P Physique ESINSA 3 - Cours
L'effet Hall a été détaillé en Cours et en TD de PSC. Veuillez vous y référer avant
de démarrer ce TP ! 1.2.1. Rappels. Lorsque un conducteur (métal ou semi-
conducteur) est soumis à un champ magnétique d'induction et traversé par un
courant électrique I (ou une densité de courant), il apparaît à ses bornes une
tension de ...
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TRAVAUX PRATIQUES
DE
PHYSIQUE
ELEC3
Liste des Travaux pratiques ELEC 3
Résistivité et Effet Hall p 3
Conductivité électrique Métal et Semi-conducteur p 7
Jonction PN p 11
Diodes Electroluminescentes p 18
Rayons X p 25
TP Physique ELEC 3 :
Résistivité et Effet Hall : Applications à la mesure et capteurs.
Introduction :
Le but de ce TP est double :
Utiliser leffet Hall pour la mesure des paramètres de transport de semi-conducteurs, applications très répandues dans tous les laboratoires de semi-conducteurs.
Caractériser des capteurs à effet Hall qui servent tous les jours pour des applications industrielles et dans la vie courante.
Généralités :
Leffet Hall a été détaillé en Cours et en TD de PSC.
Veuillez vous y référer avant de démarrer ce TP !
Rappels
Lorsque un conducteur (métal ou semi-conducteur) est soumis à un champ magnétique dinduction EMBED Equation.3 et traversé par un courant électrique I (ou une densité de courant EMBED Equation.3 ), il apparaît à ses bornes une tension de Hall VH qui dépend des paramètres externes B et I et de paramètres internes (le dopage et son « type » ainsi que sa mobilité).
Soit une plaquette conductrice de longueur L, largeur l et épaisseur d, parcourue par un courant électrique I suivant laxe x, et soumis à un champ magnétique EMBED Equation.3 suivant laxe z. Il apparaît du fait de la force de Laplace, une accumulation de charge négative sur la face latérale, laissant un excès de charge positive (les ions) sur lautre face. Ces différences de charges créent un champ électrique EMBED Equation.3 , qui soppose à ce déplacement de charge (par la force électrique). Un régime permanent sétablit lorsque les forces électrique et magnétique séquilibrent.
Intéressons-nous au cas dun semi-conducteur à un seul type de porteurs, soumis à un champ magnétique Bz et un champ électrique Ex. On sait (voir cours PM ), quun électron libre (dans la bande de conduction) est soumis dans ce cas à une force EMBED Equation.3 qui est égale à EMBED Equation.3 et à une force due aux collisions avec les impuretés égale EMBED Equation.3 . On rappelle que EMBED Equation.3 est le temps de relaxation soit à un facteur 2 près le temps moyen entre deux chocs. Léquation de la dynamique sécrit alors :
EMBED Equation.3 (1)
SHAPE \* MERGEFORMAT
Figure 1 : Principe de formation du champ électrique de Hall
En régime stationnaire et pour des champs statiques, la dérivée par rapport au temps sannule et les vitesses sécrivent :
EMBED Equation.3 EMBED Equation.3 EMBED Equation.3
où EMBED Equation.3 est la fréquence cyclotron.
Dans notre cas, la prise de tension se faisant suivant y, aucun courant ne peut circuler (séchapper) suivant Oy. Ce qui permet de calculer le champ électrique Ey (ou champ de Hall EH) qui se crée :
EMBED Equation.3 (2)
On appelle constante de Hall RH la quantité :
EMBED Equation.3 (3)
Préparation :
Donner lunité de RH. Est-ce une résistance ?
Montrer que EMBED Equation.3 sexprime en fonction de la charge de lélectron EMBED Equation.3 et de la densité de charge (ici les électrons) EMBED Equation.3 .
Vous montrerez dans la suite du TP que la constante de Hall est inversement proportionnelle à la densité de porteurs (dans le cas dun seul type de porteurs). La mesure de RH est donc un moyen puissant pour déterminer cette concentration.
Langle de hall est quant à lui définit par :
EMBED Equation.3 (4)
Préparation : Rappelez les relations entre VH, RH, I et B. Montrez que EMBED Equation.3 .
Notions sur les capteurs à Effet Hall :
Le capteur à effet Hall est constitué par la sonde, plaquette semi-conductrice parcourue par un courant et aux bornes de laquelle est mesurée la tension de Hall VH, et par un aimant qui produit linduction magnétique B. En général un des éléments (plaquette ou aimant) est fixe et lautre lié à lobjet en mouvement. Une application pratique de ce capteur est la mesure de position ou de déplacement. La grandeur mesurée (le mesurande) à laquelle est sensible le capteur à effet Hall est linduction magnétique EMBED Equation.3 : la sensibilité correspondante est donnée par :
EMBED Equation.3 (5)
Elle est fonction du courant injecté, du dopage de la plaquette et de sa géométrie (son épaisseur d). Cette dernière remarque montre que la sensibilité du capteur est fonction de la température par lintermédiaire de la densité de porteurs de charge (ici n). On a lhabitude de modifier léquation (5) pour se ramener à une sensibilité exprimée en EMBED Equation.3 , ce qui revient à diviser léquation (5) par le courant injecté I :
EMBED Equation.3 (6)
Préparation : Montrer que EMBED Equation.3 sexprime bien en V/AT.
Géométrie dun échantillon pour mesure de résistivité et de densité de porteurs.
La géométrie la plus courante est appelée géométrie Van der Pauw. Cette géométrie consiste à prendre un échantillon avec quatre contacts électriques, deux pour linjection de courant et deux autres pour la mesure de la tension de Hall :
Contact 3
Champ EMBED Equation.3
EMBED Equation.3 EMBED Equation.3
2
Figure 2 : Géométrie de Van der Pauw
Dans le cas de fabrication industrielle, les contacts 3 et 4 sont en général « parfaitement » alignés et linjection dun courant EMBED Equation.3 entre 1 et 2 avec EMBED Equation.3 nul ne fait pas apparaître une tension de décalage (« offset voltage ») ou alors elle est très faible. Dans le cas dun échantillon « maison », cet alignement nest plus parfait et une tension de décalage apparaît, offset qui peut fausser les mesures de tension de Hall. Si on appelle EMBED Equation.3 cette tension de décalage (ou doffset), un protocole particulier de mesure permet de saffranchir de ce défaut dalignement.
