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LIBRE EXPRESSION 358 : Revue de presse au sujet de la fameuse Motion de
défiance. FR3 ..... Fin : « Je revins à Paris où j'écrivis cette histoire telle qu'elle m'
avait été racontée. ...... 3) Chanson préférée : All eyez on me (2Pac) ...... Anne,
qui sait à peine lire (elle a raté son examen d'infirmière car elle n'arrivait pas à ...
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Libre expression
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MERDRE !
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Nous publierons vos messages et textes de toutes sortes (humeurs, critiques des spectacles, vie et mort de vos services, petites annonces, etc.) ici-même.
Vous pouvez vous exprimer au sujet de TOUT dans la forme de votre choix.
Evidemment : modération des propos et respect de la loi.
Envoyez vos messages et vos textes, signés ou non, à Philippe Alcaraz, délégué CFDT (Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, France, Europe, Monde, Galaxie), sur sa messagerie interne. Vous pouvez aussi les poster à ladresse HYPERLINK "mailto:irp.cfdt@oonm.fr" irp.cfdt@oonm.fr, ou à ladresse personnelle de Jean-Luc Caizergues, machiniste raté : HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr
Nayez peur de rien, nigauds (et nigaudes).
Bonjour,
Yamina !
Nous sommes le lundi 11 juin 2012
LE JOUR
sest levé
ENFIN
oui
LE QUESTIONNAIRE DU JOUR
est
NOUR-EDDINE SLIM
(Libre expression 357)
LHEROÏNE DU JOUR
est
MARIE-ANNE BENAVOLI-FIALHO
(Libre expression 359)
LE HEROS DU JOUR
est
CHRISTIAN BOURQUIN
PRESIDENT DE REGION
(Libre expression 364)
LE MECHANT DU JOUR
est
RENE KOERING, EX-DIRECTEUR DE LOONM
(Libre expression 367)
LA RUMEUR DU JOUR
est
LE HARCELEMENT MORAL
(un document élaboré par des cadres se sentant harcelés
a été lu publiquement)
+
LA DISCRIMINATION ENVERS LES SENIORS (choristes)
(des témoignages sont actuellement recueillis
pour déventuelles plaintes en justice)
LA HALDE ALERTEE ?
OUI !
SEMAINE DU 11 JUIN AU 17 JUIN 2012
LUNDI 11 JUIN
LIBRE EXPRESSION 357 : Questionnaire du jour (Nour-Eddine Slim, coordinateur sécurité et conditions de travail)
1) Genre musical préféré : Chant grégorien
2) Chanteur ou chanteuse préféré(e) : Celui qui me touche (par exemple Aznavour ou Montand)
3) Chanson préférée : Celle qui mémeut (exemple : Je ne regrette rien, dEdith Piaf)
4) Compositeur classique préféré : Verdi/Mozart et bien dautres
5) Ouvrage lyrique préféré : Atys (Lully)
6) Metteur en scène préféré : Jocker !
7) Film préféré : La vie (cinéma : Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone)
8) Acteur préféré : Lhomme (De Niro, Nicholson
)
9) Actrice préférée : La femme (Hanna Schygulla)
10) Art préféré : Déboucher une bonne bouteille (nologie)
11) Sport préféré : La déguster (la bouteille)
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Mon chat
13) Ecrivain préféré : Celui qui mapporte quelque chose (Christophe Ruffin, par exemple, avec son dernier roman : Le Grand Cur)
14) Livre ou BD préféré(e) : Les Misérables (Hugo) (la BD mennuie)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Une androgyne
16) Voiture préférée & Animal préféré : Fiat 500 & Mon chat (que mon chat)
17) Plat préféré : Les ers (lentilles)
18) Loisirs : Jardinage
19) Pays de rêve : La France
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Pompier
21) Votre plus grande peur : Avant, jaurais dit la mort ; aujourdhui, je
me suis réconcilié avec moi-même
22) Péché mignon : Le filet mignon de porc
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Trop gentil & Trop gentil
24) Votre fantasme : Vivre tel un François dAssise et être aimé par une certaine Clarisse
La réaction : Mardi, Louis-Philippe Ainoza, pompier (Opéra Berlioz).
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni Libre expression 282 si quelquun en a lAUDACE) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 358 : Revue de presse au sujet de la fameuse Motion de défiance
FR3
Montpellier : polémique à l'Opéra
« Une motion de défiance des personnels sera mise au vote jeudi. Elle vise Jean-Paul Scarpitta.
La polémique est certainement une première. Le directeur de l'opéra et de l'orchestre national de Montpellier doit faire face à la colère des personnels. Une assemblée générale extraordinaire est d'ailleurs convoquée jeudi pour mettre au vote une motion de défiance des personnels contre Jean-Paul Scarpitta. Son avenir est donc très incertain.
INCLUDEPICTURE "http://info.francetelevisions.fr/video-info/ref/images/2012/S23/untitledscarpitta.jpg" \* MERGEFORMATINET Mon bien-aimé directeur. Oui.
Le climat social semble tendu depuis une inspection du ministère de la Culture. La tutelle de l'opéra et de l'orchestre national de Montpellier a émis d'importantes réserves, voire soulevé des dysfonctionnements sur la gestion. De leur côté, les syndicats mettent en cause la personnalité et les compétences de leur directeur.
La motion de défiance est portée par une intersyndicale CGT, CFDT, Unsa et Fo. »
AFP
« Une motion de défiance a été votée à plus de 82 % des voix jeudi soir contre le directeur général de l'orchestre opéra national de Montpellier (OONM), Jean-Paul Scarpitta, a-t-on appris de source proche de la formation.
Lors d'une assemblée générale extraordinaire, sur 199 salariés, 82,9 % (165 voix) ont répondu "non" à la question : « Êtes-vous d'accord avec la gouvernance du directeur général ? » a précisé la même source.
Ce scrutin a été organisé dans un climat social tendu depuis qu'une inspection du ministère de la Culture a mis en évidence des dysfonctionnements. Selon le quotidien Midi Libre, les HYPERLINK "http://actualites.leparisien.fr/syndicats.html" syndicats HYPERLINK "http://actualites.leparisien.fr/cgt.html" CGT, CFDT, Unsa et Fo reprochent notamment à M. Scarpitta d'entretenir un malaise social, alors que la présentation de la nouvelle saison n'a pas recueilli de bons échos auprès des salariés.
Parmi les motifs de grogne, les musiciens n'ont pas digéré d'avoir été écartés du traditionnel concert de Nouvel An, confié à l'Orchestre Cherubini proche de Riccardo Mutti, un ami de M. Scarpitta.Membre du comité exécutif de la fondation de HYPERLINK "http://actualites.leparisien.fr/carla+bruni.html" Carla Bruni, dont il est proche, Jean-Paul Scarpitta était arrivé à la tête de l'OONM en janvier en remplacement de René Koering. Interrogé par l'AFP, il a dit ne pas vouloir réagir avant d'avoir consulté ses autorités de tutelle. »
LE PARISIEN
« Une dépêche AFP nous apprend quune motion de défiance a été votée jeudi soir contre le directeur général de l'orchestre opéra national de Montpellier Jean-Paul Scarpitta. Lors d'une assemblée générale extraordinaire, sur 199 salariés, 82,9 % (soit 165 voix) ont répondu "non" à la question: Êtes-vous d'accord avec la gouvernance du directeur général? Un scrutin organisé dans un climat social tendu depuis qu'une inspection du ministère de la Culture a mis en évidence des dysfonctionnements. »
CLASSISSIMA
« Le directeur général de l'orchestre opéra national de Montpellier est en difficulté. »
Malaise à lOpéra national de Montpellier
(17 hours, 1 minute ago - HYPERLINK "http://www.classissima.com/fr/news/explore/Resmusica.com/" \o "Resmusica.com" Resmusica.com )
« Selon nos confrères une dépêche de lAFP HYPERLINK "http://www.resmusica.com/mot-clef/jean-paul-scarpitta/" \o "Voir les articles classés avec Jean-Paul Scarpitta" Jean-Paul Scarpitta, directeur de lorchestre et de lopéra national de Montpellier, ferait face à une motion de défiance de la part de son personnel. Réunis en assemblée générale extraordinaire jeudi 7 juin, 82,9 % des employés auraient répondu « non » à la question : « Êtes-vous daccord avec la gouvernance du directeur général ? ».
« Sont reprochés à Jean-Paul Scarpitta son management général, ses choix artistiques passés (le coût général de la venue de HYPERLINK "http://www.resmusica.com/mot-clef/riccardo-muti/" \o "Voir les articles classés avec Riccardo Muti" Riccardo Muti en janvier et la production dEinstein on the Beach en mars) et à venir. Lorchestre prend ombrage davoir été écarté pour le concert du Nouvel An (au profit de lOrchestre Cherubini de
Riccardo Muti) et le choeur sinquiète dêtre sous-employé. Lintersyndicale met surtout en doute les compétences du directeur.
Cette action fait suite à un rapport dinspection du ministère de la Culture, relevant de nombreux dysfonctionnements.
Selon nos confrères de France 3 Languedoc-Roussillon, lavenir de Jean-Paul Scarpitta à la tête de létablissement serait incertain. Interrogé par lAFP, lintéressé dit ne pas vouloir réagir sans lavis des autorités de tutelles, soit la mairie de Montpellier et le conseil régional Languedoc-Roussillon.
Jean-Paul Scarpitta est directeur de lOONM depuis janvier 2011. Il est membre du comité exécutif de la fondation Carla Bruni. »
LIBRE EXPRESSION 359 : Message de Marie-Anne Benavoli-Fialho, choriste, à lensemble des personnels de notre Maison
« Chers collègues,
Notre assemblée générale dhier (jeudi 7 juin) démontre à quel point le personnel de notre belle Maison peut être solidaire malgré nos différences.
Face à une situation dégradante pour beaucoup d'entre nous et à la mise en danger de NOTRE OPERA ORCHESTRE NATIONAL, dun seul coeur, nous avons dit STOP et ce avec une très large majorité.
Mon émotion était grande hier de voir cette grande mobilisation.
LUNION FAIT LA FORCE !
Amicalement,
Marie-Anne Benavoli-Fialho »
La réaction : Ce qui serait amusant (un rien mamuse), ce serait que des lecteurs nous envoient leurs prédictions pour les mois à venir ?
Jean-Paul Scarpitta sera-t-il remercié ou soutenu mordicus par les politiciens gentils ?
Restera-t-il à la tête de notre Maison 1 mois, 1 an, 1 siècle ?
Jean-Luc Caizergues, animateur du site Libre expression, laimera-t-il toujours comme dans Tristan et Tristan ?
Patrice Cavelier aimera-t-il Jean-Luc Caizergues comme Jésus ?
Le rideau restera-t-il baissé pour les Noces de Figaro de madame lAgglo ?
Notre chur national sera-t-il décimé cette année, lannée prochaine ou à la Saint-Glinglin ?
Des musiciens de fosse passeront-ils aussi à la trappe ?
Une réconciliation aura-t-elle lieu entre le directeur et son personnel fainéant et méchant ?
Le blog Libre expression existera-t-il encore après un été tout nu au soleil comme Toni à Maguelonne ?
Deviendra-t-il un blog national, international, intergalactique ?
Anne Laffargue, Administrateur général, sera-t-elle augmentée ou au chômage ?
Philippe Alcaraz renouvellera-t-il son mandat de délégué syndical pour se consacrer au jacuzzi de son jardin ?
Ramette Bernard en a-t-il déjà marre de cet asile de fous ?
Se suicidera-t-il avant la fin de lannée ?
Envoyez-nous vos réponses comiques. Oui.
LIBRE EXPRESSION 360 : Conférence sur lopéra Le nozze di Figaro
À l'attention de Mesdames et Messieurs du personnel
Le musicologue Rémy Stricker donnera une conférence sur l'opéra Le nozze di Figaro, le 20 juin 2012, à 16h00, à l'Auditorium du Musée Fabre.
Le service Communication
LIBRE EXPRESSION 361 : Article de Jean-Marie Gavalda (Midi Libre du 8 juin 2012, suite au vote de la Motion de défiance)
« FAUSSE NOTE POUR SCARPITTA
Jean-Paul Scarpitta, patron de lopéra et de lorchestre national de Montpellier, a essuyé hier un camouflet : une motion de défiance votée en assemblée générale par le personnel à linitiative dune intersyndicale, laquelle déplore un climat social délétère, met en doute les compétences de la direction.
199 salariés ont voté sur les 236 que compte linstitution.
A la question « Êtes-vous daccord avec la gouvernance de notre direction ? » :
165 voix (83 %) ont répondu non, 17 voix (8,5) oui, tout comme les bulletins blancs.« Le résultat est clair. Aux tutelles den tirer les conséquences », commente Gilles Loulier. Le délégué CGT Spectacle attend la réaction de lAgglo de Montpellier, de la Région et de lEtat qui devront trancher sur lavenir de M. Scarpitta : il est plutôt sombre. »
Jean-Marie Gavalda
Commentaires sur le site de Midi Libre
Joblas
le 06/06/2012, 20h36
M'enfin, il aurait du le savoir ce monsieur, avant d'accepter ce poste ..... A Montpellier depuis 1977 on ne peut travailler que si on est "de gôôôôôche", surtout dans un emploi public !!!!!
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olivier34
le 06/06/2012, 23h23
la preuve, il a été recruté. Trés performant comme argument.
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Lulu Berlu
le 06/06/2012, 17h20
Normal, il était copain avec Sarko, le genre de truc qui ne pardonne pas parmi l'intelligentsia de gôche et les syndicats. Ne cherchez pas plus loin.
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roundinaire
le 06/06/2012, 16h58
c'est un panier de crabes ! Son prédécesseur l'avait imposé avant de se faire virer, non , je me trompe , et puis le roi est mort vive le roi , ce n'est pas mauvais de faire un peu de ménage , un préfet en retraite s'est fait virer aussi de ce panier , après le départ du grand Georges , c'est très bien aussi , dommage que je ne sache jouer que "au clair de la lune" sur le piano de ma petite fille , sinon je postulerais..
Alertez
Répondre à roundinaire
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plateran
le 07/06/2012, 07h10
son predecesseur ne l'a jamais imposé !! Mais son predecesseur a été viré et puis a demandé une indemnité " énorme" !Pour le reste, il est aussi amis avec Ricardo Muti qui n'est pas de droite et d'innombrables grandes pointures de la musique classique internationale.Il faudrait peut etre se poser la question suivante qui va faire grincer des dents :Au niveau national et "rayonnement régional " ( car le conservatoire et l'opéra na pas le titre Régional, délivré par la comission nationale ), l'orchestre est il d'un bon niveau ? Se defend t'il face à des invités de prestige que l'on peut avoir grace aux conaissances de Mr Scarpitta ?Et pourquoi n'en profiterions pas et devrions nous nous coltiner l'orchestre de montpellier sans arret avec ses fausses notes ?
Alertez
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odettes
le 06/06/2012, 16h51
si maintenant le domaine culturel est politisé par la droite , où va t-on ?
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xletemple
le 06/06/2012, 16h47
La roue tourne, il sera tondu.
La réaction : Le dernier commentateur est certainement un lecteur de Libre expression (allusion évidente à mon : « Je vais les tondre, comme à la Libération », lâché au moment de la publication de ma « convocation » par monsieur le directeur qui finalement nétait pas présent dans son propre bureau, laissant le soin à madame Laffargue, notre Administrateur général, et à monsieur Ramette, président de lAssociation de me psychanaliser).
LIBRE IMPRESSION 362 : Extraits de La Dame aux Camélias, dAlexandre Dumas fils (1824-1885), qui a inspiré La Traviata, de Verdi
Début : « Mon avis est quon ne peut créer des personnages que lorsque lon a beaucoup étudié les hommes, comme on ne peut parler une langue quà la condition de lavoir sérieusement apprise.
Nayant pas encore lâge où lon invente, je me contente de raconter.
Jengage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages, à lexception de lhéroïne, vivent encore.
Dailleurs, il y a à Paris des témoins de la plupart des faits que je recueille ici, et qui pourraient les confirmer, si mon témoignage ne suffisait pas. Par une circonstance particulière, seul je pouvais les écrire, car seul jai été le confident de ces derniers détails sans lesquels il eût été impossible de faire un récit intéressant et complet.
Or, voici comment ces détails sont parvenus à ma connaissance :
Le 12 du mois de mars 1847, je lus, dans la rue Laffitte, une grande affiche jaune annonçant une vente de meubles et riches objets de curiosité. Cette vente avait lieu après décès. Laffiche ne nommait pas la personne morte, mais la vente devait se faire rue dAntin, n°9, le 16, de midi à cinq heures. »
Fin : « Je revins à Paris où jécrivis cette histoire telle quelle mavait été racontée. Elle na
quun mérite qui lui sera peut-être contesté, celui dêtre vraie.
Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce quelle a fait ; loin de là, mais jai la connaissance quune delles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, quelle en avait souffert et quelle en était morte. Jai raconté au lecteur ce que javais appris. Cétait un devoir.
Je ne suis pas lapôtre du vice, mais je me ferai lécho du malheur noble partout où je lentendrai prier.
Lhistoire de Marguerite est une exception, je le répète ; mais si ceût été une généralité, ce neût pas été la peine de lécrire. »
LIBRE EXPRESSION 363 : Les amis de mes amis sont mes amis
LA LETTRE M (10 juin 2012)
Bourquin soutient Scarpitta
« Le président du conseil régional a apporté publiquement son soutien au patron de lopéra et de l'orchestre national de Montpellier, Jean-Paul Scarpitta. Selon Midi-Libre, ce dernier a fait lobjet, hier, dune motion de défiance votée en assemblée générale par le personnel, votée par la grande majorité des salariés.
« Japporte un soutien total à Jean-Paul Scarpitta et à son équipe », a lancé Christian Bourquin, pour qui « ce nest pas au personnel de déterminer qui doit être le directeur ». Selon lui, le directeur contesté, recruté en 2010, nest pas responsable de la situation actuelle, imputable à lancien directeur, qui avait « décimé la hiérarchie intermédiaire ». « Le recrutement dun secrétaire général a été lancé. Patrice Cavelier, qui a déjà exercé cette fonction, sera en poste au 1er juillet ». Lassociation qui gère lopéra et lorchestre passera en EPCC au 1er janvier 2013. »
LINDEPENDANT
HYPERLINK "http://www.lindependant.fr/2012/06/09/couacs-a-l-orchestre-de-montpellier,144770.php" http://www.lindependant.fr/2012/06/09/couacs-a-l-orchestre-de-montpellier,144770.phpExtrait :
« Le président du conseil régional Christian Bourquin lui a apporté son soutien hier (à Jean-Paul Scarpitta), estimant que "les dysfonctionnements étaient issus de l'ancien système". Il a appelé le personnel à ne "pas juger au couperet", et a indiqué qu'un n° 2 serait en place à partir du 1er juillet. Le président de la Région, qui apporte 9 millions sur un budget de 20, a aussi indiqué qu'à compter du 1er janvier 2013, l'orchestre ne sera plus géré par une association mais par un Etablissement Public de Coopération Culturelle (EPCC). »
La réaction : Cette « intervention » de Christian Bourquin me fait souvenir (mais ça na rien à voir) au recueil darticles grinçants de Michel Houellebecq, Interventions, publié aux éditions Flammarion il y a une douzaine dannées.
Monsieur Bourquin était le chef du service des sports lorsque je fus muté en 1984 par Georges Frêche au Palais des sports à cause de notre journal distribué au public, Le Nud à coulisse.
Jai rencontré Christian Bourquin trois fois dans ma vie.
La première fois cétait dans son bureau, une semaine après ma mutation, en compagnie de Jean-Michel Accarie et Jean-Louis Garcia, de la CFDT.
Jai vu, en un coup dil, que mon nouveau patron était un type bien, très intelligent (presque de mon niveau). Quelquun davenir. On sest entendu pour que je me fasse oublier pendant quelques mois. Jai donc fait le mort, arrêtant, pour commencer, de lui envoyer quotidiennement une lettre lui contant ma vie dexilé au Palais des sports.
La deuxième fois cétait dans le local de la CFDT, situé sous lancienne mairie. Bourquin était adhérent de notre syndicat, il me semble.
La dernière fois cest lhiver dernier, sur le plateau de lOpéra Berlioz, avant une représentation de La Belle Hélène. Il y avait là Jean-Paul Scarpitta et quelques techniciens réunis en petit cercle, bouche ouverte, autour de léminent président de région, notre plus gros financeur après Jean-Pierre Moure, président de lAgglo (que nous avons eu lhonneur daccueillir lui aussi dans la même période).
Je lui ai dit quil régnait dans la Maison un bon climat, que jaimais mon directeur, que jaimais mon directeur technique et que je laimais aussi car il avait été un extraordinaire chef du service des sports. Bourquin a souri, bien sûr.
Vous laurez compris, ce que je voulais lu dire entre les lignes cest que ça nallait pas tarder à péter.
On ma rapporté que Jean-Paul Scarpitta, agacé à juste titre par ma prise de parole intempestive, en avait ricané dans les couloirs (« Pour qui se prend-il, ce pauvre machiniste, ce mythomane ! »).
LIBRE EXPRESSION 364 : Petit journal de Sun Tzu
« Jeudi 7 juin, 20 h 40, coulisses de lOpéra Comédie, soir du jour du vote de la Motion de défiance contre Jean-Paul Scarpitta, directeur, par le personnel.
Réunion au sommet place de lil du Prince, dans la salle : monsieur le futur ex-directeur et madame Laffargue, toujours belle administratrice de notre Maison. De quoi peuvent-ils parler ? Du score dictatorial du NON ? De la manière dobtenir une direction rassembleuse et mobilisatrice ?
Nous saurons.
Vendredi, 0 h 48
Il est un peu tard pour que ce message soit publié dans Libre expression de vendredi ; monsieur Caizergues est en avance, il a déjà posté (ces derniers jours, pourtant, il nappuyait sur la touche « envoi » quaprès 2 heures du matin).
Je lis que Le Général l'a ému ; les autres ne pensent qu'à eux. Lit Papa.
Les chiens chient dans la bouche des chats et les chats pissent dans les oreilles des rats pendant que les porcs rient.
Tous le monde sencroûte à rire de ce manège sauf les rats et les chats, satanés chien !!
Alors que tout nest que poussière. Passent les vents. »
(Sun Tsu)
La réaction : Heureux « Lit Papa ». Mais pour vos malheureux (et ésotériques) chiens chieurs, chats pisseurs, rats sourds et porcs rieurs, cest le satané lecteur qui jugera.
LIBRE IMPRESSION 365 : Le docteur Maboule perd la boule
La sale bête sur laquelle nous avons misé 30 000 ¬ samedi n est arrivée que cinquième du quinté (il aurait fallu qu elle finisse dans les trois premiers pour qu on encaisse).
Notre perte s élève donc à 60 000 ¬ , que nous devrons rembourser à madame Laffargue, à qui nous les avons empruntés.
En attendant, nous miserons la même somme dans le prochain quinté (souvenez-vous que plus on perd, plus on gagne).
Nous avons aujourd hui dans la caisse aux gains 57 000 ¬ pour financer le retour de Bob (il nous en faut 800 000, je sais).
A bientôt, amis turfistes.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France et de Suisse)
LIBRE EXPRESSION 366 : Rompons le pain avec Patrice Cavelier
LHérault du jour, dimanche 10 juin 2012-06-10
Polémique
Soutien à lOrchestre national
« Alors que la situation sociale au sein de lOpéra et Orchestre national de Montpellier LR sest tendue, les institutions politiques, Montpellier Agglomération, la Région et lEtat qui accompagnent la structure tiennent à rappeler quelles soutiennent fortement lassociation, son projet, ses équipes et son nouveau directeur. Elles font notamment « toute confiance au président Bernard Ramette, à Jean-Paul Scarpitta et à lensemble des personnels pour quun dialogue social positif sinstalle au sein de létablissement. »
La réaction : Cet article est extrait, semble-t-il, dun texte officiel (Agglo, Région, ministère de la Culture) affiché dans les couloirs de lOpéra Berlioz.
Voici un autre extrait de ce texte :
« Les principaux financeurs ont souhaité louverture dun poste de Secrétaire général qui sera pourvu le 1er juillet 2012 par monsieur Patrice Cavelier, professionnel reconnu localement et au niveau national. Sa mission sera, dès son arrivée, outre la mise en place de lEPCC, de piloter lensemble des relations sociales, et de proposer une réorganisation intérieure cohérente, efficace et valorisante pour lensemble des personnels. »
Si monsieur Cavelier nétait pas parti, il y a un an et demi, nous nen serions pas là, jen suis sûr.
Pour lheure, réjouissons-nous de son retour, rompons le pain et tuons le veau gras. Oui.
LIBRE EXPRESSION 367 : Cest la faute à RK
« On peut lire dans un journal de Perpignan, samedi 9 juin 2011, et sous la signature du président de Région, l'argument selon lequel la gestion de René Koering (20 ans à la tête de notre orchestre) est responsable de la situation actuelle à lONMLR, et ce, parce qu'il a décimé la hiérarchie intermédiaire.
René Koering a recruté Monsieur Patrice Cavelier comme secrétaire général il y a longtemps.
Monsieur Cavelier a quitté ses fonctions le 31 décembre 2010, et il ne vous dira jamais pourquoi.
Monsieur Cavelier revient aujourdhui et ne vous dira jamais pourquoi.
Tout le monde le sait et personne ne parle.
Si la gestion Koering est responsable de léchec daujourd'hui, il va falloir s'en prendre à ceux qui ont crée notre orchestre, l'Opéra, le Festival, s'en prendre aussi aux présidents, aux ministres, aux syndicats qui ont tous laissé faire pendant plus de 20 ans. Ça en fait des responsables.
Et pourtant il n'y a jamais eu de grève, de motion de défiance, de déficits, de chefs dorchestre à 50 000 euros, ni à 25 000 euros, ni de choeurs dans la fosse non plus, ni dorchestre d'apprentis musiciens (orchestre Cherubini) invité pour venir nous remplacer le Jour de lAn ni durant la saison d'ailleurs (Chambre Philharmonique), et personne na subi de harcèlement moral
Notre directeur actuel a réussi à tromper, avec du tape-à-lil, ces messieurs de lAgglo, Région, et autres présidents incompétents artistiquement ; mais qui va enfin leur dire quEinstein on the Beach (lOrchestre na pas joué une seule note de musique) ou Muti (très belle expérience pour nous) ne suffisent pas à faire une saison ! Ni à faire vivre un orchestre !
Au contraire cest du suicide ! Pourquoi le Châtelet na pas voulu Einstein ? Et pourquoi Celle qui gère nos finances ne lui a pas dit : « cest trop cher ! ». A quoi sert-elle ? Simplement à signer ses excès à lui, et nous mettre dans le rouge ? Il faudra bien quà un moment donné quelquun assume la véritable dérive artistique et financière daujourdhui ! Peut-être notre nouveau Président ? Bon courage! Ou alors NOUS, pauvres artistes, en disant que lon accepte cette politique à la con qui nous entraîne droit dans le mur, et qui consiste a faire venir à prix d'or une star une fois, et le reste de la saison que des sous-chefs !
Il y a des personnes qui ont été inutilement dotées d'un cerveau alors qu'une moelle épinière aurait suffit largement. »
(Andreas)
PS : (censuré pour cause de prosélytisme politique)
La réaction : Je vous rappelle que nous sommes en période électorale et que nous navons pas le droit ni lenvie de nous occuper de politique ; nous vous rappelons dailleurs que par deux fois les DP-CFDT ont épinglé cette année la direction au sujet du prosélytisme politique en entreprise pour deux revues de presse à la gloire de la famille Sarkozy peu avant les élections présidentielles.
En ce qui concerne Einstein on the beach, je continue de penser que Jean-Paul Scarpitta a eu raison.
Je noublierai jamais Bob Wilson et Philip Glass. Je noublierai jamais non plus Brad, le machiniste américain (de lIllinois) qui a été notre complice dans les cintres, où je campais 10 à 12 heures par jour avec mon ami Claude durant toutes les répétitions et le spectacle.
Merci, Jean-Paul.
LIBRE EXPRESSION 368 : Message dun auteur Libre expression dont jai modifié le texte au plan formel
« Jaime bien, vous pouvez le publier ainsi, mais je suis d'avis quil ne faut pas prendre les lecteurs pour plus bêtes quils ne sont : sous-titrer à outrance casse le rythme, et ce qui est écrit entre parenthèse nest pas utile, à mon humble avis. Jai donc gommé quelques-uns de vos sous-titres, voyez par vous-même.
Autre chose.
Il sen est passé une belle, ce soir. Marc apparaît dans lembrasure de la porte du décor, au lointain. M. Scarpitta, le directeur/metteur en scène lui dit : « Bonjour ! Vous êtes content d'être ici ? » (à lOpéra Comédie rénové) Et Marc lui répond, du tac au tac : « Je préférais avant. »
Tandis que le directeur séloigne, déçu, Marc se retourne et nous dit : Je crois que j'ai répondu faux.
Vous pourrez utiliser ça dans Cage de scène. »
(un technicien)
La réaction : Saloperie décriture.
Je nai toujours pas la force de reprendre mes notes enfoncées en boules de papier dans mes poches pour continuer décrire Cage de scène.
Jen ai marre de jouer au rebelle alors que jai voté Nicolas, comme Jean-Paul et Patrice (et Anne ?).
René a voté François (ça fait bizarre, non ?).
Quelle bande !
Jaurais dû repartir à lAgglo.
Quel service ? La pompe à merdre.
Jy serais plus tranquille quici. Au moins, je baignerais dans mon jus.
Ne pourraient-ils menvoyer une autre convocation pour me foutre dehors ?
Cette fois je vous le promets, dame Laffargue, je ne ferai pas intervenir mes gitans. Je me laisserai moutonnement reconduire à la frontière.
Oui.
Au boulot,
les gauchos,
et à demain !
Non, ce nest pas fini, il reste le générique et les jours précédents (méfiance ! car de temps à autre un détail du générique est modifié ; consultez-le avec attention) :
MERDRE !
(Jean-Luc C., metteur en scène)
Moi, jai voté Non.
(Jean-Paul S., producteur)
Il fallait voter quoi ?
(Philippe A., cascadeur)
Moi je me suis beaucoup tâté avant de choisir.
(Gabriel H., scénariste)
Shit ! Shit ! Dollars ! Fuck la CGT !
(Bob W., ouvreuse)
Moi, jai voté Oui !
(René K., figurant)
Jai deux amours : lOpéra et lIna.
(Patrice C., comédien)
Moi, je vote pour les vainqueurs.
(Anne L. script)
Continuez, nigauds (et nigaudes)
SEMAINE DU 4 JUIN AU 10 JUIN 2012
VENDREDI 8 JUIN
LIBRE EXPRESSION 349 : Message de Gilles Loulier, délégué CGT, aux techniciens et à la CFDT
« Jeudi 7 juin à 21 h 06
Voici comme convenu les résultats du vote. Ce qui est quand même assez significatif.
Encore merci pour le soutien total de la technique. Je pense que nous avons fait ce qu'il fallait pour obtenir ce résultat.
Gilles »
En pièce jointe, le message adressé à lensemble des personnels de notre Maison par Gilles Loulier, maître duvre de la Motion de défiance envers Jean-Paul Scarpitta :
« Suite à lAssemblée Générale du 7 Juin 2012, je vous communique les résultats du vote :
236 personnes sur les listes. 199 suffrages exprimés, dont 64 procurations.
OUI : 17 voix, 8,5 %
NON : 165 voix, 82,9 % (question posée au personnel : Êtes-vous daccord avec la gouvernance de notre Directeur général ?)
BLANC : 13 voix, 6,5 %
NUL : 4 voix, 2 %
Merci à tous pour votre présence, votre mobilisation, et merci à ceux qui ont voté par procuration.
Amicalement, Gilles. »
La réaction : Je naime pas les « réunions », et encore moins les « AG » (assemblées générales). On y côtoie des gauchos, des anars, des végétariennes.
Moi je suis pour la dictature des élus du peuple (jaime Cincinnatus).
Cela dit je ne me suis pas ennuyé un instant, cette fois. Et jai trouvé que le vote était bien organisé (sans doute le bon travail dHélène et Marie-Anne).
Des élus ont fait un discours :
Gilles Loulier (grand musicien selon Koering) : carré, empli dune colère très retenue.
Jean-François Nouri (choriste, mais il nest pas dans le viseur de JPS) : belle et puissante voix (a toujours su « bien parler »).
Alain Servel (cadre au placard) : premier de la classe qui lit son poème (très ému, touchant).
Denis Lardic (musicien, excellent secrétaire de CE) : un peu longuet avec deux fausses sorties mais très sympathique et enthousiaste.
Philippe Alcaraz (chef adjoint électricien, augmenté par JPS) : surprenant, sûr de lui, à peine hésitant.
Corinne Bourre (musicienne minoritaire) : égale à elle-même, posée, intelligente, courageuse.
Quelques intervenants dans lassemblée : tous parfaits, sopposant dans le respect démocratique ; pas dintervention déplacée sauf, bien sûr, de la part de ce con de Caizergues, machiniste raté (quon le foute définitivement dehors, merdre !).
Oui.
LIBRE EXPRESSION 350 : Questionnaire du jour (Nelson Baliardo, technicien intermittent)
1) Genre musical préféré : Flamenco
2) Chanteur ou chanteuse préféré(e) : Marc Anthony (chanteur mexicain de salsa et de pop latino)
3) Chanson préférée : Contra la corriente (Marc Anthony)
4) Compositeur classique préféré : Chopin
5) Ouvrage lyrique préféré : La Belle Hélène (Offenbach)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Paul Scarpitta
7) Film préféré : Les Lyonnais (Momon Vidal)
8) Acteur préféré : Ben Stiller
9) Actrice préférée : Eva Longoria
10) Art préféré : Musique
11) Sport préféré : Football
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Messi (footballeur)
13) Ecrivain préféré : Les évangélistes (Marc, Matthieu, Luc, Jean)
14) Livre ou BD préféré(e) : La Bible
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Brune, forte poitrine
16) Voiture préférée & Animal préféré : Mercedes & Cheval
17) Plat préféré : Mounjette (plat gitan, avec des haricots blancs)
18) Loisirs : Faire de la musique (piano, percussions, guitare)
19) Pays de rêve : Les USA
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Acteur
21) Votre plus grande peur : Lascenseur
22) Péché mignon : La gourmandise
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Le repos & Lhumour
24) Votre fantasme : Vivre toujours heureux
La réaction : Lundi, Nour-Eddine Slim, coordinateur sécurité et conditions de travail.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 351 : Il faut tout vous expliquer
« Je ne comprends pas : cest la CGT ou la CFDT qui a lancé la « Motion de défiance » contre le directeur ? »
(Anonyme)
La réaction : Cette question, vous laurez compris, mest arrivée la veille du vote.
Voici ma réponse a posteriori (elle était prête) :
Il sagit dune intersyndicale CGT, CFDT, Fo, Unsa.
Mais linitiative est CGT (grosso modo : les artistes du chur et une grande partie des musiciens).
La CFDT (dont lépicentre est la technique) a suivi par solidarité envers la CGT et les artistes.
Je suppose quil en a été de même pour lUnsa.
Pour Fo, je crois, cest moins clair (du pour et du contre sans doute).
Ce que je peux dire, cest que le blog Libre expression a été créé il y a quelques semaines par la CFDT pour éviter « ça » : la Motion de défiance, le conflit, la division. Nous voulions faire échapper de la cocotte les mauvaises vapeurs, alerter les personnels et la direction au sujet du malaise persistant (notamment, au début, pour protéger les cadres colonne vertébrale de notre Maison auxquels étaient portés les coups les plus mauvais).
Il nest quà consulter les archives de Libre expression pour comprendre le lent/rapide processus de dégradation de la situation dans les rapports entre le personnel et le directeur de lOpéra Orchestre national, Jean-Paul Scarpitta (que, vous le savez, jai toujours bien aimé et défendu au plan artistique ; il est pour moi un personnage de « fiction » quil me plaît de voir évoluer en milieu naturel pour en tirer du matériau littéraire).
Pourquoi ne nous a-t-on pas écoutés ? Pourquoi, au contraire, a-t-on essayé de nous faire taire et expulser de notre Maison, la maison que nous avons bâtie tous ensemble ?
Dommage. Triste. Irrémédiable peut-être.
LIBRE EXPRESSION 352 : Christophe Roche ne parle jamais pour ne rien dire
« Pour bien diriger, il faut être heureux.
Je ne sais pas où jai lu cette devise, mais elle me paraît juste. »
(Christophe Roche, sous-chef machiniste)
LIBRE EXPRESSION 353 : Communiqué de nos amis de la Com
À l'attention de Mesdames et Messieurs du personnel
La billetterie de l'Opéra Orchestre national Montpellier se trouve désormais à l'Opéra Comédie dans l'aile gauche (côté Victor Hugo). Les horaires et les jours d'ouverture restent inchangés: du lundi au vendredi, de 12 h à 18 h.
Le service Communication
LIBRE IMPRESSION 354 : Extraits de Carmen, de Prosper Mérimée (1803-1870)
Début : « Javais toujours soupçonné les géographes de ne savoir ce quils disent lorsquils placent le champ de bataille de Munda dans le pays des Bastuli-Poeni, près de la moderne Monda, à quelques lieues au nord de Marbella. Daprès mes propres conjectures sur le texte de lanonyme auteur du Bellum Hispaniense, et quelques renseignements recueillis dans lexcellente bibliothèque du duc dOssuna, je pensais quil fallait chercher aux environs de Montilla le lieu mémorable où, pour la dernière fois, César joua quitte ou double contre les champions de la république.
Me trouvant en Andalousie au commencement de lautomne de 1830, je fis une assez longue excursion pour éclaircir les doutes qui me restaient encore. Un mémoire que je publierai prochainement ne laissera plus, je lespère, aucune incertitude dans lesprit de tous les archéologues de bonne foi.
En attendant que ma dissertation résolve enfin le problème géographique qui tient toute lEurope savante en suspens, je veux vous raconter une petite histoire : elle ne préjuge rien sur lintéressante question de lemplacement de Munda. »
Fin : « En voilà assez pour donner aux lecteurs de Carmen une idée avantageuse de mes études sur le rommani. Je terminerai par ce proverbe qui vient à propos : En retudi panda nasti abela macha. En close bouche, nentre point mouche. »
LIBRE IMPRESSION 355 : Le pronostic du docteur Maboule
La sale bête sur laquelle nous avons misé 30 000 ¬ aujourd hui est arrivée quatrième seulement (il fallait qu elle soit dans les trois premiers pour qu on empoche).Dans le quinté de demain, vendredi 8 juin 2012, nous miserons 30 000 ¬ sur le 4 placé (le 9 si le 4 est non partant).
OUI au retour de Bob (il nous faut 800 000 ¬ ) !
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France et de Suisse)
LIBRE EXPRESSION 356 : C est beau un homme libre, la nuit
« J y pense la nuit. A trois heures du matin, dans mon lit, je me demande si cest arrivé enfin. Cest devenu une obsession.
Pourtant je naime pas ça.
Ou plutôt : je naimais pas ça.
A présent, chaque jour (ou la nuit, quand Jean-Luc poste la nuit) je dévore Libre expression sur ma messagerie.
Enfin jaime lire. »
(Le Général)
La réaction : Cest le plus beau message que nous ayons jamais reçu.
Merci, mon général.
Il est 0 h 29.
Je poste et je me couche et je me lève et je pars travailler. Oui.
JEUDI 7 JUIN
LIBRE EXPRESSION 342 : ASSEMBLEE GENERALE ET VOTE A 16 H 45 AU CORUM, SALLE BERACASA
URGENT ET GRAVE
pour votre avenir et celui de
notre MAISON !
Syndicat CGT Spectacle Montpellier
en intersyndicale Fo, Unsa, CFDT
OPERA/ORCHESTRE
SYNDICAT CGT SPECTACLE DE MONTPELLIER :
A l'ensemble du personnel Opéra et Orchestre
A la demande d'une grande partie du personnel l'Intersyndicale
Fo-Unsa-CFDT et la CGT Spectacle invite les salariés
« syndiqués et non syndiqués » de notre Association à une Assemblée Générale extraordinaire, le Jeudi 7 Juin à 16 h 45 au Corum « Salle Beracasa ».
Nous évoquerons les graves problèmes de gouvernance et le
malaise persistant du personnel.
A l'issue de l'Assemblée Générale, un vote vous sera proposé.
En cas d'empêchement, merci de mandater un collègue
( maximum : 2 procurations par personne).
Afin d'améliorer et d'apaiser notre quotidien, car nous aimons
notre Maison, nous vous demandons de venir nombreux à cette
Assemblée Générale extraordinaire.
Tous les Syndicats de notre Association : CGT spectacle, Fo, Unsa, CFDT.
NB : Rendez-vous sur le site Irp-Syndicats de la CGT pour consulter la Note de réflexion CGT dévaluation Euterp. Vous comprendrez, par cette analyse fine et experte, ce qui sest mijoté dans votre dos depuis des mois et que la CFDT a dénoncé bruyamment en février 2012, suite aux révélations de Midi Libre concernant le rapport du Ministère.
Nayez plus peur.
CFDT
BULLETIN DE VOTE
ÊTES-VOUS D'ACCORD AVEC LA GOUVERNANCE DE NOTRE DIRECTEUR GÉNÉRAL ?
& OUI
& NON
LIBRE EXPRESSION 343 : Questionnaire du jour (Isabelle Fontugne, personnel d entretien)
1) Genre musical préféré : Rock
2) Chanteur ou chanteuse préféré(e) : Shakira
3) Chanson préférée : Je t aime à mourir (Cabrel)
4) Compositeur classique préféré : Verdi
5) Ouvrage lyrique préféré : Carmen (Bizet)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Paul Scarpitta
7) Film préféré : Dirty dancing (Emile Ardolino)
8) Acteur préféré : Patrick Swayze
9) Actrice préférée : Meryl Streep
10) Art préféré : Danse
11) Sport préféré : Ping-pong
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Monica Seles (tennis)
13) Ecrivain préféré : Nadine (collègue de travail) et ses messages sur mon iPhone
14) Livre ou BD préféré(e) : Astérix
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Blond
16) Voiture préférée & Animal préféré : Ferrari & Bichon (chien)
17) Plat préféré : Couscous
18) Loisirs : Famille
19) Pays de rêve : La Réunion
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Puéricultrice
21) Votre plus grande peur : Lavenir de mes enfants
22) Péché mignon : Les films gore
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Trop de caractère & Générosité
24) Votre fantasme : Revenir en arrière
La réaction : Demain vendredi, Nelson Baliardo, technicien intermittent.
Rectificatif : A la question Votre fantasme il ne fallait pas lire pour réponse de Nadine Nicolas, mardi dernier : « Revenir en arrière », mais : « Être dans la peau dun mec » (le rectificatif a été apporté dans larchive ; oui).
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 344 : Petit journal de Sun Tzu
6 juin, 13h20
Jean-Luc, japprends quun article de Midi Libre et un reportage aux infos de FR3 parlent de notre Opéra, pourriez-vous nous éclairer ?
14 h 00
Renseignement pris, je crois quil sagit dune motion de censure contre monsieur le directeur en sursis.
Ca me fait penser à une belle uvre : Le Bourgeois gentilhomme. Après avoir employé des maîtres pour apprendre les bonnes manières, et nayant pas suffisamment étanché leur soif cupide ce bourgeois est abandonné de tous.
Cest qu'il n'a pas voulu écouter les conseils de Covielle, dont laide aurait été précieuse pour
épouser la noble cause.
18h15Jai relu Libre expression dhier : le questionnaire de Soizic est le meilleur de tous les questionnaires publiés.
Et Michel Lucquin qui critique le « travail » sur toutes les messageries, cest ça un syndicaliste ?
Arrêtez de rêver et remettez-vous au boulot, Jean-Luc, nous attendons Cage de scène 6/3.
Merci.(Sun Tzu)
La réaction : Larticle de Midi Libre est publié in extenso ci-dessous. Il vous éclairera.
Ce nest pas une motion de « censure », cest une motion de « défiance ». Mais sans doute faites-vous référence à la censure dont a été victime Libre expression ces derniers temps.
Covielle, cest moi ?
Concernant le questionnaire de Soizic, vous auriez pu préciser en quoi il était le meilleur.
Au fait, petit rectificatif : son film préféré est Le Dictateur.
Michel Lucquin est un vrai syndicaliste (CFDT-Spectacle). Il faisait de lhumour, évidemment (comme nous ici, non ?).
Cage de scène 6/3 est dans mes poches (bouts de papiers, notes éparses).
Le temps me manque (jétais à lOpéra jusquà minuit, il est déjà 2 h 02, Libre expression daujourdhui nest pas prêt et je reprends le boulot à 9 h).
Tiens, jai reçu un message de J. à 0 h 33. Une photo dObama + notre Jean-Paul. Marrant.
LIBRE EXPRESSION 345 : Article de Jean-Marie Gavalda dans Midi Libre du 6 juin 2012
Première page, en haut à gauche : « SCARPITTA AU CENTRE DU MALAISE A LOPERA ».
Larticle est titré : « Gros malaise à lOpéra de Montpellier ».
Photo de Jean-Paul Scarpitta, par J.M. Mart : Portrait en angle. Regard proche et lointain à la fois. Prestance. Gravité. Beauté intérieure.
Sous la photo, le commentaire : « Jean-Paul Scarpitta visé par une motion de défiance. »
Larticle de Jean-Marie Gavalda :
« Cest une première dont se serait sans doute passé Jean-Paul Scarpitta : le directeur de lopéra et de lorchestre national de Montpellier est visé par une motion de défiance qui sera soumise au vote dune assemblée générale extraordinaire des personnels. Elle est convoquée demain à linitiative dune intersyndicale (CGT, CFDT, Unsa, Fo) relayant les doléances qui remontent des musiciens, des choristes, des techniciens, des agents administratifs.
Le climat social sest fortement tendu à la suite dune inspection du ministère de la Culture épinglant divers dysfonctionnements. Mais cest aussi la personnalité et les compétences du directeur qui sont aujourdhui visées. Les syndicats lui reprochent dentretenir des tensions et un malaise persistants. Sa présentation de la nouvelle saison na guère soulevé denthousiasme. Les musiciens sont notamment vexés dêtre privés du traditionnel Concert du Nouvel An, confié à lOrchestre Cherubini proche de Riccardo Muti. Quant aux choristes, ils sestiment « en danger ».
Le fort engagement de Jean-Paul Scarpitta aux côtés de Sarkozy et Carla Bruni durant la campagne présidentielle soulève une ironie plus feutrée.
Une forte mobilisation des personnels et un vote sanction pourraient déstabiliser Jean-Paul Scarpitta. Sollicité, ce dernier na pas souhaité commenter les événements. »
Jean-Marie Gavalda (Midi Libre)
La réaction : Depuis des semaines Libre expression vous alerte au sujet du malaise qui couve.Mais nous navons pas été entendus par la direction. Bien au contraire on nous a censurés, calomniés, attaqués, convoqués, accusés.
Heureusement le président Ramette nous a entendus, lui, et compris. Oui.
LIBRE IMPRESSION 346 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté d hier, mercredi 6 juin 2012, nous avons misé 30 000 ¬ sur le 15 placé. Il est arrivé deuxième et rapporte 1,60 ¬ pour 1. Bénéfice : 18 000 ¬ qui s ajoutent aux 39 000 ¬ déjà en caisse. Total des gains, donc : 57 000 ¬ pour financer le retour de Bob (il nous en faut 800 000).
Dans le quinté d aujourd hui nous miserons 30 000 ¬ sur le 5 placé (le 7 au cas où le 5 serait
non partant).
Docteur Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France et de Suisse)
LIBRE IMPRESSION 347 : Extraits de LAstragale, dAlbertine Sarrazin (1937-1967)
Début : « Le ciel sétait éloigné dau moins dix mètres.
Je restais assise, pas pressée. Le choc avait dû casser les pierres, ma main droite tâtonnait sur des éboulis. A mesure que je respirais, le silence atténuait lexplosion détoiles dont les retombées crépitaient encore dans ma tête. Les arêtes blanches des pierres éclairaient faiblement lobscurité : ma main quitta le sol, passa sur mon bras gauche, remonta jusquà lépaule, descendit à travers côtes jusquau bassin : rien. Jétais intacte, je pouvais continuer.
Je me mis debout. Le nez brusquement projeté contre les ronces, étalée en croix, je me rappelai que javais omis de vérifier aussi mes jambes. Trouant la nuit, des voix sages et connues chantonnaient :
« Attention, Anne, tu finiras par te casser une patte ! »
Je me remis en position assise et recommençai à mexplorer. Cette fois, je rencontrai, au niveau de la cheville, une grosseur étrange, qui enflait et pulsait sous mes doigts
»
Fin : « Je souris : Julien va nous voir passer, il comprendra que je suis un peu retardée et que ce nest pas ma faute.
Te fais pas de bile, va : sur la plate-forme lumineuse, nous nous retrouverons. Lun de nous est encore à larête inférieure : il faudra tour à tour grimper et haler, le repos recule
Nimporte, je marche : précédant le flic, je descends lescalier, en claudiquant à peine. »
LIBRE IMPRESSION 348 : Néant
2 h 07
Je mendors sur le clavier.
Je poste et au lit.
Le parfum de mon épouse adorée.
Oui.
MERCREDI 6 JUIN
LIBRE EXPRESSION 334 : Questionnaire du jour (Soizic Sidoit, responsable maquillage-coiffure)
1) Genre musical préféré : Presque tout (pas le hard rock)
2) Chanteur préféré : Brel, Brassens, Nougaro
3) Chanson préférée : Ne me quitte pas (version initiale chantée par Brel ; mais aussi la superbe adaptation de Yuri Buenaventura)
4) Compositeur classique préféré : Bach
5) Ouvrage lyrique préféré : Nabucco, de Verdi (surtout le chur des esclaves)
6) Metteur en scène préféré : Eric Vigner
7) Film préféré : Le Dictateur (Charlie Chaplin)
8) Acteur préféré : Jean Gabin, Charlie Chaplin
9) Actrice préférée : Meryl Streep
10) Art préféré : La danse
11) Sport préféré : Rollers et vélo
12) Ecrivain préféré : Antoine de Saint-Exupéry et Saint Augustin
13) Livre ou BD préféré(e) : Le Petit Prince (Saint-Exupéry), Jonathan Livingston le goéland (Richard Bach), Un recueil de poèmes touaregs
14) Philosophe préféré : Platon
15) Personnage historique préféré : Gandhi, Léonard de Vinci
16) Personnage préféré, suite : Che Guevara, Nelson Mandela
17) Plat préféré : Le foie de veau
18) Loisirs : Danser la salsa et le rock, aller au cinéma, lire et voyager
19) Pays de rêve : Syrie et Egypte
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Marin et Archéologue
21) Votre plus grande peur : Quil arrive quelque chose de grave à mes
enfants ; et conduire
22) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Têtue & Tolérante
23) Votre péché mignon : Les M&Ms
Proverbe Touareg : « AU BOUT DE LA PATIENCE, IL Y A LE CIEL. »
La réaction : Mercredi, Isabelle Fontugne, personnel dentretien.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 335 : Assemblée générale et vote pour ou contre la gouvernance de Jean-Paul Scarpitta (reprise de linformation dhier mardi)
URGENT ET GRAVE
Syndicat CGT Spectacle Montpellier,
le 04 Juin 2012
Opéra et Orchestre Montpellier
A l'ensemble du personnel Opéra et Orchestre
A la demande d'une grande partie du personnel l'Inter-syndicale
FO-Unsa-CFDT et la CGT Spectacle invite les salariés
« syndiqués et non syndiqués » de notre Association à une Assemblée Générale extraordinaire, le Jeudi 07 Juin à 16h45 « Salle Beracasa ».
Nous évoquerons les graves problèmes de gouvernance et le
malaise persistant du personnel.
A l'issue de l'Assemblée Générale, un vote vous sera proposé.
En cas d'empêchement, merci de mandater un collègue
(maximum: 2 procurations par personne).
Afin d'améliorer et d'apaiser notre quotidien, car nous aimons
notre Maison, nous vous demandons de venir nombreux à cette
Assemblée Générale extraordinaire.
Tous les Syndicats de notre Association : CGT spectacle, Fo, Unsa, CFDT.
NB : Rendez-vous sur le site Irp-Syndicats de la CGT pour consulter la Note de réflexion CGT dévaluation Euterp. Vous comprendrez, par cette analyse fine et experte, ce qui sest mijoté dans votre dos depuis des mois et que la CFDT a dénoncé bruyamment au mois de février, suite aux révélations de Midi Libre concernant le rapport du Ministère.
Ne vous laissez plus faire. N ayez pas peur.
CFDT
BULLETIN DE VOTE
ETES-VOUS D'ACCORD AVEC LA GOUVERNANCE DE NOTRE DIRECTEUR GÉNÉRAL ?
& OUI
& NON
LIBRE EXPRESSION 336 : Petit mot adressé par Jean-Luc Caizergues, gestionnaire du site Libre expression, au délégué syndical CFDT Philippe Alcaraz suite au message de mardi soir adressé par Gilles Loulier, délégué CGT, à lensemble des personnels (message CGT accompagné des coordonnés des sites Irp-Syndicats, interdits de diffusion)
« Alcaraz,
Le délégué CGT va-t-il recevoir, comme le délégué CFDT, un recommandé avec avis de réception pour avoir redonné massivement (voir messageries) les codes daccès des sites Irp-Syndicats aux personnels ? Va-t-il être auditionné en présence du président Ramette en vue de sanctions ?
J'espère bien que non, car tout ça n'est pas bien grave (et même cela est utile et moderne).En revanche ce qui est grave c'est le vote de défiance qui se prépare. Et toutes ces vilaines choses, dont j'ai averti monsieur le président Ramette (et prévenu depuis longtemps, mais en vain, la direction aveugle de notre Opéra/Orchestre national, notamment dans Libre expression). »
Caizergues, prophète, devin, mage, gourou, machiniste, poète raté, fonctionnaire détaché, homme libre.
LIBRE EXPRESSION 337 : La vie de la Maison
Communiqué officiel de Hélène Bouscarel, Assistante maintenance et entretien :
« De nombreuses perturbations sur le réseau téléphonique sont attendues entre le mercredi 6 et le vendredi 8 Juin, en raison de la mise en place de notre nouveau système téléphonique.
Coupure totale de la téléphonie fixe au cours de la journée du jeudi 7 Juin, le temps de la mutation des réseaux.
Merci de votre compréhension. »
Hélène Bouscarel
Réponse de Michel Lucquin sur toutes les messageries :
« Merci pour ce message
De toute façon ça fait des mois que le service téléphonique rendu n'est pas à la hauteur.
Un peu plus ou un peu moins, on survivra
Souhaitons simplement qu'on aille de l'avant cette fois !
Cordialement »
MichelL
La réaction : Cest la vie de notre Maison. Moi je trouve ça bien.
LIBRE IMPRESSION 338 : Bientôt les Noces de Jean-Paul Scarpitta à lOpéra Comédie
« Quelle folle journée que ces Noces de Figaro ! Puisant chez Beaumarchais la matière dune critique subversive, Mozart et son librettiste Lorenzo da Ponte transcendent les problèmes sociaux pour atteindre à lhumain dans ce quil a de plus intemporel. Jeux de dupes, jeux de pouvoir et dautorité où se jaugent les ego, où bourgeonnent les audaces de la jeunesse, où se dit le mal-être des uns et sexaspère la mélancolie des autres, tout ici sonne juste, touche au coeur par-delà les âges et les goûts. Aujourdhui, cest sans doute léblouissante peinture de lamour que nous propose Mozart qui nous parle le plus, la plupart des soucis domestiques nayant pas survécu à 1789
Mozart nen aurait à coup sûr pas pris ombrage ! »
(Texte du site officiel de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon)
La réaction : Dès les premiers mots, je reconnais le style inimitable de mon directeur bien-aimé. Oui.
LIBRE IMPRESSION 339 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté daujourdhui, mercredi 6 juin 2012, nous miserons 30 000 ¬ (empruntés au budget de madame Laffargue) sur le 15 placé (le 8 au cas où le 15 serait non partant).
Nous détenons pour l instant, cadenassés dans la caisse aux gains, 39 000 ¬ réservés au retour de Bob (il nous en faut 800 000).
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France et de Suisse)
LIBRE EXPRESSION 340 : Cage de scène illisible
« Votre Cage de scène 6/2 (le face à face avec le président Ramette et Anne Laffargue, dans Libre impression 333) ma un peu déçu, Jean-Luc. On y reconnaît votre style, cest plaisant à lire mais il manque quelque chose. Je ne sais quoi. Du punch ? De lacidité ?
Je suis resté sur ma faim. »
(un machiniste intermittent)
La réaction : Plusieurs personnes mont fait la même remarque et ça me touche (quand jécris je tiens compte des critiques, oui alors que dans le combat syndical je nai confiance quen mon jugement, toujours juste et victorieux).
Sans doute vous ai-je habitué à plus de hargne et de méchanceté dans la transcription des faits, mais, malheureusement, le président Ramette est quelquun dont il est difficile de dire du mal, même avec ironie.
Peut-être ai-je été complaisant envers moi-même (au plan littéraire).
Je crois que la fatigue a joué.
Au moment où jécris ce que vous lisez je suis mort de fatigue aussi. Il est 2 h 27 à lhorloge de mon ordinateur et ça fait plus dun an quils nous cassent les couilles. Quils nous font passer pour de la merde. Quils ne nous lâchent pas. Quils veulent notre peau. Quils essaient de nous voler notre Maison. Quils cherchent par tous les moyens à nous remplacer par leurs amis. Leurs faux amis. Leurs laquais. Leurs prochaines victimes.
Ca use.
Je suis rentré du travail à minuit. Jai pris ma douche, jai mangé un reste de nouilles à la sauce tomate, jai mis mon casque sur les oreilles (rap américain) et jai commencé dorganiser Libre expression pour aujourdhui, avec le questionnaire de notre amie Soizic en ouverture.
Je comptais écrire Cage de scène 6/3 (la journée de mardi), cest impossible. Je vous laisse (je ne vous abandonne pas), je vais dormir. Il faut que je dorme. Il faut que je rêve. Il faut que je croie que je rêve. Il faut que je me réveille. Je suis réveillé. Je suis là.
LIBRE IMPRESSION 341 : Extraits de Don Quichotte, de Cervantès (1547-1616)
Début : « Dans un village de la Manche, dont je ne veux point me rappeler le nom, vivait, il ny a pas longtemps, un de ces gentilshommes qui on lance au râtelier, bouclier à lancienne, roussin efflanqué, et lévrier de course. Du bouilli, où il entrait moins de mouton que de vache, du miroton presque tous les soirs, une omelette au lard le samedi, le vendredi des lentilles, et un pigeonneau de supplément le dimanche lui mangeaient les trois quarts de son revenu. Un justaucorps de drap fin et des chausses de panne pour les fêtes, avec des galoches de même absorbaient le reste ; et les jours de la semaine il se contentait de bon drap gris. »
Fin (comment don Quichotte tomba malade, son testament et sa mort) : « Ainsi, tu rempliras tes devoirs de bonne chrétienne, en donnant dexcellents conseils à celui qui te veut du mal ; et moi je serai heureux et satisfait davoir été le premier à recueillir intégralement le fruit quil attendait de son travail, puisque je nai pas en dautre désir que dinspirer aux hommes lhorreur des imaginaires et extravagantes histoires des romans de chevalerie, dont la vogue, depuis lapparition de mon véritable don Quichotte, commence à chanceler et va bientôt sans doute complètement tomber. »
La réaction à la réaction de Libre expression 640 :
6 h 01. Je corrige quelques trucs et jappuie sur la touche « envoi ».
Oui.
MARDI 5 JUIN
LIBRE EXPRESSION 326 : Questionnaire du jour (Nadine Nicolas, personnel dentretien)
1) Genre musical préféré : Musique zouk
2) Chanteur préféré : Adèle
3) Chanson préférée : Une chanson damour dAdèle (où elle chante en anglais)
4) Compositeur classique préféré : Verdi
5) Ouvrage lyrique préféré : Orphée aux Enfers (Offenbach)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Paul Scarpitta
7) Film préféré : Out of Africa (Sydney Pollack)
8) Acteur préféré : Denzel Washington
9) Actrice préférée : Sigourney Weaver
10) Art préféré : Danse
11) Sport préféré : Tennis/Rugby
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Usain Bolt (athlétisme, 100/200 m)
13) Ecrivain préféré : Pagnol
14) Livre ou BD préféré(e) : La Couleur des sentiments (Kathryn Stockett)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Black et métis
16) Voiture préférée & Animal préféré : Ferrari & Lion
17) Plat préféré : Mafé (plat sénégalais)
18) Loisirs : Soirées entre potes
19) Pays de rêve : Les îles
20) Métier que vous vouliez faire enfant : G.I.G.N.
21) Votre plus grande peur : Mourir avant que mes enfants soient adultes
et heureux
22) Péché mignon : Le charme des hommes
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Impulsive & Entière
24) Votre fantasme : Être dans la peau dun mec
La réaction : Mercredi, Soizic Sidoit, responsable du service maquillage-coiffure.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 327 : Assemblée générale et vote pour ou contre la gouvernance de Jean-Paul Scarpitta
URGENT ET GRAVE
Syndicat CGT Spectacle Montpellier,
le 04 Juin 2012
Opéra et Orchestre Montpellier
A l'ensemble du personnel Opéra et Orchestre
A la demande d'une grande partie du personnel l'Inter-syndicale
Fo-Unsa- CFDT et la CGT Spectacle invite les salariés
syndiqués et non syndiqués de notre Association à une Assemblée
Générale extraordinaire, le Jeudi 07 Juin à 16h45 « Salle Beracasa ».
Nous évoquerons les graves problèmes de gouvernance et le
malaise persistant du personnel.
A l'issue de l'Assemblée Générale, un vote vous sera proposé.
En cas d'empêchement, merci de mandater un collègue
(maximum: 2 procurations par personne).
Afin d'améliorer et d'apaiser notre quotidien, car nous aimons
notre Maison, nous vous demandons de venir nombreux à cette
Assemblée Générale extraordinaire.
Tous les Syndicats de notre Association
NB : Rendez-vous sur le site Irp-Syndicats de la CGT pour consulter la Note de réflexion CGT dévaluation Euterp. Vous comprendrez, par cette analyse fine et experte, ce qui sest mijoté dans votre dos depuis des mois et que la CFDT a dénoncé bruyamment au mois de février, suite aux révélations de Midi Libre concernant le rapport du Ministère.
Ne vous laissez plus faire. Nayez pas peur. La CGT aussi est avec vous.
CFDT
BULLETIN DE VOTE
ETES-VOUS D'ACCORD AVEC LA GOUVERNANCE DE NOTRE DIRECTEUR GÉNÉRAL ?
& OUI
& NON
LIBRE IMPRESSION 328 : Compte rendu de la convocation par lettre recommandée avec avis de réception de JEAN-LUC CAIZERGUES (Libre expression) et de PHILIPPE ALCARAZ, délégué CFDT, au Corum dans le bureau de JEAN-PAUL SCARPITTA, directeur de lOpéra/Orchestre national, en présence du président BERNARD RAMETTE le 4 juin 2012 à 9 h 45 (beau temps, grand vent, température extérieure agréable de 15°)
Chers collègues de lOpéra et de lOrchestre national,
Soyez rassurés : tout sest passé au mieux.
Le président R amette est quelquun de bien et, surtout, dintelligent. Jai vu cela au premier coup dil (javais eu la même impression en 2010, dans lascenseur, avec Andrew Ferguson, régisseur général de lOrchestre qui malheureusement nous quitte fin juillet).
A compter de ce jour les ennemis de monsieur Ramette (sil en a, ce qui me surprendrait) sont mes ennemis.
Quon se le dise urbi et orbi.
Amen (ceci en hommage à Patrice Cavelier, ressuscité).
Jean-Luc Caizergues (un diable au Paradis)
LIBRE IMPRESSION 329 : Extraits de Climats, dAndré Maurois (1885-1967)
Début : « Mon brusque départ a dû vous surprendre. Je men excuse et ne le regrette pas. Je ne sais si vous entendez, vous aussi, cet ouragan de musique intérieure qui sélève en moi depuis quelques jours comme les hautes flambées de Tristan. Ah ! que je voudrais mabandonner à la tourmente qui, avant-hier encore, dans la forêt, me jetait vers votre robe blanche. Mais jai peur de lamour, Isabelle, et de moi. Jignore ce que Renée, ce que dautres, ont pu vous apprendre de ma vie. Nous en avons quelquefois parlé ; je ne vous ai pas dit la vérité. Cest le charme des êtres nouveaux que cet espoir de transformer pour eux, en le niant, un passé que lon eût voulu plus heureux. Notre amitié nen est plus au temps des confidences trop flatteuses. Les hommes livrent leur âme, comme les femmes leur corps, par zones successives et bien défendues. Lune après lautre, jai jeté dans la bataille mes troupes les plus secrètes. Mes souvenirs véritables, forcés dans leur réduit, vont se rendre et paraître au jour.
