Td corrigé I ) INTRODUCTION : pdf

I ) INTRODUCTION :

Pour des systèmes multivariables, la structure de chaque transfert est personnalisable (retard, pôles, zéros); Le concept n'est pas limité aux modèles dynamiques ... est l'objet d'un regain d'intérêt depuis ces dernières années avec le développement de nouveaux algorithmes et une meilleure compréhension du sujet.




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longueurs, masses, inerties, capacités, résistances, frottements…). Mais, il est souvent impossible d’obtenir une connaissance à priori complète et précise de tous les paramètres du modèle.
Pour affiner et compléter cette connaissance, il est alors nécessaire de procéder à une identification du système : à partir des réactions de celui-ci à des sollicitations données et connues. On peut, si le système est observable, identifier les paramètres encore inconnus [BOURLES – Oct. 01].

L’Identification, bien que représentant un des grands chapitres de l’automatique, ne peut plus être considérée comme seulement une partie intégrante de cette discipline, à l’usage essentiel des stratégies de commande ou de diagnostic. Son emploi en sciences de l’ingénieur, parfois avec une terminologie différente, montre qu’elle constitue une discipline à part entière des sciences expérimentales, intimement associée à la modélisation.

L`Identification, ou la recherche de modèles à partir de données expérimentales, est une préoccupation majeure dans la plupart des disciplines scientifiques. Elle désigne a la fois une démarche scientifique et un ensemble de techniques visant à déterminer des modèles mathématiques capables de reproduire aussi fidèlement que possible le comportement d’un système physique, chimique, biologique, économique…
Dans la vie courante, la plupart des systèmes peuvent être appréhendés en utilisant des modèles mentaux, sans avoir besoin de procéder à une formalisation mathématique. Par exemple, la conduite d’une automobile, nécessite de savoir, que tourner le volant vers la droite, permet de faire tourner le véhicule vers la droite. L’ensemble des informations, de force, d’amplitude de mouvement … étant en quelque sorte stockées dans le cerveau via le muscle. L’apprentissage de la conduite consiste en une identification par le conducteur de l’ensemble du système (véhicule, route, environnement, conducteur…). Au départ, les trajectoires sont peu sûres, et au fur et à mesure que la base d’expérience du conducteur grandit, les erreurs d’approximation du système faites par le conducteur se réduisent, jusqu’à obtention de la connaissance du système à un ordre de plus en plus élevé de la part du conducteur. Pour cela, le conducteur, à l’aide de ses organes sensoriels (œil, bras, oreille…), réalise en permanence des mesures de l’état du système en fonction des sollicitations qu’il impose à son véhicule.

L’identification des systèmes commandés à l’aide de calculateurs nécessite, en revanche de décrire leurs propriétés au moins à l’aide de valeurs mesurées (tables de valeurs) ou de représentations graphiques, afin de déterminer leur réponse à un échelon, ou en fréquence (identification non paramétrique). Pour des systèmes complexes, il est nécessaire d’utiliser des modèles mathématiques (identification paramétrique). L’utilisation de modèles mathématiques est inhérent à tous les domaines des techniques de l’ingénieur et de la physique. Elle aide à la conception des systèmes et est un instrument de simulation et de prédiction qui est très largement utilisé dans tous les domaines, y compris dans des activités non techniques comme l’écologie, l’économie, la sociologie ou la biologie.

Un modèle doit être construit a partir de données observées (le modèle mental de la conduite d’un véhicule est développé à l’aide de l’expérience de la conduite). Un système réel est un objet constitué d’éléments de complexité variable, à l’image même d’un modèle mathématique. Selon LJUNG, il existe un impénétrable mais transparent écran entre la description mathématique de notre monde et le monde réel. On peut regarder à travers cette fenêtre et comparer certains aspects du système physique avec sa description mathématique, mais il est impossible d’établir une relation exacte entre les deux. La question de la susceptibilité de la nature à sa description mathématique présente de vrais et profonds aspects philosophiques. Nous devons avoir cependant une vue pragmatique des modèles. Il est préférable de choisir un modèle en considérant davantage son utilité que sa « vérité ».

En automatique, on distingue deux approches pour l’identification des systèmes :

Approche en boucle ouverte
Approche en boucle fermée


A partir des résultats généraux de l’identification des systèmes, l’objectif de ce document, est de présenter la problématique des systèmes fonctionnant en boucle fermée, puis les techniques spécifiques.


I.2 ) Présentation l’étude :

Afin de nous munir des éléments essentiels à la compréhension de cette étude, nous nous attacherons dans un premier temps à décrire les méthodes générales de l’identification. Nous présenterons ensuite les caractéristiques des approches en boucle ouverte et en boucle fermée afin de préciser les éléments qui induisent le choix de l’une par rapport à l’autre autre.

Les éléments théoriques et pratiques de l’identification en boucle fermée, ainsi que les résultats de ces techniques seront abordés dans la troisième partie de cette étude. Nous complèterons cette présentation par une étude pratique réalisée avec le logiciel MATLAB-SIMULINK.

Afin de mettre en évidence les avantages de l’identification en boucle fermée, nous présenterons enfin, quelques exemples d’applications.

I.3 ) Conclusion préliminaire :

Cette étude est une nouvelle fois l’occasion d’affirmer la transversalité de l’automatique et de montrer son large champ d’application.

L’identification constitue un outil puissant de l’automatique. L’approche en boucle fermée, faisant l’objet de nombreux travaux récents, promet de répondre à un nombre toujours plus croissant d’identifications des systèmes.



II ) ETUDE DETAILLEE :

II.1 ) Les méthodes générales d’identification :

Identifier un processus (système), c’est chercher un modèle (dynamique) mathématique, appartenant à une classe de modèles connue, et qui, soumis à des signaux tests (en entrée), donne une réponse (dynamique et statique en sortie), la plus proche possible du système réel [VILLAIN – 1996].

La notion de modèle mathématique d’un système, d’un processus ou d’un phénomène, est un concept fondamental. Il existe une multitude de types de modèles, chacun étant destiné à une application particulière.
Nous pouvons les décliner en deux grandes catégories :

Les modèles de connaissance (basés sur les lois de la physique, de la chimie…), donnent une description complète des systèmes et sont utilisés pour la simulation et la conception des procédés. Ce sont souvent des modèles complexes.
Les modèles dynamiques de commande, qui donnent la relation entre les variations des entrées d’un système et les variation de la sortie, sont utilisés en automatique.
Les modèles dynamiques sont de deux sortes :
Modèles non paramétriques (réponse fréquentielle, réponse à un échelon)
Modèles paramétriques (fonction de transfert, équations différentielles)

L’identification est une approche expérimentale pour la détermination du modèle dynamique d’un système.
Cette approche peut être décomposée en quatre étapes :









Figure 1 : procédure d’identification d’un modèle de système
II.1.1 ) Modèles non paramétriques :

A ) Analyse fréquentielle :

Les essais expérimentaux harmoniques sont rarement employés, car ils sont longs et fastidieux. Des essais réalisés avec une pulsation comprise entre 0.1*Éc et 10*Éc, avec une grande constate de temps pour le processus, peuvent durer des heures, d’autant plus qu’il est parfois nécessaire de recommencer deux à trois fois l’expérimentation pour chaque pulsation (on doit attendre le temps d’établissement pour chaque mesure). Les outils classiques de l’automatique sont utilisés pour l’analyse de la réponse en fréquence du système à identifier : Bode, Nyquist, Black...

Figure 2 : représentation fréquentielle dans le plan de Bode
B ) Réponse impulsionnelle :

Un système linéaire invariant est entièrement caractérisé par sa réponse à un Dirac, dont la transformée de Fourier est constante sur tout le spectre. La transformée de Fourier de la réponse impulsionnelle du système est sa fonction de transfert. Un Dirac « réel », peut être approché, du point de vue de ses effets, par une impulsion brève, de durée finie et d’énergie limitée. La réponse du système, est en conséquence faible et bruitée, donc difficilement exploitable. Ainsi, pour atteindre la réponse impulsionnelle h(t) par voie indirecte, il est possible d’appliquer les techniques de corrélation. Le processus est alors excité par une Séquence Binaire Pseudo Aléatoire (S.B.P.A.). Notons que l’utilisation d’un générateur de S.B.P.A. pour l’essai ou la simulation d’un système, est aussi connue sous le nom de techniques de Monte-Carlo (très largement utilisées par les physiciens lors de simulations). Ajoutons, que les signaux aléatoires sont caractérisés par leurs propriétés statistiques (alors que les signaux d’excitation utilisés précédemment étaient de nature déterministe).
Autocorrélation :  INCORPORER Equation.3 
i.e., si on compare dans l intervalle défini, un signal x(t) avec lui-même décalé de Ä, on conçoit que cela permette de voir en quoi le signal à un instant donne est lié à ce qui s est passé un instant Ä avant.
Intercorrelation :  INCORPORER Equation.3 
i.e., si on compare deux signaux x(t) et y(t), par exemple l excitation et la réponse d un système linéaire, on peut se demander, si de la connaissance de l histoire de x(t) et de y(t) pendant le même intervalle de temps T, on peut déduire une relation entre les deux signaux. Si le signal x(t) est tel que sa fonction de transfert est assimilable à une impulsion de Dirac, alors Æxy(Ä) = h(Ä).










