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Au milieu des années 80 le désarmement douanier au sein du marché commun a épuisé ses effets. De plus le GATT a permis un abaissement général des ...




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TD : L'UNION ECONOMIQUE ET MONETAIRE EUROPEENNE.
La dynamique de l’intégration régionale.

Histoire en abrégé. (voir aussi doc 4 p 378)
Mars 1957 : le traité de Rome institue le marché commun. L’objectif est de créer une union douanière
Au milieu des années 80 le désarmement douanier au sein du marché commun a épuisé ses effets. De plus le GATT a permis un abaissement général des droits de douane qui ne permet plus de distinguer le marché commun.
1992 : Traité de Maastricht qui prévoit l’union économique et monétaire (UEM) pour 1999.Il s’agit de fixer définitivement les taux de change entre les différents pays et d’avoir une politique monétaire commune menée par la banque centrale européenne (BCE)
1993 : Création du marché unique. Il s’agit d’éliminer les derniers obstacles à la circulation des marchandises, des services et des capitaux
1998 : Choix des participants à la monnaie unique dés 1999 ; ils sont 11(Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays Bas et Portugal) La Grèce qui ne remplit pas les conditions au départ les a rejoints depuis.
1999 : 1er janvier mise en place de la monnaie unique avec fixation irrévocable des taux de change.
1er janvier 2002 : introduction des pièces et des billets en euros
2004 : Europe des 25.
2007 : Roumanie et Bulgarie rejoignent les 25.

les logiques de l'intégration régionale et la construction européenne.

Niveau d’intégrationDéfinition et caractéristiquesZone de libre échangeEnsemble de pays ayant aboli les obstacles aux échanges entre eux.Union douanièreUnion de pays pratiquant le libre échange entre eux et un tarif douanier extérieur commun.Marché communUnion douanière qui s’accompagne de la liberté de circulation des facteurs de production.Union économiqueMarché commun avec politiques communes (ex : PAC).Union monétaireEn plus de l’union économique, adoption d’une monnaie unique.

Pour adhérer à l’UEM, il faut respecter un certain nombre de critères, politiques, économiques et juridiques. L'exigence de démocratie se comprend par rapport au projet politique de citoyenneté européenne et de respect des droits. Le critère économique est réduit à être une économie de marché afin de pouvoir participer au respect des règles fondamentales de la concurrence autour desquelles l'Europe s'est construite. Enfin, l'Europe est aussi constituée d'un ensemble de règles juridiques dont le respect est une condition fondamentale.
La construction européenne est le produit d'une histoire commune entamée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Il est donc normal que la procédure d'adhésion de pays assez différents soit très longue. Il s'agit de permettre à ces pays de prendre des mesures qui leur ont permis de rendre compatibles leurs situations politiques, juridiques, sociales et économiques avec l'appartenance à l'Union européenne.


1- à partir de quel moment peut-on dire que l'on passe d'une intégration par le marché à 1 intégration par les institutions ?
2- illustrez à l’aide du doc 4 p 378, le double mouvement d’approfondissement et d’élargissement de l’Europe.
3- discutez des raisons qui ont conduit pour l’instant à refuser l’adhésion de la Turquie.


2) Les avantages attendus du marché unique. Doc 12 et 13 p 384
4- récapitulez les bénéfices attendus de la mise en place du marché unique, en distinguant les effets liés à la taille et ceux liés à la concurrence. (Quand cela est possible, décrivez les mécanismes à l’aide d’un schéma d’implication logique)


3) L’Euro, un pari sous contraintes. (Doc 14 p 385, annexe 1)

A- les attentes liées à la mise en place de l’Euro.

Le passage à une monnaie unique se substituant aux monnaies nationales est logique car les nations européennes sont très interdépendantes. Elles exportent et importent beaucoup mais essentiellement à l'intérieur de l'Union Européenne.
On attendait un plus pour la croissance et l’emploi.

