Gestion des données climatologiques - WMO
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PRINCIPES DIRECTEURS POUR LA GESTION DE DONNEES CLIMATOLOGIQUES
PMDSC n° 60
OMM-DT N° 1376
Organisation météorologique mondiale
(Genève, mars 2007)
LA SÉRIE « PRINCIPES DIRECTEURS » DU PMDSC
Reconnaissant combien il est nécessaire pour les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN) daméliorer leurs services de données climatologiques et de surveillance du climat, la Commission de climatologie (CCI) de lOMM accorde une priorité de premier plan à la diffusion de principes directeurs aux SMHN.
Le présent document a été préparé par lÉquipe dexperts de la CCI pour la gestion des données climatologiques, faisant partie du Groupe daction sectoriel ouvert (GASO I) des données climatologiques et de leur gestion, dans le cadre du Programme mondial des données climatologiques et de surveillance du climat (PMDSC). Les principes directeurs faisant lobjet de ce document sont destinés à informer les SMHN sur les meilleures pratiques en vigueur en ce qui concerne la gestion des données climatologiques et à les aider à remplacer danciennes bases de données, CLICOM par exemple, par des systèmes présentant une plus grande utilité, sécurité et solidité.
Ce document a été rédigé par un sous-groupe de lÉquipe dexperts de la CCI pour la gestion des données climatologiques et révisé par des intervenants extérieurs. Lors de sa première réunion, qui sest tenue à Nairobi du 1er au 3 novembre 2006, lÉquipe dexperts, qui avait été créée lors de la quatorzième session de la CCI (Beijing (Chine), 3-10 novembre 2005), a proposé deffectuer une deuxième révision du document et a fourni quelques mises à jour.
Il convient de rappeler que ce document technique, comme les autres documents techniques publiés dans la série PMDSC de lOMM, vise à donner des indications sur les meilleures pratiques à adopter par les Membres. Étant donné la diversité des SMHN ainsi que létendue et le niveau de développement technologique de chacun dentre eux, il se peut que ce document ne soit pas très utile à certains Membres en particulier. Il couvre cependant un domaine suffisamment vaste pour apporter tout de même quelques conseils utiles pour tous.
Principes directeurs pour la gestion de données climatologiques
Neil Plummer, Wolfgang Lipa, Steve Palmer, Glenn Prank,
John Shortridge, Denis Stuber
Sommaire
TOC \o "1-3" \h \z \u HYPERLINK \l "_Toc170721667" 1 Introduction et objectif PAGEREF _Toc170721667 \h 7
HYPERLINK \l "_Toc170721668" 2 Bref historique de la gestion des données climatologiques PAGEREF _Toc170721668 \h 8
HYPERLINK \l "_Toc170721669" 3 Gestion des données climatologiques : organisation PAGEREF _Toc170721669 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc170721670" 3.1 Exigences des utilisateurs et besoins à satisfaire en priorité PAGEREF _Toc170721670 \h 9
HYPERLINK \l "_Toc170721671" 3.2 Systèmes de gestion des données climatologiques : propriétés souhaitables PAGEREF _Toc170721671 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc170721672" 3.2.1 Modèle de base de données PAGEREF _Toc170721672 \h 10
HYPERLINK \l "_Toc170721673" 3.2.2 Principales caractéristiques de saisie PAGEREF _Toc170721673 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc170721674" 3.2.3 Options dentrée électronique des données PAGEREF _Toc170721674 \h 11
HYPERLINK \l "_Toc170721675" 3.2.4 Éléments liés à la qualité et métadonnées associées PAGEREF _Toc170721675 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc170721676" 3.2.5 Étendue des contrôles de qualité effectués sur les valeurs observées PAGEREF _Toc170721676 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc170721677" 3.2.6 Extraction de données PAGEREF _Toc170721677 \h 12
HYPERLINK \l "_Toc170721678" 3.3 Sécurité PAGEREF _Toc170721678 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc170721679" 3.4 Gestion et surveillance des bases de données PAGEREF _Toc170721679 \h 13
HYPERLINK \l "_Toc170721680" 3.5 Gestion de la documentation PAGEREF _Toc170721680 \h 15
HYPERLINK \l "_Toc170721681" 4 Éléments essentiels de la gestion des flux de données climatologiques PAGEREF _Toc170721681 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc170721682" 4.1 Enregistrement et gestion des métadonnées PAGEREF _Toc170721682 \h 16
HYPERLINK \l "_Toc170721683" 4.2 Acquisition, saisie, stockage et archivage des données PAGEREF _Toc170721683 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc170721684" 4.2.1 Acquisition PAGEREF _Toc170721684 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc170721685" 4.2.2 Saisie PAGEREF _Toc170721685 \h 17
HYPERLINK \l "_Toc170721686" 4.2.3 Stockage et archivage de relevés papier PAGEREF _Toc170721686 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc170721687" 4.2.4 Stockage et archivage des informations numériques PAGEREF _Toc170721687 \h 19
HYPERLINK \l "_Toc170721688" 4.3 Gestion des relevés dorigine et sauvetage des données PAGEREF _Toc170721688 \h 20
HYPERLINK \l "_Toc170721689" 4.4 Assurance et contrôle de la qualité PAGEREF _Toc170721689 \h 22
HYPERLINK \l "_Toc170721690" 4.5 Échange de données PAGEREF _Toc170721690 \h 24
HYPERLINK \l "_Toc170721691" 4.6 Accès aux données et développement de produits PAGEREF _Toc170721691 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc170721692" 4.7 Administration et surveillance des données PAGEREF _Toc170721692 \h 25
HYPERLINK \l "_Toc170721693" 4.8 Gestion des modifications PAGEREF _Toc170721693 \h 27
HYPERLINK \l "_Toc170721694" 5 Transition vers un système de gestion de base de données PAGEREF _Toc170721694 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc170721695" 5.1 Choix dun système de gestion de bases de données climatologiques : les éléments à prendre en compte PAGEREF _Toc170721695 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc170721696" 5.1.1 Prise en compte des besoins PAGEREF _Toc170721696 \h 28
HYPERLINK \l "_Toc170721697" 5.1.2 Définition du système requis PAGEREF _Toc170721697 \h 29
HYPERLINK \l "_Toc170721698" 5.1.3 Evolutivité PAGEREF _Toc170721698 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc170721699" 5.1.4 Architecture et technologie PAGEREF _Toc170721699 \h 30
HYPERLINK \l "_Toc170721700" 5.1.5 Choix du système de gestion de bases de données climatologiques PAGEREF _Toc170721700 \h 31
HYPERLINK \l "_Toc170721701" 5.2 Considérations relatives à larchitecture de la base de données PAGEREF _Toc170721701 \h 32
HYPERLINK \l "_Toc170721702" 5.2.1 Considérations relatives à la conception dune base de données : normalisation PAGEREF _Toc170721702 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc170721703" 5.2.2 Modèles de données utilisés par les systèmes de gestion de bases de données climatologiques PAGEREF _Toc170721703 \h 33
HYPERLINK \l "_Toc170721704" 5.3 Considérations relatives au logiciel et au matériel informatique PAGEREF _Toc170721704 \h 35
HYPERLINK \l "_Toc170721705" 5.3.1 Analyse de la situation PAGEREF _Toc170721705 \h 35
HYPERLINK \l "_Toc170721706" 5.3.2 Définition dune solution fonctionnelle : évaluation des besoins PAGEREF _Toc170721706 \h 35
HYPERLINK \l "_Toc170721707" 5.3.3 Définition de la solution technique PAGEREF _Toc170721707 \h 38
HYPERLINK \l "_Toc170721708" 5.3.4 Aspects liés au changement de système et de services PAGEREF _Toc170721708 \h 42
HYPERLINK \l "_Toc170721709" 5.4 Transition à partir de CLICOM PAGEREF _Toc170721709 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc170721710" 5.4.1 Niveau de compétences requis PAGEREF _Toc170721710 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc170721711" 5.4.2 Conservation du système CLICOM existant PAGEREF _Toc170721711 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc170721712" 5.4.3 Préparation des métadonnées à importer PAGEREF _Toc170721712 \h 43
HYPERLINK \l "_Toc170721713" 5.4.4 Préparation des données climatologiques à importer PAGEREF _Toc170721713 \h 44
HYPERLINK \l "_Toc170721714" 5.4.5 Collecte dinformations sur les réglages du contrôle de la qualité de CLICOM PAGEREF _Toc170721714 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc170721715" 5.4.6 Essais approfondis du nouveau système PAGEREF _Toc170721715 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc170721716" 6 Soutien aux opérations de gestion des données PAGEREF _Toc170721716 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc170721717" 6.1 Ressources nécessaires, notamment en termes de personnel PAGEREF _Toc170721717 \h 46
HYPERLINK \l "_Toc170721718" 6.2 Formation PAGEREF _Toc170721718 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc170721719" 6.3 Santé et sécurité au travail PAGEREF _Toc170721719 \h 47
HYPERLINK \l "_Toc170721720" 7 Conclusion PAGEREF _Toc170721720 \h 48
HYPERLINK \l "_Toc170721721" 8 Remerciements PAGEREF _Toc170721721 \h 49
HYPERLINK \l "_Toc170721722" 9 Bibliographie PAGEREF _Toc170721722 \h 50
HYPERLINK \l "_Toc170721723" 10 Glossaire PAGEREF _Toc170721723 \h 51
HYPERLINK \l "_Toc170721724" Annexe 1 - Description des systèmes de gestion de bases de données climatologiques proposés PAGEREF _Toc170721724 \h 56
HYPERLINK \l "_Toc170721725" Annexe 2 - Exemple de mise en uvre dun système de gestion de bases de données climatologiques PAGEREF _Toc170721725 \h 58
HYPERLINK \l "_Toc170721726" Annexe 3 Exemples de matériel PAGEREF _Toc170721726 \h 61
Introduction et objectif
La série de principes directeurs publiés par le Programme mondial des données climatologiques et de surveillance du climat (PMDSC) et la Commission de climatologie (CCI) fournit des informations et des conseils sur lorganisation et la mise en uvre de services climatologiques dans des domaines importants pour les Services météorologiques et hydrologiques nationaux (SMHN). Ces principes directeurs sont également destinés à présenter des processus et des solutions technologiques répondant à la situation et aux besoins spécifiques des petits SMHN, qui ne disposent souvent que de ressources limitées. Dans la mesure du possible, ces principes directeurs doivent également :
sappliquer à tous les autres programmes de lOMM ;
sadapter à toute une série de besoins ;
être formulés de manière à pouvoir être modifiés ; et
être conformes et complémentaires aux principes décrits dans le Guide des pratiques climatologiques.
Ces principes directeurs sont destinés à informer les SMHN sur les meilleures pratiques en vigueur en ce qui concerne la gestion des données climatologiques, informations qui arrivent à point nommé, au moment où de nombreux pays se voient obligés de remplacer leurs anciennes bases de données, CLICOM par exemple, par des systèmes beaucoup plus utiles, plus sûrs et plus solides.
Compte tenu des objectifs généraux de ces principes directeurs, on sattachera à renforcer les connaissances et les capacités existantes sur les points suivants :
phases et étapes de la gestion de données numérisées ;
technologies de bases de données disponibles et choix dune base de données appropriée ;
transition vers un système moderne de base de données climatologiques ;
soutien aux opérations de gestion des données.
On sattachera délibérément, dans la gestion des données climatologiques, aux aspects qui présentent un intérêt pour les SMHN souhaitant passer à un système plus moderne de gestion des données climatologiques et, ce qui est tout aussi important, aux compétences, systèmes et processus qui doivent être mis en place pour assurer le bon déroulement des opérations. Ces principes directeurs ne sadressent pas aux SMHN qui envisagent de construire une base de données entièrement nouvelle, mais seront davantage utiles à ceux qui souhaitent étudier et comparer les systèmes existants, candidats pour ce type dutilisation.
Ces principes directeurs ne font pas mention en détail des pratiques et des normes relatives à la gestion des données car ces dernières figurent déjà dans dautres documents de lOrganisation météorologique mondiale (OMM), par exemple dans le Guide des pratiques climatologiques (OMM 2005) et autres documents (exemple : WMO 2003a, 2003b, 2004). Pour en savoir plus sur les aspects techniques des bases de données, voir les textes spécifiques correspondants (par exemple : Date 1999). Les publications sur le PMSDC (voir http://web/wcp/wcdmp/html/wcdmpreplist.html) sont également des sources extrêmement précieuses.
Même sil nest pas nécessaire davoir des connaissances approfondies de la gestion des données climatologiques, il est probable que ces principes directeurs seront davantage profitables aux personnes qui auront une connaissance pratique du sujet.
Le chapitre 2 présente brièvement lhistorique de la gestion des données climatologiques pour les SMHN. Le chapitre 3 expose les conditions et lorganisation de la gestion des données climatologiques, cest-à-dire des aspects dordre plus général que les gestionnaires de données doivent connaître. Une description plus détaillée du sujet se trouve au chapitre 4, qui porte sur la gestion des flux de données. Le chapitre 5 aborde la transition entre les systèmes de gestion de bases de données, notamment entre le système CLICOM et un système moderne. Le chapitre 6 est consacré aux aspects clés du soutien aux opérations de gestion des données, puis vient la conclusion au chapitre 7.
Bref historique de la gestion des données climatologiques
Depuis des siècles, on note la présence dinformations sur le temps quil fait sous forme manuscrite. Les premiers documents faisaient référence à des événements extrêmes, parfois à des catastrophes et à des phénomènes tels que les périodes de gel et de fonte des rivières, des lacs et des mers, données de premier plan de nos jours face aux préoccupations soulevées par les changements climatiques.
Des relevés ou journaux consacrés spécialement à la collecte et à la conservation dinformations climatologiques sont utilisés depuis deux ou trois siècles (OMM 2005). Le développement dinstruments capables de quantifier les phénomènes météorologiques ainsi que tout le soin que mettent les observateurs à conserver des archives méthodiques, fiables et bien documentées, ont ouvert la voie à une gestion organisée des données climatologiques. Depuis les années 1940, on utilise de plus en plus de formes et procédures normalisées, et à partir du moment où les SMHN ont commencé à utiliser des systèmes informatiques, ces formes normalisées ont grandement facilité la saisie de données et, par conséquent, le développement darchives de données informatisées.
La fin du vingtième siècle a vu simposer léchange régulier de données météorologiques sous forme numérique. Un grand nombre de centres de données météorologiques et de données connexes ont saisi loccasion denregistrer et de stocker directement ces données dans leurs bases. À la fin des années 1950, période au cours de laquelle sest tenue lAnnée géophysique internationale et qui a vu la naissance du programme de Veille météorologique mondiale, on a beaucoup appris sur les méthodes automatiques de collecte et de traitement des données météorologiques. Lélaboration par lOMM de principes directeurs et de normes internationales sur la gestion et léchange des données climatologiques a permis aux SMHN dorganiser leurs activités de gestion des données et a indirectement favorisé le développement de bases de données régionales et mondiales. Aujourdhui, la gestion des relevés climatologiques nécessite une approche systématique, rassemblant les relevés effectués sur papier, sur microfilms et microfiches et les relevés numériques, ces derniers comprenant des fichiers dimages ainsi que des données alphanumériques classiques.
Les ordinateurs ont remplacé les appareils mécaniques qui jouaient un rôle important dans le développement de la gestion des données. Les calculs étaient réalisés à laide dadditionneurs à clavier, par exemple, et les résultats étaient enregistrés sur papier. Un grand pas en avant a été franchi avec lintroduction du système Hollerith de cartes perforées, trieuses et tabulatrices. Ces cartes, munies dune série de trous qui enregistraient les valeurs des variables météorologiques, étaient insérées dans les trieuses et tabulatrices, donnant ainsi des calculs statistiques plus efficaces.
Dans les années 1960 et 1970, plusieurs SMHN ont commencé à utiliser des ordinateurs et à transférer progressivement sur bande magnétique les informations contenues sur des millions de cartes perforées. Ces ordinateurs ont été remplacés par des gros systèmes informatiques de plus en plus puissants, puis les données sont devenues disponibles en ligne, grâce au développement de disques.
Une étape majeure a été franchie avec le projet CLICOM du PMDSC. Ce projet, mis en place en 1985, a entraîné linstallation dun logiciel de bases de données climatologiques pour PC, accompagné du matériel nécessaire et dun programme de formation complet, dans plus de 100 SMHN de par le monde. Ce projet a également été à lorigine daméliorations notoires des services, des applications et des activités de recherche climatologique dans ces pays. À la fin des années 1990, le PMDSC a mis en place un système de gestion des bases de données climatologiques, afin de profiter des toutes dernières technologies visant à répondre aux besoins variés et évolutifs des Membres en matière de gestion de données. Bien que parfois plus onéreux et plus complexes dun point de vue technologique (nécessitant donc davantage de compétences spécialisées pour les administrer), les nouveaux systèmes de gestion des bases de données climatologiques permettent aux utilisateurs daccéder plus facilement aux données, qui sont ainsi plus sûres et plus utiles. Les bases de données relationnelles avaient déjà fait leurs preuves dans plusieurs SMHN.
En dehors des progrès réalisés par les technologies de bases de données, la saisie de données est devenue plus efficace entre la moitié et la fin des années 1990, avec une augmentation des stations météorologiques automatiques et des carnets de notes électroniques (ordinateurs portables fixes utilisés pour la saisie, le contrôle de la qualité et la transmission des observations), puis avec larrivée de lInternet et dautres technologiques nouvelles.
Il nest pas surprenant dobserver un certain nombre de tendances suggérant beaucoup dautres avantages pour les SMHN en ce qui concerne la gestion des données et les services fournis aux clients. LInternet améliore déjà considérablement les capacités daccès aux données et, dans la mesure où les questions de sécurité sont bien maîtrisées, on peut sattendre à ce que cela créé des opportunités majeures pour les gestionnaires de données dans les cinq à dix prochaines années. En plus, les systèmes de bases de données relationnelles à code source ouvert pourront également supprimer les obstacles liés aux coûts des bases de données relationnelles pour un grand nombre de SMHN.
Gestion des données climatologiques : organisation
Exigences des utilisateurs et besoins à satisfaire en priorité
Il est indispensable de tenir compte des besoins des utilisateurs actuels et, dans la mesure où ils sont prévisibles, des besoins des futurs utilisateurs, à la fois dans le développement de bases de données climatologiques et dans la mise en uvre de pratiques de gestion des données. Même si cela semble aller de soi, il peut toujours arriver, par exemple, de développer des structures qui omettent des données importantes pour une application utile, ou bien quun centre de données consacre trop peu de ses ressources au contrôle de la qualité des données pour lesquelles les utilisateurs demandent précisément un haut niveau de qualité. Dans la mesure du possible, il est recommandé de stocker toutes les mesures dans le système de gestion des bases de données climatologiques, même si elles ne sont pas utilisées tout de suite.
Pour tout nouveau développement, les gestionnaires de données doivent soit compter au moins un utilisateur de données clé dans leur équipe de projet, soit mettre en place des consultations régulières auprès dun groupe de partenaires utilisateurs. Les fournisseurs ou utilisateurs de données faisant partie eux-mêmes de lorganisation peuvent également consulter régulièrement les utilisateurs finaux de données (ou dinformations) climatologiques, et il appartient aux gestionnaires de données de se tenir au courant à la fois de lévolution des besoins et de toute question préoccupant les utilisateurs. En termes simples, la gestion de données nécessite de connaître les besoins des utilisateurs finaux.
À lheure actuelle, les principaux secteurs demandeurs de données sont les suivants : services liés aux prévisions du climat et aux changements climatiques, agriculture et secteur primaire, santé, gestion des catastrophes / des urgences, énergie, gestion des ressources naturelles (y compris de leau), développement durable, urbanisme, finance et assurances. Les gestionnaires de données doivent savoir que lexistence de la fonction de gestion de données dépend du centre qui assure des avantages sociaux, économiques et environnementaux aux communautés dutilisateurs visées. Il est donc important que le gestionnaire de données encourage et, dans la mesure du possible, participe à des projets qui démontrent la valeur de ses ressources en données. Pour rappeler aux dirigeants des SMHN et convaincre les organismes de financement quil est rentable dinvestir dans des données, il peut être utile de leur présenter des études montrant, par exemple, les avantages économiques des prévisions du climat ou les avantages sociaux découlant dune utilisation de données climatologiques dans un système de veille sanitaire. Les données ont encore davantage de valeur lorsquelles sont intégrées dans des modèles dapplication (exemple : modèles de simulation de culture, modèles économiques). Il convient donc de tenir compte daspects liés à lintégration des données lors de la conception de nouvelles structures de données.
