Cours de gestion financière et comptable
6-1-1 Consommation énergétique globale des logements, corrigée des
variations climatiques, ..... PLUS. 14 449. 8 818. PLS. 4 538. PLS privés. 5 801.
Total. 23 079. 22 441 ...... Logements aidés à loyers et charges maîtrisés (hors HI
et TD).
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TELECOM LILLE 1
Département économie et gestion
FINANCE
ET
COMPTABILITE
COURS ET EXERCICES CORRIGES
Marc FOUREZ
février 2006
TABLE DES MATIERES
TOC \o "1-1"1. Introduction à la comptabilité générale PAGEREF _Toc129748291 \h 3
2. Pratique de la comptabilité générale PAGEREF _Toc129748292 \h 15
3. Notions de base de lanalyse financière PAGEREF _Toc129748293 \h 27
4. Analyse financière : étude des investissements PAGEREF _Toc129748294 \h 41
5. Comptabilité analytique : notions de base PAGEREF _Toc129748295 \h 49
6. Pratique de la comptabilité analytique PAGEREF _Toc129748296 \h 59
7. Corrigé des exercices d'application.......................................69
AUTONUMLGL1.Introduction à la comptabilité générale
AUTONUMLGL1.1. Notion de partie double
La comptabilité générale se fixe divers objectifs dont l'importance des uns par rapport aux autre a varié au cours du temps.
De la Renaissance au début du XIX ème siècle, elle a eu pour objet d'informer les premiers capitalistes de la situation des entreprises qu'ils finançaient et qui étaient principalement des sociétés coloniales. Le développement du capitalisme industriel et l'apparition des premières faillites va donner à la comptabilité générale une nouvelle mission, la protection des créanciers de ces entreprises. Aujourd'hui, s'ajoute un rôle fiscal puisque la comptabilité générale est à la base des impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux.
La comptabilité se doit donc de fournir des informations permettant de connaître la situation des entreprises, mais aussi de l'expliquer. C'est cette seconde fonction qui justifie la technique de la partie double. Toute opération de transfert de biens doit donner lieu à un enregistrement à la fois de ce qui sort de l'entreprise, dénommé "ressource", et de ce qui entre en contre-partie, dénommé "emploi".
Exemple : L'achat d'une machine d'une valeur de 50 000 ¬ se traduit au niveau comptable par l'enregistrement suivant :
1) Sortie de 50 000 ¬ de la trésorerie
2) Entrée dans le patrimoine d'un bien matériel d'une valeur de 50 000 ¬ .
Ce principe du double enregistrement ne souffre aucune exception. On notera, par ailleurs, que les enregistrements se font toujours en valeur monétaire courante, donc en euros.
AUTONUMLGL1.2. Le bilan comptable
Le bilan est un tableau qui fournit à un moment déterminé la situation patrimoniale de l'entreprise et l'explication de cette situation. Il comprend deux parties :
- l'actif où sont indiqués tous les biens possédés par l'entreprise : bâtiments, matériels, stocks, placements financiers et disponibilités monétaires ;
- le passif où sont portés les moyens de financement de ces biens : apport initial des actionnaires ou associés dit "capital social", réserves constituées par les bénéfices non distribués des années précédentes, report à nouveau (explicité ultérieurement), bénéfices de l'année dits "résultat d'exploitation", emprunts souscrits auprès des banques dits "dettes financières".
On peut retenir que le bilan est une photographie du patrimoine de l'entreprise à un instant donné.
BILAN LE .. / .. / ..
ACTIFPASSIFBatimentsCapital socialMatérielsRéservesStocksReportPlacements financiersRésultat dexploitattionDisponibilitésDettes financières
Exemple : Une dizaine de personnes s'associent pour créer une société. Elles apportent globalement une somme de 400 000 ¬ et obtiennent, par ailleurs, un prêt bancaire de 200 000 ¬ . Avec cet argent, elles achètent du matériel pour un montant de 180 000 ¬ .
1) Enregistrement de l'apport de 400 000 ¬ :
- entrée en caisse ou sur compte courant, c'est à dire comme disponibilités, de 400 000 ¬ ; la rubrique "disponibilités" passe donc de 0 à 400 000 ¬ ;
- origine de cette somme : apport des associés sous forme de capital social ; la rubrique "capital social" passe de 0 à 400 000 ¬ .
2) Enregistrement du prêt bancaire de 200 000 ¬ : le même raisonnement est utilisé, seule l'origine des fonds est différente :
- entrée en caisse de 200 000 ¬ ; la rubrique "disponibilités" passe de 400 000 ¬ à 600 000 ¬ ;
- origine de cette somme : prêt bancaire ; la rubrique "dettes financières" passe de 0 à 200 000 ¬ .
3) Achat de matériel pour 180 000 ¬ :
- la rubrique "matériel" qui enregistre le patrimoine de l'entreprise en matériel passe donc de 0 à 180 000 ¬ ;
- le financement de cette opération est assuré par un paiement classique de l'entreprise donc la rubrique "disponibilités" est diminuée de 180 000 ¬ et passe de 600 000 ¬ à 420 000 ¬ ;
- à la différence des 2 premières opérations, ici, le financement n'est pas assuré par une augmentation du passif (patrimoine négatif) mais par une diminution de l'actif.
Exercice d'application n°1 : Cette nouvelle entreprise continue sa mise en place avec les opérations suivantes :
Obtention d'un second prêt bancaire de 250 000 ¬ ;
Achat d'un immeuble d'une valeur de 400 000 ¬ ;
Achat de matiéres premières pour constitution de stocks d'un montant de 120 000 ¬ ;
Achat d'une nouvelle machine d'une valeur de 50 000 ¬ .
Enregistrer ces opérations et présenter sous forme de tableau le bilan de l'entreprise à l'issue de ces opérations.
AUTONUMLGL1.3. Les opérations d'exploitation
Les opérations décrites au bilan sont, par définition, des opérations qui touchent le patrimoine de l'entreprise. Elles n'ont de sens économique que si elles permettent le fonctionnement de l'entreprise : mise en route des machines, utilisation des matières premières, utilisation de personnel, vente ...etc...
Cette exploitation va également faire l'objet d'enregistrements comptables mais, cette fois, les rubriques composant le bilan ne vont pas convenir. Il va falloir créer des rubriques enregistrant les consommations de l'entreprise, appelées charges, et celles constatant une production, appelées produits.
Exemple : L'entreprise décrite dans les exemples précédents met en route sa production. Pour cela, elle utilise une partie de ses stocks de matières premières, soit 40 000 ¬ , elle embauche du personnel qu'elle paie globalement 90 000 ¬ (on négligera les charges sociales) et vend sa production pour 170 000 ¬ .
1) Utilisation de 40 000 ¬ des stocks :
il s'agit d'une consommation, donc, d'une charge de 40 000 ¬ ; dans les charges, la rubrique "matières premières" passe de 0 à 40 000 ¬ ;
en contre-partie, les stocks portés à l'actif diminuent d'autant et la rubrique "stock" passe de 120 000 ¬ à 80 000 ¬ .
2) Utilisation de personnel pour 90 000 ¬ :
la rubrique "charges de personnel" passe évidemment de 0 à 90 000 ¬ , le personnel constituant une consommation ;
ce personnel doit être payé et la rubrique "disponibilités" passera donc de 100 000 ¬ à 10 000 ¬ .
3) Vente de la production pour 170 000 ¬ :
cette opération provoque une entrée d'argent et la rubrique "disponibilités" passe donc de 10 000 ¬ à 180 000 ¬ ;
le financement de l'opération est réalisé au moyen d'une vente et la rubrique "production vendue" passe de 0 à 170 000 ¬ .
A partir de cet exemple, on constate que l'utilisation des richesses de l'entreprise ne consiste pas seulement à acquérir du patrimoine (actif) et que le financement ne se fait pas seulement à partir de dettes ou d'apport d'associés (passif), d'où l'existence d'un second tableau appelé « compte de résultat » ou, selon son ancienne dénomination, « compte dexploitation », composé d'une partie "charges" et d'une partie "produits". Alors que le bilan est une photographie du patrimoine à un instant donné, le compte de résultat est un film de l'activité pendant une période donnée.
COMPTE DE RESULTAT DU .. / .. / .. AU .. / .. / ..CHARGESPRODUITSMatières premières et fournituresProduction vendueServices extérieursProduction stockéeCharges de personnelCharges financièresProduits financiersDotationsImpôts sur les bénéfices
Si l'on reprend le dernier exemple, on aura donc les 2 tableaux de synthèse suivants :
BILAN LE .. / .. / ..
ACTIFPASSIFBatiments400 000Capital social400 000Matériels230 000Réserves0Stocks80 000Report0Placements financiers0Résultat dexploitattion0Disponibilités180 000Dettes financières450 000Total actif890 000Total passif850 000
COMPTE DE RESULTAT DU .. / .. / .. AU .. / .. / ..
CHARGESPRODUITSMatières prem.et fourn.40 000Production vendue170 000Services extérieurs0Production stockée0Charges de personnel90 000Charges financières0Produits financiers0Dotations0Impôts sur les bénéf.0Total des charges130 000Total des produits170 000
AUTONUMLGL1.4. Enregistrement des opérations courantes
Ce paragraphe va présenter diverses opérations courantes de comptabilité sous forme d'exercices d'application à difficultés progressives. Il est vivement recommandé aux étudiants de suivre la progression proposée et de ne passer à l'exercice suivant qu'après avoir totalement assimilé le précédent.
Exercice d'application n°2 : La société XYZ est créée le 1er janvier et est mise en exploitation immédiatement. Enregistrer les opérations et présenter le bilan et le compte d'exploitation le 8 janvier.
01/01 : apport des associés par chèques 500 000 ¬ ;
02/01 : prêt bancaire accordé et versé 450 000 ¬ ;
02/01 : achat de matériels divers pour 480 000 ¬ ;
03/01 : achat de matiéres premières & fournitures 150 000 ¬ ;
03/01 : transfert immédiat vers la fabrication de 50 000 ¬ de matières premières pour démarrage de l'exploitation ;
06/01 : vente de la 1ère production pour un montant de 250 000 ¬ ;
07/01 : placement en SICAV de 200 000 ¬ ;
08/01 : paiement de dividendes de la SICAV montant 10 000 ¬ .
Cet exercice fait notamment apparaître la différence entre les sommes placées, qui constituent logiquement une partie du patrimoine et sont donc à l'actif, et le produit résultant de ces placements qui figurent au compte d'exploitation. Le même raisonnement est tenu pour le remboursement des emprunts ; le remboursement du "principal", ou remboursement proprement dit, vient en diminution de la rubrique "dettes financières", les intérêts sont enregistrés à la rubrique "charges financières".
Exercice d'application n°3 : On continue l'enregistrement des opérations de la société XYZ :
11/01 Paiement du loyer de l'immeuble 40 000 ¬ ;
12/01 Mise en stock de la production réalisée. Valeur 80 000 ¬ ;
16/01 Paiement de la facture EDF 10 000 ¬ ;
18/01 On retire du stock 40 000 ¬ de produits (stockés le 12/01) et on les vend 70 000 ¬ ;
22/01 Echéance du prêt bancaire 90 000 ¬ dont 40 000 ¬ d'intérêts
27/01 Paiement des salaires du personnel 160 000 ¬ .
L'exercice suivant ne présente pas d'opérations nouvelles. Il est recommandé à chaque étudiant de l'utiliser comme test. Le corrigé sera plus sommaire que pour les exercices précédents.
Exercice d'application n°4
De février à décembre, la société XYZ réalise les opérations ci-dessous. Est-il nécessaire de préciser qu'il s'agit d'un cas d'école sans aucun rapport avec la réalité ?
Sortie de stock de matières premières pour exploitation 40 000 ¬ ;
Paiement de la facture de téléphone 20 000 ¬ ;
Stockage de produits fabriqués d'une valeur de 70 000 ¬ ;
Echéance de prêt : principal 20 000 ¬ ; intérêts 10 000 ¬ ;
Sortie de stock de produits fabriqués 50 000 ¬ et vente de ces produits au prix de 180 000 ¬ ;
Achat d'un petit immeuble 150 000 ¬ .
AUTONUMLGL1.5. Les opérations de fin d'exercice
L'exercice comptable a, du fait de la loi, une durée d'une année. Il ne correspond pas nécessairement à l'année civile. A chaque fin d'exercice, un certain nombre d'opérations doivent obligatoirement être réalisées, avant le calcul du résultat d'exploitation.
Par définition, ce résultat d'exploitation est constitué de la différence entre les produits et les charges de l'année, c'est un bénéfice s'il est positif, une perte s'il est négatif.
AUTONUMLGL1.5.1. Les amortissements
Le calcul du résultat ne prend donc pas en compte les dépenses liés aux achats de bâtiments et de matériels qui figurent à l'actif et non aux charges. Ceci se justifie par le fait que ces bâtiments et matériels, appelés IMMOBILISATIONS, ont une durée de vie supérieure à un an, qu'ils permettent l'exploitation pendant plusieurs années et qu'on ne peut imputer intégralement leurs coûts aux charges de l'année de leur achat.
A l'inverse, le résultat est "faussé", si ces dépenses, souvent très lourdes, ne sont pas intégrées aux charges et n'ont aucune influence sur le résultat de l'entreprise.
Le principe de l'amortissement permet de réaliser un "compromis" par le biais de la prise en compte de l'usure des immobilisations. On se limitera ici à la présentation du principe de base.
La dernière opération enregistrée lors de l'exercice d'application n°4 est constituée de l'achat d'un bâtiment d'une valeur de 150 000 ¬ . Si l'on suppose que ce bâtiment a une durée de vie prévisible de 15 ans, on en déduit qu'il perd chaque année, sur le plan comptable, 1/15 de sa valeur à neuf, soit 10 000 ¬ . On enregistre alors à la fin de l'exercice :
- Rubrique "dotations aux amortissements" (charges) : + 10 000 ¬ ;
- Rubrique "bâtiments" : diminution de 10 000 ¬ .
Ainsi, la dépense d'investissement est "étalée" pendant 15 ans dans les charges. Au bout de ces 15 ans, le bâtiment a une valeur nulle à l'actif ; ceci ne signifie pas qu'il n'est plus utilisable, il s'agit d'une valeur strictement comptable.
La même opération va se réaliser avec le matériel. Dans la réalité, le calcul se fait immobilisation par immobilisation, en fonction de la durée de vie théorique. Naturellement, ces durées de vie ne sont pas "inventées" mais fixées en références à des normes légales et techniques.
AUTONUMLGL1.5.2. Les impôts sur les bénéfices
Une fois calculée la charge "dotations aux amortissements", on peut calculer le résultat brut :
Résultat brut = produits - charges
S'il est négatif, ce résultat brut équivaut au résultat net (perte). S'il est positif, il y a bénéfice et création d'une dernière charge, l'impôt sur les bénéfices. Celui-ci est égal au résultat brut multiplié par le taux de l'impôt sur les bénéfices, dont le taux, en France, varie entre 15% et 40%, selon les cas et les périodes. Cette charge s'enregistre de la façon suivante :
- rubrique "impôts sur bén." : montant de l'impôt ;
- rubrique "disponibilités" diminuée du même montant.
On a alors :
Résultat net = produits - charges (y.c. dotations et imp/ben) soit,
Résultat net = résultat brut - imp./bén.
AUTONUMLGL1.5.3. Bilan de fin d'exercice
Le calcul des résultats brut et net n'a pas donné lieu en tant que tel à un enregistrement, il a été effectué par une simple opération mathématique. Il va falloir, désormais, faire apparaître ce résultat net dans la rubrique "résultat" du passif du bilan, sous forme positive si c'est un bénéfice, sous forme négative si c'est une perte. La contre-partie de cette écriture comptable va être la "mise à zéro" de toutes les rubriques de charges et de produits. On retrouvera alors l'égalité :
actif = passif
en effet, actif + charges = passif + produits donne
actif = passif + produits - charges donc :
actif = passif + résultat.
