Economie et Organisation des entreprises 1 - fsjes
de la déduction des bénéfices réinvestis au sein d'elle même dans la limite de ...
à partir de l'exercice 2005 au minimum de 0,1 % du chiffre d'affaires brut local. .....
ces amortissements ne sont pas admis en déduction sur le plan fiscal car les ...
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SUPPORT DE COURS
FILIERE : ECONOMIE ET GESTION
MODULE : TECHNIQUES ET ECONOMIE DENTREPRISE (1)
MATIERE : ECONOMIE ET ORGANISATION DES ENTREPRISES
SEMESTRE 1
Enseignant : Mme A.DIANI
Année Universitaire : 2011 2012Syllabus
Objectif :
Ce cours a pour objectif de répondre aux questions essentielles qui permettent de mieux comprendre, le fonctionnement et lorganisation des entreprises.
Quest ce quune entreprise ? Par quoi caractérise-t-on la diversité des entreprises ? Quelles sont les classifications et les typologies possibles ? Selon quel critère désigne-t-on une PME-PMI ? Quest ce qui caractérise lenvironnement dune entreprise ? Quelles sont les fonctions fondamentales de lentreprise ? Comment définir une structure ? Quels sont les paramètres de structuration ?...
Répondre à ces questions, cest découvrir lenvironnement dans lequel évolue lentreprise. Notamment, à travers lidentification de ses différents partenaires. De saisir aussi, le caractère divers et varié du « phénomène » Entreprise, à travers lidentification des typologies.
Répondre à ces questions, cest aussi comprendre limportance dune organisation et limportance du choix dune structure, qui sont des critères stratégiques du développement économique de lentreprise et de la réussite de ses projets. Préalablement, il est fondamental didentifier les activités et les fonctions essentielles dune entreprise.
Plan du cours :
CHAPITRE I : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ENTREPRISES
CHAPITRE II : LENVIRONNEMENT DE LENTREPRISE
CHAPITRE III: LES DIFFERENTES ACTIVITES DE LENTREPRISE
CHAPITRE IV : LORGANISATION DE LENTREPRISE : LES FONCTIONS ESSENTIELLES DE LENTREPRISE
CHAPITRE V : LORGANISATION DE LENTREPRISE : LES STRUCTURES DE LENTREPRISE
Volume horaire : 20 Heures
CHAPITRE I : Définition et classification des Entreprises
A/ Définition de lentreprise :
Une entreprise est un groupement humain hiérarchisé qui met en uvre des moyens intellectuels, physiques et financiers pour produire former, distribuer les richesses conformément à des buts définis pour réaliser un profit.
En plus de réaliser un profit, lentreprise a pour objectif de répondre aux questions fondamentales importantes de léconomie :
- Que produire ?
Quels sont les besoins du marché afin de les satisfaire ?
- Pour qui produire ?
Quelle est la catégorie des consommateurs ayant exprimé le besoin ?
- Comment produire ?
Quelles matières employer, quelles techniques, quels investissements, quelles personnes.
On peut dire que lentreprise est une unité de production de biens et de services.
Mais cest aussi une unité de répartition des richesses :
- Pour fabriquer des biens et des services, lentreprise doit combiner différents facteurs de production.
Le but de lentreprise est datteindre lefficacité maximale afin de minimiser les coûts et de réaliser des profits. Pour cela elle recherche la meilleure combinaison possible des facteurs de production.
- Lentreprise en tant quunité de répartition des richesses.
Les richesses créées encore appelées "valeurs ajoutées" servent par la suite à rémunérer lensemble des agents économiques ayant participé à lactivité de production de lentreprise.
Agents rémunérés
Type de rémunération
Richesses
créées par
lentrepriseLe personnel Salaires LEtat et les organismes sociaux Impôts et cotisations socialesLes prêteurs IntérêtsLes apporteurs de Kx Dividendes Lentreprise Revenus non distribués
La part de chaque agent dans la richesse créée dépend du degré de participation de celui-ci dans lactivité économique.
B/ La diversité des entreprises : classement par typologies
Les typologies sont destinées à classer des éléments, ici des entreprises, à partir de différents critères. Elles permettent:
Une représentation simplifiée de la réalité,
Une comparaison dans le temps et dans lespace,
A une E/se de situer ses performances par rapport à des unités de la même classe quelle.
Pour effectuer un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de faire des regroupements. Il est par ailleurs intéressant détudier les évolutions dans le temps du résultat de ces classifications.
I. Les critères de classification des entreprises :
En raison de la diversité des entreprises, de multiples classifications sont opérées.
1. Critères juridiques :
En fonction de la personne qui détient le capital et des objectifs retenus par lentreprise, on distingue deux types dentreprises :
- les entreprises publiques : leur capital est détenu totalement ou en partie par lEtat ou les collectivités publiques.
- les entreprises privées où on distingue les entreprises individuelles dans lesquelles un seul propriétaire assume tous les risques financiers (cest le cas des artisans et des commerçants) ensuite il y a les sociétés où plusieurs associés assument tous les risques (société de personnes) ou une partie seulement (société de capitaux : SA, SARL).
2. Critères dimensionnels :
Les éléments ci-dessous pris séparément ou ensemble permettent de distinguer les petites, moyennes et grandes entreprises.
- le Chiffre daffaires : mesure la part de marché de lentreprise.
- la Valeur ajoutée: mesure la richesse créée à lintérieur de lentreprise.
- lEffectif : permet dapprécier limportance du facteur de production travail.
- les Capitaux propres : mesurent entre autre limportance des fonds apportés par les propriétaires.
- le Résultat de lentreprise, traduit la rentabilité de lentreprise.
3. Critères basés sur lactivité économique :
Selon la nature de leur activité, les entreprises sont aussi classées par branche ou par secteur. Une même entreprise peut se trouver classée dans plusieurs branches ; elle est par contre toujours classée dans un même secteur, celui qui correspond à son activité principale.
Ainsi lentreprise ONCF qui a de nombreuses activités est classée dans plusieurs branches et dans un secteur qui correspond à son activité principale, les transports.
II. Les classifications (ou typologies) des entreprises :
1. la classification juridique :
Entreprises privées(Entreprises(Entreprise du secteur public
Entreprises individuellesEntreprises sociétairesAutres types dentreprisesEntreprises semi-pub.Entreprises publiques
- sociétés coopératives
- sociétés mutualistes- sociétés déconomie mixte
- les concessions- les entreprises nationales
- les établissements publics, industriels et commerciaux.
Sociétés de personnesSARLSociétés de capitaux
a/ Les entreprises privées : Les entreprises individuelles représentent plus de 60% de lensemble des entreprises. Bien que la responsabilité du propriétaire soit totale, les entreprises individuelles présentent lavantage dêtre des structures simples à créer. Cette forme juridique est le plus souvent retenue par des artisans commerçants, exploitants agricoles et les petites entreprises industrielles.
Les sociétés permettent de regrouper les apports de plusieurs associés. Cest particulièrement vrai pour la SA qui doit comprendre plusieurs actionnaires et qui est la forme juridique des grandes entreprises.
La S.A.R.L est une structure simple qui permet de limiter la responsabilité financière des associés au montant de leurs apports.
b/ les entreprises du secteur public : Lapparition de ce secteur au Maroc est liée à des raisons politiques, économiques et sociales. Un certain nombre dentreprises appartenant à ce secteur ont été privatisées depuis 1990, dautres le seront au cours dannées à venir. LEtat ne conservera que les entreprises publiques jugées dintérêt stratégique pour le pays. (Comme la Royale Air Maroc, par exemple)
- Les entreprises semi-publiques : ce sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics (choix dinvestissement, niveau des prix, emploi
) mais où des personnes privées participent au financement ou à la gestion.
- Les entreprises publiques : LEtat détient lintégralité du capital, et possède le pouvoir absolu de décision et de gestion.
2. La classification dimensionnelle :
a. selon leffectif :
Lapplication des critères de mesure de la taille conduit à distinguer les petites entreprises PE, les PME et les grandes entreprises. Le plus souvent, cest le critère de leffectif qui est retenu pour réaliser cette partition. On distingue ainsi :
USA: 1-250 === petite E/se
250-500 === moyenne E/se
> 500 === grande E/se
France: 0-9 === très petite E/se
10-49 === petite E/se
50-499 === moyenne E/se
> 500 === grande E/se
b. selon le C.A et la V.A dégagée :
Le code des investissements de 1983 considère comme PME toute entreprise dont le C.A ne dépasse pas 7,5 millions de dirhams.
3. Classification économique selon le secteur dactivité :
La classification de Colin Clark: Les trois grands secteurs dactivité
The conditions of Economic Progress, 1941.
Clark découpe le système productif en 3 grands secteurs dactivité:
Le secteur primaire: regroupe les E/ses liées à lexploitation du milieu naturel, et aboutissant à la mise à disposition de matières premières (agriculture, pêche, extraction minière)
Le secteur secondaire: rassemble les E/ses qui réalisent la transformation des matières premières en biens de production ou en biens de consommation (industrie, BTP
)
Le secteur tertiaire: Inclut les entreprises réalisant la production de services (commerces, banques, assurances, transport
)
Clark introduit un nouveau concept: La loi des trois secteurs. Le développement économique est lié à lévolution de la part respective de chacun des 3 secteurs dans lactivité économique;
Au départ, cest le secteur primaire qui est dominant,
Puis, le secteur secondaire se développe, et finit par dépasser le secteur primaire,
Enfin, le secteur tertiaire prend de limportance et devient petit à petit dominant.
Daucuns aujourdhui, parlent du secteur quaternaire : il concernerait les prestations intellectuelles (en général, cette appellation désigne les sociétés de conseil informatique).
Application : LEntreprise dans léconomie
Exploitation de tableaux de chiffres
Exploitez les tableaux suivants à partir des questions ci-dessous.
Quels sont les principaux secteurs présents dans les deux classements ?
Quelles entreprises sont présentes dans les deux classements ?
Comment le critère retenu influence-t-il le classement des entreprises ?
Les 10 premières entreprises françaises suivant leur effectif
RangSociétéSecteurEffectif1CARREFOURHypermarchés325 5752LA POSTEServices302 2213VIVENDI UNIVERSALServices290 0004SODEXHO ALLIANCEHôtellerie286 0005SNCFTransports216 6056VIVENDI ENVIRONNEMENTServices215 3767FRANCE TELECOMTélécoms188 8668SUEZServices180 0009PSA PEUGEOT CITROENAutomobiles172 50010SAINT-GOBAINMatériaux de construction 168 174
Les 10 premières entreprises françaises suivant leur chiffre daffaires
RangSociétéSecteurChiffre daffaires (en milliers deuros)1TOTALFINAELFPétrole114 557 0002AXAAssurances 79 971 0003CARREFOURHypermarchés 64 802 0004PSA PEUGEOT CITROENAutomobiles 44 181 0005VIVENDI UNIVERSALServices 41 797 6006RENAULTAutomobiles 40 175 0007SUEZServices 34 600 0008EDFEnergie 34 424 0559FRANCE TELECOMTélécoms 33 674 00010GROUPEMENT DES MOUSQUETAIRESDistribution 33 000 000
Daprès Lexpansion, N° 658-659, décembre 2001
Application : LEntreprise dans léconomie (Corrigé)
Les principaux secteurs présents dans les deux classements sont : les services, lautomobile, la grande distribution et lénergie. Ils représentent dailleurs, les quatre secteurs d'activité les plus importants de léconomie de la France.