Figure 3 : principe de l’analyse par corrélation

Notons que la transformée de Fourier d’une corrélation temporelle, a pour résultat une corrélation fréquentielle (densité spectrale). La corrélation peut être utilisée, par exemple, pour des études vibratoires (en mécanique). Cette méthode est toutefois sensible aux perturbations.

Les diverses méthodes non paramétriques (analyse fréquentielle, réponse indicielle, impulsionnelle…) peuvent aider à choisir la structure du modèle. Néanmoins, les méthodes qui prennent en compte un modèle paramétrique du processus, sont préférées, car elles sont plus simples à mettre en œuvre et à utiliser.

II.1.2 ) Modèles paramétriques :

Il existe deux principales classes de méthodes paramétriques :
Les méthodes paramétriques graphiques ou déterministes
Les méthodes paramétriques statistiques (études stochastiques)

A ) Les méthodes paramétriques graphiques (déterministes) :

L’objectif est d’obtenir des modèles paramétriques à partir de modèles non paramétriques, type « réponse en échelon » ou « réponse en fréquence ».
Identification d’un système du premier ordre :

Citons trois principaux modèles :
Modèle apériodique de Strejc :  G(s)=Ke-Ts/(1+Ts)n
Toutefois on préférera souvent un modèle plus simple, pour des durées d’expérimentation moins longues comme par exemple :
Modèle de Broida : G(s)= Ke-Ts/(1+Ts)
Modèle de Ziegler et Nichols : G(s)=(R/s)e-Ls avec  INCORPORER Equation.3 

Nous illustrons ces méthodes ci-dessous:










Figure 4 : réponse d’un procédé continu
Cette méthode peut être étendue à l’identification des modèles échantillonnés :
Discrétisation :  INCORPORER Equation.3 






Figure 5 : réponse d’un procédé discrétisé
Identification d’un système du deuxième ordre :












Figure 6 : réponse indicielle d’un système du deuxième ordre
A l’aide des éléments graphiques on peut ainsi déterminer la fonction de transfert G(p)
Notons que ces essais, utilisés pour la boucle ouverte, peuvent être appliqués pour la boucle fermée :






Figure 7 : système en boucle fermée
Les méthodes que nous venons de décrire sont simples, et ne nécessitent que peu de matériel, en revanche elles :
sont limitées dans le choix des modèles,
nécessitent des signaux tests d’amplitude importante (rarement tolérés par les installations industrielles),
sont sensibles aux perturbations (et il n’est pas possible ici de modéliser les perturbations),
la procédure est longue, et il n’y a pas de procédures explicites de validation des modèles,
En boucle ouverte, les procédures d’identification que nous venons de décrire, sont assez imprécises,
La méthode proposée à partir du modèle de Strejc, ou de celui de Broida, permet de déduire l’ensemble des paramètres du modèle. En boucle fermée le mode opératoire utilisé consiste à placer le système à la juste instabilité (déphasage de  INCORPORER Equation.3 et gain de boucle de –1 : ce sont des valeurs exactes. Si la B.F. comporte un intégrateur, il doit en être tenu compte).

B) Les méthodes paramétriques statistiques :

Il s’agit de mettre en place des algorithmes d’estimation automatique des paramètres des modèles échantillonnés des procédés en utilisant un calculateur numérique. Le traitement des données entrées / sorties peut se faire à l’aide d’algorithmes non récursifs (Traitement en bloc des fichiers de données obtenues sur un horizon de temps) ou récursifs (Traitement pas à pas des données), opérant avec des signaux d’excitation extrêmement faibles. Le second type d’algorithme, présente l’avantage d’être « temps réel » et nécessite moins de ressources mémoire en terme de calculs .

L’identification paramétrique statistique est généralement basée sur l’erreur de prédiction, qui est l’erreur entre la sortie du procédé y(t), et la sortie  INCORPORER Equation.3 prédite par le modèle. Cette erreur de prédiction est utilisée par un Algorithme d’Adaptation Paramétrique (A.A.P.), qui à chaque instant d’échantillonnage, va modifier les paramètres du modèle afin d’en minimiser l’erreur. L’entrée appliquée au système est généralement une Séquence Binaire Pseudo Aléatoire (S.B.P.A.). de très faible niveau, engendrée par le calculateur.
 INCORPORER Equation.3 












Figure 8 : Principe de l’estimation des paramètres d’un modèle

Cette approche moderne de l’identification :
élimine les défauts mentionnés précédemment et permet un suivi des paramètres en temps réel,
permet de modéliser (et supprimer si besoin) les perturbations et bruits capteurs, et permet un traitement aisé des signaux (analyse spectrale des signaux).

Les algorithmes non récursifs ont pour objectif la minimisation de l’erreur entre la sortie du procédé et la sortie de prédiction au sens des moindres carrés. Nous décrivons dans ce qui suit, seulement les algorithmes récursifs.

Les algorithmes récursifs : l’algorithme du gradient

l’A.A.P.(voir 2.1.2.B) est un des éléments clé de la mise en œuvre de cette approche pour l’identification des modèles de procédés par des techniques récursives. Il pilote les paramètres du modèle ajustable de prédiction à partir des informations recueillies sur le système à chaque pas d’échantillonnage :
Nouvelle valeur des paramètres = valeur (n-1) + correction
Objectifs de l’algorithme du gradient :minimiser un critère quadratique en terme de l’erreur de prédiction.
Soit le modèle discrétisé :
 INCORPORER Equation.3  (1)
où `est le vecteur des paramètres
et  INCORPORER Equation.3 est le vecteur des mesures ou des observations.
La sortie « a posteriori » de prédiction sera donnée par :
 INCORPORER Equation.3  (2)
On définit une erreur de prédiction « a priori » :
 INCORPORER Equation.3  (3)
Une erreur de prédiction « a posteriori » :
 INCORPORER Equation.3  (4)
On cherche un A.A.P. récursif et avec mémoire. La structure d’un tel algorithme est :
 INCORPORER Equation.3  (5)
Le terme de correction doit nous permettre de minimiser à chaque pas le critère :
 INCORPORER Equation.3  (6)
La solution s’obtient par la technique du gradient :

Si on présente les courbes isocritères (J = constante) dans le plan des paramètres a1, b1, on obtient des courbes fermées concentriques autour de la valeur minimale du critère correspondant au point a1, b1 (les paramètres du modèle du procédé). Les courbes isocritères s’éloignent de plus en plus du minimum au fur et à mesure que J augmente. Pour minimiser le critère, on se déplace dans la direction inverse du gradient de la courbe isocritère correspondante. Ceci va nous conduire sur une courbe correspondant à J = constante de valeur plus petite (voir figure 9)









Figure 9 : principe de la méthode du gradient

L’A.A.P. correspondant, prendra la forme :  INCORPORER Equation.3  (7)
où F=aI (a>0) est le gain d’adaptation matriciel (I est une matrice diagonale unitaire) et  INCORPORER Equation.3  est le gradient du critère de l’équation (1) par rapport à  INCORPORER Equation.3 .
Au final l’A.A.P. devient :
 INCORPORER Equation.3  (8)
Toutefois, en utilisant l’algorithme du gradient, on minimise à chaque pas  INCORPORER Equation.3 , ou plus exactement, on se déplace dans la direction de décroissance la plus rapide du critère, avec un pas dépendant de F. Cette minimisation n’entraîne pas forcement la minimisation de  INCORPORER Equation.3 sur un horizon de t pas. Au voisinage de l’optimum, si le gain n’est pas assez faible, on peut avoir des oscillations. D’autre part, pour avoir une bonne vitesse de convergence au début, quand on est loin de l’optimum, il serait souhaitable d’avoir un grand gain d’adaptation. L’objectif est de trouver un algorithme récursif de la forme de l’équation (5) qui minimise le critère des moindres carrés. On parle de l’algorithme des moindres carrés récursifs :
 INCORPORER Equation.3  (9)
Après calcul, on peut démontrer que :
 INCORPORER Equation.3  (10)
 INCORPORER Equation.3  avec  INCORPORER Equation.3  (11)
Pour obtenir un algorithme récursif, on considère l’estimation de  INCORPORER Equation.3  :
 INCORPORER Equation.3  (12)
avec  INCORPORER Equation.3  (13)
Après développement, il résulte l’A.A.P. :  INCORPORER Equation.3  (14)
avec  INCORPORER Equation.3  et  INCORPORER Equation.3 
Avec  INCORPORER Equation.3  le vecteur des paramètres estimés et  INCORPORER Equation.3  représente le terme de correction. F est le gain d’adaptation ,  INCORPORER Equation.3  est le vecteur des observations (ou des mesures) et  INCORPORER Equation.3  est l’erreur de prédiction (erreur d’adaptation), c’est à dire la différence entre la sortie mesurée du procédé et la sortie prédite.

