des occasions de travail, de sorte que, de ce point de vue, une réserve du potentiel humain, est disponible.
* La région danubienne est un territoire présentant un potentiel important des capacités industrielles et de construction, dont une concentration prononcée se trouve à Bratislava et dans les centres économiques et industriels de Dunajská Streda, Komárno et Nové Zámky, partiellement aussi dans les centres secondaires de Malacky, Pezinok, Senec, Velký Meder, amorín, Hurbanovo, Kolárovo et túrovo.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-5: Plan de situation des centres touristiques de la région
1 - monuments historiques, 2 - établissement culturel, 3 - folklore, 4 - centre touristique estival,
5 - centre touristique de montagne, 6 - station thermale, 7 - poste de douane
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_5.BMP}
5.1.8 Tendences prévues de développement de la base économique
Au coeur de la région, à Bratislava, on devra, en perspective, éliminer les sources d´impacts négatifs sur l´environnement et restructurer progressivement les centres particuliers de production aussi bien que toute la structure industrielle. On prévoit le développement de l´industrie des constructions mécaniques, de l´industrie alimentaire, des travaux de construction tout autant que l´élargissement et le perfectionnement de la base de stockage (les industries chimique et pétrochimique demeurant toujours branches économiques d´importance).
Dans la région de "Bratislava-province", on suppose un développement des industries mécanique, alimentaire (industrie vinicole, de conservation des légumes, de la viande, du lait ...etc) de l´industrie des matériaux de construction et de la fabrication de briques (en utilisant les réserves disponibles de matériaux sablo-graveleux et des terres argileuses). Les centres récréo-touristiques autour de la retenue à l´aval de Bratislava vont donner naissance à une "industrie de tourisme".
Dans la région de Dunajská Streda, le secteur primordial de développement sera celui de la production agricole sur la base de laquelle on peut s´attendre à un épanouissement du complexe alimentaire surtout de celui des établissements de transformation des produits agricoles de petite et moyenne importance qui seraient convenablement liés aux centres de production alimentaire existants. Il faut aussi mieux exploiter l´espace de Gab
íkovo. Dans la zone comprise entre le canal d´amenée et le Danube, on prévoit l´aménagement d´un centre récréo-touristique et le développement de l´agro-tourisme.
Le territoire du département de Komárno offre toutes les possibilités de développement de l´industrie des constructions mécaniques spécialisées. Sur la base de la production agricole fortement développée on s´attend à une extension rapide des industries existantes de transformation des produits agricoles et à l´établissement de nouveaux centres de transformation.
Sur le territoire du dépt. de Nové Zámky, les possibilités existent pour le développement de la base actuelle des industries électro-technique, mécanique, alimentaire, de papier et de pâte à papier. Il est également nécessaire de rendre plus écologique la production de l´entreprise JCP túrovo.
5.2 Potentialités récréo-touristiques de la région
5.2.1Bref aperçu de l´histoire du Danube5.2.2Importance du Danube pour la récréation5.2.3Centre récréo-touristique en aval de Petr~alka5.2.4Exploitation des anciennes installations de chantier de l´aménagement de G-N5.2.5Centre des sports nautiques à unovo5.2.6Zone de récréation entre Vojka et Bodíky5.2.7Zone agro-touristique des communes de Dobrohoae, Vojka et Bodíky5.2.8Développement des tracés cyclo- et hydro-touristiques5.2.9Apports attendus du tourisme
5.2.1 Bref aperçu de l´histoire du Danube
* Le Danube - fleuve très ancien - est marqué par les influences des plus vieilles cultures. Pour les Romains, il constituait la frontière nord de leur empire. Le fameux "Limes romanus" suivait pratiquement le cours du Danube. Le Danube est devenu témoin de l´arrivée des Slaves et, plus tard, de l´irruption des phalanges de combat hunniques. Ici, l´empire de Grande-Moravie et les empires byzantin et austro-hongrois ont vécu leur épanouissement et leur chute. Depuis les temps les plus anciens, il a servi d´artère de commerce entre l´Est et l´Ouest. Le Danube rapproche mutuellement beaucoup de nations et joue ce rôle depuis l´antiquité. Aucun autre fleuve n´a laissé de traces aussi profonds dans les visages des hommes et des villes qu´il traverse.
* Même de nos jours, le Danube continue d´ être une voie de communication importante; sur ses rives, les centaines d´entreprises industrielles, quatre capitales (Vienne, Bratislava, Budapest et Belgrade) et des centaines de villes et de villages ont trouvé leur meilleur emplacement.
* Dès l´ouverture du canal Rhin-Main-Danube (1992), le Danube est devenu partie importante d´une grande voie navigable transeuropéenne, longue de 3500 km et reliant la mer du Nord et la mer Baltique avec la mer Noire.
5.2.2 Importance du Danube pour la récréation
* Même dans le passé, le Danube et ses environs dans notre territoire ont été utilisés pour la pratique des sports nautiques et la récréation en générale. Les centres de ces activités étaient surtout: Devín, les ports de plaisance à Karlova Ves et entre les ponts à Petr~alka, les baignades naturelles et les piscines à ciel ouvert de "Lido" à Bratislava, de unovo, Rusovce, Hamuliakovo, Hruaov, Bodíky, Komárno, `túrovo et autres.
* Après l´achèvement de l´aménagement de Gab
íkovo, l´importance de toute la région pour la récréation s´accroîtra encore, car les conditions pour le développement de telles activités, notamment l´accesibilité à la nature danubienne, les grandes surfaces d´eau, les méandres et les forêts alluviales, se sont nettement améliorées - après la réalisation de l´aménagement, ou en comparaison avec l´état sans l´aménagement.
* Les endroits particulièrement intéressants du point de vue touristique seront surtout: Devín, Bratislava, Medveov, Komárno, I~a, `túrovo, Ková
ov-Ch>aba, les Petites Karpates et la retenue de unovo.
5.2.3 Centre récréo-touristique en aval de Petr~alka
* Une première zone fait partie de Petr~alka, quartier de Bratislava comptant près de 150 mille habitants. Elle est située sur la rive droite de la retenue dont la largeur est de 16 km, la longueur de 1 à 4 km et la superficie 38 km2 (une étude détaillée a été élaborée par Stavoprojekt Bratislava sous le titre "L´exploitation récréo-touristique de l´espace longeant le Danube").
* Dans toute la zone étudiée, on se propose de respecter son caractère actuel de parc à arbres naturel, de conserver les méandres, les îlots et les presqu-îles existants en y ajoutant les quais et les autres surfaces aménagés (plages, baignades, terrains de jeu, restaurants, cafés, hôtels, abris aux bateau de sport, ports de plaisance, etc) y compris un bassin de navigation (aviron et canotage) aux paramètres olympiques en utilisant pour cette fin une ancienne zone d´emprunt de matériaux sablo-graveleux.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-6: Vue en plan de la zone récréo-touristique en aval de Petr~alka
1 - Bassin de compétition pour canots de sport, 2 - Port de plaisance, 3 - Installations pour la récréation et les sports {ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_6.BMP}
5.2.4 Exploitation des anciennes installations de chantier del´aménagement de G-N
* Une autre zone de récréation est prévue sur la rive gauche de la retenue et du canal de dérivation. Elle comprend les installations de chantier, maintenat désaffectés, de l´aménagement de Gab
íkovo. Pendant les années de pointe des travaux, le chantier employait 5000 personnes logées dans des immeubles projetés et construits comme ouvrages définitifs pouvant être ultérieurement rééquipés en établissements hospitaliers, de récréation, de tourisme et de sports. Il s´agit des centres de ilistov, Horný Bar, Gab
íkovo et l´hôtel Kormorán.
Le centre de ilistov offre une capacité de logement de 1400 lits. On a réussi à capter par forage profond une source d´eau thermale, ce qui a conduit les planificateurs à élaborer les études d´une grande station balnéaire exploitée pendant toute l´année et d´un centre touristique situé en rive gauche de la retenue de Hruaov équipé de sa propre gare fluviale de permettant la liaison directe à Bratislava. Près de ilistovo, on trouve encore l´hôtel Kormorán à côté du contre-canal de drainage dont les berges sont aménagées en plage.
Le centre de Horný Bar possède une capacité de logement de mille lits y compris l´infrastructure touristique nécessaire (services de logement, ravitaillement, terrains de sport, petit commerce etc). Le centre pourrait servir également aux habitants du chef-lieu départemental de Dunajská Streda comme site périurbain de repos.
* Le plus grand centre touristique se trouve à Gab
íkovo. Sa capacité de logement est de 2200 lits et il possède en outre une infrastructure touristique complète. La piscine municipale est alimentée par une source d´eau thermale. Il sera cependant necessiare d´aménager celle-ci pour qu´elle puisse servire pendant toute l´année. Le point le plus attrayant de cette zone est sans doute la chute de Gab
íkovo, son usine hydro-électrique et ses deux écluses. Elle peut également servir de point de départ pour les touristes pédestres et nautiques dans les méandres du Danube.
* Les centres mentionnés font l´objet de l´intérêt de plusieurs organisations. Il faut néanmoins raisonnablement examiner la façon de leur pleine exploitation et trouver une solution appropriée satisfaisant les conditions économiques nouvelles. L´exploitation de ces établissements comme centres de formation professionnelle ou de récréation saisonière des travailleurs appartient déjà au passé. Elle exige une gestion commerciale et un fonctionnement ininterrompu, pendant toute l´année.
5.2.5 Centre des sports nautiques à unovo
* Une troisième zone de récréation et des sports nautiques est actuellement en construction entre l'écluse auxiliaire et le barrage sur dérivation, au droit de la fermeture de l'ancien lit du Danube. Elle comprend une passe permettant aux petites embarcations venant de la retenue d´atteindre l'ancien lit du Danube sans débarquement des passagers et un chenal double, artificiellement aménagé, pour la pratique de la descente en eau sauvage des canots de compétition (slalom nautique) ou des radeaux pneumatiques (rafting). Les paramètres de cette installation dépassent même ceux adoptés pour les compétitions olympiques à Sao de Urgel, près de l'Andorre. Le centre des sports nautiques englobe également les restaurants, les établissements d´hébergement des visiteurs, des abris pour bateaux et autre installations utiles.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-8: Zone récréo-touristique de la retenue de unovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-9: Vue de la zone récréo-touristique de unovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-9a: Centre des sports nautiques à unovo - eau sauvage
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 5-10: Vue aérienne du centre des sports nautiques à unovo
R - zones de récréation{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_8.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_9.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_9a.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_10.BMP}
5.2.6 Zone de récréation entre Vojka et Bodíky
* Une quatrième zone est constituée par les terrains enfermés entre le canal de dérivation et l´ancien lit du Danube. Ici, au cours des travaux, on a prélevé les matériaux alluvionnaires pour la construction. Les fosses d´emprunt ainsi creusées sont maintenant remplies d´eau claire, filtrée à travers les terrains sablo-graveleux. Après l´élimination des traces de la construction et l´exécution de petites retouches, un milieu idéal sera créé pour la pratique des sports nautiques, la pêche, le tourisme et le repos dans la nature.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} VÚCR Bratislava - fig. 5.7: Zone de récréation entre Vojka et Bodíky
* Le centre prévu de tourisme et des sports nautiques occupant les terrains aux alentours de deux lacs artificiels (créés pendant la construction par dragage des matériaux sablo-graveleux) aura une capacité d'accueil d´env. dix mille visiteurs par jour et il servira aussi comme point de départ aux visiteurs désirant faire des promenades à travers le delta intérieur du Danube, pratiquer le yachting sur le fleuve, l'équitation dans les forêts alluviales ou l'agrotourisme dans les villages voisins.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\5_7.BMP}
5.2.7 Zone agro-touristique des communes de Dobrohoae, Vojkaet Bodíky
* Les villages de Dobrohoae, Vojka et Bodíky constituent les environs élargis de la quatrième zone. Ils doivent être transformés aux centres d´agro-tourisme, tout en gardant leur fonction primitive d´habitat rural. Le projet de la reconstruction fait déjà partie du plan régional de développement socio-économique du département de Dunajská Streda. Les services communs commerciaux et sociaux seront concentrés à Vojka. Pour les habitants du village de bonnes occasions d´emploi, de fondation d´entreprises et de revenu sont ainsi offerts. Les visiteurs seront, de leur côté, invités à se vouer aux activités récréo-touristiques attrayantes.
5.2.8 Développement des tracés cyclo- et hydro-touristiques
* L´ objectif du "Projet de cyclotourisme le long du Danube" est d´attirer un plus grand nombre de nouveaux touristes, surtout étrangers. Il s´agit du prolongement de la piste internationale déjà existante de Hainburg à Budapest.
* Le tracé de sa nouvelle branche doit être mené par le territoire slovaque en rive gauche du Danube. Les experts ont apprécié la qualité de cette nouvelle branche comme entièrement satisfaisante et permettant l´accès à beaucoup de sites attrayants dans un milieu naturel de toute beauté.
* Jusqu´au site de Gab
íkovo, ce tracé répondra à tous égards aux standards autrichiens. Le tronçon suivant, jusqu´à `túrovo, nécessitera quelques retouches mineures de terrain. L´avantage de ce tracé est d´être relié aux voies de communication déjà construites, en quoi il surpasse la branche hongroise du tracé.
5.2.9 Apports attendus du tourisme
* A la fin de ce siècle, le tourisme deviendra branche la plus importante de l´économie nationale, partout dans le monde. Pour notre pays également, de nouvelles possibilités s´ouvrent dans les domaines de l´acquisition de nouveaux emplois pour dizaines de milliers de citoyens, surtout jeunes et de l´augmentation des revenus résultant du tourisme local et international, mais aussi dans l´amélioration des fonctions traditionnelles du tourisme comme celles de renforcement préventif de la santé et de l´emploi raisonable du temps libre.
* L´évaluation économique de l´aménagement de G-N prévoyait jusqu´à 1,8 millions de visiteurs-jours par an ce qui rapporterait à l´économie nationale 28,2 millions de K
s/an représentant 1,2 % des apports totaux de l´aménagement.
5.3 Amélioration de l´état de l´infrastructure territoriale etréduction du coût des investissements secondaires
5.3.1Amélioration de l´infrastructure territoriale5.3.2Impact de l´aménagement de G-N sur les investissements secondaires
5.3.1 Amélioration de l´infrastructure territoriale
* La réalisation de l´aménagement de Gab
íkovo n´exigeait pas de déplacement de villages entiers. Dans quelques cas inévitables, il fallait dévier certains tronçons routiers et remplacer quelques maisons partuculières par d´autres, construites ailleurs. En plus, on a édifié plusieurs ouvrages d´utilité publique (voies de communication, réseaux d´égoûts, stations d´épuration des eaux usées, magasins, restaurants, centres culturels, centres médicaux, ... etc) valorisant l´état initial de l´équipement territorial.
5.3.2 Impact de l´aménagement de G-N sur les investissementssecondaires
* La réalisation de l´aménagement de G-N permet d´atteindre certaines économies des frais d´investissement secondaires, notamment sur:
- les installations d´irrigation par prélèvement gravitaire d´eau à partir des contre-canaux de drainage,
- l´aménagement pour la navigation du cours d´eau inférieur de la rivière Váh par rehaussement du niveau d´eau à l´amont de la chute de Nagymaros,
- le repompage de l´eau d´irrigation du Danube dans la rivière Ipel.
* On économisera aussi le montant des frais dépensés chaque année pour le dragage du lit permettant tout au moins le maintien de la profondeur navigable minimale.
* Le relèvement du niveau du plan d´eau par la retenue de Gab
íkovo rendra superflue la reconstruction onéreuse du port de Bratislava dont l´accès est devenu impossible pendant une moitié de l´année en moyenne, à la suite de l´enfoncement du lit du Danube.
5.4 Impact du SAH G-N sur l´agriculture et l´exploitationforestière
5.4.1Occupation du sol et sa compensation5.4.2Evolution prévue des impacts de l´aménagement de Gab
íkovo sur la production agricole et forestière
5.4.1 Occupation du sol et sa compensation
* Selon le Projet contractuel commun, le Système des aménagements hydrauliques de Gab
íkovo - Nagymaros devait occuper 10783 ha du territoire slovaque et 4535 ha du territoire hongrois. La répartition de ces superficies d'après la qualité du sol est donnée dans le tableau suivant:
Tab. 5 - 4
Catégorie du solGab
íkovoNagymarosGab
íkovo+Nagymaros(ha)RSRHTot.RSRHTot.RSRHTot.Urbain281491774017021568324392Arable22304992729167012402910390017395639Forestier2560112636868253951220338515215106Autre125550117562175450262534309514381 Total60732275834847102260697010783453515318
* La terre végétale enlevée du sous-sol du canal a été, en grande partie, utilisée à la refertilisation des terres stériles en dehors de l´emprise de l´aménagement, sur une superficie de 2000 ha.
* En rive gauche, la digue de la retenue a été rapprochée du fleuve et dans la zone protégée, on a récupéré ainsi 3000 ha environ de bonne terre agricole ne pouvant être exploitée jusqu´ici à cause d´une haute probabilité des inondations de chaque été.
* Le bilan des surfaces cultivables reste, même après la mise en service de Gab
íkovo, positif; il repésente une augmentation de plus de 1000 ha.
5.4.2 Evolution prévue des impacts de l´aménagement de Gab
íkovosur la production agricole et forestière
* Une prévision de l´impact des changements du niveau de la nappe phréatique sur la production végétale a été élaborée par la Direction nationale des améliorations foncières suivant les données remontant aux années soixante-dix. Le bilan de ces prévisions a été englobé dans l´évaluation économique de l´aménagement. La réalité est cependant de loin plus favorable que le pronostic mentionné.
* La Direction des forêts a procédé à une estimation des pertes causées par l´abattage prématuré d´arbres dans la cuvette de la retenue et par la réduction des surfaces boisées dont les résultats ont été également pris en considération dans l´évaluation économique global de l´aménagement.
* Sur l´ensemble des terrains occupés par l´aménagement de Gab
íkovo (à quelques exceptions négligeables près) et après l´exécution de mesures prévues, on a pu constater un relèvement favorable de la nappe d´eau souterraine et ceci non seulement dans les zones d´inondation mais aussi dans celles des terrains protégés, ce qui a créé les conditions pour une production agricole et forestière accrue.
5.5 Impact du SAH G-N sur la pisciculture
5.5.1Evolution de la pisciculture danubienne dans le passé5.5.2Influence de l´aménagement de Gab
íkovo sur la pisciculture danubienne
5.5.1 Evolution de la pisciculture danubienne dans le passé
* Au cours des dernières dizaines d´années, on a été témoin d´une baisse progressive des captures de toutes espèces de poissons mais surtout de celles qui ont une valeur commerciale. La cause en était la dégradation succesive du régime hydraulique du fleuve et surtout l´abaissement continu du lit entre Bratislava et la commune de Bodíky.
* La tendence descendente de la récolte d´espèces économiquement profitables de poissons dans le secteur slovaque du Danube est documentée ci-dessous:
Période1966-701971-751976-801986-901991-92Récolte en t/an67,78249,55741,49530,24313,907
5.5.2 Influence de l´aménagement de Gab
íkovo sur la pisciculturedanubienne
* Dès 1993 déjà, la retenue a commencé à servir de site de reproduction préféré aux poissons phytophiles grâce à la couverture végétale de la zone nord et d´amont de sa surface.
* La mise en service de l´ouvrage de prise d´eau près du village de Dobrohoae a créé une possibilité de maîtriser le régime hydraulique dans les méandres du Danube pour les fins de la pisciculture. On peut donc s´attendre à une meilleure récolte des poissons par rapport à celle des dernières 20 années, et cela même malgré une réduction de la liberté de mouvement des poissons par la division en secteurs des méandres.
* Les apports accrus de la pêche sportive à l'économie nationale (inclus dans les bénéfices dus à l'exploitation touristique) n'ont été évalués en 1980 qu' à 1,2 millions de K
s par an.
5.6 Impact du SAH G-N sur le développement économiquede la région
* Grâce à la réalisation de l´aménagement G-N on obtiendra un régime hydraulique amélioré sur le territoire étudié, une amélioration des conditions de navigation, une source renouvelable de l´énergie, un milieu bien adapté au développement du tourisme, des conditions favorables à l´extension de la production industrielle à proximité de la retenue, une augmentation du produit brut intérieur de la région, et finalement aussi un accroissement du nombre d´emplois, une augmentation des revenus et du niveau de vie de la population.
* On a supposé que le total des bénéfices résultant de la mise en valeur du territoire concerné atteindrait 10 % des dépenses du premier investissement de l´aménagement. L´apport annuel considéré comme annuité y a été calculé avec un taux d´intérêt de 10% et sur 1% des dépenses de premier investissement il représentait 8,7% des bénéfices totaux que l´aménagement apporte à l´économie nationale.
6. Milieu naturel
* En 1965, à la suggestion du Ma(tre de l´ouvrage, on a organisé un premier symposium concernant les impacts de l´aménagement G-N sur le milieu naturel. Dans le cadre du projet biologique, achevé en 1976, le bureau d´études URBION examinait le même problème. Ce projet a été actualisé et complété en 1986.
* Les discussions professionnelles qui ont eu lieu pendant les années 1988-1990, ont permis de prendre en considération toutes les revendications de l´Académie des sciences slovaque des Instituts de recherches agricoles et des eaux et forêts, d´experts en pisciculture, d´environnementalistes et des différentes organisations de protection de la nature qui ont été prêts à collaborer sur la base des connaissances les plus récentes.
6.1Inventaire de l´état du milieu naturel6.2Etat initial et perspectives de l´évolution du cours d´eau principal et de la zone des méandres6.3Qualité de l´eau du Danube6.4Eaux souterraines6.5Forêts alluviales
6.1 Inventaire de l´état du milieu naturel
6.1.1Bref aperçu de la genèse du delta intérieur6.1.2Contenu et conclusions des "Bioprojets" 1976 et 1986
6.1.1 Bref aperçu de la genèse du delta intérieur
* A la suite d´une rupture rapide et prononcée de la pente du lit dans le secteur de Palkovi
ovo, le Danube a créé un phénomène fluvial unique sous forme d´un delta intérieur. Celui-ci s´étend de Bratislava jusqu´à Medveov et il est constitué d´un réseau dense de bras principaux et secondaires formant un système d´écoulement parallèle au fleuve.
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* Par la constitution des digues de protection commencée eu 13ème siècle et poursuivie jusqu´à la crue de 1853 - quand le tracé des digues a reçu sa forme plus ou moin définitive - la zone des méandres a été réduite à une bande de 2,0 à 5,0 km de largeur, située de deux côtés du Danube.
* Le retrécissement de la zone des méandres a accéléré le processus de sédimentation, ce qui a rendu nécessaire un rehaussement progressif des digues.
* Vers la fin du siècle passé (à partir des années 70), un seul lit principal, inexistant jusque là, a été créé. Par le raccourcissement de la ligne d´écoulement, le processus d´érosion du lit s´est intensifié, l´équilibre interne du système d´écoulement a été dérangé et les écosystèmes du cours d´eau principal et des méandres commençaient à se séparer définitivement.Les interventions de l´homme ayant pour but l´amélioration de la navigabilité du fleuve (dragage de la voie navigable, construction d´éperons rocheux en vue de concentrer l´écoulement au milieu du lit, aménagement du lit pour les bas débits) ne contribuaient qu´à l´accéleration de la transformation de ce système. La composition de la forêt alluviale a également subi une modification, les espèces dures ayant été remplacées par les essences tendres plus productives.
* Le système actuel des méandres, limité par les digues de protection, participe à l´évacuation des crues, il offre une grande variété d´espèces de poisson, les forêts alluviales montrent une croissance de la substance ligneuse jusqu´à 7 fois plus rapide que la moyenne courante. On y trouve une richesse extraordinaire d´espèces végétales et fauniques et, dans les environs, une réserve d´eau potable, presque inépuisable, à exploiter.
* La conservation du delta intérieur est possible si l´état d´interaction entre le Danube et le système des méandres est assuré m(me à l´avenir. L´intensité de cette influence réciproque varie au cours de l´année avec les débits ou les niveaux d´eau.
* Le maintien du caractère exceptionnel de cette région, même malgré les changements survenus, est dans l´intérêt non seulement des biologistes étroitement spécialisés, mais aussi dans celui de la masse de la population admirant les beautés de la nature de ce paysage danubien. Sans le concours de l'aménagement de Gab
íkovo, la revivification des méandres, du Petit Danube, du Danube de Moson, autrefois actifs, aussi bien que du système des bras du delta intérieur du Danube n´aurait pas été pensable; tous ces systèmes vivants auraient été condamnés à la disparition.
6.1.2 Contenu et conclusions des "Bioprojets" 1976 et 1986
* Le "Bioprojet" élaboré par l´URBION en coopération avec l´Institut de biologie et du paysage de l´Académie des sciences et les Instituts de recherche forestière et d´expertise des sols portait sur l´analyse des problèmes dans les domaines suivants:
- foresterie (déboisement, modifications dans la composition du peuplement, reboisement de la zone des méandres, rétablissement des forêts temporairement occupés),
- agriculture (agencement de la production agricole par modification de la structure et de l´organisation, utilisation des terrains de couverture enlevés, récultivation des terres temporairement occupées),
- pisciculture (installations et mesures à prendre pour élevage des poissons),
- chasse (agencement des domaines de chasse, captage et repeuplement),
- hygiène (qualité de l´eau, approvisionnement en eau potable, réduction des émissions nocives),
- protection du milieu naturel (analyse de l´état initial, conception, définition des zones à étudier, mesures à prendre, révitalisation),
- récréation et tourisme (harmonisation des interventions avec la nature),
- structure et esthétique du paysage (intégration de l´aménagement dans le milieu naturel, plantation de la verdure),
- industrie (possibilités de développement, extraction des graviers).
* Les conclusions tirées par les deux Bioprojets visaient les mesures à prendre pour assurer la stabilité écologique du territoire et la protection des eaux souterraines. Les mesures d´ordre hydro-technique qui devaient être exécutées simultanément avec la mise en service de l´aménagement, avaient pour but de maintenir la nappe phréatique au niveau des couches biologiquement actives.
* A la suite des modifications de la répartition territoriale, on a proposé une nouvelle organisation administrative.
* Le plan d´aménagement du grand ensemble territorial de septembre 1986 ne s´occupait que de la zone comprise entre le canal et l´ancien lit du Danube.
* Les mesures recommandées, exécutées à temps, permettront d´éviter les dégâts dans les populations forestières et en agriculture. En empêchant la poursuite de l´abaissement des niveaux de la nappe phréatique, on préviendra également l´endommagement de la nature par dérangement de son équilibre.
6.2 Etat initial et perspectives de l´évolution du cours d´eauprincipal et de la zone des méandres
6.2.1Etat du fleuve et des méandres dans les dernières décennies6.2.2Perspectives de l´évolution de la configuration du Danube et de ses méandres
6.2.1 Etat du fleuve et des méandres dans les dernières décennies.
* A cause d´une demande énorme de certaines branches de l´économie nationale dans les dernières décennies, on a entamé les réserves en matériaux sablo-graveleux du Danube en les exploitant intensément. Les volumes prélevés ont de loin dépassé ceux que le fleuve transportait par charriage de l´amont (600 000 m3 en moyenne annuelle). En même temps, les quantités du débit solide du Danube diminuaient au fur et à mesure de la mise en exploitation d´ouvrages hydrauliques construits en Autriche.
* Entre 1953 et 1972 on a excavé 17,7 millions de m3 de gravier dans le lit du tronçon aval du Danube, entre la sortie du Danube de Moson et l'embouchure de la rivière Ipe>. Entre 1972 et 1989, dans le tronçon amont on a enlevé par dragage 48,3 millions de m3, ceci également dans l'intérêt de la protection de la ville de Bratislava contre les crues et dans celui de l'entretien de la voie navigable.
* A la suite du dragage excessif et de l´amoindrissement simultané d´apports solides, une dégradation du lit commençait à se faire voir pour devenir plus tard vraie menace à l´impact environnemental négatif important.
* Le niveau du plan d'eau à Bratislava au débit dit "de gabarit (950 m3.s-1) a baissé de presque deux mètres. Pour ce débit (et ce niveau) il fallait assurer une profondeur navigable de 25 dm et une largeur au fond de 120 à 180 m. La progression de l'abaissement des niveaux du plan d'eau est représentée par les graphiques des figures 6-1 et 6-2.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 6-2: Variations des niveaux au débit de gabarit dans le profil de Bratislava
* Par l´enfoncement du lit et l´abaissement des niveaux, surtout aux débits faibles, l´intensité d´interaction entre les régimes hydrauliques du Danube et des eaux souterraines de l´arrière-pays a été réduite encore davantage.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\6_2.BMP}
6.2.2 Perspectives de l´évolution de la configuration du Danube et de sesméandres
* Les dimensions correspondant au gabarit du lit navigable ne peuvent être assurées autrement que par la réalisation des ouvrages de l´aménagement de G-N et donc par la mise en remous des tronçons critiques du fleuve. Dans tel cas, il est possible d´atténuer les impacts environnementaux défavorables par adduction d´eau dans le système des méandres et par la construction d´une série de seuils submersibles à travers le lit naturel du Danube dans le secteur de détournement.
* Le non-achèvement des travaux prévus et l´abandon du lit dans l´état où il se trouvait en 1989, peu avant sa fermeture envisagée, aurait des conséquences environnementales, voire économiques très graves:
- l´abaissement progressant du niveau des eaux souterraines aggraverait les conditions de la production agricole,
- le dessèchement de grande ampleur des forêts alluviales irait en s´avançant et leur production dimunuerait,
- pendant la plus grande partie de l´année, les bras desséchés n´offriraient plus de milieu approprié pour la vie et la reproduction des poissons et, par la suite, les nombres et les espèces d´oiseaux décroîtraient également,
- les bras moins profonds seraient recouverts de végétation et au cours de quelques générations disparaîtraient complètement. Les zones d´inondation perderaient par là une grande partie de leur capacité d´évacuation des crues et de ce fait, la probabilité de rupture des digues de protection augmenterait,
- les niveaux abaissés de la nappe phréatique influenceraient défavorablement la quantité et la qualité des réserves d´eau potable le long du Danube,
- l´érosion avancée du Danube à Bratislava, comprometterait la stabilité des piles des ponts et des constructions de quai,
- le port de Bratislava deviendrait inaccessible pendant la plus grande partie de l´année et il nécessiterait donc une reconstruction coûteuse.
6.3 Qualité de l´eau du Danube
6.3.1Caractéristiques qualitatives de l´eau du Danube6.3.2Contamination biologique6.3.3Teneur en oxygène libre, risque d´eutrophisation6.3.4Composition des matériaux transportés en suspension, régime de sédimentation
6.3.1 Caractéristiques qualitatives de l´eau du Danube
* L´eau du Danube est du type carbonaté-calcique peu marqué. Elle est moyennement minéralisée (350-450 mg/l). Au cours de l´année, la réaction de l´eau varie entre 7,0 et 8,6 unités pH.
La teneur en cations est:Na -3-10 mg/l,Ca - 40-60 mg/l,Fe - 0 -1 mg/l, K -2-4 mg/l,Mg - 12-23 mg/l.
* Les substances azotées sont représentées par NH4 jusqu´à 1,0 mg/l et les chlorures de 5 à 20 mg/l.
* Les concentrations d´orthophosphates ont des valeurs variant entre 0,1 et 0,6 mg/l. Les hydrogènecarbonates de 140 à 230 mg/l, les sulfates de 25 à 40 mg/l et les chlorures avec 6 à 2 mg/l prévalent parmi les anions.
6.3.2 Contamination biologique
* Du point de vue de la contamination biologique caractérisée par la demande biochimique en oxygène (DBO), la qualité de l´eau du Danube montre une amélioration progressive dès le début des années quatre-vingt. Etant, au début, classée dans la quatrième catégorie, elle a avancé à la deuxième, après la mise en service de plusieurs stations d´épuration des eaux usées à l´amont de Bratislava.
* Dans le cadre de la réalisation de l´aménagement de Gab
íkovo, on a mis en service la station d´épuration à l´aval de Petr~alka en R.D. du Danube et les communes situées autour de la retenue ont été dotées d´adducteurs d´eau potable et de réseaux d´égoûts, y compris les stations d´épuration.
* En ce qui concerne l´évacuation directe des eaux usées au Danube, la situation est pire sur sa rive droite, où les eaux usées de la ville de Györ sont, à présent, rejetées sans traitement par le bras de Moson au Danube. Il n´est pas exclu que le manque des moyens de financement pour la réalisation de cette station d´épuration et d´autres installations analogues nécessaires en Hongrie était une des raisons de l´opposition hongroise contre l´achèvement de l´aménagement complet de G-N.
6.3.3 Teneur en oxygène libre, risque d´eutrophisation
* Quant à la teneur d´oxygène libre, la qualité de l´eau du Danube est exceptionnellement bonne. La saturation en oxygène varie entre 80 et 90%. La valeur mesurée de la teneur en oxygène varie entre 8 et 13 mg O2/l, la moyenne étant d´environ 10 mg O2/l et le minimum observé de 7 mg O2/l, ce qui est plus favorable qu´ailleurs. La teneur en oxygène, la température et la revivification de l´eau varient au cours de l´année sous forme sinuso(dale avec un maximum en été et un minimum en hiver.
* Etant donné que la durée de rétention est relativement courte, que les débits d´été sont plus abondants et que la température des eaux venant des Alpes est plutôt basse (1 à 20 °C), on ne craint pas une réduction importante de la teneur en oxygène libre ni l´apparition de phénomènes d´eutrophisation, c´est à dire d´un enrichissement excessif de l´eau du Danube en microorganismes, même pas dans le cas d´une agitation moindre dans la retenue.
* Le lit naturel du Danube et la zone des méandres devaient être approvisionnés (et à présent ils le sont effectivement) d´ un débit qui assurerait une vitesse d´écoulement suffisante pour empêcher l´imperméabilisation du fond par dépôts fins et une eutrophisation massive.
6.3.4 Composition des matériaux transportés en suspension, régimede sédimentation
* Le débit des matériaux en suspension est en moyenne de 2,866 millions de tonnes par an, dont les matières organiques constituent approximativement 10 à 20%. Une partie de ces matériaux se déposent, bien entendu, au fond de la cuvette et du canal d´amenée.
* Aux endroits où les sediments constitueraient un obstacle, ils pourront être enlevés et utilisés ailleurs pour en construire des îlots permettant la nidification des oiseaux (sur la base d´une bonne expérience faite à Madunice), ou bien pour la création d´une zone de bas-fond longeant la digue R.D. selon les besoins de la pêche.
6.4 Eaux souterraines
6.4.1Niveaux de la nappe phréatique6.4.2Réserves exploitables d´eau souterraine6.4.3Qualité des eaux souterraines
6.4.1 Niveaux de la nappe phréatique
* Le cône d´alluvions quaternaires du Danube s´étendant longitudinalement de Bratislava jusqu´à Medveov, et transversalement du Petit Danube jusqu´au Danube de Moson atteint une profondeur de plus de 400 m au droit de Gab
íkovo. Ce milieu poreux multicouche est rempli d´eau constituant ainsi une énorme réserve d´eau souterraine de caractère dynamique qui s´écoule parallèlement au Danube.
* Les couches de sédimentation formées, par endroits, de matériaux moins perméables, sont à l´origine d´une perméabilité jusqu´à 30 fois inférieure dans le sens vertical par rapport à la perméabilité horizontale, ce qui empêche la pénétration directe des eaux souterraines dans les parties plus profondes du massif alluvionnaire.
* Le Danube coule sur la crête du cône alluvionnaire alimentant la nappe phréatique qui se dirige en biais du Danube jusqu´aux bras de Petit Danube et de Danube de Moson. Ces bras, au niveau d´eau plus bas que celui du Danube, fonctionnent donc comme drains péripheriques du cône alluvionnaire. Les couches d´eau souterraine les plus profondes sont alimentées à partir de l´espace situé juste à l´aval de Bratislava où le substratum néogène imperméable descend abruptement dans la profondeur.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 6-4: Tendences des niveaux d´eau du Danube dans la période de 1950 à 1993
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 6-5: Tendences des niveaux d´eau souterraine le long du Danube entre 1953 et 1993
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 6-6: Abaissement des niveaux de la nappe phréatique entre 1960 et 1990
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\6_5.BMP}
6.4.2 Réserves exploitables d´eau souterraine
* Les réserves d´eau souterraine comprises à l´intérieur du cône alluvionnaire du Danube ont été estimées sur la base des dimensions de celui-ci et de la porosité des dépôts. La quantité d´eau ainsi calculée est de 15 milliards de m3. Ce chiffre ne dit cependant rien du volume d´eau effectivement exploitable dépendant essentiellement d´autres facteurs que la géométrie ou la porosité.
* Le facteur le plus important de l´exploitabilité des réserves souterraines est la quantité d´eau qui les réalimente, c´est à dire celle qui pénètre par infiltration de la surface dans le sous-sol. Si la quantité prélevée ne dépassait que d´un seul litre par seconde celle qui alimente "le réservoir souterrain", celui-ci s´épuiserait progressivement sans égard à sa capacité et son niveau baisserait plus ou moins rapidement avec les suites les plus graves pour les écosystèmes à la surface.
* La qualité de l´eau infiltrée dépend, quant à elle, de la charge (du niveau du plan d´eau) et de la perméabilité de la surface.
* Un autre facteur de grande importance est la qualité de l´eau, qui pourrait partiellement réduire l´exploitabilité des réserves existantes ou la rendre économiquement moins avantageuse par la nécessité d´un traitement onéreux de l´eau prélevée.
* L´abaissement systématique des niveaux d´eau de surface entraînait inévitablement une réduction du rendement des puits. Malgré ce fait, on n´a pas encore ressenti la réduction de l´exploitabilité des réserves souterraines de cette région, car on n´exploitait qu´un tiers du débit réellement exploitable de l´ordre de 13 m3.s-1. La mise en remous du plan d´eau du Danube dans la partie amont de l´"Ile de Blé" soutiendra l´infiltration des eaux de surface et augmentera ainsi la capacité exploitable des ressources d´eau souterraine à environ 18 m3.s-1.
6.4.3 Qualité des eaux souterraines
* La qualité de l´eau souterraine dépend de celle de l´eau de surface. La couche supérieure de l´eau souterraine est fortement contaminée par les produits lessivés et entraînés sourtout à partir des surfaces cultivées ( produits agrochimiques, surtout nitrates) mais aussi par les produits pétrochimiques. La contamination superficielle de la nappe a éliminé l´utilisation de tous les puits locaux. L´eau ainsi contaminée ne convient plus aux irrigations. La puissance de la couche contaminée s´accroît avec le temps.
* A cause de la contamination des couches supérieures des eaux souterraines on a, par exemple, cessé d´exploiter tous les puits moins profonds que 40 m dans la zone de captage de Kalinkovo dont la qualité est insuffisante.
* Le dynamisme de l´écoulement dans la couche supérieure de la réserve d´eau souterraine, revigoré par la mise en remous des eaux de surface en tête de l´"Ile de Blé", donne lieu à supposer que la couche contaminée sera peu à peu relavée et la progression de la contamination en profondeur arrêtée.
6.5 Forêts alluviales
6.5.1Evolution et caractéristiques6.5.2Impacts prévus de l´aménagement de Gab
íkovo
6.5.1 Evolution et caractéristiques
* Le milieu naturel du delta intérieur du Danube constituait de bonnes conditions pour le développement des forêts alluviales dont le trait caractéristique principal est de consommer par évapotranspiration beaucoup plus d´eau (env.1000 mm) que le volume fourni par les précipitations (env. 580 mm par an, dont seulement 320 mm pendant la période de végétation). D´après les conditions locales qui changeaient avec le temps, la composition des forêts alluviales se modifiait aussi.
* Le développement des forêts alluviales a été influencé surtout par les variations des régimes hydraulique et de charriage d´un côté et par les interventions anthropiques de l´autre. Telles étaient surtout le détournement des débits du bras Est (le Petit Danube actuel) au bras Sud (à présent le cours principal) et les précautions prises contre les crues modifiant le régime d´écoulement dans la zone d´entre-digues, l´étendu et la durée des inondations et leur hauteur.
* Après la construction des digues, les conditions pour la culture des essences améliorées du peuplier (essence canadienne) ont été créées. Au cours des dernières dizaines d´années les forêts ont été défavorablement atteintes par l´abaissement de la nappe libre dans le Danube et le rabattement du niveau des eaux souterraines. Par conséquent, les peupliers commençaient à dessécher en plusieurs localités (Rusovce par ex.).
* Les essences répandues initiallement étaient celles du peuplier blanc, du frêne, de l´orme, de l´aune et du verne. Plus tard, vers l´année 1850, on a commencé à planter les espèces utilitaires du peuplier. Après 1918 et même après la deuxième guerre mondiale, on répandait les peupliers améliorés canadiens sur une superficie d´env. 3000 ha, aux alentours de Gab
íkovo également.