Annexe 1 : (alter éco N°256 Mars 2007 P56)
L'euro a été tout d'abord une simplification importante pour tous ceux qui ont à faire avec d'autres pays de la zone. Les touristes, bien sûr, mais aussi et surtout les entreprises. Pour elles, cela signifie non seulement la disparition de tâches bureaucratiques inutiles, mais également, et là aussi surtout, la fin du risque de change : elles n'ont plus besoin de craindre les variations des cours des monnaies européennes entre elles et de prendre des mesures coûteuses pour s'en protéger.
L'euro, c'est aussi une transparence accrue des prix : plus besoin de calculer pour savoir si un deux pièces coûte plus cher à Milan qu'à Paris. Lorsque des déséquilibres apparaissent au niveau de tel ou tel pays, comme par exemple avec le déficit extérieur français, l'euro évite également que la pression soit immédiatement forte sur ce pays via une défiance vis-à-vis de sa monnaie.
L'euro permet surtout un partage de la souveraineté monétaire en Europe. La Bundesbank allemande décidait [de la politique monétaire] de facto du fait de la crédibilité du mark comme monnaie forte. Et les autres pays devaient suivre. Avec parfois des conséquences négatives très lourdes, comme au début des années 90, lorsque la Bundesbank avait brutalement monté ses taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation liée à la réunification, précipitant toute l'Europe dans la plus grande récession de l'après-guerre.
Enfin, last but not least, l'euro a signifié une baisse importante et durable des taux d'intérêt dans la zone. La taille de la zone et la crédibilité de ses institutions pour lutter contre un retour éventuel de l'inflation rassurent et attirent les investisseurs, permettant ainsi aux acteurs économiques de bénéficier de taux d'intérêt historiquement bas.

5- quels sont les effets positifs attendus de l’Euro ?


B- le prix à payer pour avoir une monnaie commune.

Annexe 2. Critères de convergence : Pour participer à la monnaie unique, il fallait éviter au maximum les disparités économiques susceptibles de créer des difficultés, d’où les critères de convergences. On s’assure ainsi que les candidats à la monnaie unique peuvent supporter l’entrée en union européenne et qu’ils en ont la volonté politique.
Inflation : le taux d'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % les taux des trois meilleurs pays. Il s’agit d’éviter de voir se détériorer de manière trop forte la compétitivité d’un pays candidat (la monnaie unique interdit tout ajustement du taux de change) ou de la Zone.
Taux d’intérêt à long terme : Ces taux ne doivent pas dépasser de plus de 2% ceux des trois meilleurs. Les taux reflétant en effet l’inflation future telle qu’elle est anticipée par les prêteurs, ceux-ci exigent un taux d’intérêt d’autant plus élevé que le risque inflationniste est grand dans la zone.
Déficit public inférieur à 3 % du PIB et dette publique (stock de dettes résultant des déficits successifs et des remboursements passés) inférieure à 60% du PIB.
Pour financer ce déficit 2 solutions:
- la création monétaire (directe ou indirecte). Elle est bannie car source d'inflation
- le recours à l'emprunt qui conduit à l'augmentation des taux d'intérêt (effet d'éviction : les entreprises privée sont évincées par l’Etat qui emprunte pour financer son déficit). En limitant le déficit on limite la pression sur les taux.

On voit donc qu’en acceptant de rapprocher les performances nationales vis à vis de quelques critères quantitatifs, les pays participent au processus d’harmonisation de leurs politiques économiques.

6- A quel prix est obtenue cette nécessité de convergence macro-économique. ?











taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation liée à la réunification, précipitant toute l'Europe dans la plus grande récession de l'après-guerre.
Enfin, last but not least, l'euro a signifié une baisse importante et durable des taux d'intérêt dans la zone. La taille de la zone et la crédibilité de ses institutions pour lutter contre un retour éventuel de l'inflation rassurent et attirent les investisseurs, permettant ainsi aux acteurs économiques de bénéficier de taux d'intérêt historiquement bas.

5- quels sont les effets positifs attendus de l’Euro ?


B- le prix à payer pour avoir une monnaie commune.