Ainsi, chaque année, en fin d'exercice, le compte de résultat est remis à zéro et le résultat transféré au passif du bilan, lequel est dénommé "bilan avant répartition".
AUTONUMLGL1.5.4. Le bilan après répartition
Ce bilan est établi, en réalité, après que l'assemblée générale a décidé de l'affectation du résultat. S'il est négatif, ce résultat est transféré de la rubrique "résultat" à la rubrique "report à nouveau" où s'accumulent les déficits.
Si le résultat est positif, le contenu de la rubrique "résultat" est INTEGRALEMENT réparti entre :
la rubrique "réserves", forme d'autocapitalisation ;
la rubrique "report à nouveau", soit pour combler des pertes des années précédentes qui y sont inscrites, soit pour une mise en attente jusquà lannée suivante ;
la rubrique "disponibilités", sous forme de diminution, pour paiement des dividendes aux actionnaires.
AUTONUMLGL1.5.5. Exemple général
A partir de la situation de la société XYZ à la fin de l'exercice n°4 et des informations suivantes, on va enregistrer l'ensemble des opérations de fin d'année.
Le bâtiment a une durée de vie de 15 ans ;
les matériels ont tous une durée de vie de 10 ans ;
le taux de l'impôt sur les bénéfices est de 40% ;
60% des bénéfices sont distribués aux actionnaires, le reste est placé en réserves.
* Amortissement des bâtiments :
Rubrique "dotations" : + 10 000 ¬ ;
Rubrique "bâtiments" : diminution de 10 000 ¬ .
* Amortissement des matériels :
Durée de vie 10 ans. Valeur à neuf 480 000 ¬ ;
Dotation annuelle : 48 000 ¬ ;
Rubrique "dotations" : + 48 000 ¬ ;
Rubrique "matériels" : diminution de 48 000 ¬ .
* Calcul du résultat brut :
Du fait des dotations les charges sont passées de 370 000 ¬ à 428 000 ¬ ;
Résultat brut = 570 000 - 428 000 = 142 000 ¬ ;
Résultat brut positif donc impôts sur les bénéfices.
* Calcul du résultat net :
Montant de l'imp/bén = 142 000 x 40% = 56 800 ¬ ;
Rubrique "impôts sur bénéfices" : + 56 800 ¬ ;
Rubrique "disponibilités" diminuée de 56 800 ¬ .
Les charges sont donc à nouveau majorées et passent à 484 800 ¬ ;
Résultat net : 85 200 ¬ .
* Le résultat net est transféré au bilan :
Le compte d'exploitation est ramené à zéro ;
D'où le bilan avant répartition ci- dessous.
* Le résultat net est ensuite réparti :
40% aux réserves soit 34 080 ¬ ;
60% en diminution des disponibilités soit 51 120 ¬ ;
D'où le bilan après répartition qui sera également le bilan d'ouverture
de l'exercice suivant.
BILAN LE 31 DECEMBRE AVANT REPARTITION
ACTIFPASSIFBATIMENTS140 000CAPITAL SOCIAL500 000MATERIEL432 000RESERVES0STOCKS120 000REPORT0PLACEM. FINANC.200 000RESULTAT85 200DISPONIBILITES73 200DETTES FINANC.380 000TOTAL ACTIF965 200TOTAL PASSIF965 200
BILAN LE 31 DECEMBRE APRES REPARTITION
ACTIFPASSIFBATIMENTS140 000CAPITAL SOCIAL500 000MATERIEL432 000RESERVES34 080STOCKS120 000REPORT0PLACEMENTS FINANC.200 000RESULTAT0DISPONIBILITES22 080DETTES FINANCIERES380 000TOTAL ACTIF914 080TOTAL PASSIF914 080
COMPTE DE RESULTAT DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE
APRES OPERATIONS DE FIN D'EXERCICECHARGESPRODUITSMAT. PR. & FOURN.100 000PRODUCT. VENDUE500 000SERV. EXTERIEURS60 000PROD. STOCKEE60 000CH. DE PERSONN.160 000PROD. FINANCIERS10 000CH. FINANCIERES50 000DOTATIONS58 000IMPOTS SUR BENEF.56 800TOTAL CHARGES484 800TOTAL PRODUITS570 000
N.B. En toute théorie, le compte de résultat ci-dessus n'existe plus car il a été "vidé" dans le passif du bilan ; pour des raisons évidentes de compréhension du bilan, il est, cependant, toujours présenté avec le bilan de fin d'exercice.
Exercice d'application n°5
Traiter à nouveau l'exemple précédent, donc à partir de la situation à la fin de l'exercice n°4, compte tenu des informations suivantes :
durée de vie des bâtiments 30 ans ;
durée de vie des matériels 5 ans ;
taux de l'impôt sur les bénéfices : 50% ;
Répartition du résultat (s'il est positif) : 70% en réserves, 30% en dividendes.
30% en dividendes.
On notera que le bilan après répartition d'un exercice comptable constitue également le bilan d'ouverture de l'exercice suivant. Aucune différence ne peut exister entre ces 2 bilans, c'est le principe de l'intangibilité des bilans.
Quant aux rubriques composant le compte de résultat à l'ouverture d'un exercice, elles sont forcément toutes à zéro pour 2 raisons :
- elles ont été toutes "vidées" dans le bilan de fin d'exercice, à la rubrique "résultat" ;
- le compte de résultat étant le film de l'activité durant un exercice comptable, il doit nécessairement être à zéro au début de cet exercice.
Enfin, il convient de remarquer que la rubrique "résultat" du passif du bilan est toujours à zéro sauf dans le bilan de fin d'exercice avant répartition.
AUTONUMLGL2. Pratique de la comptabilité générale
Le chapitre premier a permis une approche globale de la comptabilité générale, chaque opération ayant été présentée par rapport aux 2 grands tableaux de synthèse, le bilan et le compte de résultat. Avec ce second chapitre, vont être abordés successivement :
- les créances et dettes à court terme ;
- les comptes et leur classification ;
la taxe sur la valeur ajoutée ;
quelques indications complémentaires permettant une approche efficace de la comptabilité générale.
AUTONUMLGL2.1. Créances et dettes à court terme
Jusqu'à présent, tous les exemples ont été relatifs à des opérations avec paiement au comptant, ceci dans le but de simplifier la présentation. Dans la réalité, ce n'est pas nécessairement le cas, en particulier dans les relations entre entreprises.
Ainsi, lorsqu'une vente est effectuée avec paiement différé, le montant de la vente est, naturellement, inscrit en produits au compte de résultat ; sa contre-partie est enregistrée à l'actif comme lors d'une vente au comptant mais sur une rubrique située entre les stocks et les disponibilités, intitulée "Créances" (sous-entendu "sur des tiers").
Lors du paiement, le montant de l'opération sera transféré aux disponibilités. A cet instant, on constatera une entrée de disponibilités et, bien sûr, la disparition de la créance.
Le même principe est utilisé en cas d'achat avec paiement différé. Le montant de l'opération est porté en charges ou en immobilisations selon le cas, sa contre-partie à une rubrique "dettes à court-terme", située au passif sous la rubrique "dettes financières". Au paiement, les disponibilités, d'une part, les dettes à court terme, d'autre part, seront diminuées du montant de l'opération.
Ce système permet sans problème l'enregistrement de paiements partiels. En effet, on distingue l'enregistrement de l'opération de vente ou d'achat de celui du paiement qui peut donc porter sur des sommes différentes. Dans la réalité, ce passage par les "créances" ou les "dettes à court terme" est systématique, même en cas de paiement immédiat ; le comptable travaille, par principe, sur pièces, donc, d'abord, sur la facture (enregistrement de l'achat ou de la vente), puis sur l'avis de paiement ou d'encaissement (enregistrement des paiements).
Exemple : Réception le 1er mars d'une machine et de sa facture d'un montant de 80 000 ¬ . Paiement de 30 000 ¬ au fournisseur le 12 mars et du solde le 6 avril.
1) le 1er mars :
- immobilisations majorées de 80 000 ¬ ;
- dettes à court terme majorées de 80 000 ¬ ;
2) le 12 mars :
- disponibilités diminuées de 30 000 ¬ ;
- dettes à court terme diminuées de 30 000 ¬ ;
3) le 6 avril :
- disponibilités diminuées de 50 000 ¬ ;
- dettes à court terme diminuées de 50 000 ¬ .
Exercice d'application n°6
Enregistrer la même opération mais vue du côté du vendeur.
AUTONUMLGL2.2. Les comptes et les classes de comptes
On a jusqu'à présent utilisé le terme de rubrique pour indiquer les différentes lignes du bilan et du compte de résultat. De plus, on s'est volontairement limité à des termes généraux ; ainsi, dans la rubrique "immobilisations", se retrouvent les montants de tous les biens durables possédés par l'entreprise, y compris leurs amortissements. Il est évident que dans la réalité, les inscriptions s'effectuent de manière plus détaillée à partir d'éléménts dénommés "COMPTES".
Par ailleurs, afin d'éviter des erreurs de lecture, l'utilisation du signe "-" n'est pas autorisée et les comptes sont donc divisés en 2 parties et sont schématiquement représentés sous la forme d'un " T ".
Dans la partie gauche sont portées les opérations dites " d'emploi " ou de "débit", dans la partie droite les opérations dites " de ressources " ou de "crédit". Il est vivement déconseillé d'utiliser les termes de débit et de crédit pour les raisons qui vont apparaître ultérieurement.
Les comptes qui enregistrent des opérations apportant des ressources à l'entreprise, c'est à dire, les comptes du passif du bilan (moyens de financement) et les comptes de produits "travaillent" essentiellement dans leur partie "ressource".
Les comptes qui enregistrent les opérations d'emploi de ces ressources par l'entreprise, c'est à dire, ceux de l'actif (constitution de patrimoine) et ceux de charges "travaillent" essentiellement en emploi.
Lorsque l'on désire utiliser un montant négatif, il suffit d'utiliser l'autre partie du compte.
Exemple :
Enregistrement de la vente à crédit par une entreprise de marchandises pour un montant de 50 000 ¬ puis de son paiement.
1ère opération : vente et naissance de la créance70. Vente41. Créances sur clients50 00050 000
2ème opération : paiement et annulation de la créance41. Créances sur clients51.Compte courant50 00050 000
Situation finale du compte 41 dont le solde est nul41. Créances sur clients(1) 50 000 50 000 (2)
On constate que le compte 51 "compte courant" varie lors du paiement par une inscription dans sa partie "emploi", ce qui est normal puisque ce compte fait partie de l'actif ; selon les définitions ci-dessus, il fonctionne donc en "débit" alors qu'il s'agit d'une rentrée de fonds, ce qui est contraire au langage courant d'où l'intérêt de préférer les termes emploi et ressource.
Par ailleurs, le compte 41 qui enregistre les créances de l'entreprise sur des tiers est un compte d'actif qui fonctionne en emploi ( donc dans sa partie gauche ) lors de l'inscription des créances. Lorsque la créance est annulée par le paiement, on ne peut utiliser de signe "-" et on utilise donc l'autre partie du compte pour neutraliser la 1ère inscription.
Dans l'exemple précédent, l'intitulé des comptes était précédé d'un numéro, qui est le numéro du compte. Ce numéro est attribué par un document officiel, dénommé "Plan Comptable Général 1982", ou "PCG 82". Ce document est un code de la comptabilité dont la dernière version a été élaborée en 1982 au niveau européen. Il s'impose à toutes les entreprises et sert de références aux services fiscaux.
Le PCG 82 fixe, entre autre, les regroupements des comptes en fonction de leur nature. Le regroupement de base constitue les classes de comptes, elles sont au nombre de 7 :
Classe 1 : les comptes de capitaux qui comprennent les moyens de financement à long terme et constituent une partie du passif : capital social, réserves, résultat de l'exercice et dettes financières, principalement ;
Classe 2 : les comptes d'immobilisations qui constituent une partie de l'actif (l'actif permanent) y compris la diminution de valeur (comptes d'amortissements qui fonctionnent à "l'envers", c'est à dire en ressource) ;
Classe 3 : les comptes de stocks qui sont également à l'actif ;
Classe 4 : les comptes de tiers qui sont, soit à l'actif (créances sur des tiers), soit au passif (dettes envers des tiers) ;
Classe 5 : les comptes de trésorerie essentiellement à l'actif (caisse, compte courant, SICAV de trésorerie) sauf ceux qui enregistrent les découverts bancaires, situés au passif ;
Classe 6 : les comptes de charges qui constituent la partie gauche du compte de résultat ;
Classe 7 : les comptes de produits qui en constituent la partie droite.
Les comptes d'une même classe ont pour premier caractère de leur numéro celui de la classe. Ainsi, tous les comptes de trésorerie ont un numéro qui commence par 5 :
50- Valeurs mobilières de placement
51- Compte courant
53- Caisse ... etc ...
Les comptes peuvent se subdiviser indéfiniment par l'ajout d'un nouveau caractère à leur numéro, par exemple, le compte 51 peut se subdiviser en :
512- banque
514- chèques postaux
Le compte 512 peut devenir
5121- Société générale
5122- Crédit Lyonnais etc...
Il existe des listes des comptes utilisés en comptabilité générale, toujours regroupés par classes avec un niveau de subdivision variable. A la fin de ce chapitre, est présentée une liste avec les comptes à 2 chiffres. Le chapitre 3 consacré à l'analyse financière reviendra sur ce découpage.
Exercice d'application n°7
Enregistrer sur comptes en "T" à 2 chiffres, à l'aide du tableau figurant en fin de chapitre, les opérations suivantes. On se place au niveau du comptable qui travaille sur pièces : facture, avis de paiement ou de livraison, chèque ...
Double de facture de vente par l'entreprise à un client : 6 000 ¬ ;
Réception de l'avertissement du fisc pour paiement de la taxe professionnelle : 3 000 ¬ ;
Réception du chèque pour paiement de l'opération 1 ;
Avis de livraison et facture transmis par le chef d'atelier ; un fournisseur a livré 4 000 ¬ de matières premières ( livraison directe à l'atelier, pas de stockage) ;
Paiement par chèque de l'opération 2.
AUTONUMLGL2.3. La Taxe sur la valeur ajoutée
La TVA est la principale source de revenus de l'Etat ; par sa nature, elle n'est pas considérée au niveau de la comptabilité générale comme un impôt. Ce paragraphe se limitera à en présenter sommairement le principe et ses conséquences comptables.
AUTONUMLGL2.3.1. Notion de valeur ajoutée
Cette notion sera précisée au chapitre suivant. Pour l'instant, il faut retenir que la valeur ajoutée par une entreprise est la différence entre
d'une part, le chiffre d'affaire de l'entreprise, c'est à dire tout ce qu'elle a vendu (que le prix de vente corresponde ou non à la valeur réelle) ;
d'autre part, les achats de biens et de services qu'elle a dû effectuer pour réaliser cette vente, le personnel ne faisant pas partie de ces achats.
La TVA est donc une taxe qui s'applique à cette différence et non pas au chiffre d'affaire d'où la complexité de sa mise en oeuvre.
AUTONUMLGL2.3.2. Principe de la TVA
La TVA est à la charge du consommateur final, sa base est la valeur ajoutée totale donc, pour le consommateur, le prix de vente du produit acquis. Le taux de TVA varie selon la nature du bien ou de service ; on retiendra le taux "normal" de 19,6% qui est le plus répandu, mais il existe d'autres taux, en particulier le taux super-réduit (2%).
