Td corrigé de creation ou de reprise - index pdf

de creation ou de reprise - index

Le bénéfice net réel ou corrigé moyen sera obtenu en additionnant les ... année N-3 : coeff 1 ..... forme de compte courant, nécessaires au rétablissement de l' équilibre financier de .... C ? Cas particuliers des entreprises en difficultés officialisées ..... Sachez au préalable, comme la négociation est constituée d'une série de ...




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lequel il doit se les poser, le travail et les démarches qu’il sera amené à effectuer. Ce que nous allons voir tout au long de cette session nécessite donc quelques éclaircissements

la création ou reprise d’entreprise n’est pas une science exacte
Elle est au confluent de disciplines, elle n’est ni une science exacte, ni une discipline technique et ne peut faire l’objet de formation qualifiante. Elle mêle des notions commerciales, juridiques, financières à des comportements individuels fort divers. Choisir de créer ou de reprendre une entreprise est fondamentalement choisir un mode de vie particulier et non l’exercice d’un métier d’expert
Aussi est-il conseillé de faire et de voir cette formation à la méthode de création ou de reprise sous 2 angles

- un projet de création ou de reprise appartient à l’histoire de chacun, il est donc éminemment subjectif, par conséquent la faisabilité de ce projet est fonction de celui qui le mène. Il n’existe donc pas de bonne ou mauvaise idée de reprise, il n’existe que des repreneurs bien ou mal préparés

- la méthode présentée n’est pas infaillible car son fondement, qui est l ‘envie et la volonté de saisir une opportunité est très subjectif, en revanche elle se veut pédagogique

la recette de la réussite ne figure pas à la table des matières
Le statut juridique miracle n’existe pas, la présentation financière qui permet de décrocher automatiquement un prêt bancaire n’existe pas, le secteur d’activité porteur qui permet d’apporter la fortune à coup sûr non plus
Il ne faudra donc pas considérer que la reprise d’entreprise est une collection de TRUCS et de FICELLES techniques qui permettent de se lancer à coup sûr. La reprise est avant tout un phénomène humain et les conseils ne remplacent ni la motivation ni le professionnalisme dont nous devrez nécessairement faire preuve

il y a les questions que l’on se pose et celles que l’on ne se pose pas
C’est pourquoi la méthode proposée insiste autant sur la chronologie, les étapes à franchir et sur le fait qu’il n’y a pas de question primordiale ou inintéressante, il n’y a que des questions importantes à un moment donné de l’avancement de votre projet. C’est pourquoi nous serons amenés à soulever les interrogations que vous n’avez pas, pour mieux répondre à celles que vous avez. C’est pourquoi enfin la méthode proposée prend des allures d’une méthodologie et d’un déroulement chronologique

la chasse aux idées reçues
Il n’y a pas de petite entreprise, de petite création ou reprise, de petits métiers…..

Ps Rappel : Pour des raisons de facilité de lecture le vocable création – reprise sera ici repris sous la seule mention de reprise








DE L’EVALUATION A LA CONSTRUCTION DU PLAN
DE CREATION OU DE REPRISE



A – METHODOLOGIE DE L’ANALYSE STRATEGIQUE

Moyens et finalités de l’analyse interne
L’étape précédente = analyse sommaire mais précise, vous avez retenu 1 ou 2 entreprises mais cette connaissance est insuffisante pour décider de la reprise
Que savez vous :
-Des évolutions technologiques les plus récentes
susceptibles d’affecter le devenir de l’entreprise
-des capacités d’imagination développées par le
dirigeant actuel
-de la rigueur de la gestion quotidienne
Il est essentiel de ne pas conserver qu’une vue abstraite de la situation, il faut construire un plan de reprise et cela suppose TEMPS, EFFORTS, COMPETENCES et ARGENT
L’essentiel reposera sur le check-up car c’est lui qui dira de continuer et de faire un plan ou non
Il s’agit maintenant de subordonner les moyens à la hauteur des difficultés
Même si c’est la négociation qui fixera en grande partie les conditions de la reprise, celle-ci sera efficacement préparée par cette phase intermédiaire qui est l’objet de ce chapitre, il faudra donc
*Réactualiser les données
L’entreprise est elle toujours à vendre ?
Des changements importants ont ils eu lieu si oui quelles conséquences notables sur vos analyses antérieures
Quel est aujourd’hui le degré d’urgence de la reprise
D’autres acquéreurs ceux sont-ils manifestés. Des engagements fermes ont ils été donnés ?
Avez vous noté des modifications dans le comportement de vos interlocuteurs. Si oui avez vous des explications ?
Avez vous acquis du vendeur un accord pour qu’il fournisse toutes les infos nécessaires
Si tout ceci se confirme, vous entrez dans la phase approfondie de la reprise
Nous aborderons successivement 5 questions essentielles qui concourent à dessiner la reprise
L’examen de la stratégie passée
Forces/faiblesses Menaces/opportunités = limites des états comptables
Réflexion quant à l’avenir
Rechercher une stratégie future
Réfléchir à la coquille juridique et fiscale la plus appropriée à la reprise
Déterminer au plus juste le prix de l’outil économique proposé
L’élaboration du plan stratégique. Les conditions juridiques, financières et fiscales explorées détermineront le cadre des options qui continueront d’assurer la cohérence au projet stratégique sans introduire dans l’entreprise des bouleversements qui ne soient pas trop perturbateurs
Le tout donnera un programme d’accession à la reprise

Place de l’analyse interne dans l’évaluation stratégique

Il s’agit de définir le style de direction adoptée en termes d’autorité, d’information et motivation car l’ensemble de ces données jouent un rôle déterminant dans le développement des ressources et conditionne par là même les stratégies mises en œuvre et la place de l’entreprise sur le marché

Méthodologie de l’analyse interne

L’analyse interne se caractérise par des moyens et des finalités
Pour ce qui est des moyens, il s’agira d’obtenir des infos de 3 sources différentes
des infos non structurées ( observation des faits, des sujets de préoccupation du personnel, opinions émises )
des infos structurées ( rapports, notes de prestataires extérieurs..)
des infos qualitatives obtenues des pratiques observées ( attitudes, comportements …) qui permettent de mieux cerner le climat social, la répartition du pouvoir réel, des taches clés
Le but recherché est de caractériser l’entreprise en terme de ressources disponibles, d’usage de ces ressources et d’aptitudes à en faire quelque chose
Pour ce qui est phases, elle comporte 3 étapes qui consistent en :
analyser la performance propre de chacune des fonctions de l’entreprise : compta, marketing…
analyser le management c.a .d comprendre comment sont assumées les fonctions clés et quels liens elles entretiennent entre elles
évaluer les aspects humains du fonctionnement tant par les hommes impliqués que par leur système de valeurs
C’est bien sur au niveau de l’interaction globale que tout ceci prend sa dimension. Il s’agira de rassembler et de relier les choses entre elles pour identifier leur signification







*Analyse interne de la fonction financière
Les états comptables : lesquels sont établis, selon quelle périodicité, qui les reçoit, qui les utilise et comment, quand et comment sont identifiés les écarts prévus / réalisés, qui déclenche les actions correctives, les grilles des états sont-elles sur-mesure où sortent-elles des livres
Les états financiers ( fonds nécessaires + arbitrages LT et MT ) : quelles sont les attitudes du personnel à l’égard des controles financiers, compare-t-on les résultats financiers à des standards préétablis
*Analyse interne de la fonction marketing
Evaluer les besoins et les traduire en concept de produits, puis déterminer les différentes politiques ( prix, produit, circuit, conditionnement…), évaluer la part contributive de chaque produit au profit global, la politique marketing tient elle compte des changements technologiques en cours ou à venir, la politique commerciale a-t-elle une réalité marketing ou plutot intuitive
*Analyse de la fonction production/recherche
*Analyse de la fonction achat
*Analyse de la fonction personnel
*Analyse de l’environnement
L’objet de l’analyse sera l’étude des éléments constitutifs et la compréhension du contexte global et de son évolution, il faudra donc analyser l’environnement de :
la structure économique (organisation de la profession, structure de la VA, barrières à l’entrée …)
la structure industrielle ( nombre, taille et force des industriels impliqués dans la vie de l’entreprise )
la structure concurrentielle ( nombre, taille et comportement des concurrents, de la ligne de produits…
la structure commerciale et les marchés ( influences des prescripteurs, organisation du marché, place et roles des circuits de distribution…)
la structure sociale ( degré de syndicalisation, compétences humaines requises …)

*Analyse des objectifs et du système de valeurs des dirigeants de l’entreprise
Ceci est très important pour la phase négociation











Spécification de la stratégie passée – recherche d’une stratégie future

Caractériser la stratégie passée de l’entreprise c’est
spécifier les objectifs qualitatifs et quantitatifs poursuivis
déterminer les couples produits/marchés et le mode compétitif jusqu’alors adopté
dresser un état des politiques poursuivis dans les principales fonctions de l’entreprise et les aptitudes ainsi dégagées
reconstituer l’historique des actions majeures décidées et mise en œuvre dans l’entreprise
Envisager ce que pourrait être la stratégie future
En fonction de :
votre propre système de valeurs
les options stratégiques qui VOUS sont ouvertes
qu’est ce qui peut conduire à l’échec
En fait la vraie dimension d’entrepreneur du repreneur se situe à ce niveau. Le savant dosage entre MAINTIEN DU PASSE ( qui l’a bien compris) et l’INTRODUCTION d’INNOVATIONS ( parcequ’il les a bien articulées sur les forces et les faiblesses et sur les opportunités de l’environnement ) définit tout le talent du repreneur





















B - CHOIX D’UN MODE JURIDIQUE DE REPRISE


Après avoir analysé la stratégie et arrêté quelques choix stratégiques, il faut choisir un mode juridique de reprise approprié

I L’ANALYSE DES MODES JURIDIQUES

Vous savez à ce stade, quelles sont les parties de l’entreprise ou le tout qui vous intéressement et de déterminer selon la formule juridique de la société et de son “ état ” quel est ou sont les modes juridiques de reprises possibles. Cette analyse permettra par ailleurs d’approcher le coût fiscal et donc de l’intégrer dans votre plan de financement

Les modes de reprise prévus par la loi


En dehors des procédures judiciaires, règne la liberté contractuelle. Les modes de reprise les plus couramment utilisés sont essentiellement :

Vente ou location gérance du fonds de commerce ( applicable de l’entreprise individuelle à la société )

La cession d’actifs

La cession d’actions ou de parts ( applicable qu’aux sociétés )


II LES POSSIBILITES DE CHOIX


1) La reprise d’actifs

La reprise d ‘actifs qui seront exploités par une structure juridique différente

Qu’est ce qu’un actif ?







Il existe 2 types apports

* L’apport pur et simple qui transfère seule la propriété au bénéficiaire

* L’apport à titre onéreux, un passif restant attaché aux éléments d’actifs apportés. Seule la valeur nette passif déduit sera alors rémunérée


2 ) Le rachat du seul fonds de commerce

Définition : la loi se contente d’énumérer les divers biens mobiliers, corporels et incorporels qui peuvent entrer dans sa composition : clientèle, brevet, marque, droit au bail, enseigne, marchandises….

Le rachat est une opération extrêmement délicate qui nécessite le recours à un conseil. La difficulté majeure est l’évaluation du fonds de commerce

La cession d’un fonds doit être publiée au BODACC Cette publication fixe le point de départ du délai de recours des créanciers

Le coût fiscal de ce type d’opération est très lourd : les actes préparatoires doivent OBLIGATOIREMENT être enregistrés et les droits d’enregistrement sur la valeur du fonds sont depuis septembre 1999 de 4,8% ( au lieu de 11,4% précédemment ) à la charge de l’acquéreur

le rachat du fonds de commerce est une option peu utilisée pour la reprise d’une société de capitaux

3 ) La location – gérance

C’est un contrat par lequel le propriétaire exploitant un fonds de commerce donne celui-ci à un preneur qui en assume désormais l’exploitation pour une période déterminée sous la forme d’un bail moyennant un prix appelé redevance
On change le mode d’exploitation mais pas l’objet social
Ceci est décidé par le gérant ou le Conseil d’administration de la SA

Toutefois, on ne saurait utiliser cette technique pour VIDER une société de sa SUBSTANCE

La location gérance obéit à des règles qui présentent pour le repreneur avantages et inconvénients

Les règles de la location-gérance

*Relatives au loueur

Doit avoir exercé 7 ans une profession de commerçant, artisan, dirigeant de société, directeur commercial ou technique

Doit avoir exploité le fonds loué pendant 2 ans mini

Doit garantir le locataire contre tous vices cachés


*Relatives au locataire gérant

Doit avoir la capacité d’être commerçant

Doit déclarer dans les 2 mois son contrat de loc gérance au TC

Doit exploiter personnellement le fonds sans interruption ni déplacement et sans commettre d’acte de disposition

Doit payer le prix de la redevance

Le contenu du contrat

Il détermine les éléments loués, le sort des contrats de travail liés au fonds de commerce, les stocks etc.… enfin le montant de la redevance, la durée de la loc et les conditions de résiliation

Modalités propres aux entreprises sous procédures

La loi frappe d’incapacité d’une telle mesure le dirigeant, et la location gérance est possible même si une clause contraire l’interdit

Ce contrat doit être signé par le Mandataire liquidateur, l’Administrateur judiciaire et autorisé par le TC. En pratique, il n’excède pas 2 ans et est obligatoirement assorti d’une promesse d’achat


Par ailleurs, 2 autres garanties sont indispensables
-l’indépendance du locataire par rapport au débiteur
-des garanties suffisantes ( cautions ou dépôts de garantie )


Avantages et inconvénients attachés à ce mode de reprise

Avantages
Le locataire gérant n’encourt que le risque d’exploitation
Le bailleur est solidaire fiscalement et sans limitation de durée
Ceci peut constituer une étape préalable à la vente

Inconvénients
Eventualité d’une éviction à la fin du bail
Mais le gros risque est fiscal en effet les vérificateurs estiment que la combinaison location-gérance et promesse de vente des actifs constitue une appropriation occulte du fonds de commerce. D’où redressement des droits de mutations sur actifs mais aussi sur les passifs

Pour les entreprises sous procédures la charge financière peut être considérable ( perte crédit fournisseurs, coûts des licenciements en fin de location gérance… ) même si une clause de prorata temporis pourrait limiter ceci


4 ) Prise de contrôle par cessions de parts sociales ou d’actions


La procédure classique

Très bien pour passage en douceur du “ bâton ”

Incidences fiscales de ce mode de reprise

Droit de 4,8% sur cessions de parts de SARL

Pas de droit sur les SA si aucun acte de cession établi, or en pratique il y a garantie de passif qui donne lieu à un droit de mutation de 1% plafonné à 20 KF.




En outre ce mode de reprise ouvre droit –sous conditions-:
Au déficit reportable et amortissements différés
L’utilisation du crédit de TVA

Enfin, dans le cadre des entreprises en difficultés on peut obtenir :

Des exonérations de taxe prof
Des délais de paiement pour les dettes fiscales de l’ancienne gestion ( CIRI, CORRI, CODEFI )

Incertitudes et risques de cette forme de reprise

Ils concernent essentiellement :
-le bien fondé du report déficitaire
-le passif réel
-les problèmes de mutation du fonds de commerce


Le bien fondé du report déficitaire
Examiné le bien fondé de ce report ainsi que des passifs fiscaux non enregistrés en compta


Garantie de passif ( dans tous les cas )
A prévoir pour une durée correspondant à celles des prescriptions fiscales

Le risque de mutation du fonds de commerce
L’instruction de la DGI en date du 7 avril 87 a supprimé cette difficulté, mais le vendeur doit être payé de 100% du prix comptant. Le repreneur devra obtenir du cédant une garantie réelle ( échelonnement du paiement du prix, caution bancaire ) pour être certain que ce dernier puisse honorer sa garantie de passif

Le prix
Déterminer sur la dernière situation comptable, il sera nécessaire de prévoir les modalités de correction du prix pour tenir compte de la situation au jour de la cession


5 ) Autres modalités de prises de contrôle : l’augmentation de capital

Les avantages et inconvénients de cette pratique sont les mêmes que celles de la prise de contrôle par achats d’actions


6 ) Le RES ( pour mémoire)

Le mécanisme
Les quatre phases
-Constitution de la holding
-Rachat titres de la société à reprendre ( 50% droits de vote ) et emprunt bancaire
-Les bénéfices remboursent les charges de l’emprunt
-Les 2 sociétés peuvent fusionner : régime fiscal allégé

Mesures fiscales accompagnant les RES
Impact IRPP
Exonérations droits d’enregistrement sur acquisitions des droits sociaux



7 ) La reprise d’une entreprise sous procédure judiciaire

Les inconvénients majeurs de toutes les autres formes de reprise sont écartés, les difficultés majeures résideront dans :

Le diagnostic se passe dans une entreprise en crise interne ce qui nécessite une attention particulière quant à la mesure de la déformation de l'information
Les données chiffrées doivent être fiabilisées par recoupements successifs
Le diagnostic se fait en général dans un délai très court, cette course de vitesse ne permet cependant pas l’erreur, d’où la nécessité d’être aguerri à ce genre de situation


C – EVALUATION DU PRIX D’ACQUISITION DE L’OUTIL DE PRODUCTION



Bien entendu la fixation du prix n’interviendra qu’après la négociation, néanmoins l’évaluation vous donnera :

-un ordre de grandeur des engagements financiers que vous devrez consentir, s’ils ne sont pas dans vos possibilités, autant le savoir le plus tôt possible

-la possibilité d’avoir un document de référence qui vous servira au cours de la négociation

-la possibilité sur la base des documents et pièces comptables, de vérifier la réalité concrète


I LES DIVERSES METHODES D’EVALUATION

Avertissement : Hors mis quelques cas, il n’existe pas de normes ou de prix habituels qui pourraient faire l’unanimité. On est donc conduit à évaluer une entreprise à partir de valeurs et de méthodes qui privilégient :

L’actif ou la valeur patrimoniale, représentant l’accumulation des résultats du passé et la sécurité relative de la reprise

Le bénéfice ou la valeur de rendement, qui est surtout un gage pour l’avenir

On va donc s’intéresser à la composition de ces deux valeurs ( patrimoniale et rendement ) puis de s’intéresser à leur signification réelle et à leurs combinaisons possibles









1 - La valeur patrimoniale

Elles est égale à l’excédent de l’estimation des biens et droits formant l’actif de l’entreprise, sur les dettes à l’égard des tiers

Nous évaluerons l’actif et le passif en indiquant les principales rectifications auxquelles il y a lieu de procéder

Les actifs hors exploitation seront évalués à part et ne seront pas intégrés dans le formule de calcul
Les actifs non nécessaires à la stratégie du repreneur seront raisonnablement dépréciés mais retenus dans le calcul de la valeur afin de tenir compte du point de vue du vendeur

Les réévaluations possibles de l’actif :

Les terrains qui peuvent contenir une plus value latente. Distinguez de toute façon ceux utilisables de ceux inutilisables

Certains matériels feront l’objet de transactions sur le marché d’occasion. Interprétez ces références ( argus, Usine nouvelle …) en fonction des conditions de service et d’entretien. Pour le matériel de bureau retenez la valeur nette

Autres valeurs immobilisées : cours moyen boursier des 3 dernières années pour les titres de participation. Actualisez les prêts à plus 1 an. Dépôts et cautionnements, prenez la valeur au bilan.

