chapitre 5 : monnaie et creation monetaire - La revanche des SES
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DOSSIER DOCUMENTAIRE CHAPITRE 5 : MONNAIE ET CREATION MONETAIRE
Document 1 - La monnaie permet d'éviter le problème de la double concordance des besoins
Du point de vue dun économiste, la monnaie est un actif qui peut être utilisé pour effectuer des achats. Parmi les formes les plus communes de la monnaie, on retrouve largent liquide, par exemple sous formes de pièces. Le compte chèque représente un autre type dactif qui peut être utilisé pour effectuer des paiements (comme lorsque vous établissez un chèque pour régler vos courses hebdomadaires), et qui est comptabilisé en tant que monnaie. Au contraire, les actions, par exemple, ne peuvent pas être utilisées directement dans la plupart des transactions. Les actions doivent dabord être vendues, cest-à-dire converties en liquide ou déposées sur un compte chèque avant de pouvoir effectuer des transactions. Historiquement, de nombreux objets ont été utilisés en tant que monnaie, y compris les pièces dor et dargent, des plumes, des coquilles et des colliers, ainsi que, sur lîle de Yap, de grands rochers impossibles à déplacer. Avant lutilisation des pièces métalliques, le cowrie, un genre de coquillage du Pacifique Sud, était de loin la forme de la monnaie la plus commune. Les cowries étaient utilisées comme monnaie dans certaines zones de lAfrique, jusquà très récemment, et étaient officiellement acceptés pour le règlement des impôts en Ouganda jusquau début du XXème siècle. Pourquoi les individus utilisent-ils la monnaie ? La monnaie a trois usages principaux : elle sert de moyen déchange (ou dintermédiaire des échanges), dunité de compte ou de réserve de valeur. La monnaie sert de moyen déchange lorsquelle est utilisée pour acheter des biens et des services, comme lorsque vous achetez votre journal avec de largent liquide ou que vous faîtes des chèques pour payer vos factures. Imaginez à quel point la vie quotidienne deviendrait compliquée sil nexistait pas de monnaie. Sans monnaie, toutes les transactions économiques prendraient la forme du troc, léchange direct de biens ou de services contre dautres biens ou services. Le troc est hautement inefficace parce quil suppose que chacune des parties prenantes à une transaction dispose de quelque chose que veut lautre partie, ce que lon appelle la double concordance des besoins. Dans un système de troc par exemple, un musicien ne pourrait déjeuner quà la condition de trouver quelquun qui soit prêt à échanger de la nourriture contre un concert. Une telle coïncidence des besoins, où chaque partie se trouve vouloir exactement ce que lautre partie a à offrir, ne peut se rencontrer sans doute quà titre exceptionnel. Dans une société quoi fait usage de la monnaie, il nest pas nécessaire que la personne qui souhaite entendre de la musique et celle qui a de la nourriture à offrir au musicien soit une seule et même personne. Autrement dit, la double concordance des besoins nest pas indispensable à léchange de biens et services.
Robert H. Frank, Ben S. Bernanke, Principes déconomie, 4ème edition, Economica, 2009.
1) Quelle est la principale fonction de la monnaie décrite dans ce texte ?
2) Pourquoi le troc constitue-t-il une limite aux échanges ?
Document 2
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A partir du document 1, remplissez les cases manquantes
Document 3
Je vais prendre une métaphore: ce qui est le plus proche de la monnaie cest le langage. La monnaie est un langage et fonctionne comme tel. Or, le langage est commun à tous, personne ne peut posséder une langue dans sa totalité et dire quil va en faire ce quil veut. Par contre, tout le monde va user de la langue. Une langue permet de communiquer si on est sûr que les autres la comprennent. Donc ça n est pas la propriété de la langue qui compte, cest le fait quelle est partagée par tous et quil existe des règles de grammaire dont tout le monde use. La monnaie cest la langue de léconomie, de la marchandise. Il y a en France des milliers dentreprises, des centaines de milliers de produits, personne nest capable dorganiser la production sociale dans sa totalité, personne ne peut dire qui produira quoi, qui doit vendre à qui... La monnaie cest ce qui nous permet dêtre reliés les uns aux autres sans le savoir. Grâce à elle, on va pouvoir produire pour quelquun quon ne connaît pas : la production est vendue sur le marché contre de largent, sans savoir à lavance quels seront les clients. La force de la monnaie cest dêtre un fluide social qui permet de réaliser cette communication. Et pour ce faire, de la même manière quune langue ne peut être organisée que collectivement, pour fonctionner, la monnaie ne peut être organisée que collectivement. Cest ce qui se passe au niveau national. [
]
Donc, au niveau national la monnaie est unifiée par ses institutions de la même manière que la langue forme un tout, de telle sorte que tout le monde annonce les prix dans la même unités.
