Prévention du travail illégal - Ministère du Travail
Les règles et procédures d'affectation font l'objet de la présente note de service.
..... candidats doivent vérifier et si nécessaire corriger ou compléter les données
..... sanctionnant l'année probatoire dans les classes de niveau correspondant ...
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Prévention du travail illégal
dans le Secteur de la sécurité privée
QUESTIONS-RÉPONSES
SUR Le cadre juridique DES CONTRATS DE PRESTATION
ET DE SOUS-TRAITANCE
DANS LA SECURITE PRIVEE
MARS 2013
S O M M A I R E
LEXIQUE p.3
RAPPEL DE LA REGLEMENTATION p.11
LES BONNES PRATIQUES ET LE TRAVAIL ILLEGAL p.24
PREMIERE PARTIE : ACHETEUR / DONNEUR DORDRE p.28
DEUXIEME PARTIE : PRESTATAIRE p.38
TROISIEME PARTIE : SOUS-TRAITANT p.49
ANNEXES p.58
LEXIQUE
Acheteur / Donneur dordre (ou Client / Maître douvrage)
Personne pour le compte de laquelle la prestation de surveillance est réalisée : il passe commande et est à lorigine du processus de réalisation de la prestation. Il fait appel à un ou plusieurs prestataires qui peuvent, eux-mêmes, sous-traiter une partie des prestations. Il doit avoir accepté chaque sous-traitant et agréé les conditions de paiement de chaque contrat de sous-traitance. Il peut demander au prestataire de lui communiquer le ou les contrats de sous-traitance (art. 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975).
Acceptation et agrément du sous traitant
La loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance indique à son article 3 que lentrepreneur qui entend exécuter un contrat ou un marché en recourant à un ou plusieurs sous traitants doit, au moment de la conclusion et pendant toute la durée du contrat ou du marché, faire accepter chaque sous traitant et faire agréer les conditions de paiement de chaque contrat de sous-traitance par le maître douvrage; lentrepreneur principal est tenu de communiquer le ou les contrats de sous-traitance au maître douvrage lorsque celui-ci en fait la demande.
Larticle 2 de la loi du 31 décembre 1975 dispose que le sous-traitant est considéré comme entrepreneur principal à l'égard de ses propres sous-traitants.
Lobligation dacceptation et dagrément vise à permettre à ce ou ces sous-traitants dobtenir le paiement direct de leurs factures en cas de défaillance de lentrepreneur principal.
En cas de défaillance de lentrepreneur principal, si le sous traitant na pas été accepté et que les conditions de paiement nont pas été agréées par le maître douvrage, le sous-traitant ne pourra obtenir le paiement direct de sa prestation par le maitre douvrage.
Voir également : Sous-traitance
Agrément de lentreprise de sécurité privée
Nul ne peut exercer à titre individuel une activité privée de surveillance et de gardiennage, de protection physique des personnes, ni diriger, gérer ou être lassocié dune personne morale exerçant cette activité, sil nest titulaire dun agrément délivré selon les modalités définies par la loi n°83-629 du 12 juillet 1983 modifiée (livre VI du code de la sécurité intérieure CSI).
Parallèlement, la loi n°2011-267 du 14 mars 2011 dorientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure a prévu la création du Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) et de commissions interrégionales dagrément et de contrôle (CIAC), disposant des pouvoirs dautorisation dexercice de la profession, de contrôle, et de délivrance de sanctions disciplinaires.
Auto-entrepreneur
Le régime de l' « auto-entrepreneur » ne constitue pas un statut mais un simple régime de déclaration et de paiement simplifié des cotisations. Par conséquent, toutes les réglementations particulières applicables à l'exercice d'une activité sont à respecter. L'article 7 de la loi 83-629 du 12 juillet 1983 modifiée (art. L. 612-10 du CSI) dispose que les entreprises de sécurité privée fournissent, à l'appui de leur demande, « le numéro d'immatriculation au registre du commerce et des sociétés ». Le régime de l'auto-entrepreneur bénéficie dune dispense optionnelle d'inscription au registre des commerces et des sociétés (RCS), conformément à l'article L. 123-1-1 du code de commerce. Un auto-entrepreneur ne peut être exclu de l'exercice des activités relevant de la loi suscitée dès lors quil exerce la faculté de sinscrire au RCS.
Coût Horaire Minimum
Le coût horaire minimum du secteur de la sécurité privée ne peut être inférieur à la somme du salaire horaire correspondant aux qualifications professionnelles de lagent incluant, sil y a lieu, les augmentations pour lancienneté, le travail de nuit (21h00-6h00), de week-end ou de jours fériés. Cette somme obtenue doit être augmentée des charges patronales en vigueur et des sommes correspondant aux différentes obligations sociales, ainsi que des charges inscrites à la convention collective nationale de la branche de la sécurité (formation, tenue, prime de panier, etc.).
Pour chaque métier repère identifié par la convention collective, il est attribué un coefficient hiérarchique.
Ce coût ninclut pas les charges fixes et les marges des entreprises prestataires.
Voir également : fiche sur LES BONNES PRATIQUES ET LA PREVENTION
DU TRAVAIL ILLEGAL
Détachement
Un détachement transnational de travailleurs dans le cadre dune prestation de services transnationale pourrait être effectué en France seulement par une entreprise établie dans un autre Etat membre de lUnion européenne ou un autre Etat partie à laccord sur lEspace économique européen, exerçant une activité de sécurité privée tel que définie à larticle L. 611-1 du CSI, par ailleurs détentrice de lautorisation dexercice sur le territoire national délivrée par le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS). De plus, chaque agent ainsi détaché devrait, avant de commencer à travailler sur le territoire national, obtenir la délivrance dune carte professionnelle délivrée par le CNAPS, basée sur un contrôle de moralité et des compétences.
La directive 2006/123/CE du 12 décembre 2006 sur les services dans le marché intérieur exclut de son champ dapplication lactivité de la sécurité privée (art. 2 k).
Voir également : Prestation de services transnationale
Donneurs dordre privés et publics (pouvoir adjudicateur)
Le donneur dordre peut être lacheteur (client/maître douvrage).
Le donneur dordre privé est la personne qui fait appel à un autre professionnel dans le cadre dun contrat.
Les pouvoirs adjudicateurs (donneurs dordre publics), soumis au Code des marchés publics, sont :
1° L'Etat et ses établissements publics autres que ceux ayant un caractère industriel et commercial;
2° Les collectivités territoriales et les établissements publics locaux.
Sauf dispositions contraires, les règles applicables à l'Etat le sont également à ceux de ses établissements publics auxquels s'appliquent les dispositions du code. De même, sauf dispositions contraires, les règles applicables aux collectivités territoriales le sont également aux établissements publics locaux.
Les pouvoirs adjudicateurs soumis à lordonnance n° 2005-649 du 6 juin 2005 relative aux marchés passés par certaines personnes publiques ou privées non soumises au code des marchés publics sont :
1° Les organismes de droit privé ou les organismes de droit public autres que ceux soumis au code des marchés publics dotés de la personnalité juridique et qui ont été créés pour satisfaire spécifiquement des besoins d'intérêt général ayant un caractère autre qu'industriel ou commercial, dont :
a) Soit l'activité est financée majoritairement par un pouvoir adjudicateur soumis au code des marchés publics ou à lordonnance du 6 juin 2005;
b) Soit la gestion est soumise à un contrôle par un pouvoir adjudicateur soumis au code des marchés publics ou à lordonnance du 6 juin 2005;
c) Soit l'organe d'administration, de direction ou de surveillance est composé de membres dont plus de la moitié sont désignés par un pouvoir adjudicateur soumis au code des marchés publics ou à lordonnance du 6 juin 2005;
2° La Banque de France, l'Institut de France, l'Académie française, l'Académie des inscriptions et belles-lettres, l'Académie des sciences, l'Académie des beaux-arts et l'Académie des sciences morales et politiques;
3° La Caisse des dépôts et consignations ;
4° Les organismes de droit privé dotés de la personnalité juridique, constitués en vue de réaliser certaines activités en commun :
a) Soit par des pouvoirs adjudicateurs soumis au code des marchés publics;
b) Soit par des pouvoirs adjudicateurs soumis à lordonnance du 6 juin 2005;
c) Soit par des pouvoirs adjudicateurs soumis au code des marchés publics, et des pouvoirs adjudicateurs soumis à lordonnance du 6 juin 2005.
5° Tous les établissements publics à caractère administratif ayant dans leur statut une mission de recherche, parmi lesquels les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, les établissements publics de coopération scientifique et les établissements publics à caractère scientifique et technologique, pour les achats de fournitures, de services et de travaux destinés à la conduite de leurs activités de recherche.
Un décret en Conseil d'État fixe les modalités d'application de cette disposition et, notamment, les conditions dans lesquelles lesdits établissements fixent, en tant que pouvoir adjudicateur, les modalités de passation des marchés pour leurs achats scientifiques.
Les dispositions de lordonnance du 6 juin 2005 ne font pas obstacle à la possibilité pour les pouvoirs adjudicateurs d'appliquer volontairement les règles de passation ou d'exécution prévues par le code des marchés publics.
Voir également : la fiche technique « Les pouvoirs adjudicateurs » mise en ligne par la direction des affaires juridiques (DAJ) sur la page « marchés publics » du portail du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
Faux travail indépendant
On peut définir le faux travail indépendant comme le fait, pour un employeur, de faire travailler des salariés sous lapparence du statut de travailleur indépendant afin déchapper à lapplication du code du travail et aux obligations fiscales et sociales. Le travailleur « non salarié » est présenté formellement comme un travailleur indépendant, alors que les conditions réelles dexercice de son activité, et notamment le lien de subordination qui le lie au donneur dordre, caractérisent, en fait, lexistence dun contrat de travail. Ce donneur dordre, qui est en réalité lemployeur du faux travailleur indépendant, tente, par cette fraude, déchapper aux règles et obligations fiscales et sociales relatives à lemploi dun salarié. Cette pratique caractérise linfraction de travail dissimulé par dissimulation demploi salarié (article L. 8221-6 du code du travail), et est en outre susceptible dêtre considérée par les juges comme relevant dune concurrence déloyale à légard des entreprises qui respectent la loi.
Voir également : Présomption de travail indépendant
Lien de subordination
La définition du lien de subordination nest pas donnée par la loi mais par la jurisprudence (Cass. soc. 13 novembre 1996, Société générale, n° 93-13.387 9 décembre 2003, CEA, n°01-43.554).
Le lien de subordination juridique existe dès lors que le travail est exécuté ou organisé sous lautorité dune personne qui a pouvoir de donner des ordres et des directives, den contrôler lexécution et de sanctionner les manquements de celui le réalise.
Marché public
Les marchés publics sont les contrats conclus à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs définis à larticle 2 du code des marchés publics ou à larticle 3 de lordonnance n°2005-649 du 6 juin 2005, et des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services (art. 1 du code des marchés publics).
Voir également : la fiche technique « marchés publics et autres contrats publics » mise en ligne par la direction des affaires juridiques (DAJ) sur la page « marchés publics » du portail du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
MASE
Le MASE (Manuel d'Amélioration Sécurité Entreprise) est une démarche d'organisation menant à la certification des systèmes de sécurité des PME/PMI.
Obligation de vigilance
Toute personne vérifie, lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum fixé par décret en Conseil d Etat (3000 ¬ au 1er janvier 2013) en vue de l'exécution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce, et périodiquement (tous les six mois) jusqu'à la fin de l'exécution du contrat, que son cocontractant s'acquitte des formalités mentionnées aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 du code du travail relatifs au travail dissimulé par dissimulation dactivité et par dissimulation demploi salarié (art. L. 8222-1 du code du travail).
Toute personne vérifie, lors de la conclusion d'un contrat dont l'objet porte sur une obligation d'un montant minimum fixé par décret (3000 ¬ au 1er janvier 2013) en vue de l'exécution d'un travail, de la fourniture d'une prestation de services ou de l'accomplissement d'un acte de commerce et périodiquement (tous les six mois) jusqu'à la fin de l'exécution de ce contrat, que son cocontractant s'acquitte de ses obligations au regard des dispositions du premier alinéa de l'article L. 8251-1 relatif à lemploi détranger sans titre (art. L. 8254-1 du code du travail).
Voir également : RAPPEL DE LA REGLEMENTATION OBLIGATION DE VIGILANCE ET
SOLIDARITE FINANCIERE DES DONNEURS DORDRE
Voir également : la fiche technique « renforcement du dispositif de lutte contre le travail dissimulé » mise en ligne par la direction des affaires juridiques (DAJ) sur la page « marchés publics » du portail du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
Offre économique la plus avantageuse
Un marché public doit être attribué au candidat qui a présenté loffre économiquement la plus avantageuse (art. 53 du code des marchés publics et 14 de lordonnance du 6 juin 2005). Lattribution des marchés doit donc se baser sur loffre économiquement la plus avantageuse, sélectionnée notamment sur la base :
de caractéristiques fonctionnelles;
de lassistance technique et du service après-vente;
de la date dexécution de la prestation;
du délai dexécution de la prestation;
du prix.
Lattribution des marchés publics peut également prendre en compte le critère de la qualité et de la valeur technique. A titre dexemple, la qualité, critère de valorisation, est mise en avant dans la profession par la Certification professionnelle QualiSécurité et la Norme NF 51 X.
La Norme ISO 9001 est aussi en vigueur dans la profession et peut apporter les gages recherchés.
Enfin, dans le secteur industriel, la normalisation MASE est aussi un critère de valorisation.
Voir également : la Circulaire du 14 février 2012 relative au « Guide de bonnes pratiques en matière de marchés publics » signée notamment par le ministre de l'économie, des finances et de lindustrie, et « Choisir le meilleur rapport qualité prix - Guide pour lattribution des marchés de services de surveillance et de sécurité privée » établi par la Confédération européenne des services de sécurité (CoESS).
Présomption de travail indépendant
La qualité de travailleur indépendant dans le secteur de la sécurité privée est présumée dès lors que deux conditions sont remplies :
- une immatriculation au titre de lactivité exercée auprès du registre du commerce et des sociétés ;
- une activité conforme à celle donnant lieu à immatriculation.
(Art. L. 8221-6 du code du travail)
Voir également : Faux travail indépendant
Prestataire/Prestation de sécurité
Lentreprise de sécurité privée répondant à un marché public ou privé devient, par nature, le prestataire du client ou donneur dordre, lors de lattribution dudit marché. Ses missions doivent être exercées conformément aux stipulations contractuelles qui le lient au donneur dordre public ou privé, et, suivant les cas, aux dispositions du code des marchés publics ou de lordonnance du 6 juin 2005. Le prestataire est également responsable de la bonne réalisation de sa mission au regard de lensemble des textes régissant le secteur de la sécurité privée ainsi que de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance. Ce prestataire, dit « de premier rang », peut être amené à sous-traiter des missions spécifiques à un sous-traitant, sous réserve que ce dernier remplisse les mêmes obligations.
Prestation de services transnationale
La directive 2006/123/CE du 12 décembre 2006 sur les services dans le marché intérieur exclut de son champ dapplication lactivité de la sécurité privée (art. 2 k).
Une prestation de services transnationale peut être effectuée en France seulement par une entreprise établie dans un autre Etat membre de lUnion européenne ou un autre Etat partie à laccord sur lEspace économique européen, exerçant une activité de sécurité privée tel que définie à larticle L. 611-1 du CSI, par ailleurs détentrice de lautorisation dexercice sur le territoire national délivrée par le CNAPS.
Prêt de main duvre
Opération consistant à mettre ses propres salariés à la disposition dun tiers, en dehors dune relation de sous-traitance. Les conditions de sa licéité sont précisées par les articles L. 8241-1 et L. 8241-2 du code du travail.
Voir également : RAPPEL DE LA REGLEMENTATION
Prix anormalement bas
Le fait que le prix de la prestation, compte tenu de la qualité demandée au prestataire, ne permette pas à celui-ci dassumer le coût horaire minimum doit éveiller les soupçons du donneur dordre, et constitue un indice pour le juge dans la qualification de linfraction de recours sciemment à celui qui effectue un travail dissimulé.
Le code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité dispose que les entreprises de sécurité privée et leurs dirigeants sinterdisent daccepter et dentretenir des relations commerciales, durables ou successives, fondées sur des prix de prestation anormalement bas ne permettant pas de répondre aux obligations légales, notamment sociales (art. 22 du décret n° 2012-870 du 10 juillet 2012). Ainsi, même en labsence de pratiques de travail dissimulé, le code de déontologie prohibe les pratiques répétitives de prix anormalement bas, les entreprises privées de sécurité et leurs dirigeants sexposant dans ce cas aux sanctions disciplinaires prévues au livre VI du Code de la sécurité intérieure.
En matière de marché privé, la détermination du caractère anormalement bas du prix relève de lappréciation souveraine des juges du fond.
En matière de marché public, le prix anormalement bas est déterminé par lacheteur public. En application des articles 55 du code des marchés publics et 26 de lordonnance du 6 juin 2005, si une offre paraît anormalement basse, le pouvoir adjudicateur peut la rejeter par décision motivée, après avoir demandé par écrit les précisions quil juge utiles, et vérifié les justifications fournies.