Les stocks s’ils sont trop importants, évaluez-les. Vérifiez le taux de rotation et comparez le au cycle de production. Dépréciez les articles “ dormants ”. Vérifiez les encours de production

Dépréciez les effets à recevoir

Valeurs disponibles : prenez la valeur du bilan




Quant aux valeurs incorporelles, il faut vérifier la validité mais

si elles sont exploitées, leur prise en compte dépend de la formule d’évaluation retenue ultérieurement. Si le critère de rentabilité est choisi, il ne faut pas les intégrer dans l’actif puisqu’elles seront déjà intégrées de manière indirecte
si elles ne sont pas exploitées, on doit en revanche les inclure dans l’actif. Lorsque les immobilisations sont réévaluées, les amortissements supplémentaires diminuent d’autant le bénéfice

Les réévaluations possibles du passif

Y a –t-il des dividendes à distribuer ? Les subventions d’équipement ont elles la nature de fonds propres ?

Les réserves sont elles libres d’impôts ? Y a –t-il des provisions pour congés payés ?
Si un licenciement est prévu, les indemnités sont à ajouter

Prenez en compte la réserve pour participation des salariés, les passifs latents ( procès, passifs fiscaux ….) les garanties reçues et/ou données

Vérifiez les dettes à court terme

















2 ) La valeur de rendement

Cette valeur est fondée en principe sur l’actualisation des bénéfices futurs pris au sens large. Dans la plupart des PME / PMI, il est difficile de connaître avec précision les bénéfices futurs, c’est pourquoi il est fait plutôt appel au bénéfice net réel corrigé réalisé par l’entreprise dans les dernières années.


Calcul du bénéfice net réel ou corrigé

La réévaluation du bénéfice a pour objectif de parvenir à un résultat aussi significatif que possible, le plus proche du bénéfice économique, réel et courant de l’entreprise. On portera attention aux postes suivants :

- entretien
dépenses discrétionnaires ( parfois intégrées au poste
Publicité)
pertes et profits sur cessions d’éléments d’actifs ( éliminez
les hors exploitation )
- sur-salaires et avantages annexes du dirigeant

Puis vous tiendrez compte de la réévaluation des stocks, du réajustement économique et fiscal des amortissements

Le bénéfice sera réévalué au moins sur les 3 derniers exercices. Le bénéfice net réel ou corrigé moyen sera obtenu en additionnant les bénéfices nets réels ou corrigés des 3 derniers exercices affectés d’un coefficient comme suit :

année N-3 : coeff 1
année N-2 : coeff 2
année N-1 : coeff 3


Le Taux de capitalisation

Le bénéfice net réel ou corrigé moyen sera capitalisé par l’application d’un taux correspondant




Les formules générales

Les formules sont nombreuses car les experts ont voulu répondre par cette diversité à la pluralité des cas, des secteurs et des périodes économiques

Classement des formules

Une formule est axée uniquement sur la valeur patrimoniale

W = actif net corrigé

Cette formule n’est guère plus usitée, elle correspond à celle dont se servaient les évaluateurs à une période où un établissement géré en “ bon père de famille ” rapportait un revenu régulier

A ce jour et à contrario les évaluations sont basées sur la rentabilité, l’investissement rentable étant devenu la clé du développement économique dans une optique d’entreprise compétitive

Cette seconde famille de formules d’évaluation axe donc la valeur d’une entreprise sur :

le bénéfice ( valeur de rendement )
le cash-flow ( famille retenue par les analystes boursiers )

Mais ces formules quoique plus adaptées que la première à notre époque, ont leurs limites puisque, dans un monde incertain croire que le bénéfice est une mesure certaine relève du paradoxe, les bénéfices pouvant s’évanouir rapidement. Par ailleurs, l’évaluation par les seuls bénéfices est parfois inférieure à la valeur actif !


Enfin, fut introduite une troisième famille dite de praticiens, qui consiste à calculer une moyenne arithmétique de la valeur patrimoniale et de la valeur de rendement. Le calcul sera corrigé par le concept de “ goodwill ” qui est considéré comme un super bénéfice, égal à la différence entre la valeur calculée par l’une des formules et le montant de l’actif net moyen corrigé







Le cas des entreprises en difficultés

L’évaluation, on s’en doute, dépendra du type de difficulté et de son intensité. Deux précisions doivent être faites au préalable :

1 – Lors d’une évaluation courante, l’actif est apprécié selon sa valeur d’usage ou de continuation ( état de marche ). Deux optiques sont possibles :

la valeur liquidative : elle s’obtient en imaginant que l’on vend l’entreprise dans un contexte de réalisation rapide mais progressive

la valeur de liquidation est nettement plus ferme car le contexte est celui d’une réalisation forcée où les biens n’ont que peu de valeur, d’autant que celle-ci est obérée par le coût des commissions. Se retranchent de ce maigre résultat taxes et indemnités de licenciement

L’un ou l’autre de ces calculs peut être appliqué à l’entreprise en difficulté


2 – Symétriquement à la notion de “ goodwill ”, on peut introduire celle de “ badwill ” qui peut être une actualisation des déficits, que l’on soustraira à la valeur de l’actif



Vérification de l’évaluation


Vous avez choisi une formule et vous obtenez une valeur. Il sera alors bon de comparer votre résultat à celui de l’administration fiscale (actif net corrigé ou dans certains cas notion de rentabilité ) pour éviter d’avoir à régler des problèmes fiscaux alors que l’entreprise qui viendra d’être reprise demandera toute votre attention.




II - LES SURCOTES ET LES DECOTES


Après avoir réalisé cette évaluation, qui est déjà loin d’être objective, il est nécessaire de s’intéresser à un certain nombre de facteurs plus subjectifs et qui peuvent entraîner d’éventuelles surcotes ou décotes venant modifier l’évaluation initiale


Ainsi le vendeur aura tendance à surcoter quand :

l’entreprise vient de se lancer sur un marché nouveau
elle a des nouveaux produits
elle a un service de R/D, un savoir-faire original etc…

Au contraire le vendeur modèrera ses prétentions quand :

il sera sûr que son “ œuvre ” ou que la voie qu’il a suivie sera respectée
l’acheteur garantira son emploi, celui d’un membre de sa famille ou du personnel …
la négociation aura été courtoise

Quant à l’acheteur, il abaissera son prix :

si l’entreprise est trop liée aux dirigeants antérieurs ( par l’équipe de direction, par les clients – relations personnelles- )
si le savoir-faire technologique ou commercial est désuet
si les avantages sociaux sont abondants et irréversibles à moins qu’ils ne soient une clé de performance de l’entreprise

L’acheteur en revanche devra faire un effort

si par l’acquisition de l’outil de production, il peut satisfaire l’opportunité de marché qu’il a décelé
si tout ou partie de l’organisation de l’entreprise peut être améliorée etc …







En conclusion, l’évaluation d’une entreprise est d’un abord complexe par les éléments qu’elle met en œuvre :


l’actif net corrigé ( valeur d’usage, liquidative ou de liquidation ) dont l’actif hors exploitation, l’actif hors exploitation future et les valeurs incorporelles à intégrer dans l’actif ou non

le bénéfice

le chiffre d’affaires

le nombre d’années de référence ( combien d’exercices  ? )

l’année de référence pour convertir francs courants en francs constants

le taux d’intérêts pour la capitalisation des bénéfices

la formule finale


Or vous allez devoir négocier, défendre vos positions, céder sur certains points afin de rester ferme sur d’autres.


Comme les différents facteurs sont relativement indépendants, il sera bon que vous puissiez appréhender les influences et les incidences de vos décisions les unes par rapport aux autres













D - L’ELABORATION DU PLAN DE REPRISE



Après le check-up, et à la lumière de l’analyse stratégique, vous savez que vous détenez la possibilité de répondre à une opportunité du marché.

Vous avez ensuite déterminé ce qui, dans l’entreprise à reprendre, vous permettra de satisfaire cette opportunité et selon quelles modalités juridiques la cession pourra se faire

Enfin, vous avez évalué et chiffré l’outil qui vous intéresse

Il vous reste à faire la synthèse de tous les éléments en recherchant la cohérence du projet sur le plan humain, économique et financier

Etes vous l’homme de la situation, non seulement pour réaliser l’opération de reprise mais pour réussir “ la greffe ” et relancer, voire redresser l’entreprise ?

Les options stratégiques retenues sont elles “ faisables ”, n’exigent-elles pas des moyens irréalistes ? Le montage financier de l’ensemble de l’opération ( rachat et relance de l’activité ) est-il possible ? En d’autres termes le projet a-t-il des chances de passer sur le plan financier ?

C’est à ces questions qu’il va falloir répondre en s’attachant à construire un dossier de reprise rigoureux et complet précisant l’état de la situation et les actions à entreprendre.

Ce dossier servant aussi à récapituler toutes les étapes précédentes, il vous sera indispensable pour réaliser le montage financier et engager la négociation de reprise avec des bases de références solides


Le dossier sera construit différemment selon l’importance des inflexions qui seront données à la ligne stratégique actuelle. Dans le cas d’entreprises dites saines, il peut ne s’agir, dans un premier temps, que de modifications de politiques, en cas de liquidation et de reprise d’une partie des actifs, une nouvelle structure devra être montée





I – CONSTRUCTION


Pour mener à bien la construction de ce plan, il vous que vous ayez réfléchi aux politiques à mettre en œuvre dès que la reprise sera effective
.
Concrètement, il va donc vous falloir, à partir de l’analyse interne que vous avez conduite fonction par fonction, reconnaître si les ressources qui sont affectées à chacune d’elles sont adaptées aux nouveaux objectifs et si elles sont en quantité suffisante.

En conséquence, il vous faudra très probablement réorienter la destination des ressources et combler l’écart entre ce qui peut être utilisé en l’état, et ce qu’il est nécessaire d’acquérir à court, moyen et long terme

Vous définirez ainsi une politique commerciale, une politique de production, du personnel, de recherche et développement etc.. et pour lesquelles vous rechercherez une cohérence interne ( par exemple, à l’intérieur de la politique commerciale, la communication et la distribution doivent être harmonisées ) et une cohérence externe ( la politique du personnel est tributaire des autres politiques, lesquelles doivent en retour tenir compte des contraintes de la politique du personnel )

Toutefois pour obtenir une dernière cohérence, vous utiliserez efficacement l’instrument de contrôle qu’est l’étude financière. Cette étude vous sera par ailleurs indispensable afin de déterminer le coût de la nouvelle orientation stratégique et donc le besoin de financement de votre entreprise, donnée nécessaire à l’établissement de votre montage financier


Au-delà de cette analyse financière globale, il faut suivre de près la constitution de vos coûts et charges afin de maîtriser votre besoin de trésorerie qui, surtout dans les premiers mois de la reprise, est le facteur clé de la réussite – ou de l’échec – de l’opération






A – LES PLANS OPERATIONNELS ADOPTES


Ces documents auront pour caractéristiques communes :

un point de départ très proche de leur date d’élaboration afin qu’ils puissent s’articuler avec la situation précédente, telle qu’elle résulte en particulier des documents comptables qui ont été étudiés lors de l’évaluation
des prévisions détaillées à échéances mensuelles


Le plan marketing

Ce plan démarre par les prévisions de ventes détaillées par produit en précisant les quantités à vendre, les prix unitaires etc.…

Il est utile d’y rattacher les prévisions d’enregistrement de commandes si l’activité comporte de commandes/programmes et/ou des délais de fabrication
Vous intégrerez ainsi le carnet de commandes existant au départ

Au niveau des charges vous tiendrez compte du coût du service commercial ( salaires et charges, commissions, publicité, matériel de démonstration, salon, coût des garanties …)


Dans un deuxième temps, vous réfléchirez aux conséquences financières de prévisions ci-dessous

les prévisions de ventes seront traduites en prévisions d’encaissement et en tenant compte de l’encaissement de créances commerciales existantes éventuellement au départ
les prévisions de charges et de coûts seront traduits de la même façon en prévisions de décaissements

Toutes ces prévisions seront récapitulées sur les tableaux prévus et remis







Le plan de production/ approvisionnement


Ce plan aura pour point de départ :

les mêmes prévisions de vente que celles du plan marketing
les prévisions de variation de stocks
les délais de fabrication ( éventuellement )


Les coûts production/approvisionnement seront répartis en :

achat de matières et marchandises
autres approvisionnements ( combustible, énergie )
frais de personnel productif et de gestion des ateliers
charges liées à l’outil de production
amortissement du matériel
maintenance
outillage
loyer de crédit bail


Pour obtenir les prévisions de sorties de fonds, il faudra tenir compte des délais de règlement consentis par les fournisseurs ainsi que les éventuels investissements

Ces diverses données seront récapitulées sur le tableau remis














Le plan de recherche et développement



Plan d’administration et de frais généraux

Il convient de recenser ici toutes les charges et frais généraux qui n’ont pas été inclus dans les plans précédents

salaires et charges du personnel administratif
salaire et frais de direction
loyer, assurances, téléphone, fournitures de bureaux, honoraires et autres frais généraux
impôts et taxes ( TVA EXCLUE )
frais financiers ( y compris frais sur emprunts )

B – LES BUDGETS


Ils sont au nombre de deux


Le budget d’exploitation


Le budget d’exploitation, selon modèle remis sur la disquette, récapitule les éléments de charge et de produits des plans élaborés précédemment. Il a pour but de vérifier que vos projets génèreront des bénéfices au bout du compte

Si tel n’était pas le cas, il serait légitime de déduire des charges celles qui sont liées à votre prise de contrôle et qui auraient un caractère exceptionnel ( frais et honoraires exceptionnels )

Si les perspectives demeuraient déficitaires après déduction de ces charges, il faudrait repenser les options stratégiques de votre projet ou y renoncer


Vos risques de succès ou d’échec dépendent beaucoup, pendant les premiers mois de la trésorerie. dans le cas de reprise “ in boni ”, et dans la mesure où certains besoins financiers sont liés au départ du vendeur et au retrait de ses comptes courants, le budget de trésorerie peut vous permettre de négocier en connaissance de cause des délais de remboursement
L’importance des besoins financiers, vous donnera la mesure des apports personnels que vous devrez éventuellement faire pour mettre en œuvre votre stratégie. Si vos possibilités étaient insuffisantes, il vous faudrait peut être réviser les perspectives

Si vous devez, ou souhaitez, apporter des fonds à l’entreprise, que ce soit en compte courant ou sous forme d’augmentation de capital, le budget de trésorerie vous permettra de préciser la période à laquelle vos apports seront nécessaires, et les montants à investir.
A ce titre, le budget de trésorerie sera un auxiliaire indispensable à l’élaboration de votre programme personnel d’accession à la reprise puisque vos apports personnels devront être engagés au cours des semaines ou des mois à venir


Le budget de trésorerie

Le budget de trésorerie s’élaborera en deux temps :


le recoupement et la comparaison des encaissements et décaissements issus des tableaux et hypothèses précédentes, il permettra de dégager un solde financier des opérations courantes

ensuite il faudra compléter le tableau par :
les mouvements éventuels sur emprunts ( remboursement d’emprunts existants ou nouveaux concours )
les subventions ou primes éventuellement obtenues à l’occasion de la reprise
les encaissements exceptionnels sur cessions d’actifs
les apports ou retraits de fonds propres ou de compte courant






II - PROGRAMME D’ACCESSION A LA REPRISE


Si le succès de la négociation, que nous aborderons ultérieurement, est la condition sine qua non de la réussite de votre acte de reprise, elle n’est pas la seule . D’autres variables interviennent dans le succès de votre démarche notamment réaliser votre montage financier.


Contraintes financières et montage financier

Vos besoins

Apports financiers à l’entreprise

Les montants correspondants ont été évalués lors de l’étude des besoins financiers de la reprise. Il s’agit des apports “ personnels ”, en capital ou sous forme de compte courant, nécessaires au rétablissement de l’équilibre financier de l’entreprise ou exigés par des partenaires extérieurs (banquiers, établissements financiers) avant l’octroi de leur concours.

Prix de rachat de l’entreprise

Votre évaluation de l’entreprise sera provisoirement retenue à ce titre. Il peut-être prudent de la majorer de 15%.


Honoraires et frais

L’étude de l’entreprise à reprendre vous a conduit(e) à engager certains frais ; l’aboutissement de l’opération en entraînera d’autres ; il ne faut pas les omettre dans vos évaluations. Il s’agit notamment :

du coût de l’audit comptable de l’entreprise (vous pouvez normalement demander au vendeur d’en supporter une partie),

de l’assistance lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des protocoles d’accord à laquelle s’ajoutent éventuellement des frais de publicité légale,

de l’évaluation de l’entreprise si vous vous êtes fait(e) assister d’un spécialiste.

Droits fiscaux

Vous serez redevable de droits d’enregistrement à l’occasion de vos acquisitions d’actifs :


Vos ressources

Vous disposez, ou aller disposer, de ressources de diverses origines :

Capitaux personnels ;

Possibilités d’emprunt auprès de membres de votre famille, d’organismes, d’établissements financiers spécialisés ;

De diverses aides locales ou régionales, étant observé que ces aides sont le plus souvent des aides à l’entreprise ;

Revenus tirés de votre activité de direction de l’entreprise, dans la mesure où ils excèderaient vos besoins courants.



Votre plan de financement personnel

Ce document, selon le modèle ci-après, récapitule mois après mois vos prévisions de ressources et de dépenses personnelles. Il devra être équilibré, mois par mois, en conservant une marge de sécurité.


PLAN DE FINANCEMENT PERSONNEL DU REPRENEUR
Mois 1Mois 2Mois 3 ……TOTAL

RESSOURCES
*Capitaux personnels
*Emprunts
*Subventions
*Excédent des revenus
courants

TOTAL DES RESSOURCES

BESOINS
*Apports à l’entreprise
*Paiement du vendeur
*Honoraires et frais
*Remboursement
d’emprunt
*Droits fiscaux

TOTAL DES BESOINS

Différence - par période
cumulée



Si l’équilibre global est réalisé mais des insuffisances apparaissent sur certaines périodes, il faudra inclure dans les objectifs de négociation la possibilité de moduler les délais de règlements au vendeur




Le montage financier

Au terme de cette analyse, vous connaissez approximativement vos besoins financiers et les ressources qui vous manquent pour acheter l’entreprise mais aussi les fonds à injecter dans l’outil économique et nécessaires à la mise en œuvre de votre stratégie , c’est au nom de l’entreprise personne morale en règle que vous les emprunterez

Il faudra cependant vous assurer avant la négociation que les fonds dont vous aurez besoin seront disponibles ceci avec une quasi-certitude, sinon il est impossible d’entamer une négociation avec le vendeur.

Nous verrons dans le chapitre suivant les différentes possibilités de financement


Les autres contraintes

les contraintes d’organisation

Quelles informations devez vous rassembler afin de lever les dernières zones d’ombre et négocier avec tous les atouts

Que devez vous faire avant ou après la négociation : par exemple faire appel à un expert 

- les contraintes juridiques

Votre contrat de mariage est il adapté ?


- les contraintes psychologiques

Vous sentez vous prêt à négocier ?

Les contraintes concernant le vendeur et l’entreprise et qui ont été révélées à la faveur de votre plan de reprise seont traitées durant la négociation

L’aspect technique de traitement du dossier de reprise arrive à son terme, vos dossiers devront comme vous avez pu le comprendre, être fortement charpentés, désormais vos qualités d’analyse cèdent le pas à vos qualités humaines et tactiques. En effet, il s’agit maintenant d’amener l’autre(s) partie(s) à partager votre point



LA NEGOCIATION



INTRODUCTION

Vous venez d’élaborer votre plan de reprise et d’organiser les actions nécessaires à l’accession à la reprise

Vous avez réalisé une évaluation chiffrée de l’entreprise à reprendre,

Chiffré et vérifié la cohérence de l’ensemble du projet, il va vous falloir maintenant NEGOCIER, c’est à dire suivre une démarche rigoureuse très éloignée de l’application de quelques conseils d’ordre psychologique ainsi qu’on le pense trop souvent

Aussi vous faudra-t-il comme ailleurs, appliquer une méthode vous permettant, autant que faire se peut, de maîtriser le déroulement des discussions et de conduire la négociation jusqu’à l’obtention d’accords au mieux de vos intérêts

Ce chapitre se décompose en deux parties  :

la préparation de la négociation
la négociation elle–même

L’effort le plus intense devant porter sur la préparation au cours de laquelle il faudra répondre aux questions :

Que vais-je échanger et avec qui ?
Comment ?
Quels en seront les effets ?