Préparation : Déterminer les tensions lues par le voltmètre dans les cas suivants et en déduire le protocole à suivre :
EMBED Equation.3
Principe des mesures
Dans le cadre de ce TP, toutes ces tensions seront mesurées automatiquement par lintermédiaire dun scanner-DMM relié à un PC. A partir des quatre contacts électriques 1, 2, 3 et 4 il est possible par un choix judicieux de mesures de déterminer la résistivité qui sexprime en Ohm.cm, la densité électronique en EMBED Equation.3 et à partir de ces deux mesures la mobilité qui est un facteur important dans les composants électroniques.
Résistivité : on montre que la résistivité dun barreau ici de semi-conducteur dépaisseur EMBED Equation.3 est donnée par :
EMBED Equation.3 (7)
où EMBED Equation.3 représente la tension entre les contacts EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 lorsque le courant EMBED Equation.3 est injecté entre les contacts opposés. Le protocole de mesures est donc le suivant :
Courant EMBED Equation.3 Tension EMBED Equation.3
EMBED Equation.3 EMBED Equation.3 EMBED Equation.3
Densité de porteurs : la densité de porteurs EMBED Equation.3 est déterminée en utilisant la géométrie Van der Pauw, à savoir que lon injecte le courant EMBED Equation.3 entre deux contacts opposés et on mesure la tension de Hall EMBED Equation.3 entre les deux autres contacts. Compte tenu de la symétrie de la géométrie on peut permuter les contacts courant et tension, le résultat nétant bien évidemment en aucun cas affecté.
Mobilité : la mobilité est directement obtenue à partir des mesures de résistivité EMBED Equation.3 et de densité de porteurs EMBED Equation.3 .
Préparation : Montrer comment, et calculer la en donnant le résultat en EMBED Equation.3 .
Manipulations :
Déterminer les valeurs de Bmax et le sens du champ magnétique créé par laimant. Comment faites vous varier le sens de B ?
Déterminer la position en x, telle que B(x)=0.1T.
Pour ce faire, utiliser la sonde mise à votre disposition (Gaussmètre), étalonner la (voir mode demploi en anglais). Faîtes ensuite varier la distance à laimant de façon à obtenir une variation de EMBED Equation.3 , où x est la distance à laimant.
Repérer et indiquer la géométrie du capteur mis à votre disposition (entrées, sorties
). Vérifier tous les paramètres (hormis ceux dépendants de la température) de la sonde KSY14 (Infineon) donnés par la fiche de spécifications (paramètres indiqués sur la fiche).
Calculer toujours pour KSY14, la mobilité et langle de Hall, pour EMBED Equation.3 .
Lancer une manip automatisée de résistivité en suivant le protocole décrit au paragraphe 1.3. Quelles sont les différences expérimentales que vous devez apporter afin de lancer la manip automatisée deffet Hall ? Lancer la manip effet Hall pour +/-I et +/-B.
Deux valeurs EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 sont données dans la manip deffet Hall. Laquelle choisissez-vous ? Pourquoi ?
Déterminer la densité de porteurs (en EMBED Equation.3 ), le type de porteurs (électrons ou trous) et la mobilité de la KSY14. Comparer avec la méthode précédente. Conclusions.
Symboles utilisés :
EMBED Equation.3 temps de relaxation
EMBED Equation.3 champ électrique
EMBED Equation.3 champ magnétique
EMBED Equation.3 vitesse des porteurs
EMBED Equation.3 fréquence cyclotron
EMBED Equation.3 coefficient de Hall
EMBED Equation.3 angle de Hall
EMBED Equation.3 épaisseur de léchantillon
EMBED Equation.3 , EMBED Equation.3 sensibilité des sondes
EMBED Equation.3 , EMBED Equation.3 densité de courant, courant
EMBED Equation.3 , EMBED Equation.3 , EMBED Equation.3 tension, de Hall, de décalage
Conductivité électrique dun métal
Et dun
Semi-conducteur
Introduction:
Dans ce TP, on va s'intéresser aux propriétés de transport essentiellement dues aux électrons. Ces propriétés sont modifiés par l'application au matériau d'une contrainte externe, ici la température (mais aussi un champ magnétique, une contrainte mécanique et effet Hall)
Généralités
Conductivité électrique
Elle découle du mouvement des électrons dans le matériau sous l'effet d'un champ électromagnétique EMBED Equation.2 . Néanmoins, pour simplifier la présentation des modèles, on supposera ici EMBED Equation.2 = EMBED Equation.2 . On utilise deux descriptions du matériau :
- le modèle de l'électron libre où la structure ordonnée du réseau cristallin n'apparaît pas: c'est le modèle classique de Drude
- le modèle de l'électron quasi-libre où l'électron interagit avec la structure ordonnée du matériau: c'est le modèle quantique de Sommerfeld.
Modèle de Drude.
Le modèle de Drude donne une bonne description des métaux mais ne permet pas d'expliquer l'existence et le comportement des semi-conducteurs qui sont isolants à T=0K et deviennent progressivement conducteurs lorsque T augmente. Il introduit phénoménologiquement un paramètre ( qui rend compte de l'interaction électron - réseau. Alors l'équation fondamentale de la dynamique donne une expression de la conductivité électrique (.
Soient N le nombre délectrons par unité de volume, EMBED Equation.2 leur vitesse atteinte sous l'effet de EMBED Equation.2 , et EMBED Equation.2 la densité de courant EMBED Equation.2 =-ne EMBED Equation.2 , alors la loi d'Ohm donne :
EMBED Equation.2 ( EMBED Equation.2 = ne2( EMBED Equation.2 /m
Et la mobilité ( est donnée par
(=- EMBED Equation.2 / EMBED Equation.2
Pour les électrons ( et ( seront positifs.
Modèle de Bloch Brillouin
Le modèle de Bloch Brillouin qui s'appuie sur l'équation de Schrödinger fait apparaître une répartition discontinue de lénergie (. On définit des domaines ou bandes d'énergie permises séparées par des bandes d'énergie interdites (gap). On appelle bande de valence la dernière bande pleine et bande de conduction la première bande vide ou partiellement occupée.
Le mécanisme de conduction est assuré par les électrons qui soit se trouvent déjà dans la bande de conduction soit passent de la bande de valence vers la bande de conduction sous l'effet d'une excitation (thermique, lumineuse)
Figure 1 : types de bandes dénergie à 1D à 0K. (g est la largeur de la bande interdite ou gap
Comportement en fonction de T
A T=0 K, la position du niveau de Fermi (F par rapport aux bandes d'énergie permet de distinguer les isolants des conducteurs. Si (F est dans la bande interdite, le matériau est isolant et si (F est dans la bande de conduction le matériau est conducteur.
