Université de Kisangani - Canal Blog
4) si possible, on propose le plan d'action à l'équipe suivante. ... dans ce cahier, l'
infirmière fait le résumé des activités iournalières pour permettre à ..... 2
atmosphères= 1340 pendant 2 à 10 minutes ; ...... un diagnostic médical, de
restaurer, de modifier ou de corriger une fonction organique. ...... D. Tenue du
bilan hydrique.
part of the document
PLAN DU COURS.
Introduction
1ère Partie : Techniques générales des soins infirmiers
Chapitre I. Réception et départ du malade
Chapitre II. Le matériel de soins
Chapitre III. Asepsie et Antisepsie
Chapitre IV. Le confort du malade
Chapitre V. Les escarres
Chapitre VI. Signes vitaux et surveillance du malade
Chapitre VII. Observations et rapport de linfirmière
Chapitre VIII. Administration des médicaments
II ème Partie Techniques spéciales des soins infirmiers
Chapitre IX : Injections
Chapitre X : Perfusions
Chapitre Xl: Transfusion
Chapitre Xll: Soins de lappereil digestif
Chapitre Xlll: Soins de IappareiI respiratoire
Chapitre XlV: Soins de Iappareil circulatoire
Chapiitre XV: Soins de lappareil urinaire
Chapitre XVI: Soins en gynéco-obstétrique
- gynécologie
- maternité
- soins aux bébés
Chapitre XVII: Soins en chirurgie:
- bloc opératoire
- pansement
- petite chirurgie
Chapitre XVlll : Soins spéciaux
- yeux
- nez
- oreille
- en cas daccident (noyade, électrocution)
Chapitre XlX: Physiothérapie.
INTRODUCTION
L0.M.S. définit la santé comme un état de complet bien-être physique, mental et social. Pour promouvoir la santé, la pratique des soins doit être intégrale et complexe; elle doit comprendre les soins aux malades, 1enseignement des règles de la santé et lapplication des mesures préventives. Donc, lèquipe sanitaire coristitue une constellation de médecins et de tous les paramédicaux (tnfirmières, anesthésistes, kinésithérapeutes, nutritionistes, radiologues, laborantins, agents sanitaires). Ainsi, pour sa parfaite formation, létudiant en médecine, futur responsable des soins de santé à tous les niveaux doit maîtriser les notions de tous ces éléments de la chaine y compris le nursing.
Le Nursing ou soins infirmiers constitue une branche non néglioeable car il complète la plupart dautres maillons de la chaîne. Selon le C.I.I. (Conseil International des Infirmiers), linfirmière est la principale collaboratrice du médecin, elle exécute les prescriptions médicales et garde la responsabilité de ses actes propres à légard des malades
Daprès lOMS, linfirmière est une personne qui après avoir suivi avec succès un enseignement dans une formation professionnelle, officiellement reconnue a acquis des connaissances techniques (théoriques et pratiques) et des aptitudes nécessaires pour dispenser les soins aux malades et prévenir les maladies. Le nursing moderne ne limite plus son exercice à une simple technique pratiquée dans la chambre du malade, son action pénètre partout où il faut surveiller la santé humaine. Le nursing est un art car sa connaissance impliquent lhabilété manuelle et limagination créatrice qui évoluent dans la
perfection par lexpérience pratique. Cest aussi une sciencee car son étude comporte lensemble des connaissances relatives à un obiet bien défini (lhomme dans son intégralité)
OBJECTIFS DU COURS
a) Objectifs généraux
Lacte de guérir va de paire avec lacte de soigner, par conséquent le médecin doit être informé de ce que fait linfirmière.
Létudiant doit savoir définir les soins infirmiers et doit connaître les techniques en rapport avec chaque soin et avec chaque appareil humain.
b) Objectifs spécifiques
- Létudiant doit être capable dintervenir efficacement en cas déchec ou dabsence de linfirmière.
- Remplir correctement les formalités relatives à laccueil du malade.
- Connaître le matériel utilisé en milieu hospitalier.
- Savoir installer le malade dans la position adéquate.
- Administrer correctement les médicaments par différentes voies
- Savoir exécuter les principales techniques spécialisées dans chaque
département hospitalier.
Pour cela, les séances dexposés théoriques seront complétées par des démonstrations pratiques. Les soins infirmiers de base répondent aux perturbations des besoins fondamentaux de lhomme malade (physiquement et moralement) cest-à-dire les besoins essentiels de la vie. Ces besoins sont classifiés différemment selon les chercheurs. Pour nous, cest la classification de linfirmière Virginie Henderson qui nous intéresse. Pour elle, les
besoins fondamentaux se présentent de la manière suivante :
1. Respirer librement
2. Manger et boire tel que requis par la voie normale
3. Eliminer par toutes les voies délimination
4. Dormir et se reposer ou se distraire (différentes formes de récréations)
5. Se mouvoir et maintenir une bonne position
6. Choisir les vêtements convenables
7. Maintenir la température dans les conditions normales
8. Entretenir la propreté corporelle
Eviter les accidents pour soi-même et pour les autres
10. Communiquer avec les autres
11. Pratiquer sa religion
12. Soccuper de quelque chose qui donne le sentiment dêtre utile
13. Apprendre, découvrir ou satisfaire une seule curiosité qui mène à un
développement normal et à la santé.
Pour mieux aider le malade à satisfaire ces besoins, linfirmière, établit un plan de soins complets afin de diminuer la dépendance en se servant de létude des besoins spécifiques de chaque maladie.
Organisation du travail de linfirmière
La feuilIe de température ou fiche dévolution ou de surveillance :cest une feuille où sont marqués les signes vitaux et les observations du malade.
Le kardex : cest une feuille où on marque :
le traitement du malade suivant le schéma thérapeutique établi par le
médecin:
2) les examens demandés par le médecin
3) les observations et les soins à faire
4) si possible, on propose le plan daction à léquipe suivante.
Le kardex joue le rôle daide-mémoire et de cahier de communication du personnel soignant, à part le cahier de rapport de service.
Le cahier de rapport :
dans ce cahier, linfirmière fait le résumé des activités iournalières pour permettre à léquipe suivante de continuer les soins appropriés à chaque malade.
Plan des soins :
cest un programme ordonné et concis que linfirmière trace à base des 3 premiers outils pour lui permettre de satisfaire les besoins fondamentaux du malade quelle soigne.
Raisons dêtre dun plan de soins :
1) la recherche des soins individualisés
2) létablissement des priorités
3) la communication systématique entre personnel soignant
4) la continuité des soins est respectée
5) les soins sont coordonnés et bien évalués
6) la perfection du personnel
Etapes de la planification :
- objectifs des soins
- intervention ou exécution
- raisons scientifiques pour atteindre les objectifs des soins.
PREMIERE PARTIE:
TECHNIQUES GENERALES DES SOINS INFIRMIERS
CHAPITRE I RECEPTION ET DEPART DU MALADE
I. Ladmission.
Aspect psychologique
A larrivée à lhôpital, le malade est plein dappréhension, il est séparé temporairement de son « chez-moi » parce que son état loblige et doit laccepter, il doit interrompre ses activités habituelles, sa profession et cela eritraine une certaine inquiétude, voire même une méfiance vis-à-vis de lhôpital. Son état psychologique est dominé par linquiétude, lanxiété, lincertitude et la tristesse. Pour cela, il faut bien organiser ladmission du patient, car cest de ce premier contact que dépendra le reste du séjour à lhôpital; le malade aura une impression favorable ou défavorable; lhôtesse daccueil doit savoir que le malade a besoin dêtre compris, rassuré, encouragé, informé et éduqué. Il veut la confiance, la sollicitude et cela implique du tact, de la bonté et de la bienveillance de la part du personnel soignant.
Aspect administratif
1) Formalités administratives:
- identité complète du malade
- personne à avertir en cas de gravité
- expliquer le mode de paiement
2) Formalités médicales :
- établir la fiche de malade: faire lanamnèse ou linterrogatoire cest à-
dire:
- lhistoire de la maladie actuelle, le traitement reçu avant
lhospitalisation, la dose et la durée;
- les antécédents familiaux et personnels;
- la présentation du malade au médecin.
Dans certaines institutions, linfirmière prélève les échantillons pour examens de routine dès larrivée du malade.
Il. Le séjour du malade.
Le séjour du malade est rendu agréable suivant que laccueil a été bon ou pas. Le personnel soignant doit essayer de se mettre à la place du souffrant et le considérer comme un membre de sa parenté, avoir de légard envers lui. Il faut le considérer dans toute sa personnalité, sa mentalité, sa culture, son sexe, sa pudeur, son âge, tenir compte de son choix de chambre, laider à sadapter à ses voisins de chambre, lui présenter une chambre accueillante. Il faut
gagner sa confiance pour quil collabore aux diverses activités durant son séjour. Il ne faut pas que le malade se sente un numéro parmi tant dautres, il faut lappeler par son nom. Le malade doit sentir que lhôpital est plus ou moins le prolongement de son foyer, créer de bonnes relations personnel soiqnant malade et faire sentir au malade que le secret professionnel est de rigueur.
III. Le départ du malade
Le malade peut sortir vivant ou mort.
- Sortie du vivant :
Trois situations sont possibles:
Après guérison ou amélioration : le médecin signe la sortie.
Malade non guéri : il peut sagir dun transfert dune institution à une
autre pour diverses raisons; soit le malade demande sa sortie, dans
ce cas il signe une décharge.
On peut imposer aussi une sortie disciplinaire décidée par le médecin.
A la sortie, linfirmière doit mettre à jour le dossier du malade et le
présenter au médecin. Bien marquer la date dentrée et de sortie, le
diagnostic, les investigations.
Elle doit faciliter le malade à remplir les formalités administratives et
laider à faire ses bagages.
Sortie par évasion : le malade peut sévader soit suite à lincapacité
de payer sa facture, soit suite à des troubles psychologiques. Il faut
informer le médecin de la date dévasion et avertir le bureau de
sortie.
- Sortie du mort :
Signaler lheure et la date du décès dans le dossier, informer le médecin et le bureau administratif, être aimable et compatissant envers la famille, faire les soins post-mortem.
Les derniers soins donnés à un dêfunt sont dune importance capitale pour la famille .Cest pourquoi il faut les faire avec dévouement et sérénité; faire signer le certificat de décès et aider la famille à trouver le moyen de transport du cadavre.
CHAPITRE Il. LE MATERIEL DE SOINS
Pour ses prestations, le personnel soignant utilise un appareillage complexe et diversifié que nous ne pouvons pas détailler dans ce cours. Dautres matériels spécifiques seront vu au fur et à mesure que nous aborderons telle ou telle technique.
Voici quelques matériels de base :
1. Le bassin de lit ou panne.
ll est destiné à recueillir urines et selles des malades alités ou les liquides dirrigation.
Technique pour installer le bassin de lit;
- faire sortir les visiteurs.
- isoler le malade par un paravent.
- déborder légèrement le lit du malade.
- saisir le bassin dune main (droite), le bord plat tourné vers le siège du
malade, le poigné vers les jambes;
- demander au malade de plier les genoux et de sappuyer sur les talons
pour soulever le siège, éventuellement se tenir à la potence.
- soutenir de lautre main (gauche) le malade dans les reins et glisser le
bassin sous son siège.
- couvrir le malade
- placer la sonnette à sa portée
- lui donner du papier hygiénique
- séloigner pour le mettre à laise mais rester dans les environs.
Si le malade ne peut pas sessuyer après défécation, il faut laider.
Si le malade ne peut pas se soulever lui-même, il faut faire appel à
une 2e personne;
* la 1ère glisse une main dans les reins du malade et laseconde main sous les
cuisses.
* la 2e glisse une main dans les reins du malade et saisit le poignet de lautre;
avec lautre main, elle glisse le bassin sous le siège du malade.
Retrait du panne; idem placement. Si le malade ne peut pas le faire,
essuyer ou faire la toilette de la région anale de bas en haut.
- enlever le bassin sans renverser le contenu dans le lit;
- observer le contenu (aspect, quantité, couleur, odeur) et voir sil peut être
gardé pour investigation et noter.
- si des compresses sont tombées dans le bassin, les enlever avec une pince
- mais ne jamais les jeter dans le w,c.
Entretien du bassin :
- nettoyer avec du savon
- désinfecter
- rincer
- essuyer
2. Lurinal.
Il sert à recueillir lurine surtout chez lhomme.
Technique :
- Habituellement le malade sen sert lui-même. Sil faut laider (malade
immobilisé), il faut :
- placer lurinal entre les deux jambes du malade
- introduire le verge dans lurinal en le prenant avec le drap ou lalèse,
ne jamais prendre le verge de la main nue.
- après usage observer la quantité, laspect, la couleur, lodeur voir si elle ne
peut pas être conservée et noter sur la feuille de To.
- déposer toujours les bassins et urinaux sales sur la partie inférieure de la
table de nuit.
Entretien; idem bassin de lit.
3. Le crachoir.
Cest un petit récipient en forme de gobelet muni dun couvercle, utilisé pour recueillir les crachats.
Technique :
Le malade seul peut sen servir ou peut être aidé par linfirmière.
- verser un peu deau avant lusage, ou un désinfectant en cas de maladie
infectieuse; ce liquide facilite le vidange du crachoir.
- soulever le couvercle
- cracher au milieu du récipient
- lorsque linfirmière doit aider le malade, il faut se placer derrière lui, installer
le malade en position assise et ouvrir le crachoir.
- après lopération, essuyer la bouche du malade, vider le crachoir, le rincer à
leau et au désinfectant au besoin passer à la stérilisation.
4. Le bassin réniforme (B.R.).
Petit récipierit en forme de haricot ou de rein utilisé pour recueillir les liquides sales, les instruments sales ou bien les pansements souillés, les vomissements.
Après usage : laver soigneusement, rincer et parfois stériliser si on doit lutiliser comme plateau on cas de sondage.
5. Le godet.
Petit vase utilisé pour mettre les tampons ou compresses stériles secs ou imbibés de désinfectants.
6. Le plateau.
Bassin large et plat, rectangulaire, destiné à présenter le matériel stérile pour les soins.
7. La potence (support ou pied à perfusion).
cest une tige métallique au en bois munie de support destiné à suspendre le matériel de soins,(perfusion, transfusion), irrigateur
8. Le thermosphore ou bouillotte.
Cest un sac à caoutchouc avec fermeture hermétique, composée dun bouchon à vis muni dun anneau en caoutchouc.
Il est utilisé pour :
- chauffer le lit
- rechauffer le malade
- provoquer une dérivation
- favoriser la circulation
- faire transpirer
- calmer la douleur
Emploi :
- sassurer que la bouillotte est en bon état
- lors du remplissage, veiller à ce que le filet deau soit plus mince que
louverture du goulot
- selon le but poursuivi, remplir du 1/3 au 3/4.
- faire le vide dair
- fixer le bouchon
- sassurer dune fermeture convenable (retourner la bouillotte et sassurer
quil ny a pas de fuite).
- essuyer et mettre la housse, de préférence en flanelle.
Placement :
suivant le but poursuivi, la placer entre deux couvertures, placer à lendroit exact déterminé par le médecin.
NB.
Jamais, la placer directement contre la peau du malade pour éviter de la
bruler il faut lenvelopper dans du linge.
- renouveler à temps et sil y a plusieurs bouillottes, ne pas les renouveler
toutes à la fois.
- contrôler létat de la peau du malade.
Entretien :
- après usage, mettre la housse à la lessive
- laver le sac avec leau savonneuse, rincer, essuyer et laisser égoutter,
gonfler Iégèrement et fermer.
- pour le conserver longtemps, il faut le talquer et le conserver dans un endroit
frais.
9. Le sac-à-glace ou vessie de glace (principe inverse de la bouillotte) :
Cest un sac en caoutchouc pourvu dune fermeture hermétique.
Usage;
- calmer la douleur
- prévenir une inflammation localisée
- provoquer une révulsion
- baisser la température
- prévenir ou arrêter une hémorragie.
Contre-indications;
- patient en état de choc
- hypothermie
- constipation
Endroits de placement :
- tête : céphalées violentes, hémorragie cérébrale, convulsions, méningite.
- Poitrine : oppression, affection pulmonaire, hémoptysie.
- Abdomen : appendicite, péritonite, hématémèse.
NB. Jamais en cas de grossesse.
- jambes : varices, phlébites, thrombophlébites.
Emploi :
- détacher les cubes ou casser les blocs de glace
- remplir le sac de 1/3 ou à 1/2
- fermer le sac et repartir la glace uniformément
- essuyer le sac et mettre la housse
- mettre le sac à lendroit déterminé, au besoin le fixer ;
- le laisser en place jusquà ce que la glace soit à demi fondue.
Renouvellement:
- laisser la housse jusquà ce quelle soit humide, la changer à ce moment,
souvent cest toutes les 2 ou 3 heures.
- vider le sac et le remplir à nouveau
- ne pas échanger le sac à glace dun malade à lautre
- demander au médecin si le refroidissement doit être poursuivi durant la nuit.
- surveiller létat de la peau pour éviter la gelure (cyanose), la peau peut être
légèrement rouge mais pas foncée ou violette.
En ce cas, ne pas renouveler le sac et avertir le médecin.
- essuyer et talquer la peau.
Cas spéciaux:
Si le malade ne supporte pas le poids du sac à la glace, il faut le suspendre à un cerceau pour labdomen, et pour la tête se servir de la potence.
Entretien et conservation: idem bouillotte.
Dans le rapport il faut toujours indiquer:
- le nombre de sacs utilisés
- la durée demploie
- lendroit à traiter
- le résultat obtenu
10. Les blocs.
Sont des formes de briques en bois, portant au centre une excavation ronde, destinée à être placée sous les pieds du lit. On les emploie pour surélever une partie du lit, ex. pour la position de Trendelenbourg.
11.Cerceau ou arceau.
Il existe plusieurs types et de plusieurs grandeurs. Ce sont des objets en forme darc, utilisés pour empêcher que la pression sexerce sur le corps du malade . Le cerceau électrique est pourvu de lampes électriques et recouvert dune chape.
Précautions à prendre:
- veiller à ce que le bord métallique ne blesse pas le malade pour cela entourer
les bords de louate.
- prévoir des couvertures assez larges pour que le malade soit bien couvert.
- surveiller étroitement pour éviter les brûlures et incendies.
- contrôler la figure du malade et les signes vitaux.
- le cerceau électrique ne semploie que sur prescription médicale.
12. Dossier du lit.
Cest un cadre en bois mais souvent métallique avec plusieurs échelons pour permettre dobtenir le degré voulu en limitant le nombre doreillers.
Il sert à mettre le malade, en position semi-assise ou assise en surélevant la partie supérieure du corps.
13. Soutiens pour les pieds.
Pour prévenir le glissement du malade vers le pied du lit, on emploie:
- un coussin dur
- un sac de sable
- des cassettes de bois, enveloppées dans lalèse.
14. Coussins rouleaux.
Ce sont des coussins ronds et allongés pouvant servir pour soutenir les genoux, les reins ou les bras.
15. Coussins à air.
Larges anneaux de caoutchouc, pourvu dune soupape latérale qui en permet le gonflement. Ils sont utilisés pour prévenir ou guérir les escarres de
décubitus en répartissant les points de compressions.
Il existe des coussins à siège: rond, petit ou grand suivant le malade; coussins à talons: petit anneau en caoutchouc pour supporter les talons.
La liste du matériel de soins est très longue, le reste voir chaque technique.
CHAPITRE III.
NOTION DASEPSIE ET ANTISEPSIE
Antisepsie= désinfection =destruction des germes pathogènes.
Lantisepsie cest toutes les mesures consistant à détruire systématiquement les bactéries en vue de combattre linfection. Lantisepsie commence par les mesures dhygiène élémentaires, ex. dépoussiérage, nettoyage du pavement chaque jour, élimination des déchets, incinération directe de tous lesproduits infectés, ex. pansement sale, décontamination de tout matériel de soins utilisez, destruction des insectes...
De plus, des mesures limitant linfection seront prises en isolant les malades contagieux, en dépistant et en soignant les porteurs de germes, par le port des vêtements dhôpital (blouses, masques, bonnets, gant et éventuellement des bottes).
- Lasepsie : cest la méthode qui cherche à prévenir les affections septiques on empêchant lintroduction des microbes dans lorganisme par labsence de tout germe.
Différence entre les deux:
a) lasepsie implique une notion préventive et défensive de linfection puisquelle comporte des mesures visant à éviter la contamination microbienne dun organisme.
b) lantisepsie a au contraire une signification curative puis quelle vise à détruire les microbes existant dans lorganisme.
Donc ces deux termes nont de valeur que par rapport à un organisme ;ainsi:
- on prépare lasepsie en faisant la stérilisation des pansements ou
dinstruments par la chaleur ou par des produits chimiques; ou encore on fait
de lasepsie en employant du matériel stérile, en protégeant une plaie par un
pansement stérile;
- on fait de lantlsepsie dans une plaie en désinfectant à laide de produïts
chimiques au cours dun pansement, on fait à la fois ou successivement de
lantisepsie et de lasepsie par lemploi dantiseptique et de matériel stérile.
Principes :
- Tout matériel à utiliser chez le malade doit être propre. Il faut en plus du
nettoyage et dans la mesure du possible désinfecter tout le matériel.
- Tout matériel en contact direct ou indirect avec le malade, quil soit ou non
atteint dune infection contagieuse, doit être considéré comme contaminé.
Règles :
- laver les mains pour toutes manipulations
- ne jamais déposer le linge ou tout autre matériel par terre
- ne jamais tenir contre soi le matériel en travaillant
- éviter de sasseoir sur le lit du malade
- ne jamais transporter du matériel souillé dun malade à un autre ou
dune chambre à une autre
- éviter de mettre le linge souillé avec le linge propre
- il faut toujo urs étiqueter le matériel (stérile ou contaminés)
- il faut toujours aller du plus propre au plus sale
- il faut prévoir une pièce intermédiaire pour la manipulation du matériel
stérile.
Quelques définitions :
Lantiseptique :
Nom réservé aux produits dusage médical :
Usage externe, ex. nettoyage des plaies, des locaux ou meubles,
Usage interne: ex. antiseptique urinaire.
Ces produits ont la propriété de détruire ou darrêter le développement des germes pathogènes.
La désinféction :
Cest un ensemble des moyens destinés à détruire les microbes
pathogènes.
La stérilisation:
Est lensemble des moyens utilisés, pour détruire les microbes. Elle a pour but de détruire tous les microbes qui se trouvent sur un objet, instrument ou dans un liquide.
Quelques désinfectants dusage courant : Antisepsie.
- alcool dénaturé (70 80%) :
bon désinfectant pour la peau, les mains, les instruments. Il tue les microbes et les virus mais il est peu actif contre les spores et le virus hépatique, utilisé aussi pour le flambage.
- alcool iodé (95% dalcool et 5% de teinture diode):
très bon antiseptique pour la peau, plaie propre.
- Néosabenzyl (5%) pour les plaies.
- Cétavlon 2%, 1%, 1%o : plaie, brossage chirurgical, nettoyage des
seringues et instruments.
- Sels de mercure: sont des produits plus ou moins toxiques et peu actifs
contre des gram+.
a) oxycyanure de mercure 1 %0:
peau, muqueuse; 1,4 %O: lavage vésical.
ce produit est incompatible avec liode.
b) mercurochrome:
antiseptique faible. Solution de 1 à 2% dans leau ou
alcool. Cest un bon cicatrisant et fortifie la peau.
- Permanganate de potassium: 1%o cest un bon désinfectant mais à action
passagère, il est aussi caustique donc il doit être bien dissout pour les plaies
et muqueuses à 1,4 %o il désinfecte les w c, les selles et exsudats.
- Chlore: désinfectant puissant, il dissout les tissus nécrosés.
- Eaude javel: 10 à 2Oml/ l deau pour la vaisselle et linge;
- Solution de Carrel-Dakin : hypochlorite de soude (clonozone. Berkendyl,
chloraseptine), bon pouvoir bactéricide sur tous les micro-organismes mais
peut actif sur les BK, et sur les spores, son pouvoir est diminué en présence
du sang, de pus ou autres matières organiques.
La solution doit être fraîchement préparée car son pouvoir daction est
instable (48 heures) 1 à 2 %o.
- Dettol : chloroxvohénol. Une solution de 3 % permet de détruire les
bactéries pathogènes en 1/4heures et les BK en 1 heures. Cest un bon
bactéricide pour de nombreux micro-organismes
mais peu actif sur les microbes gram- positif. La présence de sang ou
dautres matières organiques diminuent son effet= 5%: plaie, instruments et
lavage des meubles.
- Crésols ou acides crésyliques (crésyl, créoline, lysol). La créoline à 5%
nettoie les locaux, les ustensiles du malade et les installations sanitaires.
- Nitrate dargent 1 %o, lavage de vessie, instillation des yeux; 1%
cautérisation.
Quelques facteurs pouvant influencer laction de désinfection :
- La propreté: bien laver, sécher le matériel avant
- La concentration du désinfectant et la masse à désinfecter
- Le temps de la stérilisation et le degré de T°
- Les germes influencent la durée de lopération.
Un bon désinfectant ne doit pas seulement être bactériostatique mais il doit être aussi bactéricide.
Procédés de stérilisation - asepsie.
1. Par des agents physiques
2. Par des agents chimiques.
Ad1. Par des agents physiques.
A. La chaleur sèche :
- Flambage du matériel au moyen de lalcool; procédé durgence qui consiste à stériliser le matériel métallique par une flamme.
Il a comme Inconvénients: la détérioration du métal, Iémoussage de la surface tranchante ou pointue; il ne tue pas tous les microbes,
ex. les anaérobies.
Moyens :
- lampe à alcool bec Bunsen 1 à 2 minutes
- flambage sur un plateau 3 à 4 minutes
- Four de Poupinel ou étuve à air chaud : cest un coffre métallique à double
paroi pouvant atteindre des hautes températures chauffé à lélectricité et
enregistré au thermomètre que porte lappareil.
Le temps de stérilisation est fonction du degré de température:
200° pendant 20 minutes
180° pendant 1 heure
1 70° pendant 1 heure 30 minutes
160° pendant 2 heures
150° pendant 2 heures 30 minutes
1 40° pendant 3 heures
120° pendant 6 heures
Certains matériels portent la mention du degré quil supporte.
Le matériel à stériliser doit être propre et sec.
Inconvénients:
Il abîme certains objets, carbonise lébonite, le caoutchouc, brûle le Iinge.
Indications:
- objets en métal ou en verre
- huiles, poudres talc et
- tout matériel qui oeut se détériorer par lhumidité.
- Fer à repasser : moyen de fortune, Ne sutilise quen cas durgence pour le matériel quon ne peut pas flamber ou dont la stérilisation par les autres mêthodes est impossible.
B. La chaleur humide.
- Lébullition: moyen de stérilisation pratique à domicile ou dans des petits centres de santé. Il consiste à placer le matériel à stériliser dans une marmite remplie deau et couverte.
Maintenir lébullition pendant 20 à 30 minutes.
Inconvénients:
- abîme certains matériels surtout en caoutchouc et émousse les tranchants;
- dépôt de calcaire sur les objets et fond de casseroles.
- oxydations des instruments.
Pour éviter ces inconvénients, on ajoute à leau débullition:
- 10 à 12gr/l de bicarbonate de Na ou
- une solution de soude caustique à 2,5 % ou
- du borate de soude : 10 gr/20 litres ou encore on emploie leau qui a
déjà bouillie ou est entrain de bouillir.
- Lautoclave ou vapeur sous pression. A lextérieur de lappareil, il y a des
manomètres qui enregistrent le degré de variation de la T0.
Avantages:
- Il assure une stérilisation sûre et rapide ;
- Cest le moyen le plus efficace parce quil tue tous les germes (microbes,
spores, anaérobioues...),
- il est indiqué pour tout matériel utilisé en milieu hospitalier: linges, bandages,
eau, verre, instruments métalliques, gants, porcelaine.
La durée de stérilisation est en général de 30 minutes; I0 à 15 minutes pour
les caoutchoucs.
Elle peut varier suivant les objets et le degré de température:
2 atmosphères= 1340 pendant 2 à 10 minutes ;
1,5 atmosphères =1250 pendant 10 minutes
1atmosphère =121° pendant 12 à 45 minutes.
C. Les radiations.
Elles détruisent les microbes par un phénomène dionisation ou de résonance entraînant des altérations des protéines microbiennes qui provoquent la mort de ceux-ci.
Avantages:
- Elles sont infaillibles pour le moment,
- possibilité de réaliser une stérilisation à froid doù possibilité de
stériliser le caoutchouc et le matériel on plastic facilement détérioré
par la chaleur, On utilise des rayons ultra-violets (surtout pour stériliser
latmosphère des salles dopérations et chambres de malades), des
ultra-sons, les rayons gamma et rayons corpusculaires (cobalt).
Ad2. Par des agents chimiques
On distingue:
- les corps gazeux agissant par la vapeur
- les corps en solution
- les aérosols.
1°). Les corps gazeux :
Le formol :
Il est employé sous forme de trioxyméthylène on poudre, fréquemment en comprimé, ou solution (commerciale à 40%) dans les vapeurs daldehyde formique. Cest un puissant bactéricide.
On peut lutiliser :
a). dans le stérilisateur de Gross et Barthélemy:
- On met le trioxyméthylérie sur le plateau inférieur dans la méthode à froid et
sur le plateau superieur, dans la méthode à chaud (on chauffe le récipient
fermé, contenant les objets à stériliser et le formol jusquà 60° pendant
1heure).
- On recouvre les instruments avec de la gaze fine en plusieurs épaisseurs.
- On laisse le matériel à stériliser:
* 24 à 48 heures à t° de 170 C
* 2 heures à t ° de 25°C
* 1/2 heure à t°de 500 C
Précautions:
- Ne pas serrer les objets
- Mettre les gants entrouverts et bien séparés les uns des autres
- Lorsquon chauffe, il faut commencer en ouvrant la porte pour éliminer
lhumidité oxydante.
Inconvénients:
- les bacilles tétaniques ne sont pas détruits par le formol, ainsi que le
virus hépatique.
- le formol pique aux yeux et irrite la peau doù limportance de bien
rincer le matériel avec leau stérile avant usage.
- la durée de stérilisation est longue.
b) dans le tube de Desnos:
pour les sondes.
Il est bon de changer fréquemment les comprimés pour que leur action reste puissante.
L oxyde déthylène :
Il est employé dans des appareils semblables à un autoclave. Il donne une stérilisation satisfaisante mais il a de nombreux inconvénients qui limitent son emploi:
- toxique
- irritant pour les bronches
- inflammable et explosif
- laisse des produits résiduels surtout sur le caoutchouc et le plastic.
Avantages:
- Bactéricide et virulicide par altération des protéines microbiennes agissant
même sur les formes sporulées.
- Possibilité de traverser divers matériels. ex.: caoutchouc, matières plastiques
doù possibilité de stériliser les instruments ou les produits enveloppés dans
des pochettes plastiques de polyéthylène.
- il est efficace àT° ambiante doù il met à labri des dégats causés par la
chaleur.
Le contact de gaz avec le matériel à stériliser, doit être maintenu au minimum 2 heures à une température voisine à 40°C et dans une atmosphère légèrement humidifiée.
Lozone :
Cest un gaz très actif sur les bactéries quil détruit en perturbant la respiration cellulaire. Il agit également à basse température comme lOxyde déthylène. Il peut être utilisé seul ou associé à dautres produits de stérilisation.
ex: lOxyde déthylène ou lirradiation ultra-violette pour la désinfection de latmosphère. On lutilise dans un appareil appelé Ozoniseur.
Usage:
- stérilisation de Ia salle dopération
- stérilisation de la chambre de malade.
2°) Les corps en solution :
- Le chloroforme
- La cyanure de mercure à 1%
- Les solutions dacides phéniques à 5%.
- Les solutions dammonium quaternaire.
3°) Les aérosols :
Sont utilisés pour la désinfection des locaux: salle dopération, chambre de malade au moyen dun vaporisateur à 1250 C
Avantages:
- bactéricide puissant et virulicide,
- pas de gène ni toxicité pour lhomme.
Contrôle de linfection :
Pour prévenir la dissémination de linfection en milieu hospitalier le personnel soignant doit connaître:
1. les facteurs denvironnement qui favorisent, inhibent ou arrêtent la
croissance des micro-organismes pathogènes.
2. la gravité relative de chaque maladie infectieuse
3. les facteurs qui diminuent la résistance de lorganisme à latteinte
infectieuse.
4. les voies dentrée et de sortie des micro-organismes dans le corps humain
ainsi que les principaux vecteurs des microbes pathogènes.
5. la terminologie employée dans la lutte contre la contamination.
Quelques techniques préventives.
1. lavage des mains au savon :
Avant et après chaque soins. Ce lavage doit durer environ 20 secondes.
2. brossage des mains:
Avant une intervention chirurgicale. Après le lavage, mouiller de nouveau
les mains et les avant- bras. Prendre une brosse stérile et y déposer
quelques gouttes de savon: faire mousser, brosser les mains et les avant-
bras : idem lavage des mains.
N.B. Ne jamais revenir avec la brosse sur un territoire nettoyé et garder
toujours les mains plus hautes que les coudes.
3. brossage du champ opératoire cfr nursing chirurgical.
4. port des gants,
5. port de blouse,
6. port de masque,
7. isolement dun malade contagieux
Principes :
Retirer de la chambre tout objet non indispensable :
- porter: blouse, masque, bonnet, gants pour les soins,
- lavage des mains systèmatique avec un désinfectant,
- si possible utiliser du matériel à usage unique, même la vaisselle. Si la
vaisselle nest pas jetable, on garde tout dans la chambre du malade;
on doit transvaser la nourriture à la porte sur des plats désinfectés
préalablement.
- mettre le linge contaminé dans un sac étiquettéContaminé.
- couvrir les selles, urines et autres excrétats de chlore ou dautres
produits antiseptiques et les laisser reposerdans un sac en plastic
avant de les vider dans le w.c.
- tout déchet solide doit être jetté dans un sac en plastic que lon
déposera dans un sac propre à la fin de chaque service.
- les objets lavables sont trempés directement dans un bassin contenant
une solution désinfectante, après la décontamination, ils sont
directement envoyésà la stérilisation.
- à la sortie du malade:
* brûler: papiers, linges, livres et tout ce qui est difficile à
stériliser.
* désinfecter la chambre par fumigation.
8. isolement du malade à proteger contre linfection.
ex: grand brûlé, leucemique.
Principes: idem mais dans le sens contraire car dans ce cas cest tout ce qui est en contact avec le malade qui doit être stérile et la contamination ne doit pas venir de lextérieur.
9. comment manipuler le matériel stérile:
- laver et désinfecter les mains,
- se servir toujours de la pince intermédiaire gardée dans un bocal
contenant une solution antiseptique.
- si possible porter des gants stériles.
- pour ouvrir une boîte contenant le matériel stérile:
se mettre en face de la boîte ou le paquet,
ne jamais renverser le couvercle sur la boîte,
ne jamais passer la main au-dessus de la boîte,
ne Jamais laisser longtemps la boîte entrouverte,
ne jamais tousser ou éternuer en face de la boîte.
- fermer hermétiquement et immédiatement les boîtes et les éclipses des
tambours on les retirant de la stérilisation.
- pour déplacer le matériel stérile dune boîte pour un soins il faut bien
désinfecter le plateau, le recouvrir dun champ stérile sur lequel on dépose le
matériel puis on le recouvre dun autre champ stérile.
- jamais toucher le matériel avec les mains non stériles
- lors des soins en chambre: on prépare le chariot de telle sorte que tout
ce qui est stérile soit rangé sur létage supérieur, ce qui est propre sur
létage du milieu et ce qui est souillé sur létape inférieur.
CHAP. IV. LE CONFORT DU MALADE
Dans ce chapitre nous verrons brièvement :
- la toilette du malade
- la réfection du lit
- la chambre de malade
- le maniement du malade
- les décubitus
- le repos, détente physique et psychique
- le sommeil
- le divertissement
Le confort du malade fait partie des besoins fondamentaux du malade.
Il permet à linfirmière de donner dexcellents soins au malade. Lhôpital étant un lieu où lon soigne ceux qui sont obligés dy faire un séjour doivent pouvoir y trouver les conditions les plus favorables à leur rétablissement.
Les soins médicaux et infirmiers proprement dits, ne suffisent pas à
apporter aux malades le bien-être dont Ils devraient bénéficier pour améliorer leur état de santé. En plus des soins recquis, le personnel soignant doit encore veiller au repos physique, mental et aussi à ne pas aggraver létat de malade par des techniques non appropriées.Cela demande de la part de linfirmiére une attention toujours en éveil, un tact discret, délicat et sensible, donc créer une atmosphère reposante à tout Iêtre pycho-somatique.
1.Toilette ou hygiène du malade.
La santé est intimément liée au bon état de la peau et vice-versa. En raison de ses fonctions dabsorption et délimination, la peau doit être lobjet des soins assidus. La toilette est aussi importante que le repos et la bonne alimentation. Pour le malade alité, le bain quotidien est plus nécessaire encore quà celui qui peut marcher car la friction de la peau, de même que laction de leau et du savon, stimule la circulation périphérique, ouvre les pores et permet à
la peau déliminer plus rapidement les produits de déchets et reduit ainsi le travail des reins. La friction raffermit la peau et prévient les escarres de décubitus. Après le bain, le malade se sent tout transformé, il est rafraichi et révigouré physiquement et moralement. Linfirmière ne doit jamais présenter un malade malpropre au médecin. Envers le malade, elle a le rôle éducateur: celui de faire comprendre au malade limportance du bain. Tout en
faisant la toilette du malade, linfirmière en profite pour parler avec lui car il en a souvent besoin, elle pourra ainsi apprendre des détails ou des faits pouvant aider au diagnostic ou à mieux suivre lévolution du malade.
Pendant la toilette, il est cependant important de respecter la pudeur du malade en veillant à ne jamais le blesser moralement soit par des paroles soit par des gestes.
Suivant que le malade peut se lever ou pas, les techniques sont diverses:
- Bain de lit ou grande toilette: garde malade:
2 possibilités:
1. le malade ne peut oas saider;
2. il peut saider cest-à-dire, il peut exécuter
quelques gestes :
a) il peut sasseoir
b) il ne peut pas sasseoir mais peut se retourner.
- Bain de proprété: plonger le malade dans un baignoir rempli deau.
- Bains locaux: - bain de siège;
- bain des pieds;
- lavage de tête.
- Destruction les parasites :
- Toilette journalière
Soins spéciaux dhygiène : - soins à la bouche
- soins des yeux
- soins des mains et des ongles
- soins des cheveux
- soins des oreilles
- soins du nez
- toilette intime
2. Le lit de malade.
Le lit de malade étant un endroit où il passe la plupart de son temps, il doit pouvoir lui procurer un repos. Il est capital que ce lit soit techniquement bien fait chaque matin et à chaque fois que le besoin se fait sentir. Le lit de malade doit être: solide (sommier solide), stable en matériaux lavables et conforme à la talle standard.
Il existe 2 sortes:
- lit ordinaire: - simple et standard
- lits spéciaux:- lit basculant
- lit orthopédiques: à articulations multiples.
Il existe plusieurs manières de défaire et refaire le lit. Nous nous contenterons des démonstrations:
* refection dun:
- lit fermé: non occupé
- lit ouvert: - malade non alité
- malade alité:- il peut se tourner
- malade très souillé
- malade qui ne peut pas se tourner
- lit pour soins spéciaux: lit dopéré.
3. La chambre de malade.
Pour permettre un repos au malade, la chambre doit répondre aux conditions suivantes:
1.confort des échanges respiratoires:
- avoir suffisamment doxygène, être aéré souvent
- être suffisamment ventilée
- humidification raisonnable
- ne pas fumer dans les locaux de malade
- lutter contre les poussiêres
- avoir les moustiquaires
2. confort olfactif.
3. calme visuel:
- couleur de chambre:- reposante pour la vue,
- apaisante pour le psychisme
- éclairage naturel: - éviter les fortes lumières.
- tamiser la lumière dun soleil trop fort
pour éviter la fatigue et la fièvre.
- éclairage artificielle: - éviter les incendies.
- ne pas recouvrir des tissus une lampe
dans le but de tamiser la lumière.
4. possibilité de demande daide :
Surtout pour les chambres à une seule personne, Il faut avoir le système dappel qui peut être variable:
- sonnette, timbre électrique, signalisation silencieuse avec la lumière,
interphone.
Ce systéme dappel doit se trouver à la portée du malade et lui expliquer convenablement la manipulation.
5.calme auditif.:
- éviter:- de crier, de rire ou de parler haut
- de claquer les portes
- de porter les souliers qui font du bruit
- de manipuler le matériel avec bruit
- la musique forte
- remédier aux sources de bruits inutiles : grincement dès portes, roues
des chariots, chaises roulantes, les robinets qui coulent.
- défendre le rassemblement sous les fenêtres des chambres ou dans le
couloir.
- éduquer les visiteurs.
6. lnstallations sanitairess ou haitables.
7. ordre et proprêté.
8. mobilier du malade suffisant et bien disposé, avoir aussi le nécessaire
pour la literie.
4. Détente physique et psychique
1.Le repos
Le rôle du personnel soignant est primordial en ce qui concerne le respect du repos des malades, et lapport dune certaine détente à lhôpital. Pour cela il faut:
- entourer les malades de calme comme vue plus haut et ensuite:
- organiser les soins: horaires réguliers
- éviter la maladresse en donnant les soins
- banir la malproprété
- changer régulièrement les positions des malades aIités
- agir avec tact envers le malade et les membres de sa
famille.
2. Le sommeil
Cest le repos le plus bienfaisant car il permet au malade de refaire ses forces physiques et mentales. La durée du sommeil dépend de plusieurs facteurs: âge, sexe, état de malade.
En général, pour des malades: 9 à 10 heures de sommeil sont préconisées.
Linfirmière pourra favoriser le sommeil en:
- fixant les heures pour dormir
- reglementer les heures de visite
- éviter labus des excitants (café, alcool, coca-cola, thé, fort)
- assurer lobscurité et la tranquilité
- veiller à laération de la chambre
- bien faire le lit
- diminuer linquiétude du malade ex. en répondant à ses questions.
- supprimer la douleur (analgésique)
5. Le divertissement:
Il faut occuper le malade pour quil ne sennuye pas, le distraire par la radio, lecture, conversation.
6. Décubitus ou positions.
Pour le confort du patient, selon sa maladie et pour faciliter la tâche au personnel soignant; il existe plusieurs positions à donner au malade.
Avantages dune bonne position au lit:
- contribue au confort du malade
- permet une bonne respiration et une circulation sanguine normale
- réalise les prescriptions thérapeutiques
évite les déformations et les escarres.
Conséquences dune mauvaise position au lit:
- raideur des muscles et des articulations (ankylose)
- déformation de la colonne vertébrale ( lordose, cyphose,scoliose)
Différentes positions:
1. Positions de décubitus ou positions horizontales
a) décubitus dorsal :
Indications: - opérés de spondylite (mal de Pott).
- fracture de la colonne vertébrale
- opération vertébrale
- après anesthésie générale
- malades affaiblis en CH et en MI.
Contre indications: - chez les comateux
- en cas de vomissement
dangers: - escarres aux épaules, sacrum, talons.
- déformations: rotation externe de la hanche, équinisme.
- stase veineuse: membres inférieurs, poumons.
b) décubitus latéral :
- latéral gauche
- latéral droit (pour un grand lavement)
Indications: - opération sur la moitié du corps ex.: reins, cage thoracique
- affection pulmonaire unilatérale (sans dyspnée)
- position de détente
- prévention des escarres en position dorsale
- lors dun lavement.
Dangers: - escarres au niveau du grand tronchanter,malléoles, faces internes
des genoux.
- déformation: flexum de larticulation cocso-fémorale.
N. B. Il faut varier les points «appui et ne Jamais maintenir un inconscient plus
dune heure dans cette position.
c) Proscubitus ou décubitus ventral.
Malade couché à plat ventre, tête tournée sur le côté, pas doreiller sous la tête, laisser les pieds dans le vide on plaçant un oreiller sous les genoux. On peut placer aussi un autre oreiller au niveau du thorax.
Indications: - éviter les escarres de décubitus dorsal
- position de détente quand le malade est resté longtemps couché
dans dautres positions.
- pour faciliter lélimination des gaz
- en cas dintervention sur la colonne vertébrale
- elle est combinée à la position de Trendelembourg pour le
drainage des voies respiratoires.
- éviter la chute de la langue en arrière.
Inconvénients:
- déformation des peids: equinisme
- escarres aux oreilles, front, genoux, épines iliaques antéro
supérieures.
2. Positions assises.
a) Position assise droite :
Cette position est obtenue en soulevant le dos à un angle droit grâce à des oreillers ou le support des coussins: amovibles (dossier du lit).
indications: - dans les affections cardiaques
- dans les affections pulmonaires avec dyspnée
- position de repos pour certains malades
- en cas de grande oppression, on peut donner au malade la position penchée en avant, en lappuyant sur une table de lit placée à une hauteur confortable et recouverte dun oreiller.
b) Position de FOWLER ou semi- assise :
Cette position sobtient en reglant le dossier du lit à plus ou moins 3O à 45°. Il serait souhaitable que le dossier ait un accoudoir. Il faut placer un rouleau sous les genoux et parfois un support pour les pieds.
Indications: - pour faciliter le relachement des muscles abdominaux
- pour le drainage dans les affecions abdominales.
- dans certaines affect ions cardiaques et respiratoires pour accroître la ventilation des poumons.
3. Positions dexamen et de soins.
- Trendelembourg ou déclive
- Proclive
- Sims ou semi- prone
- Sacro-dorsale ou périnéale
- Gynécologique
- Genu-pectorale
- Drainage
- En chien de fusil
a) Position de Trendelembourg ou declive.
Principes : - tête plus basse que le reste du corps
- Le malade est couché sur le dos avec ou sans oreiller
- les pieds du lit sont surelévés
- mettre un petit coussin entre la tête du malade et le chevet du lit
- tourner la tête du malade sur le côté pour éviter
lencombrement par les vomissements ou autres secrétions ou la langue.
- mettre les attaches des épaules en place sur une table
dopération, les genoux fléchissent avec la cassure de la
table (descente de la partie inférieure).
- à défaut dun lit basculant, on obtient cette position en
plaçant des blocs au pieds du lit.
Avantage : cette position augmente la circulation au niveau du cerveau et
favorise une meilleure oxygénation cérébrale.
Indications:- forte hémorragie (surtout post-partum)
- en cas de syncope
- choc et hémorragie (avant et après opération)
- contractions des membres inférieurs
- après une ponction lombaire.
b) Position de Sims ou semi- prone.
Le malade repose sur le côté, lavant- bras et la tête reposent sur le coussin, la jambe inférieure (du dessous) est tendue et la jambe supérieure (du dessus) est fléchie sur Iabdomen.
Indication: - Lors des examens sur la vessie, le vagin, lanus, lutérus et pour
le lavement.
- Malade inconveniants.
c) Position proclive.
Le malade est couché sur Iedos, latête est plus haute que les membres inférieurs.
Il faut mettre un coussin au pied du lit ou un support riQide pour caler les pieds du malade.