En conséquence, il ne faudra “ s’engager en négociation ” que lorsque l’on possède la maîtrise de TOUS les éléments permettant de contrôler, de décider, de réajuster ses positions en connaissance de cause. C’est la raison pour laquelle, l’analyse conduite précédemment ne doit surtout pas être négligée





La négociation de la reprise d’une entreprise peut se définir par quelques caractéristiques :

les entreprises hors procédure judiciaire

les acteurs sont généralement peu nombreux

En fait la discrétion étant souvent de rigueur, n’interviennent directement que le vendeur, son équipe de direction et ses conseillers extérieurs.

Pour obtenir les informations dont il a besoin, le repreneur doit impérativement donc, et ce dès le début, s’assurer la confiance du vendeur

En contrepartie, le repreneur a généralement le temps pour étudier, préparer et prendre sa décision, mais ce délai est nécessaire pour minimiser le risque élevé de ce type de reprise ( car les sommes engagées sont souvent importantes et sur la reprise se fonde à la fois, sur le succès d’un nouveau programme et de la réussite de la greffe d’un homme ou d’une équipe ).

Généralement donc, ce type de négociation est un face-à-face ou bien une discussion en comité restreint. Dans tous les cas, la discrétion est de rigueur et la négociation exige de la part de l’acheteur, une préparation minutieuse


les entreprises sous procédures judiciaires

La négociation dans cette typologie d’entreprise est diamétralement opposée au type précédent.
En effet, une inévitable publicité a déjà été faite et la négociation met en œuvre un grand nombre d’interlocuteurs et d’acteurs. Ces entreprises négocient à “ visage plus découvert ”

En revanche, malgré le nombre plus élevé d’interlocuteurs, le risque attaché à la reprise de ce type d’affaires apparaît dans un premier temps moins élevé, en contrepartie, la décision doit être prise rapidement sans parfois qu’il y ait un délai normal de réflexion

La négociation se présente alors différemment, il s’agira pour le repreneur de COORDONNER et de FOCALISER sur un projet les actions d’acteurs qui tendent parfois à défendre des intérêts divergents


I – LA PREPARATION DE LA NEGOCIATION


Ainsi sera tracé, au moins approximativement, le cadre dans lequel la négociation évoluera



1 – Détermination et hiérarchisation des objectifs du repreneur


il serait fastidieux et inutile de vous préparer à négocier, argumenter et défendre chaque point de détail de votre plan de reprise mais compte tenu des multiples interactions entre les différentes variables, il faudra cependant que vos positions de principe soient cohérentes entre elles et que leur argumentation ne soit pas en contradiction avec votre politique générale ( telle qu’elle ne manquera pas d’apparaître au fil des conversations )

En fait les positions de principe du repreneur se classent en 4 catégories :

le développement futur de l’entreprise
le futur du dirigeant
les divers aspects juridiques et financiers de la reprise
les modalités de paiement

Ce classement vous permettra de déterminer vos positions de principe sans omission fâcheuse ; il peut être utilisé pour ordonner votre négociation.







La détermination des objectifs

Développement futur de l’entreprise

A – Si l’entreprise est hors procédure, son futur est votre affaire, normalement il ne devrait pas intéresser le vendeur mais en pratique -surtout s’il est à l’origine de la création de l’entreprise- il acceptera difficilement que vous modifiiez trop brutalement la direction qu’il a choisie, voire émettra un refus catégorique à toute mesure de licenciement ou de réduction d’activité.

B – Cette première catégorie de positions de principes peut s’appréhender :

Selon les angles de commercialisation ( clients, distribution ) du financement ( conditions bancaires ) de la production ( actifs, fournisseurs, implantation du personnel, rémunération, licenciement )

Selon les modes juridiques de reprise

Il faudra donc passer en revue chacune de ces variables et que vous notiez les points cruciaux (ex : changer de mode de distribution ) auxquels est subordonnée la réalisation de votre plan stratégique et pour lesquels vous devez prendre une position plus impérative qu’indicative


C – Cas particuliers des entreprises en difficultés officialisées
Vous aurez une plus grande latitude pour imposer votre point de vue car l’entreprise en l’état n’a peut être plus de futur
Par ailleurs, vous pouvez inclure, avant toute reprise effective, l’obligation d’un licenciement partiel -si vous pensez que la survie de l’outil économique l’exige-

Le futur du dirigeant

A – Allez-vous diriger seul et immédiatement l’entreprise, ou bien gardez-vous son dirigeant actuel quelque temps ? Question très délicate d’approche et de résolution, sauf si le chef d’entreprise vous a averti de sa position. Mais il se peut que vous souhaitiez qu’il demeure un moment pour assurer la passation des pouvoirs dans de bonnes conditions, voire pour qu’il ne détruise pas de l’extérieur votre plan de reprise

B – On examinera plus particulièrement :
son temps de présence ( durée minimum et maximum )
la forme de sa présence ( temps partiel, complet, journées de conseil …)
ses fonctions : déterminez quel est son rôle (est-il le commercial, le technicien ou le conseiller de l’entreprise )
quels seront ses honoraires ou salaires ?quelle responsabilité ( exclusive pendant sa période de présence ou solidaire )
quels devoirs ( clause de non concurrence )
les contrats de l’entreprise associant l’ancien dirigeant ( cautions personnelles, hypothèques…)
les garanties de passif



Les aspects financiers

A – Cette catégorie doit être analysée avec soin car son abord est complexe et les solutions qui seront retenues lourdes de conséquence
C’est en effet sur la détermination des différents prix que la plupart des négociations achoppent.

Le prix final va résulter d’un compromis entre les deux propositions qui seront toutes les deux basées sur la valeur économique des actifs. Pour que la négociation aboutisse, il est donc nécessaire que les deux parties :

s’entendent sur la valeur économique “ moyenne ” des actifs qui puisse alors servir de réelle référence
ne fassent pas de premières propositions irréalistes, à tel point que ni l’un ni l’autre ne seraient prêts à négocier, découragés par avance par la longueur du chemin à parcourir


B – En vous référant à la partie Evaluation, il vous faudra prendre une position sur :

les réajustements et réévaluations de l’actif net corrigé et du bénéfice net corrigé ( et plus rarement ceux du Chiffre d’Affaires )
le partage de l’actif – dans l’exploitation
- hors exploitation
- valeurs incorporelles
les éléments que vous traiterez à part ( licences, brevets .)
le choix d’une ou de plusieurs formules d’évaluation
les références ( nombre d’années, taux d’expansion du secteur …)


C – Le cas des entreprises sous procédure judiciaire
Deux positions de principe sont importantes :
le choix d’une optique d’appréciation de l’actif ( valeur de liquidation ou valeur liquidative )
l’introduction ou non d’un “ badwill ” ( ce dernier pourra être refuser par l’Administrateur Judiciaire )

A moins que vous n’ayez opté pour une location gérance que vous aurez alors à payer sous forme de redevance régulière. Cette redevance est généralement fixée en pourcentage du chiffre d’affaires et ne doit pas être théoriquement inférieure au montant des amortissements . Vous devrez donc dans ce cas veillez tout particulièrement à ces deux postes



Les modalités de paiement

A – Cette dernière catégorie permet de déterminer qui va payer à qui, comment, et quel sera l’échéancier.


B – Il faut donc que vous sachiez :
A qui allez vous payer ? pendant combien de temps et à partir de quand ?
s’il y a indexation ou non, si oui sur quelles bases ?
si le salaire éventuel payé au dirigeant est intégré ou non dans le prix à payer ?
quelles garanties donnez-vous ?





C – Le cas des entreprises en difficultés officialisées
A ce stade, la cession par cession d’actifs ne pose pas de problèmes particuliers




TABLEAU RECAPITULATIF


Objectifs de la négociation


Intransigeants
Négociables

Limite Limite
Inf. Sup.

Concédables
Indications pour la hiérachisation
Comment vos concessions pourraient être ressenties par le vendeur
Futur de l’entrep



X
Grandes lignes :
FERME
Points annexes :
CONCILIANT
Vous ferez preuve de bonne volonté
Futur du dirigeant

X
Position d’attente
A priori négociable
idem
Aspects monétaires


XEsprit général ferme mais concessions à envisager
Créez des positions
ARTIFICIELLESVos concessions=
Aboutissement normal de la revendication
Modalités de paiement

X
idem
2 – Les objectifs de négociation du cédant



Au préalable rappel de quelques conseils de négociation


Ecouter et savoir écouter

Ecouter

Interroger

La maîtrise des débats passe par l’interrogation, elle servira bien entendu à demander de l’information mais sera une arme redoutable soit pour faire réfléchir soit pour tirer des conclusions


Enfin il faut savoir que plus l’entreprise sera en proie à des difficultés graves et auscultée par de nombreux acteurs, plus vous devez agir avec tact et recouper les informations sujettes à caution


L’étude de chacun des acteurs


*Aperçu théorique

Rappel de quelques règles relatives aux comportements et motivations humains

le comportement

le comportement humain, en principe, est logique ;
les hommes rationalisent 
chaque personne projette,
tous les individus reportent 
chacun “ refoule ” souvent 
chacun d’entre nous à une propre image de soi et la protège. L’image est professionnelle et totale ( exemple : je suis expert et je dois le montrer…)

Les motivations

La majeure partie des personnalités peut s ‘expliquer par trois variables dont le degré d’implication est plus ou moins fort selon les individus :
la domination
l’affectivité
le rationnel
Ainsi le chef d’entreprise sous procédure judiciaire, menacé de voir ses biens propres engloutis et dont le besoin d’affectif est fort, sera dans une telle situation d’insécurité que toute proposition tendant à la réduire sera fortement appréciée, même si sa contrepartie est lourde

Il ne sera pas possible de faire une étude approfondie du comportement et des motivations de tous les acteurs qui prendront part à la négociation, mais en cernant au mieux leur personnalité et leurs intérêts, leur passé, leurs possibilités d’avenir et leur place dans la hiérarchie, vous éviterez bon nombre de faux pas, peut être fatals


Les acteurs directs


Le vendeur

Entreprise hors procédure judiciaire

Vous possédez plusieurs sources d’information pour connaître
le vendeur :

vos observations durant les entretiens préalables à la négociation proprement dite : vous l’avez observé et écouté.

Son environnement humain et matériel 

Ses réalisations à travers l’entreprise transparaît la personnalité

A-t-il pris des risques ou est-il volontiers sur la réserve ?
Comment gère-t-il son personnel (est-il participatif ou autoritaire) ?
Est-il ouvert aux techniques modernes de gestion (quand, par exemple, l’informatique fut-elle introduite dans l’entreprise ?)
Y-a-t-il une stratégie identifiable dans la conduite de l’entreprise ?
A-t-il su s’entourer, écouter ?


Vous devez pouvoir définir, deviner, quels arguments et concessions il acceptera et quels seront ses objectifs, intransigeants négociables…


Entreprise sous procédure judiciaire

Le chef d’entreprise n’est plus l’interlocuteur principal : en règle générale c’est à l’administrateur judiciaire qu’a échu la tâche de gérer la société et de rechercher des solutions susceptibles de la redresser. Mais, même si le chef d’entreprise est ainsi écarté légalement, il ne l’est pas réellement : non seulement il peut rester le propriétaire mais il est aussi celui qui a la meilleure connaissance de l’affaire. Par conséquent il semble préférable que le repreneur tente de se le concilier. Pour ce faire, celui-ci doit se souvenir que :

Le dirigeant a dû ou aurait du déposer son bilan dans les 15 jours de la survenance de l’état de cessation de paiements ;

Même si la présomption de responsabilité des dirigeants a été supprimée dans la loi du 25.1.85. L’action en comblement du passif peut aboutir si le tribunal constate une faute de gestion ayant contribué à l’insuffisance d’actif.

Les conseillers du vendeur

Deux cas sont à distinguer :

ce sont les conseillers de longue date du chef d’entreprise, parfois “ plus royaliste que le roi ”, ils voudront assurer au dirigeant, peut être leur ami, une belle “ sortie ”
ce sont des experts engagés pour l’occasion 
Ils peuvent le cas échéant, jouer le rôle de médiateur tacite.

A – Les cadres de direction

Si la PME que vous souhaitez reprendre est de taille moyenne, il est vraisemblable que les cadres de direction préparent le dossier de négociation et participent à celle-ci.

Ils pourront être envoyés en première ligne pour tester votre combativité et analyser vos réactions
Toutefois, seront-ils peut être enclins, si leur avenir professionnel les inquiète, à tenir un double langage inconscient : défendre le dirigeant actuel tout en prenant position pour la suite des évènements
B – Les actionnaires minoritaires

Le repreneur veillera à ce que rien ne s’oppose, le cas échéant, à la négociabilité des titres ( clause d’agrément )

Si l’entreprise est en difficulté, leur situation est aussi précaire que celle des salariés


*Les acteurs indirects


Les salariés et les représentants du personnel

entreprises hors procédure judiciaire : ils ne seront probablement avertis que lorsque l’affaire sera entendue
pour les entreprises sous procédure judiciaire, beaucoup d’efforts de communication devront être faits pour tenter de s’assurer de leur soutien total à la reprise et actif à la reprise des opérations


Les clients et les fournisseurs

Lorsque l’entreprise est saine et que vous avez vérifier qu’il n’existe aucun lien trop personnel unissant l’ancien dirigeant à des clients ou à des fournisseurs, ceux ci seront disposés à pérenniser la relation dans la mesure ou les conditions existantes ne changeraient pas ( qualité, prix, délais ..)

Lorsque l’entreprise est réputée en difficulté, une certaine désaffection est quasi obligatoire : les clients s’éloignent, les fournisseurs réduisent les délais de paiements ( chèque certifié, cash à réception ..)

Le repreneur aura donc intérêt, dans ce cas, à leur montrer que si le redressement nécessite à court terme leur solidarité, il peut s’avérer fructueux à moyen terme




Le banquier

Dans les entreprises hors procédure judiciaire, le banquier a souvent noué avec l’ancien dirigeant des relations professionnelles voire personnelles . Se poursuivront-elles ? Il vous faudra lui montrer que vous serez aussi bon partenaire que le responsable précédent . Certains contrats particuliers seront peut être à négocier ( cautions, garanties )
Dans les entreprises sous procédure, le banquier précédent ne continuera une relation que dans un nombre de cas très spécifiques ( prêts repris … ) La plupart du temps, et après la DCP, l’entreprise, par Administrateur judiciaire interposé, aura cessée toute relation avec les partenaires bancaires jusqu’alors habituels


Les acteurs circonstanciels dans le cadre des entreprises sous procédure judiciaire

Le Tribunal de Commerce, l’Administrateur Judiciaire et le Mandataire Liquidateur, les pouvoirs publics


L’étude du groupe “ adverse ”

Repérez les personnages clés dans chaque groupe

le représentant du personnel qui a la confiance de la base et dont les avis sont suivis
le client important dont il faut gagner la confiance pour que les autres clients vous donnent la leur
le cadre influent de l’équipe de direction

Repérez les personnages clés de la négociation

Y-a-t-il un acteur dont le départ a précipité le mouvement des difficultés ? Son retour serait –il interprété comme un bon signe ?
Y-a-t-il un acteur qui apparaisse comme impartial et compétent, auquel cas sa conviction serait un facteur de réussite
Le vendeur a-t-il un conseiller en qui il a mis toute sa confiance ?
Si l’entreprise est “ familiale ”, y-a-t-il un patriarche écouté ?
Y-a-t-il enfin des médiateurs naturels ?



Repérez les points de concorde et ceux de discorde

Lorsque l’entreprise est saine, le plus souvent la partie adverse présentera un front uni

Les choses peuvent être nettement plus compliquées lorsqu’il s’agit, pour chaque acteur, de défendre son point de vue dans une entreprise en difficulté :

les salariés sont hostiles à tous les licenciements
l’administrateur veut régler la masse des créanciers
les clients peuvent faire preuve de patience mais dans une certaine limite ….
Il y a un risque d’une extrême division des points de vue, mais il n’est pas dit que le repreneur n’ait pas en face de lui un groupe simplement désuni, voire uni, et qui fera en sorte que l’entreprise puisse redémarrer, quitte à ce que chacun, à l’intérieur de l’équipe adverse, fasse des concessions aux autres






















3 – Le dossier de négociation

Connaissant de façon approximative les objectifs de l’autre partie et précisément les vôtres, vous êtes désormais à même de construire un dossier qui vous servira tout au long de celle-ci et que vous réactualiserez au fur et à mesure des réunions.

*Les éléments de négociation

Vous devez prévoir un plan de négociation, des fiches par acteur, et au fur et à mesure, les résumés des négociations précédentes.


*Les fiches par acteur

Elles résument les constatations que vous avez faîtes antérieurement sur les différentes variables qui ont été analysées :
leur passé,
leur comportement,
leur motivation,
leur rôle dans la négociation,
les points à éviter,
les arguments que vous devez employer.
Vous tiendrez ces fiches pour chacun des acteurs principaux et les corrigerez au fur et à mesure des séances successives.


*Le plan de négociation

Cet instrument résume le chemin que nous venons de parcourir : il présente les objectifs estimés de l’un et de l’autre, fait apparaître les désaccords et présente le calendrier qui va régler, du moins dans les débuts, le déroulement de la négociation.



*Identification des désaccords

Pour ce faire vous pouvez utiliser un tableau croisant les objectifs de négociation des deux parties.


VENDEUR

ACHETEUR
INTRANSIGEANT
NEGOCIABLE
CONCEDABLE
INTRANSIGEANT

NEGOCIABLE

CONCEDABLE


Plusieurs types de conflits peuvent apparaître :
les conflits durs où deux positions intransigeantes s’affrontent.
les conflits négociables ;
les conflits limités où l’un des deux pourra, s’il le faut, facilement céder.


*Le calendrier de négociation

Pour pouvoir déterminer avec l’autre partie cet agenda qui va fixer les sujets des premières réunions, il est nécessaire que vous ayez détecté les désaccords, afin de ne pas traiter en premier lieu les sujets les plus délicats.
Par ailleurs, le calendrier tel qu’il se dessinera, révèlera en partie les positions de principe de l’un et de l’autre et la manière dont ils peuvent aborder la négociation. Cette prise de contact est donc votre dernière occasion avant l’engagement proprement dit, de vérifier votre analyse des objectifs de l’autre partie. Enfin, une dernière précision semble indispensable : cet agenda n’a qu’une valeur indicative et il ne fixe pas une fois pour toutes le découpage de la négociation.



points mineurs,
points sujets à discuter ou non,
sujets financiers ou non.






*Résumé des négociations précédentes

Les séances de négociation seront riches en enseignements. Essayez donc de retracer les grandes lignes de la séance passée et d’en découvrir la logique : pourquoi y a-t-il eu accord, désaccord ? Qui mena la discussion ?…


*Les éléments incidents

Nous les signalons ici pour mémoire :

ayez votre plan de reprise : vous devrez sans doute vous y référer ;
ayez les éléments nécessaires au calcul du prix :
formules,
références (taux d’intérêt, d’inflation, taux d’expansion du secteur),
usages de la profession…



II – LA NEGOCIATION PROPREMENT DITE


1 – L’ouverture


*Place autours des tables

*Comment ouvrir ?