On ne pourra satisfaire pleinement les besoins des utilisateurs que si les structures et les responsabilités nécessaires sont en place. Par exemple, lorganisation devra être ouverte aux avis externes et disposer de moyens de communication efficaces et rentables pour assurer léchange dinformations en interne.
Les gestionnaires de données doivent veiller également à respecter les principes dune surveillance du climat à long terme, comme indiqué dans le document GCOS (2003), approuvé par la Commission de climatologie (CCI) et adopté par la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La capacité à assurer la continuité, lhomogénéité et enfin la qualité des données climatologiques dépend en grande partie de la qualité de gestion des réseaux et systèmes dobservation. Pour suivre les dix principes de surveillance du climat (voir WMO (2003a), expliquant dans quelle mesure cela sapplique aux activités dun SMHN), les gestionnaires de données doivent absolument établir détroites relations avec les gestionnaires dobservations et les utilisateurs de données climatologiques. Le gestionnaire de données devra être un intermédiaire efficace entre le gestionnaire dobservations et lutilisateur de données, en présentant des exigences au premier et en faisant correspondre les besoins du second avec ce qui est économiquement et techniquement faisable. Le document WMO (2003a) expose ces principes plus en détail, au niveau des réseaux et systèmes dobservation du climat.
Pour répondre aux besoins des utilisateurs, il convient de considérer notamment les aspects clés suivants, qui permettent de classer les observations nouvelles ou supplémentaires par ordre de priorité :
priorités sociales, économiques et environnementales nationales ;
régions déficitaires en données ;
paramètres faisant lobjet dobservations insuffisantes ;
régions particulièrement sensibles aux changements ;
mesures présentant une résolution temporelle peu satisfaisante.
Systèmes de gestion des données climatologiques : propriétés souhaitables
3.2.1 Modèle de base de données
Toute base de données climatologiques reposera sur un modèle de données sous-jacent, très important pour la qualité du système qui sera développé, en particulier pour sa maintenabilité (rappelons que plus de 50% des efforts mis en uvre pour lélaboration dun logiciel sont consacrés à la maintenance et à lamélioration du système au fil des années). Si le modèle nest pas adapté, le système sera plus difficile à maintenir. En général, une base de données conçue en priorité pour des travaux météorologiques en temps quasi-réel sera principalement accessible de manière « synoptique », puisque les extractions répondront généralement au besoin de « rassembler toutes les données de quelques endroits ou zones donnés, ceci pendant une période définie et relativement courte ». En revanche, les applications climatologiques impliquent généralement lextraction de données dune ou plusieurs stations, sur une longue période. Ainsi, une approche plus vaste du stockage de données climatologiques implique de stocker ensemble (pour des données quotidiennes) toutes les données liées à une station donnée et à un jour précis. On peut procéder de la même façon pour des données horaires et mensuelles. Une autre approche consiste à stocker séparément des données de type différent, avec un tableau (dans le cas de bases de données relationnelles) contenant toutes les données de température de lair pour toutes les stations et toutes les dates, etc. Voir paragraphe 5.2 pour plus de détails. Outre la qualité naturelle de la conception, les autres critères à prendre en compte sont notamment la façon dont le modèle de données est documenté et sa facilité dextension par des programmeurs. Lune des exigences clés dun modèle de données est quil doit être capable de représenter les données transmises par tous les formats de messages standards de lOMM : TEMP, PILOT, METAR/SPECI, CLIMAT, CLIMAT_TEMP et SYNOP.
Des considérations similaires sappliquent au « modèle de métadonnées ». Dans un sens, il sagit dun domaine plus complexe car les structures de métadonnées peuvent être plus complexes que les structures de données. Il conviendra de définir en temps utile un modèle standard de métadonnées pour les données climatologiques (élargissant les travaux déjà réalisés sur la norme de lOMM relative aux métadonnées de base). À ce moment-là, il sera souhaitable que la capacité dintégration dans ce modèle de données soit un critère de sélection pour les systèmes climatiques.
3.2.2 Principales caractéristiques de saisie
La qualité fondamentale dun système de saisie de données est de ne pas introduire de défauts évitables dans le processus de saisie. Le personnel chargé de ce travail est généralement très compétent en la matière et mérite quon lui assure des conditions de travail productives à tout moment. Cela signifie que le système de saisie de données ne doit pas comporter de défauts agaçants, pouvant ralentir lopérateur de saisie. De manière idéale, les formes affichées à lécran pourront être personnalisées de manière à optimiser la saisie de données. Le système doit également, dans la mesure du possible, valider les données à mesure de leur saisie, cest-à-dire repérer les erreurs et, si possible, proposer des valeurs de remplacement. Il est possible aussi de définir des valeurs par défaut pour certains éléments, ce qui évite des combinaisons de touches inutiles. Lautre caractéristique utile est la double saisie, qui permet de limiter les erreurs (toutes les données sont saisies deux fois, celles saisies par le deuxième opérateur étant automatiquement comparées à celles saisies par le premier).
3.2.3 Options dentrée électronique des données
Comme mentionné précédemment, il est souhaitable que le système de gestion des bases de données climatologiques soit en mesure de représenter tout le contenu des messages de format standard de lOMM (SYNOP, CLIMAT, etc.). Un autre avantage serait quil puisse décoder des messages directement dans la base de données climatologiques. Dans certains cas (notamment pour les messages mensuels CLIMAT et CLIMAT TEMP), il est également souhaitable davoir des systèmes capables de générer ce type de messages à partir des informations contenues dans la base de données. Parmi les autres options dentrée électronique utiles, on note la capacité dentrer des données provenant des stations météorologiques automatiques et la capacité dincorporer des données exportées du système CLICOM. En général, cette dernière option devrait être réalisée en une seule fois, au moment du changement de système (voir paragraphe 5.4).
3.2.4 Éléments liés à la qualité et métadonnées associées
Une donnée météorologique doit être accompagnée de toute une série dinformations sur sa qualité : qualité attribuée à la donnée en elle-même (commentaires du type « apparemment correcte », « suspecte », « incohérente avec dautres données », etc.), nature de lessai ou des essais réalisés pour générer lindicateur de qualité, etc. Ces informations relatives à la qualité constituent un large éventail de métadonnées, portant, par exemple, sur linstrument utilisé pour lobservation, sur la piste daudit des observations faisant état de tous les changements opérés depuis la première saisie des données, sur des informations complètes concernant le site, sur les programmes dobservation en vigueur, etc. À plus long terme, le système sera pleinement en mesure de représenter tout lhistorique de la station.
3.2.5 Étendue des contrôles de qualité effectués sur les valeurs observées
Les contrôles appliqués pour déterminer la qualité dune observation peuvent aller du plus simple au plus complexe. Ces contrôles portent notamment sur les points suivants, présentés ici approximativement par ordre croissant de complexité :
contrôles syntaxiques (ex : la température de lair doit être exprimée par une valeur ayant au plus un chiffre après la virgule) ;
plages numériques (ex : la température doit se situer entre -90 et +70) ;
contrôles de léventail de climats (ex : est-ce que les données sont cohérentes avec la climatologie ?) ;
cohérence entre les relevés (ex : la température de lair ne doit pas être inférieure au point de rosée) ;
cohérence des séries chronologiques (ex : la différence entre deux températures observées successivement sur le même site doit être « plausible ») ;
cohérence spatiale (ex : les limites dune différence plausible entre les températures dune station et de ses environs ne doivent pas être dépassées).
3.2.6 Extraction de données
Un aspect important dun système de gestion des bases de données climatologiques est à la fois létendue et la puissance des fonctions dextraction et danalyse des données. De manière idéale, les données peuvent être extraites via une interface graphique utilisateur ou bien via une interface en ligne de commande, selon le cas. Il sera préférable de fournir une interface graphique pour limmense majorité des utilisateurs, les fonctions liées au langage dinterrogation étant réservées à une poignée dutilisateurs plus avancés qui ont besoin deffectuer des extractions non standard. Les utilisateurs qui en sont capables doivent avoir la possibilité de spécifier leurs propres critères dextraction (généralement via linterface graphique), et le système doit être correctement documenté afin de leur donner le maximum dinformations pour ce faire.
Le système doit également proposer un large éventail doptions permettant de déterminer la structure de lextraction et la présentation des résultats et de spécifier une extraction grâce à une personnalisation des stations, de lhoraire et des détails de présentation. Ces options doivent permettre daccéder à des listes de données, de résumés tabulaires, danalyses statistiques (simples et complexes) et de présentations graphiques.
Sécurité
La politique de sécurité et les activités qui sy rattachent ont pour principal objectif déviter la perte ou la détérioration du système de gestion des bases de données climatologiques et de conserver les fonctions de gestion des données dans le meilleur état possible. Pour ce faire, les conditions préalables sont les suivantes :
le système de gestion des bases de données climatologiques doit se trouver dans un bâtiment abrité et protégé ;
lensemble du personnel doit avoir pleinement connaissance de sa responsabilité professionnelle et de son devoir de veiller au système ;
les archives et lenvironnement des bases de données doivent être sécurisés et protégés contre les incendies, lhumidité, etc. ;
les manipulations de données (ex : insertion, mise à jour, suppression) ne peuvent être réalisées que par des applications protégées, auxquelles a accès un groupe restreint de personnes ; les personnes qui ont un accès en écriture à la base de données doivent sengager à ne procéder à aucune transaction en dehors des opérations et pratiques approuvées par le gestionnaire de données ; tout changement apporté aux tables de données doit faire lobjet dune piste daudit dont laccès doit être réglementé ;
les mots de passe ne doivent être ni communiqués ni écrits où que ce soit ; ils doivent être changés régulièrement et cela sapplique à tous les utilisateurs, de ladministrateur de la base de données à lutilisateur travaillant sur les applications de manipulation des données ; le mot de passe se compose de lettres et de chiffres qui nont apparemment aucun lien entre eux, mais ils peuvent tout à fait être la suite des premières lettres de chacun des mots dune phrase, ex : je suis assis dans un bureau au 9ème étage -> jsaduba9e ;
le système de bases de données darchive doit fonctionner derrière un pare-feu réglé au niveau maximal de sécurité ;
tous les services annexes des systèmes informatiques de bases de données, tels que la messagerie électronique, doivent être désactivés ; le système informatique des bases de données ne doit utiliser que le noyau du système dexploitation et le système de gestion des bases de données ;
lordinateur client sur lequel se trouve la base de données doit également être protégé contre les virus et les actes de piratage ;
des sauvegardes de secours doivent être effectuées à une fréquence suffisante pour ne pas descendre en dessous du niveau maximal autorisé de perte de données en cas de défaillance ; en général, des sauvegardes partielles seront effectués tous les jours et des sauvegardes complètes une fois par semaine ;
les archives moins fréquentes (généralement mensuelles) du contenu des tables de données doivent être au format ASCII et placées en un lieu sûr et protégé contre les incendies, différent du lieu où se trouve physiquement la base de données climatologiques ;
un plan de récupération doit être défini, indiquant les sauvegardes et les archives qui seront utilisées en situation durgence pour récupérer la base de données ; ce plan envisagera autant de scénarios catastrophes que lon peut imaginer ;
le plan de récupération doit être renouvelé et révisé à intervalles réguliers ;
des sauvegardes de secours du système de gestion des bases de données climatologiques doivent être effectuées avant toute modification du logiciel système, du concept ou des applications contenues dans le système ;
on procédera, à des intervalles appropriés, à un audit des archives dorigine papier et des archives au format ASCII.
Gestion et surveillance des bases de données
La gestion de base de données vise à garantir lintégrité de la base de données à tout moment et à assurer que celle-ci contient toutes les données et métadonnées nécessaires pour réaliser les objectifs de lorganisation, au moment présent et à lavenir. Quant à lactivité de surveillance des bases de données, elle fait appel à des indicateurs de performances pour évaluer comment la base de données et les processus qui lutilisent se comportent par rapport aux objectifs.
Les données sont utilisées par un certain nombre de processus (voir paragraphe 3.5) : maintenance des métadonnées, alimentation de la base de données, mesures de contrôle de la qualité modifiant la base de données, extraction pour utilisateurs et clients finaux. Chacun de ces processus sera géré par un responsable de processus, chargé du processus en lui-même ainsi que de la surveillance, de lévaluation et de lamélioration de ce dernier. Bien évidemment, dans les petits SMHN, toutes ces tâches font partie dun même processus et, dans les très petits SMHN, la plupart de ces responsabilités sont assumées par une seule et même personne. Il est toutefois utile de bien comprendre chacun de ces rôles et responsabilités et de distinguer les mesures correspondantes. Selon lun des principes de gestion des risques, lorsquun utilisateur réalise une opération quelle quelle soit sur la base de données, il doit posséder, dans la mesure du possible, toutes les autorisations nécessaires pour ce faire, et rien de plus.
Les rapports de surveillance comprendront généralement le numéro et le type de la station qui figurent dans la base de données, ainsi que la quantité de données de la base, répartie par station et par type délément dobservation. Il sera utile de comparer ces données à celles du programme dobservation, didentifier les endroits où il en manque puis on prendra les mesures nécessaires pour en définir les raisons et trouver des solutions. Dautres rapports pourront examiner les mesures de contrôle de la qualité à mettre en oeuvre, vérifier que le contrôle de la qualité (CQ) est en phase avec le flux de nouvelles données et recenser tout regroupement de données faisant lobjet dun CQ souvent modifié ; ici aussi, des mesures devront suivre pour résoudre les problèmes.
Il est très utile de garder une trace de la quantité et de létendue des données extraites suite à des requêtes dutilisateurs finaux, car on sait ainsi quels sont les jeux de données les plus importants, on peut justifier linvestissement réalisé dans les données climatologiques et on a une idée des domaines à développer à lavenir. Quand le recouvrement des coûts est appliqué, il est indispensable de connaître les recettes générées par les services utilisateurs des données climatologiques.
La surveillance implique de mesurer des indicateurs objectivement vérifiables (IOV) appropriés, et à chaque IOV est associé un moyen de vérification (MV). Le MV donne une valeur cible à lIOV, qui mesure les performances par rapport aux besoins. Un MV pourrait être, par exemple, que 90% des rapports mensuels de stations uniquement pluviométriques, présentés sous forme papier, soient disponibles dans la base de données au 15 du mois suivant. Notons quil sagirait là dun objectif SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et limité dans le Temps). LIOV correspondant comparerait alors le nombre de rapports de ce type, présents dans la base de données au 15 du mois, à la valeur attendue, exprimé en pourcentage.
La fréquence ainsi que la période détablissement des rapports de surveillance dépendra des besoins de lorganisation. Sagissant de labsorption de données, certains rapports peuvent être générés automatiquement chaque jour pour cela, un rapport journalier de réussites ou échecs est indispensable pour prendre des mesures correctives avant le prochain cycle dabsorption. Beaucoup de données climatologiques suivant un cycle dun mois calendaire, il conviendrait détablir des rapports mensuels sur la quantité et la qualité dabsorption des données. Pour procéder à une analyse de recouvrement des coûts et de rendement, il est nécessaire davoir des rapports établis au moins une fois par exercice, sur le nombre dutilisateurs finaux, les recettes générées, la quantité et le type de données impliquées. Les informations nécessaires pour ce faire ne font pas forcément lobjet dune fonction dun système de gestion des bases de données climatologiques, mais ce dernier pourrait comprendre des statistiques sur lutilisation.
Des rapports de surveillance doivent être établis pour assurer un suivi actif du flux dinformations, de métadonnées et de données dans le système de données climatologiques de lorganisation.
Dans le planning de gestion, il convient également de prendre en considération la longue durée de vie des données climatologiques, pour que ces ressources demeurent accessibles aux utilisateurs de demain. Les aspects dont il faudra tenir compte sont notamment la planification de la succession et la formation du personnel, ainsi que le cycle de remplacement du matériel, les coûts de maintenance et de mise à niveau, le support et la formation liés aux logiciels commerciaux.
Gestion de la documentation
Il est indispensable détablir une documentation sur les processus de gestion et dutilisation de la base de données, à la fois pour en archiver le concept et pour que cette documentation serve dinstructions dutilisation et de principes directeurs pour les gestionnaires, utilisateurs et développeurs de la base de données et des applications connexes. Pour les organisations appliquant un système de gestion de la qualité ISO 9000, cette documentation est obligatoire et doit être conforme aux spécifications. Pour les autres organisations, il est fortement recommandé détablir une documentation suivant les principes de la norme ISO 9000.
Les principes de lISO 9000 se résument ainsi :
dire ce que lon fait ;
faire ce que lon dit ;
vérifier et surveiller que lon fait ce que lon dit ; et
évaluer et améliorer.
La documentation doit être rédigée dans un style positif afin dencourager les utilisateurs du processus à faire le maximum.
Pour la gestion et la documentation, il convient de mettre en place une structure à plusieurs processus selon laquelle chaque processus comporte un certain nombre de données dentrée. Une série dopérations est alors effectuée sur ces données dentrée, donnant lieu ensuite à des résultats pour un « client » donné. Ce « client » peut être interne ou externe à lorganisation. Par exemple, le processus de saisie peut comprendre lenregistrement de formulaires papier, la fourniture de ces formulaires aux opérateurs de saisie, la saisie des données dans le formulaire de la base de données, le chargement du formulaire une fois rempli dans la base de données et la résolution des erreurs, puis lenregistrement des formulaires papier dans les archives. Les données dentrée sont les formulaires papier, le personnel et les ressources informatiques. Les résultats quant à eux seraient les données se trouvant dans la base de données et les formulaires papier enregistrés dans les archives. Les clients seraient les utilisateurs de la base de données, y compris dautres processus comme le contrôle de la qualité (CQ).
Chaque processus doit être attribué à un responsable de processus, chargé de la documentation et de la gestion et de la surveillance globales du processus, qui décide des modifications à apporter au processus en lui-même et à la documentation et les autorise. Une documentation qui nest plus à jour ou qui est erronée peut détruire la base de données. De même, si les actions spécifiées dans la documentation ne sont pas effectuées, ceci peut entraîner la perte de la base de données.
Le responsable de processus doit également faire en sorte que le processus soit régulièrement évalué et amélioré afin de sassurer quil réponde toujours aux objectifs de lorganisation.
Éléments essentiels de la gestion des flux de données climatologiques
Enregistrement et gestion des métadonnées
Pour que les données météorologiques soient utiles à de futurs utilisateurs, il est indispensable quelles soient accompagnées des métadonnées adéquates. Celles-ci doivent préciser, dans lidéal, les endroits où ont été réalisées les mesures, par qui et avec quels instruments, le niveau de qualité exigé des données, etc. Le traitement des métadonnées spécifiques à chaque station est décrit en détail dans le rapport intitulé « Guidelines on Climate Metadata and Homogenization » (WMO 2003b) (Principes directeurs concernant les métadonnées climatologiques et lhomogénéisation), qui fait partie des publications du Programme mondial des données climatologiques et de surveillance du climat (PMDSC). Le lecteur peut se reporter à cette publication pour avoir une vision globale de la question, alors que le présent document tente de donner un rapide aperçu des questions relatives aux systèmes.
De manière générale, dans un système idéal, la structure innée des métadonnées sera beaucoup plus complexe que celle des données climatologiques en elles-mêmes. Prenons par exemple le cas dobservations de précipitations. Lessentiel du contenu des données sera simplement du style : « à la station x, les précipitations étaient de p mm pendant une durée e jusquà un intant t ». Les métadonnées correspondantes, nécessaires pour interpréter lintégralité des données, seront par exemple :
la date de référence utilisée par la base de données (GMT, fuseau horaire, etc.) ;
le niveau de qualité affecté à lobservation ;
lhistorique des valeurs affectées au paramètre météorologique et tout autre indicateur associé ;
linstrument utilisé pour enregistrer lobservation, avec des détails plus précis sur son propre programme de maintenance, ses tolérances, ses paramètres internes, etc. ;
le nom de lobservateur ;
des détails complets sur la station et ses archives ;
le programme dobservation en vigueur et ses archives ;
linventaire des éléments stockés dans la base de données, leurs unités, leurs limites ; et
des détails sur la topographie et la couverture du sol du site, informations sur la végétation, les constructions environnantes, etc, et sur leur évolution au cours du temps.
Lenregistrement dinformations à ce niveau de détail dans un système informatique nécessite une structure de données complexe et donc un logiciel tout aussi complexe, qui doit être capable de stocker des graphiques (plans de sites, photos, éventuellement images de documents anciens, etc.). Le principe en lui-même nest pas compliqué, mais il a des répercussions en particulier sur le matériel permettant dacquérir et de reproduire les images, ainsi que sur le logiciel à utiliser comme système de gestion de base de données.