Les perturbations (aléatoires, agissent avec les bruits de mesure sur le procédé) introduisent des erreurs dans l’identification des paramètres des modèles du procédé quand on utilise l’algorithme des moindres carrés récursifs (ou non récursifs). Ce type d’erreurs d’estimation s’appelle biais des paramètres. Il existe des méthodes appropriées d’identification récursive assurant asymptotiquement une estimation non biaisée des paramètres en fonction du type de perturbation (généralement modélisé .par un modèle ARMA. Le procédé plus la perturbation sont modélisés par un modèle ARMAX). Des S.B.P.A. (voir II.1.1.B) sont en principe appliqués comme signaux d’entrée car elles approchent le bruit blanc discret. Il n’y a pas de structure unique « procédé + perturbation » pour décrire toutes les situations rencontrées en pratique. Il n’y a pas non plus une méthode unique d’identification pouvant être utilisée avec toutes les structures possibles, donnant dans toutes les situations une estimation non biaisée.

Quelques structures « procédé + perturbation » largement utilisees en identification :

ARX (Auto régressive à variable exogène*) :  INCORPORER Equation.3 




e(t) est un bruit blanc.
On peut utiliser la méthode des moindres carrés récursifs avec cette structure.

Erreur de sortie :  INCORPORER Equation.3 



w(t) est une perturbation non modélisée.
Méthodes utilisées avec cette structure : Moindres carrés récursifs, variable instrumentale, erreur de sortie.

ARMAX (Auto régressive à moyenne ajustée et variable exogène) :  INCORPORER Equation.3 




Méthodes utilisées avec cette structure : moindres carrés étendus, maximum de vraisemblance récursif, erreur de sortie avec modèle de prédiction étendue.
ARARX :  INCORPORER Equation.3 

Méthodes utilisés avec cette structure :
moindres carrés généralisés
*Exogène = au dehors, qui se forme à l’extérieur.
II.2 ) Boucle ouverte ou boucle fermée, les deux approches de l’identification :

L’approche en boucle ouverte : majoritairement utilisée, ses caractéristiques principales sont :

Utilisée lorsque le système est naturellement stable, et si les contraintes d’exploitation et de sécurité le permettent
possibilité d’appliquer des signaux de test en entrée d’un modèle en observant la réponse en sortie, afin d’identifier le plus directement possible les paramètres du procédé. Déterminer les paramètres du processus considéré en boucle ouverte est un des objectif premiers de l’identification
souvent préférée à l’approche en boucle fermée: la boucle de retour pose des problèmes dans l’identification
Pour des systèmes multivariables, la structure de chaque transfert est personnalisable (retard, pôles, zéros)
Le concept n’est pas limité aux modèles dynamiques linéaires et s’applique de la même manière aux systèmes décrits par des équations différentielles non linéaires. L’identification des paramètres électriques d’un moteur asynchrone en est un exemple (Lr,Rr,Rs,Ls…).

Commun Commun

Zmu V1 Ls Lr Rs Rr
Zmu est l’impedance magnetisante, V1= tension de la phase 1, s=stator, r= rotor, L=inductance, R=resistance

Figure 10 : identification des paramètres du schéma simplifié d’un moteur asynchrone ramené au secondaire

Beaucoup des procédés peuvent fonctionner en boucle ouverte. Un exemple concret est celui de la diffusion vidéo numérique. Le codage de l’image à transmettre, utilise des algorithmes de compression faisant appel aux techniques d’identification. Il s’agit en particulier de prédire et estimer les mouvements de l’image afin de transmettre uniquement les informations nouvelles par rapport à l’image précédente. Un autre exemple est celui de la téléphonie mobile où des algorithmes d’identification en boucle ouverte sont aussi appliqués (codage, reconnaissance vocale, suppression de l’écho…).

L’approche en boucle fermée :

C’est une alternative souvent incontournable en milieu industriel . Elle y est utilisée depuis longtemps. Beaucoup de procédés ne peuvent en fait, fonctionner qu’en boucle fermée. C’est le cas pour :
des impératifs de production ou de sécurité, ou pour des raisons économiques.
si le processus est instable en boucle ouverte ou à un comportement intégrateur.
il peut arriver aussi pour certains systèmes, qu’une dérive importante du point de fonctionnement en boucle ouverte ait lieu. La capacité d’un régulateur à linéariser le comportement du procédé autour d’un point de fonctionnement en boucle fermée constitue un point fort.
Ce constat s’applique à de nombreux systèmes de production (fabrication du papier, du verre…), mais aussi à des systèmes tels que des robots manipulateurs ou les servomécanismes (exemple : positionnement de disques CD, DVD, CD-ROM…) et également aux domaines non techniques, tels que dans les systèmes biologiques ou économiques.
La conduite d’un véhicule automobile dont nous avons parlé dans notre introduction, illustre aussi parfaitement ce constat.
L’approche en boucle fermée, considérée comme difficile (mal faite, elle peut donner des résultats contraires) est l’objet d’un regain d’intérêt depuis ces dernières années avec le développement de nouveaux algorithmes et une meilleure compréhension du sujet. Ses avantages et caractéristiques sont :

motivée par des contraintes pratiques. Exemple : réaliser la maintenance d’un contrôleur existant sans ouvrir la boucle ou re-réglage sur site. Avec le vieillissement, les paramètres et le modèle d’un processus peuvent être modifiés,
permet d’obtenir de meilleurs modèles pour la commande des systèmes (une identification en B.F. donne de meilleurs résultats pour un système fonctionnant normalement en B.F.),
validation de la commande d’un système : comparaison entre performances souhaitées et réelles dans les domaines temporels et fréquentiels, calcul de pôles et tests statistiques,
elle est particulièrement favorable à la synthèse d’un régulateur robuste,
permet d’avoir un biais plus faible, ainsi qu’un meilleur contrôle de la puissance d’entrée (et de sortie) pendant l’expérience,
permet de réduire l’ordre du modèle, afin de re-concevoir la commande (modification du contrôleur) en conservant les performances souhaitées en boucle fermée,
identification en temps réel en boucle fermée et adaptation de la commande.

Une approche itérative, consistant à identifier le modèle en boucle fermée, puis à calculer un nouveau régulateur à partir du modèle identifié, et refaire une autre identification en boucle fermée et ainsi de suite… s’avère souvent particulièrement fructueuse (nous avons introduit les principes de cette approche en 2.1.2.B).
Nous illustrons un des avantages de l’identification en boucle fermée à l’aide des réponses indicielles ci-dessous:












Figure 12.a Figure 12.b

Légende :

 Réponse réelle en boucle fermée Réponse simulée Echelon appliqué en entrée du système

Figure 2.2.a : réponse simulée en BF avec un modèle identifié en boucle ouverte. Le régulateur à été calcule à partir du modèle identifie en boucle ouverte.
Figure 2.2.b : réponse simulée avec un modèle identifie en boucle fermée. Le régulateur à été calculé sur le modèle identifié en boucle fermée.

II.3 ) Théorie et pratique de l’identification en boucle fermée :

Le problème fondamental avec les données en boucle fermée, est la corrélation entre le bruit non mesurable et l’entrée. Pour cette raison, la plupart des méthodes utilisées en boucle ouverte ne marchent pas lorsqu’elles sont appliquées aux données de la boucle fermée. Nous avons décris en 2.1. des méthodes paramétriques graphiques pouvant être appliquées à la boucle fermée. Cependant, l’inconvénient majeure de ces méthodes classiques, est qu’elles sont sensibles aux bruits, de plus, les modèles utilisés manquent de précision.

L’identification en boucle fermée doit permettre d’obtenir un modèle de procédé décrivant le plus fidèlement possible le comportement du système réel avec un régulateur donné. Elle doit aussi permettre l’amélioration des performances du système bouclé à travers l’utilisation du système identifié en boucle fermée. L’objectif de l’opération est de trouver le meilleur modèle du procédé qui minimise l’écart entre la sortie prédite et la sortie réelle du système (erreur de prédiction). [Ioan D.Landau – 1998]
Nous présentons dans ce chapitre les techniques spécifiques de l’identification en boucle fermée.
II.3.1 ) Les approches de l’identification en boucle fermée :
Soit le système :












Figure 13 : les approches de l’identification en B.F.