Cinq entreprises sont présentes dans les deux classements : Carrefour, PSA Peugeot Citroën, Vivendi Universal, Suez et France Télécom.
La comparaison entre le classement des entreprises selon leur chiffre daffaires et selon leffectif montre dimportantes différences. Si quinze entreprises sont citées au total dont seulement cinq dans les deux tableaux aucune dentre elles napparaît au même rang.
Il est possible den déduire que le choix dun critère influence profondément le classement proposé. Il est bien difficile détablir un classement objectif des entreprises sauf à combiner plusieurs critères.
RangNomPaysChiffre daffaires (Mds. $)Effectif Secteur1
2
3
4
5
6
7
8
9
10Wal-Mart
Royal Dutch Shell
Exxon Mobil
BP
Sinopec
China National Petroleum
State Grid Corporation Toyota Motor Japan Post Holdings
ChevronÉtats-Unis
Pays-Bas
États-Unis Royaume-Uni
Chine
Chine
Chine
Japon
Japon
États-Unis421 849
378 152
354 674
308 928
273 422
240 192
226 294
221 760
203 958
196 3372 100 000
97 000
103 700
79 700
640 535
1 674 541
1 564 000
317 716
233 000
62 196Commerce de détail
Pétrole
Pétrole
Pétrole
Pétrole
Pétrole
Electricité
Automobile
Services
Pétrole
RangNomPaysChiffre daffaires (Mds. $)Effectif Secteur1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Wal-Mart
China National Petroleum
State Grid Corporation
Sinopec
Toyota Motor
Japan Post Holdings
Exxon Mobil
Royal Dutch Shell
BP
ChevronÉtats-Unis
Chine
Chine
Chine
Japon
Japon
États-Unis
Pays-Bas
Royaume-Uni
États-Unis
421 849
240 192
226 294
273 422
221 760
203 958
354 674
378 152
308 928
196 337
2 100 000
1 674 541
1 564 000
640 535
317 716
233 000
103 700
97 000
79 700
62 196Commerce de détail
Pétrole
Pétrole
Pétrole
Automobile
Services
Pétrole
Pétrole
Pétrole
PétroleSource : Classement 2010 des 500 plus grandes entreprises mondiales, sur CNNMoney.com. (Classement pour 2010 paru en 2011)
Classement des 10 premières entreprises marocaines selon le chiffre daffaires (Résultats de 2010)
Rang Société Chiffre daffairesBénéfice Secteur et Activité 1
2
3
4
5
6
7
8
9
10OCP
SAMIR
Maroc Telecom
Office National dElectricité
Altadis Maroc
Afriquia smdc
Royal air Maroc
Shell du Maroc
Marjane Holding
Total Maroc43 500 000 000
37 030 146 965
31 665 000 000
20 675 000 000
14 000 000 000
14 000 000 000
12 942 677 169
9 510 150 292
8 816 320 086
7 735 103 1288 800 000 000
835 881 318
9 949 000 000
Non communiqué
NC
NC
NC
403 053 750
335 424 757
NCMines et Energie
Hydrocarbures
Télécommunications
Energie Electrique
Tabacs
Hydrocarbures
Transports et logistique
Hydrocarbures
Grand distribution
Hydrocarbures
Classement des 10 premières entreprises marocaines selon leur rentabilité
(Résultats de 2010)
Rang Société Chiffre daffairesBénéfice Secteur et Activité 1
2
3
4
5
6
7
8
9
10Maroc Telecom
OCP
Lafarge Ciments
SAMIR
Ciments du Maroc
Holcim Maroc
Medi Telecom
Centrale laitière
Cosumar
Jorf Lasfar Energy Company31 665 000 000
43 500 000 000
5 353 697 000
37 030 146 965
2 984 071 363
3 542 700 000
5 703 000 000
6 174 000 000
5 810 000 000
4 894 411 8259 949 000 000
8 800 000 000
1 678 965 000
835 881 318
815 772 201
668 600 000
623 000 000
577 500 000
577 500 000
514 076 643Télécommunications
Mines et Energie
BTP et Infrastructure
Hydrocarbures
BTP et Infrastructures
BTP et Infrastructures
Télécommunications
Agroalimentaire-Agriculture
Agroalimentaire-Agriculture
Mines et Energie
Source : Classement global des 500 Entreprises les plus performantes 10Eme Edition 2011
Copublication de KOMPASS Maroc et EconomieEntreprises
Dossier 1 : LUnivers des PME
Les PME rassemblent les petites et moyennes entreprises, celles qui emploient au plus 500 salariés. La plupart des dirigeants de PME ne souhaitent pas que leur entreprise dépasse une certaine taille « la dimension humaine » de peur den altérer le fonctionnement (objectif de stabilité et de convivialité).
La modestie de la taille des PME permet une gestion du personnel plus efficace et plus économe. Plus efficace : parce quelle se traduit souvent par une plus grande souplesse dutilisation de la main duvre et par un meilleur niveau dimplication de celle-ci. Plus économe : parce que la main duvre y est en général moins qualifiée et peu syndicalisée, ce qui tend à réduire le coût du travail et à faciliter lajustement des salaires en période de récession.
La taille restreinte des PME génère aussi un certain nombre dhandicaps, au premier rang desquels se trouvent les problèmes de financement. Dans le domaine du commerce extérieur les exportations sont fortement corrélées avec la taille des entreprises.
Ch.Bialès et G.Rolland, les PME : atouts et handicaps,
Ecoflash n°40, juin 1989, Cndp INSEE.
Dossier 2: La grande entreprise
La grande entreprise est avantagée par rapport à la petite ou moyenne entreprise sur trois plans : lorganisation interne, la position sur les marchés, les relations avec lEtat.
Supériorité dorganisation interne :
Elle est due à ce que lon appelle les « économies internes déchelle ».
a/ La grande entreprise tire tout le parti du progrès technique : elle peut en effet accroître son capital fixe et son équipement
Elle peut établir la décomposition des tâches, [
] organiser la production en série et le travail à la chaîne.
Elle peut enfin susciter le progrès technique en établissant des bureaux détudes et en encourageant la recherche scientifique et ses applications industrielles.
b/ La grande entreprise peut abaisser son coût de production : ses coûts peuvent être étalés sur une production de masse, de sorte que le coût unitaire moyen est plus faible que dans une entreprise plus petite.
c/ La grande entreprise, disposant de capitaux importants, peut constituer des stocks de matières premières, de marchandises, qui lui permettent déviter les aléas et les fluctuations de la production et des prix.
Supériorité de position sur les marchés.
Limportance de sa demande de matières premières, de travail et de capital technique, lui fait consentir par ses fournisseurs un approvisionnement régulier, des tarifs de faveur ou des prix stables. La confiance quelle inspire lui permet de trouver aisément auprès des banques, ou sur le marché financier, les crédits à court terme ou à long terme qui lui sont nécessaire. [
] Enfin, elle attire les salariés par une meilleure organisation des conditions du travail (sécurité, hygiène), par les avantages de carrière ou de stabilité de lemploi quelle peut offrir, par les avantages sociaux quelle procure (cantine, foyer, service social) ; [
] la grande entreprise a la possibilité de mieux connaître létat de la demande quelle fait prospecter ou étudier par des organismes spécialisés (études de marché) ; elle peut également pratiquer une publicité très importante pour accroître sa clientèle. Limportance des dépenses de publicité est atténuée pour elle par le volume de ses ventes.
Supériorité de situation dans les relations avec lEtat
Par laccroissement de ses dimensions, lentreprise privée a été souvent transformée en entreprise dintérêt public. Pour des raisons économiques (importance des capitaux investis) et sociales (nombre des salariés employés), lEtat ne peut pas se désintéresser de la vie de ces entreprises, ni de leur destin. Aussi est-il amené à leur accorder des avantages financiers (prêts, subventions), fiscaux (détaxes) ou douaniers (tarifs protecteurs) et, dans les cas extrêmes, à les renflouer. [
]
Dautre part, la grande entreprise peut, par des moyens divers, agir sur les parlementaires et les gouvernements, en vue de se faire consentir les divers avantages dont nous venons de parler.
R.Barre, Economie politique, PUF.
Questions (dossiers 1 et 2) :
Les grandes entreprises peuvent-elles séquiper plus facilement en capital technique (machines
) que les PME ? Pourquoi ?
Pourquoi les grandes entreprises « titrent-elles tout le parti du progrès technique » ?
Pourquoi lauteur écrit-il que la supériorité dorganisation de la grande entreprise est due aux « économies déchelle » ? Essayez de définir cette notion à travers la lecture du texte.
Quels avantages la grande entreprise tire-t-elle de sa position de force sur les marchés ?
Les grandes entreprises nont-elles que des avantages ? comparez-les aux PME
Dossiers 1&2 Eléments de réponse
Les grandes entreprises peuvent en effet séquiper plus facilement en capital technique que les PME. Et ce, parce quelles peuvent accéder plus facilement à plusieurs sources de financement (Emprunts obligataires, Emprunts auprès des établissements de crédits, autofinancement
)
Les grandes entreprises « titrent tout le parti du progrès technique ». En effet, les grandes entreprises ont les moyens financiers et autres pour sinvestir dans le progrès technique. Beaucoup de grandes entreprises disposent de cellules de « recherche et développement » (chose que ne peut se permettre une PME ). Ce progrès technique leur permet de proposer de nouveaux produits ou des produits différenciés de leurs concurrents directs. Ceci est de nature à mieux les positionner sur le marché (parts de marché considérables).
De part limportance de sa capacité de production, une grande entreprise produit des volumes importants et réalise ainsi des économies déchelle.
Une économie d'échelle correspond à la baisse du coût unitaire d'un produit qu'obtient une entreprise en accroissant la quantité de sa production. On parlera ainsi d'économie d'échelle si chaque bien produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites (économies d'échelle par rapport au coût de production) ou vendues (économies d'échelle par rapport au coût de revient) augmentent.
Les avantages que la grande entreprise tire de sa position de force sur les marchés sont :
De par limportance de sa demande, elle fait consentir par ses fournisseurs un approvisionnement régulier, des tarifs de faveur ou des prix stables.
Elle a une grande facilité à trouver des financements,
Attire les salariés (par des salaires importants, des avantages sociaux,
)
Par sa politique de communication, elle conditionne loffre de référence.
La grande taille na pas que des avantages. Parmi les inconvénients de la grande entreprise cest sa dimension « inhumaine ». Contrairement à une PME, une grande entreprise emploie des effectifs importants. Le climat social qui sen suit est impersonnel et les relations sont formelles et formalisées (ceci crée une lourdeur dans la communication, favorise la montée du syndicalisme...).