Il est également nécessaire de fournir des métadonnées au niveau du jeu de données, mais ces détails dépassent le cadre du présent document.
Les données peuvent également faire lobjet dun travail dhomogénéisation, qui consiste à supprimer dun jeu de données toutes les influences autres que celles du climat sous-jacent. Les données soumises à ce type dexercice ont besoin de métadonnées supplémentaires exprimant précisément la nature du travail dhomogénéisation. Les jeux de données homogénéisées devraient être considérés comme des produits du système de gestion des bases de données climatologiques et non pas comme une substitution.
On dispose actuellement doutils de plus en plus perfectionnés pour accéder aux métadonnées et les gérer (Figure 1).
Figure 1. Logiciel de gestion de métadonnés STATPROT de lInstitut central de météorologie et de géodynamique (ZAMG), Autriche
Acquisition, saisie, stockage et archivage des données
Acquisition
Lune des tâches principales dun SMHN est de faire fonctionner un réseau dobservation du climat comme indiqué dans le document WMO 2003a. Le fonctionnement de ce type de réseau, constituant la force vitale dun SMHN, a un coût pour lorganisation et nest généralement pas très rentable dans un premier temps. Mais les SMHN pourraient réduire ces frais généraux en utilisant les réseaux existants dorganisations comme les universités, services publics locaux ou entreprises privées. Les SMHN devraient ainsi recueillir toutes les données climatologiques qui les intéressent, et il serait souhaitable que ces organisations les autorisent à utiliser lensemble des données climatologiques qui sy trouvent, sans aucune restriction, comme sil sagissait des leurs. Pour ce faire, des contrats et des protocoles daccords devront éventuellement être conclus et signés entre les directions générales des organisations concernées.
Il est possible aussi de gérer et de se procurer, pour des besoins commerciaux, des données et informations non conventionnelles, provenant par exemple des nombreuses caméras web appartenant à lÉtat ou à des personnes privées. Les médias : presse, radio et télévision, sont également des sources dinformations utiles. Si les ressources le permettent, il serait intéressant de réunir tous les rapports et articles portant sur des catastrophes naturelles et autres événements météorologiques dans un système de gestion documentaire, lui-même intégré à une base de données climatologiques élargie.
Saisie
Les données doivent être collectées le plus près possible de leur source. Les stations météorologiques automatiques, y compris celles qui procèdent parfois à des observations manuelles, ainsi que les stations météorologiques partiellement automatiques, doivent collecter leurs données climatologiques ainsi que les messages derreur sur site et les transmettre par voie électronique aux systèmes de gestion des bases de données climatologiques, si possible via un autre système de base de données. Les données observées manuellement doivent être collectées et enregistrées sur site, puis transmises dès que possible au système de gestion des bases de données climatologiques. Dans le cas dune station manuelle, les données doivent être collectées et enregistrées sur site, et il est fortement recommandé de procéder à leur transmission numérique au système de gestion des bases de données climatologiques pendant le jour. Il nest certes pas toujours possible dobtenir en une journée toutes les données stockées dans une base de données (par exemple, les retours mensuels des archives papier), mais une collecte journalière de données présente néanmoins les avantages suivants :
les données seront probablement de meilleure qualité ; par exemple, lopérateur se souviendra plus facilement du temps quil faisait hier que du temps quil faisait il y a un mois ;
plus le coût de transmission des données augmente, plus les efforts humains en termes de contrôle de la qualité diminuent et plus on a de chances daccéder à davantage de données dans de meilleures conditions ;
les erreurs techniques seront détectées plus rapidement.
Beaucoup de stations enregistrent encore leurs données uniquement sur papier, ce qui les obligera à les envoyer par la poste une ou plusieurs fois par mois. On conservera les relevés de données sur papier ou sur tableur ou bien ce serait lidéal les données seront générées automatiquement et comparées aux données attendues. Cette dernière méthode permet de détecter facilement les rapports manquants et dassurer un suivi avec lobservateur. Il conviendra dévaluer les données avant de les saisir à partir des relevés fournis par des appareils enregistreurs.
Pour le recueil des données, il est recommandé dutiliser un système qui vérifie les contraintes et le type de données liés à chaque paramètre, avant dabsorber les valeurs dans la base de données.
La saisie des données et le contrôle de la qualité des données sont des opérations étroitement liées entre elles, en effet un contrôle de la qualité est souvent effectué pendant la saisie des données. Toutefois, les données climatologiques numériques doivent subir généralement un autre contrôle de qualité avant dêtre classées. Les utilisateurs doivent toujours être informés du niveau de contrôle qualité des données qui leur sont fournies.
Il est important de conserver la valeur des données dorigine (à la fois pour lévaluation des processus de contrôle de la qualité et pour déventuelles demandes officielles ou équivalents voir 4.3), ainsi que la valeur établie par le dernier contrôle de qualité. Les données dorigine nauront subi que la vérification du type et de létendue du processus dabsorption de la base de données. Les données rejetées par ce processus doivent être tout de même conservées. La valeur du dernier contrôle de qualité peut varier en fonction du stade du contrôle de qualité effectué.
Il doit être envisageable de faire appel à des sources et types de données non conventionnels, selon les pratiques de lorganisation, par exemple dutiliser des caméras web pour des observations à distance.
Outre les données et métadonnées traditionnelles, le système de gestion des bases de données climatologiques peut contenir des informations diffusées par les médias, photos, etc. Ces informations peuvent être enregistrées sous la forme et selon les conditions suivantes :
image tirée dun article de presse, prise par une caméra numérique ou bien scannée ;
indication de la date, de la région et du type dévénement (inondation, sécheresse, fortes précipitations) et nom de la source médiatique ;
quelques commentaires sur lévénement ;
stockage des informations dans un système darchivage.
Il est possible de recueillir de la même façon des données sur des phénomènes météorologiques extrêmes ou autres événements, diffusées à la radio ou à la télévision.
Stockage et archivage de relevés papier
Tous les relevés papier doivent être stockés dans un environnement contrôlé afin déviter toute détérioration et destruction potentielle causées par des conditions extrêmes de température et dhumidité, par des insectes, parasites, incendies, inondations, accidents ou actes de vandalisme. Mais avant larchivage, ces relevés doivent être enregistrés sous la forme de microfilms ou, de préférence, dimages électroniques, réalisés avec des appareils photos numériques ou des scanners (voir WMO 2004). Il est recommandé denregistrer les métadonnées sur le microfilm et/ou sur limage, lesquels peuvent être intégrés par la suite dans une base de données climatologiques élargie.
Les images électroniques présentent les avantages suivants :
elles constituent une copie numérique supplémentaire de sécurité ;
il est facile de les copier plusieurs fois afin de les conserver dans des endroits différents pour des raisons de sécurité ;
pour consulter loriginal, on peut utiliser limage électronique, ce qui évite dabîmer le papier ;
les relevés sont accessibles à un plus grand nombre dutilisateurs par Internet ou par courrier électronique.
Les relevés fournis par des appareils enregistreurs doivent être traités comme les relevés papier.
Les archives papier doivent gérées comme suit :
les données anciennes (datant, par exemple, de plus dun an) doivent être stockées par ordre chronologique ;
le reste selon lordre des éléments de données synoptiques.
Stockage et archivage des informations numériques
Tel quil est employé ici, le terme « stockage de données » désigne la phase transitoire entre la collecte et larchivage et non pas, comme souvent, un état dans lequel se trouvent les données une fois quelles ont subi une sorte de valorisation (ex : contrôle de la qualité, conversion en différentes unités de mesure).
Il est parfois difficile de procéder à une sélection des données pour le stockage et larchivage. Les stations météorologiques automatiques généreront souvent des données portant sur la qualité des observations, qui ne sont pas des données climatologiques proprement dites (ex : informations sur la tension des batteries dune station automatique). En règle générale, ces informations devraient être utilisées avant larchivage des données (cest-à-dire au cours du processus de contrôle de la qualité) et ne devraient pas figurer dans le système de gestion des bases de données climatologiques. (Toutes les métadonnées importantes doivent en revanche y être enregistrées, voir 3.2.4, 4.1 et WMO (2003b).) Rappelons que le message dorigine doit être stocké à titre permanent et être accessible aux gestionnaires de données.
Lune des principales tâches du gestionnaire de données est destimer les besoins en termes de stockage de données ainsi que leur évolution. Il doit tenir compte des informations complémentaires à inclure dans les relevés de données (ex : indicateurs de contrôle de la qualité, messages dorigine, date/heure de mise à jour des relevés), des besoins en termes de métadonnées et de toute redondance nécessaire pour que les bases de données puissent être correctement récupérées. Il sera difficile destimer lévolution des besoins en termes de stockage. Rappelons que beaucoup de SMHN archivent actuellement 1 et/ou 10 minutes de données de stations météorologiques automatiques et que les données climatologiques non conventionnelles (ex : indices de végétation, dhumidité du sol) sont très importantes pour les climatologues. Les besoins de stockage de données océanographiques et de données de télédétection sont généralement très vastes.
Si lespace de stockage nest pas suffisant pour contenir toutes les données brutes dorigine, les données les plus anciennes peuvent être transférées de la base de données vers un système darchivage à stockage de masse plus lent. Il sagissait jusquà présent dun système robotisé denregistrement sur bandes, mais aujourdhui de plus en plus sur DVD. Si nécessaire, on devrait pouvoir, par une procédure de réintégration, recharger à partir de ces systèmes de petites parties de données brutes dans lespace de stockage.
Si, au bout dun certain temps et après lapplication du contrôle de la qualité, on na pas constaté de besoin de conserver des archives des données numériques dorigine dans le système de gestion des bases de données climatologiques, ces archives peuvent être supprimées, à condition que des copies des originaux soient conservées ailleurs dans lorganisation.
Gestion des relevés dorigine et sauvetage des données
Le sauvetage des données ne sera traité que brièvement ici car il fait déjà lobjet de plusieurs documents PMDSC (ex : WMO 2002, 2004).
La gestion des relevés dorigine, liée au sauvetage des données, pose toute une série de questions. Pour un certain nombre de raisons, les premières occurrences des observations seront archivées à titre permanent, par exemple la valeur dun paramètre climatique qui naurait pas été modifié, ni ajouté ni supprimé par des processus manuels ou bien automatiques. Premièrement, si les données en temps quasi-réel sont utilisées pour prendre des décisions, il se peut que lorganisation en question doive conserver les valeurs dorigine pour des raisons juridiques. Deuxièmement, le suivi des performances de réseaux et de systèmes dobservation ne sera pas objectif si la preuve du mauvais fonctionnement dune station est écartée (par exemple si lon supprime des données erronées).
Dans lidéal, les valeurs des données dorigine devraient être conservées dans le système de gestion des bases de données climatologiques et être accessibles au personnel interne en tant que valeurs ayant subi un contrôle de la qualité. Pour gérer ces données dorigine, il sera nécessaire dappliquer avec précaution des indicateurs de contrôle de qualité (voir 4.4). Le gestionnaire de la base de données pourra ainsi décider dempêcher tout accès externe direct à ces données ou, pour le moins, prendre des mesures qui lui garantiront que les utilisateurs ayant accès à ces données sont parfaitement conscients de leur qualité. Sil nest pas possible denregistrer une copie électronique des données dorigine, il conviendra de conserver les originaux papier dune manière qui réponde aux recommandations de lOMM sur le sauvetage des données.
Le document WMO (2002) définit le sauvetage de données comme étant « un processus de sauvegarde de toutes les données qui risquent dêtre perdues à cause dune détérioration de leur support, et la numérisation de données actuelles et passées sous un format informatique compatible pour être facilement accessible ». Cette définition implique que :
les données soient stockées en tant que fichiers dimage sur des supports régulièrement remplaçables, afin déviter toute détérioration du support (cartouches, CD, DVD, etc.) ;
les données déjà disponibles sur des supports informatiques compatibles migrent en permanence vers des installations de stockage conformes aux nouvelles technologies ;
les données soient saisies sous une forme utilisable pour des analyses.
Les efforts mis en uvre dans le cadre du sauvetage des données sont essentiels pour permettre au public daccéder rapidement et dans une large mesure à des ressources nationales de qualité. Dun autre côté, le sauvetage des données peut être considéré comme une forme de conservation du patrimoine dun pays. Il est important de sensibiliser les cadres supérieurs des SMHN et dautres fonctionnaires des gouvernements à cet aspect, ainsi quaux nombreux autres avantages que procurent les données climatologiques, pour assurer le financement dactivités de sauvetage des données. Le document WMO (2002) donne quelques exemples, notamment le programme financé par la Belgique qui a permis à plus de 40 pays africains de conserver des millions darchives sur microfiches.
Le document WMO (2004) expose les principales étapes du sauvetage des données :
recherche et localisation ;
création dinventaires ;
conservation et stockage ;
validation des fichiers dimage ;
saisie et contrôle de la qualité ;
accessibilité des données.
Ces étapes sont illustrées sur la Figure 2 ci-après.
Tri Analyse Index
SAUVETAGE DE RELEVES DE DONNEES
Données
Images
Papier Saisie Stockage des données Utilisateur
Figure 2. Etapes du processus de sauvetage de données
Le document WMO (2004) décrit les technologies informatiques, solutions médias et stratégies de migration de données utilisées. En termes dacquisition dimages électroniques, on utilise de préférence des caméras numériques au lieu de scanners bien que ces derniers soient plus avantageux dans certaines circonstances (par exemple, les scanners multipages sont efficaces pour lacquisition dimages ayant des formats papier différents). Les projets de sauvetage de données devrait toujours comprendre une composante formation, permettant aux SMHN dacquérir des compétences sur tous les aspects du sauvetage de données et de sassurer que les connaissances peuvent être transmises à du personnel déjà familier du sauvetage de données. La santé et la sécurité au travail sont des facteurs particulièrement importants pour les besoins du sauvetage des données. Par exemple, le personnel aura à manipuler des archives papier poussiéreuses et lourdes, dans des locaux de stockage pouvant être habités par des rongeurs et autres animaux.
Assurance et contrôle de la qualité
Le contrôle de la qualité est au cur du processus de flux de données dans son ensemble. Il doit garantir que les données sont vérifiées et, dans la mesure du possible, quelles ne comportent pas derreur. Toutes les erreurs dues à lemplacement de la station, aux instruments/capteurs et aux phases de transmission ou de saisie de données doivent être détectées et éliminées et, si possible, remplacées par des valeurs correctes (tout en conservant les valeurs dorigine). Le contrôle de la qualité des données est un passage obligé dans la gestion de la qualité dun SMHN.
La première étape consiste à établir un modèle logique de contrôle de la qualité, décrivant les différences entre les essais et vérifications dune part et la signalisation dautre part. Létendue des contrôles de qualité est décrite en 3.2.5.
Le modèle de signalisation devrait indiquer si la valeur est :
vérifiée ou non ;
dorigine ou non ;
suspecte ou non ;
erronée ou non ;
correcte ou non ;
calculée (ou dérivée) ou non.
Le modèle de signalisation peut également indiquée si la valeur est :
vérifiée automatiquement ou par un opérateur ;
calculée à partir de valeurs non suspectes ;
calculée à partir de valeurs non manquantes.
Les données devront passer par lensemble du système de contrôle de la qualité et il conviendra dempêcher tout moyen de contourner ce système. Le processus global devra être illustré par un ou plusieurs diagrammes de flux de données, en commençant par le réseau de la station jusquau niveau dapplication et en se concentrant particulièrement sur le processus de contrôle de la qualité. Des guides et manuels ainsi que des instructions dutilisation de lensemble du processus (et particulier du processus de qualité des données) devront être établis et suivis au sein de lorganisation. Il est fortement recommandé de décrire les changements apportés au système de contrôle de la qualité des données pour permettre des améliorations par la suite et pour informer les utilisateurs de données intéressés.
En dehors du processus régulier de contrôle de la qualité des données, il convient de réaliser de temps en temps une évaluation de toutes les données historiques de qualité éprouvée. Cette évaluation pourra sappliquer à chaque paramètre et capteur précis de toutes les stations ou bien à tous les paramètres dune seule station. Elle fera suite à la demande dun client prêt à payer un contrôle qualité supplémentaire avant la réception de ses données.
Si, après avoir passé par le processus de contrôle de la qualité, un paramètre spécifique dune station comporte encore beaucoup de valeurs suspectes, cest que linstrument ou le capteur ou le processus dacquisition des données ne fonctionne pas correctement. Si les valeurs dune station comportent plus de valeurs suspectes que celles des autres stations, cela est dû à un problème dans le fonctionnement général de la station. Quand le contrôle de la qualité est manuel, il convient de veiller à ce que les procédures soient cohérentes et en cours de validité. Par exemple, un opérateur qui remplacerait toutes les valeurs suspectes par des estimations (ou qui les supprimerait toutes) pourrait endommager davantage la base de données que quelquun qui indiquerait toutes les valeurs suspectes comme correctes.
Sil soupçonne un instrument ou un capteur dêtre défectueux ou un dysfonctionnement de la station dêtre à lorigine de problèmes, lopérateur chargé du contrôle de la qualité doit agir et, si nécessaire, avertir le responsable de linstrument mis en cause, par exemple pour :
remplacer ou régler linstrument ou le capteur ;
entreprendre une inspection de la station ;
formuler des recommandations visant à changer de station ;
contacter lobservateur afin de confirmer la ou les valeurs extrêmes suspectes.
Pour assurer lintégrité du processus de contrôle de la qualité, on désignera un responsable de processus qui sera chargé du fonctionnement du processus décrit. Il devra détecter et réviser chaque aberration et chaque variation. Il conviendra de procéder parfois à un audit interne et à un audit externe pour garantir lintégrité du processus de contrôle de la qualité. Il est essentiel également de prévoir des formations régulières pour tous les opérateurs chargés du contrôle de la qualité.
Les SMHN utilisent actuellement des outils très utiles de contrôle de la qualité (Figure 3).
Figure 3. Capture décran tirée dun outil moderne de surveillance / contrôle de la qualité des données : le système de surveillance de la qualité du Bureau météorologique australien.
Échange de données
Léchange de données entre SMHN est essentiel à la climatologie. Il implique à la fois le stockage et lutilisation de données (et métadonnées) venant dautres pays dans la base de données dun SMHN, et la transmission de données à des centres de données mondiaux et régionaux.
Les États Membres de lOMM ont pour obligation de partager données et métadonnées avec dautres Membres de lOMM. Les conditions de transmission de ces données à des tiers sont stipulées dans la Résolution 40 (Cg-XIII) et la Résolution 25 (Cg-XIV) de lOMM, lesquelles intègrent le concept de données « essentielles » et « supplémentaires » et définissent un jeu de données minimum qui devrait être disponible selon un « accès libre et sans restriction ». Les membres peuvent décider de déclarer « essentielles » un plus grand nombre de données que ce jeu minimum.
Les Membres de lOMM acceptent quune partie de leurs stations appartiennent à des réseaux comme le Réseau de stations dobservation en altitude pour le SMOC (GUAN), le Réseau de stations dobservation en surface pour le SMOC (GSN), le Réseau synoptique de base régional (RSBR) et le Réseau climatologique de base régional (RCBR). Le fait que leurs stations fassent partie de tous ces réseaux obligent les membres à partager leurs données sur le plan international. Sur le GUAN, ce partage passe principalement par des messages CLIMAT TEMP, pour le GSN par des messages CLIMAT. La présentation de messages de ce type est surveillée et les résultats publiés.
Les utilisateurs sont invités à lire attentivement les résolutions précitées avant de mettre en uvre une politique nationale de données, déterminant les aspects du système de gestion des bases de données climatologiques.
Dans une perspective déchange de données, on peut distinguer quatre catégories de données climatologiques :
données en temps réel ou en temps quasi-réel, échangées via le Système mondial de télécommunications (SMT), pour lesquelles la rapidité dacheminement est essentielle ;
jeux de données en mode différé qui peuvent être des parties des données précédentes mais qui sont limités en termes de contrôle de la qualité ;
jeux de données en mode différé qui ont fait lobjet dun vaste contrôle de qualité et qui ont été éventuellement soumis à une analyse dhomogénéité ;
autres produits (ex : images satellitaires, métadonnées, produits de surveillance et de prévision du climat, indices climatiques, études climatologiques et analyses nationales / régionales / mondiales, résultats de modèles du climat mondial).
Pour la première de ces catégories, des formats standard OMM ont été définis : les formats CLIMAT et CLIMAT TEMP sont des formats « spécifiques au climat » tandis que dautres notamment SYNOP, PILOT, TEMP et Marine se rapportent au travail effectué sur le climat. Pour plus de détails, voir le document OMM (1995). En ce qui concerne les autres catégories de données, on a défini des formats pour léchange de données (ex : HDF et NetCDF) mais ces derniers sont dordre plus général et ne sont pas « parlants » en soi.