Il faut dérider l’atmosphère et empêcher qu’une tension s’instaure dès le début.

*Qui doit ouvrir ?

Ce sont les deux responsables qui doivent impérativement ouvrir la négociation. La première réunion est en effet importante : elle donne le ton dans lequel va se dérouler le reste de la discussion, elle permet d’apprécier l’ardeur de chacune des parties à défendre ses positions.

2 – Le déroulement


Pour ce faire, le déroulement doit-être planifié et contrôlé tant dans le fond que dans la forme, car l’objectif d’une négociation, formulé schématiquement, est d’arriver à un accord équitable, dans le minimum de temps, en faisant le minimum de concessions et/ou en recevant un maximum de la part de l’autre.

Accord équitable en premier lieu afin que les deux parties se sentent moralement liées par l’accord conclu et ne soient pas tentées de le remettre en question ultérieurement.


Minimiser le temps et les concessions, en second lieu, afin de ne pas devoir modifier, voire déstructurer, votre plan de reprise d’une part, pour essayer d’autre part que l’accord conclu soit en définitive à votre avantage. Il peut-être alors important de proposer, sinon une méthode, du moins quelques points de repère.

Positions
(exemples)

ACHETEUR

VENDEUR
RESULTATS
PREVISIBLES
Futur du dirigeant

Intransigeant
Concédable
Le vendeur doit céder
Délai de paiement

Intransigeant
Intransigeant
Conflit dur = risque de rupture
Le prix

Négociable
Négociable
Discussion
Exclusion d’actifs

Négociable
Concédable
Le vendeur doit céder
Licenciements

Négociable
Intransigeant
L’acheteur doit céder
Equipe de direction

Négociable
Négociable
Discussion
Vente d’un brevet

Négociable
Concédable
Le vendeur doit céder
Formule avec “ Goodwill ”

Concédable
Intransigeant
L’acheteur doit céder
Taux d’intérêt

Concédable
Négociable
L’acheteur doit céder
Changement du nom de l’entreprise

Concédable
Intransigeant
L’acheteur doit céder

*Les phases

La négociation peut en effet passer par trois phases principales : l’éveil, l’alerte, la complicité ou l’adversité.
Il vous faudra donc apprendre à reconnaître dans quelle phase vous vous trouvez ou allez vous trouver afin d’employer à bon escient non seulement vos concessions mais aussi un ensemble de moyens, à caractère plus qualitatif, tels d’éventuels délégués, des tactiques, un argumentaire… C’est ce que nous allons entreprendre maintenant.

*Les concessions

Elles doivent être en effet adaptées à la situation dans laquelle se trouve la personnalité qui est en face de vous. D’autre part, vous recevrez les siennes selon la même logique. Sachez au préalable, comme la négociation est constituée d’une série de périodes de natures tout à fait différentes, qu’une concession n’en amène pas automatiquement et immédiatement une autre. En contrepartie :
La même concession n’a pas la même valeur à des moments différents : si, par exemple, vous faîtes une concession importante en début de négociation, elle ne sera pas ressentie de la même façon que si l’autre l’obtient après une phase d’alerte.
Enfin, une concession n’en vaut pas une autre même si les deux sont équivalentes pour celui qui les fait : les concessions ont des poids différents selon la motivation qu’elles satisfont chez le vis-à-vis.
Ce classement va vous permettre de distribuer vos concessions tout au long de la négociation.


Périodes

Eveil
Transition

Alerte
Transition
Complicité








Concessions
artificielles puis réelles mais légères

Qui vont un
peu dans le sens de ses motivations

Ex.: le futur de l’entreprise

Aborder
fermement mais superficiellement un point important

Et/ou qui
heurte ses motivations

Ex.: compo-santes du prix : futur du diri-geant
Discuter sur
Des points importants fermement sans obliga-toirement les résoudreFaire une
concession importante et/ou qui va fort dans le sens de ses motivationsRésoudre
en utilisant le reste des concessions

Vous pouvez par ailleurs procéder aux mêmes classements par les concessions que vous recevrez afin de n’accepter que celles qui vous paraîtront aller dans le sens de l’accord

*Des méthodes de négociation

Le négociateur avisé peut utiliser les différents éléments d’une panoplie que sont les interlocuteurs, le lieu, les délégués, l’argumentaire, et s’il le faut, des tactiques.

Nous allons les présenter dans cet ordre, en rappelant toutefois que leur emploi devra être adapté à la personnalité du vendeur, à la période dans laquelle vous vous trouverez (éveil, alerte…) et enfin à l’effet que vous recherchez.

*L’interlocuteur

Si vous pensez qu’il n’est pas compétent ou si vous voulez lui laisser croire qu’il l’est, vous pouvez le récuser à condition d’être sûr(e) de vous. De toute façon, choisissez-le en fonction de ce que vous voulez savoir et du message que vous voulez faire passer (est-il un personnage clé ? Y-a-t-il des luttes d’influence ?).


*Le lieu

Vous pourrez faire varier la qualité du lieu selon l’importance de votre interlocuteur ou de ce que vous chercherez à obtenir.


*Un délégué
Il est quelquefois efficace de se faire représenter : on ne donne à son délégué que des instructions limitées ; on peut, de même, de connivence avec lui, se rétracter : le premier dit blanc, le second noir. Il y a d’autres avantages : les corrections de tir, dès qu’il y a plusieurs étapes, sont possibles ; le jugement, car il y a plusieurs avis, est plus sûr.

*L’argumentaire
Il doit être adapté également à la personnalité de votre interlocuteur et refléter en partie votre manière d’agir. En dernier ressort, il dépend de ce que vous cherchez à obtenir et/ou à défendre. Par exemple, si vous devez défendre votre position sur le départ du dirigeant d’ici trois mois, vous direz :

Sachez utiliser les formules magiques du type “ couper la poire en deux ” ou des chiffres ronds, si l’objet s’y prête.
restez courtois et respectez l’autre
n’attaquez jamais violemment : on peut être ferme sans être agressif
ne pas croire a priori que l’autre est de mauvaise foi parcequ’il ne se range pas à un argument sur lequel tous tombent d’accord
ne faites jamais perdre la face 
ménagez si possible les experts de l’autre partie, donnez leur des petites victoires

Les “ tactiques ” que l’on peut rencontrer


L’attitude patiente : il s’agit de savoir attendre, donc de ne pas répondre trop rapidement ou de savoir s’arrêter

Le fait accompli est risqué mais peut être fructueux. Il place l’autre devant une alternative : soit arrêter la négociation, soit la continuer sur la base que vous avez fixée ;
vous venez trouver le vendeur dans son entreprise sans qu’il en soit averti
vous faites courir le bruit que l’accord est conclu
vous arrivez dans la salle de négociation avec 4 ou 5 conseillers

Machine arrière : il s’agit de revenir sur une décision ou sur un point d’accord. A la réunion suivante, vous changez d’avis, remettant ainsi en cause ses nouveaux plans. Conseil : ne répétez pas cette tactique – ONE SHOT – à utiliser à bon escient


Retraite simulée : cette attitude est un cocktail de patience, de maîtrise et d’un peu de “ tromperie ”. ainsi la formule d’évaluation ne vous convient pas, vous pouvez au lieu d’affronter le conseiller du vendeur admettre dans un premier temps que cette formule puisse être employée, pour la critiquer férocement ensuite en vous servant d’autres arguments


Retournement de situation : placé dans une situation défavorable, vous pouvez retourner celle-ci à votre avantage . Par exemple, le vendeur vous annonçant que vous avez de la concurrence, vous profiterez de ce renseignement pour le forcer à accélérer le cours de la négociation

Limitation : il s’agit ici de fixer une limite à un élément quelconque de la négociation : ordre du jour, prix, nombre d’interlocuteurs… Certains négociateurs s’amusent ainsi à remplir le paperboard de leurs revendications


Diversion : pour détourner l’attention de votre véritable objectif, vous feignez de prendre une direction opposée .Cette stratégie peut également servir à préciser les intentions du vendeur en préchant le faux pour connaître le vrai . Ainsi, sur un point négligeable, vous adopterez une position ferme que l’adversaire combattra ou non


Participation : elle consiste à montrer à l’autre partie qu’elle et vous menez le “ même combat ” et qu’il est donc inutile de gaspiller vos forces en vous entre-déchirant . Elle pourrait prendre la forme d’un argument du genre “ nous sommes ici pour assurer dans les meilleures conditions votre succession ” ou bien encore “ nous sommes ici pour trouver ensemble une solution la plus efficace pour sauvegarder votre situation personnelle ”


Entrecroisement :c’est introduire plusieurs sujets dans la conversation afin de pouvoir faire des concessions sur l’un et gagner un avantage sur l’autre. Mais attention, les sujets mineurs doivent être traités avec circonspection car si vous leur consacrez trop de temps, le vendeur pourrait croire qu’ils sont importants pour vous et demanderait en échange un bien conséquent


La tactique dite du “ salami ” est un moyen d’obtenir satisfaction morceau par morceau, en revenant toujours et prudemment à la charge, jusqu’à ce que vous ayez gain de cause sur l’ensemble

Pour regrettable que soit l’emploi de ces tactiques, il faut les connaître car on est parfois contraint d’en faire usage

Tableau de synthèse

Pour vous aider à faire le choix entre les différentes méthodes, le tableau suivant présente les tactiques classées selon les 3 périodes précédemment définies. Il ne faut y voir ici qu’un ordre de privilège et non un impératif
Périodes

Moyens
Eveil
Transition
Alerte
Transition
Complicité
Tactiques
A privilégier



Patience

Aveuglette

Retraite simulée

Surprise
Machine arrière
Fait accompli
Retournement de situation
Limitation
Salami
Dissociation
Diversion
Surprise

Machine arrière
Participation

Entrecroisement
Interlocuteur
Le dirigeant

Conseiller ou cadre

Conseiller ou cadre

Dirigeant

Dirigeant

Délégué

le repreneur

le repreneur


conseiller ou cadre

le repreneur

le repreneur
le conseiller
Lieu

chez eux

endroit neutre

endroit neutre

chez eux

chez eux

Argumentaire



nuancé
conciliant
progressif
sec
direct
nuancé
ferme
direct
participatif
progressif
 N’oubliez pas que la négociation, aussi particulière quelle soit, est votre premier acte réel de futur chef d’entreprise et que votre comportement augure donc de celui que vous aurez par la suite avec vos clients, banquiers…


3 – Conclusion de la négociation : les protocoles d’accord


Les protocoles d’accord

Le protocole d’accord est la matérialisation des accords qui viennent d’aboutir . Il vous permet de fixer sur le papier les résultats de la négociation.

Pratiquement ce document put être scindé en plusieurs protocoles dont certains peuvent rester confidentiels ( intérêt du point de vue fiscal en particulier ) Le protocole principal peut également ^tre accompagné d’annexes concernant des accords particuliers ( contrats personnel, de licence ..)

Les clauses les plus couramment pratiquées :

la désignation des parties
description complète de l’entreprise cédée
nombre d’actions et répartition du capital
composition du Conseil d’Administration
le contenu proprement dit de l’accord des parties
la promesse de vente et son échéance
la forme de cession envisagée ( achats de parts, cession de certains actifs )
le prix : indication des modalités de calcul des éléments d’actif ou de passif
les échéances
les modalités de paiement
les suretés ( séquestre des titres par exemple )
clauses de révision des prix


Il doit être également impérativement prévu une mission de contrôle comptable ( audit des comptes par l’expert de l’acheteur) et le plus souvent un expertise des stocks avant paiement

Par ailleurs, un certain nombre de garanties devront être données par le vendeur quant à réalité des actifs et des passifs,et la manière dont seront déduits du prix les manquants et les moins values. Il est nécessaire de construire un protocole sur des bases vraies, engageant la responsabilité du vendeur sur l’état réel de l’entreprise

Ces garanties peuvent porter notamment sur l’existence des immobilisations corporelles ( liste des biens ) le non existence d’hypothèques, les brevets, les stocks, tous les risques divers ( expropriation, litige, redressements fiscaux …) les charges non comptabilisées, la réalité du résultat, les dettes etc…

Le protocole en sus des rémunérations et fonctions du personnel énonce également la situation à venir du vendeur s’il reste au sein de la société

Enfin, le cédant s’engage à réunir pour le jour de la prise de possession effective, une AGO dont l’objet sera d’enregistrer la démission des administrateurs et la nomination des nouveaux désignés par les nouveaux actionnaires. Il s ‘engage en outre à démissionner de ses fonctions de PDG à la suite de cette assemblée

Annexes au protocole proprement dit


Documents joints signés et paraphés

bilans , comptes de résultat et annexes
état des hypothèques et nantissements
la liste des engagements ou conventions particulières
la liste des litiges en cours
une description de la méthode d’évaluation des stocks
la liste du personnel de l’entreprise
éventuellement, la convention collective et les accords d’entreprise













LA REPRISE EFFECTIVE





Le protocole d’accord ou le Tribunal de Commerce a enregistré la transmission de l’entreprise d’un dirigeant à l’autre. Vous allez à présent pouvoir matérialiser votre plan de reprise. Cette application suppose que vous confortiez votre connaissance de l’entreprise pour mieux assurer votre leadership. Vous êtes en effet un nouvel élément qui pénétrez dans une collectivité ; celle-ci a une histoire, des habitudes et attitudes que le temps a forgées. Vous ne pouvez préjuger de sa réaction à votre “ intrusion ”. Quel type d’actions est-il alors nécessaire d’engager dès les premiers jours pour réunir les conditions du succès ? Nous proposons quelques réponses à cette question, en mettant en avant les problèmes qui surgissent le plus fréquemment et qui, à défaut d’être réglés, engendreraient conflits de personnes ou difficultés économiques.

Ceci devra sans doute être réalisé très rapidement : dès l’entrée vous serez assailli(e) de tous côtés et simultanément par maints problèmes. Il faudra que vous prouviez votre aptitude à diriger. Aussitôt l’essentiel des problèmes résolu, vous appliquerez résolument votre plan de reprise, d’une part par la mise en œuvre de vos politiques, de l’autre en aménageant la structure de l’entreprise et son système d’information.

L’ensemble de ces actions dépasse largement le savoir-faire commun du manager ou du gestionnaire que vous êtes peut-être. En fait, cela relève du métier de chef d’entreprise qui ne s’apprend que par l’expérience et qui réussit grâce au talent. Ne seront donc présentés que les grands types de problèmes auxquels vous allez être confronté(e), la qualité des réponses à apporter ne pouvant être que de votre ressort.

Examinons tout d’abord le cadre et le contenu des procédures et formalités administratives de reprise qui vont marquer votre engagement final dans l’acte de la reprise.







I – LA CONCRETISATION JURIDIQUE DE LA REPRISE



Vous devez avoir obtenu une notification écrite confirmant l’octroi du ou des crédits sollicités lors du montage financier. La notification précisera en particulier les conditions de déblocage des fonds et du délai de validité de l’accord. En toute logique, elle aura été obtenue avant la négociation finale avec l’ensemble des parties intéressées à la vente puisqu’elle conditionne la poursuite de l’entreprise.

Les accords auxquels vous êtes parvenu(e) doivent avoir été définitivement signés et comprendre notamment les échéanciers de paiement.



*Les formalités à accomplir

Il va falloir à présent déclencher les procédures qui rendent le processus de reprise irréversible et engagent de façon définitive l’ensemble des parties intéressées à la vente.

Le repreneur (ou l’équipe de reprise) pourra éventuellement confier l’exécution de l’ensemble de ces formalités à un conseiller extérieur. Mais il importe de connaître le cadre et le type de formalités à accomplir. Ces formalités se différencient selon que vous créerez une nouvelle structure juridique ou non.



*Maintien des structures existantes

La structure juridique de l’entreprise demeure : ses marchés existent, son outil industriel, sa clientèle et sa notoriété sont, dans l’ensemble, conservés en l’état. Les modalités de reprise sont alors de prendre le contrôle de la société soit par achat du bloc de contrôle, soit par augmentation du capital.






*Rachat des titres d’une société

Les cessions doivent être constatées par un écrit, en autant d’exemplaires que de parties, plus un exemplaire pour l’enregistrement et deux pour le greffe ; la cession de parts sociales doit faire l’objet du dépôt d’un original de l’acte au siège social contre remise par le gérant d’une attestation de ce dépôt.


*Augmentation du capital

Les statuts doivent être modifiés. La modification doit être publiée dans un journal d’annonces légales dans le mois suivant la décision de l’assemblée statuant sur cette modification. Les dirigeants de la société doivent déposer dans le même temps une déclaration de régularité et de conformité.

Dans le mois qui suit la date de réalisation de l’augmentation de capital, les mandataires sociaux doivent déposer au greffe les documents suivants en double exemplaire :

la copie certifiée conforme du procès-verbal de l’assemblée ayant pris la décision,
la déclaration de conformité,
La copie certifiée conforme des statuts mis à jour.


*Création d’une nouvelle structure juridique

Notons que l’ensemble des formalités à exécuter est celui de la création d’une nouvelle entreprise, c’est-à-dire :

élaboration et adoption des statuts,
immatriculation au Registre du commerce et des sociétés,
régularisation administrative de l’existence de la société (formalités sociales et fiscales).

Toutefois, selon le mode de reprise, des formalités préliminaires sont à accomplir.



*Rachat du fonds de commerce

Il faut au préalable effectuer les formalités d’enregistrement et de publication concernant la vente du fonds et justifier du transfert de propriété de celui-ci par un acte de cession.



*Location-gérance

On joindra aux pièces nécessaires à l’immatriculation un contrat de location-gérance et on justifiera du transfert de jouissance du fonds de commerce au profit de la nouvelle entreprise. Vous trouverez le détail des démarches et formalités administratives à accomplir, l’ordre chronologique dans lequel il faut les exécuter et les adresses utiles.


II – LES ACTIONS PRIORITAIRES

Que l’entreprise soit en difficulté ou non, que les négociations aient été courtes ou non, secrètes ou publiques, l’entreprise a presque toujours traversé une période de flottement. Il y a eu carence de direction effective, vacance du pouvoir.

Or, cette greffe et cette résurgence ne réussiront qu’aux conditions suivantes : le repreneur doit en premier lieu se substituer à l’ancien dirigeant et tenir son rôle ; puis, mettant à profit cette période de cohabitation, il devra prendre les mesures susceptibles d’assurer son leadership tant à l’égard de la collectivité qu’envers l’extérieur, précédents indispensables à l’application du plan de reprise.










1-Rassurer


*Rassurer à l’intérieur


*Comment assurer ?

Les moyens que vous utiliserez dépendent avant tout de votre style propre et de celui que vous voulez imprimer à l’entreprise. Mais il sera également utile de tenir compte des relations que vous avez eues avec le personnel en cours de la phase d’analyse : les entretiens directs, les observations vous auront probablement permis de mieux connaître la façon dont l’ancienne équipe dirigeante était perçue, en bien et en moins bien.

Enfin, il restera à déterminer le contenu du message, l’appréciation de ces différents éléments vous permettra de choisir, en connaissance de cause, le moyen le plus adapté. Précisons toutefois qu’il serait souhaitable d’éviter une communication froide (note au personnel) et de lui préférer une réunion plus ou moins formelle, selon les cas.