Toutes les activités économiques sont par principe soumises à la TVA mais il existe de nombreuses exceptions qui conduisent , en pratique, à écarter du système certains secteurs :
les agriculteurs n'atteignant pas un certain chiffre d'affaire ;
les administrations de l'etat et des collectivités locales ;
le secteur associatif (loi de 1901) ;
une partie des professions libérales.
Cette liste n'est pas exhaustive et il existe de nombreux cas particuliers. Cela conduit à distinguer 2 types d'acteurs économiques vis à vis de la TVA :
- Les assujettis : ce sont toutes les entreprises, quel que soit leur statut juridique, qui ne font pas partie de la liste des exceptions ci-dessus. Elles doivent facturer à leurs clients la TVA, l'encaisser lors du règlement des factures et la reverser au fisc. En contre-partie, elles reçoivent du fisc la TVA qu'elles ont dû elles-mêmes verser à leurs fournisseurs. Pour les assujettis, la TVA est donc globalement transparente et ils sont donc non imposables à la TVA ;
- Les non-assujettis : ce sont tous les autres, y compris les assujettis lorsqu'ils n'agissent pas en tant que tels. Ils n'ont aucune obligation particulière sinon celle de payer à leurs fournisseurs la TVA que ceux-ci leur facturent. Ils ne peuvent évidemment pas récupérer cette TVA. Les non-assujettis sont donc imposables à la TVA.
AUTONUMLGL2.3.3. Application comptable
Lorsqu'une entreprise ne peut pas récupérer la TVA sur un achat, quel qu'en soit le motif (en particulier entreprise non assujettie), elle porte en emploi du compte correspondant (charges ou actif) le montant total de la facture, dit "montant TTC". Elle porte évidemment en ressource du compte "dette" ou "caisse" ou "banque", le même montant. La TVA n'est donc pas considérée comme un impôt mais fait partie intégrante de la valeur de l'achat.
Dans le cas où une entreprise peut récupérer cette TVA, la procédure est un peu plus complexe. Il faut inscrire :
le montant hors TVA dit "montant HT" en emploi du compte de charge ou d'actif correspondant ;
le montant TTC en ressource du compte " 40 dettes", ou "53 caisse", ou "51 banque" puisque l'entreprise doit effectivement règler à son fournisseur le montant TTC ;
le montant de la TVA en emploi du compte "44 Etat", puisqu'elle a désormais une créance sur l'état qui doit lui rembourser cette TVA.
Exemple : Un maraîcher a acheté à un fournisseur 1 000 ¬ de fournitures (graines , engrais etc...). Il produit des légumes qu'il vend avec une marge de 7 000 ¬ par rapport à ses dépenses initiales.
Le fournisseur est assujetti à la TVA. Le taux de TVA est de 10% (taux fictif inexistant dans la réalité destiné à simplifier les calculs).
1) Le maraîcher n'est pas assujetti :
Le maraîcher doit au fournisseur 1 000 ¬ HT, donc 100 ¬ de TVA et 1 100 ¬ TTC. Comme il ne peut récupérer cette TVA, pour réaliser une marge de 7000 ¬ , il doit vendre ses légumes 8 100 ¬ et il n'ajoute pas de TVA, n'étant pas assujetti. Son client lui doit donc 8 100 ¬ HT et 8 100 ¬ TTC.
60. Mat. prem. & fournitures40. Dettes aux fournisseurs1 1001 100
70. Vente41. Créances sur clients8 1008 100
2) Le maraîcher est assujetti à la TVA :
Le maraîcher va toujours devoir à son fournisseur le montant TTC, soit 1 100 ¬ , mais pourra récupérer auprès du fisc 100 ¬ de TVA. Les fournitures ne lui coûteront en fait que 1 000 ¬ .
Pour réaliser sa marge de 7 000 ¬ , il devra donc vendre ses produits 8 000 ¬ . Mais, il s'agit du montant HT de la vente sur laquelle il convient de calculer le montant de TVA soit 800 ¬ , d'où, un montant de 8 800 ¬ TTC. Le maraîcher recevra 8 800 ¬ de son client mais devra 800 ¬ au fisc. Comme il va récupérer du fisc 100 ¬ de TVA qu'il a règlés à son fournisseur, il devra globalement au fisc 700 ¬ .
A la fin de l'opération, c'est le client qui aura payé 800 ¬ de "supplément", lequel est versé au fisc ( 700 ¬ par le maraîcher et 100 ¬ par le fournisseur).
60. Mat. prem. & fournitures40. Dettes aux fournisseurs (1) 1 0001 100 (1)
70. Vente41. Créances sur clients8 000 (2)(2) 8 800
44. Etat(1) 100800 (2)
Il est intéressant de noter la particularité du compte 44 "Etat" où sont indiquées à la fois les créances sur l'état (TVA déductible due par l'état à l'entreprise) et les dettes envers l'état (TVA collectée due à l'état par l'entreprise). Ce compte appartient donc à l'actif et au passif !
Cette caractéristique, qui n'est pas exclusive au compte 44, ne crée pas de difficultés particulières. En pratique, le compte 44 est, d'ailleurs, subdivisé en sous-comptes :
441. Etat. subventions à recevoir (actif)
( ... )
445. Etat. TVA.
4456. TVA déductible (payée au fournisseur donc récupérable sur le fisc : actif)
4457. TVA collectéé (encaissée sur le client donc due au fisc : passif)
Exercice d'application n°8
Enregistrer sur comptes en T les opérations ci-dessous. On utilisera les comptes à deux chiffres sauf pour la TVA où on aura recours aux comptes 4456 et 4457. L'entreprise est réputée être assujettie à la TVA.
facture de l'intervention du plombier : 4 000 ¬ HT ; 4 700 ¬ TTC ;
facture de l'entreprise de nettoyage : 6 000 ¬ (entreprise non assujettie à la TVA) ;
facture de vente à un client assujetti à la TVA : 800 ¬ HT ; 900 ¬ TTC ;
facture de vente à un client non assujetti à la TVA : 1 400 ¬ HT ; 1 700 ¬ TTC ;
avis d'achat de titres de transports de voyageurs à la SNCF : 2 500 ¬ HT ; 3 000 ¬ TTC (la TVA sur le transport des personnes n'est pas déductible).
N.B. Pour l'ensemble des charges, on utilisera le compte 62 "services extérieurs".
2.4. notions complementaires et remarques
2.4.1. calcul des amortissements
Le calcul des amortissements a été présenté jusquici, au moins de manière implicite, comme linéaire. Une immobilisation dune durée de vie de cinq ans perd ainsi 20% de sa valeur chaque année. Pour des raisons de simplicité, on continuera dutiliser ce système dans la suite de ce cours, sauf indications contraires.
Toutefois, il existe dautres méthodes, en particulier celle de lamortissement dégressif qui est la plus utilisée en France. La technique ne sera pas présentée ici ; mais, il faut savoir qu elle aboutit à des dotations annuelles plus élevées durant les premières années, ce qui présente des avantages fiscaux non négligeables.
TABLEAU COMPARATIF DU MONTANT DES AMORTISSEMENTS
Dotations annuelles en ¬
pour une immobilisation de 10 000 ¬ d une durée de vie de 5 années)ANNEE D AMORTISSEMENT12345AMORTISSEM. LINEAIRES2 0002 0002 0002 0002 000AMORTISSEM. DEGRESSIFS4 0002 4001 4401 0801 080
2.4.3. le principe du compte dinventaire intermittent
Ce principe conduit à nutiliser les comptes de stocks (classe 3) que pour les mettre à jour à la suite dun inventaire physique. Entre temps, ces comptes ne sont pas utilisés et donnent donc, généralement, une indication erronée de la valeur des stocks. En pratique, on applique les règles suivantes :
les achats de matières premières, fournitures et marchandises sont portées au compte 60, qui est un compte de charges, même si elles sont destinées à être stockées ;
le stockage et le déstockage de produits ne font lobjet daucune inscription comptable ;
à lissue dun inventaire physique, les comptes de stocks (classe 3) sont mis à jour avec inscription en contre-partie au compte 603 pour les matières premières, fournitures et marchandises et au compte 71 pour les produits.
. . . / . . .
Exemple :
Le dernier inventaire physique a indiqué 1 000 ¬ de matières premières en stock. Cet inventaire ayant eu lieu l année précédente, il n y a pas de contrepartie.
Le dernier inventaire physique a indiqué 4 000 ¬ de produits finis en stock. Cet inventaire ayant eu lieu l année précédente, il n y a pas de contrepartie.
Achat de 6 000 ¬ de matières premières (comptes 60 et 40).
Stockage de 3 000 ¬ de produits finis (pas d inscription).
Vente de 7 000 ¬ de produits finis, peu importe qu ils viennent des stocks ou directement de la production (comptes 70 et 41).
L inventaire physique indique un stock de matières premières de 2 500 ¬ => le compte 31 est majoré de 1 500 ¬ , contrepartie au compte 603.
L inventaire physique indique un stock de produits finis de 5 200 ¬ => le compte 35 est majoré de 1 200 ¬ , contrepartie au compte 71.
60. achat MP603. var. st. MP70. vente71. prod. stock.(3) 6001500 (6)7000 (5)1200 (7)
31. stocks MP35. Stocks PF41. créances40. Fourniss.(1) 1000(2) 4000(5) 70006000 3)(6) 1500(7) 1200
A noter que le compte 603 indique une « ressource » de 1 500 (partie droite). Comme cest un compte de charges, il est donc négatif et le compte de résultat présenté en tableau indiquera « variation de stocks de MP : - 1 500 ». Pourtant, les stocks ont augmenté ! La logique est cependant respectée. On a acheté 6 000 ¬ pendant l année et les stocks ont augmenté de 1 500 ¬ , on a donc consommé 4 500 ¬ correspondant aux 6 000 ¬ figurant au compte 60 et aux (- 1 500 ¬ ) du compte 603. Ce problème de signe ne se pose pas pour le compte 71.
Les transferts entre les comptes de classe 3 et ceux de classe 6 ou 7 indiqués au chapitre 1, lors de stockage et de déstockage, lon été pour des motifs de compréhension. Ils nont, en fait, pas lieu dêtre, comme on vient de le voir dans ce paragraphe.
. . . / . . .
2.4.3. les echeances demprunt.
léchéance dun emprunt se compose de deux éléments distincts : le remboursement proprement dit qui diminue la somme due au prêteur et les intérêts qui constituent une charge financière. D où, l inscription comptable d une échéance composée d un remboursement de 3 000 ¬ et d intérêts de 500 ¬ , soit 3 500 ¬ :
66. ch. financ.51. cte courant16. ELMT.5003 5003 000XXXAvec XXX, montant restant dû avant l échéance.
Exercice d application n°9 (exercice de synthèse)
Enregistrer sur comptes en T les opérations ci-dessous. Le taux de TVA est de 20%. Les montants sont en k¬ et, selon l usage, en « hors taxe ».
Création d une entreprise avec un capital de 200.
Réception dun emprunt bancaire à 10 ans de 100.
Réception dune facture dachat dimmobilisations : 80.
Réception dune facture dachats de matières premières : 30.
Réception de la facture téléphonique : 10.
Stockage de produits finis : 60.
Réglement de lopération (3).
Vente de produits finis : 60.
Echéance de lemprunt. remboursement : 10. Intérêts : 5. (il ny a pas de TVA sur les intérêts des emprunts).
Réception dune facture de la SNCF pour transports de personnes : 15.
Linventaire indique 8 k¬ de matières premières et pas de produits finis en stocks.
Dotations annuelles aux amortissements :12.
LISTE DES COMPTES DE LA COMPTABILITE GENERALE
(comptes a 2 chiffres sauf nécessité de subdivisions supplémentaires)
COMPTES DE BILAN
Classe 1 Capitaux
Classe 2 ImmobilisationsClasse 3 StocksClasse 4 Tiers101 Capital social
20 Immos incorporelles 31 Mat. prem. & Fournit. 40 Fournisseurs106 Réserves
21 Immos corporelles 33 En-cours de production 41 Clients11 Report à nouveau
26 et 27 Imm. financières 35 Produits 42 Personnel12 Résultat de l'exercice
28 Amortissements 37 Marchandises 43 Organismes sociaux13 Subventions d'invest.
29 Provisions 39 Provisions 44 Etat dont :14 et 15 Provisions
4456 TVA déductible16 Emprunts & dettes fin.
4457 TVA collectée 45 Associés
46 Débit. & crédit. div.
49 Provisions
CPTES DE BILANCOMPTES D'EXPLOITATION
Cl. 5 TrésorerieCl. 6 Charges
Cl. 7 Produits50 Valeurs mobilières60 Mat. Prem.& Fournit.
70 Vente51 Cptes courantsdont 603 var. de stocks
71 Production stockée53 Caisse61 et 62 Services extérieurs
72 Production immobilisée54 Régies d'avance63 Impôts & taxes
59 Provisions64 Charges de personnel
74 Subvention d'exploit.65 Autres ch. de gestion
75 Autres prod. de gestion66 Charges financières
76 Produits financiers67 Charges exceptionnelles
77 Produits exceptionnels68 Dotations
78 Reprises sur dotations69 Impôts sur bénéfices
AUTONUMLGL3. Notions de base delanalyse financière
Les termes d'analyse financière et de gestion financière sont couramment utilisés l'un pour l'autre. Sans grand risque d'erreur, on peut estimer que le premier terme est l'outil et le second l'objectif. L'essentiel est de retenir que l'analyse financière est un ensemble de méthodes permettant d'appréhender la situation d'une entreprise ou d'un service à partir des tableaux de synthèse comptable et de mesurer l'impact financier prévisible de décisions de gestion. Au niveau de ce cours, on abordera successivement :
l'analyse statique du compte de résultat ;
l'analyse statique du bilan ;
la notion de ratios ;
une étude financière sommaire des investissements, à laquelle sera consacrée le chapitre 4.
AUTONUMLGL3.1. L'analyse du compte de résultat
AUTONUMLGL3.1.1. Les soldes intermédiaires de gestion
Il faut entendre par solde, une somme algébrique, c'est à dire, en langage courant, une succession d'additions et de soustractions. On notera, au passage, qu'une marge correspond, quant à elle, à la différence entre un prix de vente et un coût intermédiaire.
Le tableau de la page suivante présente de manière schématique les différents soldes intermédiaires de gestion (SIG) qui sont tous calculés à partir de chiffres figurant au compte de résultat.
LES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION ( S.I.G. )
CHIFFRE D'AFFAIRESPRIX DE VENTE DES
MARCH. VENDUESCoût d'achats
des marchandises
venduesMARGE
COMMERCPRODUCT.
VENDUEProduct.
stockéeProduct.
immobi-
liséeConsommations externes
dont coût d'achat des
marchandises vendues VALEUR
AJOUTEESubvent.
d'
exploitat.Impôts
&
taxescharges
de
personn.EXCEDENT BRUT D'
EXPLOITATIONAutres
produits
exploitat.Autres
charges
exploit.Dota-tions
Amort.RESULTAT D'
EXPLOITATIONProduits
Finan-
ciersCharges
finan-
cièresRESULTAT
COURANT
AVANT IMPOTSProduits
excep-
tionnelsCharges
excep-
tionnellesRESULTAT
BRUTImpôts
sur les
bénéficesResultat net
comptable
Le chiffre d'affaires correspond au total des ventes ( marchandises et production ) ; il ne donne aucune indication sur le résultat. On rappelle, à ce propos, que les marchandises sont des matières achetées et revendues sans aucune transformation, alors que les produits sont, soit des services, soit des matières résultant d'une transformation au sein de l'entreprise.
La marge commerciale correspond à la différence entre le chiffre d'affaires obtenu par la seule vente des marchandises et le coût d'achat de ces marchandises vendues.