Annexe 2. Critères de convergence : Pour participer à la monnaie unique, il fallait éviter au maximum les disparités économiques susceptibles de créer des difficultés, d’où les critères de convergences. On s’assure ainsi que les candidats à la monnaie unique peuvent supporter l’entrée en union européenne et qu’ils en ont la volonté politique.
Inflation : le taux d'inflation ne doit pas dépasser de plus de 1,5 % les taux des trois meilleurs pays. Il s’agit d’éviter de voir se détériorer de manière trop forte la compétitivité d’un pays candidat (la monnaie unique interdit tout ajustement du taux de change) ou de la Zone.
Taux d’intérêt à long terme : Ces taux ne doivent pas dépasser de plus de 2% ceux des trois meilleurs. Les taux reflétant en effet l’inflation future telle qu’elle est anticipée par les prêteurs, ceux-ci exigent un taux d’intérêt d’autant plus élevé que le risque inflationniste est grand dans la zone.
Déficit public inférieur à 3 % du PIB et dette publique (stock de dettes résultant des déficits successifs et des remboursements passés) inférieure à 60% du PIB.
Pour financer ce déficit 2 solutions:
- la création monétaire (directe ou indirecte). Elle est bannie car source d'inflation
- le recours à l'emprunt qui conduit à l'augmentation des taux d'intérêt (effet d'éviction : les entreprises privée sont évincées par l’Etat qui emprunte pour financer son déficit). En limitant le déficit on limite la pression sur les taux.

On voit donc qu’en acceptant de rapprocher les performances nationales vis à vis de quelques critères quantitatifs, les pays participent au processus d’harmonisation de leurs politiques économiques.

6- A quel prix est obtenue cette nécessité de convergence macro-économique. ?
CORRECTION TD EUROPE :
(Contexte dans lequel apparaît le marché unique :
- croissance économique faible (prix à payer pour maîtriser l'inflation)
- taux de chômage élevé et peu de création d'emplois.

( les différents types d’intégration.
Les différents types d’intégration correspondent à l’apparition de blocs régionaux fondés sur des règles préférentielles.
Zone de libre échange (ZLE) = suppression droits de douane et obstacles quantitatifs à libre circulation des marchandises.
Union douanière (UD) = ZLE + TEC (tarif extérieur commun)
Marché commun (MC) = UD + libre circulation des facteurs de production (personnes et capitaux)
Union économique (UE) = MC + harmonisation des politiques économiques
Union économique et monétaire (UEM) = UE + création d’une monnaie commune

Question 1 : Quand on passe du MC à l’UE on complète l’intégration par le marché par une intégration par les institutions. Il y a abandon d’une part de la souveraineté nationale au profit d’une souveraineté commune.

Question 2 : Elargissement successif de 6 à 25 pays et PAC, circulation des capitaux, des hommes, citoyenneté européenne pour l’approfondissement.

Il s'agit de critères politiques, économiques et juridiques. L'exigence de démocratie se comprend par rapport au projet politique de citoyenneté européenne et de respect des droits. Le critère économique est réduit à être une économie de marché afin de pouvoir participer au respect des règles fondamentales de la concurrence autour desquelles l'Europe s'est construite. Enfin, l'Europe est aussi constituée d'un ensemble de règles juridiques dont le respect est une condition fondamentale.
Ce processus a été long. La construction européenne est le produit d'une histoire commune entamée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Or les 10 pays qui rejoignent l'Europe ont connu une histoire différente. De plus, les règles de fonctionnement de l'économie y ont été mises en place petit à petit. Il est donc normal que la procédure d'adhésion de pays assez différents soit très longue. Il s'agit de permettre à ces pays de prendre des mesures qui leur ont permis de rendre compatibles leurs situations politiques, juridiques, sociales et économiques avec l'appartenance à l'Union européenne.

Question 3 : Il y a des raisons politiques: la Turquie n'est toujours pas considérée comme un pays démocratique dans la mesure où l'armée y joue encore souvent un rôle politique important. Il y a aussi le fait que lors des dernières élections, les Turcs ont porté des islamistes au pouvoir.
Sur le plan géographique et culturel,il y a aussi débat pour savoir si l’Europe est un concept politique ou correspond à un espace géographique, auquel ca la Turquie ne peut pas être considérée comme faisant partie de l’Europe