Voir également : la fiche technique « offre anormalement basse » mise en ligne par la direction des affaires juridiques (DAJ) sur la page « marchés publics » du portail du ministère de léconomie, des finances et de lindustrie.
Voir également : Coût Horaire Minimum
Salarié
Personne qui sengage, par contrat de travail, à mettre ses compétences à la disposition dun employeur sous la subordination duquel elle se place, moyennant rémunération.
Une personne peut être salariée de plusieurs employeurs, dans la limite de la durée maximale autorisée dans sa profession (art. L. 8261-1 du code du travail).
Sous-traitance
Opération par laquelle un entrepreneur confie, par un contrat de sous-traitance et sous sa responsabilité, à une autre personne appelée « sous-traitant », tout ou partie de lexécution du contrat dentreprise ou dune partie du marché public conclu avec lacheteur ou le commanditaire de la prestation.
Les conditions dans lesquelles lentrepreneur, titulaire dun marché, peut faire appel à un ou plusieurs sous-traitants, leur acceptation et lagrément de leurs conditions de paiement, ainsi que les modalités de règlement de leurs prestations sont mentionnées dans la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 modifiée relative à la sous-traitance, et détaillés, pour ce qui concerne les titulaires dun marché public, aux articles 112 à 117 du code des marchés publics. En particulier, le titulaire dun marché public ne peut sous-traiter la totalité des prestations qui lui ont été confiées, et la sous-traitance ne peut concerner un marché de fournitures qui ne constitue pas un contrat dentreprise au sens de larticle 1er de la loi du 31 décembre 1975.
Sous-traitance verticale, dite « en cascade » :
A sous traite à B qui sous-traite à C qui sous-traite à D.
Sous-traitance horizontale, dite « en râteau » :
Lentreprise A sous-traite simultanément à plusieurs entreprises.
Sous-traitance mixte qui combine le système horizontal et le système vertical.
Voir également : Acceptation et agrément du sous-traitant
Travail illégal
Terme générique regroupant plusieurs infractions à la législation du travail : travail dissimulé, marchandage, prêt illicite de main-duvre, emploi détranger sans titre de travail, cumul irrégulier demplois, fraudes aux revenus de remplacement (article L. 8211-1 du code du travail).
Travail temporaire
Ce terme désigne tout travail réalisé par un salarié intérimaire mis à disposition dune entreprise utilisatrice par une entreprise de travail temporaire. Le contrat de travail temporaire ne peut avoir, ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir durablement un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise utilisatrice. Il ne peut être fait appel à un salarié temporaire que pour l'exécution d'une tâche précise et temporaire dénommée «mission ».
Larticle L. 1251-6 du code du travail énumère limitativement les cas possibles de recours au travail temporaire :
1º Remplacement d'un salarié,
2º Accroissement temporaire de l'activité de l'entreprise,
3º Emplois à caractère saisonnier,
4º Remplacement d'un chef d'entreprise artisanale, industrielle ou commerciale, d'une personne exerçant une profession libérale, de son conjoint participant effectivement à l'activité de l'entreprise à titre professionnel et habituel, ou d'un associé non salarié d'une société civile professionnelle, d'une société civile de moyens ou d'une société d'exercice libéral.
RAPPEL DE LA REGLEMENTATION
Les donneurs dordre publics peuvent utilement consulter le « Guide de bonnes pratiques en matière de marchés publics » annexé à la circulaire du 14 février 2012, signée notamment par le ministre chargé de l'économie et des finances.
Les donneurs dordre privés et publics peuvent consulter le guide « Choisir le meilleur rapport qualité-prix - Guide pour lattribution des marchés de services de surveillance et de sécurité privée » établi par la Confédération européenne des services de sécurité (CoESS).
1- La réglementation relative au travail illégal
Le travail illégal est constitué de six fraudes énumérées à larticle L. 8211-1 du code du travail, recherchées et constatées par les agents de contrôle mentionnés à larticle L. 8271-1-2 du même code, notamment par les inspecteurs et contrôleurs du travail, les officiers et agents de police judiciaire (Police et Gendarmerie) et les inspecteurs de lURSSAF.
Travail dissimulé
Cest le fait de :
- ne pas déclarer une activité professionnelle (art. L.8221-3 du code du travail qui définit le travail dissimulé par la dissimulation dactivité),
- ne pas déclarer un salarié ou ne déclarer quune partie des heures de travail effectuées par un salarié (art. L.8221-5 du code du travail qui définit le travail dissimulé par la dissimulation demploi salarié).
La dissimulation dactivité peut être relevée dès lors que :
- limmatriculation aux registres obligatoires na pas été requise,
- les déclarations fiscales et sociales nont pas été faites,
- lactivité est poursuivie après refus dimmatriculation ou radiation.
La dissimulation demploi salarié peut être relevée dès lors que :
- la déclaration préalable à lembauche (DPAE) na pas été effectuée,
- le bulletin de paie na pas été remis au salarié,
- le bulletin de salaire comporte un nombre dheures de travail inférieur à celui correspondant au temps de travail réel du salarié,
- la déclaration annuelle des données sociales (DADS) na pas été faite, les bordereaux de cotisations de sécurité sociale sont inexistants ou ont été minorés, les déclarations fiscales nont pas été effectuées.
Le manquement intentionnel à lune ou plusieurs de ces obligations peut caractériser linfraction de travail dissimulé. Dans le cas contraire, il ne sagit pas dun délit de travail dissimulé mais dune contravention pour défaut de DPAE ou défaut de remise de bulletin de paye, par exemple.
Travail dissimulé : auteur (s) de linfraction
- Lemployeur, personne physique et/ou morale qui na pas procédé aux formalités obligatoires, ou qui a fait appel à un faux travailleur indépendant.
- La personne physique ou morale (tout donneur dordre) qui a fait appel sciemment, directement ou par personne interposée, à une personne exerçant un travail dissimulé.
Travail dissimulé : sanctions pénales encourues
Lexercice dun travail totalement ou partiellement dissimulé et le fait de recourir sciemment, directement ou par personne interposée, aux services de celui qui exerce un travail dissimulé constituent des infractions pénales passibles des mêmes sanctions (art. L. 8221-1 du code du travail).
Les personnes physiques encourent trois ans demprisonnement et une amende maximale de 45 000 ¬ (art. L. 8224-1 du code du travail). Si la victime est un mineur, la sanction pénale est portée à cinq ans d emprisonnement maximum et une amende maximale de 75 000 ¬ (art. L. 8224-2 du code du travail).
Les personnes physiques encourent également des peines complémentaires pouvant être prononcées par le juge pénal (affichage, publication, confiscation des matériels ou des produits, interdiction dexercer, exclusion des marchés publics pour une durée de cinq ans au plus, etc. - art. L. 8224-3 du code du travail).
Les personnes morales encourent également les peines principales prévues aux articles 131-38 et 131-39 du code pénal pouvant être prononcées par le juge pénal (notamment exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus), ainsi qu une amende maximale de 225 000 ¬ (art. L. 8224-5 du code du travail).
Travail dissimulé : sanctions civiles encourues
Si l infraction est constatée par procès-verbal :
- le travailleur indépendant doit sacquitter auprès du RSI des cotisations et contributions sociales.
- lemployeur doit payer les salaires et accessoires, ainsi que les cotisations et contributions sociales sans quaucune mesure de réduction ou dexonération des cotisations ou de minoration de lassiette des cotisations ne puisse être appliquée (art. L.242-1-1 du code de la sécurité sociale). Il devra également les pénalités et majorations de retard. Il doit sacquitter des dettes fiscales éventuelles;
- si aucun élément ne permet de connaître la rémunération versée au salarié ou la période demploi, alors lassiette des cotisations est évaluée forfaitairement à six fois la rémunération mensuelle minimale (art. L. 242-1-2 du code de la sécurité sociale);
- les réductions et exonérations de cotisations sociales sont annulées et doivent donc être remboursées pour la période pendant laquelle a été constaté le délit de travail dissimulé, dans la limite de la prescription applicable, soit les cinq dernières années (art. L. 133-4-2 du code de la sécurité sociale).
Par ailleurs, en cas de verbalisation de son prestataire ou de son sous-traitant au titre du travail dissimulé, la solidarité financière dun maître douvrage ou dun donneur dordre peut être engagée sil na pas procédé aux vérifications relatives à son prestataire ou à son sous-traitant, ou sil a été condamné pour avoir eu recours sciemment à une personne exerçant un travail dissimulé (art. L. 8222-2 du code du travail).
En outre, le fait de participer, en tant que complice, au délit de travail dissimulé commis par un prestataire ou un sous-traitant peut entraîner lannulation des exonérations et réductions de cotisations applicables aux rémunérations versées aux salariés employés par le donneur dordre, pour chacun des mois au cours desquels sa complicité est constatée (art. L. 133-4-5 du code de la sécurité sociale).
Travail dissimulé : sanctions administratives encourues
( En cas de procès-verbal constatant lune des infractions constitutives de travail illégal mentionnées à larticle L. 8211-1 du code du travail, possibilité pour lautorité administrative de refuser les aides publiques à lemploi ou à la formation professionnelle pendant une période maximale de cinq ans, ou de demander le remboursement des aides publiques à lemploi ou à la formation professionnelle pendant les douze derniers mois (art. L. 8272-1 du code du travail).
( Possibilité de fermeture de létablissement, pour une durée maximale de trois mois, lorsque lemployeur a fait lobjet dun procès-verbal relevant une infraction de travail dissimulé, demploi détranger sans titre, de prêt illicite de main duvre ou de marchandage (art. L. 8272-2 du code du travail).
( Possibilité dexclusion des contrats administratifs mentionnés aux articles L. 551-1 et L. 551-5 du code de justice administrative, pour une durée maximale de six mois, pour tout employeur ayant fait lobjet dun procès-verbal relevant une infraction de travail dissimulé, demploi détranger sans titre, de prêt illicite de main duvre, ou de marchandage (art. L. 8272-4 du code du travail).
( En application des articles 43 et 44 du code des marchés publics, ainsi que des articles 8 et 38 de lordonnance du 6 juin 2005, les personnes qui ont fait lobjet, depuis moins de cinq ans, dune condamnation inscrite au bulletin n°2 du casier judiciaire pour avoir commis une infraction de travail dissimulé, de marchandage, de prêt de main duvre, ou demploi détranger sans titre de travail, ne peuvent soumissionner aux marchés passés par les pouvoirs adjudicateurs.
Travail dissimulé : action civile du salarié
Le salarié peut, en cas de rupture de son contrat de travail, obtenir une indemnité forfaitaire égale à six mois de salaire (art. L. 8223-1 du code du travail).
Marchandage
Toute opération de fourniture de main-duvre à but lucratif qui a pour effet de causer un préjudice au salarié qu'elle concerne, ou d'éluder l'application des dispositions de la loi, du règlement ou de conventions ou accords collectifs de travail, est constitutive du délit de marchandage (art. L. 8231-1 du code du travail).
Marchandage : auteur (s) de linfraction
Lutilisateur de la main-duvre illégalement fournie, ainsi que le fournisseur, pour complicité.
Marchandage : sanctions pénales encourues
Le fait de commettre le délit de marchandage est puni de deux ans demprisonnement et dune amende de 30 000 ¬ (art. L. 8234-1 du code du travail). La complicité est punie de la même façon.
Peines complémentaires éventuelles :
- interdiction de sous-traiter de la main-d Suvre pendant une durée de deux à dix ans; le fait de méconnaître cette interdiction, directement ou par personne interposée, est puni d un emprisonnement de douze mois et d une amende de 12 000 ¬ .
- affichage de la décision aux portes de l établissement de l entreprise et publication dans les journaux.
Autre sanction :
En cas de délit de marchandage, lemployeur encourt la fermeture administrative provisoire (trois mois maximum) de létablissement, accompagnée, le cas échéant, de la saisie à titre conservatoire du matériel professionnel. Cette fermeture ne peut entraîner ni rupture ni suspension du contrat de travail, ni aucun préjudice pécuniaire à lencontre des salariés concernés (art. L. 8234-3 nouveau issu de larticle 88 de la loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à limmigration, à lintégration et à la nationalité - LIIN).
Les personnes morales encourent également les peines principales prévues aux articles 131-38 et 131-39 du code pénal pouvant être prononcées par le juge pénal (notamment exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus), ainsi quune amende maximale de 150 000 ¬ (art. L. 8234-2 du code du travail).
Marchandage : sanctions civiles encourues
- Nullité du contrat commercial passé entre les deux entreprises (pour illicéité de l objet).
- Transfert à l entreprise utilisatrice de la prise en charge des salaires et des charges sociales.
- Requalification de la convention de prestation de service en véritable contrat de travail au préjudice de lentreprise utilisatrice. Dans ce cadre, le salarié peut obtenir réparation du préjudice résultant du défaut dapplication du statut collectif par lentreprise utilisatrice.
Marchandage : sanctions administratives encourues
Les sanctions administratives sont les mêmes que pour le travail dissimulé : voir supra.
Prêt illicite de main-duvre
Le prêt de main-duvre à but lucratif est une activité réglementée et strictement réservée au travail temporaire pour lessentiel et, secondairement, aux agences de mannequins, au travail à temps partagé, au portage salarial, à certaines activités sportives, et à la mise à disposition de salariés auprès dorganisations professionnelles ou syndicales. Les opérations de prêt exclusif de main-duvre à but lucratif réalisées hors de ce cadre sont illégales (art. L. 8241-1 du code du travail).
Prêt illicite de main-duvre : auteur (s) de linfraction
Pour ce délit, lutilisateur de la main-duvre illégalement prêtée ainsi que le prêteur sont considérés comme des co-auteurs de linfraction.
Les sanctions pénales sont les mêmes que pour le marchandage : voir supra (art. L. 8243-1 et L. 8243-2 du code du travail). Les sanctions administratives sont les mêmes que pour le travail dissimulé: voir supra.
Prêt illicite de main-duvre et travail dissimulé
De plus, sil est établi quil existe un lien de subordination entre lentreprise utilisatrice et les salariés prêtés frauduleusement, lentreprise utilisatrice est alors reconnue comme étant lemployeur de ces salariés (cas de transfert du lien originel de subordination), et peut être poursuivie pour travail dissimulé parce quelle na pas procédé à la déclaration de ces salariés.
Emploi détranger sans titre de travail
Nul ne peut, directement ou indirectement, embaucher, conserver à son service, ou employer, pour quelque durée que ce soit, un étranger non muni du titre lautorisant à exercer une activité salariée en France (art. L. 8251-1 du code du travail).
Il sagit de linfraction consistant, pour un employeur français, à embaucher, à employer ou à conserver à son service sur le territoire national, un salarié ressortissant dun pays tiers à lUnion européenne ou à lEspace économique européen, ou un salarié citoyen dun Etat membre soumis à période transitoire (Bulgarie et Roumanie jusquau 31 décembre 2013) non titulaire dun titre lautorisant à travailler en France.
Ces ressortissants peuvent être en règle concernant le séjour, sans être autorisé à exercer une activité professionnelle. Une autorisation de travail est obligatoire pour quils puissent être embauchés directement par une entreprise en France (« emploi direct »).
En outre, nul ne peut, directement ou indirectement, recourir aux services dun employeur dun étranger sans titre.
Emploi détranger sans titre : sanctions pénales encourues
Lemploi dun étranger sans titre de travail et le recours, direct ou indirect, à l emploi d un étranger sans titre sont passibles des mêmes sanctions (art. L. 8256-2 du code du travail).
Les personnes physiques encourent cinq ans maximum d emprisonnement et une amende maximale de 15 000 ¬ .
La loi (art. 74 de la LIIN) exonère de cette sanction lemployeur qui, sur la base dun titre frauduleux ou présenté frauduleusement par un salarié étranger, a procédé, sans intention de participer à la fraude et sans connaissance de celle-ci, à la déclaration auprès des organismes de sécurité sociale et à la vérification auprès des administrations compétentes du titre autorisant cet étranger à exercer une activité salariée en France.
Les peines encourues sont portées à dix ans demprisonnement maximum et une amende maximale de 100 000 ¬ lorsque l infraction est commise par une bande organisée.
L amende est appliquée autant de fois qu il y a de salariés étrangers concernés (art. L. 8256-2 du code du travail).
Peines complémentaires : interdiction d exercer une activité, exclusion des marchés publics pour une durée de cinq ans au plus, confiscation dobjets, affichage, fermeture de locaux, interdiction de droits civiques, de séjour, confiscation de biens, interdiction de séjour pour une durée de cinq ans au plus.
Les personnes morales encourent également les peines principales prévues aux articles 131-38 et 131-39 du code pénal pouvant être prononcées par le juge pénal (notamment exclusion des marchés publics à titre définitif ou pour une durée de cinq ans au plus), ainsi quune amende maximale de 75 000 ¬ appliquée autant de fois qu il y a de salariés étrangers concernés (arts. L. 8256-7 et L. 8256-8 du code du travail).