Chapitre II : Lenvironnement de lentreprise
I. Généralités sur lenvironnement de lentreprise
1. Définition :
Lentreprise est un système ouvert ; elle entretient des relations constantes avec son environnement. Celui-ci est constitué de tous les éléments extérieurs à lentreprise qui ont une influence sur elle. Traditionnellement, on distingue :
- un Macro-Environnement : cest un environnement général de lentreprise qui intègre les aspects, sociologiques, économiques, juridiques, techniques
tant nationaux quinternationaux.
- un Micro-Environnement : cest un environnement spécifique de lentreprise constitué de ses clients, ses fournisseurs, ses sous-traitants, ses concurrents
Lenvironnement est constitué de lensemble des forces extérieures à lentreprise qui agissent et réagissent au profit ou à lencontre de lentreprise.
Démographie Social Technologie
Clients
Economie Entreprise Culture
Concurrents Four/s
Droit Politique
Sociologie Relations internationales
Lentreprise agit également sur son environnement dune façon positive (création demplois
) ou négative (pollution).
2. Relations entre lentreprise et son environnement :
a. Lentreprise doit sadapter à son environnement
Les différentes composantes de lenvironnement des entreprises évoluent : la concurrence se mondialise, la demande des consommateurs change rapidement, les technologies, les sciences progressent, les événements politiques et économiques senchaînent et la réglementation se modifie.
Les entreprises se doivent dadapter leur stratégie en fonction de lévolution des composantes de lenvironnement. Elles identifient les menaces que les évolutions de lenvironnement font peser sur elles, mais aussi les opportunités qui peuvent en naître. Les entreprises ne peuvent pas rester passives face à ces évolutions.
Comportement Analyse en
de lentreprise terme de stratégie
. ignorer les modifications de lenvironnement. absence de stratégie particulière
. faire face aux évolutions défavorables. stratégie défensive
. Anticiper les évolutions pour ne pas se laisser surprendre. stratégie offensive
Exemple :
Laugmentation du prix du pétrole (modification de lenvironnement économique) est une menace pour de nombreuses entreprises, notamment dans le transport aérien ou lautomobile. Toutefois, cette évolution de lenvironnement peut être perçue comme une opportunité pour dautres. Ainsi, partant de ce constat, Toyota a développé une voiture hybride (Prius). La demande pour cette voiture dépasse largement loffre et permet à Toyota de gagner des parts de marché. Cette entreprise a donc transformé une contrainte en opportunité.
Toutefois les entreprises ne font pas que subir leur environnement, elles peuvent également linfluencer.
b. Lentreprise a une influence sur lenvironnement
Par sa stratégie, par son activité, par ses produits, lentreprise modifie son environnement, de façon positive ou négative.
Par exemple, une entreprise par sa présence dans une zone géographique donnée a des influences positives sur lenvironnement : création demplois, formation des salariés, diffusion de technologies
Lorsquelle innove, lentreprise peut modifier ou créer des habitudes nouvelles de consommation (téléphonie mobile, restauration rapide, Internet
).
Toutefois une entreprise peut avoir des influences plus négatives sur son environnement : pollution, dégradation des paysages (conséquences négatives sur lenvironnement écologique), licenciements massifs (conséquences négatives sur lenvironnement économique et social)
II. Lentreprise dans son environnement :
Lentreprise dans léconomie :
Les caractéristiques du système économique dans lequel lentreprise est située vont profondément influencer cette dernière. Lentreprise ne peut être isolée du régime économique dans lequel elle baigne. Pour simplifier on oppose les nations économiques selon le régime de la propriété (libérale ou collectiviste) et selon le niveau de développement.
a. Lentreprise en économie libérale se caractérise par :
- la propriété privée des moyens de production.
- la liberté dentreprise : chacun est libre de créer une entreprise
- la recherche du profit individuel.
- lexistence dun marché où le prix est le mécanisme fondamental de lactivité économique.
- la concurrence.
b. Lentreprise en économie socialiste se caractérise par :
- la primauté de lintérêt collectif : lindividuel est subordonné au général.
- la propriété collective des moyens de production. Les moyens de production sont la propriété de tous.
- lEtat dirige léconomie, le marché nexiste pas et le niveau des échanges, les prix et les revenus sont fixés par lEtat.
- la planification autoritaire : ladministration définit les niveaux de tous les équilibres.
Lentreprise et le social :
Pendant longtemps, le facteur travail a été considéré par les entreprises comme un facteur de production comme les autres. Au début du 20ème siècle, Taylor un auteur classique du management, considère que lindividu est sensé réagir comme une mécanique simple qui calque ses efforts sur les stimulants qui lui sont proposés et les sanctions qui le frappent.
Sous limpulsion des travaux de Mayo, il apparaît, que lindividu nest pas quune simple mécanique, des éléments psychosociologiques laniment. La performance de louvrier dépend, il est vrai de diverses conditions matérielles, mais tout autant sinon davantage de facteurs dambiance.
La prise en compte de la dimension sociale de lentreprise conduit plusieurs entreprises, voulant être performantes, à mettre en place une gestion des ressources humaines.
Lhomme constitue ainsi la principale richesse des entreprises modernes. Lensemble des actions menées par lentreprise en faveur de son capital humain, traduit une situation sociale dans lentreprise qui apparaît à travers la lecture du bilan social. Celui-ci récapitule en un document unique les principales données chiffrées permettant dapprécier la situation de lentreprise dans le domaine social.
Lentreprise et les capitaux
Pour exercer son activité, lentreprise a besoin en plus du facteur "travail", du facteur "capital" qui lui sera utile pour le financement de son activité.
Les sources de financement peuvent être nombreuses :
- ils peuvent provenir des associés sous forme dapports en nature ou en espèces pour la constitution de la société ou en cas daugmentation du capital.
- les emprunts obligataires : la dette obligataire ressort du long terme. Sa durée de vie est comprise entre 8 et 15 ans.
- les crédits bancaires : ces crédits peuvent être à moyen et long terme pour le financement des investissements réalisés par lentreprise, comme ils peuvent être à court terme, de quelques jours à quelques mois pour assurer à tout moment le maintien de la solvabilité de lentreprise.
- le crédit-bail ou "leasing" qui a pour objet le financement dinvestissements mobiliers ou immobiliers de lentreprise puisque sa caractéristique fondamentale est la mise à la disposition de lentreprise déquipements dans le cadre dun contrat de longue durée qui prévoit le versement régulier de loyers. Lentreprise na pas donc la propriété du bien investi bien quelle en ait lusage.
- la bourse ou marché financier dont la fonction essentielle est de constituer une source de financement pour les émetteurs de titres. Deux grands types dinstruments, les actions et les obligations, sont utilisés afin de mobiliser lépargne des investisseurs.
Chapitre III: Les différentes activités de lentreprise
I. L'activité commerciale
La gestion commerciale couvre la connaissance du marché, la définition d'une stratégie, l'élaboration des politiques commerciales (produits, prix..), l'organisation des services commerciaux et l'action commerciale (vente, formation, recrutement, ...).
a) Connaissance du marché
Du fait que l'entreprise dépend de l'extérieur, une grande place est accordée aux relations avec l'extérieur et le marché. Une bonne connaissance du marché est indispensable pour définir la stratégie commerciale (avec les actions correspondantes : prix, publicité, ...) et pour guider l'entreprise dans certaines opérations ponctuelles. Il faut bien connaître ses besoins en informations, ensuite on se renseigne. Il existe plusieurs sources : Ministère des Finances, de lindustrie, syndicats, ... Il faut aussi utiliser les données sur l'entreprise, celles données par les représentants, ... Ces renseignements peuvent ne pas suffire pour certaines actions. Dans ce cas, on demande une étude de marché. Il faut préciser l'étendue du marché à étudier : plus il est large, plus il donne d'informations et plus il coûte cher. L'étude va au-delà des consommateurs pour voir les intervenants : les acheteurs, les prescripteurs (journalistes, enseignants, ...), leaders d'opinion (artistes, sportifs) et les distributeurs. Pour réaliser l'étude, on prend un échantillon de personnes. Le choix des personnes peut être aléatoire, ou avec une sélection préalable sur critères en accord avec l'entreprise : l'échantillon est alors représentatif. Il s'en suit l'analyse des informations obtenues et leur explication sous forme de facteurs : facteurs extérieurs (climat, environnement, prix), facteurs propres aux consommateurs (facteurs affectifs, réflexes, habitudes, cognitifs-rationnels : connaissance du consommateur). Un modèle explicatif a pour objet de prendre en compte plusieurs facteurs et de les combiner de façon à expliquer un comportement donné.
b) Les prévisions et politiques
La prévision de la demande est indispensable à une bonne gestion. Toute prévision est caractérisée par 3 éléments : l'horizon (période prise en compte), l'incertitude, l'historique (pour extrapoler le futur. On a une tendance générale, l'aléa, des variations saisonnières et cycliques). Pour la prévision à court terme, les ventes peuvent être corrélées à celles d'une autre entreprise. Sinon, on peut demander aux vendeurs leur opinion ou faire une étude de marché. La prévision à moyen terme (2 à 5 ans), on utilise les méthodes historiques (en vérifiant la stabilité du marché), et la prévision économique (étude prévisionnelle de l'environnement, prévision sectorielle, prévision de l'entreprise).
La mise en place d'une stratégie et d'une politique commerciales se fait en plusieurs étapes. D'abord, il faut effectuer une auto-évaluation et une appréciation pertinente de l'environnement. Ensuite, on choisit les créneaux de développement. Le développement des produits actuels sur les marchés extérieurs comporte un risque d'erreur important. En effet, il faut adapter le produit à de nouvelles normes et à de nouveaux goûts. Cela fait, les responsables commerciaux définissent les grandes lignes d'action afin de réaliser les objectifs.
Ces actions se répartissent en 4 politiques complémentaires : produit, prix, distribution et vente, publicité et promotion. Ces politiques constituent le marketing mix.
- La politique de produit apparaît prioritaire. Le produit a une durée de vie et les problèmes de gestion varient en fonction de cette durée : au lancement, on propose une gamme limitée, avec peu de distribution; dans la phase de développement, on étend la gamme en apportant des améliorations tout en baissant les prix avec une diffusion plus large; à la maturité on fidélise la clientèle par des promotions; enfin avec le déclin on compresse la gamme et le coût en faisant moins de publicité. On segmente le marché en segments. Les personnes appartenant à un même segment sont supposées avoir le même comportement. Les segments doivent être de taille suffisante pour justifier des actions différentes sur le plan commercial. On peut jouer sur la gamme de produits, sur la marque (choisie de façon à évoquer les qualités matérielles et immatérielles du produit), sur le conditionnement, sur les services annexes.
- La politique des prix doit considérer les contraintes (Etat, concurrence, demande, coût de revient (dépend du niveau d'activité, qui dépend des prix..), autres (qualité, prestige de la marque, conditionnement, dépenses publicitaires, canaux de distribution).