Me voici loin de vous et dans la chambre même où jai passé mon enfance. Au mur est accrochée létagère chargée de livres que ma mère, depuis plus de vingt ans, garde « pour lainé de mes petits-fils », dit-elle. Aurai-je des fils ? Ce large dos rouge, taché dencre, est mon vieux dictionnaire grec, ces reliures dorées, mes prix. Je voudrais tout vous dire, Isabelle, depuis le petit garçon tendre jusquà ladolescent cynique, jusquà lhomme blessé, malheureux. Je voudrais tout vous dire, avec naïveté, avec exactitude, avec humilité. Peut-être, si jachève décrire ce récit, naurai-je pas le courage de vous le montrer. Tant pis. Il nest pas inutile, fût-ce pour moi seul, de faire le bilan de ce qua été ma vie. »
Fin : « Tout à coup, il ouvrir les yeux et me dit : « Isabelle, jétouffe ; je crois que je vais mourir. »
Ces quelques mots furent prononcés dune voix très claire et puis il retomba dans sa torpeur. Sa mère me prit par les épaules et membrassa. Le pouls, que je tenais, devint imperceptible. A six heureux du matin, le docteur vint et fit une piqûre qui le ranima un peu. A sept heures, Philippe rendit le dernier soupir sans avoir repris connaissance. Sa mère lui ferma les yeux. Je pensais à une phrase quil avait écrite au moment de la mort de son père : « Serais-je donc seul un jour devant la mort ? Je souhaite que ce soit le plus tôt possible. »
Cétait venu très tôt, Philippe, comme tu lavais souhaité, et cétait dommage, mon très chéri. Je crois, si javais pu te garder, que jaurais su te rendre heureux. Mais nos destinées et nos volontés jouent presque toujours à contretemps. »
La réaction : Ce roman de 1928, Climats, est le premier vrai livre d « adulte » que jai lu après le Club des Cinq. Javais douze ans. Mon voisin du dessus (Jean-Louis, dix-sept ans, 1m92, demi-débile qui me montrait des magazines des années cinquante exposant des femmes bien en chair aux poils gommés comme au Japon) mavait échangé ce bouquin contre un 45 tours de Billy Storm (?) qui traînait dans notre cave du Mas Drevon.
André Maurois, célèbre mauvais écrivain de lépoque (comme Pierre Benoit, lauteur de LAtlantide quon réédite ces temps-ci connu pour sa passion exacerbée des femmes, au même titre que Pierre Louys ou Georges Simenon), était de lAcadémie française. Du coup, quand le samedi ma mère me donnait mes 2,50 F (le prix dun Livre de poche), mon choix se portait invariablement sur un auteur de lAcadémie : Mauriac (Les Anges noirs), Giraudoux (Ondine), Green (Sud), Chamson (Les hommes de la route), etc.
Il me semble quAndré Maurois est mort en tombant dans ses escaliers. Oui.
LIBRE EXPRESSION 330 : Jean-Pierre Moure nous soutient
Lu dans lhebodmadaire La Gazette :
« LOpéra ouvrira avec trois semaines de retard, le 20 juin au lieu de fin mai. « Et alors, lance le président de lAgglo Jean-Pierre Moure lors de la séance publique du jeudi 24 mai, cest une paille ! Quand on sait que lopération représente 14 millions deuros, cela représente quoi, vingt jours ? »
Rumeurs et chuchotements :
Selon un article de presse que nous a délicatement adressé Amico di Machiavelli, la fameuse « carte parisienne » ne serait absolument « pas indispensable » car nos financeurs de lAgglo (PS) et de la Région (PS) ne souhaitent de toute façon pratiquer « aucune chasse aux sorcières ».
La réaction : Les liens entre la politique et la culture subventionnée existent nécessairement. Et ce nest pas un mal en soi, bien au contraire.
Par ailleurs, en démocratie, on a le droit davoir les idées politiques que lon veut, qui que lon soit et à quelque poste où on se situe dans léchelle de responsabilité dune entreprise, fût-elle culturelle et subventionnée.
On a le droit aussi de changer dopinion et de parti si on le désire et quand ça nous chante. Surtout si cest pour le bien, à la finale, de la Maison quon dirige.
Les responsables politiques ont donc raison de refuser toute « chasse aux sorcières ».
LIBRE EXPRESSION 331 : Sun Tzu en mode samouraï
« Mon lundi commence bien : Libre expression est bien là à mattendre dans sa boîte.Ma contribution (319) m'énerve car vous avez oublié le titre (Accusé, levez-vous !).
Je pense néanmoins que vous pourriez être déjà « mort ».
Ca m'attriste : il est 10 h 24, laudience doit être terminée je vous connais, vous avez du l'écourter sèchement.
Je lis Retour vers le futur 2 (Libre expression 322) et Cage de scène 6.1, ça me détend ; c'est que vos écrits sont bons mais ils ont pris le goût du Lexomyl.
Il n'y a rien à faire, pourtant, nous sommes une famille de guerriers. Vous le savez, si un de nos membres souffre c'est tout le corps qui réagit et dès lors vous m'obligez à déchaîner contre vous toutes ma colère et je ne réponds plus de rien.
Alors un conseil : remettez le titre à ma Libre expression 319 ou vous devrez en assumez les conséquences. »
(Sun Tzu)
La réaction : Je n'avais pas compris quil sagissait du titre, vous laviez inscrit dans « Objet ».
Quand vous souhaitez titrer vous-même, précisez-le en début de message.
Accusé, levez-vous ! vient dêtre rajouté à votre Libre expression 319 sur le site Irp-CFDT. Donc, sil vous plaît, pas de représailles.
Cela dit :
Ne soyez pas obnubilé, dans vos articles, par mon « affaire » (Scarpitta et compagnie). Pour moi, cest du passé. Ils vont perdre (parce que nous sommes dans la juste voie).
Faites des trucs décalés.
Critiquez les articles publiés.
Parlez de livres ou de films ou de spectacles que vous avez vus, etc. Soyez positif. Il faut que notre blog (c'est aussi le vôtre) grandisse et devienne adulte. Ce qui serait bien, ce serait des interviews d'artistes et de metteurs en scène. A réaliser par mails. Questions et réponses.
Mais bon, vous écrivez ce que vous voulez. Simplement, je dois faire attention et ne pas attaquer de front et puérilement.
Réponse de Sun Tzu :
« Je garde comme ligne directrice de rebondir sur lactualité, et donc, forcément, jai traité dans mon dernier petit mot de votre « convocation ».
Je fais des choses peu conventionnelles, selon moi, mais je me trompe peut-être.
Le dernier texte que je vous ai envoyé je le trouve sympa : je critique Libre expression de ce lundi en vous interpellant sur le titre oublié et je fais passer un message en madressant à vous.
Le télex de Bob aussi nétait pas trop mal, je trouve. Vous lavez amélioré et jen ai été content (mais il aurait été mieux en franglais, même si, comme vous me lavait fait remarquer, il ne pouvait être compris de tous les lecteurs).
Continuez à faire la critique de ce que je poste, ça maide à améliorer ma façon de narrer. Merci. »
(Sun Tzu)
LIBRE EXPRESSION 332 : Isidore Isou (1925-2007), créateur du Lettrisme
« Nihilass stick tassinnemme
Vaï filiass filiass valguemme
Dombinéé Dombinné
Dombiné Hoo ! »
(Extrait dun poème lettriste dIsidore Isou)
« Isidore Isou est né le 29 janvier 1925 à Botosani, en Roumanie.
Dès l'âge de 13 ans, sa formation intellectuelle très rigoureuse le conduit à lire les auteurs importants : Dostoïevski, Karl Marx, Baudelaire et Proust.
Le 19 mars 1942, en lisant la phrase de Keyserling, "le poète dilate les vocables", il a la révélation de la poésie lettriste. En roumain "vocable" signifie "voyelle". Le poète de 17 ans a lu : le poète dilate les voyelles. Il théorise sa découverte dans le Manifeste de la poésie lettriste en même temps quil accumule des notes sur une méthode de création intégrale qui prendra plus tard le nom de Créatique.
Aller en France, publier à Paris ses découvertes mobilise toute son énergie. Ses manuscrits dans une valise, il traverse l'Europe en guerre et arrive dans la Capitale après le Libération, le 23 août 1945. Il abandonne son nom de famille pour ne conserver que ses deux prénoms. Isidore Isou Goldstein devient Isidore Isou.
Commence lamitié avec Gabriel Pomerand, quil avait rencontré dans une cantine pour juifs réfugiés, et qui allait devenir lune des plus illustres figures du lettrisme. Pomerand, instruit des thèses d'Isou, forme avec lui le premier noyau lettriste, probablement au mois de novembre 1945.
Le 8 janvier 1946, le lettrisme sort de la clandestinité à Paris. Avec Pomerand, il organise la première manifestation lettriste à la salle des Sociétés Savantes dans le quartier de lOdéon. Isou y lit ses premiers poèmes alphabétiques en public.
Pour faire publier ses premiers ouvrages, il fréquente le milieu littéraire parisien : Gide, Cocteau, Paulhan, Queneau.
Sa célèbre Introduction à une nouvelle poésie et à une nouvelle musique, contenant le Manifeste de la poésie lettriste, paraît en 1947. La poésie lettriste se propage et scandalise la vie intellectuelle de laprès guerre à Saint-Germain-des-Prés. La lettre devient la particule commune à tous les arts : la poésie alphabétique, la musique avec la symphonie La Guerre (1947) où les lettres remplacent les notes, la peinture de la lettre et du signe. De plus, les lois constructives et destructives de l'amplique et du ciselant définissent la structure évolutive de tous les arts. Après l'esthétique, Isou veut s'attaquer au bouleversement de l'ensemble de la société.
En 1949, dans son Traité déconomie nucléaire. Le Soulèvement de la Jeunesse, il fonde un système économique dynamique visant à libérer les forces révolutionnaires de la jeunesse. La jeunesse externe, c'est-à-dire en marge de la sphère économique, se manifeste, soit par la créativité pure, canalisée dans les inventions et les découvertes culturelles, soit à l'inverse, par la créativité détournée engendrant les guerres et les révolutions. Pour réduire les désastres de la créativité détournée, Isou prévoit un programme de Protégisme juventiste destiné à accélérer linsertion des jeunes externes dans la sphère économique. Ces conceptions visionnaires annonçaient une partie des revendications dont se sont nourris les événements de 1968, à Paris et dans de nombreux pays.
1950 : Isou invente lhypergraphie, un système d'écriture intégral qu'il applique à l'ensemble des arts : le roman avec Les Journaux des dieux (1950), la peinture avec Les Nombres (1952)
Isou aborde aussi le cinéma avec Traité de Bave et dEternité (1951). Ce film annonce la destruction progressive des valeurs du cinéma : la disjonction du son et de limage ainsi que la ciselure des photogrammes préfigurent la fin du film sur pellicule. Le film-débat (1952) renonce à la pellicule pour se concentrer uniquement sur le débat des spectateurs. Amos ou Introduction à la métagraphologie (1952) inaugure les films hypergraphiques.
Le principe de la discrépance est introduit dans le théâtre où il propose plusieurs pièces à impliques : La marche des jongleurs, Apologie d'un personnage unique (1942-1944) ou Quelques certitudes théologiques et esthétiques (1960).
1952 : Isou propose la Méca-esthétique intégrale qui révolutionne le secteur de la mécanique et de l'outillage de l'art et dévoilera, dès 1960, un ensemble de nouveaux supports susceptible de constituer la base dinédites uvres : mobile vivant, peinture parlante, télescripto-peinture, uvre donniste, plastique a-optique ou rhétorique
En 1956, Isou publie Introduction à l'esthétique imaginaire qui révèle un nouveau territoire formel : l'art infinitésimal ou imaginaire. Il remplace les particules concrètes par des signes virtuels quil applique à tous les secteurs de la création : poésie, arts plastiques, musique, cinéma
En 1959, il invente l'aphonisme ou l'art du silence poético-musical.
1960 : Invention du cadre supertemporel. Isou ouvre un support vierge illimité dans le temps à la participation des publics présents et à venir. Il sagit d'un véritable « chèque en blanc » de lartiste à son public, transcendant ainsi les uvres uniques et finies des musées.
L'uvre dIsou est une des tentatives les plus radicales pour constituer un système de pensée intégral régit part la Créatique. Il 'aura donc de cesse d'élargir ses recherches à lensemble des branches du Savoir : architecture, psychologie, psychopathologie, chimie, physique, mathématiques, médecine, éthique, érotologie, technique, théologie
En 1991, à 66 ans, Isou continue de créer et invente un art au-delà du concret et de limaginaire quil appelle Excoordisme.
En 2000, sa conférence à la Sorbonne, organisée dans le cadre de la « Cité de la Réussite » sur l'imagination dans les différents domaines du savoir, marque sa dernière apparition publique.
La Créatique ou à la Novatique (1941-1976), uvre d'une vie, paraît enfin en 2003.
Isidore Isou s'est éteint le samedi 28 juillet 2007 à son domicile parisien, à l'âge de 82 ans. »
(copié/collé)
lelettrisme.com (le site officiel du Lettrisme).
Videos sur Youtube et Dailymotion
LIBRE EXPRESSION 333 : Cage de scène 6/2 (réalité-fiction)
Lundi 4 juin.
A 9 h 45 je traverse le parc pour me rendre à ma convocation coupe-gorge. Je marrête devant un conteneur à poubelle comme un chien. Je plonge mon nez puis mon bras et jen retire un livre jeté, que je replace vite parmi les ordures et les fientes après lavoir reniflé. Merdre.
A lentrée des artistes, un ami. Il membrasse, me glissant dans loreille : Implose-les.
Lui et Jean-Pierre Grominet, chef comptable riche à millions, me suivent dans lascenseur. Mon ami sarrête au niveau 1, la scène. Pour samuser il appuie sur les boutons de tous les étages avant de sortir. Grominet Jean-Pierre trépigne car il est en retard et que chaque fois lautre lui fait le coup.
On finit par arriver au sixième et le Grominet disparaît dans son bureau plein dargent. Moi je continue jusquau bout du couloir de la mort.
La secrétaire du directeur me reçoit avec le sourire des enterrements dont le mien. Il y a Pamela aussi, la chef du personnel qui a lu mon premier livre de poème dassassins denfants. Elle na pas lair de se faire trop de souci pour moi : ne ma-t-elle toujours pas vu gagner comme Zorro ? Je ne suis pas sûr quelle sen réjouisse mais en tout cas elle est gentille avec moi comme les femmes de ménage qui ont rempli le questionnaire « Fantasme » pour mon blog syndical dont le responsable de lamende et de la prison comme une racaille est notre délégué Philippe Lenigaud, qui est convoqué après moi comme un bonnet dâne alors quil na jamais lu un mot de ce que jécris en son nom. Oui.
La secrétaire me dit cest lheure et le président de lOpéra, mon juge de paix, vient me regarder pour la première fois par une petite porte comme un cabinet. Je dois ressortir et entrer dans le bureau du directeur par la grande porte du couloir comme le veut la procédure méchante avec les convoqués de mon espèce rare.
Madame Anne Lartefigue maccueille à lentrée du bureau du directeur, habillée en safari comme dans la brousse. Elle me dit je vous serre la main quand même.
Je remarque que dans le bureau de directeur il ny a pas mon directeur bien-aimé qui veut me renvoyer par le balcon de lOpéra dans les jardins de la mairie pour que je ratisse et ramasse les crottes parce que jécris les bêtises quil fait.
Monsieur le président Lamourette, qui est grand et mince, me montre du plat de sa main en os ma chaise réservée en face de lui et de dame Lartefigue : Prenez place, monsieur Jean-Luc Lecon, me dit-il sans plus tarder.
Je prends place en posant à mes pieds mon petit sac à dos où il y a ma barre en fer, on ne sait jamais.Bernard Lamourette porte un costume gris serré comme dans larmoire. Sa tête gentille ressemble à Franck Dubosc, le comique du film Camping qui se promène en slip de bain avec un saucisson.
Monsieur le président ouvre mon dossier dun kilo de feuilles imprimées de mon blog qui a envahi le réseau de lOpéra comme une Intelligence supérieure venue de lespace et il mannonce comme au tribunal que jai dit et fait et écrit des choses graves qui mériteraient une fessée.
Je lui demande dêtre impitoyable et de minfliger une sanction dhomme libre car il en va de lhonneur et de la crédibilité de la direction, mais jajoute que je ne veux pas être renvoyé à la mairie comme un fainéant et que sil lose je nhésiterai pas à faire intervenir mes gitans et mes Arabes, voire mes Espagnols.
Ne comprenant pas très bien de quoi je parle le président Lamourette coupe court et minforme que monsieur mon directeur, Jean-Paul Lebrigand, ne peut être présent car il est allé respirer la poussière de la fin du chantier de lOpéra nouveau pour décider si oui ou non les chanteurs vont pouvoir chanter les Noces quil met en scène gratuitement ou presque.
Je précise à mon Lamourette que ce week-end jai travaillé darrache-pied avec les copains sur la scène et que les décors sont prêts et que jai bien limpression quon va pouvoir inaugurer et se faire applaudir comme on le mérite avant notre augmentation.
Il me rétorque que ce nest pas moi qui décide de la poussière dans la gorge des chanteurs et je lui dis que si comme les têtus. Que ça fait trente ans que je travaille à lOpéra et que la poussière je connais comme je respire. Il me répond que lui ça fait six mois à peine mais que là nest pas la question et je lui dis que comme je suis le plus ancien de lui et moi jai raison et que je ne veux plus quon en parle. Alors il se tait en me regardant dans les yeux comme si jétais fou ou pas normal et jen profite pour lui expliquer que jai toujours raison même quand jai tord. Il secoue la tête et me dit quon verra ça plus tard. Et ajoute que madame Lartefigue va pour linstant me lire ce quon me reproche exactement comme à un farfelu.
Madame prend une feuille comme pour les toilettes sur sa pile de dossiers et lit la fin de ma lettre envoyée à France Musique après notre joli beau spectacle Einstein on the beach évoqué à la radio des cultivés mondains :
« Bob Wilson et léquipe des techniciens américains (en moyenne beaucoup plus jeunes que nous et moins expérimentés et moins intelligents techniquement) nous ont félicités à la fin du spectacle et après le rechargement du dernier camion pour notre travail
»
Madame sarrête pour respirer comme quand ça pue et se tourne vers son Bernard Lamourette pour lui signifier quelle va prononcer un mot « horrible » et quelle le prie de len excuser par avance et il lui répond courtoisement : Faites.
Elle fait : « Ils nous ont même offert des fleurs, et sucés. » Signé : Jean-Luc Lecon.
Je leur explique en bondissant de ma chaise jusquau plafond puis retombant que ma lettre à France Musique reproduite sur notre blog na rien dextraordinaire, que je lai écrite simplement pour informer un journaliste au sujet de nos conditions de travail et que dailleurs il en avait été si ravi quil mavait répondu quil voulait bien nous sucer aussi.
Voyant la tournure que prend ma convocation, Bernard Lamourette décide délever le débat et de sintéresser à mon personnage hors normes. Il me demande comment jai pu fabriquer un tel blog en un mois tout en déchargeant des camions de décors, en les montant, en répétant le soir et en postant la nuit sur les messageries pas roses et tout et tout comme les singes. Je lui explique en un mot que je suis un génie et il opine de sa tête de Franck Dubosc tandis que dame Lartefigue secoue la sienne, commençant à connaître mon numéro de cirque comme si elle était la lionne ou autre mammifère.
De mon côté je me dis que ce président de lOpéra est presque aussi intelligent que moi et quil faut donc que je le rassomme un bon coup pour le dominer de mon dictionnaire mental que jai appris à lasile par cur comme les perroquets. Je lui dis que je suis très cultivé et que sil veut on fait un quizz et que je suis sûr de le gagner.
Là je vois à son étonnement coquin que je lui suis finalement sympathique et jen profite pour lui expliquer la situation actuelle de notre Maison, proche de la guerre civile en Syrie : le malaise des cadres, les dysfonctionnements, le désamour entre le peuple de lOpéra et mon pauvre bien-aimé directeur, cet extraordinaire Jean-Paul Lebrigand que je ne suis pas sûr de pouvoir garder parmi nous jusquà terme bien quil soit mon protégé sil continue de faire des bêtises comme menvoyer des lettres recommandées comme à Jean Moulin.
Monsieur le président Lamourette interrompt brusquement laudience à cause de sa montre en titane et me dit quil verra quoi décider plus tard à mon sujet car là, je crois, il commence sérieusement à en avoir soupé de moi et de mes pitreries.
Il me demande de me calmer sil vous plaît Jean-Luc Lecon les jours prochains avec mes écrits et de laider à unir les gens plutôt quà les diviser pour mieux régner. Il me serre généreusement la main et je lui dis quil est mon ami désormais et que si quelquun lembête je lui enverrai nos gitans et nos Arabes et nos Espagnols pour le sauver.
Devant la porte du couloir de la mort mon délégué syndical, Philippe Lenigaud, attend son tour de grâce en compagnie de Jean-Pierre Grominet, qui laccompagnera dans le bureau pour en cas de malheur. Car Lenigaud redoute de se faire frapper par madame Lartefigue depuis que je lui ai raconté quelle nétait pas gentille et quil ma cru. Oui.
(à suivre)
Au boulot,
les masos,
et à demain !
Non, ce nest pas fini, il reste le générique et les jours précédents (méfiance ! car de temps à autre un détail du générique est modifié ; consultez-le avec attention) :
MERDRE !
(Jean-Luc C., metteur en scène)
Aux législatives, je vote Mélenchon.
(Jean-Paul S., producteur)
Pourquoi je suis convoqué ?
(Philippe A., cascadeur)
Je veux être convoqué, moi aussi.
(Gabriel H., scénariste)
Shit ! Shit ! Dollars ! Fuck Alcaraz ! Fuck Caizergues !
(Bob W., informaticien)
Moi, je ne vous ai jamais convoqués !
(René K., figurant)
Jai deux amours : Montpellier et Paris.
(Patrice C., comédien)
Cette année jaugmente Jean-Luc, il me fait trop rire.
(Anne L. script)
Continuez, nigauds
LUNDI 4 JUIN
LIBRE EXPRESSION 313 : Questionnaire du jour (Alain Fenouillet, Agent de logistique)
1) Genre musical préféré : Musiques sévillanes et classiques
2) Chanteur préféré : Charles Aznavour
3) Chanson préférée : TOUT ce que chante larrière-petite-nièce de Francis Poulenc, Stéphanie dOustrac (soliste de La Belle Hélène, cet hiver)
4) Compositeur classique préféré : Verdi
5) Ouvrage lyrique préféré : La Périchole (Offenbach) (avec Stéphanie dOustrac, bien sûr)
6) Metteur en scène préféré : Henri-Georges Clouzot (cinéma)
7) Film préféré : Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet)
8) Acteur préféré : George Clooney
9) Actrice préférée : Isabelle Adjani
10) Art préféré : Littérature
11) Sport préféré : Marche à pied
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Marie-José Pérec
13) Ecrivain préféré : Victor Hugo
14) Livre ou BD préféré(e) : Les romans de Jules Verne (De la terre à la lune, par exemple)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Le style Anggun (une chanteuse qui a représenté la France à lEurovision)
16) Voiture préférée & Animal préféré : La voiture électrique & Léléphant
17) Plat préféré : Paëlla
18) Loisirs : Les voyages
19) Pays de rêve : San Marino (en Italie), la plus ancienne république du monde
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Explorateur
21) Votre plus grande peur : La CFDT (Opéra)
22) Péché mignon : Le Cap dAgde (comme Frédéric Beigbeder)
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Létourderie & La générosité
24) Votre fantasme : Réaliser lunion de la gauche et faire la synthèse, toute une nuit, avec Najat Belkasem (PS) et Clémentine Autain (Front de gauche)
La réaction : Mardi, Nadine Nicolas, personnel dentretien.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 314 : Andrew Ferguson déjà de retour parmi nous
« Mon excellent Jean-Luc,
Soyez assuré que je continuerai à participer, même après mon départ, à Libre Expression. C'est un mélange, au sens littéraire du terme, entre mur de chiottes, boîte à bonnes idées, cabinet psy, anthologie littéraire, espace client, objet de doutes, d'adoration et de détestation, source de réconfort et de tourments. Contestable, futile, addictif. Une forme de Facebook, pour nous. Une plateforme tellement humaine, subjective. A l'image de nous tous humains, ici, maintenant, sans doute.
Bon pour publication, sinon je ne vous écrirais pas.
Amitiés
AJF »
La réaction : Quand je pense à la Suisse, je pense à Blaise Cendrars, à Charles-Ferdinand Ramuz, à Robert Walser.
Désormais je penserai, aussi, à Andrew Ferguson.
LIBRE EXPRESSION 315 : Petit courrier de Roland Zenati, sous-chef machiniste
« Petit courrier
Pour une personne droite, humble, qui ne tutoie jamais, qui ne se soucie jamais de lui (mais du bien de tous et de notre OPERA).
Il ne tourne jamais le dos au travail, à la difficulté ni aux gens.
Depuis très longtemps nous travaillons ensemble dans la bonne humeur et le respect pour ce métier que nous aimons : technicien de scène.
La scène, le plateau, tout nest pas rose non plus. Il y a pour nous la rue aussi : décharger des tonnes de décors sous la pluie, dans le vent et le froid
Et depuis toutes ces années, quand la fatigue prend le dessus sur léquipe, il est toujours là pour nous redonner le sourire et lénergie. Pour que nous avancions encore et toujours avec la conviction, lobjectif et le plaisir de réussir techniquement tous nos spectacles, et ce depuis plus de 30 ans.
Eh oui ! vous savez de qui je parle : Jean-Luc CAIZERGUES.
(Roland Zenati)
La réaction :
.
LIBRE EXPRESSION 316 : Je sais tout
« Cest quoi cette histoire de Cavelier nommé Secrétaire général parce que tu aurais soufflé lidée au directeur, et en plus dans le dos de madame Laffargue (Libre expression 310) ?
Tu serais pas un peu mythomane, Caizergues ? »
(un technicien)
La réaction : Quand on a la prétention décrire, même des futilités (comme ici), on est toujours un peu mytho.
Au sujet de Patrice Cavelier :
Jai toujours regretté le départ de ce grand monsieur. Je lai dit souvent. Et je lai écrit dans mes lettres de psychopathe adressées à Anne Laffargue et Jean-Paul Scarpitta.
Je savais, oui, que notre directeur voulait engager un Secrétaire général. Quil souhaitait le retour de Patrice Cavelier.
Quand madame Laffargue a appris que jétais au courant (et peut-être avant elle), je crois quelle est tombée des nues.
A deux reprises monsieur le directeur ma parlé, à demi-mot, de ce projet.
La première fois cétait il y a quelques mois, dans le couloir des loges : « Vous aurez bientôt une surprise, Jean-Luc, une grande et belle surprise, vous verrez. » Jai pensé, sur le coup, quil sagissait de la venue à lOpéra du président Sarkozy et de son épouse Carla, amie de Jean-Paul Scarpitta (par exemple à loccasion dEinstein on the beach).
La seconde fois cétait derrière le décor dElektra, côté cour, pendant un service technique.
Monsieur le directeur vient me saluer tandis que je tire les fils de manuvre des fenêtres, sous la passerelle, et il me dit, se penchant (il est plus grand que moi) : « Ne vous inquiétez pas, Jean-Luc, je vais engager un Secrétaire général. »
A ce moment son téléphone a sonné. Une femme. Peut-être la secrétaire dun politique, dun sous-préfet ou autre zèbre. Elle quémandait pour son patron, me semble-t-il, des invitations au spectacle. Monsieur Scarpitta a été charmant, comme dhabitude, avec la madame. Il lui a murmuré dans loreille du téléphone : « Vous avez une voix magnifique. » Jai senti quà lautre bout du fil la préposée se tortillait sur sa chaise comme quand ça gratte.
Jétais admiratif dun tel pouvoir à distance et je lai fait savoir à mon directeur une fois sa conversation terminée. Je lui ai dit : « Vous êtes fort. » Il na pas répondu mais jai bien senti que ça lui faisait plaisir, surtout venant de moi.
Ensuite, nous sommes allés faire de la figuration pour les éclairages au milieu du plateau, derrière le lit dElectre. Jétais fier dêtre seul à côté de monsieur Scarpitta devant le peuple des techniciens, sous le feu des projecteurs. A son pupitre, un électro nous criait de la salle, en se marrant (car notre couple était cocasse) : « Avancez ! Reculez ! Un peu plus à jardin ! Non, à cour ! »
Nous avons parlé cinéma. De Bardot et dAdjani, deux stars que mon épouse aime beaucoup (elle déteste en revanche la Binoche et la Cotillard). On na pas parlé de Laffargue.
Enfin il y a eu la pause et, passant dans le couloir des loges jai vu, affiché au tableau de service rebaptisé « PROPAGANDE » par des galopins, un article de journal titré : « Le Précieux ridicule ». Cela faisait deux jours que ce brûlot fleurissait partout dans les couloirs et les ascenseurs. Je lai arraché puis jeté ostensiblement dans la corbeille. Et jai passé mes consignes pour que ça sarrête.
Ca sest arrêté.
LIBRE IMPRESSION 317 : Le docteur Maboule ne perd pas la boule
Dans le quinté du vendredi 1er juin 2012, la bête sur laquelle nous avons misé est arrivée première. Elle nous rapporte, placée, 1,5 ¬ pour 1.
Nous avons misé 30 000 ¬ empruntés au budget de la Maison. Le PMU nous rend donc 45 000 ¬ . Soit un bénéfice de 15 000 ¬ qui s ajoutent aux 24 000 ¬ déjà en caisse. Total : 39 000 ¬ pour financer le retour de Bob (il nous en faut 800 000).
A bientôt pour un nouveau pari, chers patients.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 318 : Maîtres du monde
« Bonsoir, le grand Jean-Luc,
Pour info personnelle, malgré la réouverture du site, allez-vous toujours nous envoyer Libre expression en « pièce jointe » ?
Merci de me répondre.
A bientôt.
Envoyé de mon iPhone. »
(Le Général)
La réaction : Pour ceux qui souhaitent recevoir Libre expression (ou Cage de scène) en « pièce jointe » (quils soient de la Maison ou pas), ça continue. Les autres peuvent se rendre directement sur le site Irp-CFDT de lOpéra/Orchestre avec le mot de passe secret révélé par la direction à 230 personnes (des tombes).
Mais tout deviendra plus simple une fois que nous aurons communiqué planétairement ladresse CFDT extérieure, où nos « écrits » seront mis en ligne librement.
LIBRE EXPRESSION 319 : Accusé, levez-vous !
« J'ai reçu un télex envoyé des Etats-Unis de l'oxydant Oncle Sam, il vous est adressé, Jean-Luc.
Ce message envoyé par notre ami Bob le voici, traduit dans votre dialecte pour que vous compreniez en substance ce que Bob vous veut.
« Cher vous tous à l'Opéra Comédie, et spécialement M. Caizergues, le plus raté des meilleurs cintriers de votre petit pays quest lEurope.
Japprends à l'instant que votre vie est menacée et qu'un rendez-vous est prévu pour vous signifier la date de votre euthanasie chez mon fidèle ami John-Popol. Je mettrai mes ressources à votre disposition pour que vous soyez relaxé et que votre action soit reconnue dutilité publique. Peace. »
Thank you, Bob, car : Win, the yes needs the no to win, against the no.
(Sun Tzu)
La réaction : Que nous le voulions ou non, cest grâce à Jean-Paul Scarpitta que nous avons eu lhonneur de connaître Bob et de travailler au service de son art unique.
Mais Bob ne se serait jamais rabaissé à nous envoyer son facteur.
Jamais il naurait fait appel aux gendarmes de la liberté dexpression.
Jamais il naurait subi, comme artiste libre, les conseils venimeux des incultes.
Non.
LIBRE IMPRESSION 320 : Cage de scène 6/1 (réalité-fiction)
Samedi 2 juin.
8 heures du matin, derrière lOpéra en travaux pas finis qui devraient lêtre.
Deux gros camions nous attendent pour quon les vide du décor des Noces que doit mettre en scène mon bien-aimé directeur, Jean-Paul Lebrigand, qui ma envoyé une lettre recommandée par le facteur pour me foutre à la porte de ma Maison de trente ans à cause de ce que jécris de gentil sur lui mais pas de madame Lartefigue, notre administratrice qui ne maime pas à cause que je suis plus gentil quelle.
Gary nous attend de pied ferme devant le monte-charge nouveau et joli et qui marche depuis à peine cette nuit grâce à de vrais ouvriers comme pas nous qui sommes de la grande famille du spectacle.
Gary veut quon travaille vite comme au Japon. Il exige que le rideau se lève le jour de linauguration déjà en retard dun mois depuis la découverte dun mur sous lOpéra ancien, un mur du Moyen Âge quils ont ré-enterré sous le béton après lavoir photographié comme si cétait un monument.
On va renvoyer au plateau le monte-charge quand François hurle : Attendez ! Attendez !
Et avec un autre machiniste il fourgue dedans le canapé-lit que son frère lui a donné en héritage pour notre local au lieu de le vendre aux puces comme un déchet. Ce qui fait quon a déjà en place pour la pause le canapé et la machine à café que jai ramené hier. Il ne manque plus que la télévision, le frigo et le four. Là on pourra commencer à travailler sérieusement.
Sur la scène toute neuve empuantie de plâtre et autres copeaux, nous installons des pendrillons noirs en durs sur des chariots à roulettes en fer pas rouillé. Eric, qui est papa depuis un mois grâce à son épouse à léglise, samuse à passer la serpillère électrique. Il la pousse mais elle avance toute seule, comme une tondeuse à gazon.
Gary est énervé contre nous à cause de moi quil ne veut pas voir au chômage de mon travail de fainéant par le directeur et sa perfide. Même le chef est revenu de congés exprès pour me défendre de son corps et de ses gitans.
Tous les machinistes me disent profite de tes derniers jours car ma convocation est pour après-demain à 9 h 45 dans le bureau du directeur et en présence du président pas de la république mais de lOpéra. Oui ça existe, un président de lOpéra. Il sappelle Bernard Lamourette. Oui.
François sest installé à la machine électronique qui fait manuvrer les cintres par magie comme les vaudous. Il appuie sur le bouton dun boîtier et ça monte et ça descend sans quon tire avec les mains comme moi pendant trente ans avec des ampoules.
Dans laprès-midi on entend la gay-pride passer dans la rue et tout le monde se souvient quil y a quelques années Toni conduisait un char de transexuels sauf lui. Il sétait teint les cheveux en bleu et portait un mini-short rose à franges qui faisait ressortir son « paquet » dont les femmes et certains messieurs raffolent comme de la glace en boules.
Je reviens de boire mon troisième café au local quand jentends Gary au téléphone dire à quelquun dimportant quhier cétait le bordel mais quaujourdhui tout roule et quil est optimiste pour linauguration de lOpéra nouveau de Jean-Paul Lebrigand qui veut me jeter à la rue comme une chaussette. Puis Gary me voit et il mattrape par le cou comme son cache-nez et il me serre et il membrasse sur la joue près de la bouche en me mouillant comme à la gay-pride et je comprends quil veut me dire que si Lebrigand et Labrigande me touchent un cheveu de la tête ils vont avoir affaire à lui et à nos équipes de guerriers de la technique comme en 14 et quil nest pas sûr que le rideau se lève pour linauguration de lOpéra nouveau trop joli pour être vrai.
Dimanche 3 juin.
On assemble les châssis des Noces, qui sont gris et pas chers et bien construit, sur des chariots qui ont des freins malins comme moi et surtout on accroche à la perche électronique numéro 1 manuvrée par François espionné par Eric le rideau historique de notre Opéra de 1888 et des poussières. Cest le scénographe qui a eu lidée de le reproduire en faux mais cest mon directeur bien-aimé qui dit que cest lui à tout le monde. Sur le parvis de lOpéra, un clochard ma même dit : Il a eu là une bonne idée, ton directeur.
En fait cest grâce à Gary que lidée a pu faire son chemin, parce quà lépoque il avait pris des photos et quil les avait conservées dans une boîte à chaussures avec une cassette X de Toni.
Il y a vingt ans le rideau rouge et or dorigine était tout pourri comme en ruines. Un jour à un changement de décor à lentracte on a fait tomber dessus une colonne et il sest partagé en deux devant les yeux exorbités du public et au-dessus des têtes des musiciens apeurés dans la fosse comme des agneaux. Tout le monde a crié Ah ! puis nous a applaudis car on nous voyait à travers le grand trou qui partageait le rideau en deux et quon avait lair de comiques. Pendant ce temps, je me souviens, un décor sécroulait côté cour et des pompiers essayaient de le retenir tandis que le tapis avait pris feu à cause bien sûr dun accessoiriste qui avait raté son artifice en pétard. Moi jai essayé déteindre le feu avec mon soulier en basket et mon soulier a pris feu comme une allumette. A ce moment le chef dorchestre était parti en courant dans le couloir des loges étrangler le petit ami du directeur dalors parce que ce directeur avait monté une cabale contre lui. Tandis que je retirais de mon pied mon soulier en feu je voyais à travers la porte des loges grande ouverte le petit ami du directeur allongé par terre et le chef dorchestre sur lui tout rouge et létranglant. Au-dessus du chef dorchestre il y avait le directeur qui lui tirait ses longs cheveux frisés noirs au milieu des gens qui criaient au-secours ! Puis le chef dorchestre est retourné dans la fosse et le spectacle a repris et il a été bien applaudi et on a enlevé le rideau historique, on la roulé et on la monté sur la passerelle du second cintre et chaque fois quon traversait cette passerelle on marchait dessus comme un paillasson. Un jour on en a eu marre de cette saloperie et on la jeté à la poubelle de la décharge qui est devenue la cantine des mouettes.
Depuis ce matin des gens de la télé nous filment comme sur la lune en train de travailler ou de faire semblant. Alors on fait semblant encore plus.
A celui qui est filmé de profil on lui crie rentre le ventre, ou rentre le nez, ou rentre le ventre et le nez.
En fin daprès-midi le pompier monte sur la scène et il voit le décor des Noces pratiquement près et il nous dit quil nen revient pas, quil y a trois jours à peine le plateau nétait quun chantier où les ouvriers étaient les maîtres et que maintenant cétait nous les maîtres après Dieu et quon était pour lui comme dans les films dHercule.
Puis il me dit quon lui a dit que je suis convoqué lundi pour être foutu dehors et je lui dis que oui mais non.
Cest lheure de partir chacun chez soi pour manger et dormir et tout le monde me dit bonne chance pour demain et de ne pas être trop sévère pour le pauvre monsieur Lebrigand et pour le président Lamourette et pour dame Lartefigue.
En vérité ils ont peur pour moi et de ne plus me revoir que mort de faim en clochard sur le parvis renvoyé de ma Maison gentille à cause deux que jai défendu avec mes armes les mots.
En sortant du local le chef me fait un clin dil avec les deux yeux et Marc me dit : Demain, Jean-Luc, à 9 h 45 je penserai à toi.
LIBRE EXPRESSION 321 : Lart de se faire des amis grâce à ses ennemis
« Amico di Machiavelli. »
(Anonyme)
La réaction : Amico di Clausewitz.
LIBRE EXPRESSION 322 : Retour vers le futur 2
« Jean Luc, finalement je ne veux pas que vous publiez (pour le moment) le texte que je vous ai envoyé hier, car tout bien réfléchi cest vous mettre un peu plus en danger.
Je pense quil serait plus judicieux de calmer le jeu tant que votre convocation du 4 juin nest pas passée.
Cordialement. »
(Sun Tzu)
La réaction : Trop tard (Libre expression 319). Le danger, cest moi.
LIBRE IMPRESSION 323 : Journal dAndré Gide
« 2 juin 1918. Les Allemands sont à Château-Thierry. Jours dattente abominablement angoissée. Le beau temps na pas cessé de les favoriser, le vent de souffler contre nous. Il semble parfois quil y ait quelque chose dimpie et de désespéré dans notre résistance, et cela surtout métreint le cur. Oh ! je parle sans mysticisme. Je veux dire que cette Liberté que nous prétendons représenter et défendre, nest le plus souvent que le droit den faire à notre tête, à notre guise, et serait mieux nommée : insubordination. Autour de nous je ne vois que désordre, désorganisation, négligence et gaspillage des vertus les plus radieuses que mensonge, que politique, quabsurdité. Rien nest mis à sa place, rien nest mis en valeur et les éléments les plus rares et les plus dignes de triompher deviennent par leur mésemploi, suspects, nocifs et ruineux. »
LIBRE EXPRESSION 324 : Vous avez un bon avocat ?
« Jean-Luc,
Bonne chance pour ta convocation de lundi. Et bonne chance aussi au « Père tranquille » Philippe Alcaraz, notre délégué syndical préféré (il paraît quil en a marre de ce poste dangereux et que cest Christian qui va le remplacer ?). »
(Francky)
La réaction : Philippe Alcaraz en a marre, oui. Le harcèlement quil subit et que nous subissons tous depuis un an a fini par lépuiser.
Il aurait plutôt envie de bosser puis de rentrer chez lui la tête vide, comme avant, du temps de Panabière ou de Cavelier.
Cela dit, ce syndicaliste sans histoires est tellement blindé contre les coups tordus quil ne ressent plus aujourdhui langoisse dil y a six mois, lorsque lennemi nous contraignait (après vingt-cinq ans de paix sociale et dessor de notre Maison vers les sommets de lart lyrique en France) à déposer un préavis de grève au motif ridicule que les techniciens voulaient simplement, comme de tous temps et en tous lieux, être appelés « techniciens de scène ».
Notre victoire est restée en travers de la gorge des vaincus.
Voilà pourquoi le combat qui est mené contre la CFDT depuis quelque temps se poursuit sous dautres formes et avec dautres moyens.
Les parents et arrière-grands-parents dAlcaraz ont lutté contre la tyrannie. Du coup, les menaces dopérette, notre brave picador sen tape. Don Quichotte a dans son jardin un jacuzzi où il fait de la plongée sous-marine, jouant avec des requins qui finissent tous en paëlla.
Quant à Christian, il nétait pas sûr davoir les capacités de nous représenter. Je lui ai donc posé cinq questions : « Tu aimes laventure ? Tu aimes la convivialité ? Tu aimes participer à des réunions où figurent des nigauds et des nigaudes ? Tu aimes ne pas être augmenté jusquà ta retraite ? Tu as un bon avocat ? »
Comme il a répondu trois bonnes réponses sur cinq, je lui ai dit : « Tu peux être délégué CFDT. »
LIBRE EXPRESSION 325 : Les rats
« Jaimerais être une petite souris le 4 juin dans le bureau du directeur.
Jean-Luc face à Scarpitta et Ramette, quel spectacle ! »
(Francky)
La réaction : Je raconterai tout demain mardi, ici même, en France, en 2012, sous un régime de gauche. Oui.
SEMAINE DU 28 MAI AU 3 JUIN
VENDREDI 1er JUIN
LIBRE EXPRESSION 305 : Questionnaire du jour (Jacques Gros, technicien intermittent)
1) Genre musical préféré : Les chansons engagées (genre Tryo)
2) Chanteur préféré : Marvin Gaye
3) Chanson préférée : La Marseillaise
4) Compositeur classique préféré : René Koering
5) Ouvrage lyrique préféré : Perella (Dusapin)
6) Metteur en scène préféré : Bob Wilson
7) Film préféré : Scarface (Brian De Palma)
8) Acteur préféré : José Garcia
9) Actrice préférée : Carole Bouquet
10) Art préféré : Peinture
11) Sport préféré : Football
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Olivier Giroud (footballeur, Montpellier)
13) Ecrivain préféré : Albert Camus
14) Livre ou BD préféré(e) : Au bonheur des dames (Zola)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Asiatique
16) Voiture préférée & Animal préféré : Porsche 911 & Laigle royal
17) Plat préféré : Aligot saucisse
18) Loisirs : La pêche
19) Pays de rêve : Les Seychelles
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Pompier
21) Votre plus grande peur : La maladie
22) Péché mignon : Les bonbons
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Impatient & Ingénieux
24) Votre fantasme : Diriger un orchestre symphonique
La réaction : Lundi, Alain Fenouillet, Agent de logistique.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 306 : Bravo, Sarah !
« Bravo, Sarah !
Jai beaucoup aimé ton écrit (je lai même lu deux fois), je pense tout pareil que toi et ce nest pas QUE parce que tu es ma copine. »
(Delphine)
La réaction : Toujours, depuis Adam et Eve, les femmes ont été plus courageuses que les hommes.
LIBRE EXPRESSION 307 : Au pays dAndrew et de Rousseau
« Mon excellent Jean-Luc,
Mon retour prochain dans la mère patrie me rappelle un texte poignant de Jean-Jacques Rousseau, l'un des plus grands masturbateurs devant l'éternel (qui y ajoutait d'ailleurs l'avantage den retirer une délicieuse culpabilité). Je précise qu'un extrait de ce texte (« Mon père, en m'embrassant, fut saisi d'un tressaillement que je crois sentir et partager encore. Jean-Jacques, me disait-il, aime ton pays ») figure sur une fresque de Hans Erni (très grand plasticien suisse) illuminant depuis les années 1960 le mur de ce qui est La Placette pour tout bon genevois (un grand magasin de variétés, désormais appelé officiellement Manor, paracronyme de sa maison mère, MAus-NORdmann...)...
Si vous jugez bon de publier ceci, vous avez mon blanc-seing.
AmitiésAndrew »
Jean-Jacques ROUSSEAU, Lettre à dAlembert (La fête à Saint-Gervais) :
« Je me souviens d'avoir été frappé dans mon enfance d'un spectacle assez simple, et dontpourtant l'impression m'est toujours restée, malgré le temps et la diversité des objets. Lerégiment de Saint-Gervais avait fait l'exercice, et, selon la coutume, on avait soupé parcompagnies ; la plupart de ceux qui les composaient se rassemblèrent après le souper dansla place de Saint-Gervais, et se mirent à danser tous ensemble, officiers et soldats, autourde la fontaine, sur le bassin de laquelle étaient montés les tambours, les fifres, et ceux quiportaient les flambeaux. Une danse de gens égayés par un long repas semblerait n'offrir riende fort intéressant à voir ; cependant, l'accord de cinq ou six cents hommes en uniforme, setenant tous par la main, et formant une longue bande qui serpentait en cadence et sansconfusion, avec mille tours et retours, mille espèces d'évolutions figurées, le choix des airsqui les animaient, le bruit des tambours, l'éclat des flambeaux, un certain appareil militaireau sein du plaisir, tout cela formait une sensation très vive qu'on ne pouvait supporter desang-froid. Il était tard, les femmes étaient couchées, toutes se relevèrent. Bientôt lesfenêtres furent pleines de spectatrices qui donnaient un nouveau zèle aux acteurs ; elles nepurent tenir longtemps à leurs fenêtres, elles descendirent ; les maîtresses venaient voirleurs maris, les servantes apportaient du vin, les enfants même éveillés par le bruitaccoururent demi-vêtus entre les pères et les mères. La danse fut suspendue ; ce ne furentqu'embrassements, ris, santés, caresses. Il résulta de tout cela un attendrissement généralque je ne saurais peindre, mais que, dans l'allégresse universelle, on éprouve asseznaturellement au milieu de tout ce qui nous est cher. Mon père, en m'embrassant, fut saisid'un tressaillement que je crois sentir et partager encore. Jean-Jacques, me disait-il, aimeton pays. Vois-tu ces bons Genevois ; ils sont tous amis, ils sont tous frères ; la joie et laconcorde règne au milieu d'eux. Tu es Genevois : tu verras un jour d'autres peuples ; mais,quand tu voyagerais autant que ton père, tu ne trouveras jamais leur pareil. »
Jean-Jacques Rousseau, Note, Lettre à d'Alembert, 1758, Éd. Flammarion, coll. «GF»,
1967, pp. 248-249.
La réaction : Jespère, Andrew, que vous continuerez depuis la Suisse à participer à laventure Libre expression (« internationale », bientôt, grâce à notre nouvelle adresse CFDT sans mot de passe).
LIBRE EXPRESSION 308 : Tout le monde maime
« Salut, Jean-Luc,
Nous venons tout juste de terminer la lecture de Libre expression, que nous avons intégralement imprimée (184 pages à ce jour). Tu nous impressionnes ! Tu nous amuses, tu nous surprends, tu nous choques, tu nous cultives ; et tu imbriques le tout avec un talent littéraire indéniable. C'est du grand art !
Quoiqu'il arrive, on ne pourra pas tenlever tes compétences de virtuose. Nous espérons que la médiocrité conventionnelle ne l'emportera pas sur la libre expression.
Nous sommes avec toi, chapeau bas l'artiste !
(M. et Mme Anonymes)
LIBRE IMPRESSION 309 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté daujourdhui, vendredi 1er juin 2012, nous miserons 30 000 ¬ (empruntés au budget de la Maison) sur le 17 placé (le 12 au cas où le 17 serait non partant).
Nous détenons pour l instant, dans la caisse aux gains, 24 000 ¬ réservés au retour de Bob (il nous en faut 800 000). Oui.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France et de Suisse)
LIBRE EXPRESSION 310 : Le rebelle et le lèche-bottes
« Il faut que tu arrêtes avec Jean-Paul Gaultier, Riccardo Muti, Bob Wilson et compagnie. Tu fais semblant de te moquer de ces gens (et en plus cest même pas méchant) mais en vérité tu les envies.
Tu veux être lami du directeur pour quil te présente à eux et les fréquenter. Tu aimerais côtoyer Gérard Depardieu et Sylvie Testud, Arielle Dombasle et Carole Bouquet, Fanny Ardant et Carla Bruni (et pourquoi pas Nicolas, puisque tu as, paraît-il, voté comme notre directeur).
Tu le dis toi-même : tu viens du peuple, alors évidemment ce « monde » des people te fait rêver.
Tu es frustré (je suis sûr que tu ne plaisantes pas quand tu dis que tu es un « poète raté »). Lou, le musicien, voit tout à fait juste dans son Libre expression 288 lorsquil présume que tu voudrais être le conseiller privilégié du directeur à la place de la (censuré). Mon pauvre ! tu rêves
tu ne le seras jamais.
On ne peut pas jouer à la fois au rebelle et au lèche-bottes, cest incompatible. Choisis ton camp.
Moi, en tout cas, contrairement à beaucoup dautres ces temps-ci (qui aiment jouer les défenseurs des causes perdues) je ne choisis pas le tien. »
(Anonyme)
La réaction : Certains disent que monsieur Scarpitta a fait revenir Patrice Cavelier sur mon conseil. Eh bien si tel était le cas, jen serais fier.
Ce que je peux dire cest que, sans doute, jétais au courant de ce projet avant madame lAdministrateur général. Oui.
LIBRE IMPRESSION 311 : Extraits dune interview, en 1996, du poète mort-vivant Christophe Tarkos (1963-2004)
Début de linterview :
Bertrand Verdier : Deux articles récents de toi, lun dans Action Poétique, le second dans Nioques, explicitent un peu ta démarche, et peuvent éclairer la lecture de oui, en particulier en ce qui concerne la « théorie » de la Patmo, qui ouvre oui, avec « Le poème de dehors ».
Christophe Tarkos : De toute façon, on est toujours obligé dutiliser la Patmo : on na que ça. Ce livre partait de Patmo. On la un peu changé, en restant dans Patmo mais un peu plus guilleret. Evidemment cest un peu contradictoire, il y a un problème puisque dans Patmo le guilleret ça ne mène pas loin.
Bernard Verdier : Le titre oui suppose un acquiescement. Est-ce que la Patmo constitue le moyen de parvenir à laffirmation, à lacquiescement ? Le texte va servir à arriver à un accord ?
Christophe Tarkos : Non. Ce nest pas un moyen dy arriver parce que cest au départ quil faut quil y ait le oui. Cest comme la poussée de lombrelle, il faut la poussée, le oui au départ pour faire sourire la pâte-mot. On ne peut la faire que sourire ; comme elle est un peu élastique, on peut lélargir un peu dans un sens ; cest tout ce quon peut faire. Ce nest pas grand-chose mais on essaie au départ de souvrir et de danser, de danser
Pour faire bouger un tout petit peu la pâte-mot, il faut se mouiller un peu sinon elle ne bouge pas dun millimètre. Pâte-mot, cest un peu comme dans les manifestations jaime bien cette image de troupeau - : une manifestation, cest une positivité totalement molle, étouffante, et tu ne peux pas la bouger beaucoup, elle bouge très très peu et très doucement. Ca fait bien ce quon peut faire avec Patmo : en plus que cest vide, ça ne sert à rien
Cest la grosse masse qui bouge mais on ne peut faire que ça, cest tout
Il faut avoir une bonne dose de oui
Je vois surtout le texte Le compotier où le mec, cest lui qui parle, dit « je rigole ». Le fait de rigoler provoque des bulles, ça fait bouger la compote, ça fait des vibrations quand même. Le rire est très étrange dans son origine.
Fin de linterview :
Bertrand Verdier : Est-ce que ce nest pas un peu lâche de dire quil ne faut viser personne ?
Christophe Tarkos : Bin, ce nest pas une lâcheté au sens dun retrait. On ne fait pas un retrait par rapport à une attaque personnelle ou à une complaisance personnelle. Simplement, on a besoin davoir un regard dans le flou pour pouvoir savoir ce quon est en train de dire
; il ny a pas de lâcheté dans le sens où quand on ne regarde pas, quand on regarde dans lair, quon est en train de dire, il y a un certain courage à affronter le sens, la chose quon dit ; ce nest pas une lâcheté, je crois
Est-ce quêtre en transe, cest biaiser ? Cest ça, la question. Est-ce que la transe, cest un biais ? Est-ce quon peut dire que celui qui est en transe fait un autre travail quun travail essentiel daffronter ? Sil nétait pas en transe, il serait dans une sorte de manipulation de lautre, dans une sorte de mensonge, de mensonge de calcul, de mensonge de calcul de relation entre les personnes. De soupeser. Celui qui est en transe, là, il ne soupèse plus dans lordre de lhumain, il calcule dans lordre du démon. Il travaille avec le démon.
Ecrits poétiques, de Christophe Tarkos, éditions P.O.L, 2008
LIBRE EXPRESSION 312 : Le cadre se rebiffe
« Attention, Jean-Luc, lundi ne tombez pas dans les pièges quil ne manquera pas de vous tendre.
Il essaiera de vous faire sortir de vos gonds. Il vous coupera la parole, parlera fort, fera semblant de sénerver ; comme il le fait toujours pour déstabiliser ladversaire (je lai vécu moi-même). Il est très fort à ce jeu. Ne vous laissez pas piéger. Ne lui répondez-pas. Ne lui parlez pas directement, adressez-vous seulement au président Ramette, qui est un homme sensé.
Ne montrez pas que vous êtes ce quils racontent partout (agressif, emporté, violent). Vous nêtes pas comme ça, démontrez-le par une attitude sereine.
Si vous arrivez à vous contenir devant linjustice et à montrer ce que vous êtes vraiment, cest-à-dire un homme intelligent, cultivé, attentif et dévoué aux autres depuis des années, monsieur Ramette vous écoutera, vous comprendra, vous donnera au fond de soi-même raison.
Lundi vous serez notre représentant, notre porte-parole. Sils ont votre peau, nous serons leurs proies. Nous serons tous leurs proies, même ceux qui aujourdhui pensent être dans les bonnes grâces.
Nous naurons plus alors quà nous soumettre à jamais ou partir de cette Maison qui nous est si chère.
Les artistes et le public nen sortiront pas gagnant, cest sûr ; il a déjà commis tant de dégâts !
Bon courage et bonne chance à vous
et à nous. »
(Un cadre)
La réaction : Je ne sais pas qui est ce il dont vous parlez.
Ma convocation est pour lundi 4 juin à 9 h 45 dans le bureau du directeur, Jean-Paul Scarpitta, en présence du président de lAssociation, Bernard Ramette.
Philippe Alcaraz est convoqué à 10 h 30.
Pour ce qui me concerne, je vous raconterai TOUT dans Libre expression de mardi. Jespère que les acteurs qui me donneront la réplique seront bons.
Pour que je reste calme ce jour-là, chaque soir, près de mon assiette, à côté du verre deau (je ne bois plus dalcool depuis 1990, suite à une promesse faite à un collègue musulman) mon épouse pose, fractionné en quatre, un cachet de Lexomil.
NOTICE
Dénomination du médicament
LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable
Bromazépam
Encadré
Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament.
·ð Gardez cette notice, vous pourriez avoir besoin de la relire.
·ð Si vous avez toute autre question, si vous avez un doute, demandez plus d'informations à votre médecin ou à votre pharmacien.
·ð Ce médicament vous a été personnellement prescrit. Ne le donnez jamais à quelqu'un d'autre, même en cas de symptômes identiques, cela pourrait lui être nocif.
·ð Si l'un des effets indésirables devient grave ou si vous remarquez un effet indésirable non mentionné dans cette notice, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Sommaire notice
Dans cette notice :
1. QU'EST-CE QUE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
3. COMMENT PRENDRE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
5. COMMENT CONSERVER LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
1. QU'EST-CE QUE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ET DANS QUELS CAS EST-IL UTILISE ?
Classe pharmacothérapeutique
ANXIOLYTIQUES/DERIVES DE LA BENZODIAZEPINE
Indications thérapeutiques
Ce médicament est préconisé dans le traitement de l'anxiété lorsque celle-ci s'accompagne de troubles gênants, ou en prévention et/ou traitement des manifestations liées à un sevrage alcoolique.
2. QUELLES SONT LES INFORMATIONS A CONNAITRE AVANT DE PRENDRE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
Liste des informations nécessaires avant la prise du médicament
Sans objet.
Contre-indications
Ne prenez jamais LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable dans les cas suivants :
·ð allergie connue à cette classe de produits ou à l'un des composants du médicament,
·ð insuffisance respiratoire grave,
·ð syndrome d'apnée du sommeil (pauses respiratoires pendant le sommeil),
·ð insuffisance hépatique grave,
·ð myasthénie (maladie caractérisée par une tendance excessive à la fatigue musculaire).
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Précautions d'emploi ; mises en garde spéciales
Faites attention avec LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable :
Mises en garde spéciales
Si une perte d'efficacité survient lors de l'utilisation répétée du médicament, n'augmentez pas la dose.
Risque de DEPENDANCE: ce traitement peut entraîner, surtout en cas d'utilisation prolongée, un état de dépendance physique et psychique. Divers facteurs semblent favoriser la survenue de la dépendance:
·ð durée du traitement,
·ð dose,
·ð antécédents d'autres dépendances médicamenteuses ou non, y compris alcoolique.
La dépendance peut survenir même en l'absence de ces facteurs favorisants.
Pour plus d'information, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Arrêter BRUTALEMENT ce traitement peut provoquer l'apparition d'un phénomène de SEVRAGE. Celui-ci se caractérise par l'apparition, en quelques heures ou en quelques jours, de signes tels que anxiété importante, insomnie, douleurs musculaires, mais on peut observer également une agitation, une irritabilité, des maux de tête, un engourdissement ou des picotements des extrémités, une sensibilité anormale au bruit, à la lumière ou aux contacts physiques, etc...
Les modalités de l'arrêt du traitement doivent être définies avec votre médecin.
La diminution très PROGRESSIVE des doses et l'espacement des prises représentent la meilleure prévention de ce phénomène de sevrage. Cette période sera d'autant plus longue que le traitement aura été prolongé.
Malgré la décroissance progressive des doses, un phénomène de REBOND sans gravité peut se produire, avec réapparition TRANSITOIRE des symptômes (anxiété) qui avaient justifié la mise en route du traitement.
Des troubles de mémoire ainsi que des altérations des fonctions psychomotrices sont susceptibles d'apparaître dans les heures qui suivent la prise du médicament.
Chez certains sujets, ce médicament peut provoquer des réactions contraires à l'effet recherché: insomnie, cauchemars, agitation, nervosité, euphorie ou irritabilité, tension, modifications de la conscience, voire des comportements potentiellement dangereux (agressivité envers soi-même ou son entourage, ainsi que des troubles du comportement et des actes automatiques).
Si une ou plusieurs de ces réactions surviennent, contactez le plus rapidement possible votre médecin.
Les benzodiazépines et produits apparentés doivent être utilisés avec prudence chez le sujet âgé, en raison du risque de somnolence et/ou de relâchement musculaire qui peuvent favoriser les chutes, avec des conséquences souvent graves dans cette population.
En raison de la présence de lactose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de galactosémie, de syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose ou de déficit en lactase (maladies métaboliques rares).
Précautions d'emploi
Ce traitement médicamenteux ne peut à lui seul résoudre les difficultés liées à une anxiété. Il convient de demander conseil à votre médecin. Il vous indiquera les conduites pouvant aider à la lutte contre l'anxiété.
La prise de ce médicament nécessite un suivi médical renforcé notamment en cas d'insuffisance rénale, de maladie chronique du foie, d'alcoolisme et d'insuffisance respiratoire.
Ce médicament ne traite pas la dépression. Chez le sujet présentant une dépression, il ne doit pas être utilisé seul car il laisserait la dépression évoluer pour son propre compte avec persistance ou majoration du risque suicidaire.
La prise d'alcool est formellement déconseillée pendant la durée du traitement.
EN CAS DE DOUTE, IL EST INDISPENSABLE DE DEMANDER L'AVIS DE VOTRE MEDECIN OU DE VOTRE PHARMACIEN.
Interactions avec d'autres médicaments
Prise ou utilisation d'autres médicaments
Si vous prenez ou avez pris récemment un autre médicament, y compris un médicament obtenu sans ordonnance, parlez-en à votre médecin ou à votre pharmacien.
Interactions avec les aliments et les boissons
Sans objet.
Interactions avec les produits de phytothérapie ou thérapies alternatives
Sans objet.
Utilisation pendant la grossesse et l'allaitement
Grossesse et allaitement
Grossesse
Ce médicament ne sera utilisé pendant la grossesse que sur les conseils de votre médecin. Si vous découvrez que vous êtes enceinte, consultez votre médecin, lui seul peut juger de la nécessité de poursuivre le traitement.
Allaitement
Ce médicament passe dans le lait maternel: en conséquence, l'allaitement est déconseillé.
Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien avant de prendre tout médicament.
Sportifs
Sans objet.
Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines
Conduite de véhicules et utilisation de machines
L'attention est attirée sur la somnolence et la baisse de la vigilance attachées à l'emploi de ce médicament.
L'association avec d'autres médicaments sédatifs ou hypnotiques, et bien entendu avec l'alcool, est déconseillée en cas de conduite automobile ou d'utilisation de machines.
Si la durée de sommeil est insuffisante, le risque d'altération de la vigilance est encore accru.
Liste des excipients à effet notoire
Liste des excipients à effet notoire: lactose.
3. COMMENT PRENDRE LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
Instructions pour un bon usage
Sans objet.
Posologie, Mode et/ou voie(s) d'administration, Fréquence d'administration et Durée du traitement
Posologie
La posologie est strictement individuelle et il n'est pas possible de définir une dose usuelle.
Dans tous les cas, conformez-vous à la prescription de votre médecin traitant.
Mode et voie d'administration
Voie orale.
Avalez ce médicament avec un verre d'eau.
Durée du traitement
La durée du traitement doit être aussi brève que possible et ne devrait pas dépasser 8 à 12 semaines ( HYPERLINK "http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/notice/N0122437.htm" \l "Ann3b_MisesEnGarde_5#Ann3b_MisesEnGarde_5" voir Mises en garde).
Symptômes et instructions en cas de surdosage
Si vous avez pris plus de LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable que vous n'auriez dû:
Consultez immédiatement votre médecin ou votre pharmacien.
Instructions en cas d'omission d'une ou de plusieurs doses
Si vous oubliez de prendre LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable:
Prenez la dose suivante à l'heure habituelle. Ne prenez pas de dose double pour compenser la dose que vous avez oublié de prendre.
Risque de syndrome de sevrage
Si vous arrêtez de prendre LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable:
Phénomènes de sevrage et de rebond ( HYPERLINK "http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/notice/N0122437.htm" \l "Ann3b_MisesEnGarde_5#Ann3b_MisesEnGarde_5" voir Mises en gardes ).
4. QUELS SONT LES EFFETS INDESIRABLES EVENTUELS ?
Description des effets indésirables
Comme tous les médicaments, LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable est susceptible d'avoir des effets indésirables, bien que tout le monde n'y soit pas sujet.
Ils sont en rapport avec la dose ingérée et la sensibilité individuelle du patient.
Effets indésirables neuro-psychiatriques ( HYPERLINK "http://agence-prd.ansm.sante.fr/php/ecodex/notice/N0122437.htm" \l "Ann3b_MisesEnGarde_5#Ann3b_MisesEnGarde_5" voir Mises en garde).
·ð troubles de mémoire (trous de mémoire), qui peuvent survenir aux doses thérapeutiques, le risque augmentant proportionnellement à la dose,
·ð troubles du comportement, modifications de la conscience, irritabilité, agressivité, agitation,
·ð dépendance physique et psychique, même à doses thérapeutiques avec syndrome de sevrage ou de rebond à l'arrêt du traitement,
·ð sensations d'ivresse, maux de tête, difficulté à coordonner certains mouvements,
·ð confusion, baisse de vigilance voire somnolence (particulièrement chez le sujet âgé), insomnie, cauchemars, tension,
·ð modifications de la libido.
Effets indésirables cutanés
·ð éruptions cutanées, avec ou sans démangeaisons.
Effets indésirables généraux
·ð faiblesse musculaire, fatigue.
Effets indésirables oculaires
·ð vision double.
Si vous remarquez des effets indésirables non mentionnés dans cette notice, ou si certains effets indésirables deviennent graves, veuillez en informer votre médecin ou votre pharmacien.
5. COMMENT CONSERVER LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
Tenir hors de la portée et de la vue des enfants.
Date de péremption
Ne pas utiliser LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable après la date de péremption mentionnée sur la boîte.
Conditions de conservation
Pas de précautions particulières de conservation.
Si nécessaire, mises en garde contre certains signes visibles de détérioration
Les médicaments ne doivent pas être jetés au tout à l'égout ou avec les ordures ménagères. Demandez à votre pharmacien ce qu'il faut faire des médicaments inutilisés. Ces mesures permettront de protéger l'environnement.
6. INFORMATIONS SUPPLEMENTAIRES
Liste complète des substances actives et des excipients
Que contient LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable ?
La substance active est:
Bromazépam .................................................................................................................................... 6,0 mg
Pour un comprimé quadrisécable.
Les autres composants sont :
Cellulose microcristalline, lactose, talc, stéarate de magnésium.
Forme pharmaceutique et contenu
Qu'est-ce que LEXOMIL ROCHE COMPRIME-BAGUETTE, comprimé quadrisécable et contenu de l'emballage extérieur ?
Ce médicament se présente sous forme de comprimé quadrisécable. Boîte de 30, 100 ou 300.
Nom et adresse du titulaire de l'autorisation de mise sur le marché et du titulaire de l'autorisation de fabrication responsable de la libération des lots, si différent
Titulaire
ROCHE
52, boulevard du Parc
92521 Neuilly-sur-Seine Cedex
Exploitant
ROCHE
52, boulevard du Parc
92521 NEUILLY-SUR-SEINE CEDEX
Fabricant
ROCHE
Z.A.C. de la Garenne
Avenue Faidherbe
93110 ROSNY-SOUS-BOIS
Ceci est un poème
Au boulot,
les malades !