Emploi d étranger sans titre: sanctions administratives encourues
Contribution spéciale (art. L. 8253-1 du code du travail et art. 78 LF 2011)
Sans préjudice des poursuites judiciaires pouvant être exercées à son encontre, l'employeur qui a occupé un travailleur étranger en méconnaissance des dispositions du premier alinéa de l'article L. 8251-1 du code du travail acquitte une contribution spéciale. Son montant est déterminé dans des conditions fixées par décret en Conseil dEtat et est au moins égal à 5 000 fois le taux horaire du minimum garanti prévu à l'article L. 3231-12 du code du travail, porté, en cas de réitération, à 25 000 fois ce même taux. Cette contribution est due pour chaque salarié étranger employé sans titre (art. L. 8253-1 du code du travail). LOffice français de limmigration et de lintégration (OFII) est chargé de constater et de liquider cette contribution spéciale. Son paiement est garanti par un privilège sur les biens meubles et effets mobiliers des redevables, où quils se trouvent, au même rang que celui dont bénéficie le Trésor en application de larticle 1920 du code général des impôts.
Contribution forfaitaire pour frais de réacheminement (art. L. 621-1 du code de lentrée et du séjour des étrangers et du droit dasile)
Paiement de la contribution forfaitaire au Trésor Public pour participation aux frais de réacheminement de létranger démuni de titre de séjour dans son pays dorigine.
Les autres sanctions administratives encourues sont les mêmes que pour le travail dissimulé : voir supra.
Emploi détranger sans titre de travail : action civile du salarié
Le salarié étranger peut, en cas de rupture de son contrat de travail, obtenir une indemnité forfaitaire égale à trois mois de salaire (art. L. 8252-2 du code du travail).
2- Sanctions disciplinaires encourues en cas dinfractions pénales relatives au travail illégal
Il résulte de leffet combiné des articles 2 (« sanctions ») et 4 (« respect des lois ») du code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité (décret n° 2012-870 du 10 juillet 2012), que tout manquement aux lois et règlements en vigueur, notamment à la législation professionnelle et sociale, expose son auteur aux sanctions disciplinaires prévues à larticle L. 634-4 du code de la sécurité intérieure (avertissement, blâme, interdiction dexercice de lactivité privée de sécurité à titre temporaire pour une durée ne pouvant excéder cinq ans, pénalités financières), et ce, sans préjudice des mesures administratives et des sanctions pénales prévues par ailleurs.
OBLIGATION DE VIGILANCE ET SOLIDARITE FINANCIERE DES DONNEURS DORDRE
En cas de verbalisation de leur prestataire ou sous-traitant pour travail dissimulé ou emploi détranger sans titre, le donneur dordre (maître douvrage), prestataire, ou sous-traitant si ce dernier sous-traite, quel que soit son rang dans la chaîne de sous-traitance, peuvent être tenus de régler certaines sommes dues par leur prestataires ou sous-traitants en situation irrégulière.
Rappel : le donneur dordre (maître douvrage) et le prestataire peuvent aussi être condamnés pénalement pour avoir eu recours sciemment, directement ou par personne interposée, au travail dissimulé ou pour recours sciemment, direct ou indirect, à lemploi dun étranger sans titre de travail.
Les sommes dues Les cas de mise en uvre de la procédureTravail dissimulé
Paiement des impôts, taxes, cotisations et contributions sociales obligatoires ainsi que des pénalités et majorations de retard
Paiement des rémunérations et indemnités dues au salarié
Remboursement des aides publiques
Si lemployeur figure parmi les personnes entre lesquelles existe un lien de dépendance au sens des articles L. 233-1 et L. 233-3 du code de commerce, la société mère ou la société holding est tenue subsidiairement et solidairement au paiement des cotisations et cotisations sociales dues par lemployeur, ainsi que des majorations et pénalités éventuelles (art. L. 243-7-3 du code de la sécurité sociale et art. L. 725-3-2 du code rural).
- En cas de défaut de vigilance pour les contrats dun montant au moins égal à 3 000 ¬ passés avec un entrepreneur verbalisé pour travail dissimulé (arts. L. 8222-1 et L. 8222-2 du code du travail)
- En cas de condamnation pénale pour recours sciemment, directement ou par personne interposée, à celui qui exerce le travail dissimulé (art. L. 8222-2 du code du travail)
- Lorsque, informé par écrit de lexistence dune situation de travail dissimulé chez un sous-traitant, le donneur dordre (maître douvrage) nest pas intervenu pour faire cesser la situation. Cette alerte est faite par un agent de contrôle, un syndicat, une association professionnelle ou une institution représentative du personnel. Le donneur dordre (maitre douvrage) doit enjoindre, par lettre recommandée avec demande davis de réception, son cocontractant de faire cesser la situation. (art. L. 8222-5 du code du travail)
En ce qui concerne les donneurs dordre publics :
Tout contrat écrit conclu par une personne morale de droit public doit comporter une clause stipulant que des pénalités peuvent être infligées au cocontractant s'il ne s'acquitte pas des formalités mentionnées aux articles L. 8221-3 à L. 8221-5 du code du travail. Le montant des pénalités est, au plus, égal à 10 % du montant du contrat, et ne peut excéder celui des amendes encourues en application des articles L. 8224-1, L. 8224-2 et L. 8224-5 du code du travail. Toute personne morale de droit public ayant contracté avec une entreprise, informée par écrit par un agent de contrôle de la situation irrégulière de cette dernière au regard des formalités mentionnées aux articles L. 8221-3 et L. 8221-5 du code du travail, lui enjoint aussitôt de faire cesser cette situation. L'entreprise ainsi mise en demeure apporte à la personne morale de droit public la preuve qu'elle a mis fin à la situation délictuelle. La personne morale de droit public transmet, sans délai, à l'agent auteur du signalement, les éléments de réponse communiqués par l'entreprise, ou l'informe d'une absence de réponse. A défaut de correction des irrégularités signalées, dans un délai fixé par décret en Conseil dEtat, la personne morale de droit public en informe l'agent auteur du signalement, et peut appliquer les pénalités prévues par le contrat, ou le rompre, sans indemnité, aux frais et risques de l'entrepreneur. (art. L. 8222-6 du code du travail)Emploi détranger sans titre de travail
Paiement de la contribution spéciale à lOFII
Paiement de la contribution forfaitaire au Trésor Public pour participation aux frais de réacheminement de létranger démuni de titre de séjour dans son pays dorigine
Paiement des rémunérations et indemnités dues au salarié
- Pour défaut de vérification, pour les contrats d un montant au moins égal à 3 000 ¬ , de la régularité de l emploi de salariés étrangers par leur sous-traitant verbalisé pour emploi d étranger sans titre de travail (art. L 8254-1 et L. 8254-2 du code du travail)
- En cas de condamnation pénale pour recours sciemment, direct ou indirect, aux services dun employeur dun étranger sans titre de travail (art. L. 8254-2-2 du code du travail)
- Lorsque, informé par écrit de lexistence dune situation demploi détranger sans titre chez son cocontractant ou chez un sous-traitant, le donneur dordre (maître douvrage) nest pas intervenu pour faire cesser la situation. Cette alerte est faite par un agent de contrôle, un syndicat, une association professionnelle ou une institution représentative du personnel. Le donneur dordre (maitre douvrage) doit enjoindre, par lettre recommandée avec demande davis de réception, son cocontractant de faire cesser la situation (art. L. 8254-2-1 du code du travail)
3- La réglementation spécifique aux entreprises ou aux sociétés de sécurité privée
Loi n°83-629 du 12 juillet 1983 modifiée règlementant les activités privées de sécurité et de transport de fonds
(Articles L. 611-1 à L. 647-1 du nouveau code de la sécurité intérieure créés par lordonnance n°2012-351 du 12 mars 2012 relative à la partie législative du code de la sécurité intérieure - JORF 13/03/2012)
Loi n° 2003-239 du 18 mars 2003 dorientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 1)
Loi n° 2011-267 du 14 mars 2011 dorientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2)
Décret n° 86-1058 du 26 septembre 1986 relatif à lautorisation administrative et au recrutement des entreprises de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes
Décret n°2005-1122 du 6 septembre 2005 modifié, pris pour l'application de la loi n° 83-629 du 12 juillet 1983, relatif à l'aptitude professionnelle des dirigeants et des salariés des entreprises exerçant des activités de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes
Décret n° 2009-137 du 09 février 2009 modifié relatif à la carte professionnelle, à l'autorisation préalable et à l'autorisation provisoire des salariés participant aux activités privées de sécurité définies à l'article 1er de la loi n° 83-629 du 12 juillet 1983
Décret n° 2011-1919 du 22 décembre 2011 relatif au Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS) et modifiant certains décrets portant application de la loi n° 83-629 du 12 juillet 1983
Décret n° 2012-870 du 10 juillet 2012 relatif au code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité
Arrêté du 23 mars 1965 portant approbation du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public
Arrêté du 18 octobre 1977 de sécurité pour la construction des immeubles de grande hauteur et leur protection contre les risques dincendie et de panique
Arrêté du 25 juin 1980 modifié, portant approbation des dispositions générales du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public (ERP)
Arrêté du 2 mai 2005 relatif aux missions, à lemploi et à la qualification du personnel permanent des services de sécurité incendie des établissements recevant du public et des immeubles de grande hauteur
Arrêté du 23 août 2007 relatif à l'agrément, prévu à l'article 1er du décret n° 2005-1122 du 6 septembre 2005, des certificats de qualification professionnelle relatifs aux activités de sûreté aéroportuaire
Arrêté du 19 juin 2008 portant agrément dun certificat de qualification professionnelle enapplication de larticle 1er du décret no 2005-1122 du 6 septembre 2005 relatif à laptitudeprofessionnelle des personnes exerçant une activité de surveillance et de gardiennage, detransport de fonds et de protection physique des personnes
Arrêté du 12 mars 2010 portant agrément dun certificat de qualification professionnelle, en application de larticle 1er du décret n° 2005-1122 du 6 septembre 2005 relatif à laptitude professionnelle des personnes exerçant une activité de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes
Arrêté du 6 octobre 2011 portant renouvellement d'un agrément d'un certificat de qualification professionnelle prévu à l'article 1er du décret n° 2005-1122 du 06/09/2005 relatif à l'aptitude professionnelle des personnes exerçant une activité de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes
Circulaire n° NOR IOCD 115097C du 03 juin 2011 relative à lexercice des activités privées de sécurité et des activités de sécurité incendie
Le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS)
Le Conseil national des activités privées de sécurité (CNAPS), établissement public administratif créé par la LOPPSI 2, est un organisme en charge du contrôle et de la discipline des activités de sécurité privée régies par la loi du 12 juillet 1983 modifiée (livre VI du CSI).
Le CNAPS n'a à connaitre que des activités visées aux titres I et II de la loi n°83-629 du 12 juillet 1983 modifiée règlementant les activités privées de sécurité et de transport de fonds.
Sont soumises aux dispositions du titre I de la loi du 12 juillet 1983 susvisée, dès lors qu'elles ne sont pas exercées par un service public administratif, les activités qui consistent :
1° A fournir des services ayant pour objet la surveillance humaine ou la surveillance par des systèmes électroniques de sécurité ou le gardiennage de biens meubles ou immeubles ainsi que la sécurité des personnes se trouvant dans ces immeubles ;
2° A transporter et à surveiller, jusqu'à leur livraison effective, des bijoux représentant une valeur d'au moins 100 000 euros, des fonds, sauf pour les employés de La Poste ou des établissements de crédit habilités par leur employeur lorsque leur montant est inférieur à 5 335 euros, ou des métaux précieux, ainsi qu'à assurer le traitement des fonds transportés ;
3° A protéger l'intégrité physique des personnes.
Seules peuvent être autorisées à exercer à titre professionnel, pour elles-mêmes ou pour autrui, les activités énumérées aux 1° à 3° :
a) Les personnes physiques ou morales immatriculées au registre du commerce et des sociétés;
b) Les personnes physiques ou morales non immatriculées au registre du commerce et des sociétés, qui sont établies dans un autre Etat membre de lUnion européenne ou un autre des Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen et qui exercent une ou plusieurs de ces activités.
Est soumise aux dispositions du titre II de la loi du 12 juillet 1983 la profession libérale qui consiste, pour une personne, à recueillir, même sans faire état de sa qualité ni révéler l'objet de sa mission, des informations ou renseignements destinés à des tiers, en vue de la défense de leurs intérêts (agents de recherches privées).
Seules peuvent être autorisées à exercer cette activité à titre professionnel :
a) Les personnes physiques ou morales immatriculées auprès de l'organisme visé par le deuxième alinéa de l'article 2 de la loi n° 94-126 du 11 février 1994 relative à l'initiative et à l'entreprise individuelle;
b) Les personnes physiques ou morales non immatriculées auprès de l'organisme visé par le deuxième alinéa de l'article 2 de la loi n° 94-126 du 11 février 1994 précitée, qui sont établies dans un autre Etat membre de lUnion européenne ou un autre des Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen et qui exercent cette activité.
Le CNAPS est en outre chargé de la mission de police administrative consistant à délivrer, après vérification de conditions administratives, de moralité, et de qualifications, les agréments, autorisations, et cartes professionnelles nécessaires aux personnes morales et physiques souhaitant exercer les activités concernées.
Le CNAPS a pour missions principales :
la délivrance des agréments des dirigeants dentreprises;
la délivrance des autorisations dexercer une ou plusieurs activités (titres I et II du livre VI du CSI) pour les entreprises;
la délivrance des cartes professionnelles pour les agents et dirigeants exerçant eux même lactivité;
le contrôle des différentes activités concernées sur sites dintervention et aux sièges des entreprises, 24h sur 24h, tout au long de lannée, sans préjudice des contrôles pouvant être effectués par les services de police et de gendarmerie, ainsi que par linspection du travail et les organismes sociaux;
la prise des sanctions disciplinaires en cas de manquements.
Le CNAPS est administré par un collège composé :
de représentants de l'État et de magistrats des ordres administratif et judiciaire;
de personnes issues des activités privées de sécurité visées aux titres Ier et II;
de personnalités qualifiées.
La répartition des sièges, qui assure une majorité aux représentants de l'Etat et magistrats des deux ordres de juridictions, ainsi que le mode de désignation des membres, sont déterminés par le décret n° 2011-1919 du 22 décembre 2011. Le président du collège est élu par ses membres. Il dispose d'une voix prépondérante en cas de partage. Il représente le Conseil national des activités privées de sécurité.
Le collège comprend en son sein une formation spécialisée, la commission nationale d'agrément et de contrôle (CNAC). Elle est composée, pour au moins trois quarts de ses membres, de représentants de l'État et de magistrats des deux ordres de juridictions. Elle élit son président parmi les membres représentant l'État ou les magistrats des deux ordres.
Au niveau territorial (région ou inter-région) une commission interrégionale dagrément et de contrôle (CIAC) est chargée, au nom du Conseil national des activités privées de sécurité, de délivrer les agréments, autorisations et cartes professionnelles nécessaires pour exercer les métiers de la sécurité privée.
Le financement du CNAPS est prévu par l'article 19 de la loi n° 2011-900 du 29 juillet 2011 de finances rectificative pour 2011.Une taxe additionnelle de 0.5 % a été instaurée pour le financement du CNAPS, dénommée contribution sur les activités privées de sécurité (CAS).
Les redevables de la CAS sont :
Les personnes morales et physiques qui effectuent, sur le territoire national, à titre onéreux, des activités privées de sécurité, à l'exception des salariés;
Les personnes morales qui, agissant pour leur propre compte, font exécuter par certains de leurs salariés, une ou plusieurs de ces activités. Dans ce cas, toute activité de sécurité concernée est réputée seffectuer en France lorsque lentreprise est établie ou domiciliée sur le territoire national (CAS de 0.7% de la masse salariale des agents concernés).
Les entreprises de sécurité privée doivent faire apparaître la CAS sur les factures présentées à leurs clients. Ce sont donc les donneurs d'ordre publics et privés qui payent cette taxe. Elle correspond à l'application du taux de 0,5 % sur le montant hors taxe (HT) des ventes de prestations de service.
Le ministère de l'Economie assure le recouvrement de la CAS comme en matière de taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le fait générateur et l'exigibilité de la contribution interviennent dans les mêmes conditions que pour la TVA.
La taxe est applicable aux contrats en cours dexécution conclus avant le 1er janvier 2012.
Deux hypothèses doivent être envisagées pour les contrats en cours dexécution :
- en principe, un marché est conclu sur la base dun engagement HT. Si le prestataire sest engagé sur un prix HT, le donneur dordre doit supporter le montant de la nouvelle taxe. Ce chiffre doit apparaître clairement sur la facture adressée au client. Un avenant nest pas nécessaire.
- si le prestataire sest engagé exclusivement sur un montant TTC, il ne peut répercuter, sur son client ou donneur dordre, la nouvelle taxe quil doit prendre à sa charge (CE, 30 mars 1981, Etablissements jean X, req. n° 00871).
La nécessité dun agrément
Nul ne peut exercer à titre individuel une activité de sécurité privée, ni diriger, gérer ou être lassocié dune personne morale exerçant cette activité, sil nest titulaire dun agrément délivré selon les modalités définies par décret en Conseil dEtat (art. 5 de la loi n°83-629 du 12 juillet 1983 modifiée par la loi n° 2011-267 du 14 mars 2011, art. 29).