( Les avantages attendus du marché unique.
Question 4 : - effets liés à la taille.
- croissance des débouchés liée à la spécialisation et à la taille du marché
- possibilités d'augmenter la production et de bénéficier d'économie d'échelle. Cette notion est centrale dans la réalisation d’un marché unique.
Eco d’échelle ( baisse des coûts ( hausse des profits ( investissements
( Baisse des prix( hausse du pouvoir d’achat( hausse de la consommation
( compétitivité prix ( hausse des exportations
Le tout contribuant a alimenter les moteurs de la croissance.
- économie d'envergure (gain d’efficacité liés à utilisation de facteurs de production pour la production de biens différents)
- financement plus facile de la recherche.(donc innovation)
- constitution d'un 3è pôle économique mondial donc diminution de la dépendance vis à vis des USA et du Japon.
- des problèmes mieux posés( environnement, aménagement du territoire dont la solution dépasse le cadre étroit d’un pays)
- effets liés à la concurrence.
- bénéfice normal de la concurrence : diminution des prix , plus grande compétitivité des entreprises
- meilleure allocation des ressources financières et matérielles et meilleure spécialisation
- création de trafic liée à des échanges qui n'existaient pas avant (création supérieure aux détournements- quand on achète à un partenaire privilégié un produit plus cher alors que ce produit existe ailleurs à un prix moins élevé : ex agriculture
- innovation

( L'Euro, un pari sous contraintes.
- les raisons et conséquences du choix de l’Euro
Question 5
- facilite les échanges. Les coûts de transaction liés aux opérations de change disparaissent. De même les transactions ne sont plus soumises à des risques de change (les entreprises n’ont donc plus à payer de primes d’assurance pour se protéger des fluctuations). La transparence des prix exprimés dans une monnaie unique développe la concurrence et favorise la concentration des entreprises.

- la stabilité monétaire favorise la croissance
- avant dévaluation compétitive permettait d'améliorer le solde extérieur d'un pays par une diminution du prix des exportations. Ces dévaluations compétitives sont empêchées.
- réduction de l'incertitude sur le niveau des prix (cela permet de mieux anticiper la rentabilité des investissements)
- fin des crises de change intra européennes. - le soutien des monnaies ne sera plus nécessaire entre les pays européens .Conséquence : baisse des taux d'intérêt

- développement d’un marché financier européen et donc plus grande capacité à attirer l’épargne mondiale.(l’euro est plus crédible que n’importe quelle monnaie pris une à une) Cela permet un financement plus facile des investissements des entreprises(très utile en période de mutations technologiques importantes)

- contre pouvoir face au dollar
- Euro, monnaie de transaction et de réserve
- dans la mesure où les échanges sont déjà intra-communautaires, moindre sensibilité par rapport au dollar. Avant dés que le dollar perdait la confiance des investisseurs, ceux ci se mettaient à acheter du Mark et le franc décrochait de la devise allemande (dépréciation) et la France devait augmenter ses taux pour attirer les capitaux vers le franc.

- des performances supérieures à celles réalisées dans un cadre national
- l' Euro suppose des politiques économiques concertées
Seul l'espace européen peut fournir un cadre adapté à des politiques de relance. Du fait de la faible ouverture de l'Europe (échanges déjà intraeuropéens) , les politiques économiques sont moins contraintes par l'environnement international.

Question 6
NB : Il faut aussi éviter qu ‘un pays membre mène une politique budgétaire expansionniste au détriment des autres, son déficit extérieur étant financé par l’épargne des autres. Csq : risque de dépréciation de l’euro vis à vis des autres monnaies ou accroissement des taux d’intérêt qui seraient supportés par tous les pays membres.

Les conséquences de l'imposition des critères de convergence macro-économique : une transition qui s’est traduite par une « période de concurrence par la récession » (Fitoussi)
- l'assainissement macro-économique est considéré comme un préalable à la mise en place d'une monnaie unique.IL faut donc purger les économies de l'inflation et réduire les déficits budgétaires L es critères de convergence relèvent donc d'une logique financière.
Certains pensent que cette logique est responsable du chômage européen (en bloquant les salaires par exemple, on freine la demande) Qui veut tuer l'inflation assassine la croissance et l'emploi.
D'autres pensent que la désinflation était une bonne chose mais qu'il est pénalisant de continuer cette rigueur alors que l'inflation est maîtrisée et les échanges extérieurs excédentaires.