Nous allons dans un premier temps nous attacher à décrire les approches proposées par Soderstrom et Stoica (1989), reprises dans l’ouvrage et les articles de Ljung (1999). Après introduction de ces méthodes, nous décrirons dans un second temps les algorithmes récents proposés par Ioan D.Landau.
Selon Soderstrom et Stoica (1989), les méthodes d’identification en boucle fermée peuvent être classées en trois approches distinctes :

Approche directe :

Il s’agit d’appliquer la méthode d’erreur de prédiction. On utilise la sortie y(t) du processus et son entrée u(t), de la même manière que lorsqu’on opère en boucle ouverte, en ignorant le signal de retour ainsi que la référence r(t). Les avantages de cette approche que l’on peut considérer comme naturelle pour l’étude en boucle fermée sont multiples :

Elle marche sans nécessité de se préoccuper de la complexité du régulateur, ni de connaître le retour
Aucun algorithme, ni logiciels spécifiques ne sont requis
si la structure du modèle contient le modèle réel en incluant les propriétés du bruit, on obtient de très bon résultats
les systèmes instables sont supportés sans problèmes tant que la boucle fermée et le prédicteur sont stables
Le seul inconvénient est donc la nécessite d’avoir un bon modèle du bruit pour une bonne estimation des paramètres (absence de biais). On choisira généralement d’utiliser des modèles de type ARX ou ARMAX avec cette approche. Cette méthode donne de bons résultats, et doit donc être choisie en premier. De plus, dans la plupart des cas le biais reste faible, il suffit d’avoir un bon rapport signal à bruit.

Approche indirecte :

Il s’agit d’identifier le système en boucle fermée à partir de la référence d’entrée externe r(t) et de la sortie y(t) et à partir de ces données de retrouver le système en boucle ouverte en utilisant la connaissance du régulateur. L’avantage de cette méthode est qu’il est possible d’y appliquer les méthodes utilisées en boucle ouverte. Le problème principal de cette approche est que toute erreur dans la boucle de retour est répercutée sur le modèle  INCORPORER Equation.3 . Dans cette approche, le modèle en boucle fermée GBF est estimé à partir des mesures de y(t) et de u(t). Il est alors possible de calculer  INCORPORER Equation.3 , la fonction de transfert en boucle ouverte :  INCORPORER Equation.3 
Si on à un bonne connaissance de la boucle de retour, et si on connaît le régulateur, il est préférable d’utiliser cette méthode ne nécessitant pas une parfaite connaissance du bruit.

Approche entrée-sortie commune :

Il s’agit de considérer y(t) et u(t) comme les sorties d’un système ayant comme entrée r(t) (référence) et le bruit, et de retrouver le modèle du système et du régulateur à partir de cette approche jointe. En fait, on considère y et u comme un système multivariables, séries temporelles de dimension (nu+ny), et on considère un modèle de structure approprié pour celle-ci. Avec cette approche, le processus en boucle ouverte, ainsi que le régulateur, peuvent être identifiés. La connaissance du régulateur n’est pas ici requise, ce qui est un avantage par rapport à la méthode indirecte. Si on utilise la méthode de l’erreur de prédiction, en supposant que le régulateur est linéaire, et que e et d sont des sources de bruit indépendantes, la sortie y et l’entrée u peuvent être décrites comme suit :

 INCORPORER Equation.3 
avec H représentant le modèle du bruit.
Cette approche est aussi appelée, méthode à deux étapes, qui consiste à :

Identifier la fonction de sensibilité S0 en utilisant les mesures de u et de r
Construire le signal  INCORPORER Equation.3 et identifier le système en boucle ouverte
Cette approche donne de bonnes estimations du système ramené à la B.O. à condition que le retour soit linéaire.
II.3.2) Les algorithmes récursifs pour l’identification en boucle fermée :

Ioan D.Landau complète les approches que nous venons de présenter par de nouveaux algorithmes récursifs d’identification en boucle fermée, d’utilisation relativement simple et présentant de nombreux avantages en pratique.















Figure 14 : schéma de principe de l’identification en boucle fermée
(Partie supérieure : système réel – Partie inférieure : système simulé)


Cet algorithme permet de minimiser l’erreur entre le système réel et le modèle identifié en utilisant les nouvelles données acquises en boucle fermée, afin de permettre une identification du procédé. A partir du schéma présenté ci-dessus, deux familles d’algorithmes récursifs pour l’identification peuvent être utilisées :
CLOE : Closed Loop Output Error recursive identification (Erreur de sortie en boucle fermée) . Cette approche permet de réécrire l’équation de sortie du système en boucle fermée en fonction du retour de prédiction (i.e.  INCORPORER Equation.3  et  INCORPORER Equation.3 ) et de la valeur précédente de l’erreur de prédiction en boucle fermée. Les paramètres du modèle estimé sont contrôlés par l’A.A.P. (Algorithme d’Adaptation Paramétrique) qui utilise l’erreur de prédiction en boucle fermée ( INCORPORER Equation.3  ) pour l’adaptation de l’erreur.
FOL : Filtered Open Loop recursive identification algorithms (méthode de l’identification en boucle ouverte filtrée). C’est une alternative à la méthode CLOE. Cette approche est basée sur le fait que l’observation de l’erreur de sortie en boucle fermée peut aussi être exprimée comme une erreur de prédiction entrée-sortie. Elle mène à une expression de l’erreur de prédiction en boucle fermée semblable à une erreur de prédiction du type moindres carrés filtrés pour l’identification du modèle d’un processus à partir de mesures entrée–sortie. Malheureusement, la distribution du biais est fortement affectée par le bruit avec pour effet néfaste d’augmenter l’excitation à cause de la boucle de retour (l’estimation des paramètres est biaisée même dans le cas où le modèle du processus correspond au modèle défini).

En accord avec les approches d’identification mentionnées par Soderström et Stoica (1989), ces algorithmes peuvent être considérés comme une variante de l’approche directe, utilisant un type spécial de variable instrumentale* générée en temps réel dans le prédicteur ou par un filtrage approprié des données. Ils peuvent aussi être vus comme une modification de la méthode indirecte dans laquelle le modèle du processus et la boucle fermée sont identifiés simultanément.

L’objectif de ces algorithmes est l’estimation des paramètres du modèle défini par la fonction de transfert :

Où  INCORPORER Equation.3 
Et  INCORPORER Equation.3 
La sortie en boucle fermée est donnée par :
Y(t+1)=-A*y(t)+B*u(t-d)+Aw(t+1) =  INCORPORER Equation.3 

*La méthode de la variable instrumentale (T.Soderstrom, P.Stoice, 1983) est une méthode paramétrique statistique d’identification. Elle fut très utilisée pour l’identification en boucle fermée avant que soient développées les méthodes d’erreur de prédiction. Elle permet d’annuler asymptotiquement le biais sur les vecteurs de paramètres (le problème de l’identification en B.F. est que le retour u(t) est corrélé avec la perturbation). Par cette méthode on rend l’utilisation de la méthode des moindres carrés consistante en rajoutant une matrice variable instrumentale x(t), indépendante de  INCORPORER Equation.3 pour remplacer  INCORPORER Equation.3 . Pour remplir les conditions d’identifiabilité par la méthode des moindre carrés, il faut que  INCORPORER Equation.3 soit inversible, ce qui ne peut pas être le cas. On utilise alors la variable instrumentale x(t) pour rendre  INCORPORER Equation.3 inversible. Le choix de x(t) se fait par décalage des entrées sorties dans  INCORPORER Equation.3 , filtrage des entrées-sorties, utilisation d’un modèle auxiliaire.

A ) Algorithmes d’identification CLOE  (erreur de sortie en boucle fermée) :

Soit le système en boucle fermée décrit par :
y(t+1)=-a1y(t)+ b1u(t)= INCORPORER Equation.3  avec  INCORPORER Equation.3  et  INCORPORER Equation.3 
et  INCORPORER Equation.3 
ru(t) : signal d’excitation appliqué à la sortie du régulateur (en fait, r=0 ou est constant, et on applique un signal d’excitation ru qui est typiquement un S.B.P.A. Ainsi, le bruit a une conséquence néfaste sur le retour, cependant, le spectre du signal d’entrée est relevé dans le domaine de fréquence où la fonction de sensibilité de la sortie est haute. Cela permet d’obtenir une meilleure identification du modèle dans la région critique pour la stabilité et la performance. Dans le cas de l’excitation sur la consigne :
 INCORPORER Equation.3 
Le prédicteur ajustable de la boucle fermée est décrit par :
 INCORPORER Equation.3 
 INCORPORER Equation.3 
 INCORPORER Equation.3 
L’erreur de prédiction de la boucle fermée :
 INCORPORER Equation.3  à priori
 INCORPORER Equation.3  à posteriori

L’algorithme d’adaptation paramétrique prend la forme :

 INCORPORER Equation.3  (Voir paragraphe 2.1.2.B.)
 INCORPORER Equation.3  avec  INCORPORER Equation.3  et  INCORPORER Equation.3 
 INCORPORER Equation.3 
où  INCORPORER Equation.3 est l’erreur de prédiction à priori et  INCORPORER Equation.3 est l’erreur de prédiction à posteriori.
Pour que  INCORPORER Equation.3  dans un environnement déterministe, c’est à dire que la convergence de cet algorithme est soumise à la condition suffisante, que pour toute condition initiale :
 INCORPORER Equation.3  est une fonction de transfert strictement positive avec  INCORPORER Equation.3 
où P(q-1)=A(q-1)S(q-1)+B(q-1)R(q-1) correspond aux pôles de la boucle fermée.