La valeur ajoutée englobe les marchandises vendues et toute la production, vendue ou non, desquelles on déduit les consommations nécessaires à ces ventes et productions (matières premières, fournitures, services extérieurs). Ce solde représente la richesse créée par l'entreprise considérée dans sa globalité (structure et personnel). De manière schématique, la valeur ajoutée résulte de la différence entre "ce qui sort de l'entreprise" et "ce qui y est entré".
L'excédent brut d'exploitation ( E.B.E. ) correspond lui au résultat économique "pur" de l'entreprise. A la différence de la valeur ajoutée, il prend en compte les charges de personnel, les impôts et les subventions d'exploitation qui correspondent, en principe, à des services rendus gratuitement par l'entreprise et qui ne figurent pas dans la production vendue. Par contre, il n'intègre pas les conséquences de la politique financière ou de la politique d'investissement (dotations aux amortissements). L'excédent brut d'exploitation est, sans doute, le solde le plus utilisé par les organismes financiers lorsqu'ils étudient la situation d'une entreprise avant de procéder à un prêt ; c'est grâce à cet excédent que l'entreprise pourra régler sa dette financière.
Le résultat d'exploitation intègre les autres données liées à l'exploitation, en particulier, les dotations aux amortissements correspondant à l'usure des immobilisations.
Le résultat courant avant impôts s'obtient en ajoutant au résultat d'exploitation le résultat financier (produits financiers - charges financières). Il se calcule plus facilement "à partir du bas du tableau" en déduisant du résultat brut le résultat exceptionnel, lequel correspond à des opérations "rares" telles que plus-values sur revente d'immobilisations ou amendes. C'est, d'ailleurs, une grosse erreur que d'évaluer globalement une entreprise à partir du résultat net ou du résultat brut, car un résultat exceptionnel élevé fausse totalement ces derniers.
Exercice d'application n°10
A partir du compte d'exploitation ci-dessous, calculer les soldes intermédiaires de gestion et retrouver le résultat comptable.
COMPTE D'EXPLOITATION DU 1er JANVIER AU 31 DECEMBRE
APRES OPERATIONS DE FIN D'EXERCICE
CHARGES
PRODUITSMAT. PREM. & FOURN.30 000PRODUCTION VENDUE600 000SERVICES EXTERIEURS40 000PRODUCTION STOCKEE(- 50 000)IMPÔTS ET TAXES20 000PRODUITS FINANCIERS20 000CHARGES DE PERSONN.150 000PRODUITS EXCEPTIONNELS30 000CHARGES FINANCIERES20 000DOTATIONS60 000IMPOTS SUR BENEFICES100 000TOTAL DES CHARGES420 000TOTAL DES PRODUITS600 000
AUTONUMLGL3.1.2. L'autofinancement
L'autofinancement est l'augmentation de la trésorerie d'une entreprise due à son activité, par opposition aux moyens de financement externes constitués par l'augmentation de capital social ou l'endettement.
Si l'on excepte le cas où un client ne paie jamais ses fournisseurs, on peut admettre que tous les produits apparaissant au compte d'exploitation vont générer une augmentation de trésorerie et que toutes les charges se traduiront par une diminution de cette trésorerie. Dans ces conditions, l'autofinancement est égal aux produits diminués des charges, donc au résultat comptable.
Cependant, ce raisonnement est inexact dans la mesure où il ne prend pas en compte deux éléments fondamentaux. D'une part, une partie de ce résultat, si c'est un bénéfice, va être distribuée aux actionnaires sous forme de dividendes et ne va donc pas augmenter la trésorerie. D'autre part, les dotations sont des charges qui ne se traduisent pas par une sortie de trésorerie mais par une diminution de la valeur des immobilisations.
On appellera capacité dautofinancement, ou cash-flow, ou en abrégé CAF, la variation réelle, avant distribution éventuelle de dividendes, de la trésorerie du fait de l'exploitation de l'entreprise, on aura donc :
Capacité dautofinancement = produits - (charges - dotations)
Capacité dautofinancement = résultat net comptable + dotations
Mais ce cash-flow ne constitue que la possibilité maximale pour une entreprise de s'autofinancer, et en ce sens le terme de capacité d'autofinancement est bien choisi. Quant à lautofinancement effectif, il se calcule en tenant compte de deux éléments :
lautofinancement doit prendre en compte les dividendes distribués ;
les dividendes distribués durant une année N sont ceux résultant du résultat de lannée N1, puisque lon ne distribue de dividendes quaprès calcul du résultat et décision de lassemblée générale. Doù :
Autofinancement (N) = capacité dautofinancement (N) dividendes distribués (N-1)
Ces différents calculs ne sont pas présentés par souci d'académisme. Le cash-flow est un élément essentiel pour le calcul de la rentabilité des investissements et pour les prévisions de trésorerie. Négliger un tel calcul conduit au dépôt de bilan.
Exercice d'application n°11
Avant enregistrement des dotations et calcul de l'impôt sur les bénéfices, une entreprise a des produits dont le montant s'élève à 995 k¬ et des charges à 855 k¬ . Les dotations sont de 40 k¬ et le taux de l'impôt de 42%. Calculer le résultat net et le cash-flow.
Cette entreprise réalise un autofinancement de 70 k¬ . A quoi cela est-il dû ?
AUTONUMLGL3.2. L'analyse du bilan
AUTONUMLGL3.2.1. La structure du bilan
Les différents postes du bilan peuvent se regrouper en 3 catégories :
le "long terme" : immobilisations nettes (c'est à dire déduction faite des amortissements ) à l'actif et capitaux permanents au passif, formés des capitaux propres (capital social, réserves, report, résultat de l'exercice ) et des dettes financières ;
ce qui est lié à l'exploitation : stocks et créances à l'actif, dettes à court terme au passif ;
la trésorerie : comptes courants, caisse et placements de trésorerie à l'actif ( dits "trésorerie d'actif" ), éventuellement découverts bancaires au passif (dits trésorerie de passif ).
AUTONUMLGL3.2.2. Le fonds de roulement net
Le fonds de roulement net (FRN) est la trésorerie dégagée par l'excèdent des moyens de financement à long terme sur les sommes investies en actif à long terme, soit :
FRN = capitaux permanents - immobilisations nettes.
Si l'on prend l'exemple d'une société qui se crée avec un capital de 300 et un emprunt de 200, le passif est composé de 500 en capitaux permanents, l'actif de 500 sous forme de trésorerie. Si l'entreprise achète des immobilisations pour une valeur de 400, l'actif se compose alors d'immobilisations pour 400 et de trésorerie pour 100. L'entreprise dispose donc d'une trésorerie de 100 pour commencer son exploitation, c'est le fonds de roulement net, ou FRN.
On a bien : FRN = cap. perm. - immobilisations = 500 - 400 = 100.
ACTIFPASSIFACTIFPASSIFTrésorerieCapitaux ImmobilisationsCapitaux 500permanents(400permanents500Trésorerie 100500
Comme on le verra au paragraphe suivant, cet excédent de trésorerie est indispensable au fonctionnement de l'entreprise. C'est une grosse erreur que de limiter ses capitaux permanents aux besoins en immobilisations. Naturellement, dans la réalité, la situation est plus complexe, ne serait-ce que parce que l'on ne se trouve plus dans le cas d'une entreprise qui commence ...
Il faut revenir à la définition du FRN qui précise que ce fonds s'obtient en retranchant des capitaux permanents les immobilisations nettes, c'est à dire déduction faite des amortissements ; or, a priori, ceux-ci ne génèrent pas de trésorerie ... Ceci s'explique par l'autofinancement abordé au paragraphe précédent.
En effet, l'autofinancement s'obtient en ajoutant au résultat les dotations et en retranchant les dividendes. Par définition, cet autofinancement correspond à l'augmentation réelle de la trésorerie du fait de l'exploitation et son montant majore donc le fonds de roulement qui correspond à la trésorerie disponible. Mais, dans le bilan, on trouve aux réserves les bénéfices non distribués, donc les capitaux permanents sont majorés chaque année de la valeur 'bénéfices - dividendes' qui devrait donc constituer la variation théorique du FRN, lequel varie, en réalité de 'bénéfices + dotations - dividendes'. Par conséquent, en utilisant les immobilisations nettes, on réintègre dans le calcul du FRN les dotations :
Var. du FRN du fait de l'exploitation = var. des cap. perm. du fait de l'exploitation - var. des immos
Var. du FRN du fait de l'exploitation = autofinanc. = RNC + dotations - dividendes
Var. des cap. perm. du fait de l'exploitation = var. des réserves = RNC - dividendes
D'où : RNC - dividendes - var. des immos = RNC + dotations - dividendes.
Evidemment, à condition qu'il n'y ait eu ni achats ni ventes d'immobilisations, on voit que la variation des immobilisations correspond au montant des dotations aux amortissements. Il faut donc bien raisonner en termes d'immobilisations nettes.
AUTONUMLGL3.2.3. Le besoin en fonds de roulement
Cette notion correspond concrètement au fait qu'il est, dans la très grande majorité des cas, nécessaire de financer l'exploitation. Les explications à cette nécessité sont simples et, pourtant, c'est un élément trop souvent négligé dans les PME et qui conduit directement au dépôt de bilan.
Pour fonctionner, une entreprise doit acheter des matières premières, des fournitures, des marchandises etc. Elle constitue des stocks à la fois de ces matières, mais aussi de produits intermédiaires et de produits finis qui correspondent à une sortie de trésorerie pour payer fournisseurs, personnel, taxes ... De plus, la sortie des produits finis et des marchandises à la suite d'une vente n'entraîne pas automatiquement une rentrée de trésorerie puisque certains clients ne règlent pas immédiatement, ce qui alimente le compte "créances". Toute entreprise doit donc financer sur sa propre trésorerie les stocks et les créances.
Un phénomène atténue cependant ce besoin de financement : la possibilité de règler ses fournisseurs, son personnel, les services fiscaux et sociaux après un certain délai. Le montant de ces futurs règlements apparaît aux comptes de dettes à court terme. On a donc :
Avance de trésorerie = stocks + créances - DCT.
C'est cette avance de trésorerie que doit réaliser l'entreprise pour financer son exploitation qui s'appelle le besoin en fonds de roulement. Le nom provient naturellement du fait que l'entreprise ne peut trouver ces fonds que dans le fonds de roulement dégagé par les capitaux permanents. A défaut, elle ne peut le couvrir que par des avances des banques, appelées trésorerie de passif, mais elle se trouve alors à la merci d'un refus du banquier et c'est le dépôt de bilan immédiat.
ACTIFPASSIFACTIFPASSIFIMMOS NETTESIMMOS NETTES400CAPITAUX400CAPITAUXSTOCKSPERMANENTSF.R.N.PERMANENTS150600200600CREANCES(100DCTTrésorerie dégagéeTRESORERIE120par l'excédent de70capitaux perman.
ACTIFPASSIFACTIFPASSIFSTOCKSDCTBFR : 130F.R.N.150120trésorerie nette :200CREANCES70100BFR : 130((On a donc :Besoin de trésorerie nette =trésorerie
pour lexploitationFRN - BFR
Il y a nécessité de raisonner sur un bilan de fin d'exercice, ou, à défaut, d'intégrer le résultat provisoire au passif du bilan, pour obtenir l'égalité : ACTIF = PASSIF. On a alors :
Immobilisations nettes + stocks + créances + trésorerie d'actif =Capitaux permanents + dettes + trésorerie de passif
Soit, après réorganisation :Trésorerie nette = trésorerie d'actif - trésorerie de passif =(Cap. permanents - immos nettes) - (créances + stocks - dettes).
Exercice d'application n°12
A partir des définitions précédentes, rechercher les moyens dont dispose un dirigeant d'entreprise pour éviter une trésorerie négative. (par exemple doit-il veiller à avoir des stocks très élevés ?)
Exercice d'application n° 13
A partir du bilan après répartition ci-dessous, calculer le fonds de roulement net et le besoin en fonds de roulement. Retrouver, à l'aide de ces soldes, la trésorerie nette.
BILAN LE .. / .. / ..ACTIFPASSIFImmobilisations brutes900Capital social400Amortissements-200Réserves250Stocks de matières premières110Emprunt à long et moyen terme450Stocks de produits finis140Dettes à court terme100Créances200Concours bancaires110Compte courant 140Caisse20TOTAL ACTIF1 310TOTAL PASSIF1 310
AUTONUMLGL3.3. Notions de ratios
L'analyse du compte de résultat et du bilan donne des informations essentielles sur la situation financière d'une entreprise. Cependant, les chiffres obtenus sont des valeurs monétaires qui sont bien souvent "peu parlantes". C'est pourquoi, il est, en général, beaucoup plus intéressant de raisonner sur des ratios, c'est à dire des rapports et des pourcentages obtenus à partir de ces valeurs absolues.
AUTONUMLGL3.3.1. Règles de base
Un effet de mode conduit bon nombre de personnes à utiliser systématiquement certains ratios dès qu'elles parlent de gestion financière, sans trop connaître le sens de ceux-ci. Comme il suffit de placer un solde quelconque au numérateur et un autre au dénominateur pour obtenir un ratio, la première règle à respecter consiste à préciser ou à faire préciser numérateur et dénominateur. Ainsi, la "rentabilité d'un produit X" correspond-elle à sa rentabilité commerciale directe (marge/chiffre d'affaire), sa rentabilité générale (bénéfice/ chiffre d'affaire), ou simplement à sa marge, auquel cas ce n'est même pas un ratio ?
La seconde règle est de s'interroger sur l'intérêt du ratio utilisé. Pour revenir à l'exemple précédent, la rentabilité commerciale directe d'un produit a une utilisation limitée si la marge permettant son calcul ne prend pas en compte des dotations aux amortissements d'un montant très élevé qui vont "manger" le bénéfice apparent.
Enfin, la troisième règle, qui découle des deux précédentes, consiste à ne pas hésiter à créer ses propres ratios à la condition de le faire à bon escient et de ne pas oublier leur signification.
AUTONUMLGL3.3.2. Les différents types de ratios
Il ne saurait être question d'apprendre des listes de ratios, surtout après ce qui a été énoncé au paragraphe précédent. On peut retenir la classification suivante :
- les ratios de rentabilité comprenant au numérateur une performance (chiffre d'affaires, résultat, CAF) et au dénominateur un moyen (montant des immobilisations, montant des capitaux propres...) ; par exemple, le ratio rentabilité financière : CAF/cap. propres ;
- les ratios de liquidité qui permettent d'analyser la situation de la trésorerie ; par exemple, le ratio de rotation des stocks égal au rapport entre le montant des achats annuels et le stock moyen correspondant ;
- les ratios de structure qui analysent principalement la structure du passif, par exemple, le ratio d'endettement égal au rapport entre les dettes totales et le montant du passif.
Encore une fois, il faut rappeler que les dénominations utilisées dans les exemples ci-dessus peuvent être utilisées pour d'autres ratios et qu'il est donc inutile de vouloir en retenir les définitions. Les tableaux ci-dessous donnent une liste des principaux ratios utilisés.
AUTONUMLGL3.3.3. exemples de ratios de rentabilité
AUTONUMLGL3.3.3.1. Ratios de base
Rentabilité commerciale pure : EBE / CAHTratio indépendant de la politique financière et fiscale.
Rentabilité commerciale générale : RNC / CAHTratio également appelé "taux de marge nette".
Rentabilité économique théorique : RNC / Actif
Rentabilité économique réelle : CAF / Actif On préfère en général raisonner en termes de flux financiers réels, donc de CAF.
Rentabilité financière théorique : RNC / captaux propres
Rentabilité financière réelle : CAF/ capitaux propres.On peut faire la même remarque que précédemment sur le choix de la CAF plutôt que celui du RNC. De plus, si l'on veut exprimer la rentabilité vue par le directeur financier et non par les actionnaires, on remplace, au dénominateur, les capitaux propres par les capitaux permanents.