M. Aglietta répond à des élèves de Terminale B, DEES n°76. Juin 989. CNDP.
Document 4
La confiance dans largent reflète la confiance dans lordre social. Un individu accepte dêtre payé en argent car il pense que la société marchande va se perpétuer et que ses membres continueront à accepter dêtre payés ainsi. Un paiement en monnaie ne met pas seulement en relation deux individus, mais lie un individu à lensemble du corps social, ce qui permet danalyser léchange monétaire comme un phénomène de socialisation. La possession de largent traduit ainsi la confiance dans lorganisation et lordre « étatico-social ». Cette confiance en une monnaie qui socialise les individus dans la société marchande est en effet renforcée par la garantie que lEtat, symbole de la cohésion et de lunité de la communauté, lui apporte.
G. Jacoud, La Monnaie dans léconomie, collection Nathan 1996.
1) Quelle notion semble indissociable de la monnaie ? Pourquoi ?
2) Pourquoi peut-on dire que la monnaie est un instrument de lien social ?
Document 5 : Monnaie archaïque et monnaie moderne
M. Mauss remarquait lui-même que la valeur des «pièces» de monnaie nest jamais fixe; elle varie en fonction du nombre des détenteurs quelles ont connus, de leur prestige, ainsi que des circonstances qui ont présidé aux transactions auxquelles elles ont servi. Plus généralement, pour un même bien, les prix primitifs varient selon la valeur sociale des échangistes Aux habitants de telle île, on donnera un poisson contre un taro ou un igname; à ceux dune autre, par exemple dix poissons. Lexigence dégalité, de réciprocité arithmétique nest manifestement pas au premier plan des préoccupations. En Nouvelle-Guinée, les Baruya donnent, sous forme de barres de sel, une journée de travail à leurs voisins Yaoundanyi qui leur en rendent deux et demie sous forme de capes décorce. La chose est connue de tous et considérée comme normale en raison de la supériorité magique des Baruya sur les Yaoundanyi.
Toutes ces remarques nous acheminent vers une conclusion simple: la monnaie primitive ne mesure pas dabord la valeur des choses mais celle des personnes.
La monnaie moderne ne naîtra quà partir du moment où la valeur des choses sautonomisera par rapport à celle des personnes. (
) La monnaie moderne est donc dabord de légalité frappée relevant du principe étatique. Elle garantit quen principe un vaut un et que tous ont droit à un égal accès aux biens, quelle que soit leur valeur sociale, quitte à multiplier les inégalités concrètes à partir de ce principe dégalité abstraite que cristallise linvention de la monnaie. La société archaïque, au contraire, postule que les personnes et les choses ont a priori des valeurs différentes, à charge pour le don de produire une certaine redistribution et une certaine mise à parité à partir de ce postulat que chacun est unique.
La signification de la monnaie archaïque ne se lit donc pas dans le rapport quelle entretient aux choses mais dans celui, infiniment plus complexe et général, quelle noue avec les personnes vivantes, mortes ou à renaître, avec les animaux et avec le cosmos.
J. Godbout, Lesprit du don, La Découverte.
1) Expliquez la phrase soulignée
2) Connaissez vous des situations actuelles où cela se vérifie encore ?
3) Que peut-on en conclure sur la fonction première de la monnaie archaïque ?
4) Quest-ce qui différencie la monnaie archaïque de la monnaie moderne ?
Document 6 : Lévolution des moyens de paiement en France
Quel est le principal moyen de paiement en France ?