Indication: - dïfficultés respiratoires
- examen radiologique
d) Position sacro-dorsale ou périnéale.
Le malade est couché sur le dos, les jambes fléchies et les plantes des pieds reposent sur le matelas, les genoux écartés.
Indication: - accouchement à domicile
- toucher vaginal ou rectal
- sondage.
e) Position gynécologique ou Lithotomie.
Le malade est couché sur le dos soit sur son lit soit sur une table gynécologique, les jambes écartées, les cuisses fléchies sur labdomen,les jambes reposent sur les jambières, les fesses doivent être surélevées, les bras Immobiles le long du corps ou croisés au niveau de la poitrine ou sous la nuque. Le siège dépasse le bord de la table. Cette position est recommandée
pour exposer le périnée pour les opérations rectales, gynécologiques et du périnée et surtout pour les accouchements.
f) Position genou-pectorale.
Le malade se met à genou, repose la tête et la poitrine sur un oreiller, les cuisses forment un angle plus ou moins droit avec les jambes, les jambes vers larrière, les avant-bras fléchis et appyés sur le lit ou croisés sur la nuque, la tête est tournée sur le côté.
Indication: - lavement
- favoriser lévacuation des gaz chez les opérés
- intervention sur lanus ou du rectum
- examen au niveau de la vessie et de lutérus
- anesthésie caudale.
g) Position de drainage.
Cest toute une série de positions dans lesquelles on place le malade pour favoriser le drainage des liquides de secrétion dune cavité interne.
Pour le drainage on peut mettre le malade en position de Trendelembourg, semi-assise, couchée ventrale.
Pour le drainage respiratoire la position dépend du segment pulmonaire qui est atteint.
h) Position de chien de fusil.
Le malade est couchée en décubitus latéral, tête penchée en avant le menton contre la poitrine, genoux pliés et touchant labdomen.
Cette position est recommandée en cas de ponction lombaire.
Transliter le malade.
Pour transliter un malade, on le deplace dun lit sur un autre, soit sur un brancard, soit sur une table. Il faut dabord bien couvrir le 2e lieu dinstallation du malade.
Principe :
placer le 2e lieu soit :
a) la tête du brancard au pied du lit du malade en angle droit.
b) la tête du brancard au pied du lit mais en prolongement du lit.
c) latête du brancard en diagonal avec la tête du lit mais les 2 lits
sont parallèles.
Si le malade est corpulent, il faut travailler à deux ou à trois. Il faut se garder de surestimer ses forces et se permettre de transliter un malade seul. Quand on travaille en groupe le plus fort se met au niveau du bassin et le transport du malade doit se faire avec douceur et précision dans les gestes.
Le premier lever du malade.
Le premier lever du malade seffectue après un alitement plus ou moins prolongé. ex. chez les accouchées, les opérés, les grands malades. Il est ordonné par le médecin. Linfirmière surveille et aide de patient à sortir de son lit et à y rentrer.
Avantages: diminuer les complications post-op. et post-partum:
- pneumonie.
- évite la formation de thrombose et des phlébites (meilleur
circulation de sang).
- favorise lévacuation des gaz.
- favorise le transit intestinal
NB. Plus le premier lever est précoce, plus il est bénéfique.
Dangers: - syncope
- embolie
Exécution:
- prévenir le malade bien avant
- prendre les S.V. et noter quelques observations
- prevoir un fauteuil oarni si le malade ne peut pas marcher.
- masser les membres Inférieurs
- asseoir le malade dans son lit et lui faire quelques exercices
respiratoires.
- ramener le malade au bord du lit, jambes pendantes et faire
quelques mouvements balançoires, observer sil ny a pas
contracture des muscles des cuisses et des mollets.
- contrôler encore le pouls et la respiration;
- surveiller le faciès pour dépister les troubles respiratoires,
- se rassurer sil na pas de vertiges ni les palpitations,
- si le malade ne peut pas marcher, lasseoir sur le fauteuil et
profiter de ce temps pour refaire son lit.
- sil peut marcher, faire quelques tours du I it, puis dans la chambre.
- recoucher le malade, vérifier les S.V. et remettre tout en ordre.
Le premier lever du malade ne peut pas depasser 10 minutes, pendant la refection du lit dun malade assis sur le fauteuil, il ne faut jamais le perdre de vue car un syncope peut survenir.
En cas de syncope, dégager la place et allonger immédiatement le malade sur le pavement.
------------------------------------------------
CHAPITRE V. LES ESCARRES
Lescarre de décubitus.
Définition :
Lescarre de décubitus est la mortification des tissus cutanés suite à une compression prolongée (gangrène de décubitus).
Causes:
Internes et Externes.
1. Internes.
a) Les causes internes sont les suivantes :
- mauvaise circulation sanguine
- malnutrition surtout chez les malades très affaiblis, les malades
oedématiés,
- chute brusque de tension ex. choc, embolie
- paralysies de tous genres
- lésions de la moelle épinière (tumeurs, lésions traumatiques,
poliomyélite).
Dans tous ces cas, la formation descarres est pratiquement inévitable.
2. Externes.
Les causes externes sont les suivantes:
- action des matières irritantes comme les urines, transpiration, fecès
suintement des plaies.
- compression continue et prolongée des tissus cutanés par la pression
de la litérie surtout chez les malades qui gardent longtemps la même
position,
- immobilité prolongée sur des faux plis, des draps durs, des corps
étrangers, ex. des miettes, des pepins de raisins.
Régions de prédilection :
Les régions où les escarres sont les plus fréquentes sont les endroits proéminents cest-à-dire là où les os se trouvent à fleur de peau, et appuient sur le matelas ou bien subissent le poids des couvertures. Les vaisseaux sanguins étant comprimés, la circulation est ralentie et lalimentation des tissus est plus ou moins réduite ou entièrement abolie.
Quels sont ces endroits?
1. En décubitus dorsal :
- dabord le siège, le premier en contact avec la surface dure du lit.
- ensuite les talons et les omoplates;
- puis les apophyses vertébrales, locciput, les mollets, les genoux et les orteils.
2. En décubitus latéral :
- lépaule.
- les parties saillantes et la crête i liaque.
- les coudes et les chevilles.
- la face interne des genoux.
- le rebord charnu des oreilles et les temps.
Prophylaxie :
Lescarre est un signe de négligence de la part du personnel soignant et cela nest jamais admissible. Les soins préventifs bien appliqués sont à mesure dempêcher lapparition de lescarre.
Quels sont ces soins préventifs ? iI faut lutter contre les causes:
1. Alimentation équilibrée,adaptée à létat du malade et quantité suffisante de
boisson.
La dénutrition pouvant être la cause descarrification, veiller à assurer aux malades une nourriture suffisante et substantielle permettant de pallier à lusûre des tissus. De même une quantité suffisante des liquides doit être donnée afin de prévenir la déshydratation et de maintenir lélasticité des tissus (la peau et les tissus déshydratés se retatinent et se durcissent).
2. Assurer une couche élastique, lisse et sèche.
a) Couche élastique: le choix du matelas a une grande importance, il doit être avant tout: élastique afin que la pression sexerce sur toute la surface du corps. Les meilleurs sont les matelas à ressorts métaliques ou ceux en caoutchouc mousse. Il doit être capitonné uniformément et être muni dune ventillation latérale. Si on ne peut pas changer la position du malade, on doit utiliser un matelas masseur (pneumatique) trop cher.
b) Couche lisse: il faut éviter la pression sur certaines parties du corps plus sensibles cest pourquoi le draps de dessous et les alèzes seront toujours parfaitement lisses, cest-à-dire bien tirés pour éviter les faux plis. Une grande peau de chamois talquée, glissée sous le siège du malade, est un moyen excellent pour prévenir les escarres mais cest assez cher.
c) Couche sèche : lhumidité ramolit la peau et certains liquides sont irritants. Pour prévenir lhumidité: éviter de laver le siège du malade à leau chaude; lorsquon donne le bassin de lit ou lurinal éviter de renverser le contenu, veiller à ce que les bords et les surfaces soient bien sèches. Changer immédiatement un drap de dessous humide pour les malades qui transpirent beaucoup. Changer fréquemment le linge. Placer un drap absorbant, une toile imperméable avec un molleton, ou une aleze en coton.
3. Lits spéciaux.
a) Matélas pneumatique.
Cest un grand sac en caoutchouc gonflé dair, au moyen dune pompe. Il faut que lorsquon appuie les deux mains sur la surface du matelas gonflé on en touche le fond.
Le matelas pneumatique est placé sur le matelas ordinaire, le bord supérieur du pneumatique sera recouvert du traversin. Le recouvrir dune large alèze bien fixé sous le matelas inférieur et maintenant fermement les deux en place.
b) Matélas à air comprimé.
Il est composé des tubes en caoutchouc reliés entre eux par des liens en acier inoxydable. Ce matelas est relié, par une tubulure, souple, à un appareil à air comprimé, placé sous le lit. II est silencieux et gonfle alternativement les tubes paires ou impaires. Il est démontable et les tubes en caoutchouc peuvent éventuellement être remplacés. Une housse en plastic sert denveloppe extérieure. Elle isole le malade de Ia matière caoutchoutée et facilite la réfection du lit.
c) Matélas LINIDO (lit Dupont).
Cest un matelas composé de bandes de caoutchouc entrecroisées ou tressées, pourvu ou non dune ouverture pour le bassin de lit. Une bonne ventilation est assurée, son emploi est facile en cas dalitement prolongé nécessitant des soins de nursing. ex : paralysés.
d) Couche en écume de cauotchouc en mousse de latex.
Elle se pose sur le matelas quelle recouvre entièrement ou partiellement. Elle est moins échauffante que le caoutchouc, resiste aux antiseptiques, lauto-ventilation est assurée par sa composition. Elle est anti allergique, lavable et hygiénique. Elle est élastique et lisse au toucher.
4. Soins de la peau.
Les soins de la peau doivent être effectués quotidiennement et de préférence plus dune fois par jour cest-à-dire :
Laver soigneusement les régions ménacées par lescarrification à leau froide et au savon, essuyer complètement et rapidement. Pour fortifier la peau et favoriser la circulation sanguine, il faut frictionner avec lalcool, eau de cologne ou poudre talc. Eventuellement, on peut faire un massage avec des petits blocs de glace.
La friction de la peau toujours effectuée dans les sens des aiguilles dune montre favorise la circulation sanguine suite à la vasodilatation quelle provoque.
- garder la peau sèche en utilisant la poudre talc qui absorbe lès matières
grasses et oléagineuses. (le talc est un silicate de Mg. à structure très
fine).
- éliminer les causes de compresion en employant des coussins à air
cest-à-dire placer le patient sur le coussin à air de telle sorte que la partie
du corps ménacée ne subisse pas de compression.
Ce coussin doit être recouvert dune enveloppe en taie bien lisse, fréquemment renouvellée et bien talquée. On utilisera aussi des cerceaux pour éviter le poids des couvertures.
5. Changer régulièrement le malade de position(au minimum toutes les
3heures).
Ce soins vise non seulement à prevenir la compression prolongée des tissus mais il favorise aussi le maintien dune certaine souplesse, la ventillation rationnelle de la peau et lapport dO2.On peut utiliser également un souleveur de personne. Le malade peut ainsi rester soulevé sur des sangles, ce qui permet de supprimer toute compression à des endroits délection pendant plus ou moins une demi-heure. par ex. 2 x 1 jour.
Aspect et évolution de lescarre
1. Premier degré ou forme érythémateuse.
La peau rougit (érythème) devient sensible (sensation de brûlure), se ramolie, sexcorie (excoriation des petites vésicules), Ia plaie se forme, elle peut sinfecter facilement et sétendre très rapidement.
2. Deuxième degré ou forme excoriative.
Il se produit une érosion de la peau, une perte des substances de lépiderme. Les muqueuses et le derme sont à vif ce qui occasionne des petites hémorragies superticielles.
3.Troisième degré ou forme nécrotique.
La peau présente des plaques très marquées dun rouge bleuâtre, elle se nécrose. Tout autour de cette plaque noircissante la peau reste rougeâtre. La plaque se durcit, se détache et laisse apparaître un véritable cratère qui peut mettre les muscles et même les os à nu. Linfection sinstalle avec altération de létat général du patient, parfois suivie dune forte température avec danger dauto-intoxication de lorganisme.
Soins des escarres.
Linfirmière informera le médecin de lapparition descarres chez le malade et sen tiendra aux prescriptions médicales. Elle doit connâitre les soins à donner et en adapter la technique en tenant compte:
- de létendue,du degré, de la forme de lésion, de la sensibilité de la réaction et
réinfection des tissus.
1er degré : attoucher ou tamponner la peau avec lalcool deux fois par jour et ne jamais frotter la peau mais la tenir à sec. Activer la circulation sanguine en alternant un traitement dair chaud et froid deux fois par jour. Faire des massages dermiques en utilisant une pommade afin de:
- rafraîchir et revitaliser la peau,
- protéger efficacement lépiderme,
- éviter lemploi simultané de lotion ou de pommade, dalcool ou de talc.
On peut aussi exposer le malade à lair pour fortifier la peau et activer la guerison des rougeurs et descarres. Lexposition à laction des rayons UV. tue les bactéries et favorise la formation dun pigment protecteur de la peau. Le massage à la glace a une action favorable en raison dalternance, de vasoconstriction et de vasodilatation.
Des soins minutieux et fréquents peuvent souvent limiter lescarrification à la forme érythémateuse.
2e dégré : lélèment essentiel consiste à assécher la peau au moyen de:
- poudre stérile:
a) dermatol : cest une poudre jaune inodore, hydrosoluble ayant le pouvoir de
diminuer le suintement des plaies.
b) lycopode: poudre très fine de couleur jaune claire. Elle est employée pour la
préparation des poudres. Etant donné sa haute teneur en matière
grasse, elle nhumidifie pas.
c) oxyde de Zinc: poudre blanche très douce, hydrosoluble, employée comme
élément de base pour plusieurs poudres.
- produits dermatologiaues :
a) les pomades : il faut donner la première place à des pommades
cicatrisantes, adoucissantes et vitaminées (A et D) ex.: pommade à loxyde de zinc, eutigenol et novotyol , des pâtes à eau, baume de Pérou.
3ème dégré :
bien laver les bords de la plaie,
les tenir au sec,
- les protéger contre le suintement de la plaie,
- désinfecter la plaie avec un produit non irritant.
ex.: eau oxygenée, dakin à solution faible, solution physiologique isotonique (7 à 9%o), cetavlon à 2%.
Sil y a des tissus necrosés. il faut les enlever cfr Technique de pansement. Si la plaie est profonde, il faut introduire une mèche stérile ou une compresse de gaze imbibée dun antiseptique ou encore faire une irrigation à la seringue ou en goutte à goutte pour détacher les particules des tissus morts.
Intertrigo.
Cest une plaie provoquée comme les escarres par laction de la transpiration et par le frottement de deux surfaces cutanées contiguës. Lintertrigo se rencontre souvent chez les personnes grosses. Elle se développe dans les plis de Iaine, dans les plis de labdomen, les plis des bras, du cou, sous laisselle.
Prévention:
- Maintenir la peau sèche (laver, sécher et saupoudrer au moins deux fois par
jour et interposer dans les plis un morceau de gaze absorbant,
- Aérer souvent les endroits menacés,
- Evïter autant que possible toute cause de compression dans les plis de la
peau.
Soins : cfr. soins: escarre 2e degré.
Escarres provoquées par les appareils plâtrés
1) Causes:
- bords tranchants du plâtre,
- grumaux de plâtre entre la peau et la couche protectrice dû à la
compression,
- atrophie par immobilisation musculaire et par diminution de lapport de
loxygène,
- formation doedéme local ou généralisé au rnembre.
2) Prévention :
- Activer la fonction pulmonaire afin de favoriser lapport d02 et la
circulation sanguine par les exercices respiratoires, le lavage à leau
froide et les massages des surfaces non plâtrées.
- Traitement à lair sec et chaud dirigé vers les bords du plâtre et les
surfaces libres,
- Placer une couche douate entre la peau et le plâtre en couche
convenable sans pour autant encombrer le patient,
- Si nécessaire refectionner les bords du plâtre et surveillance constante
de la peau au bord du plâtre afin de découvrir le plus rapidement
possible les défauts de la circulation sanguine.
---------------------------------------------------------CHAP.VI. SIGNES VITAUX ET SURVEILLANCE DU MALADE
Définition.
Les signes vitaux sont des Indices qui reflètent la vie chez les êtres humains et permettent dévaluer la santé dun individu.
Ils sont au nombre de quatre et on les appelle aussi
signes cardinaux : temperature, respiration, pulsation et tension artérielle. Ils se manifestent dune façon constante et chez lêtre humain toute perturbation dordre biologique ou psychologique ou psycho-social se répercute sur lun ou lautre de ces signes ou sur plusieurs à la fois. Ces signes faciles à évaluer exigent de linfirmière beaucoup de précision et un grand esprit dobservation car les observations y relatives sont utiles non seulement pour établir le plan de soins de chaque malade mais également pour reviser ce plan au fur et à mesure des besoins spécifiques.
1. LA TEMPERATURE ( T°)
A. Définition.
La température du corps est une Indication de léquilibre existant entre la chaleur produit dans lorganïsme par réactions chimiques(thermogenèsecombustion des protéines, lipides, hydrate de carbone) et la chaleur dépensée (thermolyse) par rayonnement cutané, transpiration, évaporation pulmonaire, excrétion (urines, selles).
La température du corps humain est constante (36 à 37°C) quelles que soient lesconditions extérieures. La stabilisation de la température corporelle de lètre humain est assurée par le bon fonctionnement du centre thermorégulateur (situé au niveau de lhypothalamus, plancher du 3e ventricule).
B. Variations physiologiques et pathologiques de la température du corps
humains.
La thermométrie étudie la température du corps sain et du corps malade. La température du corps humain est mesurée à laide du thermomètre médical. Par thermomètre, il faut comprendre les degrés de chaleur du corps humain.
Chez les adulte:
- Température normale le matin: 36 à 37°c,
- Température normale le soir: 36,5 à 37,5°c.
1. Variations physiologipues.
- Lâge : la température du vieillard tend à baisser vers plus ou moins 35°c et
celle du nouveau-né est instable dans les premiers jours qui suivent la naissance. La température est également moins constante chez lenfant que chez ladulte.
- lheure : la température minimum sobserve entre 2 heures et 6 heures du
matin.
- le sexe : chez la femme, la température baisse de I à 2/10 de degré au moment de lovulation, pour augmenter de 3 à 4/10 de degré durant la 2e phase du cycle. Cette température restera élevée jusquaux règles suivantes ou alors elle se maintiendra en cas de grossesse.
- le climat : sous les tropiques la température corporelle est de 3 à 4/10 de degré plus élevé quen milieu tempéré.
- le repos, le sommeil : font baisser passagèrement la température car le métabolisme est ralenti.
- la digestion : la température augmente momentanément suite à loxydation des substances nutritives. Les repas abondants augmentent la température par activation du métabolisme ; le jeûne fait baisser la température au début mais on observe une élévation thermique lors du Jeûne prolongé.
- les émotions fortes: stimulent la production de chaleur par les décharges dadrénaline quelles entraînent.
- le travail musculaire intense peut augmenter la température de 0,5°c
à 1°c,
- la région anatomique: les diverses régions de la surface cutanée ainsi que les organes internes subissent une température variable suivant leur proximité plus ou moins marquée de la source de chaleur ou des causes de déperdition. On distingue la température centrale et la température périphérique.
a) Température centrale et température des organes internes.
Les organes du corps (sièges de réactions chimiques) et ceux qui ont une activité motrice importante (coeur, muscles) sont les endroits de lorganisme où la température est la plus élevée. Le sang irrigue ces organes internes, se rechauffe à leur contact et distribue ensuite la chaleur acquise dans toutes les parties du corps.
La perte de ces calories par le sang le long de son trajet explique pourquoi il ne présente pas une température uniforme (le sang artériel est plus chaud que le sang veineux qui se refroidit à la périphérie).
Dans les poumons, le sang entre en contact avec lair ambiant et subit également un abaissement de la température.
b) Température périphérique.
Elle est denviron l°c de moins que celle des organes internes. Daprès usage clinique, on admet que la température rectale représente la température centrale.
- temperature de la surface cutanée : où les grosses artères sont superficielles et se prêtent à lévaluation de la température:
creux axillaire,
sillon sous-mammaire,
région inguinale,
creux poplité,
pli du coude
- température des cavités naturelles :
La température des cavités naturelles est plus élevée que celle de la région cutanée en raison de leur rapprochement des centres calorifiques et de leur plus grande protection contre les facteurs de déperdition de chaleur,
- température buccale: au niveau de la bouche
- température rectale : au niveau du rectum.
2. Variations pathologiques :
On distingue:
Lhyperthermie ou pyrexie et lhypothermie ou algidité.
- Lhyperthermie désigne toute température élevée au-dessus de 38°c. Elle est
due à une réaction de lorganisme contre une substance infectieuse ou
toxique ou encore à un déreglement du centre thermo-régulateur.
- Lhyperpyrexie cest le nom générique des maladies caractérisées par un état
fébrile intense. La fièvre nest pas une maladie mais un des symptômes
dune maladie. Cest une augmentation de température passagère ou
constante sans cause physiologique.
- Lhypothermie ou algidité désigne létat dun malade dont la température est en dessous de la normale. Cette baisse se retrouve surtout dans les maladies endocriniennes (diabètes), dans les maladies digestives(choléra), dans les maladies traumatiques.
c) Prise de température
1.Principes:
- ne pas reveiller malade pour prendre sa température,
- prendre la température à distance de la toilette, dun repas, à
loccasion dun frisson, dune sensation de chaleur, chez un malade
qui transpire beaucoup ou de façon anormale ;
- en milieu hospitalier, la température se prend 2 fois par jour (le matin
avant la toilette entre 6h et 8h et le soir vers 16h ou 17h).
- ne laisser le thermomètre en place que le temps requis selon lendroit
afin de ne pas incommoder le malade (3 à 5) ;
- pendant la prise bien surveiller les malades soupçonnés fraudeurs ;
- si la température et très élevée, ne pas alarmer le malade en le lui disant,
par contre ne pas augmenter son inquiétude en lui assurant quil nen fait
pas pendant quil se sent réellement fiévreux.
- toujours maintenir le thermomètre chez les enfants, les agités, les
vieillards, les inconscients ;
- lors de température anormalement élevée ou basse, surtout lorsque les
variations ne sont pas prévues, reprendre la température et rester
présente ;
- inscrire immédiatement la température après la prise et descendre le
mercure.
Remarques:
avant demployer un nouveau thermomètre, en vérifier le bon fonctionnement,
ne jamais se rapporter aux sensations tactiles pour apprécier la température,
si possible, placer les graphiques hors de la vue des malades ;
en plaçant le thermomètre, éviter le contact avec les vêternent qui peuvent modifier la température,
à chaque utilisation du thermomètre, sassurer que la colonne de mercure est bien descendue dans la cuvette,
chaque malade devrait disposer dun thermomètre individuel, si non, il faut le conserver dans un bocal dont le fond est recouvert douate imbibée dun désinfectant,
manipuler le matériel avec douceur, il est fragile et couteux,
Le thermomètre en milieu hospitalier doit être toujours propre car mal entretenu, il devient une source de contamination.
Prise de température dans les cavités naturelles :
bouche, anus, vagin.
- dans la bouche: thermomètre individuel introduit dans la bouche et maintenu sous la langue pendant 5 minutes. Après lire et inscrire sur la feuille de température en mentionnant: température buccale.
Contre indication de la température buccale:
toute personne qui ne peut pas collaborer,
difficultés de respirer par le nez,
affections buccaux,
Immédiatement après avoir bu une boisson chaude ou froide.
- dans lanus : thermomètre individuel.
La température est plus sûre mais moins utilisée que la température axillaire pour raison dïncommodité. Cette méthode est utilisée chez lenfant et chaque fois que lon a des doutes sur un état fébrile.
Procéder comme pour la température buccale mais:
Isoler le malade par un paravent et ne découvrir que la région nécessaire;
le placer en position latérale, jambes fléchies,
introduire le thermomètre lubrifié 2 à 3 cm dans le rectum en écartant les muscles fessiers pour mieux répérer le sphincter anal, laisser ensuite les muscles fessiers revenir normalement,
Attendre le temps requis: 3 minutes,
enlever le thermomètre, lessuyer, lire la température, descendre le mércure et le déposer dans une so]ution désinfectante;
essuyer le surplus de lubrifiant au niveau de lanus du malade et noter la température en mentionnant: temperature rectale.
N.B : Le rectum doit être vide de matières fécales afin que le thermomètre nenregistre pas leur température qui est plus élevée.
Contre indications :
affections anales et rectales,
immédiatement après un lavement,
après une intervention sur le rectum,
diarrhée trop forte.
Prise de température cutanée :
- Température axillaire: Plus courant chez ladulte, - 5/10 inférieure de la température des cavités.
Secher le creux axillaire et placer la cuvette dans le creux, faire serrer latéralement le bras contre le thorax. Temps: 5 à 10 minutes.
Contre-indications:
- malade maigre, agité, inconscient.
Température inguinale:
rendre libre le plis de laine,
essuyer la transpiration,
placer la cuvette dans le plis et mettre la cuisse en légère flexion interne. Cette température est moins élevée que la température anale de 3 à 4/1O de degré.
Thermomètre médical.
Il est composé dun tube capillaire, vidé dair, fermé en haut et plongeant en bas dans une partie légèrement renflée remplie de Hg (cuvette). Derrière ce tube est fixée une tablette graduée de 35 à 42°c (graduation en dixième degré). Lensemble est contenu dans une enveloppe en verre. Le thermomètre médical est un thermomètre à maxima cest-à-dire la chute spontanée de la colonne de mércure est impossible en raison dun léger étranglement du tube capillaire juste au-dessus de la cuvette. La colonne mercurielle demeure donc fixe au point le plus élevé atteint pendant le rechauffement. Pour la redescendre il faut secouer le thermomètre.
Il existe 2 systèmes de graduations thermométriques:
- la graduation Fahrenheit et
- la graduation Celsius ou centigrade.
Dans la graduation centigrade la température de la glace fondante correspond à 0°c de léchelle et celle de lébullition à 100°c,
Dans la graduation Fahrenheit les températures correspondant aux points de congélation et débullition de leau sont 32 et 212. On peut transformer la graduation Farhenheit en graduation centigrade en retranchant 32 à la température trouvée avec F; puis multiplier la différence par 5 ensuite ce chiffre le diviser par 9 et inversement.
Exemple 1: 95°F 95-32= 63
63x5 = 315
315:9 =35°C.
Exemple 2 : 100°F 100 - 32 = 68
68 x 5 = 340
340 : 9 = 37,7° C.
Il existe des thermomètres électroniques indiquant très rapidement la temperature (15 à 20 secondes). Ils sont constitués dune petite sonde en-acier inoxydable reliée par un fil à une pile rechargeable à lélectricité.
La lecture de la température se fait sur un tableau indicateur situé dans la boite contenant la pile.
Ces sondes peuvent être utilisées pour mesurer la température buccale, rectale et axillaire.
D. La courbe thermique
Cest la représentation sur la feuille de température des variations thermiques dun sujet â des heures déterminées et durant plusieurs jours. Cette courbe permet:
- de constater immédiatement sil y a fièvre ou non;
- une vue densemble sur lévolution de la maladie;
- facilite le diagnostic et le pronostic;
- dapprécier leffet dune thérapeutique.
1. Caractères généraux de la courbe thérmique
La courbe thermique présente 3 périodes principales correspondant aux phases du cycle de la fièvre.
a) période de croissance ou phase initiale qui est ascendante ou croissante. Elle peut survenir :
- soit brusquement et soudainement (pneumonie,malaria), la température
monte en flèche et sélève de plusieurs degrés en une heure et peut atteindre
son plateau en moins dune demi-journée.
- soit lentement et progressivement (thyphoïde), elle met plusieurs jours à
atteindre le plateau et peut être caractérisée par des oscillations régulières
ou irrégulières.
b) période détat :
Cest la période pendant laquelle la fièvre se maintient à peu prés au même niveau, cest le plateau ou phase stationnaire où le malade atteint son plus haut degré dintensité,
c) période de décroit ou défervescence.
Cest la phase de déclin de la fièvre.:
- la fièvre peut tomber brusquement en crise (pneumonie) ou lentement en lyse (typhoïde). La chute de température peut être régulière ou irrégulière avec réascension.
- elle peut se terminer par une phase fatale qui aboutit à la mort soit en
hyperthermie soit en hypothermie.
2.Courbes de température
1. Fièvre intermittente:
Poussées de températures successives et revenant ensuite à la température normale (malaria).
2. Fièvre recurrente:
Température plus élevée le matin que le soir avec accès de fièvre à répétition avec intervalles de guérison apparente (spirochétose).
3. Fièvre remittente:
Grandes variations de température pouvant atteindre jusquà 4O°c le soir et 37,5°c environ ; exemple en cas de brucellose.
4. Fièvre continue ou en plateau:
La température reste élevée plusieurs jours avec des oscillations journalières peu importantes exemple en cas de septicémie, granulie.
5.Fièvre oscillante :
Les poussées de fièvre sont coupées des chutes de température qui toutefois natteint jamais la température normale.
Rapport entre la température et le pouls.
En général, une élévation de température saccompagne dune accélération du pouls : 16 à 20 pulsations par degré de température
au-dessus de la température normale.
Dans certaines affections, on observe une dissociation.
Exemple:
1.dans la fièvre typhoïde:
température élevée autour de 40°c,
Pulsation inférieure à 100.
2. dans la péritonite:
tachycardie constante,
température basse.
3.dans la phlébite:
parfois la tachycardie sans hyperthermie.
Matériel principal pour la prise de température :Thérmomètre, stylo et feuille de température.
2. LE POULS (P).
Le pouls est la sensation de choc que perçoit le doigt lorsquil comprime légèrement une artère sur un plan résistant. Il est dû aux variations de pression de sang sous limpulsion du ventricule gauche, le sang est chassé du coeur dans laorte; cette brusque irruption de sang dans une artère déjà remplie, produit une distension soudaine avec élongation des parois
Lesquelles, en fonction de leur élasticité reprennent aussitôt leur volume normal: doù il est dû à la transmission le long des parois artérielles du choc du sang contre laorte au moment de son éjection du ventricule gauche. Le choc se manifeste à interval régulier et est compté par minute.
Caractères du pouls.
1. Fréquence.
Cest le nombre des battements dune artère perçu par le doigt en un temps déterminé (généralement pendant une minute).
Variations physiologiques :
En général on compte 60 à 80 pulsations par minute chez ladulte. Il exise cependant des variations physiologiques imputées à:
- lheure de la journée
- lexercice musculaire (accélère le pouls). Lors dun exercice le cur bat plus
vite pour compenser un besoin accru de sang dans la circulation.
- lémotion augmente le pouls. Le système sympathique répond rapidement aux émotions et la stimulation du sympathique augmente la fréquence des battements cardiaux.
- lâge exerce une influence sur le pouls.
- à la naissance :140 à 160 par minute,
- à 3 mois : 130 par minute,
- à un an : 100 à 12O par minute,
- à 2 ans et 5ans : 100 par minute,
- à 8 ans : 90 par minute,
- à 12 ans : 80 par minute,
- adulte : 60 à 80 par minute (homme: 70 par minute; femme 80 par
minute = cycle menstrues),
- vieillard : 50 à 60 (faible activité).
Le pouls accéleré peut aller jusquà 160 par minute; au-delà il devient difficile à compter et cela peut être causé par : des maladies du coeur, émotions, hyperthermie, intoxication, déshydratation, hémorragie importante (choc).
Variations pathologiques
Ces variations semanifestent pardes pulsations inégales dans leur rythme ou leur intensité. En présence des pulsations irrégulières et de force inégale, on parle: darythmie; si le rythme est rapide il y a tachyarythmie et inversement en cas de relentissement bradyarythmie.
2. Rythme.
Cest la succession à intervalles égaux des battements damplitude égale:
- variations physiologiques : sous leffet des facteurs physioiogiques
(émotions, exercices, repos) le pouls sera plus lent ou rapide mais régulier.
- variations pathologiques: elles se manifestent par des pulsations inégales
dans leur rythme ou leur intensité.
a) Pouls inégal :
Battements tantôt forts, tantôt faibles mais le rythme est régulier.
b) Pouls intermittant:
Les pulsations laissent entre elles des intervalles inégaux.
c) Pouls alternant :
Succession rythmée dune pulsation normale et dune pulsation faible.
d) Pouls bigéminé :
2 pulsations rapprochées sont suivies dun intervalles plus ou moins long, la 2e pulsation correspond à une extrasystole (contraction anticipée du coeur). A la palpation on note une contraction forte suivie dune contraction faible ensuite une pause.
En présence des pulsations irrégulières et de force inégale on parle darythmie:
- tachyarythmie=rythme rapide
- bradyarythmie= rythme lent,
3. Volume ou amplitude.
Lampleur des pulsations dépend de la fréquence, de la force de la systole cardiaque, de lélasticité des parois artérielles et des valvules aortiques.
Le pouls normal est plein et fort.
Variations phalogiques
a) Pouls filiforme: pouls petit donnant au doigt limpression dun fil en vibration. Ce pouls est également rapide. Exemple en cas de choc.
b) Pouls bondissant: Lampleur est exagérée et il y a perception dun soulèvement brusque et intense. Exemple: en cas dinsuffisance aortique.
4. Tension ou résistance.
Cest la force avec laquelle le pouls résiste à la compression du doigt sur une artère.
Variation pathologique
Dans les hypertensions majeurs, le pouls donne limpression dun fil dur, rigide (fil de fer qui roule sous les doigts).
Pouls dicrote:
Cest la perception de 2 pouls pour une seule systole; le doigt perçoit un battement fort suivi dun poul faible.
La descente de la pression se fait en 2 temps. ex. fièvre thypoide.
Dans ce cas il faut compter seulement les battements forts.
Exporation du pouls
Exploration du pouls est la connaissance exacte de ses différentes caractér istiques :
- fournissent des renseignements indispensables au diacinostic des mal
ades,ainsi que sur leur évolution et pronostic,
- permettent de se rendre compte de lefficacité du traitement instauré.
Matériel principal pour la prise du pouls.
Montre à trotteuse ou un sablier.
Sites dexploration du pouls artériel.
La recherche du pouls radial est la technique la plus courante car le poignet est daccès facile et aisement compressible. Si lartère radiale ne peut être atteinte (aedème ou plâtre), on peut explorer le pouls au niveau des artères suivantes:
- membres supérieurs: artère humérale (bord interne du biceps),
- artère de face et du cou: artère temporale, carotide externe (en avant de loreille), carotide interne (le long du bord antérieur du sterno-cléido-mastoïdien, près du cartilage thyroïdien)
- aorte abdominale: sous la paroi abdominale un peu à gauche de lombilic,
- membres inférieurs: surtout en cas des maladies de vaisseaux périphériques: artère fémorale (dans le pli de laine), artère poplitée (partie postérieure du genou), artère pédieuse (au-dessus du pied, premier espace inter-osseux), -artère tibiale postérieure (gouttière retro-malléolaire interne),
- pouls apical : au moyen dun stéthoscope au niveau de lapex du coeur (à la pointe du coeur),
- la poussée du coeur peut ètre entendue à travers la paroi thoracique dans lespace compris entre la 5ème et la 6ème côte, environ 8cm à gauche de la ligne médiane et un peu sous le sein gauche.
Technique de la prise du poul
- Le pouls se prend en général, deux fois par jour en même temps que Ia prise de température, ou sur plainte du malade (malaise, essoufflement., palpitations). Parfois il est nécessaire de noter les pulsations toutes les 2 heures (maladies cardio-respiratoires), interventions chirugicales, pendant et après des traitements ou investigations pouvant saccompagner des modifications du rythme cardiaque);
- ne compter le pouls que chez un malade au repos, assis ou couché, le membre étendu et bien supporté. Mais il doit être demandé expressement de compter le pouls avant et après exercices;
- de la main droite, appliquer légèrement la pulpe de lindex, du médius, de lannulaire sur le trajet de lartère à explorer. Si le poignet du malade nest pas trop gros on peut prendre ce pouls en serrant la main en bracelet autour du poignet;
- ne pas utiliser le pouce pour la prise du pouls car il sy trouve une petite artère dont les battements peuvent être confondus avec ceux du malade;
- les doigts explorateurs compriment le vaisseau sur le plan résistant dabord légèrement puis avec plus de force de façon à pouvoir étudier la résistance du pouls;
- compter les pulsations durant 15 secondes et multiplier le chiffre obtenu
par 4; sauf en cas danomalie du rythme il faut toujours compter durant 1 minute.
- inscrire immédiatement le chiffre obtenu sur la feuille de température.
- en cas dartériosclérose (durcissement et épaississement des artères)
celles-ci roulant sous les doigts , sont rigides et moins élastiques (artères en tuyau de pipe), ces altérations contribuent à modifier lamplitude des pulsations.
Pouls capillaire et pouls veineux
1. Pouls capillaire:
Est perçu sur la peau et les muqueuses lorsque les artérielles sont suffisamment dilatées. On lobserve habituellement sous longle.
2. Pouls veineux :
Ce pouls traduit le soulèvement de la jugulaire externe pendant la systole.
A létat normal, il nest observé quaux jugulaires. A létat pathologique, on le trouve dans la région du foie, des saphénes et des veines dorsales des pieds.
Lors de la prise du pouls, il faut toujours donner les renseignements sur:
- la fréquence (rapidité, tachycardie ou bradycardie)
- le rythme (régularité),
- lamplitude (intensité),
- la pression (tension),
- le rapport entre le pouls et la température.
3. LA RESPIRATION (R)
A. Définition.
La respiration est une fonction qui, par lintermédiaire de lappareil respiratoire, fait passer dans le sang, et par suite dans les tissus, l02 nécessaire aux combustions lentes de lorganisme et ensuite fait éliminer le C02 provenant de ces combustions.
B. Variations physiologiques de la respiration.
La respiration normale est:
- souple
- ample
- régulière
- inaudible et se tait par le nez
- chez ladulte la fréquence est de I 6à 18 mouvements par minute.
Certains facteurs physiologiques peuvent légèrement modifier la respiration :
- la volonté : on peut accélerer ou diminuer volontairement la fréquence, le rythme et lamplitude de la respiration.
- le sexe : en moyenne chez lhomme: 16 par minute, en moyenne chez la
femme: 18 par minute,
- lexercice : leffort accélère la respiration,
- lâge : 40 à 50 mouvements par minute à la naissance, 30 à lâge dun an,
20 à 22 chez lenfant,
- la température ambiante : une température élevée accélère le rythme
respiratoire;
- les bains froids produisent une respiration rythmique et profonde.
- les bains chauds augmentent lampliltude et la fréquence de la respiration:
- la pression atmosphérique: la surpression ralentit le rythme, la dépression accélère lerythme
- les émotions, la nervosité accélèrent la respiration,
- la position: la respiration saccélère en position débout et diminue en position
couchée,
- le sommeil : diminue la respiration ( homme: 12 par minute, femme: 15 par
minute),
- la taille: la respiration varie inversement à la taille,
- la parole, le chant, le hoquet, le rire, léternuement, la toux, le baillement
modifient temporairement la respiration.
C. Variations pathologiques de la respiration
- La respiration est normalement un phénomène inconscient,
- Le terme dyspnée signifie littéralement difficulté à respirer, doù une prise de
conscience de la nécessité dun effort respiratoire.
La dyspnée est un phénomène toxique causé par une hématose insuffisante du sang qui ne peut plus fixer loxygène en quantité suffisante, ni réfleter le gaz carbonique,
- La respiration est pathologique chez ladulte lorsque le nombre des mouvements respiratoires est supérieur à 25 ou inférieur à 10,
- Les modifications respiratoires peuvent porter sur: le rythme, la fréquence, lamplitude de la respiration.
Ainsi linfirmière sefforcera de déterminer les circonstances dapparition de la dyspnée.
1) Troubles du rythme et de la fréquence:
- polypnée ou tachypnée: rythme accéléré exemple en cas de dyspnée 30 par minute chez le traumatique (fractures des côtes), affections fébriles.
- apnée: arrêt plus ou moins prolongé de la respiration.
- bradypnée : rythme ralenti exemple en cas dintoxications, dhypertention
intra-cranienne(10 par minute).
2) Dyspnées selon les circonstances daparition:
- dyspnée deffort: polypnée superficielle qui apparaît suite à une marche rapide ou à une montée descalier, exemple chez les cardiaques.
- dyspnée de décubitus ou orthopnée: le malade respire mieux en position assise ou débout quen position couchée.
- dyspnée paroxystique: elle survient par crise exemple en cas dasthme, cardiaque.
- dyspnée permanente: cest une dyspnée exagérée au moindre mouvement: la positition la moins dyspnéisante adoptée très souvent par les grands insuffisants cardiaques est la position assise sur le bord du lit, jambes pendantes. Cette position permet de diminuer le retour veineux, amoindrit ainsi la masse sanguine intra-thoracique, ce qui rend la respiration moins pénible.
3 ) Anomalie damplitude:
- Respiration superficielle: lamplitude de la respiration est diminuée, le volume dair inspiré et expiré est moindre par rapport à létat normal.
- Respiration profonde: grande amplitude, le volume dair inspiré est augmenté.
4) Dyspnées selon les signes daccompagnement:
- dyspnée douloureuse ex.en cas dembolie pulmonaire
- dyspnée avec tirage: caractérisée par une dépression inspiratoire de la paroi thoracique en dessous et au-dessus du sternum (tirage sous et sus-sternal). Ce tirage se produit pendant les grandes inspirations quand lentrée de lair dans les poumons est gênée ou empêchée par un obstacle mécanique.
- battement des ailes du nez: chez le nourrison surtout en détresse respiratoire au moment de linspiration en vue daugmenter le débit respiratoire.
- cornage : cest une respiration au bruit sifflant, bruyant ou grave, produit par lair forcé de vaincre lobstacle qui obstrue partiellement les voies respiratoires ex.en cas de croup.
- Respiration stertoreuse : respiration qui saccompagne à linspiration comme à lexpiration dun ronflement bruyant dû à un relâchement du voile de palais ex.en cas de coma, dhémiplégie.
- Respiration striduleuse: sifflement laryngotrachéal aigu, inspiratoire et expiratcire ou aux deux temps dû à une obstruction de lépiglotte, du larynx ou de la trachée ex. en cas de laryngite stri duleuse.
5) La dyspnée peut être (selon le temps de la resoiration):
- expiratoire: en cas dasthme,
- inspiratoire lentrée dair est gènée par un obstacle dans les voies respiratoires ex. en cas de bronchite, de sténose bronchique, en cas demphysème (infiltration gazeuse au niveau des tissus).
6) Les difficultés respiratoires ou dyspnée ne sont pas seulement caractéristiques des maladies respiratoires (pulmonaire, bronchique ou pleurale). On peut aussi les retrouver dans les:
- affections cardio-vasculaires,
- affections rénales,
- affections abdominales,
- affections nerveuses
- intoxications, anémies
- certaines maladies infectieuses,
- dans lhypertension intra-crânienne,
Ces variations pathologiques peuvent parfois entraîner une modification de la coloration de la peau et des muqueuses liées à une oxygénation insuffisante des tissus. Cette coloration est bleuâtre ou violacée: cest la cyanose.
7) Respirations périodiques:
- Respiration de KUSSMAUL.
La respiration normale comprend 2 temps (linspiration et lexpiration qui se suivent sans pause. La respiration de KUSSMAUL est une respiration à
4 temps qui consiste:
- en une inspiration profonde,
- suivie dune courte pause en inspiration forcée,
- et dune expiration courte et stertoreuse,
- suivie également dune seconde pause.
Cette respiration apparaît dans les états dacidose lorsque le pH sanguin se situe aux environs de 7,2. Le C02 est élevé dans le sang, alors le malade cherche à accumuler le plus d02 possible (coma - diabète).
- Respiration de CHEYNE -STOKES.
Cette dyspnée se caractérise par 2 périodes:
Première période : par une diminution des mouvements respiratoires aboutissant à lapnée (le centre respiratoire est déprimé). Cette apnée dure 10 à 20 secondes puis le rythme reprend.
Deuxième période : par une augmentation de lamplitude des mouvements respiratoires avec agitation (le C02 accumulé durant lapnée accélère et amplifie le rythme) suivie dune regression des mouvements Jusquà la reprise de lapnée. Cette respiration se rencontre:
- dans lurémie,
- linsuffisance cardiaque,
- la compression intra-crânienne.
Comptage et observation de la respiration
- Les mouvements respiratoires se comptent à linsu du malade (le fait de se sentir surveillé peut provoquer des modifications du rythme respiratoire).
- Sassurer que le malade est au repos physique et mental,
- pour ne pas reveiller lattention du malade, il faut prendre sa respiration Immédiatement après le pouls, la main reste au poignet et surveiller discrètement les mouvements thoraciques chez ladulte.
- compter pendant toute la minute.
- chez lenfant la respiration est abdominale,pour cela observer plutôt les soulèvements abdominaux. Si lenfant est sous sommeil il faut prendre la respiration avant le Pouls.
- les respirations bruyantes peuvent être appréciées à distance.
- en comptant la fréquence respiratoire il faut profiter pour observer le rythme et lamplitude, noter lhoraire, lintensité, le type et lévolution de la dyspnée;
- dépister la cyanose (qui se manifeste souvent au niveau des lobules des oreilles, extrémités des doigts et des orteils, du nez, des lèvres, de la langue) et prévenir le responsable,
- noter le chiffre sur la feuille de température.
3. LA TENSION ARTERIELLE (TA).
Définition.
Cest la pression avec laquelle le sang circule dans les artères. Elle est due:
- à la force de contraction cardiaque
- à la force de résistance des vaisseaux et elle dépend de la masse sanguine circulante.
A) La Tension artérielle normale.
On distinciue:
1) La tension maxima (Mx) qui correspond à la tension systolique. Cest la pression exercée par le flot sanguin sur les parois artérielles au moment où le ventricule gauche par sa contraction, lance le sang dans la circulation. Les artères sont alors à leur maximum de tension. Elle traduit et renseigne sur létat du myocarde.
2) La tension minima (Mn) qui correspond à la tension diastolique ou pression exercée par le sang sur les artères dans lintervalle des contractions du ventricule gauche. Elle indique la pression constante supportée par les artères et traduit la resistance des vaisseaux périphériques.
3) La tension différentielle est la différence entre le Maxima et le Minima. Cette pression représente le volume de sang lancé par le ventricule gauche dans la circulation. Quand cette différence est trop élevé on parle délargissement de la différentielle et lorsquelle diminue on parle de pincement de la différentielle.
Norme : la T.A. est évaluée en mm Hg ou en cm de Hg.
- homme entre 20 à 40 ans: T.A. Maximale : 1 25 à 140 mm Hg,
- femme entre 20 à 40 ans: T.A. Maximale : 115 à 130 mm Hg.