AUTONUMLGL3.3.3.2. Remarques sur la rentabilité économique
Par simple raisonnement mathématique, on obtient :RNC / Actif = (RNC / CAHT) x (CAHT / Actif) soit, rentabilité économique = taux de marge nette x taux de rotation de l'actif.
On peut donc obtenir une même rentabilité économique avec deux politiques différentes, soit une vente "haut de gamme" à forte marge et faible quantité, soit une vente "grand public" faible marge et forte quantité.
AUTONUMLGL3.3.3.3. Remarques sur la rentabilité financière
Selon le raisonnement précédent, le ratio de rentabilité financière peut se décomposer de la manière suivante :
RNC / Cap. propres = (RNC / CAHT) x (CAHT / Actif) x (Actif / Cap. propres)
Comme Actif = Passif, Actif / Cap. propres = Passif / Cap. Propres. On a alors :
RNC / Cap. propres = (RNC / CAHT) x (CAHT / Actif) x (Passif/ Cap. propres)
Cette décomposition fait apparaître que la rentabilité financière est une fonction croissante :
du taux de marge (RNC / CAHT), donc du contrôle des coûts ;
du taux de rotation de l'actif (CAHT / Actif), donc de la productivité des investissements ;
du coefficient d'endettement (Passif / Cap. Proptres), donc de la politique de financement.
Vu sous cet angle, on constate que plus l'endettement est élevé, plus la rentabilité financière des capitaux propres est élevée. Mais, un endettement suppose des prêteurs et des fournisseurs non payés qui ne sont pas prêts à financer votre rentabilité ... d'où la nécessité de raisonner également en termes de liquidité et de solvabilité.
AUTONUMLGL3.3.4. exemple de RATIOS DE LIQUIDITE
AUTONUMLGL3.3.4.1. Ratio de base
ratio de base = (FRN x 360) / CAHT,
soit FRN / CAHT quotidien.
Ce ratio représente le nombre de jours de "sécurité" ; il n'a aucune réalité matérielle, c'est un indicateur théorique permettant des comparaisons entre entreprises et entre périodes.
AUTONUMLGL3.3.4.2. Ratios de stocks
Coefficient de rotation des stocks : (Achats annuels hors taxe) / (Stock correspondant)
Jours de stocks : (stock x 360) / (Achats annuels hors taxe)
Pour les stocks de matières premières, fournitures, marchandises, il conviendrait en toute théorie de raisonner en termes de coût d'achat (prix majoré des frais d'achat) à la fois pour le montant des achats et pour la valorisation des stocks. Pour les stocks de produits finis, de produits semi-finis et de produits intermédiaires, il faut remplacer les achats par la production et valoriser production et stocks en coûts de production.
AUTONUMLGL3.3.4.3. Ratio de dettes aux fournisseurs
Délai moyen de règlement = (dettes aux fournisseurs x 360) / (achats annuels TTC)
Cette curieuse formule se justifie très simplement. Le nombre 360 correspond au nombre de jours théorique dune année financière, ramenée à 12 mois de 30 jours. Le montant annuel des achats, que lon trouve dans les charges, divisé par 360 donne donc le montant moyen journalier des achats. Le délai moyen de réglement est donc égal à la dette aux fournisseurs à un moment donné divisé par le montant journalier des achats (multiplication par linverse), soit [combien je dois] / [combien je vends en une journée]. Le montant des achats doit, toutefois, être recalculé en TTC, car il figure en HT dans les charges, alors que le montant des dettes, quant à lui, figure directement en TTC au bilan.
Par exemple, une entreprise a acheté sur une année 360 k¬ TTC de marchandises et elle a, en fin d année, une dette aux fournisseurs du fait de ces achats qui s élève à 15 k¬ . Le montant moyen journalier TTC de ses achats est de 360 k¬ / 360 jours, soit 1 k¬ . Ses dettes de 15 k¬ correspondent donc à 15 jours d achat. Elle met donc, en moyenne, 15 jours pour régler ses fournisseurs.
Il est évident que l'intérêt d'une entreprise est que ce ratio soit le plus grand possible ; pour le fournisseur, c'est évidemment l'inverse.
AUTONUMLGL3.3.4.4. Ratio de créances sur les clients
Délai moyen de règlement = (créances sur clients x 360) / CATTC
Bien sûr, l'intérêt de l'entreprise est inverse du cas précédent. A noter que créances et dettes apparaissent au bilan TVA comprise ; par conséquent, les dénominateurs sont également en valeur TTC.
AUTONUMLGL3.3.5. exemple de RATIOS DE STRUCTURE
Ces ratios permettent essentiellement de mesurer les effets de la politique de financement de l'entreprise. Ce sont certainement les ratios les plus recherchés par les organismes crédit.
Ratio d'endettement : (dettes totales) / (passif total)
Taux d'endettement à terme : (dettes à terme) / (capitaux propres)
Ratio de couverture des charges financières : charges financières / EBE,soit la part de l'EBE qui sera utilisée pour la couverture des intérêts d'emprunt.
Ratio de capacité de remboursement : (dettes à terme) / CAF,soit le nombre d'annuités de CAF nécessaires au remboursement des emprunts.
AUTONUMLGL3.3.6. QUELQUES VALEURS COURANTES
Se trouvent ci-dessous quelques valeurs moyennes de ratios rencontrées dans les entreprises françaises à la fin des années 1980.
AUTONUMLGL3.3.6.1. Ratios de rentabilité
EBE / CAHT : 8%RNC / Capitaux propres : 10%
AUTONUMLGL3.3.6.2. Ratios de liquidité
(FRN x 360) / CAHT : 51 jours(Dettes fournisseurs x 360) / Achats annuels TTC : 84 jours(Créances clients x 360) / CATTC : 90 jours
AUTONUMLGL3.3.6.3. Ratios de structure
Dettes totales / Passif total : 6Dettes à terme / Capitaux propres : 50% (ce ratio doit de préférence être inférieur à 1)Charges financières / EBE : 35%Dettes à terme / CAF : 1,5 (ce ratio doit de préférence être inférieur à 3).
*
AUTONUMLGL4. Analyse financière :étude des investissements
Le chapitre précédent a présenté les notions de base de l'analyse financière et une approche sommaire des techniques de diagnostic financier. Vont être abordés désormais quelques éléments relatifs à l'analyse des investissements.
AUTONUMLGL4.1. Définition financière des investissements
Un investissement est fréquemment perçu comme l'acquisition de matériels permettant de réaliser des productions nouvelles ou d'améliorer les productions en cours sur le plan de la quantité, de la qualité ou des coûts. Vu sous cet angle, investir revient sur le plan comptable à acquérir des immobilisations corporelles. Mais, on ne peut limiter la notion d'investissement à ce seul type d'acquisition.
Acquérir des brevets ou des droits d'exploitation, prendre des participations financières dans des sociétés, former le personnel à des techniques nouvelles, réaliser des études de marché constituent des investissements. D'une manière générale, investir consiste à effectuer à un moment donné des dépenses dans le but d'obtenir plus tard des recettes d'un montant supérieur à ces dépenses.
Au niveau de l'analyse financière, on peut caractériser l'investissement de la manière suivante :
les décisions d'investissement relèvent rarement de la direction financière d'une entreprise, mais celle-ci a un rôle de conseil et de soutien d'autant plus important que les services directement concernés ont peu de compétences dans le domaine financier ; d'où l'intérêt pour un responsable technique de posséder un minimum de compétences dans ce domaine, faute de quoi, ce type de décisions lui échappera ;
par contre, l'élaboration des plans de financement relève de la direction financière d'autant qu'ils sont établis après la décision d'investir et qu'ils ne doivent pas, au moins en théorie, peser sur cette décision ; les questions relatives au financement ne seront pas abordées au niveau de ce cours ;
la dépense précède, au moins en partie, la recette ; l'investissement présente donc un risque puisqu'à un instant donné, la dépense est réalisée donc certaine, alors que la recette n'est qu'hypothétique ; le facteur temps est donc un élément déterminant dans les études préalables de rentabilité, le simple bon sens indique que recevoir un millier de francs aujourd'hui est bien plus intéressant que de le recevoir dans un an ...
dans leur grande majorité, les investissements ont une conséquence sur l'exploitation courante de l'entreprise, c'est, d'ailleurs, bien souvent leur objectif, et cela se traduit financièrement par une augmentation non négligeable du besoin en fonds de roulement ; la nécessité impérative de prendre en compte cette évolution du BFR est dénommée couramment "l'investissement en exploitation".
Pour des raisons de compréhension, ce dernier point va être abordé avant le paragraphe consacré aux calculs de rentabilité.
AUTONUMLGL4.2. L'investissement en exploitation
AUTONUMLGL4.2.1. approche théorique
Comme cela a été indiqué au chapitre 3, le besoin en fonds de roulement est égal à la somme des stocks et des créances diminuée du montant des dettes à court terme. Il correspond au besoin de financer l'exploitation et est couvert par le fonds de roulement net. Si cette couverture n'est pas suffisante, l'entreprise passe en trésorerie négative.
L'expérience et les études montrent que le besoin en fonds de roulement varie généralement proportionnellement au niveau d'activité de l'entreprise. On peut évidemment trouver des cas où cette règle ne s'applique pas. Un investissement est également parfois l'occasion de modifier les méthodes de gestion et de diminuer les stocks et créances, donc d'empêcher une augmentation proportionnelle. Cependant, rares sont les cas où une augmentation du niveau d'activité n'entraîne pas une augmentation du BFR, donc une "menace" sur la trésorerie.
Il faut, d'ailleurs, noter qu'une période de récession provoque curieusement, elle aussi, une augmentation du BFR. En effet, une baisse des commandes provoque une augmentation des stocks de produits finis, la réactivité des entreprises n'étant pas parfaite ; pour conserver le maximum de clients, les délais de paiement sont allongés et ne sont pas compensés par une augmentation des dettes aux fournisseurs.
AUTONUMLGL4.2.2. exemple
Un industriel décide en 1994 d'augmenter son activité par une forte campagne publicitaire auprès d'un réseau de distributeurs. Son activité est saisonnière et peut se diviser en 3 périodes, de janvier à avril, de mai à août et de septembre à décembre. Une étude lui permet d'envisager une augmentation de son activité de 20% pour la période de janvier à avril 1995, de 50% pour la période de mai à août 1995 et de 30% pour la période de septembre à décembre 1995. Toute la CAF dégagée pendant l'année 1995 va être utilisée pour le renouvellement progressif des immobilisations.
Afin de négocier éventuellement des autorisations de découvert de trésorerie avec la banque, cet industriel veut connaître la situation prévisible de sa trésorerie pendant l'année 1995. Les tableaux ci-dessous donnent le bilan simplifié prévisible au 1er janvier 1995 et les situations intermédiaires de 1994.
BILAN LE 01/01/95
ACTIFPASSIFImmobilisations nettes200Capitaux propres250Stocks100Emprunt à plus d'un an120Créances50Dettes à court terme70Trésorerie90TOTAL ACTIF440TOTAL PASSIF440
SITUATIONS INTERMEDIAIRES
01/05/9401/09/94Montant des stocks120110Montant des créances70100Montant des DCT6060
Pour résoudre le problème posé, il faut admettre que le besoin en fonds de roulement va augmenter proportionnellement au niveau d'activité, ce qui, on l'a vu, est la règle générale. De plus, il faut retenir que la trésorerie va varier de façon symétrique au besoin en fonds de roulement, à la condition, évidemment, que le fonds de roulement reste constant ; c'est le cas dans cet exemple puisque la CAF dégagée (qui devrait augmenter le FRN donc la trésorerie) est "mangée" par le renouvellement des immobilisations.
Le petit tableau ci-dessus permet de calculer directement les BFR des 1er mai et 1er septembre 1994, le bilan permet le calcul du BFR du 1er janvier 1995. En appliquant les taux d'augmentation d'activité à ces BFR, on obtient les BFR prévisionnels de mai et septembre 1995 et de janvier 1996. On peut alors en déduire les variations de BFR d'une période sur l'autre, donc les variations de trésorerie. Partant de la trésorerie du 1er janvier 1995, on obtient alors la trésorerie prévisible durant l'année 1995.
PREVISIONS DE TRESORERIE 1995
01/05/9501/09/9501/01/96BFR de l'année antérieure13015080BFR de l'année courante130 x 1,2 = 156150 x 1,5 = 22580 x 1,3 = 104Variation du BFR par rapport à la période précédente156 - 80
= +76225 - 156 = +69104 - 225 = -121Trésorerie résultante 90 - 76 = 14 14 - 69 = -55-55 + 121 = +66
Cette étude relativement simple (mais il s'agit d'un cas d'école) montre que des difficultés de trésorerie vont apparaître au cours de l'été 1995. Dès le début de l'année 1995, la trésorerie va commencer à baisser. L'entreprise a tout intérêt à négocier dès la fin de 1994 des autorisations de découvert de trésorerie avec sa banque.
Même si les banques couvrent d'elles-mêmes les petits découverts, une négociation préalable permet souvent d'obtenir des taux plus intéressants et elle laisse une image de sérieux qui n'est pas à négliger.
Exercice d'application n° 14
On reprend l'exemple précédent, mais on suppose, cette fois, que l'activité va augmenter uniformément de 40% durant toute l'année. On suppose, de plus, que pour chaque périodede quatre mois, l'exploitation dégage une CAF de 10 utilisable directement en trésorerie d'exploitation. Refaire les prévisions de trésorerie.
AUTONUMLGL4.3. Choix financier d'un investissement
Le paragraphe précédent a montré qu'un changement du niveau d'activité provoquait une augmentation du besoin en fonds de roulement. Ce phénomène est essentiel, mais il n'est pas le seul à prendre en compte. Au niveau financier, il faut, en quelque sorte, chercher à savoir si "ça vaut le coup" d'engager à un instant donné une somme d'argent
AUTONUMLGL4.3.1. Règles de base d'un calcul de rentabilité
Il faut, tout d'abord, ne pas perdre de vue que la rentabilité financière n'est qu'un des éléments à prendre en considération lors d'une décision d'investissement. On supposera ici que les investissements dont on étudie la rentabilité éventuelle ont un sens au niveau technique, humain et stratégique pour l'entreprise concernée.
En second lieu, il est indispensable d'écarter immédiatement du raisonnement les questions relatives au financement de l'investissement considéré. Il s'agit, en effet, de raisonner sur l'investissement lui-même et non sur la façon de le "payer". Ce n'est qu'après que le choix aura été effectué que la direction financière travaillera sur le plan de financement, quitte à ce qu'elle demande à ce que l'on renonce à réaliser l'investissement. Cette règle peut paraître curieuse, il est, pourtant indispensable qu'elle soit appliquée strictement. A défaut, on mélange les problèmes ...
Comme on se situe à un niveau financier, il faudra raisonner en termes de CAF et de variation de trésorerie. Il est donc hors de question de se limiter au calcul de bénéfices comptables, même si ceux-ci sont évidemment très importants.
AUTONUMLGL4.3.2. Exemple initial hors notion de temps
AUTONUMLGL4.3.2.1. Enoncé du probléme
Un ingénieur vient de proposer à sa direction la création d'un atelier dans lequel seraient fabriqués des produits nouveaux qui seraient directement commercialisés. Compte tenu de l'environnement, la durée de vie de l'atelier peut être estimée à 4 ans. Les données chiffrées sont les suivantes :
- date d'installation : 31 décembre de l'année N-1 ;- date de mise en service : 1er janvier de l'année N ;- coût d'installation de l'atelier : 1 000 k¬ ;- charges annuelles d exploitation : 300 k¬ en N et N+1, 400 k¬ en N+2 et N+3 ;- BFR généré par cet atelier dès le 1er janvier de l'année N : 300 k¬ ;- prix de revente des installations au 31 décembre de l'année N+3 : 100 k¬ ;- dotation annuelle aux amortissements : 200 k¬ ;- chiffres d affaires prévus : 600 k¬ en N et N+1, 800 k¬ en N+2 et N+3 ;- taux de l'impôt sur les bénéfices : 40%.