Quel est le moyen de paiement que nous utilisons le plus ?
Comment expliquer cette différence ?
Quelle est lévolution de la part des paiements réalisés sous forme de chèques ? par cartes ?
Comment peut-on expliquer cette évolution ?
Document 7 - L'importance du système financier pour concilier besoins et capacités de financement
Comme les agents économiques couvrent généralement leurs dépenses par les revenus quils perçoivent (salaires, recette des ventes, impôts), la contrainte de financement apparaît surtout dans le cadre du financement de leurs investissements. Le financement de léconomie désigne à la fois celui des entreprises (entreprises individuelles, sociétés non financières et sociétés financières) qui cherchent à financer leur investissement productif, celui des administrations publiques qui, le plus souvent, doivent financer leur déficit et celui des ménages qui ont à financer leurs achats de logement. Si chacun de ces agents pouvait financer totalement son investissement par son épargne, il ny aurait pas besoin dun système financier très développé mais, sans échanges financiers, le potentiel de croissance de léconomie serait limité.
En règle générale, il y a, chez les agents, un déséquilibre entre les montants à investir et les montants épargnés qui permet de distinguer deux grands profils parmi eux :
- Les agents à capacité de financement sont des agents dont les revenus (la monnaie reçue) sont supérieurs aux dépenses (la monnaie utilisée).Ceux-ci financent donc leurs investissements et dégagent, en plus, une épargne financière qui pourra être placée (
) Seuls les ménages présentent une capacité de financement régulièrement positive ce qui fait de leur épargne la variable stratégique du système financier.
- Les agents à besoin de financement sont dans une situation symétrique.
Cette distinction est bien sûr une simplification liée à lapproche macro-économique du phénomène de financement. En réalité, il peut exister des entreprises ayant une capacité de financement (Investissement < Epargne) et des ménages exprimant un besoin de financement (Investissement > Epargne) mais, globalement, les ménages sont en capacité alors que les entreprises et les administrations publiques sont en besoin.
Le système financier va donc permettre lajustement entre capacités et besoins de financement (
) En son absence, certains agents devraient renoncer à des investissements rentables faute de fonds alors que dautres disposeraient dune épargne oisive. Cette mauvaise utilisation des ressources freinerait alors la croissance.
Jean-Pierre Biasutti, Laurent Braquet, Comprendre le système financier, Bréal, 2010.
1) Doù vient limportance du système financier dans léconomie ?
2) Définir « capacité de financement » et « besoin de financement ». Qui sont généralement les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement ?
3) Pourquoi la finance peut-elle être source de croissance économique ?
EXERCICE
En septembre 2005, Mr et Mme Guisthau ont perçu chacun un salaire mensuel sélevant pour lun (Mr G.) à 1500 euros, et pour lautre (Mme G.) à 2000 euros. Pendant ce mois de septembre, ils ont du faire face aux dépenses suivantes : 600 euros pour le poste alimentation ; 300 euros de dépenses dhabillement ; 200 euros dimpôts ; enfin ils ont réalisé pour un montant de 1000 euros des dépenses diverses (loisirs, transports, électricité
)
Compléter le tableau ci-dessous, en classant en emplois (dépenses) ou en ressources les opérations liées à ce ménage en septembre 2005.
EMPLOISRESSOURCESDésignation de lopérationMontant (en ¬ )Désignation de l opérationMontant (en ¬ )alimentationSalaire MrhabillementSalaire MmeimpôtsAutres (dépenses diverses)TOTALTOTALEPARGNEComparez le total des emplois avec celui des ressources. Que pouvez-vous en déduire concernant la situation financière de ce ménage en septembre 2005 ?
Le mois suivant, le couple dispose des mêmes ressources et a les mêmes dépenses « habituelles ». Toutefois, ce ménage doit faire face à des dépenses «exceptionnelles » ; en effet il faut faire réparer la toiture de la maison : les frais sélèvent à 2 000 euros.
Le couple est-il toujours en capacité de financement ?
Dans ce cas, comment Mr et Mme Guisthau peuvent-ils financer ces dépenses de réparation de leur logement ?