La T.A.Minimale est égale à la moitié de la T.A. Maximale augmentée dune ou de 2 unités. Mn= Mx + 1 ou 2
2
Ex: T.A. Max.: 1 40
Théoriquement:
* T.A.Min 140/2 + 1= 80 mm Hg,
* La tension différentielle varie entre 25 à 60 mm Hg,
* La tension sinscrit de façon suivante: T.A.:140/80 ou 14/8
* 140 ou 14 correspond à la T.A maxima
* 80 ou 8 correspond à la TA. minima.
B. Variations de la T.A.
1. Physiologiques:
Selon:
lâge:
* chez le nouveau-né, la T.A.= 70/40 ou 7/4. Elle sélève progressivement
de 10 mm ou 1 tous les 5ans pour atteindre le taux normal vers 18 à 20
ans.
* le sexe (voir plus haut),
* laltitude: laT.A. augmente en haute altitude,
* la digestion, le travail musculaire, les émotions, la fatigue intellectuelle
laugmentent,
* la position: en position couchée une personne présente normalement une
T.A. plus basse quétant débout ou assise.
2) Pathologiques:
On distingue:
- lhypertension: TA. Elevée,
- lhypotension: T.A. basse,
- variations de la différentielle.
Hypertension :
On parle daugmentation de TA. chez ladulte si:
- le Mx est supérieure à 16 mm Hg,
- le Mn est supérieure à 10 mm Hg,
Elle se manifeste dans la 2e tranche dâge actif (30-45 et plus).
On distingue 3 types daugmentation de TA :
1) Augmentation TA. transitoire: associée à des états morbides tels que:
épilepsie,
coliques hépatiques ou
coliques néphrétiques.
2) Augmentation T.A. paroxystique: crise daugmentation T.A.
Exemple:
- en cas déclampsie,
- tumeur de la glande surrénale.
3) Augmentation T.A. permanente: en cas:
- dartériosclérose,
- de diabète,
- de maladie de Basedow.
b) Hypotension : chez ladulte il y a baisse de T.A. si le Mx est inférieur à
100 mm Hg sans tenir compte de Mn. Exemple:
état de choc,
anémie,
insuffisance cardiaque,
malaldie daddison,
cancer,
dénutrition grave,
hémorragie
On peut considérer quun patient est hypotendu lorsque sa TA, est inférieure de 30 à 40 mm Hg à sa TA, habituelle.
c) Variations de la différentielle :
La tension différentielle peut être augmentée
1. suite à lélevation du Mx.
Exemple :
hypertention essentielle,
maladie de Basedow.
2. suite à labaissement du Mn:
Exemple:
* insuffisance aortique.
La tension dïfférentielle peut être diminuée par abaissement du Mx
Exemple: état de choc (déficience circulatoire grave).
Prise de la TA.
a) Conditions dune bonne prise de la T.A.
* le malade doit être au repos et en position couchée ou assise,
* le malade doit être à jeûn, de préférence le matin ou 3heures de temps après
un repas.
* le malade doit être en résolution musculaire, dans le calme ;
- respecter toujours le même horaire ;
- utiliser le même appareil pour un même malade ;
- recourir si possible aux deux méthodes combinées (auscultatoire et palpatoire) et ne tenir compte que des résultats concordants.
La méthode auscultatoire est la meilleure et la plus employée.
La méthode palpatoire est incomplète puisquelle donne seulement la T.A. Max.
b) Matériel :
- sphygmomanomètre ou tensiométre : à mercure, de vaquez (anéroide)
- oscillométre de Pachon,
- phototensiomètre de Canoux,
- stethoscope (pour méthode auscultatoire).
Remarques :
1. Sil ny a pas cessation nette des bruits mais une diminution des bruits après
vérification, Indiquer le chiffre de la pression diastolique avec un point
dinterrogation.
Ex.14/8?
2. Une compression prolongée peut causer certains troubles circulatoires (congestion veineuse) de nature à fausser lobservation, doù prendre la T.A. aussi rapidement que possible. Lorsque après une première mesure, on veut sassurer que la lecture de la TA. est exacte, attendre 20 à 30 secondes au moins pour permettre à la circulation veineuse de reprendre normalement.
3) La pression diastolique augmente normalement de 10 à 20 mmHg quand le patient passe de la position couchée à la position débout.
La diminution de cette pression est pathologique on parle alors dhypotension orthostatique).
4) Chez un sujet émotif, noter les valeurs tensionnelles seulement après avoir contrôlé 2 à 3 fois successives.
5) Bien vérifier létanchéité des canalisations: les sphygmomanométres anéroides doivent être étalonnés une fois par an avec un manomètre à Hg.
6) Lorsque la T.A. doit être mesurée toutes les 15 minutes, laisser le brassar complètement dégonflé fixé au bras.
7) Lors de lemploi dun stethoscope du service, il faut désinfecter les ambouts qui sadaptent aux oreilles avec un tampon imbibé dalcool dénaturé.
c) Technique de prise de T.A. : cfr démonstration
CHAP VII. ADMINISTRATION DES MEDICAMENTS
I NTRODUCTION :
La thérapeutique ou thérapie est une branche de la médecine qui soccupe du traitement des malades. Elle étudie toutes les méthodes employées pour aider lorganisme malade à retrouver la santé.
Le médicament est toute substance introduite dans lorganisme ou appliquée sur le corps dans un but thérapeutique, soit préventif, soit en vue détablir un diagnostic médical, de restaurer, de modifier ou de corriger une fonction organique. Létude et la connaissance parfaite des médicaments est capitale pour linfirmière pour des raisons suivantes:
- celui qui est chargé dadministrer les médicaments dans un hôpital ou centre, doit savoir et être conscient de ce quil fait, du pourquoi ?; du comment?
- après avoir administré des mèdicaments,il doit pouvoir suivre les réactions du
malade et faire un rapport au médecin,
- dans la pratique, il doit connaître lusage des médicaments courants pour ne pas perdre le temps en attendant le médecin: doù limportance de la pharmacologie.
Daprès leur site dactivité les médicaments sont classifiés en 2 groupes :
- médicaments à usage interne,
- médicaments à usage externe.
Les medicaments à usage interne ont une action indirecte : ils atteignent les organes ou tissus quils doivent influencer par la voie de la circulation sanguine. Ex. comprimés, injection.
Par contre les medicaments à usage externe ont une action directe cest-à-dire ils sont mis en contact direct avec lorgane qui doit être influencé, ou agissent par un organe sousjacent.
Ex.: les pommades utilisées contre les plaies, sur les muqueuses.
Formes des médicaments :
- Solide : poudre, comprimés
- Liquide : sirop, extrait...
- Gazeuse : 02, Ether.
* Pour usage interne on utilise:
I. La poudre: Substance en très fines particules.
2. Le comprimé est une préparation de consistance solide et de formes variées
mais le plus souvent cylindrique. Il contient une certaine dose de
médicament actif additionné, soit à lamidon ou au talc qui sert à rendre le
comprimé bien solide.
3. La pilule: médicament en forme de petite boule ronde (sphérique).
4. La capsule est une enveloppe de gelatine qui contient de poudre ou de
liquide médicamenteux.
5.La solution : Un seul médicament (soluté) dissout dans un liquide (solvant).
Le solvant peut être leau, lalcool, lhuile...
6 La potion est une préparation composée dun ou plusieurs solides dissout dans
un ou plusieurs liquides et que lon prend per os.
7. La teinture: médicament dorigine végétale dissout dans lalcool.
8. Lextrait: teinture très concentrée,
9 . Le sirop: solution très sucrée dans laquelle on a dissout un médicament.
10. Les granules: très petites pilules,
11. Le perle:mèdicament fluide dans une enveloppe de gelatine.
12. Lovule: médicament solide de forme ovoïde destiné à être Introduit
dans le vagin.
13. Le suppositoire est un médicament solide de forme conique ou ovoïde destinéà être introduit dans le rectum.
* Usage externe:
- La lotion ou crème: une solution ou une suspension à utiliser par voie cutanée.
Cest une préparation dermatologique onctueuse.
- La pommade ou onguent: une solution ou une suspension médicamenteuse
dans un excipient solide.
- Suspension : médicament liquide plus particule en suspension (non dissoute)
aspect trouble.
- Le collyre est une préparation liquide, le plus souvent acqueuse destinée aux
soins des affections des yeux.
- Le collutoire préparation médicamenteuse semi-liquide destinée à être appliquée sur les gencives et la paroi interne de la bouche pour effet antiseptique, anesthésique ou anti- inflammatoire.
- Le gargarisme : est une solution aqueuse destinée au rinçage de plaies de la bouche et de la gorge et quon ne doit pas avaler.
Mode dadministration des médicaments.
Cest la voie par laquelle un médicament est introduit dans lorganisme pour agir à un niveau dun organe précis. La voie influence la vitesse dabsorption et laction du médicament. Laction dun même médicament peut varier suivant la voie utilisée. Exemple: le sulfate de Mg provoque une dépression du S.N.C. par voie intra-veineuse, par contre en application locale (pansement humide) il sert à calmer la douleur et loedème.
Différentes voies dadministration.
1. Par la voie cutanée. Pommades, crèmes, pâtes, liquides: action moyen
dapplication.
2. Par voie muqueuse:
a) muqueuse oculaire : soins aux yeux
But:
Action locale: protection, lutte contre linfection de congeston, dilatation ou contraction de la pupille.
Produits interdits en application oculaire:
- alcool ether -teinture diode -eau oxygénée: précautions.
Produits bien tolérés:
- antiseptiques: nitrate dargent 0,5 à 1% sulfate de zinc ou de Cu 0,5 à 1, acide
borique: 30%o; eau boriquée:10%; permanganate de K 0,10 à 0,20 %o;
mercurochrome à leau 1 à 2 %o
- antibiotiques
- spécialités pharmaceutiques: doivent porter la mentionusage ophtalmique.
Techniques de soins:
1.Lavage externe des yeux
2.Instillation: collyre liquide: chez ladulte, chez lenfant.
Collyre gras: avec tube effilé, avec bâtonnet (pommade en pot).
b) muqueuse nasale : soins au nez.
But:
Action locale: décongestion, lutte contre linfection, protection.
Se méfier de laction générale de certains produïts chez les enfants.
Techniques de soins :
Avant lapplication: faire moucher les adultes et grands enfants,
nettoyer le nez des petits :
1. Instillations: gouttes, pommade.
2. Inhalations: de vapeur, de produits volatiles.
3. Vaporisation : spray.
c) muqueuse buccale :
Soins à la bouche.
Buts:
action locale:prévention et soins des infections analgésie.
action générale: application perlinguale.
Produits couramment employés :Bleu de méthylène, menthryl.
Techniques de Soins:
1. application de collutoires par:
- rinçage
- gargarisme
- nettoyage
- badigeonnage
- vaporisation
2.inhalation de vapeur
3.pastilles
4.application perlinguale.
d) muqueuse rectale:
Buts:
Action locale sur lextrémité du tube digestif,
Action générale : absorption par les veines hémorroïdaires (nombreux produits commercialisés).
Voie utilisée quand le produit est bien absorbé par cette muqueuse.
Techniques de soins:
1.lavements (voir cours)
2.suppositoires: action locale ou générale.
e) muqueuse urétrale (chez lhomme)
But:
action locale: désinfection, analgésie.
Techniques de soins :
instillation urétrale.
f) muqueuse vaginale(chez la femme)
But:
action locale: en cas dinfection par bactéries, champignons,trichomonas.
Techniques de soins:
1.application vaginale de comprimés ou dovules
2.irrigations vaginales
3. Par voie respiratoire.
Buts :
Action locale : voies respiratoires supérieures : nez (voir plus haut)
larynx ,pharynx.
- analgésie: maux de gorge
- lutte contre linfection: antiseptiques, antibiotiques.
- faciliter la respiration:humidification de lair, fluidification des secrétïons, dilatation des bronches.
Techniques de soins:
1.pastilles: laisser fondre au fond de la bouche
2.inhalation (voir plus haut)
3. aérosols: fin brouillard projeté par un appareil, soit électrique, soit branché sur une bombonne doxygène (nébulisateur).
Application continue ou discontinue: bien placer le nébulisateur, faire respirer à fond, bouche ouverte, cas des trachéotomisés.
- action générale: résorption à travers les alvéoles pulmonaires.
Techniquesues de soins : inhalation:
1.maintien dans une atmosphère riche en gaz désiré: tente à oxygène, incubateur.
2. application à laide dun masque: anesthésie, 02.
3. application au moyen dune sonde: oxygène
4. Par voie entérale : voie digestive ou per os:
Contre indications : Nausées, vomissements, malade inconscient ou
irrésponsable.
Buts:
Action locale: lorsque le médicament na pas deffet nocif au niveau du tube digestif.
- action générale: après absorption.
avantages, inconvénients, horaire. Règles à respecter.
5. Par voie parentérale: en dehors du tube digestif.
Nécessité dune "infraction" de lorganisme : injections intra-dermiques, sous-
cutanées, intra-musculaires, intra-rachidiennes, intra-veineuses, intra-cardiaques.
Toxicité des médicaments
La plupart des médicaments sont des poisons. Lorsquon les prend en dose suffisamment élevée, ils peuvent provoquer des symptômes dempoisonnement pouvant aller Jusquà la mort.
a) Les symptômes les plus fréquemment observés sont :
- irritation gastrique et intestinale (nausées, vomissements, diarrhée)
- empoisonnement du foie après labsorption par intestin (choc. ictère)
- atteinte nerveuse : céphalées, vertiges, syncope.
b) Réactions aux médicaments.
- hypersensibilité ou intolérance :
certains malades sont plus sensibles que normalement à lun ou lautre médicament, et des médicaments administrés à ces malades à des doses normales et habituellement inoffensives peuvent leur causer des troubles graves et parfois la mort.
Exemple : cas de choc anaphylactique, oedème de quincke.
On parle alors dallergie.
Lallergie se manifeste par des prurits, rougeur de la peau, enflure, oedème. Ces signes peuvent se localiser sur la figure ou sur tout le corps.
- tolérance ou accoutumance: il existe des malades qui réagissent très peu aux médicaments même donnés à forte dose. Célà provient du fait que leur organisme est trop habitué à cette drogue.
- résistance: certains microbes étant habitués à un anti-infectieux quelconque, ne seront pas détruit par ce médicament.
c) Accidents dadministration des médicaments :
- du côté du malade: le danger peut provenir de son âge, des voies dabsorption ou délimination en mauvais état, intolérance individuelle, accoutumance, exemple aux stupéfiants.
- du côté du produit: éviter de donner des doses élevées. Lerreur de voie dadministration, produit périmé, mal conservé est autant de sources de danger ou daccidents.
- du côté de linfirmière: erreur de malade, non respect des conditions dadministration dun médicament (dose, horaire, vitesse, voie, produit). Linfirmière napplique pas bêtement les prescriptions médicales, elle a une part de responsabilité ayant été formé valablement pour cela. Elle doit connaître parfaitement les médicaments, leurs effets secndaires, les symptômes de tolérance. Elle doit être honnête et signaler dans le dossier ou
le Kardex toute erreur ou le refus du malade de prendre le médicament. Elle doit signaler au médecin ou demander des précisions si elle constate une erreur dans la prescription. Eviter de donner des médicaments daspect trouble.
Veiller à la bonne conservation des médicaments :
- séparer ceux à usage externe de ceux à usage interne
- bien êtiqueter chaque produit
- protéger contre la lumière, exemple: certaines vitamines, sulfate de Fer
- protéger contre lhumidité
- protéger contre la chaleur, ex : vaccin, serum,, insuline.
- vérifier régulièrement les dates de péremption
- ranger avec ordre et méthodiquement tous les médicaments dans une
armoire fermée à clef.
En plus de lexactitude dans ladministration (identité du malade, nom. N°de chambre, de lit, nom du produit, dose, concentration, date de péremption, voie, horaire), elle doit travaller avec beaucoup dhabileté manuelle pour ne pas gaspiller le temps et le médicament. Ne pas laisser le médicament à la portée du malade. Pour éviter les erreurs, on peut préposer un plateau avec plusieurs compartiments étiquetés avec le nom des malades et des médicaments et avoir les Kardex bien rangés. Se concentrer au travail pendant les soins, ne pas utiliser un médicament mal étiqueté. Ne pas reveiller un malade pour lui donner un calmant ou un somniifère. Reveiller malade dans tous les cas ou laction dun médicament doit être continue, quand le médicament doit être administré à heures régulières (Jour et nuit).
Exiger la prise des médicaments à sa présence (surtout les comprimés pour éviter la tricherie) et surveiller les réactions du malade. Linfirmière est responsable en cas de suicide ou tout autre accident. Sil est prouvé que cela est consécutif à une négligence.
Après ladministration dun médicament, il faut immédiatement signaler dans le dossier ou le Kardex. Si le malade sort avec des médicaments il faut prèparer ce retour à la maison:
- lui expliquer comment prendre ces médicaments
- le convaincre à ne pas prendre les médicaments non prescrits;
- lui dire de bien conserver les médicaments et les garder loin de la portée
des enfants.
Mesures officielles employées en matière de dosage des médicaments
Avec stilligoute:
- 1gr deau distillée=20 gouttes = 1ml= 1cc
- 1gr dalcool=60 gouttes
- 1gr déther=90 gouttes
- 1gr de laudanum = 40 gouttes
Mesures de volume généralement admises
- 1cuiller à soupe = 15gr deau ou 15 ml ou 15cc
= 20 gr de sirop
- 1cuiller à dessert =10 g deau ou 10 ml
= l2gr de sirop
- 1cuiller à café =5 gr deau = 5 ml
= 6gr de sirop
- 1 cuiller à thé =3 à 4 ml
- 1 verre de liqueur = 15 à 2O à 3O ml
- 1 verre à vin = 80 à 100 ml
- 1 verre à bière = 150 à 180 ml
- 1 tasse = 125 à 150 ml
Chapitre VIII. OBSERVATION DU MALADE ET RAPPORT DE LINFIRMIERE
Définition.
Lobservation du malade en soins infirmiers, est un examen rapide qui consiste à regarder avec attention les principaux symptômes et signes anormaux susceptibles dêtre présentés par le malade et qui doivent être signalés à qui de droit. Ces observations peuvent être présentées verbalement ou par écrit.
Mettre un malade en observation, cest lobserver pendant une période limitée en vue dévaluer lévolution de sa maladie, en attendant quapparaissent ou non les symptômes ou signes plus précis. Souvent ceux-ci ne sont pas assez claires à ladmission afin de permettre détablir un diagnostic. Pour ce faire linfirmière doit être très attentive, être présente avec tout son esprit et son coeur auprès du mal.
But :
Les bonnes observations aideront le médecin à parvenir au but recherché qui est de:
- poser le diagnostic
- rechercher les complications
- bien suivre lévolution de la maladie, les réactions du malade au traitement,
les effets secondaires.
Eléments dobservations.
En nursing les éléments dobservations dun malade sont les symptômes et les signes.
A. Les symptômes:
Ce sont des manifestations perçues par le malade dune façon subjective. Les symptômes dune maladie peuvent être subjectifs ou objectifs :
- subjectifs: sont ceux dont le malade a la conscience et qui ne peuvent être
perçus que par lui- même. Exemple: vertiges, nausées, hallucination, douleur.
- objectifs: sont ceux decouverts par lobservateur et qui en refert à qui de
droit. Exemple: insomnie, amaigrissement.
B. Les signes :
Sont des phénoménes ou manifestations dune maladie, decouverts reconnus et appréciés par celui qui examine le malade et qui lui permet de poser le diagnostic et denvisager le pronostic. Exemple: plicutane persistant, signe de godet, ictère, pâleur.
- syndromes:
Cest un ensemble des symptômes qui se reproduisent simultanement au cours dune maladie. Exemple: syndrome grippal.
Comment observer un malade ?
Pour observer un malade il faut utiliser les organes de sens comme moyen: la vue, Iouie, lodorat, le toucher
- La vue nous permet de voir et davoir connaissance de ce que nous avons
épié chez le malade.
- Lodorat nous permet de percevoir les odeurs captées par les fosses nasales.
- Le toucher nous permet de reconnaitre par le contact de la peau, la forme et
létat de lorgane grâce à plusieurs sensations différentes: tact, chaleur,
douleur à la pression, consistance, moiteur de la peau.
Quelle attitude adoptée pendant lobservation ?
Il faut observer avec:
- dissimulation sans trop attirer lattention du malade
- tact et discrétion pendant lanamnèse
- attention sans laisser échapper des détails
- objectivité :ne pas se laisser influencer par sympathie ni
sentimentalité.
Lesprit dobservation sacquiert par la maitrise de ses sens et de la
clairvoyance.
- lobservation est aussi une source de perfectionnement de linfirmière
qui de ce fait reste longtemps en contact avec le malade et doit en
faire rapport au médecin et aux autres infirmières.
- les faits et remarques perçus par linfirmière sont inscrits dans le
dossier et donnent une valeur légale cest-à-dire ils peuvent servir de
preuves médicales légales en cas de plaintes en justice. Raison pour
laquelle les observations doivent être rédigées dune façon précise,
discrète et honnête. Elles doivent également être datées et signées.
Base dobservations de linfirmière.
a) Application des connaissances acquises.
Lobservation de linfirmière vis-à-vis de chaque malade doit être constante, cest ainsi que toutes les données de cours de base (anatomie, technique de nursing, physiologie, pathoiogie, biologie etc) fournissent la matière dobservation. Elles font comprendre létat normal de la
structure de lêtre humain malade ou en bon état.
b) Les réactions du malade.
Linfirmière doit sexercer à remarquer les réactions personnelles dun individu malade ou bien portant. Ces réactions sont les indicateurs (signes et symptômes) qui traduisent le trouble fonctionnel ou organique de lêtre humain.
1. Observation des signes subjectifs.
A) douleur:
cest une sensation pénible dans un organe ou une région atteinte ou distincte de la région malade. A chaque douleur, linfirmière doit essayer de découvrir : la localisation, lintensité, la durée, lhoraire (moment). Suivant ces carctéristiques, on peut distinguer des douleurs : aiguës, vagues, pulsatives, profondes,l ègères, sourdes, continues, soudaines, cycliques. perçantives etc.
Quant au genre de douleur nous pouvons reconnaitre les crampes, les coliques, les céphalées, coup de poignard, point de côté arthralgie.
B) Les sensations organiques internes et génerales comme:
- fourmillement
- les bourdonnements doreilles
- les vertiges (trouble de sens de léquilibre).
C) signes subjectifs digestifs :
Exemple : lappétit, lanorexie, la soif, les nausées, digestion facile ou
difficile, constipation, diarrhée, mauvaise haleine.
2. Observation des signes objectifs:
Ce sont des signes perçus pendant les observations de linfirmière.
A) Signes vitaux : T°, P, R, T.A. (voir cours des signes vitaux).
B) Aparence générale du patient:
- état nutritionnel : maigre, obèse, grand, petit.
- la posture: cest le maintien du corps ou dune partie observée en position
fixe ou mobile.
- la présence ou absence de linfirmité: cest laltération permanente dune
fonction de lorganisme ou dun membre sans que la santé générale du
malade soit totalement compromise.
- la démarche du malade: révélatrice dune défectuosité quelconque surtout
chez un accidenté.
C) La position du malade au lit :
La position du malade au lit nous renseigne sur la maladie dont il souffre. On peut constater:
- une position normale
- affaissement au lit
une position typique à telle ou telle affection, exemple: position
en chien de fusil quand le malade a une affection cérébrale ou des coliques intestinales; position épistotonos en cas de tétanos, pleurothotonos (latérale), position dorsale rigide.
- on peut observer lincapacité de se coucher sur le dos, de bouger dans
son lit, limpossibilité de garder la même position en cas dagitation.
D) Le faciès :
Lobservation de la face du malade est très importante car elle peut nous réveler beaucoup de signes dune atteinte organique ou fonctionnelle dordre psycho-somatique. A travers le faciès du malade linfirmière peut déceler:
a) teint facial: rouge, bleu, jaune, pâle
b) modification: Oedèmes, tumeur, saillie;
c) faciès typique : qui revèle lexistence dune maladie (faciès rougeoleux, hypoprotidique, péritonitique, bec de lièvre, herpès labial, herpès zoster, abcès dentaire, lépreux, tétanique, angoissé, calme, paralysie faciale, varicosité superficielle des joues et du nez surtout chez les alcooliques, drepanocytique, cachectique, cholérique.
d) les yeux:
couleur rouge, claire, jaune, pâle, chocolat.
larmoiement continu
- globes occulaires enfoncés. ex. en cas de deshydratation
- exophtalmie (les globes occulaires ont tendance à sortir. ex. en cas de
mal de Basedow, photophobie en cas de tétanos.
- hydrophobie dans le rage.
e) Nez:- battements des ailes du nez
- écoulement nasal
f) Lèvres: - peuvent être sèches
- herpès labial,
g) La voix: normale, rauque, aphonie, dysphonie.
E) Système digestif :
- Appétit, soif, nausées, maux destomac, mauvaise haleine, langue et
bouche sèches, diarrhée.
- défecation: quantité, fréquence, odeur, aspect: liquide, semi-liquide ou
solide, couleur: blanche, noire, verte, jaunâtre, rougeâtre.
- vomissements : fréquence, horaire, quantité, origine, aspect (fluide,
alimentaire, fécaloïdes, bilieux, glaireux), couleur (mauve café en cas
dhématémèse, hémoptysie(vomissements de sang en jet: pneumonie).
F) Urines :
- Quantité (1000 à 1500 ml/24 heures
- couleur (claire, troubles,foncées)
- hématurie: urines avec du sang
- pyurie: urine purulentes
- incontinence: émission involontaire des urines
- odeur: ammoniaque, acétone (acidité normale 0.4)
- dépôt des médicaments: calcul, densité : 1,010 à 1,015
- fréquence: anurie, pollakiurie, polyurie: débit augmenté ( plus de 2000
ml/ 24 h) dysurie (miction pénible).
- nycturie : augmentation normale du volume urinaire la nuit.
- énurésie: miction involontaire la nuit.
G) Aspect de la peau :
- normale ou irritée (escarre)
- sèche ou moite
- deshydratée ou oedémateuse
- pâle ou cyanosée
- chaude ou froide
- desquamée (rougeole, plaie, brûlures)
- parasites (puce. poux, chique)
- éruption (rougeur), mycose.
H) Toux : sèche, quinteuse, rauqueuse, humide.
I) Crachats expectoration facile ou difficile. Abondante ou non
couleur :jaunâtre, verdâtre, rosée, grisâtre, filet de sang.
aspect :épais, glaireux, aqueux. spumeux.
J) Etat desprit :conscient, inconscient
K) Comportement :calme ou agité, docile ou difficile, rebelle, inquiet,
préoccupé, indifférent et désintéressé, angoissé
L) Sommeil : calme, agité, superficiel ou profond et durable.
M) Troubles nerveux : hysterie (simulateur), délire, hallucinations, illusions,
phobies.
N) Les émotions : les réactions émotives sont très importantes car elles sont
la cause dun grand nombre des troubles organiques et vice-versa. Elles ont un effet marqué sur les activités psychiques et risquent dentraver le jugement et le raisonnement, doù lexagération de certains symptômes subjectifs.
Rapport des observations
A lissu de chaque observation linfirmière doit rédiger un rapport clair, concis et exact des constatations quelle a perçu: cest le rapport écrit. Il peut être exposé : cest le rapport verbal.
Qualité dun bon rapport.
- Linfirmière doit sappliquer à synthétiser ses observations et à les interpréter
avec discernement cest-à-dire les traduire dans sa pensée, ses paroles et
ses actes, de manière à lui donner toute sa signification.
- Les notes dune observation doivent être claires, exactes, précises, intègres
et propres, elles doivent être complètes et brèves, sincères et honnêtes,
- Il faut marquer toute observation le plus vite possible pour éviter les oublies. Ces annotations ont pour avantages la mémoire activée, lesprit dobservation sera plus développé pour être plus complet, précis et clair. Linfirmière apprendra ainsi à distinguer lessentiel du secondaire.
Le rapport en nursing a 3 buts principaux que voici :
1) Fournir à qui de droit une situation quotidienne nette des faits importants qui ont modifié létat du malade en vue détablir un diagnostic et de déterminer la marche à suivre dans le traitement.
2)Permettre au service de nursing de planifier les soins des malades pour leur procurer un maximum de soulagement et de confort,
3) Conserver par écrit les observations du malade aux archives de lhôpital.
Adaptation des observations au plan daction:
Les observations constantes de malades permettent à linfirmière dévaluer à chaque instant les besoins personnels entiers de son patient et y adapter un plan de soins dynamique. En effet, lart de lobservation est une tâche qui exige la vigilance. Cette habileté de découvrir en observant et de savoir adapter les soins aux déductions dune bonne observation font de linfirmière un personnel apprécié aux services des malades.
DEUXIEME PARTIE:
TECHNIQUES SPECIALES DE
SOINS INFIRMIERS
CHAPITRE IX: LES INJECTIONS
1. Généralités
A. Définition.
Une injection est une technique qui consiste à introduire un médicament dans lorganisme au moyen dune séringue munie dune aiguille creuse.
B. Indication et avantages.
- Résorption et action rapides.
- Médicament devant agir à un endroit déterminé.
- Possibilité de donner des doses fortes. Non acceptée per os.
- Possibilité dadministrer des produits non actifs per os.
- En cas de vomissements ou si le malade doit rester en jeun.
- En cas dinconscience.
C. Sortes dinjections.
Les injections sont différentes selon les résultats souhaités ou selon la composition du produit à injecter.
* Les plus courants sont:
- intramusculaire (IM),
- Sous-cutanée (SC),
- intra-dermique(ID.),
- intraveineuse (IV)
*lnjections spéciales:
- intra-cardiale, intra-artérielle ;
- intra-rachidienne, intra-péritoneale ;
- intra-articulaire (corticoïdes) ;
- intra-osseux (sternum, tibia) ;
- intra-sinusale.
N.B :
Pour chaque produit, il faut toujours vérifier soigneusement le mode dinjection car une erreur peut être fatale.
D. Matériel pour injection.
1. La seringue :
La séringue est un instrument de forme cylindrique destiné à lintroduction des solutions dans le corps et laspiration de liquides de ponctions.
Elle doit être:
- étanche
- démontable
- graduée en cm3 (ou 1/10 de cm3)
Les seringues les plus employées sont faites en verres ou en plastic, il existe dautres en verre et armature metallique et de séringues entièrement métalliques (grandes pour lavage doreilles), Il existe de séringues de 1,2, 3, 5,10, 20 et 50 cm3.
Les seringues à insuline sont graduées en cm3 et portent aussi le nombre dunités (U).
Parties dune seringue:
1°.Le corps ou cylindre avec graduation
2°.Lembout peut être:
- excentrique.
- parfois à fermeture américa.
- grand ou petit.
3°. Le piston.
2. Aiguilles :
Une aiguille à injection est une petite tige métallique fine et creuse, pointue à une extrémité, taillée en biseau plus ou moins long.
Elle est pourvue à lautre extrémité dun embout au moyen duquel elle peut être exactement fixée sur lembout de la seringue.
Parties dune aiguille:
1. la pointe
2. le biseau
3. la tige métallique : - calibre
- lumière
4. lembout.
Les aiguilles sont munies dans leur partie creuse dun très fin fil métallique: le mandrin qui sert à un nettoyage.
Sortes daiguilles daprès:
- la longueur: 1-10 cm et plus.
- le calibre: fin et gros.
- la pointe: biseau long et court.
3. Les médicaments à injecter peuvent être:
- huileux ou aqueux ;
- irritant ou non irritant ;
- incolore ou coloré ;
- en ampoule de 1,2,5,10 cm3 etc,
- en flacon.
Parfois lampoule ou le flacon renferme une poudre à laquelle il faut a jouter une quantité de liquide, précisée pour chaque produit, pour dissoudre la poudre.
E. Entretien du matériel.
Les seringues et les aiguilles doivent être immédiatement rincées après usage. Ensuite les laver à fond à leau savonneuse, les rincer et les sécher.
Après administration de prduits huileux, passer la séringue une ou plusieurs fois à lether.
Les seringues et aiguilles souillées de sang doivent être immédiatement nettoyées à leau froide. Si le piston est bloqué, on dépose la séringue dans leau oxygénée diluée ou dans la glace. Si laiguille est bouchée, la déboucher au moyen dun mandrin. Les seringues souillées de pus doivent être immédiatement trampées dans une solution désinfectante.
Contrôle de létanchéité des seringues :
doit être effectué avant la stérilisation :
- aspirer 1 cm3 dair
- placer un doigt sur lembout de la seringue
- retirer légèrement le piston et le relacher
Lorsque le piston reprend automatiquement sa place normale, on peut conclure que létanchéité de celle-ci est parfaite.
2e procedure :
- aspirer de leau dans la seringue (avant le séchage)
- placer un doigt sur lembout
- essayer de pousser le piston comme pour faire une iniection
- le liquide ne peut suinter nulle part.
Stérilisation des seringues et des aiguilles.
* Au poupinel:
Air chaud t° de : - 160°C pendant 2 heures.
- 170° C pendant 1 heure.
- 180°C pendant 1/2 heure.
Précautions:
- ne stériliser au poupinel que les seringues de verre
- bien assécher les seringues avant de les placer au poupinel
- les déposer dans les boîtes métalliques ou dans les petits sacs
- mettre les aiguiIles isolées avec les seringues dans des boîtes
- placer les aiguilles dans les tubes de verre dont le fond est pourvu douate, fermer le tube au moyen dun tampon douate.
* Par ébullition :
Principe:
Immersion dans leau maintenue durant un certain temps en ébullition ou dans leau distillée pendant 2O à 30 minutes (comptées à partir du début de lébullition).
Précautions :
- Démonter les seringues à armature métallique
- Verser leau, après ébullition
- Eventuellement essuyer au moyen de tampon de gaze stérile puis
conserver dans lalcool ou en boites stériles fermées.
*Par immersion(trempage dans une solution désinfectante)
La solution plus employée est lalcool à 70° et parfois le cetavlon à 2% pour une durée respective de 12heures et 24 heures.
Précaution :
Les récipients de tempage doivent être clos.
NB : Les seringues et aiguilles stérilisées ou conservées dans lalcool ne peuvent pas être utilisées pour linjection de certains produits , la pénicilline, calcium.
Le trempage est surtout utilisé pour conserver stériles les seringues et aiguilles déjà stérilisées.
*Par contact avec des vapeurs de formol.
On peut également stériliser les seringues et aiguilles par contact avec des vapeurs de formol pour une durée de 8 heures minimum. Procédé surtout employé pour les seringues en matière plastique.
Précautions :
- bien assécher les seringues et les aiguilles.
- vérifier régulièrement la présence dodeur de formol dans la boîte.
Remarque:
Actuellement, il existe des appareils pour le nettoyage et la stérilisation automatique des seringues et aiguilles.
F.Technique générale dinjection.
- liresoigneusement laorescrlption (avec précision surtout les détails)
- préparer le malade (sassurer sil est présent, disposé à recevoir la piqûre et
lavertir de lheure de soins)
- se laver les mains.
Règle générale :
Agir rapidement et adroitement..
Préparation du matériel :
- plateau.
- boîte avec petits champs stériles.
- nécessaire pour désinfection (tampons stériles, pince stérile,
désinfectant).
Nécessaire pour injection:
- seringue + aiguilles stériles
- médicament.
- éventuellement lime à ampoules.
Nécessaire pour recueillir le matériel employé: bassin reniforme (ou godet).
NB. : - Veiller à avoir (toujours) si possible sous la main une aiguille stérile en
réserve.
- Pour aspirer un produit huileux, prevoir une aiguille de gros calibre et
une aiguille fine pour injection.
- Il faut chauffer légèrement le médicament huileux avant de laspirer
(plonger le flacon ou lampoule dans un récipient avec eau chaude), à
défaut le soumettre à plusieurs mouvements de rotation entre les deux
pommes de mains.
- sil ny a pas de champ stérile un plateau ou un bassin réniforme
impécablement nettoyé pourra contenir la seringue montée dune
aiguille avec capuchon tous stériles, avec des tampons propres.
- la séringue doit être choisie en fonction de la quantité de médicament à
administrer et laiguille selon le type dinjection.
Aspiration du médicament.
- au moyen de la pince stérile, prendre dans la boîte un petit champ stérile,
fermer immédiatement la boite, déplier le champ stérile sur le plateau.
- ouvrir ensuite les autres boites.
- prendre une seringue stérile et la deposer à larrière du plateau, lembout
tourné vers la gauche.
- si possible prendre encore laiguille et la déposer près de la seningue à
gauche.
- à lavant, au côté droit du plateau on dépose trois tampons douate stérile.
- saisir lampoule de médicament, la secouer pour faire retomber le liquide qui
se trouverait dans le dessus de lampoule, ensuite prendre lampoule et la
lime. Tenir lampoule entre le pouce et le medius de la main gauche.
- au-dessus du godet verser un peu de désinfectant sur le tampon douate et
lampoule, nettoyer celle-ci et puis la lime avec le tampon et puis le jeter.
- un second tampon douate stérile (sec) sera intercalé entre lampoule et
lindex.
- limer lampoule, ensuite déposer la lime sur le champ stérile en veillant à ce
que le côté stérile soit posé directement sur le champ.
- saisir le tampon douate qui se trouve derrière lampoule et briser le col de
celle-ci(éventuellement donner un nouveau coup de lime).
- jeter le bout de lampoule et le tampon douate dans le bassin reniforme.
- saisir la seringue dans la main droite entre pouce, index et medius et placer
laiguille.
- lampoule sera tenue de la main gauche entre index et medius (le côté ouvert
tourné vers le paume de la main).
- introduire laiguille dans lampoule, tout en maintenant la seringue entre le
pouce, lannulaire et le petit doigt de main gauche.
- aspirer le médicament et ensuite jeter lampoule vide dans le bassin
reniforme (ou godet).
- retourner la seringue, aiguille vers le haut et évacuer lair qui sy trouverait
(en maintenant laiguille).
- déposer la seringue remplie sur le champ stérile et replier celui-ci par dessus.
- emporter le désinfectant et le bassin reniforrne près du malade.
N.B:
- si utilisation du bassin reniforme ou plateau au lieu du champ stérile, ce
matériel doit être strictement réservé aux injections et les aiguilles
obligatoirement protégées par des capuchons.
au chevet du malade:
- il faut lavertir et lui donner la position appropriée
- déposer le matériel sur la table ou une chaise maïs
pas sur le lit.
2. Injection intra-dermique (intra-cutanée)
Elle consiste à lintroduction dune substance médicamenteuse dans le
derme.
Indications : - Vaccin BCG
- tests de sensibilité
Technique : *Technique générale (voir ci-dessus)
*Matériel : - seringue de 1ml graduée ou 1/ 10 de cc.
- aiguille: - courte: 2- 3 cm
- biseau long et pointu.
- diamètre 0,6 - 0,7 mm
- aiguille plus grande pour aspirer le
médicament.
*Endroit: - face antérieure de lavant-bras
- face externe du bras
*Exécution: - désinfecter soigneusement lendroit de linjection et
tenir le tampon douate entre les doigts.
- tendre la peau
- introduire laiguille presque parallèlement à la peau
(petit angle plus ou moins 1O°) biseau tourné vers
le haut 5 - 1Omm.
- injecter lentement le médicament en observant un
gonflement cutané à quelques mm de la pointe
dentrée de laiguille.
- retirer celle-ci et faire une légère friction à lendroit
de linjection.
- rincer la seringue et laiguille
- noter le rapport sur la fiche
- réinstaller confortablement lamalade
NB. La dose pour iniection I.D est souvent inférieure à 0,5 ml.
3. Injection sous-cutanée=Hypodermique
Cest lintroduction dune solution médicamenteuse dans lhypoderme.
Buts:
administrer des médicaments (analgésiques, calmants, stimulants, tonifiants, hypertenseurs, anti-Infectieux, etc.
Technique :
* Technique générale (voir ci-dessus)
* Matériel :
- seringue de contenance appropriée
- aiguille courte 3 - 6cm
- biseau long diamètre 0,6 à 0,7 mm
* Endroits :
- face supérieure externe du bras
- face externe de la cuisse
- région des omoplates
- paroi abdominale (flancs)
- région deltoïdienne
- sous les seins,
*Exécution :
- Désinfecter soigneusement lendroit de linjection et tenir le tampon
douate entre les doigts.
- Saisir la peau entre le pouce et lindex de la main gauche formant
ainsi un pli.
- Introduire laiguille de la main droite à la base du pli formé dans la
peau, biseau tourné vers le haut et enfoncer laiguille aux 2/3
- Injecter lentement le medicament après une légère aspiration
- Appuyer le tampon sur le point dentrée de laiguille.
- Retirer celle-ci et faire une légère friction à lendroit de linjection.
- Rincer la seringue et laiguille
- Reinstaller confortablement le malade
- Noter le rapport sur la fiche.
Accidents possibles :
- Fortes douleurs: piqûre dans un nerf
- Petite hémorragie: par piqûre dans un vaisseau sanguin
- Echymose ou parfois hématome:( idem supra)
- Necrose des tissus due à une inJection superficielle
- Abcès par mangue dasepsie ou par resorption difficile - abcès
aseptique
- Brisure de laiguille : retirer le bout si possible; sinon bien encercler
lendroit et préparer une incision pour lextraction.
4. Injection intra-musculaire.
Introduction dune solution medicamenteuse dans un muscle.
But:
Idem iniection S.C.
Indications
- Lorsque linjection hypodermique nest pas possible (produit irritant,
trop douloureux).
- obtenir une action trop rapide du médicament car dans la masse
musculaire la circulation sanguine est importante.
Technique :
* Technique générale: voir ci-dessus
* Materiel :
- seringue de capacité appropriée
- aiguille longue 6 à 8cm
- biseau long et pointu, diamètre 0,8 à 0,9mm (plus gros pour les
médicaments huileux)
- le médicament utilisé peut être dissout dans leau, en suspension dans
lhuile, en poudre à dissoudre avec un liquide contenu dans une 2ème
ampoule ou flacon.
* Endroits:
- dans le muscle de la fesse: quadrant supérieur-externe
- muscle du bras: deltoïde moyen
- dans la cuisse: face externe du 1/3 moyen (jambe légèrement
fléchie).
* Execution :
- désinfecter la peau au moyen dun tampon douate imbibé de désinfectant.
- de la main gauche, entre le pouce et lindex (ou le majeur) tendre la peau.
- de la main droite saisir la seringue entre le pouce et lindex
- piquer perpendiculairement à la peau dun coup sec et enfoncer laiguille
rapidement.
- maintenir la seringue et le piston par la main gauche
- aspirer en tirant légèrement sur le piston avec la main droite, ceci
pour que lon ne se trouve pas dans un vaisseau sanguin.
- injecter le liquide lentement et totalement.
- poser et maintenir un tampon douate à la base de laiguille et la retirer
rapidement.
- pratiquer une légère friction à lendroit de liniectlon.
- rincer la seringue et laiguille.
- réinstaller le patient.
- noter le rapport sur la fiche,
N.B.
a) Si laiguille se heurte à los, la retirer légèrement
b) Si laspiration ramène du sang dans la seringue, il faut enlever laiguille
et injecter à un autre endroit.
c) Pour linjection de deux produits qui ne peuvent être mélangés, il faut:
- préparer deux seringues
- (remplir) aspirer les médicaments dans les 2 seringues
- après avoir injecté le premier produit et avant de retirer la seringue,
changer la direction de laiguille.
- retirer la seringue en laissant laiguille en place et immédiatement
insérer la seconde.
- pratiquer une légère aspiration et injecter le second produit.
Accidents immédiats :
1. Douleurs:
souvent liées au type de médicament (quinine)
2. Hémorragie minime:
retirer légèrement laiguille et lenfoncer dans une autre direction.
3. Hémorragie importante:
retirer entièrement laiguille et si possible remplacer le contenue de la seringue.
4 .Réactions dhypersensibilité (anaphylaxie) sont possibles souvent avec les serums, les antibiotiques ;
- Prévention : par la méthode de BESREDKA: 0,1 - 0,2 - 0,5 puis le reste.
-Traitement:adrenalineS.C., hydrocortisone ou autres anti-hystaminiques
5. Laiguille se plie:
lenlever et la remplacer.
6.Bris de laiguille :
précaution: ne pas enfoncer laiguille au-delà de 2/3. Si elle se brise, saisir et retirer le bout. Si non bien marquer lendroit et entrevoir une extraction chirurgicale.
7.Technique fautive:
- erreur de médicament, de patient, dheure, sorte dlnjection.
erreur de lendroit : - trop haut : rein,
- trop bas : nerf = forte douleur et paralysie.
Accidents tardifs :
1. Abcès par introduction des germes venant du matériel, de la peau du malade
ou des mains de linfirmière. Médicament non absorbé: abcès aseptique.
2. Necrose cutanée.:
a) Localisée: produit injecté dans la zone sous-cutanée.
b) Etendue due à linjection accidentelle dans une artère.
3.Transmission des maladies contagieuses: hépatites à virus, SIDA.
5. Injection intra-veineuse
Introduction dune solution médicamenteuse directement dans la lumière dune veine au moyen dune aiguille et dune seringue adéquate.
But et indications :
* Cette voie est choisie lorsquil faut agir rapidement et énergiquement:
- intervention durgence : état de choc.
- obtenir une action immédiate.
*Pour permettre linjection dune substance irritante, exemple le calcium,
*Pour permettre ladministration dune quantité importante de liquide, exemple: transfusion, plasma, serum sous pression
N.B.: - Certains médicaments ne peuvent être injectés I.V en raison du risque
daction trop rapide, exemple : insuline.
- Dautres ne peuvent être administrés que par voie I.V exemple : solutions
hypertoniques.
- Jamais administrer des substance huileuses en IV.
Technique:
*Technique générale: voir ci-dessus
*Matériel :
- seringue à contenance plus grande que le produit à administrer de
préférence à embout excentrique.
- aiguille à biseau court, calibre moyen 0,8-0,9 mm long de 3-5 cm
- garrot: lien en matière élastique (caoutchouc) quon emploie pour
augmenter la pression dans la veine.
- matériel de protection de la literie.
- bol deau froide
- bon éclairage.
*Endroits: nimporte quelle veine à condition quelle soit dun calibre suffisant et assez superficielle. Les veines du pli du coude offrent plus davantages.
1.veine céphalique
2.veine médio-céphalique
3.veine radiale
4.veine basilique
5.veine médio-basilique
6.veine cubitale
*Exécution:
- Pour fixer le garrot (plus ou moin 3 cm au-dessus de lendroit choisi pour
linjection), on le replie en formant une boucle, ou bien lon pince les deux
bouts au moyen dune pince de Kocher.
- Placer le matériel de protection sous le coude, bras en suppination.
- Si les veines ne sont pas saillantes: demander au malade de serrer le poing
et/ou masser légèrement lavant-bras de bas en haut.
- Désinfecter vigoureusement et largement le site de la piqûre.
- Avec le pouce de la main gauche, immobiliser la veine choisie en la préssant
plus bas quau point dinjection.
- Dun coup sec piquer la peau à côté de la veine et enfoncer laiguille presque
parallèlement à la peau (trajet plus ou moins 0,5 cm).
- Soulever la pointe de laiguille et la faire progresser au-dessus de la veine (plus
ou moins 2 cm)
- Piquer la veine dun coup sec(en enfonçant la pointe de lagiuille).
- Aspirer un peu de sang.