Cet investissement est-il rentable ?
AUTONUMLGL4.3.2.2. Comment traiter le problème ?
La première partie du calcul porte sur la CAF dégagée chaque année ; cela suppose donc que l'on "remonte" de la CAF au résultat d'exploitation par lintermédiaire du résultat net, du résultat brut et du résultat exceptionnel. Le résultat financier est sans intérêt puisquil ne pourrait être dû quau financement et, comme indiqué plus haut, on ne doit pas le prendre en compte.
Quant au résultat exceptionnel, il faudra en tenir compte en dernière année lors de la revente ou de la destruction de l'investissement, la plus value et la moins value éventuels sur immobilisations génèrant un résultat exceptionnel qui influe sur le résultat imposable.
Une fois calculée la CAF, il faudra y ajouter les variations de trésorerie dues, dune part, à la variation du BFR et, dautre part à la variation du FRN hors CAF, cest à dire à l'achat et à la revente d'immobilisations. On pourra alors conclure à partir de la variation totale de trésorerie.
AUTONUMLGL4.3.2.3. Solution du problème
Le tableau ci-après donne la solution détaillée. Pour des raisons pratiques, on se positionne au 31 décembre de chaque année et on admet que la situation au 1er janvier de l'année suivante est identique.
. . . / . . .
ETUDE FINANCIERE ANNUALISEE DE LINVESTISSEMENT
Au 31 décembre de l'année (N-1NN+1N+2N+3Produits dexploitation+600+600+800+800Charges d'exploitation hors dotat.+300+300+400+400Dotations aux amortissements+200+200+200+200Résultat dexploitation+100+100+200+200Résultat exceptionnel-100*Résultat brut+100+100+200+100Résultat net (60% rés. brut)+60+60+120+60CAF+260+260+320 +260Variations du FRN hors CAFA : -1000V : +200*Variations du BFR+300-300*Variation globale de trésorerie*-1300+260+260+320+760* Voir les explications ci-dessous.
Comme prévu, le raisonnement porte sur des variations et il faut prendre garde à ne pas confondre les signes.
Le résultat d exploitation correspond à la somme :
Produits d exploit. - charges d exploit. hors dotations dotations aux amortis.
La variation du résultat exceptionnel en N+3 résulte de la moins-value réalisée sur la revente, la valeur nette comptable est de 200 k¬ et le prix de revente de 100 k¬ , d'où un résultat exceptionnel de (-100). Par contre, au niveau de la variation du FRN hors CAF en année N+3, il faudra porter le montant de la valeur nette comptable de l immobilisation vendue, c est à dire son prix d achat diminué des amortissements réalisés, soit ici 200 k¬ , puisque la moins value de 100 k¬ a déjà été enregistrée au niveau du résultat exceptionnel.
La variation globale de trésorerie résulte du raisonnement arithmétique ci-dessous :
T = FRN BFR => (T = (FRN - (BFR => (FRN = CAF + ((FRN hors CAF)
=> (T = CAF + ((FRN hors CAF) - (BFR
Le BFR augmente de 300 k¬ le 1er janvier de N, soit le 31 décembre de N-1. Cela correspond physiquement à la constitution de stocks et à la naissance de créances sur les clients, diminuées de dettes aux fournisseurs. Mais, à la fin de l exploitation de cet investissement, le 31 décembre de l année N+3, le BFR va revenir à zéro : les stocks sont utilisés ou vendus, les clients paient leurs factures, l entreprise paie ses fournisseurs, d où la diminution du BFR de 300 k¬ . En pratique, ce retour à zéro se fait sur plusieurs mois et il y a des pertes.
. . . . / . . .
Le reste du tableau ne présente pas de dificultés particulières, si ce n'est les risques liés à la confusion des signes. En ajoutant les variations annuelles de trésorerie, on constate que l'investissement proposé est rentable, la somme algèbrique des différentiels de trésorerie est, en effet, de +300 k¬ . Mais, comme on va le voir, ce calcul est insuffisant ...
Il est cependant vivement recommandé aux étudiants de refaire ce tableau pour s'assurer de la bonne compréhension des principes de calcul.
AUTONUMLGL4.3.3. Notion d'actualisation
Aussi complexe que puisse paraître le calcul précédent, il faut encore le compliquer, car il ne prend pas en compte le facteur temps, essentiel dans le domaine financier. En effet, ce n'est pas du tout la même chose que de recevoir 10 M¬ aujourd'hui et de les recevoir dans 3 ans, ne serait-ce que du fait de la possibilité de les placer à la "caisse d'épargne".
Même à inflation nulle, il existe ainsi un taux d'actualisation correspondant à la possibilité d'utiliser plus rapidement des fonds. On peut admettre que ce taux est égal à la moyenne arithmétique pondérée des taux des différentes sources de financement de lentreprise concernée (capitaux propres et emprunts à long et moyen termes). Il est de l'ordre de 6 à 12% par an, en France en 2005.
Ainsi, recevoir dans un an une somme de 100 ¬ à une période où le taux d'actualisation est de 10% équivaut théoriquement à recevoir aujourd'hui une somme de (100 / 1,1) soit environ 90,91 ¬ . Inversement recevoir aujourd'hui 100 ¬ équivaut à recevoir dans un an (100 x 1,1), soit 110 ¬ .
Il faut noter que si l'on porte le calcul à 2 ans, il faut tenir le raisonnement 2 fois consécutivement. 100 ¬ aujourd'hui vaudront (100 x 1,1) dans un an et ((100 x 1,1) x1,1) dans 2 ans, soit 121 ¬ .
Lorsque l'on effectue un calcul de rentabilité, il faut introduire cette notion de la manière suivante :
- fixer la date à laquelle sont ramenés les calculs, en pratique, soit au début de la période, soit à la fin ;
- prendre garde de ne pas confondre dans une même année, les variations de trésorerie de début d'année et celles de fin d'année ; celles de début d'année peuvent être assimilées à la fin de l'année précédente
- ramener tous les calculs à la date fixée avant d'effectuer toutes les comparaisons.
AUTONUMLGL4.3.4. Reprise de l'exemple avec la notion de temps
Si l'on imagine un taux d'actualisation annuelle de 9%, les conclusions sont bien différentes de celles issues du tableau précédent. Le tableau ci-dessous reprend les variations globales de trésorerie et leur applique le taux de 9%.
A titre de démonstration, le calcul a été effectué d'abord avec une actualisation au 31 décembre de N+3, puis au 31 décembre de N-1. Evidemment, on arrive à un même résultat, qui nest pas celui attendu : linvestissement nest pas rentable.
ACTUALISATION DES DIFFERENTIELS DE TRESORERIE
Au 31 décembre de l'année (N-1NN+1N+2N+3Variation globale de tréorerie-1300+260+260+320+760Actualisation au 31 décembre de
l'année N+3(-1300) x (1,09)4 =
-1835,06260 x (1,09)3 = 336,71260 x (1,09)2 = 308,9320 x 1,09 = 348,8
760Actualisation au 31 décembre de
l'année N-1 (ou au 1er janvier de l'année N)
-1300260 / 1,09 =
238,53260 / (1,09)2 =
218,84320 / (1,09)3 =
247,1760 / (1,09)4 =
538,4
Valeur actualisée au 31/12/N+3 = -1835,06 + 336,71 + 308,9 + 348,8 + 760 = (-80,65)
Valeur actualisée au 01/01/N = -1300 + 238,53 + 218,84 + 247,1 + 538,4 = (-57,13)
Valeur actualisée au 31/12/N+3 réactualisée au 01/01/N = (-80,65) / (1,09)4 = (-57,13).
Ce tableau dactualisation appelle plusieurs remarques :
en actualisant les variations de trésorerie, on constate que linvestissement nest pas rentable, contrairement à ce que pouvait laisser penser un calcul non actualisé ;
le choix de la date dactualisation importe peu ;
ces calculs donnent un résultat théorique qui ne peut être perçu effectivement ; une valeur actualisée au 01/01/N de (-80,65 k¬ ) signifie que si toute l opération avait été concentrée en une seule journée, elle aurait abouti à ce que l entreprise débourse 80,65 k¬ ; cela n est matériellement pas possible puisque linvestissement dure, par définition, quatre années.
Exercice d'application n°15
Une entreprise envisage la réalistion dun investissement en vue de lancer une nouvelle production. A-t-elle intérêt à réaliser cet investissement au vu des éléments ci-dessous ?
coût d achat des immobilisations : 50 M¬ en décembre N-1, amortissable linéairement sur 5 ans ;
durée de fonctionnement : 3 ans du 1er janvier N au 31 décembre N+2 ;
chiffre d affaires annuel attendu : 18 M¬ ;
charges d exploitation annuelles : 9 M¬ ;
BFR créé dès le 01/01/N : 2 M¬ ; pas d augmentation durant les 3 années ; récupération de l intégralité le 31/12/N+2 ;
Revente des immobilisations le 31/12/N+2 : 25 M¬ .
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AUTONUMLGL5. Comptabilité analytique :notions de base
La comptabilité générale et l'analyse financière appréhendent l'entreprise dans sa globalité. A l'inverse, ou plutôt en complément, la comptabilité analytique permet l'enregistrement des éléments comptables en fonction de leur destination réelle. Elle ne répond à aucun souci juridique ou fiscal mais à la nécessité de connaître les coûts précis et réels de chaque activité.
L'absence de contraintes légales et la difficulté d'imputation de certaines charges ou de certains produits à une activité précise ont entraîné le développement de techniques d'analyse variées et parfois très complexes. On se limitera, dans ce chapitre à la présentation, à partir d'un exemple simple, des principes de base de la comptabilité analytique.
AUTONUMLGL5.1. Enoncé de base : l'entreprise "Anna"
L'entreprise ANNA fabrique 3 produits A, B, C à partir d'une matière première unique. Le service "approvisionnement" s'occupe de l'achat, du stockage et de la mise à disposition de cette matière première. Un service "fabrication" fabrique ces 3 produits, les stocke et les met à la disposition du service "commercial" qui assure la vente et la livraison. La direction veut calculer le coût de fabrication de chacun des 3 produits, elle dispose des informations suivantes :
la matière première est mise à disposition de l'atelier de fabrication au coût de 1 500 ¬ la tonne, compte tenu du prix d'achat et des frais internes au service approvisionnement ;
l'atelier est dirigé par un chef de fabrication qui coûte globalement 28 000 ¬ par an ;
chaque heure d'ouvrier coûte 50 ¬ ;
chaque heure de machine coûte 100 ¬ ;
la fabrication de moules à adapter sur les machines a coûté 15 000 ¬ pour le produit A, 18 000 ¬ pour B, 20 000 ¬ pour C ;
la fabrication du produit A a nécessité 30 tonnes de MP, 6 000 heures d'ouvriers, 3 000 heures de machines ;
la fabrication du produit B a nécessité 20 tonnes de MP, 5 000 heures d'ouvriers, 3 000 heures de machines ;
la fabrication du produit C a nécessité 10 tonnes de MP, 4 000 heures d'ouvriers et 4 000 heures de machines ;
globalement, l'atelier a consommé 64 tonnes de MP, 17 000 heures d'ouvriers et 11 000 heures de machines. Ce qui n'est pas affecté aux produits A, B, C est dû aux petits travaux, aux pertes, aux erreurs ;
le secrétariat de latelier est assuré à temps partiel par lun des dirigeants de lentreprise ; sil était effectué par un salarié, il générerait une charge annuelle de 10 000 ¬ ;
la direction a enregistré pour ses propres services 70 000 ¬ de charges. Elle estime, après étude, que 30 000 ¬ doivent être affectés à l'atelier de fabrication ;
l'atelier a fabriqué 100 000 exemplaires de chaque produit.
AUTONUMLGL5.2. Les différents types charges
Une première difficulté apparaît dès la lecture de l'énoncé, certaines charges ne sont pas imputables à un produit précis, par exemple, le salaire du chef d'atelier. Ces charges sont dites "charges indirectes". Il faut connaître les définitions suivantes :
Charge directe : charge que l'on peut affecter sans ambiguïté à une activité ou à un produit donné (ex. la quantité de matière première nécessaire à la fabrication du produit A) ;
charge indirecte : par opposition, celle que l'on ne peut affecter directement à lactivité ou au produit dont on est en train de calculer le coût (ex. les charges propres au service de direction) ;
charge variable : charge variant suivant une loi continue du niveau d'activité (ex. le nombre d'heures de main d'oeuvre) ;
charge fixe : charge variant suivant une loi discontinue du niveau d'activité, cest à dire par paliers (ex. le coût de la location dun hangar est constant, mais, si lactivité devient trop importante, il faut louer un second hangar) ;
charge non incorporable : charge existant en comptabilité générale mais qui est sans rapport avec le coût que lon est en train de calculer et qui n'est pas prise en compte pour le calcul de ce coût réel (ex. certains amortissements dérogatoires qui ne sont que des incitations fiscales) ;
élément supplétif : charge réelle mais non officielle qui ne peut être enregistrée dans la comptabilité générale mais qui est incorporée en comptabilité analytique (ex. le conjoint d'un patron de PME qui effectue sans salaire certains travaux, ou, dans lexemple, le secrétariat effectué par lun des dirigeants de lentreprise).
Ces différents types de charges se recoupent. Ainsi, le salaire du chef d'atelier est à la fois une charge fixe et une charge indirecte. Par ailleurs, une même charge se définit différemment selon l'analyse effectuée. Le salaire du chef d'atelier est dans l'exemple une charge indirecte car non incorporable à l'un des trois produits ; si l'étude consistait à calculer le coût de l'atelier de fabrication, ce salaire serait une charge directe puisqu'imputable, sans ambiguïté, à cette activité.
AUTONUMLGL5.3. La répartition des charges
Le problème posé se résoud facilement si l'on se limite aux seules charges directes imputables à chacun des 3 produits :
le coût des moules ;
la matière première ;
la main d'oeuvre ;
les machines.
On obtient alors le tableau suivant :
CHARGES DIRECTES DE FABRICATIONen k¬ ABCMoules (Ch. fixes)151820Mat. Prem. (Ch. var.)453015Main d'oeuvre (C. var.)300250200Machines (Ch. var.)300300400TOTAL660598635
Malheureusement, cette méthode ne donne pas satisfaction puisqu'une partie des charges de fabrication (salaires du chef et du secrétaire notamment) n'est pas incorporée. Il faut donc procéder à la répartition des charges indirectes. Celles-ci sont composées des charges propres au service, parfois appelées charges semi-directes (salaire du chef, MP non "répartie"...), et des charges extérieures au service (dans l'exemple, les charges de direction) soit :
4 tonnes de matières premières utilisées mais non imputées : 6 k¬ ;
2 000 heures d'ouvriers utilisées mais non imputées : 100 k¬ ;
1 000 heures de machines utilisées mais non imputées : 100 k¬ ;
le salaire du chef d'atelier : 28 k¬ ;
le salaire « supplétif » du secrétaire : 10 k¬ ;
les charges de direction imputées au service : 30 k¬ ;
soit un total de charges indirectes de 274 k¬ .
. . . / . . .
AUTONUMLGL5.3.1. La méthode des "coûts complets"
Cette méthode consiste à incorporer la totalité des charges indirectes selon des clefs de répartition, obtenues à la suite d'observations et d'études parfois très complexes. Il ne faut pas perdre de vue que la comptabilité analytique n'a aucun caractère obligatoire et que "faire de la comptabilité analytique" avec des clefs de répartition fantaisistes n'a pas de sens.