Le projet clé, en cours actuellement, est le projet de SIO (Système dinformation de lOMM), vaste et complexe, qui, pour résumer très brièvement, vise à fournir « une infrastructure unique, coordonnée à léchelle du globe, pour la collecte et léchange dinformations nécessaires à tous les programmes de lOMM et aux programmes internationaux connexes ». Pour ce faire, des protocoles standard sont en cours de développement sur léchange de données et, ce qui est dune importance cruciale, sur léchange de métadonnées. Ceci a une double importance pour les développeurs et les utilisateurs de systèmes de gestion de bases de données climatologiques. Dune part, le fait davoir accès à ces installations permettra aux utilisateurs de systèmes suffisamment performants dobtenir facilement, par des méthodes standard, des données provenant dautres organisations jouant le rôle de Centres mondiaux du système dinformation (CMSI) ou de Centres de production ou de collecte de données (CPCD) au sein du SIO. Dautre part, les développeurs de systèmes de gestion de bases de données climatologiques pourront créer, le cas échéant, des fonctions à lintérieur de ces systèmes, qui leur permettront dagir comme un fournisseur de données climatologiques via les protocoles du SIO. Certains travaux de développement suivant cette optique ont déjà été menés à bien.
Accès aux données et développement de produits
Chaque SMHN devrait avoir une politique daccès aux données qui indique, entre autres, quelles données sont fournies gratuitement aux utilisateurs. Le libre accès aux données dun réseau national de stations est différent dun pays à lautre. Les métadonnées de base sur le réseau de stations, indiquant lemplacement, les coordonnées géographiques, laltitude, les capteurs, la disponibilité des données, etc., devraient être fournies gratuitement par les SMHN, de préférence sous la forme de tableaux ou de cartes. Même en Europe, où les SMHN ont pour politique de donner très rarement libre accès aux données et informations des stations, on a tendance à délivrer de plus en plus dinformations sans restriction. Le projet UNIDART (interface unique de recherche de données), mené par le SMHN allemand (Deutscher Wetterdienst) en est un exemple.
Il existe de nombreuses méthodes pour donner accès à une base de données. On peut faire appel notamment au langage SQL (Structured Query Language) avec un système de gestion de base de données relationnelle (SGBDR), ou à dautres outils permettant à lutilisateur de communiquer avec la base de données (tableur, shareware ou logiciels couramment disponibles dans le commerce). La méthode la plus courante consiste à utiliser des applications compatibles avec un navigateur Internet. Ensuite, on peut utiliser les mêmes applications pour lInternet et pour lIntranet, avec toutefois des droits daccès bien définis.
Le personnel responsable de la fourniture des données devra comprendre comment les données ont été traitées de la source à larchivage. Auparavant, cétait le personnel chargé de la gestion des données qui était responsable du développement des produits, si bien que les besoins des clients externes étaient rarement pris en compte. Depuis peu, la fourniture de données répond davantage aux exigences des utilisateurs finaux et aux besoins du marché. Des services de fourniture de données se sont développés selon ces deux axes majeurs.
On a dun côté des produits à valeur ajoutée, qui à la fois apportent aux clients des solutions « taillées sur mesure », répondant précisément à leurs besoins, et constituent des sources de revenus pour les SMHN. Les clients visés ne sont généralement pas intéressés par la quantité des informations, mais par leur pertinence.
Dun autre côté, on a des produits de masse, nécessitant moins defforts et une couverture moins sélective, qui ont tendance à être financés par des fonds publics et diffusés via des moyens moins coûteux : les SMHN peuvent les publier sur leur site web, par exemple. En tout cas, tous ces produits doivent être présentés selon un format professionnel car les SMHN seront jugés sur la qualité de leurs produits.
Administration et surveillance des données
Comme indiqué au chapitre 3.1, les gestionnaires de données doivent sassurer que leurs systèmes et leurs données sont gérés de manière à satisfaire les besoins des utilisateurs (ou des entreprises). Ils doivent par conséquent mettre en place des processus et des moyens permettant de vérifier que les données quils gèrent sont en adéquation avec les attentes des utilisateurs. Pour ce faire, il est utile détablir une série dindicateurs de performances bien choisis, reflétant les niveaux attendus.
Les gestionnaires de données doivent tenir compte du fait quil arrive parfois que les données recueillies par un instrument ne se retrouvent pas dans la base de données. Il faut alors gérer les processus de flux de données et surveiller de près les données pour savoir lesquelles sont enregistrées dans la base de données. Il convient de recenser les problèmes de flux de données et de les corriger avant quils naient des répercussions pour les utilisateurs de données climatologiques. Cette responsabilité incombe directement aux gestionnaires de données même si dautres parties prenantes peuvent être chargées des mesures correctives (par exemple, labsence dobservations peut être due à des problèmes liés aux technologies de télécommunications, et on fera alors appel au service informatique pour réparer).
On a défini, au chapitre 3.4, comment mesurer les performances dans le cadre dune gestion de base de données plus générale. Le principe est le même quand il sagit plus précisément de données climatologiques : tout indicateur doit être associé à des valeurs cibles permettant de mesurer les performances par rapport aux besoins des utilisateurs. Une fois de plus, ces indicateurs doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et limités dans le Temps (SMART).
Que faut-il surveiller ? Du point de vue utilisateur, un gestionnaire de données devrait établir des processus et indices lui permettant de garantir que les données de la base sont :
appropriées en termes de types de paramètres climatiques ;
conformes aux directives nationales et internationales relatives à la densité spatiale, la fréquence et la taille des relevés ;
soumises à un contrôle qualité approprié ;
de qualité acceptable ;
disponibles sous forme numérique ;
stockées de manière optimale en termes de sécurité et daccessibilité.
Parmi les éléments ci-dessus, certains (ex : paramètres climatiques appropriés) peuvent nécessiter des enquêtes ou bien reposer sur les retours fournis régulièrement par les utilisateurs des données. Lefficacité des procédures de contrôle de la qualité peut être mesurée, par exemple, daprès la proportion de fausses alertes, tandis que lon déterminera si les niveaux de qualité sont respectés daprès le pourcentage de valeurs de données manquantes et erronées. Les indicateurs destinés à surveiller la proportion de données disponibles sous forme numérique et sous forme papier peuvent être utilisés comme des mesures de lefficacité des systèmes de traitement de données. Voir exemple plus précis en 3.4. Le suivi des taux de numérisation permet également aux gestionnaires de données didentifier les problèmes de rentabilité et de prévoir la charge de travail.
Il faut veiller à ce que ces activités de surveillance ne soient pas une charge pour le département responsable de la gestion des données. Elles jouent néanmoins un rôle important, tirant la sonnette dalarme dès que lon sécarte des performances acceptables, et peuvent servir aussi doutil particulièrement utile de motivation du personnel.
Mais le plus important peut-être, cest que les systèmes et processus en place doivent donner lalerte en temps réel, en présence dactivités critiques pour léconomie, par exemple lorsquil manque des données pendant la réalisation de produits climatologiques de haut niveau (demandés notamment par des ministres) ou pendant la transmission de données à des clients qui paient un tarif spécial urgence pour avoir un service rapide.
Enfin, il est important de disposer de systèmes de communication efficaces et rentables, capables de diffuser les informations dont ont besoin les personnes chargées des mesures correctives.
Gestion des modifications
Les données climatologiques sont soumises à un grand nombre dinfluences non climatiques différentes, doù la nécessité pour les gestionnaires de données dadapter leurs bonnes pratiques en matière de gestion des modifications. Les changements climatiques suscitant davantage de préoccupations depuis les dernières décennies, la gestion des modifications des données a pris également plus dimportance.
Pour une bonne gestion des modifications, il est indispensable de disposer de connaissances, de métadonnées et dune documentation de bonne qualité sur les pratiques existantes de la gestion de données (voir 3.5 et 4.1).
Les types de modifications à gérer sont notamment les suivantes :
modifications des systèmes et réseaux dobservation ;
modifications des méthodes dobservation ;
introduction de nouveaux types de données ;
modifications des algorithmes de calcul de données dérivées.
Les questions de transition entre systèmes de gestion de bases de données sont abordées au chapitre 5.
Les modifications apportées aux réseaux et systèmes dobservation (ex : déplacements de sites, remplacement de type de capteur) devraient être prises en compte, dans lidéal, dans les relevés de métadonnées aux stations concernées et, si les modifications sappliquent à lensemble de la station, dans toute autre documentation à large diffusion et déjà prête pour les futures générations. Lorsquun programme dobservation parallèle est en place, par exemple dans le cas dun changement de site, il est nécessaire dadapter les flux de données correspondants (par exemple, introduire un nouveau site ou conserver les anciennes données dans une table de base de données séparée). Les modifications apportées aux pratiques dobservation devraient être gérées par le département du SMHN chargé des observations, et la documentation devrait, une fois de plus, être largement diffusée et déjà prête pour les générations futures. Il en va de même pour les modifications impliquant des calculs de données dérivées ; tandis que le département chargé des observations aura pour tâche dintégrer les modifications dans les algorithmes dobservation liés au système, les gestionnaires de données se chargeront denregistrer les modifications en aval, liées à la base de données. Les gestionnaires de données devront toutefois essayer de présenter aux utilisateurs une liste consolidée des modifications.
Lintroduction de nouveaux types de données impliquera généralement dintégrer des processus et des systèmes spécifiques pour le stockage, le contrôle de la qualité, létablissement de rapports, etc. Si cela représente un volume de travail supplémentaire, on pourra envisager de recruter du personnel ou dinstaller de nouveaux matériels ou logiciels, ce qui demande souvent dimportants travaux de planification.
Conformément aux principes de gestion de la qualité, les SMHN devraient envisager de faire appel à des processus officiels pour garantir une gestion en bonne et due forme des modifications. Le document WMO (2003a) décrit les efforts mis en uvre dans ce sens au sein du Service météorologique du Canada (SMC). Si les structures officielles adoptées par le SMC ne sont pas toujours transposables à dautres SMHN qui, pour la plupart, sont loin de disposer des mêmes ressources, en revanche les principes généraux méritent dêtre retenus, notamment les suivants :
création dun groupe au sein de lorganisation, chargé de superviser les modifications apportées aux systèmes, instruments, algorithmes, processus, procédures et documentation connexe, autant de facteurs influençant lacquisition, le traitement, létablissement de rapports et larchivage des observations réalisées depuis les réseaux dobservation ;
font partie de ce groupe les décideurs des domaines précités et, si nécessaire, le personnel chargé du soutien scientifique et technique ;
les décisions sont basées sur le consensus dans la mesure du possible ;
mise en place dun processus clair et transparent de demande de modification ;
examen et traitement en temps voulu des demandes de modification ;
le comité a le pouvoir de créer des groupes de travail chargés dévaluer les demandes et de formuler des recommandations ;
facilité daccès à toutes les demandes, décisions et documents justificatifs.
Transition vers un système de gestion de base de données
Lorsque les outils quil utilise pour la gestion et le traitement des données climatologiques ne lui donnent pas entièrement satisfaction, le SMHN peut envisager dacquérir un nouveau système de gestion de base de données (SGBD), pour diverses raisons : être capable de traiter des volumes de données plus élevés quavant, répondre à de nouvelles demandes de la part des utilisateurs (ex : fourniture des données par Internet) ou bien parce que les outils utilisés jusquà présent ne sont pas suffisamment évolutifs et ne correspondent aux technologies de pointe du moment.
Le choix du nouveau SGBD ainsi que la phase transitoire quil implique sont des étapes cruciales car le SMHN sengage sur une longue période. Ce chapitre présente une approche « projet » et en décrit les principales phases (analyse de la situation présente, définition dune solution fonctionnelle et définition dune solution technique), qui permettront de choisir le système approprié. On trouvera également quelques réflexions sur larchitecture de la base de données (conception de la base, modèles de données) afin de pouvoir prendre des décisions en connaissance de cause, et enfin une description détaillée des étapes de transition entre le système CLICOM et un nouveau système de gestion de bases de données climatologiques.
Il convient de préciser dès le début le principe à suivre lorsque lon envisage de changer de SGBD : « acheter si lon peut, construire seulement si lon est obligé ». À la lumière de ce principe, le PMDSC préconise le développement de SGBD candidats à examiner par les différents pays (voir Annexe 1 et létude de cas présentée à lAnnexe 2). Cet aspect sera traité plus en détail ci-après.
Choix dun système de gestion de bases de données climatologiques : les éléments à prendre en compte
Ce chapitre utilise une terminologie commerciale même si un grand nombre de SMHN sont entièrement financés par les gouvernements et, par conséquent, ne facturent pas directement leurs services. Ces SMHN doivent cependant prouver leur rentabilité aux organismes qui les financent, en justifiant les prestations fournies aux utilisateurs. Ces organismes sont donc des clients par procuration pour les services fournis aux utilisateurs.
Prise en compte des besoins
Pour choisir un système de gestion de bases de données climatologiques, la première étape consiste à évaluer les besoins de lorganisation ainsi que lenvironnement dans lequel le futur système sera utilisé. Ces besoins peuvent être considérés comme des besoins internes ou externes. Les besoins externes couvriront les exigences existantes des clients et des utilisateurs, ainsi que les exigences auxquelles on peut sattendre à lavenir. Il faudra procéder à une analyse des produits actuels et des produits souhaités. Par exemple, si lun des principaux produits est lié au rendement dune culture en particulier, on pourrait exiger du système de gestion de bases de données climatologiques quil enregistre les données à la date de levée du semis, et donc quil soit en mesure de spécifier ces types de données.
Dans quelle mesure les besoins peuvent-ils changer pendant la durée de vie du système ? Par exemple, un SMHN peut avoir besoin daccroître ses revenus commerciaux, ce qui nécessitera de développer de nouveaux services personnalisés. Dans ce cas, il sera important quil puisse le faire sans difficulté.
Le domaine de compétence et les limites de lorganisation devront être prises en compte. Son domaine de compétence pourra être limité par le cadre légal prévu pour lorganisation et dépendra aussi dautres organisations partenaires ou concurrentes.
Par exemple, si lorganisation en question est un SMHN dont les responsabilités relèvent de lhydrologie, de la sismologie et de lenvironnement maritime, elle utilisera un éventail de types de données plus large quun SMHN chargé uniquement de la météorologie opérationnelle. Si la météorologie et lhydrologie relèvent dorganisations différentes, ces dernières devront se mettre daccord sur celle qui sera responsable des données relatives aux précipitations et sur les processus de collecte, de contrôle de la qualité et déchange des données.
Un SMHN peut être tenu de stocker des données venant dautres pays. Dans ce cas, on appliquera des mécanismes spécifiques, permettant de contrôler cet usage aux termes de la Résolution 40 de lOMM (voir 4.5) ou de tout autre accord.
Définition du système requis
Pour préparer la définition du système requis, il est utile détablir une liste des problèmes par rapport aux besoins, pour répertorier les problèmes et leur donner un ordre de priorité. Le meilleur moyen est de mettre en place une collaboration entre tous les intervenants du système. Bien entendu, ceci ne pourra pas régler tous les problèmes ni satisfaire tous les besoins.
La principale contrainte sera souvent financière, mais il est important aussi de se pencher sur la disponibilité du personnel et sur ses niveaux de compétences. Il conviendra de prévoir les besoins du personnel en matière de formation. La présence dinfrastructures de formation et dassistance matérielle et logicielle au niveau local est également très importante. Il nest pas recommandé de prévoir dutiliser des matériels et logiciels sans assistance ni support local, sauf si dautres solutions adaptées peuvent être mises en uvre durablement pendant tout le cycle de vie du système ; le niveau de redondance demandé sera par ailleurs plus élevé.
Le flux des données dans lorganisation doit être évalué et les modifications correspondantes planifiées. Les quatre étapes principales dun système de gestion de bases de données climatologiques sont les suivantes : contrôle des métadonnées, saisie des données, contrôle de la qualité et traitement des requêtes. La saisie peut être réalisée de diverses façons, notamment par une assimilation directe à partir de systèmes automatisés et la saisie daprès des formulaires papier (voir 4.2.2). Il conviendra de prendre en compte les moyens utilisés actuellement pour ce faire ainsi que les moyens à mettre en uvre pour améliorer ces actions dans le nouveau système. Le volume des données a son importance, à la fois pour lassimilation des données à titre régulier et pour la taille totale de la base de données. Les données climatologiques étant généralement conservées à titre permanent, il faudra envisager une stratégie de sauvegarde et darchivage pour pouvoir accroître la base de données tout au long de sa vie.
Il est particulièrement intéressant aussi de savoir, pour définir un système de gestion de bases de données climatologiques, si le système fera partie des systèmes synoptiques opérationnels.
Evolutivité
Lévolutivité de la base de données est également un critère à prendre en compte. Peut-elle sadapter à des changements de lorganisation ? Ces changements impliquent le plus souvent de pouvoir ajouter de nouveaux types de données et de faire face à des volumes de données plus importants : par exemple, pouvoir contenir 10 minutes de données provenant de stations météorologiques automatiques. Généralement, le coût du stockage sur disque dur baisse plus vite que naugmentent les besoins de données dobservation supplémentaires.
Est-il possible de décentraliser la base de données en fournissant à un bureau régional une version simplifiée qui ne contiendrait que les données applicables à la région en question ?
En général, les données seront de meilleure qualité si leur saisie dans le système est réalisée dans un endroit proche du lieu où elles ont été collectées. Il peut être avantageux de décentraliser la base de données ou den donner laccès à des centres dinformation régionaux, dans la mesure où lon touche ainsi directement les clients et utilisateurs de ces centres, grâce à une plus grande rapidité dexécution et une meilleure compréhension des besoins des clients et aussi une meilleure utilisation des ressources humaines des centres. Linconvénient de cette pratique est en quelque sorte une perte de contrôle et de transparence et une hausse des coûts de support. Létablissement dune architecture commune et dun système commun de gestion de bases de données climatologiques pourrait également être avantageux pour dautres organisations telles que les autorités fluviales.
Il conviendrait détudier les obstacles et les coûts potentiels de tels changements dans le cadre de la planification à long terme du système de gestion de bases de données climatologiques.
Architecture et technologie
Après avoir défini tous les problèmes et les besoins, on peut mettre en place le système requis pour quil réponde au maximum dentre eux.
La fiabilité et la maintenance sont des critères majeurs pour le matériel. La microinformatique est désormais largement répandue dans tous les pays, si bien quils disposent dune maintenance matérielle adaptée, au moins pour les technologies standard. La tolérance aux pannes est très importante, et lalimentation secteur doit comprendre un système dalimentation électrique à temps de coupure zéro (UPS). Les disques durs du serveur qui héberge la base de données doivent être disposés en réseau RAID (Redundant Array of Inexpensive Disks), comprenant au moins trois disques physiques pour éviter quune défaillance de lun dentre eux naffecte les données. Si le système doit être disponible en permanence ou avec des temps de coupure réduits au minimum, on pourra ajouter un serveur redondant qui assurera la continuité des opérations en cas de défaillance du serveur principal.
On peut envisager dutiliser dautres architectures matérielles quun PC à condition de disposer dune assistance efficace, capable de rétablir le bon fonctionnement du système dans un délai commercialement raisonnable (pour un système de gestion de bases de données climatologiques, généralement le jour ouvré qui suit la panne).
Tout système de gestion de bases de données climatologiques doit faire lobjet de sauvegardes de secours pour des raisons de sécurité. Ces sauvegardes seront effectuées, dans lidéal, sur un support lisible par dautres systèmes de lorganisation, généralement sur des CD et DVD réinscriptibles et éventuellement sur des bandes. Il est recommandé de vérifier régulièrement la lisibilité de ces sauvegardes sur dautres machines et de conserver une série de sauvegardes sur un site distant.
Le choix du système dexploitation se fera compte tenu des mêmes considérations de coût, de formation et de support. Microsoft Windows est le système le plus connu, bénéficiant dune bonne couverture commerciale dans presque tous les pays. En revanche, il est sensible aux virus et autres logiciels malveillants et il est facilement pénétrable pour une utilisation non autorisée. Il est donc nécessaire dinvestir dans des logiciels anti-virus et pare-feu pour les connexions extérieures. Dautres systèmes comme Linux demandent généralement un niveau de compétences plus élevé en termes de support, mais sil se trouve, dans lorganisation, du personnel ayant déjà ces compétences (acquises sur dautres systèmes), il ne faut pas hésiter à opter pour les systèmes en question car ce sera véritablement rentable.