Le demandeur de cet agrément doit répondre à des exigences de nationalité et dhonorabilité. Il doit présenter un extrait dimmatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (K bis).
En outre, le dirigeant doit répondre à une condition daptitude professionnelle propre à sa fonction (décret n° 2007-1181 du 3 août 2007).
La nécessité dune aptitude préalable
Les dirigeants et les salariés exerçant effectivement l'une des activités mentionnées à larticle 1er de la loi du 12 juillet 1983 susvisée justifient de leur aptitude professionnelle par la détention :
- soit d'une certification professionnelle, enregistrée au répertoire national des certifications professionnelles (CAP prévention sécurité, BP sécurité et bac pro), se rapportant à l'activité exercée;
- soit d'un certificat de qualification professionnelle (CQP) élaboré par la branche professionnelle de l'activité concernée, agréé par arrêté du ministre de l'intérieur ou, s'agissant des activités visant à assurer préventivement la sûreté des vols mentionnées à l'article L. 282-8 du code de l'aviation civile, par arrêté conjoint du ministre de l'intérieur et du ministre chargé des transports;
- soit d'un titre reconnu par un Etat membre de l'Union européenne ou par lun des Etats parties à l'accord sur l'Espace économique européen, se rapportant à l'activité exercée ;
ou par validation des acquis de lexpérience (VAE) dans certains cas (policiers, gendarmes, militaires
)
Lagent doit être titulaire dune carte professionnelle délivrée par le CNAPS après réalisation dune enquête de moralité et vérification de la qualification professionnelle, conformément à la loi n° 83-629 du 12 juillet 1983 modifiée et au décret n° 2009-137 du 9 février 2009.
Pour la sûreté aéroportuaire, lagent doit également disposer dun agrément délivré par le procureur de la République.
La nécessité dune qualification professionnelle
Le certificat de qualification professionnelle(CQP) agent de prévention et de sécurité (APS) est un titre de branche créé par les professionnels.
Il a été validé le 4 mai 2006 par la Commission paritaire nationale de lemploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) de la branche pour répondre aux exigences de la loi sur laptitude professionnelle préalable.
Le CQP APS permet aux salariés dacquérir une qualification opérationnelle, reconnue par toutes les entreprises de la branche. Pour obtenir le CQP APS, les salariés (qui ne bénéficient pas dune régularisation dérogatoire) et les nouveaux entrants doivent suivre, conformément à larrêté du 19 juin 2008 portant agrément dun certificat de qualification professionnelle (en application de larticle 1er du décret n° 2005-1122 du 6 septembre 2005 relatif à laptitude professionnelle des personnes exerçant une activité de surveillance et de gardiennage, de transport de fonds et de protection physique des personnes), une formation minimale prévue par la CPNEFP. Le CQP APS est délivré par un centre de formation agréé par lADEF qui est une émanation de la CPNEFP.
Voir site internet: www.profession-securite.org.
La fonction dagent de sécurité
La fonction dagent de sécurité est précisée dans laccord du 1er décembre 2006 relatif à la convention collective n°3196 de la prévention et de la sécurité. Il y figure une liste de métiers repères relative aux fonctions dagent de sécurité.
Lien internet vers la convention collective nationale des entreprises de prévention et de sécurité du 15 février 1985: HYPERLINK http://www.legifrance.com/affichIDCC.do?idConvention=KALICONT000005635405 http://www.legifrance.com/affichIDCC.do?idConvention=KALICONT000005635405.
LES BONNES PRATIQUES ET LA PREVENTION DU TRAVAIL ILLEGAL
La lutte contre le travail illégal implique des mesures de prévention. Une grande part de la prévention relève de la responsabilité des donneurs dordre (ou clients) qui doivent, préalablement à la conclusion du contrat de prestation, définir précisément leurs besoins, et prendre en compte des critères quantitatifs et qualitatifs lors du choix de leur prestataire.
1- Les bonnes questions que doit se poser le donneur dordre (ou client) :
Je dois sécuriser un établissement en recourant à un prestataire :
- Ai-je bien défini la prestation ?
Les besoins en compétences du donneur dordre peuvent être identifiés en se référant aux définitions des métiers-repères de la convention collective. Les coefficients salariaux correspondant à chaque métier repère et permettant dévaluer le cout de la prestation y sont indiqués.
- Ai-je bien défini mes besoins quantitatifs et qualitatifs ?
Il convient détablir un cahier des charges et dy préciser :
les missions attendues;
les qualifications métiers;
les conditions de travail.
Retenir une offre anormalement basse est susceptible de faire peser un risque financier pour le client. Ce risque a notamment trait à la possible défaillance du titulaire ainsi retenu et aux coûteux avenants auxquels lacheteur devra consentir pour rendre possible lexécution des prestations. Si le prix proposé est sous-estimé au vu des prestations décrites dans le cahier des charges, le titulaire risque de présenter, en cours dexécution, des demandes de rémunération complémentaires que lacheteur serait contraint daccepter, sous peine de voir interrompre lexécution des prestations. Ainsi, une offre qui paraissait financièrement intéressante, savèrerait, au final, plus couteuse, la conclusion davenants risquant de bouleverser léconomie du marché et de remettre en cause les conditions de la mise en concurrence initiale.
- Comment puis-je massurer de la bonne sélection du prestataire ?
Le prestataire doit vous proposer un schéma opérationnel qui vous garantira le contrôle de lexécution du marché. Le suivi passe par des réunions de chantier et des rapports dinformations qui vous renseignent sur lexécution du contrat. Ces informations vous garantissent une évaluation régulière de la bonne exécution du marché suivant les termes du contrat.
Le cas échéant, le donneur dordre (client) doit accepter la présence des sous-traitants et agréer leurs conditions de paiement (art. 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance).
Dans cette hypothèse, il convient de veiller à ce que, dans le cadre de lexécution du contrat, le prestataire cocontractant conserve linitiative de ses décisions et la gestion de son activité. Le donneur dordre ne sadresse quaux responsables du prestataire désigné qui nest, en aucun cas, un simple fournisseur de main duvre.
En outre, il est recommandé aux donneurs dordre publics et privés de vérifier, préalablement à la conclusion du contrat et lors de son exécution, que le prestataire respecte son obligation de vigilance et de vérification vis à vis de ses sous-traitants. Les donneurs dordre peuvent également sassurer que les sous-traitants respectent cette même obligation vis à vis de leur(s) sous-traitant(s) éventuels.
Ces vérifications et obligations de vigilance sont facilitées par lapplication de larticle 23 du code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité (décret n° 2012-870 du 10 juillet 2012) qui dispose : « Les entreprises de sécurité privée et leurs dirigeants proposent, dans leurs contrats avec les clients ainsi que dans les contrats signés entre eux, une clause de transparence, stipulant si le recours à un ou plusieurs sous-traitants ou collaborateurs libéraux est envisagé ou non. Si le recours à la sous-traitance ou à la collaboration libérale est envisagé dès la signature du contrat, ils informent leurs clients de leurs droits à connaître le contenu des contrats de sous-traitance ou de collaboration libérale projetés. A cette fin, la clause de transparence rappelle, en les reproduisant intégralement, les dispositions des HYPERLINK "http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=027D2F7FBACA8B568D28ABC6EE75095D.tpdjo11v_1?cidTexte=JORFTEXT000000889241&idArticle=LEGIARTI000006467136&dateTexte=&categorieLien=cid" articles 1er, 2, 3 et 5 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance. S'il n'est pas prévu à la signature du contrat, le recours à la sous-traitance ou à la collaboration libérale ne peut intervenir qu'après information écrite du client. Lors de la conclusion d'un contrat de sous-traitance ou de collaboration libérale, les entreprises de sécurité privée doivent s'assurer du respect, par leurs sous-traitants ou collaborateurs libéraux, des règles sociales, fiscales et relatives à l'interdiction du travail illégal, dans le cadre de ce contrat. Tout contrat de sous-traitance ou de collaboration libérale ne peut intervenir qu'après vérification par l'entreprise de sécurité privée donneuse d'ordre de la validité de l'autorisation de l'entreprise sous-traitante, des agréments de ses dirigeants et associés et des cartes professionnelles de ses salariés qui seront amenés à exécuter les prestations dans le cadre de ce contrat ».
Une prestation et une sous-traitance non maîtrisées peuvent entraîner, dans les métiers de la sécurité privée, une perte de contrôle des prestations effectuées, et la pratique de prix anormalement bas, indice dun possible recours au travail illégal. Afin déviter ces difficultés, il convient que le donneur dordre (client) vérifie que le prix proposé par le prestataire soit en adéquation avec le niveau du personnel proposé selon les postes définis dans le cahier de charges, et conforme à la classification des métiers repères. Les critères du cahier des charges et du cahier de consignes qui en découlent pour le choix du personnel à affecter sur un chantier (niveau dinstruction, savoir être selon les missions, qualification professionnelle, expérience et savoir faire) doivent être pris également en compte dans le calcul du prix de la prestation. En outre, les conditions de recours à la sous-traitance doivent sinscrire dans le cadre légal fixé par la loi du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance et par le code de déontologie des personnes physiques ou morales exerçant des activités privées de sécurité (décret n° 2012-870 du 10 juillet 2012) : (clause de transparence, acceptation des sous-traitants et agrément de leurs conditions de paiement par le donneur dordre/client etc.).
2- Les démarches relatives à la qualité des prestations :
Le MASE (Manuel d'Amélioration Sécurité Entreprise)
Son principe décrit le système de prévention des accidents mis en place dans les entreprises pour éviter et prévenir lapparition des accidents et situations dangereuses.
Constitué sous la forme dune association composée dentreprises extérieures certifiées et de donneurs dordres répartis à travers des entités régionales, le MASE a pour objectif daméliorer de façon permanente et continue la sécurité, l'hygiène industrielle et lenvironnement (SHE) des entreprises.
Cinq principes fondamentaux régissent le MASE:
lengagement de la direction;
la compétence et la qualification professionnelle du personnel;
la préparation et lorganisation du travail;
les contrôles;
l'amélioration continue.
Lien internet : http://www.mase.com.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=23&Itemid=9
Qualité
1- Certification QualiSécurité
Lien internet : http://www.marque-nf.com/marquenf/argumentaires/NF-service-entreprises-de-prevention-securite.html
2- Norme NF Service : HYPERLINK "http://www.marque-nf.com/appli.asp?NumAppli=NF241" Règles NF241 Norme NF X50-777 (19980501))
Lien internet : http://www.marque-nf.com/appli.asp?NumAppli=NF241&Lang=French
DIAGRAMME dUN APPEL DOFFRE
* : obligation légale, réglementaire ou conventionnelle
NB : Pour tout marché public dont le montant est supérieur à 15 000 ¬ HT l appel d offres est obligatoire
Acheteur / Donneur d ordre : questions-réponses
Vous représentez une entreprise privée, un service de lEtat, un établissement public de lEtat, une collectivité locale, une association, un particulier ou autre, et vous envisagez de faire appel à une entreprise de sécurité privée pour réaliser une prestation. Vous trouverez ici les réponses aux questions que vous pouvez être amené à vous poser pour renforcer la sécurité juridique de vos contrats.
Trois autres documents sont également disponibles :
- un "questions-réponses" qui sadresse plus spécifiquement aux prestataires de la sécurité privée ;
- un "questions-réponses" qui sadresse aux sous-traitants ;
- un lexique et un rappel de la réglementation qui reprennent les principales notions juridiques abordées.
Le recours à un prestataire 29
Le recours à un prestataire travailleur indépendant ou à un auto-entrepreneur 29
Le prêt de main duvre / marchandage 30
La responsabilité de lacheteur / donneur dordre / client 32
Les cas de mise en cause de la responsabilité de lacheteur / donneur dordre / client 32
La solidarité financière 34
Les pièces à demander obligatoirement au prestataire 35
Les autorisations de travail des salariés étrangers 37
Le recours à un prestataire
Le recours à un travailleur indépendant ou à un auto-entrepreneur
Q.1 : Le prestataire auquel je veux faire appel est lun de mes anciens salariés. On me dit que je peux être poursuivi pour dissimulation de salarié. Est-ce possible ?
Vous pouvez être poursuivi si ce travailleur indépendant travaille pour vous dans les mêmes conditions que vos salariés, c'est-à-dire sil existe entre lui et vous un lien de subordination juridique permanente (art. L. 8221-6 du code du travail).
Une très forte dépendance économique (ex : client unique) pourrait révéler cette subordination.
Q.2 : Il est inscrit au registre du commerce et des sociétés.
Puis je considérer quil sagit bien dun travailleur indépendant ?
Les personnes physiques inscrites au registre du commerce et des sociétés se disant non salariées, sont présumées être indépendantes. Mais cette présomption peut être écartée sil est établi par le juge quil existe un lien de subordination juridique permanente entre cette personne et son entrepreneur principal. Si le juge constate, après examen des conditions de réalisation de la prestation de services, lexistence dun lien de subordination juridique permanente, il requalifie la relation commerciale en contrat de travail (art. L. 8221-6 du code du travail).
En conséquence, vous devenez lemployeur. Vous navez pas déclaré ce salarié, et pouvez être poursuivi pour dissimulation de salarié s'il est établi que vous vous êtes soustrait intentionnellement à laccomplissement des formalités dembauche (art. L. 8221-5 du code du travail).
Q.3 : Ce travailleur indépendant nest pas lun de mes anciens salariés.
Est-ce que je risque quelque chose ?
Le fait quil soit, ou non, votre ancien salarié nest quun indice. Le juge recherche plusieurs indices concordants lui permettant détablir lexistence du lien de subordination juridique.
Pour cela, il examine les conditions réelles de lexercice de lactivité :
- le travailleur indépendant a-t-il la capacité dentreprendre ? Le travailleur indépendant négocie-t-il librement ses tarifs ? Le donneur dordre exercice-t-il un pouvoir disciplinaire à légard du travailleur indépendant ?
- le travailleur indépendant est-il en situation de dépendance économique ou technique à légard du donneur dordre ?
- le donneur dordre donne-t-il les directives et contrôle-t-il le travail du travailleur indépendant ?
- le donneur dordre détermine-t-il les horaires du travailleur indépendant ?
- le donneur dordre fournit-il le matériel ?
- etc.
Ces indices peuvent également être appliqués aux salariés dune entreprise sous-traitante.
Prêt de main-duvre / marchandage
Q.4 : Un prestataire me propose de mettre de la main-duvre à ma disposition temporairement. Puis-je accepter ?
Oui, sil sagit dune entreprise de travail temporaire agréée pour la sécurité. Le recours à des salariés intérimaires est alors soumis à une réglementation spécifique.
Oui, sil sagit dun prêt de personnel réalisé dans un but non lucratif entre entreprises, c'est-à-dire, sans aucune intention de réaliser un profit, un bénéfice, ou un gain pécuniaire pour aucune des deux entreprises. Dans ce cas, la facturation de lopération doit uniquement couvrir les salaires versés, les cotisations sociales correspondantes, et, éventuellement, les frais professionnels remboursés à lintéressé. Vous devez également respecter lensemble des modalités et formalités prévues à larticle L. 8241-2 du code du travail.
Non, si ce prestataire agit comme une entreprise de travail temporaire sans en être une !
Q.5 : Quelles sont les modalités à respecter dans le cadre dun prêt de main duvre à but non lucratif ?
Le prêt de main-d'uvre à but non lucratif conclu entre entreprises requiert, conformément aux dispositions de larticle L. 8241-2 du code du travail :
1° L'accord du salarié concerné;
2° Une convention de mise à disposition entre l'entreprise prêteuse et l'entreprise utilisatrice qui en définit la durée et mentionne l'identité et la qualification du salarié concerné, ainsi que le mode de détermination des salaires, des charges sociales et des frais professionnels qui seront facturés à l'entreprise utilisatrice par l'entreprise prêteuse;
3° Un avenant au contrat de travail, signé par le salarié, précisant le travail confié dans l'entreprise utilisatrice, les horaires et le lieu d'exécution du travail, ainsi que les caractéristiques particulières du poste de travail.
A l'issue de sa mise à disposition, le salarié retrouve son poste de travail dans l'entreprise prêteuse, sans que l'évolution de sa carrière ou de sa rémunération ne soit affectée par la période de prêt.
Les salariés mis à disposition ont accès aux installations et moyens de transports collectifs dont bénéficient les salariés de l'entreprise utilisatrice.
Un salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire pour avoir refusé une proposition de mise à disposition.
La mise à disposition ne peut affecter la protection dont jouit un salarié en vertu d'un mandat représentatif.
Pendant la période de prêt de main-d'uvre, le contrat de travail qui lie le salarié à l'entreprise prêteuse n'est, ni rompu, ni suspendu. Le salarié continue d'appartenir au personnel de l'entreprise prêteuse; il conserve le bénéfice de l'ensemble des dispositions conventionnelles dont il aurait jouit s'il avait exécuté son travail dans l'entreprise prêteuse.