Le problème des clefs de répartition sera abordé au chapitre suivant. Pour linstant, on peut imaginer, à titre d'illustration, une répartition proportionnelle soit aux heures de main d'oeuvre directe, soit aux heures de machines. Le tableau montre que le choix du système de répartition n'est pas neutre pour le résultat final.
EXEMPLES DE REPARTITION DE CHARGES INDIRECTES
( en kF )prod. Aprod. Bprod. CProportionnellement auxch. ind. affectées109,691,3373,07heures de main d'oeuvrecoût de fabrication*769,6689,33708,07Proportionnellement auxch. ind. affectées82,282,2109,6heures de machinescoût de fabrication*742,2680,2744,6 * charges directes du tableau précédent majorées des charges indirectes affectées
Exercice d'application n°16
Faire le même calcul avec une répartition des charges indirectes proportionnelle à la quantité de matière première utilisée.
Qu'est ce qui pourrait justifier un tel choix?
AUTONUMLGL5.3.2. La méthode du "direct costing"
Il ne s'agit pas vraiment de la méthode des coûts directs. Elle repose sur l'idée que l'incorporation des charges fixes indirectes n'est qu'une vue de l'esprit sans rapport avec la réalité. Dans l'exemple, on peut effectivement être surpris que les charges de direction soient réparties entre les différents services, notamment l'atelier de fabrication, ce qui crée de nouvelles charges indirectes déjà difficiles à répartir. Dans le "direct costing", ces charges dénommées "FRAIS DE STRUCTURE" ou encore, curieusement, "FRAIS GENERAUX GENERAUX" (il n'y a pas de faute de frappe), ne sont pas intégrées au calcul des coûts.
Dans l'exemple, l'utilisation du "direct costing" diminuera de 30 k¬ (montant des frais de direction imputées à l atelier) le montant des charges indirectes à répartir.
AUTONUMLGL5.3.3. L'imputation rationnelle
Cette méthode s'appuie sur le raisonnement schématique suivant :
Soit une entreprise qui fabrique un produit dont la charge variable unitaire de fabrication est de 1 ¬ ; les charges fixes s'élèvent à 200 000 ¬ . Pendant un mois M, elle fabrique 100 000 produits, le coût de fabrication s'élève donc à :
(100 000 x 1 ¬ ) + 200 000 ¬ = 300 000 ¬ soit un coût unitaire de 3 ¬ .
Pendant le mois M+1, l'entreprise fabrique 20 000 produits d'où :
(20 000 x 1 ¬ ) + 200 000 ¬ = 220 000 ¬ soit un coût unitaire de 11 ¬ .
Pour éviter de tels écarts qui n'ont pas de sens commercial, la méthode préconise d'imputer les charges fixes selon le rapport activité réelle/activité prévue. Ce rapport détermine un coefficient d'imputation rationnelle. En reprenant l'exemple ci-dessus et en supposant que l'activité prévue est de 5 000 heures de travail et qu'en réalité, il y a eu 6 000 heures réalisées en M et 2 000 heures en M+1, on obtient :
Pour le mois M, coefficient q = 6 000 / 5 000 = 1,2charges fixes imputées : 1,2 x 200 000 ¬ = 240 000 ¬ coût de fabrication : ( 100 000 x 1 ¬ ) + 240 000 ¬ = 340 000 ¬ coût unitaire : 3,40 ¬ .
Pour le mois M+1, q = 2 000 / 5 000 = 0,4charges fixes imputées : 0,4 x 200 000 = 80 000 ¬ coût de fabrication : (20 000 x 1 fr ) + 80 000 ¬ = 100 000 ¬ coût unitaire : 5 ¬ .
Cette méthode présente a priori l'inconvénient d'imputer des charges qui n'existent pas (mois M) ou de diminuer des charges fixes (mois M + 1). Ces différences sont compensées par la création soit d'un produit de sur-activité (40 000 ¬ au mois M), soit d'un coût de sous-activité (120 000 ¬ au mois M+1). Il faut remarquer que la méthode du "direct costing" et celle de l'imputation rationnelle conduisent au calcul d'un coût total d'un produit qui n'est plus à proprement parler un coût total puisque ces méthodes ne prennent pas en compte certains éléments, ou au contraire, en majorent certains.
AUTONUMLGL5.4. La hiérarchisation des coûts
L'exemple de l'entreprise Anna propose un calcul de coûts de fabrication à partir de charges imputées de manière directe ou indirecte au service de fabrication. Or, l'une de ces charges provient d'un service situé en amont de la fabrication, c'est, en fait, le coût d'approvisionnement de la matière première. Celui-ci n'est vraisemblablement pas égal au prix d'achat de cette matière puisqu'il y a eu des charges liées à la livraison, au stockage ...etc...
Par ailleurs, le coût total du produit A, par exemple, ne se limite pas au coût de fabrication. En effet, en aval de la fabrication, il y a une activité commerciale qui génère nécessairement de nouvelles charges. Le coût de revient ne peut donc se calculer qu'en suivant l'ensemble du cycle d'exploitation, les coûts s'ajoutant les uns aux autres. C'est le principe de la hiérarchisation des coûts.
Le diagramme ci-dessous schématise ce principe pour le cas du produit A si l'on suppose que l'entreprise dispose d'un service "approvisionnement", d'un service "fabrication" et d'un service "commercial". La direction constitue un service extérieur au cycle d'exploitation, ses charges ne s'intègrent pas à la hiérarchisation, par contre, elle génère des charges indirectes.
SERVICEPrix d'achat des matières premières achetéesDES+Charges directes d'approvisionnementAPPROVISIONNEMENTS+Charges indirectes d'approvisionnement =Coût d'appros des mat. prem. achetéesATELIERCoût d'appros des mat. prem. utiliséesDE+Charges directes de fabricationFABRICATION+Charges indirectes de fabrication=Coût de fabrication des produits fabriquésSERVICECoût de fabrication des produits vendus+Charges directes de venteCOMMERCIAL+Charges indirectes de vente=Coût de revient des produits vendus
RESULTAT ANALYTIQUE = PRIX DE VENTE - COUT DE REVIENT
ATTENTION: le coût de revient ne correspond au coût complet d'un produit que dans la méthode des coûts complets.
On retiendra les définitions suivantes:
Prix: résultat d'une transaction commerciale.On peut donc parler du prix d'achat de matière première ou du prix de vente mais pas du prix de fabrication.
Coût: Somme de prix, de charges et d'autres coûts.On parlera de coût d'approvisionnement égal au prix d'achat majoré des charges d'approvisionnement. Dans ce sens, le coût total s'appelle coût de revient et non pas prix de revient, bien que ce terme soit admis, compte tenu des usages.
Marge: Différence entre le prix de vente et un coût.La marge sur coût de fabrication est la différence entre le prix de vente d'un produit et son coût de fabrication.
Résultat analytique: Appelé analytique pour le distinguer du résultat de la comptabilité générale, c'est la marge sur coût de revient également appelée bénéfice analytique ou perte analytique.
AUTONUMLGL5.5. la Valorisation des stocks
Reprenons l'exemple de l'entreprise Anna avec le complément d'énoncé suivant :
On va s'intéresser à la commercialisation du produit A dont les 100 000 exemplaires fabriqués ont été stockés au coût de fabrication supposé de 7,70 ¬ l'unité. Au moment de cette entrée en stock, il y avait déjà 10 000 exemplaires de l'année précédente pour une valeur globale de 80 000 ¬ , soit un coût unitaire de 8 ¬ .
Le service commercial va en vendre 30 000 exemplaires. Les frais de cette vente vont s'éléver à 20 000 ¬ ( en réalité, ce chiffre a été obtenu en répétant pour le service commercial les opérations de calcul des charges vus lors du calcul des coûts de fabrication ). Quel est le coût de revient des 30 000 produits vendus?
A l'évidence, la difficulté réside dans la détermination du coût de fabrication des produits vendus. Il y a en stock des produits identiques mais avec 2 coûts de fabrication différents. La solution idéale consisterait à rechercher la date de fabrication de chacun des produits vendus, ce qui n'est pas possible dans la quasi-totalité des cas. Aussi a-t -on recours à certaines méthodes présentées ci-dessous :
. . . / . . .
Le coût moyen unitaire pondéré : ou CMUP qui consiste évidemment à calculer un coût moyen. Cette méthode courante s'applique en particulier lorsque la sortie de stock s'effectue de manière globable ( matières en vrac, liquide en citerne...) ;
Le "first in, first out" ou FIFO : la sortie de stock est supposée s'effectuer d'abord sur les matières les plus anciennes. Cette méthode est à utiliser lorsque les produits concernés sont périssables et où sont sortis en priorité les plus anciens ;
le "last in, first out" ou LIFO : à l'inverse, sont réputés sortir les premiers, les produits stockés en dernier. C'est le cas, lorsque le stock se fait par empilage.
L'exemple suivant montre que le choix de la méthode de valorisation des stocks peut avoir une influence non négligeable dans le calcul des coûts. Il convient, par ailleurs, de remarquer que ces méthodes sont également utilisées en comptabilité générale ; toutefois, en Europe, seules sont autorisées, en comptabilité générale, les méthodes CMUP et FIFO.
Le coût moyen unitaire pondéré : CMUP
Valeur du stock de produits fabriqués = 770 000 + 80 000 = 850 000 ¬
Nombre d'exemplaires en stock = 100 000 + 10 000 = 110 000
Coût de fabrication des produits vendus :
850 000 x ( 30 000 / 110 000 ) = 231 818,18 ¬
Coût de revient des produits vendus :
231 818,18 + 20 000 = 251 818,18 ¬
Le « first in - first out » : FIFO, ou « premier entré - premier sorti » : PEPS
Les 30 000 exemplaires vendus correspondent aux 10 000 exemplaires préalablement stockés ( valeur 80 000 ¬ ) et à 20 000 des 100 000 qui viennent d'être fabriqués.
Coût de fabrication des produits vendus :
80 000 + ( 20 000 x 7,70 ) = 234 000 ¬
Coût de revient des produits vendus :
234 000 + 20 000 = 254 000 ¬
Le « last in - first out » : LIFO, ou « dernier entré premier sorti » : DEPS
Sont réputés sortis 30 000 exemplaires de la dernière entrée soit :
Coût de fabrication des produits vendus :
30 000 x 7,70 = 231 000 ¬
Coût de revient des produits vendus :
231 000 + 20 000 = 251 000 ¬
Exercice d application n°17
La fiche de stock d un produit donne pour un mois M les informations suivantes :
stock en début de mois : 200 exemplaires pour une valeur globale de 1 000 ¬ ;
entrée en stock le 6 : 100 exemplaires à 4,50 ¬ la pièce ;
sortie de stock le 14 : 50 exemplaires ;
entrée en stock le 20 : 150 exemplaires à 6 ¬ la pièce ;
sortie de stock le 24 : 100 exemplaires.
Valorisez les sorties du 6 et du 24 selon les méthodes CMUP, FIFO et LIFO. Quelle est la valeur du stock à la fin du mois.
Les différents éléments présentés dans ce chapitre vont être utilisés dans le chapitre suuivant où seront développées des notions plus opérationnelles.
*
6. Pratique de la comptabilité analytique
Une remarque préalable simpose. Ce chapitre ne va traiter que de la comptabilité analytique « a posteriori », cest à dire du calcul des coûts effectué après les opérations. Il existe, en effet, une comptabilité analytique « a priori » qui consiste à établir des coûts prévisionnels qui seront ensuite comparés aux coûts réels. Celle-ci ne sera pas abordée sinon, de manière sommaire, dans le dernier paragraphe.
6.1. les sections homogènes
6.1.1. position du problème
Le paragraphe 5.4 a développé la notion de hiérarchisation des coûts permettant de passer des prix dachat au coût de revient. Les différents coûts et charges se sont ajoutés au niveau de chaque service. Toutefois, la réalité nest pas aussi simple. Il est, en effet, nécessaire de pouvoir répartir les charges indirectes à deux niveaux :
les charges indirectes externes générées par les services extérieurs à lexploitation, tels les services de direction, doivent être éclatées entre les services opérationnels (sauf si le choix a été fait de ne pas les intégrer dans les calculs, donc si cest une méthode du type « direct costing » qui a été retenue) ;
les charges indirectes internes à chaque service opérationnel, dites également « charges semi-directes », auxquelles viennent sajouter les charges externes ci-dessus qui ont été éclatées vers le service opérationnel concerné, doivent être réparties entre les activités dont on veut calculer le coût.
Or, il est parfois impossible de trouver une méthode pour effectuer ce type de répartition. Il appartient alors à lanalyste comptable de « redécouper » lentreprise de manière différente. Cest naturellement un « redécoupage » comptable qui na aucun effet sur lorganisation matérielle de lactivité.
Les différents services, soit réels, soit « redécoupés », prennent le nom de sections homogènes, cest à dire de sections auxquelles sont affectés des critères arithmétiques permettant la répartition des charges. On distingue, dès lors :
les sections principales qui sont les sections opérationnelles ;
les sections auxiliaires qui correspondent aux services extérieurs à lexploitation.
Au niveau de ce cours, on admettra, pour des raisons évidentes de simplification, que les sections correspondent aux différents services réels de lentreprise, le découpage en sections purement comptables étant une affaire de spécialistes.
6.1.2. les clefs de repartition
Dés lors que lon souhaite répartir les charges des sections auxiliaires, cest à dire des services hors exploitation, pour les intégrer dans les sections principales et donc dans la hiérarchisation des coûts, il faut nécessairement trouver des clefs de répartition.
Il sagit là aussi dun travail de spécialistes qui suppose de longues observations des activités des sections auxiliaires. Ainsi, comment décider que 20% des frais de direction vont être affectés à la section « approvisionnement » et 30% à la section « fabrication » ? Cest, dailleurs, pour cette raison que bon nombre dentreprises à renoncer à cette répartition et ont abandonné la méthode des coûts complets.
Dans les développements suivants, ces clefs de répartition seront données sans souci dexpliquer leurs valeurs. Cest la méthode des coûts complets qui sera présentée, les autres méthodes nétant que des variantes, plus simples à mettre en oeuvre. Toutefois, les exercices dapplication permettront daborder le « direct costing ».
6.1.3. les unites doeuvre
Ce terme officiel correspond simplement à lunité de mesure de lactivité dune section homogène. Cest même ce qui caractérise la section homogène. Limpossibilité de fixer une unité doeuvre impose le « redécoupage » en dautres sections.
Lunité doeuvre est un indicateur dactivité facilement mesurable et qui est proportionnel aux coûts générés par une section homogène. Ce peut être, par exemple, le nombre dheures de main doeuvre, la quantité de matières utilisée, lénergie consommée etc. Elle permet la répartition des charges indirectes entre les différentes activités dont on est en train de mesurer le coût. Les paragraphes suivants en présenteront plusieurs exemples dutilisation.
6.2. la repartition primaire et secondaire des charges
On va partir de lexemple dune entreprise qui fabrique et commercialise, à partir de deux matières premières M et N, trois produits A, B et C. Cette entreprise comprend trois sections principales : les approvisionnements, la fabrication et la vente. Elle comprend également une section auxiliaire : la direction.
Chaque mois, la direction génère 20 000 ¬ de charges. Les clefs de répartition de ces charges sont de 10% pour la section des approvisionnements, de 70% pour la section fabrication et de 20% pour la section vente.
Sur un mois donné, la section des approvisionnements a acheté 300 kg de matières M à 10 ¬ le kg et 400 kg de matières N à 30 ¬ le kg. Ces achats génèrent 10 heures de main d oeuvre directe par quintal acheté. Une heure de main d oeuvre coûte 30 ¬ . Par ailleurs, les dotations annuelles aux amortissements de la section s élèvent à 6 000 ¬ . La section a également des charges diverses qui s élèvent mensuellement à 1 000 ¬ .