B) Algorithmes F-CLOE, AF-CLOE, X-CLOE et G-CLOE :

F-CLOE : Erreur de sortie en boucle fermée filtrée
AF-CLOE : Erreur de sortie en boucle fermée avec filtrage adaptatif
X-CLOE : Erreur de sortie en boucle fermée avec prédicteur étendu
G-CLOE : Méthode généralisée d’erreur de sortie en boucle fermée
Ces formulations utilisent le même prédicteur ajustable que l’algorithme CLOE.
AF-CLOE et F-CLOE permettent de relâcher la condition suffisante précédemment citée pour CLOE en filtrant le vecteur  INCORPORER Equation.3  par  INCORPORER Equation.3 où  INCORPORER Equation.3 est une estimation de P, ou par  INCORPORER Equation.3 , où  INCORPORER Equation.3 
est une estimation au temps t des pôles de la boucle fermée ( INCORPORER Equation.3 ).
L’algorithme X-CLOE permet de prendre en compte le cas d’une perturbation w(t+1) = (C/A)e(t+1) avec e(t+1) un bruit blanc de valeur moyenne nulle (C=1+q-1C*(q-1)).
L’algorithme G-CLOE permet de prendre en compte le cas d’une perturbation en bande étroite w(t+1)=(C/DA)e(t+1) avec e(t+1) est un bruit blanc.
Dans un article récent de Landau et Karimi, il est proposé la modification de ces algorithmes afin de réaliser l’estimation des paramètres d’un contrôleur d’ordre réduit utilisé pour l’identification en boucle fermée. Il s’agit d’algorithmes appelés CLIM (Close input matching algorithms) qui permet de réduire l’erreur entre les fonctions de sensibilité des entrées et CLOM (Close output matching algorithms) qui donne la préférence à la minimisation de l’erreur entre les fonctions de sensibilité des sorties.

C) Distribution du biais :

L’expression asymptotique pour la distribution du biais des fonctions de transfert estimées dans le domaine fréquentiel joue un rôle important dans l’analyse des différentes méthodes d’identification (particulièrement lorsque le système réel ne correspond pas au modèle défini). Dans le cas de la méthode CLOE, la formule commune pour le vecteur des paramètres estimés est :
 INCORPORER Equation.3 
 INCORPORER Equation.3  avec  INCORPORER Equation.3 
avec  INCORPORER Equation.3 le modèle réel,  INCORPORER Equation.3  modèle estimé, Syp(jÉ) fonction de sensibilité réelle,  INCORPORER Equation.3 (jÉ) fonction de transfert entre la référence r et l entrée  INCORPORER Equation.3 du modèle estimé,  INCORPORER Equation.3  densité spectrale du signal de référence,  INCORPORER Equation.3 (jÉ) la fonction de sensibilité estimée de la sortie basée sur  INCORPORER Equation.3 (jÉ) (i.e. la fonction de sensibilité du prédicteur de boucle fermée),  INCORPORER Equation.3 la densité spectrale du signal externe d excitation ajoutée à la sortie du contrôleur, et  INCORPORER Equation.3 la densité spectrale du bruit. Cette formule montre clairement que le bruit n’affecte pas l’estimation des paramètres, et que la distribution en fréquence du biais n’est pas seulement affectée par la fonction de sensibilité en fonction du spectre, mais est de plus affectée par la fonction de sensibilité estimée. En d’autres termes, en utilisant ce type d’algorithme, la précision de l’estimation est sensiblement améliorée dans la région de fréquence critique.

II.3.3 ) Aspects pratiques de l’identification :

Une bonne identification nécessite l’utilisation d’un signal d’excitation (commande) du procédé, riche en fréquences. Ce signal sera superposé à la valeur statique de la commande, correspondant au point de fonctionnement autour duquel on souhaite faire l’identification du procédé. En général, on utilise une S.B.P.A. (car, riche en fréquence, voir II.1.2.B) de faible amplitude. Pour pouvoir identifier le gain statique, il faut au moins une des impulsions de la S.B.P.A. plus grande que le temps de montée du système à identifier. L’amplitude de la S.B.P.A. ne doit pas dépasser quelques % du signal de commande statique. L’acquisition se fait le plus souvent à l’aide d’un calculateur muni d’une carte d’acquisition entrées-sorties (comportant des convertisseurs numériques / analogiques et analogiques / numériques). Pour l’identification en boucle fermée, deux possibilités peuvent être considérées :
Excitation du procédé superposée au régulateur (la SBPA est additionnée à la sortie du régulateur) et on procède à l’acquisition de l’entrée réelle du procédé et de la sortie. Le transfert entre y0 et y1 sera identifié.
Excitation sur la consigne (SBPA additionnée à la consigne, définissant le point de fonctionnement) et on procède à l’acquisition de l’entrée et de la sortie du procédé (transfert y0,y1).














Figure 15 :Acquisition des données pour l’identification en boucle fermée (2 possibilités)

La conversion des signaux continus ayant un spectre supérieur à la moitié de la fréquence d’échantillonnage (f.ech), introduit une distorsion du signal dans la bande utile de 0 à 0,5 f.ech. Il convient donc d’utiliser pour la mesure, un filtre analogique anti-repliement (filtre passe bas : élimine f>0,5 f.ech). On complète ce filtrage analogique par un filtrage numérique réalisé par le calculateur. Très souvent, l’acquisition est réalisée en sur échantillonnage (i.e. f acquisition = n*f.ech). On choisis une fréquence de la S.B.P.A. multiple de la fréquence d’acquisition pour que f.ech reste multiple de f SBPA (F SBPA = (1/p)f.acquisition).
Les modèles utilisés pour l’acquisition étant dynamiques (variations de la sortie en fonction des variations de l’entrée autour du point de fonctionnement), il faut alors éliminer les composantes continues dans les données entrées-sorties.
Lors d’une identification, la structure « procédé + bruit » à identifier peut prendre différentes formes (voir fin de la section II.1.2.B).L’objet sera de spécifier na, nb, nc les degrés des polynômes A(q-1), B(q-1), C(q-1) pour lancer les méthodes d’estimation des paramètres (na degré du dénominateur, nb degrés du numérateur, nc est lié au modèle de la perturbation).

Utilisation de modèles flous : Dans son ouvrage de 1999, Ljung indique que parfois il peut y avoir des informations qu’il est difficile d’incorporer dans un modèle paramétrique standard, en particulier lorsqu’on cherche à identifier des modèles non linéaires. Ainsi, il indique que l’utilisation de la logique floue pour l’identification permet dans ces cas là d’identifier les paramètres qu’il n’etait pas possible de prendre en compte avec l’utilisation d’un modèle paramétrique classique.
Utilisation des réseaux de neurones : Des réseaux de neurones (dont on peut noter qu’ils utilisent des algorithmes itératifs d’apprentissage de même nature que les algorithmes que nous avons présenté) sont dans quelques cas utilisés pour l’identification de systèmes en boucle fermée, (systèmes non linéaires, commande adaptative, reconnaissance vocale…)

Validation des modèles identifiés en boucle fermée: L’objectif de la validation est de trouver quel est le modèle du procédé qui, avec le régulateur utilisé, permet d’obtenir la meilleure prédiction du système en boucle fermée. Trois procédures de validation peuvent être définies :
Tests statistiques de validation sur l’erreur de sortie de la boucle fermée (test d’intercorrélation entre  INCORPORER Equation.3 et  INCORPORER Equation.3 )
Proximité des pôles calculés de la boucle fermée et des pôles identifiés du système réel en boucle fermée.
Validation temporelle (comparaison des réponses temporelles du système réel et du prédicteur de la boucle fermée)

II.4 ) Simulation :

Système instable en boucle ouverte : l’identification doit être réalisée en boucle fermée
Pour ce faire, nous utilisons un bloc ARX connectée sur y la sortie du processus et r, la référence d’entrée du système. Soit le modèle d’équation : G(s)=K/(s-0.5)) avec K=5 (voir figure 35 en annexe A). . On applique en entrée un signal carré de 0.5 hertz. On échantillonne à 0.1 hertz. La fonction ARX emploie la méthode paramétrique des moindres carrés pour l’identification. Dans la réponse de la figure 16, on vérifie que l’identification d’un système instable en B.O. n’est pas réalisable. L’erreur de prédiction dans l’estimation des paramètres tend rapidement vers l’infini. Les paramètres choisis pour l’estimation du modèle dans l’ARX sont : na=1, nb=1 et nk=0 (Numérateur et dénominateur d’ordre 1, on applique pas de perturbation).
L’identification en boucle ouverte, puis en boucle fermée de ce processus à donnée les réponses suivantes :

Figure 16 : Identification en B.O. avec l’outil ARX Figure 17 : Identification en B.F. avec ARX
(l’outil ARX utilise la méthode des moindres carrés)
Ce constat est aussi applicable lorsqu’on est proche de l’instabilité, exemple : G=2/(s+0.1)  (on simule pendant 40 secondes, voir figures 33 et 34 de l’annexe A).