Le SGBD peut être un logiciel payant, disponible dans le commerce, ou un logiciel à code source ouvert. Voir 5.3.3.4 pour plus de détails sur certains produits particuliers. Les critères essentiels seront la disponibilité et le coût de la formation et du support. On devra déterminer le coût du système de gestion de bases de données climatologiques sur toute sa durée de vie, ce qui peut être complexe. On se demandera notamment si chaque mise à niveau du matériel ou chaque décentralisation du système dans des centres régionaux (voir 5.1.3) donnera lieu à des droits de licence supplémentaires.
Les solutions client-serveur peuvent présenter des avantages significatifs. Des interfaces telles que JDBC (Java DataBase Connectivity) ou ODBC (Open DataBase Connectivity) sont conçues pour la communication entre bases de données et entre les utilisateurs et la base de données. Cela signifie que lon pourra opter pour une plate-forme principale de serveur pour parvenir à un maximum defficacité et de sécurité, tandis que plusieurs clients pourront être définis dans les modules spécifiques aux fonctions commerciales. Des concepts clients différents peuvent être utilisés dune part pour les tâches dassimilation de données et de contrôle de la qualité, et dautre part pour les requêtes dutilisateurs finaux. Les systèmes clients utilisés en particulier pour des requêtes dutilisateurs finaux doivent être extrêmement souples pour concevoir et établir rapidement de nouveaux rapports. Les clients tableurs sont utiles lorsquil sagit de transmettre les données extraites à des utilisateurs finaux, sous la forme dun fichier de données. De nombreux outils (par exemple, Microsoft Access utilisé en tant que client) permettent de préparer relativement facilement et rapidement des rapports bien présentés.
La qualité de la présentation des rapports ainsi que la facilité avec laquelle de nouveaux produits peuvent être développés sont très importantes pour un SMHN. Une présentation de qualité montre au client ou utilisateur que le SMHN est une organisation scientifique sérieuse et efficace, ce qui valorise son image de marque.
Choix du système de gestion de bases de données climatologiques
La plupart des systèmes de gestion de bases de données climatologiques et des SGBD sur lesquels ils tournent sont évolutifs, à partir dune plate-forme PC. Comme indiqué plus en détail ci-dessus, le système de gestion de bases de données climatologiques peut être vu comme la combinaison dun modèle de données et de plusieurs outils réalisant les tâches requises par les besoins commerciaux. De manière idéale, il convient de tester plusieurs systèmes et de sélectionner celui qui convient le mieux. Une autre solution consiste à créer soi-même un système de gestion de bases de données climatologiques, mais, en pratique, cest beaucoup dinvestissements en termes de temps et de travail.
Dans la plupart des cas, ce sera plus efficace de choisir un système existant qui réponde le mieux aux besoins. Il peut être utile de tenir compte de lexpérience dautres organisations similaires en la matière, mais cela naide pas toujours. La décision sappuiera également sur les coûts liés au système sur lensemble de sa durée de vie, au support, à la formation et aux différentes évolutions potentielles. Puis le système devra répondre aux besoins locaux : il faudra généralement ajouter des modèles de saisie pour une utilisation locale, assurer lintégration automatique de données venant dautres systèmes et permettre lélaboration de rapports pour les utilisateurs finaux. Ces fonctions supplémentaires peuvent servir à dautres utilisateurs du même système, et inversement, on peut reprendre les bonnes idées des autres groupes.
Considérations relatives à larchitecture de la base de données
Ce chapitre se concentre sur le modèle de données relationnelles, laissant de côté les nouvelles technologies, par exemple le « modèle objet » ou le « modèle contextuel », qui, pour linstant, ne sont pas dusage courant parmi les SMHN.
Un système de gestion de base de données relationnelle (SGBDR) est un ensemble de données représentées dans des tables composées de rangées et de colonnes. Toutes les relations entre les données sont représentées par des valeurs communes dans les tables correspondantes. Par exemple, on peut créer une table « Id » pour stocker les informations relatives à lidentification de la station, et une solution pourrait être de décomposer linformation Id en plusieurs éléments, par exemple : WMO Id, HYDRO Id et LOCAL Id (voir ci-dessous).
La table Id pourrait alors être reliée à dautres tables de la base de données, comme indiqué ci-dessus :
La première tâche dun concepteur de bases de données est de définir un modèle de données et doptimiser la structure des tables, cest-à-dire de trouver la structure la mieux adaptée à chaque table et de définir comment ces tables sont reliées entre elles. À partir de là, il peut fonder un système efficace.
Considérations relatives à la conception dune base de données : normalisation
Pour trouver les meilleures structures de tables, un concepteur de bases de données doit suivre certaines règles, cest ce que lon appelle la normalisation.
La normalisation dune base de données se compose dune série détapes à suivre pour obtenir une base de données permettant un stockage cohérent des données et assurant un accès efficace à ces données. La normalisation est utile pour :
limiter la redondance des données ;
limiter les pertes de données ;
limiter les incohérences entre les données.
La base de données qui en résultera sera un compromis entre performances et flexibilité. En général, il nexiste pas de solution idéale unique, cest pourquoi les différents systèmes de gestion de bases de données climatologiques existants sont le fruit de solutions différentes.
Modèles de données utilisés par les systèmes de gestion de bases de données climatologiques
La plupart des systèmes de gestion de bases de données climatologiques proposent un modèle de métadonnées pour stocker les informations sur les métadonnées et un modèle de données pour stocker les valeurs déléments climatologiques. Le modèle de métadonnées est très variable : entre quelques tables reliées entre elles pour certains systèmes (ex : CLICOM) et une série complexe de tables, pour dautres. Tout dépend du niveau de détail souhaité.
Le modèle de données, en revanche, est plus homogène. Les systèmes de gestion de bases de données climatologiques utilisent généralement trois modèles de données pour représenter les valeurs déléments climatologiques, avec pour chacun ses avantages et ses inconvénients.
Modèle basé sur lélément
Un modèle basé sur lélément permet de représenter des données dans des tables avec, dans chaque rangée, différentes valeurs dun même élément, observé sur un même site à des moments différents.
Par exemple, les données quotidiennes pourraient être stockées dans une table quotidienne. Chaque rangée correspondrait à une station spécifique, à un mois spécifique et à un élément spécifique. Ces attributs, cest-à-dire chacune des cellules dune rangée, permettent de stocker les différentes valeurs de lélément et de la station pour un mois donné (ex : pour janvier, 31 valeurs).
Tableau 5.1. Table de données quotidiennes pour un modèle basé sur lélément
ID de la stationMois/AnnéeÉlémentValeur
Jour 1Valeur
Jour 2Valeur
Jour 3Valeur
Jour 4Valeur
Jour 5
Valeur Jour 319512301/2002Tmin23.425.228.326.527.8
24.96620201/2003Tmax
Avantages : on peut facilement ajouter de nouveaux éléments ; le modèle de données reste identique.
Inconvénients : les performances des applications en temps réel risquent dêtre médiocres et beaucoup dopérations de la base de données plus complexes quavec dautres modèles.
Le modèle basé sur lélément est utilisé, par exemple, dans CLICOM.
Modèle basé sur lobservation
Un modèle basé sur lobservation permet de représenter des données dans des tables avec, dans chaque rangée, les valeurs de différents éléments, observé sur un même site à un moment donné.
Par exemple, les données quotidiennes pourraient être stockées dans une table quotidienne. Chaque rangée correspondrait à une station spécifique, à un moment donné. Chaque colonne de chaque rangée contiendrait les valeurs des différents éléments observés.
Tableau 5.2. Table de données quotidiennes pour un modèle basé sur lobservation
ID de la stationJour/Mois/AnnéeTminTmaxPluieHumidité mini.Pression mini. au niveau moyen de la mer Vitesse maxi. du vent
Sens maxi. du vent
..3322001/01/200224.533.40721015.62.2
1604250001/01/200315.222.310.2801013.43.3
210
Avantages : performances élevées pour les applications en temps réel ; optimisation du stockage des données.
Inconvénients : nécessité de mettre à jour la structure de la table pour ajouter un nouvel élément qui naurait pas été intégré pendant la phase de conception de la base de données.
Le modèle basé sur lobservation est couramment utilisé par les SMHN voir rapport OMM de Benichou et Lee (1996).
Modèle basé sur la valeur
Un modèle basé sur la valeur permet de représenter les valeurs des données dans des tables avec, dans chaque rangée, une seule valeur pour un seul élément, observé sur un même site à un moment donné.
Par exemple, les données quotidiennes pourraient être stockées dans une table quotidienne. Chaque rangée correspondrait à une station spécifique, à un moment donné.
Tableau 5.3. Table de données quotidiennes pour un modèle basé sur la valeur
ID de la stationDateÉlémentValeur3322001/01/2002Tmin23.44250001/01/2003Tmax16.32222201/01/2003
Avantages : on peut facilement ajouter de nouveaux éléments ; le modèle sadapte à un large éventail de types de données.
Inconvénients : le stockage des données ne sera pas optimisé correctement, cette méthode nest donc pas adaptée à des tables contenant dénormes quantités de données ; mêmes inconvénients que le modèle basé sur lélément.
En conclusion, les modèles de données ont chacun leurs points forts et leurs points faibles, mais chacun pourrait être utile à un type dapplication climatologique. Il devrait être possible, par ailleurs, dintégrer, dans la même base de données, des tables utilisant différents modèles de données, afin de répondre à des besoins et contraintes spécifiques. Par exemple, un système de gestion de bases de données climatologiques pourrait comprendre un modèle basé sur lobservation pour les données horaires et quotidiennes et un modèle basé sur la valeur pour les données de pollution quotidienne.
Considérations relatives au logiciel et au matériel informatique
Avant de définir en détail les composants dun nouveau système, il est recommandé de procéder à une analyse de la situation, portant sur les compétences du personnel et le matériel/logiciel disponible, ainsi quà une étude des besoins.
Analyse de la situation
Pour décider du matériel ou logiciel adapté à un SMHN, il est nécessaire de connaître et de comprendre parfaitement lenvironnement dans lequel le SMHN gère ses données. Informations techniques et compétences en matière de gestion de données devront être réunies pour obtenir une solution fonctionnelle. Les étapes clés sont les suivantes :
Inventaire complet et description détaillée des composants matériels et logiciels disponibles : ordinateurs, réseaux, systèmes dexploitation, système de gestion de bases de données climatologiques, applications en cours dutilisation, etc.
Infrastructures de télécommunications dont dispose le pays et/ou la région : lignes de télécommunications nationales et internationales : Internet, SMT, téléphone, radio, etc.
Niveau de compétences de chacun des agents du SMHN en matière de matériel et de logiciel : sur le fonctionnement matériel, la maintenance, les réparations, les systèmes dexploitation, les systèmes de gestion de bases de données climatologiques, les langages de programmation, etc.
Compétences disponibles dans le pays ou dans des pays proches : fournisseurs et autres organisations connexes, leurs compétences et capacités dintervention (ex : maintenance, réparation, pièces de rechange).
Définition dune solution fonctionnelle : évaluation des besoins
Une fois que les capacités techniques et les compétences ont été définies, il convient, dans un deuxième temps, de décrire précisément les besoins du SMHN. Le nouveau système doit généralement remplir au moins les mêmes fonctionnalités utiles que le système en place et être compatible avec les pratiques climatologiques du SMHN. Mais envisager lacquisition dun nouveau système est aussi loccasion de réfléchir à une éventuelle redéfinition des besoins. Les aspects suivants, notamment, mériteraient dêtre améliorés : flux des données entre la station et la base de données puis vers les utilisateurs du SMHN, report de lacquisition des données et de la livraison des produits, sécurité des données, accès aux données, production des données. Ces exigences influenceront directement les choix techniques qui seront faits pour le nouveau système (ex : réseau, matériel/logiciel, système de gestion de bases de données climatologiques).
Les questions suivantes constituent un fil conducteur destiné à aider la personne chargée de définir les besoins du SMHN.
Quelle utilisation et quelles fonctions ?
Le système doit-il stocker une seule et unique base de données climatologiques ? Ou bien doit-il en stocker dautres (ex : relevés sismiques ou administratifs pour lorganisation) ?
A-t-on besoin de lignes de télécommunications spécifiques ? SMT, Internet, téléphone, SMAS etc.
Quelles sont toutes les fonctions que le système devra assumer, en particulier dans les domaines suivants : acquisition des données, accès aux données, gestion et traitement des données, production et sécurité des données ?
Voir liste complète des critères à ladresse suivante : HYPERLINK "http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html" http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html.
Quelles contraintes ?
Le nouveau système devra être installé dans un environnement spécifique, cest-à-dire quil devra sintégrer dans la structure organisationnelle du SMHN et faire face aux contraintes de cette dernière. Par conséquent, les aspects suivants doivent être pris en compte.
Quels utilisateurs ?
Combien dutilisateurs doivent pouvoir accéder au système de gestion de bases de données climatologiques ? Où se trouvent-ils ? Ont-ils besoin daccéder aux données en temps quasi-réel ou bien un accès différé est-il suffisant ? Les utilisateurs ont-ils des fonctions particulières ? La réponse à cette question permettrait de déterminer sil est préférable davoir une base de données distribuée (au niveau national et régional) ou une base de données centralisée (unique).
Quel volume de données ?
Quel est le volume de données requis actuellement ? À combien se montera-t-il dici cinq ans ? La réponse à cette question est liée à lévolution future du SMHN : nombre de stations, éléments à stocker, période, fréquence dacquisition (toutes les minutes, toutes les heures, etc.), politique de saisie et dacquisition des données, extension des réseaux.
Liens fonctionnels : au niveau interne, national et international ?
Il est particulièrement utile détablir des liens fonctionnels entre les différentes parties prenantes dun SMHN, dans le cadre dune opération de gestion de données, au niveau interne, national et international. Ceci permet de mieux représenter lensemble des liens existants et de définir correctement le réseau. Ce type de schéma est particulièrement adapté pour représenter le flux de données entre le lieu dobservation et les produits destinés aux utilisateurs. Il peut également être utilisé dans dautres domaines comme le fonctionnement des données ou laccès aux données.
Figure 4. Exemple de schéma fonctionnel indiquant les flux de données et différents liens en jeu dans le cadre dune opération de gestion de données.
[Traduction des légendes]
SCHÉMA FONCTIONNEL
Radar Système mondial de télécommunications
Satellite
Foudre
Données aérologiques
Données de surface
Données océaniques
SYSTÈME AUTOMATIQUE DE COMMUTATION DE MESSAGES
PROCESSUS DE SAISIE
PLATE-FORME DE TRAITEMENT
ARCHIVE
BASES DE DONNÉES
Climatologie
Radar
Satellite
Données en temps réel
PLATES-FORMES DE PRODUCTION ET DE GESTION
Client externe (Internet, SMT,
)
Client interne (services et stations météo, Intranet, publication,
)
Disponibilité ?
Des coupures de système sont-elles autorisées ? Le système a-t-il besoin dun temps minimum pour se mettre correctement hors tension sans entraîner de perte ou de détérioration des données ?
Compatibilité ?
Dans quelle mesure le nouveau système devra-t-il être compatible avec le matériel et le logiciel existants ? Par exemple, certains programmes existants devront-ils fonctionner sur le nouveau système ou certains équipements existants devront-ils communiquer avec le nouveau système ?
Définition de la solution technique
Une fois quil dispose des informations ci-dessus et des compétences correspondantes en informatique, le SMHN doit être en mesure de définir une solution technique. Voici quelques facteurs importants à prendre en compte.
Choix budgétaires
Le budget total dun système nest pas simplement le coût des différents composants. Il convient dy inclure plusieurs autres services :
garantie ;
coût de formation (par exemple, pour lutilisation, la maintenance, les réparations) ;
frais généraux (par exemple les consommables, lignes de communication) ;
contrat de maintenance ;
budget pour la maintenance et lévolution du système : amélioration ou mise à hauteur du matériel et du logiciel, maintenance corrective et adaptative, assistance ponctuelle, développements spécifiques.
Types dordinateur
On distingue généralement les ordinateurs par leur taille, du plus modeste au plus performant : micro-ordinateur (ou ordinateur individuel, PC), mini-ordinateur et ordinateur central. On peut parfois aussi les distinguer par leur fonction : simple terminal, station de travail ou serveur. Aujourdhui, le mini-ordinateur et le simple terminal sont rares sur les marchés traditionnels. Ils sont remplacés de plus en plus par le micro-ordinateur (voir Figure 5), dont les performances ont considérablement augmenté en termes de vitesse, de mémoire et de capacité. On préférera donc se concentrer sur le micro-ordinateur et considérer que lordinateur central nest plus adapté en raison de sa taille et des coûts considérables quil générerait, pour répondre aux besoins de la plupart des SMHN.
Figure 5. Le micro-ordinateur (ou ordinateur individuel, PC) est loutil le plus utilisé par les SMHN pour la gestion des données.
Les micro-ordinateurs peuvent être de plusieurs types :
ordinateur de bureau : utilisé pour des applications bureautiques ;
station de travail : plus puissante quun ordinateur de bureau et conçue pour des applications spécifiques ;
serveur : conçu pour des applications critiques dans les entreprises et capable de fournir des informations à plusieurs clients ;
grappe de serveurs : ensemble de plusieurs serveurs interconnectés.
Se reporter au glossaire pour avoir une définition plus précise de chacun de ces termes.
Donc, quel type de micro-ordinateur faut-il choisir ?
Une base de données étant une source dinformation importante, cest-à-dire une partie de lhéritage dun pays en matière de climat, il est primordial de disposer dun système solide et sûr.
Un serveur est plus solide, plus évolutif quun ordinateur de bureau, mais si le coût du matériel est une contrainte pour le SMHN, on peut éventuellement envisager de convertir certains ordinateurs de bureau en un serveur destiné au système de gestion de bases de données climatologiques.
LAnnexe 3 propose trois solutions, chacune avec un type de micro-ordinateur différent, et compare les avantages et les inconvénients de chacune.
Quel système dexploitation?
Dans la mesure où lon opte pour un micro-ordinateur, deux systèmes dexploitation dominent actuellement sur le marché des systèmes de gestion de bases de données climatologiques : Windows et Linux.
Lenvironnement Microsoft Windows a presque le monopole mondial de lordinateur de bureau. Ce système dexploitation, disponible dans le commerce, fournit un environnement de serveur aux bases de données et applications. Pour connaître les différentes versions de Windows, consulter le site : HYPERLINK "http://www.microsoft.com/windows/" http://www.microsoft.com/windows/.
Lenvironnement Linux est celui qui se rapproche le plus dUnix. Disponible en tant que logiciel à code source ouvert, Linux est couramment utilisé sur les serveurs web et les serveurs de bases de données. Les dernières versions sorties (voir HYPERLINK "http://distrowatch.com/" http://distrowatch.com/ pour les principales distributions) se sont bien améliorées ces dernières années et fournissent désormais des interfaces conviviales aux utilisateurs dordinateurs de bureau.
Le choix qui sera effectué entre ces deux systèmes dépendra du SMHN et des réponses aux questions suivantes :
Quelles sont les compétences du personnel du SMHN ?
Lenvironnement technique du système de gestion de bases de données climatologiques ou du SMHN est-il compatible avec Windows et/ou avec Linux ?
Quel sera le coût réel ?
Il existe une troisième solution, qui a été adoptée par de nombreux SMHN et qui consiste à installer plusieurs ordinateurs avec des composants tournant sous Windows et dautres sous Linux, selon lapplication. Mais cette solution requiert du SMHN un vaste éventail de compétences.
Enfin, pour les SMHN qui utilisent actuellement des systèmes dexploitation tels quUNIX, OS/400, MacOS ou autre système dédié à des ordinateurs centraux ou mini-ordinateurs spécifiques, il reste à analyser précisément sil convient de continuer à utiliser ces systèmes ou plutôt de passer à Windows ou à Linux.
Quel SGBD ?
La plupart des systèmes de gestion de base de données (SGBD) utilisés actuellement par les SMHN pour gérer les données climatologiques sont des systèmes de gestion de base de données relationnelle (SGBDR). Cependant, vu la rapidité des évolutions technologiques, de nouveaux types de SGBDR apparaissent, comme les SGBD orientés objet, XML ou multidimensionnels.
Le présent document portera uniquement sur les SGBDR. Les plus courants sont répertoriés dans le Tableau 5.4.
Tableau 5.4. SGBRD existants
SGBDREntrepriseSystème dexploitationCode source ouvertCommentaires
HYPERLINK "http://www.microsoft.com/france/office/Access/prodinfo/" AccessMicrosoftWindowsNonFacile à utiliser et largement répandu parmi le grand public. Limité en termes de volume. Pas un vrai SGBD client/serveur mais plutôt fichier/serveur.
