Td corrigé Le tissu osseux et les os - Free pdf

Le tissu osseux et les os - Free

Présent dans toutes les protéines et les acides nucléiques. ..... Classification : .... d 'un bourrelet corrige cette imperfection : articulations sphéroïdes : bourrelet ..... dans les voies de conduction ventriculaires contraction des ventricules et ...... permet aux matériaux de défense du sang (Anticorps, phagocytes et facteurs de.




part of the document


















Anatomie, biologie et Physiologie
1ère Bachelier en Soins Infirmiers




Professeur : Cailleau Benjamin Catégorie :. Paramédicale

Année académique 2011-2012


Plan :
I. Généralités P 3
II. Le Système Osseux P 11
III. Les Articulations P 15
IV. Le Système Musculaire P 19
V. Le Système Cardio-Vasculaire P 27
Le Cœur p 27
Les Vaisseaux p 34
Le Sang p 41
L’Hémodynamique p 50
VI. Le Système Lymphatique et Immunitaire P 55
VII. Le Système Respiratoire P 63
VIII. Le Système Digestif P 72
IX. Le Système Urinaire P 82
X. Le Système Reproducteur P 89
XI. Le Système Endocrinien P 95
XII. Le Système Nerveux P 101
XIII. Les Organes des Sens P 120



Avertissement :

Un cours d’anatomie ne peut se concevoir sans schémas. Ceux utilisés au cours font référence au livre d’anatomie suivant :

Principes d’ anatomie et de physiologie
Tortora et Grabowski
Edts De Boeck Université

Il vous est vivement recommandé de vous le procurer. Il vous servira durant vos 3 année de formation.
I. Généralités.
I.1. Définitions.
L’anatomie porte sur l’étude des structures corporelles et des rapports qui existent entre elles ;
La physiologie porte sur le fonctionnement de ces structures.
Ces deux branches font partie de la science qui permet de comprendre le corps humain et son fonctionnement.
I.2. Niveaux d’organisation structurale.
Le corps humain comprend différents niveaux d’organisation structurale reliés de diverses façons :
Le niveau chimique
Le niveau Cellulaire ;
Le niveau Tissulaire ;
Le niveau Organique ;
Le niveau Systémique ;
Le niveau de l’organisme.
Le niveau chimique.
C’est le plus élémentaire de l’organisation et comprend :
tous les atomes : C, H, O, N, Ca, K, Na.
toutes les molécules (combinaison d’atomes) : protéines ; glucides, lipides, vitamines.
essentiels au maintien de la vie.

Il est nécessaire de développer quelque peu ce niveau d’organisation car dans la physiologie de certains systèmes, nous ferons appel à ces différentes notions. Pour plus de détails, référez-vous au cours de biochimie.

Tous les formes de matière se composent d’un nombre limité d’éléments chimiques. Chaque élément est une substance qui ne peut se diviser en substances plus simples au moyen de méthodes chimiques ordinaires. Chaque élément est désigné par un symbole chimique (Tableau de Mendeleïev).
26 d’entre eux sont normalement présents dans le corps humain :

Symbole% masse corporelle totaleImportanceOxygène (O)65 %96 %Constituant de l’eau et de nombreuses molécules organiques ; essentiel à la production d’ATP.Carbone
(C)18,5 %Forme les chaînes de toutes les molécules organiques (glucides, lipides, protéines, acides nucléiques (ARN, ADN).Hydrogène (H)9,5 %Constituant de l’eau et de la plupart des molécules organiques. Rend les liquides plus acides (H+).Azote (N)3,2 %Présent dans toutes les protéines et les acides nucléiques.Calcium (Ca)3,9 %Solidité de l’os et des dents ; nécessaire à la coagulation du sang, à la libération d’hormones, à la contraction musculaire, à l’activité des nerfs, à la synthèse et libération de neurotransmetteurs.Phosphore (P)Présent dans les acides nucléiques et l’ATP. Nécessaire à la structure des os et des dents. Participe à la contraction musculaire et l’activité nerveuse. Les phosphates constituent un des principaux systèmes tampons du sang.Potassium (K)Cation le plus abondant dans le liquide intracellulaire ; essentiel au maintien de l’équilibre hydrique ; nécessaire à la transmission de l’influx nerveux et à la contraction musculaire.Soufre (S)Présent dans certaines vitamines et protéines.Sodium (Na)Cation le plus abondant dans le milieu extracellulaire ; essentiel au maintien de l’équilibre hydrique ; nécessaire à la transmission de l’influx nerveux et à la contraction musculaire. Influe fortement sur la distribution d’eau par le truchement de l’osmose.Chlore
(Cl)Anion le plus abondant dans le milieu extracellulaire ; essentiel au maintien de l’équilibre hydrique, de l’équilibre acido-basique du sang et à la formation d’HCL dans l’estomac.Magnésium (Mg)Nécessaire au fonctionnement des tissus musculaires et nerveux. Participe à la formation des os et à l’activité de nombreuses enzymes.Iode (I)Constituant des hormones thyroïdiennesFer (Fe)Constituant de l’hémoglobine et de certaines enzymes.OligoélémentsAluminium (Al)
Bore (B)
Chrome (Cr)
Cobalt (Co)
Cuivre (Cu)
Fluor (F)
Manganèse(Mn)
Molybdène (Mo)
Sélénium (Se)
Silicium (Si)
Etain (Sn)
Vanadium (V)
Zinc (Zn)0, 1 %
Le niveau cellulaire.

Les molécules se combinent entre elles et forment des cellules qui sont les unités structurales et fonctionnelles de base d’un organisme. Ils en existent de nombreux types : cellule musculaire, cellule nerveuse, cellule sanguine,…

L’être humain adulte est constitué de 100 billions de cellules, différenciées en 200 types. La taille des cellules varie considérablement ; le globule rouge a un diamètre de 8µm , l’ovule a un diamètre de140 µm.

La forme des cellules est aussi très variable : rondes, ovales, cylindriques, en forme d’étoile,… Cette forme est reliée à la fonction de la cellule dans le corps :
Le spermatozoïde possède un flagelle qu’il utilise pour avancer ;
Le globule rouge a une forme discoïde qui lui confère une grande surface qui accroit sa capacité de transmettre l’oxygène aux autres cellules ;
Les cellules épithéliales qui tapissent l’intestin grêle possèdent des microvillosités qui augmentent considérablement leur surface et facilitent ainsi l’absorption des aliments digérés ;
Les cellules nerveuses ont des prolongements (axones et dendrites) qui leur permettent de transmettre les influx nerveux sur de grandes distances.

La plupart des cellules possèdent trois parties :
La membrane plasmique : elle forme autour de la cellule une enveloppe résistante qui sépare son contenu de son environnement. C’est une barrière sélective qui coordonne l’entrée et la sortie des substances afin d’assurer l’établissement et le maintien d’un milieu propice à l’activité cellulaire normale. Cette perméabilité membranaire se réalise à partir de phénomènes tels que l’osmose, la diffusion, la diffusion facilitée, le transport actif et le transport vésiculaire. Ces éléments sont décrits plus loin.
Le cytoplasme : c’est le contenu cellulaire situé entre la membrane plasmique et le noyau. On distingue deux parties : le cytosol qui est la partie fluide du cytoplasme et les organites qui sont constituées de structures hautement organisées et dotées chacune d’une forme caractéristique et de fonctions spécifiques (ribosomes, complexe de Golgi, mitochondries, réticulum endoplasmique, lysosomes,…)
Le noyau contient des gènes portés par les chromosomes et qui déterminent la structure de la cellule et en gouvernent la plupart des activités.


Dans ce chapitre, nous ne nous attarderons que sur les mécanismes de transport qui permettent les échanges entre la cellule et le liquide extracellulaire. Ces mécanismes sont importants car ils permettront d’expliquer certains phénomènes tels que l’œdème et la déshydratation, symptômes présentés par certains patients. (cfr chapitre sur le système cardio-vasculaire).

Mécanisme de transportDescriptionSubstancesOsmoseDéplacement de molécules d’eau à travers une membrane à partir d’une région où la concentration est plus élevée vers une région ou elle est plus basseH2ODiffusionRépartition passive de molécules et d’ions, suivant leur gradient de concentration, jusqu’à ce que l’équilibre s’établisse.
Diffusion à travers la bicouche lipidique : diffusion d’une substance à travers la couche bilipidique de la membrane plasmique
Diffusion à travers les canaux membranaires :
diffusion d’une substance à travers des canaux qui traversent la couche bilipidique ; certains canaux sont toujours ouverts, d’autres sont munis de vannes.


O2, CO2, N, acides gras, vitamines liposolubles,…

Ions : K+, Cl-, Na+, Ca2+Diffusion facilitéeMécanisme de transport passif mais assisté par lequel une substance qui suit son gradient de concentration, traverse la membrane à l’aide de protéines transmembranaires qui servent de transporteurs.Glucose, fructose, galactose, urée, certaines vitaminesTransport ActifMécanisme de transport assisté dans lequel la cellule dépense de l’énergie pour faire passer une substance à travers la membrane, contre son gradient de concentration, à l’aide de protéines transmembranaires qui servent de transporteurs (Transport actif primaire - Transport actif secondaire)K+, Cl-, Na+,H+, I-, Ca2, glucose, Acides aminés,…
Transport vésiculaireDéplacement de substances vers l’intérieur ou l’extérieur de la cellule dans des vésicules qui se forment à partir de la membrane plasmique ou fusionnent avec cette dernière.
Endocytose : absorption par la cellule de substances contenues dans des vésicules (Phagocytose, Pinocytose) ;


Exocytose : Déplacement de substances vers l’extérieur de la cellule dans des vésicules de sécrétion qui fusionnent avec la membrane plasmique et relâchent leur contenu dans le liquide extracellulaire.

Transferrine, liporotéines, certaines vitamines, certaines hormones, anticorps, bactéries virus, cellules mortes,…
Neurotransmetteurs, hormones et enzymes digestives.Le niveau tissulaire.

Un tissu est constitué de groupes de cellules (et de leur substance intercellulaire) semblables, qui remplissent ensemble une même fonction. Les tissus peuvent être durs (os), semi-solides (graisse) et même liquide (sang).
On classe les tissus en 4 grands groupes selon leur fonction et leur structure.
le tissu épithélial ;
le tissu conjonctif ;
le tissu musculaire ;
le tissu nerveux.

TissuDescriptionExemplesTissu EpithélialIl recouvre les surfaces du corps et tapisse la paroi interne des organes creux, des cavités et des conduits. Il forme aussi les glandes.Epithélium de revêtement : paroi interne des vaisseaux, du cœur, de l’intestin grêle, des sacs alvéolaires, des voies aériennes supérieures, de l’utérus, de l’urètre, …
Epithélium glandulaire :
Son rôle est de « sécréter » par l’intermédiaire de cellules glandulaires qui se trouvent en grappe en dessous de l’épithélium de revêtement. Il compose les glandes endocrines (hypohyse, surrénales, thyroïde,…) et les glandes exocrines (glandes sébacées, sudoripares, salivaires, glandes produisant les enzymes digestives,…)Tissu ConjonctifIl protège et soutient le corps et les organes. Il en existe de différents types dont les fonctions sont de relier les organes, de constituer des réserves d’énergie sous forme de graisse et de protéger l’organisme contre les agents pathogènes. C’est le tissu le plus abondant dans l’organisme.Tendons, ligaments, Tissu osseux, cartilage, peau, parois des vaisseaux sanguins, tissu adipeux,…
Particularité : le sang est un tissu conjonctif dont la matrice liquide est appelée plasma.Tissu MusculaireIl produit la force physique nécessaire au mouvement des structures corporelles. Il permet donc le mouvement mais aussi le maintien de la posture et la production de chaleur.Tissu musculaire squelettique
Tissu musculaire cardiaque
Tissu musculaire lisse (voies aériennes, estomac, intestin, vésicule biliaire, vaisseaux sanguins, vessie, iris , peau,…)Tissu NerveuxIl détecte les variations des conditions du milieu extérieur et intérieur et y réagit en produisant des influx nerveux.Ce tissu n’est composé de deux grands types de cellules : les neurones et les cellules gliales.
Le niveau organique.

Il provient de la jonction de différents types de tissus.
Un organe est une structure composée d’au moins 2 tissus différents, et dotée de fonctions définies et de forme reconnaissable.
Ex : Foie, cœur, poumon, cerveau,….

Ce niveau sera étudié dans le cadre de ce cours d’anatomie.
Le niveau systémique.

Un système ou appareil est composé d’un ensemble d’organes connexes qui concourent à la même fonction.
Ex : système digestif, nerveux, respiratoire,….

Ce niveau sera étudié dans le cadre de ce cours d’anatomie.

Le niveau de l’organisme.

Il est le plus élevé. Toutes les parties du corps qui fonctionnent en interrelation constituent l’organisme, un être vivant.

I.3. L’homéostasie.
L’homéostasie est l’état dans lequel le milieu interne de l’organisme reste à l’intérieur de certaines limites physiologiques. Le milieu interne est composé du liquide extracellulaire (le liquide interstitiel et le plasma) dont la composition doit être constamment et précisément maintenue afin que les cellules corporelles puissent survivre.
Un organisme est dit en homéostasie lorsque son milieu interne :
contient la concentration optimale de gaz, de nutriments, d’eau et d’ions ;
a une T° optimale ;
a un volume optimal pour la santé des cellules.

L’homéostasie de tous les organismes est sans cesse perturbée par le stress.
Le stress est un stimulus qui provoque un déséquilibre du milieu interne.
Il provient soit :
du milieu externe : chaleur, froid, manque d’O2 ;
du milieu interne : hypoglycémie, douleur, …
La plupart du temps, le stress est léger et fait partie de la vie quotidienne ; la réaction des cellules corporelles rétablit rapidement le milieu interne.
L’infection grave, l’intoxication, l’exposition à des T° extrêmes représentent des stress extrêmes qui peuvent causer une défaillance de l’homéostasie et provoquer la maladie, voire la mort.

Schéma d’un système de retour à l’homéostasie :
Stimulus ( état contrôlé ( récepteurs ( centre de régulation ( effecteurs ( réaction

I.4. Notions fondamentales.
La « position anatomique » est la position dans laquelle le sujet est représenté debout, les bras tendus le long du corps, paumes des mains tournées vers l’avant, pieds légèrement écartés.
I.4.1. Désignation des régions.
I.4.2. Termes relatifs à l’orientation.
Supérieur(céphalique)-Inférieur(caudal)
Antérieur(ventral)-Postérieur(dorsal)
Médial(médian)-Intermédiaire(moyen)-Latéral
Interne-Externe
Proximal-Distal
Superficiel-Profond
Homolatéral-Controlatéral
I.4.3. Les plans et coupe

Le plan sagittal :
C’est un plan vertical qui divise la partie droite et gauche du corps.

Le plan frontal :
Il coupe le sujet en une partie antérieure (ventrale) et une partie postérieure (dorsale).

Le plan transverse (horizontal) :
Il détermine la partie haute et la partie basse du corps.
I.4.4. Les cavités corporelles.
Les cavités corporelles représentent des espaces restreints du corps qui contient des organes internes.
La cavité dorsale comprend deux subdivisions :
la cavité crânienne qui contient l’encéphale ;
le canal rachidien qui contient la moelle épinière.
La cavité ventrale comprend elle aussi des subdivisons :
une partie supérieure, la cavité thoracique, qui elle-même comprend trois cavités :
la cavité pleurale, la cavité péricardique, le médiastin ;
une partie inférieure, la cavité abdomino-pelvienne, divisée elle aussi en :
cavité abdominale et la cavité pelvienne.
I.4.5. Régions abdomino-pelviennes
Afin de faciliter la description de l’emplacement des organes, la cavité abdomino-pelvienne est divisée :
* soit en quadrants : une ligne horizontale et une autre verticale passent par l’ombilic, et divisent
l’abdomen en 4 parties : quadrant supérieur droit (QSD), QSG, QID, QIG.
* soit en neuf régions :
une ligne horizontale supérieure passe sous l’extrémité inférieure de la cage thoracique ;
une ligne horizontale inférieure est tracée sous les sommets des os iliaques ;
deux lignes verticales, tracées à travers le point central des clavicules.
Ces lignes divisent la cavité abdomino-pelvienne en 9 régions :
















Divisions en quadrants Division en 9 régions



II. Le Tissu Osseux et Les 0s
II.1. Fonction des os :
1. Soutien : structure rigide ;
2. Protection : encéphale, canal médullaire, cœur-poumons ;
3. Mouvement :os + muscles squelettiques ;
4. Stockage : graisse, réserve de minéraux (Ca, Ph) ;
5. Formation de globules sanguins (R+B+P) : hématopoïèse dans la moelle rouge des os.
de certains os (moelle rouge) ;
6. Emmagasinage d’énergie grâce aux lipides contenus dans la moelle jaune des os.
II.2. Structure d’un os long :
Diaphyse – Epiphyse – Métaphyse - Cartilage articulaire – Périoste - Endoste - Canal médullaire- Os spongieux - Os compact – Moelle rouge (Hématopoïétique) – Moelle jaune(Graisseuse).
II.3. Histologie du tissu osseux :
Il existe plusieurs types de cellules dans le tissu osseux, les plus importants étant :
les ostéoblastes qui contribuent à la formation de l’os en sécrétant le collagène et d’autres composants organiques nécessaires à l’ossification ; se retrouvent essentiellement sous le périoste ;
les ostéoclastes qui assurent la résorption osseuse, essentielle dans le développement, la croissance, le maintien et la réparation de l’os ; se retrouvent essentiellement dans l’endoste ;
les ostéocytes qui sont les cellules principales du système osseux. Elles maintiennent les activités cellulaires du tissu osseux, notamment l’échange des nutriments et des déchets avec le sang.

Le tissu osseux est composé de :
constituants organiques tels que le collagène qui donne une certaine malléabilité (souplesse, élasticité) et une force de tension c’est-à-dire une résistance à l’étirement ou à la déchirure;
constituants inorganiques tels que des sels minéraux (principalement du phosphate de Ca et du carbonate de Ca) qui, lorsqu’ils se déposent sur la trame des fibres collagènes, se cristallisent et l’os durcit ; ce phénomène qui s’appelle la calcification ou minéralisation assure à l’os solidité, rigidité et résistance.
II.4. Le tissu osseux compact et spongieux :
Le tissu osseux compact.
Ce tissu contient très peu d’espace et forme la couche externe de tous les os du squelette ainsi que la plus grande partie de la diaphyse des os longs.
Il est parcouru, à sa surface, par des trous nourriciers par lesquels passent, vers l’intérieur de l’os, des vaisseaux sanguins et lymphatiques.
Ces vaisseaux pénètrent à l’intérieur de l’os par les canaux de Volkmann. Ces derniers amènent les vaisseaux plus profondément dans l’os pour rejoindre les canaux de Havers, qui sont parallèles à l’axe longitudinal de l’os.
Le tissu osseux spongieux.
Le tissu osseux est constitué de lamelles qui forme un treillis irrégulier de minces plaques d’os appelées travées osseuses. Il constitue la plus grande partie du tissu osseux des os courts, plats et de forme irrégulière, ainsi que la plus grande partie des épiphyses des os longs.
Dans certains os (os iliaque, côtes, sternum, vertèbres, crâne et épiphyses des os longs), l’espace entre les travées osseuses est rempli de moelle rouge(appelée également moelle hématopoïétique) qui produit les cellules sanguines.
II.5. Ostéogénèse :
Processus de formation des os :
1. Croissance
2. Remaniement
La Croissance :
La croissance se réalise aussi bien en longueur qu’en épaisseur jusqu’à l’âge adulte (18 ans chez f, 21 ans chez h). Cette croissance se réalise grâce à des phénomènes complexes, qui utilisent les minéraux (Ca, Ph, Mg,..) et les vitamines (A, D, C, B12) apportés par l’alimentation, et qui sont régulés par des hormones.

Régulation hormonale de la croissance :
Diverses hormones favorisent l’activité normale du tissu osseux :
1.Jusqu’à la puberté : hypophyse ( hormone de croissance (GH) (hormones thyroïdiennes
régulent l’activité de GH) provoque dans le foie la production de somatomédines (
prolifération de chondrocytes (cartilage de conjugaison) ;
2.A la puberté : hormones sexuelles (testostérone et oestrogènes) qui augmentent l’activité des ostéoblastes ;
3. Les hormones thyroïdiennes jouent également un rôle important dans la croissance normale et la maturation du tissu osseux.
Le Remaniement :
C’est la substitution du vieux tissu osseux par du nouveau tissu. Ce processus est permanent (la partie distale du fémur est remplacée tous les 4 mois) et il utilise également les minéraux (Ca, Ph, Mg,..) et les vitamines (A, D, C, B12) apportés par l’alimentation.

Régulation hormonale du remaniement : interaction parathormone (glande parathyroïde) et calcitonine (glande thyroïde) :
diminution de la Calcémie ( libération parathormone( stimulation activité des ostéoclastes
augmentation du Ca sanguin( sécrétion de calcitonine( arrêt des ostéoclastes

Remarque :
L’exercice physique exerce également un effet sur la croissance et le remaniement. Une contrainte sur les os augmente sa résistance. Tout effort a pour effet d’une part , d’augmenter le dépôt de sels minéraux et la production de fibres de collagène ; et d’autre part, de stimuler, la sécrétion de la calcitonine qui inhibe la résorption osseuse. Les exercices physiques favorisent donc la constitution d’une masse osseuse totale optimale.
II.6. Application clinique :
ex : Traitement Aredia® IV pour hypercalcémie ; ce traitement s’oppose à l’activité des ostéoclastes.
Ménopause : diminution de la sécrétion des oestrogènes ( ralentissement de l’activité des ostéoblastes ( ostéoporose

II.7. Homéostasie :
Cas particulier : la fracture
Une fracture est tout simplement la rupture d’un os. Il en existe de différents types (voir cours de pathologie).

La réparation d’une fracture s’effectue en plusieurs étapes :

A la suite d’une fracture, les vaisseaux sanguins situés dans le périoste et les différents canaux parcourant l’os, sont rompus. Le sang qui s’écoule des vaisseaux déchirés, coagule et forme un caillot autour du foyer de la fracture et à l’intérieur de celui-ci. Il se forme un hématome qui survient 6 à 8 h après la fracture.
Des capillaires sanguins nouveaux s’infiltrent dans l’hématome et permettent de transformer ce dernier en tissu de granulation appelé procal. Les cellules osseuses colonisent cet espace et commencent à produire du collagène et du fibrocartilage. Le procal se transforme en cal fibrocartilagineux mou. Ce processus dure environ 3 semaines.
Les ostéoblastes commencent à produire des travées d’os spongieux. Ces travées joignent ensemble les portions vivantes et mortes des fragments osseux initiaux. Le cal fibrocartilagineux se transforme en os spongieux, il se durcit ; le cal est alors appelé cal osseux(dur). Ce processus dure de 3 à 4 mois.
Les fragments morts disparaissent grâce aux ostéoclastes, l’os spongieux est remplacé par de l’os compact autour du foyer de la fracture ; cette étape est le remaniement du cal. Un épaississement à la surface de l’os persiste habituellement et rappelle le site de la fracture.

II.8. Le squelette :
II.8.1. Classification des os.
Selon leur forme 
1.os longs : os compact plus os spongieux ; membres sup et inf 
2. os courts : cubiques : os spongieux enfermé entre deux fines couches d’os compact
ex : poignet et cheville
3. os plats : minces, aplatis, et légèrement courbés, deux faces d’os compact
parallèles, séparées par une couche d’os spongieux :
ex : sternum, omoplate, côtes, crâne, …
4. os irréguliers : os spongieux recouvert de fines couches d’os compact
ex : certains os du crâne, vertèbres, os iliaques,…
II.8.2. Caractéristiques structurales.
Exemples :
* Sinus : cavité remplie d’air à l’intérieur d’un os ;
* Apophyse : éminence, saillie (condyle, épicondyle, trochanter, tubérosité, trochanter,…)
II.8.3. Divisions du système osseux.
Le squelette humain est constitué de 206 os groupés en 2 divisions principales :
Le squelette axial qui comprend :
le crâne : boîte crânienne et os de la face ;
l’os hyoïde ;
les osselets auditifs ;
la colonne vertébrale ;
les os du thorax : sternum et côtes ;
Le squelette appendiculaire qui comprend les os des extrémités inférieures et supérieures ainsi que les ceintures osseuses :
la ceinture scapulaire : clavicule , omoplate ;
le membre supérieur : humérus , cubitus, radius, carpiens, métacarpiens, phalanges ;
la ceinture pelvienne : os iliaques ;
le membre inférieur : fémur, tibia, péroné, rotule, tarsiens, métatarsiens, phalanges ;
II.8.4. Les os.
A retenir et pouvoir situer (éventuellement légender un schéma).

Squelette axial :

Os du crâne(8) : les sutures, le frontal, le pariétal, le temporal (apophyse zygomatique, arcade zygomatique, rocher, apophyse mastoïde, apophyse styloïde, CAE), l’occipital (trou occipital-foramen magnum, protubérance occipitale), le sphénoïde (grandes ailes, petites ailes, selle turcique), l’ethmoïde (lame criblée – foramen ethmoïdal, cornet supérieur, cornet moyen).

Os de la face(14) : os nasaux, les sinus paranasaux, les maxillaires (les apophyses palatines), os zygomatique (apophyse temporale), le mandibule, les os lacrymaux, les os palatins, les cornets inférieurs, le vomer, la cloison nasale.

Cou : os hyoïde .

Colonne vertébrale : nombre et types de vertèbres, les courbures, apophyse odontoïde, apophyse épineuse, lame, pédicule, trou vertébral, corps, apophyse transverse, apophyse articulaire, disque intervertrébral, le trou de conjugaison.

Thorax : sternum (fourchette sternale, manubrium, corps, appendice xiphoïde), côtes (nombre et types, tête, corps, sillon costal, cartilage costal, espace intercostal).

Squelette appendiculaire :

La ceinture scapulaire : clavicule (extrémité acromiale, extrémité sternale), omoplate-scapula (acromion, apophyse coracoïde, cavité glénoïde, corps).

Le membre supérieur : humérus (tête, corps, grosse tubérosité, petite tubérosité, condyle-capitulum, trochlée, épicondyles, fosse olécrânienne), cubitus-ulna (olécrane, apophyse styloïde), radius (apophyse styloïde), carpe (scaphoïde, semi-lunaire-lunatum, pyramidal-triquétrum, pisiforme, trapèze, trapézoïde, grand os-capitatum, os crochu-hamatum), métacarpe, phalanges (proximales, moyennes, distales), dos de la main, paume de la main.

La ceinture pelvienne : os iliaque (ilion-ilium, ischion-ischium, pubis, crête iliaque, épines, grande échancrure ischiatique, petite échancrure ischiatique, fosse iliaque, tubérosité ischiatique, cavité cotyloïde, trou obturateur), grand bassin, petit bassin, détroit supérieur, détroit inférieur, symphyse pubienne.

Le membre inférieur : fémur (tête , col, corps, grand trochanter, petit trochanter, ligne âpre, condyles, épicondyles), tibia (condyles, malléole médiale), péroné-fibula (malléole latérale), rotule-patella, tarse (astragale-talus, calcaneum-calcaneus, cuboïde, naviculaire, cunéiformes), métatarse, phalanges (proximales, moyennes, distales), voûte plantaire.
III. Les Articulations
III.1. Classification :
III.1.1. Classification structurale :
*Fibreuse : pas de cavité articulaire, pas de cartilage articulaire, os unis par du tissu
conjonctif fibreux
ex : tête(sutures), articulation péronéo-tibiale inférieure
*Cartilagineuse : pas de cavité articulaire, os unis par du tissu cartilagineux
ex : articulation intervertébrale, 1ére articulation sterno-costale, symphyse pubienne
* Synoviale : cavité articulaire, capsule articulaire, synovie, ligaments
ex : toutes les autres
III.1.2. Classification fonctionnelle :
* Synarthrose : articulation immobile
ex : os du crâne, 1ére articulation sterno-costale, péronéo-tibiale inférieure
* Amphiarthrose : articulations semi-mobiles
ex : intervertébrale, symphyse pubienne
* Diarthrose : articulation mobile
ex : toutes les autres
III.1.3. Diarthrose :
Structure :
Les articulations synoviales possèdent 5 caractéristiques :
un cartilage articulaire : les os qui s’articulent sont recouverts d’un cartilage lisse et luisant ;
une cavité articulaire : il s’agit d’un espace rempli de liquide synovial ;
une capsule articulaire : elle entoure la cavité articulaire ; elle comprend 2 couches : la capsule fibreuse résistance et flexible fixée au périoste des os adjacents et la membrane synoviale qui circonscrit le volume de la cavité articulaire ;
le liquide synovial : une petite quantité de liquide synovial lubrifiant, occupe l’espace à l’intérieur de la cavité articulaire ; c’est un lubrifiant qui, également, absorbe les chocs ;
des ligaments : les articulations synoviales sont renforcées par un certain nombre de ligaments. La plupart des ligaments sont intrinsèques ou capsulaires, c’est–à-dire qu’ils représentent un épaississement de la capsule fibreuse . D’autres sont indépendants et se trouvent soit à l’extérieur (ligaments externes) soit à l’intérieur (ligaments internes) de la capsule, recouverts par la membrane synoviale.

Mouvements :
1. Glissement :
les os sont simplement déplacés l’un par rapport à l’autre ; l’os glisse sur l’autre
ex : articulations intertarsiennes, sterno-claviculaire,…
2. Mouvements angulaires :
Flexion (diminue l’angle de l’articulation)- Extension - Hyperextension
Adduction – Abduction
Circumduction
3. Rotation :
Rotation interne, rotation externe
Mouvements spéciaux :
Pronation – supination (main)
Elevation – Abaissement (mandibule – ceinture scapulaire)
Protraction – Rétraction (mandibule – ceinture scapulaire)
Inversion – Eversion (pied)
Dorsiflexion – Flexion plantaire (pied)

Structures particulières :
1. Présence de ligaments internes : articulations coxo-fémorale (ligament de la tête fémorale) et fémoro-tibiale (ligament croisé)
( renforce la solidité de l’articulation

2. Présence de ménisques : coins de fibrocartilage : articulations fémoro-tibiale et temporo-mandibulaire
( évite les ballottements latéraux absorption des chocs, surface articulaire plus intime,

3. Présence de bourse séreuse : sac fibreux, tapissé d’une membrane synoviale et contenant du liquide synovial ; on retrouve la majorité des bourses aux endroits où les ligaments, les muscles, la peau ou les tendons frottent sur les os ou les articulations : articulations scapulo-humérale, du coude, fémoro-tibiale
( empêche la friction entre les os et les structures adjacentes (roulement à billes)

4. Présence de corps adipeux : ce sont des amas de tissu graisseux qui servent d’amortisseurs entre la capsule fibreuse et la membrane synoviale ou l’os : articulation coxo-fémorale , fémoro-tibiale.

5. Présence de bourrelet : les surfaces articulaires en présence ne s’emboîtent pas parfaitement, la cavité étant insuffisamment concave par rapport à la courbure sphérique de la tête de l’os, l’existence d ‘un bourrelet corrige cette imperfection : articulations sphéroïdes : bourrelet cotyloïdien dans l’articulation coxo-fémorale et bourrelet glénoïdien dans l’articulation scapulo-humérale ( emboîtement parfait des os
III.1.4. Homéostasie :
Entorse ou foulure :
Elongation ou déchirure des ligaments qui renforcent une articulation
Les plus fréquentes : région lombaire, genou, cheville
Luxation :
Déplacement des os de leur position normale dans une articulation
Les plus fréquentes : épaule, doigts, pouce
Lésions du cartilage :
Cartilage soumis à une forte pression associée à un mouvement de rotation
La plus fréquente : genou
Bursite et tendinite :
Bursite : inflammation d’une bourse causée par une pression ou une friction (coude)
Tendinite : inflammation des gaines du tendon .
III.2. Récapitulatif

 IV. Le Système Musculaire
IV.1. Types de tissu musculaire :
IV.1.1. Le tissu musculaire squelettique :
Il est rattaché principalement aux os (parfois à la peau, à d’autres muscles ou aux fascias profonds) et il déplace des parties du squelette.
Il est appelé tissu musculaire strié car il présente des stries .
C’est un tissu musculaire volontaire, puisqu’il est possible de contracter ou de le relâcher consciemment.
( le tissu musculaire squelettique, strié, volontaire
IV.1.2. Le tissu musculaire cardiaque :
Il constitue la majeure partie du cœur.
Il est également strié mais involontaire car sa contraction ne peut contrôlée sciemment.
( le tissu musculaire cardiaque, strié, involontaire
IV.1.3. Le tissu musculaire lisse :
Il est situé dans les parois de structures internes creuses tels les vaisseaux sanguins, l’estomac, l’arbre respiratoire, les intestins et la plupart des organes abdominaux. Il est aussi présent dans la peau.
Il est non strié ou lisse.
Il s’agit d’un tissu musculaire non volontaire
( le tissu musculaire lisse, involontaire
IV.2. Fonctions :
1.Le mouvement :
Il repose sur le fonctionnement intégré des os, des articulations et des muscles squelettiques (tenir un crayon).
Les muscles lisses assurent aussi cette fonction : le broyage des aliments dans le tube digestif , la contraction de la vessie, le retour veineux, le déplacement de la lymphe, l’éjection de la bile,…
2.La stabilisation des positions du corps et la régulation du volume des organes :
Les muscles squelettiques maintiennent le corps dans des positions stables (debout ou assis, tête maintenue droite,…).
Le stockage temporaire d’aliments dans l’estomac ou de l’urine dans la vessie est possible du fait que les muscles lisses des sphincters bloquent la voie de sortie.
3.La thermogenèse :
La majeure partie de la chaleur produite par un muscle lors d’un mouvement sert à assurer le maintien d’une température corporelle normale. Les contractions musculaires génèrent jusqu’à 85% de la T° corporelle.
IV.3. Caractéristiques :
L’excitabilité : aptitude à réagir à certains stimuli tels que mécanique (pincement), thermique (chaleur intense), chimique, électrique, nerveux.
La contractilité : propriété se caractérisant par un pouvoir de raccourcissement et d’épaississement.
L’extensibilité : le muscle peut être étendu sans endommager le tissu. Les muscles squelettiques sont constituées en paires antagonistes : l’un se contracte tandis que l’autre se relâche et même s’étire.
L’élasticité : propriété permettant au tissu musculaire de reprendre sa forme initiale après une contraction ou une extension.
IV.4. Récapitulatif :

CaractéristiquesMuscle squelettiqueMuscle cardiaqueMuscle lisseTypeFibre cylindrique allongée, striéeFibre cylindrique ramifiée, striéeFibre fusiforme, non striée (Lisse)EmplacementSurtout fixé aux osCœurParois des viscères creux, vaisseaux sanguins, iris, arrecteurs des poilsLongueur des fibresTrès grand (100µm à 30cm)Grand (50 à 100µm)Petit (3 à 8 µm)Vitesse de contractionRapideModéréeLenteCapacité de régénérationLimitéeAucuneConsidérableAutorythmicitéNonOuiOui, dans les muscles lisses viscérauxRégulation de la contractionvolontaire, par l’intermédiaire des terminaisons axonales du système nerveux somatiques (acétylcholine)involontaire, régulation par :
* un système intrinsèque
* le système nerveux autonome (acétylcholine, noradrénaline)
* des hormones (adrénaline sécrétée par la médullosurrénale)involontaire, régulation par :
* un système intrinsèque
* le système nerveux autonome (acétylcholine, noradrénaline)
* des hormones
* des substances chimiques au niveau local (Ph sanguin, O2, CO2, ions,..)
* des phénomènes mécaniques (étirement).
IV.5. La contraction musculaire :
L’unité motrice :
On appelle unité motrice, l’ensemble formé par un neurone moteur et toutes les fibres musculaires que ce dernier stimule.
La jonction neuromusculaire :
Le neurone moteur et les fibres musculaires entrent en contact et communiquent dans des zones bien spécialisées appelées synapses . Un petit espace, à cet endroit, sépare le neurone moteur et les fibres musculaires, appelé fente synaptique. Le potentiel d’action (influx nerveux) ne peut franchir cet espace afin d’exciter le muscle. A la place, un neurotransmetteur est libéré (l’acétylcholine) après les terminaisons synaptiques du neurone et réceptionné par les récepteurs de la plaque motrice du muscle. Cette liaison de l’Ach à son récepteur provoque une libération d’ions surtout Na+. Il en résulte un changement de potentiel membranaire qui déclenche un potentiel d’action musculaire (PAM)qui se propage le long de la membrane de la cellule musculaire.
La contraction du muscle :
Ce PAM ouvre les réservoirs de Ca2+ contenus dans la fibre musculaire et provoque le glissement des filaments d’Actine et de Myosine. C’est la contraction musculaire, qui produit de la chaleur et de l’acide lactique.
Les protéines et l’ATP jouent un rôle importants dans cette contraction musculaire mais ils ne sont pas détaillés ici car sortant du programme du cours d’anatomie.
IV.6. Les muscles squelettiques :
IV.6.1. L’origine et l’insertion :
La plupart des muscles traversent au moins une articulation et sont attachés, par des tendons, aux os qui la forment.
Les muscles squelettiques assurent le mouvement en exerçant une traction sur les tendons qui, à leur tour, tirent sur les os.
Lorsqu’un muscle se contracte, il rapproche un os de l’autre ; autrement dit, un des os reste immobile , l’autre se déplace.
Le point d’attache d’un tendon à l’os immobile est habituellement appelé origine et le point d’attache de
l’autre tendon à l’os mobile, insertion.
Le petit pectoral a son origine sur les 3,4 et 5ème côtes dans l’abaissement de la ceinture scapulaire mais a également comme origine le processus coracoïde de la scapula dans l’inspiration forcée.
IV.6.2. Systèmes de leviers :
Le fonctionnement de la plupart des muscles squelettiques fait intervenir un système de leviers.
Un levier est une barre rigide (os), se déplaçant autour d’un point fixe, le point d’appui (l’articulation), et soumise à l’action d’une force (muscle). La force est le travail fourni pour vaincre la résistance offerte par la charge.
Levier du 1er genre : charge - point d’appui – force


Levier du 2ème genre : point d’appui – charge - force


Levier du 3ème genre : point d’appui – force - charge


IV.6.3. Action des groupes de muscles :
L’arrangement des muscles leur permet de travailler ensemble ou en opposition pour accomplir une grande variété de mouvements.
Mais les muscles ne peuvent que tirer ; ils ne poussent jamais.
La contraction musculaire provoque le raccourcissement et non l’allongement du muscle et, lorsqu’un muscle se raccourcit, son insertion (point d’attache sur l’os en mouvement) se déplace vers son origine (point d’attache fixe ou immobile). Ainsi pour toute action d’un muscle, un autre muscle produit l’effet contraire, c’est ce qu’on nomme le couple Agoniste-antagoniste :
* Le muscle qui est le principal responsable du mouvement est appelé agoniste.
* Le muscle qui s’oppose au mouvement est appelé antagoniste.
ex : le biceps brachial est agoniste dans la flexion du coude.
le triceps brachial est antagoniste dans la flexion du coude.