Influence d’un bruit blanc :
si amplitude bruit < 10 % du signal d’entrée, l’identification n’est pas affectée.
si bruit >.10% signal d’entrée : le biais devient significatif. Il devient utile de définir le modèle du bruit.

Si le système est stable en B.O., l’emploi de la méthode directe donne des résultats comparables à l’identification en B.F. réalisée avec la méthode indirecte. Si le système est instable en B.O., le résultat de l’identification en B.F. par la méthode directe est fortement biaisé. L’identification est alors impossible.

En pratique, on constate qu’en appliquant une vraie SBPA sans précautions, l’estimation peut être fortement biaisée. En effet, il faut au moins qu’une des impulsions de la SBPA soit plus grande que le temps de montée du système à identifier.

Nous utilisons maintenant l’outil « ident » de Matlab, et nous programmons des actions dans un fichier « essaiprogr.m » (voir annexe A) afin de simuler différentes méthodes d’identification, en les appliquant à un système discret décrit dans Simulink. On récupère dans Matlab les mesures de r, u et y.
On choisis notre processus en boucle ouverte G=0.8/(z-1,5). On ferme la boucle, (voir fig. 37 en annexe A)
Identification en boucle fermée. par la méthode directe : on mesure u et y
Dans notre exemple, le système est naturellement instable en B.O., la réponse prédite est croissante jusqu’ à saturation (de façon similaire à la réponse en B.O. Voir figure 18). Matlab par un message de Warning, indique que le système est instable. L’erreur d’estimation augmente très vite. Dans cette configuration on à obtenu une erreur plus faible avec un modèle OE (output error,.), soit 0.788 contre 38,22 pour ARX110 (110=ordres des polynômes A, B et C) et 20,0954 pour un modèle en représentation d’état utilisant la méthode de l’erreur de prédiction.
On constate aussi que L’utilisation des techniques non paramétriques ne permet pas d’identifier le système.
Si le processus est stable en B.O., l’identification par cette méthode est satisfaisante.
Fig. 18 : réponse à un échelon par méthode directe

(Méthode de l’analyse par corrélation en vert , ARX110 en rouge, OE110 en clair, PEM en violet)

Méthode indirecte
On obtient de très bon résultats, ici la modèle en représentation d’état en utilisant la méthode de l’erreur de prédiction est le meilleur avec une erreur nulle (3,8 e-16), puis OE (0,27) et arx110 (0,36).
Figure 19 : identification par la méthode indirecte Figure 20 : Réponse à un échelon
Réponse à un signal carré identification en B.F par la méthode indirecte
En vert foncée on à la réponse réelle, en rouge, méthode ARX, méthode OE en vert clair, méthode de l’erreur de prédiction en violet. On remarque clairement dans figure 7, que la méthode par corrélation ne marche pas.

En figure 36 de l’annexe A, on réalise la comparaison des réponses dans le plan fréquentiel, obtenues pour un système stable en B.O. et en B.F. par la méthode fréquentielle, puis par une méthode paramétrique utilisant un ARX. On constate, que la méthode fréquentielle, ne permet pas une bonne identification en B.F. (résultats biaisés)

Simulation de l’utilisation d’un algorithme d’adaptation paramétrique avec Simulink, :

Nous avons présenté en II.3.2.A un algorithme d’adaptation paramétrique pour l’identification en boucle fermée :

INCORPORER Equation.3

Avec Simulink, nous avons reproduit cet algorithme partiellement, en identifiant le paramètre (b), correspondant au gain statique du processus en boucle ouverte.
En effet, à partir de l’algorithme présenté, on écrit : INCORPORER Equation.3
Si on l’écrit pour un système discret, cela donne : INCORPORER Equation.3
Nous réalisons dans Simulink la simulation à partir d’un système continu, auquel nous adaptons notre algorithme. On déduit alors des formules précédentes : INCORPORER Equation.3
 ainsi INCORPORER Equation.3.
Si on veut adapter le paramètre de gain K, on doit observer y la sortie du processus réel. L’équation devient : INCORPORER Equation.3
Le système simulé identifie très bien dans toutes les configurations (il faut les mêmes paramètres au dénominateur pour le système réel et le modèle). Le paramètre du numérateur (b), exprimant le gain est parfaitement identifié dans ces conditions. La convergence dans le temps vers la bonne valeur du paramètre estimé est fonction du gain d’adaptation F : plus F est grand et plus on converge vite.
En figure 22, on présente les réponses des systèmes réels (en vert) et estimés (en bleu), pour un gain K=5 avec F=100. La figure 23, présente pour les mêmes conditions l’évolution dans le temps de l’erreur de prédiction, et figure 24, l’évolution en fonction du temps du paramètre estimé (on a un dépassement avec F=100). Nous présentons en figures 25, 26 et 27 les réponses avec un gain K=10 et F=20 (convergeance plus lente).

Figure 22 : réponses réelles et identifiées Figure 23 : erreur de prédiction Figure 24 : estimation de K
Figure 25 : réponses réelles et identifiées Figure 26 : erreur de prédiction Figure 27 : estimation de K

Il serait certainement possible d’adapter aussi le paramètre correspondant au retard (donc le dénominateur a), en observant u, l’entrée du processus réel, et en appliquant le même algorithme (voir II.3.2.A).
Il devrait par exemple être possible d’accéder à ce paramètre avec Simulink en cherchant à identifier un intégrateur, qui bouclé donne un système du 1er ordre.
II.5) Les applications de l’identification en boucle fermée :

Avec les multiples travaux réalisés ces dernières années , le nombre d’applications de l’identification en boucle fermée est sans cesse croissant, et concerne une grande variété de domaines, qu’ils soient techniques ou non. Nous présentons dans ce dernier chapitre une liste « non exhaustive » d’exemples d’applications.

ii.5.1 ) Les systèmes de suspension active :
Cet exemple est présenté dans les références [18] et [19] de la bibliographie.
On souhaite réduire l’ordre du contrôleur d’une suspension active. L’objectif du système est de réduire une accélération résiduelle dans la suspension, en agissant sur un piston commandé par le contrôleur (via un étage amplificateur) :



















Une identification en boucle fermée en utilisant une méthode F-CLOE a donné de meilleurs résultats pour la validation de la boucle fermée que le modèle identifié en boucle ouverte (on utilise en entrée une SBPA). En effet, remarquons que ce système est normalement conçu pour fonctionner en boucle fermée. Ceci, I.D.Landau le souligne dans ses articles : pour un système fonctionnant normalement en boucle fermée, une identification en boucle fermée donne de meilleurs résultats.
Une application voisine de celle-ci, est l’utilisation des techniques d’identification dans le TGV pendulaire : afin d’améliorer le confort des passagers lors des virages à grande vitesse, on met en place une commande anticipative pour le système pendulaire de suspension (identification : modèle simplifié, estimation paramètres)
II.5.2 ) Identification du mécanisme de control du système cardiovasculaire en Boucle fermée :













Figure 30: identification du système cardiovasculaire
Il s’agit de créer un modèle en boucle fermée du système cardiovasculaire d’un individu, sans altérer le mécanisme physiologique de contrôle. On cherche en fonction de la posture adoptée par un individu et de son activité, à déterminer les mécanismes physiologiques en relation avec la fréquence cardiaque, la pression artérielle ou la capacité pulmonaire. Un article décrivant cette étude « System identification of closed loop cardiovascular control mecanisms : Pharmacologie automatic blockade and posture effects » est paru en 1996 dans « the American physiological society ». Dans le même domaine, a été réalisée au laboratoire de Grenoble, la modélisation de l’effet d’un médicament hypotenseur sur la pression artérielle d’un patient. Le modèle de type « boite noire » (sensé représenter fidèlement le modèle du processus), à été élaboré à partir d’une vingtaine d’enregistrements d’une durée de 24 heures de la pression artérielle de patients hypertendus, traités avec le médicament pris en dose journalière. Un algorithme de commande permettant de réguler la tension artérielle par délivrance d’une dose variable de médicament à intervalle régulier à en conséquence été développé..
L’identification en boucle fermée, trouve de multiples applications dans l’identification de systèmes physiologiques et est donc un outil efficace dans l’analyse des problèmes physiologiques