Et à lundi pour notre CONVOCATION GENTILLE
MAIS PAS TROP !
Non, ce nest pas fini, il reste le générique et les jours précédents (méfiance ! car de temps à autre un détail du générique est modifié ; consultez-le avec attention, nigauds) :
MERDRE !
(Jean-Luc C., metteur en scène)
Aux législatives, je vote Mélenchon.
(Jean-Paul S., producteur)
Pourquoi je suis convoqué ?
(Philippe A., cascadeur)
Je veux être convoqué, moi aussi.
(Gabriel H., scénariste)
Shit ! Shit ! Dollars ! Fuck Alcaraz ! Fuck Caizergues !
(Bob W., informaticien)
Payez ma retraite, bande de convoqués !
(René K., figurant)
Jai deux amours : Montpellier et Paris.
(Patrice C., comédien)
Cette année jaugmente Jean-Luc, il me fait trop rire.
(Anne L. script)
Continuez, nigauds
JEUDI 31 MAI
LIBRE EXPRESSION 295 : Questionnaire du jour (Abderrahmane Khadir, chef machiniste adjoint)
1) Genre musicale préféré : Toutes les musiques
2) Chanteur préféré : Georges Brassens
3) Chanson préférée : Une chanson de Serge Lama qui fait allusion à la disparition de son père (Je vous salue Marie)
4) Compositeur classique préféré : Verdi
5) Ouvrage lyrique préféré : Turandot (Puccini)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Claude Auvray
7) Film préféré : Ben-Hur (William Wyler, 1959)
8) Acteur préféré : Robert Redford
9) Actrice préférée : Gina Lollobrigida
10) Art préféré : Musique
11) Sport préféré : Football
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Maradona
13) Ecrivain préféré : Marcel Pagnol
14) Livre ou BD préféré(e) : Manon des sources (Pagnol)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Métisse
16) Voiture préférée & Animal préféré : Ferrari & La chienne
17) Plat préféré : Daube de boeuf
18) Loisirs : Faire du sport
19) Pays de rêve : Les îles
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Médecin (gynécologue)
21) Votre plus grande peur : Un accident mortel
22) Péché mignon : Les belles femmes
23) Votre gros défaut & Votre grande qualité : Têtu & Une excellente mémoire
24) Votre fantasme : Deux filles ensemble
La réaction : Vendredi, Jacques Gros, technicien intermittent.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (ou le questionnaire polisson de Toni) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 296 : Un message de Jacquie Cluzeau
« Bonjour Jean-Luc,
J'ai adoré Libre expression daujourd'hui (mercredi 30 mai) : le questionnaire de Toni est très drôle, la conversation avec Andrew est émouvante et le texte de Michel Garcia est savoureux. Tous les ingrédients y sont. Merci pour ce bon moment de lecture. »
(Jacquie Cluzeau)
PS : Tu peux publier ce petit mot signé de ma part, cela ne me dérange pas du tout.
La réaction : Cest fait, Jacquie.
LIBRE EXPRESSION 297 : LEnigme dEinstein, proposée par Sun Tzu
L'Enigme d'Einstein
Les faits:
1. Il y a cinq maisons de 5 couleurs différentes.
2. Dans chaque maison vit une personne de nationalité différente.
3. Chacun des 5 propriétaires boit un certain type de boisson,
fume un certain type de cigares et garde un certain animal domestique.
La question:
Qui a le poisson?
Quelques indices:
1. L'Anglais vit dans une maison rouge.
2. Le Suédois a des chiens comme animaux domestiques.
3. Le Danois boit du thé.
4. La maison verte est à gauche de la maison blanche.
5. Le propriétaire de la maison verte boit du café.
6. La personne qui fume des Pall Mall a des oiseaux.
7. Le propriétaire de la maison jaune fume des Dunhill.
8. La personne qui vit dans la maison du centre boit du lait.
9. Le Norvégien habite la première maison.
10. L'homme qui fume les Blend vit à côté de celui qui a des chats.
11. L'homme qui a un cheval est le voisin de celui qui fume des Dunhill.
12. Le propriétaire qui fume des Blue Master boit de la bière.
13. L'Allemand fume des Prince.
14. Le Norvégien vit juste à côté de la maison bleue.
15. L'homme qui fume des Blend a un voisin qui boit de l'eau.
Cette énigme a été posée par A. Einstein au début du siècle dernier.
Selon lui 98% des gens sont incapables de la résoudre.
Faites-vous parti des 2% qui sont capables ?
Bon courage et surtout, HYPERLINK "http://www.naute.com/penserie/jamais.phtml" \t "_blank" NABANDONNEZ PAS ! (Never give up, dirait BOB).
La réponse... un peu plus loin (Libre expression 302).
(Sun Tzu)
LIBRE EXPRESSION 298 : Sarah sexprime librement
« Cher Jean-Luc,
Ces quelques lignes pour vous dire quà titre personnel (et malgré de vraies réserves sur laltercation qui a pu vous opposer à Pierre), vous pouvez compter sur mon soutien.
Votre convocation (et les menaces quelle contient) me semble aller beaucoup trop loin ! Ne vous accorderait-on finalement pas, nous tous, salariés, artistes, direction que trop dimportance ?
Ne sommes-nous pas dans une fiction, comme vous aimez à le rappeler ? Vous grossissez constamment le trait, travestissez la réalité ! ne loublions pas !
Libre Expression, avant tout, bien avant Cage de Scène, doit-il à ce point poser problème ?
Les personnes qui participent à Libre Expression manquent peut-être parfois de retenue, mais « La Réaction » nest-elle pas là pour nous replacer dans la fiction ou au moins à distance ?
Votre situation actuelle soulève chez moi plusieurs questions :
1/ Disposons-nous dun accord sur le droit dexpression ? (Je nen ai sincèrement aucune idée, mais cette clarification serait peut-être salutaire en ces temps agités).
2/ Vous avez toujours défendu notre directeur, même si cela a fait grincer des dents. Et peut-être Libre Expression a-t-il constitué un exutoire salutaire, permettant déviter limplosion de notre Maison.
Alors, de votre côté, afin de permettre à toute la Maison de rester unie, ne cédez pas systématiquement à votre côté « enfant » ! On vous interdit de faire quelque chose pour que, cest décidé, vous le fassiez ! Cela me fait sourire, car cest parfois légitime, mais pas toujours
En tant que trublion, je vous admirerai dautant plus que vous vous comporterez de manière provocante MAIS irréprochable.
3/ Si vous êtes sanctionné pour avoir animé Libre Expression :
- toutes les personnes qui ont participé à sa rédaction ne doivent-elles pas lêtre également ? (Bon, certes, il va être difficile de retrouver qui est Pandore, sa boîte, Lou, le Général, Anonyme 1, Anonyme 2, etc., mais la logique est là, non ?).
- Et toutes les personnes qui le lisent ??? (Imaginez-vous : il paraît même que certains apprécient cette lecture !!!!).
Je suis bien attristée que nous en arrivions à une telle situation, dans la vie, la vraie, comme ils disent à Auchan. Jespère que la procédure nira pas à son terme, pour vous autant que pour notre direction. Et que nous pourrons très vite revivre par votre truchement ces aventures multiples et décalées !
Après tout, personne nest obligé daimer ce que vous faites, daimer la manière dont vous le faites, ni même de vous lire.
Alors :
VIVE LOPERANIE LIBRE ! »
(Sarah)
La réaction : Excellente analyse. Bien écrite. Posée. Que dire de plus ?
LIBRE EXPRESSION 299 : Nicollin, 1 / Scarpitta, 0
Un lecteur assidu et piquant nous envoie ce « papier » de La Gazette :
« TOP POUR LOUIS NICOLLIN :
Que de chemin parcouru pour « Loulou » ! En 1974, le « roi des poubelles » rachetait un club amateur en division dhonneur, le Montpellier Paillade Sport Club.
Seul actionnaire, il na jamais lâché son équipe (même lors de la descente en Ligue 2) jusquau Graal dimanche dernier : le tout premier titre de Champion de France de Montpellier).
FLOP POUR JEAN-PAUL SCARPITTA :
En raison du retard pris dans le chantier de rénovation, lOpéra Comédie de Montpellier surnommé « le petit frère du Palais Garnier » - ne rouvrira pas ses portes ce 25 mai comme prévu. Un revers pour Jean-Paul Scarpitta, nouveau surintendant après léviction de René Koering. Lévénement devrait être le point dorgue de son arrivée. »
La réaction : Monsieur Scarpitta nest pour rien dans le retard pris par les travaux de lOpéra Comédie.
Il serait arrivé la même mésaventure à monsieur Koering ou Maier.
Le retard provient :
1) De lété 2011, où il ne sest rien passé pour des raisons administratives.
2) De la découverte de vestiges archéologiques dans les dessous de scène.
Gabriel Hélayel (Gaby pour tout le monde/ « Gary » dans Cage de scène/ « Aigle noir » pour les machinistes) suit les travaux depuis le début.
Il est le meilleur dentre nous et le plus compétent en la matière (il était déjà intervenu, et avec quel brio, lors de louverture de lOpéra Berlioz).
A plusieurs reprises il a adressé des courriers pour secouer les divers intervenants.
A lheure actuelle notre formidable directeur technique, qui va bien au-delà de ses fonctions dans le dévouement, se démène pour que Jean-Paul Scarpitta, grand metteur en scène, puisse créer ses Noces dans les meilleures conditions.
Nous en sommes sûr, Gaby va réussir, épaulé dans ses efforts par des équipes courageuses et motivées malgré lapproche des vacances gratuites.
Tout le monde se plie en quatre au service de notre Maison pour accélérer louverture au public. Notamment, et depuis de nombreux mois déjà, nos services entretien et sécurité (Claude et Claude, Hélène et son équipe, Nour, Michel, Gilbert, Odile
). Bravo à tous.
Les techniciens de scène, quant à eux, ne sont pas en reste. Après avoir renvoyé dans sa tanière la Petite renarde rusée, ils commencent, timidement mais sûrement, à réoccuper leurs locaux (pour ma part, jai apporté ma pièce à lédifice en ramenant au local des machinos, depuis le Corum, notre machine à café).
Sont au front, aussi, nos vaillants intermittents : Patrick, Pascal, Alain, Pierre, Kader, Greg, Manu, Eddy (jen oublie peut-être). Ils défoncent des murs, installent des étagères pour les costumes et le maquillage, se dépensent comme sils étaient mille.
Je suis allé jeter un coup dil sur la scène. Un chantier. Du béton noir.
Le bois, le vieux bois qui ne demande quà flamber a disparu de mon paysage. Mes cintres sont en ferraille comme à lOpéra Berlioz. Merdre.
Heureusement, le petit couloir qui relie la scène à lescalier de la rue des Etuves na pas bougé : au sol, le même petit parquet sale. Cest le seul endroit où lodeur, la bonne odeur du temps passé demeure. Interdit dy toucher.
LIBRE EXPRESSION 300 : Machiavel na pas le choix
« Il ny a pas peu daffaire à un prince de savoir bien choisir ses ministres, lesquels sont bons ou mauvais selon la sagesse du prince.
La première conjecture quon fait dun seigneur et de son cerveau, cest de voir les hommes quil tient à lentour de lui ; et quand ils sont suffisants et fidèles, on le peut toujours estimer sage, parce quil les a su connaître suffisants et les maintenir fidèles.
Mais quand ils sont autres, on peut toujours asseoir un sinistre jugement, car la première faute quil fait consiste dans ce choix même. »
LIBRE EXPRESSION 301 : Le retour dAlbert
« Jean-Luc, ne va pas seul à cette convocation. Ils vont essayer de te piéger, de te mettre en colère et ils vont noter tout ce que tu vas dire pour te faire passer pour ce que tu nes pas. Ils veulent te foutre dehors parce que tu es le seul à pouvoir sauver ceux quils ont dans le collimateur depuis le début. Ils ont compris quavec toi ils avaient affaire à Zorro. Ils ne te lâcheront pas. Ny va pas seul. »
(Anonyme)
La réaction : Je ne suis pas Zorro. Je suis un machiniste. Jobéis à mon chef. Il me dit monte aux cintres, je monte. Il me dit descends dans les dessous, je descends.
Mon chef, Albert Macchi, était en congés. Il est de retour avant lheure. Il ma dit : Je rentre parce quon te veut du mal. Tu es un homme droit. Tu as mon soutien total.
Je viens tout juste, après trente ans, de me rendre compte que mon chef porte le même prénom que Camus (1913-1960).
Relisez les quelques pages du procès, dans LEtranger, lorsque Céleste, patron du restaurant où Meurseault a ses habitudes, est appelé à la barre :
« On lui a demandé si jétais son client et il a dit : « Oui, mais cétait aussi un ami. » Ce quil pensait de moi et il a répondu que jétais un homme ; ce quil entendait par là et il a déclaré que tout le monde savait ce que cela voulait dire. »
Je précise quAlbert na jamais ouvert Libre expression, ni Cage de scène.
Il sen fout de tout ça.
Il ne se pose pas de questions tordues.
Il ne cherche pas de prétextes pour se terrer dans un trou pendant que les copains sont au front.
Il prend son fusil et il arrive.
Oui.
LIBRE EXPRESSION 302 : Le Tour décrou, de Henry James (1843-1916) (extraits qui nous sont envoyés par « Mitsou »
Début : « Bien que lhistoire nous eût tenus haletants autour du feu, en dehors de la remarque trop évidente quelle était sinistre, ainsi que le doit être essentiellement toute étrange histoire racontée la nuit de Noël, dans une vieille maison, je ne me rappelle aucun commentaire jusquà ce que quelquun hasardât que cétait, à sa connaissance, le seul cas où pareille épreuve eût été subie par un enfant. Dans le cas en question (je le dis en passant), il sagissait dune apparition dans une vieille maison semblable à celle où nous nous trouvions rassemblés, apparition, dune horrible espèce, à un petit garçon qui couchait dans la chambre de sa mère. Pris de terreur, il la réveillait ; la mère, avant davoir pu dissiper la terreur de lenfant et le rendormir, se trouvait tout à coup, elle aussi, face à face avec le spectacle qui lavait bouleversé. »
Fin : « Déjà il avait jailli de mes bras, explorant, sexaspérant, - mais il ne voyait toujours que le jour paisible. Sous le coup de cette perte, dont jétais si fière, il poussa le hurlement dune créature projetée au-delà dun abîme, et létreinte avec laquelle je le ressaisis aurait pu vraiment arrêter une telle chute. Je le saisis : oui, je le tenais bien, on peut imaginer avec quelle passion, - mais au bout dune minute, je commençai à mapercevoir de ce que je tenais réellement.
Nous étions seuls dans le jour paisible, et le petit cur, enfin délivré, avait cessé de battre. »
La réaction : Le Tour décrou est aussi un opéra de Benjamin Britten (1913-1976).
Il a été donné à lOpéra Comédie il y a une dizaine dannées (programmé par Maier ou Koering, je ne sais plus).
Cétait une production allemande dune folle originalité (avec des projections sur les châssis et les toiles). Les images étaient dun réalisme pointilliste (Seurat). Le public nen croyait pas ses yeux. Jétais dans une loge avec mon épouse (je lui tenais la main, je lembrassais dans le cou).
Thierry (qui nous a quittés volontairement en 2004 pour rejoindre lAgglo - oui) commandait une armée dintermittents aux cintres. Les changements de tableaux étaient nombreux et les manuvres de toiles senchaînaient à la folie.
La réussite du spectacle reposait sur la transparence du tulle. Je me souviens avoir eu peur dès son premier levé (limpression que le cintrier à la manuvre chargeait sur cinquante centimètres au lieu dappuyer). Si à ce moment le tulle sétait déchiré, le spectacle était mort dans luf.
Ce fut un triomphe.
Merci les Allemands (pour une fois).
Jean Moulin.
LIBRE EXPRESSION 303 : Personne ne maime
« Sils te renvoient à lAgglo, Jean-Luc, tu aimerais atterrir où ? Au Palais des sports, comme en 1984 ? »
(un machiniste)
La réaction : Jai reçu un coup de téléphone hier dun de mes contacts du Parti. Cest officiel : lAgglo refusera de me reprendre.
Personne ne maime.
LIBRE EXPRESSION 304 : LEnigme dEinstein, suite et fin
Voici la réponse à LEnigme dEinstein proposée par Sun Tzu dans Libre expression 297
maison12345couleurjaunebleurougevertblancnationaliténorvégiendanoisanglaisallemandsuédoisboissoneauthélaitcafébièrecigareDunhillBlendPall MallPrinceBluemasteranimalchatschevaloiseauxpoissonchiens
En posant les données de façon méthodique on comprend plus facilement les choses !
MERCREDI 30 MAI
LIBRE EXPRESSION 282 : Questionnaire du jour (TONI, machiniste membré)
1) Combien de centimètres ? : 21 cm (ça na pas bougé)
2) Genre musical préféré : Flamenco
3) Viagra ou Cialis ? : S... (fabriqué sur lîle de M
), 30 ¬ la plaquette de 4 cachets, 1/4 de cachet suffit aux hommes normaux)
4) Chanteur préféré : Franck Sinatra
5) Dessus, dessous ou derrière ? : Derrière
6) Chanson préférée : Comme d habitude (Claude François)
7) 2 hommes et une femme ou 2 femmes et un homme ? : 2 hommes et une femme
8) Compositeur classique préféré : Verdi
9) Combien de femmes satisfaites ? : Des centaines
10) Ouvrage lyrique préféré : Atys (Lully)
11) Epilé(e) ou nature ? Toujours épilé(e)
12) Metteur en scène préféré : Tobias Richter
13) Petits ou gros seins ? : Prothèses
14) Film préféré : La Vache et le prisonnier
15) Ton style de femme : Toutes les femmes sont belles
16) Acteur préféré : Morgan Freeman
17) Fellation, cunnilingus ou sodomie ? : Cunnilingus
18) Actrice préférée : Jacqueline Maillan
19) Endroit préféré pour faire lamour : La bibliothèque du 4ème étage de lOpéra Comédie, côté rue des Etuves
20) Sport préféré : MMA (free fight)
21) Sportif ou sportive préféré(e) : Mohamed Ali
22) Gang bang ? : Oui. (Organisateur de soirées privées - avec en moyenne 10 couples + 4 hommes pour aider les messieurs fatigués)
23) Livre ou BD préféré(e): Tintin
24) Jaloux ? : Je lai été une fois (amoureux une fois)
25) Voiture préférée & animal préféré : 4x4 & Chien
26) Combien de films X ? : 5 (amateurs, jamais professionnels)
27) Plat préféré : La paëlla de Michel (Michel Ferrara, machiniste)
28) Des employés de lOpéra ont-ils vu tes films ? : Oui, un technicien de grade supérieur et une femme de ladministration
29) Pays de rêve : Mexique
30) As-tu déjà été appelé en renfort pour tes performances sexuelles ? : Oui, à la frontière espagnole
31) Ta plus grande peur : Vieillir
32) Ton plus grand défaut & Ta plus grande qualité : Infidèle & Généreux
33) Au lit, beurre ou margarine ? : Beurre allégé
La réaction : Jeudi, Abderrahmane Khadir, chef machiniste adjoint.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire (celui-ci ou le classique) et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 283 : Echange de courriels avec Andrew Ferguson, qui malheureusement nous quitte fin juillet (Andrew sera Secrétaire général de lOrchestre de Chambre de Genève)
Le 27 mai 2012 à 20:00, JEAN-LUC CAIZERGUES a écrit :
Monsieur Ferguson,
Votre questionnaire est en ligne dans LIBRE EXPRESSION de demain.
Merci encore, car avoir au sommaire de notre site votre nom, si apprécié de tous (Claude, le garçon d'orchestre, est très déçu de votre départ - et pas seulement lui), c'était très important pour moi en cette période.
Caizergues
Subject: Re: LIBRE EXPRESSIONFrom: HYPERLINK "mailto:andrew.ferguson@oonm.fr" andrew.ferguson@oonm.frDate: Sun, 27 May 2012 20:12:26 +0200To: HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr
Mon excellent Jean-Luc,
Vous me connaissez. Croyez bien que le chagrin de quitter Montpellier est une étape, disons-le, globalement poly-traumatisante. Car je vous le disais, sans amour, pas de travail. Or j'ai la faiblesse de croire en mon équipe... et de les aimer, d'une manière aussi infinie qu'il n'est plus séant de la présenter aujourd'hui. Et pourtant, OUI. Vous pouvez publier tout ceci, car je vous aime aussi.
Andrew
Le 27 mai 2012 à 20:23, JEAN-LUC CAIZERGUES a écrit :
Andrew,
Voulez-vous dire que je peux publier le mail que vous venez de m'adresser (ce qui serait bon pour moi) ?Caizergues
Subject: Re: LIBRE EXPRESSIONFrom: HYPERLINK "mailto:andrew.ferguson@oonm.fr" andrew.ferguson@oonm.frDate: Sun, 27 May 2012 20:25:00 +0200To: HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr
C'est bien cela, faites.
Andrew
Le 27 mai 2012 à 20:32, JEAN-LUC CAIZERGUES a écrit :
Merci. Vraiment.Je le posterai dans Libre expression de mercredi (avec mon mail en préalable, sinon on ne comprendrait pas).C'est de l'Opéra-réalité (Loft story, voire Secret story).Caizergues
Subject: Re: LIBRE EXPRESSION From: HYPERLINK "mailto:andrew.ferguson@oonm.fr" andrew.ferguson@oonm.frDate: Sun, 27 May 2012 20:34:22 +0200To: HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr
Car tout cela est bien ainsi.
Amitiés.
Andrew
LIBRE EXRESSION 284 : On ne fait pas que des heureux
« Deux jours sans Libre expression, on est malheureux. »
(Francky)
La réaction : Francky fait allusion à Libre expression de Lundi/Mardi (1 seul numéro pour deux jours, lundi étant jour férié).
LIBRE EXPRESSION 285 : Louis Jouvet soutient Jean-Luc Caizergues
« Jean Luc,
Je tadresse ce texte que je trouve ''magnifique'' pour que tu le mettes en ligne, car je souhaite que certains dentre nous puissent réfléchir, voire méditer sur ta fonction à lintérieur de léquipe de lOONM.
« LE MACHINISTE :
Quand je considère les gens de théâtre, cest le machiniste qui mapparaît, pour avoir, mieux quun autre, le sens du dramatique. Dans cette profession où chacun travaille dominé par un sentiment, le machiniste est peut-être le plus éminent.
Lacteur, sil joue, na de sentiment que pour lui-même, son texte, son costume, son entrée et sa sortie de scène : le décor ne le préoccupe guère. Egoïstement orienté sur un personnage quil parasite, son sentiment nest pas désintéressé. Il vise son succès personnel.
Il nen est pas de même de qui travaille pour le décor, de qui pendant des semaines cloue, colle, scie, peint, et, par cent inventions diverses, aménage la scène et prépare le vêtement de la pièce. Menuisier, forgeron, charpentier, gabier, tapissier, peintre, staffeur, ouvrier et ingénieur à la fois, il fait tout.
Pour parler du théâtre, il faudrait dabord parler de la machinerie et faire léloge des machinistes. Il faudrait commencer à lun ou lautre de ses pôles, en parlant du poète qui écrit la pièce ou du machiniste qui construit le décor, de celui qui sait dire le sens des choses invisibles ou de celui qui sait en faire les écrans. Tout ce que je sais du théâtre, je lai appris dabord avec les machinistes, sur la scène, dans cet espace imaginaire où se passent des actions imaginaires quon appelle pièces de théâtre. »
(Louis Jouvet)
Voilà comment je vois et je ressens ton travail, Jean Luc. Voilà comment jaimerais que tout le monde le voie et le ressente. Tu te dis machiniste « raté » : je ne te crois pas !!! Tu es assez « particulier » (peuvent penser certain !) mais tu es avant tout un machiniste ! Un machiniste qui a toujours été au service du THEÂTRE !!!!! »
(Michel Garcia)
NB : Si vous copiez-collez dans la barre dadresse le lien ci-dessous, vous pourrez entendre ce texte de la bouche de Pierre Fresnay !
HYPERLINK "http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/le-machiniste-de-louis-jouvet-par-pierre-fresnay.html" \t "_blank" http://www.regietheatrale.com/index/index/thematiques/le-machiniste-de-louis-jouvet-par-pierre-fresnay.html
La réaction : Michel, comme il y a vingt-cinq ans salle Molière tu te lèves face à linjustice, et tu lis publiquement un texte superbe. Merci.
LIBRE EXPRESSION 286 : Machiavel ne manque de rien
« Les hommes sont de cette nature de sattacher autant pour les services quils ont rendus que pour ceux quon leur a rendus. Donc, tout bien considéré, il ne sera pas difficile à un prince prudent de maintenir ferme, dabord et ensuite, le courage des ses gens pendant le siège de sa ville, si ne lui manquent ni vivres ni munitions. »
LIBRE EXPRESSION 287 : Le Titanic
« Une question, Jean-Luc : les autres syndicats soutiennent-ils la CFDT dans son combat pour la liberté dexpression ? »
(une employée des services administratifs)
La réaction : Les autres syndicats sont TOUS sur le pont.
Sur le pont du navire qui prend le large.
LIBRE EXPRESSION 288 : Laveuglement du poète (par Lou, lauteur censuré de Libre expression 280)
« Monsieur Caizergues,
Jai bien aimé vos coloriages sur mon dernier texte intitulé : « Et Luc suivit Paul jusquà son martyre
une saison (de merdre) en enfer ».
Cétait rigolo ; ainsi censuré ce texte ressemble à vos poèmes publiés chez Flammarion.
Je crois quavec ce dernier texte javais tout juste, et cela vous insupporte, mais cest dommage que vous ne laissiez pas vos « admirateurs » de Libre expression lire ce texte ; je pense quils lauraient apprécié car, comme dhabitude, je ne disais que des faits réels sur lavenir de lorchestre-opéra (saison 12-13, direction, secrétaire général
).
Depuis le début je demande que lon me contredise avec des faits
et rien, seule votre Censure soppose à mes textes ; pourtant dans mon texte il y avait un total respect de la loi, aucune diffamation. Mais je peux vous rassurer : jai eu un immense plaisir à vous imaginer vous acharner sur ce malheureux texte et vous aveugler à force de rayer encore et encore
jen ris encore.
Par contre, là ou je ne suis pas daccord, cest sur le fait que vous changiez mon titre : La musique nadoucit pas les murs est vraiment un titre de pacotille que je naurais même pas osé utiliser dans une lettre administrative. Et ça, ce nest pas bien de la part dun écrivain publié chez Flammarion (dites à Libre Expression 279 que ce nest pas la Maison dédition qui fait le talent).
Censurez oui, cest la 4e fois que vous le faites à mon égard, mais ne modifiez pas mon texte, cest incorrect.
Vous me demandez aussi pourquoi je ne donne pas mon nom ?
Cest une drôle de question de votre part, alors que quand dautres demandaient mon nom, sans doute pour me lyncher, vous approuviez mon droit à garder lanonymat ! Là aussi vous changez (sans doute la convocation ? (NDR : du 4 juin, par monsieur Scarpitta, et en présence de monsieur Ramette) Nayez pas peur, ils ne feront rien à lun des leurs).
Tant que les textes sont anodins, sans importance, on peut signer comme on veut avec votre bénédiction, mais dès que lon touche au réel ça vous insupporte ; vous voulez sans doute mon nom pour me casser la figure ? Cest justement votre réaction denfant gâté avec ses crayons de couleurs qui mempêche de vous donner mon nom. SI vous connaissiez mon nom, vous lauriez déjà balancé à la Direction, en ces périodes troubles, pour essayer de sauver votre peau !
En plus dun machiniste raté (dixit vous même), écrivain et un grand Censeur, vous êtes un manipulateur de premier choix.
Allez, sans rancune aucune !
Je crois quil est grand temps de fermer votre Libre Expression de Merdre puisque vous ne respectez même plus vos propres règles.
Je les rappelle :
« Exprimez-vous LIBREMENT.
Nous publierons vos messages et textes de toutes sortes (humeurs, critiques des spectacles, vie et mort de vos services, petites annonces, etc.) ici-même.
Vous pouvez vous exprimer au sujet de TOUT dans la forme de votre choix.
Evidemment : modération des propos et respect de la loi.
Envoyez vos messages et vos textes, signés ou non, à Philippe Alcatraz, délégué CFDT
ou à ladresse personnelle de Jean-Luc Caizergues, machiniste raté
Nayez peur de rien »
(Lou)
La réaction : Je comprends bien votre colère.
Jai volontairement mitraillé du mot « censuré » votre texte polémique pour montrer à nos lecteurs ce quest, dans le réel (comme à certaines époques en France, ou en dautres contrées aujourdhui) la censure que certains, dans un lieu de culture tel que lOpéra/Orchestre de Montpellier (cinq minutes seulement après des élections remportées par la gauche contre celui quils appelaient le « tyran »), veulent exercer sur notre site de libre parole par des pressions politiques et des menaces juridiques.
Dès que jaurai tondu les censeurs (comme à la Libération), nous publierons votre texte.
Pour linstant cest Philippe Alcaraz, notre courageux délégué CFDT (responsable du site et irréprochable travailleur au service de notre Maison depuis trente ans), qui se trouve courageusement en première ligne (sans aucun soutien des autres délégués syndicaux). Dès lors, vous laurez compris, je ne veux pas donner des arguments supplémentaires (des crochets de boucher) aux retournés de la veste et autres sociaux-traîtres pour quils puissent harceler davantage ce héros solitaire.
Je viens dailleurs davoir ce malheureux au téléphone. Je lui ai demandé ce quil faisait et il ma répondu : « Je suis au jardin, dans mon jacuzzi. Je mange des fraises. »
LIBRE EXPRESSION 289 : Michel Lucquin censure et signe
« En réponse à Libre expression 280, voici un message intelligent, intelligible et constructif, adapté aux goûts et opinions de tous et de chacun.
Je laisse la liberté à chacun de fixer la ponctuation en fonction du sens qu'il compte mettre à ce brillant texte.
J'ai longuement hésité à signer d'un pseudo plus ou moins hermétique, mais j'ai en définitive opté pour "anonyme", nettement plus courageux :
(censuré) [
] (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré) (censuré)(censuré) (censuré).
Michel LUCQUIN
Musicien-Bibliothécaire
Dès que jai pu accéder à ma messagerie, jai répondu :
« Monsieur Lucquin,
Merci pour votre participation (pleine d'humour) à Libre expression, que j'aimerais poster ce soir pour demain mercredi.Mais je n'ai pas compris si vous vouliez signer "Anonyme" ou "Michel Lucquin, Musicien-Bibliothécaire".
J'attends votre réponse avant de poster, bien sûr.Merci encore. »
Caizergues
Réponse de Michel Lucquin :
« Cher Jean-Luc
Toutes mes contributions sont impérativement signées de mon nom.Tu auras compris que si je respecte tous les propos revendiqués, oraux ou écrits, je naccorde aucun crédit à ceux non signés ou signés un ami qui vous veut du bien (ou autres du même genre).
Cordialement »
Michel Lucquin
La réaction : La position de Michel Lucquin (de face) est la meilleure, bien sûr.
Mais le mauvais climat qui règne dans notre Maison depuis un an et demi, ce climat de peur, de suspicion et de dénonciation (on la encore vu dernièrement) ne permet pas à chacun de sexprimer librement.
Rendez-vous compte : un délégué syndical va être sanctionné parce quil a osé saventurer sur le terrain de la libre expression !
Imaginez, du coup, ce que peut ressentir un simple employé. Cest impossible pour lui de signer de son nom un message, si peu polémique soit-il (certains me demandent même de supprimer leur prose de ma messagerie ainsi que de ma corbeille tellement ils craignent dêtre espionnés, dénoncés, licenciés).
Franchement, je nai jamais vu ça en trois décennies.
Il va falloir que ça cesse.
LIBRE EXPRESSION 290 : Communiqué du service du personnel (Cécile gentille) :
A l'attention de l'ensemble du personnel :
- Mademoiselle Coline GENDRON, étudiante en licence de musique, effectue un stage du 28/05/2012 au 16/06/2012 à la Régie générale.
- Mademoiselle Nais MALLET, étudiante en 1ère année de Diplôme de Technicien des Métiers du Spectacle, effectue un stage du 29/05/2012 au 30/06/2012 au service Technique (Costumes).
- Madame Christelle VICIANA, en formation professionnelle de costumier du spectacle, effectue un stage du 28/05/2012 au 22/06/2012 au service Technique (Costumes).
LIBRE EXPRESSION 291 : Renards rusés et ravis
Remerciements adressés aux machinistes (tous les services techniques et la régie ont été remerciés pareillement pour leur excellent travail) après la première de La petite renarde rusée, merveilleux spectacle dOpéra Junior (qui fut un succès public exceptionnel) :
« Merci messieurs davoir aidé à la réalisation de cette production un peu rock nroll, et merci pour les enfants.
Dommage que vous ne puissiez pas voir ce que ça donne de la salle
Amitiés. »
Marie-Eve, Julie, Marc (metteur en scène, assistante et scénographe, éclairagiste)
« HUMEUR » (article de Hadrien Volle paru dans DirecMontpellier le 25 mai 2012) :
« Après quelques craintes et polémiques nées cette année sur la fin probable dOpéra Junior, il semble acté quil nen sera rien. Bien heureusement, car cette structure créée par Vladimir Kojoukharov en 1990 est dune importance capitale dans léducation de la jeunesse de notre ville.
Outre ses qualités évidentes de création du lien social, lassociation est pour beaucoup une ouverture à la musique classique. Aujourdhui, de nombreux jeunes passés à lOpéra Junior sont de ceux qui participent au renouvellement du public de lOrchestre.
Sacrifier Opéra Junior reviendrait à faire une croix sur lavenir de la musique à Montpellier. »
LIBRE EXPRESSION 292 : Les Bienveillantes, de Jonathan Littell
Début : « Frères humains, laissez-moi vous raconter comment ça sest passé. On nest pas votre frère, rétorquerez-vous, et on ne veut pas le savoir. Et cest bien vrai quil sagit dune sombre histoire, mais édifiante aussi, un véritable conte moral, je vous lassure. Ca risque dêtre un peu long, après tout il sest passé beaucoup de choses, mais si ça se trouve vous nêtes pas trop pressés, avec un peu de chance vous avez le temps. Et puis ça vous concerne : vous verrez bien que ça vous concerne. Ne pensez pas que je cherche à vous convaincre de quoi que ce soit ; après tout, vos opinions vous regardent. Si je me suis résolu à écrire, après toutes ces années, cest pour mettre les choses au point pour moi-même, pas pour vous. Longtemps, on rampe sur cette terre comme une chenille, dans lattente du papillon splendide et diaphane que lon porte en soi. Et puis le temps passe, la nymphose ne vient pas, on reste larve, constat affligeant, quen faire ? Le suicide, bien entendu, reste une option. »
Fin : « Les Russes étaient partis plus loin. Dans lallée arrivaient en trottant vers moi un petit éléphant, suivi de trois chimpanzés et dun ocelot. Ils contournèrent les corps et passèrent le pont sans ralentir lallure, me laissant seul. Jétais fébrile, mon esprit se morcelait. Mais je me souviens encore parfaitement des deux corps couchés lun sur lautre dans les flaques, sur la passerelle, des animaux qui séloignaient. Jétais triste, mais sans trop savoir pourquoi. Je ressentais dun coup tout le poids du passé, de la douleur de la vie et de la mémoire inaltérable, je restais seul avec lhippopotame agonisant, quelques autruches et les cadavres, seul avec le temps et la tristesse et la peine du souvenir, la cruauté de mon existence et de ma mort encore à venir. Les Bienveillantes avaient retrouvé ma trace. »
LIBRE IMPRESSION 293 : Jean-Paul Gaultier ma serré la main
Ce mardi 29 mai 2012, à 10 h 32, après que nous avons jeté dans le camion les décors de La petite renarde rusée je me retrouve, au sortir des toilettes, nez à nez avec mon directeur, Jean-Paul Scarpitta (lunettes noires, costume noir, élégant, racé, splendide) dans le couloir du niveau zéro du Corum.
Heureux de me voir, surtout ces temps-ci, monsieur mon Jean-Paul me présente à son Jean-Paul Gaultier, qui se tient près de lui comme une apparition.
Eberlué, je tends la main au prestigieux créateur, qui la serre sans me reconnaître. Ne sait-il pas que je suis le guillotiné du lundi 4 juin dans le bureau où il signera son contrat pour les Noces ?
Je le saisis aux épaules et lui dis, droit dans les yeux, que mon épouse est fan de ses robes à paillettes.
Monsieur le directeur, qui regrette déjà de mavoir présenté à cet ambassadeur de la Beauté et du bon goût, larrache à mon étreinte et tous deux senfuient rapidement vers le fond du couloir. Jimagine Jean-Paul demander à Jean-Paul : « Cest qui, ce maboule ? »
LIBRE EXPRESSION 294 : Réouverture des sites Irp-Syndicats
Le service du personnel nous annonce la réouverture des sites Irp-Syndicats.
ALORS TOUT CA POUR CA ?
Non. Tout ça pour convoquer et pouvoir « juger » le 4 juin Philippe Alcaraz, délégué CFDT, et Jean-Luc Caizergues, représentant des techniciens de scène et organisateur CFDT du site Libre expression.
MAIS A QUI LA FAUTE ?
A notre Administrateur général (monsieur Jean-Paul Scarpitta, lui, na fait que suivre ses conseils éclairés, le même genre de conseils qui lont jeté dans une bataille injuste, ridicule et perdue davance contre les techniciens de scène il y a six mois).
Regrets éternels de madame Renée Panabière.
Vivement Patrice Cavelier, homme intelligent.
Si vous voulez accéder de nouveau à la lecture de Libre expression et de Cage de scène, ainsi quà toutes les publications des syndicats et autres institutions représentatives du personnel :
http:// HYPERLINK "http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/docs" www.opera-orchestre-montpellier.fr/docs
Identifiant : consultoonm
Mot de passe : oonmlr2012
Ces coordonnées secrètes ont été révélées à 230 employés de notre Maison avec laimable participation du service informatique (si performant).
Trèves de plaisanterie : Libre expression et Cage de scène sont déjà en ligne sur un autre site CFDT public (adresse diffusable au monde entier, et sans mot de passe car on nest pas au Moyen Âge ni en Chine).
Nous vous communiquerons cette adresse bientôt.
Oui.
Je vais venir à vélo, moi aussi.
(Gabriel H., scénariste)
LUNDI 28 MAI / MARDI 29 MAI
LIBRE EXPRESSION 271 : Questionnaire du jour (Andrew Ferguson, régisseur général de lOrchestre)
1) Genre musical préféré : Death Grind et Free Jazz
2) Chanteur préféré : Till Lindemann (Rammstein)
3) Chanson préférée : Dépression au-dessus du jardin (Serge Gainsbourg)
4) Compositeur classique préféré : Dmitri Chostakovitch
5) Ouvrage lyrique préféré : Madama Buttterfly (G. Puccini)
6) Metteur en scène préféré : Alain Garichot
7) Film préféré : Coup de Torchon (B. Tavernier)
8) Acteur préféré : Fabrice Lucchini
9) Actrice préférée : Stéphane Audran
10) Art préféré : Musique
11) Sport préféré : Course à pied
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Roger Federer
13) Ecrivain préféré : Louis Ferdinand Céline
14) Livre ou BD préféré(e) : Tout annuaire, dictionnaire ou répertoire
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Brunette potelée
16) Voiture préférée & Animal préféré : Renault 5 Turbo 2 / Hérisson
17) Plat préféré : Saucisse de veau sauce aux oignons, rösti
18) Loisirs : Famille
19) Pays de rêve : La Suisse
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Savant
21) Votre plus grande peur : Les araignées
22) Péché mignon : Le houblon
23) Votre gros défaut & votre grande qualité : Fainéant / curieux
24) Votre fantasme : Le voyage temporel
La réaction : Mercredi, Toni (21 cm), machiniste (questionnaire polisson).
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 272 : Sans commentaire
« Jean Luc,
Surpris par la lettre que ta adressée ton directeur et que tu as postée dans Libre expression 269, je me permets de dire le fond de ma pensée à ton égard.
Ton excentricité mérite dêtre connue, voire analysée (pourquoi pas) si on veut bien te cerner, chose que j'ai faite pendant toutes ces années.
Tu es un garçon respectueux, apprécié de tous pour savoir apaiser et stopper les conflits qui peuvent se produire dans une équipe où se mêlent les différents caractères des uns est des autres.
Ton vouvoiement accordé à quasiment toutes les personnes qui te croisent est la marque « Caizergues ». Je comprends que certaines fois tu puisses surprendre, et même choquer par tes prises de position, tes propos, tes écrits. Tu es un fou poète ou linverse, avec un cur solide, entier, généreux, énorme, pas comme le mien qui est fatigué et malade (mdr).
Jadmire ton savoir, ton parcours. Combien de fois je me suis dit : Ce mec a les capacités à tous nous diriger. Mais non, il reste soldat de première classe ; et ça cest la GRANDE CLASSE.
Le top : monter un ouvrage mis en scène par toi, je kiffe grave.
(Et merci encore pour les tuyaux dans les courses hippiques). »
(Philippe Gros)
La réaction :
.................................. !
LIBRE EXPRESSION 273 : LArt de la guerre
« Quelque critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien ; cest dans les occasions où tout est à craindre, quil ne faut rien craindre ; cest lorsquon est environné de tous les dangers, quil nen faut redouter aucun ; cest lorsquon est sans aucune ressource, quil faut compter sur toutes ; cest lorsquon est surpris, quil faut surprendre lennemi lui-même. »
(Sun Tzu)
La réaction : Qui est lennemi ?
LIBRE IMPRESSION 274 : « Les ponts », dArthur Rimbaud (1854-1891)
« Des ciels gris de cristal. Un bizarre dessin de ponts, ceux-ci droits, ceux-là bombés, dautres descendant ou obliquant en angles sur les premiers et ces figures se renouvelant dans les autres circuits éclairés du canal, mais tous tellement longs et légers que les rives, chargées de dômes sabaissent et samoindrissent. Quelques-uns de ces ponts sont encore chargés de masures. Dautres soutiennent des mâts, des signaux, de frêles parapets. Des accords mineurs se croisent, et filent, des cordes montent des berges. On distingue une veste rouge, peut-être dautres costumes et des instruments de musique. Sont-ce des aires populaires, des bouts de concerts seigneuriaux, des restants dhymnes publics ? Leau est grise et bleue, large comme un bras de mer. Un rayon blanc, tombant du haut du ciel, anéantit cette comédie. »
LIBRE EXPRESSION 275 : Je nous souhaite la Paix
« Monsieur Caizergues, je suis surprise par la tournure que prennent les événements, mais je suis persuadée qu'ils vous proposeront un compromis ou autre arrangement pour vous conserver, car je ne peux imaginer un seul instant que notre direction puisse vous jeter aux ordures du temps ; la société se souvient immanquablement du passé et en tire les bonnes conclusions.
Nous sommes bien trop intelligents pour nous passer de compétences telles que les vôtres notamment.
Je n'ose imaginer ce qu'il pourrait advenir si une mauvaise décision était prise à cause de raisons fallacieuses.
Je nous souhaite la Paix. »
(Mère Teresa)
La réaction : « La guerre cest la paix. » (George Orwell, 1984)
LIBRE IMPRESSION 276 : Menace de sanctions contre le « Père tranquille »
Philippe Alcaraz, délégué CFDT de lOpéra/Orchestre, a reçu de notre directeur, Jean-Paul Scarpitta, une convocation pour le lundi 4 juin à 10 h 30, en présence du président Ramette.
Nous vous tiendrons au courant.
LIBRE EXPRESSION 277 : Communiqué de Laurence Mérinon, responsable ressources humaines, à lensemble des personnels
Objet: Offre de location logement T4 de standing - Montpellier (34)
Bonjour,
Nous avons le plaisir de vous faire part de la mise à la location dun logement T4 de standing à Montpellier (voir flash ci-joint).
Merci dinformer vos salariés de cette opportunité dès que possible.
Les dossiers complets peuvent être adressés par mail HYPERLINK "mailto:locatif34@groupecileo.com" \t "_blank" locatif34@groupecileo.com ou par fax : 04.67.92.10.98.
Nous vous souhaitons bonne réception,
Cordialement
Laurianne STRUGALA
Assistante Relations Entreprises
+ HYPERLINK "mailto:l.strugala@groupecileo.com" l.strugala@groupecileo.com
3, rue des Catalpas
CS 40018
34078 MONTPELLIER CEDEX 3
LIBRE IMPRESSION 278 : Docteur Maboule gagne toujours à la fin
Dans le quinté du vendredi 25 mai 2012, la bête sur laquelle nous avons misé 30 000 ¬ est arrivée première et nous avons fait un bénéfice de 9000 ¬ (le 5 placé était à 1,30 pour 1 ¬ ).
Notre gain total actuel est donc de 15 000 ¬ + 9000 ¬ = 24 000 ¬ (que nous réservons au retour de Bob).
A bientôt pour un prochain pronostic gagnant.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 279 : Le soleil se lève aussi
« Je vais te dire pourquoi ils veulent ta peau, Jean-Luc :
Tu es machiniste, tu es publié chez Flammarion (où ils ne paraîtront jamais), tu es plus cultivé queux et, surtout, tu nas aucune ambition, tu nas pas soif de pouvoir, tu ne veux pas gagner plus dargent queux (ils en gagnent beaucoup), tu dis même que tu es trop payé, que tu ne mérites pas ton salaire parce que tu es un machiniste moyen. Tu es tout ce quils ne sont pas et quils détestent. Tu es le peuple, tu es lélite du peuple.
Ils sont jaloux de toi. Ils te craignent. Ils ne supportent pas de te voir les juger (les juger sans méchanceté parce quils ne sont pas de ton niveau). Ils ne te comprennent pas, ne peuvent pas te comprendre parce quils nen ont pas les moyens intellectuels. Ils savent quils ne tarrivent pas à la cheville. Ils savent ce que tu penses vraiment de leur pouvoir de pacotille. Ils savent que cest toi lartiste. Ils entendent les éloges quon fait de toi. Ils sont allés demander ta tête à lAgglo parce quils nont pas le courage dagir seuls contre toi.
Sache que beaucoup te soutiennent. On te soutient dans lombre parce quon a peur deux. On a peur pour linstant. Mais dès quils tauront fait du mal, ce sera lEXPLOSION : aujourdhui, demain ou après-demain, mais ça aura lieu.
Bravo Jean-Luc. Bravo Philippe Alcaraz. Bravo les techniciens. Bravo la CFDT. »
(une employée indignée)
La réaction : Employée indignée et lettrée, si jen crois votre style, madame.
Mais, tout de même, je crois que vous exagérez beaucoup au sujet de ma « supériorité ».
Toutefois, merci pour votre soutien (quand on sait qui vous êtes).
Souvenez-vous du procès Baudelaire, après la parution des Fleurs du Mal (en ont-ils jamais entendu parler ?).
LIBRE EXPRESSION 280 : La musique nadoucit pas les murs (par Lou)
Et Luc suivit Paul jusqu'à son martyre...
une saison (de merdre) en enfer !
M. Caizergues,
Vous me demandez de moins critiquer la Direction et de proposer !
Je ne savais pas que dans Libre expression il fallait proposer et fixer la politique générale de notre Maison ? Ny a-t-il pas assez de directeurs et de conseillers de grand talent pour cela ?
Et puis je ne voudrais pas prendre votre place de Conseiller Spécial, surtout en ce moment, auprès de notre cher Directeur ; on sait que lon vous doit la fabuleuse idée de faire revenir le Messie (censuré).
Contrairement à beaucoup de ceux qui nous guident :
- Moi, je nai pas fait détudes (censuré) pour diriger notre Maison.
- Moi, je nai pas lexpérience du Musée Jacquemart-André (Ingénierie Culturelle (censuré), lExpress 11/04/91) pour prétendre diriger notre Maison.
- Moi, je ne suis pas issu de cette fameuse école de (censuré) du roi (Libre expression 204).
- Moi, je nai pas fait détudes de simple (censuré) pour devenir (censuré) (on adore son sens aiguë des relations humaines, de la Censure et sa grande culture générale).
- Moi, je nai pas fait des études de (censuré) pour devenir (censuré) Général avec le talent (censuré). Je rappelle que Messie (censuré) nous a laissé tomber comme une vieille chaussette pour un poste dans sa capitale chérie avec (censuré); aujourdhui, avant dêtre viré de l(censuré), il revient nous (censuré) avec (censuré)
- Moi, président de la République... oops ! Je memporte !
- Moi, cela fait seulement quelques dizaines dannées que je macharne à interpréter des partitions.
Jean-Luc, nous ne partageons pas les mêmes idées pour le futur de notre Maison, mais en tant quécrivain vous devriez savoir que dire, écrire est déjà une proposition.
Au commencent était le Verbe, non ? (Prologue de lévangile selon Jean, pas (censuré)-Paul ! nest-ce pas Messie (censuré) ?).
Aujourdhui, je persiste et signe :
Ce qui aurait pu sauver notre Maison aurait été que ces messieurs de l(censuré) et de la (censuré) (censuré) notre cher Directeur (le mot (censuré) ne vous plaît sans doute pas car il fut utilisé contre votre Poulain Sarko le 6 mai dernier, encore un pari perdu par D. Maboule !).
Mais ils ne lont pas fait !
Tant pis pour nous !
Je sais que la majorité de lorchestre le (censuré) (Libre Impression 196) : nous sommes devenus un orchestre-opéra de (censuré), (censuré) dans toute la France, et la musique nest plus au coeur de notre (censuré), seule (censuré), les (censuré) entre amis (jy reviendrai), et les (censuré) ont valeur dans cette nouvelle Direction.
Et surtout, contrairement à ce que nous annonçait notre (censuré)-gentil Directeur lors de ses voeux en 2011, nous devenons peu à peu un orchestre de (censuré).
Regardez en détail la saison12-13, les chefs, les programmes et ce qui se passe le 1er janvier 2013 : on préfère nous laisser dans la fosse, NOUS, et faire venir un des orchestres du grand (censuré) (oh pardon ! Muti), orchestre de jeunes (censuré), celui de Piacenza et Ravenne, lieu où fut célébré le mariage de (censuré) et (censuré). Etonnant, non ?
On comprend lintérêt de Muti à venir diriger lannée dernière : le petit (censuré) de (censuré) euros (TTC), la (censuré) et le (censuré) nétaient pas les seuls échanges négociés, (censuré) ! Il y avait aussi, (censuré) (censuré) les draps, un orchestre tout entier pour nous (censuré) ! On va le sentir passer !
Et moi qui croyais que le grand (censuré) était venu pour lamour de notre orchestre et de notre cher (censuré) !
A nous la fosse, à eux le plateau pour le concert prestigieux du 1er janvier 2013 ! Notre ancien concert à NOUS, Orchestre National de Montpellier !
Tant pis pour nous donc.
Cette Saison est (censuré) ! Je le dis tout haut et que celui qui pense le contraire me le démontre !
A part 2 ou 3 véritables chefs, que des (censuré), que lon nous vend avec lexcuse (censuré) de promouvoir les jeunes talents. Et le travail de lorchestre alors ! Notre (censuré) Directeur ne sait-il pas quun orchestre doit travailler régulièrement avec des chefs confirmés, reconnus, pour se maintenir et progresser ? et non pas avec des jeunes (censuré) de lannée (je rappelle que le Maestro (censuré) na pas passé le 1er tour du Concours Svetlanov et que le Maestro (censuré) nest quun chef (assistant), sans (censuré), que nous ne (censuré) plus !).
Ce calcul est nul ! Et ce nest pas en faisant venir Krivine 3 fois, dont une avec La Chambre Philharmonique (encore un orchestre pour nous remplacer) que léquilibre se fera !
Et puis Krivine, qua-t-il (censuré) à nos (censuré) ? La venue dAviat, son (censuré), chef sans grand (censuré), et de La Chambre Philharmonique, son orchestre de (censuré) !
Cette saison est le début de la (censuré) pour nous.
Regardez aussi les régions, nous y allons de moins en moins en formation symphonique, par contre lopéra de Mozart, version (censuré), lui ira en région (étonnant, non ? (censuré)).
Je le disais déjà dans Libre Expression 207 ; nous travaillons de moins en (censuré) !
Cest plutôt sympathique dêtre toujours payé pareil en travaillant moins, mais ça va finir par nous retomber dessus. L(censuré) fera un calcul très simple : combien dheures par an ? Ok, alors voilà pour ce nombre dheures !
Puis viendront les attaques sur ceux qui joueront moins : il y en aura forcément quand on ne joue que les « fondamentaux », dixit notre (censuré)-gentil Directeur (Beethoven, Mozart...). A quoi servent-ils ces musiciens, cuivres, bois, percussions, contrebasses... qui (censuré) si peu ? On pourrait embaucher des supplémentaires pour telle ou telle série, non ? Ca reviendrait moins (censuré), ou bien faire revenir encore un des orchestres du grand (censuré)!
Bravo Jean-(censuré) vous avez eu votre Maison dOpéra, avec son (censuré) de fosse !
Et je pourrais continuer sur toute notre belle saison 12-13.
Déjà nous sommes remplacés pour la musique contemporaine. Nous nen faisons plus. Je nen suis pas fan, mais cest de la musique, non ? On fait venir lInstant Donné ou lEnsemble Intercontemporain pour un programme que nous aurions pu faire NOUS, comme cette année avec notre Philharmonie de Chambre ? Ok, nous ne pouvons faire le programme des Percussions de Strasbourg, mais cet ensemble est déjà venu il y a deux ans et ils vont rejouer une oeuvre programmée il y a 2 ans ici !
Chère Direction Artistique, (censuré)-vous les oeuvres que vous programmez ? Contrôlez-(censuré)? Laissez-vous les (censuré) et solistes (censuré) des programmes qui (censuré) totalement d(censuré) ?
Lorchestre devient une (censuré) pour les agents, ce sont eux qui (censuré), jai limpression.
Il y a un manque d(censuré) total dans cette saison, à tous les (censuré), chefs, solistes, programmes !
Je sais que notre (censuré)-gentil Directeur prend pour exemple le Directeur de lOpéra de (censuré), Serge (censuré), pour nous (censuré) ; mais il ferait mieux de sinspirer de sa politique artistique et il verrait quun remplissage de salle n'est pas contradictoire avec une programmation inventive, imaginative et exigeante. Cest fini le temps ou lon pensait quêtre audacieux ne payait pas.
R.I.P. OONM !
Combien de temps avant cette mort annoncée ?
Avec l(censuré), je laisse 2 ans pour que nous devenions un orchestre type Mozart, qui suffira amplement à jouer dans la fosse nimporte quel opéra de Wolfgang. Tout ceci avec la bénédiction financière de nos (censuré) puisque l(censuré) quils (censuré) à notre (censuré) aura diminué ! Bravo à notre (censuré)-gentil Directeur, à notre gentille (censuré), et à notre D(censuré) préféré !
Mais cest dommage aussi pour ces Messieurs de l(censuré) et de la (censuré) car, comme vous le dites très clairement (Libre Impression 196), nombreux sont ceux dans la Maison qui ont voté H(censuré) pour que lon (censuré). Et aujourdhui toutes ces personnes savent parfaitement pour qui ne plus (censuré) lors des (censuré).
Je comprends quune (censuré) arrange notre (censuré)-gentil Directeur, mais je ne comprends pas en quoi elle conviendra à nos chers (censuré) de l(censuré) et de la (censuré)! Il faudra que le (censuré), au niveau national, me le dise !
Bien joué messieurs de l(censuré) et de la (censuré) !
M. Caizergues, je vous félicite davoir été entendu en plus haut lieu, avec cette nomination du Messie (censuré) ; mais vu la convocation que vous venez de recevoir de la part de votre gentil Directeur (dictée par (censuré) Patrice) vous vous êtes fait avoir comme un bleu, non ?
Vous aviez un peu plus que des prétentions de simple conseiller.
Vous visiez sans doute au poste de 1er conseiller, conseiller parmi les conseillers de votre gentil Directeur, rêviez de détrôner nos chers quatuors et solistes (censuré) et quelques programmes (jai limpression que notre chère (censuré) est devenue 1er chef invité !). Vous valiez plus que ces tristes (censuré) car vous ne demandiez rien en échange de vos géniales idées. Mais trop tard, Messie (censuré) va se charger de vous.
Vous auriez dû rester à votre place de machiniste raté, un peu écrivain (jai lu vos 2 livres, intéressants), un peu révolutionno-réactionnaire.
Jean-Luc, à trop vouloir suivre Jean-Paul, il a fini par vous entraîner dans son (censuré) avec cette saison 12-13 de (censuré) !
(Lou)
PS : Vu les nouvelles adhésions précipitées au (censuré), (censuré)
La réaction : Finalement, la censure, je trouve ça rigolo. On colorie, on met du bleu partout, on est libre, on fait ce quon veut avec lalphabet, la grammaire, la syntaxe, on arrache les mots comme des langues au fond de la gorge dans la cave.
Vraiment je me suis régalé à jouer les censeurs, Lou. Envoyez-moi encore des messages comme celui-ci et je vais en faire de la chair à saucisse pour les chiens.
Mais, cher collègue de lorchestre, vous pourriez signer de votre nom. Vous avez peur de quoi exactement ? Nous ne sommes pas en Chine, en Syrie, à Moscou.
Quant aux convocations/sanctions que monsieur Scarpitta a adressées à lanimateur du site et au délégué CFDT, ne dites pas de bêtises : elles nont pas été rédigées par Patrice Cavelier (la direction na pas besoin de lui pour ça).
Surtout : si ce grand monsieur, cet homme déglise nétait jamais parti, il ne se serait jamais rien passé. Même le préavis de grève du mois doctobre naurait pas vu le jour.
Au moment où cet excellent homme était en fonction, javais un mandat de délégué du personnel. Jai assisté à de nombreuses réunions quil présidait. On ne ma pas entendu prononcer un mot de travers en sa présence. Je naurais même pas osé. Jaurais eu honte.
Enfin, vous dites que je suis « un peu écrivain ». Cest un peu une erreur. Je suis « machiniste ».
Ecrivain, metteur en scène, artiste cest largement inférieur, dans ma hiérarchie mentale, à machiniste. Oui.
LIBRE IMPRESSION 281 : « Koh-Péra, la revanche des zhéros 6 »
Il sen passe de belles en Opéranie ! Quelle aventure ! Que de rebondissements !
Notre envoyé spécial sur lîle aux Fous nen perd pas une miette.
Pierre Levilain, victime dun virus, retourne précipitamment en France par avion charter, son vélo pliable jeté dans la soute avec des passagers clandestins qui le dépècent et se partagent les roues, la selle, les pédales et le guidon à la papa.
Jean-Paul Lebrigand se voit déjà vainqueur de Koh-Péra 2012, ayant fait alliance avec Bernard Lamourette, aventurier discret jusque-là et qui sort le bout de son nez de derrière un cocotier.
Mais cest sans compter sur lopiniâtreté de Jean-Luc Lecon, SDF dans la vie. Sil gagne le jeu, promet Jean-Luc Lecon, il partagera les 800 000 ¬ de la Cagnotte avec René Lenclume, un ex-Rouge dont la petite retraite lui permet à peine de survivre dans sa banlieue hostile.
Anne Lartefigue attend son heure avec l épreuve capitale de la Boussole, à laquelle inlassablement elle s est entraînée la nuit dans son jardin.
Lépreuve de Confort est remportée par Philippe Lenigaud. Sa récompense est la rencontre de moines bouddhistes ultra-violents.
A peine débarqué de lhélicoptère, Philippe Lenigaud est entièrement épilé par un eunuque et se retrouve plongé dans le jakuzzi en compagnie de geishas (en vérité de jeunes et vigoureux figurants embauchés par la production pour le baptiser).
Philippe Lenigaud fait profiter de ce jeu de Confort Jean-Luc Lecon, qui préfère visiter la bibliothèque du Temple avec Patrice Léglise, converti au bouddhisme (il se fait désormais appeler « Fleur de Lotus »).
Philippe Lenigaud ayant remporté aussi, avec 3 h 55 de suspension par une jambe dans un arbre, lépreuve dImmunité, Bernard Lamourette, à lhumour so british comme tous les banquiers ruinés, le surnomme le « bonobo ».
Dernier à tomber de sa branche, Jean-Paul Lebrigand, leader des ex-Jaunes au sourire carnassier, prend dans ses bras Philippe Lenigaud et le félicite : « Tu es magnifique, tu es extraordinaire, tu es merveilleux. » Son clin dil adressé à Bernard Lamourette néchappe pas à ce diable de René Lenclume, qui sourit en se grattant le zizi (quirritent les perles du collier dImmunité caché dans son slip de bain).
Au Conseil, Anne Lartefigue est une nouvelle fois éliminée, trahie par son ancien complice des ex-Rouges Patrice Léglise assis dans la position dite « du sablier » devant le Feu de camp.
Jean-Paul Lebrigand est fou de rage car il voulait éliminer prioritairement le très dangereux Jean-Luc Lecon, qui le matin même, craignant lélimination, est pourtant allé lui cueillir des fraises et du cake des bois.
La pauvre Anne Lartefigue, avant de quitter le Conseil, confie à notre envoyé spécial Jean-Luc Lecon (qui est à la fois candidat et journaliste mais que Anne Lartefigue, hébétée, ne reconnaît même pas) : « Il était prévu quon vote tous contre Jean-Luc Lecon. Bernard Lamourette a cassé lAlliance. Jaimerais voir Jean-Luc Lecon ou Philippe Lenigaud remporter Koh-Péra 2012. »
« Cest à ny rien comprendre », conclut notre envoyé spécial Jean-Luc Lecon.
René Lenclume, leader des ex-Rouges, se confie aussi (et avec quel humour !) à la caméra : « Koh-Péra cest je te serre la main le matin, et le soir je tenclume. »
Qui sera le survivant ? Qui succèdera à Bob Lespadrille pour emporter la cagnotte de 800 000 ¬ ?
Vous le saurez dans le prochain épisode de Koh-Péras, la revanche des zhéros pointés.
SEMAINE DU 21 MAI AU 27 MAI 2012
LIBRE EXPRESSION 225 : Questionnaire du jour (Joseph Hélayel, électricien)
Genre musical préféré : Salsa
Chanteur préféré : Los Van Van
Chanson préférée : Soy Todo (Hay Dios Amparame)
Compositeur classique préféré : Verdi
Ouvrage lyrique préféré : La Cavalleria rusticana (Pietro Mascagni)
Metteur en scène préféré : Giancarlo del Monaco
Film préféré : Le Parrain (Coppola)
Acteur préféré : Al Pacino
Actrice préférée : Michelle Pfeiffer
Art préféré : Danse
Sport préféré : Boxe
Sportif ou sportive préféré(e) : Royce Gracie
Ecrivain préféré : Freud
Livre ou BD préféré(e) : Tintin
Style de femme ou dhomme préféré(e) : Petite blonde un peu ronde
Voiture préférée & Animal préféré : Alfa Romeo & Panthère noire
Plat préféré : Feuilles de vigne farcies
Loisirs : Randonnées dans les Cévennes
Pays de rêve : Venezuela
Métier que vous vouliez faire enfant : Pilote de chasse
Votre plus grande peur : Passer une IRM
Péché mignon : Les marchés traditionnels
Votre gros défaut & votre grande qualité : Susceptible & Sérieux
Votre fantasme : Faire lamour avec une Cubaine bien en chair
La réaction : Mardi, Senane Fathi, technicien intermittent du spectacle.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE IMPRESSION 226 : Message envoyé par la CFDT à tous les personnels le mercredi 16 mai 2012 à 0 h 24
« LIBRE EXPRESSION EXCEPTIONNEL
Pour lire Libre expression, changement d'identifiant et de mot de passe par la direction (bizarre) :
HYPERLINK "http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/docs" \t "_blank" http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/docs
Identifiant : utilisateuroonm
Mot de passe : opornatmtp
AUJOURD'HUI SUR LIBRE EXPRESSION, dans le questionnaire de Claude, machiniste : son FANTASME. Ouiiiiiiiiiiiiii!!!!!! »
La réaction : Le message ci-dessus a été envoyé après minuit à lensemble des personnels par Jean-Luc Caizergues, qui rentrait du travail exténué de navoir rien fait (oui, cest un fainéant).
Philippe Alcaraz avait reçu une lettre de madame Laffargue, Administrateur général, mais, étant de repos, il nen a pas informé Jean-Luc Caizergues, qui gère le site Libre expression.
Le mot « bizarre », inscrit dans le message de 0 h 24, prouve que ce nigaud de Caizergues nétait pas au courant de la vilaine lettre de madame Laffargue au sujet de la distribution de tracts (dans ces tracts, Jean-Luc expliquait à ses camarades techniciens comment consulter chez eux le site Libre expression au lieu de regarder des films pornos).
LIBRE IMPRESSION 227 : A bicyclette (reprise du Libre impression 217)
Entrave à la liberté dexpression.
Lettre de Philippe Alcaraz, délégué CFDT, délégué du personnel,
(et Jean-Luc Caizergues, machiniste, chargé du suivi du site Libre expression)
à
Madame Anne Laffargue, Administrateur général,
Montpellier, le 16 mai 2012
(message envoyé à madame Laffargue et à tous les personnels le jeudi 17 mai à 4 h 18)
« Madame l'Administrateur général,
C'est avec surprise que je viens d'apprendre la fermeture des sites Irp-syndicats à cause de Pierre Lopez, responsable informatique, dont l'attitude inconsidérée fait paraître monsieur Jean-Paul Scarpitta comme un ennemi de la liberté d'expression.
Après que vous aurez lu ce récit vous comprendrez comment Pierre Lopez a grossi invraisemblablement lanecdote de quelques tracts syndicaux en véritable « affaire » pouvant déboucher sur un conflit touchant à la liberté dexpression et à la liberté syndicale.