Compte tenu de l activité spécifique de la section, l unité d oeuvre retenue est la quantité de matières achetée. Avant ces achats, il y avait en stock 200 kg de matières M pour une valeur de 4 600 ¬ et 100 kg de matières N pour une valeur de 3 600 ¬ . Les stocks sont valorisés selon la méthode du CMUP. On cherche évidemment la valeur des stocks à l issue de ces achats.
6.2.1. la repartition primaire
La répartition primaire consiste à répartir entre les différentes sections principales les charges des sections auxiliaires. Dans l exemple, cette répartition est très simple, les 20 000 ¬ de la direction seront affectés aux approvisionnements pour 2 000 ¬ , à la fabrication pour 14 000 ¬ et à la vente pour 4 000 ¬ .
6.2.2. la repartition secondaire
La répartition secondaire consiste à répartir les charges indirectes de chaque section homogène entre les différentes activités dont on veut mesurer le coût. Quelles sont les charges indirectes de la section des approvisionnements qu il faut répartir entre les matières M et N ?
les dotations aux amortissements de 6 000 ¬ par an, soit pour un mois 500 ¬ ;
les charges diverses de la section dont le montant mensuel est de 1 000 ¬ ;
les charges externes issues de la répartition primaire ci-dessus qui s élèvent à 2 000 ¬ ;
soit au total 3 500 ¬ .
L unité d oeuvre étant la quantité de matières achetées, on va répartir ces 3 500 ¬ entre M et N en fonction de ces quantités, soit :
charges indirectes affectées à M : 3 500 x ( 300 / 700) = 1 500 ¬ ;
charges indirectées affectées à N : 3 500 x (400 / 700) = 2 000 ¬ .
6.2.3. calcul des couts
Pour calculer le coût d approvisionnement de chacune des matières, il suffit d additionner les charges directes et les charges indirectes ainsi affectées.
Coût d appros = prix d achat + charges directes d appros + charges indirectes affectées.
Coût d appros de M = (300 kg x 10 ¬ ) + (3 q x 10 h x 10 ¬ ) + 1 500 ¬ = 5 400 ¬ .
Coûts d appros de N = (400 kg x 30 ¬ ) + (4 q x 10 h x 10 ¬ ) + 2 000 ¬ = 15 200 ¬ .
6.2.4. valorisation du stock
On ne revient pas sur la méthode de valorisation par le CMUP. Le tableau suivant suffit.
Matière MMatière NQuantitéValeurQuantitéValeurStocks en début de mois200 kg4 600 ¬ 100 kg3 600 ¬ Entrée du mois300 kg5 400 ¬ 400 kg15 200 ¬ Stocks en fin de mois500 kg10 000 ¬ 500 kg18 800 ¬ Valeur unitaire en fin de m.20 ¬ / kg37,6 ¬ /kg
Exercice d application n°18
Effectuer la même valorisation des coûts d approvisionnement en utilisant une méthode de type « direct costing », où ne sont pas pris en compte les charges générées par la section auxiliaire « direction ». (Il ny a donc pas de répartition primaire). On ne demande pas de valoriser les stocks, puisque lon ne connaît pas la valeur des stocks de début de mois selon la méthode du « direct costing ».
6.3. determination de lunite doeuvre
On reprend lénoncé du paragraphe 6.2, cette fois pour la section fabrication. On dispose des éléments suivants concernant la fabrication des produits A, B et C. Le calcul des charges directes a été effectué directement par souci de simplification. Dans la réalité, il faut évidemment effectuer des recherches et des calculs.
Produit A
Produit B
Produit CQuantité fabriquée1 0002 3201 120Heures de main doeuvre directe500 h 15 000 ¬ 300 h 9 000 ¬ 200 h 6 000 ¬ Heures de machines nécessaires400 h 4 000 ¬ 200 h 2 000 ¬ 150 h 1 500 ¬ Matière première M consommée100 kg 2 000 ¬ 200 kg 4000 ¬ 0Matière première N consommée 200 kg 7 520 ¬ 0100 kg 3 760 ¬ Autres charges directes480 ¬ 1 000 ¬ 740 ¬ Charges directes totales de fabric.29 000 ¬ 16 000 ¬ 12 000 ¬ . . . / . . .
Le coût d approvisionement des matières premières consommées a été établi sur la base de la valorisation des stocks effectuée au chapitre précédent. Par ailleurs, on dispose des informations suivantes :
charges indirectes internes de la section fabrication pour le mois concerné : 10 000 ¬ ;
stocks de produits A en début de mois : 500 pièces pour une valeur de 19 000 ¬ ;
aucun stock pour les produits B et C.
6.3.1. fixation de l unite d oeuvre
La fixation de l unité d oeuvre suppose d établir une relation entre les coûts de la section et différentes variables de cette section. Pour le mois, qui nous intéresse, le coût total de la section s obtient très facilement :
charges directes totales, y compris coût d appros des matières premières, par extraction directe du tableau précédent : 57 000 ¬ ;
charges indirectes internes à la section :10 000 ¬
charges indirectes externes affectées : 14 000 ¬ .
Par ailleurs, on dispose d informations concernant les mois précédents sur la relation entre les charges totales de la section fabrication et de variables de fonctionnement de cette section. Ceci est également un tableau très simplifié, ramené à deux variables de fonctionnement.
Mois m-3Mois m-2Mois m-1Mois actuelCharges totales de la section (¬ )90 00075 00070 00081 000Main d oeuvre directe (h)1 1089308621 000Heures de machines800690690750Ch. tot. / heures M.O.D.81,2280,6481,2081,00Ch. tot. / heures machines112,5108,69101,44108
Ce tableau aurait pu prendre en compte des variables telles que la quantité de matières premières consommées. Ceci étant, il révèle que le rapport (charges totales / heures de main doeuvre directe) tend vers une constante. On peut en déduire que lheure de main doeuvre directe constitue une bonne unité de mesure de lactivité de la section et peut donc être utilisée comme unité doeuvre.
Les 24 000 ¬ de charges indirectes de la section vont donc être réparties sur la base de (500/1000) pour le produit A, (300/1000) pour le produit B et de (200/1000) pour le produit C, soit respectivement 12 000 ¬ , 7 200 ¬ et 4 800 ¬ .
6.3.2. calcul du cout de fabrication
Le coût de fabrication de chaque produit s obtient en additionnant ces charges indirectes aux charges directes de fabrication soit :
produit A : 12 000 + 29 000 = 41 000 ¬ (41¬ / pièce) ;
produit B : 7 200 + 16 000 = 23 200 ¬ (10 ¬ / pièce) ;
produit C : 4 800 + 12 000 = 16 800 ¬ (15 ¬ / pièce).
Produit AProduit BProduit CQuantitéValeurQuantitéValeurQuantitéValeurStocks en début de mois500 19 000 ¬ 0000Entrée du mois1 00041 000 ¬ 2 32023 200 ¬ 1 12016 800 ¬ Stocks en fin de mois1 50060 000 ¬ 2 32023 200 ¬ 1 12016 800 ¬ Valeur unitaire en fin de m.40 ¬ 10 ¬ 15 ¬
Exercice d application n°19
Calculer les coûts de fabrication des produits A, B et C selon la méthode du « direct costing» vue à l exercice précédent. On prendra comme coût d approvisionnement de la matière M : 16 ¬ le kg et celui de la matière N : 34 ¬ le kg.
6.4. cout de revient et marges
On prolonge l énoncé en supposant que l entreprise a vendu 800 pièces A au prix unitaire de 55 ¬ , 700 pièces B au prix unitaire de 28 ¬ et 500 pièces C au prix unitaire de 35 ¬ . Les charges directes de vente sont de 5 ¬ par pièce vendue pour le produit A et de 3 ¬ par pièce vendue pour les produits B et C. Les charges indirectes internes à la section vente s élèvent à 22 000 ¬ . On rappelle que les charges indirectes externes affectées à cette section sont de 4 000 ¬ . L unité d oeuvre est la pièce vendue.
Les 26 000 ¬ de charges indirectes seront donc réparties suivant les proportions (800 /2000), (700/2000) et (500/2000). On peut donc dresser le tableau de la page suivante.
. . . / . . .
Produit A
Produit B
Produit CQuantité vendue800700500Coût de fabrication (en ¬ )32 0007 0007 500Charges directes (en ¬ )4 0002 1001 500Charges indirectes affectées (en ¬ )10 4009 1006 500Coût de revient (en ¬ )46 40018 20015 500Coût de revient unitaire (en ¬ )582631Prix de vente unitaire (en ¬ )552835Chiffre d affaires (en ¬ )44 00019 60017 500Résultat analytique par produits- 2 400+ 1 400+ 2 000
Ce tableau fait apparaître que le produit A est vendu à perte, puisque son prix de vente est inférieur à son coût de revient. Globalement, la producion vendue dégage un résultat positif de 1 000 ¬ . On peut imaginer que la direction décide d arrêter la fabrication et la vente du produit A, au motif quil est déficitaire et quil nest pas possible daugmenter son prix de vente. Avant de prendre une telle décision, il faut notamment tenir compte des éléments suivants :
la somme des résultats par produit ne donne pas la totalité du résultat dexploitation, car ceux-ci tiennent compte des coûts de revient des seuls produits vendus, mais il y a également des coûts liés à la constitution de stocks ou des produits liés à la diminution de stocks ;
larrêt de la fabrication et de la vente dun produit va entraîner le report des charges indirectes sur les autres produits et, à moins de diminuer fortement ces charges indirectes, le coût de revient de ces produits va augmenter, doù lintérêt de la méthode du « direct costing » qui écarte les charges des sections auxiliaires.
Exercice dapplication n°20
Calculer les coûts de revient selon la méthode du « direct costing ». On prendra comme coût de fabrication de A : 32 ¬ , de B :7,84 ¬ et de C : 12,17 ¬ . Refaire le même tableau que ci-dessus, sans perdre de vue que la différence entre le chiffre d affaires et le coût de revient n est plus qu une contribution aux frais de structure.
Pour le dernier paragraphe de ce cours, nous allons quitter notre exemple général pour nous intéresser aux conséquences de lévolution par palier des charges fixes.
6.5. Le seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité est le niveau d'activité correspondant à un résultat analytique nul. Plus concrétement, il correspond, pour un produit donné, à la quantité minimale à vendre pour ne pas faire de perte analytique.
Au seuil de rentabilité, on a : résultat analytique = 0 (par définition) donc,
chiffre d'affaire = coût de revient ;
si l'on pose Q quantité vendue
P prix de vente unitaire
Cv charge variable unitaire
Cf charges fixes
on obtient, Q x P = ( Q x Cv ) + Cf
Q x ( P - Cv ) = Cf
Q = Cf / ( P - Cv )
Au seuil de rentabilité, la quantité de produits vendus est égale au rapport des charges fixes sur la marge sur coûts variables unitaires ; ou encore :
La quantité de produits à vendre pour atteindre le seuil de rentabilité est égale au rapport entrre les charges fixes et5;TVtx¨¬¹ºåæ . / I J K M N { | üöëàëÕëÎøøª ªxgV júh +UmHnHu j}h +UmHnHu jh +UmHnHujh +UmHnHuh +mHnHuh +CJ$mH sH jh +CJ$UmH sH h +5CJ(OJQJh +5CJ0OJQJ
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pour B 274 x (20 / 60) = 91,33 k¬ => coût total = 91,33 + 598 = 689,33 k¬
pour C 274 x (10 / 60) = 45,67 k¬ => coût total = 45,67 + 635 = 680,67 k¬
Le choix d'une telle clef de répartition peut s'expliquer par le fait que l'acheminement ou/et la prise en charges des matières premières pose de grosses difficultés téchniques et est générateur de charges indirectes élevées au niveau de la fabrication.
EXERCICE 17
Methode du CMUP
Avant la sortie du 14 le stock vaut 1 000 + (100 x 4,5), soit 1 450 ¬ et il y a 300 exemplaires en stock. La sortie du 14 vaut donc : 1 450 x (50 / 300) = 241,66 ¬ . Il reste en stock 250 exemplaires pour une valeur de 1 208,34 ¬ .
Le 20 viennent s ajouter 150 exemplaires à 6 ¬ pièce soit une valeur de 900 ¬ . Le stock vaut donc 2 108,34 ¬ pour 400 exemplaires.
La sortie de 100 exemplaires du 24 vaut donc : 2 108,34 x (100 / 400) = 527,09 ¬ .
Le stock de fin de mois s établit à 300 exemplaires pour 1 581,25 ¬ .
Méthode du FIFO
Le 14, sortent 50 exemplaires du stock initial soit une valeur de 250 ¬ . Il reste en stock 150 exemplaires du stock initial pour 750 ¬ et 100 exemplaires du 6 pour une valeur de 450 ¬ .
Avec l entrée du 20, s ajoutent aux stocks 150 exemplaires pour 900 ¬ .
Le 24, sortent 100 exemplaires à nouveau du stock initial pour une valeur de 500 ¬ .
Le stock final comprend dans l ordre 50 exemplaires du stock initial pour 250 ¬ , 100 exemplaires du 6 pour 450 ¬ et 150 exemplaires du 20 pour 900 ¬ , soit au total 300 exemplaires pour un total de 1 600 ¬ .
Méthode du LIFO
Le 14, sortent 50 exemplaires de l entrée du 6 pour une valeur de 225 ¬ .
Le 24, sortent 100 exemplaires de l entrée du 20 pour une valeur de 600 ¬ .
Restent en stock en fin de mois : 200 exemplaires du stock initial pour une valeur de 1 000 ¬ , 50 exemplaires de l entrée du 6 pour une valeur de 225 ¬ et 50 exemplaires de l entrée du 24 pour une valeur de 300 ¬ , soit au total 300 exemplaires pour une valeur de 1 525 ¬ .
EXERCICE 18
Les charges indirectes prises en compte sont les seules charges indirectes internes à la section des approvisionnements, soit 1 000 ¬ de charges diverses et 500 ¬ correspondant aux dotations mensuelles aux amortissements.
Ces 1 500 ¬ sont ensuite réparties selon le même principe que dans les méthodes des coûts complets : 3/7 pour M (643 ¬ ) et 4/7 pour N (857 ¬ ).
Coût d appros de M = (300 kg x 10 ¬ ) + (3 q x 10 h x 10 ¬ ) + 643 ¬ = 4 543 ¬ .
Coûts d appros de N = (400 kg x 30 ¬ ) + (4 q x 10 h x 10 ¬ ) + 857 ¬ = 14 057 ¬ .
EXERCICE 19
On peut réutiliser la méthode du direct costing exposée au paragraphe 6.3 du cours. Mais, il faut apporter les deux corrections suivantes :
modifier le coût d approvisionnement dans le tableau des charges directes ;
ne répartir que les charges indirectes internes.
Les charges indirectes ne sont plus que de 10 000 ¬ qui vont donc se répartir pour 5 000 ¬ à A, 3 000 ¬ à B et 2 000 ¬ à C.
On a alors le tableau suivant :
DIRECT COSTING
Produit A
Produit B
Produit CQuantité fabriquée1 0002 3201 120Heures de main d oeuvre directe500 h 15 000 ¬ 300 h 9 000 ¬ 200 h 6 000 ¬ Heures de machines nécessaires400 h 4 000 ¬ 200 h 2 000 ¬ 150 h 1 500 ¬ Matière première M consommée 100 kg 1 600 ¬ 200 kg 3 200 ¬ 0Matière première N consommée 200 kg 6 800 ¬ 0100 kg 3 400 ¬ Autres charges directes480 ¬ 1 000 ¬ 740 ¬ Charg£¤ñþÿÎÏ$^
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