6.5.2 Impacts prévus de l´aménagement de Gab
íkovo
* Par l´aménagement de Gab
íkovo, 4014 ha de for(ts sont touchés en deux localités:
- les alentours du réservoir (env. 1092 ha)
- la zone des méandres (2923 ha) dont 2289 ha dans la zone inondable et 633 ha en dehors de celle-ci.
* On a prévu une amélioration de l´alimentation en eau des peuplements existants dans les environs de la retenue et une amélioration des conditions de croissance pour la culture intensive des peupliers.
* La zone des méandres, où les clairières et les groupements de peupliers prévalent (70%), sera alimentée par l´ouvrage de prise à Dobrohoae.
7 Historique des études et le schéma adopté du SAH G-N
7.1Examen des variantes possibles de l´aménagement du Danube à l´aval de Bratislava7.2Récapitulation des travaux de reconnaissance et de recherche7.3Projet original du SAH G-N7.4Traité concernant la réalisation et l´exploitation du SAH G-N7.5Organisations et personnes assurant la réalisation du SAH G-N
7.1 Examen des variantes possibles de l´aménagement duDanube à l´aval de Bratislava
7.1.1Introduction7.1.2Etudes faites au début des années cinquante7.1.3Variantes avec un niveau plus bas de la retenue derrière une chute (ou un barrage) à l´aval de Bratislava7.1.4Variantes envisageant une chute à Bratislava - Wolfsthal7.1.5Comparaison avec d´autres variantes dites "concurrentielles"
7.1.1 Introduction
* Les études conjointes de l´exploitation de l´énergie hydraulique du Danube entre Bratislava et Budapest ont commencé en 1951. On supposait que le secteur aval du tronçon commun hongro-tchécoslovaque serait exploité par l´aménagement de Visegrád (plus tard Nagymaros) situé au PK 1696,25. La cote prévue de la retenue était de 108,50 m au-dessus de la mer Adriatique. Le remous de la retenue aurait atteint l´amont immédiat de Komárno. La cote de la retenue normale du secteur amont était limitée par le niveau du débit moyen à la frontière autrichienne (136,00 au - dessus d´Adria) ce qui permettait une chute brute exploitable totale de 37,5 m.
7.1.2 Etudes faites au début des années cinquante
* Dans les années 1952 à 55, la partie tchéco-slovaque a étudié 13 variantes différentes d´explotiation dont l´élément commun était un barrage de régulation (ou une chute fluviale) à Bratislava au PK 1864 avec la cote de la RN de 136,00 (A). En principe, ces variantes de conception concernaient:
- les chutes fluviales exclusivement (trois ou six chutes)
- les solutions à dérivation (deux canaux, deux chutes)
- les solutions combinées avec une chute fluviale (Bratislava ou Komárno) et un canal de dérivation comprenant une ou deux chutes.
7.1.3 Variantes avec un niveau plus bas de la retenue derrière une chute(ou un barrage) à l´aval de Bratislava
* Le plan d´eau à la cote 136,00 (A) diminuait aussi une partie de la chute disponible sur le tronçon austro-tchécoslovaque du Danube, long de 7,5 km. Conformément à une convention signée avec la partie autrichienne, le niveau d´eau à l´amont de la première chute (ou barrage) devait être:
- soit abaissé à la cote 134,00 (A) (11 variantes hongroises)
- soit abaissé jusqu´à la cote 132,00 (A)
* La partie hongroise examinait quatre variantes de l'usine hydroélectrique de Visegrád (plus tard appelée Nagymaros) située au PK 1696,5. La retenue normale de ce palier était à la cote 108,5 au-dessus de la Mer adriatique. La partie tchéco-slovaque a proposé de le situer plus en amont, auprès de la ville de Szob, là où finissait le tronçon commun hongro-slovaque du Danube.
7.1.4 Variantes envisageant une chute à Bratislava - Wolfsthal
* L´avant-projet de l´aménagement commun de Wolfsthal - Bratislava a été approuvé par la décision du Gouvernement no892 du 1er octobre 1958 et un projet commun a été élaboré à la fin de l´année 1959. Par cette chute la limite amont du tronçon d´exploitation commune hongro-tchécoslovaque du Danube entre Bratislava et Budapest a été fixée.
* Le 7 oct.1958, les délégations gouvernementales ont chargé les parties concernées d´élaborer d´autres études du tronçon amont qui seraient basées sur les données de départ et les hypothèses identiques (fig. 7-1):
- un seul palier sur dérivation (Gab
íkovo) en rive gauche,
- un seul palier sur dérivation (Lipót) en rive droite,
- deux paliers sur dérivation, l'un en rive gauche, l'autre en rive droite du Danube - la dérivation en rive gauche comprendrait un canal d'amenée de 8,5 km de longueur reliant la retenue du barrage-régulateur de Hruaov (PK 1842) avec l'usine hydroélectrique de `u>any déversant les eaux turbinées dans un canal de fuite, long de 4,5 km; la dérivation en rive droite emprunterait le canal d'amenée, long de 17,4, km sortant de la retenue du barrage mobile de Bagomer (PK 1813,2) et aboutissant à l'usine de Vének à l'aval de laquelle, la dérivation finirait par un canal de fuite de 4,6 km de longueur
- trois paliers fluviaux: ilistov (PK 1842,75, RN 131,5 m /A), Gab
íkovo (PK 1821,10) et Kli~ská Nemá (PK 1792,30).
* La dernière chute dans toutes les variantes étudiées a été constituée par l´aménagement de Nagymaros au PK 1696,25. Au début, la partie slovaque proposait pour la dernière chute le site de Ch>aba.
* Le 20 avril 1963, les délégations gouvernementales ont approuvé la variante à dérivation en rive gauche du Danube avec une seule chute. Selon cette conception, une première version de l´avant-projet sommaire a été élaborée en 1963, puis revue et corrigée au mois de mars 1964.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-1: Représentation schématique des variantes étudiées avant l´approbation de la solution définitive en 1963
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_1.BMP}
7.1.5 Comparaison avec d´autres variantes dites "concurrentielles"
* Les études faites jusqu´à l´an 1963 ont prouvé d´une façon absolument convaincante que:
- les variantes à dérivation en rive droite du Danube sont du point de vue des investissements plus onéreuses, tous les autres paramètres étant égaux
- les solutions comprenant plus qu´une seule chute sur le secteur amont, sont plus dispendieuses et apportent un effet énergétique moindre
- la variante la plus avantageuse comprend une seule chute sur un canal de dérivation exploitant toute la chute de ce tronçon,
- les variantes de l´emplacement des chutes (sur un canal ou sur le fleuve) ont peu d´effet sur la rentabilité globale de la solution.
* Etant donné qu´à l´époque, le gouvernement tchéco-slovaque montrait un certain effort de repousser la mise en chantier de la solution adoptée en 1963, on examinait pendant plus de 10 ans encore d´autres solutions, même s´il était évident qu´elles ne sauraient apporter aucune amélioration, sur les plans économique ou environnemental, par rapport à la variante approuvée en 1963.
* Au mois d´août 1966, par exemple, on a comparé la solution à dérivation avec deux autres, dont la premi(re prévoyait deux chutes fluviales (mais gardait la chute fluviale de Nagymaros) et la seconde (proposée par M.Truchlík) dans laquelle le palier fluvial de Bratislava - Wolfsthal a été décalé jusqu´à l´aval de Petr~alka, le palier sur dérivation (Gab
íkovo II) travaillait sous un niveau de retenue amont plus bas et le palier aval était également situé plus a l´aval, dans le profil d´Ujpest (au lieu de celui de Nagymaros).
* Les variantes concurrentielles ne représentaient pas de solutions plus économiques et à part de cela, aucune d´entre elles n´aurait pas été acceptée par les Autrichiens. Elles n´ont même pas été discutées avec la partie hongroise. Une autre série des solutions de rechange, évaluées et comparées en 1968 avec celle d´origine, n´a rien apporté de nouveau ou de plus avantageux.
* En 1973, les deux parties intéressées ont élaboré chacune une nouvelle version nationale et, en plus, une version commune de l´avant-projet de l´aménagement de G-N. La crise de pétrole qui a eu lieu cette année-là, a attiré l´attention sur le fait que l´importation de l´énergie et des combustibles aux prix fixes n´était plus conforme à la réalité et qu´il falait donc exploiter au maximum les ressources d´énergie locales et renouvelables et qui, en plus, ne produisaient pasde déchets nocifs gazeux ou liquides. Pendant les années suivantes, on s´est déjà concentré sur la mise au point d´un document conjoint intitulé "Projet contractuel commun" (PCC).
7.2 Récapitulation des travaux de reconnaissance et derecherche
7.2.1Travaux de reconnaissance géologique7.2.2Essais sur le terrain7.2.3Contexe sismique7.2.4Etude de l'exploitation énergétique et de ses effets sur la navigation7.2.5Recherches hydrauliques7.2.6Recherche biologique
7.2.1 Travaux de reconnaissance géologique
* Les premiers travaux de prospection géologique du tronçon hongro - tchéco-slovaque du Danube en aval de Bratislava ont démarré au début des années cinquante sur les deux rives à la fois: dans l'Ile de Blé et à Szigetköz. Ces travaux ont été réalisés en même temps que ceux du tronçon aval de Visegrád - Nagymaros.
* Une étape importante des travaux de reconnaissance géologique a été réalisée entre 1964 et 1966 dans le cadre du programme commun hongro - tchéco-slovaque concernant la solution par canal de dérivation, définitivement adoptée.
7.2.2 Essais sur le terrain
* Certaines propriétés du sous-sol ont été examinés par les essais exécutés directement dans le terrain.
* Ainsi par exemple, pour reconnaître les conditions de filtration, on a procédé à l´exécution de deux essais de pompage de longue durée en deux endroits différents, près de Gab
íkovo. Pendant les années 1963-1966, on a exécuté un essais à grande échelle à Gab
íkovo pour vérifier les méthodes d´imperméabilisation par injections du fond et des parois de la cuvette étanche de l´enceinte batardée.
7.2.3 Contexe sismique
* En septembre 1965, les spécialistes tchéco-slovaques et hongrois se sont penchés sur le problème de séismicité de la région avec un accent particulier sur les données qui devraient servir à l´élaboration du projet. On a déterminé les contours d´iso-intensité autour de l´épicentre de Komárno. Pour les fins du projet on a élaboré une carte de zonage sismique des terrains avoisinant le Danube.
* L´intensité maximale enregistré des séismes est de 60 MCS, le projet a été conçu en envisageant les accélerations maximales qui correspondaient à l´intensité de deux degrés supérieure.
7.2.4 Etude de l'exploitation énergétique et de ses effets sur la navigation
* Dans le cadre des études énergétiques, on a examiné les différents modes d'exploitation de la CHE de Gab
íkovo afin de pouvoir préciser les valeurs exactes de la puissance garantie, les modalités de fonctionnement de la centrale en régime de pointe sous différents débits, les possibilités de régulation de la fréquence et du rendement fourni, les conditions de fonctionnement en cas des variations subites de la charge du réseau ou pendant la production du courant réactif, aussi bien que pour déterminer les principes selon lesquels les révisions et les réparations courantes ou générales devraient être exécutées. La marche de la centrale ne devrait en aucun cas compromettre la sécurité de la navigation dans le canal en y provoquant des intumescences inadmissibles.
* En outre des conditions plus ou moins normales d'exploitation, on a soumis à l'étude les cas exceptionnels de fonctionnement de l'aménagement, tels que p. ex. pendant les crues, en hiver, lors de l'écoulement des glaces ou autres, y compris leurs effets sur la navigation.
7.2.5 Recherches hydrauliques
* On a examiné les questions suivantes:
- le régime hydraulique,
- le débit solide et la sédimentation,
- le régime d´écoulement d´hiver et d´évacuation des glaces flottantes,
- l´écoulement des eaux souterraines,
- la qualité de l´eau - actuelle et future,
- le bilan hydraulique (les prélèvements non énergétiques dans la zone étudiée).
* En tout, on a élaboré 365 travaux de recherche ou études qui ont été discuté avec la partie hongroise et puis réciproquement approuvés et recommandés.
7.2.6 Recherche biologique
* Pour minimaliser l´impact de l´aménagement de G-N sur le milieu naturel et vital, l´Institut national de l´urbanisme et de la planification territoriale - "URBION", en coopération avec l´Institut de la biologie expérimentale et de l´écologie de l´Académie slovaque des Sciences a élaboré le "Projet biologique de la région intéressée par l´aménagement de G-N". Dans nos conditions, il s´agissait d´une première opération de ce genre.
* Le premier "Bioprojet" de l´an 1976 a dressé un inventaire de l´état actuel du milieu naturel et il a formulé les précautions à prendre.
* Le second "Bioprojet" de 1986 s´est occupé de l´étude de l´ensemble territorial compris entre le canal et le lit naturel du Danube.
7.3 Projet original du SAH G-N
* L´aménagement de G-N exploite le tronçon du Danube de 205 km de longueur compris entre les PK 1860 et 1655, dont le secteur de Gab
íkovo de 69 km de longueur exploitant une chute de 21 m en moyenne se termine par le segment de l´approfondissement du lit du fleuve au PK 1791. Dans le secteur de Nagymaros de 136 km de longueur, on n´utilise pour la production de l´énergie qu´une chute de 7 m en moyenne. L´aménagement se compose d´ouvrages principaux suivants:
* La chute de Gab
íkovo:
- barrage-régulateur de Dunakiliti,
- digues du réservoir Hruaov - Dunakiliti,
- canal d´amenée endigué,
- chute sur le canal de Gab
íkovo avec une centrale hydroélectrique de pointe et des écluses
- canal de fuite encaissé,
- ouvrages de régulation dans le lit naturel du Danube sur le secteur de détournement,
- approfondissement du lit du Danube à l´aval de Palkovi
ovo.
* La chute de Nagymaros:
- digues et autres ouvrages de protection le long de la retenue fluviale et des affluents,
- chute de Nagymaros avec centrale travaillant au fil de l´eau, barrage de régulation et écluses,
- approfondissement du Danube à l´aval de Nagymaros.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig.7-3: Plan de situation de G-N
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-3a: Coupe en long du Système d´aménagements hydrauliques de Gab
íkovo - Nagymaros
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-3b: Vue en plan de l´aménagement de Gab
íkovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-3c: Vue d´artiste
7.3.1Barrage de régulation de Dunakiliti7.3.2Retenue de Hruaov - Dunakiliti7.3.3Canal d´amenée7.3.4Palier sur dérivation Gab
íkovo7.3.5Canal de fuite7.3.6Mesures de régulation prises dans le lit naturel du Danube dans le secteur de détournement7.3.7Approfondissement du Danube à l´aval de l´embouchure du canal de fuite7.3.8Digues et autres mesures de protection de la retenue de Nagymaros7.3.9Chute de Nagymaros7.3.10Approfondissement du lit du Danube à l´aval de Nagymaros7.3.11Volumes des travaux7.3.12Fondation des ouvrages principaux
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_3.BMP}
river bank = bord du fleuve,
bank = rive,
bottom = fond,
reservoir = retenue,
tail-race canal = canal de fuite,
weir = barrage de régulation,
canal step = palier sur canal,river step = palier fluvial,
excavation of river bed = approfondissement du lit du fleuve,
reservoir Nagymaros = retenue de Nagymaros
impounded WL Q
= niveau du plan d´eau en remous pour Q...,
bottom of river bed = fond du lit du fleuve,
protection dyke = digue de protection,
power canal = canal d´amenée,{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_3a.BMP}
weir = barrage de régulation,
step = palier
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_3b.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_3c.BMP}
7.3.1 Barrage de régulation de Dunakiliti
* L´emplacement du barrage de Dunakiliti a été choisi en rive droite du Danube, sur le territoire hongrois, au PK 1842. Le niveau de la retenue normale sera à la cote 131,10. Le barrage mobile assure l´évacuation des crues, des glaces et du débit minimum garanti de 50 m3.s-1 déversé dans le lit naturel du Danube.
* Le barrage (fig. 7-5) comprend 7 passes, chacune de 24 m de longueur. La passe en rive droite sert en même temps d´écluse auxiliaire de 24x125 m de surface utile.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-5: Coupe à travers le barrage de Dunakiliti
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_5.BMP}
7.3.2 Retenue de Hruov - Dunakiliti
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* La retenue créée par le barrage de Dunakiliti sera large de 1 à 4,5 km, et elle sera des deux côtés limitée par les digues. Le volume utile de la retenue, compris dans une tranche de 1,0 m d´épaisseur, permettra le fonctionnement ininterrompu de la centrale électrique de Gab
íkovo pendant une pointe de 6 heures de durée. Le volume total de la retenue atteindra 200 millions de m3, dont 49 hm3 sont destinés à la transformation du débit continu à un débit utilisé pour la production de l´énergie de pointe.
* Le corps des digues est construit de matériaux sablo-graveleux avec un noyau étanche en argile ou un écran d´étanchéité bitumineux.
* Vu que le sous-sol des digues est très perméable, il est prévu de construire, parallèlement aux digues, des contre-canaux de drainage à une distance de 55 à 120 m de l´axe des digues.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-6: Digues de la retenue de Hruov - Dunakiliti
1 - digue reconstruite, gravier, 2 - talus gazonné, 3 - filtre, 4 - drain de pied, 5 - drain transversal,
6 - sous-sol traité, 7 - élément d´étanchéité en argile avec protection, 8 - couche de protection
en béton
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_6.BMP}
7.3.3 Canal d´amenée
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* La partie amont de la dérivation (fig. 7-7) est constituée par un canal d´amenée de section tropézoïdale ayant une triple fonction: - amener l´eau de la retenue à la centrale hydro-électrique de Gab
íkovo, - évacuer une partie du débit de crue, - assurer la navigation. La longueur du canal est de 17 km, sa largeur au fond varie de 268 à 737 m, la largeur de la crête des digues étant de 6 m. Les talus intérieurs des digues sont revêtus d´un écran d´étanchéité en béton bitumineux de 18 cm d´épaisseur. Les talus extérieurs sont recouverts d´humus et engazonnés.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-7: Coupe de la digue du canal d'amenée
* Le fond du canal est imperméabilisé par une membrane en PVC plastifiée de 0,6 mm. Dans sa partie supérieure, la membrane est protégée par une couche de matériaux sablo-argileux et avec la couverture en graviers grossiers celle-ci atteint une épaisseur de 1,1 m.
* La largeur du canal d´amenée, comprise entre les digues, a été conçue de sorte que la vitesse maximale à débit de 4000 m3.s-1 (pendant la marche en régime de pointe) ne dépasse pas 1 m.s-1 et, lors de l´évacuation des crues, 1,3 m.s-1, dans la section la plus étroite du canal.
* Le volume d´eau dans le canal est de 43 hm3 (avec la retenue 243 hm3) dont env. 11 hm3 sont utilisables pour la pointe.
* Les contre-canaux de drainage sont aménagés tout le long des digues du canal, à leur côté extérieur. Les niveaux d´eau dans les contre-canaux sont maintenus à la hauteur voulue par les ouvrages régulateurs.
* Au PK 1,0 du canal, un bac circulant à travers le canal sert à relier les deux communes de Vojka et Kyselica, séparées l´une de l´autre depuis la mise en eau du canal.
1 - couche végétale, 2 - sable et gravier, 3 - contre-canal de drainage, 4 - masque d´étanchéité
en béton bitumineux, 5 - chaussée, 6 - terrain nivelé et compacté
dépourvu de la couche végétale, 7 - membrane d´étanchéité en PVC, 8 - couche de protection
en gravier stabilisé de 100 cm d´épaisseur
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_7.BMP}
7.3.4 Palier sur dérivation Gab
íkovo
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-8: Plan de situation de la chute de Gab
íkovo
* La centrale hydro-électrique comprend 8 turbines Kaplan à axe verticale d´un diamètre de 9,3 m de la roue motrice. Les turbines travaillent sous une chute qui peut varier entre 24,4 et 16,0 m. Le débit nécessaire pour atteindre la pleine puissance sous ces chutes est de 420 à 651 m3.s-1.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-9: Coupe en travers de la centrale de Gab
íkovo
* Les turbines sont directement raccordées aux génerateurs synchrones de 90 MW de puissance nominale chacun. Six groupes alimentent le réseau de 400 kV et les deux autres sont connectés au réseau local de 110 kV.
* Le poste de distribution de 40 kV du type économique emboîté est situé à l´intérieur du bâtiment de la centrale; le poste de 110 kV se trouve au pied de la digue, à côté des écluses.
* La puissance installée totale de la centrale est de 720 MW. Opérant "au fil de l´eau" elle peut produire 2980 GWh dans une année moyenne, si elle travaillait "en pointe", sa production moyenne annuelle diminuerait à 2730 GWh, mais la valeur de l´énergie produite augmenterait.
* L´écluse située en rive gauche est décalée vers l´amont par rapport aux autres ouvrages (Fig. 7-10). Elle comprend deux sas de 275 m de longueur et de 34 m de largeur. Le remplissage et la vidange des sas se font par trois galeries longitudinales aménagées dans le radier de l´écluse. Les sas sont interconnectés ce qui permet d´économiser 50% de l´eau.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-10: Coupe transversale des écluses de Gab
íkovo
* A l´aval, les sas sont équipés de deux portes pivotantes, à l´amont d´une vanne-segment s´ouvrant par rabattement vers le bas. A l´amont et à l´aval des écluses se trouvent les bassins d´attente larges de 160 m. Surmontant la tête aval de l´écluse, une tour de contrôle sert à la surveillance de la navigation. Les écluses sont mises en eau à partir d'un ouvrage de prise situé à lamont. La galerie de fuite débouche à gauche de la centrale.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_8.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_9.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_10.BMP}
7.3.5 Canal de fuite
* Le canal de fuite a une longueur de 8,2 km (entre la centrale et le PK 1811 du Danube), une largeur au fond de 185 m et une profondeur qui varie entre 14 et 18 m. Son tracé est recitiligne et son profil en travers prend la forme d´assiette avec les talus inclinés de 1:5, jusqu´à la hauteur de 5 m au-dessus du fond, et de 1:3 au-delà de cette limite. Les matériaux alluvionnaires excavés ont été utilisés pour la reconstruction des digues du canal.
* Le canal de fuite est dimensionné de sorte que le débit normal de 4000 m3.s-1 soit évacué à une vitesse moyenne de 1 m3.s-1 et que le fond et les talus restent stables.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-10a: Coupe en travers du canal de fuite
1 - couche végétale, 2 - gravier grossier, 3 - niveau du plan d´eau pour Q = 4000 m3. s-1,
4 - niveau hydrostatique de la retenue de Nagymaros, 5 - terrain naturel, 6 - rip-rap en blocs
de 120 cm, 7 - couche filtrante, 8 - depôt de matériaux argileux, 9 - contre-canal de drainage
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_10a.BMP}
7.3.6 Mesures de régulation prises dans le lit naturel du Danube dans lesecteur de détournement
* L´objectif des travaux de régulation du lit du Danube dans la zone de détournement est de maintenir la nappe libre toujours à un niveau qui permettrait la mise en eau des méandres et des forêts alluviales, même si le débit déversé dans le lit naturel ne dépasse pas le débit garanti de 50 à 200 m3.s-1. On prévoit d´atteindre cet objectif par la mise en place d´une série de seuils à travers le lit, calés et arasés de façon à ne pas gêner l´évacuation des crues, ou l´exercise des sports nautiques et à assurer, aux endroits convenables, le raccordement du lit aux bras secondaires en deux rives du Danube.
7.3.7 Approfondissement du Danube à l´aval de l´embouchure du canalde fuite
* Entre les PK 1811 et 1791 (en aval de l´embouchure du canal de fuite), le lit du Danube sera approfondi sur une longueur de 20 km en vue d´ un accroissement de la production d´électricité (par agrandissement de la chute de 1,7 m), d´une amélioration des conditions de navigation et d´une meilleure protection de la région avoisinante contre les inondations.
7.3.8 Digues et autres mesures de protection de la retenue de Nagymaros
* Le volume de la retenue fluviale de Nagymaros serait de 170 hm3 à la cote normale de 107,83 (système Balt après correction). L´emplacement de l´ouvrage (au PK 1696,25) a été choisi en fonction du fait qu´entre les PK 1695 et 1700, le Danube traverse un défilé étroit s´évasant plus loin en vallée large de plusieurs km.
* Au cours des travaux on prévoit la reconstruction des digues de protection existantes, le renforcement des berges et la construction des canaux de drainage. Les mesures de protection englobent également la réalisation des canaux de décharge et de communication et de quelques stations de pompage. Dans le cadre des travaux de protection en territoires slovaque et hongrois le long du Danube, on compte réaliser 100 km de digues. La longueur des digues construites le long de la rivière Ipe> sera de 15 km, le long de Hron 4,5 km, de Váh - 28 km, du Petit Danube - 12 km et du Danube de Moson 18 km.
7.3.9 Chute de Nagymaros
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* La chute fluviale de Nagymaros se compose (de gauche à droite) de deux écluses, de la centrale hydro-électrique et du barrage-régulateur.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-11: Plan de situation de la chute de Nagymaros
* Deux écluses (fig.7-12), chacune de 34x275 m (les mêmes dimensions qu´à Gab
íkovo), seront placés du côté amont de l´ouvrage. La fermeture aval se fera par les portes arc-boutées, les systèmes de remplisage et de vidange seront également analogues à ceux de Gab
íkovo.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-12: Ecluses de la chute de Nagymaros
* Sur le mur central des écluses, à proximité de la tête aval, on prévoit l´implantation du bâtiment de contrôle du trafic.
* Selon la conception adoptée, la centrale de Nagymaros sera située entre les écluses et le barrage-régulateur comprenant 7 passes de 24 m chacune. La puissance de 6 groupes-bulbe installés (fig.7-13) sera de 27,4 MW à débit turbiné de 466 m3.s-1, sous la chute de projet de 6,8 m.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-13: Coupe en travers de la centrale de Nagymaros
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 7-14: Coupe en travers du barrage de Nagymaros
* La puissance installée totale de la centrale travaillant "au fil de l´eau" sera de 157,8 MW, et la production moyenne annuelle de 1025 GWh.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_11.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_12.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_13.BMP}
1 = pont routier, 2 = axe de l´aménagement, 3 = terrain naturel
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\7_14.BMP}
7.3.10 Approfondissement du lit du Danube à l´aval de Nagymaros
* On propose d´approfondir le lit du Danube à l´aval de Nagymaros jusqu´au PK 1655 afin d´assurer une plus grande chute à la centrale de Nagymaros par le rabattement du niveau aval de 0,8 m (à débit de 3000 m3.s-1). On atteindrait simultanément une augmentation des profendeurs à l´aval de l´aménagement et une augmentation de la capacité de stockage de l´espace compris entre les digues.
7.3.11 Volumes des travaux
* Selon le projet contractuel, la réalisation de l´aménagement complet de Gab
íkovo - Nagymaros exige l´accomplissement des travaux dont les volumes (ou les superficies) sont les suivants:
DésignationGab
íkovoNagymarosTotalTerrassements(106.m3):- déblais primaires (décapage compris)8324107- dragage du gravier521163- remblai compacté des digues551873- noyau étanche en argile16218Membrane d'étanchéité en PVC (106.m2)7-7Filtres sablo-graveleux (106.m3)2,01,13,1Injections du radier de la cuvette étanche (106.m3)1,7-1,7Masque d'étanchéité en béton bitumineux(106.m2)1,5-1,5Déroctage par explosifs (106.m3)-0,60,6Parois souterraines étanches (106.m2)0,41,31,7Bétons et bétons armés (106.m3)1,60,82,4Revêtements, perré (106.m3)- en béton2,20,83,0- en enrochement2,51,84,3
7.3.12 Fondation des ouvrages principaux
* Les travaux de fondation des ouvrages principaux du SAH G-N constituent la partie la plus importante de la réalisation de l'aménagement. Les fondations de l'écluse et de la centrale de Gab
íkovo atteignent des profondeurs allant jusqu' à 30 m au-dessous du niveau moyen de la nappe phréatique et ce dans un milieu sablo-graveleux très perméable. Le barrage de Dunakiliti a été implanté en rive gauche du Danube, dans la zone d'inondation présentant le même caractère du sous-sol, mais l'ouvrage a été assis moins profondément. Quant aux ouvrages de Nagymaros, on a prévu de les fonder sur un substratum rocheux en une seule phase de réalisation, directement dans le lit du Danube.
* Pour faciliter les travaux de fondation de l'écluse et de la centrale hydroélectrique de Gab
íkovo, il a été décidé de les exécuter sous protection d'une cuvette étanche dont les parois périphériques moulées descendaient jusqu'à une profondeur de 60 m et dont le fond a été imperméabilisé par injections d'un coulis en argile et ciment. Ceci a permis d´achever les excavations en toute sécurité, de limiter substantiellement les venues d´eau dans les fouilles de fondation et de réduire ainsi les pompages nécessaires.
* La fondation du barrage régulateur de Dunakiliti a été réalisée de façon similaire, à l'intérieur d'une cuvette étanche comportant des parois verticales moulées dans le sol et un radier injecté. Les travaux ont été menés à bien par une entreprise autrichienne opérant pour le compte du Maître de l'ouvrage hongrois.
* On a supposé de fonder les ouvrages de la chute de Nagymaros sur un fond rocheux d'andésites sous protection d'une enceinte batardée. En 1988, on a creusé dans le lit du Danube une seule fouille de fondation pour l'ensemble des ouvrages et le cours du fleuve a été dévié par un by-pass provisoire. Mais en 1995, l'nceinte a été supprimée, le Danube rendu à son lit naturel et les berges ont été remises en état initial.
7.4 Traité concernant la réalisation et l´exploitationdu SAH G-N
7.4.1Principes et caractère du Traité7.4.2Teneur du Traité 19777.4.3Dépenses et impacts attendus de l´aménagement commun7.4.4Effets de l´abandon d´une évaluation conjointe de rentabilité de l´aménagement commun de G-N7.4.5Plénipotentiaires des Gouvernements7.4.6Organes des plénipotentiaires7.4.7Accords et protocoles relatifs au Traité 1977
7.4.1 Principes et caractère du Traité
* Le projet de la teneur du Traité et des conditions qu´il stipule a été élaboré par les meilleurs spécialistes des deux Etats, de façon que le Traité satisfasse les besoins des deux pays et qu´il couvre les obligations auxquelles les représentants des deux pays se sont engagés dans le cadre de la Commission danubienne. Au cours des négociations préliminaires déjà, les deux parties se sont mises d´accord sur les questions de modification des frontières et de l´accessibilité aux ouvrages. Une attention particulière a été portée, dès le début, aux impacts de l´aménagement sur le milieu naturel. Le Traité a été conçu comme unilatéralement non résiliable. Les éléments principaux de la solution contractuelle - les aménagements hydrauliques de Gab
íkovo et de Nagymaros - constituent un ensemble indivisible.
* Le Traité de 1977 appartient à la catégorie des accords internationaux les plus haut classés, dits traités "présidentiels". En effet, après sa conclusion, le Traité a été signé par les présidents et ratifié par les parlements des deux Etats, revêtant ainsi le caractère d´une loi.
7.4.2 Teneur du Traité 1977
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* Le Traité entre la République socialiste tchéco-slovaque et la République populaire hongroise concernant la construction et l´exploitation du Système d´aménagements hydrauliques de Gab
íkovo - Nagymaros conclu le 16 septembre 1977 à Budapest, est divisé en 13 chap(tres et 28 articles:
Chap. I - Sujet du Traité: art. 1, 2 - Les investissements communs et nationaux
Chap. II - Accomplissement du contrat: art. 3
Chap. III - Réalisation du SAH G-N: art. 4-8 - Travaux préparatoirs, partage des dépenses, répartition des ouvrages, organisation de la réalisation, compensation des dépenses et propriété des ouvrages
Chap. IV - Exploitation du SAH: art. 9-12 - Participation aux bénéfices, mode d´exploitation, organisation de l´exploitation, prise en charge des frais d´exploitation
Chap. V - Objectif du SAH: art. 13 - 17 - Protection contre les crues, évacuation des barrières de glace, prélèvement des eaux, protection de la qualité des eaux, entretien du lit du Danube, licences et surveillance
Chap. VI - Navigation: art. 18
Chap. VII - Protection de l´environnement: art. 19, 20-milieu naturel, pêche
Chap. VIII - Mise à disposition des surfaces: art. 21
Chap. IX - Démarcation de la ligne frontière et conditions de son franchissement: art. 22, 23
Chap. X - Réglementation douanière: art. 24
Chap. XI - Responsabilité pour les dégâts: art. 25, 26 - conjointe, exclusive
Chap. XII - Réglement des différends: art. 27
Chap. XIII - Instructions finales: art. 28
* Certains articles du Traité 1977, accompagnés de commentaires, sont développés ci-dessous.
7.4.3 Dépenses et impacts attendus de l´aménagement commun
* Le Traité a adopté le principe d´une répartition paritaire des dépenses et de l´énergie produite, malgré le fait que la Tchéco-Slovaquie a apporté à cette entreprise commune une part du potentiel hydro-énergétique de 10% plus élevée (55:45%) que la partie hongroise.
* Le Traité discerne trois catégories d´ouvrages et de leur coût:
- les ouvrages principaux qui sont en possesion commune: le canal, l´ouvrage régulateur de Dunakiliti, la chute de Gab
íkovo et la chute de Nagymaros
- les autres ouvrages communs sont ceux dont le fonctionnement est indispensable pour l´exploitation correcte de l´aménagement ; les coûts des ouvrages communs sont supportés par les deux partis à part égale
- les ouvrages nationaux sont ceux qui ne sont pas strictement nécessaires au bon fonctionnement de l´aménagement, mais qui apportent à un des partenaires du Traité les avantages non assujettis à une compensation réciproque.
* Parmi les effets de l´aménagement, seuls les apports énergétiques sont soumis à l´obligation de règlement réciproque, les autres appartiennent à la catégorie "nationale", de telle manière qu´ils ne font pas, eux non plus, l´objet d´une comptabilité de compensation.
7.4.4 Effets de l'abandon d´une évaluation conjointe de rentabilitéde l'aménagement commun de G - N
* Initialement, on a prévu que, dans le cadre du PCC, une évaluation économique de l´investissement sera élaborée conjointement, évaluation qui tiendrait compte aussi de l´actualisation des dépenses engagées par l´une ou l´autre partie jusqu´au moment de la mise en exploitation de l´aménagement.
* A la signature du Traité, la partie hongroise a cependant demandé qu´on renonce à une telle évaluation détaillée commune en proposant que chaque partie évalue seulement sa propre quote-part de l´investissement.
* L´abandon d'une évaluation économique conjointe de l'investissement intégral a fortement contribué à la baisse de rentabilité de la partie tchéco-slovaque de l'investissement dont la réalisation avait commencé plusieurs années plus tôt. Au moment de la mise en service du premier groupe de la centrale de Gab
íkovo, 90% de la part tchéco-slovaque des dépenses ont dû déja être consommés, tandis que les dépenses hongroises n´auraient atteint que 50 % de leur part respective. Malgré ce fait, l'énergie produite aurait été partagée, comme convenu, dans une proportion de 1: 1.
7.4.5 Plénipotentiaires des Gouvernements
* Les parties contractantes se sont mises d´accord que les travaux concernant l´exécution de l´aménagement et son exploitation conjointe seraient dirigés et surveillés par les plénipotentiaires des Gouvernements des deux pays. Les activités des plénipotentiaires du Gouvernement ont été définies par un statut commun.
* Le 9 février 1978, le gouvernement tchéco-slovaque a nommé l'ingénieur V. Lokvenc pour la fonction de son plénipotentiaire. A partir du 3 mai 1978, il exerçait la même fonction pour le compte de la République slovaque. Le 5 avril 1990 (en RS, dès le 31 janvier 1990 déjà), il a été substitué par l'ingénieur D. Kocinger.
* Le docteur-ingénieur M. Brajnich est devenu premier plénipotentaire du gouvernement hongrois. Péter Havas lui a succédé au début de l'année 1982. Les autres successeurs ont été: Dr. László Udvari (le 5 juillet 1989), Dr. György Sámsondi-Kiss, (le 27 août 1990) et Dr. Béla Hajós (le 17 mars 1992).
* Le 16 septembre 1992, le Ministère des affaires étrangères de la République hongroise par note diplomatique a cependant annoncé qu´à la suite logique de l´annulation du Traité faite sur la base d´une décision du Gouvernement hongrois, la fonction et les activités du plénipotentiaire hongrois ont été supprimées.
7.4.6 Organes des plénipotentiaires
* Outre le Comité consultatif conjoint dont les membres ont été recrutés parmi les représentants de plusieurs Ministères, les plénipotentiares ont formé une équipe dont le rôle était d'offrir son concours pendant la construction et l'exploitation du SAH G-N. Cette équipe, appelée " Groupe d'opération conjoint" (bref GOC), déployait de vastes activités.
* Pendant les 12 années de 2´existence du GOC (les dernières négociations ont eu lieu le 9 oct.1992), on a organisé 86 réunions et toute une série de négociations directes entre les chefs du GOC. En plus de la gestion opérationnelle et de la coordination des travaux de construction, ce groupe préparait les données de base pour les négociations des plénipotentiaires des Gouvernements et de leur Assemblé consultatif commun.
7.4.7 Accords et protocoles relatifs au Traité 1977
* Parallèlement à la signature du Traité 1977, les parties contractantes ont également signé "L´accord entre les gouvernements de la République tchéco-slovaque et de la République hongroise sur l´assistance mutuelle à la réalisation du SAH G-N (plus loin seulement "Accord").
* L´Accord a fixé en détail les délais de réalisation:
- début et fin des travaux de construction: 1978-1991,
- mise en service des groupes de la centrale de Gab
íkovo: 1986-1989
- mise en service des groupes de la centrale de Nagymaros: 1989-1990.
* A la demande de la partie hongroise, les délais de réalisation ont été décalés de 4 ans par protocole du mois d´octobre 1983, comme suit:
- début et fin des travaux de construction: 1978-1995,
- mise en service des groupes de la centrale de Gab
íkovo: 1990-1993,
- mise en service des groupes de la centrale de Nagymaros: 1993-1994.
* Le crédit, promis par l´URSS, pour le financement de la réalisation du SAH G-N n´a pas été accordé. Les problèmes de financement du côté hongrois ont été résolus en 1984 par conclusion d´un contrat avec l´entreprise autrichienne Donaukraft SA, qui s´est engagée à réaliser la construction du barrage-régulateur de Dunakiliti et de la chute de Nagymaros et à financer les travaux correspondants contre une obligation de la partie hongroise de rembourser la dette par la fourniture de l´énergie électrique. L'énergie électrique doit être fournie à raison de 1200 MW par an pendant 20 ans à partir de l'an 1996. Les fournitures ont déjà commencé.
* Vu le déroulement accéleré des travaux, la partie hongroise a proposé, en 1988, un raccourcissement des délais de construction de la chute de Nagymaros ce qui a cependant provoqué une augmentation imprévue des besoins de financement du lot tchéco-slovaque des travaux de protection autour de la retenue de Nagymaros. Le 13 février 1989, on a, par conséquent, signé à Bratislava un autre "Protocole sur l´amendement du Traité entre la République Tchéco-Slovaque et la République populaire hongroise concernant la réalisation et l´exploitation du SAH G-N ..." qui confirmait le raccourcissement des délais de mise en service de la CHE de Nagymaros de 15 mois (au lieu de: 1er juillet 93 et 1er octobre 94, les dates: 1er avril 92 et 1er juillet 93).
7.5 Organisations et personnes assurant la réalisationdu SAH G-N
* Une grande quantité d´entreprises et de personnes ont pris part à la planification, aux études et à l´exécution des travaux de construction du SAH G-N et ceci autant du côté tchéco-slovaque que du côté hongrois. Un bref aperçu ne peut naturellement pas contenir toutes les organisations et tous les noms. Entre temps, certaines entreprises ont changé de nom, c´est pourquoi il est possible qu´elles ne sont pas mentionnées sous leur dénomination actuelle.
7.5.1Conception de l´aménagement et les études7.5.2Travaux topographiques et de reconnaissance géologique7.5.3Recherche hydraulique7.5.4Recherche concernant la construction7.5.5Navigation et énergétique7.5.6Protection et formation de l´environnement7.5.7Fournitures des travaux et des équipements7.5.8Gestion des travaux, rôle du Maître de l´ouvrage, exploitation
7.5.1 Conception de l´aménagement et les études
* Une première vue d´ensemble des ouvrages de l´aménagement de G-N a été présentée par les équipes de HYDROCONSULT Bratislava en coopération avec leurs contre-parts du bureau d´études VIZITERV de Budapest. Les auteurs de l´idée d´une réalisation des aménagements de Gab
íkovo et de Nagymaros ont été respectivement les professeurs Peter DANI`OVI et Émile MOSONYI.
* A Hydroconsult, les ingénieurs-chefs de projet ont été successivement les suivants: V. Lokvenc, E. Schultz, R. Rosina, à Viziterv: V. Illei et F. Kollár.