- La politique de distribution définie les voies utilisées pour accéder au marché, la force de vente et l'après-vente. Les 2 premiers engagent l'entreprise à moyen ou long terme. Un moyen de distribution est la franchise. Elle est un type d'association entre un franchiseur qui apporte son nom et une certaine assistance, et un franchisé qui verse une redevance et accepte certaines obligations. Sinon, on trouve aussi le petit commerce, les superettes, les supermarchés, les hypermarchés, les surfaces spécialisées, les magasins populaire, les grands magasins, la vente par téléphone, à domicile, par correspondance, par machines. On peut aussi utiliser les coopératives, les chaînes de magasins, les concessionnaires. Le choix des canaux de distribution est fonction de nombreux critères : caractéristiques du marché et du produit, couverture quantitative (si on la veut grande, on utilise plusieurs canaux), coût, stratégie de développement.
- La politique de communication recherche les personnes cibles, puis les objectifs de la campagne publicitaire (informer, imposer une image, modifier les comportements), le choix des axes publicitaires est alors défini. Si l'idée du thème peut être trouvée au sein de l'entreprise, sa mise en forme appartient aux spécialistes des agences. Les canaux publicitaires sont les mass médias (radio, télé), et les autres : affichage, cinéma. Le plan média est établi en fonction de l'audience, du coût, du contenu du message, ... Si la campagne a un gros budget, on fait des tests préalables sur un échantillon représentatif de la cible. Enfin, on va contrôler l'action publicitaire. Pour vendre un produit sans publicité, on utilise les représentants, des promotions, les service après vente, les relations publiques, la participation à des manifestations (congrès, ..), le sponsoring et la publicité directe (téléphone ou publipostage).
On écrit alors le plan de marchéage ou de marketing. Le plan est établi sur une durée de 3 à 5 ans (objectifs chiffrés). Les budgets sont évalués sur 1 an.
c) L'action commerciale
L'action commerciale recouvre toutes les décisions et opérations directement liées à la vente. Plusieurs structures existent. En général, les services commerciaux sont dirigés et coordonnées par une direction unique. La direction commerciale assure de multiples tâches : réflexion, choix stratégiques, contrôle, mais aussi coordination entre les différents services commerciaux et la direction générale. Les services commerciaux sont définis à partir des principales fonctions à assurer : information-études, communication, développement de nouveaux produits, vente, achat. Dans une petite entreprise, la direction commerciale aura à superviser un nombre assez important de petits services, alors que dans une grande entreprise, chacune des principales fonctions pourra faire l'objet d'une sous-direction. La structure adoptée peut être fonctionnelle (sous-direction études, ...), par départements, par géographie, ou mixte.
Toute entreprise dispose d'une certaine force de vente, c'est à dire d'une équipe de vendeurs. Le coût de sa gestion représente de 5 à 15% du chiffre d'affaires. Parmi les vendeurs on distingue les preneurs d'ordre (notent les commandent et peuvent assurer les livraisons), les vendeurs en magasins, les représentants et VRP (Voyageurs Représentants Placiers, négocient les contrats), les technico-commerciaux (vendeurs avec formation technique), les négociateurs (formation polyvalente : technique, commerciale, psychologique,..). Les vendeurs remettent des rapports hebdomadaires précisant le nombre de visites, ...
II- L'activité productrice
Pour éviter tout risque d'erreur pour l'entreprise, la production doit être organisée, planifiée, contrôlée. Le mode de production est la façon dont le produit ou le service est élaboré. On trouve la fabrication unitaire (artisan), la production en série ou par lot (voitures), et la production continue (raffinage, ...). Les productions en série demandent un investissement important ce qui ne facilite pas l'adaptation au marché. Ces entreprises tentent de fidéliser leurs clients par de la publicité, ... Les systèmes modernes essaient de concilier productivité et flexibilité. Le choix d'un mode de production dépend du marché (nombre de clients), et du produit.
Le bureau d'études conçoit les nouveaux produits et améliore les produits actuels. Ce bureau utilise les résultats des services de recherche, des services de marketing (indiquent les besoins du marché), le service de documentation. Lorsqu'une idée est sortie, on passe à la phase de conception après rédaction du cahier des charges.
Le bureau des méthodes définit les différentes opérations qui devront être réalisées pour obtenir le produit, à partir des dessins et nomenclatures du bureau d'études. On obtient le processus de fabrication: les gammes de fabrication. Le bureau des méthodes est un des premiers responsables de la productique : ensemble des sciences et techniques ayant pour but d'obtenir le maximum d'efficacité des systèmes industriels de production.
Par la suite le bureau d'ordonnancement définit l'enchaînement des tâches en optimisant les moyens de production.
Enfin, le dossier est remis au bureau de lancement qui déclenche les opérations et en suit le déroulement.
Les entreprises ne font que de la recherche appliquée (application d'une invention à un produit). De plus les ordinateurs sont utilisés tout au long des étapes, et ils peuvent commander les chaînes de production. Les hommes surveillent et effectuent la maintenance. Le contrôle de la production est de deux types: contrôle qualité et contrôle de conformité (par rapport aux avis du bureau d'études). La recherche pure est de la responsabilité de l'Etat.
a) L'organisation du travail
L'entreprise doit faire face à des contraintes de coûts et de réorganisation de la production; si elle veut conserver sa place sur le marché, elle doit mettre en oeuvre une politique de production qui dépend de sa taille, des objectifs fixés, ... Elle peut être d'assurer entièrement sa production ou de sous traiter des parties.
Il y a sous-traitance lorsqu'une entreprise, appelée "donneur d'ordre", confie l'exécution de travaux concourant à la réalisation de son objet à une autre entreprise, appelée "sous-traitant". On distingue la sous-traitance de capacité (moyens insuffisants), sous-traitance de spécialité (absence de savoir faire). La sous-traitance est aussi une première étape de la concentration verticale, avant l'absorption du fournisseur. Elle permet de mieux contrôler les coûts de revient. L'entreprise peut aussi se tourner vers une coopération avec d'autres firmes permettant la mise en commun des moyens de fabrication.
L'organisation du travail doit être étudiée afin d'être compétitif, flexible, de motiver le personnel. L'organisation taylorienne du travail repose sur l'absence d'initiative et de responsabilité. Or depuis, on a montré que la productivité des hommes était due davantage à des facteurs psychophysiologiques que matériels (études de Elton Mayo, Maslow, Mac Gregor, Herzberg, ...). De nos jours, la tendance est vers un personnel justifiant dune spécialisation pointue, avec une grande adaptabilité. Dans les productions en série, on essaie de donner davantage de responsabilités aux ouvriers. On trouve aussi la robotisation des chaînes, la création de groupes de travail autonomes.
b) Outils de gestion
L'entreprise doit déterminer les quantités à fabriquer en fonction des capacités d'absorption du marché et des capacités de production. L'entreprise dispose d'outils de gestion de la production tels que la programmation linéaire, le PERT. L'approche actuelle consiste en l'analyse de la valeur, de la démarche qualité, et la gestion des flux tendus. (cf. ultérieurement le cours de gestion de production)
III- La logistique
C'est l'organisation des flux matériels, informationnels, ... Corrélativement à l'organisation de la production, c'est l'organisation de tous les flux entrants et sortants qui doivent être gérés de manière optimale. De tout temps, les entreprises ont cherché à rentabiliser leur activité par une production au moindre coût. Cela a conduit à une production de masse. Aujourd'hui, les entreprises font face à deux nouveaux problèmes: les consommateurs exigent des produits de qualité et des délais plus courts; la production de masse ne s'amortie plus aussi bien car les produits sont vite périmés. L'automatisation n'est pas une solution miracle : les coûts relatifs à l'automatisation et à l'énergie vont croissants, ... Devant ces contraintes, on recourt à la logistique = art du raisonnement et du calcul logique : c'est l'intendance. Il s'agit de localiser les activités, de s'approvisionner, de transporter, distribuer les produits, ... d'organiser les flux matériels et immatériels de façon à obtenir la meilleure rentabilité. La logistique est une fonction diffuse car elle concerne toute l'entreprise. Les enjeux sont la compétitivité, l'adaptabilité, la flexibilité.
La logistique commence avec la localisation de l'entreprise; elle est liée à des facteurs économiques (terrain, branchement eau, routes, impôts, main d'oeuvre, climat, localisation des clients, ...), sociaux (niveau socio-culturel, conflits entre main d'oeuvre locale et celle amenée par l'entreprise, ...), politiques et institutionnels (exonérations fiscales, aménagement de la région, réglementation, ...), et techniques (climat, géographie, ...).
L'approvisionnement est aussi une branche de la logistique et elle constitue l'activité la plus évolutive en raison des efforts pour en réduire le coût. Son domaine est limité à la gestion des flux physiques mais on y ajoute la gestion des flux d'informations liés aux flux physiques. Optimiser le prix des produits utilisés, la qualité des produits, les coûts (stockage, transport, commande, assurance, ...), et les délais. Pour cela, il faut se poser bien des questions. L'une d'elles est le choix entre un fournisseur unique (prix, ...) ou plusieurs fournisseurs (concurrence, mais qualité différente). Aussi, faut-il sous-traiter ? Lors de la prise en considération des besoins d'approvisionnement, les responsables doivent veiller que les besoins exprimés soient pertinents eu égard aux possibilités offertes par le marché. Pour procéder à la sélection des fournisseurs, il est indispensable de bien connaître les caractéristiques des produits à acheter et l'ensemble des possibilités offertes par le marché: 4 critères : qualité, prix, service, condition de paiement. Les résultats de la négociation acheteur/fournisseur dépendent du rapport des forces en présence, c'est-à-dire du pouvoir de négociation des participants. A la réception de commandes, contrôles quantitatifs et qualitatifs.
IV- Le financement
L'entreprise doit, à tout moment, s'assurer de son équilibre financier; les ressources permanentes dont elle dispose doivent financer l'actif immobilisé pour dégager un excédent de capitaux permanents : le fonds de roulement. Ce dernier doit être suffisant pour couvrir le besoin en fonds de roulement. A défaut, l'entreprise connaît des problèmes de trésorerie. L'étude du bilan est une étude préalable.
a) Le bilan
Le bilan est l'inventaire de toutes les ressources dont dispose l'entreprise (passif) et de tous les emplois qu'elle en a fait (actif).
L'actif représente donc l'ensemble des besoins de financement, et le passif l'ensemble des moyens de financement. L'actif peut être immobilisé (actif incorporel : brevets, fonds commercial, ... Sils ne s'amortissent pas, ils peuvent donner lieu à des provisions. Actif corporel : terrains, constructions, matériels : ils sont amortis sur 4 à 10 ans. Actif financier : participations, prêts, ...) ou circulant (stocks, créances, ...). Dans le passif, on discerne les capitaux propres (capital initial, réserves : bénéfices affectés durablement à l'entreprise, résultat de l'exercice : positif si bénéfice, négatif sinon), les provisions pour risques et charges, les dettes (elles peuvent être financières : moyen de financement obtenu auprès du public ou des banques, remboursables sur plusieurs années; d'exploitation (liées aux opérations d'exploitation); hors exploitation (immobilisations, impôts sur les bénéfices); de passif de trésorerie (découverts bancaires).