Un antagoniste peut devenir agoniste.
ex : le biceps brachial est antagoniste dans l’extension du coude.
le triceps brachial est agoniste dans l’extension du coude.

Lorsqu’un agoniste est en activité, il est contracté et raccourci, tandis que l’antagoniste est en extension et relâché.
IV.6.4. Principales actions des muscles en fonction de leur situation :

BrasAvant-brasLoge antérieureFlexion de l’avant-brasFlexion du poignet et des doigtsLoge postérieureExtension de l’avant-brasExtension du poignet et des doigtsCuisseJambeLoge antérieureExtension de la jambe, flexion de la cuisseDosiflexion et extension des orteilsLoge postérieureFlexion de la jambe, extension de la cuisseFlexion plantaire et flexion des orteilsLoge médianeAdduction de la cuisseInversion du piedLoge latéraleAbduction de la cuisseEversion du pied, flexion du pied
IV.6.5. Glossaire :
Fascia : C’est du tissu conjonctif qui entoure et protège le tissu musculaire. Il maintient les muscles ensemble et les sépare en groupes fonctionnels. Il permet aux nerfs et aux vaisseaux sanguins et lymphatiques d’entrer et de sortir des muscles.

Tendon : C’est un cordon de tissu conjonctif dense qui fixe un muscle au périoste d’un os.
Ex : tendons des fléchisseurs des doigts 

Aponévrose : Lorsque les éléments du tissu conjonctif s’étendent en une couche large et plate, le tendon est appelé une aponévrose. Celle-ci se fixe également aux enveloppes d’un os, à un autre muscle ou à la peau.
Ex : muscles de la paroi abdominale 

Gaine tendineuse : certains tendons, notamment ceux du poignet et de la cheville, sont entourés par des enveloppes de tissu conjonctif fibreux ; ces gaines contiennent un film de liquide synovial qui facilitent le glissement d’avant en arrière des tendons.
Ex : gaine tendineuse des fléchisseurs des doigts.
IV.6.6. Principaux muscles squelettiques :
50 à connaître sur 700 - pouvoir les situer dans une région du corps

EndroitSituationNomOrigineInsertionMouvementFaceAntérieurOrbiculaire de l’œilParoi médiale de l’orbiteLigne circulaire autour de l’orbiteClignement des yeux
Abaissements des sourcilsOrbiculaire des lèvres//Ferme, pince les lèvresLatéralTemporalTemporalMandibuleElévation et rétraction du mandibuleZygomatiques (Grand et Petit)Os zygoCommissure des lèvresPermet le sourireMasséterArcade zygo.MandibuleElévation et rétraction du mandibuleCouSuperficiel antérieurPlatysma (Peaucier)Haut du thoraxMandibuleOuvrir la boucheProfond latéralSterno-cléido-mastoïdienManubrium sternalMastoïdeExtension et inclinaison de la têteScalènes (ant – moyen-post)Processus transverses des vertèbres cervicales2ères côtesInspiration forcée
Flexion de la têtePostérieurTrapèzeOccipital, proc. épineux vertèbres thoraciquesClavicule, AcromionMvts de la scapula, extension têteThoraxAntérieur Superficiel
Grand pectoralClavicule, sternum, cartilage 2(6 côtesTubercule majeur humérusAdduction, rotation et flexion du brasAntérieur ProfondPetit pectoral3(5côtesProcessus coracoïdeInspiration
Abaissement des épaules
Dentelé antérieur8 premières côtesBord inférieur scapulaAbduction de la scapulaIntercostaux
(internes et externes)Bord des côtesBords des côtesElève ou rapproche les côtes (inspiration et expiration)Postérieur

Grand dorsalProc épineux des 6 dernières vertèbres dorsales et lombaires, sacrum et ilium, 4dernières côtesSillon intertuberculaire de l’humérus Extension, rotation et adduction du brasInférieurDiaphragmeProcessus xyphoïde, cartilage des 6 dernières côtes et vertèbres lombairesCentre tendineux du diaphragmeAugmente, en s’abaissant, la longueur du thorax
EndroitSituationNomOrigineInsertionMouvementAbdomen
Superficiel
Oblique externe 8 dernières côtesLigne blanche et crête iliaqueFlexion du tronc
Pression intra-abdominale


DroitPubisProcessus xyphoïde, cartilages 5-6-7 côtesFlexion du tronc
Pression intra-abdominaleAbdomenProfondOblique internecrête iliaque, fascia thoraco-lombaire, liguament inguinalLigne blanche, cartilages des 3 dernières côtesFlexion du tronc
Pression intra-abdominaleTransverseCrête iliaque, ligament inguinal, cartilage des 6 dernières côtesProcessus xyphoïde, ligne blanche, pubisCompression des organes abdominauxEpaule
LatéralDeltoïdeAcromionTubérosité deltoïdienne de l’humérusAbduction du brasBrasAntérieurBiceps brachialApo Coracoïde , tête huméraleRadiusFlexion de l’avant-brasBrachial½ humérusUlnaFlexion de l’avant-brasPostérieur
Triceps brachialScapula, Humérus
OlécraneExtension de l’avant-brasAvant-brasAntérieur
Brachio-radialExtrémité distale humérusExtrémité distale radiusFlexion de l’avant-brasFléchisseur radial du carpeEpicondyle médial humérusMétacarpiens II et IIIFléchisseur et abduction de la mainFléchisseur ulnaire du carpe Epicondyle médial humérus Os du carpe Fléchisseur du poignet Fléchisseur superficiel et profond des doigtsExtrémité distale humérus , extrémités proximales radius et ulnaPhalanges moyennes et distales des doigtsFlexion des doigts sauf le pouceLong Fléchisseur du pouce Radius Phalange distale du pouce Flexion du pouce Postérieur
Long et court extenseurs radial du carpe Epicondyle latéral de l’humérusMétacarpien II et IIIExtension et abduction de la mainExtenseur ulnaire du carpeEpicondyle latéral de l’humérusMétacarpien VExtension et abduction de la mainExtenseur commun des doigtsEpicondyle latéral de l’humérusPhalanges moyennes et distales de chaque doigtExtension des doigts sauf le pouceLong et court extenseurs du pouce½ ulna et ½ radius Phalanges distale et proximale du pouceExtension du pouceExtenseur du petit doigtEpicondyle latéral de l’humérusPhalange proximale du petit doigtExtension du petit doigt
EndroitSituationNomOrigineInsertionMouvementBassinAntérieurIliaqueFosse iliaquePetit trochanterFlexion de la cuisseGrand PsoasProc. Transverses vertèbres lombairesIliaque et petit trochanterFlexion de la cuissePostérieurGrand fessierCrête iliaque, sacrum, coccyxExtrémité proximale FémurExtenseur et rotateur de la cuisseMoyen fessier IliumGrand trochanterAbduction et rotation médiale de la cuissePetit fessierIliumGrand trochanterAbduction et rotation médiale de la cuisseCuisse
LatéralTenseur du fascia-lataCrête iliaqueTibiaFlexion et abduction de la cuisseAntérieur superficielSartorius (le + long)EIASFace médiale du corps du tibiaFlexion, abduction, rotation latérale cuisse
Flexion jambeMédialAdducteursPubisFémurAdduction et flexion de la cuisseAntérieur profond
= quadriceps fémoralDroitEIAIPatella et extrémité proximale du tibia
Extension de la jambe
Flexion de la cuisse
Vaste latéralGrand trochanterVaste médialLigne âpre FémurVaste intermédiaireFace latérale FémurPostérieurBiceps fémoralIschion et ligne âpre du fémurTête fibulaExtension de la cuisse
Flexion de la jambeSemi-tendineuxTubérosité ischiatiqueExtrémité proximale du TibiaExtension de la cuisse
Flexion du genouSemi-membraneuxTubérosité ischiatiqueExtrémité proximale du TibiaExtension de la cuisse
Flexion du genouJambeAntérieurTibial antérieurCondyle latéral et TibiaMétatarseDorsiflexionLatéralLong et court fibulairesFibula, condyle latérale du tibiaMétatarsienEversion du pied
Flexion du piedLong extenseur des orteilsCondyle latéral TibiaPhalangesDorsiflexion
Extension des orteilsLong extenseur du gros orteil
FibulaPhalange distale du gros orteilExtension du gros orteil
DorsiflexionPostérieurJumeaux (gastrocnémien)Extrémité distale fémurCalcanéum (tendon d’Achille)Flexion plantaire
Flexion jambeSoléaireTibia-FibulaFlexion plantaireLong fléchisseur des orteilsTibiaPhalange distale des orteilsFlexion des orteilsLong fléchisseur du gros orteil2/3 inf de la fibulaPhalange distale du gros orteilFlexion du gros orteil
IV.7. L’injection intramusculaire :
Fesse : Muscle Grand Fessier – quart supéro externe : le nerf sciatique se situe sur les quadrants inférieurs de la fesse

Cuisse : Muscle Vaste latéral – tiers moyen externe : le nerf sciatique est en partie postérieure de la cuisse et le nerf fémoral en partie antérieure

Epaule : Muscle Deltoïde – centre : le nerf radial se situe sur la partie postérieure du bras et les nerfs
Musculo-cutané et médian sur la partie antérieure.
IV.8. Distinction entre canal inguinal et orifice crural :
Une arcade tendineuse (formée en partie par le ligament inguinal qui lui-même constitue le bord inférieur libre de l’aponévrose de l’oblique externe) est tendue entre la partie toute antérieure de la crête iliaque et le pubis : c’est l’arcade crurale.
Cette arcade délimite deux orifices :
Un supérieur appelé canal inguinal, parcouru : - chez la femme, par la terminaison du ligament rond qui est un des ligaments de suspension de l’utérus ; - chez l’homme, par le cordon spermatique qui contient le déférent et les vaisseaux du testicule.
Un inférieur appelé orifice crural, emprunté par les vaisseaux fémoraux qui font suite aux vaisseaux iliaques externes.

Ces deux orifices peuvent être anormalement emprunté par un sac herniaire (sac péritonéal contenant ou non des anses intestinales) qui sera nommé :
- s’il provient du canal inguinal, hernie inguinale (la plus fréquente) ; - s’il provient de l’orifice crural, hernie crurale.

V. Le Système Cardio-Vasculaire
Ce système est constitué de 3 éléments :
1. Une pompe : le cœur
2. Un contenant : les vaisseaux sanguins
3. Un contenu : le sang
V.1. Le Cœur :
Situation :
Il se situe dans la cavité thoracique, et plus particulièrement à l’intérieur du médiastin (cavité centrale du thorax) ; les structures avoisinantes sont :
* devant : le sternum
* derrière : œsophage
* côtés : poumons
* dessous : diaphragme
* dessus : gros troncs sanguins

V.1.1. Anatomie :
Son poids est d’environ 300g et il a la grosseur d’un poing.
Il est enveloppé dans un sac appelé péricarde. Ce dernier est constitué de plusieurs parois qui sont, de l’extérieur vers l’intérieur :
* le péricarde fibreux qui amarre le cœur aux structures avoisinantes ;
* le péricarde séreux formé de 2 feuillets :
- un feuillet pariétal qui tapisse le péricarde fibreux, ;
- un feuillet viscéral (appelé épicarde) qui recouvre intimement le cœur.
Ces 2 feuillets délimitent une cavité péricardique qui renferme du liquide séreux lubrifiant
les feuillets et empêchant les frictions créée entre-eux par les battements du cœur.

La paroi du cœur est formée de 3 tuniques soit, de l’extérieur vers l’intérieur :
* l’épicarde (voir plus haut) ;
* le myocarde composé principalement de muscle strié involontaire et qui a la capacité de se
contracter ;
* l‘endocarde tapisse les cavités du cœur.

V.1.2. Cavités :
Le cœur renferme 4 cavités : 2 oreillettes dans sa partie supérieur et 2 ventricules dans sa partie inférieure. La cloison qui divise longitudinalement le cœur se nomme septum (cloison) interauriculaire ou interventriculaire selon les cavités qu’il sépare.
L’épaisseur des parois des cavités varie selon le travail qu’elles doivent accomplir. Les oreillettes ont des parois minces tandis que les ventricules (et surtout le ventricule gauche) ont des parois beaucoup plus épaisses.

V.1.3. Valves :
Les valves empêchent le sang de refluer. Celles-ci s’ouvrent et se ferment en réaction aux changements de pression déclenchées par le contraction et la relaxation du cœur.
1. Valves atrio-ventriculaires : OD – Valve tricuspide – VD
(entre oreillette et ventricule) OG – Valve bicuspide ou mitrale – VG

2. Valves sigmoïdes : VD – Valve sigmoïde pulmonaire - TP
(entre ventricules et artères) VG – Valve sigmoïde aortique – A
V.1.4. Circulation interne :

VCS APD
VCI sang désoxygéné ( OD ( VT ( VD ( VSP ( Tronc pulmonaire
SC APG

VP G et D ( sang oxygéné ( OG ( VB ou M ( VG ( VSA ( Aorte
V.1.5. Irrigation :
La paroi du cœur possède ses propres vaisseaux sanguins qui constituent la circulation coronarienne.

Sang oxygéné :
Aorte ascendante ( artères coronaire droite et gauche (Myocarde
Ces vaisseaux coronaires s’anastomoses entre-eux afin d’assurer une alimentation sanguine à l’entièreté du cœur. Ce qui permet une irrigation myocardique même en cas d’obstruction de l’un deux.

Sang désoxygéné :
Myocarde ( Veines coronaires :
face antérieure : grande veine
face postérieure : veine moyenne ( Sinus coronaire ( OD

V.1.6. Activité électrique :
1% des fibres du muscle cardiaque présente des caractéristiques d’auto-excitabilité ; elles ont la capacité de produire spontanément et de façon rythmée des potentiels d’action (influx électriques) indépendamment de toute influence extérieure. Ces ondes d’excitations spontanées entraînent des contractions cardiaques (99 % des fibres du muscle cardiaque sont des fibres contractiles).
Le système nerveux autonome et les hormones ont une action sur la fréquence mais pas sur le rythme fondamental.

2 fonctions: 1 stimulateur cardiaque : nœud sinusal (OD)
2. système de conduction: nœud atrio-ventriculaire ( faisceau de His (faisceau auriculo- ventriculaire) ( branches droite et gauche ( fibres de Purkinje (fibres de conduction).

Chaque excitation du NS se propage dans les cellules myocardiques de l’une à l’autre et descend vers le NAV (en 0,05 sec) ( contraction des oreillettes et remplissage des ventricules;

Ralentissement de l’influx an niveau du NAV et passage de cet influx dans les voies de conduction ventriculaires ( contraction des ventricules et remplissage des artères ;

Remarques :
* Si le nœud sinusal est atteint ou détruit, les fibres du nœud AV servent de stimulateur cardiaque et produisent 40 à 50 b/min.
* Si les 2 nœuds sont détruits, les battements sont produits par les fibres autorythmiques des ventricules
mais seulement à une fréquence de 20 à 40 b/min.
* Un site ectopique de stimulation peut produire des battements supplémentaires ; les déclencheurs de l’activité ectopique sont la caféine, la nicotine, les déséquilibres hydro-électrolytiques, l’hypoxie, les réactions toxiques aux drogues comme la digitaline.

V.1.7. La physiologie de la contraction du muscle cardiaque :
L’onde d’excitation qui part du nœud sinusal se propage le long du système de conduction et se répand pour exciter les fibres musculaires atriales et ventriculaires ; ces fibres sont appelées fibres contractiles.
La physiologie de l’excitation de ces fibres se rapprochent très fort de l’excitation des fibres musculaires squelettiques (voir chapitre adéquat). Ces fibres subissent donc une dépolarisation membranaire qui :
* provoque la contraction de la fibre ;
* provoque l’excitation des fibres voisines.
Ensuite ces fibres se repolarisent, se décontractent et sont prêtes pour une nouvelle dépolarisation se traduisant par une nouvelle contraction.

La période réfractaire est l’intervalle de temps durant lequel une seconde contraction ne peut être déclenchée même si un nouveau potentiel d’action veut activer la fibre musculaire. L’avantage est évident si on considère la manière dont fonctionnent les ventricules. Leur fonction de pompage dépend d’une contraction, lorsqu’ils éjectent le sang, alternant avec une décontraction, lorsqu’ils se remplissent.
En cas de contraction continue, la circulation sanguine s’arrêterait.

Dépolarisation : excitation des fibres contractiles( –90 mV) ;
Repolarisation : rétablissement du potentiel de repos membranaire.
Période réfractaire : intervalle durant lequel une seconde contraction ne peut être déclenchée.
V.1.8. Le cycle cardiaque (ou révolution cardiaque) :
Le cycle cardiaque est l’ensemble des événements associés à un battement cardiaque. Ces événements sont :
* électriques : dépolarisation, repolarisation, pause ;

* mécaniques : contraction (systole), relaxation (diastole), période réfractaire ;

* les variations de pression à l’intérieur des cavités cardiaques ( mouvements des valves

Au cours d’un battement cardiaque, les deux oreillettes se contractent pendant que les deux ventricules sont relâchés ; ensuite lorsque les ventricules se contractent les deux oreillettes se relâchent.
La systole correspond à la phase de contraction ;
La diastole correspond à la phase de décontraction.
Un cycle cardiaque comprend une systole et une diastole des oreillettes et des ventricules.

Phases du cycle cardiaque :
Les différences de pression et la dépolarisation sont responsables du cycle cardiaque.

1. Phase de relaxation isovolumétrique :
« 4 cavités sont en diastole et les 4 valves sont fermées »

A la fin d’un battement cardiaque :
* les ventricules se relâchent ( repolarisation ( ( PIV ;
* les valves sigmoïdes se ferment ( ( PIAo et PIPu ;
* les valves atrio-ventriculaires sont fermées .
* les oreillettes sont relâchées et se remplissent de sang ;

2. Remplissage ventriculaire :
« diastole ventriculaire et systole auriculaire »

* les ventricules sont complètement relâchés (diastole ventriculaire) ;
* les valves atrio-ventriculaires s’ouvrent( ( PIA ;
* le sang se précipite dans les ventricules ;
* au dernier tiers de la phase de remplissage apparaît la dépolarisation auriculaire (onde P) qui provoque la contraction auriculaire (systole auriculaire) et qui termine de chasser le sang dans les ventricules;
* les valves sigmoïdes restent fermées.

La systole atriale ne fournit que 30ml (20 à 30 %) des 130 ml présents dans chaque ventricule.
Elle n’est donc pas absolument nécessaire pour qu’il y ait circulation sanguine adéquate à des fréquences cardiaques normales.

3. Systole ventriculaire :
« systole ventriculaire et diastole auriculaire »

A la fin de la systole auriculaire, le potentiel d’action produit par le nœud sinusal passe et excite le NAV ; apparaît alors :
* la dépolarisation des ventricules (complexe QRS) ( début de la systole ventriculaire ( ( PIV ;
* la fermetures des valves AV (PIV>PIA) ;
* la contraction isovolumétrique : les quatre valvules sont fermées ;
* la phase d’éjection ventriculaire : quand la pression intra-ventriculaire est supérieure à la
pression aortique et pulmonaire, les valvules sigmoïdes s’ouvrent et le sang est chassé
dans les vaisseaux pulmonaire et aortique (débit systolique : 70ml) ;

Durant l’éjection, le volume sanguin ventriculaire passe de130 ml à 60 ml (volume de fin de systole).

V.1.9. L’électrocardiogramme :
la conduction de l’influx à travers le cœur produit des courants électriques que l’on peut enregistrer : l’électrocardiogramme enregistre les modifications électriques qui accompagnent la révolution cardiaque.
L’électrocardiographe amplifie l’activité électrique du cœur et produit 12 tracés différents à partir des différentes combinaisons de dérivation des membres et de la poitrine (10 électrodes : 2 bras, 2 jambes, 6 thorax).
Le tracé typique (dérivation II : , bras droit à jambe gauche) comporte trois ondes :
1. Onde P : dépolarisation atriale ; 0,1sec après ( systole auriculaire
2. Complexe QRS : dépolarisation ventriculaire (propagation de l’onde électrique à
travers les ventricules) suivie de la systole ventriculaire ;
3. Onde T : repolarisation ventriculaire juste avant le début de la décontraction
ventriculaire ;
4. La repolarisation auriculaire n’est pas visible car elle est cachée par complexe QRS ;

5. L’intervalle P-Q : temps entre début de l’excitation atriale et début de l’excitation
ventriculaire ; c’est donc le temps requis pour permettre à l’influx électrique de se
propager à travers les oreillettes, le nœud atrio-ventriculaire et le reste des fibres du
système de conduction


Brève interprétation :
si P élargie : dépolarisation auriculaire plus longue ( hypertrophie auriculaire
si Q élargie : dépolarisation plus longue ( infarctus myocarde
si R élargie : dépolarisation plus longue ( hypertrophie ventriculaire
si int P-Q ( : Tissu cicatriciel ( cardiopathie coronarienne
si T  + plate : maladie coronarienne
si T + élevée : hyperkaliémie
V.1.10. Bruits cardiaques :
Ces bruits sont perceptibles à l’auscultation. Ils sont le reflet de la turbulence du sang créée par la fermeture des valves :

* 1er bruit : fermeture des VAV ;
* 2ème bruit : fermeture des VS ;

Cette auscultation permet de détecter des souffles sur anomalies valvulvaires.
V.1.11. Débit et fréquence :
Le débit cardiaque est la quantité de sang éjectée par chaque ventricule en une minute.
Le débit systolique est le volume de sang éjecté par un ventricule à chaque battement (70 ml)
Fréquence cardiaque au repos : 75 B/min.

Débit cardiaque = débit systolique x fréquence = 5.250 ml/min

La totalité du sang passe par les deux circulations en 1 min.

Effort : ( du DS + ( FC (140ml x 150 B = 21 L/min.)
1.Régulation du débit systolique :

1.1. La précharge : effet de l’étirement (loi de Starling) :
Plus les fibres myocardiques sont étirées juste avant leur contraction, plus la contraction sera vigoureuse.
Donc, plus le volume de sang qui entre dans les ventricules est élevé, plus la contraction qui s’ensuit est forte.
Autrement dit, plus le cœur est rempli durant la diastole, plus la force de contraction durant la systole sera grande ;
La durée de la diastole et la pression veineuse – cette dernière est en étroite relation avec le retour veineux - sont les 2 facteurs clés qui déterminent le volume ventriculaire.

Cette durée de la diastole diminue si la fréquence cardiaque augmente, à tel point que le volume systolique éjecté par le ventricule va diminuer à partir d’une fréquence cardiaque de 160 battements/min.

1.2. La contractilité myocardique :
La puissance de contraction du muscle cardiaque peut être influencée par plusieurs facteurs :
* les agents à action inotrope positive (augmentation de la contractilité) qui favorisent souvent l’entrée des ions Ca2+ dans les fibres musculaires cardiaques.
Ex :  : stimulation du SNA (noradrénaline), hormones (glucagon, adrénaline,
noradrénaline, thyroïdiennes), hypercalcémie, digitaline,....
* les agents à action inotrope négative (diminution de la contractilité)
Ex : l’inhibition du SNA, l’anoxie, l’acidose, les agents anesthésiques, l’hyperkaliémie,…

D’autres facteurs peuvent influencer la contractilité tel que l’infarctus du myocarde.

1.3. La postcharge :
C’est la pression qui doit être surmontée avant que l’éjection du sang des ventricules puisse commencer et donc pour permettre l’ouverture des Valvules Sigmoïdes.

L’hypertension artérielle diminue le débit systolique car la pression sanguine qui règne à l’intérieur de l’aorte et du tronc pulmonaire est élevée.
L’athérosclérose, par rétrécissement des artères, a le même effet.

2.Régulation de la fréquence cardiaque :
Plusieurs facteurs contribuent à la régulation de la fréquence cardiaque :

2.1. La régulation nerveuse autonome :
Le contrôle du système cardio-vasculaire par le système nerveux autonome se fait à partir du centre cardio-vasculaire qui est logé dans le bulbe rachidien .
Ce centre reçoit les signaux :
* des régions cérébrales (cortex cérébral, système limbique) ;
* et des récepteurs sensoriels :
- propriorécepteurs : sensibles à la positions des membres ;
- chimiorécepteurs : sensibles aux variations chimiques du sang ;
- barorécepteurs : sensibles à la pression sanguine dans les grosses artères et veines.

A partir de ces informations, le centre cardio-vasculaire envoient des influx le long des nerfs sympathiques et parasympathiques.

(les fibres sympathiques émergent du bulbe rachidien et descendent dans la moelle épinière ; dans la région thoracique, elles émergent de cette moelle et s’étendent jusqu’aux nœuds sinusal et atrio-ventriculaire et dans la majeure partie du myocarde. Ce sont les nerfs cardio-accélérateurs, car ils libèrent de la noradrénaline et augmentent la fréquence cardiaque.

( les fibres parasympathiques atteignent le cœur par le nerf vague ; ces fibres atteignent également les nœuds sinusal et atrio-ventriculaire et le myocarde atrial. Ces fibres libèrent de l’acétylcholine qui entraîne une diminution de la fréquence cardiaque.
Le réflexe vagal (appelé erronément choc vagal) est une hyperexcitation du système nerveux autonome parasympathique entraînant une diminution importante de la fréquence cardiaque, qui peut elle-même provoquer une perte de conscience par hypoxie cérébrale.

2.2. La régulation chimique :
Certaines substances chimiques peuvent influencent la fréquence cardiaque. Les 2 grands groupes sont les hormones, d’une part et les ions, d’autre part :

Hormones :
* Adrénaline et noradrénaline sécrétées par la médullosurrénale (exercice, stress, excitation, …)
( ( FC (et ( la contractilité du cœur) ;
* Hormones thyroïdiennes ( ( FC (et ( la contractilité du cœur).

Ions :
Les concentrations intra et extracellulaires de Na et K sont nécessaires à la production d’influx dans tous les nerfs et dans toutes les fibres musculaires ; tout déséquilibre ionique peut donc compromettre l’efficacité de l’action de pompage du cœur.

Les 3 ions (Na+, K+, Ca2+) ont des effets importants sur la fonction cardiaque :
Hyperkaliémie ( bloque la génération des influx ( ( FC et ( la contractilité du myocarde ;
Hypernatrémie ( bloque l’entrée des ions Ca2+ ( ( FC et ( la contractilité du myocarde ;
Hypercalcémie ( ( FC et ( la contractilité du myocarde.

D’autres facteurs peuvent influencer également la fréquence cardiaque tels que :
L’ hypoxie (( O2) ( ( FC
Acidose et alcalose (( ou ( Ph sanguin) ( ( FC

2.3. Les autres facteurs :
Age : BB et Pa ( ( FC
Sexe : F ( ( FC
Sport ( endurance ( ( FC au repos
T° ( hyperthermie ( ( FC
hypothermie ( ( FC et ( la contractilité du myocarde 
V.2. Les Vaisseaux Sanguins :
Les vaisseaux sanguins forment un système clos de conduits qui transportent le sang, loin du cœur, l’acheminent jusqu’aux tissus et le retournent au cœur.
Les artères sont les vaisseaux qui transportent le sang du cœur aux tissus ; les veines sont les vaisseaux qui transportent le sang des tissus au cœur.
V.2.1. Les artères et les veines :
Le centre du vaisseau est appelé lumière.
La paroi du vaisseau est constituée de 3 tuniques :
* interne : l’intima en contact avec le sang (endothélium + fibres élastiques) ; * moyenne : la media ( fibres élastiques + fibres musculaires lisses) ;
* externe : l’adventice (fibres élastiques + collagène)
V.2.1.1. Les artères :
L’artère possède 2 propriétés :
* l’élasticité : - éjection ventriculaire ( ( lumière artère
- diastole ventriculaire ( rétraction élastique qui pousse le sang
en avant
* la contractilité : assurée par le muscle lisse qu’elle contient, disposé le long et
autour de la lumière et innervé par le SNA sympathique, responsable de la vasoconstriction et de la vasodilatation.

La couche de muscle lisse joue un rôle dans l’arrêt temporaire d’un saignement, en se contractant (spasme). C’est l’un des trois mécanismes participant à l’hémostase.

V.2.1.1.1. Les artères élastiques ou conductrices :
Ce sont les grandes artères : aorte, tronc brachio-céphalique, carotide commune, artère sous-clavière, artère vertébrale, artères iliaques communes ;
Elles sont dites élastiques car leur paroi s’étire pour laisser passer un volume important de sang lors
de la systole ventriculaire.
Elles sont dites conductrices car elles conduisent le sang du cœur vers les artères musculaires.

V.2.1.1.2. Les artères musculaires ou distributrices :
Ce sont les artères moyennes : artères axillaires, brachiales, radiales ;
artères fémorales, poplitées, tibiales ;
artères intercostales, spléniques, mésentériques .
Ces artères contiennent plus de muscle lisse et ont donc une plus grande capacité de vasoconstriction et de vasodilatation pour régler le volume de sang convenant aux besoins de la structure irriguée.

Elles sont appelées distributrices car elles « distribuent » le sang aux diverses parties du corps.

V.2.1.1.3. Les artérioles :
C’est une artère très petite qui transporte le sang vers les capillaires.
Elles jouent un rôle clé dans la régulation de la circulation sanguine entre les artérioles et les capillaires, mais aussi dans la régulation de la pression sanguine. Quand il y a vasoconstriction des artérioles, le débit sanguin des capillaires est réduit ; quand il y a vasodilatation, il est augmenté.
V.2.1.2. Les capillaires :
Ce sont des vaisseaux microscopiques qui relient artérioles et veinules. On les trouve à proximité de toutes les cellules mais leur distribution varie selon l’activité du tissu ; une augmentation de leur nombre apparaît en fonction du métabolisme de l’organe irrigué :
( dans les muscles, foie, reins, poumons, système nerveux ;
( dans les tendons, ligaments ;
0 dans épiderme, épithéliums des viscères ;

Leur fonction est de permettre les échanges de nutriments et de déchets entre le sang et les cellules des tissus. En effet, leur tunique est composée d’une seule couche de cellules (endothélium) et ainsi, une substance qui se trouve dans le sang ne doit traverser qu’une seule paroi pour atteindre les tissus. Cet échange est facilité car le débit sanguin est également le plus lent dans les capillaires.

L’échange de substances ne se produit qu’à travers la paroi des capillaires ; les échanges n’existent pas dans les veines et les artères car leur paroi épaisse constitue un obstacle infranchissable.
V.2.1.3. Les veines :
La paroi veineuse est également constituée de 3 tuniques :
* interne : elle est extrêmement mince et comporte, surtout aux membres inférieurs, des valvules qui
sont nécessaires à cause de la basse pression du sang veineux. En position verticale, la pression qui pousse le sang dans les veines des membres inférieurs vers le haut est tout juste suffisante pour contrebalancer la force de gravité qui le pousse vers le bas. Les valvules empêchent le sang de refluer et l’aident à se diriger vers le cœur.
* moyenne : également beaucoup plus mince (muscle lisse) si on la compare à celle des artères ;
* externe : plus épaisse.

Les veines sont extensibles pour s’adapter aux variations de volume et de pression du sang qui y circule.
V.2.1.3.1. Les veinules :
Lorsque plusieurs capillaires s‘unissent, ils forment des veinules qui recueillent le sang en provenance de ceux-ci et le déversent dans les veines.

V.2.1.3.2. Les sinus veineux :
C’est une veine dotée d’une paroi mince et qui ne possède pas de muscle lisse pouvant modifier son diamètre : ex : * sinus vasculaires intra-crâniens qui transportent le sang vers le cœur ;
* sinus coronaire du cœur.

V.2.1.4. Les anastomoses :
La plupart des tissus de l’organisme reçoivent du sang de plus d’une artère. La jonction des branches de deux ou plusieurs artères qui irriguent la même région est appelée anastomose.
Les anastomoses existent aussi entre les artérioles, les veines et les veinules.
Ces anastomoses développent ainsi une circulation collatérale permettant au sang d’atteindre un tissu ou un organe en cas d’obstruction du vaisseau source.
V.2.2. La répartition du sang dans l’organisme :
Artères et artérioles systémiques : 15%
Capillaires systémiques : 5%
Veines et veinules systémiques : 60% appelés les réservoirs de sang
Cœur : 8%
Vaisseaux pulmonaires : 12%

Les réservoirs de sang peuvent subir une vasoconstriction (veinoconstriction) et permettre ainsi la distribution du sang aux tissus ou organes où le besoin est momentanément plus grand (ex : les muscles squelettiques en cas d’effort). Les veines des organes abdominaux (notamment le foie et la rate) et les veines de la peau constituent les principaux réservoirs de sang.
V.2.3. Vitesse du débit sanguin :
Le débit sanguin correspond au volume du sang qui circule dans un vaisseau, dans un organe ou dans le système vasculaire entier en un temps donné (ml/min.).
A l’échelle du système vasculaire, le débit sanguin équivaut au débit cardiaque. A tout instant, néanmoins, le débit sanguin dans un organe déterminé peut varier considérablement, suivant les besoins immédiats de l’organisme.
La vitesse du débit sanguin (cm/sec) est inversement proportionnelle à la surface de section des vaisseaux :
Ce qui signifie que la vitesse est plus rapide dans les artères et veines que dans les capillaires :

Type de vaisseauSurface de sectionVitesseAorte3 à 5 cm240 cm/sec Capillaires 6.000 cm20,1 cm/secVeines caves 14 cm220 cm/sec
C’est donc dans les capillaires que le sang circule le plus lentement et cela est important pour permettre les échanges de substances entre les capillaires et les tissus.