Voici les faits :
Libre expression, dont j'ai confié le suivi à Jean-Luc Caizergues, a eu un succès tel que de nombreux employés qui n'ont ni bureau ni ordinateur à disposition sur le lieu de travail compte tenu de leurs professions (techniciens, choristes, musiciens, etc.) réclament depuis quelque temps les coordonnés du site pour y accéder de leur domicile.
Pour ne pas avoir à dire à chacun comment faire, monsieur Caizergues a déposé une vingtaine de tracts explicatifs sur une chaise devant l'entrée des artistes lundi 14 mai, peu avant 14 heures, puis est monté sur le plateau travailler.
Pierre Lopez a vu sur la chaise ces tracts syndicaux en arrivant. Il est allé sen plaindre à monsieur Gabriel Hélayel, directeur technique, au lieu d'en parler au syndicaliste concerné.
Ne voulant pas entraver la liberté dexpression en retirant lui-même ces documents syndicaux, monsieur le directeur technique s'est rendu sur la scène pour demander à Jean-Luc Caizergues de le faire.
Comprenant les arguments de son supérieur hiérarchique, monsieur Caizergues est descendu aussitôt retirer les tracts.
L'affaire étant close, aucun document n'a été déposé le lendemain, mardi 15 mai, devant l'entrée des artistes.
En revanche, à ce moment, je recevais de vous une lettre m'indiquant que le code d'accès au site allait être modifié.
Jai malheureusement oublié (ne travaillant pas) den informer monsieur Caizergues, qui en fin d'après-midi s'est aperçu par hasard du changement.
Le lendemain, mercredi 16, il a donc replacé une vingtaine de tracts sur une chaise à lentrée des artistes (à lintérieur cette fois, car au-dehors il y avait du vent) pour que les techniciens prennent connaissance du nouveau code à leur arrivée à 14 heures.
Alors que trois ou quatre tracts à peine avaient dû être enlevés par des techniciens ou des musiciens, un employé croisant monsieur Caizergues la informé que Pierre Lopez, très en colère contre lui, s'était emparé des documents syndicaux restants pour aller les jeter.
Monsieur Caizergues est monté au troisième étage et s'est rendu dans le bureau de Pierre Lopez pour lui demander de quel droit il entravait la liberté syndicale, mais aussi pour lui faire comprendre la raison dexister de ces tracts : à savoir la modification, sans délai usuel de prévenance, des codes daccès aux sites syndicaux contractuels.
La porte du bureau était ouverte. Les tracts se trouvaient au fond de la poubelle de Pierre Lopez, où monsieur Caizergues les a récupérés car ils étaient la propriété du syndicat CFDT. Au dos dun tract, Jean-Luc Caizergues a commencé d'écrire : « Monsieur Lopez, excusez-moi de vous déranger
»
A cet instant Pierre Lopez est revenu, a arraché des mains de monsieur Caizergues les documents syndicaux et, fou furieux, les a jetés une nouvelle fois dans la poubelle. Monsieur Caizergues lui a rappelé quil nen avait pas le droit, que cétait grave. Saisissant monsieur Caizergues par le bras, Pierre Lopez a répondu : « Sors de mon bureau », ajoutant que sinon il allait « faire un malheur » (ou quelque chose d'approchant).
Monsieur Caizergues était très surpris de cette attitude, car il ne connaissait pas Pierre Lopez sous cet aspect (renseignement pris, cette manière sanguine est coutumière chez lui). Il a dit à Pierre Lopez : « Je vais vous expliquer... » (monsieur Caizergues vouvoie quasiment tout le monde). Mais Pierre Lopez a poursuivi ses menaces (du style : « Je me retiens de te péter la gueule »), et donc monsieur Caizergues a fini par lui répondre gentiment que s'il continuait de lui parler ainsi, l'un des deux allait « passer par la fenêtre » et qu'il connaissait déjà lidentité de cet homme volant.
Pierre Lopez a grogné : « Quoi?! » Et il sest précipité dans le couloir en criant « Gaby ! Gaby ! Sors-moi ça de là, ou ça va mal finir ! » Puis il s'est dirigé vers le bureau du directeur technique (qui avait un rendez-vous) en continuant de crier.
Monsieur Caizergues est sorti du bureau de Pierre Lopez et a vu ce dernier, suivi du directeur technique, foncer sur lui. Des employés sont alors apparus. Monsieur Caizergues avait les mains dans les poches et souriait (ne prenant pas très au sérieux cette histoire).
Voyant monsieur Caizergues en position si peu défensive, Pierre Lopez a cru pouvoir en profiter. Arrivé à deux mètres de lui, il a menacé de le frapper en avançant encore. Plusieurs personnes, dont le directeur technique, peuvent en témoigner.
En légitime défense, monsieur Caizergues a ôté ses lunettes Grand Optical achetées au Polygone (« une paire achetée, l'autre offerte » disait la publicité) ; il les a rangées sur une étagère disposée dans le couloir (près de la boîte rouge où atterrit le courrier que vous nous adressez), il a tendu le bras gauche et a mis la main sur le plexus de Pierre Lopez, orientant son poing droit vers le nez de lagresseur à qui il a dit fermement : « Vas-y, frappe moi, fils de p... ! » Et il a proféré une série dinsultes pour que Pierre Lopez tente de mettre à exécution sa menace.
Connaissant dexpérience monsieur Caizergues, et n'ayant pas envie de voir Pierre Lopez emporté aux urgences sur une civière, le directeur technique s'est interposé de telle sorte que linformaticien puisse se réfugier sans encombre dans son petit bureau, où il gare sa bicyclette (contrevenant en cela aux règles de sécurité en vigueur dans l'enceinte du Corum).
Un peu plus tard, pendant que monsieur Caizergues travaillait au service des enfants et du public, Pierre Lopez ressortait lair ravi de son bureau et lançait au directeur technique, comme un cri de vengeance, quil avait fermé les sites syndicaux, cest-à-dire prioritairement le site Libre expression de la CFDT.
Cette histoire, vous le voyez, est ridicule. Il nest pas possible quà cause dun employé qui fait du zèle, notre Maison engage un nouveau conflit, qui plus est dans le domaine de la liberté dexpression et de la liberté syndicale.
Ou bien cest à croire que certains singénient une fois encore à monter le personnel contre son directeur.
En conséquence je vous prie, madame lAdministrateur général, de bien vouloir faire rouvrir aujourdhui même les sites Irp-syndicats.
Puis nen parlons plus. Travaillons.
Nos salutations respectueuses.
Philippe Alcaraz, délégué CFDT, délégué du personnel et Jean-Luc Caizergues, chargé du suivi du site Libre expression
LIBRE EXPRESSION 228 : Grand Optical (reprise du Libre expression 218)
Jeudi 17 mai, O4 : 30 : 01
« Bonjour,
Je ne dors pas ou plus et je suis stupéfait de ce que je lis (NDR : au sujet de la censure de « Libre expression »). Je dois changer mes montures de lunettes ; savez-vous si la promotion de Grand Optical est toujours en vigueur ? »
(Anonyme)
La réaction : Oui, vous bénéficiez toujours à cette enseigne de 2 paires de lunettes pour le prix dune.
Je suis rentré du Corum vers minuit moins le quart (La Petite renarde rusée, Opéra Junior) et jai fini de mettre en page Libre expression du lendemain avant de lenvoyer en « pièce jointe » aux 230 messageries professionnelles (pour palier à la destruction du site par madame la Censure et son valet).
Ensuite jai écrit, selon certaines directives de Philippe Alcaraz, la lettre adressée à madame Laffargue et lai communiquée à la CFDT de la Mairie, de lAgglo et de la Région après lavoir lue au téléphone à une instance nationale (le type, très connu et PS, était dans son lit à Paris ; il a bien rigolé et ma demandé quest-ce que cétait que cette bande de guignols que nous avions à la tête de notre théâtre subventionné et jai bien sûr défendu un peu les guignols en question car jai le respect de la hiérarchie et lesprit « grande famille du spectacle ». Le type ma dit : « Tu veux que jen parle à François ? » On a ri de concert et il a finalement raccroché parce quil en avait un peu marre de cette Laffargue et de ce Lopez. Je crois quensuite il a baisé sa femme (pendant notre conversation jentendais la madame répéter, parlant de moi : « Qui cest cet emmerdeur ? »)
Quand je me suis couché il était 6 h 38, le soleil se levait sur mon balcon où mon petit chat Toni (21 cm) faisait des allers-retours en quête des ouvriers qui repeignent la façade pour 40 000 ¬ (même pas la moitié de ce que prend le Muti pour 1 soir de concert).
Je me suis levé à 11 heures, j ai commencé de préparer Libre expression du vendredi 18 et j ai fini de corriger Cage de scène 5, que j hésitais à faire paraître jusqu ici mais que la saloperie quon vient de nous faire me pousse à balancer sur les messageries de la Maison et sur la photocopieuse de la CFDT-UD (on y verra nos guignols à la fête).
Avant 14 heures jétais au Corum (jusquà 23 heures encore). Cétait bien.
LIBRE IMPRESSION 229 : Vous êtes libres de les foutre dehors
Jeudi 17 mai 2012, à 5 h 27
Message de la CFDT à lensemble des personnels :
« En attendant la réouverture des sites Irp-syndicats, voici en PIECE JOINTE votre Libre expression du jeudi 17 mai 2012.
A demain, les rebelles !
ET NE VOUS LAISSEZ PLUS FAIRE.
EXPRIMEZ-VOUS.
LIBEREZ-VOUS.
LA LUTTE CONTINUE.
VOUS AVEZ LE DROIT, VOUS AVEZ LE DEVOIR DE TRAVAILLER EN PAIX.
DE NE PAS ÊTRE HARCELES.
DE NE PAS ÊTRE HUMILIES.
VOUS NE LEUR DEVEZ RIEN. ILS VOUS DOIVENT TOUT.
JAMAIS ON N'AVAIT VU DE TELLES CHOSES SURVENIR DANS NOTRE GRANDE ET BELLE MAISON.
ILS SE CROIENT TOUT PERMIS.
ILS VEULENT NOUS INTERDIRE DE PARLER.
ILS VEULENT NOUS INTERDIRE DE CREER DANS UN LIEU VOUE A LA CREATION.
ILS CROIENT QUE CETTE ENTREPRISE FINANCEE PAR L'ARGENT DU PEUPLE LEUR APPARTIENT.
ILS SE REMPLISSENT LES POCHES.
ILS REMPLISSENT LES POCHES DE LEURS AMIS ET DE LEURS VALETS.
ILS PARTIRONT ET VOUS RESTEREZ.
CEUX QUI ONT TRAHI DEVRONT RENDRE DES COMPTES.
IL Y A UNE JUSTICE.
CONTINUEZ DE BIEN TRAVAILLER AU SERVICE DES ARTISTES ET DU PUBLIC.
TÔT OU TARD, BIENTÔT, VOUS GAGNEREZ.
VOUS SEREZ LIBRES. »
LIBRE EXPRESSION
CFDT
La réaction : Là, au moment où jécris ce que vous venez de lire, je suis très énervé (jai eu droit à lagression de linformaticien, jai bossé jusquà 23 h et nai pas dormi de la nuit pour contre-attaquer). Il est 5 h 27 quand jenvoie le dernier message.
Puis je réfléchis deux minutes et je me dis que non, non et non, monsieur Scarpitta ne peut pas être au courant des bêtises de la gouvernante et du serviteur. Que les deux complices ont agi dans son dos.
Je décide alors de lui envoyer un message personnel (je lenverrai à 6 h 02 Libre impression 230)
LIBRE IMPRESSION 230 : Appel aux syndicats et aux représentants du personnel, le jeudi 17 mai 2012 à 5 h 39
« NOUS VENONS DANS L'URGENCE DE VOUS ADRESSER A TOUS LIBRE EXPRESSION
EVIDEMMENT CEUX QUI NE VEULENT PLUS RECEVOIR CES TEXTES PEUVENT NOUS ENVOYER (EN REPONSE A CE MESSAGE) LEUR SOUHAIT DE NE PLUS LES RECEVOIR.
NOUS FERONS COMME ILS LE DESIRENT SANS PROBLEME.
MERCI.
LA LUTTE POUR LA LIBERTE D'EXPRESSION EN ENTREPRISE CULTURELLE CONTINUE (IL N'Y A PAS QUE L'ARGENT DANS LA VIE ; IL Y A AUSSI LA LIBERTE ET LE COURAGE ET LA SOLIDARITE ET LA JUSTICE). »
LIBRE EXPRESSION
LIBRE IMPRESSION 231 : Mail adressé à Jean-Paul Scarpitta le jeudi 17 mai 2012 à 6 h 02
« Monsieur le Directeur,
La CFDT vient d'adresser un long message à madame Laffargue concernant l'attitude invraisemblable de Pierre Lopez (notre message a été envoyé en copie à tous les personnels).
Ecoutant les ragots de cet individu qui nous déteste, madame Laffargue a fait fermer les sites syndicaux, sans discussion préalable et sans préavis.
C'est très grave.
Encore une fois, je vous en préviens, votre Administrateur général vous entraîne vers un conflit.
Je me demande si elle ne le fait pas exprès pour vous nuire. Car les gens pensent déjà que vous êtes à l'origine de cette censure.
Or je sais que c'est impossible (je vous ai admiré dans votre attitude au moment de l'incident Cage de scène). Vous êtes un artiste, un créateur. Vous ne pouvez pas laisser commettre une telle ignominie, qui aura des conséquences imprévisibles et qui va vous salir à jamais.
Nous avons demandé à madame Laffargue de rouvrir les sites aujourd'hui même.
Je souhaiterais que vous imposiez à cette personne (parfois inconsciente de ses actes) de faire ainsi.
Et qu'on n'en parle plus. »
Jean-Luc Caizergues
LIBRE IMPRESSION 232 : Message envoyé le jeudi 17 mai 2012 à 12 h 14
« A tous les syndicats et élus du personnel.
Chers collègues,
Ce qu'a fait hier madame Laffargue, Administrateur général, est inadmissible.
Sans discussion, sans préavis elle a fermé des sites syndicaux.
Sa cible était bien évidemment la CFDT (et surtout le site Libre expression).
Mais les autres Irp-syndicats, qui n'ont rien à voir a priori dans cette affaire, ont été touché par la même mesure antidémocratique.
Nous vous demandons de le faire savoir à la direction.
Soyez courageux.
Ne vous laissez pas diviser. »
CFDT
La réaction : Samedi, au Corum, on ma demandé si les autres syndicats avaient réagi. Jai répondu que non. Et jai expliqué que cétait sans doute à cause du pont et du week-end.
Mais peut-être nen ont-ils rien à foutre, les autres syndicats, de la liberté dexpression.
Nest-ce pas Philippe Alcaraz, seul, qui a imposé les sites représentatifs du personnel sur le réseau interne ?
Nous avons publié, il y a vingt-cinq ans, 32 numéros du Nud à coulisse (chaque numéro était tiré à 5000 exemplaires distribués gratuitement au public). Pas un seul de nos textes na été remis en cause par la CFDT de la Mairie. Aucune remarque. Aucune mise en garde. Aucune censure. Rien. Le syndicat nous avançait largent pour limprimeur et nous remboursions après encaissement des pubs qui autofinançaient le journal (les comptes étaient tenus par lefficace, courageux et loyal Jean-Pierre). Personne, au syndicat, ne jetait un regard sur notre journal avant sa parution.
Cest pourquoi lorsque madame Laffargue sest rendue à la CFDT-Mairie pour me créer des problèmes (comme je lai raconté dans Cage de scène 2ter), elle a été reçue comme il se doit.
LIBRE IMPRESSION 233 : Un musicien se rebelle
Jeudi 17 mai 2012, 18 h 17 (et 13 secondes), un musicien nous adresse ce message :
« Je ne désire plus recevoir vos mails. CORDIALEMENT. »
Nous lui répondons à 20 h 45 :
« Merci pour votre réponse rapide.
Nous ne vous adresserons plus ce genre de mail, ni Libre expression ni Cage de scène, que je gère.
En revanche, les communiqués syndicaux classiques généraux de la CFDT vous seront envoyés (trop compliqué sinon, et il peut s'agir d'une prise de position commune avec les autres syndicats ou de soutien au Choeur en danger, par exemple, ou d'opinion générale concernant l'ensemble des personnels sur des sujets courants).
En tout cas merci d'avoir pris la peine de répondre et de vous affirmer.
Si vous changez d'avis un jour, pas de problème.
Et bravo l'Orchestre pour l'ensemble de votre oeuvre (très belle image donnée à la Maison, depuis toujours).
Respectueusement. »
Jean-Luc Caizergues, machiniste.
CFDT
LIBRE IMPRESSION 234 : En avant la Musique ! (communiqué dEmilia à lensemble des personnels)
« Bonjour à tous,
Veuillez trouver ci-après un mot de la part de Jean-Jacques Groleau concernant la Fête de la musique :
Merci de bien vouloir en prendre connaissance. »
Emilia
« Chers amis,
Comme la date approche, je souhaiterais pouvoir finaliser avant la fin de la semaine prochaine le planning de la journée de la Fête de la Musique, jeudi 21 juin après-midi.
Beaucoup parmi vous mont déjà fait connaître leurs desiderata, solos, musique de chambre, churs, concerts dorchestre en petite formation, etc.
Une feuille a circulé dans lorchestre lors des différentes séries de ces dernières semaines. Si par hasard certains parmi vous nont pas encore pu sy inscrire, merci de bien vouloir mécrire désormais directement au plus vite maintenant avec vos souhaits précis (titres des uvres, quelles formations, etc.).
Je réitère ici mon appel à tous les musiciens « amateurs » de la maison : ne vous sentez pas obligés de proposer un récital complet ! Je suis bien placé pour savoir quen ne jouant de son instrument que 10 minutes par semaine, il est difficile de se sentir à la hauteur et doser sinscrire aux côtés de nos collègues professionnels.
Mais nhésitez pas, ne serait-ce que pour jouer un bref morceau, que lon pourrait intégrer au sein dun autre ensemble, par exemple.
Clôture des inscriptions : jeudi prochain !
Merci de votre attention,
Jean-Jacques Groleau. »
LIBRE IMPRESSION 235 : Machiavel noublie rien
« On peut dire généralement une chose de tous les hommes : quils sont ingrats, changeants, dissimulés, ennemis du danger, avides de gagner ; tant que tu leur fais du bien, ils sont tout à toi, ils toffrent leur sang, leurs biens, leur vie et leurs enfants quand le besoin est futur ; mais quand il approche, ils se dérobent. Et le prince qui sest fondé seulement sur leurs paroles, se trouve tout nu dautres préparatifs, il est perdu ; car les amitiés qui sacquièrent avec argent et non par cur noble et hautain, on mérite bien den éprouver leffet, mais on ne les a pas, et dans le besoin on ne les peut employer ; les hommes hésitent moins à nuire à un homme qui se fait aimer quà un autre qui se fait redouter ; car lamour se maintient par un lien dobligations lequel, parce que les hommes sont méchants, là où loccasion soffrira de profit particulier, il est rompu ; mais la crainte se maintient par une peur de châtiment qui ne te quitte jamais.
Néanmoins le prince se doit faire craindre en sorte que, sil nacquiert point damitié, pour le moins il fuit linimitié ; car il peut très bien avoir tous les deux ensemble, dêtre craint et nêtre point haï ; ce qui adviendra toujours sil sabstient de prendre les biens et richesses de ses citoyens et sujets, et leur femmes ; et quand même il serait forcé de procéder contre le sang de quelquun, il doit ne le faire point sans justification convenable ni cause manifeste ; mais sur toutes choses sabstenir du bien dautrui, car les hommes oublient plus tôt la mort de leur père que la perte de leur patrimoine. »
LIBRE IMPRESSION 236 : Docteur Maboule gagne toujours à la fin
Vendredi soir, la bête sur laquelle nous avons parié 6000 ¬ empruntés au budget de madame la Censure est arrivée 2ème du quinté à 1,80 ¬ pour 1.
Nous perdions 6000 ¬ , nous n en perdons plus que 1800, que nous essaierons de récupérer dans le quinté de mercredi.
Pour l instant nous avons toujours 11 400 ¬ de gains en caisse pour financer le retour de Bob (il nous faut, je le rappelle, atteindre les 800 000 ¬ ).
A mercredi, les turfistes !
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 237 : Machiniste raté ou pas ?
« Je te l'ai déjà dit, Jean-Luc, arrête d'écrire que tu es un "machiniste raté" car tu as fait tes
preuves depuis très longtemps ! »
(Francky, machiniste)
La réaction : Merci, Francky, pour ta gentillesse habituelle.
Je vais suivre ton conseil et ne plus écrire que je suis un « machiniste raté ».
Que me conseilles-tu décrire à la place ?
LIBRE EXPRESSION 238 : Vive la censure !
« Ne vous inquiétez pas pour cette histoire de fermeture du site, les gars de Libre expression, cest tout bénef pour vous. La liberté appelle la censure et lui fait sa publicité. Vous allez sortir grandis de tout ça. Laffargue nest (censuré) payée. Rien de plus. Elle nest pas capable de soccuper du personnel et de ce genre de problème. Ca la dépasse complètement et en plus elle a les boules que Scarpitta sen soit aperçu et quil veuille nommer un Secrétaire général pour faire (censuré) boulot.
Il faut vraiment quils aient un pois chiche dans la tête pour vous attaquer sur la liberté dexpression au XXIème siècle en France. Je crois quil faudrait que le docteur Maboule soccupe de leur cas désespéré.
En tout cas, bravo la CFDT et tous les techniciens et tous ceux qui dans la Maison vous soutiennent. Je sais quils sont nombreux : quelques choristes, quelques musiciens et la majorité des personnels de bureaux (qui en ont ras-le-bol de cette bande de
.) »
(Un(e)des bureaux, qui préfère ne pas dire son nom pour ne pas subir de représailles)
PS : Au fait, Jean-Luc, toi qui ma lair de lire pas mal, je te conseille de tintéresser à Dantec.
La réaction : Je connais très bien Maurice G. Dantec, lauteur de polars/science-fiction.
Il est parti vivre au Canada par dégoût de la France (finalement le Canada le dégoûte aussi).
Cest un auteur très polémique, ancien rocker et réactionnaire.
Je suppose que vous avez lu les trois tomes de son journal, Le Théâtre des opérations (le dernier tome a été refusé trop sulfureux par Gallimard son éditeur dorigine, puis par Flammarion, et cest finalement Fayard léditeur de La Possibilité dune île, de Houellebecq qui a accepté de le publier sans le censurer).
Ceux qui ne connaissent pas Dantec devraient jeter un coup dil sur Youtube. Mais bon, je préfère vous prévenir : cest spécial (tout comme Soral, Nabe, Renaud Camus).
Le chef-duvre de Maurice G. Dantec est Les Racines du Mal (on trouve ce roman en poche dans la collection Folio/policier)
Extrait (le début) :
« Andreas Schaltzmann sest mis à tuer parce que son estomac pourrissait.
Le phénomène nétait pas isolé, tant sen faut : cela faisait déjà longtemps que les ondes cosmiques émises par les Aliens faisaient changer ses organes de place. Son cerveau était soumis à un tir de barrage de radiations destinées à le transformer, lui aussi, comme tous les autres, en un robot sans conscience au service de linhumaine machinerie.
Depuis des années les nazis et les habitants de Vega sétaient installés dans son quartier, et il était certain quils ne sen tenaient pas là. Partout, et jusquaux plus hautes arcanes de lEtat, le complot des Créatures de lEspace étendaient ses ramifications destructrices. Andreas pouvait sen rendre compte chaque jour, en regardant les émissions de télévision. Il y avait cet animateur de jeu qui complotait contre le Pape, et le Premier ministre Balladur dont tout laissait croire quil transformait les gens en poupées. »
LIBRE EXPRESSION 239 : LAxe du Mal
« Je voudrais, Jean Luc, vous témoigner tout mon soutien dans cette épreuve, qui a dû être traumatisante. Le Géneral George Patton en sait quelque chose.
Le syndrome de stress post-traumatique risque de sinstaller, et à cause de cela nous ne pouvons pas laisser cet acte odieux sans conséquence.
« Notre société est en guerre et le monde civilisé affronte des dangers sans précédents... Notre guerre contre le terrorisme ne fait que commencer... Certain dirigeants seront timides face à la terreur mais, ne vous y trompez pas, s'ils nagissent pas la CFDT, elle, agira.
Des personnages comme celui-là et leurs alliés terroristes constituent un Axe du mal armé pour menacer la paix du monde. »
Jose espérer que notre cher Monsieur le directeur saura choisir son camp et accessoirement vous proposer son épaule 4 étoiles Vuitton pour vous soutenir.
(Sun Tzu)
La réaction : Les citations de Sun Tzu semblent tirées du discours de George W. Bush sur létat de lUnion en janvier 2002.
LIBRE EXPRESSION 240 : Comptez sur moi
« Jai compris pourquoi la bétonnière et lhomme volant, qui a failli rejoindre son cousin Frédéric en terre inconnue, nous censure.
Jai compris en regardant mes deux aquariums.
Dans le premier, des piranhas et dans le second des poissons rouges.
Les poissons rouges dociles et nombreux se contentent de peu, vivant sur leur réserve de pain blanc sec.
Les piranhas, eux, en groupes restreints et voraces, jamais repus, se nourrissent de viande de buf de Kobé. HUMMM
Jai compris que la vitre séparant les deux zones symbolise lécran dordinateur et permet aux petits gentils poissons rouges de sexprimer librement sans crainte dêtre mangés.
Les méchants piranhas aimeraient tant faire disparaître cette vitre pour les mettre au silence et sapproprier lespace de façon exclusive.
Je pense pouvoir tirer dautres enseignements en observant ce qui se trame dans mes aquariums, et, comptez sur moi, je vous en ferai part. »
(Aquariophile)
La réaction : Oui, nous comptons sur vous. Nous avons besoin de vous. De vous tous :
rebelles, résistants, révolutionnaires, réactionnaires, pêcheurs à la ligne, boulistes, scarpittistes, koeringuistes, cavaliéristes, papistes, caizerguesistes, alcarazistes, cassecouillistes, cacaboudinistes, sudukuistes, nudistocanadiénistes, sushistes, cakistes, fraisistes, jakuzzistes, bobistes, mutistes, carlabrunistes, depardieuistes, coppolaistes, jeanjacquesgauthistes, cougnenquistes, postfrêchistes, mouristes, bourquinistes, ramettistes, constantinistes, transformistes.
LIBRE IMPRESSION 241 : Quils soient maudits !
Une question revient souvent, de votre part, amis lecteurs et lectrices : « Que peut-on faire pour vous aider dans votre lutte contre les censeurs ? Peut-on télécharger Libre expression et Cage de scène et les diffuser en ligne massivement de chez soi ou dun cybercafé à nos élus, à la presse, aux metteurs en scènes, aux artistes ? »
Ces deux « journaux » sont la propriété de la CFDT. Cest donc votre propriété, peuple de lOpéra et de lOrchestre. Faites-en ce que vous voulez. La loi seule est votre limite, votre frontière, votre horizon.
Envoyez nos colombes de Paix et de Liberté où bon vous semble. Rendez célèbres les censeurs et leurs valets.
Vous êtes les Maîtres, Ici et Maintenant, par le Monde et dans les Cieux.
Amen.
LIBRE IMPRESSION 242 : Questionnaire du jour (Fathi Senane, technicien intermittent)
Genre musical préféré : Eclectique
Chanteur préféré : 2Pac/Michael Jackson
Chanson préférée : All eyez on me (2Pac)
Compositeur classique préféré : Debussy
Ouvrage lyrique préféré : Turandot (Puccini)
Metteur en scène préféré : Hervé Niquet
Film préféré : Tigre et dragon (Ang Lee)
Acteur préféré : Forest Whitaker
Actrice préférée : Hend Sabri
Art préféré : Danse
Sport préféré : Football
Sportif ou sportive préféré(e) : Mohamed Ali (Cassius Clay) (boxeur)
Ecrivain préféré : Amin Maalouf
Livre ou BD préféré(e) : Samarcande (Amin Malouf)
Style de femme ou dhomme préféré(e) : Ma femme (parce quelle est ce que les autres ne sont pas, et quelle sait me rendre ce que je ne savais pas)
Voiture préférée & Animal préféré : Aston Martin Db9 & Black panther
Plat préféré : Mathaouna (plat tunisien à base de requin)
Loisirs : Faire le ménage à la maison
Pays de rêve : United States of America
Métier que vous vouliez faire enfant : Pilote de chasse
Votre plus grande peur : Que mes petites douleurs passées se réveillent toutes au même moment
Péché mignon : Narguilé, goût raisin blanc
Votre gros défaut & votre grande qualité : Entêté & Rigoureux
Votre fantasme : Les avoir tous assouvis
LIBRE EXPRESSION 243 : Denis Deprez expose ses images peintes à la Galerie Saint-Ravy
A voir absolument !
Présentation de l'exposition « Fractures », les images peintes de Denis Deprez à la galerie St-Ravy (place Saint-Ravy). Du 24 mai au 5 juin 2012. Vernissage, le 23 mai à 18h30.
« Denis Deprez est un artiste qui peint à l'acrylique des images de grand format. Les sources de ces images sont pour la plupart des photographies réalisées par l'artiste. L'artiste photographie son propre environnement et des pays étrangers lors de ses voyages, mais il arrive que des images proviennent d'autres sources : le cinéma, la presse, l'écran d'un ordinateur.
Dans les images peintes, l'individu est absent, mais absent comme il l'est dans les films d'Antonioni et les premiers romans de Claude Simon. Ce que l'on voit, c'est l'ordinaire d'un carrefour, le bas-côté d'une autoroute, une chambre d'hôtel aux normes standards, un littoral banalisé, la une dun jour.
Les images toutefois sinscrivent dans un réseau d'échos formels et narratifs. Par conséquent, elles ont une signification qu'isolées elles n'auraient pas.
Entre cinématographe, peinture et bande dessinée, les images présentent le récit de l'ordinaire de notre monde globalisé et standardisé. »
La réaction : Un long et passionnant article à lire au sujet du travail de Denis Deprez sur le site La Nouvelle Lettre du Jeudi (Logique du plan, 8 mai 2012). Pour accéder au site tapez simplement sur Google : La Nouvelle Lettre du Jeudi, ou : HYPERLINK "http://lalettredujeudi.canalblog.com/" http://lalettredujeudi.canalblog.com/
LIBRE EXPRESSION 244 : Machiavel te donne les armes pour te défendre
« Il ne fut jamais quun prince nouveau désarmât ses sujets, mais au contraire, sil les trouvait sans armes, toujours il leur en a donné ; car les armant, ces armes se font tiennes et ceux qui te sont suspects deviennent fidèles, ceux qui létaient le demeurent, et de sujets se font tes partisans. Et comme tous les sujets ne se peuvent armer, par le plaisir quon fait à ceux quon arme, on peut gouverner les autres avec plus ample sûreté : et cette différence de procédé quils connaissent au prince envers eux les fait ses obligés ; les autres lexcusent, jugeant quil faut que ceux-là aient plus de mérite qui ont plus de périls et plus grandes obligations.
Mais quand tu les désarmes, tu commences à les offenser déjà, en montrant que tu te défies deux ou parce quils sont couards ou parce quils sont traîtres : or lune et lautre de ces deux opinions fait concevoir haine contre le prince. Et comme il te faut bien être garni dhommes darmes, il test nécessaire alors davoir des mercenaires, desquels nous avons dit ci-dessus ce quils valent ; et quand ils seraient bons, il nest possible que tu en aies assez quils te puissent défendre des ennemis puissant et des sujets douteux. »
LIBRE EXPRESSION 245 : Rendez-vous aux Noces pour le feu dartifices
« Ouaf ! Cest reparti pour un tour. Anne Laffargue vous déclare encore la guerre, les techniciens !
Tenez bon parce que si vous craquez on est tous perdus.
Mais contrairement à ce que tu crois, Jean-Luc, ça métonnerait que Scarpitta soit innocent dans cette affaire de censure. Madame nest pas folle, elle a dû se « couvrir ». Cest le directeur qui a pris la décision.
En tout cas, et vous le savez, je suis avec vous.
A bientôt aux Noces pour le feu dartifices
si vous voyez ce que je veux dire. »
(un choriste
bon pied bon il beaucoup me reconnaîtront)
La réaction : Je suis persuadé que monsieur Scarpitta ny est pour rien.
Cest lhomme volant du vélo qui a tout déclenché en grossissant laffaire auprès de madame Laffargue, dès le lundi 14 mai.
Il est fort possible que madame ait prévenu le directeur de la fermeture du site, mais elle a dû tourner lhistoire à sa sauce pour justifier cette décision insensée.
Croyez-vous sérieusement que Jean-Paul Scarpitta, metteur en scène qui a présenté des gens tout nus au public, veuille apparaître comme lennemi de la liberté dexpression ? Ridicule.
Je le répète : sur laffaire Cage de scène, monsieur Scarpitta a fait preuve de beaucoup de classe. Ce nest pas lui qui nous voulait du mal. Pourquoi donc en serait-il autrement aujourdhui, après la victoire de la gauche aux élections ? Vous croyez quil est fou ?
Révisez votre jugement, je vous prie. Sinon la prochaine fois vous serez censuré, monsieur la mauvaise langue.
LIBRE IMPRESSION 246 : Journal dAndré Gide
« 18 décembre 1917 :
Il est vrai que depuis longtemps, et bien avant la guerre, jétais obsédé par lidée abominable que notre pays se mourait. Tout me montrait son épuisement, sa décadence ; je les voyais partout ; il me semblait quil fallait être aveugle pour ne pas les voir. Si quelque chose peut nous sauver, pensais-je, ce ne peut être quune crise immense, comme en a déjà traversé notre histoire, un grand danger, la guerre
Et, dans le début de celle-ci je me suis laissé joyeusement envahir par lespoir. La Patrie sembla se ressaisir. Nous eussions tous donné notre sang pour la sauver. Puis cette guerre nous fit toucher du doigt toutes nos insuffisances, tous nos désordres, que payait une immense débauche de vertus
Aujourdhui lon accuse la guerre ; mais le mal venait de plus loin. »
LIBRE IMPRESSION 247 : Démocratie de merdre
Il est 1 h 49, jai pris ma douche après mon travail pas fatigant au Corum (de 14 h à minuit pour la générale piano de La petite renarde rusée) et jai inauguré mon nouveau four à micro-ondes avec du bon cassoulet en boîte et un gros pain.
Ci-dessous, je publie la lettre que nous a adressée lundi 21 mai 2012 madame Anne Laffargue en réponse à notre récit épique du 16 mai concernant la fermeture des sites syndicaux par linformaticien pas gentil (Libre impression 227) :
Je narrive pas à inscrire cette lettre PDF à cet endroit. De toute façon je ne lai pas lue jusquau bout (trop chiant) ; et du coup jai répondu au hasard :
« Madame,
Reprenez vos études.
Relisez ce qui est écrit noir sur blanc dans notre lettre.
Arrêtez de vous servir des enfants pour étrangler la liberté dexpression en France et dans la Galaxie. »
CFDT de merdre.
Et pour titre, jai mis nimporte quoi : LIBRE EXPRESSION ET CENSURE DE LA PART DANALPHABETES.
Finalement je regrette ce terme d« analphabètes ». Il nest pas juste, et je men excuse. Je voulais dire « illettrés ».
Autre chose :
Jai écrit le joli mot « Galaxie », à la fin de ma réponse, parce que jaime bien les mots avec un x. Il me font penser à « Monoprix ».
Monoprix est mon magasin de cassoulet de tous les jours. Dernièrement, grâce à 10 000 SMiles accumulés en cinq ans, j ai bénéficié de 100 ¬ de réduction pour pouvoir m empiffrer, comme ce soir, de haricots et de saucisses.
Du coup, je viens de faire ce petit calcul :
Avec ses 120 000 ¬ pour deux concerts seulement, Riccardo Muti aurait pu accumuler (s il avait eu l intelligence de faire ses courses à Monoprix) 30 000 S Miles, c est-à-dire qu il aurait pu bénéficier de 300 ¬ de réduction, et donc amasser en deux jours trois fois plus de boîtes de cassoulet que moi en cinq ans.
Comme à Monoprix on a le droit de cumuler les SMiles en famille, imaginez les tonnes de cassoulet que Riccardo Muti, sa fille et son gendre pourraient, sils étaient malins, emporter en Italie grâce à notre Maison du bon goût.
Nous avons reçu, peu après notre réponse à Anne Laffargue, ce message de Michel Lucquin (léchange de courriers entre la CFDT et madame ladministrateur général était diffusé en copie à lensemble des personnels) :
« Même pour rire, je ne vois pas ce quAlfred JARRY (NDR : Merdre est le premier mot de « Ubu roi ») vient faire dans ces propos syndicaux.
Au fait, avez-vous la certitude que la totalité de ces contenus (Libre expression) soient bien en accord avec les principes de la CFDT ?
Dans le cas contraire, il serait plus sain pour la Maison de sexprimer librement, mais pas sous couvert de la CFDT. »
Michel LUCQUIN
Délégué désigné SNAPAC-CFDT
Ma réponse à Michel Lucquin :
« Monsieur Lucquin,
Je vous remercie pour votre petit mot. Vous avez raison.
J'ai pris contact avec la CFDT-Agglo, dont je suis le secrétaire adjoint. Quoi qu'il arrive ici nous posterons là-bas aussi (ou seulement).
Comme je l'ai expliqué au sujet du Noeud à coulisse, la culture de la CFDT est libertaire. En tout cas, merci encore pour votre message. Il faut toujours des modérateurs. »
Caizergues
PS : Je posterai votre message dans Libre expression de demain (signé Anonyme, à moins que vous souhaitiez voir apparaître votre nom). La « libre expression », c'est ça aussi : laisser s'exprimer ceux qui n'ont pas la même opinion que vous.
Je posterai aussi la lettre de madame Laffargue, sans commentaire autre que celui que j'ai envoyé.
Réponse de Michel Lucquin à ma réponse :
« Cher Jean-Luc
Non seulement je souhaite que mon message soit posté sur le site, mais jEXIGE qu'il soit intégral, non modifié et signé.
Les billets anonymes ont pour moi des relents détestables et sont contraires à une démocratie apaisée conforme à l'Idée que l'immense majorité des dirigeants et des militants se font de notre syndicat.
Cordialement,
Michel LUCQUIN
Délégué désigné SNAPAC-CFDT »
Ma réponse à la réponse à ma réponse :
« Monsieur Lucquin,
Je viens de rentrer du travail, c'est pourquoi je ne vous ai pas répondu tout de suite.
Bravo pour votre dernier message. Car très rares sont, en effet, les gens qui osent assumer leurs opinions et signer.
Merci. (et je poste l'ensemble de notre échange pour montrer la voie). »
Caizergues
LIBRE IMPRESSION 247 : Questionnaire du jour (Delphine Bertrand, comptabilité)
1) Genre musical préféré : Rock & folk
2) Chanteur préféré : Leonard Cohen
3) Chanson préférée : The rose
4) Compositeur classique préféré : Puccini
5) Ouvrage lyrique préféré : Carmen
6) Metteur en scène préféré : Billy Wilder
7) Film préféré : Trop dur de choisir
8) Acteur préféré : Humphrey Bogart
9) Actrice préférée : Glenn Close
10) Art préféré : Le cinéma
11) Sport préféré : La natation
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Cantona
13) Ecrivain préféré : Paul Auster
14) Livre ou BD préféré(e) : Tintin
15) Voiture préférée & Animal préféré : Ma fiat 500 & Mon chat
16) Plat préféré : Les lasagnes
17) Loisirs : Voyager
18) Pays de rêve : Australie
19) Métier que vous vouliez faire enfant : Comptable à lopéra
20) Votre plus grande peur : La musique de Psychose
21) Péché mignon : Les Kinder mais pas bueno ni country, les vrais, les « barres », quoi
22) Votre gros défaut & votre grande qualité : Speed mais serviable
23) Votre fantasme : Comme si jallais le publier sur libre expression (!)
La réaction : Jeudi, Philippe Gros, Opéra Berlioz.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 248 : Machiavel
« Ce sont les flatteurs, desquels les cours sont pleines ; car les hommes se complaisent tant en soi-même et se flattent de telle manière quà grand-peine se sauvent-ils de cette peste ; de laquelle si on veut se défendre, il en peut advenir un autre danger, de devenir méprisé.
Car il ny a point autre moyen de te garder des flatteries sinon que tu donnes à entendre aux personnes quils ne feront point de déplaisir en disant la vérité ; mais dès que chacun peut te dire la vérité, cest la révérence qui fait défaut.
Ce pourquoi le prince prudent doit tenir un troisième moyen, choisissant en son Etat des gens sages, auxquels seuls il donnera liberté de lui dire la vérité, et de ce quil leur demandera seulement, non dautres choses ; mais il doit les interroger de tout et ouïr leurs opinions ; et dans ces conseils et envers un chacun particulièrement, se porter en sorte que chacun connaisse que, tant plus librement on parlera, plus lui sera agréable : outre ceux-là nouïr autre personne, poursuivre toujours ce quil aura résolu et être entier en ses résolutions.Qui fait autrement ou est perdu par les flatteurs, ou change souvent son avis, selon la diversité de ceux quil entend : doù vient quil soit peu estimé. »
LIBRE EXPRESSION 249 : Un lecteur malicieux
« Je viens dapprendre que le site a été fermé par la direction.
Tu devrais relire, Jean-Luc, une de tes réactions à un lecteur qui te parlais de censure (vers 130, je crois) et à qui tu répondais que la direction était irréprochable à ce sujet
»
(un électricien)
La réaction : Cétait sans doute de lhumour.
LIBRE IMPRESSION 250 : Le poète contemporain Philippe Beck
Extrait de Chambre à roman fusible, poèmes, 1997 (réédition dans Poésies premières, 1997-2000, Flammarion) :
« Deux cheminées
Il ny a rien derrière, ou rien à voir, à soulever dans la cheminée : ce que montrent toutes les machineries persévérantes à cachettes pratiquées. Lécrivain est un cacheur : il soude la masse de sucre garée dans son parking. Non : ses voitures, ses vraies voitures, le fruit de ses ventes (sil a du succès noir) sont, le cas échéant, au grand garage. Il soude seulement la masse de sucre fondu dans la citerne. La serrure de lentreprise na pas de cache-entrée. Le cachement du visage est un réflexe, souhaitable calomnié. Pourtant : les séances de photographie, le riz sur le nez, les préparatifs, sont des cacheries intéressantes. Revenons deux secondes à la cheminée du héros : où conduit-elle ?
A sa femme. »
LIBRE EXPRESSION 251 : Rose citron
« Jean-Luc, il paraît quil y a eu une intervention politique auprès de la CFDT dirigée contre toi à la demande de la direction, et quils veulent te foutre dehors. »
(Anonyme)
La réaction : Il paraît, oui.
Vivement que la gauche revienne au pouvoir !
LIBRE EXPRESSION 252 : Discret, humain, courageux Francky
« Vive Libre expression et bravo Jean-Luc ! »
(Francky)
La réaction : Jai reçu ce mail à 15 h 06.
Jai répondu à 15 h 09 : « Merci, Francky. » Et jai ajouté : « Ils veulent ma peau. »
Puis, après réflexion : « Je continue. Et je gagne à la fin. Comme dhab. »
LIBRE IMPRESSION 253 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté de demain, mercredi 22 mai 2012, nous miserons 6000 ¬ sur le 18 placé (le 17 au cas où le 18 serait non partant).
Nous avons aujourd hui en caisse un gain de 11 400 ¬ pour financer le retour de Bob (il nous faut 800 000 ¬ ).
Notre perte, à rembourser au budget de la Maison, est de 1200 ¬ .
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
JEUDI 24 MAI
LIBRE EXPRESSION 254 : Questionnaire du jour (Philippe Gros, Opéra Berlioz)
1) Genre musical préféré : Pratiquement tous
2) Chanteur préféré : Frank Sinatra
3) Chanson préférée : Fly me to the moon
4) Compositeur classique préféré : Mahler (7ème symphonie)
5) Ouvrage lyrique préféré : Le Barbier de Séville (Rossini)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Paul Scarpitta
7) Film préféré : Les 4 saisons dEspigoule (Christian Philibert)
8) Acteur préféré : Clint Eastwood
9) Actrice préférée : Penelope Cruz
10) Art préféré : La cuisine
11) Sport préféré : Equitation
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Usain Bolt
13) Ecrivain préféré : Michel Houellebecq
14) Livre ou BD préféré(e) : LEtranger
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : La mienne
16) Voiture préférée & Animal préféré : Les gros 4x4 & Le cheval
17) Plat préféré : Sushis
18) Loisirs : Voyages
19) Pays de rêve : La France (y a quà voir !)
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Routier
21) Votre plus grande peur : Ne pas vivre assez vieux pour ne pas voir la suite
22) Péché mignon : Les recettes de cuisine
23) Votre gros défaut & votre grande qualité : Mon humour & Mon humour
24) Votre fantasme : Rajeunir de vingt ans et savoir ce que je sais
La réaction : Vendredi, Christian Favantines, sous-chef machiniste.
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE IMPRESSION 255 : Trahir
Extraits dun article de Jean-Marie Gavalda paru vendredi 18 mai 2012 au sujet de la présentation de la Saison 2012-2013 par notre directeur :
« Plutôt que les stars, Jean-Paul Scarpitta privilégie les nouveaux talents. »
« Surprise : les stars et les événements qui semblaient constituer la marque de fabrique du directeur de lopéra et de lorchestre national de Montpellier sont relativement discrets. »
« Cest à sa fille (NDR : la fille du grand chef dorchestre Riccardo Muti), Chiara Muti, quest offerte la mise en scène de Orfeo ed Euridice, de Gluck, qui ouvrira la Saison. »
« LOpéra de Montpellier est devenu un berceau de jeunes talents », assure Jean-Paul Scarpitta au Club Lyrique de Montpellier qui a un peu chahuté la conférence de presse. »
« Un autre gros chantier attend Jean-Paul Scarpitta : la transformation du statut juridique de lOpéra Orchestre national qui ne sera plus associatif mais deviendra un établissement public de coopération culturelle (EPCC). Ce changement était préconisé par le rapport du ministère de la Culture qui voici quelques mois a secoué linstitution montpelliéraine en laissant quelques traces. »
La réaction : Je crois avoir bien résumé, raccourci, traduit, trahi.
Je vous conseille la lecture de « Ma haie », dEmmanuel Hocquard, aux éditions P.O.L. Il y est beaucoup question de traduction.
Ce qui sépare deux langues, selon Hocquard, est comme une « haie », une barrière, une frontière, une limite, le limes romain qui protège l« Empire » des pays barbares.
Dans limagerie sémantique de ce vieil écrivain davant-garde, la distance entre un poème américain, par exemple, et sa traduction en français est réellement locéan Atlantique. Le texte une fois traduit devient « autre » (il est dun autre auteur).
Cette façon de penser la traduction, séduisante (un peu snob), est contestée aujourdhui par des linguistes postmodernes, proto-modernes et même classiques (Andrew Ferguson, par exemple). Oui.
LIBRE IMPRESSION 256 : Inconnu à cette adresse
Lundi 21, quelquun minforme quils préparent « quelque chose ».
Mardi 22, je reçois un courriel de la CFDT : des « politiques » ont demandé au syndicat de faire pression sur moi pour que jarrête Libre expression et Cage de scène (sinon je vais avoir des ennuis, de gros ennuis).
Mercredi 23, je découvre dans ma boîte aux lettres un avis de passage.
Jeudi 24, je me rends à la poste pour retirer un courrier en « recommandé avec avis de réception ».
Vendredi 25, je vous informe de son contenu (promis).
Et si cétait la lettre dun notaire ?
Un héritage.
Un oncle dAmérique.
Bob.
Bob serait mort ?
Oui, Bob se serait tué dans un accident de cake.
Il m aurait couché sur son testament : 800 000 ¬ .
Alléluia !
La réaction : Le titre de ce Libre impression fait référence à un magnifique petit livre de Taylor Kressmann (1903-1996), Inconnu à cette adresse. Lisez-le, vous comprendrez comment, en d autres époques, cela se passe.
Vivement que la gauche revienne au pouvoir !
LIBRE EXPRESSION 257 : Machiavel est méchant lui aussi
« Un prince doit toujours prendre conseil, mais quand il veut et non au gré des autres ; au contraire, il doit ôter lenvie à chacun de lui donner conseil quil ne lui demande.
Aussi doit-il être de son côté grand demandeur et puis patient écouteur de toutes vérités, et sil sait que quelquun, par certain respect, ne les lui dit pas, sen fâcher. (
)
Dautre part sil prend conseil de plusieurs, jamais il ne les trouvera dun même accord, et lui, sil nest de très bon jugement, ne les pourra bien accorder ; de ses conseillers chacun pensera à son profit particulier et lui ne les pourra corriger ni connaître.
Car les hommes toujours se découvrent à la fin méchants, sils ne sont par nécessité contraints dêtres bons. Ce pourquoi je conclus que les bons conseils, quils soient de qui on voudra, procèdent de la sagesse du prince et non pas la sagesse du prince desdits bons conseils. »
LIBRE IMPRESSION 258 : Je gagne toujours à la fin
Dans le quinté d aujourd hui, la bête sur laquelle nous avons misé 6000 ¬ est arrivée en tête. Nous l avons jouée placée (1,80 ¬ pour 1). Le PMU nous doit 10 800 ¬ .
Une fois notre mise de 6000 ¬ et notre perte de la dernière fois (1800 ¬ ) retranchées, nous gagnons 3600 ¬ (qui s ajoutent aux 11 400 ¬ accumulés précédemment).
Nous avons donc en caisse, pour financer le retour de Bob : 15 000 ¬ . Il nous en faut 800 000 (Bob ne baissera pas son prix).
Comme notre système fonctionne à merveille nous allons, le prochain coup, miser plus afin d accélérer son retour : 30 000 ¬ par course.
A vendredi 25 mai 2012 pour le prochain quinté.
(Docteur Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux)
LIBRE EXPRESSION 259 : Sun Tzu, lart de la paix
« On nest méprisé que lorsquon est méprisable ; on cesse dêtre méprisé que lorsquon cesse d'être méprisable.
Dans la vie tu ne ramasses finalement que ce que tu mérites.
Parfois tu encaisses ce qu'un autre aurait mérité de ramasser mais un jour tout finit par séquilibrer. »
(Sun Tzu)
La réaction : Je vais y réfléchir.
LIBRE IMPRESSION 260 : Crime et châtiment, de Dostoïevski (1821-1981)
Début : « Au début de juillet, par un temps extraordinairement chaud, sur le soir, un jeune homme sortit de la chambrette quil occupait en sous-location dans la rue S
, Il gagna la rue, et lentement, comme indécis, se dirigea vers le point K
Il avait heureusement évité la rencontre de sa logeuse dans lescalier. Sa chambrette était située juste sous le toit dune haute maison de cinq étages et ressemblait plutôt à une armoire quà un logement. La locataire chez qui il avait trouvé cette chambrette avec le repas et le service avait son appartement à létage au-dessous, et chaque fois quil sortait il lui fallait absolument passer devant la cuisine de cette femme, toujours largement ouverte sur le palier. Et chaque fois, le jeune homme, en passant, éprouvait une sensation de peur maladive, dont il avait honte et qui lui faisait froncer les sourcils. Il était criblé de dettes envers sa logeuse et redoutait de la rencontrer. »
Fin : « Mais ici commence une nouvelle histoire, histoire de la rénovation progressive dun homme, histoire de sa régénération graduelle, de son passage pas à pas dun univers dans un autre, de son initiation à une réalité nouvelle, jusque-là absolument inconnue. Cela pourrait être le sujet dun nouveau récit : celui-ci est terminé. »
LIBRE EXPRESSION 261 : Tous les hommes sont immortels
« Merci, JLC, je suis un fan de Libre expression, continuez, que rien ne vous arrête !!!!! »
(Le Général)
La réaction : Pas dinquiétude, mon Général, rien ne marrête sauf la mort.
LIBRE IMPRESSION 262 : Je ne le ferai plus
JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI PLUS JE NE LE FERAI
VENDREDI 25 MAI
LIBRE EXPRESSION 263 : Interview de Nadine Leclaire, régisseur des churs qui prendra sa retraite cette année, au mois doctobre
1) Nadine Leclaire, vous êtes régisseur des churs ; en quoi consiste votre travail ?
Nadine Leclaire : Régisseur des Churs, VASTE PROGRAMME ! Je présume que chacun d'entre vous imagine mes fonctions
Je ne tiens véritablement pas à exposer mon profil de poste, ayant crainte de dissuader mes éventuels successeurs ! Pour toutes les personnes souhaitant avoir des précisions, je les invite à se pencher sur les textes de Max Régnier et de Courteline (alias Jules Moineau...), ainsi que sur les célébrissimes dessins de Daumier.
2) Vous travaillez dans notre Maison depuis de nombreuses années mais peu de vos collègues, finalement, savent que vous avez été danseuse professionnelle à l'Opéra de Paris. Pourriez-vous nous en toucher quelques mots et nous dire ensuite quel fut votre parcours avant d'aboutir chez nous comme régisseuse des churs ?
Nadine Leclaire : Je remercie Jean-Luc de me donner la possibilité de m'exprimer avant de tirer ma révérence, fin octobre 2012.
En effet, mon long parcours professionnel a été pour ainsi dire comblé par la PASSION de la danse, autour de laquelle j'ai totalement construit ma Vie.
A 4 ans, début au conservatoire du Palais de Chaillot. 1er prix de conservatoire de Danse à l'unanimité (section classique) à Paris. Bac Littéraire. Engagements dans de nombreuses maisons dOpéras en France, en Allemagne et en Autriche sous les exigences et caprices de nombreux chorégraphes ; et 1ère « retraite » à 33 ans. Puis Maître de Ballet (c'est-à-dire assurer la classe quotidiennement à des compagnies de danseurs professionnels) et chorégraphe ! Tout danseur qui arrivait en retard à mon cours du matin, à 9 h 00, trouvait la porte fermée !!! Rigueur, Discipline et Résistance ! Cest la bonne école de la Vie!
Plus de 115 ouvrages à mon actif (opéras-ballets, etc.) chorégraphiés en France et à l'étranger.
Mais compte tenu, déjà, des conditions budgétaires ainsi que de la forte détermination et de lévolution du désir des directeurs et des metteurs en scène à supprimer les interventions dansées, jai cru bon de trouver une reconversion (dans le milieu artistique, toujours) : assistante à la mise en scène et régisseur plateau, en Suisse, puis régisseur des choeurs à lOpéra de Montpellier.
3) Vous partez à la retraite en octobre prochain, est-ce un soulagement ou une grande tristesse ?
Nadine Leclaire : Je suis justement en train de me poser la question !
4) Comment ressentez-vous ce qui arrive au Choeur depuis quelques semaines ? Et avez-vous une opinion tranchée à ce sujet ?
Nadine Leclaire : Le métier de danseur se définit par une remise en question.
Les grands miroirs placés dans les studios et la salle de ballets sont là pour nous renvoyer notre image extérieure et également intérieure... cela chaque jour !
Je suis donc, en conclusion, pour une remise en question quotidienne mais également personnelle.
5) Vous avez connu messieurs Maier, Koering, Scarpitta. Quel aura été votre directeur préféré ?
Nadine Leclaire : Vous oubliez Christoph Seuferle, directeur délégué.
« Le Pouvoir va bien à lhomme heureux ! »
6) Quels spectacles lyriques vous ont le plus profondément marqué dans votre carrière à l'Opéra de Montpellier ? Et pourquoi ?
Nadine Leclaire : Turandot, Cyrano de Bergerac, Le Château de Barbe-Bleue.
Pourquoi ai je apprécié ces uvres-là ? Peut-être étais-je plus réceptive émotionnellement. Un spectacle, c'est une alchimie
7) Pensez-vous qu'il soit souhaitable, et possible, qu'un jour notre Maison ait un corps de ballet ?
Nadine Leclaire : Que pensez-vous que je vais répondre ? Je le souhaite de tout choeur (oh ! mes excuses : de tout coeur... l'habitude !). Un corps de ballet apporte la Vie, la Jeunesse... et offre une palette supplémentaire à la configuration d'un spectacle.
LIBRE EXPRESSION 264 : Questionnaire du jour (Christian Favantines, sous-chef machiniste)
1) Genre musical préféré : La chanson française des années 70
2) Chanteur préféré : Michel Polnareff
3) Chanson préférée : Imagine (John Lennon)
4) Compositeur classique préféré : Puccini
5) Ouvrage lyrique préféré : Turandot (Puccini)
6) Metteur en scène préféré : Jean-Claude Auvray (lyrique) / Spielberg (cinéma)
7) Film préféré : Cheval de guerre (Spielberg)
8) Acteur préféré : Tom Cruise
9) Actrice préférée : Brigitte Bardot
10) Art préféré : Cinéma
11) Sport préféré : Sports extrêmes
12) Sportif ou sportive préféré(e) : Tony Hawk
13) Ecrivain préféré : Jean Rey
14) Livre ou BD préféré(e) : Strange (BD)
15) Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Blonde et ronde
16) Voiture préférée & Animal préféré : Porsche 550 & Cheval
17) Plat préféré : Ragout de boeuf
18) Loisirs : Promenades en famille
19) Pays de rêve : Les Seychelles
20) Métier que vous vouliez faire enfant : Pompier
21) Votre plus grande peur : Tomber dans un gouffre
22) Péché mignon : Sucreries
23) Votre gros défaut & votre grande qualité : Impulsif & Pas rancunier
24) Votre fantasme : Redevenir jeune
La réaction : Lundi, Toni (21 cm), machiniste (interview polissonne)
Si vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@hotmail.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT sur Zimbra. Vous pouvez le remettre, sinon, à lanimateur du site ou à lun de ses nombreux complices.
LIBRE EXPRESSION 265 : Machiavel a des munitions
« Les hommes sont de cette nature de sattacher autant pour les services quils ont rendus que pour ceux quon leur a rendus. Donc, tout bien considéré, il ne sera pas difficile à un prince prudent de maintenir ferme, dabord et ensuite, le courage des ses gens pendant le siège de sa ville, si ne lui manquent ni vivres ni munitions. »
LIBRE EXPRESSION 266 : Retour vers le futur
« Le film de la dernière saison, présenté à l'occasion de la présentation de la saison 2012-2013 et intitulé "Retour sur la saison 2011-2012", est disponible sur le HYPERLINK "http://www.opera-orchestre-montpellier.fr/" \t "_blank" site internet de l'Opéra Orchestre national Montpellier. »
(Le Service Communication)
LIBRE IMPRESSION 267 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté daujourdhui, vendredi 25 mai 2012, nous miserons 30 000 ¬ sur le 5 placé, (empruntés au budget de l Opéra tenu d une main de fer dans un gant en fer par madame Laffargue, notre administrateur général gentil mais pas trop).
Nous vous rappelons que nous avons en caisse, pour l instant, un gain de 15 000 ¬ (il nous en faut 800 000 pour financer le retour de Bob).
A lundi prochain pour le résultat, les chanceux.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE IMPRESSION 268 : L Attrape-cSurs, de J .D Sallinger
Début : « Si vous avez réellement envie dentendre cette histoire, la première chose que vous voudrez sans doute savoir cest où je suis né, ce que fut mon enfance pourrie et ce que faisaient mes parents et tout avant de mavoir, enfin toute cette salade à la David Copperfield, mais à vous parler franchement je ne me sens guère disposé à entrer dans tout ça.
En premier lieu, ce genre de truc mennuie et puis mes parents piqueraient une crise de nerfs si je racontais quelque chose de gentiment personnel à leur sujet. Ils sont très susceptibles là-dessus, surtout mon père.
Ils sont gentils et tout je ne dis pas mais ils sont quand même bougrement susceptibles. Dailleurs je ne vais pas vous faire entièrement ma saleté dautobiographie ni rien. Je vais seulement vous parler de ce truc idiot qui mest arrivé au dernier Noël, juste avant que je tombe malade et quon menvoie ici pour me retaper.
Je vous assure que cest tout ce que jai raconté à D.B., et pourtant cest mon frère et tout. Il est à Hollywood. Ce nest pas tellement loin de cette pétaudière et il vient me voir pratiquement chaque fin de semaine. »
Fin : « D.B. nest pas aussi mauvais queux tous, mais il ne cesse de me poser un tas de questions lui aussi. Il est venu me voir samedi dernier avec cette poule anglaise qui joue dans son prochain film, celui quil est en train décrire. Elle était assez affectée, mais très jolie.
Bref, à un moment, elle est partie aux toilettes à lautre bout du bâtiment et D.B. ma demandé ce que je pensais de tout ce machin que je viens de vous raconter. Je nai pas su que diable lui répondre.
Si vous voulez savoir la vérité, je ne sais pas ce que jen pense. Je regrette davoir parlé de tant de gens. Tout ce que je sais, cest que tous ceux dont jai parlé me manquent pour ainsi dire. Même Vieux Stradlater et Ackley, par exemple. Je crois que même cette pourriture de Maurice me manque. Cest drôle. Ne racontez jamais rien à personne. Si vous le faites, tout le monde se met à manquer. »
LIBRE EXPRESSION 269 : Avec la Poste, tout est possible
OPERA Jean-Paul Scarpitta Directeur
ORCHESTRE Lawrence Foster Directeur musical
NATIONAL
MONTPELLIER
Languedoc-Roussillon
Monsieur Jean-Luc CAIZERGUES
22, rue Durand
34 000 Montpellier
Montpellier, le 22 mai 2012
LR/AR
Objet : Convocation à un entretien
Monsieur,
Nous devons vous informer que nous sommes amenés à envisager à votre égard une sanction pouvant aller jusquà la rupture de votre contrat de travail avec lOONM entraînant une remise à disposition dans votre collectivité dorigine avant lexpiration normale de la période de détachement mentionnée à larrêté 2009-2652 du 12 octobre 2009.
En application des dispositions des articles L. 1232-2 et suivants du Code du travail, nous vous prions de bien vouloir vous présenter dans mon bureau au Corum, le Lundi 4 juin 2012 à 9 h 45 pour un entretien sur cette éventuelle mesure, en présence de Monsieur Bernard Ramette, Président de lAssociation.
Au cours de cet entretien nous vous exposerons les motifs pour lesquels nous envisageons de prendre cette sanction et nous recueillerons vos explications.
Nous vous précisions que vous avez la possibilité de vous faire assister, lors de cet entretien, par une personne de votre choix appartenant obligatoirement au personnel de notre Association.
Nous vous prions de recevoir, Monsieur, lexpression de nos salutations distinguées.
Jean-Paul SCARPITTA
Directeur Général
Réponse adressée à monsieur Jean-Paul Scarpitta par courriel le jeudi 24 mai 2012 à 14 h 39 :
Monsieur,
J'ai bien reçu votre convocation pour un entretien d'embauche le lundi 4 juin 2012 à 9 h 45 dans votre bureau.
Je vous en remercie.
Vous me proposez aimablement d'y venir accompagné de mon chef d'équipe, Charles de Gaulle. Malheureusement il est retenu à Londres par un gros et long chantier.
Je viendrai donc seul.
Respectueusement.
Jean Moulin
LIBRE EXPRESSION 270 : Seul contre tous
« Jean-Luc,
Nous seront devant vous pour leur mener même le plus rude des combats.
Jean-Paul sera à nos côtés pour défendre les valeurs intouchables. »
(Sun Tzu)
La réaction : Merci, Sun Tzu. Mais je pense pouvoir régler cette affaire seul.
Jai limpression de revivre ce que jai vécu il y a près de trente ans.
Au cours de lété 1984 jai reçu une lettre de Georges Frêche mordonnant de me présenter au Palais des sports le 1er septembre (on appelait cette mesure disciplinaire une « mutation »).
Il y avait deux raisons à ma mutation : notre lutte contre lancien directeur technique et la publication du Nud à coulisse (5000 exemplaires distribués au public).
Jai continué évidemment le Nud à coulisse depuis le Palais des sports (faisant passer notre journal de 6 à 12 pages).
Le chef du service des sports était monsieur Bourquin (CFDT comme moi), qui est aujourdhui président de la Région, notre deuxième financeur.
Grâce à laction conjointe dune grande partie des employés de lOpéra, dun adhérent du Parti socialiste, des personnels et de la directrice du Palais des sports (ladmirable madame Vigne) jai pu, à larrivée de Henri Maier à la tête de notre Maison un an plus tard, rentrer chez nous par la grande porte (Frêche aurait dit, pour expliquer son revirement, que jétais quelquun de grande valeur).
A mon retour, cétait le bordel dans les services techniques de scène. Il ny avait plus de chef machiniste, il ny avait pas de règlement de travail et le directeur technique avait emmagasiné 3000 heures de récupération (ses sbires 1000 heures chacun et mes amis étaient tous en négatif).
Peu à peu, lensemble des techniciens sest rallié à moi et à la CFDT. Puis, grâce à Gaby, et avec lappui de monsieur Maier et de madame Panabière nous avons pu, à loccasion du passage en association (1990) foutre dehors le directeur technique, rédiger un règlement de travail, restructurer et relancer la machine lyrique avec une ambition inégalée jusquà aujourdhui.
Tous les employés de notre Maison (churs, administratifs, entretien, accueil, service information, loge, etc.) ont relevé les manches pour propulser lOpéra vers le label national (une fierté pour nous tous).
Au début des années 2000, monsieur Koering a remplacé Henri Maier (qui en partant ma remercié personnellement pour mon action au service de lentreprise).
Tout sest passé finalement sans encombre avec le nouveau directeur (grâce à la médiation de madame Panabière). Mais le personnel de lOpéra a toujours regretté Henri Maier, vrai directeur car uniquement directeur.
Enfin, lOpéra national et lOrchestre national ont été réunis.
Et il ne sest rien passé de grave pendant dix ans. Pas une grève. Le travail. La paix.
A lapproche de la retraite, monsieur Koering a obtenu de Georges Frêche la nomination de Jean-Paul Scarpitta à sa succession (selon René Koering, Frêche était contre).
En me renseignant de part et dautre (car jai de bonnes relations avec messieurs Koering et Scarpitta), jai cru comprendre que le deal entre les deux hommes était que Jean-Paul Scarpitta prendrait, une fois en place, René Koering comme conseiller artistique.