* A Hydroconsult de Bratislava ont participé aux études du SAH G-N surtout: - Ingénieurs-hydrauliciens: Z. Absolon, I.Báno, J. Binder, J. Cábel, M. omaj, P. Daniaovi
, M. Dinga, Frankovský, I. Halaaa, J. Hanus, V. Hraako, `. Hromada, A. Jablonský, M. Kohút, M. Kotala, K. Kysela, J. Lacko, L. Lányi, L. Liaiak, V. Lokvenc, J. Mach, Vl. Margetin, P. Martinický, J. Motlík, L. Oravec, E. Schulz, J. Sekerka, O. `krovina, J. `vábik, R. Truchlík, I. Uhlár, `t. Uhliar, Veli
, I. Zlocha et autres, - Ingénieurs-mécaniciens: I. Biela, P. Daniaovi
jr., M. Gardián, M. Kaufman, B. Rusina, P. Zagorodnov et autres, - Ingénieurs-électriciens: J. Frli
ka, Piecka, Schindler, L. T omaschek et autres - Economistes et agents-calculateurs du devis: V. HoleHa, A. Liozin, M. Liaka, `. Mátyáa, P. Mokoa et autres, - Ingénieurs de Génie civil: A. Jaroaievi
, I. Polko, J. `oltés, E. Vysko
, E.Vysko
jr. et autres, - Architectes: J. Cénik, T. Thold, A.Tu~in
inová et autres, - Ingénieurs-topographes: M. Bala~, I. Belia, T. Prvý, `ulc et autres, - Géologues: J. Srnánek, `lahor et autres.
* A Viziterv de Budapest, les études concernant les avant-projets ont été dirigées, notamment par: MM. György, V. Illei, P. Kollár, Lindtner, S. Mikolics, E. Mistét, E. Mosonyi, L. Papp, Szerbák, I. Verö, G. Zsilák .. etc.
7.5.2 Travaux topographiques et de reconnaissance géologique
* Les données de base pour les études de l´avant-projet sommaire ont été fournies par les instituts de recherche et d´exploration. Les données topographiques ont été élaborées par les entreprises Geometra de Prague et Bratislava, Stavoprojekt Bratislava et Nitra, l´Institut national de topographie et de cartographie en Slovaquie et autres.
* Les données géologiques ont été établies au début par l´Institut des matériaux de construction et des structures de Bratislava (Jakubec), ensuite par les Entreprises de forage slovaques de ilina, l´Entreprise d´Etat Prospections géologiques de ilina, Brno et Prague, l´Entreprise de Reconnaissance géologique et hydrogéologique de ilina, l´Institut D.túr à Bratislava et l´Institut central de géologie de l´Académie des sciences. La prospection géomorphologique de l´Ile de Blé a été faite par l´Institut géographique de l´Académie des sciences.
7.5.3 Recherche hydraulique
* La forme, les dimensions et les autres paramètres des ouvrages nécessaires à l´établissement du projet ont été étudiés sur modèle réduit dans les laboratoires de l´Institut des recherches hydrauliques VUVH à Bratislava et VITUKI à Budapest. A Bratislava les recherches sur modèle réduit ont été fait par rechercheurs: Ba
ík, Bartol
i
, Brachtl, Grund, Komora, Petrovi
, Sumbal, Szolgay, `tich et autres.
* Certains problèmes particuliers dans le domaine de l´hydraulique ont été examinés par l´Institut de l´hydrodynamique de l´Académie des sciences à Prague (NOVÁK, PUZAN), l´Institut de l´hydrologie et de l´hydraulique de l´Académie des sciences à Bratislava, la Chaire de géologie et de l´hydrogéologie de la faculté des Sciences naturelles de l´Université de Bratislava. Les travaux de recherche sur modèle analogique de résistance électrique de grande ampleur ont été exécutés par l´Institut de recherche sciencifique de l´hydrotechnique de l´Ecole des hautes études techniques de Brno (HÁLEK, KRATOCHVÍL) afin de prédire les variations à long terme de la nappe aquifère dans la région intéressée par l´aménagement de G-N. Une autre équipe, celle du prof. I. MUCHA de la Faculté des sciences naturelles de l´Université de Bratislava, s´est penchée sur la solution des problèmes dans le même domaine en utilisant cependant une méthode différente (par modélisation mathématique). Pour une analyse complète et détaillée de cette question importante, un centre de travail appelé "Eaux souterraines" a été créé ultérieurement.
* Les données de base concernant le régime hydraulique du Danube ont été fournies par l´Institut hydro-météorologique (HMÚ) de Bratislava.
* Le prof. Ing. Dr. P. GABRIEL, DrSc. de l´Ecole tchèque des hautes études techniques à Prague a effectué les calculs hydrauliques compliqués et de grande ampleur ayant pour but l´harmonisation des besoins de la navigation et de la production de l´énergie (problèmes de la formation des vogues d´intumescence dans le canal d´amenée).
7.5.4 Recherche concernant la construction
* Les problèmes de la réalisation du SAH G-N ont été examinés tout d´abord par les spécialistes de Hydroconsult et de l´Institut des matériaux de construction et des structures (ÚSHK) de Bratislava, et puis par l´Institut de recherche de Génie Civil (VÚIS) de Bratislava, la chaire de Géotechnique de la faculté de Génie Civil de l´Université technique et par les équipes de développement des techniques de Génie Civil de Hydrostav et Doprastav à Bratislava et de Váhostav à ilina.
* Les professeurs des hautes études techniques: Prof. Ing. Dr. Z.BAANT, DrSc. de l´Ecole tchèque de hautes études techniques à Prague en coopération avec le Prof. Ing. Dr. V. HÁLEK, DrSc. de l´Ecole technique Supérieure de Brno ont élaboré un guide à l´intention des projeteurs des digues, concernant les règles de protection contre les infiltrations. Les mêmes règles ont été adoptées aussi par la partie hongroise.
* Prof. Ing. Dr. V. MENCL, DrSc. et Prof. Ing. Dr. L. MEJZLÍK, DrSc. de l´Ecole technique Supérieure de Brno ont exécuté des calculs compliqués de stabilité des talus de la fosse d´excavation pour les fondations de la centrale de Gab
íkovo. Prof. Ing. S. KRATOCHVÍL, DrSc. de l´Ecole technique supérieure de Brno a mis au point les réglements pour le projet de l´écran d´étanchéité en béton bitumineux du canal d´amenée à la centrale de Gab
íkovo.
7.5.5 Navigation et énergétique
* Les problèmes de navigation ont été examinés par l´Institut de recherche des transports à ilina et Prague, la Direction nationale de navigation à Bratislava, l´entreprise "Navigation danubienne tchéco-slovaque" à Bratislava, le Ministère des transports à Prague et les professeurs des écoles techniques supérieures.
* Les problèmes concernant l´intégration des centrales hydro-électriques de Gab
íkovo et de Nagymaros dans le réseau énergétique, l´évaluation des effets énergétiques etc. ont été analysés par l´ancien Institut de recherche énergétique à Prague et ses filiales à Brno et Bratislava, l´Institut de recherche de la base énergétique et des combustibles, les Entreprises énergétiques de Bratislava, le Dispatching energétique tchéco-slovaque, les professeurs des Hautes écoles et les Instituts de recherche des entreprises KD Blansko et `KODA PlzeH.
7.5.6 Protection et formation de l´environnement
* La protection et la formation du milieu naturel ont été prises en charge par la Commission pour la formation de l´environnement auprès de la présidence de l´Académie des sciences, l´Institut de la biologie du paysage de l´Académie des sciences, l´Institut de la biologie expérimentale et de l´écologie de l´Académie des sciences, l´Institut slovaque de préservation des monuments et de la nature de Bratislava, l´ancien Laboratoire de géobotanique et de systématisation des plantes de l´Académie des Sciences, aussi bien que par un groupe de scientifiques de l´Académie des sciences s´occupant de la recherche limnologique du Danube sous la direction du prof. MUCHA.
* Le problème de la préservation des forêts alluviales a été examiné par l´ancien Laboratoire forestier de l´Académie des Sciences (BISKUPICKÝ et coll.), plus tard l´Institut de recherche de l´exploitation des forêts de Zvolen, les stations de recherche forestière de Banská tiavnica, l´Institut pour l´aménagement économique des forêts de Zvolen, la Direction départementale des forêts à Bratislava et les spécialistes forestiers des Hautes écoles de Brno, Prague et Zvolen.
* La prédiction des impacts du SAH G-N sur l´agriculture a été établie par le Bureau d´études agronomiques, l´Ecole des hautes études agronomiques à Nitra, l´Institut de recherche de l´agriculture irriguée de Bratislava, la Direction nationale des améliorations de Bratislava. Les problèmes de la pisciculture ont été étudiés par l´Institut de recherche de la pisciculture - le laboratoire de pisciculture à Bratislava, l´Institut de la pisciculture et de l´hydrobiologie, la section de l´Institut de recherche de la production animale à Nitra. La prévision de l´évolution des propriétés des sols était l´objet des recherches du membre de l´Académie J. HRAKO.
* Le projet de la biologie du territoire a été élaboré dans les années 1974-1976 par l´Institut national de l´urbanisme et de la planification territoriale - URBION (KRÁLIK) en coopération avec l´Académie des sciences, plus particulièrement de son Institut de biologie et d´écologie expérimentales (WEISMANN, DAUBNER, RUIKA).
* Les aspects territoriaux et techniques de l´impact du SAH G-N ont été examinés en 1965 par la "Commission pour la réalisation de l´aménagement hydraulique du Danube" auprès de l´Académie des Sciences, qui a élaboré l´"Etude régionale de l´Ile de Blé" (HRU`KA, ZALÍK, BEGU`KA). L´Institut national de planification régionale de Bratislava a élaboré en 1965 un projet préliminaire de l´aménagement territorial de la région de Gab
íkovo- Nagymaros.
* La conservation des découvertes archéologiques de valeur, faites au cours des travaux, était du ressort de l´Institut archéologique de l´Académie des sciences à Nitra.
7.5.7 Fournitures des travaux et des équipements
* Le fournisseur général des travaux de construction était Hydrostav Bratislava avec, comme sous-traitants, Váhostav ilina et autres entreprises.
* Les fournisseurs généraux des équipements électromécaniques du SAH G-N ont été les entreprises tchèques KD Blansko et `koda PlzeH avec de nombreux sous-traitants p.ex.SIGMA Olomouc, Hranice, Závadka, ZPA Praha-lákovice, Vítkovické ~eleziarne, Hutné montá~e Ostrava et autres.
7.5.8 Gestion des travaux, rôle du Maître de l´ouvrage, exploitation
* Le rôle du Maître de l´ouvrage directe des travaux de Génie Civil de l´aménagement a été confié à l´entreprise d´Etat Vodohospodárska výstavba (Constructions hydrauliques) Bratislava (J. BINDER, J. OBLO}INSKÝ, F. LAHODA, M. LI`KA, P. NOVAKOVI, antérieurement I. VESELÝ, J. CHRAPIAK, V. DROZDA, A. }IAK, NEUGEBAUER, G. STRÄHLE, M. KUJAN, P. PETRÍK et autres). Le Maître de l´ouvrage de la partie énergétique sont les Entreprises slovaques énergétiques de Bratislava (VIDRA, KMEd, HIRNSCHALL). Du côté hongrois c´était OVIBER Budapest (M. SZÁNTÓ et autres).
* Les plénipotentiaires du Gouvernement étaient du côté tchéco-slovaque (ultérieurement slovaque): V. LOKVENC et D. KOCINGER. Du côté hongrois, les plénipotentiaires étaient successivement: M. BRAJNICH, P. HAVAS, L. UDVARI, et Gy. SÁMSONDI KISS. Les deux parties ont créé un service de plénipotentiaire formé d´un groupe de coopérants - du côté slovaque: M. `ÁNDOR, G. JENÍK, A. JABLONSKÝ et autres.
* A la Direction centrale de l´Hydraulique à Prague (plus tard au Ministère des Eaux et Forêts), les affaires du SAH G-N contrôlait J. BORNA, à la Direction centrale (plus tard au Ministère) de l´énergétique à Prague K. HOFMAN, V. DOUPOVEC. Au Ministère des Eaux et Forêts de la République slovaque, J. HUSÁRIK, L. ONDREIKA et autres, au Cabinet du premier ministre de la République slovaque, O. `KROVINA.
* L´exploitant du lot slovaque de la partie hydraulique de l´aménagement est la Direction du bassin du Danube et de la partie énergétique: l´entreprise "Centrales hydrauliques" de Tren
ín.
8 Genèse du litige concernant l´accomplissement du Traité 1977
8.1Période précédant l´arrêt des travaux du côté hongrois8.2Déroulement chronologique des faits entre le 13 mai 1989 et le mois de mars 19908.3Déroulement des faits en 1990 et 19918.4Déroulement des faits en 1992, avant la mise en service de Gab
íkovo8.5Rôle de la Commission des Communautés Européennes après octobre 1992
8.1 Période précédant l´arrêt des travaux du côté hongrois
Le 6-7 oct.1988: Une discussion au parlament hongrois a eu lieu sur la poursuite ou la suspension des travaux du SAH G-N. Le ministre des affaires étrangères de la République hongroise, M. Gy. HORN, a présenté une déclaration constatant qu´il n´y avait pas d´arguments plausibles pour un arrêt des travaux et que, dans un tel cas, la partie hongroise enfreindrait le Traité 1977, ce qui entraînerait le droit au dédommagement de la partie tchéco-slovaque.
Le 13 février 1989: Les parties contractantes ont signé à Bratislava le "Protocole sur l´amendement du Contrat ..." par lequel (à la demande de la partie hongroise) la mise en service de la chute de Nagymaros était avancée de 15 mois.
8.2 Déroulement chronologique des faits entre le 13 mai 1989et le mois de mars 1990
Le 13 mai 1989: Le Ministère des affaires étrangères de la République pop. hongroise a porté à la connaissance de l´ambassadeur de la République tchéco-slovaque à Budapest la décision du Gouvernement hongrois relative à la suspension des travaux de la chute de Nagymaros.
Le 24 mai 1989: Au cours des négociations des premiers ministres tchéco-slovaque et hongrois, le premier ministre du Gouvernement de la République tchéco-slovaque a réclamé la présentation des points de vue des commissions d´experts servant de base à la décision du Gouvernement hongrois sur l´arrêt des travaux. La partie hongroise n´a présenté aucun document s´appuyant sur les arguments sciencifiquement fondés.
Le 26 juin 1989: Sur les demandes repétées du plénipotentiaire du Gouvernement tchéco-slovaque, au bout de 44 jours après l´arrêt des travaux, le plénipotentiaire tchéco-slovaque a reçu de son homologue hongrois un dossier rédigé en langue hongroise qui a été déclaré pour celui qui constituait la base de la décision du Gouvernement hongrois. Aucune des pièces constituant ce dossier ne portait de nom de l´auteur ni de signature.
Le 17 - 19 juillet 1989: Les discussions des experts tchéco- slovaques et hongrois à Budapest concernant les raisons de la suspension des travaux sur le site de Nagymaros. Les discussions scientifiques ont eu lieu en trois groupes de travail: hydro-écologique, géologique et sismique et dans selui qui réunissait les experts de l´hydro-géologie, l´agrologie et l´agronomie.
Le but poursuivi par les scientifiques hongrois n´était pas celui de trouver une solution des problèmes discutés, mais seulement de formuler quelques arguments justifiant la décision d´arrêter les travaux. Ils se sont efforcés d´amener la partie tchéco-slovaque à reconnaître la nécessité d´entamer conjointement une série d´experimentations scientifiques de longue durée. Les scientifiques tchéco-slovaques ont cependant prouvé par arguments irréfutables que les résultats des travaux de recherche déjà acquis sont suffisants pour justifier la poursuite des travaux.
Le membre de l´Académie des sciences, M. HRAKO a déclaré à cette occasion: "Si j´y suis allé avec la conviction qu´il s´agissait d´un malentedu de la part des confrères hongrois, je suis rentré avec la certitude que leur attitude était intentionnelle."
Le 20 juillet 1989: La rencontre des premiers-ministres, MM ADAMEC et NÉMETH à Budapest. Le premier-ministre NÉMETH a proposé deux alternatives:
- suspendre les travaux pour 3 à 5 années et étudier les impacts possibles
- reporter les travaux de fermeture du lit du Danube d´une année et exploiter la chute de Gab
íkovo "au fil de l´eau".
Le premier-ministre ADAMEC a insisté sur le respect des arrangements stipulés par le Traité, mais il était d´accord sur le point concernant les travaux complémentaires de recherche qui seraient exécutés parallèlement à la mise en service de Gab
íkovo. Le jour m(me encore, le parlement hongrois a adopté la décision: prolonger la suspension des travaux à Nagymaros et arrêter les préparatifs de la fermeture du lit du Danube à Dunakiliti. La Tchéco-Slovaquie a protesté le 18 août 1989.
Le 31 août 1989: Le premier-ministre ADAMEC a fait savoir par une lettre adressée au Gouvernement hongrois que la République tchéco-slovaque ferait valoir son droit au dédommagement et qu´elle se verrait obligée d´adopter, conformément au Traité 1977, les mesures appropriées sur son territoire pour amener l´eau à la centrale de Gab
íkovo, si la partie hongroise ne changeait pas de son point de vue.
Le 26 oct.1989: Une autre rencontre des premiers-ministres a eu lieu à Bratislava. M. ADAMEC a admis l´eventualité de l´exploitation continue de Gab
íkovo et il s´est montré prêt à fournir les garanties écologiques nécessaires, dans le cadre du Traité 1977.
Le 30 oct.1989: Le parlement hongrois a approuvé l´idée de l´abandon de la chute de Nagymaros et de la mise en exploitation de Gab
íkovo comme centrale travaillant au fil de l´eau.
Le 30 nov.1989: Le Gouvernement hongrois a envoyé au Gouvernement tchéco-slovaque la note no 663-59 en y exprimant sa promesse de donner son accord à l´achèvement des ouvrages de la chute de Gab
íkovo sous réserve des conditions écologiques acceptables.
* Pour montrer la bonne volonté de la partie slovaque, le nouveau ministre des eaux et des forêts de la République slovaque a fait arrêter les études concernant les variantes de la mise en service de Gab
íkovo moyennant une solution de rechange n´intéressant que le territoire slovaque.
Décembre 1989 - janvier 1990: L´entreprise Bechtel Environnemental Inc., San Francisco, a élaboré sur commande hongroise, un rapport sur les impacts environnementaux. Elle soumet les propositions concernant l´atténuation ou la compensation des impacts, mais elle ne suppose pas l´éventualité d´un arrêt des travaux.
Le 15 février 1990: En réponse à la lettre du premier ministre hongrois M. Németh, réclamant la réaction de la RFC-S à la proposition hongroise, le nouveau premier ministre tchéco-slovaque M. alfa accueille avec satisfaction la proposition hongroise du 30 novembre 1989 concernant la modification du Traité 1977.
Le 6 mars 1990: Le premier-ministre du Gouvernement hongrois M. NÉMETH, par sa lettre, a pratiquement révoqué les propositions du Gouvernement hongrois présentées dans sa note du 30 nov. 1989.
8.3 Déroulement des faits en 1990 et 1991
* Pendant la première moitié de l´année 1990, les négociations officielles hongro-tchécoslovaques sur le SAH G-N ont entièrement cessé, malgré les efforts déployés par le plénipotentiaire tchéco-slovaque dans l´intention de renouer le dialogue avec son homologue hongrois.
Le 26 octobre 1990: Le plénipotentiaire du Gouvernement tchéco-slovaque a proposé à son homologue hongrois que la partie hongroise prenne part à l´examen des questions concernant la protection de l´environnement dans la plaine danubienne que la partie tchéco-slovaque avait commencé à étudier dans le cadre du programme PHARE.
Le 15 novembre 1990: Le plénipotentiaire hongrois a déposé une lettre à l´ambassade tchéco-slovaque de Budapest par laquelle il refusait sa participation à l´examen conjoint.
Décembre 1990: Dans le cadre de la coopération technique entre l´Hydro-Québec International (HQI) et le Ministère des eaux et des forêts de la République slovaque, le HQI a soumis son "Rapport d´opinion sur certains aspects du projet affectant la mise en exploitation de la centrale Gab
íkovo". Le rapport ne tient pas l´aménagement examiné pour dangereux a son environnement.
Le 16 avril 1991: Le parlement hongrois a approuvé l´instruction no 26/1991 par laquelle il impose à la délegation gouvernementale hongroise de n´admettre d´autres sujets des négociations avec la partie tchéco-slovaque que ceux concernant l´annulation du Traité 1977 et l´arrêt des travaux même sur le territoire slovaque.
Le 22 avril 1991: A Budapest, une première réunion des délégations gouvernementales a eu lieu. La délégation tchéco -slovaque a été chargée de demander une solution complète des problèmes avec la participation d´experts étrangers et de développer l´effort maximal pour obtenir l´accord de l´autre partie avec l´achèvement de l´aménagement de Gab
íkovo.
Le 15 juillet 1991: A Bratislava, une autre réunion des délégations gouvernementales a eu lieu pour discuter les problèmes concernant le SAH G-N. L´objectif que la délégation hongroise s´était proposé d´atteindre était d´amener la partie tchéco-slovaque à accepter la demande hongroise de préparer un nouveau contrat qui engagerait les deux parties à la mise en état original du chantier. La délégation du Gouvernement tchéco-slovaque a cependant insisté sur la validité du Traité 1977. Elle a souligné que pour la partie tchéco-slovaque étaient acceptables seules les variantes permettant la mise en service de l´aménagement de Gab
íkovo.
Le 25 juillet 1991: Sur la base de la recommandation du Gouvernement slovaque du 23 juillet 1991, le Gouvernement de la République fédérale tchéco-slovaque a chargé, par décret no 484, les ministères compétents de préparer la réalisation de la "variante C", {ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video} c´est à dire la mise en exploitation de la chute de Gab
íkovo moyennant les ouvrages construits exclusivement sur le territoire de la RS.
Le 6 août 1991: L´ambassadeur de la République fédérale tchéco-slovaque en Hongrie a remis une lettre du président de la Commission danubienne, adressée à tous les représentants des pays associés à la Commission danubienne, dans laquelle le chef de la délégation gouvernementale tchéco-slovaque a expliqué le point de vue tchéco-slovaque sur la réalisation du SAH G-N et sur sa signification pour l´amélioration des conditions de navigation dans le tronçon Bratislava - Budapest.
Le 9 jusqu´à 11 septembre 1991: Devant les comités économique et des affaires extérieures et de l´environnement du Parlement hongrois à Budapest le ministre-président de la Commission fédérale de l´environnement M. VAVROUEK a présenté ses propres variantes de solution des problèmes posés par le SAH G-N. Sa demande de coopération n´a pas été acceotée.
Le 19 septembre 1991: Conformément aux résultats des négociations des délégations gouvernementales tenues les 14 et 15 juillet 1991 à Bratislava, le chef de la délégation tchéco- slovaque a informé par lettre la partie hongroise que la Tchéco-Slovaquie insistait sur la solution complète des problèmes concernant la réalisation et l´exploitation du SAH G-N par une commission mixte hongro-tchéco-slovaque avec le concours d´experts de la Communauté européenne. Il a de nouveau souligné que la seule variante acceptable pour la partie tchéco-slovaque était celle qui premetterait la mise en exploitation de la chute de Gab
íkovo.
Le 8 octobre 1991: Le chef de la délégation hongroise, le ministre M. MÁDL confirme dans sa lettre adressée à son homologue tchéco-slovaque, que le point de vue du Gouvernement hongrois, basé sur l´instruction parlementaire no 26/1991 du 16 avril 1991, reste inchangé.
Le 1er et 2 décembre 1991: Un troisième tour des négociations au niveau des délégations gouvernementales a eu lieu à Budapest. La partie tchéco-slovaque persistait à défendre la solution envisageant la mise en service de Gab
íkovo. Elle a invité la partie hongroise à s´exprimer sur les raisons de la suspension unilatérale des travaux à Gab
íkovo et Nagymaros auxquels celle-ci s´était engagée par contrat et elle l´a demandée de continuer ces travaux.
Le 18 novembre 1991: Conformément à la décision du Gouvernement tchéco-slovaque de juillet 1991, les travaux préparatoires pour démarrer, en 1992, la réalisation de la variante de rechange, ont commencé.
Le 12 décembre 1991: Par la résolution no 794, le Gouvernement de la République fédérale tchéco-slovaque a décidé de mettre en service la chute de Gab
íkovo en octobre 1992 moyennant une variante de rechange.
8.4 Déroulement des faits en 1992, avant la mise en servicede Gab
íkovo
Le 13 avril 1992: Le vice-président de la commission de la Communauté européenne (CCE), M. ANDRIESSEN, a proposé aux Gouvernements hongrois et tchéco-slovaque une assistance technique pour faciliter l´arrangement du litige, sous réserve, toutefois, d´accomplissement de certaines conditions. Les deux parties ont accepté la proposition par écrit.
Le 18 mai 1992: La (CCE) a convoqué les parties intéressées à une première réunion tripartite à Vienne. Les délegués hongrois ne se sont pas présentés.
Le 19 mai 1992: Le Ministère des affaires étrangères de la République hongroise a transmis à l´ambassade de la République fédérale tchéco-slovaque à Budapest la note verbale no 365-69/92 annonçant qu´à la date du 25 mai 1992, la République hongroise terminait unilatéralement le Traité international et les autres conventions concernant le SAH G-N.
Le 22 mai 1992 déja, le Gouvernement tchéco-slovaque a protesté contre la façon d´agir du Gouvernement hongrois en l´avertissant de ne pas avoir le droit de se retirer unilatéralement du Traité international. Il s´est aussi réservé le droit de prendre les précautions appropriées.
Septembre 1992: Le Gouvernement hongrois a adressé à tous les pays du monde et à toutes les organisations internationales renommées un appel à l´arrêt de "l´agression écologique" de la part de République fédérale tchéco-slovaque et de la violation imminente de la frontière et de l´intégrité territoriale hongroise par la mise en exploitation de Gab
íkovo.
Le 18 octobre 1992: La délégation tchéco-slovaque a expliqué aux représentants de la CCE à Bruxelles l´état d´avancement des travaux de fermeture du lit du Danube et les impacts environnementaux attendus - positifs en prépondérance - aussi bien que l´impossibilité d´une suspension des travaux en cours.
Le 22 octobre 1992: Les négociations tripartites se sont déroulées à Bruxelles en présence des délégués de la CCE, de la RFCS et de la RH. Les délégués hongrois ont revendiqué l´arrêt des travaux de fermeture tout en refusant un compromis positif quelconque. La partie tchéco-slovaque a proposé de maintenir tout le débit du fleuve dans son ancien lit m(me pendant quelques jours après avoir barré le Danube, pour permettre d´examiner l´effet de la fermeture par le groupe d´experts de la CCE.
Le 23 octobre 1992: La partie hongroise a transmis à la Cour internationale de Justice à La Haye une note de protestation unilatérale contre la fermeture et le détournement du Danube.
Le 24 - 27 octobre 1992: La fermeture du Danube et l´acheminement d´une partie du débit au canal d´amenée de la centrale de Gab
íkovo ont été accomplis.
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8.5 Rôle de la Commission des Communautés Européennesaprès octobre 1992
8.5.1Négociations de Londres à la veille de la réunion de la Troïka de Visegrád"8.5.2Négociations tripartites sur le RHP - déc.1992 - février 19938.5.3Importance des mesures à prendre dans le lit naturel du Danube8.5.4Nécessité d´un arbitrage objectif du différend
8.5.1 Négociations de Londres à la veille de la réunion de laTroïka de Visegrád"
* Dès le début des négociations à Londres, les 27 et 28 octobre 1992, on a présenté un projet de protocole par lequel la République hongroise s´engage à accepter l´offre de la République slovaque de laisser passer d´une façon permanente, tout le débit du Danube par son lit naturel, tandis que la dite offre ne parlait que d´une mesure transitoire. Le protocole correspondant parle, en effet, de l´acheminement de 95% du débit du Danube vers son lit naturel, mais avec plusieurs exceptions permettant le fonctionnement de la centrale et l´évacuation d´une partie des débits de crue par le canal. Ce document n´a pas de caractère obligatoire pouvant modifier les conditions du Traité 1977.
* Le groupe de travail de la CCE opérait pendant toute la durée des travaux de fermeture et son rapport préliminaire montrait que les membres du groupe ne partageaient point les craintes de la partie hongroise à l´égard d´une catastrophe écologique imminente.
* Le protocole rédigé à l´issue des négociations a été parafé par les chefs des délégations (du côté tchéco-slovaque par le vice-ministre des affaires étrangères M.PÍREK) et approuvé par le Gouvernement de la République fédérale tchéco- slovaque avec les réserves exprimées dans la lettre d´accompagnement du ministre des affaires étrangères de la RFCS.
* Par la lettre du 4 novembre 1992, le commissiare M. ANDRIESSEN, a confirmé les exceptions admises pour les débits déversés au lit naturel du Danube.
* La discussion du rapport du Groupe de travail des experts CCE a été inscrite au programme des négociations tripartites à Bruxelles le 27 nevembre 1992. Malgré la présence des experts, le rapport n´a pas été discuté. Après une interruption des négociations par la délégation hongroise, on ne parlait, hors programme, que de la présentation du litige à la CIJ de La Haye. Les experts ont été finalement renvoyés sans débattre les conclusions de leur rapport. Bien que le rapport, jusqu´à sa présentation au débat, ait été confidentiel, la manifestation organisée à Bruxelles par les associations extra-gouvernementales à la veille des négociations, protestait contre ses conclusions parce que, prétendument, celui-ci prenait le parti de la RFCS.
8.5.2 Négociations tripartites sur le RHP (déc.1992 - février 1993)
* Les premières négociations concernant le régime hydraulique provisoire (RHP) se sont terminées en décembre 1992 par un échec, étant donné que la partie hongroise a demandé soit une liquidation pure et simple des ouvrages construits dans le cadre de la variante C, soit un déversement permanent dans le lit du Danube d´un débit correspondant au 95 pour cent du débit total - tout en ignorant les explications données par le commissiare ANDRIESSEN.
* Conformément au Traité 1977, le lit naturel du Danube devait être alimenté par un débit minimal garanti de 50 à 200 m3.s-1. Dans telles conditions, la centrale de Gab
íkovo aurait turbiné à peu près 81 pour cent du volume moyen annuel écoulé.
* La proposition réaliste tchéco-slovaque d´augmenter temporairement le débit garanti à un multiple de la quantité convenue par le Traité 1977 a été littéralement ridiculisée et ne faisait même pas l´objet de discussion. Malgré cette proposition, la partie tchéco-slovaque a été désignée comme non coopérative aussi bien par la CCE que, plus tard, par le parlement européen.
* Les négociations tripartites organisées en décembre et janvier ont été consacrées à la formulation d´un Accord particulier (AP) sur la présentation du litige à la Cour internationale de Justice à La Haye.
8.5.3 Importance des mesures à prendre dans le lit naturel du Danube
* L´ approfondissement progressif du lit du Danube et le dessèchement saisonier, toujours plus prolongé des méandres, provoquant une dégradation de l´espace vital du delta intérieur du Danube, ont commencé longtemps avant le démarrage des travaux de construction de l´aménagement, sous plein débit, nullement modifié par les travaux. Ce problème n´a pu être résolu qu´après le détournement de la navigation internationale du lit naturel au canal et après l´édification de seuils submersibles dans le lit naturel permettant une élevation des niveaux de la nappe libre et souterraine dans la zone de dérivation. Ces mesures n´ont pas été réalisées sur le territoire hongrois et le Gouvernement hongrois a même refusé de donner son accord pour qu´elles soient exécutées par la partie slovaque.
* La réalisation en 1993, d´un seuil déversant près de Dunakiliti aurait permis l´approvisionnement en eau du système des méandres m(me en territoire hongrois et elle aurait emp(ché les dégats sur le milieu naturel d´(le de Szigetk(z.
* En avril 1995, après l´entrée en fonction du cabinet Gy. HORN, on a conclu un arrangement relatif au Régime hydraulique provisoire. On s´est mis d´accord sur les quantités d´eau à déverser au lit naturel (400 m3.s-1 en moyenne), sur l´accroissement de l´alimentation du bras de Moson (à 40-43 m3.s-1) et la partie hongroise s´est engagée à construire un seuil au PK 1843 du Danube. Celui-ci a été réalisé pendant les mois de mai et de juin 1995.
8.5.4 Nécessité d´un arbitrage objectif du différend
* La préparation de l´Accord particulier sur la présentation du litige à la Cour internationale de Justice à La Haye a commencé en novembre 1992. L´idée de la partie hongroise de ne considérer comme point litigieux que la mise en exploitation de Gab
íkovo moyennant une solution de rechange dite la "variante C" a d( être modifiée de sorte que, finalement, on avait convenu que l´on demanderait à la CIJ la réponse à ces quatre questions:
- la partie hongroise était-elle en droit d´arrêter les travaux visant l´accomplissement du Traité 1977,
- la partie tchéco-slovaque avait-elle le droit de mettre en service l´aménagement de Gab
íkovo moyennant une solution provisoire de rechange,
- quelle légitimité juridique possède la résiliation unilatérale du Traité 1977 par la partie hongroise,
- quelles sont les revendications d´ordre économique et juridique, qui découlent des réponses aux trois questions précédentes.
* Sur la base de l´Accord particulier conclu en avril 1993 et après sa ratification par les deux parlements, l´affaire a été soumise à la Cour internationale de Justice à La Haye au mois de juillet 1993.
* Les audiences publiques se sont tenues au cours des mois de mars et d´avril 1997. La Cour s'est déplacée sur les lieux auxquels se rapporte l´affaire, du 1er au 4 avril 1997 et elle a visité un certain nombre de sites du SAH G-N. L'Arrêt a été rendu le 25 septembre 1997. La teneur de la partie décisionnelle de l'Arrêt est reproduite au chapitre 13.6 ci-après.
9 Précautions techniques prises en vue de l´arrangement du litige
9.1Réaction tchéco-slovaque aux initiatives unilatérales hongroises9.2Examen du bien-fondé des prédictions d´une catastrophe écologique9.3Possibilités de l´arrangement du différend9.4Objectifs et critères de fonctionnement de la variante de rechange9.5Description technique des ouvrages construits pour la variante de rechange
9.1 Réaction tchéco-slovaque aux initiatives unilatéraleshongroises
* La partie tchéco-slovaque a réagi aux actes unilatéraux du partenaire de contrat par précautions suivantes:
- recherche des objections et formulation de l´attitude à l´égard de chacune d´elles
- tentative d´un examen conjoint de l´accusation la plus grave concernant la destruction de toute la réserve d´eaux souterraines, en coopération avec un établissement international non préconçu,
- éclaircissement de l´opinion des scientifiques nationaux, formulation de leurs suggestions concernant les précautions à prendre ou les solutions de rechange possibles,
- définition et évaluation des variantes possibles de l´arrangement: à partir de celle de l´achèvement du SAH, conformément au Traité 1977 (var.A), jusqu´à celle de l´arrêt complet des travaux, de la destruction des ouvrages déjà construits et de la mise en état initial des terrains (var. G), y compris la recommandation de la solution optimale à réaliser,
- offre d´abandonner la réalisation de la variante de rechange (C) contre les garanties crédibles du partenaire de retourner à la solution initiale, conforme au Contrat (var. A), ou bien au moins à celle de la mise en service conjointe de Gab
íkovo (var.B),
- mise en service accélerée de Gab
íkovo suivant la variante "C", dans le cas ou une solution réalisée en commun ne serait pas possible.
* Dès le début des négociations concernant ces variantes, il était évident qu´il ne s´agissait pas d´un malentendu, mais d´une intention politique préméditée:
* Les spécialistes hongrois ayant participé aux études et à la réalisation de l´aménagement et qui possédaient les connaissances nécessiares sur les solutions adoptées, sur les études, les recherches et les mesures exécutées, ont été exclus des négociations par les responsables hongrois.
* Les objections présentées par la partie hongroise étaient très généralisées et manquaient du concret.
* On a présenté les problèmes qui ont déjà été résolus depuis longtemps.
* Pour les négociations, la partie hongroise n´a pas accepté le principe d´égalité des partenaires, elle n´a respecté ni les opinions ni les intérêts de la partie tchéco-slovaque. Le parlement hongrois décidait définitivement et sans possibilité de recours sur le sort de l´investissement commun.
* La partie opposée ne menait pas les négociations dans le dessein d´obtenir un compromis, un arrangement, mais uniquement avec l´intention d´arriver finalement à la réalisation de sa décision, à savoir celle d´arrêter les travaux de construction et de démolir les ouvrages déjà réalisés.
* Le non-accomplissement des engagements contractuels a été considéré comme un acte compatible avec le droit international.
* La création des groupes de travail, des commissions n´était qu´un moyen de parvenir à l´arrêt des travaux en posant les conditions ultimatives inacceptables et à rendre impossible la mise en service de Gab
íkovo moyennant une solution de rechange.
* La liberté d´expression et de la presse en faveur du SAH G-N dans les médias de la RH a été largement réprimée.
* Dans ses notes officielles, la partie hongroise substituait librement la cause à la conséquence en affirmant qu´elle dénoncerait le Traité 1977 parce que la RFCS s´est décidée de réaliser la variante C, bien que sa réalisation ait été provoquée par la rupture du Traité 1977 du côté hongrois. Sur le plan pratique (non juridique), cette rupture du contrat équivalait à son non-accomplissement.
9.2 Examen du bien-fondé des prédictions d´une catastropheécologique
* Dès le début de 1990, le Ministère des eaux et des forêts de la RS a constitué deux commissions chargées de l´examen des impacts du SAH G-N:
- sur le régime et la qualité des eaux souterraines (sous la direction de M. LICHVÁR)
- sur les milieux naturel et humain (sous la direction de M. LISICKÝ).
* Les opinions des membres de ces commissions se sont très vites cristallisées - les uns se sont efforcés de formuler objectivement les côtés positifs et négatifs des impacts, les autres, sans examen et justification approfondis, se sont joints à la tendence conforme au goût du jour protectionniste en recommandant l´arrêt instantanné des travaux. Au sein de la première des deux commissions, les avis étaient équilibrés, mais les conclusions ont été formulées par le chef qui appartenait au camp d´adversaires dépourvus d´esprit critique. Le chef de l´autre commission était également opposé à la réalisation de l´aménagement, mais les conclusions formulées par lui suivaient un but positif: sous quelles conditions la réalisation de l´aménagement serait-elle possible.
9.3 Possibilités de l´arrangement du différend
* Dans la seconde moitié de l´année 1990, un autre groupe de travail a été constitué dont les quatre sections spécialisées devaient soumettre les variantes aux examens faits sous 7 aspects différents. Le groupe a élaboré ensuite une évaluation globale des résultats. Les aspects d´analyse ont été les suivants (dans l´ordre de l´importance):
- régimes des eaux de surface et souterraines,
- relations internationales et juridiques,
- aspects territoriaux, écologiques et sozologiques,
- rentabilité économique englobant la navigation et l´énérgetique,
- aspects hygiéniques et épidémiologiques,
- aspects sociaux et psychologiques,
- factibilité.
* Les variantes examinées étaient (Fig.9-1):
Variante A: Achèvement du SAH G-N en conformité avec le Traité 1977.
Variante B: Achèvement de la chute de Gab
íkovo en coopération avec la RH, ajournement de la réalisation de Nagymaros.
Variante C: Mise en service de Gab
íkovo moyennant une solution de rechange n´intéressant que le territoire slovaque et comprenant le barrage - régulateur de unovo remplaçant celui de Dunakiliti déjà construit.
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
Variante DA: Retrécissement de la retenue par digues situées le long des deux rives du Danube. Mise en exploitation du palier de Gab
íkovo en coopération de la RH moyennent le barrage régulateur de Dunakiliti.
Variante DC: Réalisation d´une série de barrages mobiles à l´aval de Petr~alka accompagnée d´un allongement-jusqu´au barrage du canal d´amenée étanche suivant la digue RG de la retenue. La capacité de débit du canal serait nettement inférieure au débit turbinable de Gab
íkovo.
Variante E: Construction, près du barrage de Dunakiliti, d´une nouvelle centrale à débit turbiné de 1500 m3.s-1alimentant le lit naturel. La centrale de Gab
íkovo ne travaillerait qu´aux débits dépassant la capacité de la nouvelle centrale. Le canal serait utilisé surtout pour la navigation et l´évacuation des crues.
Variante F: Arrêt de la réalisation du SAH G-N. Les ouvrages seraient conservés et mis à l´état d´attente pour permettre une décision ultérieure sur leur exploitation ou démolition.
Variante G: Tous les ouvrages du SAH G-N seront démolis, les débris enlevés et le terrain mis à l´état initial (dans la mesure du possible).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-1: Comparaison des formes de la retenue dans les variantes A=B=E, C, DA, Dc
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-1a: Vue en plan de la variante C
* Les variantes A,B,C,E ont été étudiées dans deux sub-variantes d´élévation du plan d´eau de la retenue: (1) 129,0 m B.a.c. et (2) 131,1 m B.a.c. L´évaluation résultante a considéré les sub-variantes plus économiques A2, B2, C2 et E2.