Le passif peut être découpé différemment : dettes à court terme (dettes d'exploitation, hors exploitation, passif de trésorerie) et les capitaux permanents (capitaux propres, amortissements et provisions, reste des dettes financières).
b) L'équilibre financier
L'équilibre financier minimum est obtenu si l'actif immobilisé est financé par des capitaux permanents, on a alors l'actif circulant = dettes à court terme. Si l'échéance des dettes à court terme est inférieure à celle des créances à court terme, ou si les stocks peuvent être dépréciés, ... alors il faut que les capitaux permanents soient supérieur, et non plus égal, à l'actif immobilisé. Cette différence s'appelle le fonds de roulement, il fait partie des capitaux permanents et il concourt au financement de l'actif circulant. On appelle fonds de roulement dont on a besoin (BFR), la partie des postes d'exploitation et hors exploitation (Actif Circulant Exploitation + ACHE) non couverte par les dettes d'exploitation et hors exploitation (DE + DHE). Le BFR doit être financé par des capitaux permanents ou des crédits de trésorerie.
c) La trésorerie
La trésorerie est la différence entre son actif (disponibilité, ...) et son passif (banques, ...), ou entre le FR et le BFR. La partie du BFR concernant l'exploitation (BFRE) est la plus importante, c'est pourquoi on assimile le BFR à cette unique partie dans les prévisions. On appelle aussi le BFRE le besoin de financement du cycle d'exploitation car c'est la différence entre ACE (stocks, créances clients) et DE (dettes aux fournisseurs), donc un besoin dans le cycle de production.
c) Le financement
Il existe plusieurs financements durables auxquels peut recourir une entreprise pour financer des investissements : Autofinancement, augmentation de capital, endettement à terme (moyen, long). Crédit bail ou leasing
V- La gestion des resources humaines
Après avoir étudié les activités principales de l'entreprise, celles de la vente et de la production, nous nous sommes intéressés à la gestion des moyens à mettre en oeuvre, c'est à dire à la gestion des facteurs de production. La gestion des flux de matières premières, des flux de produits finis et d'information constitue l'activité logistique; la gestion des moyens financiers et celle des moyens humains requièrent des techniques spécifiques.
Une fois déterminé l'objectif général de l'entreprise, il faut évaluer les moyens disponibles en hommes et les moyens nécessaires, éventuellement recruter, ... Cet ensemble de mesures et de décision constitue la politique du personnel. Si au temps de Taylor, le salarié ne regardait que son salaire, aujourd'hui les besoins ont évolué.
a) La politique du personnel
La politique du personnel concilie les intérêts des travailleurs et ceux de l'entreprise. Elle fait partie de la politique générale. Elle rencontre des problèmes techniques (chaine de production : inintéressant), structurels (la structure de l'entreprise peut réduire l'information), sociaux (définis par l'Etat). Si la politique du personnel est mauvaise on observe l'augmentation de l'absentéisme, des accidents du travail, ... Cest ainsi que la politique du personnel s'est dotée du service du personnel ou le service des relations humaines. Le facteur humain est devenu une ressource stratégique dans l'entreprise, au même titre que l'innovation, les investissements. Certaines entreprises préfèrent renvoyer auprès de chaque service le soin de gérer le recrutement, la carrière, le salaire, ... Le service des relations humaines gère les dossiers des personnels, les documents administratifs, les salaires, il prévoit les besoins en personnel, établit les profils des postes, s'occupe du recrutement, des bilans sociaux, mais aussi des plans de licenciement, de reclassement, ... Il utilise la psychologie, la sociologie, la communication, la graphologie, ... Sa structure est liée à celle de l'entreprise. Dans les grandes entreprises, on trouve une direction du personnel centralisée, et des bureaux du personnel dans les usines. On y trouve le directeur du personnel, le responsable du pointage, le responsable de la paye, celui des relations sociales, de l'embauche, de la formation, puis des secrétaires.
b) Le recrutement
Pour le recrutement qui coûte cher, on essaie de définir le profil du poste. On s'aide de questionnaires remplies par les occupants du poste et de leur supérieur : il existe des postes qui nécessite en plus des qualifications professionnelles un type de comportement. Le recrutement peut être interne (par changement de services) ou externe (tri des candidatures par le profil, puis par la graphologie, les entretiens, les tests: orthographe, intelligence, personnalité, ...). Avec le temps, le poste peut ne plus correspondre à celui qui le tient, d'où une perte de motivation. Le service des relations humaines doit vérifier que le personnel n'est pas sur ou sous employé et qu'il est bien intégré (tests, entretiens). En cas dinaptitudes peu importantes, le salarié suivra une formation, sinon il sera reclassé ou licencié. Ensuite il doit améliorer l'environnement (l'ergonomie).
c) L'évaluation du personnel
L'évaluation du personnel ou son appréciation consiste à déterminer la valeur d'un individu à travers un certain nombre de qualités ou critères. Elle sert à contrôler les performances des travailleurs, l'adéquation avec le poste, promouvoir, muter, fixer les rémunérations, ... Mais l'évaluation peut ne pas être objective et démotiver alors le salarié qui aura un sentiment d'injustice. De plus, cela peut entraîner des jalousies. En cas de mutation, le salarié conserve son salaire ... qui peut être supérieur à celui du groupe qu'il rejoint. Les salariés sont aussi moins solidaires. L'évaluation se fait par le supérieur : cette méthode est simple mais elle est laissée à une seule personne. On peut alors définir une liste de critères (canevas de critères) qui servent à noter les salariés; il s'en suit un entretien; reste le problème de la diversité des postes et de l'agressivité face à l'évaluateur. On utilise en général des critères globaux définis avec les salariés, avec des objectifs à atteindre pour chaque salarié (avec sa collaboration) : on juge l'état des progrès, ...
d) La formation
La formation est un ensemble d'actions qui permettent d'élever le niveau de culture générale et/ou professionnelle et technique d'un individu. Certaines entreprises proposent des formations sans prendre en compte les besoins réels, d'autres font le contraire. Il s'agit de s'adapter et de suivre l'évolution des techniques. D'autres types de formation ont pour but de devancer l'évolution : elles sont adressées aux cadres qui devront les mettre en oeuvre. L'entreprise prépare de cette façon ses futurs responsables (plans de carrière). Il existe différentes méthodes de formation suivant que l'on veut communiquer un savoir, un savoir-faire ou un savoir-être (livres, cours, débats, exposés, jeux de rôle, ...). Le budget minimum est fixé par les lois à 1.1% de la masse salariale (des salaires) annuelle. Le service formation peut être rattaché à la direction générale (le problème de la formation est compris), à la direction du personnel (conciliation des formations : savoir, savoir-être et savoir-faire, sans négliger la rentabilité de l'investissement), à un certain niveau opérationnel (la formation est considérée comme un coût à minimiser).
Les préoccupations d'ordre sociales sont souvent primordiales dans l'entreprise ou pour l'état. C'est pourquoi les entreprises de plus de 300 employés doivent effectuer le bilan social : il récapitule sur un seul document les principales données chiffrées permettant d'apprécier la situation de l'entreprise dans le domaine social : emplois rémunérations, conditions de travail, formation, relations professionnelles, ... Le comité d'entreprise est tenu de donner son avis sur le projet de bilan social. Il est alors diffusé à l'inspection du travail et aux actionnaires le réclamant. Il doit permettre d'informer par sa vue d'ensemble, de faire des choix stratégiques, de juger de la politique sociale (sur plusieurs bilans), de la négocier et de la contrôler. Pour le personnel la formation est perçue comme une contrainte, à moins qu'il y ait un changement de poste avec une augmentation. Pour le pays, cela permet d'éviter le chômage structurel : chômage lié à la structure : l'économie (techniques, technologie) à évoluer, mais pas les travailleurs.
CHAPITRE IV : Lorganisation de lentreprise :
Les fonctions essentielles de lentreprise
Au sein dune entreprise, on peut dénombrer lensemble des activités de base : acheter, produire, vendre, transporter, financer, compter, etc.
Afin datteindre les objectifs fixés, dassurer sa survie et sa croissance, de sadapter à lenvironnement et aux changements qui peuvent laffecter, lentreprise doit agencer, disposer et coordonner lensemble de ses activités dont elle dispose de la manière la plus rationnelle possible.
- comment se fait la répartition des tâches par grande fonction ?
- quel est le contenu de ces grandes fonctions ?
La répartition des tâches par grandes fonctions
Lidée dentreprendre engendre lidée dorganiser ; dont son premier aspect est lidentification des différentes tâches, des différentes opérations à accomplir. Cette identification des tâches passe par :
une analyse minutieuse des différentes étapes nécessaires, à la réalisation de la production,
un premier regroupement des tâches élémentaires en tâches plus complexes
un rassemblement des tâches complexes en activités en vue de la réalisation dun but commun, donnant naissance à des fonctions.
On peut songer à définir la fonction comme un assemblage, de personnes et de moyens de spécialités similaires effectuant des services ou des opérations complexes (tâches) de même nature et qui visent le même objectif dont la réalisation est nécessaire à la vie de lentreprise.
Cest Fayol qui sest intéressé le premier vers 1910 à un regroupement des activités essentielles en fonctions.
Il distinguait les six fonctions :
Fonctions essentielle daprès FayolTâches correspondantes Administratives.prévoir .organiser
.coordonner . ContrôlerCommerciale. acheter. vendre
. échangerTechnique. produire. fabriquer
. transformerFinancière. rechercher les capitaux
. employer les capitaux Comptable. inventorier
. calculer les prix de revente
. déterminer les prix de vente
. calculer le résultat net comptableSécurité. protéger les biens et les actifs
On peut distinguer les fonctions opérationnelles qui contribuent à ajouter de la valeur au produit en le transformant (approvisionnement, production, commercialisation, pour lessentiel) et les fonctions administratives qui ont pour but dassurer le contrôle et la coordination (fonction "administrative" au sens large).
II. Le contenu des principales fonctions :
1. La fonction de direction :
La direction est un organe de lentreprise constitué par un groupe dindividus distinct cest lélément dynamique de la firme et celui qui lui garantit la coordination entre les divers services.
Fayol a précisé les tâches incombant à une direction : prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler.
Prévoir, cest à dire prendre en compte lévolution probable de lenvironnement afin de sy adapter et fixer les objectifs à atteindre en fonction des caractéristiques externes des marchés et des contraintes internes à la firme.
Organiser, cest mettre en place les moyens afin datteindre les objectifs. Il faut notamment déterminer la structure interne de la firme cest à dire ses divers systèmes et les relations entre eux.
Commander : cest à dire donner des ordres ou des directives, établir des règlements de façon à susciter des actions orientées vers la réalisation des objectifs.
Coordonner : consiste à harmoniser les actes des divers employés pour les faire converger vers le même but.
Contrôler de façon à ne pas dévier de lobjectif fixé.