NB : La convergence est plutôt bonne en ce qui concerne l’inflation La plupart des pays est proche de la moyenne. On retrouve un peu cela pour les déficits publics. En revanche, la divergence est beaucoup plus forte en terme de dette publique (3 pays sont nettement au dessus du plafond : Belgique, Grèce, Italie.
La difficulté qui peut en résulter tient aux politiques économiques à mener dans ces pays (freiner la croissance pour lutter contre les tensions inflationnistes ou soutenir cette croissance pour lutter contre les déficits).

























4) Réussites et insuffisances de l’Europe.
a- Les réussites.
( La PAC (politique agricole commune) ou l’exemple d’une politique structurelle ambitieuse.

Depuis 1962, la PAC a pour objectif d'accroître la productivité agricole, assurer un niveau de vie satisfaisant à la population agricole, stabiliser les marchés, assurer l'autosuffisance alimentaire de la CE, garantir des prix raisonnables aux consommateurs,

Quels sont les objectifs de la PAC potentiellement contradictoires ?
1-le niveau de vie équitable de la population agricole nécessite des prix agricoles élevés, qui s’opposent à l’objectif de « prix raisonnables » pour les consommateurs
2- sauf à diminuer fortement la population active agricole, l’accroissement de la productivité agricole risque d’entraîner des niveaux de production élevés qui s’opposent à la stabilité des marchés.
Dès les années 80, crise de surproduction en raison de la hausse de la productivité => Baisse des prix agricoles et surtout, coût pour l'Europe : L'Europe décide donc de financer la limitation de la production (quotas laitiers, gels des terres imposés et indemnisés pour compenser les pertes). De plus, le budget de la PAC sert à soutenir les prix sur le marché mondial (ex. les prix du marché mondial du blé sont fixés à Chicago ; les agriculteurs européens, n'étant pas compétitifs par rapport aux argentins ou sud africains, l'Europe finance la différence pour que les agriculteurs européens puissent vendre au prix du marché.).


Réussite car a pu permettre la sécurité alimentaire de l’Europe.
De même si le revenu par habitant en France a augmenté de manière relativement continue depuis 1970 (doc 17 p 387), le revenu agricole est resté « stable » jusqu’au début des années 90 et connaît depuis un rattrapage net vis-à-vis du revenu moyen.
L’Europe continue à protéger son agriculture (tout comme les USA) tout en réduisant progressivement ses aides et ses barrières douanières agricoles. On reste loin des objectifs de libéralisation affichés par l’OMC et ce, au détriment des pays les plus pauvres. Les subventions, quelqu’en soient les formes, permettent de faire chuter les prix mondiaux et tuent l’avantage comparatif dont aurait du bénéficier les pays les plus pauvres (ex du coton US/ Burkina Faso)

( Les fonds structurels européens et leur efficacité dans le rattrapage des pays « pauvres » de l’UE. Doc 18 p 388
Les fonds structurels forment le cœur de la politique de réduction des inégalités interrégionales en Europe.
Ils sont destinés à financer des investissements de long terme, matériels ou immatériels.
Les quatre pays « pauvres » de l'Union à 15 ont tous connu une amélioration (remarquable pour l'Irlande) de leur niveau de vie relatif. Que ce soit grâce aux fonds structurels ou au Grand Marché, la construction européenne semble bien capable de favoriser le rattrapage des pays les plus pauvres et une harmonisation des niveaux de vie dans l’UE.

( D’autres politiques communes.

- La politique commerciale extérieure : les 27 parlent d'une seule voix sur la scène internationale. Ils ont un tarif extérieur commun, les mêmes barrières non tarifaires quand c'est nécessaire. Les pays membres ne siègent plus à l'O.M.C. en tant que tels, c'est un représentant de la Commission européenne qui le fait pour l'ensemble des pays de l'Union européenne. Cela lui donne évidemment plus de poids qu'à n'importe lequel des pays membres s'il siégeait individuellement.