A T(0 K, si les énergies d'activation (thermique, optique
) sont insuffisantes pour peupler la bande de conduction, le matériau reste isolant. Sinon, on parle de semi-conducteur.
La distinction se fait ainsi par la largeur de la bande interdite ou gap.
ex: Si = 1.12 eV (semi-conducteur), diamant =5.4 eV (isolant, pour linstant !)
En absence d'impuretés ou de défauts, l'énergie thermique permet de peupler la bande de conduction et il apparaît une conductivité intrinsèque dans le semi-conducteur par la création d'électrons et de trous en égale quantité. On parle de création de paires électrons-trous. Si des impuretés ou défauts sont présents, il y a création de trous et d'électrons supplémentaires dans la bande de conduction par ionisation de ces centres donneurs ou accepteurs et le semi-conducteur devient extrinsèque.
Pour un métal, la conductivité n'est pas fondamentalement modifiée avec la température.
II. Manipulations
On indique le matériel dont on disposera:
source de courant constant avec ampèremètre incorporé
résistance chauffante et son alimentation 6V
Métal pour mesure de conductivité (cuivre)
échantillon de semi-conducteur
Figure 2 : Matériel
PARTIE I : conductivité du métal
On étudiera la conductivité électrique du fil de Cu avec une méthode 4 fils. Cette méthode permet de s'affranchir des résistances de contact qui ne sont pas très importantes dans le cas métal mais qui sont plus gênantes pour le cas du contact métal semi conducteur. En effet le contact métal semi conducteur ne suit pas la loi dOhm, on obtient une valeur surestimée de la résistance du semi-conducteur.
Fig. 3 : Montage 2 fils
On surmonte cette difficulté en utilisant une méthode 4 points: deux pour amener le courant, deux autres pour mesurer la tension.
RC RC
Fig.4 : Montage 4 fils
Si l'impédance du voltmètre est très élevée, l'intensité I dans le circuit de mesure de la tension est négligeable ainsi que les chutes de tension aux bornes des résistances de contact R'C.
Mesurer la résistance du fil de Cu à température ambiante R(Ta°C) par la méthode 2 fils et 4 fils. Conclusion.
Connecter la plaque détude avec le fil de cuivre. La mesure de la résistance doit se faire par la méthode 4 fils. On connectera donc léchantillon via le scanner (« data acquisition unit », figure 2). Lexpérience est interfacée et automatisée. Les voies à utiliser sont indiquées sur la feuille ou en annexe.
Avant de lancer la manipulation, faites vérifier votre montage par lenseignant !
Récupérer la courbe avec le logiciel « Origin » et tracer proprement R(T).
Expliquer physiquement la variation de la résistance avec la température.
De la relation EMBED Equation.2 , déduire a.
2) Conductivité dun semi-conducteur de type n et de type p en température
On étudiera la variation de la résistance et de la densité de porteurs du germanium dopé n et dopé p. Le même processus de chauffage est utilisé. En revanche les connexions sont un peu plus délicates !
Préparation : Revoir TP Effet Hall et Cours/TD PSC sur lEffet Hall.
Comment doit on modifier le montage précédent afin de mesure une tension de Hall ?
Donner les relations entre nHall, RHall et les valeurs que lon mesure (on se limite au semiconducteur de type n).
La mesure de la résistance se fait de la même façon que pour le métal mais on doit rajouter les connexions de tension de Hall.
Via le scanner, brancher la voie 104 pour la tension de Hall et connecter également la source de courant Keithley pour linjection du courant de test entre les deux extrémités du barreau se semi-conducteur. Faites vérifier votre montage par lenseignant !
Enregistrer RSC= f(T) entre lambiante et 175°C (si possible) ainsi que Vhall(T). On étudiera le Germanium de type n !!!
A partir de cet enregistrement, tracer avec « ORIGIN », R(T), nhall(T) ou mieux nhall(1000/T) et en déduire µ(T) (la mobilité) dans les deux cas.
En déduire les domaines de températures des régions dépuisement des porteurs et intrinsèques. En déduire la largeur de la bande interdite (en eV) ainsi que la densité de donneurs et accepteurs (suivant le cas). Faire un schéma explicatif.
Quel serait le comportement du Ge:p ?
Conclusion.
ANNEXE TP CONDUTIVITE
VOIE 101 : Couplée avec VOIE 111 : Mesure de la résistance en 4 fils du Métal ou du semiconducteur
VOIE 103 : Mesure de la température par lintermédiaire dun thermocouple.
VOIE 104 : Mesure de la tension de Hall pour le semiconducteur
CABLE 1 : AVEC LE NUD
Voie 101 : Marron/Jaune Voie 111 : Vert/Gris
Voie 102 : Orange/ Bleu Voie 112 : Noir/Rose
CABLE 2 :
Voie 103 : Marron (+)/Jaune(-) Voie 113 : Vert/Gris
Voie 104 : Orange/Bleu Voie 114 :Noir/Rose
Etude des caractéristiques
Électrique et Physique de jonctions PN
En température.
But : ce TP doit vous permettre de mieux appréhender les phénomènes de température dans les matériaux pour la micro-électronique, à savoir les semi-conducteurs.
Les matériaux :
Structure cristalline : tous les matériaux pour la micro-électronique sont des monocristaux de semi-conducteurs tels que le Si, GaAs, GaP, SiC, GaN et bien dautres. Un monocristal est un solide dans lequel les atomes sont placés suivant un motif bien défini appelé maille qui est répété à travers tout le solide. Lensemble des motifs est appelé le réseau cristallin. La majorité des semi-conducteurs cristallise dans le système cubique ou hexagonal.
Liaison cristalline : Cest la liaison cristalline qui assure la cohésion du cristal. Le type de liaison qui intervient dans les cristaux semi-conducteurs est de type covalente. Cest la mise en commun des électrons de valence des atomes voisins qui assure ce type de liaison.
Défauts et impuretés dans un cristal : plusieurs types de défauts sont présents dans le cristal réel : les lacunes, les atomes interstitiels (1 atome en trop), les dislocations et la présence dimpuretés. Les défauts comme les impuretés modifient toutes les propriétés physiques du solide, notamment électrique. Dans le cas de matériaux pour la micro-électronique, il est fondamental que le cristal ait un degré de pureté très élevé (1 pour 1011 ! !).