Document 8
Que signifie « - 57.1 » en 2012 ?
Classer les « SI » en fonction de leur situation financière : quels sont ceux qui habituellement sont en CF ? ceux qui sont généralement en BF ?
SI à CFSI à BF
Document 9 - Financement interne et financement externe
Une autre approche du financement de léconomie peut sappuyer sur lorigine des fonds vue du côté de lentreprise. Elle oppose alors le financement interne au financement externe.
- Le financement interne
Le financement interne vient dabord des bénéfices non distribués des entreprises. Celles-ci ont en effet deux manières dutiliser les profits quelles dégagent de leurs activités : soit les conserver pour financer leurs investissements nouveaux, soit les distribuer à leurs propriétaires sous formes de dividendes pour récompenser la confiance que ceux-ci leur ont accordée en apportant leur épargne. Ce bénéfice distribué vient alors en déduction des sommes initiales disponibles pour linvestissement (
) Cela lautofinancement des entreprises, cest-à-dire le financement quelles assument à partir de leurs propres recettes. Le taux dautofinancement mesure la part du financement total des entreprises assurée par le financement interne et ses fluctuations donnent lieu à des interprétations diverses.
- Le financement externe
Si la forme de financement précédente paraît le meilleur choix pour un agent à la recherche dune indépendance financière, elle nest pas en général suffisante, notamment en période de forte croissance. Lagent économique doit faire appel à un financement externe qui lui sera alors fourni par dautres agents. Les marchés de titres et les intermédiaires financiers se chargent alors de cette nouvelle forme de financement. Le financement externe regroupe ainsi lensemble des moyens de financement de lentreprise autres que lautofinancement, comme lappel au marché financier par augmentation de capital (émission de nouvelles actions) ou par emprunt obligataire, ainsi que le recours au crédit bancaire.
Jean-Pierre Biasutti, Laurent Braquet, Comprendre le système financier, Bréal, 2010.
Quelle différence y a-t-il entre un financement interne et un financement externe ?
Document 10- Le fonctionnement dune OPCVM
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Document 11 : Les modalités de financement de léconomie
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1) Remplissez les trous du tableau
Document 13 : Avantages et inconvénients des différentes formes de financement
Lautofinancement présente la caractéristique de maintenir lautonomie des dirigeants de lentreprise qui ne sont dépendants ni de créanciers (comme dans le cas dun crédit bancaire ou dune émission dobligations), ni de nouveaux actionnaires. Les ressources provenant de profits ne donnent lieu à aucun coût financier direct (ni intérêt, ni dividende) mais lautofinancement représente un coût dopportunité dinvestissement qui apparaît lorsque lon compare le rendement de fonds investis dans lentreprise à celui des fonds placés sur le marché financier. [
]
Lémission dactions présente trois caractéristiques: elle permet à lentreprise de ne pas recourir à lendettement grâce à laugmentation de ses fonds propres ; elle donne naissance à des charges financières variables ; mais elle peut entraîner une dispersion du capital et, éventuellement, pour les dirigeants en place, une perte de contrôle. [
]
Lémission dobligations présente, comparée à lémission dactions, des avantages et des inconvénients symétriques: génératrice dendettement, elle donne lieu à une charge financière fixe qui peut être allégée par linflation mais elle ne modifie pas léquilibre des pouvoirs entre propriétaires.
Le financement bancaire est générateur dendettement. Seul moyen de financement pour les entreprises qui, en raison de leur taille ou de leur âge, ne peuvent accéder aux marchés, cest un mécanisme plus souple que lémission de titres, et créateur de relations de dépendance entre lentre prise et sa ou ses banques.
J-P. Faugère, C. voisin, Le Système financier français, coll. « Circa » Nathan, 1994.
1) A quoi correspond le « coût dopportunité » de linvestissement ?
2) Reproduire le tableau suivant et comparer les avantages et les inconvénients des formes de financement.