- La politique de la concurrence : il faut éviter que les pays se fassent la guerre économique via des subventions, officielles ou déguisées, qui avantageraient certains producteurs. De la même manière, il faut éviter que se constituent des entreprises géantes qui disposeraient de pouvoirs exorbitants sur les marchés. Pour cela, l'Union européenne, par la Commission, contrôle les fusions-acquisitions, interdit et sanctionne le versement d'aides gouvernementales aux entreprises. De même, les normes (de toutes sortes) sont de plus en plus souvent décidées au niveau européen : dans le domaine alimentaire, par exemple, il n'y a pratiquement plus de normes nationales (l'appellation « chocolat », jusqu'alors strictement réglementée en France, relève maintenant du droit européen qui autorise cette appellation pour des produits contenant autre chose que du beurre de cacao). Ainsi s'est développée toute une réglementation européenne qui encadre les réglementations nationales et qui s'impose à elles.

- Le principe de subsidiarité, C'est l'affirmation que, ne relèvent de la compétence communautaire que les domaines dans lesquels l'action de la Communauté sera plus efficace que l'action des Etats. On peut penser, par exemple, que dans le domaine de la pollution, qui ne connaît pas les frontières nationales, très souvent, l'efficacité sera plus grande si la lutte est menée au niveau européen plutôt qu'au niveau national. Il existe également de nombreuses infrastructures, dont tout le monde bénéficiera mais dont le coût est tel que, s'il devait être supporté par des Etats, elles ne seraient pas financées. Il est donc logique, par l'application du principe de subsidiarité, que ce soit l'Union européenne qui les finance.

Ces politiques communes montrent clairement, par leur existence même, que l'Union européenne est bien plus qu'une simple zone de libre-échange.

b- difficultés et insuffisances de la construction européenne.
( La fiscalité. Doc 20 p 389
L'impôt sur le revenu : Les taux d'imposition varient énormément selon les pays et les revenus. Selon le nombre de tranches d'imposition, on obtient ainsi un impôt plus ou moins progressif.
L'impôt sur les sociétés : exonérations en pagaille La France, l'Espagne et la Belgique en haut du classement, mais avec de nombreux allègements
La TVA : que des cas particuliers Taux réduit pour les vêtements pour enfants, la culture, la coiffure, et même les bougies, chaque pays a ses préférences....
Charges sociales : des philosophies différentes L'Angleterre et la Suisse ont peu de prélèvements obligatoires, la France et l'Italie ont des cotisations élevées

Ceci illustre les dangers de la concurrence fiscale et plaide donc pour une harmonisation coordonnée des fiscalités, seul moyen d'éviter le dumping fiscal entre pays européens.

Le dumping au sens restreint est la vente à perte destinée à conquérir des parts de marché: au sens large, il renvoie à des pratiques commerciales agressives, voire déloyales. Le dumping fiscal est un moyen pour les gouvernements d'attirer les entreprises et les individus par une fiscalité avantageuse.

La liberté totale de circulation des capitaux et des hommes permet aux entreprises, aux capitaux et aux hommes de se déplacer librement d'un pays à l’autre en UE. La construction européenne risque donc de pousser les gouvernements nationaux à chercher à les attirer (ou à les conserver) par une politique fiscale attractive.

Les capitaux sont plus facilement mobiles que les hommes (attaches nationales ou familiales, obstacle de la langue...), la mobilité du capital est donc plus aisée que celle du travail. La concurrence fiscale amène donc à moins taxer le capital que le travail (alourdissement du coût du travail peut freiner l'emploi).

( L’Europe sociale. Doc 23 p 391, doc 25 p 393

L'Europe est sans conteste la zone la plus « sociale » à l'échelle mondiale. Et elle le reste malgré ses difficultés actuelles. C'est en effet en Europe que la négociation collective, la représentation des salariés et la protection de leurs droits sont les mieux assurées.
Pour autant, il n'existe pas véritablement un « modèle social européen ». Les arrangements institutionnels qui structurent le social se sont construits depuis le début du XIXe siècle dans le cadre des différents Etatsnations. Et les modalités retenues sont étroitement liées aux luttes et aux crises que chacun des pays européens a traversées.
Si le marché est réalisé, l'Europe sociale reste à faire. (Europe sociale : Europe du droit du travail, de la représentation et de la protection des travailleurs (syndicats, protection sociale ... ) Cette Europe sociale a pris du retard. Ce n'était pas la priorité, des gouvernements libéraux et les partenaires sociaux, soucieux de préserver les avantages acquis sur leur territoire, ne s'entendaient que lorsqu'ils y étaient contraints.