Le temps de circulation est le temps que met le sang depuis l’oreillette droite et y revenir. Ce temps est d’1 min.
V.2.4. Les échanges capillaires :
Seul le sang qui circule dans les capillaires échange des substances avec les tissus.
Ces substances passent à travers les minces parois des capillaires dans le liquide interstitiel et , de là, dans les cellules des tissus. Les déchets circulent en sens contraire.
Les substances pénètrent et quittent les capillaires de trois manières :
par diffusion
par transport vésiculaire
par transport en vrac ou écoulement de masse (filtration et absorption)

V.2.4.1. la diffusion :
Principal mécanisme régulé en fonction des gradients de concentration

( C ( (C

Ex : O2, CO2, glucose, hormones,….
V.2.4.2. Le transport vésiculaire ou transcytose:
Les substances ne pouvant pas passer la barrière capillaire sont enfermées dans de petites vésicules et sont libérées quand ces dernières ont franchi le capillaire (endocytose et exocytose)

Ex : grosses molécules liposolubles, certains anticorps,...

V.2.4.3. L’écoulement de masse : la filtration et la réabsorption :
C’est le déplacement passif de grandes quantités d’ions, de molécules ou de particules dans la même direction.
Ce phénomène dépend d’un item qu’est la pression ; les liquides se déplacent toujours du milieu dans lequel la pression est la plus élevée vers le milieu où la pression est la moins élevée.
( P ( ( P
Ce mouvement régule les volumes de liquides dans les vaisseaux (le sang) et dans l’espace interstitiel (liquide interstitiel) sous l’influence des pressions hydrostatiques osmotiques :
* la Pression Hydrostatique du Sang (PHS) a tendance à pousser le liquide des capillaires dans le liquide interstitiel ;
* la Pression Hydrosatique du Liquide Interstitiel (PHLI) est proche de 0 mmHG et a donc peu
d’influence sur ces échanges ;
* la Pression Osmotique Colloïdale du Sang (POS) est liée à la présence de protéines plasmatiques et a pour effet d’attirer les liquides des espaces interstitiels dans les capillaires ;
* la Pression Osmotique du Liquide Interstitiel (POLI) est faible car peu de protéines sont présentes dans ce liquide ; elle a tendance à déplacer légèrement le liquide des capillaires vers le liquide interstitiel.
Si les forces qui ont tendance à pousser le liquide hors des capillaires (PHS,POLI) sont plus grandes que celles qui tendent à l’y faire entrer (PHLI, POS), le liquide se déplacera des capillaires aux espaces interstitiels : c’est la filtration.
Par contre, si les forces qui poussent le liquide hors des espaces interstitiels dans les capillaires sont plus grandes que celles qui poussent le liquide hors des capillaires, le liquide se déplacera des espaces interstitiels vers les capillaires : c’est la réabsorption.

La filtration se déroule dans les extrémités artérielles des capillaires, tandis que la réabsorption se réalise dans les extrémités veineuses des capillaires.

Environ 85 % du liquide filtré aux extrémités artérielles des capillaires est réabsorbé à leurs extrémités veineuses. Le reste retourne, en partie, au sang par le système lymphatique.

V.3. Les voies circulatoires.
La circulation systémique achemine l’O2 et les nutriments aux tissus, et élimine des mêmes tissus le CO2 et les déchets.
V.3.1. Artères :

Polygone de Willis
ACI ACE Coronaire droite Aorte ascendante Coronaire Gauche

A V A carotide commune D Crosse aorte

A ssub-clavière D Tronc brachio-céphalique A Carotide commune G A sub-clavière G


A A Aorte thoracique

BD B viscérales B pariétales

RD UD Péricardiques, Bronchiques( pulmonaires, Intercostales, subcostales
Œsophagiennes, Médiastinales Phréniques supérieures
APS APP

Digitales Aorte abdominale

Tronc cœliaque hépatique commune ( Hépatique propre,
Gastrique D,
gastro-duodénale
splénique ( pancréatiques, gastro épiploïque,
gastriques courtes
gastrique G ( œsophagienne

Phréniques inférieures

Mésentérique supérieure

Surrénales

Rénales G et D

Gonadiques

Mésentérique inférieure

Lombaires

Sacrale moyenne


Artère iliaque commune D Artère iliaque commune G

Iliaque externe Iliaque interne

Fémorale D

Poplitée D

Tibiale antérieure D Tibiale postérieure D

Dorsale D Fibulaire D Plantaires


Remarque : Le polygone de Willis : irrigue le cerveau, y équilibre la pression sanguine et fournit, en cas de lésions artérielles, des voies alternatives au sang

A carotide interne
A cérébrale post A cérébrale moyenne
A cérébrale antérieure
A vertébrale A commmunicante post
Artère basilaire A communicante antérieure
A vertébrale A commmunicante post
A cérébrale antérieure
A cérébrale post A cérébrale moyenne
A carotide interne
V.3.2. Veines :
Le système veineux se différencie en système veineux superficiel et système veineux profond. Ces deux systèmes se superposent et il existe entre eux de nombreuses anastomoses.

Sinus intracrâniens

Jugulaire interne D Vertébrale D
OD
Cave S Sinus coronaire Cave I
intercostales
Veine Brachiocéphalique Dt Veine Brachiocéphalique Gche Système azygos oesophagiennes
(Thorax) médiastinales
bronchiques
JED Sub-clavière D péricardiques

Veine hépatique Système porte

Céphalique Axillaire Veines phréniques inférieures
(voir feuille suivante)
Veines surrénales

Veines rénales

Veines gonadiques

Veines lombaires

Iliaque commune D

Iliaque interne D Iliaque externe D


Fémorale D

Poplitée D

Grande veine saphène Petite veine saphène Tibiale postérieure D Tibiale Antérieure D
(médial jbe ( aisne) (latérale jbe)
Fibulaire D

Arcade veineuse dorsale D Plantaires Dorsale

La veine cave supérieure draine la tête, le cou, les membres supérieurs, les glandes mammaires et la partie supérieure du thorax ;
La veine cave inférieure drainent les membres inférieurs, le bassin et l’abdomen.

Le Système Azygos :
Le système azygos recueille le sang provenant du thorax et de la paroi abdominale mais surtout constitue une voie de contournement pour la veine cave inférieure en cas d’obstruction de celle-ci ou de la veine porte hépatique. En effet, plusieurs petites veines relient directement le système azygos à la veine cave inférieure et donc, il peut acheminer le sang venant du bas du corps jusqu’à la veine cave supérieure.

Le Système Porte :
Cette circulation porte hépatique transporte le sang veineux des organes gastro-intestinaux et de la rate
vers le foie avant qu’il retourne au cœur.
Le sang provenant du système digestif est riche en substances nutritives. Le foie emmagasine certaines de ces substances et en modifie d’autres avant de les laisser aller dans la circulation générale.
Le système porte hépatique comprend les veines qui drainent le sang en provenance du pancréas, de la rate, de l’estomac, des intestins et de la vésicule biliaire.

VCI Coeur

Veines hépatiques Aorte


Foie Artère Hépatique propre


Veine porte hépatique


Veine mésentérique supérieure Veine splénique


Tributaires de l’estomac, du pancréas, de Tributaires de l’estomac, de la rate
l’intestin grêle et du côlon droit du pancréas et du côlon gauche (Veine mésentérique inférieure)
V.3.3. Veines profondes et superficielles du bras.
Les veine superficielles permettent la ponction veineuse et la pose de cathéters veineux.

Veine sous-clavière

Bras Veine céphalique Veine axillaire

V brachiale V basilique


Coude V médiane
du coude


Avant-bras Veine céphalique V radiale V cubitale V médiane V basilique
 avant-bras



Main Arcade veineuse Arcade veineuse
dorsale palmaire

 V digitales









V.4. Le Sang
V.4.1. Généralités
Le liquide contenu dans le corps se situe :
* soit dans les cellules, il est appelé alors le liquide intracellulaire
* soit à l’extérieur des cellules, il se nomme le liquide extracellulaire.

Ce liquide extracellulaire regroupe tous les liquides qui se trouvent à l’extérieur des cellules c à d. :
* le liquide interstitiel ou intercellulaire : liquide dans lequel baignent toutes les
cellules de l’organisme ;
* le plasma sanguin  (le liquide du sang)
* la lymphe : le liquide interstitiel qui circule dans des vaisseaux lymphatiques
* l’humeur aqueuse de l’œil



V.4.2. Fonctions :
Transport :
Transport de l’O2, nutriments et hormones vers les cellules de l’organisme ;
Débarrasse les cellules des déchets et de la chaleur qu’elles produisent.

Echanges entre le sang et le liquide interstitiel :

O2 (poumons) Diffusion
Le sang absorbe : Substances nutritives (tube digestif) ( Capillaire( Filtration ( Liquide interstitiel ( Cellules
Hormones (glandes endocrine) Réabsorption
autres Transport


Foie

Cellules rejettent déchets Liquide interstitiel (85%) Sang Poumons, reins, glandes sudoripares

(15%) lymphe ( système lymphatique (débarrasse des bactéries)


Régulation :
1. Régularise le PH au moyen de systèmes tampons :
Dans l’organisme, l’un des plus importants tampons est le système tampon acide carbonique-bicarbonate. L’acide carbonique (H2CO3) peut s e comporter comme un acide faible et l’ion bicarbonate peut se comporter en base faible ; en conséquence, ce système tampon peut compenser un excès ou un manque d’ion H+ :
En cas d’excès d’ions H+ (acidose), l’ion HCO3- élimine le surplus de ces ions :
H+ + HCO3- ( H2CO3 ( H2O + CO2
En cas de manque d’ions H+ (alcalose), l’ion H2CO3 va fournir les ions H+ manquants :
H2CO3 ( H+ + HCO3
2. Règle la T° corporelle (transport de la chaleur vers la peau) ;
3. Règle la teneur en eau des cellules (pression osmotique du sang).
Protection :
Contre les pertes de sang : mécanisme de coagulation ;
Contre les maladies : Défense de l’organisme par les globules blancs circulants et d’autres facteurs (Ac, interféron,..).
V.4.3. Propriétés :
Le sang est un liquide visqueux, plus épais que l’eau.
T°: 38°c
PH : légèrement alcalin : 7,35 ( 7,45
Volume : 5 à 6 l chez l’homme
4 à 5 l chez la femme
V.4.4. Composants du sang :
Le sang est constitué :
* du plasma (55%) : liquide constitué essentiellement d’eau (91,5%) et contenant des solutés (8,5%) tels que les protéines, électrolytes, gaz, nutriments, vitamines, déchets, substances régulatrices.
* d’éléments figurés (45%) : globules rouges, globules blancs et plaquettes appelés aussi cellules sanguines.
V.4.5. Formation des cellules sanguines :
Processus appelé hématopoïèse.
Celle-ci se réalise dans la moelle rouge des os des épiphyses proximales de l’humérus et du fémur et dans les os plats (sternum, côtes, os du crâne, vertèbres et bassin).
Toutes les cellules sanguines proviennent de la même cellule souche qui se différencie au cours de sa formation,en cellule souche myéloïde et cellule souche lymphoïde :

Globules Rouges :
Cellule souche myéloïde ( proérythroblaste ( réticulocyte ( érythrocyte

Plaquettes :
Cellule souche myéloïde ( mégacaryoblaste ( mégacaryocyte ( thrombocyte

Globules blancs :
Cellule souche myéloïde ( myéloblaste ( neutrophile, éosinophile, basophile
( monoblaste ( monocyte qui donne naissance au macrophage libre et fixe.

Cellule souche lymphoïde (lymphoblaste ( lymphocyte T
( lymphocyte B ( plasmocyte

Les facteurs de croissance hématopoïétiques favorisent la différenciation et la prolifération de cellules souches :
* Erythropoïétine (EPO) : hormone synthétisée principalement par le rein et qui stimule la
prolifération des précurseurs des érythrocytes ;
* Thrombopoïétine : hormone synthétisée par le foie, stimule la formation des plaquettes ;
* Cytokines : ce sont des glycoprotéines, produites par la moelle osseuse rouge, les leucocytes, les
macrophages, les fibroblastes et les cellules endothéliales. Elles jouent le rôle d’hormones locales (autocrines ou paracrines) en stimulant, en fonction des besoins, la formation des différentes cellules sanguines (cellules souches, érythrocytes, globules blancs, plaquettes). Parmi ces cytokines, citons les interleukines qui stimulent la prolifération des lymphocytes
.4.6. Les Erythrocytes :
V.4.6.1. Généralités :
99 % des éléments figurés sont des érythrocytes qui contiennent l’hémoglobine (protéine possédant un pigment rouge) servant au transport de l’O2.

V.4.6.2. Anatomie :
Les érythrocytes sont des disques biconcaves. Ils sont malléables, ce qui leur permet de franchir des capillaires étroits (3 µm de diamètre). Ces cellules ne possèdent pas de noyau ni d’organites, elles ne peuvent pas se reproduire, ni effectuer d’activités métaboliques importantes.

L’hémoglobine qu’ils contiennent représente 33 % de la masse de la cellule.
Le taux normal d’Hb varie de :
* 12 à 15 g/100ml chez la femme ;
* 14 à 16,5 g/100ml chez l’homme.
A leur surface, se trouvent des protéines (antigènes) qui sont à l’origine des différents groupes sanguins.

V.4.6.3. Physiologie :
Le sang circule dans les capillaires pulmonaires et l’hémoglobine, contenue dans les globules rouges, se combine avec l’O2 pour former l’oxyhémoglobine.
La molécule d’hémoglobine est composée d’une protéine : la globine, et de pigments appelés hèmes .
Chaque hème contient un ion de fer (Fe2+) qui peut s’unir à une molécule d’oxygène.
L’oxygène est transporté ainsi vers les capillaires. Là, l’O2 est libéré pour diffuser dans le liquide interstitiel et, de ce dernier, aux cellules.
L’Hb transporte également une partie du CO2 total, déchet résultant du métabolisme des cellules. et forme la carbhémoglobine. Ce complexe est amené aux poumons où le CO2 est libéré puis expiré.

V.4.6.4. Production des GR :
L’érythropoïèse est le processus par lequel les érythrocytes sont formés. Elle se déroule dans la moelle rouge des os. Normalement, l’érythropoïèse et la destruction des érythrocytes s’effectuent au même rythme.
Mais l’hypoxie (carence cellulaire en O2), quelle qu’en soit la cause (ex :altitude), stimule les reins à augmenter la sécrétion de l’hormone érythropoïétine. Celle-ci circule dans le sang jusqu’à la moelle rouge des os où elle accélère l’érythropoïèse.
L’érythropoïèse est sous la dépendance de plusieurs éléments :
* provenant de l’alimentation : le fer (hème), les acides aminés (globine), la Vit B12 qui aide la moelle osseuse rouge à produire les érythrocytes ;
* le facteur intrinsèque produit par les cellules de la muqueuse de l’estomac et qui facilite
l’absorption, par l’intestin grêle, de la Vit B12 apportée par l’alimentation.

Toute carence d’un de ces 5 éléments entraîne une diminution du nombre d‘érythrocytes ou de leur contenu et provoque une anémie.

Nombre de GR : Homme : 5,4 millions / mm3
Femme : 4,8 millions/mm3

Hématocrite : le pourcentage des globules rouges dans le sang
Homme : moyenne de 47 %
Femme : moyenne de 42 %
V.4.6.5. Durée de vie et destruction :
A force d’être comprimé dans les capillaires , la membrane des GR s’use. Comme ces cellules ne contiennent ni noyau ni organites, les composants abîmés ne peuvent être remplacés.
Les GR usés sont retirés de la circulation et détruits par les macrophages de la rate et du foie et les produits de dégradation (hémoglobine et fer) sont recyclés.
Leur durée de vie est d’environ 120 jours.

Afin de maintenir des quantités normales d’érythrocytes, l’organisme doit produire de nouvelles cellules matures au tau de 2 millions par seconde. A ce rythme, l’équilibre entre la production et la destruction des GR est assurée.

« Recyclage » de l’hémoglobine :
Comme dit plus haut, l’hémoglobine est constituée d’une protéine (la globine) qui est elle-même composée :
* de chaînes polypeptidiques;
* de pigments non protéiques appelés hèmes, contenant un ion de fer.
Après la phagocytose des GR par les macrophages du foie et de la rate, l’hémoglobine est recyclée.

( GR ( libération hémoglobine ( globine se sépare de l’hème


dégradation en AA Fe bilirubine (pigment jaune)


Réutilisation pour la Foie sang
synthèse des protéines
Foie ( bile

Intestin grêle + colon

moelle osseuse urobilinogène
(globine + Fe + Vit B12)

Alimentation (Fe + protéines + Vit B12) urobiline stercobiline

GR sang

urines selles
V.4.7. Les leucocytes ( globules blancs) :

V.4.7.1. Anatomie :
Les leucocytes se divisent en deux grands groupes :
Les granulocytes :
Ils se développent uniquement à partir de la moelle osseuse rouge et sont différenciés grâce à un test de coloration :
1. Neutrophiles appelés leucocytes polynucléaires ;
2. Eosinophiles se colorant en rouge avec l’éosine ;
3. Basophiles se colorant en bleu foncé.

Les agranulocytes :
Ils se développent à partir de la moelle osseuse rouge mais aussi des organes lymphoïdes (rate, ganglions lymphatiques, thymus).
1. Les lymphocytes : il en existe de différents types mais les deux à retenir sont les lymphocytes T et B :
2. Les monocytes se différencient en macrophages :
* fixes dans certains organes (alvéoles pulmonaires, rate, foie) ;
* libres qui vont d’un tissu à l’autre et se rassemblent dans les sites d’infection ou d’inflammation.

Les leucocytes sont beaucoup moins nombreux que les érythrocytes ; le sang en circulation en contient 5.000 à 10.000 par mm3 de sang.

Les leucocytes possèdent également des protéines de surface appelées antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité ou antigènes HLA, qui sont uniques chez chaque individu.
La réussite d’une greffe d’organe ou de tissu dépend de l’histocompatibilité qui existe entre le donneur et le receveur.

V.4.7.2. Physiologie : (voir cours de bactériologie)
Les leucocytes ont pour fonction principale de combattre l’infection :
soit par phagocytose (neutrophiles et macrophages) ;
soit par des réponses immunitaires
La phagocytose est l’ingestion des bactéries et l’élimination des matières mortes.
Lors d’un inflammation, différents substances chimiques (ex : toxines produites par les microbes) présentes dans ce tissu amènent les phagocytes à migrer en direction du site enflammé. Ce phénomène est appelé chimiotactisme.
La plupart des leucocytes possèdent la capacité de se déplacer à travers la paroi des capillaires afin de se diriger vers le site d’infection, cette propriété s’appelle la diapédèse.

Les neutrophiles sont les plus rapides à réagir à la destruction de tissus par les microbes. A la suite de la phagocytose d’une bactérie, le neutrophile libère des produits chimiques destructeurs (ex : enzyme lysosome, oxydants forts et défensines) ;
Les éosinophiles libèrent, lorsqu’ils sont arrivés dans le liquide interstitiel, des enzymes qui diminuent la réaction inflammatoire lors d’allergies. Ils phagocytent également les complexes antigène-anticorps ;
Les basophiles participent également aux réaction allergiques et inflammatoires ;
Les monocytes prennent plus de temps à atteindre le site d’infection mais ils y viennent plus nombreux et détruisent plus de microbes. A leur arrivée, ils se transforment en macrophages et ont pour mission de nettoyer le tissu des débris cellulaires et des microbes qui s’y trouvent à la suite d’une infection.
Les lymphocytes jouent un rôle important dans les réponses immunitaires ;
Lors de la présence d’un antigène dans l’organisme, les lymphocytes sont stimulés :
les lymphocytes B se transforment en plasmocytes qui produisent des anticorps (protéines appelées aussi immunoglobulines) ; ces derniers se fixent à des antigènes spécifiques, de sorte que ces derniers ne peuvent plus entrer en contact avec des éléments de l’organisme. Ce processus s’appelle réaction antigène – anticorps.
La réaction antigène –anticorps aide à combattre l’infection et immunise l’organisme contre
certaines maladies. Mais elle est aussi à l’origine des réactions transfusionnelles, des allergies
et du rejet des greffons prélevés sur des donneurs ayant des antigènes du CMH différents de
ceux du receveur.

certains lymphocytes T, les lymphocytes cytotoxiques (appelés aussi tueurs), réagissent en détruisant directement les agents étrangers ; d’autres, les lymphocytes T auxiliaires, viennent en aide aux lymphocytes B et T cytotoxiques.

V.4.7.3. Durée de vie :
Leur durée de vie varie de quelques heures à quelques jours et dépend de leur travail phagocytaire. Au cours d’une infection, les phagocytes ne survivent que quelques heures. Ils sont alors eux-mêmes détruits, à leur tour, par d’autres phagocytes.
Seuls les lymphocytes à mémoire B et T peuvent vivre quelques années.

V.4.8. Les Thrombocytes ( plaquettes) :
La formation des plaquettes se déroule dans la moelle osseuse, puis elles passent dans la circulation sanguine.
Leur quantité varie de 250.000 à 400.000 par mm3 de sang.
Leur rôle est :
d’aider à la réparation des vaisseaux sanguins légèrement endommagés ;
de participer à l’hémostase.
Les plaquettes ont une durée de vie de 5 à 9 jours et sont éliminés du sang par les macrophages (phagocytose) fixes de la rate et du foie.

V.4.9. Récapitulatif :

Globules rougesGlobules blancs ou LeucocytesPlaquettesTypesErythrocytes
99% des éléments figurésGranulocytes :
* Neutrophiles
* Eosinophiles
* Basophiles
Agranulocytes :
* Monocytes
* LymphocytesThrombocytesFormationMoelle rouge :
des os longs ( épiphyses proximales (H-F) ;
os platsGranulocytes et Agranulocytes :
Moelle rouge :
des os longs ( épiphyses proximales (H-F) ;
os plats
Agranulocytes :
Tissus lymphoïdes (rate, ganglions lymphatiques, thymus)Moelle rouge :
des os longs ( épiphyses proximales (H-F) ;
os platsDurée de vie120 J.
destruction : par les macrophages de la rate et du foieTous sauf lymphocytes :
quelques heures à quelques jours
Lymphocytes B et T :
parfois des années ( immunité
destruction : par les macrophages de la rate et du foie5 à 9 J.
destruction : par les macrophages de la rate et du foieNombreHomme : 5,4 millions/mm3
Femme : 4,8 millions/mm35.000 à 10.000/mm3250.000 à 400.000/mm3RôlesTransport :
* de l’O2 = oxyhémoglobine
* du CO2 = carbhémoglobineChimiotactisme-diapédèse-phagocytose
* N : Phagocytose des bactéries
* E : Réaction allergique ;
Phagocytose des
complexes Ag-Ac ;
* B : Intensification de la
réaction inflammatoire ;
* M : Phagocytose des microbes
et des débris tissulaires ;
* L : T : attaque les virus,
cellules cancéreuses
et greffons
B : plasmocytes ( Ac
(réaction Ag-Ac)

T et B : mémoire immunitaireRéparation des vaisseaux
Hémostase :
vasoconstriction
clou plaquettaire
coagulationAugmentationErythrocytoseLeucocytoseThrombocytoseDiminutionErythropénie - anémieLeucopénieThrombopénieCaractéris-tiquesHB : globine +hème
femme : 12 à 15 g/100ml
homme : 14 à 16 g/100ml
HT : %GR
femme : 42 %
homme : 47 %

La surface des GR est porteuse de protéines appelées agglutinogènes et responsable de la détermination des groupes sanguinsLes leucocytes possèdent des protéines de surface (antigènes du complexe majeur d’histocompatibilité ou antigènes HLA) dont la compatibilité avec un receveur permettra la greffe d’un organe.
V.4.10. Détermination des groupes sanguins :
La surface des érythrocytes contient des antigènes appelés agglutinogènes qui déterminent le système ABO
Les personnes dont les érythrocytes ne montrent que l’agglutinogène A appartiennent au groupe A ;
" " " " " " " " l’agglutinogène B " au groupe B ;
" " " " " " " " les agglutinogène A et B " au groupe AB ;
" " " " " " " " aucun agglutinogène " au groupe O ;

Dans le plasma, circulent des anticorps appelés agglutinines (anti-A et anti-B) qui vont réagir au contact d’agglutinogènes A ou B et provoquer l’hémolyse des GR. Ces agglutinines attaquent les agglutinogènes correspondants.
Le facteur Rhésus est aussi une agglutinogène supplémentaire à la surface des GR. Celui dont les érythrocytes le possèdent est Rhésus + ; celui dont les érythrocytes ne le possèdent pas est Rhésus-.

ABABOAgglutinogèneABA et BaucunAgglutinineAnti-BAnti-AaucunAnti-A
Anti-BCompatibilitéA, OB, OA, B, AB, OOIncompatibilitéB, ABA, ABaucuneA, B, ABRemarqueAB Rhésus+ est le receveur universel.O Rhésus- est le donneur universel.V.4.11. Hémostase :
Mécanisme physiologique qui permet l’arrêt des hémorragies affectant les petits vaisseaux sanguins.
L’hémostase se déroule en trois étapes :
1. Le spasme vasculaire ou vasoconstriction :
La contraction des fibres musculaires lisses de la paroi des artères et artérioles permet de réduire la perte de sang pendant une période de quelques minutes à quelques heures. Ce qui laisse le temps aux autres mécanismes hémostatiques d’entrer en action. .
Ce phénomène serait consécutif à la lésion infligée au muscle lisse et par la stimulation des récepteurs de la douleur.
2. La formation du clou plaquettaire dans le vaisseau :
Les plaquettes s’accrochent aux parties endommagées du vaisseau, c’est l’adhésion plaquettaire.
Ensuite, elles émettent des prolongements leur permettant d’entrer en contact les unes avec les autres et elles libèrent leur contenu, c’est la réaction de libération plaquettaire.
Les substances libérées activent de nouvelles plaquettes qui adhèrent aux premières, c’est l’agrégation plaquettaire.
A la longue, l’accumulation d’un grand nombre de plaquettes forme une masse appelée clou plaquettaire.
3. La coagulation :
Lorsque le sang est au contact de l’air, il s’épaissit et prend la consistance d’une gelée. Par la suite, la gelée se sépare du liquide (sérum = plasma sans protéines de coagulation) et devient gel appelé caillot. Ce caillot est formé d’un réseau de fibres protéiniques (fibrine) dans lequel les éléments figurés du sang se trouvent emprisonnés. Ce phénomène de coagulation n’est possible que grâce à la présence surtout de substances chimiques appelées facteurs de coagulation, au nombre de 12.

Voici rapidement résumé, l’action des différents facteurs de coagulation :


Prothrombine Thrombine + Ca2+(facteur IV)
(protéine fabriquée par le foie (une enzyme)
= Facteur II)

 Prothrombinase + Ca2+(facteur IV)
Vit K (fabriquée sous l’action des facteurs III,V,X dans la voie extrinsèque)
 (fabriquée grâce aux facteurs V, VIII, IX, X, XI, XII dans la voie intrinsèque)

 Fibrinogène soluble Fibrinogène insoluble
(protéine fabriquée par le foie = Facteur I) (filaments du caillot)


Pour une coagulation normale, l’organisme a besoin de Vitamine K . Celle-ci est normalement produite par les bactéries présentes dans le gros intestin et participe à la synthèse de la prothrombine (facteur II) et des facteurs VII, IX et X.

Homéostasie :
Plusieurs fois par jour, de petits caillots se forment sur la paroi des vaisseaux :
* soit parce qu’ils sont endommagés (paroi rendue rugueuse par l’athérosclérose) et provoquent donc l’adhésion plaquettaire ;
* soit parce que l’écoulement de sang est trop lent (stase), ce qui donne aux facteurs de coagulation présents dans le sang le temps de s’accumuler localement en concentrations assez élevées pour amorcer un processus de coagulation.
Ces phénomènes naturels sont régulés par :
un système fibrinolytique qui dissout les petits caillots indésirables ;
des substances naturelles inhibant la coagulation appelées anticoagulants. L’héparine est un anticoagulant produit naturellement par certaines cellules de l’organisme, qui bloque la thrombine.
Lorsque ces mécanismes régulateurs sont dépassés, peut apparaître la thrombose d’une veine qui elle-même peut provoquer une embolie pulmonaire.

Les Médicaments intervenant dans l’hémostase :
Les Anticoagulants :
* L’héparine®
* L’antivitamine K (Sintron®) est un antagoniste de la Vit K et bloque la synthèse de 4 facteurs de coagulation.
Les antiagrégants plaquettaires :
* L’aspirine
Les thrombolytiques :
* Streptokinase
V.5. La Physiologie de la Circulation - L’hémodynamique
La Pression Sanguine (PS):
V.5.1. Rappel :
* Le débit systolique est le volume de sang éjecté par un ventricule à chaque battement.
* Le débit cardiaque est la quantité de sang éjectée par chaque ventricule en une minute (ml/min).

DC = DS (70 ml) x FC (75 B)
DC = PAM
R

* Le débit sanguin correspond au volume du sang qui circule dans un vaisseau, dans un organe ou dans le système vasculaire entier en un temps donné (ml/min.).
Le débit sanguin correspond en général au débit cardiaque.

* Le sang circule des régions où la pression est la plus élevée vers celles où la pression est la plus basse ; ainsi, plus la différence de pression est grande, plus le débit sanguin sera élevé ; de même, plus la résistance est élevée, plus le débit sanguin sera faible.

V.5.2. La pression artérielle moyenne (PAM)°:
La pression sanguine est la pression que le sang exerce sur les parois d’un vaisseau sanguin.
La pression sanguine est produite par la contraction des ventricules (12 cmHG dans l’aorte au cours de la systole ventriculaire – 8 cmHG dans l’aorte au cours de la diastole). La pression artérielle moyenne se calcule de la façon suivante :
PAM = PS diastolique + ½ (PS systolique – PS diastolique)

Cette pression artérielle moyenne est sensible :
1. au moteur du système cardiovasculaire c. à d. le cœur et plus particulièrement au DC (donc à la FC ou au DS) :

Effort(( FC) ( ( DC ( ( PAM

2. au contenant du système cardiovasculaire c. à d. aux vaisseaux sanguins et plus particulièrement à leurs caractéristiques physiques (longueur, diamètre). Ces caractéristiques vont modifier la résistance vasculaire systémique.

Vasoconstriction ( ( PAM

3. au contenu du système cardiovasculaire c. à d. le sang et plus particulièrement au volume sanguin (donc au retour veineux) et à son déplacement.

HH((Volume sanguin) ( ( DC ( ( PAM
Rétention d’eau(( Volume sanguin) ( ( DC ( ( PAM

V.5.2.1. La résistance vasculaire systémique :

C’est la force de friction du sang en circulation contre les parois des vaisseaux sanguins. C’est donc une force d’opposition.

Cette friction dépend :

de la viscosité du sang :
Sang = liquide (plasma) + éléments figurés (globules)
Si déshydratation, brûlure, polyglobulie ( ( viscosité ( ( résistance ( ( PAM
Si anémie ( ( viscosité ( ( résistance ( ( PAM

de la longueur totale du vaisseau : plus long( plus de résistance
Obèse ( ( longueur ( ( PAM

du rayon du vaisseau :
Rayon petit (artérioles, capillaires, veinules) ( résistance plus grande
Si vasoconstriction des artérioles (( centre vasomoteur) ( ( résistance ( ( PAM

V.5.2.2. Le retour veineux :
C’est le volume du sang retournant au cœur par les veines systémiques. Or, nous avons vu précédemment que ce volume de sang qui retourne au cœur maintient une pression au sein des veines et a donc une action sur le débit systolique par un effet de précharge (étirement des fibres du ventricule).

Ce retour veineux est influencé par 4 facteurs :

La pompe cardiaque : la pression à l’intérieur de l’oreillette droite (0 mm Hg) est inférieure à la pression qui règne à l’intérieur des veinules (16 mmm Hg). Le sang s’écoule de l’endroit où la pression est la plus élevée (veines) vers l’endroit où la pression est la moins élevée (cœur).

La pompe musculaire :
* Muscles squelettiques se contractent ( se resserrent autour des veines ( ( Pession veineuse (
ouvertures des valvules veineuses ( sang remonte vers le coeur
* Muscles squelettiques se relâchent ( fermetures des valvules afin d’empêcher le sang de refluer

La pompe respiratoire :
* Inspiration ( diaphragme s’abaisse ( ( pression cavité thoracique + ( pression cavité
abdominale ( déplacement du sang des veines abdominales comprimées vers veines
thoraciques non comprimées
* Expiration ( les valvules veineuses empêchent le reflux du sang veineux

Le volume sanguin : l’hypervolémie (hormone antidiurétique, aldostérone) ou l’hypovolémie (facteur natriurétique atrial, hémorragie) auront une influence sur la quantité de sang retournant au cœur.

V.5.3. Régulation de la pression sanguine et du débit sanguin.
Plusieurs systèmes reliés entre eux régularisent la pression sanguine en ajustant :
* la fréquence cardiaque ;
* le débit systolique ;
* la résistance vasculaire ;
* le volume sanguin.
Pour comprendre à partir d’un exemple concret, consultez « L‘état de choc ».

V.5.3.1. Le centre cardio-vasculaire:

Nous avons vu précédemment, que ce centre situé dans le bulbe rachidien du tronc cérébral, permet de régulariser la fréquence cardiaque et le débit systolique par son influence sur les divisions sympathiques et parasympathiques du SNA.
Il a aussi d’autres rôles.
En effet, ce centre est constitué d’un ensemble de neurones. Certains de ceux-ci stimulent le cœur (centre cardio-accélérateur), d’autres l’inhibent (centre cardio-inhibiteur) ; d’autres encore règlent le diamètre des vaisseaux sanguins (centre vasomoteur).
Ces neurones ne sont pas nettement séparés sur le plan anatomique et fonctionnent de concert.

Ce centre reçoit des informations (afférences) et provoquent des réactions (efférences).

Afférences du centre cardio vasculaire (CCC).
Ce centre reçoit des informations :

des régions supérieures du cerveau : cortex cérébral, système limbique, hypothalamus : exemple 1 : avant même qu’une personne ne commence à courir, des influx nerveux provenant du système limbique sont envoyés au CCC qui augmente la fréquence cardiaque. exemple 2 : lors d’une course, si la température corporelle augmente, le centre thermo-régulateur de l’hypothalamus envoie des influx nerveux au CCC . Celui-ci provoque une vasodilatation des vaisseaux sanguins pour évacuer la chaleur.

des propriorécepteurs qui surveillent les mouvements articulaires et musculaires . Ce sont eux qui sont responsables de l’augmentation rapide de la fréquence cardiaque au début de l’effort physique

des barorécepteurs essentiellement situés dans les parois de l’aorte et des carotides (mais aussi des veines) et qui surveillent la pression régnant à l’intérieur de ces vaisseaux ;
des chimiorécepteurs, situés aux mêmes endroits que les précédents, et qui surveillent la composition chimique du sang. Ils sont sensibles aux variations de concentration sanguine d’O2 (l’hypoxie), de CO2 (l’hypercapnie) et d’ions H+ (l’acidose). Ils transmettent également des influx au centre respiratoire du tronc cérébral (voir chapitre suivant) quand il est nécessaire de régler la fréquence respiratoire.


Efférences du centre cardio-vasculaire.
Les influx en provenance du CCC circulent le long des fibres sympathiques et parasympathiques du SNA.

Les influx sympathiques arrivent :
* soit au cœur, par les nerfs accélérateurs cardiaques, qui augmentent la fréquence cardiaque et la
contractilité ;
* soit aux vaisseaux sanguins, par les nerfs vasomoteurs, qui provoquent la vasodilatation et/ou la
vasoconstriction de ceux-ci.

Les influx parasympathiques arrivent au cœur, par le nerf vague, et provoquent une diminution de la fréquence cardiaque.


Exemple :
Si la pression sanguine diminue, les barorécepteurs vont envoyer un influx nerveux au centre cardio-vasculaire qui va provoquer :

la stimulation du système sympathique qui va elle-même provoquer :
l’augmentation de la fréquence cardiaque ;
l’augmentation de la contractilité cardiaque ;
la stimulation, par la médullosurrénale, de l’adrénaline et la noradrénaline ;
la vasoconstriction des vaisseaux.
La diminution de la stimulation du parasympathique.
Toutes ces réactions en chaîne ont pour objectif de rétablir une pression sanguine suffisante et revenir à un état d’homéostasie.

En résumé, ce centre, règle donc, par l’intermédiaire du SNA :
* la fréquence cardiaque ;
* la contractilité des ventricules ;
* le diamètre des vaisseaux sanguins (vasoconstriction ou vasodilatation).