AvantagesInconvénientsAutofinancement
Émission dactions
Émission dobligations
Financement bancaire
Document 14 - Le rôle central des banques
Les banques sont des établissements financiers qui collectent les dépôts de leurs clients, disposent du monopole de la gestion des moyens de paiement et assurent la distribution du crédit aux ménages et aux entreprises. Les banques facilitent la circulation de la monnaie grâce aux différents instruments de paiement (espèces, chèque, cartes de paiement, virements) et concourent ainsi à la croissance du volume des échanges. La fonction spécifique des banques est dassurer la liquidité en garantissant aux clients la possibilité de récupérer rapidement leurs moyens de paiement afin de financer leurs achats ou de faire face à un imprévu (contrairement à la finance directe). Si le prêteur souhaite pouvoir disposer de ses dépôts rapidement, les emprunteurs ont généralement un horizon plus long : la banque centralise les moyens de paiement et peut ainsi accorder des crédits à dautres emprunteurs pour financer des projets dinvestissement de grande taille et sur une longue période (on dit que la banque assume un risque de liquidité). Les banques sont également soumises au risque de crédit, soit la probabilité de défaut de remboursement du client (pertes financières), et doivent ainsi collecter de linformation sur leurs clients (qui sont souvent les déposants). Par ailleurs, la relation entre le prêteur et lemprunteur est perturbée par le problème des asymétries dinformation, car lemprunteur détient plus dinformations sur la qualité de son projet et sur ses possibilités de remboursement que la banque (sy ajoute un risque daléa moral si lemprunteur gaspille les ressources prêtées et ne peut au final régler sa dette).
1) Quel est le rôle principal des banques selon le texte ?
2) A quels risques principaux les banques sont-elles soumises ?
Document 15
INCLUDEPICTURE "http://img.over-blog-kiwi.com/0/55/31/78/201304/ob_bf7b1988b4c75f48895814e7e1b6f560_spreadszoneeuro.png" \* MERGEFORMATINET
Note : en ordonnée, lunité est le taux dintérêt en %
Selon vous, comment expliquer la forte augmentation des taux dintérêt portant sur la dette grecque ?
Selon vous, où se situe la France ?
Document 16
INCLUDEPICTURE "http://img.over-blog.com/500x335/1/68/43/90/08-2010/06-2012/notations.jpg" \* MERGEFORMATINET
Document 17 : Economie dendettement et économie de marchés financiers
De manière schématique, une économie dendettement se caractérise par la faiblesse des taux dautofinancement des agents non financiers et la prédominance du financement indirect, essentiellement par crédit bancaire. [
] Ce système se caractérise par une insuffisance structurelle dépargne par rapport à linvestissement désiré et par un double niveau dendettement : les agents non financiers auprès des banques, et celles-ci auprès de la Banque centrale. [
] Dans les années 70 et au début des années 80, le régime de léconomie dendettement semble avoir prévalu dans un grand nombre de nations, mais la France est souvent donnée comme exemple.
Symétriquement, dans une économie de marchés financiers, les agents non financiers sont caractérisés par des taux dautofinancement élevés. Le financement externe ne constitue donc quun complément. La finance directe y est à cet égard prédominante. Les marchés de capitaux sont donc nécessairement développés, actifs et concurrentiels. Les institutions financières y jouent un rôle essentiel, comme acheteurs et vendeurs de titres, pour compte propre ou pour le compte de tiers. Le crédit demeure une activité importante des banques, car il constitue la source unique de financement des agents non financiers nayant pas accès aux marchés (ménages, PME) ; il reste aussi une source complémentaire de financement pour les grandes entre prises. [
] Favorisant la constitution dune épargne préalable ce régime conduirait à une allocation plus efficace des ressources, dans la mesure où le taux dintérêt reste un prix de marché [qui permet dégaliser loffre et la demande de capitaux]. On donne généralement les États- Unis comme exemple dune économie de marchés financiers.
En réalité cette opposition entre économie de marchés financiers et économie dendettement est purement conceptuelle, et aucun pays ne répond strictement à lune des deux définitions. Il sen rapproche seulement plus ou moins.
N. Payelle, « Typologie des systèmes financiers », in Cahiers français n° 301, mars 2001.
1) Compléter le tableau suivant et présenter pour chaque forme déconomie ses principales caractéristiques.