* Chaque groupe a évalué les variantes sous les aspects qui relevaient de sa propre compétence. L'évaluation finale a réuni tous les aspects de l´analyse tout en tenant compte de leur poids relatif. On trouvera les résultats de l'évaluation finale dans le tableau suivant:
Aspect d´évaluationPoidsOrdre de priorité A2B2C2DADCE2FGHygiénico-épidémiol.344322411Territorial, éco- et sozo-logique
6
5
5
4
3
2
6
1
1Social, psychologique311355466Relations internationales712173548Rentabilité économique613247598Factibilité312367458Hydraulique777742777 Total2024233128353339Total pondéré587968131119136130160Ordre de priorité14253768
* Le Gouvernement a discuté le document présenté en janvier 1991 et il a pris note du fait que la solution initiale était la plus avantageuse (quoique non réalisable actuellement).
* La variante C est la meilleure de toute la série des solutions actuellement réalisables. Elle est suivie de la variante DC, qui est toutefois inacceptable sur le plan économique.
* Les variantes B et DA occupent les rangs suivants. Leur réalisation demanderait une coopération de la RH qui a d´ailleurs elle m(me proposé l´achèvement de Gab
íkovo suivant la variante B, bien qu´elle, en réalité, n´ait eu l´intérêt qu´à une seule solution, celle de la démolition de l´ouvrage commun et de l´annulation du contrat initial.
* Le ministre fédéral M. VAVROU`EK a proposé au parlement hongrois la réalisation de la variante DA, l´adoption de laquelle ne servirait, en réalité, qu´à l´ajournement de la réalisation de la variante C, aux retards supplémentaires de plusieurs années et finalement à l´abandon définitif de sa réalisation, car elle était à tous égards inappropriée et économiquement non rentable. Le parlement hongrois n´ayant pas saisi la vraie signification de cette proposition, ne l´a pas acceptée.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_1.BMP}
weir = barrage de régulation,
step = palier
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_1a.BMP}
9.4 Objectifs et critères de fonctionnement de la variantede rechange
* Les buts poursuivis par la mise en exécution de la variante C (solution provisoire ou de rechange) étaient:
- réduire la surface de la retenue par exclusion de la partie empiétant sur le territoire de la RH,
- substituer le barrage-régulateur de Dunakiliti par un autre et détourner le cours du Danube vers le canal d´amenée ce qui permetterait de satisfaire, au moins partiellement, les objectifs du Traité 1977 et de diminuer les dommages économiques dues à l´ajournement de la mise en service et d´eliminer les dégatset écologiques importants qui se sont produits déjà avant la fermeture du lit du Danube et qui iraient en augmentant progressivement,
- laisser une possibilité de retour à la solution originale dans le cas où le partenaire contractuel reviendrait sur sa décision de ne pas respecter le Traité 1977, dans un délai raisonnable,
- mettre en service l´aménagement de Gab
íkovo, déja construit.
* On a prévu une réalisation en deux étapes:
- Dans la 1ère étape, on a réalisé le plus rapidement possible les ouvrages permettant un fonctionnement provisoire de Gab
íkovo, soit: digue de séparation de la retenue longeant la rive gauche du Danube, barrage sur la dérivation, fermeture du lit, barrage dans la zone d´inondation, ouvrage de prise avec canal alimentant le bras de Moson, digue intermédiaire et chenal de navigation.
- La seconde étape comprend les travaux de construction de l´écluse auxiliaire, du barrage médian fondé plus profondément et de la centrale hydro-électrique, exploitant l´énergie des débits l(chés à l´ancien lit.
9.5 Description technique des ouvrages construits pourla variante de rechange
9.5.1Retenue9.5.2Ouvrages de la 1ère tranche du complexe de unovo9.5.3Ouvrages de la seconde tranche du complexe de unovo9.5.4Ouvrage de prise de Dobrohoae
9.5.1 Retenue
* Paramètres de base:
Niveaux d´exploitation:- niveau des plus hautes eaux à unovo131,10m B.a.c.- niveau min.d´exploitation130,10m B.a.c. Volumes à débit max.:- retenue de Hruaov - unovo110,8hm3- volume total (retenue + canal d´amenée)195,5hm3 Volume opérationnel compris entre les cotes 131,1 et 129,0 (B.a.c.)retenue de Hruaov - unovo55,7hm3retenue + canal d amenée72,0hm3 Longueur de la retenue (jusqu´au vieux pont)- à partir de unovo16,0km- à partir de l´entrée du canal d´amenée26,5km Largeur de la retenue- maximale (à l´amont de unovo)2,5km- minimale (à l´aval de unovo)0,5km Profondeurs maximales de la retenue- à l´amont du barrage médian de unovo10,0m- à la tête du canal d´amenée6,0m
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-2: Vue en plan de la retenue réduite par les ouvrages de la variante C
* Toutes les digues, y compris les contre-canaux de drainage respectifs, sont constituées de matériaux locaux sablo-graveleux. L´élément d´étanchéité est constitué par une membrane en PVC plastifiée recouvrant le talus amont (intérieur) de la digue. Au pied de la digue, celui-ci est prolongé par un tapis d´étanchéité formé également d´une membrane en PVC. Les digues sont construites avec une revanche suffisante par rapport au niveau définitif de la retenue normale à la cote 131,00 (B.a.c.) et en même temps elles sont conçues de façon à permettre l´évacuation des crues.
* La digue de séparation longitudinale a une longueur de 10,85 km, une largeur en crête de 6,0 m et une hauteur au-dessus du terrain variant entre 5,0 et 8,5 m. La revanche par rapport au niveau des plus hautes eaux est de 2,5 m. La berme aménagée du côté aval (extérieur) de la digue sert en même temps de voie de communication entre Bratislava et Gab
íkovo passant par unovo-Dobrohoae-Vojka-Bodíky -Gab
íkovo (Fig. 9-3). Le volume de la digue est de 8,3 hm3, la superficie de l´écran d´étanchéité formé par une membrane en PVC de 1,5 mm d´épaisseur est de 3,4 millions de m2. Le parement amont est protégé contre les vagues par dallots préfabriqués en béton (type Haruatiak) de 95500 m2 de superficie totale.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-3: Coupe transversale de la digue longitudinale de séparation
1 - retenue réduite, 2 - ouvrage du complexe de unovo (c.f. figure particulière et description correspondante dans le texte), 3 - digue de séparation de 11 km de longueur, 4 - digues de retenue RD selon la solution originale, 5 - barrage de régulation de Dunakiliti
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_2.BMP}
1 - membrane d´étanchéité en PVC, protégée par dallots préfabriqués en béton,
2 - extrémité de l´écran d´étanchéité, 3 - berme, 4 - remblai sablo-graveleux,
5 - voie publique
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_3.BMP}
9.5.2 Ouvrages de la 1ère tranche du complexe de unovo
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* L´ouvrage de prise d´eau sur le bras de Moson est situé en rive droite du Danube dans une zone d´inondation, non loin de la commune de unovo. Il est conçu comme microcentrale équipée d´un by-pass. Le seuil déversant est arasé à la cote 127,00 (B.a.c.) le by-pass est constitué de deux tuyaux de 1400 mm de diamètre assis à la cote 122,50 (B.a.c.). La longueur de l´ouvrage dans l´axe est de 85,5 m. Il est relié à la digue RD (déjà existante) de la retenue par une digue de raccordement de 850 m de longueur.
* La microcentrale est équipée de deux groupes bulbes pouvant turbiner 20 m3.s-1 au total et travaillant sous une chute de 4,1 m. La puissance installée de la centrale est de 1,0 MW, la production annuelle atteint env. 6,0 GWh.
* Les données caractéristiques de l´ouvrage de prise de Moson sont donc:
Nombre et diamètre d´orifices2x1400 mmCapacité de débit sous le niveau variant entre 128,0 et 131,1019,6 à 25,6 m3.s-1
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-4: Coupe de l´usine de Moson
* Le barrage dans la zone d´inondation est situé en rive droite du Danube, à une distance de 150 m de l´ouvrage de prise du bras de Moson. Sa fonction est d´évacuer les débits de crue excédant les capacités du canal d´amenée et du barrage sur dérivation. Le barrage comporte 20 passes de 24,0 m de largeur chacune. A l´aval du barrage, le terrain est arasé à la cote 127,00 (B.a.c.). la crête du seuil déversant est calée à la cote 128,00 (B.a.c.). La largeur totale du barrage y compris les piliers est de 580 m. Les bassins d´amortissement classiques ne sont construits qu´à l´aval de quatre premières passes.
* Les vannes-segments ferment les passes sur une hauteur de 3,6 m. La manipulation se fait sur place par commande électrique. Le barrage est surmonté d´un pont par lequel passe une voie publique de 7,0 m de largeur de Dobrohoae par unovo à Bratislava.
* Un bâtiment abritant les postes de contrôle et de manoeuvre sera placé entre le barrage et l´ouvrage de prise. Il constituera le centre de commande hydraulique de l´exploitation.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-5: Coupe en travers du barrage dans l´inondation
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-5a: Vue aérienne de la fermeture du lit et du barrage sur dérivation
* Les paramètres du barrage dans l´inondation:
Nombre et largeur des passes20x24,00mNiveau du seuil déversant128,00m B.a.c.Capacités de débit d´une passe: - sous le niveau variant entre 128,00 - 131,100,0 - 240,0m3.s-1 - capacité totale max.4800,0m3.s-1
* La fermeture du lit du Danube représentait le point culminant des travaux de la première tranche réalisés en 1992 dans un délai de 250 jours. Elle a été achevée en quatre jours, entre les 24 et 27 octobre 1992. L´ouvrage de fermeture a été ultérieurement élargi et raccordé aux fondations par injections (fig.9-6).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-6: Coupe de l´ouvrage de fermeture du Danube
* Paramètres de l´ouvrage de fermeture du Danube:
Longueur dans l´axe:- totale380,0m - dont la dernière phase170,0mLargeur en crête46,0mVolume du remblai- total856,0tis. m3 - dont la dernière phase75,0tis. m3
* Le barrage sur le bipasse, implanté en rive gauche du Danube, est raccordé à l´ouvrage de fermeture du lit, d´un côté et à la digue de séparation de la retenue, de l´autre. Son rôle est d´alimenter le lit naturel du fleuve durant la première étape d´exploitation -jusqu´à la mise en service du barrage médian. La capacité de débit du barrage pendant l´évacuation des crues n´excède pas les 1450,0 m3.s-1. Pendant que le lit n´est pas entièrement rempli d´eau, la capacité de débit de l´ouvrage est limité à 600 m3.s-1, jusqu´à lequel le coursier reste encore stable. Le coursier protégé par gros blocs rocheux et éléments préfabriqués en béton sert au franchissement de la dénivellation entre le seuil du barrage et le fond du lit (5,5 m).
* Le barrage est constitué de 4 passes de 18,0 m de largeur chacune. Elles sont obturées par vannes-segments de 5,1 m de hauteur. Les vannes sont conçues pour le niveau de la retenue normale à la cote 131,10 (B.a.c.). Les vannes sont manoeuvrées localement par commande éléctrique (fig.9-7).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-7: Coupe en travers du barrage sur la le bipasse
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-7a: Vue aérienne du barrage dans la zone inondable
* Les paramètres du barrage sur dérivation:
Nombre et largeur des passes4 x 18,8mCapacité de débit sous les niveaux 128,00-131,10290,0 - 1450,0m3.s-1
* Un chenal de navigation est aménagé dans la retenue partout là, où la différence des niveaux entre la retenue minimale et le fond de la cuvette est inférieure à la profondeur navigable requise. Il est nécessaire que celle-ci soit au moins 3,5 m au-dessous du niveau minimal dexploitation de la retenue, soit à la cote 129,0 m (B.a.c.). Le chenal de navigation est long de 13,6 km et il rejoint le lit du Danube au PK 1853,0 là, où le fond du lit se trouve à la cote 124,0 (B.a.c.) et sa largeur est de 180 m.
* Dans le cadre des travaux de la première tranche, une enceinte batardée protégeant lensemble des ouvrages de la seconde tranche a déja été réalisée.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_4.BMP}
1 - sous-sol sablo-graeleux, 2 - compactage dynamique du sous-sol, 3 - parois moulée souterraine
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_5.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_6.BMP}
1 - batardeau amont, 2 - batardeau aval, 3 - vanne-segment, 4 - bassin d´amortissement en béton, 5 - compactage dynamique, 6 - sous-sol
sablo-graveleux
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_7.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_11a.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_11b.BMP}
9.5.3 Ouvrages de la seconde tranche du complexe de unovo
* L´écluse auxiliaire a été construite comme première de la seconde tranche, 140 m à droite du lit barré du Danube. Elle a 24 x 175m de surface utile. Elle est divisée en longueur en deux sections dont une permet de franchir l´ouvrage aux grands bateaux navigant normalement sur le Danube, tandis que l´autre, raccourcie à une longueur de 50 m, facilite le passage séparé des canots et d´autres embarcations de sport et de récréation (fig. 9-8).
* Le barrage médian est constitué de trois passes de 24 m de largeur chacune. Les passes sont équipées de vannes-segment surmontées de clapets rabattables. La hauteur totale des vannes fermées est de 10,6 m au-dessus du seuil arasé à la cote 121,0 (B.a.c.). La capacité de débit du barrage est de 3300 m3.s-1. Le barrage sert non seulement au renforcement de la capacité d évacuation des hautes eaux par le complexe de unovo, mais aussi à l évacuation des glaces par-dessus les clapets rabattus et à la chasse périodique des sédiments accumulés sur le fond de la cuvette. Normalement, il est utilisé (en remplaçant dans cette fonction le barrage sur le bipasse) à déverser, dans lancien lit du Danube, les débits dépassant la quantité deau turbinable par la centrale hydroélectrique de unovo. (fig. 9-9).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-8: Coupe en long de l´écluse
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-9: Coupe en travers du barrage
* La centrale hydroéléctrique de unovo comprend quatre groupes-bulbes à débit turbiné total de 360 m3.s-1 travaillant sous une chute de 5,9 m. La puissance installée de la centrale est de 24,2 MW, la production moyenne annuelle d´env. 171 GWh.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-10: Coupe en travers de la centrale de unovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-11: Vue du haut sur les ouvrages du complexe de unovo
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-11a: Vue aérienne des ouvrages de la seconde tranche du complexe de unovo
largeur 24m,
dénivellation maximale 7,6 m,
porte amont à double segment,
porte aval busquée,
pont basculant
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_8.BMP}
1 - parois moulée, 2 - sous-sol sablo-graveleux, 3 - bassin d´amortissement en béton,
4 - vanne-segment avec clapet, 5 - pont routier
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_9.BMP}
4 turbines Kaplan à axe horizontale de 4x6 MW = 24 MW de puissance installée,
dénivellation des plans d´eau: 4 à 7,1 m
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_10.BMP}
1 - digue longitudinale de séparation, 2 - barrage mobile sur le bipasse, 3 - fermeture du lit du Danube au PK 1951,75, 4a - barrage médian, 4b - écluse auxiliaire, 5 - CHE de unovo,
6 - barrage mobile dans la zone d´inondation, 7 - ouvrage de prise d´eau sur le bras de Moson,
8 - digue intermédiaire
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_11.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_11a_n.BMP}
9.5.4 Ouvrage de prise de Dobrohoae
* L´ouvrage de prise de Dobrohoae alimentant la zone des méandres rive gauche est implanté en tête du canal d´amenée (au PK 1,8 du canal). Il a été englobé déjà au projet initial, mais sa réalisation n´a pas été décidée dans le cadre du Projet contractuel, mais ultérieurement, sur la base d´un accord particulier des Maîtres de l´ouvrage. Il sert d´exemple pour les cas où la nécessité d´améliorer les conditions de préservation de la zone des méandres et des forêts alluviales exige un complément "légal" du système d´ouvrages déjà prévus. A côté d´un barrage de prise comportant trois passes fermées par clapets de 3,6 m de hauteur, un adducteur à la centrale de 4,0x3,0m de section utile avec le radier à la cote 127,00 B.a.c. a été construit (fig.9-12).
* Prenant son départ au barrage, un chenal d´évacuation passe au-dessous de la route assise sur la crête de la digue, pour déboucher au coursier en cascades dans lequel l´énérgie de l´eau déversée est efficacement amortie et l´eau est en même temps abondamment aérée. Les eaux déversées et celles venant de la future centrale sont acheminées vers un chenal de raccordement débouchant à un bras du Danube à l´amont de Dobrohoae.
* Un débit prélevé de quelque 30 m3.s-1 suffit pour alimenter le système des méandres. De temps en temps, les bras seront lavés par un débit plus élévé pour éliminer les dépôts limoneux accumulés recouvrant le fond. Le cas échéant, on peut créer les conditions simulant une inondation par une crue artificielle de quelque 200 à 234 m3.s-1 et submerger à peu près 75% de la superficie de la zone d´inondation pour maintenir le dynamisme du régime hydraulique comme dans les conditions naturelles.
* La centrale hydroélectrique de Dobrohoae pourra turbiner 30 m3.s-1( elle aura une puissance installée de 2,3 MW et une production moyenne annuelle de 10,4 GWh.
* Les paramètres de l´ouvrage de prise:
Nombre et largeur des passes3x12,0mElevation du seuil déversant128,40m B.a.c.Capacité de débit - sous les niveaux 128,00 - 131,100,0 - 234,0m3.s-1
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 9-12: Coupe à travers l´ouvrage de prise de Dobrohoae
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Vue aérienne de l´ouvrage de prise de Dobrohoae
os premostenia odberného objektu = axe du pont surmontant l´ouvrage de prise,
podzemná stena dl. 12 m = parois moulée souterraine, prof. 12 m,
os spojovacej hrádze zdr~e = axe de la digue intermédiaire de la retenue,
sklz = coursier,
odberný objekt = ouvrage de prise,
vtok do MVE = prise d´eau de la MCHE,
kóta priepadu = cote du seuil déversant,
horná hrana klapky = arête supérieure du clapet
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_12.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\9_12a.BMP}
10 Opinions d´experts étrangers
10.1Consultations concernant le schéma de l´aménagement du Danube10.2Consultations concernant le projet du SAH G-N10.3Infort - Ecologia10.4Bechtel Environmental Inc.10.5Hydro-Québec International10.6Equipe Cousteau10.7World Wide Fund For Nature (WWF)10.8Octerra Ltd. Espoo, Finlande10.9Spécialistes hongrois du pays et dans le monde, grand public international
10.1 Consultations concernant le schéma de l´aménagementdu Danube
* Une première suggestion concernant l´aménagement conjoint du tronçon commun du Danube a été présentée au Gouvernement hongrois par la délégation gouvernementale tchéco-slovaque à l´occasion d´une conférence qui s´est tenue à Budapest du 18 juillet au 2 août 1952. Il a été convenu d´exploiter le tronçon amont par un canal de dérivation (le nombre et les emplacements des chutes devant être précisés plus tard) et de concentrer toute la charge hydraulique disponible du tronçon aval en une seule chute implantée, selon la suggestion hongroise, au droit de Visegrád.
* Dans les années 1952-1954, le bureau d´études Hydroprojekt Bratislava a élaboré 13 variantes d´avant-projet sommaire concernant l´aménagement complet du tronçon amont par dérivation en rive gauche ou par chutes fluviales.
* Le bureau d´études hongrois VIZITERV a mis au point une étude de deux autres solutions envisageant un canal de dérivation long de 52 km en rive droite du Danube. Toutes les solutions présentées partaient de l´hypothèse commune envisageant le niveau amont à la cote 136,00 (au-dessus de la mer Adriatique) par laquelle elles se sont raccordées à la chute autrichienne prévue de Hainburg (PK 1885,4).
* En février 1955, le Gouvernement tchéco-slovaque a adressé une requête au Gouvernement de l´URSS demandant que les experts soviétiques examinent les avant-projets tchéco-slovaques d´aménagement du Danube entre Devín et Komárno (13 variantes). Les experts soviétiques ont recommandé à la délégation tchéco-slovaque de faire approuver par la partie autrichienne la cote prévue de la retenue normale à Bratislava de 136,00 m (A.), étant donnée que le remous atteindrait le territoire autrichien.
* Lors des consultations tenues entre le 7 et 17 décembre 1955, la partie autrichienne a proposé à la délégation tchéco-slovaque que le tronçon austro-tchéco-slovaque du Danube soit exploité par un aménagement commun. Le 30 avril 1957, les délégations des Gouvernements autrichien et tchéco-slovaque se sont mises d´accord à Prague sur l´aménagement conjoint du tronçon commun du Danube par la chute de Wolfsthal-Bratislava au PK 1773,3.
* Les études ultérieures ont déja prévu la retenue en aval de Bratislava à la cote 131,10 (B.a.c.)
* Le 7 octobre 1958, les délégations des Gouvernements de la RH et de la RT-S ont convenu à Prague que les deux pays réaliseraient l´aménagement commun de Nagymaros (Visegrád) au cours des années 1961 à 1965 et que l´aménagement conjoint du tronçon compris entre les chutes de Wolfsthal - Bratislava et de Nagymaros serait soumis à un examen, établi par les deux parties en commun, comprenant quatre variantes de solution possibles (c.f. 7.1.4).
* Les documents nécessaires pour la comparaison des quatre variantes étudiées ont été élaborés conjointement par Hydroconsult Bratislava et Viziterv Budapest. Entre les 19 et 30 juillet 1960, la commission conjointe d´experts hongrois et tchéco-slovaque réunie à Budapest a évalué les documents présentés en constatant que la première et la deuxième variantes étaient pratiquement équivalentes et que la troisième coûterait de 25 %, la quatrième de quelque 50% plus cher que la première ou la deuxième. Les mêmes documents ont été examinés aussi par les experts de Gidroprojekt de Moscou en janvier et décembre 1960.
* Les experts soviétiques ont constaté que le schéma final de l´aménagement complet du tronçon hongro-tchéco-slovaque du Danube était bien pesé et sur le plan économique hautement rentable et qu´il était peu vraisemblable qu´un remaniement ultérieur du projet puisse apporter une solution plus avantageuse.
* Le schéma final hongro-tchéco-slovaque a été inclu dans le concept global d´aménagement du Danube entre Devín et la mer Noire.
* A la suite de l´approbation du schéma global d´aménagement du Danube, le 20 avril 1963, les délégations gouvernementales de la Rép.tchéco-slovaque et de la RH se sont mises d´accord à Budapest que le canal de dérivation serait construit en rive gauche du Danube. Tous les deux aménagements, de Gab
íkovo et de Nagymaros, seraient construits par les deux parties en commun, les travaux de réalisation seraient terminés jusqu´à l´an 1975 et dans une année, au plus tard, l´avant-projet commun serait prêt.
10.2 Consultations concernant le projet du SAH G-N
* Les plus grandes expériences en Europe dans le domaine d´aménagement des cours d´eau par dérivation possède la France, où l´on a construit de cette manière plusieurs grands ouvrages hydrauliques sur le Rhône et le Rhin. Pour prendre connaissance des expériences acquises lors de la réalisation et de l´exploitation des ouvrages de ce genre, aussi bien que de leur impact sur l´environnement, on a organisé plusieurs excursions.
* Les enseignements acquis ont été appliqués et vérifiés pendant la réalisation de l´aménagement hydraulique de Drahovce-Madunice sur la rivière Váh qui présente non seulement une conception analogue (retenue constituée par endiguements en deux rives et une seule chute sur le canal de dérivation), mais aussi une structure géologique similaire de la plaine alluviale.
* Les solutions techniques envisagées ont été consultées à plusieurs reprises avec les spécialistes compétents de Gidroprojekt à Moscou ayant des expériences précieuses de l´étude et de la réalisation de maints ouvrages hydrauliques construits sur les grands fleuves de l´Europe (Dniepr, Volga, Don) ou de l´Asie (Iénissei, Amur et autres).
10.3 Infort-Ecologia
* Au mois de mars et de mai 1989, un groupe d´experts "Ecologia" de l´Université de Massachusetts, a élaboré, sur commande de la société hongroise INFORT, une étude intitulée: Bös-Nagymaros Barrage-Program Options and Impacts (Possibilités de solution et impacts). (Bös - Gab
íkovo avant la guerre mondiale.)
* L´étude a été élaboré sur la base des renseignements tendencieux sur les impacts écologiques et elle reflète fidèlement les souhaits du client relatifs aux conclusions de l´étude. Elle recommande d´arrêter tous les travaux sur le tronçon amont. Le tronçon aval doit être mis hors de l´intervention humaine quelconque et dans ses parages un Parc du patrimoine national doit être aménagé. Le point de vue du partenaire contractuel n´est nullement pris en considération - l´aménagement commun est pris pour une affaire hongroise interne.
10.4 Bechtel Environmental Inc.
* En 1989, le Maître de l´ouvrage hongrois - OVIBER Budapest - a chargé l´entreprise américaine renommé, Bechtel Environmental Inc., San Francisco, de l´élaboration d´une étude impartiale sur les impacts présumés de la réalisation et de l´exploitation du SAH G-N sur l´ environnement.
* L´étude ne s´occupait que des impacts concernant le territoire hongrois. Elle demandait que la réalisation des précautions d´atténuation d´impacts éventuels défavorables soit faite avant la mise en exploitation de l´aménagement et que leur efficacité soit vérifiée par un système d´auscultations approprié.
* L´étude comprend aussi les recommandations concernant les mesures d´atténuation et de minimalisation d´effets défavorables (par ex.l´alimentation du système des méandres) et en plus, la modélisation biologique, aussi bien que celle de l´oxygène dissous dans la retenue.
* Elle a attiré l´attention à la nécessité de s´occuper du régime d´écoulement dans le lit naturel du Danube, le cas échéant aussi d´une modification du régime d´exploitation de la centrale de Gab
íkovo par rapport à la qualité de l´eau et de l´épuration des eaux usées provenant de Györ. Elle a hautement apprécié la qualité du projet d´auscultation. L avis final sur l exploitation du Danube est positif, il contient cependant quelques recommandations damélioration.
10.5 Hydro-Québec International
* Faisant suite à une convention de coopération technique intervenue le 7 sept. 1990 entre le Ministère des Eaux et des Forêts de la Rép.slovaque et Hydro-Québec International (HQI) de Montréal, le Ministère a mandaté cette société canadienne renommée d´élaborer un rapport d´opinion sur une série de questions les plus discutées en ce temps-là et de la solution desquelles dépendait la mise en service de l´aménagement de Gab
íkovo. Le mandat confié concernait les problèmes suivants:
- la méthodologie des prévisions de la variation du niveau de la nappe phréatique et de sa contamination,
- la sécurité des infrastructures de retenue et du canal d´amenée,
- les risques d´impacts sur l´environnement.
* Un groupe d´experts canadiens spécialisés dans les domaines de géologie, hydrogéologie, hydraulique, géotechnique, biologie, géochimie, écologie et de conception de grands ouvrages hydrauliques a séjourné en Slovaquie du 8 octobre au 7 novembre 1990.
* Pour leur première information, Hydroconsult Bratislava a préparé un rapport de synthèse de 76 pages comprenant les données de départ, les résultats d´études déjà effectuées et les paramètres prévus d´ouvrages principaux. Le rapport a été accompagné, en annexe, d´une liste des documents élaborés et disponibles.
* Les experts canadiens ont été également mis au courant du contenu d´autres documents d´après leur choix. Ils ont complété les renseignements sur l´essentiel du projet par visites sur le terrain, inspections des ouvrages de Gab
íkovo et de Nagymaros déjà achevés ou en construction et par consultation des responsables du projet et d´autres spécialistes de Hydroconsult, ainsi que des experts rattachés aux autres bureaux d´études, aux instituts de recherche, aux hautes écoles et à l´administration.
* En décembre 1990, HQI a présenté son rapport d´opinion détaillé contenant les constatations et les recommandations de HQI concernant les sujets traités. Les experts n´ont pas trouvé de raisons pour l´arrêt des travaux, ni pour la justification des craintes d´un développement catastrophique après la mise en service de l´aménagement.
* Dans le contexte d´une évaluation globale du projet, le rapport a constaté que les plans, les devis, les calculs et leur application au cours des travaux y compris le contrôle de leur qualité correspondaient en génerale aux standards et aux normes appliqués dans le monde pour ce type d´ouvrages. Les bonnes connaissances du milieu naturel ont permis une évaluation adéquate des impacts de l´aménagement. Quant aux recommandations émises, elles ont portées surtout sur les opérations à prendre avant la mise en eau du réservoir, ou bien, au cours de la première phase d´exploitation.
10.6 Equipe Cousteau
* L´océanographe et cinéaste réputé Jacques-Yves Cousteau s´est également mêlé à la discussion de "l´affaire" Gab
íkovo, et cela, sur la base d´un mandat de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à Londres. (Une curiosité: le vice-président de la BERD était l´ex-premier ministre hongrois Miklós NÉMETH, dont le Gouvernement encore communiste avait arrêté les travaux du SAH G-N et qui, après les élections démocratiques, n´a pas terminé sa carrière politique, mais il avait été nommé pour remplir une fonction internationale importante.)
* L´équipe Cousteau a élaboré par étapes, une étude intitulée "The Danube...for whom, and for what" (Le Danube ... pour qui et pourquoi), dont la version finale est parue à la fin de l´année 1993.
* Dans le cadre de cette étude, un chapitre est consacré à Gab
íkovo. Déjà le ton de son introduction est caractéristique - il laisse entrevoir les sources de son inspiration en utilisant le langage des slogans négativistes hongrois (héritage du passé, approche totalitaire, hégémonie technologique, raisonnement technocratique...etc.). Il est vraiment étonnant que d´affirmations déconcertantes, de demi-vérités et d´absurdités, était-il possible d´entasser dans un espace relativement restreint.
* Le rapport repète à maintes reprises toutes les fausses affirmations sur les effets négatifs environnementaux de l´aménagement que la partie hongroise a déjà fait entrer en jeu avant la mise en service de l´aménagement, tandis qu´au moment de la parution du rapport, l´aménagement fonctionnait déjà et toutes les prédictions catastrophiques se sont montrées fausses et déroutantes.
10.7 World Wide Fund For Nature (WWF)
* Dans la lutte contre la réalisation de l aménagement de Gab
íkovo-Nagymaros, la partie hongroise a été fortement soutenue par les organisations internationales non-gouvernementales, surtout par le WWF. Le WWF employait à Vienne un agent dont le rôle exclusif était dorganiser les manifestations et autres activités dirigées contre cet aménagement.
* Les efforts déployés par le WWF contre l´exploitation de tous les grands fleuves étaient en accord avec les tentatives de certaines groupements hongrois d´annuler le Traité 1977 - m(me si c´était pour des raisons différentes.
* Le WWF a dû fournir les arguments écologiques généraux contre le SAH G-N qui pourraient être acceptés par l´opinion publique et par son poids il devait lutter contre la réalisation de l´aménagement dans les réunions et les conférences organisées par les institutions internationales d´importance. En plus, le WWF en coopération avec d´autres agences non-gouvernementales barrage-phobiques (Eurochain, Rivers Network, Global 2000 et autres) participait à l´organisation des manifestations et aux autres formes de protestation.
* Outre distribution de différents tracts, pamphlets et appels, le WWF a fait élaborer plusieurs rapports d´évaluation n´ayant rien de commun avec les études scientifiques sérieuses. Ceux-ci revêtaient plutôt un caractère de compilations faites sur commande et réunissant les documents élaborés sur la base de données de départ non vérifiées et souvent fausses et visant le résultat fixé d´avance de façon à soutenir le point de vue de la partie hongroise qui n´avait en vue que l´empêchement de la réalisation complète du SAH G-N.
* La coordination des activités de la partie hongroise avec celles des agences internationales non -gouvernementales a été pratiquement démontrée à la fin du mois de novembre 1992 à Bruxelles, où la Commission des Communautés Européennes a convoqué une réunion de la commission tripartite dont le programme prévoyait la discussion des conclusions des travaux effectués par le groupe international d´experts de la CCE sur les impacts environnementaux de la fermeture du lit du Danube. Etant donné que le rapport élaboré par ce groupe ne mentionnait nulle part le risque d´une catastrophe écologique et le détournement des eaux vers le canal a été qualifié d´impulsion positive stimulant la revitalisation du lit naturel et de la zone des méandres du Danube, les agences non -gouvernementales environnementalistes ont organisé une marche de protestation dans les rues de Bruxelles, bien que le contenu du rapport n´ait pas encore été rendu public. Le chef de la délégation hongroise a pris tous les soins possibles pour que le rapport ne soit point discuté comme s´il n´avait jamais existé.
10.7.1Opinion du WWF d´août 198910.7.2Etude de l´Institut "Österreichischer Ökologie - Institut" de mars 199210.7.3Etude juridique de G. M. BERRISCH, 199210.7.4"Nouvelle solution" du WWF, décembre 199310.7.5Activités de l´USPNP et de l´ex-ministre fédéral de l´environnement
10.7.1 Opinion du WWF d´août 1989
* Mandaté par l´Institut hongrois des affaires extérieures et par le plénipotentiaire extraordinaire pour le SAH G-N, l´Institut des Forêts alluviales du WWF a élaboré, en août 1989, un rapport volumineux concernant le SAH G-N, par lequel la réalisation du projet a été totalement mise en question, et cela, de plusieurs points de vue. Le rapport correspond entièrement à la position hongroise bien qu´il manque absolument de logique:
- Gab
íkovo ne doit pas (tre mis en service (même pas en service continu) jusqu´à ce que l´effet de la marche en pointes ne soit éclairci.
- Aucune recherche supplémentaire ne saurait justifier le projet du palier fluvial de Nagymaros (bien que l´existence de l´ouvrage analogue de Freudenau en Autriche et de beaucoup d´autres aménagements semblables n´ait jamais été contestée).
- L´impact négatif de l´aménagement sur la quantité et la qualité des eaux souterraines peut être pris pour certain.
- Les travaux doivent être suspendus pour une durée de trois ans (il n´est pas question de dommages qui en résulteraient).
- Les travaux de fermeture du Danube près de Dunakiliti doivent être arrêtés.
- Si le Gouvernement hongrois décide d´arrêter définitivement les travaux à Nagymaros, l´exploitation de Gab
íkovo ne pourra être empêchée, mais dans ce cas, il faut rendre impossible son fonctionnement en régime de pointe et insister sur le maintien du régime dynamique dans le lit naturel.
10.7.2 Etude de l´Institut "Österreichischer Ökologie - Institut" demars 1992
* Pour le compte du WWF, l´Institut autrichien d´écologie a élaboré au mois de mars 1992 l´étude intitulée "L´énergie pour la Slovaquie: les possibilités d´une politique orientée vers l´écologie". Les objectif principaux de l´étude étaient de rassembler et de documenter toutes les données disponibles sur la production et la consommation de l´énergie électrique en Slovaquie, de recommander l´orientation de la gestion énergétique vers l´économie de l´énergie et d´examiner le bien-fondé de la poursuite des travaux de construction à Gab
íkovo et de la centrale nucléaire à Mochovce.
* Sur la base de cette étude, le WWF a commencé à distribuer des conseils plus radicaux: arrêter les productions consommant beaucoup d´énergie et dévastant l´environnement (e.g.l´usine d´alumunium à diar), dans d´autres établissements industriels moderniser la technologie et réduire la consommation de production; en faisant tout cela, on pourra facilement renoncer à Mochovce et à Gab
íkovo.
10.7.3 Etude juridique de G. M. BERRISCH, 1992
* En 1992, le WWF a commandé l´élaboration d´une étude juridique: "Réalisation et exploitation de la variante C du SAH G-N, du point de vue du droit international". Par analyse logique, l´auteur est arrivé à la conclusion que le contrat conclu en 1977 était juridiquement valide et que la Hongrie l´a rompu en 1989 en ne pouvant pas défendre ses motifs, même si elle affirmait que les conditions de départ avaient été essentiellement modifiées (mais ni le changement du système politique, ni les connaissances scientifiques récentes ne justifient pas un tel acte), ou que la Hongrie se trouvait en état d´extrème nécessité (mais l´existence de la Hongrie n´était pas menacée). En plus, la Hongrie a reconfirmé la validité du Traité 1977 par la signature du protocole en février 1989 et jusqu´au mois de mai 1989, les connaissances sc ientifiques n´ont pas changé.
* L´auteur admet que la variante C pourrait être admise comme justifiée, si:
- elle ne causait pas de dégâts démésurés
- la République hongroise n´était pas prête au dédommagement de tous les dégâts causés par la rupture du Traité 1977.
* L´auteur, en sa qualité de juriste, n´était pas en mesure de juger si les informations qu´il avait obtenues (sur les dégâts causés par l´aménagement et sur la disposition de la République hongroise à compenser les dégâts engendrés par la rupture du contrat) étaient justes. C´est pourquoi il a tenu la réalisation de la variante C pour illicite.
* Suivant les termes de l´étude, le Traité 1977, n´a rien perdu de sa validité par sa rupture unilatérale, car l´autre partie a fait recours contre sa violation.
* L´étude comprend également une réflexion sur la légalité du détournement des eaux du Danube vers le territoire de la République slovaque. La République hongroise y a déjà donné son accord dans le cadre du projet commun. Selon M. BERRISCH, cet accord n´a pas de validité pour le cas d´une solution unilatérale. Mais, aussi la variante C prévoit une adduction d´eau au canal et à la centrale qui constituent une propriété commune des deux parties, et une part de l´énergie produite appartient donc à la Hongrie. L´auteur en déduit que même la solution provisoire (la variante C) n´a cessé de représenter un aménagement commun.
10.7.4 "Nouvelle solution" du WWF, décembre 1993
* La "nouvelle solution" repète les anciens arguments de 1989 avec des modifications insignifiantes - en ne parlant plus de risque d´assèchement des méandres, mais d´une "submersion permanente" nocive, par exemple.
* Le WWF (en collaboration étroite avec l´USPNP et l´Equipe Cousteau) a abordé les participants aux conférences des ministres de l´environnement réunis en avril 1993 à Luzerne et en 1994 à Crans Montana avec la demande de faire pression à la Slovaquie pour que´elle remplisse les revendications du WWF (c.-à-d. hongroises).
* La "nouvelle solution du WWF " a été soumise à la critique par le professeur Igor MUCHA. Dans un travail relativement étendu a analysé chaque affirmation du WWF et sur la base des résultats d´auscultation, des essais sur modèle ou à l´aide d´autres preuves scientifiques il a démontré l´inconsistance de ces affirmations.
* Incitées par cet écrit, une visite sur le terrain et une discussion professionnelle ont eu lieu le 3 mars 1994 à Gab
íkovo. La délégation d´experts de la partie slovaque a été conduite par le plénipotentiaire du Gouvernement M. D. KOCINGER, celle du WWF comprenant 8 membres a été placée sous la direction de M.Magnus SYLVÉN, directeur des programmes régionaux européens et centre-européens du WWF.
* A son retour, M.SYLVÉN a exprimé, par lettre adressée à prof. MUCHA, ses compliments pour le travail effectué et les compétences du prof.MUCHA dans le domaine traité et, en même temps, il s´est montré stupéfait du rôle que le WWF avait joué dans le passé. Il s´est mis d´accord avec le directeur général du WWF -International, M.Claude MARTIN, que le WWF ne s´engagerait plus dans l´affaire Gab
íkovo, excepté le cas, o( il en serait sollicité officiellement par la partie slovaque. Une lettre analogue a été adressée le 21 juin 1994 par M. Claude MARTIN au plénipotentiaire D. KOCINGER.
* Dans les mois suivants, il s´est montré que la direction du WWF avait été instruite que dans le litige concernant le SAH G-N, il ne s´agissait pas seulement du bien-être de la nature mais que les intérêts supérieurs jouaient aussi un rôle important. C´est pourquoi, le directeur général, M. C. MARTIN a informé le plénipotentiaire D. KOCINGER de la "fin de l´armistice" et de la poursuite du cours précédent.
10.7.5 Activités de l´USPNP et de l´ex-ministre fédéral de l´environnement
* L´Union slovaque des protecteurs de la nature et du paysage (USPNP), agissant pratiquement comme filiale locale du WWF, participait à l´organisation des manifestations et à la distribution de divers tracts ou appels. Outre les activistes "émérites" dans la lutte contre l´aménagement de Gab
íkovo comme M. HUBA, J. `ÍBL et L. TRUBÍNIOVÁ, le future ministre fédéral de l´environnement Josef VAVROU`EK appartenait aussi à la filiale de Bratislava de l´USPNP.
* Après son entrée en fonction, le ministre VAVROU`EK - pour garder l´apparence d´objectivité - a dû changer son attitude éminemment opposée à Gab
íkovo et la concilier en quelque sorte avec celle du Gouvernement.
* Il a initié l´étude détaillée de la variante D, dont l´objectif était de faire échouer la réalisation de la variante C et, par là, d´empêcher la mise en service de Gab
íkovo avant 1992, soit avant la division de la RFCS en deux états indépendants, voire probablement pour toujours. En tant que représentant du Gouvernement tchéco-slovaque, le ministre VAVROU`EK n´a pu déclarer trop ouvertement ses intentions, c´est pourquoi il n´a pas été (heureusement) correctement compris au parlement hongrois en septembre 1991 et sa proposition d´étudier conjointement la variante D, y présentée, n´a pas été acceptée.