Energie dun électron dans un cristal : dans un cristal, où les atomes sont très proches les uns des autres, on conçoit aisément quil puisse exister un phénomène de couplage entre atomes (analogie avec N oscillateurs couplés qui décompose une fréquence propre en N fréquences) qui «éclate » les niveaux discrets de chaques atomes en un grand nombre de niveaux voisins qui forment les bandes dénergie. Soit N le nombre datome dans un cristal, on montre que chaque niveau de latome isolé est décomposé en 2N niveaux. On considère quà lintérieur dune bande dénergie, on a une suite continue (un «pseudo continuum ») de niveau dénergie. Dans un cristal, on obtient alternativement des bandes dénergie permise et de bandes dénergie interdite. Pour des questions de conduction électrique (cours Physique des SC, ELEC3), seules les bandes dénergie correspondantes aux couches externes délectrons interviennent. La bande dénergie correspondant au dernier niveau de latome isolé est appelée bande de valence BV(«renferme » les électrons de valence). La bande immédiatement au-dessus est la bande de conduction BC qui est vide à T=0K pour un matériau isolant ou semi-conducteur et partiellement rempli pour un métal.
Statistique de Fermi Dirac : compte tenu du grand nombre délectrons dans le matériau, seule une méthode statistique, probabilistique, permet de «compter » les électrons sur les différents niveaux dénergie. A une température T donnée, la répartition des électrons entre les différents niveaux dénergie permis et interdits (en particuliers ceux de la BV et de la BC) est donnée par EMBED Equation.3 . T est la température absolue du cristal (donc en Kelvin), k est la constante de Boltzmann (1.38 10-23 J.K-1), et EMBED Equation.3 est un paramètre fonction du cristal, appelé énergie ou niveau de Fermi. On voit daprès la figure que la probabilité doccupation de niveaux énergétiques supérieurs à EMBED Equation.3 est nulle à T=0K et très faible si T>0K. La position de ce niveau va nous permettre de placer les cristaux en 3 catégories.
Conducteur Isolants Semi-conducteur : dans le cas dun métal, le niveau de Fermi est dans une bande permise, cette bande est donc partiellement remplie délectrons et donc participe à la conduction même à très basse température. Dans le cas dun isolant, EMBED Equation.3 est entre la BV et la BC dans la bande interdite (« Gap » en anglais). A T=0K, aucun électron nest présent dans la BC, il ny a pas conduction. Pour T> 0K, la probabilité de trouver des électrons dans la BC est quasi nulle du fait de la valeur importante du gap (( 6eV). En dautres termes, les électrons de valence (donc dans la bande de valence) sont trop liés aux atomes pour pouvoir facilement sextraire de leur influence et se délocaliser dans le cristal et devenir «libres » (dans la BC). Pour le semi-conducteur, on retrouve la même situation que lisolant à T=0K, mais ici le gap est beaucoup plus faible ce qui permet à T>0K, de trouver une quantité plus importante délectrons dans la BC et donc permettre la conduction. Le semi-conducteur est un mauvais isolant et un mauvais conducteur. A titre de comparaison, la résistivité à T=300K (lambiante) du Ge ( EMBED Equation.3 ) est de 50 (.cm, de 2.105 (.cm pour le Si ( EMBED Equation.3 ) et de 1,6.10-6 (.cm pour le Cu.
Les semi-conducteurs intrinsèques : ce sont des semi-conducteurs «parfaitement » purs (aucun atomes dimpureté).
Influence de la température. Sous leffet de la température, toute particule acquiert une énergie thermique supplémentaire de lordre de kT (( 25 meV à 300K). Cette énergie est en fait une énergie moyenne, et certains électrons peuvent acquérir une énergie thermique supérieure qui leur permet de rompre leurs liaisons cristallines et être transférés dans la BC. A la température ambiante, certains électrons de la BV peuvent occuper des niveaux libres de la bande de conduction. A chaque électron qui est transféré dans le BC, correspond un trou dans la BV. Cette absence de charge e correspond à une charge +e. Donc, dans un semi-conducteur intrinsèque, le nombre délectrons libres est égal au nombre de trous. On dit que lapport dénergie thermique conduit à la création de paires électron trou. Les électrons et les trous vont participer ensemble à la conduction totale du semi-conducteur. Sous laction dun champ électrique extérieur, un électrons dune liaison covalente voisine peut venir «combler » le trou laissant à son tour un trou
Cette charge positive se déplaçant dans le cristal sous leffet du champ électrique participe aussi à la conduction. On obtient un courant délectron et un courant de trous dans le même sens. La conduction est dite bipolaire. Lorsquun électron libre dans la BC se trouve au voisinage dun trou dans la BV, il peut y avoir recombinaison. A léquilibre thermique, le nombre de paires électron trou est constante dans le temps. Il y a un équilibre entre la production de paires électron trou et la recombinaison. On introduit la durée de vie des porteurs de lordre de la milliseconde. La densité de porteurs (électrons n et trous p) est donc égale à la densité de porteurs intrinsèque ni , soit EMBED Equation.3 . On montre que ni se met sous la forme :
EMBED Equation.3 avec EMBED Equation.3 le « gap » du semi-conducteur
Pour le Si, la densité intrinsèque vaut EMBED Equation.3 à 300 K.
Les semi-conducteurs extrinsèques : la nécessité de contrôler la conductivité du semi-conducteur, conduit à introduire des impuretés qui vont modifier les propriétés électriques en modifiant les densités de trous et délectrons. On parle alors de semi-conducteurs extrinsèques. Ainsi, un semi-conducteur extrinsèque est obtenu lorsque lon substitue dans le réseau dun SC intrinsèque, quelques atomes par dautres appelés impuretés. Pour le Si qui est tétravalent (4 électrons de valence), en incorporant un atome pentavalent, on obtiendra un SC avec des électrons comme porteurs majoritaires (on parle de type N), en revanche avec des atomes trivalent, le type sera P (trous majoritaires).lordre de grandeur du dopage est 1atome dopant pour EMBED Equation.3 atomes.
SC de type N. On introduit dans le Si, des impuretés pentavalentes (Sb, As, P, Bi
) en densité EMBED Equation.3 . Compte tenu de la valence 4 du Si, une addition substitutionnelle déléments V (5 électrons de valence) entraîne que le cinquième électron est faiblement lié à limpureté (Il ne participe pas aux liaisons covalentes). Cet électron supplémentaire occupe un niveau dénergie dans le gap du semi-conducteur proche du minimum de la bande de conduction (ED (5-10 meV). En revanche les quatre autres électrons sont fortement liés aux quatre atomes de Silicium plus proches voisins de limpureté. Aux températures normales cet extra électron est thermiquement excité dans la bande de conduction, laissant latome dimpureté chargé positivement; on parle de donneur ionisé.