HYPERLINK "http://www.borland.com/InterBase/" DB2IBMLinux, UNIX, Windows, OS400NonCompatible avec OS400, une référence pour beaucoup de grandes entreprises.
HYPERLINK "http://www.filemaker.com/" FileMaker
FileMakerWindows, MacOSNonFacile à utiliser mais limité en termes dévolutivité.
HYPERLINK "http://firebird.sourceforge.net/" Firebird
FirebirdLinux, UNIX WindowsOuiBasé sur Interbase.
HYPERLINK "http://www3.ca.com/Solutions/Product.asp?ID=1013" IngresComputer Associates InternationalLinux, UNIX, Windows et OpenVMSOuiSGBDR très connu, diffusé avec code source ouvert.
HYPERLINK "http://www.borland.com/InterBase/" InterbaseBorlandLinux, UNIX WindowsNonBon choix pour la gestion de petites et moyennes bases de données. HYPERLINK "http://www.mysql.com/products/maxdb/" MaxDB (SAP)MySQLLinux, Unix, Windows
Oui/NonDouble licence ouverte et commerciale. Capable de gérer dénormes volumes de données. HYPERLINK "http://www.mysql.com/products/maxdb/" MySQLMySQLLinux, Mac OS X, Unix, WindowsOuiTrès répandu sur Internet. Na pas encore toutes les fonctionnalités de certains autres SGBD.
HYPERLINK "http://www.oracle.com/database/index.html" OracleOracleLinux, Mac OS X, UNIX, WindowsNonComme DB2, cest une référence pour les entreprises qui ont beaucoup de contraintes et dénormes volumes de données à traiter.
HYPERLINK "http://www.postgresql.org/" PostgSQLPostgreSQLLinux, Mac OS X, Unix, WindowsOuiSGBD solide, lune des principales références à code source ouvert.
HYPERLINK "http://www.sybase.com/products/anywhere" SQL Anywhere Studio, Adaptive Server IQ
SybaseWindows, Novell NetWareNonVersion gratuite pour Linux : Adaptive Server Enterprise Express.
HYPERLINK "http://www.microsoft.com/sql/default.mspx" SQL Server
MicrosoftWindowsNonBon choix pour une organisation de taille moyenne.
Les aspects suivants devront être pris en compte dans le choix dun SGBDR : fonctions du SGBDR, capacité dadaptation au milieu du SMHN, coût, compatibilité (matériel, logiciel) et compétences disponibles au SMHN.
Aspects liés au changement de système et de services
La transition vers une nouvelle base de données climatologiques peut faire apparaître de nouveaux outils et de nouvelles tâches susceptibles davoir des répercussions sur le travail quotidien du personnel. Cette période transitoire est une bonne occasion de réexaminer la politique de sécurité et le partage du travail au sein de lorganisation.
Sécurité du système et des logiciels
La sécurité est lune des principales difficultés auxquelles sera confronté un administrateur de base de données. Dans le pire des cas, le SMHN peut perdre lensemble de sa base de données si les dispositions de sécurité en place ne sont pas suffisantes.
Voici quelques recommandations de base :
Évitez toute perte de données en effectuant des sauvegardes : sur NAS (Network Attached Storage, système de stockage lié à un réseau), bande (DAT, DLT, LTO), CD-Rom ou DVD.
Évitez toute perte de données grâce à larchivage : il est possible dutiliser les mêmes technologies que pour la sauvegarde. Conservez trois copies de la même archive dans trois lieux sûrs différents, si possible dans des villes différentes. Stockez les données climatologiques sous un format facilement lisible (ASCII).
Protégez la salle des serveurs : accès sécurisés, sécurité incendie et contre la foudre. Respectez les consignes de sécurité figurant dans le manuel dutilisation de tous les dispositifs matériels (humidité, température, poussière, etc.).
Évitez toute défaillance des disques : clonage de disques ou technologie appropriée (RAID).
Alimentation électrique : ajoutez un système dalimentation à temps de coupure zéro (UPS) au système qui aura ainsi suffisamment de temps pour se mettre correctement hors tension. Envisagez dutiliser lénergie solaire si les coupures de courant sont fréquentes. Vérifiez lélectrode de mise à la terre du bâtiment et vérifiez que les lignes électriques comportent le fil à la terre adéquat.
Formez le personnel sur la sécurité et assurez-vous quil dispose de la documentation nécessaire.
Ordinateurs : ajoutez une alimentation électrique redondante et un système de refroidissement redondant sur les ordinateurs qui ont une importance capitale. Il conviendrait également denvisager carrément un système informatique redondant.
Sécurité des logiciels et des réseaux : installez des programmes pare-feu, anti-virus et de protection contre les logiciels malveillants. Assurez-vous que ces programmes sont régulièrement mis à jour. Attribuez à chaque utilisateur un profil avec des droits spécifiques.
Pièces : prévoyez des consommables pour une période suffisante et vérifiez la disponibilité des pièces de rechange.
Fonctionnement au quotidien
Responsabilité des processus : chaque processus devra être décrit et placé sous la responsabilité dune personne désignée à cet effet. Si nécessaire, le processus pourra être divisé en sous-processus confiés à des agents désignés. Il sera donc relativement courant de trouver, dans un service informatique, un administrateur système responsable de la partie opérationnelle et de la maintenance des systèmes dexploitation et du matériel, avec à ses côtés un administrateur de base de données qui sera chargé de la conception, de la mise en uvre et de la gestion des opérations de la base de données. Un administrateur réseau sassurera que le réseau local (LAN) du SMHN est correctement réglé pour fournir des performances et une sécurité optimales et que ce réseau communique parfaitement avec Internet.
Documentation : chaque processus et enfin toute installation de matériel ou logiciel ainsi que lhistorique de ses modifications devront être enregistrés (voir 3.5). Cela concerne en particulier les processus de sauvegarde et darchivage ou toute modification du système dexploitation du serveur, indispensables à la survie du système.
Transition à partir de CLICOM
Ce chapitre concerne globalement les SMHN qui utilisent un système CLICOM et qui ont décidé de passer à un nouveau système de gestion de bases de données climatologiques. Cependant, certaines parties de ce chapitre sappliquent également à des SMHN qui disposent déjà dune collection de données climatologiques sous un autre format (par exemple, sous la forme de classeurs de tableur) et qui souhaitent convertir ces données dans le nouveau système. On suppose ici que les SMHN ont analysé leur environnement existant (voir 5.3.1), quils ont défini une solution fonctionnelle (voir 5.3.2) et quil ont déjà prévu le matériel et le logiciel nécessaires, notamment les SGBD et le système de gestion de bases de données climatologiques (voir 5.1, 5.2 et 5.3).
Maintenant, quelles sont les procédures à suivre pour effectuer la transition ?
Niveau de compétences requis
La transition entre un système CLICOM et un autre système de gestion de bases de données climatologiques fait appel à des compétences aussi bien sur CLICOM que sur le nouveau système choisi pour le remplacer. Premièrement, il est important de bien comprendre les règles climatologiques en place dans les deux systèmes pour que la transition soit cohérente. Cest le cas notamment pour la définition des indicateurs de qualité et pour les méthodes utilisées (contrôle, génération des données) qui doivent refléter, à la fin du processus, les pratiques des SMHN. Deuxièmement, on a besoin aussi de compétences sur les SGBD, notamment dun savoir-faire parfaitement maîtrisé sur les modèles de données et leurs particularités (intégrité référentielle, clé primaire, contraintes, etc.), afin dimporter correctement toutes les données CLICOM dans les systèmes de gestion de bases de données climatologiques sélectionnés. Certains de ces systèmes peuvent avoir déjà une fonction dimportation à partir de CLICOM, ce qui facilitera cette étape.
Dun point de vue technique, les méthodes de transition sont diverses et peuvent faire appel à différents outils tels que les fonctions dexportation de CLICOM, le langage DQL (DataEase Query Language) (SGBD CLICOM) et aussi à des fonctions dimportation du SGBD (SQL Loader) ou à des interfaces normalisées entre les bases de données.
Conservation du système CLICOM existant
Il est important de conserver le système CLICOM existant (matériel, logiciel, données climatologiques et métadonnées) en lieu sûr et en condition opérationnelle jusquà ce que lon prouve que le nouveau système fonctionne et délivre les performances souhaitées. Pendant la période transitoire, il peut être nécessaire que les deux systèmes CLICOM et le nouveau système tournent parallèlement pendant un certain temps.
Préparation des métadonnées à importer
Les métadonnées sont essentielles pour comprendre parfaitement les données climatologiques et doivent être bien gérées. Généralement, dans un système de gestion de bases de données climatologiques, les métadonnées doivent être présentes avant la saisie des valeurs climatologiques. Ces informations sont stockées à deux endroits dans CLICOM : lhistorique de la station et le dictionnaire des données.
La solution pourrait être dexporter les métadonnées CLICOM au format ASCII puis de les importer dans le nouveau système de gestion de bases de données climatologiques. La procédure dimportation dépendra du système choisi et du modèle de métadonnées quil utilise. Il sera probablement nécessaire de procéder à un traitement spécifique à ce stade, selon le degré de conformité des structures de données CLICOM au nouveau système de gestion de bases de données climatologiques.
Migration des informations relatives à lhistorique de la station
Cette partie contient des informations anciennes et actuelles sur lemplacement de la station, les pratiques dobservation et les instruments, enregistrées sous trois formats DataEase différents : STN GEOGRAPHY, STN OBSERVATION et STN ELEMENT. Les informations présentes sous ces formats peuvent être exportées dans des fichiers ASCII en utilisant de simples rapports DQL.
Les conventions relatives aux noms ou aux codes (par exemple, dans CLICOM, la date de clôture dune station en service est indiquée sous la forme « 9999-12-31 ») devront être remplacées par celles utilisées dans le nouveau système de gestion de bases de données climatologiques.
Migration des informations du dictionnaire de données
Cette seconde migration porte notamment sur :
les définitions des éléments, selon le format DataEase « ELEMENT DEFINITION », qui désigne chaque élément climatologique géré par CLICOM ;
la description des archives CLICOM, selon le format DataEase « DATASET INFORMATION » ;
les définitions des indicateurs de qualité, utilisées par CLICOM pour le format DataEase « MISC CODE DEFINITION ».
Il convient de se pencher en particulier sur les différences éventuelles entre les indicateurs de qualité CLICOM et ceux du nouveau système de gestion de bases de données climatologiques. Les principales difficultés liées à la transition reviennent à se demander :
si les résultats de tous les contrôles de qualité réalisés avec CLICOM, cest-à-dire la valeur des données plus les informations relatives aux indicateurs de qualité correspondants, ont été conservés ;
si une certaine perte dinformations peut être inévitable et donc si les SMHN doivent se préparer à la gestion des risques.
Préparation des données climatologiques à importer
Conservation des informations relatives aux indicateurs de qualité
Les informations météorologiques liées à chaque valeur de la base de données CLICOM, cest-à-dire lindicateur de qualité, doivent être conservées dans la mesure du possible. Cest le cas en particulier des valeurs suspectes (indicateur de qualité D), des valeurs estimées (indicateur de qualité E), des valeurs générées (indicateur de qualité G), des résultats basés sur une période incomplète (indicateur de qualité I), des valeurs manquantes (indicateur de qualité M) et du volume de précipitations à létat de traces (indicateur de qualité T). Sil perdait ces informations, le SMHN serait obligé :
de vérifier une nouvelle fois la qualité de toutes les valeurs dans le nouveau système de gestion de bases de données climatologiques, ce qui impliquerait une hausse importante de sa charge de travail ;
de se reporter aux données dorigine, qui pourraient être les « archives papier », afin de retrouver des informations telles que des traces de précipitations.
Importation des données CLICOM
Les données CLICOM sont stockées sous les formats DataEase suivants :
MONTHLY DATA : valeurs déléments mensuels ;
TEN DAY DATA : valeurs déléments de 10 jours ;
DAILY DATA : valeurs déléments quotidiens ;
SYNOPTIC DATA : valeurs de trois éléments horaires ;
HOURLY DATA : valeurs dun élément dune heure ;
FIFTEEN MINUTE DATA : valeurs déléments de 15 minutes ;
UPPER-AIR DATA : valeurs déléments en altitude.
Pendant limportation des données vers le nouveau système de gestion de bases de données climatologiques, il convient de traiter avec soin les valeurs manquantes dotées de lindicateur de qualité « M » et de la valeur « 99999 », car ces dernières ont deux significations dans CLICOM :
valeur absente car aucune observation na été réalisée à ce moment-là (par exemple en cas de dysfonctionnement dun instrument) ;
valeur absente car la date nexiste pas (par exemple, dans CLICOM, le 31 février est indiquée comme une valeur manquante).
En fonction du modèle de données du nouveau système de gestion de bases de données climatologiques, un SMHN peut exporter ses données climatologiques de CLICOM vers les deux formats ASCII suivants :
format dexportation classique CLICOM (via le menu CLICOM # 2.2.3), qui générera un fichier ASCII avec une structure Élement ;
formation dexportation dobservation CLICOM (via le menu CLICOM # 2.2.4), qui générera un fichier ASCII avec une structure Observation.
Collecte dinformations sur les réglages du contrôle de la qualité de CLICOM
Les méthodes de contrôle de la qualité qui ont été appliquées sur la base de données CLICOM doivent être enregistrées comme faisant partie des métadonnées du nouveau système de gestion de bases de données climatologiques. Ces méthodes retracent lhistorique du contrôle de la qualité mis en place par le SMHN et peuvent savérer utiles pour améliorer les algorithmes correspondants ou simplement reprendre les mêmes technique avec le nouveau système.
Les réglages du contrôle de la qualité CLICOM sont stockés dans les fichiers « ELEMCHKS.* » (ELEMCHKS.DLY pour les données quotidiennes, ELEMCHKS.HLY pour les données horaires, etc.), dans le répertoire CLICOM/DATA.
Essais approfondis du nouveau système
Enfin, le nouveau système doit être soumis à des essais approfondis par rapport à lancien système. Les vérifications servent à sassurer que toute perte dinformation est acceptable pour lorganisation et que le nouveau système répond aux pratiques officielles du SMHN et aux attentes du client.
Soutien aux opérations de gestion des données
Ressources nécessaires, notamment en termes de personnel
Comme indiqué au chapitre 5 ci-dessus, un SMHN est tout dabord confronté au choix suivant : « acheter ou construire » un système de gestion de bases de données climatologiques. Dans lun ou lautre cas, mais surtout si lon décide de construire, on devra faire appel à des ressources considérables. Si lon décide dacheter, cest le choix du logiciel qui déterminera, ou du moins influencera le choix du matériel. Le matériel pourra alors être choisi en fonction de ce type de contrainte, sans négliger des aspects tels que le volume des données à gérer, le budget disponible et le degré de solidité requis.
Un des aspects importants à prendre en compte est la gestion des versions. Quel que soit le système adopté, il sera essentiel de gérer les versions de tous les composants logiciels. Malheureusement, de nombreux problèmes peuvent surgir, entraînant des incompatibilités entre des versions de logiciels utilisés en parallèle. Cest pourquoi, dans le cas spécifique de logiciels à code source ouvert, il peut être souhaitable de faire appel aux services dun fournisseur de solutions au code source ouvert, tels que Red Hat"! ou à l un de ses concurrents, pour réduire le risque de connaître ce genre de problèmes.
L établissement d un système de gestion de données climatologiques demande beaucoup d investissement en personnel. Le type de personnel requis entre dans plusieurs catégories. Nous avons tout dabord, si lon suit le flux des données (et si lon suppose que les observateurs existent déjà) :
des opérateurs de préparation des données, chargés de saisir les données qui arrivent sous forme papier ;
du personnel ayant des connaissances en météorologie, capable deffectuer le contrôle de la qualité et dinterpréter les besoins météorologiques comme le demande de centre de données (ex : anciens observateurs ou personnes capables de contribuer à lidentification des besoins et à la conception de systèmes tels que de nouveaux systèmes de contrôle de la qualité) ;
(probablement) du personnel ayant une bonne connaissance de la base de données afin de mener à bien les extractions de données les plus complexes.
On a besoin également de personnel en « arrière-scène » (ne possédant pas nécessairement de connaissances précises en météorologie) :
administrateurs de base de données ;
administrateurs système ;
si le SMHN souhaite réaliser lui-même les extensions du système spécifiques à son pays, il aura besoin de personnel informatique pour maintenir et faire évoluer le logiciel dapplication. Bien évidemment, si le SMHN choisit de développer son propre système, il convient de prévoir des investissements plus importants en termes de personnel informatique.
Formation
Les besoins en matière de formation à la gestion de données climatologiques découlent naturellement de létendue des responsabilités correspondantes du personnel. Les utilisateurs dun système ont toujours besoin de formation sur les aspects du système qui les concernent, par exemple :
le personnel chargé de la saisie des données et du contrôle de la qualité devra comprendre de quelle façon le système réagira à la saisie de données apparemment suspectes ou erronées et savoir quelles mesures correctives devront être prises ;
sil est possible quun système soit considéré comme une « boîte noire » du point de vue de lextraction de données ; en revanche, avec des données disponibles uniquement sous un petit nombre de formats prédéfinis et avec des options de sélection prédéfinies, on risque davantage de demander au personnel dêtre capable de développer ses propres processus dextraction ; si le système de gestion de bases de données climatologiques est fondé sur un SGBDR (comme les six systèmes actuels du PMDSC), on pourra extraire les données via le langage SQL, dont le personnel devra alors maîtriser les possibilités et les limites ;
des compétences seront également requises dans les domaines « infrastructure » de ladministration du système dexploitation et de ladministration de bases de données ; dans un établissement de petite taille, ces compétences pourront se trouver chez un seul individu (qui aura reçu la formation adéquate) ; cependant, chacune de ces compétences relève dun domaine à part entière, et dans une organisation plus grande, on exigera un ou plusieurs spécialistes par domaine ;
le personnel informatique devra se familiariser avec les questions météorologiques, ces connaissances étant fournies par le personnel approprié du SMHN.
Santé et sécurité au travail
Les systèmes de gestion de données climatologiques ne posent pas de problèmes spécifiques liés à la santé et à la sécurité au travail (si ce nest, à titre exceptionnel, la poussière générée par les archives dans lexercice de sauvetage de données et les risques liés au portage de lourds documents darchive). Cependant, il convient de prendre en compte un certain nombre daspects valables pour la plupart des systèmes informatiques :
problèmes dergonomie liés aux stations de travail, à la position par rapport au clavier, mobilier, etc. ; un mobilier inadapté et des pratiques de travail non appropriées peuvent entraîner un vaste éventail de problèmes physiques ;
risques de rayonnement par larrière des moniteurs ;
simples risques physiques dus à la présence de câbles et de conducteurs en grand nombre, comme cest le cas souvent des installations informatiques ;
stress, problème commun à de nombreux postes informatiques.
Les pratiques des organisations en matière de santé et de sécurité au travail seront régies par la législation en vigueur dans un grand nombre de pays. Pour avoir plus dinformations, il convient de se renseigner précisément sur ces pratiques auprès des personnes responsables.
Conclusion
Ces principes directeurs sont destinés à fournir des informations aux SMHN sur les meilleures pratiques en matière de gestion des données climatologiques, mettant laccent en particulier sur lacquisition de connaissances et de compétences dans les domaines suivants :
phases et étapes de la gestion de données numérisées ;
technologies de base de données disponibles et sélection de la base de données qui convient ;
transition vers un système moderne de bases de données climatologiques ;
soutien aux opérations de gestion des données.
Dans ce document, on a mis délibérément laccent sur les aspects de la gestion de données climatologiques présentant un intérêt pour les SMHN qui souhaitent passer à un système de gestion de bases de données climatologiques moderne, et, ce qui est tout aussi important, sur les compétences, systèmes et processus à mettre en place pour sassurer que les opérations sont correctement soutenues. Ce document vise à aider les SMHN à évaluer leur future orientation stratégique face aux besoins liés à la gestion des données climatologiques.
Il est essentiel que, dès le début, les besoins des utilisateurs existants et futurs, dans la mesure où ils sont prévisibles, soient pris en compte pour le développement de bases de données climatologiques et pour la mise en uvre de pratiques de gestion de données. Les gestionnaires de données doivent également sattacher à respecter les principes de surveillance du climat à long terme. La capacité à assurer la continuité, lhomogénéité et enfin la qualité des données climatologiques dépend dans une large mesure de la qualité de gestion des systèmes et des réseaux dobservation.
Il est également indispensable de pouvoir stocker les données climatologiques ayant subi un contrôle de qualité, dans un format facilement accessible, afin de répondre aux besoins des programmes sur le climat au sein des SMHN et dapporter un soutien à différents programmes de lOMM. Le relevé climatologique est une ressource pour le présent et pour lavenir et il est important de sauvegarder ces informations pour les futures générations.