*Restaurer les liens avec l’environnement

Dans le cadre de la reprise, surtout si l’entreprise est en difficulté, la position de partenaires fortement impliqués n’est pas toujours facile. C’est le cas des banquiers. Il est bon de rappeler ici que crédit et crédibilité ont la même racine. La base du crédit est la confiance. Il ne s’agit plus ici de négocier avec le(s) banquier(s) de l’entreprise. Signalons simplement qu’il sera nécessaire de maintenir un contact étroit, dans la mesure où l’application du plan de reprise reste entachée d’incertitude, surtout si l’on doit procéder au redressement de

*Le cas des clients

Certains de vos clients pourront jouer de leur position à votre égard, aussi l’attitude adoptée devra être étudiée à partir du degré de dépendance clients (avez-vous quelques clients seulement ? plusieurs clients touchés par des circuits de distribution différents ? une multitude de clients ?). Votre action sera graduée en fonction du degré d’implication que vous jugez nécessaire.




2-Améliorer votre connaissance de la vie de l’entreprise


*Etudier les comportements et les motivations

L’analyse des comportements et des motivations peut s’approfondir au travers de quelques questions.



*Comportements

Quelle est l’attitude du personnel envers le travail qui lui est confié ?
La structure actuelle est-elle bien acceptée ? Quant aux responsabilités, aux charges de travail ?
Y-a-t-il des conflits internes ? Quelles en sont les causes (problèmes d’hommes ou problèmes de frontières mal déterminées…) ?
Quelle est l’attitude du personnel envers la maîtrise et l’encadrement ?
Y-a-t-il eu, dans le passé ou récemment des réclamations de quelque sorte que ce soit (conditions de travail, information, mise en place d’une représentation du personnel…) ?
Y-a-t-il un esprit “ maison ” ou non ?
Y-a-t-il des syndicats ? Sont-ils organisés, systématiquement opposés ou participatifs (grèves, conflits) ?
Quelle est l’histoire sociale de l’entreprise ? Essayez d’en découvrir les causes.



*Motivations

Pourquoi les hommes travaillent-ils dans cette entreprise ? Est-ce uniquement pour le salaire ou parce qu’ils sont attachés à l’entreprise dont ils apprécient l’image et la qualité des produits ? Quel est alors le système d’intéressement (participation aux fruits de l’expansion, prime au rendement, 13ème mois…) ?

Y-a-t-il de façon plus générale un système de promotion et de formation permanente ? Comment est-il organisé ? La promotion s’est-elle faite à l’ancienneté ou selon les compétences ? A-t-on eu besoin de faire appel à du personnel extérieur ? Ces différents facteurs n’ont-ils pas créé de conflits ? même localisés ? Comment ces derniers ont-ils été résolus ?

*Organisation

Quels sont les méthodes de travail ?
Comment sont réparties réellement les tâches ?
L’information circule t-elle ? Laquelle ? et comment ?
Y-a-t-il un contrôle des tâches par rapport à des objectifs préalablement fixés ?
L’entreprise connaît-elle ses coûts ?

*Identifier les relations internes

L’exercice réel du pouvoir, le rôle de certains hommes clés peuvent être à l’origine de nombreux blocages et résistances aux changements. Il ne faudrait pas sous-estimer le pouvoir de ces hommes clés. Votre arrivée, elle-même, pourrait être remise en cause et la reprise largement compromise, s’il existait un réseau de relations informelles qui risquerait de s’opposer aux directives de la nouvelle équipe. D’un autre côté, vous pourrez vous appuyer sur les éléments – il en existe dans toute organisation - qui appellent de leurs vœux réactivité et changement.

*Identifier les relations externes

Il s’agit d’apprécier la nature réelle des relations que votre entreprise entretient avec ses clients, ses fournisseurs et ses banquiers.

Il est indispensable que vous fassiez une analyse en cherchant à répondre à la question suivante : pourquoi les clients s’adressent-ils à mon entreprise et pourquoi les autres ne le font-ils pas ? Ce peut être la qualité du produit, son prix, son réseau de distribution… ou d’autres particularités (service après-vente, crédit…), sa réputation ou bien encore les relations personnelles, le rôle de tel commercial, voire la simple habitude…
Quant aux fournisseurs, essayez de cerner les raisons qui conduisent l’entreprise à leur passer commande et celles qui font que ceux-ci assurent ou non l’approvisionnement.
Le même type d’analyse pourra être mené avec les partenaires financiers.

A la fin de cette période, vous saurez comment prendre les mesures qui s’imposent avec le maximum de chances de succès.



3-Prendre les premières mesures


C’est par l’application de ces premières mesures que vous assurerez votre leadership.


*Les mesures de gestion

Connaître les prix de revient

Gérer le besoin en fond de roulement

Les stocks

Il vous faudra identifier avec précision ce qui est à élaguer en analysant les rotations par articles ou par groupe d’articles ; les stocks dormants, les “ rossignols ” (produits anciens, inutilisables en production) pourront ainsi être vendus, même pour des sommes modiques, et ainsi être transformés en trésorerie.

Les compte clients

Une analyse complète de l’ensemble du portefeuille et des comptes clients vous donnera des indications sur la politique à suivre en la matière. Vous examinerez ainsi la politique de crédit-client et l’efficacité des procédures administratives de facturations..

Nous vous avons déjà proposé, dans le cadre d’un tableau de bord, de contrôler l’évolution du besoin en fonds de roulement et de chacun de ses composants


*Les mesures commerciales

Connaissant mieux les prix de revient, ayant analysé le besoin en fonds de roulement, vous devez relancer l’activité commerciale. Le premier devoir d’une entreprise est de vendre.

Aussi est-il bon d’informer votre service commercial sur les perspectives d’avenir et de commencer, sans attendre les restructurations prévues, à le doter de moyens.

Enfin, en tenant compte des modifications apportées à la structure commerciale, vous aurez à adapter et, au besoin, à réaménager les modes de rémunération de l’équipe de vente.

*Les mesures psychologiques


Motiver tous les salariés de l’entreprise

De nombreux facteurs influencent leur attitude réelle : tout d’abord, l’histoire de l’entreprise qui a contribué à en faire un groupe aux caractéristiques propres mais également la nature des relations entre l’ancienne direction et les organisations syndicales d’une part, le personnel d’autre part.

Si nécessaire, vous prendrez donc le temps de mener une campagne d’explication du plan de reprise. Outre cet effort d’explication, l’étude des motivations et ses conclusions permettront de choisir quelques moyens de nature, sinon à créer un consensus, du moins à engendrer un état d’esprit favorable au développement de l’entreprise : jour de congé, instauration du ticket-restaurant s’il n’existe pas, prime exceptionnelle…

Eliminer les facteurs de blocage

Dans le même ordre d’idées, l’élimination des facteurs de blocage est susceptible de remotiver le personnel. Ils peuvent être de plusieurs ordres, exprimés ou non. On vous a peut-être mentionné plusieurs fois le même type de problème : primes injustes, etc…

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, la consultation de procès verbaux des réunions du CE vous fournira des indications complémentaires sur les problèmes existants . Aussi bénins soient-ils, ces facteurs, quand ils sont neutralisés, peuvent parfois faciliter la relance de l’activité. De même certains problèmes de susceptibilité ( sources de nombreux conflits ) sont parfois résolus par des mesures simples : cartes de visite, bureau ou chaise plus confortable, accès minitel …


Pourquoi y-a-t-il résistance au changement

est- ce du à une mauvaise adaptation de l’homme à la fonction ?
le changement est-il trop brusque ? ne peut-on procéder par étapes ?
la cause est-elle le souci de préserver ses zones d’influence, et donc son pouvoir ?


Comment y remédier ?

modifier la fonction

motiver l’individu ( avancement, carrière, place dans l’organigramme )

former



C’est notamment par la prise de ces mesures que vous allez pouvoir assurer votre leadership, instituer votre style de Direction
Votre implication personnelle, votre aptitude à comprendre, à convaincre, à motiver y contribueront puissamment comme votre capacité à mener l’entreprise avec rapidité et précision

La démonstration de ces qualités – surtout si par exemple vos concurrents ont déjà commencé à prospecter vos propres clients – montrera que votre esprit de décision est entraîné aux choix graves et urgents. Démonstration utile car le personnel et le monde extérieur vous jugeront souvent à partir de cette capacité à décider avec des informations partielles et en situation tendue

Par ailleurs, il sera également temps de présenter la nouvelle équipe de direction : les nouveaux membres ainsi que les anciens maintenus dans leurs fonctions ou affectés à d’autres postes.
Il est en effet important de faire la preuve, surtout à ce stade, que votre plan est arrêté et coordonné et qu’il est même engagé.







III – L’APPLICATION DU PLAN DE REPRISE



La réussite du plan dépend de la qualité de mise en œuvre des politiques induites de votre stratégie et de la mise en place des structures et du système d’information.


1-Mettre en œuvre des politiques

Votre stratégie, pour élaborée qu’elle soit, n’aurait aucune valeur si elle ne se concrétisait pas par la mise en œuvre de politiques conséquentes. La qualité d’une stratégie peut-être gâchée par la mise en place de mauvaises politiques ou de politiques inadaptées.


2-Aménager la structure

Peut-être serez-vous amené(e) à reconsidérer la structure ou à en modifier certains aspects. En outre, votre système de valeurs, peut-être différent de celui de l’ancien dirigeant, influencera vos décisions.
Pour cet aménagement, vous vous servirez utilement des observations faites dans la partie précédente et des réactions suscitées par vos premières mesures.


*Les structures possibles

Sans entrer dans le débat de stratégie et de structure, il est fondamental que la structure soit bien adaptée à la taille et au développement prévu de l’entreprise.


Les différents stades de développement de l’entreprise peuvent se résumer de la façon suivante :

STADE I Embryons de fonctions

STADE II Départements fonctionnels

STADE III Division par activités



NOMBRE
D’ACTIVITES

STRUCTURE

STADE I



UNE 

Un seul individu
“ homme orchestre ”


STADE II



UNE

Organisation par fonctions


STADE III



PLUSIEURS 
Direction générale
et décisions décentralisées



Ce mode de présentation peut-être utile pour déterminer le type de structure vers lequel vous voulez vous orienter.

D’autres critères pourront intervenir pour vous permettre de définir les fonctions et la structure de l’entreprise.


*Aménagement de la structure

Les modifications de structure doivent être analysées avec soin et attention. Elles risquent de perturber gravement l’entreprise :
d’une part car vous allez sans doute être obligé de bousculer certaines habitudes et d’affronter la résistance au changement
d’autre part le type de structure que vous mettrez en place aura une influence directe sur le comportement des individus

Vous réaliserez ces modifications en tenant compte du comportement et des motivations de votre personnel et, si besoin, en le formant, en le préparant au changement

L’attention doit également porter sur l’allègement des frais de structure. L’étude doit être réalisée avec le souci de procéder à la rationalisation des fonctions et dans cet esprit, seront tout d’abord abordés les dépenses qui peuvent faire l’objet d’économies indépendamment d’une réorganisation des structures :
l’analyse des transmissions d’informations inter services ou entre niveaux hiérarchiques par exemple

Bien entendu, le réaménagement lui-même, sera conduit avec le souci continuel d’économiser les coûts économiques et humains

Enfin, plus la structure sera en conformité avec vos politiques et plus vous aurez défini avec souplesse les missions, meilleure sera la circulation de l’information


3- Assurer l’information

Après les politiques et les structures, le troisième volet de toute entreprise est d’émettre l’information, en recevoir et la transformer utilement
Savoir communiquer et savoir s’informer sont donc d’une nécessité vitale

Nous nous attacherons donc dans cette section, à analyser la communication et l’information, tant interne qu’externe, et préciserons en dernier lieu le rôle prééminent du chef d’entreprise quant à cette fonction


*S’informer : savoir utiliser l’information

L’information ne viendra pas toute seule, il faudra soit aller la chercher lorsqu’elle est qualitative, soit la transformer afin qu’elle permette un contrôle

l’information-contrôle : les clignotants

Les clignotants ont pour but de faire apparaître clairement et rapidement les écarts par rapport à vos prévisions. Ils doivent posséder deux caractéristiques fondamentales :

Etre simples 
Etre obtenus rapidement, afin qu’ils permettent d’enclencher d’éventuelles actions correctives à temps


Parmi les clignotants de gestion on peut citer par exemple :

Le contrôle de l’évolution des stocks ( éliminer les stocks dormants, limiter la dérive insidieuse des habitudes de stockage, appréhender le BFR …)
Le contrôle de la qualité de production ( assure le respect des spécifications par des contrôles dits “ de réception ” et des contrôles de fabrication


Mettre en place un système de gestion prévisionnelle

( Rappel des principales étapes de la mise en place d’un système de gestion prévisionnelle )

Votre stratégie et vos politiques sont arrêtées, il vous reste à définir le TDB qui contiendra les principales informations vous permettant de contrôler l’activité :


La budgétisation. Elle correspond au chiffrage des moyens destinés à atteindre les objectifs de la stratégie. C’est un instrument de suivi des réalisations.
Elle peut constituer aussi le vecteur efficace d’une direction par objectifs, dans la mesure où elle permet de fixer des objectifs par fonction. Chaque fonction devra donc établir des plans d’action, qui seront valorisés de façon différente selon qu’il s’agit d’un centre de coût ou d’un centre de profit (un atelier produira un nombre d’articles donnés par période de référence ; une force de vente, un chiffre d’affaires).


L’analyse des écarts sur budget/le contrôle budgétaire. Dès le premier mois d’activité, et conformément à la périodicité qui a été retenue (en général mensuelle), on rapproche les prévisions inscrites au budget et les réalisations fournies par la comptabilité analytique.

L’identification des éventuels écarts permettra :

D’engager plus rapidement des corrections,
De juger de l’efficacité des différents responsables et de les impliquer plus directement à la gestion de l’entreprise, dans le cadre d’une nouvelle définition des objectifs initiaux.
Le tableau de bord. C’est un document type qui doit être, comme les budgets, d’une construction rapide. Il doit être adapté à l’entreprise et compatible avec sa gestion ; il en fait ressortir les points clés. Il est suffisamment personnalisé pour permettre à la direction de juger de l’évolution de l’entreprise.

Enfin, il sera complété par des informations :

relatives à la surveillance des comptes bancaires (position bancaire journalière),
relatives à la surveillance du besoin d’exploitation,
relatives à la surveillance sur le marché (chiffre d’affaires et chiffre d’affaires cumulées comparées aux prévisions).


Le contrôle de l’application de la stratégie

Quel que soit le degré d’élaboration de la stratégie, il est nécessaire de contrôler son application.

Quels sont les risques encourus ?

des risques opérationnels 
des risques stratégiques qui se subdivisent en trois sous-éléments :
le risque de perdre des parts de marché,
le risque de dépendance vis-à-vis de l’environnement (fournisseurs, clients),
découlant des deux premiers, le risque financiers (perte der l’investissement).


Face à ces risques, il importe de vérifier les hypothèses à partir desquelles vous avez bâti votre plan de reprise (désorganisation de la concurrence, votre avantage technologique, la taille du marché…).


Comment mettre en œuvre ce contrôle ?
Il n’est guère possible de mettre en place un ensemble d’indicateurs quantitatifs. Aussi, un système de contrôle stratégique ne peut recourir qu’à un système extra comptable. Il nécessite donc la mise en place d’un système d’information spécifique destiné à suivre l’évolution qualitative de l’environnement et de l’entreprise.



*Repérer les tendances qualitatives


Ce type d’information peut se diviser en deux volets distincts :

l’étude des besoins des consommateurs par le biais d’une écoute des marchés spécifiques à l’entreprise (perceptions et attentes de consommateurs) ;
l’écoute permanente de l’environnement général.


*Communiquer


Informer votre personnel

D’une manière générale

Le personnel doit avoir le maximum d’informations précises le concernant directement. Une information aussi complète que possible du plan de reprise et de développement est évidemment nécessaire ainsi qu’une information périodique sur l’état de l’entreprise et la réalisation des objectifs.

Individuellement

Dans la mesure du possible, le chef d’entreprise ou le responsable du personnel veillera à s’entretenir avec chaque salarié, non seulement pour constater à court terme les écarts entre objectifs et résultats, mais aussi pour évaluer périodiquement l’adaptation Homme-Fonction.
Deux raisons motivent ce conseil. D’une part, persuader votre personnel qu’il sera toujours écouté est une mesure d’ordre psychologique dont les effets sont loin d’être négligeables. D’autre part, mesure d’ordre économique, une bonne gestion du personnel doit savoir utiliser les compétences nouvelles que l’entreprise a fait naître : l’investissement humain ne doit pas être perdu.


Communiquer avec vos clients

Avant de passer à l’action concrète, il vous faudra passer par les étapes suivantes :

définir vos objectifs de communication ;
identifier les cibles auxquelles ce message sera, par priorité, destiné ;
choisir les moyens adaptés à vos possibilités budgétaires qui vous permettront de les toucher avec le plus d’efficacité.



Vos objectifs ne seront pas nécessairement les mêmes selon que vous vous adresserez à l’ensemble des clients, à une partie d’entre eux, ou à un seul.

Le rôle prééminent du chef d’entreprise

le dirigeant a l’obligation de sortir de son entreprise. Il pourra ainsi obtenir une information, souvent peu formalisée mais de haut rendement, et c’est en participant à la vie d’organismes chargés de la promotion de l’entreprise qui améliorera les relations de celle-ci avec l’environnement.



CONCLUSION


A l’inverse de la création d’entreprise, thème très souvent discuté, le phénomène de reprise est beaucoup poins connu et, à l’évidence, beaucoup moins aidé par les pouvoirs publics

Et pourtant, une transmission mal conduite met en péril un outil économique et des emplois, c’est la raison pour laquelle, il ne servirait à rien d’injecter de l’argent si cette mesure ne s’accompagnait pas d’un plan de redressement, de développement ou de restructuration dégageant nettement “ la plus value ” apportée par le repreneur

La complexité du phénomène de reprise tient au dosage permanent entre l’existant à préserver et le nouveau à intégrer, entre ce que l’on peut conserver et ce qu’il faut changer .

Vouloir tout conserver ou tout changer, peut parfois conduire à la perte de l’ensemble.

Il faut donc du talent et, à n’en point douter, de l’expérience pour réussir une reprise d’entreprise.

Les défis à surmonter d’ordre stratégique, technique, humain, social… nécessitent non seulement une compétence de gestionnaire, mais une expérience de généraliste sensibilisé aux méthodes de management.
Il faut aussi du talent pour décider rapidement dans un univers incertain, notamment dans les phases d’élaboration de la stratégie, d’évolution, de négociation et surtout de la reprise effective de l’affaire.

Enfin, dans presque tous les cas, un apport financier personnel qui peut être important est requis.



FINANCEMENTS ADAPTES AUX DIFFERENTES SITUATIONS DE L’ENTREPRISE
Financement de la création et de la reprise d’entreprise


Il n’existe pas à proprement parler de dispositif général de financement en faveur de la reprise d’entreprise, mais un ensemble de soutiens ponctuels ou d’aides particulières destinés :
à faciliter l’octroi de concours financiers par le secteur bancaire ou l’apport de fonds propres par les intervenants spécialisés en capital investissement,
à encourager l’implantation d’entreprises ou d’activités nouvelles dans des zones prioritaires d’aménagement du territoire.

Information et assistance à la création
On rappelle qu’à côté de ce soutien financier les créateurs d’entreprise peuvent rechercher l’appui d’organismes d’information et de conseil à la création d’entreprises tels que l’Agence National Pour la création et le développement des nouvelles entreprises (ANCE), les chambres de commerce et d’industrie, les chambres des métiers pour les entreprises artisanales et de nombreuses associations de soutien aux créateurs d’entreprises.