V.5.3.2. La régulation hormonale :
Plusieurs hormones affectent la pression sanguine et le débit sanguin en modifiant le débit cardiaque, la résistance périphérique et le volume sanguin total :
Adrénaline et noradrénaline (médullosurrénale) :
( débit cardiaque ( ( FC et ( contractilité myocardique ;
vasoconstriction des artérioles et des veines dans la peau et les viscères abdominaux ;
vasodilatation dans les artérioles du muscle cardiaque et des muscles squelettiques.
Hormone antidiurétique (hypothalamus) :
vasoconstriction ;
augmentation du volume sanguin .
Angiotensine II (appareil juxta glomérulaire du rein et foie) :
vasoconstriction ;
stimulation de la sécrétion d’aldostérone (corticosurrénale) qui favorise la réabsorption rénale d’ions Na+ et d’eau ; ce qui permet d’augmenter le volume sanguin.
Facteur(ou peptide) natriurétique auriculaire (oreillettes) :
vasodilatation
diminution du volume sanguin en favorisant l’évacuation de sel et d’eau dans les urines.
V.5.3.3.La régulation locale :
Appelée aussi autorégulation.
C’est l’ajustement automatique et localisé du débit sanguin dans une région donnée de l’organisme afin de répondre aux besoins particuliers des tissus. Elle se réalise par vasodilatation uniquement des vaisseaux irriguant l’organe concerné.
C’est l’oxygène qui est le principal stimulus de l’autorégulation.

Ex : parole ( débit sanguin ( dans l’aire motrice du langage du cerveau.
V.5.4. La vérification de la circulation :
Le pouls :
L’alternance de l’expansion et de la rétraction des artères élastiques qui accompagne chaque systole ventriculaire gauche crée une onde de pression appelée le pouls.
On peut prendre le pouls dans n’importe quelle artère mais plus on est près du cœur plus le pouls est perceptible :
* artère temporale ; * artère faciale ;
* artère carotide commune ; * artère brachiale ;
* artère fémorale ; * artère poplitée ;
* artère tibiale postérieure ; * artère dorsale du pied.

Une Ta inférieure à 7 cm Hg rend impossible la perception du pouls dans les artères périphériques.
Le pouls disparaît dans les capillaires.

Perception de la fréquence, de l’amplitude et du rythme du pouls.
La mesure de la pression sanguine :
La pression sanguine est la pression exercée par le sang sur la paroi des artères.

Comment la mesure-t-on ?
On exerce une pression sur l’artère brachiale jusqu’à ce qu’elle excède la pression à l’intérieur de l’artère (plus de pouls radial).
On dégonfle progressivement le sphygmomanomètre jusqu’à ce que la pression sur l’artère soit légèrement inférieure à la pression maximale à l’intérieur de l’artère. A ce moment, l’artère s’ouvre, un flot de sang la traverse et on peut entendre un bruit :
* c’est la pression artérielle systolique (PAS) : force exercée par le sang sur les parois des artères durant la contraction ventriculaire gauche.
A mesure que la pression dans le brassard diminue, le bruit diminue. La pression enregistrée sur la colonne de mercure lorsque le son s’affaiblit soudainement correspond :
* à la pression artérielle diastolique (PAD): force exercée par le sang sur les artères durant la relaxation ventriculaire.

Ta moyenne : 12/8 cm HG.

La PAS indique la force de contraction ventriculaire ;
PAD renseigne sur la résistance des vaisseaux sanguins.
VI. Le Système Lymphatique et Immunitaire.
VI.1. Généralités.
La capacité de l’organisme à se défendre contre la maladie est appelée résistance. Nous possédons deux types de résistance : la résistance non spécifique et la résistance spécifique :
* la résistance non spécifique comprend les mécanismes de défense qui assurent une protection immédiate mais générale contre un large éventail d’agents pathogènes (ex : peau, acidité de l’estomac,…)
* la résistance spécifique ou immunité s’établit plus lentement et passe par l’activation de lymphocytes spécifiques qui combattent des agents pathogènes bien précis. L’immunité est assurée par le système lymphatique.

Ce système lymphatique est formé :
* d’un liquide, la lymphe ;
* de vaisseaux chargés de son transport, les vaisseaux lymphatiques ;
* de plusieurs structures et organes annexes qui contiennent du tissu lymphoïde ;
* de la moelle osseuse rouge qui est le siège de la production des lymphocytes.

Le système lymphatique remplit 3 fonctions :
1. Drainage : il draine le liquide interstitiel excédentaire des espaces tissulaires ;
2. Transport : il transporte, jusque dans le sang, les lipides et les vitamines liposolubles absorbées par le tube digestif ;
3. Protection : il protège l’organisme contre les corps étrangers en déclenchant des réponses
immunitaires (lymphocyte B et T).
VI.2. Les vaisseaux lymphatiques et la circulation lymphatique.
VI.2.1. La formation de la lymphe.
La plupart des constituants du plasma circulent librement à travers les parois des capillaires pour former le liquide interstitiel. Les capillaires sanguins perdent plus de liquide qu’ils n’en réabsorbent. Le liquide excédentaire filtré, environ 3l/J, pénètre dans les capillaires lymphatiques où il constitue la lymphe .
Autrement dit, le liquide interstitiel et la lymphe sont pratiquement la même chose. La principale différence réside dans leur emplacement ; lorsque le liquide en provenance des espaces interstitiels passe dans les vaisseaux lymphatiques, on l’appelle la lymphe.

Lorsque la pression est plus élevée dans le liquide interstitiel que dans la lymphe, les cellules qui constituent la paroi du capillaire lymphatique s’écartent et le liquide entre dans celui-ci ; à l’inverse, lorsque la pression est plus grande dans le capillaire lymphatique, les cellules adhèrent entre-elles plus étroitement, afin que la lymphe ne puisse refluer dans le liquide interstitiel.
VI.2.2. Les capillaires lymphatiques.

Les vaisseaux lymphatiques prennent naissance dans les espaces intercellulaires, sous forme de capillaires lymphatiques. A l’instar des capillaires sanguins qui convergent afin de former des veinules puis des veines, les capillaires lymphatiques se groupent pour former des vaisseaux de taille toujours croissante appelés vaisseaux lymphatiques.
Les capillaires lymphatiques se trouvent dans tout l’organisme sauf dans les tissus non-vascularisés (le cartilage, la cornée, l’épiderme), la moelle osseuse rouge, le tissu splénique et le SNC.
Ces capillaires sont plus perméables que les capillaires sanguins ; leur structure permet au liquide interstitiel d’y entrer mais non d’en sortir.
Les capillaires lymphatiques provenant de l’intestin grêle sont appelés vaisseaux chylifères et la lymphe qu’ils transportent, la chyle. Cette dernière est blanche car chargées des lipides assimilées par le système digestif.
Les vaisseaux lymphatiques ont une structure semblable aux veines et longent parallèlement soit ces dernières (tissu sous-cutané), soit les artères (viscères).
VI.2.3. Les vaisseaux et les troncs lymphatiques.
La lymphe passe des capillaires lymphatiques aux vaisseaux lymphatiques. Au cours de ce cheminement, la lymphe traverse des structures faites de tissu lymphoïde : les ganglions lymphatiques.
Les vaisseaux lymphatiques qui émergent des ganglions transportent la lymphe vers un autre ganglion du même groupe ou vers un autre groupe de ganglions. Les vaisseaux qui sortent chacun d’un groupe de ganglions s’unissent afin de former des troncs lymphatiques.
Les principaux troncs lymphatiques sont les troncs lombaire, intestinal, broncho-médiastinal, subclavier et jugulaire.
Les troncs finissent par déverser la lymphe dans le sang veineux par deux principaux canaux : le canal thoracique et le canal lymphatique droit.
Le canal thoracique.
Ce canal prend naissance à la citerne de Pecquet (citerne du chyle), simple dilatation située devant L2 .
Le canal thoracique est le principal canal collecteur du système lymphatique . Il mesure environ 40 cm et reçoit la lymphe en provenance du côté gauche de la tête, du cou et de la poitrine, du membre supérieur gauche et de l’ensemble du corps situé sous les côtes.
Il se jette dans la veine sous-clavière gauche.
Le canal lymphatique droit.
Il mesure 1,25 cm de longueur et draine la lymphe en provenance du côté supérieur droit du corps.
Il se jette dans la veine sous-clavière droite.
VI.2.4. La circulation de la lymphe.
Artères ( capillaires sanguins ( espaces interstitiels ( capillaires lymphatiques ( ganglions lympha- tiques ( vaisseaux lymphatiques ( troncs lymphatiques :
 * canal thoracique ( veine sous-clavière gauche
 * canal lymphatique droit ( veine sous-clavière droite VCS

Le système vasculaire lymphatique ne possède pas une pompe(le cœur) comme le système cardio-vasculaire.
La circulation de la lymphe à partir des espaces tissulaires jusqu’aux gros canaux lymphatiques et aux veines sous-clavières est donc principalement due à l’action :
* des muscles squelettiques (pompe musculaire) qui, en se contractant, exercent une pression sur les vaisseaux lymphatiques et forcent la lymphe à se diriger vers les veines sous-clavières ;
* des valvules qui tapissent la paroi des vaisseaux lymphatiques, tout comme les veines, et qui
assurent le mouvement de la lymphe et empêchent son reflux ;
* la respiration (pompe respiratoire) qui contribue également à maintenir la circulation de la lymphe. A l’inspiration, la lymphe circule à partir de la région abdominale, où la pression est plus forte, vers la région thoracique, où la pression est plus faible.
VI.3. Le tissu lymphoïde.
Le tissu lymphoïde se présente sous différentes formes :
* Les organes lymphatiques primaires sont la moelle osseuse et le thymus ; c’est là que se déroule la maturation des cellules souches appelées à se transformer en lymphocytes B et T ;
* Les organes lymphatiques secondaires sont les ganglions lymphatiques et la rate.
* Les follicules lymphatiques (nodules) : ce sont des masses de tissu lymphoïde sans capsules,
mais isolées et bien circonscrites. On en trouve dans les muqueuses des voies intestinales,
respiratoires, etc.
A certains endroits du corps, ces follicules se regroupent afin de former de volumineux agrégats
tels que les amygdales de la région pharyngienne, les plaques de Peyer situés dans l’iléon et
l’appendice située à la base du caecum;
* le tissu lymphoïde diffus : ce sont des masses de tissu lymphoïde qui ne sont pas entourées
d’une capsule ; on en trouve dans le tissu conjonctif des muqueuses du tube digestif, des voies
respiratoires et uro-génitales. On en trouve également un peu dans la plupart des organes du
corps.

Les organes lymphatiques primaires sont le siège de la production des cellules immunocompétentes B et T, les lymphocytes capable d’assurer des réponses immunitaires ;
Les autres tissus lymphoïdes (organes lymphatiques secondaires, follicules lymphatiques, tissu lymphatique diffus) sont le siège des réponses immunitaires.
VI.3.1. Le thymus.
Description anatomique.
Le thymus est un glande bilobée qui ne joue un rôle important que pendant les 1ères années de la vie.
Il se situe depuis le bas du cou jusqu’au médiastin, derrière le sternum. La taille du thymus varie avec le temps ; il croît pendant l’enfance, période au cours de laquelle il est plus actif. Il cesse de croître à l’adolescence et commence à s’atrophier graduellement pour être complètement remplacé par du tissu fibreux.
Sa structure est identique à celle de la rate et des ganglions lymphatiques.
Physiologie.
Il contient beaucoup de lymphocytes et sécrète des hormones qui rendent les lymphocytes T immunocompétents, c’est-à-dire aptes à agir contre des agents pathogènes précis dans le cadre de la réaction immunitaire.
VI.3.2. Les ganglions lymphatiques.
Description anatomique.
Les ganglions lymphatiques sont des structures ovales, situées le long des vaisseaux lymphatiques et mesurant 1 à 25 mm de long.
Ils sont répartis , le plus souvent, en groupes (ou chaînes) ; ces groupes sont disposés en deux ensembles : superficiel et profond.
Les groupes les plus perceptibles à la palpation se situent à l’endroit où la convergence des vaisseaux lymphatiques forme des troncs c’est-à-dire à l’aine (ganglions inguinaux), à l’aisselle (ganglions axillaires), au cou (ganglions latéraux du cou) et sous le maxillaire inférieur (ganglions submandibulaires)..
Circulation.
La lymphe circule à travers les ganglions lymphatiques dans un seul sens.
Elle entre par les vaisseaux lymphatiques afférents situés à plusieurs endroits de la superficie du ganglion et le quitte par des vaisseaux lymphatiques efférents situés dans le hile du ganglion.
C’est le seul organe qui possède des vaisseaux lymphatiques afférents.
Physiologie.
Le ganglion contient des lymphocytes T et B, des macrophages, des plasmocytes et des cellules dendritiques folliculaires (rôle : activation les lymphocytes T).
Le ganglion lymphatique filtre les substances étrangères contenues dans la lymphe lorsqu’elle retourne dans le système cardio-vasculaire. Ces substances restent emprisonnées dans le réseau de fibres, à l’intérieur du ganglion. Les macrophages se chargent alors de les détruire par phagocytose et les lymphocytes en détruisent aussi en produisant diverses réponses immunitaires. Les plasmocytes et les lymphocytes T qui ont proliféré dans un ganglion lymphatique peuvent également sortir du ganglion et migrer vers d’autres régions de l’organisme.
Remarque.
Il arrive qu’un ganglion lymphatique soit envahi par les agents infectieux qu’il est censé éliminer de la lymphe. La présence d’un grand nombre de bactéries ou de virus dans un ganglion cause son inflammation et le rend douloureux, surtout à la pression.
Par contre, le ganglion envahi de cellules cancéreuses est ferme mais non douloureux.
VI.3.3. La rate.
Description anatomique.
La rate est la plus grosse masse de tissu lymphoïde, elle mesure 12 cm de longueur et est située dans l’hypochondre gauche, sous le diaphragme, au dessus du rein gauche et contre le fundus de l’estomac.
La rate est entourée par une capsule fibreuse et est constituée de pulpe rouge et de pulpe blanche.
La pulpe rouge contient les sinus veineux et le tissu possédant les érythrocytes et les macrophages.
La pulpe blanche est composée de tissu lymphoïde contenant les lymphocytes et les macrophages
L’artère et la veine spléniques de même que les vaisseaux lymphatiques efférents passent par le hile.

Physiologie.
Dans la pulpe rouge , la rate accomplit 5 fonctions :
La purification du sang par les macrophages ; elle extrait du sang les globules et les plaquettes détériorées mais aussi les débris, les corps étrangers, les bactéries, les virus, les toxines, etc.
C'est également une réserve de plaquettes ; la rate contient le tiers des réserves de l’organisme ;
L’érythropoïèse chez le fœtus ; cette fonction cesse à la naissance, mais elle peut être réactivée en cas de déficit grave en GR. 
C’est aussi une réserve de sang : libération de ce dernier en cas de besoin (ex : effort, hémorragie) par contraction du muscle lisse de la capsule splénique ;
Elle emmagasine également une partie des produits de la dégradation des érythrocytes en vue d’une utilisation ultérieure, et elle en libère une autre partie dans le sang (ex : Fer).

Dans la pulpe blanche, les lymphocytes B et T s’acquittent de leurs fonctions immunitaires (production d’anticorps et de réactions immunitaires) pendant que les macrophages détruisent, par phagocytose, les éléments pathogènes apportés par le sang.

La rate ne filtre pas la lymphe car elle ne possède pas de vaisseaux lymphatique afférents.
Remarque.
La minceur relative de sa capsule expose la rate, à la suite d’un coup direct, à la rupture, à l’hémorragie intra-péritonéale et au choc circulatoire
Ce qui implique une splénectomie (ablation chirurgicale de la rate). Cette dernière entraîne peu de problèmes en dépit des fonctions importantes de cet organe. Les macrophages du foie et la moelle osseuse suppléent en effet à son absence.
VI.3.4. Les Follicules lymphatiques :
Ce sont des amas de tissu lymphatique de forme ovale dispersés dans la muqueuse qui tapisse le tube digestif, les voies du système urinaire et reproducteur ainsi que les voies du système respiratoire.
Ils portent également le nom de formations lymphatiques associées aux muqueuses , dont le rôle est de protéger les voies respiratoires, uro-génitales et digestives contre les assauts répétés des agents pathogènes.
Bien que de nombreux follicules soient petits et isolés, certains forment des agrégats étendus dans des endroits particuliers du corps tels que les amygdales de la région pharyngienne, les plaques de Peyer de l’iléon de l’intestin grêle ou encore l’appendice vermiforme du caecum.
Les amygdales.
Description anatomique.
Les amygdales sont un amas de follicules lymphatiques volumineux encastrés dans une muqueuse. Elles sont situées dans le pharynx et sont au nombre de 3  :
* la grosse amygdale pharyngienne (végétations adénoïdes) se trouve dans la paroi postérieure du rhinopharynx ;
* les deux amygdales palatines, les plus grosses et les plus fréquemment infectées (enlevées lors
d’une amygdalectomie) sont situées de part et d’autre de l’extrémité postérieure de la cavité buccale ;
* les deux amygdales linguales sont logées à la base de la langue.
Physiologie.
Ces amygdales sont situées à des points stratégiques afin de recueillir et de détruire la majeure partie des agents pathogènes qui, portés par l’air ou les aliments, pénètrent dans le pharynx.
La paroi des amygdales s’invaginent profondément pour former des cryptes amygdaliennes. C’est dans ces cryptes que sont emprisonnées les bactéries et particules qui traversent alors l’épithélium muqueux et parviennent au tissu lymphatique, où la plupart sont détruites.
Les amygdales participent également aux réponses immunitaires.
Les follicules de l’intestin grêle et appendice.
Les follicules lymphatiques de l’IG (ou plaques de Peyer) situées dans la paroi de l’iléon sont de gros amas de tissu lymphoïde dont la structure est semblable à celle des amygdales. Les macrophages qu’ils abritent occupent une place de choix pour capturer et détruire les bactéries avant qu’elles ne franchissent la paroi intestinale.
VI.4. Défenses de l’organisme.
Le maintien de l’homéostasie dans l’organisme requiert des moyens de défense continuelle contre les activités d’organismes pathogènes ou leurs toxines. Les mécanismes de défense peuvent être classés en 2 groupes :
* les défenses non spécifiques qui comprennent plusieurs mécanismes qui procurent une réponse
générale contre l’invasion de micro-organismes : inflammation, température,….
* les défenses spécifiques ou immunité qui concernent la production d’anticorps ou l’activation
de lymphocytes T contre un pathogène particulier. C’est une réponse précise.

Ces éléments sont étudiés dans le cours de bactériologie et ne sont donc donnés ici que d’une manière succinte.
Défenses non spécifiques de l’organisme.


DéfenseAction1. Peau et muqueusePremière défense contre les micro-organismes pathogènes:
* 1.1. Barrière mécanique :
A. Peau :
- l’épiderme : couche kératinisée compacte qui forme une barrière physique qui interdit
l’entrée des microbes :
- desquamation : évacuation régulière des microbes se trouvant à la surface de la peau.
B. Muqueuses :
Les muqueuses tapissent les parois des cavités qui s’ouvrent sur l’extérieur (voies
digestives, respiratoires et uro-génitales).
- sécrétion d’un mucus qui emprisonnent les microbes te substances étrangères ;
- présence de poils ou de cils qui filtrent l’air et propulsent vers la gorge, les poussières
et les microbes qui sont restés emprisonnés dans le mucus ;
C. Sécrétions particulières :
- les larmes diluent et éliminent les substances irritantes et empêchent les microbes de se
fixer à la surface du globe oculaire ;
- la salive empêche la colonisation microbienne en enlevant les microbes de la surface
des dents et de la muqueuse de la bouche;
- l’urine, lors de son écoulement, permet de nettoyer l’urètre et d’empêcher la
prolifération microbienne (les sécrétions vaginales ont le même effet);
- la défécation(diarrhée) et les vomissement sont des processus mécaniques d’expulsion
de microbes, responsables d’une irritation de la muqueuse digestive.
* 1.2. Barrière chimique :
Certains agents chimiques contribuent également à donner à la peau et les
muqueuses un haut degré de résistance aux invasions microbiennes :
- le sébum, sécrété par les glandes sébacées, forme une pellicule protectrice à la
surface de la peau et provoque une acidité de la peau qui contribue à décourager
la croissance de nombreux micro-organismes ;
- la sueur contient une substance(lysosome) capable de détruire les parois cellulaires de
diverses bactéries ; cette substance est aussi présente dans les larmes, la salive,…
- le suc gastrique, très acide, détruit les bactéries et même la plupart des toxines
bactériennes
- les sécrétions vaginales sont également légèrement acides, ce qui empêche la
prolifération bactérienne.
2. Substances antimicrobiennesDeuxième défense de l’organisme, au cas où les microbes pénétreraient dans la peau et les muqueuses.
Les interférons :
Les cellules infectées produisent des protéines (interférons) qui gagnent les cellules adjacentes saines qui produisent, à leur tour, une protéine antivirale capable d’inhiber la réplication virale à l’intérieur de la cellule.
Ils augmentent également l’activité destructrice des macrophages et des cellules « tueuses » naturelles, et inhibent la croissance cellulaire (cancer).
Le complément :
C’est un ensemble de protéines(20) inactives, présentes dans le plasma sanguin et dans les membranes cellulaires. Lorsqu’elles ont « activées », ces protéines augmentent certaines réactions immunitaires, allergiques et inflammatoires :
* activation de l’inflammation : dilatation des artérioles et augmentation de la perméabilité
des capillaires
* agents chimiotactiques : attirent les phagocytes vers le siège de l’invasion microbienne ;
* favorise la phagocytose par les phagocytes ;
* cytolyse : se fixent sur la paroi des microbes et la détruise.3. Les cellules tueuses naturellesTroisième ligne de défense avec les phagocytes.
Ce sont des cellules NK présentes dans la rate, les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse et le sang et qui ont la capacité de détruire une grande variété de microbes ainsi que certaines cellules tumorales qui se forment spontanément. Leur action ne repose pas sur la reconnaissance d’un antigène spécifique4. La phagocytoseC’est le processus d’ingestion et de destruction des microbes réalisé par les leucocytes :
- les granulocytes (éosinophiles et neutrophiles) ;
- les agranulocytes (monocytes ( macrophages).
Ce processus se déroule en 4 étapes :
* Chimiotactisme : attraction chimiques des phagocytes vers un endroit particulier ;
* Adhérence : fixation du phagocyte à la surface d’un micro-organisme;
* Ingestion : les prolongements de la membrane cellulaire du phagocyte (pseudopodes)
englobent le microbe et forme une vésicule phagocytaire.
* Destruction : les enzymes digestives contenues dans le phagocyte détruisent le microbe.5. L’inflammation La réaction inflammatoire suit 3 étapes :
* vasodilatation et ( perméabilité des capillaires : augmentation du débit sanguin à
l’endroit de la lésion (( rougeur et chaleur) et accroissement de la perméabilité qui
permet aux matériaux de défense du sang (Anticorps, phagocytes et facteurs de
coagulation) ainsi que du liquide contenant des protéines de pénétrer dans l’endroit lésé (( tuméfaction et douleur).
* la migration des phagocytes : par le phénomène de diapédèse, ils atteignent le foyer de la
lésion, et phagocytes les microbes. En quelques jours, il se forme une poche contenant des
phagocytes morts et du tissu lésé ( pus.
* la réparation : l’augmentation du débit sanguin permet d’éliminer les débris cellulaires et
les agents pathogènes et d’apporter les grandes quantités d’oxygène et de nutriments
nécessaires au processus de réparation.6. Fièvre( de la T°:
* intensifie les effets des interférons ;
* inhibe la prolifération de certains microbes ;
* accélère les réactions de l’organisme qui favorisent la guérison : régénération plus
rapide des cellules atteints, accélération cardiaque de sorte que les GB sont acheminés
plus vite vers le foyer infectieux.
Défenses spécifiques ou immunité.

On appelle immunité la capacité de l’organisme de se défendre lui-même contre des agents envahisseurs spécifiques.
Les substances qui sont reconnues par le système immunitaire et qui provoquent des réactions immunitaires sont appelées antigènes (Ag).
La réaction immunitaire présente 4 aspects fondamentaux :
1. Elle est spécifique à un antigène : le système immunitaire reconnaît les substances étrangères
ou les agents pathogènes particuliers et il dirige son attaque contre eux ;
2. Elle est systémique : la réaction immunitaire n’est pas restreinte au siège initial de la lésion ;
3. Elle possède une mémoire : le système immunitaire reconnaît les agents pathogènes déjà
rencontrés et il élabore contre eux des attaques encore plus énergiques ;
4. Elle à une reconnaissance du soi : les lymphocytes sont capables de reconnaître nos propres
protéines et de les distinguer des protéines étrangères constituant les Ag.
VII. Le Système Respiratoire

VII.1. Généralités :
VII.1.1. Description.
Le système respiratoire comprend :
les voies respiratoires supérieures : nez, pharynx ;
les voies respiratoires inférieures : larynx, trachée, bronches, poumons (et plèvres).

Il est en relation intime avec d’autres systèmes tels que :
le système cardiovasculaire (amener l’O2 aux cellules et ramener le CO2 aux poumons) ;
le système musculaire (muscles respiratoires) ;
le système nerveux (olfaction, centre respiratoire).

La respiration est l’échange de gaz depuis l’atmosphère jusqu’aux cellules. Elle est constituée de 3 processus :
* La ventilation pulmonaire : échange de gaz entre l’atmosphère et les poumons ;
* La respiration pulmonaire externe : échange de gaz entre le poumon et le sang ;
* La respiration interne : échange de gaz entre le sang et les cellules.
VII.1.2. Rôles.
Echanges gazeux ;
Traitement de l’air inspiré ;
Régulation du PH sanguin ;
Phonation ;
Olfaction ;
Elimination d’eau et de chaleur.

Chacun de ces rôles sera détaillé dans les chapitres suivants.
VII.2. Les organes :
VII.2.1. Le nez.
Il comprend une partie externe (os, cartilages et peau) et une partie interne (cavité dans le crâne).
Les canaux lacrymo-nasaux et ceux des sinus paranasaux (frontal, sphénoïdal, maxillaire et ethmoïdal) débouchent dans la partie interne du nez.
Rôles :
1. Réchauffer l’air par le sang des capillaires qui tapissent la paroi interne des fosses
nasales ;
2. Filtrer l’air : quand celui-ci passe dans le vestibule tapissé de poils, il est débarrassé
des grosses particules de poussières ;
3. Perception des stimuli olfactifs : les récepteurs olfactifs se trouvent dans l’épithélium olfactif qui tapisse la voûte des fosses nasales ;
4. Humidifier l’air : le mucus sécrété par les cellules caliciformes humidifie l’air et retient les particules de poussières ;
5. Elimination des poussières : les cils déplacent les amas de mucus et de poussières

VII.2.2. Le pharynx.
Il s’étend des choanes (sortie des fosses nasales) jusqu’au larynx.
C’est un conduit permettant le passage de l’air et de la nourriture et constituant une caisse de résonance pour la phonation.
Il est constitué de 3 parties :
1. Le nasopharynx : cavité s’étendant depuis l’arrière de la partie interne du nez
jusqu’au voile du palais ; sa paroi comprend quatre ouvertures : deux choanes et les
deux orifices des trompes d’Eustache (rôle : équilibrer la pression de l’air entre l’oreille, le
nez et la gorge). Cet espace comprend également l’unique amygdale pharyngienne (végétations).
2. L’oropharynx : c’est la portion moyenne du pharynx qui se trouve derrière la cavité
buccale et qui s’étend du palais mou (voile du palais) jusqu’à l’os hyoïde. Il ne
contient qu’une seule ouverture, celle de la bouche. Deux paires d’amygdales
(palatines et linguales) s’y trouvent.
3. Le laryngopharynx : il s’étend de l’os hyoïde et se continue avec l’œsophage en
arrière et avec le larynx en avant. C’est aussi une voie respiratoire et digestive.
VII.2.3. Le larynx.
Le larynx est un court passage reliant le pharynx à la trachée et est situé dans le cou.
la paroi du larynx est soutenue par des cartilages dont les plus connus sont :
* Le cartilage thyroïde ou pomme d’Adam qui forme la paroi antérieure du larynx et
lui donne sa forme triangulaire. Il est plus gros chez l’homme que chez la femme ;
* L’épiglotte : c’est une pièce de cartilage en forme de feuille dont la tige est attachée
au cartilage thyroïde, le reste étant « libre ». Elle peut donc se déplacer de haut en bas,
comme une trappe. Durant la déglutition, le larynx se soulève et l’épiglotte se rabat sur
la glotte et la ferme. De cette façon, le bol alimentaire est dirigé vers l’œsophage et ne
peut pénétrer dans le larynx. La glotte est formée des vraies cordes vocales et de l’espace situé
entre elles.
* Le cartilage cricoïde : c’est un anneau de cartilage qui forme la paroi inférieure du
larynx ; il est attaché au premier anneau de cartilage de la trachée (point de repère pour
la trachéotomie).
Le larynx est tapissé de cils et de mucus qui aident à retenir les poussières qui n’ont pas été éliminées par les voies supérieures ; ces débris sont acheminés vers le pharynx grâce aux cils présents, dans un mouvement du bas vers le haut.

La phonation :
la membrane du larynx comprend deux paires de replis :
* une paire supérieure : les plis vestibulaires (fausses cordes vocales) séparés par un
espace central appelé la fente vestibulaire ;
* une paire inférieure : les plis vocaux (vraies cordes vocales).
Lorsque l’air provenant des poumons est dirigé vers les cordes vocales, celles-ci vibrent et produisent des ondes sonores dans la colonne d’air du pharynx, du nez et de la bouche. Plus la pression de l’air est forte, plus le son est intense.
La hauteur du son est réglé par la tension des cordes vocales. Lorsqu’elles sont tendues par les muscles, elles vibrent plus rapidement et produisent un son plus aigu. Les sons les plus graves résultent d’une réduction de la tension musculaire exercée sur les cordes vocales.
Le son est produit par la vibration des cordes vocales mais d’autres structures sont nécessaires pour que le son se transforme en parole :
- le pharynx, la bouche, les cavités nasales et les sinus paranasaux jouent un rôle de
caisse de résonance ;
- les muscles situés dans la paroi du pharynx, en se contractant et se relâchant,
permettent de produire le son des voyelles ;
- les muscles de la face, de la langue et des lèvres permettent de prononcer des mots ;
- sans oublier, un cortex cérébral intact (aire de Broca, aire motrice,....)
VII.2.4. La trachée.
La trachée se situe devant l’œsophage et s’étend du larynx à la 5ème vertèbre thoracique où elle se divise en bronches souches.
La paroi interne offre la même protection contre les poussières que le larynx (arrêt et élimination).
La trachée est constituée d’un empilement de cartilage en forme de « C » dont la partie ouverte fait face à l’œsophage et permet à celui-ci de s’étendre dans la trachée lors de la déglutition.
Ces cartilages sont au nombre de 16 à 20 et empêchent la paroi de la trachée de s’affaisser et d’obstruer le passage de l’air.
VII.2.5. Les bronches.
La trachée se divise en bronche principale qui donne naissance aux branches principales droite et gauche. Celles-ci sont tapissées d’un épithélium cilié et sont constituées comme la trachée d’anneaux cartilagineux.
Elles se divisent ensuite en bronches lobaires : une pour chaque lobe pulmonaire (le poumon droit possède trois lobes et le poumon gauche, deux). Les bronches lobaires se ramifient en bronches segmentaires (10 par poumon) puis en bronchioles. Celles-ci ne contiennent pas de cartilages mais du muscle lisse responsable de la bronchoconstriction lors de la crise d’asthme.
L’ensemble de ce réseau s’appelle l’arbre bronchique.
VII.2.6. Les poumons.
Organes pairs situés dans la cage thoracique, ils se divisent en lobes (3 à droite, 2 à gauche) et en segments (10 par poumons). Sur la paroi interne de chaque poumon, pénètrent et sortent à un endroit appelé hile, les bronches, les vaisseaux pulmonaires et lymphatiques et les nerfs.
Le tissu pulmonaire est constitué des alvéoles et du tissu conjonctif élastique qui les entoure appelé stroma.
Les poumons sont entourés de la plèvre ou membrane pleurale.
Le feuillet externe, plèvre pariétale, est attaché à la paroi de la cavité thoracique ; le feuillet interne, plèvre viscérale, recouvre les poumons.
Entre les deux, un espace virtuel appelé cavité pleurale contient un lubrifiant qui empêche la friction entre les plèvres et permet à ces dernières de glisser l’une sur l’autre. La plèvre a deux rôles :
entraîner l’expansion des poumons lors de l’inspiration ;
mais aussi, elle constitue une barrière à la propagation des infections locales et limite l’étendue des lésions (ex :cancer).
Cette cavité peut s’emplir d’air (pneumothorax), de sang (hémothorax).

Il existe un double apport sanguin aux poumons :
1. la petite circulation qui amène le sang désoxygéné par l’artère pulmonaire et le
ramène aux cœur par les veines pulmonaires (deux de chaque côté) ;
2. le sang oxygéné nécessaire au tissu pulmonaire provient des artères bronchiques
prenant naissance dans l’aorte thoracique et retourne dans le cœur droit par les veines
bronchiques qui se jettent dans le système azygos.
Ces deux circulations communiquent entre-elles ; c’est ainsi qu’une grande partie du sang retourne au cœur par les veines pulmonaires.
VII.2.7. L’Alvéole pulmonaire.
Chaque segment broncho-pulmonaire est divisé en un grand nombre de lobules. Chaque lobule contient : une artériole ;
un vaisseau lymphatique ;
une veinule ;
une bronchiole terminale.
La bronchiole terminale se divise en bronchioles respiratoires qui se ramifient en canaux alvéolaires, autour desquels sont disposés de nombreux sacs alvéolaires eux-mêmes constitués de plusieurs alvéoles.
C’est à l’intérieur des alvéoles que se réalise les échanges gazeux par diffusion à travers la membrane alvéolo-capillaire.
Elle est constituée :
1. d’une paroi alvéolaire constituée :
* de pneumocytes de type I : forment un revêtement continu sur la paroi
alvéolaire ;
* de pneumocytes de type II : produisent une liquide, le surfactant, qui
empêche l’affaissement des alvéoles ;
* de macrophages alvéolaire : éliminent les particules de poussières et autres
déchets des espaces alvéolaires.
2. d’une membrane basale épithéliale située sous la paroi alvéolaire ;
3. d’une membrane basale capillaire qui est fusionnée à la membrane basale
épithéliale ;
4. des cellules endothéliales du capillaire.

Les poumons contiennent environ 300 millions d’alvéoles fournissant ainsi une énorme surface destinée aux échanges gazeux (70 m2).
VII.3. La physiologie de la respiration.
L’objectif premier de la respiration est d’amener l’oxygène aux cellules de l’organisme et d’évacuer le gaz carbonique produit au cours des activités cellulaires.
Les trois processus de la respiration sont :
1. la ventilation pulmonaire ;
2. la respiration externe ;
3. la respiration interne ou tissulaire.

VII.3.1. Pressions dans la cavité thoracique :
La pression atmosphérique est la pression exercée par l’air entourant l’organisme. Elle est égale à 760 mmHg, au niveau de la mer.
La pression intra-alvéolaire (ou intra-pulmonaire) est la pression exercée par l’air au sein des alvéoles pulmonaires. Elle monte et descend suivant les deux phases de la respiration, mais elle s’égalise toujours avec la pression atmosphérique.
La pression intra-pleurale est la pression qui règne à l’intérieur de la cavité pleurale. Elle fluctue aussi selon les phases de la respiration mais elle est toujours inférieure à la pression intra-alvéolaire. On dit donc qu’elle est négative par rapport aux deux autres.
Tout état(pneumothorax, hémothorax) qui amène la pression intra-pleurale à égalité avec la pression intra-alvéolaire (ou atmosphérique) entraîne un affaissement immédiat des poumons appelé atelectasie.

Trois grands facteurs retiennent les poumons à la paroi thoracique :
L’adhérence créée par le liquide pleural dans la cavité pleural. Le liquide pleural, en effet, unit les deux feuillets de la plèvre comme une goutte d’eau retient deux lames de verre l’une contre l’autre.
La pression positive dans les poumons. Cette pression est toujours supérieure à la pression intra-pleurale ; il se crée un gradient de pression qui pousse les poumons contre la paroi thoracique.
La pression atmosphérique s’exerçant sur le thorax. Comme la pression atmosphérique poussant contre la cage thoracique est toujours supérieure à la pression intra-pleurale, la paroi thoracique tend à « comprimer » quelque peu les poumons.