SC de type P. Un raisonnement analogue pour une impureté de la colonne III en densité EMBED Equation.3 entraîne un niveau EA proche du minimum de la bande de valence (EA = 30 meV) dans la bande interdite. Aux températures ordinaires, un électron est thermiquement excité de la bande de valence vers le niveau EA, créant un trou dans la bande de valence, latome accepteur étant alors ionisé négativement.
Même dans un SC dopé, la loi daction de masse reste valable soit EMBED Equation.3 . Par contre et cest le but, maintenant EMBED Equation.3 . Ainsi dans un SC de type N, la densité délectrons à 300K est donnée par EMBED Equation.3 avec EMBED Equation.3 . Compte tenu des différences de concentration, on peut écrire EMBED Equation.3 et donc EMBED Equation.3 . Ainsi, en prenant EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 , on obtient EMBED Equation.3 . La densité délectrons est bien supérieure à celle des trous, les électrons sont des porteurs majoritaires, les trous des porteurs minoritaires. Lanalyse est identique pour un SC de type P.
La jonction PN. La nécessité de réaliser un composant électronique à réponse non linéaire (cest une des demandes les plus fortes en électronique) a conduit à lélaboration en premier lieu de jonctions qui font parties dune classe importante de composants : les dispositifs «redresseurs » ou «rectifier devices ». Un simple semi-conducteur ne peut avoir ce comportement mais la juxtaposition de deux matériaux semi-conducteurs de « type » opposés (cest la jonction PN) conduit à ce comportement
Figure 1 : Principe de formation dune jonction pn
Jonction PN à léquilibre thermodynamique. La jonction PN est, comme son nom lindique la juxtaposition dun semi-conducteur de type P dopé avec EMBED Equation.3 accepteurs et dun semi-conducteur de type N dopé avec EMBED Equation.3 donneurs. La situation lorsque les deux parties ne sont pas en contact est représentée sur la figure 1a. La mise en contact conduit à un processus de mise à léquilibre de la jonction. Les électrons étant abondants (ce sont les porteurs majoritaires) dans la région n diffusent vers le matériau de type p, le même processus ayant lieu pour les trous mais dans le sens opposé. Ce déplacement de porteurs libres laisse la place aux atomes dopants ionisés à la frontière des deux régions et dont la charge nest plus compensée : apparaît alors un champ électrique interne EMBED Equation.3 à linterface des deux matériaux qui va sopposer au processus de diffusion des porteurs. Ce champ va croître avec le processus de diffusion jusquà lobtention dun équilibre entre les forces de diffusion et les forces électriques créées par EMBED Equation.3 . Trois régions peuvent être alors identifiées :
La région P loin de la jonction où le matériau est neutre et les bandes d énergie sont plates.
La région N loin de la jonction où là encore le matériau est neutre et les bandes d énergie sont plates.
La région à linterface des deux matériaux qui est vide de porteur, on parle de zone dépeuplée (ou désertée, de déplétion, déplétée) qui est elle chargée : cest la zone de charge despace ou ZCE.
Figure 2 : Zone de charge despace et champ électrique dune jonction pn.
Au passage de la jonction, le changement de la densité globale dimpuretés est EMBED Equation.3 se fait suivant une loi qui dépend de la technologie de fabrication. Linterprétation théorique utilise des modèles simples (variation brutale entre les 2 zones, variation linéaire, exponentielle,
). Le modèle de la jonction abrupte (figure ci dessus) donne de bons résultats. Il apparaît entre les 2 régions, une barrière de potentiel appelée tension de diffusion, puisquelle soppose à la diffusion des porteurs majoritaires. Sa valeur est donnée par EMBED Equation.3 .
Jonction polarisée. Quand on applique une tension de polarisation, on modifie la hauteur de barrière donc la diffusion des porteurs. Si la tension côté P est EMBED Equation.3 , la tension aux bornes de la jonction EMBED Equation.3 est diminuée et ne soppose plus à la diffusion des porteurs dans le sens direct (« Forward » en anglais). En revanche, si EMBED Equation.3 , la barrière saccroît et la diffusion des porteurs est arrêtée. Seul subsiste un courant de conduction par porteurs minoritaires extrêmement faible : la diode est polarisée en inverse ou « reverse », on dit quelle est bloquée. Dans ce cas, le champ électrique au niveau de la jonction augmente suivant une loi en EMBED Equation.3 .
Effets Zener et davalanche. Laccroissement du champ électrique ne peut dépasser une certaine limite, en effet les électrons liés sont soumis à une force de plus en plus grande et quand elle devient supérieure à la force de liaison des électrons de valence, ceux- ci sont arrachés et le matériau devient conducteur, la tension EMBED Equation.3 «naugmente plus», cest la tension Zener utilisée comme étalon de tension. En pratique, leffet Zener ne peut sobserver que sur les jonctions fortement dopées avec une zone de charge despace (ZCE) très étroite ; une technologie de dopage bien maîtrisée permet dobtenir des diodes Zener dans un très large éventail de tensions. Dans les diodes ordinaires la ZCE est assez large (1000 EMBED Equation.3 ) et les rares porteurs thermiques qui véhiculent le courant inverse prennent une accélération suffisante pour créer par ionisation par choc des paires électrons trous . il y a ensuite une effet cumulatif, cest leffet davalanche.
Courant dans la diode, formule de Shockley. Le courant traversant la diode en fonction de la tension à ses bornes est donné par la loi de Shockley.
EMBED Equation.3 (1)
avec IS le courant de saturation en inverse, EMBED Equation.3 le coefficient didéalité variant entre 1 et 2 , traduisant de façon empirique lécart avec la loi idéale de Shockley où EMBED Equation.3 est égal à 1. Le courant de saturation de la jonction est également fonction de la température et peut se mettre sous la forme
EMBED Equation.3 (2)
EMBED Equation.3 étant fonction du processus de fabrication et du matériau.
Manipulations. On dispose de plusieurs diodes à bases de semi-conducteurs différents. Ces diodes sont enfermées dans un support métallique, lui-même posé sur un module Peltier, qui va nous permettre de modifier la température des diodes par échange thermique. La lecture de la température est réalisée par lintermédiaire dune sonde Platine reliée à un voltmètre. La régulation de la température est réalisée par un PID géré par le PC connecté par GP-IB à une alimentation de Puissance HP. Une source de courant / voltmètre de type Keithley permet dalimenter la diode en courant et de mesurer la tension à ses borne de façon à enregistrer la courbe I(V).
Le logiciel qui permet de faire «tourner» la manipulation est « I_V_diode » sur le bureau.