2- la fonction financière :
Son rôle consiste à mettre en uvre les capitaux cest à dire :
Collecter les fonds en les cherchant, puis en les réunissant après examen des divers moyens de financement possibles.
Employer les fonds en les affectant aux divers emplois possibles (investissement, stock, crédits accordés, placements) et aux différents services dans le cadre de dotations budgétaires.
Gérer les fonds par un ensemble de tâches de décision (par exemple le remplacement dune source de financement par une autre moins onéreuse) et de tâches dexécution (rapports avec les prêteurs et emprunteurs, remboursement et rémunération des titres émis
)
En résumé, la fonction financière consiste à fournir à lentreprise les capitaux dont elle a besoin, au moment où elle en a besoin, avec le maximum de sécurité et au coût minimum.
3- La fonction sociale :
Elle doit sintéresser au personnel simultanément :
- Comme facteur de production (point de vue économique)
- Comme homme (point de vue morale).
La fonction sociale prend en charge les ressources humaines de lentreprise.
. elle les recherche et les choisit,
. elle les gère,
. elle les perfectionne et les intègre,
4. La fonction approvisionnement ("commercial-achat")
Cette fonction a une double mission :
- réaliser les achats
- gérer les stocks
La réalisation des achats cest :
la recherche des fournisseurs et le choix des fournisseurs,
la détermination des produits à commander (qualité et prix),
la passation des commandes et le suivi de leur exécution,
la réception des commandes et leur contrôle.
La gestion des stocks comprend :
la gestion du magasin proprement dite : organisation, documents à utiliser, méthodes de conservation.
la gestion économique des stocks, cest-à-dire la détermination optimale des dates de commandes et des quantités à commander.
5- La fonction technique :
La fonction technique nexiste pas dans toutes les entreprises, elle est chargée :
de la préparation du travail cest à dire à la fois de la préparation technique et de la préparation adjective.
de lexécution du travail mettant en uvre simultanément le personnel, le matériel et les MP ou fournitures ;
du contrôle (technique cest à dire contrôle de la progression de lexécution en quantité et en qualité.
de lentretien (maintenance) et de la sécurité.
6. La fonction commerciale ("commercial -vente")
La fonction commerciale a pour tâches :
la connaissance du marché. Elle a pour objet de connaître les caractéristiques du marché actuel : nature des clients, pourquoi ils achètent et comment, par quels canaux préférentiels de distribution, les qualités et défauts attribués aux produits. En outre, elle vise à déterminer le marché potentiel cest à dire celui que lon peut atteindre par une action commerciale et le marché futur qui résulte des objectifs fixés.
Enfin la fonction commerciale est chargée des ventes et du service après vente ainsi que de la publicité et les actions de promotion des ventes.
De la nécessité des structures
Illustration by H.Mintzberg
Mme Raku faisait de la poterie dans son atelier aménagé dans le sous-sol de sa maison. Cette activité était composée dun certain nombre de tâches distinctes : préparation de largile, mise en forme, finition, application de vernis et cuisson au four. La coordination entre ces tâches ne présentait aucun problème : Mme Raku faisait tout elle-même.
Mais lambition et le succès des poteries de Mme Raku étaient la cause dun problème : le volume des commandes dépassait sa capacité de production. Elle fut ainsi conduite à embaucher Melle Bisque qui avait un vif désir dapprendre la poterie, et il fallut diviser le travail entre elles deux. Comme les boutiques dartisanat voulaient des poteries faites par Mme Raku, il fut décidé que Melle Bisque préparerait largile et le vernis, Mme Raku se réservant le reste. Et ceci demandait une certaine coordination du travail, en fait un problème mineur pour deux personnes travaillant dans un atelier de poterie : il leur suffisait de communiquer entre elles de façon informelle.
Cette façon de faire donna de bons résultats, tellement bons dailleurs, que Mme Raku fut rapidement à nouveau submergée de commandes. Il fallait dautres assistants ; mais cette fois, Mme Raku décida dembaucher des personnes qui sortaient de lécole de poterie, prévoyant quil leur faudrait un jour faire la mise en forme elles-mêmes : Ainsi, alors quil avait fallu quelque temps pour former Melle Bisque, les trois nouveaux assistants savaient demblée ce quil fallait faire, et sintégrèrent très rapidement; même avec cinq personnes la coordination ne présentait aucun problème.
Cependant, avec larrivée de deux assistants, des problèmes de coordination commencèrent à apparaître. Un jour Melle Bisque trébucha sur un seau de vernis et cassa cinq poteries ; un autre jour, Mme Raku Saperçut en ouvrant le four que les suspensions pour plantes avaient été vernies par erreur de couleur fuchsia. A ce moment, elle comprit que la coordination entre les sept personnes de son petit atelier de poterie ne pouvait plus être uniquement faite de façon informelle. (Dans un groupe de sept personnes, si on prend les membres deux à deux, il y a 21 paires différentes, donc 21 « canaux de communication ».) A cette difficulté sajoutait le fait que Mme Raku, qui se faisait appeler présidente de la Société de Céramiques, devait consacrer de plus en plus de son temps aux clients ; de fait, on la voyait moins souvent en blue jeans quhabillée dune robe élégante. Elle dut alors nommer Melle Bisque responsable de latelier, chargée à plein temps de la supervision et de la coordination des cinq personnes qui fabriquaient la poterie.
Lentreprise continua à croître. Des changements très importants se produisirent après quon eût fait intervenir un consultant en organisation. Sur ses conseils, latelier fut réorganisé en quatre lignes de produit pots, cendriers, suspensions et animaux en céramique- chaque opérateur était spécialisé dans lune delles : le premier préparait largile, le second faisait la mise en forme, etc. La production se fit ainsi sous la forme de quatre chaînes de fabrication. Chacun travaillait en suivant des normes précises, à un rythme qui permettait la coordination de lensemble. Bien entendu, la société des Céramiques ne vendait plus aux boutiques dartisanat ; Mme Raku nacceptait que les grosses commandes et la plupart des ventes se faisait à des chaînes de magasins.
Les ambitions de Mme Raku étaient sans limites, et quand loccasion se présenta de diversifier son activité, elle la saisit : tuiles de céramique, garnitures de salle de bain, et enfin briques dargile. Lentreprise fut par la suite organisée en trois divisions : produits de consommation, produits pour la construction, et produits industriels. De son bureau situé au cinquantième étage de la Tour de la Poterie, elle coordonnait les activités des divisions, analysant leurs performances chaque trimestre, et prenant les choses en mains lorsque les taux de profit et de croissance natteignaient pas les objectifs prévus. Un jour quelle était assise à son bureau, examinant ces budgets, Mme Raku regarda autour delle le paysage des gratte-ciel qui lentourait, et décida de rebaptiser son « Ceramico ».
Toute activité humaine organisée de la poterie à lenvoi dun homme sur la lune doit répondre à deux exigences fondamentales et contradictoires : la division du travail entre les différentes tâches à accomplir et la coordination de ces tâches pour laccomplissement du travail. La structure dune organisation peut être définie simplement comme la somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination nécessaire entre ces tâches.
Dans lentreprise Ceramico, la division du travail préparation, mise en forme, finition, vernissage, cuisson était largement dictée par le travail à faire et par la technique employée pour le faire. La coordination était, par contre, une affaire plus compliquée et faisait appel à plusieurs moyens. On peut nommer ces moyens les mécanismes de coordination, tout en se souvenant quil sagit autant de communication et de contrôle que de coordination.
Structure et dynamique des organisations
Henri Mintzberg
Les éditions dOrganisation
CHAPITRE V : Lorganisation de lentreprise :
Les structures de lentreprise
Toute organisation nécessite une structure. La répartition en fonctions et services au sein dune entreprise apparaît dans le cadre de cette structure. (Selon Mintzberg, la structure dune organisation peut être définie comme la "somme totale des moyens employés pour diviser le travail entre des tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination entre ces tâches.")
Dans lentreprise, les problèmes de structure napparaissent que lorsque la firme a atteint une certaine dimension. En effet, dans les petites entreprises, les problèmes de structure disparaissent derrière les questions de rapports entre les personnes, car il nexiste pas de services distincts.
Les choix, en matière de structure ; interviennent lorsque lon recourt à des intermédiaires entre la direction et les exécutants.
La structure dune entreprise forme le schéma de répartition des tâches, des pouvoirs et des responsabilités. Etablir la structure, cest à la fois :
- définir les services (ou directions), à constituer,
- délimiter les activités de chaque service,
- préciser les relations entre services qui peuvent être hiérarchiques, fonctionnelles, ou de conseil.
Une structure est généralement représentée par un organigramme celui-ci est un graphique représentant sous la forme dun document densemble la structure dune entreprise et permettant de se rendre compte des différentes liaisons pouvant exister entre les services. Lorganigramme fait apparaître le processus réel de lexercice du pouvoir, la répartition des tâches et les liens formels entre les services.
Les mécanismes de coordination
Après avoir effectué la division du travail, laccent est mis sur la coordination de toutes ces tâches pour accomplir le projet organisationnel de façon intégré. Cinq grandes façons deffectuer cette coordination sont explicitées comme suit :
Lajustement mutuel :Les individus coordonnent leur travail en communiquant de façon informelle les uns avec les autres.
La supervision directe :Une personne (en général un cadre) donne des ordres spécifiques aux autres et de cette manière coordonne leur travail, travail dont il a la responsabilité.
La standardisation des procédés :La coordination du travail est assurée par limposition généralement par la technostructure, de normes et standards qui en guident la réalisation.
La standardisation des résultats :La coordination du travail se fait par la mise en place, également généralement par la technostructure, de mesure dévaluation de la performance standardisée ou de spécification précises de la production.
La standardisation des qualifications :La coordination du travail est alors assurée par lacquisition pour les employés dhabiletés et de connaissances spécifiques, habituellement avant quils ne commencent le travail.
Les paramètres de conception
Pour assurer la division du travail et la coordination il est possible de faire ressortir ces mécanismes :
La spécialisation des tâches :Cest le paramètre principal afin de déterminer la division du travail. Une tâche à une ampleur définie (spécialisation horizontale du travail), un contrôle que lopérateur exerce sur cette tâche (spécialisation verticale du travail).
La formalisation du comportement :Cest le moyen structurel permettant la standardisation des processus de travail au moyen de règles, de procédures, de codes de conduite, de description demplois, de fiches dinstructions
Se sont généralement les travaux non spécialisés qui sont le plus fortement formalisés. Les structures comptant sur la standardisation pour réaliser la coordination sont généralement qualifiées de bureaucratiques, alors que celles qui comptent sur la supervision directe ou ladaptation mutuelle sont dites organiques.
La formation et léducation :Cest le moyen de standardiser les connaissances et les qualifications par des programmes de formation. Ceux-ci sont en général dispensés en dehors de lorganisation avant que la personne ne commence à travailler. Cet élément constitue le point clé de la structure qualifiée de professionnelle.