L’ANCE, créée à l’initiative des pouvoirs publics, contribue notamment au renforcement du dispositif d’appui de la création d’entreprise avec :
d’une part les missions régionales à la création d’entreprises (MCRE) qui constitue, en région, l’interface entre les acteurs locaux et le niveau national et animent l’ensemble des opérateurs de la création d’entreprise dans leur région ;
d’autre part, un réseau d’accueil des créateurs d’entreprises dénommés “ Points Chance ”. Répartis sur l’ensemble du territoire leur rôle est d’informer, conseiller sur la méthodologie de la création d’entreprise et d’orienter les créateurs vers les services spécialisés nécessaires au montage de leur projet.







Centres de formalités des entreprises
Par ailleurs, il convient de signaler qu’afin de faciliter la tâche des entreprises en création, ont été créés des centres de formalités des entreprises (CFE) qui permettent aux créateurs d’entreprise de souscrire, en un seul lieu et au moyen d’un seul document, les déclarations de création d’entreprise intéressant les divers organismes ou administrations (services des impôts, registre du commerce, Urssaf, Assedic…).
Le recours au CFE est obligatoire.
Il existe plusieurs catégories de CFE compétents en fonction de la nature et de l’activité de l’entreprise. Les entreprises s’adressent à l’un ou l’autre de ces organismes selon la catégorie à laquelle elles appartiennent. Le centre compétent est celui du siège social ou du principal établissement, ou encore, s’il s’agit d’un établissement secondaire, celui du lieu de situation de cet établissement.

Pour les créations d’entreprise, ces formalités concernent :
l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés, au répertoire des métiers, au registre des agents commerciaux ou bien encore au répertoire national des entreprises et des établissements ;
les déclarations d’existence au service des impôts (ou d’ouverture d’établissement secondaire) ;
l’affiliation à l’URSSAF ou aux caisses de sécurité sociale, aux caisses de mutualité sociale agricole et à l’ASSEDIC ;
la déclaration à l’inspection du travail.
Apports de fonds propres et prêts bancaires aux entreprises en création

La mise en œuvre de concours consentis à de nouveaux entrepreneurs ou l’apport de fonds propres aux entreprises nouvelles sont facilités par la possibilité offerte aux établissements prêteurs ou intervenants spécialisés en capital investissement de bénéficier de l’intervention de fonds de garantie, publics ou non, dont la vocation est de prendre en charge une partie du risque pris par ces établissements à l’occasion des concours accordés.

Deux catégories de prêts bancaires pour la création ou la reprise sont notamment couvertes par l’intervention de ces organismes ; il s’agit :
d’une part, des prêts personnels accordés aux créateurs ou repreneurs personnes physiques pour les aider à constituer le capital de la société en création ;
d’autre part de prêts personnels accordés directement à la nouvelle entreprise notamment pour la consolidation du fonds de roulement.

Par ailleurs, en ce qui concerne le financement de la création en fonds propres, il convient de noter la multiplication de micro fonds qui tentent de relancer le financement en fonds propres de la création d’entreprise.
Certains de ces fonds sont encouragés par l’action de la commission européenne dénommée “ Plan pilote Capital d’amorçage ” dont la vocation est de soutenir l’action de ces fonds spécialisés dans le financement de la création d’entreprise.
Dispositifs de soutien en faveur des entreprises en création

Rappelons les dispositifs destinés à soutenir les entreprises en création :

Au niveau national, il s’agit de fonds de garantie gérés par la Sofaris. On notera que lorsqu’il s’agit du soutien au financement de la création, quel que soit le fonds sollicité, la quotité garantie par la Sofaris est portée à 65%. La garantie en “ création ” de la Sofaris peut notamment être sollicitée par l’intermédiaire des fonds suivants :
fonds de garantie en création d’entreprise, dont l’objectif est de favoriser la création d’entreprises appartenant aux secteurs de l’industrie et des services aux entreprises ;
fonds de garantie Capital PME destinés à promouvoir les interventions en fonds propres des établissements financiers des PME. Lorsqu’il s’agit de créations, la garantie porte sur les souscriptions et achats de titres uniquement (actions et parts sociales) et éventuellement sur des prêts participatifs lorsque ces derniers sont complémentaires à une intervention en fonds propres ;
Fonds de garantie pour le développement technologique qui peut être sollicité pour des actions d’entreprises à connotation technologique, en particulier celles présentées par les SFI ou l’Anvar qui sont automatiquement éligibles ;
Fonds national de garantie des pôles de conversion dont l’objet vise notamment la création d’entreprises dans certaines zones soumises à des mutations industrielles ;
Fonds d’initiative à la création artisanale (FICA) destiné notamment au financement d’entreprises artisanales en création ;
Fonds national de garantie pour l’installation des jeunes entrepreneurs en milieu rural ( pour mémoire) dont l’objet est de faciliter l’accès au crédit des jeunes entrepreneurs âgés de moins de 40 ans qui s’implantent dans les territoires ruraux de développement prioritaires.

A noter que lorsque le projet de création d’entreprise est à l’initiative d’une femme, il peut bénéficier d’un soutien du fonds de garantie pour la création, la reprise ou le développement d’entreprises à l’initiative des femmes.

Au niveau régional, les créations d’entreprises peuvent également recevoir le soutien de fonds régionaux de garantie.
Enfin, la création d’entreprise artisanale peut bénéficier de procédures de financement particulières sous la forme de prêts réglementés à l’artisanat.

Plan pilote “ Capital d’amorçage ”

Il s’agit d’un dispositif communautaire dont l’objectif est de stimuler les investissements en capital par des intervenants spécialisés (dénommés fonds d’amorçage) dans des entreprises en phase de création. L’objectif poursuivi est double :
Il s’agit, d’une part, d’encourager la création d’entreprises dans la Communauté européenne ;
Et d’autre part, d’améliorer les chances de survie de celles-ci.

Entreprises visées

Les fonds d’amorçage choisissent librement les projets qu’ils souhaitent financer. Ils fixent notamment leurs propres critères d’intervention. Toutefois, pour bénéficier de la contribution financière de la Communauté européenne au titre de leurs interventions en capital d’amorçage, ils doivent s’engager à investir dans les entreprises en création ou nouvellement créées (moins de 3 ans).

Il doit s’agir d’un cas particulier de PME innovantes en phase d’amorçage (création, développement initial, recherche…) dont le projet est porteur de développement et d’innovation.

Les critères d’éligibilité fixés par la Communauté ne visent cependant que la taille des projets déterminés à partir des éléments suivants
le besoin total en capital des projets de création d’entreprise ne doit pas excéder 350 000 euros ;
la part de ce besoin en capital couverte par l’intervention d’une société de capital risque ne doit pas excéder 50 000 euros ;
les entreprises récemment créées doivent être juridiquement et financièrement indépendantes et remplir les conditions suivantes :
avoir un CA annuel inférieur à 100 000 euros ;
employer moins de 10 salariés ;
avoir un capital social inférieur à 1 500 000 euros.

Fonds d’amorçage

Au total, pour l’ensemble de l’union européenne, 24 nouveaux fonds ont été créés à l’initiative de la Commission. Ils bénéficient durant 5 ans d’avances remboursables couvrant 50% de leurs coûts de fonctionnement. Un réseau européen regroupe les 24 fonds d’amorçage sélectionnés par la Commission. L’Association Européenne du Capital à risque coordonne les activités de ce réseau afin d’offrir aux fonds un ensemble de services d’information, de formation et de conseil.

En France, l’Union nationale des investisseurs en création d’entreprises (UNIC) regroupe les sociétés de capital de proximité qui consacrent une part significative de leurs investissements aux jeunes entreprises. L’UNIC est le correspondant français du réseau européen des fonds d’amorçage.

La PME intéressée doit prendre contact avec le fonds d’amorçage le plus proche. Ce dernier évalue le projet selon les critères définis par la Commission européenne. La décision de financement ou de refus lui appartient.

Aides au développement économique régional

Dans le cadre de la loi d’orientation et d’aménagement du territoire, la priorité donnée au développement économique comme facteur d’aménagement du territoire a conduit le législateur à adopter différentes mesures dérogatoires permettant d’alléger les charges qui pèsent sur les entreprises créatrices d’emplois qui s’implantent dans le périmètre des zones prioritaires d’aménagement du territoire.
Ces mesures se traduisent notamment par :
une redéfinition des conditions et des modalités d’octroi de la prime d’aménagement du territoire ainsi que des zones éligibles à cette prime qui avait été instituée par le décret du 6 mai 1982 ;
l’adoption de différentes mesures fiscales d’allègement applicable dans certaines zones géographiques prioritaires ;
la création d’un fonds national de développement des entreprises dont l’objet est de renforcer les fonds propres et de favoriser l’accès au crédit de ces entreprises.

Le principe d’application de ces mesures est de cumuler les avantages au fur et à mesure de l’importance des handicaps des zones où elles s’appliquent. Ces zones s’emboîtent donc les unes dans les autres et voient leur périmètre se réduire avec l’accroissement du nombre des mesures qui y sont applicables.

Par ailleurs, les régions accordent également sur leurs propres ressources des primes ou autres avantages destinés à la promotion du développement économique régional : prime régionale à l’emploi, prime régionale à la création d’entreprise, prêts, avances et bonification d’intérêts.

Zones prioritaires d’aménagement du territoire

Elles sont caractérisées par des handicaps géographiques, économiques et sociaux et comprennent les zones d’aménagement du territoire, les territoires ruraux de développement prioritaire et les zones urbaines sensibles.

Zones d’aménagement du territoire

Elles sont caractérisées par leur faible niveau de développement économique et par l’insuffisance du tissu industriel ou tertiaire. Elles sont définies comme les zones éligibles à la prime d’aménagement du territoire.
Deux catégories de zones éligibles sont distinguées :
les zones classées pour les projets industriels ;
les zones classées pour les projets tertiaires et de recherche.

Territoires ruraux de développement prioritaire

Ils recouvrent les zones défavorisées caractérisées par leur faible niveau de développement économique. Ils comprennent les zones de revitalisation rurale confrontée à des difficultés particulières.

Les territoires ruraux de développement prioritaire correspondant à l’appellation nouvelle des zones d’intervention du fonds interministériel de développement et d’aménagement rural (FIDAR) supprimé par la loi d’orientation et d’aménagement du territoire susvisée. La majeure partie de ces zones correspond aux zones qui bénéficient des programmes de développement régional soutenus par l’Union européenne pour les zones rurales en retard de développement ; le solde correspond essentiellement aux parties les plus rurales des zones relevant des programmes similaires destinés aux régions de conversion industrielle.

Les zones de revitalisation rurale sont une innovation de la loi d’orientation et d’aménagement du territoire susvisée. Leur définition est donnée par l’article 52 qui introduit un article 1465A dans le code général des impôts. Ces zones constituent un sous-ensemble des territoires ruraux de développement prioritaire, correspondant aux parties les moins peuplées et les plus touchées par le déclin démographique et économique. L’application des critères détaillés fixés par la loi sera précisée par un décret qui définira les communes, cantons et arrondissements éligibles.


Zones urbaines sensibles

Elles sont caractérisées par la présence de grands ensembles ou de quartiers d’habitat dégradé et par un déséquilibre accentué par l’habitat et l’emploi.
Elles comprennent les zones de redynamisation urbaine confrontées à des difficultés particulières et correspondant aux quartiers d’habitat dégradé dans les communes éligibles à la dotation de solidarité urbaine.



Primes d’aménagement du territoire


Le décret du 6 février 1995 redéfinit les conditions et les modalités d’octroi de la prime d’aménagement du territoire (PAT), financée par l’Etat, et destinée à la promotion d’activités secondaires et tertiaires dans certaines zones du territoire national, dites zones éligibles à la prime d’aménagement du territoire.

Champ d’application
Entreprises visées


aActivités industrielles.
Essentiellement des activités de fabrication de biens ou de produits fixés par le décret 95-142

Activités tertiaires
Notamment des activités de recherche ou de service de télé service, de gestion, d’ingénérie, de conception, d’étude et des activités de services à l’informatique

Programmes éligibles
Les entreprises visées ci avant sont susceptibles de bénéficier de la prime pour la réalisation des programmes suivants :
-Création ou extension d’activités
-Délocalisation d’activités en provenance du bassin parisien et de la zone lyonnaise ainsi que les zones exclues du bénéfice de la PAT
-A titre exceptionnel des opérations de conversion interne ou de reprise d’entreprise en difficultés

Conditions d’attribution

- Les programmes doivent conduire à la création ou au maintien d’au moins 20 emplois permanents sauf en cas de création, extension, et délocalisation d’activités hautement qualifiées ou de recherche , le chiffre est ramené à 10 emplois permanents
- les programmes doivent s’accompagner d’investissements d’un montant de 20 millions de francs sur 3 ans
enfin, en cas de reprise, l’opération doit être PREALABLEMENT approuvé par le CIRI


Calcul et montant de la prime
Le montant de la prime par emploi permanent crée ou maintenu sera modulé dans les limites :
d’un plafond par emploi
d’un taux maximal par rapport aux investissements réalisés

Assiette de la prime
Le montant des investissements à retenir pour le calcul de la prime comprend le prix de revient des immobilisations corporelles, déduit le cas échéant du montant de la vente d’actifs situés hors zone primable
En cas de reprise d’entreprise en difficulté ( soit par simple rachat d’actions, soit par rachat d’actions en vue de la réalisation d’un plan de continuation lorsque l’entreprise est en redressement judiciaire, soit par rachat d’actifs après redressement ou liquidation judiciaire ) la prime est calculée :
sur la base des effectifs de l’entreprise au moment de la reprise et de leur évolution dans le cadre d’un programme de 3 ans
sur la base des investissements nouveaux

Plafond et taux

Dans les zones classées pour les projets industriels, les plafonds et les taux varient en fonction de la classification de la zone concernée


Fonds national de développement des entreprises
Allègements fiscaux en faveur des entreprises nouvelles
Allègements d’impôt sur les bénéfices réalisés par les entreprises nouvelles
Imposition forfaitaire annuelle des sociétés (IFA)
Impôts directs locaux
Aides des sociétés de conversion
Cas particulier du financement des opérations de rachat avec effet de levier
La principale caractéristique de ces opérations par rapport aux interventions bancaires classiques est le niveau élevé de l’endettement que l’entreprise concernée supporte

D’une manière générale, il s’agit d’opérations de restructuration financière dans lesquelles la part de la dette est déterminante par rapport au poids des fonds propres apportés. Dès lors, le seuil déterminant pour qualifier une transaction d’opération a effet de levier varie selon les établissements bancaires entre un rapport dettes/fonds propres de 1/1 à 3/1 .

Les opérations à effet de levier concernent en général :
les transmissions d’entreprises
les opérations de croissance externe
les désinvestissements de groupe ( cession de filiales ou de divisions … )

Nous exposerons d’abord le principe de l’effet de levier financier avant d’exposer son application aux opérations de rachat
Principe de l’effet de levier financier
L’analyse en termes d’effet de levier montre le jeu combiné de la rentabilité économique, du coût des capitaux empruntés et du taux d’endettement sur la rentabilité financière

En d’autres termes, elle mesure l’incidence, positive ou négative, de l’endettement sur la rentabilité financière

L’effet de levier est formalisé par la relation suivante :

Rf = Re ( 1 – t ) + ( Re – i ) ( 1 – t ) D/CP

Avec Rf = taux de rentabilité financière ou rentabilité des capitaux propres mesurée par le ratio résultat net / capitaux propres

Re = taux de rentabilité économique avant impôts et frais financiers qui correspond à la rentabilité de l ‘actif mesurée par le ratio : résultat avant impôt et frais financiers / actif

t = taux de l’impôt sur les bénéfices

i = taux d’intérêts des emprunts
D / CP = ( dettes/capitaux propres) qui correspond au taux d’endettement ou structure financière

( Re – i ) D/CP = représente l’effet de levier et se décompose en deux facteurs si l’on exclut le rôle de l’impôt sur les bénéfices
( Re – i ) correspond à la différence entre la rentabilité économique et le coût du taux d’intérêt, cette différence constitue le différentiel d’effet de levier
D/CP exprime la structure financière ( part de l’endettement par rapport au capitaux propres ) et correspond au bras de levier

Lorsque le différentiel ( Re – i ) est positif, l’effet de levier est positif, la rentabilité financière croit en fonction de D/CP. En revanche, lorsque ( Re – i ) est négatif, la rentabilité financière décroît en fonction de D/CP et l’effet de levier est négatif

Limites de l’effet de levier

La recherche de l’effet de levier par un recours à l’endettement demeure soumise à deux conditions :
la rentabilité économique de l’entreprise doit être positive et rester supérieure au coût des ressources empruntées
En effet une dégradation de la rentabilité économique a un double effet, non seulement elle
se traduit par la disparition du “différentiel d’effet de levier ”, mais elle réduit également le
montant des cash-flow générés par l’exploitation dont une partie au moins est affectée à la
charge de la dette
De plus, lorsque l’effet de levier devient négatif par suite d’une dégradation brutale de la
rentabilité économique voire d’un relèvement du coût de l’endettement, son action sur la
rentabilité financière sera d’autant plus défavorable que le recours à l’endettement aura été
massif
le risque que représente pour les prêteurs un alourdissement de l’endettement par rapport aux
fonds propres. Or l’indépendance financière ne peut descendre en dessous d’un certain niveau défini par le respect de règles de prudence fixées par la profession bancaire

Exemples

Les tableaux ci après donnent la rentabilité financière ( Rf ) obtenue en fonction de différentes hypothèses d’endettement pour un capital financier total de 1 000, compte tenu d’un coût moyen apparent de l’endettement de 12%. Le taux d’imposition est fixé à 33,33%

Tableau 1 rentabilité économique ( Re) fixée à 16% ( Re> i )

HYPOTHESES

1
2
3
4
DETTES
0
200
400
750
CAPITAUX PROPRES
1000
800
600
250
D / CP
0
1 /4
2/3
3
RESULTAT ECONOMIQUE

160

160

160

160
INTERETS
0
- 24
- 48
- 90
IMPOT SUR LES BENEFICES

- 53

- 45

- 37

- 23
RESULTAT après IMPOT ET FRAIS FINANCIERS


107


91


75


47
Rf
10,7%
11,38%
12,5%
18,8%
Le tableau montre que plus le taux d’endettement ( D / CP ) est élevé, plus la dégradation de la rentabilité financière est forte


Tableau 2 Rentabilité économique ( Re ) fixée à 10% ( Re < i )


HYPOTHESES

1
2
3
4
DETTES
0
200
400
750
CAPITAUX PROPRES
1000
800
600
250
D / CP
0
1 /4
2/3
3
RESULTAT ECONOMIQUE

100

100

100

100
INTERETS
0
- 24
- 48
- 90
IMPOT SUR LES BENEFICES

- 33,33

- 25

- 17

- 3,34
RESULTAT après IMPOT ET FRAIS FINANCIERS


77,77


51


35


6,66
Rf
7,7%
6,38%
5,84%
2,66%

En revanche, ce tableau montre que plus le taux d’endettement ( D / CP ) est élevé, plus la dégradation de la rentabilité financière est forte.
Application de l’effet de levier aux opérations de rachat

Les opérations de rachat avec effet de levier, quelles que soient leur taille et leur nature, reposent sur l’interposition entre le(s) repreneur(s) et la société cible d’une société holding qui s’endette pour acquérir la société cible