Economie dendettementEconomie de marchés financiersAutofinancementImportance du crédit bancaire Rôle des marchés de capitaux
Document 18
INCLUDEPICTURE "http://sesame.apses.org/images/graph2%20-%20copie.png" \* MERGEFORMATINET
Quelles grandes évolutions dans le financement des entreprises se font-ils jour ici ?
Document 19 : La création monétaire autrefois...
A l'origine, les banques ne prêtaient qu'à hauteur du montant de monnaie métallique détenue à leur actif. Ainsi lorsqu'un dépôt d'or était effectué pour une durée d'un an par exemple, la banque pouvait prêter cette somme pour une durée inférieure.
Les banques s'aperçurent toutefois que leurs stocks de monnaies métalliques (or, argent) ne descendaient jamais au-dessous d'un certain seuil puisqu'une partie des sommes prêtées revenaient toujours dans leurs caisses sous forme de dépôts. Les banques décidèrent alors de prêter une nouvelle fois ces encaisses, donc d'accorder de nouveaux crédits, sans prendre trop de risques puisque les dépôts se reconstituaient dans les comptes des nouveaux emprunteurs. Ainsi les banques prêtaient plusieurs fois les mêmes sommes.
Chaque déposant considérait ses dépôts comme disponibles alors qu'ils étaient à l'origine de nouveaux crédits (mais aussi de nouveaux dépôts). Il y avait ainsi une création monétaire puisque les moyens de paiement dont pouvaient disposer les individus étaient bien supérieurs aux encaisses métalliques ou, plus tard, aux billets en circulation dans l'économie.
J.-Y. Capul, O. Garnier, Dictionnaire de l'économie et de sciences sociales, Hatier, 1999.
Quel risque y a-t-il pour une banque à prêter plus quelle na dargent en réserve ?
Document 20
( La création à partir dun dépôt préalable : le multiplicateur de crédit
Voyons ce qui se passe lorsque quelquun décide de déposer de largent dans une banque.
Prenez lexemple de Silas qui se rend compte quil serait plus sûr, et également plus pratique, de déposer son argent liquide dans une banque et dutiliser sa carte de crédit pour faire des courses. Supposez qu il dépose 1000 ¬ sur un compte bancaire à vue. Quel impact aura cette décision de Silas sur l offre de monnaie ?
( ETAPE 1
Le graphique (a) de la figure 14.4 montre l impact initial de son dépôt. La banque crédite le compte de Silas de 1000 ¬ , de sorte que les dépôts bancaires dans l économie augmentent de 1000 ¬ . Dans le même temps, l argent de Silas va dans un coffre, augmentant les réserves de la banque de 1000 ¬ également.
( La transaction initiale n a pas d impact sur l offre de monnaie/
les billets en circulation, qui sont une partie de l offre de monnaie, diminuent de 1000 ¬
les dépôts bancaires, qui font également partie de l offre de monnaie, augmentent du même montant.
( ETAPE 2
Mais les choses n en restent pas là, puisque la banque peut maintenant prêter une partie du dépôt de Silas.
Supposez qu elle conserve 10 % du dépôt de Silas 100 ¬ en réserves et prête le reste en liquide à la voisine de Silas, Marie. L impact de cette deuxième opération est indiqué au graphique (b). Les dépôts à la banque restent inchangés, de même que la valeur de ses actifs.
( Mais la composition de ses actifs est modifiée:
en accordant un crédit, la banque voit ses réserves diminuer de 900 ¬ , de sorte que celles- ci ne sont supérieures que de 100 ¬ par rapport à ce qu elles étaient avant que Silas ne fasse son dépôt.
À la place des 900 ¬ de réduction des réserves, la banque a acquis une créance qui correspond au prêt en liquide de 900 ¬ accordé à Marie.
En remettant en circulation 900 ¬ de l argent liquide de Silas en le prêtant à Marie, la banque a en fait augmenté l offre de monnaie. Autrement dit, la somme des billets en circulation et des dépôts bancaires a augmenté de 900 ¬ par rapport à ce qu elle était quand l argent de Silas était encore sous son lit.