Lune des principales décisions qui devra être prise sur le plan technologique est de savoir sil faut opter pour un concept existant de système de gestion de bases de données climatologiques, avec le logiciel associé, ou bien sil faut développer un système sur mesure, à partir de lun des SGBDR disponibles dans le monde aujourdhui. Selon toute probabilité, cette décision reposera sur des critères financiers car le développement dun système de gestion de bases de données climatologiques avec le logiciel associé peut demander un investissement initial conséquent en amont. Cependant, il conviendra aussi de tenir compte daspects tels que le flux des données et le contrôle de la qualité, ainsi que de facteurs technologiques. Il est donc fortement recommandé aux SMHN denvisager très prudemment dacheter le système plutôt que de le construire car cette dernière option demande beaucoup plus de ressources et reviendra généralement beaucoup plus cher.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier Amir Delju (OMM) et Suresh Boodhoo (Président de la CIC) pour le soutien quils ont apporté à ce travail. Merci également à Rod Hutchinson et Mike Macaskill (tous les deux du Bureau météorologique australien) pour la révision de ce document.
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Glossaire
ACCESSSystème de gestion de bases de données relationnelles de Microsoft. Fonctionne généralement sur une station de travail locale, mais peut aussi être installé sur un serveur et donc partagé.Programme anti-logiciels espionsProgramme informatique destiné à détecter les programmes indésirables connus sous le nom de logiciels espions et à sen protéger.ASCIIAmerican Standard Code for Information Interchange. Norme de codage de caractères : lettres, chiffres, signes de ponctuation et autres symboles, en informatique.OctetLa plus petite unité adressable en informatique, composée de 8 bits, qui peut donc avoir 28 ou 256 valeurs différentes.ProcesseurPrincipale unité de traitement dun ordinateur, désignée généralement par le nombre de cycles de traitement par seconde et la largeur de bande de son bus. Pour une configuration donnée, plus le nombre de cycles est élevé, plus les opérations et les réponses sont rapides.CLICOMCLImate COMputing project. Base de données climatologiques développée sous légide de lOMM et destinée à fonctionner sous un système dexploitation Microsoft, DOS ou Windows.Base de données client/serveurBase de données stockée sur un seul serveur, mais où les applications utilisatrices des données sont exécutées sur les ordinateurs de plusieurs clients.CLIMATFormat numérique international déchange dinformations sur le climat à partir de certains sites dobservation en surface. Les messages sont générés et échangés une fois par mois entre les Membres de lOMM.CLIMAT TEMPType de message identique à CLIMAT mais avec des données issues dobservations aérologiques.Données climatologiques
Données utilisées pour décrire ou comprendre le système climatique ; il peut sagir de données liées aux propriétés physiques, chimiques et biologiques, décrivant des processus atmosphériques, océaniques, hydrologiques, cryosphériques et terrestres. Les attributs de continuité et dhomogénéité ont généralement un niveau de priorité élevé.Gestion des données climatologiques
Activité consistant à gérer les données climatologiques de manière à fournir des données de qualité fiable aux utilisateurs, stockées généralement dans une base de données informatisée. Cette notion peut englober les outils utilisés pour fournir des produits climatologiques au client.Grappe de serveurs
Voir Serveur. Ensemble de plusieurs serveurs interconnectés, généralement avec un serveur frontal, qui traite toutes les liaisons avec les utilisateurs. Les grappes de serveurs sont évolutives, ce qui permet daugmenter relativement facilement leurs capacités.Type dordinateur
Classification générale des ordinateurs en fonction de leur taille et de leurs performances. Le type dordinateur va de lordinateur central le plus puissant, multi-utilisateurs, au simple PC (ordinateur de bureau), en passant par le milieu de la gamme des mini-ordinateurs.Modèle de base de données Type de conception de la base de données. Il existe un certain nombre de modèles possibles, le plus courant étant le modèle relationnel. Autres modèles : modèle objet-relationnel, modèle orienté objet, modèle semi-structuré, modèle associatif, modèle Entité Attribut Valeur (EAV) et modèle contextuel.Sauvetage de données
Processus de conservation de toutes les données risquant dêtre perdues suite à une détérioration du support, et numérisation des données actuelles et passées sous un format informatique compatible et facilement accessible.Base de données
Ensemble dinformations organisées de manière à ce quun programme informatique puisse sélectionner rapidement les informations souhaitées. Les informations qui se trouvent dans une base de données sont généralement reliées entre elles. Système de gestion de base de données (SGBD)Série de logiciels utilisés pour développer, mettre en uvre, gérer et maintenir des données stockées dans une base de données.BureauTerme générique désignant laffichage en arrière-plan dun ordinateur, où se trouvent les icones représentant les programmes et les disques et à partir duquel les applications peuvent être lancées.Ordinateur de bureauOrdinateur indépendant à usage général. Comme son nom lindique, il sinstalle en fixe sur un bureau, contrairement à un ordinateur portable. Les ordinateurs de bureau sont généralement modulaires, ils nont pas quune seule et unique configuration possible.Base de données distribuéeBase de données gérée par un système réparti sur plusieurs nuds ou processeurs, mais géré en tant quentité unique.Double saisieMéthode de saisie de données destinée à minimiser les erreurs de frappe. La même donnée est saisie deux fois par deux opérateurs différents, ceci en vertu de la théorie selon laquelle la probabilité que deux opérateurs fassent la même erreur est faible.ExcelTableur développé et commercialisé par Microsoft.Pare-feuLogiciel conçu pour éviter tout accès non autorisé en provenance ou à destination dun réseau privé. (Il peut sagir dun simple PC.) En présence dun réseau, ce logiciel est installé sur le serveur passerelle, protégeant le réseau contre des utilisateurs venant dautres réseaux.GoVoir GigaoctetSMOCSystème Mondial dObservation du Climat. Système opérationnel à long terme, orienté utilisateurs, capable de fournir les observations complètes nécessaires pour la surveillance du système climatique, pour détecter et expliquer les changements climatiques, pour évaluer les conséquences de la variabilité du climat, notamment des changements climatiques, et pour permettre aux chercheurs de mieux comprendre, modéliser et prévoir le système climatique.Gigaoctet (Go)Unité désignant la capacité de stockage de matériel informatique. Un gigaoctet (Go) est égal à 1024 (210) mégaoctets (Mo).GSNGCOS Surface Network : réseau de stations dobservation en surface pour le SMOC.SMTSystème Mondial de Télécommunications. Réseau mondial de télécommunications utilisé par les Membres de lOMM pour échanger des données et produits météorologiques et connexes.GUANGCOS Upper Air Network : réseau de stations dobservation en altitude pour le SMOC.IGUInterface Graphique Utilisateur dun écran dordinateur. Système basé sur laffichage de diverses fenêtres, à partir desquelles on peut lancer directement des actions au moyen de commandes telles que des boutons, cases à cocher, barres de menus et listes.Disque durDispositif de stockage permanent installé dans un ordinateur et se composant dune ou plusieurs plaques à surface magnétique. Lespace disponible sur un disque dur est réutilisable. Le système dexploitation et les autres logiciels sont généralement stockés sur le disque dur.MacOSSystème dexploitation utilisé par Apple dans ses ordinateurs Macintosh.Ordinateur centralTerme désignant généralement un gros ordinateur très puissant, capable de réunir plusieurs utilisateurs (souvent des centaines) et dexécuter plusieurs programmes simultanément. Les ordinateurs centraux sont généralement installés dans un environnement sécurisé et contrôlé. On note de moins en moins de différence évidente entre un ordinateur central bas de gamme et un mini-ordinateur ou serveur haut de gamme.MoVoir mégaoctet.Mégaoctet (Mo)
Unité désignant la capacité de stockage de matériel informatique, considérée généralement comme équivalant à 1 048 576 octets (10242 or 220). Selon lusage, un mégaoctet peut être égal à 1 000 000 ou à 1 024 000 octets.MétadonnéesDonnées se rapportant à des données. Il sagit dinformations relatives aux données. Pour des données météorologiques, il peut sagir du type dinstrument de mesure, dinformations sur le règlage des instruments, etc. ainsi que des informations sur le contenu et le format des jeux de données.Paramètre météorologiqueSynonyme de donnée météorologique ou élément dintérêt météorologique tel que la température.Micro-ordinateurSynonyme dordinateur de bureau et dordinateur individuel (voir la définition de ces deux termes).Mini-ordinateur
Catégorie dordinateurs entre les ordinateurs centraux et les micro-ordinateurs. Ce terme est apparu à une époque où lon distinguait nettement les ordinateurs centraux, les mini-ordinateurs et les micro-ordinateurs. Cest de moins en moins le cas aujourdhui, et ce terme désigne souvent un serveur ou une station de travail haut de gamme.MVMoyen de VérificationSMHNService Météorologique et Hydrologique NationalNormalisationProcessus appliqué à la conception des tables dune base de données relationnelle, afin détablir une structure adaptée, minimisant les redondances inutiles. Cinq formes de normalisation ont été définies.ODBCOpen DataBase Connectivity : connectivité ouverte de base de données. Norme autorisant laccès à différents systèmes de base de données, par exemple laccès à Oracle depuis Microsoft Excel ou Access.À code source ouvertQualité dun logiciel dont le code source est facilement accessible à dautres, qui peuvent ainsi le voir et le modifier. Cela signifie que le logiciel est disponible gratuitement (ou parfois seulement à un prix correspondant au coût de distribution).Système dexploitationLogiciel système installé sur un ordinateur et responsable du contrôle et de la gestion du matériel, des opérations et des processus système. Le système dexploitation contrôle le fonctionnement des logiciels dapplication, dun traitement de texte par exemple. Les systèmes dexploitation pour PC les plus connus sont Microsoft Windows, Mac OS (Apple) et Linux.OS/400Système dexploitation utilisé par IBM pour sa série dordinateurs AS/400.IOVIndicateur Objectivement VérifiableOrdinateur individuel, PCOrdinateur indépendant à usage général, pouvant être utilisé de manière autonome. Ce terme sapplique souvent à des ordinateurs IBM ou compatibles, utilisant les systèmes dexploitation Microsoft, mais il peut désigner tout ordinateur indépendant à usage général.Plate-formeEnsemble composé du matériel, du logiciel et du système dexploitation utilisés. Souvent, il désigne seulement le système dexploitation.AQAssurance de la QualitéCQContrôle de la QualitéRAIDRedundant Array of Independent Disks : réseau redondant de disques indépendants. Regroupement de disques de stockage de données en une seule unité assurant une redondance en cas de défaillance de lun des disques et réduisant ainsi le risque de perdre des données sur ce disque. Généralement, les données présentes sur chacun des disques sont dupliquées sur un ou plusieurs autres disques, agissant ainsi comme des disques miroirs.RAMRandom Access Memory : mémoire vive. Mémoire informatique permettant un accès plus rapide aux données stockées, en lecture et en écriture, mais ne permettant pas de conserver les données sur le disque une fois lordinateur éteint. En général, plus lordinateur a de mémoire RAM, plus il sera performant.RCBRRéseau Climatologique de Base RégionalRSBRRéseau Synoptique de Base RégionalSGBDRSystème de Gestion de Base de Données Relationnelle. Terme souvent utilisé abusivement pour désigner une base de données relationnelle alors quil désigne uniquement le système utilisé pour gérer la base de données et non pas la base de données en elle-même.Base de données relationnelleBase de données où les données sont stockées dans des tables reliées entre elles et qui permet dextraire ou de manipuler des données issues de différentes tables car le lien entre ces tables est clairement défini.ServeurOrdinateur accessible et utilisable par au moins deux utilisateurs via un réseau. Les serveurs sont généralement évolutifs et peuvent être configurés pour répondre aux besoins dune organisation et évoluer pour répondre aux besoins à venir. Un serveur peut avoir plusieurs processeurs et périphériques, par exemple plusieurs disques durs.SMARTSpécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et limité dans le Temps : propriétés utiles pour mesurer les performances dune base de données.Logiciel espionTerme générique désignant des programmes indésirables généralement installés à linsu de lutilisateur, via Internet. Ces programmes pilotent à distance des actions qui sont effectuées sur lordinateur et collectent des informations sur lutilisation qui est faite de lordinateur. Ils se manifestent notamment par lapparition de fenêtres publicitaires (« pop up »), par un ralentissement général de lordinateur, par lapparition de barres de menus intempestives dans les navigateurs et via des logiciels de publicité (« Adware »). SQLStructured Query Language : langage informatique de requête et dextraction de données dans et à partir dune base de données.UPSUninterruptible Power Supply : système dalimentation électrique à temps de coupure zéro. Système dalimentation électrique de secours en courant continu, utilisé en cas de coupure de lalimentation normale. Garantit ainsi que lordinateur continue de fonctionner puis sarrête correctement si la coupure de courant est plus importante.OMMOrganisation Météorologique MondialeStation de travailOrdinateur haut de gamme à usage général, généralement plus puissant et plus solide quun ordinateur de bureau. Une station de travail est souvent utilisée pour des applications dingénierie ou des applications graphiques nécessitant beaucoup de mémoire et un processeur rapide. Elle peut comporter plusieurs processeurs et plusieurs disques durs.Annexe 1 - Description des systèmes de gestion de bases de données climatologiques proposés
Les éléments présentés ici sont tirés, pour la plupart, du document figurant à ladresse suivante : HYPERLINK "http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html" http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html. Les autres systèmes connus font dobjet de courts paragraphes ou bien de liens web permettant den savoir davantage.
Daprès les nombreuses réunions dexperts qui se sont tenues à ce sujet et les réponses faisant suite au questionnaire envoyé à lensemble des Membres de lOMM, il se trouve que six SMHN ont proposé de remplacer CLICOM par un système de gestion de bases de données climatologiques : la République tchèque propose le système CLIDATA, la France CliSys, la Jordanie JCDMS, la Fédération de Russie CLIWARE, la Tunisie SDCLIM et le Zimbabwe ClimSoft (Tableau A1.1).
Suite aux recommandations formulées lors de la cinquante-troisième session du Conseil exécutif et de la treizième session de la Commission de climatologie (novembre 2001), un atelier a été organisé au Secrétariat de lOMM du 27 mai au 1er juin 2002, réunissant une équipe dexperts externes, chargés dévaluer les six systèmes proposés. Pour chaque système, un rapport a été établi, avec un tableau comparatif de critères. Ce rapport est disponible à ladresse suivante : HYPERLINK "http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html" http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/html/evaluation.html .
INCLUDEPICTURE "http://www.wmo.ch/web/wcp/wcdmp/cdmsfuture/images/Team.gif" \* MERGEFORMATINET
Figure A1.1. Équipe dévaluation du projet de système de gestion de bases de données climatologiques pour lOMM
Tableau A1.1. Systèmes de gestion de bases de données climatologiques, pris en compte dans le projet de lOMM
Système de gestion de bases de données climatologiquesSMHNLienSystème de gestion de base de donnéesCLIDATARépublique tchèque HYPERLINK "http://www.clidata.cz/" http://www.clidata.cz/OracleCLIMSOFTZimbabwe HYPERLINK "http://www.meteo.go.ke/climsoft/" http://www.met-elearning.org/moodle/course/category.php?id=4Access, SQL/ServerCLISYSFrance HYPERLINK "http://www.mfi.fr/productsandsolutions.htm" http://www.mfi.fr/productsandsolutions.htmOracle, PostgreSQLCLIWAREFédération de Russie HYPERLINK "http://cliware.meteo.ru/meteo/index_en.html" http://cliware.meteo.ru/meteo/index_en.htmlOracle, MaxDB, etc.JCDMSJordanie HYPERLINK "http://www.jmd.gov.jo/" http://www.jmd.gov.jo/OracleSDCLIMTunisiehttp:// HYPERLINK "http://www.meteo.tn/" www.meteo.tnOracle
Dautres systèmes ont été développés par des SMHN ou par des entreprises privées, en dehors du processus dévaluation de lOMM (voir Tableau A1.2).
Tableau A1.2. Systèmes de gestion de bases de données climatologiques développés en dehors du projet de lOMM
Système de gestion de bases de données climatologiquesSMHN ou entreprise privéeLienAMSOrganisation pour lalimentation et lagriculture HYPERLINK "ftp://ext-ftp.fao.org/SD/SDR/Agromet/" \o "ftp://ext-ftp.fao.org/SD/SDR/Agromet/" HYPERLINK "http://www.foodsecinfoaction.org/News/tools_cw_02.htm" http://www.foodsecinfoaction.org/News/tools_cw_02.htm CLDBMicrostep-MIS HYPERLINK "http://www.microstep-mis.com/products/meteorology/cldb/english.php" http://www.microstep-mis.com/products/meteorology/cldb/english.php QUALIMETErnst Basler + Partner GmbH HYPERLINK "http://www.ebp-de.de/en/geschaeftsbereiche/information/projekte/165/" http://www.ebp-de.de/en/geschaeftsbereiche/information/projekte/165/
Annexe 2 - Exemple de mise en uvre dun système de gestion de bases de données climatologiques
En 1988, le mini-ordinateur utilisé pour la gestion des données climatologiques à Madagascar tombe en panne. Il nest pas remplacé. La gestion et le traitement centralisés des données climatologiques sont donc stoppés. Heureusement, un projet national est engagé pour récupérer les données du mini-ordinateur, stockées initialement sur bandes, et les copier sur CD-Rom.
Dans les années 1990, avec larrivée des micro-ordinateurs, le Département chargé de linformatique et des bases de données reprend la saisie de données climatologiques mais sur un simple tableur. Cette solution nest pas suffisante pour recueillir et partager correctement les données au sein des SMHN et entre les différents SMHN, ni de sécuriser les données. Le service météorologique national de Madagascar a donc mis sur pied un projet dans le cadre du Programme de coopération volontaire (PCV) de lOMM, avec pour objectif de mettre en uvre une base de données climatologiques nationale et dinstaller un système moderne et standard de collecte, stockage, traitement et diffusion des données pour un système de gestion des ressources.
Les avantages attendus étaient les suivants :
permettre une participation plus efficace au niveau mondial à la mise en uvre des activités du Programme climatologique mondial, en particulier en ce qui concerne les études sur les changements climatiques régionaux, sous linfluence de facteurs naturels et humains ;
améliorer la fourniture en temps réel dinformations sur le climat à différents secteurs de léconomie, qui permettront de protéger et de développer les ressources naturelles, humaines et financières.
La France décide alors de financer ce projet et Météo-France se charge de la gestion, en proposant les services de ses agents. Ce projet est mené en deux phases.
La première phase, qui comprend une étude de lenvironnement présent, correspond à la définition du système, lequel comprend un serveur, un micro-ordinateur (répondant à des niveaux de sécurité élevés) assisté de deux stations clients, une imprimante, un scanner, des unités darchive et de sauvegarde, les consommables correspondants et les manuels de formation. Le système est lié au SGBD Oracle et tourne sous un système dexploitation de base Linux.
Lintégration du système, son installation et les essais opérationnels ont démarré en septembre 2003 et ont duré trois mois, dans les locaux de Météo-France à Toulouse, sous la surveillance de plusieurs administrateurs système, dun administrateur Oracle et dun climatologue. Le système a été accepté par la Direction Générale de la Météorologie (DGM) de Madagascar en mars 2004, ce qui a permis dengager la mission dinstallation et de formation en avril 2004, pendant une période de 15 jours, avec la participation de spécialistes de Météo-France. Cette mission consistait à installer et à démarrer le système dans les locaux du SMHN, à intégrer les données historiques de surface concernant Madagascar et à constituer et former les équipes dadministrateurs système, dadministrateurs de systèmes de gestion de bases de données climatologiques et dopérateurs de saisie.
La deuxième phase du projet porte sur la consolidation des compétences acquises, sur la poursuite de la formation et le développement de nouvelles procédures.
Figure A2.1. Démonstration du système au personnel du service météorologique de Madagascar
[Traduction des légendes]
Saisie de masse
DGM
Direction générale
Département Informatique et Base
de données
Serveur Clisys
SMT
Système mondial de télécommunications
Division Prévision
Synergie
DEM
Direction Production
Division Climatologie
Client Clisys
Figure A2.2. Architecture système à Madagascar. Le système de gestion de bases de données climatologiques (CliSys) est relié aux différents services du SMHN. Les données provenant du SMT sont collectées via un SMAS (Transmet) qui fournit les données à loutil présent sur la station de travail de prévision (Synergie).