II.5.3 ) La commande adaptative :
Une des applications répandue dans l’industrie, est la commande adaptative. Le développement de la micro-informatique et l’utilisation des techniques d’identification permettent d’implanter des fonctions d’auto-adaptation (autoréglage) dans les régulateurs. Les réglages devant être réalisés en « temps réel », une commande adaptative utilise les techniques d’identification récursive.
Le système Eurotherm PC3000 dont nous présentons le schéma fonctionnel ci-dessous, est un contrôleur disposant d’un bloc spécifique pour la régulation auto-adaptative :













Figure 31 : schéma fonctionnel d’un système de régulation auto-adaptative
II.5.4 ) Prédiction en ligne de l’adhérence pneu/route :
Voir référence [23]. L’identification du frottement pneu/route est l’objet de recherches intensives. C’est une information de plus en plus utilisée dans les systèmes d’assistance à la conduite des véhicules. Elle est en particulier utilisée pour l’estimation des distances de sécurité dans les systèmes anti-collision, les systèmes de contrôle de vitesse et dans certains cas pour les systèmes ABS et d’anti-dérapage. Pour des raisons évidentes de sécurité, l’identification de ce modèle de frottement est réalisé en boucle fermée en utilisant différentes mesures :
la différence de vitesse entre les roues, et en particulier entre les roues motrices et non motrices
des capteurs optiques pour estimer par réflexion l’état de la route (lubrifiants, eau…)
éventuellement des capteurs dans les pneus (solution coûteuse)








Certaines méthodes consistent aussi à utiliser seulement les données provenant du système ABS du véhicule pour modéliser le frottement pneu/route. Certaines études menées sur ce sujet utilisent des réseaux de neurones en association avec les capteurs pour l’identification.
II.5..5 ) Autres applications :
La robotique : les robots sont des systèmes non réguliers. Leur modélisation est très complexe, car elle dépend de l’environnement et des actions de celui-ci. L’étude du contact robot - sol sur un robot marcheur, en est un bon exemple. S’ajoutent à cela les problèmes liés à la stratégie de commande d’un système complexe, surtout lorsqu’il s’agit de prendre en considération diverses contraintes (vitesse, consommation en énergie…)
Identification d’un moteur diesel : Afin de réaliser le contrôle de la vitesse d’un moteur tournant au ralenti (Scotan et Heath 1996 et 1998), une identification en boucle fermée est nécessaire, car en boucle ouverte, le système est instable au ralenti. Un autre exemple d’utilisation des techniques d’identification dans la motorisation automobile est le moteur diesel à injection directe haute pression type « Common rail ». L’amélioration voulue des performances, avec de moindres vibrations, une consommation réduite et moins de pollution, rend complexe son fonctionnement et nécessite des méthodes avancées d’automatisme (à l’aide de capteurs et calculateurs). Cet exemple à été traité au laboratoire d’automatique de Grenoble.
Apprentissage de la planche à voile (Windsurfer) : En 1991, Anderson et Kosut ont décrit le schéma itératif souvent utilisé dans l’apprentissage du « windsurf ». En effet, l’apprentissage du windsurf se fait par une approche en boucle fermée. On commence d’abord par une analyse du système en bande limitée (i.e. en y allant doucement), en analysant toutes les conséquences des mouvements du corps et des diverses perturbations(vent, vagues…), en définissant ainsi expérimentalement un modèle mental. Il est ensuite possible d’accroître la bande d’analyse (on va plus vite) et de réajuster le modèle, et ainsi de suite.
Identification d’un avion : Voir référence [24] et [11] de la bibliographie. Un avion est un système instable en boucle ouverte. C’est aussi un système multivariable comportant de nombreuses entrées (position des gouvernes de profondeur ou bord de fuite des ailes, position des volets de bord d’attaque des ailes, position des empennages canard), et une de ses sorties est l’angle de tangage (assiette). De plus, ce système peut être soumis à de fortes perturbations (variations locales de pression, vent, fortes instabilités lors du franchissement du mur du son…), ce qui nécessite de réaliser une étude stochastique lors de l’identification (on utilise un modèle ARMAX, toutefois un modèle ARX donne de bons résultats pour des perturbations nulles). Dans la référence [24] traitant de l’identification en boucle fermée d’un avion de combat pour la NASA, le HARV F/A 18 qui a la capacité de manœuvrer avec des angles d’attaque très importants (où les phénomènes aérodynamiques non linéaires prédominent), il est réalisé une identification en boucle fermée en utilisant des techniques de probabilité maximale dans le domaine fréquentiel. Les essais en vol sont menés en appliquant différents angles d’attaque (5,20,30,45 et 60 degrés). Les données sont comparées aux modèles conçus en simulation. Le modèle identifié était au final une structure du 4 ème ordre (ordre réduit). Les auteurs ont cherché à estimer un modèle en boucle fermée, linéaire et d’ordre réduit, afin de pouvoir optimiser et faciliter la commande du système. En contre partie, il a fallu porter une attention particulière sur les petites perturbations et les non linéarités, car elles peuvent entraîner des erreurs importantes dans le système linéaire.

III ) CONCLUSION :

Avec l’appui des techniques générales de l’identification, nous avons présenté l’approche en boucle fermée. Celle-ci s’impose dans les cas où le système est instable en boucle ouverte, présente une dérive importante du point de fonctionnement, ou lorsqu’on ne peut pas ouvrir la boucle (sécurité, production)
Les algorithmes d’identification en boucle fermée présentés par I.D. Landau, s’ils sont bien utilisés, donnent de très bons résultats, et offrent parmi de nombreux avantages :
la possibilité d’obtenir un meilleur modèle du procédé pour la commande
d’être une méthode facile d’utilisation pour le (re-)réglage du contrôleur
d’être une bonne méthode pour la réduction de l’ordre du contrôleur tout en préservant ses propriétés en boucle fermée (avec les algorithmes CLIM et CLOM, issus de la famille CLOE)
L’extension des algorithmes présentés aux cas multivariables et leur évaluation est un sujet de recherche à venir. En ce qui concerne les modèles de systèmes non linéaires en boucle fermée, des algorithmes commencent à être proposés, mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine. Enfin, nous l’avons démontré, l’identification en boucle fermée (et en particulier les méthodes récursives) a de plus en plus d’applications dans de nombreux domaines, comme dans les systèmes de technologie récente (automobile, téléphonie, aviation…). Il existe aussi des logiciels dédiés à ces méthodes d’identification.
Cette étude est une opportunité qui m’a permis de m’intéresser de très près à cette branche de l’automatique qui me semble tout à fait essentielle. Il est vrai, qu’au premier abord, l’étude de cette discipline est complexe, étant basée sur l’utilisation de théories et outils mathématiques consistants. Néanmoins, les algorithmes proposés pour l’identification en boucle fermée sont simples et efficaces. Cette approche pour l’identification, me semble tout à fait intéressante tant elle trouve d’applications dans la pratique et ouvre la voie à de nombreuses questions, tant sur le plan technique que philosophique.
Bibliographie :

Ouvrages :

[1] System identification – Theory for the user – Lennart LJUNG – Prentice Hall 1987
[2] System identification – Second edition – Theory for the user – Lennart LJUNG – Prentice Hall 1999
[3] System identification – Torsten SODERSTROM – Petre STOICA – Prentice Hall 1989
[4] Identification des systèmes – Ioan D. LAUDAU – Collection pédagogique d’automatique – HERMES 1998
[5] Automatique 2 – Systèmes asservis linéaires – Michel VILLAIN – Ellipses 1996
[6]Cours d’automatique Tome 3 – Commande par calculateur, identification – Maurice RIVOIRE – Jean-louis FERRIER – Eyrolles 1997
[7] Cours d’automatique Tome 1–Traitement du signal, systèmes –M. RIVOIRE J.L. FERRIER –Eyrolles 1995
[8] Identification de modèles paramétriques à partir de données expérimentales- Eric WALTER- Luc PRONZATO – Masson 1994
[9] Régulation tome 4 – C.SERMONDADE – A.TOUSSAINT – Nathan 1998
[10] Traitement numérique du signal – Maurice BELLANGER – Dunod 1998

Supports de cours :

[11] P.CHANTRE – Automatisme industriel C5 – Identification des systèmes
[12] Introduction aux systèmes et mathématiques pour l’automatique – Cours B2 d’automatisme industriel – Henri BOURLES – Octobre 2001