Par exemple, l'Allemagne, le Danemark ou la Suède ne disposent toujours pas de salaire minimum car, dans ces pays, les questions salariales relèvent exclusivement de la négociation entre syndicats et patronat. De même, dans neuf pays européens, les salariés sont représentés en tant que tels dans les conseils d'administration ou les conseils de surveillance des entreprises. A parité même en Allemagne avec les représentants des, actionnaires. Pourtant, une telle idée apparaît encore aujourd'hui comme révolutionnaire non seulement au RoyaumeUni, mais aussi en France, ou en Italie. Quant aux mécanismes de la protection sociale, leurs modes de financement diffèrent encore nettement entre des pays comme le, Danemark, qui ignorent presque li notion de cotisation sociale assise sur les salaires, car la protection sociale est financée par l'impôt, et des pays comme la France ou l'Allemagne, où son financement et les droits qui y, sont associés restent encore étroitement liés à l'emploi et au salaire.

Comme pour l'Europe fiscale, l'absence d'avancée risque d'amener la solution concurrentielle, celle du moins-disant social (tous les autres pays connaîtraient un recul social et une baisse du niveau de vie des salariés les plus démunis).

Sans négociation, c'est la concurrence et le chacun pour soi qui risquent de se développer. Au dumping fiscal s'ajouterait un dumping social.
On peut cependant noter une harmonisation croissante du droit du travail : les législations nationales sont transformées de manière à respecter les mêmes principes généraux. C'est ainsi que le travail de nuit des femmes, jusqu'alors interdit en France mais autorisé ailleurs, a été autorisé partout au nom de l'égalité des sexes (on peut s'interroger sur l'harmonisation « vers le haut » ou « vers le bas » de cette mesure…).

( La non coordination des politiques européennes et la faiblesse du budget européen. Cf. Thème 9

5) Conclusion :  HYPERLINK "http://www.brises.org/cours.php/Cours/index/crsId/321/crsBranch/321/sectId/182/sectBranch/1" \l "#" \o "Cliquez pour déplier/replier le contenu" vers l'union politique ?

La construction d'un réel espace politique unifié pose de nombreuses questions. Quels sont les problèmes que l'on peut recenser ?
L'Union européenne devrait-elle tendre vers plus de fédéralisme ? Le fédéralisme supposerait que de nouvelles compétences soient transférées des Etats nationaux à l'Union européenne, à l'image de ce qui a été fait pour l'Europe monétaire. Mais il est difficile de l'envisager : on sait déjà que 3 pays ont refusé de participer à la monnaie unique ce qui traduit leur refus du fédéralisme ; on sait d'autre part que cela supposerait que le budget européen soit plus important que ce qu'il est aujourd'hui (il est actuellement d'un montant relativement très faible (les dépenses de la Communauté représentent à peine plus de 1% du PIB européen) ; enfin, l'entrée de nouveaux membres rend encore plus difficile d'envisager le passage à une étape supérieure de coordination politique.

L'entrée de dix nouveaux pays pose également de gros problèmes . On ne pouvait pour des raisons politiques refuser ces entrées. Mais, dans l'ensemble, ces pays sont plus pauvres que les pays déjà intégrés et l'Union européenne aura à faire face à des dépenses considérables si on veut maintenir les politiques d'aide aux zones plus faiblement développées comme elles l'étaient jusqu'ici. Cette entrée pose aussi des questions sur le fonctionnement des institutions : pourra-t-on faire fonctionner de la même manière la Commission européenne et le Conseil avec 25 Etats membres qu'avec 15 ? La réponse n'est pas du tout évidente, et le refus essuyé par l'Union lors de la discussion à propos du projet de constitution européenne, en 2003, n'est pas rassurant.

On le voit, les questions politiques ne manquent pas, même si l'Union européenne a déjà avancé sur le chemin de l'union politique, en particulier par la construction d'institutions ayant de réels pouvoirs politiques.
La plupart des pays européens sont maintenant intégrés dans une union régionale fortement intégrée. Cela transforme assez fondamentalement les politiques économiques et sociales que ces pays peuvent mener.








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TES TD avril 2007