Annexe 3 Exemples de matériel
Solutions matérielles basées sur des micro-ordinateurs pour gérer une base de données
Trois solutions matérielles sont indiquées ici pour la gestion dune base de données climatologiques, allant dun simple ordinateur de bureau à un solide serveur en passant par une station de travail. Le coût du système, ainsi que sa sécurité et ses performances, augmentent progressivement entre la première et la troisième solution. Cependant, dans ces trois solutions, on a particulièrement mis laccent sur la sécurité en mélangeant les différentes configurations de sécurité matérielles et en ajoutant, dans chaque cas, des fonctions de sauvegarde et darchivage.
Sécurité matérielle
Il existe trois façons dassurer la sécurité matérielle.
La méthode de clonage consiste à avoir limage exacte dun disque dur, à un moment donné, sur un autre disque dur, appelé clone. Lorsque ladministrateur considère que le système fonctionne correctement, un clone du système présent sur le disque dur est créé. Ensuite, si des erreurs se produisent (ex : défaillance du disque dur, perte de fichiers, mauvaise configuration), ladministrateur peut revenir à la situation antérieure, correspondant à la période où le système fonctionnait correctement, grâce au clone. Ce type de sécurité est relativement intéressant pour des données qui ne changent pas trop, par exemple pour le système dexploitation et les applications logicielles. Mais il nest pas suffisant pour une base de données qui accumulent des données chaque jour. Dans ce cas, il convient dajouter une stratégie darchivage et de sauvegarde. (Solution 1)
Lécriture miroir du disque est une méthode de stockage où les données dun disque sont dupliquées simultanément sur un autre disque, si bien que les deux disques contiennent les mêmes informations. Cette technique, connue aussi sous le nom de RAID de niveau 1, apporte une redondance en cas de défaillance du disque et peut être complétée par un clonage. (Solution 2)
La méthode de segmentation protège les données de la corruption en permettant de copier des données sur une série de disques. En cas de défaillance de lun des disques, toutes ses données sont automatiquement recréées sur les autres disques de la série. Cette méthode est appelée également technique RAID de niveau 5. (Solution 3)
Archivage
Larchivage pourrait être défini comme une méthode de stockage de données pendant une période aussi longue que possible dans la mesure où la sécurité est assurée. Cette méthode est spécialement conçue pour des données climatologiques qui, une fois soumises au contrôle de la qualité, sont très peu modifiées. Les supports de stockage doivent résister au temps, ce qui est le cas en particulier des CD, DVD et technologies NAS. Il est recommandé darchiver les données climatologiques sous un format lisible par la plupart des logiciels, par exemple sous le format ASCII. La durée de vie dun CD ou dun DVD nest pas illimitée. À la fin de chaque session, il est prudent de copier les informations dun support sur un autre.
Sauvegarde de secours
La sauvegarde de secours peut être définie comme une méthode de stockage des informations à un moment donné, permettant de retrouver, en cas de perte, lensemble du système ou quelques informations à ce moment donné. Cette méthode est utile lorsque, par exemple, une sauvegarde de secours journalière est en place et que toutes ces sauvegardes journalières sont conservées à une fréquence hebdomadaire. Dans ces conditions, il est possible dextraire, en fin de semaine, un fichier qui a été perdu ou endommagé un certain jour de cette semaine.
Enfin, sil savère quun seul serveur nest pas suffisant pour traiter la base de données climatologiques dun SMHN, il conviendra denvisager une grappe de plusieurs serveurs et dispositifs de stockage interconnectés, qui formeront, aux yeux des utilisateurs, un système parfaitement accessible.
Tableau A3.2. Trois solutions matérielles pour la gestion des bases de données climatologiques
FonctionSolution 1 : ordinateur de bureauSolution 2 : station de travail Solution 3 : serveur RemarquesSystème dexploitationLinux, WindowsLinux, WindowsLinux, WindowsVérifier la compatibilité entre le système dexploitation et lensemble des dispositifs et logiciels utilisés.Processeur1 processeur1 à 2 processeurs1 à 128 processeursVoir les exigences des différents logiciels utilisés, le nombre de clients et les contraintes du SMN.MémoireEntre 250 Mo et 4 GoEntre 512 Mo et 8 GoEntre 512 Mo et 1000 GoVoir les exigences des différents logiciels utilisés, le nombre de clients et les contraintes du SMN.Disque durNombre limité de disques durs.
Exemple : 2 disques durs, disque 1 : pour lensemble du système, disque 2 : clone du disque 1.Entre 1 et 4 disques.
Exemple : 3 disques durs ; disque 1 : pour lensemble du système, disque 2 : clone du disque 1, disque 3 : miroir du disque 1 (RAID 1).Entre 1 et 192 disques.
Exemple : 6 disques durs ; disque 1 : pour lensemble du système, disque 2 : clone du disque 1, disques 3, 4 et 5 : base de données sur RAID 5, disque 6 : disque de rechangeAnalyser les exigences en termes de volume. Choisir le type de disque dur approprié : IDE, SATA, SCSI, et larchitecture appropriée : clone, miroir, segmentation.
Prévoir un disque dur de rechange.ArchiveGraveur de CDGraveur de DVDNASAnalyser la technologie la plus appropriée.Sauvegarde de secoursGraveur de CDBande, NASBande, NASAnalyser la technologie la plus appropriée.Sécurité électriqueUPSUPSUPSAnalyser la technologie la plus appropriée en fonction des contraintes.Sécurité logiciellePare-feu, anti-virus, anti-logiciels espions et toutes les mises à jour. Logiciel de sauvegarde de secours et darchivage.GarantieDemander une garantie sur une période raisonnable.
REPORTS PUBLISHED IN THE WORLD
CLIMATE DATA PROGRAMME (WCDP)/WORLD
CLIMATE DATA AND MONITORING PROGRAMME (WCDMP) SERIES
WCDP-1 WMO REGION III/IV TRAINING SEMINAR ON CLIMATE DATA MANAGEMENT AND USER SERVICES, Barbados, 22-26 September 1986 and Panama, 29 September 3 October 1986 (available in English and Spanish) - (WMO-TD No. 227)
WCDP-2 REPORT OF THE INTERNATIONAL PLANNING MEETING ON CLIMATE SYSTEM MONITORING, Washington DC, USA, 14-18 December 1987 - (WMO-TD No. 246)
WCDP-3 GUIDELINES ON THE QUALITY CONTROL OF DATA FROM THE WORLD RADIOMETRIC NETWORK, Leningrad 1987 (prepared by the World Radiation Data Centre, Voeikov Main Geophysical Observatory) - (WMO-TD No. 258)
WCDP-4 INPUT FORMAT GUIDELINES FOR WORLD RADIOMETRIC NETWORK DATA, Leningrad 1987 (prepared by the World Radiation Data Centre, Voeikov Main Geophysical Observatory) - (WMO-TD No. 253. p. 35)
WCDP-5 INFOCLIMA CATALOGUE OF CLIMATE SYSTEM DATA SETS, 1989 edition (WMO-TD No. 293)
WCDP-6 CLICOM PROJECT (Climate Data Management System), April 1989 (updated issue of WCP-l 1 9) - (WMO-TD No. 299)
WCDP-7 STATISTICS ON REGIONAL NETWORKS OF CLIMATOLOGICAL STATIONS (based on the INFOCLIMA World Inventory). VOLUME II: WMO REGION I - AFRICA (WMO-TD No. 305)
WCDP-8 INFOCLIMA CATALOGUE OF CLIMATE SYSTEM DATA SETS - HYDROLOGICAL DATA EXTRACT, April 1989 - (WMO-TD No. 343)
WCDP-9 REPORT OF MEETING OF CLICOM EXPERTS, Paris, 11-15 September 1989 (available in English and French) - (WMO-TD No. 342)
WCDP-10 CALCULATION OF MONTHLY AND ANNUAL 30-YEAR STANDARD NORMALS, March 1989 (prepared by a meeting of experts, Washington DC, USA) - (WMO-TD No. 341)
WCDP-11 REPORT OF THE EXPERT GROUP ON GLOBAL BASELINE DATASETS, Asheville, USA, 22-26 January 1990 - (WMO-TD No. 359)
WCDP-12 REPORT OF THE MEETING ON HISTORICAL ARCHIVAL SURVEY FOR CLIMATE HISTORY, Paris, 21-22 February 1990 - (WMO-TD No. 372)
WCDP-13 REPORT OF THE MEETING OF EXPERTS ON CLIMATE CHANGE DETECTION PROJECT, Niagara-on-the-Lake, Canada, 26-30 November 1990 - (WMO-TD No. 418)
Note: Following the change of the name of the World Climate Data Programme (WCDP) to World Climate Data and Monitoring Programme (WCDMP) by the Eleventh WMO Congress (May 1991), the subsequent reports in this series will be published as WCDMP reports, the numbering being continued from No. 13 (the last 'WCDP" report).
WCDMP-14 REPORT OF THE CCl WORKING GROUP ON CLIMATE CHANGE DETECTION, Geneva, 21-25 October 1991
WCDMP-15 REPORT OF THE CCl EXPERTS MEETING ON CLIMATE CODE ADAPTATION, Geneva, 5-6 November 1991 - (WMO-TD No. 468)
WCDMP-16 REPORT OF THE CCl EXPERTS MEETING ON TRACKING AND TRANSMISSION OF CLIMATE SYSTEM MONITORING INFORMATION, Geneva, 7-8 November 1991 - (WMO-TD No. 465)
WCDMP-17 REPORT OF THE FIRST SESSION OF THE ADVISORY COMMITTEE ON CLIMATE APPLICATIONS AND DATA (ACCAD), Geneva, 19-20 November 1991 (also appears as WCASP-18) - (WMO-TD No. 475)
WCDMP-18 CCl WORKING GROUP ON CLIMATE DATA, Geneva, 11-15 November 1991 (WMO-TD No. 488)
WCDMP-19 REPORT OF THE SECOND CLICOM EXPERTS MEETING, Washington DC, 18-22 May 1992 - (WMO-TD No. 511)
WCDMP-20 REPORT ON THE INFORMAL PLANNING MEETING ON STATISTICAL PROCEDURES FOR CLIMATE CHANGE DETECTION, Toronto, 25 June, 1992 (WMO-TD No. 498)
WCDMP-21 FINAL REPORT OF THE CCI WORKING GROUP ON CLIMATE DATA AND ITS RAPPORTEURS, November 1992 - (WMO-TD No. 523)
WCDMP-22 REPORT OF THE SECOND SESSION OF THE ADVISORY COMMITTEE ON CLIMATE APPLICATIONS AND DATA (ACCAD), Geneva, 16-17 November 1992 (also appears as WCASP-22) - (WMO-TD No. 529)
WCDMP-23 REPORT OF THE EXPERTS MEETING ON REFERENCE CLIMATOLOGICAL STATIONS (RCS) AND NATIONAL CLIMATE DATA CATALOGUES (NCC), Offenbach am Main, Germany, 25-27 August 1992 - (WMO-TD No. 535)
WCDMP-24 REPORT OF THE TENTH SESSION OF THE ADVISORY WORKING GROUP OF THE COMMISSION FOR CLIMATOLOGY, Geneva, 20-22 September 1995 (also appears as WCASP-34) - (WMO-TD No. 711)
WCDMP-25 REPORT OF THE FIFTH SESSION OF THE ADVISORY COMMITTEE ON CLIMATE APPLICATIONS AND DATA (ACCAD), Geneva, 26 September 1995 (also appears as WCASP-35) - (WMO-TD No. 712)
WCDMP-26 REPORT ON THE STATUS OF THE ARCHIVAL CLIMATE HISTORY SURVEY (ARCHISS) PROJECT, October 1996 (prepared by Mr M. Baker) - (WMO-TD No. 776)
WCDMP-27 SUMMARY REPORT OF THE MEETING OF THE THIRD SESSION OF THE CCl WORKING GROUP ON CLIMATE CHANGE DETECTION, Geneva, 26 February - 1 March 1996 - (WMO-TD No. 818)
WCDMP-28 SUMMARY NOTES AND RECOMMENDATIONS FOR CCI-XII FROM MEETINGS CONVENED TO PREPARE FOR PUBLISHING THE FIFTH AND SIXTH GLOBAL CLIMATE SYSTEM REVIEWS AND FOR A PUBLICATION ON THE CLIMATE OF THE 20TH CENTURY, July 1997 - (WMO-TD No. 830)
WCDMP-29 CLIMATE CHANGE DETECTION REPORT - REPORTS FOR CCI-XlI FROM RAPPORTEURS THAT RELATE TO CLIMATE CHANGE DETECTION, July 1997 (WMO-TD No. 831)
WCDMP-30 SUMMARY NOTES AND RECOMMENDATIONS ASSEMBLED FOR CCI-XlI FROM RECENT ACTIVITIES CONCERNING CLIMATE DATA MANAGEMENT, July 1997 (WMO-TD No. 832)
WCDMP-31 REPORTS FOR CCI-XlI FROM RAPPORTEURS THAT RELATE TO CLIMATE DATA MANAGEMENT, July 1997 - (WMO-TD No. 833)
WCDMP-32 PROGRESS REPORTS TO CCl ON STATISTICAL METHODS, July 1997 (prepared by Mr Christian-Dietrich Schönwiese) (WMO-TD No 834)
WCDMP-33 MEETING OF THE CCl WORKING GROUP ON CLIMATE DATA, Geneva, 30 January - 3 February 1995 - (WMO-TD No. 841)
WCDMP-34 EXPERT MEETING TO REVIEW AND ASSESS THE ORACLE-BASED PROTOTYPE FOR FUTURE CLIMATE DATABASE MANAGEMENT SYSTEM (CDBMS), Toulouse, France, 12-16 May 1997 - (WMO-TD No. 902)
WCDMP-35 REPORT OF THE ELEVENTH SESSION OF THE ADVISORY WORKING GROUP OF THE COMMISSION FOR CLIMATOLOGY, Mauritius, 9-14 February 1998 (also appears as WCASP-47) - (WMO-TD No. 895)
WCDMP-36 REPORT OF THE MEETING OF THE CCl TASK TEAM ON CLIMATE ASPECTS OF RESOLUTION 40, Geneva, Switzerland, 10-1 1 June 1998 - (WMO-TD No. 925)
WCDMP-37 REPORT OF THE MEETING OF THE JOINT CCl/CLIVAR TASK GROUP ON CLIMATE INDICES, Bracknell, UK, 2-4 September 1998 - (WMO-TD No. 930)
WCDMP-38 REPORT OF THE MEETING OF THE WMO COMMISSION FOR CLIMATOLOGY (CCl) TASK GROUP ON A FUTURE WMO CLIMATE DATABASE MANAGEMENT SYSTEM (CDMS), Ostrava, Czech Republic, 10-13 November 1998 and FOLLOW-UP WORKSHOP TO THE WMO CCl TASK GROUP MEETING ON A FUTURE WMO CDMS, Toulouse, France, 30 March-1 April 1999 - (WMO-TD No. 932)
WCDMP-39 REPORT OF THE MEETING OF THE CCl WORKING GROUP ON CLIMATE DATA, Geneva, Switzerland, 30 November-4 December 1998 - (WMO-TD No. 970)
WCDMP-40 REPORT OF THE MEETING ON CLIMATE STATISTICS, PRODUCT DEVELOPMENT AND DATA EXCHANGE FOCUSING ON CLICOM 3.1, Geneva, 25-29 January 1999 - (WMO-TD No. 971)
WCDMP-41 PROCEEDINGS OF THE SECOND SEMINAR FOR HOMOGENIZATION OF SURFACE CLIMATOLOGICAL DATA, Budapest, Hungary, 9-13 November 1998 (WMO-TD No. 962)
WCDMP-42 REPORT OF THE MEETING OF EXPERTS ON THE CLIMATE OF THE 20TH CENTURY, Geneva, 26-30 April 1999 - (WMO-TD No. 972)
WCDMP-43 REPORT OF THE TRAINING SEMINAR ON CLIMATE DATA MANAGEMENT FOCUSING ON CLICOM/CLIPS DEVELOPMENT AND EVALUATION, Niamey, Niger, 03 May-10 July 1999, (WMO-TD No. 973)
WCDMP-44 REPRESENTATIVENESS, DATA GAPS AND UNCERTAINTIES IN CLIMATE OBSERVATIONS, Invited Scientific Lecture given by Chris Folland to the WMO Thirteenth Congress, Geneva, 21 May 1999 - (WMO-TD No. 977)
WCDMP-45 WORLD CLIMATE PROGRAMME - WATER, DETECTING TREND AND OTHER CHANGES IN HYDROLOGICAL DATA, Zbigniew W. Kundzewicz and Alice Robson (Editors) - (WMO-TD No. 1013)
WCDMP-46 MEETING OF THE WMO CCl TASK GROUP ON FUTURE WMO CLIMATE DATABASE MANAGEMENT SYSTEMS (CDMSs), Geneva, 3-5 May 2000 (WMO-TD No. 1025)
WCDMP-47 REPORT ON THE ACTIVITIES OF THE WORKING GROUP ON CLIMATE CHANGE DETECTION AND RELATED RAPPORTEURS, 1998-2001 (May 2001, updated from March 2001) (WMO-TD No. 1071)
WCDMP-48 REPORT OF THE FIRST SESSION OF THE MANAGEMENT GROUP OF THE COMMISSION FOR CLIMATOLOGY (Berlin, Germany, 5-8 March 2002) (also appears as WCASP-55) (WMO-TD No. 1110)
WCDMP-49 1. REPORT ON THE CLICOM-DARE WORKSHOP (San José, Costa Rica, 17-28 July 2000); 2. REPORT OF THE INTERNATIONAL DATA RESCUE MEETING (Geneva, 11-13 September 2001) (WMO-TD No. 1128)
WCMDP-50 REPORT OF THE CLIMATE DATABASE MANAGEMENT SYSTEMS EVALUATION WORKSHOP (Geneva, 11-13 September 2001) (WMO-TD No. 1130)
WCDMP-51 SUMMARY REPORT OF THE EXPERT MEETING FOR THE PREPARATION OF THE SEVENTH GLOBAL CLIMATE SYSTEM REVIEW (7GCSR) (Geneva, 16-19 September 2002) (WMO-TD No. 1131)
WCDMP-52 GUIDELINES ON CLIMATE OBSERVATION NETWORKS AND SYSTEMS (WMO-TD No. 1185)
WCDMP-53 GUIDELINES ON CLIMATE METADATA AND HOMOGENIZATION (WMO-TD No. 1186)
WCDMP-54 REPORT OF THE CCl/CLIVAR EXPERT TEAM ON CLIMATE CHANGE DETECTION, MONITORING AND INDICES (ETCCDMI) (Norwich, UK, 24-26 November 2003) (WMO-TD No. 1205)
WCDMP-55 GUIDELINES ON CLIMATE DATA RESCUE (WMO-TD No. 1210)
WCDMP-56 FOURTH SEMINAR FOR HOMOGENIZATION AND QUALITY CONTROL IN CLIMATOLOGICAL DATABASES (Budapest, Hungary, 6-10 October 2003) (WMO-TD No. 1236)
WCDMP-57 REPORT OF THE RA V DATA MANAGEMENT WORKSHOP (Melbourne, Australia, 28 November-3 December 2004) (WMO-TD No. 1263)
WCDMP-58 GUIDELINES ON CLIMATE WATCHES (WMO-TD No. 1269)
WCDMP-59 REPORT OF THE MEETING OF THE RA I WORKING GROUP ON CLIMATE MATTERS (Dakar, Senegal, 22 24 February 2006) (WMO-TD No. 1351)
WCDMP-60 GUIDELINES ON CLIMATE DATA MANAGEMENT (WMO-TD No. 1376)
Bureau météorologique, Melbourne, Australie
Institut central de météorologie et de géodynamique (ZAMG), Vienne, Autriche
Met Office, Exeter, Royaume-Uni
Bureau météorologique, Melbourne, Australie
Bureau météorologique, Melbourne, Australie
Météo France, Toulouse, France
Un système à code source ouvert est un logiciel dont le code source est librement accessible et peut donc être vu et modifié. Cela signifie que le logiciel est disponible gratuitement (ou parfois seulement au prix de distribution).
Dans ce contexte, les métadonnées font davantage référence aux informations relatives aux données climatologiques (exemple : qualité des données, méthode de dérivation, etc.) quà lhistorique des informations enregistrées par une station.
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Programme mondial des données climatologiques et de surveillance du climat
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EMBED MS_ClipArt_Gallery.2
(Auteurs : N. Plummer, W. Lipa, S. Palmer, G. Prank, J. Shortridge, D. Stuber)
Réviseurs : Omar Baddour et Hama Kontongomde
©2007 Organisation météorologique mondiale
OMM/DT n° 1376
NOTE
Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y figurent nimpliquent, de la part des organismes participants, aucune prise de position quelle quelle soit quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites.
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