Figure 3 : vue densemble de la manip
5.1. Détermination du facteur didéalité de la diode.
Pour la diode 1 et 2, tracer à température ambiante, la courbe I(V) et déduire de celle-ci, le facteur didéalité de la diode.
Déterminer sur la même courbe la valeur du courant de saturation IS . On aura intérêt à tracer cette courbe sur papier semi-logarithmique.
Utiliser les logiciel « ORIGIN » qui fait cela très bien.
5.2. Détermination de la largeur de la bande interdite.
A partir de (2) et de (1) (on utilisera lexpression de (1) en régime direct), exprimer la loi V(I,T).
On va chercher dans cette partie la variation de la tension V en fonction de T à courant I constant. Tracer pour des pas en températures de 10°C, les caractéristiques I(V) en direct depuis 10°C jusquà 90°C. Enregistrer vos données !
Tracer ensuite V(T) pour I=cte en vous servant de vos résultats. Cela doit être une droite V= aT +b. En déduire les valeurs de a et b ainsi que leurs expressions littérales compte tenu de la relation précédemment obtenue (en la simplifiant !). En déduire la valeur du gap des diodes 1 et 2 et sa précision (calcul derreur).
TP DIODES ELECTROLUMINESCENTES
Introduction
Historique
En 1962, la première Diode Electro Luminescente est réalisée par Nick Holonyak Jr. dans le visible. Pendant longtemp seules trois couleurs étaient disponibles: rouge, jaune et vert. En 1990 Shuji Nakamura, (Nichia) met au point la première diode bleue, suivie par la diode blanche, point de départ de nouvelles applications majeures: écrans plats et léclairage.
Etant donnés les efforts actuels dans le domaine de la maîtrise des énergie, les DELs connaissent un essor très important en terme de chiffre daffaire (voir Figure 1).
Ainsi une façon de les classer est la nature de leur spectre démission.
Les DELs de couleur : leur spectre est quasiment monochromatique
Les DELs blanches : leur spectre est constitué de plusieurs longueurs dondes.
Au cours de ce TP, nous allons étudier ces deux types de diodes
Figure 1 : evolution du chiffre daffaire du marché des DEL sur une décennie
Principe
Une DEL est avant tout une diode. Veuillez donc vous reporter au cours de P. Lorenzini sur les jonctions PN et à la documentation liée au TP « diode ».
Dans une DEL, il y a émission de photons lorsquun électron passe de la bande de conduction à la bande de valence. Cet électron franchit donc la bande dénergie interdite (gap) et se recombine avec un trou. Lémission dun photon est donc subordonnée par une recombinaison entre un électron et un trou. Lénergie du photon est parfaitement déterminée par la transition:
EMBED Equation.3
Dans la pratique les photons émis ne sont pas tous de la même longueur d onde »o. Il existe une dispersion que l on quantifie par », appelée largeur spectrale.
Les diodes sont fabriquées à partir d alliages de semiconducteurs afin d ajuster les propriétés désirées (gap, rendement). On nutilise pas nimporte quel alliage pour réaliser une DEL. La structure dune DEL est à transition directe. C'est-à-dire quentre la bande de conduction et la bande de valence, lélectron ne change pas de vecteur donde (i.e. le minimum de la bande de conduction est situé au dessus du maximum de la bande de valence dans les digrammes EMBED Equation.3 ). Il en résulte que de nombreux semi conducteurs simples ne sont pas utilisés. Nous pouvons citer, entre autre, le silicium (Si) ou le Germanium (Ge).
Figure 2 : Photo dune DEL
La longueur donde du rayonnement émis est déterminée par la largeur de la bande interdite et dépend donc du matériau utilisé. Toutes les valeurs du spectre lumineux peuvent être atteintes avec les matériaux actuels. Pour obtenir de linfrarouge, le matériau adapté est larséniure de gallium (GaAs) avec comme dopant du silicium (Si) ou du zinc (Zn). Les fabricants proposent de nombreux types de diodes aux spécificités différentes. On peut citer le type le plus répandu : les diodes à larséniure de gallium, ce sont les plus économiques et ont un usage général. Bien quelles nécessitent une tension directe plus élevée, les diodes à larséniure de gallium-aluminium (AlGaAs) offrent une plus grande puissance de sortie, ont une longueur donde plus courte (< 950 nm, ce qui correspond au maximum de sensibilité des détecteurs au silicium) et présentent une bonne linéarité jusquà 1,5 A. Enfin, les diodes à double hétérojonction (DH) AlGaAs offrent les avantages des deux techniques précédentes (faible tension directe) en ayant des temps de commutation très courts (durée nécessaire pour quun courant croisse de 10 % à 90 % de sa valeur finale ou pour décroître de 90 % à 10 %), ce qui permet des débits de données très élevés dans les transmissions de données numériques par fibres optiques. Les temps de commutation dépendent de la capacité de la jonction dans la diode. Pour les plus faibles longueurs donde (du vert à lUV) les diodes sont réalisées à laide de GaN et ses alliages (InGaN)
Figure 3 : Largeur de bandes interdites des principaux semiconducteur en fonction de leur paramètre de maille (H. Ibach and H. Lueth. Solid-State Physics. Springer Verlag, 2003.). Attention, les mesures plus récentes de InN donnent un gap à 0.7eV.
Etude des propriétés optiques de diodes électroluminescentes de différents gaps
a
Manipulation :
Mesure des spectres délectroluminescence (EL) :
Le courant est injecté aux bornes de la jonction p-n au moyen de micropointes connectées à une alimentation en courant continu.
La lumière émise est collectée en face avant de la DEL au moyen dune fibre optique reliée à un monochromateur et dun détecteur CCD.
Attention les pointes sont Fragiles !
Référez vous toujours au mode demploi du monochromateur mis à votre disposition.
Enregistrez vos spectres !
Le schéma ci-joint (figure 4a) présente un exemple de DEL réalisée à partir dune triple hétérostructures.
Prepa : expliquez qualitativement lintérêt dune hétérojonction comparée à une homojonction, en vous référant au schéma de bande de la figure 4b.
SHAPE \* MERGEFORMAT
Figure 4: (a) schéma dune DEL. La zone émettrice de photons est constituée de 3 couches de InGaN (3x 30 Å) entourées par des barrières GaN (100 Å chacune). (b) : Schéma de bandes dune homojonction à léquilibre et sous polarisation directe, ainsi que dune hétérojonction sous polarisation directe.
Mesure des spectres
Faire lacquisition des spectres à 10 mA des diodes #1, #2 #3 #4. Donner la longueur donde démission ainsi que leurs couleurs.