* En avril 1992, au cours donc de la réalisation de la variante C, le ministre VAVROUSEK a chargé le professeur de l´Ecole des hautes études techniques à Prague, L. VÉGH, de l´élaboration d´une étude sur la démolition de l´aménagement de Gab
íkovo et la remise en état initial de l´ensemble du territoire. Selon cette étude, la démolition complète de tous les ouvrages pourrait être accomplie en 7 années, et elle coûterait 20 milliards de K
s - c´est-à-dire pratiquement autant que la construction de ces ouvrages.
10.8 Octerra Ltd. Espoo, Finlande
* Au bout de la première année d´exploitation de l´aménagement de Gab
íkovo, le Ministère de l´agriculture de la République slovaque a demandé l´établissement finlandais, Octerra Ltd.Espoo, d´élaborer une évaluation des impacts environnementaux de l´exploitation de Gab
íkovo (avec la retenue réduite suivant la variante C) et de comparer globalement la solution réalisée avec:
- la solution d´origine correspondant aux spécifications du Traité 1977 (variante A)
- le cas d´une démolition totale des ouvrages réalisés jusqu´à l´an 1989, dans le cadre du projet commun.
* L´équipe d´experts d´Octerra Ltd., spécialisé dans le domaine de l´environnement, a pris connaissance des documents écrits et des conditions dans le terrain en janvier et mai 1994, tout en mettant l´accent sur l´acquisition de renseignements précis concernant l´opinion des habitants de la région intéressée par le projet, aussi bien que celle des organisations extra-gouvernementales orientées à la protection de la nature.
* Vu la durée limitée de la période d´exploitation de l´aménagement à évaluer, les prévisions sont formulées avec prudence, mais les impacts de courte durée sur le milieu naturel du delta intérieur sont jugés positivement et les signes visibles de revitalisation par rapport à l´état initial défavorable sont déjà mentionnés. Outre la satisfaction des objectifs principaux du projet: l´amélioration des conditions de navigation, l´accroissement de la protection contre les crues et l´exploitation de l´énergie hydraulique du Danube - l´impact sur la production agricole en terrain protégé et sur la production forestière dans la zone inondable est également qualifié comme positif.
* Entre quatre variantes de solution technique examinées, la plus avantageuse apparaît la variante envisagée primitivement (selon le Traité 1977) et la pire, celle de démolition des ouvrages construits. La variante C représente un compromis réalisable, moins profitable que la solution optimale (non acceptée par la partie hongroise), mais de loin meilleure que celle de non-achèvement de l´aménagement au stade très avancé de réalisation. Elle est de même meilleure que la solution théorique dite "zéro" - c.-à-d. celle qui représente le cas de la non - exécution des travaux déja réalisés et prévus.
* Quant à la population résidant dans l´île récemment créée entre le canal et le Danube, le rapport Octerra estime qu´un sentiment d´isolation s´était emparé de la population et que, du moins passagèrement (avant la mise en service de l´aménagement), les craintes dues au manque de confiance au bon fonctionnement des ouvrages principaux se manifestaient également. Par la mise en utilisation d´une nouvelle route reliant les villages isolés à Bratislava par unovo, la situation s´est améliorée. Les possibilités d´emploi durant la construction et les perspectives de développement économique engendrées par l´extension de la pratique des sports nautiques et du tourisme constituent des éléments positifs supplémentaires.
10.9 Spécialistes hongrois du pays et dans le monde, grandpublic international
* Les experts-hydrauliciens hongrois qui étaient au courant des résultats des études, des travaux de reconnaissance et des recherches et qui connaissaient bien le projet du SAH G-N, ne se sont jamais identifiés avec les idées de la nocivité écologique du SAH G-N. Dans la société hongroise, malheuresement, une attitude tellement négative envers le SAH G-N s´est formée que chaque partisan de ces ouvrages était automatiquement pris pour traître et ennemi de la nation hongroise.
* Une attitude positive à l´égard du SAH G-N a pu conduire à la perte de la confiance des autorités et même de l´emploi. C´est pourquoi une manifestation ouverte de l´opinion n´a été enregistrée que surtout de la part des experts à l´âge de retraite qui ne portaient plus la responsabilité pour leurs familles.
* Le seul périodique hongrois spécialisé en hydrologie "Hidrológiai közlöny" comptant un cercle restreint d´abonnés est devenu organ des défenseurs hongrois de la réalisation de l´aménagement du Danube. Les articles des spécialistes: KATÓ Pál, FÓRIS Lajos, VÁGÁS István, VÖLGYESI István, JUHÁSZ József, DÓRA Tibor, O. HASZPRA et autres démasquaient le caractère trompeux des arguments utilisés par les adversaires du SAH G-N et ils faisaient connaître le fond politique des objections prétendument écologiques.
* Le professeur KOZÁK Miklós, dès le début de l´année 1990 déjà, appelait le Gouvernement de la RH à accepter une analyse objective des problèmes discutés par les experts étrangers. Il a rendu évident le côté indéfendable des arguments "écologiques" hongrois ("... un camouflage du plus gros calibre jamais vu est en cours... les adversaires ne poursuivent qu´un seul but:celui de provoquer les pertes économiques et morales les plus graves ... les adversaires veulent éliminer les preuves de leur campagne mensongère, destinée à induire en erreur toute la nation, par la destruction de l´aménagement").
* Le professeur NAGY Imre a publié son point de vue sur la nécessité d´amélioration des conditions de navigation sur le Danube par le système d´aménagements de G-N. Soutenu par le géologue REMÉNYI et l´hydraulicien SZILVÁSSI, il a convaincu, au cours d´une émission télévisée, les "conseillers écologiques" du Gouvernement hongrois du manque d´objectivité. Il s´est exprimé que les arguments que le Gouvernement voulait faire valoir et dont l´autorité a été soutenu même par l´Académie des sciences, déshonoraient la science hongroise partout dans le monde.
* Le plénipotentiaire du Gouvernement hongrois M. Görgy SÁMSONDI KISS s´est adressé à son compatriote, le professeur KÁRADI Gábor, exerçant ses fonctions à l´Université de Milwaukee, en demandant son opinion. Dans sa lettre du 11 juillet 1991, le professeur KÁRADI s´est exprimé d´une façon absolument convaincante en faveur de l´achèvement du SAH G-N. A son avis, on a commis une grande faute par l´arrêt des travaux. Il a été profondément déçu de cette décision du Gouvernement hongrois.
* Au mois de juin 1993, le professeur KÁRADI a donné également son avis sur les activités de Béla LIPTÁK, un Américain d´origine hongroise, qui c´est efforcé d´inciter le Congrès de l´USA à la condamnation de Gab
íkovo. Dans sa lettre adressée aux sénateurs DODD, PELL, KOHL et RUSS FEINGOLD il a fait remarquer le manque de qualification de B. LIPTÁK et il a désigné les activistes s´engageant contre Gab
íkovo comme "éconazis" voulant semer la discorde entre les nations de l´ancienne Europe de l´Est.
* Le professeur MOSONYI Miklós, auteur du projet de Nagymaros, qui a du émigrer de la Hongrie vers la fin des années cinquante et qui enseignait à l´Université de Karlsruhe, malgré le fait qu´il était le beau-frère du premier ministre hongrois M. ANTALL, a profité de chaque occasion pour exprimer son attitude positive à l´égard de cet aménagement. Dans ce sens il se prononçait au cours de plusieurs conférences et dans la télévision hongroise.
* Au cours de son entretien avec le président de la République Slovaque, M. KOVÁ, à New York, à l´occasion des solennités du 50ème anniversaire de la fondation de l´ONU en 1995, le président hongrois, M.GÖNZ, a apprécié l´apport positif de Gab
íkovo à l´environnement (surtout quant à la récolte exceptionnelle du maïs à Szigetköz) en exprimant ses regrets que la Hongrie ne se soit pas jointe aux efforts de la Slovaquie déjà trois ans plus tôt.
* En Hongrie existe, depuis plusieurs années déjà, leClub des verts réalistes qui réunit les gens bien informés déployant des efforts importants orientés au changement de lopinion publique envers le SAH G-N. Ils luttent pour lachèvement complet de ce système daménagements afin darrêter enfin laccroissement permanent des pertes causées par les décisions irrefléchies faites en Hongrie dans le passé. En même temps, ils sefforcent de dévoiler les responsables des dommages énormes occasionnés à léconomie nationale hongroise et des dévastations écologiques du milieu naturel de Szigetköz qu´il était possible d´éviter.
* Depuis 1993, Gab
íkovo est devenu point d´attraction et de rencontre non seulement pour les touristes de la Slovaquie, de la Hongrie, de l´Autriche et d´autres pays de l´Europe Centrale, mais aussi pour les spécialistes en hydraulique, en génie civil, en énérgetique ou en sciences naturelles du monde entier. Tout en servant d´exemple d´un grand ouvrage hydraulique réalisé suivant les principes d´un développement économique indispensable, mais non destructeur, l´aménagement de Gab
íkovo est en même temps devenu laboratoire grandeur nature dans lequel les scientifiques les plus expérimentés peuvent réaliser leurs idées de revitalisation d´un grand fleuve européen endommagé par les processus civilisateurs antérieurs.
* De même, les hommes d´Etat et les politiciens - dans la mesure de leur disponibilité - expriment souvent leur souhait de visiter l´aménagement de Gab
íkovo. S´ils trouvent - au lieu d´un paysage dévasté et d´un désert - un ensemble d´ouvrages entouré d´une nature fleurissante, ils s´en vont en gardant une bonne impression et une vue d´ensemble corrigée. Une délégation japonaise a même attribué à Gab
íkovo le caractère "d´ouvrage du troisième millénaire" pour ses effets favorables sur l´environnement.
11 Economie du SAH G-N et les dommages dus à l´ajournement de l´exploitation
11.1Dépenses d´investissement et d´exploitation du SAH G-N11.2Demande en terres, main-d´oeuvre, matériaux - délais de réalisation11.3Aperçu de la graduation et des évaluations des apports du SAH G-N11.4Résultats de l´évaluation de rentabilité sur la base du PCC11.5Rentabilité économique de l´investissement en fonction du temps11.6Suites de la rupture du Traité 1977 par la partie hongroise
11.1 Dépenses d´investissement et d´exploitation du SAH G-N
11.1.1Introduction11.1.2Dépenses de premier investissement11.1.3Frais d´exploitation et de production11.1.4Etat d´avancement des travaux du SAH G-N en 198911.1.5Coûts de la Variante C11.1.6Calendrier des prélèvements sur les fonds d´investissement11.1.7Répartition des dépenses et de l´énergie produite
11.1.1 Introduction
* Dans le projet commun contractuel (PCC), les coûts d´investissement des ouvrages communs ont été calculés indépendemment en couronnes et en forints. La répartition des dépenses s´est faite en monnaies nationales de façon à obtenir une relation de 50 à 50 pour cent. Les différences peu importantes ont été tolérées. La moitiée des coûts d´ouvrages "communs" a été majorée du coût d´ouvrages "nationaux" et de divers taxes et suppléments calculés conformément aux réglementations locales, différentes en RSCS et en RPH.
* Après la signature du Traité en septembre 1977, on s´est mis d´accord sur le calendrier des travaux, selon lequel les ouvrages de l´aménagement de Gab
íkovo devaient être réalisés comme premiers, tandis que le démarrage des travaux à Nagymaros n´était prévu que pour une date de quelques années ultérieure.
* Conformément aux instructions approuvées en vue de l´élaboration du PCC, on a prévu de faire une analyse détaillée des dépenses et des bénéfices de l´ensemble des aménagements qui aurait fait apparaître une différence des coûts capitalisés résultant des durées variées de l´immobilisation des moyens financiers investis pendat la construction et qui aurait servi aussi de base à une compensation éventuelle. On a préparé une réglementation déterminant le mode de l´évaluation commune de rentabilité, étant donné que, selon le Traité 1977, l´objet d´une répartition paritaire n´étaient que les bénéfices tirés de l´exploitation énergétique de l´aménagement, tandis que les autres bénéfices réalisés (protection contre les crues, amélioration des conditions de navigation, fournitures de l´eau et du gravier, développement régional et exploitation récréo-touristique) étaient considerés comme "nationaux" et n´étaient donc soumis à aucune sorte de répartition ou de compensation.
* A la demande de la partie hongroise, on a cependant décidé que le PCC ne contiendrait qu´ une simple répartition des dépenses n´incluant pas l´effet de la capitalisation des montants investis pendant la construction, ni une évaluation de rentabilité conjointe du SAH G-N entier, ce qui désavantageait beaucoup la partie tchéco-slovaque, qui avait commencé les travaux plus tôt, si bien que les moyens financiers investis sont restés bloqués plus longtemps. La rentabilité économique a été, dans la suite, évaluée par chacune des parties séparément en y incluant, outre les recettes effectivement rentrées, également les apports à l´économie nationale chiffrés selon leurs estimations et usages locaux respectifs et quant aux dépenses, les co(ts des ouvrages à caractère purement national également.
11.1.2 Dépenses de premier investissement
* Le tableau 11 - 1 donne un aperçu des dépenses du SAH G-N au niveau du PCC (niveau des prix 1977) en millions de K
s et leur répartition entre la RFCS et la RPH tenant compte aussi du coût des travaux que la partie hongroise a dû exécuter sur le territoire de la Slovaquie.
* Le tableau suivant présente la version du dernier devis élaboré conjointement. Il permet donc d´estimer aussi le taux d´accomplissement des travaux, ci qui serait impossible sur la base des devis "nationaux" qui ne sont plus liés l´un à l´autre.
Tableau 11 - 1 Dépenses de premier investissement du SAH G-N (selon PCC - en millions de K
s
OuvrageDépensesDont la partDont la part totalestchéco-hongroise en teritoire:slovaquetchéco-sl.hongr. Retenue Hruaov-Dunakiliti1404,5532,8375,5396,2Barrage de Dunakiliti1625,4--1625,4Canal d´amenée3276,13276,1--Palier de Gab
íkovo (centrale + écluses)5025,85025,8--Canal de fuite1870,77,01863,7-Approfondissement du lit à l´aval de Palkovi
ovo
808,7
1,0
48,0
759,7Ouvrages dans le lit naturel du Danube282,01,025,3255,7Autres ouvrages - Gab
íkovo107,678,4-29,2Equipements d´exploitation54,9--54,9Occupation des terrains et d´immeubles301,0205,4-95,6Total: Ouvrages de Gab
íkovo14756,79227,52312,53216,7 (69,55%)(62,53%)5529,2(37,47%)Retenue de Ngm.-ouvrages de protection2395,11236,8170,5987,8Palier de Ngm (centrale+barrage+ écluses)3249,8--3249,8Approfondissement du lit à l´aval du palier Ngm 347,9--347,9Autres ouvrages - Nagymaros75,629,9-45,7Equipements d´exploitation41,1--41,1Occupation des terrains et imeubl.350,8166,0-184,5Total - ouvrages de Nagymaros6460,01432,7170,54856,8(30,45%)(22,17%)5027,3(77,83%)Total-ouvrages de Gab.+Nagym.21216,710660,210556,5 (100,0%)(50,24%)(49,76%)Dépenses de premier investissment (sans réserve)
- mil. K
s
22192,6
1203,6
10989,0
(49,52%)mil. = millions- mil. Ft47156,323256,323900,050,68%)Total des dépenses de 1erinv.*)19'77 - mil. K
s 23280,7 11763,8 11516,9- ditto,inv.nationaux compris - cca mil. K
s12915,2DI d´ouvrages communs *)1989 - mil.K
s 16622,0 (augm.de 55,9%)DI d´ouvrages nationaux (env.1020+775)1795,0[9,75%]Total des investissements RFCS 1989 - mil. K
s18417,0[100,0%]
*) DI = Dépenses de 1erinvestissement = chap.I-IX (coût d´ouvrages = chap. II + III + IV)
Tab. 11 - 2 Evolution des coûts de 1er investissement des ouvrages principaux de la solution originale
Avant-proj. sommairePCCPEPE**)PEOuvrage19731977197919801995 50% SAH100% SAHlot RFCSlot RFCSlot RFCS Retenue de Hruov-Dunakili.373,9532,8710,21747,4Barrage de Dunakiliti303,51625,4--Canal d´amenée956,53276,12921,65009,2Palier de Gab
.(centrale+écluses)1381,55025,84946,26728,6Canal de fuite340,71870,7-19,2Approfondissement du lit à l´aval de G. 217,3808,7--Ouvrages dans le lit naturel du Danube36,3282,0-3,5Autres ouvrages - Gab
íkovo119,2107,6250,8429,4Equipements d´exploitation9,754,9--Occupation des terrains et d´immeubles301,0--Total-ouvrages de Gab
íkovo (chap.II+III)3738,614756,78828,812200,3Autres chapitres du devis 840,22492,31736,9Total DI Gab
.-hydraul.4578,811318,113937,2DI équip.éléctro-méc.centrale Gabc.1908,3.****)Retenue de Ngm- ouvrages de protection706,01236,81717,22764,1Palier de Ngm(centrale+barrage+écluses)716,9---Approf.du lit à l´aval de Ngm190,1---Autres ouvrages - Nagymaros0,629,943,336,6Equipements d´exploitation Ngm15,9---Occup.des terrains et d´imm. Ngm-165,0--Total-ouvrages de Ngm (chap.II+III)1629,56460,01760,12445,4Autres chapitres du devis - déduction *)-110,2311,0355,3Total DI Nagymaros1519,32254,12800,7 Total Gab
íkovo + Nagymaros (chap.II+III)5368,110660,214459,010589,216073,0Autres chapitres du devis-déd.*)730,02255,0869,73170,72608,6Total général Gab
íkovo+Nagymaros6098,112915,215328,713572,218681,6 ***)
*) Déduction des coûts d´ouvrages réalisés dans le cadre de la II èmeétape de protection Dans la colonne PCC on a ajouté le coût des investissements nationaux d´env.1151,4 millions de K
s
**) AP = Avant-projet, PCC = Projet contractuel commun, PE = projet d´ensemble (évaluations faites en 1979, 1980, 1995)
***) Le coût de premier investissement du lot tchéco-slovaque en 1989 s´élévait à 18417,0 millions de K
s mais le décompte par ouvrages particuliers manque
****)Les dépenses d´investissement de la partie énergétique - chap. II+VI est de 1427,2 millions Sk = 1427,2 millions K
s
11.1.3 Frais d´exploitation et de production
* Une analyse plus détaillée des frais d´exploitation comprend:
- le salaire (proportionnel au nombre d´employés et aux rémunérations moyennes en période envisagé),
- les réparations, l´entretien et les matériaux (31% des charges d´amortissement),
- la consommation du courant en régime de compensation (proportionnelle à la production de l´énergie déwattée),
- la consommation du courant dans les stations de pompage appartenant au système de protection (env.3,5 millions de K
s),
- les frais généraux (18,3% du total des charges d´amortissement et des salaires).
* Les frais de production sont égaux à la somme des frais d´exploitation et des charges d´amortissement. Les charges d´amortissement de l´ensemble d´ouvrages (exception faite des ouvrages secondaires remis à l´exploitation par d´autres entreprises) s´élevaient en 1980 à quelque 1,6 % du prix de revient des moyens de base (PRMB);
* La durée de vie moyenne de l´ensemble d´ouvrages résultait donc à 62 années environ, celle de la centrale hydro-électrique à 47 années.
* Vu que les frais d´exploitation repésentent environ 55% des charges d´amortissement et la part indépendante de ces charges ne fait que 15-20% des frais d´exploitation, ceux-ci sont estimés, dans les cas d´une évaluation sommaire, à 0,9% des PRMB, ou bien à 0,8% du coût de premier investissement.
11.1.4 Etat d´avancement des travaux du SAH G-N en 1989
* Dans le tableau 11 - 3 on trouve le pourcentage exprimant l´état d´avancement des ouvrages principaux des aménagements de Gab
íkovo et de Nagymaros.
* Le taux d´avancement des travaux en 1989 est chiffré sur la base des dépenses envisagées dans le PCC. Il est exprimé en pourcentage des moyens financiers dépensés pour la construction de la partie amont et aval du SAH G-N, c´est-à-dire des portions respectives slovaque et hongroise de l´investissement commun.
* Si l´on inclue dans l´accomplissement des travaux les intérêts pour des sommes dépensées antérieurement, le taux d´avancement s´élèvera.
* Les valeurs additionnés, présentées dans la troisième et sixième colonnes, représentent les sommes majorées ou diminuées du coût des travaux exécutés dans le cadre de l´"Accord sur l´assistance mutuelle" conclu en septembre 1977 simultanément avec le "Traité 1977".
* Conformément à cet accord, la partie tchéco-slovaque a exécuté les travaux pour une somme de 574,7 millions de K
s à la place de ceux qui devaient être réalisés par la partie hongroise (majorés de 8% d´intérêts ils avaient une valeur de 829,0 millions de K
s).
* Réciproquement, la partie hongroise a exécuté à la place de la partie tchéco-slovaque les travaux de protection du cours aval de la rivière Hron s´élevant à 298,7 millions de couronnes (intérêts de 8% compris: 334,1 mil. K
s). La différence devait être réglée par la portion correspondante de l´énergie produite à Gab
íkovo incombant à la Hongrie.
Etat d´avancement des travaux du SAH G-N en 1989 - Niveau des prix:
Traité 1977 Tab. 11 - 3
Ouvrage - territoireS l o v a q u i eH o n g r i eS + H ensembleDI-PCEA - %EA - K
sDI-PCEA - %EA - K
sDI-PCEA - %EA - K
sRetenue de Hr-D. - S632,8100,00632,8375,5100,00375,51008,3100,001008,3Retenue de Hr-D. - H---396,285,00336,8396,285,01336,8Barrage de Dunakiliti---1625,490,001381,61625,485,001381,6Canal d´ amenée3276,1100,003276,1---3276,1100,003276,1Gab
íkovo - génie civil3628,471,702601,6---3628,471,702601,6G.-équipement de la CHE 1397,4 76,80 1073,5 - - - 1397,4 76,82 1073,5Canal de fuite7,0100,007,01863,787,001623,01870,787,131630,0Approfondissement du lit 2,0 0,00 0,0 1088,7 0,00 0,0 1090,7 0,00 0,0Autres ouvrages+équip. 78,4 25,00 20,1 84,1 93,10 78,3 162,5 60,55 98,4Occup.des terres + b(tim. 205,4 97,83 201,0 95,6 100,00 95,6 301,0 98,54 296,6TOTAL Gab
íkovo9227,584,667812,15529,270,373890,814756,779,3111702,9Detto + intérêt 8 %12728,688,8811313,26577,575,094939,119306,184,1816252,3 Retenue de Ngm. - S1236,872,70899,2170,580,00136,41407,373,581035,6Retenue de Ngm. - H---987,860,00592,7987,860,00592,7Palier de Nagymaros---3249,820,00650,03249,820,00650,0Approfondissement du lit---347,90,000,0347,90,000,0Autres ouvrages+équip.29,9 20,00 6,0 86,8 0,00 0,0 116,7 5,14 6,0Occup.des terres + b(tim.166,0 100,00 166,0 184,5 70,00 129,2 350,5 84,21 295,2TOTAL Nagymaros1432,774,761071,25027,330,001508,26460,039,932579,4Detto + intérêt 8%1835,180,301473,65205,932,401686,87041,044,893160,4TOTAL SAH G + N10660,283,338883,210556,551,145399,021216,767,3214282,2Detto + intérêt 8%14563,787,8012786,711783,456,236625,926347,173,6819412,6
Explications:
DI - PC: Dépenses d´ investissement selon le Projet (commun) contractuel
EA - %: Etat d´avancement en %
EA - K
s: Etat d´avancement en millions de K
s
11.1.5 Coûts de la Variante C
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* La résiliation unilatérale du Traité 1977 par la partie hongroise en 1989 et le manque de la bonne volonté du côté hongrois de coopérer à l´achèvement de l´aménagement de Gab
íkovo, dont la partie génie-civil était réalisée à 90% déjà, ont contraint la partie tchéco-slovaque à chercher une solution permettant d´atteindre l´accomplissement, tout au moins partiel, des objectifs prévus par le Projet, même au prix de quelques dépenses supplémentaires. Les dépenses d´investissement de cette solution dite "la variante C" sont les suivantes:
Dépenses pour la Variante C, dépenses supplémentaires et totales
Tab. 11 - 4
Devis 1989/92Devis déc.1995O u v r a g e:chap. II-IIIchap. I-XIchap. II-IIIchap. I-XI- achèvement de la part hongroise des travaux375,3415,6716,7820,8- mesures supplémentaires contre les crues183,0202,6109,2125,1- digues,barrages et ouvrages annexes1èreétape5163,25717,04522,05178,92èmeétape^^2147,42459,4- ouvrages dans la zone inondable (nationaux)366,3405,6334,9383,5- Génie civil de la centrale de unovo692,0766,4231,5265,2- équipement électro-méc.des CHE de unovo + Moaon 844,4 906,1 968,8 1295,4- microcentrale Dobrohoae--24,828,4- mesures de protection Palk.-i
ov--174,6199,9- Eco - ouvrages secondaires--2580,62955,4Total Variante C7624,28413,311810,513712,0Projet initial18417,016073,018681,6Investissement global de la RS26830,327883,532393,6
11.1.6 Calendrier des prélèvements sur les fonds d´investissement
* Le tableau 11 - 5 donne un aperçu des prélèvements faits sur les montants prévus pour la réalisation du SAH G-N conforme au Traité 1977, répartis entre Gab
íkovo et Nagymaros. Les dépenses prévues pour la réalisation de la variante C selon le devis de 1991, sont présentées séparément.
* Les montants désignés par "+" sont approuvés par la partie hongroise dans le cadre du Groupe commun d´experts (GCE).
* Les montants dépensés entre 1989 et 1992 correspondaient à la réalité et pour les années 1993-1995 on a mis les montants prévus en 1992 (en réalité, au cours de l´année 1993 on a dépensé moins que prévu et la fin des travaux a été programmée pour l´an 1996).
* En avril 1993, on s´est mis d´accord de soumettre le litige à la décision de la Cour internationale de Justice à La Haye. Dans le cas, où la partie hongroise déciderait, à l´issue de la procédure judiciaire, de respecter les conditions contractuelles, le palier de Nagymaros pourrait être mis en service en 2001. Au cours de 6 années d´exploitation, la centrale de unovo produirait l´énergie pour quelque 1,5 milliards de couronnes, ce qui payerait les dépenses de premier investissement de la centrale et une partie de son équipement électro-mécanique pourrait être utilisée dans une centrale analogue de Dunakiliti, qui serait réalisée parallèlement à l´aménagement de Nagymaros.
Calendrier des dépenses de premier investissement (prévision 1993)
Tab. 11 - 5
AnnéeSystème d´aménagements hydrauliques de Gab
íkovo-Nagymaros (selon le PCC)Solution provisoireTOTALPalier de Gab
íkovoPalier de NagymarosTOTALVariante CGENERALPartie hydrauli-
quePartie énergétiqueInvestisse-
ments nationauxConvention sur assistance mutuelleTOTAL
Palier de Gab
íkovoPartie hydrauliqueConvention sur assistance mutuelleTOTAL
Palier de NagymarosSAH G-NPartie
hydrauli-
quePartie
énergé-
tiqueTOTALSAH G-N + Variante C (en milliers de K
s)1978245510+10192+20890+276592+---276592+276592+1979355651+35903+65820+457374+20524+20524+477898+477898+1980636852+86627+104970+828449+35816+35816+864265+864265+1981814775+112230+135320+1062325+56977+56977+1119302+1119302+198274482711549883281943606105240105240104884610488461983713626+61400+56500+831526+145874+145874+977400+977400+1984849528+50448+52595+952571+171089+171089+1123660+1123660+1985667575+24200+9890+701665+183325+183325+884990+884990+19861026329+8320+1034649+187463+187463+1222112+1222112+19871390609+44100+1434709+230000+456+230456+1665165+1665165+19881455226+119470+1574696+247520+1424+248944+1823640+1823640+198914557985239081979706290164592902232269929226992919904997827575691257351223390597223987148133814813381991325211469768794979180099180099975078471057471057144613519925114592981858096449858198581908225382284111620383446147426861993342191133147475338548095480953014723259001324023391402869287199450100034046535046140000140000675046680200481190116139018364361995207232400000607232607232TOTAL12535949238019349649853758615950226237087125362373407183236337507230906050841328026736913
11.1.7 Répartition des dépenses et de l´énergie produite
* Dans le cadre du Traité 1977, on s´est mis d´accord sur la répartition paritaire des dépenses concernant les ouvrages communs et des bénéfices dus à l´énergie produite, malgré le fait que la partie tchéco-slovaque possédait le droit naturel à 55% de l´énergie hydraulique du tronçon exploité, contre les 45% de la quote - part hongroise. Les 5% ainsi concédés n´ont pas été indemnisés.
* Les conditions de répartition précitées ne sont cependant de rigueur que pour le cas d´accomplissement du Traité 1977.
* Sur le tronçon exploité par l´aménagement de Gab
íkovo, la proportion des droits naturels au potentiel hydraulique est de 61,8:38,2% en faveur de la Slovaquie.
* Dans le cas d´une coopération hongroise aux travaux d´achèvement de Gab
íkovo (conformément à l´offre faite par la partie hongroise en novembre 1989) et de la réalisation de la variante B, la proportion des dépenses réalisés serait d´env. 62,5:37,5%, comme il est démontré par le tab. 11 - 1. La petite différence qui en résulte pourrait être contre- balancée, par exemple, moyennant les travaux d´entretien des ouvrages, ou par l´énergie.
* Dans le tableau 11 - 6, par contre, on trouvera la part chiffrée des dépenses réalisées et de celles effectivement exploitées de l´aménagement de Gab
íkovo, dans le cas de sa mise en service moyennant les dépenses supplementaires de la variante C.
* Les dépenses supplémentaires de la variante C augmentent la part de la RS et, par contre, les ouvrages réalisés, mais non exploités (le barrage de Dunakiliti et les digues rive droite sur le territoire de la RH), aussi bien que les ouvrages non réalisés du lot hongrois (les mesures à prendre dans le lit naturel du Danube, la fermeture du Danube et l´approfondissement du Danube à l´aval de Sap) réduisent la part de la République hongroise.
Calcul de la part des ouvrages réalisés et exploités de l´aménagement de Gab
íkovo
Tab. 11 - 6
Ouvrage
- faisant partie du lot
DI
RéaliséQuote-part
(en millions de K
s)millions de K
s%millions de K
sRSRH Digues de la retenue RG- RS632,8100632,8632,8-Digues RD,ter. RS- RH375,5100375,5-375,5Digues RD, ter. RH- RH**)396,285336,8--Barrage Dunakiliti- RH**)1625,4901381,6--Canal d´amenée- RS3276,11003276,13276,1-Palier Gab
íkovo- RS5025,81005025,85025,8-Canal de fuite- RS7,01007,07,0-- RH1863,7871623,0240,71623,0Approffond.du lit du D.- RH***)808,70---Ouvrag.dans le lit du D.- RH***)282,00---Autres ouvrages- RS78,410078,478,4-- RH29,28023,45,823,4Equipements d´exploitat.- RH54,910054,9-54,9Occup.des terrains en territ. RS - RS205,4100205,4205,4-et des b(timents **)en territ. RH - RH95,60---Total projet initial de Gab.14756,713020,79472,02076,8Ouvr.non exploités**)/non réalises***)- 3207,9Ouvrages suppl.de la variante C permettant la mise en service l´aménagemnent de Gab
íkovo:Protection contre les crues)*117,4 117,4-Ouvrages de la var.C excepté centrale*)3311,9 3311,9-Total Gab
íkovo (var.C)14978,112901,32076,8Proportion des dépenses (%)100,0086,1313,87
*) Pour passer du niveau des prix (NP) 1989 au NP 1977 on a utilisé le coefficient de 1/1,559=0,6414(cf. tab. 11 - 1): 375,3->240,7; 183,0->117,4; 5163,3->3311,9.
11.2 Demande en terres, main-d´oeuvre, matériaux- délais de réalisation
11.2.1Aperçu des superficies et des volumes occupés11.2.2Nombre de salariés attachés au SAH G-N11.2.3Volumes des travaux de construction et quantités des matériaux prévus pour la solution originale11.2.4Volumes des travaux et quantités des matériaux de la Variante C11.2.5Calendrier de réalisation
11.2.1 Aperçu des superficies et des volumes occupés
Superficies occupées selon PCC (en ha) Tab. 11 - 7
Qualité Terri-G a b
í k o v oN a g y m a r o sTotaux Gab.+ Ngmdes terrestoiredéfinit.temp.totaledéfinit.temp.totaledéfinit.temp.totaleAgricoleS223077130011670688235839001459 359 H499266765124077131717393432082BoiséeS2560335289582513095533854653850 H112644715733951040515214571978TotalS47901106589624958183313728519249209agr.+b.H16257132338163587172232608004060AutreS128328315662215235245034985184016 H501227726256168612751831458 Total gén.S60731389746247101053576310783244213225 H227583531102260148240845359835518
Occupation d´immeubles selon PCC 1977 (nombre/m3 du volume bâti)
Tab. 11 - 8
CatégorieTerri-Gab
íkovoNagymarosTotal G + Nd´immeubletoirenombrem3nombrem3nombrem3 Immeubles d´habitationS4624600223102800269127400 H6380016398600169102400Etablissements de récréationS34034600109900044943600 H2227003185500034057700Edifices publicsS179700750002414700 H4570038209004226600Bâtiments industrielsS43300988001312100 H110047339004834000Constructions agricolesS183170015168003348500 H5450025166003021100Autres bâtimentsS70125003146510038477600 H2887002323360026042300TotalS4951164006772075001172323900 H6625500823258600889284100
* Par la modification du tracé des digues (en les approchant du Danube), une partie des terrains est passée de la zone inondable à la zone protégée où ils peuvent être exploités pour l´agriculture poussée (cf. tab. 11 - 9):
Terres (en ha) transférées de la zone inondée à la zone protégée Tab. 11 - 9
Q u a l I t éDomaineTerritoireter. AgricolejardinsforêtsautrestotalGab
íkovoRS2841641062103977NagymarosRS2343317214453 RH707281251461006Total Gab.+NgmRS+ RH378212513591705436- dont RSRS3075971234244430
11.2.2 Nombre de salariés attachés au SAH G-N
Tab. 11 - 10
OuvragesProd. de l´énergieNavigationDigues de protect.Stations de pompageGest. + entret.TotalPalier de Gab
íkovo+canal352216-67140Ouvrages de protec.Ngm--4256-98Total en ter. RS3522585667238Barrage de Dunak.+digues-22-1822Palier de Ngm.+ ouvrages de protect.
36
20
7
16
68
147Total SAH G-N (RS + RH)71446772153407Variante C (hypotèse)1542-930
11.2.3 Volumes des travaux de construction et quantités des matériauxprévus pour la solution originale
* L´aperçu des travaux de construction, comme il est présenté dans les documents du PCC de 1977, permet de se faire une idée sur les dimensions de l´aménagement et sur la répartition physique des tâches à accomplir dans le domaine de génie civil sur un chantier s´étendant le long d´un tronçon du Danube de quelque 180 km.
Volumes des travaux de construction principaux prévus par le projet d´origine
(en décamètres cubes = dam3 = mille m3) Tab. 11 - 11/1
CatégorieUnitéPaysGab
íkovoNagymarosTotal G+N Déblais, couche végétale comprisedam3RFCS46457820654663dam3RH363691571552084 dam3Total8282623921106747Déblais sous l´eaudam3RFCS--- dam3RH517211139663117 dam3Total517211139663117Remblais compactésdam3RFCS44592432748919(argiles exceptées)dam3RH102381354223780 dam3Total548301786972699Noyaux et tapis étanches en dam3RFCS11609128112890argiledam3RH42248275051 dam3Total15833210817941Filtres sablo- graveleuxdam3RFCS12495771026 dam3RH8695741443 dam3Total211811513269Déroctagedam3RFCS--- dam3RH-632632 dam3Total-632632
Travaux de construction prévus par le projet d´origine (suite) Tab. 11 - 11/2
CatégorieUnitéPaysGab
íkovoNagymarosTotal G+NEcrans d´étanchéité moulés dans mille m2RFCS30010721372le solmille m2RH119218337 mille m2Total41912901709Volume des sols injectés de ladam3RFCS1292-1292cuvette étanchedam3RH400-400 dam3Total1692-1692Béton et béton armédam3RFCS13211151436 dam3RH2977341031 dam3Total16928492467Masque d´étanchéité en béton mille m2RFCS17123662078bitumineux et revêtements en mille m2RH546448994bétonmille m2Total22588143072Revêtements en enrochementdam3RFCS339224563 dam3RH217116203791 dam3Total251020444354Cité d´exploitation (espace b(ti)dam3RFCS32941 dam3RH1284968508 dam3Total4493137Matériel éléctro - mécanique1000 tRFCS35136 1000 tRH43236 1000 tTotal393372
Consommation des matériaux de construction Tab. 11 - 12
CatégorieUnitéPaysGab
íkovoNagymarosTotal G+N Matériaux sablo-graveleux pour dam3RFCS38703014171les ouvrages de génie civildam3RH143712272664 dam3Total530715206835Cimentmille tRFCS640208848 mille tRH180353533 mille tTotal8205611391Acier pour béton armémille tRFCS52557 mille tRH184563 mille tTotal7050120Bois de coffrage et autredam3RFCS45449 dam3RH112637 dam3Total563086Bentonite pour parois mouléesmille tRFCS9781178 mille tRH17623 mille tTotal11487201Enrochementsdam3RFCS347235582 dam3RH216215943756 dam3Total250918294338Palplanches métalliquesmille tRFCS--- mille tRH448 mille tTotal448
11.2.4 Volumes des travaux et quantités des matériaux de la Variante C
Tab. 11 - 13:
Travaux de constructionVariante C - 1ère étapeV a r i a n t e C - 2nde é t a p eTotalCatégorieUnité12345678910Déblaismille m3540,20913,4037,90115,7097,80462,40-3553,4047,005767,80Remblaismille m34081,0063,00240,208,903,00--682,70260,005338,80Enrochementsmille m38,8072,6075,000,302,9013,205,60166,700,90349,00Géotextilesmille m2550,0019,805,40-11,407,801,4088,10-683,90Membrane PVCmille m2550,00-5,40-11,40--22,50181,30770,60Parois mouléemille m2-60,1013,40-*--*-*58,00269,10400,60Injection+vibroflotationmille m3800,00117,80--*--*-*119,00,301037,10Bétonmille m3-231,00-29,503,5055,7049,90--369,60* - les volumes des travaux sont compris dans la colonne 8
Variante C - 1ère étape:
1 = Digue de séparation
2 = Barrages, bipasses
3 = Fermeture du lit
Variante C - 2nde étape:
4 = Ecluse et coursier
5 = Chenal artificiel navigable
6 = Barrage médian
7 = CHE de unovo
8 = Bipasses, enceinte batardée commune
9 = Digue de Palkovi
ovo
10 = Variante C au total
11.2.5 Calendrier de réalisation
* Les délais de réalisation fixés par le PCC ont été modifiés par les protocols d´octobre 1983 et de février 1989, dans les deux cas à la demande de la partie hongroise. Vu la suspension de coopération du côté hongrois, en mai 1989, les dates limites réelles ont été considérablement repoussées - comme on le voit dans le tab. 11 - 14.
Calendrier de réalisation du SAH G-N Tab. 11 - 14
OpérationPPC/7710/8302/89Réalité
G a b
í k o v o: Début travaux préparatoires01/04/78 01/04/78Début travaux de construction01/07/81 01/07/81Mise en eau de la retenue et de l´écluses01/02/8601/02/9001/02/9026/10/92Ouverture de l´écluses à la navigation01/04/8601/04/9001/04/8606/11/92Mise en service du 1er groupe01/07/8601/07/9001/07/9027/10/92Mise en serv.du dernier groupe01/06/8901/06/9301/06/9320/12/95Fin des travaux31/12/9031/12/9431/12/94(31/12/98)
N a g y m a r o s: Début travaux préparatoires01/01/8001/01/84 1987Début travaux de construction01/01/8401/01/88 1988Mise en eau de la retenue et de l´écluses01/01/8901/01/9301/10/911995Fin du remplisage de la retenue01/07/8901/07/9301/04/92?Mise en service du 1er groupe01/07/8901/07/9301/04/93?Mise en serv.du dernier groupe01/10/9001/10/9401/07/93?Fin des travaux31/12/9131/12/9531/09/94?
* En avril 1993, les Républiques slovaque et hongroise ont conclu un accord particulier concernant la soumission du litige à la décision de la Cour internationale de Justice à La Haye. On a élaboré et présenté trois pétitions écrites, soit: la requête du mois de mai 1994 - la contre-requête de décembre 1994 et - finalement - la réponse de juin 1995.