- Desserrer (ouvrir) le garrot.
- Injecter très lentement en observant la réaction du malade.
- Appuyer un tampon douate sur lorifice de linjection et retirer laiguille.
- Garder la pression sur le tampon pendant quelques secondes avant de le jeter.
- Réinstaller le malade.
- Enlever et ranger tout le matériel,
- Rincer directement la seringue et laiguille à leau froide
- Noter le rapport sur la fiche et surveiller le malade.
Incidents pendant linjection :
- syncope
- douleur: injection à côté de la veine
- nécrose: injection à côté de la veine. Ex. produits contenant du fer,
- embolie par introduction dair dans la circulation
- echymose ou hématome.
NB. - Qualités dune bonne veine:
1.perceptible ;
2.volumineuse
3.non variqueuse
4.fixe
- Moyens pour assurer une dilatation veineuse :
* laisser pendre le membre pendant quelques minutes
* appliquer une source de chaleur (bouillote) sur le site dinjection
* frotter (de façon à produire de la chaleur) lendroit de linjection.
6.Injection intra-cardiaque.
Cest lintroduction dune solution médicamenteuse dans le muscle cardiaque.
But et indications :
Réanimation du coeur en cas de syncope grave ou arrêt cardiaque.
Technique:
-Technique générale (voir ci-dessus)
- Matériel: seringue de 3 à 5cc; deux aiguilles de 8 à 10cm de longueur;
médicament à injecter.
*Endroit: entre la 4 et la 5e côte à gauche du sternum.
*Exécution:
- Linfirmière prépare le matériel et assiste le médecin
- EIle prépare le malade:découvre et désinfecte à fond lendroit de
linjection.
- EIle prépare la seringue au médecin et ce dernier pique dun coup franc
entre la 4 et la 5e côte à gauche du sternum, aspire un peu et injecte le
médicament.
- Après linjection, linfirmière surveille le malade (pouls, faciès,
coloration...) et arrange le matériel.
- Administration du médicament hors du myocarde (absence ou retard
de leffet recherché).
7. Injection intra-artérlelle.
Introduction dune solution médicamenteuse dans lartère.
Buts et indications :
- Injecter des substances de contraste(artériographie)
- Injection dun antiseptique, par exemple mercurochrome pour une
affection diffuse des membres.
- lnjection de SYNCAINE ou de SCUROCAIBE à 1% dans les troubles vaso-
moteurs des membres. Exemple : congélation.
Technique :
*Technique générale (ci-dessus)
*Matériel :
- séringue de 2, 1 0, 30 ou 50 cm³ (stérilisée à sec) et de préférence à
ailettes.
- aiguille à calibre adapté à lartère choisie
- matériel nécessaire pour un petit pansement compressif
- parfois nécessaire pour anesthésie locale.
Exécution :
- Linfirmière prépare le matériel et le malade.
- Elle aspire le produit et depose la seringue dans le plateau
- EIle découvre et désinfecte lendroit de linjection
- EIle présente la seringue au médecin qui pique lartère et injecte
très très lentement le produit.
- Après linjection comprimer avec un tampon douate lorifice de
linjection.
- Placer un léger pansement compressif.
- Surveiller le malade: pouls, faciès, douleurs.
- Remettre le matériel en ordre.
Accidents :
- Ischémie du membre par spasme massif des artères injectées,
spécialement après lemploi de derivés iodés.
- Accumulation du produit dans le tissu endothélial du foie et de la rate,
lors de lemploi du thorotrast (radio-actif)
- Hématome
-Thrombose artérielle avec danger dembolie
- Paralysie par compression dun nerf lorsque le produit a été injecté à côté
de lartère.
Chapitre X: LES PERFUSIONS
1.INTRODUCTION
a)Définition:
La perfusioon est ladministration de plus ou moins grandes quantités de liquide, substances nutritives et médicamenteuse par voie parentérale.
b) But:
1.Combattre la déshydratation en compassant toute déficience deau et
lélectrolytes
2.Relever la pression sanguine
3.Alimenter
4.Désintoxiquer
5.Administrer de façon continue, des grandes quantités de médicaments.
c) Indications :
- Etats de choc, hémorragies
- Déshydratation par causes diverses: vomisements, diarrhée, transpiration,
brûlure étendue
- Hypotension
- Affections du tube digestif empêchant lalimentation normale
- Tous les états de dénutrition dans les maladies longues et débilitantes.
- Infections exigeant une administration continue de grandes quantités de
médicaments.
Exemple:
- Paludisme: Quinine
- Infection: Antibiotique
- Menace daccouchement prematuré: Ritodrine (prépar)
- Thrombose: calmants et vaso-dilatateurs
d) Procédés
1.Veinoclyse ou perfusion intra-veineuse: action très rapide
2.Hypodermoclyse: perfusion sous-cutanée lorsquil est impossible de capter la veine, Exemple : chez les enfants.
3.Perfusion intra-muscu]aire:
- Absorption plus rapide que lhypodermoclyse simple
- Quantité de liquide limitée - moins employée.
4.Perfusion intra-sinusale: dans le sinus veineux au niveau cie la grande
fontanelle chez lenfant ; On donne goutte à goutte ou à la seringue.
5.Perfusion intra-osseuse:
- sternale chez ladulte
- tibiale chez les enfants goutte à goutte ou à la seringue.
N.B.Cesdeuxdernières sortes de perfusion sont peu utilisées.
e) Sortes de solutions :
* Daprès la pression osmotique
1. Solutions isotoniques:
- pression osmotique correspond environ à celle du sang
- sadministre par voies: S.c., i.v., i.m,
- Ex : solution salée à 8,5% - Effet rapide et vite éliminé
solution glucosée à 5%
2.Solutions hypertoniques:
- pression osmotique plus élevée que celle du sang
- ne se donne que par voie iv.
- les voies i.m. et s.c. causent des escarres
- effet très rapide et retention un temps dans la circulation.
- ex : solution de NaCl à 10% Glucose 20% - 30%
3.Solutions hypotoniques :
- pression osmotique plus basse que celle du sang
- ne sadministrent pas sous leur forme pure mais servent de solvant pour les medicaments parentérales en poudre.
- ex : eau distillée.
4. Solutions visqueuses :
- leur viscosité correspond à celle du sang
- solutions à grosses molécules filtrant mal à travers les parois des
vaisseaux.
Ainsi elles restent longtemps dans le courant circulatoire et séliminent
Lentement . ex : Dextran, Macrodex, Réomacrodex, Subsidon.
* Daprès la composition :
Les solutions les plus utilisées sont:
1.Solution de NaCl à 8,5% ou 9% appelée solution physiologique car elle correspond à peu près au serum sanguin. Isotonique, elle est administrée en IV., I.M., S.C, surtout pour combattre la déshydratation.
2.Solution NaCI 3-5% hypertonique pour voie
3.Ringer
NaCl , KCL isotonique, se donne S C, I M . I V
CaCl2
4.Solution de HARTMAN = solution de Ringer + Lactate sodique.
Isotonique, se donne en S.C., I .M., I V., surtout en cas dacidose bénigne.
5.Glucose 5%: solution lsotonique (S.C., I.M., IV.) semploie pour une alimentation parentérale et pour ladministration continue des médicaments et pour désintoxication.
6.Solution glucosée 10 - 20 - 30 %: hypertonique IV.)
Indications: idem supra.
7.Solution glucosée 5% + NaCL 0,85% (solution mixte: gluco-salée):
même indications que la solution glucosée 5% et agit sur lhypotension artérielle. Etant légèrement hypertonique, elle se donne par voie I .V.
8.Hoemacel : Hydrolisats des proteines utilisés en I.V. en cas de choc, brûlures étendues, dénutrition.
N.B:
- Il existe dautres solutions spécialisées pour usage varié et à base de
sorbitol, chlorure dammonium, urée, procaine, etc.
- Solutions admitives aux perfusions (à employer diluée dans les flacons de
solutions)
1.Bicarbonate sodique 6,8 % : hypertonique puissant indiqué en cas dacidose
2.Phosphate potassique: hypertonique puissant corrigeant la déficience en K
3.Chlorure potassique : idem supra
4.Lévulinat calcique: hypertonique puissant utilisé en cas de déficience en
calcium.
5.Vitamine B et C: utilisées en cas de déficience vitaminiques.
f) Matériel utilisé:
- Nécessaire pour injection I.V. ou S.C.
- Tige-support (potence) - suspensoire pour flacon (chemise)
- Flacon vide daire - baxter contenant la solution
- Trousse: composée de:
1. un tube
2. un stilligoutte
3. un embout en plastique ou en métal
4. une presse-tube
5. une entrée dair.
- Aiguilles: - selon injection à pratiquer s.c., i.m, iv.
- Pour i.v. aiguille à papillon (Butterfly) ou un catheter plastre avec mandrin métallique.
- Sparadrap.
Trousse pour perfusion goutte à goutte:
1.perforateur en plastique
2.compte-goutte en plastique
3.manchon à remplissage par compression pour amener la solution au niveau correct
4.tube plastique 152cm de long minimum
5.presse-tube
6.roulette pour réglage de débit
7.manchon en caoutchouc: la compression amène une montée du sang visible dans le porte aiguille , ce qui confirme la présence de laiguille dans la veine.
8.lépaulement conique facilite linjection de médicaments additifs.
9.porte-aiguille (équivalent de lembout de la seringue)
10.capuchon (couvre-aiguiIle).
- Prévoir du matériel nécessaire pour immobiliser le membre si perfusion i.v.
g) Stérilisation du matériel :
- Les solutions en vente dans les pharmacies sont normalement stériles et
apyrogènes tandis que celles fabriquées localement offrent moins de garantie.
- Les trousses de caoutchouc seront lavées, rincées, bien séchées et stérilisées avec soins à lautoclave (120°C durant 20 minutes), par ébullition dans leau distillée pendant 30minutes ou par contact avec la vapeur du formol pendant plus ou moins 48 heures.
N.B. Toujours laisser les presse-tubes ouverts pendant la stérilisation,
h)Technique générale
1 Lire attentivement sur la fiche toutes les précisions sur le malade et la
perfusion
2.Prevenir le malade, le rassurer et lui donner le bassin de lit ou lurinal,
3.Préparer le matériel :
- se laver les mains
- sur un plateau ou un chariot déposer: le nécessaire pour la désinfection :
alcool, tampons douate, bassin réniforme, pince intermédiaire
- éventuellement chauffer le récipient avec la solution
- monter la trousse et éventuellement la prise dair sur le flacon de solution
après une parfaite desinfection du bouchon :
1).Tige-support
2).Suspensoire pour flacon
3).Flacon contenant la solution
4).Trousse
5).Prise-dair
- preparer encore :
- un champ stérile avec aiguillespourinjection
- sparadrap (coupé au préalable en bandelette)
- se rendre au chevet du malade
2.HYPODERMOCLYSE (voir sous-cutanée)
La solution peut être administrée:
- goutte â goutte lente
- goutteâ goutte rapide
- â la seringue.
Indications: Lorsque la voie I.V. savère Impossible.
Technique :
*Préparation du matériel, voir ci-dessus + matériel de protection du lit.
*Endroit délection: - la face supéro-externe de la cuisse
- les flancs
- sous les seins chez la femme
- sous lépine de lomoplate chez les petits enfants.
Exécution:
- avertir le malade
- placer le matériel de protection : une grande toile imperméable et une
alèze, une seconde alèze devra être placée sous lendroit d injection.
- amener le matériel et une potence (tige-support) au pied du lit.
- suspendre le récipient à 50-70 cm au-dessus du lit sans contaminer
lembout terminal de la trousse.
- découvrir et désinfecter la région
- avec laiguille libre, pratiquer linjection sous-cutanée
- purger lair de la trousse et la connecter à laiguille
- au moyen dune bandelette de sparadrap, fixer la trousse à la peau du
patient.
- ouvrir le presse-tube et régler le débit découlement 40-60
gouttes/minute
- réinstaller confortablement le malade.
Emploi de médicaments qui facilitent la résorption
Afin de favoriser la résorption et surtout si on prévoit que lhypodermoclyse devra être répétée, on emploie différents médicaments à base dHyaluronidase (ex. Hyason, Kinadène, Rondase, Wydase) qui diminue la résistance du tissu conjonctif sous-cutané. De cette façon, sa perméabilité est améliorée et les liquides perfusés peuvent être absorbés plus facilement.
On administre ce médicament après linstallation de la perfusion
- soit par laiguille en interrompant un moment lécoulement de la perfusion ;
- soit par le mandrin plastique se trouvant à lextrémité inférieure de la
trousse.
En principe 1ml de ce produit favorise la résorption de 2 litres de solution.
Surveillance :
*Immédiate :une fois la perfusion en place, sassurer:
- que le liquide sécoule à la vitesse désirée
- quil ny a pas de fuite de liquide
- que le liquide se résorbe bien: un gonflement rapide et un blanchissement de la peau exigent un changement de direction de laiguille sans rien déconnecter. Un pansement humide chaud ou thermophore favorise la résorption mais attention aux brûlures.
- Si le malade est inconscient, très agité ou très jeune, on doit si possible demeurer auprès de lui.
*Ultérieure :
- sassurer régulièrement quil ny a pas de fuite de liquide, que laiguille nest
pas arrachée, que la resorption est favorable et si le malade est bien couvert.
- veiller à ce que la trousse ne se vide et placer en temps utile le nouveau
flacon (si nécesaire).retirer laiguille à la fin de la perfusion
- dans les jours suivants vérifier si la région perfusée nest ni gonflée, ni
douloureuse, ni chaude.
Remplacement dun récipient vidé
- Préparer et ouvrir le nouveau récipient; en vérifier le contenu
- Former le presse-tube du récipient presque vide, au moment où la trousse est encore remplie.
- Décrocher le récipient vide
- Déconnecter la trousse et la relier immédiatement au nouveau flacon
- Suspendre celui-ci
-Vérifier si lair nest pas entré dans la conduite
- purger éventuellement
- Ouvrir le serre-tube et continuer la perfusion.
Enlèvement de lhypodermoclyse.
Materiel à préparer : compresses, désinfectant, sparadrap
- fermer le serre-tube
- décoller et enlever le sparadrap
- appuyer une compresse à lentrée de laiguille quil faut retirer.
Appliquer du désinfectant. Faire un pansement. Sassurer que le Iiquide ne reflue pas par lorifice dintroduction :
- enlever le matériel de protection du lit.
- installer confortablement le malade.
N.B.
- certains auteurs déconseillent lutilisation des médicaments favorisant la résorption et les considérent comme toujours toxiques pour les nourrissons.
- la solution utilisée doit être isotonique et avoir une température approximative à celle du corps.
- la quantité absorbable au même endroit ne dépasse pas 500 cc.
Hypodermoclyse à la seringue.
Cette méthode se pratique chez les nourrissons.
*Sites:
- sous lépine de lomoplate
- dans les deux flancs.
*Il faut une aide pour immobiliser lenfant
*Si une quantité assez importante doit être injectée (80 à 100 cm³), préparer 2
seringues de 20 ou 50 cm³
*Remplir au préalable les deux seringues
*Désinfecter très largement la région.
*Introduire laiguille seule ou adaptée à la seringue horizontalement en soulevant la peau en un très petit pli.
*Placer sous laiguille un tampon qui absorbe le liquide qui sécoule pendant le
changement de seringues.
* Injecter lentement le contenu de la première seringue
* Retirer légèrement laiguille et la changer de direction.
* Déconnecter la première seringue, connecter la seconde et injecter lentement
son contenu tout en changeant de direction si:
- la peau devient blanche
- la peau se distend
- on sent beaucoup de resistance à lendroit de linjection
* Lorsque 50 cm³ sont injectés à un même endroit, retirer laiguille et appliquer
un pansement compressif à lendroit de la piqûre
* Ne pas coucher lenfant sur lendroit de linjection
* Noter le rapport sur la fiche
* Arranger le matériel.
3.VEINOCLYSE = PHLEBOCLYSE
*Définition : - La veinoclyse est la perfusion intra-veineuse.
*Technique:- préparation du malade cfr. Technique générale
- préparation du matériel et hypodermoclyse
prévoir aiguille pour injection iv., butterfly ou catheter iv. et le garrot.
*Endroits :
- veines du pli du coude: de préfèrence la mèdiane céphalique
- veines de lavant-bras ou du dos de la main
- veines épicranniennes
- jugulaires, fémorale ( pli inguinal)
Exécution:
- Apporter le matériel nécessaire au chevet du malade
- Suspendre le récipient à 50-70cm au-dessus du lit
- Deplier la trousse, la connecter au flacon et la purger
- Purger également laiguille
- Serrer le garrot, désinfecter et piquer la veine (cfr lnjection i.v. sauf utiliser
laiguille seule)
- Dès que le sang jaillit, connecter lembout de la trousse et défaire
doucement le garrot.
- Ouvrir le presse-tube et fixer laiguille au moyen du sparadrap (bandelette
préparée à lavance)
Régler le débit selon prescription - Immobiliser le membre par une
planchette avec un bandage circulaire ou des attaches
- Noter le rapport sur la fiche
- Surveiller la perfusion et le malade.
Injection de médicaments Intraveineuses au cours de la veinoclyse.
1.Désinfecter le manchon de caoutchouc et injecter à travers celui-ci le
médicament prescrit ou
2.Fermer le serre-tube et déconnecter la conduite de laiguille sans bouger celle-ci, injecter le médicament lentement par laiguille. Reconnecter la conduite et ouvrir le presse-tube ou
3.Avec une connection ou un embout spécial (à 3 voies), il y a lieu darrêter le courant de la perfusion et établir un autre courant qui relie la seringue à laiguille ; Ceci en maniant un petit robinet.
NB :
Après linjection du médicament, il faut toujours augmenter le débit du soluté pendant environ une minute pour activiter la dilution et la mise en circulation du médicament.
4.Pour les médicaments à diluer dans Ia solution, il faut:
- fermer le presse-tube
- descendre le recipient
- déconnecter le tube du récipient, injecter le médicament dans le
récipient, reconnecter la trousse
- suspendre le récipient et ouvrir le presse-tube.
Surveillance de la veinoclyse.
- Sassurer du bon écoulement du liquide: débit, absorption et sans fuite
à la connexion aiguille-trousse, trousse-récipient
- Indiquer les précisions sur les médicaments dissouts dans la perfusion
(le nom du médicament, la dose et lheure)
- Observer les réactions du malade.
- Veiller à ce que la trousse ne se vide pas ; changer de recipient ou
retirer laiguille en temps opportun.
Traitement de choc causé par la velnoclyse.
- Fermer le serre-tube
- Installer confortablement le malade : le coucher à plat, le rechauffer
par des couvertures ou bouillottes
- Contrôler les signes vitaux: en cas de choc:
- diminution de la T.A., malaise. augmentation du pouls et de la
respiration, hyperthermie avec transpiration abondante, cyanose des
extremités.
- noter le rapport sur la fiche et envisager un traitement,
Enlèvement de la veinoclyse
Prévoir un tampon imbibé de désinfectant et un bassin pour le transport du matériel qui sera enlevé.
- Fermer le presse-tube
- Décoller le sparadrap
- Avec la main gauche tenir le tampon douate à lentrée de laiguille
- Retirer laiguille avec la main droite
- Exercer une légère pression avec le tampon sur la région dinoculation pendant un instant.
N.B : Pour son entretien, la trousse doit être correctement nettoyée à leau courante jusquà être exempte de toute trace de sang.
4. Phlébotomie = Dénudatlon veineuse
Définition.
- La dénudation veineuse est la mise à nu dune veine pour y introduire
avec plus daisance un catheter de plastique.
- Elle consiste à inciser la peau devant le trajet presumé dune veine, inciser cette dernière pour y introduire (dans sa lumière) un tube qui y restera.
Buts: Faciliter ou rendre possible une perfusion IV.
Indications.
*Indications générales des perfusions
- Réseau veineux se prêtant difficilement aux Injections (collapsus qui réduit le diamètre de la veine, chez les nourrissons, perfusions repètées qui font éclater les veines.
- En vue déviter les piqûres répétées (en cas dadministration continue de serum, lorsque la perfusion est prévue de longue durée).
N.B :
- Cette technique permet au malade de bouger le membre perfusé sans
risque de perforer la veine,
- Elle laisse toujours une cicatrice, Il ne faut donc employer cette technique
quà bon escient et lorsquil savère nécessaire.
Technique:
*Materiel :
- sur un grand champ stérile deposer: alèze stérile ou un champ troué.
- deux paires de gants - désinfectant - bon éclairage
- de quoi faire une anesthésie locale: seringue, aiguille fine, anesthésique local
(sans adrenaline de préférence)
- de quoi dénuder la veine:
1bistouri, 1 pince chirurgicale, 1pince anatomique, 1pince de Kocher,
1 paire des ciseaux, 2 écarteurs de Farabeuf, 1 sonde cannolée (PS)
2 petites compresses
- de quoi suturer:
*1 pince porte-aiguille,
*1bobine de fil catgut o/o ,
*1 bobine de fil pour la peau,
*1 aiguille de suture
- une aide est nécessaire
Avoir tout ce matériel à la portée de la main avant de commencer.
*Endroits :
- veine saphène interne, veine malléolaire interne,
- veines du pli du coude,
- veine pédieuse.
*Exécution:
- préparation du malade: lavertir, le rassurer, proteger le lit, éventuellement raser la région choisie.
- se laver et désinfecter les mains,
- ouvrir le champ stérile et se ganter,
- désinfecter la peau de la région choisie pour dénudation,
- placer le champ stérile ou champ troué,
- administrer lanesthésie locale à la région que lon va inciser,
- incision de la peau au bistouri:
*soit dans le sens de la veine,
*soit perpendiculairment à son trajet, ce qui permet de retrouver la veine avec plus de facilité.
- dissocier la graisse sous- cutanée dans le sens de la veine à laide dune pince,
- une fois la veine repérée, on en fait doucement le tour grâce à la pince et la
paire des ciseaux,
- passer la sonde cannelée sous la veine et y glisser un bout de catgut qui
servira à la tendre pour continuer à la disséquer sur quelques centimètres,
- une deuxième catgut est passé sous la veine, Il est lié le plus bas possible. Il
servira à lier le bout inférieur,
- le cathéter est alors préparé avec une perfusion, avec tubulure purgée, prête à
être branchée. La veine est tendue entre les deux fils,
- pratiquer une moucheture sur la veine, près du fil noué, ceci au moyen du
bistouri,
- le fil daval est relaché pour faire couler du sang par le trou pratiqué dans la
veine,
- introduire le cathéter et le remonter dans la veine sur plusieurs centimètres,
- sassurer que le cathéter est bien en place dans la veine:
.en branchant la perfusion à grand dèbit, le liquide doit passer
facilement,
.en faisant une épreuve de reflux, le récipient de perfusion est placé en-
dessous du niveau de la veine, le sang doit alors refluer dans le
cathéter,
- fixer le cathéter: nouer le fil daval sur la veine et le catheter, en ne le serrant
cependant pas trop pour ne pas lecraser, on peut se servir du fil damont pour nouer une seconde fois le cathéter,
- fermer la peau: le cathéter peut ressortir par la plaie, ou mieux, à distance par une petite moucheture pratiquée dans la peau. Il est fixé à la peau par un fil. La plaie et les premiers centimètres du cathéter sont couverts par une compresse stérile en évitant de couder en angle aigu le cathéter. La plaie peut nécessiter un ou deux points de suture cutanée.
N.B: La veine saphène interne du cou-de-pied (au niveau de la cheville), passe en avant de la malléole interne, cest-à-dire à la face interne de la cheville.
Lincision sera horizontale en avant de la malléole. La veine y est superficielle, de bon calibre, facilement accessible.
Incidents et accidents.
*Si on ne trouve pas la veine:
- bien reprendre ses points de repère
- ne pas hésiter daggrandir la plaie, chercher, rester dans la graisse
sans sengager sous laponévrose,
- ne pas sacharner, changer de lieu de dénudation.
*La veine peut être thrombosée, bouchée à cause des manoeuvres antérieures. C est le cas souvent au pli du coude chez les malades déjà perfusés. Changer de site.
*En cas de section complète de la veine au lieu dune moucheture:
- comprimer pour arrêter le sang,
- reprendre le bout de la veine en aval avec une pince (Kocher),
- ligaturer le bout de la veine en amont (avec cut gut),
- faire la moucheture sur le bout en aval.
Complications
1.Il est rare que la plaie saigne à lablation du cathéter, comprimer alors un moment.
2. Linfection de la plaie est fréquente si on na pas respecté les règles dasepsie. Elle peut être le point de départ dune septicémie; le trajet de la veine devient rouge, douloureux(phlebite), le malade devient faible. Cet accident est fréquent après quelques jours de perfusion si les règles dhygiène ne sont pas respectées. Lablation du cathéter et les antibiotiques sont alors nécessaires.
Surveillance du malade : linfirmière doit :
- réinstaller le malade,
- vérifier pouls et tension artérielle ainsi que les réactions du patient et noter le
rapport sur la fiche.
5. PERFUSION EPICRANIENNE
Cest ladministration de liquide (perfusion) dans le réseau veineux superficiel de la tête (tempes).
Avantages:
- Faciliter dadministration: veine superficielle reposant sur un plan osseux
- Permet déviter une dénudation veineuse dans certains cas.
N.B :
- Cette techniqueutilise les aiguilles épicraniennes fines(papillon butterfly),
- Elle est presquexclusivement employée chez les enfants de moins de 2 ans.
6. Le bilan hydro-électrolytique.
Lebilan hydrique est la balance entre les entrées et les sorties deau dun individu pendant 24 heures. Les électrolytes sont des corps chimiques (acide, base ou sels) se dissociant en ions lorsquils sont mis en solution.
A. Leau
Est le constituant dominant des cellules et des tissus. Grâce à elle peuvent être assurées les reactions biochimiques de lorganisme. Elle sert de milieu de transport des substances dissoutes (NaCl, K+,...) et délimination de déchets. Elle représente 6070% du poids corporel chez ladulte et 70 à 80 % chez la nourrisson. Leau est répartie en trois secteurs separés par des membranes semi-perméables :
- Secteur intracellulaire : 40-50% du poids extra-vasculaire,
- Secteur interstitiel : 15% du poids,
- Secteur intra-vasculaire : 5 % du poids extra-cellulaire.
* Renouvellement de leau
a) Par lingestion :
Labsorption de liquide est le moyen évident de remplacement. Ladulte normai, selon son activité et le climat absorbe 1 à 2 litres de boissons par jour. Les substances solides (aliments) renferment une certaine quantité deau; ainsi lhomme trouvera environ 1 I de liquide dans son alimentation.
b) Par le métabolisme :
La combustion des aliments produit de leau. Le métabolisme de chaque 100 calories produit 14cc deau.
* Eliminationde leau
Leau quitte lorganisme par les reins, les poumons, la peau et le tractus intestinal. Lélimination physiologique la plus importante sont les urines. La diurèse se situe normalement entre 1-1,5 I par 24 heures. Ensuite viennent les pertes insensibles: par la respiration pulmonaire et la transpiration cutanée : environ 800 -1 000 cc pour ladulte,
On admet 1OO cc pour une personne de 70 kg, donc un peu moins pour des personnes de poids inférieur car les pertes insensibles dépendent de la surface du corps. Par les selles normales, lindividu perd environ 100 cc.
Total journalier:
- urines : 1000 cc,
- pertes insensibles : 1000 cc,
- selles : lOO cc
2100 cc
N.B : Les pertes obligatoires sont des quantités de liquides perdues en dehors de toute absorption.
Elles englobent:
- les pertes insensibles ( 800 1000 cc),
- les urines: minimum ( 500 - 1000 cc).
On les évalue à 1500 cc par 24 heures, ceci signifie quun sujet au jeûne complet doit recevoir au moins 1500 cc de liquide pour compenser les pertes obligatoires.
Dans la pratique, on estime à 2 litres le minimum de liquide à donner par 24 h.
* Les pertes pathologiques
Sont dorigines variées (diarrhée, vomissement...) et devront être compensées par des apports équivalents,
B. Les électrolytes
Leau de chaque secteur renferme des électrolytes à une composition qualitative et quantitative différente. Les cations et les anions doivent être en équilibre afin de maintenir la neutralité de lorganisme, ce qui permet un bon métabolisme.
L ionogramme est la formule représentant les concentrations des différents ions contenus dans un liquide organique (plasma, urines).
Principaux ions du sang
Cations Anions
Sodium Na 142 mEq/l Chlore Cl 103 mEq/l
Potassium K 5 mEq/l Bicarbonates 27mEq/l
Calcium ca 5mEq/l Protéines 16mEq/l
Magnésium Mg 3 mEq/l Phosphates
Sulfates
Acidesorganiques
Les ionogrammes sanguins et urinaires donnent des précieux renseignements sur létat hydrique de lorganisme et permettent dajuster les traitements. Le Na+ et le Cl- sont plus importants dans le milieu extra-cellulaire, tandis que le K+ est plus important dans le milieu intracellulaire (125 mEq/l).
C. Manifestations des troubles hydro-électrolytiques
Les troubles hydro-électrolytiques sont rarement spécifiques dun secteur ou dun ion. En effet, leau est en perpétuel échange dun secteur à lautre selon les forces osmotiques qui dépendent elles-mêmes des ions présents.
1. Retention: oedéme accumulation deau dans le secteur interstitiel,
2. Déshydratation: extra-cellulaire et intracellulaire,
3. Troubles électrolytiques:
- le déficit en potassium=hypo-kaliémie,
le déficit en sodium = hyponatrémie,
en chlore=hypochlorémie.
A part les troubles particuliers, les troubles électrolytiques peuvent entraîner une alcalose ou une acidose.
D. Tenue du bilan hydrique
Létablissement de ce bilan chez certains malades a pour but:
- de contrôler le fonctionnement rénal,
- dadapter lapport des liquides aux besoins et aux sorties.
1. Entrées :
* Par voie orale: boissons et aliments. La maladie saccompagne souvent danorexie il convient de donner le liquide en suffisance, surtout sous une forme facilement acceptée (bouillie, thé, lait),
* Par voie parentérale: perfusion,
* Par le métabolisme cellulaire.
2. Sorties:
- vomissements, liquides de drainage, diarrhée
- urines: mesurer la diurèse de 24 heures.
- pertes insensibles par les poumons et la peau (800-1000 cc/24 h.)
Mécanisme.
TABLEAU
CHAP.XI: LES TRANSFUSIONS
La transfusion est la technique qui consiste à administrer une certaine quantité sang, de plasma ou de serum dun donneur dans lappareil circulatoire dun receveur.
1. TRANSFUSION DE SANG
A. Définition:
Cest lintervention par laquelle on fait passer directement ou indirectement du sang des veines dun individu dans celles dun autre.
B. Actions et indications
- Action de remplacement: suppléer au manque de sang hémorragie, anémie.
- Renfort doxygénation des tissus : les nouveaux globules rouges se chargent
d02, remédient au manque doxygène et stimulent les combustions cellulaires :
anémies, intoxications.
- Action de nutrition et dhydratation: dans les états de dénutrition, cachexie,
cancer et autres maladies débilitantes.
- Action tonique sur la circulation: par élevation de la tension artérielle, la
transfusion stimule et régularise la circulation.
- Actionanti-toxique: le sang transfusé supplée à la carence des globules empoisonnés: CO, gaz déclairage, barbiturique.
Action anti-infectieuse:
* en cas dimmuno=transfusion: le sang contient des anticorps et antitoxines
spécifiques pour linfection que lon veut combattre.
* nimporte quel sang transfusé (sans anti corps ou anti-toxines spécfiques)
stimule la production danticorps chez le patient.
- Action anti-hémorragique: la présence de fibrinogène, de thrombogène, de
thrombokinase, de plaquettes et des sels de calcium donnent au sang un
pouvoir coagulant si marqué quune transfusion minime suffit parfois à
contrôler une forte hémorragie. Les transfusions sont administrées aux
patients avec coagulation difficile ou hémophiIiques.
- Action hématopoïétique : chez les anémiques, le sang transfusé active la
fonction hématopoïétique de la moelle et de la rate doù utilisé en cas
danémie pernicieuse, hémophilie, leucémie. purpura, etc.
C. Sortes des transfusions
a) Lauto-transfusion
Elle consiste à réintroduire le sang du patient dans sa circulation:
- par récupération de sang répandu dans la cavité péritonéale lors dune hémorragie interne.
Cas classique : au cours dune laparotomie pour rupture dune grossesse tubaire.
Danger: manque de stérilité et présence des pyogènes.
- par réduction temporaire du circuit sanguin à la tête et au thorax :
Il faut coucher le malade à plat, placer les quatre membres en position verticale, les entourer de lextrémité à la racine et dun bandage compressif.
Danger : risque de gangrène.
b) Liso-transfusion ou hétéro-transfusion.
Elle consiste à introduire dans lappareil circulatoire du patient du sang dune autre personne bien portante. Elle peut-être:
- directe: transmission directe du sang du donneur au receveur,
- indirecte: le sang est prelevé par saignée puis rendu incoagulable par laddition de citrate (4 g pour 100 g de sang) ou dun autre anti-coagulant.
N.B.: Le sang incoagulable peut être:
- injecté frais,
- mis en glacière et injecté dans la huitaine,
- conservé 21 jours après lui avoir ajouté du glucose.
c) Lexsanguino-transfusion.
Elle consiste à remplacer le tout ou une partie de la masse sanguine dun malade.
d) Limmuno-transfusion .
Elle est la transfusion du sang dun donneur immunisé contre une maladie à un receveur qui souffre de cette même maladie.
e) La transfusion de plasma
f) Les groupes sanguins:
1. Les groupes ABO.
Il existe 4 principaux groupes découverts en 1931. Ils sont répartis variablement dans la population. Lexistence de ces groupes sanguins entraîne lincompatibilité entre le sang de différentes personnes.
En effet les globules rouges de certaines personnes contiennent des substances agglutinogènes (antigènes) tandis que le plasma dautres personnes contient des substances agglutinantes(agglutinines ou anticorps) capables dagir sur les globules et de provoquer une agglutination suivie dhémolyse des globules. Les différents groupes sanguins sont dénommés A, AB, B, O selon que les globules rouges contiennent ou non des antigènes A et B. Dans les globules rouges du groupe AB, on trouve des antigènes A+ B. Les globules rouges du groupe A contiennent des antigènes.
A. Les globules rouges du groupe B contiennent des antigènes B. Les globules rouges du groupe O ne contiennent aucun anticorps.
Le sang dun individu ne peut contenir à la fois lantigène et lanticorps correspondant(ces derniers nommés ± et ²) sans quoi Il y aurait auto- agglutination et auto-hémolyse. Le sang du groupe AB ne contient pas d anticorps correspondants (ni ±, ni ²).
Le sang du groupe A ne contient pas d anticorps ± , mais des anticorps ².
Le sang dugroupe B ne contient pas d anticorp ²,mais des anticorp ±.
Le sang du groupe O contient des anticorps ± et ².
C est ainsi que le groupe O ne portant pas d antigènes dangereux sur ses globules rouges, peut donner du sang à tous les autres groupes, on les appelle « Donneurs Universels ».
Toutefois, comme leur plasma contient des anticorps ± et ², capables d agglutiner des globules rouges contenant des antigènes A et B, ils ne peuvent recevoir de sang d aucun autre groupe que du leur: O.
Le sang des sujets AB contient des antigènes A et B. Il ne peut être administré quaux sujets du groupe AB. Par contre ce sang ne renfermant pas danticorps peut recevoir du sang de nmporte quel autre groupe. Les sujets AB sont appelés « Receveurs universels »
Les sujets du groupe A peuvent donner du sang aux groupes A et AB et en recevoir des groupes A et O.
Les sujets du groupe B peuvent donner clu sang aux groupes B et AB et en recevoir des groupes B et O.
N.B. :
- Dans une transfusion, seule laction du plasma du receveur sur les globules du donneur est dangereuse car cest elle qui peut déterminer lagglutination et lhémolyse des hématies.
- Il ne faut pas craindre lhémolyse des globules du receveur par le plasma du donneur parce que les anticorps de celui-ci sont presque instantanément dilués et rendus inactifs.
2. Le facteur Rhésus
Découvert en 1937 par Landsteiner et Wiener, le facteur Rhésus constitue la seconde cause dincompatibilité sanguine. Environ 85% des personnes portent ce facteur indépendamment de leur groupe ABO. Elles sont appelés « Rhésus positif (Rh+) ». Par contre les 15% restant nont pas ce facteur agglutinable; elles sont donc appelées « Rhésus négatif (Rh) ».
Limportance pratique vient du fait quune personne Rh- qui reçoit du sang Rh+ peut fabriquer des anticorps de défense contre ce groupe sanguin quelle ne connait pas. Ainsi à une transfusion ultérieure du sang Rh+, ce sujet (Rh-) va détruire le sang Rh+ et subir parfois des conséquences graves (fièvre, ictère..).
En bref: une personne Rh- ne peut recevoir que du sang Rh-.
- Cela nest pas valable pour les personnes Rh+.
- Un autre aspect de limportance du facteur Rhésus est la possibilité dune apparition dune défense semblable à celle-ci dessus chez une femme Rh- enceinte dun enfant Rh+.
- Lenfant a reçu le facteur Rh+ de son pére. ll suffit du passage de quelques globules rouges foetaux dans le sang maternel pour déclencher lapparition danticorps ant-Rhésus. Lors dune grossesse ultérieure, ces-anticorps passent dans la circulation sanguine de lenfant et peuvent y abimer gravement le sang, causant notamment un ictère précoce et intense après la naissance, Ictère et anémie du nouveau-né qui peuvent entraîner sa mort ou laisser des sequelles nerveuses graves.
NB : Détermination du groupe sanguin ABO et des facteurs Rhésus, voir cours
de Laboratoire.
3. Lépreuve de compatibilité
Toute transfusion doit être précédée absolument par une épreuve de compatibilité directe entre les sangs du donneur et du receveur. Cette pratique se justifie car en plus des groupes sanguins ABO et du facteur Rhésus, il existe des sous-groupes pouvant provoquer des réactions transfusionnelles graves.
Technique: cfr cours de Laboratoire
En labsence totale dagglutination, les sangs sont considérés comme compatibles et Ion peut transfuser.
g) Prélèvement du sang.
- choix du donneur
But:
Protection de santé du donneur et de celle du receveur.
Critére :
Age entre l8 et 60 ans.
Etat de santé: le donneur doit être:
- sain et indemne de toute affection transmissible,
- sans antécédents hépatiques, spléniques, nerveux ou pulmonaires.
Techniques de sélection :
a) Interrogatoire,
b) Examen clinique,
c) Epreuves de laboratoire,
* Linterrogatoire portera sur létat de santé actuel et les antécédents du donneur. Ainsi seront exclues:
- les femmes enceintes et allaitantes,
- toute personne ayant reçu une transfusion dans les 6 mois,
- toute personne ayant souffert dune maladie fébrile au cours des
trois semaines précédentes,
- les cardiaques, les hypertendus, les diabétiques.
* Lexamen clinique devra être complet et comprendre la pesée, la prise du pouls,de la tension artérielle et de la température.
Sont à exclure:
- les hypertendus et les hypotendus,
- ceux qui ont un pouls supérieur à 120 ou inférieur à 50 par minutes.
- les sujets febriles.
* Les examens de laboratoire à pratiquer sont les suivants:
- taux dhémoglobine,
- vitesse de sédimentation,
- goutte épaisse,
- réaction de BordetWasserman,
- détermination du groupe sanguin + facteur Rhésus
- test de compatlbilité directe.
Technique de prélevement
Matériel:
- Lit ou table dexamen,
- Nécessaire pour protection du lit,
- Nécessaire pour désinfection,
- Récipient contenant une solution anticoagulante,
- Trousse donneur + prise dair + pince de Kocher,
- Garrot ou sphygmomanomètre.
Endroits:
- Souvent les veines du coude.
Exécution:
- Installer le donneur sur un lit de repos,
- Placer le matériel de protection,
- Préparer le récipient: enlever le disque métallique et agiter le récipient
pour mouiller ses parois avec lanticoagulant.
- Déposer un tampon imbibé de désinfectant sur le bouchon.
- Préparer la trousse:
* appliquer la pince de Kocher et
* introduire laiguille de la trousse dans le récipient à travers le
bouchon(préalablement désinfecté) à lendroit marqué dun plus (+)
* Introduire la prise dair à lendroit marqué 0.
- Ponction de la veine:
placer le garrot ou le tensiomètre,
désinfecter larégion assez largement,
et introduire laiguille dans la veine.
- Prélèvement: - la bouteille à plus ou moins 50cm en dessous du niveau de la
veine.
enlever la pince, observer lécoulement du sang,
Remuer de temps en temps le récipient pour mélanger le sang avec
lanticoagulant
- Lorsque la quantité désirée est prélevée, relâcher le tenstiomètre
ou le garrot,
- fermer la pince,
retirer laiguille de la veine,
et placer un tampon à lendroit de la piqûre.
Enfin enlever laiguille clu bouchon.
Après prélèvement, le donneur reste allongé encore une dizaine de minutes avant de se lever.
NB. Il existe des sachets citratés à usage plus facile.
Réactions possibles lors du prélèvement.
* Localement: la ponction veineuse peut parfois provoquer un hématome.
* Généralement:
- Accidents circulatoires: évanouissemet avec pouls lent,tension artérielle faible.
Dans ce cas, interrompre le prélèvement, placer le donneur en position de
Trendelembourg et desserrer ses vêtements.
- Embolie gazeuse : se produit lorsque la prise dair est défectueuse. Elle peut se
manifester par : arrêt découlement sanguin, dyspnée aiguè avec cyanose et
irrégularité cardiaque.
Quand on soupçonne une embolie gazeuse il faut:
- augmenter la pression du tensiomère et retirer laiguille;
- placer le donneur la tête basse, allongé sur le côté gauche pour maintenir les
bulles dair dans loreillette droite.
h) Technique de la transfusion
Matériel: idem perfusion mais:
- trousse avec filtre,
- aiguille plus grosse (Si possible).
Endroits + Exécution: voir perfusion intra-veineuse.
i) Accidents de la transfusion sanguine
1. Hémolyse:
Déstructlon des globules rouges avec mise en liberté de lhémoglobine y contenue.
Cause: administration de sang incompatible.
Signes immédiats: sensation dangoisse, de la dyspnée, des douleurs dorsales et lombaires.
Signes tardifs: signes de chocs et un ictère.
2. Réactions allergiques.
Hypersensibilité du receveur à lun des constituants du sang transfusé. Ces réactions sont assez fréquentes mais en général bénignes. Elles se manifestent par des éruptions cutanées urticariennes, une dyspnée asthmatiforme.
3. Hyperthermie:
Due à la présence dans le sang transfusé des substances pyrogènes. Elle survient pendant ou après une transfusion et se manifeste par des frissons violents pendant 10 ou 20 minutes puis une élevation de la temperature qui peut durer plusieurs heures. Il faut rechauffer le malade et donner un antipyrétique.
4. Surcharge circulatoire:
La transfusion peut être dangereuse chez les cardiaques et déclencher une insuffisance cardiaque aiguè et même un oedéme aigû du poumon.
Précautions :
- Transfusion très lente, de petite quantité de sang et surveillance constante du
malade pendant la transfusion.
- Transfusion des globules rouges à lexclusion du plasma.
5. Transmission des maladies infectieuses:
- Le SIDA: normalement il faut un test de détection avant tout prélèvement.
Eliminer tout seropositifs.
- Lhépatite serique (tous candidats donneurs au passé dhépatite douteux
doivent être éliminés).
- Le paludisme,
- La syphilis : la contamination nest possible quavec du sang frais car la
conservation du sang à une temperature inférieure à 10°c pendant 4 jours rend les spirochètes inactifs.
j) Surveillance
Idem perfusion mais vu la complexité daccidents sus-mentionnés, linfirmière devra accorder une attention particulière et continue au malade transfusé et une stérilisation irréprochable du matériel.
En cas dincompatibilité, démbolie ou tout autre réaction:
- arrêter la transfusion,
- adopter une conduite thérapeutique adaptée.
2. LExsanguino-Transfusion
Définition :
Cette technique consiste à remplacer entièrement ou partiellement la masse sanguine (anormale) dun patient.
Indications :
- Erythroblastose du nouveau-né,
- Intoxication par le plomb, larsenic, le mercure.
Principes :
Soustraction du sang toxique ou impropre,
Transfusion du sang sain.
Pour remplacer suffisamment le sang dun malade, il faut lui enlever et lui transfuser 3 fois le volume de sa masse sanguine. Un adulte devra donc recevoir 10 à 15 littres de sang. Un nouveau-né devra recevoir 0,5 à I litre de sang.
Méthodes :
- Nouveau-né: saignée+ transfusion par la veine ombilicale au moyen
dune seringue de TZANCK (triple voie),
- Adulte: saignée à laide dune artère ou dune veine; transfusion à
laide dune autre veine.
Surveillance:
Pendant la transfusion, le malade peut présenter des malaises, continuer la surveillance car la grande quantité de citrate peut précipiter le Ca sanguin. Lhéparine peut diminuer le taux de prothrombine et favoriser les hémorragies (donner vit. K).
3. TRANSFUSION DU PLASMA
Définition :
La transfusion du plasma est ladministration de la partie liquide du sang séparée de celui-ci après lavoir rendu incoagulable par laddition dun anticoagulant.
Actions et indications :
Voir transfusion sanguine mais le plasma nest pas hématopoïétique et vu sa pauvreté en globules rouges, il ne peut pas renforcer loxygénation des t issus.
Avanntages et incovénients :
- il donne moins de risque de choc et peut être administré sans déterminer les groupes sanguins.
- Il peut se conserver plus facilement et plus longtemps.
- Cependant, il y a danger de transmission des maladies infectieuses.
Sortes de plasma:
1. Plasma frais:
Cest du plasma liquide prélevé directement dun récipient contenant du sang sédimenté et citraté. 5ooml de sang peuvent donner 200 à 270 ml de plasma. Ce plasma peut être conservé en glacière à 4°c pendant quelques Jours.
2. Plasma congelé:
Plasma liquide conservé en glacière à 15°c. Ce plasma doit être degelé au bain marie avant usage(utiliser leau tiède car leau chaude risque de coaguler le plasma). Il se conserve trois mois à condition de maintenir la congélation.
3. Plasma concentré:
préparation spéciale de plasma dont une partie deau a été évaporée. Si lon désire en rétablir la masse, Il suffit de faire suivre linjection de plasma dune perfusion.
4. Plasma sec:
Cest du plasma auquel on a enlevé tout leau par évaporation. Il peut se conserver à la temperature ordinaire pendant des années. Il est mis en solution de façon rapide et facile; il suffit dy ajouter une quantité déterminée deau distillée stérile en remuant le flacon pour reconstituer en quelques instants le plasma normal.
5. Plasma dilué:
Cest le plasma normal auquel on a ajouté du sérum physiologique (moitié-moitié). Il saltère assez rapidement.
Accidents possibles :
- Hyperthermie par présence des pyrogènes,
- Choc par hypersensibilité du sujet vis-à-vis des albumines étrangères,
- Transmissiondesmaladiescontagieuses(syphilis,hépatite),
- Exceptionnellement, possibilité de réaction dhémolyse.