Le comité d'entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise prêteuse sont consultés préalablement à la mise en uvre d'un prêt de main-d'uvre, et informés des différentes conventions signées.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise prêteuse est informé, lorsque le poste occupé dans l'entreprise utilisatrice par le salarié mis à disposition figure sur la liste de ceux présentant des risques particuliers pour la santé ou la sécurité des salariés, mentionnée au second alinéa de l'article L. 4154-2 du code du travail.
Le comité d'entreprise et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise utilisatrice, sont informés et consultés préalablement à l'accueil de salariés mis à la disposition de celle-ci dans le cadre de prêts de main-d'uvre.
L'entreprise prêteuse et le salarié peuvent convenir que le prêt de main-d'uvre est soumis à une période probatoire au cours de laquelle il peut y être mis fin à la demande de l'une des parties. Cette période probatoire est obligatoire lorsque le prêt de main-d'uvre entraîne la modification d'un élément essentiel du contrat de travail. La cessation du prêt de main-d'uvre à l'initiative de l'une des parties avant la fin de la période probatoire ne peut, sauf faute grave du salarié, constituer un motif de sanction ou de licenciement.
Q.6 : Quest-ce que je risque si je fais appel à une entreprise qui fait du prêt de main-duvre dans un but lucratif, sans être une entreprise de travail temporaire ?
Le prêt de main-duvre à but lucratif est une activité réglementée et réservée exclusivement aux entreprises de travail temporaire.
Les opérations de prêt de main duvre à but lucratif réalisées hors de ce cadre sont constitutives de linfraction de « prêt illicite de main-duvre à but lucratif ». (art. L. 8241-1 du code du travail).
Dans ce cas, vous êtes considéré, avec le prêteur de main-duvre, comme co-auteur de linfraction, et pouvez encourir des sanctions pénales.
Ces opérations illicites peuvent également être qualifiées de « marchandage » en cas de fourniture de main d'uvre à but lucratif ayant pour effet de causer un préjudice au salarié qu'elle concerne ou d'éluder l'application des dispositions de la loi, du règlement, dune convention, ou dun accord collectif de travail (art. L.8231-1 du code du travail).
Vous pouvez également être reconnu comme étant lemployeur des salariés mis à disposition par une entreprise qui nest pas une entreprise de travail temporaire, sil est établi quil existe un lien de subordination juridique permanente avec ces salariés. Dans ce cas, vous serez poursuivi pour travail dissimulé par dissimulation de salariés.
Q.7 : Mon contrat prévoit la réalisation dune prestation de surveillance de façon autonome et indépendante. Suis-je couvert ?
Oui, si la réalité est conforme à ce que prévoit le contrat. Si le juge constate que cette opération nest en réalité quun prêt exclusif de main-duvre réalisé dans un but lucratif, voire du marchandage, des poursuites pénales peuvent être engagées à votre encontre.
Vous pouvez également être reconnu comme étant lemployeur des salariés mis à disposition (voir question précédente).
Q.8 : Comment procède le juge pour se prononcer sur la caractérisation de linfraction ?
A partir des éléments constatés par les agents de contrôle habilités à relever ces infractions, le juge examine les conditions réelles de réalisation de la prestation litigieuse, et forge sa conviction à partir de la présence simultanée de plusieurs indices concordants. Cest la technique du faisceau dindices.
Q.9 : Quels sont les indices sur lesquels sappuie le juge ?
Le juge sappuie notamment sur les indices suivants :
- le travail des salariés du prestataire est-il organisé et/ou contrôlé par le prestataire (directives, horaires, sanctions disciplinaires, etc.) ?
- le prestataire assure-t-il lencadrement de ses salariés ?
- la prestation fournie est-elle spécifique et différente de lactivité de lentreprise utilisatrice ?
- le prestataire jouit-il dune autonomie des moyens matériels et intellectuels mis en uvre ?
- la facturation est-elle forfaitaire (et non pas établie par heure de travail, par ex.) ?
- le prestataire fournit-il le matériel ou les matériaux ?
- etc.
lesquels sappuie le juge ? -Lentreprise
Q.10 : Quels sont les agents habilités à relever les infractions de prêt illicite de main-duvre à but lucratif et de marchandage ?
Ce sont les inspecteurs et contrôleurs du travail, les officiers et agents de police judiciaire (OPJ/APJ) de la police et de la gendarmerie, les agents de la direction générale des finances publiques (marchandage), et les agents des douanes et des droits indirects (marchandage).
Ils justifient de leur qualité auprès de lentreprise contrôlée.
Lors de leurs contrôles, les agents du CNAPS qui constatent des indices révélateurs de lexistence de ces infractions en font état dans le compte-rendu de visite lequel peut donner lieu à un signalement aux corps de contrôles compétents et à un avis au procureur de la République en application de larticle 40 du code de procédure pénale.
La responsabilité de lacheteur / donneur dordre / client
Les cas de mise en cause de la responsabilité de lacheteur / donneur dordre
Q.11 : Je me borne à régler les factures que me soumet le prestataire principal (mon cocontractant).
Ma responsabilité peut-elle être engagée pour des agissements quil aurait commis ?
Oui, si votre cocontractant na pas déclaré son activité ou emploie des salariés non déclarés, totalement ou partiellement, ou des étrangers sans titre de travail, votre responsabilité peut être engagée :
- sur le plan pénal : sil est établi que vous avez contracté ou continué de travailler avec lui en sachant quil exerçait une activité non déclarée ou quil employait des salariés non déclarés, totalement ou partiellement, ou des étrangers sans titre de travail, vous pouvez être poursuivi pour recours à celui qui exerce un travail dissimulé, par dissimulation dactivité, ou par dissimulation demploi salarié, ou pour emploi indirect de travailleurs étrangers sans titre de travail.
- sur le plan civil : vous pouvez être tenu solidairement responsable du paiement de certaines sommes dues par lui. Cest la solidarité financière. En outre, le fait de participer en tant que complice au délit de travail dissimulé commis par votre cocontractant peut entraîner lannulation des exonérations et réductions de cotisations applicables aux rémunérations versées à vos propres salariés, pour chacun des mois au cours desquels votre complicité serait constatée.
Q.12 : Comment les juridictions peuvent-elles établir que jai eu recours sciemment à un prestataire qui exerce un travail dissimulé ?
Les indices suivants ont notamment permis au juge détablir quun donneur dordre avait fait appel sciemment à un prestataire en infraction :
- différence sensible entre le nombre de salariés figurant sur les déclarations transmises au donneur dordre et le nombre de salariés travaillant sur site (Cass. crim. 05/11/02 n°01-88779) ;
- déclarations transmises irréalistes au regard de limportance des travaux et des délais imposés (Cass. crim. 30/10/01 n°01-80507) ;
- prix anormalement bas ne permettant pas au prestataire de respecter la législation sociale en vigueur (Cass. crim. 18/04/00 n°99-86048 ; Cass. crim. 19/11/02 n°02-80026) ;
-absence de demande de justificatifs et des documents obligatoires (Cass. Crim 7/09/99 n°98-87099).
Q.13 : Je suis donneur dordre (client).
Comment déterminer si une prestation est proposée à un prix anormalement bas ?
Il est difficile de définir le prix anormalement bas. Il est déterminé par le juge ou, sil sagit dun marché public, par le pouvoir adjudicateur. En tout état de cause, sauf opération promotionnelle exceptionnelle et ponctuelle non renouvelable (Cf. article 21 du code de déontologie), le prix ne peut être inférieur au coût horaire minimum correspondant au respect de la législation sociale et professionnelle ainsi quà la qualité de la prestation demandée.
Responsables de leurs prestataires, les donneurs dordre doivent sinformer des risques encourus si le prix du marché est trop faible.
En ce qui concerne les donneurs dordre publics : loffre économiquement la plus avantageuse nest pas nécessairement assimilable au prix le plus bas, ce qui bien entendu ne doit pas conduire lacheteur à minorer limportance du critère prix dans lanalyse des offres.
Quel que soit le montant du marché, les acheteurs doivent veiller à détecter les offres anormalement basses.
En effet, afin de compenser le prix bas de son offre, le titulaire peut avoir recours à la sous-traitance ou à lemploi de salariés partiellement déclarés dans des conditions illégales.
Q.14 : Jai appris quun sous-traitant du prestataire ne déclare pas tous ses salariés. Que dois-je faire ?
Vous devez faire cesser immédiatement cette situation. Sinon vous pouvez être poursuivi pour recours sciemment à celui qui exerce un travail dissimulé.
Pour cela, vous devez enjoindre au prestataire de faire régulariser la situation par le sous-traitant concerné (art. L. 8222-5 et L. 8222-6 du code du travail). Cette mise en demeure se fait par lettre recommandée avec avis de réception (art. R. 8222-2 du code du travail).
Si le prestataire napporte pas la preuve que la situation a été régularisée par le sous-traitant (en fournissant, par exemple, les récépissés des déclarations préalables à lembauche faites par ce sous-traitant), cela peut constituer une cause de rupture du contrat signé entre lacheteur et le prestataire.
En ce qui concerne les donneurs dordre publics : vous pouvez appliquer à votre cocontractant la clause de pénalité contractuelle, désormais obligatoire, s'il ne s'acquitte pas des formalités mentionnées aux articles L. 82213 à L. 82215 du code du travail. Le montant des pénalités est, au plus, égal à 10 % du montant du contrat (art. L. 8222-6 du code du travail).
Q.15 : Suite à une plainte de salariés non déclarés, un sous-traitant a été poursuivi pour travail dissimulé. Les salariés lui réclament le paiement des salaires mais il est insolvable. Ils disent que cest à moi de payer. Est-ce vrai ?
Cela dépend des circonstances. Mais si certaines conditions sont remplies, vous pouvez en effet être tenu au paiement solidaire de certaines sommes dues par votre cocontractant ou par son sous-traitant. Cest la solidarité financière, mise en uvre dans les conditions précisées à la question suivante.
La solidarité financière dans le cadre du travail illégal
Q.16 : Dans quels cas la solidarité financière peut-elle être mise en uvre ?
1) Travail dissimulé
- Si vous êtes condamné pour recours sciemment à celui qui exerce un travail dissimulé (art. L. 8222-2 du code du travail) ;
ou
- Si votre cocontractant est verbalisé pour travail dissimulé et que vous n avez pas procédé aux vérifications obligatoires lors de la conclusion d un contrat de 3000 ¬ ou plus (art. L. 8222-1 et L. 8222-2 du code du travail) ;
ou
- Lorsque, informé par écrit de l existence dune situation de travail dissimulé chez un sous-traitant, vous nêtes pas intervenu pour faire cesser la situation (art. L. 8222-5 et L. 8222-6 du code du travail).
2) Emploi détranger sans titre
- Si vous êtes condamné pour recours sciemment direct ou indirect aux services dun employeur dun étranger sans titre (art. L. 8254-2-2 du code du travail) ;
ou
- Si votre cocontractant est verbalisé pour emploi détranger sans titre de travail et que vous navez pas procédé aux vérifications obligatoires lors de la conclusion d un contrat de 3000 ¬ ou plus (art. L. 8254-1 et L. 8254-2 du code du travail) ;
ou
- Lorsque, informé par écrit de l existence d une situation d emploi d étranger sans titre de travail chez un sous-traitant, vous n êtes pas intervenu pour faire cesser la situation (art. L. 8254-2-1 du code du travail).
Q.17 : Sur quels éléments porte la solidarité financière ?
Dans les cas précédents, vous pouvez être tenu de payer, solidairement avec lentreprise en infraction, les sommes suivantes :
1) En cas de travail dissimulé
- Paiement des impôts, taxes, cotisations et contributions sociales obligatoires, ainsi que les pénalités et majorations de retard. Paiement des rémunérations et indemnités dues au salarié. (art. L. 8222-2 du code du travail).
2) En cas demploi détrangers sans titre
- Paiement de la contribution spéciale à lOFII si le travailleur étranger ne possède pas une autorisation de travail (art. L. 8253-1 du code du travail) ;
- Paiement de la contribution forfaitaire pour frais de réacheminement de létranger en cas de reconduite (art. L. 8254-2 du code du travail et art. L.626-1 du code de lentrée et du séjour des étrangers et du droit dasile - CESEDA) ;
- Paiement des rémunérations et indemnités dues au salarié.
Q.18 : La prestation fournie fait moins de 3000 ¬ . Est-ce que je risque quelque chose ?
Votre responsabilité pénale peut être engagée, quel que soit le montant de la prestation. Si vous êtes condamné pénalement, la solidarité financière peut être mise en uvre (voir Q.16).
En revanche, vous nêtes pas tenu aux vérifications obligatoires.
Les pièces à demander obligatoirement au prestataire
Q.19 : À quelles vérifications dois-je procéder obligatoirement?
Existence de lautorisation dexercer de lentreprise, et de la détention de cartes professionnelles par les agents de sécurité chargés dassurer la prestation (loi du 12 juillet 1983 sur la sécurité privée modifiée).
Dans le domaine de la sûreté aéroportuaire, il est impératif que les agents de sécurité soient de nationalité Française ou ressortissants de l UE. Les agents doivent répondre aux dispositions légales prévues (art. L. 6342-2 du code des transports).
Vous devez, pour tout contrat de 3000 ¬ et plus, demander à votre cocontractant les pièces prévues par le code du travail, qui attestent de la régularité de sa situation sociale.
Cf. liste en annexe, des pièces prévues aux articles D. 8222-5 et D. 8254-2 du code du travail ou aux articles D. 8222-7 et D. 8254-3 du même code en cas de recours à des prestataires étrangers.
Q.20 : Quand dois-je demander ces pièces ?
Ces vérifications doivent être réalisées préalablement à la signature du contrat, avant le début dintervention, en cours dexécution en cas de changement dagents, puis renouvelées tous les six mois en ce qui concerne les vérifications au titre du code du travail.
Q.21 : Dois-je procéder à toutes ces vérifications pour tous les sous-traitants (toutes les entreprises intervenantes) ?
Non, vous devez effectuer ces vérifications uniquement auprès des prestataires avec lesquels vous avez contracté directement (première entreprise qui intervient / titulaire du marché).
En revanche, vous devez accepter les sous-traitants de votre prestataire et agréer leurs conditions de paiement préalablement à leur intervention (art. 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance).
Q.22 : Jai demandé les pièces prévues mais le prestataire ne ma pas tout fourni. Que puis-je faire ?
Vous pouvez refuser de travailler avec lui car la loi vous impose dobtenir ces documents.
A défaut, votre responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée.
Q.23 : Le prestataire ma bien transmis les documents mais jai des doutes sur leur authenticité. Que dois-je faire ?
En cas de doute, vous devez obtenir des éléments supplémentaires : demandez au prestataire de vous fournir des compléments dinformation.
En effet, sil sagit de faux grossiers, le juge peut considérer que vous ne pouviez ignorer la fraude et que vous navez pas procédé aux vérifications obligatoires.
Exemple de déclarations sociales ou fiscales dépourvues de toute authentification : Cass. crim. 30/09/2003 n° 02-83183
Vous avez la possibilité de vérifier en ligne sur le site de lURSSAF : http://www.urssaf.fr, lauthenticité et la validité des attestations délivrées par les organismes du recouvrement, au moyen de la fonctionnalité « vérification dattestations », en saisissant le code de sécurité figurant sur lattestation qui vous a été remise par votre sous-traitant. Cette vérification en ligne peut être réalisée pour toutes les attestations délivrées, y compris sous forme papier.
De même, cette fonctionnalité permet au donneur dordre de sassurer que le prestataire na pas d incident de paiement auprès de l Urssaf.
Q.24 : Pour lui éviter d avoir à fournir les documents obligatoires, le prestataire me propose de diviser la facturation en deux prestations de 2500 et de 2300 ¬ . Doit-il tout de même me fournir les documents ?
Oui, car pour apprécier le seuil de 3000 ¬ , la globalité de la prestation va être prise en considération, même lorsqu elle fait l objet de plusieurs paiements ou facturations.
(en ce sens Cour de cassation, 2ème Chambre civile 16/11/2004 n° 02-30550 et 17/01/2008 n° 06-20594).
En cas de doute, le montant de la prestation peut notamment être déterminé par recours à une expertise de membres de la profession ou par un recoupement de factures.
Q.25 : Une fois que jai obtenu toutes les pièces obligatoires, suis-je couvert ?
Oui, vous êtes couvert. Vous avez répondu à votre obligation de vigilance.
Néanmoins, si vous avez fait appel à un prestataire effectuant du travail dissimulé ou employant des étrangers sans titre, en toute connaissance de cause (un contrat conclu à un prix anormalement bas pouvant constituer un indice révélateur de linfraction de travail dissimulé), alors vous pouvez être poursuivi pénalement pour recours intentionnel à celui qui exerce un travail dissimulé, ou pour emploi indirect de travailleurs étrangers sans titre, indépendamment des vérifications opérées.
Vous devez donc rester extrêmement vigilant et faire cesser les situations illégales dès que vous en avez connaissance.
Les autorisations de travail des salariés étrangers
Q.26 : Puis je recourir à un prestataire étranger qui détache en France des salariés dans le cadre dune prestation de services transnationale ?