* Entre temps - en avril 1995 - la RS et la RH ont conclu un arrangement sur le régime hydraulique temporaire et en juin 1995 on a achevé la construction du seuil submersible au PK 1843 permettant, par l´effet de son remous, le prélèvement gravitaire des eaux d´alimentation du système des méandres en territoire hongrois.
* A la fin de l´année 1995, au bout de plusieurs tentatives symboliques de remblayage des fouilles de fondation du palier de Nagymaros, sans tenir compte des protestations de la partie slovaque, l´enceinte batardée du chantier a été supprimée, la voie navigable retournée dans le lit du Danube et les travaux de réhabilitation des berges du Danube ont démarré.
* Sur la base d´une entente entre les premiers ministres MM. MEIAR et HORN et indépendemment des préparatifs de l´arrangement du différend par la CIJ à La Haye, en décembre 1995, un groupe commun de travail a été créé dont l´objectif était de parvenir à un compromis par voie extra-judiciaire. Un projet de l´arrangement a été fait, mais ( cause d´une forte opposition de la partie hongroise l´accord n´a pas été conclu.
* Les procédures orales devant la Cour internationale de Justice à la Haye se sont déroulées daprès le calendrier suivant:
du 3 au 7 mars 1997- présentation du point de vue de la partie hongroisedu 24 au 27 mars 1997- présentation du point de vue de la partie slovaquedu 1er au 4 avril 1997- visite des sites par les jugesles 10 et 15 avril 1997- réponses et conclusions de la partie hongroiseles 14 et 15 avril 1997- réponse et conclusions de la partie slovaquele 25 septembre 1997- prononcé de larrêt de la CIJ.
11.3 Aperçu de la graduation et des évaluations des apportsdu SAH G-N
11.3.1Catégories des apports du SAH G-N11.3.2Evolution des évaluations financières des apports
11.3.1 Catégories des apports du SAH G-N
* Les apports de la réalisation du SAH G-N se divisent en différentes catégories suivant les points de vue ou les groupements des dépenses pris en considération dans l´évaluation de l´investissement.
* Dans le cas de l´évaluation faite du point de vue de l´exploitation du tronçon commun du Danube, dans laquelle on n´inclue que les dépenses d´ouvrages communs, les partenaires de contrat se sont mis d´accord que l´objet de la répartition paritaire et de la compensation réciproque ne serait que la quantité de l´énergie produite tout en tenant compte de sa qualité.
* On suppose que sur le tronçon frontalier commun du Danube et sur les tronçons nationaux voisins, situés en aval de Bratislava et en amont de Budapest, les deux parties peuvent atteindre - sauf la quantité de l´énergie produite - approximativement les mêmes bénéfices secondaires ce qui dépend, toutefois, de l´engagement des dépenses supplémentaires, outre celles que l´on avait investi dans des ouvrages communs.
* Les apports secondaires (nationaux) ne sont donc pas inclus dans l´évaluation relative de rentabilité. Même les quantités excédentaires en matériaux sablo-graveleux (utilisables pour la fabrication des bétons) sont réparties en proportion sensiblement égale, de sorte qu´il n´est pas nécessaire de faire attention à une compensation des différences éventuelles.
* Pour l´évaluation des investissements nationaux comprenant, outre la moitié des dépenses d´ouvrages commus, les dépenses pour les ouvrages dits nationaux ajoutés à l´investissement commun dans le dessein d´atteindre certains apports supplémentaires (e.g. la possibilité d´une régulation du niveau de la nappe phréatique dans la zone protégée ou celle de l´alimentation des méandres et de l´irrigation, ou bien encore pour permettre la sortie de puissance), pour cette évaluation donc, le plus important est l´aspect de rentabilité économique nationale, qui ne tient pas compte des intérêts de groupements particuliers économiques ou sociaux.
* Vu leur caractère particulier, les apports subissent une évolution graduelle dans le temps, dont on tient compte dans l´évaluation de rentabilité économique nationale:
- Les apports découlant de la production d´électricité vont en augmentant pendant les premières années de l´exploitation au fur et à la mesure de la mise en service des capacités de production. Plus tard, ils sont supposés constants au niveau de l´année de l´hydraulicité moyenne.
- L´évaluation des apports dus à la fourniture de l´eau de surface provenant des contre-canaux de drainage (pour approvisionner les irrigations, les viviers, les industries etc.) tient compte de la qualité nettement améliorée de l´eau (en comparaison avec l´eau du Danube) et de la possibilité d´approvisionnement gravitaire au lieu de celui par pompage. Leur accroissement en fonction de la durée de l´exploitation de l´aménagement est relativement lent, ils passent du zéro à sa valeur finale au bout de 20 ans environ.
- Les apports dus à l´extraction et à la fourniture des matériaux sablo-graveleux provenant des gravières ou bien des dépôts récents dans la queue de la retenue gardent leur valeur constante dès le début de l´exploitation.
- Les apports à la navigation comprennent les économies des frais de transport réalisées par les compagnies locales de transport grâce à l´amélioration des conditions de navigation. Ils dépendent de l´accroissement attendu du volume des marchandises transportées sur le Danube et de la part qui en incomberait aux transporteurs locaux. On suppose qu´à partir d´une valeur initiale relativement basse, les volumes transportés et les apports iraient en croissant plus rapidement pendant les premières 15 années d´exploitation (grâce aussi à l´ouverture du canal R-M-D) pour être relentis ultérieurement.
- Les apports résultant de l´amélioration de la protection contre les crues atteindront leur pleine valeur dans l´année succédant à la mise en service de l´aménagement.
- Les apports relatifs aux économies des dépenses dans le ressort de la gestion hydraulique comprennent les économies des frais dus à l´entretien et à l´approfondissement, toujours recommencé, de la voie navigable, qui devaient être fait sur le secteur slovaque du Danube avant la réalisation du SAH G-N, aussi bien que l´économie des dépenses prévues pour la réalisation des mesures sur le cours inférieur de la rivière Váh, nécessaires pour le rendre navigable et des dépenses prévues pour l´approvisionnement en eau d´irrigation des terrains à proximité du Danube. Les économies dues à l´entretien et à l´approfondissement de la voie navigable se manifestent dès le début de l´exploitation, les autres avec un certain retard.
- Les apports attribués à l´exploitation récréo-touristique des plans d´eau sont proportionnés à l´accroissement prévu du nombre des visiteurs des environs de l´aménagement et à l´augmentation du rendement de la pêche sportive. On est d´avis que ces apports atteindraient leur valeur finale au bout de 20 ans.
- Les effets territoriaux concomitants renferment plusieurs catégories d´apports entre lesquelles notamment ceux qui appartiennent à l´amélioration de la protection contre les crues et beaucoup d´autres comme ils sont mentionnés ci-après et dont les effets se manifestent pleinement dès le début de l´exploitation, soit:
# l´amélioration de l´état actuel de l´équipement du territoire dans les domaines des transports et social est envisagée par la fraction correspondante des investissements qu´il faudrait réaliser en compensation,
# l´effet de l´investissement stimulant le développement est estimé comme étant égal à l´annuité se rapportant à 10% du montant total investi,
# les effets territoriaux sont diminués de la contre-valeur des pertes subies dans la production agricole et forestière à la suite de l´occupation du sol ou par l´abaissement prévu de la nappe phréatique (conformément aux prévisions faites au moment de l´évaluation).
* Si l´évaluation de l´investissement global est faite du point de vue de l´entreprise, on n´envisage que les apports effectivement réalisés, c´est-à-dire les recettes provenant de la vente de l´énergie électrique, de l´eau de surface ou du gravier. Les autres apports ne sont pas réalisés par les exploitants de l´investissement.
* En accord avec la pratique actuelle en Slovaquie, les ouvrages hydro-électriques sont gérés par deux organisations:
-"Les centrales hydro-électriques" dont le siège est à Tren
ín, gèrent le bâtiment propre de la centrale (sans son infrastructure, si elle fait partie d´un barrage) et l´ensemble des équipements électro-mécaniques,
- l´entreprise correspondante de la gestion hydraulique du bassin versant (dans le cas du SAH G-N c´est la Direction du bassin versant du Danube) qui assure l´administration de tous les ouvrages hydrauliques.
* L´évaluation de rentabilité de l´investissement divisé de la sorte, respectant la position de l´entreprise, attribue les apports énergétiques uniquement à la centrale (c´est-à-dire à l´entreprise qui la gère).
* L´entreprise de la gestion du bassin-versant du Danube reçoit, outre les rentrées encaissées pour les fournitures de l´eau de surface et du gravier, les paiements provenant de l´entreprise "Centrales hydro-électriques" sous forme d´une "compensation pour l´utilisation de l´aménagement" (une sorte de "loyer"). Ceci représente, en effet, une contre-valeur de l´énergie que l´eau contient avant d´être turbinée et dont elle est dépourvue par son passage à travers les turbines. Ce paiement est analogue à celui que l´on rembourse pour le combustible consommé dans les centrales thermiques à la différence près que jusqu´ici, il était constant et indépendant de la quantité de l´énergie produite (ou bien de l´énergie hydraulique fournie), mais fixé une fois pour toutes sur la base du prix de revient de l´équipement nécessaire à l´exploitation.
* Dans le cas du SAH G-N, la situation est compliquée par le fait de la copropriété indivisée d´ouvrages communs appartenant à la RS et RH. Les relations mutuelles ne peuvent donc être définitivement réglées qu´après la décision de la Cour internationale à La Haye ou bien par une convention bilatérale sur l´achèvement du SAH G-N conforme au Traité 1977. Dans ce cas, la forme la plus convenable de la propriété et de l´exploitation serait celle d´une société anonyme abritant les représentations des deux parties de l´aménagement exploitées séparément.
11.3.2 Evolution des évaluations financières des apports
* Le tableau 11-15 donne une comparaison des valeurs de différentes catégories des apports (exprimées en couronnes) rapportées à l´an terminal, c´est-à-dire à la date à laquelle tous les apports auront atteint leur pleine valeur.
* Vu les durées différentes de la phase de développement des apports à leur valeur finale, la valeur moyenne de ceux des apports qui sont constants dès le début de l´exploitation est égale à celle de l´an terminal.
* Les valeurs moyennes des apports au développement lent sont nettement inférieures à celles de l´an terminal. La différence dépend du taux d´escompte envisagé. L´opération dite "décomposition des dépenses" en bénéfices particuliers (permettant le calcul des dépenses unitaires, par l´unité de rendement) est faite, en règle générale, sur la base de la valeur simultanée des apports particuliers appliquée à la période d´évaluation, valeur proportionnel aux apports moyens pondérés dans le temps.
* Etant donné que certaines catégories d´apports dépendent du montant des dépenses, le tableau montre, à titre de comparaison, aussi les dépenses totales de 1erinvestissement (DI) et l´indice de leur variation par rapport aux dépenses prévues dans le Projet densemble (P.E.). de novembre 1980. (Note: A. P. = Avant - projet, PCC = Projet contractuel commun, SAH = part slovaque de linvestissement total selon projet initial avec les prix davant 1989, SAH + C = dito augmenté des dépenses de la Variante C).
Evolution de la valeur financière des apports du SAH G-N (quote-parte de la RS) Tab. 11 - 15
DésignationAPAPPCCPEPEPEPEPE+C 09/6706/7309/7706/7906/8011/80198912/92DI en milliards de K
s5,656,1012,9215,8317,8113,7618,4226,74- indice / 770,4370,4721,0001,2251,3781,0651,4262,070- indice / 800,4110,4430,9391,1501,2941,0001,3391,943Apports (en millions de K
s/an = @):Prot.du terr.314148-4404354355821161Amélior.de la navigation12360-47475962124Fourn.de l´eau--589195241261521Fourn.du gravier2313-1321212855Econom.des dép.2133-68194194313624Exploit. récr.-touristique54-2828373876Effets territoires5657-173182187137273Total, sauf l´énergie - @542315-13581102117414212834- indice0,4620,268-1,1570,9391,0001,2102,414Fouriture de l´énergie - @491394-6336426269683120- indice0,7840,629-1,0111,0261,0001,5464,984Total expl - @1033709-19911744180023895954- indice0,5740,394-1,1060,9691,0001,3273,308
Explications: AP = avant-projet, PCC = Projet contractuel commun,
PE = projet d´ensemble (évaluations faites en 1979, 1980, 1992
)
11.4 Résultats de l´évaluation de rentabilité sur la basedu PCC
11.4.1Aspect et domaines de l´évaluation11.4.2Dépenses réparties selon les différents domaines d´évaluation11.4.3Résultats des évaluations de rentabilité du SAH G-N de novembre 198011.4.4Relation des apports - répartition proportionnelle des dépenses
11.4.1 Aspect et domaines de l´évaluation
* Au moment de la signature du Traité en septembre 1977, on a procédé seulemet à la répartition des dépenses communes du SAH G-N, mais on n´a élaboré aucune évaluation de rentabilité économique de l´aménagement. Au cours des années 1979 et 1980 on a successivement ajusté les dépenses et on a également commencé à s´occuper de l´évaluation des apports, de sorte que l´évaluation de rentabilité économique de novembre 1980 représente le dernier document officiel de ce genre.
* L´évaluation de rentabilité économique a été faite:
- du point de vue de l´économie nationale pour l´investissement complet (IC) = IH+IE
- du point de vue de l´économie nationale pour la partie hydraulique de l´investissement (IH) en tenant compte de la recette relative à la "compensation pour l´utilisation de l´aménagement" s´élévant à 159,4 millions de K
s/an
- pour la centrale hydro-électrique séparément (IE) en incluant dans les dépenses d´exploitation les paiements de "compensation" mentionnés ci-dessus.
* Les évaluations ont été faites aussi du point de vue des entreprises sur la base des recettes et du profit net. A lépoque, les résultats de ces évaluations n´avaient cependant pas de poids décisif.
11.4.2 Dépenses réparties selon les différents domaines d´évaluation
* Le tableau 11-16 contient l´aperçu des dépenses prévues par le devis (chap. II et III = équipement électro-mécanique + ouvrages de génie civil + installations spécifiques de chantier de la chap.VI), PRMB (chapitres I a IX = prix de revient des moyens de base, études comprises + installations générales de chantier + réserve + acquisition des terrains) et des charges d´amortissement par ouvrages dans les domaines examinés d´évaluation. Les résultats des évaluations dans ces trois domaines sont portés au tab. 11 - 17.
Les dépenses prévues par le devis de nov.1980, le prix de revient des moyens de base (PRMB), les dépenses de premier investissement (DI) et des charges d´amortissement
Tab. 11 - 16
OuvrageDépenses selon devis
P R M BCharges d´amort.DI
millionsch.IIIch.IIch.IIIch.II106 K
s/ande K
sRetenue Hruaov615,110,1723,611,99,9804,0Ouvrages de prise pour irrigation29,71,724,32,00,328,7Canal d´amenée2908,113,43421,415,736,03757,3Ecluses et avant-port1448,5140,31704,2165,122,72043,4Ouvrages en rives Gab
íkovo295,5107,8347,6126,816,2518,5Autres ouvrages Gab
íkovo68,13,180,13,73,891,7Total IH Gab
íkovo5356,0276,46301,2325,288,97243,6Ouvrages de protecion1471,649,41731,358,128,11956,1Ouvr.de prot.Hron inférieur192,43,6226,44,33,2242,3Autres ouvrages Ngm31,112,036,614,12,855,3Total IH Nagymaros1695,165,01994,376,534,12253,7Total géneral IH (G+N)7051,1341,48295,5401,7123,09497,3(ouvrages sous gestion hydraulique)7392,58697,2Centrale HE - infrastructure1207,40,91420,51,114,21555,3de Gab
íkovo- superstructure79,7-93,8-1,4102,6- équip.él.-méc.(IE)-1677,2-1973,165,12119,7Routes et amén.du territoire51,6-60,7-0,866,4Total général IE1338,71678,11575,01974,281,53844,0 (ouvrages sous gestion énergétique)3016,83549,2Total ouvrages du SAH G-N (IH+IE)8389,82019,59870,52375,9204,513341,3 10409,312246,4Installations de sortie du courant18,3-21,5--23,2Ouvrages concomitants161,6-190,1--207,7 179,9211,6Total gén.ouvr. perm.du SAH G-N 8569,7 2019,5 10082,1 2375,913572,2(investissement tchéco-slovaque) 10589,212458,0
11.4.3 Résultats des évaluations de rentabilité du SAH G-N de novembre 1980
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
(Unités appliqués: DI en millions de K
s dépenses et bénéfices répétitifs en millions de K
s/an)
Tab. 11 - 17
DésignationUnitéICIHIE Dépenses de premier investissement (DI)millions K
s13572,29705,03867,2Frais d´exploitation/production:Salairesmil. K
s/an6,55,21,3Entretien, réparatures, matériauxmil. K
s/an63,438,125,3Energiemil. K
s/an5,43,51,9Frais générauxmil. K
s/an38,623,415,1Compensation pour l´utilisation de l´aménag. mil. K
s/an--159,4Total frais d´exploitationmil. K
s/an113,970,2203,0Charges d´amortissementmil. K
s/an204,5123,081,6Total frais de productionmil. K
s/an318,4193,2284,6 Bénéfices à l´an de croisière:Fourniture de l´énegie électriquemil. K
s/an626,2-626,2Fourniture de l´eau de surfacemil. K
s/an241,6241,6-Fourniture du graviermil. K
s/an20,620,6-Compensation pour l´utilisation de l´amén. mil. K
s/an- 159,4 -Total recettesmil. K
s/an888,4421,6626,2Apports de la navigationmil. K
s/an59,659,6-Apports dus à la protection du territoiremil. K
s/an434,9434,9-Economies dans le secteur des transportsmil. K
s/an156,0156,0-Economies dans le secteur agricolemil. K
s/an24,624,6-Economies dans le secteur hydrauliquemil. K
s/an13,013,0-Apports relatifs à l´expl.récréo-touristiquemil. K
s/an37,337,3-App.dus à l´amélior.de l´état des réseauxmil. K
s/an14,7-14,7App.dus à l´amélior.de l´équip.du territoiremil. K
s/an38,038,0-App.dus à l´instigation du développementmil. K
s/an133,895,338,5Total bénéfices à l´an de croisièremil. K
s/an1799,31280,3679,4Profit brut à l´an de croisièremil. K
s/an1480,91087,1394,8
Indices de rentabilité de l´investissement:Effet global de l´inv.à p=6%million K
s6023,63808,72145,9Rendement global escompté des DI (p=6%)coef.1,4171,3631,545Productivité des dépenses globales (p=6%)coef.1,3611,3131,327Taux de rentabilité interne%7,9507,6108,912Période de récupération des DI par rendementannées12,2812,9810,87 (en relation avec la vie économique) %20,1418,2823,64Dépenses unitaires de l´exploitation énergétique:DI unitaire par puissance moyenneK
s/kW13318-9993Anuité par unité de l´énergie fournieK
s/MWh251,3-257,5Frais de product. par unité de l´énergie fournieK
s/MWh65,0-146,8
Explications: IH = ouvrages sous gestion hydraulique, IE = ouvrages sous gestion énergétique,
IC = investissement complet de la Tchéco-slovaquie
11.4.4 Relation des apports - répartition proportionnelle des dépenses
* Les valeurs actualisées des apports calculées avec le taux d´intérêt (d´escompte) de p=6% et la fraction correspondante des DI sont les suivantes:
%fraction DI en millions K
sFourniture de l´énergie électr.active37,12 %5038,0Fourniture de l´eau de surface2,40 %325,7Fourniture du gravier1,43 %194,1Total effets productifs (rentrées)40,95 %5557,8- autres bénéfices59,05 %8014,4Total des bénéfices100,00 %13572,2
* La répartition de tous les bénéfices /dépenses par ressorts est la suivante:
- l´énergétique37,96 %- les transports10,68 %- l´agriculture7,19 %- la gestion des eaux et du territoire44,17 %
11.5 Rentabilité économique de l´investissement en fonctiondu temps
Tab. 11 - 18
Désignation1 9 8 01 9 8 91 9 9 3 ICIEICIEICIE Proportion moyenne des bénéfices%100,037,1100,040,6100,052,4Dépenses de 1er investissem.millions de K
s1357250381841774722861514995- dont la centrale HEmillions de K
s386738675247524752475247Bénéf. en millions à pleine expl.106.K
s/an1900626238996859543120Marge brute d´autofinancement actuelle- avec p = 6 %millions de K
s60242146--48755-- avec p = 10 %millions de K
s- 4366- 606--8009-Rendement des dépenses globales- avec p = 6 %coef.1,3611,327--1,944-Période de récuperation des DIannées12,2810,8710,92-6,20-Taux de rentabilité interne%7,958,917,50-11,14-
11.6 Suites de la rupture du Traité 1977 par la partie hongroise
* Les chiffres mentionnés ci-après ont été déterminés à partir des montants réels dépensés dans les années précédentes (jusqu´à la fin de 1992) et des sommes prévues (à dépenser dans les années suivantes), en supposant que 1 K
s = 1 Sk.
* Le cash-flow ne contient que les bénéfices relatifs à la production de l´énérgie électrique. Etant donné que la gestion énergétique slovaque n´a pas encore introduit les prix de marché de l´énergie (qui tiendraient compte non seulement des frais de production mais aussi des dépenses nécessaires à la restauration du fonds de production), on a estimé la valeur de l´énergie de base d´après le coût qui avait servi à l´évaluation de rentabilité de la centrale h.-é. de Freudenau en Autriche et en prenant en considération une relation très mesurée (plutôt serrée) entre les valeurs de l´énergie de base, de jour et de pointe.
* L´objectif de cette quantification est d´offrir une idée sur l´ordre de grandeur des suites économiques de certaines décisions. Les chiffres définitifs ne pourront être établis qu´après avoir tranché le litige et approuvé, par le partenaire de contrat, les données de départ.
11.6.1Dommages dus à l´ajournement de la mise en servicedu SAH G-N11.6.2Dommages potentiels dus à la démolition envisagéedu SAH G-N11.6.3Pertes relatives à la non-réalisation de Nagymaros
11.6.1 Dommages dus à l´ajournement de la mise en servicedu SAH G-N
* Si l´on admet que les coûts respectifs de l´énergie de base, de jour et de pointe sont de: 1,56 - 2,53 et 3,50 Sk/kWh et que la moitié de la production annuelle prévue du SAH G-N, appartenant à la Slovaquie, représente 670,0 + 405,0 + 762,5 = 1837,5 GWh par an, la valeur minimale des pertes subies par la RS pendant chaque année d´ajournement de la mise en service de l´aménagement dépasserait 4,7 milliards de Sk/an.
* Les dommages résultant de la perte de production de l´électricité sont majorés de dépenses supplémentaires englobant:
- les frais généraux supplémantaires imposés aux maîtres de l´ouvrage et aux entrepreneurs à titre de l´extension de la durée des travaux, les charges dues à l´occupation prolongée des terrains, comprises,
- les frais causés par le fait d´être engagé dans le litige et d´être obligé de faire face à une campagne mensongère et à une propagande tendencieuse menée contre l´aménagement du SAH G-N partout dans le monde,
- les dépenses destinées à la protection de la substance des ouvrages déjà construits (les enduits réfléchissants, débourbage et nettoyage répétés du fond de la retenue et du canal, les mesures de protection supplémentaires contre les crues ... etc),
- les frais de pompage de l´eau pour les irrigations à partir du cours d´eau au lieu d´un prélèvement gravitaire à partir de la retenue ou du canal, ou bien des pertes dues à l´abandon de l´exploitation des capacités disponibles d´irrigation,
- les charges d´entretien du matériel électro-mécanique mis en place, mais laissé en attente sans être exploité, et autres.
* Le maintien prolongé de l´état initial défavorable entraîne les dépenses qui seraient superflues si le niveau de la retenue était porté à sa cote définitive (p.ex. entretien de la voie navigable par dragage) et vice-versa: l´état initial empêche la réalisation des apports attendus (l´amélioration de l´accès au port de Bratislava, la mise en eau du système des méandres, l´abaissement des frais de transport sur l´eau, la réduction du risque des dégâts causés par les crues etc).
* Les dépenses supplémentaires engendrées par la réalisation de la variante C (les coûts des travaux de l´achèvement du canal de fuite et d´autres travaux concomitants compris) font partie intégrante des dommages subis par la rupture du Traité 1977, car si celui-ci avait été accompli, on aurait atteint tous les objectifs et profité de tous les apports prévus sans dépenses supplémentaires. La Variante C permet d´attaindre tous les apports prévus dans le secteur de Gab
íkovo, sauf celui qui vient de la production de l´énergie électrique( celui-ci étant diminué ( cause de la réduction de la hauteur de chute et de l´augmentation, requise par la partie hongroise, des débits lachés dans l´ancien lit, conséquence directe également de la rupture du Traité de la part de la Hongrie. La Variante C permetant d´atteindre les objectifs partiels, ralentit l´accroissement des pertes et de cette fa(on elle sert aussi les intérêts de la partie hongroise. Si le coût de la Variante "C" n´était pas inclu dans les pertes, il faudrait y inclure le coût de l´entière moitié de l´énergie qui devait être produite conformément au Traité 1977, sans en déduire la valeur de l´énergie fournie par la centrale de Gab
íkovo mise en exploitation moyennant la Variante C.
* L´ ajournement encore plus prolongé conduira à l´alourdissement du compte des pertes par les dépenses liées à l´absence de la mise en remous des tronçons aval du Danube et du Váh résultant de l´abandon de la réalisation du palier de Nagymaros. Celui-ci aurait permis d´ouvrir la voie navigable de Váh et de rendre possible le repompage des eaux d´irrigation du Danube à Ipe>.
11.6.2 Dommages potentiels dus à la démolition envisagéedu SAH G-N
* Dans le cas de l´adoption de la proposition hongroise - d´arrêter les travaux et de rétablir l´état initial du territoire - le montant déjà dépensé de quelque 17 milliards de K
s (dont la valeur actuelle a été entre temps, portée avec le taux d´intérêt de 8 % à 28 milliards de couronnes environ) devrait être majoré (sur la base d´une estimation sommaire) des dépenses suivantes:
- démolition de tous les ouvrages19 mld. Sk- réhabilitation biologique des surfaces récupérées3 mld. Sk- exécution des mesures de protection contre les crues remplaçant les présentes
5 mld. Sk- remboursement de 50% des dépenses destinées à l´amélioration des conditions de navigation
15 mld. Sk- reconstruction du port de Bratislava1 mld. Sk- exécution des mesures contre l´érosion et pour le rehaussement de la nappe phréatique
2 mld. Sk- dépenses supplémentaires pour la mise en état navigable du cours inférieur du Váh et pour les irrigations dans la région d´Ipe>
2 mld. Sk- total47 mld. Sk
* Si la valeur actualisée future du cash-flow mentionné est de 34 milliards de Sk, celle des frais d´entretien des ouvrages de remplacement de 3 mlds de Sk et la valeur actualisée de l´énergie non produite d´env. 64 mlds de Sk, la valeur actualisée des pertes globales (les dépenses d´investissement précédentes comprises) qui en résulte serait d´env.130 milliards de Sk, ce qui est sensiblement égal à la somme totale du budget annuel de la République slovaque. L´équivalent en devises fortes (calculé sur la base des pouvoirs d´achat respectifs et non pas au cours de change bancaire actuel qui ne correspond pas à la réalité) représente donc un montant de 13 milliards de US $.
* Les pertes dues à l´énergie non produite ne peuvent pas être entièrement contrebalancées par la construction d´une autre centrale de capacité égale. Le potentiel hydro-électrique non exploité serait, en effet, perdu pour toujours et - vu la pénurie des ressources énergétiques en Slovaquie - il ne pourrait être substitué que par importation de l´énergie ou par achat de combustibles à l´étranger. Tout en admettant l´accroissement simultané d´impacts défavorables sur l´environnement, bien entendu.
11.6.3 Pertes relatives à la non-réalisation de Nagymaros
* Par la mise en exploitation de Gab
íkovo moyennant la Variante C, l´accroissement des pertes a été nettement ralenti.
* La valeur de la production de la centrale de Gab
íkovo ne travaillant qu´au fil de l´eau, réduite en raison des pertes dues à la non-réalisation de l´approfondissement du lit du Danube, est d´env.3,5 milliards de Sk/an, dont cca 0,5 milliards de Sk/an appartiennent à la Hongrie. Cette quote-part est retenue par la RS pour le compte de la compensation des pertes subies. Si la Hongrie, en accord avec l´arr(t de la CIJ, avait accompli sa quote-part des travaux et si elle avait remboursé la moitiédes dépenses de la Variante C, elle aurait acquis le droit ( la moitié de l´énergie produite ( Gab
íkovo, énergie qui n´aurait pu (tre produite sans ces dépenses supplémentaires.
* Malgré tout ce qui a été dit ci-dessus, les pertes de la RS dues à l´absence du palier de Nagymaros et donc uniquement à la réduction de la quantité et de la qualité de l´énergie produite à Gab
íkovo, s´élèvent à 1,2 milliards de Sk/an. En toute objectivité, on perd de ce titre - la quote-part hongroise de l´énergie comprise - une somme totale d´env. 6 mlds de Sk par an, ce qui représente une perte d un demi - million de dollars par jour!
12 Impacts environnementaux réels de Gab
íkovo
12.1Suivi des impacts de l´aménagement de Gab
íkovo et prédictions catastrophiques12.2Régime hydraulique du cours naturel du Danube et des bras secondaires12.3Qualité de l´eau de surface dans le Danube et dans la retenue12.4Niveau de la nappe phréatique12.5Qualité des eaux souterraines12.6Flore et faune du delta intérieur du Danube12.7Impacts sur la population et sur le développement de la région
12.1 Suivi des impacts de l´aménagement de Gab
íkovo etprédictions catastrophiques
* L´auscultation des phénomènes traduisant l´impact du SAH G-N sur l´environnement, en utilisant le matériel de la meilleure qualité, a été prévue déjà par le projet dans une mesure qui dépasse la moyenne habituelle dans les pays les plus développés. Dès 1989, quand le SAH G-N est devenu objet d´une vaste critique et de violentes discussions, le besoin d´une surveillance très serrée s´est fait impératif.
* On ausculte surtout l´hydrosphère, la lithosphère et la biosphère tout en surveillant l´état de l´atmosphère. En plus de cela, on surveille l´état, la sollicitation, les mouvements et la sécurité des ouvrages principaux et de leur sous-sol. Pour contrôler l´état de l´hydrosphère, on a mis en place et équipé quelque 500 puits d´observation au moyen desquels on surveille la fluctuation des niveaux de la nappe phréatique et certains puits servent aussi au contrôle de la qualité des eaux souterraines (c.f. fig.12-1)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-1: Réseau d´ouvrages d´observation SHMU
* Les valeurs mesurées sont introduites dans un modèle mathématique au moyen duquel il est possible d´établir, pour n´importe quel point de la région et n´import quel moment choisi, le niveau de la nappe qui serait atteint si l´aménagement n´existait pas et de se faire ainsi une idée précise sur l´influence de cet aménagement. Parallèlement au suivi de la nappe, on mesure également l´humidité du sol et autres caractéristiques pédologiques et on surveille aussi l´état de la flore et de la faune. Les résultats de deux ans d´auscultation ont été réunis dans un recueil qui, par son langage des chiffres et des graphiques, a convaincu les prophètes des impacts catastrophiques de fausseté. Dès 1995, les rapports annuels sur les résultats du suivi des deux côtés du Danube sont élaborés et publiés conjointement.
* Au début, la critique des impacts environnementaux négatifs visait surtout l´aménagement de Nagymaros dont les ouvrages (notament les digues) ont été mis en question quant à leur résistance aux séismes (risque présumé de la submersion de Budapest). On prévoyait aussi une réduction de rendement des puits et un abaissement de la qualité des eaux de surface et en même temps de celle de l´aquifère alimentant la capitale en eau potable.
* En ce reportant au dernier des effets mentionnés ci-dessus, la Hongrie a tenté de faire valoir létat de nécessité par lequel larrêt des travaux devait être légitimé malgré lexistence du Traité international signé en 1977 qui demeurait toujours en vigueur. En réalité, leffet de labaissement du niveau du Danube sétait déjà manifesté beaucoup plus tôt, dans les années soixante-dix, longtemps avant le début des travaux à Nagymaros, comme suite du dragage industriel des graviers. Ce dragage a été arrêté en 1980 avec la recommandation que les conditions de lapprovisionnement de Budapest en eau potable soient prises en considération dans le projet de laménagement hydraulique de Nagymaros. Plusieurs nouveaux puits ont été implantés le long du bras de St. Endre où la baisse des niveaux nétait pas si prononcée.
* Si un acte unilatéral enfreignant le contrat international en vigueur devait être justifié par létat de nécessité, il faudrait - conformément à la loi internationale se rapportant à la responsabilité des Etats - que certaines conditions soient remplies, à savoir:
1. Le péril à éviter par laccomplissement de lacte unilatéral devrait être grave et imminent, cest-à-dire ses suites devraient se manifester immédiatement, si lacte unilatéral ne lempêchait pas.
2. Lacte unilatéral urgent devrait représenter la seule possibilité dempêchement dun péril grave et imminent.
3. La partie qui fait valoir létat de nécessité ne doit pas contribuer à la survenance dun tel état.
* En réalité, aucune des conditions mentionnées ci-dessus nétait satisfaite. En comparaison avec les pertes causées par larrêt des travaux, la réduction du rendement des puits (provoquée plutôt par le dragage excessif) était de beaucoup moins grave. Le danger nétait pas aussi imminent pour quil justifie cet acte unilatéral urgent, parce que laménagement de Nagymaros naurait dû être mis en exploitation que trois ans plus tard, ce qui offrait un délai suffisant pour discuter le problème et pour examiner les différentes solutions possibles. Deux autres procédés, au moins, soffraient pour parvenir à larrêt de lérosion: répandre du gravier dans le lit du Danube à laval de Nagymaros (méthode éprouvée sur le Rhin en amont de Mayence), ou bien construire laménagement prévu dAdony en aval de Budapest qui empêcherait lérosion et en même temps accroîterait le rendement des puits existants et remédierait ainsi aux dégâts précédents évoqués par le dragage extensif. Et, finalement, la Hongrie était la seule responsable des pertes causées non seulement par le dragage exagéré, mais aussi par le fait davoir complétement négligé d´étudier ce problème et de présenter une solution opportune, au lieu de se décider à entreprendre cet acte unilatéral qui a entra(né des dommages beaucoup plus graves que ceux qui se seraient peut-être produits si lon avait abordé le problème correctement. Même si lon admet que létat de nécessité existait réellement, la Hongrie en était responsable dans la plus grande mesure.
* Etant donné qu´une partie des prétendus scientifiques slovaques voulaient également participer aux avantages offerts aux adversaires des ouvrages hydrauliques sur le Danube du côté des fondations et les organisations paragouvernementales diverses, les prédictions catastrophiques hongroises se sont élargies m(me à Gab
íkovo. La partie hongroise a lancé dans la lutte contre le SAH G-N son corps diplomatique et ses groupes de pression partout dans le monde, tandis que la diplomatie tchéco-slovaque (en prépondérance tchèque) n´a pas eu la moindre intention de s´opposer à ces activités.
* Au dire des opposants à l´aménagement de Gab
íkovo peu de temps après la mise en service de l´aménagement les effets "catastrophiques" et "irréversibles" suivants devraient se manifester très visiblement:
- baisse généralisée du niveau de la nappe souterraine tout le long du canal de dérivation,
- réduction du rendement de la production agricole dans la zone protégée atteignant la valeur de plusieurs milliards de couronnes, transformation du paysage, jadis florissant, en steppe d´aspect plutôt désertique,
- assèchement de la zone des méandres du delta intérieur du Danube et destruction des forêts alluviales,
- réduction de la bio-diversité et de l´abondance des diverses populations fauniques, disparition complète des espèces rares,
- eutrophisation de l´eau et accumulation de sédiments dangereux dans la retenue,
- pénétration de polluants organiques dangereux de la retenue dans l´aquifère et dégradation des eaux souterraines au point de ne plus être utilisables pour l´approvisionnement en eau potable. Le champ de captage le plus proche, Kalinkovo, aurait dû être éliminé déjà au cours de quelques semaines.
* La mise en exploitation de l´aménagement de Gab
íkovo a été même qualifiée d´"essai menaçant la santé et les vies de la population" et on a insisté sur la mise en place d´une station de traitement des eaux de grand rendement, avant la mise en service de l´aménagement, sans même conna(tre le degré et la sorte de pollution des eaux. On n´a point tenu compte du fait que le rabattement de la nappe phréatique a commencé dans les années soixante déjà, à la suite de la rétention des matériaux charriés par les barrages construits en Allemagne et en Autriche et comme conséquence des dragages du lit effectués dans l´intérêt de l´amélioration de la sécurité de la ville de Bratislava dans le cas des crues et pour maintenir les bonnes conditions de navigation sur le Danube.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-2: Variation des niveaux de l´aquifère entre 1962 et 1992
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_1.BMP}
Rabattement du niveau de:
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_2.BMP}
12.2 Régime hydraulique du cours naturel du Danube et desbras secondaires
* L´évolution et la subsistance du système des méandres, avant le début des travaux de l´aménagement de Gab
íkovo, étaient toujours mises en danger par érosion systematique du lit principal du Danube, par rabattement progressif de la nappe phréatique et par impossibilité de l´alimentation des méandres pendant la plus grande partie de l´année (11 mois/an).
* Les méandres desséchaient ou bien ils n´étaient remplis que de l´eau stagnante, impropre à la vie des poissons. C´est pourquoi on a prévu, dans le cadre de l´aménagement, d´assurer l´alimentation en eau du système des méandres à partir des trois points: du canal d´amenée par le barrage de prise de Dobrohoae, des contre-canaux de drainage par la galerie passant sous le fond du canal au PK 4,00 du canal et à partir du plan d´eau en aval de Gab
íkovo.
* Dans le cadre d´investissements nationaux, le système des méandres du côté slovaque (du côté hongrois également) a été doté de lignes basses de défense (désignées par lettres "A" à "I") équipées, dans les points de croisement des bras, de seuils déversants ou d´ouvrages régulateurs d´eau au niveau voulu.
* Pour arrêter l´érosion et assurer les conditions nécessaires à la formation des dépôts solides et au relèvement progressif du lit naturel et pour assurer un niveau suffisant du plan d´eau dans le Danube, même à bas débit, on a proposé d´aménager, dans le lit naturel, une série de digues transversales submersibles.
* L´un des derniers projets prévoit la mise en place de six digues submersibles, dont la première a déjà été réalisée en juin 1995 (fig.12-3).
La disposition en plan des digues et les cotes respectives des niveaux d´eau prévus sont les suivantes:
PK1843,01835,01830,01821,31815,51811,5Cote du plan d´eau (système Balt)123,60120,65118,80116,50114,20111,50
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-3a: Plan de situation du Danube et des digues submersibles dans le secteur de dérivation.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-3b: Coupe en long du Danube dans le secteur de dérivation comprenant une des variantes demplacement des digues submersibles
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-3c: Coupe en long du système des méandres entre le canal et la rive gauche du Danube
* Pour établir une ligne d´eau plus continue, de façon que le plan d´eau soit a peu près au même niveau qu´à débit naturel d´environ 1300 m3.s-1, on envisage de disposer, entre les deux digues submersibles, un seuil plus bas en enrochement.
* Les digues ne devraient pas empêcher l´évacuation des débits de crue réduits, elles devraient permettre le passage des embarcations de sport et, le cas échéant (au débit plus élevé), de substituer la voie navigable, pour le cas de l´évacuation du canal et de sa révision (pour les canaux sur le Rhin on ne prévoit pas cette possibilité).
* Conformément à l´arrangement concernant le régime hydraulique provisoire, conclu entre les RS et RH en avril 1995, un débit moyen annuel d´env.400 m3.s-1 est déversé dans le lit du Danube, le débit max.étant de 600 m3.s-1, minimal d´hiver (entre sept. et mars) de 250 m3.s-1 et minimal d´été (d´avril à août) de 400 m3.s-1.
* Une première crue artificielle submergeant les terrains en rive gauche a été provoquée en 1995. L´arrivée de l´eau dans le système des méandres était progressivement portée à 120 m3.s-1. Ce débit a été atteint au bout de quelques jours et on a constaté qu´il était suffisant pour obtenir l´état de submersion voulu sans avoir recours au débit max. de 234 m3.s-1, prévu à cet effet. Les résultats obtenus jusqu´ici z~¸ºöø ¸ º Ü Þ &
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laöf4"$If$If"dÿ!montrent que les effets requis pourront être atteints même avec les débits inférieurs à ceux que l´on avait fixés en avril 1995. Une deuxième crue artificielle a eu lieu en avril et mai 1997 et au cours de l´année 1998, particulièrement sèche (avec l´hiver précédent pauvre en neige), il falait exécuter m(me deux submersions pour pouvoir maintenir l´humidité requise du sol.