Par contre, deux forces tendent à éloigner les poumons de la paroi thoracique :
La tendance naturelle des poumons à se rétracter. Etant donné la grande élasticité que leur confèrent les fibres élastiques, les poumons ont toujours tendance à prendre les plus petites dimensions possibles.
La tension superficielle de la pellicule de liquide alvéolaire. Cette tension fait prendre aux alvéoles les plus petites dimensions possibles.
VII.3.2. La ventilation pulmonaire .
C’est le processus par lequel s’effectue les échanges gazeux entre l’atmosphère et les alvéoles pulmonaires.

VII.3.2.1. L’inspiration :
Mouvement de l’air qui pénètre dans les poumons parce que la pression à l’intérieur de ceux –ci est inférieure à la pression atmosphérique extérieure, condition réalisée par l’augmentation du volume des poumons. (Loi de Boyle-Mariotte).

Variation de Volume ( Variation de Pression
Variation de Pression ( Ecoulement de gaz pour égaliser la pression

Cette expansion des poumons nécessite la contraction des muscles inspiratoires :
1. principaux :
le diaphragme qui, en se contractant, s’abaisse et augmente verticalement le volume
de la cage thoracique (respiration diaphragmatique profonde) ;
les intercostaux externes qui entraînent le soulèvement des côtes lorsqu’ils se
contractent et augmentent horizontalement le volume de la cage thoracique (respiration costale superficielle) ;
2. accessoires : au cours de l’inspiration forcée et profonde, d’autres muscles contribuent à
l’augmentation du volume de la cage thoracique :
les sterno-cléido-mastoïdiens : soulèvent le sternum ;
les scalènes :soulèvent les deux premières côtes
les petits pectoraux : soulèvent les 3ème, 4ème, 5ème côtes

C’est donc un processus actif.

Lorsque la cavité thoracique se dilate, la plèvre pariétale qui tapisse la cavité est tirée vers l’extérieur dans toutes les directions entraînant la plèvre viscérale qui lui est fermement accolée, ainsi que les poumons.
Lorsque le volume des poumons augmente, la pression intra-pulmonaire est inférieure à la pression atmosphérique ; un gradient de pression est donc établi entre l’atmosphère et les alvéoles pulmonaires. L’air passe de l’atmosphère dans les poumons et il poursuit son mouvement tant qu’il existe une différence de pression.

VII.3.2.2. L’expiration :
Mouvement de l’air qui sort des poumons en faisant aussi appel à un gradient de pression qui est ici inversé : la pression intra-pulmonaire est supérieure à la pression atmosphérique.
L’expiration normale est donc un mouvement passif puisqu’elle n’exige pas de contractions musculaires. Elle dépend de deux facteurs :
1. La rétraction des fibres élastiques (musculaires squelettiques, musculaires lisses bronchiques, tissu conjonctif élastique du stroma, fibres des sacs alvéolaires) qui ont été étirées durant l’inspiration par l’action des muscles inspirateurs ;
2. La traction vers l’intérieur de la tension superficielle due à la pellicule de liquide alvéolaire constitué d’eau et de surfactant.
En fin d’expiration, les bronchioles se rétrécissent ; ce phénomène s’associe à la présence du surfactant dans le liquide alvéolaire afin d’éviter que les alvéoles se collabent.
L’expiration forcée devient un processus actif lorsque le mouvement de l’air hors des poumons est empêché. Dans ce cas, les muscles abdominaux (grand droit, oblique interne et externe, transverse) et les muscles intercostaux internes se contractent.
La contraction des premiers déplace les côtes vers le bas et comprime les viscères abdominaux ce qui entraîne l’élévation du diaphragme. La contraction des deuxièmes tirent les côtes vers le bas.
VII.3.2.3. Facteurs physiques influant sur la ventilation pulmonaire :
1. La résistance des conduits aériens : la principale source de résistance à l’écoulement gazeux est la friction, ou frottement, entre l’air et la surface des conduits aériens. Ecoulement gazeux = gradient de pression résistance
Cette résistance, comme dans le système cardiovasculaire, dépend principalement du diamètre des conduits. Une bronchoconstriction (crise d’asthme), une accumulation locale de mucus (mucoviscidose, BPCO), une tumeur obstruant les conduits aériens constituent d’importantes sources de résistance à l’écoulement gazeux.
2. La compliance pulmonaire : l’aptitude des poumons à se dilater est appelée compliance pulmonaire. Cette compliance sera diminuée si:
l’élasticité naturelle du tissu pulmonaire est atteinte (fibrose, emphysème) ;
les bronches ou bronchioles sont obstruées (mucus, asthme) ;
un accroissement de la tension superficielle de la pellicule de liquide dans les alvéoles se crée ;
apparaît un entrave à la flexibilité de la cage thoracique (ossification des cartilages costaux).
La tension superficielle dans les alvéoles : le liquide présent dans les alvéoles pulmonaires a tendance à ramener perpétuellement les alvéoles à leurs plus petites dimensions possibles. Si la pellicule alvéolaire n’était constituée que d’eau pure , les alvéoles s’affaisseraient entre les respirations. Or cette pellicule contient du surfactant qui réduit la cohésion des molécules d’eau ; ce qui provoque une diminution de la tension superficielle du liquide alvéolaire et il faut donc moins d’énergie pour dilater les poumons et empêcher l’affaissement des alvéoles

VII.3.2.4. Les volumes et capacités pulmonaires :
Une respiration comprend donc une inspiration et une expiration. La fréquence respiratoire est de 12 mouvements par min.
Le spirogramme permet d’enregistrer les volumes et capacités pulmonaires :
* le volume courant : 500 ml d’air, à chaque inspiration, pénètre à l’intérieur des poumons, en temps de repos ; 350 ml atteignent les alvéoles et les 150 ml qui restent se trouvent dans les voies respiratoires ;
* le volume de réserve inspiratoire : lorsque nous prenons une profonde inspiration, il est possible d’aspirer un volume d’air de 3100 ml au-dessus des 500 ml du volume courant. Le volume total d’air inspiré est donc de 3600 ml qui correspond à la capacité inspiratoire.
* le volume de réserve expiratoire : après une inspiration normale, si nous expirons d’une manière forcée, nous expirons 1200 ml en plus des 500 ml du volume courant. Le volume total d’air expiré est donc de 1700 ml.
* le volume résiduel : même après l’expulsion du volume de réserve expiratoire, il reste un volume important d’air dans les poumons et les voies respiratoires qui ne peuvent s’affaisser, et qui correspond à 1200 ml.
* la capacité résiduelle fonctionnelle : c’est la somme du volume résiduel et du volume de réserve expiratoire ( 2400 ml);
* la capacité vitale : c’est la somme du volume courant, du volume de réserve inspiratoire et du volume de réserve expiratoire (4800 ml) ;
* la capacité pulmonaire totale : c’est la somme de tous les volumes (6000 ml).
VII.3.3. La respiration externe ou pulmonaire. (loi de Henry)
C’est l’échange d’O2 et de CO2 entre les alvéoles et les capillaires pulmonaires.
Cet échange se fait par diffusion et en fonction des pressions partielles des gaz en cause.
Echanges gazeux :
capillaire artériel pulmonaire = cap
capillaire veineux pulmonaire = cvp

pO2 40 mmHG cap ( entrée de l’ O2 alvéolaire(pO2 105 mmHG) dans le capillaire pulmonaire ( pO2 105 mmHG cvp.
pCO2 45 mmHG cap ( sortie du CO2 sanguin dans l’alvéole pulmonaire(pCO2 40 mmHG ( pCO2 40 mmHG cvp.

Cette respiration externe dépend de plusieurs facteurs dont :
1. La différence de pression partielle : l’altitude
2. La surface d’échanges gazeux : l’emphysème
3. La distance de diffusion : œdème pulmonaire
4. la fréquence et l’amplitude respiratoire : morphine
VII.3.4. La respiration interne ou tissulaire :
C’est l’échange d’O2 et de CO2 entre les capillaires sanguins et les cellules des tissus.
Cet échange se fait par diffusion et en fonction des pressions partielles des gaz en cause.
Echanges gazeux :
capillaire artériel = ca
capillaire veineux = cv

pO2 105 mmHG ca ( entrée de l’ O2 (pO2 cellule 40 mmHG) dans les cellules ( pO2 40 mmHG cv.
pCO2 40 mmHG ca ( sortie du CO2 cellulaire (pCO2 45 mmHG ) ( pCO2 45 mmHG cv.

VII.4. La régulation de la respiration.
Il existe des mécanismes qui font correspondre l’effort respiratoire aux besoins métaboliques.

1. La régulation nerveuse : les muscles inspiratoires se contractent sous l’effet d’influx nerveux qui leur sont envoyés par le centre respiratoire qui se trouve dans le tronc cérébral.
Ce centre respiratoire règle la rythmicité de base de la respiration (environ 2 secondes pour l’inspiration et 3 secondes pour l’expiration).

2. Les facteurs influençant le centre respiratoire :
2.1. Les influences corticales :
Nous pouvons modifier volontairement notre respiration jusqu’à l’arrêter. Ce contrôle volontaire sert de protection parce qu’il empêche que de l’eau ou éventuellement des gaz irritants puissent pénétrer dans les voies respiratoires. Ceci, jusqu’à un certain point de concentration en CO2 dans le sang qui provoque une stimulation intense du centre respiratoire et provoque la respiration que nous le désirions ou non (noyade).Il est donc impossible de provoquer sa mort en arrêtant de respirer.

2.2. Le réflexe de distension pulmonaire(Hering-Breuer) :
Dans les parois des bronches et des bronchioles, se trouvent des récepteurs sensibles à l’étirement provoqués par le gonflement des poumons. Lorsque ces récepteurs sont activés, des influx sont envoyés par le nerf vague(X) vers le centre respiratoire qui est inhibé et une expiration s’ensuit.
Ce réflexe évite la dilatation excessive des poumons.

2.3. La régulation chimique :
Certains stimuli chimiques déterminent la fréquence et l’amplitude respiratoire.
Le système respiratoire est très sensible aux variations des taux des gaz (O2 et CO2) et plus particulièrement au taux de CO2.
Le CO2se combine avec l’eau (H2O) pour former le l’acide carbonique (H2CO3) qui se dissocie rapidement en ions H+ et en ions bicarbonates HCO3-. Une augmentation de CO2 entraîne une augmentation de H+ . Or le centre respiratoire est très sensible au pH (concentration en ions H+).
De plus des chimiorécepteurs se trouvent dans le système nerveux périphérique (aorte, artères carotides) et sensibles eux-aussi à la pCO2. En cas d’hypercapnie, le centre respiratoire et les chimiorécepteurs sont stimulés, ce qui entraîne une activation importante du centre respiratoire. La fréquence et l’amplitude respiratoires sont augmentées.

2.4. Divers : la température, la douleur, l’irritation des voies respiratoires,…
VII.5. Le transport d’oxygène et de gaz carbonique :

VII.5.1. L’oxygène :
1,5 % transporté à l’état dissous dans l’eau contenue dans le plasma sanguin ;
98,5 % transporté en combinaison avec l’hémoglobine des GR : oxyhémoglobine :

O2 + Hb ( HbO2 (oxyhémoglobine)

L’ensemble est amené aux cellules des tissus.

VII.5.2. Le gaz carbonique :
Le CO2 est transporté dans le sang sous trois formes :

Le CO2 dissous = 7 % ;
La carbhémoglobine = 23 % :

Hb + CO2 = HB CO2

Les ions bicarbonate = 70 % provenant de la réaction suivante :

CO2 + H2O ---------( H2CO3 ------------( H+ + HCO3-
gaz carbonique + eau acide carbonique ion hydrogène + ion bicarbonate



VIII. Le Système Digestif.
La nourriture ingérée, pour être utilisée par les cellules de l’organisme, doit d’abord être fragmentée en molécules suffisantes petites pour être ensuite absorbées et donc y pénétrer.
Cette dégradation s’appelle la digestion et les organes qui accomplissent cette fonction, le tube digestif.
VIII.1. Fonctions du tube digestif.
1. L’ingestion : introduction des aliments dans la bouche.
2. Le mouvement ou la propulsion: la nourriture parcourt le tube digestif grâce à la déglutition (bouche), au péristaltisme (œsophage, estomac et intestin grêle) et au brassage haustral (colon).
3. La digestion : la transformation de la nourriture par des processus chimiques (processus cataboliques sous l’action d’enzymes digestives) et mécaniques (mastication dans la bouche, pétrissage dans l’estomac et segmentation dans l’intestin grêle).
4. L’absorption : le passage de la nourriture du tube digestif au système vasculaire.
5. La défécation : l’expulsion des substances non digestibles.
VIII.2. Organisation du tube digestif.
Le canal alimentaire : constitué par le conduit digestif qui s’étend de la bouche à l’anus en passant par l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle, le gros intestin ;
Les organes annexes : les dents, la langue, les glandes salivaires, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas.
VIII.3. Histologie du tube digestif.
VIII.3.1. Couches de la paroi du TD.
L’histologie du tube digestif est la même depuis l’œsophage jusqu’au canal anal et comprend 4 couches, qui sont, de l’intérieur vers l’extérieur :

La muqueuse : revêtement interne du tube digestif qui comprend trois couches :
1. Epithélium de revêtement : couche de protection directement en contact avec les
aliments, rôles de sécrétion et d’absorption ;
2. Chorion : renferme de nombreux vaisseaux sanguins (transport des nutriments) et
lymphatiques (défense contre les micro-organismes véhiculés par les aliments) ;
3. Musculaire muqueuse : fibres musculaires lisses qui plissent la muqueuse afin
d’augmenter la surface de digestion et d’absorption ;

La sous-muqueuse : riche en vaisseaux et contient une partie du plexus sous-muqueux (plexus de Meissner). Ce sont des fibres du SNA qui jouent un rôle important dans la régulation des sécrétions par le tube digestif.

La musculeuse : Cette couche est constituée soit de :
1.Muscle squelettique : bouche, pharynx, partie supérieure œsophage ( déglutition volontaire
sphincter externe de l’anus ( contrôle de la défécation
2. Muscle lisse : le reste du TD en 2 couches (circulaire et longitudinale) ;
Ses contractions sont responsables de la transformation physique des aliments, de leur mélange avec les sécrétions digestives et de leur propulsion dans le TD. Le plexus d’Auerbach (SNA) qui y est présent, est responsable de cette motilité.

La séreuse : Couche externe de la plupart des parties du TD ; elle forme parfois une partie du
péritoine.
VIII.3.2. Le péritoine.
C’est la plus grande membrane séreuse du corps (voir péricarde et plèvre).
Il est composé de deux feuillets séparés par un espace virtuel (cavité péritonéale) qui contient un liquide séreux ( pathologie ( ascite ).
Le péritoine pariétal (feuillet pariétal) tapisse la paroi de la cavité abdominale ; le péritoine viscéral (feuillet viscéral) recouvre quelques-uns des organes et forme leur tunique séreuse.
Contrairement au péricarde et aux plèvres, qui couvrent uniformément le cœur et les poumons, le péritoine présente de grands replis qui s’étendent entre les viscères. Ces replis relient les organes entre eux et à la paroi de la cavité abdominale ; ils renferment des vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que les nerfs des organes abdominaux .
Ces replis portent des noms différents :
* mésentère : repli externe de la tunique séreuse de l’intestin grêle, qui relie celui-ci à
la paroi abdominale postérieure ;
* mésocôlon : repli du péritoine pariétal qui relie le côlon à la paroi postérieure
abdominale ;
* petit épiploon : double repli de la séreuse de l’estomac et du duodénum qui suspend
ces organes au-dessous du foie ;
* grand épiploon : c’est le plus grand repli du péritoine qui recouvre le côlon
transverse et les courbures de l’intestin grêle. Il ressemble à un tablier
graisseux car il contient une quantité importante de tissu adipeux.
VIII.4. Descriptions Anatomiques brèves de l’estomac, de l’intestin grêle et du gros intestin.
Estomac : 
* 25 cm, volume possible de 4l
* Termes à situer : Cardia, grosse tubérosité, corps, grande courbure, petite courbure, pylore
* 3 couches de muscles lisses : oblique, circulaire et longitudinale.
* Muqueuse tapissée de glandes gastriques

Intestin grêle :
* Principale organe de la digestion, s’étend du sphincter pylorique jusqu’à la valve iléo-caecale ;
6 à 7 m, 2,5cm de diamètre
* Trois segments :
1. Duodénum : - 25 cm, présente l’ampoule de Vater fermée par le sphincter d’Oddi
- reçoit les sécrétions biliaires et pancréatiques
2. Jéjunum : s’étend du duodénum à l’iléon et mesure 2,5 m
3. Iléon : s’étend du jéjunum à la valve iléo-caecale
* Absorption grâce aux plis circulaires, aux villosités intestinales, aux microvillosités.
* Siège de la sécrétion du suc intestinal.

Gros intestin :
* Il s’étend de l’iléon à l’anus et mesure 1,5 m pour un diamètre de 6,5 cm.
* Il comprend 4 régions : * le caecum et son appendice vermiforme
* le côlon : ascendant, transverse, descendant, sigmoïde
* le rectum
* le canal anal se terminant par une ouverture : l’anus fermé lui-même par deux sphincters, interne(muscle lisse) et externe(muscle strié).
* Rôle : absorption de l’eau résiduelle provenant de l’intestin grêle.
VIII.5. La digestion.
EndroitIngestionPropulsionAction sécrétoireBouche XMuscles intrinsèques de la langue  : modifient sa forme afin de permettre la déglutition (piston lingual)Glandes buccales : sécrètent un peu de salive afin d’humidifier et lubrifier la bouche et le pharynx.
Bourgeons gustatifs de la langue : récepteurs des stimuli alimentaires et stimulent la sécrétion de la salive.Pharynx(-)Déplace le bol alimentaire de l’oropharynx au laryngopahrynx puis dans l’œsophage.
Ferme les voies respiratoires.(-)Œsophage(-)Pousse le bol alimentaire, par péristaltisme, vers le bas et permet son entrée dans l’estomac par relâchement du sphincter œsophagien inférieur.Sécrétion de mucus pour faciliter le passage du bol alimentaireEstomac










(-)Péristaltisme :
Fermeture du sphincter oesophagien, augmentation de la motilité de l’estomac et ouverture du sphincter pylorique pour régler le passage du chyme gastrique dans le duodénum et empêcher le reflux de celui-ci.
Ces 3 actions sont sous la dépendance de l’action de la Gastrine.Muqueuse :
1. Mucus : barrière (1 à 3 mm) qui empêche la destruction de la paroi de l’estomac.
2. Acide chlorhydrique : sécrété sous l’action de l’histamine (hormone locale) et de la gastrine ;
* il détruit les microbes ;
* il inhibe la sécrétion de gastrine ;
* il stimule la sécrétion de sécrétine et de cholécystokinine (voir intestin grêle)
* il transforme le pepsinogène en pepsine
3. Facteur intrinsèque : nécessaire à l’absorption de la vit B12 dans l’IG ( formation des GR
4. Gastrine : hormone sécrétée dans le sang à partir de cellules de l’estomac ;
* elle stimule la sécrétion de l’HCL ;
* elle stimule la sécrétion du pepsinogène ;
* elle stimule le péristaltisme et la propulsion dans l’estomac.Pancréas (duodénum)(-)(-)* 1 % des cellules sont constituées par les ilôts de Langerhans : partie endocrine du pancréas qui sécrètent :
* le glucagon : augmente la glycémie ;
* l’insuline : diminue la glycémie;
* la somatostatine : hormone paracrine qui arrête la sécrétion de l’insuline et du glucagon  et qui ralentit l’absorption des aliments par l’intestin grêle ;
* le polypeptide pancréatique : hormone qui inhibe la sécrétion de la somatostatine, les contractions de la vésicule biliaire et la sécrétion des enzymes digestives du pancréas.

Digestion mécaniqueDigestion chimiqueAbsorptionDéfécationJoues et lèvres :gardent les aliments entre les dents afin de permettre une mastication uniforme
Dents : Couper (incisives), déchirer (canines), broyer (molaires) les aliments solides en particules plus petites pour la déglutition
Muscles extrinsèques : font bouger la langue afin de déplacer les aliments durant la mastication, permettent la formation d’un bol alimentaire et préparent à la déglutitionGlandes salivaires : Glandes parotides, sublinguales, submandibulaires ( 1 l de salive/24h
La salive amollit, humidifie et dissout les aliments, nettoie la bouche et les dents. L’amylase salivaire, contenue dans la salive, fragmente les polysaccharides (G).
Glandes linguales : sécrétent la lipase linguale qui va transformer les triglycérides (L) en acides gras, dans l’estomacAbsorption possible de certains médicaments(-)(-)(-)(-)(-)(-)(-)(-)(-)Pétrissage gastrique : Les contractions de la musculeuse provoquent des ondes de mélange et le péristaltisme, permettant aux aliments de macérer et d’être mélangés avec le suc gastrique, les réduisant en chyme et poussant ce dernier à travers le sphincter pylorique.
Muqueuse : 2L de sécrétions/24h
1. Pepsine : sécrétée sous forme de pepsinogène, qui se trans- forme en pepsine au contact de l’HCL ; son rôle est la digestion des protéines (P) ;
2. Lipase gastrique : scinde les triglycérides (L), action faible.











Début de l’absorption ( passage dans le sang) d’une certaine quantité d’eau, d’alcool, d’électrolytes et de médicaments.
(-)(-)* 99 % des cellules sont regroupées en amas appelés acinis et forment la partie exocrine du pancréas qui produit le suc pancréatique (1,5l/24h) composé de :
* l’amylase pancréatique chargé de digérer les glucides (G) ;
* la trypsine, la chymotrypsine et la carboxypeptidase
chargées de digérer les protéines (P) ;
* la lipase pancréatique capable de digérer les triglycérides (L).
Le suc pancréatique a un ph alcalin qui tamponne l’acidité du suc gastrique et arrête l’activité de la pepsine.
(-)(-)
EndroitIngestionPropulsionAction sécrétoireVésicule biliaire
(duodénum)(-)(-)(-)Intestin grêle(-)Musculeuse 
péristaltisme : alternance de contraction et de relâchement qui fait avancer le chyme vers la valve iléo-caecale













Muqueuse et sous-muqueuse : 
Glandes duodénales :
liquide alcalin afin de tamponner le chyme gastrique acide et mucus afin d’assurer lubrification et protection.
Cellules de la paroi :
sécrétion de sécrétine et de cholécystokinine :2 hormones sécrétées par la muqueuse intestinale qui stimulent la sécrétion du suc pancréatique et la production et l’éjection de la bile.
Côlon(-)La valve iléo-caecale qui, en temps normal, reste partiellement fermée s’ouvre sous la poussée du chyme intestinal.
Des ondes péristaltiques surviennent le long du gros intestin et poussent le contenu du côlon vers le rectum.
Le brassage haustral est une série de mouvements caractéristiques du gros intestin ; les haustrations ne se contractent pas et restent lâches durant leur remplissage. Lorsque la distension atteint un certain point, les parois se contractent et, en se resserrant, poussent le contenu vers l’haustration suivante.
Une sorte de brassage s’ensuit.Sécrétion de mucus par les glandes du gros intestin : lubrification du côlon et protection de la muqueuse



Digestion mécaniqueDigestion chimiqueAbsorptionDéfécation(-)La bile (sels biliaires) : 1L de bile/24h
Elle permet l’émulsification des graisses provenant des aliments ingérés et facilite leur digestion sous l’action de la lipase pancréatique.
(-)(-)Muqueuse et sous-muqueuse 
Microvillosités, villosités et plis circulaires augmentent la surface d’absorption et de digestion
Musculeuse :
Contractions alternées des fibres circulaires qui provoquent la segmentation permettant au chyme de se mélanger aux sucs digestifs et de le mettre au contact de la muqueuse afin d’en faciliter son absorption Muqueuse et sous-muqueuse :  1L sécrétions/24h
Les glandes intestinales sécrètent le suc intestinal :
*maltase, sucrase, lactase : transformation des glucides (G)
* peptidases : complètent la digestion des protéines (P)
* nucléases : acides nucléiques (ARN – ADN)90 % de toute l’absorption a lieu dans l’IG ; l’absorption se fait grâce aux plis circulaires, villosités et micro-villosités qui caractérisent la paroi ; cette absorption se réalise par diffusion, diffusion facilitée, osmose et transport actif (figure 24.24 p 906) ;
Transformation des :
*Glucides en glucose, fructose, galactose ;
*Protéines en acides aminés ;
*Lipides en monoglycérides, glycérol et acides gras ;
*Eau : 9L pénètrent dans l’IG dont 8L sont absorbés dans ce viscère ;
*Electrolytes : Na, K, Cl, I, nitrate, Fe, Mg,..
*Vitamines : ADEK absorbées avec les triglycérides(chyle) ; les autres par diffusion.(-)(-)Réalisée par les bactéries qui vivent dans la lumière du côlon ; aucune enzyme n’est sécrétée.
* fermentation des glucides(H, CO2, CH4(gaz : flatuosités
* transformation des protéines restantes et les AA non digérés en indole et scatole qui donnent l’odeur aux selles.
* décomposition de la bilirubine en urobiline (réabsorbée et excrétée par les reins) et stercobiline (couleur des selles)
* Synthèse de certaines vitamines B et la vitamine K.

( Transformation du chyme en fèces en une durée de 3 à 10 hAbsorption d’électrolytes, de vitamines et de substances toxiques qui sont acheminées vers le foie pour y être détoxiquées.
Maintient l’équilibre hydrique en absorbant la presque totalité de l’eau qui est contenue dans le chyme intestinal.
( solidification et assèchement des fècesRectum : élimination des fèces

La digestion chimique dans l’intestin grêle dépend non seulement de ses propres sécrétions mais également de l’activité de trois organes annexes situés à l’extérieur du tube digestif : le pancréas, le foie et la vésicule biliaire.
VIII.6. Le pancréas.
VIII.6.1. Anatomie :
Le pancréas est une glande oblongue d’environ 12,5 cm de longueur et de 2,5 cm d’épaisseur. Le pancréas est formé d’une tête, d’un corps et d’une queue. Les sécrétions pancréatiques sont transmises des cellules sécrétrices du pancréas à des petits canaux qui convergent pour former deux canaux chargés d’amener les sécrétions à l’intestin grêle.
Le plus gros de ces deux canaux est appelé canal pancréatique (canal de Wirsung) et il s’unit au canal cholédoque en provenance du foie pour former un canal commun qui pénètre dans le duodénum . Cette union s’appelle l’ampoule hépato-pancréatique (ampoule de Vater) fermée par le sphincter d’Oddi.
Le plus petit des deux canaux, le canal pancréatique accessoire (canal de Santorini), prend naissance dans le pancréas et débouche lui aussi dans le duodénum, à environ 2,5 cm au-dessus de l’ampoule hépato-pancréatique.
VIII.6.2. Histologie :
Le pancréas est formé de deux groupes de cellules :
* 1 % des cellules sont constituées par les ilôts de Langerhans : partie endocrine du pancréas qui sécrète le glucagon, l’insuline, la somatostatine et le polypeptide pancréatique ;
* 99 % des cellules sont regroupées en amas appelés acinis et forment la partie exocrine du
pancréas qui produit le suc pancréatique.
VIII.6.3. Le suc pancréatique :
Le pancréas produit, sous l’action de la sécrétine, environ 2 l par 24h d’un liquide clair et incolore appelé le suc pancréatique. Il est constitué d’enzymes digestives qui sont :
* l’amylase pancréatique chargé de digérer les glucides ;
* la trypsine, la chymotrypsine et la carboxypeptidase chargées de digérer les protéines ; elles ne
sont actives que lorsqu’elles se trouvent dans l’intestin grêle, ceci afin de les empêcher de
digérer les cellules du pancréas.
* la lipase pancréatique capable de digérer les triglycérides (L).
L’ensemble du suc pancréatique a un pH légèrement alcalin qui tamponne le suc gastrique acide du chyme, interrompt l’activité de la pepsine de l’estomac et crée un pH adapté à l’action des enzymes digestives de l’intestin grêle.
VIII.7. Le foie.
VIII.7.1. Anatomie :
Le foie est le plus gros organe du corps ; il est situé sous le diaphragme et occupe la majeure partie de l’hypochondre droit et une partie de l’épigastre.
Le foie est divisé en deux lobes droit et gauche délimités par le ligament falciforme.
VIII.7.2. Histologie :
Les lobes du foie sont formés par un ensemble de lobules. Un lobule est formé de cellules hépatiques (hépatocytes) disposées en plaques reliées entre elles autour d’une veine centrale.
VIII.7.3. L’apport sanguin :
Le foie reçoit du sang de deux sources :
* l’artère hépatique apporte du sang oxygéné ;
* la veine porte hépatique apporte du sang désoxygéné mais qui contient des nutriments
récemment absorbés.
Les branches de l’artère hépatique et de la veine porte hépatique acheminent le sang aux hépatocytes où l’O2, les nutriments et certains poisons sont extraits.
Les nutriments sont emmagasinés ou sont utilisés pour la fabrication de nouveaux composés ;
les poisons sont emmagasinés ou détoxiqués.
Enfin, les produits élaborés par les hépatocytes et les nutriments requis par les autres cellules sont sécrétées de nouveau dans le sang. Le sang se déverse ensuite dans la veine centrale, puis passe dans la veine hépatique.
Les branches de la veine porte hépatique, de l’artère hépatique et du canal biliaire sont associées lorsqu’elles traversent le foie ; ces trois structures sont collectivement appelées triade porte.
VIII.7.4. La bile et son trajet :
Les cellules hépatiques sécrètent quotidiennement 1 l de bile, liquide jaune, brunâtre ou vert-olive. La bile est principalement constituée d’eau, d’acides biliaires, de sels biliaires, de cholestérol, de lécithine, de pigments biliaires et de plusieurs ions.
La bile pénètre dans les canaux biliaires qui s’unissent pour former les canaux hépatiques gauche et droit. Ceux-ci fusionnent et sortent sous le nom de canal hépatique commun. Ce dernier se joint au canal cystique issu de la vésicule biliaire pour former le canal cholédoque. Celui-ci se joint au canal pancréatique pour former l’ampoule hépato-pancréatique qui se jette dans le duodénum.

La bile est à la fois un produit d’excrétion (hépatocytes) et une sécrétion digestive. Elle permet l’émulsification des graisses provenant des aliments ingérés et facilitant leur digestion sous l’action de la lipase pancréatique.
Le principal pigment biliaire est la bilirubine. Lorsque les globules rouges sont détruits, le Fer, la globine et la bilirubine sont libérés. Une partie de cette bilirubine est excrétée dans les canaux biliaires ; elle est ensuite dégradée dans les intestins ( voir chapitre « Le sang »).
VIII.7.5. Physiologie du foie :
Les hépatocytes remplissent plus de 500 fonctions métaboliques, certaines ont déjà été citées dans les chapitres précédents (concentration du Fe provenant de la destruction des GR, synthèse de facteurs de coagulation,….). Il est bien entendu que dans le cadre de ce cours, il est impossible de les décrire toutes.

Le foie remplit plusieurs fonctions vitales dont les plus importantes sont les suivantes :

1. Le métabolisme des glucides :
Le foie est particulièrement important car il maintient une glycémie normale :
Lorsque la glycémie est basse, il peut :
* transformer le glycogène en glucose (glycogénolyse) ;
* convertir certains acides aminés et l’acide lactique en glucose (néoglycogénèse) ;
* transformer d’autres sucres, tels que le fructose et le galactose en glucose.
Lorsque la glycémie est haute , il peut :
* convertir le glucose en glycogène et l’emmagasiner (glycogénèse) ;
* convertir le glucose en triglycérides.

2. Le métabolisme des lipides :
Le foie :
* emmagasine certains tryglicérides ;
* transforme les acides gras en corps cétoniques ;
* synthétise des lipoprotéines qui transportent les acides gras, les triglycérides et le cholestérol à
destination des cellules du corps ;
* synthétise du cholestérol et l’utilise pour fabriquer des sels bilaires (bile).

3. Le métabolisme des protéines :
Si le foie cessait de remplir sa fonction dans le métabolisme des protéines, la mort surviendrait en quelques jours.
Il :
* désamine les AA de manière à ce qu’ils puissent être utilisés pour la production d’ATP ou
convertis en glucides ou en graisses ;
* convertit l’ammoniac toxique (NH3) qui résulte de la désamination en urée, beaucoup moins toxique pour qu’elle soit excrétée dans l’urine ;
* synthétise la plupart des protéines plasmatiques : les globulines alpha et bêta (immunité), l’albumine (équilibre hydrique), la prothrombine et le fibrinogène (coagulation) ;
* effectue la transamination qui consiste à convertir un acide aminé en un autre en fonction des
besoins de l’organisme.

4. L’élimination des médicaments et des hormones :
Le foie peut détoxiquer ou excréter dans la bile des médicaments tels que la pénicilline. Il peut également modifier chimiquement, stocker ou excréter les hormones thyroïdiennes, les œstrogènes et l’aldostérone.

5. L’excrétion de la bile : ;
La bilirubine, dérivée de l’hème des globules rouges usés, est absorbée par le foie à partir du sang et est sécrétée dans la bile. La plus grande partie de la bilirubine est métabolisée dans les intestins par des bactéries, puis éliminée dans les fèces.

6. La synthèse des sels biliaires :
Les sels biliaires sont utilisés dans l’intestin grêle pour l’émulsification et l’absorption des graisses.

7.L’emmagasinage :
Outre le glycogène , le foie emmagasine des vitamines (ADEK, B12) et des sels minéraux (Fe, Cu).

8. La phagocytose :
Les cellules étoilées du foie phagocytent les globules rouges et les globules blancs usés ainsi que certaines bactéries.

9. L’activation de la vitamine D :
La synthèse de la Vit D s’effectue à partir d’un précurseur présent dans la peau durant une exposition aux rayons ultraviolets. Par la suite, des enzymes dans le foie et le rein transforment la molécule en calcitriol, la forme la plus active de la Vit D.
VIII.8. La vésicule biliaire.
VIII.8.1. Anatomie :
La VB est un sac en forme de poire de 7 à 10 cm de longueur, situé dans une fosse de la surface viscérale du foie.
VIII.8.2. Histologie :
La couche musculaire de la paroi est formée de fibres lisses dont la contraction , sous l’effet de la stimulation hormonale, expulse le contenu de le VB dans le canal cystique.
VIII.8.3. Physiologie :
La VB emmagasine la bile et la concentre (jusqu’à 10x) en attendant que celle-ci soit requise dans l’intestin grêle. Durant ce processus de concentration, l’eau et les ions sont absorbés par la muqueuse de la VB.
Lorsque l’IG a besoin de bile et sous l’action de la cholécystokinine, les muscles lisses se contractent et poussent la bile dans le canal cystique, le canal cholédoque, l’ampoule de Vater et l’IG.
Lorsque l’IG est vide, le sphincter d’Oddi se ferme et entraîne la bile accumulée vers le canal cystique jusqu’à la VB pour y être emmagasinée.
VIII.9. Actions des sécrétions digestives sur les 3 types d’aliments.

OrigineNomsGlucidesLipidesProtidesBoucheSaliveAmylase salivaireLipase lingualeEstomacSuc gastriqueLipase gastriquePepsinogène (PepsinePancréasSuc pancréatiqueAmylase pancréatiqueLipase pancréatiqueTrypsine,
Chimotrypsine, CarboxypeptidaseFoieBileSels biliairesIntestin grêleSuc intestinal
Maltase, Sucrase, LactasePeptidasesRésultats : substances assimilables par le tube digestif et passage de celles-ci dans le sang.Suces en oses :
Glucose, fructose,
galactoseAcides gras, glycérol, glycéridesAcides aminésVIII.10. Volumes quotidiens de liquide ingéré, sécrété, absorbé et excrété par le TD IX. Le Système Urinaire.
IX.1. Généralités
Le métabolisme des substances nutritives entraîne la production de déchets par les cellules de l’organisme. Toutes les substances toxiques ou excédentaires doivent être excrétées de l’organisme. Plusieurs organes participent à l’élimination des déchets de l’organisme :
Les poumons
La peau par les glandes sudoripares
Le tube digestif
Les reins
IX.2. Rôles du système urinaire
Maintien du volume et de la composition du sang.
Les reins règlent :
* la composition et la concentration du sang (évacuation des déchets toxiques et de solutés sous
forme d’urine) ;
* le volume du sang (élimination d’eau).
* en association avec d’autres structures anatomiques, le PH sanguin (élimination , si nécessaire,
d’ions H+).
Régulation de la pression sanguine.
Sécrétion d’une enzyme, la rénine, qui active le système rénine-angiotensine permettant de rétablir la pression artérielle.
Le métabolisme.
réalisation de la néoglucogénèse (ex : transformation des AA en glucose) ;
sécrétion de l’érythropoïétine ;
participation à la synthèse de la Vit. D.
IX.3. Les reins
Ce sont 2 organes rétropéritonéaux, en forme de haricot situés contre la paroi postérieure abdominale au niveau de Th12 et L3, partiellement protégés par la 11ème et 12ème paire de côtes.
Anatomie :
Le rein mesure en moyenne 10 à 12 cm de longueur ; 5 à 7 cm de largeur ; 2,5 cm d’épaisseur.
Au centre du bord concave du rein se trouve une échancrure, appelée Hile par laquelle :
*les vaisseaux sanguins et lymphatiques ainsi que les nerfs pénètrent et sortent du rein;
* l’uretère quitte le rein.