Non, sil nest pas titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
En outre, un détachement dagents de sécurité dans le cadre dune prestation de services transnationale ne pourrait être possible par une telle entreprise quà la condition que ces salariés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle.
La directive 2006/123/CE du 12 décembre 2006 sur les services dans le marché intérieur exclut de son champ dapplication lactivité de la sécurité privée (art. 2 k).
Oui, sil est originaire de lUE ou de lEspace économique européen (EEE) et est titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
Le détachement dagents de sécurité par une telle entreprise dans le cadre dune prestation de services transnationale serait possible à condition que ces salariés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle (loi du 12 juillet1983 modifiée - livre VI du CSI).
Q.27 : Comment sait-on si les salariés étrangers dun prestataire sont autorisés à travailler en France ?
1) Salariés communautaires ou assimilés
Certains salariés bénéficient de la libre circulation et nont pas besoin de titre de travail, notamment lorsquils sont embauchés en France (emploi direct)
Il sagit :
- des ressortissants des Etats membres de lUnion européenne (à lexception des bulgares et des roumains en emploi direct, jusquau 31/12/2013) : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Grèce, Finlande, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Chypre, Malte, République tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, Slovénie et Slovaquie ;
- des ressortissants des autres Etats parties à laccord sur lEspace économique européen : Islande, Liechtenstein et Norvège ;
- des ressortissants de la Suisse, dAndorre, de Saint-Marin et de Monaco.
2) Salariés non communautaires
Les ressortissants non communautaires (et les bulgares et roumains jusquau 31/12/2013) doivent être en possession dune autorisation de travail pour pouvoir travailler en France.
Attention : en ce qui concerne la sûreté aéroportuaire, lagrément ne peut être délivré quaux agents de sécurité ressortissants des Etats membres de lUE.
Prestataire : questions-réponses
Vous êtes une entreprise de sécurité privée et vous envisagez de faire appel à un sous-traitant pour réaliser une partie de la prestation obtenue auprès dun donneur dordre/acheteur. Vous trouverez ici les réponses aux questions les plus couramment posées. Elles vous aideront à renforcer la sécurité juridique de vos contrats de sous-traitance sur les thèmes suivants : fausse sous-traitance, travail dissimulé, emploi irrégulier détrangers sans titre, etc.
Trois autres documents sont également disponibles :
- un "questions-réponses" qui sadresse aux acheteurs/donneurs dordre ;
- un "questions-réponses" qui sadresse aux sous-traitants ;
- un lexique et un rappel de la réglementation qui reprennent les principales notions juridiques abordées.
La sous-traitance 39
Lagrément des sous-traitants 39
Le recours à un travailleur indépendant ou à un auto-entrepreneur 39
La fausse sous-traitance et le prêt de main duvre / marchandage 41
La responsabilité du prestataire 43
Les cas de mise en cause de la responsabilité pénale ou civile 43
Les cas de manquements disciplinaires 43
La solidarité financière 45
Les autorisations de travail des salariés étrangers 48
La sous-traitance
Lagrément des sous-traitants
Q.28 : Je souhaite faire appel à un ou plusieurs sous-traitant(s). Quelles sont les formalités à respecter vis à vis du donneur dordre (Client / Maître douvrage) ?
Le premier alinéa de larticle 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance, prévoit que lentrepreneur (prestataire) qui entend exécuter un contrat ou un marché en recourant à un ou plusieurs sous-traitants, doit, au moment de la conclusion et pendant toute la durée du contrat ou du marché, faire accepter chaque sous traitant et agréer les conditions de paiement de chaque contrat de sous-traitance par le maître de louvrage (client / donneur dordre); lentrepreneur principal est tenu de communiquer le ou les contrats de sous-traitance au maître de louvrage lorsque celui-ci en fait la demande.
Q.29 : Quels sont les risques encourus si je ne fais pas accepter chacun de mes sous-traitants et agréer les conditions de paiement de chaque contrat dentreprise par le donneur dordre ?
Sur le plan civil : lorsque le sous traitant naura pas été accepté ni les conditions de paiement agréées par le maître de louvrage dans les conditions prévues au premier alinéa de larticle 3 de la loi n°75-1334 du 31 décembre 1975, vous serez tenu envers le sous traitant, mais ne pourrez pas utilement mettre en cause sa responsabilité en cas de litige entre le donneur dordre et vous sur la bonne exécution du contrat.
Lagrément du sous-traitant vise à lui permettre dobtenir le paiement direct de sa prestation auprès du donneur dordre en cas de défaillance de votre part.
Sur le plan pénal : le non respect des dispositions du HYPERLINK "http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?cidTexte=JORFTEXT000000889241&idArticle=LEGIARTI000006467140&dateTexte=&categorieLien=cid" premier alinéa de l'article 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 est puni d'une amende de 7 500 ¬ (art. L. 8271-1-1 du code du travail créé par l art. 83 de la Loi HYPERLINK "http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=7D5F850EC00CBAD7D871F323941DF93E.tpdjo04v_3?cidTexte=JORFTEXT000024191380&idArticle=LEGIARTI000024193196&dateTexte=20110617" n°2011-672 du 16 juin 2011 relative à limmigration, à lintégration et à la nationalité).
Sur le plan disciplinaire : comme pour toute commission dune infraction pénale, le non respect des dispositions du HYPERLINK "http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?cidTexte=JORFTEXT000000889241&idArticle=LEGIARTI000006467140&dateTexte=&categorieLien=cid" premier alinéa de l'article 3 de la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 expose son auteur, personne physique ou morale, aux sanctions disciplinaires délivrées par le CNAPS, sans préjudice de la sanction pénale encourue par ailleurs.
Le recours à un travailleur indépendant ou à un auto-entrepreneur
Q.30 : Lentrepreneur auquel je veux faire appel est lun de mes anciens salariés. On me dit que je peux être poursuivi pour dissimulation de salarié. Est-ce possible ?
Vous pouvez être poursuivi si ce travailleur indépendant travaille pour vous dans les mêmes conditions que vos salariés, c'est-à-dire sil existe entre lui et vous un lien de subordination juridique permanente (art. L. 8221-6 du code du travail).
Une très forte dépendance économique (ex : client unique) pourrait révéler cette subordination.
Q.31 : Il est inscrit au registre du commerce et des sociétés.
Puis je considérer quil sagit bien dun travailleur indépendant ?
Les personnes physiques inscrites au registre du commerce et des sociétés se disant non salariées, sont présumées être indépendantes. Mais cette présomption peut être écartée sil est établi par le juge quil existe un lien de subordination juridique permanente entre cette personne et son entrepreneur principal. Si le juge constate, après examen des conditions de réalisation de la prestation de services, lexistence dun lien de subordination juridique permanente, il requalifie la relation commerciale en contrat de travail (art. L. 8221-6 du code du travail).
En conséquence, vous devenez lemployeur. Vous navez pas déclaré ce salarié et pouvez être poursuivi pour dissimulation de salarié s'il est établi que vous vous êtes intentionnellement soustrait à laccomplissement des formalités dembauche (art. L. 8221-5 du code du travail).
Q.32 : Ce travailleur indépendant nest pas lun de mes anciens salariés.
Est-ce que je risque quelque chose ?
Le fait quil soit, ou non, votre ancien salarié nest quun indice. Le juge vérifie si plusieurs indices concordants témoignent de lexistence du lien de subordination juridique.
Pour cela, il examine les conditions réelles de lexercice de lactivité :
- le travailleur indépendant a-t-il la capacité dentreprendre ? Le travailleur indépendant négocie-t-il librement ses tarifs ? Le donneur dordre exercice-t-il un pouvoir disciplinaire à légard du travailleur indépendant ?
- le travailleur indépendant est-il en situation de dépendance économique ou technique à légard du donneur dordre ?
- le donneur dordre donne-t-il les directives et contrôle-t-il le travail du travailleur indépendant ?
- le donneur dordre détermine-t-il les horaires du travailleur indépendant ?
- le donneur dordre fournit-il le matériel ?
- etc.
Ces indices peuvent également être appliqués aux salariés dune entreprise sous-traitante.
Q.33 : Je prévois de fournir le matériel.
Serai-je poursuivi pour avoir eu recours à un faux travailleur indépendant ?
Non, pas sur cette seule base. Mais la fourniture du matériel par le prestataire pourrait constituer un indice de lexistence dun lien de subordination juridique entre lui et vous.
Le sous-traitant effectuant des activités de sécurité privée pour un prestataire doit répondre aux mêmes critères que ce dernier, en référence au contrat conclu avec le client/donneur dordre : en loccurrence la tenue doit disposer de signes distinctifs, le sous-traitant doit être équipé par ses soins des moyens de protections individuels tels que détecteur PTI (détecteur de position du travailleur isolé) et les EPI (équipements de protection individuelle).
Le sous-traitant du prestataire donneur dordre ne devrait pas être équipé du matériel appartenant à ce dernier.
Fausse sous-traitance et prêt de main-duvre / marchandage
Q.34 : Une société me propose de mettre de la main-duvre à ma disposition temporairement. Puis-je accepter ?
Oui, sil sagit dune entreprise de travail temporaire agréée pour la sécurité. Le recours à des salariés intérimaires est alors soumis à une réglementation spécifique.
Oui, sil sagit dun prêt de personnel réalisé dans un but non lucratif entre entreprises de la profession, c'est-à-dire, sans aucune intention de réaliser un profit, un bénéfice, ou un gain pécuniaire pour aucune des deux entreprises. Dans ce cas, la facturation de lopération doit uniquement couvrir les salaires versés, les cotisations sociales correspondantes, et, éventuellement, les frais professionnels remboursés à lintéressé. Vous devez également respecter lensemble des modalités et formalités prévues à larticle L. 8241-2 du code du travail.
Non, si ce prestataire agit comme une entreprise de travail temporaire sans en être une !
Q.35 : Quelles sont les modalités à respecter dans le cadre dun prêt de main duvre à but non lucratif ?
Le prêt de main-d'uvre à but non lucratif conclu entre entreprises requiert, conformément aux dispositions de larticle L. 8241-2 du code du travail :
1° L'accord du salarié concerné;
2° Une convention de mise à disposition entre l'entreprise prêteuse et l'entreprise utilisatrice, qui en définit la durée et mentionne l'identité et la qualification du salarié concerné, ainsi que le mode de détermination des salaires, des charges sociales, et des frais professionnels qui seront facturés à l'entreprise utilisatrice par l'entreprise prêteuse;
3° Un avenant au contrat de travail, signé par le salarié, précisant le travail confié dans l'entreprise utilisatrice, les horaires et le lieu d'exécution du travail, ainsi que les caractéristiques particulières du poste de travail.
A l'issue de sa mise à disposition, le salarié retrouve son poste de travail dans l'entreprise prêteuse, sans que l'évolution de sa carrière ou de sa rémunération ne soit affectée par la période de prêt.
Les salariés mis à disposition ont accès aux installations et moyens de transports collectifs dont bénéficient les salariés de l'entreprise utilisatrice.
Un salarié ne peut être sanctionné, licencié, ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire pour avoir refusé une proposition de mise à disposition.
La mise à disposition ne peut affecter la protection dont jouit un salarié en vertu d'un mandat représentatif.
Pendant la période de prêt de main-d'uvre, le contrat de travail qui lie le salarié à l'entreprise prêteuse n'est ni rompu, ni suspendu. Le salarié continue d'appartenir au personnel de l'entreprise prêteuse; il conserve le bénéfice de l'ensemble des dispositions conventionnelles dont il aurait jouit s'il avait exécuté son travail dans l'entreprise prêteuse. Le comité d'entreprise, ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise prêteuse, sont consultés préalablement à la mise en uvre d'un prêt de main-d'uvre, et informés des différentes conventions signées.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise prêteuse est informé lorsque le poste occupé dans l'entreprise utilisatrice par le salarié mis à disposition figure sur la liste de ceux présentant des risques particuliers pour la santé ou la sécurité des salariés, mentionnée au second alinéa de l'article L. 4154-2du code du travail.
Le comité d'entreprise et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise utilisatrice sont informés et consultés préalablement à l'accueil de salariés mis à la disposition de celle-ci dans le cadre de prêts de main-d'uvre.
L'entreprise prêteuse et le salarié peuvent convenir que le prêt de main-d'uvre est soumis à une période probatoire, au cours de laquelle il peut y être mis fin à la demande de l'une des parties. Cette période probatoire est obligatoire lorsque le prêt de main-d'uvre entraîne la modification d'un élément essentiel du contrat de travail. La cessation du prêt de main-d'uvre à l'initiative de l'une des parties, avant la fin de la période probatoire, ne peut, sauf faute grave du salarié, constituer un motif de sanction ou de licenciement.
Q.36 : Quest-ce que je risque si je fais appel à une entreprise qui fait du prêt de main-duvre dans un but lucratif, sans être une entreprise de travail temporaire ?
Le prêt de main-duvre à but lucratif est une activité réglementée et réservée exclusivement aux entreprises de travail temporaire.
Les opérations de prêt de main duvre à but lucratif réalisées hors de ce cadre sont constitutives de linfraction de prêt illicite de main-duvre à but lucratif (art. L. 8241-1 du code du travail).
Dans ce cas, vous êtes considéré, avec le prêteur de main-duvre, comme co-auteur de linfraction et pouvez encourir des poursuites pénales.
Ces opérations illicites peuvent également être qualifiées de marchandage en cas de fourniture de main d'uvre à but lucratif ayant pour effet de causer un préjudice au salarié qu'elle concerne ou d'éluder l'application des dispositions de la loi, du règlement, ou de conventions ou accords collectifs de travail (art. L.8231-1 du code du travail).
Vous pouvez également être reconnu comme étant lemployeur des salariés mis à disposition par une entreprise qui nest pas une entreprise de travail temporaire, sil est établi quil existe un lien de subordination juridique permanente avec ces salariés. Dans ce cas, vous serez poursuivi pour travail dissimulé par dissimulation de salariés.
Q.37 : Mon contrat de sous-traitance prévoit la réalisation dune prestation de surveillance de façon autonome et indépendante. Suis-je couvert ?
Oui, si la réalité est conforme à ce que prévoit le contrat. Si le juge constate que cette opération nest, en réalité, quun prêt exclusif de main-duvre réalisé dans un but lucratif, voire du marchandage, des poursuites pénales peuvent être engagées à votre encontre.
Vous pouvez également être reconnu comme étant lemployeur des salariés mis à disposition (voir question précédente).
Q.38 : Comment procède le juge pour se prononcer sur la caractérisation de linfraction ?
A partir des éléments constatés par les agents de contrôle habilités à relever ces infractions, le juge examine les conditions réelles de réalisation de la prestation litigieuse, et forge sa conviction sur la présence simultanée de plusieurs indices concordants. Cest la technique du faisceau dindices.
Q.39 : Quels sont les indices sur lesquels sappuie le juge ?
Le juge sappuie sur les indices suivants :
- le travail des salariés du sous-traitant est-il organisé et/ou contrôlé par le prestataire (directives, horaires, sanctions disciplinaires, etc.) ?
- le sous-traitant assure-t-il lencadrement de ses salariés ?
- la prestation fournie est-elle spécifique et différente de lactivité de lentreprise utilisatrice ?
- le prestataire jouit-il dune autonomie des moyens matériels et intellectuels mis en uvre ?
- la facturation est-elle forfaitaire (et non pas établie par heure de travail, par ex.) ?
- le prestataire fournit-il le matériel ou les matériaux ?
- etc.
lesquels sappuie le juge ? -Lentreprise
Q.40 : Quels sont les agents habilités à relever les infractions de prêt illicite de main-duvre à but lucratif et de marchandage ?
Ce sont les inspecteurs et contrôleurs du travail, les officiers et agents de police judiciaire (OPJ/APJ) de la police et de la gendarmerie, les agents de la direction générale des finances publiques (marchandage) et les agents des douanes et des droits indirects (marchandage).
Ils justifient de leur qualité auprès de lentreprise contrôlée.
Lors de leurs contrôles, les agents du CNAPS qui constatent des indices révélateurs de lexistence de ces infractions en font état dans le compte-rendu de visite lequel peut donner lieu à un signalement aux corps de contrôles compétents et à un avis au procureur de la République en application de larticle 40 du code de procédure pénale.
La responsabilité du prestataire
Les cas de mise en cause de la responsabilité pénale ou civile
Les cas de manquements disciplinaires
Q.41 : Je me borne à régler les factures que me soumet mon sous-traitant.
Ma responsabilité peut-elle être engagée pour des agissements quil aurait commis ?
Oui, si votre sous-traitant na pas déclaré son activité ou emploie des salariés non déclarés, totalement ou partiellement, ou des étrangers sans titre de travail, votre responsabilité peut être engagée :
- sur le plan pénal : sil est établi que vous avez contracté ou continué de travailler avec lui en sachant quil exerçait une activité non déclarée ou employait des salariés non déclarés, totalement ou partiellement, ou des étrangers sans titre de travail, vous pouvez être poursuivi pour recours à celui qui exerce un travail dissimulé par dissimulation dactivité ou par dissimulation demploi salarié, ou pour emploi indirect de travailleurs étrangers sans titre de travail.