Même si Silas est toujours propriétaire de 1000 ¬ , désormais sous forme de compte en banque, Marie peut utiliser 900 ¬ en liquide après emprunt.
( ETAPE 3
Et ce n est peut-être pas tout. Supposez que Marie utilise son argent liquide pour acheter une télévision et un lecteur DVD dans un magasin. Que fera le propriétaire du magasin avec le liquide ? S il le conserve par devers lui, l offre de monnaie n augmentera pas davantage. Mais supposez qu il dépose les 900 ¬ sur un compte en banque disons une autre banque. Cette autre banque gardera à son tour une partie de ce dépôt en réserves et prêtera le reste, créant encore davantage de monnaie.
Supposez que cette deuxième banque, de même que la première, conserve 10 % des dépôts en réserves et prête le reste. Elle gardera alors 90 ¬ en réserves et prêtera 810 ¬ du dépôt du propriétaire du magasin à un autre emprunteur, augmentant encore l offre de monnaie.
( Le tableau 14.1 montre le processus de création de monnaie que nous venons de décrire :
En premier lieu l offre de monnaie est composée uniquement des 1000 ¬ de Silas.
Après qu il ait déposé son liquide sur un compte en banque et que la banque ait accordé un crédit, l offre de monnaie augmente à 1900 ¬ .
Après le second dépôt et le second crédit, l offre de monnaie augmente à 2710 ¬ .
Et le processus se poursuivra évidemment.
Ce que nous avons ici est un autre type de multiplicateur le multiplicateur monétaire.
Document 21
Document 22
( Les instruments de contrôle direct
L encadrement du crédit consiste à contrôler la quantité de crédit octroyé par les banques. Chaque banque du secteur se voit allouer une enveloppe de crédit, cest-à-dire un volume à ne pas dépasser. En France, lencadrement du crédit était linstrument central de contrôle de la création monétaire de 1970 jusquau milieu des 1980.
( Les instruments de contrôle indirect de la liquidité bancaire
Quand il nest plus possible de contrôler directement la masse monétaire par le crédit distribué, les autorités monétaires agissent sur les prix (taux) ou les volumes du refinancement des banques. Elles régulent ainsi la liquidité bancaire (largent dont les banques ont besoin sur leur compte en monnaie centrale) et donc, indirectement, la quantité de monnaie que cette liquidité permet de faire circuler.
la fixation des taux directeurs
Parmi ceux-ci, il y a les facilités permanentes qui permettent aux banques, au jour le jour (cest-à-dire pour 24 heures), dobtenir, auprès de leur banque centrale nationale, des liquidités (facilité de prêt), ou den déposer (facilité de dépôt) si elles sont en excédent de liquidité. Ces prêts et dépôts sont effectués à linitiative des banques, au moment où elles en ont besoin, mais à des taux fixés par la BCE. Ces deux taux sont très importants car ils forment un corridor à lintérieur duquel fluctuent les taux du marché au jour le jour.
les opérations dopen market
On appelle « opérations dopen-market» les interventions de la banque centrale (à son initiative) sur le marché monétaire. Ces interventions constituent un premier ensemble assez large dopérations. Il peut sagir dopérations de cession temporaire (sous forme de pensions ou de prêts garantis): les banques mettent en pension ou apportent en garantie un titre (appartenant à la liste des actifs éligibles par la banque centrale) en échange de quoi elles obtiennent des liquidités pour quelques semaines. Dans la zone euro, ce sont les «opérations principales de refinancement». "@A{æíÛ拉¦½¾¿ÁÃúûüý5QªùïèïáÚÏÂÏÂÏÂÏ»´ªááqÏiÏ^qÏh!Mh0&5>*\h~7CJaJh~7h0&5>*CJaJh!Mh~7h0&h~7 jh!Mh0&UmHnHujh!Mh0&Uh!Mh0&5>*h0&5>*h~75>*h~7h0&0JCJaJh~7h0&CJaJh~7h0&h!Mh0&h0&5\h!Mh0&5\h~75\!@A¹\¥ÂÃûüýÕÍȹª¹¹ÍÍÍÍ$h^ha$gd~7$
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