Plusieurs couches de tissu entourent le rein formant une capsule qui permet :
* de fixer le rein à l’intérieur de la cavité abdominale et aux organes avoisinants
(fascia rénal = tissu conjonctif) ;
* de protéger le rein contre les traumatismes (couche adipeuse) ;
* d’empêcher la propagation des infections au rein (capsule fibreuse).
Structure :
parenchyme rénal


Cortex rénal Médulla
(partie externe) (partie interne)

Pyramide rénale(8 à 18)

Calice mineur(8 à 18)

Calice majeur (2 à 3)

Bassinet

Uretère
Le néphron :
C’est l’unité fonctionnelle du rein. Chaque rein en possède 1 million.
Il a trois fonctions :
La filtration : certaines substances passent du sang aux néphrons ;
La sécrétion : à mesure que le liquide filtré se déplace, il reçoit d’autres substances ;
La réabsorption : certaines substances utiles sont retournées au sang.
L’urine est formée à la suite de ces activités.

Le néphron est constitué de deux parties :
1. Le corpuscule rénal qui filtre le liquide ; il est lui même composé d’un glomérule (masse de capillaires artériels entrant par une artériole afférente et sortant par une artériole efférente) entouré d’une capsule glomérulaire (capsule de Bowman) ; entre les deux structures se trouve l’espace capsulaire qui recueillent l’eau et la plupart des solutés provenant de la filtration du sang et envoyés vers :
2. Le tubule rénal qui comporte 3 segments : le tubule contourné proximal (TCP), l’anse de Henlé et le tube contourné distal (TCD).

Plusieurs tubes contournés distaux de plusieurs néphrons se relient à un seul tubule collecteur. Plusieurs de ces derniers se rejoignent pour former un conduit papillaire. Un trentaine de conduits papillaires se jettent alors dans un calice mineur.

Le glomérule , le TCP et le TCD se trouve dans le cortex du rein tandis que l’anse de Henlé se trouve dans la medulla.

Résumé :
Capsule de Bowman :
Artériole afférente ( espace capsulaire : Filtration

Tubule rénal : Réabsorption et sécrétion
TCP ( Anse de Henlé ( TCD ( Tubule collecteur ( Conduit papillaire ( Calice mineur
(pyramide)

Les apports sanguins :

Les reins sont chargés de retirer les déchets du sang et de régler sa teneur en liquides et en électrolytes. Ils renferment un grand nombre de vaisseaux sanguins.

Artère rénale ( artères segmentaires ( artères interlobaires ( artères arquées ( artères interlobulaires ( artérioles afférentes ( glomérule ( artérioles efférentes ( capillaires péritubulaires ( veines interlobulaires ( veines arquées( veines interlobaires ( veines segmentaires ( Veine rénale

Les grosses protéines plasmatique et les éléments figurés du sang ne passent habituellement pas les parois des capillaires
IX.4. La physiologie de la formation d’urine.
Pour remplir leurs rôles, les néphrons prélèvent un grand nombre de substances du sang ; restituent celles dont l’organisme a besoin et excrètent les autres ; le liquide excrété constitue l’urine.
La formation de l’urine comporte 3 processus :
La filtration (accomplie par le corpuscule rénal) ;
La réabsorption (accomplie par le tubule rénal) ;
La sécrétion (accomplie par le tubule rénal).
IX.4.1. La filtration glomérulaire.
C’est la 1ère étape de la production d’urine. La pression sanguine force l’eau et les composants dissous du sang à traverser les parois des capillaires ; c’est donc un passage forcé de liquides et de substances dissoutes à travers une membrane sous l’effet de la pression.
Le liquide filtré est appelé le filtrat.

Cette filtration est facilitée grâce à :
La longueur des capillaires glomérulaires (grande surface de filtration) ;
La membrane glomérulaire qui est mince et poreuse (les capillaires glomérulaires sont 50x plus perméables que les autres capillaires de l’organisme) ;
La pression sanguine qui est élevée dans les capillaires glomérulaires (le diamètre de l’artère efférente est plus petit que celui de l’artère afférente).

Le taux de filtration glomérulaire est d’environ 125 ml/min. Environ 180 l de filtrat pénètrent quotidiennement dans les espaces capsulaires ; 178 ou 179 litres sont réabsorbés dans les tubules rénaux et restitués au flux sanguin, de sorte que 1 à 2 litres seulement sont excrétés sous forme d’urine.

Le flux sanguin glomérulaire dépend de 2 facteurs :
de la pression artérielle systémique ;
du diamètre des artérioles afférentes et efférentes.

Ces deux facteurs sont réglés par 3 mécanismes :
l’autorégulation rénale : capacité des reins à maintenir la pression artérielle et le taux de filtration glomérulaire à un niveau constant malgré les modifications de la pression artérielle systémique ; cette capacité est intrinsèque, elle s’effectue entièrement à l’intérieur des reins qui possède un système incorporé qui sert à contrebalancer les changements modérés de la PAS durant de courtes périodes.
la régulation hormonale : 2 hormones contribuent à la régulation du taux de filtration glomérulaire : l’angiotensine II et le facteur natriurétique auriculaire.

l’angiotensine II :
Les cellules juxtaglomérulaires sécrètent, dans le sang, une enzyme appelée la rénine qui agit sur une protéine plasmatique produite par le foie - l’angiotensinogène - qui après plusieurs transformations devient une hormone appelée l’angiotensine II.
Celle-ci exerce 2 effets importants :
vasoconstriction des artérioles efférentes afin d’élever la PS glomérulaire et maintenir le taux de filtration glomérulaire ;
stimulation de la sécrétion d’aldostérone par la corticosurrénale, qui provoque une augmentation de la réabsorption du NA+ et de l’eau afin d’augmenter le volume sanguin (VS) et la PA, et ainsi maintenir le taux de filtration glomérulaire (TFG) ;
Accessoirement, elle provoque  :
la stimulation du centre de la soif (hypothalamus) afin d’augmenter l’apport hydrique et ainsi augmenter le VS et la PA, et maintenir le TFG ;
la stimulation de la sécrétion de l’hormone antidiurétique (ADH-hypophyse) qui provoque une rétention d’eau par les reins et ainsi augmenter le VS, la PA et maintenir le TFG .

le facteur natriurétique auriculaire :
Sécrété par les cellules des oreillettes du cœur, il favorise l’excrétion d’eau et de Na, supprime la sécrétion de la rénine, de l’aldostérone et de l’ADH.

la régulation neurale :comme la plupart des vaisseaux sanguins, ceux des reins sont innervés par les fibres vasoconstrictrices du SN sympathique ; en fonction des stimulations du système sympathique (effort, hémorragie,..), celui contracte les vaisseaux glomérulaires afin d’y maintenir une pression adaptée en fonction des besoins.

Chez une personne en bonne santé, le filtrat se compose de tous les matériaux présents dans le sang à l’exception des éléments figurés (GR, GB, Pl) et de la plupart des protéines, qui sont trop gros pour traverser les membranes glomérulaires. Ce filtrat contient donc de l’eau, du glucose, certains acides aminés, des ions Na+, Cl-, HCO3-, K+, de l’acide urique, de la créatinine et d’autres solutés.
IX.4.2. La réabsorption tubulaire.
Environ 99 % du filtrat est réabsorbé durant son passage dans les tubules rénaux. Donc, seulement 1 % du filtrat (environ 1,5l/J) est évacué hors de l’organisme sous forme d’urine.
Cette réabsorption se réalise, dans une proportion de 70 %, dans le tube contourné proximal.
Les solutés tels que le glucose, les acides aminés, les ions Na+, Cl-, HCO3-, K+ ainsi que l’eau sont réabsorbés en grande partie, soit de manière active (transport) soit de manière passive (osmose, diffusion). Cette réabsorption se réalise sous l’effet de 2 hormones, l’aldostérone (sécrétée par les corticosurrénales) et l’ADH (sécrétée par l’hypothalamus) qui augmentent la perméabilité à l’eau et au Na des cellules principales du tube.
IX.4.3. La sécrétion tubulaire.
Alors que la réabsorption tubulaire retire des substances du filtrat pour les retourner au sang, la sécrétion tubulaire retire des substances du sang et les ajoute au filtrat. Parmi les substances sécrétées, on trouve des ions K+ (échange avec les ions Na+), H+ et NH4+, de la créatinine et éventuellement des médicaments.
La sécrétion tubulaire a quatre effets principaux :
elle débarrasse l’organisme de certaines substances et qui ne se trouve pas déjà dans le filtrat telles que certains médicaments comme la pénicilline et le phénobarbital;
elle élimine les substances nuisibles qui ont été réabsorbées passivement telle que l’urée, l’acide urique et l’ammoniac (déchets toxiques provenant de la dégradation des acides aminés) ; 
elle débarrasse de l’organisme, sous l’action de l’aldostérone et dans le TCD, les ions K+ en excès car ceux qui se trouvent dans le filtrat à la sortie du TCP sont réabsorbés ;
elle participe à la régulation du pH : le CO2 qui diffuse du sang vers les cellules épithéliales du TR s’associe avec l’eau qui s’y trouve pour donner des ions H+ et HCO3- :
H2O + CO2 ( H2CO3 ( H+ + HCO3- 
ions qui sont soit sécrétés dans l’urine soit retournés au sang en fonction du pH sanguin.
(voir cours de biochimie).

la sécrétion tubulaire se réalise essentiellement la branche ascendante de l’anse de Henlé.
IX.4.4. Résumé de la filtration, réabsorption et sécrétion.

IX.5. Les uretères.
Structure :
Il y a deux uretères, une par rein. Chaque uretère mesure de 25 à 30 cm et est un prolongement du bassinet rénal qui s’étend jusqu’à la vessie. Ce sont des organes rétropéritonéaux. ils pénètrent dans la vessie à l’arrière de celle-ci.
Les orifices des uretères dans la vessie sont pourvues d’une valvule fonctionnelle qui est comprimée à mesure que la vessie se remplit, empêchant ainsi le reflux de l’urine dans les uretères.
Physiologie :
La principale fonction des uretères est le transport de l’urine depuis le bassinet jusqu’à la vessie grâce à des contractions péristaltiques des parois musculaires des uretères, aidées par la pression hydrostatique et la gravité.
IX.6. La vessie.
Figure 26.23 p 951
Structure :
La vessie est un organe musculaire creux situé dans la cavité pelvienne, derrière la symphyse pubienne. C’est un organe libre, maintenu en place par les replis du péritoine, capable de s’étirer. Elle est entourée d’une couche musculaire lisse appelée Détrusor formant, à l’orifice de l’urètre, un sphincter interne.
Sous celui-ci, se trouve le sphincter externe de l’urètre, formé de muscle squelettique.

Physiologie :
L’expulsion de l’urine hors de la vessie s’appelle la miction. La capacité moyenne de la vessie est de 700 à 800 ml. La capacité de la vessie est moindre chez la femme que chez l’homme parce que l’utérus occupe l’espace situé au-dessus de la vessie.
Lorsque la quantité d’urine dépasse 200 à 400 ml, des influx nerveux provoquent :
* le désir conscient d’expulser l’urine ;
* le réflexe de miction qui provoque la contraction du Détrusor et le relâchement du sphincter
interne de l’urètre.
Ensuite, le cortex cérébral permet le relâchement volontaire du sphincter externe de l’urètre.
IX.7. L’urètre.
Structure :
C’est un petit tube qui part du plancher de la vessie et qui débouche à l’extérieur de l’organisme.
L’orifice de l’urètre qui donne sur l’extérieur s’appelle le méat urétral externe.
Chez la femme, il mesure en moyenne 4 cm ; chez l’homme, 20 cm et est nommé, en fonction des structures qu’elle traverse, urètre prostatique, urètre membraneux, urètre spongieux.
Physiologie :
L’urètre est la dernière partie du système urinaire. C’est un passage servant à excréter l’urine hors de l’organisme. L’urètre de l’homme sert aussi à expulser le sperme.
IX.8. L’urine.

95% d’eau + 5% de solutés

CaractéristiquesSolutésVolume1l à 2l en 24 hOrganiquesInorganiquesCouleurjaune ou ambréeUréeNA+TurbiditétransparenteCréatinineK+Odeuraromatique voire ammoniacaleAcide uriqueNH4+pHmoyenne de 6Acide hippuriqueSO42-Densitévarie entre 1.001 et 1.035Corps cétoniques (faible)PO43-Autres : hormones, pigments, enzymesCa, Mg, HPO3-, …




Constituants anormaux et étiologieAlbumineAlbuminurie provoquée par maladie rénale, HTA.GlucoseDiabète sucré.Globules RougesHématurie causée par une inflammation des organes du système urinaire, ou une maladie rénale (cancer, traumatisme,…).Globules BlancsPyurie causée par une infection du rein ou des autres organes du système urinaire.Corps cétoniquesCétose (acétonurie) indique le diabète sucré.BilirubineBilirubinurie provoquée par une obstruction biliaire, une anémie hémolytique,…UrobilinogèneProduit de la dégradation de l’hémoglobine (voir plus haut)CylindresCylindres leucocytaires, cylindres hématiques, cylindres épithéliales.MicrobesSigne d’une infection des voies urinaires
X. le Système Reproducteur.
La reproduction est le processus qui permet la production de nouveaux membres d’une espèce et la transmission du matériel génétique d’une génération à l’autre. Elle maintient dons la perpétuation de l’espèce.
X.1. Le système reproducteur masculin.
X.1.1. Le scrotum.
Le scrotum est un sac de peau qui soutient les testicules. Il est divisé en deux parties par une cloison verticale ; chaque partie contient un testicule.
L’emplacement du scrotum et la contraction de ses fibres musculaires (crémaster et dartos) règlent la T° des testicules car la production et survie des spermatozoïdes nécessite une T° inférieure de 3°C de celle du corps.

Coupe de l’extérieur vers l’intérieur :
Scrotum( Dartos( fascia spermatique externe( Crémaster( FS interne( Vaginale (Testicule
X.1.2. Les testicules.
Glandes ovales, formées dans la paroi abdominale de l’embryon et qui descendent par le canal inguinal lors du 7ème mois du développement fœtal.
Glande exocrine :
Ces glandes sont parcourues de tubes séminifères qui produisent les spermatozoïdes au cours d’un processus appelé spermatogénèse. La formation de la gamète mâle (n chromosomes) dure 74 J. Chaque jour, et jusqu’à la fin de la vie, est produit environ 300 millions de spermatozoïdes.
Ce spermatozoïde est constitué d’un tête (acrosome qui permet la pénétration dans l’ovule et noyau qui contient les chromosomes), d’une pièce intermédiaire (contient l’énergie nécessaire au déplacement) et d’un flagelle (propulsion).
Glande endocrine :
A la puberté, l’hypophyse commence à sécréter des gonadostimulines :
* FSH : hormone folliculostimulante qui stimule la spermatogénèse ;
* LH : hormone lutéinisante qui déclenche la sécrétion de testostérone par les testicules.
La testostérone est synthétisée dans les testicules et constitue la principale hormone mâle (androgène).
Cette dernière est déjà présente dans l’organisme avant la puberté (sécrétée alors par la corticosurrénale) mais à des taux moindres.
Les androgènes exercent de nombreux effets :
1. Le développement : avant la naissance, la testostérone stimule le modèle du développement
masculin du système reproducteur, ainsi que la descente des testicules ; elle stimule la
croissance des organes génitaux externes.
2. Les caractères sexuels : à la puberté, les androgènes sont responsables du développement et de
l’augmentation de volume des organes reproducteurs masculins ainsi que du développement des
caractères sexuels secondaires (développement musculaire et squelettique, la pilosité, un
épaississement de la peau, une augmentation de la sécrétion des glandes sébacées, une
hypertrophie du cartilage thyroïde du larynx).
3. Les fonctions sexuelles : ils influent sur le comportement sexuel de l’homme (libido) et sur la
spermatogénèse ;
4. Le métabolisme : elles stimulent la synthèse des protéines, ce qui provoque une masse osseuse
et musculaire plus importante chez l’homme que chez la femme.
X.1.3. Les canaux.
Après avoir été produits, les spermatozoïdes et du liquide sont transportés dans les tubes séminifères et sortent du testicule pour entrer dans l’épididyme. Epididyme dans lequel les spermatozoïdes arrivent à maturation. Ensuite, ceux-ci sont entreposés dans le canal épididymaire.

Ce dernier se poursuit et porte le nom de canal déférent ; long de 45 cm, il monte dans la cavité pelvienne par le canal inguinal et redescend derrière la vessie où il s’élargit et porte le nom d’ampoule.
Sur le plan fonctionnel, le canal déférent entrepose les spermatozoïdes et durant l’éjaculation, les propulse depuis l’épididyme jusqu’à l’urètre à l’aide des contractions péristaltiques de la couche musculaire lisse de sa paroi.
Le long de ce canal déférent, dans le scrotum, se trouvent l’artère testiculaire, les nerfs autonomes, les veines, des vaisseaux lymphatiques, et le muscle crémaster qui forment ensemble le cordon spermatique.

L’union du canal déférent et du canal venant de la vésicule séminale porte le nom de canal éjaculateur. Ils se trouvent derrière la vessie, mesurent 2 cm et éjectent les spermatozoïdes dans l’urètre prostatique juste avant l’éjaculation.

L’urètre est le canal terminal du système uro-génital de l’homme ; il sert de passage au sperme (éjaculation) ou à l’urine (miction). Il est divisé en trois parties en fonction des structures anatomiques qu’il traverse : urètre prostatique, urètre membraneux, urètre spongieux, et prend fin au méat urétral.
X.1.4. Les glandes sexuelles annexes.
Les canaux entreposent et transportent les spermatozoïdes, les glandes sexuelles annexes sécrètent la presque totalité de la partie liquide du sperme.
Vésicules séminales.
Sac d’un longueur de 5 cm, situés à l’arrière de la vessie, il sécrète un liquide alcalin (neutralise l’acidité du milieu vaginal chez la femme), constituant environ 60 % du volume du sperme et contenant :
* du fructose : fournit l’énergie nécessaire au déplacement des spermatozoïdes ;
* des prostaglandines : contribuent à la motilité et au maintien en vie des spermatozoïdes ;
* du fibrinogène : aide à la coagulation du sperme après l’éjaculation.
Prostate.
Glande en forme de châtaigne, située en dessous de la vessie et entourant la partie supérieure de l’urètre.
Elle sécrète un liquide blanchâtre qui entre dans l’urètre prostatique par l’intermédiaire de nombreux canaux prostatiques. Ce liquide constitue environ 25 % du sperme et contribue au maintien de la vie des spermatozoïdes.
Glandes bulbo-urétrales(glandes de Cowper).
Situées sous la prostate, de chaque côté de l’urètre membraneux, elles sécrètent :
* une substance alcaline qui protège les spermatozoïdes en neutralisant le milieu acide de
l’urètre ;
* un mucus qui lubrifie :
- la paroi de l’urètre afin d’éviter d’endommager les spermatozoïdes ;
- l’extrémité du pénis pendant le rapport sexuel.
Leurs canaux s’ouvrent dans l’urètre spongieux.
L’action de ces dernières est accompagnée par les glandes de Littre qui tapissent la paroi de l’urètre et qui libèrent également un lubrifiant.

X.1.5. Le sperme.
Le sperme est un mélange de spermatozoïdes et de sécrétions provenant :
* des vésicule séminales ;
* de la prostate ;
* des glandes de Cowper.
Ces sécrétions fournissent aux spermatozoïdes un moyen de transport et des nutriments.
La quantité de spermatozoïdes, lors de l’éjaculation, est d’environ 50 à 150 millions/ml de sperme.
X.1.6. Le pénis.
Le pénis permet d’introduire les spermatozoïdes dans le vagin. De forme cylindrique, il comprend un corps, une racine et un gland.
La racine est la portion attachée au tronc, elle comprend le bulbe du pénis et les piliers du pénis.
Le corps est fait de trois masses cylindriques de tissu, dont chacune est limitée par du tissu fibreux (albuginée). Les deux masses dorso-latérales sont appelées corps caverneux ; la masse ventrale, plus petite est appelée corps spongieux et contient l’urètre spongieux. Ces trois structures sont composées de tissu érectile qui renferme un réseau complexe de sinus sanguins
Le gland est la région élargie distale du pénis ; son rebord inférieur est appelé couronne. Il est recouvert d’un repli de peau appelé prépuce. Il présente à sa surface un orifice, le méat urétral.
L’érection et l’éjaculation.
Sous l’action de la stimulation, les artères qui alimentent le pénis se dilatent, de grandes quantités de sang pénètrent dans les corps caverneux et spongieux qui augmentent de volume et compriment les veines, donc le retour veineux. La plus grande partie du sang y est retenue, entraînant une augmentation de la pression sanguine interne et ainsi un grossissement et une rigidité du pénis : l’érection.
Le pénis reprend son état flasque lorsque les artères se contractent et que la pression exercée sur les veines disparaît.
L’éjaculation (propulsion du sperme de l’urètre vers l’extérieur) est un réflexe sympathique qui lorsqu’il est déclenché, ferme le sphincter de muscle lisse situé à la base de la vessie. Par conséquent, il n’y a pas de miction durant l’éjaculation et le sperme ne peut pénétrer à l’intérieur de la vessie.
X.2. Le système reproducteur féminin.
Voir cours d’obstétrique, d’embryologie et de gynécologie.
X.2.1. Les ovaires.
Gonades femelles (homologues des testicules de l’homme) situées dans la partie supérieure de la cavité pelvienne, un de chaque côté de l’utérus. Ils sont maintenus en position par une série de ligaments (le ligament large, le ligament utéro-ovarien, le ligament suspenseur : fig 28.12 p 1001).
Chaque ovaire comprend les parties suivantes :
* l’épithélium germinatif qui recouvre la surface de l’ovaire ;
* l’albuginée qui est une capsule de tissu conjonctif située sous l’épithélium germinatif ;
* le stroma comprenant le cortex contenant les follicule ovariens et la médulla, couche interne
lâche ;
* les follicules ovariens : ovocytes ;
* le follicule de De Graaf : un follicule volumineux, rempli de liquide, contenant un ovule
immature. Ce follicule sécrète les hormones appelées oestrogènes.
* le corps jaune : c’est un follicule de De Graaf mûr, qui s’est rompu pour expulser un ovocyte de
2ème ordre au cours d’un processus appelé ovulation. Ce corps jaune sécrète la progestérone et des
oestrogènes jusqu’à ce qu’il dégénère.
L’ovogénèse ou cycle ovarien et cycle menstruel.
Cycle ovarien : suite d’événements associés à la maturation d’un ovule.
Cycle menstruel : série d’événements dans l’endomètre de l’utérus qui, chaque mois, s’apprête à recevoir un ovule fécondé.
Cycle reproducteur féminin : cycle ovarien + cycle menstruel + changements hormonaux + changements cycliques des seins et du col de l’utérus.
A certaines exceptions près, l’ovogénèse se produit de la même manière que la spermatogénèse.

A la puberté, la maturation d’un follicule primordial se réalise chaque mois.
GnRH/hypothalamus ( FSH et LH/adénohypophyse ( stimulation du follicule primordial ( follicule primaire ( follicule secondaire ( follicule de De Graaf ( ovulation et formation du corps jaune.

L’hormone de libération des gonadostimulines (GnRH/hypothalamus) stimule la sécrétion
* de la FSH (adénohypophyse) dont les actions sont :
- stimule le développement initial des follicules ;
- stimule la production, par les follicules, d’oestrogènes qui :
1. assurent le développement et le maintien des structures reproductrices féminines
2. assurent le développement des caractères sexuels secondaires : distribution de
graisse à la poitrine, à l’abdomen, au mont de Vénus et aux hanches, la tonalité de
la voix, un bassin large, une distribution caractéristique de la pilosité.
* de la LH (adénohypophyse) qui :
- stimule le développement plus poussé des follicules ;
- déclenche l’ovulation ;
- stimule la production, par le corps jaune :
1. des oestrogènes ;
2. de la progestérone : prépare l’endomètre à la nidation de l’ovule fécondé et les
glandes mammaires à la sécrétion lactée ;
3. de la relaxine (avec le placenta, à partir du 3ème mois de GRSS) : relâche la
symphyse pubienne et dilate le col de l’utérus ;
4. de l’inhibine (avec l’ovaire) : inhibe la sécrétion de la GnRH, de la FSH et de la
LH
X.2.2. Les trompes utérines.
Ce sont deux conduits qui s’étendent latéralement à partir de l’utérus et transportent les ovules, depuis les ovaires jusqu’à l’utérus.
Ces trompes mesurent 10 cm et sont situées entre les replis du ligament large de l’utérus. L’extrémité distale, en forme d’entonnoir, est appelé pavillon, il coiffe l’ovaire par des franges ; l’extrémité la plus large et la plus longue s’appelle l’ampoule ; l’isthme est la partie courte reliée à l’utérus.
La muqueuse possède :
- des cellules épithéliales ciliées ;
- des cellules sécrétrices qui nourrissent l’ovule ;
Les contractions péristaltiques de la musculeuse et l’action des cils de la muqueuse déplacent l’ovule jusque dans l’utérus.
C’est dans l’ampoule qu’à lieu la fécondation, qui peut avoir lieu jusqu’à 24 h après l’ovulation.
Après la fécondation, le matériel nucléaire des deux gamètes s’unissent et l’ovule fécondé devient un zygote. Il parvient à l’utérus en 7 jours environ après avoir subi plusieurs divisions cellulaires.
X.2.3. L’utérus.
Organe en forme de poire renversée, il mesure environ 7,5 cm de hauteur, 5 cm de largeur et 2,5 cm d’épaisseur.
La partie en forme de dôme s’appelle le fond, la partie principale le corps, l’étroite partie inférieure qui s’ouvre sur le vagin le col.
Entre le corps et le col se trouve l’isthme ; l’intérieur du corps de l’utérus est appelé cavité utérine et l’intérieur du col, cavité du col utérin (canal cervical). L’orifice externe est l’endroit où le col débouche dans le vagin.
L’utérus est en antéversion (corps projeté en avant, col projeté en arrière), maintenu au-dessus de la vessie et dans cette position grâce à plusieurs ligaments (ligaments larges, ligaments utéro-sacrés, ligaments cervicaux latéraux, ligaments ronds : figure 28.12 p 1001).
Il comporte trois couches :
* le périmétrium ou séreuse : c’est la couche externe, faisant partie du patrimoine viscéral. Sur le
côté, il devient le ligament large. Vers l’avant, il passe au-dessus de la vessie et forme le cul-de-
sac vésico-utérin. A l’arrière, il passe au-dessus du rectum et forme le cul-de-sac recto-utérin (de
Douglas) ;
* le myomètre forme la plus grande partie de la paroi utérine ; au cours de l’accouchement, les
contractions de cette couche musculaire aident à expulser le fœtus du corps de l’utérus ;
* l’endomètre comprend deux couches : la couche fonctionnelle tombe durant la menstruation ; la
couche basale permanente qui produit une nouvelle couche fonctionnelle après chaque
menstruation.
Remarque :
Les cellules sécrétrices de la muqueuse du col produisent le mucus (glaire) cervical (20 à 60 ml/J).
Autour de la période d’ovulation, le mucus cervical offre un milieu plus hospitalier à la survie des spermatozoïdes parce qu’il devient moins visqueux et plus alcalin. Pendant les autres phases du cycle, le mucus visqueux forme un bouchon qui empêche la pénétration des spermatozoïdes dans le col.
X.2.4. Le vagin.
Organe fibro-musculaire tubulaire qui mesure environ 10 cm de longueur, situé entre la vessie et le rectum.
Histologiquement, il est tapissé :
* d’une muqueuse qui produit des acides organiques afin de retarder la prolifération microbienne
* d’une musculeuse qui peut s’étirer considérablement afin de recevoir le pénis pendant le coït et
permettre la descente du fœtus.
A l’extrémité inférieure de l’ouverture du vagin, l’orifice vaginal, se trouve un mince repli de membrane muqueuse vascularisée appelé hymen ; repli qui se déchire au cours du premier rapport sexuel.
Le vagin sert de passage au flux menstruel et au fœtus pendant la naissance. Il sert également de réceptacle au sperme en provenance du pénis pendant la relation sexuelle.
X.2.5. La vulve.
Elle correspond aux organes génitaux externes et comprend :
* Le mont de Vénus : élevation du tissu adipeux recouvert de peau et de poils et qui protège la
symphyse pubienne au cours de la relation sexuelle ;
* Les grandes lèvres : ce sont deux replis cutanés longitudinaux recouverts de poils pubiens ;
* Les petites lèvres : ce sont deux replis cutanés longitudinaux situés à l’intérieur des grandes
lèvres ;
* Le clitoris : organe érectile situé à la jonction supérieure des petites lèvres, recouvert d’une
couche cutanée (le prépuce du clitoris). Le clitoris est l’homologue féminin du pénis car, tout
comme lui, il est capable de se gonfler à la suite d’une stimulation tactile.
* Le vestibule : est la fente située entre les petites lèvres et qui comprend , de haut en bas, le méat
urétral externe, l’orifice vaginal et les orifices, de chaque côté du vagin, des glandes de
Bartholin. Ces glandes produisent une sécrétion mucoïde qui augmente la lubrification lors des
rapports sexuels (les glandes de Skene ont la même action mais avec une moindre importance et se trouvent près de l’orifice vaginal)
X.2.6. Le périnée.
Le périnée est la région en forme de losange située entre les cuisses et les fesses, chez l’homme et chez la femme, qui contient les organes génitaux externes et l’anus.
X .2.7. Les glandes mammaires.
Elles ont situées au-dessus des muscles grand pectoral et grand dentelé et reliées à ceux-ci par une couche de tissu conjonctif.
Elles sont constituées :
* de tissu adipeux dont la quantité détermine le volume du sein ;
* de 15 à 20 lobes : compartiments séparés par du tissu adipeux. Ces lobes contiennent des
compartiments plus petits appelés lobules qui eux-mêmes contiennent des alvéoles qui sécrètent
le lait maternel.
* d’une aréole (région pigmentée circulaire) et d’un mamelon.
Au début de la puberté, en réponse aux œstrogènes et à la progestérone, les seins commencent à se développer. Le système de canaux se développe, une réserve graisseuse importante se forme et les aréoles et les mamelons croissent et se pigmentent. Ce développement se poursuit au moment de la maturité sexuelle.
Rôle :
La lactation est l’union de 3 processus :
* la synthèse du lait maternel ;
* sa sécrétion ;
* son éjection.
Le lait maternel produit par les alvéoles (sous l’action de la prolactine sécrétée par l’adénohypophyse, l’action de la succion et l’action de l’ocytocyne sécrétée par la neurohypophyse) passe dans une série de tubules secondaires qui l’achemine vers les canaux mammaires. Ces derniers s’élargissent près du mamelon pour former les sinus lactifères où le lait est entreposé. Ensuite, les canaux lactifères transporte le lait jusqu’au mamelon.
XI . Le Système Endocrinien.

Comme nous le verrons dans un autre chapitre, le système nerveux règle l’homéostasie par l’intermédiaire d’influx nerveux transmis le long des axones des neurones.
Le système endocrinien coordonne également les fonctions de tous les systèmes du corps, en libérant ses molécules – Hormones - dans la circulation sanguine. Le sang transporte et distribue alors les hormones à la plupart des cellules du corps.
Ces deux systèmes coordonnent leurs activités afin de maintenir l’homéostasie : certaines parties du SN stimulent ou inhibent la libération d’hormones et celles-ci, à leur tour, peuvent stimuler ou inhiber la production d’influx nerveux. Ces systèmes interdépendants forment le système neuro-endocrinien.
Un exemple d’interaction entre ces deux systèmes est la « réaction d’alarme ». C’est un ensemble de réactions déclenché par la stimulation du système sympathique et de la médullosurrénale et qui ont pour but de mobiliser les ressources de l’organisme en vue d’une activité physique immédiate. Ce phénomène est expliqué dans votre livre d’anatomie.
XI.1. Les glandes endocrines et exocrines.
Le corps contient trois sortes de glandes :

* les glandes exocrines sécrètent leurs produits dans des canaux qui transportent les sécrétions
dans les cavités du corps :
Ex : glandes sudoripares (sueur), glandes sébacées (sébum), glandes muqueuses (parois du tube
digestif) et les glandes digestives (salivaires,…).

* les glandes endocrines sécrètent leurs hormones dans le sang :
Ex : glande pinéale, hypothalamus, hypophyse, thyroïde, parathyroïdes, surrénales, thymus.

* certaines glandes associent la double action (exocrine + endocrine) telles que le pancréas, les ovaires, les testicules, …

De plus, certains organes dont la fonction prioritaire n’est pas la production d’hormones, possèdent des cellules hormonopoïétiques :
Estomac ( Gastrine
Intestin grêle ( Sécrétine et cholécystokinine
Cœur ( Facteur natriurétique auriculaire
Rein ( Erythropoïétine
IX.2. Les hormones.
Il en existe une cinquantaine mais chacune n’influence que quelques types de cellules.
Pourquoi ?
Une hormone quelle qu’elle soit passe dans tout le corps par l’intermédiaire du sang et a un effet que sur certaines cellules - cellules cibles - qui possèdent les récepteurs adéquats.

ex : La TSH (hormone hypophysaire) est captée par les récepteurs situés à la surface des cellules de la
glande thyroïde, mais ne s’unit pas aux cellules des ovaires, puisque ces dernières ne sont pas dotées
de récepteurs de TSH.

A la longue, les hormones circulantes sont inactivées par le foie et excrétée par les reins. En cas d’insuffisance hépatique ou rénale, l’accumulation excessive d’hormones dans le sang peut avoir des répercussions sur l’organisme.
XI.3. Les hormones circulantes et locales.
Les hormones qui passent dans le sang et qui agissent sur des cellules cibles distantes sont appelées hormones circulantes ou endocrines.
Les hormones qui agissent sur des cellules cibles proches du site où elles ont produites sont appelées hormones locales.
Ces dernières se divisent en deux catégories :
* les hormones paracrines : ce sont des hormones locales qui agissent sur les cellules voisines.
ex : L’histamine, libérée par les mastocytes, exercent une action sur les récepteurs H2
des cellules pariétales voisines de l’estomac et stimule la sécrétion par ces dernières de
l’Hcl (voir le chapitre sur le tube digestif)
* les hormones autocrines : ce sont des hormones qui agissent sur la cellule même qui les a
sécrétées.
ex : l’interleukine-2 qui stimule la production de lymphocytes à partir de la cellule souche.
(voir cours de bactério)

Les principales hormones circulantes c’est-à-dire celles qui sont sécrétées par des glandes endocrines seront étudiées dans ce chapitre.
XI.4. Les interactions hormonales.
La faculté de réponse d’une cellule cible à une hormone dépend de la concentration de l’hormone et du nombre de récepteurs mais aussi de la façon dont les hormones interagissent entre-elles.
Les 3 interactions possibles sont :

* effet permissif : l’effet d’une hormone sur une cellule cible nécessite une exposition antérieure à
une autre hormone.
ex : pendant le cycle de reproduction féminin, la sécrétion des œstrogènes (ovaires)
précède celle de la progestérone (ovaires) ; les œstrogènes augmente ainsi le nombre
de récepteurs à la progestérone, ce qui permet à cette dernière de produire un plus grand
effet.

* effet synergique : deux hormones s’influencent mutuellement et sont toutes deux nécessaires à la
manifestation intégrale des effets des hormones.
ex : la production , la sécrétion et l’éjection de lait par les glandes mammaires nécessitent
les effets synergiques des œstrogènes (ovaires), de la progestérone (ovaires), de la
prolactine (hypophyse) et de l’ocytocyne (hypophyse).