Technique :
Matériel: (Voir transfusion sanguine + ):
- récipient du plasma sec,
- récipient du solvant,
- aiguille transvaseur ou un trocart.
Exécution:
- Remise en solution clu plasma sec,
- Perfusion comme pour transfusion sanguine.
4. Tansfusion de globules rouges ou culot globulaire.
On utilise:
a) Les globules deplasmatisés: obtenus par centrifugation où 500 ml de sang donne 250ml de culot globulaire concentré à 10.500.000 globules / mm3.
b) Les globules lavés : obtenus par 3 centrifugations et 3 lavages successifs au serum physiologique isotonique.
Indications :
Ce produit assure une reglobulisation importante et massive sans apport de plasma et de proteines. Il est utilisé en cas de:
- ictères hémolytiques acquis,
- hémoglobinurie paroxystique (employer les globules lavés),
- anémies médicalesans déficit plasmatique: aplasies médullaire, anémie leucosique.
- indications de la transfusion chez les malades avec risque de surcharge (cardiaques, renaux, hypertendus)
Techniques :
Matériel:
- idem transfusion du sang total,
- recipeint contenant le culot globulaire,
- récipient contenant duserum physiologique.
Exécution:
- Diluer le culot globulaire dans la solution physiologique avec douceur et
juste au moment de pose de la perfusion.
- Perfuser avec toutes les précautions (Groupes sanguinns, Rh, test de
compatibilité...) que reclame une transfusion de sang total.
NB: Le culot globulaire doit être utilisé les 2 à 4 Jours de la centrifugation.
5. Transfusion des plaquettes.
Le concentré plaquetaire est préparé dans les heures qui précèdent la transfusion.
Indications :
-Thrombopénie grave:
hémopathie maligne,
aplasie médullaire.
Techniques :Bonne détermination du groupe sanguin.
Matériel: Idem transfusion du sang total.
Exécution:
- Placer immédiatement le concentré plaquetaire dès sa réception et
la perfusion ne doit pas durer plus de 4 heures.
6. Transfusion des fibrinogènes.
Le fibrinogène est un élément indispensable dans la coagulation du sang. Sous laction de la thrombine, il est transformé en fibrine (constituant du caillot). Il est présenté dans les pharmacies sous forme de poudre blanche, fine et livré en flacon de I à 2 g.
Indications :
- Les fibrinolyses aiguës:
médicales: purpura, cancer de la prostate,
chirurgicales: Interventions thoraciques ou gynécologiques,
Obstétricales, les plus fréquentes: après un accouchement pathologique, au cours dune toxémie gravidique.
- Les afibrinogénémies congénitales.
Techniques :
- Matériel voir transfusion du sang total.
- Exécution: mise en suspension du fibrinogène dans 200 ml deau distillée stérile. Agiter le mélange pendant quelques minutes. La solution obtenue est trouble. Perfuser rapidement (pendant moins de 30 minutes ) car la solution de fibrinogène est peu stable.
7. Les gamma-globulines.
Elles sont obtenues à partir du sang dun homme volontaire préalablement vacciné contre une maIadie (globulines spécifiques) ou préparées à partir dun lot de flacons de sang (globuline standard).
Présentation :
- Solution à 16,5% en ampoule de 2 ou 3 ml en flacon de 10 ml.
- injectable par voie intra-musculaire.
Indications :
- Prévention des maladies infectieuses : prémunir un organisme soumis ou
exposé à une contamination.
- Traitement dune maladie déjà déclarée.
Techniques :
- voir injection s.c. ou i.m,
- agir selon la méthode de BESREDKA qui consiste à desenslbiliser le sujet en lui
injectant des doses minimes et croissantes dun produit.
- 1ère injection: 1/1Oml
- 15à20 minutes plus tard 1/4ml
Interrompre le traitement si apparition des signes suivants:
* locaux: oedème important avec réaction erythémateuse prurigineuse.
* généraux: malaises: angoisse, sueurs, dyspnées.
8. Les fraction P.P.S.B et C.S.B.
La fraction P.P.S.B. apporte le complexe: prothrombine. procovertine,
facteur Stuart et facteur antihémophilique B. La fraction C.S.B. apporte les mêmes facteurs sauf la prothrombine. Les deux sont des facteurs de coagulation obtenus des protéines plasmatiques humaines et desséchées.
Indications.
Ces fractions sont utiIisées :
- dans la lutte contre les hémorragies,
- dans les insuffisances hépatiques,
- dans les accidents de traitement par lantivitamine K.
Technique :
Matériel : voir injection iv,
P.P.S.B. ou C.S.B. en poudre + solvant.
Exécution :
- Dissolution de la poudre dans 1Oml deau distillée,
- Injection de la solution par iv. lente.
CHAP. XII SOINS A LAPPAREIL DIGESTIF
1. Bref rappel anatomo-physiologique.
Lappareil digestif sert à transformer les aliments en vue de leur absorption intestinale et leur métabolisme. Cette transformation comporte deux types de phénomènes :
- mécaniques :
mastication, brassage, progression grâce aux mouvements
péristaltiques et expulsion des déchets ou résidus de la digestion.
- chimiques :
* le bol alimentaire est ensalivé puis imprégné de diverses diastases
intestinales,
* sous laction des bactéries, les résidus de la digestion subissent la
fermentation et la putréfaction.
Cest ainsi que cet appareil est composé du tube digestif (allant de la bouche à lanus) et des glandes digestives (exocrines).
Nos techniques porteront surtout sur les soins aux parties du tube digestif, à savoir : la bouche, loesophage, lestomac, lintestin grêle et le colon.
2. Signes cliniques à observer
1. Douleur :
- Le siège : épigastrique, dans la fosse Iliaque, ombilicale, abdominale diffuse.
- Lirradiation : vers lépaule droite, rétro-sternale, postérieure descendante.
- Le rythme: permanente, continue ou avec paroxysme post-prandial (précoce ou
tardif)
- Le caractère: pesanteur, crampe, torsion, colique, brûlure.
2.Les troubles de lappétit :
- Anorexie (globale ou sélective)
- Exagération de lappétit (polyphagie. polydypsie)
- Dysphagie
3.Les vomissements
voir:
- laspect (aqueux, alimentaire, bilieux. fécaloïde, hémorragique.
- la quantité.
- les signes associés (nausées, douleurs, vomissements en jet).
* Conduite à tenir (CAT) en cas de nausées et vomissements
En cas de nausées :
- supprimer la cause en premier lieu,
- après demander au malade de faire des respirations rapides et profondes;
- garder le repos.
En cas de vomissements:
- donner la position assise ou semi-assise ou la position en décubitus latéral ;
- présenter le B.R. au malade;
- lui présenter de leau pour rincer la bouche;
- donner un anti-émétique qui empêche la secrétions buccale;
- observer les vomissements du malade;
- rassurer le malade et lui administrer un myorelaxant.
4. Les troubles du transit intestinal
a) La constipation.
- retard dévacuation des fèces (au-delà de 2 jours),
- selles dures et sèches.
*Conduite à tenir (C.A.T) en cas de constipation:
- conseiller le malade de boire abondamment
- alimentation riche en cellulose (fruits, légumes)
- donner un traitement médical exemple: un laxatif.
- donner un traitement causal exemple: débouchage manuel du rectum en cas de fécalome.
- en cas de constipation opiniâtre (rebelle) : soulager le malade et faire un lavement évacuateur.
b) La diarrhée.
- évacuation trop rapide des selles
- selles trop liquides (glaireuses, mucco-purulentes, séreuses).
*Conduite à tenir
1. Supprimer la cause :
- En cas de diarrhée alimentaire: établir un bon régime sans résidu,
- En cas de diarrhée nerveuse: administrer un tranquillisant
2. rétablir léquilibre hydro-électrolytique soit par:
- S.R.O. (sérum de réhydratation orale),
- perfusion iv. en cas de gastro-entérite.
3. donner un traitement médical (anti-diarrhéique, antibiotique ou sulfamide en cas dinfection.
4. surveiller le malade: son état général pour découvrir les signes de déshydratation:
- dépression de la fontanelle chez le nourrisson,
- pli cutanée,
- sécheresse de la langue,
- yeux enfoncés,
- soif intense.
5. surveiller: laspect des selles:
- selles décolorées en cas dhépatite,
- selles glaireuses en cas damibiase,
- selles nombreuses aqueuses et en fusée :
- sans arrêt en cas de choléra,
- en cas de dysenterie sanguinolente:
dysenterie bacillaire: pas dodeur désagréable, émission fréquente des petites quantité de selles, expulsion du mucus non mélangé aux selles,sang rouge,
dysenterie amibienne : odeur frappante, élimination dune grande quantité de selles mais moins fréquemment, le sang est noir et mélangé aux mucus et aux selles.
6. faire le bilan des entrées et des sorties.
7.demander un examen de selles.
c. Lhémorragie intestinale :
rejet par voie rectale de:
- sang rouge: hémorragie basse, abondante saccompagnant des signes
généraux.
- sang noir ou melæna: hémorragie haute (estomac ?) à ne pas confondre avec les selles noires suite à lingestion du fer, du charbon ou du bismuth.
d. Evacuation des gaz :
Est à surveiller chez les malades avec syndrome occlusif et chez les opérés du tube digestif.
3. Quelques examens cliniques à faire
1.Inspection :
- de la langue,
- des dents,
- de labdomen (son volume, la respiration abdominale, présence de la circulation collatérale ou des ondes péristaltiques=dondet).
2. Palpation :
- dun point douloureux précis
- des muscles abdominaux (contracture?)
- des contours des organes abdominaux pour en évaluer le volume, la
consistance, la sensibilité.
3.Toucher rectal : pour lexploration du rectum et des organes pelviens.
4. Soins de la Bouche
A.Toilette de la Bouche.
Dans les conditions normales, pour une personne en bonne santé, la bouche doit être nettoyée fréquemment: au réveil,après chaque repas et au coucher. Il faut utiliser une bonne brosse, de leau fraîche ou tiède et un dentifrice fluoré.
Chez le malade alité, linfirmière nettoiera fréquemment la bouche. En effet, limmobilité prolongée de la bouche et les états de fièvre dessèchent les muqueuses, augmentent lacidité buccale et favorisent la pullulation des microbes.
Technique du lavage de la bouche:
Matériel :
- solution: eau bicarbonatée, eau boriquée, eau alcalinisée dans un godet.
eau potable: 1 verre,
2 pinces: une à servir et une pince de Kocher,
tampon de coton hydrophile,
2 bassins réniformes et une serviette.
- Exécution :
se laver les mains
placer la serviette sous le menton du malade
à laide dun tampon monté sur une pince et Imbibé de la solution prescrite laver soigneusement la face interne des joues, les gencives. Les dents et le palais.
faire rincer la bouche plusieurs fois en tenant le bassin très près du menton.
nettoyer la langue darrière en avant,
passer le collutoire sur toute la muqueuse buccale et sur la langue.
remettre en place le matériel.
B Extraction dentaire
Nous nous limiterons aux notions élémentaires de cette technique de stomato-odontologie. Faute de soins appropriés en temps opportun, la carie dentaire finit par une seule thérapeutique: lextraction.
indications:
- carie dentaire atteignant la pulpe,
- chute des dents de lait.
Contre indications:
- infections buccale et générale graves,
- trouble de la coagulation sanguine,
- maladies du coeur et des vaisseaux (purpura, fragilité capillaire).
N.B: Avant toute extraction dentaire, il faut prendre les précautions suivantes:
- sassurer quil nexiste pas de risque dhémorragie,
- demander les antécédents hémorragiques,
- suspendre les traitements anti-coagulants, digoxine, insuline,
Technique:
Elle se déroule en trois étapes successives:
- lanesthésie,
- lextraction proprement dite,
- les soins post-opératoires.
A. Lanesthésie :
Une solution anesthésique locale sans vasoconstricteur est injectée successivement au moyen dune seringue spéciale carpules ou du type Bayard munie dune aiguille adaptée.
Lutilisation dune seringue ordinaire de 1- 2 ml avec aiguille pour injection I.D. est possible.
Lanesthésie se fait au niveau de lapex et du ligament de la dent.
B. Lextraction :
- Matériel :
le syndesmotome,
lélévateur,
les daviers (différents modèles)
- Exécution :
a) La syndesmotomie : consiste à couper soigneusement le ligament au niveau du collet de la dent.
b) La mobilisation se réalise après lintroduction de lélévateur entre la dent et los. Elle consiste en petits mouvements de rotation et de va-et-vient de linstrument en vue de luxer la dent.
c) Lextraction : au moyen du davier adapé à la dent malade, lextraire. La technique varie selon lendroit;
- au maxillaire supérieur
incisives et canines: la dent est serrée dans le davier au quel on lmprime de légers mouvements de rotation sans traction. On tire lorsquil ny a plus de résistance.
Prémolaires : forcer la dent de lextérieur vers le palais et inverser par
petits mouvements,
- à la mandibule:
Incisives, canines et prémolaires: utiliser la rotation et le mouvement de la navette (extérieur-intérieur),
Molaires: il faut généralement une force importante
Molaires de sagesse : être prudent, réserver lintervention au dentiste.
C. Soins post-opératoires.
Etape importante. A défaut de bons soins, des complications sérieuses peuvent être observées.
- Il faut sassurer que toute la dent a été extraite,
- il ne faut pas laisser un fragment dos fracturé,
- Veiller ôter tous les débris.
Le caillot se forme dix minutes après. Effectuer le lavage de la plaie 24 heures après lextraction.
Incidents après lextraction :
1. Douleurs :
Plus ou moins violentes,,proportionnellement au temps de lacte opératoire mais ne doit pas durer plus de 2 jours. Sinon, signe de complication vraisemblable.
Traitement : Optalidon, Glifanan, Vegamine, jamais laspirine ou ses dérivés qui peuvent aggraver lhémorragie.
2. dème :
Peu grave. Il peut être spectaculaire. On a peu de prise sur lui,
3. Hémorragie : la fréquence sera limitée par un bon interrogatoire sur les
antécédents.
Traitement local :
- compression : mordre fortement une compresse pendant environ 15 minutes.
Ne pas utiliser du coton nu.
- éponge de Spongel +Thrombase (dans lalvéole).
- Mèche idioformé dans lalvéole. La maintenir par deux points de suture.
Traitement général :Tout traitement danomalie de la crase sanguine.
4. Ostéite :
La douleur est toujours très violente au bout de quelques jours et elle augmente. Une partie dos a été séquestrée et se nécrose. Il faut pratiquer une anesthésie et extraire ce séquestre osseux.
5.Trismus :
Difficulté ou impossibilité à ouvrir la bouche après une extraction dune molaire inférieure. On a peu daction sur lui.
6. Alvéolite;
La douleur persiste après plusieurs jours et se renforce. Lalvéole est vide, le caillot sest mal formé, souvent à cause dun lavage de la bouche trop hâtif (avant 24 heures).
Traitement : plombage de lalvéole avec ciment chirurgical.
5. Soins infirmiers de lsophage.
Le nursing pour oesophage se borne sur le traitement compressif des varices oesophagiennes par sondage gastrique. Lsophage peut présenter des dilatations veineuses appelées varices oesophagiennes dont la rupture entraîne des hémorragies digestives graves souvent mortelles.
Lhémostase y est réalisable par lintroduction dune sonde spéciale; le tube de Blackmore Sengstaken. Cette sonde est munie de deux ballonnets de formes et dimensions différentes gonflables différemment aussi. Son extrémité introduite est multi perforée pour permettre laspiration du sang contenu dans lestomac.
Technique :
1. Matériel;
- champ stérile contenant le nécessaire pour sondage gastrique + sonde de
Blakmore.
- lubrifiant, matériel de protection.
2. Exécution;
- vérifier létanchéité de deux ballonnets de la sonde,
- lubrifier surtout les ballonnets,
- introduire le tube (ballonnets dégonflés) jusquà lestomac,
- gonfler le ballon inférieur (dans lestomac) avec 200 cc dair,
- fermer le tube de ce ballon en le bouchant, en le nouant ou en le pinçant,
- tirer la sonde vers lextérieur jusquau point de sentir une résistance
solide,
- gonfler le ballon supérieur (dans loesophage) jusquà une pression
de 25 mm de Hg.
- selon prescription, à intervalles réguliers :
* aspirer le contenu stomacal
* dégonfler les ballonnets (pour éviter des nécroses de compression au niveau
de lsophage).
* irriguer la sonde avec le liquide prescrit.
N.B. Si laspiration ne donne rien, le malade ne saigne plus. Pour sen assurer, injecter de leau qui reviendra claire ou à peine sanguinolente.
6. SOINS INFIRMIERS A LESTOMAC
A. Sondage gastrique.
Cest la technique qui consiste à Introduire un tube dans lestomac après lavoir passé par le nez ou la bouche et loesophage.
Buts :
Une sonde gastrique en place peut servir pour :
- simple vidage de lestomac
- prélèvement du contenu gastrique en vue dexamen de laboratoire
- lavage
- vidage ou aspiration continue de lestomac.
Technique:
1. Matériels :
- un plateau ou champ stérile contenant :
- une sonde gastrique (variant selon le traitement prescrit),
- seringue de 20 cc,
- compresses
- pince de Kocher.
- un bassin réniforme,
- un gobelet contenant de leau,
- un matériel de protection (alèze ou essuie-mains)
- sparadrap (3 morceaux).
2. Préparation du malade.
- Le rassurer et lui expliquer le traitement pour obtenir sa collaboration (qui est
capitale),
- Linstaller en position assise,
- Protéger ses vêtements,
- Mesurer (à laide de la sonde gastrique) de la pointe du nez à lextrémité
inférieure du sternum et de la pointe du nez au lobe dune oreille, indiquer
lendroit avec le sparadrap.
- lui donner un bassin réniforme.
3. Exécution :
Se laver les mains :
- La sonde peut être introduite par le nez ou par la bouche,
- Si introduite par le nez, lubrifier la sonde,
- Le malade étant assis, obtenir lhyperextension de sa tête afin que loesophage
et la bouche soient en ligne droite,
- Recommander au malade de respirer profondément et de faire de mouvements de déglutition; faire progresser la sonde au moment où il avale.
N.B :
- Introduire la sonde doucement dans le nez puis rapidement dans loesophage et
dans lestomac,
- Pour faire cheminer plus facilement la sonde du pharynx vers loesophage, il est
bon de demander au malade davaler une gorgée deau; tandis quil fournit un
effort de déglutition, la sonde est poussée. En agissant ainsi en deux ou trois
reprises,la sonde pénètre dans lestomac.
- Il se peut que la sonde reste bloquée au niveau du cardia qui, contracté,
soppose à la progression du tube, une attente de quelques minutes et des
inspirations profondes vont permettre le lâchement du spasme.
- Sassurer que la sonde est dans lestomac (par laspiration à la seringue).
- Chez un inconscient ou un enfant, on peut sassurer que le tube nest pas dans
la tranchée en introduisant lextrémité libre dans un bassin deau; des bulles
dair indiqueront que la sonde est dans la voie respiratoire.
4. difficultés fréquentes lors de lintroduction dune sonde gastrique
Linsertion dune sonde gastrique nest nullement douloureuse,mais déclenche parfois des réflexes désagréables plus ou moins facilement supportés par le malade suivant son anxiété et sa sensibilité. Il importe de lui demander de rester calme et de linciter à respirer lentement et amplement.
Difficultés possibles :
- Réflexes de suffocation lors de lintroduction du tube dans la bouche, retirer la
sonde, calmer le malade et reprendre lopération.
- Morsure ou compression de la sonde par les dents; écarter les arcades
dentaires avec un bouchon de liège ou des pinces,
- Accès de toux avec ouverture de la glotte qui favorise le passage de la sonde
dans la trachée : éviter de pousser la sonde lors de la quinte de toux, la retirer
et recommencer.
- Nausées,au moment du passage de la sonde dans le pharynx, ne pas retirer la
sonde mais lacheminer librement dans loesophage.
- Nausées qui réapparaissent lorsque la sonde passe au niveau du carda ou quelle
bute dans la grosse tubérosité ou le fond de lestomac, ne pas forcer la sonde,
attendre deux minutes et la laisser cheminer lentement dans la cavité
stomacale pour éviter lenroulement du tube.
Conduite à tenir:
- Linfirmière doit être douce mais ferme, calme, patiente, sans brusquerie.
- EIle doit encourager le malade et veiller à son confort(écouter ses
plaintes).
- De lattitude de linfirmière dépend le bon déroulement de la technique.
4 Sondes gastriques dusage courant :
- Tube de Levin : son extrémité inférieure est perforée de 3 ou 4 orifices
latéraux, son calibre est étroit de sorte quon peut le laisser en place longtemps sans trop incommoder le malade.
- Tube de Faucher : sonde de plus gros calibre parfois porte à son extrémité supé-
rieure une poire ou un entonnoir.
- Tube dEinhorn: pourvu à son extrémité inférieure dune olive métallique
perforée.
B. Gavage
a) Définition.
Le gavage est une forme dalimentation artificielle qui consiste à introduire des substances alimentaires liquides dans lestomac au moyen dune sonde gastrique.
b) Indications:
1. Malade refusant toute alimentation,
2. En cas dinconscience,
3. Dans certains cas de fracture de la mâchoire,
4. En cas de paralysie des muscles de la déglutition,
5. Après certaines lésions de la bouche ou de loesophage (par traumatismes ou
opération).
6. Chez certains nourrissons (prématurés et cas de fissure palatine).
C) méthodes :
Le passage se réalise après introduction dune sonde:
- par voie oesophagienne; nez, bouche
- par voie gastrique; en cas de gastrostomie.
1. Gavage par voie buccale ou nasale.
- Il est préférable dutiliser la sonde de Levin car son calibre est le plus adapté
- La nourriture administrée par gavage pendant 24 heures doit couvrir tous les
besoins alimentaires du patient (eau, protides, glucides, lipides et sels minéraux
et avoir une valeur calorifique égale à celle obtenue par une alimentation
normale.
- Qualité de lalimentation :
repas complet,
forme liquide,
température de 37 à 38°c,
- Composition du repas : on utilise le lait, le jus de viande, les oeufs, les purées des légumes délayées, les peptones, le sucre, les jus de fruits.
Chaque repas est de 1000 à 1500 ml. On peut tamiser les liquides et les administrer tièdes. Il faut des précautions et une grande propreté dans la manipulation des repas.
Technique : se laver correctement les mains.
Matériel :
- liquide nutritif,
- bol deau froide - seringue (20 - 50 ou 100 ml)
- nécessaire pour la mise en place dune sonde gastrique (avec boucle ou
pince de Kocher).
Préparation du malade :
- lavertir
- linstaller confortablement
Exécution:
- se laver les mains,
- placer la sonde (si elle nest pas mise),
- aspirer un peu de liquide pour voir sil ny a pas trop de résidus dans lestomac
- rincer la sonde avec un peu deau
- administrer du liquide nutritif :
* à laide dune seringue, prélever le liquide,
* adapter la seringue au tube,
* injecter le liquide nutritif lentement en veillant à ne pas faire pénétrer lair,
* rincer à nouveau la sonde avec un peu deau (plus ou moins 30 cc).
N.B.
- Boucher ou pincer directement la sonde après la déconnection de la seringue:
en aspirant une autre quantité de liquide nutritif à la fin du gavage.
- Sil est prescrit de retirer la sonde, il faut lenlever après le dernier gavage.
- Avant de retirer la sonde, il faut quelle soit hermétiquement bouchée pour
éviter lintroduction du liquide dans les voies respiratoires.
- Réinstaller confortablement le malade de préférence en position semi- assise
afin déviter les régurgitations et les nausées et faciliter la digestion.
Remarques :
1.Le gavage chez les nourrissons doit être fait stérilement et prendre des
mesures pour quil narrache pas la sonde.
2.On peut aboucher la sonde gastrique du malade à une trousse de perfusion
communiquant à une bouteille remplie de liquide prescrit. Le liquide coule
goutte à goutte.
2. Gavage par voie stomacale (après gastrostomie)
Ce gavage se pratique chez les malades qui ont subi la gastrostomie
(=intervention chirurgicale qui consiste à aboucher temporairement ou définitivement lestomac à la paroi abdominale afin de permettre lalimentation directe).
Indication:
obstacle sérieux dans le tube digestif supérieur(au-dessus de lestomac).
Technique :
- Matériel :
sonde de Levin + seringue,
eau pour rincer la sonde - matériel de protection,
liquide nutritif (200-300 cc pour ladulte),
- Exécution:
ouvrir partiellement le pansement,
introduire un peu deau tiède,
injecter lentement le liquide nutritif,
terminer en rinçant la sonde avec un peu deau.
NB. :
1. La plaie opératoire sera traitée aseptiquement,
2. Il faut maintenir la région propre et sèche pour prévenir la macération,
3. Faire le pansement en sorte quil ne soit pas nécessaire de le refaire
complètement à chaque repas.
4.Il importe denlever de temps en temps la sonde pour nettoyage et stérilisation.
C. Lavage destomac.
a) Définition :
Technique qui consiste à introduire dans lestomac, au moyen dune sonde, une certaine quantité de liquide, lequel est évacué immédiatement entraînant le contenu de lestomac.
b) Indications :
1. Avant un repas dépreuve,
2. Parfois avant une intervention chirurgicale sur lestomac,
3. Parfois avant opération (anesthésie générale) durgence,
4. Dans certains cas de dilatation gastrique,
5. Empoisonnement par des substances chimiques ou alimentaires non
caustiques,
Ex. alcool, pétrole, ammoniaque...
c) Contre-indications
- perforation de lestomac,
- empoisonnement par des produits caustiques,
- hémorragie gastrique,
- absorption des sédatifs à haute dose.
d) Solutions utilisées :
- eau stérile,
- eau bicarbonatée à 1,5 %,
- solution saline isotonique,
- eau boriquée 2 %,
- solution à base dantidote.
NB. Solutions à administrer à la température de 38 à 4O°c. La quantité requise varie entre 2 et 5 litres.
e) Technique :
* Matériels: nécessaire pour mise en place de la sonde de Faucher,
- Liquide pour lavage (Température, qualité et quantité prescrite),
- Seringue, poire ou entonnoir,
- Sceau ou récipient assez grand pour recueillir le liquide de retour,
- Pince de Kocher.
* Exécution avec une seringue
- Une fois la sonde insérée et fixée, injecter 200 à 300 cc de solution et obstruer
directement le tube pour empêcher lentrée de lair).
- Pour amorcer lécoulement du contenu gastrique, retirer le liquide en aspirant
avec la seringue ou la poire, puis abaisser le tube au-dessus du grand bassin,
lestomac se vide lui-même,
- Répéter lopération jusquà ce que la solution de retour soit claire.
- A la fin du traitement, laisser la cavité se vider entièrement.
- Pincer le tube et le retirer puis noter les particularités relatives au traitement
(rapport du lavage).
* Exécution avec entonnoir
- Adapter lentonnoir à la sonde et ladapter à la hauteur de la poitrine du
malade.
- Faire une coudure à la sonde afin de réduire au minimum lintroduction dair
dans lestomac.
- Remplir lentonnoir de 400 à 500 cc de solution, effacer la coudure et amener
lentonnoir à hauteur de la tête du malade et laisser couler lentement le liquide.
- Si leau coule trop vite en provoquant des tourbillons dans lentonnoir et
lintroduction dair dans lestomac, il faut descendre un peu le niveau de
lentonnoir.
- Avant que lentonnoir soit vidé, labaisser rapidement sous le niveau de
lestomac: par siphonage, le liquide revient dans lentonnoir,entraînant le
contenu de lestomac. Une fois le tube abaissé au-dessous du niveau gastrique
le liquide revient à cause de la différence de pression.
- Laisser lentonnoir se remplir avant de le retourner pour vider le sceau.
- Quand le liquide ne sécoule plus que goutte à goutte, pincer la sonde et
réintroduire du liquide dans lentonnoir.
- Recommencer la manoeuvre jusquau moment où le liquide revient clair.
- Vérifier si tout le liquide employé est revenu.
f) Après traitement.
- Réinstaller confortablement le malade et le laisser se reposer.
- Rédiger le rapport concernant la bonne marche et les effets du
traitement.
g) Incidents pendant le lavage.
- Cyanose, toux et difficultés respiratoires, la sonde est passée dans les voies
respiratoires : lenlever et recommencer.
- Hémorragie: le sang revient de la bouche ou est mélangé au liquide de tout retour:
arrêter le traitement,
étendre le malade à plat,
poser un sac à glace sur la région épigastrique.
Remarque :
pour le lavage de l estomac chez les enfants, il faut :
- Diminuer la quantité de liquide pour lavage selon lâge de lenfant (plus ou
moins 50 cm3 à lâge dun an).
- Placer les nourrissons sur le côté et la tête maintenue latéralement,
- Remplacer le Faucher par un tube plus fin: sonde de Nélaton ou sonde de Levin.
- Coucher lenfant dans un lit chaud après lavage gastrique.
H) aspiration ou succion continue de lestomac.
Cest lévacuation dune façon progressive, lente et continue des secrétions de lestomac à mesure de leur production.
Indications .comme pour le lavage gastrique.
Matériels. :
- Nécessaire pour installation dune sonde gastrique,
- Appareil pour aspiration: tube, sac de drainage, pompe aspirante, siphon hydraulique, appareil de Wagensten ou autre. Tous fonctionnent daprès le principe de siphonage.
Remarque :
- si le tube daspiration demeure en place plusieurs jours, le plus grand malaise ressenti par le malade est lirritation de la gorge. Celle-ci peut être soulagée par une bonne hygiène buccale.
- Si le malade accuse de douleurs ou si lon constate la présence du sang dans le liquide de retour (excepté après une opération sur lestomac), linfirmière doit prévenir le médecin.
- Une aspiration gastrique prolongée entraîne lhypochlorhydrie et par la suite des désordres généraux graves demandant la prescription des solutés chlorures physiologiques.
- Tenir un compte exact du bilan hydrique (balance liquidienne) pour pouvoir évaluer le volume du drainage et les pertes dues à laspiration en vue dune éventuelle compensation.
i) Prélèvement du contenu gastrique
Buts:
- Examiner le contenu de lestomac :
tubage à jeun,
résidu gastrique
- Rechercher le bacille de Koch,
- Analyser lacidité du suc gastrique :
Tubage à lhistamine,
Tubage après repas dépreuve:
* après repas dEwald,
* tubage fractionné.
1°.Examen du contenu de lestomac
a) Tubage à jeun.
Avertir le malade la veille quil doit rester en jeun à partir de minuit.
Technique:
Préparer le matériel nécessaire pour sondage gastrique plus une éprouvette stérile bien étiquettée pour recueiIlir le liquide gastrique.
Exécution:
- Introduire la sonde naso-gastrique,
- Aspirer entièrement le contenu de lestomac, un estomac à jeun contient normalement lO à 20 cc.
- Envoyer léprouvette contenant le liquide gastrique au laboratoire.
- Noter le rapport sur la fiche (quantité et qualité du liquide aspiré).
b) Résidu gastrique.
Il sagit de laspiration du contenu de lestomac (avec la sonde) à 3 à 4 heures après le repas dans le but de voir sil y a rétention gastrique (sténose du pylore,après opération sur lestomac).
2 Tubage pour recherche des bacilles de Koch.
Il faut procéder comme pour le tubage à jeun mais ici:
- Tout le matériel utilisé doit être stérile, désinfecter les mains.
- Après la technique:
considérer le matériel utilisé comme infecté,
bien le nettoyer et le tremper dans une solution désinfectante,
se désinfecter les mains.
3. Tubage en vue danalyser lacidité du suc gastrique.
a) Tubage à lhistamine :
Lhistamine provoque une hypersécrétion du suc gastrique.
Technique:
Matériel:
- Nécessaire pour mise à place de la sonde gastrique.
- Six tubes numérotés de 1 à 6,
- Nécessaire pour injection s.c. dhistamine.
Exécution:
- Le patient est à jeun,
- Placer la sonde naso-gastrique,
- Aspirer le contenu de lestomac et le recueillir dans le tube no 1.
- Boucher la sonde, ou la pincer,
- Injecter de lhistamine en s.c. (0,1 ml/1Okg de poids du corps),
- Après l5minues, aspirer le contenu de lestomac et recueillir dans le tube n°2.
- Après 30 minutes aspirer le contenu et recueillir dans le tube n°3.
- Après 45 minutes, aspirer le contenu et recueillir dans le tube n04.
- Après 60 minutes,aspirer le contenu et recueillir dans le tube n05.
- Après 75 minutes, aspirer le contenu et recueillir dans le tube n06.
Enfin, envoyer les six tubes pour examens au laboratoire.
b) Tubage après repas dépreuve:
* Après repas dEwald.
Le repas dEwald est composé de 250 g de thé faible et 60 g de lait ou miette de pain.
Technique:
Matériel:
Nécessaire pour sondage gastrique, verre gradué pour recueillir le
liquide gastrique.
Exécution:
- Pratiquer le tubage à jeun,
- Laisser la sonde en place et boucher lextrémité libre,
- donner le repas dépreuve,
- une heure plus tard, aspirer le contenu gastrique,
- amener ce contenu au laboratoire.
Tubage gastrique fractionné.
* Après absorption de bouillie:
cette bouillie est composée dune cuillère à soupe de farine de froment délayée dans deux petites tasses deau un peu de sel. Le mélange est chauffé sans toutefois laisser bouillir.
Matériel:
- nécessaire pour sondage gastrique,
- la bouillie préparée,
- 4 éprouvettes numérotées.
Exécution:
- faire le tubage à jeun,
- laisser la sonde en place et la boucher,
- administrer le repas (bouillie),
- après 45 minutes, aspirer le contenu gastrique et le garder dans le tube
n° 1(environ 150 cc),
- après 1/4 dheure,aspirer et recueillir dans le tube n02,
- après 1/4 dheure, aspirer et recueillir dans le tube n03,
- après 1/4 dheure, aspirer et recueillir dans le tube n04.
Envoyer les quatre tubes au laboratoire.
* Après absorption dalcool.
Matériel :
- Nécessaire pour la mise en place de la sonde gastrique,
- Bocal avec alcool à 7%,
- Quatre éprouvettes numérotées.
Exécution:
Réaliser un tubage à jeun:
- laisser la sonde en place et la boucher ou pincer lextrémité libre ;
- faire boire 50 cc dalcool ;
- après 1/4 dheure, aspirer le contenu gastrique et garder dans le tube n0 1
- après 15 minutes, aspirer et recueillir dans le tube n02 ;
- après 15 minutes, aspirer et recueillir dans le tube n03 ;
- après 15 minutes, aspirer et recueillir dans le tube n°4 ;
NB : Donner environ 5 à 10 cc à chaque aspiration.
7. Soins infirmières à lintestin grêle
A.Tubage duodenal.
Cette technique consiste à retirer le contenu duodenal à laide dune sonde introduite par la bouche ou par le nez.
1. Buts et indications.
a) En thérapeutique:
- dégager les voies biliaires en cas dhépatite ou de calculs hépatiques
- expulsion artificielle
- perfusion intestinale
- administration directe des médicaments
b) En diagnostic :
- Recueil déchantillons de secrétions en vue soit dune analyse chimique (bilirubine, sels biliaires, cholestérol, lipase, trypsine) soit dune analyse cytologique ou bactériologique.
2. Méthode dexploration fonctionnelle des voies biliaires.
Préparer le matériel et le patient comme pour tubage gastrique à (tube de Levine).
Exécution:
- introduire le sonde jusque dans lestomac
- coucher le malade sur le côté droit. Un coussin sous la région du foie et lui
assurer une position confortable.
- introduire la sonde jusquà plus ou moins 75 à 80 cm
- aspirer lair de la sonde, dès quil sort un liquide, contrôler la réaction à laide
du papier tournesol:
si la réaction est acide, retirer la sonde à plus ou moins 45cm et la réintroduire.
si la réaction est alcaline, laisser couler le liquide dans une éprouvette bien
marquée.
La bile obtenue est jaune, elle vient du duodénum et du canal cholédoque,
- Si la sonde ne progresse pas spontanément de lestomac au duodénum on demande au malade de faire toutes les 3-4minutes un effort de déglutition.
Il faut toute fois éviter davaler trop vite car la sonde ne glisserait pas mais senroulerait sur elle-même dans lestomac.
- Le tube duodénal nest pas une opération facile. Certaines difficultés sont
possibles:
* la difficulté de la traversée pylorique.
* labsence découlement du liquide duodénal
* la difficulté de méconnaître si le liquide recueilli est bien liquide duodénal.
B. Tubage et lavage duodenal.
Définition :
Le tubage intestinal consiste à introduire par la bouche, une sonde jusque dans le canal intestinal (jéjunum, iléon) pour vider lintestin éventuellement faire un lavage.
Buts :
- Provoquer des contractions intestinales et détacher des adhérences
fibreuses.
- Evacuer les matières fécales retenues au-dessus du niveau dune
obstruction et prévenir lintoxication.
Indications :
- Obstruction intestinal e par adhérence fibreuse post- opératoire
- Obstruction intestinale par cancer ou tumeur- Avant une opération
intestinale en cas de constipation opiniâtre (rebelle au traitement).
Matériel :
* Sonde de Miller-Abbot, de 3 m de long environ et dont lextrémité à
introduire est terminée par un embout métallique.
* Sonde de Canton, 3 m de long, dont lextrémité Inférieure se termine par un ballonnet en caoutchouc dans lequel on doit introduire du mercure (Hg). Lembout métallique, tout comme le mercure, par leur poids et grâce aux mouvements péristaltiques de lintestin fera progression.
Exécution:
Aspiration par lavage selon la prescription médicale.
8. Soins infirmiers au colon et au rectum
A. Sondage rectal.
La sonde rectale est un tube de caoutchouc creux, dont une extrémité est obstruée, mais présente une ou des ouvertures latérales. Elle est introduite dans le rectum.
But :
- Faciliter lévacuation des gaz intestinaux,
- Faciliter la pratique de lavement.
Technique :
- Matériel: * sonde rectale,
* lubrifiant (vaseline) .
- compresse ;
- bassin réniforme.
Exécution:
- Installer le patient en position gynécologique ou décubitus latéral.
- Soutenir lextrémité inférieure de la sonde avec la compresse enduite
de vaseline
- Introduire profondément la sonde ( plus ou moins 20 cm) en direction de
lombilic,
- La pousser et la retirer plusieurs fois de suite afin dexciter le mouvement
péristaltique.
- Si nécessaire déposer lextrémité libre - évasée de la sonde dans un bassin
réniforme placé entre les cuisses du malade afin de recueillir le liquide
intestinal qui s écoule.
B. Lavements ou clystères.
a) Définition :
Le lavement ou clystère est un procédé de soins qui consiste à introduire une substance liquide dans lintestin. Il en existe trois sortes:
- lavement évacuateur,
- lavement nutritif
- lavement médicamenteux
b) Lavement évacuateur
But:
- Débarrasser le côlon de matières fécales.
Indications:
1 Avant un accouchement
2. Avant une intervention chirurgicale
3. Avant la rectoscopie
4. Avant un lavement nutritif et médicamenteux
5. Avant une radiographie du tractus digestif ou dautres organes
abdominaux
6. Constipation, surtout quand lemploi du purgatif per os nest pas
possible.
Contre- indications :
- Hernies étranglées
- Kyste dovaire torsionne=infections intestinales
- Appendicite
- Perforations intestinales
- Traumatisme de labdomen
- Occlusions intestinales
1. Lavements non-irritants (lavements émollients ou lubrifiants)
Ils ont pour but, non provoquer une selle immédiatement, mais de ramollir les matières fécales, de faciliter ainsi la défécation et de la rendre moins pénible.
Liquides utilisés:
- Eau pure 200 à 300 ml à 36°C basse pression
- une décoction de graines de lin: 100- 200 ml à 36°c.
2. Lavements irritants ( purgatifs et excitants)
Ils sont actifs par leur volume que par les substances irritantes ajoutées.
- eau savonneuse: lO à l5 g du savon doux, liquide pour 1litre deau à 37°C
- glycérine: 30 g de glycérine pure ou 2 à 3 cuillers à soupe pour 1/2 litres
deau.
- Sulfate de soude: 10l5 g pour l/2 litres deau pure
- huile de ricin: une cuillère à soupe pour 1litre deau
- eau pure: 1litre excite le péristaltisme intestinal par son volume; ou 1/2 litres
à 15°C, excite le péristaltisme par sa t°.
- bicarbonate de soude: deux cuillers à soupe pour 1litre deau.
C) Lavement très actif.
Excite fortement le péristaltisme employer par exemple en cas de congestion cérébrale.
4. Le lavement hypertonique : 20 g de Nacl + 200 ml deau.
Pour prévenir une action trop irritante sur les muqueuses, il faut veiller à ce que les cristaux de sel soient complètement dissout. Le degré dexcitation intestinale provoquée par les lavements est déterminé par:
- La nature du liquide
- Son volume
- Sa température
- sa pression sous laquelle le lavement est administré.
Quantité de liquide à employer pour le lavement :
La quantité de liquide à administrer varie selon le but envisagé, létat des intestins. La capacité du colon est fort grande, mais la présence dune quantité trop élevée de liquide crée une situation anormale qui suscite une tension organe et parfois même une déchirure :
- Lavement des nourrissons : 30 à 50 ml
- Lavement enfant dun an : 80 à 90 ml
- Lavement enfant de 2 à 5ans :100 à 150 ml
- Lavement enfant de 5 à 10 ans : 200 à 250 ml
- Lavement adultes :500 ml à 1litre
- grands lavements : jusquà 2 litres.
Matériels :
- sonde rectale et lubrifiant
- compresse
- irrigateur à lavement
- liquide à administrer
- bassin de lit.
- Matériel de protection
. Papier hygiénique
. Potence
Position du malade.
* Position genu-pectorale: parfois indiquée pour les femmes enceintes.
* Position de Sims:
- Placer le malade sur le côté droit
- Tronc légèrement courbé en avant.
- La jambe supérieure repliée sur lautre. Le décubitus latéral droit est
préférable pour un grand lavement,le liquide peut pénétrer plus
haut dans lintestin.
* Décubitus dorsal : pour les malades qui peuvent difficilement se mouvoir ou qui ont de la peine à garder un lavement. Si toutefois le malade peut se tourner un moment, il est à conseiller dintroduire la sonde quand il est couché sur le côté (voir ci-dessus).
Ensuite, on le replace en décubitus dorsal. Couché sur le dos, genoux remontés, la plante des pieds appuyées sur le matelas.
Techniques :
- Préparer psychologiquement le malade
- Préparer le matériel et lamener au chevet du malade, isoler ce dernier.
- Placer la bassine à la portée de la main
- Découvrir le malade et ne laisser que le drap de dessus
- Tourner le malade sur le côté gauche
- Protéger le lit
- Introduire la sonde préalablement lubrifiée
- Placer le patient sur la bassine
- Faire le vide dair dans le tube de lirrigateur dans la bassine ou un bassin
réniforme
- Connecter le tube de lirrigateur au tube rectal etouvrir le robinet ou le
pince- tube.
- Avec la main gauche tenir le tube rectal et la main droite surélève l
irrigateur à une hauteur de plus ou moins 25 cm de dessus du siège du
malade
- Surveiller lécoulement du liquide dans lirrigateur.
N.B.
- Si le liquide ne coule pas, déplacer la sonde soit en la tournant, la poussant
ou la retirant légèrement.
- Demander au malade de respirer profondément pendant le traitement et de ne
pas pousser le liquide.
- Quand lirrigateur est presque vide, fermer le presse-tube, déconnecter
lirrigateur de la sonde rectale, pincer cette dernière et la retirer.
- Si lécoulement, demander au malade de retenir le liquide pendant au moins
10 minutes, puis linstaller sur la bassine.
Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel.
Technique au moyen dune poire ou dune seringue:
- Pour petites quantités de liquides
- Pour les nourrissons
- Pour les jeunes enfants
Technique:
- Mesurer la quantité de liquide à laide dun verre gradué et le verser dans un
bol ou petit bassin.
- Lubrifier légèrement le bout de la sonde de Nélaton puis lintroduire dans lanus.
- Chasser lair de la poire en comprimant la balle entre le pouce et les doigts
- Aspirer la totalité du liquide
- Chasser les bulles dair de la poire, puis sans lâcher, la connecter à la sonde,
pousser le liquide lentement, régulièrement et sans exercer une pression trop
forte, jusquà ce que la poire paraisse vide.
- Vider complètement la poire
- Placer la sonde et la retirer dun seul coup
- Veiller à ce que le liquide ne reflue pas dans la poire car lintérieur de celle-ci se nettoie difficilement. Pour ce fait, ne pas relâcher la presse de la poire tant quelle est encore connectée à la sonde.
b) Lavement médicamenteux.
1) recourt à cette pratique dans le cas où :
- lestomac du malade ne supporte pas le médicament, soit à cause de sa composition ou à cause de sa quantité.
2) le médicament doit agir localement sur la muqueuse intestinale
Effets:
- local: exemple: lavement au Laudanum contre les coliques
- vermifuge
- général : exemple: lavement au
- salicylate de soude ou au chloral comme calmant.
- AAS comme antithermique,
- Diazépam: tranquillisant.
A administrer seulement sur prescription médicale. Quantité de liquide entre 100 200 ml.
Technique: Lavement au moyen dune poire.
c) Lavement nutritif
Cest une méthode dalimentation temporaire dun malade incapable de se nourrir par la bouche en cas de:
- sténose du pylore, de loesophage
- grande faiblesse
Linfirmière devra se conformer à la prescription médicale.
On administre des substances absorbables par la muqueuse rectale, additionnée de substances alimentaires partiellement digérées: eau, peptones, sels, glucose ou simplement du glucose dilué dans leau ou du liquide physiologique.
d) Goutte à goutte rectal Lavement de MURPHY protoclyse.
Cest ladministration goutte à goutte par voie rectale dans le but de faire absorber une grande quantité de liquide par la muqueuse rectale.
Indications:
- Déshydratation.
- Choc.
- Paralysie intestinale après anesthésie lombaire.
- Intoxication.
Contre-indication: Intervention chirurgicale sur lintestin,
Quantité.
- 400 - 500 ml en 24 heures
- 1200 - 1500 ml en 24 heures
Qualité du liquide: T° 3738°C
Composition:liquide physiologique7g de Nacl dans 1litre deau
Solution glucosée : 40 - 5O g dans 1litre deau.
N.B.: On ajoute aussi quelques gouttes de Laudanum pour calmer le
péristaltisme.
Technique:
a) Matériels :
- Récipient de solution (baxter)
- Veine-tube (trousse à sérum)
- Sonde de Nélaton (rectale)
- Lubrifiant
- Sparadrap.
b) Préparation du malade :
- Le prévenir.
- Lui administrer un lavement évacuateur (1 à 2 h avant la goutte à goutte
rectal)
- Faire uriner le malade puis linstaller confortablement.
- installer lappareillage, irrigateur ou baxter à la hauteur de 30 - 40 cm au-
dessus du siège du malade. Serrer le pince-tube et verser le liquide dans
lirrigateur.
- Ouvrir le serre-tube et purger le tuyau dans le bassin réniforme, refermer la
pince.