Or, selon Koering, dès que Scarpitta a obtenu le poste (contrat signé) il a coupé les ponts.
Mais selon Scarpitta, Koering voulait se servir de lui comme dune marionnette et « faire la Saison » à sa place, ce quil na évidemment pas accepté.
Quand monsieur Scarpitta est arrivé à la tête de notre Maison, il y a un an et demi, je crois pouvoir dire que 80 % des gens laimaient (même si beaucoup sen méfiaient à cause de son comportement outrancièrement policé comportement qui me séduit beaucoup au contraire, car je suis issu dun milieu plutôt rustre).
Le malheur a été que Patrice Cavelier, notre ancien Administrateur général (que jadmire pour son papisme, sa rigueur, sa froide humanité), soit parti au moment où nous avions le plus besoin de lui.
Madame Laffargue, qui la remplacé, navait aucune expérience de management dune entreprise aussi importante que la nôtre et, surtout, elle ne connaissait rien des métiers de la scène lyrique.
Elle a fait des erreurs qui nous ont, au plan relationnel, coûté beaucoup. Elle a très mal conseillé monsieur Scarpitta et la, par maladresse, conduit au conflit perpétuel.
Les techniciens, se sentant en danger (« Ils ont fini de manger leur pain blanc », disait Anne Laffargue), étaient contraints de se révolter sils ne voulaient pas « crever la gueule ouverte ».
Doù leur premier préavis de grève en 25 ans.
La crise passée, au cours des réunions de lAccord unique menées par madame Laffargue et Laurence (excellente professionnelle) jai été impressionné par le travail accompli et je lai reconnu ici-même. Je ne my attendais pas.
Manque de chance, parallèlement, souterrainement il se passait quelque chose que je ne maîtrisais pas : le personnel dans son ensemble, et en particulier les cadres (dans leur quasi-totalité, je peux le dire aujourdhui où tout se précipite), sest mis à détester leur directeur. Et le mot « détester » me paraît faible.
Je me suis retrouvé dans dincroyables discussions où on mengueulait parce que je disais du bien de Jean-Paul Scarpitta, ne serait-ce quau plan artistique.
Jai même vu des employées les larmes aux yeux à lévocation de son nom.
Ce qui est fou, cest que je nai jamais compris ce quil se passait vraiment, car monsieur Scarpitta a toujours été dune gentillesse et dune patience incroyables envers moi (je lui en saurai dailleurs toujours gré).
Laffaire du rapport ministériel, les élections présidentielles (où notre directeur a eu le courage dafficher ses préférences politiques), la venue du formidable Bob Wilson (jécoute en boucle du Philip Glass sur mon MP3) et les tensions que cela a pu créer, ainsi que léventuel retour de Cavelier (espéré par moi, contesté par dautres) nont pas arrangé les choses.
Bref, pour faire échapper de la marmite un peu de toute cette vapeur nauséeuse avant que ça « pète », jai créé avec Philippe Alcaraz et la CFDT le site Libre expression.
Objectivement, ce site na rien dextraordinaire (même si cela est très nouveau et surprenant) dans un univers culturel comme le nôtre. Nous y parlons de notre Maison. Nous faisons parler de notre Maison. Tout cela est bon et utile. Même la polémique.
Le danger cest le silence, lindifférence, lennui.
Aujourdhui, une banale altercation avec un informaticien zélé au sujet dun code secret révélé officiellement à 230 personnes est en train de prendre des proportions inégalées dans un lieu de culture, dart et de civilisation.
Laccusé est lagressé.
Les mêmes qui présentent sur scène des bites et des croix en feu dont soffusquent des spectateurs quils traitent de moyenâgeux parce quils voudraient attenter à la liberté dexpression osent ensuite vouloir étouffer la parole dun simple machiniste, un poète raté, une pauvre merdre qui décharge des camions à leur service depuis trente ans.
Et les élus du peuple tombent dans le panneau.
Misère.
Allez tous vous faire pendre.
NB : Lintitulé de cette Libre expression (Seul contre tous) est aussi le titre dun film extraordinaire, glauque et sanglant du génial réalisateur argentin Gaspard Noé (Irréversible). Avec le grand, le très grand Philippe Nahon.
Âmes sensibles sabstenir.
SEMAINE DU 14 AU 20 MAI 2012
LIBRE IMPRESSION 196 : Façade et coulisses de la Saison nouvelle
Jeudi 10 mai, à 16 h 30, je nai pas pu me rendre salle Berlioz pour la présentation de la Saison par notre directeur, Jean-Paul Scarpitta. Javais une réunion de copropriétaires au sujet de la façade de notre immeuble à repeindre pour pas cher (5000 ¬ chacun + 500 de rallonge grâce à l architecte de la mairie hollandaise). Heureusement que ma banque ne me prélève chaque mois que 1208 ¬ pour l appartement, et qu il ne me reste plus que 10 ans à rembourser.
Le lendemain, vendredi 11, de nombreux employés de lOpéra mont dit (comme un reproche) : « Jean-Luc, on ne ta pas vu à la présentation de la Saison de ton cher Jean-Paul. »
Je leur expliqué mon histoire de façade et ils mont raconté un peu ce quil sétait passé salle Berlioz :
Que Scarpitta avait aligné des « foutaises », que cétait « horriblement long » et que des gens sétaient endormis dans les fauteuils ;
Que « lhomme » avait lair très fatigué « à cause des élections présidentielles perdues par son clan » ;
Quil avait « bizarrement » mis de leau dans son vin et rendu hommage à ses prédécesseurs, dont le « pauvre René Koering » ;
Quon sentait quil se freinait, se contenait, quil devait avoir des ordres de lAgglo pour ne pas faire de vagues avant les législatives ;
Que la Saison 2012-2013 nétait quun ramassis de Muti, Muti, Muti (« toute la smala ») ;
Que les musiciens étaient partagés entre les Scarpittaphobes viscéraux et les Mutiphiles, qui se voyaient déjà « orchestre international » (voire « martien ») ;
Que monsieur le directeur saccrochait encore à sa « lubie » de « changement », quil continuait de menacer le personnel « entre les lignes » ;
Quil avait fait comprendre aussi que si nous ne changions pas nos « habitudes » les « mécènes à 10 000 ¬ » ne nous suivraient pas ;
Que son idée du changement c était « virer des employés » et les remplacer par des « lèche-culs » ou des « parisiens » ;
Que mon Jean-Paul parlait comme s il avait déjà dirigé deux ou trois grands théâtres lyriques du calibre du nôtre avant de débarquer chez nous (mais quil nétait en fait quun « vieux poussin » tombé du nid, quil ny « connaissait rien ») ;
Que des employés de notre Maison qui avaient voté Sarko en 2007 avaient voté Hollande cette fois pour que la gauche le « dégage » (lexpression du printemps arabe : « Dégage ! » revient souvent dans la bouche des Scarpittaphobes)
Que Jean-Paul Scarpitta aurait, quelle horreur ! quémandé précipitamment - selon un bruit de couloir du sixième - sa carte du PS, et que le PS, pas dupe pour un sou, aurait décidé de la lui refuser en prenant connaissance de ses engagements politiques de la campagne présidentielle (source municipale).
Bref, le compte rendu fleuri (avec épines) que lon ma fait de cette présentation de la Saison 2012-2013 était tel quon pourrait croire à une rupture nette et définitive entre monsieur le directeur et la majeure partie des employés de notre Maison.
Jean-Paul Scarpitta aurait pu présenter nimporte quelle programmation, il aurait pu tenir des propos contraires à ceux quil a tenus cela aurait été la même chose : lopinion générale est faite sur son « personnage » et cela semble « sans retour ». Il ne manque plus que la « petite étincelle » pour que ça « pète ».
La tension est telle, même, que quelquune ma dit (comme pour me prévenir dun danger qui me guetterait personnellement) : « Fais gaffe, Jean-Luc, beaucoup croient que tu es avec Scarpitta. »
Plus raisonnablement, pour finir, je pense que notre débarquement à lOpéra Comédie nouveau et quune simple prise de conscience de ce profond malaise par monsieur notre directeur mal-aimé (bien-aimé de moi en tout cas) pourra renverser la tendance. Oui.
Ai-je été assez clair ?
Prenez-en de la graine, les rebelles dopérette.
(Jean-Luc Caizergues, révolutionno-réactionnaire)
LIBRE EXPRESSION 197 : Attention, le petit oiseau va sortir !
« Jeudi 10 et vendredi 11 mai, lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon programmait au Théâtre Jacques-Cur de Lattes un spectacle musical absolument féérique, Les Oiseaux, de lEnsemble Qat (quatuor canadien).
Le spectacle était présenté en fin de matinée et en début daprès-midi à un public enthousiaste, dont beaucoup de scolaires.
Les musiciens canadiens nen sont pas revenus de laccueil extraordinaire quils ont reçu de la part de nos équipes (régie, technique, etc.). Dautant que chaque matin lun dentre nous, amateur de sushis, en plus daller chercher les artistes à lhôtel (pour les y ramener le soir) leur préparait au grand air un mets bien de chez eux : le pancake (nappé du légendaire sirop dérable).
Cerise sur le gâteau, vendredi à midi notre cuisinier exotique les a emmenés à la plage car ils voulaient pique-niquer. Mais ce monsieur le cuisinier exotique sest trompé de chemin. Résultat, la bande sest retrouvée à poil sur une plage naturiste de Maguelonne.
Aux dernières nouvelles, nos deux Canadiens et nos deux Canadiennes y sont encore.
Vive le Québec libre ! »
(Ara qui rit)
La réaction : Vous trouverez la recette du pancake sur Google. Ou bien au Corum : troisième étage, troisième porte à droite (amenez vos affaires de plage).
LIBRE IMPRESSION 198 : Docteur Maboule ne perd pas la boule
Samedi 12 mai 2012 notre cheval (le 17) est arrivé 2ème du quinté, à 2,20 ¬ pour 1 ¬ placé.
Nous avions misé 48 000 ¬ . Le PMU nous rend donc 105 600 ¬ .
48 000 misés + 48 000 perdus précédemment = 96 000.
105 600 ¬ - 96 000 ¬ (remboursés à madame Laffargue) = 9600 ¬ de gains.
9600 + 1800 (gains précédents) = 11 400 ¬ en caisse pour Bob (nous ny toucherons plus). Petite information parallèle : sur Youtube vous pouvez voir des extraits piratés de la salle du formidable Einstein on the beach.
Mercredi prochain, puisque notre méthode et notre décodeur fonctionnent comme prévu, nous miserons non pas 3000 ¬ (base sur laquelle nous avons commencé à jouer) mais, pour accélérer le retour de Bob, 6000, empruntés évidemment au budget de la Maison (merci madame Laffargue). Oui.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE IMPRESSION 199 : Racines carrées de Machiavel
« Ceux qui de simples personnes deviennent princes par le moyen seulement de fortune nont pas grand-peine à y parvenir mais beaucoup à sy maintenir ; et ils ne trouvent pas fort mauvais chemin au commencement, car ils y volent, mais toutes les difficultés naissent après quils sont en place. Et ceux-là sont ceux auxquels on a donné des Etats ou par argent, ou par faveur de celui qui les accorde.
Ceux-là sont fondés seulement sur la fortune et volonté de ceux qui les ont faits grands, qui sont deux choses capricieuses et instables. Outre quils ne savent, ils ne peuvent tenir ce rang-là : ils ne savent car si ce nest homme de singulier esprit et de virtu, il semble quayant toujours vécu en basse condition, il ne sache user du commandement ; ils ne peuvent, car ils nont pas les forces qui leur puissent être sûres et fidèles.
De plus les seigneuries qui viennent si vite, comme toutes les autres choses naturelles qui naissent et croissent soudain, ne peuvent avoir les racines et autres fibres assez fortes pour que le premier orage ne les abatte. »
LIBRE IMPRESSION 200 : Notre feuilleton de merdre
Daprès Ubu Roi, dAlfred Jarry :
Le bureau du Père Jean-Paul au sixième étage de lEvêché, en Opéranie.
Père Jean-Paul : Merdre ! De par ma chandelle verte, Mère Jeanpaule, me voici roi dOpéranie et dOrchestranie réunies.
Mère Jeanpaule (doigt levé) : Et dOpérajuniorie.
Père Jean-Paul : Merci de men faire souvenir, ma mie. (Il se frotte la panse) Ah ! je me suis flanqué une indigestion de cake au Jardin des Sens ; jespère que je pourrai entrer dans ma nouvelle camisole que doit mapporter la Grande Habilleuse de Coppolanie.
Mère Jeanpaule : En quoi est-elle, cette camisole, Père Jean-Paul ? car nous avons beau être roi, il faut être économe.
Père Jean-Paul : Madame ma femelle, la camisole dont je vais être affublé est en peau de moine Choriste avec des brides en boyaux de moine Musicien et des boutons qui sont de vraies dents de moine Technicien.
Mère Jeanpaule : Voilà qui est beau, mais il est encore plus beau dêtre roi, hein bouffre ?
Père Jean-Paul : Oui, tu as eu raison de my pousser au train, bouffrette.
Mère Jeanpaule : Nous avons une grande reconnaissance au Père René.
Père Jean-Paul : Qui donc ?
Mère Jeanpaule : Eh ! le vieux René, bouffre. Le retraité de la fanfare. Père René Lenigaud qui ta vendu son trône dévêque pour une poignée de merdre.
Père Jean-Paul : Sabre à finances ! évidemment que je me souviens de ce cassoreille. Il a fallu que je ruse avec des bouchons dans mes tympans pour pouvoir résister à ses millions de fausses notes avant quil maccorde le trône.
Mère Jeanpaule : Eh ! crois-tu en avoir fini avec le Père René ?
Père Jean-Paul : De grâce, Mère Jeanpaule, ne me parle plus de ce bouffron. Maintenant que je nai plus besoin de lui, il peut bien se brosser le ventre, il naura point de ma soupe.
Mère Jeanpaule : Jette-lui un os à ronger.
Père Jean-Paul : Que dis-tu là, bouffresque, il na plus une dent en bouche !
Mère Jeanpaule : Oh ! fais quand même attention à tes escouilles, sac à pisse, jai lu quelque part quil sétait acheté un dentier en marbre de Boulez.
Père Jean-Paul (riant) : Le mien est en or de Bobie.
Mère Jeanpaule : Méfiance ! bouffre rieur, le René est aussi malin que toi, et il a plus dun moine Technicien dans sa besace ; ceux-là sont des bougres qui pourraient te tanner le croupion.
Père Jean-Paul : Oh ! ne crains rien pour mes arrières, mamour, je me méfie depuis longtemps de ces jeanfoutres qui nont que de la merdre dans les mains et refusent de travailler à ma Gloire. Le premier qui se rue dans mes pattes je lassomme avec mon Grand Gourdin de Frêchie.
Mère Jeanpaule : Bien parlé, mon homme ! Ces bougres ont grande gueule mais petite queue.
Père Jean-Paul : Merdre, oui ! dame laide. Et sils brandissent à mon envers leurs tire-bouchons, on entendra parler du massacre de ces culs serrés jusquen Agglomanie.
Mère Jeanpaule (baissant la voix) : Ce nest pas ces moines fainéants quil faut emplastrer en priorité, Père Jean-Paul, mais un autre
un quil faut pourfendre en bon uniforme et enterrer sous six pieds de merdre dans une boîte à camembert qui pue.
Père Jean-Paul : De par ma chandelle verte, monstresse, je ne comprends pas.
Mère Jeanpaule : Comment, mon Prince, vous estes content de votre sort ?
Père Jean-Paul : Merdre ! certes oui je suis content comme un porc. On le serait à moins : acteur, cinéaste, metteur en scène, évêque, roi, que voulez-vous de mieux, Mère maquerelle ?
Mère Jeanpaule : Comment ! pouffre. Après avoir été pape de Carlabrunie vous vous contenteriez de mener aux revues une centaine de moines châtrés, quand vous pourriez faire succéder sur votre tête à claques la couronne de Retraitie à celle dOpérabouffrie ?
Père Jean-Paul : La couronne de Retraitie ? Quésaquo, Mère concierge ?
Mère Jeanpaule : Ne savez-vous pas, Père couillon, que pendant que vous vous empiffriez de mauvaise saucisse, le Père René devenait roi de la Maison de Retraite des Artistes rancis ?
Père Jean-Paul : Mille merdres ! Ce vieux salopiot ma empapaouté !
Mère Jeanpaule : Rien nest perdu, bougrin.
Père Jean-Paul : Que faire, Mère gentille ?
Mère Jeanpaule : Tu dois relier langue de vipère avec cette vieille couenne, puis le tuer et massacrer les vieux moines Choristes, Musiciens, Techniciens qui lentourent pour temparer de leurs bonnes vieilles merdres et graisses.
Père Jean-Paul : Oh ! oui, Mère maboule.
Mère Jeanpaule : Quand tu seras roi de la Grande Maison de Retraitie, nous mangerons tous les jours de lor et de la merdre.
Père Jean-Paul : Ah ! je cède à la tentation, bougresse. Foutre de merdre ! merdre de foutre ! si jamais je le rencontre au coin dun bois, ce Père René, il passera un mauvais quart dheure.
Mère Jeanpaule : Fais vite, Père couillu, il faut massacrer dans lheure ce jeanpouffre.
Père Jean-Paul : Je lui envoie sur le champ un de mes moines lopettes pour lui porter une jolie crotte de moinesse Musicienne. Il me conviera dans son théâtre dartistes moisis et je lassassinerai avec mon couteau à merdre.
Mère Jeanpaule (elle tend une petite boîte dorée au Père Jean-Paul) : Va vite recueillir dans ce coffret à bijoux une crotte sacrée de ta Musicienne favorite.
Père Jean-Paul : Jy cours, ma mie !
(à suivre)
LIBRE EXPRESSION 201 : Questionnaire du jour (Christophe Roche, sous-chef machiniste)
Genre musical préféré : Rap américain
Chanteur préféré : Snoop Dogg (rappeur américain) (rappeur français : Booba)
Chanson préférée : Fly me to the moon (Frank Sinatra)
Compositeur classique préféré : Haendel
Ouvrage lyrique préféré : La Fille du Far-West (Puccini)
Metteur en scène lyrique préféré : Jean-Paul Scarpitta
Film préféré : Tous les films de Clint Eastwood
Acteur préféré : Clint Eastwood
Actrice préférée : Isabelle Adjani (vue dans les années 80 - service militaire - endormie sur un canapé dans un hall dhôtel, à Cannes)
Art préféré : La danse (avec lexpérience des coulisses, danser est lart le plus difficile)
Sport préféré : Rugby
Sportif ou sportive préféré(e) : Eric Cantona
Ecrivain préféré : Jack London
Livre ou BD préféré(e) : Martin Eden (Jack London)
Genre de femme ou dhomme préféré(e) : Riche
Voiture préférée : Porsche Caïman
Animal préféré : Le chien
Plat préféré : Marmite de spaghettis
Pays de rêve : La France
Métier que vous vouliez faire enfant : Pilote de chasse
Votre défaut : Soupe au lait
Votre qualité : Silencieux
Votre fantasme : Ne plus devoir travailler
La réaction : Lectrices, lecteurs, si ce petit jeu vous amuse, envoyez-nous vos réponses à ces questions sur HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr ou Irp-CFDT, nous les publierons (votre nom, évidemment, sera publié aussi sans quoi cela naurait aucun charme).
Demain, un autre machiniste : Claude Pieyre.
PS : Si vous avez de nouvelles questions à suggérer, nhésitez pas à nous les adresser.
LIBRE EXPRESSION 202 : Paris, ville rose
« Je voudrais rectifier une information erronée parue dans Libre impression 196 : la carte du PS dont il est question a été demandée (et obtenue), selon mon cousin parisien, non pas à Montpellier mais dans la capitale (ceci pour lanecdote). »
(un Montpelliérain)
La réaction : On sen tape de cette carte du PS, de votre cousin, de Paris et de votre lieu de naissance.
LIBRE IMPRESSION 203 : Journal dAndré Gide
« 19 décembre 1912 : Paul Claudel parle de peinture avec outrance et bêtise. Sa parole est un flux continu quaucune objection, quaucune interrogation même, narrête. Toute autre opinion que la sienne na pas de raison dêtre et presque pas dexcuse à ses yeux.
29 juin 1913 : « Jai mis tout mon génie dans ma vie ; je nai mis que mon talent dans mes uvres. » Je serais curieux de savoir si Oscar Wilde a jamais dit cette phrase à quelque autre que moi. »
20 août 1914 : « Jean Cocteau mavait donné rendez-vous à un « thé anglais » au coin de la rue de Ponthieu et de lavenue dAntin. Je nai pas eu de plaisir à le revoir, malgré son extrême gentillesse ; mais il est incapable de gravité et toutes ses pensées, ses mots desprit, ses sensations, tout cet extraordinaire brio de son parler habituel me choquait comme un article de luxe étalé en temps de famine et de deuil.
Il sest vêtu presque en soldat, et le coup de fouet des événements lui donne bien meilleure mine ; il ne résigne rien et simplement tourne au martial sa pétulance. Il trouve pour parler des boucheries de Mulhouse des épithètes amusantes, des mimiques ; il imite le son du clairon, le sifflement des shrapnells. Puis, changeant de sujet, car il voit quil namuse pas, il se dit triste ; il veut être triste du même genre de tristesse que vous, et soudain épouse votre pensée, vous lexplique, puis parle de Blanche, puis singe Mme Mühlfeld, puis parle de cette dame, à la Croix-Rouge, qui criait dans lescalier : « On ma promis cinquante blessés pour ce matin ; je veux mes cinquante blessés. »
Cependant il écrase un morceau de cake dans son assiette et le déguste à petites bouchées ; sa voix a des éclats, des retours ; il rit, il se penche et se plie vers vous et vous touche. Létrange, cest que je crois quil ferait un bon soldat. Lui laffirme, et quil serait courageux. Il y a chez lui linsouciance du gavroche ; cest près de lui que je me sens le plus maladroit, le plus lourd, le plus morose. »
LIBRE EXPRESSION 204 : Fous, folles et bouffons
« Nicolas 1er se retire de la vie politique ; et si son « fou » faisait de même ?
Saviez-vous que sous François 1er il y avait une école pour devenir « fou du roi » ?
Si si, c'est vrai, ce n'est pas une invention de ma part.
Et dire qu'il y en a qui ont osé critiquer notre gentil Directeur de n'avoir pas fait d'études sérieuses !
Il nous a bien fait rire, non ?
« Pourquoi vous ne m'aimez pas ? »
« Vous êtes formidaaaaaaaable! »
« Pourquoi ne pas m'avoir félicité pour ma dernière mise en scène? »
« Oui, Riccardo est mon ami, il viendra gratuitement. »
« Pourquoi vous naimez pas la lettre que NOUS avons TOUS écrite à Riccardo Muti, et que nous avons TOUS publiée dans Le Monde ? »
« Excusez-moi, mais c'est Carla au téléphone ! ... Allo ? »
« Résistons ! »
« Soyez derrière moi ! Aidez-moi ! Aidez moi ! » Du Guéant, non ?
« Notre GRAND Maestro Lawrence Foster, ici présent. »
« J'ai toujours ma carte au PS ! »
...
Mais maintenant que son Roi n'est plus, qu'il parte avec !
Comme Lou je lui conseille, moi aussi, de partir avec pour livre de voyage l'excellent Dun château lautre, de LF Céline. »
(Alfred)
La réaction : Mouais, Alfred, pas très constructif tout ça. De lacharnement. Aucune démonstration. Contre-productif.
Mais bon, ce site sappelle Libre expression.
LIBRE EXPRESSION 205 : Talk à show
« Jaime me moquer de mes copains de travail, mais pour de rire ; je décèle un défaut, comme par exemple... son appartenance idéologique à un courant politique « perdant » ou une allergie au chanvre ou à l'effort, jexagère un peu le trait et je le lui jette à la figure comme une tarte dans la gueule du plus grand philosophe que la terre ait jamais porté, comme ça, pour amuser.
Mais comme ça c'était avant et que ma religion me l'interdit désormais, eh bien je ris seul. Oui, parce que je suis croyant, comme mon M. le directeur et mon syndicaliste. Jean-Paul croit que lart et la culture sont au-dessus de tout, et Jean-Luc, lui, croit que le Choeur peut être meilleur si on lui en donne les moyens.
Moi je pense quen sappelant Jean quelque chose ou Jean quelqu'un ça prédestine au bien et/ou au mal, à la folie et/ou à la raison. Alors force est de constater que dans cette "Maison" quest lOpéra tous les ingrédients sont réunis pour quil y ait du spectacle.
Un mot concernant votre forum Libre expression : je pense que ça devrait marcher. Cest une étude récente qui me fait dire ça. Il est autant gratifiant, paraît-il, de parler de soi que de manger ou de faire l'amour, et comme il y en a qui à part parler de soi ou des autres n'ont pas dautre choix optionnel, alors autant croire quils risquent de squatter les lieux hantés par toutes ces lignes. »
(Sun Tzu)
La réaction : Bienvenu parmi nous, Sun Tzu.
Petit rappel : le général chinois Sun Tzu (544-496 av. J.-C.) est célèbre pour son ouvrage de stratégie militaire LArt de la guerre (comment contraindre à moindre coût, par la ruse, lennemi à abandonner la lutte).
LIBRE IMPRESSION 206 : Machiavel vous libère
« Quand un citoyen, non par scélératesse ou autre violence exécrable, mais par la faveur de ses concitoyens devient seigneur de son pays, ce quon peut appeler une principauté civile, je dis là-dessus quon devient prince de cette sorte ou par la faveur du populaire ou par celle des grands. Car en toute cité on trouve ces deux humeurs différentes, desquelles la source est que le populaire naime point à être commandé ni opprimé par des plus gros. Et les gros ont envie de commander et opprimer le peuple. Et de ces deux différents appétits sélève dans les villes un de ces trois effets : ou principauté ou liberté ou licence. »
LIBRE EXPRESSION 207 : Côte Rôtie, La Turque 1998
« M. Caizergues, suivez les directives du sixième (le sixième étage du Corum) et coupez encore ce que vous voudrez !
Comme la écrit Orange Amère (Libre expression 169) « on voit les limites de Libre Expression » ; moi je vois surtout les vôtres, Jean-Luc, qui sont en fait celles de la Direction.
Mais tout ceci n'a pas d'importance, c'est une grande Comédie pour nous divertir (?), nous autres pauvres acteurs de cet orchestre-opéra. Jouer le jeu de la Direction, nous faire croire que nous pouvons tout dire en toute liberté, influer sur notre Maison, et, en fin de compte laisser la Direction nous mener à notre propre perte avec la bénédiction de tous : R.I.P. oonm !
Alors coupez encore ce que vous voudrez ! Vous avez ma bénédiction.
C'est bien fait pour moi de toute façon, je n'ai qu'à pas écrire!
Mais sachez que c'est toujours l'Amour pour notre Maison chérie qui me pousse à dire : Quiconque ose aimer, mérite ce qui lui arrive.
Je vais quand même continuer à vous inoculer mon poison quotidien ; ce vaccin finira peut-être par vous sauver, NOUS sauver de cette catastrophe annoncée.
Voici donc quelques réflexions, brèves de comptoir direz-vous, mais pas de n'importe quel comptoir ; pour les connaisseurs, un Côte Rôtie, La Turque 1998 (E. Guigal).
1) Mécénat
Notre Mécène tant annoncé depuis des mois, notre sauveur est enfin dévoilé: La Chambre de Commerce avec ses 10 000 euros ! (non il ne manque pas un 0 !).
Et notre gentil Directeur a assuré l'assistance, lors de la signature de cette convention, de ses « sentiments affectueux, tendres, émus et pour longtemps ».
La morale, et la censure, m'empêchent ici ne serait-ce que dimaginer lépanchement de sentiments de notre gentil Directeur si le mécénat avait eu un « 0 » de plus.
10 000 euros cela représente, presque, 2,5 % du concert Muti. Encore un petit effort Jean-Paul, vous finirez bien par trouver les 97,5 % qui manquent !
Mais il est vrai qu'avec ces 10 000 euros, nous pourrons payer un mois de salaire (sans les charges) du nouveau Secrétaire général (le Messie Patrice ?).
En parlant de Mécénat, maintenant que Nicolas, l'ami de notre gentil Directeur, est parti, comment allons nous faire pour récupérer le sponsoring et le mécénat de Mouammar ? peut-être que ces messieurs de la Région et de lAgglo reprendront les contacts, vu qu'ils soutiennent de près notre gentil Directeur, lui qui fut membre du comité de soutien de Nicolas.
Il en a fait du prosélytisme, notre gentil Directeur, mais cela n'a pas suffit ! Peut-être pour les législatives ça marchera, Jean-Paul ? Courage !
2) Orphée d'Or
Alors notre RK national recevra un Orphée d'Or pour son action durant 30 ans en faveur de la musique !
Je voudrais, moi aussi, décerner un prix à notre gentille, et actuelle Direction, ainsi qu'aux talentueux musiciens-conseillers (« contre la médisance il n'est pas de rempart », Molière, le vrai) pour avoir su mettre en état de friche, en moins de 18 mois s'il vous plaît, les 30 ans d'un Orchestre/Opéra national. Grand prix du mérite agricole ?
3) Les CD !
Ça y est les CD repartent !!
Notre gentil Directeur s'est un peu fait tirer les oreilles par Universal et par notre gentil nouveau Président pour ne pas avoir continué les CD qui étaient déjà en boîte paraît-il (étranger, ...).
Peut-être aussi que ma dernière contribution à Libre Expression (170) a porté ses fruits.
Ouf !! Je suis soulagé, je continuerai à toucher, honnêtement, mon forfait audiovisuel ! Merci les gentils musiciens-conseillers qui sont devenus des experts dans l'art d'encaisser des sous (leur art est sublimé dans la prochaine saison, chapeau bas mesdames et messieurs les talentueux musiciens-conseillers !).
Mais je voudrais connaître les nouveaux enregistrements prévus lors des prochaines saisons : Peut-être une intégrale de Mahler avec Aviat, ou Robert ? ou bien un Requiem (le nôtre ?) avec Muti ?
4) Saison 2012-13...
L'extraordinaire saison 2012-13, annoncée devant nous tous jeudi dernier par le Grand Timonier, mérite que je lui consacre un papier spécial la semaine prochaine. Elle est trop drôle !
Seulement je me fais quand même un peu de soucis pour mon poste : le Ministère va sans doute nous épingler avec un nouveau rapport disant, encore une fois, que nous ne faisons pas nos heures comme orchestre symphonique ! Payés très chers à ne pas jouer ? ... ça va pas s'arranger en 2012-13.
La Turque 1998 est terminée, dommage, ... la suite la semaine prochaine. »
(Lou)
La réaction : Critiquez, oui. Mais proposez, aussi. Vous nêtes pas un agneau non plus, Lou. Non ? Quant au titre de votre message (Côte Rôtie, La Turque 1998, que signifie-t-il ?).
LIBRE EXPRESSION 208 : Questionnaire du jour (Claude Pieyre, machiniste)
Genre musical préféré : Variété française
Chanteur préféré : Johnny
Chanson préférée : Lhymne à lamour (par Johnny)
Compositeur classique préféré : Verdi
Ouvrage lyrique préféré : Faust (de Berlioz)
Metteur en scène préféré : Jérôme Savary
Film préféré : Million Dollar Baby
Acteur préféré : Fernandel
Actrice préférée : Monica Bellucci
Art préféré : Peinture
Sport préféré : Rugby
Sportif ou sportive préféré(e) : Laurent Jalabert
Ecrivain préféré : Pierre Magnan
Livre ou BD préféré(e) : Shutter Island (polar étrange de Dennis Lehane, dont a été tiré un film avec Leorardo DiCaprio)
Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : Rasée de près
Voiture préférée & Animal préféré : Mercedes & chien
Plat préféré : Steack de cheval, frites, salade
Pays de rêve : Les USA
Métier que vous vouliez faire enfant : Poubelleur (courir derrière les camions)
Votre plus grande peur : Pas peur, confiance en lhumain
Péché mignon : Les sucreries
Votre gros défaut & votre grande qualité : défaut : Râleur & sensible
Votre fantasme : Faire lamour avec deux femmes, plutôt lesbiennes
La réaction : Lectrices, lecteurs, si ce petit jeu vous amuse, envoyez-nous vos réponses à ces questions sur HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr ou Irp-CFDT, nous les publierons (votre nom, évidemment, sera publié aussi sans quoi cela naurait aucun charme).
Demain : Jean-Michel Balester.
PS : Vous pouvez ne pas répondre à toutes les questions. Et si vous avez de nouvelles questions à suggérer, nhésitez pas à nous les adresser (nous modifierons le questionnaire).
LIBRE IMPRESSION 209 : Casse-toi, pauvcon !
Lassistant décorateur de Manon Lescaut (qui jouait de la main gauche à se chercher des ami(e)s sur Facebook pendant les répétitions au lieu de sintéresser à la mise en scène de Jean-Paul Scarpitta ce que nous avons évoqué il y a quelques mois dans lépisode 1 de Cage de scène) est aujourdhui décorateur virtuel de La petite renarde rusée (spectacle programmé par Opéra Junior et que nous répétons actuellement au Corum avec lexcellente Marie-Eve Signeyrole, metteur en scène qui fut lassistante du grand Jean-Claude Auvray).
Le vilain décorateur travaille à distance, par télépathie, monsieur notre directeur lui ayant demandé de ne pas faire le déplacement car les techniciens de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon refusaient la présence dun épouvantail sur le plateau.
Mais ce démon a réussi à sévir quand même.
Pour se venger de nous-autres les innocents, il est allé grossir une histoire de petit boulon pas vu pas pris pas mis de son décor en planches pour écrire de sa plus laide plume fautive (car lhomme est inculte) à notre directeur technique, bavant encore sur les gentils machinistes et sous-entendant que si lui avait été sur place, frais dhôtel et de bouche payés, monsieur le boulon aurait existé dans les deux trous comme sur Facebook, et les enfants ne seraient pas morts vivants (je les entends pourtant rire en coulisse, ces petits anges).
Si ce vilain personnage de la grande famille du spectacle continue ses mauvaisetés, sil insiste comme sur Facebook nous allons devoir lui interdire toutes les scènes de France, et il devra exporter son jus de venin en Thaïlande.
Casse-toi, pauvcon !
LIBRE EXPRESSION 210 : Reportage choc ?
« Super, lidée des questions/réponses.
A quand les vrais interviews dartistes et demployés (comme annoncé) ?
Le ton gentillet de votre site commence à virer de bord gravement. La hache de guerre est-elle déterrée ou faites-vous ça pour accrocher les lecteurs, genre reportage choc ? »
(Anonyme)
La réaction : Non, la hache de guerre nest pas déterrée.
Oui, nous voulons accrocher le lecteur.
Nous voulons banaliser la liberté dexpression en entreprise culturelle. Nous voulons casser les murs qui séparent la scène, la coulisse et la Maison tout entière.
La parole dun technicien, dun administratif, dun artiste du chur ou de lorchestre vaut celle dun metteur en scène, dun soliste, dun directeur ou dun Tartempion.
Lidée des questions/réponses est une excellente idée, oui.
Les interviews, ça va venir.
Des questionnaires ont été envoyés mais personne ne semble vouloir passer en premier sur la liste. Les gens nous disent : « Jai des problèmes avec la direction en ce moment, je peux pas trop me faire remarquer. »
Ah bon ? Ils pensent que monsieur le directeur na pas autre chose à faire que les licencier parce quils auraient parlé de leur travail ? Là, je crois, il faut arrêter la paranoïa.
Croyez-vous quun technicien a peur, lui, quon publie son nom dans ces pages ? Aujourdhui cest Claude Pieyre, hier cétait Christophe Roche. Et ça va continuer.
Un technicien ne se pose même pas la question de savoir si cest bon ou non pour sa carrière, il fonce.
Vous aussi, foncez.
La route est libre : nous lavons ouverte.
Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.
LIBRE EXPRESSION 211 : Management direct
« La victoire sobtient surtout grâce à une stratégie globale et à une vision large.
Vous devez sûrement le savoir, Jean-Paul et Jean-Luc, seulement les autres doivent aussi être mis au courant : l'Opéra risque d'aller à sa perte si une politique y est menée à lencontre de cette philosophie. »
(Sun Tzu)
La réaction : Pour le lecteur non averti, précisons que Jean-Paul est Jean-Paul Scarpitta, directeur de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, et que Jean-Luc est Jean-Luc Caizergues, machiniste raté.
LIBRE IMPRESSION 212 : Machiavel rend le peuple content
« Le prince doit prendre garde de ne faire grandes injures à nul de ceux desquels il se sert et qui sont autour de sa personne ou au maniement des ses affaires.
Le prince doit avoir grand-peur des conjurations pourvu que le peuple lui soit ami ; mais sil ne laime point et quil lait en haine, il doit craindre de chacun et de toutes occasions.
Aussi les princes sages ont toujours donné tous leurs soins est mis leur esprit à ne point faire tomber les grands en désespoir, et de satisfaire le peuple et le rendre content, à raison que c est une des plus importantes affaires qu ait le prince. »
LIBRE IMPRESSION 213 : Pronostic des courses du Docteur Maboule
Aujourd hui, mercredi 16 mai 2012, nous jouerons 6000 ¬ sur le 14 placé dans la course du quinté (le 13 au cas où le 14 serait non partant).
Rappelons que nous avons actuellement 11400 ¬ de gains en caisse pour financer le « retour de Bob » (il nous faudra 800 000 ¬ ).
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 214 : Questionnaire du jour (Jean-Michel Balester, médiateur, animateur pédagogique)
Genre musical préféré : Opéra
Chanteur préféré : Mario del Monaco (ténor)
Chanson préférée : O sole mio
Compositeur classique préféré : Puccini
Ouvrage lyrique préféré : Otello (Verdi)
Metteur en scène préféré : Lucchino Visconti
Film préféré : La Grande vadrouille
Acteur préféré : Leonardo DiCaprio
Actrice préférée : Uma Thurman (elle me fait bander)
Art préféré : Musique
Sport préféré : Golf
Sportif ou sportive préféré(e) : David Douillet
Ecrivain préféré : Paul Valéry
Livre ou BD préféré(e) : Astérix
Votre style de femme ou dhomme préféré(e) : La mienne (blonde aux yeux noisette et à la voix douce)
Voiture préférée & Animal préféré : Porsche 911 (1978) & Le bouledogue français
Plat préféré : Spaghetti alle vongole
Pays de rêve : Sète
Métier que vous vouliez faire enfant : Curé
Votre plus grande peur : Voir mourir mes enfants
Péché mignon : Le lait concentré sucré
Votre gros défaut & votre grande qualité : Reconnaître mes qualités & Reconnaître mes défauts
Votre fantasme : Devenir directeur à la place du directeur
La réaction : Lectrices, lecteurs, si ce petit jeu vous amuse, envoyez-nous vos réponses à ces questions sur HYPERLINK "mailto:jlc3po@hotmail.fr" jlc3po@hotmail.fr ou Irp-CFDT, nous les publierons (votre nom, évidemment, sera publié aussi sans quoi cela naurait aucun charme).
Demain : Abdelali Chelih.
PS : Vous pouvez ne pas répondre à toutes les questions. Et si vous avez de nouvelles questions à suggérer, nhésitez pas à nous les adresser (nous modifierons le questionnaire).
LIBRE IMPRESSION 214 : Machiavel na rien à craindre du peuple
« Celui qui vient par laide des riches à être prince se maintient avec plus grande difficulté que celui qui le devient par la faveur du peuple ; car se trouvant prince au milieu des autres qui lui semblent ses égaux, il ne les peut ni commander ni façonner à sa guise. Mais celui qui parvient à la principauté avec la faveur du peuple, il se trouve tout seul et na personne ou très peu à lentour de lui qui ne soient prêts à lui obéir.
Outre quon ne peut honnêtement et sans faire tort aux autres contenter les grands, mais certes bien le peuple ; car le souhait du peuple est plus honnête que celui des grands, qui cherchent à tourmenter les petits, et les petits ne le veulent point être.
En outre il y a quun prince, avec un peuple hostile, ne peut jamais être en sûreté, pour être en grand nombre ; des plus gros il se peut assurer, car ils sont peu.
Le pis que saurait attendre un prince dun peuple qui lui est ennemi, cest den être abandonné ; mais si les grands lui sont contraires, il ne doit pas seulement craindre dêtre abandonné par eux, mais quils lui viennent sus, car, ayant meilleure vue et plus dastuce que le peuple, ils ne perdent jamais temps pour se mettre au sûr, et chercher la bonne grâce de quelque autre qui lemporte sur lui.
Et il y a encore que le prince est contraint de vivre toujours avec son même peuple ; mais il peut bien gouverner sans ces mêmes grands, pouvant en faire et défaire tous les jours, et leur ôter et donner puissance et autorité quand il lui plaira. »
LIBRE IMPRESSION 215 : Docteur Maboule joue et perd
Nous avons joué dans le quinté dhier, jeudi 16 mai 2012, 6000 ¬ sur le 14 placé et nous avons perdu.
Nous jouerons vendredi 6000 ¬ encore.
Nous avons actuellement 11 400 ¬ de gains. Je vous rappelle qu il nous faut réunir 800 000 ¬ pour le retour de Bob.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 216 : Le poète Christophe Tarkos revient
« Tarkos est mort, parlons de ceux qui ne le sont pas encore et qui sont prisonniers de l'argent qu'ils n'ont pas.
Tentez-vous, Jean-Luc, de nous faire culpabiliser sur notre relation à l'argent, dans votre réponse à lauteur de Libre expression 16 (« Camarade syndiqué ») ?
Nous ne sommes pas, nous, de ceux qui sont à labri de la dette, alors OUI !!! nous voulons une « rallonge », quoi quen pense Tarkos. »
(Sun Tzu)
La réaction : Tarkos disait comme vous. Relisez-le.
Pour nos lecteurs nouveaux (nombreux) :
Jai défendu lidée (au début de Libre expression) quêtre riche ce nest pas posséder une belle maison mais une grande bibliothèque, que ce nest pas avoir de largent mais avoir lu des livres.
Salauds de pauvres, oui.
LIBRE IMPRESSION 217 : A bicyclette
Entrave à la liberté dexpression.
Lettre de Philippe Alcaraz, délégué CFDT et délégué du personnel,
Jean-Luc Caizergues, machiniste, chargé du suivi du site Libre expression
à
Madame Anne Laffargue, Administrateur général,
Montpellier, le 16 mai 2012
« Madame l'Administrateur général,
C'est avec surprise que je viens d'apprendre la fermeture des sites Irp-Syndicats à cause de Pierre Lopez, responsable informatique, dont l'attitude inconsidérée fait paraître monsieur Jean-Paul Scarpitta comme un ennemi de la liberté d'expression.
Après que vous aurez lu ce récit vous comprendrez comment Pierre Lopez a grossi invraisemblablement lanecdote de quelques tracts syndicaux en véritable « affaire » pouvant déboucher sur un conflit touchant à la liberté dexpression et à la liberté syndicale.
Voici les faits :
Libre expression, dont j'ai confié le suivi à Jean-Luc Caizergues, a eu un succès tel que de nombreux employés qui n'ont ni bureau ni ordinateur à disposition sur le lieu de travail compte tenu de leurs professions (techniciens, choristes, musiciens, etc.) réclament depuis quelque temps les coordonnés du site pour y accéder de leur domicile.
Pour ne pas avoir à dire à chacun comment faire, monsieur Caizergues a déposé une vingtaine de tracts explicatifs sur une chaise devant l'entrée des artistes lundi 14 mai, peu avant 14 heures, puis est monté sur le plateau travailler.
Pierre Lopez a vu sur la chaise ces tracts syndicaux en arrivant. Il est allé sen plaindre à monsieur Gabriel Hélayel, directeur technique, au lieu d'en parler au syndicaliste concerné.
Ne voulant pas entraver la liberté dexpression en retirant lui-même ces documents syndicaux, monsieur le directeur technique s'est rendu sur la scène pour demander à Jean-Luc Caizergues de le faire.
Comprenant les arguments de son supérieur hiérarchique, monsieur Caizergues est descendu aussitôt retirer les tracts.
L'affaire étant close, aucun document n'a été déposé le lendemain, mardi 15 mai, devant l'entrée des artistes.
En revanche, à ce moment, je recevais de vous une lettre m'indiquant que le code d'accès au site allait être modifié.
Jai malheureusement oublié (ne travaillant pas) den informer monsieur Caizergues, qui en fin d'après-midi s'est aperçu par hasard du changement.
Le lendemain, mercredi 16, il a donc replacé une vingtaine de tracts sur une chaise à lentrée des artistes (à lintérieur cette fois, car au-dehors il y avait du vent) pour que les techniciens prennent connaissance du nouveau code à leur arrivée à 14 heures.
Alors que trois ou quatre tracts à peine avaient dû être enlevés par des techniciens ou des musiciens, un employé croisant monsieur Caizergues la informé que Pierre Lopez, très en colère contre lui, s'était emparé des documents syndicaux restants pour aller les jeter.
Monsieur Caizergues est monté au troisième étage et s'est rendu dans le bureau de Pierre Lopez pour lui demander de quel droit il entravait la liberté syndicale, mais aussi pour lui faire comprendre la raison dexister de ces tracts : à savoir la modification, sans délai usuel de prévenance, des codes daccès aux sites syndicaux contractuels.
La porte du bureau était ouverte. Les tracts se trouvaient au fond de la poubelle de Pierre Lopez, où monsieur Caizergues les a récupérés car ils étaient la propriété du syndicat CFDT. Au dos dun tract, Jean-Luc Caizergues a commencé d'écrire : « Monsieur Lopez, excusez-moi de vous déranger
»
A cet instant Pierre Lopez est revenu, a arraché des mains de monsieur Caizergues les documents syndicaux et, fou furieux, les a jetés une nouvelle fois dans la poubelle. Monsieur Caizergues lui a rappelé quil nen avait pas le droit, que cétait grave. Saisissant monsieur Caizergues par le bras, Pierre Lopez a répondu : « Sors de mon bureau », ajoutant que sinon il allait « faire un malheur » (ou quelque chose d'approchant).
Monsieur Caizergues était très surpris de cette attitude, car il ne connaissait pas Pierre Lopez sous cet aspect (renseignement pris, cette manière sanguine est coutumière chez lui). Il a dit à Pierre Lopez : « Je vais vous expliquer... » (monsieur Caizergues vouvoie quasiment tout le monde). Mais Pierre Lopez a poursuivi ses menaces (du style : « Je me retiens de te péter la gueule »), et donc monsieur Caizergues a fini par lui répondre gentiment que s'il continuait de lui parler ainsi, l'un des deux allait « passer par la fenêtre » et qu'il connaissait déjà lidentité de cet homme volant.
Pierre Lopez a grogné : « Quoi?! » Et il sest précipité dans le couloir en criant « Gaby ! Gaby ! Sors-moi ça de là, ou ça va mal finir ! » Puis il s'est dirigé vers le bureau du directeur technique (qui avait un rendez-vous) en continuant de crier.
Monsieur Caizergues est sorti du bureau de Pierre Lopez et a vu ce dernier, suivi du directeur technique, foncer sur lui. Des employés sont alors apparus. Monsieur Caizergues avait les mains dans les poches et souriait (ne prenant pas très au sérieux cette histoire).
Voyant monsieur Caizergues en position si peu défensive, Pierre Lopez a cru pouvoir en profiter. Arrivé à deux mètres de lui, il a menacé de le frapper en avançant encore. Plusieurs personnes, dont le directeur technique, peuvent en témoigner.
En légitime défense, monsieur Caizergues a ôté ses lunettes Grand Optical achetées au Polygone (« une paire achetée, l'autre offerte » disait la publicité) ; il les a rangées sur une étagère disposée dans le couloir (près de la boîte rouge où atterrit le courrier que vous nous adressez), il a tendu le bras gauche et a mis la main sur le plexus de Pierre Lopez, orientant son poing droit vers le nez de lagresseur à qui il a dit fermement : « Vas-y, frappe moi, fils de p... ! » Et il a proféré une série dinsultes pour que Pierre Lopez tente de mettre à exécution sa menace.
Connaissant dexpérience monsieur Caizergues, et n'ayant pas envie de voir Pierre Lopez emporté aux urgences sur une civière, le directeur technique s'est interposé de telle sorte que linformaticien puisse se réfugier sans encombre dans son petit bureau, où il gare sa bicyclette (contrevenant en cela aux règles de sécurité en vigueur dans l'enceinte du Corum).
Un peu plus tard, pendant que monsieur Caizergues travaillait au service des enfants et du public, Pierre Lopez ressortait lair ravi de son bureau et lançait au directeur technique, comme un cri de vengeance, quil avait fermé les sites syndicaux, cest-à-dire prioritairement le site Libre expression de la CFDT.
Cette histoire, vous le voyez, est ridicule. Il nest pas possible quà cause dun employé qui fait du zèle, notre Maison engage un nouveau conflit, qui plus est dans le domaine de la liberté dexpression et de la liberté syndicale.
Ou bien cest à croire que certains singénient une fois encore à monter le personnel contre son directeur.
En conséquence je vous prie, madame lAdministrateur général, de bien vouloir faire rouvrir aujourdhui même les sites Irp-Syndicats.
Puis nen parlons plus. Travaillons.
Nos salutations respectueuses.
Philippe Alcaraz, délégué CFDT, délégué du personnel et Jean-Luc Caizergues, chargé du suivi du site Libre expression
LIBRE EXPRESSION 218 : Grand Optical
« Jeudi 17 mai, O4 : 30 : 01
Bonjour,
Je ne dors pas ou plus et je suis stupéfait de ce que je lis (NDR : au sujet de la censure de « Libre expression » par madame Laffargue - épaulée de notre cher collègue informaticien à bicyclette dans son bureau). Je dois changer mes montures de lunettes ; savez-vous si la promotion de Grand Optical est toujours en vigueur ? »
(Anonyme)
La réaction : Oui, vous bénéficiez toujours à cette enseigne de 2 paires de lunettes pour le prix dune.
Rajout : Ma réponse exacte, à 5 h 41 : « Oui, je crois quils donnent toujours 2 paires pour le prix dune. Caizergues, Caizergues »
Moi je nai pas dormi de la nuit. Je suis rentré du travail vers minuit moins le quart et jai fini de mettre en page Libre expression du lendemain avant de lenvoyer à 230 messageries en « pièce jointe » pour contrer la direction qui venait de fermer le site sans préavis ni discussion.
Ensuite jai écrit, selon certaines directives de Philippe Alcaraz, notre délégué, la lettre adressée à madame la Censure et lai communiquée à la CFDT de la Mairie, de lAgglo et de la Région après lavoir lue au téléphone à une instance nationale (le type, très connu et PS, était dans son lit à Paris ; il a bien rigolé et ma demandé quest-ce que cétait que cette bande de guignols que nous avions à la tête de notre théâtre subventionné et jai bien sûr défendu un peu les guignols en question car jai le respect de la hiérarchie et lesprit « grande famille du spectacle ». Le type ma demandé : « Tu veux que jen parle à François ? » et on a ri de concert et il a finalement raccroché parce quil en avait un peu marre de cette Laffargue et de ce Lopez. Je crois quensuite il a baisé sa femme (pendant notre conversation jentendais la madame dire, parlant de moi : « Qui cest cet emmerdeur ? »)
Quand je me suis couché il était 6 h 38, le soleil se levait sur mon balcon où mon petit chat Toni (21 cm) faisait des allers-retours en quête des ouvriers qui repeignent la façade pour 40 000 ¬ (même pas la moitié de ce que prend le rebelle Muti pour 1 soir de concert).
Je me suis levé à 11 heures, j ai commencé de préparer Libre expression pour le vendredi 18 et j ai fini de corriger Cage de scène 5, que jhésitais à faire paraître jusquici mais que la saloperie quon vient de nous faire (la fermeture du site) me pousse à balancer sur les messageries de la Maison et sur la photocopieuse de la CFDT-UD (on y verra nos guignols à la fête).
Avant 14 heures jétais au Corum pour la Petite renarde rusée, dOpéra Junior. Jusquà 23 heures. Cétait bien. Jaime cette vie. Je suis un machiniste. Un machiniste raté réussi. Oui.
LIBRE EXPRESSION 219 : Allô, les urgences ?
« Dans la lettre à madame Laffargue, ce qui ma bien fait amusé cest quand Gaby (Gary ?) sinterpose pour que Jean-Luc nenvoie pas linformaticien aux Urgences sur une civière. Cest tellement fou ça quon dirait du Cage de scène, de la réalité-fiction (et non de la réalité pure).
Heureusement quil y a des témoins pour affirmer que lagresseur était le fuyard, sinon on imagine assez bien ce que Laffargue et ses sbires pourraient en faire pour mettre Jean-Luc à la porte de la Maison. »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 220 : Questionnaire du jour (Abdelali Chelih, machiniste)
Genre musical préféré : Rap
Chanteur préféré : Snoop Dogg
Chanson préférée : November Rain (GunsRoses)
Compositeur classique préféré : Haendel
Ouvrage lyrique préféré : Turandot (Puccini)
Metteur en scène préféré : Pier Luigi Pizzi
Film préféré : Il était une fois dans lOuest (Sergio Leone)
Acteur préféré : Al Pacino
Actrice préférée : Monica Belluci
Art préféré : Littérature
Sport préféré : Football
Sportif ou sportive préféré(e) : Michael Schumacher (Formule 1)
Ecrivain préféré : Albert Camus
Livre ou BD préféré(e) : Amours sorcières (Tahar Ben Jelloun)
Style de femme ou dhomme préféré(e) : Portoricaines
Voiture préférée & Animal préféré : Citroën C5 & Lion
Plat préféré : Couscous
Pays de rêve : Îles Maldives
Métier que vous vouliez faire enfant : Comptable
Votre plus grande peur : Les accidents de voiture
Péché mignon : Les belles femmes
Votre gros défaut & votre grande qualité : Gourmand & Discret
Votre fantasme : Naufragé volontaire sur une île déserte
La réaction : Lundi, Joseph Hélayel, électricien. Si vous aussi vous voulez vous amuser, remplissez ce questionnaire et adressez-le à Libre expression : HYPERLINK "mailto:jlc3po@oonm.fr" jlc3po@oonm.fr (messagerie personnelle) ou Irp-CFDT. Vous pouvez le remettre, sinon, à un animateur du site.
LIBRE IMPRESSION 221 : Le pronostic du docteur Maboule
Dans le quinté daujourdhui, vendredi 18 mai 2012, nous miserons 6000 ¬ (somme perdue avant-hier) que nous emprunterons encore au budget de madame la Censure gentille. Notre choix est le 13 placé (le 2 au cas où le 13 serait non partant).
Nous avons pour l instant 11 400 ¬ de gains en caisse pour financer le retour de Bob (il nous manque exactement 788 600 ¬ ).
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE IMPRESSION 222 : Machiavel se ruine
« Les grands qui s assujettissent au prince et ne pillent point, tu les dois honorer et aimer ; ceux qui ne sy obligeront point, tu les dois examiner de deux manières ; ou bien ils le font par faute de cur et naturelle lâcheté : en ce cas tu te dois servir deux, principalement de ceux qui sont de bon conseil, car en la bonne fortune ils te font honneur, et en adversité ils ne te feront point de mal. Mais quand ils ne veulent point sengager, par calcul et raison dambition, cest signe quils pensent plus à soi quà toi, et de tels le prince se doit garder et les craindre comme sils étaient ennemis découverts ; car en mauvais temps ils aideront toujours à le ruiner. »
LIBRE EXPRESSION 223 : La bouteille pleine est vide
« Jean-Luc, tu as demandé à Lou, dans Libre expression 207, ce que signifie « Côte Rôtie ». Il sagit dun des crus les plus prestigieux du vignoble de la Vallée du Rhône.
Lou veut dire, je pense, que les dirigeants de notre Maison sont en train de « vider la bouteille » (Muti et sa famille, Bob Wilson, les amis de mes amis, etc.). »
(JKS)
La réaction : Merci, JKS. Mais tout ça me paraît un peu caricatural et injuste, non ?
Bob Wilson na pas « vidé la bouteille ». Bien au contraire il la remplie de son talent et de son prestige. Là je dis et répète : merci Jean-Paul.
LIBRE IMPRESSION 224 : Notre feuilleton « Koh-Péra, la revanche des zhéros 4 »
Ils ne sont plus quune poignée daventuriers sur lîle aux Fous, en Opéranie, suite à lélimination de Pierre le félon la semaine dernière (il serait, dit-on, reparti en France à bicyclette).
Pierre, personnage haut en couleurs digne des plus grands traîtres de Koh-Péra, espionnait et dénonçait à Anne ses coéquipiers.
Mais l aventure continue. Les survivants sont obsédés par le désir d emporter la Cagnotte de 800 000 ¬ comme l année dernière Bob, l athlète en espadrilles.
René, retraité collectionneur de 2CV et de 4L, repart à la recherche du deuxième collier dImmunité en espérant quil na pas été trouvé par Anne, Patrice ou Jean-Paul, son ennemi juré depuis lécole maternelle.
Miracle ! René trouve le collier au milieu de la forêt, dans un trou à caca où Jean-Paul a ses habitudes.
Patrice est persuadé quAnne a trouvé un collier dImmunité et fouille dans son sac en vieille peau, mais il nest rempli que de crottes de biques que Pierre aimait rapporter à Anne pour dénoncer les chèvres sauvages de lîle aux Fous.
Une bouteille est rejetée par les vagues. Elle amène à nos zhéros un message pour lépreuve de Confort. Des cris laccueillent sur la plage : « Un message ! Un message ! »
Anne, qui sait à peine lire (elle a raté son examen dinfirmière car elle narrivait pas à reconnaître les étiquettes de médicaments) laisse le soin de décrypter le parchemin à Patrice, qui a fait des études au séminaire.
La récompense du jeu de Confort est un cake du Jardin des Sens.
Pour être lheureux gagnant il faut récupérer sur le sable un gros coquillage en le ramenant vers soi avec une corde et un harpon. Ce bougre de René, encore lui, gagne, sempiffre et parade devant Jean-Paul en se frottant le ventre rebondi de cake.
Arrive enfin lépreuve dImmunité pas gentille. Cette épreuve est cruciale pour les ex-Jaunes de Jean-Paul, en infériorité numérique face aux ex-Rouges de René, qui lemporte en courant plus vite que ses adversaires sur les poteaux flottants grâce à ses jambes plus courtes.
Pierre, revenu dans le jeu car il na pu rentrer au pays (les roues de sa bicyclettes ont été crevées par des techniciens quil avait dénoncés à lanimateur du jeu), est de nouveau éliminé au Conseil par les aventuriers quil a trahis.
Même Anne, la perfide, vote contre le pauvre bougre : « Je ne peux pas faire autrement, Pierrot », dit-elle face à la caméra, une larme de crocodile coulant de son il de vipère. »
La semaine prochaine, dans Koh-Péras, la revanche des zhéros, vous saurez si Pierre le félon revient une nouvelle fois dans le jeu pour trahir encore.
ARCHIVES
LIBRE EXPRESSION 1 : Cest parti en sucette
Message à France Musiques après Einstein on the beach :
« Je viens découter Le casque et la plume (bon/mauvais titre) du 23 mars. Je suis machiniste à lOpéra de Montpellier. Jai fait Einstein on the beach. Les machinistes de notre Maison nont pas été « mis sur le côté » par Bob and co, ni aucun des techniciens français ou immigrés dailleurs. Nos équipes, bien au contraire, se trouvaient toutes en première ligne, comme en 14. Moi je campais aux cintres manuels avec mon ami Claude (mon ami Fati sactivait au pupitre des porteuses électriques). Nous effectuions tout au long du spectacle, pendant cinq heures, de très nombreuses et délicates manuvres.
Les autres machinistes, une quinzaine de permanents et dintermittents, travaillaient en coulisse et sur la scène pour des changements de décors millimétrés.
Bob Wilson et léquipe des techniciens américains (en moyenne beaucoup plus jeunes que nous et moins expérimentés et moins intelligents techniquement) nous ont félicités à la fin du spectacle et après le rechargement du dernier camion pour notre travail. Ils nous ont même offert des fleurs, et sucés. Oui. (Jean-Luc Caizergues) »
Réponse de Lionel Esparza, de France Musiques :
« Je ne me souviens pas que nous ayons remis en cause la participation à cette production des personnels de lOpéra de Montpellier. Ce que nous avons dit en revanche, et cest je crois vrai, cest que les productions Bob Wilson sont souvent du clé en main. Ce qui nempêche pas bien sûr quelles réclament la participation des forces en présence sur place.
Ravi en revanche dapprendre que les équipes américaines sont à ce point pleines de gratitudes
Bien à vous. (Lionel Esparza) »
Jean-Luc Caizergues à Lionel Esparza :
« Monsieur Lionel,
Merci de votre réponse. Comme vous semblez avoir de lhumour (pour un « bobo »), je vous fais parvenir CAGE DE SCENE (les coulisses de lOpéra de Montpellier depuis quelques mois).
Ce machin est diffusé dans la Maison (en version papier et en ligne).
Monsieur Scarpitta, notre nouveau directeur, adore.
Jespère que cela vous amusera un peu.
(Jean-Luc Caizergues, machiniste raté) »
LIBRE EXPRESSION 2 : Fausse note juste
« Jai écouté moi aussi cette émission.
Globalement, elle était très bien pour notre Maison. Moi jai « adoré » le spectacle de Bob Wilson et Philip Glass. Je lai vu deux fois (la générale et en place payante).
Mais il ne faut pas non plus oublier que nous sommes avant tout un Opéra (avec chur et orchestre). En ce sens, le problème financier évoqué dans lémission de France Musiques nest pas à ignorer.
Ce que je veux dire cest quon peut faire des « coups » médiatiques pour exister au plan national, mais quon ne doit jamais oublier notre mission première (pour laquelle le contribuable nous finance).
Merci de mavoir laissé parler librement. »
(J.)
LIBRE EXPRESSION 3 : Permis de ne pas conduire avec un GPS
« Chère Libre expression,
Que notre gentil directeur se fasse transporter par le chauffeur de la Maison, cela peut sembler normal. Mais comment se fait-il que lorsque le chauffeur est en vacances notre gentil, gentil directeur recrute quelquun pour le conduire ? Notre ancien gentil directeur savait conduire seul, lui, il en deviendrait presque économe. »
(Orange Amère)
LIBRE EXPRESSION 4 : Ferme ta gueule
« Rien à foutre de la liberté dexpression ! Pas de blablas. Des sous.
Un syndicat doit défendre les intérêts financiers des employés, pas leurs conneries dopinions à deux balles. »
(Picsou)
LIBRE EXPRESSION 5 : Largent
Quelques extraits de luvre de Christophe Tarkos (1963-2004), poète célèbre chez les machinistes de lOpéra de Montpellier depuis Elektra, que mettait en scène le fameux « Brutus » (qui a découvert Tarkos grâce à eux) :
« Largent est la valeur de référence absolue immédiatement plausible, réelle, réalisable, commune, partagée, totale.
Aucun être humain pris dans la volonté de gagner de largent nest abandonné par largent.
Tu nes pas abandonné. Largent ne tabandonne pas.
Cest pour la paye quon est capable de tout.
Largent est le bien. Largent est bien. Largent donne lhomme. Largent donne la force à lhomme. Largent donne la force de se réaliser. Largent donne la force de réaliser tous les pouvoirs de lhomme.
Toutes les actions qui ont le bon but de gagner de largent sont des actions vraies, assurées, universellement compréhensibles.
Tout ce qui rapporte est le bien, ce qui ne rapportera rien nest pas le bien, est le mal, est le contraire du bien, est insensé.
Dans la doctrine de largent tout le monde peut faire de largent à partir de rien (
). A partir de ses mains, à partir de sa rapidité, à partir de son anus, à partir de ses pieds, à partir de voler en un clin dil.
Avec de largent on peut rouler dans une belle voiture, confortable, rapide, qui permet des mouvements, en sécurité, en générosité, en transferts.
Avec de largent on peut avoir de belles chaussures neuves, brillantes, qui craquent.
Largent donne le partage et la relation avec chaque personne du globe. Fait faire. Les autres aiment déjà largent, aiment déjà notre argent, notre argent est aimé dans le monde entier, est le bonheur du monde entier.
Même Bob aime notre argent. »
LIBRE EXPRESSION 6 : Tirelire
« Einstein, cest 750 000 euros ou 1 million ? Ce serait bien si la Direction communiquait au personnel le vrai chiffre. Ca éviterait les bruits. »
(Mauvaise langue)
LIBRE EXPRESSION 7: Repeat after me, please
« Je vous signale que ceux qui nont pas eu la chance de voir Einstein on the beach peuvent avoir une idée du genre de musique dont il sagit (répétitive) en surfant sur Youtube ou Dailymotion. »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 5 (suite) : Tarkos, Tarkos, Tarkos
« Ma langue est poétique. Elle nest pas un mécanisme ferroviaire installé devant la maison du garde-barrière aux côtés des deux manettes daiguillage. Elle ne subit pas la logique thermodynamique de la machine à vapeur, elle nest pas électrifiée, elle ne possède pas de plan de montage et de démontage annuel pour la huiler.
Le poète se prépare. Il coupe le prépuce du gland, mêlé à la pulpe de banane, le gobe dans un uf. Il mange la palme de canard. Mord son ours en peluche, avale la tête dun poussin, croque escargots et mollusques vivants.
Je taimais et je taime toujours, je taime encore comme je taimais, je tai aimé, je ne cessais de taimer, je ne peux cesser de taimer, je taime encore, je nai pas cessé de taimer, je tai aimé, je taimais, je tai vraiment aimé, je tai aimé comme je taime encore, je taime encore, jai continué à taimer, taimant, je continuais à taimer, je taimais, je continue de taimer, je tai aimé, je taimais pour toujours, je taime, je continue, je taime.
Ca ne peut plus durer comme ça. Il y a quelque chose qui ne va pas. (
) Ce nest pas possible. Il faut faire quelque chose. On se retrouve dans nimporte quoi, la divagation, on ne sait plus où on met les pieds, il y a tout et rien, personne ne sait plus ce quil fait, ça ne veut plus rien dire. (
) Cela ne peut plus durer. Cela part dans tous les sens (
) On ne sait plus ce quon dit. (
) Cela ne veut pas sarrêter. Cela continue. Cest incroyable. Ca va durer. »
(Christophe Tarkos, Ecrits poétiques, P.O.L)
LIBRE EXPRESSION 8 : Largent des autres
« Einstein on the beach : 750 000 euros ou 1 million ?