* effet antagoniste : l’effet d’une hormone sur une cellule cible est contré par une autre hormone.
ex : l’insuline (pancréas) qui abaisse le taux de glucose dans le sang s’oppose à l’action du
glucagon (pancréas) qui, elle, élève ce taux.
XI.5. La régulation des sécrétions hormonales.
La sécrétion hormonale par les glandes endocrines est stimulée ou inhibée par :
* des signaux du SN :
ex : les influx neveux dirigés vers la médullosurrénale règlent la libération
d’adrénaline ;
* des changements chimiques dans le sang :
ex : le taux de Ca2+ dans le sang règle la sécrétion de la parathormone par la glande
parathyroïde ;
* d’autres hormones :
ex : la corticostimuline (hormone hypophysaire) stimule la libération de cortisol
par la glande corticosurrénale.
XI.6. Tableau des glandes endocrines et leurs hormones.
XI.6.1. La glande pinéale (ou épiphyse).
Elle est attachée au toit du 3ème ventricule et sécrète une hormone, selon le cycle lumière (inhibition)-obscurité (stimulation), appelée mélatonine.
Les effets de cette hormone sur l’organisme sont encore peu connus mais il semblerait qu’elle agit, entre-autres, sur les changements d’humeur saisonniers.
XI.6.2. L’hypothalamus.
C’est une région de l’encéphale qui se situe sous le thalamus et qui constitue le principal lien intégrateur entre les système nerveux et endocrinien. C’est un important centre régulateur dans le système nerveux central autonome (voir chapitre correspondant).
De plus, elle sécrète des hormones qui stimulent (hormones de libération) ou inhibent (hormones d’inhibition), la libération par l’hypophyse de ses propres hormones.
XI.6.3. L’hypophyse.
L’hypophyse est une structure de la taille d’un pois, qui se trouve dans la selle turcique du sphénoide.
Elle possède deux structures distinctes au point de vue anatomique et fonctionnel :
* le lobe antérieur ou adénohypophyse ;
* et le lobe postérieur ou neurohypophyse.

Lobe antérieur ou adénohypophyse HormoneActionTroublesHormone de croissance (GH)* Stimule la croissance corporelle générale
* Règle le métabolisme. (Lipides, Protides, Glucides)* ( durant la croissance ( nanisme
* ( durant la croissance ( gigantisme
* ( à l’âge adulte ( acromégalie Thyréostimuline (TSH)Règle la sécrétion des hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde( ( ( H thyroïdiennes ( goitre
exophtalmiqueCorticostimuline (ACTH)Règle la production et sécrétion des glucocorticoïdes/surrénale( ( ( glucocorticoïdes ( Maladie
d’AddisonHormone folliculostimulante (FSH)Femme :
* Développement de l’ovule chaque mois, * Stimule la sécrétion d’œstrogènes/ovaires ;
Homme : stimule la production de spermatozoïdes/testiculeHormone lutéinisante (LH)Femme :
* Stimule l’ovulation
* Stimule la formation du corps jaune qui sécrète oestrogènes, progestérone, relaxine et inhibine ;
Homme : stimule la sécrétion de la testostérone/testiculesProlactine (PRL)Femme : déclenche et maintien la production de lait par les glands mammaires préala-blement préparées par d’autres hormones (Oestrogènes, progestérone, GH )
Homme : action peu connue.* ( chez la femme ( aménorrhée +
galactorrhée
* ( chez l’homme ( impuissanceMélanostimuline(MSH)Augmente la pigmentation de la peau
Lobe postérieur ou neurohypophyseHormoneActionTroublesOcytocine* chez la femme enceinte, elle stimule la
contraction des cellules musculaires
lisses de l’utérus durant le travail ;
*chez la femme allaitante, elle stimule la
contraction des cellules des glandes
mammaires pour permettre l’éjection du
lait.
*Action peu connue chez la femme non
enceinte et chez l’hommeHormone antidiurétique (ADH)Réduit la production d’urine par réabsorption d’eau au niveau du néphron( ( diabète insipide (dans les cas graves, la production d’urines peut aller jusqu’à 25 l/j)XI.6.4. La glande thyroïde.
La glande thyroïde est située immédiatement sous le larynx. Elle possèdent deux lobes, droit et gauche, reliés par une masse de tissus appelé isthme qui se trouve devant la trachée. La glande pèse environ 30 g et est fortement irriguée.
La glande thyroïde est la seule glande endocrine à stocker son produit de sécrétion en grande quantité et à le sécréter quand cela s’avère nécessaire.

HormoneActionTroublesHormones thyroïdiennes :
* T3 (triiodothyronine)
* T4 (thyroxine)Elles régularisent :
le métabolisme
la croissance
le développemen
l’activité du SN.
Ces hormones ont des effets sur l’ensemble des systèmes de l’organisme* ( enfance ( crétinisme
* ( adulte ( myxoedème
* ( ( maladie de Graves
* un excès ou une carence en iode
peut provoquer une augmentation
du volume de la thyroïde = goitreCalcitonineAbaisse la calcémie en accélérant son absorption par les os.XI.6.5. Les glandes parathyroïdes.
Ce sont de petites masses arrondies appelées glandes parathyroïdes qui sont attachées à la face postérieure de la glande thyroïde. Une glande parathyroïde supérieure et une glande parathyroïde inférieure sont fixées à chaque lobe thyroïdien.

HormoneActionTroublesParathormone (PTH)* Augmente le nombre et l’activité
des ostéoclastes
* Augmente la vitesse d’absorption
du Ca et Mg en provenance des
aliments ( ( calcémie* ( ( déminéralisation osseuse
( ostéite fibro-kystique
* ( ( carence en Ca ( tétanie
XI.6.6. Les glandes surrénales.
Les deux glandes surrénales qui se trouvent chacune au-dessus d’un rein, sont différenciées en deux régions : * la corticosurrénale qui constitue la couche externe de la glande ;
* la médullosurrénale qui est recouverte par la corticosurrénale.

Hormones corticosurrénalesHormoneActionTroublesMinéralocorticoïdes
(aldostérone)Règlent l’homéostasie hydro-électrolytique :
* Augmentent la natrémie et le taux
sanguin d’eau ;
* Diminuent la kaliémie.( ( hyperaldostéronisme :
* HTA ( ( Vol. sang.
* faiblesse musculaire, crampes
( perte d’ions K+Glucocorticoïdes
(cortisol, corticostérone, cortisone)* Règlent le métabolisme (P, L, G) ;
* Favorisent la résistance au stress (jeûne,
peur, T°, HH, infection,…) ;
* Inhibent les cellules et sécrétions
participant aux réactions inflammatoires
( Action anti-inflammatoire* Défaillance de la corticosurrénale
( ( glucocorticoïdes + (
aldostérone ( maladie d’Addison
* ( ( syndrome de CushingGonadocorticoïdes
Androgènes (testostérone) et oestrogènes.Sécrétion en très faible quantité ( action négligeable, peut être sur la libido.( en cas d’hyperplasie ou d’adénome
( virilisme ou gynécomastieHormones médullosurrénalesHormoneActionTroublesAdrénaline et noradrénalineSympathomimétiques : imitent les effets du SN sympathique en situation de stress( ( réaction prolongée de lutte ou de fuiteXI.6.7. Le pancréas.
Le pancréas est à la fois une glande endocrine et une glande exocrine. C’est un organe aplati situé en arrière et légèrement en-dessous de l’estomac. Il comprend une tête, un corps et une queue.
La portion endocrine du pancréas est composé d’un ensemble d’amas de tissu endocrinien appelé îlots pancréatiques ou îlots de Langerhans.

HormoneActionTroublesGlucagonElève la glycémie en favorisant la glycogénolyse et la néoglucogenèse dans le foie.( ( hyperglycémieInsulineAbaisse la glycémie en :
* accélérant le transport du glucose
dans les cellules ;
* en favorisant la glycogenèse ;
* en diminuant la glycogénolyse
et la néoglucogenèse.( ( hyperinsulinisme (
hypoglycémie
( :
( diabète sucré I : absence
d’insuline ( Diabète juvénile,
insulinodépendant
( diabète sucré II : insuffisance
d’insuline ( Diabète gras, non
insulinodépendantSomatostatine Inhibe la sécrétion de l’insuline et du glucagon.Polypeptide pancréatiqueRégularise la libération des enzymes digestives pancréatiques.
XI.6.8. Les ovaires et les testicules.
Les gonades femelles, ou ovaires, sont deux structures ovales situées dans la cavité pelvienne. Les ovaires produisent des hormones sexuelles femelles, les œstrogènes et la progestérone, mais aussi l’inhibine et la relaxine.
L’homme est doté de deux gonades ovales, les testicules, qui produisent la testostérone, principal androgène, mais aussi l’inhibine.

Hormones ovariennesHormonesActionsOestrogènes Avant la puberté, développent et maintiennent les caractères sexuels féminins ;
A la puberté, développent les caractères sexuels secondaires
Préparent l’appareil reproducteur à la fécondation (ouverture du col, sécrétion de glaire, augmentation de la libido,….)ProgestéronePrépare l’endomètre à la nidation ;
Prépare les glandes mammaires à la lactation ;
Augmente la T° et la diurèse.RelaxineRelâche la symphyse pubienne et favorise la dilatation du col de l’utérus à la fin de la GRSS.InhibineInhibe la sécrétion de FSH vers la fin du cycle menstruel.Hormones testiculairesHormonesActionsTestostéroneStimulation de la migration des testicules avant la naissance ;
Croissance des organes génitaux externes ;
Développement et maintien des caractères sexuels secondaires masculins ;
Régulation de la spermatogenèse ;
Influence la libido chez l’homme ;
Hormones anaboliques : stimulent la synthèse des protéines ( ( masse musculaireInhibineInhibe la sécrétion de FSH pour réduire la production de spermatozoïdes.

XII. Le système nerveux.
XII.1. Rôles.
Rôle moteur : le SN peut réagir aux stimuli par l’amorce de contractions musculaires ou de sécrétions glandulaires (ex : battement cardiaques, respiration,..)
Rôle sensoriel : il détecte certains changements (stimuli) à l’intérieur du corps (étirement stomacal, augmentation de l’acidité sanguine,…), de même qu’à l’extérieur du corps (sensation de chaud, odeur d’un parfum,…) (voir chapitre sur les organes des sens) ;
Rôle d’intégration : elle lui permet d’analyser l’information sensorielle, d’en stocker certains aspects et de prendre des décisions au sujet des comportements appropriés.
XII.2. Organisation du SN.
Voir page suivante
XII.3. Anatomie fonctionnelle du tissu nerveux.
Le SN n’est constitué que de deux types de cellules, les cellules gliales et les neurones.
XII.3.1. Les cellules gliales.
Les cellules de la névroglie ou cellules gliales soutiennnent, nourrissent et protègent les neurones :
Dans le SN central, on trouve :
- les oligodendrocytes soutiennent les neurones et produisent la gaine de myéline ;
- les astrocytes permettent la génération de l’influx nerveux par les neurones ;
- les microgliocytes phagocytent les microbes et protègent le SN ;
- les cellules épendymaires tapissent les ventricules cérébraux et aident à la circulation du LCR.

Dans le SN périphérique, on trouve :
- les neurilemmocytes (Cellules de Schwann) produisent la gaine de myéline autour des axones
des neurones du SNP ;
- les cellules satellites soutiennent les neurones dans les ganglions.

Ces cellules gliales sont plus petites que les neurones, 5 à 10 fois plus nombreuses qu’elles et capables de se multiplier.

La myélinisation.
La gaine de myéline, produit par la névroglie, entoure les axones de presque tous les neurones.
Cette gaine :
* isole l’axone d’un neurone (protection) ;
* augmente la vitesse de conduction de l’influx nerveux.
Si la gaine de myéline est détruite, l’influx nerveux ne passe plus.
Ex : La sclérose en plaque est une maladie auto-immune qui provoque des phénomènes immunitaires dirigés contre la myéline, il s’ensuit des épisodes de paralysie successifs et irréversibles.

La quantité de myéline chez l’être humain augmente jusqu’à sa maturité ; c’est pourquoi les réactions chez un enfant ne sont pas aussi rapides et aussi coordonnées que celles d’un adulte.

Organisation du système nerveux.


SN Central



Encéphale Moelle épinière



Cerveau Diencéphale Tronc cérébral Cervelet


SN Périphérique


Nerfs crâniens Nerfs rachidiens





Neurones Sensitifs Neurones Moteurs Neurones Sensitifs Neurones Moteurs
(afférents) (efférents) (afférents) (efférents)


g













Système nerveux

SN somatique SN autonome
SN de la vie de relation SN Végétatif
(Volontaire : agit sous l’influence de la volonté) (Involontaire :agit de façon autonome)
 Sympathique - Parasympathique



Centres nerveux (SN central)
Regroupement de neurones dans le cerveau et la moelle épinière






Voies périphériques
Nerfs crâniens et rachidiens Nerfs crâniens et rachidiens
 Voies végétatives




Neurones Sensitifs Neurones Moteurs Neurones Sensitifs Neurones Moteurs
(afférents) (efférents) (afférents) (efférents)





(adrénaline,) (acétylcholine)

récepteurs cutanés muscles squelettiques récepteurs muscles lisses et
 et sensoriels (excitation/acétycholine) viscéraux cardiaque, glandes





(peau, vue, ouïe,...) (marche, danse,…) (étirement, H+, CO2, (péristaltisme, vessie pleine,...) respiration, fréquence
cardiaque, sécrétions glandulaires…)


XII.3.2. Les neurones.
XII.3.2.1. Description.
Ils transmettent l’influx nerveux et sont constitués de 3 parties :
* un corps cellulaire qui renferme un noyau entouré de cytoplasme et qui comprend des organites
tels que des lysosomes, des mitochondries et un appareil de Golgi ;
* les dendrites sont des prolongements du corps cellulaire, qui forme une arborescence, et qui
conduisent l’influx nerveux au corps cellulaire ;
* l’axone est un prolongement fin, cylindrique qui est le plus souvent myélinisé (double
gaine : gaine de myéline et gaine de Schwann). Il s’unit au corps cellulaire au niveau du cône
d’implantation et se termine en rejoignant, par une terminaison axonale :
* un centre nerveux (cerveau, moelle épinière)
* un autre neurone (moelle),
* une fibre musculaire (muscle strié ou lisse)
* une cellule glandulaire.
Chaque terminaison axonale se termine par un bouton terminal synaptique qui contient un neurotransmetteur.

Les corps cellulaires des neurones se trouvent dans l’encéphale, la moelle épinière et les ganglions du SNP. Les dendrites et les axones des neurones vont former les fibres nerveuses.

Les neurones sont de longueur variable :
* ceux de l’encéphale ne mesurent que quelques millimètres ;
* d’autres sont les cellules les plus longues du corps, par exemple, le neurone sensitif qui permet
d’être conscient d’un orteil qui bouge part depuis cet orteil et arrive à la moelle épinière.
Les influx neveux parcourent ces distances à une vitesse qui varie entre 0,5 et 130 m/ sec (450 km/H).

Une fibre nerveuse est un terme qui s’applique à tout prolongement neuronal (dendrite ou axone).
Un nerf est un réseau de plusieurs fibres nerveuses qui suivent une même voie.
Ex : nerf cubital, nerf sciatique.

La plupart des nerfs comprennent des faisceaux de fibres sensitives(afférentes) et motrices(efférentes).

XII.3.2.2. Classification fonctionnelle des neurones.
Les neurones afférents ou neurones sensitifs : ils envoient l’influx nerveux sensoriels depuis des récepteurs situés dans la peau (ex : sensation de chaud), les organes des sens (ex : le son, l’odeur,…), les muscles et les articulations( ex : la position d’un membre) et les viscères (ex : état chimique du corps, distension d’un organe,…) jusqu’à l’encéphale par les nerfs crâniens et rachidiens ;
Les neurones efférents ou neurones moteurs : ils véhiculent les influx nerveux moteurs depuis l’encéphale et la moelle épinière jusqu’aux effecteurs, soit les muscles ou les glandes, également par les nerfs crâniens et rachidiens ;
Les neurones d’association transmettent les influx nerveux d’un neurone à l’autre.
XII.3.2.3. La neurophysiologie.
Influx Nerveux.
Des récepteurs disséminés dans l’organisme (ex : récepteurs cutanés situés dans le derme) sont capables de capter un stimulus (ex :sensation au chaud) et de le transformer en un message nerveux. Ce message ressemble à une décharge électrique, c’est l’influx nerveux. Cet influx est transmis par l’axone grâce au potentiel d’action provoqué par les échanges des ions Na+ et K+ à travers sa membrane. Ces phénomènes de dépolarisation-repolarisation provoquent , de part en part, comme une longue file de dominos qui s’écroulent, le passage de l’influx nerveux. (phénomène identique à la formation et conduction des potentiels d’action des muscles).
Cette transmission se fait toujours dans le même sens :
Ex : neurone d’association :
dendrite ( corps cellulaire ( axone ( boutons synaptiques ( dendrite ( corps cellulaire ( …

Synapse.

Le neurone est en rapport avec des autres neurones, des cellules sensitives, des cellules musculaires. Cette jonction est appelée synapse.
Il existe plusieurs types de synapses :
* Lorsque le neurone s’articule avec une cellule sensitive, celle-ci entre en rapport avec une
dendrite : l’influx nerveux va de la cellule sensitive vers les dendrites du neurone ( corps
cellulaire ( axone (…
* Lorsque le neurone s’articule avec des cellules musculaires (strié ou lisse), l’axone se termine
au niveau de la plaque motrice : l’influx nerveux va du neurone vers le muscle, en passant par
l’axone, pour le commander ;
* Lorsque le neurone s’articule avec un autre neurone, le synapse se fait au niveau de la
dendrite (synapse axo-dendritique) ou du corps cellulaire (synapse axo-somatique) ou encore de
l’axone (synapse axo-axonale).

Les synapses peuvent être chimiques ou électriques.
Synapse électrique :
Le courant passe directement d’une cellule à l’autre ; ils sont courant dans le muscle cardiaque et le muscle lisse viscéral.
Synapse chimique :
Les neurones présynaptique et postsynaptique ne se touchent pas, ils sont séparés par une fente synaptique. Pour que l’influx nerveux puisse passer de l’un à l’autre, le signal électrique est transformé en signal chimique par le neurone présynaptique ; ce signal arrive au neurone postsynaptique qui le transforme en signal électrique.
Cette transformation se réalise grâce à la libération, par le neurone présynaptique, de neurotransmetteurs qui est détruit après l’action.

Neurotransmetteurs.
Les neurotransmetteurs excitateurs ou inhibiteurs sont présents dans le SNC et SNP. Parfois le même neurotransmetteur est excitateur à un endroit et inhibiteur à un autre, selon la nature du récepteur qui s’unit à ce neurotransmetteur.
Le neurotransmetteur le plus étudié est l’acétylcholine :
* il est excitateur à la jonction neuro-musculaire ;
* il est inhibiteur au niveau du cœur (ralentissement de la fréquence cardiaque).
Il en existe d’autres :
* l’acide gamma-aminobutyrique ne se trouve que dans l’encéphale où cet acide est le
neurotransmetteur le plus abondant ;
* les neurotransmetteurs catécholamines : noradrénaline, adrénaline et dopamine ;
* etc
La pharmacologie s’intéresse à ces neurotransmetteurs en :
* stimulant ou inhibant la synthèse du neurotransmetteur ;
* bloquant ou favorisant la libération de neurotransmetteur ;
* stimulant ou inhibant l’élimination de neurotransmetteur ;
* bloquant ou activant le site récepteur.
XII.3.3. La régénération du tissu nerveux.
Contrairement aux autres cellules, les neurones sont très limités dans leur pouvoir de régénération (capacité de se reproduire ou de se réparer). Quand l’être humain atteint 6 mois, tous les neurones en développement perdent leur aptitude à se régénérer. Ainsi, un neurone lésé ou détruit l’est à jamais (ou presque) et seuls, quelques types de lésions peuvent être réparées. Par exemple, une repousse substantielle peut se produire même dans un nerf totalement sectionné, si ce dernier est rattaché par chirurgie.
XII.4. Le système nerveux central.
XII.4.1. Composition.
Le SNC est composé de deux parties :
1. L’encéphale logé dans la boîte crânienne ;
2. La moelle épinière logée dans le canal rachidien de la colonne vertébrale.
XII.4.2. Protection.
Ce SNC est entouré de deux enveloppes :
1. Une enveloppe osseuse dure :
* la colonne vertébrale pour le moelle épinière ;
* la boîte crânienne pour l ‘encéphale.
2. Une enveloppe appelée les méninges :
* la dure-mère est la couche externe, elle adhère aux os qui protègent le SNC ;
* l’arachnoïde qui délimite un espace sous-arachnoïdien dans lequel circule le liquide
céphalo-rachidien (LCR) ;
* la pie-mère adhère à la moelle ainsi qu’au cerveau et s’enfonce dans les circonvolutions
cérébrales. Elle contient de nombreux vaisseaux sanguins.
XII.4.3. Liquide céphalo-rachidien.
L’encéphale et la moelle épinière sont alimentés et protégés par le LCR. Ce liquide est extrait du sang et est produit par les plexus choroïdes(PC) : réseau de capillaires logés dans les parois des ventricules cérébraux. Ces ventricules sont au nombre de 4 :
2 ventricules latéraux(VL) reliés, par le Trou de Monroe, au :
3ème ventricule(3V), lui-même relié, par l’Aqueduc de Sylvius, au :
4ème ventricule(4V) qui permet au LCR de rejoindre l’ensemble de l’espace sous-arachnoïdien.

PC VL ( LCR ( 3 V/ Trou de Monro (PC 3V( LCR) ( 4V/ Aqueduc de Sylvius (PC 4V ( LCR) ( espace sous-arachnoïdien de tout le SNC

Le LCR est normalement limpide (eau de roche) et a un volume d’environ 140 ml. Il contient du glucose, des protéines, de l’acide lactique, de l’urée, des cations et des anions, quelques lymphocytes.
Il est en perpétuel mouvement et est repris par la circulation sanguine au niveau du sinus sagittal supérieur (sinus sanguin vasculaire) en passant la barrière méningée par les villosités arachnoïdiennes.
La formation et la réabsorption du LCR, dans des conditions normales, s’effectuent au même rythme, au taux de 20ml/heure.
Son rôle est triple :
1. Protection mécanique : il sert de coussin amortisseur ;
2. Protection chimique : il offre un milieu chimique propice à la transmission de la signalisation
neuronale ;
3. Echange et circulation : il constitue un milieu au niveau duquel s’effectuent les échanges de
substances nutritives et des déchets entre le sang et le tissu nerveux.

Notions pathologiques :
* Hydrocéphalie : une perturbation de l’écoulement du LCR (ex :tumeur) provoque une
accumulation de ce dernier et donc une compression (et par conséquent un dommage) de
l’encéphale, la boîte crânienne étant inextensible.
* Hématome extra-dural : collection de sang entre la dure-mère et l’os ;
* Hématome sous-dural : collection de sang entre la dure-mère et l’arachnoïde ;
* Hémorragie méningée : collection de sang sous arachnoïdienne ;
* Hématome cérébral : collection de sang sous la pie-mère.
XII.4.4. Substance blanche et grise.
Dans une coupe de l’encéphale et de la moelle épinière, certaines régions semblent blanches, d’autres grises.
Le SNC est ainsi formé par :
1. Des centres nerveux qui sont des regroupements de neurones répartis dans la moelle épinière et le cerveau. Ils reçoivent les excitations venues du monde extérieur et commandent la réponse de l’organisme. Leur ensemble constitue la substance grise.
La substance grise contient soit des corps cellulaires, des dendrites et des terminaisons axonales mais non myélinisés. L’absence de myéline donne cet aspect grisâtre.

2. Des fibres nerveuses qui réunissent entre-eux les différents centres nerveux. L’ensemble de ces fibres constitue la substance blanche.
La substance blanche désigne des agrégations de prolongements myélinisés de nombreux neurones. La couleur blanche de la myéline donne son nom à la substance blanche.

Dans la moelle épinière, la substance blanche entoure un axe interne de substance grise en forme de papillon ; dans l’encéphale, la situation est inversée, la substance blanche, interne, et entourée d’une enveloppe de substance grise avec quelques noyaux gris présents à l’intérieur de la substance blanche.

XII.4.5. L’encéphale.
Il correspond à la partie du système nerveux contenue dans la boîte crânienne.
L’encéphale comprend 100 milliards de neurones et pèse environ 1,3 Kg. Il se divise en quatre parties :
1. le cerveau logé dans la partie antérieure et supérieure du crâne ;
2. le diencéphale situé à la base du cerveau, au-dessus du tronc cérébral, est formé du thalamus et de l’hypothalamus ;
3. le tronc cérébral qui est prolongement de la moelle épinière est formé du mésencéphale, du bulbe rachidien et de la protubérance ;
4. le cervelet est logé dans la partie inférieure(sous le cerveau) et postérieur(derrière le tronc cérébral) du crâne.
XII.4.5.1. Le cerveau.
XII.4.5.1.1. Anatomie.
Il constitue la majeure partie du de l’encéphale. Sa surface est composée de substance grise, de 2 à 4 mm d’épaisseur, qu’on appelle cortex cérébral. Le cortex est formé de milliards de neurones. Il recouvre la substance blanche formée d’axones myélinisés.
le cerveau est partagé en deux parties : les hémisphères droit et gauche, délimités par une fissure longitudinale et reliés entre-eux par un large faisceau de fibres, appelé le corps calleux.
A l’intérieur de chaque hémisphère, on trouve une cavité centrale (le ventricule latéral) rempli de LCR.
La surface du cerveau est parcourue par de nombreux replis appelés circonvolutions. Les rainures profondes qui séparent les replis sont appelés fissures (ou scissures) tandis que les rainures superficielles portent le nom de sillon.
Ces fissures divisent chaque hémisphère en 4 lobes : frontal, pariétal, occipital et temporal.

XII.4.5.1.2. Aires.
Le cortex est divisé en aires qui sont des régions cérébrales qui vont traiter des types précis de signaux sensitifs, moteurs et d’intégration :
* les aires sensitives(as) reçoivent et interprètent les influx nerveux afférents(as générale,
aire visuelle primaire, aire auditive primaire, aire gustative primaire, aire olfactive primaire) ;
* les aires motrices(am) contrôlent l’activité musculaire (am primaire, aires du langage) ;
* les aires d’association(aa) se chargent de fonctions d’intégration plus complexe telles que la
mémoire, les émotions, la raison, la volonté, l’intelligence, la personnalité,…(aa somesthésique,
aa visuelle, aa auditive, aa gnosique, aire prémotrice, aire oculo-motrice).
Lors d’un traumatisme, en fonction de la région atteinte, le patient souffrira de surdité, de troubles de la parole, de troubles moteurs, de troubles visuels,….

Ces aires sont intimement reliés et leur fonctionnement est complexe :
Ex 1 : une lésion de l’aire visuelle primaire peut rendre une personne partiellement aveugle ; une lésion d’une aire d’association visuelle peut ne pas nuire à la vision normale, bien que la personne puisse être incapable de reconnaître un ami.
Ex 2 : une lésion à l’aire motrice du langage provoque l’impossibilité de bien articuler ou de bien former les mots ; la personne sait ce qu’elle veut dire, mais ne peut pas parler. Une lésion à l’aire gnosique ou à l’aire d’association auditive mène à un trouble de la compréhension du langage verbal ou écrit. Le patient peut prononcer aisément des séries de mots qui n’ont aucun sens.

XII.4.5.1.3. Le système limbique.
Entourant le tronc cérébral, il est situé sur le bord interne du cerveau.
Il intervient dans les aspects émotifs(douleur, chagrin, plaisir, colère, peur,…) du comportement relié à la survie et joue un rôle dans la mémoire. Les personnes atteintes d’une lésion du système limbique ont tendance à oublier les événements récents.

XII.4.5.1.4. Latéralisation cérébrale.
Figure 14.16 p 443
Les deux hémisphères présentent de subtiles différences anatomiques. Chez les gauchers, les lobes pariétal et occipital de l’hémisphère droit sont plus étroits que les lobes correspondants de l’hémisphère gauche.
Plusieurs différences fonctionnelles viennent s’ajouter aux dissemblances structurales.
L’hémisphère gauche contrôle le côté droit du corps et l’hémisphère droit, le côté gauche.
Chez la plupart des personnes, le côté gauche est dominant en ce qui concerne le langage parlé et écrit, l’habileté mathématique et scientifique, ainsi qu’au raisonnement . En revanche, l’hémisphère droit est davantage lié à l’appréciation musicale et artistique, à la perception de l’espace, à la perspicacité,…

XII.4.5.1.5. L’électroencéphalogramme.
A tout instant, les cellules cérébrales génèrent des millions d’influx nerveux sous forme de potentiels électriques. Ces potentiels sont appelées ondes cérébrales et témoignent de l’activité électrique du cortex cérébral. Ces ondes sont détectées grâce à des électrodes placées sur le cuir chevelu. L’électroencéphalogramme est l’enregistrement des ondes cérébrales.
Il est utilisé afin :
de diagnostiquer l’épilepsie, des tumeurs, des périodes de confusion,…
de donner des informations concernant le sommeil.
de donner également un critère déterminant de mort cérébrale.

XII.4.5.2. Le Diencéphale.
le diencéphale est principalement formé du thalamus et de l’hypothalamus.

XII.4.5.2.1. Le Thalamus.
Il représente les 4/5èmes du diencéphale.
Il est le principal centre relais qui permet aux influx sensoriels en provenance de la moelle épinière, du tronc cérébral, du cervelet d’atteindre le cortex cérébral.
Il a un rôle au niveau de la perception de la douleur, de la température et de la pression.

XII.4.5.2.2. L’Hypothalamus.
Il est situé sous le thalamus et est protégé par la selle turcique de l’os sphénoïde.
Il est divisé en une douzaine de noyaux qui sont répartis dans 4 régions distinctes.
C’est un des plus importants régulateurs de l’homéostasie. Il a de nombreux rôles dont :
* le contrôle et l’intégration les activités du système nerveux autonome (contraction des muscles lisses et du muscle cardiaque, régulation des sécrétions de nombreuses glandes) ;
* Associé aux réactions de rage et d’agression ;
* Régularise la T° corporelle ;
* Contient les centres de la faim et de la satiété ;
* Contient le centre de la soif ;
* Constitue un des centres responsables du maintien des états de veille et de sommeil ;
* Synthétise des hormones régulatrices hypothalamiques qui contrôlent les sécrétions hormonales du lobe
antérieur de l’hypophyse ;
* Synthétise l’ocytocine et l’hormone antidiurétique et les transporte jusqu’à l’hypophyse où elles sont
stockées et libérées .

XII.4.5.3. Le tronc cérébral.
Il relie le cerveau à la moelle épinière et est constitué de trois éléments qui sont du haut vers le bas :
* le mésencéphale ;
* la protubérance ;
* le bulbe rachidien.

Il a principalement 2 rôles :
1. Il assure un rôle de conducteur en assurant la liaison entre la moelle et le cerveau ;
2. Il comporte au niveau du bulbe une série de centres vitaux :
* le centre respiratoire qui régularise la fréquence respiratoire ;
* le centre vaso-moteur qui assure la contraction et la dilatation des vaisseaux ;
* le centre cardio-accélérateur et cardio-moteur qui augmente ou diminue la fréquence cardiaque ;

Un coup violent porté à l’arrière de la tête ou à la base du crâne est parfois fatal, étant donné les nombreuses fonctions vitales contrôlées par le bulbe rachidien.

XII.4.5.4. Le cervelet.
Le cervelet est la partie de l’encéphale la plus volumineuse après le cerveau. Il occupe la région postérieure (derrière le bulbe rachidien) et inférieure (sous les lobes occipitaux du cerveau) de la cavité crânienne. Il est formé de deux lobes appelés hémisphères cérébelleux et d’une partie centrale appelée vermis.
Il ressemble anatomiquement à un petit cerveau (2 hémisphères subdivisés en lobes, cortex cérébelleux, faux du cervelet,…).
Son rôle est double :
1. Rôle équilibrateur : il reçoit les renseignements relatifs à l’équilibre du corps et il agit sur les muscles squelettiques afin que nous puissions le garder ; il règle donc l’équilibre, la station debout, la marche,..
2. Rôle de coordination et de contrôle de l’activité cérébrale : il contrôle les ordres donnés par le cerveau et assure ainsi une harmonie dans les mouvements volontaires ; il assure la coordination des mouvements exigeants de l’habileté et nécessitant des séquences complexes de contractions des muscles squelettiques (ex : danser, attraper une balle,…).

Contrairement au cerveau, la moitié droite du cervelet contrôle la moitié droite du corps et inversement ; on dit que le contrôle cérébelleux est direct.

Une lésion du cervelet ou un dérèglement de celui-ci va donc entraîner, par exemple :
* de l’ataxie : désordre et incohérence des mouvements volontaires ;
* un déséquilibre du corps : la démarche de l’homme ivre ;
* des troubles de la parole par incoordination des muscles de la parole,…
XII.4.6. La moelle épinière.
XII.4.6.1. Anatomie externe.
La moelle épinière est située dans le canal rachidien (canal constitué par la superposition des vertèbres) de la colonne vertébrale. C’est un cordon blanc d’environ 40 à 45 cm qui s’étend depuis le bulbe rachidien jusqu’à la 2ème vertèbre lombaire. Le reste du canal est occupé par la queue de cheval c.à d. des racines rachidiennes inférieures (racines des nerfs lombaires inférieurs, racine des nerfs sacrés, racines du nerf coccygien).
De chaque côté, elle donne naissance à 31 paires de racines nerveuses : les nerfs rachidiens.

Elle présente deux renflements :
* un renflement cervical qui correspond au segment de la moelle qui donnent naissance aux nerfs
rachidiens innervant les membres supérieurs ;
* un renflement lombaire qui correspond au segment de la moelle qui donnent naissance aux nerfs
rachidiens innervant les membres inférieurs.

XII.4.6.2. Anatomie interne.
La substance grise de la moelle a la forme de la lettre H et est entourée de substance blanche.
- La substance blanche est faite d’un ensemble d’axones de neurones moteurs et sensitifs et les faisceaux qui la constituent sont des voies destinées à la conduction de l’influx nerveux (les influx sensitifs circulent depuis la périphérie jusqu’à l’encéphale, alors que les influx moteurs vont dans l’autre sens)
- La substance grise est composée surtout des corps des neurones et des dendrites ; elle reçoit et intègre l’information entrante et sortante.

XII.4.6.3. Physiologie de moelle épinière.
La moelle a principalement deux rôles :
1 Un rôle de « conducteur » entre la périphérie et l’encéphale par les racines antérieures et postérieures des nerfs rachidiens :
- Les voies sensitives (nerfs sensitifs : racine postérieure) transmettent à l’encéphale les influx sensitifs venus de la périphérie : sensations tactiles, thermiques, algésiques .
Ex : sensation de chaud lorsqu’on touche un radiateur ;
sensation de douleur lorsqu’on subit une intra-dermo

- Les voies motrices (nerfs moteurs) reçoivent de l’encéphale les influx nerveux moteurs (ordres
moteurs) et les transmettent à la moelle épinière. Cet ordre est conduit, par le nerf moteur (racine antérieure), jusqu’à l’organisme innervé, par exemple, le muscle; le mouvement est alors effectué.
Ex : monter un escalier, prendre, avec la main un verre d’eau, sur une table,….

2. Un rôle de centre nerveux dans les « arcs réflexes » :
Les réflexes sont des réactions rapides, prévisibles et automatiques face à des changements extérieurs et qui permettent de maintenir l’homéostasie.
Les personnes sont surtout conscientes des réflexes somatiques associés à la contraction des muscles squelettiques mais d’autres réflexes (réflexes viscéraux) ne sont généralement pas perçus consciemment et sont tout aussi importants dans le maintien de l’homéostasie ; ils mettent enjeu les réactions des muscles lisses , du muscle cardiaque et des glandes.(ex : la miction, la défécation, la digestion, la fréquence cardiaque,…).
La voie nerveuse(trajet parcouru par l’influx nerveux depuis son origine jusqu’à son point d’arrivée) la plus simple est l’arc réflexe.

Il comporte cinq éléments :
1. Un récepteur : l’extrémité distale d’un neurone sensitif (ex : peau) ;
2. Un neurone sensitif (racine postérieure d’un nerf rachidien) : l’influx nerveux est conduit depuis
le récepteur jusqu’au terminaisons axonales du neurone sensitif dans la substance grise de la
moelle épinière ;
3. Un centre d’intégration ou neurone d’association qui relie le neurone sensitif directement au
neurone moteur au niveau de la moelle épinière ;
4. Un neurone moteur (racine antérieur du nerf rachidien) : l’influx que déclenche le centre
d’intégration se propagent le long d’un neurone moteur jusqu’à la partie du corps qui va réagir.
5. Un effecteur: partie du corps, muscle ou glande, qui réagit à l’influx nerveux moteur.
Son action est appelée réflexe.
Si l’effecteur est un muscle squelettique, le réflexe est somatique ;
Si l’effecteur est un muscle lisse ou cardiaque, ou encore une glande, le réflexe est viscéral.