L’utilisation de ce type de montage qualifié de LBO ( Leverage – buy out ) permet de bénéficier d’un triple effet de levier :
un effet de levier juridique qui résulte de la constitution d’une holding de reprise et de la souscription d’une partie de son capital par des investisseurs professionnels extérieurs . Il permet ainsi aux repreneurs d’accroître leur capacité de contrôle avec une mise de fonds initiale limitée ( ADP, certificats d’investissements … )
un effet de levier financier qui repose sur l’utilisation massive de l’endettement afin d’accroître la rentabilité des fonds propres investis . La création d’une holding permet de faire supporter tout ou partie du financement de la prise de contrôle par la société rachetée et non par l’investisseur. La holding s’endette pour acquérir les actions de la société cible, les emprunts sont ensuite remboursés grâce aux dividendes que la cible verse à la holding
un effet de levier fiscal qui résulte de l’option pour le régime de l’intégration fiscale,. Ce régime permet notamment à la holding de se constituer seule redevable de l’impôt sur les sociétés

Avant de décrire le mécanisme général sur lequel repose le financement des LBO, il est souligner que la caractéristique de ces montages est de s’adapter au financement de chaque projet concerné, il s’agit donc en pratique de financement sur mesure. Seuls donc les principes généraux qui servent de fil conducteur à l’ensemble de ces montages sont donc présentés, en outre, la question de la sécurité juridique et fiscale de ces montages ne sera pas étudiée




Constitution d’une holding de reprise

Une société holding est créée par les initiateurs du projet de reprise dont le but est d’acquérir la majorité voire la totalité des actions de la société à reprendre, dite société cible

L’acquisition de la société cible par la holding est financée par un recours massif à l’endettement de manière à faire jouer l’effet de levier ( Dans la formule de l’effet de levier, le résultat net de la société cible – pour la quote part acquise– divisé par le coût d’acquisition représente la rentabilité de l’actif ( Re ) Dès lors, si la rentabilité de l’actif est inférieur au coût de la dette qu’il est possible de contracter, la recherche d’un effet de levier est impossible )

Exemple :
Soit une société cible A valant 100 MF et rachetée à 100% par une société holding H

Par hypothèse la société A réalise un résultat net de 10 , la rentabilité de l’actif est donc de 10%

1er cas : la holding ne recourt pas à l’emprunt, la rentabilité financière de la holding est égale à la rentabilité de l’actif de la société cible soit 10%

2eme cas : l’acquisition est réalisée à hauteur de 20% au moyen de fonds propres et à 80% par le biais d’une dette bancaire dont le taux d’intérêt est fixé à 9%

La holding doit payer des frais financiers de 7,2 MF. Percevant des dividendes non imposables et ayant à supporter des frais financiers, cette dernière va se trouver fiscalement en déficit. Par le mécanisme de l’intégration fiscale, elle pourra imputer le déficit sur le résultat de la société A et les frais financiers seront de fait déductibles du résultat d’ensemble

Avec un taux d’IS de 33,33% le coût net des frais financiers est de :
7,2 - ( 7,2 X 33,33% ) = 4,8 MF

Le résultat consolidé du groupe s’élève à 10 – 4,8 = 5,2 MF

La rentabilité financière de la holding pour la première année ( donc la rentabilité de l’investissement pour l’actionnaire ) ressort à 5,2 / 20 = 26%

Par le jeu de l’effet de levier, la rentabilité de l’investissement est passé de 10% à 26%. En outre, l’acquéreur n’a mobilisé que 20 MF pour acquérir la société cible, le reste étant apporté par les établissements financiers

Mise en place des financements

L’ensemble des moyens de financements nécessaires à l’acquisition des titres de la société cible est mis en place au niveau de la holding . Son passif se compose :
d’une part de fonds propres apportés par le ou les initiateurs du projet de reprise et par des intervenants “ extérieurs ” ( banques …)
d’autre part par une dette généralement scindée en deux catégories compte tenu de l’importance de l’endettement : une dette bancaire ordinaire qualifiée de dette senior ( généralement garantie par les actions de la société acquise ) et une dette subordonnée ou mezzanine pour laquelle les prêteurs exigeront une rémunération supérieure compte tenu du risque qu’ils encourent
( toutes tailles confondues, la structure financière des LBO réalisées en France serait actuellement de l’ordre de 30 à 35% de fonds propres, de 15 à 20% de dette mezzanine, 50% de dette senior )

La mise en place des financements, en particulier le poids relatif de chaque type de financement doit concilier les intérêts de chacune des parties en présence. Il s’agit notamment :
de l’intérêt de l’investisseur en fonds propres qui recherche par le biais de l’effet de levier la rentabilité optimale de son investissement . La plupart des intervenants spécialisés exigent en effet un taux annuel minimum de retour sur investissement même si leur rémunération repose largement sur la réalisation de plus-values à long terme au moment de la sortie du capital
des repreneurs, dont l’objectif est de prendre le contrôle sinon d’acquérir la société cible avec un investissement initial limité
des créanciers ( banques notamment ) dont la préoccupation essentielle est le remboursement régulier de leurs créances. Ils exigeront donc un certain niveau de fonds propres et un endettement compatible avec la capacité de remboursement de la société cible mesurée à partir des cash-flow prévisionnels disponibles ( revenus générés par l’exploitation de la société cible ). La comparaison entre le cash-flow disponible et la charge de remboursement des emprunts, une fois le niveau de fonds propres requis déterminé, doit permettre de préciser la part respective de la dette bancaire ordinaire et de la dette mezzanine accordée avec un amortissement différé.

Fonds propres

Les fonds propres de la holding sont généralement constitués :
des fonds apportés par les initiateurs du projet, repreneurs personnes physiques : salariés cadres de l’entreprise dans le cadre d’un MBO ( Management buy-out ) repreneurs extérieurs à l’entreprise dans le cas d’un MBI ( Management buy-in ) ou encore reprise d’entreprise associant le management actuel à une équipe managériale extérieure à l’entreprise dans le cadre d’un BIMBO ( combinaison de buy-in et buy-out )
de fonds apportés par des partenaires financiers. Il convient de noter que de plus en plus souvent ces apports sont le fait de fonds d’investissements spécialisés qui se distinguent des intervenants classiques en capital investissement par la prise de participations majoritaires






Dette ordinaire ou dette senior

Elle constitue la source principale du financement et est caractérisée par sa sécurité puisqu’elle est en général gagée sur les titres de la société cible et sa moindre rémunération

En pratique, il s’agit de prêts bancaires classiques d’une durée moyenne de 4 à 7 ans accordés à taux variables et amortis par annuités constantes

Cette partie du financement incombe généralement aux banques en distinguant :
la banque chef de file qui étudie la faisabilité de l’opération et constitue le tour de table ou syndicat primaire de l’opération
les banques “ coparticipantes ” membres du syndicat primaire

Dette mezzanine ou dette subordonnée

La dette mezzanine désigne le financement qui s’intercale entre les fonds propres et la dette senior, elle constitue en général la partie du financement nécessaire au bouclage du projet : plus le montage est tendu, plus la part de la dette mezzanine sera importante

L’introduction d’une dette mezzanine dans la structure de financement d’un LBO permet ainsi de concilier les intérêts des créanciers de dettes seniors qui ne souhaitent pas dépasser un certain niveau de risque et des apporteurs de fonds propres qui ne souhaitent pas accroître leur participation pour ne pas diminuer le jeu de l’effet de levier

D’une durée plus longue que la dette senior le remboursement de la dette mezzanine est subordonné au remboursement de la première. Elle permet ainsi à la holding de bénéficier d’un différé d’amortissement sur une partie de la dette
La caractéristique de ce financement est de compenser par un rendement élevé le risque encouru. Dès lors les préteurs de fonds mezzanine exigeront une rémunération supérieure à celle versée aux préteurs de dettes seniors. Leur rémunération se compose généralement :
de versements d’intérêts ou de coupons assortis d’un taux supérieur à celui versé en rémunération de la dette senior
de la possibilité de souscrire à terme au capital de la société holding sous forme de bons de souscription d’action ( “ equity kicker ” ) et donc de compléter cette rémunération par la réalisation de plus-values



En théorie, la dette mezzanine est gagée sur les seuls cash-flows prévisionnels de la société cible et repose sur l’hypothèse d’une amélioration de leur niveau ( hausse du CA et :ou amélioration de la rentabilité ) à l’issu de la période de différé permettant ainsi l’amortissement du capital. En pratique, les prêteurs mezzanine obtiennent souvent une garantie de second rang sur les titres de la société cible

Le financement mezzanine peut revêtir la forme d’un crédit bancaire assorti de bons de souscription d’actions autonomes, soit prend le plus souvent la forme d’une émission d’obligations à bons de souscription d’actions voire d’obligations convertibles ou remboursables en actions ( mais minimum 2 ans d’existence de la société )

La partie de ce financement incombe généralement aux banques d’affaires ou d’investissements

Modalités de remboursement et de garantie

Le remboursement des emprunts contractés par la holding pour financer l’acquisition des titres de la société cible est fondé sur les cash-flows prévisionnels générés par ladite société

Concrètement, une part de ces cash-flows devra être distribuée à la holding sous forme de dividendes pour être affectée au service de la dette ( paiement des intérêts et amortissement du principal en capital )
On notera que si la société cible dispose d’importantes réserves disponibles, celles-ci peuvent également être distribuées pour financer une partie de l’opération. De la même manière, la cession d’actifs hors exploitation peut permettre de rembourser une part de la dette-

Le montant du bénéfice distribuable affecté au service de la dette repose largement sur la rentabilité financière prévisionnelle de la société cible. Une attention particulière devra donc être accordée à son calcul et notamment tenir compte :
de la rémunération des intérêts minoritaires de la société cible au cas où la holding n’acquiert pas la totalité des titres de la société cible
de la rémunération des capitaux propres apportés par les intervenants financiers qui participent le cas échéant au capital de la holding
des besoins de financement de la société cible . Notamment, la société cible ne doit pas être dans un secteur ou exercer une activité qui exige un réinvestissement constant de ses bénéfices
de la capacité de réaction de la société cible à un éventuel retournement de conjoncture. En effet, le plan de financement ne doit pas être trop tendu pour permettre à cette dernière de faire face à une éventuelle baisse de son CA ou dégradation de ses marges ( sont donc traditionnellement écartés les secteurs trop sensibles aux aléas conjoncturels, distribution, équipement de la maison…)

En outre, les prévisions de cash-flows ne devront pas être trop optimistes et comporter à la fois des hypothèses de progression du chiffre d’affaires et d’amélioration de la marge. Les établissements financiers conservent d’ailleurs une marge de sécurité très large (10 à 20% généralement) à l’égard des prévisions financières et notamment des cash-flows anticipés. En effet, une baisse voire une disparition de la rentabilité de la société cible produit un double effet :
elle diminue voire annule le montant distribuable et met la société holding dans l’impossibilité de faire face au remboursement de ses dettes ;
dans l’hypothèse où la société cible ne dégagerait plus de bénéfices imposables (si on suppose que la holding a opté pour l’intégration fiscale), la holding ne pourrait imputer ses frais financiers sur les bénéfices de cette dernière et bénéficier de l’économie d’impôt qui en résulte.
Aussi dans la plupart des cas, les bailleurs de fonds exigent, à titre de garantie, la communication et la surveillance des comptes sociaux, de situations périodiques de cash-flows, de ratios financiers (ratios de liquidité, de solvabilité notamment) qui leur permettent de suivre régulièrement l’évolution de la situation financière de la holding et de la cible.

Enfin, on notera que les différents intervenants (établissements de crédit et apporteurs de fonds propres…) peuvent sous certaines conditions bénéficier de l’intervention en garantie de la Sofaris au titre du fonds de garantie en transmission d’entreprise






















la méthode ABC

La méthode ABC a été conçue comme une réponse aux limites des approches traditionnelles de calcul des coûts.

ABC: les motifs
Dans les méthodes coûts partiels, les frais généraux ne sont pas imputés aux objets de coûts. Or, la part relative des charges indirectes a augmenté de manière considérable. Il devient dès lors nécessaire de:
- m2Citriser leur évolution,
- tenter d'identifier une relation entre ces frais et les objets de coût.

Certes, les approches en coûts complets imputent ces frais entre les produits (ou plus généralement entre les objets de coût) mais cette imputation s'effectue au travers de clés de répartition parfois arbitraires.

Les spécialistes de l'ABC ont donc commencé par mettre en évidence les biais introduits par les approches classiques. Une attention toute particulière a été accordée à l'évolution du portefeuille de produits des entreprises et à ses effets sur les coûts de revient calculés. En effet, la variété des produits fabriqués s'est accrue. Les entreprises proposent à leurs clients des produits de plus en plus différenciés. Cette multiplication de produits et de références différents rend nécessaires des mécanismes plus sophistiqués de détermination des coûts. Or les méthodes coûts complets traditionnelles attribuent les charges de support sur la base des volumes (fabriqués, vendus, etc.). Si les produits sont très différents en termes de volumes fabriqués, de complexité et d'âge (produits nouveaux ou produits mûrs), ils ne consomment pas les mêmes quantités de ressources de support.

Prenons l'exemple de deux produits Pl et P2. Le produit Pl est fabriqué en petites unités: 1 00 unités par an. Il est fabriqué en une seule fois. Le produit P2 quant à

lui se caractérise par un volume de production bien supérieur: 1 000 unités par an. Ces unités sont fabriquées en trois fois. Considérons maintenant les frais de lancement en fabrication. Les systèmes traditionnels les considèrent souvent comme des charges indirectes et les allouent aux produits sur la base du nombre d'unités fabriquées ou sur la base de toute autre clé de répartition (heures de main-d'oeuvre directe par exemple) qui est, elle aussi, fonction du volume. Or, même si le produit P2 représente un volume produit 1 0 fois supérieur à celui du produit Pl, il ne consomme pas 10 fois plus de frais de lancement en fabrication, mais seulement trois fois plus. Ainsi, les systèmes traditionnels essentiellement fondés sur les volumes ne tiennent-ils pas compte des spécificités de certaines activités qui ne sont pas reliées aux volumes. Les distorsions qu'ils introduisent de ce fait seront d'autant plus importantes que les produits fabriqués par l'entreprise différeront en termes de complexité, de volumes (séries longues ou courtes) et, plus généralement, de conditions de production.





La mise en place d'une méthode ABC

Les principales étapes

La définition d'un système ABC suppose une démarche rigoureuse où un certain nombre d'étapes peuvent être distinguées. Le point de départ est le découpage de l'entreprise en activités. Les charges indirectes sont ensuite affectées aux activités. Pour chaque activité, un inducteur de coût est défini: il servira à allouer le coût de l'activité aux différents objets de coûts (produits, clients, etc.) qui l'utilisent.


DEMARCHE GENERALE

Charges Charges
Charges directes indirectes




Activités Activité 1 Activité 2 Activité 3 Activité 4 Activité 5



Objets Objet Objet Objet Objet
de coût de coût A de coût B de coût C de coût D



La définition des activités

- La notion d'activité est au coeur de la démarche ABC. Une activité est définie comme une combinaison de personnes, de technologies, de matières premières, de méthodes et d'environnement qui permet de produire un produit ou un service donné. L’activité décrit ce que l'entreprise fait: la façon dont le temps est dépensé et les outputs du processus. Par exemple, des activités sont: «produire du matériel marketing», «assembler le produit final», «adresser les factures aux clients», etc. Afin d'identifier les activités, des entretiens sont effectués auprès des responsables de département. Il est également possible de s'appuyer sur l'analyse des documents de travail et sur des observations directes.

- La liste des activités ainsi définies doit présenter un degré de détail suffisant mais non excessif. Il importe de bien séparer les activités qui se caracté risent par des comportements de coût différents afin de disposer d'une information plus précise sur les produits et donc d'améliorer le processus de prise de décision.






La détermination du coût par activité

Il s'agit de déterminer à ce stade le montant des ressources consommées par chaque activité. Ces ressources correspondent à l'ensemble des facteurs de production qui peuvent être attribués aux activités. Pour chaque activité, il est possible de définir une mesure unique d'activité. Les ressources nécessaires varieront en proportion avec la mesure d'activité.

L'affectation du coût des produits aux activités

Le terme produit est utilisé, rappelons-le, au sens large, c'est-à-dire d'objets de coûts. Pour chacun d'eux, on détermine: - la séquence des activités auxquelles il a recours; - la quantité de chaque activité consommée.

On multiplie ensuite cette quantité par le coût d'unité d'activité que l'on a préalablement établi.

Si l'on considère l'exemple d'un produit, celui-ci fera l'objet d'une «fiche d'activités». Cette fiche précise quelles sont les activités utilisées par le produit et les montants d'outputs consommés. Elle est établie une fois pour toutes et ne nécessite pas de modification à moins que le produit lui-même évolue. Le coût de chaque activité, lui, peut varier suivant les périodes. Cette séparation entre la fiche par produit et le coût des activités simplifie donc la procédure d'établissement des standards.

Ainsi, dans les systèmes ABC, toute l'attention se focalise sur le coût des activités. Le coût des produits devient une préoccupation secondaire. En effet, à partir du moment où on a pu estimer un coût par activité, il est possible de l'utiliser pour déterminer le coût de n'importe quel «objet de coût» que ce soit un client, un canal de distribution ou un produit. À cet effet, est établie, pour chaque objet de coût, une fiche d'activités qui spécifie la séquence des activités et les quantités d'activité consommées.


ABC: les résultats attendus

Améliorer la qualité des décisions

Les principes qui guident les démarches ABC commencent à être pris en compte dans un certain nombre d'entreprises. Une des finalités de la méthode ABC est d'améliorer la qualité des décisions prises.

En effet, les systèmes de coût traditionnels ont tendance à introduire des distorsions dont la gravité s'accroît au fur et à mesure que l'entreprise diversifie sa gamme de produits. Les systèmes traditionnels ne parviennent à mesurer avec précision que les ressources consommées de manière proportionnelle au nombre d'unités. Ces ressources comprennent la main-d'oeuvre directe, la matière, le temps machine et l'énergie. Or, un grand nombre de ressources, utilisées pour les activités et les transactions, ne sont pas reliées au volume physique d'unités produites. Ces charges sont cependant allouées aux produits en utilisant des mesures fondées sur les unités. Les clés de répartition


peuvent être la main-d'oeuvre directe, les achats de matière, le nombre d'unités fabriquées, etc. Les distorsions introduites par ces clés sont d'autant plus importantes que la gamme de produits est diversifiées

En revanche, un système ABC autorise le recours à un nombre beaucoup plus important de bases d'allocation et améliore la pertinence des coûts ainsi déterminés.


Évaluer le coût des activités
De plus, l'approche ABC ne s'intéresse pas uniquement au coût des produits finis mais permet aussi d'évaluer le coût des activités. Par exemple, connaître le coût de telle ou telle activité comme «passer une commande» ou «traiter une facture», peut s'avérer tout à fait utile lorsqu'une décision affectant le volume d'activité, la technologie retenue ou les clients à privilégier doit être prise.

Un exemple d'application: l'analyse de la rentabilité des clients

L’analyse de la rentabilité des clients est devenue, au cours de ces dernières années, un thème d'actualité et offre au calcul des coûts un nouveau terrain d'application. l’objectif est d'effectuer une analyse de la rentabilité comparée des différents clients ou groupes de clients.
La société La Source Distribution est un distributeur de bouteilles d'eaux minérales. Elle achète les produits à La Source Production, une autre filiale du même groupe. Le prix de cession a été fixé à 2 francs par bouteille. L’entreprise sert différents types de clients: des hôpitaux, des restaurants universitaires, des grandes surfaces et des magasins indépendants. Son prix de vente sans remise a été fixé à 3 francs la bouteille mais la société est fréquemment conduite à accorder des remises. Le but des remises pratiquées est d'augmenter le volume de vente réalisé auprès des clients qui en bénéficient. -

La société La Source Distribution dispose d'une force commerciale. Celle-ci est chargée de visiter régulièrement les clients, d'assurer les prises de commande et de démarcher les prospects. Par ailleurs, un service réception/préparation des commandes a pour mission de réceptionner les bouteilles d'eau livrées par la société La Source Production, de gérer les stocks et de préparer les commandes. La livraison de ces dernières est assurée par un service livraison disposant d'une flotte de camions et de chauffeurs salariés de la société. Pour chaque client, un plan de livraison est établi en début d'année. Celui-ci prévoit la fréquence des commandes et leur taille moyenne. Cependant, si un client a sous-estimé ses ventes et risque de se retrouver en rupture de stocks, il a la possibilité de passer des commandes d'urgence.