Articles :

[13] Closed loop indentification revisited – Urban FORSELL – Lennart LJUNG – Automatica 1999
[14] A projection method for closed loop identification – Urban FORSELL – Lennart LJUNG – IEEE Transactions and automatic control - 1997
[15] An alternative motivation for the indirect approach to closed loop identification – Lennart LJUNG et Urban FORSELL – IEEE Transactions and automatic control 1997
[16] Model validation and error modeling – Lennart LJUNG – Astrom symposium control, Lund, Sweden –1999
[17] Recursive algorithms for identification in closed loop – A unified approach and evaluation – Ioan Dore LANDAU et Alireza KARIMI – Automatica 1997
[18] Identification in closed loop ; a powerfull design tool (Better design models, simpler controllers) – Ioan Dore LANDAU – Control Engineering Practice – 2000
[19] Direct controller order reduction by identification in closed loop – Ioan Dore LANDAU – Alireza KARIMI – Aurelian CONTANTINESCU – Automatica 2001
[20] For model based control design, closed loop identification gives better performances – Hakan HJALMARSSON, Michel GIVERS – Franky DE BRUYNE – Atuomatica 1996
[21] Identification and control - Closed loop issues – Paul M.J. VAN DEN HOF et Ruud J.P. SCHRAMA – Automatica 1995
[22] Biais of indirect non parametric tranfer function estimates for plants in closed loop – W.P.HEATH-Automatica 2001
[23] Slip based tire road friction estimation – Frederik GUSTAFSSON – Automatica 1997
[24] Closed loop system identification experience for fligh control law and flying qualities. Evaluation of fligh performances fighter aircraft – P.MURPHY – NASA Longley Research center. Paper 16 for the « system identification fpr integrated aircraft development and fligh testing » Symposium Madrid Spain – May 1998
[25] On some key issues in the windsurfer approach to adaptative robust control – W.S.LEE- B.D.O. ANDERSON- I.M.Y.MARELS- R.L.KOSUT- Atuomatica 1995

Internet :

Laboratoire d’automatique de Grenoble :  LIENHYPERTEXTE http://www-lag.ensieg.inpg.fr http://www-lag.ensieg.inpg.fr
Department of Electrical Engineering Linkping University Sweden :  LIENHYPERTEXTE http://www.control.isy.liu.se http://www.control.isy.liu.se
Groupe thematique identification :  LIENHYPERTEXTE http://www.esip.univ-poitiers.fr http://www.esip.univ-poitiers.fr
Massachusetts Institute Of Technology (M.I.T.), Cambridge :  LIENHYPERTEXTE http://web.mit.edu http://web.mit.edu
ANNEXES



Annexe A : Figures, schémas et programme Matlab-Simulink

Annexe B : liste de notations




ANNEXE A :



Figure 33 : Système en B.O. proche de l’instabilité Figure 34 : Système en B.F. G=2/(s+0.1), f.ech=0,1Hz


Figure 35 : système continu instable Figure 36 : comparaison de réponse en fréquence


Figure 37 : simulation du système discret


En page suivante, nous présentons le programme utilisé pour réalisé certaines simulations









Programme développé et utilisé pour certaines simulations :

Z=[y u];

NN=[1 1 0];
%essai avec ARX, identification des moindres carrés
tharx=arx(Z,NN);
pause, present(tharx), pause
yarx=idsim(u,tharx);
%figure 1
figure,plot([yarx y]), pause
xlabel('système estime');
%verification stochastique de l'identification
%figure 2
figure,resid(Z,tharx);pause
%comparaison predicteur et sortie du systeme
%figure 3
yh2=predict(Z,tharx,1);
figure,plot([y(1:100) yh2(1:100)]),grid,pause
%tracé en frequence du systeme estimé
g=th2ff(tharx);
%figure 4
figure,bodeplot(g),pause
%correlation
phi=spa(Z);
%figure 5
figure,bodeplot(phi)











Identification des systèmes en boucle fermée

Oral probatoire – Janvier 2002 Page  PAGE 20 Stéphane Colonges


Processus de réponse impulsionnelle h(t)

Générateur

Corrélateur

h(Ä)

xe(t)

x(t)

y(t)

y(t)=h(t)*x(t)

avec x(t) tel que Æxy(Ä) = ´(Ä)
Æxy(Ä)= h(Ä)* Æxx(Ä)

Procédé

Entrée

Sortie

Ä T

T1

”u

t

100%
63%

”y

t

Ä = retard

 INCORPORER Equation.3 

Entrée

Modèle discrétisé

Sortie

u

t

y

t


D1 D2

S(t)

K

T t1 t2

t

 INCORPORER Equation.3 

 INCORPORER Equation.3 

Ts ( = pseudo – période )

C(s)

u

G(s)

-

+

Ur

Um

 INCORPORER Equation.3 

et  INCORPORER Equation.3 

A.A.P.

Modèle échantillonné ajustable

CAN

Procédé

CNA + BOZ

u(t)

y(t)

 INCORPORER Equation.3 

 INCORPORER Equation.3 

Paramètres du modèle

sens de l’adaptation

gradient

courbe (surface) isocritère

a1

b1

y(t)

e(t)

++

u(t)

1/CA

Approche directe

u(t)

e(t)

y(t)

++

w(t)

++

 INCORPORER Equation.3 

u(t)

u(t)

e(t)

++

y(t)

r

et

G0(q)

 INCORPORER Equation.3 

-Fy(q)

u, y

u, y

t

t

1/A

q-dB/A

q-dB/A

q-dB/A

C/A

q-dB/A

y(t)

Approche indirecte

entrée externe r(t) u(t)

y(t)

+
-

v(t)

On en déduit les équations de ce système :
y(t)=G0(q)u(t)+v(t)
y(t)=G0(q)u(t)+H0(q)e(t)
avec e(t) bruit blanc de variance  INCORPORER Equation.3 
alors y(t) = G0(q)S0(q)r(t)+S0(q)v(t)
et u(t) = S0(q)r(t)-Fy(q)S0(q)v(t)

 INCORPORER Equation.3 

 INCORPORER Equation.3 

 INCORPORER Equation.3 

-

+

 INCORPORER Equation.3 

R

1/S

y

w

u

-

+

r

 INCORPORER Equation.3 

A.A.P.

R

T

Modèle

1/S

Procédé

+

-

Prédicteur ajustable

 INCORPORER Word.Picture.8 

Calculateur
(PC, Mac, Linux…)

Carte E/S

Régulateur

Système physique

Consigne

+

+

SBPA (possibilité 2)

SBPA (possibilité 1)

y0

y1

y(t)

u(t)

Sortie

Accélération primaire (perturbation)

q-d1C/D

q-dB/A

R/S

Cône élastomère

Piston

Accélération résiduelle

Accélération primaire (perturbation)

Contrôleur

Pré-actionneur

Machine (masse)

Contrôleur Processus

-

u(t)

y(t)

Sortie

Mesure

Perturbations

-

+

-

Consigne +

Estimation récursive des moindres carrés

Modèle

Figure 28: schéma du système Figure 29 : schéma fonctionnel

Accélération résiduelle

Procédé

Contrôleur

Console d’information / contrôleur

Conducteur

Voiture

Filtrage - calculs

Mesures

Figure 32 : schéma de circulation des informations

 INCORPORER Equation.3 

 INCORPORER Word.Picture.8 

 INCORPORER Word.Picture.8 

En violet, est présentée la réponse prédite par la méthode de l’erreur de prédiction. En vert, est présentée la réponse prédite à l’échelon par la méthode de corrélation. On constate qu’avec cette dernière méthode, en B.F. l’identification est totalement impossible.

Figure 21 : Algorithme d’adaptation paramétrique du gain réalisé avec Simulink

Acquisition des entrées sorties sous un protocole d’expérimentation


Estimation (choix) de la structure du modèle (complexité)


Estimation des paramètres du modèle


Validation du modèle identifié


 INCORPORER Word.Picture.8 

Oui

Calcul
Régulateur

Non

e

H

 INCORPORER MSPhotoEd.3 

BRAS

Dérive du point de fonctionnement dans l’asservissement de position du bras en boucle ouverte

Figure 11 : dérive du point de fonctionnement d’un bras robot

En vert foncé, méthode fréquentielle, et bleu, méthode paramétrique.

 INCORPORER Word.Picture.8 


SYSTEME

Entrée
(médicament)

+
-

+
+

Sortie



(fréquence cardiaque, pression artérielle, capacité pulmonaire

Perturbations : postures, efforts, environnement, stress, nourriture…

Nous présentons le schéma Simulink correspondant ci-dessous :

Boite noire
(modèle à identifier)

Entrees

Sorties

Perturbations