1 - ouvrage de prise d´eau de Dobrohoae,
2 - digue de protection
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1 - ligne de rive,
2 - fond du fleuve
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zdr~ Hruaov = retenue de Hruaov,
odber Dobrohoae = prise d´eau de Dobrohoae,
prehrádzka = digue submersible,
línia = ligne,
staré koryto = ancien lit,
dno ramennej sústavy = fond du lit du système des méandres,
dno Dunaja = fond du lit du Danube,
max. prev. hl. = niveau max. d´exploitation
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12.3 Qualité de l´eau de surface dans le Danube et dans laretenue
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* Dès le début des années quatre-vingt, la qualité de l´eau du Danube s´améliore. Elle est passée de la quatrième classe à la deuxième et d´après la teneur en oxygène dissous (10mg/l en moyenne et 7 mg/l au minimum) elle se trouve même dans la catégorie I b. Simultanèment avec la mise en service de Gab
íkovo, on a commencé à traiter les eaux usées provenant de la rive droite du Danube (de Petr~alka) et, pareillement, toutes les communes des alentours de la retenue sont déjà équipées de stations d´épuration des eaux usées.
* Du côté hongrois, les conditions analogues garantissant une qualité satisfaisante de l´eau dans la retenue de Nagymaros n´ont pas été créées. Malgré le fait que la partie hongroise s´était engagée à assurer, dans le cadre des investissements nationaux, l´épuration des eaux usées dans le pourtour de la retenue, la ville de Györ demeure une source de pollution massive du cours inférieur du Danube. Paradoxalement, ce défault est utilisé par la Partie hongroise comme argument contre la marche en régime de pointe de la centrale de Gab
íkovo, pouvant engendrer un contre-courant à l´embouchure du bras de Moson et renvoyant les polluées à Györ.
* Afin de remédier à l´évolution défavorable de la qualité de l´eau dans la retenue de unovo, on a prévu et réalisé une digue longitudinale de mise en direction dans la partie aval de la retenue empêchant la décantation des particules fines en suspension dans le chenal de navigation excavé et assurant la recharge de l´aquifère par infiltration à travers les graviers grossiers.
* Dans la partie élargie du côté droit de la retenue, la sédimentation est favorisé par écoulement ralenti, le fond est imperméablisé par une membrane en PVC empêchant toute infiltration à travers la couche de sédiments fins dont la perméabilité est de toute façon de quatre ordres inférieure.
* Le suivi de la qualité de l´eau de la retenue a démontré que ni la tenuer en oxygène, ni la qualité de l´eau n´ont baissé. La vivification de l´eau reste dans les limites acceptables même en période critique d´été. La durée relativement réduite du séjour de l´eau dans la retenue (une journée environ à débit moyen), les débits accrus en été et la température relativement basse de l´eau contribuent au maintien de sa qualité.
* Les échantillons prélevés dans les sédiments du fond de la retenue n´ont pas prouvé une présence de polluants organiques dangereux, ni une teneur excessive en métaux lourds.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-4a: Disposition des points auscultés
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-4b: Résultats du suivi de la teneur en oxygène de leau, dans les points de prélèvement sélectionnés de la retenue
1 - fonction polynomiale du 4ème ordre,
2 - fonction linéaire
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_4a.BMP}
O - oxygène
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_4b.BMP}
12.4 Niveau de la nappe phréatique
* Après la fermeture du lit du Danube et la mise en eau de la retenue, fin octobre 1992, le niveau de la nappe phréatique s´est élevé même de plusieurs mètres. Dans la zone des méandres, en deux rives du Danube, la nappe a temporairement baissé en conséquence de l´effet drainant du lit naturel.
* En rive gauche, le rehaussement du niveau de la nappe s´est fait sentir dès le mois de mai 1993, après la mise en eau des méandres par l´ouvrage de prise de Dobrohoae (c.f. fig.12-5 et 12-6). A partir de mai 1993, toute la zone intéressée en rive gauche du Danube profite de cette hausse favorable du niveau de la nappe aquifère.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-5: Comparaison des niveaux réels /observés/ de la nappe aquifère avec ceux obtenus par calcul simulant l´état sans aménagement
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-6: Elévation du niveau de la nappe aquifère en rive gauche du Danube en 1992 et 1993
* Il n´était pas possible d´assurer une alimentation directe des méandres en rive droite du Danube à partir de la retenue car, conformément à la solution prévue par le Traité 1977, la retenue réduite de la variante C ne touche pas le territoire hongrois. En 1993 , la partie slovaque a proposé l´exécution d´une digue submersible dans le lit naturel du Danube au PK 1841 pour empêcher les dégâts écologiques en rive droite, mais la partie hongroise n´a pas accepté cette offre.
* En 1993, la partie hongroise a suggéré de réaliser une digue submersible au PK 1843 (1 km en amont de Dunakiliti). Dans le cadre de la Commission pour les cours d´eau frontaliers, cette offre a été accepté du côté slovaque, malgré le fait que pour la partie slovaque il aurait été plus avantageux de situer la digue de 2 km plus à l´aval, ce qui aurait permis l´alimentation gravitaire des terrains situés à l´amont de l´ouvrage de prise de Dobrohoae. Le parlement hongrois a cependant refusé cette solution.
* Au début de 1994, les habitants de la région de Györ ont réclamé la solution des problèmes hydrauliques du périmètre de Szigetköz, en menançant de bloquer les routes conduisant à Budapest pour le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Le Gouvernement a promis de trouver une solution et il a, de nouveau, proposé l´exécution d´une digue près de Dunakiliti. Le parlement A l´issue d´une longue discussion, le parlement a cependant recommandé d´installer, à la place de la digue, une station de pompage et d´alimenter la zone concernée par refoulement des eaux à partir du Danube.
* Le pompage de quelque 15 à 16 m3.s-1 ne suffisait pas à satisfaire entièrement les besoins en eau des méandres, mais il empestait le paysage par les gaz d´échappement et incommodait les habitants par le bruit. Le pompage consommait 15 000 litres de gazole par jour. Au bout de deux mois, après avoir consommé la somme mise à la disposition, le pompage a été arrêté.
* A la suite d´ un accord conclu en avril 1995, la partie hongroise a finalement réalisé et mis en fonction, en juin 1995, une digue submersible au PK 1843 du Danube, i.e. 1 km en amont du site initialement prévu. A partir du plan d´eau surélevé par la digue, l´eau pénètre par deux orifices aménagés près de la rive droite du Danube dans le système intérieur des méandres en l´approvisionnant d´un débit qui s´élève jusqu´à 100 m3.s-1.
* Sur le territoire hongrois, le système extérieur des méandres situé entre les digues de protection et le Danube de Moson est encore resté intact. Ce système, appelé aussi "Danube de Záton", était déjà suffisament alimenté par une partie des eaux déversées à partir de l´ouvrage de prise de unovo au Danube de Moson qui atteignait, au besoin, un débit jusqu´à 43 m3.s-1.
* Le système entier des méandres de la rive droite sera suffisamment doté d´eau après la construction de toutes les digues prévues dans le lit du Danube et la nappe sera favorablement rehaussée à un niveau qui ne pourrait pas être atteint sans la réalisation de l´aménagement de Gab
íkovo. Par la suite, il sera possible d´assurer une liaison entre les écosystèmes du Danube et de ses méandres en deux rives qui, depuis plusieurs dizaines d´années déjà, évoluaient séparément.
* Dans le cadre de l´accord conclu en 1995, on a assuré également l´échange réciproque des données acquises par auscultation, de façon qu´à l´avenir il sera déjà possible d´évaluer les impacts des précautions prises en deux rives du Danube. L´interprétation des résultats d´évaluation, présentée dans la fig. 12-7, confirme l´effet généralement positif de l´aménagement de Gab
íkovo constaté en deux rives du Danube.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP}Fig. 12-7: Evolution des niveaux de la nappe phréatique au cours des premières années d´exploitation de l´aménagement de Gab
íkovo
1 - niveau d´eau mesuré (influencé par la mise en eau de la retenue),
2 - niveau d´eau calculé (correspondant aux conditions avant la mise en eau de la retenue),
A - fermeture du lit du Danube,
B - mise en eau des méandres
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_5.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_6.BMP}
1 - fermeture du Danube,
2 - mise en eau des méandres
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_7a.BMP}
1 - fermeture du Danube,
2 - mise en eau des méandres
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_7b.BMP}
12.5 Qualité des eaux souterraines
* La prédiction d´une évolution catastrophique aboutissant à une dégradation complète des réserves d´eaux souterraines par l´effet de l´aménagement de Gab
íkovo, constituait l´une des objections les plus graves contre la mise en service de l´aménagement. Les adversaires du SAH G-N affirmaient qu´une ressource potentielle de 18 m3.s-1 de capacité serait détruite ce qui entraînerait la nécessité d´une solution de rechange dont le coût, en utilisant les eaux de surface, s´élèverait à 24 milliards de K
s.
* Ils ont pourtant passé sous silence le fait, qu´actuellement on n´utilise qu´environ 4 à 5 m3.s-1 de cette ressource souterraine et que l´augmentation de la capacité de débit extractable à 18 m3.s-1 ne serait possible qu´après la mise en service de l´aménagement.
* La prédiction catastrophique résultait de l´affirmation (non fondée) que l´eau stockée dans la future retenue s´infiltrerait dans le sous-sol à travers les couches de sédiments organiques, mêlés de polluants déposés au fond de la cuvette. Avec l´eau infiltrée, les substances dangereuses seraient entraînées vers le réservoir souterrain en rendant les eaux emmagasinées inutilisables. On s´est servi de ces affirmations malgré l´expérience déjà faite lors de l´exploitation du champ de captage de Sihot et d´autres ressources souterraines à l´aval de Bratislava qui les contredisaient complètement.
* Les trois premières années d´exploitation de l´aménagement ont également montré que ces hypothèses catastrophiques manquaient de fondement et que, dans le cas présent, aucune dégradation des réserves souterraines d´eau potable n´a pu être constatée.
* La revendication, déjà mentionnée plus haut, de construire, avant même la mis en eau de la retenue, une station de traitement des eaux sans avoir une idée sur la sorte et le degré de contamination, était donc absurde et dépourvue de toute logique et n´a servi que de tentative d´ajournement de la réalisation de l´aménagement. Malgré cela, on a pris des précautions nécessaires pour remplacer la capacité du champ de captage de Kalinkovo en y installant une série de puits d´observation pour qu´on puisse, avec une certaine avance, déterminer la sorte de contamination et la direction de sa propagation.
* Comme il a été prévu par les auteurs du projet, la qualité des eaux souterraines en rive gauche du Danube n´a pas subi d´altération, l´eau peut donc être utilisée sans traitement particulier comme auparavant (c.f. fig. 12-8).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-8: Variations en fonction du temps de la qualité d´eau potable pompée
* Par suite d´une modification de la direction de l´écoulement, l´eau provenant du champ de captage de Rusovce a montré une teneur plus élévée en oxygène cédé. Le traitement appliqué jusqu´ici (concernant l´enrichissement de l´eau en oxygène) est devenu superflu. En plus, la capacité de débit de cette source s´est élevé de 100 l.s-1 à 140 l.s-1, ce qui permet d´approvisionner la ville de Bratislava plus économiquement à partir de ce champ de captage, plutôt que de celui, plus éloigné, de Kalinkovo.
* Le rehaussement du niveau de la nappe aquifère de plusieurs mètres dans la partie amont de l´"Ile de Blé" avait , entre autres, pour effet l´accélération de l´écoulement souterrain de l´eau de sorte que les eaux d´infiltration se mêlent aux eaux accumulées et que les eaux contaminées sont graduellement repoussées vers le bras de Petit Danube. L´état actuel de la couche supérieure des eaux souterraines, très polluée et jusqu´à la profondeur de 40 m inutilisable non seulement comme eau potable mais même pas pour les irrigations, s´améliore donc progressivement.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_8.BMP}
12.6 Flore et faune du delta intérieur du Danube
* Les changements survenus dans le milieu naturel du delta intérieur du Danube sont incontestablement nombreux, mais dans la plupart des cas, ils sont positifs. Les conditions de vie et l´état actuel des différentes variétés des milieux faunique et végétal avant et après la fermeture du lit principal du Danube - ou bien mieux: sans ou avec l´aménagement - font l´objet d´examens minutieux des spécialistes compétents. Les résultats des analyses sont réunis dans une publication consacrée à l´évaluation des résultats de deux années d´observation et d´auscultation dont les conclusions sont brièvement rapportées ci-après.
{ewc MVIMAGE, MVIMAGE,!video}
* Du point de vue du régime hydraulique, la situation du delta intérieur, avant la mise en service de Gab
íkovo, était sous beaucoup de rapports défavorable, comme il est prouvé par plusieurs travaux du prof. MUCHA. Après la réalisation de l´aménagement, cet état de choses s´est en tous points nettement amélioré.
* J. HOLÍK, l´un des opposants les plus tenaces de l´aménagement, voit ses prévisions pessimistes se confirmer par l´état de la population ichtyenne. Il omet cependant de mentionner que les statistiques enregistrant l´abondance des populations des poissons montraient depuis longtemps une tendence systèmatiquement décroissante ce qui ne peut, naturellement, pas être changé en une ou deux années de l´exploitation de l´aménagement.
* A. KIRKA constate que les conditions dans le lit actuel du Danube sont plus près de l´état naturel qu´elles ne l´étaient dans le même lit, aménagé pour la navigation, caractérisé par les vitesses d´écoulement élevées. Il souligne l´importance du potentiel existant d´un développement favorable futur des populations ichtyennes. On ne peut pas contester le fait que les rangs des pêcheurs sportifs ont été élargis par le concours des milliers de pêcheurs assidus du règne avien. Ils ne s´attarderaient certainement pas sur les plans d´eau, si les eaux ne leur offraient pas de nourriture en abondance.
* La superficie des plans d´eau s´est substantiellement étendue et stabilisée. Dans les artères principales du système hydraulique, l´eau s´écoule durant toute l´année. La nature y dispose de toute une gamme de biotopes offrant des conditions adéquates à chaque espèce végétal ou animal qui s´y trouve. En plus, la possibilité existe de simuler, à volonté, le dynamisme de fluctuation des niveaux du plan d´eau, les inondations artificielles comprises. On peut se demander cependant si les spécialistes - les biologues, les forestiers, les ichtyologues, les botanistes, les entomologistes et beaucoup d´autres - trouveront une langue commune pour se mettre d´accord sur les mesures concrètes à prendre à l´égard du régime hydraulique de cette région et sur le moment le plus propice de leur réalisation.
* Plusieurs auteurs s´occupent de l´impact de l´aménagement sur les populations aviennes. P. Á constate qu´on a enregistré 54 espèces d´oiseaux aquatiques. P. KOVAOVSKÝ et I. RYCHLÍK estiment que les vastes plans d´eau au voisinage étroit du lit naturel du Danube favorisent leur colonisation par les espèces très variées d´oiseaux. Il a été possible d´observer une migration d´un grand nombre d´oiseaux aquatiques vers la retenue, accompagnée de l´accroissement important de leur nombre et de l´apparition de quelques espèces qui n´étaient pas typiques pour la région danubienne avant la réalisation de l´aménagement.
* En plus, on a enregistré l´apparition de quelques espèces rares. Le nombre total d´oiseaux, dans la région sujette à l´observation, variait entre 1400 et 1800 au mois de mars et jusqu´à environ 17000 en août. La retenue de Gab
íkovo est ainsi devenue endroit préféré d´hivernage pour les oiseaux non migrateurs, de nidification pour les espèces se ménageant des nids et de lieu où ils trouvent tous une nourriture copieuse.
* J. OSZLÁNYI a étudié l´évolution de l´indice de formation des feuilles dans les forêts alluviales du delta intérieur. Il trouve qu´aux endroits à niveau de la nappe rehaussé, cet indice s´est élevé de 70 à 80% en 1994 par rapport à celui de l´an 1991. De même, le rendement de la matière ligneuse a visiblement augmenté.
* E. FULAJTÁR s´occupe d´impacts sur les sols et l´agriculture. Il est arrivé à la conclusion que l´humidité du sol n´a pas changé ou qu´elle s´est améliorée par rapport à la situation d´avant la mise en service de Gab
íkovo. J. `ÚTOR constate que les changements négatifs pronostiqués n´ont pas eu lieu. La teneur en eau du sol dans la zone d´aération n´a pas été négativement influencée par l´aménagement.
* L. `OM`ÁK et F. KUBÍEK sont persuadés que les forêts alluviales en rive gauche (slovaque) du Danube disparaîtraient, si le développement défavorable antérieur demeurait inchangé. L´aménagement de Gab
íkovo, mis en service moyennant la variante C, a arrêté ce processus inquiétant. Le delta intérieur du Danube représente maintenant un laboratoire, grandeur nature, qui permettra d´étudier les effets bénéfiques de l´aménagement pendant une longue période.
* Les mêmes conditions d´épanouissement de la nature danubienne ont pu être assurées en rive droite du Danube, le long de son lit naturel, maintenant en partie délaissé. Si l´état du milieu naturel de ce côté du Danube pendant les deux premières annnées d´exploitation n´est pas aussi satisfaisant que celui du côté slovaque, ce n´est pas la conséquence inévitable de l´exploitation de l´aménagement, mais plutôt le résultat des tentatives étrangères de conservation des impacts défavorables précédents pour qu´on puisse s´en servir de témoignage à charge devant la Cour internationale de Justice à La Haye.
12.7 Impacts sur la population et sur le développement dela région
* Le jeu politique dans lequel la réalisation de l´aménagement du SAH G-N a involontairement été impliquée, provoque des réactions défavorables auprès de la population des régions intéressées. Il y a 30 ans, les habitants de la région danubienne ont spontanément demandé le Gouvernement de la RFCS (et sans doute aussi celui de la RPH) d´assurer une protection efficace contre les crues de façon que les catastrophes des années 1954 et 1965 ne puissent plus se répéter. La génération qui a fortement apprécié l´assistance spontanée de tout le pays à la reconstruction des maisons et des villages entiers détruits, cette génération donc a été substituée par une nouvelle qui n´a pas vécu les horreurs de l´inondation et qui prend les maisons construites après la crue pour un fait accompli, mais qui affirme que personne n´en avait demandé leur avis.
* Un grand nombre d´habitants, influencés par la propagande négativiste de la télévision et de la radiodiffusion hongroises penchaient au refus de l´aménagement comme quelque chose de nuisible et d´indésirable. Pourtant, il est certain que les manifestations organisées contre le SAH G-N étaient dirigées par les agents engagés et payés de l´extérieur et non pas par les habitants locaux.
* La situation est devenue dangereuse pendant la crue d´été 1991, quand les habitants des communes de Dobrohoae, Vojka et Bodíky, incités par les manifestants professionnels, ont refusé l´évacuation organisée risquant ainsi leurs vies. Heureusement, il ne s´est rien passé de grave, grâce à une pointe de courte durée de cette crue.
* Au cours de sa réalisation, le SAH G-N a offert à la population locale un grand nombre d´emplois bien payés. Pendant la période de culmination des travaux, le vaste chantier donnait l´occupation à quelque 5000 personnes. Les villages ont été équipés de réseaux de distribution d´eau potable et d´égoûts et en plusieurs lieux, les équipements sociaux et communaux ont été complétés.
* Au début, les trois villages, situés entre le lit principal du Danube et le canal, n´ont été raccordés au réseau routier régional qu´à travers la crête du palier de Gab
íkovo. Ceci implique un détour gênant en se rendant à `amorín ou à Bratislava. Une autre possibilité de raccordement à l´extérieur constitue un bac reliant les communes de Vojka et Kyselica en rives opposées du canal d´amenée. Celui-ci est cependant mis hors service quand il fait du brouillard ou du vent fort. Les voitures faisant la queue contribuaient aussi au mécontentement général de cet état de choses. Pour y remédier, on a donc installé à Vojka un centre médical pour assurer les soins médicaux même dans le cas d´arrêt des transports par bac. Une autre amélioration de cette situation fâcheuse constitue la réalisation de la route de raccordement entre Dobrohoae et unovo offrant une troisième possibilité de liaison des communes concernées avec le reste de la région.
* Le canal constitue un élément perturbateur de l´organisation existante de la production agricole en occupant définitivement quelque 4000 ha du sol cultivé. Tout compte fait, la production agricole n´a cependant pas été appauvrie étant donné que, par la modification du tracé des digues de protection, une superficie de plus de 3000 ha des sols de très bonne qualité ont pu être transférés à la catégorie des sols protégés, auparavant non cultivables d´une façon systèmatique à cause du risque des submersions répétées chaque été. Les 2000 ha supplémentaires de sols arables ont pu être acquis par épandage de l´humus (enlevé de la couche végétale du dessous du canal) sur les terres stériles en dehors de l´emprise de l´aménagement.
* Les apports de l´agriculture doivent encore été majorés de:
- l´amélioration de l´humidité des sols par suite de rehaussement de la nappe phréatique
- l´abaissement des frais de pompage des eaux d´irrigation par la mise à disposition des débits d´infiltration captés par les contre-canaux de drainage qui son maintenant raccordés au système des canaux d´irrigation et de drainage de la région de l´"Ile de Blé"
- la protection de la récolte contre l´excès de l´humidité et contre les inondations.
* Le territoire des trois villages, situés entre le canal et le cours principal du Danube, change de caractère en passant de la région de caractère purement agricole à une zone agro-touristique où l´accent sera donné sur les services de tourisme qui seront concentrés dans les centres de développement suivants:
- en rive droite, à l´aval de Petr~alka, où sont prévues les installations pour la navigation de plaisances: un port, un abri pour bateaux, des bassins de compétition etc. (fig. 12-9)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-9: Zone de récréation en aval de Petr~alka
- dans la région de unovo où seront aménagés: les plages, un chenal pour le slalom en "eau sauvage" et les installations annexes (fig. 12-10)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-10: Centre des sports nautiques de unovo
- sur les pourtours des fosses d´emprunt entre les villages de Vojka et Bodíky où l´on envisage d´aménager des plages, d´implanter des chalets et un centre d´installations récréo-touristiques (fig. 12-11)
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 12-11: Utilisation récréo-touristique des anciennes fosses d´emprunt entre Vojka et Bodíky
- sur le côté gauche de la retenue, dans la zone de ilistov où on trouve déjà des plages et où sont prévus encore un hôtel et des services récréo-touristiques
- les plages sur le côté droite de la retenue, aux environs de Hamuliakovo et une colonie de chalets près du village de Dunajská Lu~ná.
* Un aménagement hydraulique réussi et les surfaces d´eau associées aux attractions uniques (genre descente de l´eau sauvage), aux possibilités exceptionnelles de l´exercise de toutes sortes de sports nautiques, aux occasions extraordinaires de promenades à pied ou à bicyclette permettant le contact étroit avec la nature, attireront sans doute un grand nombre de visiteurs en provenance non seulement du voisinage immédiat, mais aussi de l´étranger.
* Les conditions d´un développement économique accéleré de toute la région seront également données, ce qui entraînera la hausse du niveau de vie de la population. L´aménagement contribue à l´amélioration de l´état du milieu naturel du delta intèrieur et de l´environnement en général, tout en exerçant une influence bénéfique sur l´économie globale du pays.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_9.BMP}
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_10.BMP}
Aire de récréation
1 - Canal damenée
2 - Frontière dEtat{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\12_11.BMP}
13 Conclusions
13.1Importance de Gab
íkovo et du SAH G-N pour l´économie de la Slovaquie13.2Importance de Gab
íkovo pour la région danubienne - milieux naturel et humain13.3Taille et efficacité des éléments principaux du SAH G-N comparées aux aménagements analogues13.4Arrière - plan politique du différend13.5Nécessité de l´aménagement du secteur aval du tronçon commun du Danube13.6Arrêt de la CIJ à La Haye13.7Que faire encore?
13.1 Importance de Gab
íkovo et du SAH G-N pourl´économie de la Slovaquie
13.1.1Effet de l´exploitation du potentiel hydro-énergétique du Danube13.1.2Rôle du SAH G-N dans le système énergétique de la Slovaquie13.1.3Importance de l´amélioration des conditions de navigation sur le tronçon exploité13.1.4Importance du SAH G-N pour le secteur agricole13.1.5Importance de Gab
íkovo sur le plan de la gestion hydraulique13.1.6Gab
íkovo dans le contexte économique de la République slovaque
13.1.1 Effet de l´exploitation du potentiel hydro-énergétique du Danube
* La Slovaquie, grâce à son caractère montagneux et à l´abondance des précipitations,est relativement mieux doté du potentiel hydro-énergétique - de cette richesse naturelle - que la partie ouest de l´ancienne Tchéco-Slovaquie. Malgré que la superficie de la République tchèque dépasse de beaucoup celle de la Slovaquie, cette dernière dispose d´un potentiel hydro-électrique à peu près double par rapport à la République tchèque.
* 2655 GWh/an, soit 36% du potentiel hydro-énergétique exploitable global de la Slovaquie (7361 GWh/an) sont à gagner du Danube. La moitié de cette énergie qui pourrait être produite en régime de pointe du SAH G-N est pratiquement équivalente à la production annuelle totale de toutes les centrales hydro-électriques construites sur la rivière Váh après 1950.
* Le système énergétique slovaque est actuellement (en 1997) basée sur trois différentes sources d´énergie électrique:
- les centrales nucléaires couvrent plus que la moitié de la consommation de l´éléctricité en Slovaquie
- les centrales hydro-électriques fournissent environ 9% de l´énergie
- les centrales thermiques utilisent en partie les combustibles de provenance locale (charbon), en partie les combustibles importés gazeux ou liquides et assurent la satisfaction du reste de la demande en énergie.
* L´accroissement de la proportion de l´énergie hydraulique réduit la production des centrales thermiques consommant le charbon (fig.13-1).
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Fig. 13-1: Origines de l´électricité produite en Slovaquie en 1992 et 1993
* La situation en Hongrie est analogue. La production globale du SAH G-N, égale à 3,7 milliards de kWh par an, économiserait une consommation de près de 5 millions de tonnes de charbon brun et d´une quantité correspondante d´oxygène et empêcherait les émissions de grandes quantités des substances polluantes comme:les cendres volantes, l´oxyde de carbone, l´acide sulfurique, les oxydes d´azote et même d´arsenic (s´échappant à la combustion du charbon de Nováky).
* Les arguments que les opposants au SAH G-N font souvent valoir - à savoir que lénergie produite par les centrales hydroélectriques pourait être remplacée, à moindres frais, par celle que fourniraient les centrales thermiques utilisant les combustibles liquides ou gazeux (centrales à gaz et vapeur) - sont érronés et détachés de la réalité. Non seulement quils ne tiennent pas compte du prix constamment croissant des combustibles importés, mais encore ils reposent sur une idée fausse et naïve que les combustibles fossiles sont inépuisables. Les opposants aux centrales hydrauliques refusent en même temps lexploitation de lénergie nucléaire. Mais ni la Slovaquie, ni la Hongrie ne sont autosuffisantes quant aux ressources en combustibles et même les ressources mondiales des combustibles, que les deux pays sont obligées dimporter, vont en sépuisant, tandis que lénergie hydraulique se renouvelle sans cesse et donc elle est inépuisable. Ne pas exploiter les ressources importantes de lénergie de leau et brûler, par contre, les combustibles fossiles, irremplaçables dans lindustrie chimique, reviendrait au gaspillage des ressources naturelles et l´accroissement de la production des gaz induisant l´effet de serre, décidément ne peut en aucun cas être en conformité avec lidée et les principes dun développement durable et équilibré.
{ewl MVIMG, MVIMAGE,..\obr\13_1.BMP}
13.1.2 Rôle du SAH G-N dans le système énergétique de la Slovaquie
* Dans le système énergétique slovaque, les centrales nucléaires couvrent la base du diagramme journalier de charge, les centrales thermiques - la base et la consommation diurne, les centrales hydro-électriques - la consommation diurne et les pointes.
* C´est pourquoi les centrales hydrauliques ne peuvent pas remplacer les centrales nucléaires, elles constituent, par contre, le complément necessaire offrant au système énergétique les services d´appoint précieux.
* Dans le cas d´un surplus en énergie produite, les centrales hydro-électriques à pompage-turbinage peuvent utiliser cette énergie excédentaire en refoulant l´eau stockée dans le réservoir inférieur, au réservoir supérieur. L´eau ainsi emmagasinée sous forme de l´énergie potentielle est ensuite turbinée pendant la période de demande accrue (aux heures de pointe).
* Outre la production de l´électricité, les centrales hydrauliques améliorent aussi la qualité de l´énergie produite par la régulation de fréquence et de puissance fournie, éventuellement aussi par la marche en régime de compensation.
* Parmi les fonctions remplies par les centrales hydro-électriques, une des plus importantes est celle de couvrir la phase ascendente de la demande de l´énergie et de transférer progressivement la production de l´électricité aux usines thermiques au fur et à mesure de leur passage du régime de réserve chaude au régime de plein fonctionnement. On profite ainsi de la souplesse extraordinaire de fonctionnement des centrales hydro-électriques qui sont capables d´atteindre leur plein rendement au bout de quelques secondes seulement, tandis que le passage des usines thermiques du zéro à la pleine puissance prend plusieurs dizaines de minutes à partir de la réserve "chaude" et plusieurs heures à partir de la réserve "froide".
* En faveur des centrales hydro-électriques compte aussi le fait qu´elles utilisent l´énergie locale toujours renouvelable et ne nécessitent pas l´importation de combustibles dont les ressources en Slovaquie ne sont pas autosuffisantes. Elles contribuent donc de cette façon également à l´équilibrage du bilan en devises.
* Le régime hydraulique du Danube constitue un avantage pour les centrales hydro-électriques construites sur ce fleuve. En hiver, les débits sont en général réduits et la centrale de Gab
íkovo peut exploiter sa pleine puissance en travaillant en régime de pointe. Par contre, au printemps et en été les débits sont plus élevés et à débit de 2500 à 3500 m3.s-1 la centrale travaille en régime diurne continu d´une durée de 12 à 16 heures par jour. Les débits accrus d´été peuvent permettre la mise hors service des centrales thermiques pour les révisions et l´entretien éventuels.
13.1.3 Importance de l´amélioration des conditions de navigation sur letronçon exploité
* Le tronçon des bas-fonds entre Bratislava et Budapest constitue la dernière des trois grands obstacles empêchant la navigation sur le Danube. Les deux autres ont déjà été éliminés par la submersion des cataractes de la Porte de Fer à la suite de la réalisation de l´aménagement du même nom et par la mise en exécution du canal de Crna Voda - Constan(a permettant de contourner les bas-fonds du delta danubien.
* Malgré le dragage systématique du lit du Danube et la mise en oeuvre des moyens financiers considérables, il n´était pas possible, avant la mise en service de l´aménagement, d´assurer une profondeur navigable de 25 dm pendant toute l´année, bien qu´une profondeur de 35 dm soit requise.
* L´approfondissement de la voie navigable, dans le secteur de seuils rocheux près de Dömös, metterait en mouvement les dépôts alluvionnaires graveleux du tronçon amont, de sorte qu´après le passage de quelques crues, la pente moyenne du fond du lit augmenterait et, à l´étiage, la profondeur serait réduite davantage encore qu´avant l´enlèvement du fond rocheux.
* Le régime de navigation sur le Danube est réglé par la convention de Belgrade de 1948, conformément à laquelle la Commission du Danube et son organe exécutif ont été fixés. La Commission du Danube a constaté qu´une amélioration des conditions de navigation entre Bratislava et Budapest ne peut plus être obtenue par des moyens traditionnels, i.e. par dragage du lit ou par concentration de l´écoulement dans un chenal de navigation. C´est pourquoi elle a recommandé de réaliser amélioration des conditions de navigation dans le secteur par la construction du SAH G-N. La Tchéco-Slovaquie, aussi bien que la Hongrie ont accepté cette recommandation en 1976 et, l´année suivante, elles ont conclu le Traité international concernant la réalisation et l´exploitation du SAH G-N, tout en procédant à l´accomplissement immédiat de ce Traité.
* Après l´arrêt de la réalisation du Traité 1977, en 1989, la partie hongroise n´a présenté aucune proposition précisant la manière d´accomplissement de son engagement de l´amélioration des conditions de navigation dans le cas de la mise en état initial du territoire envisagé de son côté. L´étude élaboré pour la partie hongroise dans le cadre du programme PHARE par DELFT Hydraulics n´a pas tenu compte de la situation de départ créée par l´accomplissement partiel du Traité 1977. Les autres défectuosités mises à part, l´étude basée sur les données de départ ne correspondant pas à la réalité et utilisant les critères éronnés ne peut conduire qu´aux conclusions dépourvues d´objectivité.
* Après la mise en service de Gab
íkovo par la variante C en 1992, la partie hongroise a accusé la Rép.tchéco-slovaque de la rupture de la Convention de Belgrade par l´empêchement de la navigation sur le secteur compris entre les PK 1811 et 1852 du lit principal (bien qu´elle ait déjà de son côté construit l´écluse auxiliare de Dunakiliti au PK 1842 et une autre écluse du même type ait déjà été en constructiom au PK 1852 à unovo).
* La République hongroise a refusé de continuer à accomplir sa portion des travaux visant l´amélioration des conditions de navigation entre Palkovi
ovo et Budapest (approfondissement du lit entre les PK 1811 et 1791, rehaussement du niveau du plan d´eau par le palier de Nagymaros et approfondissement du lit du Danube en aval de cette chute).
* Dans le contexte des justifications "idéologiques", la Hongrie répandait à l´étranger l´affirmation que Stalin avait réclamé la création d´une voie navigable profonde sur le Danube pour que sa flotte de guerre puisse pénétrer jusqu´à l´Europe Centrale. Cet argument manque du bon sens du point de vue militaire, car une flotte de guerre dans un fleuve représente une cible très vulnérable. Entre deux écluses, elle peut très facilement être bloquée et détruite.
* En 1991 et de nouveau en 1995, l´Association des chambres industrielles et de commerce de l´Europe occidentale a exprimé son soutien à l´amélioration des conditions de navigation par l´achèvement du SAH G-N.
* En attendant la solution des problèmes de navigation dans le secteur aval du tronçon commun de Danube par le rehaussement du niveau du plan d´eau, les travaux d´entretien du lit du Danube dans ce secteur ont été réduits et les conditions de navigation ce sont empirées.
* Les opposants au SAH G-N font valoir la thèse quil ne serait pas juste daméliorer les conditions de navigation en fonction du développement des volumes transportés et du perfectionnement de léquipement fluvial, mais quil faut, au contraire, adapter le parc de navigation aux conditions de navigation existantes du cours deau en question. Cette opinion et cette façon daborder le problème sont en contradiction directe avec les intérêts des usagers dune voie navigable, surtout sil sagit de la voie internationale danubienne. Et ce sont précisément ces usagers qui formulent les recommandations présentées à la Commission du Danube. Une fois adoptées de façon démocratique, ces recommandations doivent être respectées par tous, la partie hongroise incluse. Les tentatives de faire valoir des opinions contraires, plus spécialement dans le cas du tronçon danubien entre Bratislava et Budapest, dans lintérêt duquel un Traité international visant lamélioration des conditions de navigation a été signé en 1977 (et dont la validité a été confirmée par la Cour internationale de Justice à la Haye) et dy insister même au moment où la partie slovaque avait déjà satisfait à ses obligations, représentent un acte absolument amoral, contraire aux principes de cohabitation en bon voisinage.
13.1.4 Importance du SAH G-N pour le secteur agricole
* An cours des décennies passées, le rabattement considérable de la nappe phréatique dans la partie amont de l´"Ile de Blé" (et de l´Ile de Szigetköz en Hongrie) avait pour conséquence une déterioration des conditions d´humidité du sol, aboutissant, par endroits, à un détachement de la nappe des couches de couverture, propres à assurer le transport de l´eau par élevation capillaire.
* La création de la retenue dans la partie amont de l´Ile de Blé a produit un rehaussement favorable de la nappe aquifère. Le suivi de l´humidité des sols montre une nette amélioration par rapport à la situation avant la mise en eau de l´aménagement dans toute la région intéressée.
* Le bilan des terres cultivées ne s´est pas appauvri malgré l´occupation d´environ 4000 ha de terres agricoles, car par épandage de l´humus, décapé avec la couche végétale sur toute l´emprise du canal, on a pu revitaliser les terres stériles sur une superficie de quelque 2000 ha. Enfin, par la modification du tracé des digues de protection, une superficie supplémentaire d´env.3000 ha a pu être gagnée pour l´agriculture à haut rendement.
* Les contre-canaux de drainage permettent d´utiliser aisément les eaux d´infiltration de très bonne qualité pour les irrigations. La distribution de ces eaux est encore facilitée par le réseau déjà existant de caniveaux et de conduites de répartition et par la possibilité de réglage du niveau d´eau dans les contre-canaux.
13.1.5 Importance de Gab
íkovo sur le plan de la gestion hydraulique
* Par la mise en service de Gab
íkovo, la gestion hydraulique du bassin versant du Danube a été pourvue d´une source abondante d´eau industrielle provenant des contre-canaux de drainage dont la qualité atteint presque celle de l´eau potable. Elle est utilisée, entre autres, pour l´approvisionnement du centre de récréation de ilistov, ou bien, comme source d´appoint, pour l´alimentation du système des méandres en rive gauche du Danube, après y avoir été amenée par la galerie passant sous le canal au PK 4,0.
* L´approvisionnement régulier des bras de Petit Danube et de Danube de Moson a permis la revivification de 150+50 km des cours d´eau de caractère intermittent, l´amélioration de la qualité de l´eau s´y écoulant et le rétablissement de l´état du milieu naturel les entourant.
* Les réserves exploitables d´eau souterraine se sont accrues d´environ 40% (de 13 à env.18 m3.s-1) et la bonne qualité de l´eau est restée inchangée dans les champs de captage en rive gauche du Danube, tandis que celle du champ de captage de Rusovce, en rive droite du Danube, s´est améliorée. Avant la mise en service de Gab
íkovo, il fallait procéder à un enrichissement "in situ" de l´eau de cette source en oxygène pour empêcher sa contamination par le fer et le manganèse dans le milieu réducteur.
* Par augmentation du rendement du centre de captage de Rusovce qui se trouve plus près de Bratislava que Kalinkovo, on a économisé une partie des frais de transport de l´eau.
* Le dynamisme accru de l´écoulement des eaux souterraines obtenu par accroissement du débit d´infiltration à partir de la retenue a pour résultat une dilution de l´eau fortement contaminée de la couche supérieure de l´aquifère et la disparition progressive de la pollution.
13.1.6 Gab
íkovo dans le contexte économique de la République slovaque
* Grâce à l´attitude résolue des représentants de la RS et à la manière d´agire énergique du Maître de l´ouvrage, on n´a pas réussi à reporter la mise en service de l´aménagement de Gab
íkovo à une période du début de novembre 1992, période sur laquelle insistaient les membres tchèques du Gouvernement fédéral et pendant laquelle la fermeture du lit du Danube n´était plus possible pour les raisons hydrologiques.
* Un ajournement à la période propice la plus proche, c´est-à-dire le renvoi d´une année supplémentaire, aurait signifié l´ajournement pour toujours, parce que ce temps aurait suffi à la diplomatie hongroise bien établie et aux groupements de pression pro-hongrois très actifs pour empêcher définitivement la mise en service de Gab
íkovo.
* L´ouvrage incomplet aurait pu compliquer la reconnaissance des droits de succession concernant le Traité 1977, après la désintégration de la RFCS, ce qui aurait déjà été une raison en soi de ne pouvoir achever l´aménagement.
* En outre, la perte des bénéfices dus à la production de l´électricité en 1993 (équivalente à env.2 à 4 milliards de Sk) aurait aggravé les problèmes de financemet des travaux, parce que, dès 1993, on n´a plus pu compter sur les dotations émanant du budget.
* Dans le cas, supposé théorique, de la non-réalisation de l´aménagement, il aurait fallu dépenser des dizaines de milliards de couronnes pour la démolition des ouvrages déjà construits. Les dépenses supplémentaires s´élevant à plus de 100 milliards de couronnes auraient été nécessaires pour la réalisation des solutions de rechange et, dans les années suivantes, elles auraient pesé lourd sur l´économie nationale de la Rép.slovaque. Le mécontentement de la population qui s´en suivrait, provoquerait une situation d´instabilité politique aux conséquences imprévisibles. Etait-ce le but poursuivi par les voisins envieux?
* L´affermissement de l´opinion publique internationale sur les impacts environnementaux catastrophiques du SAH G-N aurait été le résultat secondaire de la non-réalisation de l´aménagement.
* En réalité, l´aménagement de Gab
íkovo rapportant un revenu d´environ 3 milliards de couronnes par an, rien qu´avec sa production de l´électricité, est devenu facteur important de stabilité économique de la Slovaquie. Il est admiré par les visiteurs du monde entier qui sont obligés à reconnaître aussi son utilité environnementale.