A laide dOrigin, déterminer les largeurs à mi-hauteur des diodes #1 et #4
Avec quels matériaux peut-on réaliser ces diodes? Justifiez la variation en longueurs donde.
Etude dune diode electroluminescence à base dun alliage de Nitrure de Gallium (InxGa1-xN) (diode #5)
Mesurez le spectre délectroluminescence de la diode #5 à 20 mA. Déterminez la longueur donde du pic délectroluminescence.
Calculez la fraction dindium x dans les couches actives InxGa1-xN, sachant que lénergie des photons centrée sur le pic du spectre dEL est égale au gap de lalliage InxGa1-xN, On donne Eg (InxGa1-xN) = 3.42-4.24x+1.6x2 [eV] déterminé expérimentalement.
Déterminez la largeur à mi-hauteur des spectres. Transposez cette valeur en meV et comparez-la avec lélargissement thermique 1.8 kT (25 meV à 300K). Que remarquez-vous ?
Si on considère que lélargissement mesuré est lié à des fluctuations de composition (x dans lalliage, estimez (x.
Etude de la diode #6
Mesurez le spectre délectroluminescence de la diode #6 à 10 mA. Quelle est sa couleur? Comment peut-on interpréter ce spectre?
Donnez les coordonnées de chromaticité de la diode. En faisant varier lintensité injectée de 5mA à 50mA.Tracez le décalage des coordonnées de chromaticité en fonction de lintensité.Interprétation.
Faites la mesure des coordonnées de chromaticité de diodes 1, 2, 3, 4. Conclure.
Donnez une autre façon dobtenir du blanc.
Etude de la diode #7
Mesurez le spectre délectroluminescence de la diode #6 à 10 mA. Quelle est sa couleur?
A quoi sert cette diode?
TP Physique ELEC 3 :Rayons X
Introduction :
Dans ce TP, on se propose, à partir dexpériences de diffraction des rayons X par une structure cristalline, de déterminer la nature de ces rayons X ainsi que la structure du réseau diffractant.
Généralités sur les rayons X :
Une tension positive, appliquée sur lanode dun tube à rayons X, accélère les électrons émis par la cathode (voir Fig.1). En atteignant lanode, ces électrons ont une énergie cinétique :
EMBED Equation.3 (1)
SHAPE \* MERGEFORMAT
Figure 1 : Représentation schématique dun tube à Rayon X
Une partie dentre eux est alors progressivement freinée, convertissant leur énergie cinétique en rayonnement électromagnétique avec une distribution énergétique (ou spectrale) continue (Fig. 2).
Ce spectre de «freinage » a une longueur donde de coupure qui correspond à la transformation en une seule étape (un seul choc) de toute lénergie cinétique en radiation. Ce seuil est bien évidemment dépendant de EMBED Equation.3 donc de EMBED Equation.3 . Sur ce spectre de freinage se superpose un spectre discret qui est lui indépendant de la tension daccélération mais est fonction de la nature de la cible. Ces raies, qui sont la signature X de la cible sont dues à lionisation des atomes de lanode (la cible) par limpact dun électron. Par exemple, un électron «arrache » un électron du cur de la cible (typiquement un électron de la bande K). Cette vacance est alors comblée par un électron des couches supérieures de niveaux dénergies plus hauts. Cette perte dénergie saccompagne dune émission dénergie bien définie suivant les chemins de recombinaison. Dans le cas dune anode en Mo, les chemins de recombinaison sont représentés sur la figure 3.
SHAPE \* MERGEFORMAT Fig.2 : Spectre de freinage dun tube à RX à anti cathode en MolybdeneFig. 3 : Origine du spectre discret de RX
Analyse des spectres :
Les spectres de rayons X peuvent être analysés par lutilisation dun monocristal. Lorsque des rayons X (de la lumière donc !) de longueur donde EMBED Equation.3 sont envoyés sur un monocristal sous un angle EMBED Equation.3 , des interférences constructives après diffusion apparaissent uniquement lorsque la différence de marche entre les rayons diffractés par deux plans du réseau est égale à un nombre entier EMBED Equation.3 de fois la longueur donde EMBED Equation.3 (Fig. 4).
Fig. 4 : Représentation géométrique dinterférences engendrées par des plans de distance interéticulaire d.
Cette configuration se résume par la relation de Bragg :
EMBED Equation.3 (2)
avec EMBED Equation.3 la distance inter réticulaire .Dans le cas ou lon connaît EMBED Equation.3 , cest à dire le matériau monocristal, on peut alors atteindre lénergie EMBED Equation.3 des rayons X qui ont été diffractés sous un angle EMBED Equation.3 . On obtient alors :
EMBED Equation.3 (3)
La première partie de ce T.P. sera consacrée aux déterminations des énergies des raies K± et K² d un faisceau de Rayons X diffracté par un cristal de fluorure de Lithium.
Détermination de la constante de Plank EMBED Equation.3 :
Théorie. : le spectre de freinage (voir plus haut) a une longueur d onde de coupure inférieure lðmin qui correspond à la conversion de toute l énergie cinétique de certains électrons en R-X en une seule étape. En 1915, William Duane et Franklin L. Hunt ont montré empiriquement que le produit de la tension d anode par cette longueur d onde lðmin était constant et égal à:
Va .lðmin = A = 1,25 10-6 V m
En fait cette relation peut être facilement démontrée à partir de la relation d équivalence entre l énergie et la fréquence (relation d Einstein):
E = e Va = h nð = hc/lð
ce qui permet de trouver:
lðmin = A/Va, avec (A=1,23984 10-6 V.m)
Pour mener à bien l expérience qui va nous permettre de déterminer la constante de Planck (le quantum d action), il suffit de déterminer en fonction de la tension d accélération, la longueur d onde minimum lðmin en enregistrant l angle Qðmin pour lequel apparaît le spectre de freinage. Une facilité du logiciel permet de tracer directement l intensité du rayonnement diffracté en fonction de la longueur d onde.
Méthode de détermination :
Dans cette méthode, on va fixer l angle de diffraction, c est à dire encore la longueur d onde lðG et déterminer alors la tension Va. Dans ce cas en faisant varier la tension d accélération, on va enregistrer l intensité reçue par le compteur GEIGER. L extrapolation à zéro de cette intensité nous donnera Va. On pourra alors en déduire h et Dðh.
La deuxième partie de ce T.P. sera donc consacrée à la détermination de la constante de Planck par cette méthode.