Les systèmes de planification et de contrôle :Cest lélément structurel permettant la standardisation de la production, elle peut avoir 2 variantes : le contrôle de la performance, qui sont des mesures dévaluation des actions et décisions faites par lorganisation. La planification des actions tend à déterminer le résultat des actions ou des décisions avant même leur réalisation.
Les mécanismes de liaison :Cest le moyen selon lequel ladaptation mutuelle est encouragée comme mode de liaison à lintérieur comme entre les unités. Il existe des niveaux de gradation quant à lutilisation de concepts qui vont des postes de liaison, aux gestionnaires intégrateurs ayant une autorité formelle limitée, jusquaux structures matricielles.
Le regroupement en unités :Cest ce qui permet le mieux la supervision directe. Il renvoie aux critères à partir desquels on regroupe les postes en unités, les unités en unités plus importantes et ainsi de suite jusquà ce que tout soit regroupé sous un même sommet stratégique. Le risque de tel regroupement est de ne voir retenu que 2 critères : la fonction, qui est le moyen mis en uvre pour produire le bien ou service et le marché qui est le but et les caractéristiques propres des marchés que lorganisation dessert.
La taille des unités :Cest le nombre de postes pouvant être regroupés pour former lunité élémentaire, cest à dire le nombre maximum de personnes pouvant être supervisées directement par une seule et même personne. La littérature affirme que plus les tâches sont standardisées plus la taille des unités est grande. Elle affirme aussi que les personnes qui ont une grande confiance dans ladaptation mutuelle ont tendance à maintenir la taille des unités petites, en effet la communication informelle exige de petits groupes de travail (Ouchi et Dowling 1974).
La décentralisation verticale :Cest lélément qui permet dindiquer jusquà quel point le pouvoir formel est "délégué" en bas de la chaîne dautorité hiérarchique.
La décentralisation horizontale :Cest lélément qui permet dindiquer jusquà quel point le pouvoir circule informellement hors de cette chaîne dautorité hiérarchique, cest à dire au niveau de la technostructure ou des fonctions de support logistique
Les facteurs de contingence
Dans la littérature relative à la période des années 1950 à 1970, la recherche dans le domaine de la structure organisationnelle a mis laccent sur les divers effets de facteurs contextuels des éléments structuraux mentionnés précédemment. Ces recherches sont fondées sur une hypothèse de congruence selon laquelle une structuration efficace implique que le facteur contextuel et lélément structurel concordent. 4 ensembles de facteurs contextuels ont particulièrement été considérés:
Lâge et la taille :Dans la littérature il a été mis en évidence que ces 2 facteurs ont dimportants effets sur la structure. En premier lieu, que plus une organisation est ancienne ou imposante et plus son comportement est formalisé (Inkson et al. 1970, Samuel et Mannhein 1970, Pugh et al. 1968, Udy 1965). Il a aussi été observé que plus lorganisation est grande et plus la taille de son unité moyenne est importante (Dale 1952, Blau et Schoenherr 1971) et plus sa structure est élaborée. Enfin, il a également été montré que la structure dune organisation reflète souvent lépoque à laquelle a été fondée cette industrie (Stinchcombe 1965).
Le système technique : Certaines observations ont trouvé que le système technique modifiait certains éléments structuraux de façon significative. Plus il joue un rôle régulateur plus le travail se formalise et plus la structure du centre opérationnel se bureaucratise (Woodward 1965, Pugh et al. 1968, Hickson et al. 1969 et 1970, Child et Mansfield 1972). Il a également été montré que plus un système technique est sophistiqué et plus la structure administrative est élaborée, plus la décentralisation sélective est grande et plus lemploi de mécanismes de liaison devient important (Woodward 1965, Khandwalla 1974, Udy 1959, Hunt 1970, Hickon et al. 1969). Pour terminer, il a été montré comment lautomatisation du travail du centre opérationnel tend à transformer une structure bureaucratique en structure organique (Woodward 1965).
Lenvironnement : Cest un autre facteur étudié dans la littérature. On été identifiés des environnements dynamiques avec des structures organiques (Duncan 1973, Burns et Stalker 1966, Burns 1967, Harvey 1968) et des environnements complexes avec des structures décentralisées (Hage et Aiken 1967, Pennings 1975). Il est à noter que certaines données de la recherche suggèrent que des environnements hostiles puissent conduire certaines organisations à centraliser temporairement leurs structures (Hamblin 1958). Des différences marquées dans lenvironnement semblent également encourager la décentralisation sélective jusquà conduire à des constellations de travail différenciées (Hlavacek et Thompson 1973, Khandwalla 1973, Lawrence et Losch 1967). Il existe un grand nombre dinformations selon lesquelles la diversification des marchés dune organisation encourage lutilisation dune structure segmentée par marché que lon retrouve aux échelons supérieurs pour réaliser des économies déchelle (Chandler 1962, Wrigley 1970, Rumelt 1974, Channon 1973, Dyas et Thanheiser 1976).
Le pouvoir : Ce dernier facteur nest pas non plus sans effet sur la structure. Le contrôle extérieur semble accroître la formalisation et la centralisation (Samuel et Mannheim 1970, Heydebrand 1973, Holdaway et al. 1975, Reimann 1973). Laspiration au pouvoir des membres de lorganisation, en particulier si le chef dentreprise a un profond besoin de pouvoir, il tend à accroître la centralisation (Dill 1965). Mais la mode exerce également une influence sur la structure, poussant même parfois une organisation au choix dune structure totalement inappropriée (Woodward 1965, Lawrence et Lorsch 1967, Rumelt 1974, Child et Keiser 1978).
Typologies et configurations structurelles
Lanalyse traditionnelle, à partir de la réflexion des théoriciens et de lobservation distingue cinq grands types structures.
La structure hiérarchique :
Principes de la structure hiérarchique :
Cest la structure de type militaire, préconisée par Fayol. Elle se présente sous une forme pyramidale. La hiérarchie est constituée par "la série des chefs" et la voie hiérarchique est le chemin que suivent les communications passant par tous les degrés.
La structure hiérarchique est une organisation qui repose :
- lunité de commandement : chaque subordonné ne reçoit dordre que dun seul chef lequel relève aussi dun seul supérieur et ainsi de suite.
- la délégation de lautorité : cest la transmission de lautorité par un supérieur hiérarchique à un subordonné. On délègue uniquement lautorité mais le supérieur reste responsable des résultats des décisions prises par le subordonné.
- le principe de la responsabilité absolue : cest lobligation pour un subordonné daccomplir les tâches qui lui sont assignés et dexpliquer les résultats non satisfaisants obtenus. Cest ainsi que le supérieur doit déterminer avec rigueur les objectifs attendus et ne doit pas intervenir dans les tâches qui relèvent du subordonné :
Direction générale
Direction Direction Direction
Administrative technique commerciale
Directeur Directeur
des études dusine
Atelier Atelier
x y
Avantages et inconvénients de ce type de structure :
Du point de vue de ses avantages la structure hiérarchique est une structure simple, facile à mettre en place, facilement compréhensible, claire où chacun connaît exactement son rôle.
Cest une structure qui permet une définition précise de lautorité et de la compétence :
- tous les éléments du système ont un pouvoir propre ou délégué.
- chaque élément du système est conscient du résultat quon attend de lui.
Sagissant des inconvénients de la structure hiérarchique, ils proviennent de sa rigidité, de la lenteur des décisions et de risque de déformation de lordre donné (surtout quand il est oral vu le nombre de niveaux parcourus par ce dernier. Lautre inconvénient est le risque de cloisonnement, linformation circule plutôt dans le sens vertical et mal dans le sens horizontal entre services.
Enfin, il y a le risque de centralisation. Les informations tendent à remonter vers le sommet, et les décisions à être prises par le dirigeant.
Par ailleurs, cette structure hiérarchique peut être considérablement assouplie. Par exemple, le chef dentreprise peut accroître la décentralisation des décisions, cest à dire donner plus de pouvoir aux échelons subalternes.
La structure fonctionnelle :
Principes de la structure fonctionnelle :
Contemporain de Fayol, Taylor critiqua la structure hiérarchique. En effet dans ce schéma un subordonné dépend dun seul chef pour la totalité, de son activité. Ce supérieur doit donc avoir des connaissances très étendues, excédant fréquemment la capacité dun seul homme.
Taylor proposa donc ladoption dune structure fonctionnelle dans laquelle chaque subordonné dépend de plusieurs chefs, chacun deux ayant une autorité limitée à sa spécialité appelée autorité fonctionnelle.
Ce type dorganisation se situe au niveau de latelier et repose sur :
- la séparation des tâches de préparation des activités dexécution.
- laccroissement de la compétence des chefs par leur cantonnement dans une étroite spécialisation. Chaque responsable peut intervenir dans le domaine de sa compétence auprès déléments dépendants dautres services.
- la délégation du pouvoir et de lautorité à des responsables fonctionnels qui peuvent intervenir dans le cadre de leurs compétences lorsque des problèmes sont posés.
La structure fonctionnelle peut être schématisée de la façon suivante :
Chef datelier
Contremaîtres C1 C2 C3 C4 C5
Ouvriers
Structure fonctionnelle de Taylor
Chaque ouvrier dépend fonctionnellement des 5 contremaîtres
Direction dusine
sécurité contrôle ordonnancement Chef datelier
chef chef
déquipe1 déquipe2
Structure fonctionnelle effective de Taylor
Les sources dordonnancement, de contrôle, de sécurité ont une autorité, dans leur spécialité, sur les chefs déquipe des ateliers.
Avantages et inconvénients de la structure fonctionnelle :
Ce type dorganisation permet de faire travailler de la façon la plus efficiente des ouvriers peu qualifiés, payés au rendement et qui souhaitent gagner le maximum de salaire. En leur adjoignant des spécialistes (contremaîtres) les ouvriers se sentent mieux aidés et mieux assistés et peuvent ainsi être plus rentable dans leur travail. Aussi, en organisant la production de manière plus scientifique, lorganisation fonctionnelle permet déviter les pertes de temps, les flâneries et les gaspillages ce qui a conduit au principe du travail à la chaîne avec décomposition en tâches élémentaires tels quil ont été mis en uvre dès le début du siècle dans les usines Ford.
Toutefois le type dorganisation présente certains inconvénients importants :
- dilution de lautorité et de la responsabilité entre plusieurs chefs.
- difficultés de coordination car chacun nenvisage lentreprise que du seul point de vue de sa fonction.
- risque de non exécution ce certaines tâches, chacun croyant quun autre sen charge.
En guise de conclusion, la structure fonctionnelle situe au niveau de latelier. Au delà prédomine lorganisation hiérarchique Fayolienne. Cest ainsi quon peut dire que les deux structures fonctionnelles et hiérarchiques sont complémentaires pour une grande entreprise.
La structure staff and line
Cette structure est un système qui cherche à cumuler les avantages et à éliminer les inconvénients du modèle hiérarchique et de la structure fonctionnelle. Cest pourquoi quelle est souvent connue en France sous le nom de structure hiérarchico-fonctionnelle. Elle repose sur deux principes :
- lunité de commandement : le pouvoir appartient à des chefs hiérarchiques qui sont en "Line" (lignes hiérarchiques) et qui disposent dune autorité générale : Ce sont les opérationnels.