Bonne question. Mais le départ de lancien directeur, cest combien : 180 000 euros ou 800 000 ? »
(Mouche qui pique)
LIBRE EXPRESSION 9 : Appel doffre
« Et lembauche dun secrétaire général ?
130 000 ou 200 000 ? »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 10 : Classe inférieure
« Et un technicien ? 2500 ou 3000 ? »
(La puce à loreille)
La réaction : Moi : 2309,53 euros, brut mensuel, de salaire de base (ancienneté : 1981).
(Jean-Luc Caizergues, machiniste)
LIBRE EXPRESSION 11 : Les riches paieront
« + 0,7 % au 1er janvier 2012. Non ? »
(La puce à loreille)
La réaction : Oui. Si les syndicats signent.
2100 ou moins : + 1 %. (une trentaine demployés sur environ 230)
2101 à 2800 : + 0,7 %
2801 à 6000 : + 0,3 %.
Au-dessus de 6000 (ça existe) : 0 %.
Cette excellente proposition déchelonnage de laugmentation est due à lUnsa.
LIBRE EXPRESSION 12 : Pédale douce
« Vous écrivez dans votre présentation du site : évidemment modération des propos.
Elles sont modérées, vos Libres expressions 3, 6, 8 et 9 ? »
(Anonyme)
La réaction : Oui, elles sont modérées. Très modérées.
LIBRE EXPRESSION 13 : Mon suicide
Un extrait de Mes amis, dEmmanuel Bove (1898-1945), un des plus grands romans français de tous les temps avec LEtranger, dAlbert Camus, Les Particules élémentaires, de Michel Houellebecq, et, bien sûr, La Princesse de Clèves, de Madame de Lafayette :
« La solitude me pèse. Jaimerais à avoir un ami, un véritable ami, ou bien une maîtresse à qui je confierais mes peines.
Quand on erre, toute une journée, sans parler, on se sent las, le soir dans sa chambre.
Pour un peu daffection, je partagerais ce que je possède : largent de ma pension, mon lit. Je serais si délicat avec la personne qui me témoignerait de lamitié. Jamais je ne la contrarierais. Tous ses désirs seraient les miens. Comme un chien, je la suivrais partout. Elle naurait quà me dire une plaisanterie, je rirais ; on lattristerait, je pleurerais.
Ma bonté est infinie. Pourtant, les gens que jai connus nont pas su lapprécier. (
)
Un après-midi de mars, je me promenais sur les quais.
Il était cinq heures. Le vent retroussait mon pardessus comme une jupe et mobligeait de tenir mon chapeau. De temps en temps, les fenêtres vitrées dun bateau-mouche passaient sur leau, plus vite que le courant. Lécorce mouillée des arbres luisait. On voyait, sans bouger la tête, la tour de la gare de Lyon, avec ses horloges déjà éclairées. Quand le vent cessait, lair sentait le ruisseau à sec.
Je marrêtai, et, maccoudant sur le parapet, je regardai tristement devant moi. (
) Je navais pas lintention de mourir, mais inspirer de la pitié ma souvent plu. Dès quun passant sapprochait, je me cachais la figure dans les mains et reniflais comme quelquun qui a pleuré. Les gens, en séloignant, se tournaient. La semaine dernière, il sen était fallu de peu que je me fusse jeté à leau, pour paraître sincère.
Je contemplai le fleuve, en songeant à la monnaie gauloise qui devait se trouver au fond, lorsquune tape sur lépaule me fit lever le coude, instinctivement. Je me retournai, gêné davoir eu peur. En face de moi, il y avait un homme avec une casquette de marinier, un bout de cigarette dans la moustache et une plaque didentité rouillée au poignet.
Comme je ne lavais pas entendu venir, je regardai ses pieds : il était chaussé despadrilles, comme Bob Wilson.
- Je sais que vous voulez mourir, me dit-il.
Je ne répondis pas : le silence me rendait intéressant.
- Je le sais.
Je levais les yeux le plus haut possible, pour les faire pleurer.
- Oui, je le sais.
Mes yeux ne pleurant pas, je les fermais. Il y eu un silence, puis je murmurai :
- Cest vrai, je veux mourir.
La nuit tombait. Des becs de gaz sallumaient tout seuls. Le ciel nétait éclairé que dun côté.
Linconnu sapprocha et me dit à loreille :
- Moi aussi, je veux mourir.
Dabord, je crus quil plaisantait ; mais comme ses mains tremblaient, je craignis subitement quil ne fût sincère et quil ne minvitât à mourir avec lui.
- Oui, je veux mourir, répéta-t-il.
- Allons donc !
- Je veux mourir.
- Il faut espérer en lavenir.
Jaime les mots « espérer en lavenir » et « avenir » dans le silence de mon cerveau, mais dès que je les prononce, il me semble quils perdent leur sens.
Je pensai que le marinier éclaterait de rire. Il ne broncha pas.
- Il faut espérer.
- Non
non
Je me mis à parler sans arrêt pour le dissuader de mourir.
Il ne mécouta pas. Le corps droit, la tête baissée, les bras pendants, il avait lair dun banquier ruiné.
Heureusement, il paraissait avoir oublié que javais eu, moi aussi, lintention de me tuer. Je me gardai bien de le lui rappeler.
- Partons, dis-je, avec lespoir de quitter les quais.
- Oui, allons sur la berge.
Tout à lheure, la pierre du parapet avait glacé mes coudes. Maintenant, le froid gagnait mon corps.
- Sur la berge ? demandai-je.
- Oui
il faut mourir.
- Il fait trop sombre à présent. Nous reviendrons demain.
- Non, aujourdhui.
Fuir eût été lâche. Ma conscience me laurait reproché toute ma vie. On ne doit pas laisser mourir quelquun. Mon devoir était de sauver cet homme. Mais, en restant là, il simaginait que je voulais me noyer, et si, au dernier moment, je refusais, il était capable de my contraindre. Les mariniers ont lhabitude de tirer les péniches au bout dun câble. Pour eux, tirer un homme par le bras doit être très facile.
- Il vaut mieux rentrer, mon ami.
Le désespéré leva la tête. Il portait une tunique de soldat anglais sans boutons. Il les avait sans doute donnés. Sous cette tunique, un chandail au col détendu faisait des bourrelets sur le ventre. A la place dune dent, il en avait deux. Des poils, que lon eût pu compter, pointaient hors de ses oreilles. Un litre, avec un bouchon neuf, sortait à demi de lune de ses poches.
Il me prit par le bras et mentraîna vers un petit escalier. En baissant les yeux, je vis la berge, entre les marches de fer.
Je descendis lentement, posant les deux pieds sur une marche avant davancer, comme quelquun qui a une jambe de bois.
Je tenais la rampe plate, mince et, pour retarder le suicide, je faisais semblant de craindre une chute.
Les doigts du marinier senfonçaient entre mon biceps et los. De temps en temps, pour me dégager, je levais le bras : cétait inutile.
Sur la berge, il y avait un tas de sable pointu, des outils de la ville de Paris, une guérite et une brouette enchaînée. Je vis le dessous obscur dun pont et le toit des autobus qui passaient sur le quai. Des courants dair me poussaient dans le dos.
- On meurt plus facilement à deux, observa mon voisin. »
(Emmanuel Bove, Mes amis, Flammarion)
LIBRE EXPRESSION 14 : Jean-Paul, Bob and co
« A tous les techniciens de lOpéra Orchestre national de Montpellier,
Cest avec une grande reconnaissance que jadresse à chacun dentre vous les remerciements que Bob Wilson a tenu à vous écrire.
Nous sommes tous fiers de votre travail, et émus de votre participation aux saluts.
Fidèlement,
Jean-Paul Scarpitta. »
(Message de monsieur le Directeur adressé aux techniciens de scène le 19 mars, après Einstein on the beach)
LIBRE EXPRESSION 15 : Tout le monde meurt à la fin
« Comment est mort ce Tarkos, qui ma lair dun fou ? »
(Anonyme)
La réaction : Il est mort dune tumeur au cerveau, en décembre 2004, à quarante ans. Son vrai nom est Christophe Ginet. Tarkos, cest Sokrat. Socrate est le philosophe qui ne sait rien, comme Tarkos, poète qui doit se répéter sans cesse pour tenter de nommer les choses (évidemment, je simplifie).
Il y a là, peut-être, un rapport avec la musique dite contemporaine, et, pourquoi pas (sans doute) avec celle de Philip Glass, compositeur dEinstein on the beach (spectacle que pour ma part jai beaucoup aimé : 8 à 12 heures par jour de cette scie dans les oreilles pendant plus dune semaine aux cintres, ça force à aimer).
Javais déjà écouté de la musique répétitive dans les années soixante-dix, au Sénégal (10ème BIMa, Dakar). Un petit caporal drogué écoutait ça en boucle dans la chambrée en se masturbant sous sa moustiquaire.
Tarkos était féru de musique contemporaine. Je pense quil connaissait la musique de Philip Glass mais aussi celle, moins variété, de René Koering, notre ancien monsieur le Directeur. Je ne sais pas, des deux, laquelle il préférait.
Et vous, vous aimez mieux Glass ou Koering ?
Et, à ce petit jeu, vous préférez Koering ou Scarpitta ?
Et vous aimez mieux madame Laffargue ou monsieur Cavelier ?
Constantin ou Ramette ?
Ca nen finit plus. Ca va durer, comme dit Tarkos.
LIBRE EXPRESSION 16 : Camarade syndiqué
« Putain, Caizergues, tu dis que tes un machiniste raté et tu gagnes trois cents euros de plus que moi qui ne suis pas un raté professionnellement ! »
(un travailleur)
La réaction de Jean-Luc Caizergues : Je ne savais pas que tu aimais largent au point den manquer.
Relis Tarkos (expressions libres 5 et 5 bis).
En vérité je suis pour la baisse des salaires en France. Oui.
Un pauvre ce nest pas quelquun qui na pas dargent à la banque, mais quelquun qui na pas de bibliothèque dans sa maison.
Dire de quelquun quil est riche parce quil a de largent, cest conforter les pauvres dans leur pauvreté en leur donnant pour mètre-étalon largent.
Je te signale quà la librairie Joseph-Gibert, place de la Préfecture, il y a des livres doccasion vendus 1 euro, et même 20 centimes. Cours-y, camarade.
LIBRE EXPRESSION 17 : Les Mystères de lOpéra, feuilleton
« Est-il vrai que les travaux de la cage de scène de lOpéra Comédie ont pris beaucoup de retard et que les Noces de Figaro seront annulées ? »
(Anonyme)
La réaction : Le mieux est que vous demandiez, monsieur, à monsieur notre directeur technique Gabriel Hélayel, qui suit ces travaux pour lAssociation depuis le début.
Ce que je peux dire, cest que dernièrement des techniciens sont allés faire un tour sur le chantier (un vendredi à 16 h 30) et quils en sont revenus très étonnés et amusés : ils navaient croisé que deux ouvriers, dont un avec un cutter à la main et lautre son mobile collé à loreille.
Mais bon, ça ne veut pas dire grand-chose.
Les entreprises ne peuvent, financièrement, se permettre de livrer en retard.
Et je vous signale que le service com informe régulièrement le personnel de notre Maison au sujet dun feuilleton de France 3 Languedoc-Roussillon : Les Noces de lOpéra, qui raconte lavancée des travaux.
Jai regardé sur le net : cest très bien.
On y voit Jean-Paul en train de chanter et danser.
LIBRE EXPRESSION 18 : Enterrement
« Est-ce normal que le chur ne paraisse pas sur scène mais chante dans la fosse à loccasion du premier spectacle lyrique donné pour la réouverture de lOpéra Comédie (Les Noces de Figaro) ? Quel mépris ! »
(un choriste)
La réaction : Cest dommage, en effet (bien que lidée, artistiquement, puisse se défendre).
Moi, comme vous le savez, je travaille souvent dans les cintres. Et jai toujours été ébloui, de mon perchoir, par notre chur national (mais je ne suis pas un spécialiste).
Un vieil abonné de mes connaissances (ancien musicien professionnel à Lyon) me disait il y a quelque temps (il est mort il y a deux mois, juste avant que laffaire du rapport ministériel néclate) que nos choristes lui semblaient meilleurs dannée en année.
LIBRE EXPRESSION 19 : Omelette
« Super idée la libre expression mais, une fois de plus (après Cage de scène), vous marchez sur des ufs. En tout cas jespère que ça va continuer.
Mais je ny crois pas. »
(Madame Prudence)
LIBRE EXPRESSION 20 : Censure
« Qui modère les expressions libres ? »
(Anonyme)
La réaction : Moi.
LIBRE EXPRESSION 21 : Les cons peuvent tout se permettre
« Qui, toi ? Ce con de Caizergues ? »
(Anonyme)
La réaction : Oui. Supervisé par Philippe Alcaraz, délégué CFDT (et responsable du site).
LIBRE EXPRESSION 22 : Les socquettes de Bob
Un extrait des Particules élémentaires, de Michel Houellebecq :
« Il gara sa 305 et se dirigea vers une petite guérite en planche surmontée dun panneau « BIENVENUE ». A lintérieur, une femme dune soixantaine dannées était assise en tailleur. Ses seins maigres et ridés dépassaient faiblement dune tunique en cotonnade ; Bruno avait de la peine pour elle. Elle sourit avec une bienveillance un peu figée. « Bienvenue au Lieu », dit-elle finalement. Puis elle sourit à nouveau largement : était-elle idiote ? « Tu as ton bulletin de réservation ? » Bruno sortit les papiers de son baisenville en skaï. « Cest parfait », articula la radasse, toujours avec son sourire de demeurée. (
)
Le domaine était constitué de plusieurs collines boisées, au sol recouvert daiguilles de pin, entrecoupées par des clairières ; des sanitaires collectifs étaient disséminés çà et là ; les emplacements de camping nétaient pas délimités. Bruno transpirait légèrement, il avait des gaz ; à lévidence, son repas sur le restoroute avait été trop copieux. Il avait du mal à penser clairement ; pourtant, il sen rendait compte, le choix de lemplacement pouvait constituer un élément décisif dans la réussite de son séjour.
Cest à ce moment de ses réflexions quil aperçut un fil, tendu entre deux arbres. Des petites culottes achevaient dy sécher, doucement agitées par la brise du soir. Cétait peut-être une idée, se dit-il ; entre voisins, on fait connaissance dans un camping ; pas forcément pour baiser, mais on fait connaissance, cest un démarrage possible. (...)
Bruno se réveilla avec un fort mal de crâne et sans illusion excessives. Il avait entendu parler de lendroit par une secrétaire qui revenait dun stage « Développement personnel pensée positive » à cinq mille francs la journée. Il avait demandé la brochure pour les vacances dété : sympa, associatif, libertaire, il voyait le genre. Cependant, une note statistique en bas de page avait retenu son attention : lété dernier, en juillet-août, le Lieu avait reçu 63 % de femmes. Pratiquement deux femmes pour un mec ; cétait un ratio exceptionnel. Il avait tout de suite décidé de mettre une semaine en juillet, pour voir ; dautant quen choisissant loption camping cétait moins cher que le Club Med, ou même lUCPA. Evidemment, il devinait le genre de femmes : dex-gauchistes flippées, probablement séropositives. Mais bon, deux femmes pour un mec, il avait sa chance ; en se démerdant bien, il pourrait même en tirer deux.
Sexuellement, son année avait bien démarré. Larrivée des filles des pays de lEst avait fait chuter les prix, on trouvait maintenant sans problème une relaxation personnalisée à 200 francs, contre 400 quelques mois plus tôt. Malheureusement en avril il avait eu de grosses réparations sur sa voiture, et en plus il était en tort. La banque avait commencé à le serrer, il avait dû restreindre.
Il se souleva sur un coude et se servit un premier whisky. Le Swing Magazine était toujours ouvert à la même page ; un type qui avait gardé ses socquettes tendait son sexe vers lobjectif avec un effort visible : il sappelait Bob. »
(Michel Houellebecq, Les Particules élémentaires, Flammarion)
LIBRE EXPRESSION 23 : Pas fini
« Cage de scène 5, cest pour quand ? »
(un lecteur impatient)
La réaction : Pour bientôt. Mais rien ne presse. Le temps semble sêtre arrêté depuis quelque temps. Cela prépare peut-être quelque chose. Comme la fin dun monde.
LIBRE EXPRESSION 24 : Malaise des cadres
« Il y a, paraît-il, un grand malaise chez les cadres de notre Maison à cause des méthodes de fonctionnement du directeur.
Avez-vous une information à ce sujet ? »
(Anonyme)
La réaction : Oui, nous avons une information. Mais tu dois lavoir aussi, puisque tu es cadre.
LIBRE EXPRESSION 25 : Départ du directeur
« Cette rubrique sappelle Libre expression.
A-t-on le droit, ici, de demander le départ du directeur de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon ? »
(un cadre)
La réaction : Non.
LIBRE EXPRESSION 26 : Retour du directeur
« A-t-on le droit de demander quil reste ? »
(un autre cadre)
La réaction : Non.
LIBRE EXPRESSION 27 : Partir cest rester un peu
« Va-t-il partir ou rester ? »
(un autre autre cadre)
La réaction : Contrairement à ce que lon pense généralement cela ne dépend pas des élections, mais du mécénat.
Si ce directeur apporte du mécénat (disons 5 millions deuros), il reste.
LIBRE EXPRESSION 28 : Colis piégés
« Et sil nen apporte pas ? »
(un pas cadre)
La réaction : Il reste quand même (à condition quil règle gentiment le problème aigu du chur national et celui, très profond, des cadres - qui sont deux bombes à retardement).
LIBRE EXPRESSION 29 : A cur ouvert
« En règle générale, je ne participe pas aux chaînes de solidarité mais celle-ci me vient dune amie qui soutient un cas pour lequel chacun dentre nous peut faire un geste simple qui aidera un enfant.
Merci de bien vouloir exceptionnellement maccorder quelques minutes de votre temps.
Chaîne de lamour pour une enfant seule
Giulia est une petite fille de quelques mois qui naura pas, comme la plupart des enfants, la chance de grandir aux côtés de son papa.
Pourtant il ne la pas abandonnée. Il nest pas non plus décédé.
Non, il exerce tout simplement un métier qui loblige très souvent à sabsenter et voyager partout en France et à létranger.
Contrairement à dautres enfants dont la situation est désespérée, vous pouvez vraiment aider la petite Giulia : pour une fois, on ne vous demandera pas de donner votre sang, un organe ou même de largent
non, cest beaucoup plus simple que cela, gratuit et totalement indolore :
Ne votez pas pour son papa Nicolas ! »
(une femme de cur)
La réaction : Cest mignon.
Mais pas de politique en entreprise.
Pour ma part je naime pas les enfants, et donc je voterai Nicolas.
LIBRE EXPRESSION 30 : A vendre
« Il paraît quon peut passer des petites annonces, ici.
Je vends une paire despadrilles de Bob (oubliées dans sa loge). »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 31 : Jachète
« Je vends mon âme. »
(un ange passe)
La réaction : Bon, je vois que de petits malins samusent à détourner lidée de petites annonces conviviales.
Mais, plus sérieusement, vous pouvez avoir de vraies choses à vendre ou acheter, et les poster dans Libre expression au lieu de les punaiser bêtement dans un couloir où personne ne les lit. Ca peut vous être utile, non ?
En tout cas, pour linstant, lidée de détourner lidée des petites annonces est marrante. Continuez (bravo à femme de coeur, qui a commencé, et au vendeur despadrilles de marque).
Mais postez aussi de vraies annonces. On pourrait bien sûr (et nous y avons pensé car nous pensons à tout) créer sur le site une rubrique Petites annonces à part (comme il existe la rubrique Réponses détournées pour les DP ou Cage de scène). Nous verrons. Tout dépend du succès ou de léchec de Libre expression. Cela semble bien parti.
LIBRE EXPRESSION 32 : Une ténébreuse affaire
« Malaise chez les cadres ? Pas pour tous.
Mais que faut-il bien faire pour être augmenté de 600 euros comme lun dentre nous dernièrement, et dépasser allègrement les 4000 euros ? Hum, hum, hum
Mais que faut-il bien faire pour avoir une prime de 1000 euros pour un travail compris dans son contrat et dépasser allègrement les 5000 euros ? Hum, hum, hum
»
(Pandore, fabricant de boîtes)
La réaction : Être augmenté, toucher une prime, cest facile.
Le malaise des cadres dont il est question plus haut (Libre expression 24) est plus profond et grave quune affaire dargent.
LIBRE EXPRESSION 33 : Le mécène humaniste
« Ma mère me disait : « Lorsque le vent souffle, le ciel sassombrit, le tumulte et lagitation règnent et rendent les gens irraisonnables ; assieds-toi mon enfant, observe-les, le jour où le calme et la sérénité reviennent, noublie jamais les visages masqués de ceux qui étaient habités par la haine et la vengeance. »
Actuellement notre Maison est anxieuse, inquiète, angoissée et apeurée ; portant en son sein des hommes et des femmes qui souffrent de maux. Leur silence est humilité, leur courage est un accomplissement, leur humour est une privation, leur bravoure est un enchantement, leur énergie est une bienveillance et leur apparente sérénité une angoisse incessante.
On ne peut imputer cet état psychologique du groupe à la seule crise économique qui nous secoue, on ne peut justifier ce délire paranoïaque permanent par la seule incompétence des équipes. Il faudra bien quun jour le masque du mécène humaniste qui distille son sérum envenimé tombe. Le mensonge irresponsable et lincompétence constipée sont des vices au même titre que les sept péchés capitaux. Ces deux derniers sèment le doute, la division, et engendrent une souffrance muette qui se révèle plus tard sous la forme dune maladie insidieuse.
Jean-Luc, reste debout, bien des personnes sont derrière toi ; nombreux sont ceux qui profitent des actions menées que tu as initiées et celles à venir que tu vas entreprendre, mais les pauvres nosent pas lavouer. Lengagement pour eux est une opportunité, ils ne le font que lorsquils ne peuvent faire autrement. »
(Anonyme)
La réaction : Merci pour ce beau message despoir à destination de tous les personnels de notre belle Maison. Et merci pour un compliment que je ne mérite pas. Philippe Alcaraz, délégué CFDT, est le véritable héros (héraut) de nos combats au service de tous.
Me connaissant, vous devez savoir que je serais bien plus nuancé que vous quant au mécène humaniste vilipendé dans votre message, et pour lequel jéprouve depuis toujours, on le sait, de la sympathie au plan artistique et humain.
Jean-Luc Caizergues, révolutionnaire intermittent.
LIBRE EXPRESSION 34 : Conseil de lecture
« Pour les amoureux de sagas médiévales, je vous conseille lexcellentissime livre La Cathédrale de la mer, de Falcones Ildefonso. Une épopée catalane à couper le souffle. Cest de la même trempe que Les Piliers de la terre, de Ken Follett.
Ces deux romans sont en poche. »
(Mils)
LIBRE EXPRESSION 35 : Soutien total à notre chur national
« Vous qui semblez bien informés, savez-vous sil y a du tiraillement chez les musiciens au sujet du conflit entre le chur et le directeur ?
Pourquoi la CGT et Fo, les syndicats des musiciens, ne se sont-ils pas encore engagés publiquement ? »
(Anonyme)
La réaction : Au début de laffaire il semble en effet quil y ait eu du tiraillement. Aujourdhui, point dinterrogation. La CGT de lorchestre, dirait-on, veut vraiment sengager pour le chur.
De toute façon les musiciens ne peuvent faire autrement que soutenir leurs collègues artistes. Ou alors
Pour la CFDT (et les techniciens en particulier), Philippe Alcaraz a été clair : soutien total à notre chur national. Amen.
LIBRE EXPRESSION 36 : Nous allons dans le Mur
Erostrate est lincendiaire du temple dArtémis, à Ephèse (juillet 356 av. J.-C.). Ce maboule recherchait, par son acte destructeur, la célébrité.
Erostrate a si bien réussi son coup que lHistoire (qui a retenu son nom) a oublié qui était larchitecte du temple dEphèse, une des 7 merveilles du monde.
Dans Erostrate, la nouvelle de Jean-Paul (Sartre), un homme veut exister en tuant au hasard des gens dans la rue.
Quand jétais adolescent, moi aussi je voulais tuer nimporte qui, comme Erostrate. Aujourdhui je préfère choisir.
Un extrait de Erostrate :
« Je menfuis. Jentendis des cris et une galopade derrière moi. Quelquun demanda : « Quest-ce que cest, ils se battent ? » puis tout de suite après on cria : « A lassassin ! A lassassin ! » Je ne pensais pas que ces cris me concernaient. (...)
Une main se posa sur mon épaule. Alors je perdis la tête : je ne voulais pas mourir étouffé par cette foule. Je tirai encore deux coups de revolver. Les gens se mirent à piailler et sécartèrent. Jentrai en courant dans un café. Les consommateurs se levèrent sur mon passage mais ils nessayèrent pas de marrêter, je traversai le café dans toute sa longueur et je menfermai dans les lavabos. Il restait encore une balle dans mon revolver.
Un moment sécoula. Jétais essoufflé et je haletais. Tout était dun silence extraordinaire, comme si les gens faisaient exprès de se taire. Jélevai mon arme jusquà mes yeux et je vis son petit trou noir et rond : la balle sortirait par là ; la poudre me brûlerait le visage. Je laissai retomber mon bras et jattendis. Au bout dun instant, ils samenèrent à pas de loup ; ils devaient être toute une troupe, à en juger par le frôlement des pieds sur le plancher. Ils chuchotèrent un peu puis se turent. Moi je soufflais toujours et je pensais quils mentendaient souffler, de lautre côté de la cloison. Quelquun savança doucement et secoua la poignée de la porte. Il devait sêtre plaqué de côté contre le mur, pour éviter mes balles. Jeus tout de même envie de tirer mais la dernière balle était pour moi.
« Quest-ce quils attendent ? me demandai-je. Sils se jetaient sur la porte et sils la défonçaient tout de suite, je naurais pas le temps de me tuer, et ils me prendraient vivant. » Mais ils ne se pressaient pas, ils me laissaient tout le loisir de mourir. Les salauds, ils avaient peur.
Au bout dun instant, une voix séleva.
« Allons, Bob, ouvrez, on ne vous fera pas de mal. »
Il y eut un silence, et la même voix reprit :
« Vous savez bien que vous ne pouvez pas vous échapper. »
Je ne répondis pas, je haletais toujours. Pour mencourager à tirer, je me disais : « Sils me prennent, ils vont me battre, me casser des dents, ils me crèveront peut-être un il » Jaurais voulu savoir si le gros type était mort. Peut-être que je lavais seulement blessé
et les deux autres balles peut-être quelles navaient atteint personne
Ils préparaient quelque chose, ils étaient en train de tirer un objet lourd sur le plancher ? Je me hâtai de mettre le canon de mon arme dans ma bouche et je le mordis très fort. Mais je ne pouvais pas tirer, pas même poser le doigt sur la gâchette. Tout était retombé dans le silence.
Alors jai jeté le revolver et je leur ai ouvert la porte. »
(Jean-Paul Sartre, Le Mur, nouvelles, Gallimard, 1939)
LIBRE EXPRESSION 37 : Questions pour les nuls
Certains dentre vous ont adressé à Libre expression des messages sous forme de questions. Par exemple : Einstein on the beach, cest 750 000 euros ou 1 million ?
Bonne idée. En effet, les personnels de notre Maison se posent de nombreuses questions actuellement. Ces questions sont souvent autocensurées, ou glissées au creux dune oreille. Elles sont rarement posées en réunion des DP. Ce sont des bruits de couloir.
Nous pouvons les afficher ici, aux yeux de tous.
Elles pourront être débattues. Elles peuvent, aussi, ne pas susciter de réactions (les nôtres ou celles des lecteurs) et rester sans réponses.
Mais une question, souvent, porte en elle sa réponse.
(la réaction)
LIBRE EXPRESSION 38 : Retour dun certain Henri Maier, director
« Si monsieur Cavelier revient, alors pourquoi pas Maier, comme annoncé dans la presse ? »
(bruit de couloir)
LIBRE EXPRESSION 39 : Petites infos culture qui ne mangent pas de pain
UNE EXPO SUR LES TRAVAUX DE lOPERA
Jusquau 20 mai 2012, les travaux de réhabilitation de lOpéra Comédie sexposent, avec des panneaux retraçant lhistoire du bâtiment, une maquette avant et après travaux, et la projection dun film sur lévolution du chantier.
Entrée libre les vendredis, samedis et dimanches de 12 h à 18 h.
ATELIER BD POUR LES ENFANTS
Du 10 au 14 avril, de 14 h à 17 h, la médiathèque dAgglomération William Shakespeare organise un stage atelier de bande-dessinée intitulé Lusine à livres en présence de lauteur-dessinateur Gilles Rocher et de Jean-Christophe Lopez, de la maison dédition Six pieds sous terre. Les enfants sont invités à créer, élaborer leur premier album de bande-dessinée de A à Z et à exposer leurs uvres dans la médiathèque le samedi 14 avril à 17 h.
POETES MAUDITS DANS LA MELODIE FRANCAISE
Verlaine mis en musique par Reynaldo Hahn, Fauré, Debussy et André Mathieu.
Jean-François Lapointe, baryton. Louise Andrée Baril, piano.
(2CDs Analekta)
SAND/CHOPIN (lecture choix de lettres, piano)
Brigitte Fossey, comédienne ; Yves Henry, pianiste.
(2CD Soupir éditions S223 distr. Harmonia mundi)
LIBRE EXPRESSION 40 : La question qui tue
« Y aura-t-il grève pour les Noces de Figaro au sujet du chur ?
Les musiciens, les techniciens et tutti quanti seront-ils impliqués ? »).
(un gréviste)
La réaction : ?
LIBRE EXPRESSION 41 : La Métamorphose de Bob
« Kafka (Frantz), écrivain tchèque de langue allemande (Prague, 1883 sanatorium de Kierling, près de Vienne, 1924).
Il mena à Prague une existence médiocre de bureaucrate. Les fragments de son uvre, publiés de son vivant, neurent aucun succès ; cest son ami Max Brod qui assura la publication posthume de la plupart de ses écrits et de ses romans
» (Petit Larousse en dix volumes)
En vérité, luvre publiée de Kafka (des nouvelles comme Le Verdict, Le Soutier et La Métamorphose) fut immédiatement remarquée par Musil et Rilke. Herman Hesse, en janvier 1924, écrivait de Kafka : « Il y a encore des poètes parmi nous, (
) purs et silencieux artistes du langage, concentrés sur eux-mêmes (
). Pour eux, il nexiste pas dautre problème que celui de traiter purement et harmonieusement, par lintermédiaire de la langue, nimporte quel thème insignifiant. »
Bien que ses trois grands romans (inachevés), LOublié, Le Procès et Le Château aient été publiés après sa mort, Kafka nétait pas un écrivain maudit ou un crève-la-faim.
Franz était un cadre important de la société dassurance où il travaillait (comme Gaby ici, ou Andrew, voire Torao et même Alain, qui possède à lEvêché un bureau grand comme dix placards. Kafka, dans son grand bureau noir, soccupait daccidents du travail comme celui qui mest arrivé par la poste grâce à mon incompétence lété dernier, sur Manon Lescaut, quand je me suis fait opérer du bras comme les manchots tandis que monsieur mon directeur continuait de vous distribuer des fraises et autres régalades.
La nuit, Kafka Franz changeait de peau de serpent, il se métamorphosait en écrivain.
Voici, pour vous amuser au lieu de travailler, un extrait du début de La Métamorphose (1912) dans différentes traductions (car traduire cest interpréter ; on peut même traduire du français en français, comme les politiciens et la racaille).
Traduction de Jean-Jacques Briu (1988) :
« Que mest-il arrivé ? »
Un matin, après des rêves agités, Grégoire Samsa séveilla et se trouva métamorphosé dans son lit en un énorme insecte. Il était couché sur le dos, un dos dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il vit son ventre brun, voûté, divisé par des renforts arqués ; au sommet de ce ventre, la couverture, à peine retenue, était près de glisser complètement. Ses nombreuses pattes, pitoyablement minces par rapport au reste de son corps, papillotaient maladroitement devant ses yeux.
« Que mest-il arrivé ? » pensa-t-il. Ce nétait pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop petite, était calme entre ses quatre murs familiers.
Traduction de Bernard Lortholary (1988) :
« Quest-ce qui mest arrivé ? »
En se réveillant un matin après des rêves agités, Gregor Samsa se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte. Il était sur le dos, un dos aussi dur quune carapace, et, en relevant un peu la tête, il vit, bombé, brun, cloisonné par des arceaux rigides, son abdomen sur le haut duquel la couverture, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus quà peine. Ses nombreuses pattes, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence quil avait par ailleurs, grouillaient désespérément sous ses yeux.
« Quest-ce qui mest arrivé ? » pensa-t-il. Ce nétait pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine juste un peu trop petite, était là tranquille entre les quatre murs quil connaissait bien.
Traduction de Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent (1988) :
« Quest-il advenu de moi ? »
Lorsque Gregor Samsa séveilla un matin, au sortir de rêves agités, il se trouva dans son lit métamorphosé en un monstrueux insecte. Il reposait sur son dos qui était dur comme une cuirasse, et, en soulevant un peu la tête, il apercevait son ventre bombé, brun, divisé par des arceaux rigides, au sommet duquel la couverture du lit, sur le point de dégringoler tout à fait, ne se maintenait que dextrême justesse. Dimpuissance, ses nombreuses pattes, dune minceur pitoyable par rapport au volume du reste, papillonnèrent devant ses yeux.
« Quest-il advenu de moi ? » pensa-t-il. Ce nétait pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre humaine quoiquun peu trop petite, était là, paisible entre les quatre murs familiers.
Traduction dAlexandre Vialatte (1938), la plus connue (et contestée) aujourdhui ; celle par laquelle Kafka devint célèbre en France :
« Que mest-il arrivé ? »
Un matin, au sortir dun rêve agité, Bob Wilson séveilla transformé dans sa loge en véritable vermine. Il était couché sur le ventre, un ventre dur comme une cuirasse, et, en levant un peu la tête, il saperçut quil avait les fesses en forme de voûte divisées par des nervures arquées. Le peignoir en soie, à peine retenu par le sommet de cet édifice, était près de tomber complètement, et les pattes de Bob, pitoyablement minces pour son gros corps, papillotaient devant ses yeux.
« Que mest-il arrivé ? » pensa-t-il. Ce nétait pourtant pas un rêve : sa loge, une vraie chambre de torture, quoique un peu petite à vrai dire, se tenait bien sage entre les quatre murs habituels de sa prison dorée.
LIBRE EXPRESSION 42 : Cut-up dans les pages culture de Midi Libre
Gabriel Fauré/Giulio Biddau, piano
Barcarolles, Thèmes et variations (CD, Aparté)
Au sujet de Giulio Biddau : « Sa souplesse rythmique donne à cette interprétation un caractère unique, ainsi que lattention particulière aux modes et harmonies. Le chant du monumental Thèmes et variations se déploie, libre et inspiré. » (Michèle Fizaine, dans Midi Libre du 9 avril, lundi de Pâques - les ufs en chocolat, les cloches).
Flamenco/Paco de Lucia
En vivo Conciertos live m.Spain 2010 (Universal)
Conclusion dEric Delhaye : « Paco de Lucia y étire des bulerias et rumbas jusquau quart dheure au fil dinspirations dont la liberté formidable hisse ce flamenco au niveau du jazz le plus savant. »
Les Amants de la Bastille
Collectif, CD 14 titres (distr. Universal)
Conclusion de Jean-François Bourgeot : « Tout cela étant conçu pour la scène, le mieux est peut-être de garder ses sous pour aller au spectacle quand il passera près de chez vous. »
JAZZ A JUNAS
Michel Portal, Nguyên Lê, Omar Sosa
Samedi 14 avril à 20 h 30. 3ème Festival du Vigan : 04 66 80 30 27
GALERIE SAINT-RAVY
Eric Poulain expose sa « Caravane de limaginaire » (entre art singulier et arts vivants, objets insolites et sonores) du 18 au 28 avril, tous les jours de 13 h à 20 h sauf le lundi (vernissage le jeudi 19 avril à 18 h).
EXPO A SAINT-CHINIAN
Jusquau 22 avril, uvres originales du peintre Jean-Claude Ciutad-Savary (de lAtelier de PapetArt) à la pépinière, sur la route de Cessenon, Saint-Chinian. De 9 h 30 à 12 h, et de 14 h 30 à 18 h 30.
RAP/BOOBA
Tu aimes le rap ? Tu aimes le rap français pas en français français ? Tu aimes être « dépouillé » pendant un concert pas méchant mais pas gentil non plus ? Tu aimes recevoir sur la tête une canette de bière au lieu dun bouquet de fleurs de Jean-Paul ?
Alors, espèce de maso, inscris-toi pour une place debout au milieu de jeunes membrés en casquette à capuche à loccasion du 1er concert du grand Booba (beau styliste du rap français) au Zénith de Montpellier/France, le 28 mai.
Ne demande pas ton ticket pas gratuit à la billetterie de lOpéra/Orchestre, on te regarderait de travers comme dans le 94 (Booba est de ce numéro).
Présente-toi au guichet de la Fnac et paye, nigaud. Tu las bien mérité.
LIBRE EXPRESSION 43 : Poésie contemporaine
.avais sans doute su
ou bien cru savoir
et déposer au bord de
quelque sommet
le e du mort le fi
du miracle
sans partition ni
voix ni jour
ni petite fée
ni rien
Isabelle Garon, Corps fut, Flammarion
Je vois Pierre Je vois quil est là
Ta robe bleue. Cest ta robe bleue. Ta robe est bleue
Leur amour grandit face à : Il grandit les difficultés
admirablement belle
bien trop peu, bien peu, trop peu, bien trop
ah ! oh !
brrr !
Viens là à côté de moi
Songe,/songe ,/Céphi//se à cette nuit/cruelle
(dire, raconter, penser, croire
)
Olivier Cadiot, Lart poétic, P.O.L
Entre les façades
de la rue Jacob
où tu roules le plus vite
et qui sont nos dangers
détroits
en sautant
de la voiture
je plonge dans ce qui
ne souvre pas des eaux
de la mer Rouge.
Je roule sur le trottoir.
Je finis dans le sang.
Les coutures dune détresse
nous rapprochent.
Oui. Je nai pas dit oui.
Jean Daive, Les Axes de la terre, P.O.L
Zimmer-Command au Biographe :
Prépositionnal. Mais donné.
Obsessionnal. Absolument possessif.
Respirer/souffler
cest-joie-fête.
Et et pénible, douloureux,
Difficile, précisément.
Mon cur nest pas le fort de Teste (équivoquer
nest pas le Fait du diaphragme). Aller dur désolé
rêvant des landes sur lande nue,
aller et allant,
au vêtement et vers
un pré.
Une affaire.
Philippe Beck, Poésies premières 1997-2000, Flammarion
(à suivre)
Sites incontournables de poésie contemporaine actuellement sur le net :
Sitaudis
HYPERLINK "http://www.libr-critique.com/" www.libr-critique.com/
Poezibao
Les id de Claude Vercey (sur HYPERLINK "http://www.dechargelarevue.com/id/index.php" www.dechargelarevue.com/id/index.php)
LIBRE EXPRESSION 44 : Arrête de pleurnicher
« Excusez-moi de vous le dire franchement, mais votre Libre expression devient un fourre-tout. Ce nest plus de lexpression libre mais un journal. Ce qui est très bien, certes, mais alors nappelez plus ça de la libre expression. Cest de lencadrement. Du montage. Du montage un peu bordélique (quand même).
Je ne dis pas que je naime pas, je dis : il y a tromperie sur la marchandise. »
(Anonyme)
La réaction : Vous avez raison. Le problème, cest quon expérimente. On expérimente une forme. Cest vous tous, par vos messages, qui créez cette forme. Au début nous avions une idée. Puis la nature de vos messages a modifié cette idée jusquà la révolutionner.
Oui, Libre expression devient un fourre-tout.
Nous ny pouvons rien. Et à notre avis les lecteurs, les simples lecteurs qui nont encore rien posté sur le site aiment que cela soit ainsi, bordélique. Car eux-mêmes, depuis quelques mois, ne savent plus où ils vont. Ne savent plus où va le navire. Ils cherchent lAmérique. Et, comme Christophe Colomb, ils nont découvert pour linstant quune île, lÎle de Bob : Einstein on the beach.
Il faut réembarquer, repartir au large toujours.
Toujours il faut continuer de chercher sur la mer en furie le Nouveau Monde.
Qui existe peut-être.
Ou pas.
Tu as peur du grand large ?
Tu veux changer de cap ? Jeter le capitaine à la mer ?
Dis-le. Ne le dis pas. Ne le fais pas. Fais-le. Arrête de pleurnicher.
LIBRE EXPRESSION 45 : Nos amis
« Pour répondre à votre Libre expression 15, et pour arrêter de pleurnicher :
Je préfère Koering à Philip Glass,
Koering à Scarpitta,
Cavelier à madame Laffargue,
Constantin à Ramette.
On en finit !
(Anonyme)
La réaction : Moi, Jean-Luc Caizergues, je naimais pas ce Constantin (qui a fait du mal à madame Panabière).
Bon débarras.
LIBRE EXPRESSION 46 : Amour toujours
« Peut-on naimer ni Scarpitta ni Koering ? »
(Anonyme)
La réaction : Toi, je parie que tu regrettes Maier.
LIBRE EXPRESSION 47 : Jy crois encore
Miracle ! Il paraît quà lOpéra Comédie ils ont commencé dinstaller le plancher de la scène.
Selon un bruit de cabinet, les techniciens prendraient possession de leur cage le mois prochain.
(la réaction)
LIBRE EXPRESSION 48 : Jeu de mots
« Libre expression 29 : la réaction erre (réactionnaire). »
(Anonyme)
La réaction (la rédaction) : Un conseil de lecture « réactionnaire » :
Fin des années 80, dans une banlieue cossue, quelque part en province. Une année de terminale particulièrement éprouvante pour le narrateur, fils unique dune famille de notables catholiques qui essaie en vain de trouver des explications à son indifférence aux autres, à son incapacité à ressentir le moindre événement (& )
Province terminale, roman de Damien Malige, L Arpenteur/Gallimard, 17,90 ¬
LIBRE EXPRESSION 49 : Echangisme
« Dans votre pub à la fin de Libre expression, pourquoi écrivez-vous : Vente, Achat, Echange, Rencontres pas coquines ?
Pourquoi ne pas écrire plutôt : Rencontres coquines ? »
La réaction : Parce que tu es marié.
LIBRE EXPRESSION 50 : La lune de Bob
« Les Français commençaient à en prendre à leur aise et leurs services devenaient moins réguliers et moins sûrs. Bob avait toutes les raisons dêtre alarmé. Il se sortit de cette passe dangereuse par un stratagème ingénieux qui est devenu célèbre.
Il avait à bord un exemplaire du calendrier astronomique de Johannès Müller, connu sous le nom de Regiomontanus, et il y lut quil devait y avoir une éclipse totale de lune le 16 mars. Il convoqua tous les caciques français pour ce soir-là afin de leur faire une importante communication et sadressa à eux du ton grave de lhomme habitué à sentretenir avec le Seigneur. Scène unique dans les annales du monde : debout dans la salle, le chef des visages pâles, grand et blême, lair triste et grave ; les Français en groupes de deux et trois, statues vivantes, souples et minces, réfléchissant la faible lumière des services sur leurs muscles brillants et leur dos nu et bien proportionné. Un de ces indigènes, debout à côté de Bob, leur traduisait avec ce quil avait pu apprendre de sa langue ce quil comprenait des paroles de lAméricain.
Le chef des visages pâles leur parla du grand Dieu quil servait, leur montrant le ciel où il avait censé habiter. Il les avertit que de grandes calamités surviendraient sils ne continuaient pas leur commerce pacifique avec les Américains, que ce grand Dieu protégeait, et prédit que, pour leur montrer Son mécontentement, le Seigneur leur enlèverait ce soir même leur lune du ciel. Linterprète lève les yeux. Il craint davoir mal compris. Enlever la lune du ciel ? Ce doit être une plaisanterie. Il sourit, montrant ses dents jaunes. Mais Bob est sombre et grave ; il na même pas remarqué lhésitation du Français. Linterprète le regarde, il regarde ses compatriotes, et enfin, ne voyant pas dautre solution, il traduit la chose aux Français.
Ces indigènes sont dabord déconcertés, sétonnent, sourient. Certains dentre eux ricanent, dautres se mettent à discuter. Lémotion nest pas encore calmée que la lune se lève côté cour. Une grande allégresse accueille le globe aimable, car tous, y compris ceux qui avaient ri, craignaient au fond deux-mêmes que le chef au visage pâle neût raison.
Le visage pâle est solennel et silencieux. Les Américains qui lentourent sont également silencieux ; certains dentre eux sourient. Brusquement le chef des visages pâles, qui a devant lui un verre à whisky à moitié plein de sable, lève la main vers la lune dans les cintres. Tous les yeux se lèvent. Le globe nest plus un globe. Il y a une légère indentation sur sa partie inférieure. Létonnement fait sécarquiller les yeux des indigènes. Bientôt lombre grandit sur la face de la lune, comme si elle disparaissait peu à peu dans une fente de la toile de fond, comme si elle disparaissait peu à peu dans le ciel ; létonnement devient de la crainte, la crainte de la panique. Au milieu des larmes et des hurlements, les Français demandent leur pardon et promettent une loyauté absolue au chef des visages pâles.
Bob se retira pour parler à Paul Jean, le directeur du théâtre, jusquà ce que léclipse fût presque terminée et réapparut dès que se montra à nouveau la face de la lune, reproduction exacte de ses fesses pâles, et que la paix fut revenue dans ce petit coin dhumanité effarée. »
(extrait, légèrement modifié, du Christophe Colomb de Salvador de Madariaga, Calmann-Lévy, 1952)
LIBRE EXPRESSION 51 : Balester a découvert lAmérique
Le 3 août 1492, la flotte de Christophe Colomb quitte lEspagne pour aller découvrir les Indes (lAmérique).
Cette flotte est composée de trois navires : deux caravelles, la Pinta et la Nina, et une nef, la Santa-Maria.
Colomb est à bord de la Pinta. Son second est Miguel Bal(l)ester, un ancêtre (en droite lignée) de notre Jean-Michel Balester. Oui.
NB : balester, cest lou balestrier en catalan, cest-à-dire larbalétrier.
Moi, mon ancêtre du côté de ma grand-mère était savetier.
Jean-Luc Caizergues, machiniste-savetier.
EXPRESSION LIBRES 52 : Un secrétaire général pour coiffer madame Laffargue
« Jean-Luc, est-il vrai que tu savais depuis un petit moment que monsieur Scarpitta voulait embaucher un secrétaire général ?
Et si oui, es-tu content que madame Laffargue nait plus à soccuper directement du personnel ? »
(Anonyme)
La réaction de Jean-Luc : Oui, jétais au courant. Non, je ne suis pas spécialement content de larrivée dun secrétaire général (sauf si cest lexcellent monsieur Cavelier qui dailleurs, il me semble, sentendait parfaitement avec madame Laffargue).
Je trouve par ailleurs que madame Laffargue, notre administrateur général (qui le resterait, je crois), a beaucoup (et fort bien) travaillé sur lAccord unique notamment. Jen ai même été impressionné parfois, au cours des réunions (qui ne sont pas finies, loin de là).
Ceci nengageant que moi évidemment (et pas le syndicat CFDT ni son délégué, Philippe Alcaraz).
LIBRE EXPRESSION 53 : Je vous dis tout
Hier, 10 avril 2012, jai adressé à mon délégué syndical Philippe Alcaraz, dorigine espagnole, ce mail : Alcaraz, tu as peut-être remarqué que les LIBRES EXPRESSIONS saccumulent. Jai toute liberté pour uvrer et développer le concept mais, évidemment (car tu es responsable du site CFDT), si une chose te déplaît nhésite pas à la supprimer (ou, si tu préfères, demande-moi de le faire à ta place : jobéirai dans la minute).
Caizergues, lordure.
Alcaraz ma répondu dans la soirée : Je ne suis pas allé sur le site depuis plusieurs jours. Je suis à Marseille pour le boulot. Je te fais confiance. Cet après-midi Jean-Marie Gavalda, de Midi Libre, ma téléphoné pour avoir des nouvelles de la situation à lOpéra/Orchestre. Je tappelle quand je rentre de Marseille. A+. Menfin ! Philippe.
Ce matin au lever du soleil, pour mamuser (et sans avertir mon délégué ibère) jai envoyé à Midi Libre, sur la messagerie du pauvre Gavalda, tous les épisodes de Cage de scène ainsi que Libre expression en cours. Oui.
Un peu plus tard, tandis que je lui parlais de Libre expression sur le chemin de son magasin de bijoux comme des bonbons, mon adorée ma dit : Tu nen as pas assez de tes bêtises ?
Elle pensait sans doute à Cage de scène.
Je nai pas répondu mais jai réfléchi en marchant et je lui ai raconté ma nouvelle idée après le détournement des réponses aux questions des DP : détourner les comptes rendus du CE.
Elle a haussé les épaules et on sest embrassés comme dans les films damour. Puis elle sest enfermée dans sa boutique comme dans une maison de poupée et je suis allé minstaller (comme dhabitude quand je nai rien à faire grâce à mon règlement de travail gentil) au café où monsieur Koering, qui passe devant car il habite derrière, me rejoint parfois pour que nous parlions non pas de musique, non, ni de monsieur Scarpitta, non non, mais de littérature. Oui.
LIBRE EXPRESSION 54 : Licenciements à lOpéra/Orchestre
« Six licenciements (4 licenciements économiques et 2 départs négociés).
Le chiffre daffaires est passé de 20 millions deuros à 17 en un an.
Les syndicats mettent en cause léquipe dirigeante. »
Rectificatif de la réaction : Il ne sagit pas de lOpéra/Orchestre mais de la Librairie Sauramps Montpellier. Ouf !
LIBRE EXPRESSION 55 : Maudits soient les poètes ratés
« Le calligraphe Shanshan présente ses dernières uvres inspirées des Maudits à lAtelier Shanshan, rue de la Valfère à Montpellier, jusquau 1er juin. Entrée libre.
Soirée poésie Salle Pétrarque (place Pétrarque à Montpellier), jeudi 12 avril, de 18 h à 21 h.Au programme, Boris Vian (textes et chansons). Scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs poèmes. Entrée libre (06 81 07 61 41).
LIBRE EXPRESSION 56 : LArrache-cur
Quand jétais en classe de seconde au lycée Joffre, javais deux idoles : lécrivain Boris Vian et Moi.
Boris Vian est mort dun arrêt cardiaque le 23 juin 1959 à lâge de 39 ans, dans une salle de cinéma où était projeté le mauvais film tiré de son roman Jirai cracher sur vos tombes, un pastiche des polars américains faussement signé Vernon Sullivan.
Boris Vian, aujourdhui en Pléiade, est lauteur de très nombreuses chansons, dont la merde antimilitariste Le Déserteur (je suis militariste).
Voici un extrait de LArrache-cur, selon moi son meilleur livre :
« Clémentine était seule. Pas un bruit dans la chambre. Sauf, par moments, le clapotis du soleil au bas des rideaux.
Soulagée, parfaitement abrutie, elle passa ses deux mains sur son ventre plat et mou. Ses seins gonflés pesaient. Elle eut pour son corps un regret, un remords, une honte, et oublia le drap rejeté la veille. Ses doigts parcoururent le contour de son cou, de ses épaules, lenflure anormale de sa poitrine. Elle avait un peu trop chaud, la fièvre, sans doute.
Vague, venait de la fenêtre la rumeur lointaine du village. Cétait lheure du travail aux champs. On entendait monter des étables obscures quelques glapissements de bestiaux mis en pénitence, mais moins fâchés quils ne voulaient le paraître.
Près delle, les deux salopiots dormaient. Elle en saisit un, Bob, réticente dun léger dégoût et le tint à bout de bras au-dessus delle. Il était rose, avec une petite bouche humide de pieuvre et des yeux de viande plissée. Elle détourna la tête, découvrit un de ses seins et en approcha le salopiot. Il fallut lui mettre le bout du sein dans la bouche, alors Bob crispa ses poings et ses joues se creusèrent. Il avalait la gorgée aussitôt tirée avec un vilain bruit de gosier. Ce nétait pas très agréable. Cela soulageait un peu, cela mutilait un peu aussi. Le sein vidé aux deux tiers, le salopiot se rendit à merci, les deux mains écartées, ronflant salement. Clémentine le reposa à côté delle, et sans cesser de ronfler, il fit un bizarre remue-ménage avec sa bouche, suçant dans son sommeil. Bob avait un duvet miteux sur le crâne, sa fontanelle battait de façon inquiétante, on pensait appuyer au milieu pour larrêter. (
)
Le second salopiot, Riccardo, se jeta avidement sur le mamelon brun que son frère venait dabandonner. Il tétait tout seul, elle sétira. »
LIBRE EXPRESSION 57 : Tout le monde aime la liberté
« La direction sera-t-elle daccord pour que Libre expression continue ? »
(Anonyme)
La réaction : Monsieur Jean-Paul Scarpitta, notre directeur, est un artiste. Il a aimé Cage de scène, il aimera Libre expression.
Quant à madame Anne Laffargue, notre administrateur général, elle a créé les sites syndicaux.
En ce sens, rien à lui reprocher.
Pas de procès dintention.
LIBRE EXPRESSION 58 : Miam-miam la culture
Une erreur sest glissée dans Libre expression 54 : ce ne sont pas 6 licenciés prévus à Sauramps Montpellier, mais 8 (6 licenciements économiques et 2 négociés).
Au fait, savez-vous ce que gagne un libraire ?
Alors arrêtez de vous empiffrer de kebabs, de nems, pizzas et autres cochonnailles et achetez plutôt des livres, vite, avant quil ne soit trop tard pour la culture.
Vous êtes les prochains sur la liste.
Oui.
(la réaction)
LIBRE EXPRESSION 59 : La guerre sauve les livres
Bertrand Longuespé signera son premier roman, Le Temps de rêver est bien court (sur la guerre dAlgérie), à la librairie LIvraie (21, rue de la Cavalerie, quartier des Beaux-Arts à Montpellier), le vendredi 13 avril à 18 h.
Monique Rivet signera le sien, Le Glacis (sur la guerre dAlgérie aussi, décidément), le même jour mais à 19 h au Grain des Mots (13, bd du Jeu-de-Paume).
Vive la guerre !
LIBRE EXPRESSION 60 : Je vais bien
« Alcaraz, Scarpitta, Laffargue, Koering, les techniciens, ta femme, comment font-ils tous, Jean-Luc, pour te supporter encore ?
Tu nes quun provocateur, je te lai déjà dit dans les commentaires de Cage de scène.
Vivement que tu partes à la retraite, ou que tu te suicides, comme tu las longtemps annoncé (où en es-tu dailleurs de cette idée géniale, toi lautoproclamé génie ?).
Quand tu seras parti de cette Maison pour toujours on toubliera vite. Personne nest indispensable, tu le sais. »
(Anonyme)
La réaction de Jean-Luc : Moi je noublie rien. Par exemple je nai pas oublié André Sauvage, notre ancien régisseur général.
La dernière fois que je lai vu cétait place de la Comédie, sur le parvis de lOpéra. Il sortait de la pharmacie proche avec un petit sac en papier à la main, bourré de petites boîtes. Je lai trouvé amaigri et triste, bien sûr.
Il ma demandé si jallais bien.
LIBRE EXPRESSION 61 : Conseil de lecture marrante
« Lorsque le médecin fait rire le malade, cest le meilleur signe du monde » (Jean-Baptiste Pocquelin, Le Malade imaginaire). Si vous voulez rire à mourir, guérir de la morosité, vous déconnecter de laffreuse réalité lisez Jean-Joseph Julaud, qui a réussi sa potion magique : Ca ne va pas ? Le manuel de la poésithérapie, un opus où il réunit Verlaine, Villon, Ronsard, Rimbaud et bien dautres pour nous soigner de linsomnie, des humeurs, des tracas du quotidien
(Nour)
Jean-Joseph Julaud, Ca ne va pas ? Le manuel de la poésithérapie, Le Cherche-Midi, 8 ¬ , non remboursés par la Sécu. »
LIBRE EXPRESSION 62 : Les valises sont prêtes
Une pub pour Libre expression nous a été adressée :
« CA APPROCHE, LE TEMPS JOUE EN NOTRE FAVEUR !!!
OUI, BIENTÔT NOUS SERONS LIBRES !!!!! CLIQUE SUR LA MONTRE !
En effet il y a sous ce message la photo dune montre. Je clique dessus et mapparaît alors un compte à rebours et ce titre explicatif :
REPONSE LE 6 MAI 2012 A 20 HEURES !
Le compte à rebours marque : 24 jours 1 heure 7 minutes 36 secondes, 35, 34, 33
»
La réaction : Je vous ai déjà expliqué, dans les Libres expressions 25 à 28, pourquoi le train du président Scarpitta ne partira pas à lheure.
A moins que
LIBRE EXPRESSION 63 : Vous navez quune parole à dire
« Peut-on sexprimer de vive voix auprès de vous pour passer un message dans Libre expression, plutôt que denvoyer un mail quand on na pas envie de laisser des traces écrites (qui peuvent être préjudiciable dans le climat actuel de notre Maison) ? »
(Anonyme)
La réaction : La preuve que oui cest que tu mas posé la question oralement et quelle est publiée ici, aux yeux de tous, comme si tu lavais écrite sur lécran où tu fais tes sudokus.
Ces jours-ci, dailleurs, je sollicite pas mal de Libres expressions oralement, en particulier lorsque me frappe dans une conversation quelque chose dintéressant (de percutant, de pervers, de sadique) ou quune de mes lectures a une répercussion inattendue dans mon cerveau malade.
Par exemple il y a deux-trois jours, à midi passé de quinze minutes, alors que je venais de finir de lire une biographie de Christophe Colomb, jai croisé Michel Balester dans la cour de lEvêché. Je lai retenu de force et lui ai dit que le « second » de Colomb à bord de la Pinta sappelait Bal(l)ester et il ma répondu, placidement, que cétait son ancêtre direct.
Illuminé, je demande à mon Balester vivant si je peux révéler cette découverte dans Libre expression et il me répond que oui avant de sen aller manger enfin.
LIBRE EXPRESSION 64 : Un peu de sérieux, merde
« Jean-Luc, dans Libre expression 53 tu évoques lidée de détournement amusant des comptes rendus des réunions du CE comme tu le fais déjà pour celles des DP.
Ce nest pas une bonne idée. Le CE, surtout en ce moment, cest trop sérieux pour mériter quon en plaisante. Ta femme a raison : arrête tes bêtises.
En toute amitié, et solennellement, je te demande de ne pas détourner les comptes rendus du CE. »
(un représentant du personnel)
La réaction de Jean-Luc : Okay, je les détournerai.
LIBRE EXPRESSION 65 : Chef-duvre en péril
« Un conseil cinéma : Take shelter, de Jeff Nichols.
Curtis LaForche, ouvrier sur des chantiers de construction, vit une vie paisible avec sa femme et sa fille quand il devient sujet à de violents cauchemars.
La menace dune tornade lobsède. Des visions apocalyptiques envahissent peu à peu son esprit. Son comportement inexplicable fragilise son couple et provoque lincompréhension de ses proches. Rien ne peut en effet vaincre la terreur qui lhabite.
Il construit alors un abri souterrain dans son jardin.
Angoissant chef-duvre.
Je lai vu hier soir et je tiens à le conseiller à tous les lecteurs de Libre expression. »
(Anonyme)
La réaction : Cest un très bon film, oui. Un film angoissant, oui. Mais un chef-duvre, non.
Aucun film au monde nest un chef-duvre. Il ny a pas de chefs-duvre au cinéma.
Comme il ny a pas de chefs-duvre dans la musique ou la peinture.
Le cinéma, la musique, la peinture sont des arts mineurs. Du spectacle. De lamusement. Des conneries.
La musique cest des bruits danimaux dans la forêt, la peinture des traces de doigts sur les murs de la grotte et le cinéma une lumière au bout du couloir.
Seule la littérature est un art majeur.
LHistoire (lhistoire des hommes) commence avec lécriture, 3000 ans avant J.-C. en Mésopotamie, pays de Gilgamesh (lIrak actuel). Amen.
EXPRESSION LIBRE 66 : Comment finir de lire un livre quon vient à peine de commencer
Début de Voyage au bout de la nuit, de Louis Ferdinand Céline, 1932 :
« Ca a débuté comme ça. Moi, javais jamais rien dit. Rien. Cest Arthur Ganate qui ma fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. Cétait après déjeuner. Il veut me parler. Je lécoute. « Restons pas dehors ! quil me dit. Rentrons ! » Je rentre avec lui. Voilà. « Cette terrasse, quil commence, cest pour les ufs à la coque ! Viens ici ! » Alors, on remarque encore quil ny avait personne dans les rues, à cause de la chaleur ; pas de voitures, rien. »
Fin du Voyage :
« De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, lécluse, un autre pont, loin, plus loin
Il appelait vers lui toutes les péniches du fleuve, toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne et nous, tout quil emmenait, la Seine aussi, tout, quon nen parle plus. »
Début de LEtranger, dAlbert Camus, 1942 :
« Aujourdhui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. Jai reçu un télégramme de lasile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués.» Cela ne veut rien dire. Cétait peut-être hier.
Lasile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres dAlger. Je prendrai lautobus à deux heures et jarriverai dans laprès-midi. Alors je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. Jai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il nétait pas content. Je lui ai même dit : « Ce nest pas de ma faute. »
Fin de LEtranger :
« Si près de la mort, maman devait sy sentir libérée et prête à tout revivre. Personne, personne navait le droit de pleurer sur elle. Et moi aussi, je me suis senti prêt à tout revivre. Comme si cette grande colère mavait purgé du mal, vidé despoir, devant cette nuit chargée de signes et détoiles, je mouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De léprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, jai senti que javais été heureux, et que je létais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter quil y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et quils maccueillent avec des cris de haine. »
Début du Procès, de Frantz Kafka, 1925 :
« On avait sûrement calomnié Joseph K
, car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin. La cuisinière de sa logeuse, Mme Grubach, qui lui apportait tous les jours son déjeuner à huit heures, ne se présenta pas ce matin-là. Ce nétait jamais arrivé. K
attendit encore un instant, regarda du fond de son oreiller la vieille femme qui habitait en face de chez lui et qui lobservait avec une curiosité surprenante, puis affamé et étonné tout à la fois, il sonna la bonne. A ce moment on frappa à la porte et un homme entra quil navait encore jamais vu dans la maison. »
Fin du Procès :
« Mais lun des deux messieurs venait de le saisir à la gorge ; lautre lui enfonça le couteau dans le cur et ly retourna par deux fois. Les yeux mourants, K
vit encore les deux messieurs penchés tout près de son visage qui observaient le dénouement joue contre joue.
« Comme un chien ! » dit-il, et cétait comme si la honte dût lui survivre. »
EXPRESSION LIBRE 67 : Maison de correction
« Chaque fois que je viens jeter un coup dil à Libre expression je maperçois que des mots ou des phrases ont changé dans des trucs parus la veille ou la semaine davant.
Bizarre, non ? »
(un nigaud)
La réaction : Bien vu, nigaud (je crois plutôt que tu es une nigaude).
Souvent je change le titre dun message. Jamais je ne suis, en effet, absolument satisfait du titre. Je pense quon peut toujours faire mieux (afin dattirer lil sur le message, si banal ou idiot soit-il, en le rendant percutant, marrant, subtil par son intitulé-même).
Je ninterviens pas, en revanche, sur le texte dun message déjà publié.
Certes jai pu le corriger préalablement, mais le plus souvent pour des raisons formelles (jessaie de préserver le sens exact du message).
EXPRESSION LIBRE 68 : Le cadavre bouge encore
« Quel est l'être qui marche sur quatre pattes au matin, sur deux à midi et sur trois le soir ?
Cette énigme était posée par le Sphinx à dipe sur la route de Thèbes.
LÂge dor de la Maison est révolu.
Jamais notre Maison ne redeviendra ce quelle était. Le temps fait son uvre, les mauvaises décisions aussi.
Pour les nostalgiques et les anciens, rappelez vous : avant 1990, quand le théâtre était municipal, nous marchions sur quatre pattes ; ce fut lâge de la jeunesse, de lapprentissage, de linsouciance, de la fugue, un âge où tout était permis.
Nous étions tous inconscients.
Souvenirs, souvenirs : la fameuse partie de cartes, le jeu de boules dans la cave, les douches sur scène avec les lances à incendie, les fêtes
et le Nud à Coulisse.
Et pourtant tout fonctionnait très bien.
De 1990 à 2010, ce fut lâge de la force, des savoir-faire et des automatismes acquis, du rayonnement, des succès, de la création, de la renommée.
Ce fut lâge de la conquête et des tournées : New York, Japon, Belgique, et lItalie !
Cétait grandiose.
LOpéra Comédie, labélisé à son apogée « National », était le poumon culturel de la Cité.
Les Montpelliérains nous contemplaient avec les yeux de Chimène.
Fier, très fier, tout le personnel se dépassait.
Mais, comme dit le poète :
« Je voudrais revenir à la page où lon aime.
Hélas ! la page où on meurt est déjà sous les doigts. »
24 octobre 2010 : le tournant, le virage. Un rhume. La maladie. Le malade nest pas encore à lagonie mais il maigrit beaucoup.
Un cadavre.
Quel remède ?
Le cadavre bouge encore. »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 69 : Résistance de lOpéra, de lOrchestre et dOpéra Junior
Lu dans Midi Libre du 13 avril 2012, à la page Culture, un article de Jean-Marie Gavalda :
EXTRAITS :
« APRES UNE INSPECTION CRITIQUE DE LOPERA NATIONAL DE MONTPELLIER LE RAPPORT VA-T-IL FAIRE FLOP ? »
Les préconisations du ministère de la Culture sont contestées par une partie des personnels. Les Churs font de la résistance et les services techniques sont épargnés.