Détermination dune structure cristalline :
Deux méthodes principales permettent de déterminer les structures cristallines, la méthode de Laue et celle de Debye-Scherrer. On se référera au cours de PM. Ces deux méthodes ont une finalité un peu différente. La première est le plus souvent utilisée pour orienter les cristaux mais permet également de déterminer la structure cristalline ; la deuxième méthode permettant également de déterminer la structure cristalline mais également le paramètre de maille EMBED Equation.3 . Seule la méthode de Laüe sera étudiée ici.
Méthode de Laue : On obtient un cliché de Laue par irradiation dun monocristal par un faisceau polychromatique. Dans le TP, on utilise cette méthode pour indexer les taches de diffraction qui apparaissent sur un film. Etant donnée les temps pose nécessaires à lacquisition dun cliché (plusieurs heures), on utilisera ici un cliché de Laüe théorique. Plusieurs méthodes dindexation existent et font souvent appel à des constructions graphiques (projection gnomonique, projection stéréographique). Dans notre cas nous ferons appel à une méthode « intuitivo-numérique ». La figure (1) ci dessous montre un cliché de Laue dun monocristal de LiF, qui a une structure cfc.
Figure 5 (a) : cliché de laüe dun cristal de LiF (b) construction géométrique
Si le cliché est tourné de 90° ( EMBED Equation.3 ), on ne constate aucune modification : la structure présente donc un axe de symétrie dordre EMBED Equation.3 et le faisceau incident pénétrant dans le cristal était en coïncidence avec une direction EMBED Equation.3 .
Si le faisceau de rayons X qui coïncide avec une direction EMBED Equation.3 rencontre un plan cristallin EMBED Equation.3 (figure 2), langle dincidence EMBED Equation.3 est déterminé par le produit scalaire du vecteur normal au plan par le vecteur du faisceau incident soit :
EMBED Equation.3 (7)
et langle de diffraction de Bragg par :
EMBED Equation.3 (8)
Si maintenant EMBED Equation.3 est la distance entre le centre de la figure de diffraction et une tache de diffraction, avec EMBED Equation.3 toujours la distance film-cristal, langle de diffraction obtenu expérimentalement est :
EMBED Equation.3 (9)
On voit que si lon connaît la direction du faisceau incident (i.e. EMBED Equation.3 ) on peut calculer les EMBED Equation.3 et les comparer aux EMBED Equation.3 pour pouvoir indexer les taches de diffractions. Dans le cas ou EMBED Equation.3 ne sont pas connus, la déduction est un peu plus compliquée. Sur la figure (2), le faisceau RX pénètre perpendiculairement au cristal (une face de clivage EMBED Equation.3 inconnue) au point EMBED Equation.3 , le traverse et rencontre une plaque photographique EMBED Equation.3 à une distance EMBED Equation.3 .
Figure 6 : représentation géométrique dun cliché de laüe
La figure 6 montre comment une composante du faisceau est déviée au point EMBED Equation.3 par une réflexion de Bragg, sort du cristal avec un angle EMBED Equation.3 et rencontre la plaque photo en EMBED Equation.3 . La tache se trouve en P, EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 . Le chemin suivit par londe diffractée est EMBED Equation.3 . Daprès la théorie, la bissectrice de langle EMBED Equation.3 donne la direction de lensemble des plans qui ont participé à la diffraction de la tache en EMBED Equation.3 . Langle EMBED Equation.3 est donc égal à EMBED Equation.3 . Une fois positionné le point EMBED Equation.3 (voir construction), la direction définie par EMBED Equation.3 est le vecteur normal EMBED Equation.3 du plan EMBED Equation.3 qui a donné lieu à la diffraction. Pour trouver les EMBED Equation.3 il faut connaître les coordonnées de EMBED Equation.3 (figure 6).
Or par lexpérience (le cliché) on ne peut atteindre que EMBED Equation.3 de coordonnées EMBED Equation.3 En revanche chaque vecteur ayant des coordonnées EMBED Equation.3 dont les rapports entre eux sont les mêmes que ceux de EMBED Equation.3 (le même rapport entre leurs indices de Miller) sera un vecteur normal au plan faisant partie de lensemble des plans de réflexion décrit par EMBED Equation.3 . Cest le cas du vecteur EMBED Equation.3 . Si on peut alors trouver un triplet ayant ces rapports de coordonnées et premiers entre eux alors ce vecteur EMBED Equation.3 aura pour coordonnées EMBED Equation.3 .
Exemple : supposons un vecteur EMBED Equation.3 , alors le vecteur EMBED Equation.3 sera colinéaire à EMBED Equation.3 et en plus (1,5,1) sont premiers entre eux donc EMBED Equation.3 .
SHAPE \* MERGEFORMAT
Figure 7 : représentation géométrique dun cliché de laüe
Résumé des équations utiles :
EMBED Equation.3
EMBED Equation.3 ET EMBED Equation.3
EMBED Equation.3 EMBED Equation.3 EMBED Equation.3
EMBED Equation.3
Symboles utilisés :
EMBED Equation.3 Tension daccélération
EMBED Equation.3 Energie cinétique
EMBED Equation.3 Distance entre plans réticulaires
EMBED Equation.3 Angle de Bragg
EMBED Equation.3 Longueur donde
EMBED Equation.3 Constante de Planck
EMBED Equation.3 Vitesse de la lumière
EMBED Equation.3 Distance film-cristal, distance tache-centre du cliché (Laue)
EMBED Equation.3 Indices de Miller
EMBED Equation.3 Coordonnées du point EMBED Equation.3
Manipulations :
Déterminer les énergies EMBED Equation.3 et EMBED Equation.3 du spectre de rayons X. On déterminera ces raies après avoir enregistrer un spectre et on donnera le résultat en eV. Le cristal diffractant est un cristal de LiF dont la distance interarticulaire 2d=402,7 pm.
Déterminer la constante de Planck. Donner la valeur de EMBED Equation.3 avec son unité et son incertitude.
Durant le point 1, exploiter le cliché mis à votre disposition. On donnera les résultats sous formes de tableau par ordre croissant de EMBED Equation.3 .
ANNEXES
Procédure expérimentale, détermination des energie K± et K² :
IMPORTANT : ne pas modifier la haute tension sans avoir baiss$%,JMËæ
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h´'³CJUVmHnHuh´'³CJmHsH& 3 PAGE 24 Jonction PN
TP EMBED Equation.3 ELEC 3 PAGE 31 Rayons X
4
4 : contrôle du courant
3 : contrôle de la HT
2 : mise sous HT
1 : minuteur
h(
h(
3 puits InGaN
h(
Saphir Al2O3 isolant
Film semitransparent
(Ni,30 Å)
Contact p Ni/Al
Contact n Ti/Al
n-GaN:Si
GaN non dopé
P-GaN:Mg