Dans l’arc réflexe, une stimulation sensitive donne lieu à un ordre moteur immédiat. L’influence du cerveau est absolument nulle.
Ex :
Si quelqu’un marche sur une punaise, le stimulus de douleur qui en résulte amène la personne à retirer tout de suite le pied.
Un neurone sensitif conduite l’influx nerveux depuis le récepteur de la douleur jusqu’à la moelle épinière. Un deuxième influx se produit dans le neurone d’association, ce qui génère un influx dans un neurone moteur. Celui-ci stimule les muscles fléchisseurs du pied et la personne retire ce dernier.

Application clinique de l’arc réflexe.
Les réflexes servent souvent à diagnostiquer les affections du système nerveux ou à localiser des tissus lésés. Les réflexes viscéraux sont difficilement vérifiables, c’est pourquoi on évalue plutôt de nombreux réflexes somatiques en percutant la surface corporelle : réflexe rotulien, achilléen, signe de babinski,…
Leur présence signifie l’intégrité du nerf sensitif, du segment de moelle où ils sont élaborés et du nerf moteur.

Ex : Le réflexe rotulien
L’étirement brusque d’un muscle entraîne une contraction réflexe de ce muscle afin de le raccourcir.
Le réflexe rotulien est un réflexe déclenché par la percussion du tendon rotulien.
Le sujet est assis, jambes pendantes. Le médecin frappe d’un coup sec le tendon du muscle extenseur de la jambe (le tendon du quadriceps), un peu au-dessous de la rotule ( il y a extension de la jambe.
En fait, cette percussion entraîne un léger étirement du muscle quadriceps ( le nerf sensitif transmet le message à la moelle épinière (la réponse motrice est transmise par le nerf moteur ( le quadriceps se contracte et provoque l’extension de la jambe.
XII.5. Le système nerveux périphérique.
En dépit de son haut degré de perfectionnement, l’encéphale humain n’aurait pas une grande utilité sans les liens qui le mettent en communication avec le monde extérieur, c’est-à-dire sans le système nerveux périphérique.
Le SNP est composé de nerfs répartis dans tout le corps. Ce sont eux qui transmettent les informations sensorielles au SNC et qui exécutent ses décisions en transportant les commandes motrices qui en émergent vers les effecteurs.
Le SNP comprend toutes les structures nerveuses autres que l’encéphale et la moelle épinière, soit :
* les récepteurs sensoriels ;
* les nerfs périphériques et leurs ganglions ;
* les terminaisons motrices.
XII.5.1.Les récepteurs sensoriels.
Les récepteurs sensoriels sont des structures chargées de réagir aux changements qui se produisent dans l’environnement, ou stimulus.
La stimulation d’un récepteur sensoriel par un stimulus suffisamment fort engendre des dépolarisations locales qui à leur tour déclenchent des influx nerveux dans les neurofibres afférentes menant au SNC.
La sensation (la conscience du stimulus) et la perception (l’interprétation du stimulus) ont lieu dans les aires sensorielles du cerveau.
Classification.
Selon la situation anatomique :
* les extérocepteurs : sensibles aux stimuli provenant de l’environnement, ils sont situés à la
surface du corps ou à sa proximité. Ce sont les récepteurs cutanés du toucher, de la pression, de la
douleur, de la T° ainsi que les récepteurs des organes des sens.
Ces stimuli sont perçus par l’individu.
* les intérocepteurs ou viscérocepteurs : sensibles aux stimuli (changements chimiques,
étirement des tissus, la T°,…) produits dans le milieu interne, c’est-à-dire dans les vaisseaux et les
viscères.
Ces stimuli ne sont généralement pas perçus par l’individu.
* les propriocepteurs réagissent également aux stimuli internes mais on ne les trouve que dans
les muscles squelettiques, les tendons, les articulations. Ils informent constamment l’encéphale de
nos mouvements.
Ces stimuli ne sont pas perçus par l’individu.

Selon le type de stimulus :
* les mécanorécepteurs produisent des influx nerveux lorsque eux –mêmes sont déformés par des
facteurs mécaniques : toucher, pression, vibrations, étirement, démangeaisons.
* les thermorécepteurs répondent aux changements de T°.
* les chimiorécepteurs sont sensibles aux substances chimiques en solution, aux molécules
respirées ou goûtées ainsi qu’un changement de la composition du sang.
* les nocicepteurs réagissent aux stimuli potentiellement nuisibles : chaleur intense, froid
extrême, pression excessive ou substances libérées lors d’une inflammation.

Selon la complexité de la structure :
* récepteurs simples : les plus fréquents, ce sont des terminaisons dendritiques de neurones
sensitifs.
* récepteurs complexes : ce sont les organes des sens, c’est–à-dire des amas de cellules qui
participent à un même processus de réception : la vue, l’ouïe, l’odorat et le goût (voir chapitre sur
les organes des sens).
XII.5.2. Les nerfs périphériques et leurs ganglions.
Un nerf est un organe en forme de cordon ; il est formé de faisceaux parallèles d’axones périphériques entourés d’enveloppes superposées de tissu conjonctif. Il contient aussi des vaisseaux sanguins et des vaisseaux lymphatiques.
Le classement des nerfs se fait selon le type d’influx nerveux qu’ils acheminent :
le nerf moteur : il transmet les commandes motrices (influx nerveux) venant du SNC et est donc efférent (ex : nerf oculo-moteur) ;
le nerf sensitif : il transmet les informations sensorielles (influx nerveux) vers le SNC et est donc afférent (ex : nerf olfactif) ;
le nerf mixte : il contient des neurofibres sensitives et motrices mais aussi, dans la majorité des cas, des neurofibres du système nerveux somatique et des neurofibres du système nerveux autonome.
C’est le cas de la plupart des nerfs du SNP .

Les ganglions sont constitués d’amas de corps cellulaires de neurones associés au SNP.
XII.5.3. Les terminaisons motrices.
Terminaisons des neurofibres somatiques : ce sont les jonctions neuromusculaires qui innervent les muscles squelettiques (dépendant de la volonté) ; les terminaisons axonales de ces neurones contiennent l’acétylcholine, neurotransmetteur qui permet la propagation de l’influx nerveux du neurone moteur à la plaque motrice.
Terminaisons des neurofibres autonomes : ce sont les jonctions neurones moteurs autonomes qui innervent les muscles lisses, le muscle cardiaque et les glandes viscérales ; les terminaisons axonales de ces neurones contiennent soit l’acétycholine soit la noradrénaline (neurotransmetteurs).
XII.5.4. Les nerfs crâniens.
Douze paires de nerfs crâniens émergent de l ‘encéphale à travers les différents trous de la base du crâne.
Les nerfs crâniens ne desservent que les structures de la tête et du cou et plus particulièrement les organes des sens, à l’exception des nerfs vagues (pneumo-gastriques) qui s’étendent jusque dans les cavités thoraciques et abdominales.

NerfNomRôleFn sensorielleFn motriceNeurofibres sympathiquesPathologiesIOlfactifTraversent la lame criblée de l’ethmoïde(partie supérieure des fosses nasales) et transmettent les influx afférents de l’odorat. Oui (olfaction)NonNonAnosmieIIOptiqueIls émergent de la rétine, forment le chiasma optique et acheminent les afflux afférents de la vision.Oui (vision)NonNonAnopsieIIIOculo-moteurIls rejoignent 4 des 6 muscles extrinsèques qui dirigent les mouvements oculaires ; de plus, ils rejoignent le muscle de la pupille (accommodation de l’œil).NonOui (mvts de l’œil et la paupière)Oui (diamètre pupille)Strabisme, ptose, diplopie,…IVTrochléaireRejoignent un des muscles extrinsèques de l’oeilNonOui (mvts de l’œil)NonStrabisme, diplopieVTrijumeauLes plus gros des nerfs crâniens ; ils se divisent en 3 branches :
* nerf ophtalmique (cuir chevelu, nez, fosses nasales, paupière,…) ;
* nerf maxillaire (cavité nasale, palais, dents supérieures, lèvre supérieure,…) ;
* nerf mandibulaire (langue, dents inférieures, menton,…)
Ils acheminent les influx sensitifs provenant de la région innervée. Oui (sensations tactiles)Oui (mastication)NonTroubles de la mastication, névralgieVIOculo-moteur externeRejoignent un des muscles extrinsèques de l’oeilNonOui (mvts de l’œil)NonStrabismeVIIFacialInnervent les muscles squelettiques (de l’expression) de la face ;
Transmettent les influx moteurs parasympathiques aux glandes lacrymales, nasales et salivaires ;
Principal nerf sensitif du goût (sucré, salé, acide, amer)
Oui (Goût)Oui (motricité de la faceOui (sécrétion glandes lacrymales, nasales, salivaires)Perte de goût, paralysie de la face, œil qui pleure,…VIIIAuditif (ou vestibulo-cochléaire)Transmettent les influx afférents sensitifs du sens de l’équilibre (oreille interne) et du sens de l’ouïe.Oui (Ouïe et équilibre)NonNonAcouphènes, surdité, vertige, ataxie, nystagmus
NerfNomRôleFn sensorielleFn motriceNeurofibres sympathiquesPathologiesIXGlosso-pharyngienTransmettent les influx moteurs aux muscles pharyngiens (réflexe nauséeux)
Contiennent des neurofibres parasympathiques régissant les glandes parotides
Les neurofibres sensitives conduisent les influx associés au goûtOui (goûtOui (Déglutition)Oui (glandes parotides)Fausse déglutition, perte de goût (amer et acide), perte de sensibilité de la gorge, diminution de sécrétion de saliveXVague (ou pneumogas-trique)Neurofibres motrices parasympathiques desservent le cœur, les poumons, les viscères abdominaux
Régulation de la fréquence cardiaque, de la respiration et de l’activité du système digestif
Transmettent les influx sensitifs provenant des viscères thoraciques et abdominaux, du sinus carotidien,….Oui (Goût)Oui (déglutition)Oui (cœur, poumons, viscères)Enrouement, aphonie, fausse déglutition, perturbation motilité du tube digestif
XIAccessoireNeurofibres motrices du larynx, du pharynx, des muscles du couNonOui (maintien de la tête)NonTête tournée du côté atteint, rotation difficileXIIHypoglossePermettent les mouvements de la langue NonOui (mastication, déglutition, parole)NonTroubles de la parole et de la déglutition XII.5.5. Les nerfs rachidiens.
31 paires de nerfs rachidiens émergent de la moelle épinière (trou de conjugaison) et innervent toutes les parties du corps, à l’exception de la tête et de certaines parties du cou (nerfs crâniens).
Il existe 8 paires de nerfs cervicaux (C1 à C8), 12 paires de nerfs thoraciques (T1 à T12), 5 paires de nerfs lombaires (L1 à L5), 5 paires de nerfs sacrés (S1 à S5) et une paire de nerfs coccygiens (C0).

Tous les nerfs rachidiens sont mixtes ; Chacun comprend une racine antérieure et une racine postérieure.
La racine antérieure comprend des neurofibres motrices (efférentes) qui se rendent jusqu’aux muscles squelettiques ; la racine postérieure comprend des neurofibres sensitives (afférentes) qui acheminent à la moelle épinière, les influx provenant des récepteurs de la peau et des muscles squelettiques.
Les racines motrices forment des plexus ; les racines sensitives délimitent des dermatomes.

Plexus
Tous les nerfs rachidiens, à l’exception de T2 à T12, ne se rendent pas directement vers les structures à innerver. Leurs racines antérieures (motrices) s’enchevêtrent et forment des réseaux complexes qui donnent naissance à des plexus.
Les plus importants sont :
* le plexus cervical innerve la peau et les muscles de la tête, du cou et de la partie supérieure
des épaules ;
* le plexus brachial innerve l’épaule et le membre supérieur ;
* plexus lombaire innerve la paroi abdominale, les organes génitaux externes et un partie des
membres inférieurs ;
* le plexus sacré innerve les fesses, le périnée et les membres inférieurs.

L’avantage des plexus est qu’ils sont constitués d’un ensemble de nerfs qui innervent une même partie de l’organisme. Ce regroupement évite que si une lésion d’une racine rachidienne apparaît, elle ne peut paralyser complètement la motricité d’un muscle d’un membre.

Dermatomes
Un dermatome correspond à la surface de peau innervée par les branches cutanées d’un nerf rachidien (racine postérieure sensitive)

XII.6. Le système nerveux autonome.
XII.6.1. Généralités.
Appelé aussi système nerveux végétatif.

Il dirige et coordonne les fonctions internes de notre organisme (activité de nos viscères : tube digestif, appareil urinaire, appareil respiratoire, vaisseaux, le cœur, les différentes glandes,…).
Par conséquent, il assure l’harmonie de notre vie végétative.

Son fonctionnement est automatique, c’est-à-dire qu’il ne dépend pas de notre volonté. Un individu dont le cerveau a été gravement lésé lors d’un accident peut rester des années dans le coma, ne menant qu’une vie végétative.
Cette vie est assurée par le système nerveux végétatif qui contrôle les fonctions vitales.

Il est sous la surveillance de l’hypothalamus qui équilibre l’activité entre les systèmes sympathique et parasympathique.

Il est formé comme le SN cérébro-spinal, par :
1. Des centres nerveux (regroupement de neurones) situés au sein du système nerveux cérébro-spinal ;
2. Des voies périphériques (nerfs moteurs et sensitifs) qui sont :
* soit les mêmes voies que celles du SN central : nerfs rachidiens et crâniens.
ex : le nerf crânien X (pneumogastrique ou vague) est à la fois un nerf de la vie de relation
et un nerf du cerveau végétatif.
* soit des voies qui lui sont propres donc des voies végétatives.
ex : de part et d’autre de la colonne vertébrale se situe la chaîne sympathique.

Ce système nerveux végétatif est constitué du SN sympathique (ou orthosympathique) et du SN parasympathique.
La plupart des structures corporelles reçoivent une innervation double, soit des fibres des systèmes sympathique et parasympathiques.
Les structures qui ne reçoivent que l’innervation sympathique sont les glandes sudoripares, les médullo-surrénales, les muscles arrecteurs des poils, les reins et la plupart des vaisseaux sanguins (sauf les coronaires).
En revanche, les glandes lacrymales ne reçoivent que des fibres parasympathiques.

Dans les autres parties du corps, les deux systèmes ont habituellement des effets opposés sur un organe donné : l’un provoque l’excitation, et l’autre, l’inhibition. Ce phénomène est possible car les deux systèmes utilisent des neurotransmetteurs différents :
* SN sympathique : noradrénaline (pour la majorité des terminaisons) ;
* SN parasympathique : acétylcholine (pour la totalité des terminaisons).

Les systèmes sympathique et parasympathique maintiennent un équilibre dans le fonctionnement de l’organisme.
XII.6.2. Comparaison entre le SN somatique et le SN autonome
Voir rétro
XII.6.3. SN Sympathique ou Orthosympathique.
Anatomie.
Voir figure 17.2 page 531
Les fibres nerveuses sympathiques quittent la moelle épinière par la racine antérieure d’un nerf rachidien. Après leur sortie par les trous de conjugaison, ces fibres passent par un ganglion situé du même côté.
Le système sympathique se présente donc comme une série de ganglions (22) étagés tout au long de la colonne vertébrale, depuis T1 jusque L2, (système thoraco-lombaire), unis les uns aux autres par des filets nerveux qui forment la chaîne sympathique. Ces ganglions sont reliés aux nerfs rachidiens et à la moelle épinière et vont ensuite à l’ensemble du corps : œil, cœur, vaisseaux, bronches, tube digestif, organes du bassin,…
Rôle.
Il réagit chaque fois que l’organisme se trouve en situation critique : douleur, froid, colère, angoisse, stress, effort physique…
Il prépare l’organisme aux situations d’urgence et est surtout relié aux processus qui entraînent une dépense d’énergie.
* Il stimule les muscles pilo-érecteurs en cas de frisson ;
* Il provoque la sudation (transpiration) en cas de T° élevée ;
* Il provoque une mydriase (dilatation des pupilles) en cas de stress ;
* Il dilate les bronches pour augmenter l’apport d’O2 en cas d’effort ;
* Il accélère la fréquence cardiaque ;
* Il augmente l’activité des glandes sécrétrices ;
* Il est vasoconstricteur en périphérie, ce qui augmente la TA ;
* Il innerve la glande médullo-surrénale et son excitation provoque la libération d’adrénaline qui intensifie et prolonge les effets sympathiques ;
* Etc
XII.6.4. SN Parasympathique.
Anatomie.
Il est appelé aussi système cranio-sacré, car ses neurofibres émergent des extrémités opposées du SN central : le tronc cérébral et la région sacrée de la moelle épinière.
Il est formé par une série de fibres nerveuses annexées à certains nerfs crâniens (III, VII, IX et X) et à certains nerfs rachidiens (S2 à S4).
Le nerf crânien X ou pneumogastrique est la voie nerveuse parasympathique la plus importante. Cette voie assure l’innervation du cœur, des poumons, du tube digestif et de ses glandes annexes, de certains vaisseaux.
Rôle.
Il se manifeste surtout dans les situations neutres. Son rôle principal consiste à réduire la consommation d’énergie tout en accomplissant les activités banales mais vitales que sont par exemple la digestion et l’élimination des déchets.
C’est un système de conservation et de rétablissement de l’énergie.
* Il provoque un myosis ;
* Il a une action de constriction sur les bronches ;
* Il ralentit la fréquence cardiaque ;
* Il augmente la sécrétion des glandes salivaires ;
* Il provoque le relâchement des sphincters (anal et vésical) ;
* Etc.
Exemples de l’antagonisme sympathique – parasympathique :

Exemple 1 :
Je gravis un escalier et au bout d’une trentaine de marches :
- mon souffle est devenu plus court, je respire plus vite (dilatation des bronches) ;
- mon cœur bat plus vite (accélération de la fréquence cardiaque).
C’est le système sympathique qui a adapté mon organisme à l’effort.

Une fois arrivé en haut :
- mon pouls retrouve son rythme normal (diminution de la fréquence cardiaque) ;
- je reprends mon souffle (mes bronches se resserrent).
Cette fois, c’est le parasympathique qui a rétabli l’équilibre.

Exemple 2 :
En traversant la rue, j’aperçois une voiture qui arrive à toute allure, je saute de côté immédiatement, sans réfléchir. L’effort que je viens de réaliser dépasse ce dont je suis capable d’exécuter en temps normal. C’est le système sympathique qui m’a permis de faire un tel effort.
Face à l’urgence :
1. Le système sympathique déclenche une décharge d’adrénaline qui provoque :
- une mydriase (écarquillement des yeux face à la peur) ;
- une sudation et une horripilation (« sueurs froides ») ;
- une accélération du cœur ;
- une bronchodilatation qui provoque une accélération de la respiration ;
- une vasoconstriction des vaisseaux cutanés (pâleur du visage) ;
- une vasodilatation des vaisseaux musculaires qui provoque une augmentation de l’apport
de sang que je perçois comme une sensation de « douche chaude intérieure ».
2. Ensuite, le parasympathique provoque une mise au repos : « je me remets de mes émotions » :
- mon cœur ralentit ;
- ma respiration ralentit ;
- mes couleurs reviennent (relâchement des vaisseaux).
XIII. Les Organes des Sens.
XIII.1. L’œil.
XIII.1.1. Anatomie de l’œil.

StructureSituationRôle1. Tunique fibreuseCouche externe du globe oculaire.Sclérotique : donne la forme et protège les parties internes ;
Cornée : reçoit et réfracte la lumière.
Conjonctive : recouvre la cornée2. Tunique vasculaireCouche moyenne du GO.Choroïde : assure l’irrigation sanguine et absorbe la lumière diffuse ;
Corps ciliaire : Sécrète l’humeur aqueuse et modifie la forme du cristallin pour la vision de près ou de loin (= accomodation) ;
Iris : Règle la quantité de lumière qui entre dans le globe oculaire.
L’espace qui se trouve au centre de l’iris s’appelle la pupille.3. Tunique nerveuseCouche interne du GO.Rétine : reçoit la lumière et convertit celle-ci en influx nerveux ; elle est tapissée de cellules « photoréceptrices » constituées de bâtonnets(120 millions) qui assurent la vision en noir et blanc, en semi-obscurité et de cônes(6 millions) qui assurent la netteté (acuité) et la différenciation des couleurs. La transmission au cerveau s’effectue par les axones des nerfs optiques (II), qui se croisent, en partie, au niveau du chiasma optique.4. Le cristallinDerrière l’iris et la pupille.Réfracte le lumière.5. Cavité antérieureDevant le cristallin.Contient l’humeur aqueuse qui contribue :
* à maintenir la forme de l’œil ;
* à alimenter le cristallin et la cornée en O2 et en
substances nutritives. 6. Cavité postérieureDerrière le cristallin.Contient le corps vitré qui contribue à maintenir :
* la forme de l’œil ;
* la rétine appliquée contre la choroïde.XIII.1.2. Structures annexes.
Les paupières supérieure et inférieure remplissent plusieurs fonctions :
* empêcher la pénétration de lumière trop vive durant le sommeil ;
* protéger l’œil de la lumière vive et des particules nuisibles ;
* lubrifier le globe oculaire.
Les cils forment avec les sourcils un système qui permet de protéger le globe oculaire des particules étrangères, de la sueur et des rayons directs du soleil.
L’appareil lacrymal est un groupe de structures chargées de fabriquer et drainer les larmes. Il est constitué :
* des glandes lacrymales, situées sur la partie supéro-externe de l’œil, qui sécrètent le liquide
lacrymal ;
* des conduits (excréteurs, lacrymaux, lacrymo-nasal) qui amènent les larmes depuis la glande
lacrymale jusqu’à la cavité nasale.
Les larmes sont une solution aqueuse qui nettoie, lubrifie et humecte le globe oculaire. Une fois produites, les larmes sont répandues sur toute la surface du globe oculaire par le clignement des paupières.
Les 6 muscles extrinsèques de l’œil sont responsables des mouvements oculaires et sont innervés par les nerfs crâniens (III, IV, VI). Chacun est responsable d’un mouvement différent.
Le mouvement coordonné des 2 yeux fait intervenir des circuits nerveux dans le tronc cérébral et le cervelet.
XIII.1.3. Pathologies de l’œil.

PathologieOrgane atteintCause et symptômesCataracteCristallinOpacité du cristallin ; diminution de l’acuité visuelle.Myopie* Globe oculaire (élongation)
* Cristallin (épaississement)Incapacité de voir nettement de loin.Hypermétropie* Globe oculaire (raccourcissement)
* Cristallin (amincissement)Incapacité de voir nettement de près.Astigmatisme
* Cristallin (déformation)
* Cornée (déformation)Défaut de courbure d’un de ces 2 organes entraînant un défaut de réfraction ( vision floue et déformée.DaltonismeRétineAbsence ou déficience de certaines cellules en forme de cônes ; le plus fréquemment celles qui permettent de distinguer le rouge et le vert.GlaucomeCavité antérieureAccumulation d’humeur aqueuse à l’intérieur de la cavité, provoquant une pression intra-oculaire anormalement élevée provoquant la destruction irréversible des neurones de la rétine.
Les troubles de la vision, légers au début peuvent, si la maladie persiste, amener à la cécité.PresbyteMuscles ciliaires (permettent d’adapter la courbure du cristallin) Diminution de l’amplitude d’accommodation surtout en vision de près.
XIII.2. L’oreille.
L’oreille contient à la fois les récepteurs des ondes sonores et ceux de l’équilibre.
XIII.2.1. Anatomie de l’oreille.
L’oreille se divise en 3 parties : l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne.

TypesStructuresRôleOreille externe* Pavillon
Capte les ondes sonores et les fait pénétrer dans le conduit auditif.* Conduit auditif externe* Il amène les ondes sonores au tympan ;
* Garni de poils et tapissé de glandes cérumineuses ; L’action combinée des poils et du cérumen contribue à empêcher la poussière et les corps étrangers de pénétrer dans l’oreille.* TympanLes ondes sonores frappent le tympan qui vibre et transmet ces vibrations au marteau.Oreille moyenne
(caisse du tympan)* Antre mastoïdienC’est la communication existant entre l’OM et l’os temporal ; ceci explique pourquoi les infections de l’OM envahissent parfois l’os temporal (mastoïdites).* Trompe d’EustacheConduit qui relie l’OM au nasopharynx ; elle permet d’égaliser la pression de l’air, de part et d’autre du tympan afin qu’il puisse vibrer librement.
Les infections de la gorge et du nez peuvent envahir ce canal et atteindre l’oreille.* Osselets :
- marteau ;
- enclume ;
- étrierRelie le tympan à la fenêtre ovale de l’oreille interne.
Les vibration sont transmises depuis le marteau jusqu’à l’étrier, en passant par l‘enclume. Ce mouvement d’avant en arrière de l’étrier pousse la membrane de la fenêtre ovale vers l’intérieur et vers l’extérieur.Oreille interneSystème complexe de canaux dont la structure est constituée de :
* le labyrinthe osseux qui lui même contient :
- les canaux semi-circulaires,
- le vestibule (utricule et saccule) ;
- la cochlée ;



Le labyrinthe osseux contient un liquide appelé perilymphe .
* ils contiennent les récepteurs de l’équilibre ;
* il contient également les récepteurs de l’équilibre ;

* elle renferme les récepteurs de l’audition et
transmet les vibrations à l’organe de Corti, organe
de l’audition.* le labyrinthe membraneux, série de sacs et de canaux contenus dans le labyrinthe osseuxLe labyrinthe membraneux contient également un liquide appelé endolymphe.

Les cellules ciliées de l’organe de Corti, qui tapissent la paroi de la cochlée sont stimulés par les mouvements de l’endolymphe (ondes hydrauliques) et produisent alors des influx nerveux dans les fibres nerveuses cochléaires ; ces dernières rejoignent le nerf crânien vestibulo-cochléaire (VIII).
XIII.2.2. La physiologie de l’équilibre.
Il existe 2 sortes d’équilibre :
* l’équilibre statique : le maintien de la position du corps par rapport à la force de gravité ;
* l’équilibre dynamique : le maintien de la position du corps en réponse à des mouvements
soudains tels que la rotation, l’accélération et la décélération.
C’est l’appareil vestibulaire constitué du vestibule (utricule et saccule) et des canaux semi-circulaires qui est le siège de l’équilibre.
XIII.2.2.1. Les organes otolithiques : utricule et saccule.
Ces organes contiennent des cristaux de carbonate de calcium qui se déplace en fonction des mouvements de la tête. C’est comme un disque se déplaçant sur les cils qui tapissent la paroi interne de ces structures. Ces déplacements déclenchent la formation de potentiels de dépolarisation ou de polarisation qui conduisent à l’élaboration d’un influx nerveux.
Ces organes sont essentiellement les récepteurs de l’équilibre statique.
XIII.2.2.2. Les canaux semi-circulaires.
Ces trois canaux semi-circulaires maintiennent l’équilibre dynamique. Ils sont disposés suivant les trois plans de l’espace. Cette disposition permet la détection des mouvements. Le liquide contenu dans c es canaux (l’endolymphe) se déplace en fonction de nos mouvements et stimulent les cils qui tapisse la paroi interne de ces organes.


Dans ces 2 types d’organes, ce mouvement de cils entraîne la stimulation des neurones sensitifs et les influx nerveux produits s’acheminent le long de la branche vestibulaire du nerf vestibulo-cochléaire(VIII) pour arriver au cervelet.
Ce dernier qui reçoit continuellement de l’information sensorielle provenant de ces organes équilibreurs :
* envoie continuellement également des influx nerveux aux aires motrices du cerveau, ce qui
incite ces aires à augmenter ou diminuer les influx qu’elles envoient à des muscles squelettiques
précis pour maintenir l’équilibre ;
* lui permet de contrôler les activités motrices émanant du cortex cérébral et de réaliser les
ajustements nécessaires afin d’assurer une harmonie dans les mouvements volontaires.
XIII.1. La peau.
XIII.1.1. Rappel anatomique et physiologique.
XIII.1.2. Fonctions.
Pour ces 2 derniers points, voir cours de dermatologie
XIII.1.3. Processus particulier : la cicatrisation.
Un même mécanisme biologique régit la cicatrisation de toutes les plaies externes.
XIII.1.3.1. Etapes de la cicatrisation.
1. La phase d’inflammation (réaction inflammatoire aiguë, nettoyage du tissu mort et des bactéries) :
Dans un premier temps, apparaît une réaction vasculaire constituée d’une vasodilatation des artères combinées à un saignement. La pression capillaire diminue et le liquide interstitiel s’accroît. Les GR et les plaquettes quittent le vaisseau sanguin et migrent vers le fond de la plaie ; un caillot de sang se forme.
S’ensuit, quelques minutes plus tard, un période de vasoconstriction qui limite la perte de sang.
Ces vaisseaux libèrent des substances chimiotactiques qui attirent d’autres cellules telles que les neutrophiles et les macrophages. Ces cellules assurent le nettoyage du tissu mort (thrombocytes et cellules) et des particules étrangères et bactéries par le biais de la phagocytose et la digestion (par des lysososmes).
Les débris sont résorbés par le système lymphatique ou exclus de la plaie sous forme de pus.
Les signes cliniques :
* rougeur ( vasodilatation ;
* gonflement ( exsudat ;
* chaleur ( vasodilatation et accroissement de la circulation ;
* douleur ( pression exercée, par l’exsudat, sur les fibres nerveuses.
Remarque. :
La prise de Vitamine A augmente la quantité de macrophages ; les corticostéroïdes freinent leur action.

2. La phase de prolifération ou de granulation (formation de tissu conjonctif et de nouveaux vaisseaux sanguins) :
Au cours de cette phase, les cellules mésenchymateuses (derme) se transforment en fibroblastes. Ils produisent des fibres de collagène et de l’élastine. C’est par cette matrice de soutien du tissu conjonctif que les macrophages, les cellules endothéliales et les fibroblastes gagnent le fond de la plaie.
Pendant ce temps, les cellules endothéliales situées aux extrémités des capillaires endommagés forment des bourgeons qui deviennent creux et s’introduisent dans le réseau de collagène cours de formation. Ce phénomène est appelé tissu de granulation.
Les nouveaux capillaires jouent à leur tour un rôle capital puisqu’ils assurent le transport de l’O2 et des substances nutritives pour les macrophages, les fibroblastes et d’autres cellules indispensables à la guérison.
Les signes cliniques :
* plaie rouge ;
* aspect granuleux.
Remarque :
La formation de collagène dépend de la présence de vit C, d’O2 et de fer.

3. La phase de maturation (réorganisation du tissu conjonctif, contraction et épithélialisation) :
Lorsque la production de collagène a atteint son pic, c’est le remodelage des fibres plutôt que l’augmentation de leur nombre qui améliore la solidité des tissus de la plaie.
Les fibroblastes se différencient en myofibroblastes, qui agissent comme des petits faisceaux musculaires et provoquent la contraction de la plaie.
C’est à ce stade que commence l’épithélialisation : de nouvelles cellules épithéliales se forment par division (mitose) dans la couche basale de l’épiderme. Ces cellules migrent des bords de la plaie vers son centre, en ferment la surface et la rendent étanche.
Remarque :
L’épithélialisation protège la plaie contre la déshydratation et la contamination par les micro-organismes. dans le cas d’une plaie suturée, ce processus se déroule dans les 24 H.

4. La phase de cicatrisation :
Des couches de tissu plus profondes sont remplacées par du tissu conjonctif ou cicatriciel. Dans les 1ères semaines, celui-ci est doux et encore fragile ; après un mois, il devient plus dur, plus rouge, plus épais et plus fort. Enfin, et cela peut durer un an, la cicatrice redevient douce, blanche et souple.
Remarque :
Parfois, l’amas de tissu cicatriciel est si grand qu’une cicatrice en saillie en résulte, c’est-à-dire une marque surélevée à la surface de l’épiderme. Une telle cicatrice peut se limiter à la région même de la lésion (cicatrice hypertrophique), ou encore s’étendre au-delà de la lésion originale dans les tissus normaux avoisinants (cicatrice chéloïdienne).
Le tissu cicatriciel diffère d’une peau normale car la densité de ses fibres collagènes est plus grande ; il contient, en outre, moins de vaisseaux sanguins et, parfois, aucun poil, aucune glande cutanée ni aucun neurone sensitif.
XII.1.3.2. Mesures générales contribuant à la cicatrisation :

Améliorer la condition physique :
* Equilibrer l’activité et le repos ; veiller à un bon sommeil et au maintien du rythme circadien ;
* Moins fumer et boire ; idéalement arrêter ;
* Amener ou maintenir le poids dans les limites de la normale ;
* Procéder à un traitement optimal des maladies sous-jacentes .

Donner une alimentation adéquate :
Une alimentation adéquate contribue à accélérer la guérison de la plaie. Les nutriments (essentiellement les protéines) sont nécessaires à l’élaboration des différentes phases de la cicatrisation.
la malnutrition influe négativement sur la guérison.

Adapter la consommation de médicaments :
Certains médicaments influent en effet sur la guérison des plaies :
* les corticostéroïdes ralentissent la guérison ; ils ont une influence négative sur la réaction aux
inflammations et sur la formation de collagène ;
* les cytostatiques retardent la mitose, même en phase de guérison ;
* la vitamine A augment le nombre de macrophages présents dans la plaie, ce qui stimule les 1ères
phases de la guérison.

Favoriser la circulation du sang et l’oxygénation des tissus :
En plus d’un fonctionnement optimal du cœur, des vaisseaux (apporter sur le site de la cicatrice les nutriments nécessaires) et des poumons (apporter l’ O2), la mobilité du patient et son activité musculaire jouent également un rôle. La mobilisation passive et active restent donc des mesures importantes.



XII.4. Le sens olfactif : l’odorat.
L’odorat et le goût sont tous les deux des sens chimiques car les sensations obtenues sont produites à partir des interactions entre les molécules de la substance (inhalée ou ingérée) et les récepteurs (de l’odorat ou du goût).
XII.5. Le sens gustatif : le goût.
Tout comme l’olfaction, la gustation est liée à un sens chimique ; elle requiert qu’une substance soit dissoute avant qu’elle puisse être goûtée.
Le goût et l’odorat sont intimement liés


 L’énergie libérée durant une réaction chimique (essentiellement lors de la dégradation des glucides) est temporairement emmagasinée dans une molécule d’ATP. L’énergie transférée servira plus tard à alimenter les réactions endothermiques. Elle sera également utile à la contraction musculaire et au mouvement des substances qui entrent dans les cellules et en sortent.
 1 µm = 1 micromètre = 1 millionième de mètre
 Ce centre cardio-vasculaire a aussi un effet sur les vaisseaux qui seront étudiés dans le chapitre adéquat.
 Voir cours de biochimie
 Voir V.4.10. Détermination des groupes sanguins.
 Protéine étrangère, non synthétisée par l’organisme, et qui produit une réaction immunitaire.
Ex : enzymes, protéines, toxines d’origine bactérienne
 Voir chapitre sur le coeur
 Tout ce qui nuit au retour de la lymphe dans le sang et notamment les tumeurs où l’ablation chirurgicale de vaisseaux lymphatiques est requise (au cours d’une mastectomie radicale, par exemple), cause un important œdème local (lymphoedème).
 Suite à un croisement des fibres au niveau du bulbe rachidien, le côté droit du corps est sous la dépendance de l’hémisphère gauche, et le côté gauche est sous la dépendance de l’hémisphère droit mais la partie droite de la face est sous la dépendance de l’hémisphère droit et la partie gauche sous la dépendance de l’hémisphère gauche, car la face dépend des nerfs crâniens qui ne se croisent pas.
 La destruction totale des nerfs vagues entraîne la mort, car ces nerfs parasympathiques sont essentiels au maintien de l’activité viscérale et donc de l’homéostasie. Sans leur influence, rien ne s’opposerait à l’activité des nerfs sympathiques, qui mobilisent et accélèrent les processus vitaux











-  PAGE 78 -







-  PAGE 117 -



-  PAGE 114 -



-  PAGE 127 -


Insére les nerfs et les injectiosn intra-musculaires

HD

EG

HG

RO

RLD

RLG

HG

FIG

FID

QSD

QSG

QID

QIG

Héparine

Antivitamine K K