Chaque concert des Churs de lOpéra se termine désormais par une prise de parole attirant lattention du public sur lavenir incertain de cette formation dont la qualité est contestée.
Lannonce dun contrôle individuel des compétences en 2013 inquiète les 32 chanteuses et chanteurs.
« La charge des inspecteurs est démesurée et inacceptable », sinsurge François-Charles Nouri, le représentant des Churs.
« Nous serons vigilants. Nous naccepterons pas un seul licenciement », prévient Gilles Loulier. Le délégué CGT perçoit cependant une volonté de temporisation de la direction de lOpéra. « Elle a convenu que les inspecteurs avaient commis des erreurs, notamment dans lappréciation du temps de travail des musiciens. »
Gilles Loulier attend « avec impatience » la présentation de la saison 2012/2013 : « Nous pourrons ainsi jauger les ambitions réelles de Jean-Paul Scarpitta. »
Techniciens de scène : « Les félicitations que nous avons reçues de la direction après les représentations dEinstein on the beach ont levé les doutes », explique Philippe Alcaraz (délégué CFDT).
Linspection du ministère de la Culture préconise la remise à plat de la convention entre lOpéra de Montpellier et lassociation Opéra Junior.
« On peut envisager toutes les hypothèses mais il est important de conserver lesprit de cette structure unique en France permettant à de jeunes chanteurs de niveaux disparates de sinitier à lopéra dans des conditions professionnelles », commente Jérôme Pillement (directeur dOpéra Junior). (
)
« Les inspecteurs ne sont pas venus à Opéra Junior pour juger du travail accompli. Je demande donc très officiellement une inspection avant toute décision », poursuit Jérôme Pillement, qui souhaite « pérenniser » un projet artistique original rassemblant quelques 150 enfants et adolescents.
Le rapport dinspection du ministère aurait-il du plomb dans laile ? Jean-Paul Scarpitta manifeste aujourdhui une prudente réserve. (MIDI LIBRE)
La réaction : Nous nous étonnons de ne pas voir le syndicat Fo (qui a pourtant des élus parmi les artistes en danger) au-devant de la scène dans cette affaire.
LIBRE EXPRESSION 70 : Faites de la musique
Nous relayons pour information la lettre (conviviale et teintée dhumour) de lexcellent Jean-Jacques Groleau, quEmilia a adressée à lensemble du personnel de notre Maison au sujet de la Fête de la Musique, le 21 juin prochain :
Chers amis,
Pour la Fête de la Musique, monsieur Scarpitta a eu lidée dorganiser une sorte daprès-midi portes ouvertes à la Comédie, entre 14 h et 18 h.
Nous pourrions ainsi offrir au public le plus large éventail de petits concerts dune demi-heure chacun - un premier à 14 h, un deuxième à 15 h et ainsi de suite.
Il sagirait de proposer des ensembles à géométrie variable, trios, quatuors, quintettes, ensemble à vents, churs, etc
, mais comme il sagirait de manifestations bénévoles, nous ne pouvons pas vous imposer quoi que ce soit ; cest la raison pour laquelle je me permets de lancer cet appel aux bonnes volontés.
Nhésitez pas, si cela vous intéresse, à me faire part de vos propositions (nature de lensemble, programme et noms des musiciens).
Attention : cela sadresse à toute la Maison, pas aux seuls musiciens professionnels.
Si daventure, des musiciens amateurs parmi les agents techniques ou administratifs souhaitent proposer de se faire entendre, fût-ce au biniou chromatique ou à lépinette basse, nous serons ravis détudier leurs propositions !
Dans lattente de vous lire,
Bien cordialement
JJ.
La réaction : Bonne idée. La musique adoucit les murs.
LIBRE EXPRESSION 71 : Mon nombril
« Libre expression a le même gros défaut que Cage de scène : légocentrisme pathologique de CAIZERGUES. »
(un anonyme)
La réaction de CAIZERGUES : Cest vrai. Mais cest de votre faute. Il faut vous exprimer plus pour que je puisse réagir moins.
LIBRE EXPRESSION 72 : La bande des quatre
COMMUNIQUE :
Dans l« affaire du rapport ministériel », le chef de bande Philippe Alcaraz (CFDT) obtient lacquittement tandis que Gilles Loulier (CGT) et sa complice, la charmante Corinne Bourré (qui sest finalement livrée à la police), sont condamnés à 1 jour de prison ferme.
Gilbert Manfe (Unsa), qui court toujours, est condamné par contumace à des Travaux dintérêt général.
Le jeudi 19 avril à 14 h 30 les musiciens donneront un concert à la prison de Béziers.
Lorchestre sera dirigé par Dorota Anderszewska.
Au programme : Bach et Dvorak. Un programme musical auquel les publics seront préparés dans le cadre dateliers de médiations animés par le service Actions culturelles de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon.
A lissue du concert, les personnels détenus échangeront avec les musiciens leurs numéros de téléphone.
EXPRESSION LIBRE 73 : Comment lire un livre quon ne lira jamais
Début du Procès-verbal, de J.M.G. Le Clézio, 1963 :
« Il y avait une petite fois, pendant la canicule, un type qui était assis devant une fenêtre ouverte ; cétait un garçon démesuré, un peu voûté, et il sappelait Adam ; Adam Pollo. Il avait lair dun mendiant, à rechercher partout les tâches de soleil, à se tenir assis pendant des heures, bougeant à peine, dans les coins des murs. Il ne savait jamais quoi faire de ses bras, et les laissait ordinairement baller le long de son corps, y touchant le moins possible. Il était comme ces animaux malades qui, adroits, vont se terrer dans des refuges, et guettent tout bas le danger, celui qui vient à ras de terre, se cachent dans leurs peaux au point de sy confondre. Il était allongé dans une chaise longue devant la fenêtre ouverte, torse nu, tête nue, pieds nus, dans la diagonale du ciel. »
Fin du Procès-verbal :
« Il va dormir vaguement dans le monde quon lui donne ; en face de la lucarne, comme pour répondre aux six croix gammées des barreaux, une seule et unique croix pendille au mur, en nacre et en rose. Il est dans lhuître, et lhuître au fond de la mer. Bien sûr, restent quelques ennuis ; il faudra faire la chambre, donner pour les analyses durine, répondre aux tests. Et lon est toujours à la merci dune libération inopinée. Mais avec de la chance, cest pour longtemps, à présent quil est fixé à ce lit, à ces murs, à ce parc, à cette harmonie de métal clair et de peinture fraîche.
En attendant le pire, lhistoire est terminée. Mais attendez. Vous verrez. Je (notez que je nai pas employé ce mot trop souvent) crois quon peut leur faire confiance. Ce serait vraiment singulier si, un de ces jours qui viennent, à propos dAdam ou de quelque autre dentre lui, il ny avait rien à dire. »
Début de Molloy, de Samuel Beckett, 1951 :
« Je suis dans la chambre de ma mère. Cest moi qui y vis maintenant. Je ne sais pas comment jy suis arrivé. Dans une ambulance peut-être, un véhicule quelconque certainement. On ma aidé. Seul je ne serais pas arrivé. Cet homme qui vient chaque semaine, cest grâce à lui peut-être que je suis ici. Il dit que non. Il me donne un peu dargent et enlève les feuilles. Tant de feuilles, tant dargent. Oui, je travaille maintenant, un peu comme autrefois, seulement je ne sais plus travailler. Cela na pas dimportance, paraît-il. Moi je voudrais maintenant parler des choses qui me restent, faire mes adieux, finir de mourir. Ils ne veulent pas. »
Fin de Molloy :
« La question nest pas là. Cest elle qui ma dit de faire le rapport. Est-ce à dire que je suis plus libre maintenant ? Je ne sais pas. Japprendrai. Alors je rentrai dans la maison et jécrivis. Il est minuit. La pluie fouette les vitres. Il nétait pas minuit. Il ne pleuvait pas. »
Début dUlysse, de James Joyce, 1922 :
« Majestueux et dodu, Buck Mulligan parut en haut des marches, porteur dun bol mousseux sur lequel reposaient en croix rasoir et glace à main. Lair suave du matin gonflait doucement derrière lui sa robe de chambre jaune, sans ceinture. Il éleva le bol et psalmodia :
- Introibo ad altare Dei.
Puis arrêté, scrutant lombre de lescalier en colimaçon, il jeta grossièrement :
- Montez, Kinch. Montez, abominable jésuite.
Et dun pas solennel il gagna la plate-forme de tir. Avec gravité, se tournant vers elles, il bénit par trois fois la tour, la campagne environnante et les montagnes qui séveillaient. »
Fin dUlysse :
« et la mer écarlate quelquefois comme du feu et les glorieux couchers de soleil et les figuiers dans les jardins de lAlameda et toutes les ruelles bizarres et les maisons roses et bleues et jaunes et les roseraies et les jasmins et les géraniums et les cactus de Gibraltar quand jétais jeune fille et une Fleur de la montagne oui quand jai mis la rose dans mes cheveux comme les filles Andalouses ou en mettrai-je une rouge oui et comme il ma embrassée sous le mur mauresque je me suis dit après tout aussi bien lui quun autre et alors je lui ai demandé avec les yeux de demander encore oui et alors il ma demandé si je voulais oui dire oui ma fleur de la montagne et dabord je lui ai mis mes bras autour de lui oui et je lai attiré sur moi pour quil sente mes seins tout parfumés oui et son cur battait comme fou et oui jai dit oui je veux bien Oui. »
Comment lire plus vite encore ?
Début du Collier de la Reine (tome 1), dAlexandre Dumas, 1849 :
« V »
Fin du Collier de la Reine (tome 3), 1850 :
« s.»
LIBRE EXPRESSION 74 : Fin du bordel
« Le côté fourre-tout de Libre expression est gênant, on sy perd. Surtout quand on ne visite pas le site durant quelques jours et que les messages se sont accumulés.
Il faudrait des points de repère.
Vous devriez signaler, par la date, une semaine qui commence. »
(M)
La réaction : Ce sera fait selon votre volonté, M, dès la semaine du 16 au 22 avril.
SEMAINE DU 16 AU 22 AVRIL 2012
LIBRE EXPRESSION 75 : Le ragot du dimanche
« Jai appris de la part dun jeune chef dorchestre que notre cher directeur lui avait demandé ce quil pensait de certains musiciens à qui il voulait faire passer un contrôle de fonction pour insuffisance.
Il pensait à certains de la petite harmonie et à dautres des cordes, à peu près 9 à 10 musiciens quil trouve à la limite de ce qui est supportable.
Voilà les musiciens jugés par quelquun qui a « loreille absolue », puisquil chante juste
»
(Pandore, fabricant de boîtes)
La réaction : Petite hésitation avant de laisser passer ce message, qui sapparente à un ragot (mais qui sonne juste).
Cela dit, un directeur a le droit de penser ce quil veut, au plan professionnel, des musiciens, des choristes, des techniciens ou autres messieurs-dames qui sont sous sa responsabilité.
Mais, cest vrai aussi, il ne devrait pas en parler au premier venu, qui risque de ne pas savoir tenir sa langue dans sa poche.
Nous laissons, quoi quil en soit, tout loisir à monsieur le directeur de démentir ce message perfide sur le site Libre expression, qui est nécessairement ouvert à tous, du plus humble au premier dentre nous.
LIBRE EXPRESSION 76 : Le retour de Toni
« Cage de scène 5, cest lArlésienne ou quoi ? »
(Anonyme)
La réaction : LArlésienne, avant dêtre une musique de scène de Georges Bizet, est un conte dAlphonse Daudet (dans Les Lettres de mon moulin, 1866). Sombre petite histoire que vous avez dû lire au collège, et que vous navez jamais relue sans doute. Relisez-la avant de mourir.
Lépisode 5 de Cage de scène est là devant moi, derrière cette page que vous avez sous les yeux. Il se tient calé bien au chaud dans la mémoire électronique de mon Sony portable posé sur la petite table en verre du salon, sur laquelle trône aussi, en « dominant », mon chat Toni (oui, jai donné à ce zanimal le nom du fameux machiniste, vous savez, lHomme aux 21 cm). Toni surveille Tigrette dormant dans son panier sous le téléviseur éteint.
La Tigrette nen a pas pour longtemps. Pauvre vieille. Je me demande si je ne vais pas la faire piquer.
Si je la fais piquer, je me fais piquer aussi. Ca débarrassera.
Mais avant, promis, je posterai Cage 5 (avec la bénédiction dAlcaraz, ce tyran).
LIBRE EXPRESSION 77 : Je me soumets à lui comme dans la jungle
« Ce site est une bouffée dair frais. Et en plus il est amusant. Mais pas toujours, excusez-moi de ma franchise : les livres cest un peu ennuyeux, je saute la lecture.
Je ne suis pas de votre bord syndical, oh non !!! mais bravo quand même à Philippe et à Jean-Luc, la fine équipe. »
(Anonyme)
La réaction (de Jean-Luc) : Merci.
En pratique je fais, jécris, je reformule, je mets en page (même boulot que sur le Nud à coulisse en papier de la grande époque révolue, dont parle avec talent et émotion le message 68 - Le cadavre bouge encore - bien que je ne sois pas tout à fait daccord avec lattaque sous-jacente dirigée contre la direction actuelle de lOpéra).
Philippe survole le site, contrôle à distance mes bêtises. Il a droit de vie et de mort sur chacun des messages postés. Il est mon souverain. Je me soumets à lui comme dans la jungle.
Mais Philippe et moi ne sommes pas seuls. Nous avons des collecteurs (ils collectent des informations, des messages, des questions orales).
Ne change pas de syndicat mais continue de nous lire et de nous soutenir.
LIBRE EXPRESSION 78 : La guerre cest la paix, la liberté cest lesclavage, lignorance cest la force (1984, de George Orwell)
« Notre directeur sait-il quune grande partie du personnel est très remontée contre lui ? »
(Anonyme)
La réaction (de Jean-Luc Caizergues) : Je len ai informé personnellement il y a quelque temps déjà. Sans doute ne ma-t-il pas cru.
Aujourdhui, il me semble, une étape vient dêtre franchie. Monsieur Scarpitta est contesté dans ses fonctions mêmes par de nombreux collègues.
Mais ce redoutable malaise peut évoluer positivement une fois que nous serons retournés dans nos murs à lOpéra Comédie.
Lexil nous a changés. Tous.
Jean-Paul Scarpitta aussi a changé. Quand il nétait pas encore directeur, et quil venait chez nous accomplir ses mises en scène, convoqué à juste titre pour cela par monsieur Koering son prédécesseur, tout le monde ou presque, je men souviens, laimait (et aimait son travail).
Or, depuis quelques mois, cest linverse qui se produit. Certains même, au sein de lentreprise, en sont venus à détester leur « patron ».
Pourquoi ? La faute à qui ?
Au moment où nous préparions Einstein on the beach (qui je le répète me paraît une aventure formidable pour la Maison, et qui restera comme une grande réussite de son directeur), monsieur Scarpitta ma confié, dans le couloir du sixième, que les attaques dirigées contre lui latteignaient profondément.
Cela ma ému.
Mais je lui ai répondu pour faire bonne mesure que les siennes atteignaient de la même façon, aussi profondément, les personnels qui se sentaient victimes de son attitude.
Selon moi la situation du chur national, et celle, moins frappante mais tout aussi grave, dun nombre grandissant de cadres et demployés isolés doivent trouver au plus vite un dénouement heureux, et rassembleur, si nous voulons enfin relever la tête pour servir au mieux, dans le respect de chacun, les intérêts de notre Maison.
Mais pour cela il faut que les gens fassent leffort de parler avec franchise.
Il faut quils aient le courage de parler ouvertement, et non dans le repli dun couloir.
Le problème est que beaucoup dentre nous nosent pas parler, nosent pas dire à voix haute ce quils reprochent à leur directeur, à ses méthodes de travail et aux dysfonctionnements profonds quelles semblent engendrer.
Que craignez-vous ?
Que se passerait-il en temps de guerre si vous deviez avoir peur, déjà, en temps de paix ?
La CFDT a créé ce site de libre expression pour que vous puissiez dire ce que vous avez à dire.
Pour que vous puissiez dire ce que vous pensez ou avez sur le cur, et qui vous pèse.
Dites-le.
LIBRE EXPRESSION 79 : Peu ragoûtant
« Au sujet du message 75.
Que Jean-Paul Scarpitta ait dit ou non à untel ou untel que des musiciens devraient passer un contrôle de fonction (et alors !?), vous ne devriez pas rapporter ici ce qui nest, quon le veuille ou non, quun ragot
du dimanche ou du lundi
Ne jetez pas de lhuile sur le feu. Ne tombez pas dans la mauvaise pente.
Et je ne suis pourtant pas une amie du directeur
vous le savez. »
(Anonyme)
La réaction : Cet avis est partagé, je crois, par beaucoup dentre vous. Mais alors, faut-il supprimer ce message 75 ?
EXPRESSION LIBRE 80 : Lire un livre à lenvers, en cinq minutes
Fin de LUnique et sa propriété, de Max Stirner, 1845 :
« Je suis le propriétaire de ma puissance, et je le suis quand je me sais lUnique.
Dans lUnique, le possesseur retourne au rien créateur dont il est sorti. Tout Être supérieur à Moi, que ce soit Dieu ou que ce soit lHomme, faiblit devant le sentiment de mon unicité et pâlit au soleil de cette conscience.
Si je base ma cause sur Moi, lUnique, elle repose sur son créateur éphémère et périssable qui se dresse lui-même et je puis dire :
Je nai basé ma cause sur Rien. »
Début de LUnique et sa propriété :
« JE NAI BASE MA CAUSE SUR RIEN
Quelle cause nai-je pas à défendre ? Avant tout, ma cause est la bonne cause, cest la cause de Dieu, de la Vérité, de la Liberté, de lHumanité, de la Justice ; puis, celle de mon Prince, de mon Peuple, de ma Patrie, ce sera celle de lEsprit, et mille autres encore.
Mais que la cause que je défends soit ma cause, ma cause à Moi, jamais ! « Fi ! légoïste qui ne pense quà lui. » (
)
Foin donc de toute cause qui nest pas entièrement, exclusivement la Mienne ! Ma cause, dites-vous, devrait au moins être la « bonne cause ». Quest-ce qui est bon, quest-ce qui est mauvais ? Je suis moi-même ma cause, et je ne suis ni bon ni mauvais, ce ne sont là pour moi que des mots.
Le dieu regarde Dieu, lhomme regarde lHomme. Ma cause nest ni divine ni humaine. Elle nest ni le vrai, ni le bon, ni le juste, ni le libre, elle est le Mien ; elle nest pas générale, mais unique, comme je suis unique. Rien nest, pour Moi, au-dessus de Moi ! »
LIBRE EXPRESSION 81 : Tout finira par des chansons
« Je suis moi-même remonté contre le directeur et ses méthodes de fonctionnement. Je souhaite comme beaucoup que ce monsieur sen aille le plus vite possible. Mais non, je ne le dirai jamais en face de lui. Je ne suis pas un élu du personnel et un protégé des syndicats, moi. Il ne me reste quà bien la fermer dans mon coin.
La seule chose que je peux faire cest de vous le dire à vous. Ca cest pas mal mais ça ne changera rien à la situation dans laquelle cette direction nous à jetés pour longtemps. Je ne sais même pas si TOUT ne va pas sécrouler un jour à cause deux.
Mais je noublie PAS non plus ceux qui étaient avant et qui ont fait du mal aussi.
Ce que je sais cest que je nai rien fait de mal moi dans mon coin. Jai juste travaillé pour lOpéra et pour pas cher, contrairement à ce quILS disent. »
(Anonyme)
La réaction : Tout ça est bien triste.
Que vous répondre ? Que la situation nest pas si noire. Que ça va sarranger. Quà lOpéra Comédie cette tragédie finira nécessairement en chansons.
LIBRE EXPRESSION 82 : Vive la CGT ! Vive Loulier ! Vive le Chur national !
Voici la lettre, simple et efficace, que Gilles Loulier (délégué CGT Spectacle de lOpéra/Orchestre) vient dadresser à lensemble du personnel :
« En ces temps de tensions dans plusieurs services de notre Maison, dun rapport du Ministère qui est : « une évaluation et non une sanction » (comme le souligne Monsieur le Directeur Général), de problèmes qui inquiètent beaucoup dentre nous, il est urgent de resserrer les boulons et de retrouver la force qui nous habite depuis longtemps : la Solidarité.
Que les artistes du Chur sachent que le syndicat CGT Spectacle les soutient et les soutiendra dans toutes les épreuves à venir (article du Midi Libre du 13 avril 2012).
Que la Musique vive et calme les esprits.
Gilles Loulier. »
Bravo, lartiste !
En pièce jointe à la lettre de notre collègue, vous pouvez lire sur votre messagerie le « Manifeste du lyrique en France » (CGT Spectacle, SFA, Snam).
LIBRE EXPRESSION 83 : Ne faites pas lamour en regardant la radio
FRANCE CULTURE (fréquence : 97,8 à Montpellier)
LAtelier de la création (le mardi et le jeudi de 23 h à minuit) :
LAtelier de la création part à laventure sans autre boussole que le plaisir des enregistrements bruts, des montages ciselés avec lespoir de toucher parfois des terres inconnues.
LAtelier du son (le vendredi de 23 h à minuit) :
LAtelier du son donne la parole à un homme ou une femme de son, et fait partager au public ses créations et son univers.
LAtelier fiction (le mercredi de 23 h à minuit) :
LAtelier fiction donne à entendre les écritures daujourdhui à travers des textes, le plus souvent inédits, décrivains issus de la littérature, de la poésie ou du théâtre.
LAtelier intérieur (le lundi de 23 h à minuit) :
Poésie, théâtre, performance
Un moment pour sonder nos vies intérieures grâce à la création ultra-contemporaine. Cest du rêve et de la chair, en paroles, en son, au présent.
Ca rime à quoi (le dimanche de 6 h 30 à 7 h, et de 23 h 30 à minuit) :
De lInternet à La Pléiade et du papier bible aux tirages limités, tous poètes et à la même table.
Le Carnet dor (le samedi de 17 h à 18 h) :
Un rendez-vous littéraire dédié aux romanciers.
Changement de décor (le dimanche de 23 h à 23 h 30) :
Un rendez-vous consacré au théâtre pour accueillir les artistes qui font lactualité en France et à létranger.
La Dispute (du lundi au vendredi, de 21 h à 22 h) :
A chaque discipline ses meilleurs critiques. Théâtre, danse, opéra, littérature, cinéma, arts plastiques, musique, toute lactualité culturelle est discutée, analysée, commentée.
Du jour au lendemain (du lundi au vendredi, de minuit à 0 h 35) :
Plus quune interview, une voix. Celle dun écrivain.
Fictions/Drôles de drames (le samedi de 21 h à 22 h) :
Un rendez-vous destiné au grand public : ces fictions ont pour mission démouvoir, divertir, intriguer.
Fictions/Le Feuilleton (du lundi au vendredi, de 20 h 30 à 20 h 55) :
Des adaptations de grandes uvres littéraires du patrimoine mondial, des textes inédits écrits par des auteurs francophones contemporains, répondant à la commande de France Culture.
Fictions/Théâtre et Cie (le dimanche de 21 h à 23 h) :
Redonner toute leur place aux grandes uvres du patrimoine, dEschyle à Koltès en passant par Shakespeare.
Je déballe ma bibliothèque (du lundi au vendredi, de 16 h 02 à 16 h 12) :
A la manière de Walter Benjamin, un grand interprète déballe sa bibliothèque pour en extraire 5 textes qui ont marqué son parcours de comédien et jalonne son chemin de vie.
Jusquà la lune et retour (le samedi de 20 h 30 à 21 h) :
Pour aller à la découverte de spectacles pour enfants et adolescents et/ou de la littérature de jeunesse.
Mauvais genre (le samedi de 22 h à minuit) :
Deux heures de polars, mangas, comics, littérature érotique, fantastique.
Pas la peine de crier (du lundi au vendredi, de 16 h à 17 h) :
Questions sur la fiction daujourdhui avec un acteur de la culture.
Le RenDez-vous (du lundi au vendredi, de 19 h à 20 h) :
Une heure dactualité culturelle.
Secret professionnel (le samedi de 19 h à 19 h 30) :
Les chemins cahoteux de toutes les formes de création.
Une vie, une uvre (le samedi de 16 h à 17 h) :
Portraits dhommes et de femmes qui ont marqué leur époque (dernièrement, Andy Warhol).
TOUTES CES EMISSIONS SONT DISPONIBLES EN PODCAST SUR FRANCE CULTURE.
LIBRE EXPRESSION 84 : Mes amis JPS et RK
« Malgré tous vos efforts, monsieur C du service technique, vous narriverez pas à nous réconcilier avec ce directeur.
Il ne comprendra JAMAIS notre Maison. Et puis quelle capacité il a à nous diriger ? Il na jamais passé dépreuve de compétence pour le poste, que je sache.
Vous rêvez quand vous croyez en lui.
Cest un artiste, un grand artiste peut-être, ça vous finirez bien par nous le faire entrer dans la tête, mais un grand artiste nest pas obligatoirement un directeur de théâtre lyrique professionnel.
La plupart de ceux qui ont essayé se sont plantés.
Maier nétait pas un artiste et cest pour ça quil a réussi.
Alors arrêtez de faire votre faux-cul et aidez-nous plutôt avec vos talents, votre image positive auprès du personnel et lappui de Philippe Alcaraz et de sa CFDT à nous en sortir.
Arrêtez dêtre complaisant et compréhensif avec le directeur sous prétexte quil vous est « sympathique ».
Et puis votre ami RK, quand vous le verrez au café-PMU, donnez-lui le bonjour de la part du personnel quil a foutu dans la merde en faisant nommer à la tête de son héritage votre ami commun JPS. »
(Anonyme)
La réaction : Vous êtes mal informé, cher monsieur X du service Y, ce café a changé de propriétaire, il ne fait plus PMU.
Et JPS nest plus lami de RK.
Ils sont ennemis désormais (dailleurs jespère les réconcilier un jour).
LIBRE EXPRESSION 85 : Vive lArmée !
« Je nétais jamais venu sur le site Libre expression.
Jai tout lu dun coup ce week-end comme jai fait avant pour Cage de scène.
Presque tout ma plu, ça ne ma pas endormi.
Jai moins aimé, et même pas du tout, les détournements des DP car ça se veut amusant et ça lest pas. Je crois que ça ne sert à rien.
Le « bobo » de France Musiques, dès le début des messages dexpression libre : très très très amusant par contre.
Le reste, y a de tout.
Les annonces de spectacles ou dexpositions je men fous un peu.
Tout le reste ça va, surtout quand il y a du vrai humour bien méchant.
Sauf lhumour « militariste ».
Là Jean-Luc tu dis au sujet de la chanson Le Déserteur de Boris Vian que cest une « merde antimilitariste » et entre parenthèses tu ajoutes : « Je suis militariste. »
Cest vraiment con et « beauf ».
Je ne crois pas que la direction de la CFDT approuverait ce genre de propos pas très malins sur un site syndical officiel, même anticonformiste.
La guerre cest des morts et des souffrances.
Donc évite le militarisme.
Et lanti-écologisme aussi. Car je suppose que tu es en plus anti-écologiste et anti-plein de choses quapprouvent la majorité des gens.
Félicitation quand même pour votre Libre expression. »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 86 : A bon entendeur, salut !
« Je veux donner mon petit avis, puisque tout le monde donne le sien en ce moment depuis que vous avez ouvert la porte du réseau.
Je nai rien contre le directeur.
Il ne ma rien fait de bien, daccord, mais rien de mal non plus. Il ne ma jamais emmerdé.
Lautre davant non plus ne ma pas emmerdé et sil lavait fait jaurais su quoi lui répondre.
Je voudrais dire quand même que Scarpitta est toujours poli avec moi et avec la plupart de nous daprès ce que je sais.
Koering lui nétait jamais poli.
Quand il me voyait dans un couloir il ne me regardait pas et ne me disait pas bonjour.
Et il faisait pareil à tout le monde.
Ou en tout cas à tout le monde den bas.
Cest la vérité et cest tout pour aujourdhui.
A bon entendeur, salut ! »
(Anonyme)
La réaction : Monsieur Koering avait cette mauvaise réputation, en effet.
Et monsieur Scarpitta est dune grande politesse avec tout le monde, sans distinction.
LIBRE EXPRESSION 87 : Petits rusés
« Dommage que la seule représentation tout public de La petite renarde rusée, de Janacek, une production de lOpéra de Montpellier et dOpéra Junior (auquel notre directeur veut tant de bien) ait lieu salle Berlioz le soir même où sera programmé à lOpéra Comédie un concert Bach sous la direction du pianiste David Fray, gendre de Riccardo Muti (dont la fille fera dans quelques mois sa première mise en scène chez nous). »
(Anonyme)
La réaction : Jaime bien ce genre de message faussement ironique et à lesprit mal tourné, limite paranoïaque.
Mais oui, en effet, ce chevauchement de date et dhoraire est embêtant
Il y a sans doute une raison toute simple à cela, et involontaire.
LIBRE EXPRESSION 88 : Ils nous ont lâchés
« Les gars de la CFDT, vous êtes trop forts.
Après votre journal à la con, voilà le réseau informatique pris dassaut. Finalement vous vous êtes emparé de la communication.
Mais je ne crois pas que ça puisse durer, vous allez dans le mur.
Un conseil : mettez les freins avant quil ne soit trop tard ! »
(La fouine)
La réaction : Les freins ont lâché.
LIBRE EXPRESSION 89 : No comprendo, I dont understand, je ne comprends pas
« 1) Le directeur a-t-il lu le message 78 au sujet du malaise de son personnel ?
2) Et si oui, a-t-il compris ce malaise ? »
La réaction : 1) Oui. 2) Non.
LIBRE EXPRESSION 90 : Art moderne
« Dans le cadre des petites annonces :
JE VENDS MON CACA. »
(un artiste)
La réaction : En fait, sous prétexte de faire de lhumour, tu nes pas loin de la vérité.
Jai vu dernièrement un reportage sur un musée dart moderne où était présentée une installation étonnante : une machine qui fabrique de la merde.
Cest une grande machine en plastique transparent reproduisant un intestin pareil au tien. Lartiste, en blouse blanche comme à lasile, enfourne des aliments à une extrémité (ta bouche), on les voit faire tout le parcours comme dans ton ventre et, au bout, ça sort par un trou (ton anus) et ça tombe en vraie crotte dans une petite boîte de métal quon referme sous vide.
Les boîtes, en quantité limitée, sont vendues à des milliardaires.
Côté fiction, dans Plateforme (roman polémique de Michel Houellebecq paru en 2001 avant leffondrement des Tours), un artiste cultive des mouches sur ses excréments joliment exposés dans un musée, musée subventionné comme lopéra qui te nourrit et te permet, chaque matin, de faire un beau caca.
Tu vois, parfois on écrit des conneries à Libre expression mais cest pas seulement des conneries : cest de la culture.
LIBRE EXPRESSION 91 : Cavelier crucifié
« Oyez, oyez, personnels de lOONM, vous voulez savoir ce qui vous attend ?
Allez, je vous aide : laction se passe à lIna il ya une semaine
Suivez ce lien :
HYPERLINK "http://youtu.be.be/_duKS8hjNMI" http://youtu.be/_duKS8hjNMI
Voilà pourquoi Cavelier veut venir à Montpellier : Il a été nommé à lIna par Mathieu Gallet, lui-même nommé à la tête de lIna par Frédéric Mitterrand, dont il était le directeur de cabinet.
Cette nomination a été très contestée car elle na pas été faite dans les règles déontologiques dusage (voir la presse à ce sujet sur Internet).
Cavelier sent le vent tourner (élections) et cherche dès à présent un poste avec un salaire de 10 000 ¬ .
Mais aussi il veut partir car ça se passe très mal pour lui à l Ina (grève en novembre dernier mais aussi aujourd hui en avril).
Comme responsable du dialogue social, il se pose là ! »
(Orange Amère)
La réaction : Vous pouvez raconter ce que vous voulez au sujet de monsieur Cavelier, cet homme ne ma laissé que de bons souvenirs.
Sil revient, je prends.
Sil ne revient pas, et si madame Laffargue fait le boulot comme aujourdhui (cest-à-dire avec lexpérience qui lui manquait), je prends aussi.
Caizergues de merde.
LIBRE EXPRESSION 92 : Au sujet de la machine à caca de Libre expression 90
« Cher Jean-Luc,
La machine en question sappelle Cloaca, développée par Wim Delvoye.
Cest pour moi une source de fascination toujours renouvelée. Il y a quelques années, elle était exposée au Kunstmuseum de Zurich. Jai failli faire le déplacement exprès.
Lien : HYPERLINK "Http://www.wimdelvoye.be/cloacafactory.php" Http://www.wimdelvoye.be/cloacafactory.php
« Et toi, tu fais quoi dans la vie ? De la merde. »
Bien à vous. »
(A.)
La réaction : Merci pour linfo et le lien. De nombreux lecteurs de Libre expression iront sans doute sur le Net admirer cette belle machine.
On fait lamour. On fait de largent. On fait caca.
Le poète Christophe Tarkos, qui a écrit sur lamour et largent, a écrit aussi sur la chose.
Dans un texte en prose de deux ou trois pages il raconte comment, assis au bord de sa baignoire, il se lave la raie des fesses pendant des heures avec le flexible de la douche (la merde collée ne part pas, il en reste toujours un peu au bord et à lintérieur).
A la fin du « poème », dune platitude absolue, on comprend que lanus est une bouche et la merde les mots qui en sortent. Tarkos conclut que la poésie « cest de la merde ».
LIBRE EXPRESSION 93 : Quils sen aillent tous !
« La France a Mélenchon.
LOpéra a Caizergues.
Vive les Jean-Luc !!! »
(Georgette Planat)
La réaction : Je naime pas Mélenchon (il est député européen), je naime pas Caizergues (mon père nétait pas mon père) et je naime pas Jean-Luc (jaurais dû mappeler M.).
Merci quand même pour votre message, dans lequel on sent que vous avez pour moi de la sympathie.
Je vais vous confier pourtant, puisque nous sommes entre nous, quà part les techniciens et quelques administratifs de la grande époque, peu de gens ici me portent dans leur cur.
Il y a quelques heures à peine, dailleurs, quelquun me racontait (amusé) que chaque fois quil rencontrait des gens de lOpéra ou de lOrchestre, ils lui disaient du mal de moi.
Je voudrais ajouter que la Maison a surtout la chance davoir une excellente structure, un excellent collège de cadres et des représentants du personnel en béton (un salut particulier, dans les circonstances actuelles, à François-Charles et à Marie-Anne : depuis plus de vingt-cinq ans que je les connais, jai toujours vu ces deux-là sactiver au service des autres).
Monsieur Scarpitta, pour en venir à lui, est-il une chance pour la Maison ?
Je lai toujours pensé, vous le savez.
Mais des erreurs ont été commises. Importantes.
Je voudrais tant que cela sarrange.
Que nous redescendions au Paradis.
Je rêve, me dit-on. »
LIBRE EXPRESSION 94 : Prémonitions
Début du Horla, une nouvelle de Guy de Maupassant, 1887 :
« Quelle journée admirable ! jai passé toute la matinée étendu sur lherbe, devant ma maison, sous lénorme platane qui la couvre, labrite et lombrage tout entière.
Jaime ce pays, et jaime y vivre parce que jy ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui lattachent à ce quon pense et à ce quon mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de lair lui-même. »
Début de Nyarlathothep, une nouvelle de H.P.Lovecraft, 1920 :
« Nyarlathothep
le chaos rampant
Je suis le dernier
Je parlerai au vide qui mécoute
Je ne me souviens pas clairement quand tout a commencé, mais cétait il y a des mois. La tension générale était horrible. A une période de bouleversements politiques et sociaux vint sajouter la crainte, bizarre et obscure, dun abominable danger physique, répandu partout, menaçant tout comme on ne peut en imaginer que dans les plus atroces fantasmes nocturnes. »
Fin du Horla :
« Soudain le toit tout entier sengloutit entre les murs et un volcan de flammes jaillit jusquau ciel.
Par toutes les fenêtres ouvertes sur la fournaise, je voyais la cuve de feu, et je pensais quil était là, dans ce four, mort
Mort ? Peut-être ?... Son corps ? son corps que le jour traversait nétait-il pas indestructible par les moyens qui tuent les nôtres ?
Sil nétait pas mort ?... seul peut-être le temps a prise sur lÊtre Invisible et Redoutable. Pourquoi ce corps transparent, ce corps inconnaissable, ce corps Esprit, sil devait craindre, lui aussi, les maux, les blessures, les infirmités, la destruction prématurée ?
La destruction prématurée ? toute lépouvante humaine vient delle ! Après lhomme, le Horla. Après celui qui peut mourir tous les jours, à toutes les heures, à toutes les minutes, par tous les accidents, est venu celui qui ne doit mourir quà son jour, à son heure, à sa minute, parce quil a touché la limite de son existence !
Non
Non
sans aucun doute, sans aucun doute
il nest pas mort
Alors
alors
il va donc falloir que je me tue, moi ! »
Fin de Nyarlathothep :
« Son front monstrueux brillait maintenant sous la faible lumière de la lune, et ses ignobles pieds fourchus devaient, des milliers de mètres plus bas, battre la vase démoniaque. Je criai, criai, craignant que son visage caché ne se dresse au-dessus des eaux, et que ses yeux ne se portent sur moi après que la lune jaune, traîtresse et fourbe, se fut enfuie.
Et pour échapper à cette horreur implacable je plongeai avec joie, et sans hésiter, dans les bas-fonds puants où, parmi les murs couverts dalgues et les rues englouties, de gras vers marins se régalent de la chair des morts. »
LIBRE EXPRESSION 95 : Au bonheur des dames (et des messieurs)
« Arrêtez demmerder notre directeur ! Vous ne nous faites plus rire ! Démissionnez si vous nêtes pas content !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Hi hi hi
Je plaisante, bien sûr. CONTINUEZ. »
(Le pénis à deux têtes)
La réaction : Vous avez bien de la chance davoir deux pénis, monsieur (ou madame).
LIBRE EXPRESSION 96 : Le montant exact de la prime de départ de René Koering
Hier matin jétais au café avec monsieur Koering, notre ancien directeur. Je lui ai parlé de la machine qui fabrique des étrons. Il connaissait, bien sûr. Lui-même est dans lart moderne.
Pour changer dair et animer les débats jai demandé à RK, homme de dialogue (oui), si sa prime de départ avait été de 180 000 euros ou de 800 000, comme la rumeur le laissait entendre.
René Koering, mécontent que de mauvaises langues fassent circuler des énormités concernant cette fameuse prime (qui est, faut-il le rappeler, un droit contractuel), ma répondu quil mapporterait la preuve que les 800 000 euros sont une exagération, pour ne pas dire un mensonge.
Très bien. Quand jaurai cette preuve, je vous le ferai savoir ici-même et la polémique sera définitivement close.
LIBRE EXPRESSION 97 : Entrez-vous bien ça dans le crâne
Chaque jour de cette semaine et, espérons-le, des semaines suivantes nous posterons du nouveau sur Libre expression (mais cela dépend de vous, de votre participation, de la fréquence et de la nature des messages et questions que vous nous adresserez).
Nous ne ferons pas dalerte quotidienne sur vos messageries (pour ne pas encombrer vos écrans et ne pas vous gêner dans ce qui est essentiel tout de même : votre travail au service de notre belle et ambitieuse et rigolote Maison).
Lalerte sera hebdomadaire. Vous passerez nous lire quotidiennement si ça vous chante.
Après trois-quatre semaines, il ny aura plus dalerte du tout de notre part.
Ouvrir le site Libre expression doit être un acte naturel. Personne ne doit vous tirer par la manche comme dans la rue ou sous la couette pour vous donner envie.
Bien sûr vous ne serez jamais à labri dune alerte générale « exceptionnelle » si lidée nous en traverse lesprit (un esprit un peu dérangé).
(la réaction)
EXPRESSION LIBRE 98 : Grincements de dents
« Le message 91 est nul. Monsieur Cavelier était quelquun de droit et juste.
Et il a démissionné la tête haute.
Certains, il faut les pousser. Suivez mon regard. »
(Anonyme)
La réaction : Jai beaucoup aimé quand Patrice Cavelier a dit, à lEvêché le jour de son départ, que dans son exil il allait chaque matin prier pour nous (il est diacre, vous vous souvenez).
A ce moment-là des dents ont grincé, je crois (oui, je crois).
LIBRE EXPRESSION 99 : Voulez-vous entendre parler de sexe à la paroisse ?
Fabrice Hadjad, professeur agrégé de philosophie, donne aujourdhui à 20 h 30 une conférence à la paroisse Sainte-Bernadette, 250, rue du Travel, Montpellier (tram 1, station Saint-Eloi).
Thème de la conférence : « La profondeur du sexe ».
LIBRE EXPRESSION 100 : 4 licenciements de plus avant lété
Il sagit de 4 licenciements annoncés à la Fnac (après les 8 de Sauramps).
Lombre gagne.
Lombre gagne toujours.
Dieu merci, bientôt le soleil. A lombre de votre parasol vous pourrez lire.
Vous lirez tranquillement vos messages sur votre téléphone : « Tes où ? » « Tu tes baigné ? » « Elle était bonne ? » « Y a du vent » « Tu rentres à quelle heure ? »
(la réaction)
LIBRE EXPRESSION 101 : Cancans, par Carla
« Puisquon a le droit de parler de « merde » sur ce site de liberté dexpression, je vais vous dire monsieur Jean-Cul que vous nous faites vraiment chier avec vos extraits de livres. La confiture cest comme la culture, si vous voyez ce que je veux dire.
La seule chose qui intéresse les visiteurs du site, cest les cancans. Les livres de Kafkouille ils sen tapent (sans parler des poésies de votre Tarkos que personne au monde ne connaît).
Il y a une chose qui intéresse tout le monde, cest le montant « réel » de la prime octroyée à lancien directeur pour son départ en catastrophe. On attend avec impatience vos révélations.
A moi on ne ma pas dit 180 000 ¬ , ni 800 000, mais 300 000. Vu la personne de confiance qui m a communiqué ce chiffre, je pense que c est le bon.
Je me demande combien il faudra payer encore au directeur en place s il doit partir après les élections, comme le bruit court.
Décidément on a pas de bol. »
(Carla)
La réaction : Monsieur Scarpitta na pas besoin dargent.
Ce nest pas largent qui le motive.
EXPRESSION LIBRE 102 : Jusquà la Nausée
Début de La Nausée, de Jean-Paul Sartre, 1938 :
« Le mieux serait décrire les événements au jour le jour. Tenir un journal pour y voir clair. Ne pas laisser échapper les nuances, les petits faits, même sils nont lair de rien, et surtout les classer. Il faut dire comment je vois cette table, la rue, les gens, mon paquet de tabac, puisque cest cela qui a changé. Il faut déterminer exactement létendue et la nature de ce changement.
Par exemple, voici un étui de carton qui contient ma bouteille dencre. Il faudrait essayer de dire comment je le voyais avant et comment à présent je le ( ) Eh bien cest un parallélépipède rectangle, il se détache sur cest idiot, il ny a rien à en dire. Voilà ce quil faut éviter, il ne faut pas mettre de létrange où il ny a rien. Je pense que cest le danger si lont tient un journal : on sexagère tout, on est aux aguets, on force continuellement la vérité. Dautre part, il est certain que je peux, dun moment à lautre et précisément à propos de cet étui ou de nimporte quel autre objet retrouver cette impression davant-hier. Je dois être toujours prêt, sinon elle me glisserait encore entre les doigts. Il ne faut ( ) rien mais noter soigneusement et dans le plus grand détail tout ce qui se produit.
Naturellement je ne peux plus rien écrire de net sur ces histoires de samedi et davant-hier, jen suis déjà trop éloigné ; ce que je peux dire seulement, cest que, ni dans lun ni dans lautre cas, il ny a rien eu de ce quon appelle à lordinaire un événement.
Samedi les gamins jouaient aux ricochets et je voulais lancer comme eux, un caillou dans la mer. A ce moment-là, je me suis arrêté, jai laissé tomber le caillou et je suis parti. Je devais avoir lair égaré, probablement, puisque les gamins ont ri derrière mon dos. »
Fin de La Nausée :
« La nuit tombe. Au premier étage de lhôtel Printania deux fenêtres viennent de séclairer. Le chantier de la Nouvelle Gare sent fortement le bois humide : demain il pleuvra sur Bouville. »
EXPRESSION LIBRE 103 : On nest jamais seul
« Merci Jean-Luc davoir eu une pensée pour André Sauvage (Libre expression 60). Moi non plus je ne loublie pas. »
(Anonyme)
LIBRE EXPRESSION 104 : Les plus courtes sont les meilleures
« - Docteur, je suis amnésique.
- Ah ? et depuis quand ?
- Depuis quand quoi ? »
(Bob)
La réaction : Sur les trente blagues que vous nous avez envoyées, Bob (êtes-vous apparenté au Bob que nous connaissons ?) une seule nétait pas « vulgaire ».
La voici publiée.
Les autres, comme celle de la pilule (contraceptif « plus facile à avaler que le préservatif »), ont atterri dans la corbeille.
Continuez donc, cher Bob, de nous adresser des blagues normales.
Au fait, Bob, je voudrais vous informer (si du moins ma petite vie gentille vous intéresse) que depuis que nous avons présenté au public de Montpellier (France) Einstein on the beach, de Bob Wilson, jécoute en boucle la musique de Philip Glass.
Jai en effet suivi les conseils du message 2 de Libre expression et jai déniché sur Youtube des dizaines de trucs entêtants de ce musicien de bazar. Je les ai accrochés dans mon MP3 à un wagon de rap américain genre musical que je préfère entre tous car cest très violent (oui, jaime la violence, surtout celle dont sont victimes les faibles, les pauvres et les animaux).
Jai glissé par la même occasion dans mon petit appareil à musique des compositions de René Koering (vous connaissez ? Il a défrayé la chronique à lépoque du grand G.). Sur Youtube il existe quelques-unes de ses compositions gratuites, dont un quatuor magnifique que je ne me lasse pas découter couiner dans le fouillis des Philip Glass, Eminem et 2Pac.
Dailleurs un soir, il y a trois mois, avant la générale de La Belle Hélène, et tandis que monsieur Scarpitta notre directeur pas méchant nous présentait en coulisse un de nos financeurs politiques (lunettes rondes, barbichette grise, lair faussement ahuri) je lui ai conseillé, car il est fin mélomane, daller écouter cette petite merveille de quatuor sur le Net. Oui.
Et il na pas dit non. Non.
Pourtant Paul-Jean et Nére (Jean-Paul et René en verlan) sont frères ennemis mortels à cause de ce que tout le monde sait de bouche à oreille.
Mais au fond ces deux Artistes se respectent, sadmirent, pensent lun à lautre chaque jour que Je fais et du soir au matin, quand le soleil des projecteurs sélève dans les cintres sur la Scène comme au Ciel. Amen.
LIBRE EXPRESSION 105 : Message secret
« Cacafouilla boumboum tralala catapulte. »
(Agent secret)
La réaction : Si un lecteur a compris ce message secret dAgent secret, sans doute lourd de sens (surtout le mot « catapulte », qui évoque une « attaque » ou une « contre-attaque », voire une « éjection », un « licenciement », et même pire, un « catapultage » : à savoir une « embauche », une « réembauche », un « retour du Cavelier »), si un lecteur a compris vraiment ce message, quil nous envoie sa traduction en bon français de souche.
Mais peut-être ce « cacafouilla boumboum tralala catapulte » dAgent secret est-il, tout bêtement, une critique cursive de nos Libres expressions consacrées dernièrement à « la merde » en tant quuvre dart.
LIBRE EXPRESSION 106 : Lardoise
« Monsieur Scarpitta na pas besoin dargent ? Ce nest pas largent qui le motive ? (cf. la réaction au message 101). Tu te foutrais pas de notre gueule, Jean-Luc ?
Jean-Paul Scarpitta a vécu depuis des années grâce à lOpéra de Montpellier (merci RK !) en tant que metteur en scène en résidence et directeur désigné parce quil en avait besoin pour manger du cake au Jardin des sens et au Lutetia et fréquenter le gratin du fromage (euh, du gâteau).
Sa noblesse, ses biens, cest du vent
Si tu vois ce que je veux dire
Sil te plaît, Jean-Luc, ne fais pas ton lèche.
Je suis sûr que tu joues un rôle. Tu ne crois rien de ce que tu racontes quand tu passes la pommade au directeur, cest pas possible
Je te connais trop bien.
Tu le fais par provocation, par provocation envers le personnel qui en a marre.
Afin quon réagisse contre toi en envoyant un mail et que tu puisses répondre et remplir des pages et des pages du site comme si on sexprimait librement, etc., etc.
Je me trompe ?
(Lardoise)
La réaction : En signant ton message Lardoise je suppose que tu veux sous-entendre (subtilement ?) que le monsieur dont tu parles aurait des « ardoises » ici et là, des dettes doù un « besoin dargent » réel qui contredirait mes propos.
Or, il se trouve quun livre de Philippe Djian (lauteur de 37°2 le matin) est titré Ardoise. Djian y évoque des écrivains comme Hemingway, Brautigan ou Fante envers lesquels, littérairement, il estime avoir une dette : une « ardoise ».
Comme je lai écrit plus haut dans ces pages, un riche est pour moi quelquun qui possède des livres.
Quand je dis que monsieur Scarpitta na pas besoin dargent parce quil en a déjà, je veux dire quil a lu des livres, quil est instruit, quil est riche dinstruction, quil est « cultivé » (un gros mot).
Quand jajoute que largent nest pas sa motivation première je veux simplement préciser, en thèse contradictoire, que les livres ne semblent pas être son souci principal à lheure actuelle (pourtant il devrait relire, tout particulièrement, Le Prince, de Machiavel, dont nous diffuserons chaque jour un extrait jusquà épuisement).
Tu vois, dans ma tête et sous ma plume cest plus compliqué que tu ne penses, monsieur Lardoise.
Allez, on efface.
LIBRE EXPRESSION 107 : Machiavel enfin parmi nous
Extraits du Prince, de Machiavel, 1513
« Les hommes changent volontiers de maître, pensant rencontrer mieux. Laquelle opinion est cause quils courent aux armes contre leur seigneur ; en quoi ils sabusent ; car ils connaissent après, par expérience, quils ont empiré de condition.
Ce qui dépend dune autre nécessité naturelle et ordinaire, cest quil est impossible de noffenser point ceux desquels on devient nouveau prince, soit par garnisons de gens de guerre ou par une infinité dautres vexations qui sensuivent dune conquête nouvelle ; de sorte quon trouve sêtre rendu ennemis tous ceux quon a troublés en occupant le pays et quon ne peut maintenir en amitié ceux qui nous y ont fait entrer, tant pour ne les pouvoir récompenser dans la mesure quils avaient supposé que pour ne pouvoir non plus user contre eux de fortes médecines, puisquon est leur obligé ; car pour très puissante que soit larmée dont on dispose, on nen a pas moins toujours besoin, pour entrer dans une province, de la faveur des habitants. »
SEMAINE DU 23 AU 29 AVRIL 2012
LIBRE EXPRESSION 108 : Avant le duel
« Je suis un lecteur régulier de Libre expression et de Cage de scène.
En arrêt depuis juillet dernier suite à un très grave problème de santé, cette lecture ludique m'a offert l'opportunité de me tenir informé de la vie interne de notre maison. Je vous en remercie.En fait, au bout du compte, le choix de ce texte (ci-dessous) est lié à une expérience intime, celle d'un véritable duel entre un homme et la maladie.
Je vais enfin reprendre très prochainement mes activités au sein de l'orchestre, et j'avais envie d'envoyer un clin d'oeil. »
(Cyrille Tricoire, musicien, 1er solo violoncelle)
Extrait de Bel-Ami, roman de Guy de Maupassant, 1885 :
« Donc il allait se battre, et se battre au pistolet ? Pourquoi n'avait-il pas choisi l'épée ? Il en aurait été quitte pour une piqûre au bras ou à la main, tandis qu'avec le pistolet on ne savait jamais les suites possibles.
Il dit : « Allons, il faut être crâne. »
Le son de sa voix le fit tressaillir, et il regarda autour de lui. Il commençait à se sentir fort nerveux.Il but un verre d'eau, puis se coucha.
Dès qu'il fut au lit, il souffla sa lumière et ferma les yeux.
Il avait très chaud dans ses draps, bien qu'il fît très froid dans sa chambre, mais il ne pouvait parvenir à s'assoupir. Il se tournait et se retournait, demeurait cinq minutes sur le dos, puis se plaçait sur le côté gauche, puis se roulait sur le côté droit. Il avait encore soif. Il se releva pour boire, puis une inquiétude le saisit : « Est-ce que j'aurais peur ? » Pourquoi son cur se mettait-il à battre follement à chaque bruit connu de sa chambre ? Quand son coucou allait sonner, le petit grincement du ressort lui faisait faire un sursaut ; et il lui fallait ouvrir la bouche pour respirer pendant quelques secondes, tant il demeurait oppressé. Il se mit à raisonner en philosophe sur la possibilité de cette chose : « Aurais-je peur ? » Non certes il n'aurait pas peur puisqu'il était résolu à aller jusqu'au bout, puisqu'il avait cette volonté bien arrêtée de se battre, de ne pas trembler. Mais il se sentait si profondément ému qu'il se demanda : « Peut-on avoir peur malgré soi ? » Et ce doute l'envahit, cette inquiétude, cette épouvante ! Si une force plus puissante que sa volonté, dominatrice, irrésistible le domptait, qu'arriverait-il ? Oui, que pouvait-il arriver ! Certes il irait sur le terrain puisqu'il voulait y aller. Mais s'il tremblait ? Mais s'il perdait connaissance ? Et il songea à sa situation, à sa réputation, à son avenir. Et un singulier besoin le prit tout à coup de se relever pour se regarder dans sa glace. Il ralluma sa bougie. Quand il aperçut son visage reflété dans le verre poli, il se reconnut à peine, et il lui sembla qu'il ne s'était jamais vu. Ses yeux lui parurent énormes ; et il était pâle, certes, il était pâle, très pâle. Tout d'un coup, cette pensée entra en lui à la façon d'une balle : « Demain, à cette heure-ci, je serai peut-être mort. » Et son cur se remit à battre furieusement. »
LIBRE EXPRESSION 109 : Humain, trop humain Patrice Cavelier
« Quelqu'un (Libre expression 91), s'est ici offusqué de la description peu flatteuse des réelles raisons de l'arrivée de monsieur Patrice Cavelier à l'Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon.
Il n'y a rien de mal à ce que monsieur Cavelier cherche déjà un nouveau travail. Il n'est pas un « surhomme », comme le pensent certains dans la Maison.
Oui, Patrice Cavelier sera, sans doute, remercié très vite de l'Ina car il fut nommé par monsieur Gallet, lui-même nommé, dans la controverse la plus totale, par Frédéric Mitterrand (notre futur ex-ministre). Mais s'il part c'est aussi, et surtout, parce qu'il a été incapable de mener à bien le dialogue social avec les syndicats de l'Ina (grèves en novembre 2011 et avril 2012).
Mais peut-être certains d'entre vous se souviendront de ses remarques lors des manifestations contre la reforme des retraites en 2010 ; il avait trouvé choquant que certains membres du personnel de l'Opéra Orchestre participent à ces manifestations.
Mais je le répète, il n'y a rien de mal à ce que PC cherche déjà un nouveau travail. C'est humain, trop humain!
Ce qui est drôle surtout, c'est de le voir revenir à Montpellier, ville de province, et surtout précédé par une couronne de lauriers que lui décernent la plus part des membres de notre Maison. Couronne sortie don ne sait où. Il arrive comme un sauveur, comme s'il avait déjà sauvé la Maison une première fois. Sauveur de quoi d'ailleurs ? Il viendrait pour nous sauver de notre cher directeur ? Ou bien de notre chère administratrice générale, qu'il a lui-même soutenue lors de sa nomination ? Ou peut-être nous sauver de feu notre regretté RK ? Il faut lui dire qu'il n'est plus ici!
Je pense plutôt qu'il vient se sauver lui-même, et rebondir ici le temps de trouver quelque chose à la capitale, car, nous le savons tous, il n'est un mystère pour personne que PC détestait Montpellier et qu'à chaque fois qu'il en avait l'occasion il partait vers La Capitale.
Mais peut-être vient-il pour essayer de sauver non pas l'Opéra Orchestre mais notre futur ex-directeur ? Lui permettre de gagner un peu de temps, de passer cette mauvaise période des élections, de tenir un peu plus longtemps et surtout d'essayer de « mater » les récalcitrants de la Maison. Ah oui ! joubliais de vous dire qu'une phrase est à la mode dans notre Maison, qui cite l'exemple de l'Opéra de Lyon : « Lui (Serge Dorny), il a bien réussi à mater l'Opéra de Lyon ! »
Mais le pire, concernant la venue du Messie de l'Ina, c'est que, tout diacre qu'il est, il n'a rien fait pour notre Maison du temps où il était déjà notre secrétaire général. A part démissionner « la tête haute » comme le dit très justement Expression libre 98. Mais quand on a déjà un travail qui vous attend à la capitale, tout le monde démissionne la tête haute.
A Montpellier, « The Messiaen » n'a rédigé aucune Convention digne de ce nom, rien de rien. Par contre il faisait très bien semblant d'écouter le personnel, les délégués, les musiciens... Après, rien, mais il est vrai qu'il se présente très bien avec ses boutons de manchette et ses costumes premier prix (ça m'a toujours fait rire).
Alors qu'il vienne chercher de l'argent, pas mal d'argent, d'accord, il a besoin de travailler comme tout le monde, mais de grâce ne soyez pas naïfs et ne le prenez pas pour le Messie qui viendrait nous sauver... SAUF si c'est le vrai Messi, celui qui porte le numéro 10 et qui se prénomme Leo, mais celui-ci a déjà signé au Barça, dommage. »
(Anonyme)
La réaction : Relire notre réaction à Libre expression 91.
PS : Pour le profane, Humain, trop humain, 1878, est un livre du philosophe, philologue et poète allemand Friedrich Nietzsche (1844-1900), qui a décrété la mort de Dieu et sombré dans la démence à la fin de sa vie. Amen.
LIBRE IMPRESSION 110 : Je mimpressionne
Désormais, lorsquun message sera titré Libre impression au lieu de Libre expression, il sagira dun communiqué de « La réaction » (La réaction étant, vous l aurez compris, la rédaction).
LIBRE EXPRESSION 111 : L Enfer, c est les autres
« Je n ai pas vu vendredi dans Libre expression la confirmation ou non, promise jeudi, des 800 000 ¬ de prime de départ de monsieur Koering.
Beaucoup y comptaient pour recompter les sous. Vous deviez avoir une preuve de la part de ce monsieur René quen vérité cest moins, lavez-vous obtenue ?
Si oui, nous sommes impatients de connaître le montant exact octroyé à votre nouvel ami, qui au bout du compte vous fait une belle paire (damis) avec Jean-Popol. »
(un ennemi de vos amis)
La réaction : Nous en avons parlé René et Moi au café (il prend un déca ou une « noisette », et laisse toujours un pourboire).
Monsieur a changé davis, finalement. Cet homme de musique ne veut plus donner la preuve de quoi que ce soit à qui ce soit au sujet dune note, si haute fût-elle.
Il veut vous faire tous fantasmer.
Je crois quil aime quon soit un peu jaloux de lui, quon se masturbe en pensant à lui (je veux dire à son compte en banque). Il adore que vous vous essuyiez (les yeux) avec du papier à 500 balles la feuille, comme quand largent ne vaudra plus rien.
Plus sérieusement, si quelquun samuse à raconter nimporte quoi concernant cette prime gentille, mon René lenverra devant le juge des méchants pour qu on lui redonne une prime regentille (et celle-là de 800 000 ¬ pas inventée cette fois, mais bien réelle comme en Suisse pour s acheter en Septimanie trois appartements comme le tien situé dans un village derrière l église vide, près de la nationale où passent des camions pleins danimaux conduits à labattoir comme toi bientôt au tribunal avant la prison puis le cimetière puis là-haut puis rien, sans un sou dhéritage pour tes enfants qui te maudiront comme des vaudous pour quà jamais tu grilles comme un grain de café en Enfer. Oui).
Dernier point : il y a, au sujet des « ennemis des amis », notion que vous évoquez, une association littéraire qui sappelle Les ennemis de Paterne Berrichon, ainsi quune autre qui est Les amis des ennemis de Paterne Berrichon.
Paterne Berrichon (un pseudonyme) était le mari dIsabelle Rimbaud, frère dArthur. Son hagiographie christique du poète (apparentée à celle de Claudel) a déplu aux descendants dAndré Breton et autres rebelles consensuels (vous aurez compris que moi jaime bien Paterne, ce con).
Enfin, il existe par ailleurs, en référence à lassociation Les amis de Michel Houellebecq, une association ennemie appelée Les ennemis des Amis de Michel Houellebecq (et non des Ennemis de Michel Houellebecq),
On pourrait y passer la vie.
Cest quand même plus intéressant que les aventures de nos petits maîtres.
LIBRE IMPRESSION 112 : Machiavel, le retour
Extrait du Prince, de Machiavel :
« Quand les pays qui sacquièrent sont accoutumés de vivre sous leurs lois et en liberté, il y a trois manières de sy maintenir : la première est de les détruire ; lautre dy aller demeurer en personne ; la troisième est de les laisser vivre selon leurs lois, en tirant un tribut, après y avoir établi un gouvernement de peu de gens qui les conserve en amitié.
Parce quétant ce peu de gens élevés en cet état par le prince, ils savent bien quils ne peuvent durer sans sa puissance et sa bonne grâce et quils doivent faire tout leur effort pour le maintenir. Et certainement, si lon veut ruiner une cité accoutumée de vivre en liberté, on la tient beaucoup mieux par le moyen des citoyens eux-mêmes que daucune autre façon. »
LIBRE EXPRESSION 113 : La blague de Bob
« Deux potes discutent.
- Puisquon se dit tout, jaimerais savoir si ta femme baise bien.
- Oh, je saurais pas trop te dire. Yen a qui disent que oui, dautres que non
»
(Bob)
La réaction : Bob, je tavais prié denvoyer des blagues normales (arrête den demander à Gaby).
LIBRE EXPRESSION 114 : Lovecraft, le monde parallèle de A.
« Cher Jean-Luc,
Je suis très sensible à vos citations de H.P. Lovecraft (message 94), puisquelles me rappellent le sujet tellement romantique que voici :
Non loin du pôle dinaccessibilité maritime, appelé « Point Nemo » (c'est-à-dire le point le plus éloigné de toute terre émergée, situé dans le Pacifique), le National Oceanic and Atmospheric Association, durant lété 1997, a détecté à plusieurs reprises un son dultra-basse fréquence dorigine inconnue, connu sous le nom de « Bloop » (cf. HYPERLINK "http://fr.wikipedia.org/wiki/Bloop" \t "_blank" ).
Assez curieusement, la localisation de ce son est relativement proche de la ville fictive de Rlyeh imaginée par H.P. Lovecraft. Cest dailleurs là quest enfermé le grand ancien Cthulhu.
Puisque vous aimez la violence (réaction message 104), vous pouvez continuer dans cette veine lovecraftienne et écouter The Call of Ktulu (je respecte lorthographe originale), excellent instrumental de Metallica sur un de leurs albums historiques, Ride the lightning.
Je tiens à préciser quen ce qui concerne Metallica, je suis assez dogmatique ; je ne considère que les quatre premiers albums : Kill em all, Ride the lightning, Master of puppets et
And justice for all
Tout ce qui a suivi nest que redite et Metal FM. Du Bon Jovi amélioré. »
(A.)
La réaction : Message de grande tenue, monsieur A. Merci.
« Un siècle décrivains », émission télévisée du regretté Bernard Rapp, avait consacré une de ses soirées à Lovecraft. Ce fut le meilleur chapitre de la série : mise en scène originale, envoûtante, déstabilisante (idéale pour tuer le temps). Je crois lavoir vu un jour (une nuit) sur la Toile (peut-être en archives Ina, lactuelle maison hantée de monsieur Cavelier, notre cher fantôme).
Sans doute avez-vous lu le H.P. Lovecraft - Contre le monde, contre la vie, de Michel Houellebecq. Livre noir, provocateur, malsain.
Je signale que ce livre est en collection poche (Jai lu), au prix modique dun kebab ou autre cochonnaille.
Bon appétit, les pauvres.
LIBRE EXPRESSION 115 : Musiques de merde !
« Caizergues, à bien considérer ta réaction au message 104, tu as des goûts musicaux de chiotte :
La merde cest de la merde, pas de lart.
Ton rap, quil soit américain ou français, est une musique de merde.
Et la musique de Philip Glass est de la merde aussi.
Et celle de Koering, de la super-merde.
Enfin toi, Caizergues, tu nes quune petite merde. »
(Anonyme)
La réaction : Je te remercie pour ton message, grosse merde.
LIBRE IMPRESSION 116 : Jean-Paul, René, Anne, Patrice, les zhéros de Koh-Péra
Télé-réalité (par notre envoyé spécial dans lÎle aux fous, en Opéranie) :
Vendredi soir, après lhécatombe des épisodes précédents chez les Rouges, le vent a tourné sur Koh-Péra 2012, la revanche des zhéros.
Après avoir perdu lépreuve de Confort, remportée par des Rouges requinqués au Jardin des sens, les Jaunes perdent celle dImmunité et se retrouvent au Conseil.
A sa grande stupéfaction, Anne se fait éliminer par ses compagnons dinfortune et ne cache pas sa frustration après le Feu de camp. Par son vote secret, qui sera comptabilisé au prochain Conseil, la rancunière Anne sanctionne Jean-Paul, linitiateur du complot mené contre elle au sein de léquipe Jaune.
Depuis lépreuve de la Boue, où elle se révéla une véritable « aventurière », Anne était devenue aux yeux de Jean-Paul une concurrente sérieuse pour la victoire finale.