- Enduire la canule de vaseline
- Lintroduire (plus ou moins 10 cm)
- Régler le débit, environ 50 gouttes par minute
- Fixer le tuyau de caoutchouc au drap au moyen dune épingle de sûreté.
- Couvrir soigneusement le malade
- Contrôler fréquemment et régulièrement lécoulement, labsorption du liquide
létat de la literie.
N. B.: - Le liquide doit avoir une température de 37 à 38°C;
pour conserver cette température, il faut remplir partiellement
lirrigateur et y ajouter petit à petit du liquide chaud.
- Après le traitement:
* placer un bassin réniforme entre les cuisses du malade
* Retirer la canule et la déposer dans le bassin.
* Glisser un linge absorbant sous le patient
* Remettre tout en ordre.
* Rédiger le rapport.
C. Débouchage manuel du rectum.
Cette technique consiste à diviser les masses fécales durcies, accumulées dans le rectum et les enlever par morceaux à travers lanus au moyen dun doigt.
Indication :Constipation avec fécalome.
Technique:
Matériel :
- Gant en caoutchouc ou doigtier
- Lubrifiant
- Bassine
Exécution :
- Expliquer le traitement au malade
- Lisoler et linstaller en position de cubitus dorsal ou latéral
gauche
- Se ganter
- Lubrifier lindex et lintroduire dans lanus
- Morceler la masse, puis extraire les morceaux.
Remarque : Ce traitement étant pénible pour le malade, il faut agir avec
douceur.
D. Suppositoires.
Les suppositoires sont des médicaments solides, en forme ovale destinés à être introduits dans la cavité rectale. Ils sont à base de cacao ou de glycérine solidifiée et contiennent un principe actif. Ils fondent à la chaleur corporelle.
Techniques dapplication des suppositoires.
Matériel :
- Suppositoires
- Gant ou doigtier de caoutchouc.
Exécution:
- Expliquer le traitement au patient
- Linstaller en position gynécologique, genu-pectorale ou décubitus
latéral gauche ou droite.
- Saisir le suppositoire par la base avec une compresse
- Humecter la pointe avec leau si le suppositoire est très sec.
- Lintroduire dans lanus, la pointe la première, assez loin pour
dépasser le sphincter anal afin que ce dernier puisse se refermer.
- Après, se laver les mains et noter le rapport sur la fiche.
Remarque : Formes des suppositoires;
5. Soins à la colostomie
a) Définition :
La colostomie ou anus artificiel est une ouverture chirurgicale du gros intestin abouché à la paroi abdominale dans le but de permettre lévacuation des matières fécales.
b) Indications :
- Obstruction intestinale par tumeur, malformation
congénitale.
- Intervention Palliative sur une partie quel conque de
lintestin.
N.B. Lanus artificiel est transitoire ou définitif selon la nature de la lésion qui
la intéressé.
c) Soins pré-opératoires :
- Antibiothérapie per os afin de réduire la teneur microbienne dans le
colon ( 1 à 2 semaines avant lopération).
- Rasage de labdomen, pubis et périnée
- Régime riche en calorie, protéine mais pauvre en résidus.
- Irrigation du rectum jusquà ce que le liquide revienne clair
d) Soins post-opératoires :
- Pendant les premiers jours, les compresses vaselinées ou tulles gras
protègent lanse intestinale au niveau de la peau.
- On doit protéger lincision abdominale contre lissue des matières
fécales afin de ne pas infecter la plaie opératoire.
- La peau doit être particulièrement surveillée car elle est menacée par
les matières fécales qui risquent de lirriter,
d.1. Régularisation de la fonction intestinale
- Par un régime alimentaire approprié et progressif
- Par de petits lavements huileux
- Résultat: obtenir des selles moulées et émises à heures fixes.
d.2. Irrigation du colon.
But:
- Vider lintestin, évitant ainsi les évacuations trop fréquentes dans le
cours de la journée,
- Faciliter le processus de guérison de la partie obstruée par atténuation
du développement des microbes.
Technique:
- Matériel :
* Un irrigateur (capacité 250 à 100 ml)
* Solution à 37°C (sérum physiologique, solution huileuse ou
savonneuse)
- Matériel de protection du lit
- Tube presse-tube
- Sonde de Nélaton, lubrifiant
- Grand bassin ou bassine de lit pour recevoir le liquide souillé.
Exécution:
- Etendre le malade sur le lit, le ramener un peu sur le côte et lui
demander dappuyer le bassin fortement sur lui, près de la
colostomie
- Enlever le pansement et bien nettoyer la région. Lassécher et
enduire de corps gras au pourtour de lanus.
- Chasser lair du tube
- Introduire la sonde de Nélaton, très lentement et graduellement
dans la bouche de la colostomie.
- Si résistance (souvent spasmodique), ne pas tenter de la vaincre,
mais attendre.
- Injecter la solution lentement et à faible pression
- Quand la solution est administrée, fermer le presse-tube, attendre
quelques minutes avant de retirer la sonde pour éviter une expulsion
trop rapide de la solution.
- Sil y a eu amputation du rectum, irriguer le segment Intestinal
inférieur pour le débarrasser des sécrétions accumulées et den
favoriser la congestion.
- Recueillir les selles dans le bassin.
- soins hygiénique.
N.B. Cette technique est à pratiquer à des heures fixes
d.3. Pansements
Il se peut que le malade ait deux plaies opératoires. Dans ce cas, commencer par faire le pansement de la plaie la plus propre, terminer par la plaie la plus souillée.
Conduite:
Le pansement de la colostomie doit être renouvelé chaque fois que le
malade se souille,
Technique:
Matériel:
Compresses, tampons, lubrifiant, bandes abdominales, ouate, sparadrap, désinfectant, eau, savon, gant de toilette, essuie-mains, matériel de protection pour le lit.
Exécution:
- laver le pourtour de louverture de la colostomie avec de leau et du savon doux. Assécher parfaitement la peau et appliquer un corps gras.
- Enrouler une compresse en forme danneau, la placer autour de louverture.
- Disposer par-dessus dautres compresses en chiffon, puis de louate.
Les compresses en chiffon sont plus absorbantes et nobstruent pas
louverture de la colostomie, ainsi les gaz sont évacués plus facilement et le
malade soulagé.
- Ajouter et épingler la bande abdominale qui fixe le pansement sans quil soit
nécessaire demployer du sparadrap.
NB. Pour le pansement de la plaie opératoire (idem pansement dune plaie
aseptique).
d.4. Emploi dun appareil spécialisé.
Il consiste à un sac ajustable à la colostomie destinée à protéger le sujet contre les désagréments des évacuations inopportunes avec risque de souillure et de mauvaise odeur.
Soins: Laver la peau et lappareil, bien assécher, replacer lappareil.
Formes dappareils :
1°) Orifice : pâte colorante (ajustable à louverture de la colostomie
2°) Ceinture orifice,ceinture collante (ajustable à louverture de la
colostomie).boucle spécial applicable sur la colostomie et sur lequel on
ajuste et fixe des sachets plus ou moins spéciaux.
3°) Bouche spécial.
d.5 .Régime alimentaire.
Le repas devrait être pris à des heures régulières. Une diète pauvre en résidus irritants est à conseiller:
- aliments à éviter: pili-pili, café, fruits, légumes crus.
- aliments causant la fermentation: oignons, pois, choux, haricots(à éviter)
- éviter les repas copieux et de manger entre les repas.
d.6. Rôle de linfirmière.
Essentiellement éducatif: il facilite au malade lacceptation de sa condition et sa réadaptation à la vie courante. Cette éducation surtout sur:
- un régime alimentaire approprié
- une évacuation régulière des intestins
- des soins hygiéniques, eau de boisson toujours bouillie.
6. Réduction dune hernie abdominale
A. Rappel anatomo-pathologique.
Une hernie abdominale est une sorte dun viscère abdominal par une ouverture congénitale ou néo-formée dans la paroi abdominale.
Il y a quatre variétés de hernie abdominale:
1. Hernie inguinale : plus fréquente, elle est due à une faiblesse de la paroi
abdominale au point ou se fait la sortie du cordon spermatique chez lhomme et le ligament rond chez la femme. Par cette ouverture, la hernie descend dans le canal inguinal et souvent dans le scrotum ou les lèvres. On la rencontre plus souvent chez lhomme, à tout âge.
2. Hernie crurale : se produit au-dessous du ligament de Poupart sous larcade
fémorale comme une saillie arrondie. Elle se rencontre chez les femmes grosses de même que chez les enfants.
3. Hernie ventrale: causée par une faiblesse de la paroi abdominale, elle se
produit le plus souvent à la suite dopération antérieure avec drainage ayant rendu impossible la fermeture complète des tissus.
La paroi affaiblie par linfection présente dabord une saillie qui augmente
graduellement pour former un sac herniaire.
4. Hernie ombilicale: se produit à lombilic ou un peu plus haut. Elle intéresse
surtout les enfants (nourrissons).
N.B. Il existe encore dautres formes de hernies qui peuvent être parfois internes (dans la cavité abdominale).
B. Réduction dune hernie.
a) Définition.
La réduction dune hernie est la remise du viscère qui forme la hernie dans la cavité abdominale au moyen des manoeuvres externes ou chirurgicales. Nous parlerons ici des gestes externes.
b) Indications.
-Traitement : chez les bébés, on obtient souvent la guérison de la hernie par réduction et application de la bande. Cette dernière est un appareil muni dun tampon appliqué sur la hernie et qui maintient réduite une hernie réductible.
- Exploration et diagnostic parmi les masses pathologiques inguinales et scrotales, toute masse réductible est une hernie. Les masses irréductibles peuvent être tumeurs de testicule, hydrocèle, adénopathies, etc. Cette preuve peut servir de diagnostic différentiel.
c) Contre-indications.
Toute hernie qui devient douloureuse et tendue est suspecte détranglement. Il ne faut jamais tenter de réduire une hernie étranglée car on peut ainsi réintégrer dans la cavité abdominale une anse intestinale nécrosée, pourrie.
Létranglement herniaire est une urgence chirurgicale: chaque heure qui passe aggrave les lésions locales et le déséquilibre général.
C. Signes différentiels.
Hernie réductible.
Masse : - molle,
- souple non douloureuse, et réductible
- tiède.
Hernie étranglée.
- Tuméfaction avec peau lisse et brillante, tendue et douloureuse à la
palpation chaude.
- Arrêt des selles et des gaz.
- vomissement.
D. Technique
Préparation du malade :
- avertir le malade et lui expliquer la technique
- coucher le malade sur le dos
- placer un coussin sous les fesses
- aider la malade à se relaxer (lui demander de respirer
amplement).
Exécution.
- se réchauffer les mains
- prendre la hernie entre les mains chaudes et avec une légère pression,
essayer de faire rentrer le viscère dans la cavité abdominale.
NB. La manoeuvre doit être faite avec beaucoup de douceur et de
délicatesse.
- après avoir réduit la hernie on applique une bande pour maintenir le
viscère en place.
CHAPITRE XIII. SOINS A LAPPAREIL RESPIRATOIRE
1. LES SIGNES COURANTS
A. La toux.
La toux est un réflexe, acte de défense de lorganisme. Elle est déclenchée par irritation des voies respiratoires et elle a pour but dexpulser le corps étranger ou le contenu des voies respiratoires.
Caractères de la toux.
- selon les circonstances : une toux spontanée peut se présenter après un effort
ou après ingestion dun aliment.
- selon le rythme: une quinte de toux cest une succession des secousses de toux plus ou moins importantes qui peut aboutir à un arrêt respiratoire (coqueluche).
- selon la tonalité: une toux rauque dans le cas de syphilis laryngée.
- selon lancienneté: une toux permanente: bronchite chronique
- selon les crachats: * une toux sèche (sans expectorants)
* une toux grasse (avec expectorants, cas de bronchite
aiguë)
Causes de la toux.
On la rencontre:
- dans de nombreuses maladies respiratoires
- dans les affections cardiaques surtout dans ldème aigue du poumon, il y a
une compression des poumons suite à des troubles circulatoires.
- dans les affections du sphère ORL (otorhinolaryngologie).
- dans certaines maladies psychiatriques (toux sans cause).
Conduite à tenir en cas de toux.
- réconforter le malade par une position adéquate
- encourager le malade à tousser profondément pour vider le poumon et lui
expliquer lusage du crachoir.
- pour un examen, demander au malade de rincer la bouche, tousser au moins
trois fois pour recueiIlir les vrais crachats, donner les crachats du matin.
- observer les crachats, noter la quantité et toutes les anomalies.
- traiter la cause de la toux (antibiotiques dans les bronchites) donner un
antitussif, un expectorant, un anti-histaminique car souvent la toux occasionne des
insomnies.
B. Les dyspnées dorigine respiratoire
C. Les expectorations (cfr observations du malade)
D. Lhémoptysie
cest le rejet par la bouche dun sang daspect toujours rouge et aéré, non mélangé aux débris alimentaires. Ce sang provient de larbre pulmonaire.
Caractères de lhémoptysie.
- survient souvent après un effort de toux. Parfois 24 heures après
lhémoptysie le malade peut avoir des crachats noirs.
- aspect invariable: sang rouge, aéré,
Causes de lhémoptysie.
- tuberculose pulmonaire
- cancer bronchique
- dans certaines affections cardiaques (embolie pulmonaire)
- traumatisme thoracique.
Conduite à tenir:
- L infirmière doit confirmer les signes et considérer que
c est une urgence médicale.
- Aviser durgence le médecin.
- surveiller les signes vitaux.
2. Conduite à tenir dans les affections respiratoires
1.Lutter contre lencombrement bronchique.
- connaître les principes de la kinésithérapie pour vider les poumons
- drainage posturale: réalisé en plaçant le malade dans diverses positions capables de faciliter la progression des secrétions sous leffet de la pesanteur.
a) drainage général : malade en trendelembourg.
b) drainage sélectif: la position est déterminée par la localisation des
segments encombrés.
La durée du drainage est fonction de la fragilité du malade.
En général, elle varie entre 1O à 15 minutes, 2 à 3 fois par jour.
2. Mobilisation active des secrétions.
Elle se fait à laide des manoeuvres manuelles de vibrations t de tapotement du thorax pour favoriser le décollement des secrétions et accélérer leur élimination.
3. Emploi des aérosols.
Principe : Faire une inhalation au malade par lévaporation dune
solution sous laction dun gaz comprimé. La pénétration
dans larbre bronchique dépend de la taille des gouttelettes qui est généralement de 0,5 microns à 1O microns.
Buts des aérosols : exercer leffet thérapeutique direct sous les muqueuses
des voies respiratoires hautes, sur la musculature, sur
les secrétions bronchiques.
On peut utiliser les aérosols antibiotiques, anti- inflammatoires, pour humidifier
pour fluidifier lair inhalé chez le malade privé des voies respiratoires supérieures (nez, trajet naso-pharyngien).
chez le malade qui a un blocage de la trachée on fait la trachéotomie.
On utilise le nébulisateur pour les aérosols.
4. Oxygénothérapie.
a) Définition.
Administration de loxygène.
b) Indications.
Loxygène pur est administré en cas dasphyxie. Par exemple en cas :
- daffections cardiaques
- demphysème pulmonaire
- dintoxication par le C02 ou le CO
Symptômes qui nécessitent ladministration dOxygène :
- cyanose.
- pouls faible et irrégulier.
- modification de la composition sanguine: insuffisance de globules rouges.
c) Mode dadministration.
Il existe plusieurs sortes dappareils pour loxygénothérapie. Ainsi, linfirmière doit se familiariser avec le mode demploi de chaque appareil avant lutilisation. Pour certains appareils, surtout là où on emploie des sondes, il est souhaitable que l02 soit dabord humidifiée par son passage dans un récipient laveur rempli au 1/4 ou à 1/2 deau claire. Ce bocal est fermé dun bouchon à deux couvertures portant des tubes de verre. Le tube le plus long plonge dans leau du bocal et est relié à la bombonne, le plus court est relié à la sonde nasale ou au masque. Lemploi de ce bocal constitue non seulement un moyen pratique dhumidifier lO2, mais en plus le barbotage de l02 à travers leau du bocal permet également dapprécier le débit: numération du nombre de bulles de gaz.
Masques :
Masques spéciaux reliés à la bombonne d02 et munis de soupapes qui permettent léchappement de C02 expiré. Il existe diverses formes de masques; ils peuvent sadapter sur le nez ou sur la bouche et doivent être fixés par un élastique.
Sonde naso-pharyngienne :
Cette méthode est la meilleure et la plus employée. Une sonde de Nélaton est introduite dans le nez, sur une longueur égale à la distance externe entre le conduit auditif et le nez. Avant dintroduire la sonde, on marque sur celle-ci la longueur exacte à laide dune fine bandelette de sparadrap. Le bout de la sonde est humidifié au préalable et lextrémité est fixée au front au moyen dun sparadrap. La sonde doit être remplacée après six heures. Elle sera introduite alternativement dans chacune des deux narines.
N.B.: Il y a des sondes qui permettent ladministration d02 par les deux
Narines.
d) Technique doxygénothérapie.
Matériel :
- Oxygène dans une bombonne ( - obus) ou capté par un tuyau venant dune centrale à O2 (chambre avec plusieurs bombonnes d02)
- Accessoires de la bombonne :
*humidificateur (bocal avec eau claire)
*débitmètre (pour mesurer la quantité)
*Sonde naso-pharyngienne ou masque.
Préparation du malade :
- Expliquer le traitement au malade
- Installer confortablement le malade en position mi - assise si possible, le rassurer.
- Vérifier labsence dobjets incandescents (cigarettes, lampes) dans les environs immédiats.
Exécution :
- Contrôler le contenu de la bombonne
- Fixer le tube dun côté de la bombonne, de lautre côté, au long tube du bocal
laveur.
- Ouvrir lentement et prudemment le robinet
- Régler le débit d02 qui doit passer par le bocal laveur et séchapper de leau
bulle après bulle).
- Appliquer le masque sur le visage du malade ou introduire la sonde nasale et la
relier au tube court du flacon laveur.
- Surveiller continuellement le patient : coloration de la face, refroidissement
périphérique, variations de la respiration.
- Vers la fin du traitement, diminuer progressivement le débit d02.
N.B.
* Oxygénothérapie par tentes :ces dernières sont faites de parois plastiques
transparentes et appliquées sur le lit, laissent toute liberté aux mouvements
du visage.
* Les cloches à Oxygène sont employées pour les petits enfants.
* Il existe des chambres à Oxygène où ce gaz est employé à la pression
atmosphérique ou à une pression supérieure (oxygène hyperbare), on les
appelle aussi Caissons.
* Le débit doxygène est réglé suivant le cas: 3 à 12 litres par minute, il peut
être continu ou intermittent à la demande.
*Chez les insuffisants respiratoires chroniques, loxygène ne doit être employé quà faible dose (0,5 à 1 litre/minute), si non on déprime le centre respiratoire qui ne réagit plus à lexcès de gaz carbonique mais seulement à labsence doxygène.
5.Instillation intra-bronchique
Cest lintroduction goutte à goutte dun médicament liquide dans la trachée et les bronches.
Buts :
- Désinfecter les voies respiratoires
- Diminuer les secrétions bronchiques
- Introduire une substance opaque avant une bronchographie
6. Drainage postural des voies respiratoires.
a) Définition : Cette technique consiste à évacuer les secrétions et le pus accumulés dans les bronches et bronchioles grâce à une position appropriée du malade.
b)Indications :
- Abcès pulmonaire
- Bronchectasie
- Préparation à la lobectomie
- Après une bronchographie
- Tuberculose pulmonaire.
c)Technique :
Matériel :
- blocs (pour surélever un côté du lit)
- bassin réniforme ou crachoir
- oreillers
Préparation du malade :
- Ne pas effectuer le drainage postural après le repas
- Linstaller en bonne position (suivant la localisation de la lésion)
Exécution :
- Placer les blocs pour surélever lendroit malade par rapport à la bouche.
- Prier le malade de respirer profondément
- Placer à sa portée un bassin réniforme ou un crachoir
- En raison de sa position le malade toussera et rejettera une quantité plus
ou moins importante de mucosités, crachats ou pus.
- Le patient doit rester assez longtemps dans la même position le premier jour 2 à 4 séances de 10 minutes mais ne pas dépasser une demi-heure, Il est parfois nécessaire de continuer ce traitement pendant plusieurs semaines.
- Après drainage :
. replacer le malade en position confortable
.lui faire brosser les dents et rincer la bouche . lui donner une boisson.
Remarques
- Pour faciliter lévacuation, le médecin prescrira des expectorants, des
inhalations et des aérosols.
- Lélimination des secrétions bronchiques occasionne une forte déperdition
dalbumines, pour y remédier donner au patient une alimentation riche en
protéines.
- Si le drainage est insuffisant, on pourra aspirer les secrétions au moyen du
bronchoscope ou dune fine sonde de caoutchouc relié à un aspirateur.
7. Aspiration endotrachéale
Matériel :
- Un cathéter de caoutchouc nº 16
- Un appareil de succion
- Une compresse de gaze
- Des mouchoirs de papier
- Un bassin réniforme
Préparation du malade :
- Lui expliquer le traitement
- Le faire asseoir
Exécution :
- Saisir la langue à laide de la compresse de gaze
- Introduire le tube par le nez, le glisser jusquà la glotte
- Demander au malade de respirer ou de tousser et entre temps introduire vivement le cathéter dans la trachée
NB : Lincapacité du malade à émettre des sons vocaux est le meilleur signe que le cathéter est dans la trachée
- Relier le cathéter à lappareil de succion
- Faire la succion délicatement
- Remuer le cathéter de bas en haut dans la trachée
- Après aspiration : - veiller au repos du malade, le surveiller.
8. Drainage thoracique par sonde intercostale
Définition :
Cest le drainage dune caverne ou dun abcès pulmonaire au moyen dun tube mince, introduit entre les côtes, relié à un appareil de Wangesteen ou à tout autre appareil à très faible force aspiratrice.
Indications :
Tuberculose pulmonaire avec caverne: les secrétions, habituellement expulsées par la toux, sont aspirées. Ce traitement provoque une amélioration rapide de létat général du patient.
Surveillance et soins :
La sonde de drainage est mise en place au cours dune intervention chirurgicale et fixée à la peau.
Linfirmière doit:
- Veiller à ce que la sonde reste bien fixée
- Régler la force aspiratrice de lappareil
- Noter la quantité et laspect du liquide aspiré
-Arrêter laspiration et avertir le médecin dès que du sang apparaît dans le liquide aspiré.
9. Réanimation
Définition.
La réanimation est le rétablissement dune fonction vitale telle que la respiration ou la circulation lorsque celle-ci est abolie ou sur le point de lêtre. Cest lensemble de soins intensifs destinés à rétablir ou à maintenir chez certains malades ou blessés un équilibre humoral et fonctionnel normal.
La réanimation comporte deux activités connexes; la surveillance et le traitement.
- Lasphyxie est la difficulté ou limpossibilité de respirer, aboutissant à la limite à la mort par anoxie et hypercapnie.
Elle peut être causée par:
1º.Obstacles mécaniques à la pénétration de lair dans les alvéoles
pulmonaires.
2º.Paralysie des muscles respiratoires par atteinte du centre respiratoire
bulbaire ou des nerfs qui commandent ces muscles.
3º. Séjour dans un milieu insuffisamment oxygéné.
4º. Séjour dans un milieu où lair contient des substances toxiques: gaz
carbonique, oxyde de carbone, chlore,..
5º. Arrêt cardiaque: loxygène nest plus distribué dans lorganisme.
Rôle de linfirmière:
De toute urgence, linfirmière doit:
a) Dégager les voies respiratoires du sujet
b)Pratiquer la respiration artificielle
c) Faire le massage cardiaque externe.
a)- Dégager les voies respiratoires du sujet :
Cette opération a pour but de mettre lasphyxié en condition de bénéficier de la respiration artificielle: elle doit être rapide pour ne pas retarder la respiration artificielle:
- dun geste, desserrer les vêtements autour du cou
- essayer douvrir la bouche en appuyant une paume sur le front et de lautre sur le menton et dégager dun geste la bouche et larrière-gorge de ce qui lencombre (crachats, vomissements, corps étrangers...) avec deux doigts mis en crochet et si possible coiffé dun linge.
NB : Si la bouche ne souvre pas au premier essai, renoncer immédiatement.
b)- Pratiquer la respiration artificielle
Il faut rétablir au plus tôt loxygénation de lasphyxié. Pour toute méthode de respiration artificielle, linfirmière doit veiller attentivement:
* à maintenir ouvertes les voies aériennes supérieures en mettant la tête
en hyperextension.
* à pratiquer la respiration artificielle posément, régulièrement, bien à
fond, en ménageant ses forces.
Il doit éviter deux erreurs:
- Exécuter les mouvements selon une fréquence trop rapide
- Régler les mouvements sur sa propre respiration, car la fréquence en est accélérée par leffort et lémotion. Le rythme à adopter est de 15 à 20 mouvements complets par minute.
Il en existe quatre méthodes:
1.La respiration artificielle bouche à bouche ;
2. La méthode de Holger- Nielsen ;
3. La méthode de Schaefer ;
4. La méthode de Silvester ;
Ces 3 dernières méthodes manuelles comportent des risques de fractures de côtes, sont moins efficaces et ne peuvent sappliquer à tous les traumatisés.
1. Respiration artificielle orale
*Dégager les voies respiratoires supérieures :
- soulever la nuque ;
- renverser la tête en arrière le plus possible:
une main appuie fortement sur le sommet de la tête
lautre main tire sur le menton, la pointe vers le haut.
La peau du cou doit être tendue. Si possible, placer une couverture roulée sous les épaules. Ces deux manoeuvres sont fondamentales, elles suffisent parfois à permettre au malade de respirer; sinon, il va falloir le faire pour lui.
*Insuffler:
- faites une profonde inspiration
- ouvrez la bouche du malade en grand
- pincez son nez
- soufflez dans sa bouche.
Pour linsufflation bouche à bouche, il faut placer votre bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime, appuyer fortement pour quil ny ait pas de fuites. Pour éviter que lair ne sorte par le nez, appuyer votre joue contre ses narines, ou les pincer avec la main. Tirer un peu sur la lèvre inférieure pour maintenir entrouverte la bouche de la victime.
Souffler fort: la poitrine se soulève. Enlever la bouche sans bouger les mains: la poitrine saffaisse. Recommencer lopération une quinzaine de fois par minute.
Insufflation bouche à nez : Placer la bouche largement ouverte sur les joues de la victime, autour du nez. Vérifier que les lèvres ne bouchent pas le nez. Appuyer fortement pour quil ny ait pas de fuite. Pour éviter que lair ne sorte par la bouche, fermer-là avec le pouce en repoussant la lèvre inférieure. Souffler fortement dans le nez. Retirer la bouche en écoutant
Que lair retourne des poumons du malade tout en regardant la réaction de sa poitrine.
2. Méthode manuelle de Nielsen :
i) Placer le sujet couché sur le ventre, à même un plan dur, plier les coudes et mettre ses mains lune sur lautre. Tourner le visage de côté, la joue reposant sur la main supérieure.
ii) Placer vos deux genoux à terre de chaque côté de la tête de lasphyxié. Mettez vos mains sur son dos de telle sorte que les poignets se trouvent juste au-dessous de la ligne passant par les aisselles. Les mains sont largement ouvertes, les extrémités des pouces se touchent.
iii) Penchez-vous en avant jusquà ce que vos bras soient verticaux. Ce déplacement a pour effet de porter le poids de votre corps sur la poitrine du sujet qui se trouve ainsi comprimée. Ne pas plier les coudes de façon à exercer une pression bien verticale (temps expiratoire).
iv) Soulever rapidement vos mains. Penchez-vous en arrière. Faites glisser vos mains sur les bras de la victime et tirer-les vers vous et en haut. Soulevez les bras jusquà ce que vous sentiez que les épaules de la victime résistent. Ne pliez pas vos coudes.
En opérant ainsi, la poitrine est dilatée du fait de la traction sur les muscles thoraciques, de la cambrure du dos et de lallégement de la pression sur le thorax (temps inspiratoire).
v) Reposez doucement les bras par terre.
Répétez ces mouvements 12 à 20 fois par minute.
3.Méthode de Schäefer (ou Howard) Schaefer
Cette méthode est à recommander dans les cas dasphyxie par noyade. Elle est destinée, entre autres, à débarrasser lestomac et les poumons de leau quils contiennent. On couche le blessé sur le ventre, la tête légèrement tournée de côté, le front appuyé sur lavant-bras pour éloigner la bouche de la terre. On dispose, sous lestomac, un sac ou quelques vêtements roulés pour enfermer une sorte de coussin. Lopérateur sagenouille, le corps du blessé lui passant entre les genoux. Il lui pose les mains au-dessus des
hanches, les pouces se touchant presque.
Expiration:
Il se penche en avant en comprimant les côtes de chaque côté de la colonne vertébrale et en remontant vers les épaules. Ce mouvement a pour effet de provoquer lexpiration de lair dans les poumons du blessé.
Inspiration :
Lopérateur ramène ensuite les mains à la première position; de cette manière, lair pénètre à nouveau dans les poumons.
4. Méthode de Sylvester.
On étend le blessé sur le dos, les épaules soulevées au moyen dun radeau formé avec les vêtements, de manière que la tête soit plus basse que le reste du corps, le menton vers le ciel. Le sauveteur sagenouille à la tête de la victime. Il saisit fermement les poignets. Il faut toujours commencer par lexpiration.
Expiration:
Le sauveteur amène les avant-bras de lasphyxié sur la poitrine. Il se penche en avant, bras bien tendus, en pesant sur les côtes, il chasse lair des poumons.
Inspiration:
Il se rejette en arrière, sassied sur les talons; il écarte largement les bras de lasphyxié en les tirant en arrière et les ramenant jusquà terre. Il soulève ainsi les côtes par traction sur le grand pectoral et lair entre dans la poitrine.
N.B : - Quand lopérateur devra être relayé, son remplaçant se placera à côté de lui et saisira les bras de la victime à la fin du mouvement dexpansion (bras tendus). A ce moment le premier opérateur les lâchera et pivotera sur le côte pour abandonner la place à son remplaçant.
- Au moment du remplacement, il est important de ne pas interrompre le rythme de lopération.
C. Massage cardiaque externe.
Cette manoeuvre consiste à comprimer le coeur sans ouvrir le thorax, entre le sternum et la colonne vertébrale; le péricarde empêchant tout mouvement latéral, le sang est chassé des cavités cardiaques; quand on cesse dappuyer, le coeur se remplit.
Le massage cardiaque externe seul ne peut réanimer car il ne ventile pas les poumons. Il faut donc lui associer la respiration artificielle.
Technique :
- Coucher la victime sur le dos, par terre ou sur un plan dur
- Mettre un genou par terre prés de la poitrine du malade
- Placer vos deux paumes de mains, juxtaposées, juste au-dessus du
milieu du sternum.
- Penchez-vous vers le malade, pressez verticalement de tout votre poids, dun coup sec, la poitrine du malade avec les talons des mains posées lune sur lautre. Le sternum doit senfoncer de 4 cm (sur un enfant, ne se servir que dune main et appliquer une pression relativement faible; sur un nouveau-né, un ou deux doigts suffisent).
- Relâchez la pression en soulevant légèrement les mains
- Recommencez plus de 60 fois par minute.
N.B :Il faut alterner les massages cardiaques externes avec des respirations artificielles (orales) (15 pressions pour deux insufflations).
- Cette technique comporte des dangers: fracture des côtes, hémorragie. Ce
risque est faible pour les enfants (thorax souple).
- Le médecin peut pratiquer le massage cardiaque direct (interne) à thorax
ouvert.
Cette méthode est employée quand larrêt se produit pendant une intervention thoracique, quand le malade a un traumatisme thoracique, ou quand la défibrillation directe électrique est nécessaire.
d. La trachéotomie.
Ouverture de la trachée au niveau du cou, pour la mettre directement en communication avec lextérieur au moyen dune canule.
Indication :
- Obstacle respiratoire pharyngé (mécanique ou réflexe),
- Obstruction bronchique par secrétions
Avantage
- Court-circuite lobstacle
- (facilite) permet laspiration bronchique et la respiration assistée.
Cette opération se fait durgence chez un malade en état dasphyxie.
Rôle de linfirmière:
Très important en phase post-opératoire
1.Le patient étant aphone: lui donner les moyens de sexprimer et être attentif à
ses demandes.
2.Aspirer régulièrement ou au besoin les secrétions bronchiques.
3.Nettoyer la canule interne chaque fois quelle est plus ou moins bouchée ou au moins chaque 8 heures. Il faut la réintroduire soigneusement, elle doit être bien sèche et sans aucun fil de gaze qui pourrait pénétrer dans la trachée et provoquer une violente quinte de toux.
4 Renouveler le pansement.
5.Veiller à une humidification de lair respiré par le malade.
6.Changer les cordons soutenant la canule externe: ici il faut travailler à deux pour éviter que la canule externe ne sorte de la trachée.
7. Surveiller la canule qui doit rester en place.
8. Administrer des antibiotiques sur prescription.
CHAPITRE XI: SOINS A LAPPAREIL CIRCULATOIRE
Dans les affections de lappareil circulatoire, les observations de linfirmière et la précision dans lapplication des techniques sont dune grande importance.
Linfirmière devra observer :
1. Les douleurs précordiales : elles ne sont pas obligatoirement le fait dune lésion cardiaque. Il faut rassurer le malade.
2. Les palpitations :(battements du coeur) perçues par le malade et devenus pour lui une cause de réelle incommodité. Elles peuvent se produire au cours de la plupart des maladies cardiaques mais elles sobservent aussi avec une grande fréquence chez des sujets indemnes de toute lésion cardiaque au cours de certaines intoxications (ex: au café, thé, tabac), au cours daffections digestives, au cours danémie, au cours de certaines affections endocriniennes (thyroïdiennes) et chez les sujets ayant un coeur irritable suite a un déséquilibre neuro-végétatif. Dans ce cas, les palpitations sont déclenchées
par une émotion.
3. La syncope (arrêt brusque et transitoire) cardiaque et respiratoire entraînant une perte de connaissance.
Linhibition des fonctions végétatives est le fait essentiel qui différencie les syncopes des vraies lipothymies ou évanouissements.
C.A.T :
- coucher le malade à plat, tête basse
- desserrer les vêtements
- réveiller la sensibilité de la peau par des petites tapes à la face, des aspersions
deau froide, des frictions à lalcool, des injections des tonicardiaques
- si cela ne réussit pas pratiquer rapidement la respiration artificielle.
4.Les troubles respiratoires sont très fréquents chez les cardiaques :
*La dyspnée : revêt différents types: soit dyspnée deffort, soit dyspnée de décubitus (cest-à-dire difficulté de la respiration en position couchée), soit crise détouffement (pseudo-asthme et oedème aigu du poumon).
Linfirmière doit installer le malade dyspnéique en position assise et lui interdire tout mouvement. La toux y est un symptôme aussi important.
*Lexpectoration :doit être gardée dans un verre gradué transparent ; selon quelle est mousseuse, purulente ou hémorragique, le médecin en tirera des conclusions diagnostiques et thérapeutiques différentes.
*Lhémoptysie :peut être minime, mais parfois importante. Elle doit appeler durgence un médecin.
*La cyanose : coloration violacée des téguments, surtout marquée aux oreilles, aux lèvres, aux doigts, est un symptôme dû à la perturbation de lhématose, donc commun aux affections respiratoires et aux affections circulatoires.
5. Les modifications de la tension artérielle : tension trop basse (collapsus) ou trop forte (risque ddème pulmonaire ou daccident vasculaire cérébral) doivent être immédiatement signalées au médecin. Ainsi linfirmière doit particulièrement surveiller la T.A. des malades cardiaques et doit parfaitement compléter le graphique de la TA.
6. Les modifications du pouls: laccélération (tachycardie) et le ralentissement (bradycardie); lirrégularité (arythmie) et laffaissement doivent être bien enregistrés et signalés au médecin.
7. Les oedèmes ou enflures dus à la présence de liquide dans le tissu cellulaire sous-cutané est un signe important de linsuffisance cardiaque. Au début, ldème cardiaque se localise aux membres inférieurs (chevilles). Sa présence doit être immédiatement signalée au médecin.
Rôle de linfirmière :
Surveiller lévolution de loedème (régression ou accentuation) et surélever les membres inférieurs du malade pour faciliter la circulation veineuse.
8. Les modifications de la diurèse renseignent sur lévolution dune insuffisance cardiaque. Linfirmière devra mesurer quotidiennement la diurèse et établir la fiche de bilan hydrique sur demande du médecin.
Quelques soins infirmiers à donner :
1. Attitude de linfirmière :
- Linfirmière doit être calme et créera une atmosphère de sécurité autour du
malade.
- Rassurer le malade sur son état et ne pas laisser paraître ses réactions si elle
constate que létat du malade saggrave.
- Eviter de provoquer des émotions trop fortes pour le malade. Ex. mauvaise
nouvelle de sa famille.
2. Repos absolu :
Cela signifie que le malade ne doit faire aucun effort, ne peut se lever. Pas de grand bain. Il faut placer les objets dont il a besoin à sa portée.
Repos mitigé :
Le malade peut se lever 2 ou 3 fois par jour, sous surveillance, pour une période de 5 à 10 minutes. Bain avec aide.
3. Diète :
- régime sans sel,
- repas légers,
- petites quantités,
- si diurétiques : donner un régime riche en potassium.
4. Saignée blanche:
Elle consiste à diminuer lafflux sanguin vers le coeur.
Indication : dème aigu du poumon.
Technique : installer 3 garrots sur 3 membres. Exemple : 2 jambes et 1 bras -
à laisser 3 à 5 minutes et faire la rotation. A faire sur prescription
médicale seulement.
5. Saignée rouge :
But :
idem saignée blanche: enlever 300 cc de sang par ponction veineuse.
Remarque :
Ces deux procédés thérapeutiques (saignée blanche et rouge) sont remplacés par ladministration des diurétiques.
6. Massages cardiaques (voir soins de lappareil respiratoire: la réanimation).
7.Transfusion (cfr chap. transfusion).
CHAPITRE XV:
SOINS A LAPPAREIL URINAIRE
1. Les signes courants.
Les douleurs.
Elles surviennent sous forme de colique néphrétique (douleurs paroxystiques traduisant une brusque distension des voies urinaires).
Caractéristiques de ces douleurs :
- Formes typiques:
- le début est brusque, parfois déclenché par la marche ou des secousses de voitures.
- la douleur est lombaire avec tendance à sirradier vers laine.
- douleur dintensité souvent atroce, elle saccompagne des petits signes urinaires (dysurie, hématurie).
- elle dure plusieurs minutes, voire des heures.
- Formes atypiques :
- la douleur est atténuée et prolongée
Causes :
- lithiase ou calcul au niveau des voies urinaires
- infection urinaire
- cancer du rein
- tuberculose rénale
- malformation congénitale au niveau des voies urinaires.
B. Les troubles de la miction
- Pollakiurie (dans les maladies de la prostate, cancer)
- dysurie : la miction se fait avec effort, retard, lenteur, parfois en plusieurs temps. La dysurie peut être initiale, terminale ou totale.
Causes.:
- infection urinaire
- cancer de la prostate
- tumeur de lurètre
- rétention durines : - globe vésicale. La rétention peut être complète ou incomplète.
Causes :
- traumatisme lombaire, rénal, calcul au niveau de lurètre, infection des voies urinaires
- anurie : labsence durines est différente de la rétention. Elle peut être complète ou incomplète (100 à 200 ml/j)
Causes :
- intoxications médicamenteuses (quinine, plomb, mercure)
- infection grave, ex. septicémie post-abortum
- compression urétrale et urétérale
- calcul dans lurètre et luretère
- atteinte grave des reins.
- incontinence : Le malade est incapable de retenir lurine et la vessie se vide au fur et à mesure quelle se remplie.
Causes :
- maladies infectieuses de la vessie
- malformation des voies urinaires
- lésion de la moelle nerveuse
- relâchement des sphincters suite à une maternité incontrôlée.
- énurésie : incontinence souvent nocturne dorigine psychique et parfois
fonctionnelle,
- nycturie : excrétion urinaire à prédominance nocturne obligeant le malade à se
lever plusieurs fois la nuit.
- opsinurie : retard dans lélimination rénale de leau par rapport au repas ou à lhoraire dingestion des boissons. Ceci est dû au retard dabsorption au niveau de lintestin en cas dhypertension portale.
C. Les troubles du volume
- polyurie : urine en quantité abondante (diabète)
- oligurie : quantité inférieure à 1.000 ml/24h.
- anurie : absence durine suite à des intoxications :
- par le mercure, le plomb
- septicémie post-abortum
- dans la compression urétrale et urétérale
- en cas de calcul
- dans latteinte grave des reins.
D. Lhématurie.
Présence de sang dans les urines. Lexamen de laboratoire détermine si elle est (épreuve des trois verres) :
- initiale : origine vésicale et urétrale
- terminale : origine vésicale et de la prostate
- totale : origine rénale et urétérale.
Lhématurie peut être aussi dorigine médicamenteuse (excès danticoagulants).
2. Conduite à tenir.
Traiter la cause des troubles urinaires, maintenir ou restaurer le fonctionnement normal de lappareil urinaire.
-Anurie:
- donner beaucoup de boissons par voie orale
- donner des diurétiques
- Incontinence:
- éviter beaucoup de liquide surtout le soir
- encourager les nouvelles accouchées à faire des exercices de
contraction et de décontraction du muscle périnéal.
-sondage vésicale
- traitement psychiatrique
- Rétention durines:
Provoquer une miction naturelle par des petits moyens :
1)inspirer confiance au malade et éloigner les causes de malaise.
2)laisser le malade seul pendant quelques minutes.
3)faire couler leau dun robinet avec bruit ou dun récipient à un autre pour stimuler le réflexe duriner.
4)utiliser la chaleur pour aboutir à une relaxation du sphincter urétral:
- placer une bouillotte sur la vessie
- réchauffer le bassin de lit
- faire couler leau tiède sur le méat urinaire
- donner un bain de siège chaud
- faire un lavement à leau chaude
- plonger les mains du malade dans leau chaude ou froide
- chez la femme, verser leau tiède sur la vulve ou y appliquer des compresses chaudes.
5) donner des breuvages chauds
6) faire un lever précoce en post-opératoire
Si ces petits moyens échouent, on passe au cathétérisme vésical.
Cathétérisme vésical.
Définition :
Evacuation du contenu de la vessie au moyen dun cathéter introduit par le méat urinaire.
Principes :
La vessie est une cavité sans microbes à cause de son acidité doù limportance dutiliser du matériel dont on est tout à fait sûr de lasepsie. Le cathétérisme se pratique chez le malade de deux sexes, tout aussi bien chez ladulte que chez lenfant.
Buts :
- déterminer la cause dune absence de miction
- évacuer la vessie ( en cas de rétention urinaire, en pré-opératoire ou
avant certains examens).
- prévenir ou corriger lincontinence vésicale
- mesurer le résidus vésical après une miction
- éviter la contamination dune plaie périnéale par lurine
- prélever un échantillon durines pour un examen de laboratoire.
- administrer certains médicaments ( instillation ou lavage vésical)
- protéger le lit et le malade contre lirritation de la peau ( en cas de
paraplégie, coma).
Matériel :
-sondes utilisées couramment:
-sonde de Foley ( la plus utilisée)
-sonde de Pezzer
-sonde de Malecot
-sonde de Nélaton
le nécessaire :
-pour isoler le malade ( paravent)
-pour protéger la literie ( toile cirée)
-pour se laver les mains
-pour désinfection ( au moins cinq tampons dans un godet stérile avec désinfectant).
-un lubrifiant stérile
-2 bassins réniformes ( pour urines et pour matériel souillé)
- 1 bassin de lit
-1paire de gants stériles
-1pince intermédiaire
Mise en place du cathéter
1. Cathétérisme vésical simple chez la femme.
Technique :
- fermer les fenêtres et placer le paravent
- protéger la literie de la malade et mettre la couverture individuelle et
enlever loreiller
- placer le bassin de lit pour surélever le siège de la malade et faire la
toilette intime, la malade étant en position gynécologique.
- se laver de nouveau les mains et se désinfecter
- relever la couverture individuelle avec le coude
- de la main gauche : pouce et lindex et à laide dun tampon ou
compresse stérile écarter et maintenir ouvertes les petites lèvres et
tirez- les légèrement vers le haut, exposant ainsi le méat urinaire.
- désinfecter la vulve avec les compresses imbibées dun désinfectant chaque fois dun seul trait de haut en bas, et laisser la 6e compresse devant le vagin
- de la main droite :saisir la sonde déjà lubrifiée ( lors de la préparation de matériel) avec une compresse, la tenir par la main droite entre le pouce et lindex; la sonde serait saisie près de son extrémité (bout antérieur) et recourbée en boucle, tandis que près du pavillon le bout postérieur est maintenu à laide dune compresse stérile entre lauriculaire et lannulaire ;
- introduire doucement la sonde dans la vessie à travers le méat urinaire puis obliquement vers le haut dans lurètre jusque dans la vessie (4-5 cm);
- baisser le pavillon de la sonde en lorientant dans le bassin dans lequel vont se couler les urines.
La sonde doit être tenue par la main droite au moment où les urines coulent dans le bassin réniforme jusquà ce que lécoulement sarrête.
- pincer la sonde et retirez-la doucement, déposer la sonde dans le bassin destiné aux matériels souillés;
- enlever la compresse dans le vagin, assécher la vulve avec la compresse maintenue pour écarter les petites lèvres;
- enlever le matériel sur le lit de la malade, replacer convenablement la malade et arranger sa literie et sa chambre.
- faire le rapport
- nettoyer et remettre le matériel en ordre.
2. Cathétérisme vésical simple chez lhomme.
Matériel:
- Dans le plateau contenant un champ stérile il y aura:
- 2 sondes stériles
-1 champs fendu.
- quelques tampons et quelques compresses stériles
- un godet stérile contenant des tampons+ désinfectant
- une pince
- du lubrifiant (huile goménolée ou glycérine)
- 2 bassins réniformes
- le nécessaire pour se laver les mains
- le nécessaire pour protéger la literie
- le nécessaire pour isoler le malade
Technique :
- fermer les fenêtres, placer le paravent et mettre le malade en décubitus dorsal, enlever loreiller;
- protéger le lit du malade et placer la couverture individuelle;
- relever cette couverture individuelle et placer les bassins réniformes lun après lautre entre les jambes du malade puis le godet et enfin le plateau contenant le matériel;
- tenir la verge à laide dune compresse par la main gauche
- de la main droite, désinfecter le méat urinaire et toute la région environnante;
- tenir la sonde comme apprise précédemment et introduire doucement la sonde lubrifiée dans la vessie. La verge étant perpendiculaire par rapport à labdomen, elle est maintenue par la main gauche par la compresse interposée qui la tire vers le haut chaque fois que la sonde est enfoncée. Quand la sonde est introduite environ 10 cm ;
- abaisser la verge et diriger le pavillon (bout postérieur) vers le bassin préparé davance pour accueillir les urines;
- laisser les urines couler, tout en maintenant la sonde en main droite Jusquà ce que lécoulement sarrête;
- pincer la sonde puis la retirer doucement;
- enlever le matériel sur le lit du malade;
- replacer le malade confortablement, arranger sa literie et sa chambre;
- faire le rapport
- nettoyer et remettre le matériel en ordre.