- la spécialisation : cest le fait de responsables qui conseillent, mais qui ne décident pas. Ils observent et sont au "staff" (état-major) ce sont les fonctionnels.
Deux types dorganes sont donc nécessaires :
- les organes hiérarchiques qui disposent seuls de lautorité.
- les organes détat-major placés auprès des organes hiérarchiques et qui ont une fonction de conseil, détude, de préparation et de contrôle.
Ces organes de conseil spécialisés sont lanalogue économique de létat major militaire. Ils ressemblent aux fonctionnels par leur activité spécialisée ; ils en diffèrent car ils nont pas dautorité, mais une simple fonction de conseil de lorgue hiérarchique auquel ils sont rattachés.
A nimporte quel degré de la hiérarchie, il est nécessaire quelquefois davoir laide de spécialistes. Certaines entreprises ont besoin dun service de statistique, dautres dun service détude de marché. Tous ces services en définitive doivent recueillir des informations qui permettront au chef hiérarchique de prendre une décision. Les responsables en "Line" doivent tenir compte des suggestions et des recommandations des responsables en "STAFF" et les transformer en ordres.
Sa représentation schématique est spécifique :
Direction généraleEtat majorDir. FinancièreDir. commercialeDir. technique Sce des approvSce des ventesSce de publicitéChef magasin
AChef magasin
BChef magasin
C
___ Liaisons hiérarchiques.
---- Liaisons fonctionnelles.
Avantages
Cette structure a les mêmes avantages que la structure hiérarchique, à savoir la simplicité et la séparation des responsables (line).
Elle accroît la compétence de lorganisation (apparition du staff).
La décision peut être plus rationnelle. LEtat major par ses analyses, facilite la prise de décision.
Inconvénients
lapparition du staff élève le coût de fonctionnement
des mésententes peuvent surgir entre le staff et le line. Les membres du staff oublient souvent quils ne disposent pas de pouvoir organisationnel et veulent imposer leurs avis aux opérationnels. Cette situation est naturellement mal vécue par les organes hiérarchiques.
risque de confusion dans la détermination des responsabilités en cas de mauvais résultat.
risque de substitution de létat-major aux responsables hiérarchiques.
risque de coûts chers des services de létat-major.
La structure divisionnalisée :
Cette structure repose sur une division donnant naissance à la création de sous-systèmes correspondant soit :
- aux différents produits ou famille de produits fabriqués (sch.2)
- aux différentes zones géographiques dans lesquelles opère le système.
- aux différentes catégories de clients du système-entreprise (sch.1)
Schéma 1
Division 1Direction
Des particuliersDivision 2Direction
des entreprises
Départ étrangerDépart étrangerAffaires juridiquesAffaires juridiquesMarketingMarketing
Schéma 2
Direction
AchatsDirection
TechniqueDirection
Des ventesUsine AUsine B
At 1At 2At 3
NB: Un Etat Major peut être associé à chaque direction de produit ou se situer au niveau de la direction générale.
Comme la structure fonctionnelle, la structure divisionnalisée est moins une organisation intégrée quun ensemble dentités quasi autonome comptées par une structure administrative centrale ; il sagit dunités de lorganisation, appelées divisions, nous appellerons ici la structure centrale, le siège.
La structure divisionalisée diffère des quatre autres configurations sur un point important : il ne sagit pas dune structure complète qui va du sommet stratégique au centre opérationnel mais plutôt dune structure qui chapeaute dautres structures. Chaque division y a sa structure propre ; la structure divisionnalisée a focalisée sur les relations entre le siège et les divisions, entre le sommet stratégique et le sommet de la ligne hiérarchique.
Dabord et surtout la structure divisionnalisée sappuie sur le regroupement en unités sur la base des marchés au sommet de la ligne hiérarchique. Chaque division comporte toutes les fonctions nécessaires aux opérations sur ses marchés. Ainsi, dans le schéma qui représente un organigramme typique pour une entreprise industrielle divisionnalisée : chaque division a ses propres départements pour les achats, le développement, la fabrication et le marketing. Cette dispersion des fonctions opérationnelles minimise linterdépendance entre les divisions, si bien que chacune peut fonctionner comme une entité quasi-autonome, libérant chacune du besoin de coordonner son activité avec celle des autres.
Président
Planification Juridique Finance
Divsion1 Division2 Division3 Division4
Achats Achats Achats Achats
Technique Technique Technique Technique
Fabrication Fabrication Fabrication Fabrication
Marketing Marketing Marketing Marketing
Organigramme typique dune entreprise industrielle divisionnalisée
Cette forme de structure conduit naturellement à une décentralisation importance : le siège délègue à chaque division les pouvoirs nécessaires à la prise des décisions concernant ses propres opérations. Mais la décentralisation requise dans la structure divisionnalisée est très limitée : elle ne va pas nécessairement plus loin que la délégation accordée par les quelques cadres du siège aux quelques directeurs des divisions. En dautres termes, la structure divisionnalisée requiert une décentralisation globale et verticalement limitée. Par ailleurs, il faut, naturellement, une certaine forme de contrôle ou de coordination exercée par le siège sur les divisions, et la question qui se pose alors est de savoir comment le siège peut maintenir son contrôle tout en laissant aux divisions suffisamment dautonome dans la gestion de leurs opérations.
La réponse à cette question est fournie par un autre paramètre de conception : le système de contrôle des performances. En globale, le siège laisse aux divisions presque toute latitude de décision, puis contrôle les résultats de ces décisions. Ce contrôle est effectué a posteriori, en termes quantitatifs, dans le cas des entreprises par le recours aux mesures de profit, de volume des ventes et de rentabilité des investissements.
Le siège peut ainsi maintenir le contrôle face à lautonomie des divisions. Ainsi le mécanisme de coordination principal de la structure divisionnaire est la standardisation des résultats et le système de contrôle des performances y est un paramètre de conception essentiel.
Avantages
- La responsabilité est bien définie au niveau de chaque division
- Lutilisation des compétences et du matériel est généralement optimale.
- Le contrôle des objectifs tracé à chaque division se fait dune manière facile et avec une plus grande efficacité.
- La spécialisation des cadres peut être un facteur de rentabilité.
Inconvénients
- Risque de gaspillage à cause de la duplication des tâches
- Risque de perte de tout contrôle de la direction.
La structure matricielle :
Cette structure a été décrite par Jay Galbraith en 1970. Pour cet auteur, laccroissement du volume des informations quune organisation doit traiter pour prendre des décisions, conditionne lévolution de sa structure. Généralement, dit-il, les organisations se structurent à partir des fonctions. Or une telle structure se trouve vite dépassée parce quelle ne tient pas compte de la stratégie (produits ou projets). Aussi propose-t-il un schéma structurel qui développe des relations latérales privilégiant la stratégie mise en place.
Les relations latérales (collaboration) sont celles qui se développent entre les différents chefs du projet (ou produit) et les différentes directions.
La structure matricielle repose sur :
des unités fonctionnelles qui disposent du matériel, du personnel et qui sont au service des unités divisionnelles.
des unités divisionnelles qui sintéressent à la réalisation dune tâche déterminée (produit, activité, projet
) en faisant appel à lassistance des unités fonctionnelles.
La structure matricielle peut être schématisée comme suit :
Direction générale
Unités fonctionnelles
Service détablissement des plansService de constructionService des achatsService de financement
Pilote
projet A
Délai de réalisation
Du projet : 11 moisPilote
projet BProjet mobilePilote
projet C
Projet permanent
Ex : lélément X appartient au service de létablissement des plans (abscisse) et consacre ses activités au projet A (ordonnée).
Une structure matricielle peut correspondre à la réalisation dun seul projet.
Ex : construction dun immeuble, dune route. Quant le projet ou lactivité est achevé, léquipe en place est distante et les personnes affectées à ce projet retournent à leur servies respectifs.
La structure matricielle requiert la décentralisation effective du pouvoir. Même en tenant compte des problèmes qui peuvent éventuellement en résulter, elle présente plusieurs avantages par rapport aux structures antérieures, beaucoup plus lourdes et plus rigides.
Avantages
Elle favorise la décentralisation. Une partie du pouvoir de décision est transférée aux chefs de projet.
Elle facilite la participation des salariés par la décentralisation.
Elle améliore la circulation des informations.
Elle sadapte parfaitement aux changements stratégiques. Labandon définitif dun projet na en principe aucune répercussion sur le fonctionnement des organes demeurés en place.
Elle développe la concurrence entre les chefs de projet.
Inconvénients
La multiplicité des projets rend difficile la coordination.
Elle peut créer des conflits entre les différents chefs de projet ou entre ceux-ci et les différentes directions. Dans ce cas, elle fait obstacle à létablissement dun bon climat social.
selon Mintzberg, cette structure ne permet pas aux individus de connaître avec précision la répartition du pouvoir.
Application : Lecture et exploitation dun graphique
A partir de lorganigramme, identifiez :
Le supérieur hiérarchique de C.Alloncius.
Lassistant de Patrick Raty.
Les subordonnés de Joëlle Weisberg.
Le rôle dEric Engelvin.
Le nombre de grandes fonctions de lentreprise.
Le nombre de niveaux de responsabilité de cette entreprise.
Le type de structure auquel lentreprise appartient.
Organigramme de Mercure GmbH
Application : Lecture et exploitation dun graphique (Corrigé)
Le supérieur hiérarchique de C.Alloncius est le Directeur Général Patrick Raty.
Lassistante de Patrick Raty est Monique Mothu.
Joëlle Weisberg a deux subordonnés directs : Jacqueline Grimaux (Responsable personnel) et Jean-Phillipe Jouve (Chef comptable).
Eric Engelvin est le directeur commercial de lentreprise. Il soccupe donc de tout ce qui concerne les relations commerciales de lentreprise avec ses clients.
Lentreprise est organisée autour de quatre grandes fonctions : commerciale, administrative et financière, informatique, recherche et développement.
Quatre niveaux de responsabilité apparaissent dans lorganigramme : direction générale et trois niveaux pour les fonctions.
Lorganigramme de cette entreprise révèle une structure hiérarchico-fonctionnelle (staff and line).
Bibliographie
HYPERLINK "http://www3.fnac.com/item/author.do?id=506685&RNID=-13&SID=2b4692e5-b9e9-f10d-b9b7-6ea3b0449746&UID=0B0F756B8-09EB-A187-D8DF-C4635DE5300D&Origin=fnac_yahoo_home&OrderInSession=1&TTL=070120082029" Bouba-Olga, O. Economie de l'entreprise, Ed. Points, 2003.
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Royaume du Maroc
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah
Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et SocialES Fès
- société en commandite par action
- société anonyme
- société en nom collectif
- société en commandite simple
Les 10 plus grandes entreprises mondiales par effectif employé de 2010 selon le Fortune Global 500.
Les 10 plus grandes entreprises mondiales par chiffre d'affaires de 2010 selon le Fortune Global 500.
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