- sur le plan civil : vous pouvez être tenu solidairement responsable, avec lui, du paiement de certaines sommes quil doit. Cest la solidarité financière. En outre, le fait de participer, en tant que complice, au délit de travail dissimulé commis par votre cocontractant peut entraîner lannulation des exonérations et réductions de cotisations applicables aux rémunérations versées à vos propres salariés, pour chacun des mois au cours desquels votre complicité serait constatée.
- sur le plan disciplinaire : vous encourez, pour toutes ces infractions, des sanctions du Conseil national des activités privées de sécurité pouvant aller jusquà la suspension dactivité pendant une durée de cinq ans assortie dune pénalité financière.
Q.42 : Comment les juridictions peuvent-elles établir que jai eu recours sciemment à un entrepreneur qui exerce un travail dissimulé ?
Q.43 : Le sous-traitant que jai contacté souhaite que je paie une partie des travaux en liquide. Est-ce que je risque quelque chose ?
Les indices suivants ont notamment permis au juge détablir quun prestataire avait fait appel sciemment à un sous-traitant en infraction :
- différence sensible entre le nombre de salariés figurant sur les déclarations transmises au prestataire et le nombre de salariés travaillant sur un chantier (Cass. crim. 05/11/02 n°01-88779) ;
- déclarations transmises irréalistes au regard de limportance des travaux et des délais imposés (Cass. crim. 30/10/01 n°01-80507) ;
- prix anormalement bas ne permettant pas au sous-traitant de respecter la législation sociale en vigueur (Cass. crim. 18/04/00 n°99-86048 ; Cass. crim. 19/11/02 n°02-80026).
Le paiement en espèces est autorisé entre commerçants jusqu à 1100 ¬ par opération (au-delà une amende peut vous être infligée).
Cet entrepreneur souhaite peut-être sous-déclarer une partie de son activité : cest du travail dissimulé. En faisant appel à lui, vous pouvez être poursuivi pour recours à celui qui exerce un travail dissimulé et être condamné à une peine de prison et/ou à une amende.
Q.44 : Jai appris quun de mes sous-traitants ne déclare pas tous ses salariés. Que dois-je faire ?
Vous devez faire cesser immédiatement cette situation. Dans le cas contraire, vous pouvez être poursuivi pour recours à celui qui exerce un travail dissimulé.
Si lacheteur (client) est informé de la situation, il doit vous enjoindre de faire régulariser la situation par le sous-traitant concerné (art. L. 8222-5 et L. 8222-6 du code du travail). Cette mise en demeure se fait par lettre recommandée avec avis de réception (art. R. 8222-2 du code du travail).
Si vous napportez pas la preuve que la situation a été régularisée par le sous-traitant (en fournissant, par exemple, les récépissés des déclarations préalables à lembauche faites par ce sous-traitant), cela peut être une cause de rupture du contrat signé entre vous et lacheteur.
Si lacheteur est un donneur dordre public, il peut vous appliquer la clause de pénalité contractuelle, désormais obligatoire. Le montant des pénalités est, au plus, égal à 10 % du montant du contrat. (art. L. 8222-6 du code du travail).
Q.45 : Suite à une plainte de salariés non déclarés, un sous-traitant a été poursuivi pour travail dissimulé. Les salariés lui réclament le paiement des salaires mais il est insolvable. Ils disent que cest à moi de payer. Est-ce vrai ?
Cela dépend des circonstances. Mais si certaines conditions sont remplies, vous pouvez, en effet, être tenu au paiement solidaire de sommes dues par votre sous-traitant. Cest la solidarité financière, mise en uvre dans les conditions précisées à la question suivante.
La solidarité financière dans le cadre du travail illégal
Q.46 : Dans quels cas la solidarité financière peut-elle être mise en uvre ?
1) Travail dissimulé
- si vous êtes condamné pour recours sciemment à celui qui exerce un travail dissimulé (art. L. 8222-2 du code du travail);
ou
- si votre cocontractant est verbalisé pour travail dissimulé et que vous navez pas procédé aux vérifications obligatoires lors de la conclusion dun contrat de 3000 ¬ ou plus (art. L. 8222-1 et L. 8222-2 du code du travail);
ou
- lorsque, informé par écrit de l existence d une situation de travail dissimulé chez un sous-traitant, vous n êtes pas intervenu pour faire cesser la situation (art. L. 8222-5 et L. 8222-6 du code du travail).
2) Emploi détranger sans titre
- si vous êtes condamné pour recours sciemment, direct ou indirect, aux services dun employeur dun étranger sans titre (art. L. 8254-2-2 du code du travail);
ou
- si votre cocontractant est verbalisé pour emploi détranger sans titre de travail et que vous navez pas procédé aux vérifications obligatoires lors de la conclusion dun contrat de 3000 ¬ ou plus (art. L. 8254-1 et L. 8254-2 du code du travail);
ou
- lorsque, informé par écrit de l existence d une situation d emploi d étranger sans titre de travail chez un sous-traitant, vous n êtes pas intervenu pour faire cesser la situation (art. L. 8254-2-1 du code du travail).
Q.47 : Sur quels éléments porte la solidarité financière ?
Dans les cas précédents, vous pouvez être tenu de payer, solidairement avec lentreprise en infraction, les sommes suivantes :
1) En cas de travail dissimulé
- paiement des impôts, taxes, cotisations et contributions sociales obligatoires, ainsi que les pénalités et majorations de retard;
- paiement des rémunérations et indemnités dues au salarié non déclaré (art. L. 8222-2 du code du travail).
2) En cas demploi détranger sans titre
- paiement de la contribution spéciale à lOFII si le travailleur étranger ne possède pas une autorisation de travail (art. L. 8253-1 du code du travail);
- paiement de la contribution forfaitaire pour frais de réacheminement de létranger (art. L. 8254-2 du code du travail et L. 626-1 du CESEDA);
- paiement des rémunérations et indemnités dues à létranger.
Q.48 : La prestation fournie est facturée moins de 3000 ¬ . Est-ce que je risque quelque chose ?
Votre responsabilité pénale peut être engagée quel que soit le montant de la prestation. Le fait que vous ne soyez pas tenu aux vérifications obligatoires (prestation facturée moins de 3000 euros) ne vous exonère pas de cette éventuelle responsabilité pénale. Si vous êtes condamné pénalement, la solidarité financière peut être mise en uvre (voir supra Q.45).
Q.49 : Comment faire pour me prémunir ?
Vous devez procéder aux vérifications obligatoires, et demander certaines pièces à votre cocontractant. (cf. liste des pièces en annexe).
De plus, si vous avez connaissance de lexistence dune situation de travail dissimulé chez un sous-traitant, vous devez la faire cesser. Pour cela, vous enjoignez au sous-traitant en infraction de régulariser la situation. Si ce dernier napporte pas la preuve quil a régularisé la situation (en fournissant, par exemple, les récépissés de déclaration préalable à lembauche - DPAE), ce peut être une cause suffisante de rupture du contrat dentreprise qui vous lie.
Q.50 : À quelles vérifications dois-je procéder obligatoirement ?
Existence de lautorisation de lentreprise dexercer lactivité de sécurité privée concernée, et détention de cartes professionnelles par les agents de sécurité chargés dassurer la prestation, délivrées par le CNAPS (loi du 12 juillet 1983 sur la sécurité privée modifiée livre VI du CSI).
Dans le domaine de la sûreté aéroportuaire, il est impératif que les agents de sécurité soient de nationalité Française ou ressortissants de lUE. Les agents doivent répondre à des dispositions légales spécifiques (art. L. 6342-2 du code des transports).
Vous devez, pour tout contrat de 3000 ¬ et plus, demander à votre cocontractant les pièces prévues par le code du travail, qui attestent de la régularité de sa situation sociale.
Cf. liste en annexe, des pièces prévues aux articles D. 8222-5 et D. 8254-2 du code du travail ou aux articles D. 8222-7 et D. 8254-3 du même code en cas de recours à des prestataires étrangers.
Q.51 : Quand dois-je demander ces pièces ?
Ces vérifications doivent être réalisées préalablement à la signature du contrat, avant le début dintervention, en cours dintervention en cas de changement dagents (cartes professionnelles), puis renouvelées tous les six mois en ce qui concerne les vérifications au titre du code du travail.
Q.52 : Dois-je procéder à toutes ces vérifications pour tous les sous-traitants ?
Non, vous devez effectuer ces vérifications uniquement auprès des entreprises avec lesquelles vous avez directement contracté.
Q.53: Jai demandé les pièces prévues, mais le sous-traitant ne ma pas tout fourni. Que puis-je faire ?
Vous devez refuser de travailler avec lui, car la loi vous impose dobtenir ces documents. A défaut, votre responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée, sans préjudice de sanctions disciplinaires pouvant être prononcées par le CNAPS.
Q.54 : Le sous-traitant ma bien transmis les documents, mais jai des doutes sur leur authenticité. Que dois-je faire ?
En cas de doute, vous devez obtenir des éléments supplémentaires : demandez au sous-traitant de vous fournir des compléments dinformation.
En effet, sil sagit de faux grossiers, le juge peut considérer que vous ne pouviez ignorer la fraude, et que vous navez pas procédé aux vérifications obligatoires.
Exemple de déclarations sociales ou fiscales dépourvues de toute authentification : Cass. crim. 30/09/2003 n° 02-83183.
Vous avez la possibilité de vérifier en ligne sur le site de lUrssaf (http://www.urssaf.fr), lauthenticité et la validité des attestations délivrées par les organismes du recouvrement, au moyen de la fonctionnalité « vérification dattestations », en saisissant le code de sécurité figurant sur lattestation qui vous a été remise par votre sous-traitant. Cette vérification en ligne peut être réalisée pour toutes les attestations délivrées, y compris sous forme papier.
En outre, cette fonctionnalité permet au donneur dordre de sassurer que le sous-traitant na pas dincident de paiement auprès de lUrssaf.
Q.55 : Pour lui éviter davoir à fournir les documents obligatoires, le sous-traitant me propose de diviser la facturation en deux prestations de 2500 et 2300 ¬ . Doit-il tout de même me fournir les documents ?
Oui, car pour apprécier le seuil de 3000 ¬ , la globalité de la prestation va être prise en considération, même lorsqu'elle fait l objet de plusieurs paiements ou facturations.
En cas de doute, le montant de la prestation peut notamment être déterminé par recours à une expertise de membres de la profession ou par un recoupement de factures.
Q.56 : Une fois que jai obtenu toutes les pièces obligatoires, suis-je couvert ?
Oui, en principe vous êtes couvert, car vous avez répondu à votre obligation de vigilance.
Néanmoins, si vous avez fait appel à un sous-traitant effectuant du travail dissimulé ou employant des étrangers sans titre de travail, en toute connaissance de cause (un contrat conclu à un prix anormalement bas pouvant constituer un indice révélateur de linfraction de travail dissimulé), alors vous pouvez être poursuivi pénalement pour recours intentionnel à celui qui exerce un travail dissimulé ou pour emploi indirect de travailleurs étrangers sans titre, indépendamment des vérifications opérées.
Vous devez donc rester extrêmement vigilant et faire cesser les situations illégales dès que vous en avez connaissance.
Les autorisations de travail des salariés étrangers
Q.57 : Puis je recourir à un sous-traitant étranger qui détache en France des salariés dans le cadre dune prestation de services transnationale ?
Non, sil nest pas titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
En outre, un détachement dagents de sécurité dans le cadre dune prestation de services transnationale ne pourrait être possible par une telle entreprise quà la condition que ces salariés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle.
La directive 2006/123/CE du 12 décembre 2006 sur les services dans le marché intérieur exclut de son champ dapplication lactivité de la sécurité privée (art. 2 k).
Oui, sil est originaire de lUE ou de lEspace économique européen (EEE) et est titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
Le détachement dagents de sécurité par une telle entreprise dans le cadre dune prestation de services transnationale serait possible à condition que ces salariés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle (loi du 12 juillet1983 modifiée - livre VI du CSI).
Q.58 : Comment sait-on si les salariés étrangers dun sous-traitant sont autorisés à travailler en France ?
1) Salariés communautaires ou assimilés
Certains salariés bénéficient de la libre circulation et nont pas besoin de titre de travail, notamment lorsquils sont embauchés en France (emploi direct)
Il sagit :
- des ressortissants des Etats membres de lUnion européenne (à lexception des bulgares et des roumains en emploi direct, jusquau 31/12/2013) : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Grèce, Finlande, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Chypre, Malte, République tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, Slovénie et Slovaquie ;
- des ressortissants des autres Etats parties à laccord sur lEspace économique européen : Islande, Liechtenstein et Norvège ;
- des ressortissants de la Suisse, dAndorre, de Saint-Marin et de Monaco.
2) Salariés non communautaires
Les ressortissants non communautaires (et les bulgares et roumains jusquau 31/12/2013) doivent être en possession dune autorisation de travail pour pouvoir travailler en France.
Attention : en ce qui concerne la sûreté aéroportuaire, lagrément ne peut être délivré quaux agents de sécurité ressortissants des Etats membres de lUE.
Sous-traitant : questions-réponses
Vous êtes une entreprise de sécurité privée et vous réalisez une prestation en sous-traitance. Vous trouverez ici les réponses aux questions les plus couramment posées. Elles vous aideront à renforcer la sécurité juridique de vos contrats de sous-traitance sur les thèmes suivants : travail dissimulé, fausse sous-traitance, emploi irrégulier détrangers sans titre, etc.
Trois autres documents sont également disponibles :
-un "questions-réponses" qui sadresse aux acheteurs /donneurs dordre ;
-un "questions-réponses" qui sadresse plus spécifiquement aux prestataires de la sécurité privée ;
-un lexique et un rappel de la réglementation qui reprennent les principales notions juridiques abordées.
La sous-traitance 50
Le travail indépendant ou lauto-entrepreneuriat 50
La fausse sous-traitance et le prêt de main duvre / marchandage 52
La responsabilité des cocontractants 55
Le travail dissimulé 55
Les documents à fournir au prestataire 55
Les autorisations de travail des salariés étrangers 57
La sous-traitance
Le travail indépendant ou lauto-entrepreneuriat
Q.59 : Le prestataire est mon ancien employeur. Il ne souhaite pas travailler avec moi car il craint dêtre poursuivi pour dissimulation de salarié.
Ses craintes sont-elles légitimes ?
Uniquement si vous travaillez pour lui dans les mêmes conditions que ses propres salariés, c'est-à-dire sil existe entre lui et vous un lien de subordination juridique permanente (art.8221-6 du code du travail), et sil est établi que le prestataire sest soustrait intentionnellement à laccomplissement de lune des formalités prévues aux articles L.1221-10 (déclaration préalable à lembauche), et L.3243-2 (délivrance du bulletin de paie) du même code. .
Q.60 : Je suis inscrit au registre du commerce et des sociétés. Le prestataire risque-t-il quand même quelque chose ?
Les personnes physiques inscrites au registre du commerce et des sociétés, se disant non salariées, sont présumées être indépendantes. Mais cette présomption peut être écartée sil est établi quil existe un lien de subordination juridique permanente entre vous et le prestataire (votre donneur dordre).
Le juge examine les conditions de réalisation de votre prestation de services. Sil constate lexistence dun lien de subordination juridique permanente, il requalifie la relation de sous-traitance en contrat de travail (art. L. 8221-6 du code du travail).
En conséquence, votre prestataire donneur dordre devient votre employeur. Il ne vous a pas déclaré comme salarié, et peut être poursuivi pour dissimulation de salarié s'il est établi quil sest intentionnellement soustrait à laccomplissement des formalités dembauche (art. L. 8221-5 du code du travail).
Q.61 : Il mest interdit de contracter avec mon ancien employeur ?
Non, le fait que ce soit votre ancien employeur nest quun indice. Le juge vérifie si plusieurs indices concordants témoignent de lexistence du lien de subordination juridique.
Pour cela, il examine les conditions réelles de lexercice de lactivité :
- le travailleur indépendant a-t-il la capacité dentreprendre ?
- le travailleur indépendant négocie-t-il librement ses tarifs ?
- le prestataire donneur dordre exerce-t-il un pouvoir disciplinaire à légard du travailleur indépendant ?
- le travailleur indépendant est-il en situation de dépendance économique ou technique à légard du prestataire donneur dordre ?
- le prestataire donneur dordre donne-t-il les directives et contrôle-t-il le travail du travailleur indépendant ?
- le prestataire donneur dordre détermine-t-il les horaires du travailleur indépendant ?
- le prestataire donneur dordre fournit-il le matériel ?
- le travailleur indépendant est-il intégré dans un service organisé du prestataire donneur dordre ?
- etc.
Q.62 : Si le prestataire me fournit le matériel sera-t-il poursuivi ?
Non, pas sur cette seule base. Mais la fourniture du matériel par le prestataire pourrait constituer un indice de lexistence dun lien de subordination juridique entre lui et vous.