3. Cathétérisme vésical à demeure.
Matériels :
Même chose que pour le cathétérisme simple, mais plus :
- 2 sondes en ballonnet en bon état
- 1 seringue pour gonfler le ballonnet
- eau stérile
- 1 fil pour fermer le bout latéral de la sonde
- 1 tube de raccordement + sac de drainage
- 1 paire de ciseaux et du sparadrap
Technique :
- Procéder au début comme pour le cathétérisme simple ; dès que les
urines ont cessé de couler, laisser la sonde en place et pincer-la ;
- Injecter de leau stérile (5-10 ml) dans la tubulure latérale pour
ballonnet. Puis par une traction douce de la sonde, sassurer que le
ballonnet joue son rôle fixateur;
- Raccorder ensuite la sonde par lintermédiaire dune tubulure dirigée dans
un bocal ou un sac placé au pied du lit (préparé davance) en vue de
drainage vésical continu ;
- Fixer le cathétérisme à la cuisse (femelle) ou au pénis (mâle). Lors
quil ny a pas de tube de drainage, on ouvre la sonde toutes les 3- 6 heures pour recueillir les urines dans un récipient et les mesurer.
Durant la préparation linfirmière doit lubrifier la sonde et vérifier létat du ballonnement.
Conséquence pratique du cathétérisme à demeure
- Escarres
- Lithiase ou thrombophlébite chez un malade longtemps immobilisé (paraplégique)
- Pyurie ou autres surinfections
- Expansion vésicale due au lavage quotidien.
CHAPITRE XVII : SOINS EN CHIRURGIE
1. Bloc opératoire
LInfirmière a trois rôles essentiels au bloc opératoire (B.O.) :
- préparer le matériel (linge et instruments) avant lintervention, et après
lopération le laver, stériliser et ranger (service externe).
- résoudre les perturbations des besoins fondamentaux du malade avant,
pendant et après lintervention (anesthésiste)
- présenter le matériel stérile et assister activement le chirurgien pendant
lacte opératoire (service interne ou instrumentiste).
2. Petite chirurgie
1. Dénudation veineuse (cfr perfusion)
2. Trachéotomie (cfr soins à lappareil respiratoire)
3. Incision dabcès
4. Circoncision
A. Incision et drainage des abcès.
1. Abcès chaud.
Cest une collection purulente bien limitée succédant à une inflammation à évolution due à une inoculation microbienne à germes banaux.
Labcès chaud comprend :
- une paroi : la membrane pyogène qui constitue une barrière contre le
foyer purulent dont elle limite lextension.
- le contenu : le pus qui est un exsudat pathologique, liquide et opaque résultant dune infection. Il est constitué de sérum, de nombreux leucocytes polynucléaires plus ou moins altérés, des cellules provenant des tissus lisses, des microbes, des hématies. Sa coloration varie du jaune au vert selon les germes responsables.
2. Incision de labcès
Cest la section nette et franche au bistouri ou au ciseau (dun abcès)
Indication : abcès chaud quand il y a déjà collection du pus (fluctuation).
Technique :
*Matériel :
matériel pour anesthésie locale : chlorure déthyle
- matériel pour la désinfection: tampons désinfectants pour la peau (alcool iodé) et pour la cavité de labcès (cétavlon 1), bassin réniforme.
- champ stérile : seringue + aiguille pour ponction, bistouri+ manche, mèche ou drain, alèzes stériles, gants, pinces, compresses, tampons, alèze.
- bandes ou sparadrap.
* Exécution :
- Désinfecter largement la région
- Placer les alèzes stériles (champ troué). Donner lanesthésie locale
- Inciser largement labcès à lendroit fluctuant,pendant quon donne lanesthésie.
- Passez les doigts dans la cavité pour effondrer toutes les logettes de cette poche irrégulière afin de bien évacuer tout le pus.
- nettoyer largement au cétavlon à 1% ou la chloramine
- Assécher et placer la mèche. Si labcès est profond, placer le drain
- Faire le pansement.
*Précaution à prendre :
Avant lincision, poser un bon diagnostic de labcès (quil soit fluctuant). Pratiquer la ponction qui doit ramener du pus.
* Après incision :
- laisser le malade au repos
- faire le pansement au besoin, parfois 2 fois par jour
- diminuer progressivement la quantité de mèche à mettre pour permettre une
cicatrisation progressive.
Attention aux complications:
*Hémorragies : dans ce cas, comprimer avec la mèche et un pansement compressif.
* Reproduction de labcès, si retrait de la mèche est trop rapide
*Retard de cicatrisation : si on met trop de mèche.
B. La circoncision
1. Définition :
La circoncision est la résection chirurgicale du prépuce (manche cutané et muqueux qui recouvre le gland.
2. Indications
- en cas de phimosis
- pratique religieuse ou coutumière
3.Techniques chirurgicales de circoncision
- désinfecter largement tout le pubis
- Placer le champ stérile troué
- Administrer lanesthésie(si usage danesthésie locale)
- Désinfecter la muqueuse du prépuce (en retournant ce dernier sur le pénis)
- Agrandir lanneau du prépuce souvent le pénis est rigide (phimosis)
- Tirer sur le prépuce et le tenir au moyen dune pince Kocher (tout juste au-dessus du gland). Ne pas pincer une partie du gland, repérer au doigt sa position à travers le fourneau cutané.
- Sectionner lanneau terminal (au-dessus de la pince)
- Séparer la peau de la muqueuse et faire lhémostase de petites artérioles.
- Inciser la muqueuse en respectant le frein.
- Suturer verticalement par 2 ou 3 points de cutgut.
- Si besoin, suturer par 6 ou 8 points la peau du pénis à la muqueuse restante (lusage du cutgut permet la chute spontanée des fils à partir du 6e jour).
4. Complications immédiates :
I). Hémorragie :
CAT: - compression du gland pendant quelques minutes
- application des compresses avec produits hémostatiques
- hémostase par un noeud de fil
2). Perte de la peau au niveau du pénis : envisager une greffe cutanée si plaie importante
3). Plaie du scrotum et du pénis due aux faux mouvements de lenfant ou de lopérateur.
4). Plaie du gland.
*Complication à court terme :
- infection
- oedème (infection ou pansement serré)
- la rétention aiguë durines : il faut encourager le malade, une désinfection locale et la patience
* Complication tardive :
1.Circoncision incomplète: dans ce cas une 2e circoncision est nécessaire.
2.Enfuissement du pénis.
3.Kyste du prépuce.
4.Fistule urétrale.
3. Pansement
Une plaie est une solution de continuité cutanée.
Sortes de plaies : piqûres, coupures, plaie contuse, plaie pénétrante.
Devant toute plaie :
le soignant doit faire un examen méthodique et complet pour connaître: les circonstances de laccident, la nature de lagent vulnérant, temps écoulé depuis la blessure.
Il faut rechercher aussi dautres lésions pouvant être en rapport avec la plaie et le retentissement sur létat général. ex. en cas de choc.
Le pansement : est lensemble des manipulations exécutées, aseptiquement au niveau des lésions, dans un but curatif,
a) Buts:- assurer une désincfection locale
- assurer une protection
- assurer une absorption
- assurer une compression
b) Principes de base: Asepsie ;
- un bon pansement quil soit occlusif, compressif etc. doit être
aseptique, élégant, solide, bien serré, sans pour autant gêner les
mouvements du malade.
- lasepsie est de rigueur
- pour tout pansement, il faut utiliser des antiseptiques pour
nettoyer la plaie et éliminer les germes.
- manipulations prudentes au niveau de la plaie.
Organisation du travail :
- Linfirmière doit organiser et planifier le travail selon les types de lésions (plaies aseptiques, plaies septiques ou infectées).
La chronologie dans son travail est capitale du plus propre au plus sale,
- Le choix du lieu de pansement dépend de létat du malade et du genre de pansement.
- Si le pansement doit se faire au lit du malade, il faut que cela se fasse après les ménages, les autres soins dhygiène et ensuite il faut bien aérer la chambre.
- Recourir à une aide sil le faut
- La désinfection se fait de lintérieur vers lextérieur pour les plaies aseptique et vice-versa pour les plaies souillées.
c) Matériel :
- sur la partie supérieure du chariot;
* matériel stérile et propre:
- tambour avec compresses
- boîte à instruments (pinces Kocher, ciseaux, pinces à disséquer ou anatomique, sonde, cannelée, stylet, bistouri)
- bocal avec antiseptique
- bocal pour pince intermédiaire
- sur la partie inférieure du chariot
* matériel propre :
- pour la protection du lit de malade
- pour la contention
- et le nécessaire pour recueillir les déchets.
d) Technique:
- enlever les pansements sales
- examiner la plaie (aspect, quantité des pus. coloration des tissus, détecter les signes dinflammation.)
- en cas de drainage, vérifier laspect du liquide, lodeur et évaluer le volume.
- en présence dune plaie fistuleuse, il faut mesurer la profondeur avec le stylet.
- après cette inspection, nettoyer aseptiquement la plaie (jamais passer les mains au-dessus des boîtes ouvertes, verser le désinfectant à distance de la compresse ou du tampon.
- ensuite: fermeture du pansement après un bon nettoyage on peut mettre soit des compresses sèches, soit des compresses humides puis terminer en mettant une contention (sparadrap ou bandage).
e) Différents types de pansement.
1.Pansement avec suture.
* Avec agrafes :
En plus du matériel pour un pansement simple, il faut prévoir du matériel pour enlèvement des agrafes :
- pince de Michel ou pince à agrafes
- pince de Kocher
* Technique:
- désinfecter la plaie
- déposer une compresse à côté de la plaie pour recueillir les agrafes
- soulever doucement lagrafe en la tenant fermement avec la pince Kocher
- puis passer la pince de Michel sous la partie médiane
- serrer fortement la pince de Michel pour permettre létalement et le décollement de lagrafe à la peau
- à la fin, désinfecter de nouveau et terminer le pansement.
En général lablation des agrafes se fait entre le 6e et le 9e jour postopératoire, mais cela peut dépendre aussi de lendroit, des ordres du chirurgien et de lorganisation de la maison.
* Avec fils :
Matériel pour ablation des fils:
- une paire des ciseaux pointus à défaut: une lame de bistouri ou une lame
de rasoir.
Technique :
- saisir lextrémité du fil avec la pince
- glisser une pointe des ciseaux sous le fil puis le sectionner sous le
noeud à lendroit exact où il sort de la peau.
- retirer le fil dun coup sec.
Lablation du fil se fait entre le 7e et le10e jour postopératoire. Parfois on va même jusquau 18e jour.
2. Pansement humide
Le pansement humide agit sur la circulation locale en provoquant un afflux de sang. Il a une action anti-inflammatoire, anti-infectieuse et sédative.
Indications :
- en cas de lymphangite
- pour résorber un hématome
- en cas dabcès
- pour activer ou accélérer la chute des tissus nécrosés.
3. pansement avec drainage
Pour le drainage on peut utiliser le drain ou la mèche qui sont des morceaux de tissus ou de caoutchouc quon met dans la plaie pour permettre lévacuation des secrétions vers lextérieur.
* La mèche
Technique:
- désinfection de la plaie puis ablation de la mèche sale
- imbiber lextérieur de la mèche au sérum physiologique pour permettre de la décoller de la peau puis tirer doucement
- ensuite nettoyer lorifice de la cavité jusquà lintérieur
- explorer de trajet pour savoir la direction de la mèche
- remettre une mèche plus courte que la première
- ne pas trop lentasser dans la cavité pour bien drainer
- la laisser dépasser légèrement
- couvrir par un pansement absorbant
- bien lentasser par tamponnement en cas dhémorragie.
* Le drain:
il peut avoir la forme dun morceau de tubulure ou dune lame en caoutchouc.
Technique:
- nettoyer le pourtour de la plaie, puis du drain
- mobiliser le drain en coupant le point de suture au niveau de la peau,
lhumecter
- décoller les bords de la plaie avec une pince
- faire quelques mouvements de rotation
- raccourcir le drain et poser une épingle stérile pour éviter la
pénétration du drain à lintérieur
- si le drain ne sera pas réutilisé, on coupe légèrement la partie au-
dessus de lépingle
- protéger la peau autour du drain par une pommade isolante
antiseptique
- on termine le pansement soit en mettant un flacon ou une poche stérile
pour recueillir les secrétions soit en glissant des compresses en T sous
lépingle de part et dautre.
- achever lopération par un pansement absorbant
Dans des cas particuliers, on peut faire une instillation goutte à goutte
quon connecte au niveau du drain. Lavantage du drain est que Ion peut
mesurer les quantités des sécrétions.
Plaie compliquée :
- plaie sphacélique ou avec débris nécrotiques : nettoyage au dakin, acide lactique ou enzyme protéolytique, sérum salé hypertonique...
- plaie suppurée:
*nettoyage au dakin puis
*application des sulfamides ou antibiotique suivant le résultat de lantibiogramme.
- plaie sécrétante: Application poudre absorbant, on augmente le nombre de compresses ou on place du tuile gras sur la plaie qui empêche les sécrétions, de coller sur le pansement.
- plaie atone: application: peroxyde de zinc, iodoforme, sérum hypertonique.
- plaie bourgeonnante: nitrate dargent, teinture diode,.. corticoïde
- plaie infectée de pyocyanique (pus bleu, vert) : acide borique ou polymyxine
- plaie avec pourtour irrité : oxyde de zinc, alcool iodé ou ammonium quaternaire (folliculite), pâte à eau (eczéma suintant), goudron (eczéma sec)...
- plaie avec lymphangite: pansement humide et alcoolisé.
Technique de bandages
1. Définition :
Un bandage est un tissu appliqué à la surface du corps malade ou blessée, dans un but thérapeutique ou chirurgical.
2. Buts:
a) Protection et occlusion: couvrir la partie blessée ou lorgane malade comme protection contre linfluence de lextérieur : poussière, lumière, air, choc. Maintenir aseptique une région.
b) Contention et soutien: maintenir un pansement sur la plaie, soutenir un membre dans la position voulue.
c) Compression : pour limiter des oedèmes, réaliser une hémostase. Elle se réalise généralement avec de bandes élastiques.
d) Immobilisation en maintenant le membre contre le corps ou par des attelles ou un bandage plâtré.
e) Extension: soit par un bandage élastique ou par des poids.
Matériel :
Suivant les circonstances et le but envisagé pour la bande, on trouve:
des bandages roulés (avec deux chefs)
- des bandages pleins; linges carrés ou triangulaires( écharpe, foulard)
a) Matériel usuel pour le bandage :
- Gaze ou cambric: tissu de coton à mailles très lâches. Il peut être
employé seul, plié comme compresse pour couvrir une plaie ou absorber
un liquide, du sang. Il peut également entourer de louate ou de la
cellulose.
- Ouate ou coton non file:
Ouate ordinaire non dégraissée; sert à capitonner (rembourrer) une gouttière,
une attelle, à maintenir la chaleur et lhumidité.
Ouate hydrophile, absorbante ou dégraissée: sert à absorber un liquide, à
couvrir un pansement, à maintenir la chaleur. La cellulose est un genre de
papier absorbant.
- Toile Imperméable : toile plastique ou caoutchoutée pour maintenir le
pansement humide.
- Bandages proprement dits ou éléments fixateurs du pansement:
* bandages pleins
* bandages roulés
* bandages tubulaires (tubiton)
* bandages adhésifs (sparadrap ou bandes collantes)
* bandages à atèles
bandages de corps pour la constriction du thorax (en cas de fracture des côtes)
ou de labdomen après laparotomie.
bandage en T pour soutenir un pansement de la région génitale
bandage herniaire inguinale composé dune ceinture portant une ou deux pelotes destinées à obturer lorifice herniaire.
CHAPITRE XIX: PHYSIOTHERAPIE
1. GENERALITES
1.1.DEFINITION :
La physiothérapie ou médecine physique est la prévention, le diagnostic et le traitement de maladies et dInfirmité par les moyens et agent physiques.
Pour la thérapeutique, la médecine physique comprend lemploi:
- de la chaleur: thermothérapie
- de leau:hydrothérapie
- de lélectricité: électrothérapie
- du soleil : héliothérapie
- du mouvement : kinésithérapie.
Rôle de la physiothérapie:
Le rôle de la physiothérapie se Joue au cours de la réadaptation.
La réadaptation est le processus par lequel lêtre humain qui se trouve diminué dans son corps ou dans son esprit par suite dune maladie ou dun accident, recouvre le plus parfaitement possible son état antérieur defficience (état de ce qui produit réellement son effet).
1.3. But :
Son but est donc damener le patient le plus rapidement possible à un état dindépendance relatif à son handicap.
1.4. Sens de la réhabilitation:
La réhabilitation porte en premier lieu sur la correction des altérations, organiques ainsi que sur la récupération des fonctions physiques et psychologiques du sujet tout entier. Alors que lon insistait jadis sur la nécessité de servir le malade, lon appuie davantage aujourdhui sur la nécessité de lui apprendre à subvenir graduellement à ses propres besoins.
Rôle du physiothérapeute:
Le physiothérapeute doit évaluer les capacités du patient afin de pouvoir établir un plan de traitement composé dexercices thérapeutiques progressifs qui permettront à celui- ci dobtenir le plus haut degré de fonction possible.
Rôle de linfirmière :
Léquipe qui se consacre à la réhabilitation du malade se compose:
- du médecin (dirige léquipe)
- de infirmière
- de la famille du malade
- de divers spécialistes
(physiothérapeutes, psychologues, orthophonistes...)
Au sein de léquipe, les fonctions de linfirmière sont:
* sur le plan affectif savoir accepter la personne handicapée.
* entretenir des relations avec le médecin.
* aider à promouvoir, à exécuter et à coordonner le programme mis au point.
* assurer la continuité des soins.
2. THERMOTHERAPIE
La thermothérapie est lapplication de la chaleur comme moyen thérapeutique. Il sagit des fomentations chaudes, lampes à ultra-violets, lampes à infra-rouges, diathermie.
2.1 Les fomentations:
Cest lapplication des serviettes, flanelles, briques chauffées ou des compresses humides chaudes comme moyens thérapeutiques.
Effets: suppression ou diminution dun état inflammatoire. Les fomentations peuvent être:
* Sèches: - sac à eau chaude.
- sac de sable chaud.
* Humides: - compresses, cataplasmes...
N.B :
Le cataplasme ou emplâtres: Il sagit dune bouillie médecinale épaisse, très chaude quon applique entre deux linges, sur une partie du corps pour provoquer une congestion superficielle et décongestionner les parties profondes (action révulsive).
But:
- calmer la douleur.
- ramollir la peau.
Exemple: Cataplasme à la farine de lin: farine de lin délayée dans leau froide jusquà lobtention dune bouillie semi- Iiquide quil faut bouillir.
Application:
le cataplasme doit être assez mou pour épouser les formes du corps.
Le cataplasme reste chaud de 1 à 2 heures.
2.2. Lampe à Infra- rouges.
Les rayons infra-rouges sont des rayons caloriques du soleil, qui peuvent être produits artificiellement par des lampes à filaments de carbone. Les lampes à infra- rouges produisent des radiations calorifiques qui sont facilement absorbées par la peau.
Effets :
- Elles augmentent la circulation périphérique par vasodilatation capillaire;
- Par leur pénétration partielle sous cutanée, eIles élèvent le
métabolisme général.
- Enfin, leur action en profondeur est plus étendue quon ne le pense
artérite, viscéralgies.
2.3. Lampe à ultra-violets.
Les rayons ultra-violets sont des radiations solaires qui peuvent être produites artificiellement par des lampes à arc (ex. lampe de FINZEN) ou par des lampes à vapeur de mercure.
Propriétés et action :
- Ce sont des rayons peu pénétrants, ils ne traversent pas le verre ordinaire.
Effets généraux :
- activent la circulation, les fonctions des glandes à sécrétion interne,
lassimilation des sels minéraux,
- calment le système nerveux.
Effets locaux :
- action bactéricide et tonifiante.
- Peuvent produire de lérythème.
Indication :
- Rachitisme -Tétanie - Plaie atone
- Tuberculoses péritonéales, articulaires et ganglionnaires.
Contre indication :
- fièvre et maladie aiguë.
N.B.: les rayons U.V sont aussi utilisés pour stériliser la salle.
2.4. Diathermie.
Cest une méthode de thermothérapie qui utilise lénergie électrique sur le développement deffets thermiques dans lintimité des tissus.
Diathermie médicale : produit une éIevation de la température à lintérieur des tissus au lieu dapplication.
Diathermie chirurgicale : utilise le courant de forte intensité qui produit la coagulation du sang et la coupure des tissus (principe du bistouri électrique pour lhémostase).
3. RADIOTHERAPIE.
Cest lutilisation thérapeutique des propriétés biologiques des rayonnements radioactifs aussi bien que des rayons X.
La radiothérapie comprend aussi le Radium-thérapie, la télé cobalthérapie et les radio- isotopes.
3.1. Rayons X :
Les rayons X sont produits par le passage dun courant de haute tension (50.000 à 300.000V) dans le tube à vide partiel ou complet (tube, lampe, Coolidge).
Des rayons plus ou moins pénétrants sont utilisés suivant laction quon veut obtenir.
Propriétés des Rayons X :
- se propagent en ligne droite
- traversent plus ou moins le corps suivant leur densité
- impressionnent les plaques photographiques : clichés
- rendent certains corps fluorescents (lumineux dans
lobscurité).
La radiographie et la radioscopie utilisent ces propriétés.
Les os qui sont peu traversés par les Rayons X sont dessinés en clair sur la plaque photoqraphique. Lorsquon veut obtenir limage dun viscère, on remplit ses cavités dun produit opaque aux Rayons X.
Exemple :
Repas baryté ou absorption dune bouillie barytée pour examen de lestomac. Pour faciliter labsorption de la bouillie on peut la sucrer et ladditionner de Cacao.
lavement baryté pour examen de lintestin,
injection intraveineuse dun produit éliminé par les urines pour examen du rein (voir urologie.
Enfin, la radioscopie consiste à projeter limage sur un écran fluorescent au lieu de la fixer sur une plaque.
Les Rayons X agissent sur les tissus: ils détruisent avec prédilection ceux dont les cellules sont en voie de division (néoplasme); cette propriété est à la base de la radiothérapie (anti-cancéreuse).
Remarques :
- La tomographie (ou stratigraphie est le procédé permettant dobtenir
une image radiographique en coupe dun organe.
- Le scanner ou scanographe appelé aussi tomodensitomètre est lappareil
de radiodiagnostic qui permet dobtenir des images des diverses parties
de lorganisme en coupes fines. Il est basé sur le principe de
la tomographie.
3.2. Radium thérapie :
Certains corps, le radium en particulier, ont la propriété démettre spontanément des rayons analogues aux Rayons X, mais plus pénétrants. Ils sont utilisés pour le traitement des tumeurs quils amènent à la destruction.
Laction du Radium peut être obtenue :
- Directement, par des aiguilles de platine à des plaques contenant du radium,
implantées dans les tissus à irradier ou mise en contact avec eux.
- Pendant une application de Radium, linfirmière doit veiller à ce que les
aiguilles ne se perdent pas et ne se déplacent pas.
- sous leffet du Radium, la tumeur se désintègre, il se produit des
écoulements qui nécessitent des lavages antiseptiques (injections vaginales,
lavage de bouche).
A distance : Télécurithérapie, réalisée à laide dappareils spéciaux.
Le radium est contenu dans une sphère plombée ouverte partiellement pour laisser passer les radiations et dont la position par rapport au malade peut être réglée facilement.
* Lapplication se fait toujours sous contrôle direct du spécialiste.
* Entre les séances linfirmière est chargée de surveiller le malade.
* La peau peut être le siège de brûlures, les radio-dermites. Ne pas y appliquer
de pommades à base de sels métalliques (oxyde de zinc) ou de leucoplaste,
qui arrêteraient les radiations.
*Lemploi du Rayon X et du radium exige une très grande précision.
Si linfirmière est chargée de surveiller le malade pendant une séance, elle doit exécuter avec minution les prescriptions, sur la durée dapplication,
par ex.: trop courte ou trop longue, la séance aura un effet nocif ; lexposition répétée à laction des radiations peut provoquer des accidents comme:
- radio dermites
- cancer
- anémies graves
- stérilités.
* Doù la nécessité de prévoir des mesures de protection (par ex. cloisons, écrans plombés) et de pratiquer périodiquement des examens du sang (formules).
N.B.: Le port du dosimètre ou la dosimétrie régulière (Ex. trimestrielle, semestrielle ou annuelle) pour tout manipulateur des Rayons X est indispensable.
3.3. Télécobaltothérapie.
Cest lutilisation thérapeutique des propriétés biologiques des radiations émises par la bombe de cobalt.
Le Cobalt est un métal blanc, voisin du fer et du Nickel qui entre dans la composition de la vitamine B2 (cyanocobalamine).
La cobaltothérapie est le traitement par le rayonnement du Cobalt 60, isotope radioactif du cobalt.
Indication : tumeurs malignes.
Techniques :
1. Implantation daiguille de cobalt au sein même de la lésion (langue,
lèvre, cou).
2. Introduction dans les cavités naturelles de cylindres contenant
lélément radioactif (utérus, vessie).
3. Emploi de la bombe du cobalt, source de rayonnement extérieur à
lorganisme.
4. ELECTROTHERAPIE.
Lélectrothérapie est lutilisation du courant électrique dans un but thérapeutique.
4.1. Actions :
- Le courant électrique stimule les muscles paralysés par section dun nerf périphérique et garde ainsi, le tonus musculaire, ce qui empêche la dégénérescence du muscle.
- Lorsquil y a dénervation dun nerf périphérique, le muscle est paralysé, donc
aucune contraction.
- Afin de garder le muscle en bonne condition, on le fait contracter artificiellement, cest-à-dire à laide dun courant électrique.
- Après une suture nerveuse, le nerf se régénère au rythme de 2 à 3 cm par mois.
4.2. Lionothérapie:
est la partie de lélectrothérapie qui concerne lintroduction des médicaments à travers la peau saine par lintermédiaire des courants électriques.
Lionisation est lintroduction dans lorganisme des éléments dune substance chimique décomposée par électrolyse. Ex. traitement local de rhumatisme par lion salicylique.
4.3. Lélectrodiagnostic :
Consiste à se rendre compte des réactions des nerfs et muscles au courant électrique continu ou faradique. Cette méthode permet de faire le diagnostic et le pronostic des lésions musculaires ou nerveuses.
En effet, si les muscles présentent certaines anomalies de la façon dont ils répondent aux excitations électriques. On dit, suivant les cas,ils sont atteints des réactions de dégénérescence complète ou partielle.
Utilité :
a) Diagnostic des lésions nerveuses périphériques:
- traumatiques: section anatomique, compression.
- inflammatoires.
b) Diagnostic des lésions de la corne antérieure.
c) Diagnostic des lésions musculaires.
dl Diagnostic de lhystérie et des simulations
e) Diagnostic de localisation endroit sur le nerf (plexus racine).
Lélectrodiagnostic de détection est la méthode dexploration qui utilise les phénomènes électriques produits dans lintimité des tissus.
Des appareils tracent des graphiques sur des rubans ou papiers millimétrés spéciaux.
Exemple :
- « ECG ».Eléctrocardiogramme (permet le diagnostic des affections du myocarde
et les troubles du rythme).
- E. E. G. Electroencéphalogramme (enregistrement et étude des oscillations des
potentiels de lencéphale).
- Electromyogramme: enregistrement graphique des courants électriques qui
apparaissent dans le muscle au moment de ses contractions.
5. Lélectrochoc Sismothérapie.
Ce procédé thérapeutique utilise les propriétés convulsivantes des courants électriques. Il consiste à provoquer des convulsions chez le malade en lui appliquant brièvement une tension de 100 à150 volts sur les centres nerveux. Cette technique psychiatrique requiert une anesthésie au préalable pour supprimer lanxiété et les risques de fractures.
Indications :
En psychiatrie:- mélancolie
- anxiété avec risque de suicide
- dépression récidivante
6. ULTRA - SONOTHERAPIE
* Lultrason :
est une vibration mécanique dont la fréquence dépasse celles qui sont perceptibles à loreille.
Principe : ces ondes produisent lagitation des tissus du corps, ce qui a pour effet de donner un micromassage aux cellules et au tissu fibreux de la zone sur laquelle lappareil est appliqué.
Les ultrasons traitent diverses douleurs dorigine traumatique ou rhumatismale.
*Ultrasonoscopie:
utilisation des ultrasons dans un but diagnostique (délimitation dun organe, tumeur, diagnostic de la grossesse...). On parle déchographie, Cette exploration se réalise sans préparation et sans danger.
6. HYDROTHERAPHIE.
Définition :
Lhydrothérapie est lutilisation de leau froide ou chaude en application externe dans un but thérapeutique.
6.1 . Bains
61.1. Bains thermaux :
Limmersion du corps entier ou dune partie du corps dans un liquide ordinairement leau (=bain).
Les bains thermaux généraux ou locaux sont pratiquées dans les stations thermales avec leau de source à sa température démergence ou refroidie par mélange ou décantation, ou encore chauffée.
a)Technique générale de ladministration des bains thérapeutiques :
Précautions à prendre pour bain:
- Avant le bain, contrôler le pouls du malade , surveiller létat général.
- En cas de dyspnée, de palpitations, de menace de syncope: retirer le malade
du bain.
- Eviter le refroidissement et soutenir soigneusement les patients affaiblis et les grands malades.
b) Action du bain selon la température et la durée.
* Température:
- Froid (8 à 25°C): Antithermique... attention aux frissons
- Tiède (25 à 38°C): Sédatif, calmant.
- Chaud (38 à 41°C):Sudorifique...risque de congestion.
* Durée :
- courte (2 à 5 min.) : stimulant
- longue (1O à 20 min): calmant
* T° et durée:
- Froid court = stimulant = Chaud court
- Froid long = calmant = chaud long.
6.1.2. Bains médicamenteux:
Ce sont des bains où on ajoute une substance médicamenteuse à leau afin dintensifier son action.
a) Bains excitants:
- de moutarde comme révulsif.
- de vinaigre comme vasoconstricteur.
Remarque.
Après bain médicamenteux excitant, le malade est séché non par friction mais par tamponnement.
b) Bains sédatifs :
- de son : calmant de la douleur inclut prurit
- damidon calmant de prurit, cas deczémas.
N.B.: Ne pas essuyer le patient.
c) Bains désinfectants :
- soufre
- de permanganate (traitement des maladies de la peau)
- de chloramine( de la peau, eczéma, gale...)
6.1.3. Bains partiels:
* Demi-bain : seuls les membres inférieurs et le bassin sont dans leau (le malade y est assis).
Indications : Affections douloureuses des membres inférieurs.
* Bain de siège: Cest le bassin et le siège qui entrent dans leau.
Il sagit dun baignoire spécial ayant la forme dun fauteuil à siège profond pourvu daccoudoirs. Il faut le remplir au 2/3.
Indications : Hémorroïdes, soins gynécologiques opération sur le rectum.
* Bains de pieds (pédiluves)
- chauds: en cas de congestion du cerveau.
- froids: pour provoquer une vasoconstriction dans le cerveau.
* Bains de bras en cas injections.
N.B.: Les bains de pieds (pédiluves), de bras ou de mains (maniluves) ont la propriété datténuer linflammation, de nettoyer et désinfecter les plaies, dactiver la circulation locale.
6.2. Affusions.
Définition :
Procédé qui consiste à verser avec un récipient ou à exprimer avec une éponge , de leau sur le corps entier ou sur une partie du corps dune certaine hauteur.
* Division:
Affusions - locale-générale- chaude- froide.
* But :
- Affusion stimulante: froide, durée 1à 3 minutes.
- Affusion calmante du système nerveux: chaude: 1O à 15minutes,
6.3. Ablutions.
Cest un lavage de la peau avec une éponge ou un gant de toilette plongé dans leau ordinaire dans une solution médicamenteuse.
Buts:
- stimuler le système nerveux et baisser la t° : ablution froide
- calmer la douleur, sédaction: ablution tiède
- activer la circulation: ablution chaude.
6.4. Douches.
La douche est un traitement par projection deau sous pression sur le corps ou une partie du corps.
La température de leau, le diamètre, le nombre et la force des jets sont variables suivant le cas à traiter.
Buts:
Stimulant, sédatif, vasoconstricteur, vasodilatateur daprès la température de leau et la durée du traitement.
6.5. Frictions.
Frottements rapides et répétés de la peau sur une partie du corps en vue dune action révulsive, ou avec un liquide : Alcool camphré, substances médicamenteuses pour sa pénétration dans lorganisme (action sédative, anti-inflammatoire ou révulsive). La friction se fait à la main libre ou avec un gant de tissus.
6.6. Enveloppements humides.
Méthode qui consiste à entourer dun linge mouillé le thorax ou le corps entier dun malade. Il est utilisé surtout chez lenfant.
Buts:
- abaisser la t° = enveloppement antithermique froid.
- activer la sudation: enveloppement tiède ou chaud.
- calmer le système nerveux: enveloppement tiède.
- activer la circulation locale: enveloppement sur abcès, plaie infectée.
7. KINESITHERAPIE.
7.1. Généralités.
a) Définition :
La kinésithérapie est lutilisation des mouvements en thérapeutique.
b) Sortes des mouvements :
1. Les mouvements peuvent être actifs: gymnastique médicale:
- kinébalnéothérapie (mouvements pratiques dans leau)
- pouliethérapie (mouvements exercés avec une résistance progressive,
grâce à un système de poulie).
- ergothérapie (travail thérapeutique).
2. Les mouvements peuvent être passifs : cest la mobilisation passive faite
par linfirmière, le praticien sur le patient.
3. Le mouvement peut être provoqué par :
- une machine: mécanothérapie
- lélectricité: électrothérapie.
c) Indications :
- Certaines déformations et malformations du squelette
- Certaines impotences fonctionnelles des blessés (après luxation,
entorse et fracture).
- Des douleurs dorigine:
* rhumatismale
* traumatique
* neurologique
- Insuffisance respiratoire.
La kinésithérapie joue un grand rôle dans la réduction et la réadaptation tant en:
Neurologie: traitement de lhémiplégie, poliomyélite, paraplégie et toute autre forme de paralysie.
Orthopédie : (traitement) correction des déformations infantiles. Cest aussi
létude de traitement des affections de lappareil locomoteur et du rachis.(genu-valgurn, genu-varum, genu-flexum, genu-recurvatum de pied bot, pied plat, pied creux, hallux-flexum, coxa-valga, coxa-plana, scoliose, dos plat, et toutes les déformations thoraciques, etc...).
Rhumatologie : spécialité médicale soccupant des affections douloureuses des
articulations et les atteintes dautres organes qui en sont la
conséquence ou la cause (arthrose, arthrites et autres douleurs
rhumatismales).
Traumatologie : partie de la médecine consacrée à létude et au traitement des
conséquences des traumatismes. Il sagit de la rééducation
après fracture, le combat des douleurs et des oedèmes, la
récupération des mouvements, rééducation de la marche.
Chirurgie thoracique : il faut des exercices respiratoires.
Remarques :
Il faut noter que lhydrothérapie fait partie intégrale de la kinésithérapie; ainsi la rééducation surtout des paralysies moteurs se fait avantageusement sous eau. En effet, en milieu liquide, le membre flotte, ce qui annihile les effets de la pesanteur et on parvient à rendre aux poliomyélitiques une grande partie des capacités motrices quils avaient perdues.
7.2. La gymnastique médicale.
Lorsquune personne est confinée au lit, que la plupart de ses activités quotidiennes sont interrompues, elle perd rapidement son agilité. Le fonctionnement normal du muscle ne répond quaprès un usage répété de celui-ci. Plus sera longue linactivité, plus il y aura perte du tonus musculaire et danger de disjonctions permanentes.
Tout muscle complètement immobilisé perd son élasticité surtout si les articulations quil contracte sont maintenues en position normale.
Linfirmière devra connaître lamplitude normale des mouvements de diverses articulations (cfr cours danatomie) afin de pouvoir conseiller intelligemment le malade, particulièrement celui qui ne peut se lever, manger ou shabiller seul. Dans certains cas, il sera nécessaire de mobiliser les articulations plusieurs fois par jour.
N. B.:
Chez un grand nombre de patients cette gymnastique peut être respiratoire, abdominale; ainsi les exercices pré et post-nataux.
Les exercices généraux conviennent à presque tous les malades alités et contribuent à prévenir les contractures.
a) Exercices respiratoires :
- lencourager à tousser
- lui faire faire les respirations profondes,
Buts:
Favoriser lexpansion de la cage thoracique et prévenir la contracture des muscles accessoires.
Résultats : une meilleure oxygénation du sang et par conséquent une meilleure
Circulation.
b) Exercices du bras dans toute lamplitude normale du mouvement, en soulignant les mouvements dadduction et abduction, ainsi que la rotation de lépaule.
N.B.
Il faut se rappeler que les muscles situés dun côté des articulations ont une action contraire à ceux qui sont situés du côté opposé.
c) Exercices des mains et des doigts : les doigts peuvent être fléchis, étendus, écartés, rapprochés. Le pouce doit être amené à toucher chacun des doigts.
d) Exercices des jambes et des hanches : rotation du bassin, flexion, extension, adduction, abduction des jambes et la position accroupie.
e) Exercices des muscles abdominaux et fessiers : idem supra.
Les activités de la vie quotidienne.
Lune des meilleures façons damener le patient à subvenir à ses propres besoins consiste à lui donner une certaine indépendance.
Rôle de linfirmière :
- enseigner
- guider et surtout
- encourager leffort.
Il y a plusieurs actions quotidiennes quune personne normale et saine peut accomplir sans effort. Ces tâches peuvent être difficiles pour un handicapé. Lexécution dun simple mouvement demande beaucoup de concentration de sa part et souvent un effort considérable, Il est bon de se servir dun guide afin de préciser les limites des malades dans laccomplissement de certaines tâches.
Les mouvements de lactivité quotidienne.
1. Au lit: aptitude de se mouvoir (se déplacer dun côté à lautre, se coucher
sur le ventre, sasseoir sans peine, se recoucher, prendre les objets à proximité du lit...)
2. Hygiène. veiller à son hygiène personnelle autant que possible (se laver, se
brosser les cheveux...)
4. AIimentation: tenir un verre, se servir dune cuillère
5. Passer du lit à une chaise, et vice-versa
6. Station débout: garder son équilibre entre deux supports, se tenir débout en
sappuyant sur le mur.
7. Marche :avancer, reculer, marcher de côté, monter et descendre un escalier
avec appui, puis sans aide.
8. Activités générales: tourner une poignée de porte, ouvrir et fermer. Ouvrir et
fermer les tiroirs. Ramasser un objet sur le plancher, etc.
7.3. Le massage.
Le massage médical est une série des manipulations de caractère mécanique qui sont exécutées dans un but thérapeutique sur les muscles relâchés. Le massage est lintégration dénergie mécanique aux tissus. Il se fait à la main ou à la laide dappareils électro-mécaniques appelés
Vibro-masseurs ou G5.
Le massage ainsi que la gymnastique médicale doit être considérée et appliqué comme un médicament sur prescription dun médecin traitant.
Il doit être dosé et appliqué dans un esprit rigoureusement scientifique.
Le massage ne peut jamais être brutal, car un massage qui fait mal est un massage mal fait.
2. Action du massage
Action générale :
Le massage,
- assouplit la peau et lutte contre ses états atrophiques;
- fait un décapage mécanique de la peau qui favorise sa fonction respiratoire;
- active la sécrétion de glandes sébacées et sudoripares et facilite leur pouvoir
excréteur;
- excite les terminaisons nerveuses cutanées, les effets de cette excitation
peuvent se propager jusquau système nerveux central: cest ainsi quun
massage générai fait des manoeuvres douces et lentes exécutées sur un
sujet qui souffre de lhyperirritabilïté, agit sur son système nerveux central
quil calme en agissant à partir de la peau.
- produit une excitation des téguments. Cette excitation libère une hormone
tissulaire voisine de la choline qui stimule le parasympathique;
- augmente la température de la peau.
Action du massage sur les circulations veineuses et lymphatiques:
Le massage accélère la circulation veineuse et la circulation lymphatique doù résorption des épanchements, des oedèmes et meilleure nutrition des tissus.
Le réseau lymphatique est la principale voie par laquelle sont évacués les épanchements.
Action du massage sur les muscles:
Le massage active la circulation au niveau des muscles, doù élimination des déchets et meilleure nutrition à leur niveau, meilleure puissance et lutte contre les atrophies musculaires et tonifie les muscles.
Le massage ne sadresse pas seulement aux muscles comme le (pensent) supposent certains profanes, mais son champ daction est très étendu; Il sadresse à la peau et aux terminaisons nerveuses quelle contient, aux muscles, au système lymphatique, aux veines, aux capsules articulaires, tendons et ligaments. Le massage est une thérapeutique â action lente.
3. Facteurs déchec en réhabilitation.
La peur et la douleur étant cause de tension peuvent faire obstacle au progrès dun malade soumis à un programme de réhabilitation, Il peut suivre un spasme des muscles et une contracture des ligaments.
La peur et la douleur peuvent causer une rigidité des articulations, restreindre lamplitude normale des mouvements et causer des contractures musculaires. La peur provoque souvent des réactions de défense nocives aux fonctions physiologiques. Les escarres de décubitus paralysent souvent tout le processus de réhabilitation, prolonge la durée du séjour à lhôpital et occasionnent des souffrances inutiles.
Si lon a soin de sassurer que le malade est réellement tourné dans son lit, de veiller aux soins de propreté et si on pourvoit à ses besoins nutritifs, lon peut très souvent prévenir ces complications.
7.4. Appareils de support et de suppléance
Ce sont les appareils propres à aider le sujet handicapé à subvenir à ses propres besoins.
Exemple:
- extension dun peigne
- appareils mécaniques pour soulever le corps tout entier
- chaises roulantes.
Les orthèses: une orthèse est un appareil de support qui sert à protéger les muscles affaiblis, à maintenir les articulations déficientes à prévenir ou à corriger les difformités anatomiques ou à maîtriser les mouvements musculaires involontaires.
Exemple: les béquilles, clous et plaques de la chirurgie osseuse.
Les prothèses : une prothèse est une addition artificielle (appareil) ayant pour objet le remplacement total ou partiel dun organe.
Exemple: jambe de bois, dent artificielle, prothèse cardiaque, oeil artificiel.
Buts des prothèses:
- fonctionnel : prothèse cardiaque
- esthétique: oeil artificiel
Usage des béquilles.
Une béquille est un bâton destiné à aider les infirmes à marcher, lappui se faisant sous les aisselles, qui reposent sur un support placé à lextrémité supérieure de la béquille.
Lutilisation de la canne anglaise prévient le syndrome des béquillards.
Le choix des béquilles se fait par la mensuration (distance entre laisselle et le sol et les hanches au sol).
Maniement des béquilles :
- exercices du maintien de léquilibre
- exercices de balancement(déplacement du poids du corps)
La marche peut être:
- en quatre temps
- en deux temps
- par méthode de balancement
Il faut apprendre aussi les techniques adoptées:
- pour ouvrir la porte
- pour sasseoir sur une chaise et sen lever.
CHAPITRE XVIII.
SOINS EN GYNECOLOGIE ET OBSTETRIQUE
I. SOINS EN GYNECOLOGIE.
Il. SOINS EN OBSTETRIQUE :
II.1 .Généralités et terminologie.
II.2. Admission à la maternité.
II.3. Surveillance de la parturiente.
II.4. Technique dun accouchement eutocique.
II.5. Surveillance des suites des couches physiologiques.
III. SOINS AU NOUVEAU NE
- Normal.
- Prématuré.
I. SOINS EN GYNECOLOGIE
I.1. EXAMEN GYNECOLOGIQUE
Cest lexploration de lappareil génital de la femme dans le but de connaître létat de la vulve, du vagin, de lutérus et de ses annexes.
Cet examen est indiqué:
- pendant la grossesse
- pendant et après laccouchement
- dans les affections de lappareil génital de la femme.
Lexamen peut se pratiquer par voie vaginale soit:
- en faisant un toucher vaginal (TV.)
- en posant un spéculum permettant de visualiser les parois du vagin, le
cul-de-sac, le col utérin et les glaires cervicales.
Il peut également se pratiquer par voie rectale en faisant un toucher rectal (T.R.) combiné à un palper à lhypogastre.
Matériel pour examen gynécologique.
Ce matériel varie daprès laffection et la nature de lexamen.
En général il faut:
- une table gynécologique
- une source déclairage
- un seau pour les déchets et écoulements
- le nécessaire pour la toilette vulvaire
- le nécessaire pour irrigation vaginale
- une paire de gants
- un lubrifiant stérile
- tampons ou compresses stériles
- pinces porte-tampon (surtout un Duval)
- pinces chirurgicales
- pelvimétrie
- hystéromètre stérile
- un spéculum stérile
Le rôle de linfirmière pendant lexamen gynécologique est de:
1. Préparer le matériel suivant lindication de lexamen.
2. Préparer la malade:
- linformer et la rassurer
- faire vider le rectum et la vessie
- déshabiller la malade
- la mettre en position gynécologique ou genu-pectorale
- faire la toilette ou lirrigation vulvaire sauf en cas de
prélèvement pour examen bactériologique;
3. Assister le médecin :
- lui présenter le nécessaire pour laver et désinfecter les mains
- lui présenter des gants et tout le nécessaire pour la technique
- après examen réinstaller confortablement la patiente, nettoyer et
ranger le matériel.
Examen gynécologique proprement dit.
Lexamen local doit se faire selon un ordre très précis:
- Inspection de la paroi abdominale pour apprécier la tonicité de cette paroi et
préciser lexistence éventuel le des vergetures.
- Palpation: pour préciser une douleur provoquée ou lexistence éventuelle
dune masse abdominale.
- Examen débout: parfois nécessaire pour apprécier la tonicité de la paroi
abdominale et éventuellement explorer une hernie, un prolapsus.
- Inspection des organes génitaux externes:
au niveau de la vulve:
on note si la peau est atrophiée ou non ainsi que les muqueuses qui
doivent être humides et roses pour témoigner de limprégnation
oestrogénique.
On note également lexistence ou non des cicatrices obstétricales.
Il faut toujours observer si la glande de Bartholin ne forme pas un kyste
en bas de la grande lèvre. Il faut dépister les éléments de prolapsus.
Rechercher les signes dinflammations, dhémorragie, découlement,
doedème, dérosions ou dautres modifications cutanées.
- Après inspection on place le spéculum,si la malade est vierge, on utilise un
très petit spéculum ou on renonce à cette partie de lexamen.
- Après le retrait du spéculum du vagin, on passe au TV avec la main droite pendant que la main gauche palpe le bas ventre pour explorer les annexes et lutérus.
Linfirmière doit rester présente pendant toute la durée de lexamen pour la tranquillité desprit tant du médecin que de la malade quelle encourage à se détendre. Pour éviter quelle se déplace, tout équipement susceptible dêtre utilisé pendant lexamen doit se trouver dans la salle.
Examens gynécologiques complémentaires.