Définition des activités –

Afin de réaliser une analyse de la rentabilité de ses clients, La Source Distribution a opté pour une approche ABC. Toutes les charges (à l'exception du coût d'achat des bouteilles) ont été ventilées sur les 5 activités suivantes: - gérer les prises de commandes;

- visiter les clients;

- manutentionner les produits;

- livrer les clients;

- traiter les commandes urgentes.

Le schéma cî-après synthétise la démarche adoptée:

Choix des inducteurs de coût - Pour chaque activité, un inducteur de coût été défini. Il est représentatif de la consommation de ressources par l'activité. Le coût par unité d'inducteur a ensuite été établi de la manière suivante:
Coût par unité d'inducteur = Charges imputées à l'activité/Nombre d'unités d'inducteur.


Calcul des coûts par client avec la méthode ABC

- Salaires
Coût d'achat - Amortissement des véhicules
Charges des bouteilles - Charges externes (essence,
 assurances, etc.)


Manuten- Traiter
Prendre Visiter tionner Livrer les com-

Activités les com- les clients les les clients mandes
mandes produits urgentes


Clients Client A Client B Client C Client D












Le tableau ci-dessous présente les données pour La Source Distribution.

Inducteurs de coûts
Activité Inducteur Coût par unité d'i
Gérer les prises de commande Bon de commande 900 F
Visiter les clients Visite rendue à un client 600 F
Manutentionner les produits Unité de bouteille vendue O,l F
Livrer les produits Livraison par km parcouru 200 F
Traiter les commandes urgentes Nombre de commandes urgentes 2 000 F

À titre d'exemple, considérons l'activité «Gérer les prises de commande»:
le montant des charges affectées à cette activité s'est élevé à 270 000 F;
- le nombre total des prises de commande gérées (tous clients confondus) a été de 300;

- le coût de l'unité d'inducteur est donc égal à: 270 000/300 = 900 F.

Les autres coûts par unité d'inducteur ont été établis de manière similaire.

- Analyse de la rentabilité des clients - Le coût d'un client est obtenu en aj'outant au coût d'achat des bouteilles vendues à ce client, le coût de chaque activité que le client sollicite, imputé en fonction de sa consommation d'inducteur

Données recueillies

Client À Client B Client C Client D
Nombre de bouteilles vendues 80000 1000000 800000 50000
Prix de vente avec remise 2,68 F 2,68F 2,85F 3F
Nombre de bons de commande 25 44 30 12
Nombre de visites 5 8 6 3
Nombre de livraisons 25 50 30 12
Nbre kms parcourus par livraison 20 12 5 6
Nombre de commandes urgentes 3 3 0 0

Comme le montre ce tableau, l'analyse de la rentabilité s'effectue en deux temps. Dans une première étape, on commence par déterminer la marge brute de chaque client. Celle-ci est obtenue par différence entre le chiffre d'affaires après remise réalisé avec ce client et le coût d'achat des produits vendus.
Dans une deuxième étape, on retire de la marge brute, les coûts des activités consommées par le client. En effet, chaque client se voit imputer une quote-part du coût de chaque activité en fonction de sa consommation d'inducteur. On obtient ainsi un résultat net par client.


Rentabilité comparée de 4 clients de La Source Distribution

Client A Client B Client C Client D
Chiffre d'affaires 2,68 x 80 000 2,68 x 1 000 000 2,85 x 800 000 3 X 50 000
(après remise) = 214 400 F = 2 680 000 F =2 280 000 F =1 50 000 F
Coût d’achat des bouteille 160 000 F 2 000 000 F 1 600 000 F 100 000 F
vendues
Marge brute 54 400 F 680 000 F 680 000 F 50 000 F

Imputation du coût des activités:
Gérer les prises
de commande 22 500 F 39 600 F 27 000 F 10 800 F
Visiter les clients 3 000 F 4 800 F 3 600 F 1 800 F
Manutentionner les produits 8 000 F 100 000 F 80 000 F 5 000 F
Livrer les clients 100 000 F 1 20 000 F 30 000 F 14 400 F
Traiter les commandes
urgentes 6 000 F 6 000 F 0 0
Total du coût des activités 139 500 F 270 400 F 140 600 F 32 000 F
Résultat net (85 1 00 F) 409 600 F 539 400 F 18 000 F
Résultat net/CA (39,7 %) 15,3 % 23,7 % 12 %


Les résultats obtenus permettent de dégager plusieurs axes de réflexion. D'une part, la comparaison des clients B et C met en évidence les moins bons résultats de B alors que le chiffre d'affaires réalisé avec ce client est supérieur. Le client B bénéficie d'une remise plus conséquente. Par ailleurs, il consomme plus d'activités que le client C.
D'autre part, le cas du client A mérite une attention particulière. En effet, sa rentabilité est nulle. La remise dont il bénéficie n'est pas justifiée par les volumes d . activité, De plus, il est excessivement consommateur de certaines activités. Par exemple, il exige 25 livraisons par an ce qui semble trop important compte tenu des volumes livrés.
L’avantage offert par une grille de calcul ABC est de permettre un diagnostic, c'est-à dire d'identifier l'origine des problèmes. Ainsi, le coût de revient élevé d'un client peut s'expliquer par sa consommation trop importante de certaines activités. À partir de là, il sera possible d'envisager une action auprès du client afin de remédier à cet état des faits. Dans d'autres cas, le coût même de certaines activités sera jugé excessif. L’entreprise étudiera alors les possibilités de réduire le coût de l'activité incriminée. Ainsi, un système de coûts à partir des activités peut représenter un instrument de pilotage permanent, à condition bien entendu d'être correctement mis en oeuvre.














LE CHOIX DES INDICATEURS


LES PIEGES A EVITER


Retenir des indicateurs qualitatifs inutilisables en tant que tel car ils ne donnent pas de valeurs mais une perception subjective dont la comparaison est impossible d’une période temps à une autre


Choisir des indicateurs trop sophistiqués dont la construction nécessite des calculs complexes


Sélectionner un trop grand nombre de ratios standardisés à partir d’ouvrage ou de listes existantes, car leur gestion serait trop lourde dans bien des cas ( manque de rapidité dans l’obtention de l’information ), de plus il n’est pas sur qu’ils correspondent tous à des points clés à surveiller


Choisir des indicateurs très précis car trop long à construire. En effet, il vaut mieux un indicateur moins précis mais qui vous permette une action corrective immédiate plutôt qu’une information trop précise fournie trop longtemps après l’apparition d’un écart


Accumuler des chiffres bruts qui n’indiquent rien en eux-mêmes et qui pour permettre de déceler les tendances nécessitent d’être interprétés ( avec tous les risques d’erreurs )



LES IMPERATIFS

Les indicateurs devront être :

Simples : ils ne doivent pas être pour vous une source complémentaire de préoccupation mais des outils utiles


Significatifs : ils sont bien d’abord l’outil de contrôle de vos points clés, de votre progression économique. Ils utiliseront donc surtout des données extra comptables, seuls les indicateurs financiers et certains indicateurs de gestion seront construits à partir du compte de résultat et du bilan















COMMERCIAL



POINTS CLES A SURVEILLER
INDICATEURS ET MODE DE CALCUL

UNITE
De façon systématique
En fonction de l’entreprise
Ventes

Efficacité commerciale



Ventes par produits
Par clients
Par secteurs géo
Par canal de distrib



Répartition du CA
(exemple règle des 20/80 )


Pénétration du marché potentiel
Montant des ventes
Quantités vendues

Nombre de commandes effectives /
Nombre de contacts clients


Nombre de clients représentant 80% du CA /
Nombre total de clients


CA réalisé /
CA marché potentiel




En Francs
En volume


En %



En %



En %














PRODUCTION
Niveau des stocks

Contrôle qualité





Répartition des achats
(exemple règle des 20/80 )
Stocks d’encours

Sous traitance








Productivité



Rentabilité (d’une entreprise de sous traitance)

Volume des achats




Délais de fabrication

Délais d’approvisionnement


Montant évalué en nombre de jours de production

Nombre de pièces mises au rebut /
Nombre de pièces fabriquées

Nombre de retour de pièces sous garantie /
Nombre de pièces vendues

Nombre de fournisseurs représentant 80% des achats /
Nombre total de fournisseurs

Nombre de produits fabriqués /
Nombre d’heures de travail effectives


Nombre d’heures travaillées /
Nombre d’heures facturées

Montant des achats

Montants des achats HT /
CA HT

En jours de fabrication par produit

En nombre de jours

En jours


En %


En %


En %


N produits/heure


En %

En francs


En %

En jours

En jours








FINANCIER




Délai de règlement
Clients
Fournisseurs

Frais financiers



Mouvement de fonds




Par exemple
seuil de 2% maxi du CA






impayés
Nombre de jours



Agios /
CA


Volume du découvert en banque à chaque échéance
( ou du solde créditeur )


impayés en francs /
effets à recevoir à l’échéance en francs

En jours



En %



En francs




En %





ADMINISTRATIF




Frais généraux


Montant des rémunérations




Emplois non productifs
Montant de la période /
Montant de la période précédente

Salaire en francs /
Production en francs

Salaire moyen ( salaires totaux/effectif )

Salaires des emplois non productifs
Salaires totaux



En %


En %

En francs


En % LES ELEMENTS DU « CHECK – UP »

Questions à poser au vendeurQuestions à se poser soi - même
Historique de l’entreprise
Date de la création
Les grandes étapes de son évolution
évolution du CA
évolution du personnel
évolution du produit, du marché
évolution de l’implantation géo
évolution de l’outil de production

Les stratégies mise en œuvre et leur répercussion sur le CA
La situation actuelle
Les raisons de cette situation
La date de départ du dirigeant actuel


Examen de la cohérence de l’entreprise
Examen de la cohérence de son évolution
Identification des périodes troubles
Cerner les problèmes que la situation présente laisse présager
Quelles autres explications que celles du dirigeant actuel pouvez-vous donner à la situation de l’entreprise ?
Originalité de la stratégie du dirigeant
Quels apports personnels pouvez-vous faire pour enrichir la stratégie de l’entreprise ?
Situation Financière
Présentation des documents comptables
Etat des créances et des dettes avec échéances à court et moyen terme
Liste des banques
Partenaires bancaires : a quoi sont-ils engagés et quelle est leur position actuelle ?
Escompte, découverts
Emprunts et leasing en cours avec tableaux d’amortissement
Compte courants
Engagements hors bilan : caution, aval, hypothèques, garanties


Pouvez-vous prévoir des problèmes financiers à court ou moyen terme ?
Quel est le montant approximatif des capitaux nécessaires ?
Encours clients et fournisseurs
Endettement
Situation financière à court terme
La reprise est-elle urgente ou non
Clientèle
Catégories de clients
Importance de chaque client : quels clients représentent 80% du CA
Quelles sont les motivations d’achat ?
Habitudes de paiement
La clientèle a-t-elle suivi l’évolution de l’entreprise ?


Quels rapports de dépendance existe-t-il entre l’entreprise et ses clients ?
Comment les clients voient-ils l’entreprise ?
Quelle est l’évolution de la clientèle ?
Quel est le suivi des clients, leur fidélité ?
Questions à poser au vendeur
suite

Questions à se poser soi - même
Les produits, le marché
Présentation des différents produits
Part des différents produits dans la production totale
Caractéristiques du marché : ouvert ou non ….
Place de l’entreprise sur ce marché, connaissance de la concurrence


Etes-vous à l’aise avec ce produit, sinon pourquoi ?
Avez-vous perçu des possibilités d’amélioration, d’évolution, d’expansion ?
Maîtrisez-vous les contraintes du marché ?
Technologie
Existe-il des brevets, des licences ?
Quels sont les brevets exploités, inexploités, exploitables ?
Dépôt de marques, de modèles.
Y-a-t-il un service de recherche et de développement ?


La structure de l’entreprise permet-elle l’exploitation de nouveaux brevets ?
Faut-il reprendre ces titres de propriété ?
Les hommes, l’équipe
Age, répartition par sexe, ancienneté, qualification, salaire, absentéisme, turn-over
Moyenne d’âge
Formation
Cohérence de l’équipe de Direction
Evolution de celle-ci : rotation ou équipe d’origine
Equipe rigide ou souple


Pouvez-vous vous faire accepter par l’équipe ?
Pouvez-vous vous adapter à cette équipe, vous y intégrer ?
Y-a-t-il des licenciements à prévoir ? Dans quel délai ?
L’outil de production
Etat de cet outil
Niveau technologique : très spécialisé, banal
Existe-t-il dans l’entreprise, des gens maîtrisant parfaitement l’outil de production ?


Des connaissances techniques sont-elles nécessaires ?
Mes connaissances sont-elles suffisantes ? Sinon suis-je capable de les compenser, de les compléter ?
Ai-je le degré de maîtrise suffisant pour appréhender les problèmes de production ?
Cet outil me permet-il de répondre aux possibilités d’amélioration du produit ?

Questions à poser au vendeur
suite

Questions à se poser soi - même
Fournisseurs
Qui sont-ils ?
Quelle dépendance existe-t-il entre l’entreprise et :
lle nombre
ll’importance
lla position de décideur du prix ou non
les modalités de crédit
Sous traitance
Quelles relations existe-t-il entre l’entreprise et ses fournisseurs ?



Quelles sont leurs caractéristiques ?
Quels sont les fournisseurs ?
Possibilité de les diversifier ?
Quelle marge de manœuvre l’entreprise a-t-elle ?
L’implantation de l’entreprise
Localisation
Possibilité d’expansion
Degré de saturation
Durée restant à courir et modalités du bail


L’entreprise peut-elle matériellement s’étendre ( terrain, construction, atelier.. .)
Contraintes matérielles existantes en cas de développement ou de réduction d’activité














ADRESSES UTILES




DIRECTION DU COMMERCE INTERIEUR
207 rue de Bercy 75 012 PARIS

( 01 44 87 17 17
AFRESCO ( Statistiques commerciales )
53 Avenue Montaigne 75 008 PARIS

( 01 42 25 01 25
GAN VIE ( Assurance chomage )
75 448 PARIS Cedex 09

( 01 42 81 52 66
ANVAR
43 Rue Caumartin 75 009 PARIS

( 01 40 17 83 00
ANRT ( Assoc natio de la recherche technique )
101 Avenue R Poincarré 75 116 PARIS

( 01 44 17 36 36
DRIRE IDF
10 rue Crillon 75 004 PARIS

( 01 44 59 49 49
BIPE ( Bureau d’information et de prév éco )
12 rue Rouget de l’Isle
92 130 ISSY les MOULINEAUX


( 01 46 62 33 00
CENTRALE DES BILANS
39 Rue de la Croix des Champs
75 001 PARIS

( 01 42 92 32 72
CENTRE DE RENSEIGNEMENTS DES
STATISTIQUES DE DOUANES
238 quai de Bercy 75 012 PARIS


( 01 40 01 02 01
SERVICE DES STATISTIQUES INDUSTRIELLES DU MINISTERE DE L’INDUSTRIE ( SESSI )
20 Avenue de Ségur 75 353 PARIS Cedex 07


( 01 43 19 36 36
JOURNAL OFFICIEL
26 Rue Desaix 75 727 PARIS Cedex 15



( 01 40 58 76 00



ADRESSES UTILES
( suite 2 )



CLENAM (Société des ANCIENS Eleves Arts et Metiers )
9 bis Avenue d’Iena 75 783 PARIS Cedex 16

( 01 40 69 27 36
Club des Cedants et Repreneurs d’Affaires
18 rue Turbigo 75 002 PARIS

( 01 40 26 74 16
SADEF ( Société d’Analyse et de Diagnostic Economique etFinancier )
14 rue du 4 septembre 75 002 PARIS

( 01 42 98 81 36
CROISSANCES AFFAIRES ( Groupe SID )
204 Boulevard Raspail 75 014 PARIS

( 01 44 10 54 30
Repreneur , l’indicateur de l’Entreprise
64 rue du 8 mai 1945 92 025 NANTERRE

( 01 46 69 10 20
SOFARIS
4 rue Cambon 75 001 PARIS

( 01 42 97 57 37
ENTREPRENDRE EN FRANCE ( Caution Chomeur )
50 rue le la Rochefoucauld 75 009 PARIS

( 01 48 74 54 97
Association Francaise des Sociétés de Caution mutuelle
24 Avenue de la Grande Armée 75 854 PARIS Cedex 17

( 01 47 66 02 77
Chambre Syndicale des SDR - ANSDER
29 Avenue de Friedland 75 008 PARIS


( 01 43 59 23 18
Association des Investisseurs en Capital ( AFIC )
76 Avenue Marceau 75 008 PARIS


( 01 47 20 99 09
AFACE ( Association pour Favoriser la Création d’Entreprise)
14 rue Delambre 75 014 PARIS


( 01 43 21 79 02
Fédération Francaise des Clubs de Créateurs et Repreneurs Ent
( FFCCRE )
80 rue de Lille 75 007 PARIS


( 01 43 19 21 93





ADRESSES UTILES
( suite 3 )



Fédération des CIGALES
61 rue Victor Hugo 93 500 PANTIN


( 01 49 91 90 91
SOFINNOVA ( SFI) Mr JB SCHMIDT
51 Rue Saint Georges 75 009 PARIS


( 01 53 05 41 00
FINOVECTRON ( SFI )
12 Rue Chauchat 75 009 PARIS


( 01 40 14 52 12
ADC ( SFI Informatique et Télécom )
36 rue du Mont Thabor 75 001 PARIS


( 01 42 60 72 78 
AVENIR ENTREPRISE
13 rue Drouot 75 009 PARIS


( 01 48 24 18 92 
FGIF ( Fonds de Garantie à l’Initiative des Femmes )
139 Avenue Charles De Gaulle 92 200 NEUILLY sur SEINE


( 01 47 45 90 00
MUTUA EQUIPEMENT ( Sté de caution mutuelle généraliste)
Centre Paris Pleyel 93 521 SAINT DENIS Cedex


( 01 48 09 07 50
AGMA ( SCM réparateurs automobiles )
50 rue Rouget de l’Isle 92 158 SURESNES


( 01 40 99 55 59 
CCME ( SCM de matériels du BTP )
251 Bld Pereire 75 017 PARIS


( 01 40 55 30 30
CGMTR ( SCM transports routiers )
192 Avenue Charles De Gaulle 92 523 NEUILLY


( 01 47 47 48 00
SOCAMIC ( SCM chimie, caoutchouc, plastiques )
124 Bld Magenta 75 010 PARIS



( 01 48 78 44 71
SOCAUDELP ( SCM livre, papier, communication )
16 Place de la République 75 010 PARIS



( 01 42 40 08 04








BON COURAGE A TOUS  ! !

Et encore bravo d’avoir

Assimilé tant de choses en si peu de temps !


Amicalement,
DD


 Le schéma proposé concerne surtout les reprises d’entreprises dont la stratégie va être seulement réorientée et dont le départ de l’ancien dirigeant est immédiat.