Le sous-traitant effectuant des activités de sécurité privée pour un prestataire doit répondre aux mêmes critères que ce dernier, en référence au contrat conclu avec le client/donneur dordre : en loccurrence la tenue doit disposer de signes distinctifs, le sous-traitant travailleur indépendant ou auto-entrepreneur doit être équipé par ses propres soins des moyens de protection individuels tels que détecteur PTI (détecteur de position du travailleur isolé) et les EPI (équipements de protection individuelle).
Le sous-traitant du prestataire donneur dordre ne devrait pas être équipé du matériel appartenant à ce dernier.
La fausse sous-traitance et le prêt de main-duvre / marchandage
Q.63 : Je compte mettre mes salariés à disposition du prestataire, temporairement. Est-ce légal ?
Oui, si vous êtes une entreprise de travail temporaire agréée et autorisée à exercer des activités privées de sécurité. Le recours à des salariés intérimaires est alors soumis à une réglementation spécifique.
Oui, sil sagit dun prêt de personnel réalisé dans un but non lucratif entre entreprises de la profession, c'est-à-dire, sans aucune intention de réaliser un profit, un bénéfice, ou un gain pécuniaire pour aucune des deux entreprises. Dans ce cas, la facturation de lopération doit uniquement couvrir les salaires versés, les cotisations sociales correspondantes, et, éventuellement, les frais professionnels remboursés à lintéressé. Vous devez également respecter lensemble des modalités et formalités prévues à larticle L. 8241-2 du code du travail.
Non, si vous agissez uniquement comme une entreprise de travail temporaire sans en être une !
Q.64 : Quelles sont les modalités à respecter dans le cadre dun prêt de main duvre à but non lucratif ?
Le prêt de main-d'uvre à but non lucratif conclu entre entreprises requiert, conformément aux dispositions de larticle L. 8241-2 du code du travail :
1° L'accord du salarié concerné ;
2° Une convention de mise à disposition entre l'entreprise prêteuse et l'entreprise utilisatrice, qui en définit la durée et mentionne l'identité et la qualification du salarié concerné, ainsi que le mode de détermination des salaires, des charges sociales et des frais professionnels qui seront facturés à l'entreprise utilisatrice par l'entreprise prêteuse;
3° Un avenant au contrat de travail, signé par le salarié, précisant le travail confié dans l'entreprise utilisatrice, les horaires et le lieu d'exécution du travail, ainsi que les caractéristiques particulières du poste de travail.
A l'issue de sa mise à disposition, le salarié retrouve son poste de travail dans l'entreprise prêteuse, sans que l'évolution de sa carrière ou de sa rémunération ne soit affectée par la période de prêt.
Les salariés mis à disposition ont accès aux installations et moyens de transports collectifs dont bénéficient les salariés de l'entreprise utilisatrice.
Un salarié ne peut être sanctionné, licencié, ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire pour avoir refusé une proposition de mise à disposition.
La mise à disposition ne peut affecter la protection dont jouit un salarié en vertu d'un mandat représentatif.
Pendant la période de prêt de main-d'uvre, le contrat de travail qui lie le salarié à l'entreprise prêteuse n'est ni rompu, ni suspendu. Le salarié continue d'appartenir au personnel de l'entreprise prêteuse; il conserve le bénéfice de l'ensemble des dispositions conventionnelles dont il aurait jouit s'il avait exécuté son travail dans l'entreprise prêteuse.
Le comité d'entreprise ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise prêteuse sont consultés préalablement à la mise en uvre d'un prêt de main-d'uvre, et informés des différentes conventions signées.
Le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l'entreprise prêteuse est informé, lorsque le poste occupé dans l'entreprise utilisatrice par le salarié mis à disposition figure sur la liste de ceux présentant des risques particuliers pour la santé ou la sécurité des salariés, mentionnée au second alinéa de l'article L. 4154-2 du code du travail.
Le comité d'entreprise et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, ou, à défaut, les délégués du personnel de l'entreprise utilisatrice, sont informés et consultés préalablement à l'accueil de salariés mis à la disposition de celle-ci dans le cadre de prêts de main-d'uvre.
L'entreprise prêteuse et le salarié peuvent convenir que le prêt de main-d'uvre est soumis à une période probatoire au cours de laquelle il peut y être mis fin à la demande de l'une des parties. Cette période probatoire est obligatoire lorsque le prêt de main-d'uvre entraîne la modification d'un élément essentiel du contrat de travail. La cessation du prêt de main-d'uvre à l'initiative de l'une des parties avant la fin de la période probatoire, ne peut, sauf faute grave du salarié, constituer un motif de sanction ou de licenciement.
Q.65 : Quest-ce que je risque si je fais du prêt de main duvre dans un but lucratif ?
Le prêt de main-duvre à but lucratif est une activité réglementée et réservée exclusivement aux entreprises de travail temporaire.
Les opérations de prêt de main-duvre à but lucratif réalisées hors du travail temporaire constituent des délits de prêt illicite de main-duvre à but lucratif (art. L. 8241-1 du code du travail).
Dans ce cas, vous et votre prestataire donneur dordre pouvez être poursuivis pénalement.
Ces opérations illicites peuvent également être qualifiées de marchandage en cas de fourniture de main d'uvre à but lucratif, ayant pour effet de causer un préjudice au salarié qu'elle concerne, ou d'éluder l'application des dispositions de la loi, du règlement, ou de conventions ou accords collectifs de travail (art. L.8231-1 du code du travail).
Q.66 : Mon contrat de sous-traitance prévoit la réalisation dune prestation de surveillance de façon autonome et indépendante vis-à vis du donneur dordre. Suis-je couvert ?
Oui, si la réalité est conforme à ce que prévoit le contrat. Si le juge constate que cette opération nest, en réalité, quun prêt exclusif de main-duvre réalisé dans un but lucratif, voire du marchandage, des poursuites pénales peuvent être engagées à votre encontre (voir question précédente).
Q.67 : Comment procède le juge pour forger sa conviction ?
A partir des éléments constatés par les agents de contrôle habilités à relever ces infractions, il examine les conditions réelles de réalisation de la prestation litigieuse, et forge sa conviction sur la présence simultanée de plusieurs indices concordants. Cest la technique du faisceau dindices.
Q.68 : Quels sont les indices sur lesquels sappuie le juge ?
Le juge sappuie sur les indices suivants :
- la prestation fournie est-elle spécifique et différente de lactivité de lentreprise utilisatrice ?
- le sous-traitant jouit-il dune autonomie des moyens matériels et intellectuels mis en uvre ?
- le sous-traitant assure-t-il lencadrement de ses salariés ?
- le travail des salariés du sous-traitant est-il organisé et/ou contrôlé par le prestataire donneur dordre (directives, horaires, sanctions disciplinaires, etc.) ?
-la facturation est-elle forfaitaire (et non pas établie par heure de travail, par ex.) ?
- le prestataire donneur dordre fournit-il le matériel ou les matériaux ?
- etc.
Q.69 : Quels sont les agents habilités à relever les infractions de prêt illicite de main duvre à but lucratif ou de marchandage ?
Ce sont les inspecteurs et contrôleurs du travail, les officiers et agents de police judiciaire (OPJ/APJ) de la police et de la gendarmerie, les agents de la direction générale des finances publiques (marchandage) et les agents des douanes et des droits indirects (marchandage). Ils justifient de leur qualité auprès de lentreprise contrôlée.
Lors de leurs contrôles, les agents du CNAPS qui constatent des indices révélateurs de lexistence de ces infractions en font état dans le compte-rendu de visite lequel peut donner lieu à un signalement aux corps de contrôles compétents et à un avis au procureur de la République en application de larticle 40 du code de procédure pénale. La responsabilité des cocontractants
Le travail dissimulé
Q.70 : Mon entreprise est immatriculée et je déclare mes salariés, mais je ne facture pas la totalité des travaux et le reste est payé en liquide. Est-ce du travail illégal ?
Oui, car même si le paiement en espèces est autorisé entre commerçants jusqu à 1100 ¬ par opération, l objectif manifeste de ce procédé est de ne pas déclarer une partie de votre activité : c est du travail dissimulé par dissimulation d activité. Vous pouvez être poursuivi pour travail dissimulé, et être condamné à une peine de prison et/ou à une amende. Vous encourez également des sanctions administratives et disciplinaires.
Q.71 : Je viens de licencier un salarié. Il a saisi le Conseil des prudhommes parce que je ne lui ai pas déclaré toutes ses heures. Je les lui payais en liquide et il était daccord. Quest-ce que je risque ?
Le Conseil des prudhommes pourra vous condamner à payer au salarié une indemnité forfaitaire égale à six mois de salaire (incluant la rémunération des heures non déclarées), sauf disposition légale ou conventionnelle plus favorable (art. L. 8223-1 du code du travail).
Vous pouvez, de plus, être poursuivi pénalement pour travail dissimulé par dissimulation demploi salarié, du fait de la dissimulation des heures travaillées. Vous encourez en outre des sanctions administratives et disciplinaires.
Si un procès verbal pour travail dissimulé par dissimulation demploi salarié a été établi, lorganisme de recouvrement procède au recouvrement des cotisations et contributions de sécurité sociale afférentes aux heures non déclarées.
Q.72 : Le prestataire a appris que je ne déclarais pas toutes les heures de mes salariés, et il veut rompre le contrat de sous-traitance. En a-t-il le droit ?
Oui. Vous êtes en infraction pour travail dissimulé par dissimulation demploi salarié, et la responsabilité pénale du prestataire peut être engagée pour recours sciemment à celui qui exerce le travail dissimulé sil reste dans les liens du contrat pendant la commission de linfraction.
Il vous aura, au préalable, demandé de faire cesser la situation illégale et de lui fournir les éléments prouvant la régularisation.
Les documents à fournir au prestataire
Q.73 : Le prestataire me demande beaucoup de documents ? Suis-je obligé de les lui fournir ?
Oui, pour tous les contrats de plus de 3000 ¬ , il doit obtenir plusieurs documents sous peine d être tenu au paiement de certaines sommes dues par vous. C est la solidarité financière (art. L. 8222-1 et D. 8222-5 du code du travail, et art. L. 8254-1 et D. 8254-2 du même code).
Cf. liste des pièces en annexe.
Q.74 : Jai fourni presque toutes les pièces. Le prestataire me menace de rompre le contrat si je ne lui fournis pas les dernières. En a-t-il le droit ?
Oui, car il a obligation de les obtenir toutes.
Q.75 : Jai déjà fourni ces pièces il y a six mois, mais le prestataire me les redemande. Est-ce normal ?
Oui, car ces vérifications doivent être réalisées préalablement à la signature du contrat, puis renouvelées tous les six mois.
Q.76 : Et si au lieu de facturer une prestation de 4 500 ¬ j en facture deux, une de 2 500 ¬ et une de 2 000 ¬ . Suis-je quand même tenu de fournir les documents ?
Oui, car pour apprécier le seuil de 3000 ¬ , la globalité de la prestation va être prise en considération, même quand elle fait l objet de plusieurs paiements ou facturations. En cas de doute, le montant de la prestation peut notamment être déterminé par recours à une expertise de membres de la profession ou par un recoupement de factures.
Les autorisations de travail des salariés étrangers
Q.77: Je suis un sous-traitant étranger, puis je détacher en France des salariés dans le cadre dune prestation de services transnationale ?
Non, si vous nêtes pas titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
En outre, un détachement dagents de sécurité dans le cadre dune prestation de services transnationale ne pourrait être possible par votre entreprise quà la condition que ces salariés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle.
La directive 2006/123/CE du 12 décembre 2006 sur les services dans le marché intérieur exclut de son champ dapplication lactivité de la sécurité privée (art. 2 k).
Oui, si votre entreprise est originaire de lUE ou de lEspace économique européen (EEE), et est titulaire des autorisations dexercice dactivités privées de sécurité nécessaires délivrées par le CNAPS.
Le détachement dagents de sécurité par votre entreprise dans le cadre dune prestation de services transnationale serait possible, à condition que les salariés concernés disposent de cartes professionnelles délivrées par le CNAPS après enquête de moralité et vérification de laptitude professionnelle (loi du 12 juillet1983 modifiée - livre VI du CSI).
Q.78: Comment pourrais-je savoir si mes salariés étrangers sont autorisés à travailler en France ?
1) Salariés communautaires ou assimilés
Certains salariés bénéficient de la libre circulation et nont pas besoin de titre de travail, notamment lorsquils sont embauchés en France (emploi direct)
Il sagit :
- des ressortissants des Etats membres de lUnion européenne (à lexception des bulgares et des roumains en emploi direct, jusquau 31/12/2013) : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Grèce, Finlande, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Chypre, Malte, République tchèque, Estonie, Lettonie, Lituanie, Hongrie, Pologne, Slovénie et Slovaquie;
- des ressortissants des autres Etats parties à laccord sur lEspace économique européen : Islande, Liechtenstein et Norvège;
- des ressortissants de la Suisse, dAndorre, de Saint-Marin et de Monaco.
2) Salariés non communautaires
Les ressortissants non communautaires (et les bulgares et roumains jusquau 31/12/2013) doivent être en possession dune autorisation de travail pour pouvoir travailler en France.
Attention : en ce qui concerne la sûreté aéroportuaire, lagrément ne peut être délivré quaux agents de sécurité ressortissants des Etats membres de lUE.
ANNEXES
OBLIGATION DE VIGILANCE
Documents à demander, au moment de la signature du contrat, et tous les six mois jusquà la fin de son exécution, par le donneur dordre (maître douvrage) à son prestataire et par le prestataire à son sous-traitant, pour les contrats d au moins 3000 ¬
I - VERIFICATIONS A EFFECTUER PAR TOUT DONNEUR D ORDRE QUI CONTRACTE AVEC UN ENTREPRENEUR FRANCAIS
(Articles D. 8222-4, D. 8222-5 et D. 8254-2 du code du travail)
Loi n° 91-1383 du 31 décembre 1991 renforçant la lutte contre le travail clandestin (JO 1er janvier 1992)
Loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à lassurance maladie (JO 17 août 2004)
Décret n° 2005-1334 du 27 octobre 2005 (JO 29 octobre 2005)
Loi n° 2010-594 de financement de la sécurité sociale pour 2011 (JO 21 décembre 2010)
Loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à limmigration, à lintégration et à la nationalité (JO 17 juin 2011)
Décret n° 2011-1601 du 21 novembre 2011 (JO 23 novembre 2011)Documents à se faire remettre pour tout contrat égal ou supérieur à 3 000 ¬ , selon les modalités détaillées ci-dessous ObservationsDonneur d ordre professionnel
ou particulier n agissant pas pour son usage personnelParticulier
agissant pour son usage personnel ou familialDans tous les cas :
Ï% attestation sécurisée de fourniture de déclarations sociales et de paiement des cotisations et contributions de sécurité sociale émanant de l organisme de recouvrement des cotisations sociales
( de moins de 6 mois
Ce document
L un quelconque
de ces documents
Ï% extrait d inscription RCS
(K ou K bis)
Ï% devis, document publicitaire ou professionnel
(récent
( documents portant des
mentions obligatoires
note (a)
Ce document
Ce document
En cas d emploi de salariés étrangers soumis à autorisation de travail :
Ï% liste nominative de ces salariés Ce document
(a) : nom ou dénomination sociale, adresse complète, numéro dimmatriculation au RCS et la référence de lautorisation dexercice dune activité privée de sécurité délivrée par le CNAPS
II - VERIFICATIONS A EFFECTUER PAR TOUT DONNEUR DORDRE QUI CONTRACTE AVEC UN PRESTATAIRE ETRANGER
(Articles D. 8222-6, D. 8222-7 et D. 8254-3 du code du travail)
Loi n° 91-1383 du 31 décembre 1991 renforçant la lutte contre le travail clandestin (JO 1er janvier 1992)
Loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à lassurance maladie (JO 17 août 2004)
Décret n° 2005-1334 du 27 octobre 2005 (JO 29 octobre 2005)
Loi n° 2010-594 de financement de la sécurité sociale pour 2011 (JO 21 décembre 2010)
Loi n° 2011-672 du 16 juin 2011 relative à limmigration, à lintégration et à la nationalité (JO 17 juin 2011)
Décret n° 2011-1601 du 21 novembre 2011 (JO 23 novembre 2011)Documents à se faire remettre pour tout contrat égal ou supérieur à 3 000 ¬ , selon les modalités détaillées ci-dessous Observations Donneur d ordre professionnel
ou particulier (n agissant pas pour son usage personnel)Particulier
agissant pour son usage personnel ou familialDans tous les cas :
Ï% document mentionnant le numéro individuel d identification ou document mentionnant l identité et l adresse ou, le cas échéant, les coordonnées du représentant fiscal ponctuel
Ï% document attestant de la régularité de la situation sociale (Règlement CE n° 883/2004 ou convention internationale de sécurité sociale) et lorsque la législation du pays de domiciliation le prévoit, un document émanant de lorganisme gérant le régime social obligatoire et mentionnant que le cocontractant est à jour de ses déclarations sociales et du paiement des cotisations afférentes ou un document équivalent (a)
( numéro attribué par les services fiscaux
( de moins de 6 mois
Ces 2 documents
Lun quelconque
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