1. Prélèvement des secrétions vaginales pour déceler le type dinfection:
- au moyen dun écouvillon
- au moyen dun frottis vaginal
2. Insufflation utéro-tubaire pour étudier la perméabilité tubaire, cet examen
peut aussi être employé comme traitement dans les cas de stérilité.
3. Hystérométrie: mesurer la hauteur de la cavité utérine avec un
hystéromètre (sonde métallique graduée) V.N =6 à 9 cm
4. Hystérographie et hystéro-salpingographie: radiographie de lutérus et des
trompes après injection dun produit de contraste dans le but de reconnaître
la configuration des organes génitaux internes.
5. Colposcopie : suite à un grossissement des régions observées sous
éclairage intense, elle permet lexamen des lésions et procure une aide
précieuse dans le dépistage précoce du cancer. Elle permet aussi de mieux
localiser les endroits où seront pratiqués les prélèvements histologiques.
5 Prélèvement biopsiques:
- biopsie du col
- biopsie de lendomètre
Contre indication formelle: - en cas dinfection de lendocol
- en cas de grossesse.
7. Coelioscopie: on met labdomen sous tension à laide du C02 puis on
introduit un trocart (à travers la paroi abdominale) dans lequel passe une
tige portant une lampe.
On obtient ainsi une diaphanoscopie (transillumination) des ovaires et des
trompes. Cet examen permet dans certains cas déviter la laparotomie
exploratrice.
On le fait aussi pour la ligature des trompes.
8. Culdoscopie : cest la coelioscopie faite par voie vaginale lorsque la voie
abdominale est contre-indiquée.
9. Ponction de Douglas: Cet examen se fait pour mettre en:
- évidence la présence de sang incoagulable dans le cul-de-sac de Douglas
en as de grossesse extra-utérine rompue (GEU), avortement tubaire ou
autre hémorragie intra-abdominale.
- la présence du pus en cas dabcès.
10. Etude de la courbe thermique : Principe de la température minimale au
moment de lovulation, son élévation survient 35 heures après ovulation.
Pour obtenir une courbe valable certaines précautions sont indispensables:
- prendre la température : - avec le même thermomètre
- le matin au réveil
- la même heure avant tout exercice physique.
- noter aussitôt la température et baisser immédiatement le Hg pour éviter une
erreur le lendemain.
- noter aussi toute cause de température anormale (grippe, rhume, émotions,
agitation nocturne etc).
1.2. TECHNIQUES GYNECOLOGIQUES.
a) Administration de médicament
Ovule :- pour désinfecter le vagin
- agir sur la muqueuse vaginale: - décongestionner
- cicatriser
- modifier lacidité
Matériel:
- nécessaire pour laver et désinfecter les mains
- nécessaire pour la toilette intime
- parfois le nécessaire pour irrigation vulvaire ou vaginale
- plateau avec champ stérile pour mettre (gants, ovule ou
lapplicateur de lovule, le spéculum et la pince)
- B.R.
- B.H.
- Bassin de lit
Technique. - faire uriner la malade
- lisoler et la mettre on position gynécologique
- faire la toilette intime si nécessaire et éventuellement une
irrigation vulvaire ou vaginale.
- mettre le gant puis introduire lovule dans le vagin assez
profondément. On peut le faire au spéculum et la pince ou avec
un applicateur.
NB. : La malade peut introduire elle-même lovule après lui avoir donné les
Instructions nécessaires.
Pommade. La pommade est introduite dans le vagin au moyen dun tube spécial
muni dun doseur à piston.
Matériel, préparation, technique idem ovule sauf matériel spécifique.
Insufflation vaginale.
Cest un traitement qui consiste à appliquer à lintérieur du vagin un médicament sous forme de poudre avec un vaporisateur.
Elle est souvent, précédée dune irrigation vaginale.
b) Pose dun spéculum.
Technique :
- désinfecter la vulve
- introduire le spéculum dans le vagin les deux cuillères unies et en
position verticale puis les tourner horizontalement la plus petite
au-dessus.
- ouvrir le spéculum par la vis de réglage
- diriger la lumière dans le vagin et examiner â la vue, au besoin
prélever un échantillon puis fermer le spéculum et lenlever.
c) Toilette intime et vulvaire.
Matériel:
- gants de toilette
- essuie-mains
- bassin avec leau propre
- savon
Technique:
- faire uriner la malade dans le bassin de lit.
- placer un coin de lessuie-main sous les fesses de la malade et en
couvrir la région génitale.
- porter le gant de toilette et enduire le savon sur ses deux faces.
- laver la région pubienne, les poils du pubis, les plis inguinaux et
les cuisses, puis la vulve et le vagin.
- rincer avec le gant propre puis essuyer.
Irrigation vulvaire ; vaginale ; utérine.
Cest un soins qui consiste à arroser ces endroits à leau stérile ou un antiseptique soit pour laver après un accouchement ou avant un examen,
soit pour désinfecter ou décongestionner les muqueuses,
soit après lintervention gynécologique pour évacuer les cailloux.
soit pour modifier lacidité des secrétions vaginales.
Matériel pour irrigation :
- plateau
- champ stérile contenant la canule dirrigation, le tuyau et quelques tampons
stériles.
- un irrigateur stérile suspendu à la potence à 40 cm au dessus du siège.
- eau stérile en solution désinfectante
- 1 BR pour recueillir le matériel souillé.
- 1 bassin de lit
- le nécessaire pour protéger le lit de la malade
- le nécessaire pour isoler la malade si elle est dans une chambre commune.
Technique de lirrigation.
- préparation de la malade et du matériel
- donner la position gynécologique
- disposer le matériel à droite de linfirmière
- placer le bassin de lit
- se laver les mains et les désinfecter à lalcool
- fixer la canule au tuyau dirrigateur et au bock
- purger le tuyau et la canule
- laisser couler le liquide sur la vulve en écartant les grandes et les
petites lèvres (idem désinfection vulvaire).
NB. Si cest une irrigation vaginale, on introduit la canule dans le vagin â plus ou moins 8 cm, le dos de la courbure vers le bas, puis les mouvements de
va-et-vient et le changement de direction de la canule permettent darroser les parois vaginales.
- à la fin. fermer le robinet et retirer la canule
- essuyer la malade
- remettre tout en ordre
- faire le rapport des soins.
e) Tamponnement vaginal et utérin.
Définition :
Cest lobturation du vagin, de lutérus avec des mèches ou de tampons de gaze. Le tampon vaginal ou utérin est une petite masse douate roulée dans une compresse de gaze de 4 à 5 cm de diamètre, à laquelle sont fixés deux petits rubans de plus ou moins 3o cm de long et destinée à être introduite dans le vagin ou lutérus. On lappelle aussi souris.
Indications :
Tampon vaginal:
- en cas dhémorragie locale par rupture de varice au niveau du vagin
- pour maintenir en place une sonde de Kraus, des sondes de Ra (radium)
- application locale pour assurer un contact prolongé de médicament afin de
désinfecter ou cicatriser une plaie lu vagin.
Tampon utérin.
- en cas dhémorragie ou latonie utérine
- après déchirure sanglante du col utérin
- après Curetage
Ce tamponnement utérin est toujours suivi dun tamponnement vaginal.
NB.: - Lapplication du tampon doit être précédée dune toilette intime ou
dune irrigation vaginale.
- Lenlèvement se fait au plus tard 24 h après le placement pour éviter
les infections.
Matériel:
Dans un grand champ stérile et double on dépose :
- 1 pince porte-tampon
- 1spéculum
- 1 pince de Pozzi
- 1pince anatomique
- ciseaux
- 1 tamponnateur rapide
II. SOINS EN OBSTETRIQUE
11.1. GENERALITES
a) Définition.
Ce sont les soins à dispenser à une femme enceinte avant, pendant, et après laccouchement.
Terminologie:
- Gravidité: cest le nombre les grossesses à terme ou pas, même le G.E.U.
- parité : nombre de fois quune femme a déjà mené une grossesse au stade.
de la viabilité du foetus.
- Gravidisme : état physiologique dune femme enceinte.
- Primipare : cest une femme qui accouche pour la première fois.
- Primigeste : femme enceinte pour la première fois ou primigravide.
- Nulligeste: femme qui na jamais conçu.
- Multipare : femme quia déjà accouchée plusieurs fois ou pluripare.
- Parturiente: femme qui est en travail daccouchement.
- Parturition: cest laccouchement naturel
-Travail daccouchement : cest lensemble des phénomènes observés à la fin
de la grossesse du côté de la mère, du foetus et doses annexes qui
aboutissent à lexpulsion du foetus avec ses annexes.
- Délivrance: expulsion naturelle des annexes du foetus après accouchement
- Eutocie: accouchement normal.
- Dystocie: accouchement difficile quelle que soit lorigine de lobstacle
- Suite des couches: cest la période qui succède à la délivrance et qui sétend
jusquau retour des organes génitaux à leur état normal.
b) Hygiène de la femme enceinte.
La grossesse et laccouchement constituent une expérience émotionnelle parmi les plus marquantes dans la vie dune femme. Lidéal est que la future mère accouche en pleine conscience, sans crainte dans le confort et dans la joie. Il est nécessaire quelle sintéresse positivement à sa grossesse et quelle participe activement à laccouchement.
Il faut dabord éduquer la future mère sur ce que sont en réalité les processus
physioloqiques de la grossesse et de laccouchement pour éliminer une ignorance relative et à dissiper la peur autour du mystère de la parturition.
Cette hygiène concerne:
1) Lexercice et le délassement
ll est bien connu que les femmes qui ont été habituées à des efforts physiques en plein air, sont en meilleure forme pour accomplir les efforts musculaires du travail daccouchement. Doù la femme enceinte doit accomplir normalement ses travaux domestiques qui nentraînent pas de surmenage, faire régulièrement une promenade dun bon pas, éviter une station débout prolongée, éviter de grimper. Eviter de soulever des fardeaux lourds. Si elle est employée en dehors de son foyer, elle cessera le travail six semaines avant le terme.
2) Le repos et le sommeil.
Huit à neuf heures de sommeil par nuit sont nécessaires parfois plus pour certaines femmes. Une à deux heures de sieste lui sont bénéfiques, éviter lénervement éviter des sports violents.
3) Hygiène corporelle.
Elle doit faire minutieusement ses bains de propreté et soccuper aussi de lhygiène de vêtement (ample et propre).
4) Eviter les excitants tels: lalcool, le tabac, le piment.
5) Eviter des longs voyages fatiguant quel que soit le moyen.
5) La vie sexuelle peut continuer normalement si la grossesse ne présente pas des problèmes. Cependant il faut être modéré durant le premier trimestre et le dernier. Eviter les rapports aux dates prévues des règles; et sabstenir les 6 dernières semaines pour éviter un accouchement prématuré ou des infections.
c) Consultation prénatale.
Buts.
- Obtenir un enfant né à terme, vivant et bien portant, dune mère
bien portante et heureuse.
- Maintenir et améliorer la santé physique et mentale de la future
mère pendant la grossesse.
- Préparer la femme enceinte à son rôle de mère
- Déceler les troubles médico-chirurgicaux qui peuvent affecter la santé
de la mère ou entraver le développement de lenfant.
- Dépister précocement et faire traiter de façon appropriée tout état
médical ou attitude pouvant altérer la santé ou mettre en danger la vie
de la mère ou du bébé.
- Donner des conseils dhygiène générale et dhygiène spéciale,
(notamment sur lalimentation et le mode de vie).
- Déceler les causes de dystocie et recourir à une préparation
psychologique appropriée, de façon que laccouchement ait lieu dans les
meilleures conditions possibles.
Importance des soins prénataux.
Savoir si.- la femme est enceinte
- primi ou pluripare
- grossesse normale ou non
- antécédents obstétricaux?
- foetus vivant ou non
- âge de la grossesse
- prévoit-on un accouchement normal ?
- bassin normal ou rétréci
- présentation du foetus
- état des organes génitaux, varices, épisiotomie, état du col...
- groupe sanguin etc...
La première visite doit se faire dès que la femme constate labsence de ses règles, si la grossesse est confirmée.
La parturiente se présente à partir du 2e mois puis tous les mois jusquau
7e mois. Tous les 15 jours à partir du 7e mois jusquau dernier. Le dernier mois tous les 15 jours.
Première visite:
1.Interrogatoire
* Etablir le diagnostic de la grossesse :
- date des dernières règles et évaluation de la date daccouchement
(Calcul 9 mois + 10 jours).
- symptômes de présomptions (digestifs - urinaires - seins, etc...)
- existe-t-il des mouvements foetaux et si possible établir leur date
dapparition.
* Anamnèse personnelle:
- maladies préexistantes (diabète -T.B.C.- maladies cardio-vasculaires-
maladies vénériennes, etc).
- affections chirurgicales, opérations.
- affections gynécologiques.
- antécédents obstétricaux.
* Anamnèse obstétricale.
- date des accouchements ou avortements précédents on spécifiant
sil sagissait dun accouchement à terme, prématuré ou
postmature.
- complications médicales, chirurgicales ou obstétricales des
grossesses précédentes.
- sexe et poids des enfants à la naissance.
- complications pendant le travail, en cours daccouchement ou
pendant la période postnatale, durée approximative du travail.
- type daccouchement (spontané - ventouse - forceps - césarienne).
- type de délivrance: spontanée ou manuelle.
2. Examen visuel de lappareil génital.
- Examen des organes génitaux externes
- Examen au spéculum : pour détecter: vaginites, état du col, faire
des frottis vaginaux,.
3. Toucher vaginal.
- Examen des organes génitaux internes.
- Evaluation du volume utérin (très important en début de la
grossesse surtout sil y a doute de la date exacte des dernières
règles)
- Evaluation du bassin par la pelvimétrie externe.
Comment le pratiquer? TV
a. Précautions :
1. Il faut prendre toutes les précautions de propreté (se laver les mains, utiliser un doigtier, utiliser un antiseptique), en fin de grossesse (à partir des 2 dernières semaines) pendant le travail, ou pendant laccouchement ou sil y a rupture de la poche des eaux, il faut pratiquer un toucher vaginal dans les conditions aseptiques (toilette vulvaire et périnéale, désinfection des mains, gants ou doigtier stériles avec antiseptique).
2. Ne jamais pratiquer un toucher si la patiente a présenté une hémorragie
vaginale.
3. Avoir soin de faire uriner la patiente avant de faire le toucher.
4. Ne pas pratiquer des touchers vaginaux trop fréquemment vus le risque
linfection.
b. Techniques.
En écartant les grandes et les petites lèvres, introduire lindex et le médius dans le vagin en déprimant légèrement la fourchette.
4. Examen général.
Celui-ci est extrêmement important; comme il sagit en général de jeunes femmes, en bonne santé, cette première visite prénatale sera peut-être la seule occasion offerte de découvrir de façon précoce, certaines maladies qui ne se seraient pas encore extériorisée cliniquement.
- examen cardio-vasculaire.
- examen pulmonaire.
- thyroïde.
- nez, gorge, oreilles.
- colonne vertébrale.
- seins: pigmentation, mamelon, recherche des masses anormales.
Au cours des premiers mois de la gestation, les seins augmentent de volume et, on voit se développer une pigmentation de laréole, dautant plus foncée que la femme a une pigmentation naturelle plus marquée.
Tout autour du mamelon fait saillie les tubercules de Montgomery.
Le mamelon lui-même devient gros, érectile et fort pigmenté.
Vers le 4e mois on peut voir apparaître une secrétions de liquide jaunâtre: le colostrum, Ceci nest pas une véritable sécrétion Iactée, qui elle napparaîtra quaprès laccouchement.
En fin de grossesse, si laugmentation de volume des seins a été considérable, on voit parfois apparaître des vergetures au niveau de la peau, semblables à celles quon trouve au niveau de labdomen.
- Abdomen : cicatrices, vergetures, volumes et orientation de lutérus,
masses abdominales anormales (foie - rate - reins etc), manoeuvres de Léopold (dans la deuxième moitié de la grossesse).
Lexamen abdominal doit se faire systématiquement :
a) Inspection:
La simple inspection de labdomen peut parfois daprès le sens du plus grand axe utérin, permettre de différencier une présentation longitudinale dune présentation transversale.
b) Manoeuvres de Léopold :
Ces 4 manoeuvres ont été décrites par Léopold afin détudier labdomen dune femme enceinte de façon systématique.
Précautions :
a. Vider la vessie.
b. Examiner en dehors des contractions utérines.
c. Pour exécuter ces manoeuvres, on fait face à la parturiente, qui est
couchée à plat sur la table dans les 3 premières manoeuvres; on lui
tourne le dos dans la 4e ; la 1ère ; la 2e et 4e manoeuvre sexécutent
à 2 mains, la 3e à une main.
Première manuvre.
Cette manoeuvre permet de repérer et de palper le fond utérin.
Après avoir repéré le F.U. on mesure avec un mètre ruban la hauteur du fond utérin, cest-à-dire la distance entre la partie supérieure de la symphyse pubienne et le fond utérin. Le F.U arrive à hauteur de la partie supérieure de la symphyse à la fin du premier mois lunaire puis augmente de 1cm par semaine.
A terme (40 semaines), il aura donc 40 cm - 4cm pour les 4 premières semaines où lutérus est caché derrière la symphyse),
40 - 4 =36cm.
En comparant la valeur du F,U. avec la date des dernières règles, on pourra apprécier sil y a concordance entre les deux ou au contraire une discordance (utérus trop petit ou trop grand) dont il faudra rechercher la cause.
En palpant le F.U. on pourra également reconnaître un siége large et irrégulier, dune tête dure, arrondie, mobile et ballotable.
Dans les présentations transversales on ne palpera ni lun ni lautre.
Deuxième manuvre :
En plaçant les mains à plat, on palpe les faces latérales de lutérus
progressivement de haut en bas. Ceci permet de reconnaître, dans les présentations longitudinales, dun côté, une surface plus résistante, le dos, de lautre, une surface irrégulière; les petits membres.
Dans les présentations transversales, on peut palper la tête et le siège.
Dans les présentations céphaliques, si la tête est en hyperextension
(présentation de la face) on peut parfois palper une dépression entre le dos et locciput: Cest le coup de hache.
Troisième manuvre :
La main empoigne entre le pouce et les autres doigts, la partie inférieure de labdomen, au-dessus de la symphyse pubienne.
Ceci permet à nouveau de reconnaître le pôle supérieur de lutérus lors de la
1e manoeuvre. On peut également apprécier si le pôle ftal est mobile ou fixe dans le petit bassin.
Quatrième manuvre :
Avec le foetoscope ou stéthoscope de Pinard, rechercher les bruits du cur ftal (BCF) à la surface régulière et résistante cest à dire dans le dos foetal.
d. Admission en maternité dune parturiente.
Remarques préliminaires :
- Pour tous ces soins il faut veiller à la plus stricte asepsie.
- Se laver et se désinfecter soigneusement les mains avant et après chaque
soin.
- Le bassin de lit, strictement personnel, sera rangé dans un sac très propre et
autant que possible, dans une armoire individuelle. Ne Jamais le déposer par
terre. Le bassin de lit sera nettoyé à fond et désinfecter au départ de
la mère.
- Tout le matériel de soins qui, éventuellement est déposé sur le lit; bassins
réniformes etc... doit également être nettoyé à fond et désinfecté après
emploi.
- Le matériel nécessaire à la technique des soins sera préparé sur une table, un
plateau ou un chariot et, de préférence, recouvert dun grand linge stérile.
- Le matériel employé sera nettoyé à fond après chaque usage et
soigneusement rangé.
- Le rapport fera mention de chaque soins avec les détails nécessaires.
Définition du travail.
Cest lensemble des phénomènes observés à la fin de la grossesse soit du côté de la mère, soit du côté du foetus et de ses enveloppes et qui aboutissent à lexpulsion du produit de la conception
a) subdivision du travail:
1. la dilatation
2. lexpulsion
3. la délivrance
b) symptômes du travail:
- perte du bouchon muqueux (glaire sanglante)
- perte de liquide amniotique
- présence des contractions utérines de plus en plus rapprochées,
régulières (Contraction=ondes péristaltiques des fibres musculaires
utérines qui partent du fond utérin en se dirigeant vers le col
utérin).
Technique de ladmission :
1) Constater lheure dadmission
2) Accueil aimable à la future mère :
- supprimer toute formalité administrative avant tout examen de la
future mère.
- elle doit avoir limpression dêtre attendue et «être la bienvenue
3) Faire asseoir la parturiente et procéder à un interrogatoire sommaire afin de
sassurer à quel stade de travail, elle se trouve.
4) Demander la parité:
a. début des contractions? Leur durée? Leur intensité? Le siège?
b. sil y a des pertes: de sang ? deau ?
Si cest une multipare poser les mêmes questions mais surveiller de plus près, car lexpulsion du foetus est plus rapide.
Cet interrogatoire est important. Lensemble des réponses conditionnera ladmission de la parturiente. Prévenir le médecin si cest nécessaire.
La salle «examen doit être bien aérée, bien éclairée et tempérée ».
1°. Admission au point de vue médical
* En attendant: - prendre le pouls, la température, la tension artérielle.
- préparer le linge:
a) blouse
b) alèze
c) essuie
d) gant de toilette
- préparer pour :
a) le rasage
b) lexamen durine
c) examen obstétrical
d) le lavement
* A larrivée du médecin:
1- présenter la parturiente et sa fiche prénatale
2- préparer la femme pour lexamen dadmission :
- table dexamen confortable.
- position gynécologique.
- siège débordant de la table.
3- pendait la désinfection des mains du médecin, procéder à une toilette
vulvaire :
- tampons stériles.
- solution désinfectante.
- exprimer quelques tampons sur la vulve:
- 1e tampon : grandes lèvres (de lintérieur vers
lextérieur, de haut bat en bas)
- 2e tampon: grande lèvre droite (idem)
- 3e tampon: petites lèvres
- 4e tampon: idem
- 5e tampon: orifice vaginal, anus.
- présenter le doigtier stérile.
4- après le toucher vaginal, mettre la parturiente dans la position requise.
5- avant le départ du médecin, lui demander le résultat de lexamen.
Renseignement :
A. Col :- effacement
- dilatation
B. Poche des eaux:
- non perçue
- perçue
- bombante
- rompue
C. sommet :
- mobile
- amorcé
- engagé
d. présentation:
- céphalique
- transverse
-siège
E. écouter le B.C.F., mesurer la H.U., prendre le poids, la taille de
la mère.
6- transcrire les renseignements sur le partogramme.
7- si ladmission est décidée:
a) rasage des poils vulvaire (après TV. complète, si éraflure;
attouchement au mercurochrome).
b) prélever des urines, demander à la femme de bien vouloir uriner
si poche non rompue; si poche rompue, prélever les urines par
sondage pour la recherche dalbumine.
c) lavement évacuant: poche intacte: la femme peut se rendre à la
toilette; si poche rompue bassin de lit.
Contre-indications pour un lavement;
- dilatation complète
- multipare à 6 cm
- hémorragie
d) signes vitaux.
* Admission au point de vue administratif.
Se renseigner auprès de la famille ou de lentrante si elle est seule, si elle est passée au bureau. Dans la négative, lors des adieux, demander à la famille de bien vouloir passer au bureau.
Rôle de linfirmière dans la surveillance de la femme en travail
Responsabilité de linfirmière :
* Asepsie et antisepsie
* Surveillance de la parturiente
* Surveillance du travail de dilatation et den faire le rapport
* Prévention de lépuisement maternel : - physique
- mental
1. Asepsie et Antisepsie.
Lantisepsie obstétricale tend au même but que lantisepsie chirurgicale.
1°) Doù nécessité de:
a) lavage aseptique des mains rendu obligatoire avant chaque soin
b) toilette vulvaire effectuée :
- avant et après chaque exploration vaginale selon la technique.
- avant et après rupture artificielle des membranes.
- après défécation
- avant et après sondage vésical
c) brossage chirurgical des mains avant le sondage vésical.
2°) Défense faite aux futures mères de toucher au B.H.
2°) 0ngles coupés et curés à ladmission
4°) Bassin de lit individuel
5°) Pas dinjection vaginale.
2. Surveillance de la parturiente.
1°) Poche intacte : la future mère peut se promener.
2°) Poche rompue: défense de se lever, repos au lit.
Position de la femme au lit: - assise:tête flottante
- côté: position 0.I G.P. et transverse
position 0.l.D.P. et transverse
- hyperflexion tête en Hodge III,
raisons pour lesquelles la femme ne peut se lever lorsque la poche est rompue :
a) risque de procidence du cordon : on désigne sous ce nom la descente de la tige funiculaire au devant ou sur les côtés de la présentation. La présentation cest la partie du foetus qui se présente au détroit supérieur.
Normalement, le cordon ne fait pas partie de la présentation. Le cordon servant aux échanges foetaux et maternels, sa compression entraîne une véritable asphyxie du foetus.
b) perte abondante du liquide amniotique
c) latérocidence dun membre: la descente dun membre au devant ou sur les côtés de la présentation dun membre qui nappartient pas à cette présentation, sans descendre au devant de la partie engagée.
3°) Faire uriner fréquemment la maman et surveiller les évacuations
intestinales.
Raisons :
a) vessie ou intestins trop remplis peuvent prolonger le travail empêchant la descente de la présentation. Certains auteurs admettent une répercussion allant même jusquà linhibition des contractions utérines.
b) linfirmière doit faire uriner la parturiente régulièrement tous les trois à quatre heures au moins ; chez certaines, il est impossible déviter le cathétérisme vésical.
c) non seulement une vessie remplie peut être facilement traumatisée pendant le travail, mais la distension et la rétention peuvent conduire à des infections
urinaires.
4°) Les bandes hygiéniques : linfirmière doit, non seulement les changer fréquemment mais doit vérifier : - les pertes
- leur odeur
- leur aspect
- la quantité
- prévenir le médecin lors de la rupture de la
poche des eaux.
La poche des eaux : membranes denveloppe de loeuf contenant le liquide amniotique.
Liquide amniotique :
Verdâtre : signe de souffrance ftale (méconium net):siège
* Cause : - compression du CO. circulaire autour du cou
- décollement du placenta,
- présentation vicieuse
- hypertonie utérine.
* signes: - BCF. ralentis ou accélérés, irréguliers
- expulsion du méconium dans le liquide
amniotique
sang rouge : - placenta praevia (placenta anormalement
inséré sur segment inférieur de lutérus).
Sang noirâtre, caillot: - D.P.P.N.l.(=décollement prématuré
du placenta normalement inséré).
- rupture utérine.
Sang rouge brun et malodorant : mort ftale in utero
5°) Régime alimentaire pendant un travail daccouchement, plus ou moins lent, nous devons nous rappeler que la digestion est ralentie par le travail et bien que présentant souvent linappétence, les parturientes doivent
salimenter légèrement.
Au début: alimentation semi-liquide: a) potage
b) jus de fruit
c) thé sucré, café sucré, lait.
Sil sagit dun travail prolongé, sans nausées, sans contre-indications médicales, il ne faut jamais oublier de donner suffisamment de boissons sucrées ce qui constituera une réserve dénergie pour lexpulsion.
3. Surveillance du travail de dilatation proprement dit.
Linfirmière chargée du travail de surveillance dune femme en travail doit
soigneusement chronométrer et noter les intervalles entre les contractions et la durée de celles-ci et lintensité.
On appelle intervalle: le temps qui sécoule entre le début dune contraction et le début de la suivante.
On appelle durée. le temps pendant lequel le tonus utérin augmente progressivement, atteint un maximum, puis revient à son état antérieur.
durée
------------------- intervalle -------------------------- intervalle -----------------
------------------------/------------------/--------------/-------------------/---------------------/
Temps 1 2 3 4 5
Il y a trois complications à redouter au cours de la période de dilatation dans un travail qui sannonce normale, ce sont:
- Lhypertonie utérine: cest le relâchement utérin qui est atteint, le tonus de la
matrice reste élevé même entre les contractions (augmentation de lacide lactique par manque doxygène au niveau de la fibre musculaire). On peut y rémédier avec des antispasmodiques comme Valium, baralgine, buscopan puis rupture de la poche des eaux,
- Latonie utérine: arrêt des contractions (Théobald)
- Souffrance foetale (voir plus haut).
Elles peuvent être évitées, si par lobservation linfirmière prévient le médecin en temps voulu. Prendre le B.C.F. toutes les 30.
Prévenu en temps voulu, laccoucheur peut intervenir et régulariser le travail de laccouchement: antispasmodiques(spasmalgine) rupture artificielle de la poche des eaux (hypertonie).
Linverse peut se présenter:
Linfirmière constate que les contractions utérines sont:
a) rares
b) plus courtes
c) plus espacées
d) plus faibles.
Atonie utérine: le tonus utérin est faible
Inertie utérine:si il y a arrêt du travail. Prévenu, le médecin institue un traitement où il sera fait usage de médicaments.
Ocytociques à base dextraits post-hypophysaire. Toujours employé sur ordre médical dun emploi très délicat.
Toilette vulvaire en chambre de travail, en vue dun examen vaginal.
Examen vaginal : cest un examen qui permet des renseignements très précieux sur létat des voies vaginales, du col utérin, et des régions voisines du corps utérin.
1°. Préparation du matériel.
a) tambour: BH. stérile
b) tambour: tampons douate stérile
c) support pince, pince trempant dans une solution désinfectante
d) bassin réniforme
e) bassin de lit
f) doigtiers stériles
2°. Préparation de la parturiente.
a) présentation du bassin de lit individuel
b) position gynécologique: - siège surélevé
- jambes fléchies et écartées.
c) déposer le bassin réniforme dans le lit devant le bassin de lit entre
les jambes de la femme.
d) enlever la BH., vérifier et déposer celle-ci dans le bassin
réniforme.
3°. Exécution du soin.
a) lavage et désinfection des mains. Pendant ce temps demander à la maman duriner si nécessaire.
b)T.V. est fait par le médecin
c) prendre la BH. stérile de façon de la déplier et de la poser sur la région
vulvaire.
d) réinstaller la femme, lencourager (changement dalèze si nécessaire, remise
en ordre du lit).
e) vider le bassin de lit, le bassin réniforme (remettre les deux à la place qui
leur est réservée: table de nuit).
f) remettre le matériel à leur place respective.
g) relater le résultat du T,V. (dicté par le médecin dans le rapport et signature).
4. Prévention de lépuisement maternel.
Le travail de laccouchement nest pas seulement un processus physique. Lesprit et le corps de la parturiente doivent coopérer pour mener à bonne fin le travail daccouchement.
Notre rôle est de triompher de ces troubles psychologiques, de calmer cette inquiétude, cette crainte que présente presque toutes les futures mamans.
Actuellement ceci est valable pour les futures mamans qui nont pas bénéficiée dune préparation à laccouchement.
Nous avons à faire face à des craintes diverses:
1. peur de linconnue
2. peur de la douleur
3. peur de la mort
4. peur des complications possibles.
Guerre aux préjugés due à linfluence des racontars de parents ou damies qui ont accouché.
Règles absolues.
Une infirmière ne doit jamais parler avec une parturiente des dangers:
- de laccouchement
-des complications quelle a vus.
Elle doit:
- réconforter la parturiente pendant la période de dilatation.
- amener la femme au calme et à la collaboration.
- lencourager à la respiration superficielle, la détente.
- faire un massage lombaire.
Les médecins ont reconnu que lhyperexistabilité exerce une influence négative sur la contraction de lutérus. La femme en travail qui est inquiète, sagite, pleure, perd de son énergie et est vite épuisée.
Il faut apprendre à la parturiente à se relâcher. le relâchement des muscles volontaires des lombes et du tronc, aide au relâchement des muscles lisses et donne une dilatation plus rapide et moins sensible.
E. Technique dun accouchement eutocique.
1.Signes dun accouchement proche :
- envie irrésistible de pousser.
- envie daller à selles.
- fortes contractions.
- parfois perte des glaires sanguinolentes.
- le périnée et le sphincter anal sont bombés.
- la parturiente est agitée, parfois elle transpire.
- la présentation se fait voir.
2. Préparation de la salle daccouchement.
Vérifier si tout le nécessaire est prêt à la salle daccouchement
- table gynécologique propre avec toile cirée en gouttière dans un
seau qui doit recueiIlir les liquides(amniotiques, sang, selles)
- tabouret
- bonne source de lumière
- nécessaire pour oxygénation et aspiration électrique ou à la poire
- table pour instruments
- potence
- nécessaire pour laccoucheuse:
* tablier en plastic,
* bottes,
* masques,
* gants stériles,
* désinfectant.
- table pour les soins au nouveau-né
- nécessaire pour les soins à la parturiente sur un chariot ou la table à
instruments:
* tampons stériles + désinfectant
* stéthoscope obstétrical ou de Pinard
* champ stérile avec 2 pinces Kocher, 1paire de
ciseaux, fil pour ligature du cordon.
- nécessaire pour une épisiotomie éventuelle
- nécessaire pour médication (IV): ocytocique, hémostatique
utérins, antispasmodique, perfusion.
- sonde vésicale stérile
- un plateau pour le placenta
- nécessaire pour ligature et pansement du cordon et réanimation du
bébé, sa layette.
3. Installer la parturiente sur la table daccouchement.
Dès que la dilatation est complète et que les signes daccouchement proche se sont annoncés.
4. Conduite à tenir lors de lexpulsion.
4 .1. Juste avant laccouchement :
- mettre la femme sur la table en position gynécologique
- faire une toilette vulvaire très large
- rompre la poche des eaux si elle ne sest pas rompue auparavant
- expliquer à la parturiente ce quelle doit faire à ce moment précis,
quand et comment elle doit pousser, lencourager.
Deux éléments sont à lui apprendre: - la position.
- la façon de pousser.
a) La position:
- replier les cuisses écartées sur labdomen
- saisir les barres de la table au niveau des pieds
- redresser le haut de la poitrine, le menton contre la poitrine.
b) manière de Pousser:
- inspirer, souffIer, inspirer
- gonfler le ventre, bloquer
- pousser fort
continuer
30
- souffler, inspirer, pousser... 30
- arrêter de pousser, respirer, faire une détente
- faire une respiration haletante pendant 40 puis
- recommencer suivant le rythme des contractions.
Quand la vie du foetus est en danger souffrance ftale il faut terminer rapidement laccouchement.
4.2. Pendant lexpulsion.
Linfirmière doit protéger le périnée avec une couche pour éviter tout risque de déchirure. Elle doit faire de sorte que la sortie de la tête ne soit pas brusque. Dès que locciput du foetus est aperçu à la vulve, il faut assurer le contrôle avec les deux mains.
La main droite agit sur la tête à travers le périnée pour aider la déflexion et la main gauche agit doucement sur la tête pour modérer les mouvements. Une fois la tête sortie, il seffectue un mouvement de rotation pour se mettre perpendiculairement au plan du dos, il faut en même temps vérifier sil ny a pas de circulaire de cordon. Demander à la maman de ne plus pousser. Ensuite dégager lépaule gauche en soutenant le périnée puis lautre épaule. Les épaules dégagées, le reste du foetus sort sans problème.
Une fois le nouveau-né sorti, on passe au premiers soins du nouveau-né.
Examiner attentivement la vulve et le périnée pour chercher une déchirure.
5. Surveillance de la mère pendant la délivrance.
La délivrance est la période qui commence immédiatement après la sortie du bébé et se termine par lexpulsion du placenta et des membranes.
La délivrance comporte 3 périodes:
5.1. La rétraction de lutérus au repos physiologique
5.2. La contraction de lutérus et décollement du placenta qui passe dans le
vagin, cest la délivrance utérine.
5.3. La contraction de la paroi abdominale et expulsion du placenta.
Les signes de décollement placentaire sont :
- descente du fond utérin en dessous de lombilic (4 travers de
doigts)
- descente du cordon ombilical
- au T.V. le placenta est dans le vagin.
Quand le placenta est expulsé hors du vagin, lutérus prend la forme dune tumeur dure, globuleuse quon appelle globe de sûreté sinon lutérus est mou et saigne.
Lorsque ce globe de sûreté existe, on fait la toilette vulvaire, on met une bande hygiénique stérile et on installe la nouvelle accouchée en salle de
surveillance pendant plus ou moins 2 heures.
Conduite à tenir pendant lattente de la délivrance:
- surveiller létat général de laccouchée et les signes vitaux.
- masser lutérus pour favoriser le décollement placentaire et sil est décollé le
faire sortir. ne jamais tirer sur le cordon.
- tourner le placenta, le faire prendre par son poids et tourner les membranes.
lenrouler pour éviter que le placenta se déchire.
- recueillir le placenta dans un plateau, examiner sil est complet et le peser.
6. Surveillance des suites de couches physiologiques.
1°. Surveiller les signes généraux(signes vitaux, fonction urinaire, intestinale)
2°. Surveiller les signes locaux ou utérins :
- involution utérine: la hauteur utérine est de 12cm après la délivrance. Elle
doit diminuer progressivement pour atteindre 1cm au 12e
jour post-partum.
- tranchées: sont des coliques utérines qui sinstallent pendant les 48
premières heures post-partum. Les tranchées accompagnent
linvolution, entraînent un écoulement sanguin et une expulsion
des caillots.
- Lochies: sont des écoulements vulvaires en suite des couches.
Elles sont sanguinolentes durant les 2 ou 3 premiers jours.
Elles sont séro-sanguinolentes du 3e au 8e jour
Elles sont séreuses du 8e au 15e jour post-portum
3°. Soins de propreté intime 2 à 3 fois par jour, toilette des mamelons à
chaque tétée.
4°. Surveiller les signes mammaires:
Avant la montée laiteuse, la glande secrète du colostrum.
La montée laiteuse apparaît vers le 2e ou 3e jour et elle est caractérisée
par:
- le gonflement des seins
- une douleur sourde par distension mammaire
- la sécrétion du lait
- parfois des céphalées ou des bouffées de chaleur.
Après 24 heures tout redevient normal et le lait sort régulièrement.
5°. Il faut exiger un premier lever précoce.
III. SOINS AU NOUVEAU NE IMMEDIATEMENT APRES LA NAISSANCE
1) - Dès que le nouveau-né est sorti, il faut noter lheure.
-Tenir le nouveau-né verticalement par les pieds tête en bas pendant la
section du cordon ombilical pour éviter quil navale les mucosité.
- La section du cordon ombilical se fait dès que les battements cessent afin
de récupérer le plus possible de sang au profit du nouveau-né, le mettre
aussi à un niveau inférieur à celui de la mère.
- Après la section à 10 cm, présenter le champ destiné à recevoir le bébé.
- Lessuyer rapidement et doucement.
- Passer immédiatement au désencombrement (aspirer les mucosités de la
bouche et du nez avec un aspirateur ou une poire).
- Le cordon ne doit subir aucune traction avant dêtre sectionné, il doit être
coupé de 5 à 10 cm du côté de lenfant entre 2 pinces Kocher posés à 2
ou 3 cm de distance après avoir envoyé à lenfant le sang du cordon
(transfusion).
- Dans les cas normaux, lenfant respire et crie tout de suite, sinon il faut
faire une réanimation.
2) Ensuite faire lindice de viabilité dApgar.
Score
Rythme cardiaque : - absent 0 point
- < 100 1
- > 100 2
La valeur normale est de 8 à 10 points.
Score
Respiration : - absent O point
- lente, irrégulière 1
- régulière, cris 2
Score
Tonicité musculaire : - flasque O point
- hypotonique 1
- mouvements actifs 2
Score
Irritation réflexe : - néant 0 point
- grimaces sans cris 1
- toux, cris ou éternuement 2
Score
Coloration : - bleue pâle 0 point
- rose extrémités bleues 1
- rose 2
Lindice dApgar est évalué:
- dabord à la première minute après expulsion
- puis après 5 minutes
- ensuite: après 10 minutes
3) Ligature et pansement du cordon ombilical :
a. Ligature:
- placer une pince hémostatique à 1,5 cm de lombilic
- fixer la ligature au-dessus de la pince juste à lendroit écrasé pour
faciliter la ligature.
- faire un noeud plat solide sans tirer sur le cordon pour éviter la
hernie ombilicale..
- faire une seconde ligature à 2 cm de la première
- exprimer le sang du moignon avec un tampon stérile
- attoucher la tranche du moignon avec du mercurochrome ou du
dakin.
b) Pansement.
prendre une compresse tendue :
- la serrer à la base du cordon pour lisoler de la peau
- entourer le cordon ombilical saupoudrer avec sycombil si possible,
sinon fermer la compresse et lhumecter avec du dakin et recouvrir
dune 2e compresse, fixer le pansement avec un bandage ombilical
- ne pas terminer le bandage au niveau du pansement ni au niveau du
foie.
4. Procéder à lexamen morphologique de la tête aux pieds :
- détecter une hydrocéphale, une anencéphale, une micro ou
macrocéphale.
- bec de lièvre, fissure palatine, frein de langue
- imperforation anale ou vaginale, hypo ou épispadias, hermaphrodite
- spina-bifida (malformation de la colonne vertébrale, doù
incontinence)
- malformations au niveau des membres : pieds bots, atrophies,
doigts surnuméraires
- signaler toutes anomalies observées.
5. Contrôler le poids et la taille
6. Habiller chaudement le nouveau-né et le présenter à sa mère
!Yûÿ
]o¥8LîýÏ!é!«"Î"Ò"Þ"D&Y&(¬(
, ,K,[,,¸,×,ç,G/Z/¨]¨©©Ö©ªª2ªOªmªª
ª¦ªÙª,«x«Ì«æ«+¬w¬¬è¬q§ìòòííííííàààííííííííííííííí$LÄ^L`Äa$$a$$ÄÄ^Ä`Äa$ì®a®®È®¯)¯¯¯«¯¬¯°5°~°°è°ú°N±o±1²2²´²µ²Ü²Ý²´®´ÿ´úúúúúúúúúúúúúúúúúúúúúúúúñïú$Ä`Äa$$a$ÿ´µ-µZµ[µaµÓµÔµ¶=¶V¶¯¶ù¶·*·w·x··§·æ·9¸:¸d¸e¸j¸³¸ù¸ú¸úúúúúúúøúúúúúúúúúëëúúúúúøúú$Ä^`Äa$$a$ñ¶ò¶x··D¸S¸e¸h¸ù¹ º º'ºÉºÞº·»Ç»Ê»Î»
½½,½0½[½n½½¤½µ½º½d¾e¾g¾}¾¾¾UÁkÁ.Â1ÂBÂfÂÂéÂí¥èýÃÄÄRÅÅNÆhÆÇdzÉßÉwÕºÕNÖuÖõ×ØØ?Ø@ØLØÛÛÜ2ÜÜÜOÞ_Þ]ßfßßßýßüáúöïöïöïöïöïöïöïöïöïöïöïöïöïöåöåöïöïöåïöïöïöåïöÜöïöïöÕöïöÏöïöÆïÜöïöïöïöïöïöÕöïöhð-5CJ\
hð-CJhð-6]hð-5CJ \hð-56\]hð-5\hð-
hð-CJNú¸¹T¹q¹¹Ï¹î¹ï¹º º'ºcººÈºÉºÞº»»"»3»O»k»»»úúñúúúúúäúúâúúúÙÐÐÐÐÐÙÙ$^a$$^a$$LÄ^L`Äa$$Ä`Äa$$a$»©»ª»±»²»³»É»Ê»Ð»¼_¼£¼¤¼¹¼Ó¼½½+½,½1½Z½[½q½½½ùôôôôôôôééôôçÞÞôôôôôôôÕÕ$L^La$$^a$$
&Fa$gdÉ$a$^½´½µ½º½¾¾¾K¾c¾d¾~¾¾¾Õ¾æ¾¿;¿¨¿©¿¾¿ï¿
ÀÀÁTÁUÁzÁËÁÂúúúúúúñññúúúúúúúúúúúúúúúúúúú$L^La$$a$Â-Â.ÂaÂfµÂéÂðÂGÃmäåÃÚÃÜÃ-ÄÄÄÄÄNÅOÅ
ÅÍÅÆJÆKÆiÆúúúúúøøòøøúúúúúúúúééúéééúú$Ä`Äa$Ä`Ä$a$iÆÆÇǹÇãÇuÈvÈ5É6ɯɰÉàÉÊÊ@ËAËûÌáÍÎKÎlθÎÖÎÏFÏϱϲÏöööñññññññññññññññññññññññññ$a$$h^ha$²ÏÜÒÝÒäÓÔÉÔ
Õ^ÕvÕwÕºÕ»ÕÍÕûÕÖ.ÖMÖNÖuÖ§ÖÂÖíÖ×'×>×[××£×öööññññññïñññöööñññññññññññ$a$$Ä`Äa$£×Í×ï×ð×ñ×ò×ó×ô×õ×?Ø@ØLØMØ~ÙÛÛÛsÛÛ¨ÛþÛÜÜ2Ü3ÜÜÜÜúúúúúúúúõúúúììúúìúúúúúúúìúú$Ä`Äa$$a$$a$ÜÜ(Ý}ÝÍÝ"ÞNÞOÞ_Þ`Þ[ßißÞßßßüßýßmà¸àÏàáoáÁáûáüá,â-âDâ}â¦âúñúúúúúúúñúñúúúñúúúúúúúúúúúú$Ä`Äa$$a$üá,âùåææHæç´çèÃèÇèÎèãêëëë7ìWì¢ì¯ìåìíÀîÞîññõ®õ÷¥÷¦÷¬ù¿ùú¢úÎúøú|ûû¦û²û-ü4ülü|üÖüâüþ3þúþÿhix{¥§µÄÈÔÕØäw¶Ì>O³Çn s ùõìõùõùõùõåõåõåõùõåõåõåõåõåõåùõåõåõåõåõåõåõåõåõìõùõÙÍùÃõìºõìùõùõùõùõùõùõùhð-5CJ \hð-CJ OJQJhð-56CJ\]h;F*56CJ\]hð-6]hð-5CJ\hð-hð-5\I¦âÕâ ã2ãããâã6äuäÂäåhå±åøåùåææJæKæeççç´çµçèèÃèúúñèèúúúúúúññúúúúúñúúúââààÄ`Ä$Á^Áa$$Ä`Äa$$a$ÃèÄèÐèVêßêàêë*ëJë{ë|ëëîë3ì4ìYìZìììáìâìíí7íííìíúññúúñäääúñññúúúñúúúúúúúúú$LÄ^L`Äa$$Ä`Äa$$a$ìí5îZî©î¾î¿îáî@ïYïqïµïkðÁðññüñ&òQò¦ó³óáóõó8ôôúúúúúúñèèÝÝúúúÔññËñÝÝúú$Ä^Äa$$ì^ìa$$
&Fa$gdÉ$h`ha$$Ä`Äa$$a$ôÁôäô õ,õMõhõõõ±õüõöxö·ö÷V÷÷÷¦÷Ë÷ð÷ø,ø]øøÊøùúúñèñúñúúßßßßßßßúúñññññññß$Ä^Äa$$ý`ýa$$Ä`Äa$$a$ù@ù~ù¨ù©ùÀùßùðù
ú ú3ú[ú|úúúÊúËúûKûxûyû¢û£ûïû)üöíáÜÜÏÏÏÏÏÏÏÏÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜÜ$Ä^`Äa$$a$$Ä`Äa$gd;F*$Ä`Äa$$Ä^Äa$)ü*ühüiü½üÓü#ýþþ3þ4þùþúþÿÿkÿ½ÿúÿL¼½óô»