Elle espère bien, afin dassouvir sa terrible soif de vengeance, que son ancien gourou de Koh-Péra 2009, René, l adversaire numéro 1 de Jean-Paul dans la course aux 800 000 ¬ , prendra enfin sa revanche après une série de défaites dans les épreuves nautiques et de dégustation de vers géants.
Jean-Paul, habile stratège, s ingénie à présent, avec la complicité du ténébreux et intrigant Patrice, à programmer lélimination de René après la Réunification et avant lépreuve des Poteaux, où il sait que son redoutable adversaire, toujours bon pied bon il, a les capacités de le battre sil est du carré final une fois surmontée lépreuve de la Boussole.
Mais rien nest joué davance, car Jean-Paul ignore que lintrépide René, qui a effectué de nombreux stages de survie en Floride, a déjà trouvé le collier dImmunité en grimpant au sommet du plus haut cocotier de lîle.
Après avoir glissé à labri des regards le petit fétiche dans son slip de bain, René finit par le dissimuler, plus sûrement, dans une gourde quil prend soin de remplir de sable et de crabes. Pour détourner les soupçons de ses équipiers Rouges, toujours à laffût, René utilise un subterfuge en vidant devant eux son sac à dos, qui ne contient à la surprise générale quun vieux pyjama et une chemise à fleurs.
René sera-t-il contraint par son équipe dutiliser comme Joker le précieux collier avant la Réunification ?Parviendra-t-il à échapper aux griffes acérées de Jean-Paul, auquel les Jaunes vouent une confiance aveugle car il a réussi, dès le premier jour, à « faire le feu » en frottant deux bambous lun contre lautre, permettant à son équipe de manger chaud depuis le début de laventure ?
Se peut-il, par un extraordinaire retournement de situation, que le fidèle dentre les fidèles de Jean-Paul, le beau Patrice, cache son véritable jeu ? Trahira-t-il son mentor au premier Conseil de Réunification, dans une entente secrète avec René, le plus rusé des Rouges ?
Qui sera l heureux gagnant des 800 000 ¬ de Koh-Péra 2012, la revanche des zhéros ?
Pour Jean-Paul, tapez 1. Pour René, tapez 2. Pour Patrice, tapez 3.
Seul un abandon de Patrice, fragilisé dernièrement par une piqûre de guêpe, pourrait permettre à la coriace Anne de revenir dans le jeu et espérer lemporter face aux terribles compétiteurs que sont Jean-Paul et René, ces zhéros des temps modernes.
LIBRE EXPRESSION 117 : Les vrais participants du 2ème tour de la présidentielle.
« Les deux candidats arrivés en tête au 1er tour de lélection présidentielle 2012 sont :
René KOERING (gauche) : 28,69 %
Jean-Paul SCARPITTA (droite) : 27,18% »
(Estimation OONM)
La réaction : Koering « représentant du peuple ». Jadore.
LIBRE EXPRESSION 118 : Un rien vous amuse
« Je sors de ma lecture de Koh-Péra, la revanche des zhéros. Mort de rire.
Jespère que Koh-Péra va continuer ! »
(TF1)
La réaction : Il est fort possible que notre Koh-Péra paraisse chaque semaine jusquà la finale de Koh-Lanta. Mais je ne peux pas être affirmatif.
En revanche, nous avons bien envie de lancer la série brésilienne évoquée hier, dont le scénario de départ pourrait être ça :
Juan-Pablo est directeur dun cabaret de transformistes. Il est amoureux de Patricio, un machiniste intermittent quil voudrait embaucher comme secrétaire à la place dAna. Ana devrait alors faire le ménage à la place de la technicienne de surface, qui a été renvoyée afin de pouvoir payer le salaire de Patricio.
Dans le premier épisode, Juan-Pablo convoque Ana dans son bureau pour lui annoncer la terrible nouvelle. Comment va réagir Ana ? Se laissera-t-elle humilier sans réagir ?
Cest alors quintervient Renato, le concierge amoureux dAna, qui le déteste. Renato rêve de devenir directeur à la place de Juan-Pablo et de transformer son cabaret de transformistes en un théâtre danimaux chanteurs. Or, Ana possède un petit caniche boiteux qui aboie tout le temps et que Renato voudrait exhiber sur la scène de son futur théâtre.
Vous pouvez vous-même écrire ce 1er épisode si ça vous amuse (vingt-trente lignes maximum).
Demain le résumé (à écrire aussi) du deuxième épisode.
A vos plumes, les zoizeaux.
LIBRE IMPRESSION 119 : Machiavélique
Extrait du Prince, de Machiavel :
« Est estimé le prince quand il est vrai ami ou ennemi, cest-à-dire que sans balancer il se déclare en faveur de quelquun contre un autre : lequel parti est toujours plus profitable que demeurer neutre ; car si deux de tes voisins, puissants seigneurs, viennent à se mouvoir en guerre lun contre lautre, ou bien ils sont de telle qualité quaprès la victoire de lun des deux tu doives redouter celui qui aura gagné, ou bien non.
En chacun de ces cas, il te sera toujours plus utile de te découvrir et de faire bonne guerre ; car, au premier cas, il ne faut point douter que tu ne doives être la proie du victorieux si tu ne te déclares, et celui qui aura été vaincu en sera très aise et content, et tu ne trouveras nul bon droit qui te protège ni voisin qui te secoure. Cest que celui qui a gagné ne veut point damis suspects et qui ne laident pas en ses adversités ; le vaincu ne te veut pas secourir parce que tu nas pas voulu par tes armes partager sa fortune. (
)
Les princes mal résolus, pour éviter les présents dangers, suivent le plus souvent la neutralité, et le plus souvent aussi sont ruinés. »
LIBRE IMPRESSION 120 : Expo, enregistrements
Expos « Parallèles »
Le designer, photographe et illustrateur Erwan Soyer expose actuellement ses créations à la librairie « Un jardin de livres » (3, rue Ferdinand-Fabre, à Montpellier).
Il y présente ses recherches graphiques et plastiques à travers différents collages manuels et numériques. Plus dinfos sur le site : erwan-soyer.tumblr.com
Musée régional dart contemporain/Sérignan
Le Mrac/Sérignan (04 67 32 33 05) présente les dessins et peintures dYves Belorgey.
Tous les jours jusquau 10 juin, sauf le lundi et fériés. Rencontre et dialogue avec lartiste samedi 28 avril.
Hervé Niquet dirige et enregistre une messe quasi inconnue dAlessandro Striggio (1540-1592), prouesse décriture à 40 et 60 voix.
Enregistrements Audio & vidéo, accompagnés dun film documentaire : « Les aventuriers de la messe perdue », réalisé par Laurent Portes.
CD Glossa GC DSA 9211623 et DVD Glossa GVD 921624 ( HYPERLINK "http://www.glossamusic.com" www.glossamusic.com)
LIBRE EXPRESSION 121 : De linutile
« Désolé de devoir vous dire une vérité pas « politiquement correcte » à notre époque où tout et nimporte quoi semblent permis, mais dans une entreprise culturelle où la liberté dexpression est parfaitement définie et respectée votre site est une chose qui me désole un peu.
Les gens qui sy expriment nont pas de limites dans leurs mauvaises intentions
que dailleurs vous vous plaisez à exacerber.
En bref, ce site de soi-disant « libre expression » est nuisible
et donc INUTILE. »
(Anonyme)
La réaction : « Il ny a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car cest lexpression de quelque besoin, et ceux de lhomme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. Lendroit le plus utile dune maison, ce sont les latrines. »
Théophile Gautier. Préface de Mademoiselle de Maupin, 1835.
LIBRE EXPRESSION 122 : Ne mêlons pas Riccardo Muti à nos histoires de Choeur
« Jai entendu dire que pour soutenir les choristes contre les attaques quils subissent, lorchestre va jouer sur le parvis à loccasion du concert de David Fray le jour de linauguration de lOpéra Comédie.
Vous qui mavez lair bien au courant de tous les bruits de couloir, pouvez-vous me confirmer cette information ?
Autre chose. Monsieur Fray est le gendre de Riccardo Muti !? (Libre expression 87). Cest vraiment de pire en pire, dans cette Maison ! »
(Anonyme)
La rédaction : Jai entendu parler dune éventuelle prestation du chur sur le parvis, en effet, mais pas de lorchestre.
Enfin, à propos de David Fray, je ne vois pas ce quil y a de choquant à ce quil soit lépoux de la fille de Riccardo Muti.
Là, vous vous égarez.
LIBRE IMPRESSION 123 : En un combat douteux
« On sort du vestiaire. Jean-Paul était en train de grimper sur le ring, qui avait été installé sur la scène. La foule y allait de ses bravos. Les techniciens du théâtre étaient hilares.
Jean-Paul rapprocha ses deux poings et les montra aux spectateurs en souriant.
Quand René monta à son tour sur le ring, Jean-Paul sapprocha de lui pour baisser la corde. La foule trouva ça très chic.
- Dégage, lui dit René.
René récolta quelques bravos des techniciens, mais les spectateurs le sifflèrent, parmi lesquels la claque de Jean-Paul, une vingtaine de jeunes figurants du théâtre.
Jean-Paul mit le gant sur lépaule de René et ils restèrent ainsi pendant une seconde.
- Enlève ta sale patte, dit René.
De la salle, on aurait dit quils se souhaitaient bonne chance.
Puis ils retournent dans leurs coins. Jenlève le peignoir panthère des épaules de René. Il sappuie aux cordes, fléchit les genoux deux ou trois fois et frotte ses chaussons dorés dans la résine. Le gong retentit.
René se tourne dun mouvement vif et son ventre ballote. Il savance vers Jean-Paul. Ils se touchent les gants et aussitôt René envoie deux fois son gauche dans la figure rose puis rouge de son adversaire.
Y a jamais eu personne qui sache mieux boxer que René, cest un vicieux.
Jean-Paul avançait tout le temps sur lui, le menton sur sa poitrine épilée, en bon crocheteur. Sa garde est basse et tout ce quil sait faire, cest vous rentrer dedans et cogner. Mais chaque fois quil sapproche, René lui envoie son gauche dans la figure.
Il lui avait ouvert la figure en plusieurs endroit et vers le quatrième round Jean-Paul saignait dur, mais chaque fois quil pouvait sapprocher de René il cognait, et si fort quil lui avait fait deux grandes marques bleues sur ses flancs dodus.
A chaque corps à corps René le tenait, dégageait une main et lui filait un uppercut. Mais quand Jean-Paul sétait dégagé à son tour, il travaillait René au corps.
Ca continue comme ça pendant trois rounds de plus. Ils ne parlent pas. Ils travaillent tout le temps. René na pas bonne allure, il ne bouge guère, mais son poing gauche est toujours automatique, comme un distributeur de billets. On dirait quil est relié à la figure de Jean-Paul et que René na simplement quà vouloir.
A un moment je le vis tenir Jean-Paul, dégager le poing droit, le tourner et lancer un de ses uppercuts qui rabota le nez de Jean-Paul avec le dos du gant. Le sang se mit à pisser et Jean-Paul appuya son mignon appendice sur lépaule de René comme pour lui passer un peu de sang, en frère de lait. René donna de lépaule une espèce de secousse, puis ramena le poing droit et recommença le même coup.
Jean-Paul était en rogne et au bout de cinq rounds, il haïssait René jusquaux tripes.
Tant que René y allait comme ça et tant quil était solide, il nétait pas plus en danger quune tour. Et on peut dire quil y allait fort avec Jean-Paul. Mais à la fin du septième round, il me dit :
- Mon gauche devient lourd, Bob.
A partir de ce moment-là, il commença dencaisser. Ca ne se vit pas tout de suite. Mais au lieu que ce soit lui qui mène la danse, cest le tour de Jean-Paul. Il ne peut plus lécarter de la main gauche. Ca toujours lair dêtre la même chose, seulement au lieu que les châtaignes de Jean-Paul passent à côté elles ne le ratent plus maintenant. Il reçoit de terribles coups dans les côtes.
- Quel round ? me demande-t-il.
- Le onzième.
- Je pourrai pas tenir, dit-il. Mes jambes ne vont plus. Lâge, putain
Jusquà présent, Jean-Paul lavait simplement touché. Mais maintenant, il commençait de taper en terre ferme. Cétait une vraie machine à cogner. René nessayait que de bloquer les coups. Mais on ne se rendait pas compte de la terrible raclée quil était en train de recevoir. Entre les rounds je moccupais de ses jambes et je sentais en les massant ses vieux muscles trembler sous mes doigts.
- Où on en est, Bob, me demanda-t-il.
- Cest lui qui mène.
- Je crois que je pourrai tenir, dit René, cest pas ce romanichel qui va marrêter.
Il savait bien quil ne pourrait pas battre Jean-Paul, létoile montante de la boxe. Il nen avait plus la force. Simplement il ne voulait pas prendre un K.-O.
Le gong tinta et je poussai René.
- Amène-toi, ordure ! lança René à Jean-Paul.
Jétais accroché aux cordes, léponge à la main, prêt à la flanquer sur le ring. René savança dun pas. La sueur coulait sur son visage et de grosses gouttes ruisselaient le long de son nez.
- Allez, viens te battre !
Jean-Paul savance. René lui envoie son gauche en pleine poire. Les hurlements redoublent. Jean-Paul touche René deux fois. La figure de lancien champion est plus effrayante que jamais. Elle a un air sauvage, comme il y a vingt ans quand il a réussi à terrasser ici-même Riton le boche.
Il se met à cogner, les mains basses, menaçant la tête de Jean-Paul. Jean-Paul se couvre et René le menace, comme un fou. Il lui lance son gauche dans le pif et, du droit, le touche en bas, beaucoup plus bas que la ceinture. Il a sentie la coquille senfoncer dans les parties. Jean-Paul tombe à terre et se prend le ventre à deux mains, se roulant et se tordant sur lui-même, comme une grosse chenille.
Larbitre sempare de René et le pousse dans son coin. Je saute sur le ring. Les clameurs vont de plus belle. Larbitre se concerte avec les juges, puis :
- Jean-Paul, vainqueur ! proclame-t-il.
René est sur sa chaise, dans le coin. Je lui ai retiré ses gants. Sa figure est en mauvais état.
- Vas-y lui dire un mot dexcuse, je fais. Cest un chic type.
René se lève. La sueur perle aussitôt sur tout son visage. Je lui pose son peignoir sur les épaules, il traverse le ring. On a relevé Jean-Paul et on soccupe de le soigner. On lui a retiré la coquille pour le pommader. Il y a tout autour, sur le ring, de jeunes gens avec chacun un bouquet de fleurs blanches à la main.
René se penche à loreille de Jean-Paul.
- Tas mal, chochotte ?
Jean-Paul, toujours titubant, grimace à peine.
- Te vlà champion maintenant, lui dit René.
On le refait passer entre les cordes puis il traverse la salle et Jean-Paul le suit des yeux, impassible.
Des tas de gens essaient de donner à René une tape sur lépaule, ils sont contents de lui parce quil a perdu. Ils ont misé sur Jean-Paul. Les rares qui ont parié pour René lui crachent dans le dos au passage, son peignoir panthère en est tout luisant.
Dans le vestiaire, René resta longtemps allongé sur le banc, les yeux clos.
Lui aussi a misé sur Jean-Paul. Huit cent mille euros. La prime dassurance de sa maison de campagne quand elle a brûlé. A deux contre un, ça fait le million deux.
Il allait pouvoir tranquillement penser à sa retraite.
Sacré René ! même perdant, il gagne toujours. »
Ce texte est la copie imparfaite de 50 000 dollars, une nouvelle dErnest Hemingway, 1899-1961.
Hemingway, lauteur du Vieil homme et la mer, a obtenu le Prix Nobel de littérature en 1954. En 1961, imitant son père, il sest flingué (un fusil coincé entre les cuisses, canon sous la gorge).
Autres suicidés au moyen dun fusil, cette arme peu pratique : Guy Debord, situationnisme, Achille Zavatta, clown, Nino Ferrer, chanteur romantique ; je dis romantique au sujet de Nino Ferrer parce quil sest tué dans la nature (un champ), comme le jeune écrivain romantique von Kleist (au bord dune rivière, en compagnie dune femme mariée, Henriette, quil suicida avant de se donner la mort).
Elle est pas belle, la vie ?
LIBRE IMPRESSION 124 : Complément dinformation à Libre expression 117
« Second tour des élections présidentielles de 2007 :
Nicolas SARKOZY (droite) : 53,06 %
René KOERING + Jean-Paul SCARPITTA (gauche) : 46,94 %
(un pêcheur à la ligne)
La réaction : Bel humour. Pas méchant. Pas gentil. Centriste.
LIBRE IMPRESSION 125 : Machiavel persiste et signe
« Il ny a point de plus sûre manière pour jouir dune province que de la mettre en ruine.
Et qui devient seigneur dune cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, quil sattende dêtre détruit par elle, parce quelle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne soublieront jamais.
Et pour choses quon y fasse et quon y pourvoie, si ce nest den chasser ou den disperser les habitants, ils noublient point ce nom ni ces coutumes, et en toute occasion y ont aussitôt recours. »
LIBRE EXPRESSION 126 : La question qui ne tue pas
« Jean-Luc, où trouves-tu le temps décrire toutes ces conneries ? Tu ne travailles pas ? »
(un travailleur)
La réaction : En ce moment je suis en congé de je ne sais pas trop quoi. Il semble quil me restait des vacances gratuites pas chères de lannée dernière grâce à mon bras recousu à cause de pas moi.
Cest pour ça donc que jai du temps comme la nuit pour moccuper de ma liberté dexpression de merde au lieu de partir visiter des pays dont on revient toujours pour être enterré dans le sien (ou brûlé mort).
LIBRE IMPRESSION 127 : Que faites-vous dans la vie ?
Nous savons bien ce quest le Chur, lOrchestre, les Services techniques de scène. Nous savons à peu près ce que sont leur travail et leur art.
Mais de nombreux personnels de notre Maison sactivent dans lombre sans que lon sache vraiment en quoi consiste leur précieux dévouement au service de leurs collègues et du public.
Si vous souhaitez parler de votre travail personnel ou du travail de votre service, nhésitez pas à nous adresser un « message », que nous publierons.
Ce message peut avoir cinq, dix, vingt lignes, peu importe.
Votre communication sera utile à tous, à notre bonne entente, à notre bonne compréhension les uns des autres. Elle sera utile à notre grande et belle Maison.
LIBRE IMPRESSION 128 : Pauvre Barbance
Barbance est lhomme qui nous a gentiment annulé la générale publique du Barbier de Séville. Vous savez, au moment du départ en fanfare de René Koering à la retraite, quand il a été viré de la salle Berlioz par les musiciens qui levaient le bras pour voter comme au Front populaire, avant la levée du rideau rouge.
Un peu plus tard, en coulisse, madame la très polie et gentille et élégante et admirable RP lançait à RK : « Monsieur, je vous emmerde. ». Oh ! les beaux jours
Oh ! les beaux jours est une pièce de Samuel Beckett qui fut crée en 1961.
Mais là nest pas le propos.
On a pu lire dans Midi Libre du 23 avril, lendemain délection :
« Léviction du patron dEnjoy (structure qui gère lArena, le Corum, le Parc des expositions et le Zénith), François Barbance, na pas eu lheur de plaire au professeur Jacques Touchon.
Après léloge rendu par Jean-Pierre Moure, patron de lAgglo, lélu montpelliérain sest dit « opposé à la brutalité qui a caractérisé son éviction ».
Les couteaux sont de sortie. »
On ma expliqué dans les toilettes du Corum, devant les lavabos proprets du sixième, que se jouait là un combat pas gentil entre lAgglo et la Région, pourtant de la même famille politique. Comme ces deux états dans lEtat sont les principaux financeurs de notre Maison, on men a rajouté une couche de savon en se relavant les mains de pipi pour me dire que cétait important de le savoir tout ça car il risquait de se passer la même chose à la tête de Nous si ça continue à cause de moi qui suis un con si je men lave les mains comme Pilate après se les avoir, prévenait mon informateur, essuyés longtemps pour les renifler ensuite comme du sent-bon.
Vous y comprenez quelque chose, vous ?
Moi je ne comprends rien à la politique. Je préfère retourner à mes livres de Joseph de Maistre (1753-1821).
LIBRE IMPRESSION 129 : « Juan-Pablo do Brasil 2 », feuilleton
Juan-Pablo, directeur du cabaret transformiste Bob and Co, convoque dans son bureau Ana, sa secrétaire, pour lui annoncer quelle est promue femme de ménage.
Verte de colère, Ana prend le balai et la pelle et descend nettoyer la salle.
Dans lescalier elle croise Patricio, le machiniste nommé secrétaire à sa place et qui affiche un large sourire.
Patricio est amoureux de Renato le concierge, qui aime Ana qui naime personne, à part son caniche boiteux qui la suit partout dans le cabaret comme un aspirateur, et que Felipe laccessoiriste rêve dempailler. Felipe a déjà empaillé un électricien quil a enfermé dans un placard de son capharnaüm. Personne na découvert cet affreux secret sauf Patricio.
Patricio na pas dénoncé Felipe au directeur car Felipe lautorise à récupérer des couteaux en coulisse après les spectacles de lanceurs de couteaux transformistes. Patricio les collectionne pour le jour où il sera à son tour lanceur de couteaux et formera un duo avec Renato le concierge, qui nest pas au courant de ce projet mais à qui il a déclaré sa flamme.
Renato ambitionne de devenir directeur à la place de Juan-Pablo. Il voudrait transformer le cabaret transformiste Bob and Co en un théâtre danimaux chanteurs lorsquil se sera emparé de la fortune de Juan-Pablo.
Juan-Pablo déjouera-t-il les pièges tendus par Renato ? Echappera-t-il à la vengeance dAna ? Possèdera-t-il le corps de Patricio qui aime Renato ? Et Felipe réussira-t-il enfin à empailler le caniche boiteux dAna ?
Vous le saurez dans les prochains épisodes de « Juan-Pablo do Brasil ».
LIBRE EXPRESSION 130 : Providence
« Mercredi 25 avril 2012,
Il est 12 h 40 et Patrice Cavelier passe son oral Galerie Angle.
Un ange passe. »
(Anonyme)
La réaction : Il est 15 h 09 et la Providence fait que je croise monsieur Cavelier sur lEsplanade. Il marche dun pas rapide en direction de la Comédie, tout de noir vêtu, un cartable à la main.
Patrice Cavelier vient de sortir du Corum, moi je my rends (pour des raisons moins spirituelles que les siennes : bulletin de salaire, tickets-restaurant, suicide éventuel du haut du toit).
Cavelier Patrice était convoqué (comme dautres candidats) Galerie Angle pour être entendu par une commission en vue de la désignation dun Secrétaire général, poste voulu par Scarpitta Jean-Paul afin dépauler ou suppléer, je ne sais, Laffargue Anne, notre Administrateur général depuis un an déjà à peine (le temps long passe vite).
Nous avons échangé quelques mots, Lui et moi, après que je Lai hélé comme un taxi. Dès que je Lai aperçu entre les arbres le sourire mest venu aux lèvres, comme dans ces films qui finissent bien au début.
Je ne sais pas sIL ma reconnu tout de suite, je ne crois pas (IL a dû se demander, sur le coup : « Que me veut ce clochard ? »).
Je Lui ai révélé que je serais bien content sIL était choisi pour le poste de Secrétaire général.
Jai ajouté élégamment que madame Laffargue navait pas démérité, loin de là, que ce fut un peu difficile pour elle grâce à nous durant quelques mois mais quà présent, et ce depuis le début des négociations dAccord unique Opéra/Orchestre, ça allait mieux et quelle mimpressionnait par la rigueur et lintensité de son travail gentil.
Monsieur lancien futur Secrétaire général me fixait de ses lunettes rondes dans les miennes de soleil en se disant sans doute (cela se lisait sur son visage dange descendu de lIna) : « Mais pour qui se prend-il, ce gnome ? »
Je sais bien que beaucoup dans notre Maison grande, qui semble actuellement un paquebot sur une mer démontée, se méfient de lHomme en noir que jai croisé sur lEsplanade Charles-de-Gaulle cet après-midi vers 15 heures. Je sais que tous ces messieurs-dames se méfient comme par derrière de Son retour parmi nous de face (cf. Libre expression 91 : Cavelier crucifié), mais en ce qui me concerne jai confiance en Lui. Jai confiance en la Providence (cette Providence chère à Joseph de Maistre, 1753-1851). Oui.
LIBRE IMPRESSION 131 : Machiavel, le Prince et les mercenaires
« Les armes par lesquelles un prince défend son pays ou sont les siennes propres ou sont mercenaires, ou auxiliaires, ou mêlées des unes et des autres.
Les mercenaires et auxiliaires ne valent rien et sont fort dangereuses ; et si un homme veut fonder lassurance de son Etat sur les forces mercenaires, il ne sera jamais soutenu ferme, car elles sont désunies, ambitieuses, sans discipline, déloyales ; braves chez les amis, lâches devant lennemi ; elles nont point de crainte de Dieu ni de foi avec les hommes, et tu ne diffères ta ruine quautant que tu diffères lassaut ; en temps de paix tu seras pillé deux ; en temps de guerre, des ennemis.
La cause de cela est quils nont autre amour ni autre occasion qui les tienne au camp quun peu de gages, ce qui nest pas suffisant à faire quils veuillent mourir pour toi. Ils veulent bien être à toi pendant que tu ne fais point la guerre, mais aussitôt que la guerre est venue, ne désirent que fuir ou sen aller. »
LIBRE IMPRESSION 132 : Le PMU est notre mécène
A partir de demain, vendredi 27 avril 2012, Libre expression jouera aux courses le budget de lAssociation.
Mais nous jouerons des cacahuètes car madame lAdministrateur général a refusé bien sûr de nous confier la clé du coffre, où est enfermé le vrai argent en or.
Nous miserons dans les quintés. Et seulement dans les courses de trot.
Le trot est plus technique que le plat ou lobstacle, donc plus simple à décoder quand on possède le décodeur que jai inventé en comptant sur mes doigts comme les singes.
Nous miserons « placé », qui est moins risqué que de jouer gagnant ou de chercher à toucher un aléatoire quinté dans lordre (il vaut mieux gagner petit régulièrement que chercher un seul gros coup impossible).
Pour gagner « à la place », il faut que le cheval soit classé dans les trois premiers à larrivée de la course. Fastoche, non ?
La mise de départ sera dà peine 3000 euros (oui, nous commencerons petit-bras car toutes les fois que nous perdrons il faudra doubler la mise et je vous assure que ça va vite, comme dans un arbre la voiture de lhomme qui a bu ou fumé de lécolo en herbe).
Le paradoxe, évidemment, cest que plus nous perdrons plus nous gagnerons.
Il faudra, chaque fois que nous serons gagnants, mettre le gain de côté pour ne plus jamais y toucher et repartir sur la mise de départ : 3000 (là est lastuce).
Pour cela nous avons deux caisses : le budget virtuel de madame Laffargue gentille, où lon prélève largent pour miser, et la banque de monsieur Lécureuil méchant, où lon engrange les gains quand ils existent.
Demain matin vous découvrirez dans Libre expression quel cheval (quel numéro) nous jouerons.
Après-demain vous saurez si nous avons perdu ou gagné, et combien.
On vous dira alors, en fonction de ce résultat, la somme que nous devrons jouer lors du prochain pari (et quel numéro nous jouerons si la course est programmée le jour-même).
Toujours le numéro joué sera annoncé le matin-même du jour de la course (ou la veille au soir si nous postons en avance Libre expression).
Marrant, non ?
Je suis sûr que vous navez rien compris, comme quand vous étiez à lécole du radiateur de la fenêtre du soleil dans la cour pour jouer aux billes au lieu découter monsieur le maître cocu en blouse grise qui vous lançait sa craie sur la tête pour vous réveiller avant darracher quelques poils de vos cheveux des tempes et vous mettre au coin les mains derrière le dos avec le bonnet dâne qui faisait rire tout le monde sauf vous.
Vous, en tout cas, vous ne devez pas jouer votre argent pour de vrai comme au loto. Ne jouez surtout pas. Ne jouez jamais. Vous navez pas les moyens de doubler chaque fois la mise et espérer ainsi vous enrichir autrement que par la lecture de livres. Vous navez pas le décodeur que jai inventé et qui est troué comme un entonnoir sur ma tête au quai de déchargement des camions où depuis trente ans, incognito et quasi inutile, je réalise une « performance » avant de monter sur la scène faire, collectivement et quasi inutile, une « installation ».
Non, ne jouez pas. Ne soyons pas fous comme moi.
A vendredi matin, donc, lectrices et lecteurs intrépides, pour jouer ensemble pour de faux le budget de lOpéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon.
Donnons à cette Maison, grâce à notre généreux mécène le PMU, les moyens de financer chaque année notre ami Bob. Amen.
Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France.
LIBRE IMPRESSION 133 : Résistance
Début du Silence de la mer, une nouvelle de Vercors (Jean Bruller), 1942 :
« Ce fut ma nièce qui alla ouvrir quand on frappa. Elle venait de me servir mon café, comme chaque soir (le café me fait dormir). Jétais assis au fond de la pièce, relativement dans lombre. La porte donne sur le jardin, de plain-pied. Tout le long de la maison court un trottoir de carreaux rouges très commode quand il pleut. Nous entendîmes marcher, le bruit des talons sur le carreau. Ma nièce me regarda et posa sa tasse. Je gardai la mienne dans mes mains.
Il faisait nuit, pas très froid : ce novembre-là ne fut pas très froid. Je vis limmense silhouette, la casquette plate, limperméable jeté sur les épaules comme une cape.
Ma nièce avait ouvert la porte et restait silencieuse. Elle avait rabattu la porte sur le mur, elle se tenait elle-même contre le mur, sans rien regarder. Moi je buvais mon café, à petits coups.
Lofficier, à la porte, dit : « Sil vous plaît. » Sa tête fit un petit salut. Il sembla mesurer le silence. Puis il entra. »
Fin du Silence de la mer :
« Il était parti quand, le lendemain, je descendis prendre ma tasse de lait matinale. Ma nièce avait préparé le déjeuner, comme chaque jour ; elle me servit en silence. Nous bûmes en silence. Dehors luisait au travers de la brume un pâle soleil. Il me sembla quil faisait très froid. »
LIBRE EXPRESSION 134 : Oui, bien sûr
« Petite question qui me turlupine : Censurez-vous certains messages quon vous envoie ? »
(Anonyme)
La réaction : Non.
LIBRE EXPRESSION 135 : La blague de Bob
« Deux spermatozoïdes discutent. Lun dit à lautre :
- On est encore loin des
(censuré) ?
- Oh ! tu parles, on en est encore aux
(censuré) »
(Bob)
La réaction : Bob, tu casses les
(censuré) avec tes blagues de
(censuré).
LIBRE EXPRESSION 136 : « Juan-Pablo do Brasil 3 », feuilleton
Le plan du concierge Renato est de faire de Patricio, secrétaire de Juan-Pablo à la place dAna promue femme de ménage, son complice pour évincer le directeur du cabaret transformiste Bob and Co.
Patricio, amoureux de Renato, pourrait aveuglément lui fournir des preuves de malversations qui conduiraient Juan-Pablo en prison, où ce dernier serait martyrisé par la racaille brésilienne, ce dont se réjouirait Renato qui aurait tout loisir pendant ce temps de prendre les commandes du cabaret transformiste de Juan-Pablo pour en faire un théâtre danimaux chanteurs.
Pour convaincre Patricio de trahir son patron, Renato est prêt à céder à ses avances de plus en plus pressantes. Mais un délicat problème se pose : Renato éprouve envers les hommes une véritable répugnance physique depuis son service militaire, durant lequel il a subi les pires outrages de la part de ses camarades de chambrée, dont Juan-Pablo, qui éprouve une attirance quasi bestiale pour lui.
Renato a alors une idée : faire opérer Patricio pour quil devienne une femme. Ainsi il pourra sans dégoût avoir une relation charnelle avec cet homme et le manipuler aisément en vue de perdre Juan-Pablo.
Renato compte sur Felipe, laccessoiriste qui a empaillé un électricien (et rêve dempailler le caniche boiteux dAna), pour pratiquer la délicate opération devant aboutir à la transformation de Patricio en femme.
Juan-Pablo déjouera-t-il ce plan machiavélique ?
Patricio acceptera-t-il de devenir une femme pour être enfin aimé de Renato ?
Felipe opérera-t-il Patricio dans le local des accessoires où il projette dempailler le caniche boiteux dAna ?
Ana pourra-t-elle récupérer son poste de secrétaire de direction et prendre sa revanche sur Juan-Pablo qui la promue femme de ménage ?
Renato trompera-t-il Ana qui se refuse à lui dans les bras dun Patricio au féminin ?
Vous le saurez en lisant les prochains épisodes de « Juan-Pablo do Brasil ».
LIBRE EXPRESSION 137 : Un bon conseil
« Il y a trop à lire dans Libre expression, ce nest pas possible de suivre. Vous écrivez plus vite que nous lisons.
Un conseil : postez chaque jour quelque chose, mais de plus court. »
(un lecteur)
La réaction : Vous avez raison. Surtout quà partir des Noces de Figaro (juin) le gentil Cage de scène sera dans Libre expression, posté au jour le jour selon lactualité sur le plateau et en coulisse (regroupé ensuite avec TOUT CAGE DE SCENE sur le site Irp-CFDT).
LIBRE EXPRESSION 138 : Ecce Homo, Jean-Paul S.
Oui, David Fray (avec un A et non un E, même si quand il joue du piano il fait plutôt du théâtre que de la musique, « Sami Frey ») est bien le beau-fils de Riccardo Muti. (Note de la réaction : effectivement nous avions écrit David « Frey »)
Mais, comme le dit très justement notre écrivain préféré de Libre Expression 122 : « Là vous vous égarez » ; et il a raison.
Il n'y a rien de mal à ce que David Fray, beau-fils de Muti, soit venu pour le concert du jour de l'An, et aussi qu'il ait été du voyage à Versailles en janvier dernier pour le concert caritatif donné par notre orchestre (à ce sujet, David Fray a-t-il abandonné son cachet de 6000 euros pour les bonnes oeuvres de Mme Carla? ou alors est-ce seulement notre orchestre qui s'est montré très « caritatif » en payant tous les cachets des solistes et chef, les voyages, hôtels et salle ?). Il n'y a rien de mal non plus à ce que David Fray revienne en mai prochain (piano et direction !) pour l'ouverture de l'Opéra Comédie et qu'il revienne encore la saison prochaine au moins une fois, 2012-13.
Cela ne fera que 4 fois, au moins, qu'il aura joué avec notre orchestre en même pas une année ? Mais quand on aime on ne compte pas.
David Fray est donc bien l'époux de Chiara Muti.
La fille du grand Riccardo est un peu actrice, un peu modèle, un peu comédienne aussi. Et il n'y a non plus rien de mal à ce qu'elle vienne, elle aussi, l'année prochaine, se faire la main avec sa première mise en scène d'opéra, lOrphée et Eurydice de Gluck (opéra donné déjà ici en 2008 avec Roberto Alagna).
Mais nous avons déjà joué avec Chiara Muti, puisqu'elle est venu dire les mots de Gabriele d'Annunzio dans Le Martyre de Saint Sebastien de Claude Debussy (programmation de notre ancien Directeur). C'était en 2009, au moment où notre cher, mais pas encore, nouveau directeur pensait, assis au fond de la salle Berlioz, sola perduta abbandonata, en écoutant les répétitions de sa protégée et s'imaginant déjà être notre futur directeur, qu'il faudrait remplacer certains pupitres de notre orchestre (petite harmonie et quelques cordes un peu vieillottes).
Mais revenons à notre arbre généalogique... J'ai un peu perdu le fil de cette histoire de famille : le père, la fille, le beau-fils ?
Ah ! oui, j'oubliais que notre Jean-Paul fut témoin au mariage de la comédienne et du pianiste-comédien. Ouf ! Ça y est on a tout le monde.
Mais n'y voyez rien de mal dans la programmation de ces artistes.
La carence de connaissances musicales nécessaires à l'élaboration d'une Saison, on la comble comme on peut !!
Espérons seulement, pour notre survie, que notre chère Direction ait suffisamment fréquenté les mariages.
Ecce Homo,
Voici donc l'homme qui nous guide.
(Lou)
La réaction : Intéressant, mais.
LIBRE IMPRESSION 139 : La France
Début de Mémoires de guerre, du général de Gaulle, 1954-1959 :
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me linspire aussi bien que la raison. Ce quil y a, en moi, daffectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs.
Jai, dinstinct, limpression que la Providence la créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. Sil advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, jen éprouve la sensation dune absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France nest réellement elle-même quau premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel quil est, parmi les autres, tels quils sont, doit sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit.
Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans la grandeur. »
Fin de Mémoires de guerre :
« Vieille Terre, rongée par les âges, rabotée de pluies et de tempêtes, épuisée de végétation, mais prête, indéfiniment, à produire ce quil faut pour que se succèdent les vivants !
Vieille France, accablée dHistoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, mais redressée, de siècle en siècle, par le génie du renouveau !
Vieil homme, recru dépreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans lombre la lueur despoir. »
IMPRESSION LIBRE 140 : Actualité artistique
Orgue
Aujourdhui vendredi 27 avril à 19 h à La Boîte à musique, lorganiste Frédéric Munoz présente en avant-première le nouvel orgue de léglise des saints François et Martin, qui sera inauguré les 12 et 13 mai.
Auditorium de la Boîte à musique (10, rue du Palais à Montpellier). Diaporama et extraits sonores gradueront la conférence. Entrée libre en fonction des places disponibles.
Rahan
La Médiathèque Samuel-Beckett de Sérignan organise le 28 avril à partir de 16 h une séance de dédicace avec le dessinateur André Chéret, père de Rahan, la bande dessinée préférée des babies boomers de laprès-guerre (ceux qui, aujourdhui, prennent leur retraite en file indienne avant de disparaître carrément de la surface de la France).
Exposition LOeil & le Cur au Carré Sainte-Anne
Curiosités et chefs-duvre. Initiative locale en direction de collectionneurs particuliers montpelliérains invités à partager leurs passions et leurs rêves en prêtant quelques pièces maîtresses de leurs collections.
Carré Sainte-Anne, du 27 avril au 10 juin, de 11 h à 13 h et de 14 h à 19 h (fermé le lundi). Entrée libre.
LIBRE IMPRESSION 141 : Machiavel, Prince du peuple
« Toutes les principautés desquelles la mémoire dure se trouvent avoir été gouvernées en deux diverses manières : ou par un prince avec dautres qui sont tous ses esclaves, lesquels, par sa grâce et permission, laident, comme ministres, à régir le royaume ; ou par un prince et par des barons, lesquels, non par la grâce du prince, mais par ancienneté de leur sang, tiennent ce rang. (
)
« Il est nécessaire quun prince se fasse aimer de son peuple : autrement il na remède aucun en ses adversités.(
)
Le prince qui sappuie sur le peuple est un prince qui peut commander, qui est homme de cur, et ne seffraie point dans les dangers et les mauvais fortunes, et a souci des autres préparatifs, et tient chacun en courage par la fermeté de son cur et les ordres quil donne ; jamais il ne trouvera que le peuple lui manque ; au contraire, il verra bien quil a assis de bons fondements. »
LIBRE IMPRESSION 142 : La grève a été votée !
En grève depuis quatre jours, les 70 techniciens de lOpéra de Lyon demandent une amélioration de leurs conditions de travail.
Le 24 avril, la représentation de Rossignol (Stravinsky) a été perturbée. La version concert proposée a fini par être interrompue à lentracte. Les choristes et les musiciens ont en effet décidé de ne pas retourner sur scène par solidarité avec les techniciens. Oui.
LIBRE IMPRESSION 143 : Notre mécène le PMU finance le retour de Bob
Dans le quinté+ du vendredi 27 avril 2012 nous jouons « placé » le dossard numéro 11 (le 3 au cas ou le 11 est non partant).
La mise est de 3000 euros prélevés sur le budget de la Maison.
Si le 11 est classé parmi les trois premiers du quinté, nous gagnons.
Si nous perdons, nous rejouerons 3000 euros dans la prochaine course de quinté au trot.
Si nous perdons une deuxième fois, nous jouerons 6000 euros. Et si nous perdons encore, ce sera 12000. Et ainsi de suite jusquà la gagne, qui sera dautant plus importante que nous aurons perdu souvent.
Une fois que nous aurons gagné (ce qui est inévitable), nous mettrons de côté le gain et nous miserons dans la course suivante comme au début de laventure : 3000 euros.
A demain (ou plutôt : à lundi) pour le résultat de la course daujourdhui.
Oui.
Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France.
LIBRE IMPRESSION 144 : « Juan-Pablo do Brasil 4 », feuilleton
Pour trancher lorgane masculin de Patricio et faire de lui une femme, Felipe doit choisir un de ses nombreux couteaux à lintérieur dune caisse où sont tenus conservés au formol dans des pots à confitures les viscères de lélectricien quil a empaillé et dont la mort est demeurée jusquà ce jour mystérieuse.
En échange de ce délicat travail chirurgical, Felipe obtient la promesse dêtre nommé « électricien » par Renato lorsque celui-ci dirigera le cabaret transformiste Bob and Co à la place de Juan-Pablo jeté en prison pour malversation grâce aux preuves découvertes par lancien machiniste Patricio dans le bureau de son patron, preuves quaura essaimées cruellement Ana assoiffée de vengeance depuis quelle a perdu son emploi de secrétaire au profit de Patricio (et quelle a été obligée pour survivre de passer chaque jour la serpillère dans les couloirs et autres lieux moins reluisants).
Avant dêtre concierge au cabaret transformiste Bob and Co, Renato dirigeait un théâtre de choristes muets. Il en a été chassé pour discrimination car il ne payait plus les salaires des artistes au prétexte quon nentendait par leurs voix de la salle.
Avec les salaires impayés Renato sest acheté dix autos de collection pour épater Juan-Pablo, à qui il voue une haine tenace depuis que ce dernier la violé dans un char dassaut durant leur service militaire. Il le hait dautant plus que lélégance vestimentaire et les bonnes manières aristocratiques de Juan-Pablo le rendent fou de jalousie.
Après la perte de son emploi à la tête du théâtre de choristes muets, Renato sest retrouvé plongé dans la misère, dormant sur le siège arrière de la seule auto de collection quil navait pas revendue, une 2cv Citroën.
Mis au courant de la situation humiliante de Renato, Juan-Pablo la engagé comme concierge dans son cabaret de transformistes pour lhumilier davantage, nayant jamais pardonné à son camarade de régiment de lavoir vu faire pipi dans sa culotte à loccasion dune séance de tir.
Renato parviendra-t-il à prendre la place de Juan-Pablo à la tête du cabaret transformiste Bob and Co pour en faire un théâtre danimaux chanteurs ?
Felipe choisira-t-il le bon couteau pour opérer Patricio et le transformer en une femme comme les autres ?
Pour retrouver sa place de secrétaire, Ana dénoncera-t-elle à Juan-Pablo le complot de Renato et la trahison de Patricio ?
Vous le saurez dans le prochain épisode de « Juan-Pablo do Brasil ».
SEMAINE DU 30 AVRIL AU 6 MAI 2012
LIBRE IMPRESSION 145 : On a gagné !
Vendredi 27 avril nous avons misé 3000 ¬ sur le 11 « placé » dans le quinté+.
L arrivée de la course est : 13 11 14 2 3.
Notre cheval étant placé dans les trois premiers, nous gagnons.
Le 11 rapporte 1,60 ¬ pour 1 ¬ . Nous encaissons donc 4800 ¬ .
Bénéfice : 1800 ¬ , que nous versons dans la caisse des gains (nous accumulerons les gains pour financer le « retour de Bob »).
La prochain quinté de trot est programmé le mercredi 3 mai 2012. Nous miserons à nouveau 3000 ¬ empruntés comme « investissement » au budget de notre Maison, dont la caisse inépuisable est séparée de celle des gains (auxquels on ne doit pas toucher pour rejouer).
Le cheval sur lequel nous parierons vendredi vous sera révélé le matin de la course, ou la veille en soirée.
Oui.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 146 : Critiquez les critiqueurs
« Pourquoi le musicien qui vous a envoyé un message agressif au sujet de Jean-Paul Scarpitta, Riccardo Muti et sa famille na-t-il pas signé de son nom ? A-t-il honte de ses propos ? »
(Anonyme)
La réaction : Vous avez posé oralement cette question pour le site et je ne vous ai pas demandé de la signer non plus.
Souvent les mails sont affublés dadresses farfelues ce qui semble la bonne solution pour que sexprime une parole corsetée par la crainte (crainte à mon avis injustifiée, car la direction nous à largement prouvé depuis Cage de scène sa largesse desprit en ce qui concerne la liberté dexpression).
Lessentiel nest pas qui poste une question ou une remarque, mais quel est le contenu de son intervention.
La plupart de nos lecteurs apprécient les messages qui suscitent la polémique (pour se divertir ou parce quils ont limpression de lire ce queux-mêmes voudraient écrire).
Cela dit, je ne suis pas sûr du tout que le message que vous évoquez (cf. Libre expression 138) provienne dun musicien (ou même dun choriste).
Merci en tout cas pour votre intervention. Nous avons besoin, pour continuer, de vos critiques. Le lecteur aime que lon critique la direction (cest la loi du genre), mais il aime aussi que lon critique les critiqueurs.
LIBRE IMPRESSION 147 : Machiavel se venge
« Quand les villes ou nations sont accoutumées à vivre sous un prince et que sa race vienne à séteindre, puisquelles sont déjà habituées à obéir, que dautre part, faute de lancien prince, elles ne se mettent pas daccord pour en choisir un nouveau dans leur sein, et que vivre en liberté elles ne savent, il sensuit quelles sont plus lentes à prendre les armes : par quoi le prince les peut vaincre plus aisément et mieux sen assurer.
Mais les républiques ont plus de vie, haïssent et désirent la vengeance plus âprement ; la mémoire de leur ancienne liberté ne les laisse, ne peut les laisser en paix ; si bien que le plus sûr moyen est de les anéantir. »
LIBRE EXPRESSION 148 : LAsile
« Docteur Maboule, je crois que tu deviens fou avec ton histoire de PMU. Tu devrais te faire soigner. »
(Camisole)
La réaction : Lobjectif est de trouver de largent pour financer Bob, Muti et tutti quanti.
Et aussi pour doubler vos salaires (y compris les plus bas).
Le PMU est notre gentil mécène.
Cest ça le syndicalisme du troisième millénaire.
(Dr Maboule)
LIBRE IMPRESSION 149 : Merdre !
Scène 2, acte III de Ubu Roi, dAlfred Jarry (1873-1907) :
La grande salle de réunion de lEvêché.
Frère Patrice : Apportez la caisse des moines Choristes et le crochet à Choristes et le couteau à Choristes et la partition à Choristes ! ensuite faites avancer les moines Choristes.
On pousse brutalement les moines Choristes.
Soeur Anne: De grâce, modère-toi, Frère Patrice.
Frère Patrice : Jai lhonneur de vous annoncer que pour enrichir la paroisse de notre bienheureux Père Jean-Paul, je vais faire périr tous les moines Choristes et prendre leurs biens.
Choristes : Horreur ! à nous, moines musiciens et moines techniciens !
Frère Patrice : Amenez le premier moine Choriste et passez-moi le crochet à Choristes. Ceux qui seront condamnés à mort, je les passerai dans la trappe, ils tomberont dans les dessous du Pince-Porc et de la Cave-à-Sous, où on les décervèlera. (Puis, sadressant à un moine Choriste :) Qui es-tu, bouffre ?
Le Choriste : Ténor de Prades, de Jacouille et de Pignan.
Frère Patrice : De combien sont tes revenus ?
Le Choriste : Trois millions de pignoles.
Frère Patrice : Condamné !
Il le prend avec le crochet et le passe dans le trou.
Soeur Anne : Quelle basse férocité !
Frère Patrice : Deuxième moine Choriste, qui es-tu ? (Le Choriste ne répond rien.) Répondras-tu, bouffre ?
Le Choriste : Grand-Baryton du Petit Bard, du Plan Cabanes et de Figuerolles.
Frère Patrice : Excellent ! Excellent ! Je nen demande pas plus long. Dans la trappe. Troisième moine Choriste, qui es-tu ? tu as une sale tête.
Le Choriste : Petite-Basse de La Paillade.
Frère Patrice : Très bien ! très bien ! Tu nas rien autre chose ?
Le Choriste : Rien.
Frère Patrice : Dans la trappe, alors. Quatrième Choriste, qui es-tu, femme ?
La Choriste : Soprano de Mongolie et de Palavas.
Frère Patrice : Quels sont tes revenus ?
La Choriste : Je suis ruinée depuis mon divorce avec un moine technicien.
Frère Patrice : Pour cette mauvaise parole, moinasse, passe dans la trappe. Cinquième Choriste, qui es-tu ?
Le Choriste : Alto de Cucuron, baladin des Arceaux et du Peyrou.
Frère Patrice : Ca nest pas lourd. Tu nas rien autre chose ?
Le Choriste : Cela me suffit.
Frère Patrice : Eh bien ! mieux vaut peu que rien. Dans la trappe. Quas-tu à piper, Sur Anne ?
Soeur Anne : Tu es trop féroce, Frère Patrice.
Frère Patrice : Eh ! jenrichis notre Père Jean-Paul. Je vais nous faire lire MA liste de SES biens ; Greffier Jean-Pierre, lisez MA liste de SES biens.
Le greffier Jean-Pierre : Royaume dOpéranie.
Frère Patrice : Commence par les principautés, stupide bougre !
Le greffier Jean-Pierre : Principauté dOpéra Comédie, grand-duché de Barbancie, duché dOpéranie Junior, comté de Carlabrunie, comté de Gérardepardie, abbaye de Bobie, palatinat de Muti, margraviat de Koering.
Frère Patrice : Et puis après ?
Le greffier Jean-Pierre : Cest tout.
Frère Patrice : Comment, cest tout ? Oh bien alors, en avant les moines Choristes ! et comme je ne finirai pas denrichir notre Père Jean-Paul, je vais les faire exécuter tous, et ainsi nous aurons tous les biens vacants. Allez, passez les Choristes dans la trappe !
On empile les moines Choristes dans la trappe.
Dépêchez-vous, plus vite ! je veux faire des lois maintenant.
Les syndicats de moines : Ah ! on va voir ça.
Frère Patrice : Je vais dabord réformer la Règle, après quoi nous procéderons aux finances.
Tous les syndicats de moines (sauf un) : Nous nous opposons à tout changement.
Frère Patrice : Merdre ! Dabord, vous ne serez plus payés.
Tous les syndicats de moines (dont un) : Et de quoi vivrons-nous ? Nous sommes pauvres.
Frère Patrice : Vous aurez vos cotisations et les biens des Choristes condamnés à mort.
Premier syndicat : Horreur.
Deuxième syndicat : Infamie.
Troisième syndicat : Scandale.
Quatrième syndicat : (tout bas) : Indignité.
Puis Tous les syndicats : Nous nous refusons à défendre nos adhérents dans des conditions pareilles !
Frère Patrice : A la trappe les syndicats !
Ils se débattent en vain.
LIBRE EXPRESSION 150 : Pas de culture en entreprise
« DE GAULLE HOMME DU JOUR de la CFDT (cf. Libre impression 139) ! Et en plus avec ce titre bien gras : « La France ». A quelques jours dune élection présidentielle !
Naviez-vous pas écrit, si je me souviens bien : pas de politique en entreprise ? »
(Anonyme)
La réaction : Tu naimes donc pas la France, ton pays de merdre ?
Je texplique :
Je cherchais sur ma table de nuit, dans le noir, un livre pour en poster deux extraits (début et fin) sur le site, et je suis tombé par hasard sur les trois tomes des Mémoires de guerre de mon général préféré.
Jaurais pu tout aussi bien tomber sur Ibn-Séoud, une biographie de lhomme qui a unifié lArabie, par Benoist-Méchin (que je suis en train de lire passionnément).
Tout cela nest pas de la politique, mais de la culture.
LIBRE IMPRESSION 151 : « Koh-Péra, la revanche des zhéros » 2
De notre envoyé spécial en Opéranie, sur lîle aux Fous.
Il y a quelques mois nos zhéros ont touché du doigt la victoire, mais face à lextraordinaire Bob, aventurier cambrioleur, elle leur a échappé ainsi que la Cagnotte de huit cent mille euros.
Cette fois, nos zhéros des temps modernes peuvent prendre leur revanche car Bob est absent, victime dès son arrivée en Opéranie dune indigestion de cake au Jardin des Sens, palace tropical qui accueillait les candidats pour une nuit de rêve avant leur départ tant attendu pour lîle aux Fous.
Bob a été retrouvé au petit matin inanimé dans le jakuzzi. Il a fallu plusieurs lavages destomac pour quil régurgite toute laffreuse bouillie de cake.
Vendredi, sur lîle aux Fous, cétait la Réunification entre léquipe des Jaunes de Jean-Paul, le stratège, et celle des Rouges de René, le retraité malin.
Laventure senflamme. Les pires caractères se révèlent. Les dents saiguisent comme des couteaux et les alliances se fissurent. La traîtrise se lit sur les visages ravagés par la soif dargent frais.
Lépisode de vendredi sera marqué par une trahison collective chez les Jaunes après la Réunification entre les deux équipes, et par un clash mémorable à la fin du Conseil entre les ex-Jaunes et Anne (éliminée au Conseil précédent mais réintégrée dans laventure à la suite dune virulente protestation des très féministes Chiennes de garde auprès du producteur de lémission).
Anne, trahie par les Jaunes, trahira à son tour son ancienne équipe en faisant alliance secrète avec les ex-Rouges et en votant contre Patrice, chouchou de Jean-Paul et ambassadeur matois des Jaunes lors de la rencontre des Ambassadeurs, où Patrice aura livré Anne à lIndien, redoutable combattant, dans lEpreuve Eliminatoire de la baguette tenue bien raide à bout de bras entre deux bambous.
Lépreuve de Confort disputée au début de lépisode permet aux aventuriers de gagner le coup de Téléphone à un proche. Cette épreuve voit les deux équipes saffronter dans le jeu de lElastique géant, quil faut tirer pour récupérer sur un présentoir des cervelles de singes et les lancer dans des crânes de chiens.
Galvanisée par un René survolté à lidée de pouvoir téléphoner à son banquier pour savoir si sa prime de départ à la retraite a été virée sur son compte, les Rouges obtiennent la victoire.
René a lancé à lultime seconde deux cervelles à la fois dans un crâne de chien tandis quAnne, son adversaire directe de lépreuve, ratait ses cibles, ayant une horreur farouche de tout ce qui touche au cerveau.
Le moment démotion est quand Jean-Paul, de léquipe Jaune perdante, fond en larmes à lidée de ne pouvoir téléphoner pour prendre des nouvelles de Bob, convalescent dans son ranch en Grèce.
Quelques minutes après lépreuve de Confort, dans la jonque qui les ramène au camp, Jean-Paul « pète un plomb » et accuse Anne dincompétence pour navoir atteint aucun crâne de chien avec les cervelles de singes, dont une quil a reçue « comme par un fait exprès » en pleine figure.
Patrice, embusqué derrière sa rame, approuve Jean-Paul dun large rictus.
Le complot chez les Jaunes se profile à lhorizon contre la pauvre Anne, qui ne voit rien venir.
Patrice croira avoir berné Anne à la rencontre des Ambassadeurs en lenvoyant affronter lIndien, le plus sportif et habile des Rouges, mais lIndien, ayant dévoré crue une cervelle de singe pour fêter la victoire de son équipe dans le jeu de Confort, se retrouve paralysé des bras durant lépreuve des Bambous et doit quitter le jeu précipitamment, emporté sur une civière dans la jungle pour y être enterré vivant selon les rites de ses ancêtres, pour qui le singe est un animal maudit.
Après lépreuve dImmunité dans le parcours du combattant, remportée par un Jean-Paul sur-vitaminé au jus de noix de coco, Anne se retrouve sur le fil du rasoir, son élimination au Conseil étant programmée par ses ex-équipiers Jaunes pour faire plaisir à Jean-Paul, qui les gâte de ses fraises des bois récoltées pour lui par le dévoué Patrice.
Mais à la stupeur générale, autour du Feu de camp, cest Patrice qui est éliminé par le vote surprise de la virevoltante Anne, qui fait pencher la balance en faveur des Rouges par jalousie de Patrice, dont les étonnants slips de bain noirs Eminence fascinent Jean-Paul.
Le Vatican exigera-t-il le retour de Patrice au Paradis des fous ?
Anne restera-t-elle lalliée de René ? Trahira-t-elle au contraire René en se réconciliant avec Jean-Paul dans le dos de Patrice qui, une fois de retour, se sera rallié à René pour partager avec lui la divine Cagnotte ?
Vous le saurez lundi prochain dans un nouvel épisode de « Koh-Péra, la revanche des zhéros ».
Demain, reprise de votre feuilleton « Juan-Pablo do Brasil ».
Juan-Pablo saura-t-il à temps que Renato veut faire opérer Patricio par Felipe laccessoiriste pour que Patricio devienne une femme ?
LIBRE EXPRESSION 152 : « Et pourquoi n'irais-je pas jusqu'au bout ? » Friedrich Nietzsche, Ecce Homo
« Pour répondre à Libre expression 146, et ainsi pouvoir continuer à bénéficier de ses critiques totalement creuses (NDLR : reproche dagressivité de « Lou » dans Libre expression 138 envers Jean-Paul Scarpitta, Riccardo Muti et sa famille), je dirai qu'il est remarquable d'observer comment ce défenseur du courage, de la morale, et pourfendeur des Esprits Libres, en ne contredisant aucun de mes propos essaie de réduire la chose écrite aux dimensions de son esprit étriqué.
Mais comme j'adorerais que Libre expression 146 me réponde avec des arguments conséquents, je continue ici des réflexions sur quelques branches généalogiques.
Au jeu des sept familles je demande donc les chefs d'orchestre E. Krivine et Victor Aviat.
Krivine viendra la saison prochaine (Diapason du mois de mai), et dans ses bagages il n'est pas étonnant de voir débarquer le jeune chef Victor Aviat (il fut recalé ici lors des premiers tours du Concours Svetlanov), mais Victor Aviat est aussi hautboïste. Il viendra donc diriger une série, et aussi jouer en soliste l'ennuyeux concerto pour hautbois de Richard Strauss. Moi je préfère Gilles Loulier dans Hatzis, mais pourquoi pas Victor Aviat dans ce « mortel » Strauss. Gilles, tu nous donneras ton avis après le concert !
Krivine devient ainsi le conseiller de notre gentil Directeur. Pourquoi pas, mais pour lui conseiller Victor Aviat ce n'était pas la peine de faire appel à EK, n'importe quel musicien parmi nous aurait pu dire à notre gentil Directeur le talent du jeune chef.
Aujourd'hui une des clefs de la nouvelle Saison est la présence de jeunes chanteurs, interprètes, chefs, malheureusement sans grande expérience pour la plus part d'entre eux, mais comment faire autrement quand après le passage des Stars et des futurs opéras, les caisses sont vides.
Il faudra nous contenter de jeunes chefs inexpérimentés, et peut-être de voir pour un ou deux concerts un chef reconnu. Notre progression sera fulgurante !
Mais poussons un peu plus loin la réflexion sur la saison qui s'annonce. On voit bien que la fréquentation des mariages et les arbres généalogiques (Libre expression 138) ne suffiront pas.
Alors notre Direction Artistique s'entoure de nous autres, chers musiciens, et élabore ainsi une géniale Saison teintée parfois de relents passéistes et réactionnaires (c'est très à la mode en ces temps électoraux).
Ses conseillers musicaux, XX, XX, XX, XX, XX, XX, XX..., (pas de conseils de la petite harmonie ?), ont des idées géniales sur la programmation. Je ne vous en livre qu'une seule que tout le monde connaît et qui pose un petit souci en ce moment dans nos rangs. Cette idée, fabuleuse, très belle, géniale même, qui est de constituer un ensemble de moins de 13 musiciens pour se produire en région et toucher le Pactole !
Et pourquoi pas ?
Les grands quatuors de notre orchestre ne jouent-ils pas sans interruption ? Combien de fois Les Molière ou Les Arthème ont-ils sillonné, et sillonneront encore, les salles de notre région, Agglo, et même Pasteur ? Pourquoi ces cachets, tant convoités, qui amélioreraient notre pain quotidien en ces temps de crise, ne seraient-ils réservés qu'à quelques-uns d'entre nous ?
Le souci est que de faire jouer cet ensemble de 12 musiciens reviendrait aussi cher que de faire jouer l'orchestre au complet avec un soliste de renom en région.
Notre cher Jean-Paul espère ainsi avoir l'amour de chacun d'entre nous, du succès auprès de toute la Maison et même au-delà, en Région, en France, en Europe, dans le Monde, et ainsi briller de tous feux comme une étoile dans l'Univers (dEinstein).
Moi je préfère penser à la phrase d'Alfred, celui qui est venu avec Bob en mars dernier : « Nessayez pas de devenir un homme qui a du succès. Essayez de devenir un homme qui a de la valeur. » Alfred Einstein. »
(Lou)
La réaction : Très intéressant, mais.
LIBRE IMPRESSION 153 : Machiavel vise haut et juste
« Lhomme prudent doit suivre toujours les voies tracées par les grands personnages, imitant ceux qui ont été très excellents, afin que si leur talent ny peut parvenir, il en garde au moins quelque relent ; à lexemple des bons archers qui, connaissant la portée de leur arc, si le but quils veulent frapper leur semble trop loin, prennent leur visée beaucoup plus haut que le lieu fixé, non pas pour atteindre de leur flèche à si grande hauteur, mais pour pouvoir, avec laide de si haute mire, parvenir au point désigné. »
LIBRE EXPRESSION 154 : Ragots, ordures, parfums
« Il y a dans Libre expression beaucoup de trouvailles stylistiques inattendues, méchantes et amusantes à la fois, comme la phrase sur les babies boomers de laprès-guerre qui prennent leur retraite en file indienne avant de disparaître carrément de la surface de la France.
Malheureusement ces perles sont noyées dans un fatras de messages à ragots essentiellement tournés contre Jean-Paul Scarpitta et son entourage ou ses amis (je remarque au passage que vous êtes moins virulents envers Anne Laffargue dans Libre expression que dans Cage de scène
).
Quant au feuilleton Juan-Pablo do Brasil, qui pourrait être effectivement drôle, ça ma lair de sombrer peu à peu dans le gore et lordure.
En revanche jaime bien Koh-Péra, la revanche des zhéros, feuilleton « acide » mais pas méchant ni sale.
A bon entendeur, salut. »
(Anonyme)
La réaction : « - Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum acheté chez le meilleur parfumeur de la ville.
Et le chien, en frétillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres êtres, le signe correspondant du rire et du sourire, sapproche et pose curieusement son nez humide sur le flacon débouché ; puis, reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en manière de reproche.
- Ah ! misérable chien, si je vous avais offert un paquet dexcréments, vous lauriez flairé avec délices et peut-être dévoré. Ainsi, vous-même, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, à qui il ne faut jamais présenter des parfums délicats qui lexaspèrent, mais des ordures soigneusement choisies. »
Petits Poëmes en prose, Charles Baudelaire (1821-1867).
LIBRE IMPRESSION 155 : Le PMU, notre mécène
Dans le quinté+ d après-demain vendredi 4 mai 2012, nous jouerons 3000 ¬ sur un cheval placé (le cheval doit figurer dans le trio pour nous rapporter de l argent).
A ce jour notre gain est de 1800 ¬ .
Pour parier nous puisons dans le budget de la Maison, à qui nous devons rendre la somme empruntée une fois que le PMU nous la remboursée (tandis que nous engrangeons les gains dans une caisse séparée et inviolable, de telle sorte que nous puissions financer à la fin le « retour de Bob »).
Exemple concret :
Pour notre premier jeu, vendredi dernier, nous avons misé 3000 ¬ . Notre cheval est arrivé deuxième et le PMU nous a remis la somme de 4800 ¬ . Nous avons remboursé les 3000 ¬ empruntés au budget et avons versé 1800 ¬ dans la cagnotte de Bob.
Vendredi prochain nous recommencerons l opération. Si nous perdons, nous jouerons encore 3000 ¬ la fois suivante. Et si nous perdons encore ce sera 6000 (l addition des sommes perdues). Dans ce cas nous devrons 12 000 ¬ .
Il nous suffira simplement, dans la course suivante, de placer un cheval susceptible de rapporter plus de 2 ¬ pour 1 ¬ et nous rembourserons, si la bête est à l arrivée, notre emprunt tout en faisant du bénéfice.
Si par exemple le cheval placé rapporte 2,50 ¬ pour 1 ¬ (un favori/outsider facile à repérer), le PMU nous remettra 30 000 ¬ pour les 12 000 joués.
12 000 joués + 12 000 perdus précédemment = 24 000.
30 000 24 000 = 6000 ¬ de gains (qui viendront s ajouter aux 1800 déjà accumulés).
Aujourd hui nous avions prévu de jouer dans le quinté, mais je n ai pas pu étudier la course parce que ces messieurs les ouvriers du livre ont refusé hier dimprimer le journal sous prétexte de « 1er Mai ».
Bon, je dois vite partir au marché gare à cheval pour décharger des camions de décors avec mes camarades machinistes, qui sont aussi mes patients.
(Dr Maboule, psychiatre des Opéras et Orchestres nationaux de France)
LIBRE EXPRESSION 156 : Les Mondes parallèles de A.
« Un poète grec du 6e siècle av. J.-C., Hipponax d'Ephèse, écrivait avec un redoutable sens de l'à-propos les iambes que voici (fragment 92 West, pour les amateurs). Le sujet de ce fragment papyrologique délabré (les signes < ou > dans la traduction ci-dessous indiquant les lacunes du papyrus, [ et ] indiquant des passages illisibles), dont le sens fortement obscène reste approximatif, a été repris dans le Satiricon de Pétrone, où une vieille sorcière fait subir à Encolpe un traitement similaire :
Elle dit une formule en lydien: "BastAGHMcefÂÅÓÔØÙúûýïÝÑòÝÑ£ÃÝѣãÝÑ£ÑÃÑ
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