13.2 Importance de Gab
íkovo pour la région danubienne- milieux naturel et humain
13.2.1L´état de la région avant la construction du SAH G-N13.2.2Tendences de l´évolution du milieu naturel danubien sans aménagement de Gab
íkovo13.2.3Effets présumés de l´adoption de la demande hongroise visant la destruction des ouvrages déjà réalisés du SAH G-N13.2.4Importance du SAH G-N pour les habitants de la région danubienne
13.2.1 L´état de la région avant la construction du SAH G-N
* La région danubienne, depuis toujours menacée d´inondations catastrophiques ou du moins de l´excès de l´humidité des sols sursaturés par les eaux d´infiltration, n´offrait guère de conditions propices au développement économique. A cet égard, elle était toujours en retard par rapport aux autres régions. Ce fait se traduisait aussi par la rareté des occasions de travail et par le niveau de vie réduit de la population.
13.2.2 Tendences de l´évolution du milieu naturel danubien sansaménagement de Gab
íkovo
* Pendant les 2-3 décennies passées, la zone des méandres du delta intérieur du Danube a souffert du manque d´eau, provoqué surtout par l´approfondissement systèmatique du lit à la suite de la construction d´ouvrages hydrauliques en Autriche et d´une importante réduction du charriage des matériaux solides, par la mise en exécution des précautions nécessaires au maintien de la sécurité contre les inondations (redressement et racourcissement de la courbure du Danube à l´aval de Bratislava) et à la conservation des conditions minimales de navigabilité par dragage systématique des fonds du Danube. Les mesures réalisées avaient pour résultat l´accroissement de la dénivellation entre le fond du lit et celui des méandres.
* En outre, il est devenu évident que la capacité de débit du cours d´eau principal et de la zone inondable adjacente n´était pas suffisante. Un rehaussement supplémentaire des digues à l´aval de Bratislava n´était plus possible et la seule solution de l´extension de la capacité hydraulique du Danube à l´aval de Bratislava consistait à déboiser et à débroussailler des bandes de 250 m de largeur de chaque côté du Danube. Cette intervention aurait apporté la destruction complète de quelque 30 km2 de forêts alluviales, mais elle n´aurait rien ajouté à la stabilité du sous-sol des digues, de sorte que la menace de leur rupture et des submersions catastrophiques qui s´en suivraient persisterait.
* L´approfondissement accéléré et toujours plus avancé du lit du Danube et l´accroissement de la dénivellation entre le lit principal et les méandres aurait conduit à la disparition progressive des méandres et de la vie qu´elles abritaient. La pénurie de nourriture et la superficie radicalement réduite des plans d´eau auraient conduit à une réduction du nombre d´espèces et des quantités d´oiseaux aquatiques et du gibier des forêts.
13.2.3 Effets présumés de l´adoption de la demande hongroise visant ladestruction des ouvrages déjà réalisés du SAH G-N
* En acceptant l´arrêt demandé des travaux même du côté slovaque du Danube et en renonçant à la mise en service de l´aménagement de Gab
íkovo moyennant la variante C, on admettrait l´état o( toute la région concernée aurait été parsemée d´une quantité d´ouvrages inachevés et ne pouvant remplir aucune fonction. On ne pourrait pas s´attendre à ce que le budget couvre les dépenses de la destruction des ouvrages et de la mise en état initial du territoire. La destruction environnementale du milieu naturel danubien se poursuivrait à une allure accèlerée. On ne disposerait pas d´une quantité suffisante de terre végétale nécessaire à la mise en état revitalisé de toute la superficie de cet énorme chantier, pour la rendre cultivable et apte à l´exploitation agricole.
* La seule conclusion peut donc être faite: l´arrêt des travaux et la destruction complète des ouvrages déjà construits, déraisonnablement requise, empêcheraient d´atteindre non seulement les apports économiques prévus par suite de l´amélioration des conditions de navigation, de la réduction des dommages causés par les crues et de la production de l´énergie électrique, mais l´acceptation de ces revendications insensées aurait pour résultat aussi l´arrêt du processus, déjà entamé, de cessation de l´abaissement généralisé de la nappe et tout cela au prix des dépenses énormes qu´exigerait la destruction. Etant donné qu´en même temps, l´alimentation gravitaire des bras secondaires serait rendue impossible, on perderait aussi la possibilité de la régénération du milieu naturel du delta intérieur du Danube.
13.2.4 Importance du SAH G-N pour les habitants de la régiondanubienne
* Au cours de sa réalisation, le SAH G-N a pu offrir à la population locale plusieurs milliers demplois bien payés, ce qui lui a permis de renouveler lhabitat délabré dans les villages à lintérieur et même en dehors des zones fréquemment touchées par les inondations, pendant lesquelles près de 10 000 vieilles maisons avaient été détruites ou endommagées.
* L´aménagement en service donne les impulsions nécessaires au développement économique de la région. Il offre plusieurs centaines d´emplois relativement bien payés pour un personnel qualifié.
* L´exploitation ultérieuredes installations de chantier (des logements, des ateliers, des halles de montage, des magasins...etc) pour un autre usage, permettra aux entrepreneurs locaux de développer les activités industrielles et économiques.
* Les surfaces d´eau créées par les ouvrages réalisés permettent à l´exploitant économiquement indépendant d´assurer les conditions favorables à l´exercise des activités dans les domaines des sports et de la récréation et au développement du tourisme. Cette nouvelle "industrie des loisirs" changera l´orientation purement agricole de la région et ouvrira une perspective de longue durée à la création de nouvelles occasions de travail, au développement économique et au rehaussement des niveaux matériel et culturel de la population.
13.3 Taille et efficacité des éléments principaux du SAH G-Ncomparées aux aménagements analogues
13.3.1Réalisation des ouvrages hydrauliques et exploitation du PHE dans le monde13.3.2Comparaison de la taille de l´aménagement de Gab
íkovo avec celle des autres centrales hydro-électriques13.3.3Comparaison suivant la taille du réservoir13.3.4Comparaison de l´efficacité du SAH G-N avec d´autres aménagements (en 1980)13.3.5Comparaison faite en 1980 avec une série des solutions de remplacement
13.3.1 Réalisation des ouvrages hydrauliques et exploitation du PHE dans le monde
* Au cours de nombreuses discussions, les adversaires des aménagements hydrauliques, se recrutant surtout parmi les organisations environnementales, ont présenté les prétendus arguments voulant soutenir l´hypothèse de la nocivité des barrages et de la régression généralisée de l´exploitation de l´énergie hydraulique par ouvrages hydro-électriques importants.
* A l´appui d´une oppinion contraire, on trouvera, ci-après la citation des faits soutenant la nécessité de la réalisation des barrages et de l´exploitation du potentiel hydro-énergétique dans le monde, comme ils étaient présentés par M.W.PIRCHER au cours de sa conférence tenue le 25 juin 1992 à l´Université de Stirling en Grande Bretagne.
* Le World Watch Institute signale que pendant les dernières 20 années, 200 millions dhectares de forêts ont été détruits, 480 milliards de tonnes de terre se sont perdus par érosion et les déserts se sont répandus sur 120 millions dhectares supplémentaires. En même temps, la population du globe sest accrue de 3,7 à 5,3 milliards dhabitants. On connaît bien les miracles que leau est capable de produire dans les régions arides. A présent, on irrigue 270 millions dhectares de sols arables, ce qui représente un cinquième du total des terres cultivées. Et sur ce cinquième, on arrive à produire un tiers de la production mondiale daliments. Malgré cela, dans beaucoup de pays du monde, plus dun milliard dêtres humains souffrent de la sous-alimentation et nombreux sont ceux qui finissent même par mourir de faim. Un plus grand nombre dhommes encore manque deau potable, non polluée. En règle générale, cest le cas justement là, où le taux daccroissement démographique atteint le triple de la moyenne mondiale. Et la nouvelle population a besoin deau potable, de la nouriture et de lénergie supplémentaires
* Le registre mondial des barrages comprend les noms de quelque 36000 barrages dépassant la hauteur de 15 m qui permettent d´accumuler un volume global de 6000 km3 d´eau, ce qui représente le triple de la quantité d´eau comprise dans tous les cours d´eau du monde. 3500 km3 sont utilisés pour les irrigations, dont le besoin s´accroîtra de 1000 km3 supplémentaires jusqu´à la fin de ce millénaire. Pour couvrir la demande en eau, 240 à 360 nouveaux barrages sont construits annuellement.
* Les barrages ne participent qu´à raison de 10% à la disparition des forêts vierges tropicales, le reste étant dû à l´extension des superficies agricoles par les mises en feu répétées de la végétation.
* Les centrales hydro-électriques produisent annuellement 2100 TWh de l´énergie électrique, ce qui représente approximativement 20% de la consommation mondiale. La réserve potentielle globale de l´énergie électrique (PHE) n´est exploitée qu´à 17%. Quelques pays ont eu la chance de pouvoir couvrir la plus grande partie de leur consommation d´électricité à partir des ressources hydrauliques (la Norvège à 99,6%, le Brésil à 90%, l´Autriche à 70%, le Canada à 66%). Ceci permet une utilisation plus efficace des combustibles fossiles et une réduction de la consommation d´oxygène, de la production de CO2 et d´autres émissions nocives d´oxydes d´azote, de soufre... etc.
* Le grand avantage des ouvrages hydrauliques est leur universalité. Ils peuvent assurer simultanément la protection contre les crues, la navigation, les conditions pour l´exercice des sports nautiques et pour le tourisme et la mise en valeur globale du territoire influancé.
* Vu les effets bénéfiques indiscutables qu´apportent les aménagements hydrauliques, ceux-ci méritent d´être acceptés avec consentement et, dans le cas de doutes quelconques, ils doivent être l´objet d´un examen et d´une évaluation individuelle, mais assurément pas d´un refus généralisé.
13.3.2 Comparaison de la taille de l´aménagement de Gab
íkovo aveccelle des autres centrales hydro-électriques
* Certains opposants à la réalisation du SAH G-N désignent celle-ci de "mégalomanie" ou de "gigantomanie". Ils le font dans le dessein malveillant de désorienter le publique insufisamment renseigné. Il faut donc rendre à ces affirmations, sciemment déformées, leur cadre réel, à la lumière des faits et des comparaisons pris dans les statistiques des ouvrages déjà réalisés.
* Un grand fleuve exige qu´on y réalise un grand ouvrage. Et le Danube occupe, après la Volga, le deuxième rang parmi les plus grands fleuves de l´Europe. Le projet contractuel commun a prévu pour la centrale de Gab
íkovo une puissance installée de 720 MW et une production moyenne annuelle de 2,7 GWh. Le palier fluvial de Nagymaros, remplissant la fonction d´ouvrage de compensation, a d( être équipé pour une puissance nominale de 158 MW et il devait produire en moyenne env. 1 milliard de kWh par an.
* A titre de comparaison: la puissance installée de la centrale de Djerdap I-(Porte de Fer I), sur le cours inférieur du Danube, est de 2050 MW et la production moyenne annuelle atteint 11,3 milliards de kWh. Djerdap I est donc trois fois plus grand que Gab
íkovo quant à la puissance installée et 4 fois plus grand, en ce qui concerne la production annuelle. Le palier de compensation Djerdap II (Porte de Fer II) est doté d´une puissance de 450 MW et il produit en moyenne 2,4 milliards de kWh/an. Il est donc 3 fois, quant à la puissance installée, ou bien 2,4 fois, quant à la production, plus grand que Nagymaros, ce qui est approximativement proportionné aux débits respectifs.
* Sur le secteur autrichien du Danube, on a déjà réalisé 9 paliers fluviaux et le dixième, celui de Freudenau, a été achevé dernièrement. Les paliers autrichiens sont plus hauts que celui de Nagymaros et leurs puissances installées varient entre 168 et 328 MW.
* Pour ce qui est du type d´ouvrages, l´aménagement de Gab
íkovo est comparable aux centrales hydro-électriques de dérivation réalisées sur le Rhin et le Rhône en France, dont les puissances installées varient entre 160 et 170 MW ce qui correspond à la taille de Gab
íkovo si on tient compte des débits moyens respectifs.
* Les plus grandes centrales hydroélectriques du monde dépassent par leurs puissances installées les 10 000 MW comme par exemple: Guri à Venezuela - 10 300 MW, Itaipú (entre Brésil et Paraguay) - 12 600 MW. En Chine, on est en train de construire laménagement des Trois Gorges dont la centrale hydroélectrique sera équipée dune puissance installée do 18 200 MW. En Europe, la plus grande centrale se trouve près de Volgograd sur la Volga avec 2563 MW de puissance installée.
13.3.3 Comparaison suivant la taille du réservoir
* En 1973, sur la rivière Tisza en Hongrie on a mis en service, l´aménagement de Kisköre. Sur une rivière dont les apports annuels sont beaucoup moins élevés que ceux du Danube, le barrage retient près de 300 millions de m3 d´eau. La superficie du plan d´eau est de 127 km2 et la profondeur moyenne du réservoir est de 2,5 m.La retenue de Hruov-Dunakiliti a dû avoir un volume de 200 hm3, une superficie de 51 km2 et une profondeur de 4 m en moyenne.
* Les deux réservoirs sont situés dans un terrain relativement plat, c´est pourquoi ils ont dû être entourés de digues sur tout leur pourtour et équipés de contre-canaux de drainage pour capter les eaux de percolation. A l´amont immédiat du barrage de Kisköre la profondeur maximale est de 13,2 m, celle de Dunakiliti est de 13,1 m.
* La superficie de la retenue de Kisköre est de 76 km2 plus grande que celle de Hruov-Dunakiliti, c´est pourquoi elle a occupé de 76 km2 de terres agricoles en plus.
* Aux opposants à l´aménagement de Gab
íkovo, surtout son canal de dérivation paraît démésuré. Il est vrai qu´il est plus large que celui de Suez. On ne se rend cependant pas compte que le canal de Gab
íkovo, outre la navigation, doit faire passer aussi la moitié du débit des crues et que de cette façon il soulage les digues de protection existantes du Danube en diminuant le risque de leur rupture. Sa capacité de débit permettrait également la marche en pointe de la centrale, alors que le canal de Suez ne sert qu´exclusivement à la navigation.
* La taille dune retenue est à comparer avec le volume annuel écoulé par le site considéré. Le volume de la troisième des plus grandes retenues du monde - Kariba à Zimbabwe - est de 180 milliards de m3 (la plus grande - Owen Falls, Uganda - en a 270 milliards). La retenue se trouve sur le fleuve Zambèze dont la longueur est sensiblement comparable à celle du Danube, mais le volume deau écoulé au droit du site ne fait que les deux tiers du débit moyen du Danube à Bratislava. Tandis que le volume du réservoir de Kariba est donc 4,3 fois plus grand que le volume annuel total écoulé, le réservoir de Gab
íkovo ne retient qu à peine le volume journalier moyen du Danube multiplié par 1,5. La retenue peut donc être considérée comme relativement très petite.
13.3.4 Comparaison de l´efficacité du SAH G-N avec d´autresaménagements (en 1980)
* L´efficacité d´un aménagement est caractérisée surtout par le rapport des dépenses et des bénéfices en tenant compte de leur développement dans le temps.
* La comparaison de l´efficacité du SAH G-N avec celle des autres centrales électriques construites en RSCS, faite sur la base des "prix d´ombre" de l´énergie électrique fixés par l´Institut de recherche énergétique, montre que le SAH G-N appartenait toujours aux ressources énergétiques les plus efficaces.
* Les prix d´ombre avaient la forme des tarifs à payer pour la puissance disponible (Pd) et pour l´énergie produite (pendant le jour: Ej et pendant la nuit En)
Jusqu´à l´an 1977:435000 K
s/MWd125 K
s/MWhj125 K
s/MWhnAprès le 1er janv. 77:912000 K
s/MWd125 K
s/MWhj95 K
s/MWhn
* La comparaison des différentes ressources avait pour base les devis estimatifs élaborés entre les années 1970 et 1973 qui concernaient un groupe de centrales électriques auxquelles on avait appliqué les prix anciens, plus bas. Les devis d un autre groupe des centrales, y compris celles du SAH G-N, ont été mis au point dans les années 1977 à 1980 en y appliquant les prix plus élevés.
* En appliquant les prix plus bas, le taux de rentabilité interne (TRI) des centrales thermiques de base (Po
erady II, Vojany II, Tuaimice II) se situait entre 5,2 et 6,5 %, mais pour les centrales de Bratislava et de Chvaletice il n était, que respectivement, 4 et 2,3 %. La centrale thermique de pointe Spytihnv, équipée de moteurs à gaz montrait un TRI de 4 % mais la rentabilité des centrales de Vojany III et de Dtmarovice actionnées par les moteurs d avion s avérait, avec les prix mis en calcul, même négative. Quant à leur rentabilité, aucune de ces centrales ne s est même pas approchée au taux d intérêt normatif de 10 % appliqué généralement dans le calcul des annuités. Les dépenses spécifiques d annuités des centrales thermiques de base (calculées avec un taux de 10 %) variaient entre 304 et 350 K
s/MWh, celles des centrales de pointe entre 564 (Spytihnv) et 1569 K
s/MWh (Dtmarovice). Calculé avec les prix plus bas, le TRI du SAH G-N était de 4,5 %.
* En appliquant les prix plus élevés, les calculs du TRI des centrales thermiques de base ont abouti aux valeurs du TRI suivantes: Dukovany 6,3 %, PrunéYov II 5,6 %, mais Mlník III pas plus que 3,2 % et Opatovice II 2,6 % seulement. Pour les centrales nucléaires de Jaslovské Bohunice et de Mochovce les taux respectifs étaient de 5,8 et 3,6 %. Les dépenses spécifiques d annuité (au taux d intérêt de 10 %) variaient entre 370 et 466 K
s/MWh. Sur la base des mêmes données de calcul, le TRI du système des centrales hydroélectriques de Gab
íkovo-Nagymaros a atteint la valeur de 8,9 % et les dépenses spécifiques d annuité sont descendues à 373 K
s/MWh, bien qu il s agisse là de l énergie de qualité supérieure (plus que 60 % de l énergie produite aurait une valeur plus élevée, celle de l´énergie de point ou de jour).
13.3.5 Comparaison faite en 1980 avec une série des solutionsde remplacement
* Un aménagement à buts multiples, considéré comme un tout, peut être comparé aussi à une série des solutions de remplacement produisant le même effet, dont la réalisation coûterait une certaine somme en dépenses de premier investissement (DI en millions de K
s) et en frais annuels d´entretien et d´exploitation (FA - en millions de K
s/an).
a. La quote-part slovaque de l´effet énergétique du SAH G-N peut être remplacée par la réalisation d´une centrale nucléaire du type Mochovce et d´une centrale hydro-électrique à pompage-turbinage (du type ierny Váh) avec les dépenses de:
DI = 5818 millions de K
s et FA 313,1 millions de K
s/an.
Ces dépenses ne tiennent pas compte du fait que le SAH G-N exploite une ressource locale, toujours renouvelable, tandis qu´une centrale nucléaire doit être approvisionée en combustible importé.
b. La solution de rechange visant l´amélioration des conditions de navigation demanderait:
DI = 1156 mil.K
s FA = 27,2 - 74,1 mil.K
s/an.
Les frais annuels comprennent (en fonction de la masse des cargaisons transportées) la contre-valeur des pertes que les transporteurs sont obligés à supporter en raison des conditions de navigation moins favorables qu´avec le SAH G-N.
c. La solution de rechange pour l´agriculture: La fourniture de l´eau d´irrigation pour approvisionner les surfaces irriguées élargies comme prévu s´élèverait à:
DI = 216 mil.K
s FA = 28,0-99,8 mil.K
s/an.
d. La solution remplaçant la protection définitive du territoire contre les crues exigerait, d´après une étude de 1967:
DI = 12157 mil.K
s FA = 140,0- 452,8 mil K
s/an.
e. La série des solutions de rechange coûterait donc au total:
en DI = 19531 mil.K
s, en FA = 508,3 - 938,8 mil.K
s/an
tandis que le SAH G-N:
en DI = 13572 mil.K
s, en FA = 113,8mil.K
s/an.
* Cette comparaison ne tient pas compte des apports qui pourraient être atteints par les solutions de rechange dans les domaines de la mise en valeur du territoire, de l´amélioration de son infrastructure, de la création des conditions pour le développement des sports nautiques et du tourisme et par là aussi que pour la croissance des occasions d´emploi et du niveau de vie de la population.
13.4 Arrière - plan politique du différend
13.4.1Nagymaros en tant qu´instrument de la lutte politique contre le régime communiste en Hongrie13.4.2Le SAH G-N entraîné dans la lutte pour la prise du pouvoir après la chute du régime communiste13.4.3Attitude de la nouvelle représentation politique (1994 - 1998)
13.4.1 Nagymaros en tant qu´instrument de la lutte politique contrele régime communiste en Hongrie
* Les travaux de plusieurs auteurs hongrois (KOZÁK, KATÓ, VÁGÁS, MOSONYI et autres), témoignent qu´au début, le grand investissement que constituait l´aménagement hydraulique du Danube, a servi d´instrument capable d´amener la chute du régime communiste en Hongrie. Pour y parvenir, on n´a pas hésité de se servir des organisations environnementales internationales. Contre la présentation d´arguments objectifs des spécialistes, les adversaires du SAH G-N ont créé une "barrière idéologique" en traitant de "communistes" et de "réactionnaires" tout ceux qui ont réclamé une analyse objective ou qui, même, ont osé de défendre l´aménagement.
* Il faut constater, néanmoins, que les spécialistes - hydrauliciens hongrois ne se sont jamais prêté à la colportation des théories catastrophiques répandues, dans la plupart des cas, par les personnes sans formation professionnelle soi-disant environmentalistes, ou bien par les spécialistes d´autres professions.
13.4.2 Le SAH G-N entraîné dans la lutte pour la prise du pouvoir aprèsla chute du régime communiste
* Le nouveau parlement hongrois, issu des élections démocratiques, s´est vu contraint à supporter l´influence accrue des forces d´orientation nacionaliste qui ne reconnaissaient pas la validité du Traité de Trianon et qui agissaient pour la reconstitution de la "Grande Hongrie". Le prétexte écologique est tombé bien à propos à ces forces glorifiant le régime fasciste de Horthy ( les solennités organisées à l´occasion de son anniversaire se sont tenues avec la participation des représentants officiels) pour faire graduer les tensions nationalistes.
* Les dissidents tchèques, particulièrement les signataires de la Charte 77, soutenus de l´étranger grâce aux mêmes sources de financement que la résistance anticommuniste hongroise (HAVEL, DIENSTBIER, RYCHETSKÝ, VAVROU`EK, MACEK et autres) ont occupé des postes importants dans les organes fédéraux de la RFCS et avec toute la presse tchèque ils ont résolument pris parti contre l´aménagement de Gab
íkovo manifestant exactement la même opinion que la presse et les représentants hongrois.
* La diplomatie hongroise a répandu dans les médias internationaux sa propre version prévenu de l´interprétation du différend et ses propres prévisions catastrophiques sur les impacts environnementaux présumés de l´aménagement. A l´aide de ses groupes de pression elle a tenté de créer une opinion fortement défavorable vis à vis Gab
íkovo et contre la Slovaquie en général (après la désintegration de la RFCS, les représentants hongrois ont voté contre l´admission de la République slovaque au Conseil de l´Europe!).
* Se fiant à ses liaisons aux politiciens fédéraux tchèco-slovaques, aussi bien qu´à l´incapacité présumée de la Slovaquie de réaliser la solution de rechange (variante "C"), techniquement et financièrement très exigeante, et soutenue par les hommes politiques hongrois et les organisations environnementales hongroises, la partie hongroise s´est engagée à suivre un cours extrêmement dure, excluant d´avance toute solutions positives (m(me de compromis). De cette fa(on, elle a contraint son partenaire de contrat à réaliser une solution unilatérale.
* Après la mise en service de Gab
íkovo, lorsque le groupe de travail d´experts de la Communauté européenne n´a trouvé aucun signe d´une catastrophe écologique quelconque, l´effort de la partie hongroise s´est concentré à l´interprétation exagérée des suites du détournement d´une partie des débits du Danube vers le canal.
* En 1994, lorsque les habitants de la région de Györ ont menacé de bloquer les routes conduisant à Budapest et après que le premier ministre BOROS avait promis d´assurer l´alimentation de Szigetköz, le parlement hongrois a recommandé le pompage des eaux du Danube. Les 15 m3.s-1 repompés se sont perdus dans les méandres. Au bout de deux mois, après que les moyens financiers, accordés à cet effet, se sont épuisés, le pompage a été arrêté. La nature de Szigetköz a été sacrifié aux intérêts politiques.
13.4.3 Attitude de la nouvelle représentation politique (1994 - 1998)
* Après les élections d´été 1994, un nouveau groupement politique a accédé au pouvoir en Hongrie et le Gouvernement a été confié à une coalition conduite par le Parti socialiste de Gyula HORN.
* En ce qui concerne le cas du SAH G-N, les relations entre la République slovaque et la République hongroise ont été favorablement influencées par la signature, en avril 1995, d´un arrangement sur le régime hydraulique provisoire du Danube. La partie hongroise s´est engagée à réaliser une digue submersible, située finalement au PK 1843 (1 km en amont de Dunakiliti, encore que l´emplacement le plus avantageux pour la RS se trouve ( deux km plus en aval), qui permetterait l´alimentation gravitaire directe des méandres en rive droite du Danube. La partie slovaque, de son côté, a pris l´engagement d´augmenter le débit déversé au bras de Danube de Moson à 40 m3.s-1 et de continuer l´approvisionnement du lit naturel du Danube, dans le secteur de détournement, en y évacuant un débit moyen de 400 m3.s-1. La digue submersible a été mise en fonction déjà en juin 1995 et à partir de ce moment, les conditions hydrauliques de Szigetköz se sont nettement améliorées.
* Sur l´initiative des premiers-ministres des gouvernements, MM. V. MEIAR et Gy. HORN, un groupe mixte des consultants s´est formé dont la tâche était d´examiner les possibilités d´un arrangement extrajudiciaire du différend concernant l´accomplissement du Traité 1997.
* Il est vrai que les spécialistes travaillant depuis décembre 1995 avaient trouvé une solution technique acceptable pour les deux parties, mais, en accord avec larrangement fait au début, ils nen ont pas publié les détails en attendant son approbation par les hommes politiques. En Hongrie, la réaction des politiciens dopposition était aussi brusque que cette façon de trancher le litige sest avéré impossible sur le plan politique. Au cours des mois de mars et davril 1997, les audiences publiques ont eu lieu devant la Cour internationale de Justice à la Haye et les juges ont visité (pour la première fois dans les 51 ans de son existence) les lieux du délit en deux rives du Danube. Larrêt a été prononcé le 25 septembre 1997. A compter de cette date, un délai de six mois a été concédé pour permettre aux deux parties en litige daboutir à un accord sur les modalités daccomplissement du jugement rendu. Au cas de non aboutissement à un tel accord, les deux parties peuvent, une fois de plus, sadresser à la CIJ avec la demande de déterminer les modalités dexécution de larrêt. Contre larrêt, lui-même, il ny a pas de moyens de recours.
{ewl MVIMG, MVIMAGE, photo.BMP} Photo: Vue de la digue submersible à l´amont de Dunakiliti; en arrière-plan: les méandres côté hongrois remplis d´eau
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13.5 Nécessité de l´aménagement du secteur aval du tronçoncommun du Danube
13.5.1Interdépendance de la variante "C" et de l´aménagement du tronçon aval13.5.2Situation économique actuelle de la Slovaquie13.5.3Situation économique actuelle de la Hongrie13.5.4Possibilité de l´amélioration de la position économique de la RS et de la RH
13.5.1 Interdépendance de la variante "C" et de l´aménagement du tronçonaval
* Après avoir épuisé toutes les possibilités darrangement, deux années et demie après larrêt des travaux par la partie hongroise, la partie slovaque sétait décidée de réaliser la solution unilatérale, dite la Variante C. Cette solution a été mise en exécution en deux étapes. La première a permis, dès octobre 1997, dexploiter laménagement dans des conditions provisoires, tandis que la seconde a rendu possible la réalisation de tous les autres ouvrages nécessaires à une exploitation de longue durée ou même définitive.
* L´année 1993 a été celle de l´exploitation d´essai et de la vérification des effets de l´exploitation sur l´environnement des ouvrages déja mis en service. Cette période a également offert au partenaire de contrat une occasion de réviser sa position à l´égard de l´accomplissement du Traité international et de la modifier sur la base des effets réellement prouvés de l´aménagement et sur celle des évaluations des experts de la CE. Si en avait été ainsi, l´étendu des travaux de la seconde étape aurait pu être adéquatement réduit.
* La conclusion de laccord particulier concernant la soumission du litige à la Cour internationale de Justice à la Haye, mais surtout la suppression du chantier de laménagement de Nagymaros en 1995 ont signalé cependant la persévérance du partenaire dans sa position initiale. C´est pourquoi il fallait compter sur un fonctionnement prolongé des ouvrages de la Variante C et décider de la réalisation des ouvrages de la seconde étape.
* Pendant la première étape, la marge de sécurité, avec laquelle les ouvrages de la Variante C étaient capables dassurer lévacuation des crues, était réduite et, temporairement, létat davancement des travaux ne permettait pas que ces ouvrages remplissent certaines autres fonctions. Il fallait donc les compléter de telle façon quils répondent aux prescriptions de toutes les normes concernant la capacité de débit, les possibilités de vidanger par le fond les hautes eaux et les matériaux charriés, lévacuation des glaces et la prise des mesures de secours assurant la navigation dans lancien lit du Danube (normallement pour les embarcations de sport, au cas de nécessité mème pour tous les autres bateaux). Dans ce dernier cas, il s´est montré utile dexploiter mème lénergie de l eau déversée dans l ancien lit et de réaliser les ouvrages qui ne sont pas nécessairement destinés à contribuer au bon fonctionnement de l aménagement de Gab
íkovo.
* Par la destruction du chantier de l aménagement de Nagymaros, la réalisation du palier aval sur ce site est devenue moins probable pour des raisons politiques. Au cas où on choisirait pour lui un autre emplacement, on devra inévitablemant tenir compte du volume réduit de la retenue aval et reconsidérer les conditions de fonctionnement en pointe de laménagement. Pendant la période de la demande accusée du volume, on pourrait surélever le niveau maximum d exploitation de la retenue amont (Gab
íkovo) de quelque 40 cm, jusqu à la cote 131,5 (B.a.c.), pour compenser, au moins partiellement, l effet de la réduction du volume opérationnel de la retenue aval.
13.5.2 Situation économique actuelle de la Slovaquie
* Dès novembre 1992, l´aménagement de Gab
íkovo est en service et la centrale de Gab
íkovo a commencé a produire l´énergie électrique, accomplissant en m(me temps tous les autres objectifs ( atteindre dans ce secteur, bien qu´avec une quantité et une valeur de l´énergie réduits. Si l´aménagement de Gab
íkovo avait été mis en service en concordance avec la partie hongroise, l´énergie produite aurait été répartie proportionnellement aux montants respectifs dépensés (62,5 : 37,5%), ce qui est très près de la proportion des potentiels hydro-énergétique s du tronçon exploité (61,8 : 38,2%). Par la réduction de la part hongroise des travaux à titre non-réalisation ou de non-fonctionnement de certains ouvrages construits (Dunakiliti et digues à RD en RH) et à cause de la nécessité de réalisation d´ouvrages supplémentaires du côté slovaque (variante"C"), la proportion mentionnée ci-dessus a été modifiée à 86,1 : 13,9%.
* Jusqu´à la fin de l´année 1995, l´aménagement de Gab
íkovo a fourni 7 milliards de kWh et plus que 13 milliards de kWh d énergie électrique jusqu à la fin 1998. En supposant que la production moyenne annuelle atteint env.2322 GWh, la valeur de l´énergie produite serait de 3120 millions de Sk/an dont 13,9% = 434 millions de Sk/an appartiennent à la partie hongroise. La République slovaque retient cependant la quote-part hongroise en compensation des pertes subies par non- accomplissement du Traité 1977 du côté hongrois. Même en tenant compte de cette compensation partielle, le taux de rentabilité interne du projet n´atteint que 6,7% ce qui correspond à la moitié de la valeur prévue pour le cas d´observation intégrale des stipulations du Traité 1977.
13.5.3 Situation économique actuelle de la Hongrie
* A cause de sa politique irréfléchie ne respectant pas les obligations contractuelles internationales, la partie hongroise est tombée dans une situation intenable et du point de vue économique très défavorable:
- elle a dépensé une somme correspondant à peu près au tiers de la contre-valeur des travaux qu´elle devait exécuter dans le cadre du SAH G-N,
- l´entreprise autrichienne Donaukraft a réalisé les travaux correspondant à un cinquième environ de la part hongroise des travaux,
- vu la suspension et l´arrêt définitif ultérieur des travaux du palier de Nagymaros, la partie hongroise doit cependant payer à l´Autriche le coût total des prestations commandées par contrat, ce qui correspond approximativement à la moitié de la part hongroise des travaux,
- la forme convenue de remboursement de la somme due, est la fourniture de 1,2 milliards de kWh/an pendant 20 ans à partir de 1996. Cette quantité d´énergie correspond à env. 60% de la part hongroise de l´énergie produite par le SAH G-N, ou bien à plus que 115 % de la production virtuelle moyenne de la CHE de Nagymaros,
- la partie slovaque réclame la compensation des pertes subies par non-accomplissement du Traité 1997,
- malgré les investissements déjà faits, la partie hongroise ne tire aucun profit de la partie réalisée de l´aménagement à l´exception des économies dues à l´amélioration de la protection contre les inondations et de la réduction des frais de transport apportant un bénéfice aux bateaux hongrois empruntant le tronçon aménagé.
* Peu à peu, le monde entier commence à comprendre que les faits concernant les impacts du SAH G-N et l´accomplissement ou non des obligations découlant du Traité sont différents de ceux présentés dans les médias par les représentants hongrois.
* Le 1er décembre 1997, dans son allocution au parlement hongrois, le premier ministre M. Horn a fait connaître que jusquau mois de mai 1989, la République hongroise avait dépensé 200 milliards de forints pour la réalisation du SAH G-N et depuis cette date, 163 milliards supplémentaires pour la démolition du chantier de Nagymaros. Il a défini les conditions indispensables à lachèvement du SAH qui seraient: ne pas charger le budget détat et contrebalancer les dépenses correspondantes par les bénéfices tirés de lexploitation de laménagement.
13.5.4 Possibilité de l´amélioration de la position économique dela RS et de la RH
* Les analyses qui précèdent montrent:
- Les dépenses d´investissement du côté slovaque se sont accrues d´environ 50% et les bénéfices dus à la production de l´énergie électrique ont baissé d´un milliard et demi de Sk par an, de façon que la rentabilité de la part slovaque de l´investissement s´est réduite à la moitié de la valeur prévue par le Traité 1977.
- Le gain de la partie hongroise est égal à zéro, malgré l´engagement d´environ 60 % des dépenses prévues. Ce qui reste, ce sont les obligations de dédommagement de la partie slovaque pour les pertes subies et l´entière responsabilité de l´amélioration des conditions de navigation dans le secteur de Nagymaros. Au lieu d´un profit, on ne prévoit qu´une perte toujours croissante.
* Les politiciens hongrois, notamment ceux qui n´ont rien à faire avec l´état actuel de choses, se rendent compte que les efforts déployés pour compromettre les intérêts du partenaire de contrat, ont abouti au pire résultat pour les protagonistes de l´affaire, non seulement quant à l´aspect économique (dépenses élevées, bénéfices nuls), mais aussi hydraulique et environnemental.
* La seule façon d´améliorer la position économique des deux parties contractantes, est d´achever le SAH G-N conformément au Traité 1977, tout en respectant l´existence des ouvrages déjà construits. Après la mise en service de l´aménagement de Nagymaros:
- la valeur de l´énergie produite augmenterait immédiatement de 6 miliards de Sk par an, dont un quart accro(terait les bénéfices de la RS et les trois quarts reviendraient à la RH,
- la répartition des bénéfices relatifs à Gab
íkovo passerait à 50:50 et elle s´appliquerait à l´aménagement entier de Gab
íkovo et de Nagymaros,
- la propriété des ouvrages principaux, aussi bien que la responsabilité de leur exploitation, incomberaient à une entreprise conjointe.
* Le remboursement prévu de la dette à l´Autriche est réparti sur une période de 20 ans, les compensations des pertes subies par la partie slovaque - surtout si elles devaient être réalisées sous forme de l´énergie produite à Gab
íkovo - seraient entièrement satisfaites au bout d´une période de la même durée environ (elle dépend de l´année de la mise en service de Nagymaros). Vue la longue durée de vie des centrales hydrauliques, les capitaux investis par la partie hongroise pourraient être encore récupérés, bien qu´à un taux de rentabilité fortement réduit.
13.6 Arrêt de la CIJ à La Haye
* Après deux séries d audiences publiques tenues en mars et en avril 1997 et la descente des juges sur les sites des aménagements de Gab
íkovo et de Nagymaros, la Cour internationale de Justice a rendu l arrêt en l affaire relative au Projet Gab
íkovo Nagymaros, objet du litige entre la Slovaquie et la Hongrie, le 25 septembre 1997. On trouvera le texte intégral du verdict à l adresse de l Internet: http://www.icj-cij.org.
* Dans la partie décisionnelle de larrêt, sous l´article 155, la CIJ constate:
- (1/A) La Hongrie nétait pas en droit de suspendre, puis dabandonner, en 1989, les travaux relatifs au SAH dont elle était responsable aux termes du Traité 1977,
- (1/B) La République fédérale tchèque et slovaque était en droit de recourir, en novembre 1991, au préparatifs dune solution provisoire (dite la Variante C),
- 1/C) La République fédérale tchèque et slovaque nétait pas en droit de mettre en service, à partir doctobre 1992 cette solution provisoire,
- (1/D) La notification de la Hongrie, du 19 mai 1992, de la terminaison du traité du 16 septembre 1977, na pas de validité juridique et, par conséquent, celui-ci est toujours en vigueur et déterminant pour les relations entre les deux partenaires,
- (2/A) La Slovaquie, en tant que successeur de la Tchécoslovaquie, est devenue partie au Traité du 16 septembre 1977, à compter du 1er janvier 1993,
- (2/B) La Hongrie et la Slovaquie doivent négocier de bonne foi en tenant compte de la situation existante et doivent prendre toutes mesures nécessaires à leffet dassurer la réalisation des objectifs du Traité 1977,
- (2/C) Sauf si les Parties en conviennent autrement, un régime opérationnel conjoint doit être établi conformément au Traité 1977,
- (2/D) Chacune des Parties doit indemniser lautre pour les dommages causés par leur comportement illicite,
- (2/E) Le réglement des comptes concernant la construction et le fonctionnement des ouvrages doit être effectué conformément aux dispositions pertinentes du Traité 1977.
* La décision de la CIJ est absolument univoque et catégorique dans ses réponses aux questions suivantes:
- validité du Traité 1977,
- actualité des objectifs du Contrat et lobligation de négocier afin daboutir à leur accomplissement,
- légalité de la Variante C, cest-a-dire la nécessité dintégrer ses ouvrages à lensemble de ceux qui ont déjà fait lobjet du Traité et lobligation de la partie hongroise, de rembourser à la Slovaquie une part des dépenses se rapportant à sa réalisation et à son exploitation, en conformité avec les dispositions pertinentes du Traité,
- remplacement, quant à sa fonction, du barrage de Dunakiliti par les ouvrages de unovo,
- obligation d établir un régime conjoint de fonctionnement et dexploitation énergétique des aménagements,
- compensation réciproque des pertes et dommages causés,
- obligation de la République de Hongrie dacquiter - en outre des dépenses de réalisation des ouvrages qui lui incombaient selon le Traité - m(me la part correspondant des dépenses d´investissement et des frais dexploitation de tous les ouvrages utilisés communs jusqu´ici mis en service, y compris ceux de la Variante C, nécessaires ( la réalisation des bénéfices communs.
* La formulation des paragraphes 134, 138 et 150 de larrêt est cependant en certaine contradiction avec les points 135 (concernant divers objectifs du Contrat dont aucun na perdu son importance), 139 (relatif à lobligation de négocier en vue datteindre les multiples objectifs du Traité 1977) et 152 (définissant le droit au dédommagement même à la suite d une modification du mode d exploitation de l aménagement de Gab
íkovo). A savoir que la formulation de ces paragraphes (134,138,150) repose sur une hypothèse inexacte justifiant la nécessité de la réalisation du palier de Nagymaros uniquement par le fonctionnement en pointe de la centrale de Gab
íkovo. Le Traité, aussi bien que le mémoire déposé par la RS à la Cour mettent cependant en évidence le fait que le palier de Nagymaros est irremplaçable à cause du rôle qui lui incombe dans l amélioration des conditions de navigation, dans lexploitation de lénergie du secteur aval du tronçon commun du Danube et dans la protection contre les crues des terrains environnants. Ces formulations erronées de linutilité de laménagement de Nagymaros sont néanmoins exprimées en mode conditionnel et non pas impératif:
-
puisque les deux Parties ont
écarté lhypothèse dune exploitation en régime de pointe. (134),
-
la Tchécoslovaquie
était disposée à envisager une limitation, voire labandon, de lexploit1A2AyA{A~ABBBÞB.C2C4CCÞE\F^F{F~FiUkUVV*B* phhñkÚ56B*
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